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U.E 1.1S2 (C.6) : PSYCHOLOGIE, SOCIOLOGIE, ANTHROPOLOGIE


U.E 1.1.S2 – C.6 : Psychologie, Sociologie, Anthropologie

‒ CYCLES DE LA VIE : REGARD SUR L’ADOLESCENCE,


L’ÂGE ADULTE ET LA VIEILLESSE ‒

© COURS MAGISTRAL diffusé strictement


aux ESI Promo 2019-2022 (cf. Code de la propriété intellectuelle)
via la plateforme en remplacement des C.M présentiels du 7/05/2020
à l’IFSI d’Alès
© Auteur : Aurélie DUPUY, Docteur en Sociologie

Introduction : Les cycles de la vie


• Le cycle de la vie se définit comme un ensemble de phénomènes se produisant à des périodes
régulières chez le genre humain ; périodes pendant lesquelles un individu est confronté aux
différents passages que sont la naissance, l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte, la vieillesse et la
mort.
Chaque passage peut engendrer une période de crise qui demande une sorte de deuil de l’étape
précédente et une réadaptation au nouvel état.
Ces changements bouleversent à la fois les plans physique, cognitif, psychologique et social de l’être
humain (= quatre formes de croissance et de développement), avec une prépondérance d’un plan sur
l’autre selon les étapes ou selon la manière dont l’individu les vit.
→ « Zoom » sur les périodes de l’adolescence jusqu’à la vieillesse.

I. L’ADOLESCENCE
1/ Définition
Le mot adolescence vient du latin « adolescere » = « grandir », « croître vers », « arriver à
maturité ». L’adolescence est la période de la vie comprise entre l’enfance et l’âge adulte. Elle renvoie
à un processus de maturation qui trouve son articulation dans une succession de phases
développementales.
La puberté est une étape qui marque la transition entre l’enfance et l’adolescence. Au cours de ces
années de modifications pubertaires, l’ensemble de l’organisme va devenir apte à la procréation de
façon progressive. Le début de l’adolescence reste étroitement associé aux manifestations de la
puberté (→ série de bouleversements biologiques, corporels, psychologiques et sociaux).
Françoise Dolto aborde l’adolescence dans Paroles pour adolescents. Le complexe du homard, en
1989, en utilisant la métaphore du « complexe du homard » : « les homards, quand ils changent de
carapace, perdent d’abord l’ancienne et restent sans défense, le temps d’en fabriquer une nouvelle.
Pendant ce temps là, ils sont très en danger. Pour les adolescents, c’est un peu la même chose ».
→ Le changement de carapace pouvant faire référence aux transformations physiques et la fragilité
face aux conflits psychiques nécessaires avant d’atteindre une certaine maturité ; l’adolescent devenant
plus vulnérable pendant cette période de « mue ».
2/ Groupes à l’adolescence
Par l’appartenance à un groupe, l’adolescent se construit parmi ses semblables. Le groupe aide
le jeune dans sa construction identitaire. L’adolescent cherche à construire sa personnalité en se
détachant de ses parents, en recherchant d’autres figures d’identification, et le groupe est pour lui un
lieu de socialisation et d’expérimentation. Cela manifeste également un souhait plus ou moins
marqué d’autonomie et d’indépendance.
Selon Michel Claes (L’expérience adolescente, 1983), « Le groupe des pairs du même âge assume un
rôle central dans les procédures de socialisation des adolescents, puisque le mouvement
d’émancipation de l’influence familiale s’opère parallèlement à un investissement intense dans les
activités sociales avec les partenaires du même âge ».
U.E 1.1.S2 – C.6 : PSYCHOLOGIE, SOCIOLOGIE, ANTHROPOLOGIE / © Aurélie DUPUY, Docteur en Sociologie /
CYCLES DE LA VIE : REGARD SUR L’ADOLESCENCE, L’ÂGE ADULTE ET LA VIEILLESSE / C.M. du 7 MAI 2020.
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Comment les groupes évoluent-ils à la période de l’adolescence ?


D’après Dexter C. Dunphy, La structure sociale des groupes de pairs adolescents urbains, 1963 ;
→ analyse toujours actuelle :
 6-9 ans : groupes clairement unisexués.
 10-11 ans : même constat mais époque des premiers contacts entre filles et garçons.
 vers 12-13 ans : premiers échanges mixtes, premiers couples au sein des groupes. Ces couples,
éphémères le plus souvent, se multiplient au cours de l’adolescence.
 vers 18-19 ans : distanciation du groupe initial au profit du couple.
3/ Phases du développement du comportement social
 Phase d'opposition : mouvement régressif au cours duquel l’adolescent est imprévisible, avec
un refus de tout ordre établi. Il y a à la fois l’incapacité à domestiquer les désirs et la recherche
du plaisir dans la transgression de l’interdit. On note aussi un mépris de tout ce qui représente
l’ordre : « Je ne veux pas ! ». Ceci a pour but une certaine prise de conscience de soi.
 Phase d'affirmation du Moi : période de revendication, de « Je veux ! », avec demande
d'indépendance, de liberté. C'est l’époque du conflit des générations. Il y a tentative
d’élaboration de systèmes nouveaux et meilleurs pour la société. Période d’idéalisation.
 Phase d'insertion : l’adolescent s’identifie à l’adulte de façon stable, avec moins d’idéalisation.
Il réalise son indépendance affective, et construit son indépendance économique. Cette phase
d’insertion est facilitée par ex. par le rythme du travail, la relation de couple.
Remarque : D’après Alain Braconnier (Les adieux à l’enfance, 1989), pour se construire l'adolescent
doit réussir quatre changements :
- La pleine acceptation de son corps sexué.
- La rupture de ses liens de dépendance à l’égard de ses parents.
L’adolescent doit notamment se détacher de ses repères antérieurs. Cela caractérise le processus
de séparation/individuation. L’adolescent commence à prendre de la distance, au sens propre comme
au figuré, avec ses modèles parentaux.
Daniel Marcelli évoque, quant à lui, les « ados post-it » et les « ados Uhu » : selon lui, la séparation est
plus simple pour les premiers (cf. L’Enfant, chef de la famille. L’autorité de l’infantile, 2003).
- La maîtrise des émotions et des affects.
- La projection dans l'avenir.
4/ Adolescence et rites de passage vers la vie adulte
Les rites de passage accompagnent les changements de statut, d'âge, d'occupation, de lieu,
ainsi que les changements de saisons et les phases du cycle calendaire. Ils marquent essentiellement
les étapes du cycle de la vie : naissance, puberté, mariage, mort, par ex.
Accompagnant les changements dans le cours temporel et social de l'existence, ils peuvent être
définis comme des actes symboliques permettant de faire face à ces transitions en gérant
socialement l’angoisse qu’elles génèrent et en les exposant à la collectivité.
Arnold Van Gennep, ethnologue, décrit, en 1909, les 3 phases qui composent un rite de passage :
a) une phase de séparation de l’individu d’avec la collectivité (phase préliminaire, rupture avec
l’état antérieur),
b) une phase de marginalisation de l’individu (phase liminaire, mise à l’écart, attente d’un
nouvel état)
c) une phase de réintégration de l’individu au sein de sa communauté avec changement de
statut (phase post liminaire, agrégation dans un nouvel état, reconnaissance du nouveau statut).
Ex : Chez le peuple Massaï, peuple d’Afrique de l’ouest, l’adolescence débute chez le garçon par
la circoncision. L’adolescent se peint alors le visage en blanc. Il vivra ensuite à l’écart de la
communauté et recevra l’éducation de guerrier. Le retour est consacré par une grande fête. Il est
désormais considéré comme adulte et peut se marier.
De nos jours, dans notre société, la transition vers l’âge adulte n'est pas évidente, contrairement
à ce que l’on observe dans les sociétés dites traditionnelles où des rites de passage marquent la
transformation du jeune en adulte. De plus, les rites, qui organisaient autrefois le processus de passage
à l’âge adulte, ont cédé la place à une transition plus progressive.

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D’après Patrice Huerre (L’adolescence n’existe pas, 1997) : « La fin de l’adolescence, et c’est le
problème de nos sociétés contemporaines, n’existe plus. Elle n’est plus déterminée par quoi que ce soit
de partagé. […] Les rites de passage n’existent plus. Il n’y a rien qui permette d’officialiser aux yeux
des adolescents le fait de devenir adultes ».
L’adolescent semble créer ses propres rites, individuels ou en petits groupes, notamment en
prenant des risques et en défiant la mort.
Selon Huerre, « Les conduites déviantes des adolescents n’expriment souvent qu’une recherche de
substituts aux épreuves initiatiques que les adultes ont cessé de leur imposer […] Ils cherchent à
l’extérieur une reconnaissance de leur changement intérieur ».
Spécialiste de la sociologie des comportements à risques, David Le Breton précise que « Les conduites
à risque sont des mises à l’épreuve de soi pour des jeunes mal dans leur peau dans des sociétés où le
passage à l’âge d’homme ou de femme n’est plus balisé » (cf. Adolescence et conduites à risques,
2015).
Ex : défis, « jeux dangereux », alcoolisation, toxicomanie, troubles alimentaires, conduite dangereuse
sur les routes, sports à risque, violences, etc.

II. L’ÂGE ADULTE


1/ Définition
L’âge adulte est la période de la vie comprise entre la fin de l’adolescence et la vieillesse. En
général, un adulte est un individu biologiquement stable qui, ayant acquis sa maturité, est susceptible
de concevoir un enfant (reproduction). L’adulte accède à un esprit de responsabilité individuelle en
intégrant les normes, les valeurs, les interdits et tente de satisfaire à ses obligations sociales.
2/ Les périodes de la vie adulte
La vie adulte peut être segmentée en quatre périodes :
 Le jeune adulte = insertion sociale et professionnelle : construction d’une vie de
couple/famille + engagement dans une vie professionnelle ; adaptation à de nouveaux rôles,
acquisition de nouvelles compétences, créativité hâtive.
 L’adulte au milieu de sa vie = sentiment de maturité, capital de réussites et d’échecs, mitan
de vie (avec un ressenti plus psychologique que mathématique), réévaluation
personnelle/bilan ; prise de conscience du temps limité de la vie ; simple transition ou crise.
 L’adulte accompli = une certaine réalisation de soi ; satisfaction ou
remords/regrets/résignation ; créativité soucieuse de maîtrise et de perfection.
 L’adulte en retrait = adulte parvenu à l’âge de la retraite ; adulte senior ; activités plus
libres ; tourment (retraite redoutée et état de santé) ou sérénité (épanouissement, libération
existentielle).
3/ Les caractéristiques générales de l’âge adulte
Chez l’adulte, on retrouve notamment :
- Maîtrise de soi : retenue, gestion de ses émotions
- Stabilité : personnalité stable affectivement, socialement, intellectuellement
- Autonomie : capacité à se gérer et à décider pour soi et par soi-même = aspect financier
(subvenir à ses besoins), aspect cognitif (pensée, prise de position, jugement, réflexion), aspect
moral (distinction du bien et du mal, valeurs, engagements respectés), aspect affectif
(sentiments et émotions)
- Indépendance : possibilité de pouvoir agir sans l’aide d’une tierce personne, jouir d’une
certaine liberté
- Responsabilité : capacité à assumer, engagement, fiabilité = contrat de travail, actes civils, vie
conjugale, parentalité, etc. → cf. statut professionnel, conjugal, parental.
- Méthode et organisation : capacité à anticiper, à planifier pour l’avenir, à hiérarchiser les
priorités, patience
- Endurance : capacité et volonté de faire face aux difficultés
- Expérience : capacité à faire preuve d’ouverture d’esprit, de compréhension, compétences
- Objectivité : capacité à faire preuve d’un certain réalisme

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4/ Le concept d’« adulescence »


Le terme « adulescence » fait son entrée parmi les nouveaux mots de l’édition 2020 du Petit
Larousse illustré ; le terme est défini comme un phénomène générationnel touchant certains jeunes
gens qui, en dépit de leur entrée dans l'âge adulte, continuent d’avoir un comportement
comparable à celui qu’ont généralement les adolescents.
Tony Anatrella a créé le concept d’ « adulescent » dans les années 1970. Il exprime le fait
que des adultes s’identifient aux adolescents pour vivre, que ces jeunes ne parviennent pas à renoncer
aux hésitations de l’adolescence pour accéder pleinement à un autre âge de la vie (cf. Interminables
adolescences. La psychologie des 12/30 ans, 1998).
Ce concept est une contraction explicite des mots « adulte » (= celui qui a fini de grandir) et
« adolescent » (= celui qui est en train de grandir). Il désigne des personnes qui ont généralement 20-
30 ans et qui mélangent les attitudes, les valeurs et les comportements des deux âges.
L’ambivalence du comportement de l’adulescent :
→ Mélange entre : désir de liberté, construction de soi en tant qu’adulte responsable / refuge dans le
monde de l’adolescence, insouciance.
→ Mélange entre : recherche de situation stable donnant sens à une vie adulte (emploi, logement) /
recherche de divertissement, procrastination, fuite par rapport aux responsabilités.
Les principaux facteurs liés à l’émergence du comportement adulescent :
- Facteur sociologique = perte de repères, de marqueurs sociaux à l’heure où le passage à l’âge
adulte n’est plus réellement « balisé » par des rites ; + culte de la jeunesse, jeunisme (la
période de la jeunesse est valorisée).
- Facteur socio-éducatif = éducation et environnement familial qui peuvent participer à
maintenir le jeune dans ce statut d’entre deux, mi-adolescent mi-adulte.
- Contexte économique = augmentation du taux de chômage, incertitudes du marché de
l’emploi, difficultés liées au logement.
- Allongement de la durée des études = indépendance financière et matérielle retardée.
- Allongement de l’espérance de vie : qui laisse supposer que le jeune a le temps de vivre une
vie prolongée dans un état d’adolescence, a le temps de se préparer à devenir adulte et
d’assumer des responsabilités.

III. LA VIEILLESSE
1/ Définition
La vieillesse est la dernière période de la vie. Elle implique, pour l’individu, des efforts
d’adaptation à la diminution progressive et continue de ses performances et de ses diverses fonctions
(somatique, psychique et sociale). Le processus du vieillissement suit un rythme différent d’un
individu à un autre, ce qui rend difficile la délimitation de la vieillesse. La vieillesse est un état qui
résulte de l'interaction entre les dimensions bio-psycho-sociales.
Selon Sylvie Lauzon et Evelyn Adam (La personne âgée et ses besoins, 1997) : « La personne
âgée est un être humain qui est parvenu à une étape avancée de sa vie, laquelle se caractérise par
l’altération de certaines structures et fonctions. Le vieillissement physique n’est qu’un aspect, certes le
plus observable, parmi d’autres de l’évolution de cet être complexe. L’avancement en âge est souvent
décrit comme un déclin. Pourtant, malgré les apparences, il peut être un processus d’épanouissement
où s’affirme et se consolide l’être social, psychique, spirituel, politique, intellectuel, religieux,
sentimental et philosophique qu’est la personne âgée ».
Michel Billé, sociologue, a animé, en 2016, des conférences sur le thème « vieillir, une chance à
cultiver ». Il énonce sa conception de la vieillesse : « Vieillir, c’est procéder de manière continue à
des remaniements multiples : rapport au temps, au monde, aux autres à soi-même, l’objectif étant de
vieillir harmonieusement, en accord avec soi et les autres ».
Définir la vieillesse : quelques repères possibles =
- L’âge chronologique (le nombre des anniversaires),
- L’âge social (avec la transformation des statuts et des rôles : grand-parentalité, retraite, etc.),
- L’âge biologique ou physiologique (survenue de la ménopause, des handicaps, de la maladie,
de la dépendance, etc.).

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- On peut ajouter l’âge subjectif (que chacun nous donne), l’âge psychologique (le ressenti
propre à chaque personne).
2/ Le développement de la personnalité de l’individu vieillissant :
 Cf. Théorie du développement psychosocial selon Erik. H. Erikson (1959) → voir tableau ⁕
en annexe.
Erikson considère que, dans la crise finale, stade « intégrité personnelle ou désespoir », la personne
âgée doit s’efforcer d’atteindre un sentiment de plénitude, de voir sa vie comme un tout cohérent
plutôt que de se laisser aller au désespoir devant l’impossibilité de la refaire. La personne qui réussit
cette tâche développe à ce stade la sagesse, l’apaisement spirituel, l’acceptation de sa vie. L’incapacité
d’accepter la mort lui procurerait un sentiment d’accablement et de désespoir.
 Cf. Les trois tâches de la vieillesse selon Robert Peck (1955)
- Différenciation du moi = capacité de se définir en dehors de son rôle de travailleur, l’individu
arrivé à l’âge de la retraite doit se redéfinir hors de son cadre professionnel. Il doit trouver en
lui-même d’autres intérêts.
- Dépassement du corps = capacité de trouver d’autres sources de satisfaction que celles
nécessitant une condition physique parfaite, se détacher du déclin graduel.
- Dépassement du moi = capacité de se détacher de soi-même et d’accepter le caractère
inévitable de la mort. L’individu se dépasse lui-même en contribuant au bien-être des autres.
3/ Le « bien vieillir » : théorie de l’Activité ou théorie du Désengagement
 La théorie de l’activité :
Cette théorie soutient que plus l’adulte vieillissant demeure actif, plus il vieillit harmonieusement = en
poursuivant le plus d’activités possibles et en trouvant des substituts aux activités délaissées du fait de
la retraite, du décès du conjoint ou des proches, de la diminution des capacités.
 La théorie du désengagement :
Celle-ci avance qu’un vieillissement réussi suppose que la personne âgée se retire progressivement de
la société, de son propre chef = interruption volontaire des activités et des engagements, préoccupation
accrue de l’individu pour sa propre personne, diminution du nombre d’interactions sociales, tout en
préservant un bon moral.
Remarque : Jusqu’ici, la recherche n’a confirmé aucune de ces deux théories. Elles ne permettent
donc pas, à elles seules, d’expliquer tous les aspects d’une bonne adaptation à la vieillesse. Chaque
personne âgée semble devoir composer, selon ses envies et inévitablement, selon ses capacités, avec
ces deux types de comportements : rester actif et/ou se mettre en retrait de la vie sociale. Cependant, le
désengagement reste fortement corrélé aux préjugés associés à la vieillesse dans notre société
(représentation négative de la personne âgée et de la vieillesse, jeunisme, crainte de vieillir, peur de
la mort).

Conclusion
• Le soignant accompagne la personne (enfant, adolescent, adulte ou personne âgée) en tenant compte
de son développement et en repérant ses capacités/incapacités motrices, cognitives, psychologiques
et sociales.

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Selon Erik H. Erikson (L’identité et le cycle de vie : les étapes de la vie, 1959), le développement
psychosocial de l’homme se poursuit tout au long de la vie. Chaque individu devrait traverser huit
étapes au cours de son existence et résoudre à chaque étape une « crise » donnée.

⁕ Théorie du développement psychosocial selon Erik. H. Erikson : la théorie des « crises »

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