Etude des signaux acoustiques dans le domaine audiovisuel

Etudiant : KEBBAB AWRIS

1. Définitions :
A. Qu’est-ce que c’est un son ?
Le son est communément défini de deux manières, objective et subjective :
Objective : il s'agit du phénomène physique d'origine mécanique qui consiste en une variation de pression
(compression / Dépression), se propageant sous forme d’ondes longitudinales grâce à la déformation
élastique du milieu (mouvement oscillatoire).
Subjective : il s'agit de la sensation procurée par cette onde, reçue par l'oreille puis transmise au cerveau et
déchiffrée par celui-ci.
B. Trois éléments permettent l’existence du son :
* Une source, produisant une vibration mécanique ;
* Un milieu porteur, transmettant cette vibration ;
* Un récepteur, l’oreille, qui reçoit cette vibration.
C. Types de son
Son pur : Un son pur ou un son simple correspond à une onde sinusoïdale périodique dont la fréquence
et l’amplitude maximale sont constantes au cours du temps. Le son émis par le diapason, cri de bébé,
cristal heurté sont des exemples de son pur.
Son complexe périodique : Il est composé de plusieurs sons purs de fréquences et d’amplitudes
différentes. Il est représenté par une courbe périodique, non Sinusoïdale et de forme compliquée. Elle
est la résultante de la superposition de plusieurs vibrations : la vibration fondamentale de fréquence f1
sur laquelle se superposent des vibrations harmoniques dont les fréquences sont des multiples de la
première.

+ +

Sons complexes non périodiques (bruit) : Est un mélange complexe et aléatoire de sons de fréquences
quelconque, il produisant une sensation auditive considérée comme gênante ou dangereuse. Le bruit est
représenté par une courbe non périodique, non Sinusoïdale.
D. L’acoustique : Science qui étudie les propriétés des vibrations des particules d'un milieu
susceptible d'engendrer des sons, infrasons ou ultrasons, de les propager et de les faire percevoir.

2. Caractéristiques physique et psychophysiques du son :

Afin de définir les caractéristiques physiques et psychophysiques d’un son, nous allons traiter la
fonction mathématique suivante d’un signal sonore et nous allons tracer ainsi son graphique :

F(t) = 5.Sin(100π.t +30°)

L’équation associée s’appelle une fonction sinusoïdale, périodique ou trigonométrique. Elle est
caractérisée par :
- Définition : Df= ]-α, +α [
- Périodique : Sin(x +2π)= Sin(x), avec une période 2π
- Symétrique : Fonction impaire Sin(α)= - Sin(-α)
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F(t) = 5.Sin(100π.t +30°)
𝛑
Par conversion au radians : 360°  2 π où 30°  .
𝟔
𝛑
Notre équation devient : F(t) = 5.Sin(100π.t + ) ⇐⇒ Y(t) = A.Sin(ω.t + φ).
𝟔
Où :
A : Amplitude (dynes/cm2) : est une grandeur physique appelée aussi pression acoustique des
vibrations sonores A.
Ce qui donne dans notre cas une valeur maximale de A= 5(dynes/cm2).
ω : Pulsation de la grandeur (rad/S) : est la valeur de la vitesse de rotation qu'aurait un système en
rotation de même fréquence.
Donc la vitesse angulaire de notre onde est de ω= 100π (rad/S).
t : Temps : c’est la variable du temps.
φ : Phase à l’origine (radians ou degré) : la phase se réfère à la relation dans le temps entre les signaux
de deux fréquences où plus. S’elles arrivent au même point en même temps, ils sont en phase. Si elles
arrivent à des moments différents, ils sont hors phase.
𝛑
Dans notre cas le signal sonore marque un déphasage de φ= .
𝟔

T : Période ou cycle (s) : est la plus petite durée pendant laquelle se reproduit le phénomène
oscillatoire identique à lui-même. Et nous savons que la pulsation (ω) et la période (T) sont liées par
𝟐𝛑 𝟐𝛑 𝟏
la relation suivante : 𝐓 = 𝛚 = 𝟏𝟎𝟎𝛑 = 𝟓𝟎 𝒔,
𝟏
Donc notre son marque un cycle périodique toutes les T= 𝒔 ou 0,02s
𝟓𝟎

Afin de pouvoir tracer le graphique de cette fonction, nous devrions chercher les cordonnées F(t) en se
référant du tableau de valeur de la fonction sinus.
Tableau.1 : Variation de valeurs de la fonction sinus.
𝐓 𝐓 𝟑𝐓
T 0 T
𝟒 𝟐 𝟒
1 1 3 1
t 0
200 100 200 50
𝛑 π 4π 7π 10π 13π
(100π.t + )
𝟔 6 6 6 6 6
𝛑
Sin(100π.t + ) 0,5 0,87 -0,5 0,87 0,5
𝟔
𝛑
5.Sin(100π.t + ) 2,5 4,33 -2,5 -4,33 2,5
𝟔

Calculs :
Cas 01 : 0  t(0)  f(0) = 0,5
𝐓 1 1
Cas 02 :  t( )  f( ) = 0,87
𝟒 200 200
𝐓 1 1
Cas 03 :  t( )  f( ) = -0,5
𝟐 100 100
𝟑𝐓 3 3
Cas 04 :  t( )  f( ) = 0,87
𝟒 200 200
1 1
Cas 05 : T  t( ) T  f( ) = 0,5
50 50
En comparaison des données de l’équation sinusoïde avec les résultats de nos calculs, il nous manque
encore les coordonnées sur l’axe des abscisses pour le maximum et le minimum de l’amplitude de
l’onde. Nous allons donc la pouvoir calculer en se référant du cercle trigonométrique.
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Tableau.2 : Variation de valeurs d’amplitude sur la fonction sinus.
𝛑 𝟑𝛑
x 0 𝛑 𝟐𝛑
𝟐 𝟐
1 4
t
300 300

Argument : d’après le cercle trigonométrique de la fonction sinus, nous avons :

𝛑 𝛑 𝟏
Maximum : 100π.t + =  t = s
𝟔 𝟐 𝟑𝟎𝟎
𝛑 𝟑𝛑 𝟒
Minimum : 100π.t + = t= s
𝟔 𝟐 𝟑𝟎𝟎

𝛑
Voici donc le graphique de la fonction sinusoïde définie par F(t) = 5.Sin(100π.t + ) :
𝟔
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f : Fréquence (Cycle/s ou Hz) : Il correspond au nombre de vibrations ou période (T) par seconde
𝐂 𝟏
de la source sonore. 𝝀 = C.T ; f = =
𝝀 𝐓
𝟏
Et nous avons alors dans notre cas : f = = 50 Hz, ce qui correspond à une fréquence grave selon
𝟎,𝟎𝟎𝟐 𝐬
l’échelle des fréquences suivant :

Vp : Vitesse de propagation ou C célérité du son (m/s) : dépend de la nature du milieu (solide,

liquide ou gazeux), de la température et de la pression du milieu. Elle est mesurée en (m/s).
√𝑲 √𝟏
𝑪= = où Module de compressibilité. : Coefficient de compressibilité.  = 1/K. 
√𝑷 √𝑷.𝐗
Dans milieu : Air ; Température : 20 C°  cette valeur est prise comme : C = 343 m/s.
𝝀 : Longueur d’onde (m) : est une mesure de distance entre deux cycles consécutifs d'une onde.
𝑪 𝟑𝟒𝟑
𝝀= Avec C = 343 m/s et f = 50 Hz, donc 𝝀 = = 6,86 m.
𝒇 𝟓𝟎

Pac : Pression acoustique (dynes/cm2) : correspond à la variation de la pression de l’air

(atmosphérique) au passage de l’onde sonore, qui crée des compressions et dilatations du milieu.
P(t)acou = ΔP = P(t) – Patm où Patm = 1,013.105 Pascal.
Les pressions acoustiques (en pascal) sont comprises entre 20 µPa (seuil d’audibilité) et 20 Pa (seuil de
douleur).
S : Spectre : est défini comme le tableau ou la représentation graphique des partiels qui, s'ajoutant les
uns aux autres, permettent de reconstituer ce son.

I : Intensité acoustique ou volume sonore (dynes/cm2 ou Wat/m2) : distingue un son fort d’un
son faible, et est liée à l’amplitude (la pression acoustique) des vibrations sonores A. Lorsque
l’amplitude de l’onde est grande, l’intensité est grande et donc le son est plus fort.
𝑾𝒂𝒕
L⇐⇒I = Cte (Pac)2
𝐦𝟐
𝑾𝒂𝒕 𝑾𝒂𝒕
Nous déduisons lorsque : I= 5 (dynes/cm2) = 0,000001388 = 0,1388.10-5
𝐦𝟐 𝐦𝟐
Pour l’oreille, il existe des seuils :
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𝑾𝒂𝒕
*Seuil d’audibilité ou intensité de référence: I0 = 10-12 = 2.10-4 (dynes/cm2)
𝐦𝟐
𝑾𝒂𝒕
*Seuil de douleur : I = 100
𝐦𝟐

L : Niveau de pression acoustique ou Level en Anglais (dB) : se mesure en à l’aide d’un-4

appareil appelé sonomètre. Il est relié à l’intensité acoustique I par la relation suivante :

𝑰 𝑾𝒂𝒕
L = 10.Log ⇐⇒ I = Cte (Pac)2
𝑰𝟎 𝐦𝟐
𝑲(𝑷𝒂𝒄)2 (𝟓)2
Donc, L = 10.Log = 10.Log = 87,95 dB.
𝑲(𝑷𝒂𝒄 𝑹𝒆𝒇)2 (𝟐.𝟏𝟎−𝟒)2
Dans notre cas le L = 87,95 dB.
La sensation auditive n’est pas n’est pas proportionnelle à l’intensité acoustique (I), mais elle est liée au
niveau de l’intensité acoustique (L).
Les décibels (les niveaux sonores) ne s’additionnent pas de façon arithmétique, mais selon une
progression logarithmique. Cela signifie que lorsqu’une source sonore est multipliée par deux, le niveau
sonore n’augmente que de 3 dB.
Impact : D’après le graphique de l’échelle de pression acoustique suivant,
nous déduisons l’impact de notre signal sonore sur nos oreilles :
Notre son est L = 87,95 dB. Il est jugé comme un son fort,
nous sommes donc dans le seuil de risque, cela peut avoir
un impact négatif sur nos oreilles après 2 heures
d’exposition. Cela peut blesser les nerfs du système auditif
et entrainer une Hypoacousie. Il peut aussi impacter notre
état de santé générale.
Solutions : Soit éviter carrément les situations déjà connues
pour grandes quantité de dB, Soit une protection auditive
adéquate est requise.

Hauteur (Hz) d’un son : est la qualité qui fait qu’il est grave ou aigu. Elle est égale à sa fréquence
fondamentale. La perception de la hauteur tonale rend capable de différencier deux sons
harmoniques proches, indépendamment de leur richesse en graves et en aiguë. Deux instrument qui
jouent avec les mêmes fréquences (même hauteur) n’auront pas la même sensation,
*Un son est d’autant plus grave que sa fréquence est faible.
*Un son est d’autant plus aigu que sa fréquence est élevée.

Le timbre d’un son : En musique, le timbre est l'ensemble de caractéristiques physiologiques

(sensation) qui permet de reconnaître un instrument ou une voix. Donc la différence réside dans le nombre
d’harmoniques. L’analyse des sons complexes nécessite l’utilisation de ‘’Série de Fourier’’ dont le but est
l’étude d’une fonction par un polynôme trigo métrique (fonctions périodique).

Créneaux définis par séries de Fourier :

Il s’agit d’une succession de superpositions de
sinusoïdes qui forme un signal se rapprochant d'un
créneau.