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RÉSUMÉ
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ces deux affections sont à peu près les mêmes. La. maladie est diagnostiquée pour la· première
Lo maladie a été également reconnue dans la fois au Tanganyka en 1956 et au N1géria en
province du Cap, en Afrique du Sud, au Nyas- 1958 (6). Sans avoir isolé le virus, FINDLAY,
saland, en Rhodésie du Nord et du Sud. STEFANOPOULO et MAC CALLUM (8) en 1936
D'une façon générale, la symptomatologie montrent cependant par la sérologie, l'existence
est fruste et la maladie passe le plus souvent de la maladie en Ouganda, au Mali, au Soudan
inaperçue surtout lorsqu'il s'agit d'élevage et ou Gabon. En 1954, PELISSIER et ROUSSE-
extensif où les animaux sont moins suivis que LOT (11) constatent que des sérums de singes
dons une exploitation. du Congo présentent des anticorps fixant le
On n'observe aucun symptôme chez les brebis complément vis-à-vis du virus de la Fièvre de la
adultes non gestantes. Les agneaux nouveaux- Vallée du Rift. Récemment au Kenya, SCOTT,
nés peuvent montrer des signes de faiblesse et WEDDEL et REID (14) ont pu montrer la fré-
de !'inappétence. Dans quelques cas la mort quence des infections inapparentes : c'est ainsi
survient. Les manifestations les plus caracté- que 19 p. 100, 11 p. 100 et 16 p. 100 des sérums
ristiques de l'infection par le virus de Wessels- de vache ayant avorté en 1952, 1953, 1954, pré-
bronn sont les avortements. Chez les femelles sentent des anticorps contre le virus de la Fièvre
pleines, le taux de mortalité dans certaines de la Vallée du Rift. En 1957, SHONE, en Rho-
régions peut atteindre 20 p. 100. désie du Sud met également en évidence des
Les agneaux qui meurent de la maladie anticorps neutralisants dans le sérum du bétail
montrent une tuméfaction de la rate et des phé- des régions de Salisbury et de Matobo.
nomènes dégénératifs au niveau du foie qui peut Dans les cond1t1ons naturelles, les agneaux
prendre un aspect vert-jaune et être friable. Les nouveaux-nés sont les animaux les plus sensibles.
femelles pleines qui meurent montrent égale- On peut noter une mortalité de 90 p. 100 des
ment des lésions au niveau du foie. La clinique animaux. La maladie naturelle cause la mort
permet difncilement de différencier la maladie des agneaux dès le 3• jour. Les symptômes que
de Wesselsbronn et la Fièvre de la Vallée du l'on rencontre dans la forme aiguë sont carac-
Rift. térisés par une réaction fébrile, un pouls rapide,
un pas chancelant, un jetage mucopurulent, des
2° La Fièvre de la Vallée du Rift. vomissements,. une diarrhée hémorragique et
La Fièvre de la Vallée du Rift, maladie à des avortements chez les femelles pleines. Si le
virus transmise également par des Arthropodes taux de mortalité chez les agneaux est élevé,
et qui affecte principalement les ruminants, se chez les adultes il est de 20 à 30 p. 100. La forme
caractérise par une courte période d'incuba- subaigue est observée chez les moutons adultes
tion, des avortements, une forte mortalité chez et les bovins : une réaction fébrile durant de
les angeaux, chevreaux et veaux, une allure 1 à 4 jours est accompagnée d'1nappétence et
épizootique et des lésions hépatiques typiques. de faiblesse générale.
La maladie fut observée en 1912 à Na1vasha Les avortements surviennent durant la phase
au Kenya (STORDY) (16). Dix huit ans plus tard, aigue ou la phase de convalescence de la mala-
DAUBNEY, HUDSON et GARNAN (5) étu- die; environ 20 p. 100 des femelles pleines
diaient la seconde épizootie et identifiaient avortent. Chez les bovins, la mortalité est moins
l'agent causal qu'ils appelèrent « Virus de la grande, moins de 10 p. 100 et dans beaucoup de
Fièvre de la Vallée du Rift». cas, l'avortement est la seule trace de la maladie
En 1948 SMITHBURN, HADDOW et GIL- qu'on puisse déceler par la sérologie.
LET (15) isolent le virus à partir de moustiques Lo chèvre montre des symptômes identiques
dans la forêtdeSemlik1 en Ouganda. En 1950-51, à ceux du mouton.
la maladie fait pour la première fois son appari- L'homme et le singe sont également sensibles
tion en Afrique du Sud (ALEXANDER et DICK- à l'infection. DAUBNEY et HUDSON (1932) (3)
SON) (1), MUNDEL et GEAR (10), dans l'Etat ont montré que le buffle africain peut être
libre d'Orange, dans la province du Cap, dans atteint de la maladie. On pense que c'est égale-
la région de Kimberley. En 1955 elle est signalée ment le cas pour de nombreux ruminants sau-
dans le Sud-Ouest Africain. vages car pendant l'épidémie de 1951 en Afrique
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du Sud on rapporte que de nombreux animaux de référence aimablement fournis par le doc-
sauvages sont morts ou ont avorté dans des teur JANS EN ( + ).
régions d'épizootie de Fièvre de le Vallée du
Rift (GEAR et Coll.) (1951) (9), ALEXANDER et 1° le virus :
DICKSON 1951 (1). C'est le troisième passage sur cerveau de
Les lésions macroscopiques ont été décrites souriceau nouveau-né d'une souche sauvage
par DAUBNEY et FINDLAY (1931-1933). Chez d'Afrique du Sud du virus de la maladie de
l'agneau, le foie est hypertrophié et montre de Wesselsbronn et de la Fièvre de la Vallée du
petits foyers nécrotiques d'environ 1 mm de Rift qui a servi de matérial de départ.
diamètre; l'organe est plus pâle et quelquefois
complètement jaune. Chez le mouton adulte, le 2° l'antigène :
foie est comme tôcheté de brun rouge, aspect L'antigène est obtenu à partir de cerveaux de
dù à la formation de petits foyers nécrot1ques souriceaux nouveaux-nés morts à la suite de
qui sont plus pôles que le tissu normal. \'inocu\a.tion du virus ou parven\Js o.u stade
Chez les bovins, les lésions sont à peu près final de la maladie.
identiques à celles trouvées chez Je mouton.
SCHULZ (1951) (12) (13) a cependant constaté 30 Les globules rouges :
en plus une stomatite aigué avec des érosions Les globules rouges d'oie ont été utilisés.
sur les lèvres, la langue et les joues, une nécrose
au niveau de la mamelle et du scrotum, des 40 Les sérums : ( ++)
hémorragies au niveau des régions non pigmen~
Les sérums examinés concernent 273 moutons
tées de la peau et parfois de l'ascite.
d'Afrique Centrale vivant dans des régions
La Fièvre de la Vallée du Rift et la maladie de
géographiques différentes et 33 ruminants sau-
Wesselsbronn n'ont jamais été identifiées au
vages du Tchad.
Tchad ni au Cameroun. Si elles ont été quel-
quefois soupçonnées (•), aucune identification C'est a·insi qu'ont été analysés :
de virus ni aucune investigation sérologique - 23 sérums de moutons de la région de
n'ont jusqu'à présent été effectuées, dans ces Mao, au Nord du Tchad,
régions. La question se posait de savoir si, - 18 sérums de moutons de la région d'Abé-
étant donné la symptomatologie assez fruste de ché, ou Nord Est du Tchad,
la maladie de Wesselsbronn et l'existence - 96 sérums de moutons de la région de
dans certaines régions d'Afrique de formes Fort-Lamy au Tchad,
inapparentes de la Fièvre de la Vallée du Rift,
-- 14 sérums de moutons de la ;région de
ces deux viroses n'étaient pas en fait une compo· Fort-Archambault au Sud du Tchad,
sanie de la pathologie des bov1 ns et des petits - 63 sérums de moutons de la région de
ruminants au Tchad et au Cameroun. N'Gaoundéré au Nord du Cameroun,
Des sérums d'animaux sauvages ont été égo·
- 59 .sérums de moutons de la région de
lement analysés, pour étudier la possibilité pour Maroua, à l'extrème Nord du Cameroun,
ces animaux, de Jouer un rôle dans l'épizoot,o- - 33 sérums d'animaux sauvages du Tchad
logie de la maladie. ainsi répartis :
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fiques, rebelles à toute adsorption au kaolin.
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40 La réaction d'inh1bit1an de l'hémagglut,na- • ô ~
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Le titrage de l'antigène, les réactions qualita- •
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suivant la technique habituellement employée à
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draté la veille du jour de la réaction. Pour le
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tats globaux sont rapportés dans le tableau 1. J}
1o La maladie de Wesse/sbronn :
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quantitatives ont été effectuées. L'analyse qua-
litative a intéressé 251 sérums de moutons et
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quantitatives ont été effectuées sur 48 sérums •
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d'animaux sauvages.
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REVUE D'ÉLEVAGE 2
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TABLEAU N°II
Gazelle rufifrons
'
1 sur 2
8 sur
2 sur
8 soit 100 p. 100
N'Gaouncléré Mo1,1tons 14 sur 63 soit 22, 22p, 100 15 sur 56 soit 26178p,100
Cameroun
Maroua Moutons 27 sur 59 soit 45,76p.100 39 su, 5' soit 72,22p.100
400
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TABLEAU Ill. - Recherche des anticorps contre le virus de la fièvre de la Vallée du Rift chez les moutons
Abéché
23
18
2
1 1 (5, 55 p.100) (1) l /160
'
Tchad Fort-Lamy 96 0 7 (7,29 p.100) (4) 1/20 à 1/160
Fort-
14 5 4 (28,57 p.100) (3) 1/40 à 1 /160
Archambault
Gaaell-a rufifrons
1 + (1/ 10) + (1/ 10)
2 , (1/ 40) + (1/160)
3 + (1/ 20)
+ (1/ 40)
4 - +
Gaze Z. la dama
1 - +
2 - + (1/ 20)
3 + (li 80) + (1/ 40)
4 + (1/ 10) + (1/ 40)
5 - + (1/ 10)
6 - traces
7 - + (1/320)
DamaZiscus i. kor1'igum
1 + (1/ 10) +
2 - + 0/ Lio)
AZcephaZus Zelwel
1 - traces
+ (1/160)
2 traces
Oryx algaz.el
1 -+ (1/ 10)
traces
2 + (1/ 10)
3 + (1/ 40) + (1/ 10)
Aaenota lwb
Redunea :r>edunca
- non testé
+ traces
3° Répartition de ces deux arboviroses par respective de chacune de ces viroses dans les
région. différentes régions prospectées. La carte ci-jointe
Le tableau V donne une idée de l'incidence permet de situer les localités correspondantes.
Gazella rufifrons 2 I 2) 2 I 2)
Tchad l"ort:-Lamy avis aries 7 (96) 7,29 p .100 J2 (96) 33,33 p.100
S.:;>1eerus eaffer
1 (1) 1 11 l
aeauincxia lia
N'Gaoundért Ovi.s ar%.s 14 (63) 22, 22 p, 100 15 (56) 26,78 p, 100
Cameroun
}laroua Ovis arfos 27 (59) 45,76 p.100 39 (54) 72, 22 p.100
+ Le prer.der chiffre donne le nombre de sêrur1s positifs, le second, entre parenthèses, celui des sârums
examinés.
tiquement impossible de fonder un diagnostic comme la gale, la strongylose qui épuisent les
uniquement sur des symptômes et des lésions. femelles gestantes, carences simples ou multi-
Les enquêtes sérologiques sur la brucellose, la ples en minéraux ou vitamines, intoxications
Fièvre Q, les néorickettsioses n'ont pas perm,s par certaines plantes. etc... Une· pathologie
d'expliquer la majorité des avortements. De variée intervient, et, quand on constate ou terme
nombreuses hypothèses ont été env,sagées : de cette enquête que 45.76 p. 100 des sérums
maladies chroniques (brucellose) rickettsioses de moutons de la région de Maroua présentent
(Fièvre Q), néorickettsioses, affections à gros des anticorps contre la Fièvre de la Vallée du
virus du type lymphogranulomatose, viroses Rift, il est permis de se demander si cette virose
diverses qui dans leur phase aiguë peuvent ne vient pas s'a1outer à l'étiologie déjà complexe
provoquer l'avortement, maladies paras1ta1res des avortements des bovins dans ces régions.
)
(
/ ___ \., \ (
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SUMMARY
RESUMEN
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BIBLIOGRAPHIE
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