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L’expression orale
L’expression orale
On a longtemps confondu expression orale avec le simple fait de parler. Ainsi, on pensait
qu’un élève racontant le déroulement de sa journée s’exprimait oralement lorsque le
professeur lui faisait dire des choses du type : « Je me lève à 7 heures. Je fais ma toilette et
après je prends mon petit déjeuner. A 8 heures je prends le bus numéro 8. J’arrive à mon
bureau à 8h30. Je travaille jusqu’à midi, etc. ».
Evidemment tous les mots prononcés sont corrects, français. Cependant, ce type de discours
oral a peu de chance d’être produit dans la réalité ou, s’il l’est, correspondra à une intention
de communication particulière.
Il peut en effet nous arriver à tous d’énumérer nos activités d’une journée très chargée pour
montrer à quelqu’un qui sollicite un rendez-vous que ce rendez-vous est impossible ou alors
qu’il existe une plage horaire et une seule possible pour que ce rendez-vous ait lieu.
L’expression « parler pour ne rien dire » est péjorative et les gens qui « parlent pour ne rien
dire » sont ennuyeux.
Le fait que s’exprimer « sert à quelque chose » n’est pas nouveau. Roman Jakobson
distinguait déjà dans les années 60, 6 fonctions du langage :
·Poétique (qui joue avec les sens et les sonorités de la langue). Les jeux de mots dont les
français sont friands sont une expression de cette fonction poétique du langage.
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La pratique de l’expression orale en classe de langue
La maîtrise progressive de l’expression orale dans une langue étrangère est, a priori, un des
objectifs principaux de l’enseignement des langues.
L’expression orale est étroitement liée à la compréhension orale (on ne peut pas dire ce que
l’on ne comprend pas).
Un développement conséquent de la compétence de compréhension orale va par ailleurs
accélérer les capacités d’expression orale des élèves.
L’objectif global est de permettre à vos élèves de maitriser (avec plus ou moins de moyens
selon le niveau) la plupart des compétences langagières décrites dans le Niveau Seuil puis
hiérarchisées par niveau par le CECR.
Les exemples qui précèdent vous donnent une idée plus précise sur la nature de ces savoir-
faire.
Le facteur temps
Le temps consacré à l’expression orale est de la plus grande importance dans une classe de
langue. Il est évident qu’une classe trop nombreuse va limiter le temps dont dispose chaque
élève pour s’exprimer à l’oral, même si la mise en place de travaux de groupe va permettre
d’améliorer cette situation.
Le « parler vrai »
Lorsque la langue enseignée est une langue vivante, authentique, basée sur des documents
sonores proches de la réalité, il est normal d’essayer de faire en sorte que, chaque fois qu’un
élève parle dans la classe, ce qu’il dit soit réel et le concerne personnellement.
Il faut donc favoriser tous les moments où ce qu’un élève dit est relié à son vécu, sa
personnalité, ses expériences, ses goûts, ses opinions, son environnement, ses savoirs, sa
culture.
En conclusion
La perspective actionnelle développée par le CECR met en avant que parler, c’est agir, dans
un contexte social.
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Le CECR distingue l’expression en interaction et l’expression en continu.