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?

LA
PHARMACOPEE
DES DOGMATIQVES
REFORMEE:
Contenmt plufieurs Remedes ex ce liens ^ ^
l exacte préparation des Medicamens
Mineraux^FegetauXié" Animaux»
les Spagyriques
chimiques.
y ^ p
Par losEPH Dv Chesne , de k Violette»
Confeillcr & Médecin du Roy.
jiii^mentée en eefie derniere Edition > de ce que V Autheur
preuenu de mort ny a peu ad\ouSler pour la reformatton
des HuiUes > Onguents , EmplaSlres , autres remedes
externes, félon le mefme Art des Spagyriques,
Par L. Meyssomnier Conreiller & Médecin ordinaire du
Roy , ProfeiTeur , & D. aggregé au College
des Médecins de Lyon.

Chez Hiero$me de ia Garde» en rue Metclete»


à reofeigne de l'Efperance.

M. JD C. X L V I l I.

• *

^
by Gcm
•>

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. A MONSI EYR ^

M.ONSIEVR VAVTIÉR,
\^ CQNSEILL£R DV ROY
Conseils, ETPREMff:^^-
Médecin de fa Majeftc très-
V Chreftienne.

ONSIEVK,
Sans fenfir bien long temps
à qui l^accomplijfement de
cefie Pharmacopée des Dogmatiques y
mfe en fin plus beau luftre par l*Art des
Spagyriques deuoit efîre addrejfé, lîay
èreu que ce ferait luy faire tort que de
,

le mettre en lumière fous tout autre


Nom que fous le •Dofire > fuijque cefi
le plus iÜufîre de tous ceux qui relouent
auec plus d!éclat la profejpon .de
fis
. .. * -

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E P I s TR E.
"Autheurs en tout r^vniuers. Et qu ou- ‘

trt les auantages quont eu ceux qui


*zfoue ont précédé en ceïîe haute dignité -

que njoBre /çauoir y ‘•voHre expérience


plufietirs autres eminentes qualité^
nsoué ont acquû» apres *rjoue auoir ren^
du^etommandable à toute la Çowuapii
te à tout le Royaume depuù plûjieurs
années , il fimble qûily a en ^ous vne
partiemiraculeufiyqaonpeut dire corn-
. me refiruée à la conferuation de noBre
Roy Dieu- donné y par cefte mefme Pro-
uidence qui l'afait naiftre apres tant de
priera O* fupplications des Erançoù fi
longuement continuées , a celles de la
plus pieufe Reine du Monde y
pour le
bien de cefl Efiat Triomphant s (y com-
me d efi à eS^erer certainement pour
faire fleurir les LySyauec la mefme can-
deur de s plus puijfans de fis Ayeuls dans,
la magnificence d‘^ne paix 'vmuerfille'.
Maü quand cefle mefme fflendeur de
fiience -ey ^intelligence auroit éclairé
tout

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E P I s T R E
tout autre Horvs^^n que le noftre\ àù
flfu haut foinSide fin yerticalyie nau-
roù peu me dédire de Valler chercher
mejmes par delà le Tropique le plus
éloigné de nous ou mejmes en nojlre
^

Nadir , fi tauoù eu le moindre rejfin-


tirnf^du beau feu de fa lumière , com^ ;

me' certainement lay eu ce honneur ^ il


fl
y a enuironJtx ans efiant à Paris, Cefi
ou vous ayant desja admiré entre plu^
fleurs autres , non fiulementcomme yn
Arbitre non njulgaire des adrmrables

obferuarionsy 0* riches pensées d'Hippo^


craie Us* de Galeny dans tyfage que,
yous en aue%. le yous conjtderay encor
comme le Chef des Médecins les plus
flauans ^ les plus raîfonnables\ qui
plus inters/Jè"^^ pour des yerite^quela
raifon dejcouure zs* appreuue tous les
lours pàrCempIoy des nouuelles obfer^
uatiùns , leJqueUes le temps luy fournît
continuellement que pour les opinions
,

des Do fleurs qui ont précédé y


fi firUe^f
*
1

EPIS T R E.
*vtilement de ce que rtgnorance^ l’ïnuîe^

ou rofimafireté fait négliger à la flue^


part des autres qui s employent au grand
œuure de Santé , four la conferuation
des hommes^f^ peur la guerifon de leurs
maux. Ce fœuure certainement mérité
yn tel VroteSîeur ;
ce grand^'mme

qui le fit parler en Latin à toute la ter^


rCy en fa première partie four cela choi^

fit yn Prince , non pas en confideration


de cefte qualité principalement , mats
pour cefie merueiÜeufe fipience ,
ou ex-
» ceÜente connoijjance de toutes chofisj

/
qu%l reconnoijjoit en luy^ auec yne pro^
bité éleuée en fin plus haut de^é ,
telle qu il la faut pour nepointpartta-
lifir^ên iugeant yfant des Medica-
mens , O* de Cart qui enfeigne le moyen
de s^enfiruir y appelle par des termes
Grecs, Pharmacie O* Pharmacopée » 7^-
^el aydnt tiré mille richefiés inuen-
ttons des defcouuertes faites depuis les

fiécles difippocrate , de Galen , mefi


"
'

: ' . mes

l >

* Digi'i. d by (. '.oqgle
,
, . >
:

E P 1 s TR E.
mu d’Amceane, S
c?* de texercice det
Chymiqptes modernes ^ ne doit foint eftre
îraiSîé ,
ny. confideré ,
par des per^
fonnes ainfi qualifiée s ^defcpaelles commt
ie l*auoüe encor voia reconnoijfant U
plfu confideraUe , vn mot , non en
moins le pim grand Vrince des Mede»
cins^que le Médecin duplm grand'Prin*-

ce qui yiue, le yom fupplie de me per*

mettre de yom ojfrir ce que lay apor*


té^à cejl* œuure de nouueau pour fa
perfeSiion ,
0* de ,
me dire publiqile*>

ment ,
'

» *

'
Monsi.nvïL,
^
. w ‘

Voftrc tres-humble, tres-obcifïantj


& tres-aiFc6kionnc fecuiçeur , ,
^

'
'

L.MEYSSONNIER*
L’ A' V TH E V R
AV LECTEVR
I

DEBON AI RE, •

S AL VT.

O 1 c Y ( amy Leélcut ) le premier


liure de ma Pharmacopée , la-
quelle i’intitule Det Dogmattefuei
reformée. Certes ie n'ignore pas
qu'aucuns aiguillonnez d’enuic
& mcdifancc, ne prennent de là occafion de
me blafpicr ; comme fi ce tiltre cftoit pat trop
(ùpctbe & releuc & Egnifioic ie ne fçay quel-
,

le arrogance & infolence donc on n'a iamais,

ouy parler.Mais fi premierernent vous con-


fiderez fans paûüon , tout le contenu de ce
iiure : l’examinez & balancez à' la raifon)
j
vous m'eftimerez du tout indigne d’eftre vi-
tupéré en quelque Façon que ce Ibic ; voire
aduoucrez que ie mérité d'efire remercié au
nom du public : Car pourquoy celuy qui pefe
candidement les chofès ne me rendroic-il grâ-
ces , entant que pour Ibii vtilicé i’efpand les
fruits de mes efiudes en fi grand nombre,
'
lefquels i’ay produits par veilles & trauaux
affidus, .
^

^
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VAuthetir m LeSieur.
a(£<ivis> parmy beaucoup d'occupations que^
i'ay acquis en pratiquant & exerçant la Mé-
decine auec heureux fuccez l'efpace de qua-
rante ans continuels , & fînaleraent que i’ay
appris en conuerfant & communiquant auec
les plus do(^es èc célébrés Perfonnages de
toute l'Europe , auec lefqucls ic me pourray
tousjours venter d’auoir familièrement con-
féré > quoy que ie n'aye cy- deuant ioüy d’i-
ceux fans beaucoup dcfpendre , trauaillcr &
fucr en mes diuers &
longs voyages.
Le grand nombre des excelYcns remedes
qu'auons rendu plus exquis par vne refor-
mation neceifaire & vtile , enfemblc diuers
autres ornements qui fc trouucnt efpars en
tous endroits de ce Liurc , m'ont induit à
luy vouloir donner , &
afficher ce tiltre. .

Quoy faifant mon intention n'eft pas


, tou-
tesfois de rejettet comme tout à coup , abo-
lir & mettre du tout à néant remedes
les
fâlutaires des Anciens & bons Autheurs ,
puis que nous auons bafly 'nofire édifice fur
vn mefme fondement , &
auons retenu la
*
mefine matière. Mais on ne doit trouuer
mauuais , qu’à l’exemple des autres > qui au-^
parauant moy ont faiét fèmblable enttepri-
fe , ie me fois maintenant tant foit peu cftii-

dié à rendre la Pharmacie vn peu mieux po-


lie « & quelque peu plus elegante qu’elle n’c-
ftoit. Si par mon induftrie & artifice elle a
reccu quelque nouucl accroifTcmcnr , cela <

dpit.eftre imputé & tourner à la louange de

Diylilitîd by Googlt
,

ÜAutheurau LeSieur.
celle qui eft mcre fertile de toute inuention>-
& qui nourrit & entretient les eiprits. '

Or c’eft folie de croire que la McdecînCs


non plus que tous autres Arts, fbit paruenuë à
vne perfeâion , qu'apres la reuolution de
telle
tant d’années &: de liecles , on n*y trouue
lien à changer , rien à adioufter, ou dimi*
nuër : Auffi perfonne ne peut ignorer cela
pourueu qu’il y vueillc penfer vn peu plus at-
tentiueraent.
En ce premier Hure vous trouuerez de(cri«
tes toutes les Préparations des remedes inter-
nes, qui font grandement vtilcs &nccc(ïài-
rcs , & dont les Dogmatiques vfent fort Ibu-
uent : Elquels H par fois ayans quitte la voye
commune & ordinaire , nous en auons fuiuy
vne autre plus facile & commode pour vous
renfeigner , le veux bien que preniez cela de
bonne part , l’interpretant auec candeur & (în-
cerité » non pas (înidrement & de mauuaiiè
part. Car fi d’auanture vous craignez de vous'
fouruoyer par ce (entier lequel nous vouS'
monllrons comme plus afièuré &; plus cer-
tain , ie remets àvoftre libre iugement ap- &
pétit , de fiiiure l'autre chemin qui eft notoire
à vn chacun.
L'Au- Quant au (êcond Hure , nous y mettrons
theur en auant les remedes externes topiques , ou
freuenu locaux , &c elperdns d'y remplir la boëte du
dtmort
Chiru^ien de beaux & rares omemens à
nm peu
0Xte$aer quoy (i vous y adiouftez mon Dixtetic , mis
f» M- en lumière l'année pafléc, vous aurez vn
mejpf. entier & parfaiâ traiâé , de tout ce qui ap-
par

1 Digitized by Google
VAutheùr au LeBeur,
pactient à la Thérapeutique > ou* arc cura-
' '
toire.
Si i*encends que les çeuures qu'auons en-
trepris pour le bien public vous foienc agréa- .

blés , & que les ayez regardé U leu 4*vn bon


ceil » fans doute il aduiendra inopinément
que nous vous prefenterom des threibrs ex-
cedans nos promefïès , beaucoup plus &
grands , que ceux lerquels nous auons ja dé-

'

ployez.

ADVER
^
^ .. . . . .
^
1
'

Digilized by Google
ADVERTISSEMENT ,

Dv Tradvctevr.
O F" R faciliter Vvfage de cet eeu-,

ure aux apprentifi & autres Le-


Üeurs y peu verjèz. & exercez, en
Pharmacie y nom auons trotmi bon
d'adjoufier icy timerpretation de
certsùns charabieres eu marejnes , fom lefquels
Tiofhre Autheur prefirit la ^umtité des ingré-
dient & remedes y ainjt que tous autres Méde-
cins ont accoutumé de faire en leurs ordonnan-
ces. Au0i en faneur (tvn chacun il nous a fem-
blé bon de compofer deux Tables ou indices , /V»
defquels monîlre la page qui contient les reme*
des propres aux maladies * parties du cerpi &
effetis y mentionnez. : l'autre dénotant le lieu ou
font traiüées & touchées les msuieres principales

& pltu fignolées. le tom de


Partant on teceura
bonne part , à fiauoW de celuy qui s’efforce au

pojjible de rendre finùce (ir faire plmfir à tous y


'

mais particulièrement à /anation.


Doncques pour comprendre la vdleur desfuf
dits Charableres^ il faut premièrement f^msoir,

que la Hure dent fi feruent ordinairement les


Médecins &
Apothicaires ne contient que douze
onces y tortce huiii dragmes i la dragme trois
firupules y le firupide deux oboles i l’obole douze

grainsy
*
*f

Aducrtiflemcnc.
£rmni, & le vain <Ram la moindre partie de-
meure indùtidu.

Têtu le/dits poidr , en/èmble leur moitié font


denoteK. par les mar<jues posées vis i vis, de cha-
cun déiceux en la defcription fuiuame,
Liure ib:
Demn liure ‘
ü ib.
Once
Demy once w 4

Dragme * 3*

Demy dragme i? 5.
Scrupsde^ . 9 .

Demy fcruptde '


fi 9.
• '
Ohole ob.
Demy obole ^
fi ob.
Grain g.

Otare ce , il conuient noter que lefÜits Méde-


cins n’ordonnent pas U quamité des herbes &
fleurs au poids , mais à la poignée » qui efl de
deuxfortes j d Jçauoir grande petite. &
La grande pointée s’^^pelle maniptde, & con-
tient ce quon peut empoigner auec toute la main
clofi» pour la dénoter ils mettent feulement fa
première lettre ednfi M. ou m.
La petite poignée efl ditte pugille» & comprend
tout ce quon peut coritenir auec trois doigts tant
fiulement , fa
marque eft aujfi fa première lettre
P. ou p.
Qmnd a ces trois abbreuiations n, & <\,C. la
première n, vaut autant que nombre i on s’en
fert quelquesfois en preferittant la quantité des
fruiüs.
\. La

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'
,
#

Aducrtifîcmcnt.
Z‘4 t. par. fignifie paire oft couple 9 teUement
que iij. par. valent 6.
Par la q. f. s’entend quantité JuffiJànte,
eïiant vn abrégé de ces deux mets Latins quan-
tum Tufiidc i ce^ a dircy autant qu’il fujfit.
'Uoyla ç4 quauens iugé deuoir Jufire pour en-
tendre loptàts CharaBeres abbreuiations. & De
Jkrcroii * il ne fera mal a propos d’expofet icy U
Jignificatîon de cette marque S. S. S. on la trouue
prînc^alement és efcrits des Chymiquest le/quelt
voulons diSiiüer » ou faire digérer enfimble di-
ùers ingrédient > fans toutefois les ntejler « ont ae-
eouSlwné les coucher &
ageancer les vns Jùr les
attires dans le VMjfeau : dijpoftion que les Latins

expnme par ces trois mots y ftracum fuperftra-


tum ^ defquels la fufdite marque e/ivne abbre»
tùation » & par confèquent ne fgnijîe autre chojh
que couche fier couche. .

i
TABLB

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2,

Chap.ï. E la définition & diui-

W Médicament

Chap.ii.^^ Des caufes de lâ com-


•-> ,
pofition des Medicâ-
• mens , félon la dodlrinc des Do^iaaci^ues.

P»& S
Ckap. III. L’ordre & clafie de' tous les Médi-
at camens compofez par arc ou par raifon. p. 1
Chap. IV. Des eaux diflilleés, & de la diftilla-
tion en general. ....
.
p. 15
Chap. V. Des différences des diflillations. p, a;
Chap.vi. Des certaines operations qui precc-
' dent) accompagnent, & fèruent àladifHlla-
tion , fçauoir efl de la fecmentacioh)conco-
<Tcion ôc macération , lefquelles font gran-
dement neceffaires au Pharmacien. p.z^
Chap. V 1 Des^^X. 1 p. 3 f
.

Chap. VI 11. pés â^ebâions. p. i x 6


Chap. IX. Des viirs. p. j8z
Chap. X. De ladiucrfè compofition desoxy-
mcls & hydromels médicamenteux, lefquels
font Fort commodes pour remedier à plu-
fieursmaux. p>2t4
Chap.xi. Maniéré de compofer les hydromels

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1

Table des Chapitres.


& leur variété.
Chap.xii. Des fyrops. p.Z4i
Chap.xiii.Des purgatifs.
Chap.xiv. Des pilules Caupoces. p«3Z$
Chap. XV. Des poudres purgatiues. p. 35
Chap. XVI. Des vomitoires. P* 5 ^x
Chap. XVII. Des clyfteres. p* 37 ^
Chap.xviii. Des purgations du cerucau êc Et-
rhins.
Chap. XIX. Des apophlegmatifmes Ôc ecleg«
mes. p«59^
Chap.xx. Des conférions aromatiques,ou des
eipices Sc poudres forces , tablette^ 8c tto-

P- 407
chi/qses.
Chap, XXI. Des confitures ^ opiates & confèr-
ues. p.4j4
Chap. XXII. Des Antidotes liquides fbnifians
& duifaos à la guariibn de plufieurs mala-
dies, mefme de Ta pelle.
P*44J
Chap. XXV. De diuerlès operations , extraiâs,
eflences, màgil^çes , (êls &
huiles chymi-
ques. p.481

LA
/

Digitized by i .OOgle
LIVRE PREMIER
DE LA PHARMACIE
DES DoGMATI dV E S
l'cmife cri fon entier.

CHAP I 1 RE I,

De la définition dimfion du
médicament.
E s I RA T cnicigner l'cxaftc
pharmacie des medica>
reftituce
mens Dogmatiques à mes heures
'

de loilîr'i i’ay crcu eftrc^bicn à


propos de dire quelque chofc en
general de la définition du médicament, des &
caulcs descompofitions d’iceluy , en efpcrance
d’en difcoqrir ailleurs bien plus precifement.
Doneques. félon Galien & tous les Mede-
cins Dogmatiques , le médicament cfl: tout ce cameM
qui peut changer & en quelque façon que ce
foit vaincre noltre nature. .

Or il cftfimplement tel , c’eft à dire, abfolu-


ment. Ou en partie,c’cft à dire en quelque forr
te que ce foit.

y Digitized by Google
Z Thurmaàe
Le médicament pur & fimple cft ccluy qui
> ,

véritablement , & louHours fe peut accommo-


der & approprier à la définition fus allegue'e.
Le quelque choie , encor
rricdicaraent félon
que pas proprement , ic peut dire tout ce
fi

qui participe aucunement de la nature de l’ali-


roent. Les medicamens alimentciix les ali-^ & '

mens medicamcnieuxfont ainfi appeliez (fans


changer les termes des Médecins ) defquels
nous parlerons ailleurs > qui pourtant ie pour-
roienc traiter icy commodément, s’il eftoit loi-
fible.

Tiifferë' Le médicament eft opposé diamétralement


ce entre
Médica-
à l'aliment : car l’vn change & l’autre ic rend

ment, ép
(cmblablc Changer & rendre fèmblable font
:

‘jlîiment. contraires Doneques & les chofes qui ont cet


;

effeâ:. Mais comme le médicament ie recule


& participe de l'vn & l’autre milieu, c’eft à di-
re,du médicament alimentcux, & de l’aliment
médicamenteux , auilî faict l’aliment ; à cefte
condition pourtant, qued'aliment mcdicamcn-
teux ibit plus proche deraliment:& du médica-
ment , le médicament alimentcux de laquelle ,

chofe nous rendrons raiion plus bas- l’ay dé-


libéré de
P nier du médicament en cet
œuure,
ibit proprement ou improprement , non pas &
de l'aliment. Toutesfois i’ay trouué à propos '

de les diftingucr ainfi à l’entrée de ce traité,fui-


ï.ch.i^. uant le foigneux decret d’Ariftote, en (es + To-
piques. La contemplation des différences cil
vtile pour les raifons indu6tiücs,les fyllo'giimes,
aflignet les définitions , & pour rendre la cho- -

ie, donc cfi: queftion, claire & nette.


il

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des Dogmatiques. 3
Il donc fçauoir que tout médicament
faut Tout me-

cftfimple,ou composé. Les Médecins appellent


médicament limple , non feulement ccluy qui
purement Hc fimplement eft tel comme le feu
pur , l'eau pure & non méfiée, ou quelque au-
tre chofe ainfi , & en l'Alchimic , le fel. le fou-
phre &mercure
le mais qui comparé à des
:

compofez fcmble eitre tel, au refpeét de celuy


qui eft plus composé, fi bien que tu le diras vé-
ritablement plus fimplc,qu'abfolument fimplc.
Or le composé eft celuy qui eft mixnonné de
tous les fimplcs prédits : voicy rcxemple de
tous les deux*.
Les medieamens fimplcs des Minéraux font
les métaux fucs , pierres des Végétaux toutes
,
:

fortes de racines & fes parties, la racine, le bois,


l'écorce, les fucilbs, les fleurs, les fruids, les fc-
roences, les minons, les excremens, les refînes,
les gommes, les fucs des herbes, & tout ce qui
prouient des racines.
Des animaux ils fon^ntiers.ou en leurs paFr

tics. Les entiers font les Cinqucs,lcs cloportes,


les vers, les feprpions, cantharides, vne infi- &
nité d’autres. Leurs parties font les grclfes, cor-
nes, os, poil, fang, poulinons, ventricules , ra-
tes, matrices, foyes, excrements, &c.
Toutes ces cho'es, dis-ie font appellçcs aux
boutiques fimplcs naturels, qui n’ont encor ex-
périmenté aucune préparation. Aufîi y en a-il
d’autres aux boutiques des Apothicaires qu’on
nômp fimples, appreftez non de la nature, mais
de l’artccôme les eaux diftillces fimplcs, les huil-
Ics funples,fyrops fimples,& leurs scblablcs.qui
^
A Z

ü
4 ' Pharmacie ^

font dits tels , faifant comparaifon auec les


medkamens plus compofez de ceftc mcfme
forme , & à rebours merircnt d’cftre appeliez
^ compofez. La cognoifTance exaâe de tous
‘ '

ces medicamcns n’ell pas feulement vtile au


Médecin Dogmatique, mais audt noilre Galien
le prince & coryphée de ccfte fcde , le lefmoi-r
X gnant en plulîeurs lieux comm.x.in jiph.i ./ea.s.
.

; ; £t 6, Epid. Le mcfme Gai. nous a lailîç au


-- long &
doderaent ceftc méthode de préparée
' - * &
compofer les medicamcns en fon œuure de
la compofîtion des medicamcns par genres.
Tt'oit Outre plus la matière de cous medicamcns
prend-on tant Amples que cohapolêz le prend , comme
lamyie- aijpns deftadic , ou des minéraux, ou des
vcgctaOT,ou des animaux ; la parfaite cognoif'
^medica-
mms^ fance^lelqucls confifte au choix, àlaprépata-
eôme les tion, mixtion, compofition, quantité, propor-
redait on fjo,, forme , & &
outre en l’adminiftration &
légitimé vfage, tant des fimples qucdcscom-
deeine,
r r * \

L’eledion fe fait par art, l'indication prinic


de la iubftanccdu médicament , ( ou comme
^ certains nouueaux philofophans plus profon-
dément ont voulu ,) de de toute
la propriété

'
la fubftance , des qualitez de toute forte
, de &
. leurs degrés premiers, féconds, troifiémes, qua-
trièmes, & de leurs largeurs ; de fa quantité,&
du nombre , de la figure , fituation lieu j ôc &
puis du temps, de la durée, &
de la cojledion,
de toutes lelquelles chofès nous-nous tairons
pour plus de brieueté. On en pcutoonfultcr les
vieux Autheurs, commç Theophrafte,Diofcor,
Gai.

^Diy itiZ G{1 by


'i

des Dogmatiques,
j
Gai. Mcfues i & les autres qui ont cicrit la fa-
de préparer les inedicamens. Quant efl de
la préparation, mixtion, compofîtion, quantité,
pu dofe , proportion & forme , ie l'enfeigneray

dansceliure. *
,

C H A P. IL
Des caups de la compofition des me^
dicamens ,
pion la do6irine des

Dogmatiques:
a compoïîtiàn des médicamens n’a efte

L inuentée,ny introduite par l’auaricc, ny la


conuoiciic des hommes,ain(ique criaille Pline,
^ à fa mode pluiieurs fois aaec paroles tragi-
ques, les taxe & reprend comme bourdes & ba-
gatelles des boutiques. Mais pluftoft par l’cx-
tréme prudence , le bon cbnfeil & la très gran-
de neceûité & vtilité de ceux qui défendent , &
fuiuent la Medecine raifonnable , laquelle en
temps &: faifon bien & deuement ajancéc
aucc la Spagirique j’approuue grandement èc
tiens tres-noble. Car la nature des maladies
lîmples ou composées , les qualités contraires
& diuerfes intentions ( pour la diueefité des
caufes , des fymptomes , des parties affeétees'»
de la nature des malades & la condition d'i-
ceux,pour la vigueur de Taagc, de la couftume ;
& i’adioufteray ccftuy-cy s'il eft permis , pour
les delices & le contentement d’iceux)ont four-
ny de raifon,5c donné lieu à ladite compolîtion.
A 5

V Digitized by Google
' » 1

'<> Pharmâcie
ToHr- Mais ï fin que nous en parlions franchement»
quoy
comme c'eft la propre vérité , la caufe princi-
te qu'en
» pale deccftecoinpofitiona cfté pour rendre la
inucté
ÎS' intro- cure des maladies plus commode, plus prom-
duit la pte, plus al1curée,& plus alaigre,iouxtece dire
eompefi- qu’Hippocr. a eu en tres-grande reçommendar
tion des
tion , tojty affeurement G7" ioyeufement.
me diea-
mens. Auffi la plus prclfante. raifon a cfté, à ce
qu’ils s’oppofalTcnt vettueulcmcnt & comba-
tillcnt la caufe morbifique, à fçauoir qu’ils rc-
poulfaircnt la matière encor coulante , empef-
chaftent celle qui eftoit à naiftre, cuififtènt la
crue, incifalîènc & attenuaftent la grofficrc,.
qu’ils extirpalîenc& liberaftent la farcie , conï-
me l’explique élégamment Gai. çap. j.ltb. i. de
comp. me dfcainemor.per généra.
Cependant qu’on fait toutes ces chôfes il a
eflé raifonnabled’auoir egardà la fituation, na-
ture , force ou débilité des parties. Toutes ces
,

chofes, dis- je ,onc occafîonné lacompofition


de diuets niedicamens , comme il y en a plu-
fieurs autres qui ont côtraint les Médecins Do-
gmatiques d’en introduire la mixtion. Et pour
cnobmettre vue infinité , pourquoy noii eft-cc
que la diuerfité des parties affeélées, & leur di-
côndition
ftinéle &
qnelqucsfois auflilès con-
traires, ne perfiiaderoitelle pas à cette inren-
tion?Qui a poufsé rlis-jc les anciens à meflanger
& préparer leurs medicamens deftinés à plu-
maux, tant loués & recommandés du
fieurs
mcfme Gz\.cap. 7 .fecmdum locos &cap. i.decornp.
tncdiccmcrt.fictind'.sm généra.
Car à la vérité i’cîtcellence de la partie aftli-

gée

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, .

des Dogmatiques. 7
géc s’eft attribuée à bon droit la mefme com-
' potîciori des medicamens ceiie raifon , ce iii-
:

gement, en fînccftcncceffité lésa perfuadés,


& comme contrains de conjoindre aux medi-
camens propres pour les malades > ou du foyé,
ou du ventricule» touHours rclbluans ou apéri-
tifs, des roboratifs ou aucunement addringeâs.
Gai. mefme le commande par tout : mais prin-
cipalement I . de camp. médicament, fec.loc.cap. 8.
eîr cap. I
y lih , i i.metb. &
cap.^^ .artü parna.
Ainfi les medicamens le plus ibuuent fe
meflent , lefquels d'vnc certaine & particuliè-
re propriété regardant les parties portent la ,

faculté des autres aux parties affligées. De


( mefme aux medicamens que nous vfons pour
la te(le,nous y meflons des céphaliques , com-
me aux remedes qui conuiennent aux mala-
diesdu cœur, de l’cftomach , du foye^ de la rat-
te& de la matrice , on y mcHange des cardia-
ques, des ftomachiques , des hépatiques > des
Ipleniques , des hyfteriqijes , comme on peut
l’apprendre dé Gai. cap. i . lib. de comp. médica-
ment. fèc. généra.
D’auantage on mede auffl les medicamens,
quand les fimplcs ne peuucm pas qu'à peine
venir on toucher a la partie malade ,
pour
leur groiîelïc ou quelque autre caulè. C’eftT
^
pourquoy ils font leurs oxycrats, & Gai. cap. i

Ub.%. de comp. médicament, fèc. généra ordonne


de mettre du vinaigre parmy les métaux bro-
yés , à fin qu'ils puilfent pénétrer iufques au
plu s profond des parties.
'
A: cet cffcél la nccelEtc a poufsé les DogtHô- ,

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8 '
Pharmacie
TÎqucs à l’cftude de cefte mixtion des fimplcs.
Car s’appcrceuans y auoir quelque malignité
parmy les mcdicamensfimplcs, principalement
aux purgatifs, ils ont efté contraindls d’y ad jou-
ller beaucoup pour la corriger , ou au moins

la rompre , &pour les rendre plus aggreables


au palais &
au nez,pour en reprimer aullî la fa-
neur ingrate , ôc le fafeheux appétit de vomir,
tcfmoing. Gai. cap» i. Ub» 8 . fec.doc» Et com, in
aph. 1 1 Ub. i.& de rat. vUl. in acut.
.

Et d’autant que les medicamens ne le près,


parent pas feulement pour les maux prefens,
mais pour les futures vfàges ^ à içauoir qu’ils
(byent à main en tout temps à toutes occa- &
fions : C’eft la raifon pourquoy pour beau- &
coup d’autres les Apothicaires ont couftume
de les referuer ; comme aulli par le confeil du
très - grand Didateur, Ub. de decemi ornatu»
Partant crainte qu'ils ne le poiirriflènt , ils y
meflenteequi delTèiche &confume l’humidité
fuperfluë,qui efi: l’autheur de la pourriture, à fin
qu’ainfi entiers & bons ils le conferuent auec
toutes leurs vertus, non pas Iculementplufieurs
' mois,raais plufieurs années.C’eft la caufe pour-
quoy ils recommandent d’y mefler le miel , le
ou quelque chofe ainfi.
fucre, le fel, ,


• Qiie a quelqu'vn defirc Içauoir plus exa-
dement les autres caules de la compofition .

des medicamens , & ce qui eft requis


pour leur
légitimé meflange, qu’il voye Mefues au com-
mencement du fécond Thèoreme. Qu’il hïc
aufli attenciuement Gai. aux lieux défia cités,
à fin qu’il fuiue fbn opinion en ce fuied. Les
fonde

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des Dogmatiques, 9
foadcmens & le train
duquel il rne de
uaceu icy grofllcrcmcnt & en peu de paroles.
Galien doncques apres auoir introduit les
maladies furuenantes d'inremperie finjplc &
mi£ , &
auec affluence de matière , mettant
tout fou elprit aux dommages manifeftes des
fymptomes , &
ayant colloqué les vices des
humeurs; d’où les maladies font deriuccs , en
leur abondance, afpreté , vifcoficé , grollelfe,
molelfc, crudité, il a efte d'aduis par la loy
des contraires de leur oppofer des remedes ad-
uerlàires. Par ainfi aux chofes altérées intem- &
perccs , les choies chaudes, froides, humides,
leiches aux chofes qui purgent les caùfes des
:

vices, les polillàns ou applanilfans , les atte-

nuans, les incifans, lesrelachans, 1er referrans,


les cuifans & leurs femblahlcs. Parquoy au
moyen & application des faneurs ( d’où vient
l’indication de ce qui ayde & qui nuit; partie
par l’experiencc des anciens, partie par la pro-
pre induftrie ou aiifli des Empyriques ,
partie
par certaine raifon analogique, &par conie-
âurc, on eft paruenu à là cognoillance de ces
vertus & facultés.
Or maintenant apres ,que mefine Gai.
le

(du grand cfprit & de l’cxtreme dont il


habilité
eftoit doué) auroitapperceu en vne mefme &
fimple fubrtancc , y auoir quclquesfqis des pro-
priétés contraires & dilfcmblables , il a iugé
qu’il y falloir aller à l’encontre par vne cor-
rcétion &
rebouchement de l’vn &
de l’au-
tre ( combien qu’il n’aye touché que légère-
ment & comme en palfanc ces qualités là coi^-
A /
lo pharmacie
traires j il a donc creu que cela ne fe pouuoit
faire autrement que par l’entremeflement de
quelque autre choie , oud’vneou deplufieurs.
D'auanrage,parce qu’aux medicamés limples la
faculté d’agir eftoit ou trop grande ou trop pe- ^
petite, ou que les odeurs &
faueurs eiloient de-
fagreablcs, ou les facultés contraires , il a ofte
tous ces obltacles par la mixtion de compolî- ^
tion que nous auons délia racontée.
Semblablement il à apporté des corre-
âions propres de anodynes aux remedes vio-
lents a adjoullé aux veneneùx & malings des
:

confortans de cordiaux : il a par la quantité


&
du miel du fuccre( tirée des Arabes )adou-
cy la deplaifante amertume des remedes , mais
( pour en dire la vérité )
fort dégoûtante à plu-
fieurs.
Ce Ibnt les caulês & raifons principales des
Dogmatiquesj^ourquoy ils raelioient leur mc-
dicamens de bailloient à préparer à leurs Apo-
thicairesvn nombre infiny de compolîtions*
de à referuer pour l’vfage tant de boëtes ,
phio-
les, cailfes, badins de pots plains de Médecines^
aulquelles ne veulent pas qu’ils foient non
ils

feulement adonnés , mais tous ceux qui pro-


feflcnt la médecine , appellans Empiriques de
ignares ceux qui itc fe fient pas à cela comme
à quelques enfeignemens Delphiques. Mais
certainement comme ie n’improuuc pas du
tout l’ordre qui efl: preferit en cét art,aulîi fuis-
ic d’aduis qu’on chade bien loing l’idconlîd'e-
tée tyrannie qui fe pourroit aucunement tolé-
rer, G ( non comme il y a au prouerbe ) le plus
'
fouuent.
desDàgmatl^ues, mi
fouucnt dedans de la oocce ne diffcroit
, le
point de Fefcritcau mais or fus affiii qu’on
:

içache que i’approuuc auiTileur manière de fai-


^
re,propofons &
reduifons en ordre ou par claf- reformer
fes cous les mcdicamens qui onc elle préparés U preps--

& gardés dans les boutiques le temps palié &


maintenant, &
coniiderons chacun d’iceux qui
lont bien ou mal , pour qu elle railon on les
fait aufdites boutiques,& fi nous auons quel-
que meilleure cognoilfance, mettons la au iour
pour la commodité publique , le faluc des ma-
lades &
en faueur des candidats de medecine,
aufquels tout ceftuy noftre labeur eft dédié , &
l^enrichilfons de nos expériences trouuées
pour la plus grar^de parc par noftre propre in- ^
duftrie. que le plus ferieux>voire
Aififi i’efpere

rnefmeTheou , confelFera que les decrets des »


vieux Médecins Dogmatiques , non pas des
nouueaux ny des noftrcs,feronc entendus,& de
plus reftitués & augmentés par nos inuentions.

. - >
C H A P. III. • •

Vordre clajfe dè tom les me die a-


' mens comfopT:^ par art ou par
raifin. -

G 'Eft vriecouftume auiourd'huy dans


boutiques qui a pafsé comme en loy
nous auons cogneu eftrc le principal foing 5c
,
les
&
la
|»lus grande cftude des Apothicaires de prepa-
r s .
'
rer

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il Pharmacie k

rcr des remedes particuliers pour coûtes fortes


de maladies, ôc les garder dans leurs boutiques
comme threlbrs pour l’vfage des Médecins
Dogmatiques , & ce afin que la neccflicé le re-
quérant ils ayent incontinanc dcquoy augmen-
ter & conlèruer la dignité & la gloire de leur
tfmsfre- ^ art.Les anciens à la vérité, com-
furoîent me nous auons def ja dit , Ibignoient qu'on
€het. eux compofaft des rcmedes chez eux pour s’en fer-
les nudt-
jjjj.yjj côuppreft } mefme auffi toute à l’heure
^
^ maladie en donnoit le temps. Mais par ce[
en que maintenant la Pharmacie eft prefque fepa-
fublic rée de la Medeciiie, & icelle d’vne libérale dif-
point s’eftonner (ic prie lés
^bo**t'
boulines fages de m’exeufer ) fi elle éft prefque
nutu
tombée en mechanique ce : qu’il faut attribuer
à la grofilere ignorance des Apothicaires qui'
font leurs medicamens , fans iugement ny au-
cun Médecins qu’ils y deuroienC
conlèil des
appeller. Mais ceux qui véritablement font A-
pothicaires, &
qui ne font rien que par la con-
duite de l’art , & l’authorité des doàes prépa-
rent ceux cy ôrdinairement/

Catalogue

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f

des Dogmatiques, 13
-f

Catalogue des medicamens oontenta en


ce fremier Lime,
N.

Lef emx
Lu decç^îons
Lu vins
Lu vtnaigru
Lu exymelt '

Lu hydromelt '

( « Lu/yrops \
Lu eletiuatréf
> Lu pilulu '

£
Lu poudres purgattHes \

Les vomîtoires
Lfs clyîieres
Les capm-purges ' >

Les errînes
Les apophlegmatijmes
Les eclejmes ’

Lu confetlions ^trmptijuU i eu pohl-


dres cotrfmjttiues
KX-
Les taNettfs^
-
.y -

Les trocijques '

i •
•<
'
A ‘Vw.»-
Les condits *

-

Les opùttes
Les ccnfèrues ,
*
; ,

jLm antidots liquides » cardiofMS &


confortatifs ; .
^
Xîp/ antidotes alexitâres
£.« antù^èSi (Optâtes, oufimniferet
-
-
-fJ'-V.ï - ^

Digi^/ed by Google
*
J4 pharmacie
^
Les ejfences
Les magifieres
Les ficrets
Lft ligueurs foujfréet.

Les fèls.
Mais diuerfes préparations fcruent pour la
préparation de ces formules *, à (çauoir,

La dîîlUlatio»
La macération ' .

La dece^ion
*
Vinfufien
Vexpreffion
La puluerîfation .
,

La tritur.’ation

La mixtion ’

La confetHatioVy dr.fèmhlablesy

Qui font toutes purçs operations dependan»


tes de l’indiiftrie de l’Apothifaire ,


de toutes
lefquelles nous traiterons par ordre , &
nous
baillerons la maniéré des préparations accou-
(^mccs inufirces ,mais toutesfois conuena-
&
bles aux préceptes de l’Art,
Or nous parlerons au chap. fuiuant des au-
tres operations par le moyen dcfquelles cer-
,

taines préparations tres-vtiles, excellentes&


fc parfont comme pas trop vulgaires, fe doi-
&
uent emprunter de l’Art chymiquç> Artj dis-ie
par fus tous neceflaire, non feulement aux A po- *

thicaires mais auffi aux Médecins qui veulent


,

auoir du nom.
Mais maintenant , ainfi que noftre ordre &
noftre méthode le requiert , nous commence-
rons par les opérations les plus vulgaires, & les
plus

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Tiff,»

des Do^atiques, 5
"
i

plus familières chez les Apothicaires prenant >

noftse commencement delà diftillation, par la


reformation de laquelle le bening Ledeur re-
cevra autant de contentement que d’vcilité.

C H A P, IV.
^es eaux diBillées ,
ç^.de la diBiîla-
ùon en general,

e dernier Siècle tellement addonné


L aux eaux
pluftoft appartenir
diftillée^
s’eft

*
que
cet Art femble
aux femmes qu’aux Me-
V decins.
Doheques demeurans fermes dans noftre
méthode & ordre commence , dilbns en pre-
mier lieu , quelles eaux on a aujourd’huy aux
boutiques : puis , comme elles font preparées«
aufli en quoy manquent ceux qui les prépa-
rent : &
nous montrerons équitablement &
clairement, auec quel art &ijuclleinduftrie Ce
doiuent faire les eaux diftillées j Bref , nous
mettrons en auant vne infinité de tres-bellcs &
,trcs-vtiles deferiptions & préparations d’eaux,
f tant fimples que compofées ,
que nous aûons
acquifes par vne longue expérience & indu-
grand foulas
ftrie ,"au &
contentement de plu-
ficurs malades : &
ainfi nous finirons ce cha-
pitre des eaux appreftées , félon la Médecine
Dogmatique.
Mais auant tout cela,il faut difeourir en paf^
Tant

'
J •
Digilized by Google
J 6 Pharm4cie
fane de la diftillacion en general , des chofês
qui apparciennenc à icelle.
Encor que la diftillacion Toit vne inuention
Spagirique«& qu'il foit plus à propos d en irai,
ter dans la Pharmacie S p.jgiriquc,fî eft-ce pour-
tant qu’elle eft tellement cognuë auiourd’huy,
non feulement aux boutiques , mais auiïï par-
my la populace, que voy beaucoup penilèr
i'en
fçauoir lafaçon dediftiler & peu y entendre
, ,

rien qui vaille. le puis donc mettre fommaire-


‘ ment en ce lieu , tout ee qui luy appartient,
parce que principalement ce n’elî pas vn
peut œuure à la Pharmacie laquelle nous -,

prétendons de reformer &


corriger. Ce qui
ceftera digne de plus particulière confîdera-
tion , nous le referuerons pour vn autre cçuure
auquel nous trauaillons.
Doneques l’Alchymie ou la Spagirie,qui eft
racontée d’aucuns entres les quatres colomnes
delà Medicinc ,
qui auffî ouure les compofi-.
tiens & dinblutions,preparations, alterations, '

&c cxalations de tous les corps ; elle , dis-ie , eft


aulîî l’inuentrice & la maiftrelTè de la diftilla-
tion. ^Car elle vfc de fept ocuures , & comme
degre's , dcfquels comme certaines organes ne-
celQ|^s &
parfait la tranfnuta-
elle inftituc
tion d^ choles.Pr
en ce lieu par la tranfmuta- ^
tion, nous entendons lors que la choie pert fa
forme cxtrinfeque,& eft tellemct alrerce qu’el-
le foit tout a fait diftcmblable à fa premierç
fubftance & forme ancienne mais prend vne
,

autre forme,& Vne autre e(Tcnce,vne autre cou-


leur , & bref vne autre nature 6c propriété.
Prcncs

Digiîized by^CTOügl
des 'Dogmatiques, 17
Trencz pour exemple quand le linge cft changé
en papier le meral en verre : les peaux ou cuirs
:

en collcd’herbc en cendrë:la cendre çn fcl,& le


fel en liqueunle mercure choie grandemée mo-

bile, en quelque chofe de fîxe.comme le cinabre


§c la pauldre.Or il
y a iepr degrez d'operationsi
La calcination
La digefiion
La fermentation
La distillation
La circulation
La /kblimation
La fixation.
De rvtilité delqucls il ne
nous feruiroic rien
de dilcourir icy veu que par tout en cét œu-
:

vre &en vn certain autre» H Dieu nous donne


la vie , il la faudra manifeller & donner aife^
ment à cognoiftre. Et bien que lafolution ou
putrefaûion précédé lbuuentefois,ou au moins
doiue précéder la diftillation en cédé Pharma-
cie , ié traite pourtant de celle-cy première-
ment, comme de la plus principale operation,
la plus commune, & àlaquelle toutes les autres
fe rapportent prefquc.QU du moins font inven-
tées à Ton occaiîon.
L’on pourroit icy diieourir abondamment
fur l'erymologie de la didillation ,
pourquoy
*'
elle ed aind appellée. S^auoir lî |a didillation
différé de l’elixation , item de l’antiquité de la
didillation ,de fa dignité & vtilité. Sçauoir fî

leschoies didillces font meilleures q te les dé-


collions &
detrempemens i mats nous reler-
ueipns tout cela pour vnc autre fois.
B
i8 Pharmacie
La diftillacion, donc nous deuons icy pftcler,

Dilitüa-
cft l'extenuation & l’cleuation d’vnc liqueur

tion qu'-
aqueufe ou partie plus humide en vapeurs par
ejl’ce. la chaleur , ôc conuerhon en eau à caufe delà
froidure de l’air. Ou bienc’eft vneextradlion
d’vne pure & liquide fubitance des corps dif-
posés à cela , par le moyen delà chaleur.
Les Arabes & pluheurs qui les ont (iii-

uis l’ont appellée quelquefois parlant auec


plus deftenduc , fublimacion :
parce que les
vapeurs font portées en haut , mais non lî pro-
Cornent prement au gré des Spagiciqucs,la fublimacion
différé eflant vn autre degré didinâ; de la diftlllation,
la di- en laquelle les vapeurs des chofes feiches mon-
niUation
tent en haut» mais non pour retomber en eau ;
d'ailée
la fubli-
ains pour s’attacher aux parois à la couuertu- &
mation. re du vai(Ièau»plus feiches , plus pures & plus
rcfplendiirantes : car quant eft de ce qui appar-
tient â la fublimacion proprement dite, il n’eft
pas befoin d’vn chapiteau à bec , fi ce n’efl:
qu’on aye intentiô de referrer l’eau qui s’efeou-
le. Doneques à fin que des chofes terreftres,
les parties les plus pures foyent fcparces , on
fublimc les foulphrcs volatils , & les fèls vola-
tils. Veu que a(i contraire la diftillation les ré-
duit en eau coulante , ou liqueur, il appert af-
sés par la définition de la difïillaciô qu’elles sot
les chofes qui fè pcuuent diftiller. Car la diftil-
lacion n’eftant autre chofe qu’vne exténuation
en vapeurs d’vne liqueur aqueufe ou d’vne cho-
fc plus humide, &
vne conuerfion en Cau,il ap-
pert alfés cela fè pouuoir diftiller feulement
qui contient en foy de l’humidité,& peuts'euaw
porerî

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des Dogmatiques, 19
porer , & qui par apres fe peut amaffer en li-

queur coulante.Arift. le principal architedle de


la philolbphie des Peripateticiés, fait difFcréce
entre les choies qui exhalent,
& qui cuaporent.
Car celles-là s’exhalent, dit-il, qui icttentvne
fumée par le moyen du chaud bruflant, dans
lefquellcs les parties feiches & les humides s5c
tellement ioinies ,
quelles font foumiles au
chaud non comme deux, mais comme vn,ne (e
pouuant d’eftacher vne partie d’auec l’autre.
Parquoy celle fumée ne moliille point, à caule
du fec bruflé qu'elle a joint , ny ne le tourne en
elprit , veu qu’il fe Icpare 3c fc ditlipc , mais il
teint d’auantage ce qui fe voit en la fumée du
;

bois, lequel comme enfeigne Albert le Grand,à


• caufe d'vn fec terreftre brufle, teint de couleur
noire, qui s’attache à caufe de l’humide, lequel
pourtât encor qu'il y en aye peu,n’ell pas con-
tinu, ôc paroill dur, s’il n’ell tiré hors par vne

choie vnélueufe. Car alors ilsl’app'ellct nideur


tout ainfi que d’vne choie gralTè, la fuye ; com-
me prefque de toutes les refines la fuye fe fait. -
Ariftote nous apprend la dilference du gras Sc
de rvnélueux. Car la poix, la cire, l’encens, &
toutes les chofes qui ont de la poix , il les ap- f -vn-
pelle grades. Mais l’huile & toutes les choies
il les nomme vnélucules. On peut
'

huilcules ,

docques à mon aduîs colligcr,dccc qu’a rais en chofes


'

allât Ariftote, que les bois, les os,l’huile,la cire, qui fe


l’encens & telles autres chofes, ne sot propres à pe»ttent
dift illcr, veu que par ce qu’il en fumées
dit,leurs
ne mouillent point,ains s & ne
extenuet en air
fe peuuent efpaiftir en eau. Car de l’aduis d’A-
^ B Z

I
,

20 Pharmacie
riftote rhuylé ne s'c'paiffit point , ny ne ic peut
^oüilIir,cômc eftât fans vapeur, & non pas fans
cxhalaiTon. Qui plus eft , iaçoit que le mcfmè
dit que la myrrhe , l’encens & les autres qu’on
appelle larmes font terreftres ,& que ces chp-
fesqui font telles ne s’exhalent point , par ce
qu’ellesne fe peuuent fondre, partant qu’on &
en entreptendra la diftillation en vain j Audi
le mefme Autheur alTeure allés clairement le
miel, le lait, l'huile, le fel, lenitre & le fai^ne
s’euaporer pas au feu:mais pluftoll $’elpailurj&
en rendant là taifon, il dit que cela arriuç, d’au- •

tant que le miel eft d’vne nature terreftre : &en


vn àutre lieu, il dit que l’huile eft d’vne nature
àcrcc terreftre , le lait d’vne aëreé & aqueû-
&
fe, le fang (
principalement le fibreux ) d’vhc

aqueufe & terreftre : maïs beaucoup plus ter-


reftre : le Ici & le nitre eftre'de mefme nature
& pour cela ne s’cfpaiinr pas ny ne s’euaporer
Opinion au feu. Mais certainement la Philofophie Her-
dts Phi- métique nous' enfeigne bien le contraire ac-
,
Wop^^s compagnée de l’experience qui eft par deftus
Hertnt-
- ligues larajTon. Car de tous les fufdjts (impies on
touthant peut tirer des liqueurs coulantes ep diuerlès
la dijlii- façons , ( comme fçauent bien les Spagîriques,
'
lotion de$
'
mefine ceux qui n’y eftudient que depuis C\t
'
thofes.
mois , oc comme nous l’enfciguerons en (bn
lieu plus exaâement. Audi ne faut-il pas ou-
blier ceftuy-cy d’Ariftotc, & du temps pa(Té,
qu’il y a eu des chofès fort véritables , princi-
palement qui (e peuuent difputer de cefte ma-
tière de di(lb|utions & d’eliquations ; vérita-
bles dif-je non pas fimplement & abfQlument,
- 1 . , ; mais

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. ..
des Dogmatiques. tt
kiaisen quelque façon, par ce qu'alors ces ope-
racions Chymiques eftoient incogneucs. Cer-
tes on ne fçauoit point encor la façon de cirer

les liqueurs des fcls> pour dilfouldre les corps


des plus dtt« métaux, ny de tirer l’huile delà
cire, ny la fublimacion & dilfolution des corps
fixes, ny la coagulation des volatiles & des ef-
prits.Et pour le faire court, çomme ce perfon-
nage a regarde à l'ordinaire externe cha- &
leur de la nature , dont il cognollbic cnticrc-
mentlcs forces, & tout ce qu’elle peut fur cha-
que maticiJe : aulîi cft-il fort manifefte qu'il-
eftoie peu versé au fait de la chaleur artificiel-
le, ou du moins n'en auoir rien laific par elcric
dans tout ce qui nous cft relié de fes œuures.
Car s'il cull cogneu les operations Chymiques’,
il le full bien gardé d’elcrirc comme il a fait.
Mais à la mode des Gcoractres , il a droite-
mentj cuidemment & candidement ordonné
(clon les principes qu’il a eftablis. Mais ( ce di-
ras tu ) il y a vue feule vérité d’vnc feule choie:
& moyic dis que la vérité n'eft finonen l'eC-

pritdu comprenant , la vérité, di-je, des confi-


derations & œuures de l’art , mais de la fcicncc
nullcment,commc eftant perpétuellement vnç
& fimplc.Au moins la vérité de l’art varie aufli
félon l’efpric , l'induftrie & la façon d’inuenter
de l’artifan
,
pour la diuctfné delqucls fouuen-
tesfoisdes effcéls contraires fuiuent & arriüéc.
Par celle raifon doneques Arillotc cft exeufa-
ble , & outre il hiy faut fçauoîr très bon gré
de ce qu’il a enfeigné la pollctité par tant de
viues raifons & fi faciles à comprendre. Il né

klïîiu-TÎ^Ci

%
Dlgilized by Cioogic
Il pharmacie
le faut pas pourtant admirer iufqties à ne luy
vouloir rien retrancher , caries arts cnfcignenc
le contraire >> Phar-
&c entre autres celle noble
macie que nous appelions artificielle , que &
nous eflimons ne différer aucunement de la
Spagirique que du feu) nom.
Il fautdoneques auiourd'Iiuy iuger con- & ,

clure bien autrement des chofes , apres que les


futures miracles de tant d'eaux» de liqueurs
genres de préparations (
ce que ic dirois à nos
anciens s'ils viuoicnt ) ont cfle introduites.
Vrayement fi ou Hipp. ou Arift. ôumefme
Galien reuiuoit à prefent , il feroit tout efton-
né de voir cét açt enrichy Sc augmente de tant
de gentillelfcs , nouuelles inuentions , ope- &
rations merucilleufes. Que fî Budécn'ague-
res mort , lumière de la France » & le reftaura-
teur principal des lettres de toute l'Europe, le
peregrarhi de ma femme , a admiré en Tes der-
niers iours ladilfolutiondes métaux auec l'eaa
forte , ce qui eftoit alfés commun pour lors
neantmoins,que feroient, ic vous prie , ou di-
roient ceux qui n'ont rien qui fbit pense à tout
cela, & ne s’en font pas mefme doutés Ce que
dit vn des plus fages Médecins de noftre temps
ell donc tres-certain, & les fcienccs & les arts
fe font accrcus auec les efprits, & ont prins des
accroilTèmens grands & Mais
incftimables.
pour défendre tant que nous pourrons ces
bons vieux Atlantes, nous certifierons voire
fans en eftre requis , que par le moyen de cefte
chaleur, c’eft à dire l’externe, ny par le vulgai re
artifice du feu dont parle Ariftote qui eft co-
,
,

des Dogmatiques, 23
^éü'des plus gtoiSers & cuifinicrs , que ces
chofes là dif^ie ne peuuenc dire ny didoulces
ny diftillées. Nous cnfcigncrons pourtant &
déclarerons & dans ce prélat oeuurc & ailleurs
par vne bien facile méthode , comme par le
moyen des ingenieufes machines des artifans,
& en bien gouuemant le feu tant externe qu’in-
terne elles peuuent dire diffoultcs & feparées
,

en leurs principes.

C H A P. V.
/


Des différences des difiiÜations.

Es façons de diftillet font diudfes pour di-


L ueriès raifons , modes.& fujedls,d’où four- fafons
dent pluücurs ditferencesde diftillations. Là
Biuerfes

ptemiere Ce prend des choies ddquelles nous


tirons l'humeur ou la liqueurrcar le miel ,1e fou-
fre,le vin, la cire, la thcrebentine,les gommes,
le mallic , l’euphorbium , le ftirax, les lèls , les
herbes, les racines, les'flcurs, en fin les-fe-&
mepees, ont chacune leur diftillation particu-
lière & differente.
La leconde fe tire de la différence de la
liqueur diflillée : car les eaux ou4es liqueurs
diflillées fc tirent bien d vne autre façon que
les huiles : Par exemple l’eau des herbes , des
fleurs,des racines & des fèinéces encore vertes,
fe tire fans adiondlion d’aucune autre liqueur,
par vnefimple diHillation, Mais des racines
B 4.

Digitized by Google
^4 pharmacie
herbcsj fleurs, & femences feichcs, & prihcîpa-:
leraent odorantes , moyennant l'eau , ou qucl-
qu'autte liqueur , ainli on en tire l’huille qui
nage defius.
La troifiéme différence dépend de la matiè-
re &figure du vafe. Quant efl: de la matière les
• vns font de terre, les autres de cuiure, les autres
de plomb, les autres de verre &
de la figure la
:

façon de difliller efl autre par l’alembic , autre


par la cornue , autre par le matras , autre par le
pélican , &c.
La quatrième de la fituation du vafe: carel-,
le fè faitou le vafe eflant dro'itxorurbé,ou baif*
sé comme nous difons les diftillations p^
,

afeenfion ou comme quand le coi dVn mà-


:

tras ( qu'ils appellent ) fè met dans le col d’vri


autre , ce que les Chymiftes appellent mettre
bouche contre boucbe> ou bout barbé. A fça-
uoir quand p r concours les vafes font tel-
,

lement joinds , que la bouche de l'vn reçoi-


ue celle de l'autre , & ce par diuerfe fituation,
droite, oblique ou panchante,&c. Et ainfi tou-
tes les chofes qui ont fort peu de fuc, & qui
montent d'fficilemcnt , fe diflillent prefque en \
cefte manière. Audi beaucoup d’autres fe di-
ftillent par defeente en ce vafe, qui contient la
maricrc,qui e(f tenuersé fut l'autre , laquelle
façon eft appell 'e , par defeente, eft contrai- &
re à celle qui fe fait par montée. Les gagates
ôc plufieurs fotres de bois comme le guaiac, le
genevre , & fout s les refincs fe diftillent pat
dc^\“>re '.^ue fi nous prenons plus à plein le
nom de diftillation, à fçaaoir que celoii vna
odudkm I

^
DIgitized by Google
J
'
des Dogmatiques, 15
. cduikion de l’humide par la» moyen de la
chaleur , celle- la s’y pourra rapporter qui le
fait par defcente en 'rcnucrfanc la bouche du '

,
vafe.
^

La cinquième des degrez du feu qui font


quatre > premier > fécond , troifîcme quatrié- ,
dégrtx.

me. Le premier cft lent , comme le feu va- dufen:


poreux le lècond
: » des cendres : le troiiîè-

mc du fable, ou de limaille de fer ; le quatriè-


me eft du feu nud qu’ils appellent. Nous di-
(lillons par alcennon au moyen du premier &
fécond degré du feu. Et par defcente & con-
cours aucc le trois Ôc quatrième. Ainh les hui-
les font diftillècs des fels , comrric du fel com-
rnim* vitriol de des autres ainfi. Qui plus eft, la

diftillacion contient fous foy comme fes par-


ties comme faifant les vnes pour les autres,

ou certes non beaucoup dilfemblablc s opera-


iations.
y
L'exaltation .
'

L'exhalation .
,

La âircnlatiùtf
La rectification •
'

/' La cohobation. "

-
L’exaltation eft vnc euaporation de l’hu*
rheur fupevfluè ^
impure d’aucc la pure , en
quoy elle diffère de . en laquelle
la diftillation

les liqueurs fc tirenten efpcce de vapeur con-


gelée en liqueur , ou eau. Mais l’exhalation fc

fait d’humeur aqueux, s’èuaporant tout à fatd,

& ce par vn fcul vafe fans chapiteau,ou couiicr-


turc de verre , laquelle operation cft fort fre-
quente quand on prépare tes extraits , comnic
.
- B /
z6 'Pharmacie
l'eflcncc de fafFran,<ic fenné de toutes les raci-
nes, de la rhcubarbe,de l’hellcborc, & des Icm-
blables, comme nous l'enfeignerons. Circula-
tion eft vue afeenfion frequente reirerce de &
la choie diftillée dans des valès accommodés
pour ceft efFed,& elle fe fait par foy fans fœces
dans les organes , qui font appellces du pelli-
can , par les ouuriers.
Rectification eft vne diftillation répétée des'
liqueurs , afin qu'elles foyent beaucoup puri-
fiées & plus exaltées.
Cohobation eft auili vne repetitiô de diftilla-
tiô, par laquelle la liqueur diftillées'efpuife de-
rechef fur fes fœces, & eft encor vne autre fois
au lècret du vitriol.
diftillée,ainfi qu'il fe fait
Bref par la diftillation on tire les liqueurs &
huiles de tous bois, herbes, femences, fleurs. &
Mais de toutes chofes graftès , l’huile princi-
palement eft tiré.

C H A P. VI.

De certains préludés ycor/ipagnes ^ corn-

me feruantes de la diBillaüony à fia-


uoirfiermentaiiony cofico&ion ma-
cération : operations grandement ne-
cejjâires au Pharmacien,

’Apothicaire ne, fe doit pas contenter de


L fçauoir vne fimple manière de diftiller,

laquelle
de

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des Dogmatiques, 17
laquelle nous auons ddia traité en general Lts dif- :

mais outre cc)côme faiél vn bon & indiiftricux


Pharmacien } préparer fès drogues félon Tart,^
il a befoin de cognoiftre exadement toutes les
a*uuM
préparations qui luy feruent. necejfai-

Or celles là font la fermentation, la conco-


dion ôc la digcllion , Icfquelles entend fort
s'il

bien, imitant aucunement la nature, il pourra


poihicai-
faire plufîeura belles &
vtiles préparations. Et re.
ce n’eft pas aïsés que le Pharmacien les Icachc
tant feulemét,mais aulîi le Médecin qui a l’œil
fur luy, fi au moins il cft tant foit peu foigneux

<le fon hôneur &


du falut de les malades. Mais
cela eft venu à tel melpris auiourd'huy ,
que
beaucoup le négligent, ou certes le> blafinent
fourcilleufement,ignorâs rimerieure vtilitéde
ces préparations. Et certes ie ne fçache point à
quoy atribuer ce tàt opiniaftre mcfpris, finon -

à vne pure ignorance , eftant allés couftumicr


aux indodes de blafmer tout. Qu’ils confidc-
rent la necelïïtc de noftrc vie , à fin qu'ils ap-
irennent comme elle nous a forcé à chercher
fa préparation des viandes necelfaircs pour ali-
menter nofire corps, pour la préparation dcl2-
quelles toutesfois la necelllté n'a peut dire
pas dté fi grâdcjcôme elle doit dire en la pré-
paration des medicamens ordonnés pour no-
ftrc fantc.Qu’ils voyent les fourments : qu’on

ne baille point à manger tels qu’ils font fortis


de la terre : mais apres que la paille & le fon en.
font hors , on les met en farine , qui non pas
crue mefine , ains bien fermentée leuce, eft &
peftric & cuitte, à jfi» que le pjiin en foit propre
àman

Digiiizad by Google
Pharmacie
à manger. La boulangerie donc^ucs n’cft pas
vne Ample préparation, mais ample', arciH-
ciclle, & inngne magiftere. Car conAdere la
fermentation au moyen de laquelle le pain fe
fait Icger & très apte à la nourriture & qui eft ,

d’autant plus léger & falutaire qu’il eft fer-


,

menté mais le plus pefant d’autant plus ine-


pte à nourrir &: àla fantc qu’il eft peu fermen-
té. Laquelle préparation certes .A elle ne pré-
cédé, ains verfant feulement de l’eau fur la fâ-
tine & la faifam cuire en celle façon , tu feras
au li eu de pain vne colle nuifante à la nature.
Ne vois tu pas comme l’amydon , qui eft vne
chofe qui tient bien fort, eft fait par vne feule
affuAon d’eau î ou comme le pain non fer-
menté, s’il eft tant (bit peu arrousé d’eau ma- &
nié entre les doigts deuient en vne fubftance tc-
nace.de cire & tout à fait gluante. Que penfes-
tu donc ce qu’il pourra faire dans l’cftomach 6c
les entrailles autre choie Anon engendrât des
obftruélions , vne matière calculeufe, & le fe-
raitiaire d'vne inAnité de maladies ? Partant ils

interdilent ordinairement dans leur méthode


de guérir , l’vfage de toutes fpttes de patilïc-
cies, comme eftant faites fans léuain, lans toû4
cesfois , ce qui eft allés eftrangc , dire la caujc
pourquoyils le font. Mais il fautfçauoir qu’on
le fait pour celle Icule caufe principalement,
que ces pâlies là ne font point leuées. Celle
préparation eft' tellement proBtable , que la
cognoilTance en eft neceftàirc auPhannacicn,
car elle atténué toute fubftance &
la diftbult de
. fon corps &
impureté terreftre , pour qui par
apres*

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des Dogmatiques,
apres elle foit plus propre à produire le vray
baume radical &
l’efpric viuifique. Par le

fcui bénéfice de cefte fermentation , ( comme


on [verra Ibuuentesfois par cy«apres )
l’eau de
vie eft tirée de toutes femences farineufes , &
mefme auffi des rofes, de toutes fleurs , herbes
& en general de tous les végétaux. Pareillemét
par celle fermentation ou leuain de nature tous
humeurs de noflre corps font attemiés fub- &
tilifés. Et tout ainfi que de là tu cognois le peu

de leuain aigre qu’il faut pour faire leuer toute ^

la pafte, qui rend le pain fort léger de facile &


coûion , lequel autrement eufl eflé pefant &
inepte à la digeftion : Aufli pat cefte mefme
voye de fermentation qui confifte en vne cer-
taine liqueur aigre , tu verras que nos humeurs
s’atténuent & fedifpofcntàforiir : voila pour-
quoy il
y a' certaines chofes aigres qui meu-
uent les fueutsencor que de l’opinion des
,

Médecins elles foyent froides. Et certaine-


ment quiconque n’adjouteroit point à la bou-
langerie la preparatiô quife fait par la fermen-
tation, mais feulement feroit cuire^ les grains
de fourment dans mefme que la
l’eau , tout de
nature les a produisis vous laide à penfer
, ie
quelle grâce cela apporteroit à vn fi noble ali-
ment? quelle vtilité à la nature ? mais au con-
traire quelle nuifance d’vne elle receuroit
choie fi fort noble & profitable
Et iufqucs ?

icy les medicamens fe préparent’ de la iorte


dans les boutiques. le ne diray point que les
hommes puident viure auec du pain fans
leuain: car c’eft vne chofe notoire, & les hi-
ftoires
30 Vharmacie
ftoiresnous apprennent que plufieurs nations
ont vefcu d’orge, ou legumes , ou racines fira-
plcment cuites, (cômc font cncpr auiourd’huy
les Américains. ) Mais ie nie que nous autres
puiflions viure commodément fainement&
- de Ceux-la à la vérité font dignes de
la forte.
manger d’autres chofes,qui ne veulent point
des bonnes &cefte médication eft trop grof-
:

fîere & propre feulement à ceux qui la culti-


uent. Par exemple rapportons (ce qui eft cognu
à tous) ce que l’on fait auecle vin , car celuy
ne mérité pas le boire qui le négligé ne con- &
^dere pas attentiuement & d’vn efprit Philo-
Hmt fophique fa belle préparation. Premiereméton
font re- Icpare les raifîns , les petites peaux vincuiès :

qutfes puis on exprime le lus , lequel mis dans les


four U nauids boult de fon propre mouuement iette
,

fon efeume, dcpo(c falie& fon tartre iuiques


vin. à ce qu il foit tout à fait cfpurc. Laquelle pre-
paratiô bien qu’elle foit aucunement naturelle,
nelaiffcpas d’eftre aidée par l’art ; car en vain
attendras tu du vin de la nature fi tu n’en ex-
primes le fuc, & le verfes dans des vaificaux*
cflant dcuëmenr préparé. Et ne penfes pas que
l’vtilité foit lemblable des grappes comme du
vin. Car i’ay cognu des Snilles qui comme en
vne bataille fe ruèrent fur des vignes , & les
defpouillerent toutes de leurs grappes ,
que
croyrois-tu qu’il arriua ’lls payèrent bien leur

inconfiderce gloutonnie, & le vin qu’ils ayme-
rêt mieux mâger crud & point du tout fermen-
té, que boire,car peu apres la plus grade partie

d’eux mourut de dyfenterie.Ils culTent fait bien


plus

Digitizedh;, C'.oogic
des Dogmatiques, 31
*
plus alaigrement & îaiacment, fi ce en qooy ils

fe gaudiflbicntvniquemenc , ils cuflent atten-


du vn vin putjbon & net. Que diray ie des au-
tres viandesîLes chairs ne fe mangêt pas crues,
mais cuittes & afiaifonnées proprement. Le
mefme eft-il des autres viandes.
Ne vois-tu pas comme certaines femmes Zesfem-
fort cupides d’indufttic ont apprins d’accou- mes
,
n'i-

ftrer à leurs malades des coulis gelées


,
con- &
fommes de viandes &
volatiles? or ceux-là font
extraits , car les chofes terrefircs font feparées p/eparer

de la plus louable fubfiance ôc plus conifena- des ex-


ble au malade. Pourquoy ne faifons nous pas
le mefine des médicaments ? Certes la nature
du malade, défia plus abbatuc qu’il ne faut , ne
peut fupporter ces viandes crues là, mais plu-
ftoft en patit & fuccombe
; cdmbien plus le
fera-elle mal prefics & mal
des medicamens
lèparés de leur plus impure fubfliance ? Rien
autre chofe fans doubte, finon que cefte im-
pureté empefehera que la double vertu du me- ^

dicament n'afiaille viuement la maladie & (à


caufè , & ne les ruine toutes deux.
Qiie fera-on donc de ces médecines là, qui
ne contiennent pas feulewent en Iby des cru-
dités, mais aufii vne certaine maligne qualité, commo-
laquelle nous oferons prefenter & offrir fans
cftre ny fèparée,ny préparée, ny corrigée î Ces î"
*
decoélions là , ces pouldres,
r
ces mixtions ,
,
_ les me-
& \

tous ces autres medicamens préparés fans art, dicames


ont couftume ( à mon très-grand regret ) de cruds ét
nuire beaucoup plus aux malades , à fin que ie ff"
ne die pas pis, que de leur profiter. Il ne faut
'
donc

Digitized by Google
^
'
pharmacie
donc pas mcfprifcr , ou négliger ces prépara,
lions, digeftions & fermentations. 'Car fi elles
fc font, ce fera a Timitation de la nature q\ii vfc
de ces mefmcs operations à meurir parfaite-
ment les fruits, ôc les autres choies qu’elle
produit en general. Mais palTons outre.
pifferen- Atiftotc au 4 des raeteores , met trois elpc-
ft'deeo- CCS de concotion. La première eft
foâieo. qui cft vne concotion faite par la chaleur na«.
tutelle, de l'humeur indefiny 6c exiftant dedans
lafemence humide. Or cefte maniéré de cuire,
meurir &
parfaire les fcmences des plantes 6c
, de toutes les autres choies , à fin de germer &
>roduire quantité de fruits , ell vn œuure de
{a feule nature
,
qui pour inftrument vfe de ce-
fte chaleur viuifiqoe , refpondant proportion-
nement à l’elcm^ent des eftoilles , copime dit
lemefrae Atiftote. Que fi l’art ne peut imiter
cefte chaleur, au moins en peut-il fuiure la tra-
ce.La fécondé efpece de concotion eft sV^ntr/r,
ou elixation, qui cft vne concotion , faite paç
la chaleur humide,de l’indéfini exiftanten l’hu-
meur. La troifiéme &
dernière cft 0T7Xff7;, ou
. / alTation qui eft vne concotion de l’indefini.
Différent faite par la chaleur aride Sc eftrangere. Ces
des le» dcax dcmicres concotiôs fe font de l’art prin-
touchant la modération, dcfquel-

Afothi- enfeignerons les Apothicaires diliges:


diïigens , dis-ie, & oblèriiatcurs de l’art & des
vrais Médecins , non pas vendeurs de bagatel-
les , qui ayment mieux vendre des chandelles,
êc des flambeaux & ainfi ie ne Içay quoy de
,

X ridicule , & emplir leurs boutiques 4c mercerie, ,

que
des Dogmatiques. 35
que de s’addonncr aux vraycs operations dç
leur art, & en conferuer la dignité & leur hon-
neur. Qu’ils foyent donc réputés au lieu de li-
beraux, mercenaires, fordides, & non pas arti-
fansny honorans les arts ( qui tous quels qu’ils
foyent, sot gcâdcmct neceffaircs au gère humarin
& dépendants de la Medecine ) mais marchans '

mechaniques,& qui mettent leur cfperance au


lucre & à la pompe. l’aymerois mieux vcoir
l’cnnemy dans la ville que ces coquins ; car au
moins le garderoit-on de luy mais qui s’em- :

pefehera de leur perfidie , qui arriue par leur


ignorance , malice ou négligence , finon ceux
qui les chalTeront hors la vifle 6c les extermine-
ront ? le dis cela des impofteurs 6c de ceux qui
vfiirpcnt faulfcment le titre d'Apothicaires,nô

pas des bons, candides & diligens, à qui ceno-


ftre labeur appartient , & nos ciludes & admo-
nitions font dédiées au falut de plufieurs à
leur louange & profit. Mais nous auons fait
beaucoup de digreflion, & peut-eftre par de là
noftre défieneantmoins, ie n’ay point trouué
:

mauiiais de le faire en cecy qui eft d’impor-


tance, 6c d’en dire mon aduis par occafion.
Retournons maintenant à noftre affaire, aux lanece-
digeftions dif je fi fort necelTaires aux opéra- fftté
lions ph.armaceutiques , les vtilités defquellcs 'vtUUé
apperccuront facilement ceux qui les join-
dront bien &
dcuëment aux purifications exa-
âes & vrayes concoébions de toutes chofes.
Il eft feulement befoin ou d’vn feul bain Ma-
rie,ouau moins d’vn chauderon plein d’eau,qui
puiffe eftrc rendue tiede, ou chaude » au feu s’il

C
V

34 "Pharmacie
eft befoin : car par apres nous en baillerons les
différences & comme on s’y doit gouucrncr,
j

Par ce moyen les apozemes & décollions pu-

res & clarifiées s’apprefteront non comme cel- :

les-là qui vulgairement nettoyées par le blanc


d’œuf î c’ell à dire, préparées groflfîerement, ou
qui en vn quart d’heure mettent en fond tous
leurs cxcremens ou fœces ; lefqucls toutesfois
remuez derechef aucc la liqueur , ils ne rou-
giffènt point de faire prendre par force au pau-
urc malade. Nous autres feparerons ces excre-
mens ou fœces par digeftion en ptu d’heures,
en confemant pourtant toutes les facultez, voi-
re en les rendant plus vigoureufcs,à fçauoir en
oftant ce qui pourroit offufquer ou empefeher
du tout,& rabbatre les allions de la plus loua-*
ble efïêncc.
Ainfi nous confolcrons les malades, confer-
&
Verons leur nature, briderons lents maladies
& leurs douleurs auec beaucoup moins d’en-
jiuy, & de fafcherie,en attendant quaaydez de
la nature , nous les extirpions exterminions &
du tout par vn médicament fpecifique. Qui
plus eft, par la rnefme digeftion on cfpure les
lues des racines des fneilles , des fleurs , com-
,

me il fera enfeigné par cy-apres. Et ce qui cfl:


d’auantage ,
pendant qu’ils fc digèrent, ils fc,
ciiifent aufli; c’eft à dire ,
qu’ils (ont adoucis,
& l’humide liqueur ou vapeur, en cftant fe-
parée par le moyen du bain Marie, font réduits
en conllftancc de fytop que vous garderez
,

long-temps fans miel ny lucre , fi bien que le


dire d’Ariftote eft verit.iblc , & rexpcrience le
con
des Dogmatiques, 35
confirme , que toutes les chofes s’adoucifïent Tom/i^
par lâconcoâion. Or à fin qu'on ne penfepas
qiic le vucille introduire quelque nouueaute
dans les boutiques, &
dilcordant auec lacom - par (a
mune méthode des Apothicaires, iefuis <\‘zd- eoncoUif

iiis pour plaire d’auantage au gouft , de met-


tre dans vn fuc bien cuit &
deuement digéré,
deux tiers moins de lucre qu'ils n’ont accou-
ftume ; par exemple , où ils fouloient mettre
trois liures de fucre , qu’ils n*y en mettent
qu’vne , &
ce fyrop fera faiét à moindre frais,
plus vtilc , baillé en moindre quantité ,& qui
aura autant d’efficace car vue cuillerée de fy-
:

rop de rofes pâlies préparé en cefte forte , fuf-


fira pour faire vue euaaiarion relie qu’on la
defire , au lieu que de ccluy d’ordinaire il en
faut plufîeurs onces ce dequoy il ne fe faut
j

pas eftonner , y ayant fort peu de fuc &


beau-
coup de fucre , & chacun fçait que le fucre
ne purgç ny ne refraichit, ce qui efttoutes-
fois delà condition div fyrop de rôles: mais
nous en parlerons plus amplement en Ibn
lieu.

Ch A P. VII,
'Des eaux, f
^

L temps maintenant que nous reduifions


cft

I en ordre la Pharmacie que nous deuons


enfieigner, commençant par les liqueurs , &
^Qjirluiuant ninfi de mcfme méthode tous les

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Vhdrmacie
autres retnedes : mais parce que entre toutes
les liqueurs les eaux s'attribuent le premier
lieuyi'ay crcu qu’il falloir mettre deuant tous
autres leuts deferiptions. Or nous les diuilc*
rons en (impies & composées.
Des (impies les vnes (ont chaudesiles autres
ibnt froides, &les autres tiennent vnc moyen-
ne qualité entré ces deux : ils fe feruent des
thaudes pour préparer l'humeur pituiteux &c
melancholique ( qu'ils croÿent eftre Froids): &
des Soldes pour la préparation de toutes les ef-
peces de bile (qui (ont chaudes dç font e(ti-
mées retenir la nature du feu dans rhonutie
&
comme la'pituite,celie d'eau, la melancholie
celle de la terre. )'
Or jes eaux chaudes que le Pharmacien doit
garder préparées chez (oy , &
les diftillér en
tout temps, font les fuluances.

E^iux chaudes.
* ^ ,

• D* j^Mront ' '

'
p;aH
P*meth
Ù’ah/yntbe j

D*4mbro/$e ‘

D'armoijè
pe bajilic
Peglcutron
Debetoine
pecalamem
^ DccamomUle ^

DigitizooLv
àex Dogmtuiqties*
37
chardon bénit
De cemoHrittm
De cibotdlei'
be chelidfiine
D'bieble
De petite ejide
D'ewtla campdnd
De fatnoil.

Lf trte
D^eufra.fi
D'iua arthritica
Degeneure
De lourde
De mariolaine
De marrubiuni
D'epargoute
Demelijfe
De melflot
De milinmfelû
De
—^
ntàx Vertes * * *

De fleur de noix
D’origan
De perfil
De potdiot
pepUmne
De rofmarin
ÙeroHes
De rué
De fabine
Defàuge
De fanrietté
Defirpolei

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phamude
D'ortie
D'vlmarîa.

Eaux froides*

^'Oz.ettte
De borrachie '
,

De buglofi'
Defuede cttrefi

De chicorée
Df eencondore
De courge
De teinfes aîgret
De cerijet noires
D*endiue ^
.

Defraifès ..
'

De latÜaee '
/

De limons
De melons
De nénuphar
De plantain
De pauot blanc
DepauBt rouge
De pourpier
De pomes de rainette i

Depoires reuefihes
Degren^aUee ou deie/trjperfnt
Dtrofet
De ioubarbe
DemoreSe
De cormes \
Df violettes, \ >

y
>

- digitized by CoQ^Ic
des Dogmatiques. 59 .

Eaux tempcrces.

*îy jidiitntum
D’agrimome
D'arfentine ,

De Finuutlue
De pied de lym
D'afperges .
,

D’alktkjnge
De barhe de bouc ' '

De boHrJè de pajieur
De foMcy
De queui de chenal
Defourmage mol
De cerfueil
De ceterach
De l*vn & autre conjàuliè
' 1‘ . .

De cheure fueiUe
De coings
D ‘eupatoire Auictnnè
Defrejhe
Defumeterre

De halicacabe
De tua arthrit.
Delilium conual,
Depatience
De mauue
De mercuriale
De Miliumfolis
e 4

Digitized by Cooglc
I
1

40 Pharmatté
IXe pariétaire
Ve prime-ueré
*Ve polytrich
De prunelle
De fènelle
De fcolopendré
De fiahieufe
Ve tamar'ife ‘

De tapfui bdrbat.
De tucila^e
De valériane
De vers trrrejlrei
Ve vtrbajcum
De veromtjue
De verueinê
%
De verruncaria.

Entre toutes lcrquelles eaux les vncs Cotii


'

céphaliques &
propres pour les affedbtons dif
cerneau , foit qu’elles (oyen't generales ou par-
ticulières ôc propres, de s oreilles , des yeux > &
des autres parties de la tede.
Les eaux céphaliques ou du cerucau fbn|
Eeau de bafilic, de véronique , de foüci , dcca-
lanacncjdc gencure, deliliuiïi cônüallium > de
fnariolaine, demcli(Iè,dcpiuoinc , de prime*
uere , de rofrnarin , de fanriecte , de ferpolec y
des fleurs de l’arbre til i &
de guy de chefl^
ne. Toutes ces eaux Ictuent «i la préparation'

des humeurs froides qui font dans le cerneau^' ^

< &
comme la pituite la melaftch'olie,& for tou-
'

tes l’eau de bafilic , bctbiiie , fauge , rofinarin»

ftccchas , & ferpolec j


qui font dédiées à l’apo-'
' plexic»
I

Digilized by Google
'•«WP»

des ïiogmatiques, 41
plexie iSc aux autres telles afFcâions Ibpori-
feres
,
prouenance^ de la pituite d’vne hu-' &
lueur crue.
L’eau de foucy,de grains de geneurc, dc pri-
me- vere (qui s’appelle aullî l’herbe delà para-
lylîe )
font merueilleuremenc bonnes pour la
paralyfic.
L’eau de piuoine, de lilium conualHum,des
fleurs de til,de givy de chefne , (ont nommées
anciepilepciques > comme aufll l’eau des ceri-
fes noires.
L’eau de Frefne meflée auec fon Tel; , eft vh
remede fpecifîque pour la furdicé nom inuete-
rcc.
L’eau de chclidoine,d’euphrafe,fœnouil, rô-
les, & cul de rôles , chcurc-fueille font ophtal-
miques , &
les vnes font propres pour l'in-
flammation des yeux , les autres au relie des
imladies de celle partie,voire pour aiguilèr Sc
conferuer la veué.
-Le^eaux de bardane , camomille, ænula
camp. iris,hyfopc,ortie,petum, adiantum, Ica-
bieiiiè, rùcilage, buglolTc, borrache, violettes
& pauot rouge aident grandement aux vices de
)a poitrine,derquelles il
y en a qui lcruenc fore
à l'cxpedoration & atténuer l’humeur grof-
,

& vifqucufe contenue dans les canaux du


(îere
poulmon & d’autres à efpclflr par foy ou
i

meflee auec vn fyrop conuenable , la plus ce-


nuë & fubcile. '

L’caiï de pauôt rouge ( que les A pothicaire^


deuroiencauoirtoulîours préparée ) à la peri-
ocumonie, la pleucelîe & autres inflamraationir
C ;

Digitized by Google
Pharmacie
4c poulmon e(l vn rcriicde fingulier & fpeciH-
<juc: cognCLi par la trcs-grande rougeur.
Ueau de petum(quc les Apothicaires ne pré-
parent pas ) eft tres-puHIàntc pour rAfthrac,
comme aulHle fyrop quienéll Fait » ainlî que
nous dirons en Ton lieu celle eau purge auQi. :

L’eau de grains d'hieble de furcau , eft &


condenablcàrafcites,& jette hors les humeurs
lcreufes.
L*eau diftilléc des fueilles fleurs du tapfus &
barbatus>macerées trois iours auparauanc dans
du vin>eft admirable pour appailèr les douleurs^
de gouttes prouçnantes de quelque caufe que
ce loit.

L'eau de barbe de bouc ou chandeliere eft


«uüi fort bonne pour la mefme choie.
L'eau de vers lerreftrcs eft excellente pour
le làng grumelé par cheute.
,
Les eaux de mclilTejde Icabieulè, d’ozcille de
lbucy>de citron^de fuctde limon, de grenade, de
chardon bcnic.rofes & violettcs,font tres-falu-
taires à corroborer le cœur & remédient aux
:

hevres pedilentes , fyncopes & palpitation^'


tant prinlès dedans qu’appliquées en forme
d’epittme. ,

L’eau d’abfy nthe , de mente , d'ambrolîana,-


de coings, eft ftomachale. <

. Les eaux de chicorée, d’endiuc , d’adiantum,


,

d’hepacique, agrimoine, eupatoîre d’Auic. pa-


tience, font hépatiques corrigeant l’intempc-
ric du foyç en ptcparantlcs humeurs , & le for-
tifiant les corrigent.
*
Les eaux de cecerac, de rcolopendre,de ge-
net,-

'
.
\ •
^ des Dogmatiques, 4^
tict, de tamaris , & de poitimcs de rcnctle fom:
i)onnes à laractc.
Lcseauxdcrauc, d'IialicacabuSjdc grains de
gcncurc>hmonS,parietaireimilium folis pecite
,

tfulc, verrancaria , brifènt le calcul » Sc diflbti-


dent les fables & raacieres caxtatées qui s’a*
mailcnc dans les reins.
Les eaux de maulue,bimauQC,courge,melons,
concombre , nymphes, adoucillent les reins de .

lemperent l’ardeur &


acrimonie d’vrine.
Les eaux de poires reuefehes cormes fom &
propres pour toutes fortes de flux de venrre.
Les eaux de p lantain , de bourfe de pafteur*
pied de lyon, véronique, pirola , queue de che-
Ual,de l’vne & l’autre confoalde,fcrucnt à l’ei-
coriatioii &c vlcere des reins , & font eaux vul»
neraires.
Les eaux de chardon bénit, deroyne des prés
Sc pe’tafites font fudorifiques conuenablei &
aux afFeûions pcftilentes.
Les eaux d’armoife , clpargoutte , rnarrubium
& mercuriale font hyfteriques, feruentirvtc*
ïus & profitent à fes maladies.
Et certes voyia les eaux qui regardent cfha-
que partie de noftte corps , remédient aux &
afFcftions & douleurs qui leur furuicnnent î
& entre icelles il
y en a qui outre les furnom-
par vnc certaine qualité (pecifique s’op-
rtices

polènt à certaines maladies tant externes qu’in*


ternes,comme les eaux d’ancth-, de fleurs de
camomille, d^furcau , fleurs de noix de rue &
Apportent yn grand fbulagement aux douleurs
coliques qui prouiconent de vents.
L'«a«
- e

Dv
44 '
Pharmacie
L'câU de ciboulle prinfe par la bouche ei$
fort propre pour la morfure des chiens enragée:
Hle profite àu calcul.
JL’cau tirée de fuc^de l'écorcc de noix vertes
éft très expérimentée pour btifer chairer Te &
ealculj tant des rems que de la vefcié.
'
L’eau des aulx fait le mefmc.
L'eau d’hypericum & de pourpier tuent les
vers des enfans.
L'eau de cerifes aigres , de frailès,de pauot
blanc» de fleiits de centaurium, n’apportent pas
vn médiocre foulageincnt aux fievres tierces
&bilieuiès.
L’eau d’hieble, d’iua arthtitica , verbafeum,
appaifent les douleurs de goutte , Ci les linges .

imbus de ces eaUx ciedes lont appliqués fur la


partie malade.
L'eau de fueille & râcinfc de fugiere diftil-
lées» a vue iinguliere vertu pour toutes b'ruAu-
res, appliquée comme cy-dcuanc. ,

L'eau de la (èmencef de grenouilles didillée


au mois deMars,auant que d’cclore leurs œufs»
^
cft très excelléte pour tous phlegmons d’yeux »

de face, & de toutes les parties du corps > apli-


quée comme cy-delTus.
Voyla donc le catalogue des eaux dUlillées»
defquelles les Apothicaires. rie, doiuent man-
quer en aucun temps; Voyla dif-je les fpccifi-
ques & vrayes propriétés de chacune.
Mais ce n'eft pas aflèz de cognoiftre cela,
ains il les faut içauoir diftiller fans perdre leurs
roprietés & vertus enoeres : ce qui Ce fait
ien autrement» que par celle comniune di-
(Ullation <

'
. ^
Oigili/îédtiy Google
- r
de^ Dogmatiques 45
filiation là, par laquelle le phlegmc Iculement
& vne certaine eau inutile quife putréfié tout
aufli-toft, cft tiré.
Pour remettre donc en fon premier eftat î^ouueUa
ceftemethode,& en introduire vne autre beau- plus
coup plus vtile; que les herbes, fleurs ou au- "‘Jthemc-

tres chofes ainfî entieres,foyent jettees dans 1 a.


lembic au lieu de diftiller ( foirdeplomboude
vetre):nous broierons les fleurs à diitiller,&: le
ii's exprimé par la prclfe ,
eftant infufès dans &
commun , nous tirerons fa vertu
l’aleitibic &
entière fubftance à la maniéré accouftuméc.
Laquelle à fin qu'elle aye plus d’efficace, il faut
predre les fœces, qui font demeurées apres l’ex* ”

preffion du fuc & au fond de l’alcmbic , & mi-


fès dans vn vailTèan de terre les calciner au feu
tres-ardent, iufques à ce qu’elles foyenr toutes
en cendre cela
: fait tu ietteras ces cendres dans

iamanche d’Hippocrate, &: verferns dcfi'us ton


eau n’agueresdiftilice, à fin qu’elle en prenne
tout le fel, &
répéteras fouuent celle infufîon:
&
ainfî tu auras vne eau imbue de fon fel , &
pourueuë des principales vertus de la tige dont
elle eft (ortie eau dif-je qui fc peut confer-
:

ucr entière & fans corruption plufîeurs mois,


voire plufieurs ans ,de laquelle auffi vne once
aura plus d’efFeék ,
que plufieurs de celle qui fe
tire par lavoyc ordinaire. Et certes il ne faut
point pardonner au trauail , ou s’abllcntr de
cefte operation , veu qu’elle eft faite en faueut
d’vncchofèfi grande & fi pretieufe comme la
fàptédu corps humain.
'
fî vous defirés"donner à la fufdirc eau

«
pharmacie
ia couleur & Todeur propre faudra mertr^
; il

quamii^c ces ftcursdans le bec de l’alembic,


à fin que, durant la diftillation,
l’eau montant
en haut attire &
rericnne la couleur & l’odeur
de ces fleurs (
qui fcwit vtiles & trcs-bellcs aua,.
( h
ic
lit^s. )
Et voila, en vne gemilc briefucté
nenac tiompc)lavraye^ légitime préparation
des eaux difti)lées>
Mais aufli fi la commodité le loifir ne per-, &
mttfcnt pas à l’Apothicaire de préparer IcS:
eaux fus mentionnées , plufieurs d’vnc
mefmc
ville deuroient conuenir entr eux ,
comme orv '

fait en plufieurs lieux &: principalement


en Ita-
que chacun en preparaft fa parr,& ain^
lie, à fin
ainfi la di-
s’en entr’aidaflent au bcfoin.Et par
gnité de l’art de médecine fe
conferueroit, &
leur gloire honneur s'augmenteroit non
&
vne grande commodité de tout le peuple.
fiins

Outre plus, ie n’eftime pas que ce foit aflez


d’auok inftitué cefte première & fimplc mc-
'thode reformée de diftiller les eaux auec leurs
entières & vertueufes qualitez :
par laquelle

méthode ( outre la bonté de celle eau )


n les

fourneaux valcs roffifent abondamment


&
plus
vous en diflillercz plus en vn iour 6c auec
de facilité qu’en plufieurs autres ,
comme il
,

Jlaire apparoiftra aux experts.


Mais bien d’auanta-
fafttn de gg ; car par mcfme moyen, s’il te prend
cnuic.
frefurer Retirer de l’cau par le bain vapQUtcux ,su di-

T"" Ailleras prcfquc tout le fuc fufdit , en tcll§ &


tsinvo' forte, qu’il ne fentira point
du tout nyla fu-r
ftreux. mée ny le bruflé : Et non feulement cela ,
mas.
les
par la mcfme méthode tu tireras de toutes
^ plantes.
des Dogmatiques, 47
platcs(chaudcs & odorifcranfcs principaîeméc
qui certainement abondent en fouftp & huile,
ainfi qu’on iuge par cefte odeur ) cnfemble auec
les eaux des huiles très- pures &trcs-claircs,que
tu feparcras facilement, d’autant qu'elles nagée
fur l’eau. Mais ie defirç palier outre donner &
vnc certaine &
facile méthode de tirer des
eaux de vie de toutes fortes de plantes, fleurs &
fcmencesi& ce par la voyc de digeftion fer- atifi fur &
mentatipn , par laquelle certes il fera facile à -voyeAt
tout homme d honneur &
de bon efprit de iu-
ger, que nous n’auons point cy-ddï'us cxtollc
en vain cei operations auec tant de loüanges.
Et ( s’il n’efl d’vn efprit tout à fait hebeté ) il
pourra peut-eftre plus auant &
philolopher &
apprendre , comme fort bien & commodé-
ment ailleurs (
Içauoir en mon trai(fté des fi-
gnatures internes des chofes )
i’ay comparé
l’analogie de nollre fangauec le vin , de
l’eau de vie auec ie nectar de noftrc vie & de /-
Ion baulme radical. Veu que de toutes les
chofes, &
principalement de celles qui (ont
propres à alimenrcT , voire mefmc de celles
qu’on eftime froidcs.on en peut tirer vne eau chtfes»-
dc vie, qui eft la vraye quinte eflence de la Hmen-
cholc , & ce par le (enl moyen des fufdites di-
gcflions &
fermentations. Eau de vie, dif-ie,
qui participe de la nature cclcRe erheréc , &
qui ne reçoit pas moins la flamme ,
que celle
qu’on tire du vin.* Mefmc l’expericnce mon-
ftreraque non feulement le vin , mais anfîi le
bled, toutes les fortes de froment & les lémcn-
ces alimenteufes contiennent en eux beau-
coup

D>.
48 Pharmacie
coup plus de ce neâar viuifique ,
que tout
refte des autres végétaux qui font ineptes à
nourrir noftre corps.
Or à celle ün que nous mettions celle me>
thode au iour > nous commencerons par les
irofes qu'on tient ellre frôides derquelles tou-
:

tefois on tire vne eau de vie très- odoriférante


.iSc lî cxceliente,qu’vne feule petite goutte peur
communiquer Ion odeur dans alfez bonne
quantité d’eau la rendre tres-vtile & tres<
plailânte.

Ifetlto- On doit cueillir .des rôles abondamment >

âfi de ti- non pas en temps pluuicui^ ny de rofe'e > mais


lors que le Soleil par la force de lès rayons a
diffipc toute cellehumidité de rosée, IcfqueJ-
'' *
les cueillies ôc le plus diligemment
pilées
qu’on pourra , feront enfermées dans yn vaif-
(eau de terre verni ifé ; ou dans vn petit baril
de chefne, où tu les enfonceras preUèras de &
tes mains à bon efeient iniques, à ce qu’il Ibit
" prefquc plein , puis eftanc bien bouché , tu le
mettras dans la caue, afin que la digellion s’en
face mieux l'efpacc d’vn mois ou plus s’il en
çll belbin , iufques à ce que tu apperçoiucs que
celle matière fenrelc vinaigre, argument qui
te fera iuger que la fermentation cft parfaiâe,
&tc faut que ce fignç
ditferer iufques à ce
t’apparoille. Cela fait,prens la quatrième ou

,
cinquième partie de tes rofes ainfi fermen-
tées , lèlpn la grandeur de ton vaiflèau qui ;

certes doit ellre ncceirairement tel ,< que font


ceux aucc Icfqucls les Chymillcs tirent leurs
huiles & eaux de vie aUçauoir amples
: de &
cuiutc

• Digilized by
des Dogmatiques. 49
culiire pluftoft qncde plomb, fournis de leurs
rcfrigcratoircîi,a hn cjiic pleins d’eau, les cl'prirs
condenfez par le froid , en loient tirez plus
commodément. Diltillc à la façon accouftu-
mée celle portion de rofes fermentees que tu
as prinfe:quoy fuir,‘lèparc les fœccs qui demeu-
rent au fond de l’alcmbic puis mets encor
,

dans le mefmc vailleau pareille quantité de


ces rofes fermentées qu’auparauant : fur les-
quelles tu icrteras l’eau premièrement diliiliée,
& le vainéau bouché à la mode des Chymi-
ftes, tu dirtilleras derechel: le tout iufqucs à la
/ccherclïê. Tire encor ces fœccs deiechée^
(que tu pourras garder auec les autres) &re»
mecs vnc autre fois dans Talembic la mefmc '

portion de rofes qu’auparauant ,


y icete tou- &
re cefte eau diftillée , ce que tu réitéreras iuf-
quesà ce que tu ayes diflillé le tout. Cescho-
fes paracheuées comme il faut , ru prendras
toute l’eau que tu as tirée, & tu en diftillcras
la douzième partie (
qui eit prefque la quanti-
té de tous les fpirituels ) au feu lent dans vn ,

villcau qui aye le col long , ou vn matras , ou ,

dans celuy auec lequel ils tirent l’eau de vie


ebuftumierement. De forte que fi par exem-
ple tu as douze liures d’eau, tu en tireras feule-
ment vne , odoriférante toutefois & tres-a-
gtcable , fpirituelle , & qui prend aufli bien le
• feu que celle qui efl faite de vin , laquelle aufli
à fin qu'elle aye plus de force , tu pouras rcéli-
fier encor vnc fois. Or le refte de l’eau qui de-
'
meurera au fondde l alcmbic, odorifeiante,fc-
|a bçaucoup'plus fuauc &
meilleure , que celle
'
,

îDigiti2|èd by Google
JO pharmacie
maniéré accouftumee ; à la»
diAiile à la
'
aeÜe peux adiouder Ton fel>û ( les fuf«
auûli tu
2 ices réduites en pouldre & mi-
fœces ettianc

lês'dansla manche d’Hippocrate,)tu verlès ton


eau par deiTus fouuencerois,à fin que plus' faci<
lonent elle attire (on Tel. En celle melme fa<
çon tu tireras les eaux de vie des violettes &
autres fleurs , Sc principalement de celles qui
font chaudes 6c odoriférantes , comme le rof-
marin> la fauge 6c autres lèmblables, lelquelles
ont bien plus d’efficace à chalTer les maladies>
aufquelles nous auons dit cy-delTus qu’elles
«ftoienr propres , que E elles elloient appre-
ftdes communément ic vulgairement ; joint
qu'elles fe peuuent bailler en moindre quanti-

} pourquoy tout
té à fait elles produifènt de^
effi^ incroyables 6c admirables.
fsfon De mefme auffi oh tire
facilement les {ùiHU
d* tirer eaux de vie des plantes de toutes fortes :
tes
l'e»u des
mais particulièrement des chaudes, broyées 6c
fUntes,
pr^arées comme nous auons dit. Le mefme
le fait des fruiâs très- bien fermentes , comme
tefmbigne fuffifâmment l'experiehce au pom-
iné 6c poyré , qui fe préparent de pommes 6c
de poires dans yn vaiilèau propre , ny plus ny
moins que le vin , s’auinent aucunement, puis
on en tire l’eau de vie.
E*m de Ccfle mefme eau de vie fe peut cirer du bled,
'

vie du des grains de gencure , de laurier, 6c de toutes


hUd, fortes de lemences farineufes. ^ Mais d’autant
grains ,
<^’il n'y a pas tant d’humeur mercuriale ou
abondance d’eau à ces fcmences qu’aux fleurs
6c fueilles , il les faut jeteer eftant broyées 6e
con
des Do^atlques, 51
conca(Tees dans vn petit baril de cheihe, & im>
biber d’eau tiede iuiiqucs à ce c^u’clles vien-
nent en vne plus liquide conùftancc. Aul^
quelles audî pour hallçr la digeftion (où il le
faut cftudier principalement ) tu pourras ad<t
jouder vn tant foit peu de leuain détrempé
dans de l’eau commune.Ccla fait>lc vale cdanc
bien fermé > mets les d^ns vn lieu bien frais» à
fin que la fermentation s’en falTe mieux» iufi.
ques à ce qu’elles s’aigrillent &
fentem le vin.
Alors tu procéderas delà mefme méthode &
façon de didiller que nous auons enfeignee
cy-de(Tus en l’extraâ:ion de l’eau de vie des ro-
fes. Nous auons fait mention des eaux fimples
jiirques à prefent » il rede en fin que nous trai-
tions des compolees , &
donnions la défi-
cription de quelques- vnes qui font vtiles» que
les Apothicaires ne deuroient pas lèulement
Içauoir, ains tenir toufiours préparées» Sc pré-
férer à vne infinité d’autres qui font de peu
d’cffcél & de valeur.

Les eaux artificieles composées ( toutes

presque de nofire dejcrtfUon )

Jont ceÜes^cy.
«

r VeoM impériale cemmnne &facile à preparen^


Le plue grand élixir de vie > remede admirante

I
pour les maladies inueterées t & prefipte de^
'fijperées, cenfirner I4 fimté & ^plonger I0
vie» .
j

I
Autre élixir de vie sjuinsfacile, '
Q Z

Digitized by Google
Pkarmade
Autre élixir facile a préparer.
Veau theriacAe commune peur les gouiats ou
malotrus.
Veau theriacale % cordiAe hez.oardt<jHe fort
bonne pour toutes les pajjîons du coeur y & af-
filions pefliferes.
V eau theriacAe cephAi^uf » Ipecifi^ueà toutes
affectons ducerueau déplorées * fauoir à l'a-
poplexie, la parAyfie, l’epUepfie & autres.
Autre eau theriacAe pour repilepfie > Vapoplexie
& laparAyfie.
Veouanti-apopleéli^fte & éml-epUtftùfUe,
Veau anti^epileptîque.
'

Veaud’arondellesantî-epUepti^ue,
Autre eau d'arondeUet.
Autté préparation de Veauft0te.
Encore vne autre préparation de ta mefne edU.
Autre compofee de pies , mefine fsecifi^ue pour
epilepjie.

Veau opthAmitjue,
Veau Agmfant la prunelle de l‘oeU » em- &
pejebant Vaueuglement efui commence aux
tdeillards.

Autre eau ophthalmiefue.


Veau pour le crachement de fang.
Veau tres-fouuerAne pour la phthift & vleere
depoulmons.
Veau amiplestretique.
Veau odmirAle pour reflaurer les forces Aba-
tués , pour refAre & roborer les efprits
vitaux & animaux 3t ipù Je peut comparer ss

VeleAir de Zfie,
\,Veau de chapon pour le mefrne,,
*
. Veau

Digitized by
J

des Dogmatiques, ^
Vtau pfiur robortr le coeur contre toiti t>enins
tomes affeHions pefiUentes.
I
Veau pour curer preferuer de U petit.
Veau amifebriti^ue.
Autre eau contre toutes/ortes de fievres^
& par-
' ticulieremenl contre les intermittentes.
Veau pour les fievres pefiüentes tir tres-mr-
dentes.
• Veau antinephrith^uef -!

Autre eau antinephrititpie.


Autrepréparation delà fk/^te eau.
'
Autre eau antinephritî^ue.
Veau pour hriferle calcul i/otre dams ta vef-
cie.

Autre eau pour le mefrne.


Autre eau pour le niefme.
Autre eau encor pour le me/me.
VeauhySierîtpte. ;
^ ,

Veau contre la colique du ventricule & des


inteflint y prouename des crudités & flatuo^
; ,

Vfié/.
eaufcorbutiqtte & hydropique ^
Veau dyfenteŸique.
Veau hypnotique.
Veau pour lagonorrhée virulente^
< Veau pour let coups de moufqùet.
Veau de baume très- excellente contre toutét
fortes d'apo(ihernes , d'vlceres internet $ exr
.
ternes , mais principalement contre let fi~
ftulet & vlceret phagedeniquet & muy
lings.
Veau podagrtqtu.
I
Autre eau antipodajtriquei ; ^

t> 3
, , ,

54 Pharmacie
Veau pour les hrufittres.
Veau (tecreuîjfes pour le mefine.
Veau purgatine. ^
Vtaui;omUfue & purgatîtte enfembUi
Veau decantüe.
{.Veau degirofle & autres aromatiques.
» /

Veate impériale commme O* facile à


préparer,

Prens des efcorces d’orange


£t limonsfèichés aufileil,de chaew^Uq^
De noix mufeade
doux de girofle »

, >
CaneîU chacun % ^ ij.

D'herbe de melîjfe.
De marîolaine ,

De thyrui
D'hyjjope pichée auparauant %de chacun
vne poignée ,
Des flèurs de fauge >
j
De rofmarin.
De fùucyt
Betoine , de chacun vne pincée.
Ce <|ui doit eftre couppc i pilé & amenuifê :
l’dlant» le tout loit mis dans vu alembic , ver-’
iànc par delTus (uffiiammenc
D ‘eau de rofe
F.t de royne des prés.
En forte qu’elles furpa^Tcnt de deux ou trois
doigts : qu’elles rovenr digérées dans vn vaiC»
&aa cres-lHen fermé àja chaleur du bain M.
pat

..

, Digilizêd by Google
des Dogmatiques. 5^
>ar refpace de hui6t iours puis di(tille-les par
,

fes cendres comme l’art le requiert, &


que
i'eau impériale foit faite, à laquelle fi tuadjou-
. ftesfon propre fel , tu trouuetas plus de yertu
& d'efficace. Cefte eau afferrnit le cerueau , le
cœur &
l’eftomach imbecillcs , fl on en prend
quelques gouttes feules, ou auec vn bouillon.
Elle eft auffi particulièrement fpecifique pour
aider la conception aux fteriles , y ayant pre-
mièrement adjoufté vne allez ample quantité
de tefticules de Heure , defquelles l’eau pre-
cedente pourra par voye de digeftion attirer le
fel & le tendre plu s excelicnté.

Elixir de vie plus grand ^reme de admi-


rable pour chajjer les maladies inue-

ierées çts* prefque defèjperées , coti^

feruer la faute ^ prolongèr la vie:


Vrens ietracinet de zedèarié 9
. D'an^eli^ue ,

. Gentiane ,

. Valériane y
TourmemiUe
. Scorzonerei ,

. Galange ,
. Boit d’aloët , - .

. Santal citrin chacnn § tiji


Aielijfe,
Ai enthe rouge :
JMarielmne >
,

jS Pharmaclè
. Bafilicum »

i Hyjfope >

. 7 hym 1

'
i Chamtdrys ,

. Cloamdpîtysyde chacun demy poignets


. B aies de laurier >
! • i Etgeneure,

. . ECcorces dorange Çeiches ,
. Semence de pluoine $

i Defifelisi

^
i D'aneth ,
' '

.

; Fenoil i

. ttyf nis ,

. Char don bénît i de chacun^ iji

V c/f" girofle y

.• C.anelle »

< Fleuri de mufcade »

.

< Gingembre ,

. Cftbebes ,

. . . Cardiimomum ,
. Poiurs long ,

. Et rond,

^ S tic-nard chacun St.

. Benioin y

^
, Idyrrhey
^ . Oliban,
. Ambre
t Vf atlic, de chacun 3 î/ft
'
Fleurs derofinarin ,•

* De fàuge >
. Pittotn* ?
* )
' rf Staechâf r
'
'
^Soucyt'
'
t
LàuendF

Dium/.i; by GooqIc
'
des Dogmatiques, J7
Lauenâc > '

Mille permis.
Petit centaure ^
- Betoine
M Hguet
»

; De tilau. de chacun deux pincées i


Fleurs de chicorée i

. Rofi^ rouges i

BugloJJcy de chacun vne pincée >


De miel grené y
Sucre blanc , de chacun fe j.

.
. De l'eau de vie très bien reîUfiée tb xi
*

Couppés ce qu’il Faut coupper , & pilés les


choies à piler. Tout cela jetcé dans vn macrast
capable ôc fermé Hermétiquement , crainte
que rien ne s’exhale Ibnc pourry dans vn
:

fnmier médiocrement chaud par l'elpace de


8 . ou dix iours : pourry qu’il fera , il le
faut prcticr à force, &
que rexprcffion foit di-
flillée par la cornue ou î'alembic à vn feucon*!

uenable : mettant au bord de I'alembic 5 St


de mule , chacun 5 j. d’ambregris Sc de fafran.'
Tu garderas feparcmcnc l’eau tres-claire qui
coulera de cette première exprelhon , prcticulc
toutesfois V &
Iqfs que tu t’apperceutas qnéle
récipient, (qui d it cftrc capable & de verre, te-
nant fort bié auec le col de la cornue), à fin que
rien qui (bit n'expire, s'obfcurcira &: fc farcira
d’elprits blanchaftres, tu en remettras vn autre
en Ion lieu , ou bien luy mefme , apres que tu
at’tas fcparé celle première liqueur diilillée
que tu garderas à part. Puis ayant joint do
D S
,

58 Phamadé i

rechef très bien le recipienc auec le col de la'


cornue , tu augmenteras peu à peu le feu par
degrés comme l’art le requiert, iulques à ce
que les fufdits efprits blanchaftres n'apparoif-
icnt plus. Par apres ode ton recipienc à fin
que tu mettes à part au0i celle eau que tu-as
didiliée la féconde, laquelle ils appellent me-
ce de baume, & que tu la conlèrues pour extir-
^
per plufieurs maladies & entretenir la fanté.
Accommode derechef ton récipient ()omme
tu as fait cy^elTus , &
augmente par degrés
iufques à ce que la ptemiere huile iaunadre
puis apres rouge , edant didiliée , les matières
demeurent feiches au fond , non pas tant tou-
tesfois , crainte que ce qu'on en a tiré ne fente
le brûlé. Quoy fait,prcns cede eau tres-claire,
que tu-as tirée au. commencement en allez
grande abondance , verfe la fur le refidu des
fœces , &fais qu’enlèmble elles Ibyenc digé-
rées à la chaleur du bain M. par fix ou (ept
iours, iulques à ce que l'eau (bit colorée & le
iauniilè, à (çauoir qu'elle aura attiré la plus
grande portion de la matière ignée oleagi- &
neulè. Lors que ces fœces refidentes auront
imprimé toute leur teinture à la lulHice eau ,
elles (eront gardées à parc pour en faire ce que
ie diray. Apres tu melleras énfemble toutes le&
fufdites liqueurs , tu en ferreras coutesfois vn
peu de chacune fi tu veux' pour t'en fer-
uir à ce que nous auons dit , &
mefmo celle
qui a tiré fa teinture des fœocs , à fin que tu en
tires le tres-prccieux élixir de vie beaucoup
plus excellent que les fufdits, y
procédant
comme

\ l
des bogmatîqUes, 59
comme il s'enfuie.
Doneques tu diftilleras les trois fufdites li-
queurs mellées cnfemble , par la cornue ou l’a-
lembic de verre , fans faire autre digeftion que
la mixtion , & les fepareras, prefquccnla raef-
me forte comme tu>as fait les clcmcns & prin-
cipes des liqueurs Car tu tireras la première
eau tres-clâire que tu relèrueras à parc , fça-
uoir lors que tu t'apperceuras que le réci-
pient s'obfcutcira d’vnc fumée nubileufc : puis
changeant le récipient & raccommodantcom-
tne auparauant > tu continueras le feu iufques i
ce que tu voyes couler vne liqueur iaunaftre
que tu mettras auffi à part comme l'autre, t , c-
pendant que les fufdites diftillations, ou les fe-
pararions de deux cléments ou principes fc
font, tu calcineras au feu du reuerbcrc les fœ-
ces que lu- as gardées cy- deuant , de la cendre
defquelles tu tireras le (cl aucc ton eau tres-
claire, ainfi que l’art le veut, laquelle eau im-
bue de Ibn fel, tu mederas auec les deus autres
liqueurs releruées, pour qu’en fin d’vn triangle
tu en faces vn cercle, comme partent les Philo-
fbphcs , a Içanoir pour que de ces trois eaux
diftinéles il en forte vne eflence faite par cir-
culation au pcllican ainfi que l’art le deman-
de :8c qu'en cefte façon ce grand élixir de vie,
admirable fccret, (bit fait & ce par vne condui-
te a'^ez fuccinéie , facile Sc philosophique &
cogneuc aux vrays PhilofbrHes, de laquelle
tu obtiens vn chemin & certaine méthode de
fairevn élixir en routes choses.
Les ineffables vertus de cet élixir font pour
guarir
Co Pharmacie
guarir & prcucnir le mal des vertiges cpiltfw
ifîeS} apoplexies, paraly(ies,raanie$,melancho-
fies , atthmesjfyncopes, lypthyroies, & les inp-
becillitcz de l’edomach & des autres parties^
cachexies »
pallions hyfteriques, &c autres feiti-

blablcs 'fyraptomes très- grands déplora- &


bles. On en baille feulement
quelques gouttes
auec vne decoâion conuenable appropriée &
à la maladie , comme par exemple à l’epileplie
auec de l'eau de piuoine , de muguet ou de til-
lau. A la paralyne auec de l’eau de foucy : à la
pefte auec de l’eau d’armoife ou de chardon
bénit : à l’afthme auec l'eau de fcabieulè ,
pe^
tum, tucilage ou fèmblables. Gét élixir a gran-
de puilfance audi pour la rellauration con- &
(èruation de nodre baulme radical , lî onen
donne quatre ou cinq petites gouttes auec vn
bouillon , du vin , ou quelque autre liqueur
conuenable.
Mais tu diras que la préparation de cét éli-
xir eft bien plus laborieuiè Bc prolixe qu’il
n’eft belbinimais certes il eft bien mieux d'em-
ployer fon temps en des choies de fi grande

importance &
n admirables , qu'à farcir vne
boutique de medicamens vils ÔC inutiles.
Toutesfoisà fin què ie face pour tous, ie veux
Ibufcrire vne plus facile préparation d’vn éli-
xir tres-elficace pour eûnferuer la fanté & pro-
longer la vie.

^ Élixir

Digitized by Google
,

des^ogmattqùes. éi

«
w
Elixir de yie bienfltté facile,

Prens des racines de gentiane cottppéet


par trenches Jèichées &
Les racines du petit centaure de cha-> î
à-
''
cm ^ itj.

Lega^pge ,

Le canelle »

Fleurs de mufcade *

Et doux de girofle de chacm ^


Les fleurs de fange ,

Le mille pertuü »<>


Le rofinarin , de chacun deux pincées^
^ ^ix pintes e^e très- bon vin blanc,

Que vn matras de
cela (bit macéré dans
yerre bien bouché , par rcfpacc de huiâ iours
au feu lent du bain M. puis bien fort exprimé
& diftillé à fec dans vn alcmbic de verre far
les cendres. Reucrlc ton eau diftilléé fur les
fœces, pour tirer toute la teinture d’icelles au
bain M. tiede apres l'extraâion de la teintu-
:

re tu réduiras lefdites fœces en cendre » deC-


quelles tu tireras le fel auec eau de chardon
bcnitioude royne des préSf tu adjoufteras &
ce (cMà tres-bien épuré félon l'ordonnance
de l'arc comme nous l'cnfcignerons au chap.
des fèls» à (on eau rufciite qui efl; def-ja teinte.
Il faut donner de cét élixir la quatrième par-

tie d’vnecueillietc d'argent tout fcul, pu auec


vne liqueur conuenable longtemps. C'eft &
yn (pccifique cemçdc pour toutes cachexies.
imbe

DIgilizcd by Googic'
pharmacie
imbécillités d’eftomach ,
qm purge des hu-
meurs virqweui'es ôc rnucilagineures qui s‘y Kw
tachent > &
lemundifie, empefchc la généra*
tion des vtrs confeme Le corps en lance , le &
garde de s’endommager. Oti en peut prendre
deux foix U fepmaine > mais par vn long efpa-
ce de temps.

Autre élixir très facile à préparer.

Prertsdn hoü d'aloh >


Des racmes degalante ^
Zedoarie >
Scersionera » de chacun ^
Des fleurs de mufcadct
> deux de girofle ,

Caneüe ,

Cardamome >

Disante ,

Efierce de citrouj de chacun ^ &,


Coriandre préparée %
Çraîns d*alkermes y

Degeneure ,de chacun 5

Mecs les groflieremenc pilés dans vn vai(*


ièau de verre à long col ,
que nous appellonsi
marras : verlê par dellus de l’eau de vie tres-
foice, diftillée de vin de canarie, en force qu'el*
le fumage la matière de quatre ou cinq doigts:
macéré le tout en lieu froid par l’efpace de
huid iours > agitant le vaiHèau deux ou trois
fois le îour : Peau cependant tutirera toutes
les '

»
r '

Digitized by Google
des T>ogmAt\ques.
les vertus des fimpics, &
fera erapraîncc &
teinte d’iceux. Alors tu fcpareras par inclina-
tion ce qui fera clarifié , temt & anpreintdes
mefmcs propriétés de fes ingrediens, &
lc con-
fctucras foigneufement dans des phioles bien
bouchées , en baillant vne demie cuillerée, ou
vnc au plus, quand la neceffité le requerra. On
pourra former du refidu de la raatiere des li-
,
nimens pour l'apoplexie &
paralyfie, qu’on ap-
,
pliquera en forme de cataplafme ou liniment
à la future coronale, à l’épinedu col &
aux par-
ties malades de quelque caufe froide, meflant
y
des huiles conuenables. Ou de toutes ces fœ-
' ces , fi on veut , on en peut compofer vne eau,
en la façon des autres n'agucrcs décrites.

Eau therlacale commune four


les gouiats.

£rens ^ de therîa(jue d’ Alexandrie»


DemyirheXi.G, .

D’eau de vie ,
£t vin odoriférant de chacun tt> fi,

.
Mcflcles, digère les &
les diftilleà fecau
bain vaporeux. Baille C. de cefte eau auec
eau de rue ou furactere ; elle excite puifTam-
ment les fueuts , & vaut beaucoup pour toutes
affeélions peftilentes.
^4 Tharmaciâ

l^OM theriacaleycordtale ^ hexpardù^ue^

honnf four toutes paffons dt'cœur.O*


affeiiions fefiijt^res ,
fy*mouuant
les Jueurs,

Prens des racines £ Angélique |

Zedpaire »

Çariçphyltatat
Barbe de bouc %

I TourmentiUe »

Peté^tes ,
JBnula campanay de chacun | ij. S,
Des racines defiorces degnaiac vij^

SamA citrin >


Canelle ,

Fleurs de noix m,ujcade ,

Crmns de geneure >


Semence de chardon bénit t

Citron
£tfin écorce > de chacun § j;

De diUame blanc »
Scabieu/e *

Menthe rouge i

Chelidoine », -

Scordium > .

Melijfe y

Scerz.onere » de chacun vnepoignéet


Fleurs de petit centauriumy
De rmlepertuü y

Ceneta
Souejt a

Digitized by Confie
,

dfs Dff^aÙqttes^ éf
Soucy >

Borrache > •.

Buglofi » de chacun vne pincée^


pat (quatre iouis au fep 4u
Dans tb. itj» de malhoijic ,

Suc de limons » > '

Eaude nçîx v^tcs. ^ ^ .

Alelijfcy ,

Flmaria ,
Chardon henitt de chacun fi,

Ihlis prçlTc ^cs, & adjbufte à l'çxprçffion


De tueriaque J. itj.
De confeé. d'yàcinthe ^
De conf. d*^ Ikjr, 5. i»),
Dit*margarit, froid.
DiacoraU de chacun 5. iij.

Dîamhra ,
Diarnofchi , de chacun
Safran*
Myrrhe , de chacun X.
Defucre candi tb. f>.
Maccres les derechef par deux ou trois iours<

aumefirje feu de ce bain.Puis diftilleles par les


cendres à fec, & fais l'eau theriac ale, à laquelle
pour eftre plus excellente & efftcace , il fad^^
meAer le Tel que tu tireras des fœces refidehtfcsi,
Il ne iera point beloin de diftillaiion li tu veuk^

Mais donneras
tii ij. de la féconde infuAon,

Car ce vn remede bien plus fott& exccl-


fera
^ent,& bien plus idoine à proupqucr les fueuis^
. ,,

y*' '.<
.

^fÇ.
ÿbi^rmtKit
V\ ' ^
<^ . 1

CM theriacale céphalique
, Jpe^
fifiqife poftr les maladies déplorées d^
cerueau y/fMoir Capoplexte , paraly-

fii cp^hp^ ^ fifffhlahles.

Prent des racines de ^piuome »


I
. I
De de chejhe 9
Deviilgaire acortuAc ckacu ,i^,
^
i
P e grains de genetere meurs.
Semence depiuoîne, de chacun j.
'

De cUtu de. girefie ,


Pemaciei! de chacun vj.
pecapèr^.^,r
pes fiemi fihcfci^e.

,'*die y-*
Dêfiucjf,^
rlX *pe heteîne
'aM.'

De ropnarin
Defange, '

/fduguet.
r^.
'

De Csnrbre tiliau , de chacun dctfpç:


'

Z' '
< •.'
'[f . pincées.
Coupas cç qu’il faut couper , & piles ce qu’i|
kr l^ut piler, éc Macérés les par crois iours au feu
t'- ilajïainjçhaud.
^
i Ÿûf blanc, ‘

Esfkxde^mtne ,

^uî^ prefTps les bien fort , &, aidjouilés à ceilç


4'
exuretltpi^
^
1^, '
r~

Ctysl
L .
by. t
, ,

des Dogmatiques,
'
iiij. de theria^He d Alexandrie^
VeconfeSt. anacarde de M ef,^ j.ü.
De diamofc.
Et d' AromatîijHe de Gahriel , 4a
chacun
I^acecés les de iiouucau par deux ou crois ioufs
;iu feu lenc du bain M. puis exprimés les & In
diftillcspar les cendres à fec : que l’eau the- &
riacale (oitfaide. Elle fe donne dans vnepeti-
re cuilliere d'argent. proBcanc grandcmenc ai^
aflàucs epiiepciques , apoplectiques ^ «utr^
fufdi tes maladies.
1

Eau antef ileftique fort grande de ^

la Violette; . \
'

{.a defcriptioni de cette eau fe trouue danc


noftre cerrade, xxiiij.
frerii des racines d'angeltque j

De Zedoaria ,

De bardane /

Scerz,onerei - !

Tonnentille ,
i


'
Bijïorte y . . I

Enula campana \

Gentiane, de chacun^, Y
'Des racines depisioine mafie & femel-i
UyCHeiHus aujtgne du Lionlalme
efiant en decours >
'
i

de kuie
Jjtactestre
'
'

Degujf de ckf/he,
^ •

, ^
.
De guy de eatddre , châckh^.^.

Digitized by Googk'
, , ,

r
Pharmacie
^Dr /krttal citrin
Du bouetMlo'ést
t)e tous les myrrobolanttde chacun

Du di^ame bUmc 5. v\.


’ ’
• d^pes herbes de mefijfe ,
Scabieufi, .

. ^
OsieiBe, :

Fumèierey
jigrimolne
^ Rué ,
, .

Aiourony
M enthe rouge »

. Abjynthe de pont t •>

Hyjfopey de chacun deux poignées,


Semences de chardon bénit ».
De citron .

De Peone, '

'
'
Defefilüy
^es grains degeneure,de chacun 5
‘Des cubebes ,

Af acü
N oix mufeade ,
'
, ,

de chacun 5.
Canelle t

~
Des fleurs degenet
D'^pericum
'
. ‘ De petit centaure > ^
'
De l’arbre ttlliau ,

De muguet , -

Defiucy,
~De lassandeyde chacu deux pincées •

Des fleisrs de bùglojfe y



iihicerée , .

/
des Dogmatiques.
t^o/èi rouget, de chacun p. '^.

Il faudra prendre les racines , les herbes les &


fleurs cjui feront tres-recentes, en prenant l'op-
portunité du temps de préparer celle eau the-
riacalc ce qui fc fera fort commodément en
:

Efte
,
parce qu alors tout abonde en forces &
vertus. Ôn pilera lefditcs racines , herbes &
fleurs recentes le plus menu qu’on pourra’
dans vn grand rnortier , ou fî elles efloient fei-
ches, manque d autres, on les brizera grofUerc-
ment. Lefquelles toutes bien meflces enfem-
blc, on les mettra dans vn pot plombé z(Tcz
^rand , à fin que toute celle mixtion contien-
y
ne , Si qu’on jette par delTus ,
y
Des eaux dijiillées de prlrne-vere ,
De muguet ,

De fleurs de tiliiau ,

Et foHcy, de chacun fb.j. f>.

Des eaux de melijfe ,


Hyfope,
Rojmarin ,

Genet, de chacun)^, h.
De tres-bon vin blanc Ib.
Ou tant qu il fuffira pour abbreuer & trem-_
per cefle mixtion qu’on foulera fouucnt de
de main, ou auee vne cueilliere pour qu’elle
la
foit mieux humedee , &
boiiie la liqueur. Or
ce pot tres-eflroitement ferme à fin que rien
,

n expire, foit entretenu à petit feu iufques à ce


que la matière fe tiédi {Te,’ à fin qu’ainfi ilfe faf. *

m vne meilleure & plus facile fermentation


par 1 efpacc de fept ou
huid iours-; car d’autant
plus que la macération eft longue la fermen-
,

Digiiizad by Google
yd Pharmacie
tacfon en eft tneilleare.Par apres exprimez
tout>& pafscs rcxpfcflion pr vniingc. Et de lài
mettes les foeces dans la prelTe , les predèfs & -

en fbne qu’elles en deuicnnent toutes Iciches.


Et répatides toute celle liqueur exprimée dan j
plulîeurs alembics , ou toute ensemble dans
vn grand diftillatoire de cuiure , auec vn valé
ïéfrigeratoire ( qui doinent eftrc toufiours 1
main à chaque Apothicaire, pour tirer les eau^
6c les huiles) duquel Teau doit tombet goutte
i goutte, qui fera excellente &
precieufe. Ce-
pendant on réduira en ceiidrc les fœce's cy-
delfus par le feu du reuerbére : fur lefquelles
bien calcinées on verfera & reuetfera l'ea» iuf.
ques à temps qu'elle aura tiré fon Ici & quc;
,

par ce moyen elle aye plus d’efficace j laquelle


feule toutesfois $c fans fon fcl fè peut bailler


àlïcurtment ôc heureufement pour l'a curation'
& precaïuion de toutes epilepfics fdiopaciquer
ou fympatiques , à tous aages'& temperamens .

à la quantité de |.15. & ce au' matin. Car elle’


n'à pas Iculcment la pùilîànce de préparer &'
corroborer la force du malade, comme alîàil-
tanf fès mauuaifes qualités de quelque collé
qu’elles piiilTcnt ptouenir, mais îiuflî eft elle le^
vray (jîccifiquc de cefte maladie Sc-lt tres-afleu-
fc alcxiphatmaqfie. -


i ^
ADDITION.r

Mais que cefte eaü'foit plus


fi'eantm'orris à fih
noble' & aye plus de perfcdlion èc de vertu*
'

6c foit auflî d'vnc cnergie plus* fpecifique con-


,

des Dogmatiques, 71
i^ré céfté inatadie , tu enrichiras ces augrnéhca^
rions de ce qui fuir , fçauoir qu'à quacrè liurés
d4 céftd eau tu adjouftes
^iij. dt fret > txçeUeme theria^ue dè

yenift ou de Montptüier^
Cenfed. d'hyacjnthe
Confe(l.Æ]iermet
• » Poudre diamarg.
Diacoral. • • •
\ ,

Letific.'Géd.dèchacun^.ij,'
*Diacafloteum ou plm^
D« caïior fimfle ^ij.

\ Camphre 5;. -
^
Le «out bien meflé & mïs dans vn vaiiîèau à*
fong col bien fermé (ils l'appellenc marras) on
en Kra vné digcftioii ^ar quatre iours au bain
M. Puis apres il eii fàUc faire la diftillation
dans l'alembic pair le feu dés cendres , coho«
bant l'eau diftillée trois ou quatre fois fur fes
foecesjà cefte referue toucesfois que par la trop
grande feicherefle des fœces , la liqueur tirée
ne fente le brufle. Ce qu’il ne faut pas crain-

dre pourtant (î rextillation fé fait iufques au


Æc>oü au bain M. vaporeux. En cefte façon on
tirera vne eau trés’-cxcellentc non (eulcmcnt
pour toutes epilepiîes> mais auHii pour les apo-
plexies & patalyUes. Que fi vous réduises en
cendre' les foeccs de cefte féconde diftillation

& que vous en tiriés le feî, félon fart aucc


Peau de méliflè , ôc que pour plus grande pure-
té & fubtilité, vbuslcdilàycs filtrics & coa-,
,

guliés trois ou quatre fois, & le meftiés parmy


loti eaU' dilns laquelle il fe diftbudra tout in-
E 4 .
, ,

pharmacie
cohcinràt ÿ celle C9U fans doute aura b^tiptdi
grande <ertu Sc énergie.

Eaé antapoflettre, mineure,


'-•V .

Prens des eaUx de U flesir de Carlfré


tidiau y

De muguet *

De cerifes noires i
De fange ,
(tir^ C(^me nous auons die ) de chacun
}fe. fi.

Deguydechefne, ,,

De diflame ,

Clcux de girofle i
Decanellei
^1^.1 De noix mufcàde i
. i’ V ^
Cuhcbesi
Zingemhre ,• de chacun ^
^esfemences de piuoine ,
Des haies degeneure
DiElamme y de chacun f.
- V' i
Fleurs de rofmartn »
Sauge y
Betoine i

^
Stoechas i ^
SoMCJfy
; i ,

Hyjfope > de chacun p. j.


' Casnplsre 5 . î^,
^ ^

0igcfés ïcs pat rcfpacc de ûuelqacs iours puiff


}

diftiifeV

Digitized i
byl^oo' ,•
y

des DogmeUtijUts 73
âitHÙcs ksà fec par Icbaia vaporeux? la dote
cft Vue cucillcréc.

Autre eau foùr fef ileffie ,


U faralyfie
^ l*apoplexie de du Chefié,

Pnns diS raciües noHueUet £ Af^é-


%«<’ > ^
D’entda campanA ,
, ^ Zedoaria > de chActm j.

. DèUraclettre de bnU 5- v].


Delà piueine cuetUie au decowt di
laUffteefiant aufigne du Ijfen,

s'il efi pojft'de ,

Du f *9 de che/he recent de chueuh


%%
Du diHamme bUnc 5 .
}.

. t-

- î^es feinences de cardon bénit é
<-*

„ ,
Citrvnt

Ptueîne -,'• »v.S. y. •

cuciliiejs au dccoufs
.
cbacun'l. fi. t; , if:' . ..
- f. 'fv,-.'-

*De noix mup:aàe i


Macis , de chacun 5. « j.
Des fleurs decotulafatida, •

^ ,
Dé/ùreauy de chacun p,üp
Dés fleurs de fange >
^
De flcéchas y
De muguet , de chacun p- ij>

Puhictifés gtoifieremeiic ce <Ju*il faut puluefî-

.
E $
'

74 Pharmatiè •

fer, éc piles' ce qu’il faut piler, & le macères pir


quatre iours au feu du bain M. dans les eaux
2)e
Dé ctrifa mira,
Da pems de l'urbre tiüiau,
Genet,
Et rmlle pertuü,de chacun tb ij.

Puis exprimes les bien fort aux ptefles , & ad^-


jo'ullés à cefte cxprellîon
'
Dtarhofchi,
Dtathàrg.jroid,
DUcorail. de chacun
^ fi.
De la racleure de corne de eerf.^j^'
De là confe^.d’hyacin.
Cdnfifl.êtalkermu,
Thendqué Vieille, de chacun
De camphre j;.
Digérés les derechef pat deux iours au bain
M. pulsdiftillés lès parles cendres. Donnés de
cefteeau ^ fi. ou j. durant le paroxyfrae. A'
fin que ce remede aye beaucoüp plus de vertu
tu y adjoufteras le fcl tiré du caput mortuum'^
ou des fœces réduites èn cendres , rcuerfanc
autant dè fois ladite eau'fiir lès cendres que t(i
'

le iugeras à propos pour


y cmpraiifdüc la veri-
ru du fcl.

Eau d^hirortdeües antefilef tiqué.

Prenés huî6l ou dix paira tPhirondeüa


etîam encor au nid,
I Da fienrs de muguet p.iji '

^ Clouée

Digi)ize<3 by Coogle
'

dei Dogmatlqtées. 75
CloHX de girofle.
Macis, de chacun

d’aires cuire le tout en deux ou trois chopiiies

de cres-bon vin blanc , puis exprimes les bien


fore &
lesdiftille's : donnés deux cuillerées de

cefte eau à ceux qui font prinS de celle mala-


die ; prompicmcnc du prefenc
car elle dcliure
accès & cmpclche le futur.
le l’ay apprinlè du
doâe Rondelet tres-cclebre Médecin de Môt-
pellier mon maiftrCjqu'il ne cachoit pas neant-
fnoinS comme vn grand & occulte lecrec. Or
i'ay adjoullé à celle eau d’hirondelles les cho-
fes fuiuantes , de laquelle i’ay veu d’heureufes’

& admirables expériences:


Autre eaU dhirondelle s.

Pochés fix oü fépt > ou d’auantage fi vous voif-


lés , nids d'hirondelles en leur temps , fçauoir
Ifors qu'elles commencent à fe couürir dé düuet.
Ictte les toutes entières daiiS Vn alembic pro-
pre, dillille lés & én garde Teaii qui en tombe-
ra. Puis réduitsles fôeces en cendre lèlon l'arr,'

delquellés tu en prendras tb fi.

Des cendres de crâne d'homme non irt»

humé, s’il efipoÿible ^ iij.


Dé caîlor f fi.

Pouldre de Guy de chefne § ÿ.

Du fisc de racine & fusille de ptuoine


5 «';•

JÊau de /leurs dhyjfope.


De fleure de f arbre tiliau,-
ï>i

Digilized by Google
76 Pharmacie
De muguet de chacun
> tb. j.

De vinaigre jfcillmc tfe. fî. auf^


Teau que tu as tirée
ijueiles tu infuferas toute
de tes hirondelles , macéré le tout par quelques
.iours au feu du bain : puis didiile le par les
gendres ou aU moins par le bain vaporeux iuf>
ques à vne entière feichereilexar pat ce moyen
l'eau ne fentira point l'empireume , mais elle
eoulera aucc toutes lès qualitez entières &
requilès. Celle eau pour Iby feule produit d'ad-
mirables effets , prenant d’icclle demy cuille-
.iée ( ayant neantmoins vfé de tous les.remedes
generaux) par l’cfpace d*vn mois. ‘

Autre préparation de Peau frfdité.

Prens en lai Ton Icpt ou huidi nids d’hifondellef


aux couuerts feulement de leur côcton non &
encor de plumes , ajcance cëla dans vn vait
Icau de terre plombé bien bouché pour le rer
uerbere, iufqucs à cé que tous ces petits foyent
réduits en cendre plumes & tripes aulïï. Preris
i. iij de celle cendre { de laquelle s’il n y a pas
n grande quantité tu olleras autant des autres,
qu'ilmanquera de celle poüldrc ) de cen- ij'.

dre de, crânehumain.


Dapouldretde racinef de guy deche/hcy
^ j4ngelîe}ue ,

De z.edoariaide chacun de j. 15:

Semtnees de peone *

Cjrainf de geneure cencajfést de chacun


'
3-
De càfior j.

Di

à
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' ,

^es Dogmatiques, 77
De fuc des raeiaes & fueiSet de pi-
,
Hotne y ;

De vinaigre fctUitie] , de chacun


tfe j.

'
*Det eaux d’hyffepe y
• ' ‘
'

~DefienrdetUUaUy~
,De rnttguet y
D e Jauge y

De rojimrin , de chacun j. ,

Ilfaut macérer le tout dans vn' yaiilèau tre^


bien bouché refpace de quelques iours au bain <.

M. puis en faire diftillation aux cendres à Ctt


^ petit feu , êc fe donner garde que ce qui cil;

diftillé ne fente le btulé.


Or à .fin que cette eau foit corroborc'c &
que fa forme s'augmente , prens les fœccs fei-
chês& les réduits en chaulx t res-blanche pac ^

la force du feu y puis les mettant dans la man- '


.

che ou filtre d'Hippocras , tu verferas defiiis


la liqueur diftillée , qui fera reuerféc frequetn-
ment fur fa chaulx Sc trauerfée fouuentesfois
iufques à ce qu'elle aye emporte aUeb üby tout
le ièl, auquel toute la plus grande vertu du re-^
mede ell mife. Et ainu vous auez vne eau non
fimplcroent &
grodieremene diftillée , com-
me font les vulgaires qui contraélent inconti>
ncntvne moifiireure'de corruption > mais em>
prainte des dots & vertus de tous les fimples ,

ôc de longue garde j de laquelle vous experi>


menterez par tout les admirables effeds , qui
procèdent de l’art Spagirique.
Autre

Digitized by Google
, ,

7^ Pharmacie

Autre préparation do U mepne eaUf


Prenez iquatre ou cinq nids d’hirondelte^
que eu CQupcm en morceaux auçc leurs plu-
mes , entrailles ^ duuet : cuilèz les en cinq ou
(îx feptiers d’hydromel en la façqn qu’on fait
bouUir le$ autres viandes dans le pot. Adjou-
ftez y
Pfs racines &fimence de piutine ^

d^ffty de chejhe f
De Yitcleure de crâne humain
De corne de cerft
Pes grains de geneure çonca/séi ^ tU
. chacun j.

*Pi^amne >
DemUffèf
De betoine ,

Pe thi^ ,

,
D'hyjfope ^ tU chacun m.j.
Exprime bien fore le lus dans la preife Ôc Iç
paflè, adioufte à l’exprelEon des chpiès fuiuaq?
tes > à l^uoir.
De noix vm/cade,
D e macis >
De doux de girafie
> ^
Df caneSoi de chacun 5.9. ^

De cs^or &.
Des fiesfrs de mouron rouge ^
De muguet ^
^ DetUiaUf
* M Derojmmin ^
•kUt De

Dkj;;:-™ by Gooj^
des Dogmatises, 79
De fange i
De hetoine , de chacun p. j. ou ij,

Defafran 5. fi.
Decar^phre^.^.
;
Det eaux de fiews dePrimuUverüt ‘

Et defoucy , de chacun tb. ).

Macer<^s le tout enfemblè durant <|uelques


iours, puis difiillés la liqueur (clonTart : de la-
quelle vous donneras vne deipie cuillerée pen-
dant &Kors l'accès comme la maladie le re-
querra.

Eau défiés composée fpeàfique au^


four Cefileffie,
\

Prens &
couppe aucc plumes entrailles &
par morceaux, douze petits piaux, lefquels
tu mettras dans vn yailFeau de terre vetnilTé,

y adiouftant
Des racines de ptuotne»
De ^edoaria ,

'

Deguy de che/he, de chacun


Des fleurs de tiliau ,

De muguet ,

D'hyjfope^ de chacmp. ij.

Cuilèz les dans chacun th. iiij. oxymel antoiât,


^ d’hydromel fimple, conlômroez à la moitié :
puis exprimez les. Adipuflez à cette exprefi-
ijon
Des grains de geneure ,
De la yiuoine , dcèhacm fi.

* De
,

r i

^0 Pharmaeh
jPf cUux degirojlt ^
Ve noix nut/cade >
Ve/àfran »
Veameltey
De cubrbft, de chxeun 5 . îij.

De ca/hr g. t). (î.

Det fleurs de betoine.


De fiéeehas Art^hjiue ,

^ '
£)f »

Ve citron % de chactenp,^.
Demeunonftmgep.ii]»
Cf qui fera à broyei: eftam broyé > on dig^rert
le tout par quatre iours, puis on les
diftillcra ^

(cc au bain vaporeux. Ladoic de ceftfc


eau eft
me QU deux cuillerées.
y'

Eaib Ophtalmique,

Prenésdesfucsd'et^rafê
De chelidoinCy de ch4curt^.%
De lait de cheure Ife. j.

Meilcs le tout enfcmble , y adiouftant


De z.ingembre, ,
-

Et maeü concajfésgropierement > da


chacun § j.

D'aîohl
De zde^îcl blanc iij*

Macerca lés l*efpace de quatre ou cinqiduts ,


&lesdiftiîlés par le bain vaporeux. Ccfteeàu;
eftant diftillée adiouftez y des morceaux ét
cuchie non toutesfois pulucrifcz ,
qui auront
cfté en feu dans vne cuillierede
'
fer* neufs &
, „
• cfteints

Dgitized by Google
des^ogmaüques. 8f
efteints par neuf fois, & en fin laifiesles raf-
feoirpourcoiifioursanec l’caii fufditc, de la-

quelle vous meccrés vue goutte dans l'œil


mefme enflammé : &
ne regardez point aux in-
grediens chauds donteefle eau eft composée;
car bien que la douleur rengrege au commen-
cement &büiiille l'efpacc de quelque temps,
elle produira ncantmoins de mcrueilleux cf-
fecls,en diflbluant ce tartre adhérant aux yeux,
picquant &
caufant cefte trcs-viuc douleur &
des larmes falées. C’eft vn fingnlicr remede
pour toutes ophthalmies, qu’il faut certes pré-
férer à toutes les eaux Amples rcfrigcrantcs ,
comme de rofes , de plantain , de cerfucil &
rcmblablcs,& aux collyres dédiés pour le ra-
fraichiflement des yeux, comme l’cxpericncc,
outre la raifon fus alléguée, en fera foy. Elle
eftbonne auffi à l'amblyopîe &
amattrofiyü on y
incfle du croem rnetalloritmi que ie crois cftre la
bafe & fondement de l’eau ophihalmique de
Martin Ruland trcs-dofte&tres-cclcbrc Mé-
decin Allemand, dont-il a expérimenté les ef-
fedls admirables auec fuccez très heureux,
comme on peut veoir dans (es centuries défia
mifes en lumière.
«

Autre eau aiguifant la prunelle de l‘œil


O* emfejchant le prochain auen-
glement aux yteiUards,

P rens des racines de


'

(dérive.
D'ettula campana,
F
Tharmacie
Defoenoili de chacun
Herbes de cheUdoine.
SujYaiz.e» de chacun m. j.

"Betoine.

PouUoti ce chacun m. j.

Vet fehencès defanoU.


Defiler de monragneyde chacu 3.Z'j*
Des bayes de geneure
^ (5 .

Fleurs de cheùre-fueUle*
,
. De refis blanches, de chacun p, ijé

De fiœchas.
De fange,
Rofinarin,
Sureau.
Soucy.
Schœnanthe, de chacun p. j.

Zingembre.
Pâture long,
V.
Cubebes,
Cardamomum» de chadun 3 j. C.
Puluerifc ce qu’il faut puluerifèr, & broyé
ce qu’il faut broyer , & infuicz qu’ils feront
dans Ib iij.d’hydromel, de maluoifie ou de Ca>
narie , mecs-les au feu lent , ou au foieil par
quatre ou fîx iours, puis exprime-le tout bien
fort dans les prefTes y à laquelle expreflîon tu
adjoufteras
''Des eaux de cul de rofis.

d’eufrafiy de chacun ib ij.

DefanoU.
De cheUdoine, de chacun fb |.

Mcfle-Ies, la^dofc eft ou ^ C. pour les icu-


Mcs^i il la faut prendre deux ou trois fois la fe-
mainc

Digitized by Google
des DogmAtiques. 83
maine à ieiin. De la mefme eau on en peucdi-
ftiller vue ou deux gouttes dans les yeux au

matin.

, eUH ophthalimejue.
Oncompoleaufli vne autre eau ophthaltni-
que de tb ij. d'vrine d'enfant bien purifiée, y
adioufiant § iiij.de vitriol &
autant de tuthie,
de toutes lelquelles macérées enfemble l’ef-
pacede quelques iours, puisdiftillées à lêc fur
les cendres , il le fait vn eau pour les yeux, de
laquelle on en met quelques gouttes aux yeux
enflammés ou débilités.

pour l*hinmoptyfe ou crache-


ment de Jang.

. - Prent des racines àe biSiorte,


Dh grand Jjimphytftm.
De tormtmUletde chacun^ j.
*Des herbes de renouée.
De mille fueille. ,

De véronique.
De Ÿjrole, '
*De fanicle,
De hour/e depafieur auecfa racine,
de chacun m, j.
Des femités de ronce.
Delentijqne, de chacun m, fl.

Gransde Jùmach.
MyniïL
Semences deplantmn,
Berberis,
F X
, ,

?4 Pharmacie
PttHot blanc, de chacnn v\.
5
Flenrs de nénuphar.
Ve Courge. k

Ve coings.
Ve rofe» rouges , de chacun p. ij.

Le tout pile & meflé cnlcmble maccre-les


- par quatre iours au feu du bain dans les focs
cfpurés
Ve plantain.
*Purpier. \
^
OsLeidt.
Jigrimoine, de chacun ife û. \
Puis cxptime-lcs bien fort & y adioufte
Ves fîtes d'acacia.
V'hj/pocifhé , de chacun ^ ij,

Ve terre figillée.
Ve bol armenivray,de chacu ^ (5
V'ele6luaîre de diatrag. froid
3 îj.

Macéré les derechef par quatre iours, puis di-


ftillc-les Quiconque fera
à fcc par les cendres.
trauaillé de crachement de fang, prenne deux
ou trois cuillerées de cede eau toute feule ou
auec du fyrop de myrtil. rofes fciches , ou de
fymphytum de la defeription de Ferncl. Que fi
les forces font abbitucs par vn trop grand flux
de fang adioufiés y 9 j. de teinture de corail,
ou préparé vne'difiillation qui combatte di-
leâemenr celle maladie &
lèrue à rellau>
rer.

Eau

Digitized by Google
/ J

des bogmsiqml ^
Um tres^\xceÜente pour U phthifie cÿ*
ylceres des poulmons*

Prens les-pouldres de l’eleSltMlre ro


fHmptif.
*
De diApenidmm.
^
Diatrag. froid.
' Diacoral ^ de chacun (s.

Des trocifrues de/podium.


Et de terre figülée , de chacun 5. V}.
Des con/èrues du grand fymphytum.
- De rofes rouges.
Fleurs de verbafcum , de chacun \. ji

' Des femences de plantain.


De berberü.
De melons,
Decujcute,
Pastotblane.
!
Coings y de chacun 5» X,
Pouldre d’écreuijfes 3. iÿ.
Le tout broyé grofliercment on le macetcrt par
quatre iours dans
- Des eaux de véronique. , 'u <

De /èabieufe, •

• Debugiojè.
De plantain.
Degrand frrnphytumy de chacun tfe* ji

Puis on les exprimera bien forti& diftillees fur

les cendres on adiouftera àl’eaudiftillcç


- ‘
De la teinture de coraux.
Et magijlere de perles» de chacun
' F 3
tf

Digitized by Google |
86 .
Pharmacie
Du beurre ou du lait de foufre
^ R.
\ Et le tout bien rnejlé on en batlUru j. (5,
,
^
Ou à pan, ou aucc du fyrop de myrchiile,ou
de rofes fciches , de laquelle on vfera plufîeurs
iours.

Eat4^ antiflcuret'ique,

Prens des fleurs feichu de pauot rouget


p.vj.
• De corail rouge '& fubtilement putue-
riséy& de la pouldre d’écorce eCaue-
linet rouget, •

De la femence de chardon benitide cha^


cun j.

Macéré- les par trois iours au feu du bain M.


dans
ib ij. D'eaux de pauot rouget
De chardon bénit, ‘

Et d'vlmaria, de chacun tfe

Puis diftille-les par les cendres ; baille de cefte


eau ^ iij. auec | j. de fyrop de pauot rouge,
deuant que dormir : reitere-le s’il eft befoin:
*
ilne faudra pas lailïèr palfer la faignée : nous
auons veu plufieurs pleuretiques defefperés
retourner bicn-toft en fanté par le moyen de
cefte eau. -
I

Eau

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des Dogmatiques J %j

^au admirable four refiaurerles forces


cheutes , ^ four refaire 0* reflau»
rer les eS^rits •vitaux anir/saux,

qui fi feut comfarer à l*elixir de


^ie.

Fais diftiller du vin de Candie » ou vin de


maluoifîe tres-bon , cinq ou iix fois , le reâi-

fiant àchaque fois , comme Tare le requiert.


Macérés en celle eau de yie apres la première
&
ou féconde diftillation, fèparacion du phleg-
me
jDu fleurs de rofmarin feichest
De huglox^.
De borrsKhe,
Des écorces de citron fec,
Boû d'aloës.
Et de caneUe , de chacun tant que ttt
'
voudras.
Ayant toufiours égard à la quantité que tu de?
'
, fîtes faire, cohobant & ramenant beaucoup de

T fois celle eau , laquelle citant bien reéiificc tu


/ en prendras tb j.
pour y dilToudre
De la confeüion d' Alkermes ^ 6.
'
De Cambre gris 5 q.
Baille de cela vnc demie cuiltiere ,aux defailr
lances de cœur, aux affeélions mclancholiques
& autres déplorées.
,

"Pharmacie .
^
• » *

Eat* de chapon pour le mefine,


Ericot qac dans rainidotaire de Vccher hom-
me tres-dodle, œiiiire non moins laborieux
qu’vtile , on trbuue quelques dcfcripcions af-
Ics iolics de cefte eau, ie n’ay peu m'empefeher
d’en adjoufter icy vne des miennes. -

Prens vn chapon ( ou plufieurs comme il te


plaira) vieil, gras, effondré, & couppé en mor-
ccaux,iette-le dans vne fiole de Verre afsés am-
ple, y adjouftant
*De fantal citrin.

De bois d’aloés, ' ,

De doux de girofle.
De noix mufeade,
^
. De canelle,
- De fleurs de mufcadci de chtteun
5 j.
De galanga
D'écorce de citron.
De z.edoaria.
De fafran de chacun ^ fi.
, «

De fleurs de Yofmarin,
b .
De [auge,
, .
• De betoine,
' De lauende ,

De borrache,
De'buglojfe,
jfDe rofes rouges , de chacun p,j.
^

Dé corai préparé 5 j.

De grains de Kermos 5 ii j.
*
- De vin de Canariemenf.i.
Defucretret-blanc ^ S.

On

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des 'Dogmatiques* 8^
v( On mettra le vaiflcau bien fermé, a fin que
rien n'euapore,au bain M.forr chaud par huiâ
ou dix iours , iniques à ce que le chapon foie
cuit par k force de l’eau bouillante en très-
menues particules , qui feront exprimées par
apres dans les preflès &dillillées dans l’alem-

bic. La dolèened d’vne ou deux cuillerées.


Gefiier recommande infiniment cédé eau pour
les forces abbatuces & les fleures continues
mclme.

Eau four corroborer le cœur contre les


venins O* toutes âjfeSHons
fejîilentes.

Prens des racines d* Angélique.


~
1 Carline.
Tormenùlle,
Ecorce de citron.
Et olihan, de chacun
Semences de chardon bénit.
Ox.eille.
Vlmarîa.
Et de tous lesfantaux de chacun
§«• '

Des conferues de buglojfè.


De rofès,
j
De violettes, ^
Aiithrîdat.
"
Confeü.dhyacîn. de chacun ^ ij.

Des pbuldres de diamarg. froid.


De camphre, de chacun 5 ij.

F f

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t
1

90 Phamacie
&
Broyc ce qa*il faut broyer, qu on mette tout
'
dans vn alembic de verre, verfant deflus tfe iiii. -

d'eau de vie reftifiée , &


digere-les dans vii
vaifleau bien ferme
, puis diftille-les par les
cendres au bain vaporeux, &
cft vne eau admi-
rable pour U lypotintie,fyncope & toutes affe-
,

^üons peftilentes la dofe eft vne demi


:
cuillc-
tcc d'argent, ou vn peu plus.

Eau four guérir la fefte O* four


s‘en frejeruer,

Ptens dit bots d'aloës i.


^
Des racines de gariophyllata,
De gentiane^
De zedoaria,
^ D'angeliqtte, i

De tormentîüe, de chacun | g, ^
i

De canettcy j

De macis
De fantal ronge. \

De bayes de genevre.
Des femences de chardon bénit.
Ecorce de citron fafemence, de chacun
5w.
.
De di^amne de Crete fec,
I

De melijfe,\
^
D’hyjfàpe, de chacun, m.i. ' \

Des racleures de cerne de cerf,


^

Et d'yuoire , de chacun ^ iî.


Macéré les au (èu lent par (ïx ou huicl iours
dans les lues efpurés de rue, defeordium, d’vl-
maria.

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des Dogmatiques, 91
maria, de chacun | viii. puis exprime les bien
fort dans la prclTe &
y adioufte
De la theriaquct
Et de très bon mithridatt
^ ij,

t De la coafeüion d'hacinth>y
D‘alkermes, de chacun § ü?.
Pouldres de dtambra 5 ij.
'
'
Safran 5 /.

Camphre 5 fi.

P’in de maluoifie.
Et de tres^ bonne eau de vie , de chacun
tbi.fi.
Infufe les derechef au feu lent par fix iours,
dans vn vailTcau bien fermé pour que rien
n'expire, puis exprime les à bon efcienc , de la-
quelle exprefllon ru en pourras bailler ^ i). Ci
tu veux à celuy qui eft défia frappé de la peftc.
C’efi vn grand fudorifique. Ou bien difiille cé-
dé exprellîon-là par les cendres &
fais en de
l'eau , la dolè de laquelle fera
§ ij. fi* auec ^ fi.
^e fyrop d'àigrec de citron ou de limons , 6c
fais-en vne potion, cela prouoque merueilleu-
" iêment la Tueur : on la baille à ceux qui font
touchés de la peftc , mefme fans eftrc purgés
ny (àignés , laquelle euacuation n'approuuons
pas en beaucoup d’afteélions peftilcntes , vous
pouués réitérer cefte potion le iour fuiuanc
s'il en eftbclbin.Elle eft bonne auffi pour tou-

tes afteâions venencuifès , fi cll^eft meflée


auec quelque eau ou fyrop conuenable. Pour
le preferuetde la peftc, quatre ou cinq gouttes
irinlès le matin dans du vin ou quelque boüilr
fon propre fuffilènt , &
cefte maladie
9t Pharmacie ,
.

il faudra k frottçr tous les matins de ccftô


mefrae eau les leùres , le nez , & les oreilles»
i H.

Eau antifebritique,
\

P rens demelijfe»
^ De betoine.
D'argentine, de chacune telle ponhn
<^ue
quand elles feront pilées enfèmble expri^ &
mées on en puiiîc tirer ib. iiij, de fuc aarnoins^
defuc des fueilles & racines
Du petit centaure (,
quils a^ellent
chajfe-fievre)
^e l eau d'ecreuijfes concajfées awt
leur couuertures Ife, j.

De ^eau tirée du fuc de tefles de pa^


uot blanc
De
teau de frui6i de fraifis fe. j.
Melle
les &
les diftille aux cendres dans vri-
alembic de verte c’eft vn fpecilîque remede
:

pour toutes lottes de lîevres


>
principàlemenc -
contre les intermittentes , mais fur tout con-
tre les tierces faulTes & vrayes. Or fon via--
ge prendre vn clyftere remol-
eft ainli. Il faut
lient &
rafraichilTant douze heurés auant l’ac-
ces, depuis cinq heures auparauant ledit accès
prendre vrf'boüillon bien conforamc. Et au
commencement de l’accès bailler au malade
iiij. de la furditecauj qui aura plus de vertu
lî tu y melles quelques gouttelettes d’efpritde
'Vitriol.

t ,
- .
Autre

N . • I

Digitized by Google
.

des Dogmatiques. .
93

Autre eau contre toutesfertes defleures^


frincipalement contre les in~
termittentes, '

Prem des eaux defraifes> ^



De CentaHrCi de cbacm tfe ÿ.
De miel Ib euiij. ij,

Lcfquclles toutes meflées enfcmble tu les


mettras dans vn aletnbic fans chapiteaU)&: en-
fèueiiras dâs vn monceau de fourmis qui ama-
douées par la douceur du miel fe ietteront par
bandes dans celle eau , apres que tu auras re-
cueilly fufiifante quantité d’icelles> retire ton
vailfeau en agitant le tout tres-bien enfemble;
puis ayant remis ton chapiteau fur f alembic,
fais diftillation du tout par les cendres .La dofe
cftdciny cuillerée ou vn peu plus fi les forces
.

le permettent , au commencement de l’accès,


ilprouoque le vomiirement auec allez de vio-
lence, & vne infinité ont recouuertla prilline
. fanté par iVfage de celle eau. Mais c’eft au Jâle-
decin à iuger auparauant que d’en bailler, fi le
malade eft enclin à vomir ou non ; à fçauoir fi
la matière qui fait la ficure eft propre à fortir
par vomilTement , & fi les forces du malade
font valides ou dcbiles. Toutes ces^ choies /
cftant poisécsd'vn meur iogemen^, on peut
bailler hardiment ce vomitif, les elFeéls excel-
lents duquel fc decouuriront chaque iour en
plufieurs malades.
^
- Em

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94 ‘ Pharmacie
V

Eau pour les fleures peflilentes 0*


tres'ardentes, •

Treru des racines de toHrmemiUe.


De buglefe.
De fcorzjonere,
*
D'oz.eille » de chaem ^ J.

De thertaque d' yilexandrie ^ gf.

De fkc eQ>uré de limon,


' Des eaux de fitmeterre,
D*vlmaria.
De chardon bénit,
& petit centattre , de chaem § «ÿ
De diasTtarg. frig. ^ fi.

D'extrait de Jcordium 5 iij.


Macéré les par quatre iours, puis exprime les
Sc les di(lHie>que le febricicanc prenne ^ iiij.

de celle eau, oc eftanc rn peu plus couuerc qu'à


raccouftuméeil fuëra.

Eau antinephritique,
Prens des racines d’arrefle bestff.

J
De perjtl.
D'eryngeSi de chaem fi.

De pariétaire,
D'hemiaria.
De /âxifrage herbe & racine , de
chacun M ij.

D*argent me M j, fi.

Desfenelet,
&

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,

des Dogmatiques»
9
& bayes d'alkekjnge concafiés, dej
chacun ^ iijt

'
De milium filts,
F oenoil douxy de chacm ^ ij.
ConcafTe &
macerc-les en fuffifantc quan-
tité de bon vin blanc par 1 elpacc de
quatre
iours puis exprime les bien fort
: les diftilles &
il faut donner de cefte eau vne
cueillcrée ou
deux tous les matins > ayant prins auparauanc
vn bol de caflè , ou d’eleâ:uairc lenitif . ou
de
diafebeften. ^

Autre eau antinephritique.

Prensdesfîtes d'argentine.
De fendes, \

De pariétaire y de chacunlh j.6.


^
D'hydromel fcilliticib j,
Dans ces liqueurs mcfléës cnfemble macère
par cinq ou üx iours au feu lent du bain M.
Desgrains de geneure concafsés
^
De milÎHmfilis,
De faxifrage.
De bimauue.
Debardane.
Defoenoilyde chacftn^ij.
Delà pouldre d'herniaria.
De la racine d'arreîie bœuf.
De candie de chacun ^ ;•
>
,

De camphre ^ij.
Puis diftille les par les cendres. Donne de ce-
lle eau iufques à
^ ij. à laquelle iî tu adiou-
ftes fon Tel préparé félon Part &
en conuena-
blc
96 Pharmacie
ble quantité y le remede fera beaucoup plus
fort.

Autre f réparation de la fifdite eau.

Prtns des fîtes de rAue.


&
de limonSi de chacun tb j
Des eaux de besoin f.
J)‘argentine.
De faxifirage.
De verueinti de chacun fc j.
D'hydromel de maluoifte Ib ÿ.
Dans ces liqueurs meflees enfemblc macérés y
par quatre ou einqiours au feu lent du bain M.
Des gnüns degeneure meurs &^ecens

Demilium/îdis.
Des fesnences de bardane.
Degrandes raues.> i

De faxifirage.
D'orties.
^D'oignons. n >

D'anû. '

Foenoii » de chacun ^ j. û.
"
Des quatre grandes femtncesjroidet
mondées.
De la femencedeguimauueide chacun
5^i*
De l'extraiÜ lithontrib.
De l'eleüuaire Ducis
£x lufltHydeN icoldtide chaeü gil.
De la chaux de eoqtàlles d'eeufis.
De caneUe de chacun 3 iij.

De camphre

'Digitiiedby,
des Dogmatiques. 97
.
De camphre5 ,ij.
Puis efprcins-lcs bien fort , &lesdilîille par
les cendres. Donne de cefte eau iufqnes à
^ ij.
à laquelle fi tir méfiés fon fcl prépare comme
il faut &
en quantité propottionnee^tu y trou-
ucras plus d'elEcace,

.dutre préparation de la mcpne eapp.

,
P rens des racines d'helemum. ^
De pimpineüe. ‘

De perjîl.
De pyretre, de chacun ^ j
.fi.

Des fimences de milium jolis.


Defaxifrage. ,

D'anis.
De fœnoil, >

D'orties» de chacun 5 v]..

Des poudres de diatrompiper.


De lithomrib. de chacun 5 ij.

Des bayes de laurier.


De geneure» de chacun^ j.
De fang de bouc» ou de cerf %.iiij.
D'halicacabe.

Semences de genet» de chacun 5 fi.


pilez ce qu’il faut piler , &
^Ic raaccrez par

quatre iours en fuffifante quantité d’eau de


vie, puis le diftillcz. Baille de celle eaji ^ j*
^8 Tharmacie

Eau pour brifir le calcul , mefme


dam la *vejcie,
«
*^rens dts Jucs de porreaux. .

*jyoignons,
J)e raues, de chacun ^ ij»

De limons.
De pariétaire.
D'oreille de fowrü de chacun ife.f?.

Tout cela meflé cnfemble, il en faut faire pre-


mièrement la digellion & fermentation ( deux
operations grandement lequifès )
puis la di-
ftillation. On
y peut auffi adjoufter du cry-
ftal calciné &
du fumier de pigeon ( qui efl:
tout nitreux ) ce qu’il en faut de chacun. Cefte
çau fe baille par la bouche,& fe iette aulB dans
la vefcic. Elle brife le calcul & toute terreftre
fubftance d’où la pierre a coiiftume de s'en-
gendrer 3 & le couppe & dilToult autant aux
reins qu'en la vefeie , & ce fans aucun péril &
^puleur. En fin c’eft vn remede tres-puifianr,
& yne grande recherche & defeription de no-
(Ire induftrie.

Tour le me/me,

Prens des fucs de la petite Efuîe, ,


De verrmearta,
. De renouée^ de chacun Ib j.

Macçrez-y dedans §i. de borrax, ^ les di-


ftiiic/ ;
Tour le mefine.

:
'
Prens dei eaux di^HUud'alkjkjnge.
Defueîllcs de chefncy de chacun tb tjS.
Dans lelquellcs tu maccreras» par quatre iours
.au bain M. ‘

^
'
/,
Vef racines de piretregrejfie/ement broyées.
• '
De galange .de chacun'^
De l’ah'és en vefcie ^ t/j. ..
'
Des femenea de fenouil'. '
, .

De genet.
'
De milium folü, de chacun § iij. , .
^
'
De la pierre ludàique. '

De lînXi de chacun 5 i].

Diftille-les aux cendres à petit feu : la doiè efl:

de ij. ou ii|. ^

Paur le mefime.

Prens bonne quantité de raues taillées


par rouèdet , &
mifes dans Valam^
bic»

Où tu adjoufteras,
'
* De caneüe, ' -
De noix mufcade , de chacun^'], ou
plus. '-y

De piretre
Des bayes de gèheure, meurtê ^
' Defenoil doux
^ ^

Tant de y in blanc qu’il lurpaflè'^^ro


'
G A V

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iQo *
Pharmacie
deux ou trois doigts : digérés le tout en lieu
froid, par dix ou douze iours, & apres diftillc-
Ics par les cendres. La dofe de cefte eau eft dV-
ne à ^ i j. ou laiflànt à part la diftillacion, apres
qu’ils auront efté macerez &digerez ,
palîèz-
les manche d'hyppocras , & h tu veux,
par la
adiouftes-y du fucre pour faire vn clairet, du>
quel tu prendras vne ou deux

Eau fourfrepruer du Calcul.

*Prens des racines d'eryngium,


sTarrefle-beuf, & des cinq aperitiues,
de chacun ^ j.

De herniarm M. »j.
De Pecorce de limons ^ j.fi.
Des quatre femences grandes» froides.
Semences de maulue &gimauue» de cha-
cun ^ iq.
De faxifrage.
Af ilium folù.
De noyaux de nefles»
De grandes raues.
De bardane.
De grains de geneure meurs (*r recens» de.
chacun 5 vj.
Des fruits d’alkekjnge xx.n.
De iuiubes xij.
De di^lame M.Ç>,
De fleurs de genets.
D’hypericum.
Di betoine, ‘

&
. nés î)ogmdîîques. i6t
'
& maulue arborefc. de chacun p.ij.
De regUce ^ ijS.
De cajfe en boü ^
&
Broyez, puluerifèz ce qu’il faut pukierifèr, &
bioyerez &
macercz-les dans des eaux
D’argentine.
De fenels.
De parietaîret de chacun ib fJ.

De très- bon vin blanc ib q.


Et ce par refpace de quatre iours au bain M;
thaudrpuis de là prelTèz-les bien forc,& adjbu>
ftez à rexpreifion
Des poudres de diatrâgacant froid.
Des trocif(]ues d’alkjkjngefans opium
de chacun ^
Digerez-lcs derechef au bain M. par l’elpace
d’vn iour ou deux, puis il les faut dilUller à là
façon ordinaire par l’alcmbic de verre.

Prens des fucs epurez. d’epargouih


De mercuriale de chacun ib j.
‘ De noix mufeade.
De canelle.
De bois d’aloës.
De fleurs de noix mufcàdé
de chacun ^ j.

Des fleurs de rofmarîhy


De fauge^ de chacun p.iy.
De caïîor 5 v;.
De Fcecula bryonîa^.G.
De très-fort vin blanc '

G }

Digilizedb, jiHjgIt
10 2. Pharmacie '-x
Digcre-les par trois ou quatre iours,puis mies'
diftilcras par le bain vaporeux trec-boüillanc:
dont fortira vne eau pour toutes fortes, d’affe-
ftions hydcriques la dofe eft vne cuillerée le
:

matin. Elle nettoyé Tvterus de fos impuretez,


grandement conuenable aux fleurs blanchesj&
profite à toutes maladies de la matrice.

Eat^ contre lacholique du *Zfentricule

^ intejîimjrouenanie des yents


O* crudité'^, ^

- Diftille de l’eau des fleurs de Noix & Camo-


mille , de chacun defquclles tu prendras Ib iiij.
Mefle-les , &
infufo dedans par l’efpace de qua-
tre iours , des fleurs de vraye Camomille & de
Sureaujdechacun-p.vj.puis fais-cn l'cxpreflion
& le coulis, auquel derechef tu infuforas com-
me auparauant par quatre iours p.vj.de chacun
des foldites fleurs, qui par apres feront encores
vne autre fois coulées & preflçes fermement
''

dans les pre(Tcs,adjouftantàcefteexpreffion,


Du fcmences de fenoil,
D'anû dé chacnn | j.

De bayes dejeneure ^
De laurier 5 j. fl.
De canelle choifie 5 j.

De 'mente rouye fetche M.


Fais-lcs demeurer en infoiiion au bain M. par
deux iours.Ccfte eau efi xn rcmede anodin,tant
pour l’eftomach que les inteftins elle appaifo :

toutes douleurs causées de vents antres cau-> &


. fes
" loj
des Dogmatiques^,
lès & difcute raefine les vents. Sa dofe eft dé
§ij. à

Eau Scorbutique y Hydrofiqui.

Trtns des écorces de cappes


De firepte,
. De tamarife.
De polypode de chefnetde châcun ^
Des herbes de cochlearia.
Crejfon d'eau»
Des broutz. de melijfe.
D'eupatoire de Adefuéh
De caterac.
De chAme dry s.
De cbamapitifii de chacun m,ij»
Des fimences defœnoil»
D'anis.
De chardon bénit , de chacun
Des fleurs de genet.
De petit centaure»
De miUe pertuü. :

De fitreau»
D’epitynte, de chacun p»ij»

Macéré tout par trois iours dans -,


le
Des eaux defumeterre»
\ De petit laiEb , chacun tb w'ji
De fort-bon vin blanc ib

D'oximel fciUitic tb j.

prelTe lesjadjouftant à rexj^reffid


Pois coule &
\ Des crocipjues de cappes»
De dealacca, chacun. ^vj»
cendres l feé*
Apres tu les diftiUcras par les
^
V
4 O
.
«'HP •
"ÎT"

104 "Pharmacie
dofc cfl; de §ij.le matin trois heures auant
le rc*
pas ; continuant rcfpace de quelques iours, fé-
lon la grandeur de la maladie»
Ccftccau préparé, incilc, digere, ramollit &
liquche les humeurs tatcarées,grollieres & me-
lancholiques ,
qui font araalTécs , tant dans la
ratte,mc(entere, qu’aux autres parties feruantes
à la nourriture, & mefmes les rend plus aptes à
vne future euacûation. Elle eft fort propre à la
matrice hypochondriaque, à la fièvre quarte, &
au Ichirrc tant du foye que de la ratte. Mais
particulièrement conuenable au Icorbut , mal
& endémique aux régions maritimes,
familier
& où principalement foufïle l’Aquilon. .

Si tu adjoufie à la fulHite compofition toutes


les chicorées , les racines de vencetoxicum, de
garance,dc valériane,& les femences de fiireau
& d’hieble auec les trocifques d’eupatoire, de
,

rôles & de rheubarbe,tu feras vne eau tres-vti-


Ic à l’hydropifie.
» •

Eau Dyjènterique*

Prens des racines d‘o7Leille^

De pentaphyllum,
Detourmentille^ <

De biflorte.
De bourfe de berger^
De tvne & de L'antre confmltt ,

/ cun^\,Çi.
Des efcorces fâches de citron*
De bois d'ajoëSf
De boü de rbodet*
. . jX)e
des Dogmatiques. 105
> De toui leJ myroboUfis, de chacun
Des femences de melon.
De concombre.
D’oz.eilie.

De citron.
De pourpier.
D'endiue.
De pauot blanc.
De pfyllium.
De coings.
De coriandre préparée
& de grains de myrrhe, de chacun 5 vL
Des fleurs de bouillon blanc.
De maulfte arhorefcente.
De camomille.
Des rofes rouge s t de chacun p.ij,

, De macis.
De noix mufcadcy de chacun 5 î^.
De corne de cerf préparée. '

Des trocifques de fpodio.


& De terre fipbléo» )
'

'
De la pierre ahamatis préparée , de
V
'


'
chacun ^ij. &l " . . ‘
.

D‘acacia ^i.
Broyez &puluerifcz ce qu'il faut broyer &
puluerifer, &lcs macerez par vj. iours aufeu
du bain M.
Dans les eaux de poires reuefches.
De [orbes. t

De plantain. ‘ ’ ï»v


& TornumilUy de chacun Ife ij.

Des eaux de fleurs de mattlites arboref-


certes Ve camomiSe ^ ''

G ÿ
,

io6 Pharmacie
De houiÜon blanc de chacun ib j.

Puis coule-les & les preflè tres-bicn , âdjou-


ftanc à celle exprellîon
De l'opium de Thebes preparéycefi adiré»
de/poüillé de finfiuffre narcotique qui
(
apporte vn profond ajfoupijfement y aie
lieu \d‘vn fimmeil gratieux ) par le
moyen d'vn feu doux & lent
^
De rextraUl dyfent crique » félon nefire
deferiptiom
M
Du fafran de ars de chacun 5 ÿ.
Du fafran d' Orient 5 j;

De la poudre de diatragaçant froid


Ainfi Iclon les préceptes de l’art, à
cUftille-lcs,
fin qu’il en forte vne eau, non feulement admi-
rable pour la diffenterie commune ou peflilen-
pour tous les
tielle,mais auffi flux de ventre &
hæmorrhagies de quelques parties qu’elles
pui fient venir*

Eau Hypnotique, _
Trens det quatre femences froides pelées de
chacun ^ ij.
Des femences de pauot blanc.
De laiElué de chacun § iiij ,

De iufquiame ^
ij.

Des fleurs dr nénuphar.


De violettes.
De rofes rouges.
De coqueliquot , de chacun p.iiif
Des fleurs de fureau

& fimmitez. de rué, de chacun p i].

De
des Dogmatiques] I07
De macis,
Noix mufcade,
\ dr benjoin, de chacun
5 vj.
Broyé & infufc-lcs par quatre iours
Dans des eaux de rofe,
Laiüuë.
Nénuphar,
De coijuelitjuot de chacun tb îj.

Puis coule & cxprime-les fermement ,


pour y
adjouftcr
De requies de Nicolai ^ Ç>,
De fafran.
De rnumie de chacun ^ iq
De camphre.
De cafior de chacun ^
, j.

, Diftille-lcs ainfi que TArt le requiert : 5 ij.font


la dofè de cefte eau , ,qui eft grandement con-
uenable en toutes longues veilles excitées'
irincipalement des Hevres ardentes , quand on
Îa donne au temps du (bmmeil , Sc doit eftre
preferée (comme beaucoup plus allèurée) à
tous les autres narcotiques, comme au requies
de Nicolas fimple , au PhikDnium ôc aux pi»
Iules de cynogloilè , &
autres de cefte eipece.
Cefte eau adoucit au0î toutes ibrtes de dou-
leurs & les aftbupit grandement à
, 8c fert
toutes inflammations internes ayant ie ne ,

fçay quoy approchant des vertus de quelque


laudanum.

Digili^ixi by Google
'
loS Pharr/jadè

'
Eau pour la gonorrhée n^irulenti
inueterée.

Prens des poudres de menthe feiche,


De diüame &
Des racines d’iris de Florence > dé.
chacun ^
: Des poudres defemence d’agnus caflut
De rué»
De laifiué^ de chacun 5 î.
De terehentine de Venife ^ ii^.
De vin hlanc ^ xx,
îette tout celadans l’alembic , lé diftille par &
le bain vaporeux : donne de cefte eau lelpacc
de quelque iours deux cueülerées au matin j
'ayant ptins vne purgation conuenable aupa-
rauant : ic l’ay expcriniente'e cent fois : elle eft
'

fort bonne aufli aux vlceres des reins.


i s. ,
' K
I

Eau pour le^coups de Moujqüet


‘ .
\

'
I ,

Prens de l’arifiolochie ronde.


Des bayes de laurier mifes en pou~‘
dret de chacun ^
Des poudres de l’herbe véronique
- : Pirole fechées en l’vmbre, de eha-
cnn 5.^.
Des fauterelles prinfes en pleine lunei
fechées au four & puluerisées ^vL
Enferme toutes ces poudres meflees enlêmblc
datiâ

^giljzed by GomIc
109
dans vn fac de linge. Quoy faic,il faut prendre
vn pot de terre neuf & plombé afïcz grâd,dans
lequel tu verferas trois chopines de bon vin,
meüant parmy M. j. de Pcruenche fraifehe-
'
ment cueillie , puis foit ton fac fufdit bien lie':
lefquelles choies ainlî dilposées, tu les macére-
ras par quelque iours , les exprimeras bien
fort
,
puis tu les dillilleras iulques à la con-
fommation de la moitié ou des deux tiers.
Ainfi ayant ferré l’eau dillillée , tu couleras le
refidu des fcces par le blanchet & le garderas
à part. Or tu te feruiras de celle eau ainlî , tu
en bailleras tous lesmatins au bielle par l’^f-
pace de xiiij. iours de la dillillée, enuiron ^ ij.
& de celle qui reliera au fonds du vailTeau bien .

'
coulée , tu en laueras fa playe &
mouilleras la
tente qui (nonobllant que la playe loir caue
& profonde ) doit ellre petite , fur laquelle
apres tu poferas vne fueille de chou rouge , &c
ainlî tu en expérimenteras des effeéls admira-
, blés. Celle lufdite eau ell vulnéraire aulÏÏ, &
guarit par vn merueilleux progrès les vlceres,
tant internes qu’externes. Elle ell aulîi excel-
lente au cancer, moyennant que tu y falîc
bouillir dedans des cloportes.

'

£au
'
-J

Digitized by Google
no Phamacie

Em halfamique ms - excellente contre


toutes fortes dlapoBemesy 'vlceres'^

internes c>* externes:prtncipalement

contre les fifiules y njlceres phàg<ede-


niques O* malings,

Teau d’cgales parties de fucilles &fleurs


De romarin^ de fiteiSa & gr/tinf*
De laurier,
,
De fanicle.
De véronique.
De petum.
De myrthe, ,

De plantai».
Dans tb. vj.efquelles tu adiouftcras
De therebentine de Vmife ife j.

De gomme de lierre &


De cerifei, de chacun ^ n).
D*eneent mafie.
De myrrhe.
De vraye mumie de chacun ^ ij.

Dalo'és fuccotrin f iij.


De macis.
De poiure,
/ De doux de girofle» de chacun § ).
De fucre jfe fi.

De fafran ^ fi.
Faites de tout cela mis dans la retorte vne difti- .

lation par les cendres fclô 1’ Art,iufques à ce que


le récipient fe refroidillc de Iby-ineûnc. Con-
fcruc

DKjiii?fi<1 by Google
desDogmatiques, iii
*ferae cefte eau dans des phioles bien bouchées
qui eft toute oleagineufe, fans nulle fcparation
d’aucune choie , car elle eft tres-cxccllentc &
precieulc, &
auec quelques gouttes de laquelle
tu pourras lauer les fiftules, les vlceres chan-
creux , phagædeniques &
fotdides, qui font
voilîns du mal mort , &
tu verras merueilles.
Auffi eft elle fort bonne pour les charbons &
antrax peftilcns, pour les vomiques,absés,apo-
ftemcs & vlcçres internes,il en faut bailler Icu-
lement quelques gouttes dans du vin blanc, en
boiiillon, ou de l’eau vulnéraire.

Em Vodagrique,
>
' Trens de Veau diVHÜée de la femence de
Grenouilles. \

De bouillon blanc.
Defugere, de chacun^ ij. 15.
'

De Vvrine d’enfant benuant du vin


Ib
Adjouftes-y 5 ij.15.

De thériaque neuueie.
De^ vitriol.
» "
De fel armonioc.
D’alun de chacun ^ iiij.

Diftille-lcs à fec par les cendres, adjoufte à ce-


fte eau.

Du fil de vitriol , cefi à dire tiré de


fon colchotar ^ j,B.
'
De camphre.
De fafran de chacun 5 ÿ.

üigitized by Google
lit '
Pharmacie -

Meflc-les , Sc fomente les parties malades auee


celle eau qui fera ticde , remoüiUant foiiucuc
les lingesqu'on inema dcllus. Ou bien pour
appaifer fesmcfmes douleurs , diftille de l'eau
auec égales parties de iaulmure& d'vriiic d’en-
fant.

*Àutre eau Podagriqm.


4

Prens des fueilles &


fleurs vertes de fureau
de chacun Ib.j.plus ou moins, félon la quantité
que tu délireras en faire. Broyé le tout ma- &
cere-le dans de l'eau de vie , par deux ou trois
iours au bain M. Puis diftille-le à fcc dans vn
vafe de verre , ou de cuiure', &
fomente deux
fois le iour la partie dolente de celle eau,& vies
en confîdammcnt , mefme à l’elpccc de poda,-^
gre, qui vient d'humeurs chaudes.

Aurtre eau Antifodagrique.

*Prens ife de vie reUtfiée,


*De miel purifié Ib
au bain vaporcuxrainli tu diftilleras
Diflille-les
deux liqueurs,la première ell aqueufe, la fé- &
condé bien plus forte &
fulfuréc , lefquelles tu
garderas feparement', tu adjoufteras aux fæces
JDefafran oriental entier ^ j.fl.
De therebentine de Fenife § i j.
De caSlor 5 V].
De tartre calciné iaf^aee à ce qnil foie
blanc ib fi.

Digili?w by Google
des T>ogma>t\cjues, II3
J)e [cl armoniac 5 J»

De phlegme de vitriol non encorepparé


de fin e/prit
^ iiij.

Ve lexiue fifite auec dn ferment de

Maccre-Ies 14. heures, & les diftille à fcc,gardç


aulll à parc la liqueur qui en forcira, lecce la
première eau dilUllëe fur les foeces qui refte-
toïjt , macéré & diîlille-les
,
puis enfin mefle
coures ces liqueurs dillillées 6: lès difiille enco-
re vne autre fais par le bain vaporeux : ainfi eu
auras vne eau Ancipodagrique d'admirable
vercu,
Vn certain Allemand homme celcbrem'a
donné cefte eau comme chofe prccicufc , m’af-
leuranc eftrela merme de M. Ruland, Nous la
vous baillons donc pour le mefmc prix qu elle
m’a CQUllé, eftimant qu’elle mérite bien de
voir le iour car i’en ay veu des efTcéiis admi-
,

rables pour appaifer les douleurs Podagriques,


quand onmeccoit des linges trempés dans la-
dite eau médiocrement chaude fur la partie ,

dolente.

Eau poHr les brufleures.

T rens de l'eau dijUilée des fueilles de fw*


giere ft j.

De flegme de vitriol &


D'alun de chacun fb fi.

De fletirs de tapfue harb.


De* fueilles de lierre noir de chacun M.
Des limas rouges»
114 pharmacie ^
T>etgrtnoülUes,.
Dçf fkuterelles ou efcreuijfes de chu* ,

cnn X.

Diftille-lcs au feu dans vn alcmbic de plomb


aflèz grand : fomente de cette eau cinq ou fix
fois le iour la partie brufléc. L'eau mefme da.
icmencc de grenouilles meflée auec je feul
flegme de vitriol y profite grandemenç.
Il y a alfez long temps que dansmpnliure

des Arqupbùfades , i'ay deferit vne certaifie


eau préparée feulement de fugere , qufeft vn
fouuerain rcraede contre les brudcures>on met
par-
des linges mouillez dans icelle fur ^
tie aflligce. L’eau fuiuante deicritc' dans le
mefme liure , (c préparé en tout
temps efl: &
bonne pour la mefine choie. >

1 X -

Eau ctEfiremjJês ^four U mejme.

Fais bouillir par l'efpace d’vn iour des Ffcre-


uifles, auec de i’eau de joubarbe dans vn pot
double bien &
dcüement fermé. Puis diftille
les au feu lette trois’ fois ton eau fur les fœ-
:

ces, retira- la, puis la coriferuc. Elle faid grand


bien à l'inflamrtiation , aux brufleures au &
carcinome. Si des cendres du capot mortuum
tu tires le fel auec la propre eau le remede ;

aura beaucoup plus de vertu pour guarir les


carcinomes, &tousylceres fagedeniques.
,

des Dogmatiques, ij
^

Eau purgaiiue,

Prcns des fcmences dcfureau d'hicble au &


temps quelles font en maturité,
qui eft vers le
commencement de l’Automne tirez-en le vin :

ou fuc paries preHès.ayant enfemble conquaf-r


le .es pinsjlc tout meflé
enfemble, fais-cn vnc
diftillation. Cette
eau purge grandement
quand elle eft
cohobée par delîiis (es foeces, tN
rant principalement les humeurs
ierculcs ^ tu
laromati feras de çanelle, coriandre
préparée
auecdu/uc de coins , &
Icmblables. Elle Ce
peut donner de
^ j 3^ ij. auxHydropiquesi
Et afin que tu fades vnc eau compolce
de
ces mefnoes fcmences pour pareils vfages
,
qui
aye plus de force pour puTger
t^renx des eanx
fnfdues d! Allées ,
Des fcmences cChiebu fireau
de chacun ftj j,
•,

De fuc de peturn.
Des fleurs de pefehé, de chacun
Ib.
Adjoufte-y en fbn temps
Des fleurs de furcau.
D'hieble.
D‘hypericum,
- De centaure ,
de chacun M.ij^
Pile premièrement les fleurs,
puis diftille U
tout enfemble par 1a rctortc iufques
, à la lèche,
rc(rc,& ce par la vertu delà chaleur
du bain vju
Tj^fVeux, Adjouftes à cette eau,
D’alçës/ùccotrin ^
J Uÿ.
•> H , V
\\C Pharmacia
^ *T •

De fcamonium 5 i].
’*
De myrrhe ^ (?. j.

De cmelle.
De Jemence de fenoil doux.
D'anU ^ de chacun
Diftillcdcrechefle tout par la retorte auccfoo
récipient, en forte que rien ne pnifTe expirer >
& ce au mefine bain vaporeux : le tçmps de la
digeftiondoit durer vn iour, puis faire boüiU
lir le bain à gros boüillô,afîn que tout (bit S-
ftilé àfèc : &
ne faut point craindre le brudd»
car les vapeurs de l'eau boiiillante empefehent
l’adoftion,moyennant queleyadlcau loitbien
bouché , laquelle façon de diftiller cft la rocii-,
leure de toutcsîla plus affeurée Sc la plus faciles
aucc laquelle feule fans addition d'autre^hofe,
&
on peut tirer les eaux les huiles enfcmblc de
toutes fortes d’herbè^ ÿc fleurs , qui ont vertu
d'efehauffer. Cefte eau fufdite purge douceméc
toutes les humeurs. Elle eft bonne aux enfans
qui font affligez des vers &
d’autres hultieurs
internes corrompues, aufîi à ceux qui abhor-
rent les remedes préparez vulgaircment.La do»
fe en eft de f j. a 5 ij.ayant'cfgard à la natüfe^ÔC
aux forces du malade.
£anpur- l'adiouftèray pour fin de ce traidé des eaux»
g*tim vnc feulement, qui enfcmble purge fait vo- &
^ vo-
mir. Ses vertus font admirables pour guarir les
mitiue
heures mefmes pcftilentes,qui maintenât exer-
tnfem-
bte. cent leur tyrannie èn cette noftrc grade vÜle do
Paris:oiure cela elle fait des merueiiies pont les
Pleutefîes,en la curation defqucllcs on faitao*^
yiourd'huy infinité de fautes. C'eft'ec qui
. ma
des Dogmatiques 117
ma occafiôné de mettre au iour ce i'ccrct Ci ex-
cellent, encore que contre çc que i'ay eftably,il
foittirc de la famille des remedes métalliques,
car nous nous éftions proposé de les referuer
ailleurs, à içauoit dss noftrc Pharmacopée Spa-
gyrique, qui Dieu aydant, verra bien toft la lu-
mière. le nemanqueray point de cenfeurs Cri-
tiques ennemis iutez des médicaments métalli-
ques, qui feront indignez contre mes petits la-
beurs, encor que tous pleins de candeur pour
,

m’arguer &
me rendre ignominieux tant qu’ils
pourront , mais ic parte par dertus tout cela,
pourucu que ic fois ytile au public. C’eft allez
de plaire &
profiter à ceux qui ne font aucune-
ment inferieurs à ces reprehenfeurs là ils m’e- :

ftimeront digne de leur faneur, fans me priucr


de ce que ie mcrite.Or parce que ce remede ert:
métallique &chymique, i’vfcray en'le deferi-
uant de mots propres à l'Art iatiochymiquc fa-
ciles à entendre :ccuxlàfeuls cftans dignes de
goufter de fi précieux mets.
Prens de Magncfia Saturni de couleur d'o-
pale 8c tranfparante, & de la pierre ou fel de
prunelle de chacun égales parties, mcfle,brufte
& calcine les d’vne calcination philofophique:
tu trouueras vn aymant calciné & coloré com-
me vn foyc, que tu adouciras 8c rclérueras aux
via'gcs.

Cette pouldre feracomme vne efpecc de cro-


cus ,~ & le nom de crocus mctallorum luy ap-
partient véritablement ,
pacc que Taymat d’où
^
elle tire ion origine, eft la racine &
le premier
fen's des nictaux. Prens d’iccluy 5 j.De l'eau de
H 3 ,
liÉ
^
Pharmath
chardon bénit ib.ij. ou iij De canelle ^iiai-

cere le tout par deux ou crois lours, puis le paA


fct & garde cette eau pour en viér, tu la nom-

meras à bô droiâeau DeniftC) car elle a de mer-^


ueilleux effeâis ; preris-en
^ ] &. ou plus’ au
tinrelle n'eft pas defagreable au gouft» elle prd-
noque vn doux vorotÎTetnenc & <)uacrc ou cinq
fèlles cuacuauc haut
, &
bas en mefme temps j
ce qu'vn autre remede ne fera pas. On s’en iêrc
comme cy-delfus à toutes forces de heures mef^
mes pediferées : aux pleurehes au(E,& aux au-
tres maladies deplorées>qui ne Ce peuuencdotnr-
pter , à caufe qu'elles lônc trop enracindes*

Ab b i fl O U.
l'ignore certes h l’eau bcnedite dutres-do^fi
Martin Roland fc peut comparer à celle'Cy>ou
non : fefeia à Ton fils très- digne d'vn fi galane
pere de noos l'cnlcigner, & me perfuade pref-
que qu’il mettra au iour (biï eau en faneur du
public qu’il y a fi long-tempsqüieftcachée.ray
oblèrué dans (es centuries quantité de belles
expériences de cures qu'il a faites en diuer?
genres de maladies» principalement eu la pleu-
refie»qu'il a (ôuuencesfois guatiefans obferuà-
tion des ioufs cfitiques,& fans faigner.
Or nous auons autrefois aduerev en nos ob-
(èruarions , y a vnc certaine forte de pieu-’
qu'il
^

ïcfic, qui en tout eft femblable à la vraye lé- &


gitimé» & non pas de la faullè &c bafiarde : elle
prend fim origine d'acres & malignes vapeurs’
portée
des Dogmatiques. 119
{jortccsdes parties inferieures dans la région
du thorax , de la virulence &
acrimonie des-
quelles il s'excite vne inflammation àla tuni-
que qu’on nomme pleure , & auflî vne erofion
des veines, d’où s'enfuiuent vn crachement de
fang , vne difficulté de refpircr,la fievre au- &
tresfymptomes qui accompagnent ordinaire-
ment la vraye pleurefieren laquelle on préfére-
ra lapurgation( ordonnée auec ces remedes-là)
à lafaignéc & au clyftere. Et ceux qui ont de-
meuré dans l’Hofpital de Fcrrare cognôiftront
la vérité de mon direrOÙl’on diliccque tous les
jours vne infinité de cadauers plciiritiques , les
entrailles defquels,fçauoir l’eftomach & les in-
tcftinsjfont trouucz tous remplis de vers.Telles
plenrefies qui ont mermes principes que les^pc-
ftilentes,dcmandent vn retnede quiaye puilîan-
ce de chaflèr les vers & ofter l'incommodité
des corruptionsreomme cft la vertu & proprié-
tédu Mercure, & des chofes mcrcuriales,com-
me il appert allez à tout lemondcrEt ne faudra
point douter que la fufdîtc magnefia qui par-
ticipe à cette propriété , ne mOnftre des effets

admirables & prelcjue diuins en cette maladie.


Mais d'autant que nous parlons de la pleu-
refie , laquelle court par tout , fouuent & auec
crainte de la mortril ne fêta pas hors de raifon,.
fi nous propoions quelques remedes propres à
cette maladie ,
que nous auons expérimentez
mille fois heureufement.
Premièrement, c’eft l’eau depauot rouge bail-
lée à la quantité de iij.ou iiij.| .auec pbir-
3 .j.de
4re de corail rouge côpofée d'auellines rûuges
H V
.

lio Pharmadé
3c 4 e œachoites de brochec:i*ay veu par ce Ccvi
remede, fans aucun vfage 4‘autre , (oit externe
ou interne pluHeurs beaux Sc excellen etfets. >

Si le t6 al pa(lc le troineiîne iourâl faudra dô-


ner quelque fudoriHque, qui Toit fpecifique Sc
cpnuenable à cefte maladie > comme vne pom-
me de capandu creusée ôc remplie d’vne dra-
chme d'oiiban ou encens mafle , Sc tellement
cuitee au feu que la poudre d'oliban Sc lafub-
ftance de la pomme (c meflent enferable en euî-
fanttaucuns y adjoullent vn peu de fucrecady^
6c la baille ainlî à manger. La pomme ainlî ^â-
gée le malade boira deux ou trois onces d'beau
de chardon bénit » &
bien couuerc iliera ainlr
beaucoup. Nous en auons cogneu bon nombre
qui donc retournez en leur priftine fanté par le
moyen de ce remede. '

Em OphthalmiqUe.
Si tu prens 5 j. ou ij.de ce crocus préparé dé
cettedire magneHa , qui cft tout à fait inlipide,
& que tu rinfufes dans cinq ou (îx onces d^eau
ou autres (emblabies qui (ont
d’eufraiie,fenoil
bonnes aux maladies des yenx^cu feras vne eau
ophthalmique de très - grande efficace contre
l’amblyopie l'amaurofc,& la fuffiflon des yeux,
on la peut diftiller goutte à goutte dis lœil sâi
aucun fenftment de douleût , car elle ed: fans
acrinSonie : Audi faut-il en arroufèr l’oeil plu-
fieurs matH‘)s:ElIea tant de pui fiance qu’appli-
quée fur l’cpil elle laTche k ventee. C’eft ce qui

pigitized by
des Dogmatiques. iii
là rend beaucoup plus apceà dilcuter les nua-
ges qui troublent la veue Se h autres telles ma-
ladies ,
que tous les autres collyres compofez
de chofes eroüucs j comme entre autres l'eau
bleue , qui fc fait aucc eau de pluye (êl am- &
moniac agitez longuement dans vn baüin de
cuiure.à laquelle rcfpritdc vitriol eftanc méfié
par cefte agitation rend vnc belle verdeur, plu-
fieurs en vient allez heureufement, mais de la
douleur 3c de l’inflammation qu’elle apporte, le
mal s’aigrift , de façon^^uc i'approuuerois da-
uantage l’eau faite auec ce crocus de ladite ma-
gnefia , car elle opéré mieux &
auec moindre
douleur.
le deflrerôis certes que mon eau Ophrhalmi-
que douée de pareille vertu que celle de Martin
Rolland , fuft autant eftimée & euft autant de
loüangesqu’il donc à la lîennCsqui alîcuie auoic
fait des effets pleinsd’cltonnement en rcftituâc
la veuc prefque perdue. Mais à quoy cecy ?c eft
à fin que i’excite fourdement Ton fils pour met-
tre en lumière vn fccret fi recommandable &
fi profitable au public & à toute la pofteriré.

De la fitldite Magnefia, &


de croufte de pain
puluerisée,fans autre preparatie, ie rire vnc eau
antepileptique par la cornue, auec vn feu a<lez
grad, laquelle ic préféré à routes celles que i’ay
deferires, encor qu’elles foient puisées de la Fa-
mille de diuers végétaux. l’en av veu de loua-
bles eflè61s ,
principalement en la perfonne de
I. Vignon fils de cet Euaftache Imprimeur tant
renommé 11 auoit efté nourry des Ton enfance
en Allemagneicnuiron à l’âge de dix-hui<Sk anSi
H f
lii Pharmacie
où il fut futprins d’vne forte Epilcpficqü’il euÆ
eHiépermis de tenir idiopathique, par les (îgnes
qui paroüîoient il eut premièrement recours
aiu dodes Médecins <f Allemagne: iufquos à ce
que par le foin de fes parens eftant retourné
chczluy,i'y fusappellé auec L Antoine Harce-
nus, très- habile homme, 8c autres cerùinsce>
lebres Médecins qui dVn commun accord lé
;

traidadties félon les préceptes de l’Art auec les


remedes vulgaires, qiii'au lieu de luy profiter,
d’vn accez qui luy prenoit toutes les fémaincs
feolemcnt, il vint à l’auoir prefque tous leS
iours tant le mal fe rengregeoit.
Sûr ces entrefaites M. Candolc mon allié &
dncien amy, me commirt cetenfant entre les
mains, me priant affcdaicnfcment, outre les re-
medes ordinaires de luy en donner quelque fin-
gulier des miens pour chalïér cette maladir,ce
àquoy icm’accorday très- volontiers. De forte
que luy ayant feulement baillé vne purgation
d’vn de mes Panchymagogues,ie luy ordor^ay
l’vfagc delafufditceau par I cPpace de jo. ou

40 .iours à continuer tous les marins , i'apper^


çeu dés la fecôde fois qu’il en eut prins, certain
genre de vers qui le veanrroient ça &
là dâs fes
cxcreméts(car cefte eau à la propriété d’ouurir
le ventre deux ou trois fois fans tranchées ny
vomi iremens) dont il en fortoit de iour à autre
plus grande quantité, qui eftoit la mine& le
r6més dé maladie, laquelle trop cachée on
fit

àppérçcut apres la vingt ou vihgJt-cinquiefrnè


fois de CCS prinfes : laquelle mine fbuillée 8c Ifc
fomés rohtà fait cfteint, le malade à r'econueige
desbogmatî^ues. ii^ '

trie telle fanté depuis» qu'il n’a pas eu la moin-


dre parcelle de cet ancien mal. Voyla rhiftoirc
de cette cure, qui pat la grâce de Dieu m’a fort
• heureufement fuccedé. le l’ay mife icy exprès
comme très- véritable aux yeux de tout le mon-
de,à fin qu’on fçaehe les puilTans & prcfque in- .

Croyables efFcds de ces medicamens incogneus


au vulgairerdont i’en fouhaitte vne plus entiè-
re & parfaidle cognoifiance de iour en iour à ,

vn chacun, au profit du public. i

Outre les fumites eaux artificielles, tarit fim-


ples que composées, aufquelles nous redonne- î

rons leur ancienne (plendent, l’Art Spagyrique


nous ei^feignc lacompofition d’autres fortes
d’eaux par vn nouuel artifice } principalemerit
de toutes fortes d’aromates , herbes fleurs 8c , ^
Icméces qui ont vertu d’efehaufferror ces eaux-
là font faciles à faire, & d’oùoh tue plufieurs
commoditez, & auec l’aide defquelles on tire
diuerfès fortes d’huiles, principalement acrccs,
& de grande efficace pour la tenuité de leurs
parties Mais parce que la façon en eft pref-
que cogrieiic de tous , ie ne m’amufetay pas
beaucoup fur icelle me contentant de par-
:

ler de celles que l’Apothiquairedoit roufiours


auoir preftes chez fby parce qu’on les met à
:

toute heure en vfage, à caufe de leurs infignes


vertus , d’où tu ne dois chercher autre raifoi?,

finon qu'elles ont en foy les facilitez prefquc


tomes entières des rriedicaments fimplcs donc
elles ont efté tirées. Ainfi font tirées les huiles
qui nagent fur la propre eau dcl 'ur fimple,qiié
dïs-je,font des effcéls en bô nombre & hors dû
com

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.

ii4 Pharmacie
commun. eaux rufdites feruiront.auâîà Id
"^compoHcion de diuers fyrops , elUns comme
au lieu de balè : l'inuentipn delquels ic m'actd-
bueray à bon droidl» «Jmmc oh verra plus am-
plement au cj^ap. de la reltauracion des fyrops.' /

Ean de canelîe, -

frens decanelle groflieremcnt con-


calfce.mers-la infufcr en égalés parties de bpn
vin blanc, &d'eau roze par i'efpacc de deux ou
trois ipurs en i’alambic,&diHile cela,tu en tire-
rasvnc eau ledeufe qui contient enfemblc-
ment en foy vnc partie fulphurée oleagio<;u- &
(èdelacanellc ,
garde la (bigneuferhent ,
plu-
^ /leurs font leur infufiô au vin fcul. Que (1 tu en
veux faire quantité, v/c d’vn vaiede cuiurea/^
fez grand auquel foit joind vn refrigeraroire,
Pour chaque Hure de canelle , on en met com-
&
munément deux de vin deux d’eau ro(c.Mai$
à caufe que la canelle ell de fubcilcs parties,elle
ne fait gueres d’huile, qui toute fe me/le parmy
fon eau, voyla pourquoy on la tire aucc du viij
& de l’eau rofe, au lieu qu’aux diflillations de$
autres aromates , herbes , fleurs &c lèmcnces,
nous nous feruous d’eau commune /eulcment.
P^r exemple.
Prens des girofles concaifez tfe j. ou ij. auec
le quadruple ou plus, fl bon te femblcjd’eau de
fontaine tiedc;mets cela au fufdit vafe de cui-
ure , auquel joint ce refrigetatoirc roacere-le :

.Vn, deux , ou trois ipurSï puis dqnncz-y v» feu


médiocre
des Dogmatiques, iij
tne<jiocre à fin que Teau boüiile, alors tu la vecr
irass'euaporcr &
cmmençr qu^nt (by l'huile &
de girofle qui va en fond,pour eftre plus pcfafit
qu'aucun > on le ièpare de l'eau auec vn enron>
noir ) puis on le met daus vne bouteille qu'on
bouche bien apres. L'eau qui demeure feparc'e
de cette huile eft trouble oleagineufe , l'o- &
deur &
la faneur des girofles
y demeurent Ci
fort imprimées que fi l'on en boit, ou qu'on en
mette au nez , la qualité de ces girofles paroifl
très- bien.
De cette eau, comme des autres qui Ce tirent
par cet Art> de chaque cfpccc d’aromatesycom-
me de poïure,noix mufcade,macis*zingembre>
atbebes, 6c des autres ainfi, corne pareillement
de toutes les fcmences de baies chaudes > à fça«
uo« de Icuricr
,
geneure , fenoilj anis , cumin#
d'aucus, peonc, Ôcc.enfin des herbes 8c fleurs d^
comme fauge, romarin, thym#
qualité chaude,
hylôpe, ruëi calament,origan,pouliot, menthe,
betoine , de fembkbles , on pourra compofer
fdes (ÿrops qui garderôt beaucoup mieux leurs
. faeukez que les eaus & décodions préparées à
la hafte, comme k diray lors que ie parleray
de» fyrop préparez auec ces mefines eauxicoa-
l^aemmcnt vn chacun <
içaura en temps
lieuycomme on déura vfêr des huiles extraies de
ces fimples-la,qui comme nous auons aduerty,
doiuent eflre ièparez de leurs eaux propres. ^

Mats fufllr d'auoir traidé des eaux iufques icy:


'
U «ft dorefenauant raifonnable de haufler Ces
^ vèilet, craignant d'ennuyer le Ledeur par vne
trop peniblé longueur.' Nous rclèruons au r.
- i liurc

Dkjitized by j(
Pharmacie
liure la defcripcion de beaucoup d'eaux de
reurs pour rembelli dément du vifage , pror &
près aux paftules» darces,ientilles, caches au- &
tres maladies excernes^que nous ne refulèronir
de mettre au iouci pour le bien &commodité
du genre humain.

Des DecoSiions.
/

C H A P. VIIL N

e confede ï la vérité qu'il y a long-téps que


T les OecoéHôs font en yfage dans la Pharma-
cie>lefquellesie ne defapprouue pas,quoy qu'en
jafenc </audèment certains cenfeurs. Il
y a tou-
'
tefois deux chofes que ie requiers en icelle,que
pour cét edeé^ i’ay foubmifes auec railbn à ma
reforme» ce que venant à condderer le Leâeur
équitable , daignera fauorifermon encreprifè.
La première ed , qu'en la compoficion des
decodfions , on fe fort couftumiercment d’in-
grediens encore verds & abondans en humidi-
té fuperfluc, defquels ils s’efforcent df tircrl’cf-,
fence Sc la vertu en ces decoéfiôs auec pure eau
de fontaine. Et bien que ces décodions fbienc
padees par la manche à l'ordinaire, &
clarifiées
auec le blanc d’œuf, on les void moifir pour-
tant 3c fe corrompre en peu de iours. Par quel-
le raifbndoc le pourra-il faire que ce qui fc cor-
rompt facilement de foy ,puidè exempter nos
eprps de corruption ? veu que le plus (buuenCi

ces.

Digitiz^ by
des T)ogma.ùques.
CCS décodions ne ic baillent à autre fin. Afin,
cjonc(]ues que nous pouruoyons à ce dclordre,
il fpra necciîàirc qu’aptes la clarification
faite,
deux operations fuiuent encor à fçauoir la di-
,
geftion &
fermentation par le moyen
la
la &
vertu dciquelles peu de temps apres
tu apper-
ccuras vne certaine matière grofncre
& terre-
fire Ce leparcr, qui clloit cachée en cette deco-
djon que tu croyois trcs-purc & tres-claire,
qui cftoit la feule caulc de cette
corruption
comme plus amplement nousle dirons au chap.,
des iyrops , ou nous enfeignerons la maniéré
de tirer les fucs de
plufieurs herbes , fruids Sc
fleurs , defqucls apres eftre digérez, fermentez
^ parfaidement dépurcz,on en fera des fyrops
qui fe garderont vn très long-temps
fans addi-
tion de fucrc on de miel.
L autre ,
qui a aufll beioin de npftre remar-
que & reforme , eil que le plus
Ipuuent fes dé-
codions fc font de bois, elcorces, racines,her-
^^5»lemences & fleurs toutes fciches
def- &
poiiillccs de toute leur humidité
excremenreu-
fe, qui fe cuifent auec eau
dans vn vailTcau
dcfcouuert, dont vient que leurs parties
acides
mercuriales , comme les lulphurécs,3e hui-
leures,dans lefquelles gift leur vertu
té principale , s cuanouilTènt,
& proprié-
que & ces déco-
dions font ordinairement de peu d’efficace.
La vérité de mon dire fe fortifie, par ce que
nous auons dit lut la fin du chap. des eaux
; ou
non? auons propofe la nianierc de tirer
les hui-
les & les eaux de tous aromatcs,fcmêces,herbes
eurs fciches

, chaudes 3c de bonne odeur,
qui
Ii8 Pharmacie
qui ayct prcfquc les facultez toutes entières de
leurs (împlesjcequc vcritablemét nous deuons
rapporter a la (eulc diltillation faite dâs vn vafe
bien fermé : car celle qui fe fera dans vn vafe
ouuert n'aura point les mcfmcs effeâs Et : a fin

que tu l’experimentes, ptens feulemet vue liure


de fcmcncc d'anis y adjouftât cinq ou fix liures
d’eau, fi de cela, à la façon des chymiques, tu en
diltille l’huile, le vailfeau cftant fermé, cette eau
& confcrucra beaucoup
reparte de l’huile, aura
mieux l'odeur de l’anis & de toutes les autres
qiialitezjdont elle eft imbue, que dix Hures d’a-
nis, voire plus , cuittes aucc pareille quantité
d’eau qu’ils font en la préparation de leurs dé-
codions à vaifleau defcouuert, où les elprits de
l’anis le perdent &s’euaporent du tout. Il faut
auoir mefmc croyâce de toqs les autres aroma-
tesodorans & chauds, que de l’anisiEt faut no.
ter en premier lieu , que cette obferuacion eft
nccelTairc en toutes décodions hydrotiques &
fudorifiques préparées auec guaiac , & autres

choies puifiàntcs en proprietez fudorifiqucs.Oç


tu diras que cela s’obferue fi foigneufemét que
ces dccodions-là fe font dans vn double vaif-
feau. Mais cette raifon n’eft pas de grand poix,
parce que les parties acides &
oleagineufcs,ef-

quclles le guaiac abonde principalement , ne


laiflent de fè diiliper pour cela &
s cnlcuer en

car les efprits font très- fubtils, aufquels


l'air,

pourtant toute la vertu fudorifique &


balfami-
que confifte. Pour à qnoy remedier , on doit
faire cette decodion-là dans vn circulaire, ou
vn pélican, où rien du tout ne peut expirer , où
fi l'on
des Dogmatiques. 119
Cl , dans vne corniie ou
l'on a point de pélican
retorcc ouvailîcau d'crain eflairnniC) auquel
foie joint /on refrigeracoite d'autant qu'd eft
,

fort' propre à ces dccodlionsj&qu il te peut lô*-


guement feruir.Qiioy qu’il en foit, foit que ton
vaiiTcau foit de verte, de cuiure ou d'ellain, il
,

faut donner ordre qu'il foit fi bien ferme ,quc


rien n'en forte du tout y&c que la moiixlrc por-
tiuncule de la liqueur fe perde ou diminue.
Dont tu adjoufteras à vnc liure de guaiac trois
liure d'eau , &ainfi ta décoction fera allez dé-
trempée , car il ne s’en exhale rien , ou bien
pc"- '

. <
. .

Cette co£tion peut faire beaucoup plus


fe
foigneulement au bain vapoureux, qu’en quel-
que autre genre de chaleur. Si tu t’es feruy de
cornue ou d’alembic,tu adioufterasà ce que tu
auras diftilé Tes fa’ces,puis paflèras par la'Vhauf-
fe toute la decodtion ,
pour la clarifier , tu en
bailleras pour dofe trois ou quatre onces, & tu ,

voyras des effeâ:s excellens pour prouoquer la


fueur. Par exemple, nous propofons icy la de-
coéiion de guaiaeà l’imitation de laquelle on
en pourra faire d’autres telles qu'on voudra de
drogues chaudes & aromatiques. Or fçaehez
que le temps qu’on met en ces préparations
beaucoup plus long qu’aux ordinaires ,(cre-
compenfe bien par l'vtilité &
le foulagement
qu'en reçoiuent ceux qui en vfent. S’en férue
neantmoins qui voudra.Cependant il eft main-
tenant railbnnable que nous mettions en auanc
les decoâions dont nous defirons otner ôc en-
*
richir noftrc Pharmacopée.

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130 VharmMte
fLcnitiHUy aperltifiu t rafraichif-
I fameié
£<»;««« . «/>««>«« , ichaufaa. -

Decoftions^'

Carminatiua.
JDîHretiquet.

VccoCdomC^^
pituite.
préparâtes )
J La melanchohe , ou le fut atrab»^
^ liaire,

_ - . C La bile , la pituite , & la melan-


Decoûions i
choUe chacune à pan.
purgeantes
foutes les humeurs enfemble.
^
_ _ C Hydrotiques de
.
diuers genres.
Dêcoftions^ fr'tmrÀ,,.
*Diuerfes pour pîujîeurs maladies
ç ,

Pecoijftions^ du corps humain ,


approuuées
de beaucoup , & certaines ex*
periences ,

n^eco^ion lenitiue ^
aferitiue^ ^

rafraichijfante.

Frens des racines de chiendent,


Taraxaçon.
Oz.fiile.

Patience, chacun 3 vi.

De^raifnsCP
J Feglijfe chacun 3 vi.

Des feuilles de chicorée.


Endi

1 Digitized by
des Dogmatiques. 131
Endines.
Scarîole.
jignmomt »

Pourpier.
Oz.eille,
'

Laidué,
Fumeterre.
De toHi les capillaires de chacn Mj
Des iiij.fim. froides grandes.
De gHÎmaHHe chacun^. (5.

X. prunes de damas,
x.ij. luinbes.
Des feurs de violettes.
De buglojfe.

Desrofes rouges , chacun p.j.


Faits vne deco6lion , que tu aromatizeras , fi

bon te femble,d’vn peu de canelle & adouciras


auec fitcre , ou y adiouceras des fyropf^violat,
acetenx> de limons
c
& ferablables.
l

DecoSiion lenitiue , aferitiue ,

échaufante,

P rens des écorces defrejhe.


Tamariz. t chacun fi.

Defenoil.
Perjil.
Polypode chacun j.

Des prunes de damas &


Juiubes chacun x^.
De raijîns,
Peglijfe chacun fi.

I X

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t^z / “Pharmacie
J)ts fntittes'de houblon,
uigrîmoine, *

Beroine.
Frimc’Vere,
Fumeterre,
Céterac-
*PoUmc,
jibfjnthe.
Perfil de chacun M j.

D’afarum 5 iy
De ftmencts de chardon bénit.
De citron & de fon 'écorfe
de chacun 5 iiy
'

Des femences de mauluc.


De bimauue.
De coings chacun 5 ij.

.
Des fleurs de geneji.
De buglojfe.
De bourrache, chacun P j.
Fais en la decoâion , que tu couleras , clati6-r
tas,atomatiferas & dulcifiras comme cyydeflîis
auèc le fucre, ou adiouftes-y ce qu’il fuffira de$
fyrops des deux ou cinq racines ôc de capil vc-
neris.
*

'
DecoSifon carrnwatlue, ou chajfant
les n>ents,

" Prens des racines defœnoil.^y


De thym.
Pouliot.
''

Serpolet chacun M y
Dt
des DogmMiqHes, 135
Deraifimdtcorinte'^],
Dts fimences de fœnoil doux,
D’anü.
DaucM.
C$tmin. chacun
5 iVj.
De canette ^ fi, i

Des fleurs de romarin &


De camomille vraye , chacun p.iy
'

'
Fais cuire le tout dans hydromel de maluoifiç.
La dofe éft de ^ij. ou iij.

DecoSîion diurétique^

Prens des racines de chajfe-venin,


De garance des teinturiers.
Taleriane,
Fimpinette ^ chacun
^ j,
De reglice ^ fi. ,

Des feuilles de beteine é"


De tous chacun JM)^
les capil.

Du femencesdebardane.
De fenqil.
De milium folie.
D'anü.
De eufeme.
Baies de genettrCi chacun
5
Des fruits d'alkjkjnge x,'
Desflettrs de genet p.
Cuits-les > aromatize de caneile Sc les adopcîs
' de miel anthofat.

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.

H4 - Tharmacîe

VecoSiion frefarante la hile e^ejjie


far trof grande adaftion ,
0* de-
liurant l’ohfiruSîion des *vijceresy
ce qm arriue en flufieurs fiéures ar-
dentes, Z

Prens des râcina de taraxaçorr,


. Chienden(,
Perfil.
D'ozjeille.

Eringium.
Maccrées dans le vinaigre, de chacun § |.

Du r/tifitis de Corynthe 5 v],


5
Chicorée fneille & racine,
Det feülUes de fcariole,
jigrimoine,
' '
Cnfcute.
Fumeterre, j_

Houbelon,
.
Hépatique,
Polytric.
jidyantum, chacun M.i,
Des iiij.pmences froides grandes & petites,

•^De celle de citron &fôn écorcey


chacun 5 iif.
-
'Des fleurs de genet,
P'ioletteSi

Bugloffe &'_
' Bourrache^ chacun p, j
' Cuits-


Dig ilized by ^(.^0;^^
des Dogmatiques], '
I35
Cuits -les en petit laid , puis adioudes à cette
décoction , fi tu veux, autant ce qu’il fuffira
D’oxymel fimple.
Defyrop acetueux composé*
De limons
De fuc d‘ox,eilley

Ou pour corriger la tenuité de la bile^on


préparera la decoSiion fiimnte.

frens des racines d'oXetUe»


De chicorée.
x^Bhglofe, chacun
xij. Juiub.
Des feuilles d'endtues.
Pourpier
Laxüuè,
O z.eille t
chacun Jbfj,

De femences de cufcute.
Concombre.
JMelons.
'
Laiéluis j

Pfilium.
Coings.
P ami blanc» chacun ^ fî.

Des fleurs de violettes.


De, nénuphar , chacun p, ij*

De la gomme arabique &


Tragacant» chacun ,

Faits vne decodlion, en laquelle tu pourras dil*


foui dre fuffifammenr.
Desfyrops de pauot*
l 4

'
' ;

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y

^3 ^ Pharmacie
Nénuphar.
f'^iolex.

De rofes fèîches (fr


Diacod. fine fpeciebui,

Dcco^io?i préparante laphmte.


^ »

Prens des racines d'acortu.


Cyperus-
Feneil.
Perfil.
jiche^ chacun
^ j.
De polypode & )

Ratfîns chacun ^v\.


Des feuilles de betoine.
Chdmadrys.
Chamapitys.
Thym. .

Hyjfope , chacun M\.


Des femences d*anü,
Fenoil.
Efcorce de citren, chacun 5 1^.
!
Des fleurs de prime’ verCé
Derofmarin.
De ftachas.
Betoine , chacun p,
De z.ingembre,
''

Canellti chacun 5 ij.

Fais-les cuire en hydromel &y diflbuls


Des fyrops de ealaminthe,
, De betoine fimple& commun.
D' écorce de citron.
des Dogmatiques: 137
De hiz.amiü comp.
De prajfto & d'autres ainji,
\

LaDecoÛion pour préparer lefuc mélàn-


choit cq-, gratter y tartreux dr ioüeuXydoit
ejlrefaite en partie des fimples , qui ont
•vertud inciferér attenuer^en partie attfi
de ceux qui e'chauffent dr humeefent mé-
diocrement. Par exemple

*Prent des écorces de cappriers.


T'amarix,
'
Frefne , chacun 3
'
Des racines d’anula campana .
De pol^pode.
Patience.
Chiendent.
'
Jifperges.
: Fenoil chacun ^ j*

Desfueilles de Cvnt & de tantre huglojjfc.

Fnmeterre. '

Houblon.
Agrîmoine.
Jüelijfe.
T~hym, ,

Epithym.
De tous les capill. chacun M.
Des femences de chardon bénit.
De eufeute chacun §
De fleurs de genet.
Tamarix.
noies.
I f

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13S Pharmacie
Bourrache.
Buglojfe chacun p. j.

Cuits auecpecic laiâ;,y adiouftanc fur la fin


ïes
de la cuifibn
De fitcs depurez. de pomma de renette»
De fimeterre.
Buglojfe chacun ^ iij.

Pais coule le tout pour l'aromatifer ,


, &y ad-
ioufté fuffifammcnt
DesJyrops de futneterre. '

De fcolopendre.
Sabor.
Buglofe.
Pour préparer Tatre bile, laquelle Telon l’ad-
uis de Galien eft tout à fait differét de fuc meU-
cholic, on fera les decotCUôs de ce qui en partie
rafraichit & humeâie la bile feiche & adü(le,&:
qui d’ailleurs incife fon e'poilîèur , dont nous
auons fait mention def-ja cy-defius or ces de> :

codions fe font en les fuez depurez de Fuma-


terre, Houbelon, Bugloflc , Pommes de renet-
te& d'autres aullî, où l’on pourra difibudre
des fyrops d’epithym& de bifantüs.
Qui plus eft,à toutes les fufdii^es Décodions
qui préparent la bile,la pituite 8c la melancho-
liCjles Céphaliques , Thoraciques, Stomachi-
ques, Hépatique, Spléniques , Nephiritiques ,

éc Hyfteriques le pourront accommoder,fi tu y


adiouftes les fimpies propre ôc conuenables à
ces parties là , Icfquelles tu rendras quant-&-
quant purgatiues & fi par exemple, dans celle
:

qui peuuent préparer la bile , tu y mefles des


choIagogues,tels que font entre les fimplcs,les
tama >
des Dogmatiques, 139
tamarins > la rhcubarbs : entre les compofcz le

Diaprun folutif , Teleduaire rpfat de Mcll &


l"cle«Stuaire de Phillio. ^
Si tu adiouftcs lecnicu & l’agaric pour les

Diaphonie, Diaturbith, l’cleûuaire


fimples, le
Indun maiuSf minus , pour les compofcz, tu
rendras tadccodlion faidlc,pour préparer la pi-
tuite ,
Phlcgmagogue.
Et pour les faire mclangogues , tu pourras
adioufter à ces decoiîiions que nous anons dé-
crites , pour la préparation de l’vnc & l’autre
mclancholie le fené &
l'epithym , entre les &
compofcz , la confè£tion Haraec , le Diafcn-
na, &
les Syrops où entre rhellebmre : defqucls
particulière-
ie ne feray aucune defeription
ment, comme cftant chofe inutile.
Au moins adjoufteray-ie vne feule formule >
^

de deco6lion, par laquelle tu peux en mcfmc


temps préparer chalTcr hors toutes les mau-
&
uailes humeurs enfemble , &
ce par epicrafe,
comme ils dilènt,
*
)

Prtnt du polypodt de chefne


De lu fèmence de carthame broyée
chacun
De raifinst

T^eglijfe chacun 5 v;.


D'écorce de frefne» " >

De tamarife chacun | (l. )

XX. Prunes de damof.


Des fueiüet de fumet erre.
J Melijfe.
Eupatoire de Aftfué.
Hou

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.

140 Phamacie
tJoublon.
jigrimoine,
'
Chamedrys.
Chamepk. &
De tom les capiüaires chacun M. f,
Des fleurs de petit centaurion.
De mille- pertuü,
Genet.
Tamarix , chacun p, j,
Des trou cordiales.
Nymphéa chacun p.].
D'agaric fraicbement trocifqué dam
fan muet.
Des hermodaBes^
Des fibres de la racine d'bellebore noir
de chacun ^ fî.

Cuits en égales parties de petit laid


les d’eau &
de pommes de renette ou ftimetcrre, en la
coulure bien clarifiée : infuiè fais en fin vn &
peuboiiillir.
Des feuilles de fené § » fi.
Rhubarbe choifi iiij
^
De canette.
doux degirofle chacun 5).
D'epithym p. j.
L’exprelïîon faite & la coulure réduite à f xvj.
di(lous-y - '

Du fyrop viciât de ix. infufions.


Du grand Oxymel de Julian , cha^
> cun ^ ij.

Faits vn apozeme en iiij. dolès » pour quatre


matins conlccutifs, ou alternatifs, félon l’ope-
ration & les forces.
^
(
Ces
)

Digitized by Google
des Dogmatiques. I41
Ces décodions purgent tous les humeurs
'
vicieux , & ceux là melme qui pour leur trop
grande ténacité & rébellion, fe peuuent moins
chaflèr,& fe mouuuir à grande peine à la pre-
mière fecouflè. Il en faut réitérer l’vfagc deux
fois aumoins, ou plus, lèlon que les racines da
mal font profondes. Cette façon de purger
mondifie lamadè duiàng.' oftc du corps tous
les humeurs corrompus &
pourris , qui (ont
autheurs des vers : eft fort profitable à toutes
affections melancholiqucsj vertiges, cpilepfies,
paralyfies : aux cachexies , fle-
Elle fert aufïi
ures quartes & maladies fcmblables , qui pour
leur contumace ne veulent aucunement ceder
aux encoprotiques.

Aduertijfement.

*
Toutes les décodions mucilagineufes &
contenantes en foy vne groffierc fubftance,qui
mefines font imbues de la vertu des Amples ,
font moins propres par apres à tirer feflènce
& la vertu purgatrice des autres. Il fera donc
plus à propos d’infu 1er & cuire lesfimplcs pur-
gatifs,auec les eaux diftillées de chicorée, bu-
glofè, ozeille ,
pommes de renette, fumeter-
re , & fcmblables ,
qui pourront feruir au but
de nos indications : où mefines on pourra ad-
ioufter leurs corredifs, auec les fyrops propres
pour chafier les maladies par ainfi elles fe-
:
& ,

font beaucoup plus vtilcs plus agrçables &


tant à la veue qu’au gouft.
• ray

i4i Pharmacie .

l’ay defiré à la fin de ces décollions purga-


tiucs , en mettre vne telle que ie prefcris fou-
ucnt aux délicats &
à ceux qui naturellement
abhorrent les reinedes de forte qu’ils pati-
:

roient tous les maux du monde aupatauanc


que d’en t’after vne goutte.'
'
leprens'des fueilles de iené bien mondées
5. V j. & les mets dans vne efcuellc d’argent , oa
autre vaiiTcau propre, les macérant auec eau de
pommes de tenette ou de fcaizes,cftât les deux
qui font les plus fuaues de toutes , la quantité
d’eau ne doit pas cftre plus grande que re-
quiert vne dofe , afin qu’elle fbit mieux em-
prainte de la propriété putgatiue du icné. Vay
accouftumé de l’aigrir auec le fuc de limon ; le
vray Chymifte qui a expérimenté les admira-
'
blés forces de ces vinaigres montagneux, pour
rendre cette eau aigrette, ne craind^roit pas d'y
mefler ces liqueurs aceteufes. Au lieu de cor-
rcétif on y peut adioufter , fi boft fcrable , vn
peu de canelle il faut macérer le tout par l’efi.
:

pace de vingt- quatre heures au moins, puis les


faire bouillir légèrement, &
les exprimer bien
fort, adiouftant à cette expreŒon j. fî. de fuc
- de pommes de renette fraichement tiré , fi.

de fucre candy, qui fert à le mieux clarifier(au-


irement ie n’y en mettrois point, car ce fuc de
pommes cuit fupplée fon defaut ) auec vn blâc
d’œuf , on agitera bien le tout & le mettra-on
fur le feu
,
pour le clarifier félon l’Art , ainfî
cette portion fera tres-claifc, de
bonne odeur,
& qui ne donnera pas le moindre dégouftemêt,^
& outre ce ouurira doucement le ventre &
'
auec

V

. DîgUized by Google
I

Dogmatiques. 14 ^
auec vtilité. Le fyrop de rôles pâlies, autres &
fcmblables , meflez es fufditcs potions, leur
' eau fent vne defagreable faueur : on les y peut
mettre neantmoins pour ceux dont le palais
n’eft pas 11 délicat. Anflis’il eft necellaire , tu

y adioufteras la rheubarbe & autres laxatifs, &


fl l'afFedtion le requiert , on en peut préparer
dauantage. Or ie mets pour vne dofe 5 vj. de
lèné ,
parce que la clarification ofte au moins
laquatrième partie de la force du médicament.
Suiuons maintenant noftre ordre & vcnoijr.
aux décodions hydrotiques,

C -4

DecoB'ions Hydrotlqacs.
\

Les décodions hydrotiques fe préparent le '

plus fouuent pour la cure de diueriès maladies,


chacune defquelles a befoin de fudorilîqucs
fpecifiques & de remedes particuliers, ainlî
qu’on pourra voir, par les diueriès formules
\ que i’ay icy inférées pour la décoration de no-
ftre Pharmacopée.

Ces remedes là font proprerrfent deftinés à


la curation de la vcrole, qu’ils appellent cômu-
nement diærc. Car tout le temps que les mala-
des vfent de cette decodion , on leur donne
vne fort eftroitre & feuere maniéré de viure:
encore que la prouocation de la fucur, foit le
propre & particulier remede pour dompter
'
telles roaladics,lc venin delquellcs adhérant au
dedans & coulant par les veines , attaque pre-
mièrement le foye & la faculté naturelle , ne
.
plus

Digilized by Google
144 pharmacie
plus ne moins que le ferpent , infcdle le cœur

de ia piqueure venimeufe : Le chien enragé la


funélion animale :marin les poul-
Et le lievre

mons. Donques tout ainfi qu’aux fievres con-


tinues,nous voyons la nature auoir tant de pre-
uoyance d’vfer le plus fouueni comme en cri-
fes falutaircs la fuçur ,ou par
d’euacuation par
dechader les impuretez adhé-
les vrincsjà fin
rentes au genre veneux De mcfme la mali- :

gnité de ce venin eft poulTée hors par cette


lemblable fueur.De là eft venu ce qu’on dit vul-
gairement la vérole. Il eft certain à la vérité que
ces maladies fe terminent le plus (ouuent par
vn flux d’vrine,car la Tueur & l’vrine fortent de
mclm.es matière : & tous les fudorifiques, fans

aucun doubte , font auffi diurétiques. Mais


nous en auons aftez amplement traité en noftre
confultation de la verole, &la neceftîté ne re-
quiert pas d’en dire icy d'auantage. Allons
droit maintenant à la defeription de nos hi-
drotiques ,qui font de pareils que le
eftécfts

guaiac & lebois d'Inde j defqiiels nous met-


trons en jeu quatre formules les plusvfuces.

1.

HIDROTI ^E. ,
'

P rens de la raci'ie du hoü d^guaiuc ^ x.


De l'ecorce dit weftnc 5 i/ij.
.
r . De U racine de peta^tes.
Scorjionaire.
De Vefcorce defrefne chacun
^ ij.
r Maccre les

Digilized by (^.oo^ lc;


T • ^ ~
.
«

des Dogmatique^. 145


Macerc-les i4.heures dans te viij d’eau de fon-
taine tiede ,
puis cuits les en vn citculatoirc,
d’où il , au feu du bain va-
ne puille lien fortir
poreux de 14. heures,
ttes-claire l’ofpace les &
coule. Il lurtira de bailler iii) ^.Ic ir.atin de cet-
te colaturc qui fera fort, claire &: aura l’imprcf-
lion de fon (oulplue balfamique, &c de fou aci-
dité vitriolée. Le malade ayant prins cette de-
cûclion dormira s’il peut : & couuert plus que
decouftume , il fuera & fera ellùyé
, qu’il le ,

garde du froid & du vent qu'il diliie à neuf


,

heures & foupc à (îx.

' Prens le marc de la fufdite decoélion, ver-


fes delïus te xij. d'eau de fontaine, & apres vne
infuhon de vii) heures, circule les huicl autres,
comme dclîus & les coule. Aucuns adjouftenc
à cette décoction, delà reglillè &desraifins
de Corinthe à leur volonté, puis à fin d’en ren-
dre gouft plus agréable l’aromatizenc d'vu
le

peu de canelle , ce que i'approuue dauantage


que ladulcorer auec miel ou fucre. Cette mé-
thode de préparer des dccoétions, tant pour
prouoquer la fucur , que pour le boircquoti-
dien aux repas, eft la plus fimple, & félon mon
iugement adjou-
la plus vtile
, y
pour la vcrole
dont nous ferops
llant toutefois les corredifs,
mention incontinent: voicy donc le premier
hidrotique, fuit maintenant le fécond.

Digitized by Googlt
,

J
Pharmacie .

IL

HIDROTî^E.
^ 'mm
frtm de U feUtere de boit de guaUc 3 vj,
V écorce du mefine ^ iiij.
De l'écorce defrefne.
De farce^parelle.
De U racine de fcorüonere , chacun | ij.
^Delaracleureduboit de 7{boda,
D'iuoire, chacun 5 vj.

De la femence de chardon bénit ^

MacerC'les ainfi que deuantrcfpac^dc vingt-


quatre heures , &
cuits-les en meftne vaiflèau
& mcfmc feu , auec pareille quantité d eau
puis fur la fin de la cuiflbn adiouftes-y

De l’ambre eoncajfé J iî.


7)e bouts de fumeterre Cr
Houblon, chacun jM '

Det fleurs buglo/è.


Stœchas,
Romarin y
chacun p, y >

De cinabre mis dans vn nouet de lin

Le malade prendra de cette decoûion paffee


par la manche d'hippocr. ^ iiij. le matin » & ce
parplufieursiours.

Digitized L,,- Ci
des 'Dogmatiques, 147

III.

hîdroti^e:
Prerjf de la raclure de 1‘ écorce'
du boit

fuinéi
*
'
Dufajfafras,
Del’écorcedefrefne. chacun ^ij.
De U racine de chine couppée enpetits mor-
ceaux.
De fcorz.ionere » chacun ^ j,
Det herhes feiches d’vlmaria.
De chardon bénit, chacun M. j.
De fené ^ iij. •

D'hermodailet.
Turhith, chacun 5 j, (5.

De norx mufcade.
Canette , chacun ^ 6 .
D'tphhymp. R.
' Det eaux de melijf.
Defumeterre,chacunl^\.
De très-bon vin blanc tb ii^\

f -

Macere-lcs au bain mar.tiede , le vaiiTcau bien


bouché, par trois ou quatre iours,puis en fais
rexpreffion, &dulcorc la colaturc auec fucre,
C\ tu veux, la dofe eft de ^ iiij. tu en vlèras le
matin l'elpacede XX. ouxxv. iours.
14S pharmacie

K E MJ R DE ‘

P^-vJage,

Par l’vrage de ces trois decodlions, on petit


en fin guarir la verole encore que bien enraci-

née. Mais il eft vray qu'à caufe de la malignité


^ rébellion du mal quelque fois , il les faut
continuer long-temps. Cela eftanc , i’eftime
qu’il faut du tout reprouuer les petites diætes
de dix ou douze iours , qui incommodent plus
la fantc que de luy (etuirjd’autant qu’elles font
interrompues lors que les humeurs font pre-
ftes à fc moouoir 5e couler , mais auparauant
qu’elles foient euacuées , comme il ell neceifai-

re. Il faut donc confideret atientiucment le


temps ,
qui dépend du iugement du Médecin
experimcntéjlcquel pourra choifir la plus con-
uenable de ces trois decoéUons , tant à la na-
ture & à l’eipece du mal , qu’au temperaraent
du malade.
Car pourvu corps gro{Iicr,gras & pituiteux,
on fe feruira de la première dccodion , par
ce que quclques-vns attribuent au guaiac , &
fur tout à fon écorce , vnc trop grande vertu
d’échaufer. Voicydonc les vrays & principaux
remèdes hydrotiques , vtiles & profitables à la
verole ,
participans d'vnc nature balfamiquc,
quife peuucnt donner trcs-afièuremcnr,tout le
. long de la maladie,mcfme aux bilieux éma- &
ciés : Paymeroirmieux toutesfois au lieu d’eau
commune , me feruir pour la deco^ion des

V'
eaux '
des Dogmatiques.
149
câux de Chicorée , de Bugloflè, de Pommes de
Courpcndu , de Fraifes Furaetcrre. Bref il &
fautfçauoir, quonne doit pas vferdes fufdits
hydrociqucs , que premièrement on n’aye bien
prépare &
purgé fon corps , mefme n’oubliet
pas la faignée, (î befoin cH:.
Durant le temps que le malade vfèra de cet-
te dccoélion (
or il faut qu’il en prenne conti-
nuement 1 efpace d vn mois il s’abftiendra de
)
manger des fruiâs & de la làlade;fc contentant
d vn fcul mets feulement pluftot rofty que
,
bouilly : qu’il mange du bilcuit,&: à fon deiïèrt
des raifins de Damas, ou de Corinthe:Si le
ven-
tre ne va bien , qu’on l’ouure de trois
en trois
• iours auec clyfteres ramolHfanSj&chaquc fixic-
me iour qu’on le purge auec quelque fpecifique
remede, fans luy donner ce iour-là de fa deco-
dion fudorifique ; qu’il boiue en fa foif de la
feconde'decodion : ou de
la decodion de la
feule farfèparelle , ou de chine, qui bien tem-
pérée cfl rendue fort agréable au gouft.
Il m’a fait! remarquer cecy de cet hydrotique
& comme il en faut vfer mais aullî il faudra à
:

la fin ,reïterer la purgation & la faignée : &


baigner à fin d’huitiedcr l’habitude du corpv
tropdelfeichéc & échaulFéc,ainfi que le témoi-
gnent l’ardeur & la foif du malade.
Et à fin que la vertu de cette première deco-
dion aye beaucoup plus d’efficace , il faut ré-
duire en cendre les farces de la première & fé-
conde dccodion , & en tirer le fel arriftement,
que tu méfieras dans fa decodion fudorifique,
dont la faculté fera augmentée par ce moyen,
K 3
des iyog}natiques, 155
pout attirer la propriété des chofes 3 ain(i qu'il
a efté deC-ja dit. On y adioufte le vin, comme
. ayant vertu plus pénétrante & aéUue dans les
veines qu’autre eau telle qu’elle foit.

Deux euacuations fc font doneques enièm-


blemcnt par le mcfmc remede*, qui femblera ,

chofe ablurdc &


inouye à quelques vns , com-
me il m’a fait vn temps auparauaiit que i'culîc
efté rclcuc de cet erreur par l’cxperiencc roai-
ftrcfïc des chofes &que i’eufTe veu la curation
:

parfaite de plufieurs maladies dcplorécs,parcç


l'eul remede , comme la verole inuecerée,la pa-
ralyfie, la cachexie , & femblables.Nous auons
décrit en noftrc confultation de la verole plu-
ficurs autres remedes hidrotiques & purgatifs
beaucoup plus exccllcns &: alfeurcz , lelquels
nous auons empruntez de la famille des Miné-
raux, où nous renuoyons le Ledeur , en no- &
fttePharmacop.Spagyrique,où nous en traite-
rons plus amplement , fi Dieu nous donne la
vie encore quelque temps.l’cn pourrois icyno-
mer vne infinité, fi j'affaire le requeroit, qui vi-
uenc encor tous,& qui ont expérimenté en eux-
mefmesles effcéls admirables de ces remedes;
entre lefquels les vns ont vsé de mes pilules po-
lychrcftcs mercuriales pour fc purger les au- ;
,

tres de mon mercure de vie corrigé, coagulé &


fixé par le féal efprit prennent
de nirre>dont ils

gr.vj. meflez aucc de la conferue& en forment


vne pilule de la grollcur d’vn pois,& vn bouil-
lon , ou autre liqueurpar demis, pour prouo-
querlafueut,rans aucune vchemence ny in-
commodité ,
plus facilement ,
promptement
K 4
151
'
• pharmacie
&vtilemcnt qu’auec tous nos autics hydroti-
ques. f

Il s’en troLiuc qui pour lemcfmc mal de Na-


ples font vne dccoétion auec la Iculc Sarfepa-
rclle, de laquelle ils prennent 5 ijij. fut tb x.
d'eau , Sc rc4uifent le tout aux deux ticrs,qu’ils
baillent au lieu de decodlion de Guaiac,y ad-
iouftant quelquefois de la racine de chine (
di-
te apios)|j. croyans que ces décollions là
font mbins efehaufante , que celles cy-dcllus
faites auec giiaiat.
D’autres qui feferucntde la chine- feule, en
mettent | ij. decouppéc par petits morceaux
fur th X. d’eau qu’ils font bouillir iufques à la
confommation de moytié , où tu pourras ad-
la

ioufter , fi médicaments propres à


tu veux, les
chader le mal & au tempérament du malade.
,

Ces decodlios làdif-ie,font tenues pour moins


efehaufer que les autres , &
s’en fert on ordi-
naireroen; en diuerfes maladies, principalemét
pour reftaurcr la faculté vitiée corrompac &
dnfoye, & ponrempefeherja prochaine me-
nace d’vne cachexie, &
le danger d’vnc hydro-

pi fie.ll n’y a pas long temps qu'on a commen-


cé à cognoiftre le Safafras, bois aromatique, •

dont l’vfagc fert de chader plufieors maladies.


Mais entre tous les hydrotiques, & pour ofter
les atfeclions &
impuretez vcroliques,leguaiac
cft le premier D’auantage en toutes les fufdites
dccoclions , nous y auons nommément adiou-
fté laracine de fcorzioiKte , l’écorce de fret- &
ne par ce que ces deux limples-la par vne cer-
taine vertu fpecifique, profitent, nonfculemêt
beau

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des 'Dogmatiques. 1^5
beaucop aux morfurcs des viperes , mais auflî
pour chader hors du corps & vaincre toutes
affedions peftillentes & veneneuiès.
le ne croiray pas aller contre bien-feance
,
fi à la fin de tontes ces décodions, i‘yen ioints
vned’vn fameux Empirique Alemand, contre
cette verole mefme, qui eu faifoit vn tres-grâd
reuenu tous les ans aux foires de Francfort ie ,

ne doute point que fa renommée ne foit venue


maintenant à la cognoilîancc de plufieurs.

Décoction fudorifique , contre la verole


catarrhetife^ fcmhlables maladies
inueterèes de Henry Vom Stram
Empirique Alemand,-

P rens de boü ftin^lyOH d'iode ib iû.


De falfepareUe. *

Stochad. Arab.chacun^
De gratiola M
,De chardon bénit Âf.itf,
De fa femence ^ t’j.
De l'oreille de fourtanec fa racine. '

Scabicûfc , chacun M, j.

• De tormentile ^ j. %

• De rubarbe
De polypodt 5 j)
Ilfaut mettre &
infuicr cela bien broyé dans f
Ife xxx.ou xxxx. d’eau de fontaine,puis les Aicr-
tre bouillir l’elpace
de v. ou v). heures dans vn
grand vaillèau, propre à tirer les huiles , bien
K ;

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154 Phamacte
fermé, ou dans vn alembic non tf oüé, ^ fin que
rien ne puitiTe expirer ; adioufie à cette deçà-
âion de petits morceaux de fer &
d'acier,cha-
cunib ij. Quoy fait, macérés derechef fepa- &
parement dans iiij. mefures de vin
Dt Vécorct du mefine hoü de guaiac tt> C.
bermeda£ict.
Turbith,
Grains de paradis, chacun ^ iiij.
Puis le tout broyé, fais-ie cuire vnc heure du-
rant dans vn pot vernilTé , fermé de fa. couuèr-

ture : Par apres tu broüillcras enfemblc ces


deux decoélions que tu feras cuire derechef
l'efpace de quelque temps, puis les paiTeras par
la chauffe. Cet empirique refèruoit cette dc-
coélion mife dans de petits barils,dans fa caue:
& la vendoit pour le mal de Naples inueteré,
& autres maladies femblables de difficile gua-
rifon. Or il faifoit tenir ce régime de viure:
Le matin 11 bailloic vn verre de cette deco-
élion , dans lequel il faifoit derechef bouillir
de feabieufe, & de forcillc de fouri auec fa ra-
cine, chacun M. j. puis celaeflant coulé, il le
faifoit boire,&commandoit d’attendre la fîicur
Icfpace de deux heures. Celle qui efloit dans
ces barils lèruoit à boire deuant , durant 8c
apres le repas. Outre ce, il ordonnoit Vne fort
/èuere maniéré de viure, à feauoir du bifeuitSe
des raifins , ou des amendes roflies. Que fi on
auoit des vlceres , il les faifoit lauer deux ou
trois fois le iour de cette decoélion , ôc ainfi
plufieurs ont recouucrt la famé,
de ne mecs pas cette decoâion au iour, pour
.
en

Pjgili^ed ta^oogle
//rj Dogmatiques^ 155
en attendre quelque rareté > veu que au con-
craire elle manque en beaucoup de chofes car :

chacun voit aflèz pour taire le refte,mon inten-


tion n’eftant pas de m'y amufer , combien cfl:
inepte la proportion de 5 ij.de theubarbe à vne
figrande quantité de decoélion : l’eftimerois ^

que la cure en dcuroiccftre pluftot rapportée

à la longueur du temps : car ils dilent que par


cette decoékion il continuoit vn mois durant
ces cuacuationsj& par la Tueur &
par les Telles,
dont en fin les racines de ce raal,tant opiniaftre
fuft iljs'euanoüiiïbient.Ie tiens cette decodlion
comme vn Tecret fingulier , d’rn homme tres-

do6le& mon amy, l’incommodité ou le bien


de Ton vTage Te ingéra des plus habiles. Nous
allons TuffiTamment parle des décodions ap-
partenances à la cure du maWenerien. Venons
maintenant à ceux qui par vne certaine vertu .

fpecifique Tout excellantes aux vcrtieucs,epilc*


pTies, & patalifics, qui font au catalogue de's

plus griefucs maladiesjà fçauoir, qui attaquent


la plus haute &
digne partie de noftre corps,
qui'eft Ic'ccrucau.
C'eft vn hidrotique Tpceifique contre l'cpii
lepfic que le gui de t/bTneJia Temcnce de piuoi-
ne ,& la raclure de bois de buis, qui peut Ter-

nir auffi aux vertiges foueterées : on le pourra


compoTer comme il s’enTuit,

V'
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pharmacie

hidrotique contre

Prens de U raclure de boU de buù ^


De la raclure de boü de geneure.
De la racine de piminck \

De gni de cbefne j chacun ' C.


De la raclure de bois de Rhedes.
De corne de cerf.
De crâne humain^ chacun 5 vj.
De la raclure d’iuoire &
De racine de chine chucun g fî.
,

Des femences de chardon bénit.


De r écorce de citron , chacun | f.
/

Maccrc-Ics refpace de 24. heures , dans ife vîijj


d'eau de fontaine tiede, puis cuits-lcs reduifan?
au tiers } adiôuilant fur la fin
Des fleurs de tiHet.
,
^
De lîlium conualiumt chacun p. i)*

Coules-les par la manche d’Hippocras, en &


baille
5 V. ou vj.pour chaque doleàboire.Cet-
tc portion fc peut donner fans crainte aucc.
commodité à tous les Epilcptiques,dc quelque'
aage & temperement qu'ils foient.
L’hydrotiquedont ont doit fe feruir contre
les paralyfies,eftde bois de geneure aucc les
fleurs de fouci,lauande & quantité de celles, de
romarin adiouftant à chaque hydrotique, fon
fel pour plus grande vtilité , auffi quelques &
gouttes des liqueurs acides des efprits de foul-
rre & vitdol.
Hidro

4-

y
Digitized by
des Dogmatiques. *57

Hidro tique Jpecifique contre la


Faratjfie,

Prens Àes eaux de fumeterre.


D’vhnaria.
De /auge chacun ib j.

Du /leurs de fouci tb {?,


*

De l'aigret de foulÿc

autant qu'il en faut, à fin que le reraede foit vn


peu aigre.
Donne de ce remede(l'aigrcur duquel ne doit
pas fraper le trifte fentiment)
goüft d'vn ^ ij.
au matin , qui fera fuffifamment , que le mala-
de couueri , fiic , &
il cognoiftra d’admirables
effets de ccTudorifiquc,que tu prépareras auf-
fi pourTvfagc de ceux qui ont vn tempérament

par trop fec &


bilieux, (culement auec les eaux
de fumeterre &
ibuci ; luy donnant vne acidité
auec le fuidit aigrer,& ainfi tu auras vn fudori-
fîque , qui n’elchauffera point outre mefûre,
mais il atténuera pluftot les humeurs & les fer-
mentera , comme le leuain aigre qui atténue,
raréfié &éleue la fubftancc du pain , qui autre-
ment nuiroit par fa pefanteur nos humeurs :

s’atténuent de &
mefme forte, fe rendent idoi-
nes à lortir par la fueur. A grande peine trouuc-
ras-tu vn fudorifique comparable à ccftui-cy
en vertu &
efficace pour la paralyfie.
Si auec lefdites liqueurs acides , tu donnes
l’aigreur aux eaux de feabieufe &
tucilage,com-
me cy dellus , tu feras vn hidrotique qui aura
. d’in
158 Vharmacie
d’incroyables cfFeâs en la guàrifon dcsAfthma-
tiqucs, ayantneantmoins vfc auparavant des
remèdes generaux &
conuçnablcs.

Sudorifique Jpêcifique contre

l^Hydrofifie,

Trtnt de fumeterre,
Eupatorium mef, chacun M, j.
De la racine d'az.arum.
D’hirundinariay chacun^ j.

Dabaya de gentme^ij.
Raclure d'yuoire vi.
5
N où mu/cade.
Santal citrin. chacun
^ H.
Macéré le tout 14. heures durant en Tuflifante
quantité d’eaux de fleurs d’hieble &
genêt , &
vin blanc : Cette decoâion paflee par la chauit.
Ce d’hipocras) le malade en prendre
§ v.au ma*
tin &
continuera plufîeurs iours , ayant prins
auant cela vne purgation hydragogue , auec '

l’extraiâ: d’efula &


le laidl claire, l’ay par la
grâce de Dieu guary des hydropifies de toutes
les fortes auec ce remede : mais fur tout cette
cfpecc qu’ils appellent Anafarca.
^
des Thgmatiqtse's, 159

Singulier juderifique contre yn violent


fecoüement du corps yàrriuéé parqueU
que rudey ou haute cheule,

frens dts racines de huglefe.


De chardon kenit , chacun ^ ij.

De la femence de chardon bénis ^


Dm beurre frais j. fi.
'
Semence de baiaine^R.
De vraye mumie 3 i. fi.
y Defafran^'].
Fais les boliillir en ib j. fi. de vin blanc ^ petit
feu iufques à la tierce partie: baille delà cola-
ture iiij. ou vj. chaudement : Et que le raala«
^
de attende la Tueur au lid, & le couuriras plus
que l'ordinaire.

VecoSiion Hidrotique attribué à fainSi


Amhroifi 5 contre les fievres ïnter^

mittentes ^ O* les tierces mefrne,

Prens tb j. de millet nettoyé de fa première


efcorce, que tu feras cuire en Tuffifante quan-
tité' d’eau de fumeterre , iuiques à ce qu'il cre-
ue. prens ^ iiij. de cette decoûion coülce,|i^
de vin blanc,& baille cela tout chaud au mala-
de qui attendra la Tueur au lidir.Cette decoâion
ptouoque la Tueur Tans incommodité,& efteint
les ardeurs fébriles & la Toif.
Il Te trouue auHi vn certain Oxymel diureti-
î6o '
Pharmacie
que du mcfme fain6l Ambroife décrit dans la
*
Pharmacopée de lobinet en laquelle auirUoiic :

attribuez à S. Auguftîli ,
quelques remèdes hi-
drotiques contre la pelle 6c les venins , comme
Ibnt diuerfes eaux theriacales, accommodées à
plulieurs maladies , ainfi que tout y eft expli-
qué chacun en Ion lieu.
De tous les plus excfilens fudprifiques con-
tre la pelle & les venins, c’eft le Bezoard métal-
lique fixe,& fait fudorifique de vomitif & pur-
• gatif qu’il elloit : & fur tous autres noftre Mer-
cure de vie aulli fixCjqui donné à la quantité de
vj. g. fait merueilles ,
par le moyen de l’elpric
du niire , que nous auons des-ja dit. Ces
ainlî
fudorihqucs valent beaucoup mieux, que ceux
qui font tirez de la famille des végétaux encor :

^que nous ne leur voulions point ollcr ce qui


leur eft deub en temps & lieu.

Des decociïo7%s <%>ulneraires.


f'

Les anciens vfoient fort de potions vulne- '

raires , lefquclles bien qu’en vn certain temps


elles fe fulfent abâtardies /elles ont efté néant-
moins depuis n’agueres remifes en leur premier
cftat , & font encor en vigueur pendant noftre
ftecle , de maniéré qu'il n’y a petfonne qui ofo
Facilement nier leurs effeéb incroyables, donc
on en voit les prennes tous les iours en guarif-
fant les coups d’harquebuzades & autres plu-
- lîeurs vlccrcs malins & inueierez , internes ou
externes.

DigitizetTby
des Do^atf^ues, i éi
» Nous auons parié de ccs potions
,
que nous
auons remifes en leur fplendeur il y a plus de-
trente arrs,en noftrc liure des Arquebufade^^’
en nos autres efcrits.'dc façon que ie ne croiray
point faire inciuilement,li*puur enrichir nortre
Pharmacopée,ietranfcnsjcy quelques formu-
les àc ces liurcs- la.

fotion yuJneraire yniuerfelle^ etfl à dire^

• çonuenable à toutes flaye r ^ 'vlce^

restant çxttrnts qurnternes. f


'•

prens des racines de tormemille, \


De l'vne CT de. l’autre con/bulde âsétf
cun\\. .

'
'Des fueilles de l’zn& l’autre limomum,
'Defankle.i
Pyrole - <

VemelneJ^ î.r C ' '


- -

Pied de lion. ", I


Perjicarîachacun , AL j-

Deperuenche. ' *


'
Herbe Robert', chacun Al. 1?.

Des fleurs de verbafeum. * >

De millepertuis.
^ '
Du petit centaterium y chacun p.ÿ.
'

»
Des limaçons neftoyei. & /èickez" \

nomb. I .
'
J

^ Demumîe ^ fi.

'•
^
'
»iin. j

Macere-lcs durant deux 'ours en vin blanc &


‘eau de véronique , chacun Ib ij. en-vn circula-
.

i 6l Pharwdciâ ,

toive , à'ia chaleur vapotcure du bain M


fait> en :'expii;iIion,& la colature par lachaufTb
d'hippocrjs arotnaiizée d’vn peu de candie ou
de conandre préparée cn fucde coings. La do-
fe eit de deux ou crois cuilleiées au tpatin &ai|
fuir, trots h&U' es anarii manger.
‘ f^oui ceux a qui l'amcrtufaip n’çft p^ fi «lefi.
plaifante.ou
y peur adioullcr ta rachie d'atifto-
îoche & d'eii'iia camp, Ôf alors pour ta rcndrç

'^‘dc meilleur gond il


la faudra duclorcrde fticre

ou en macération en hydromel vineux»


faire ta

^,|1 faut cQiuinuer pluluurs louiS èc tu en ver-

ras de meiueilleux etFeids.


Nuusaunm auili trouué bon de rranicrire
icy les potions fuyuantes , décrites dans no^
oeiÀires long temps y a, qui ne doiuenc rien
jiutres pour leur veitu,
* .»

Pren? des yeux d’ecrewee | iî.

De mtmie 5 ÿ.- - •

. De bol Hnncne vray 3 j fi, ^

VcifiteUiex d’agrimoûie.
Ij'ophiogtojfafi. î. :
^

Veronù^ue. *

'
\

' Cyf iamen, cbatm M. j,


D/fimemedebaUtte^j.
y' ^ . -J
Marccre- les en vin blanc par deux ou rroii
iours.p.iis fait-cn l'expreflion & clarifie laxo-
latine, de laquelle on prendra deux ou trois
^uillerées ic tfiatin.ac au foie s'il eft béfoin.

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,

T-*» V .
‘1

. S . .. r .. . . . , 1^3
i ‘ '« ‘^ ^

^^AUtfe potion *^ulncraire. '

; ' ~if , > ‘


. ’«4 ‘ f •' I riU • ) , ,
'
•T'^

t, ^ Pr®n$ de zedcaria. . . i ^ V >• . 1 1 î

i > c . t *. \Calar^g^ehéUun^iif^> ,/i '


À '

l'hcrée de virga attrea:' « < • - >

r ,.,

'
fyroUiChacm M .
j, i

Vesco^tdlles de lima^ont eoncM0es rtom-


'' InreiUj. - , t
>
^

Cuits-les en vin blinc & ea u, comme dèlTus.


., '-' t >
. '
, f

Il 'l

Option propre contre les coups ethàr^ue»


iuT^e^dont la baie, eH empoifonnée»
' I
' •
f'ît ’i'i -
i
1 I

r . VtCï)sdesraetnesd'Angdt^M0é < \
? i ! jl,

Calange. - -
^
Zedootre^ chacun^ 6.
Des flturs de pemenehêi y* - • ^ >
>'ï

f)e Ulium cermédlxhacnn


p. j,\
Demutnjte, - _ . .

De bol 4rmene vray^çlMcm


5 j.fi4
Defemence de balene ÿ. i
J
Digéré &
circule-les pat quatre iotirs au bain
M.en fuflîfante quantité de vin blanc & eau de
rcyne des preztla façon d «n vfcr &>ladofe
eft
comme des autres.
ou O'' -ih lf,-t I- V.,-. ..f-
'

'
Potion n/uheraire quand t os rompu
efis

Prens d'etrifioloche^

' . '
A Cyclamen.
L a

Digilized by Google
I
ïu ^Pharmacie
'

De la grande fèrpentaire.
De l’vne & l’antre confonlda.
Du géranium chacm ,
*

DeJkntcleM..&,
De macis.
Zedoaire.
Des yeux d’ecreuke^ chacun ^ fj,

De mumie.
.ï*’.
De peHtegalange y chacun 5 j
S.

J.CSherbes CO ncaffées & coupées mena, &lç


reftcmis en poudre groflSerc , feront circulcès
en vn double vailTcau iiij heures durant auec
Vne mcfuie de vin: le malade en vfeu thatin Sc
^
fok/ • *
»

Potion
• 1

Prenez del'herheM. limmumj^mage.


De meltj/è, chacun M.j,' ,

D'acorus comrsmo ^
Deperuenche.'
j.'i De perjtcaria.\
(^helidoine.

;
' '
Pyrole.
ÿeronitjue. ..'(fi ' w
,

Verueine , chacun M.j.


Dtsp urs di t/erbajeum. ^
.
«, T>'
^ Lilium conualU. *
.

,
BeioinetChdcunp,y \

Macere-lcs comme delTus &


"
les garde »
pour
t*tn feruir à la neceffité.
~ Potion
. .

dès Dà^hiatiques, 1^5

Motion emfefcbant le fang defàrtir


des flayes, • ^

t^rens les cendres des co(^uîllés de Umàçons &


Des greneüUlés, chacun ^ f>;

De côrdîl roUge.
Spodium , chacUri 3
Desnm/ùe 5^. .

Macère les 44 heurerdan^ fô


j
dVafl'dé fcmeh-
ce de grenouilles à la chaleur du bain M. puis
fais-en expreflîon & donne deux cuillerées dç
la colature:fomencant par dehors laplaye £kn-
^inofente, aucc la mcfitae potibii
‘ s‘

Potion pour les nsteefes des reins O* dk


la 'v^feie,

Prens de la racine de grande conpklde.


*
De fceau de Salomon ^chacun § j.
È>epolygonon.
*Pted de lion.

'
P lamin chacun, -

M
,
^
De crocus artîs bien préparé
^ j

y i

j^acèrèz-les en égales parties 'd’hydromel fitnÎT

pie & teinture -de rofes préparée comme i'en-;

^igneray ailleursde malade boira de cette pp-


UOQ itMtinjSe fok deux ou crois cuillerées.
f' «
- ^
L }

Digitized by Google
léü\}
Pôur U chaude^fijfe yirulintf,'
••
î*ï*î’
1-^
Vtcns df l’herBe
verm^dre
- t)ap^ce,dfc^niu .;

tyagms cmfÏMs.
t>e pUtntaïn.de chaçHn
^ j. •*» )

Z)r racine de tern^tiUe Él.


^
n- peurs de verbajcump. l
ües
Du jHC des Itmem z t»j.
.‘ '

De l’eau dei fleurs de moulue^ arboré

Macere-les. p^r crois ou quacr^^ iours à la cha-*


leur lente du Ijain M. puis coule*les pour ea
bailler deux ou trois cuillerées matin & (bir
par plufieurs iours.En l'vfage de ces remèdes
&
principalèment eh c# dernier concise fa gbnôr- ' '1^
rhée virulente, il ne faut pas oublier les
vacua-
tions neceiTaires:apres Ufquelles baille
de ton
remede au malade quelques iours verras
merueil les, melme en la ctes>gtieue
neterée gonorrhée.
plus in» &
- . , ,

Diuerfes decoéHons tres^proffépipluJte$urs


fttAUdieSytant externes qu'internes^appreu*
(‘j ,r
nées de certaine expiériente. i:

-t.

Decoéioft furgAtmeapfr ornée cdntTjeÙ "


i , fieure qmrte.-\
"
Prens desfüeüles de fini. .
f' ?
'

D’epitkçnn, de' chacun ?


thji
àesDogmatiijües, .
'

De myraholans cttrins § ô . .

Des jUurs de hugloj/è. '


.

De petit centàHrium.
'
' *

^
De xnille pettitisy cfjactih P h
Fais de tout vue décoction en iufîîfantc (juân-
titc de petit laift, en la colat'urc de^uel tu ma*
'"
tcrcrasl'efpace de vj heures./
Derheubarbe chotjî
Delà racine defulef téparée t k '
-n

Puis exprime
D, c^ctu UJ- / \
de
les
y adiouftant | iij.’de fyro[î
portîmes de renette cbmpblé,& en fais vn apo-
4eme pour trois doïcs : la preipicre delqueîlcs
tu donneras vne heui'e aùant l'acc’és î les deux^
"
autres auam les fuyuans/ .

Expérience admirable ponr prouoqaet ^

les mois.

>!
t » ..
Prèns de7mlîttm/hlîs.
' •
'J.
^
-, "DeVanis. ,

U-
Du gui de chejhe chacun 5
diSbatne A;
^ ^ i.
.
iv* *. , 'V

Qu*on broyé ce qui ^git cftrc broyé,. & qu'oiy ^


tnaceire le tout 14 . heures durant dans du viii

blanc bien fort :


puis, fais-les vn peu bopilliri,
baille ^ii/j. decétfe decoftiôhfli faut donner
cette potion aux fcraines peut prbiioquèr leur»
mois à fin qu’ils coulent en teq^p,^ réglé & cer- j
tain, les ayant premierernerit ptirj^Cîai^c pi-»

Iules d'aloésjdu a&ttè' pareil mediciimènt con*


i^4

Digi- iL-d by Google


/
i6S Tharmacie
uenablc,& ce deux ou trois iours de fuitce. Cé
rnefme remede fait merueilles pour auancer
l’accouchement foit vif ou mort , & metcre
hors arrierc-fiis » ^
y adiouflanc feulernenc djt-
I

de la poudre diambra.

Pour arrefter les mois,


s

Ptcm des racines de tormemlle.


^^^rande confbuldeychacm
^ j.
De la/èmence de berberii.
D'ozjeille y chacun^
'
Dégommé t^lrabic.
Tragacant, chacun
5 .

Du/hc de flamatn épuré ÿ£) ]^.

Ma cere les 1 z. heures durant» puis cuitsÿexpt'i>


me & coule-les , y adioudanc autant qu’il ier<

necelTaice de fyrdp de coings, oüdc myitillcÿ


pour en faire vn apozerne en deux dofes. C’eft
le deuoir du prudent médecin de délibérer
&
prendre bien garde auanr que Bailler ce remede
^ la Iburce
dececoulemcnt nedef-
pend point de quelques humeurs faiccs ou fang
fereux'.car alors il les faudroit digérer ou cuire
pour puis apres les purger auec fyrops prepa-
rans & purgatifs bons ô; idoines pour ce faire;

Contré la précipitation de la matrice»

P rCns des fueilles de laurier.



De mjrtillesy chacun ^ S: t

t à

Digilized by Google
.

des Dogmatiques. îï»9


.rf "De la fèmence de pauots dome/H^ues 5
Macere-lcs,& les cuus apres autc bon vin.bail-
/e 5 iij.de cette decoâ:ion à la nia!ade,& le teï-,
~
tere > fi befo n eft. .

Pour aider à Ucoîsceptioh. >

\
Prens les tePlcules d’vn mouton préparez, en vin >

&Jèichez.-,
La matrice de Heure fbuuentefois prcparte
fiichée.
De macis. .

Canelle.
. , Clou de girofle.
Zingemhre blanc.
Amrni\ chacun ‘^ij. ^
De/afran 3; fi.
De la mouette ou chsdr de noix commué
..neSi
^
D'auellines
P iflâcest chacun ^

Ëroye ce brby^r, ibacerc les , ifeiis


qu’il faut
dans ib ij. de vin de tnaluoi-
fenfin fais lès cuire
fie à la confommarion de la^jerce pattie.Il faut

que la femme(apres qu’elle aura eu bien deu- &


ment fes purgations )
prenne ^ iij» ou iiij. de

cette décoction au matin, trois oq quatre heu-


/ tes auântvdirner pat trois iours confecutifs,

& que le quatriefinc, clic couche auèc fon ma-
ry, Sc fi elle n’eft du to«t ftcd |e,elle coneeurà
. L » f .

Digilizod by Google
r *0 •

'

170 Phkmacié ^

Contre U morfkre •uenimetêfe ivn y?^-


fcnt chien enragé. •

Vxtns des réumeiile gentiane, '

De /corzieftaire.
'
De valériane, chacun | / ïïi -
''

De lagrande conjbtdde. ,

Ruejèiché.
Pouliot ) chacun M. ii

D'ctorccde^^e^ û. ^
'

De rnumie.
Ecremces edcinies. chàcm i.
f
Cuics-Ies auecvin , & que le malade en prert-
ne ij, ou tous les matins vnè femaine en-
ii;.
I '
tière : il faudra appliquer fur la partie maladd
delamorfure, des baumes & emplaitt es célâ
que nous décrirons en fon lieu. Cette déco- ‘

6tion eft particulicéernent bonne pour les mor-


furcs du chien enragé.Oitdoit adioufter la
ra-
cine delà grande ferpenraire^ pddtia morfurè
du ferpenr.

DecùSiion fort four les fietires

chroniques, ^ \ ^

"v
j'. 4 r. • » .
,

Pféns desfueilles de fcolopendre.


'
oiha^the. .

Petit centaurium, chacun Mi.


De rdjtns de Corinrhei - k .

Orge, chacm^ù - J
>

D'afarum-^iil, ^

Digili- by Google
des Dogmâti;quif, 171
^
Cuits-lesen égales parties de lai A clair vin &
bUnci dilfous en la colacure , autans. ^uMl eirv
faurpôùr deux dofcs du fuçre pour la dulcorer,
& de la canellé'pour J’arora'âtifcr.Si ces ficurcs
là font caufccf de certaine vermine, cornme il
arriue ibauent aux enfans, il faydça puis apres

bailler la decô^ion faiuante. . ^ ^ 2.

Pi«ns des vers de terre tauez.


^ &
Vt% fleurs dhypertcump.^ ^
r

Fiîtsles cuire
Vin blanc, puis 'coulc*-les & baille ,de cette de»» ,

coâion au rpaladc foî'r & matin refpac.e de iiij^ .

ou V. iours la quantité de § iij.^haqi:^ fois.' '


^

Autre très- bonne decoSiifinpurgatiuitÿ


,
pour les fiedres inttariUtenteiy^
* vJj'çrC '

Prens de la racine & kerce.. dejkreastx tha-^ t

/ " cUn^. ,
•'
.

D’a/àrum 5 y <5

De canelle
5 » fi,

' '
'îV» \VkU')v‘\i î»

Cuits-Ies auec du laiâ : cette decoâicïn fait


vomir & allef '^uaiid fic quand on • la

doit mendre à l'entrév^iTaccés, deia reïtejer


fl beibin eft. ,1 ^

•- ^5;-> '
.

Digilized by Google
.

Ijt Phârmac'é

Pour Vhydrof ifie ^ purger les eauk\

Prcns des racines friches d'iris y.


^
. Defoldanelle. '

D'afarum. J . .

Des poudres de di^carthami^chacm »y.


5
Des fimencesd'hieble.
De canelle , chacun 3 1,

Défuccre 6.
De vin blanc & 9
^
D’eau de Jùre/iu chacun fl
.
Sc qu’ori en face la macération 5c decoâioi)
pour trois do fes.
N .
,

' ^mède expérimenté par hsierus,


*
, a

Prens la racine it" les ficeilles de Chelidmne


M.J.,
, '
i i;.
Lts Jueilles & la fleur de milpertuis chacun
De raclure dyuoîre. ,

,
Pouldre de fiente doye. chacun Z iù.
Defàffran 3 i?.


,
N
*
. . I
* t i t V

On mettra la poudre de fiente d’oyc, le faf- &


fran dans vh linge noué, puis on cuira le tout en
efgales parties de vin blanc & eau de feolo pen-
dre, coule 5c dulcifie-lès’fi tu veux aùec fucre,
mis en fais trois dofes pour trois matins con-
Îeëutils,5c on guarira palrfaitement.
^ /fej Dogmatiques, 175

' Four U dureté de ratte,


I

Prçns de la racleure de bois JainEl


^ «ÿ.
Ve fin écorce,
1‘ écorce de frefhe , chacun 5 jr,

D’ajkrum ^ vj.
Vereglife,
Folypode de chejhey chacun -
^ j.

Deceterach»
Adyanthum.-
Folytrîc,
Chamadr,,
Chamap. chacun M.i, -/

Des fleurs degenet p. tj.


'
Macete les deux iou|:s entiers dans ib iiij.
(le vin blanc & autant d'eau de rcolop;ndre,&.

ce au bain vaporeux dans vn vailTeau bien fer>


n)é, pour que rien n’en forte , puis cUrifie-Ies
par la chaufe d'hippocras , aromatife & dulci-
6e les auec canelle & fuccre. Le n.alaJe en
prendra ^ iiij. trois heures auant difnet , & au-
tant au foir i’efpace de plufieurs iours.

VecoBion d!<un ^ieuxcocq^pour tôppi^


lation du foye, de la rattendu méfente-
rCy la colique, le calcul, la fleure quar-

te, toutes maladies chroniques,


\

~
€ » * *

depolypode dechejhe^
,Ve fimence de carthtvatey chacun Ê.'
" " '
De
^
'
174 '^hÀmdctè
j)f thym.
'
Efnthymxhacunp.']. .
^
V efcmence dt cumin, ‘

D'ànii.
'
Aneth. 'V "
**•- i " '
fgnôtt,
Cann, !

Chardon bem{ , chacun 5 ^


Dcifueilles de fené ^ j.
De turbith gommeux
‘‘Decanelle
'
Vu ctnyjlal ou cre'me de tartre blanc ^
Defelgemmé ^ C, '

\ \ î

Broyé dti mené-lesenfembleipQ^r en emplir le


ventre d’vh vieux cocq, vüide de Tes entrailles:
puis le fais boüillir auec les trois P^rts d‘eaîi &
vne de vin blanc, iufques à ce que lacKair le Ce-
)are dés o$:que le malade prenne de ccboüü-
{on au matin pluAeurs iouis.

DecoSiion de petit lai^*

'

L’vlage du petit laidl eft fi ftequent en Ita^ies
' que fur la fin du Printemps on le'baille pour
" purger en grlde dofe,à içauoir iufques à quacte
cinq vecreesjvoire plus quelque fois, il ppr*
ge doacemenr,q'uand on le continue quelques
'ionts» Mais fi tu en veux Faire vn remede pro-
pre & idoine, pour toutes maladies furuenAiës
d’atre bile & humeur mélancolique pojur ,

rafraichir5: humeâ;er aàiûS' les parues delti-


^ *
nées

Digitized bv C. 'Ov'k
des dogmatiques. 175
li^es ï la nourriture brunanirs parinfiamma-
' jcion ou trop excedîue chaleur.il te le faut ainfi
préparer.
Pren( oh plus de petit ImU : adioufies-y

^ üy.deJùc de limons.
De fiic nouuellement tiré des pommes de
I
renette Vf.
^
Mcfle tout cnfèmble &
l’agite long temps
auec vn ou deux blancs d'œufs pour Je ckrifiet
au feu. Tu y adiou Aéras, fi tu veux vn peu de
fucre 3t tu auras vn excellent médicament pour
lesTurUcs vfages ; dont il fuffiia bailler pour
chaque dofe ^ vj. au matin , continuant f .ou >

ao. loijrs : on en donnera d’auantage aux plus


rpbuAes 11 n'en faut apprcAer à la fois finçn au-
tant qu'il pour deux ou trois iour$,de peur
fufiir

qu’il açi.lc ou s’enaigrillè.


ne dcuiçnne
(^e fl on adefir de compofer vn autre re-
mede auec le meime petit }ai6l: il conuiendra
premil rement le rendre vn peu acide auec fuc
de limons, & l'ayant clarifié y adipuAer autant
qu'on voudra
'
De fieurs de violette^ (jr
De buglojfe.
Récentes ou ieichée^> & bienefpluchées, c'eft
à dire , efquelies onn'aitrien laiAe qui loir
yerd ; & dans vingt quatre heures le petit laidl
fera imbu de la couleur , faueur odeur def- &
^dités Aeurstpuis on y adiouAera du fucre à àif-
- çfetion,d< on aura vn iulep de très- bon gohA
pc fort-vtilc.
*
'
Par mcfme moyen auec eau commune,qu’au-
•\ei pretnlcrcmcnt ,fait participer
«i i’açidité du,

vinaigre
i7< ‘
Phamacie -

vinaigre de momaigne , cogncu desPhito^^'


l^hesV voiK pourrez extraive «4e* ro(es rbiuges
vue teinture merucilleufemcnt bonne contre
toutes fient CS & chaudes ïnrémptries du foyc.
En cette inaniere,vous trretez de toutes auties
fleurs quelconques 'dès teiututes pour diuers
maux.

DecoCiionÉsUChine:
.V

Prenez raclure ^
racine de chine
^
Eaü de fontafre^b VJ
r
Suc de limons ^

Mcttez-les tremper durât vingt quatre heure?


fie les faites cuire' i'uTcjues'Ii dimfnluiun d'vn

tiers > puis finaletnem vous les'paflerez à tta-


vets lachaiifle d'hippocras,Ia dofe pefera ^ vj^
Ceite deco6lion cft fort aggreable au gouft
fie grandement profirable'aux chaudes intem-

péries du foye., aux ardeuis d’vrine, fie aux vi-


ce res des teins: mais fur tout elle e(l conuena-
ble pour dilTbudre les humeurs falées fie muci-
lagineulcs dans la veteie , lerqhèllés excitent
loiiuent la Sttangurie fie rcfemblenj; à vn efp'e-

cc de calcul. Quant il en faudra boire , on en


prendra le matin & le foir, en mefme quantité
qu'aùons dit cy dèuafit > aufli conhiendra il en
atttempctle vin.
A merme fin pourrez vous préparer vnede-
coâion de raclure de bois Rhoiien , mettant
d'icelle ^ auec ^ j. de la fufdite chine.
' ’ '

, A.

'
' ^
.
DçcoSiiori

Digitized by Coogle
r des Dogmatiques,
.
'
177

T^ecoBïon pour U Dyfenterte 0 *

Lienterie. .
. j

detormentilU,
' '
'
D'ofellle,
De/kntiU rouge, de chofu»^],
Scmtnca^d'ejpinevinette,
Deplantin.
î)e pourceUùne (è" *

Degrainsde meurte^de chusfm


|^
,
^
Coriandrepréparé.
'
Canelle. '
s . ,

^
Macis y de chacun
Been blanc (ïr rouge de chacun ^
flcbt s de bouillon blanc.
De refis rôties. - . .. : ^

D'efpi de nardyde chacun p.\.


Eaux de plantîn. ,

-
D'ofiille.
D'aigremoine.
D'fdjfinthe, de chacun fbj&.
'

'
Mettes 'les cuire tant que la moitié d’icellesi
'
.(ôitconfommécipuisjes fautefpreindre,&ad-
ipufter à ce qu'en aurez extrai<a,Grenades aci-
desjrofes feiches, de chacun ij. donc foit forç
|
vn apozemc pour quatre prires! /

O B SERF ATI 0 N.'


Deuant qu'on prefente cette decodion au
malade, n d’aucncurc il cft tourmente de dvlcu-
-
— ''
* e *

'I
A' M

Digiüz.Kj hy Googic
PharMatie
,
tcric ou lienterîe inucterée & t^c long trai(5k,

il

s’enfuir.
''
coDuiendra iuy

Prenez vnc pomme de court peiidu


«
faire

....
manger la pomme qui

& l-ayant
. creusée , remplilTez-la de gomme arabique, Ôc
, de raclcure de cire blanche,de chacun 5 j. qu’el-
le foie en apres bouchée de fa propre peau&:
mife auprès du feu, pour y eftre cuite ; Quapd
la cire & la gomme (èronc fondues Sc elpan^
ducs parcoure la fubftance dé la pomme , pre.>
fentez-la au malade, qui demy heure apres vfe-
ra du breuuagefufdit, on mettra vn peu de gô-r
me arabique és boiiillons , dont ledit malade
fera nôurri. Il n’y a aucun flux dyfenterique pu
lienterique y qufne foie arrefté par cette force

C de^medicamentaucc l’aide de, Dieu. ^

le ne toucheray icy rien des autres purga-


'

rions conuenabUs , qui doiucnt proccdèlr, eff


.

'
cheant qu’il en fuit befoin. •

, .
Decotiïon pour âijjoudre^ hrifir

pouffer hors le cécuLJ

Prenez rAcines d’Arefte-bœuf


| j:
" '
Defaxifrage.
.
• Ve verge oh chardon a berger ,* de cht^
V- cm M, j.

- Ftüiéks defeneles.
to’alkekengey de chacun xl.
Ve milium Jolis ^ jj
Ve cmelle.
'
Semence de '
1

*J)e


• i
" • '

1

Di. bv
4»»» Il A > ^
.

des dogmatiques, ^79


Dâ/kxifra^e,"
12m
'^
r#
D'anh. k

Vefenoil , de checun 5 lÿ.


"
’Gxûnide lierre creijfant furies Arbres
^ 6,
J 'E/trAnouti^ede'fekes/echees^ù:"}
’Quonles' face cüire rn patçïlle «iuàrtcK^ d'ettux
’'dc paTÎetaire, 'd'argentiérÀ Vih bh^c,itrtqücs,
^à la confo’mmatiûn d'Vn tieti •'*
baillcia^en poaf
-gif' î*
'do/c^iij;’ -iî
'
.

*
-j.f’ r. '

-, •

i
.

' {, 1
-t, v'" 0^ -fif». I r
'
'
'

r
' -4 ;, ! I

•ij

f.v.
Autrement,
("ïy.i # •> 1 » ( f ).‘>
r ^

VtititTcendi^e de racine dtarifie-hoeuf.


Cendrés He tiges'ou d‘ écorces defeves , de
-
1 /'! chairm /'
g j 15 .
- QX^lles foienti mifcs dam vn noüet de lin •

"
& cultes aucc > '
’ '

Eaux de parietMre.
,\-^^^Ve/èocllex&,
'
De hetoine , de chacun tb i.

Iniques à tant qU'vn alH'z fort iexiue en foie


fait : palTèz'le deux ou trois fois à trauers la
chaude à , d bon vous femble,
l hippocras ^ '

auec canelie prenez de cette de-


arotnatifez le •’

xoftion ^ ij bu iij/y adiouftant , lî voulez , fy-


rop de limons 5v| dont fo>c faire vne potion de
bon goud.li n'y a remede plus efficace meil-
leur pour faiccibetir le calcul,’ ny^contre l'if>
churfe & fuppreffion d'vrine ,
que'' cette deco-
âion , laquelle on doit prefeoter au' qialade,
' '
lors qu'il eft au bain oO'deinicaue.
: . M a
,
• '
f

'
. . .

, 1
Jq fhammi
notez!
4
*" * ^ '

'Des (tiTdites cendres d'Aredebœuf d’cco^- &


ces de /ebues/uiaant la méthode que nous çn>
’ (cignetons en Ton ^eu » voua extrairez des Tels»
, premièrement auec eau commune , en aptes
vous les erpurecez par pluhcurs diiTolutions,
nitrations &
ceaguiations> auec eaux de parie^
taire » de faxifrage &
autres (êmblables ,pro>
près au calcul» tant qu'ils Toient bien blancs &
foh-iclairs.' Meflez vne demie dragme de l’vn
^elHits iels auec la decbt^ion furdite , ou bien
auec quelque bouillon» ou vin blanc, il en &
prourendra vn 'remcde contre les coliqucs^i
maux de «ins , contre ritirurie fijppreflion &
' d’vrihes ou difficulté de pifTer.Le fel des efcôr-
tes de Cebves ieft vn médicament <jui a le plus
'
H'effcâ en telles aflfedions. 's * ‘ -*

'ùecoTlïon de la rate dT!» cœufconuenàr


blè pour l'a dureté ^ ohfiiru^ion de là
,] -, rate^ ^ j^èciifique pour la fàpprep

fion des mâts,


'

.J.. * > • V
J ''i .
^

Prenez toute la ratte d*vnbœuf»rayant coup-'


pée par morceaux, jettez- la dans vncpKible de
verre dc telle grandeur ou capacité qu’elle en
(oitàdemy plaine, puis y adiouftez
'

'
Canelle froÏÏUreragm c<mijuaJ/ee
^
Çir fies ;
t.

des Dogéâtiq

Fin blanc dé [onkHé o$t rtüduùijté , defï^




• M /ètier de Payié.
V Pdut* Icalemtfnt hutflcfldrla tr(i^‘d:è,ld vafi;
bien do^ > foi( pofé danj vu chanderoti pldà

d'eau , ou dans vn Bain Marie fî.eh'atfd qu’il


boüilit, & ce durant V!ng^qiwtie Kcüres,'tartt
que iadita rate iôit cuire réduire en parcdle$
forc-thénues, rédarir à foifëh du boüillotl exi-
«Stemenr cuit , & de cref- bonne otleut : duquel
la mafade prendra ^ riij. aU matin» continuant
par quatre ou cinq iouiir» quand fes moiidoi>>
’ ‘

' üent couler.

NOTEZ. ^ .

Sans doute quelque cenftur s'ermerueiHeré


icy & demandera comment ce petit membre dû >

corps î où Te retirera' bile noire, humeur dil ^ a


coiit craiTe & terreftre,Tuiuant la commune o«
pinion des Medeoins', pecelêruir de medicà-».
inent , ayant vertu d'ouurit d'attenuer tel &
qu'il eil requis à prquoquer les mois,le meCmû
attribuera .la' forcé & Tefficacc de ce rcmedû '

pluftoft aux aromatiques & au ialTran i qu’au


propricrez de ladite rate. A quoy nous rérpon-
drons que la faculté fpecifique de cette déco *
^iOn a pour caufe principale la feule fubilâncq ^

'

de la rate cuite.'Mais que les autres ingrédient .

comme le vin ôc les aromates y entrent feule-


ment, pour luy'donrter meilleur gouft. , ,
^
'
l’ay ay Heurs en mes eferîts pieça expofe ^on
opinionroucliaQC' le fuc mélancolique, &|pai
- -- . H 4 '

- '
^ .
'
Digitized by Google
iJt, Pharmacie
certain» analogie l’ay tftimé deuoir edrecoffl-*
parc au vinaigre , où tant s'en Faut que la raté
domicile de ladite humeur craffe 6c terreftre,
foit pourtant d'vne fubilance plus dure «qu’au
contraire elle deuient pluftoft rpongieuFe « le**
gere &c fe rarelie à caufê de la Fermentation de
fon humeur propre, &
le fuc y contenu parti-

cipe à la Faculté d'attenuer, dont eft doué le


vinaigre, ayant tuûi de fa nature , vertu d'oü-
ur'it & atténuer. Mais d'autant que nous auons
autrèFois difeouru Fort- amplement & exaéle-
ment de ce fujet : i’eftime chofe ruperâuë d’en
parler icy dauantage,eu fin l'experiencc mefme
prouuera Tuffifamment la grande vtilité efH- & ,

cace de cette medecine à prouoquer les mois.

D.ES yiNS.
1 > , V ,
»

CHAPi IX.
V / • .

Y ant expofé cé qui concerne les difFcren-


jÇ^ces, vertus 6c proprictez des eaux & dc-
'codions, tarit fiinpies" que compofées,* cnietn-
. blé le moyen de les defcrire,'’il‘ nous conuient
qn fecod lieu de Faire auiC vn traifké'de la plus
cqtnmune liqueur apres Ici eaux, à i^'uoir le
viri,quifitrt principalement ^ la nourrituW de
l’homme, & reftauré 6c Fortifie la chaleur na-
turelle de nos corps.' ToutesFoiS' nbflre inten-
tion n'efi pas de môl^rér icy en quoy plufieürs

» •
roices
des Dogmatiques. 1
85
fortes de vins font difFgrens cntrc’eux, comme
en gouft, vertus, proprit tez, & autres qualitez
fcmblables ; Il n’eft auffi à propos d'eîpliquer
en ce lieu la maniéré de corriger les vins & de
les rendre plus cflîcacicux <5^ cxccllens. Par
quel moyen (dif-je )i\ faut amender amoin- &
drir leur crudité » qui.prouiént d’humfdité a-
queufè & cxcrementeuiè , la’quellc par f^irè
de chaleur vitalefcat les rayons du Soleil edans
plus foiblcs certaines annéej que les autres, ils
efehauffent moins la terre)n’a peu eftre digeréè
& confomméeidont il aduient qoe les vins font
par fois cruds , verds, moins reftaurans, Ik ne
fepeuuent conferucr long- temps. Toutes leÇ-
quelleschofcs Qnpeut facilement corriger &
amender parart imitant la nature, pourucu que
ladite fuperfluité aqueufe Sc cxctcmentcufe,
foit fêparée & extraire de vin par codtion'quoy
qu’artificielle, tourc'sfois qui fuiue la nature.
On la peur feparer tant feulement alors que là
chaleur naturelle &
intérieure du vio,!e cuit 6c.
le purge à la maniéré accouftumée defon‘ hu-
meur lartarée.
Car l’expcrience monftrera clairement à qui-
conque le voudra veoir,qne lafubftance qti’on
iepare du vin,& qui en didille,n’efl: autre ch'dfe
qu’vp pure & fimple eau pafTiue , n'ayant’ au-
.cun gouft.ne plus ne moins que celle de fdntai-
.ne,quf n’empreint au vin, finon vue verdeur,
xrudité & imbécillité, qui mcfmefait qu'icéîuy
vient à fe corrompre dans peu de temps.* Vohé
elle rend acide l’humidité (ufdite peuconfom-
^
-xnée Si digérée par la chaleur naturelle, laqacl*
'
M 4
184 Pharmacie
lechaleur certes ( ainlî qu'auons die ailleurs^
peut tout addoucit parfaidtement , &parle^
moyen d’icelle la fufdite humidité peut eftrc
entièrement oftée, mais feulement quand le viii
fe réduit en moud &(èdigere.Car apres que les
'

digeftions & fermentations font accomplies &f


ceifées^cela ed impofîbLe:d'autant que, ce que
la fufdite ,ou bien la moindre chaleur externe
en fait didiler,ed l'efptit du vin, qui edant con-
ioind à iceluy, le rend vinifiant nourridanr»&
mais en edant feparé,le vin n'ed plus vin, ains
vinaigre Sc quelque chofe de corrompu, mort
ôc priué de faculté nutririue au regard du v.û|
precedent. Telle correflion ( dilfejSe réti-
fication de vin, comme audî plufieuts autres
inuentions,non moins plaifantes qu’vtiles,(bnc
remifesen vn autre lieu, où nous ferons vn dû-
cours exprès du vin & de fa nature. Mîùs pour
le prèfent nous auons iugéqu'il fuffifoit d’jnfè- '

rer en nodre Phatipacie tefocmcc plufieurà-


préparations de vin, tant fimples que compo-
sez ,
qui puilTeni feruir ï conferuerda fanté dii
corps humain , & foient propres à ea chalîcr
les maladies. j

J
Nous yinsrcommecy-dedusi
diujfçrons les
nous auon$ diuifé les eaux, en fimples & com-
pofp2 ,c'ed à dire, qui font faits de pluficurs 3c
diuerlès çhofes, les fimples edant compolèz
d’viie tant feulement, d’où a pris fafoutee leur
différence. ,
. ,
. ,

Outre plus nous en ferons le deoombçcracnc


félon l’ordre qui s'enfuit.
desï^ûgmtuiques. 185
J ^^iftd’Aeorùs. \
I yin d jingiU^.
Eml«:t

1 j
f'Ut •

de pas d -

-Vin Anthepa. “• *'

Vin de Sauge. “ ‘
,

Vins /îm* Vin de Buglojjè.


pics alte- Vin de Gertieurà.
rans ou> Vin d Eupèraife, •

corrobo- J Vm de Fenèil,
rans
,
qui < Vin dHyJfope, -
w •,

font prQ- » VindAms.'^


près à la Vind‘Epühym. *”’“^ I
_

guarifon. \ VtndAbfinthe. ?
'}

de plun- Vhî de Aïille pertuis.


I
eursmaux. ! Vin de petite Centaurée

VîndAUtskp^ge.
.

\ VindErynges.
.

j
^
, \ Vin fcillitic. >

* Kyindefinépmptei ‘
r. .

îv,

'

I
^Virt d*Hermode&es, "' \ £c
Vin de Turbith, - S
Vm de/hnence dfMiblesmstirs'.
^yîwcwrif d'Hiebûs t§àH nieursl
-
'^iikÇim-KVinde/hneric^deSttKjeait. '

-pies &
"% Vin defèmence de Lierre. •

compoiêz Vin de fleuri de Pefiheri, defleurs de


laxatifs. •
^ ^
i AdilU-pertuis rè" de Prunes,
! Vin Heleborat. * .
'

' '
Vins purg/ùifs cnmpôjèfi.
-

iî6 ,
Pharmacie , ; \
- . T fFlu^eurs/ortesithippocrMi^t/oft i^^i.

/. pfUfcUreti,
contre
/ ,

, »
V. O ,
Epilep/ie..f ^ ,

. -î ^ r contre l’Apoplexie.^ >, t.. ,


,r,^ s
n. >v .Vins cotii: \ Vin contre la paralyfie. ^ ^ f.

ŸpCtz^nonjVin de Zedoare^' .

iaxatiiir. (^VinOphthalMiaüe:,^ ; ) .

^
I VinChaliheatloud^iAcier.
I
;f7« Antinephrituffto,
> otf contre I4}
doülefirdesreitu.y ^,
,
.ÎÜ..3» .

Tels, vins le font endeux rntnieres j premlete^


tnent aueemouft en temps de ;irctidànges , oÿ
il conuiei>dra faire prouiiîonde.qaelques barils:

ou tpnn<ï!çL« ji,Or pour, e^eiT|pie> delcriuons’


icy le vin d’âbfinthe àfa façon maniéré^ dij^' &
^utl on cdjtÿpoiêra facilcinent tous les autres^ -

Prenés donc d'abl)|ithe Homaip feiefé autant


que v«adrc3t, ri^ettc**le dans vn vailfeau coq-y ,

ucnable , ver fez delTus du mouft to,ut récent,


fai tes- le bouillir pendant quelques iours, cou- ;
tinuant de iour à autre à y remettre du raou/l
nouueau» à fin que le tonneau demeure touf-
ipurs'pliip, & que le vin foit .plus exadement
lepurgédc rcbullttion.du tout celfée, ^

vous remplirez le tonnelet de mefme mouft,


puis le bouiçliierezfttes-biendeaoutfoit mace-*^
te & digerd vingt^quatreaoiirs du yn mois du^)
ranc: dopi ne faqdta donner à boice parauanc;^
qu’il roitdigeré,& çlclarcy à perfeétion par ce| -
peut^arder iufques à vç
'

efpace de temps ; il fc
an &. d’auantage.Xa dole^toa^tiendra derhy.
verre & fera prife le^ matin* j ^rl ^

D’abondant on prépare cçs vins en c^ielque


faifoii

-V ^OU‘>lc
•f -
des Dogmettiques* i*7
£ùfonqa«ce Pour «emple. Prenez ledit
foir.
dans vn
abfinthe haché bic« menu ,m«(tez4e ^
vaifTeau de verre capable , tant
que la tierce
partied'iccluy en foit pleine, ou
quelque peu tu
d’vn bon »rttfcte
dauantage , rerapliflcz^lc àu furplus
foit en a-
vin blanc & le tenez bien clos : Qu'il

pres mis fur vn buffet,oo en


quelque autre lieu,
macère dix ou
ny chaud ny froid, pour y eftre
vin atti-
douze iours, pendant lequel temps, le
ainn le
rera la vertu &le gouft de l’abfinthe,&
remplirez de
lairrez dans ledit verre, que vous
cha-
bon vin nouueau à mefurc qu en'oftercz
vous au-
cun iout pour voftrc vfage. Par ainïî
d'abfinthe, que pourrez auffi
gardée
rez vn vin
long-temps pour en vfer. ‘
*

en forrè
Si le voulez tendre plus fpecifique ,
chalTer
qu il ait vnc vertu plus cfficacieufc de
pettufs
les vers,adiouftcz-y des fleurs de mille
ou de petite centaurée. Ainfi proccdera-ories
autres comportions de vins, félon lé
but qu on
fe fera propofé. •
i /
vin
Entte les vins Amples fufmentiannes,le
de
d’Acorus, d^Angelique, l'Anthofac , celuy
affeélions de
Sauge , remédient aux froides
cerueau.
Le vin d’Enphtaflc &
de fenoil,eft conuena-
ble prour efclaircit &
affermir la veüc. j

Le vin Enulat de pas d'afnc, font vn bon


&
remede contre les afthmes & affe^ions dtfè

poulmons,auflî les peur-il nettoyer de leurs im-


puretez,&' aider à les vomir ou cracher.
.
.
Le vind'abfinthefcrtenAlemagned'vnre-
niede commun contre les vers & pour ga-
,
re luiv

Digitized by
1^8 Phamacié ,

rcmir le corps de toute pourriture : ofl y éni-


p]oyé aufli communément les vins demille-
^Cftuiî & de petite centaurée, pour deliurer lé

foycd'obftruâions,& afin de le fortifier..
Le vin de BuglofTè , eft approprié au cœur .

&à toutes affcdlions roelancholique^, on le


fait auec les fleurs j otiauec les ràciries d4^
.
celle.
Le vin d’Anis cil renommé contre la Coli-
que venteiife , foie que Leftqmac Ou le ventré
en foient tourmentez^
Le vin d'Epityme de mefme que le vin «fc
'
Tamaris duit à la rate. .

Le vin Pàffukir efl; admitabIe,pOUr la redàii-


tation des forces és vieilles gens. . . ,

V Le vin d'Alkekcngc &


a Yringes allegeric
ceux qui ont douleur es reins qui font graue- &
leux, comttre auflî le vin de genicurc, qui mc^ ^

me corrobore le cœur à meruciriés,le ceruéau; '


^

Ôc auttes-partieé nobles. j
Le vin Scillitic eft tres-boif pour preparet
ic digerer Its humeuls ; car ’6n le prend* pont

inciler |?smatietcs crafles ,


pituiteufirs & me-
lancholiquès , àuât n’y-a il remede plus excel-
hnt qu’iccluy,pour atténuer toutes fortes d'hu*-
fneurs mucilaginculès & tartarées.'
Le vin de Séné purge les humeurs melan**'
. fcholiques, voire toutes auifcsic'eft rn remede
qui eftant dès plus faciles , n’eft pas moins a-^
greable,. tout lémblablemenc vient ceux qui
ont en horreur les medièam'ens , attendu qu*i{
purge doucement & fans aucun tourment ou
*
cinotîonV
Ées^
* *
/ -

Digilized by GôÔgle
de^ Dogmatiques,
Les vins d'Hermociaâ:es ôc de Tutbîthchaf-
ftnt des ioincurcs les humeurs fereufes & pi-
tuiteufcs , d’où vient qu'on les employé con-
tre la goutte.
Les vins de la fcipence d'Hicbles & de Sû-
zeau font puilTaroment Ibrtir les eaux , & fonç
aippli.quez à la gucHlbn de l'Hydropifie , tout
ainfi que le vin de Lierre.
Ii^rquesi icy nous auons mis par ordre le
nombre des 'principaux vins (impies , leurs,
vertus & proptietez. Touchant la maniéré
de les préparer’, il n'cft icy bf(bin-d'autre in-

ftrudion ,
puis qu’elle cft de foy très facile,
& que (ans nulle difficulté , on*la^ peut ap-
prendra par les 'exemples cy delTus rnis en
àuant.
Mais quant au:^ vins de femehee d'Hic-
î>Ics& de Sureau , on les doit préparer vn
peu autrement qu’il a efté dit ; d'autant que
CCS femençes font vineufes & meures feule-
ment en mcfme temps que les grappes de rai-
fîn. Pariant il faut efpreindte celle defdites
femences qu'on voudra , &
en extraire là
fuc , pour méfier auec deux fois autant de
moiift de bon vin blanc qu’on metra di-
gérer ôc fermenter enièmble dans vn ton- .

neau de fuffifantc grandeur à la maniéré ac-


couftumée. Or cft-il à noter en ce lieu qu'il
cft meilleur , fi on le fait tenant le vailleau
closo c'eft a dire ,
pourueu qu'on n'cmplif-
fedu tout le tonneau &
qu’on le bouche fi
bien que rien ne s’en exhale. Ce faid la &
fermentation accomplie durant -vu mois en-
a

lier, ffiodcasoaurk le conneau & l'emplir de


vin iufques ad- ibrrrmet, Cei vins purgent lès
X humeurs' fcreuiès & conuiennenc aux kzdro-


piques, 'J'- ; . ^
tj! I

*
- D'auantageje vin rdllkic fe fait àu(G en vhe
façon quelque peu differente de U'prepara'dbti
des vins fiifdics ; car la (iboulè Od oignon de
mer , dbiceftre mondé ooupfié par tailladès &
auec vn coufteau de bois, ou de teilc autre tha«
tiere qu’on voudra, pourueu qu’il ne foie point
de fer , puis le faut expofer au foleil l’efpace
ou pour 'éftpe feidié:' D’iceluy
jo. iourjh
ainiî
pf vous prendrez
çpaçç , ,
Sc U jctcc-
Tcz dans vn vaiffeau de verre qui foit propre
verfant deffus ft vnj: d’eXccHifnt vin blanc , le
vaiiTèaubien bouché, qu’on face digerer le tout
<AU bàtn* Marie chaud,pendihccinqou hx iours.^
«près lequel'temps vous le pailerea à rraitersia
chaufre»l’i)ippocras,puis y iyât adioufté ib'f ij.
de miel biencfpuré, il bouillira vn peu & (êra
putiâé.Ainü vous (etez pourueu d'vn vin icil-
litic
,
qtre garderez pour voftre -vfage dans
V
vn vaiffeau Douché le ‘mieux qu’il ièra poilt»
,bie c’eft vn remdde* nompareii, pour prépa-
:

rer. toutes fortes d’humeurs ainfi que dit-


'efté^,i .1.1 i
<*
*' »• < '> ' ''
••

Or àque les vins purgatifs ;*perdent leur


fin
gouft mal-pUifat« &
foicnc fatébs ^articipans'-
d’^e (kueur aggrcablc «'aptes ladite macéra-
tion, il conuiertdïa les tranfcoler plufieurs fois
pat la manche ài’hippocras, des aromatizer &
auec fucre & vn peu de candie de corian- &
dreiCuiuanc laqtielle merhode feronr auffi com-
' .".td ' ' pofez
det Dogmatiques, 191
.pufez ks autres vins roboratifs 6e purgatifs:
bon gouft ëc bien vtiles > ioinc
qui feront de
ne couderont pas beaucoup : &'q,u’indi>
qu’ils

,
fetemment toutes peifonues de quelque con-
^dition qu’ils feient, panures ou riches en pour-
ront vfer cQU'inodement; •
* ,

Rede maintenant que patlions .aufliide la


pieparation des vins coitipofcz commonçans ,

par les purgatifs. . . .


.,
• •v - •

^ .»• t I
1 * f ,
\
'


' ‘ *

. .

Fin furgatij de Séné, qui fi doit fairt


' Ÿ^ndanï L'Automne, ou en iemfs [
'

"
de 'vendanges.

On tiendra preds quelques tonneaux faiâs


4’vn bois qui air ja fer uy à tenir maluoilie, ou
tel autre vin blanc d’excellente bonté. Iceux
contiendront chacun quinze ou vingt pintes,
voire. plus, félon la quantité qn’on en voudra
faire, or vaut il mieux d’en faire appareil de
plufieurs , & iceux de moyenne grofl'eur, que
d’en faire prouidon feulement d’vnbien grand,
-s’il conuicnc préparer grande quantité du vin.
Partant dJe tonneau contient vingt pintes de
‘ Pari$,mettcz-.y. .
- -
-
> r '
f
*
FemlUs defené tb wÿ, :
' ’ .
- -

pu dauantage, félon que defirerez cendre ledit


Vin plus ou moins purgatif:adioudez-y encore
Ciroflej^^. , . i

. 'Canelle& *

Aietcit de chacun ^ ’ '


t

Semences
p

*Tharmacii ,

Stmettcesdafemil^ij.^.
f runes de damas dont uurea fepari Us 4»
pins tb ïitj. ou V.
HegUjfe mife en lopins tfe j.

Polypode & '


^

Semence de carthame , de chacun ife
^
'Le tout bien meflc cnicmblc , foit mis dans
'

vaiileait pour y bôüllH auec de bon mbuft* Ife


,

remplUtanc de vin nouueau méfuire qu*il deCr


croiftra Apres que la coc^i'on fera parfaidèc^'
:

ayant fort foigneufement bouché le vaiitcaux ^

&
on lai{rera'macerer fermenter le tout vingt*
*'

OU' vingt cinq iours durant , ybus aüre* y,»T'&


purgatif, qui retiehdraenticremenf fa vertu ef^
ficacieulê toute l’année , duquel ferez prendre'''
auTïiitm'Vh'^nr verre pour dofc.Et s’il efehet. -
,
qud la'pafgatiijrhdu rriatitt^n’ayt a(rcz"bperé,on '

cn’dortnefa2èri1èdres deux ou ttois onces fuf I»


fqitj'deuJl oh trois auant que Ipup^r le'meC &
me Mais és maladies qui (ont difficiles à
idur.-
dohiter, pour auoir leurs racines profondes y ôç
j

qui prouiennent de tartres, ou d'humeurs cra(r V I

(es & terrçftres, fl ferabon de continuer la pur^" ;

gation l’efpace de dohze, voire de quinze ionrs'


auec le rrrdtme remede , quieuaciiera telles hu»'^
meurs pc^? à peu , (ans que les forces en foient
amoindries. Ceft ainfi qu’on pourra guérir ôç
retrancher du tout la' heure quarte , la fne.lan-
cholie hypochondriaque , les cachexies^&; fenq-
blables rnaux de difficile gue'rifbn.
Pour prefetucr le corps , il fuffira qu’on en
prenne feulemêt vne fois de huit en huit iours,*
ou deux fois par mois. Vous pouuézcn vfer, (i
t bo n
desDogmatîqnes. iç,
peu de temps auanc
leteltr
lerepas.ou mefmes à voftre difner ou fo.-ppe .
M
d
firez amplifier la
.celuy en forie qu’elle
faculté purgatine tur.
J
puilRcUMuer f.,„ /-•'/ *• &
humeurs cou, me vn '*'"»**•
cl i' f."''"’*’’'' ,

fter ?" Y »<h»u-


brrhé J . OU rheu-
wrbiih à dirçret.on,& aurez
ainfi vu fouuetain

U ïï“' Podagre , la vetole &


reÏÏe^t^
“ r“'*a ^ »<^'ooffant falfcpa-

vous Saira'T'
VOUS e'
plaira.Son vfageen fait ‘l"’'*
'
V
^
çognoiftre de fin-

pte, '“«—S *».-


*
r' ‘
M
'^>=_

p&:.ïisr,irïj3r,s
J
autant qu'il fiiffit pour vne ou
'''é':
I«comeoter. '

omT*
nous produirons icy aucuns purgatifs dont U
anffi^JraTrT
^
^ ® autres. La préparation du
?
premier eft telle qu’il
s'enfuit.

Catholique pnrgatf d-vne prom- ••


/
fie ^ facile préparation. 3fr

Prenez polypode de chefne.


Semences cmhame de chacun fi.
Racine d'accrus ? (J,
Semences ^
N

Oigitized try. Gi rt>gk


IS14 Pharmacie^
J lyanisde chacun 3 iij. ^
;
Elçycj^c de tnyrobolans citrins de^,
]


"
Çhebules de chacun
1
Cattelle z r/.fi. ,
•V- y*
Çf tropes & vj,

K>Pîacis, de chacun 9 iiij. l

Con et ne.' fiews t^e Geneft^ •s

-. pe violettes. ~ • 1
,

: 4 ' Pe Mauhtes de chacun ^ f5.

^erntodoElesM^^^’ 3 Ph - .

Turbitb 3 '

J ' . .

'
, Ffteilletdejiw ^^, „... ,.y.i ;..
j ^

blanc ^enereux ife Hj.


y -l
U Le tout l^icn tntllc cniêuibie fok ppC4 dar^
yn vailïéau de vei»e « jdtJc^elayfknr puis apres ,

iicftboiïchë le coi , vous Uirrc^ macérer ce^j ,

ci)olèspar quatre ou cin^ iours Qn.d’aiiai^tagep


en apres qu’on les. palTe repaflèà trauers la &

cluolTc» puis y adioufte? de -fuccie J.vj.i^On
peut long jteraps gatdct.ee vin, ou clareturn
ou huuk dofes,:ppur
purgatif, duquel fcrcatfix
chacune dcfquel les fulfironi deux onces .qu'gn
donnera au tnatin,cootinuai>ï chaque, iouft oii
bien de deux iourslvu î (il puige, dpücemeniç
(outes hurneütSj^foiti.lêreufes ^^.foit, ctalles &
melancholiqucs.il eft propre aux calcul^ux ôc
goutteux J &
principalement à ceux qui font
d’vue nat^^delfcate., qui ©nt rcftornach
debdenepoiiuansnippdrter , ains reiettans
,

les autres puVgatifsVOeft efi outre vh bon tc-


inede pour les hyfteriques affeâiions ,& qui ar-
reûeutdes Helirs fiîan'cbes des mois- (\ >lVn y
adiouile vn j^cu de’ fæcula hi'ionia; ,
eft ihi
‘ Tpeafique

: i!v GpogU
des Dogmatiques. -

f{>ecifiquc mcdedne de ia macrice.La" façon dp


4 préparer fêta enfeignéc en yn autre lieu.
jiufre •uin furgatif de tm facilU
. frefarationJ^
- .
.
V * .
'

Prenez Sené^ fl. , / ,

Mettez le dans vn vafe de vetrCi y adiouflant


Canelle corujHojfée 5 fl .
• î î
Girofles v\ ou vj. .


^

Vin bUnç autantceiue iugere:^ eA eflro


^ hejoin. ^
\ <

'Xlt phiole foit bouchde auec papic;:oa corcon


(èulement.adiouflez-y (î voulez vn peu de fuc*

cre, & faiâçs raacerer !e tduc.cn vn lieu froid


par trois tours,' tant que le vin foiciteinâ; à fuf*
(îface. Prenez de çe vin deux ou crois cuillerées
aù matin & les meflez fl bon vous (emble auec
yn bouillon, autant en ferez- voi\^ le foir Sc
continuerez ainf deux ou trois iours dutanc,
Ceremede préparé de la forte, aueerdemy' on-
ce deiené , purgera doucement & ians danger
le corps de celuy qui en vfera crois ou quatre
iours de fuire,pouuant mefme eflre donné aux
petits enfans & aux femmes enceimes.
....
f^in purgatif de fleurs de prunier ^ de
^
'
pëfcher^O* de mille pertuü.

: Pour compofer ce vin ,.faut durant le prin,-


lemps cueillir boniie quantité de fleurs de pm-

<
'

.
'
'

• .
*
Ni'" •

'

ï
»• ' I

r
13 5 Pharmacie '

luerdomeftiques .ou fauuages ^


puis en ernpHr
la tierce partie ou la inoiué d'yn tqqneaq^y ^d-
iouftanr.
Ratjins de Corinthe %.V.
-
PruneoHX doux tb /.
- lutubes^ ij_.

Dattes fans noyaux ife j.


Fenoil tij,
^ , „ ^ i J\ t

Canelle^.jj. .
, ^ ^ ,

Verfez de bon viniufques au fommet du vaip


feau, puis l’ayant bien bouché, laifle? macere^f
Je tout par yingr-cinq iours ou vn moisiçe vin,
n’a aucun mauuais goull , & peut tenir lieu de
diaprunis : car il avçrtu d’altcrcr ôc de purger
les humeurs bilieufes,il s'entretient, poqr Tvla-
ge vn an enticr.La dofe eft demi verte qui pur-"
géra doucement, fans qu'on ait bcfoin.d’y ad^
ioufter du diagrcde.Ledit vin fe peut auffi pie-
pareren automne, auec moult de yin bllc,tou^
ainlî que les autres dont auons fait defctiption
iufques icy.Il faut garder Icfdites fleurs fei-

chees à l’ombre iufques au temps fufdit» vous


le rendrez plus purgatif, (i vous
y adioultcas
fucillcSjde lené vi^e ou dcuxonces.
En mefme façon pourra-on compofer , du-
rant le printemps , auec fleurs de pefeher , vii
vin purgatif contre les vers,
Vin cm v' Auec fleurs de mille pertqis , fommitez de
trt s les
centaurée & de fumcterre,cuciliées tou-
frug tm. » quand elles font en fleur,
^Kr. puis fcichccs , on fait femblablcmcnt vn vin
purgatif comte les vers qui mcfmc pu rafle le
,
: fang, ^ purge l‘vn & l’autre bile. Auquel â
. .
f —/ VOUS
des Ûogéatiquii, ^ I97
Voü^ ^didigiïèz da fenë à difcrétion»!! Acquerra
vne faculté de purger plus efficacieufe.’
cen^ük
^Cés vins font très- pars Sc foitUaîrs » quoy,
,
qu’ils aÿent vn peu d’amertürric i laquelle fc
peut corriger auec raidns dé Corinthe &
glilTe.

On Fera de mefme auoc rofes pafles blan- &


chcsicultiuéesounon,vn Vin purgatif qui aura vmdtVà^
vertu de purger humeurs lercufcsjdont auf-
l'és

fî pourrez faire vn fîngulieré remede contre


l'hydropine,qui méfme purgera par les vrincs»

moyennant qu’on y adioufte la racine de vince- ,


*
^
toxicurn. Pour chacune dbfè ce fera zfCct d'en
donnèt deux matin i continuant
cuillerées au ^

pluiïeuts iouts fi btfoin çh eft.


Pour pûrgfer les mefmes humeurs, on prepa-
'
ire vn'vin de iettrencc d’hiebles & de lierreitaht

'
en Automne qu’en toute autre faifon. Les rn'èl^
mes vins fetuiroritauflS aux hydropiques.

P'w helieborai.
«
I^rcnez racines' d’h’ellebore noir, Bieh nibri-
Méei'& nettoyées de toute ihnpdreté urreiUe, l
' puis les ayant hachées bië mehucs,vousles ma-^
fcererez dans le baiivmatie auecfuffifante quan«
tité déviri'ou de viriaigre,& auée fcmence d’a-
nis refpace de ving quatre heures:puis quatre
bu cinq iouts apres,vous fcpàretcz ledit vin, &
par ce tout le venin fortira de la racines
moyen
fus mentionnée, qu’oQ doit faire feicher puii
ApreSc , J

Digiiized by Google
i^S '-^hdfmdctt

Prenex" racines dhellebore prep/&ées ài»Js
ditaejïe '.
^ iji St j

” Fueilles de/ine iiÿ


'Fenouil douxy &
^
î
V 7
i/inis chacun <V],

'‘Efiorce de citron ^ ’

Le tout (oit maceté par quatre ou dnq iouti


dans vn bain Marie , auec deux pintes d'excel-
lent vin blanc ja puri^ , lequel vous coulerez
aptes i ne l'erpreignant nullement, le paC- &
ferez àitrauers -la chaudè à l’hypocras , pàc
deux ou trois fois. Puis arotnatifez-le auecau^
tant de fu^-re que iugerez eftre aifezj& auec vn
peu de çanelle. Il eft excellent poüreuacuer dci
ceruc^n les humeurs pituiteufes 3c melanchc^
liqües> & par conlèqueht trcs-bon contre la
manie toutes afFedlions melancholiqües^
ft»it qu'on leboiue, foit qu'on l'applique pat

dehors , enuelop^ani le chefaueclinges trem«


pez en iceluy tiede, comme nous cnfejgneron»
plus amplement en vn autre lieu; \ ' v .

lufques à prefent nous auons difcouru des


,

vins purgatifs compo/êz y s'enfuiuent m'amte-


hant quelques’^ vins compolcz corroboratifs
qu'on approprie à certaines maladies. i:. î

Hippocras commun.

Prenez du meilleur i/in blanc


I
y/ tba^ / ,
.

. Candie^ ]
Si ’
' \ y
"

Girofles
-
Cardamome i
'

J'
Gnutoie
M 1 -^

<1

i
des ti^gmahiifues,
GtsMnrde- ParnSsyde chàçHft 9 «ÿ. * ,

' Zirigembre ^i^. \


^ .
^ .

tout conquaflc grolïîercméfit » foit mis î


Le
mâcerer dans le vin Tufditpat trois c« qtiatre •

heures, puis y adioaftezfucrcjvm blanc fb j fi,


ï^ilfez &
repaflei îc pac vue mancbc>& ferez
HippOCtas.^O P -3 •
3.U': (loi /«. 5 î

iHini'À » •' rtîr»{.lv



.^L'ov .Autrement 0 ;
Jfufj cs. - îf>' .


.
'H; 1/ : ui ii'/itti-jt-i'!

Aucuns n'a^yminc pas telles fi grande aboh-t


dance auec j» fèule.canelle ÔÇ*
d’efpicési 'le fptk
du fücre : vn peu de
mais'd’autres ÿ àdiouilcnr
poiare , de zingerabte & d-c girofles, pour lu«
donner plus" de pointe, le^rcndre plus eï- &
chauflant.On en prend aucc pain fofli, ptiiicir
paiement en flyucï' pour fortifier l'eftomacbi <

Auffi en faic-on vfct es fleures quartes ôe aüireé


irialadies qui procèdent de caufe froide. •
j i

.. , ^ J • f ( Vt.. s .5

fîippocras de prompte ^^pùdàihe fd-


çop , ^ à Cexemple d^jueV'pnjièut pre*
f
parer toutes pries d'extrusions
s
i
:
^
des rern'èdes aujjî'péctpque 'pour dU
uers mauJc,- U- ç .-ii M .

prenez ^ ,

Girofles ^
Zingembre. >i
^ j

\ Poiure long. (

tiàrdamorne. ,

Digili-C:ri Googk:
,

loo- ‘Pharmacif . <

Crains de ^Paradis.
Calange de chacun x ij . . ...

Notxmufcade^ '

ConquafTcz g'officremcnt :tous «s ingte**


diens & les mefl z enfemble pour eftre macé-
rez en efpru de vin dans vn vaifTeaude verrè
bien clos qui fera puis apres mis au bain Marié
trois ou quatre iours , iufqu'a tant que refpric
de vin ait pris la couleur des aromates ou elpi-
ceries,& (oit imbu eje leurs vertui; ayant laÜ^
fé refroidir le rajlTeau vous l'ouuriret en apres
pour en feparc r la liqueur teinte j pat inclina-
tion, que garderez à part dans vne phiole pour
en vfcr.Le marc edant ofté , exprimez le reftc
des aromacs autant fort que pourrez à tra«
uers d'vn linge & referuez l'cxpreflion en
,

d’autres phioles afiçde vous en feruir. Mais


quand à la première liqueur, après ladite macé-
ration on la pourra filtrer &r couler par la man*
che,& ce afin qu’elle attire tant mieux les ver-
tus des chofes aromatiques. Ces extradions fc
gardent fort longuement poutl'vfagc.
Quand doneques aurez volonté d’vlcr def-
dites extradions, vous en mefletez vne ou deux
dragmes , & du fucre à diferetion , auec vne
pinte de très bon vin , & par ce moyen ferez
pourueu d’vn vin aromatiquerAulieu de fucre
pur {èruira l'huile de fucre, faitauec aubin
d’œufs durcis,dont la deferiptiô fe void en no-
ftre Diætetiquepolyhiftoriquc;, ouPourtraid

de la fantc.

t.' Çlaretfm
.

dts ^ogmatlqneu loi •

CUretum excellent,

Pren«zC.«w//fI ij.
'ty^acts^R. ^ > .

- Dmesfeparées de leurs tio)at^ & couppèei


» en morceaux x x
Myrobolans
Semences .

De Fenoilde chacun^ f.

.
.

Raijinsde Damas^v.ou vjk- .


-

Coriandre préparée R.
^
Ayant conquafle groffierement les afomateï
& femences , mettez-les dans vn vatfTeau dé
verte, & verfez deflus eau de vie reûifïée , vin '


de Canarie> ou vin blanc du plus faupureux,de
chacun vne pinte mefure de Paris, qui font
trois Hures ou enuiron , vn vailîcau bien bou-
ché foit mis en vn lie\l froid, afin que ces cho-
fes y foient macérées par quatre ou cinq iours,
puis fans faire feparation entre laliqueur fon &
marc.'conferuez-le pour Nfage en des phiblcs
bouchées ou fi voulez , -apres la macération
:

vous le pafièrez par vhc chaufie à la maniéré de "


l'hippocras. Il en faut prendre vne ou deux
cuillerées le matin : c'eft vn remede fingulier Crudhet
pour corroborer fortifier l’cftomac , & pour *
&
ofterles crudirez & toute matière venteufe d'i- 7*^
^
celuy:aufli cft-il propre contre les coliques &
femWables maux. On peur addoucit ce clare-
rum auec du fucre.- I-

N .

.4 *
-4
*

Digitized'by üôogle
abt" '
iPhkrmaciè *
y^h
* . V « -

, ;;-b f D etin >


tV- Vjm.,i .

^ktrè ClarètUm tres exceliéht fortifiant

. < £.../ ^,mteslesfacftl£€s^, ,.j ,

» ^
^ . 3)' • ,
- >r : i “i I -•^

. PreiME rtuiluoijte eu vin.hlanc Jm meilleur, .

• .> > . . v»e pinte &:: demie ^ qmfhnt tb wj.^.


.
"
OH V. t» t

Que metttei dans vn mattas oü pelican^y ad* •

iouftant. j

Girofles^- 11 .

> ÿS^ix rmtfcade^ . r


^
Af acîs de chooMt ^ ;

Zivgembre. - S
Cardamènte de chacun ^ {?. ii-

* CertUndre. >
.

V lAnisi " V , ' < •»,, [>’’


Feneil de chacun
g
DiUame. . r

'
'
( Fi&urs Romarin, »
'
< r,

.
.,i De'Buglofèyde chacunpjjeuenlieu ,d‘i^ -

1 ''' ceUespreneh'ez leurs conferues ,* de cha-f,



j: (?. >; <1 'i i

.->• • t tablettes d’àrtmmi^ue refai <*^V

’ ycrfèr du viiît|e(rivs tous Içsdics ingrediieo*'


niode&.lçs meflez en*
èb'nquaffez. à la gfo(Te
bien clos & lo
fèrnbie,' puis tenez le vatlTeau
|)ofez dans vn bain Marie pour y eftre le tout
macéré par deux ou trois iours.En apres faites
paflcr & repaiTerle tout par vne^chauffe , lâfifi

que lavcrru desefpeces Toit tant. mieux cxtrair


âe.Donne^ de de vin qui Ce gardera

*
<

Digilized by CToogl^
, \

des t>oÿnattqUes.
tiient
(
eftant mis dans des petites bouteilles
bien clofcs) vre ou deux cuillerées le matim
Ce clarctum corrobore rotites les facultez Ôc n

reftaure' les cfpîits taht aniitiaüX que vitaux &


naturels. Il eft par confequent vtile à tontes
maladies du cerueau : aux cardialgres, lipothy-
mies , fyncopes &
autres afFeélions du cœur;
Ellaiiffivn fingulierremede contre toutes im-
becillitez, crudîrezi& flatuoliret de Keftomac:
corrobore le foye & la rate & , remedie à tou-'
tes melancholies hypocondria-
cachexies ,

ques & mefmes aux hyfteriques atfeâtions en :

Outre il preferuele corps depèftc,de trèrmines,


& autres corruptions qui font caüfes dé plu-
..»
fieurs maux. .

Si le voulez employer à la guarifon de quel-


que maladie , faudra y adioufter les choies qui ’ '

leur font conuenables fpecifiques


,
&
qui fur- 4

paderont la quantité ou le poids des autres in-


grediens : comme par exemple’, fic’eilpout
i’epilepfie, on y
adiouftera la racine de piuoine
âuec fa (cmence : la raclure du crâne de l'hom-

me : les fleurs de Tillet, de lilium conuallium,


muguet & ièrablables Dont ferei
dit petit , :

vn claretum ou vin amepileptique, , qui ièra


propre à l’epilepfie , tant pour dompter là ''

férocité du pacôxyfmc ,
que pour s’en pre-
feruer, moyennant qu’on en face prendre
quelques cuillerées à chaque quartier de Lu-
ne. t

Si l'epilepfle prouient de quelque hyflerique


affedbon , conuiendra y adioufler la racine de
‘ ’
brVonia bien deCcichée. ••

.1

Digilized hy Cîoogle
i 04 Pharmacie
Si vne apoplexie ou paralyfîe , idiotl-
c*eft
ftez-y des grains de Geneure, des fleurs de La-
uande, du Souci & de la fiuge & ainfi, felort :

& pour les diuerlcs fôrics de maladies, fe pour^


tonc auffi compofcr pluficurs fortes de clare-
tum , ou diucrs vins aromatiques mcdicamcn-
teuifc

# i. ^

V Fin anttfileftique y Cefilejte,

Prenez racleure de crmê deThomme


^ n ta
Guy de chefne haché
^
mëm 5 î.fl.
^
V\t\iïidepmoine.'
*
'
"De petit maget cîr de
TiÜet , de chacun p, i^.'oAüy,
*
. Semence de chardon henit . ^
“DepiuotneconcaJféeiyde chacunTvi. t

. CènellelR. ' -

tépix mu/cade rÿ.


5
^ettéz-les toutes .'dans vn vaiflcau de verre il
•toi long j véffant par deflus vin de»laueur très-
agréable : ayant boufehd ledit vaiflèaui
piiis
laiflcz rtiacercr le tout dans vn bain Marie fort
tiedç quatre ou cinq iours, apres lequel temps
,
vous le 'coulerez deux ou trois fois adioufte- &
rei a ce qui fera pafle vn peu de fucre pour
Taddoucir, fi boh vous Icmble.'Ce reraede éft
f^uerain i tant pour guérir l'Epilepfie qn*à
,
s'en preretuer.La dofe Ceti de deux cuillere'es,
qu on prendra le' matin aux quatre làifons Lu-
bâiresj'c’eft à dire, à chique quartier de Lune^

m
Digitizr;<J L- v C'
des Dogmatiques, 105
A K; \

V JKiti antapofleBique , ou contre


i’apopleâite.


^
Prenez fleuri de lanande.
DefkHire ,

Df roftnarin , «w chacun p. nÿ. oh v.


Bayes ou grains denieure
^
demeurant faites tout ainii que de(Tus; ’Si
on dôiie vne ou deux cuillerées de cc‘ vin à va
Apopleékique , elles Pcfuçillçm foudain & ré-
priment la violence d’vn fi eran j mai neant- :

inoins pour cela ne doit-on pas négligée vbve \

des autres euacuations vîiiucrfêlïçs ny les te-

uulfionsj deriuations, ô^'c.

antiparalytique, ou contre la Par

lyfie y
que mont appris ^ commua
^
mqué les célébrés ^Médecins ordinal^
res du très lllufire Prince le^ Land^
'

eraue de'HeJfèn, '


'’Z

^ Prenez fleurs de Soucy , de Lauande , defle**


çhccs médiocrement , aflez bonne qùantitd^
dont emplirez vne boutèiüc dç verre’, qui (oie
J)ien forte, verfez deflus telle quantité de mal-
uoifiç qû'eile furnage trois ou quatre doigts. >

Le expoféau foleilpar
vaiiTeau bien clos foit
trois fepmaines, ou vn mois entier : pendant
Içquel tcmps ledit via atitaiw Us vertus Sc ef-
Uoccî
*

lètf 'Tharntacie
fcuces d’icelles fleurs ôc deuiendra fi fort & eÉ*
flcacieux, que
vuus polej ladite bouteille
fi

prés de quelque paroy bu muraille, qui rabatte


les rayons du foleil , tellement que la chaleur
en foit augmentée le vaifleau pat trop ef-
çhauffé, fl s’cicl itéra & brifefa en plus de cent
piccc'., c’eft pourquoy vous le mettrez fur vnc
frnefii c ouuerte ,'cù lefdits rayons ne (oient re- .

uerberez. '’A'o bout dudit temps faudra mettre


ledit vaifleau dans ' vne caue > pour y refroi-
’ ’

dit toute vhe nuit,à fin que la trop grande force


des efprits s'adoucifle & appaife', puis on l’ou-
uriia Ce vin cft duflànt aux maladies 'ufdites
eftant pris leih'atin en dofe d’vne ou deux cuil-
lerées , ce qu’il faui continuer à faire l’cfpacç

de vingt 'iciifq oii'trcnte iouts ; fi les purga- &


tions -^neràles ont procédé ^ vou^en verrez
'
des efFcdb’^dmiiâblesr‘'
'Si apres qu'àurcz fait macerer ruffifarament
lefdKéé flents ; vous les fartes diftiller par vn
«lemWrc an bain Marie’vapureux, iufqués à fic-
cité, il aura beaucoup plus d’tflicace j mais ce
(èra encore vn' rcmedc le plus cfficacieux de
tous, fi ic marc des fleurs eft réduit en cendres,
dont rircrez vn fcl, qu’on meflera auec fon eau
propre.' -i)
^

^ '' Vinde ZedoairecompQsé, '

*
(. t f -
,
'-'U
\
'
jiyez.de ZedoMre.^ÿ. ^
<}'' ' ‘
',{ i ÿ
< f^-Girefiesr y
.fl /•J», / * •' '

by Google
^
'
«a
.

des D^agmatiqmj. 3^
07 ;

Çétnelle de chacnn *
, , ,
^ f.fi.

Zmgetnhre. , > . ;

^ Poinre long de chacun


, j.
3
.
Noix mujcade ^ S.
Le tout pile gioiliercment, foit enucloppé
,

^ansvn ou pl^Heucs nqüet$ de lin, & Toufpen-


du par le bqndonau dedans d’vn tonneau plein

d« mouft ,„ljefp^e d|Ç quarante iouis , ou a«
moins d^^a^;^,niqi$ i pour y eftte maceredç
dit temps çxpiré,q^ l’oftera
^ pqijirra-on donr
ner ce ,yi|i pn ,teraps qu'il ff ra, ncççiraitc pour
fortifier le c«uc;au^&J’ellonlaç,. g
'

lU- -i: JJt Xi’ jC »


' •!'>
J (!'
,’IJ V'
J J

y . Fm, ofhipalmiqu^.^ yr,. . >

• f
J. i e -’ id- ~t 'K-if-i '• f.

^En la préparation du »vin ophchalmique fail» jtffiSient

^rà fuîurel a rpefme méthode , qu’auons ditcy J


delTiis deuoir cftre obferueç en, composant lie
vin du Zddoairc, c'eft à dire
,
qu'il conuiendra
](qurpendre par le hqndon du vaifièau, dar>s le-
quel dl contenu le rnouft, le$ choies fuiuances
^
(
en lieu d'aroiywtes.) > ..

. ,

Prenez àonccfuei ^Ifie'e couppce par taillader


(p“ fechie ^ y.
'
r. . » )• .

Fenoil doux cîr •


Sermontaîn ^ de chacun ^ j.
Concadèz-lçs .aucunernent les enfermait &
toutes dans vn ou plufieurs noiiets ,
que fouf-
pcndfcz au dedans d’vnjtonneau ( comme dit
a efté ) ou d’vhe p.hiole , vn raoisdurant , vous
en ferez prendre tous les matins vne ou deux
onç.es.pour efclaircit la veuë.
- Fm

Digitized by Google
to$ Chamade
/
Vin ÇhMeat ou d'acier,
i Prenez Ihnatlle d’acier ^ «ÿ.
Racines d'Erynge ou panicaut,
d'Aulnée , de chacun {?.
^
Defantalcitrin^i^
Ceral rouge.
Xacleured'iuoùef, de chacun
Girofles.
Atacis,
Canelle.
> Zinzjenére de chacun
,
5 iif.
Fleat s de genet.
Derofinarin.
D'epithym t de chacun p.^.
Vin blanc genereux v] i

LaiiTêz-les maceier huit iours <3uranl pour


le moins, à la chaleur du bain Marie « puis lea
coulez à trauers U manche d’hippocras trois
ou quatre fois, en forte que le vin foit bien cla-
tihé % dans lequel on pourra mettre du fuccre
pour le rendre doux &
aggreabte au gouft ; la
ptife contiendra vnc ou ac\ix cuillerées au cor'
mencemenr , mais pa,r apres on l’augmentera,
£ befoin cft.
*
* /

Autre Vin Chalihe au

Prenez lames d'acier très- pur, (î chaild qu’il


edincelle & foit prell à fe fondre , trempez>les
dans xnagdaleons de foulfre, aSn que l’acier fe
forvle

Digitizo^^y'Ci
.

des Domotiques, 10.9


non plus ne moins que cire d’E (pagne.
foru}e
Qu'on le mette dans vn vaillcau tcmply de vin
délicieux iufques à la moitié,ou de vinaigre de
fuzeau , lequel vaifleau (era puis apres mis ,&
laifsé auprès d’vn feu ardent fur vn foliilean
l'efpace d'vne ou deux heures , tant qu’il Toiç
bien dedciché, &
finalement poly cmpme
alKool fur du raabre. De cet acier ainfi préparé
prenez ^ iiij.
_

RAcînei de pa7ilcAHt. ^

De. gurence, de chAckn 5 v], ]

Efcorce metoyeme de fiefhe,


Ractnet de f^Mgen^de chucm ^ fi*
* * '

Semence de fènolL *

^
Bayes OH vrains de ^eneuve recens»
Crains de kermes-de chacun
E HttUes Jcirhe's de oermandrée.
Dejcoiopcpd7e,dèihactfn A'i
)cieurs de fenet p,h

f \ ».:> -c

ü
trope}.
’ '
Afaeù, de chacun ^ij>
Candie intérieure

P' in blanc fort-excellent^ X.

Le rouf (biturais dâs vn vaifièau de verre&'ci^


pose aux rayons du Ibleil en.tcmps d‘cfté» Ptt .

auprès d’vh feû lent par vingt iours, agitant


remuant la matière deux ou trois'fpis'^uec vii.,'

bafton : cela fait paficz-leà trauers la cfia|j(îè U


d’hippocras.C^eft vriremede &prcfcrpatif fin-
guliep contre les cachexies & hydropilîes non-
ùclles : ladofe, au comtriencernent lera de ^ j. drtptjie,

conuiendra l’accroiftre de
'
à ^ ij. en apres il

iour à autre.
O
ip Pharmacie
I

antinefhre tique ,
c"eji à dire , qtfi^

remedte aux maladies des reins.


i

vous préparez vn vin propre aux douleurs


Si
de reins, ayez vn tonneau d'àlîcz bpnnc gran-
deur &
l’emplilTcz de vin fort délicieux , qui
ait ptemicrement elle cgit dépuré de fou &
humidité aqueufè. Sur huit hemines d'iceluy
'

èntoniic? dans le vaiffeau , comme dit a efté


h’agucrcs, vous adjoufterez

• ' Fruit i d'alkji^nge ou fimence de baguenau-
des tfe

R ad nés d’arefle-bœuf&
De panicaut tailladées & feichéetj de
chacun ^ iij.
Semence de bardane.
De gremil&
De faxifrage.
De guimauues de chdcun ^ij.
^ Deherniere.
Fleurs degenefl, de chacun p. iiij.

Faites tremper toutes ces choies, refpace d’vn


mois entier, puis en reièruez le vin afin d’é vfer;!
Que fi apres la fufditc maceiatiô,vous le cou-
lez par la chaulïe &y adioufiez la tierce par-
tiede miel bien efpuré, comme & cy deuan't le
laifièz bouillir auec vin Icillitiqùe vous ferez :

. vn vin qui fè pourra conlètner long temps

n’aura aucbh mauuâis gouft, duquel on prédra

^ ij.ou iij. pour chalïcr le calcul'gç empelcher


qu’il ne. s’engendre pourgeü toutefois qu’on
,
-
ait

l'I -izc:: l>> l x


des Dogmatiques. lïf
âît auparauant piugé la première région de no-
ftre corps airec vn bol de palïc , ou autre fem-
blable purgatif.
Ihrcfera hors de propos
fi aux diueiTcs forr
vinai-
tesde vins qu'auons dénombrez nous adioi- fresmen
~
gnons aufii le nombre des vinaigres mcdcci-
«aux, qui font deferits par tout es antidotaucs,
tjpnt entre autres les plus vfitez

f De vinaigre Scill'tthjiie. -,

De vinaigre Rofat. ' ’

Le vinaigrç de fienrs de Souci.


Le vinaigre de fle:irs de Girojïes.
Le vinaigre de Sange.
g
Le vinaigre anthofat OH de rofmarîn.
Le vinaigre de Snjeaii.
Le vinaigre Pajfulat.
Le vinaigre de doux de Girofles.

Selon le formulaire dcfquels infinies autres


' fe pourront préparer , efqucls le vinaigre tien-
dra lieu de vin, tant à diCpofer & altérer la may

ticre qu’à l’euacuer.
Le vinaigre ScilHtiquc fc fait en la maniéré frtp»..
qui s’enfuit : les peaux de la fquille ou oygnon raiiondu
marin metoicnnes entre 1 efcorce & le cœur vinaigre

foient préparez fuiuant l’Art , & couppces en


toüclles, puis on les expofera au folcil, ou t>ien
' elles feront mifes en lieu médiocrement chaud
pat trente ou quarante iours, apres lequel teps
vous en mettrez dans vnc bouteille le ppids
d’vne liure,qu’aurez premièrement haché bit»i
menues aucc vn coufteau de bois bien blanc
ou d’yuoire, veefant dellus bon vinaigralb. vj. >

O i

Digitized by Google
112 . Pharmacie
ou viij. L« bouché afin que rien
vailfeau bien
“n’en refpirc exposé aux rayons Hu foïeù
« foie
trcnic ou quarante lours en efté, puis l’avant
ouuert vous coulerez le tout eniferez vn vin &
aigre fcillitiquc, qu’on gardera en des bouteil-
les foigneufement bouchées.
Prcpa
ratio»
Aucuns prennent vnc (eulc ou plulîeurs
•i'ulraire fquillcs feparées de leurs efcorces & les cou-
'it U tirent de parte entièrement, de forte qu’elles
feuille. feinblcnt toutes auoirpris la forme d’vn pain,
puis il les enfournent dans vn four chaud &
propre à cuire pain. Ainfi prcparent-ils leurs
Iquillcs beaucoup plurtort que s’ils les prelcn-
roient aux rayons du foleil par quarante iours.
Faut prendre de (quilles ainfi cuites dàslefouc
& puis delTcchées à petit feu, ou chaleur mé-
diocre fb ]. (?. du plus fort vinaigre tb vij. &
les mettre dâs vue bouteille de verre bien clo-
fe, lequel on expolcra & lairra au ioleil , ou à
telle chaleur temperée,pac leFpace de trente ou
Tour quarante iours. Que
de (î vous vouseftes fefui
d^jitha-
chaleur du four d’Athamor , qui crtbarti de

^totMnode
fendre, comme ainfi (oit qu’elle dure nuiéb
a la di- &' iour, VOUS accourcitez le temps de moitié:
^efiion. tellement que douze, ou pour le plus quinze

jours pourront fuffire à la fcrmentation'&di-


éertion de ce vinaigre, poucueu qu’on ayreu
loin d’entretenir la chaleur continuellemeqt.
En fin la matière ertât pafséepar le couloir cm
lagardeiraen de petits vartreauxde verre houifl
chez cxadlemêt.Cetteq)repa ration nous:plaift
grandement, car elle'n’excite aucun vomi fiê-
mènt, ainfi que la première fait ordinairement
;
'

en
. , dès Dogmatiques, ïij
en plu{îeufs,au{ÏÏ la fait-on ejimoins de temps
&L'\L(Àgeçneft plus aiïeuré.
Pour faire vn vinaigre Roïàtcouient auoir . .

des roics rouges fcichées , dont emplirez vue


bouteille, & verferez delPus du meilleur vinai-
gre', que la bouteille en foit pleine iufqucs
tant
au col , bouchez fort ethoitement la bou-
che d'iccUé, &rcxpofez à la chaleur du foleil'
'
par telle cfpace de temps qu’auons )a decla-
ré ou bien vous le ttanfpoil:teiez auprès d'vn
:

poifle , ou le mettrez fur la braife ou cendres’


chaudes.
Tout de mefme compoferez vous Icyinai- Autres
gre I^aflulat des fleurs feiches deSaugc,de Ro- ui^ret: .

marin , de Suzeau , de Souci, dé Giioflcs,voi-


re pourrez faire autant dc,forces de vinaigres
qu’il y a d’efpece de vins Amples, qui (éronf^ &
aufli pour les mefraes fins employez à'comba-
t're diuers maux. Mais tout vinaigre quel qu’il
foit auratouliours vne faculté plus attendante,’
incifiue & plus propre à dilfoudrc & liquéfier,
léshumeurs gluantes tartarées ou terreftres:
,

Outre ce il refiftera plus viuement à toute


pourriture & à toutes corruptions , que ne
pourroient faire les vins fafdits. . .

* ”
T

r
• • 1
• •

Les principaux vlagcs de ces vinaigres Iim- Vvfuge


pies font , qu’ils feruent de bafé à compofer "vins

diuers façons d’Oxymels purgatifs covto-


boratifs-: Qu’ils fatisfafléni aux intentions &
curations qui furuienneut en la guarifon de
pluficurs &
grandes maladies , comme nous
ferons veoir incontinent au chapitre lîji-

uanc. t

6 i':

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r 114 Pharmacie

C H A P X.
t
_

De la dtuerp comfofittnn des Ôxymels


O* Hydromels médicamenteux lep ,

éjuels jontfort commodes pour remé-


dier à plufieiirs 6^ dmers maUx;
È futficc qu’anons entrepris, requ'erc

L
diueriès compofîtioiis
q ic
nous produifions <3e mettions en aiiant les
d’Oxymel & cTH'vdro^
*

me! , doiit Pvfage eft grand en la pratique de*


Medecine.
Oxyme'ls
Les anciens faifoiém: plus de cas de ces rc- '
Hydro-
mels en nVedcs, qire nous ne faffons à prefent ; Car en
gfani nos b'aiuiques ,dcs villes m'efines les plus fa-
vfage m'culês , fé vend l’Oxymel fiinplé & le Scilliti-
autre-
que, tant Iculemenc , rarement trouuera on'
Deux l'helleborat de lulian, reraede toutefois fore
dxy-^ recommandé par Gefncr. contre le haut mal,
mels, tSt heures quartes, & autres telles maladies, qui'
feJtlemft (ont profondément enracinées , & dont les;
én nos'

bousî-
caufes nous font incognues &
cachées. Aufîi

>ÿ*es.-
n’y a il qu’vne feule defeription d’Hydromcl
fimple &
composé, qui occupe lieu es bouti-
ques , Comme aînfi foit neanmioins que nous*
voyons d*ans Galien, Acce, TraUian, Oribafe^-
puis autn dfahs tricotas Myrcps & Mefué, leï^
quels ont tamafse & mis par ordre les chbfès
'
qui'

Digitizoa by God^lc
des Dogmatiques. iij

.qui eftdicntdifpersécs'és liuces des autres fans
rneihode, vn nombre infidy de rcmedes ayans
faculté de purger preparcrjfdrtifier &de fcruir
‘ à autres intentions : donc les bafcs principales
font prifcs des fufdits formulaires d‘Ox/mcl
& d’Hydtomelen forte qu’on peut mcfmes
:


appareiller (voire auec piomc pli» grand) au-
tant d'.Oxymcls &
d’Hydromels que nous
.allons d'cfcrit de vins (impies &CQmpo{cz,
ne plus ne moins que s’ils cftoiem faidts auec
. du vin.
. Les Arabes qui ont les premiers introduit
l’vlage du yin , font caufe que la manière de
compofer diuers genres d Oxymel & d’Hydro-
mel a efté changée en celle qui appartient aux
f)'rops,defqucls on referue vn grand amas dans
lesbouriques.
Quant à ce qui cft allégué pour edablir &
confirmer l’vfagc des fyrops , par ceux qui les

ont en fi grande cftiine & y font tant addon-


nez, ce qu’ils amènent , dis-ic , a befoin de
confirmation , à fçauoir que les remedes ïc
peuucnt conferuer fort longnemct,&fünt ag-
grcablcs au palais. Mais il cd hors de tour dou-
te» que tpiitcs fortes d'Hydromel,&: principa-
lement d’OxvraeLfurtôpi ccloy qu'on appelle
mclicratfoù l’eau, le n\icl,& par fois le vinaigre
font cofondus & meflez enie.nblc) font beau-
coup plus vcilcs,plus cômodes, voire plus pro-
pres à toutes internions de guarir,quc ne font
/
Içs fyrops veu que le fucre ed vn certain fel
:

doux.ôc fort chaud, auquel ed attachée certai-


ne qualité, qui a vertu d'opiler ^ d’agglutiner.
Ô 4
(

Digitized by Google
i\é Pharmacie
iâ tha C’aftf ôfiftquôÿ on peut iuger que le fîiccrè éït
Uur du rnorns propre tant a la préparation, alteration'
•& 'Corrc£tiou des humeurs , qu’à leur éuacua-
ae refer- . * •

> * quoy ncantfnoms (ont deltincz ^ nc-


i- •

refy^ag-
gluünt 'eelîairesle plus fouuent fyrops.
ftu. loignez à cela que le fuccre , comme auffî
/*' ÉOutes auuts matières doucesjfe conueftit fou-

tourne
corps bilieux & maigre de
facile- rtature , &
par confequent appoice plus d’in-
ment en commodité/]ue de profit aux hommes de cette
complexion. Mais quelqu’vn inliftera contre
nous paraduamure fbufliendra que le miely
aucc lequel on préparé diuerfes façons d'Oxy-
mcl &: d’Hydromcl , cft doux Nous aduou- :

’rons bien cela, mais le miel furpafTc de beau»'


iémiel coup le fuccre en pureté, ayant vne nature plus*
//wj* fh
act« & celefte qui approche plus près de la
îi
fuette.
quinte tien te. Audi ledit fuccre fous fa blan»
cheur cadhe vne couleur fort hoire, & fous fà
douceur vue acrimonie rres- grande, ainfi que
très- bien recognoilfent & ’cxpcrimeritent ceilx
,
qui font quelque peu Verfez enfanlatomie in-
térieure & vitale des chofes.
Ce que Galien a bien apperçeu fbigneufê-&
ment remarque, &
apres luy Oribafe Medic.
coll.lib. y. cap. 14. lequel cftandant les faeuf-
te^ï'-de l’Oxymel,qui sôt acides & vitrioliques^^'
‘ie prefete à l'HydromeUlcqucl eft moins pro-
fte aux féperamens chauds,& d\ ne nature ar-
detejà eaui'e qu'il fe change inconiinét en bile,
vofcy’eome il en efcrit:Combien que la nature
‘diiHîdîcrat ait au demeurant tout ce qui con-
fiée aux nialadies aigues^noantmoins elle y efb
con

‘ ^^^Digilized by
des Dogmatiques. t\j
contraire en vne feule chofeià fçauoir qu’eftanc
par trop cfchaufFcecllc fe côuertit en bilejpour
crapelcher ce fien changement, & auoir vn re-
mède fort excellent, faut mefler & adioufter au
melicrac autac de vinaigre qu'il fuffii pour cor-
en bilc.Ot Oribafe
riger la faculté de fc tourner
ayant faid vn long difeours récit des grands &
fruids &
commoditez qu’apporte Tvfage de
l’Oxymcl, & apres auoir raconté la fpecifique
vertu &
propriété qu’il a contre les maladies
liypocondriaqucs & ftortiaclialcs , où il eftbe-

foin d’attenuer & d’incifèr vne matière crallc


& virqueufe , afin qu’on entende mieux com-
bien grande ellime il fait d’iceluy Oxymcl , &
que l’Hydrcmcl luy eftde beaucoup inferieur,
il pourfuit ainfî. Veu donc que le miel eft chaud

de fa nature , & fc conucriit foudainement en


bile és corps de complexion chaude , pourtant
cft-ce vne viande conuenable aux natures pi-
tuiteufes , aux vieilles gens , & aux maladies
froides. Qiianc àTOxymel il eftbic vtilcà tour
aagé & nature, pour entretenir la faute, atten-,
du qu'il ouure tous les pairagcscftroits , telle-
ment que nul humeur cralïc & vifqueufe n’eft
contenue en aucun endroid du corps. Pour
laquelle caufe auffi les remedes que les Méde-
cins difent conferuer la fanté , font douez
d’vnc faculté atténuante ; Vous trouucrez que
l’Oxyroel eft tres-propre fi vous confiderez &
expérimentez les choies qui rendent les viures
attenuans car il n’a aucun mauuais fuc,il n’eft
:

Côtrairc à l’eftomach, &


n'a aucune faculté mal
conuenable: Mais eft compose de vinaigre fèil-
Q ;
il 8 Pharmactè
litiqùe , c’ed le meilleur de cous les alîmens
mcdicamens pour indfer ,dont fedoiucnt fer-
uir ceux qui ont intcntidn d’incifer les hu-
meurs & d'atcenuër le mal qui ell en vn corps
reroply d’cxcremenc cralîc, gluant & picuiteux:
& i’ay veu prefqiie vnc infinité de perfonnes
qui ont (aine ment vclcu iufques à la fin de
leur vre, pour auoir vsc tant du vinaigre que
du vin Icillitique;
Nous auons bien vôulu rapporter éxprés le
fentirnein de Galien, des autres anciens. tou-
chant l’Oxymci acide & virriolic, aulïi côbien
plus puilTantes & cflicacieufes vertus ilsluy
ont attribué pour coiiferuer la fanté guarir &
les maladies , qu'ils n'ont faiâ: à l'hydromel'
doux. Tellement qu’on peut recueillir de là,
que l'Oximcl eft à picferer aux fyrops , def-
/ quels tüutesfüis on fait de
aujourd’huy plus'
cas , que cy-def-
&: contre toute railbn, ainfi

,
fus a eftédemonftré , s’eftans acquis vnc au-
'
rhoritc & vu vfagcplus grand.
'
I
Relie maintenant que nous enrichi ffîoHS
noftre Pharmacie de quelques delcriptions
V d’Oxymcl Si d’Hydromel , comme de remedcs
prderuatifs. fort vtiles , furuant Iciquelles
chacun en pourra dé foy-mefiaae inuénfer &c
faire de nouuéHes. . .

prrparn. En o trc Ics OXvmcls & Hydromels font di-


tion de uiftz CM limplcs & compolez. L'Oxyraelfim-
L’bxhnel pic (é peut faire en deux maniérés , la première
fimple. cil, fi vous prenez vnc portion de miel v adjon-

. liant premicrcmcnr mefmc quantité d'eau , de

phiycj ou de celle qu'on rercriic dans les ciftci-


, . nés

Digitized by (
des Dogmatiques. £19
ïiès fi elle fc peut rccôuurcr puis mettez le
,
mellangc auprès d’vn pètit fcü , refeumerez &
fi bien que le miel foit priuc de toute ordure &
apparoifië pur en apres vérfez defiùs le miel
,

autant de bon vinaigre qù’il en faudra pour le


rendre plaifant au gouft , & ainfi aurez vfie rei-
gle certaine pour compoicr vn Oxyttiel qui ne
1 oic,ny trop acre,ny trop doux:. Derechef faites
cuire tes chofes à petit feu, & pendant qu’elles
cuiront ver(cz-y peu à peu ,& par fois autant
d’eau qu’il fera de be(bin,pour leparer les cho-
ies heterogenes ou de diuerfe nature , pour &
purifier d’auantage ledit Oximel î lequel par
mefi-ne moyen deuiendra doux ; c’eft à’ dire, fera
faitvn remededoux & acide, dont aufll durant
le repas on fc pourra feruir au lieu de brcuuage
en plufieurs & diuerfes affetlions corporelles,
plu (loft que de l’hydromel oli du vin, comme
nous anons déclaré cy-dclfus.

Pour compofer foudain <X’« Oxymel


^'klgatre , faut procéder félon
cet ordre

Prenez, miel efpttré <fnatré fextiers , ou deux


'
'
phitet rnefure de Paris.
T)u meilleur vinaigre deux fex~
. (sers:

Ù’eauhutli fèxtiers,ou cjuatre pintes,

Nleftcz premièrement allée vn bafton l’éau {a


îiedic énfemble ancc le miel, laifsés boiiillir
le tout à' petit feu & à petites bouillies & boliil-
,
'
Ions:

Dkjiîi7Hd by Go* *glc


iid Pharmacie <
,

Ions : refcumc puis aprcs,& le laidèz cui-


oftçz
re iniques à tant que l'eau (oie réduite à la moi-
tié QU à detny confommée , puis y ay^nten fin
adjoufié le vinaigre > crois ou quatre boüilions
luy fuffiront, & le meflange bien cuit fera paf- i

SC par vne chaude ou toille force,donc on gar-


dera roigneulcmenc la coulature.
Si au lieu de vinaigre commun nous y ad-
iouftons ôc mêlions celuy de Iquille , de ro-
'

les J de fauges , de giroflées , de fuzeau , de


paflules ou raifins fecs » & lèmblables compo-
ücions de vinaigre fimple » dont nous auons'
faiA mention cy-deuanc , nous ferons vn Oxi-
mcl fimple rofac >
palfulac , anchblàc> Sec. tous'
lelquels font fort conueuables à diuers maux:'
par exemple, quand nous les employons à in-
cilcr les humeurs lentes & vilqueufes , femi-
naires de plufiéurs maladies , quoy qu elles' •

foyent compliquées auec fiéure, l’Oximel faiâ:


aüec vinaigre rofac , buglofsac, violât lènv &
blables , Icra plus propre que celuv de fauge
où anchbfat, qui font plus commodes aux me-
lancholiqucs , hypocondriaques , cpilepfies,'
apoplexies , cachexies & telles maladies , donc
la caulc eft vue humeur pluftoil terreftre Sc
froide que chaude.
Oxyml quand es maladies les plus fermes &
reuefehes , auriez vouloir d’attcnuër & inci-

fie,
fer d’auantage les humeurs , vous compole-
rez vn Oxymel fimple & fcillitiquc ch cette
maniéré.

Trem^

Digitized by Ciôogk
de; T>ogm4tiqttes,
, .
'
Prenez, miel efpHréÿô. iij.

> VinMgre fiiüiti^ue Jb. ij.

Faites les cuite iuiques à parfaidle mix-


tion & confidence , auec oet Oxyrael autres &
^
par nous dclcrits &c rcmartjnez cy-deffus , en
Taiiânt coufiours e/lite de ceux qui conuicn-
dront mieux aux maladics^qué voudrez cora-
batre , vouspourtez faire autant d’cfpcce d’O-
xymel compoféqu*tl y a de fortes de deco<dions
ou de vins , lefquels focuiront à diuetfos in-
tentions de medecine, comme par exemple; ii

vous faudra compofor l'Oxymcl cephalique en Oxynsel


cette façon. cephalF .

'
'
Prenez racines de Fenoil. * ‘ fut.

Pelypode.
j^core vulgaire de chacun 5* v\-
Betoine.
Melijfe de chacun Af.j.
Semfontain.
Fleurs de Stœchas.
Buglofè de chacun p, ij.

Canelle 5. iij.
M acü.
I

Girofles de chacun ^.j. ô.


Safran^^. j.

Laiilez-les tremper l'efpacc de vingt-qua-


tre heures en ib. iiij. d’Oxymel anthofat, &
qu’elles foient en apres cuites iufques à la di-
minution’ d’vn tiers. La dofo pefera §. iij. où
iiij. Il eft duifant Ik routes les affedions froi-
des & du cerueau
roelancholiques il ef :

chauffe & «folarcit les efprits animaux , eft


profitable à la mémoire * coiqme au(fi à la
triftellè

Digitized by Gocjgle
*
iiL Pharmacie
triftcffc prouCDjivç dp quelque caiifc que ce
foi t. Selon que les particulières maladies du
cerueau le requerront , pourrez y adioufter
les chofes qui ont vne fpccifîque propriété

Oxymel contraires à icelles. Comme s'il fc prefente yne


•piUpti- epilcpfie à guarir, vous y adiouftere» guy de
^
cîicrne, racine de piuoine fleurs de tillet,
,

petit muguet & autres femblables : on fera


lemerme iugement fi les maladies & fympto-
mes demeurent attachées à quelque autre par-
tie.

Oxymel feBoral vu thoracique.

Prenez, racines de pantcaOt.


Wiepas d*a/he &
De Glayeul de chacun j. fl.
Cheueux de f^enus.
Polptrich,
Scabieu/è.
yyfope de chacun , M. j.

Dates.
lutubes de chacun xij.,

Semences de chardon bénit.

'De cotton.
^

D'ortie de chacun j,

' ^ Fleurs de pas d'afne.


De vioiters. , ,

De buglo/ê.
Ny mphée eu blanc d'ran.

De pauot famtage de chacun p. ÿ..

Le toutroittnacerc en Oxymel paffulat &


buglofat de chacun Ib.j. fi. çux de
bénit
.

des Dogmatiques. iij


jbenic & de fcabieufe dechâcun tb. j. par vingt-
quatre heures. Puis qu'on les faffc cuire à petit
feu , tant que la tierce partie foit confômmée,
Sc finalement fera parte à traucrs la chaude
d'hippocras , & aromatisé aucc vn pende ca-
nellej la do fe contiendra ii). ou iiip
Cet Oxymel pedoral te feruira de certain
exemplaire , à la façon duquel tu en compofe-
fas vn nombre, infini d’autres,' ftomacaux, hé-
patiques, fplenitiqucs, diurétiques , &c.Si vous
y adiouftez, herbes, fleurs, &
femcnces conuc-
nablcs à voflre inrcntion:ainfi qu’on peut voir
en la defeription de nps^eaux , décodions , &
vins artificiels, lefqucls nous'auons dénombré
cy-dc(rus , & déclaré eflre propres à ces inten-
tions ; de forte qu’ils t’adrcflènt & conduifent
comme par la main à vne variété , abondance,
ôc cflite de remèdes.

Oxymel de Nicotiane admirable four.


' purger ^non Çet^lement la pituitecrajfèy
maù êujji l^yne i* autre bile : Jerr
uant aux ajfèSiio 72 S %/enteuJçs de la
foitrine gs^ de Cejîomac gs^ finale^

'ment remede fort célébré contre tou-


’ tes maladies mueterées,

•'
Pre»ez.fefàlUs de N kotiane m de petkmjei-
-‘chees au Soleil tpulHeriféet eSr enutlopées
•' *
danswenoüet delin^ yCi.
.

•«V

XI4 Fharmacie
6 l<tye$tl dtjfeiché & coupépar taittades^.^
Polj^ceU. >

Reglife.
Semence de Carthame de chacun 5. t/j.
E/py de nard.
Thym. " .

Epithym.
Hyfope.
M ente i de chacun M
Semences £ Anû,
*DefeneÜ.
T)$ chardon henitl de cheKun 5. «j.
Fleurs de pas £a/he &
Buglofe de chacun p. ').

FtteiHes de Sené^. tj.


Ay^'Aaark, trochiftpu enclos dans vn stoiset

V .1-1 O
. Fi càxsmfcade.
'
Girefies, ^

Canellci de chacm 5. î).

Çc$ choies fbient conca^ces &'tnacerées paf


trois iours en vinaigre paflulat & de fuzeau.de
chacun ih. i). , exprimer Sc
puis les faut cuite
.

clarifier
, y
adiouftant ipicl de Narbonne bien
cfcumétb. j. fi. Faites -les cuire derechef iuf-
ques à deuë confiftance. Quand il fera befoin
V d'en V fer , dpnnez-en quelques cuillerées , ou
fimplemcnt, ou aucc quelque eau pccStorale.
Certes ce médicament purge tres-bien Ôc
puiiïàment tout le corps, la poitrine & l’cfto-
mac, de mauuaifes humeurs, & eipuife, deterge
& déraciné l’otdurerc’cft vn remede fort conue^.
nabledcfingulierauxafimatiquesiîaucûyena, >^1

• l’vfage
j
des Dogmatiques» zij
l’vfage d’iceliiy cit lujet à caution & dioriTme.
Caril faut augmemcr ou amoindrir la dofc, fé-
lon l'aage & f s furces des malades. Quelques-
foi’s il excite appétit de vomir, ce qui adufent à

jaifoii du Perun, lequel a pareille vertu de faire


vomir que l'Hclleborc ou l'Antimoine; s'il eft
pris fimpiement & tout feul. Mais les autres
purgatifs qu’on mefleauec le vinaigre(qui rient
le premier rai
g àco riger 8c addoucirjreftrai-
gnent (à vehemtnee par le moyen d’iceux,
:

on fait vn remede fort excellent & très- effi- ‘

cacieux.
A l’exemple de cet Oxvmel , il vous fera
loifible d’en coinpofcr plufieurs autres foi tes
phlegmagogues, cholagfgues , & mclanago-
gués , c'eft à dire, propres a euacnet la pim te,

la bile & le fuc mêla, cholic, foit à p^rr, ioit tmingo^


qu’il foit meflé , ou la ma
fclon que la raifon çj*

ladie à combatre le requcria Mais (buuenez-


:

vous qu’il y faut toufiours admtttre les chofes


qu’on dit auoîr alliance paiiicnlie e aiicc les
parties, puis auflî faut eflire 8: mettre à part
les purgatifs conucnablcs à l’humeur , ne né-
gligeant point les chofes qui leruen/à repri-
mer malignité des medicattiens. L'Oxymcl
la

qui fera defci it incontirenc vous feiuiia a’c-


xemplc , lequel efl vn fingulicr remede contro
toutes fottes d hydropihe, car il fouftiait les
eaux qui feruent à la nutiirion des ei.ifûiiles,
• defopile , voire ofte la durerc du foyC & de la
rate caulc principale de ces maux, enfin re-
,

ftaure les forces aux parties ianguiflamts &


débilitées.
P
.

'
Pharmacie ‘

Oxymel approprié à teuacuation des


.meurs fereujes y
fort à thydror
cachexie y fortifiatst le foycy la

rate ^ tout ie^rnefinterey çff Us d efà^


pilant^foUt efifimhle,. »>.y v . v
ri. ^

Prenez radne d^GUytftlç^mrnM, ^ j. i5»

Vincetoxicum ^tj,' .

.
^

g», ,
y^aUrianel s; >.•: '. / ;• '
.50
_

(kf ^.M^hoaçam. !,.; ;î ,l f,


< {• Vv
;• ^
'"J s ;.

. i t

.' 1.5 ;
P.olypaée, de chacHn^\. '* n
^ ^ v'* .

de Pre/he. 4

^
Tamaris. .. .«-r î

fiieble , de chacm 5 »). , .i ,,

T^.zc\t[ne:s de Ifois Rhodie^ , .


.
'

n '
n r*f d‘/aoire mis - #» muet de lin ^ de cboffOli

;
'
^ -Herbes, Etfpatoîre de Mejue. , „

: . ,
'Fwneterre. .h. j
Hépatique^ r, ji
. •
.
^ \
'
.
Ceteracht de chacm M.
^ \. . ^

< ^
Semence de Cu/èuttci.i J,

,î- : '? :rv ). > . •,.

Z Oreille, de\h'acun . . .
; ^
J, Sejî^encf de Cmhanie, ^

fi.-, =.

d^'^^ble. . ^ .. c

. jT... ,
De£i^entfu4esideekacHn^v\ ./,^^^^
Sçinzntts ai* PesJoil.
4'Anîs,

Digitized
/

des 'Dogmatiques, 11?


XyAnts, de chacun 3 iij.

Vltot'S dt’Genefi,'- * * • i-- .'v


d’Hieble.
'

'De Su^fou, '

.'.
''De petkeGenta$trée de chacun
J .
i f
FlcQ.rs de Chicwie. ^

*
EIpidenard\^ de chacun p.
Trochifques de Rheubarhe '3 a:.'
'
î
Trochtfquet de Cappres § fi.
^'^
Agaric ttechi/^ueauecfen v

noüet^vj. \ > ^

LaifTez maccrer toutes ces ciiQfèien'vinaîgre


de Suzeau ôc de Squiiles>de chacun ih j. eau de *

fleurs d'Hieble ib fi par trois ou quatre iours,


k du bain Marie, puis lescuifez iufi-
la chaleur
ques à diminution d’irne-tierce partie , palTez-
Ics & clarifiez ce qu'en aurez extrait, y adiou-
•.

fiant en apres.
S^ûp rofm Haxatif,
^
Fleurs dePefiher^ dechacun ^ Uij?
: At tel de* Narbonne excellent ^ e/cu-
me' Xi
^
Faites cuire le. tout en efciitnant tres-bien la
matière : fur la fin codion y adioufteret
de la

Elatere 5 ij. Scammonée ^ fi. dont fort vn


Oxymel cuit iufques à deuë confiftance, la do-
fe feradeux ou. trois cuillerdes pour les plus
robuftes.-c’eft vnremede grandcrnW ptopie
aux cachexies , hydropifies, obft'ruëtions fic
tumeurs feirtheufes du foye fi( de la ratc,com-
me nous auons dit. Faut en réitérer l^’y fage par
fois félon" qae le mal fera de facile ou difficile
^
.

P i—
IV'. ?

Digitized by Google
^i8 Thamade
guatifon , on le prendra feul ou meflé auec
vne ou deux onces d'eau de noAre fcorbuti-
que> laquelle auons delcrite cy deuant»ou bien
auec quelque autre qui foie conuenable.

CAUTION.
• Es diuêts formulairès d’Oxymcl aceteux
que nous auons baillé cy defifus, on doit atren-
tiuement con(iderer le temps de la cuilTon,
czt faut qu'il fait cujt plus ou moins , félon
’conuient le garder plus long temps , ou
tyw /
’ *
l'employer îinAanr, c'eA à dire, qqc celuy
> lequel on peut compdfer promptement , s'il
çA deüiné,à dés maux prefens , requiert vn
moindre' degré de codion & vneconfiAen- ,

ce a proportion d'icelle. Que A TOxymel a fa-


culté de purger , vn fcul petit bouillon fiiAira,
îsn lieu.duquel pourra Icruir vne longue infu-

Aon qnî'leia faite au bain Marie tiede. Mais


on bouichèra parfaidement le vaiAèau de peuf
que les efprits ne s'exhalent pour, la trop gran-
'^de ferucur des chofes y contenues Car la fa- ;

culté en feroit rénduc plus imbécile & hébé-


tée. Parquoy en tels remedes il eA beaucoup
plus aAeuré de les faire macerer , mefmesau
fapid : Car en telJe forte,letits efpeces demeu-
rent & fo'nt/étcriucs au dedans r laçoit qu’vn
plus lon^ éfpacc 'de remps àceAe
fort requis
préparation. Ce qui eA digne d'eArc foigneu-
fêment reibarqué ainA qU’aubns plus’ aila-
plenveiit'^K'' clairement jà demonAté, expo^

lant

^Digitized by
des Dogmatiques. ^
iip
Tant les decodbions hidrotiques ou des eauv.'
Pour exemple d’vn Oxymel purgatif, nous
propofetons celuy que nous allons dcfcrire
tout incontinent , à caufc des vertus fingu-
liercs dont il eft dolié contre la vérole , tant Qrojfeve*-
foitellc inuetcre'e & attachée aux membre* raleinv-t-

folides de noftte corps : il fett auflî contre ttréc..

telles autres maladies reuefehes , pourtant &


l’appellerons nous bénit , le formulaire d’ice-
'
luy eft* tel.

Oxymel henït.

Prenez racleure de bois de Guaiac, .


*

Kfcorce d’iceluy (
laejnelle eft plus oleapt^
neujè & de nature halfamique ) de cha-
cun ^

Saljeparelle fi.
^J
Feuilles de Séné oriental ^
Jfdermodaéles,
TUrpet. de chacun^ j, >-

Raclure d' luoirCidr \

\
de cerne de Cerf, -,

Semences de Fenoil, ,
-

' Canelley de chacun


F\e\ïts de Romarin.
De Stcechas., - -j

De Mille partuis.
d'Epithymy de chacun p.\l
flcuts de Bujrlofte.

Di chicorée ide chacun


'
r .
'

- jt*’
"} ^
'

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& '•'TÇ

Vhamâclè
qua(r<$> thettezk tout dans vn alémbic de ver-*
re cbnuenable • & iceluy a'ueugle ç'eft à dire/
duquel la bouche (è pailtè bien fermét, ver fane
' '
dçflus. ^

'

"
Eau de ^Jhtrioh BsitU» '

"
" " ‘ ‘ '

DeMelîJfe.^ '
; .

H*VlpMria , de chacun tb j
S,’''
' ‘

OxymelJtmple ou
'
- .

Le tout bien medé, (bit macéré dans le bain


Marie, &
efchaufFcparquatre‘ou‘'cinqiours à
petit feu, fans lequel vous en pobrre*' faire în-
fuHon fi voulez en lieu froid. Cependant l’p-
xymel tirera à foy les facultcz defdiis fitnplcs^,
éc s'en emparera puis apres y ni pu deux bouil-
:

lons» exprirnez le tout bien fort , palfez par ^


U chaudTe ce qu'en aurez" extrait *,
voiré 'auifî
dépurez- le trouuez bon, pour contenter
fi îé
lés perfoiines de nature plus exquÜè delica- &
ce,en faueur deiquelles vous l'addoucirez auec
fucre fi voulez , afin qu'il n'aye aucun mau-
uais gouft : la dofe ièra quatre ou cinq onces,
quelquefois auili dauantage pour les plusro-
Duftes, le moyen d’en vfer eft tel: La dôfe eftant

faite, on la boira le matin trois ou quatre heu-


res deuant le repas. Faudra donner au'maUde
petite quantité de viande , & icëlle d'vnc forte
& mefinc afiaifonnement ,
pluftoft roftie que
bouillie i Au ne mangera aucuns
defièrt , il

frui£ts,finon <les raifins de Oamas.ll difnera à


dix heures , ibupera ï cinq , ênuiron les dix &
heures du foir eftant preft de fe coucher on luy
prefentem dudit Oxyracl, mcfmc dbfeque def.
î

des Dogfnatiques. 2.31


ius, lacjuelle il boira. Faut touresfois euiter &
prendre garde qu’on ne face Ib'rtir dçs füeurs
par force & contre riatüre
, au matin foie
fort
au *foif , finon que d'elles mefmes^ciles vien-
'

nent à fortir , par le mounement propre de


&
nature foient poufle'es au dellbusiCar lè propre
cfFeil: de ce très noble remede ed de purger les

malignes humeurs par les palTagés du ventre,


&c pat les conduits de l’vrine , de’porifiet la
inalTe du lang infc6lée d'ordures &'puamcur.
Il conuient d'en retirer l'vfage fouutnt , & Is
prolonger iufques à quinzaine'pour le moins'i
fl le mal refifte plus ferme ne fuccom-
l>e facilemert à caule qu'il eft enraciné bien
auant malade vfera de cet Oxymel plus
: le

longtemps. C'eft le meilleur & le pliis alîèu-


rc moyen de combatte les grandes affeétions
contraires à la nature , & non pas d’employer
incontinent vn remede violent à les extirper,
fuiuant la mauuaife epuftume & pratique de
plufieurs.* Cet Oxymel magiftral en fait foy,
par le moyen ,'vcrtu ic frequent vfage duqnçl
font domptées & defracinces petit à petit ôc U
.paralyfie & la pire verolé , quoiqu’elle foie
"noüeiife & tufeufe, voir ja nonobftant qu’elle
foît acc’ompagnce d’vlceres carieufes &c chan-
'creufes. Que (i l’Oxymel vOus defplaift, prenci
^du vin blanc qui s'accorde mieux auec la nature
que l’Oxymel, & açheuez le refie ainfi que dira
^efté Car citant cornpofe de la for te, ce fera Vn
:

femedè beaucoup plus vtile àùx Homes gras &


de çoplexip pituiteu(e,& a ceux qui font accùiî'
'
(lumez 4 toîte du vin DVittelme qa’dn tièîit
" ^ • • -X
, .
P t' r» 4-
t
I

. 'm a
Digitized by Google
• ^ *

2.31 'Tharmaciè
rOxymel plus ronucnable à ceux defquels ’é
tempérament e(l chaud &
bilieux , Ck à ceux
qui ne boiuent point de vin,poutueu qu’cn lieu
des eaux de Chardon bénit &
d’v maria, vous y,
fumetene & dechicoree.
adiouftifz celles de
compofer vn Oxymcl qui fe pre-
Si voulez
pareaurrement & d’vne façonplus prompte &
foudaine ,
pourrez : principalement (î
faire le
les diuers vinaigres m
dicamenceux ja expofez
ne fe troquent pas tout appareillez Si donques.
vous n’auez à commandement le vinaigteRo-
fat,BugIofat,de Suzeaujou tel autre qu’on vou-
dra, lequel neammoins vous feroic nccclTaire,
ce fera allez de mdler aucc du vinaigre les
fleurs & conferuesde ces médicaments en leur
faifbn. Semblab'ement , fi vous n’auez du vi-
naigre Pair liât, de Véronique ou fleur de Giro-
fles à fuffirance,adioaftezen leur place des rai-
fins Damas ou de Corinthe bonne quantire'i
de
ou des Vetor.iques,Pourtant,afin d’exercer l’e-
ftuJiant en Pharmacie à compofer foudain vn
Oxvmel, mettons en auant & faifons feruir d’e-
xemple le formulaire d’Oxymel diureiique &
apéritif de noftrc defeription, duquel hous vib-
rons quand aurons volonté d’oftec les obftru-
«ftiôsdes cmtailles,d’incifer,arrenu£r &di(Tou.
dre les humeurs vifqueufes & caillées, d’efinou-
uoir les vrines, de prouoquer les moins fuppri-
inez, outre & contre l’intention de nature^
Oxymel diurétique.

Prenez Miel blancdelaPr$uince de Narbonne


on

f
des Uo^inaîiques.
- ou d‘ E/pagne ( tju’on eflii^e le meilleur

^ moins abondons eH inarc, ib ÿ.

Aufquclles adioufterezjpremierernerit
pareille (jUantité d‘ eàu îj tb.

Le tout foit mis fur vn petit feu ,


peut
fuiuant la réglé de Tart eïi ofter la lié ,
dont
toutCifois la quantité (era petite .*& l’ayant
du tout feparée , meflez y tb vj. d’eau & deux
de fort vinaigre, foitblanc foit rouge, il n’im-
porte, ou bienvne & demie , Ci vous affeélez
le moins acide à ce meflange contenu dans
:

vn pot de terre verny , ^diouftez les choies


fuiuantes.
Prenez racines d'vne ejpece debaiCleron nomme
Taraxacon.
- Valériane.
fCincetoxicum.
Çarence. .> ’

Cabaret. .

Erynge. P
Fenoil.
Terfil.
Ononîde ^ oU _

Bugranes ^de chacun^ ij, ,

Racl eûtes 'd'efiorces de Frejhe.


De Cappres.
De Tamaris , de chacun
Semences de Roues. '

De Bardme.
••
^ D‘ Atds. ' ^
’Piarpiàciè ,
A4-
«

.. ,
^Dè Coriandres I

'
De FenoU doux,
' '
De Perfil.'

'

-’••
-'
'•' VAO^"-^ '

*1 i •,
J. i * i

V" ^Ùe^ëintuichi^l, ‘

Dr bois de Cajjfèt de chacun


^y\t\^ts 4^tnUlepei^s.^
Dr Genefl . ;
'

?' chacun p.^- * ‘


^
«
*.
‘ • J I)«i Skcjeak , i/r -

Le tout (bic^wicûl^ues à. la confommatidii


<ie moitié)puis pâlie & repalTé à traucrs la man*
che à 11iippôcra5>«fin qu’il Coit tant mieux cla-
rifie, vousaurcïVn Oxymel cônuenable à ce
dont cy-delTus auons fait mcntioti, duquel fau»
dra^vIèV qiielquépeu de iours,la dofc ell
La maniéré de faite ctt Oxymel eft aifée fui-
uant la, règle duquel on pourra compofer in-
finis autres formulaires ,
qui Icmbleront n’a-
uoir moins de difficulté que les apozemei
, ed

cfgard façon de le préparer.


à la
Dans Nicolas My reps Mefiic &' autVes'au- ,

'theurs ancicni^ mefme -diips les moder-


nes fetrôüuent d'autres'efpcces d'Oxymel, de-
(linées tantfjà préparer qu'à pqt'gc^ lçs hu-
.

meur^,, nçm^bre desquels eft le grand,OxT^'^


tncL.KelUborat de lulian , dont Gefryer a fait
tant d’eftiipe contre le mal caduque &,plu-
,

fieurs autres maladies commeja.,ftp‘iis auons


dit, Mais.no.ftre intention n’apas cfté d’accu-
muler encette npftre Pharmacopée , ce qui
tnentionné pair tout és efcrics des autres,; loint
outre ce qu’vu apptentif merme Tequel fçaura
la maniéré de faire le vih hellebotat » donr a-
; . aons

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1

des Dogmatiques. 1V5’


mention cy deuâni, pourra à IVxem>
110)1$ fait
pled'iceluy compofèr facilement vn .Oxymel
' hclleborat Toit grand* Toit petit., 1 eil mainte*

oanc temps que nous difions quelque choie


touchant l’hydrprqel.J -
'


J. ^ (

- * -- - - •

' • ^
*. r-

Maniéré de eompo/ir les Hydromels^


%

*. • • »>.« * J*.. X l i • .* . )

Nc*cft
oVs dohhiirons* feypremîèr^ licU dd 'çtf
Traidd ^àTHydrômêî vineux : puis qüe^
doux & agréa-
Yne^iottc de btcttuage't’res
ble , autant alirnemcüx que médicamenteux,'^,
fort propre & iîngulier aux maladies, efouelles
,
le vin e(l dommageable'^ nuifibre “telles que
' ^
(ont les paralyfîes i *goûttes.& autres.

hydromel vineux»,
Prenex Miel blanc de Kathonne ires-bon
de grencvne portion V eau de pluye cinq por-
tions , & mettex les dans vn chaudron d’airain
enduit d’êilain , &'a(Icz capable pour receuoir
lefdites liqueurstmeilez le miel & l'eau enfem-
ble,laquelle toütesfois doit eftre plus que tiedé
6c vn peu chaude pendant qu'elle s'aillie aii
mief, ayez fqin de les faire cuire mais à lenré ,

chaleur c'eft à dire , laiiTez-Ics bouillir le


moins que pourrez f & cependant j oiVet foi-
gneufement
^Ijarmacie
gncufiîment re(cume aûcc vn« cuülicre ou eC-
cumoire , permettez que U deco^ïon Ce con-
fomme iufqiies à diminution d'vne tierce par-
tie. Vous cognoiltrez fi la co6lioU eft par-

faite , fi apres
y auoir rnis vu œuf, il ne
s'enfondre point , ains fumage. Tout l’arti-
fice confifte.aumoyen delà cuiftbn .-Pour-
tant, vousconuient d'eftre induftiieux foi-, &
gueux , de peur que ne faillez au delfaut ou
excez d’icelle, auifi faut-il auoir efgard à la
bonté du miel ; Car s’il eft de la première
marque, ou fi c’eft du meilleur, il requiert vné
moindre co£lion,s’il en eft efioigne , ou fi ce
n'cft du meilleur , il veut eftr* peu cuit. D’a-
uantage, vous paltercz la matière cuite perfe-
à
, élion, y ayant encore vn-pecit de chaleur, paf
vue toile double, ou à trauers la manche d’hi-
poci'as , mais ample & dediée feulement à cec
vfage , afin qu’en telle forte la lie plus efpelfe
foit feparce. Puis voi ferez la colatuœ eu des
toniicllets ayans feriiy autrefois à mettre vin

maluoifie,pu bien en d’autres petits tonneaux
faids d’vn vaiftèau qui; aura contenu vin blanc,
& iccluy excellent. 0*i.l'expofcra puis apres
au)Jrayons du Soleil durant les iours Canicu-
ou pluftofton les mettra dans vn poifte
laires,
chaudjou bien ils feront pofez firt. vn four,
/ dans lequel on cuit du pain chacun iour,Vous
vn mois ou fix fcpmaines afin qufil
le lairrcz là
Ce fermente , en fin vous les tranfporterez
enlacaue. L'vfage n’en/era loifible deuanc
trois mois ,
pendant lec^ueltemps ïe par-
fait: l’Hydromel,’ & deuiént femblable au
V5Ü
des Dogmatiques. 13 f
vin de tnaluoine qu’on apporte de Crète : &
cefte façon f ft vu'gairc.
Car ceux qui fçauent extraire du tartre &
en adiouftent en chacun tonneau autant que
la coquille d'vn œuf en peut tenir , quiaulïï
ont apris l’arc &c la maniéré d'adioindre le
leuain audit Hydromel, pour accroiftre & pro-
longer l'ebullition , Ceux-là dif-ie , fontvn
breuuage beaucoup plus' excellent , lequel n'a
aucun gouft de miel , né s*cnaigrit jamais , &
quife peut conlêruer long- temps en fon entier;
& qui p’us eft , l’Hydromel ainfi composé, (a
, rend meilleur de iour en iour, & t£^nt plus il eft
vieil, tant plus il eft généreux.
L'Hydromel tel que n’aguerts auops deferit,
'
EatiJi
eft vtile aux honimtsattai ccz en aage, aux pi-
tuiteux , aftmatiques ,
paralytiques, cpilepti-
ques ,
podagiiques ,
graueleux, & femblables
aufquels le vin eft interdit. celUntt.
De noftrc fufdite maluoifte artificielle , fe
tire vue eau de vie très exquife , laquelle eft
beaucoup plus commode pour extraue les ef-
fences des chofes. Semblablement l'Hvdro-
mcl vineux non diftilc, eft vn bon expédient &
ingrédient pour faire les exrràâ;i6s de plufieurs
remedes, on en compofe auüî vn fort vinaigre, vif/aigr,
qui n’eft ittffericur au vinaigre vineux quant à
diuers remedas & qui eft ne plus ne moins
,

conuenable à plufteurs compofitions cTOxy-


mel que le vinaigre commun.

ft

'

.
H)dro

Digitized ''ooglc
s : .1.1^

H* ‘Pharmacie’

! Hydromeljïmfle des berniques.


\e

L’Hydromel (împle, donc les Apothicaires


(ernent cpnimunemefit , fc fait ainfi, V ,, r
' '
Ptcncf dn meiiUÙr miel Ib j.

t \ JDtea$tihvi^^ ^ t'
euttç.enfçmhl» itsfqaes à tant
j^^FaiiesjlfiS'
J,

que le miel foie parfaidbemem eicomé. On


pedt prepatéP iàutartt d’erpcce'S d*Hydtômet '

pour purger Thumeur qui caufe les pp^ladies,


on pour la préparer, qu’il
y à de fortes d’Oxy*.
mel, auflî fe pourra-on (eruir des meHnes re-
Ih^des ,‘^ièlDn qne lés intentions de faire le rc-
queiront. '
.

Bydrometfait àuec fuc de' Cerifisy pour

s;, ia' ,p 'r } appatferla jotf, ;

-&!(](»< jU<“» ü >


.< OnM .;•)

'>i‘ Prenez eau diefonmne tb ; - .

.*’; ! >:> .l'i Aiiel bianc Ife ÿi ' ?> '


j

i' 'Güirez enfcmble iulques à ce qu’elles


ics

foient purifie'es,c*cft à dire, tant que le miel ne


jette plus d’efeume. Adiouftez'

y
r Suc de Cerijès aigrettes fc ÿ. ^

Remeticz-les bouillir vn peu, odant l’ercu-»

me le plus exaiîlement que faire fe peut , puis


aurez vn Hydromel de ecrifes ayant vne fa-
neur tre$-agreable:Tout de mefrae en compor
fcrcz'vous de, foc 'de„.Gitron & -d’autres focs
Placides &c doux ,
pour :co faire des brtBuages,
P^dpjux,

Digilized by Google
' M

manques. zjf
Joux , âcidesyfort p] ai fans au gouA * plus ciH**
cacieux &phis propres ^ toutes fieoiés^ que
n’cA rOxyfaccharum.
ÿî ‘ r. '"ri ^ I- *• iT- V. H i

éMelicrat hjmiùx^^fait beaucoup


d*Aromates ou efpices^ lequel ma ejié

communthue par lé treS tllüfire Prin-

l Frédéric de bonne mémoire^ EU-


’ ‘
'fieur Fa}àfm. *'*! •

-ÿx' ’
C-
<' :• ‘ü a
-j < > •«.>} 1
-
'Ml P
' Prenez plus hUnemd, wep#-
' tion,oH\t>x. ''C'w.Q
Eoh depluyefi on en peut auotr/nt de rimere

Mettez-Ies daq$ vn chaude'ron pouuant tenir


la quantité diHydrom'el 'qu^auez entrepris de
compofer, McAez l*vn fautre en{emble> &
faîtes-les cuire,^&-efcumca Ulir pluse^efTc.
Mettez puis apres enfermez dans vn (acheC &
'
les herbes ^aiTenfuiuem eAans de(&ic^ées i \ i


'
fçauoir. }.*
,
'
'• /)
Sauge.:, '
^ \ c- :u q
i jSrenoifii""- ',•1 • sv^ ««v.?/
“ d/ii
‘I
Hyjfope. ' ’. -.v s-j)' -ïî-

• ’ ’
Origan y^oup "u n,-;,

. t. ' 't, Jiiarjt>laineJàHuage, '\

•• > Oruale. > ^ ^ •


•„,.i
'
"Betoinet de chacun M ^

‘Outre plus >’ enueloppez dans v» autre


-nôner*
^40 Thdma'cle ie

Bayes ou grains de Laurier , fcftcaj^s^

grojfterement.f^ j.
• ^ ns
Pleurs Houblon, M. tij.

Orge entier p.fi^ * ,»m ,.*»


,

Le tout bciiille enfcmble & foir purgë de


(on efcume , tant qu’vne tierce partie tn loic
confomiT ce , & quVh œuf r*cent nage delfus
la liqueur, ajnfi que nods auons ja énleiguéc^'
deuanr , la colàtutè 'foir ferrée dans vtv oü
piufieurs toTirièlets , que la quantité
félon
de la liqiién'r'fera grande Mais q -sant aux vaif-
:

fèaux, faut qu'ils ayent aùparauant fcrtiy à gar-


der de bon vin blanc , & qU'ils f(^ic»»t anflî e-
bien ferrnè dC cercles de bois, afin qti'ils ne
s’efclatênt oü btifent par la'ferueur des efprits
agitez. Troif ou quatre ii>urs apres l'tbulli-
'

tibft , foufpendez aü”dedansdes vailfeaux par

leurs bondons vn noüet, duquel voicy la ma-


tière.
^
" ""
’j/Picaez Canelle. >

Girofies.
'

galange.'^- '-'î .
>

'
Poiure.
Graines de Paradis de chacun i?.
5
'
LaiiTez bouillie ôr" ïerraénter la liqueur
par quelques iours Finalement vous rem-
:

plirez chafques vailfeaux ^erférefe àô-


tanit qu’ils jpoUtro'nt contenir de'da mefiAe' '

liqueur qa*aatcz deii reiètuclr en q'iclques


bouteilles ,
puis les bouchcreiz eftroitenaent
auec vn“ bouchon ^ou boiidon mais Ibu- ,
'

uîéncz* vous qu’il n’en faut' ofterde noiiet.


. . - Trois
des Dogmatii^ues, 141
Trois mois apres vous aurez vne liqueur du
tout vineufe, qui refiouyra le palais luy fera &
fort aggreable , auflS ne fera-elle moins veile
fur tout durant les froidures d'hyuer,fi chacun
ioor on en prend le matin auant le defieuner
jufques à deux, ou trois onces. Car elle rcltaure
merneilleufemeht les efptitscrpuifezjercUircic
& affile les fens plus mouces, affermit la v eüe
la plus imbecille, fert aux plus hebetez, guarir
la pefanteur & difficulté de l'oiiyc , corrobore
& fortifie tous les principaux membres, à fça-
uoit cœur, le cerueau,voire mefrae le ventri-
le

cale fort languilfaiu &


debilitc.Et pour dire en
vn mot ctL\ ia récréation & foulagcmenr de la Melierat.
vieilleire, le reftauram de lachaleuivbrefon la fouUim
tient pour vn remede falutaire contre les con-
uulficns, paralyfies & séblablcs maux,aufquels
lavieillelle efi airujeâie.

•'
Des Syrofs,

CH AP. XII. .
.

e s Syrops dont le fucre efl fe b>fc n’e-

L
crate
ftoienc
,
nullement en vfage^uand Hippo-
Aretée, Galien, Aëce, & filtres de rncl-
>

meaage qu'eux viuoient, lefquels néant moins


e feruoient de vin cuit iniqu'à ceruûne confi-
(^ence, qu’ils appclloient Sapa. Galien fait men-
on d’içeluy en plufieurs endroids,ainfi qu'on
0^

i
, ^
DIgitized by
J.4*- Pharmacie.
jJ'cutrecuillir duchap. f.lib. 3. delà compoH»
lion des medicamens en général , du liurç^ &
II. de la Methüde , fur la fin. Sous ce non^
eftoit âuffi compris tonte deccwStion ou fuc ad-
doucy auec mtel, comme il appert par le chap,
I. du fixiffme félon les lieux. Mais ces formu-

laires de reniedes anciens peudëiic*eflre mis au


rang.de nos Sÿtops. Adbuarius fcul entre les
anciens fût mention “"de rerymotogie'de leur
riom , "'parle auŒ du fucréaii mcfme lieur*
Car faifâm récit des formulaires* A: compofi/
tiens des remedes dont fe iêrtlattedecine ,en
fin quand i) viônt aux bremiages îou medical
mens plus liquides, voyci cé qu'il enefetit.
'

Ou cmfans l eau iupjttet a dîmirnttlon 'd t/n àersÿç^


la cmdons vjhnsfctdement de telle li/jneur
J4
medicamemenjey oh bien nous la heuuons àuec Cfuel-
^ue antre à fçautytr y via' miel y jap a , ou tel autre
conuenable'.OM bien de ce Cjul leur refpond en propor-
tion nomme , ou du miel y félon ^ue nous iu,-

geons e/ire expédient ; de rechtfnons fal/bn's aujjl


cuire auec le médicament le on
^ue mus appelions' aniourd’hùy^dlvn met Barbare
Syrcp ou lulep. xoq'i' .
«

D’icy appert
q re le Syrop n'eft outre chb-
fequ'vn médicament de confiftènee pliis liqui-
de,'ctfmpbfifoir auec eau 'dfftillce^du de fâc,fn-
ftifion & dcco'ftion dé radneVfueüles , fleurs
fruidlrs & ietbendes dés pl.intèç'V 'qui toutes
ihitn)! connendblpmént^cxadCmcnt cuites
aù'Tc rrcfeoo'mfelj^'^atie conicruer plus long
te bips, & luy 'donnée i«eiîle;;t 'goüft. ' '
'
»
'V':;- / >VS
a
'>ti -.r: ‘ -
J. . >3:^
des Dogmatiques^ 143 ^

Ôr/êfonMefué icsSytops font diuifcsçn


fimples & compofez. -.f orinf- e, î .

L e Syrop fimple a doutlç fcns ainii.


n^mmé raifon ou de fa .coiir^io/Iâqn^ou dû
Ton efficace. ^ r

^cluyqu^on appelle fimple à caille ,dç fa cora-,


dnfuc macération ou deco-i
proGcion» le fait .,

dion des parties U’vne Iculc plante,


y méfiant
aurant de fuçcc qu'il fuffit»^ le cuifantiufques
à deuë çonfi(lencc:on le oompofè auffi des feua?
leseaux extraites des plantes pai^diftillawon^.
mais le Sytqp de ceftc façon requiert vne cçn^
fiftencê plus liquide , & veut eltre mpins cnif,t
mefme on' le préparé founentefois en tempf
d’en vfcr,& les Ar^es le nomment paruculic-
"
remcntlulcp. , ..

Le Syrop nonimé fîmple en confideration de.


fon efficace, eft celuy qui eftani compofcde
plufieurs fimplcs , n’cft toatesfois diftinc qu'à
vnfèul efïeâ;:catoail atténué ou il ouure,
ou il efpellrt , ou il efchauâfç, ouil rafcaifçhit,
ou fcrtà quelque femblableintemion, M^t-
Le Syrop compofé eft ainfi didl,à raifon des[
medicamens diuers dont il eft conftitiié, foit
'

qu’il foit fait de plufieurs &: diuers fucsmef-'


lez'enfemble, ainfi qu'on préparé le Syrop Ri-
zantin de Mefué feulement des fuçs d’endiue,
d'acfie , de houblon , de bugloftëçlaiifiez &
cuiçs aueç'fuffifantc quantité de fuçre:foitquô
l’ait corap(j)fp des raefmes liqueurs , dans lef-
pelles on,'fait cuire plufieurs autres efiofes,
foit aucc là fèufe d;co6tion de racines, (i’efeor-
ces , de fueilles , de frui£ts & de fcmences de

Q. ^
N

^44 ^"Pharmaci^
plantes tel qu’eft le Syrop Byzantin cnmppfô
dudit Mefue , Ton Syiop àceteux de rofcs. Le
Syrop d’armoifc , de marrube,hyirope,&c.lef-
queis font faits aùéc eau cômunc,ou de pluye,
ou diitiléequelquefois on y adicufte du via
;

comme au Syrop d'Abfinthe, autrefois du vin-


aigre ainii qu'au Syrop Byzantin compofcde
Meiué: en l'aceteù^ rofat dcfcrit par le rnefme
authcur, voire qui plus cil le Syrop aceteux fe
compofe auec vinaigre Sefucre tant feulement.
V ous voyez icy brieucment expofec la prin-
cipàle diuifion que fout les dogrnatiqucs de
leurs Syrops qu^ils ernploycnt le plus fouuehtà
la diipofition & cortccbon des humeurs , afin
qu’cltans atténuées , detcrgées , amollies &
domptées elles cèdent plus facilement aux rc-
.. inedes purgatifs , defqueis on ne doit vfer que

nayent précédé, comme dit Ga-


les préparatifs

Comment pourquoy l*v-


plufieurs endroid:s:C'dt
f» des Syrops tant fimples que compofez,
ayans vertu de purger, tels que font par exem-
Syrops d’infuïïon de violettes & de rô-
de ^
fjr
fimples
^ compofez auec agaric , & lé Sy-
rqp de chicorée auec rhapontic, le Syrop de fa-
bôr ou de porrimes , fait auec fené , Ôcc, l'vla-
ge de tels Syrdps^dis ie fuit ordinairement &
ipimediatemeht plyificurs fyrops préparatifs Sç
chacunes de }cur$ ihtchtiôns^ '

D'icy on peut'iemblablement colliger ladi-


uifipn des Syrops, fiiyuant laquelle les vhs font
appeliez purgatifs, les autres non purgatifs.
Ccschofés*füient gpiîeraiemtnt dites en lo-
ueur des nouucauxi^'iéunes Médecins Àpb-
'

• . •

thicaires.
des Dogmatiques. 24 ^
ticairerjaufquelspnncipalcmér nous dediôs ces
labeurs nüftres,Pourtât nous reprédrons cnco-
les ce ruje6t,& le rraider^ pins fpecialemenr,
afin de les inftruirercar iecroirois faillir grâde-
incc Gparcourois legerement & corne à pied
ie

tcc ces deux chapitres precederîs d'vn fi grand


poids en la Medccine,à fçauoir de la preparatiô
des mauuàifes luimeuis & de leur purgation.
Parquoy fuyuans la rncthonc qu'auons trai-
tée nous ferons vn cata'ogue deijoinbremcc &
des Syrops préparatifs, ne pailans finon des
plus communs &
necefiaircs à la pratique de
Médecine : Nous dirpoferons par ordre les
chauds, les froids ,les tempere 2 ,puis nous ad-
ioufterons ceux qui font propres à chaques hu-
meurs , &: leur tonuicnnent particulièrement,
au regard mefme de la nature condition de & ,

la partie où fera la maladie. Nous rejetterons Cequîeji


auffi quelques Syrops la difpofition defquels
^ .
,
r II . I
;
. ^ mer ni l/f
lemblceitre mutile, ou pour le moins non ne- doélrine
celTaire , mais nous fubilituerons en leur place des- Sy-
d’autres façons de Syrops, 5; iceux fort vtiles dc ^ofs.

cômodes dot Boutiques desApothicairesvul


les
gaires ne font point garnies .;^nbus corrigerons
plufieurs fautes furuenuHs en la rtianierc de les
préparer. Enfin nous enrichirons embelli- &
rons ce chapitre de Syrops de tant de fortes de
compofitions faciles tfficacieufes , que tout
leéleüt plein d'humanité & de bonne volontéj
n’cftanc ingrat ny de manuais naturel, ny fti-

inùlé d’vue atFcilion de cenfilrer & reprendre,


prendra occafion de prifer mes labeurs, & fer«t

^rcüuê d'vn cfprit vuidtf d’ingratitude.

Dig feed by Google


^

J.
Les Syrops iijcj^ai^4fis

'tuêsmtfrang,^
l

.
I

Betoînffiilhpm^'^^^^
Betoine coTfipàff.^^ J'

CtüoTntm. ;

Efcdnè% Citroi^^X^'

i tpithym. w '-

Hjffopèf''^^
\NtiuATentl£'^^‘'^\ ’.' '•

I *V' « . _ m •
Cl K » ^

Grande ^Menihi.
Afarrul>ér/"''^^^^^
Cintj
^
&tœchds'(tin^le 7 \

’l
StœchhcompV^'^^ |

':^} •

Syrofs rafraif^^jj^. ,

^ Aceteux/ir^^^^ >
.w a I
.

D’aceto/^04eXffrofh^
ï Defucdej^iç^^p^:^
ï Va
j J • • :

^
5>ïiiir j 5 i/o } a\ii asvaCl ,


Wi :S 4 ^r i 0\ ^ . sîiujiq ^î
,| D€fmdtCnru4ifjf^.tf,^,.i„,i
m P - i>/

Digifcr- byCoogli-
, J

De limons.

De nenupk^çon^^,
Defaûetjtrnplè,
DepaHotcomp^,^^^-,
Depmnesfitrf,,^^^^^^

je ,^tii_eùxco^^ù^y^ 5 5 J, jqon<ï
U»' f ' ‘

De/itc de heMrr^fhè^'j I
'
^

V 1

Bt^hnJ7Tf^Je^ . ^ I

Bk^riri^ost^,^^
i
D'endtue ççmjpçs^,^,^ -'

De fuTne 'serreJîn^le, |
j
Defûme- 'teBe composé',

..
.

Syrops jT)e houblom . .


^
'
C, t)e meièfle, ]

D mernerudè, 1
' • '
'

Des deux &


dtsihtirqcmèi'.
De SUédftù^osc. '

Defèoiopehm'^'^^ ^ j

}'
, Defcdê^::J^V^P
\j)e hc JU veitp^î^ I
'

.
* ’

, JDeces Syrops lès vnt pfepaféq^ cuif^né


la pituite , & les auuès la^è'ùbite , ^ les
lies la bilf iïàoè

,' ’
Cî 4

. .(
p'igiiized by Google
^harfnack' J - îTi

en o.V MJhilJS
'^'.v

f
ÇDes deux & cînej racines.
De Menthe grande petite. &
De Stœchasfinale &. cordpoj^'o
De Mamtke. /î s .- . .
i

De piuoine. - .

-^D'hyjfope. V •• s.,
/ *

De betoine/impie v , ,
>

5 De cdament composé.
D'armoife. >.

D'ab/inthe. ,
i
• 2)‘e/corce'dé Citron^, j,’

. »* •

I D*ai^emoine. ^
•i -4

!
^Degarcfice.
^

Auèc eaux. ‘

&:
J fDe Fenoil.
'
- ^^ ï

D’ache.
D'abfimhe.-'^^'^^'^^ i

I Defauge. '
.

D'herbe aux chdi.'^


^
"
Defrienthe. -,

I
De per/tr^'^^^^^'' r
Deb^^.~:^
"^
De marialainei^^^ -f

Jtr de/èmblabkt. ,

, , I T* r '
.

('‘h

Digitizf -i
qy Cn
'
r

Vmtyi feufres teu^^qüi%gefent * fhu-

tneur wetatFchoîiqui.

Suc de hoai^itchih ,
• Suc de bugkffei '
..••
. ,,

Scolopendre 6»é6terae(9. »
J
Sÿrops. Cheuetm de, Femm ’ '
v '

J '

(^Syrop Bizfoam-.'^
'
' \
-
T%ym, i ï> '
J
\ 'i
'
Epithym. î » >

^ s
^ ^
¥ i»
'
.

AueiB eaux at

Pommes de *

Buglofe. •

Bourraches . vV. U f

. Houblons. -- Ÿ' ‘
i'
"’

Eume-terrey \ .

\ II
^eitfe.[^
Scolopendrë.'
Fleurs de SnzedÊ, »

JdefseJi.,,^ \,
'
;
î

.sU , . j;•
4 >
/ r

^ '

Digitized by Google
i l

ijù 'Bhamàck s i y-'

* '
\A s >

Ceux qui euifènt U hiU Uahi,


' 1" i i

frUlenes. , j
'
fnfftfion der^s^,.
j
Suc de
J
j violettes»
I
iu ;ȣ; ,
£*ijp '? qo T\f> i h Sin^k.
-?4'^ .'î' iii : *v‘.:juc? :^!g *n tfi^rï .Getjtftêid^
i . zv'>\it,tr. »]:•;<£ (Æ'!]|

- L )> ..v'V.p f!ot"-.i t îic ;î^I i.

b‘J î
chtCdreCi^^ ai
,

i"5.iîi'p!Î ’
cerifio\. fji^'',u« é- i‘i'^.r‘».;.î»-3)

ty-.-. :
juCi^^^J^oureeU^iri, •),;

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^
•*•
zr.''. .'bco, “if ,'i ?r-^' • i , ....îii
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de cltroH4sgrèK'^p y'jq:ii
ïil .'Jb 3fi {J jv
i -Ht . .. iu I !.;. ;-.'3 a
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'

* ! >up HiJi. fi/iiÂv ÿbiniou


GJ DeUi^^ ÂA Ü^ ?O
. t ’.-Ai ,\y :?r Vî{J> ,« y'^îP-'v 5l sx'iGiji;

'-
-iiit-'j 3.'li_-,^ Ve'ro/ès^iiüHjMi'c 4Ï6ï’inn:3Uk
s*. * •y,'.

^ ^ '
nv*b ),•.:> fotTÎ 'Xie.vUieiiéSii jik^mî) îi.->Ui‘i'j> ,n-^'n
V,"»

\ J jijp aU>3 ïj ikpifurcelsdké


" V
,
1 . »t )f,v» i '
.'’
'
DS

Digitized by Coogld
des Dû^m^s, ^

De coins,
lyendüte.
De courte.
De chicorée. .'«5 tVa ^
•v \
(^Df morclle.
• »4 ^

Entré lies fyrops’ qu'auotiS fftaintcnant dé-


crits i Us vns agifTcnt plus doucement en pré-
parant la matière , les autres plirs^lolemmcnt.*
à lçauoir> félon qu'vn huruéur eft puis craf-
, virqueufe & gluante , ou <|ti'il eft
fe moins
coDUcnable à prepatt?f > artcriberlBc liquéfier:
Car comme vne pirtiite ell pluS^fciaitç , rauttfc
plus efpelTe ôc plus gluante, alnfi l’huméiic nic-
iancholique eft, acqueulê on Üdfhoréufe, comme
veut Hippocrate >ou bien ellce^ pleine de lie
rellembiant aü tartre ou noaredü vinaigre, co-
rne l'atrabilaire. Dôcques félon la diuerfe natu-
re des humeurs, il.conuicnt lèlèruir de fyrops
ayans moindre ou plus geande vertu d'opetei.
Ce que le Médecin doit remarquer nccef- &
faircmentcognoiftre>t en premier lieu , pour
ordonner vn temede propre à préparer l'hu-
meur. Nous donnerons i ei)tendre cccy plus
clairement , pat exemple du moyen qu’on doit
fuiurei pteparer'ljuchoierO.-'
Car comme ainfi foit que la bile bouille Gemment
quelque fois de telle fone^tvelle ronge üc cô- in Aphe^
rif. fi.
fomme le cotps , fuiiiant fopinion de Galien:
prpgncjfic
& aucuncfois s’efehauffev^ s'cîpefllt telle-
lib.de > /If.

ment qu’clledeuient iemblableau fnoyeu.d'vn fee. 1 é'


oeuf: autrefois s’atiôftttë, relie qu'^ft celle qui I. de 14
ht! t fuir».
eft parte, ainfi qu’cnfeigriederaeime Galien en
piuficurs
"
tçi Tharmacli. >
plafîeiits endroiti le dcuoit d’vn bon & expèrè
Médecin ièra d'employer- corttre les incom-
moditez de ladite bile des fyrops tantoft refri-'
geraiifs & adoucilTans , tantl)ft',"attenaans &
. incradansv^potir indlet ia“cTilîfe d’icellè
*
'
1
refpeilîrcoincre la trop grande liquidité.
ptgejKm. ^iPouc contemperet i’ardetir delà bile’, ftta
cdnuendbJd le lyrop de fuc de' Vfolcctes, de fiiç
TltbUe.
d’ozeille, de iùfi de pourcclainè , l'aceteux fim-
pie de limons, de grenades àaec-eaù* de pont-»
cclaincide;Ul^îki- de n^élons, de iVslfes',5e ai#J
eus de nnelme forte, auee lef<{tiellès dn pourri
cottipofer les luleps. , nrviuvi- ‘ ‘

-f
' - > vSi 'par éxeds de chalêury edmitie ilâduieAÎ
fouaetKeMs ds fieures'-af^demes , la bile vieh^
à s‘efpail&<i^tmentifi!k'elietdèrn^^^ iitfiié

aü FojeJ
Syrôpsaf
tmutmt iiîcfcntcr^ÔC itffeîS parties : foiiditi le ferait de
Uhili. fyrops àttëncnüns & apéritifs^ qui ’totttesifdlik
'«‘v * b’^fcbauÆïWtpiiÿiïeadctoup ^qiioy fe^^ j

dopnés les ^ropS'd'etidiae d'è^èille eohipq-


ièai le iÿcôp%éeieu<'rofaf'dér<li^|^r Mefué; fê -

fyrop Bizanrin lîmpifc '^èôttifpt>fé antres , &


d*Ab-
fothe^ deiHèü^ob ,* dè*lKittieterrt , de ScO'i-
iopendiO'i^de derï^''deChilSb^‘, de Valérîàiie,

niclwè^;pi^éfpe^ik b1^
fyh*
frm font 'fperueâUen^efb€^^ ér^
jkÂîf léS fyrdps'dè
ilÙ3oe^dèpiÉleek!M,^de^î;lén grains

, ,
do Mctttte>îfiK^Ârt*l‘*ff^?i^^V;vfnélte, dc'gVi^-
^ nades jwcli^èi^ âb rèfelôtis, de Pbüf*
^ ‘
'
,
èckiDïcV'^€^^bpHlir.’^^
des DogmstpqHes,
Ilnüus fufïùa d’auoir fiiit pjîtif di^arjj

tpuchant les lyfops, jcppucnablcîà la prépara-


tion des humeuxi...^',v>wf'ru»di
D’auanuge eft à noter, que .tous Iqlclits fyrops ^y^opf Cf.
font appropricî^ à'cittains raembresidu corps.
jCar aucuns ion; apppUe? Cephaliquo y eftans
app ropriez,au3r maladies d U ceçBeaUH^.ttls que
font, les fyrpps de BethoinejdeStœ^aSjdepe-
uoine,de ^lillb,&ç.-^ <fiiocnd i-b jq,
®”
.Quclquesvn$Xo/|f^tfe9çaciques,^)*pftdb^
comme les fyrops dp luiqbea , dcïPàuot
gu, de fuc de Scabieufe , djs pas,4'Aȃne*dccti*^
deux de Venus, de Rfgli(re,^de,^4a«^,4'Hyf-
fope, & de fembjablcs:dont les vns^fpeilii^nc
Ips humcucs djVjrçs üi liquides, les, autres ât-
'

tçouenc les hon^caics ctairçs &jvjfqu€u(ès , 5c f


,

p^c vn mcfmomoyen l'aqacatharfe ou expe<fto-

,Les autrpsjÇ9 nt cptdi^x, comme, les.fyrops Cordiif^


de ius de Citron, de Lirnons, de/uc dioranges
^cfdesj^de Cerifes 54 de G:enad(^,deiiûç^de
glülfe, deBourraclie,&c. o ,, ad â’- iî
., ;;

Tyrops de^Memhe,petite ôc grandeid'alv


^
IÇnthç^de fucd'oaeille , dekqlès/eifhes i'de
Ma.rrube, de Mçairte ,&c.,lbnt ftqmachauxi
Dont les vns fombem Teftornac languiflànt
trop grande froidiv^ej.,d^i4««rgÇ>H'-&
les/mpiuetez auës mueilîiginp'i»fes q«i foui uùa,.»';A
attachées aqx rayes dVelu.y»^ diinpet: les vciî* *'

çôfîtcz tpqt^enfea^bleî^paisdies, autres Icru^înt à


if ,biJe & eorrp^rftnt l'eÛomac,
,

irrité & àiFoibly pat fon


de, en le refertant. ,

Les
1.^4
î">LB l^ejiâH'qùçÿfchf fc^üif
chicorée ^<k^fei^4^rialuiû lÔ^iVà'i^cîn’fîmplé^
& compofé,racetcux Rofat doftf fès vnsrti^- :

dercnt& reftraign«>nt l’açdeutdufoye, les au*


très ^ "6 e n t ^ es b ft r u(£li id'i-

ccluy, qui font or^tJçifjtciTieiH la fouteede plu-


fieurs maux , &: des fieuces mefraçs le plus (au*
,iveiV)vS.r^i,«>T:.î^'i
aent.
SpUai- l'-la^f(?;feè'1fyV6pf de $co*
fues. lopendre.dc Houblons, de Fùiirt^tcrrfe,,deponi*
mes, &c. ^

Vephriti^ Sont propres db^îlèôYlPidièry^ les fy-p


^es, ropv éhf 'tjtRfttJhitàe ae"di(ïbW Bague-
''>*> '>3 ^^^^uvxnt,> i>ui.
naudes:^*' ^ I

Hjffieri-
Mais pour fecoutrt Ta' matÿid^'fdnt conue-
qmu nablcs les ryrè]fe*d*ArrhoT(Ç','ld'e'Metcuriale,
&c.
En vu (îjgrand nombre de fyroçs/l.s’^p trou-
ue p!p(îéu« qu^on jfcutappfopnce^u vfages
fiïfdics &
'à meflpcs pàttiëÿ r beaucoup qui

eftans fupeî (lus, pat tout iiOrs'd'v fege , & peu


neceiraires,^ Quittent tcittabèhéz des di(3

'
n 4 és
n fai res : outre plus iV^'én rcn'cbritre aucuns
r**
houti^uts
is ottfS’n
Cjiu iiifques ÿcfnt edé^defèt^ts , à la diC-
pluficurs
peiifation. dv.rqueis -'todtèsfb^ Vihduftrieux
fyops non
net fffti- Apothicaire fe doit ettipl^éf l^S tenir prefts &
re s. en boutique
la Vtil^^^ , car ce

font remdéetf^^ic^qt#^ it'be'iut^up de mala-


dies fott-grieues.VlV'^it^féd'icèuhc pous a efté
communiquée,- pàf'^feiVsît'rfcsVdbiftesI & fort ex*
perts en l’Art dc^MedtclnéVVaPf «^elnoftre que
d'autr6fW«>»^lu«Wla pluljjattf ^ noftre in-
uention & artifice propte'; db^it nous voulons'
«-0. '
libna
j ’

des Pdgmatf^ues,
lil^r^l^ment fmt, parcicip^nci^ public aptes
les auoir cfprouuca fait apptpuiij^r pai çeç- &
tainc çft>ei:iencc^.;
^ i^tr-Wrr^^

• X-..W *' --'y^ Tl?


. .
*?
-li' ï iK -f'-tool Jiom pi$riofSS'.'*^' *';> - ''•;<!>

>si:- :o , x'j/itn ;iitj‘f>r'


f^folat fait en trois mamere^. , r, -
n:,&

^ I [ ou Jyr ^ 4‘mfii^tt , dik


a cq -ib :>^Ï T.w • SD, ? ' I Ma uo n 3^ b n
sb.aifcn^qnj'
3b, n1
comsfins fucre.
,

.IXe ÛJimntet ÆlJmr Sl.^1 .-,


-vl 'oi 1,-, O? îtU^^Vi
-r.-.'p’>*ï si" f^n'fn^asre^ -

^j90â^A
cuites & <C*iCcfuCS,,\^vSA\
/?

:Mm^d^.Sflucky?x fpoq «kM


n-oq «ïkM
/l,« J- rr^tt t i

lit.
çDe petit
.

Afu£uet. -,-v ,
'
»

'' ^ 3n ;vc."T ^'rf hriRT') Tj ;'’ 'î7 >


’^C
Nicottasme ûM j- Simple.,
^5°f *:
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.y.rfS^ -^i-ldferheàlfi Jifyf^
^

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Compafi\ .
. 1, -! D^ftc de lierre tertefirfi
.pefic de Pauotftuua^e. b » ; rt

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^

'
"^héfrmacle
,V
'DeflettrsAe Genèfi.
, •
Compost^
'

Defrwts ^ Senelles.
_
Simple,
Composé,
«• ^ “t* r •
t ‘
î ^
V .
* f“*

De/ûcdesfueilles 'de Aifrcm-iale.
DefHc^AlchimUle.'x ‘

D’ortie morte- ,t 'i\ i

DePlantïn,^l^,,y^^\*
j
De Sanlclet,^,^^^^\\t\
|

I
eurs àe Marne I
^
M Simple.

croijfwt en arl^e. ^ Compose,


De fuc de racines ^v^ne klanche

..faitHoge,^ 'J
Nous y adioi^ftotooilcs fyrops
’ De coraHX\^: •.
_/;
\jDe perles^.
-ï T..J
\
SuiuanUa prepacation dcfqqpls tout expcti;

Médecin, &qui foie tac foij:pcu yerfé en la Phi«


lofophie & Médecine Hetrnctique( car elle ap-
porte beaucoup d’orncmqnt à jaîDofgtnarique^
pourra compofer infinis autres 5yrops ,efqaels
l’Hyacinthe, la Grenate»,5:Ç,i^tJ|:es pierres pte-
cicirfcs (eiuironcde ba^ doçipteront plu-
fieurs longues maladies. ^ j ,,

Il nqus fcinble bon de naçîttç^mainteaaat c»


l^iere pitblique dVjncichirno^^e Pl>acma-
copéc de^clsjSyrgpj, non ;ritiiavi?,?'y conneii^
du p'ttiliç dont ^ja faculté dç vertu Ipecifiquq
:

ctl fort -pmtnnte & efHcaiÿçufe à toutes^ les


maladies, du Goipi'vaiuetfiîi,r CAtmiàe nous,faT
rons veoir incontinent.
.
Centre ce,poiic dont;iec plus de gtàcc à noftre
neUUM
des 'Dogmatiques, xs7
eeuucftS) (êlon la promdTe qu aoons fait cy de-
uam> nous y adioufterons toutes fottes de fy-
ropsnon vulgaires, préparez d'aromates de
/Amples üdoriferans , dont (è peuucbc extiairç
des feuilles tels que font

Ç De cnnelle,
De girofles.
'

1
Denoix Mufiade.
^
De graine de Bratm*,
De Poture.
De bois <t Aidés.
Déracinés d‘ Angélique,
De Zedoaire,
De femence de Fenoil. inrom»’-
. D’Anis. tts ^ d%
De Piuoine. chofes
odorifa»
les Syrops“K De bayes de Laurier.
rentes»
De geneure.
De fueilles & fleurs de Sauge.
De Rofina;> in, '

'
' ‘
UHyjpope.
De Thym.
'
" •

De Serpolet.
De 'Marjolaine.
; D 'ecorces de Citronl
y^D'Oranges ,
pmhlables.
De tous lelquels n’y a qu vue mefme pré-
paration , &icelle bien aifée , par laquelle les
fyrops font imprégnez &
imbus de toutes les
proprietez & vertus des corps fimples , beau-
coup plus parfaitement qu’il n’aduient d'ordi-
naire en la préparation vulgaire des fyrops.
R ”

r
.K.rPharmacïe X,
'
Noq» a<üpu(leroo$ dauântage la. rat^cüKe
.itirçi lcs teintures de^bc^ucoûp, de fleurs,
,façou, d’c»i cp^npoiet des fytops ^ iulçps..
T'-'tv.Tr {'*•( VV- 0*1, . ,<i;
. l! • A
^i'^refAYOtions ,proprieU^^ yfages des
Il
dejquels on p'QttrrOf.mirèforjner fü*r
'

<l_ J fieur7 qui fir/t ^tdga^ ^


;,l ijtif'.. •/i';. •
> j U’-rXV'-LÎ r ‘fr^
^
'

’-'-Ci < >- •


•' '•
< A
'
A *
'
Nous ne nous arrelterons içy, long-tenips a
IV '

y . ^
^efcrireles formulaires dés fyrops yulgaites^
P foie qu’ils fojenr chàudsjfoit qu’ils foiem fioids
\ çt- ; ou'temperez : car ils

fout dug trop vlirez,
ne •>_•
.it(i ,
«'..•O:., .. V -J (!•. f. ^ <
»»>- > H
vulgaires (^'‘mnoires mefiu^ au mpindrefap-
i

/ ' prentifde p.barmaciè^ Ils ionç auffi^contenù(|

w ,5 >
enuoions
nombre dans
le Utiteur.
les dilpen(^'itcs,où
'
nous
. , . ,
^

l^t^hles Nous amplifieiôs donques hoftre Pharmacie


9j>tr»tions en y adioultant quelques fyrops.non vulgai-
resj^r l’enrichirons d’aucuns oriiemens empiü-
téz de l’Art Spag^rique, qui enfeigne à cuite
j«e,
les chofes crues ,<adoucif les amercs > coniem-
percr les acides & açres par la feule digeftion
& piitrcfailion, iqefine fans
y adiouiler du fii-
cre. Les remedçs hie» préparez félon cette mg-
içhodc,adminiftrcz mçfmes en plus petite quan-
tué,font plus ytiles & plaiians au gouil » voirç
parfont leur operation aucc les trois condi-
tions qui font recomman^'es & tequifes par
Hippocrate » à i^adoit , (üodainçtnent > feme-
rociu &
doucement. . , _ !


' 1 •
A
i .
r ‘

des Dogmatiques.
A préparer les Syrops en general , fcruenc
principalement les racines, femêces, fueilles 8c
fleurs des vcgetablei Le fuc s*expnmc des fueil-
les & des fleurs, comme des plus molles parties
des plantes des racines & {emences,fe (bnr le
:

plus (ouuent des decodlions & infufions, qu'on


réduit puis apres enfyrops, les fai fans cuire
auec certaine quantité de fucre. ' 5'

On a depuis peu defcouuert vne certaine


méthode nouuelle de cornpofer des fyrops, re-
tenans leurs propres couleurs odeurs : tou- timntnt &
chant Icfquellcs n'eftfaide aucune mention çs faueur
Pharmacies des anciens, ny'mefme des inoder- &-<deur
nés. Artifice dont nous enrichirons ceftuy no- ^*’*'*,

œuure. Pour exemple nous prendrons le


ftre
lyrop de violettes , & enfeigncrons quelques fiisaujp
moyens de le préparer, par Icfqucls nous con- UcauUu.*
feruerons tout enremblel'odcut fouefue defdi- •t'ieeitx.
tes fleurs 8c leur belle couleur.

Syrpp '-uiolat violet.


'

.. .
’ ‘‘•"I. *- t ’ ; i:

'
!..
V i.
MANIERE, » . t •*.- - *>' ‘ÎÎ
:

ï • *
?
Prenez fleurs’ de violettes quand elles lont QuelfuSt
én’ vigueur ,
les ayant foigneufemét efpulchces f*fom de
ftféille i fuèille i faudra eh lèparcr éxidtement

«e qui y lerh'dc blanc‘& de verd,tcllemét qù’il


n‘f- r’efté tien ’qùi rie foit v iolèt»- auifi lie deura^*
«ri elpargrier icy fa peiné éri chofc' belle & vti.«

le. Ayant cueill'y aflèz bonne quantité de fleurs


bien nettoyées >
qu'on les plié dans vn mortiét
"
-
R »

I
1

i.6o Pham^clç
de marbre auec vn pilon de boij,"ain(î qu*on a
sccouftdmé de faire en préparant les côfcruesi
JPrcnerdc ces fleurs ainfi pillées
| iiij.de luccrè
{ parfaiâemcrrr cuir lelon l'An comme le fuc-
cre RoAtJfc;j. verfez le fucre ainfi cuit
, cn- &
Coïc boüiltanT dans le rnortier où leTditcs fleurs
font contenues meflez bien le tout enfcmblè
,

Sc le laiflez en l’infu/ion par 24. heures : puis


l'ayant vi> peu crchauffé, exptimez-lc
par U
prclîe, &
aurez ainfl vn fyrop violât violet.

. MANIERE. "

^
Ou fi voulez, vous tirerez defdites fleurs pir
lees Sf miles fous la preflè vnfuç ; duquel
pre^?
pez I liij. de fucre fin vj. le tput meflc & mis
|
dans vne courge de verre, clemeure au bain
Marie bciiillant par deux hcutcs,iulques à tant
que le fucre lôit biei' fondu & cuit erj confi»
flence de fÿrop. S'il
y a quelque efcume , vous
ofterez aueç vnç
I
Ipatple , & yous auics vn
fyrop excellent & fingulicr. .
.

'> ri'-’ r . , cnr


,IJI. . M A.NLERE. ' / '
' ^

• JJ. ^ }

î- Ou bien prenez des fleutsbicnerpluchées


comme cy deflos tfej. caü de pluye, ou de-vki
Jettes
^
i j/ laiflcz- les macerer
vingt-qoatr
heures durant, puis les-çxprimez pat la prelfc
adipuflcz à l'expfeffion fpçfme quantité, à Iça
uoir Ib j. de tncfnies fleurs bien rccenre», le &
faites idacercr par mefnie elpacç dj^ temps, le
.

'
I *
*'• * ^ I

.
- des Dogmatiques, lei
^
. efcoulc finalemeiu on les exprimera : la'
,

merme operation foie rcitet ce quatre ou cin^


fois.-Tant plus de fois on la réparera, tan t'mcil*

ieuic fera:à la derniere expreflion réduite à f,


cii'4.1iutes,on peùt adiouftér (iiKrc Ib xi|. le &
tout mis dans vn vaiileau de verte ou deAain»
foit dans k
lai (Té bain Marie chaud iufqu’à ce
en deue\con(îftencede fyrop.
qu’il foit cuit
Si vous defitez que la vertu faculté de ce &
fyrop foit plus excellente & ait plus d'eifficacé»
t'He forte qu'il purge doucement bcuignemcc &
en lieu d’eau commune , ou de violettes, faites
infufion auec deux ib. de fuc violât : fi auez &
intention de preparéi: ledit fyrôp en moindre
quantitcjvous diminuerez les dofès fuldiies au-
tant qu’il vous plaira.
Voylalcs trois manières , fuiuant lefquelles
vous cottipoferez les fyropsi non feulement de
violettes : m*ais auflî de toutes autres fleurs, qui
'foient imprégnez & teinïïts de leur propre fa-
uéur &
odeur cfqucllcs quàlitez confident la
,

vertu Çc l’efséce ptincipàlc de'rdiites leS chofes.


ponques puifque nous forrimes fur ies infu-
fidns &
comme ainfi foie qu’on fè fetue gran-
dement en Pharmacie du fyrop des neuf infu-
fions de rofes pafies dit mucharum y nous ne
nous cfloignerons point .de noftre fubicc , .fî
nous en adioùftons icy vn ou deux formulaires
de no(lfe defcriptio'-.:car par le moyen de l'Aft
Spagÿrique^i.les fyrops acquièrent tant de foc-^
ces qu'ils .devancent de bien loin les fyrops
'
vulgaires. A l’exemple de ceux cy, on pourra
en compofer plufieurs autres. Et cette refer-
B. 3
, .

f A-.

'
^

%6ti \^hamatie ‘1

ntanon' tic^ doit oftie mire au rang des moiif»' '

dresqui ont' amplifié 8c fait croiftce ceftuy no*’'*


ftrc ccuure. •
H: 1

J U J
I

^Mch^arUfff[ou Syrof ^infttfion dt\


\ r
- . r de Dh chefne. , i
- >
. ,

Prenez décrue deroiès pader» oa^detofes


tou^feome plus propres Icanre deieur pro*
j>re & nacureHe faculté d'aftraindre^par lequel-
eft digeréola vertu lascaciue des remedesco-
pofes de rofespaflesllb vi.infuftz>y rofes pafles-,
• b, .i:.î médiocrement pilées fc ii;..quc lâirrez enfem-
^1® bain Marie par a4.heures puis foit‘
1® :
î>!jti/tion
"
dts f^. '>faié^C:expre(Iipn du tour». y adiouftant noouel-
f9fS, les cofes pafles pilées ib iij. Le tout ibit digéré

dans le bain Marie par 14. heures t puis expri-


tné y adiouflant de rechef nouoelles rofes paf-
les tb iij.ôc réitérant- toutes les infuflohs : dige*
flions , 8c expielfions turqu'ln neuf fois ou da- >

uantage , (î voulez tendre plus efficacieufe Ut


faculté laxatiue qui y efl. La derniere eXpreflîo
foit verféeen vn'ou plufieuts rnattas pour eftre-
digérée au' bain Marie ciede par vingt^quatee
heures, ou dauahtage : iufques à ce qu'il appa-
roifle au fond du vaiflèau certaine hypofta(eou«
fèditnent efpéx& crailè & que le refte com-
:

mence à fe clarifier & rougir corne tn rubis, Ou.


^lôlt tel que du vin fore rouge. Vous (cparereatl
le piu d'auec l'impur par inclination , c'efl à{
dire, le clairdu trouble,ou de la lie, que refer-r
uércz à parc:ayant remis ce qui vous femblera;
clarifié

Digilize-j.by C oogk _
# ^
dù Dogtftaii^ues, ié^i
ciàtiHc &
députe > dans vn autre
,
neuf .

& capable, laiHezrle discret de techaf au baiilù


Marie tiède refpace de 14. heures, & de. rechef.'
vous apperceurez vn affailTemét cjui s’abaiflè-

ra au fgndjràais i^hne
ie premier. '
èeparez ericore le j)i]|^e î’impur;;

& verfez la ful)(làncc crafle qùi'i^fte au fond


dtifus la premiere:puis mettez de rechef en vii
vailïèau nettoyé Cklauécie tjtîi ethplnc e&aélte-
rtenc déparé auec le preipies;& icpntihaéz fa«>«*
icefle la inefme opération iüfii^u’â- tant qa^’oiw

n'apperçoioe .plus aucune iieaulfondjrcequll


o ^ "»
crt indice d’vn'e parfaite dépuiiurpru' q
'
'

depurèe i^'petfeâirGti ôc tnUf Eau do


De cefte eÜTence
fe dans vn alcmbic, ayant le col adapté aucbioDi
récipient , vous extrairez vhè cai 'mercuriale,
*”
ou V ne eau de rofe fort excellence. Le refte

s’efpcdîra en cuifaht & feformera enfyrop


doux , lequel éftant pris auee Ton eâu propre;^
purge-'
iufques 3 i?. ou fixdragmes air plùs'i
àt

ra doucement & à profiU Tels rçmedes nefê


font pas fans longue efpace dé temps , ny fans; ‘

labeur& induftrie. Mais quçcrouuerd icy de?


laborieurü teluy qui autaélgatd àJeurs grandèd)
comrnoditetv r Car la fanrdN^ qui éft* telle qtt’jb
n’y a rien de pias.pcecreuxiqyîde plus noble en?
la vie humairie par iceux cher étenuéâcj
maintenus* en eftat de médiocrité.* Dauaiita^:
'telles préparations mieux :^olies Ô£ pdbs fùbdâ-
lès cOnuienRerit aut peribhnesd’ai'ithoritéï
principalcraet à ceux qm fontd’^nenacwre vl^’» '

litarîe St fejîdrc 5è qui. né^paincht peine-


fupporcér ny'^meftpé piændrc le* purgatifs tahé
^ 164
vHccz &
pen prifez qu'on fait prenire en troii
<
grande ^farcheufe dofe.. ^ 1 î
^ -
,

M“» fi «»«ai.ftc'vofii
jSir r
temps les Prendre en moindre quantité
que
fynpt. n’ea prins çqmuijenïeDt le fy rop
tofat laxiif
&^ui neantraqinitiàiîs grande difficulté opei.>^
rcraauec boM fqycçés , comme, l’experiencc >
-

pourra, facilement, yecifict:faudrA mettml
.

4 c/uçrc(in auccxvj. onces.. de ,^e.


fuc'
tres-bicn çfpurç,;& les mettre
digérer au bain- ^
Marie bpiuUant,Jç^ace de 14. beures;&
vous •

aurez^vnifytpp^c»itàiuftec0niiftfiO|ce&doüd >
d’eycellentea vercusrdupt au<3!us «acucces
fait
'•mention. "
i

Aher^f. ^^«^F.»«àmieux^u«érletrQp,g6^
beur , & acçpurcir, 1 e terâ p*,apr€a le$,neuf pre-. d>
micres infuûpqs & expreffiôj &,poutJc '

moins •

vne ou deux'digçftions & depuratioiiaau


baiu.3.
Mat^c chaud., pour ofter la lie plus erpeiTe
ce C5
qu^ nulle clarification auec l'aubin d'vn “
œuf *

,n'eiïe(^uera jamais; adjpuftez Viij.pu


‘ i. j. de
fucre a icize onces de cette, matière
dépurées^'
tant feulement a la gtofifc mode
i Puit^faites-lé .t
cuire à la manier* acc^?uft'uméek&
vou i aurez
vn excellent fyrqprfiui eftanr.dQnnéiêulement
îq
én quantitéri'ynequce ..aufa
plus.d'cffera que
,prçj^r 4 d!ŸnC'.;fcçon *jvulgairer :î >

Quojy_^qu'o.u,^u Ucéipspridce iufqucsdbij. i oaz


trois
Si.s., , ...12] 5 i-yj.-j
I ...ui it "S <ï['v ’Mvjjat r ;i.
-I.’îi ) *
;Ii 'tJorTiU
ïncfc.î.': ; t^v : .

"
•f

'
^CO i’

' deiDü^llÊà^t. têf>^


-^ . t- ,*fp * *
.

J
'
' .> ’5, •'H ;•

hJotable addition tduthdét ieXf Syropf


'/‘'f
^ *1=^
,
i i-iioin
'
i'P .
e».ip p
^i^Ales pKn^icresirifüfiWW^ctigètt/rtAV È^ria tè'*

& expreffîoo^> Vo^s)«4fou(lè;t<Mi>5)M^'dé de -vitriel é^


xo^ps quelques ^gcm««»d^crpÈttlàdé^jÉ^^
^hre^"^~"
triol,!ou'de<ioul|>hce 1^’pôüôtfiî^VoÜs ad*-
ji
g^g
iouiler quand nuflet, if
patd)Ia couieu^^ S^riSp^appiïr.<?H?fè))ar
lemexic pluxbeUe de plds
bi^:maia‘acqoen:a'an(&-^^o|0#p)âs plSifanî,’^^^^*
& vneeificaqeboeUKreüp^^bi^^hddjHfèfmè^i
purger le corps.
D'abondant les Syrops violats violets ré-
duits à vne médiocre & plaifante acidité ,
par
le moyen des liqueurs fufdites('icy le gouft cft
feul iuge du poids ) fe teignent en vne couleur
• pourprée &
fort excellente tout enfemble. Orî
les peut prendre àucc vne cuillicr , ou feuls oa
auec ptifanne,ou auec eau, qui fe colorera com-
me vin fort rouge , &
reprefentera vne faucur
fort aggreable. Ce médicament efteint toutes
ardeurs fiéureuies &c inflammations internes,
prefèrue de toutes corruptions^ appaife la (bif
tant ardente foit'cUc, prouoque i'appetir,&
poLir comprendre beaucoup en peu de paroles,
c'eft vn remede tres-cxcelient Se vniuerfcl, qui
cftant ptepaié félon cette méthode, fera ièul
l’officede tous les Sytops aceteux , de fuc d'o-
zeillo, de fuc de limons, de ius acide de citron
de grenades, d’aigras, que nousefUmons deuoié
R J
vL'
eftrequelqucsfou préférez à, tous • les autreü )

'
donc on ylè en taute la Médecine, & les iugeô^
plus nccellaircs» «“-lU!.?'-*» oL
, tll s'en .va nriaîct^enant ccmps.quel^iuam la^
ti)e(hc4e.qu'iuQns Cuinic iurquesicy, ik>u$ def- .

crii|ions.bijcuenjçnÇiô{ (ucçin€fccniemles,fcr-.;j
muUic^s de Sycops,, dont; les Boutiques font J .

C)r4i|Mi^ein4nt deAicnées. i deVaddicionf.lau-'^


teureq^ ^dignf otnement-^d^Équels rnooSv
auons délibéré d’amplifier lôrr.cmbcliic noftrC';
Pharmacopée , afin qu'elle ne fèmble (c vanter
faulÇrqiçqt^d'xn Vfin ^
Lés digéftlbns , deparktionj, à lepàradons

du pur d’aitcc Pinspilt / dcfqueiles nous n’a-
uons que dop expofé les conditions es prepa-
tancnis ^itmcilcs. des Sycops vtolais.^& ro{acs}
ces operations dil^ie noas.lêruent maiiitenanCT
d'exemplaire à la reiglè duquel nUus roUcKe*.*
toi3S 'ko. moins de par oies des dluetTss (àçons
de Syrops qu’il nous faut deftrlrc à prefent. V :

'.0 K '*
i-
d<-.- ô o-.rviL'i

Syrof de coim fàm fktrt:-



On doneques paf Cêtrê^dîgeftioh depd-
fait
*'

rariôn^ feparaéion «ht purd’à^ée WmpÉic i-^ri


'
excellent Syrop du fuc des coihsj td'Vercu du-
quel éft^adnliraible ? car ôütrecCf'qu^tldbDifie
l'eftoffac-s d^prdUUqueauâidVi'irïeée'
lafche-le vènefe.^; eftvn tèi*îeélU-tt'es^;éiféellent.-
Or toucMfopeîacid de fttagiOtré-(ê ^ârit ad baiitV
Marie,ofiajqu^il nc feme ted>ïfu(lë>fl'tuulez ad-î
'
' ioufier à j.lfe.ij. ou üj. de fucre,le fytCfpîanrà*
tn«iil«ur goûft’v'^faas queda VdfttftPidcIuy en
'
• • - fuit

Digilized by GoCJgle
9
des
"
i€f
foitaucuBcrocnt diminuée,
«V^Mcles Syrops fufdic€ te Aiéctlay teSyrop
de pommet odoriférantes auec (èné de noftre
dcraipciony^leqüel eft agréable aii gôuft & vei-
le pour toutes les afFedHons atrabilaires ou
meiancholfquee qu'on pourra^ faite prendre
commodément eu toucefaifon àtousV tnefme
à ceiix qui d'vfem de; mcdélcine 'ünon auec
grande pernèV comme !|ax finnines enceinte» ^

& aux petits enfans.' ?»'!* ’« '.'i-jci 'o in- • f> « -»

‘i"_> fj1i; O"'0^'Ô6r' K


*
t ! fii.w- t;
•• -»: ;

'
Syrôp de piwma aitec ]fhiéJ:deferit ‘

- .
rxf4r.M(*, chefhe, i ,

' • •
- , r ^ ; M ‘
'
‘ f
*

I
' *
'il,'-"-'
Prenez eau de pommes odortfiiranies
raeflez anec fuc de citron lOU de limons non*
uellemem cxtraiébs & depurez | iii/.'ou autant''
qu'il (ùffiepour rendre ladite dau acide, adioiK
fteZ'y.*,'V. ..t r ii.ùü U îjfi

Fueilics defeni tjpluchéet çh Uj.


| ÿ. iR.

CmeUecon^sie'^S»^^
Fleurs de violettes recemes eu ^dejfeichées ^
'
'-sL hieH fUfdfdéesP^^.ta fioL 3Ji.l **iO

•Fleurs 'Àe\ bHglofe t emjk cenfèm^ d'tn i

! (O celi^ 5;*^b J ’i '• *-d< '|OiY*'-

' Le t0utioVjip4(;cré dans ,m1>2intiede pacc


deux icurs eopcipnc|» ladite eaii Ce.ceindra '

entresrbeile coidfU)^4e pourpre, &.attirerales


'

Vertus deîé.lnplçsqu'^T y aâifa adioinc&icoula*


turc &î «xpîç^pn,/?nl foitî. puis aptes Êd<^e y

adiouflant,*' ih
g Uf
* < r < »• 7 •

'
M?
\
(xtraîB
;<

léS ’
Phàrédck
i. f,. JSh'.
ex^kSl'^v].
f-u. •
f-y-
%ïict€ violât xl '
^
Le tour bien agite' auec vn ou deux aubaîiiS'
d'œufs , foit clarifié » puis cuit à petit feu eii
confiftencc de Syrop , lequel cftant fort plai-
fant & à la veüe & au gouiLfurpaiTera facile-
ment tous les autres purgatifs &
fyrops dé ce*
rang par Ton excellence'* &
vtilité de nature &
de qualité : à l'exemple d’içeluy on en pourra
comuorer plufieurs autres.
Notez que telles choies acides qu'on mefle
y
Icruenc à attirer les proprietct teintures des
choies, ce qu'on doit tenir pour vn fingulier &
grand iecret. Mais fi en lieu de fuc de citron
vous tendez acide voftre' eari auec la liqueur
acide du Sel marin , ou du fbulphre, ou du vi-
triol, il deuiendra beaucoup plus excellent.

Sj/rop jn'agyjîral colagogue préparé

23i ^ f-

Prenez eau de fumetcrte , centaurée petitè,


èupatoirc ou aigrcmoine de chacun tb j. fiic de
limons ^ iiij.efquels fâiéles' tnàcerer à petit feu
dans le bain Marie par deux ipurs,fueilles oric-
talcs ^ iij-pbadrè de fommi ez defumctcrre
de petite cétaurée de chacun j.fi.fenoildoux,.
§
canelle de chacun
5 j. fi. pui$ foit,jfaitç legcre
ébullition, ei^èflïon colatute/daiis^ laquel-
le clarifiée aoiouiïcz'rhcubarbe macérée, fepa-
rement en eau de çhicpree'v & exprimée j j,
de rofes pailes débuté vj. fucre violât fuf-
^
fiifiSTante
,

dei T>ogn^a^lques,
quantité pour eftre vn Syrop médiocre-
fifante
ment cuit, la düie fera | ijdc Syrop guarit mer-
ueilleufemcnt toutes maladies bilieufes. t
»
L.:?

. ” OBSERy^Zi'pii. ,,

Les fommitez de jFiumeterre & de pjetiçe cen-


taurée foient cueillies én la fà^ifpn qu'eUes flo-
riiTcnt : fuient fechees au So!dlj^^& puluefifécs
gfoiEetement Ces poudres aiufi préparées,
:

purgent l’yne & l’autre bile &,font en quelque


forte aufli excellentes que les vertus dc^ Ia
* •

rbeubarbe &
du fené.
'
>

.J ’

Sjrop magiflral phlcgmagogue aucç


"
à déco Sitons»

Prenez racines d-aulnée^ B. Polypodç de


chefne , mbüelle défemcnce decârthame de
chacum M. j. Germandrce.Yue mufcate,ou ar-
thretique , & toutes les capillaires de chacun
M.i?,fenoil, anis , chardon bénit, citrpn &
cfcorce d’iceluy de chacun 3 üj. Fleurs de flœ-j
chas'arabique .“primeueres , rofmarin p. j. Içs
trois fleurs cordiales de chacun p.ij. Cuifez-.
les en hydromel'flmplc.? Prenez de leur colar.
îüre clarifiée Ife dans lefquelles tnacerez
ôc faites cuire fucilles orientales ^ iiîj, Agaric,
n’aguéres irochifqué | j. Mechoacam, hetrao-
daftes blancs déchacun ^ j. girofles, noiz^muf-
. cades de chacun 3 fl. én l'expreflion clarifiée,
ÿous adiôuftèrez fucs de yinçetoxicum & d’eu^.
- V : ' ""
paroire
^ "Tharmaciâ I N

^acoire de «niiertne efpupez >de>cliaciïsi;


^
^ iijf,

iucce fin autantqu’il Tafiit pour en ^ice vn Sy-


lop lia .dofe pcfera
| j. 5* o« U. '41 clt gun-
^emçnt propie àtoaccs maladæs pituit^KS ^
-floides.)'<,>;rrjOj
Ji-. *9 ]« np uir^r u. »

>.u 'Lai*: >1 'rrji yjy.y ojniin '


fh/ü .vjO,

> Prenez fucs <^purc^^de,bujgloflè»de fume^.


terre &
de pomi^ës de reVnètté^^' chacun îb;,
efquels faites niaccrer rcfpace de vingtquatio
heures Tùrbitbgohnh^X'i<j.>hicilks de lènd
$ ; fi^myroholans dctoutfes fiarttt chacoû
ij. £pithyro.p. ph^cisi canelic/de chacun^),
^
puis qu’on Ur cuife , i exprime &)cladfie;' Ad-
ieu fteajy grand Oxymel de Iuliaii & fucre en
iulfifante. qnkntitdi & les cuilèz en Syrop qui
(ê.ra raer oe^Ictircraenc bon aux maladies pro-.
cedantes de matière rartarde » de bile crallc Sc
adufiç>:5^;detnclanchoIic. s v;,.)v “i hO

üOiV>‘“)J 9 -(.rj: '.''.'i <!' ’ ' -.i


J ^ •
. » i *

Syroff dt mHcitages defiritfm'du'ÇheJht

\n affaifir totifej'

wj^.tii^raeitrs -
,în! >? îii al ieS-.'-lr.i;; ii'.;.»! - t ». i'">

Prenez fèiti'énceMe 'pauo\ bîanc i^dèlaiétuc


de chacort^j.lS; flebrÿ de blaht d’eau
p. j.cfpi.
de diatra^acàlit ^oid i5/càüi dè< lafftùé Vdef
^
violeit8S''& de t^auue de chacun îb fi. qù’elfèi
-
i p<^- cnidts ^‘er^idnreï*
en,
?• .•

t -

Digitize^d 6y Google
I

des Dognmtiqües. 17-1

tn de leur colature clarifiées , adiouftcz


ife j.iS,

{lie de poürcclaine 3 j- mucilage de femence

d'herbes aux puces, de coings,de guimauue,eâu


de rôles extraiéle de chacun 5j. fucre violât &
rofar autant qu’il en faut pour compofer vn Sy-
rop. C'eft vn bien excellent remede aux vlcc-
res, tant des rems que de la veffie,ô^àd’hiflam-»
mation d’vrine , voire qui plus cft à la^ gonoi-
rhée ou flux de femence cottoinpiic.

r fl ;
T de fleurs
t. 1 i ju I >1 •

“ Pont: faire s»n Syrop’ de flcuriidè'<ohcy,pn^


'

nez ictiE fuc^qii? dépurerez' au bainiMane piè^


pu ic^iutre ioursj feparant rpufipurs le put
^tfois
4'aucc rirttpur félon " l’inflrudlion qu’auonj
donnée* cÿ-deflus.^ A: ce fuc’ ainfi'prcparéad-
ioullez Ipcrc CuififZ'-leen confiften-
ce doSyrop" dans IfrJ bain -Marie r^^ fuiuant
part, ...J 3k. . P -îb ulo'ov.î
Ou fi le voulez compo^ppbr maniéré d’ih*
fufion, propofez-vous poiu'çxemplc leSyrop
^iolai fai<^p^;4i?fufipn^ la défcriptio^ duquel
eft cy-delfus>, '
„ V ^

te mVfihèktfèflfé my^qVi^fés^abVièh^^^
daigné çn Mçdecine de' c^tte fleur qui
Ce feruir

pli fort iolie & du tout fcmb.labi» au floleili


qy^cn jcomporep Syrpps conferues dc.fèm- j,

biablef, f^çdes, pomme , i| eft' certain qü';l3.


Qpcfl4t‘f4p^ip|pfie;ucs autres^, fleurs de mpin--
«IrCfJqvpottMçc car f,plle- eû £ excelleme
qq’au.nplieu de l’HyiOÇit
^
,
' autrç*

’ I",-
Dir.
.

'vjt '
Pharmacis ^
autres font Ungùiftànrcs & ^amorties , die
yigouretifè & ^riiTante , ce q^ui eft vn cectaiq
^^indice cTvne vertu balfamique(dont die a plo^

"
f
Cette fleur r eantmoins s’efi donnde àcogripjf-
'

ftré par' l'efficaçe'_^& vertu wïî^e q


^
corroborer le”s facultczià fçauoit at)imalé yi- &
tale)& par certaine ycrtU Ipecînque quili'rëhd
propre aux paralyfie^& conuulfions , "ne plus
ne moins que l’hyacinthe entrVles piertes pré-'
tieuiès Ç’efl aufli pourquoy no$s eflimons
:

qu'on doit prifet'dauàntage noftrè Syrop que


celuy des fleurs de primeuere,Iequel toutesfois
peut ertre femblablemeht tcfo'tmc'pôtir l'vfa-
’ '
gefufdit. •
'
\
*

^ '
Les Syrops de fleurs de iauàhde, de fleurs
*
'
de tillet arbre, &
de' petit muguet ; font doiiés
d'vne faculté' fpecifique eftans* préparez félon
la mefnié méthode : le prcniief contre TapO-
plexie , les deiix decniets contre toute fortq
'

d’epiîcpflcs.
- V
t
4 .

t.

Sirpple Syrop de Nicotiâne'ou’'a


herbe à U Reine de noflre,^

r.' It-'W: 1 ,>/ t-jj > :a \ k..: * Si; /. '

PrenezJûc de NicotÎ4ne Ife iVÿ,

fiydromel

J- .

DigAzéo' l.'yT'.OÔsIf

>

dfi Dogmatiques. ^73


^^^^
JHjidromelJimple ji
Oxymel /impie 5 itij

^ Lp tout mc;né enfçmblejtoic digéré par deux


au bain Mariç,dans vn marras de
ou.tçois iours
veçrc capablc.cependant le plus cfpais du marc
paroidra au fond du vailléau; alors feparerez
fort foigneuferbcnt par inclination le pur d’aucc
claire iic craufpartnte ligueur: laquelle vous
ferez encôres,digerer de nouueau , 8c pourlûi-
urez au demeurant) comme cy. de’llüs , iufques
tant que la matière foit efquiée de toute or-
dure adiouitei y puis apres fucre
; ij. fe. Sc lei

faitStes en confidence de Syropi


\
C A V r t O N.

;
Lefuc de NjçotUqncii exade
& lubtile digellion ,
pîjr lefeul moyen dela-
.quçlle pn parfait^ les vrayescorreiftionSr dul-
corations’, iSc conteitiperations de toutes cho-
fes.j .loi^ fepare &'oftc les qualite*'
acre^, avalignesK,& yeniraeufes... Pequoy nous
auons vmei^dçnt tcfnïpignage eni rhcllebQie,
tithymale , &
petite efule ou refutille^ niatiii
des vrgnes : donc fe' compofent diuers rcniC-
desfort lalutaires, en cefte maniéré leulcmcnc.
Dauànugç ^^çel^-fe^ye'ri^e, raanifeft^^^ au
fuede rdicotianne', léquèt ïyânt püiflance de
prouoqûer\léWomi(ïèmént i ‘^'de' troubler le
corps haut& bas;. N.ewNT?oins, par le moyen
de la digeftion, il le cènûertit en lyrop trej. ex-
cellent contre tous miaux admatiques^ efquels
,vî' -Ji y.u
v/V-

'
. : . od h; Google
ü

3^4'‘ . f ,>,K
les arreresdu poulmôn (ont tellement farcies ,

dé & vilqucnfe, que 1 refpiration


pituite crall'e 1

cftant retenue au e^iapefchée * oja cil en dan-


ger ^’eïlreainçonçinent luffc^ué^^ £n tel cas
^ qedit fyrop biea, prcparé^^<?ç ,?dnxiniftrc> fw
'
igçrqéiliç 5 ,;_ça.oufre, il fieliure leîcçrueàu de
catarrhes ou defluxiausiereu(es froides. ,

'<, >
; Mtado(ed’icelujf,e^,demyjÇuill£rée.,tant feu-
'
‘*lçment,Gu.toujc^s^lsjleft)âe(oiad^circonrpe^
ûion $»u çomip^ipfiexifent^f Mais pqis, apres iâur
dra augfnjér>cp<îa d(^e.,cQptreçç5^qu’U putge^^U
p^crin^; à mçrue r ,
crac,^|iuen t, , il e ua-
cue-ai^tpuilTainafppj^tpac^

, . .
'/i' il /.) 4;u
.
,
Sjfrop de Ntcottane compoje.
'
".L v?>, 'sV, ?.• i^;v.

Prehe\ fnc de Nicotiane dépuré, comme

.
.Oh \i. .Ib
£
,,i,Erq^ielamaçetça par deux ou, trois ioufsà la
chaleur du bain Marie ,, '{ . : ; .<

Polytrich. V */v
Çh^ttettxdè chacun Ai
> iaî-jA.;
^ iîiic; .iv n-
^

f
De f^iolettes. *3'

ùi c'^iStfloJfe»deichaçHn^^^
^ -Sepfewff de Cotton^ ; ^
,
,
^



.‘(y •^,*. V;:' .

.J
t< Çhardon heniji^dp chacun ^ j..^r '

4. ...V
Ffé«d\e.t’4(Séné | .•

^.yigariçrecentementtro^^^
c '
- .

Dignricd by Google
là- -.. • a
• -
. V . .
•.
r 3p.-'

N;
des Dogmatiques. 37 T
- •
Ca/ielle. »
f.

Macis. :

de chiUnn' ^
Girofles , .. . .

Qu'elles foient en apres exprimées Sc deferî


chef digeréès , iùfques a*pàrfai6te dépuration
des licsïcn ife
j
i5.de'la colacute adiouitez fucre • •’
^
^ '

tb j
fi; &: les cüifcz en fyrop.
C’eft vn excellétit remede poiir les pouiTifs ^ *
&aftraatiqdes , voire contre toutes malaches
des poulmons^ caufées' d'humeurs froi<i&s''&
crafïcs, qui eftaris attachées aüx arteres des
'
poulmons engendrent la toux inuëterée ou ,

aiefme la diâiculté de refpirer. La dofe eft j.|.


ou i
j.|. pour le plus.

'
Syrop defuc de Lierre terrefire.

Prtne\^fuc de Lierre terrejire tb ij.B-


Qu’il foit digéré 8c purifié à la chaleur du
bain Marie , comme deflus:auec lequel fuc ain-
û par faiétcment erpuié, mettez
Sucre rofat tfe j.

Penides ^ itij.

Et lei cuîîezen Syrop. C'eft vn fingulicre


remede pour les vlceres des poulmons. Quand
voudrez en faire prendre, donnez en vne cuil-
lerée.
Par la mcfme méthode on préparera le Sy-
rop de pied de chat, remede fort vtile aux fuC^
dites affeé^ions de la poitrine-Ou bien vous le rjtc

ferez auecles fleurs de ladite herbe macérées,


cuites 8c exprimées : adiouftant >fufli(ancc
quantité de fucre à rexpxeûioR clarifiée.

S ij
V
7T ' .
"J--.
(
• /

y phatmhiè
eftrequelqucsfou preferez*à^tou9 lesautrèi i

,
dqntQn^rçjep tautela Medeciite,& lesiugeôi

, tll $'en .va mai(ifenant tcropiijque {uiuam


n)ethp4c»qu’auQ»$ruiiiic iufqucs jcy> nou&def-^ >

criqion$.biicuçtîjçnç,aç fucçip£tenîeiKi<s, fpr~,.i


mulaic<$9 de> Sytop$,,..<lonc'lQs^outiqi)e$ fonc^
prdinaûeipâMdejlicucfes. : dç4’aci4icipnpjao^&
teurçqfe:;i^;,4ignf opiemwrç-^deÉqpels ;nQüS^
auont délibéré d’amplifier ArscmbcUit noftra'.
Pharmacopée » afin qu'elle ne femble fc vanter,
fau flpqi^eqt,d’ v,D. y?m ^ we.4ç uforpée.
Lés dtgéftmris »^dcpjration$» « reparratîons
du pur d'aiicc Pinapüt dcfqaéiles nous n'a-
uons que trop cxpofé les conditions és prepa-
tarioas tinmiles. des Sytops ytolats .Sc rofatsj
ces «operations di^ie noos.&ruent maintenant
d'exemplaire à la reiglê duquel nPus couché^ ,*
'>

roQS tbD moins de paroles les <diue^5 façon»'/ i

de Syrop's qu’il nous faut deftrire à prefent. ' ? ;

vt fCi, :} ^ r «rj- ,:y^. i

Syrof de mm frm fittrt,'


On doneques par CïttÔ^îgbftioh depd-
fait
^

tatiôn^'fepàràtion du pjur 4’a^éc Wmpft* 1 y^ii •

'
ékcelLenc Syrop du fuc des cUihs^ Id vertu du-
qi»l éft'adtnit^le e ear outre cb’qifildbrtifie
l'eâsmnu:^' U«rprdu6queaufii'l^vinPé^ lafiaeur^'
lafebede vènefe,^ eti vn tt'bS^’éiîéeUenc."
Or toutedfopetacid xte fttftg?Aerê'(ê 4é( aii bakiv’
Marie^oqqhl nefemè leiïfunî^fl foulez ad-î
iqufter à j.îb.ij. ou
de fucrede fyro'piaorà*
üj.
tùeiUeur gouft'v^'ian» que-l^fortaf^icbluy en

Digiti/fîd by <. t

H' • •
.

‘ '
,
* *

foit aucunctnent diminuée.


= Aucc les Syrops fufdits ie Aiéctfay le Syrop
de odoriférantes auec (èné de noftrc
pommes
- defctiptionrlequel eft agreablcaïi gouft vei- &
lepour toutes les affedions atrabilaires ou
melancholiques qu’on pou#i?ir’fak^ ^rendte
commodément en toute faifon itouty mefrae'
à ceux qui- n’ vient de mcdèlcihe' fitt'b^ï'aucc
grande peinc^ comme aux frtjjrties enceintes
^

~
& aux petits enfans. :* h
•5??qotr)tr”
n: «

't"-V Hllu T

Syrof de fommaauéè^l^
far D(4 chefht.
I f;«- . < r , V.' '! '-|> / .
*

Prene£ eau de pouMnés otterifiérauics


meilez auec ruci'decicrûn )i)tt de limons nous*
uelltment eictraifts fitdepurcz;|iiiiixju aunorf^
'

qu’il TufEepou^ tendre iadin'daaadiie, adi<^


ftelty.üiviq r %Vî>bi» n.-^^ ef^n li wf»
Fucilics à*fené ÿ.’ fi. elà vrv‘
CmfUt
Fleurs ^fc violettes recemes «h dtÿèic^ei<(^'
htéti\ ffu^doesŸ. ÿsq ?njjp tioûHiiî \
‘ f leut»; '
M k^glofe ; /». jt t

h\, cmiy/’. îU^b:>Ÿ.9‘'


! j-î eeHe ;*.S •) <>

* i.e jplut,rpVjtnafiçrédans pacf*

deuît ieurs çoptiqncla , Sc ladite eaü ^ Cejseindta

en ves^beyç çpidFPicde pourprCi attirera les &


VeetusdfSiâtnpUsqu’çMi y aura adiointsicanla»
'

•tute fii!;«aPf(ç®pqdP‘M Éolt -puisapres^âe-y


adiott'ftawj^ sE 5 ^


. I?
<xtraü
-,V
& ?

rs.l->.
extr^Sl V).
>- n- J r-i,; •
*
W'
%\icte: violât x'.
J
Le
tour bien agité auec vn ou deux aubami'
^
d œufs , (bit clarifié puis cuit
, à petit feu en
confiftence de Syrop , lequel eftant fort piaf-
fant &
à la veiie &
au gouiLfurpailera facile-
tiienttous les autres purgatifs lyrops dé ce* &
rang par Ton excellence &' ytilité de nature'
5f
de qualité : à l'exemple d’içcluy on en pourrai
compô/er plufieurs autres.
Notez que telles choies acides qu’on mefle
y
fcruent à attirer les propriet et
ôç teintures des
choies, ce qu’on doit tenir pour vn fingulier
Qc
grand lecrct. Mais fi en lieu de fuc de citron*
vous tendez addé voftte' eau auec la liqueur
acide du Sel marin^ ou du fdulphre, ou du vi-
triol, il deuiendra beaucoup plus excellent.

Syrop rn'agyfiral colagogue préparé


->• v
, aUeC’
; V'.vUil 251 •
^ •
r-

Prenez eau de fumetcrre , centaurée petitè,


,

cupatoirc ou aigremoine de chacun tb


j. fuc de
limons ^ iiij.efqucls faites macerer petit
à feu
dans le bain Marié par deux iours,fueilles orié-
talcs 5 ii;-çoadre de fommitez
defumcterreat
de pente cetaurée de chacun j.fi.fehoüdoux,,
|
canclfc de chacun
^ j. fi. puj* ibit.^hiirc Icgere
ibulh'tion, ej^éflion colatuçe^ dans laquel-
le clarifiée adiouiîczrheubarbe macérée, iepa-
remenc en eau de chicorée exprimée tjr
de rofes pailes depurc vj. fucre violât fuf-
^
fuiEfance
Z ^
.

iei
^ante qu^miiépour eftre vn Syrop mediocrc-
mcm cuit, la dolefcra ^ ij.lc Syrop guaritmer-r
ueilleuremcm toutes maladies biliepic^. „ t

:
"0 B‘s'E KFA tïb,
y fl. I ’ -A-
Les fonîmftçVj^c^mete^^ cen-
taurée foieni cueillie^ çn la Uiîon qu^jes flo-
rilTcnt foîent Icçhées jü So!e|i|^^ .ppluefiTéc*
groffiétementV tes poudres aiufi préparées,
purgent l'yne &
l'autre tilc &Tont en quelque
(brre auflt excellentes que lés vertus "de la
rKeubarbé $c dfü iène.
''i '

^
i
(v.

î.
egmagogue aneç
i- .t V
,
” ;:'deço&tansJ''^'^
''
S
»VÎ 5.JX> Jui-j j.

Prenez racines d'aulnée§ (?. Polypod^ dc


chefne ; tnbuelle dè femence'decanhame de *
çhacum M. j. Gertnandrée, y^e mufcaie,ou ar-
thretique , &
toutes les capillaires de chacun
M. fenoil , anis , chardon bénit , citron Sc
efeorce d’jçpluy'd.d c^)acuh 5 iïy. Fleurs de ftoc-^
chas arabique ,’*^prinVcueres , rôrmàrin p. j. IçSi
trois* fleins CbrdiàlèS^ chacun p. ij. Cuiièz'^
les ’én^ hydrornéri(împle.‘ Prenez de leurco|a;.
îdfé 'cîafifiéç tb dans lërqiielles fnacére;ç^"
^ faites cuir^ fueifles orientales
^ iiij,'Agaric,
n’aguëres irochifqué Meçnbacatn, hetraq-"
| j.
daftes blancs déchacun ^ j. girofles^ noix muf-
. cades' de chacun e s, en l'expreflîon clarifiée,
'ffous âdibufiére^ Tues de y inpeççp^cum
*'
&c d’eu^
V-
paroire
SJ , . iiîv
3170 ^ ^Tharmaciâ •

|>atoire de ^mefcne .efpurez ide>'chacüti ^ k|.


iucEeiînautantqu'il Tufifît pooc en faite vn Sy^
,xop : tia dofè^peferal on ii.‘Üett:gran«
demçnc propie à'touce« maladies pituic^tes
fioidcs.)'i,<'inoj ji'. i > 1*1 { .<î> il I !, V,,

-inu:')! y,y} fiJiy ti' fir. J .-.iC»,

Prenez Tues ^purc?^de,buglo(ïè»dc fame«,


terre & de’ pomr^es de' re\netto d)é' chacun
efqaels failles macérer rcfpace de vingtquatro
heures. Tùrbith de lènd
^ j. l?».myrdbtt>lans; de conm&iÊsitea de chacun '•

i Ëpichyrowp’ j.Macist canelle de chacun^ ^


^ j.

puis qu'on les cuife , i exprime dc>ciatifie. Ad-^


iou fiez y grand Oxynael de luli;ùi
;
fucre en &
fuiSrante qukùrttéi Ar les cuirez en Syrdpqui
fera mer uc^leiireraenc bon aux maladies pro>.
cedantes de matière rartarée , - de bile ctallc & ,

aduftÇk Sfdesnclancholie. ••
r- v!f.)‘v >, ; < >

'qO 1 • * >i y '


< J r J *4
.
i îC*i . i
I

Syropde mncilages defirhpardtt Chefefe

,în! }»* IJJ »î ,£w'.: '.'îi t ^ .i'u'. <. i‘V

Prewèz ftmewé 'de pàudt blanc i de laiiluc '

de chacun 1R: fleàrs*del>lahc d’eau p. j.cfp'.;

de diacra^acaiit ftoid'§'fi/caüxde'lâî(£loé Vde


violettes de i^auù'e de cKaain tfe fi. qû’elfes
- Vu pe*ili cnit,rts efj^feinreî
' .
en.
*
• .
*
/ »

,4
'
' Digilizea.üy CjOOgIc
-

des Dogwati^iies, c
ib j.iS, dé leur coUture clarifiées ÿ adioofieç
iüc de § )• feiTïCRce
-d^herbes aiixpucesido çotngs,de guimauueieàu
de chacun §j. fucte viohtt Sc.
rofes extraire
rofar autant qu’il en faut pour compofer vn Syu
top. C’eft vnbien excellent retnede aux vlce-
res, t|çit4es,^na qijede la ve(fie,ôfrà4’^flara-j
oiation d’vtine « voire qiii plus cft II la^gonoir

r|ice ou flux de fem^çe cottoinpuc.

:nv-;pv;;,ii»v t>b ‘30J 'ib‘‘ r: iju i

Pour faica ùp S.yrop de fleurinlè'fdbcy.pn^


pe^ieiic fuc'qd? depùrctez' aa bain Manç p:^
^tfois pu Quatre iqtjrsj feparant toufipurs le puft
4’aucc l’imput i"
félon'' l’in flrudion ^ü*auon$,
donnée cy-dcflrus.>Al ce fuc' ainfrprepàféad-.
iouftez fiicre firt'ith,p CuiÉrz4een coofiftén-
çe-dc^Syrop dane le bain -Marie i>'"fuiuaht
patt.^.v a,. P -.h
Ou fl le voulez cofllp»f8npbrtnaniere d’iii^

fufion, ,propofez-vous pour çxemple leSyrop


violai fai<^pap;4^fufip'n, la dcTc^ptio©
cft cy-delfus.-, '
^
*

ie 'm’eTifièktfèilïe fey quV iés'ai^’ciêns è’onr


daigné fc feruit ÇfîMedcçine de^e^tte fleur qui
çft fort iolie &
du tout femb,labié au Soleil,
y,cn
j
pom pprey Sytpps ^ confer uds & . éèm
biablef fc'roedesy.foniroç.il eft'cérta^n qü'/lî,
Qpt fatf dç -pliuficiy^ autres . 4^. w
4rc|,itqpoftwpc car {elle. 4 ^exc<Ueme
qifaii.njilieu de ,^|npC[^.-q^)iandf<ksi
'

, X ,
auirçs
.

^
''Tharmacie
«utrss font Uhgui{ïànces &c amorties , elle eiV
.
vigoureMfè & ftprilTante , cequi eft vn cetcaiq
indice cT vne
vertu bairamique(dont elle a plus »

^
grandé abondance que les autres qui là pre- &
'^

icrue del*lniure du temps ) pourtant eft-il &
'impoÛîble qu'elle ne les furpafle en'vcrf»»
^ ^ ** «• *>»#
«/TT ï ‘
1

tort pui Hantes.


, î
'
Cette fleur r eantrtoins sVft donnée àco^iipi-

^
ftré par\ l'eflîcacc' vertu infime' q^^ & à de
^
çorroborer les facultcziàfçauoir animale & yi-
, tale,& par certaine vcrtii Ip'ccifiaue qui la rend
propre aux paraly(ïe^& cbnuulnons , “ne plus
ne moins que l'hyacinthe entre les pierres pre-'
tieufes C'eft auffi pourquoy no$s eflimons
:

qu'on doit ptifer davantage noftrè Syrop que


celuy des fleurs de priracuere,lequel toutesfois
peut ertre femblablemebt reforme pour l'vfa-
'*
^gcfufdit.‘"‘‘'"' -
Les Syrops de “fleurs de lauàhde, de ffeats

2 detillet arbre, & de petit muguet


font doués ,

dVne faculté fpecifiquc eftans* préparez félon



la mefoié méthode : le premier" contre l'àpô-
plexie , les deux derniers comte toute fortç '

d'epilcpfîes.
• ï

} .

i.

Simfle Syrop de Nicotiâne'ou''^


herhe -aU Reine de noftre,^
' - -

defcriMion.' ; .

•’ " ‘
* ,••• ' ’
'*'
- -
J
_ .
'
•J- -y,

'
.•
' t-.a > >
5; /t.

^ttntzifkc de Nicotitme ïb
'
fiydromel

J-

Digit/zed
dfs.Dpgmati’ques.
,r, ,^,.Mjfdromeijimplj^^ j,_
^
'

^
OxymelfimpU^itij
tout meflé enrçmble,loit digéré par deux
ou.tçois ioius au bain \jarie, dans vn marras de
vçffc capable, cependant le plus cfpais du marc
paroirtra au fond du vailleau; alors feparerez
fort foigneuferhcnt par inclination le
pur d^auec
clairet trapiparente ligueur: laquelle vous
ferez encores^digerer de nouueau , & pourCui-
urez au demeurant» comme cy. de'lîus , iufques
tant que là matière foit erqujée de toute or-
dure adiouifei y puis apres* fucre
: ij. Ife.

faidles en conlillcnce déSyropi


\
.. C A V r I 0 N.

^ :
Le lue de .Niççfanncii bdqia ,d yne. cxaûe
& lubtile digeftiori ,
p^r lefeul moyen de la-
quelle pn patfaiâ: les vrayes. corrections,, dul-
,coiations, &
contempetations de toutes cho-
fes., Joiiyc qu’ellefepare &*oftc les qnalitez
acres> oulignes Sc jyeni'raeures. Dequoy nous
auonsymepident tçrnjoignage eni rjicllebqre,
tithymale , &
petite efule ou refutillc, matin
des vrgnes; dontfe 'compofent diùers' ten.e-
desfort lalutaires,en celte maniéré Iculcmcnc.
Dauantagç ,^çela/e^yerifie. raanifeflement au
fuede rdicotianne ,fequèt àyant pUilTànce de
prouoqtxet iêVOfni lïèmént , '^ôotle' troubler le
corps haut& bas;. rs^eantn?oins, par le moyen
de la digeftion, il le convertit en lyrop trei- ex-
cellent contre tous niaux altmatiques, efquels
.v'j' T- T..Î-
des Dogmatiques. 37S
1 ;.i

• •'ï î«
; ;
‘Alàcis.
fi' :
J Girofles » d»' ehaiuii J ;V
' if .

Qu’elles foiènt en aptes bxprimées


^
dcî?erP; &
chef digefcës , iùlques a^àlffîflétt depdratioA'
des en îb j fÇldeda coisttnre adfouitez fuctC'
lies-, •
•’

j-'*
Ib j
cüifczenfyrop. *’''' '^
f5. fic'les
'

l
C’éft vn exccUefit reraedô poür ‘les pôt^fs •
& aft'maiiqucsV voiré contre toutes maladiès^7^**^“
des^oalmorisi caiifées* ‘
tfhümeüts ftoiâfes'^ Sè ,

crafles V' q[uil efta n's attachées ‘aüx^ afteres ‘^des


-

poulmons engendrent la toux iftuetecée OU' -

niefmela difficulté def efpittr/ La dofe eft j.|.


ou ij.^. pour le plus. '
.

» . ^ .

Syrop defuc de Uerreterrefire,

PrtneT^'fitc de Lierre terrejireïbij.&-


Qu'il foit digéré St purifié à là chaleur du
bain Marie , comme defl’as:àuec lequel fuc ain-
û parfaitement crpuié, mettez’
j,’’" •

Sucre rofets tb
'
^
t Penides ^Hij. ' V /

Et leS cuîlezen Syiop;^Oefl vn finguliere


retnede pour les vlceresdespoulmons. Quand


voudrez en faire prendtc,donncz'en vne cuil-
• < • '
.
.
lerée. ,

Par la mcfme méthode on prèparera le Sy-


rop de pied de chat, rcmedé fort vtile aux fuf*
dites affetions de la poitrine Oubien vous le
ferez auée les fleurs' de ladite herbe macérées*
cuiteS' Sc expî»nrées : adiouflant fuâifantc
quantité de fucre à l'eapteffion clati fiée*
,
S ij .

Digiiized by Google
'^)Pharmitcie~
' Le Syrôp rcfomptif ou des tovtiiesjfe fai6l'de
çhair de tortues & d'ercreuiires de mer, cuite
en eau d*orgei'y”âdioillh/nt fegiilTê", raifins lecs,
iuiubes, herbes ca^i lUifres,fcabieufés i pas d’âf-
ne, femericés fioîaès grarides,'fk'urVdt buglofe
"
I
& violettes. La'coUlâtÜtie'èkrlfiiéé'fuftirammêc

,
auec fucre fe cuit enfyVo'p fecj^ii el eft fort con»
uenable'auk exülceràtfôfts’ dès^poulmons.

"Prenez fu'c'dé pàUoC toügeV , crdifrant&: flo*


rVUant aux champs les bleds "ehuiirdh le mois
de luillet iiij. tfe. Qu<*^on le digéré dépuré fe-; &
parément au bain Marie,' comrhè le fuie de vio-
lettes cy (ïêl^ds ry' aÿaht^puls ‘
sipŸes adioufté

deux iiuresde hicre & aucaUt'de penides,letout


foit réduit ênTf^rôpl" • d. ••

On peut aüfli préparer on veut)


led:it <yfop(fi
par infufion de fleurs au'ec leur propre eau,
^
qu’on fera eu apres cuireen fjtropaWc pareille
"quantité dè fucre candi &'dfe penidés.' ^ -

\ ’
Cefyrpp eft vu fingùfîer*^r€mède en toutes
esinfiatri
pofrtihfe /és affetftlôns d^

des pod^ poulmons, oé aiiiif pleiifcIteJ; ort- doUleürs de


mons. ‘
edftie :'fâot‘'dônnéi parfô1?Vr/e CUéllferée ^’tee-
Iuy,ou fcul on àuec c^u defcab'ëiifc& de éÜar-
don b'è!nft ,“5c yéus'en vétréîz dW èffééte"
*'* ^
râbles'’-^''"* 5? . t

Syrops de Les fÿ^rops'flhtple^des fucs de firdrdiurn ott


germandfcë lie maféts'Si: 'ftèrzioiietàVvJ^e-.
s^ienaire p«cz éii jniefmé fàçort' qüè 'déifift ,'ïoti >cor-»‘

eordisHx. diaux ^ Ôc ’.dônneht fté^uts' éÿ 'taâtadiéS' peài-


des Dog^attcfue. .177
leritieufes, lipothymieSj& toutes foitesde^ ve-
nins, y

Le fyrop defeordium compofc.eftaufli doiie


d’admirables vçrtus,i^fe fai<^^en cçtte manière
, , de Scordium^ù Cermandrée
\,f, r.: .
des rnaret depHté.^Jijyj ,

de htnons efpure^ j.

,
Suc de fcQ.rz.iqnera R.

% ’

cfquels lairrez'maceicr.
R4C^aes\^d'u4r/gelifjiue. '

De Xedoaire groJJïeremcNtconquaf-
chaemîi.. -
" *
pHeilUf de Diit/tm Ad.S. ;
i-L" y t
^
‘z
' *

.
Char^eiq»bemt
,

^
Grains de Kerrnes^R.
Conjerues de fleurs de buglojfe.
De Rofmarin y (ÿ*

d' Aulnée^ de chacun ^ vj,


Canelle^j. ,
.

, Safran ^ R. ,
,

- ,
Camphre 9 ,

Le tout mis, dans vn matras foit digéré; au


bain Marie bouillant par 24. heures ou^d’a-
uan tage» puis, exprimé & clarihé auec l’aubaiii
d’vnœuf. Mais pour mieux dépurer lei. tout,
l’ayant djçrcchçf mis digerer , on Ty lainaiuf-
,

qu’à tant qu’on n’apperçoiue plus aucunes lies


fc feparer de la matière. A ce fuc préparé de
la forte , faut adioufter du fucre iufqu’au.poids
d’yne.quattielme portion ou d’vne cinquief-
inc pçxut ,1c, plus , & en faire vu fyrop , dont
pn en fera, ptçindrejVnc,DU deux cueillerées ou
.i*Hnpldi;i5^Bf^ pu :aupqcap,dWlm^
^ •
& ce ppuc
'

s"' iij
%•' J

27S pharmacie
preleruer de toutes fbitcs de maladies vent-
tnaladUs w* meules & peftilentieufes, comme auflîpour en
nentufts.
guarir,ainfi que cv dellus a efté dit.
prouoque médiocrement la fueur,& pouf-
Il

fe cous les venins loing du coeur, & des parties


•.
.; -.t
'

-p
qui font aux enuirôs d’iceluy.PourtIt aufli con-
uicnt-il aux maladies 8t diuerfes epilepfies des
petits cnfans,& autres maux accompagnés dV-
ne qualité roaligne.Chacun Apoticairedeuroit
pluftoft tenir preft en fa boutique quelque Sy-
rop femblable, que plufieurs autres du tout
t »
inutiles, &
dont la plus grande partie ne fert
prefque à autre chofe qu*à 1-ornemcnt exté-
rieur & à vne friuole &
vaine oftentation.
, %ynf de Quant aux S y tops de fleurs de Millepertuis
fifurs d« mil- & de CcntàûT^ petite , les boutiques n’en de-^
lépertuh
uroienc iamais eftte vuides à caufe de leur gran-
dt centéHrit
tntntm$,cvi
de vtilitc& necclîité : Le premier, à l’exemple
Ire la ceniép- du baufme refifte aux corruptions de l’eftomac,
tien du vfn- & des autres vifccrcs ou entrailles,&: cft vn mé-
trùuli.
dicament finguUer 6c fpecifique contre les vers
les vers,
les fienres.
toutes fortes de maladies vermiculaires ; Le
dernier, teprinve la violence des fievrés proue-
nantes de bile,&: les dompte fans beaucoupde
difficulté , cuacuant doucement ideluy fuc bi-
tes ehjlrti» lieux: Daoâtage, il ofte lés obflruéHons du foyc
r
siienf. & des autres entrailles, &eftduîfanc à toute
forte de iaunifle. C e ^rop contient en foy fa
.t V propre f eubarbe, tellemét qu’il n’eft pas necef-
û-,.-
faire d’yen adioufter.ainfî qu’il eft requis au fy-.
*
r-»’
k.. top de Chicorée auec reubarbe: Car la centau-
I
rée dont il eft compofé,eft auffi nommée Sel de
L -V 'terre Ôc chaftë heure. En fin foitq^u’on le pre-

ï
des Do^mAtiefues,
parqaiiQc Cdc ou bien par inf^fioui il i tnefme
rapport aüec CvUxdcîqocU nous auoiis ia
mention cy deirus. »
'

Les Syiops de fleurs de ÇamomiUe & de Su- ig


?cau^<iont aalTi IVMge n.’^fti^oquenç , ains eft fleurs de Ca-- ;;|

fort rare s’ils lonc préparez, par jlnfarion : ( Car


ces fleurs n’abondeer pas beaucoup en fuc)Cont
de creS'bons anodin^.pouç aflpupir toutes doU;*
leurs , foie .qu-efles
pçouieanent de ventoficez,
foit quelles, procèdent ,d’aiUeurs,(o%cn l’efto»
mac,lbitcUn>deyemrc, - r . ^
'

Les Sycups de Ccmeuc&s d’Hieblç préparez


par.infuflon *. font des,reinefles upmpareils en l'hiàrofifie.

l’hydropifie., pour, purger des burneuts Icrcu- i


7i
fcs.
de 1
Le fyrop de grains de Licrre ainfl preparc,dc ; !

.n
donne aux melnies fins,la dofe contiendra feu-
lement vne cuUleree. '

j ^
Les fytops de fuçde concombre C,u«ge & X";΄„X
de fuc de petite elule ou rel-ueiUe- matin des vr- /“
>

gnesyfe font, auccjesfuçs d’icelles raefme bien


dépurez, clariflez &c cujts en fyrop aucc ÛJcre,
ils font ptopues à faire fortir les eaux des hy-
dropiques.
Le fyrop Ample des fl rurs.de Çcnefl: » quon Syrop de
peut compoler ou auec fuc ou par infufion , fleurs de ge~ &
ce;fuiuanc la mctliode qu'aupos pxçfcrite duit :

pour euaetier rbumeuc melanchoUque, pour JJ”*


oflec fobftrudtion, I inflammation 6c ladurete, $yrep de ge-,
d«*fquels maux la rate cfl fouuent &fori mole- neft compofé
- .
elpcu.
fiée.
aux
Le compofé a des forces beaucoup plus effi-
>l

cacieufes pouii purger e.^rfuc


Iç. attabiUaire.,,à
S A
' ,

V,.

defopiUç & tcfoijdre ;lçs dureS; ti»ir|eui!s.

d’iccUe;: U mafH6fe^ck *.lçs,6omp<)Ççr eft . tçUe/


scnfuit,_,.
^ 4 Îl V
^ rulhU'i t't'.v ^':tf.'c.


*..uiw ^nSjlfàp del fiemsde Cenefi j ^

ii'l' f>'MbkUni t ,<?> , T’ijf )£f a;{


^K- 'V'’ •'i
;'^‘.r,v JfrenexLfu(i4fpursdfi (S<nffi^^^ yr^-iq
• ,»V<

De fiteillej de Fumet erre , de, çhacfiigf

î<

. n . . : A « • A ^ V
I
/
'up lujlf. '/
üh KJ i, ct'id
ïfc? -^ h tiniv': '-1 h~
UfiK'ofc ’Si
4f
0^HiT^df,^ttr^l^e•hrUiv.ù î*:J -jrio >-,?fr,.'

=t' C'-b TlJi'Of i j i( KÎrs (îf .

or, y^X)^^'tal4ttes. (,5 t;?rr,/ .h


Pi )X^thjimi4eek*ç^nf •4^ k , rn-. f 1

iv ; r jj Jnt','’ri'iori'<

ï.£f;r»L]
ar/n.i o:.-)ih £ ‘ci t'.-'jrt-’OK
Dit^-charden bemt,de eh'0 çua
!
f•
5 »/„ îr.»
’ r--' •'i'p:h,,-’;j'-'Mt fv?
Laillcz les macerer à la chaleur
du bain Ma.
lie bouïUaut/puis lç5 exptimc&foïtiôs en l’ex- ,

preflion , adiouftez de rec^f & macer ez corn-;


,

IDC auparauaht i'cfpace de crois iours à la mef-'


pÇieb4c#ir,du baifl Matie.ît‘,; jh ç<ç > ÿ^nr»7-i
:io -fï iu. fMjifMet de c\f^ne>pié'^4^».^^ i{vh
tioFeulpi deiTjtm^_insi'^\iij,\

tUi':: de $ené ^ am r*o ? jTf-jicr -

70 Usespcime bien fort &i clarifie auec


^ubjn adiouftant Tuccc bien blanc fcij,:'
&iyrQp>^inpb:49(pd|xw5.deb0nne;odçuc ibj,
iteç vu fyrop Iblon ^;ari|t:a vue ^

,,Digitized by Cooglt
.4 w.t_
des DûpHUfiqties,
mcrutfiUieufë f érta au* vfàges fufdîtS. Le poids-
de-la'dofe ^fera dVne àdéux owccs firtoplemenr
dans vne cuillicr , ou aucc eau de-fleurs de gç-
' neft. •
- . . „
Ce fyrop^ outre éft'jwopift'à la- irtda^cho- MélMcht^
I
/

lie hypocondriaque, &
a toutes maladies qui
procedëntd^httttièét fâféé Ou^defetfëiiA
1a galle, la gratcll'À fcs daitreif i ccihuttc au® U
gangrene>
Le fyrop de fenellcsou de fruiâr '^c houx, fert
aufli bien à preferuer du calcul quà’^en'gùdrit,
il purge les reins de grauclttf^Sf fl*hkmeurs tar* cMlad.
tarées & vifqaeuies j' lef^tteUef^ y dfeins defeen-
duës par les enaun<3:oii^i éù\ft^t΀fih^^ lacaufe
efficientedu calcul'.Ce frùiâr a vh'e fadeur dou-
j ce &
acide , &
eft’ de- côulèut roûge ; l’vne
-
&
Tautre , à fçaûdir , tantia fadeor qûc ta couleur
inonftrent ruffifarament en tccluy vn cfpcit vi-
triolic , conuenable à di (Foudre toute fubflance
folidê & ctàfle:ddnc on- coHige facilement que
ç’eft vn fpecifique remedt du calcul.

-:r-h' i'-iy.-. .'i.'y iv h C*’i .''i -»>•« *. X

‘ Syropi de Semlles (mfh , déerit fur 'i


'

^ ^
< • . . > r:- V.
. chefne. ‘


\

!ï &.*. 1- il
’ Ï’ ii' .

Prenez eau de Sendllcsdiftiltéeen'Autoninci


'
ou pendant qu'eüirs font en'mïturîté iüj tfe. ou
dauantage fi en voulez faire beaucoup: finon,
prenez comme dit a efbé , quatre Hures d'icelle
.
eau i dans laquelle il faut premietement Verfer
la' liqueur acide de vitriol ou de foulphre, pour

. la faire participSte dVne'aciditc plâisâte. Quel-


que Cenfoitt igrofliec àç. materiel , qdi ne veut.

r. '
r
"y Google
.

'ïyt ,
'"Pharmacie
autres font lâtiguifïantcs & amorties , elle ei^
y*>gputetife florifTante &
ce qui eft vn cectaiq
^jindice cTvne vertu balfamique(doiit cHe a plu$ >

grandé abondance que les autres &' qui 1â pre-


wriie de Plniure du tenops ) & 'pourtant éft-i|
*'impoâîb!e qu'elle ne les furpafle eii vettiis
fort puiiTantes. ,

Cette fleur r eantnnoins s'eft donnde ïcogiioi-


& vertu miî^ '

!
çoff^^or'er les faculté zià fçauoiVapimalC & ÿi-
^
tdé,& par «ruîne vertu (p^îfique qui li'Verid
propre aux pararyfies^& conuulhdhs , “ne plus
ne moins que rhyacirithe entre les pierres pfè-’
ticuiès C'efl auffi pourquoy noÿs eflimons
:

qu'on doit pflfer dauantage noftrè Syrop que


ccluy des fletus de priraeuerejequel toutesfois /
peut eftr'e femblablcmébt rcformc'pàur l'vfa-
" '*
'gefufdit. '

^ *
'
Les Syrops de "fleurs de fauàhde , de fletrrs
^
de tillet arbre, & de petie muguet
font doués ;

d'vne faculté fpecifique éftans préparez félon


'

'
la mefmé méthode ; le premier contre l'àpo-
'

plexfe,Ies deux derniers comte toute fortq *

'
'
d’epilcpflesé
' '' '
' ' ^ •

* ’

. 1 .h.

Simple Sj^rop de Wicotiàne


kerhe à U Reine de nofirCi. .
V
" ''

defcription,^

‘ X 1 ^.,. )

PrenezJûc de Nicotinne Ife «y,


iiydromel

Digitl^OCJ b^ï<,v '-«le’


dfs,ppg^ati^ues.

Lp tov}t nielle enfgmblçjtoitdi^ere par deiix


’ou.tçoijS ipiirs^au b^n \^ariç,daps vn raacras çlti
iVçrçc papable^cependant le plus cfpais du niàrc

‘^aroiftra^ àû fonl du yailleaa : alors feparerez-


fort foigneuïertient par mcli nation le put d'auec
claire 8c çxapfpar^nte^ U^ueiir^: laquelle^ vous
^ïerez |encôrqs..digerer,,de oouueau , ise pour^i-
urez au detnelùrant» comme cy délfus , iufques
.â_unt «jyçla n^tiere de toat;6 or-
dure^: adiouîiej
y puis,. après' fucre ij. fc. & le
^
faidkesènco.ufilienccdeSyroW
' '' 3 JJ '
"i 1 ^ ‘ V
: .

»n vci t •
; ifl •<;
^
c idé « dV«j-
* ' } - .., 0 ,- 1 ^' - <V
;
IC, . .. ,,,

L
Lelue de Nieoti4 nnc,;ibeioiiu exadè
& tubnie digeltion ,
pqr le feul moyen dp la-
.quelle pn paefaid les vrayes porredionSr dul-
'.cotations J & contemperations de loqiescho-
fes.j Io,i|>£ qu elle fepare &’ofte les qualîter
acres,auligne&,& yenuneuCes,. Dequoy nous
auons. vn.eujdçnc tclpapignage eu llhcllebore,
^tithymale , &
petite efule ou refubille^ matin
des vignes; donc fe'compofent diuers“ rcn.e-
desfort lalutaires,en celle maniéré iculcmcnc.
Dauàntagç, celai fe.,y.erifie. manifeHement au
fuc de l4icotianne’, fèquèl ayant püilîànce de
prouoqùÀ\té^vOmVlïèmént , de'' doubler le
-
corps haut& bas Neant-rpoins, par le moyen :.

de la digeftioh, il fe conûertit en lyrop crej. ex-


cellent contre cous nlaux allmatiques, efquels
-î} -«VH' •
V'^T.Ç

Digitized by Google
, >

''

des Dogmafiques, 575


‘ V.-' ^
':'ÇanelU .--
;

^Af/tcisl' - >
V ^ - -l,

Girafles idt'chaiuff^y ,

^Qu’elles foiènt en aptes txpficnées dèi?e-I: &


chef digeféefV'iùfques^i'^àtfaïâe dcpàration' ^
des li'csîe» îb
j
'i5lde*la colaitttïe adîoultez fucte^ •'
^

• tb f5. ÔC’les cüifc2enfÿtop.'^''f*'^ to< ^ ^


^
j ^

*
C’eft •
vu ’excellefit reraedé poür les pôtrfïifs ^
& ift'raatiquesV voité contre toutes maladies'
{*
des poülmôrisi èaufée^ dintmelitS' froides^ iK
‘ '

cralïèsV' q[ui[eftàn's' attachées ‘adx^àfi'eres^des


pbulmons engendrént‘ia toü:t‘inuëtctée Ott'

tnefme la diôïcalté dc'refpitcr. ’


La ddfe eft
ou i i.5. pour le plus. '
.

Syrùp defuç de Lierre terrefire,


'> .V "iî si •


» t

PreneXJnc de Lierre terrefireÿbij.B. ^ .

Qu’il foit digéré 8t purifie à chaleur du la

bain Marie , comme dèflas:auec lequel fttc ain-


fi parfai(^cment.cfpuré, naettez’
•;i Sucre rojaf ft '

^
- i
'
Peniâes ^ «f). * /.


Et léieuîîfczen Syiop.'' C'eft vn finguUerc
rcmede pour les vlceresdèspoulmons. Quand,
'
^
y
voudrez en faire prendre, donnez en vue cuil- * ,

lerce. ,• ’
,r>.

Pat la mcfmé méthode on préparera le Sy-


rop de pied de chat, remede fort vtile aux fuf-k
dites afièé^ions de la poitrine Ou bien vous le ^

. ferez aiifec les fteurs de ladite herbe macérées, r ,

cuiteS' exprimées : adiouftant fufolante '

quantité de fucreà l’cxpicffio» clarifiée. , v -

.X

Digilized hy CiOOglf
lyè pharmacie
Le Sytop rcfdmptif ou des tbitùès',fe faî£l de
chair de tortues & d'efcreuiircs de mer cuite ,

en eau d'orge, y adloüliiijit regldîé', raifinsiecs,

iuiubes,hetbesca]Pillïures,rcabitufé5 ,
pas d’af-
ne.fetùencês froides grandes, fleurs dé buglofe
& violettes. La coUlàttlffe'cl'âtrfîée furtifammêc
auec fucre fe cuit en ÇyYop leciùel eft fort con-
uenablc aux exulcerâtiôfts'dés^poulmons.
. ; . : ifi, •
: w.'. •

Syjop de fût de P^mifamage,

f-V Prenez fuc'dë pàUoC' irotigé, , croilfant & flo-


rV(lanc aux champs les bleds etiliitdrr le mois
de luillet le
iiij. ib. Qu’on digéré & dépuré fe-
parément au bain Màrîè, comme le fuc de vio-
lettes cy 'dèlTds y âÿant puis apres adioullé
:

f-:. deux liuresde fucre de autant de pènides,letout


*

Toit réduit ênTyropi


On peataüfli préparer ledit fyrop(fi on veut)
par infufion de fleurs auec leur propre eau ,
qu’on fera en apres cuire en fyrop auec pareille
quantité de fucre candt #c‘de penides,
Vvfage Cefyrop eft vn lirigtifier Verhédeen toutes
esinjÏAm
iflftammâ^i'ôn dé la pr^tlihé ,'ésaiFeéfions des
nattons
des poultiions, élf àilX pleufclleS mt douleurs de
foti^.
mons. cdftê fant'd’ônnet par foISVn’ç cuéilterée ^’ice-
Iuy,ou fcul du auec eau defcab'énfc 8c de éhar-
ddn bénit,“5c vious en vetre'Z ‘d‘c% ’èlFééts adfni-
rabtes;-
^
, Syrops de Lés f^jTops Amples des fucis de feordiumou
Jcordium
Ô* fcor-
germ’andféë de rnafets &
Tcdrzionewf, pré-
s^ionaire parez en Imefmé façon qüè delFuï , fon eor-*
eordiaux. diaux, &
donneht Ibeourséÿ maladies pefti-
'

des THogrftaticjue. xyy


IcnJtieufes, lipoçhymieSj& coûtes foites de*' vc-
'
•nins. - L <1
:

,
Le jyrop dei coidiptn doué cortîpofc.eftauflî '

d’aduïirabieVvçrtus,§ç fe ,faî<^gen cçtte manière


^rçneTJuc .de Sçprdiumsm Cermandrée
,

«! i-
depHte,^.iij^
(
J ^ ^
» r*-( 4j.. de Itmofts e/pure^ ].
.* ',

,,, ,,.SHC,de fçQXÛonera%S^*


çiqueislajrrez macérer.

De XedoairegroffîerementconqH4p-
,h ri riyri,-r>
/'-f
"
rn ^

c.:, V .^
,^Grains de Kerrnes^R. , -A ,<

. • .

A r ' ÇQ^Jerues de fieurs de huglojfe, ,

..

^ De. Rofmarin i & • / ') -

'
d Aulnécy deckdcttn^ vj, . . . ,
'

'> • /V
.) 5 j, ^
;
,
Safr4>î 3 Û. ’,/i, .
’.
;
.y,. ) ,/ ;

.)• -;.-i ,.,.Ç4wpire9j[,„.


^
Lc'tout mis, dans vn matras foit iÜgeyi^jSa ,

- bain Marie bouillant par Z 4 .heures .cm


ûaouge». puis exprimé & ^clarifié aueclaubain
* <i’vn oçjjf, Mais„poux mieux, dépurer lei-tout,
, l’ayant derechef mis digerer on ly laitra iuf-r
,
. ,

•„ qu’à tant qu’on n’àpperçoiue plus aucunes lies


- it feparer de la niatiere. fijc préparé, de A ce
la forte du fucre iufqu'au, poids
, faut adioufter
• d’ynequatrieime, portion QU d’yne cinquief-
-Bae pQur le plus , en faire vn fyrop , dont & ^

-, ,on enferaprendrej,ync,pudeûx cueilleréesqu «tPl

/ipiplciria^Q^^ PU .aûéf eau .d'vimaria, & ce puuc


I
r

. -* ' ^ •* " * * • K. PJRf

S iij

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V

pharmacie \
t l'vptge es preleruer de toutes forces dé maladies veni-
f tnaUditsve- meuies
nentttfts.
&
peftilentieufes, comme auflipour en
I guarir,ainfi que cv deflus a efté dit.
prouoquc médiocrement la fueur,& pouf-
Il

' fe tous les venins loing du cœur, & des parties


^
qui font aux enuirôs d’iceluy:Pourtât aulli con-
uient*il aux maladies & diuerfcs epilepfies des
V petits enfans,& autres maux accompagnés d’v-
I

ne qualité roaligne.Chacun Apoticaire deuroit


pluftoft temrpreft en fa boutique quelque Sy-
rop femblable, que plufieurs autres du tout
[ rm IV- :
inuciles 4 &
dont la plus grande partie ne fert
S^l^' t.» prefque à autre chofe’qu'à l-ornement exté-
rieur & à vne friuole & vaine oftentation.
de Quant auxSyrops de
fleurs de Millepertuis
fleurs de iml- & de Centàtrrée petite
, les boutiques n*e n de-^
lèpertuis ^
uroient îamaiscftre vuides à caufe de leur gran-
de centuurie
mineur de vtilité &
neceflité : Le premier, à l'exemple
tre la cerrstp- du baufrac refifte aux corruptions de Peftomac,
tien du vcn- &
des autres vifeeres ou entrailles,& eft vn mé-
triculi.
dicament fingüUer 6c fpccifique contre les vers
les vers,
les fieures.
tbiites fortes de maladies vermiculaires : Le
dernier, téprfme la violence des fievres pioue-
nantes de bile,& les dompte fans beaucoupdc
difficulté , euacuant doucement iceluyfuc bi-
tes èljlru» lieux: Dauâtage, ilofte lèsobflruéfcionsdufoyc
piéhs, & des autres entrailles, &eflduifant à toute

-4 4». forte de iaunifle. C e Syrop contient en foy fa
, - «r. ^ I
propre reubarbe, tellemét qu'il n’eft pas necef-
Sv’"^ ; ù:,.'

faircd y en adioufter.ainfl qu*il eft requis au fy->
"f.
I' top de Chicorée auec reubarbe: Car la centau-
r

r'
4v; rée dont il eft compofé,eft aufli nommée Sel de
U. A '
icjrrc & chafle fleure. En fin foit-qu'on le pre-

k
des Vû^m^tiefues, 179
pâfQausc Cuc ou bien piC infufion»- il 4 mefftie
rapptKE aüec c>‘'uxdcicjLiei* rtous avions ia fai<^
n- V
mention cy de ifu s.
Les Syiops de fleurs de Çamornille de Su- & fÿ,cf,, je V,

IVûge n’eftibroquent avns cft fleurs de Cu.


ïcau, dont aalli ,

fore rare préparez par infi»ripn : fCar


s’ils, font
^
ces fleurs n’abondeur pas beaareoup en luc)font
* <

de très- bons anodins. pouç afloupir. tputes dou-


leurs , 'foie qu’elles pçouieanent fde ventofleez,
foitqu’elles.proicedvnt.d’aUleuis,(bitcnrefto-.
maCjloit dans le .ventre, ^ ••
^
Les Sytopsdç fcmepces d’Hi«blç préparez
par.infufioi> fonr des^^^epredes upmpareils
J l’hiirofifle. tj

rhydropifiçj pour, purger 'les humeurs fereu-

Le fyrop de grains de Licrre.aiufl prépare, £e

donne aux melmes hns,la dofe contiendra Ceu-


lement vne cüiUeree. c * J &
Lesfyropsde.fucdeconcom^^^^ (duuagc l'Znclt^ei &
de lue de petite elule ou rel-ueule- matin des vi- ,

gnes,fe font, aucc les fucs d’icelles mefme bien 1

depurez> clariflez &c cuits en fytnp aucc (ucre,


ils font propues à faire forcir les eaux des hy-
'

dropiques.^
Le (ÿrop fimple des fl rurs4e Gçoeft , qu on Syrep de ;

peut corapoler ou auee fuc ou par infufion , fleurs de ge- &


Wfaiuanc U methode qu'auwis picfcrite ; duit jj

pour euaetier l humeur mslanchoUque, pour ^ tute,


oftec l’pbftruilionj 1 inflammation
&
la durete, de ge^'j.

d<*Cquels maux la rate cfl louuent &fort mole- nefl


compofél

ftie.
-
... ^

Le compofe ades forces beaucoup {dus effi-

cacieufes pour purger le fuc atrabiUaire và


Sa
des bo^ntnfiqdes.
m'cruôiUeufe i'trta au* vfages furditS. Le poids-
'

de laMofe fera-d’Vne à<ieux onces lîmplemtnc


dans vne cuillicr , ou aucc eau de-fleurs de gç-
neft.
Ce fy«sp>9ft
liehypocondriaque , &
a toutes maladies qui
”**'
procèdent d^^htifneorfâféé dXi'dchlte^fl guérit ^*^
la galle, la grâttllte^ les dàttreS 5 càtnihe au(fl U^
gangrené^ ^

Le fyrop de Tenellcs ou de fruiéfc '^e houx, fert ^


auffi bien à preferuer du calcul qu'à'^en gùeriti'^^"^
il purge les reins dcgraucüé'âf’d'hkmeufs tar- c»l<n4.

tarées & vifqaeutes^ lèf<^heUe^"jf eflans defeen-


ducs par les eii»un<5loîtesi'e^\rètîéflhi^ lacaufç
efficiente du calcal.Ce fruiiar aVrie fadeur dou-
ce &
acide , &: eft’ de- cbuledr roûge : l’vne &
Lautre , à fçaûoir , tant ia fadetii qde la couleur
monftrent fuffifammcnc én'iccluy vn cfpcit vi-
triolic , conuenable à di (Foudre toute fubflance
folide & cràfletddnt on^ eolli ge fialemcnt qu©
c’eftvn fpecifique
* *
remede jâu calètil.
* V f I \
• W i..
‘.-r* -v.5 t *. ^

iyrof de SeepeiUs Çtmfh^ déeru p4t


'
^ ,

-
du Chefaé. ,

’ î; jrïLiV‘(-< ià-

Prenez eau de Senellcsdiftiitée en'Aatonineî


''ou pcndiiu quVüirs font enmiâtutlté iüj tb. ou
dauantage fi en' voulez faire beaucoup finon, ;

.
prenez comme dit a efté^, quatre hures d'icelle
,
eau dans laquelle il faut preraietement Verfer
'

lat liqueur acide de vitriol ou de foulphre. pour

la fiire parneipite dVneacidité plâîsâte. Quel-


que CçÂfoin: groflîer dç materiel , qüF he veut.
-
. Vharw^cie
ny ne peut cômprendccen fpn efprit tclles.pro-i
pciecez de liqueurs ctherées & ceieftcs , elûnt •

par trop adonné àl’elcorce extérieure, & bien!


peu foigncu' de la moüelle intérieure des cho-
ies, pourra (fi bon luylemble) rendre acide la* ^

dite eau auec fucs de.Citron & de


limons qui
participent à la nature du vitriol; Toutes Icf-
queUes.hqaeutrSacüdes iont aufii douées d’vne
infigne vertu pour. extraire des teintures des
-

chofes. que- cela Hoif notoire à fort peu


de perfonnes. -Aiee lüc-temjdy. dVne œedioere
Sc agfeable acidité Ibienc adioufiez fruiéls de
fenelles I vj. qu’on macérera cnfemble au bain
Marie bouillant par deux ioursrPendant lequel
temps, l’eau fe colorera & s’en>preignera des ^
teintures & vertus des SeneUes.-Cela faiâ: on
exprimefa le tout par vn linge & en l’expref-
,

fion faudra infult-r derechef, comme cy-dtuant


defdits ftuidis \ vj. réitérant à ce faire trois ou
quatre fois^ Et par ce moyen la liqueur deuien-
dca rouge , &. acquerra de merueilleufes pro-
prietezdaquelle il conuiendra digérée, &• dépu-
rer au bainMarie par a4.heurcsipuis onfepare*
ra le pur d’auec l’impur par incUnatiô>ainfi que
nous auons iaafièz déclaré ailleurs: à la matière
députée & fuliilamment teinte &- imprégnée
des vertus du fuc , adiouftez fucre fin le poids
de la'moitic:puis faites cuire Ictout en Cyrop,
qui eftefHcadeux centre Le calcul come.delTus. .

Josignantla defcription de ce lyrop de Sent-


ies» nous voulons bien mettre vn autre foemu-
iccluycompoféon luy
laite,felon lequel eftant
communiquera des vertus plus puilïances qu’au
: L 1

des*Dô^M4tiques.
précecîèwt ; foit à i>re<er«cc dü Cttf<îul > foit à en
•guérir. La rtvetbode de-'^efte 'pt^paradon éft
.^nnc'ls qc-f.» i*.? U
-a'’? j îr.'ii'ü: Jh'j; î ii ,î:3rsoi.oi .jacj

,pnv t Prent^de^tAÂitt^eaH atijxmmefitawffré^»


a î . a? 'gHet tommi dtf[kr\ dsrteh&mts^ptém
. . CW. V . .1* . . _ U_ c»
' .
ix ><\ j^.îoîS
l' i MM O S0C de frttidii d'^ikèk(tn^e , mf< fio b ^cj ‘j
‘.îb

f f
^Bagu*nimdes^d9'lM»iNridfe^êetM^tt
« f "J 'i Semences de Fewtil dmeie: op .v* f
V 1".1< I.K1
rfruge. 0yO J Jn£ I
i î ii<;> d s 1 éi ivi

. i Ite BàifeŸtji i'.’-7qlo'» al u.iss'i, cqrrrîj


^ 'iOe Bdrdànt Z'h sy qj’r’-.o?

Gremt'iij: 'V- '^v' '-t't njo'.» fior-, :''}*•


1;> A -l' ï i^îr!r r
5

Digèrèss ie lôut 4u bai» Marié boiiiilant ^paè


deux ou ttdrsioursjpui» le claciâeÈ & cuifezü- <

naletneni en fyrop aoee fd^bmce^uamité de


facre» U dôfede 3 àij J^ferc' grandement,tanc
j

à preferuer du calcui/}u*à le briCer dc cbaflèr. n


*
'"Le fyrop de fùc d’ A Iky raille', de^fuc de pla'n-i
tain ‘& de Êmiclec^preparez Cuitiant la méthode
bifditeigaerlâehctous vlceres internes , prindi*
paiement és reins en la vefeie. i h ??.'/"'>< i-h 1

.-Le Syropd ortie morteféfait desiaesd^ordé


mo«te, de planiafn , de renoüée , de d^yeux dè

(kttles «dépurez 6e mts auec (iiere icm^y ad-
ioufle vntioüeC'iPhetbes ail:dngencos,deiietm
feéllde , de eoi^tix ^ de fpode « de gomme KtiX

bit^netCe fyvopitdis^eÿe&pEopreà cçus âme de


iS 4 Thàrmeitïé
ventrêi princîpalciTïêm aux'd^fénterîes
FinalemenCjicsfyrops-dëiiic de mercuriale
& de racines de'couïevréé ou vigne bLmcRe
fauuagel edrtipofez félon la rtefmé ‘&^fufditc
•'

mécRode'/c’cft à dite'digéi'èt," 'patftîtetoém dè^


purez & cuus auec bonne* quantité dé fniel.04
fucré V purgent tc motidifient la matrice pleirtc

d’impuretéz malignes puantes, aufli conuien* &
nent-ils au ftu'X mcnftrual dès'fcmmes.' •

nt:/
^etit^firof ^eîehor'Ài Vd/crii par 5
^ i

V •.
w î- -*-V î S J ï;!- Jü Ç-

Prene\Jîlets de racines d' Hehhore tiotV

v.i'\ ;
jigar'u: nouuellement frochipjué ^ ij.
'
^ FMeiUéŸdi Séné mondées
Turbith. *'*'
t,
•* “ '

HermoààBces^ dte tbaeù» ^ j.


* ' *• '-

3 .-.K» *
*
^ - ^

lenoiU . V'‘-*

£fcorceâe ciehn,di ckdcàn^j. '


,

'
-V- Girofles.

/' Macis. •

'
Canettétdgchaèn»^'^^'^
Mcttez-les en fulfifanté bt pàrèUté '<iuantité
éf*^Oxymel fimplc,de vin,de malàoifie,& d’eaux
de meliffe, de fumeterte , lè vaiflfeau bien bou-
ché foit mis à macérer par quatre tours dans le
bain Marie rO^iôcfement chaùd rayant enfin

augmenté la chaleur, on le'fcra bouïllir vn peu,
& exprimera on ce* qui éft dedans leyaiflèau.
Le tout foit derechef nu^tfrté'^aü. nicfiuc.bain
,

de$ Dogm^tiqtifs.
l eCpacc de dcux'iours^our
le cuire
Marie tiede
dauamage , &c dépurer dç .fes lies,. Auec cefte
matière de purée &. clarifiée, mçt^çz fyrop dp
'^innies odgriferentes Ujcatif ,^^&.,fÿrop de rô-
les paflés , fucre tofat‘&^vipla,c ,M^^chaçün iii).

5. donc ferez yn,lyrQp,'|ÇuiCanp^le^tô^^^^^ lente^-


intiu:,iufiiu ùtantqu’Uioit pris S^conioiui exif

^
lemj^le» \rrjr* *

. , Il eft mecueilleulcme^ty^tliAe
dies ,
qui prouiennent de matière, tjurtarce Sc
gluante, de, phlegme »dc hije jiduj(\e ou
eUômac,
^ me-
landrolic,au chef,, eu la poictiiie, eh l

au foye,en la race, dans le ventre, & és iointu^

les mefmes. '-t


' %

Grmdfyrop hdebàrktWSlai^cetan,
PyeneTjraci^cs 4’ »

. ^ Ffdypo4ç/U,chf^^.^.,,.\X 1
Semence de Carfh^tmctde ^ »;•


Guy dechefne. \,c...i:r v .
,• ’

5, \ r Garylidff •. ;

M., . Tfirhifh gifmmeux, 1

. ,
. uig^tiric trqchipj'ué. - >•

(. Cabar^t^d^th^citiv ‘.-
I

de. '.
\ v
n «r,, n'UA'v'V»’..-

J;
-
Tf,,., i li, q r
'.iTi
j
1 if .» «an'

!
»:• "ïé-i*

-, Gh4rd(!tft-lffm* t^ .• -• •.. .

C/'JC .T;I' 'Tl 'l'î *. J «;

7 pleurs deX^Uet eurbre^ •v^ .V* /

aPf.fSa^ ,’JV! *1.}^ T \ .

H
.- Dij - r. ed jy Cnogic
tefca.’'..;.
'

t r' •

_t; lari HefnitecentAurte^ ^ n-. t;

aoi-’oq ? iJDe mi/U piUms^tle^chàettn ’

fj i

-y; .•.t

5.:iT..-j'q i<h . De SugU09.^i > j:/ ;ü-^ ; coj


y: î loù .Dt" Ntnufhar 'W de
cktefmffûyi
*ï>.rni:>l w»-.>io£ :iii?o t-r.-hiii a< ,:-’.‘î

î Mftèercœ-les’en fafiliOmee qualité d'Oxytn^


feiUhiquCi&^d’eattde (uméténejd^ies ayitprei^
ttiier^ïment rmfes daw vn vai^au de vtjrre bieii
bouché au bain Man e i’6s ccMlcox iours dutana
pouc jé^ ’môlfia. oPui eaprinlez' 5r cktifiea^ le^
toutà £n ï] ib. dè céftcctdâtiite faiâres éh apre^
fnaceret Se digepsfàUffli^rtnË^halËQr du bain’
Marie, par quatre iours i’j?

Racines d' elebore noir , vrayeH &


J i» vV)ï^<
Fueilles de Sené^itj. .
'

'
rl; iui.'^_ ri\'\CloMX de Girofles, '
^ V’<
'
“* -
yjCaneUetdeehicun ^
./.'I i ;

^ Qu’elles Toiêt eheorcs exprimées- Ôc purifiées

au poilible l’efpce d’vn ou de deux iôuis amlic


bain Marie^come il appartietlc àl'art,ôfiane vne
du deux fois lé iôur au moins les fiés qu*àppèt<*
ceurez s'alMdfièr au fOnddU marks, porifianr de
noüueau ce qui'eft plus-pur, & reitérâemfqd’à?
ce que la matieie n’enuoye plus de*Hes au fond
du Cela efianc fait'i'adiouftcz fucre
vaiiTeau.
en fera befoin ,
violât autant qu’il les cuifez &
en confiftenee dcfytop / ynueflam farda fin de
la coûion reubarpe macerée feoatément en fuc
de rofes ptfks exprimée doftt foit ftit vi^ t

fycop moyennement cuit. La dofé fera"§ j.^da "

*
Digidzod Èy GpOgI
des Dogmatf/jues. 1S7
§ prendre ou ieui ouVauec eau de
ij.'on le fera
petic muguet > adiouftaut touiîoârs à la potion
.

^
quelques goûtes d’efpritde vitriol préparé fé-
lon Tare. Et ceftuy eft vn dortos ^fyrops purga-
tifs antepdeptiqucs^donti'vfage'ell libre à tous
inditFereamient, foientenfans', foient femmes,
foieuc ieun^Sifoient-vieux # foieijt^geks^i'foient
maigres, foient de, tel temperâm<ht,qii’qtm?Q^j»
dra ; en faifant prendre chaque fois fldtaut qu«
pourra fuppocter la nature foi1^c,o»; tobufte d#
chaque patient» Le mefoie ÿemede.eft'fouue**
rain aux apoplexies,à la paraly-he npelancbo’r
lie , & autres telles tnaladies qui font rneiiiies >

enracinées bien auant. ^TMoraiJBtjp xsq

Syrop de pane/ie de fk propre eau.

' Prenez Canelle pilée groffierement ^ iij. ou


iiij. mettez les dans vn alambiCjVerCant pardef-

lus eau de fontaine à fuffifance,faites les macé-


rer en lieux froids par deux ou^troisïours pois
,

lesdiftilez. Decefte eau .diftiléc prenez-^ j. rjr


Sacre tfe il.

En çefte façonife peuuent faire les fyropsde.


toute cfpece d’ Aromates
ou cfpiceSiade, toutes
fetnenccs, herbes &
fleurs ayans faculté d’ef-
chauffer , ainfi que ia a elle dit cy-deuant au
Chapitre des Eaux. ÿ
- 1.

, S^ropjimple de Canelle auec vim . , a>

Prenez Canelle aucunement concaffée \ iiij.


maceroz les en vin de maiuoifle tb ij. par trois :
K> ** V
.
.1
iSS Th«tr?nacie
1oiïirs;'& ce en vn vaiireau de verre à petit fcü
Qu’on les colilc,&: à la coulature foie adiouftée
fucre 15/faires cuire le tout lentement , &
tfe
j

vnfyrop comme requiert l’art. Sid’a-


leh faites
uenture le viii‘de maluoifie vous manque , au
'
lieu d’iceluy on pourra (abftitu. r de bon vin
blanc. Ce fyrop pour fon agréable gouft vti- &
litc, vaut mieux que toutes eaux de canelle qui

ofîÊil
cœur', & conuenables à

plufieurs autres maux.


Le fyrop de noix mufeade fett à Veftomac ou
ventricule.
Le fyrop dc'Poivrc eft bon pour les fievres

quartes.
Le fyrop de doux de Girofles duit aux lipo-
' • •

thymies , aux défaillances de cœur , ôc aux af-


fedions léthargiques.
,
'
Contre les trancht'es du ventre 5c la colique
paflîon , fe fait vnfimple fyrop d Anis en cefte
maniéré.

Symple fyrop d' Anii auec •vin.

Prenez Anis pilé iiq laiflez les tremper en


bon vin blanc ij tb trois iours durant , coulez
les,& à la coulature vous adioufteicz fucre j tb.
& la cuirez auQi en fyrop.
Le fyrop de Fenoil préparé en ineCme manie-
rCj efl plaifant au gouft ,il diffipe tous vents &
flatuoütez quelconques , outre ce il efclaircic
merueilleulement la veuc.
Ainfl pourra-on coinpoler des fyrops d autres
yiropt de
femêces. femencesjcôine delarfçmccc de Peupine contre
l'epilcplîe.

A .*
4

\ Dnjûiz.. - C‘.
des Dogmatiques. i8j^
lepilcpfie de bayes ou grains de laurier îfe dç
ÿ

genevre contre les vencofitez la gtauelle* &


Tout de mefnie çôpolcrez vous les Sy tops des
racines d’angelique , de zedoairc >d’yflope, de
thym Sc des fleurs chaudes,pqurdiuers maux,
iu .
.
* f

' Sjrop jtmple de fleurs dé Rofmurin


^

, V. •

-t r _ Jr . .

Prenez fissura d« Rofmarin i ij. viri 8c Çaete


mcfme quantité -, &
fuiuez au lurplils'U metho-
•de ii'aguere prerçEit©en£airantv,n Svfpp.
On pourra Tcmblablemcnt faire d^s^topj Sj'rffpsj;

ôc lulcps au ec vins mcdicanaentcux, qui {^rohnt v'Oi me-


propres à plufleurs maladies : Pour exemple,
prenez vin d’abrmthc§ i). mettez auec iccluy UHX.
d'ucre ib j fl. &
faides vn Syrop ouTulep., lès
cuifanc au bain Marie, aiuü que dit a efte epu-
chanc les autres.Par cette méthode fe pourront
compofer Syrops de diuers genres , qui feront
appropriez aux meCmes a.fFedions que les vins
dont ils font compotez.fert outre' aàicc tins pur-
'gatifs, y adioullant bonne quantité de fucrc
.ainfl que de.lfus, on compoCeia diuérs SyropS
purgatifs. . , , t

Arnault de Ville- n«uîuc, comrne nous auoris Syrop


déclaré ailleurs , fouloit compofer certaine ef- feul bon
pece de lulep ou de Syrop auec lefeül vin bl.âc, vin4’ Af
& iccluy fort, .encéllenc &
tres-bon , qu’il pre- nxnlt de
Vtllehehf-
fentbrt'afin de re(lauret*& corroborer les ef-
Ht.
prits : il cft auflii. conuenable à l’ellomac debi-
ie J aux cruditez ^ flacuofitez maujc auxquels
delD'o^Bîâit^it€S.
*


^
'S,
]

i <5£/cortf^
^HmnodaEies^ de chacun
de racléurà de- t^U *dé
ly V
rl \r % U ’

- CaVlle^C^. •

doux de girofles;
Semences d'aniSf de chacun ^îj.
Le vailleiu bouché & non rerriply iiirqu’aii
fommec , afin que la matière ait elpace & lieu
pour s’efleuer foit pofé en vn pocfle ou en
,

quelque autre lieu tiede & dans deux ou trois :

ibuirs la maciere commencera à boüdlir .éSr fc'


cuira d'elle-melme, Lebullition venant à celfer,
ce qui efcliet ordinairement le fixiefmeou hui-
élietme iour apres. Le tout foit palTé àtrauers
lachaulFe l’hyppocras & referùé ,on le dona
à
'

neta en quantité de ou trois Cette forte de


i
j

Syrop mal plaifante au gouft.l’vtilité aufli


n’efi:

en ellfi grande qu elle fait m.rueille en toutes

maladies chroniques ou temporelles , dont les


caufesont leurs racines plus profondes, telles
que font les fievres quartes , les cachexies ou
mauuaife difpofition du corps, les paralyfies SC
le mal de Naples recent.
Mais il faudra continuer l’vfagedeces nie»
dicamens iufques à vingt ou vingt-cinq iours>
obferuant touliours la dofe fufdite. Car ainfi
qu’auons dit en vn autre lieu telles maladies ,

ont acconftumé d’efire finalement fubiuguées


& totalement extirpées par cette voyc , & pat
l’vfage continuel de ces remedes. Il y a en-
core vne autre méthode pour compolcr def-
dits aromates &
femences excelTiuement chau-
'des des Syrops qui daifent aux maladies qui
Ta

. t
'
192 » Pharmacie
procèdent de caufe ftoide,&: efqiielles il eft»bc-
ibin de 'fortifier &
reftaurer piompcetnent les
efprits • foit à rai fou de quelque maladie , foie
à caufe de l’aagecomme en la vieiliefîè. Pour
exemple > nous deferirons icy feulement vn ou
deux formulaires autant faciles qu’vtiles ,.felon
lefquels on fera les Syrpps , tant (impies que ,

compofez. , . .. ...

Syrof de ‘Canelle 'faîdf auec eau ^

i 1 #
de 'vie. . ... t
,
i

Prenez Canelle ( ou tel autre aromate qu’il


vous plaira deux ou trois plus ou moins, fe-'
Ibn la quantité que voudrez corn pofer l’ay ant :

concafiéc- groffierement on la mettra dans va


iBauas.capable,ou en quelque lémblable vaifr
feàttde.v,errc conuenable , veifant dellus cfptit
de vin très-fort, en telle quantité que la matic-?

«c fumage trois ou quatre doigts , le vaiircau
b<enclos,le tout foie macéré par trois ou quatre
iours en vn Heu froid afin que l’elpric du viij
,

ne s’exhale , &
cependant l’eau s’emparera,
teindra & impreignerades proptictez & vertus
) deda Ganelle alors veflcz ce qui fera teint Ôû
:

clarifié , à huiâ onces d'icelle liqueur, adiou>*


fiez trois ou:quatre onces de fucre candy pul.-.
uerifé Puis ayant mis le feu delfous, faites dif-.
foudre le .fucre en ladite liqueur , & ayanten.ï
flammé du papicr,tranfporlez le ftu& l’appro*^
chez de refptit de vin .ou eau de Vie qui s’en>%
flamraera à i’inftant ,
pourucu(qu’clle foit;bqn^-
'»**. *

des DogmAtrqüès,
ne & fcparéc de tout phlegme comme fon ex^ ,

lente condition le le tout cepen-


requiert :

dant foit agité (ans celle auecvne longue fpa#*'


tu le, iulqu'à tant que l'eau de vie foit entière-
ment confommée par ce bruflement , & le
rop demeuré au fond le gouft en efl; certes
:

fort agréable &les vertus & propÿfete'z -d’iceM;


,

luy font tellement eflicacieufes eXcelkntesi & '

quelles deuancentde bien loiftg lès meiiknréÿ'


eaux de Canelle.Si voulezircdre fes vertus plus,
fortes conuiundra fuffoquer l*eau de vie auec
,

vn quelque peu deuat qu*ellc foit


plat d’argent
toute bruflécaou bien ret.aporatiônifc pourrai
faire auec vne alTicttc d’argent ,& t^dir eftant
enclos entre deux, l’eau de vie fera fufîoq^uéc en '
\

vn moment, & par ce'moyen le Syrop acquerra


beaucoup plus de force , & fentira lé gouft de
Canelle. '
i

Pour dofe vne dem y cuillerée en toute


fûffit

défaillance de cœur, lipothymie , imbccillitcza ,

' crudité? &


flatuolitez du ventricule oU’ cCio-
mac , qù’vn tel remede guérit promptement.
Ce medican>ent eft aulTi fingulier pour ariancef '

l’enfantement és femmes enceintes;’ fi- de ce


Syrop fimple vous defirez en faire vVt coétpbf^ ,

qui foit propre à certaine maladie, côme à com-


lUctre l’epilepfie adiouftez & ‘faités macérer
;

cnfcmble a»cc ladite Canéllc la fçrnénce de pé-


uoine , les fleurs de tiWcc arbre def^iéhéés , & ‘

ebofes fcmblablcs, procédant au'fùrpfascom-


rnecy delfus On donnera de ce Syiop a'à' pfetit*
enfant ou à^Padolefcentquand l’epilépfié lVfdf-V
'

fera , écoles efleâs en>féroi»; naécùéiltéux:ÿ>Poui:


T 5
I

Diyiîizr by Google
•* r-t 3 •V'X.f fc

Phdrmuoie r
^
l'apoplexie paralyfie , macérez aaec canelle» &
:iil:loax de gyrofles, fleurs de rofmafrin de fauge«: ,

de foucy feiehées,& procédez au demeurant


comme, delTus. Amfi confequemmenc on pourra
'côpofet diuers Syrops pour di-uerles mat*dies.
Pour fin nous ioindtbns icy encorestvn lormu-
dairede Sycop antepileptique conipofé iuiuanE
'l^ite mecliode. lequel- nous auons aüfli ia dç^
^ -
en noflre Tétrade, pag, j 09 .

^9 K
V
\, . f
'

. t
- '


.
'

:
' Syrt>Ÿ antepileptique.':'

“"V .
p>rene7^raci^es de peuot»e. r'
“ ' de che de chacun
.
0^t*J riCy
^ fi<

^ > '
\-'De lameilleHre laneHe ^vj.
.

Pleurs de joulci.
. fc
De petit muguet. )
De tittet arbre.
, De lauafiaey de chacun p. j. _

P ofes rouges p.q.


Or les faut- U
prendre toutes feiclies arides &
^
non pas récentes puis couper la racine de ,

peuoine en petits lopins Mais le refte loif mis -

dans vn matras qu’on appelle , de iufte gran •


deur ainfi qu’il eft fans le concaflet : fur tout
cela verfez bonne quantité d’eaux de vie, de
fauge, &
de genevre, (fi on la peut auoir,cora-
.nie en Allemagne. ) Defquelles fi elles dépour-
ueu faudra prendre eau de vie extr ite de très-
bon vin,tant qu’elle furpafle la tr at»ere de qua-r ‘

tre doigts. Le vailTeau bien clos , en forte que •

llpn n’en refpire,foit mis au bain Marie ou ex-^


fofé iux rayons du Soleil crois ou (quatre iours;

s C\. '

jcTb) Coijor
des Dogmatiques. i'<>
y
durant, apres lequel temps conuiendra fcparer
l'eau d aiiec les lies par legere inclination , &
adioufter lucre blâc réduit en poudre iij ou iiij.

^ à dix onces de ladite eau , qu'on agitera tout


enfenible auec vne cuiller d’argent, pour faire
fondre le fucre dans vn plat d’argent puis fau-
,

dra mettre le feu en l’eau de vie auec papier en-


flammé afin qu’elle s ’embrafe , tournant ou re-
muant toufiours la matière auec vne cuiller
d’argent ,& l’eau bruflera tant que le Syrop
fcmble eftre allez cuir, ou plus ou moins fort:
car alors qu’il le ra temps on deura efteindre la
fl mme de l eau de vie la fulfoquant auec vbe
,

alfiette ou trenchoir d’efteim ou d’argcnt:Et ce


Syrop faidt à la mode des Hermétiques deuten-
dra vn excellent antepileptique, duquel fuffira
faire prendre la melure d’vne demy cuillerée,
foit pour preferuer , foit pour guérir de mala-
die. A mélme fin fert la maceratiô des fl. urs de
foucy,de lauande 5c de petit muguet faite en
noflre hydromel de maluoifie l’efpace’d’vn
mois, laquelle macération fera prife le matin
en dote de j ou j ’
^ c

Pour conclulion de ce petit traiélé de


nos Syrops reformez ie ne puis nullement
,

oublier ny palier fous filence les Syrops 'de


coraux 5c de pierres precieufes , l’inuention
defquels ie m’attribue à bon droiét : car i’ay
le premier expérimenté leur infignes ad- &
mirables effeds. Il nous plaift bien de les
deferire maintenant icy pour l’vttlité pro- &
fit du public 5c ce afin que les autres in-
:

citez à mon exemple produifent & mettent


T 4
1

des Dogmatiques.
lequel i’ay bien vpula ej^plique^ Jcy,fe pare-
ment en laueur de ceux qui (pnt "apprentifs
, en cette matière. Par la chaleur de ce bain
qu’on entretiendra l’efpace de trois iours dç
trois nuits entières, le cotail apparpiftia pref-
que tout fondu', & ce d'eccfureuï* rouge de de
faueut douce. Verfez par inclination tout ce
qui fera fondu , adh.uftant au raarc^ fr bon vous
lemble, nouueau fuc depurc.au refte^ yous' pro-
céderez commtdelîus. , .

i
. A Ib j pudit fuc , bien imprégné de l’elTence
du Corail, fuffira d’adioufter fix onces de fucr^
'
Candi , & de cuire le toutà.confiftence de fy-
rop dans le bain Marie,vaporeux, qui toutes- •

fois ne foit clos, mais ouuert pour vaiHèau


;
&
faut prendre vn alembic, ou femblable yaifr
feau le col de la bouche duquel fpient aflez
,

amples.
befoin d’vn artifice
\1 eft &
dextérité fingu-
liere pour bien côpol cr tels fyrops, de peur que
l’ctlence coraline ne foit fcparce defdits fucs:
enquoy eft tequife vne grande vigilance ex- &
périence de on ne doit trouuer ellrange , fi
:

quelcunacfté parauenture fruftré de fon in-


tention à la première fois. Pour laquelle caufe
/ieveuxbienquechacunfçacheparcctaduer-
tillement, que i’ay lelon ma capacité propofe
alfez amplement ^clairement en mes eferits*
-toutes manières d’operer quelconques , mais
ncantmoins que ladcmonftiation oculaire eft
beaucoup meilleure que tout cela. Il y a à Paris
vn certain icune df expert Apoticairc (nommé l

.'Ladicr ^qui pat ooftre inflmé^ion manuelle a

' '
j

'

*
' " '
r' I
, Digitized by tjOOgle
19^ Ph/trmac'te
appris le vray moyen de compofer ce Syrop ,

Chez luy le vendent tds fyiops de coraux pré-


parez le plus loigneufemenc 6c exadlen.ent
tju’il eft pofTibie : Ce lyrop a des proprietez ad-

mirables pour la reftauracion des facultez natu-


relles 6c pour la guenfon detoittes maladies,
, /

^ni naident de la corruption &


imbécillité du
foyc: Outre ce.ilcft bon à tous flux hépati-
ques, dyfemeriquts 6c litnteriques Par le
moyen d’iceluy , comme du principal fecours
apres Dieu, la très Illuftre Dame & DuchclTe
-de Suilly a efté dans peu de iours totalement de-
liuiée d’vn flux hépatique inueierc 6c qu’on -

eflimoit incurable. l’auo's del'-ja auparauant


-efprouuc les»melmes effléls de ce remedeà
l’endroit d’vne icune Damoifelle fille de mbn-
fleur Garrot Conleiller en la Gour de Parlemét
de Paris, fubiette audit flux hcpaLiqucjlaquelle
abandon! ce de Tes Médecins, relpiroit eiicores
Vn peu quand i’entrepris de la guenr : de quoy
eftant encores en vie, elle peut rendre teimoi-
gnage auec fon Pere. Par mefme moyen nous
auons guery plufieurs autes peifonnes , entre
lefquelles efl vn Efeuyer de noftre Royne , nô'
mé Philippe le Guagneur , qui auoit elle tour-
mente d’vne dyfenterie plus de huit mois , &
n’auoit peu cftre Toulagé par aucuns autres re-
itiedes: Iceluy toutesfoîs par l’vrage dece re-
mede &
de quelque autres conuenables, re-
couura entièrement fa fanté , dans l’efpace de
trois femaines.
En lieu desrucsdiflblutifsd’cfp’ne-vinette
üe de limons i on le pourra feiuir de liqueurs'

(
<(» •

des Dogmatiques, ‘^
t>99
ou de Quaiac,
acides diftiilces de Geneure
doües d’vne vertu très efficacieme pour dif-
foudre les pierres prcticafes. LeiCbytuiqucs
ne craignent, point d’vfec e« lieu d'ieeux de
leur, vinaigce-de montagne exaâemem: dex- &
trcmcnt-depuré. ' rt i .> > >»

, En mefme maniere-& Syrop façoii fe fait le


de Pecles i^ qui eft v» remède fert excellent en
toute défaillance de c<^ur il' conuieut en<oa^ :

tre pat fa propriété Cpeeifique aux phtyfiques ÔC


aiTiaigciSi'- r<', ''f'v «.i .» * . >

. Comme aulli les 5yropa d’«Hyaci»the ,d^fif-


meraude & Saphycenv génct*lÿ£erui8»t> àce- ‘

flaurer Us efprics naturels , vitaux ôc anitnauxr


mais en fpecial, U piemier eftprojwre aux con-
ui^lîons :de fécond > aux epilepiîes : le rroilîef.

me,àteuces alUélionrs melancholiques atrà* &


biliaires, lufques icy nous auons defcric les Si-

rops palfons aux purgatifs.
:
'

"
*
;
; Dès Purgatifs: ;'7 •

;
'

7..çhàp/^x /

Vfques à ce lieu i nous auons produit & re^


I duit en ordre les defcriptions & coippofi -
tions des eaux , décodions , vins, oximels, hy -'
drotnels & fyrops:auec lefqiielles fi nous auons
par fois méfié en palUnt quelques purgatifs, en
cela fexnbUroos nous attoie firiuy U méthode

Digitized by Google
-v". •- . .ntt

3 oo ^fh^rmacie
des autres, qui ioigntnt aufli fouuente- fois aux
décodions &
fycops deftinés feparement à l’ai-
teracion & preparacion,les remedes qui feruent
promprement à l'euac^iation qu'on doit com-
mencer a^res que «les humeurs font en fin pré-
parées, comme enfeigne Galien Comment 14.

aphoriUib.i. i •>

euacuation doneques fe fait. par medi-


'
Vtuy
fortis***dt
camens purgatifs
Icfquels félon le mcfme Ga-
,

^purgMtif lien , font de deux natures , les vns en general


ii«.5 fi. font dits purgatifs , qui purgent les excremens
xo.des de l'homme pefle-mefle tant (eulement fans &
fimp ts.
différence : les autres proprement ainfi nom-
" mes»& par excellence , àcaufe dVne certaine
'
faculté ou propriété , ou bien, comme on veut,
pource que leur fubftance cft toute femblabic,
ont vnc vertu efificaçe d’entrainer vuider les &
'
humeurs.dont les vns fontforiir les fues pitui-
I
^
teux , les autres les bilieux les autres les me- &
lancholiqi^es de adufles , ou par vomiirement,
ou par fellc, & ce , ou doucement , ou violem- ’

ment ou médiocrement. t . \

Z>*ûù vient, qutjes fufài£is tvedieamens>


'

font dtuifez, e» trois clajfes


A '
I'. i

ou ifundes, >
'
,

r.K
,3n benmgs & modercsjCels qi^0nt> ^

- Jj , : V ' <'*
‘.'J
<"
'
'•
',jA .

'
<• .* l >1
.Mrojm do-fomuesehucef,
1)

des Dognmfiques, 30
. Le fyrop de‘vieiettts ’

Le petit laiil,^Jèmhléb1it. >

Lefquels rcmedes font alir«entéüx,c’'eflr'à dfïc^


qu’ils fe conuertillenc facilement' 6n aHmenti
Galien •&. fes imitateurs eftHnènt‘ qu’on doit
commencer toute curat^n de maladies ypzi
iceux comme eftant plus légers. ' t.’ .

II. En médiocres * tels qüle ^ •


j
^
.
-i La rheubarbe. <
' , >c
1 .

...
'L'agarfe, sr. Y.r.'îf

Le fené. • s'
;
*> , Lrialoéi *'»> •
r> . > r ^
«' -•>' *
-v i

'
Lje titrbith.
‘ < . 1;.. .=, i

'

V L'hermedaElci f " ^ 'vf ,

> '•n Le poljfpede. j

'
'
,
Ltjwyrvbaiatts. "
’Hd. En violons » comme font. ^ î

' -il' !.. t Latolotfuime OH courge famageJ'^’ï^l >

La feammonée, j

; ,
T i - Lefuc de^cûttcombre.fauuagei dit: ' î

•'
.Llatere," v •'•!
;
*
. ..
.
i

Le pepUuml '.'i ^ .
' ' ;* î .M‘ j’ .


. L.beüebore.. :?


i ;..» .Lu thymelét, '

i ..• v..,;
'

-i >;,v- Lu^chamelée OH. boisgehtÜ: t
'
. iLa thapjte-. \ •'

L e/purge , & autretrefpecet de tithy>^


> tnale,' .
' 1

De » propresà purger di»


tous.lefdits Eraples
uer fes ihuiBciifs dur corps» humain , on foit»dès-
medicamens:comp6fez, pui purgentou ia taley
oui la pituite ou. la melancholie j oaies hu-i
( 1

meurs cralprs^ vifqutofes j9c:;aquei^^

Digilized by Google
i

des Dogmatiques., J
i

éuacuer les.picufteules
très à , & les autres les
mclancholiques. •
t

Remedes lenitifspur'geans ta bile.


extraite Jimple &' côr/tpofée.^
Ç Cajfe
- '

(
Diaprunum iemrift ou^diadamafce^ ^
' ' ' *

Lenîtifs'i
'
num de Nicolat. -

"
cholaeo-
O s ^midote vniuerTel de Nicolas Pre*^ "

-» nr,’.- ,
I. y 1

gués. , . Hojt.
SleSt. diafehefien de Afontagtjag»a.\
J
Ele^Udire lenitif 'aHec manne de
j

Nicolas Alexandrin. .

Voylales purgati fs eccGprot’quesf qu’on ap-


J>elle propre s à purger la première ^région du
corps. Tous les Autheurs les m*ettenc’’aù rang
des plus benings,comnie ceux qui éuacüéc dou», '

cernent les humeurs , en les humeâant & amo- ,

liflant on les ordonne' aufli és fîeurçs chaudes,


bilieufes &
ardentes, qui font ordmair'emerac- .

côpagnécs d’vne foif infatiablci où il eft requis ,

d’hume^er beaucoup & d'efehaufFer bien peu.


Ç Diaprunum laxatifde Nicolas.
Vrais Eleiluaire de fuc derofes de Nicolas,
j
chola- I EleEl.de rofes de Mef.& de Aîontag. ^
go- EleEll d'herbe aux puces ditep/ylinm,
*
gués. de A'fe^ué. '
I -,
\ EleEluair'è de Citron.
Le diaprunum laxatif, qui fe feit du feullehtif '
.. .

y adioullât la fcam'monée preparée>c'éftà dire,


reduiteen trochifquc aucc lue de coins &'efcor- •

ces de mirobôlan’s citrins mallic, eft V h fin- & ^

gulier remede contre toiis maux caufez de bile.


Aucuns coùtesfois craiguent d’en vler és Ëeurcs'

Digili2c>H by Google
• ' ‘ fcfprr

304 pharmacie
tierces, à caufe da la trop grande exceffitié &
chaleur de la fcammonée. Mais nous enfeigne-'
rons cy cîdïousa tcUemet préparer la feammo-
nce que fa chaleur exceflîue en loit conecm-
pcrce:au(fi ferontnous certaine defcripcion de
diaprunis folutif,qui êftanc ainfi préparé, ferui-
ira grandement &pourra clhe donné commo-
dément & fans danger en toutes heures bilicu-
ardentes.
tUBuKi
re de fuc L’Elcéluairc de fuc de rofes de Nicolas, duit
derofes à toutes maladies qui procedcntde bile iaune
de Nico- ou dc fcrofitez bilieules fupcrflues : c'eft pour-
quoy , il eft bon aux heures tierces , hmples &c
doubles, aux autres heures ardêtcs aux & maux
qui prouiennent de bile de chaleur. & Il eft

aulïiplus rafraîchi (Tant & delTeichant que le


diaprunis laxatif , dont il a auhi vne plus gran-
de vertu de referrer & corroborer les entrailles
trop lafehes, &
ainh conuient mieux à toutes
maladies excitées par defluéloin chaude , com-
&
me en la podagre chiragre , c’eft à dire, en la
goutte des pieds &
des mains i Sc aux douleurs
des iointures caufées d'humiditez bilieufes &
fereufes, car defeharge enfemble Sc tout à la
il

fois celles humeurs vicicufeSjfait tomber la dc- -

fluélion,& fortihe les membres en les adftrein-


gnant & referrant.
tUBunï- L’Elcéluaire derofes de Mefuc eft duifant
rerofut ^ux mefmes maladies quecéluy de Nicolas, ce-
de Me.
làtoutes fois purge plus facilement aucc &

moins de deuleur ; & trouble moins le corps
que celui cy. .

p^l’um. L.Eleiliiaire Je pfyllîcni,ou herbe aux puce


de Mefué

f
,

des Dogmatiques. 3of


De Mefué , euacüe iaune Sc rouire.
la bile ôc
Pourtant croit' on qu'elle eft. fort propre à tou-
tes fieurcslufcitées par l’vnc & l’autre bile/oic
ardentesjfoit lentes «t difficiles^ guerir>& que
finalement rendent hidrociques 'ceux .qui en^
font détenus. Outre plus il fert grandement à
la jaunifi'e &
au foy trop efchâofl^comme iuf-
fi au tournement du cerueau& aux douleurs db
telle engendrees par éuaporacions bilieufes. .
L’ele^luaire de Citron cenvedîe aux mefm.es
maladies. ^ t -
- ^ ‘
v-
L’eleduaire de pfy Ilium de Mpnt^nagna a
prefque femblables. vertus de, guerw lés
. (Slions bilieufes,que l’eleâHiairede pfylliuin de
Meiuécraaisc’eft vn allez puiirantremede pour
éuacuer diuerlcs humeurs mcflécs enfêmblé,.
fur tout la pituite crail'e medée auec bile:pour«
tant ed il conucnable aux tierces bâtardes., Sc
à telles maladies qui prouiennent d'humeurs
meflées. .....

Les remeàes purgeans les hutàeurs eraffes^


*vtfqueufe & pituiteufeSjforU, \
-

ÇDiapkenicde MefHé.
.V. Diacarthame d’ Arnaud deviUemuf
j

,
' Grand diaturbith de Pierre Tufjig,
P egma I

Senite laxatiue de Nicolas. ' .


opies. j
J
grand eleHuaire indien de Alejné.
>. Hierepicre de Galien auec agaric.
_
^

iHtere de Paçhius.
. ^
'

L.ediaphœnicum tire la petuite vifqueufe Sc


fcalfe des parties meCmesles plus edoignées. tl
. V.
30 ^ pharmacie
remédie aux fievres compoLcs & de lôg traidV>
•crquelles beaucoup d’humeurs cralFes & vil-
queufes font meflées. li dt menieilieulement
'veile aux douleurs de l’ellomach p'rouenans de
,

crudicez , &
audl aux coiiçjues pallions au> &
très maux engendrez d’humeur crue
DiMCMT- Le diacatthametl’ Arnaud e(l eftiiné profita-
ble aux mefmes mahd.es procedences de caufe
vifcidc &
craire,cpmmc aux heures quotidien-
nes, à la para lyfie,&c.
pia/ur- Le grand diaturbith'de Pierre de Tuflignan,
htth.
da deferiptton duqueMe trouue dans le dilpcn-
lâire de Valere Gôrde, •atténue les humeurs
crailès ou pituiteufes, les digere , challe & fait
fortir tout enfcmble.

SemtdiSe
Là Bencdiâ’c hxatiue de Nicolas , attrait &
Uxutif,
éuaciie àtnerueille les humeurs pituiceufes, oiu
qui font tombées fur les iointurcs, ou qui font
contenues és reins &
dans h vefeie ;foit qu’on
la prenne par la bouche, foit qu’on l’introduife
par clyfteres. •

Vfuditn
te giand eleéluaire Indien purge Peftomac,
puuear.
lefoye&les autres membres qui feruent ala
nutrition d’excremens cruds , pituiteux pour- ,

ris &corrompus : Pourtant foulage-il ceux qui


font atteints du mal de Naples , comme aufli il
eflconuenable aux cachex'cs, inflammations du
ventricule, &
coliquC' pafLons T ar tour ainfi
:

quM purge les cxcrcmens pituiteux & cruds,


/ auffi fait il reloudtc les vents & les diifipe par
VhitrA .mefme moyen.
fier» d« -'
L’Hiere Picrc de Galien auec Agaric fortifie
G»*. d’eftomaede deiiure ùt repurgeides impuretef
des Dogmatiques ,

ttiiicila^ineufes qui font attachées à’ ïcs tulii-


ques ou membranes, & dechallc lesventoiîccfX
'
h'.êrme.
'
Scribohius Largusdic merüeilles ‘t<|ach>tit
1 Hiere de Pachius, comme nousaübnaiaêtiit

en nortre DiætetiC.&: donne des loüaii^és ffes- thiati

grandes à cette compoficiort pdut fes Vertus Ô2


Ion efficace à guérir vn nombre tnfiny de tnai
ladies defefperécsXar elle eft mcrueillcüiernét

conuenable à toutes cbnuulfions & retirëmèfti


de nerfs aux doulfeurs de l’efpine
, & des' rcihsj
à reftourdiircmentdetefte ,àrcpilep(îe ,-patai'
lyfîe, longues maladies de tefte,ineubës%-&'à
'
’ '

loutes foudaineVfuffocations.

- Finalement ceux qfti attirent '

~ ‘ ‘

le fuc mélancolique y Jon f ‘

Ç La 'griifTdè & petite cofifiÛiôù '

Mtiini- inec de 'Mifué.


j

gogueSi 1 L DiafeȎ
e de Nicolas. '
’’
" \ .

/' i^LaTnpheriPerftejued'jilexdndre..'
JJa cofifëétion d'Hamech eft vn fort hoir té- c»nU8îp
'tnéde pour guérir les' fievres dé l’ frôtonihc/
)rincipalement les quiiies toutes aiitîw ^ mi*
' ‘

Îadiés nées d’humeutsurtaréeS , ctâlTcS',làlés,


.arides & melahélTc^cj[ù'es i elle donne v h nler-
tieilleux fècour j’corïtre la lepré,Vé’éâéVcds^ gra-
telleda galle, en fortrnçi ttmté'ft^fbéïion'deda
toéatl qui sVngédretl’h<iffieift!5'faîée^’& alddl^.
Le diaféncillege'éétftj^'ui lbht*ttàd|ifi)lé«'<d^^
'mfelabcholie,inâqii^’^1âŸrc quarté
*die àtous maax iièiàtë& nSélà‘hcl^)Rttt^' ' V '

Digitized by Googl(
^o8 pharmacie
La Tripliere .perfique fc peut approprier àuï
^vççs ardentes , aux inflaminaiions du foye &c
dü ventricule, à la iaunille, & à contes maladres
caufcç^.dc bile noire: elle ellariGhe auflTi U foif,
^.prçfM^ç,^de maladies adudes.
;
Ce jft^pt les principaux Eleduaires purgatifs
en forme d’opiatc,ou d vneconfulence moyen- >

ne emre le dut & le mol , deftiuels on fe fert


comn)uncmenc,&: dont les boutiques doiuen^
pour l’vfage necellâire. Ent'relefr
eftre garnies
quelsaucuns font réduits en forme folide & en
tablettes ,,pour en vfer commodément y&c les
jeçi^re; plus agréables au goufl.
Le Diaphoenique ert: rédigé en forme folidc;
parce moyen , côme aiiflTi l’Eleduaire de fuc de
Diacarthame(?c le.Diaturbithron mefle
r©lcSttlc
leurs efpeces auec fuftîfante qua'ntité de fucrc
fondu en lieu de miel,& les fâif-on cuire en E-
^(^uaircs fqlides.ainfi que requiert l’ait. '

De propos délibéré i’obmets icy lesdelcrip-


tions Sc formulaires de ces remèdes: Car on les
peut, voir dans les Autheurs mefmes qu'auons
.cité.ypjrç en tous les Antidotaires& Difpcn-
faites4Ç5 Pharmaciens, tant anciens que mo-
^dcrqça:: aufli feroit-ilfupcrfludc répéter fi fou-
^
uept vne mefmc chanfop,&: de remettre au pot
. vpjcfipucai^t de fois cuit ôc i^ppuit. .

. . ,j. BeAUepup moins talcherayrje de clianger


pefme vpq feufe Icttrq^és fuldites compofitiôs.
m’acpqf^î.4'audâcc & de temeti-
qui cognqilfant raa
pfeçpis .p>pppfv,.i5:..contrcdirc aux
opinipp.s ^ doÇiçs eferits d’horaraçs li expei^

üllf .
. » •
. .

. des Dogmatiques, 509


Icn?, nos Ancefties & Pcrcs ,
que 1 antiquicé a
reccu & ppprouué comme bons vtiies, &qui &
ont efté confirmez iufques icy par longue expé-
rience. Nous toucesfois comme petits nains
I

a(Tis fut les efpaules des Geans,& parleur moyé

cfle’uez en lieu plus haut; nous, dis- je, appcrce-


uons & voyôs de loin les chofes beaucoup plus ’

exadement que les ericiens mefmes; veu prin-


cipalement qu’il e(l aifé d’adioufler aux inuen-
dons,& de iour en iour les embellir enrichie &
de quelque addition, tant petite foit çUe, Paf-
quoy la dignité &: bonne renommée des enciés
demeurant laine & eptiere , ie n’eftime pas
qu’on me doiue pourtant blafmer,ny queie faf-
ie chofe efloignee de mon deuoir , fi en ceftuy
noftreœuure nous entreprenons auec telle re-
uerence & modcftiequ’jleftconuenable, de re-
former les purgatifs, furlefquels nous femmes
à prefent,& qui méritent principalement d’e»

.

ftre reformez en beaucoup de chofes,


Icy donques feront adiouftées& pour le bien
public mifes en lumière , corne tres-necelTaires
& vtiles, quelques defcriptiôs &
formulaires de '
.

tels remedesdcfquels nous auons de noftre in-


. duftric & artifice propre inuété,& pat l’art chy^
mique rendu plus exquis &
plus amples. Cc^ .

que toutesfois, quoy que ce foit, nous fubmet-


tons au iugementdes plus doélcs, qui en iuge-
font fageraent félon la riiodeftie dont ils feront
douez. Or tant s’en faut que la préparation des
mcdicamens foit; paruenu c au dernier degré dç
jfa perfeélio^n,qu’au contraire plufieurscompo- .. .

étions (c rencontret aux boutiques,qu i fpnt ch


Dif)itiEed by Google
» . ,
1

3 <j pharmacie
jiores pleines d’erreurs; voiremeGnes celles là
donc l’vfage eft tres-frequée & preCque ioutna-
lierjfe compofent diuerlement de force qu’à
:

peine cronuerez vous deuîç Piiaruiaciés, quicn


les çoiupolant luiuent vnc incline méthode, de
quoy n>jus auonsvn cuident cefmoignage-an
Piaphœnic de Mefué:càr vous y ver rez combié
çéc clecluaire décrit dans le dilpenUcaire dq
Valerius Cordus eft dilFeccnt dç celuy qui fç
trouue dans l’Antidotaire des Florentins, & en
U Pharmacopée d’Ausbourg.
Plufieurs le renconertne, qui s’employenç
foigneufement à tnonfticr & faire voir telles
erreurs Mais iceux fcro'ent mreux s’ils appli*
:

quoienc leur e(lude à vne plus exa.éle prepara-


lipiï de ces compofjtions, &rendrô'ent les ope-
rations d’ice|lcs plus leures , 6c plus vtiles ‘
e,n
forte qu’elles vinlfent a exercer leur vertu aueç
ynç puiflance d’agir plus foudaioe & plus com-
|ïiode,& deuinlfent plus agréables au gouil.
Car par ce moyeri ils loulageroienc les pauures
malades, 6c les penleroiem 'elô la règle d’Hip.
pocrate feurement foudainement
, &
douce-
ment : Nous trauaillerons donequèsey après à
telles operations plus fubtiles.& en embelli-'
rqns noftre Pharmacopée. adibudans aulTi quel-
ques purgatifs de noftt'c compoficion & deferi-
tion propres à diuerfes intentions de cures à
l’eaçmple defquels on pourra en compofer
beaucoup d’autres.
Cmholi- Or nous coriuiçnt il commencer par le Ca.=
«oHftmi-
4ote V-
tholiçô ou antidote vniuerfeboui purgé douce*

nmrfil nient iQUtes malignes humeurs, félon le forma»


faire duquel qn çn preparçta auiU d’autres.
des DogfnÀticfues.

Cutholicon de ^uercetan.
^PreneT^Mc de chicorée.
- •
Fumeteyre.
De houblonyde chacun tb fî,
*
;
Suc dé rofes pujles tb ij.
•”
,

Suc de limons tb
Tous CCS fucs foient parôiitement dépurez att'
bain Marie, lufqu’à tant qa’il n’apparoilTe plus
aucunes lies comme nous anons enfeigné au
>

’ '
Chapitre des Syrops:adiouftez y
'

Fueilles de jené mondées ^vj, •

Agaric noHuellemem trochif^ué^ iy.


Macis, ' '
. .

Canelle.
^ Fenod doux^ de chacun ^
Le tout foit mis dansvn Matras ou autre vaif-
feau dt verre capable, laifTez-le en infuiîon dis
,1e bain Marie, bouillant pat trois iours.Puis ex>
primez letout^ par la prelFe , & expteflion fdit
1

mife derechef envn vailfeau conuenable dans


-
le bain Marie, poury eltre digecéedcnouueau
cuite de dépurée félon l’art, amfi que nous auos
dtt au ‘ hap. des Syrops, tandis qiie cefte digti*
ftion fe Prenez aulli lé parement,
fait.

Poulpe de cajfe.

Poulpe de tamaris, de chstcun'^vj.


Faites lesMilfoudre en Tuffilantc quantité d’ciu
de violettes, de mauues. d< de citroüilles.ouen.
'
vne decoélion Unitiue bien clarifiée le tout :

“mis enfemble dans vn matras de verre fort fciu-


blablement encores digéré par deux ou trois
^ ioursjtant que la matière apparoidé très- claire
'

.
V 4 .
^

jii pharmacie
Prenez à part ce qui fera députe, & le meflez
auec la première infufion dépUtee adiouftez y
:

Manne de Calabre f? tb. •


,

Sucre bien blanc Ife ij.

La manne & le fucre foient fondus en bonnè


'quantité d’eau,& dépurez auantque les mefler
auec ces deux infuHons-puis cuifez le tout à feu
lent iufqu’à ce qu'il foit autant ou plus efpais &
ferme que le miel elloignez-Ie du feu
: , & fur
U fin, mettez auec <
'

Poudre de fené.
Rheubarbeyde chacun ^ij. ' .

, . . Efpeces de dtatragacanth froid, ^

Anis de chacun .

MeAez & long-temps le Iput auec vn pi-


bien
lon de bois, &
en faites vn eleétuaire à iufte
conlîAence: c’eft allez d’en donner aux plus ro-
buftes pour dofe vj 5.6c aux autres R
^ On peut
faire prendre ce general & bening purgatif en
tout temps, foit pour preferuer , foit pour deli- -

arerde lîevres &


autres maladies du corps. En
'

lieu de fuc de limons , vous pouuez fubftituef


le fucde pomme de grenadernous y adiouftons
exprez ces lues, d’autant que par leur acidité
vitriolée ilsaident beaucoup à extraire les tein-
tures &
elTences dç tous les vegetables,6c qu’en
tout purgatif doué de grande çhaleur, il fert de
vray correctif. Celle acidité a en outre beau-
coup d’elficacc pour faire fermenter toutes
chofes ;cc qu’on doit remarquer -fort foieneu- '

lément.
.;v'.

-
' N
'

'
>
des Dogmatiques, 3^1

Chologues dedu Cbefne.

Prene\fHcsparfatEiement ejpHrét^
De petite centaurée.
De rofes rouges.
De rofes pâlies de chacun tfe
-
Suc de racines d'oxylapathum ou
P are de pareillement dépuré
Efquclles macerez à la chaleur du bain Marie
refpace de trois ipurs.
'
Rheubarbeeleu'éi ij. ‘

,
.

^ Fueilles de Jèné iiij.


5
Canelle,
Santal rou^.
'
nis de chacun
§ fi. ; ,

'
Le tout misdans vn vaiileau de verre, foit ma-
céré & digéré par trois iours, puis en foit faiéte
exprei^n & colature à laquelle vous adiou-
, "
lierez.
Poulpe de prunes douces^
*'
Sucreïbj, '

Syrop de neuf infufîons de violettes &


Aïucilagesyjemence de pfylium ou d‘ herbe
aux puces de chacun iiij,
^
'Faiélesles cuire i petit feu iufques à confî-
llencedemiel,^ quoy faut adioufter.
Scammonée préparée félon Venfeignement
'

qui en fera donné


^ /.
Poudre de reubarbe
^
de &
àefené de chacun^ j Cs,
Fueilles
Poudres du diatriafanta\& de,
Ttrochifque d’efpinem-vinene , de chacun -
5*4 iharmscte

Semence de fc^riole.
T)e pourcelaine.
'
DeUi^fte de chacun.
Vous ferez auffi cét eleftuairc fansfcammo-
fi bon vous femble, ^ lequel
née toucesfois
(
apres fa vraye prefaracion , e(Unt priué de fa -

chaleur n’eft nullement nuifible ains fai£l pe-


retrer la vertu &
l'efficace des autres remèdes à

euacucr commodément les humeurs feteufe»

& bilieufes.En lieu doncques'de lapreparatioa


vulgaire auec fuc de coins, efeorec de myrobo-
lans &
maftic , la meilleure &
plus excellente
préparation ‘d’icelle fe doitfûre auec vinaigre
limons , ce que
de montagnes , ou auec fucs de
nous enfeignerons ailleurs plus amplement.

EU^UAtre purgeant îa pituite deferit


par, du Chefne.

frenéXjracinei d’aulnée.
'
, ‘Deporypode,
Semences de carthame de ihacun § ÿ,

De germandrée.
^
D’arthetique ou tue mufeate.
'•
De' thym,
D’hyjfope de chacun
.

M j, ,

Semence de fenoil. .

' D'anisdechacun^^
*
fleurs de fiœchae. , .

De hetoine de chacun p j, ,

De fou y.

'

Digüized by (jücigltj
^
p

des Dogmatiques, y l J

*De mtllepertufs
Faites les cuire en eau de betoine, puis les
exprimez &
coulez , 'prenez 4c la colacure
^ »
tb ij. r.


- Sucs depHU^de coins & de rofes de
Dumas dc^chaçHu%j-
Efquels meflez , faid^es roaçerçr à U chaleur du
bain marie > chaud comnic deffus. » ^
,

oyfgarïc recentemeni troehifc[Uc ^ ij,

’ -r TMrHihgommejtx^ÿ B,
' ' àefené \iij,
feuilles

, \ Cabaret § ; 15-
'
. Scammonée préparé -^vj,
.doux de girofles, ' .

‘ Canellt,
ZinTjmbre de.cbacun^^.
En apres foit faide expreffion forte & défé-
cation ou dépuration » comme ia nousauons
donné aduis de faire , ôc finalement tranîcola-
tion,auec laquelle mettez manne de grenade
purifiée tb j.
penides ^ iii).Cuifez le à petit feu
iufqa’à ce qu*elles foient réduites fi bonne con-
fiftehee d'eleduaire ,U dqfe | fi. ôu 3 v> pour
les plus robulles
'

lubuient aux fieures loi^ues meflees de


Il

pituite &
de bile , voire il diffipe j5c defracine
les excremens pituiteux , cfpés crüds Sc muci-
lagineux qui ont açcoufturaé d’exciter des fla**
tuofitez & tburmens, ca «nuirons de Teftomac,
des intefiins reips..
,

il 6 fharmaeie

\ JEledi^Atrefurgemt U ruelapcholie ^
htlenoire, "

- Frene^rdeirits â’hellebore noire nonfophU

Polypode dechefne^ ^ : r.
,

j
Æfcorces de cdppres.
' ' ^‘nmaris oubruyette de çhdcun^j.
Sommité^ de ntelijfe,

*I)e thym.
Byithyme de chacun
p j.
Fueilles de fené^iii].
'
' Turbith' gommeux^ R.
• ’ yrobolansde toutes'fortes , de rha-;
K* ' cun^R.
t^garic recentimeni mis en trochif.

*’
Semences de flambe. \ \

- JDe chardon bénit.


'
'
pefenoil, I

D'anis de chacun ^vj.^


Çubebes. • •

Canelle, •

'
acü. *
*

,
i

' girofles de chacun ^iij.


- ; Çonferue de fleurs de buglojfe.
-J De violettes.
* De nymphée de chacun ^
tout conquaffé meflé foie mis à macé- &
rer dans fuffifante quantité de petit laiék de,
fucs bien dépurez de fumeterre , de buglofe
7 ^

des Dogmatiques. 1
j
de povnmcs odorifctantes , ce au bain Marie &
Vaporeux dans vn v_aiireau bien clos , quatre
ioaüs durant puis en Toit faidbe exprefllon; co« :

îature &c dépuration aiîiti que ia nous auons cn^


feigné,adiouftez-y. !

'inné de grenade, -
, .

Sucre violât i , !

Poulpe de tamarins & '


, ^
Poulpe dçrasjins noHueaux préparée
. comme nous <tf[eignerons , de chaçHn
-

r Faites le cuire à, petit feu iufqu’à cçnfiften-


ce de Syrop parfaitement cuit , fur lequel cf-
,P?‘i4€?.pcuà.peu les poudres fuioantés » ' rc-
^uan)ç le tout inceUàmment auée vnc fpatül^.
», Pondre dediafené de nofiredejer^tio ÿ,
5
'
V . . .
? oudre de t rocbifques de rheubathe^ 1 •

,. .‘Z>‘.eHpatoire.i:, -f
. ,
^ , ^

^ ;
• . •
.
Sca mfnopéopreparéfF ainf- qu Oeums ia
i- ..

,Mç ft^BjUQUE & èn faites ynq detuaire eeoKUc


ijUppartiem à l'aiiÇi,;,:,,', V . •». :i

C'dJ: icy l’vn denoft paelariagogues qui opc^


..c

re;auecmpihsdc\»^i<ileneeiquil*hi«tejdffCoio-
quinjce^dc Paccius x)U de Logadûis;U mcmdi>
6 e auHi merueilleulêmenc. toute U dU
'

:£lUg.>-5ç eftant donné iufqu’à |(5. tantfilulQ#


menc >ofte à puiflfance Us maux procedans^de
l;’yniO , &
laucre bile Sc mâfme de UpecUiceJ^
Ice. Pourtant eft ce vn.lingulicr rcmcdcffdâi-
tre toutes affetions melahcKoliques , Héures ''

. quartes 4 cachexies ÿOppÂlacions de rate de de


%

Digitized by Google
/i8 Pharmacie
tncfcntefe , cpilcpfies, voire comte lâ tiior-
•phécj U gratelle & le cancre i c'eft en outre vrt
^ecifiquc & excellent purgatif pour pluf)eur$
fortes de maiancholic éc de rranie >y ayant ad->-
ioufté l'elTencede lazur en fuHîrante quàntitéi
comme nous enfeîgnerons en Ton lieu la ma-
nière de le preparer,auec U méthode d’extraire
la poulpe des raiiîns, laquelle extrad^ion cil ap-
pellée des Ftançois Refinée.On la peut preparet
feulement en la faifon de l’Automne*

ADrERriSSEMENT.
^ •* ’ - '

- c Pluficurs auiourd’huycyans' nommer l’hel*


leboreTontà l’indam eftonnez, veu toutesFois
«u’ilell certain qu’ils ne peuuetit ianiais rieil

nirequi foit digne de récit ôc louange auec


leurs cccoprotiques fans l’ayde d’iccluy ,
prin-
cipalement es maladies chroniques diffici- &
4es qui font attachées &'cnracinees plus auanè
1

ds membres du corps t maâs en icelles Tes helle-


•boratspourueuqis’ils icrient* bien pfepdreeSÿ
font fans violence ny douleUrparoiftre des ver-
•tus -beaucoup' pluS'pen€Hames
-
quelacolo-
'-qùinte^thymelée, charnel ,’pepliùffl fera- &
•blables'Jcômme noüs auohs k ailleurs demon^
.'Ibré t^ltfirement en nos éferint fait .voir en-
semble combien grajnd cas- iadi s les anciens 'dt
fsefmè Hippocrate ont fait de T hellébore , au-
quel ilsnfit donrw.de grandes louangcsen con-
'

^ dîdieration^ ia-'grandc Venu &


M V

V t X
-

des Vogmsitiques,

£Je£fuaiee lenitifantinephritique dé
du fihefne. ^

Prene\raci»es deguimame»
Polypodt de cheffie.
Semence de cnrihame de chacun 6,
Racine de lai^eren^ ^ »

D'ajptrge,' 'r*

Deptrfil,
Vefenoil. ’ * .

*De panicaut de chacun


§ j.
Jutubes, :
*

Sebeflen de chacun par vj.


Chicorée.
-
* Scariole, * •

î ' r' • »*

%Aigremowe.
Pimprenelle. •
>

Saxifrage. '

H de chacun AI j.
rbes capillaires
Les quatres grandes femences froides.
Semence de lalbue.- > '
.

'
De pourcelaini.
Demauue.
*De panot blanc de chacun iij". ^
^
Semence'd Anis, " -

De fenoil.
De bardane. «

De grem l on éTherbe nuit puces.


De^xifhtge de> chacun S.
j
Èrui^s de baguntdes. a « A . L. . '

Senelies '

ï •

jitircd by Google
.

jio pharmacie
Prunes de Tramas xxiiijm
Feuilles de genefi t

De violettes &
De blanc d’eau de chacun p ij

Cuifez-les félon l’art en faffifance quantité


il’eau auecjtbfl de la colature clarifiée met-
tez fuc de limons bien efpucé iüj §•' efquels
lailîez maccrerpar 24. heures au feu du bain
Marie.
Feuilles de fené^iij.
acis,
Canelle de chacun
Cela faidl exprimez les bien fort, & en l’ex-
preflion'faidfes macerer de nouueau & vn peu
cuire feuilles orientales f^. adiouflez à la
) 5
coulature.
Penides.
Sucre violas de chacun ^ iitj.
Poulpe de cajfe.
Tamarins exsrai^ts auec eau de violettes
de chacun ^ iij.cuifez.~les en confiften-
ce de mielijr adioufiant poudres de fe-
né^ij.
Chrj/Jhde de tartre ^ f5 .

Poudre de diatragacant froid ^ f?.


Meflez bien iecout enfemblc en faites vn &
£le<fluairé fuiuanc l’art , la dofe fera de fi ou

11 eft excellent pour fepreferuer du calcul,



^.fi. au decroift de la Lu-
eflant pfis en dofe de
ne , purge doucement.^ à profit , au plus
il

robufles fumt d’en donner vj 5, en içrme de


bçl. Dauantagc l’vfage dicelwy fera très vtile


, . és

-'
1
des Dogmatiques.
is remedes purgatifs. & ésclyfteres qu’on vou^
^la employer aux douleurs nephritiques.
f

Eleâuaite hyflertque , de'crit fat


'

du Chefne. \
'
»

E renet fues bien àépure\de MercurtAUl


Dehete. . .1

'
De Fumeterre,de chacunÿb j S.
Sues aujfi bien dépur el^
'X>' Ârmoife. ^ /

:
' De MAtricaire.
D’Hiehle. ,
^

^
De petite Centaurée, de chacun Ib Ci
,
" fueilles de Sené^ iiij.

Semences, De Fenoil.

. . De Peuoine. .

' D'Anis, de chacun^ j.

Semences de G ui/n-tuue^&i ,

Fleurs , De Vlolettes,
-
'Camomille.
De Sux^eau, ,

De mille per tnû, de chacun pi ij.


Decoftion, exprelTion collature en foie & faiÉ<ïf‘

à quoy vous adioufterez


Poulpe de prunes.
Poulpe de Cajfe , de chacun ^ vj.
Manne.
Sucre, de chacun^ viij.

Redutfez le tout sn Elcâ:uaire , le faifant cuire


lentement & y adiouftant vers la fin poudre
,

bien menue de fueilles dé Seixé ij 56.


%
'

jiî,
'
) Vharmacie
^
Aîarc de CoHlcttrée ^ j. . / >
'

Semences d' Anis.



'
J'•
Ve Fenoil doux.
Canellcyde chacun fi
5
Meflc2 en faites elecfhiiaiie.la dofe fi

Ceteledliiaire e(l elficacicnx à la luftocatîoç t

£Îe matrice, à rcpilepfie, couinement ou eilonr-


diflèmencde celte , melancholie hypocondria-
que, Cardialgie , &c à diueiles autres maladies
qui dépendent d’icelles pour la purgation Ipe-
cifîque de ces maux on peut en faire prendre
:

par la bouche fi 3. en forme de bol , iufqu’à vj


3. ésclyrteres.
A la règle ôc forme de ces deux Eleéluaires,
on pourra en compolcr plulicurs autres ou : ,

auec decoélions , ou aucc lues dépurez qui ,

ioient conuenables aux maladies que voudrez ,

combatre. C’elVpourquoy nous nous déporte- .

rons maintenant de décrire icy beaucoup d’au-


tres Eledluaitcs mois purgatifs.
Viennent maintenant en leur rang les^ pur-
gatifs de» confidence plus lolide, tels que font
les pilules aufquelles nous ailigncrons prefen-
teincnt le premier lieu apres les Eleéluaiics.
.

des Dogritatiques,

Des Pilules ou CatapoeeS.

CHAR XIV. ^

n pratiquant auiourd'huy la-*M,cdcciflc


E on ordinairement
le fert &
fouuent de cer-
tains rcmedes purgatifs,quc les Latins appellét

''
Pilules, à taifon de leur figure ronde , cômt qùi '
^

diroit des petites balles ou efteufs. Elles font di-


tes par les Grecs xetra ttÎtio, en confideration de
' la faijon de les prendre. Auffi y a-il plufièurs
perfonnes qui aiment mieux en vfer que des
boles & clétuaires. Car fous celle figure ronde

elles font aualces & percées dasTcftoraac aucc
moins d’ennuy &c en plus petite dofe C’eft :

pourquoy nous demeurerons plus long-temps .


fur tels remedes , & fous iceux comprendrons
mefme cy - apres les extrations purgatifs,
comme propres à ellre formées en pilules pour
la plûfpart. /

Celle façon de remedier pat le moyen de Pi- .

lules,aiadis eftéaufli familière ordinaire aux & •


anciensjcome on peutvoir pat les eferits de Ga-


lien li. 9-felon les lieux,ch. i .Item au ch 1 4.du 1
.
^
.& an ch.S.du liu. de la de Mcdecine.
rticth.
5
En outre, tels remedes feruent non feulement
à l’intention de pürger,mais leur vfage s'eftend
beaucoup plus loing'.Gar félon la diuerle caufe
& condition des maladies, ils font aulïi appro-

priez à diuersvfages,
qui touccsfoisfc peuuent
réduire principalement à ces cinq : Içauoir cft, 4e ri-
à euacuer diuerfes humeurs vièieufes
'
mali- & luUs,

a '
X

V
J-
,
.
Digilized by Coogle
1’

3x4 Pharmacie
gnes à appaifer les douleurs, à faire dormir , a
preferuer de defluxions & de roux & , fînale-
iTienc à eftancher la loif.
Orpour fuiure l’ordre qu’auons commencé,
& ne nous en point tfloigner, nous traiti;erons
-en ce lieu des Pilules purgatiuestant leulcmér,
referuans à parler des autres en leur lieu.

Vilults
Par ainfi quelques vues d’encre icelles puc-
Chotago. gentlabile , comme font les Pilules dorées,
gt*ef. d’Hicre auec Reubatbc, les graiades d’Eupatoi-
re de Mcfuc.
... Les autres laPitiiicci commé les Cochies,!es
Thlegm» Fçtides' grandes de McTiié , d’Agaric , d’Hiere
gognes» auec Agaric , de Sarcocolle ou colle de Tau-
reau, de Coloquinte.
Les autres euacuent le flic melancholiqiie &:
Melan/t- noire, comme les Pilules dîtes luda: Haly
Jjqj.
gogues.
jg (Je Lazur.de pieu e Arn'.eiiienne.
Mais aucunes d’icelles chnlfent toutes les hu- ,


meurs enlcmble , telles que font les pilules Ara-
biques de Nicolas, /7»e fjw/fc'z/j fjl/ê dudit Ni'

^
colas. Pilules aggregaducs grandes de Mefue,
& les Pilules d’Opponax de Mefue.
, Les autres font viiider cnlemble deux hu-
meurs comme les petites pilules aggregatiues,
,

* jg Hieraauec Rheubarbe de -Agaric, les pilules


ftumachiques ou peéloralcs d’ A Ikindi, décrites
parMclué. ‘
^ .

De, toutes Icfquelles pilules, aucunes purgent


moins, les autres plus, &
les autres mediocre-
' , ment.
Les Pilules qui purgée moins ou plus 4ouce-
, raêc font celles de Reubarbe,d’Agatic,de Hiera.'i
'
, . i

% •
' ' ' ' ‘
V •


des Dogmatiques. '
3 ^ f
Les pilules d’Eupborbe,d’Opoponax,euacuéc
plus violemmenc, les autres mediotrement^
On peut aulTi faire vne autre diuifion des Pi-
. Iules , par laquelle aucunes font conucnablesà
certains mêbres & maladies patticulieres'.à fça-
uoir,quâd les vues font deftinées au chef, com-
*"

me les petites pilules Céphaliques de Galien.


Les autres aux yeux, telles que font les opti-
' ques ou lucis qui fortifient ,
conferUent la &
vciie ,& arrachent du ccrueau Sc des yeux les

excremens pituiteux. ^
-

Les autres purgent région ou Pendroi(îl de


la

la poitrine, à liçauoirles bechiques les pilules

d’ Aloc &
de Maftic de Nicolas Myreps,de Hie-
ra picra de Galien, comme aiilîi les elephangi-
nes font pedorales, & diuilcnt aux maux du
ventricule, & en cuacuant doucement la pirui-
'
te, voire la bile mcfme , corrobore rellomac
tout enlcmble & tout à la fois,leruent à la con-
codlion, & excitent l’appetit. ^
.

Les pilules de Mez*.rcon font bonnes pouf


faire fortir les eaux des hydrepiques.
Les pilules de Caftoreum ou Bieure font hy-
flcriques, & iubuiennent aux maladies de là
matrice.
Les pilules peftilentielles d’Aiiicenne , &
celles de Riiib, qui fontcompolccs prefque de
rneiincs clpcccs, remédient aux maladies pefti-
lenticulcs.
Les pilules Arihritiques de Nicolas , les &
grâ>les pilules d’I iermodaefes de Mefué, ti-
rent les humeurs pituiteufes A: fereneufes des
j'arties les plus efloignées, ôc font merucilleu-

- X iij

l
pharmacie .

fement bonnes’contre la podagre & autres doa>


leuis de iointures.
Les pilules de Fumeterre d’Auicenne con- ,

uiennenc aux maux engendrez d’humeurs adu-


ftes& de pituite lalce, dont procèdent la mor-
&
pLée , la'giatelle demangeailon, 1a galle &
>ieniblables ly'nptomes ou accidens.
Voila en lomme le dénombrement de toutes
les pilules qui aiiiourd’huy font errvfage, & fe ,

vendent és boutiques les plus fameufes , lequel


nous auons icy propolépar vne meihode di- *

ftinâeiélon leurs proprietez & vertus purga-


(iues, tant generales que ipeciales,
I le ne rempliray point icy ma Pharmacopée
de tant & fi grand nombre d« fotmulaircs icr-

uans à. préparer les .pilules nagueres recitées;


Car les autres n’en ont que trop traittéen leurs
'
çfcritSjOÙ nous renuoyôs le Ledeur,n»ais nous
l’orneros plullodi & l’enrichirons de quelques
pilules non vulgaires, qu’ neântmoins font fort
vtilcs & fpecifiques à plufeurs fortes de mala-
dies très gricues.dc qui eftans dônéesen moin-
dre quicitéqu’on ne faid predre les vulgaires, -

euacuenc puiflamment de noftre corps toutes


malignes humeurs, fans toutesfoi s les troubler
ny moleftcr aucunement.Cette eflite de pilules
non vulgaires(la plufpart delquelles nous attri-
buons de droiél à nollre inuention. Quant aux
autres nous les auons appris par mutueile com-
munication aucc gens fort fçauans, ça & là par
toute l’Europe ) Ce chois, dif je,de pilules , fera
qu’à mon exemple le.s autres viendront à cnri-
^ir èc embellir leurs Pharmacies de reraedes

DiÿlliZmî by (.;( ji
,
V-
«

des DogîTiatiques.' •
517 ^

bien choifis , non-pas de niuiaux & vulgaires:


Mais ja naduienne que cela foie dit par enuie:
Car ie irauaillc au feul auanceraent de rvtilitc
publique, mefpriians toufiours la vaine gloire.
Or comme ainlî loir qu’entre les principaux
ingrediens de ces pilules, l’Alocs tient le pre-
mier ramg, &
qu’en iceluy gife principalement
le nœud de l’affaire J
Nous deferirons en pte- -

n»ier lieu la préparation. ,


'

Fraye préparation de î ;Alo'és.


• \

Prenez Alocs fuccotrin bon,& tres-pure de


vefeie vj ou ib ou autant qu’il vous plaira^.
& Payât réduit en poudrc,mettez le dâs vn ma-,
tras ou courge de verre, verfez defl'us eau d’en-
diuc ou d’oreille, tât qu’elle furpalfe de quatre
ou cinq doigts, pofez les dans le bain chaud &
prefque bouillant, le vaUFeau eftantbièn bouf- ^
chéauec liege ou cired Efpagne. Cuifezles en
" tel eftat par deux ou trois iours entiers, vous &
ferez vne eau teinte de l’elFence de l’Alocs - &
aufli rouge qu’vn Rubis 1 iquelle vous fepare-
,

rez lentement de la lie par inclination,afin que


'

ce qui eft cralfe ne forte enfemble, mettez à parc '

& gardez ce qu’aurez ainfî extrait dâs vn aie-


bic de verre bien boufehé. Verfez delFusla ma-
tiere d’autreeau d’endiue , mais non pas en fi
grande quâtité que la première fois. Derechef,
Êiides les digerer corne auparauant , feparez la
t coulature & ta mettez .mec la precedéce, verfez '

cncores d’autre eau,iufqu’à tant qu’elle n’attire


plus aucune couleur, &
le refiduqui eft au fond»
paroiftra corne gtauier bu cedre en alTcz grade
4

'1 - vX 4 .

(
Di iitized by Google
^ X-
318 • pharmacie
jibondance. D’v.ne demie liuie refterôt deux ou
trois onces : Or le marc d'Aloe eft inutile, &
ne fe digéré point en eau. Diftille? pat l'alibic
tuote l’eau teinte , ou la faidèes exhaler ,en vn
grâd plîrt: d’argétfut la braife ou cèdre chaudes,
iufqu’àce que la matière demeure eCpelFe com-
me miel ; laquelle reluira comme vn Rirbis
fêta préparée auec plus d’artifice & de iugemet
qu’elle n’eft ordinairement auec vn fimplc la-
uement, quand mermconla laueroit cent fois.
Ceft Alocs ainfi préparé feruira de bafe à fai-
re plufieurs pilules , auffi eft-ce vne excellente
médecine quâd on la faiâ prendre feparément
ou feule iufqu’à vn fcrupule pour dofe.
Pour former auffi plufieurs pilules, on prend
la gomme Ammoniaque,le Bdelliumjl’Opopo-
nax,UMytfhe,laScàmraonée: Lcfiquels ingre-
4iens ont auffi befoin d’eftre premièrement
préparez , comme eftans cncores pleins de
beaucoup de lies cralTes, & inutiles.. .

frepara- Parquoy auant que d’employer la gomme


»T ettnmti
Ammoniaque,le Bdcllium,rÔpoponax,& fem-
blàblesefpeces, ilconuientlesdilToudre envi-
;
. « naigre rofat ou en vin blanc, & les palTer à tra-
i.* uersouparreftamine. i
Ttep*rai Faut auffi dilToudre de la Myrrhe en du vin ,

tien de ta oM baiatMarie, &


eftant ericotes chaude, la
^frrhf. pafler àtrauers vn linge. -
'
La vraye préparation delaScammonée le fait
deputé,& ce au bain Marie
fuc de limons
^ion^de"
Scam- chaud-.dans lequel on fera dilfoudre & la palTè-
tsfWf. fa on auffi par vn linge ellant encores bouillan-
te,^ par ce moyen, fa fubftance ctalTe & impu-«
'

rç qui ac' fait que nüire,en fera feparée,

V
, j^igitize3-by G^çjgk-

des Vogptatique, ^t9 ^

Les Chymiqats, qui inftruits par certaine &


infaillible experiéce, ont appris le moyen d’ex-
traire les excellêces & finguiieres proprietez du
Vitriol qui font cachées lecreteeméeen iceluy,
ne feront point difiiculté de préparer dillou- &
dte Scammonée, la Myrrhe , Hc les Gommes
la

mefmes.aucc phlegmede Vitriol imprégné en-


tièrement de Ion el'prit Car en iceluy l'eul gift
;

occultemct lavraye préparation defdits fimples,


lefquels eltans participans d’vnc chaleur ou fa-
culté d'efehauffér excefliue, font par cefte voye
exactement &
parfaitement corrigez. Cet ef-
corretifde rEuphorbe,du-
prit aufli eft le vray
quel au demeurât i’eftime qu’on fe doit abftenir _

du tout.foit encompofant les pilules d’Euphor-


bc. Toit en préparant d’autres remedesauec ice-
luy, finon qu’il aitefté premièrement préparé
félon lavraye méthode qu’auons ia enlcigné.
Tout cecy a efté ditiufqu’àprefent, afin que
s’ilnous aduient de faire cy apres mention de
l’Alocs,Gomme, Myrrhe &
Scammonée prépa-
rées, Je Lecteur preuenu de cet adu>.rtiiremcntâ
entende & comprenne les vray es préparations
nagueresexpofées.
Le temps requiert que ie vienne maintenât à
la deCcription de mes pilules Panchymagogues:
la préparation delquelles pourra femble à quel-
que vns de trop longue duréc'.ce qui toutesfois
et peu confidctableen chofefi diftîcile & prç«
çieule.inuentée pour la famé du corps.

Xiiules Panchymagogues , deferitf

far du chefne ^ ...


des Dogmatiques,
temps e(t Veqais à U per Fe 6U on de cet œuurcj à
caule des fleurs qui nailfantes en diuers temps
& faifon ne peuuenceffre cueillies enfetnble-
,

ment ) vous trouuerez la demie liure de voflre


. alocs augmentée iufques à vne liure demie: &
tous les Tues font parfaitement incorporez
av ec iceluy à vne liure
: &
demie de cette mar
ticre adîouflez encorès eflènce ou extratian.
De Sené^iif. '
j
'

JExtraiEi de Renharbe,
Agaric de chacun § ÿ. -

' '

Canelle, '
>•

* Poudre de Fenoil doux.


,

d’ Anis de chacun
5 ^

E/pices de Diatrafantal3 iiij. ,

Reduifez le tout à bonne cofiftéce de pilules,


' qui eftans dônées iufqu’à j 9 fi. purgent toutes
humeurs en general, voire mefme le fangtC’cft
pourquoy il ma femblé bon d’appeller ce re-
niede Panchyraagogue. Ces pilules, fans addi-
tion d’txtraits purgatifs, font d’elles mefmes
fort excellentes pour conferuer la fanté du
corps , à caufe de la vertu balfamique : Par-
quoyauffi'elles empefehent la génération des
En fomme elles euacuent toutes humeurs
vers:
corrompues , malignes & fuperfluës, purifient
^ toute la malFe du fang, & font propre à guérir
plufieurs autres maladies Outre ce, elles feruée
de bafe à côpofer diuers & fpecifiques remedes
contre la heure quarte, & toutes obftruéliôs de
la rate,yadiouftâtfuffifante quantité de gomme
Ammoniaque, dé Bdelium préparez ainfi qu*a-
'
uons efçcic : Vous rendrez leur vertu de purget
> ^ f .
^ ^ *

351. Pharmacte
plus efficacieufe , mettant auec la Scâmraonée
préparée comme deflus.
C haque Pharmacien ou Apothicaire,deuroît
félon la méthode fufdite préparer enfemble
grande quantité de ladite elïence d’Alocs , la-,
quelle peut garder plufieurs annéesiCar eftac
fe
donnée toute feule, elle purge le ventricule des
'

iinpuretez mucilagineuiés, qui font attachées


& adhérentes aux rayes cTiceluy ; elle le corro-
bore aufli & D’abondant l’v-
fert à la digeftion.
. fage frequent de ce finguliet remede balfami-
que prolonge, entretient la fanté , & preferue
la vie de plufieurs maladies pourueu qu’il foit
bien préparé. Celfus prefehe à mcrueilles les
louanges dudit Alocs, &
non fans caufe, car il a -
^
dé grandes vertus, lefquelles acquièrent en co-
tes beaucoup plus d’efficace par la fufdite di-
Simples geftion & dépuration. '
- , ,

^urge^efss Si quclqu’vn en veut faire vn rcmede fimple


auee qui purge la bile , à quatre onces d’Aloés pré-
jiloe.
paré comme delFus, luy conuiendra adioufter
vne once d’elfence, ou extraélion de Reubar-
be , ôu bien vne once d’extraftion d’Agatic
ou dé Turbith , s’il veut purger la bile,ou mef-
medofede l’extraétion d’Hellebore noir & de.
Séné', s’il a intention d’euacuer la feule me-
lancholie: vous n’auez îcy befoin dc.correét\fs
f qui âugmentent pluftoft la malle corporelle
en plufieürs medicamen? que d’amoindrir leur
vèrcùde purger cxceffiue ) vous les verrez tou-
tesfois adiouftez au Chapitre des Extraiéts où ,

il fera traitté delà V raye préparation & corre-


^ion defdits fimples. ' • .

Digitizea by (jOOgle
,

i -

des Dogmat)ques. 5 53
S iVoulez compolei quelque remcde general
pour purger toutes humeurs enferoble , ainfi
qu’il eft conuenable , Mêliez enlemble tous
leldics extraits , augmentant la dofed’Alocs à
' proportion d’iceux.
Si aucun fe plaint du' trauail & du trop long
temps , & fe veut contenter de quelque prep^-
' ration defdits remedes plus grçQiere
. Faut :

qu’iceluy mefle auec lefdites qujitre onces d’A-


Jocs préparé dè rheubarbe mife ep poudre bien
menue Candie ij 3 . Safjran ]
9 . efpic. Dia-
tciafantal Is 5. du tout foient formées pilules
pour purger la bile.
'
Pour chalFer la pituite i adiouHez au mefmç
poids d’Aloës, Agaric trpchifqué , réduit en &
• poudre J Maltic j g.Sel Gemme 3 ou bien
en lieu d’ Agaric trochifqué, adiouftez-y efpiç,
Diacarth. x 3. '
.
'
r '1

Pour faire vn Melapagogue limplç)


Séné mis en poudfc bien menue j Anis> f^r
noil.Epithyme,dcchaçunl5 3.
Le temps eft venu qu’il nous faut icy prppofft
^
A: méttre en auant les formulaires de nos Cho-
'
l^S^gpcs, PhleBm?igogues,-MelanagogpçS> fui-
uant la promelle qu’auons faite cy de^us.

*
S
< Pilules Cholagogues de Centuure'e
de du Chefne.

^reneXJucsbiendépure'^^depetie Cen-
taurée.
Rojes fajles,

Digilized by Google
534 ‘
Pharmacie
£upatoire de Mefué'& racines à'Oxyi.
^lapathum oh Parelle y de chacun ttij,
§
en tjuoy adioufie\ ‘d'ALoés préparé,
comme dejfus^vj.

Faites Icsdigererau fcudu bain Marfeipat
douze hcures,atari que la diflblucion & mixtion
puis le tout foit cuit en conh-
foieiit parfaites :
* *
^ftence de miel, à quoy vous adioufterez
Poudre de Rhenbarhe 5 y.
'
Boisd'Ab'és.
Myrrhe» de chacun ’

5
Safran. >
Canellct de chacun (5 ,
'
. .

5
Ejpic. Diatriafantal.
Trochifques diarrhodon, de. chacun z
j.
Meflez& faites vne mafle de pilule:la
dofe ëra
'
dç j 9 1?. ou i
j
9.
'

Elles' font bonnes à toutes fievres bilieu-


fes, à la iaunifle &à la cachexie. Elles fub-
uiennent auffi merueilleufement aux obftru-
dions du foye. &
des autres membres dcftinei
à la nutrition. .
• -
a -
’ F ‘
,

Pilules fhlegmagogues £ Ahfinthe , /». /


uentèes par du chejne. "

PreneX^ejpices de Hiera ftmple de Galien


-

Trjochifijues alhandal
5 vj.
Agaric nagueres trochifjuc iji i
| .

Semences de Carthame.
"
Hermodaéiês. <
,
.
'

. ,
Cabareti\ '

,

.

r
"
âes Dogmatiques. 3 5 y-
Turhith gomineux^àe chacun \ ;•
Aïjirrhe ejleue <^vj,
Candie.
Afacis. >•

Poinre. • ^

Semence de Fetioil /de chacun ^ '

Macerez les en j Ife i?. de fuc d’abüynthc bien


dépuré, j &
tb. de bon vin blanc , ce dans vn
^
& ,
(

vaUïeau deverre bien clos au feu du bain^Marie


alFez clair , l’efpaccde trois iouts : p*uis lama-'
.

eftami-
%
tiçre encore bouillante foit pallee par l
ne adiouHez-y Aloës préparé comme delVus
,
.

iij ^.Finalement le tout foit cuit à la


chaleur des
cendres, iufqu’à tant qu’il ait acquis iufte con-
fiftcnce de pilulcs.De ces pilules prcpàtces à U
façon des extradions ,.fuffira de faire prendre
pour dofe j 9. ou ) 9 au plus elles 'purgent ,

,
dqiicement & attirent la pituite du cerucau , de
la poitrine, du ventricule & des autres parties
dédiées à la nutrition , & les cxcremcns fereux
des parties , mefmes les plus profondes ner- &
•ueufes. Et pourtât elles font vtilcs à toutes ma-
ladies qui prouiennent de caufe froide , comme
- à Céphalalgie, Apoplexie , pâralyfic , aux cru-
ditez d’cftomac ; Auffi ne donnent elles pas peu
de fecours és douleurs de iointurcs,foit pou| en
preferuer, foit pnur en deliurer, V

Pilules tart urées Melanagfiguos , décrites

far du Cbefne.
'
'
Prenc\ cryfikl ou. cremeur de tartre J i jf.

'
- \t-, î.

,
Digitized by Coogle
'**
1^6 Z" ^pharmacie
*•
- P.otyfcde- de chefne^-ij. t -

Rntfins de Corinthe.^ j
,•
^ -JHyroboltis de tomes forte s^de chacun ^
Heürs de BuglofeJ^ ‘
\

,,
- . De bourrache. <
-

De Blanc d’eÀUide chacun P j.


iv Qu’on les cuifceii^iiffifame quantité U’caux
éle f umetcrre & de Scolopendre , tant qu’elles
'

foicnt diminuées de"moitié, De ccftt^lécoftioa


vn peu aigre ou acide& agréable au gouftibiërt
dépurée &
clari^fice prenez i)" fë. de fuc^blen

•fpuré^de poiumes oddtifercntes j tb. efquels


a^ouftez -iv v. i* a -r.*- >.
j
>
' > -

FueiUes de fefié mondées ^ ^

Racinf de vray Helebore nûr'i de chactétt t


f JHyindoe^ejleH 'é ^j. ‘ i .•

' '
'
< Aiacis. ^ \ • •

- Girofles*
'

/ '
. Canelle. \f

Epithy me i de chacun 5 fi. ^


t
maccrer
FaiiStes- les digérer à la chaleûf &
du bain Marie quatre ïours^ durant i ce ën & ‘

vn vailîeau de verre bien clos i puis candis que


la matière eft âneores bouillante exprimez les
5c 'Ifs palTez à trauers l’eftamine , à V’expref- &
fion vous adioufterez Aloës prepapaté comme
delFus iii
j
le tout Toit fuffifammêt caillé à feU
adiouftant (ur la fin quand la matière fera
lent'.y

prefqué refroidie efpic. de Diarrhodon abb.


Letifiant de Galieri ,Trôchifques dialacca de
chacun 5. Sel d’Abfinthe de Frefne , de &
-chacun 5 ij. Êftene* 'de-^Safrao' ip
Huile

.
# . d’Anis , .
des Dogmatiques* 337
d‘Ahi»que\ques goutces. Reduife? les endeijtç
confillence de pilules.
La doCe de ces pilules eft ?ufli j 3 ou | 9
au plus leur vertu admirable ne peut eflre af-
fez piifée : Elles purgent rvnc& l’autre bile i
elles attirent & defracinent toutes humeurs
ciaflês tartarées , talées & muçilagineufes, de?
parties mefmes profondes fujbuien-»
les plus :

nenc à diuecfes maladies maniaques melanV &


choliques , aux heures quartes , guerilTent là
galle , Le cancre > la lepre> Sc le mal de Naples,
d’autant qu’elles purihent toute iaraade du sa(
de pluheurs corruptions qui font caufes effi-
cientes de beaucoup de maux. ParqUQÿ ccu?:
qui fe portent bien en doiuent eftre purgez tou$
les mois vue fois pour eftre preferuez de plu*
heurs maladies. On les peut prendre le matiÀ
ouïe foir apres auoir fort peu Ibuppé ^ deu^Ui;
que de dormir, & vous verrez fortir à raefueilr
les des lies & ordures noires , ou vn humjsuc
attrabiliaire ,
qui etlant la pire de coutçs |(;elle$

qui font en tout le corps , fe dompte for,t diffit


cilement : aux trefmes pilules on adi<>uftera
par fois etTences daloës &
de fcamtnoirtée , cf-
î'ente de rheubarbe de chacune j
^ h. etTcncp
de fené j ^
&
elîênce de trochilqües alhandal
h. ^ ou d’auantage. Par ces eflençes préparées
ou leules, ou toutes emfemble, ie rend la vertti
purgatiue defdites pilules be'ucoiïp plus effif
eacieufe , &
alors ie les appelle polychreftes à
railon de leur grande vtilité à guarir pluheurs
maux , &4e leur hngulicre propriété par la-
quelle elles entcament tgiuc$ humeur? etifeu)"
'
y
^38 pharmacie
blej defquelles quand mefmes vous ne donner'
riez qa’vn feu 1 icrupule,vous apperceurcz vnc
operation excellente, <Sc du tout admiiable :
Mais quaud nous les préparons ainfi,& les fai-
fons prendre en fi petite quantité, aucuns cen-
feurs peu vetfez en l’extraélion des clTcnces
purgaciues des chofcs, & n’ayas nulle cognoil-
fance de la vertu balfamique ,penetratiuc,ope-
ratiuc & adtiue,
prennent de là occafion de leSf
appcller Mercuriales & Antimoniales, parlef-
quels deux tiltres moitels'5c peftiferez, ilsefti-
ment que mes pilules purent incontinent , Sc
feront Coupçonnécsd’ellrc veneneufes, comme
fi elles eftoient faidles de venin, 6c par confe-

quent dignes d’eftre condamnées 6c reléguées


en perpétuel exil iulques aux Anticyres & aux
Garamantes.Mais la lum'ere de vérité diflipcra
aifement le nuage d^e ce fiiuole 6c faux foiip^
çon, comme aulîi l’cxperience melme , fur la-
quelle feule eftant fol^dé , ie prens vue portion
de mes pilules polychrefies, 6c autant de mort
Mercure de vie 6c les ayant bien niellez én-
;

femble auec quelque Syrop , i’en compofe mes


vilules pilules benedidles , que i’eftime deuoir efire
btntdi'
ainfi appelées à raifon des tres-excellens 6c du
£les de du
Chtfnt.
toutmerueilleux elfcds qu’elles font paroiftre
en la cure de la grolîe verole, tât inueteree foie
elle, & accôpagnec de cancre, puftulcs, nœuds,
douleurs , &
femblabLes pernicieux &
griefs
fymptomes : ces pilules en outre parfont leurs
operations fans prouoquer le vomifTcment ny
troubler le^corps;'de forte que les petits enfans

& l»s femmes gtoirés lcs peuuenc aualer {eurc-

Digitlzed by Google
t «
.*

des Dogmatique i. 33^


ment continuant à en vCet de deux
: iours rra.
r.eipacé de quinze voire de vingt iours , tant
quetelles.JualadiesXoient CQCalement arrachées
& dontptées >fans ieccêr aucune faliuê par la
bouche mais reulecnenc,aucuncsfois par rvd-
nei .cequieft ordinaireiTient la.vtaye cnfe en
telles maladies. le pourrois icy ^.produirè de^
Médecins & Chirurgiens .fans nombre > voire
piuheurs a<utres perronnes. gui conhrmeroient
laiver'uéde mes propos : Mai? la chofe, parle
alTez elle mefme,ceUeinént qn’Uneift beGain de,
'
paroles où .les chofes r.endeqt. tçdqâQignages^i,
Oauancageitou^lesyraisdc (agq^ Médecins qui
rçaucnt aufli bien que raoydeSilouaeraines dC
admirables -vertus que le Mercure tient ca^
ebées en Coy, ne ferorit aucun fcrupule d’y ad^
ioufterfoy.i, -,
j

Mes pilules benites mfont


contrjtinc de Cordr ~

hors de propos pour parler aucanpmét coin- & '

me en pairanc du Mercure de vie:, car, au Turplus


nous voulons.ee lieu eftre dédiée ^ tWT^plir Sc
orner noftre fçule Pnarmacopée de diuers re-
medes^. .C^uant .aux autres choies beaucoup
plus admirables Yrentens parler de la prépara-
tion des medicamens) nous les referuoris pouc
amplifier & embellir noftre Pharmacopée Cpa-
gyriqucdaquelle nous auons communiquée au
public il y a prefque trente ans., . ,

. .Mais reprenons noftre courfe » afiant que &


' mettre fiu àeecbapitre des pilules, adioignons
-
aux pilules qü’auos deferites cy-deftus Comme
generales i quelques autres non moins exceU
îéneesqu vtilçS; approuuées, par certaine expc* ‘
'

•ï
' ^ '

X '

Digitized by Google
340 P h arm Acte
xiencç, 5^ particulières à certaines maladies.
AinH les pilules d'Aromomac font bonnes à la
fiéure quarte, ladefeription defquelles cnfùici

pilnles d" AmmentAC,


'

* - ‘ •

Prene'^Aioës préparé comme deJfHs^iiîf .


^ orne AmmomàqHe dej^repeé en vinaigre

,

^
• fcilHticjue & pajfée per Pefiamine 3 vj.
Àlj/frhe préparé
Aiafljc.'
Ejpices de diatriafant'aldechacfin
Safran'B ij.

^ ' '
'
Sel de freine OH
'
D’ablimhe 9 iiij. düec *
\

,
^Syrop de fiachas ou ,

^ Suc de rojes fait faiEievnemajfe de ptlules. /



Les excellentes forces & vertus de ces pilu-
les ne fe peüuent alTez publier félon leur méri-
té , tant^lles purgent abbndamment & â profit
le tartre Ôc toute matière du corps feculentè,
fens aucune douleur, fâcherie cmotion,auf' &
fl fohtfelles propres contre içs cachexies, opila-

"tldhs de rate , & contre les durerez & tumeuts


d'içellereUcs oftcntles fiéures quartes & quoti-
diennes ihueterées , elles fbnt aufli fort excel-
lentes pour purger les hutneurscharnus &,plc-
•thori^ues': 11, fuffira d*en feir prendre vne bu -

deux pilules au moins , à ceux qui ne peuuent


lînon^'peirré vfer ou de bols Ou de potions, ou
de tels autres mcdic^ mens qui par leur faueuc ,

mal plaifante dennem appe'tit'ae vônûr.^ 'On

'

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,

des Dàgmdti^s,' 54 ^
les pourta audi préparer fanÿ rex^raâion dè'
fp’mmonée* &
lescrochirqae's <i^Àlkîi^a.lCar
elles purgent aflez d’elles rnel^çs , chacun &
pourra fans incommodité , ^;>^auec heureux
iuccez vler d’icelles edans pi^^ri^s en celle
Corte.
C’eftoit certes l’vndçs prvncipdps^purgatil'
de Monfieurde Riuiere , n’agaercs-pretpier
Médecin de noilre Roy inuiciUa le içay. tou*'
tesfois qu’aucuns ne^peuuenc aj|èx s’emerueii^
1er icy
,
que nous y ayons âdipql^ l^gôrame’^
Ammoniaque ,^p.ource qu’à leiÿringcnQ^teUe
efl; participante d’vne chàledi^^patn^^rée

excelfiue,& pourtant croyent-îù ferniçhaen^


que tel remedes doiuent eftre misau^ang de^ *'

poifons mortels , à loccafion de cela mëCme


certaines perfonnes gens de grande ^ithpçitè ,,

fe font trarirportées vers moy , ^ -

i^approuuots lcfqueUes au-


avifli fellçs^ilales y
cuns Mededns fameu^ a'uoicnt irnprouue
du tout çoiidamn^en
pernicieuies 8ç naWtcllcs':^’^^ À'ufdufUcs 4ç fis
serponfé qué parmelmereritence ^u,drmtsui]|^
condamner, jpreftjuc toute là rnultitu’4e'dç^i^
tre piluleXrqui auiqurdhuy fe ttbunéhtdj^
tes és diipehfat'respour Tvlage commuiif ^ur- .

lieu àufli qu’çn la plus part d'icëUes on a^iou-


ftaft îefditçs gommes, naefme fans aucune pre-
paration.'Or ayant prinslcs difpcjjiàircsiçdeuc
fis voir;à Toeil combien eflt grand ienôunihre de
telles pilules ^ qui ont iufqu'à prefentietenu
leur nom 5c a^pellpâon defdidsretqe^l^dm^
meus , comme font les pUubs
Ÿ f
*
y * ^ • *

$4% "
Tharwmcte
doppojiPXj debdellium, de ïaicocoIle;& qu’on
adrnettoit Icfdites gonuné^en la'ccmpofiticri
(de plufieurs autres, comme lent les pilules d’a-
garic de Mefuc
, de coloquinte 'dé Icàn Dama-f

Icent- les fetidés , celles d’hc ÙTiodaiftes , de ni-’


tre d’Alexandre Tralian efquellcs'auffi entie ,

autres ingrediens on adioufte lé’pîuscTiadd de


tous, à l<^auoi*r l’eûplioibe qui iil misau rang
des venins ou poifor.s. Ce qu’ayant tout de-
irohftré allez euidemment , iceux trompez de
là forte comcluoitnt facilement que tels cen-
feurs auoientoppu'gné cespilules(quinVdmet-
^tent fnon la leule gen mè ammoniaque fort

^
bien préparée ) ou par enuie ou par ignorance
^
aueugle, ccirnie n’ayans fucillétc ny regarde
leurs dilpf nlaires d’vne veue aigue.
En confideration des vertus excellentes &
eflBtacieules dot telles pdulesfont dciies par
excellence, ie ne lainay de publier icy les pilu-
les furnorrmees de fagapenum , dciqucllcs m’a
faitparticipant en mon dernier voyage d’Italie
b^onficur Camillus nobre Patrice & tics- cclc-
brclMedecin de Gciines, lêfqbelles entre au-
tres il recemmandoit fort pour ccmbatiela
tire quarte.

Tilftles de Sagfifenarh de Camille'.

prenez. fMg^fehumgomtneux préparé ^vj.'


jimmontac f uuentesfois bien préparé
5 rÿ,
JExtratlltreehifyuesalhandal^j.
^can,ntonée préparée ,

' Çel gemme •• • - r


# «.r

des Degntdfl^es. 545


'
.
violât aigtet 86teir»t faides-èa
Auec fyrop
''
vne, malle dont vous former^lf dcî* pilules com-
me
de poix ou poix ciches.' -

Faudra donnét tant fêuleitfeat-v ne .pilule au


commencement du'parpx'yfu^c pu accès de fî^è-
pre t continuant quelque nombre de iotirs.
^Mais auanc que d'en vfer il çoiiuiçndra prépa-
rer les humeurs aiteç nos decoc^itms picpâratij
'*ues menalagogues &^fyrpps de porameSjde
icinettés, & de fumeCerre.«,,^,.j - r ^
Quelque peu douant ou apres rengidnâ^
fement .bon
de ces pilules fera doiiidre*“,l«

chai non du col, le col’ ^


toute lc(piüèdÿ
dos auec vn Uniment compofé jd^jjThe^ia»
que , d’eau de vie , de jauge ou de genéurCj^pU
auec vn vulgaire & vn peu d huile laurih ou
,

d’afpic. ^
Par cefte méthode entreprife à l’imita{ion de
Camillus; i’ay par la grâce de Dieu guery plu-
fieurs «quartes, lefquelles eftans prouenuesd im-
puretez gommeufes 6i virquéuÊe^ç'ollees à no-
ftre corps , ne font point ditfolties liquéfiées &
par autre moyen que par leldiâics gotni^sicar
le foulphre fait tefoudre Jes chofes qleaginèu-
fes & lulphurees car en toute aètipn.il eft tc-
:

«ioin de meilangequi fe faiâ par chofcsfcmbla-


bles , ainli que nous auons plus amplement
ôc
• clairement demonftrc ailleurs aufii eft il con-
;

forme à la raifon que les gommes foient atté-


el-
nuées, dli^nfo^* ^ liquéfiées par goînmès'à
les' fembiablcs , & par cônfcquen't foient ren-
due^ propresJi l^^xpulfiori & à PeuacuMÎon. Ce
qiic les autres riicdicaiii^ns fou ptep^^
'
14^ pharmacie
éccoprotiquesou laxatifs n’effeétireront iamais!
donc aduienc qae tant de maladies demeurent
incurables. '

La grandeur , longueur & frequent accès de


ccfle heure, qui eft comme Topprobtc des Me-
decihs, & vn* tourment perpétuel
dont il ne fc
pèuuenc deprefter, m’ont occafionc de faire
digreOion pourdeferire icy les pilulesdefaga-,
penum,les effefts defquelies (ont admirables
en la cure des heures quartes , eir procédant
comme deflTus j faut ferablablement continuer
l’vfage dicelles quelque fefpace de temps , &
deux ou heures apres les auoir deuorées
crois
pu auallécs le malade prendra quelque boüiU
,

Ion ayant vertu d'humefter , dans lequel on au*-


ta faiâ:'‘cuire d’entreles herbes la bourrache»
buglofé.chym , &
les racines aperitiuesenfem^
ble , aüec vne pomme de court- pendu couple
^n^toüeiles: •

'
r y
i

Pilules hydragogues de du Chefne v



j
»,

' prenez, fucs tres~bien dépuré


De Jommite^de frefne ib /.
yateriane.

Petite centaurée de chacun fi.
^
En ^uoy mâcerez & faites digérer au bain Mi
'FueUlesde fené orientai 3
HermodaÜes.
'
Xurhith, '

Cabaret de^ij, ' '


,1

Caneüe, ' ‘ '

» %
'

Santal citrin, ^ •
*
» i<* -> ' c. t > • .-

DigitiZ” - by Googlc

543^
^ £§ii^ena^d chj^ftn
J f?.
Puisexprimcziçs^ieu»fo{t & lescuifez iufqu’à
çonfiftence de miei,adiouftez-y.

, t Faquin h, rhni^. , ^ « >

.Factil&iroÀis^de chAçun‘^1.
^ScAm^nonéfi préparée. ^ ,- .

Extrait ck trficlùfques alhandal , de


i , enn 5
,
JE latere préparé corne il fera enfeigxe 5
,
Sel de çeterach,.
Sel de prunelle^de chacun 1

, , Trocheffue d'eupatoire
Auec Sytcp rpTzt laxatif en foit faite vne
fivairedadofeautale poids de j
3 15. Ce remede
cft très excellent pour ofter Pôbftrudlion des
vifceres ou & éuacuer les eaux :.bref
entrailles
'

aux cacbcxies & à toute forte d’hydropifîe.


Voyez la préparation d*Elatere au Chapitre
des extradions purgatiues;& au Chapitres des
lelsj ce que nous entendons par Tel de prunelle
qui Ce tire d’entre les minéraux.
Lces pilules d’Euphorbe qu'on ne fait pren-
dre linon és maladies crortiquesSc extremes,oili
il eft befoin d'attenuer , de liquéfier d’eua- &
cuer ôc ce à,caufe de certaine matière fi gluau-
:

tçjvilqueüfe &-reaefche qu*elle reiette la ver-


tu des autres medicamens, comme vaine in- &
fuffifante Ces pilules, dis-ie,eCquelles onad-
:

ioufte rEupharbetoutcrud,& Uns prépara-


tion , m’ont toufiours efté fufpedes & fi on :
,

s*enrapportpîc à mon iugement difficilement ,

en poorrois-iç apptouuct Iv^ge Car vn tel ;

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Pharmàtte.^ /
rémedcqui n'a premièrement corrigé par-
efté
qoclque'prcparatioo artificielle, ne peuft dire
introduit au corps qu’il’ uy excite quand &
quand vne' cuidemè &
excelRue chaleur , &
farts y emouuoir fedition. - Et à la mienne vo-

lonté que ceux qui condamne deferient fi &


eftrangcment l’antimoine » confiderafient vn
peu plus foigneufemenc la grande différence
qui eft entre ces deux reroedes & reconnulfent
que DibTcdti‘dè‘&‘leà autres ont rois l’Éuphor-
be au nombre des v'enins,& non pas l’anci moi-
ne , ainfi qu'auons ja roonflré plus amplement
^
en vn autre licü.
Mais cependant on fait dudit Euphorbe cor-
rige &prcparcartificîéllemülfit, de fi exccllcns
purgatifs» & fûddrifiqucs" fcontre les ficures
quareçs & femblables maux indomptables & ,

contre la péfte fneftne ,


qu’à' cefte caufe plu-
fîé’üfs Méd'ecirisi'' gens fort graues & tres-do-
ôes ayans par
, certaine expérience approuué
‘lés vertus d’icelüy ont iugé qu’on s’en deuoit
feruir en Medecirte,& ont rédige pareferit (es
vertus.
A infi par occafion i’ay bien voulu introduire
ledit Euphorbe en ma Pharmacopée , y adiou-
. fiant quand & quand la vraye & naïue corre-
• ûion & preparadon,par laquelle i’ofte fa vertu
vénenufe & pernicieufe & puis i’en compofi, ,

& propofe vne médecine trcs-vtilc & fort falu-


taires à plnûeurs grandes maladies. ^ ^

’i .
.'X. .

" }'

> -

~ i-.:-
y
î:- *
'! /

i'y

Dig^izad U” Cliioglf
des Dogmatiques. 347
^ -r- • <
/ .

' d' Euphorbe admirable contre tou*


tes fortes de fievres chroniques^ inter*
mittentes & quartes, voire contre tou*
tes Cachexies, CBydropiJîe , faralyfiey
, ^ Coliques pafsions. ‘
.

Trenez, Euphorbe préparé comme incontt*


nentfera fnfeigné j^.
'
,,EJpi de Nard.
jCîaJHch,de chacun vj
Opoponax.^ ^ ^
Saçapenum préparé. - -

BdeÜiuvf, de chacun & .

, ^

.Agaric troci/qué & ,

, . . Jrochifque albandal,de chacun iij

Syrop violât aigret & teint en couleur de


^
. .
.
pourpre. ^

Autant en faiâcs y|ie inaflc


qu’il en faut , 6c
"
de pilules:ladpfe fera de j à ij 9. ^

i .. Préparation d' Euphorbe. ^


“ ‘ ’»

i

Auant toutes chcfes, nettoyez le bien de tou- :

te ordure: puis reduifez* le en petits morceaux^ »

"
defqucls auec limons ou citrons couppezen
rouelles enfemblc auec leurs efcorccs, loit fait
S. S. S. en forte que la première ôc la dernière
couche foit faite de rouelles de limons, 6c en-
ueloppez tout cela auec pafte en forme de pain
qui fera cuit au fpui moyennement efehauffé.

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*

'fljMrmkcie
ce à U tftinlere dttbjfcuit,c’eft à dire ce pain
q»i aviiaeftc cuit vnfe fois,foit remis au fout & .

^ ^
Cure derechef. -

‘ C« qu’ayant faidlrôuurez le pain & en tirez


J»«^ l’^u^hotbe le ipi<^px qu’il TOUS fer^ pofli-
bîe « enfemblè auedes roiiclles de limons auf-
^uèllesil adhereri bu letaattaché &il paroi- il

ftra quand & quand fort blanc, aya^t quitté fie

pcrdtl toàtcTa verta vènehVufe.


Ccfteprepatation'd’^ÈÜ^o'rbe , que i’ay ap*
pris d'aüiVuy ne me ebincèntè point eheores,
mais prêparc.dè la forte, ié le Ictfe dans vn ma-
m^ras,ou vailTêaüdè vèrré capable fie côuena'
t>le , verfant defTus du fiic de limons ou de gre-
nades aigres bf,eii depiiré, tant qu’il fumage de
trois ou Cabanie doigts i puis îè mets le tout au
bain Marie bouillant à ’pîiitîancc , pour y eftre
digéré éb ^tie|bfdiâ:s fücs ayent fait
èilîSttdre 4*€ii{dïoi?bé , & lé tout pallé par'vn
Rngèjfépàrcz en apresdeis fucs pafeiiaporation,
’èé l’Euphèilsdtlemeura au fondtresbi'en depu-

réjCommcellancderpoüillé entièrement de tou-


te chaleur exceffiiTe fie "qualité venencufe:Mais
pour addrcller nos propos aux Chymiques, la*
préparation dudlif Éüpliorbe , leia eiicprcs
beaucoup plus cxccîlsnte 3 fi on la fait auec
phlcgme de vitriol imprégné totalement fiiten-
|]4efem.epîidçlon.erptit 3.ouau©c eausrde coins
ou de pommes dq^court-^endüjçeintes ôcaucu-
.nemem enaigrie*^ aüec l’cCpiTt acide du foui*
phre ou du vitriol furdit,Quoy qu’ailleurs nous
ayons ja dit mefme c^bofe^ie ne laitray toutes*
"
^oisdclaxepetWefipafifnR- • '
> - .
des Dogmatiques. 54 j?
poncques pôur con^orer des pilüle^aucc
Euphorbe de grande efficace contre^la pel^c,
^
faudraprocedcr ainfi'qu’ü s’enfuie,
’ * ^ *' * '
•r ' ,

Piluhs d*Eufhorhe ^emtre la fifii » inùÉJl^


te'cs far du Chefne.
\
' û-' '
'

PreneX^ E uphorlie f rej>^e comme dèjfHf j ^


''

Extr^ai^ de no x.vomiqne ^ ,

^
£xtra.i6l defafran ori^tal, d^e chacun ij J»
E
xtrat^i de r^acines dXangdicjue ^
'
De torment.xUe^dje ckudtn j S
Extrait de theriaqaeij^. \
,
^
Confe^ion d’ jilk^mes fè" '
f
d’ Hyacituhe, de chacun ;

>.

'
EJfencedecorauxj.^ B.
1 Fraye terre feellée fùfffante ejumtité,
( ôc les reduifezen confiftencç dcpüufestla prîfc
fera 9 fi. attainçS de Eappez
Ceux güi feiroric
j

de perte, en prend rôtît le matin inefn^ dofe que '

dclfus, beuront inçontinçnc aftp» eau benirtç



ij^. &
ertans bien coüucrts dans le li^,fuëronC
en abondance. Parquojrie venin fera chalfé da
.
centre vers la circonferent^ » & le temede pa-
roirtra admirable.

Pfluies^admraifies c^tra U irembUmera

'
^ xonvulfion*
.

.
'

JP^ne\Caflereon,
Pyrethre, ou piedd^Alexandre.

Digitized by Coogle
.

PhftrmacU
. ^ - ^ois âe cajfcj de chacun iij

Sfgapenum préparé comme nom auons


^
. enfeigné. .

Extrait de trochifquet albandal &x .

. ^
de niera picra Galeni^de,chacHn.& .

MeüeZ’les & en faites vnc trulTe de piluks^j -

'
-
-O - ‘ ' ' ' - i •>« < 5 ij

filules PefiiUnt 'teües £ kWert\^


*y •’,* r , r ’
fl* * tf** V
«e Sausere,
>
*C
Erenet fafran.
Afyrrhe^ ,

Camdhre.
Os de cœur de cerf.
Spodium, de chpcunjj^*
/
s £oü daloés.
^ ,-'.Eeon blanc, de chacun^ h

Fleur de foulphre j '

/; ^ fimence de citrqn.' ,

.
Gyfofles.

^ ;
Gingembre bUnCy de chacun ij 3: ~

-J
tAmbrej. 9. v
tragfhens d'hyacinthe. . . .

/ O'emeraudes. . . ; .

/ .
De grenat s, de chacun j 3 &. '
^

jigaric ejieu. >-a w ,

^onne rheubarbe, de chacun


< ^ é. yilo'és’ex vefc4y pefant autant que tous
- *
les ingrédient fufdits. y
i Medez>les/^ en iai^^çs vue xnaiTa: la dofe

' Digitizeâijy
des Dogmatiques. 5 j l
Si en lieu de ces ingicdrens préparez à U
grolfe mode em ie/ert de leurs
cane feulement,
extradions , ce rcmede deùiendia beaucoup
plus excellent & plus vcilej iVy receu ces pilu-
les cdmme quel<jue grand fecret de Monfieur
Brikrnan.,perfonnage tres dodc*&: Médecin*
très- célébré de la ville de Cologne , duquel ic
fais toufiours mention & icy.<5c ailleurs, en çef-
moignagede l honneur oi de'l amitié quc ie
\ ^ j'
iuy porte.

C H A P. X v!
h'**
'
'
^
* » ' . -V»*
^
"

•. 1 -

Des poudres p/tr^afm'ès/^-


t- -C
y I

^Es poudres purgatiücs font’ldmîflk» en tel-,


L yle forte, que les imes' putgehlïîtib^lement
quelque humeur que ce foictdüèe \éulc ou fe-
parément, à fÿîüolt la bile, là pituite le fuc &
meUncholique,lèsdutres en êuacuent,oudeux
au moins, ou toutes ehfembleîiitais’ lôs autres
foht propre^,' St appropriées à purger certaines
parties du corps, comme le chef, reftomach, le
ventre,la rate, d’vn amas d'ordores,de pourri-
ture & corruption def^uelles poudres purga-
:

tiues,nous traiteerons icy feulement afin de ç

n*cxtrauaguer pas' k)ia de noftre'fujct, auf-


quelles , Ci nous adiouftons quelques poudres
particulières Sc fpecifiques à' Certaines mala-
dies,ce f:ra dautant <]ue par certaine expezietie
elles ont eûc pieça eCprouttces St appreuuee».:

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3 yi Phramach
de nous, mefmes comme fort fingulieres dl* & '

ffnes de voir le iout pour le bien vtilité pu- &


blique. Touchant les autres poudres , tant al-*
teratiues que corroboratiües, adaptées à di* &
uers autres intentions de Medecine , nous au^
rions bien grande occalion d*en parler fc/ 'mais
nous les reraettrons au Chapitre des Confe-
âions aromatiques, où nous deuons craitter de
la plufpatt d'icelles
or en auons nous ja efpars
:

& mis en auant pluficurs autres çà & là en mes


eferits.
**
. »

Poudre ChoUgegut.

PreneX^rheaharhe choifie c

Fleurs dfvioliers ij
*
^.Jtojes pales. ,

AfiUe pirtuis, de chacun j


Efpkesde diatriafantal.
Afajlich»
CaneUetde chacun f^3,.
'
^^r^sfmmonée préparée j
Zi^crcviolat 15 ,

&
Meflez en faites poudre, qu’<;Hi prendra dans
vn boi^lon en dole de 1 5. ,

'"Poudre phlegmagogùe.
PrcneT^efpices de dktcartbame ij
5.
uigariftrochiftiue&^.
, Xurhitth. ...
Fiermda^es^de chucm j - ,

MeftaFi(lj:8,.U dQ&- ^a 3 ij . aÿiec bqüiUohf


oa^dttvin.. v,. v .
'
. - Poudre -
,

des Ùc^matrqaes*
3S3

^ Pùftdre Mélmkgogue deferiti Par d»


.. r ' 1 .
Chejne,
N/ .

- ^ .,PremX,fené ”
. . .
y'

^ \ -^....^.F.ejioildoHx^deehjicMH j ^i ,. . .;

.. ., , C^/jeJie^ij 3 . . , ^ V
-
. Çnfial de tartre vj ,
l
Sncre j.\&. v ; ,
La dofe ij 5.
Celle pouiîrc ri’efl point mal plaiCante àgdü-k
fler elle purge en outre les humeurs acres»
:

falees, bruflees &


melancholiques : nétcoye le
ventricule de matière vîfquéuTe mucüagi* &
neufe, & par mefme moyen le fortifie. Si Vous
adiouftez a telle poudre vne ou deux dragmes
de nollre Aigle celelle ( l.iqaelle èltant du tout
infipidc ne laille toutesfois de purger douee-
menf le corps de toutes humeurs' corrompues
&pourries , poutu u qu’on en fticfle & fall'e
prendre auec du vin le pôids de dix lept grains)
TOUS aurez vn" excellent remede , mclmt^ con-
tre la verole, àfçauûir, en adiouftant à la tiofe
fufdite gomme Arabique li) 2[.& reduiCmt ain-
lî le tout en poudre dont illuffira de prefenrer
:

pour dofe iiij 9 humant v u 'bouillon inconti-


.

nent apres » de merueiileux ef-


de elle -fera
fe<51 s. Faut continuer à en piehdre 1. ou 15, 1

iours de fuite da première efpece de vérole èft


facilement vaincue par icelle méthode v mais û
«Jle eil inueterâ«, chancisur» , uodeuft'^

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3 54 Phramacte
pleine de nœuds , compliquée de douleurs , & »

autres fafeheux fympeomes : le malade \ayant


vféde ladite poudre , boira encores de quelcjue
decodion hidrotique de-nollre defcription
iiij ou V fuera au lid vnc heure apres, & fera
bien frotté de linges, & ce tant deuant qu’apres
difncr. Cela eftant faid il appercéura les puif-
fans & mcrueilleux effeds que produira celle
poudre , qui éuacucra pat le bas toutes hu-
meurs malignes &
venimenfes , lefquelles au
demeurant ne fe pourtoient iamais dompter
par autres remedes.
La préparation de
nollre Cryllal de tar-
tre fera enfcîgnc au Chapitre des fels la ; &
defcription de nollre Aigle celeftc ell con-
tçnuc en nollre Tetrade, au Chapitre du Met-
ciu:e. î

Poudre panchymagogue,

ï V Prenez^ Crjfial de tartre


,
j
Séné X ‘

'
-
^HermodaEies.
Turbithy de chacun '
^

Phenbarbe.
yigaric trochifquéy de chacun tq
3,
Scammonée préparée ij
.ff- Macis, " '

Caneüe,
Galangey de chacun
j 5 11.
'

. i. Sucre violât quantité égale de tous les


.'t

-Jja^ofe
fufdits ingrédient, \
j 5, auçc vn boiiillpn. .

. Digill2
S .

des Dogmatiques^ $5
> ‘
,

^yiutret ‘

fueilles de fené j ^
"- , d‘ Epuhtm. '

Rheubarbe, de chacun
'
iij 5* ,

Bois d'aloési . ,

^
^
.

Aîacis.
ZinXernhre i de chacun ijd.
Scld’abftmhe j
"
Efpices de dtatriafanthal jd
Turbith.
~ “ ' '

HermoâaHeSy de chacun
Sucre quantité égaie à tout ce que def*
'
-fnsi
Meflez tout, & en faides poudre : la prile eft

demy cuillerée d^argent ,beuuanc en apres vn


bouillon.

, Poudre purgatiue j qui fuhuient- À


toutes maladies froides’ du
' ’ '
.

' cerneau.

'
Prene'^Cryf al de tartre,
^
Fueilles de fené, de chacun j q.
FJermodMhs.
> Turbrih J de chacun
Poudtes.de fueilles deNkotiane iij 3.
Rofeau aromatique.
Z ékiÇk^sde chacun / 3 ’
" ' ' •

Semence de peuoine.
De ^ertnontain.
De fetfoil» ,

»
3
2 a .
-
'35^ '
Pharmacit
D'Atiis.
D^ammi. '

De nard Indien,de chacun iiij 9.


Corail préparé.
Perle/ préparées Je chacun j z.
^
Cubehes.
Afacis.
CloMX de girofles, de chacun •
,

Sel d'euphraife.
BetoinCy de chacun ü.
j ^
Sucre ant hofat poids e/gal aux fufditee
y
drogues.
Mcflez-lcs,& en Faites poudre. La dofe pefera
J 3*
t'cuuez bien tort apres vn bouillon.
Cefte poudre eftantprile le matin, defehar-
||e le ventre deux ou trois fois
, deliure le chef
des humeurs nuageufes &
cralTes , qui trou-
blent le cerueau. Eft merueilleufement pro-
pre à efclaircir &
affermir la veuc , foulage la
mémoire, & eft vn fpecifique remede aux epi-
lepfies , apoplexies & paralyfics de laquelle ,
faudra vfer de deux iours en deux iours pat vn
long efpace de temps, afin d’eftre guery
pre- &
ferué defdites maladies &
fymptomes.

Poudre purgeant les eaux des


hydropiques.
f '
,
,

Prenez, racines de cabaret,


Aiechoacami dé chacun q.
Æfule préparée. '

SoldaneUe, de chacun
j
'
!
• < I
,

• Digitizea by GoogI
VYv ,

des Dogmatiques.
3
l Efpices de diachartamej R.
^
Scammonée préparée.
Fecule de couleur ée &
De glaïeul J de chacun iiij 3,
Trochifques de' rheubarbe.
D’eupatoire, de chacun ij 9 .

£fpices de diatriafantal.
Canefle.
A^aeû, de chacun ; 9. v

Crocus de mars fî.


5
Sucre rofat,le poids detout ce que dejjfus,
Faides meflange & poudre La dofe aura le ;

poids de J
5. auec vn bouillon , ou du vin de
Genevre.
Celle poudre eft vn renaede fort commode &
particulier à toutes fortes d’hydropifies, purge
les eaux à merueilles , Sc par melme moyen
corrobore le foye.
'
V

poudre pour chajfer Us vers , ép


faire vuider Uur
feminaire.

Prenel^poudre,
Fleurs de mille pertuis.
Centaurée petite, de chacun ij

Corne de cerf préparée.


Corail^ de chacun 75,*
^^mence de pourcelaine. \
De citronyde chacun fi g,
Coralline. '
Gmiane,
- Z 3

Digiiized by Google
.

3jS pharmacie
jyiSiamei de chacn» ;
9 .

Rheuhxrbe.
> Cabaret^ de chacHn üij B',
Aiyrrhe. .

Saffran.
Sctimmonée préparée.
Trochif'ciHes d‘ air andal, de chacun j 9,
Canelle.
Coriandre ide chacun ij
,

Sucre en petite quantité four la honte


du gou^ feulement. '

dofe fera j. 9.
CeHe poudre cft aucunement defagreable

, au gouft,raais fa vertu eft fi grande à chalfer les


vers &vermines du corps, qu’elle n’en lailïç
pas me) me vn ieuldans le corps, auflipar roef-
. ïT»e moyen elle poulie hors les humeurs cor-
- rompues &: pourries, caufes de leur generationî
on en formera auffi auec quelque Syrop vne
petite pilule 4n poids d’vn lcrupule y adiou- ,

ftant vn peu de fucre, laquelle fera facilement


aualéc, tant par les hommes que par les femmes
ja aagées & trauailiées de tels maux.adjourtant
en lieu de trochifques d’Alhandal , Scammo-
née préparée 5. poudre dë roftre Aigle cele-,
j

fte mefme quamité:&: ainfi ce fera vn vray fpc-


cifique qu’on pourra faire prendre mefme aux
- petits enfans méfiant celle poudre auec vne
:

pomme. Le principal & le plus facile remede


de tous contre tels maux , fe fait des vers que
les petits enfans iettent par le fondement, oa
ïnefme des vers terreftres ,
qu’il faut premierc-
pDént la^er auec vin blanc, puis les mettre da^^
1 >

des’ Dogmatiques. .^$9


vn pot de terre verny ,
lequel bien bouché,
coniiiendua les faire tellement leichcraufour
dans lequel on aura cuit du pain, qu’ils puiflent
,eftre réduits en poudre. De celle poudre ainli
faiéle , vous donnerez j 5. ou le poids d’vn
efeu pour le plus ,foit toute feule , foie aucc
vn bouillon, ouaueeduvin, vous en verrez & ,

oaerueillcs. <
' - •

K^iutre poudre facile k préparer pour ,

faire vuider les rnefmes vers des


,
petits enfans. , ^

(
• Prenez, poudre de vers , préparée comme
dejfus iij
y
Rheubarbe.
,
Corne de cerfpréparée, .

' •
. Spodium. '

Corail rouge, de chacun y 5^


Semence d'oz.eille ; 9 .

Coriandre préparée ij 3» ^
'

Mcflc les : la dofe j


3. ou j 5 li.

Poudre CacheSîique' de du

». Chefne.
’ '' '
. .

PreneT^limaille d’acier réduite en alkooL


fort menu par eau fimple,ou calcinée auec
, comme
foulphre il appartient k Part
j
Pécules de racines d’aron / 3 IL
'
' '
, ; .

timbre gris j ^
'
'
Z 4 '

Di.j Google
§(o Thurmscie
Efscce de coranx & de per les, de chacun ij 9.
Vm corne.
tyf rnbre préparé.
Canelle, de chacun iii) 9, '*

' Sucre autant que hejoin en fera, pour faire


vue poudre agréable au goufi.
l.a dofc cft de demy cueil'erée d’argenc au
matin.
Cefte poadre vn remedc fouuerain à tou-
eft

tes pafles & comme aux


mauioaifes couleurs,
cachexies, tant des filles femmes,que des hom-
ipes, iennc' & viçux bref de quiconque eft:
:

lujet â telles rraladics : Iciquelles félon Aui-


cenne d' Aurelian • font le plus fouuent eju-
fe antecedente de i'hydropifie : Mais ic ne
lens point à m’en feruir qu’auparauant ie
n’aye préparé &
teputgc le corps auec mon
cryftal de tartre, &
auec mes pilules poly-
f^rçftes ,
fais prendre cefte pou-
puis apres ic
dre iufqu’à quinze iours continuels : apres &
la ou 4 dofc .
, on fe purge par le ventre,
& iettant certaine tnaticre craftè & noire
comme poix , laquelle humeur atrabilaire,
comme *cminaire de ces maux, fera continucl-
lernent çuacuée iufqu’au terme dç parfaitfle
gucrifon. En penfant toutes cachexies, i’ay veu
des expériences a4ndrables de cefte poudre , &
l'vf’ge d'iccile ne ni'a ijimais fruftre de Tefpe-
rance quç faupis coneçu du bon progrès &
fuccés de la curation : Çebi meime n’occupe
pas le dernier lieu entre mes feçrets medici-.
naux, &tputesfois ie ne lailTe d^n faire parti-
cipant le public, Qr metteç tout voftte foxi^

Digitizod by
,

des Dogmatiques. ^

principalement à bien préparer voftrc limaille '

d 'acier rcai^en icelle conlîllela bafe & rentier


fondement du remede.
Nous enfeignerons en vu autre lieu la prépa-
ration de la racine d’Aron ou vit de chien.

Des Vomttoires .

C H A P. XV I.

’Art doit fuiqrc la nature en toutes chofes?


L or la nature dVfon propre mouuement fait*
au corps humain toutes fortes d’euacuati'ons
tant generales que particulières, haut & bas,
c’ell à feauoir par fiente,par vrine>par lueur ÔC
par vomilTcmentaqui font les purgations gene-
rales d’icelle , mais les particulières dont elle
vfe, font , quand elle repurge le cerucau 5c le
ventricule de plufieufs excremens querhorn-
me iette par les lurines en fe mouchanc, & par
la bouche en bauant 6c crachant ; en ces eua-
çuations doneques tant viiiuerfelles que parti-
culières l’art imite & enfuit la nature.
Doneques les purgations
vniuerfelles fe font
par fientement &
vomilTement , comme en-
îeigne Galien. Mais touchant celles qui fe font
par hentemenc nous en auonsja craiûé cy- deC-
lus au chapitre des eleétuaires pilules pou-, &
dres : or fous iceux remedes font auûl compris '
^

les clylVeres defquels nous faudroit parler en


il

'çf ; lieu coutesfois pourcc que ppus auons

Digitized by Coogle
$êl VloArm-^di
^
tcité de poUrfuiarc diftindemcnt & prcm'iefe»
tnent les remcdes purgatifs qu’on faidt prendre
par la bouche mous metironsà prefent ics vo-
mitoites deuant les clyiferes.
La purgation qui eft faidtc par le vomifï^-
men^cil6lt iadis beaucoup moins vlicéc qu’el-
le n’eftmaintenant parmy nous. Aucuns des
Médecins modernes lernblent i'improuucr , à
caufe qu’à leur iugement ilcincut Zc trouble le
corps plus <^u’il n’ell de beloin,& qu’il engen-
dre plufieurs fymptom.^s foit facheux,allegans
outre ce ces petites raifons , à fçauoit, que nos
Contrées font beaucoup plus froidesque fcellcs
des Grecs : nation de laquelle Hippocrates
ertât li vioit fort fouueat de ladite cuacuation,^
* ' r-

6c aptes luy.nuinis antres, autheurs Grecs, fuy-


o»ns l’exemple d’ic-lüy;ils que
adioufl:enc aufli
les hommes de beaucoup
nos’ quartiers font
pliis pituiteux, ’& moinseWlinsà A^omir^ Mais
cha^u voit qu’il y a p^*u de poids en ces raifons,
à fai Ion deqooy on les r? iettera comme fr iuo-
les , veu qu’au rebours l’vlagcde cefte euacua«
tion cft tfi S-vdle &
grandement nece (faire
pourdeftruire plufîcurs maladies très grieues
&defefpetces;iaçoit qu’on la dôme prouoquer
auec les remedes dôt ces timides fcrupuleux &
\Mcdecins ont feulemét horteuc d'ouir parler.
Mais comment fe vantent i Is d’eftte amis de la
nature, veu qu'ils eti font pluftoll ennemis, rè<4

iettans les chofes qui excellent en grande vertu

& puilTancé d’agir,& qu’ils n’ofent expérimen-


ter ? üSar en ce nifant iis font (dateurs de la na>
c ar&t&nt fealement, eux qui f’efiutcent en vidn
'
des ’DogniattqMes. 3^5
<Je la 'Je fendre par raiious t.opfoibUs , & ne
'penlant à enuahir le cres-fier ennemy d’icclle

aucc armes fuffil'ances , lequel cependant com-


inumciblc a en rilée
me &
reiecte tous leurs cc-

coprotiques, voire vomitifs pleins de douceur


& flattericjefquels eftans brile? à peine olenc-
fécondé fois recourir a tel fecours.
ils pour la

Or nous aduodons qu’en l’vfage detels re-

medes eft grandement itequife la grande pru-

dence & çitconfpe^ion du Médecin > lequel


auant toutes chofes doit fonder li la nature du
maladeeft aifee à faire vomit ou non.Car on fc
'doitabftenirde vomilTemehttrop laborieux 8c
difficile , tel qu’il adulent couftumieremcntSf
fouucnt à ceux qui ont vne contenSce de corps
plus charnue , fuiuant le prccepte d Hippocra-
te liu. 4. Aphorif. 7. A ceux auffiqui
ont le col
long, la poitrine eftroite,& pat' confequent c]ui
fontdifpolez à deuenir eftiques,le vomiircnu'c
ne doit eftre permis linon que Textreme nccel-
fité contraigne à ce faire, mais beaucoup moins
à ceux dont le ventricule eft trop imbécille
qui font fubjeâ:s à inflammations &
abfces de
gorge .comme auffi aux douleurs d’oreilles &:
d’yeux. D’auantage le vray Médecin fuiura fa-
cilement en cela les préceptes là doûrmo &
d’Aëtius cap.ioo.fcrm. j.liu. i. voire plulieurs

autres Grecs: il cognoiftra & fondera tant la

nature du maladeque les vertus &


,
ptoprietez
. de (ont médicament , dont il vlera puis apres

auec prudence grande diferetion félon U
&
grandeur &C veheracnce de la maladie qu'il

‘ ‘

youdra combatte. .
\é4 Tharwacie
Céufes
Les remedes doneques qui ont accoufturae
du I/O'
mijftmit
de prouoquer le vomiirement font communé-
t»m ment appeliez vomitoues , la qualité d’iceux
tHrel qui prouient de l'art , doit eftre recherchée par •

«ni- lej caufes qui natureüeménc prouoqaenc à vo-


mit. Ce qii’cftanc ainfi, le vomiircmenc naturel
eft vu œ'RKeii' bon office de la faculté expul-
fiue du\enuicule,lors qu^ayant referré (es par-
‘ lies inférieures & eflargi celles ci’enhaut, com-
. me dit
Galien en plufieurs endroits, elle poulie
7 dee*if .
^ , 1» * , I

fes des
violence 6c irnpetuohte pat lentreedu
(ymptf ventricule les chofes qui luy font contraires de
mes,i^ inuilibles à caufe de leur quâtitépefante.ou de
^ leur quali maligne, ou de leur fubftance ve-
J*’’*
*
ncneule &
du tout eftiange. Les vomilTcmens
- excitez par art lont de telles fortes , ou qu’ils
trauaiUent l’eftomach prelïc de la trop grande .

abondance & quantité , (oit de vin , foit d'eau»


foit de quelque bruuage femblable , ou bien le
^Joignent , deuoyent , & ainfi le prouoquent à
vomir par leur qualité afpre fk. mordante , ou
luy font totalement contraires en leur fubftan-
ce entière , telles que fonc les choies qui font
nombrees entre les venins.
D’icy prennent leur fource les trois dU&ren-
Difertn. CCS de medicamens vomitifs non plus ne moins
ees des que les purgatifs cy-deflus or ils font ou be^
:

vemitùt-
^ médiocres , ou violehs c’eft à dire qui
Qjj
font vomir auec grande violence, lefquelles
trois différences de temedes vomitoires le peu-*
J
'*
uent mefme tiret des eferits dudit Galien liu. i.
[
'
des aliniens > chap. de Sefamo , liu. f cap. & > .

f 4. de Tvlag^ des parties « ou nous renuoyons le

0 •
,

t
'

( ,
. . 1

DigitizqS by
des Dogmatiques, ^ fy
lc(3-»ur.
La matière doneques dont ces trois fortes
de vomitoiies font compolées , doit auffi eftre
nc-cffiàiremcnt de trois lortes.
Pour faire les benings fufEra l'eau tiede
auec Syropacereuxjou oxymel fimple,ou huile
d’oliucs.ou d’amendes douces qu*on doit faire
prendre en ifftz bonne quantité*
'
Les mediôcres aiguillonnent Sc irritent vn
peu d’auentage la faculté cxpulfiue du ventri-
cule, efquelles on met feulement vne lîmple
decoétion auec racine ôc femence de raue ou
raifort, d’arroche,de roquette de crelTon ale-
,

noix, doignon, à quoy on peut adiouHer ou vn


Syrop accteux compofé ou vn oxymel Icillitic,
ou quelque hydrômel compofé auec racines de
cabaret, félon que voudrez rendre vuftrc vomi-
tif plus ou moins efHcacieux.
Eft icy à noter que les vomitoircs fufdits du
premier & fécond rang peuuét eftre errployez
quand il conuieht euacucr les humeurs fuper-
flues de malignes qui adhèrent aux tayes de l’c-
ftomach,& qui engendre d’autres cruditez,
dont s’enfuiuent la débilité d’eftcmach.les ven-
tofîtez, la maigreur &
femblables fymptpraes *
comme leurs adioints infeparables, efquels re-
medes faudra toufiours'adioufterles ingrediens
deterlîfs auec les purgatifs deftinez à celle fin.
Les fufdits vomitoircs tant bénins que mé-
diocres peuuent eftre commodément donnez
quand le ventricule eft trop rempli ou -’e via ,

ou de viande , & eft molefté & greué par l’ex-


eeftiue quantité d*iceux»ainfi que die eiegam-
^66 Pharmacie
ment Hipf«)criteliu.5.de la'diette , & ailleurs^
Quant à la troifiefmc efpcccs de vomitoires, *

ce loue les remedes violens , comme 1 hellébo-


re blanc. Touchant leur qualité qui eft totale-
nient ennemie du ventricule &,luy eft direde-
ment contraire nous en auonscy deuant parlé
,

à fuffifance car ainfi que dit Celfus , faut fça-


:

uoirque tous tels medicamens (parlant de l’hel-


lebore ) qu'on donne à boire , ne duifent pas
toujours aux malades , mais nuifent toufiours
aux fans.Parquoy fi qiielqu’vn eftant contraint
par necelîité penie à les ordonner & faire boire .

aux malades, il doit auparauant confiderer plu-


fieurs circonftances. Car la première région du
^ corps doit ellre purgée premièrement il con- :

uieiu inciter &(. atténuer les humeurs cralfes èc


virqueufes, & les rendre plus propres à eftre
cuicuées par vomi(lémcnt:faut ouurit tous les
pores ou palfages du corps , & bien nourrir de
humefter le corps, tant par alimens de bon fuc
que par bains 6c fomentations particulières,
comme l’enfeignenc clairement Hippocrate 6c
Galien Aphorif. lecl.5.6. Epid.aphonf. 9.1iu.a‘;
6c 14.6c Ccllus liu. .chap.i j. t.

Or les anciens fuifoient iadis tels violens


vomitoires, le plus fouuent de Tvn 6c l’autre
hellébore, &
principalement du blanc, de
thymelée chamelée , pepliura 6c femblables
,

purgatifs violens 6c veneneuxque i’improuue


encicreraent ,
comme auflî l’hellcbore mcfme
Je blanc qui excite des conuulfions Car fi quel-
qu’vn en vfe.fans préparation , de laquelle les .

anciens n’ont eu aucune cognoifiance ,.finoa

'
'
' . , )

I
J
. Digili -eri by Google
des Dogmatieiue. 5 ^7
que parauenture ilsi*ayenc celée, il recourra
vn grand danger. 1

inuenté de noftre aage, comme auec le


on a Ncu~
fercil progrès du temps la nouuelle inuention
tfeuxt»»
des chofes prend accroillemenc de iour en ioiir, mitoirTs
des vomitoires beaucoup plus cxccUens de plus >»t*entet

feursjl’vlage defquels eit auiourd’huy freqüenc ^


cnlaairede pluûcurs grieuesmaladies,y ellans
auffi comprifes celtes ou le vomiiretneoc cft te-
nu pour nuiliblc &
dangereux: comme poux
exemple es plurefies , en la plufpart dcrquelles
le vomillemeuc elt tort iiecctfajre , comme es
pellilentielles , & en ce.les qui font accompa-
gnées de vers ou vermines, nous en auons faièi
mention cy delfus au chap. des eaux , ou nous
auons deicfic nolhe cau bemlle puigatiuc.
Mais d’autant que cane d’iubnics & belles ^
'
expériences letrouucnt delccitcs és ecnturi.es
de M. Roland Medec-n tres-experc de fort do^
dcfquelles il atcribue auffi à fon eau
jèle, l’eârèèt:

benice voraitiue purgatiue voire à d’autres


,

potions vomitoires qu’d dclcrir , pour deftiui-


te plulieurs maladies , üc olter la mermeplure-
Çe: ne fera pas hors de propos de confirmer
il

noftre opinion pat Ton autborité , Sç de faite


voir combien grandes comroodicez prouien-
nent des yomffiemens.
^ Paxray les vomitoires qu’il employoït ordi»
naixeipent, i’en croiiue leulement vn qu'il tire
des vcgccables , & le compofe d' vne dragme df
Sc demie de racine de cabaret , y adiouftant eait
^d'hyirope , marrube, meliirc chardon bejdt «fe
,

j
^.par fed^U n’y mec uen finoneau de ^

’ll.-

Digilized by Google
5

5^8 pharmacie
chardon bénit v ou v) | & en telle forte il
faitvn vomicoire fudorihcjue qu’il donne auec
très heureux fuccés en la difficulté d’haleine,
diarrhée , meime és heures quotidiennes &
tierces, comme on peu voir en la centur. 6.
curât, au chap. j.& en la centur. 8. chap. 55,
& 5) 7 .

La portion eftant prife , il faid coucher &


bien couurtr Ton malade dans vn lid , le faid
bien fucr,& hnalcmeut vomir,parquoy elle re-
leue & deliare de heure en vn moment.
Es centuries dudit Knlandfe trouuentenco-
res cinq ou hx autres vomcoires qui femblent
métaux , le principal dcfqucls eft
E«» h$
nedi'ie benihe à laquelle il attribue beaucoup
icRo- de merueilleux etfeds qu’il à expérimenté en
Und. penlant diuedes maladies, &
principalement
. .és plurehes ,foit compliquées de vers , ioitau-

rt ruptif
h ‘Appelle ce remede vomitoire Ruptif.*
dumef. rompt &
ouure les abfcés dt apoftemes
me. eiqucls degenerentfouuent , & foudain les in-
flammations il s’en l'ert auhi en la cure de l’an-
gine ou fquinance. Voyez Centur. i.curat.14.
chap. i4‘. centur. a.’chap. 5iv 3. ôz.centur. a.
chap. 4 chap. ii. Sc 6. centur. 9.
i8. centur. 1

chap. 1 4. 35. 3<>* ou vous trouuertz quand &


quand annotez, le lieu, le nom, le fexe & l’aage
de ceux qu’il à guéri de tels maux defefpercz ,
voire en fort peu de temps , à feauoir deuanc le
fepticfme iour, &
le plus fouuent fans faignee.

ainh par apres quand il efehet que l'vîage re-


quiert tels rcmedes , iceluy fe contente de fa-
dite eau vomiciuc purgatiuc , ou de fon voini-
tif

Digitized by Coogl
.

des^Dogmatiques, 369
tif ruptoire i qu'il appelle.
Ailleurs ladite eau benice guarit heureu/è*
ment pluiîeurs maladies fort grieuesjtelles que
font les douleurs ôc inflammations du ventri-
cule , la iaunifle , les fleures tierces & quoti-
diennes, Cçntur.i.chap.8.Centur.i.chap.5 1.54.
6 f. Et on peut veoir en la Centurie «j.chap.ji.
combien merueilleufes louanges il donne à
fadite eau 'benite , ôc à (èmblables vomitoires
purgatifs', tant pour preferuer que pour guarir
la podagre mefme.

Il fe lert en outre d’vn autre vomicoire qu’il E/prit


nomme cfprit d’or, par le moyenduquel ila<*^’®'' .

facilement , & auec louable fuccez guary deux


femmes, l’vne defquelles eftoit âgée de foixâte
ans ou enuiron , 'l’autre de cinquante celle-là :

hydropique, idlcrique , aftmatique:mais cefte-


cy affligée d’vne dimcultédc refpirer , fufFoca-
tiue ôc mortelle. Il faid mention de ces cures
enla Centur.iy. JJ. &
Dans le mefme Roland , on trouue encores
vne autre efpece de vomitoire qui cft fudorifi-
que , lequel eft nommé d’iceluy » eau de terre terre fain^
Sain<5le , dont il a aulîi recueilly de très belles He de &a-
ôc fingulieres expériences és epilepfles , ftran-
guries & efehuries. Voyez, fa Centurie qna-
tricfmc, chapitre 3 i .& j j
Au mefme lieu fe rencontre auflî vne cer-
taine coupe chymique , laquelle (à mon opi- C/eHceou
nion ) doiteftre faide de verre d' Antimoine,
bu bien de chaux, de plomb vitrifiée auec cail-
loux , quieftant verfée en quelque modèle fc
forme en certaine coupe ou vaifleau , dans le-
A a

Digitized by Google
jyq Pharmacie
quel faut macerer ou vin ou quelque autre If-
/ queur, iufquà 4. ou breuuage qui eq
apres fera donné au malade le matin , l'ayant &
pris il fera prouoqué à vomir beaucoup plus
doucement que par le verre d -Antimoine. Et
cft à noter, qu'vn tel vaifleau demeure touf-
iours propre à mefme vfage fans diminution
de poids ny dcvertus.De laquelle fprtedc pur-
gation nousauons jatraidé ailleurs en nos ef-
crits.

En fin fe trouue encores vn autre vomitif


dans le rnefme Roland , qui eft fon Crocus de
Kletaux, dont il prend feulement la groflèpt
'
d'vn pois qu’il fait macérer par i4.heurcs , en
quatte ou ç. onces de vin blancde coule tout,
Vtmitif &
en fait pjendre. m’appelle purgatif vomi-
Tant^go- toire Pantagoge , il s^en fert contre le de-
gede fto- gouftjHndigeftion & le fpafme.Voye? faCen-
//wJ. tur. y.Chap. I 5.
Cedit Crocus des Métaux eft, fi ic ne me
Çrecas trompe , la bafe de fon eau bénite i l’ay certes
dfs Aftf'
accouftume d’en compofer la mienne , ainfi
que i'ay cy-deuant eferit vers la fin du Chapi-
tre des eaux , où l’ay auffi enfeigné la manière
de faire ledit Crocus , quoy qu’en termes vn
peu oblcurs , lefqucls toutesfois peuuent eftrc
facilement compris & entendus pat le moin-
dre Chymifte.
Son eau de terre Sainde , vomitoire fu-
daiiue , comme auffi fon efprit d’or purgatif,
vomitif , font à mon iugement les remedes
^ métalliques, à fçauoirdu Mercure & de l’Anti-
moine dcucmcnt préparez defquels l’expert
:

' Médecin i
J
1

des Dogmatiques. 371


Médecin fçaic cirer des vomicoires qui par
leur vertu pcneirent iufques aux racines &
mines du mal .*
& neantmoins font moins nni-
lîbles & pernicieux que ces HclUbores an-
ciens, Remedes jadis tant celcbrez & vfitez. Il
nous faudra parler de tels medicamens en no-
ftie Pharmacopée Spagyrique, cornme en leur
propre lieu. Nous auons cependant mis en
auant quelques belles préparations en noftrc
Tetrade, Chap.du Mercure &
de l’Antimoine,
où nous renuoyons le Leéleur.Il me doit fuffî-
re d’inferer icy en noftrc Pharmacopée vn vo-
mitif tant feulement, lequel fe faiél auec fcl de
Vitriol, duquel prendrez 7.8.011 lo.grains, le- Stlde vt~

Ion les forces du malade, le dilfoudrez ferez & vç^

prendre à ceux qui en auront befoin , ôf i) pro-


duira des effetfts mérueilleux.
Outre plus, afin qu’on cognoifte combien
grands &
admirables cffïéls prouiennent de
cefte manière de purgation efmeuc par vomi-
toires conu'cnablcs &
qui defracinent le mal
plus auant , Il me fcmble bon de raconter icy
Hifioires
deux hiftoires dignes de récit.
La première eft de Monfieur de Luyncs , ^
de Fourmenticres , qui eftoit homme de gran-
de & vcnerable authoricc , de bonne mémoire

Conlciller du Roy au Parlement de Paris Ice- :

luy aagé de quarante ans ,


ainfi qu’il me difoit
fouuentesfois ,
longue
fut faifi d’vne griçue &
maladie, accompagnée quant quant d’vne ôc
ficute lente & langoiftantejqui luy auoit rendu
le corps tellement fcc , qu’il fembloit eftre
prcfquc du tout confummé de maigreur , 6e
A a Z

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372 ' l?harmacte
combien qu’il fe fuft feruy du confeil , 6c infi-
nis remedes des Médecins de Paris l’efpace d’vn
art & demy continuel , il n’en auoit toutesfois
receu aucun fecours ny foulagement. Iceux
doncques l’ayans abandonné comme incura-
ble , Madame de la Noue ( femme qui a le re-
nom d’eftre remplie de toutes vertus , & qu;
eftant encores viuanre , rendra elle mefme tef-
moignage de ces chofes ) luy prefenta vne ta-,
blette compofée de fleurs blanches d’Anti-
moine & de Succre,l’exhorta à en vfer , & luy
prédit quant & quant la vertu & l’operation de
ce remede. Dont Monficiir de Luynes ja réduit

à l’extreraitéfe hazarda & print ladite tablette


qu’on luy prefentoit. Quelques heures apres le
vomiflement fortit d’vne ipipetuofité fi grande
qu’il en cftoit prefque tout efperdu Mais à la :

fécondé fois , il vomit certaine matière blan-


chaftre & vifqueufe , de forme ronde maf-^ &
flue , ayant prefque vn pied de loijg , eftant &
cfpeftè comme vne canne ou rofeau apres :

quoy , foudain il CcCcna qu’il cftoit guary,


comme aufli eftoit- il &
ainfi peu de iours
,

apres eftant guary parfaitement, Sc fe portant


bien, ilalla remercier ladite Dame, & loy
demanda le iecret du remede, lequel il ob-
tient dont l’occafion fe prefèntant , il a fou-
:

oentesfois expérimenté la mefme chofe à


l’endroit de pluficurs autres malades. Et de-
puis lequel temps iufques à fa mort il s’eft fort
addonné à rechercher les plus fubtils fecrets
dénaturé. I

L’autféhiftoire d’vne curé admirable eft,


^
4 ^

r ^

des Dogmatiques, 375


d'vne ’certaine Dame de la Prouince de Poi-
tou, touchant la maladie &
lymptomes de la-
quelle dont elle eftoit fort affligée durant le
mois de luin dernier palTc , on m’eferiuit Or : >,

ils cftoient tels , vne frequente lipothymie &c


'
défaillance de cœur, douleurs de telle , ellour-
dilTemens conuullîons , vomüTemens , dou-
,

leurs d’eftomac , diarrhée &


infinis autres : Et

ce qui mérité d'ellrc remarqué durant l’ai-


greur & vigueur de ces fymptomes , elle vo-
mill'oit par fois &
interualles quantité de poils
fort deliez ou de cheueux , l’vn dclquels me
fut enuoyé dans vne lettre. Touchant lequel
mal tres-gtiéf , & des pires , ie priaÿ d’entrer
en confultauon auec moy, Monfieur T urquer,
perfonnage fort fçauant , Médecin du Roy, 6c
mon très cher collègue & amy. Doneques
fuiuant le commun aduis de luy & de moy,
nous luy enuoyons quelques remedes Chy-
miques non vulgaires auec vn eferit
,
Car :

en vain & fans aucun auancement , elle a-


uoit iufqu’icy long-temps vfé d’autres medi-
ecmens qu’on luy faifoit prendre fuiuant
l’ordonnance des principaux Médecins de
Poi6lou. Entre les fufdits remedes eftoit aulîi
noftre ‘Mercure de vie en tablettes , lequel
ert vomitif 6c purgatif Comme auffl nos
:

pilules polychteftes , noftre Laudanum


ou Nepenthes &
autres fcmblables , qui ne
fe trouuent chez les Pharmaciens vulgaires, • .
J
nous luy cnuoyafiiies auec le régime
lefqviels - .

6c la maniéré d’en vfec. Defquels reme-


des parue foudain vn ^ics heureux fuccez:
A a*' 3

f • .

V ^

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374 Vharmacle
Car ayant prisnos tablettes purgatiues vomi-
tiues, elle ietta tant par le haut que par le bar,
vne matière Ci puante &
cortompuë que les àf-
fiftans en furent infedez.En la fécondé & troi-
iîefme ^rife defdites tablettes,dôt elle auoit ja
receu vn grand foulagementyelle fut tourmen-
tée & ailaillie de ces (ymptomes beaucoup
plus qu’elle n’auoit iamais edé.’Car les racines
du mal auoient )a commencé à ceder à la force
du remede & à cftre extirpées, & vomit fi grade
quantité de cheueux, qu’elle croyoit en deuoir
efire fufFoquée..& ce par deux outroii iours en-
tiers.Ayant finalement pris ledit remede , elle
fèntoit vne certaine maflè collée à fa gorge qui
la piquoit & poignoit fafcheufcment, mais vn
peu apres le vomiflement prouoqué , fortit vn
ver de merueilleufe grolTeut longeur , qui &
eftoit encores vifrquelqoe peu de temps apres
elle vomit encores quelques cheueux qui lem-*
bloient fe mouuoir d’eux mefraes , eftoient &
femblables à vnè crefte ou bouquet de plumes
agencé diftinélement d’vn &
d’autre cofté : Le
lendemain luy ayant fait prendre encores vne
defdites tablettes , elle ietta encores trois che-
ueux tant feulement , & ainfi la caufe du mal
eftant arrachée,elle rccouura fa fanté : Vn cer-
tain Apothicaire nômé A. Mayaut, qui l’auoic
fecouruc pendât la curation entière, m'a claire-
ment eferit ainfi touchant les circonftances de
ces chofès, & le fuccez des temedes,& ce lors
que i’efiois en deuoir de raffermit la fanté à cec
excellent & grand Seigneur deVilleroy, Con-
feiller d’Ëfiat , & premier Secrétaire du Roy»
petfon

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'$
des Dogmatiques, 37
perfonnage certes , qui non feulement a fait
grand plaifir à la France , &
à tout le Royau-

me , comme à fon pays mais aîiffi qui eft fort


:

célébré parmy les nations eilrangeres à caule


de fon fçauoir , integritc: & prudence fingulie-
re , & pour (a dextérité à inaniet les affaires du
Roy , accompagne d'vne excellente candeur
d’cfprit.tftant , dis je,au Chafteau magnifique
de ce grand perfonnage, ( moii Mœcehas ) ap-
pelle vulgairement de Ville-Roy. Et comme
i'cfiudiois plus librement efîoignc du tumulte
de la Cour &
ville de Paris , on m’apporta les
nouuelles de cet accident mçtueillçux foji &
heureufe ilTuc. Auquel lieu femblablement ie

veillois & trauaillois à compofer ma Pharma-


copée , traiétant cemefme Chapitre des vo-
mitoires purgatifs : dont par occafion ie trou-
vay bon da’dioindre cefle hiftoire à la prece-
dente , afin que les cffc éls admirables de cefté
euàcuation par vomiilemcnt eftans mis en
veuë publique fufitnt notoires à tous , & que
par mcfme moyen ceux qui pat ie ne fçay quel-
le crainte plus que leporine condamnent ladi-
te maniéré de purger, vinfîent àrecognoiflië
leur erreur.
Nous enfeignons la préparation de noftre
Mercure de vie en noftre Tetrade En bref orH
:

lepréparé de deux fubftances métalliques, l’v-


ne defquelles eft prife du reiglet delà Magne-
Üc ou Antimoine , l'autre du Mercure de là
-

mefme Magnefie , réduit en metcores meflés


'

egalement, dont il faut extraire à la chaleur dui


feu par ync retotiè yna lic^ucur gomracufK
A a- 4

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37 Vharmacie
qu'on ictte en eau froide en forme de crefnié” |

ou fleur de laid, laquelle liqueur ptiuce de fon^^ j

acidité , & addouciepar plufleurs lauemens/e^


conuertiten poudre blanche comme neige, la-
quelle on fait prendre iufqu'à 4. ou grains
|

'
pour le plus, elle fe peut aufli donner(' fl voulez)
réduite en tablettes auec fliccre,.ou mefme
auec quelque liqueur ou autrement , car elle
flirpaflè en excellence tous les autres vomitoi-
res 6c purgatifs, plus qu’on ne fçauroic dire ou
penfer , & produit des effeds du tout merueil-
leux en la cure de diuers maux. L’excellence
d’vn fl notable remède a comme pat force ex^
torque de nos mains vue plus claire deferi-
ption d’iceluy , par laquelle i’ay bien voulu
clorre ce Chapitre, de peur qu’autremement ib
ne femblaft parauanture mutilé & imparfaid.
.1

Des Clyfleres. ,
^

CH AP. XVII.

A yant acheué noftre Traidé des pur-


gatifs generaux, qu’on fait prendre par la
bouche Maintenant il fcmble eftre conuena-
:

ble que fuiuant l’ordre qu’auons commencé,


nous parlions aufli des purgatifs liquides &
propres à repurger le corps d’excremens & de
mauuaifes humeurs , eflans introduits par Je
fondement. Or tels remedes font appeliez
Ceîfus
thâpitre
d’vn nom commun Clyftcres. Aucuns les ap-
,

iidittre
pellent Enemes,c’eft à dire,infuflons &immif-
1. flons félon Cclfus,
Le

Diui- J. J by Goo^'h
&

des DogmaHques. 377


, Le mot de Clyftere cft doncqnes general,
fe prend pour diuers retnedes à donner & à
employer Car félon la diuerfe fituation du
:

membre mal difpofé ou malade, pour lequel


le remede eft employé & mis en vfage,il reçoit
vne differente appellation de nom: d'où vient
que les Clyfleres font les vns auriculaires, ap-
peliez des Anciens , Otenchytes , les autres
Clyfleres de la vefne,di£ls Syphons ou Cathe>
teres , par lefqucls nous faifons entrer ce que
nous voulons dedans la veflie.
Les autres vterins , furnommez Metenchy-
tes. ‘ c

Tels remedes feruent à medeciner les diueis


maux, defquels ces trois nobles membres fuf-
dits font trauaillez. Toutesfois nous remet-
tons à traidlcr de ces mefmcs remedes en rn
autre lieu.
Ce nous fera alfez de parler feulement des
vrays Clyfteres,tels que font ceux qu’on nom-
me ainfi en general , & qu’on introduit par le
fondement, l’vfage defquels,felon Pline , nous
a eflé premièrement eiifeigné par vn oifeaii
appelle Ibis , lequel aucc fon long bec fcmble
fe donner vn clyftere par le bas."
Galien au Commentaire fur i’Aphorifme ^6.
Seél.i.liure 6. Epidem. meteneuant plufieuis
différences ôc conapofitions de clyfteresdont :

les vns amolliffent le ventre trop fec,& efueil*


lent la faculté expulfiue aftbupie.
Les autres amolIifTent & purgent enfèmble,
non feulement les communs excremens du
Aa 5
378 Phamacie
ventre ï l’imitation de la nature (qui proifo-
que & incite ia facilité cxpultcice à l'euacua'^
lion naturelle des excremens >
quand le fiel ou
la bile vient à regorger dans l’inteftindit /e-
imwn) comme enfeigne Galien au liure de
l’vfage des parties : mais aufli cuacuent & ar-
rachent les humeurs pituitéufps, bilieufes & ,

autres fiiperâuës & malignes ,


qtii s’arrêtent
tant es iiiteftins-au’en tout le mefenterc, &
és enuirons du foye , ainfî que Galien eferit
au Commentaire 17. fur fes AphotifmeS 6.
Aphorifme. A cefte heure nous ttaiékcfons
feulement de< clyterc s, par le moyen defquels
nons facilitons la feule euacuarion naturelle^
comme d’vne chdfe qui impor te grandement
au but de la purgation : Nous y adioindrons
aûti les décodions , foit carminatiues, foit le-
mititiesj foit deterfiues &
telles autres qui fer-
uent à autres intentiôi de medecine, à fçauoic
quand il ou d’euacuer ou d’arra-
fera befoih
^
cher , ou d efeouiee les humeurs peccantes &
malignes mais toutesfois ayans mémoire de
:

notre fuiet nous n’éxtrauagucrmis hors d’ice-


luy outre mefuré.
Clyfltrês Les clyftetes molüficatil^s 01.1 amolli(fans,qnj
^

homedent la matière fecale du ventre recuite


& endurcie, font compofez de racines & fueib
lesde Guymauuc, de Manne, Violiers, branche
vrhne, Beie , aulqiielles on adioute les huiles^
le beurre ou autres grailTcs , le feul ,ius des in-

Clyjltres
tetins & telle de mouton et auûi detiné à
tiiftdyns. mefme vfage^ ‘
^
Pour augmenter la Tertü ànôriynê , s’il tt-
chet
des 'Dogmatiques. 379
chet que les inteftins foienc empefchez &
crauaillez dVne humeur acre , mordicante,fa-
leCi foie pituiteufe, foit bilieufe, faut adiouhet
à la decoétion les femences de Lin , de Fenu-
grec, de Guymauue> d'herbes au Puces, fleurs
de Camomille, Meliloc,Suzeau , & de fembla-
bles.
Que fi la douleuteft accompagnée ou mef- c»mînÀ’
me excitée de flatnofité, & d'humeur crafïc &
pituiteufe : on y adioufte les femences carmi-
naitues, fçauoir eft , le Cumin,- l'Anis,bayes de
Laurier,herbes d'Origan,Calament,Ruë, fom-
mitez d’Anct.
Or d'autant que telles douleurs proulen-
nent le plus fouuentou d'vne humeur fubtile,
acre & bilieufe j ou bien d'vne cralTe mucila-
gineufe & pituiteufe , falée & vitréej faut eua-
cuer la bilieufe par le moyen d'vn loch de
Caife,d'vn diaprunis Catholicon,lenitif , ele-
âuaire de pfyllium &
de femblables Cholago-
gues légers mais la pituiteulè doit eftre exter-
:

minée auec l'Hiera picta de Galien , le Dia-


phœ'nic , le Diacartame, la benite laxatiue .*
&
par fois quand l'-humeur ellant trop vilqueufè,
froide &
gluante , il e(l befoin d'attradUon &
purgation plus forte, on prend l'Hiera diaco-
Jocynrhidos , ou de Coloquime.'faut y mciler
des huiles propres à addoucir l'acrimonie de
l’humeur , celles qui font chaudes & lenitiues,
funt moins conuenables à l'humeur bilieufe,
comme l'huile de Violettes > l'huile de Lys, de '

Lin & de CamomilletMais quat à l'huile Lau^


in, de Geneure,de Sefame, d’Anet, de Suzeau,
de
t

''

D;:jiîi/ed by
380 Pharmacie
de Rue de Glayeul ,conuiennent ï Thumeur
,

pituiteufe, de quand il eft befoin de plus grand-


de atténuation, rcfoludon , fomentation ou
eichauffement. '
^

Mais fl telles douleurs nailTentf comme il ef-


chet founent ^de quelque inflammation des in>
ceUins ou des parties circonuoiflnestc'eft à fça<
ou des ceins , le
uoic de la ve(fie,dc la mateice
Médecin peu expert doit roigneuferaenc 6c
cxaâement confîderec ccquieftà faire: Car
ces maladies font toufîours coniointes auec
fieute. Ayant doneques faidt forcir les plus
crafTes excremens du ventre auec quelque cly-
• ftece amolliflanc, faudra vfet des clyfteres leni-
tifs &
rafraichilTans, faits de laidt i dans lequel /

auront efté cuites femences de laidtuë , d'her-


bes aux puces , 6c de guymauue , afin qu'Üs de-
uiennenc mucilagineux & anodins. Qudques-
fois on tompofcra vne iniedlion du feul huile •

de violettes , dans, lequel peuuent eftre cuites


quelques telles de pauot. Mais touchant ces
chofes que les ieunes Médecins voyent 8c fui-
. lient leconfeild*Actiusch.4.i5.& a6.Serm.iiu.

5. faut voir en outre ce que Galien eferit des


clyfteres faids du^ feul petit laid , 10. fimpj.
Chap.du petit laid;lequel il recommande fort
pour detergec le pus ou boue, appaifec 4a dou-
leur &reprimer l'acrimonie des humeurs.
Cela foit dit en paftant : Car noftre but eft,
ainfi qu’auons ja procefté , dedifeourir en ce
lieu des feules iniçdions purgatiues.
Aux fufdits emolliens , lenitifs 6c anodins
communs 6c vulgaires,ie pourrois en adioufter
quelques

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tr -X-.-

iies Dogmatiques.. 581


quelques autres de mcfme rang pour embellit
cec œuure , H ie n*auois délibéré d'annoter au
Chap.des Extrairions plufîeurs extraits purga-
tifs , fimples &
compofea; comme auiE plu-
fîeurs excraiâs lenitifs>anodins,carminatifSj&
diuers autres conuenables à toutes intentions
curatiues, qui fuffiront grandement pour com-
pofer toutes fortes de clyfleres.
Car pour excple,s'il faut côpofer vn clyfterc
pour difliperles vens , l’extraidlcarminatif ja
préparé fera tout preft, lequel fc gardera long-
temps , doué de toutes les vertus &
proprietez
des bayes ou grains de laurier , & de geneure,
des femences de fenoil,d'anisjd’anet, de cumin
& paftenaille fauuage , des herbes feiches de
ruéjCalaraent, pouliotjorîgan, des fleurs de fu-
zeau, camomille & de fcmblablesjdôt nous def-
crii ô$ les diuerfes fortes de côpofîtions fcôme
& anodines(& du-
auflî des extraéfciôs lenitiues
quel fuffiront deux ou trois dragmes meflées
panny quelque bouillon , ou auec eau ou vin
chaud, lèlon qu’il fera expédient : Suiuât cefte
méthode, on fera foudain & fans beaucoup de
peine vne decodlion carminatiue de clyftere,
dans laquelle vous ferez ditfoudre vn extraidfc
purgatif, côuenable à la maladie qu'il faut dd-
formu-
pter,ainfî qu’il aparoiftra par les diuers
lairesque no* defcrirôs auchap.de Extraétiôs.
De forte que pour foulager les Apothicaires
d’vn labeur fuperflu , nous dônerons auffi plu-
fieurs façons d’huiles, qui feront participantes
d’vne faculté anodine, lenitiue, carminatiue &
purgatiue. En lieu d’exemple nous produirons
icy

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38 l Pharmacie
icy nodre huile carminatiue de Coloquinte;
Quoy qu’en fécondé feftion de noftre Phar-
la
macopée au Chapitre des Huiles , nous en de>

uions mettre en tuant pluheurs formulaires.

Huile de Coloquinte carminatiue


gatmeyinuentée par du Chefne.
Prenez herhes feiches dç Rué.
De Calamenty
D’Origan ou,
MariolainefaHuagey
De PouUot de chacun M.].
Semences de Pajicnaille famagCy

De Cumin,'
De FenoU,
Bayes de Laurier, de chacun ^ j.
Huiles d’OUues Ib ij.

Vin rouge ife )•


Cuife^ les tant que le vin foie confommé:
auec cet huile ainfi préparé, faides cuire poul-
pe de Coloquinte 1. Mettez les digerer au
bain Marie chaud pat douze heures, puis qu'el-
les bouillent refpace de deux heures iufqu’à ce
que l’huile ait attiré toute la vèrtude la Colo-
quinte, puis on les exprimera &
coulera.
Celle huile fe peut faire és boutiques, s’y&
conferiier long-tcmps,la dofe fera ou
fejon qu’on auia befoin d'vne operation plus
( fficacieufe medee aucevn bouillon gras, ce
,

fera vn remede fouqcrain contre toutes mala-


dies alfoupilTimtes, l’Apoplexie, Léthargie-, &
i<inblab!e$.
Delà

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des T>ogmat'tque5 , 383
Delafuftite Coloquinte cuite auec huiles
lenitiucs de vtrs,de Lin,de Li$,degüy de Pom-
mier, & de Camomille.'on peut cotrtpoièr vne
huile composée lenitiue purgatiue , à la façon
de l'huile carminatiue' purgatiue,laquelle cftac
'
meflée auec vn bouillon de tefte de mouton,
ert vn médicament fingulier pour toutes dou-
leurs, Car attrempe meraeilleulènKnt
l’huile
l'acre & veneneufe qualité de la Coloi|uinte,
de forte qu'eftant ainïî préparée , elle n’eft au-
cunement nuifible ny dommageable aux inte-
ftins , aux raye* defqueU autrement elle a ac-
couftumé de s'attacher toufiours quelque peu,
combien mefme qu’elle Ibit pulueriséc bien
menue réduite en trochifques : Incommodi-
té que nous recianchons par celle prépara-
tion, & pat le meflange des huiles auec l’elîen-*
ce & propriété d’icelîè \ Et ainfi elle dénient vn
remede moins dangeieux que le Diaphœnic &
la beiiite laxatiue : dont il cli bon d’vler en
çompofant diôers clyftercs il fera paroi lire

d’cxcellcns clfeéls auec heureux fuccez , en ap-


paifant fur tout les infupportables douleurs &
paflîons coliques , qui le plus Ibuuent font
causées d’vne pituite vitrée dans les boyaux,
cfquels lesleuls lenitifs purgatifs eftans intro-
duits , fe monftreront n’auoir aucune efficace
ny valeur.
Pôür fin , i’adioufteray icy encores vne au-
tre defeription d’huile purgatif, qui eft fort
excellente pour erapefeher la génération des
vers,& pour faire vuider les humeurs corrom-
pues, pourries &
mauuaifcs dont ils s’engen-
drent.

Digitized by Coogli
.

384 '
Tharmdcie
drent> autrement ils cauferoient inHnis autres
maux: Car nous en voyons plufieurs, tant
hommes que femmes * ieunes que vieux eltre
fuiets à ces maux auiquels nous auons don-
:

né vn foulagement agréable & indubitable,


par le moyen de celle huile appliquée , foie
au dedans en forme declyllere, foit au de-
hors. ' . ,

prenez Arijioloche ronde.


Centinr^e de chacun 1?.
,
j
Tormentille ^ j.

Herbes ,
Petite Centanrée.
Sornmités d’Ol mer.
Afarrube.
Ab/înthe pontic.
Perjkaire.
Houblon.
DiPiatn /ie chacun j m.
Semences, De Polîum montagneux.
De Pourcelaine. ' ‘
'

De Citron.
De Chardon bénit. *

De Houblon, & de lafemence contre les Vers,


de chacun
^ j.

Amandes' ameires ^i^.


Fleurs, De Péfeher.
De Aîille-pertuis.
DeStœchas ydechacunp.ij.:.^ - ^
Myrrhe | *
.
*
* , v
Turblth.
HermodaUes, de chacun
^j
Poulpe de Coloquinte
Fiiez les chofes qu'il faut puer , '3c les meflez
auec

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des Dogmatiques, 585
auec iiij. de bon, vin
tb d’huile d'oliue & j
1?. ife

blanc puis faides les bouillir tant que le vin


:

foit confommé , y adioullant fur !a fin deux ou


troisjfiels de bœuf qu'aurez premieremêt bien

depurez an bain Marie, &


en faides huile. Ce-
lle huile mtflée auec laid ou quelque bon

bpiiillonen fiiffifante quantité, pour en faire


des iniedions , fera vne mcdecine fouuerainc
comrc routes fortes de vers Il fulïîra d’en fai- ;

re pren ’ie aux petits enfans de j.ou 4.an$,pour


do(e fj ou vj. 3 auec laid , ou v. ^ pour en
faire vu clyllere comme de(Tus;àceux qui font
moyennement robuftes , cç fera alTez j. 3 mais
aux plus forts fi voire dauantage.
j ^
Ladite huile elt auffi fort excellente contre
les vers, en oignât de quelques gouttes l'orifice
de l’eftomac & la région du nombrihlcs admi-
rables effeds de ces deux huiles n'agueres def-
critesjfe donerbt à cognoiftre patoiftron: de &
iour en ionr & de plus en plus par l’experience,
Mais pour amplifier yn peu dauâtage ce cha-
pitre , inférons- y encores vn ou deux remedes
tirczMe la bande des minéraux lefquels me- :

dicamens dcuancent de bien loin les aunes


purgatifs qui entrent en lacôpofiiibn des cly-
fteres , foit pour appaifer & addoucir les dou-
leurs fufeitées par caufes froides,cruditez,ven-
tofitez , humeurs mucilagineufes tartarées ,

êc areneufes ou grauelcufes foit à chalTer les


,

vers , euacuer la puante ordure ik corruption


des humeurs, ou pour mieux purger les hu-
meurs , fans toutesfois échauffer par tropjainfi
qu'ont accoullumé de faire l’Hicra l ogadij ou
ni-,
iw*•S»
Thamaçie
piacolocynthicJcs Pachij > la benite Uxatiue &
• autres fej-nblablcs dont plufieurt fe feruét poqc^
éuciller les malades es maladies 6c fymptomef
amaigriflans & airoupilTans , la vertu derqueit
toutesfois la chaleur excetfiue de tels medica<»
mens augmente dauantage ,
remplit & fatigue
le cetucau de plus grande quantité de vapeurs
qu’elle ne les diminue en les diflîjf>ant;celan'ad"

uient point es autres temedc:, qui prpduifent


pluftoft des efFeéls formels 6c fpirituels qqe
materiels. Le médicament duquel ie parle eft le
»mux A
crocus des métaux dont auous faid^ mention
ailleurs, & aîions monftré les merueilleures q-
peiations qu’il produit el^ani pris mermeraent
par la bouche.
Si quelque Mcdccinean fort timide & peu
expert n’approuue l’vfage de crs teniedes dont
il n’aaucune cognoilfance , fi ou les piend p^r
la bouche, ie ne croy pas toutes(\>is qo il aiç vn
cfprit fi ftupide qu’i» ofe les méfpiifci elianc
admis e's cly fteresjpiincipalcment fi .es gra.'.d*
efteéls qui à la vêi ici prouiennent d'iceux be-
rignemenr, rrrs-cfficacieulemciit, luy (ont
venus à notice , lefqiiels ne moleilenc auçune-
rnent ny d’eux mefmes, ny par accident ou par
autre chofe que ce foit, comme il arriue fou-

penr fv ordinairement és vulgaires. Leur prix


aulli n'cxccdera 3. ibis : cbmmc ainfi fbit qi^*
phaque de s auueï fe vende pour le moins fei?e
ou mefnic vingt fols. Car vnc demi dragme du-
dit rcmecle nu vnc d'agme au plus eftluffifan-
te lequel finit maceier en 4.011 y. onces dç
,

quelque (îonne eau ou vin l'efpace d’vne niu^


, ^ ^entière

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des dogmatiques, 3 S/
, fintierj; ou dauantage, & ainli cette macération :''f

doit eftre mcflccaucc autant de ius qu’il fera


befoin pour en faire vn ciyftere. Vous pouuez
.ü voulez garder cette macération faide en eau
on en vin,& en faire grande qiiantité^augmen-
rantla dofe de chacun ingrédient r laquelle
V ous conlèri’.f rez long-temps & l’approprierez
à l'vfage félon qu'il fera expédient , obferuanc
toufiours la dofe fufdite.
. En lieu de crocus des métaux vous pourrez <
yfer,quoy qu’auec moins de profit , de l’Antir
moine vitrifie lequel toutesfois eftaut infus,
,

çouléSc donné en clyfteces apporte moins de


nuifance quelediaphenic , &parmefme m|oyç
faiét veoir des effets beaucoup plus vtiles &
çfficacieux. Mais quand ie propofe ces remè-
des aux Dogmatiques, ic laifle à chacun fon iu-
gement libre , foit qu’il s’çn veuille ferait ou
non, feulement puis-ie bien dire & affermer
qu’en les deferiuant ie fuis appuyé fur le folide
& fenr fondement de l’cxperience,qui ne pour-
ra eftre abbatu ny teuerfé par aucunes machi-
nes de fubtilitez que quelque moqueur auoit
attrainé.
Quoy qu*il en fbir,vn chacun aduoüera fina-
lement , finon qu’il foit le plus ingrat homraf
du monde , content dçces ornemens
qu’il eft
& fleurs des Hermétiques dont nous ampli-
fions noftre Pharmacopée : 3c iaçoit que nous
lesayons en grande eftime, &
les cheriflions le
plus entre les fruids de nos trauaux veilles, &
neanrmoins nous les communiquons voloiir
tiers & libéralement k tous.
Bb Z

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.

Pharmacie
'
le pourrpîs y adioindre pluHeurs autres ft>r- ,•

mulaires de diuers clyfteres efchaufFans re- &


froidiflans , deterfifs & confoiidans , fertnans
la playe , reftreignans , corroboratifs , & ali-- ^
tuenteu^j &
feruans à plulîeurs autres inten-
tions de Médecine mais pource qu’ils font
:

trop vulgaires &


delctits par tout es antidotai^r*
tes , nous nous déporterons de les annotée
hiaintenant en ce lieu.
'
'
l'adioufterois outre ce beaucoup de clyfteres
particuliers auriculaires qui fubuiennent aux ^

douleurs, inflammations, abfccs ,• vlcerei,cor-


hemens , tintemens ôc furdité d’oteiliès : yoiff
mefme des clyfteres vterins qui feruent contre
l’inflarnmation jles vlceres, tumeurs,fuftbca-
tion de matrice , fuppreflion de mois, leur flus
immodéré & blanc, la trop grande humidité, -

ftccité, humeurs corrompues & fterilité d'icel-


le matrice. le pourrois en fin commodément
'
adioufter icy les clyfteres ou iniedlions parti-
culières propres aux âfFeétionsde la veflie & à
i’ardeur , inflammation , vlccrcs petits mor- &
ceaux de chair d’icelle , à la gonorrhée , ftran-
jgurie, iichurie oi^uppreffion d’vrine , ôc à diP
foudre & brifer le càlcul. Mais nous referuons
tous lefdirs clyfteres particuliers ipecifiques &
aux maladies des trois membres fus mention--
ticzpour la troificfme quatriçfme fedion de & /

cette Pharmacopée , où nous traiderons de


toutes les maladies du corps humain , tant in-
ternes qu’externes, & y énfeignerons aufC l'v-'
fage des principaux ôc plus exccllens remedes
qui font contenus en cct œupre.

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y
des 'Oo^^ti(jues. 3É9

. Des purgations du cerueatt errhinsl

CH A P. XVIII.

N Ous auons iufqa’icy difcouru dé toutes


les efpeces de purgations generalesrll eft
iequis par bon ordre que nous pariions main-
tenant des particulières qui les doiuent enfui-
ûre, ainlî qu’enfeigne Galien liu.i.ch.t. lêlort
les lieux. Or commençons par la purgation du
cerueau ; comme eftant la plus haute ôc la plus
humide de toutes les parties du corps, laquelle;
a, principalement beloinde plus d'vne Ibrce
d’euacuation. •
1 . .

Cette noble pahie a obtenu pat delTus les au-


tres certains emundloires particuliers , par lef-
quels elle Ce defeharge ti’excrcmcne fupeiflus,’
au nôbre defquels font principalement les na-
nnes, dont ryfage elt deltiné par la nature non
feulemêtà rinfpiration Sc refpiration,& à Tat-,
^ tradÙon des odeurs , mais auHI à reuacuaiion
V d^s excrcmens plus cfpés : comme dit Galien
liu. 8. de l'vfagc des parties, chap. 6.&7«
L’art doneques imitateur de la nature fait for^
tir &
vuider les mauuailès humeurs dôt le cer-
neau eft rempli outre mefure par les meftnes
voyes ou ttonaux ordinaires &
ce auec l'aydé
.•

des rcmedes propres &


conuenables. ,

Tels remèdes font appeliez geheralémefit


,

des Médecins Purge-chef, mais Galien au liu..


des fîmples les fumomme errhins qui ibnt de
dfuers genreV, - ;

, - ès r
.

390 Vhamdcié
Ç f^ar ou ils/ont infus & mi rez. liquîdei.
Ou ils font mis dedans les narines formez eri
I

C figure longue.

3 Ou les narines enfontfrottées enforme de //-


niment.
J ,

C Ou ilsfont introduits parvninrftument qt£o?i

I appelle rhinenchyté. [fies.


'
bien ilsfontfiufiez dans les narines eftans
Gaiieii pofe vre teigle touchant les purgatiôs
du cerucau * pat laquelle ilconfeüle de com-
mencer toufiôuts par les plus légers, & d’auoir
en fin recours aux plus forts fi bclbin eft.Nous,
fuiuant ladite reigle defetirons icy aucuns for-
mulaires fort vtiles& grandement necefiatres
' qui font propres & apporpiiez à diuerlês ma-
ladies , Ié fîege derquelics eft principalement
aucerueau. ~
Purge-chef en la première forme.
Les putge- chefs ou erthins de forme liquide
font faits d’eaux ou fucs,ou bien auec de co6biôs
de racines, d’herbes &
fleurs conuenables.
A cette fin feruiront principalement les eauji
de mariolaine,de fauge,de roimatin, debetoi-
ne,d’hyfope, de peuoine,& autres céphaliques,
d*»ux ou plufieurs defquelles eftans meflees en-
lèmble &
tiedesfont infufes es nariues,à quof
on adioufte vne quatriefme ou .fixiefme partie
de vin pour penetrer plus foudain.Tels fem- &
'

blables rcmedes font les plus doux de tous.


Pour les rendre plus attraâ:ifs,adiouftc 2 aux i

eaux fufdites les fucs deputet de mariolaine,de


morgeline on mourron,!e fyrop de ftœchas, &
roxym«l fcillitic>$'il cflbâfoia de plus forte at-
* f tradlion
des Dogmatique}, 59Î
tràdUon. & euacuacion : macerez les rdcincsde
&
parn de pourceau, vne ou deux feuilles de rii-
toriane feiches , puluerifées &
tnifes dans vn
iiouet , &
ainfi aurez vn infig*ie rernede , qui
«lelchargcra le cerdeau de vapeurs nuageulês
& crùubles.Meme me c6uiendra auffi aux tour-
nemens de teftc,lcthargies & cpilepfief , y ad-

iouiianc Ics ingicdiens fpccifiqiics îi ces mala-


dies, telsque font en l’epilepfie le guy de chef-
ne, la racine de peuoine,les flçurs de tfllet, &c"
Ce font icy les fotrtiulaires dè^s purgations dd
cerueauou ettHins liquides, tant bénins que
niedioctes & violens. f
‘TurgechefenUt.prmeé
Prenez poudre d'herbe d'abjïnthe,
2)e rnariolaîne,
t)e morfure de pouli^
De beteiney
DepMgey
De dlSiam de chacun 5 ÿ.
Semences de niellCy
D’ammi, -,

De nié de chacun 5 j.
Trochifjues alh^rndal 9 «ÿ.-
Fait^es les cuire auec fuc de beces & de tnetcii^
riale tant que lefdits fucsfdient confomWzi
puis incorpôrez-les auec térébenthine, & cri
faidles errhins longscomme vn doigt que met-
trez dans les narines liez d'vnc petite corde.

^ifrgé,chef en forme de linimetif;


Prenez poudre de jknrs de fcüciy
DiUn^de^ *
^

Bb 4
.

Pharmacie
î)e tillet arbre de chacun 3 j;
Poudres
^Depanoïne.
De mielle.
Defermontain de chacun
3 fi.

Coùillon de bieure 9 j.
'
Hellehere .

Toiuregr. vjt
Bois d' aidés 9 ^
'
Aîûfc.
Ar^re de chacun gr . v].

Huile de terebenthine &


Cire cjkantîté /kffi/ànte potsr en ejlrefait
%n Uniment.
Mettez aüec le petit doigt vn peu d'iceluy
bien auant dans les narines &
vous verrez de
merueilleux&fouhaitcableseffeâs à purger le
cerueau i c’eft auffl vil remede fort propre aux
tournemens de telle, aux epileplîesi mefmc- &
ment ^ purger le cerueau és petits enfans fub-
ie(5ls & enclins à ces maux , lequel cerueau elf
fouuent empefché d'humeurs acides fereu- &
fès d'où prennent leur fource les maUxTufclvs.
,
/

Autre purgation du cefueoM pour de^


Jiourner ^ purger par les narines les
humeurs qui defcendent ducerueaU
en la poiSirme.

^ -Us

Prenezgàrnme ammoniacjne ^ ji
'
fyretre mife en poudre bien nunuè 3 #y.
Incorpoisai

Digitized by-Co le
f

des Dogmatique^ 35} 5


Incorporez- les bien auec fuc de racines de
glaïeul en confiftence d’onguent mettez vn ;

peu de ce mcflange au bout d’vn ballon appro-


prié à cela poulfez le au fond des narines
,
&
verrez incontinent diHiller grande quantité
d’eau fereufe.
Si leremede liquide ne peut eftre bien attiré
finon qu’il entre plus auant dàfis les narines, on
en préparera vn félon la quatriefme forme des
Errhins,qui s’introduifent par l’inftrument dit
Rhinenchyte , comme delTus.
A le compofer leruiront les eaux decoélios &
de racines d’herbes, de fcmences fleurs con- &
uenables à cette fiiv, comme nous auons ja dit.
Combien que tels retnedes foient en general
f mris au nombre des purgations du cerueau:tou-
tesfois ils font employez en fpecial, pour faire

cllcrnuer, & ce toufiours à l’exemple de la na-


ture. Car comme l’efternucroent cft proucque
de nature, félon Galien , ou par rarefaélion &
diflolution des humeurs lerculès 5c acres qui
font contenues dans le cerueau , ou par la ver-

tu de nature , qui s’efforce de ietter poufler &


hors ce qui porte dommage aux narines 5c leur
eft contraire : De mefme auffi l’art a trouué vn
moyen de prouoquer l’efternuemér, par lequel
la purgation du cerueau eft anancéc , 5c ce pat
medicamens , ou qui efehauffent le cerueau,
incifent , liquéfient les humeurs cralTes , dont ,

il eft rempli, 5c ainfi les rendent plus propres à


eftre euacuées, ou poignent les
ils motdent &
harines , ou font l’vn ôc l’autre enfemble , 5c
par ce nspyeij fexdtcnt i’efternuëraeni , d’oà

Dii -
•• • '

V •' - »^lc
L . ,
394 ^Pharmacie
vient qiie la matière des ftérnucatoires eft ^ôuf
la plufpârt chaude, feiche, acre, piquante & dcî
parties fubtiles
, il ne lêra mal à propos
propofer icy quelques formulaires.

Poudre fai/dat eHernuen


Prenez racines deglaietdy v

Feuilles de Afarîolaineydie chacm j 5;


Semences de fineaiy
De cubebeSy ’

doux de gyrofleSy
Poistre blanc , de chacm j 9.
Comllonsdebieure’^
jMeflez > finîtes poudres , & en fouliez vn peü
dans leà narines.

bu hiem
^

Prenez poudre de racines depain de pour


'

ceoH. ^

*/je mariolamèi
' •

dcmcncs dé riiellt,
De pyretre ou pied d' Alexandre y de
chacun j 3 fi*

Macis
Hellébore blanc 9 fi.

Mufc.viij.'^.
^efiez & en faites poudre.
Nous y adioindrons vn certain fternutatoire
de monfieut Roland Médecin fort expettydef-
crit en Tes centuries, auquel PAutheac attribue >

d’cxcellcns effcâîs* v
> -

ftttsti

Digitizc<Lb;
des Dogmatiques,
jPrenez fimence de nielle.
Hellebore blanc , de chacun j 3 .

Aïariolairtè,
I Rofmatin,
SaugCi de chacun 5 fi.

Mufc.ÿ g.
Nous vfons d’vne aiwre forme de fternutatoirè
qu*on ne foufïle point ës narines, comme pou-
dre , qui peut au furplus endommager le cer-
ueau,poar cftte compoféc d’helIeborc.
Pxcnctpiedd’ÿllexandreeu pyretre 9 fi.
Hellebore noir .
j 5
. Nafiterî 5 fi.

Pulueriiez & enucloppez tout dans tn iloüet


qui fera macéré en eau de ro Tes ,& appruchë
du nez pour le flairer , il prouoque Teflernué-
ment fans douleur , moyen qui eft beaucoup
plus feur que les autres.
Auiccnne fe fert auflî d'vn certain fternuta-
toire vaporeux, fait de très fort vinaigre, dans
lequel il diflbut vn peu de cafloreum,la vapeur
d’iceluy venant à enttcr dedans les narines fait
eflernuer auec grande vehemence.
Aucuns defdaignans l’vfage dcccs remedes
croyent que le flux des humeurs ch eft pluftoft
augmcnté,qu'arrefté: Audi n'en vfent-ils point
ny des purgations generales, flnoh que la ne-
ceflité les y contraigne4
Mais félon mon iugemcht ils fé tropent lour-
dement, puis qu'auec bon fuccés, on fait com-
modément prendre tels remedes éi grandes de-
fluxions fuiFocahtes 3c qui furniennent en vn
moment. Car U nature a deftinc les canaux ou
conduits
59 <5 Vhamacie
concuits des narines à l'cuacuanon du cérueati
que l’Art à l’imitation d’icelle , auance telle-
ment que le palTage citant ouuert libre , le &
cours des humeurs fereufes s’acheue par la
mefme voye:& ainfi font «mpefchées de tom-
ber es parties nobles d’en bas , fçauoir e(l > la
|)oi6ltihé & l’eftomac.
Semblablement l 6 (3 its
îemedes font employez contre les epilcplîes»
léthargies, alfoupilTemens , apoplexies, & teK
les maladies froides^iainii que Galien efcrit liü.
de l’inftrument de l’odorat, & apres lüy Oriba-
lîus liu. lo. chap. 3.

h? Audi leur vrageraccedekeureufementen là


fuffocation de matrice , dimculté d’enfanter,

& en la rétention de l’artiete fais, de quoy (ont


tefmoins Hippocrate &
Galien liudes.Apoho-
"
tif.aphorif 3 1. (& 5y. o •

Les Purge-chefs ou Errhins de'hombrez cy


dedus , ne purgent pas feulement euacuent &
le cerueau , mais il y eh a quelques autres (èr-
uans ofterrintemperie chaude d’iceluy/
aulîi à
à arrefter l'hcmorragie ou diilillation ât fang
parles narines, à contempercr les humeurs,
acres propres à l’cxulceration : pour faire
perdre la puanteur des narines le poupe pro- &
uenu dans icelles , &
ce fans douleur. Mais de
tous remedes fpecifiques nons en traite-
tels
rons plus amplement en la troifiefme partie de •

oftre .Pharmacopée , ou nous enaoyons^lc


iééieur/ ,

\ Digitized by GoogI
des Dogmatiques,
397

Des Afeophlegmattfmes
\
^ Eclegmes,
CH AP. XIX.

N Oftre méthode requiert qu'ayaris mis fin


aux purgations particulières du ccrueau,
qui font adminirtrées pat les narines, no'us trai-
«Êtionsmaintenant des rcmedes appropriez,râc
la vuidange du ccrucau, qu’à celle de la poi-

6tiine , &
qu’on doit prendre par la bouche.
De ces remedes , les vns font appeliez apo-
phlegmatifmes , que nous expédierons ièule-
ment en particulier & en peu de paroles car il :

n’y femble pas auoir beaucoup de choies à ex-


po fer.
L’apophlegmatifme doncqucs,ainfi que bail-
le àcügîmiftre fon nom & eiymologie,& com-
me l'en feigne Galien liure i. chap. z. félon les
lieux, cft vn remede qui aitirc & fait vuider I4
pituite & l’humeur fcreulè amaflee dans le ccr-
ueau , & ce en mafehant, dont aucuns l’appel-
lent d'vn nom barbare mafticatoire.
Outre plus ces mafticatoires attirent les hu-
meurs , les vnes plus, les autres moins. Et font
ou lîmples ou compofez.
Les mafticatoires fimples & moins attradlifs
font le feul maftic, ou les feuilles de faugc,’ou
de laurier qu'on doit mafeher au matin 6c bièn
agiter dedans la bouche.
Ou
59 $ Pharmacie
Oa le pyretfc eft raeflé auec le mafticj com»
me il s’enfuit.
^

Prenez Mdïîîc.,
Pyretre^de chitewt (5 .
^
y ayant adioufte de U cire, faites en des petits
morceaux gros cômme noiièttes , on les maf-
çhera, en crachant toiifioitrs l’efpace dedemy
heure • & ce pat quatre iours, ou dauantage.

Les plus forts O* compofez ^ font ceux


qui s enfument.

Prenez femences deJlaphifagre ou herbe anx


poux.
De roquette,
^ '
e t t *

Ve finette de chacun
,
q
Poudres de fleurs de betoine^

Vyfope, chacun ; 9.
Sel ammoniac 5 Q.
.
Pyretre J 3.

Afaflic &i
Cire amant qu'il fera befbîn.
- Faiâe en des trochifqaes femblables en forme
à vne feue , ou à vne petite aueline , l’vn def-
qtiels foit mis , retenu dans la bouche & maf-
ché en crachant fans cefle la faliue,& ce le ma-
t in à ienn:il prouoque le crachat à merueilles

& purge lecerueau d’exetemens humides , &


çil vn (ingulier remede contre le toutnement

de tefte & repilÉpfie.


JiiaJÎ ica
ù

^
des Do^matiqHes.

éMa^îîcato 'ire dimlfifcontre la.


>
Faralyjte,'

'prenez diatragacant chaud


5,
V
Ai apc 5 R.
Siaphipgre^
Pyretrcy
Gr/p(s de paradis
y
^ingembrcy
I fierbe du co<j ou poiurettf y
dechacunj 3.
^oiurelongy
doux de gyrofies de chacun 9.
j
' Poydres de racines deglaieul, '

turbitgommeux db chacun 5 é,
y

(T
t)i(ioudcz-les auçç ^)rop de ftœchasj& en
fair
çes niafticatoircs^onç
faudra v{êr, comme cy
dcflias. .

Si voulez compofer,
pour les délicats , vn
^alticatoire qui ofFenfe moins la
bouche pat
ja chaleur, faut procéder ainfi.
Prenez racines de Pyretre macérées en oxymely
fiiehees c5* puluertfeeSy
Staphijàgrey
Succre candi , de chacun (J,
^
Incorporez- les auec mucilage gomme de
tragacanti& en faites vn mafticatoire.
&
Ces purgations particulières du
cerueau
doiuent eftre adminiftrées
apres l’euacua-
tion generale ; elles font propres à diuertii;
ks defluxions, &prinçipalemept
aux maladies
qui

Digitized by Google
400 Tharwacle
qui afiToupiiTcnt , ffilon Galien, à'ia douleur &
pefaviteiu de tefte.
En l’vfage de ces mcdicamens , faut prendre
garde que celny qui en vfe, tienne fa bouche à
demy , & que les
ouiierte,pour attirer la faliue
rciiqucide matière ’cxcefliiiement chaude
la &
que font celles qui rettent ordinai-
'afprc, telles
remét en la bouche apres l’vfage des plus forts,
foientoftées par lauement d'eau çiede, d’hydro-
mel , de vinaigre rofat , ou de laidt.Voyez ce
qu'en dit Oribahus liu.S. collecl:. chap. lo.i
Faut en outre fçauoir, qu'il n’eft permis d'en
yfer à ceux qui ont quelque inflammation à.
l'entour d^ la gorge, du palais ou de la langue,
ou de qiw Iquc autre parcelle de la bouche que
ce foir , comme eferit Galien liu. 5 . de la mé-
*
thode chap. i.
Refte que nous parlions des raafticatoirc^
côuenables aux pouimons 5c à purger la région
de la ppiiSfcrine lefquels n'ayans fi grande ver-
:

tu d’attirer ôc de purger, que les precedens,dont


auons nagueres faitft mention peuuenc à cette ,

canfe cftre nombrez entre les purgatif»,pris ôc


employez en abondance: puis qu’en incifànr,
il* émeu-
attenuanr, detergeanr, ou decralTant,
uent la nature & luy aydent àreietter plufieurs
fupcifluitez excrcmenteufes à elle contraires
6c nuüibles : mais d’antant que fouz les purga»
tiens parrieuheres , Galien côprend telles eua-

cuations des foperflnitez de la poidtrine & des


pouimons excitées naturéllcment par la toux,
les remedet auffi adminiftrez par l’art fcmblent
pouuoû eûte compris comehne rang. -

Ces
/
des Dogmatiques. 401
Ces remedes onc eAé appeliez des Anciens
Artetiaques , ôc des Modernes Çechiques 6ç
£clegmes des Arabes Loch 3c Looch , à tal-
:

ion qu’on les anale peu à peu.


On les peut diftinguer en deux bandes ,fça-
uoir eft , en efehauffant , atténuant , incifant,
detergeant les humeurs froides , lentes , vif-
queuies Ôc crafles , qui font contenues dedans
le creux de la poiiftrine : ou'en tcfroidilTant,in-
cralfant & addaucUnuit les humeurs chaudes,
acres & claires, qui font cauics d’ero fions &
d’exulcerations. Les exemples de Tviie ôc de
l’autre forte fe prendront de Galien liure 7. fé-
lonies lieux.DAuantage de ces deux efueces de
remedes fecompofe vn troifiefme qui tient le
milieu entre l’vn & l’autre, incraflant Ôc atté-
nuant tout enfèmble;ll conuient auffi tant à la
caufe coniointe qu’à l’anteçedcnte , c’eft à fça-
uoir à l’humeur cralfe ja amaffée es poulmr>nt»
qu’il faut incifer &
deterger:& à l’humeur fiib-
tile découlante es poulraons par l’afprp ancre,
ce que nous monftrerons
qu’il faut incraflèr :

briuement par exemples.

Les Eclegmes , m Loechs incififs

deterfifs [ont.

Le looch de Jkc de /èjutUe Jirnple de Galien,


Le loochfkin (tr expert de e\i ejùi.
Le looch de pin de Aiefae.
Le looch de marruhe de Paul.
Le looch d'orobe du mefine Paul.
Ce
^^ 2 ,
Pbamacie
JuC looch de (^arthame 4à Mep^.
Tous Eclegmes ou fuccctnens font de
ces
ine efpece que ceux qui atténuent detergent &
beaucoup la matierp craile contenue dans
poiâ:tine ou es ppulmom. Ils fubuiennent 4
ceux qui ont la toux,au$ afthmatiques pouf' &
iHfs > pour l’abondance de la pituite boUeulè &
gluante qui empefehe de rclpirct.

Çeux qui incifent O* Jeterge^t


moins , font

Le looch pajptlat.
Le looch de pas d'afne.
Le looch de choHX de Cordo^:
Le looch de poulmon de Renard de Mejkè,

Ceux qui inçrajfent ou ^ff^jpjpnt


ftus , font.
' *

(

Le'looch de pauot.
Le diacodionfimple de Galien.
Le diacodion de lean Baptijie ^ la AL
Iceux font employez en toutes diftillations
du cerueau en l^afpre artere , qui empefehent
jle dormir par vne toux continuelle. Auffi don-
nent-ils allégement en la toux & ^fpretc du
go(ier> caufée par fubtilc diHîH^Èion ou ca-
tharre:Car ils efpeffijrcnt. addouciflent & |

difpofent à eftre purgées telles humeurs de-


çoulantesrpar fois aulîî on les fai<fl: prend te cç

Séuces '
I

t # * î

\ . « .

'
D:g:;;zc<:by
des Dagmaüques. 403
Heures ardentes ^ és inüammations de la poi>
{kiinc.

Les moins incrajfansfont ,

Le looch de p/ÿllium.
Le looch de pourcelaîne.
Le looch de traeacant.
Ceux-cy fonc en recommendation contre le
crachement çje fang:Ics deux derniers edans
compofez en parti? dechofes aftringentes &
conftipantes, çonuiennent à referret &reioiq>
dre les ruptures des veines,
Faut rechercher les forn^ulaires des tenicdes
fufmentionncz és Autheuts mefraes que nous
auous cité, &
en tous les Dirpsnfaires àc Anti-
dotaires communs. Il nous doit fuffire d’infé-
rer icy tant feulement ceuxdes noftres quine
font point vulgaires , & toutesfois Ibnt duifans
aux Afthmatiques, Phthifiques & autres mala-
dies des poulraons très grieues & prefquc in-
çurables. '-

Looch de Gnimâme de da Chéfne,


J •

Prenez racines de Guimauue bien mondées


Ù ou taut que voudrez , faites- les boiiiilir
çn hydromel commun iufqu'à tant qu’elles
foient cuites à fuffifance , Cela faiéé qu’elles
fbient pilées &
pafl’ées à trauers reftamine;pte-

n?z de leur mucilage 2.

EJpices^ dùttra^acatJt.
Cc a

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.

40 -^ /
J^harmacie
De dlaire ; de chacun iÿ 5.
'
Sucre candi ,

Penides de chacun f?.


,
^
Fleurs defûulphre bien préparées^ain^
^téen/è^
' *
gneronscydejfousy •.

Sjrop de capilli veneris^


Depas d'afne , de chacun/kf. quant.
' Reduifez !e tout cn forme de looch, duquel
faudra vfet fouucntauec vn baftonde Reglilîè!

I
C cft vn excellent remède contre toute toux
inueteree, foit qu*ellc prouicnne de caofe froi-
dc, (bit quelle procédé de chaleur ;
Contre l'a-
fthme.rorthopnoee &dyfpnœe & autres mala-
dies des poulmohs on s'en^fert aufll
; pour ap-
paifer la pleurcfie & at traire le crachat : ainfi
que la principale cure
dé ces noauxfe doitcom-
tnencer par crachement.
V t J

Looch Pajfulat defcrk far


duCheJhe,

Prenez racines de pas d’ajhe.


, de chacun J '

Racines ^ h.
DeJcabièufe.
Herbes capillaires.

^yjfope , de chacun}. M.
de pas d's^e.
De violettes.
De huglojp.
De blanc d‘eau , de chacun ÿp. .

’’
S c ine nce d'anis vj 3.

Cuilê Z-

'

Digitized by Coo^Ic
&

des 'Dogmattquesl „ 46$


Cuiièz-les en hydromel fîmple,'& '^îtenez de
la colacure clarifiée fb.efqueUes faites cuire
iii)

Ratjîntfcct fttrgez. de leîtrsfèptns ib &


tu}uhs. '

. Sebeften , de chacun ^
Ciufez-les tant que la moitié en foit diminuée,
puis les exprimez bien dans la preUè, y adiou'-

Sf^re candi. ^

;
, PeUides , de chacunii^ §
(èront cuits iufqu'à confidence de miel : S
qüoy vous adioudercz ;

Fleurs i^/oHlphre^ 6.
Meflez & faiéles vn looch . i,

. Contre les rufdices alFeétions des poulmotis,


i*ay accoudumé de prefenter rouücnc l'vn ou
l’autre de ces loochs,que ie fais prendre le ma-
''
tin, apres difner , fur les cjuàtre heurei,à l’heu-
te du dormit aux premières veilles de la
Dui<d. Ce font des remedes exceilens pour tels
maux, ainfi qu'auons dit:car on ne rçauioit af-
fez prifer les fleurs de foui phre, que nous y ad-
ioudons , comme edans le vray baufme des
poülmons , félon qu’en auons ja cfcrit ailleurs.
Des fufdites.fleurs de foulphre meflées auec
le feul beurre & quelque mucilage de femen-
çes de coins , de guymauue,' ou de lin, y adiou-
dant quelque fyrop de capilli vçneris , de vio-, .

'
lettes, de rosée folaîre , ou de pas d’|fne , vous
ferez vn becHique ou looch trcs-exceilent aux
mefmes fins que deffus. ,

Contre laphtifie & les afFeéiîons esulceréesi


Üu purulentes des poulrâons,Qn peut aufli fâité
Çc î‘

Digitized by Google

- rq

'
406 "Pharmacie
yn autre looch de très- facile préparation , le*
quel i'ay fouuentesfois &
auec heureux fuccés
cfprouué à l'endroit de pJuheurs , &r par ce
moyen ay trouue que c'eft vn très- puiffant Ôc
fouuerain remede.
Prenez de fUc de litrre terrefire , de nojîre
dejeription
^
Fleurs de foutphre ^nantité /Uffifmte pour ri-
dfdre toHt en loech.
Dont les hm^yriques vièrone quatre fois le
lour, & ce refpace de quelque peu de iours>
non fans effeds merueilleux.ray certes auec ce
mefme remede guari plulîeurs malades , de la
fanté defquels on n'auoit plus aucune efperaii*-
ee & difoit-on qu’ils ef^oient incurables.
Auec deux onces dudit fyrop de lierre terre*
lire y vous pourrez meller quatre ou {\x gouttes

de nolire rubis de foulphre , la defeription du-


quel fe trouüe dans noftee Pharmacopée fpa-
gyrique , laquelle nous auons mile en lumière
il
y a plulîeurs années par lequel meilange le
!

médicament opérera plus lèurement & prom-


ptement contre leQites maladies.
Ainlî le baufme»lcbcurreile laid doux ou la
crefmedu foulphre eftansmeflez auec quelque
fyropj ou donés fimplemcc,sôt propres aufditcs
maladies par vne propriété fînguliere & fpeef*
fiquejde tous lefquels ingrediens nous éfeigne-
lons la préparation incontinenr. Car le loul-
phre deüêment préparé cft le vray baufmc des
poulmons» le vray hechique,le vray looch fain
êc expert propre & falutaire à tous maux de
pculmons^qui pour fes vertus Sc cffeÜs admi-
taUfes

Digitizod by Cq(„'';Ic
des Vogmàtiqaes, " 4i>f
doit eftre préféré à ce loocfv Édn 6c i
tous cane qu'il ÿ a de b'echiqués ^Igaires.

Des confeSlions aromatlquei , ^ ou dd


E/picesou Poudres fortes , Tablettes
Trochifquei,

GH AP; '
XX.
•'
“ f- * *
* î

N
• » • »

ôus audns ruËfatntnénc traiâé itiiquel


icy des cemedes préparatifs. 6c putgadfjf
éc au(& des actraâifs 6c deriuatif^s:l'ordre veut
que nous paciiôs à cette heure de ceux qui font
propres 6c conuenahles àcorroborei: ou forci*
lier les facultèi des parties hoblés , àfçauoir^'
animales & vitales, 6c à celles qui font dédiées
à la nutrition^ Comme auÛî de ceux qui corri*
i;cnt la quantité tnaligne ou l’intem'perie des
parties mal dirpofées j & qui fubuiennenc U
diuers fymptoraeS on accidens d’icelles outre

^atiire. Or plufieurs mcdicartiens feruent à ces


indications de cures, tels que font.
I Les conférions aromatiques , les
.
éjpk‘és ,
oll

poudres cordiales,
x. Les trochifques,

3 . Les tablettes.
4. Les opiatès,

j .Les confitures.
6. Lesconferttès, ,

J iToHtè'sfortes d\Aniîdçtési .
,

V' ’ '

'

408 ^ , l?hàrmaàe '

Donqiies pour mettre fin à la première fcâiori


de noftre Pharmacopée, relie que nous dilcou-
rions encores des efpeces de remedes fufmen-
tionnées,& difions qui font les plus necelTaires
d'entre elles, foit qu’on les ayt préparées à la fa-
çon vulgaire, foie pj^artificc chymique com- :

mençant par les cohfeétions aromatiques les ,

vnes defquelles font chaudes , les autres froi-


des , les autres tcnpcrées.

Ç L* Arom-ttlque Gyrbflatde Mejki»


U arorriatique rofut de Gabriel,
Le diamargaritum chand etAuicen,
Le letifiam de Rhajls.
Lediambrede Mefuê.
Le diamojehnm doux de td^eJUé.
Vf
L a confelllo cordiale d‘ Alexandre Be-
noifl , & la confeElîon cordiale def- -

criteparTufcInia x, comp.'med,
'

î-.ts
Ç Le/f.4.
diacalamem de Galien.
.

des font Le dîacinnmnonum de Mefni.


y
^ Le diamhos de Nicolas. . .

Lc diagalanga de Mejke.
I
Le diahyjfopurn de Mejké.
î Le diairis de Nicolas.
Le diatrîonpipereon de Mefue,
Le diacurnin de Nicolas.
'

Le diaprajfium de Nicolas. «

I
Le diaxyloalo'ts de Ade/Ué.
^La rofkte nomelle.
«
Les Le Sansàrgariton froid.
des. Le dîatragacantfroid.
Le diapenidînm^

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'des bogmatiques, 40 $
Ç Le Satriajantolon.
Les tcm- 3 L<e diarrhodon.

pelées.
J Le diacmcuma,
K. Lt dialacca maloir.
Vcylalconfections aromatiques <ïont ori
- -

vfe ordinairement &


le plus fouuent , les for-
mulahes defquclles compolîtions font fi com-
muns qi^ils fe trouuçntdcfetits en tous les di{^
penfaires.il nous fuffira d'expliquer icy par or-
dre les proprietcz flr facultez de chacune tant
feulcmcit;où fe pourra veoir que les vnes con-
tiiennen particulicrcmét aux maux de tefle,le$
autres aux maladies des poulm6s,de la poitrine,'
de l*e(tonach,dü foye,de la rate, des reins, de la
matrice k d'autres parties du corps humain.
L'àronatique gyroflateft leprincipal & fin-
gui ier co roboracif du cœur & du ventricule:
il fert à fare vomir, prefcrué de pourriture les
membres éruans à la nourriture , & dilQfipe ü
tnerueillcsles vents Sc flaTuoficez.
L’aromaique rofat fubuient à l’imbecillitd
del'eitomat, auance la digeition ,
prouoque
l'appeiit, Â e(t principalement commode à
ceux donc h chaleur naturelle efbranlée par
quelque lonjpe maladie, languit mefine apres
que le mal elVaincu.
Le diamargfitum chaud d’Auincenne cft
tenu pour vtile-ontre les lipothymies, fynco-
pes & defaillants de cœur,brcf reftaure re- &
pare toutes les foces abbatucs,eft profitable à

la fuffocation dèfi^trice : aux afthmatiques,


tabides; Sc duitauÀaùx grudicez & imbecilli-^
te* do vcmritoU.
G® /
'

4jo "
pharmacie
L'cleauâire de RhaGs vautçdntreli
ii*tifiant
'
palpicatiori bu battement de cœur,contre rou-
tes lottes de melancholie hypochondriaque;5fi
d'autant qu'il donne lielTe & ioye, on l'a aapcl-î
ieletiHant. Or ceux-là letrompent qui eCittiêé
que Galien cil l*autheùr de cette dcrcription,à
raifon déquoy ils l'appellent Ictifiaut de Ga-
lien, ce que nons auons dit pilleurs.
Lé diambta ôc diamofehum doux ceferits
tous deux J)ar Mefué,& fémblablemeni les con-
feéUbris cordiales tantd’Alexâdre Benoiftque
de Fulchius font les meilleurs plusTalucai-^ &
tes de toutes les poudres& confodtiois, ayant
àullîprefquedè melmes effets cner;ics:ellet &
foot eh eltimè Contre tous maux pelHehtieuxi
maladies froides du cerueau i paraIyres,tour-
heméns de tefte,cpilepfîes,tôuu|fipnî &melâ-
éholies,elles recreét en outre & rcftturêf prin-
cipalement là faculté vital3,fortifien:le ventri-
cule &
autres parties qui fotuentà Iî nutritioni
Le diacalamcnt de Galien èft duiànt à toucef
maladies de poitrine &
d'eftomx caufocs de
cruditez &
froidure j il âttehuë ncrùeilleufe-
ment toutes humeurs cralles & tatarées, diflî-
pe tous léà vents, fubuient à ceu^qui font tra-
ùaillez de heure quarte & hnaément prouo-
:

que les mois ôc l'vrinc;


Le ditcinnamomurn de i^efu , le dianthos de'
Nicolas , & le diagalanga de^efué font com-
pbiîtions qui pour leur fingdierc conuenance
font appropriées â mefthes fages , c'ett à dite
qu’elles feruée à toutes rhaadies froides^ à l'in-
^empérlé du eâtueau i du/^hirtculé èc des au-
tréV

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'

des 'Dogmatiques, 4Ü
. 1res partiel qui aydent à la nutrition, font digc-
^ ftiucs
, fubuiennent aux cardiaques & dé-
aufîi
faillances de cœur j & reftauient à metueiiles
les forces efpuirces. '

Le diahydbpum de Mefud , le diatragacàné


chaud de Micolas$& le diairis de Salomon Ni-
colas ont grade çorrefpôdanee les vns auec les
autres au regard de leur côpoiîtiônsauffi donéc-
ils allegemêt en toutes maladies des poulmons
procédantes d'humeurs froides virqueüfesi &
telle qu’cit ordinairement &
le plus fouuent la
condition des afthmes &
toux inuererees.
Le diazingêbrc de Nicolas, le diatriopipe- &
reon de Meliid, remedict aux cruditez du vétre
& aux imbccillitez du vltricule,attenuét in- &
ç;i(ênc les humeiirs mucilagineufes attachées
aux tayes du ventricule &
qui ont leurs racines
'fort profondes D’où vice qu’on les ordoneen
:

la heure quatre apres les purgations generales^


Le diacumin &
le dianis de Nicolas de &
Melué , tous deux prefque de mefme compofi-
tion , Ibnt très- propres à dilCper les datofitez-
de l’cftomac engendrées d’humeurs erailès &
pitukcules.
Le diathatïiarum.(ie Nicolas conuient fort-

bien à ceux qui ne refpitcut qu'auec grande


peine, qui ont la toux , &aux pouflifs , voire^
qui plus eft à l'imbécillité des reins.
Le diapralhum de Nicolas ferc particulière'
ment à toutes les deduxions qui caufent la
toux, comme audî à toutes difficulté^ d'halei-
he vehementes & aux difpncees/
Le dià^ylo aiôë» d« Méfué ed eiltpioÿé ^ ton*

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4-1 i ‘
Pharmacie a

tes incommoditcz d'eftotnac ptoucnahtes dè y 1

crudité.-il cft en outre côuenable pour en chaA"^


fer & faire (brtit lès vers &
les humeurs cot-
rompues, il ayde à digeter, rend ioyeux l'et^
prit de l’homme. i

'

.
La rofate nouüellé de Nicolas a vertu d’em-
pefcher le vomiffèméht : aulH eft-èlle bonne
contre les foibleiTés d'eftomac 6c les lipothy-
mies ou defailiances de cœur>& pour remettre
èn leur entier les forces débilitées par vne lon-
gue maladie.
Le diamargaritutn froid de Nicolas efl: fort
tommode 6c recommandé en toutes fiétîtes ar- .

dences 6c pefUlentielles pour recréer le cœur


6c la faculté vitale*
Le diapenide &
le diatragacant deferits pat
Nicolas font vtilement donnez contre toutes
afFeélions chaudes 6c acres des poulmons,con*
tfe la toux fufeitée d’humeur faléc & fereulè,'

& pour prouoquer ranacatharfe l’expcélc- &


ration aux pfeureu4^uès 6c pùlmoniqùes.
Le diatriafantal 8c lè dîarrhodon de l'Abbé,
font propres à contcrnperer les intempéries
chaudes des entrailles qui feruent ï la nourri*
ture,duifent ï la iauniiTc du foye
à l’opilation
'
& de la rate , 6c aux autres maladies chaudes
’defdits vifeeres
,
qui par merme moyen enfont
auilî corroborez & affermiz.
Le dialacéa maieur 6c le diacurcuma ou dia-,
crécuth de Mefué ont femblables proprietez,-
auHi leurs déferiptions font peu dinerentes les
ves d'auec les autiesj oh les fajél prçndre es in-
tempéries froides des membres feruans » hour*
rVï

% » ....

Digili : 5-j by Google


des Dogmatiques. 415
,
îîr pour defbpiler les obllruâions &
»molliç
les durerez d’iccux ou le foye ou la rate font
quant & quant fortifiez par mefme moyen, &
pourtant conuiennent leldics remedes à toutes^
cachexies &
hydropifies,aufIi n'ont-ils pas peu
de vertu à prouoqucr Tyrinè.
lufques ores nous aupns fu^ifamment parlé
des vertus &
proprietcz des pdurdres dénom-
brées cy delïus , faut chercher leurs defcriptios
CS antidotaires où elles fe trouucnt toutes rap-
portées & ramalTées des efcrits des anciens:car
ie n'eftime pas qu’il fait vtile & ncceiTaire dé
m’employer à les tranffrirc icy de nouueau;
toutesfois comme nous auons defcrit cydelfus
quelques poudres purgatiues n’cftans vulgai-
" res,aufliauons-nous trouué bon d’embellir icy
hoftre ceuure d’aucunes côfeétions ou poudres
cordiales fpecifiques à plufieurs maux,le(qucl-
|es ou efians de nofire defeription , ou nous
ayans eilé communiquées d’ailleurs par gens
dodes , éfprouuées &approuuées par longue
& frequente expérience , elles, dif-ie , font di-
gnes d'eftre miles en lumière publique. -

Dragée contre toutes les maladies

froides de là te/le.

Prenez poivre de racine d’acore ouglaîeHl


iourte des marets vj ‘

Corail préparé
ÿ 5,
Tondre de fieurt de/oHci,
De
4î 4 ^harmach
De betoitte. ’

Deflmchas.
De giroflée de chacun ij -,

Coriandre préparé.
Noix mufcade.
Çanelle ^ chacun^
Semences ttanif,

Defenoil doux,
Depeuoîney
Defermontain de chacun iij 5*
Cardamomcy
CloHX de gyrofles de chacun j 5.
Succre anthofat ejuantitéfluf^fante^
Pour en eftre faille vne poudre aggreablo
augouft, la dofc fera demi cuillerée d'argent .

au matin. ^

Ceux qui pour auoir le cerueau trop humide


& nubileux (ont la plus parc engourdis^ pefans
& oublieux ceux auffi qui (ont fubieéts à l’a-
:
'

poplexie, paraly(îc& autres maladies induifan-


tes à dormir,ceux-Ià dis je s’elkns purgez pre-
mièrement auec pilules céphaliques & conue-
nàbles , vferonc tous les matins de la poudre
fufdite , & ce refpacç de plufieuts iours donc
ils ne reront peu ^lUegez de leur mal.

Dragçe capitale de Langius contre le tour


nement de tefle ^ l'apoplexie^
Prenez poudres de martolaine,
Flsurs de betolne,
De
•P»-'

des Dogmatiques. 4» $
De fange,
pe rofmarin.
De lanande.
De melijfe.
De ftœchas de chacun j 3.
Noix mufcade.
Çanelle.
Coriandre prep^ç de choc,un i^
5.
Çubebes.
Cardamome.
Calange.
Poiurè long
S|emencc d’oruale.
Grains de peuoine de chacun 5.
j
Gyroftes
Macis^ '

ZedoairCy
Zingernbr^,
Fenoil.
- FruiEl de baujhtey -
/ Sois d’aloés de chacun
^
Succre j tb. &
faibles poudre.

J^.ragée contre le tournement de fefiey

ejfrouuée de Crato.

Prenez vermillon non falffiéy mais vray m%r


neral ^ fi.

CotmI rouge prepoix.


Perles préparées de chactm ÿdy
'
Safran.
feuilles d'ornom. XV. ’

Le
•r ’*a*r

416 .
IPhamacie
Le tout foît pilé bien menu fut matbte » &ç
ineflé : la dofe de x. xij. ou xvj. gr. auec eau de
petit muguet prouoque les fueurs. C’eft vn re-

ipcde excellent & approuué par longue expé-


rience contre tournement de telle.
le

Il me fouuient dVn rçmede fort aifeà ptepa-

rerpour mefmeeffeét , par l'vfage duquel vn


certain perfonnage de grande authorité, & qui
a faiél très-grand feruice à toute la France, fut
heoreufement guari de certain grief tourment
de telle feotomatiquerOr il fe fauSt de fiente de
paon mafle pour les malles , laquelle faut Ici-
cher & pulucrifer ,
vne drag-
puis en macerer
rne [par vne nuiél entière en du vin blanc le :

tout palTé à trauers vn linge foit donne au ver-


tigineux & ce continuellement depuis la nou- •

uclle iufqu'à la pleine Lune , ou mefme dauan-


tage fi befoin elt.L’autheur de ce remedeeftvn
certain villageois qui a remporté de celle cure
vne louange honneur fingulier par delTus.
&c
pluficiirs autres Médecins très- fameux. D’où
fe peut recueillir que la perfeélion de Médeci-
ne ne'eft pas fi exaéle que nous n’ayons befoin
4’apprendre quelque choie de iour en iour,
mefrae du moindre & plus abieél homme du
monde.

Dragée arjtepilepti^ae de du Chefhe,

Prenez ejfences de coraux.


Ve perlesde chacun nÿ 5.
On^le de vray Alcé,
/
Corne de Lkorne de chacun 5 fi.

Sd

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des Dogmatiques,
Sel de Crme humain
47
^ G }.
Poudres , de^eurs de petit Muguet,
De Sâulci.
De Tillet arhre. ,

De rofmartn de chacun j 3 (5
, .

St menccs , de Peuoine.
De rue.
De guy de Chejhe , de chaçun 9 j»,

Pierre de vray Bezjoard.


jitnhre gris , de chacun j 9
Canelle.

J‘ Cardamome.
Bois d‘ Aloes y de chacun j 5.
Camphre 9 ^5 .

Succre Antofat , quantitéfîtjfifame.


L’Epileptique , apres vne purgation genera-
le ^ conucnable ,
prendra demie cueilleréc de
ccfte dragée > centinuant l’efpace d’vn mois
entier, ce qu’ayant faidt , il boira incontinent
vne ou deux onces denoftreeau Antepilcpti*
que cy delfus defcrite au Chapitre des Déco-
dions. Et quant au refte, il tiendra vn bon ré-
gime ce viure.

Dragées contre toutes les mauuaijes


dijfofitions de la poitrine.

Prenez ejpecede Diairis.


Diatragacantfroid , de chacun j
fi 5.
Poudres de racines de pas d'AJhe,
DefemmitcK. d'Hyfope.
Semence d’Ortie , chacun iiÿ 9 *


,^l8 Pharmacie ,

Poulmon de Renard préparé


EJfence de Perles.
( orail , de chacun j 5.
Succre viplat quantité/kffijânte.
Mefltz ife en faidtes poudre, ou fi .voulez
^ompofer vn Eleâuaire pac tablettes, fuite le
pourrez.
vne poudre fort excellente comrc tou-
tes maladies de poulmons , & contre l’afthme
pierme , & difficulté d'haleine : outre plusjcllç

pft efficacieufe contre la &


toux inueterée aulS
pontrj; la phthifie & vlcercs de poultnpns.
f

Dragée Antifleureùque, -

Prenez Sel de grande conjoulde quelles vraîs^^


Chyrniiîes appellent minerai ana^
din)if^.
Poudre de fteurs de Pauotfiuuage.
Ve Corail ronge ,
de chacun J 3/
Succre violât fi 3.
Reduifcz-les en puudie : la dofe aura ij 3.
bemiant par dcirus vn peu d’eau de Pauot lau-
uage, ou de Cli.aidon bénit. C’eft vn fingulicr
temeJe contre la pleurcfie , les exccllens e^
feils duquel l’ay veu'dei rues propres yeux.
/

Foudre admirable contre ions


J
les
» .

maux du nyenirrcule. .

Prenez petite Serpentine ou vit de chien prç~


pAcè) comme il féra enfèisni ÙX. '

Poudres

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V

des Dogmatiques. 4rp


Poudres déracinés d“ Acore vulgtùre^
De Pimpinelle de chacun j 5.
,

D’yeux d' Efcreuijfe.


De Canelleiij 5.
Sel d’AbJtnthe , & de Gençure , de
cun J
Succre rafittquantité/hffipmte.
<^^on en face vne poudre de bon gouft,

OBSERVATION.
Le ventricule eft fore allid, Sc a vne fî
grande conuenance auec les autres parties de
tout le corps,
que s*il eft tant foit peu def-
uoyé } il tire incontinent apres (by iufqu’aux
plus petites parcelles , & ainiî s'engendrent;
prefque infinis maux : De là vient que la mé-
decine des mauuaifes difpofîtions de l'efto-
mac, comprend enfemblela cure deplufîeuts
autres maux , L'efficace merueilleufe de cette
poudre me donne occafîon de dire cela : la-
'quelle eftant facile à compofer,& n'eftant prç-
' parée auec grand nombre &c quantité d’ingrc-
diens &
aromates ; eft neantmoins employée,
non feulement à fortifier l'eftomac , auquçl
propremcnt,mais aufll aux mala-
elle conuient
dies du chef; aux migraines fort aigues, tour- Meltm-
«aiement de tefte , melancholie hypocondrian- cholit
hypothan-
que, cachexies Ôc fëmblables maux. On la faiél:
driafue.
' aufll prendre contre la grauelle ôc la fiéure
quarte Car elle a vne faculté de defbpiler le
:

foye, la tate,& tout le mefentere , de difîbu- & s I

Dd Z

Diijiü, i<l Ly Cl
Phamaàe
die & liqneHer le tartre glutineux ,
qui ef^
çau(e de plufieurs maladies ; à quoy ièrt parti-
culièrement le Sel picquant &
pipetin jque la
racine de petite Serpentine reptefente allez
bien par fa qualité acre & mordicantc , eftant
fmkreà* la baie & fondement de ce remede. Iceluy m’a
iâ. cirh- ellé communiqué par Monfeur Birkman Me- *

decin tres-«xcellent duquel nous auons ja


,

faidt ailleurs mention honorable. Iceluy faï-


foic toutes &
chacunes années plus de foixante
ou quatre-vingts liures de cefte poudre ; 11 cq
faifoit Cl grand cas pour l’vfagc de medecine,
qu’il luy donnoit auffi lieu encre Tes fecrets dç
medecine , donc il auoic grande abondance,
eomme eftant l’yn des premiers on principaux
Médecins de fona âge.

Préparation de la racine do petite


Serpentine.

Faut cueillit cefte racine quand elle coirir


mence tant foit peu à germer parmy lesbuif*
fpns , &
deuant que la vertu d’icelle s’efpar^-
de en fueilles , en la doit aulTi bien monder
& lauer puis eftant couppée en rouelles, l'in-
;

fufer auec vin &


le macerer en lieu froid par

vingt- quatre heures;çn forte que le vin fuma-


ge de deux doigts de trauers : hedic temps eQ-
coulé, verfez & feparez le vin par melination,
& remettez encores deflus de bon vin blanc,
|;eiccranc la macération mefme par dou:ÿe heu-
res > afin que l’acrimonie trop grande, & la fat-
K f.

* •

des Dogmais^tiè}. 4^^


ée pîqyame du4ic' Selaromatique foît àddou-
cie , laquelle autrement faidb naiftic'des clo-
ches oü puftules es mains de celuy qui le tou-
che ^ & entame la peau d'icelles, Maistoutes-
fois en icfeluy Sel acre, eft cach<Je“cefle vertii
didblutiue , qu’on en doit esiitraire par.vray ar-
tifice , c’eft à dire qu’on la doit tellement ad-
,

,doucir qu'elle ne picq\i£ pas la langue dauan-


tâge que le poiure mefme, fans aucune exulce-
ration : ce qui s’ap^erçoit âiféirienr par lë
gouft. La racine doneques foit fêichéè à petit
feu^ à fçauoir au four j dans lequel aura na-
gueres efte cuit du pain i puis redutfci-la eri
potidre poür le mcfmc vfage que defTus.'
Pour donner plus claiurement à cogrioiAté
les vertus excellentes de Celle racine , l’ad-
ioufle feulement icy en pafTant j que d'iccllé
mondée & couppée en rüçlles fans cdufleaU
de fer , & feicnée à l'ombré , afin que rien ne
foit perdu de fon ftl , dn faiét vne poudre qui
cft le vray contrepdifon du venin arfenical dii
cancre, principalement fi on mefle vn peii
d'Arfenic fixe duquel noifs parlerons plus ad
:

long en la fécondé feélion de cét teuure t o'H


fidus traittèrons des temedes externes.

bi J

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.

Vharmacté

Dragée contre les maladies du foyé.

Prenez Corail rouge préparé.


Spode.
teépec.de Dtatragacaftt,de chacun
ÿ 34
foudre d' HepatUjiue

Semence d’Ozjeille.
De Fourcelalrte.
D'ESplnervinette , de chacun j 3^
Crocus de Mars bien préparé ÿ 5 ^5 »

Crocus d’huile deJhulphre 'fiattant l’enfèf*


gnement (jjui eh fira donné, ÿ
Conjèrue de Rofes feiehes ou Succre rojàtf
autant ^u’il vous plaira.
Meflez-les èc faitftes poudre : la dofe j 3.

Cette poudre cft admirable contre toutes ob-


ftruâidns,imbecilUte2 ôc intempéries de foye,
qu’elle remet eh fes premières forces : elle eft
en outre (înguliere courte tous flux hépatiques
6c dyfenteriques,& à peine trouuera-on aucun
remede plus excellent contre les cachexies, hy-
dropifles &
iaunifles apres qu’on aura pris la-
:

ditepoudre conuiendra humer vn bouillon.


Nous enfeignerons pareillement cy aptes an
Chap.deS Exrradlions quelque nombre de pré-
parations Chimiques , entre lefquellcs nous
donnerons le moyen de preparertant le crocus
de Mars, que celuy d’huile de (bulphre , c’cft.à
dire, la manière de conuertir ladite, huile en
poudre & Crocus qui reprefentera le vray Cro-
cus de Mars. Mais il furpaflèra de beaucoup
'
les forces d'iceluy.
Tout

Digitized by GO^Ic |
iâes Dogmatique}: 415
Tout ainfi que nous auons tflfeigné cÿ
^efTus la maniéré de prcpater facilement vnô
poudre de fiente de Paon contre
tourné- le

ment de telle : De tnerme anflj mettons- nous


icy en auant les autres poudres qu'on peut
préparer des excremens des autres animauxj
Icfquelles feront propres &
conuiendront à
plufieurs fortes de maladies. Ces remedes à la
vérité peuuent eftre faiéls par artifice le plus
facile &.fimple qu’on fçautdit defircr , & pat
le plus idiot ou ignorant qu’on fçauroit trou-*
uer Neantmoins , leurs effeds fe monftrent
:

beaucoup plus certains & plus exccllens à me-


deciner plufieurs maux que ces diuer les pou-
dres Aromatiques , lelquclles ellans compo-
fees trop fcrupuleufement félon des longues
& ennuieufes deferiptions de recepres qa’ofk
appelle , fontteferuccs en boites d’orées plus-

toft pour ollentation que pour quelque bon


vfage.

Dragée contre U iàumjfe.


'
'
y

L’vn de ces rémedes fe faiél de fiente od


èxcrement d’Oilbn , qui fe repaift d’herbeÿ
en U faifon du Primtemps l’ayant pris & m^s
:

fcicher au Soleil ou en autre lieu n^oyenne-


Inent chaud, faudra le puluerifer& en faire
prendre fi 5. ou 5. fi le mal eft inueteré , 6\i
j

feul ou auec vin blant“.', îln'V a aucun mal


de iaunillc qu’on ne defrarine & arrac.he pat
inedieamenc , fie ce à la troifiefme


Dd 4

bigitized by Google
, 42-4 pharmacie ,

quatriefine prifevous pourrei y acliouftar


,

autant de Canelle 6c de Succte que bon vous


fcmblera.' ,

La fiente bianche de pouifîns oudiepoii-


les , reciuellie feparénient , eft vn (ouuerain

merme iau nifle.*


6c trcs-feur reraede contre la
Vous ferez prendre la poudre d’icelle en dpfè
de B 5 le matin , continuant à ce faire par
.

quatre ou cinq matins, vous verrez merueilîes. •

Ladite poudre eft employée pour brifer &


chafîèr le calcul , & contre la fuppreffion d’v-
tine«

ADf^ERTISSE MENT.
,
'i
».

On
ne doit icy auoit en admiration les
iffeds fouuerains 6c très certains , que font
veoirles excremens de telsoifëaux autres &
animaux , à dompter lefdites maladies Car .*

les excremens de ces animaux aeriens , dont


la nature eft fort chaude , font pleins de nitre
&
de fbulphre , telle qu’eft auffi la fiente
de pigeons , dont on extrai£b grande quan-
tité de fbulphre , ainfi qu’auons remarqué
ailleurs.
D’où vient que cefdits excremens ont vne
merueilleufe vertu d'incifer , d’attenner, &
diftbudre , & retiennent les vertus des fimples
dont iceu x animaux font nourris , lefquels
par digeftion &
concoélion fe changent
comme en quinte- eflences dans le ventre de'
ces animaux aeriens .‘De là procédé qu’ib
excellent en puifTance d'agir tant efHcacieu*

Digilized by
des dogmatiques. 415
fe contre plufieurs &
diuetfcs maladies. Ca-
millius à Camillis Médecin de Genues fou
,

célébré , duquel auons faiil montion cy de-


uanc , alTenroit que les excremens de cailles’
viuantes d'hellebore ( qui lear fert d’alimenr^
comme cfcriuent quelques vns ) par certai-
ne propriété finguliere conuenoicnt aui epi-
leplîes , ce que toutesfois ie n’ay point expé-
rimenté. Mais pour le rapport de ces cho-
fes « ie veux donner oceafion aux autres qui
font douez d’vn efprit mieux poly plus &
exquis , d'examiner &
cognoiftre iufqu’au
fond par méditation philofophique fub- &
tile , la nature &
condition de chafques ali-
mens dont les Paons j Oifona & Poules fe
repailTent & nourrilTcnt , afin qu'ils com-
prennent plus facilement la caufe raifon &
des effedls fi grands que produifent ces ex-
cremens.

Dragée contre la ratCi

Prenez racines de petite Serpentine yprepUrct


comme de^Hs.
Graine de Baujine.
Bds de Baufine.
Zedoaire , de ck<Hcm j

Poudre defleurs de Genefl.


Semences de Najîtm , ou Cnjflm
nlrpftti.

9à i
j f . .

4-ié ^hamaéîê
Ve RocfHette.
De Chardon henit.-
De fenouil,
,
D '
4nis y de chacun j R
Cloux de Girofles,
Zingembre. ,
'

Cubebes , àe chacun fi 5; .

Canelle j 5.
Selde Frejhe.
'Tamaris
Ceterachy de chacun ii^ „
Succre anthofaty de poids de tous tes fùp-

dits ingrediens

Mcdcz & faites poudre


i la dofede deux

cueillerces d’argèm , eft bonne tonrre les ob-


ftru^lions & dures tumeurs d« la rate, co^nme
aufll contre les autres maux qui en prouiet>
tient.

'

Vragéè' Aritinephrtticjtie ^ foiir Id


tohque faljton.
f

Prenéi taye intérieure du ventre d'vne poulèj


dr lafiente blanche d’iceUe ,
de cha-
cun fi
^
Vouàtt de la pellicule ou petite peaUyCju‘o 4
trouue dans les coques d’œsifs fi 5;
Herniere.
CanelUy de chacun Uij

Noiaux de Nefles ij
3
Semer ce , d’jinis.
De Fenouil y de chacun j
Üred^re^
des Dogmatiques. 4 *-f
V Reduifez-les en poudre bien menue , & les
rtieflcz : la dofe pefera fi 5. ou j 5. au plus,aiiec
Vin blanc. ^
Vous apperceurez que les cfFedfcs de cette
poudre font plus afieurez & beaucoup plus ef-
ficacieux Ji briièr & chafTec le calcul, que n’ont

accouftume dc'^ftreceux que produifent les au-


tres poudres de gremil , des (impies efpeces
de l’Elec^uaire lithontribon de Iu(lin,de Ciga-
les, de Heure bruflé & femblablesj dont on vfit
Vulgairemct pour brifer le calcul. Nous avions
certes deferit ailleurs en noftre aduis touchant
le calcul ,plu(ieurs autres poudres antinephei-
tiques : Mais nous eftimons la precedente. plus
excellente que les autres. ^
,^v

Dragée Hyfterique^

Prenez bois de Cajfe ,


oh Canillé.
RofèauteromatiijHe^ de chacun fi

S^TT\tr\c&%id‘ Agnus cajiusy


De Papièts.
De Rué,
DePeuoine.
' D’Ants.
De Fenoil,de chacun ÿ 3.
Cardamome.
Afacis.
Canellé.
CloHx de Girofles, de chacun j 3*
Marc de couleHrée, oU Vigne blanche
UAge j fi 3.
Succre
418 n?hamacié
SUccre Anthofat ,
le poids dn tdUh

Mefîez ficfaides poudre la dofe feia tle :

R. elle fert aux fleurs blanches des femmes,


& à la fuffbcation de matrice.
La feule ferhencc de Paflenddes ftanches oû
domeftiques feichéemife en poudre , prife &
iufqu'au poids de fl 5. auec vn peu de vin , oti
quelque bonne eauhyftérique,eftauiE vn par-
ticulierdc Tpecifiquc médicament contré ladi-
te fufFjcation de matrice.

Ùragée de grains de
la dyfènterie.

Exprimez le fuc des bayes de Suieau meures,'


ï fçauoir pendant l’Autonne , auec iceluy &
farine de feigle, faites vne paft'e ou mafle bierl
peflrie . dont formerez des petits pains qui fe-
ront cuits au four , tant qu’ils foient aulfi durâ
quebifeuit, & ie puillent rédiger eft poudre
bien menue : laquelle poudre foit derechef
meflée auec ledit fuc , & le tout encores ré-
duit en parte, qu’on fera cuire dansjefour.
en forme de bifeuit : ce qu’on reïterera pour
la troiflefme fois. En
fin du tout bien cuit

& feiché , vne poudre bien menue


foit faidfc
c a’on gardera fort long- temps. C’eft vn fecret
l^ecifîqus contre lés dyfcnteries,' Prenez-en

j
& autant défnoix Mufeade, le tout bien,
méfié enfcmble foie inctirporé àuec vn œuf
^uel^ue peu cuit ; Ôc âinfi le tout loit donné à
humera

Digitizeo^^
/-
de^ Dogmatiques. 419
humer , ou bien meflé & beu auec fufl&(antc
quantité de l’eau dyfenterique qu'auons deferiç
cy-dedus.
Nous appellent ce lemede Dragée de grains
d’Ades , de Suzeau > comme l'ap-
c'eft à dire
pelloitüc nommoit celuy qui nous l’a commu-
V niqué, à fçauoir , Monfieut Volfius petfonna-
gc très docle ^ Profcflfeur tres-ceiebre de l'il-
.luftre Academie de Maibouig, & Médecin
ordinaire de rUluftriffimc Piince le Landgra-
ue de HelTe , duquel comme auiH de Tes deux
aurres Collègues i fçauoir eft , Monfieur Mo-
fan & Monlieur Hartman , perfottnages fort
célébrés , & àuffi Médecins dudit Prince tres-
illuftre
, le confclTe auoir appris encores pla-
ceurs autres fccrcts de Medecine , rares ex- &
cellons Par l’aqthorité defquels hommes,
:

nous auons bien voulu donner plus de grâ-


ce &
d’ornement à cettuy noftre ceiiure , &
ce pour leur grande bien - veillance énuers
fiioy , & 3 caiife de la finguliere & fraiert
nelle afFeélion que iç leur porte reçiproque-r
nient.

^ Dragée contre l'enfieure

' . de gofier.
V ,

prenez E>fonges qu, excroijf>rfîces fpongiet^,

fes , comme celles ont accoujîwnc ^


eroîjire es eJgUmiers ÿ
Eifonges

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. .

430 Pharmacie
Efranges de Mer y tout autant

Ces Efponges foienc réduites en cendre^


toutes enfemble félon l’arr.

Prenez tendres de ces E^^onges j


Cendres de Papier cendré brujlé 5.
ij
Canelle II
^
Corail rouge pulueri/e j 5
Méfiez tout enfemble & en faites poudre,
C’eft vnremede tres-afleurc & fort excellent
cotre l’cnfleure de gofier : Et jaçoit que ce mal

foit communaux habitans de certains lieux


tant feulement, comme aux Morianes, demeu-
lans c's montagnes de Sauoyc .’Neantmoins il
s’en trouue plufîeurs autre part , fur tout des
ieunes filles, que cette facheufe tumeur de go-
fier .end du tout diffotmes:aufquelles on peut

fubuenir indubitablement par ce feul remede


oomme bien ap|)rouué Pourtant ne Tay-ic ;

pas voulu palier tous filence, afin que le public


en fin fan profit.
La maniéré d’en vfer eft, qa’il faut mettre

j § fi. oui) ou dauantage


de ladite poudre ,

fi on veut, dam vne boiudlle pleine de vin


blanc , &c la faire maccrer lefpace de deux ou
•trois iours auant qu’en-vfer. Mais le malade

doit choilîr le temps de la pleine Lune


quand eüe commence à decroiftre il boira du-
dit vin ij^. ou trois tous les matins, conti-
nuaut iufq i’à tant que la Lune ne decroifie
plus , air, s commence à recroiftre, oà il con-
uiendraceficr iufqu’à l’autre pleine Lune , &
icelle venant à decroiftre,faudra reïterer l’vfa-
gc de pour quinze iours , fi d’auanture
ce' vin

Digitized by Google
à

des dogmatiques.
43 ]

|1 n’cftoic entièrement guary à la première


fois .*
& a mefure que la Lune decroift : ainlî
la rumeut viendra à fa diminuer Se confom-
mer.
Mais on deura premièrement vfèr de quelr
que purgatif conüenable audit mal à cette :

fin les remçdes faids de Mercure font


les plus
commodes de toqs.

foudre àtotues fortes de Hargnes


Cenfleure mefme de la caillette.

Prenez pondres de r<icmes degrande conjouldf.

Poudre de Hemterej
*I*oudre d Ejponges croijpmtes es eJglemtUr^
5 *

Effence de Corail.

£ ffence de Perles, de chacun 15.


ÿ 5
Aiagiftere de pierre Jangsànairen^ 9,
Spodîum.
'ferre Scellée , de cacun ^ 5 .
Canelle.
Fenouil doux , de chacun ij 5 .
Succre Rofat autant eju’on voudra, do?itJoit
faifie poudre. \

Le Hernieux en vfeia le matin durant quel-


ques iours , & cependant ne lairra de Ce feruir
touljours de ligamenscommodes , Sc fur tout
de noftre baufme Diakibtic , extrêmement
chaud, deifeichant & relêrrant,ou rellieignant
les

. ^

Digilized by Googic
45Z. '
*Tharmacie
les parties raembcaueufes ccop humides & laC-
ches.

oBs ervation:
On a foiiuentesibis guary des hergnès fort
grteucs pat le moyen de cette poudre appcou-
,

uée par longues expériences : Elle m’a elle


communiqué par Monfieur Genand , perfon-»
nage fort renommé &
premier Médecin du
,

Duc de Sauoyc. L’Herniere , qui eft nom-


bre des principaux ingrediens donc e(l compo->
fée cette poudre n’a pas efté ainfi appellée fans
raifon : car elle \net en auayt des effeéls excel-
lens & rares en chaiTant ces maux. Ledit Gc-
nand prefentoit auHi la poudte de ladite herbe
Hernicre, &
la medoitauec du pain. La mef-
me herbe duit aufll au calcul.
Nous pourrions certes introduire icy beau-
coup de tels remedes, pour rembelUlTement
de nodre Pharmacopée , mais le Leéleur de
bonne volonté fe contentera des dragées qu’a-
uons deferites iufques icy, c’clFà dire, des pou-
dres corroboratiues & propres àdiuers maux,^
lefquelles annexées au catologue des ancien-
nes conférions Aromatiques fetonc receuës
de bonne part*
Pour donnes meilleur gouftaufdites poudres
Aromatiques , voire aux autres on les forme
en Eleduaires folides , ou en tablettes qu’on
appelle ••
&
ce auec fuccre premièrement
püTout &
cuit à perferion en quelque eau
conuenable : à huid ou dix onces, d'iceluy ,
on ad-

Digitized by Googl
des Dogmatiques, 435
on adioufte vne once de poudre , cuiTant ôc
meflant le tout enfemble félon l'art. En mef>
me façon fe préparent les tablettes de diatria-
fantal , l'aromacic rofac Sl toute» telles autres
qui feruent à mefmes intentions de Medecine
que les conférions &
poudres donc elles font
faires.
On forme auflS dcfdites poudres pluficurs
fortes de troc hirqiiescomme on' les appelle»
propres à dinerfes indications de curesl
Des poudres purgatiues dont nous auons
parlé cy deuant , fe font des trochifques al ban-

dai,de theiibatbe, d’agaric, &


autres sêblables.
Se compofent aulÈ des conférions corro-
boratiues , plufieurs trochifques pour diuecfèÿ
intentions curatiues à quoy elles feruent.
Les vns d’iceux font appeliez adftringeans
tels que font les trochifques.
De {podium >

De terrefiellée.
De Karabe ou ambre lame.
De ramich.
Les autres fortifient les parties nobles : les
crochifqties de galle mufquéc corroborent le
chef. ‘
J

Les trochifques bechiques blancs & noirs»


la poitrine
Les trochifques de camphre &
de diatrho-
don, le ventricule trop chaud.
Outre ce des conférions lefqucllcs nous a-
uôs dit eftre propres à defopiler les entrailles, fe
font des trochifques qui sot appropriez àmef-
mesvfages,& que les orées appellêcuf
. . Ec
434 Pharmacie

^QUrl'ubpruSïiondufoye font fro^rts


les trochtjques,
/

Ve renbarbe.
D'abjïnihe.
D’ehpatoire.
De lacca.
A celle de la rate , les wochifques decap-
près.
Mais à l’opilation des reins conuiennent les
trochifques de baguenaudes , autrement dites
d’alkekenge.
Les trochifques de myrrhe conuiennent par-
ticulieremeut à la matrice ; il s’entroiiue p'u-
fîcnrs autres,mais ce nous eft aflez d'auoiricy
dénombré les principaux qui font plus vlltez:
çeluy qui en defirera plus grand nombre, life la
fedion 8. de l'antidotaire de Mefué.

Des confitures , opiates jO* çon-

/crues.

CH'AP. XXL
e mot
L
En la
déconfiture a double fignification
en Médecine, à Içauoir cfttoice
pre prière figuificaiiou
ample.
il
&
dénote certaine
çompo

Digilized by Google
"
des Dogmatiques* .
435
compo/îtion ou poudres cocro-
fai6te d’c/pices
bocaciues & de conferues propres aux maladies
que voudrez furmonter,& ce en foimc de pou-
dre grenue qui^c donr^e encuiilier d’argcnt:&
que les Médecins modernes appdicm propre-
ment conferues.
Mais en l'autrfe fîgnification ample gene- &
rale , il fe prend pour tout remede qui eft con-
fît auecfuccre & miel, foit fruids, fbit racines, >

ou fleurs, afin qu’ils deuiennent plus agréa-


bles au goull , & fuient rendus plus propres
à eftre long - temps conferuez. D’où vient
que les conlctues font par ce moyen nom-
'*
Touchant icelles
brees entre les confitures :

voyez Mefué fedlion première de fon Anti-


dotaire.
Ofiatif.
Les opiates font de mefme compofe'es def-
dites conferues & de plulîeurs fortes de tpou-
dres qu'on adapte à diucrfes fins d’indications '

propofees au Médecin mais leur conliftence


:

eft aucunement plus molle c’eft pourquoy ;

on y adioufte quelques fytops. Or comme


>ainfi foit que les poudrés iSc conferues font les ;

bafes de ces remèdes, & que nous auons jacy-


deflùs traidlé fuffifamment de toutes lottes
d’efpices & conférions , il lefte que nous par-
lions feulement des conferues que nous expé-
dierons brieuement ,
pource qu'ànoftre iuge-
ment il n’y a pas beaucoup de choies à retor-
mcr. ,

Doneques entre les conferues qui feruenr^


à fortifier les |iarties, & à oftet les malignes
qualitez deia maladie, les vncs font cepha-
Ee Z

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43 ^ -
^
Pharmacie
liquesou capitale^ pour le cecue^ , les autres^
thoraciques ou peÀoiales > les autres font der
ftinées au cœur , au ventricule , au foye & au-
tres parties nobles.
*
Les capitales font , les çonferues de roltna^
rin, de iauande, de fouci,dc marjolaine, de Me-
lille , de primeuejc ou coquu , de peuoinc , de

petit riiuguet > de tillet arbre , d'euphraife , de


betoine &c de fauge. l

Les vnes d’icellcs capitales font fpeciHque^


contre l'apoplexje , comme les çonferues de
)auande, de fauge &
de rofmarin , les autres
contre telles que font les confer-
la paraly fie ,

" de fleurs de fouci:& les autres à repilepfie»


lies
comme les çonferues des fleurs de tillet arbre,
de petit muguet ^ de peuoine quant à :
celles
d’euphraife elles conuiennent particulieremenç
aux rnaladies des yeux.
Les pe 6torales font, les çonferues de racines
& fleurs de violettes, de capilli veneris, de pa-

uot faùuage 5 dont les vnes font conuenables


aux maladies chaudes delà poitrine, les autres
,
aux froides.
Les cordiales fqht', les çonferues fle fleurs
de bourrache , de buglofe ,d'o2cille , de raci-;
ne d’angelique , &
d’elcorces de citron.
Les ftomachales’ font celles de racine d*a-
fore , d'orenges , de mente , de cotignac ou
de coins confits defquelles les vnes corrobo-
:

rent ledit ventricule débilité parciiiditez ou


caufes froides les autres oftcntl’intemperic
:

chaude .*
le moindre appreniif en Pharma-
màilqUiL 43 >
ëié fçait mefmc leurs difFêrences , de forte
qu'il n'dl pas befoin de iu)us y arrefter plus
long- temps.
Les conforues de fleurs de chicorée , d'ef-
jpinevinette i d« grofeilles rouges , de rô- &
les rouges füBuienhcnt ptincipalemenc au
fo^ë.
Les conforues de ceterach duifoht à la ra-
te.
La conferué dé grande confoulde â vné
finguliere propriété contre Jes vlceres deS
rems mais en general elle arrefle Sc empef-
:

che tous trop grands flux Toit de farlg ; fort


d'autres humeurs. I
'
Les préparations des conferucs fufdites ne
font point de telle importance qu'il foit befoiil
d'en parler beaucoup.
Pour l'ornement de ce chapitre nous ad-
îoufterOns foulement quelques formulaires
de préparer les conforues , qui rie font tant
triuiaux &
vulgaires , ôc deferirOns en outré
aucunes compofuions qu'on appropriera amè
principales ôc plus grieues maladies du corps
dont le leéleur débonnaire fe feruiraauec plai-
lîr&vtilicé.
, Pour exemple nOuS produirons les confér-
ües d’aucunes fleurs , racines ôc fruids , à là
manière &
façon dcfquelles on pourra eri

compdfor beaucoup d'aucresi


La première préparation deS toriferdés j^inie^é
h’eft pas vfitée pat tout , ainS feulement en AefAin
tcrtàiris lieux d’Ailetriagnè j
faut première-
Ee ,

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458 '
.
’Phamacie
ment faire ptouifion d’vn
vaiiTeau de vérre
propre à garder confcrues, capable & ample,
.dans lequel on fera vne couche de fuccre pul-
uerifé efpés d’vn doigt de trauers efpandez:

delfus les fleurs que voudrez confire félon U


quantité de la melme mefure. Or il faut cueil-’*
lit les fleurs alors qu’elles {ont efehauffées
des rayons du Soleil , &
priuces d'humidité
fuperfluc , puis fut ce liâ: de fleurs conuicnc
mettre nouueau fuccre , encores d’autres &
fleurs , &
ainfi qu’on face S. S. S. que &
la derniere couche foit faiéke de fuccre , le
vaifleau de verre bien bouché auec cuir ou
parchemin vn peu efpés , foit expofé pendant
l’Efté à l’ardente ferueur dü Soleil , par trois
lêpmaines ou vn mois , durant lequel efpace
de temps la matière s’endurcira aucunement & v
fe confira fort bien pour eftre long-temps con-

'fèruée.
De mefme auflS fe prépareront des con-
lemes de toutes fleurs de rô-purgatiues ,

les' pales , de violettes , de fleurs de pef-

ché , de fleurs de centaurée , de mille-per-


tuis , ôc de’ prunes lâuuages , lefquelles pur-
geront feront commodément prifes par
leÿ' petits enfans & autres qui ont en hor-
reur les Médecines ou potioAs medicamen-
teulès.
L’autre préparation des conferues qui
n'eft pas vulgaire ny commune&, par laquel-
le les fleurs ne demeurent pas lèulement en-
tières ,
mais qui plus efl retiennent leurs cou-
leurs, odeuri , & faueurs entienrement, ( cho-'
fe

Digiti^cd by Google
' des Dogmati^Kèf.
Ce cértes fort excellente & de bonne grâce ) le

faidl comme il s'enfuir.


Prenez fleurs (
telles que voudrez employer ^utfi
à faire conferues J bien mondées & dcfleichées manitre
quatre onces , raeflez-les auec fuccre chaud
Sc cuit à perfeélion , ( ne plus ne moins qu’on
a accouftume de faire cuire le fuccre rqfac )
J
ib ledit fuccre boiiille de rechef meflé auec
:

les fleurs iufqu’à ce qu’il femble cftre parfai-


étement cuit , le ligne de laquelle perfcdlion
eft , faid comme
s’il des feuilles de métaux
cftant ieité hors auec l'efpatulc î adonc le
vaifleau d’airain où la matière eft contenue
foit efloigné dufcu , en le remuant auec vne
petite roué » tant qu’il fe reduife ou (bit re- ‘
^

«luit & que les fleurs y adiouftées


en poudre ,

s’en puiflènt feparer & demeurer toutcsfoïs ,

confites en conferues, qui retiennent enco-


res leurs couleurs, odeurs faneurs : voy- &
la l’autre préparation des conferues de tou-
tes fleurs , laquelle eft d’autant plus excel-
lence que les autres vulgaires & préparées
par (impie contufion & meflange ,
qu'elle eft

facile &
de bon gouft : or elle fefaid encette
manière. ^

'
Prenez fienrs choi/ies, mondées & filéèj ^

jib, ;
Succre hroyi ^ tb.

Du- tout pilé & meflé enfemble fois

conferue.
JE e 4

Digitized by Google
440 ^Pharmacie
Nousfuiuons vne autre voyc methotîé &
à confire les fruits &
racines : mais nous rap-
porterons feulement vn ou deux formulaires
des plus élégants & excellents pour l’viage de
Médecine : afin que ne (èmbiions auoir icy in-

troduit telles delicieufès friandifes , pluftoft


pour deleder le palais, qu’afin d’amplifier la
Medecinedefquelles friandifes doiuent eftre âp^
pareillées pluftoft par les femmes que par les
Apothicaires, n’y ayant rien finon de vulgaire
& commun.
Nous amènerons pour exemple d^entre les
fruidts , les citrons , limons & otenges , &
<î’entre les racines , celle d’angelique : & ce
' pour la fingulieie vertu & excellence d’elles
toutes , en quoy eflès excellent à diuers vfages:
auflîen fai<â-on grand cas en Médecine pour-
cc qu’on en compofe des medicamens propres
tant à fortifier le cœur &c d’autres^ membres
qu’à p^eferuer de pefte.
t Prenez doneques vn ou deux citrons bien
faunes , l’efcorce defquels ( eftant la plus ful-
phurce odoriférante
, &
cordiale de toutes)
foit tellement ratifiée par defius qu’il n’y refte
lien de iaune quantité de la racleure qu’on
: la
recueillera'de chaque citron f mefme de bon*
re grofieur ) fera au plus fi
. Pour rendre ladite racleure plus menue &
délicate faut la bien piler dans vn mortier de
marbre , en forte qu’elle deuienne totalement
impalpable, voire fi bon vous femble pafièz-la
à trauérs le fas comme la cafie*
Faites cuir£ vne liure de fuccre difibût auec
. vrt

D j
-.
^ea by Goog[e
1 "
' ^ * •»

'
dèsDogmàtiqtieL '

44 !
V!i peü d’eâu de ro(es à la maniéré de fuccre '

rofac , ç eft à dire parfaitement dans lequel :

bien cuit de la forte meOercz j


dë ladite ra-
cleare de citron t le fuccre bouille cncores vn
pea de temps enmcüant bien la racleure auec
iceluy : puis verfez le tout» ain fi qu'on fait
ordinairement en U conferué de fleurs fci-_
ches , &
parce moyen fera faite vne confer-
"
ue de citron fort aggreablc ôc plaifante au
'

gouft. >

Cette eft la première méthode de faire des Confernes

conferues de citrons , de limons d'orenges, &


c’eft à dire des lacleures de leurs efcorces;
La ratiflevire d’orenges eft quelque peu plus
amere que les autres, c'eft pourquoy on la ma-
cérera par vn ou deux iours en vin blanchi puis
la faudra bien efluyer ; à vne once d'icelle faut
adioufter vne liure.de fuccre cuit à perfetion,
comme deflus» ‘

L'autre partie des efcorces plus charnues c-


ftant feparée des lues moüelles intérieures, & *

( car elles s’oftent facilement ) foit


mife en eau
(êuleou méfle'e auec vn peu de vin blanc pour
; y bouillit l’efpacc d’vne ou deux heures, iuf- -,

I
qu’à tant que par rattouchement on la (ente
^
fort molle & bien cuite :
puis en ayant fcpaté
'
l’eau ,
pilez dans vn mortier de marbre, & pa(^
fez à trauers l'eftamme cefdites efcorces , donc
vous aurez exatenient cfluyé auec linges l’hll-
miditc fuperfluë. Adionftez quatre onces de
la pafte de ces efcorces à vne liure de fuccre cuit
pai faitementde tout bien méfié & pilé enfem-
bIe»foit cuit à petit feu,iu(qu'à tant que la pafte
ne

DigiiizëC by Coogle
^^
9
'

* .
*

*
441 Pharmacie
ne s’attache plus au vaifTeau d’airain puis foie :

• verfé fur carte mouillée , pour en former , Ci


'
bon vous (emble des tablett^^s, ou des rouelles
en forme de bifcuit.Cette confiture eft vn fin-
guliercordial,& n’abonde tant en chaleur que
de racleure des mefmes fruidts.
l'autre
Afin que telles conlêrues foient de meilleur
"goiift, plus cordiales medicaraenteufes , on &
adioultera j 5. de canelle bien puluerifée xij g.
de mufe, vii
j
5 d*ambre,à vnc once de
.
l’vne (5C

l'autre parte lufdite,qu’on efloignera du feu


puis apres , &
eftant fur le poin£t de la verferjf
v^us adioufterés encorcs quatre goûtes d’hui-
y
le d’anis : df ainfi aurez vne confèrue plaifan-
te au palais & duilànte à corroborer le coeur &
autres parties nobles. C'eft aufli vn fort bon
preferuatif contre la perte, pourueu qu’en pre-
niez vnpeu tous les matins auant que fortit de
la maifon.

Pour confire les racines i faut tenir prefqud


la mefme methoderpour exemple. Prenez au-

I
tant qu’il vons plaira de racine d'angeliquei^

faites la cuire tellement
,
qu'on la puilïè bien
broyer & à deux onces "dé
réduire en parte :

I cette parte qu’autez premièrement palfé pat

. l'cftamine, faudra adioufter.


ConfcCiiin d’ Al^ermes îj
'
' .
ConfeCiion d hyacinthe j 3 ^
Coraux préparez.
Perles prepare'e s de chacun 3 1^-

Poudre de pierre de vray hezoard j

‘ ^
Ambre xij^.
Lt tout-bien méfié enfcblc 5^ mis ei^x ou xü^."

-
J by Q,,:,;:!.
» • _ '
. — . .... J .
.
V

*
lies Dogmatiques. 443
de fuccrc di(Tout aucc vn peu d’eau candie,
&
cuir à perfediô foie cuit derechef tant que la
*
parte Ti’adhere plus au vaifleau d’airain,Iaqucl-
le verferez fur carte mouillée, ou fur du mar-
tre, en telle forme que bon vous iêmblerarc'ert
vn excellent preferuatif contre la perte, duquel
faudra prendre au dedans le poids d’vne dragme
chacun iour au matinrvous cuirez auffi,fi vou-
lez , la feule &
fimple racine d’angeliqae en &
ferez parte , que vous confirez en obferuant la
mefmc préparation de fuccre que cy deflTus es \

conierues de fruits. La ieule Zedoaire fc peut


auffi confire en mefme manière & telles con-
:

fitures feruiront aux pauures contre la perte.


ATexcmple desconferues fufdites on pour-
ra en compofer beaucoup d'autres , contre di-
uetfes maladies du corps, félon U diuerfité d«
poudres & choies cordiales qu’on y aura ad-
iourté. Mais d’autant que nous avions dit que
les confètucs font les baies& fondemens des
remedes qui font appeliez vulgairement opia-
tes &
confituresrNous ioindrons à la fin de ce
Chapitre deux formulaires, l’vn d’opiate bon-
ne poudre pour le cerueau, l’autre de confiture

propre à fortifier le cœur.
\

jOpiate Capitale.

Prenez conferues defleurs de rojhumn .

Ve Jauge.
J De betoîne.

Ve fouet , de chacun j
'
,

• CofJeSion

Digitized by Google
444 Phamatie v '

'
CenfeCHon anacardine. .

Diaca/ioreon. ,

Diacoron de chacun
, {? 5.

^ E fpices de diamo/chum doux.


De diambre^ de chacun j
9.
Faites en opiate auec fyrop de conferue de,ci-
tron , donc taudra prendre la grofleut d’vne
noiiêtté.
Pour l’cpilepfie, on j adiouftera la cbttferue
de peuoine i guy de chedie » ongle d’alcé , fel
I
de crâne humiiri,& tels autriîs ingrediens fpe-
cifiqués à ce mal. Ainfî pour diuers indica-
^
'
tions curàtiues, l'addition fera de choies diffe-
renteSi Car pour corroborer les parties nobleâ
comme pour fortifier le coeur faut y adioufter
les ingrediens cordiaux ,
pour l'eliomac , les.
fiomacl\aux , pour le foye , les hépatiques, &
,
ainfi iogera-on des autres y méfiant enfemblé :

vn peu de fyrop, afin que le remede di(îl opiate


deuienlie ert forme d’Êlcéïuaire liquide. De
mefme fera faite la confiture, à fçàuoir, en méf-
iant & conquall&nt groflîerement les confet-
ues auec poudres &'confe^tions cordiales, airi-
fi qu*on verra par le formulaire fuiitant.

Confiture pour fortifier le cètir.

Prenez borifirUes d’efcoVccs de eitrony con^t


'
cofUîne dejjus j^. ,

> Qànferués de fleurs de buglop.


tfe violetteSyde chacun ^ fi.

'
Coitfebbhn d’ Alkermes j ^ Bi
" '
- - '
La

Digitizeq by Goo>ck
..... -
- • U' m ‘

'
des Dogmatiques. 445
La confeSHon Libermtis.
La cordiale.
U eleümire de gemmis , de chacun 3 R.
Efpices d'arornatic rofkt.
De eüamhoSi de chacun j 9. ,
"

Corail préparé.
Perles préparées, de chacun j
Os de coeur de cerf.
Corne de licorne ,
de chacun j 9. - .

Pierre de bezoard R
Ambre x'^. , .
'
X
^^Iquesfeuilles d’or.

Le tout foit pile & méfié, dont on fera con-


fiture: la prile de laquelle fera vne cuillece:
elle duift à toutes lipothymies, dcfaillances de «

cœur, Heures peftilenticufes & à la pelle mefr’


me. En cette maniéré poutrnoteftre compo-
ifez infinis autres remedes pour diucrfes inten-

tions de inedecine.

Des Antidotes liquides fortifians y

• '

dmfans àlaguarifon deflufieurs


maladies , m,efme de la p efle.

CH A P. XXII.
Autres .

& fort general:


L e mot d'Antidoreell
ayant
lc61«aircen Latin
mefme fignification

, comme
Grec
que celuy d’E-
qui ditoit remedes
preferua-.

^d'eflire & plus excellens ,


par lefquels la fan-

Digilized by Gt
4 4^ ^h^fmacie
té eft confernée & la maladie chaflee.
Sous ce genre de rc nedes on comprend les '

cleétuaires mois purgatifs ,& les confeékions /


ou dragées aromatiques & cordiales, dont nous
auons ja traiété. Maintenant doncqucs il refte
que nous parlions feulement de ceux qui en
conliftence molle font appropriez à diuers
vfagcs.
Au nombre de tels Antidotes ainfî nommez
en general font contenus.
Lcmrea Æcxandlna.
La confetHon jÛ72acardwe. -
'

Le diamofchum doux & aTner.


1 Le dîacorum.
L’eleEluaire de dtapaonla.
Lefquels nous difons conuenit en general
aux maladies froides du cerueau tant feulemét.
Car ce feroit chofe trop longue & prefqucde
nulle vtilité.de reciter par le menu les proprie-
tez qu'on leur attribue à tous, puis que l'vfage
d'iceux mefmes n’eft beaucoup frequent en U
plufpart des boutiqueç. /

L'elcéluaire refomptif fcrt à la poi<3:tine.
Pour fortifier le cœur, on faiâ: grand cas '

DesconfeEHons d'hyacinthe &


V’alKermes.
L’vfage defquelles eft tres-frequent par tout.
Au ventricule.
L’eleSbiaire de citron de Aîejkç.
efcliauffe l’eftomac.
Lecotignac& ^ .
'

Le mina^ ou Jùc de coings. .

le refroidi ifent. -

Contre
des Dogmatiques. 447
Contre l'opilation du foyc,l'intempcrie froi-
de d'iceluy, & contre la iauniflcjfont en eftiinc
Le diacofturn .

Le diamorujîa.
LaconfeSloinrauedJènl.
l’obftriuftjon & dureté de la rate & autres
maux d’icelle , font bons
UeleEiuaîre d’efcume de fer.
Le dtacappans.
Le triophyllon de Nicolas.
Contre les maladies de la matrice, & fur tout _
^

pour l’efchauffer, font efHcacieux. ;


-

'

L'eleümire dn Duc 0" '


i

D'afa.
Aux genitoires & pour donner abondance
dc femence virile, on prifc fort.
Le dlajàtyrîonde NîcolaSy& >

Celuyde Me/he',
A toutes maladies froides & melancholiqtie»
ùc telles parties du corps qu'on voudra, eft pro-
pre la grande Trypheie fpecifique , première- /

ment aux maladies des femmes procedées de


froidure , elle rend dauantage la couleur du
corps vermeille , belle & délicate : à raifon de <

quoy elle a obtenu ce nom de Thrypherc,c’eft


à dire,delicate.Elle attelle aulS les trop grands
flux de ventre & de mois.
La grande Tryphere Phenonienne de Me-
fué, corrobore le ventricule , le foye,ôc les au-
tres parties dellinces à la nutrition.
La Tryphere Sarrazine de Mefué, aide la di-
gedion du ventricule par fa chaleur, elle con- •

îomme les humeurs pourries & crüës qui font


V en '
44 8 Pharmacie
en l’eftomac & diflipc les flatuofitez.
La Tryphere Perfique de Ican Damarcene,
fubuient à toutes inflammations; vaut contre
toutes fleures aiguës , à toutes intempéries du
foye & du ventricule , & donne alegemeut en
toutes maladies , qui prquiennent d'hum^rs
^ aduftes. ,

Le diacodion de Mefué arrefle tous catar-;-


rhes ou defluxions du cerueau.
La Myclete de Nicolas & le Diacodion d'A-
éluarius remédient aux: flux dyfcnteriques &
lienteriques.
Pour diflîper toutes ventofitez & appaiièc
les coliques pallions» eflconuenablel’ele(51;uair'
re de bayes ou grains de laurier.
Pour diflbudre & brifer le calcul & contre ,

les donneurs de reiiis , font commodes


les Ele-
(Sluâires de luftin, du Duc,lithontribon, l'Elcrr
ëluaire de Cigales de Manilius , de Heure brû-
lé de Montanus , le nepbrocathar^Hque
Nicolas.

L'eleSluaire de Cmdon qn'mcms,


appel lenp
Ele^ua ire contre la pefie .

Ueleüuaire contre la pefîe de l'Empereur


Ferdinand.
h'eleÜHoire d’œuf de l'Empereur Maximi-
lian premier.
Le diajcordium de Hîerome Fracaflor.
Ces quatre fufdits font des remèdes finguliers
contre la pelle, tant preferuatifs que curatifs,
anllî peuuent-ils «lire pris au dedans en toute
fctiteté ôf fans aucun danger pat les petits en-
fans
,

des ^Dogmatiques. 449


fans & femmes grodès, qui autrement ne peu»
uent ny doiuent vfer de thetiaque.
Mais poQr rembellidèment de ce Chapitre
ilnous fuffira d'adioindrc feulement quelques
antidotes, qui font propres à fortiher les prin-
cip^ales &
nobles parties du corps,& fpecifi-
\ ques aux ttes-grieues maladies dont elles ont •

accouftumé d'edre trauaillées.


, Or comme ainiî loit qu'entre tous les maux
qui moledent le corps humain, il ne s’en trou-
'
ue aucun pireque lapede,enuoyde de Dieu Ait
le genre humain comme peine Anguliere,rhor-
rible cruautd de laquelle n'amefme eipargné
nodre grande &
plantureufe ville de Paris du-
rant cette année en mefine temps que i’entre-
prenois de mettre la main à lacompoAtion de
cét œuute ; ie me prepareray pour inferer icy
quelques Antidotes fort vtiles,tantl àfc prefer-
uer , qu'à fe deliurer de ce très cruel mal , le^
quels nous auons faiéà approuuer par expé-
rience très certaine , foit qu'en partie nous les
ayons inuentez par nodre indudrie trauail, &
foit qu'en partie ils nous ayentedécommuni-
quez.d'autruy , à fçauoir , d’auçuns peefonna-
ges de grand fçauoir.

, Grand Antidote céphalique.


Vtenczgrofjd extrai^i cephdique >

Magiftere de crâne humain J 5 A.


Sel de crâne ij 5.
EJfence de cajforeen «y 9, ,
'
'
Efpicesde ‘J)iambre. ’

^
V Ff
Pharmacie
De dtamo/chum doux , de chacun j 5.
Huiles de doux de^yrofies. n,

De noix mufeades extraites chyTnùjue’^


inenti de chacun X. gouttes.
Syrop de conferue de citron t/û^/ànte
ijHantité.

Pour en faire vn Antidote ou eleâuaire de


con/iftence molle la dofe duquel aura lé poids
••

de j
9. vous en formerez
, fi voulez vne petite

pilule, ou difibudrez vn peu d’iceluy eneau cé-


phalique couenable au mal que voudrez com-
batre. Cet Antidote fert principalement à tou-
tes rnaladics du ceruéau , & corrobore àmer-
'
ueilles la fubftance & faculté animale d'iceliiy,
eftbon contre les apoplexies, paralyfies, rour-
nemens de telle Il chaffe Sc diÜjpe les fumées
:

vaporeufes qui fQufpenduës en la haute région


du cerneau, caufent l’endormilïeraent , l'en-
gourdirtèment& l’cftonncment : il affermit la
. rnemoirç, efclairçit la veuc , conuient au tinte-
ment & furdité d'oreilles, atténué & difiSpe les
humeurs lentes & cralïès , comme caufes anté-
cédentes de ces maux mais neantmoins l’vla-
:

- ge d es generaux doit couiîours précéder.

• Adl'.ERTlS SEMENT.
»

Quelqu’vn aura par aduenture en admira-


tion certc nouuellc preferiptiô de formulaires
quicummcce par le grand extraiâ: cephalique
^ par les magifteres ou cllcnces, fouflenant de
plus qire peuf comprendre le fens de ces paro-
des Dogmatiques, 451 ,/

les on auroic befoin d’vn Oedipe Mais pour


, :

luy facisfaire , nous donnerons tanioft des am-


ples & claires deferiptions defdits remedes , & *

deferirons au Chapitre des extradtions , le Ma-


giftere de crânehumain, & l’efTence de Caito- ^
reon : & au Chapitre des Tels, la préparation du

fel de crâne. De peur touresfois qu'aucun re


vienne à s'ennuyer du labeur , tant peu foit-il
fafeheux nous auons trouué bon de depeindi e
:
\

icy la compohiion de cét extraift rpaieur afin :

que voyant n'eftre icy obrais les principaux re-


medes céphaliques ny ceux qui font Tpceifi-
ques &
appropriez aux grieues maladies du
cerneau , on face mefme idgement des autres
extradtions qui feront defcritçs cy-apres , ôc
que nous accommoderons pareillement à con-
firmer les aunes parties nobles, à corriger leurs
intemperies,&à dompter les maladies & fym-
ptomes qui en defpendent. v
Partant le grand extraidt céphalique fe pré-
paré auec.
R Acine d'acore.
De peuoîne.
Guy de chejiie.
Bots d’aides. '

Bayes de geneure.
Semence de peuoine.
De tous lefquels ingrediens pilez S^mellez
enfemble, fe faidt vn extraidt, comme nous en-
feignerons. On tire de mefme vn extraidt des
aromates , à fçauoir. ^ ^
De canelle.
doux degyrofies. .

-
'
Ff 2

Digitized by Google
1

45 * T^hamam
^acîs.
Noix mufcadet. ,

Cardamome, &
FruiEls anacarSnt.
CoHime an (E des fleurs
De ro/marin.
Vepuige.
De frime^vere.
Depeuoine.
De fouci.
De betoine.
De lanande.
De flœchas Arable.
Pe fleurs de petit rmgytet.
D‘euphratjè,'0‘
De tillet arbre.
De ces trois fortes d'extradtions préparées à
part , fc faiâ:(par mixtion^vn extraidè majeur,
ç'eft à dire, que du tout fe tire vne vraye & cf-
fèntieile vertu d’agir & d’opercr ,
qui comme
yn noyau beaucoup plus excellent êc plus
eft

noble que fon efcorce ainfi que chacun peut


:

facilement recognoiftre, finon que par aduett-


tureilen foie empefehé par ftupidité d’efprit,
pu groflîer entendement d’icelle grande cx-
:

tracQiion fe compolc ledit grand Antidote, en y


adiouflantles magifteres, çflènees & autres rc-,
medes f ifdirs. l c petit Antidote cephaliquf
admet reniement en fa compofition les éx-
d’herbes & fleurs de melifle, de betoine,
traidlis

de Peuoine , -de Sauge, de Rofmarin & les ex-


rraifts de quelques femences &
aromates ce-
jphaÜques: laquelle préparation n’cft point
d’vu
«

Digiti^od by Google
j

desÜopnAttqüès, , ,
45
vn attîfîce fi exquisj iîiMcile & laborîéiix, Sé
n'a cane d'efficace i tant de maladies du cer-
'
ueau , qu’à l'autre Antidote raaieur.’Comme il
apparoiftra bien tpfl par la diuecfè compofi<^
,

^ tiôn de l'vn & l'autre. C'eft pourquoynous


ftimons qü'il faut obferuer mefme différence
fen iceux qu'és autres petits ; lefquels " ainfi
q u'on pourra veoir ; nous ackpterons au refta
des nobles parties du cotps j bu il n’eft befoin

d’artifice tant précis de defpenfc fi grande#


, njr
ny mefme d'vn fi long efpacc de temps qu’es
a très, lefquels nous voulons eftre approprie*
feulemenc pour les riches : comme lès petits
aux pauures , ou gens de baffe condition : ad-

u^cifiemène qu'auons bièft voulu donner fèu*<


lement en paffaht* ^
Vers la fin de ce premier liuredenoftrd
Pharmacopée , nous enfeignerons par vn or-^
dre & méthode facileiles préparations des
ex-
traiits, effences, magiftere's & feis
, dont nous

compofons nos ilmidotes. Il faut aiiffi noter


en paffant que tels Antidotes font beaucouji
plus propres à eftre long-temps conferuez
qutf*
ne font les autres vulgaires. S'enfuit maintè-»
naïic la defeription ou formulaire de nbftrtf
petit Antidote capital.

"Petit lAntidote cephalî^ue foUr U


mem peuple,
N

Pêne Z petit extrait ce^halique iij

i
454 Pharmacie
Viacore.
Cor^eSHonmacardine , de chacun
y g.
Huile de noix mu/cade j
Et les mcflezila ptilè pcfera (5 5.0U j 5 .& fe-
prendra la matin.
Il cerueau nubileux ,
efclaîcit le fubuienr &
à toutes l<w maladies froides d’iceluy,il purifie
& fubcilife grandement toute la malfc du fang

& les efprits, principalement les animaux De :

li vient' qu’il eft merueilleufement bon pont


refiaurer cous les fens 1 tant intérieurs qu’ex-

ternes , & fur tout la m.emoire.

Grand Antidote feSîoral dédié


aux riches»

Vi^ntigi^andextraiSlpetloreliÿ^. .

Extr allions de poulmonf de renard


&
de Heure préparé^, enfnn-
ble j

Beurre ou laiÊl de fiùlphre fi

Rubis de Joulphre terebentlnne

J5; ,
Syrop de tierre terrefire /uffi/ante
'
'quantité.

Et en faîçes Antidote :la dolè j 9.

La préparation de noftre grande extradlion


peâorale j comme auffi de l’exttaiâ; des poul-
inons de Renard & de Lieure : celle du heur-
te ou hiü de Igulphre,du baufme ou rubis d’i-
ccliiy#
âes'DogmaüqÜiis,
céliiy , fe crouuetonc defcrites cy apres : car ils

font préparez félon diuerfes méthodes & fa-


çons d'operer : Neanimoins tous ôc chacun
d’iceux font grandement propres & fpccifiques
aux maux déplorables des poulmons , tels que
fôt la phtyhifie,l'«mpyerae,l’afthmc,ladyfpnée
& orthopnpe ; en l'extirpation defquelles ma-
ladies defefperées & prefque incurables , ho-
ilre grand Antidote fera tnerüeilles^
I

Petit Antidote peSioral pour les gens di

bajfe condition.

Prenez pèth extraiB thoracique


Fleurs de /oulphrebipn préparées ij
5;
Epices de Diairis/impie j 5.
Elpeces de diatrqgacamfroid j û 5.
Poulrnon de Renard vtdgairemam prei-

P/O'é.
Ele£luairerejdmptif&
De diapapauer , de chacun iiq

Jbont /oH fmclvn aîntidote auec Syro^


hiolat.
^

Ladofe j 5fi.ouij 3.

^
Il eft aulfi fort bon contre coût mal de poi-
trine: il addoucit> humede & conforte leà
poulmonS) pour exciter l'anacatharfe, ou faire
«tacher: allège toufiours les touflèux , donne
il^erueilleux foulagement à ceux quiençouf-
(b^nt iettenc.hors des humeurs ,
purulentes.'
Comme aufli aux extenuez ^ hediques , il ar-

S
' Ff 4
45^ - *Tharmaà^
tefte de plus les defluxions & prûuoque 1«
fonimeil.
^
'
I

Grand Antidote cordial four


les riches»
' r

Vtcüezgrand extruûEl cardiaque iij


J.
Magifiere de coraux:
^ ^

Magifiere d’hyacinthesy de chacm j, i


ÿ
EJfence de fruiUs amcardins & >

EJptnce de/ajjyan
ÿ 9. ,

Effence de camphre j 9, 1

Pierre de vray hezoard. • K


Cerne de licorne y de chacun j aj.

jimbregris 5.
Huile d'e/cqrce de citron &
Ve canelléi
Extraiüs chymeptement y de chacm kiÿ,
gouttei.
Eau theriacale cordiale y ou élixir de vie,
/ùffi/ànte (Quantité. ;

Poüf en faire vn Antidote : la do(è 9


j
L'efficace de cét Antidote eft admirable con-
tre tous maux de cœur,(yncopes, lipothymies^
cardialgies.il garantir le cœat de tout venin &
eft vn rcthede fort éxcellent » tant pour eftrc
prefcruc que pour eftre gmri de pefte , foie
qu’on le prenne au dedans ; (bit qu'on l’appli-
que par dehors à l’endroit da cœur en forme
d'epitheme : diflbudanc vne ou deux dragmes
d'Antidote dftOf quelque cau thcnacale ou
cordiale.

*>

Digilized by Google

V
'

deh^ogmatiques, 457
^ •

eût Antidote cordial pour là


pauures*

Preneï petit extraiSi canUaque iij

ConfeEHon d'hyAcmhe.
Cenfeüicn d‘i^lKermet , chacmUq J*
Ele6luéiîres degemmis^ &
% De dianthos de chacun q 5.
Diambre.
Dîmo/chium doux de chacun j
ferles préparées,,
i^raux préparez.
Os de cœur de cerf y de chacun j 5 1>*

Trocht/ques diarrhodon ctr

*De camphre de chacun


Syrop de confirue de citron , quantitéJk/-*

fifante. ,

en faiftes Antidoterla dofe fi. ou ij 5-


fit j 5

Il eft viile aufdites maladies de cœur, mais il


n*a pas vne vertu fi puiflànte & eificacieufê;

que le precedent. f

'

Grand Antidoteftomachal pour les

plus riches»

V tenez grande extra6Honfiornachaleij^.


^
Extraiü: des petites peaux qtton trouue
dans Veftomac des poulies.
Etttrsùéi de grains degeneure &
- Di''
! é

0 , ^igllized by Google
.

,
Pharmacia
De tous les myrabolans de chacun
Rofate nouuelle ;
Huile de noix imifcdàeextrMÜ'e a la chy- ^

Tntejue 5.
Huiles degyrojles &
D’efiérces dé citron préparées aujfi chyf»i-i
(juement de chacun & auec.
Syrop de coraux i enfoitfaiü; Antidote,
ladcfiQ g.
Il fubiiient à tons maux & imbecillitez d'e-
flomac, & l’affermit contre le vomiflèment &
toute intempérie frbide cjuafce par humeùrÿ
jpituiteufes & mucilagiueufes qui s’attachent
aux tayes’d’iceluy-de là viehi qu’il ofte les cru-
dicez , dilEpc les flatuofitez & vencofitez &
par vn mefmc moycuayde àmerueilles la dige-
ftion des viandcfc

Vêtit Antidote ftpmachal pour le coni^

mun peuple.
f

enez petit extraiEl ftomachal ij


Efpicesd'aromaticrofatij 5.
EleShuùres de àiagalanga.
Dianijurn. -j

Diacinnamomurn de chacun ÿ i?
,
5
Atnbregris} 9.
« •
Adefiez-les mec Syrop de conferues dë ci-'
tron^ ou de menthé pèur en faire An^
tidote: , .

tidofa ou;g

Digitized by Coogle
.

Dogmatiques. ' ^^9 "


II eft au(H excellent ^ ««évites aticâi ons du
ventricule proced***^®® caufe froide.

S’il eft befoin de


fortifier &
d’aftreindre tout
(>nr<M*«bre, ainfi qu'il eft requis es diarrhdes,

,
Vous y adioufterex mine ou fuf de coins , cle-
âiuaire de cormes & de grains de meurte au-
tant qu'il vous plaira.
\

Grand Antidote hefMÏque four


les rkJjeSk
« .

Prenez petit extrdSl hepatîc *9 ^ .


'
j

Extrtùü de tant lesfintMix v] 5.


Extraiüd'efclaire'^ fi.

Extrait defoye de vean j ^


Secret de tartre ÿ ^ %
JÜagijlere de corakx i^ .

Huile defoulphre comertie en crocus ^com-


me nous en/iignerons j 5.
Huile de Mars} 5.
Syrop de coraux quantitéfuffijànte.
î)ont fera fauSi: vn Antidote la dofè pefera j 9
:
.'

& fe prendra feule ou auec vn bouillon , vin*


ou quelque liqueur conuenable.
Les Hermétiques me pardonneront

fi iemc
fers de leurs fectets & raagifteres à polir & em-
bellir la Pharmacopée des Dogmatiques , le '

defaut des autres remedes m’a induit à ce faire#^^ ^

veu qu'on ne trouue aucun médicament plus


|

excellent que cjeluy-cy pour corroborer le foye


^
& la faculté naturelle, laquelle il renforce 'i

conferuc télUment que deux ^ul àyaris le fôy« j


*
imbtcilltf,

Diglii^ied by Gooj^lc
4 ^^^ _ Vhàrmâcie
imbecille îont cnrth» à l’hydropifiefà rçauok
quand fa vertu fanguifique g^dée, produit tant
feulement des humeuts fe> eufès dont prouiét
l’ongine &
la fource de ce mal ) en reçoiuent

& appcrçoiucnt vn fort pron>pt lecouts al- & f


legement > comme auüî tons cachetiques 6c
'iékeriques : Le mefme remède par fa propriété
fpccifiquc deliure le foye d'amaS d^humeurs,
te e(l profitable à toutes dyfenteries, lientëries
& flux hépatiques , aufii Ton efficàce fouue-

^
raine ne fe peut afièz ptifer comme Tes effeds
inerueilleux tefmoignerontarnplemenr.Tou-
le

chant la préparation de tous lefdits exrraiâs


comme du magifiere dé coraux te de tels autres
remèdes fpecifiques entrans en l'Antidote fuf-
dic & nullement vulgaires , il en fera parlé cy-
defibus à la fin de ce luire, fuyuant la promelTc
qu’en auons faiélc cy-deifus.

'
Petit' Antidote hépatique pour gens dé
moyenne condition,

pKTiez petit extrmSi hépatique iîij

Trochijijues diùrrhodon.
Corailf réparé de chacun'^
Trochifijues d’eupatoire.
7rochi/^ues derheubarhe, de chaciin ÿ 5 .

diàlaeca petit. /

Viacucurrna petit, de chacun ilq 9 .

ÇtocHsde M art bien préparé ù ^


,
Tfintm

Digitized.by Google
I

des Dogmatiques. 4^1


Teinture de rofes eftionthe/kjji/kfne.
Pour faire Antidote, la dofe ) 5 ou ij 5.
II eft auffi excellent contre toute débilité &
obftruârion de foyc d’où procèdent ordinai-
,

rement les hydropifies , cachexies , flux hé-


patiques , & pluficurs maux femblables : mais
çoutesfois il n'approche pas du grand Antido- \

te precedent au regard de fan excellente vertu:


I
Car ï perfonnes communes & vulgaires con-
uiennentresnedes communs & vulgaires.

/ Grand Antidote Jplenitique ou


four la rate, .

Prenez grande extraEHon fflenitiejue ij"^.


Extrait de rate de bœufj ^
Extrait OH marc de racines de petite fir^
, .
pentine ÿ
Sel de Ceteracl^
Sel defre/he de chacun j
Crocus df Mars préparé auec /oulphre .

comme il eji retjuisfélon l‘art iiÿ 9.


Vin chalybeat quantité/ujfi/ànte.

Faides-cn eleâuaire , la dofe II 3. ou j 5.


11 eft noble &
fort bon à toures durerez
& oppilations de rate de tout le mefen- &
tcie, à toutes fortes de maux fymptomes & j
qui en peuuent naiftre, tels que font les ca-
chexies , les Heures quartes , la iauniftè rouf-

;
" .
' fe,
X

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,

46 1 chamade î
fç, les ruppreflions de mois & femblableSi
Antidote fflgnitique fetit.
^ ï/

Vtcntz petit extraiEl fplenhtepie


EleEluaire diacapparis 15 , *

EleSiuaire el’efcume defer V] 5 .

. ^
Diacojium
Diatrionpipereon üij 9 .
^

Syrop de pommes odorantes , (juamité


'
i
fifante,
Pour en faiic Ant^ote.
Il e(l aulli vtile aux durerez & obftruâîons
de rate , & fur tout à la fieure quarte.

/

Grand Antidote nephritique.

Vtenez grand extraiSÎ nephriti^ue ij


.

E xtraîB: d’yeux d’ejfi reui^e.


. Extrais} de coijun d’œufs , de chacu»

95 *.

Atagiflere de pierre îudaî(jue.


Magijiere de pierre de lynce , de chacun
1B
Htdle de therebenthine xx.geut tes,

Meflez & fai6tes Antidote : la dolç fera 1? 9.


ou j
9. au plus auec eau açtinephricique , ou
auec vin blanc.
C'eft vn admirable réméré pour brifer,
dilToudre 6c challer hors le calcul des reins,
aufli le fai£l-on prendre contre toute réten-
tion

DigiÜzec L
V

des Dogmatiques. 4^3


lion d’vrîne, lapronoquancfoudain. Il en faut (
^

prendre bien peurCac en la plusforte fuppref-


lîon d’vrine fuffilent deux ou trois grains au
plus du lèùl magiftere de pierre ludaique ou
de pierre de lynce , tant font abondans tels re~
medes en vertu &
faculté<penetratiue. Car il
n'y aura aucune ifehurie ou fuppreffion d'vri-
'
ne tant forte foit-elle que l’Antidote precedent
né puiffe lafcher &
vaincre : Or la manière de
préparer ces extraits & magiftercs, fera enfei-
gnéccy apres en fbn lieu. •
<

'

Vêtit Antidote nefhritique,


I

Prenez petit extraîA nephritîijue iÿ


Foudre de la petite peau quife trouue dey
dans les coques d'cct^s. ,

Poftdre de la pellicule qu'on trouue dans;


le zientricule des poulies de cha~
,

cunij. 5.
Sel dtarefie-boeuf. »

Sel de prunelle de chacun j fi.


,
5
Suc de limons quantité/kffi/ànte.
Afin d’en faire A ntidote : la dole fi 5. ou 5.
j
Cdt Antidote eft auflî fort excellent aux'
mefmes effets que le precedent , excepte
qu’il faiftparoiftre des operations pins foi-
bles & tardiues duquel aufli on vlè en des
maux extrêmes , c’elt à dire quand l’vn &
l’autre de reins font conllipez pjr calcul,
grauclle & feniblable mariere rartarce , de
loi te que l’vrinc eftant du tout lupprimce^Ic
'

I
maladie ,

Digitiz! by Google
4^4 ^ 'Pharmacie ,
^
maladie ccîe perpetueilement d’angoiffè &
douleur, &efi: en grand danger de perdre la/
vie. On peut neantnioins clprouuer ce petit
Antidote nephritique > comme celuy qui cer-
tes eft beaucoup plus e£Bcacieux aux maladies
fdfditcs,que n’eft l’t;edluan:cdeluftin, Lithon*
tribon , de Cigales tels remedes nephrici-
qucs vulgaires dont mention a efté faiâe cy-
deiTps-, auffi a-il cfté dit cy*de(Tu$ ce qu*on en-
tend par iekde prunelle.

* •

Antidote hyliertque.
c
Prenez petit extraiSl hyflerique & grand, y d '

chacun

Extrait: de matrice de Heure
ExtraîEl ou marc de couleurée B ,
Extrait: de couillon de bîeure 5.
ÿ
Huile de iayet diflillé &
re^ifié auec col-
cothar f? 5.
Hftile d’ ambre iaune j 5.
Nojlre nepenthes hyHerùjue 5. fi.
j

Syrop de canelle quantitéJîtffifante.


De qtJoy ferez Antidote , la dofc j
9. ou fi g.
aucc bouillon ou quelque autre liquetir con-
'
uenable.
U eft merueilleux en general à tous maux
de matrice : mais en fpecial il remedie à toute
fiftocation de matrice > foit.epileptique ou
d’autre forte , auffi eft il bon aux blanches
fleurs des mois , aux cruditez , flatuofitez &
douleurs qui fn prouicnnent , il duit (èm-
’ '
biableraent
des Dogftjati^uesf 4^5
,

blabiement pour faire conceuoir


engendrer &
-Jes femmes fteriles : à fçauoii
, en y adiouftanc

Textraid de l'arrieie faix de quelque fçmmç


fertile. La préparation duquel , touchant la &
maniéré de préparer la matrice de heure , il /è-
ra trai(Sléen leur lieu.
Doncques apres aaoir difcouru iufqu’icy des
Antidotes qui font propres conuenables à &
çorioborer les principaux membres du corps,
& à exterminer les maladies fyraptomes dont&
ils font trauaillez '
auant que mettre fin^
Il refte,

à ce Chapitre qu’ayons fouuenance de noilre


promclTe , &
parlions maintenant des Antido-
tes propres àc commodes, tant à preferuer qu’i
deliurer de perte , s’il efehet que Dieu permet-
te à cefte horrible maladie d’auoir cours parmy
nous. Et combien qu’à mefme intention nous
ayons remedes tels que font
)a deferit d’autres
Jes eaux Theriacalcs , les Syrops, Conférions
& Eleruaires (ecs Toutesfois ilnousafom-
:

blé bon d’adiourter encor au nombre &,ca-'


talogue d’iceux quelques Antidotes Car ie :

mot d’Antidote pris en fa propre lignification


ne veut rien dire autre choie que medicamens
dertournaot & chalTant hors les venins ot*
poifons,

Grand Antidote contre la Pefie^

Prenez racines d’Anget^iHe.


.. Zedoaire.
4^6 V 'Thamacie^ \

>
\
•'Scrozionera.

.
'Tormcmillc.
Bardane grande, -
^ '

Santal rouge.
Bois d’ y^jiocs t de c!ract0 iij. oh ^na»
> trej.
Dn tout grofficremcnt pilé,fai<5les-en vn ex-
trait: ?'î«:c fuc de limons félon l’att» & comrn^
jf itra cnfogné au'Chapitre des Extraits.

IT E
Prenez 'efcorce de citron j iitj.
Semences de Chardon bénit.
,

De Rue.
VOzeille. '
.

Bayes de Geneure.
,
Feuilles, de Diclam.
Canelle.
Macis i de chacun^ ÿ, _

.\\t\M'» , de Rotnarin, '

De Buglojfe, /'
_

De M ille permis , du chacun P. jr,

Et'pices ,
de Gemrnif.
Diarnbra, /

Diarnc/chum.
Dianthos , de chacun.'^ ÿ.
Du tout pile 6c méfié enlenible dans vn va-
feconuen.'b!e , foit faiéle vne cxtiaélion aucc
e-aii ce vie de Geneuréjou eau de vie commune

félon l’ait , <$<: ccniirie il fera donne k enteiîtîre


'

cy-tldloq:. / ^

Caq
.

deshogmatiquesf 4^7
Ces deux extraids lo.ciu fort exprimez
dans la prelTe , qui à- camé des^ diflbluans

contenus en iceux feront fort liquides : fai-


lles vn meflange de tous deux & en feparez '»

la liqueur ou eau par le moyen de ralembic,


à la chaleur dubaiu Marie vaporeux^ iufqu'à
tant que la maniéré edant au fond ait acquis
conHllence d'£le6luaite u’vne forme moyen-
ne, entre le dur ôemol: En aptes l'eau di-
ftillée foit mi(e& conferuée à patt , laquelle
iéruira à compofer les antres extta ds ; &
citant prile lîmplement fera vn fouuerain re-
rnede cordial. A quatre onces dudit extraidl
vous adjou lterez. '

Magijlere de P^nlet / ,

Adagijlere de ^ oraux
Ejfcnce de Safran , de chacun 5 rjf.

Ejfence ce Camphre 3 j.
SoHphre doré Diapho^etique.
Bmfine de laiü: de Soulphre.
Sel de Prunelle , de chacun ^ fi.

De toifs lefqueis ingrtdiens (ou fai£t An-


tidote d'vne vertu admitable pour guaren-
tir de pefte , li vous en prenez tous les ma-
tins la grolfeui d’vn poids aucc la pointe
d*vn couiteau : Mais celuy qui elt des ja frap-
pé de perte en prendra fi 3. ou j 3.1e dilfou-
- dant en ij^. defa propre eau dirtillée , &
comme dclius refetué à part ou de quelque ;

eau Theriacale , de Chardon bonit, oud'Vl-


tîTarie. il fait fuer à merueilles , de fortifie
le cœur contr« tour venin , le tirant du centre
^ers la circonférence; Entre les meilleurs An-
.
\ GO i
4^8 Tharm^cié
tidotes , deftinez à cefte pcrnicieufe maladie,
^eluy - ey tient facîlçment le prerniei lieu,
grande vertu & excellence duquel recompen-
fera d’vn gra^^d intereO; & prohi la perte de la-
beur & de temps que paVauanture on pourroic
pretindre auoir fai£t à Icpreparcr.Nous baille-
rons la defeription du foulphre doré en (on
lieu. De mefme'auffi referuons-nous à traidleç
ailleurs la maniéré défaire le magiftere de
de
pierres precieuîes, le magiftete de Çoraulx,
üaurme,& laiâ de Soulphre Et auÛîi'eflence :

dé Safran & de Camphre. Et l’appareil de tels


remedes ,
qui font p'refcripcs aux riches pour là
,
çonferuation de leur vie 6c fa nté, il ne fauc
cfpa^ncr aucune derpeniê-Quant aux pauures,
6c gens de petits moyens , ils fc contenteroné

du petit Antidote , La defeription duquel fuit


immédiatement : il eft pareillement fort fin-:

,gulier , tant pour fe preferuer que deliurer dç


- ê

Veiit contré la pgJIefoHje


'

le commun du peuplé,
*
^

^
^
^ïtnez Jùc de scorMum,
^ 'y' De Rue.
Chardon benk. ^
"
Vlmarîe.
,
'Mente crémé
' '
'
. de

Digilized by C'.oiT^Ic
dtsDogmaiiqüis, 4^9
*
, de Songe ,chacm 5 ily. plut ou moins,
de

f Tous CCS lues mis daiis vn alembic ou daSSI


vn matras de verre capable , foienc digérez au
bain , & depure2: eu^feparanc plufieurs fois la
crallè certeftre, Sc les lies q«i rideront au (bnd,
âind qu'auons ia clairement enfeigné ailleurs
au Chapitre des Syrops. .
'

A dix onces dé ces fucs bien députez , ioi^


ghez.
' - ï *
.

K&cinci d‘ /ingelitjue. *

De Zedoaire , de chacun § j.

De Dsclam.
Semence de Chardon henk.
£(corce de Citron , de chacun ^ f?

Canelle
5 v].
t^yrrhe ^ îj.

Si^an 5 lÿ.
^
Camphre 5 j.
'
,

, Le tout pilé Ôc méfié enfemble âucQ les


fucs precedens , foie digère au bain par deux
bu trois iours : Apres lequel temps expri-
mez bien le tout par lapreiTe edant encore?
chaud. Et en l’expreffîon adioudez de non-'
ùeaii.

Bonne Tlseria^e ^ j
fi.

ConfeBion d’Hyacinthe , &


d’ Ækermes . de chacun
j
Perles préparées.
Coraux préparez,
Càrtie de Cerfpréparée,
Gg
r

4^0 ^harmàde
Ef^^eccs , df Diandn- e.

^ DeGemrnis de chacun ^
Vnicome 5 {?.
ÿ.
\
^
.

Pierre de Bezjoard jj
Le roue Toit ci^ores digéré au bain Marie
par deux ou trois iours ; puis diftilicrez tou>
ce la liqheut è la chaleur du bain vaporeux,
iufqii'à tant qu’vne confiftencc ne molle ne
dure demeuic au fond : tt ainfi ce .fera vn
'
Antidote fort excellent , duquel faudra pren-
dra au matin la grolfeur d’vne petite aucline.
Mais pour la guarifon , le poids dVne dra^
gme ou d’vne & demie , la délayant en deux
onces de fa propre eau quen aurez diftillée Sc
gardée : laquelle feule eft des-ja cfficacicuie
& fouueraine contre ledit mal , &
k toutes
corruptions &
venins qui Vengendrent dans
lecQ'ps. Outre tels remedes communs , il
ne s'en trouue aucun plus aifé à faire , ny plus
excellent en vertu que celuy-cy : La difpen-
fatiou duquel fera faci ement enfuiuie de tout

Apothicaii e , tel qu’il foit. • >

Autre Antidote de grains m'rs de Gent^


utCy UiB ta Theriaqae d'.Ahnugney
pour la populace.

Ayez g'^ande quantité de grains de Ge-


neute meurs s à fçauoic Hx, fept , viij, ou dix
ib. les ayant mfuiez 5c macerez en excellenc

vin blanc , ou dans hydromel vineux, faiâes-


, . fies

Digiliiod c,
desn)ogmatlques. , 471
les boüillii; vn peu fur le feu ,
puis les con- ,

,qua(Teiez ,
palîerez patrcftamineà lamanier*
te de la cjlïè , & en ferez e)i:tfa'i<5f : Ou bien
fai(Sljesledit extrài£t fuiuant quelque autre tye-
thode , ou ainfi qu*il fera monltré au Chapitre •

des Extradions. -

A vne iiure du fufditexcraidde Geneure,


*
Joignez. .

Poudre de racine d’ Angélique 5 vj,


l^o\xàtt de DUlam.
Candie, dej,hacun f?.
^
T'erre Séellee.
* Coraux préparez.
. Perles préparées.
Corne de Cerf aujfi préparée y
de eha*
cun 5 ij.
EleEluaire de Gemmîs.
Tiamhra , de chacun 5 J iî.
Safran 5 j.
Camphre 3 ÿ.
Reduüant tout anCc quelque eau riic-<
le
tiacale en forme d'Elediiaiie mol ou d’Àn-
tidote, qui fêta vn fouiicraiii prefeiuatif St
Curatif contre la peftc : le faid prendre On
iufqu'àij 5. Le Tel extraid de Gcneure fans
addition d’autre ingrcdiens , eft fort com-
mode à mefme intention. Outre les autres
adiondions furmentionrces aucuns y met- ,

tant autant de Theriaqae ou Mithridat qu«S


bon leur femble.
'
EleSiuaire d'œuf, ,

Puis que cct Èledaaire ou Antidote d'ceulf


Gg 4
N
'
*
472 * Pharmacie . .

. fort celcbce contre la perte ne fe troiiue de(^


aucunes Pharmacopées , fur tout
ctitj^^en -

noftrc France î le mettray icy en aisant la de-


fcription d’iceluy, telle qu’elle ert contenue
« au difpenfaire d'Aufbourg : en la cotnpofi-
t»on duquel , Adolphus Occo Médecin tres-
fameux a foigneufcment & heureufcmenc
,

employé (bn pftude ,*& ce à l'ayde ôc par le


confentement de Tes Collègues , gens auflî
fprt célébrés félon que l’Allemagne s’attri*
:

bue de droiâ: cefte prerogiHiue de gloire , à


içauoir qu’elle ert vraye nourrice de perfon-
,

nages de grand fçauoir renom, &


raere tres- &
fertile ôc bien heureufe à enfanter vn nom-
bre infiny d’excellens remedes , comme nou-
'
ueaux fruiéts d’elprit •’ partant deferirons le-
dir Antidote d’œuf ,
qui Ce fait comme il

s’enfuit.

EleSîuaire d*œufy de ^Empereur

Maximdidn premier.

Prenez "vn ebuf de poulie rece.nt, ôc eii,


tirez le blanc par le petitbout , ce qui fera
vutdé loir rempiy de fafran oriental non pul-
uerifé en apres boufehez le encores aueé vne
:

amife coque, afin que rien n’en refpire , & .

le faides cuire en vn petit pot de terre à


(lecit feu ^ ou derrière la fournaife , iufqu'à \

tant

Digitized by Google
'
t*

desbogmatique's. 475 ^

tâtit que. lâ coque de l'œuf commence a de-,

tienir entièrement noire ,


prenant (oignert.

fement gâtde que le fafran ne loir bruile la :

maniéré tirée hors de là coque foit tellement


ièichée qu’on la puilTe exaâement piler dans
vn mortier & la réduire en poudre adioo- .*

ftant poudre de Roquette ou de rhouftardfi


autant que peifeht les deux autres ingtedienss
Puis.^

Poudres, de racine de DiSlam blarîci


* *

De Tormeniille, chacun 3 ij.

Poudres , de Myrrhe.
De corne de Cerf. '

^ De tJoix vomique , de chacun 5 j*

Vowàxts , de racines d’ytngelirjue.


De Pimpinellè.
De grains de Genieure»
De Zedoaire. v

De Camphre de chacun J fi.

Meflez tout enfemble dans vn mortier , &


finalement y appofez autant de Theriaque que
pefe le tout , &
les ayant derechef pilez &
meflez en les agitant par trois heures entières,
faiéles “en vn Elecluaire comme il apparticuÉ
félon l’art.

L’vlàge en eft excellent durant la peflc i &


pour fe preleruct de vehins mortels.
En l’Antidotàire d’Vvccker homme fort
fçauant , & bien yerfé en Medecine , ainfi
que tefmoigne amplement ion bel & doâe
tsbure , en iceluÿ , dis-je , Ce trouuent é’an-
Cg f .
474 ' Pharmacie
très formulairesde defcriptions touchant
' Icdkuaire d’œuf d'Autione Chalmetce, per-^
fonnage de grand (çauoir, comme aurti^dc
pluheurs autres.
* Mais pour dire franchement l’opinion que
i’ay , il n'eft pas croyable qu'il en puüîe proue»
nir des efFedls tant hnguliersrSi en lieu de l’au»
bin cxtraii5l on remplit l’œuf de Tafranaanc
'
.
(èuiemcnr, &
puis eftant bien couuert , on fait
'
cuire le tout iufqu’à tant qu’il fe puilîe réduire
en poudre.
. La verru detout le (ecret fcmble conhUec
en cela que le fafran'ôc le iaunc d'œuf foient
,
réduit! en poudre » à celle condition toutes-
fois que rien n'en expire du tour. Autrement
ce ne lètoit pas vn gr^nd myftcre de fçauoir U
maniéré de compoler celle pou ire demoieu
d’œuf & de fafran:Car les autres meflanges
* de certaines poudres ne fcmblcnc ellie linon
vulgaires, tels qu’ils font en effe£lr.
l'aduoüe toutesfois qu’on peut faire de
l’œuf vn fouuerain & ties efïicacieux reraede
contre la mefme pelle, & cefuiuant la mé-
thode que nous baillerons incontinent: Cat
les elTences qui encrent dans l’œ.if reinellenc
Mettre pârfaitîlemenc auec/leiaune d’:celuy lequel
^,iu auriemcnt ell doiie d'vne nature, fulphLirce, &
Chofne, a, vue grande vcmi de pénétrer & de nourrir.'
par laquelle la facvi'tc .des autres itigrediens
ell tcllernement amplilîéeqa’elle pénétré iSc ell
'*
' traniportéc ds veines beaucoup plus foudai-
nement. '
Ioig;nez à cela qüe par la mefme
''
force de codlion les clTeficés îpiriiuelles de»

Digilizçd,^
dei Dogmatiqttes. 475
chofes retiennent leur force &
vertu en beau- ^
coup plus grande perfedion. le defire toutes-
foisque ces propros foient pris en bonne part,
& ne veux pas qu’aucun fc perfuade que ie taf-
che d’acquérir icy paraduanture quelque vaine
gloire , eu me ventant plus qu'il n’eft raifonna-
bîe:Car mon intention en eft du tout cflcignee,
auflî ne vife-elle à autre but qu’à fidèlement a-
uancer le bien public.

Grand EleSîttaire d^ œuf four les -

riches , de du Chejne,

Prenez vn ou deux œuf f^ais de poule, &


oftez de l’vn d’iceux le fommet de lacoqae,uec
vn artifirc tant fubtil que la coque cftant vui-
dée on la puifle commodément remettre ens6
premier lieu, pour y eftre agglutiné auec quel-
que colle ou boue, fi induftiieufement que rien
ne s’en exale ayant doneques feparé l’aubin,
:

meflez aeec le moieu d’œuf reftant


LfiîEl ou beurre de Soidphre 3 j. fi.

Soulphre d’or Diaphoretic ^

Ejfence de Safrande chacun 3 j


,

• ' Foudre d'jinoSn minerai , c’efî à direy


de S el prunelle
Ambre gris 9 ‘ »

Pierre de Bezjoard 9 fi.

Meflez tout enfemblc auec ledit iaune


d’œuf, en forte qui! foit bien incorporé puis :

.remettez fort proprement le fommet de la


• - •
coquille
. ^
N
. Pharmacie
• coquille en fonlicu, le liane auec de lin bien
par delTus délie , ou l’enduilànt de colle faieté"
auec aubin d'œuf 5c fleur de farine de forte
,

que 1 œuf citant fort cxtiiemenc boulché, rien,


n’en puillè refpirer.
E^n roefme façon fe peuuent appareiller 5c
accommoder plulieurs œufs, félon que vou** '

drez corapolcr enfcmble grande quantité



cet tlesïfcuaire;
Autrement , adioullcz à yn ou plulîeurs
œufs , dont aurez leparé l'aubin, les ayant
buucrts par mefme artifice que defliis égalé
,
quantité de Theriaque, de conférions d’Al-
kermes Sc d'Hyacinthe-: ou de tous ces in-
grediens faides vn raeflangé , 5c mettez d’i-
celuy dans l’œuf ou es fœfs autant qu’ils en
pourront tenir : boufehant en apres le petit
trou auec fa coquille propre , 5e l’enduifant
de colle , comme cy-deuant , en forte que rien
ne s’en puilîc exhaler. ^
-
Cefdits œufs ainfi préparez , foient pofè^
dextrement en vn vailïèau de tetre capable,
qui citant boufehé de fon couuercle fera
,
'
mis ôc remis dans vn four , oü depuis peu
àuraeflé cuit , 5c d’où n’agucres on aura ti-
ré du pain, iufqu’Ü ce que le tout foit ré-
duit en vne malTe qu’on puilTe '.mettre en pou-
dre. ,
'

Qu’on prenne vn œuf préparé félon la


ftiethüdeptemicre ^ Jk vn fiiiuant l’autre :
pu bien deux ourtois œufs ,i de l’vne 5c l’au-
tjre préparation , félon qu’on aura intention de
faire grande, ou'petîtc, quantité d’Eledùalre.

Tout
' ’
!

des l^ogmatîques. ' 47|r


Tout ce qui cft contenu efdits œufs foit pilé,

& bien meflé enfcmble dans vu mortier dé .


-> *

marbre y pour l'humedler en apres auec vn ,


^0

peu d'eau theriacale contre la pefte j ou auec


quelque élixir de vie> duquel nous auons don- ^
ne cy-de(Tus pluiîeurs fortes de deCcriptions;
Tellement que tout foit réduit eh forme d'E-
ledluaire , qui fc gardera l'efpace de pluiîeurs
années*; pour dofe liiffit j 9-tant pour prefetr
lier que pour deliurer de pelle. ,

Vêtit EleBuaÀre d*œufi peur %



Iç yulgaire,

Vievit%racmetd‘AngeUtiucy
Zedodre.
~Canelle y de chacun
Girofles.
Macis y de chtKun ^ B. *
1

Myrrhe,
Noix vomiejue.
CarlinCyde chacu ih.
5
fSraimde Genieure xj.
Crocus de Camphre,
Efpeces, dej^î ambre. \

De Gemmîs , chacun ^ t^.


Theria^ue Alexandrtne iÿ j.

Les ingrectfens à piler foient pilez ,/^


le tout mellélenlèmble , foit mis dans vn/
matras de verre, vetfant pat deflus de tres-
'
: fort

DiyiiiiBd by Googlc
4
.. /
478 Pham'àcie
fort efprit 'de vin boufché » en
: le vaitïcâu
.forte qa’il i^’en puillc fortir aucune vapeur,
fbit mis à digérer dans le bain Marie quatre on
cinq iouis durant puis le tout encore chaud,
:

fera exprime bien fort. Un mettra derechef


celle exprcllion dans Talembic auec fon cha-
piteau & récipient , 6c puis on diftillcra la li-
queur à la chaleur du bain Marie , laquelle on
lefcruera fèpàrémcnt , & aueç l'exiraiâ: qui
refte au fond en confidence de miel , vous em-
piriez vn ou plufieuts oeufs fi vo«lcz,& le méf-
ierez bien aliec le moicu de chafque œuf puis :

tous les œufs feront boufehez de leur propre


t coquille , ainfi que nous auonsdit cy deuant,
pour Qftre en aptes cuits dans le four inconti-
nent apres que le pain fera hors d’iceluy , oa
cftans ils feront tirez , remis , &c retirez conti-
nuellement iufqu’à tant que fans auoir aug-
mente la chaleur , la matière foie tellement
dclTctchée qu’elle fe puifle réduire prefqu’en
poudre : Ce faid on ’l'arroufcra' de fon mu
propre , laquelle aura cfté referuée comme
ffusjSc ainfi parfcicz.vous vn Ele 6luaire mol,
pu vn Antidote précieux , tant pour la prclêt-
uation que pour la cure de lapefte.Faut en fai-
re piendre aupediferé, iufqu’à ij 9 ou le .
j 5
.

del-yant aucc ij ou trois d’eau th'criacale, de


Ciurdon bénit & d’Vlmarie. C'eft vn excel-
lent fudatif qui ch.ilfe tout venin des parties
iu;ctieures & profondes vers la furface exte-
,
tieure du corps : U fortifie le (cœur & le gua-
sentit & prefei uc de tout poififn.

.
Parquoy , touchant cçs Elcdlûaires d’oeuf,
'que
- ''-7 ‘ '

'

des Dogmatiques» 479


que les autres interpofenc maintenant leur opi«
nion ; (çaiioir mon laquelle de ces deux fortes
.
pieparation eft la pli^ loüable& la meilleu-
re, la noftre ou la commune: laquelle toutes-
fois à vray dire, nous n'auonsenmefpris.’Mais
nous luy auribiions cefte gloire d'auoir efté in-
uet'.tét la première, &
i/auons aucun legtcc
de l’auoir appris. - .>

Nou4 auens ohmü icy U Chapitre XXIII,


^ X X I V. traittant des Theriaijues ér An-^
titiotes Optattques'^d autant que CAutheur
les a tradiUs en François
, ioints a la fin ^ •

de Jon Hure de la Pefie recogneué dr comba-


tué y où tu pourras auoir recours. 1

Jolie méthode pour faire Opiate de noQra


pauot domeHtque trap^lante O*
croijjantés jardins.

Prenez telles de Pauor tranfplanté lemd &


(
qu’on trouue à foilon es jardins de France )
- en nombre de cenc , plus ou moins , félon U
quantité d’(T)piate qu’aurez intention de faire.
Il conuieiit les cueillir alors qu’elles fleurif-
fent durant laquelle fàifon elles ont grande
,

abonbancé de fuc ,.ce qui aduient en quelques


conciées fur la fin de May, en d’autres vers
la fin de luin , félon que les pais font plus
chauds les vns que les auttei.’En fünmie,il les
V faudu

by Coogli
4^0 pharmacie '

faudra ciieJllir en leur première vigueur, ©u


quand les fleurs commencent à paroilfre. Mais
entre diuers genres Pauot on doit eflire
^
celuy qui porte des fleurs fort rouges, au defauE
,

duquel pourront fupplecr. Pilez bien


les autres

les fufdites telles dans vn mortier de marbre


aaec vn pilon de boas ; Mette? cefte matière
dans vn matras capable, veriant par deflus hy-
dromel vineux ou vin de danarie , tant que la-
dite matière foit bien arroufee & humctflée, &
que le vin fumage de deux, doigts en trauers,le
tour foit digéré au bain Marie par douze ou
quinze ioiirs, pendant lequd temps la liqueur
iommencera V dciienir fort rougc.Puis tirez
la matière hors le matras , &
i'cnueloppez
dans vn fachet de toile pour le couler expri- &
mer fi fort que fa vertu fubftârifique,gommetj-
(c & refineufe en foit extraire. L'expreflion
qui à caufe de Thydromel y méfié lera encores
vn alembic ou
fort liquide, fuit toute iettéeen
çormic, pour en fcparer toute liqueur parle
bain vaporeux , moyen ie plus affeuré de tous,
& il reliera au fond certaine matière gommeu-

(e &refineufe , laquelle eftant encoies chaude,


liquide, & comme efpanduç , pourra fi on veut
cftre verfée dans vn plaide terie verni, plein,
d'eau froide , & foudain elle fc fixera en con-
fiftence d’Opiate , laquelle vous oflerezde la
main & en efllieyrez toute humidité , efl la &
vraye Opiate cfprouuéc Sc nullement fophifti-
/
quée. -

"‘NotezCeluy qui n'efpargnant fa peine


:

aura volonté d’en tirer quelque remede beau-


V coup

Digitized by Goo^li
1

des Dogmatiques, 4§if


coup plus elcgant & excellent, remettra digc-
?cr celle première expreffion de pauots enco-
res liquide& coniointe auec liqueur dans le
bain Marie chaud , pour en Icparcr le pur d’a-
ucc l’impur, &c du fimple extraidt tirera vne ^
vraye &
fingulieie e:Tcncc qui demeurera au
fond apres l'euaporation de la liqueur par le
moyen du bain vaporeux Et ainfi vous aurez
;

vnc opiate d’vnc préparation exquiiê,dont on


fe pourra feruir, aux thériaques qu’es au-
tant
tres antidotes narcotiques , lefquels ne (èiont
nullement dangereux ny Duifibles.

diuerfes operations ,
extraits ,
ep
jences y magtfieres^ jels hmles
chymiques.

CH AP. XXV.
P

T ouchant beaucoup de différences que les


Chymiques mettent entre les extraits,
effences, magifteres, fecrets & teintures, nous
en parlerons ailleurs,à fçauoir en noftrc Phar-
macopée fpagyrique Mais en ce lieu noftre in-
:

tention eft d’y traidler feulement d’aucunes ex'* \

tradions dont auons faitmention çà & U en


ccftuy noftre œuure & Pharmacopée, de peur
que paraduenture nous ne femblions auuir tât
Hh
/
I

*Tharmacie
feulement propofé quelque legerc delcritpio^
d’aucuns remcdes,& l’auoir encores laiflcc mu^
tilée & impatfaiâic. Partant en confiderariort
du bien public nous auons délibéré d'accom-
*V /r n
plir maintenant & mettre en cirect ce a quoy
nous' obligent les'promelTès qu'auons faitey-
deflus en plufieursendroiéls.
Or pour fuiure lioftre méthode ordinaire,
nous expliquerons & donnerons à entendre
les fufilites Operations dont auons rcfolu d’en-
richir & orner à prefent noftre Pharmacopée
auec telle facilite & euidcncc qu’il nous léra '

piwjicn poflîblç.
' ^ " -
i

diuiifrons doneques telles opération^


^tiem7h’
chymiques , (
foit extraits, foit efTences , foie
? inagiftéres &c. ) en fimples & compofées en
,

quel<5[uc façon qu’elles puilTen.t feruir au but


du Médecin, foit que pour leur première ou fé-
condé qualité, foit que par alteration, euacua-
tion,corroboration, deriuation foit que pour ,

'beaucoup d’autres intentions c’uratiucs -parti


'
culiercs elles fojent appropriées, tant à la curq
des maladies qu’a la correéiion des fymptomes
qui les accompagnent infcpatablcment. ’

Chacun pourra facilement cognoiftre par Ia


difpofition &
traiâé fiiuant dé ces exrraiétsj'
élTences,& ancres operations chyrpiques, com-
bien eft facile la méthode d’enfeignèr que nous
çxpofons àux «ftudians pour la (u^iurc.
En lieu de tncnftruës ou dilToluans requis à
ces opcràtions, nous n’employerons pas féule-
nicc les eaux de vie,de vin,& degeneufe, qudy
<}ue ces diiTo^ans foiehe rais au nombre des
*

' principaux

Diyitized t
>y Coogic
eles dogmatiques» 485
principaux & fort neccflaiiesdont plufieurs
,

jafènt ailcz mal k propos,: nuis à cette fin nous


(eruiront pareillement l’hydromel vineux , le
vin de Caiiarie, le petit laiâ:, l’eau de laid, les
eaux de pommes odorantes , d’Vlmaria , de
chardon bénit ,de fumeterre , d'aigremoine,de
fouge'^e & de fcmblables ; ou bien les eauxdi-
ftillees des mefmes fimples dont on veut pré-
parer les extraids ou elTences, ou quelques au-
tres coiiuenablcs ^ appropriées aux qualitez
ôc proprietez de l'exiraid qu’on voudra faire.
, Toutes lefquelles chofes fe remarquent pat le
, iugement du Içauant & expert Médecin.
Nous cotTimencerons donc par le bois, ef-
eprees ôc racines , & en choifironi les plus ex-
cellens & plus propres ingrediensà pluficurs
ôc diuerfes maladies : commençans par le bois

de guajac qui n’eft pas fans caufe appelle de


,

quelques- vns Bois faiud.'car il a des vertus ôc


proprietez fingulieres &
admirables qui tou- ,
‘ tesfois confîftent en la profonde cognoillànçe,
& exquife préparation d’iceluy.

ÉxtraiSi ou gomme, de guajac comme


on l^appelle.
f

Prenez bois de guajac &


fon elcorce, lef-
quelles parties furpairét les autres en leur fub-
(îance olcagineulè &
balfaroique : Deux par-
, dis je, du bois
ties & vne partie de l’efcorcc,
dont la quantité ne fuit moindre que le poids

Hh t
'
i|.8^ pharmacie
de 7. ou Le touc^ceduit en racleure,
8. liares :

(bit mis dans plufieuts alembics ou vaiïlèaux


de verre grids, capables &
ayans long col,ver-
fanc delTus cres-bqnne eau de vie ou de vin, ou
d'hydromel vineuxdes vaii^aux bouchez, afin
que tien n’en rerpire,fo<enc mit à digerer dans
le bain vaporeux bien chaud par i a.ou ry.iours
afin que par vn fi long cfpace de temps l'eau do
vie Cé rougilTe& s’empreigne mieux des cein-
tures du bois ; coulez toute la liqueur eftant
encores chaude , mais exprimez bien fort le
marc entre la prefiè ce fait il cn fortiravné
:

liqueur efpefie fort rouge & oleaginçufc la-


quelle vous meflerez auec la première , le tout
mis enfemble dans vn alembjc ou cornue auec
fon recipienr,foit diftillé iufqu’à ce que la raa-
tiere refide au fond en confiftence de miel, ôe
qu'en boiiillant elles produifênc des bouilles,
toucainfi quele miel mefine : Alors verfez la
matière chaude dans vn plat verni plein d'caq
froide j & incontinent elleffe figera commç
alocs ou gomme rouge , l’ayant oftde auec là
main, vous reiTuyercr & • garderez comme vn
fcmede de très-grand prix , à fçauoir qui eft
fuififammenc doiié des principales vertus dù
guâjac tant fulphurées que falées. Formez-cn
deux petites pilules & vous aurez ^vn très- ex-

Cdlent fudatif &


remede bezoardic qui nô
laiflè aucunes corruptions dans leeorps,pro-
'
ùoque à metueillcs lès fiieucs Ôi l'vrinc,& lat

èhc le ventre tout enfemble. s»
^
'

NotéZjcn faifanc tels extraits il vaut mieux


prendre quelque hydromel vineux , ou les
' ’
; i •
eauxi
eaux d’vlmaria, de chardon bénit, & de fume-
terre vn peu enaigties anec fiic de limons ou
vinaigre de montagne:inconcinent/apies auoit
pris la pilule, faidtes prendre deux ou trois
cuillerées decefte eau qu'aurez didillée & fe-
parée apres l'extradtion , &
gardée foigneufe-
ment comme chofe fort prccieufe , vous trou*
uerez que c’eft vn lingulier remede contre la
grorte verole , tant inueterée foit elle , vous
en continuerez Tvfage quelque peu de iours,
non toutesfois auparauant l’cmploy des remè-
des generaux , & lans auoit premièrement en»
ioint au malade de faire diete , ou garder me-
diocrité eh Ton régime de viutc telle que re-
quiert celle forte de maladie. ....
J

Selon la diuerfe nature &


tempérament dit
malade, on peut aulE varier le diiroluant à faire
l'cxtraidk de guajac. Car ceux qui ont le corpt
maigre &le foye trop chaud , doiuent eflire
les eaux de fumeterre &
d’aigremoine quelque
peu enaigries , comme dellus , Iclquelles eaux
dillillées apres l'extraélion faire font fort bon-
nes pour jfaire fuèr grandement,& furiîpacnt
de beaucoup les autres decoélions vulgaires,'
edans prifes feules le poids d’vue ou deux on-
ces. , > . r .

La gomme du bois de fafafras éxtfaidltf


en mcfme maniéré fert au^ au mefme malioti
la peut tirer ou feule ou joiiitêcnfemble auec

la
buis dont vous ferez vivindene fudoiifique di
r. -.r ' ^ - V r ^ ?
Ipectiique comte toâtev epilephçs t vermines
Hh /
- ^
4^^ Pharmacie
& pourricüres, duquel donnerez à chaque priv
(è vne petite comme du
pilule tant feulement
guapc : La gomme tant du bois que de l'cfcor»
ce de geneurc extraiéie pat iemblable métho-
de eft auflS vn excellent fudotifique & bezoar-
dique contre les mefmes épilephes , pelles ôc
maladies contagieufes &
veneneulès.
' Par raefme moyen vous tirerez la gomme
du bois d'alocs > de bois rhodien de fantal &
qui font extrêmement cordiaux ôc bezoardi-
ques * vous y employerez des dilToluans auflî
propres ôc conuenables que les fimples , donc
voudrez vous feruir * feront commodes à vo-
ftre intention. Pour exemple la gomme du
bois d'aloës duic particulièrement à preferuer
de vermines &
corruptions à l’extradion d’i-:

celle conuiendront les eaux dillillëes de mille-


pertuis &
de centaiiréc.Ainlî la gomme de fan-rf
tal qui en hépatique fe peut extraire auec eau
d'aigre moine.
En mefme maniéré pourrez-vous extrai-
re la gomme d’efcorce defrefne qui eft diure^
tique > diflblutiue, ôc vn fpecihque lînguliex
contre les durerez de la rate, ou auec fa propre
eau diftillêe de fes plus tendres feuilles, ou
bien auec quelque lèmblable eau fplenitique
ôc propre à ouurir ôc ï dilToudre le tante fort
gluant &
la gomtne de noftre corps de mef« ••

,
me aulli ferez vous vne gomme du bois de ta-
jExtraiêt
maris & de cappres contre lefdites maladies
de atteints aucc eau de ftéurs de geneft ^ de fcolopendre,

iefiantr. &c. ^
' La* gomme lie racines (le pommier produi-
fanc

Digitized bv Cojjgy
des Dogmatiques, 4^1
ifant fruidls aigres au gouft , & fort adftrin-
geans , excraidte auec Caa diftillée des mef-
mes pommes acides , eft vn médicament fou-
uerain contre tous fl^iX de ventre, dyfemericj
lienterie , diarrhée , Hux Hépatique & fembla-
blés. -
. .

Ce qui a efté dit iufques icy feruiracy-aprci^


d’exemplaité pour tirer plufieurs inhnies &
gommes de toutes fortes d'arbres qu'aurez ap-r
pris edre conuenables à la guarifotide diuerfe^
tnaîadies, ou par la ledure des liures, ou pat
expérience propre. Si nous eftions requis de
traié^er plus amplement la matière des tx^
traiétsnous n’en verrions iamais la fin. ,
.

^ .

,
Faut noter que les ejctrajétS plus gommeui
& rulphurez,& qu'on tire de bois plus oléagi-
neux tel que celuy de guaj^c, de laurier, de ge-
heure &
d^ femblables , doiuent eftre mis eri
eau apres la fepàration de leurs difibluans,
qui Ce fera du par difiillatiorijou par euapora-
tion : dans laquelle eau ils fe figeront foudain,
comme jâ nous ayons dit touchant le bois de
guajac : Mais plufieurs autres extraiéts n'efi«
tans fi oléagineux ne le figeront point c'eft
pourquoy on les fera feulement cuire eh con-*
fiftencede fapa, ou vin cuit, ou vnpéu.dauan-
tage , en forte qu'en puirfiez faire des pilules, ü
bon vous femble. Et tant plus l'cxtralél lera
parfaitement cuit & longuement en fepa-
rant de plus en plus fon humidité (* de ceuJÊ.
mcfmes qu'aurez préparé fans eau de viè^vouS
Je rendrez d'autant plus propre à eftre long-
temps conftrué.
MH 4

Digitized by Google
488 Phamacie
Extraits Plufîcurs choies font à confîderêr es Cît-
de traâions de racines > à fçauoir 11 elles font
nouuellemenc cueillies ou non , Ci elles font
verdes ou elles ont
feiches ôc flellries , H
abondance de fuc ou autrement. Faut en ou-
\ tre prendre garde 11 le fuc n’eft point trop
liquide & aile à efprelndre> ou bien s'iln’ell
point trop vifqueux , gluant & difficile à ex-
primer. Toutes lefquclles chofes bien confi-
derées on compofera les extcaiâis auec ,

fans à préparer ces derniers


diltbluans .*
il

fuffira de cuire feulement les racines Ôc dé


les faire digerer auec leur propre & llmple fucj
pourueu qu'il foie bien liquide , & ainli apres
l'auoir parfaitement député en faite vn ex-
"
trait. -

conuient doneques obfcrucr pretbieré*


Il

tnent toutes ces chofes.Or nous en produirons


quelques exemples , fuiuanc lefquels nous ad-
drelTerons comme par la main l’ouurier à là
pratique de fon oeuure ^& ce pat vne méthode
fi que le moindre apprentif n’y pourra
facile
faillir ; Or nous commencerons par la racine
^ d'angelique qui eft plus célébré & plus be-
zoardique que les autres, de laquelle receine
on ne peut auoir grande quantité en tout •

X, ' temps & lieu. ’

Extraîa! Prenez racine d’angelique pilée grof-


dtrxcines Herement ife. verfez par deflus eau de vie
j

de geneure j ou eau de vie de vin , ou hy-


*
dromel vineux , ou le vin mefme, tant qu’il
fumage trois ou quatre doigts Pofêz vo-
^ :

(Ice vaifièau bien bouché dans le bain Marie


chaudÿ

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des Dogi^atiquei. 48 ^
chaud s & l’y lailicz quatre ou cinq ioursdu-
ranc;puis coulerez la maciçre, exprimerez bien
fort le raarc.dans la prelTe,& meflerez rexprer-
iîon aucc la colaturerauÛi mettrez- Vous de rc-
chef le marc dan* vn vailîeaude verre, efpao-
danc pardellus nouuelle eau de vie , en fort*
qu’elle fumage trois ou quatre doigts ,
puis la
ferez digerer comme auparauam , la coulerez;
l’exprimerez & adioufterez le fuc qu’en aurez
extraid: aux precedens. Le tout mis enfcmble
dans vn alambic, fera diilillé & la liqueui gar-
dée fcparcmenumais ce qui reliera au fond tel
que vin cuit ou refinc, fera voftre extraidrpour
accroiftre les vertus d’iceluy , on y adiouftera
fon lel , à fçauoir,en calcinant le marc apres la
fcconde expreffion dans le four de reuerbere,
félon l’Art , & en tirant le fel auec eau d’vlma-
ria & de petafice ou grande bardane , laquelle
eau fera bien mefléc auec l’cxtraid ,& le tout
digéré au bain Marie durant vn ou deux iour*.
En aptes faudra diftiller la liqueur par l’aicm-
bic dans le bain vaporeux iufqu’à ficcité. Vous

garderez à part cette eau qui eft bezoardique


& fudortifique, &
l’extraid demeurera au fond
d’vnc celle confiftence qu’on en puiHé facile-
ment former des pilules dont vnc feule, groilè
:

comme vn poix, ou du poids de i ^.ou zo.giaini


feravn lînguÜer & efficacieux fodatif bcs:rar-
dique; bcuuant incontinent apres vix ou deux
onces de fa propre eau qu’aurez en fin refer-
uée C’eft vn des principaux remedes contre
:

la pelle , & contre toutes fortes de ma.adies


feontagieufes accompagnées de qualité mali-
Hh s
490 Pharmacie
gnc & veneneufe.Si vous adiouflez à ladite pH
Iule fept ou huid grains de noftre foulphrê
'
doré diaphoretique , lequel fera defcrit cy dcf-
fouS} vous aurez vn fudadf du tout admirable,
ôc fes vertus deuiendront beaucoup plus
cacieufes & plus puilTantes à fubiuguei;^ & ex-
tirper plus facilement les fufdites maladies

/ contagieulès & vencneufes.


En mefme façon ferez-vous extrai£ls des ta*
d'imuria» cines d‘imperiale, de
Zedoaire , de Totmcfttil-
Gentiane, d’Ariftolochie,&d’Aulnce, qui
tnmentiU ^*’ucbt prefqucà mcfmes intentions du Mede-
ie, ^e. cin.Or iis oftent& cotrigent aucc efficace tou-^
tes corruptions& pourritures du corps, tuée iis

auffi& chalfeot lés vers qui s’engendrent aii


corps, & caufem diuerfes maladies.

HxtruiH
Sémblablement l’extraift de Zingembre fe-
^ngf. ra auffivn tneriieilleux fudatif contre les üe-
vres &
toutes maladies procedemts d’humeurs
pleines de tàttre efpais èc féculent on le tirera'
î

auec efprit de vin, la prife d’icéliiy fera vne pi-


1

lule dë la grolfeur d’vn poids , dont apperce-


èurcr des effets admirables.
Auffi ferà-6n âinfi des extr'ai(fls de racines de
Peu6inë,dë Guy de chefne , &de Guy de coul-
dre ou noifetier contre l’cpilepfiermais en lieu
d’eau de vie faudra fubftituet les eaux de pc-
uoine , de fleurs de tillet ^ ou de petit muguet,
pour faire extradions : & par ce moyen vous
ferez diuers extraits de toutes fortes de raci-
ncs,à fçauoit , félon leur diuerfe nature & pro-
priété, qui les rend propres à côbatre plufleurs
fortes de màux:carfl nous voulôs deferire tout.
des Dogmatiques. 49 î
parle menü , l’œuuie^croiltroit infiniment , &
on n'cn pourroic nullement voie la fin Partant :

les excraidâ qu'auons exposé n'agueres ferui-

ront comme cy delTus d'exemplaires , fuiuant


lefquels il fera loifible de faire & compofer
toutes autres fortes d'extraids.
Si les racines dont voudrez côpofer extraids Caution
font pleines de fuc &
ont grande quantité de touchant
les raci-
liqueur , faudra feulement en exprimer le fiic,
nes tleinti
apres les auoir bien ratilTees & pilées : lequel de fuc.
lue, fans addition d'autre liqueur fera mis dans
vn vailT'eau de verre, ayant vn long col & pou-
uant contenir la quantité qui eft à fairc.-le tout
foit digéré dans le B. M.chaud durant quelque
peu de ioursjiufqu'à ce que voftre fuc, tat blanc
foit iljfoit tellement imbeu de rougeur qu’il
ait apparence de vin fort rouge , oü de fangxc
qui arriue fans aucun doiite par la leulfe dige-
ftiÔjtout ainfi que le vin & le pain blanc, & les
autres viâdes & breuiiagcs de couleur blanche,
comme aulfi le laid d’amendes
, d’orges mon*-

dez & femblables dont nous fommes alimen-


,

tez, font par le moyen dê ladigeftion qui fe fait


au bain Marie j de la chaleur animale changez
en fuc fort rouge, à fçauoir , en fang lequel :

cftantbien temperéelt doux à goufter auiîi la ;

rougeur de tous les extraits tirez par nohre ar-


tifice, laquelle e(t vn indice de leur perfedion,

eft fcmblablemcnt accompagnée d’vne excel-


lente douceur,qui les rend propres à eftre con-
(eruez fort long-temps,à fçauoir, quand ils au-
ront efté efpurez à perfedion , comme nous
auons )a déclaré plus amplement , fie auçc plus
d’cuidcnce
491 '
Pharmacie
d'euidcnce cÿ delTus au Chapitre des fyrops.Là
matière edât doncques couuertie en rougeur^
& apres que toute ia lie &
efpefTeur en fera
odée, côuiendra mettre à part la liqueur qu’on
diftilera puis apres en couleur blanche : mais
l'extraid refîdera au fond en forme de rehnc
ou vin cuit.Pour le garder longuement il con-
uient en faire euapotatioh ad bain vaporeux»
iufqu’à ce que la matière foit entièrement fei-
che & fe puilfc réduire en pilules.
ExtrdîS
Vous pourrez de mefme compolèr vn ex-
de racine
de
trait de la racine de lufq’.iiame , qui feruira H
inf-
quieme. faire quelque anodin ôc laudanum : de melme
Extraiâ au£G tirerez- vous vn extrait purjgatif'des raci-
de racine nes d’aulnée, comme nous dirons incontinent^
daulnée.
& d’infinies autres racines pleines de fuc ap-
propriées à diuerfes intentions curatiues. ,
rhatierede compofèt
Il
y a aulïi vne autre
vn extraiâ: de racines qui ont du fuc à fotfon.
fétide de Cette forte d’extraiâ eft nommée fecule, com-
^
coule U'
-/ ,
me on difoit petit marc ou lie, qu’il faut fepa-
fi
nrte»
ter & rendre propre à cftre mis en vfage.
Doneques pour faire la fecule de couleu-
uréè^ laquelle^ ainfi qu’auons dit cy dcuant,cft
vn fingillier purgatif de la matrice , & vn vraÿ
médicament hyfterique, contre toutes fuffbca-
tions d'icelle ,
l’operation fe fera félon lai ma-
niéré de procerler qui s’enfuit.
Pttnez raclèure de racine de couleimrée , &
coupée bien riienuc
l’ayarit &
pilée, mettez-la

dans vn.fachet dé toile, dont vous extrairez &


efpreindrcz bien fort le fdc dans la prefTe, le-

fui foit mis Si, laifTc dans vn vaHTeau de


verte

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desnyogmàtîques, 495
verre deftinë à garder conferues en lieu, non
chaud mais froid,& dans peu de iours vous ap-
perccurcz des lies blanches comme amydon
s'amaiTer tu fond, par deiTus lefquelles fumage
vne eau trouble, &
a'iffi blâche que petit laià:,

laquelle vous faudra feparec par inclination:


mais l’ amydon reliant au fond fera raîs'dans
plufieurs petits vaiiTcatix de verre, ou de terre
vernie, pour y eftre bien fechd à Torabre , non
pas en lieu chaud, & dans peu d'heures la ma-
tière dcüicndra feichc comme amydon, qui eft
appelle fecule de couleuurée, dont on forme
vne pilule ayant le poids de lo. ou 1 grains jr
meflant vn peu de Caftoreon ou d’Afïc puante:
C'e-(t vn fouuerain & principal remede contre
toutes fuffocations de matrice.
En mcfme façon fe préparé la lie de racine
*
de glayeul ,
qui eft remede fingulicr contre
i’hydiopiüe. Vellude
Par mefme moyen fe fait auffi lafecule de ra ruc 'me de
çine de petite ferpentine, qui c ft efficacieu fe à
dilToudre les humeurs de noftie corps tarta-
rées, gommeufes & fort gluantes , lefquelles ''

autrement caufent des durerez ôc obftru(ftions


d’entrailles, & font les feminaires, racines &
fources de plufieurs maladies longues & def-
efpeées, telles que font les ficures quartes, les
cachexies & femblables, mais par delfus ce pe- •

tit marc ja deftèiché verfez eau de fougere, ou


de fcolopendre quantité fuffifan te & les faites
digérer à la chaleur du bain Marie 1 ’efpaccd'vn
îûur ou deux: apres lequel temps on feparera
Teîu par.rintlination, & enfin rçmcttra-on la
mat icr«
494 Vharmacie .

matière àVombre,pour y cftre defiTcichce, a6a


d'en faire fecule ou petit marc.
Or eft'il à noter ,
qu'outre les extraites de ra-
cine fufmemiônczjil y çn a certains qui Ce pré-
parent en vne maniéré b en differente de cel-
le qui précédé : & ce font ceux-là mefmes qui
reftaurent les forces naturelles Ôc les corrobo-
rent & affermiffent grandement efquels eft : il

befoin d'adiouHer pain & vin qui tous deux :

nourrilTènt & fuftentent fort la nature & (èr-


uenr corne de chariot aux autres fimples, auec
lefquelsils font meflez , afin que leurs vertus

foient pluftofi: tranfportces es veines & autres


lieux plus profonds.Pour excmple,vous tirerez
vn extraiâ: de grande confoulde & de geno üil-
que nous allons deferire, pour guarir
liere, tel
en moins de temps & à moindres couds la har-
gne, tant grande foit-elle,& pour efehauffer 8c
remettre en fa vigueur la nature foible debi- &
UtéexomiTie auffi pour rendre fertile la màtri-
ce & la faire fru(difier , vous ferez vn extrait:
*
de fatyrion ou coüillon de chien.

UxirmSl ou fmg de grande co»fiulde,


X

S/thg de Prenez racine de petite & gtande confoulde


gr.Qidt
Jjien mondée, pilez-la deuëment auec vn pilon
l>ois,dans vn mortier de matbte iufqu'i tant
*eaJtre l»
hurgnt, ’ qu'elle foit réduite en forme de poulpe. Auec
trois liures de cette poulpe, adiouftez-y miet- .

tes de pain de fegle & de froment , de chacnn

j
ib. Le tout bien mefle enfemble ôc arrofé de

, tant

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des Dogmatiques,
49 |
fdnt (oiepeu de vin,{bin mis dans vn matras de
verre à col long bien boufehe
auec liege ou
ancc cire d'Efpagne , tellement que tien
n'en
puiflTe expirer. C^on mette ledit matras en du
fumier chaud que les chymiques nomment
ventre de cheual : ou bien au bain vaporeux
tant que la niatierc foit tournée en fuc de
couleur auflî rouge que iàng.
Alors expri-
mez- la bien fort
entre la prelfe^Sc mettez l'ex-
preilipn chyleuie Ôc fanguine au bain
vapo-
reux par cette fécondé digeAion elle deuicn-
,
dra plus rouge & laiAèra quelque peu de
lie au
fond, laquelle feparerez Continuant celle
di-
:

geAion & dépuration iuiqu’à ce que la matière


apparoilfe bien claire & fort rouge, en mefme
temps fèparez-en la liqueur plus claire par l'a-
lembic à la chaleur du bain vapo-eux
, & au
fond du Viiillèau
reAera Textraidl rouge à per-
fedlion ^>’on appelle fang de grande conibul-
dcjtres emcacieux contre toutes les
vlceres in-
ter nés on le dilfoudra en ion eau propre
j

diAille , ou en vin blanc, ou en quelque autre


liqueur conucnable, pourfuiuant à en vler
du-
rant quelque peu de tours on en verra
des ef-
fe6ts excellens & merueillcux.
De mefnc tirerez-vous vn cxtraicl ou fang
du Satyrion , qui eA vn reniede fingulicr pour
conforter la matrice & fpecihque à faire
, con- f»iyrian.
ce noir & procréer lignée departiffant le don
,

de fertilité aux femmes les plus Acriles & reAi.


tuant 1 impuillànce de l'homme en fa
première
vigueur, a 1 exemple d’iccluy ou en pourra
fai-
re beaucoup d'autresnnais le’vray
bhilofophc
paAèra
49Ô Pharmacie
paflera cncores plus outre, &
par tneftne mé-
thode extraire, tant dufroriient que du via
vne fubftance fanguine, ayant vertu d’alimen-
ter & de vijifier, par laquelle il cherchera la
cauie efficiente de la chair en noftre corps.* '

S’enfui uent maintenant les extraits de bayes,


Extr dts
héjts ér
grains & femcnces. ^

r-ér fi- On vn extraidt de bayes eu grains de gç-


fait
n^ces. neures noirs & bien meurs , lequel eft appelle
Extr. de
Theriaque des Allemands , dont auons )a fait
bsyes de
geneun.
mention cy dclTus, 5c. auons enfeigné [a maniè-
re de la préparer , de forte qu’en vain nous en
parlerions dauantage. r

Mefme ex Defdites bayes fe prépare vn extraiéf, pat


tutrem^t vne autre méthode , à fçauoîr auec leur propre
frtpMré. eau de vie , de laquelle auons tenu propos cy-
dcffus,& déclaré le moyen de la preparer,mef-
mes en grande quantité, n’y ayant rien de plus .

commun en Allemagne. Fant doneques pren-


dre 4. ou Hures de bayes de geneure biê choi-
fies & moyennement çoncafTées : empliflèz en
à deiny vn matras de verre capable, veefant pat
deffus leur eau de vin propre, ou leur eau difti-
lée (
à fçauoir apres qu’aurez difiilé vne huile
d’icelles par le grad alembic de cuiure,à la ma-
niéré des autres htnles^en force que l’vn ou l’au-
tre defdites eaux fumage 4. ou f . doigts, jaçoit
que l’eau de vie foit meilleure , le vafe bien
boufehé laifTex-les digeret au bain Marie pen-
dant y. ou ^.iours,iufqu’à ce que ladite eau foit
fort colorée & imprégnée des vertus d’icelles
l?ayes. Vuidez cefte eau teinte par inclination,

& exprimez bien par le preffoir Us lies encores


chaudes:

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des Dogmatiques* 497
çhaudes:adiouftcz cetce cxpreüionà ladite eai;
colorée: 6c ayant mis le tout dans vn alembic
de verre, la liquçur çn fera didilée iufqu'à tant
qn'elle foit feiche au bain vaporeux , dans le-

quel voftre matière fera exempte de toute


^jruflure ; gardez à part l’eau qu'en aurez fait
diftiler , Ôc ieparcz aufli l'extraiél , qui reltèm-
blera à vin cuit 6c (ê cunfeiuera long - temps.
Faites prendre de cet extraid j ou ij 9 ou bien
trois cuillerées de fa propre eau diftillée , &
vous aurez vn fouucrain fudoriiîc bezoardique
contre toutes pertes 6c venins.
Vous tiendrez mefme procedure en faifant Eictr. 4^
l’extradion des bayes de laurier auec leur pro- bayes de

pre eau de vie, ou l’eau dirtillée d’icelle mefme, laurier.

ôc apres auoir vne fois préparé leur huile par le


grand Alembic : ce qu’on fait en jectant j ib de
bayes priées dans cinq ou fix liures d’eau com-
mune, par le moyen de laquelle ladite huile
s’efleuc ôc feiepate facilement de l’eau.Car el-
le nage fur ladite eau : Mais quant à l'eau elle
attire cependant &
retient fi exaderoent &
parfaid'-ment l’odeur gourt de les autres
, le

vertus dei fufdites bayes qu’elle vaut beaucoup


mieux pour compofer fon exttaid propre que
toute autre liqueur cfttangc.
Par mefme artifice on fera des extraids de Extr.psir^
gatifde
toutes autres bayes, grains ôc iemcces , comme litrre.
l’extraid purgatif de lietre:l’extraid antepilc-
ptique defeméce de peuoine : l’extraid carmi-
natif &
propre à difliper les vents de fcmences
de fenoil, d’anis,de cumin, de catotes fauuages,
& de femblablcs. Selon la melme méthode fe
1 i
49 ^ Pbamack
pourrons faire infinis autres extraiélls appÇQ&r
priezà dioerfes Ôc aux mefmes maladies au^
quelles duifent les fîmples dont ils font tirez, ^
ou Entre les grains, il‘y en a aucuns plus aboor’
kxtr»ici dans en lie plus vineux, dont le$ extraids fc
Üfruijint. compolcnt d’vnc autre façon ; tel qu’eft le fuc
de roiifins, lequel cftant exprimé, le réduit en
refîné qui c(Ue lèul moyen de oompofer dcj|
;

cxtraids:& ce lefinc eft propre à compofer di*-


uerfes fortes d'airaifonncrncns, ‘
!>s.

dss
De méfinc aulfi fait-on vne forte d'extraid,
mon
fli ft*XS*'*
ou quelque refîné duifant & fakitaire à l’hy-
metjn de fuzeau éc d'hieble,
^ i'hie- dropifie des grains
ble. Hx^r Ùcfdits grains de fuzeau bien meurs iSr fei-
^ogr, d’u- chezà l’ombre durât quelque efpacs de temps
h. vous formerez ’vn autre fotte d*extraid,qui eft
vn fpccifique hyrterique ; & les Chymiqucjr'
l’appellent exiVaidde grain» d’ade, la prépa-
ration duquel cfl comprife és paroles fqiuârcs,
Cùeillcz'grâde quantité de grains de fuÿeati '

bien feichez à l’ombre, comme irons auons diti


les ayant feparez de toute autre chofe, pre-

nez les feuls^en erpplifTcz iufqu’â la moitié ,

vn grand marris à col lôg vetfant par delTus dé


l’cfpnt de vin très foit quelque peu enaigri,
âueç liqueur acide ou de vitriol ou de foui-
|ihre, tant qu’il nage pat dclfus la matierç trois
ou quatie doigrs Le vàfc boufehe en forte que
rien ne s'en puiffe exhaler , digeftion foit faitn.
au Bain Marie y. ou 6,iours durant i iufqu’àcç
quel’efprjt de vin séblccftre teint en coulcuç
de nibisivous le feparerez par incli nation, prô-
nant garde qu'auec içeluy il ne pafTc , ou forrç
^
a ,

-jjçji
a

Digiliz»^ by Googli
des Vtogmattques, 499
ou matière trouble. D’/cellc te n-
n’en de la lie
turc, n'en ayant mefmefeparë lamendruë , à
rçauoir Teau de vie, laquelle le peur confe^uce
fort long temps fans aucune coiruptioi^ou al-
> teration quelconque f &
à laquelle vous pour-
rez adioultei fi voulez , vn peu de fuccre pour
luy donner meilleur gouft ) d’icelle teinture,
dii je vous ferez pi endre demy cuillerée d’ar-
gent, ou vne cuillerée emiere aux femmes qui
font miièfablemcnt tourmentées defufFoca-
tion de matrice:£t à l’inftant s’enfuiura vn cf-
fedl fort lüuhaitablc. Car elles s’elucilleront
fans qu’on y penfe &
comme miraculcuie-
îîient , &
feront entièrement refiablies en leur
première faute.
De rechef fi voulez, feparez-en l’eau de vie
par l’alébic au bain vaporeux iulqu’à tant qu'il
refie au fond vn cxtrai<5t parfaitement rouge,
duquel prefenterez 9 j.à chaque prife.& ledif-
foudrez en fa propre eau dtllillée , ou en quel-
ques autres conucnablcs , ou en du vin blanc
qui commencera à s'en rougir.
Ainfi ferez- vous vn eietuaire de grains ExtratB
d'hieble meurs &
*feichez à l’ombre cet ex- dtgr.
:

trait eft vn remède fpecifique comte l'hydio-


pifie & cachexie.
En mefrpe matière feront auflî compofez T-Xif. de
extraits de plufieurs autres fruids, comme de ctrifes

cerifès noires fauuages & feichées contre l’e- noires.

pjlcpfie, en lacompofition duquel exttaidon


peut fubllituer au lieu d’eau de vie quelque
Extr. de
eau antepileptique de peuoine, &c. de
fleurs
. Vous extrairez fcmblabiement vne teinture feuoine.
500 '

(ïes Heurs de peuoine rt>uges 8/: deHêich^Cs


leur eau propre qu*on rendra vr^ peu aigre par
' ‘

l'acidité du vitriol. ’

^xtr. de on aura queir


Aiiec eau d'alkekenge laquelle
fr d'alkt que peu enaigrie vous tireiez vn extrait d^
ktn^e, (es fruic^s rouges & aucunement fecs , contre
le calcul.
ExtrxiB
Auec eau de Icnelles auflG aigrette vous tire-
d^f^éus ’
rez de leurs grains fecs vn extraiél fort com»
mode , tant pour preferuer que pour deliurer
du calcul.
'

"ExtrutB
Ainfî fera-on vn extraidt de fleurs de pauot
de fleurs
de fuuet rouge feichées aueç leur eau propre au(H enai-
rou^. grie auecla liqueur acide du (oulphre.U efl e:ç-

çcllent fpecifîque à toutes pleurefîes : vous


en donnerez le poids d’vn fcrupule, eftantprç-
ipieremènt^diflbut en vne once de fon eau pro-
pre diftillce, &
apres qu’icelje fera imprégnée
de là teinture ou couleur d’iceluy. Ou (î bon
vousfemble obmettant la fepàtation, Icfditcs
èaux teintes feront gardées & prifes en quanti-
té de fl ou j
fur le foir enuiron Theute du
dormir, & elles produirqnt des eflèâs nom-
pareils.
^
? Selon cette méthode Sc formulaire d'extraits
de diuers bois,d'erçbrces,râcines, bayes,grains,
fèmérccs fruidls & fleurs , le vraÿ expert &
Médecin compôiêra infinis autres remedes
pouf beaucoup de maladies diuerfes.
BxtrMiBs
ctherhèSt
Ri fte que nous expofions brieuement les ex-
U h ‘
V
cràiéts'dés herbes quife font en trpis manie*
res comme s'enfuit.

redé' *-
''
La première façon requiert que l'herbe Ibit
... ;• . » ..
- .
.
^ pilée.

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,

des Dogmatiques. 501


pilée, & le fuc d’icclle exprimé par la prelfe,/*'^
tandis qu’elle encores verde
eft pleine de &
Tue : En apres faudra efpurer ledit fuc an bain
Marie chaud , frparanc le pur d’auec l’impur nés, <^d$
iufqu’à ce qu'il ne refte plus aucunes lies au to^ttes .

fond feparez de ce fuc ainfi parfai'Stenienc de^


:

puré, la liqueur d’eàu par le bain, vaporeux


J;"
iulqu’à tant qu’il foie réduit en confiftence de
refîné, onvn peu plus fciche s’il doit eflrc con-
ferué long temps. ^

Faut en la féconde maniéré coupper l’herbe


quand elle eft en fleur j &
en emplir vn grand '’**

.alembic de verre ou de cuinre enduird’eflain


par dedans , tel qu’eft celuy dans lequel on di-
flille ordinairement les huiles : la matierc.bien
abbaifîee Toit imbuë & arroufée d’.dromel
vineu\:5c ayant bien clos le vai fléau aucc quel-
que bouchon, faiéles macérer le tout par, qua-
tre ou cinq iours à la chaleur du Soleil
, fi c’efl

durant la faifon d’Eftc , ou de quelque Poile:


puis exprimez ledans la prelfi; , & verfez def;
fus lemarc nonuel hydromel ou eau de vie, di-
gérant& exprimant le tput , on réitérera les
mefmes epetations iufqu’à ce que (e marc fèm-
ble dire defnuc de toute vertu. .Toutes les ex-
prefîiofTs meflées erifemble foient m.ifes dans
l’alembiç afin d'en diftiller.la liqueur , tant que
l’extraift demeure au fond en confirtence de
itiiel ou de refîné. '
.
^

J
Le troifiefine & dernier moyen de tirer ex- 3
*

herbes fufdites
îraidls des , eft d’en .cueillir en-
fcmble grande quantité, les liachfcr menu, oa
iler , de d’eu èmplit quclt^ue grand alémbic
I i }

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1

55 Pharmacie
011 plufîeutî petits de terre ou de verre pour jf

ddbllec leur eau iufqu’a (iccité , & ce au baitl

vapoieux, !e marc eftant totalement Tcc, &


couresfois ne fentant nullement le bruflé fera
réduit en poudre groflïere , dcllu > laquelle oii
vc' lèra fon eau propie diftiléc :
& pendant
qu'on digérera le tout au bain , l'eau aitireta
toute la couleur des herbes & s'impreg' era de
leurs qnalitez ciïentieiles fiibHanfifiqucs : y
f. udra lemetrie continuellement de nouuclle

eau, digerer 'e tout &


en oiter l'eau pat incli-
nation , réitérant chaque operation iufqn'à
ce que l'eau nefe colore plus Puis toutes cci :

eaux teintes meflées par enfemblc Sc mifes


darfs vn ou plufieurs alembics conuenables,
foient diftilces iufqu'à confiftcnce de fefind ou
d’extraiû Vous garderez à part les eaux difti-
:

lces pour diftoudre 3 fi ou 5;. de l’extraitft cni


j
oui) I d'icelles. Et ainfî le donnera-on és
mefmes maladies aufquelles conuiennent lês
fimples dont il cft compofd.

du marc calcine dcfditts hfcrbes vous fai-


Si
dtes exiraiftion d'vn fel auec leur propre li-
queur , 5c 11 vous adiouftez cette liqueur aucc
leur fel en vos (Xtrai£ls, diftillaht encore vhé
fus le tout e ifemblc , tellement cjuelc fel fuf-
dit fuit exaiftement raefléauec'lefdites extra-
élions;vous rendrez beaucoup plus cfficacicu-
ics les diuenes ficuKez qu'ont les extraits , à
fçauoir la purgatiuc , la fudorifiquc , diùreti-

q.iC, aperitme (V defopilatiue.


Partant chvififtèz laquelle vous voudrez de(^
dues trois maniérés » faites vn extrarft de
. des DogmatiqHes, jdJ
l'Herbe & racine de chelidoine ou eiclaire, Extrai^i ^

voir de tour le rcfte de fa fubftance. C'eft vn d'efclairà


OH cheli-
excellent & fpccifiquc rcmede contre les fié-
deint.
iires tierces , la iauniii'e , les càchéxies ,
pâlies*
couleurs & obftru6tions d'entrailles , outre
plus il ell vniuerfel, & lert à vaincre plufieurs
maladies : auffi cft-il diurétique & fudorifique
pourucu qu’on en prenne vn fcrupule deftrem-
pc en vin ou deux cuillerées de Ton eau pro-
pre.
Ainlî l'exploid compofé de mèlilTe cil vn Extruia
J ^ .
Ht mehj^e*
fouuerain cordial.
Éxtratei
L’exrraiét de chardon bénit & celuy d’vlma-
‘i^chardi
tia font fuer & font des remedes noinparcils
contre la pelle.
,

“ W.i ma»
^*nit
À* *
^
Dauantagej félon cette nîethodc vous pour- na.
fez former des cxtrai<5ls lîmples déroutes her-
bes, tellement que ce m'eft allez d'auoir mon-
llré la maniéré de façon de les préparer en cinq
ou lîx lîmples doiiez de vertus fort excellentes
Scefficacieulès. ;

Suiuant la mefme /egle vous ferez auΠdes Exfrai^


extraidls compofez , céphaliques, peéloraiix, com/o^/.
cordiaux & autres tant grands que petits, def-
quels nous auons fait mention cy delfus au
chapitre des Antidotes : Et combien quel'vn

6c i’autrè céphalique ait ellé ia defent par


nousj toutesfois on ne doit trouuer mal à pro-
pos Il derechef nous l’inferons icy comme V!»
xbn lieu propie#
,

Pharmacie
504
Grand extrait caf itaL

Prenez racine d’acorè.


De peuoîne.
Guy de che/he.
Bois d’aloés, '

Bois degenestrèf de chacun


| ÿ;
Semence de peuoine.
Canelle,
doux de girofles.
Macis.
IJoix mufeade.
Cardamome,
Pruilis anacardinSide'chaèwi^ j
fleurs derofiharini
Dèjaklgé,
De primeueré.
De peuoine.
De/oulci,
^ebetoine.
2)ê laumde.
Ùefloechas. ^
< >

Depetit mugsut.
D’euphrai/è.
De tillet arbre y de chacun ÿ.p. .

Hachez les chofes à hacher,dr pilez celles <ju*ii


faut piler y puis les mettez dans vn matras de
verre ^ veflkrit par delTus eau de vie de fauge 8t
de grains dé genéure Quantité fuffiiànte , tant
que l'eau TurpalTe la matière de quatre doigts»
le tout foit digéré à la chaleur du bain Marie
pat fix ou huiâ -ioucstcolatttté^ e:tpr«ifion en
foie
des Dogmatiques, •
foj
(bit faiâe par le prelîbir;& [a liqueur d’caucB
roit fequelirée par
euapotation iuiqu'à tant
que la matière refîde au fond en forme de rei»
hé 6u d*extraid.La prife eft Û èh tbiiees ind«
ladies froides du cerueàu:

/ T^etitextraiSi cefhaltquè,

Prenez herbes & fleurs de melijfe.


Ve beteinte.
De peuoine,
Defauge.
Ve rojmarin de chacun à dijeretson.
,

Le tout cueilli liouuellement (ce qu'on peut,

commodément faire en Icut faifonî foit bien


pile èc meflé enfemble ^ afin d'en feparer puis
aj>res la liqueur par le bain vaporeox.*& dere-
chef ladite liqueur foir efpandué fur le marc,
pour en extraire ?ne teinrure : qu'on réitéré le
tout par pluficurs fois procédant au furplui
,

éomme és autres extraiéls.

Vêtit extraiSlfeàoral,
)

i^rèoeÉ racines d’aulnee.


Ve gl^eul.
Ve pas d'afne.
Vèpolypode..
Ve règlijfe coupe'e en petits lopins i decha-
cun^iÿ,
Imubesi
Sebeftei. ^ ,

kaSfini dè Cer^di i dè chacun f «ÿ;


- 1 1 f

Digitized by Google
^hamaciè
Herbes de /ctéieup ou
Crateron. '

De marrube,
D'hyjfope.^
De cheueux de venus , toutes fiichés
piléesgrojfierreTnentyde chacune
Scmc nces de chardon bénit.
De cotton, '

'
D’ortie.
D’anis.
*Defenoil.
De pauot blanc , de chacujt ^ » jr.

,
CaneÜe ^ j.
Pleurs feiches de bonmühe'.
Debuglojfe,

Depasd’afhe. j

‘ D^ pamt rouge ide chacun p. iiy.


-Le tout pile &


bien mcflé pat eufemble , foi?
pofé dans vn vailTeau capable, vcrfant delTus
Vinaigre Icillitiqne jlbfi.
Eaux de Jcahieufi:
,
De chardon bénit. ,

D*hyjp>pt.
Depas d'à/he
, de chacun 1b j.

pigerez le tout à petit feu par quelques iours


p'iis l’exprimerez &
en ferez èuapoter la fub-
ftâce aqueulè que lainatiére foif réduite
, tant
en coniiftance de vin cuit ou refîné, félon l’en-
fèignemént qu’auons donné touchant les au-
tres, &
vous aurez vn grand extraidk thoraci-
que, lequel efîant donné iuqu'à deux dragmes,
ou feulement en forme de pilule , ou bien dé-
layé eu fon eàtt propre, remédie à tout afîhine,'
Oithopncèe,’

•Digitized by
!

des Ùogmatripte's. jôf


ôr h opnœe , di^culté d'haleine & àTembla-
bies maux de poitrine. '

Fetie exsraiélpeSioral.

Prenez herhes de pas d’ajhe.


'

DeJcaineufi auec tomesfès parties',
De marrtJse.
De calament. '

D'hyjfope 'y recentement cueillies ^ de cha-


cune Ai. iij.

Les quatrefimences froides. *

Celles d'ortie
De chardon bénît^ dè chacun ^ Hij.
.y .
)

Le tout pilé fort menu Toit


au bain va- diftillé
poreux tant qu*il n'y refte aucune humidité,
puis arroufez derechef la lie ou matière (eicbe
&
de Ton eau propre, en faiéles fortir vne tein-
iure,au demeurant vous fiiurez la mefme me- •
thode nous auons ruffifamment enfèignée
<^uè
iufque» icy, &
vous aurez vn petit extrait pe-
ûoral.

Grand extraiSi cardiaque ou


,
cordtal, ......

Prenez raclure de bois dalo'es.


^ Deboisrhodient de chacun S.
An^elùjue. v >

De Scor^àrterti ' • •

-.•i •

^ '
Zedcaîre
I

Digitizco by Google
,

]
Vhamicle
Ztioéùrt de chéum iy l
^
E(corc«« de citron /èichéi ù, '
.

Been rouge & bluné, ''


Doronic.
Semences de bafilic.
De citron. .

Ce MetiJJe.
D'oKjfüle, ’
'
,

De grains d’aliemuSide chacun


Cloux dé girofles.
Concile, de chacm
j
Saffran ^ fi.

5 Ro^s rôties Uf.poignées.


DefTus le tout concalfé verfèz ^

'
Suc de limons, j ib fi, ^

Eaux de firodion.
De melice.
y.., , Defleurs de rofinarin, de chacun tfe /.

Ou bien autant qu’il en faut pour bien arrou-


fer la matière.' Le tout foit digéré à petit feu &
èxpriraé ,
puis on fera les autres operations
èorhme dit, a efté és preccdens extraiâs capi-
i- Jj.’
j-Q ÜOIAUX.
fi ,
^

. ^
Petit ex trai^cordiaL
.
' iliHt f • '
î j

Vttntz herbes de firodium.


De t^men telle. •

De meUJfe duec toutefafùbtîanee. >


ScoreSondré, , cueillies nouuéllement > de
-
- V» M. iiij . ,
. ,
. r, ; .

èliions mi en rouèlles dues hfcorcé v,oh vj.


Le
r

des Dogmatiques, Ifoÿ


Le tout}^ fçauoir tant les herbes que les ci-
trons,bien pilé dans vn môrciec de macbce &
bien naefl^ > on y adiouftetaé '

5 ;.
Saffran 5 fi.

Noix mufiadiC
EleCbtMre de gemms.de chacm'^^.
Camphre^ j.
j

De tous ces ingtedfens (épatez la liqueur pat


le moyen du b^in vaporeux tant qu’ils foienc ,
'
!

entièrement fecs : &


la verfez derechef fur le
marc qui fera refié pour en extraire vne tein«
cure j poutfuiuant aufutplns félon la méthode
qu'auons jà prefetite en la compofition du pe>
tit extrait peâoral > & par ce moyen on aura
yn petit extraiâ; cordial.

- Grand extraiSifiomachal.
Prenez racines de rofèau aromatique ougdmge.
De cyprès. '

Bois d’alo'éSide chacun


§ iq. >
"
Elcorces d’datées & ‘

De citronsfiiehees , de chacun § j.
, Canelle.
'
Macis, ' *

'^oixnsHfcadc , de chacun ^ y.
Mente ^ »

Arnhrofiet)tte/èiches^de chacun ^
M.q, .

Semences d'anis.
Defenoil. ‘
'

De liuejche. s.
}

*
Gfains - I

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,

jiO 'Pham/U^ *

Grains de meune dé chacun ^ ^ j.

Myrebolans de chacuneforte |
t ,

Rofistnean^esç i^..,
Faut piler ce qui dl propre eftrc pilé , 6c
hacher ce qu’on doit hacher ., puis mefler tout
& le mettre dans vn gri^nd tnkti as capable, ver-
'
fant par delfus. ,

*
Suc de grenades aigres B,
Eaude canelle ,

, ,
Eau de rneme &
d‘ Abjîntbe * de chacune îfe j.

Ou autant qu'il fuffit pour arroufêr.la ma-


tiere qu'on digérera » finalement aucc les eaux
fuldites.dans le bain.j Et, quant au refte il con-
uiendra çenir mefmc procédure qu’és grandi
cxiruéts preçedens. ,
*

Teût extraiêiJi<imdchlque.
^ {

Prenez
jimbrojtenne ou pyntent ^
de chacune
M. üij ou v .^ , , .
^

Coins pelez & couppez par petites rouel-


' "
les itiij. .

Les Fie bes &


les coins fpient pilez enlêm-

ble & réduits en forme de poulpe , à laquelle


adiouftez. .v/w-.
Macis. •

^ EJoix tm/çadf \da chaettn j ^ fi.

EÎfice d aromatique rpfkt , ; .


• •

'
Le tout mdlo cnfémble dans l'aletn- &mis
bicjfoit diftilé paît le bain vaporeux iufqu'à
tant que la matière foit toute feiche , remet lez
fut

I
,
C'ooi^l
,âesT>ogmatiquei. JU.
(qr icelleTeau qu'en aurez excraid > &'au de-
ineuram pour faire i’extraidl faudra que fui-
biez la méthode des autres tefquels npus auons
ja defcritscy dcffus.
T- " * »

Grand extraiÉl hépatique.

Prenez ^où decajjè & \


'
De tous lesfmoMX , de chacun ^ j.
Racines degarence.
De l‘vne&l‘autrefot^ere.
D’ozeille.
Deparelle.
De rubarhe de chacun^ j.
Eupatoirede Me/ke'.
Feuilles d'abjlmhe pjfrttîc.
F/epati^ue » de chacun Ai. ij. - ;

^çxntxiçti d’ache. . ,

Deperjtl, , , ,
'

Defchœnanthos , de chacim
5 fi,

Effidcnard. ‘ •

Fleursde c^/corÉ'V.
De petite centaurée. ^ . . .

^ . .De chelidoine OH efilere, '

de chacun^ p. iij.

Qu'on les pile & mette dans vn vaillèau de


verçe y adiouftanc.
Vinaigre pajfulat J Ih fi.

Eaux d’Mgremoinè.
D’ozeille.
De chicorée ; dé chacune Ib 7

Macerez & diftillèz le tout, puis remettez I‘eau


liir la matière, & en faiûcs vn extrait fiiiuanc
'
'
da
^11 Pharmacie
U incthodè 3e* autres grands eairid^s.
* î

Petit isxtrai^ hefaù fie*

Prenez racines de parelle.


De vîncetoxkum,
D'ozfiiUe,
Vefougere. ‘ ’ ...
De chicorée /àttfutge auec toute /h en-
de àiacun | f
ce}
Herbes d’Hegremoine,
lyhépatique.
De centaurée petite.
D'efclairey de chacune ou dauan-
tage.
Trtàéls d'efpine-vînette meurs ^ ife.

Le tout (bit pilé dcuëment à part bien meflé &


enfèmble, à quoy faudra adioufter puis apres
E fptces de dtarrhodon.
De diatriafkntd , de chacun 6
Le tout bien meflé par enfemble & pofé dans
Talembic * foit diflilfé iufqu'à ficcité , la li- &
queur qui en fera prouenuë foit remife de(Tut
le marc p6ur faire fortir vn extrait: à la (açon

qu’on a iufques icy pratiquée és autres.

Grand extraififf Unique ou pour


la rate.

Prenez racines degrandejerpentîne,


Defougere.
De valerienne ,
de chacun ^ ÿ«

y %
EJcôtces

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j
.

des Dogmatiques, 5^3


^ lèScotct^ defnJhe.
De caj>pres.
Debruieres ou tanut/ris, de chacun
Dé [eterach M. y.
Setne ^ccs de charbon bénît. >

De cunùn.
De coftus , de chacune j

Foture.
Cubebes , de chacun vj 5.
Fleurs degene]i.
De mille pertuis
De buglofi de chacune ÿ p.
,

- . Facleure d'iuoîre
Canelle de chacun fi
J*
himoÜle d’acier calcinée auec fiulphre x
Pofez dans vn matra» > verfant defi'us
les
f^inaigre fcillitic j ib.
ZJinaigrebugloJat &
_ De JkKjeau , de chacun fi tfe.

Eaux de fleurs d hieble &


De Jcolopendre ,
de chacune quantitéJuf~
jijknte.
Faut macerer la matière comme il faut >aa
demeurant tenez telle procedure qu'es autres
grands extraits.

Vêtit extrait Jplenttîc,


1

^ttntzfiolopendre.
Fumeterre. ‘

Pimprenelle.
Sommités defre/he yde chacun M. %.
Kk
5 14 Pharmacie
'
'
^ Fleurs degeneft recenses vj p. ou plus.
Pilez-les dedans vn motiierde marbre ; a‘ 4-
iouftez-y; ,

' FCpices de letifiant de GMien.


• De tous les myrobolans.
* ^ ,
De ^ngembre , de chacun &
Suc de pommes de bonne odeur j ife.
Mettez -les dedans laUmbic pour y cftre
diftilées procédé^ en aptes cotnme à autres
:

petits extiaids.
t

Grand extrais^ nefhriticy

FteMT racines d^arejle-bceuf.


*
Iferinges.
De bardane ,
de chacun
HergnUre Jêiche ^
Se menccs d’oignon.

D’ortie. ;

De raifort.
« *4. -

Defaxifrage.
Defenoil.
* '.•?

De perfil , de chacun
ÿ 5,
Bayes de geneure.
Degremil ou herbe aux perles^
.Noyaux de nefie s de chacun ; § 6.
,

Feûtes pierres qu’on appelle yeux jdecan-^

cre.

Chaux de coquilles d’oetf 3 de chacun j


Au tour pilé &
meflé faut adioufter
! Suc de limons. \ïb^,
'
"
. '.i Eaux
-

i
Digitized by Goo^lc
,

desl^ogmatîques,
*
Eaux dijïilèes de rtufori.
'

D'argenfim & *
^

D‘al^ks»ge OH baguemudier quantiti


i
/k^/kme.
Faut macerer le tout Çc finalement Pexpri-
met & en faire vn extraidl; à la maniéré des^au*
très.

extraiSi nefhritic.


'

VitntT. argentine. •

Saxifrage , de chacun îiij.


FruiEls d’alKeKenge meurs &
Senels ,
de chacun ife fi.
j
Crains de geneure meurs iiij

Limons couppez en rouelles iiij. "


Le tout fera pilé & mis dedans vn matras:
fur quoy on verfera.
Vin blanc
On diftflera toutes ces choies au bain vapo-
reux lant qu’elles foient feiches, pois auec l’eau
qui en fera foiticon extraira vne teinture de.
ladite matière , laquelle fera enfin exprimée
& réduite en extrai(às comme les ôutrcs.
*

Grand extraiSi hyfl^ric.

Pi'jtz racines de couleurée lij^.


De cabaret) § fi. '

De matricairé. ‘
_

D'armoije. •
.

De pouliot famage felcHes , de chacu-


ne Aî. iij.
.
I

51 ^ P,hamàcie
% ’
* Bayes degéneuré^- '
»
.

Sèmtnces de Serfnont£n\

. ;
D'artirni '

De rué,

Decheruis,, / .

> D’aneti de chacun


,
' '
, Noismufiade, • -
^ i

Cardamome ,
chacun i?
f
jivtkrej^. ^
y-r'-'
, , Cajîoreon v ']

5. ,

Pilez*les & meflez


y adiouftant , ^
Hydromel vineux J
Eaux me, /

^ De matricaire i dU chacune autant il

^
/üffira.


r •

Afin qu elles puilTent ellre macerees ; puis


an én fera exprellîon de extrait fuiuant Tan;
C'eftvn iînguHcr mondifîcatif de la matneej
èi auÛî fubuient-il i toutes maladies d'icelle,
& fur tout à celles qui ptouiennent de cauic
froide. ' '

• I


^

Vêtit extraiSihyfîerique,
» •
'• f.
• . €

J’ '3

Prenez matricalre.
? . Artmifi, ^

.
\ ,

Rué \ de chacun Màiÿ. oudauantage.



" Sauiniere Ai. j. ,

Pilez ces herbes eftans encores nouueiles»&


'
mettez aue* icelles, - •• ,?*

S, - Cajîeredn ou hieure*
, Myrrhe, ' .. ’

. Saffrati,
r-

dés Dogmattqm, 5*7



Saffrariy de chacun j
Cardamome Û.
^ *
Verfez én outre dclTus le tout.v ^

Eau de canelle fi ife. -


>t

-Et en didilez toute la liqueur par Kalembic ai|


bain vapbreux , tellement que la matière, 'foie
entielement feiche,; laquelle forte de d^ililla-'
tion dl plus excelléte & plus feure que toutes
autres, ce que nous ne ceiTons d'inculquer fort
fbuuent. Puis vous extrairez toutes teintureS”
auec cette mefme liqueur, la verfànt de rechef
fur le marc , lequel vous exprimerez en ayant
faid ibrtir ladite liqueur par inclinatio,ce fait
vous meflerez l’expreiEon, auec la liqueur ouï
eau teinte. Le tout mis de techef dedâs l’alem-
bic, vous en diftillerez tonte liqueur la gar- &
derez foignéuièment à part> &
l’exiraift refte-
ira au fond en forme de relüné, ou en confl(len<«

çe quelque p^ù plus feiche, dont ferez piendre

j 9 0 U en forrhe de pilule, ou bien dilTout auec


.

Ton eau propre. Il prouoquëraies mois ôc for-


tifiera la matrice à merueilles : Nous en auoni

fait defeription vrvpeu plus ample que des au-^


très, afin qu’il ferue çomme d’exemplaire diî &
réglé , félon laquelle on pourra former tous
autres :1a prife n’cxccdera le poids d'vn feru-
pule, on les dotinera formez eh pilule , qu de<4
layez auec leur propre eau, aufîilcs gardera-oti
toufiours pourd’vfagè. Par ainfî fuiaant cett©
méthode on pourra faire vn nombr^ infini
d’autres extraits que le Pharhiaciê ou A^thi-,
Caire appareilltirs en temps ^^ur diuers él
auflî licndra^il toujours prefts rtïs rcmedtsîéc
Kk -I

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.

5i
8 ^ .Pharmacie
les mettra en vfage q lâd la neceflité le requér-,>
ra , ainfi il n'aura befoin de cueillir H fouuent •

des Ijmples nouueaux , ny de reiterer tant de v

fois auec tant de peine les decoâions tx- ' &


prenons. Car il aura à commandement ches '

foy vn extraiâ; qu’il pourra dilToudre prompte* *

ment en quelque liqueur conoenable , for- &


mer d'iceluy vn bol ou des pilules, ou vn breu-
uageou vn clyfterCi Nous adioignous icy vn
extrai6lcarminatif,à l'exemplejduquel on pré-
parera aulfi fort aisément vn extrait dyfeqte-
rique, diurétique , vulnéraire & autres de.celle
forte^ . A -

Extrait carminaiif.

Prenez bayes de laurier j


Ib.
Bayes de geneure 1? tb.
Scmçnctsde carote femuage.
De cumin.
Defenoil.
D'anis t de chacun ii^^.
Herbesfeiches de calamenf.
D'origan.
De pouliot. .
- '

De/dmmitez.d'anetyde chacm M.^.


Flcu rs de vraye camomille,
fïeuts de noyey &
Defkijeau , de chacm « j poignées.
^ Concile. ' '

Noixmujcade.
foiure.
Cardamome , de chacun j
Le

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, des Dogf^jatifuek
: Le tout aucunement meflé^nfcmblü
foit ietté dans vn alembic,foic de verre, foit de
terre ou de cuiure , qui foie capable i fui: qyoy
on verièra hydromel vineux ou bon vin blanc,
tant que la matière foit bien trempée. Le vafe
bouché aucc fon couuercle digeiUon fera fai-
te au bain médiocrement chaud par 4 oti 5,
iours, lequel temp^expiré vous exprimerez ch
1
finU matière par le moyen du pté(Ioir,& refer-
uerez toute la liqueur qu’en aurez efpreint;
verfez delTus le marc bon vin bUnc nouueau,’
ou eau de pour réitérer la digéhipn
vie ex- &
preilion,afin que par ce moyen la vertu fifbfta-
tifîque de ladite maticré foit mieux extraiâe.^
Toutes les expreflîons meflées les vues parmi
les autres 6c mifes dedans l'alembic , vous eh
fequeftrercz la liquciiC & la garderez foigneu-
fement à part : comme aufli l’extraid carroina-
tif qui demeurera au fond en conûftencé mo-
yenne entre le dur & le mol , on donnera iuf-
qu’à vingt grains à ceux qui font traiiaillcz de
coliques pallions ,oü qui ont l’eftoitiac ou les
ihteiiins gadèz foit en forme dé pilules foie
deftrempé auec (on èaù propre. Pour compofer
vn clyftere , faut prendre d’iceluy j 5 ü;ou
deux, & le düToudrc promptement ou dUns.
quelque bouillon ^ ou auec du laiét, ou eh dii
vin, & ainlt vous aurez préparé vn clyfteré car-
ininatif pluftoli qu’on ne l'aura commàndéa
âuec iceluy extrait vous pourrez fi bon vdui
femble adioufter les extraiéls laxatifs pout la-'
iherôc purger le ventre. .
,

. KK 4

Digiiized by Google
5^0 '
Pharmacie ê

luf<)u*icy nous auons ttaic^é des extra^6l;t


fîmples & êorapofez qui feruent à alcerer,cor*
roburer &à plufieurs autres indications curà-
tiues : reite à prefent que nous parlions des ex-
tradions purgatiuesy tant (îniples que compo-
sées.Or combien qu‘il y a trente ans dauan- & ^
tage que nous ayons difeouru de tels extraids
en noftre traidé de la préparation fpagyriqiie,
tellement que Vvcker en a tranferit la plus
'
grande partie en (bn Antidotaire générai-»^
que i'aurbis icy occaiion d’introduire lesmef-
/ mes en cette mienne Pharmacopée Toutes- :

fois nous fuiurons maintenant vne méthode


totalement dilTemblabie à les deferire , à fça-
uoic facile & claire : de feroiis participant le
public d’autres fruids lefquels nous auons de-*
puis tecouuert en la boutique de Vulcan ; pat
l'addrelTè & de Minerue , padàns fous
faueiir
niepce cei^x qu'on trouue deferits tarit en nôs
liims qu'en d'autres.
Nous auons ia cy delTus enfeigné aiTcz am^
plement 6c clairement la maniéré d’extraire
l’cdènce d’aloës ; nous difons eflènee, d'autant
qu’elle aefté préparée d’extraid tel qu’eft l’a-
loës. Par lequel moyen on peut auffi tirer l’ef'^

feneps d’elaterè &


des autres fucs exprimez , fi-
gez & réduits groffieremenr en extraids. Si

' L’cxwaid ou ertence de reubaibe fefait ain-

fij Prenez, reubarbechoifie ife fi ou autant que

bon vous femblera , côcaifez-la groffieremenc


& verfez fur icelle eau d’endiue quelque peu
énaigric auec fuc de limons ou de citrons iuf-
vne liutc , tellement qu’elle nage par def^
' " " fus
**
• « I
I
des Oogmatiques,^ •
. 511
Tirs la reubarbc. £d lieu de coire^if adiouftèz
à ceschofes;
Concile fî.
^
.

,
Santal rouge ^ .

Mettez & laiiTcz digsrec te tout au bain Maiie


* iutqu'à tant que l'eau de chicorée foit teinte
en couleur de rubis. Séparez cette eau teinte
en penchant le vaidèau y remettant pluHeurs :

fois de nouuelle eau & continuant cette ope*


ration iufqu’à ce que l’eau ne fe colore plus, le
tout en hn bien exprimé meflé auecla fufdi-'
te eau teinte, vous en fepareiez la liqueur a* v
queuië par le moyc du bain vaporeux : éc l'ex*
craiét demeurera au fond en forme de gommé
bu de reliné parfaiûement cuit & fort rouge» »
En mefrae façon ferez vous vU extrait de
toutes racines ayâs vertu de purger médiocre-
ment, telles que font la gentienne, le mechoa-
cara , le faniclet de Dudoneus,&c. v
De mefme aalîi fera-on vn extraiél de fené:
imais en lieu d’eau de chicorée, faudra prendre
'
eau de pommes odoriférantes qui foit vn peu ^ ^
ènaigrie ( en lieu de fuc de limons ^aucç les !i-
• queurs aigrettes, ou de falpctre,ou de foiilphre .

ou de Vitriol, lefq^ielles font fort conuenables'


pour extraire les teintures de feuilles & fleurs,
tant foient - elles jafleftries feichees^ & qnoy ^
qu’elles ayentcftélôg temps gardées cailfcsr '

L'anis ou les doux de girofles feruirôt de côc-


radtif, y eflans adioufte* en petite quantité.
Ainfi par la mefiile méthode on fera extraiéts
de toutes âeurs purgatiues, de rofes pafles , dé
violettes , dé fleurs de pefeher , de fleurs dé
»
~
Kk $

% Digitized by Google
,

y
5it Phai'macie ,
#

pruniers tint Tannages que de iardios,des fleurs


de centaurée, fumeterre Sc mille pettuis. r
• '

^
Par tel moyen vous tirerez aiiflî des extrai6lS
, des feménces d'hieble, de
éxcellens, d'agaric
fermontain &
de fembiables.
Mettons en auant la maniéré de préparer ex>
traidts des (impies les plus violens , commen-
çant par leurs racines dont on compofe des ex-
traiéts par vne méthode autre que celle des
precedens. Or nous commencerons par l*tx-
traift d’aul née propre &
côuenable à toute hy-
dropifîe &c autres maladies efquelles ilefl be-
foin d'euacuer des humeurs fèreufcs.
' Prenez racines & feuilles , ceft à dire toute
la fubftanee dç petite aulnée,& en exprimez le
foc par la prc(îè,1es ayant pilé exàétement , le-
quel foc mis dans vn matras de verre à col longi*,
• fera'digeré au bain Marie fur le marc qui aura
cncotes beaucoup de vertu purgatiue , verfêi
piHit laiâ clair, ou eau diflillée de lai(£^,ahn que
ïed.marc Toit deuëment& parfaitement ar-
toufé, mettez- le dans vn autre vaiiTeau pour j
cftre digéré au mefine bain Marie l’efpace de
ou 4. iours ,
puis exprimez bien le tout fous la
preiîè & adiouilez cette exptefBon derniere à
. l'autre première, les faifanc digérer audit bain
Marie & feparant touiioufs la lie de la liqueur
"claire , pur d'auec l’impur iufqu'à
c*eft à dire le

ce' que voftte matière ne rende plus nulle hu-


meur erpelle,ains cpi’elle demeure au fonds très
èlaire, fort rouge & bien douce à goufter ,
qui
vraye& parfaite
font les lignes d’vne digefti-
bh cbmmeiious àüons ja dk ailleurs. - •

^ Cette

DIgilizt
\ des Dogmatiques. 515 ^
Cctce matière foie tranfpofée verfee de- &
dans vn autre atembic pour en diftiler toute li-
queur iufqu'à Hccicé par le bain Marie vapo-
reux, & l'excraiâ d'aalnée refteta au fond lè’m-
blable à refîné très rouge ôc fort aggreable au
gouft : Duquel extraid on fera prendre Û 5. Sc
ce en forme de pilules , ou defirempé auec fou
eau propre qu’on aura ^efetué c’eft^vn fbuue^ :

tain & excellent purgatif & , vnremedefort


commode à toutes hydropifîcs , cachexies & -

vermines.
Le mefme extraiét fe fait auflî par vne autre
méthode , àfçauoir en pilant l'aulnée comme
defTuSjdiflilant Ton eau iufqu'à tant qu’il ne re-
fte aucune liqueur, & reuerfani Ton eau defTus
les propres lies fcichcs, & toutesfois non bruf-
Jées : car le bain vaporeux empefehe toute
btuflure,cette eau attirera & extraira la teintu-
re de l’aulnée, & fc colorera grâdement.*vous la
diflilerez & l’extraitSl ou refîné rcfîdera au fond
de l’alembic , Aufli verferez-vous de rechefla
mcinie eau d^flilée fur les premières lies donc
auez faiâ: l’extraiâ: , & réitérerez tant de fois
les mefrhes operations que l'eau ne fc teigne

plus , exprimant finalement apres la macéra-


tion lefdites lies par la prefTe , & mtflant l’ex-
prefCon fufdîte auec les autfes,tcininres pou^
du tout faire vn extrait. Beaucoup y ;Cn a qui
à préparer tels cxtraiélscn;^)loyent la feule eau
de vie ; foit d’aulnée , foit d’autres purgatifs
quelconques j ce. que nous n’improuuons pas
grandement : Car c’eft çcliiy feu de nature qui
digéré éi cuit îes ccuditez de ces fimples , au-
'
514 Pharmacie
quel y a beaucoup de vertu.Outre'cc elle a deç
parties fî fubtiles & aëcées qu'à cette caulè les
elTences des chofes .en font extraiifles plus rou>
dain que par nuis autres dilToluans, ce qu'eOât
on le fepare fans grande dîfHculcé.Mais 1a
fait
maniéré qu’auops n'agueres déclaré me plaill
dauancage' , & toucesfois ie les. remets toutes
au iugement libre d'vn chacun.
Doncques méthode mentionce cy-
félon la
delTus.vous préparerez des extraîûs de thyme-
lée , chamelée mezereon , & de toutes autres
efpeces de thytimal, voire mefme de l'hellebo-: .
re noir vous demeurez en lieu où il ptiiile
, (î

eftrc cueiilynouuellemenr.
, Mais comme ainfi foit que nous néfommes
. pas tous voilîns des montagnes où cette herbe
a accoufturné de croiftre plancureufement ,
qu'à peine îin-peut on recouurcr quantité,fînon
quand elle eH jà de(Ièichée,nous enfeignerons
à^preparer Ton exttaiél en la maniéré qui s'en-
fuit.
^ ^

J
.Prenez racines &
cheueux de vraye hellébo-
re noir gardez vous de prendrcfauxjlbj.net-
,(

toyez jes premièrement de toute ordure les lâ^


«ant auec êaù : puis mettez* les tremper -l'ef*
pacc d'vniour entier en vinaigre rofat : Car
iceluy oftera toute leur acrimonie qualité &
veherieufç : vuidez le yinaigre,mais les racines
aucunement defTeiches à petiffeu pilées & •

groflierement foient inifcs dans vn matras ca-


pable, yerfant fur. icelles vne portion de fuc de
Hmons,&_^dcux portions de fqc.de pommes o-
doriferantes f lefdics fucs aÿans %f\é pcemiere-
ment
..fJU .

'
» . des Dogfxatlques. 5t|
ment fort bien efpurcz & dirifiez ( en fort®
qu’ils furpafleiit lamatière de trois ou quatre
doigts.-Qu’on lailTc digerer le tout au bain Ma-
rie tât que les fucs ayent pris vne couleur fort
rouge , & Ce foient imprégnez exadement de
toute lafubftâcc de l’hcllebore. CoulezJe tout
en apres &
efpreignez le marc par la prefle:
mêliez cette derniere expreflion auec la pre-
mière colature , & verfez de rechef fur la ma-
tière nouucau derofes pâlies bien clairilîee,
fiic

puis en tirez de rechef toute lavertu fubftanti-


, coulant & exprimant en-
fique au bain Marie
cores le tout, vous meflerez puis apres la cola-
ture & l’exprelllon auec les precedentes, & les
ayant mis toutes dedans vn matras capable, di-
geftion en Toit faire au bain , qu’on fepare &
le pur d'auec l’impur. Finalement vous euapo-
rerez l'humiditc à chaleur lente iufqu'à ce que
l’extraid demeure au fond en coniiftencc vn
peu plus crpelFe que n’cft le relînérvousmt lie-
rez 3 j. d'iceluy auec 1? 9,é’extraid delà côfe-
dion de Hamech, dont la deferiprion Ce trou-
ue en noftrc Dicrctic, ôc du mellange formerez
des pilules qui vous feront vn excellent r.emedc
purgatif contre toutes manies, epileplîes, me-
lancholies , heures quartes & autres maladies
fort neracinées &dont les caufes font occultes:
elles produiront en outre Ôc feront veoir des
elFeds non- pareils , fans toutesfois cauferau*
çun tourment ny cfmoiion.

NOTEZ

Digiiized by Google
'

5i^

Pharmacie
'•
v

NOTEZ. >

Quand vous aurez meflé l’extraiâ: purgatif


delà confeâ:ion de Hamech auec l’hellebore »

fuidit, vous y adiouftere^ encores l'extraidt


deucment préparé des trochifques alhandal ,

ou de diagredc ou quelque purgatif fcmblable


qui purge par cmbas & qui reftrcignc la vertu
vomitiue de l'htlleboretOe qu’on doit pririci-
palement remarquer en tous autres purgatifs
violens &
prouoquans aufli le vomilTèménr.
Car cette faculté vomitiue eft totalement re-
ptimée & empefchée par addition d’vn reme-
de purgatif qui a vertu d'attirer & d'euacuec
par les parties inferieures.
Vous auez fans doute remarqué iufqu'icy
qu'en beaucoup de tels extraiéls purgatifs nous
employons auflî diuers menftrues ,& dilToluas
qui totitesbois font propres &
conuenables, &
dont les grands & excellcns effcds le manife-
éuidemment. Mais le vray & ex-
lieront alTèz
pert Chymiqne qui par quelque fubtil artifice
& induftrie fçaura préparer l’eau de vie tarta-
rifée & fera paruenu à vne exaékecognbilTancc
dicclle.vn tel pourra en extraire certain dilTol-'
uant ou menftruë generale>auec lequel il tirera
les ellênccs de toutes chofes purgatiues, comme
des racines, feuilles, herbes, feménccs, fruiéls
& fleurs, iceluy difjefe pourra vanter d’vn
,

grand &
très beau fecrec de la nature, touchant
lequel il ne m’eft lotfiblc de parler dauantage,
craignant d’encourir la iufte indignation & re-
prehenfion.

Digitized bv
des Dogmatiques, 51.7
pfchenfion des do6tes cai ils me blafmeroienc
:

fi ie meicois en auani de fi précieux loyaux en

termes tropeuidens &


trop clairs , &fiieles
*
mettois deuant les pourceaux,c'cft à dire fi i’eH^ \

pandois Sc femois des fecreti fi rares excel- &


lens parmi vn commun peuple ignorant, lequel
en eftanc indigne , aura toutcifois iufte occa-,
fion de fe contenter des autres que nous luy
auons départi libéralement en noseferits.
Selon CCS ^formulaires d’extraidts qu'auons
deferit , l’expert & indufttieux Médecin fera
autant d’extraidls qu’il luy plaira, efqucls il ad-
iouflerales corteûifs qui fatisferonc à fon in«
tention.
Relie que pour l’ornement de noftre Phar-
macopée nous produirions encores aucuns ex-
traidscompofez, tant Catholiques ou vniuer-
fels que cholagogues , phlegmagogucs & me-
lanâgogucs , à fçauoir' félon la méthode qu’a-
iions fuiuie cy delfus en traidant des purgatifs
vulgaires.

ExtraiSi Catholique. >

Prenez filets ou ch^Hcnx d'hellebore noirprepx-


'
rez. auec vinaigre (
car telle eïl la premiè-

re préparation de l’bellebore comme ta nous


auons dit
Turbit blanc tir gommeux.
Hermada^les , de chacun jr.
^
Cabaret.
Gratiole , de chacun ^ j.
Trochijque alhandal 5 vj. ;
^
. Le

; Googli-
416 Pharmacie
L« itont concafle fuit mis dedans mit cas»

i^oy on adiouftera. i . .

'
hCçtccsdiarrhodoft: - u» •
- v<r* - -V

* '«
Leiffiam de' GalieHi- de chacun y ^
^
Surquoy on verfcra eiicoiesies . t y
> Ezva. de fumeterre &- ^

. De pommes odoramet , dé chacune tb j. • f -j

' $\xc de limons bien efpteré* ^ * .

Suc degrenades mgres ou d’e^ne vinette,


de chacun tb ü.
En forte que les liqueurs fuinagent.la matière,
deux doigts Qy’on lai (Te digerer tout au bain
.*

chaud l’elpace de fix ou fept iours, puis le fau-


dra couler & efpreindre auec vch'emencc en*»
tre la prefle, & garder cette cxprelEon.
Or vous fereT^à fart textrait
fuiuant, /

Prenez Rhesdearbe ^ ÿ. <


J9ganc trochifèjué ^x.-


Feuilles de fené
^J
A quoy vous adioufterez pour correiSkif
Canelle ÿ.
5 •
-

Clqux degirofles. ^
^fité de chacun ' • -
,
5 i*
Et verferez encores par defTus les eaux d’aîçre-
iboine &
de chicorée queljque peu enaigries, «

auec fuc de limons quantité fuffifante, ou plus^ *

toft on les mederaauec les liqueurs acides xlu


foulphreoudu vitriol,qui attireront fort fou -4
dain les teintures & les vertus purgatiues.Dont •’

^
foit
des Dogmatiques, 5151
foithiâ. vn cxtraidl en digevant,c(Julant ex- &
primant le tout comme deiTus. Puis adiouftez
cefte expreffion à la precedente, afin d'en eua-

potet toute liqueur, iufqu'à fiedté par le bain


vaporeux, &
l'extraiâ: Catholique reftera au
fond,duquel vous ferez prendre 31?. ou pour le
plus) 3.& le difibudrez en fa liqueur propre,
laquelle vous referuerez à celle fin
, ou bien le

donnant en forme de pilules, vous aurez vn


tres-exccllent purgatif general.

Extrais^ Cholagogue^ laxatif,


Prenez Rheiiharhe ^ v],
Fneilles de Séné
^ tiij.
Scammonée préparée
^ 7,

Efpi de Nard.
Santal Chrin.
Canelle de chacun fi.
,
^
Trochis d’ejpine vînette
ÿ
Vcrlèz deflus le tout fuede rofes pâlies bien
dépuré quantité fulHrante,piiis vous le digére-
rez, coulerez & elpreindrez chaudemét par la
prelTe,& en ferez extraidl en côfiftcnce de refi-
né.'auqucl vo* adioullerez poids égal d'extraidl
pu ellence d’Aloës préparé à part, comme nous
auons def-ja enleigné cy deuant au Chap. des
Pilules : le tout foit mcllé & cuit à moyenne
chaleur , iufqu’i telle confidence que vous en
puilîîez former vue grande ou deux petites pi-
lules. Il purge doncernent &c à fufiî Tance tou-
tes humeurs icreures,chaudes & bilieufcs , la
dolèell j 93.
Ou fi bon vousfcmble , adiou-
Itez à cet excrai<il (en lieu d’cxiraidt ù’Alocs )
L 1

A
:..U
’ -

T de pruf#ei doutes^Hè ^iia*


poids3égtdv^*tapporttfm>àt'C6ioy de l"e«-
ç^
traiûjiOD f«ftfa*e^w^le tout! en fôrmc d’opiatev
^Ifuffirad’cn faire prendre à chafqniè-'^dore' .i|
Ouiij 5.poiît ^/orme de bol que ,
fcrez'prf ndre auec fyrop viplat violet, & vqus
vn excelIént7^‘'‘^ouV remède
cbnffclSs ifîeoBi?l?fefce>;:<frtî^ie^^^

comme auffi contre les fleures continues ar-


& bilieulcs, , & contre tous naàüx pro-
venants 'de chaleur eflah't a^ céfuèau'ou es au-
tres parties. 'Ut,
Nous auons deferit BèXtifald de CalTc enno-
|lre Dixtetic ou Pourtraiâ: dé la Santé.

PhlegmûLgQgtte^.j^ ..

prenez l/lgarîc trochif^ué


^
HermodaShyy, >» .«i

<s^,V-, '%\\\\
,Turhît.

-h t

f.J'pîoüellede Ca^thaTne,de àh^cim Xi


^^4àike if 'Mlnéèip‘re^ii}*ee 5't "

- »

f. Trbchl/^Ués'jdH;addâi-l-^^^^
^ P' *^*^'* '
Sà 7nînerû'\ èuà^^èthifyé: ' ‘ ‘ '

ST s»'
Macis ,’'de chaêfiH X J “U'
4 ‘J

'
i. 'Porti'fai6f^S%t’trà‘iâ’aâ%c' tàWcie’ifaifclU II
H- A . fofttt'd'en préfihtçf/3 VflfdKS dé •p‘ftàte.
’ ’
^ÏF dji met übilldtffeméliV^bbV ÿ'r^à^éî nftladlés

'
ipini^ütés.
Âes
Inée dfc f reparq aif
^
J*fceUeborff,à fçaooir î« ina>ccrtnt,pît.ar^gfi^

quaup JieiMifftCii bp^^vinaig|lL«,|o^^&


^(ànci4etr«^|i4r> .. • ; «i's > ’rfji. «î

sup , h>j .1- Mthytàgogue. ' > i


- “O
20 ^v V*. .lU’'.}, k>i;< 2^' J-'t '’* '
4 / - » '*

ftenQ7.fw0esJeSene t »j.
.J

\ ^
'
kacines OH ch0teux d''fieHe^q^e phîare^
U.uli Iriti J

‘Miroüolans tom^s fines '


. de çhacwt

3 ;«- ,

^rochifq^cs alhandd ^vj.


-Oi ^

'De Rofis ronges.


T>'Efkhyifit^'^dt chacun
EffieesdehtifiantdeÇjfdien'^ij»^ v i>,

Sucs bien depurek. de Furnetetre ^^ , \ \

Ve Pommes de bonne odeur. ,


%

Et petit laibt , de chacun qu/nttki Jh$-'

V '< *> v<\+»Â' -'V V '>'*•' •

Faites m^crrçr^&^digçrfiiratttbainfM huiâ:


A
jours tous l'éi'dHs"jîtp.ples:gcojlietçroenccon- juttr^iS
çafTez : Puis oajie^^çouîera» exprimera » depu- des •fC‘
jcra & réduira en, pxtraij$i:,çp,mmc les autres. ^
«* dt

En mcfroç £*i^n,iCpi:npofc;<i-o,ti des ^ ht*r^


^rpecés^del’ig^^^^^^ Galiefi.,idc polo- Qaiignde
^u^p^be., Diacf^tbanije,,!^^ rhUrse**
«très
, Pjùr^î^titf
îyf(çç ^dbfpWos, tfunpcpabîes ; ^'cft ï

.giÇ^;Vnt> <^g^)ÇfTjpiiP»eKdc,L^nwc5.pdw vulzmfes.


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rcs, auec pcnç iaîct i3c choies •

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i-''C:w •- < w- '»'' . • _^ri)iaiti2ed by Google


'TPi* A* •

i 'f .

gdiesjâuec fuc de lipos^ou au^ vinaigre


ticÿpn autre:p|ocedatac au re(lexo«ùne de(Tuis«\
i,y*u dt j KÎai^U'pcoprediâbluanc de tous les puirga-:

tffscageneraUàfcauoitdesracinesdcs hettes^;'
icmenccs&fieuES, eft. l'eau de vie tartarifce^
'Sadif’
filTnmde exafteroent. eagneuë &
parfaite de tous vrais'
fuh Phiiofophes^^Maif il vauç 'mieux cacher (bus
S***fi' fiience Ci w
gcandXecret^que d&lecpelcr ua>
difcretement à-vjicbacuû. ^ -

I
Extr*iHs -
Outre «tous les prcccdens extraiéks fimples
ffh du ^ cortjpofcz altcrans corroboraus »r& puri
,

geans>^ & qui tous font pris du rangdçs vege.-k


eahlcs, il relie éhçpres à traiter d’aucuns tirje:ç

des'membres des animaux. Pacquoy nous en^


ÿcepréndrons maintenant de deferire tels exf
céaids dont au 0I nouS' auons cy-deirus faiâ
mention. 'r.V ^
s. Or nous commencerons -par ceux qa’oo

paehd 'de l’ homme : Mais noftrc dertcin n'eft


pas de dénombrer ou introduire icy tdus: les
magiftcrcs & myftercs qu’on en peut exitairei
telles que. font ces admirables ptepanations de

^oË*dT'
Momie,* taiît récente corporelle , >que;liquide
^umie. fpirituellc.^Commeaufficesdiuerfcs
tres- ^
^epur»' belles préparations de crâne > tai*i nauueaa
‘ l«jM d* oque'tke.du tornhcatt; 5!ii fallait , in^
Hr»ae,
rer en ce lie» toutes pcschohîîpîî n'cBvien-
tdroü damais à«bout i parqooy* on lesÆacher?
, atilkiitrjen bpsi autres clcritt 4.HraefcGiffir»pc^-
* Anietr|e»to<it prrfdurre^neitaile^defciïpMflft

^’B^®”®*t’doneq«ql-c^i^oà tfiotsjctoisesvtf-
^
-côiK5 brx5Çô^lefgtoffietchbe*iiitbhsl»iïi^^
: f J J[ .
des Ùogmatl^à, ,
/
<îe marbre : La matière ain(î‘pilce fbit mife der»
dans vn matras capable à col long, verlànt par
delTus eau de vie , de gencuré ou de fa«ge,tar)t
cja'elle fumage quatre ou cinq doigtsMc vailP- *v^

a*
feau tellement bi)ufché que rien n'en puilTc ex-
pirer : digeftion foit faidte au bain vaporeux
par r i. iours au moins : apres lequcl tqmps on
coulera &
exprimera la iriàrierc par leprelToir
le plus fort qu*il fera poffiblerdont fortira vnç
liqueur rouge comme fang ,
qui fera oleagi-
fteufe & refineufe.
Derechef, on verfèra fur
le marc^ vn mcnftruë ou dilToluanc nouueau,
AH
digérant le tout par quatre ou cinq iours, le &
coulant &
exprimant encorcs fous la preflcÿ,
tellement que toute l’cllence fubftantifique en
foit patfai6l;ement extraiûev, Toutes ces ex-
preüîons & liqueurs raeflées les vnes parmy les
autres & mifes dans l’alembic foientdiftilécs
,

par le bain vapbreux.iufqu’à tant que l'extraiëi


demeure en forme de refiné, imprégné tant dil
foulphrcj que du fel , dont le. crâne a fur tout

grande abondance, voire il eft pierqoe rput de


Ici Cet excraiël digéré & dépuré à perfection
:

gardez - le foigneufement comme threfor de


- ^
grand prix contre l’epilefierla dqfe eft
ou j 3. auec fa propre eau diftillée , qui d’elle
mefme eft def-ja fort cpilepriq**?.. '

Nous allons deferit cy- deuant vers la fin du


Chap. des DccoCkions , TextraiCt de rate de
boeuf , efficacîeux &
prouoquer Ids
vtilc à
ExirM
Jliois des femmes : à l’exemple duquel on fêta

fülîî vn exiraiiJi de foyc de yeau , qui dujre à V


toutes maladies du fofe i toutes imbecilli-
Ll 3
\

te^’<iiteluy :füf Vout'^ au flux he^atiqué &' à


l*hyfli'^^iflè. Maïs âuclii foye develu conuicn*
-'• *
draadioüftcr.

.h * •’' ' *

tur^iaCrétige.
^''^'^'tanéUe, déchahml&:'>
•fri -î- ‘ij !'-
Èjpi ile narld.
7:'.'
»i«
Rà/h roiiges dechkctm ) p ''T>inc tp
*' ••''
^'^Cdn/^esHefieHrsâeChic^eeli^
Tirochi/^Het dèRheiéarbey^
' ,

"
" & E^moire;dè chacun 5>;:
Ef finaleriîciltjOh fera <fifire le ttiiit darii vné
hiûk capable & bien bouché au bàm
oüillànt (èpt ou huiâ: heures durant:
A. iufqu’à ce qu’il foit prerque tbUt réduit en eau,
laquelle vous eufrezà pfcrfe£lioh,y adiouflanti
\ (î bon vous ïcmble du fuette. Le rtàladé tra-

uaillë d’imbécillité de foye , vfera d’vn tel ex-


traiét le fbir & le matin, Ôc vous appctccure*
' ^ '

descfiFcds rtompareili.
foui /> Va* L'extraiét des poulmons ftefn (èülétuent de
dtr*n»rd: renard, mais aiifli de veàU d’agneaU , fc fait &
iâiuanc vne méthode du tout fcrablable, y ad*
Exfr. ,/# 'touftahtdcs pedoraux conüfenablcs aux
tnalà-
'

etmet </#' die$ des poulmons.


terf, tant En mefme façon des tendres côrrieSdecferfj
60 mefme de celles qui fontbùduïtrei’i' mais
fmt ts.
reectet, vous fetei vn ebaraiiSb admiTa-
• hlc contre la peftèjles VeninS, irennirrcs,corru-
ptions 6c diûets autres rtiaUX &
f]rmptCiiTies,qui

:
‘'‘xih ptouiennehe <)rdinaiféhîentM‘Wiais du tkti
d’eau tîe- vîcyde géne’urt.lcurYtdpVé'cau' fcrui-
rade oo bien
di (rôrnànt f;fi Fàhé el^fe fe péilr')
'

'

bexôai^tqûdWthcf iicalè , ‘déint


auons
iüon&donné^-4cfruÇppJi^fi^ 4çrfy;jpiio.q^',

leftjuelUs caux,ff pre^çiçii;^)ae|)t enaigr^^ep

âuec liqueur acide de foulphre. Ja . ,


^
,
L'extraidb de Caftorcon qujblc^urc^ faià
fen méfme maniéré, eaux
de melidè, d’à ibücy de pfiqo^Çc,c^,4®
blables antepîleptiques 4>Uv,cepl5 ^iqup5Lfetui-
ronr & tieiftdc4%i4eu de d,il]5^luaÿp..j^.r^ dé
''

macerer tout aabaiij,par^,ou jm^iqurs, ôc


le

puis couler, (sjcpti«ieiç ^


e^i iepi^-^^a i;qoeur
-par.çuaporatibn potU Kaqire Je iqu^
çq eS-
trai(5b. qui feruirai routes cp;re|./IÎ9;f;\£4f^j.v-

fi.cs,apop|exies 4:, telles ro^làdies Jp^gîrueau®


Lescxtrai($^sourtagift'cre?cf'yçu3t4ljçaiiç^^ ^xir^ià
i>u cfcreuifIè,quon appelle déS coquilles d'bep^s ^‘y‘»x
_ide limaces & de sêblablcs,qui participent tou-
^tes à nature du rel,fedoiucnc taire aueç nié- T,

rt.
••
-J r • /I j'

• •

s-lttuc w4A(,auec vmaigre,lçaaoir eft de vm,qu d'xnfsde


d’hydroniel vineux,ou auec fuc de limoqs,d’^j'-
.pincs^vihette&de içmblablcSvJi.yous auez in- i J
^ttcncioti dé fepârcr pr6ptemént. le diflolu^i^t 4e^ * ^

,^teiles.cqqui[les & petites mêbcançs pu pejlifp-


je^i.d'esafsJç poiilé & citofes j^lablcs didou* •

tes, (qui ed vu beau &: grandfeçréi^.^quel^j’^ii;.


^à^a|prilèf('fauc '.y adiudilct qpcjqdçs goiittes-<^-. V*»^.

-ide liqueurou de, iêl de tattq? aÿal»


=jfereE-vous vu magiftçrçfprt excelj^pour^i-''^****
for-Içÿale^-d, dilTj^adrc 1^^ ftf;a{.j»qri^s, 4J/^r>es,

«uri^our <i'i5que,.pi;jrc;on^en

sriigliPidfçfeiy.
'
îiMîes.
•‘noue L i
'53Ô J^hdrwach
Extr. de Hcure,& de l'arriére faixd’viie femme fertile,

^^limre
premièrement bien laiicr & nettoyer ces
^dtTmr- ‘i^cmbres auec vin blanc , puis les deireichçr,
ritrefMx reduifc en poudre,- & pour dilibluant prendre
ifvnt quelque eau de vie alkalifce, qui les düîbudra
f^me &reduira foudain eneflence : laquelle eflèoe»
fnt t.
j(ipatg'eJc fon' diflbluant cft fort eâtcacieufe
& fingiilierepour faire -fru6tificr les matrices
fteriles,& les rendre capables deconceuoir.
parlions des «xtraidsjelTen-
Extr. me-
tidli^Hes. ces,magiftercs & teintures des chofes métalli-
ques , efquelles nous comprenons les pierres
precieufts, à fçauoir les perles,coraux, hyacin-
thes , &
autres pierres precieufes non pre- &
cieufes ; Pentends parler feulement descholès
métalliques , donc nous nous fommes propofë

d'embellir noftre Pharmacopée , &dclqueiles


nous allons promis cy deuant les préparations.*
Car telles &
femblables matières ^ront vnc
autre fois traiilées mieux à propos en noftre
Pharmacopée fpagyrique, comme en leur pro-
prc hc»- - - .

tffonees
•«/o/ de'‘ Les cftences ëc- rhagifteres de coraux dé &
corxttxé' perlesde prepitenten vne rnefme maniéré.
de ferles, p^uf pjjcr groffiecemcnt lés coraux.'mais les
perles entières ardentes feront efteintes en
tJl eau de vie tres-forte par pliificurs fuis , ce qui
eftleur propre calcination, puis on lesdiftou-
dra bien en fuc de limons ou d’ePpinevioette.*
lequel fuc lèra derechef f«-paré apres leur diC-
'
Et ce qui rsfte au fondfqui fç peur eti
r 5
diftbu Jr« pluneiirs fois auec eaux cordià*
'iesës oft«tI’4igré«tdtt diftbluant
' '
<
acide)

N
• des Dogmatiques.
537
acide fel ou clTence de perîes.
) cft appelle
Pour en
vn magiftere , il conuicpt les M^giflêre
faire
dilToudre auec vn dilTbluanc très- fort, tel qu’eu de perles
(fde co~
le vinaigre alkalifc ou l’oxymcl,i^ apres que
TMtiX.
les perles feront parfaificment diffoutes pour
•les îcparer detechefjfam toutesFois que le dil-
fbluant s'exhale (
lequel autreiUent. lailîèroic
vn amnK>niac, acide &>vitrioiécôioiuâ par
fel

ce moyen auec la chofe diflToute , dont à peine


le pourra-on (èparcr ) fur celle dilïblution faut
encores verfer quelques gouttes d’huile de tar-
tre , par le moyen de laquelle les perles cllans
dilToutes,en vn clin d’œil elles iront au fond &
paroiUront aulE blanches que neige d’auec :

îefquelles puis apres, on fequedrera fort aife-


rnent le diuoluantfufdit par inclination, & la
matière fera quelquesfois lauée d’eau entiè- &
rement addoucie lequel œuure, certes , ne Ce
:

parfai6l fans ayde de magidere : dont auHi les


chofes préparées de la forte ont pris leur deno-
mination.Ce magidere de perles edant dilTout
en quelque liqueur que ce foie , corrobore à
merueilles nodre nature , comme audl le ma-
gidere de coraux , la préparation duquel Ce fait
en vne manière du tout lemblable.
-Les magideres d'hyac:mhe,d’cfmeraude,5c

M^gfjle'
de rubis, fe préparent auflj par mefme mciha- rts d'bAj-
dc & arti^cc,nuis on les calcine auec fleurs de tir.ths,
d'rfme-
ibulphrc. * ^
Tfut.le Et
i. Le magidere d’hyacinthe cd vn dngulier Sc de
fpecifique remède contre le fpafme & conuul-
lîons» ‘ i !.. • I

^ttbis€dcontrair<;.au2 vcnwi?
'
»'
JL l 5
^538 -

toutes çor^uptiptuf^ cotf S» ^ >


. Le. R^gfi^çre d’c/rncr^.;dc(uj^
patticû-

ttHljU.
pierrt lu-
^ÎSr^“’î -P
Pt«pa^lCÇS, Ics
•• * .i i'Mi.

„Wa^^quc &.dely»ce q«;oî>,nçd magvftççe


pierrt Pout chjifqge ptik on cu 4oi)oera
fculc^ijent
ynce. dcü;t 0|i sro^i graiiis
piusi^u«Ç',qiieIqqc^iT
queur copuepabU. ,EUc$,fcot yn.i;emec^^ô^-
ücrain cqb«^ i'i^ciimie,oujfuppteflioiid’.y^^

M»iinere
P®«f & (^lalVcx
dt pierre ®t»U» fetez.voUSjlft {pagiftfirc d.e.^
pierre d’azur, finguliei
4^étx,uri purgatif, de bileoa4-
•» «xcel leur lÆmedeçuiure toutes maures
-P
i >
-" iSf melancholieS. *•>!.• v - ^

fulphufées veulent^ftre prépa-


rées autrement Nous. cornraeuQWau$., par
*
le
Thurs de o’cft i dire>pac les 'fleurs d'ic^luy.

KMpêrt. fleurs ndc fortiphre fc préparent en mef-


, . tant parties égalés de foolphie,&
dc^ colcothar
ou Vitriol ruliidé en perfe<3:ion &
deflèiché:&
çn füblimli le tout. Puis, onde Jublunera encp-
ts* vne fois auec fuccre câdy .pour inieuje fybue-
ni^à l'afthme &
aux indifpofitios desvpoulmo^.
•Auei: liqueurde teiebentliinefpn fait de -çfs
joitp ».
fleurs, vnrubin deibulphre qui .eft foiï exccUéc
contre la plitbifie ârdes vlecrcsdes poulmcBs,
I eftane donnéaute quelque r^ii<;o«u<»uabieJars
qu’il cfl/cqucllfé de f>n diflbluantvog rî; Ut
tj.Dts.vndfnçs fiems bien.prepasdcfc&nblSbutes
:> en -huile de raittre.faiéte;auLeq
, Lou i^l^ci[out'q.lii
*>à'
commode diff )liiauifjdudrda*phrermei»«^^
•dJwélirti».
i<w.:«o;i‘exTF»ûe±;k:es^ , .^^doifcîvi» Jaiâ:,

ciefmt
des Vo^Utâîïqties, ^ 5jS
trerme ou bburtc. Si dciTus la dilfoîunoh vous
crpâdez vinaî^e'blafjc,la matière cômcncera à
bouillir fi fort quelle viédra à fe rerpâdré,mcf-
me sis application de feu»&: le làîél de foulphré .

irafoudain \ fbnd &


quittera fôh ’dîirblûâtiç. “ "*•

’ Parainfi vousfepatercrlediflbluâritparih-''
». t*
cUnatioii , &
addoücire* exàdlcmerit la matiè-
re & par dîners lauemehts tefterezâuec eaux
cordiales; & vous aurfez pàr cè moyen vhlâiél:
ou cremcut de fots! phretrès- blafichècCe mé-
dicament guatit toutes affeèiîos des poulrbOnS
Sc de la poi(^trine«
L'eirence de camphré fc rire aucc cau de vTc esmphre.
ExtrMiS
cartarifée.
L’extraid de bitume ludaîqUé fc faia auec
=*’
eau de thercbcmhi ne.
claire
Venons aux clTcnces des metauxi Sàfrmà^ ^

Lt fafftan des métaux eft préparé auée parties


égalés d’AAtimoine &
de Salpêtre meflei dti- tàux.
fcmble Sc enflammées dans vn creufctjafin qûe
i’vfe des termes dé l’art:ïl teftera cenaine mâ-
tiere calcinée en forme de foyc>Uquelle eflatic
puluerifée parolftra auflî rouge que Te-SafFtan
c*cft à dire de fer ou d’acier.aoflî fau-'-*
de Mars,
• dra-iHVdd(JucirOrComméainfifoirquelcdk
Amîmoihc eft Icprineipc de- tous métaux,
pouttam^rappcllc ott Saffran -des métaux qiîi

eft vîî pniftant icmede caufiiu le vomitîctTieiit

purgation -tout enfemblo ,


ta divifant à &
biàticonp-dfc maladies, ainlîqu*auïms rndfvlWc
'

‘éy- deflùs. La ’dofe ferade dix ou doezc'grîfûij


•4i«iCTin*oiràuirre liijueur. »inb îNoruni •>
. i- Lr- ^ïiulpMe , doréidiaphot«»c:it.foï^
wth ? Us
HP, ^hamàcîi' ^
lêsfecçs de. régule diflToütpn eau reduit/m &
lexiue^ d»ns laquelle fi vous tteoipcz
vne cuiU
liere d’argppt vous l'apperceptea fç toindrç
vraye couleur .d'or
cm
adioufte* VB.t>euîdcvinai^
:

§V
* ^
verrez lé TafîVan doté
~?if®*^dre inçoniinent ^au-fpndt) fcparez
en.
apres la lexiue par incluîation,&
mettez à part*
ledit faflFrau quand vous l'^iurez.bieiïlaue', âd-
dbiici & feiché, fc fera vo ftidotiSc 'admirable
cjuf purifiera le fang
& guatira plafieuts mala-
dies:ladofccftC 3 .
v- .

SajfrÀn Crocus ou fafFran de Mars Ce tire de lii


de M^rs maille de fer ou d’acier qui pat/laflamlne 6c
,
OH fo^c du feu au fout de reuecbere s'efleuc
eh
lafrran fort fubtil & très-rouge, qui coniiient
aux dyfenterics , lienteries, à la gonorthe'e &à
Icmblablcs maux , efqucls il eft befoin de rc-
ftreindre & arrefter iê flux.
.Mais le fafTran préparé de. lames de fer at-»
demes & preflees cotre des, reullcaux de foul-
phre,'par la force dcfquels elles le liquéfient
fondcnt^commè cirç d'Efpagne , a verni d’at-
tenucr , ouurir &
deiôpiler , comme aufli ce-
luy qu’on extrait fe^ement par
longue hu,
m^^ation en,.çau conuénable, lequel n’afte-
V nue pas tarit fculcmçlit , mais repurge auffi
la
rate & tout le mefentere d’humeurs tartarées
inelanch.Qliques.Ces deux fortes dè fafFran ont
de hificaèe .qpntre toutes hydfopities
Msnin^ chexics.
«a» &
. ^

tirnldlê 4
W? ^àflfran auce;^ ou hui-
^ fiuphre So^4pbté cji mettant dan,s vnc cuïllfer de
9U(apt.è^ladkcIiqacur(j[ue4’c{prit d vint
des Dô^uêqitis,
on y fera > bouillir le tour à chaleur modere'e
iuf<ju*à tant que-toute l’humiditc foit confom-
tnée, puis’ l'ayant lailTd raflèoir quelques iours
on troutiera le *tôut conuerty en poudre ou
falfran tres^fubtil qu on gardera en des petites
phiolcs tres-bien fermées, afin que l'air n'y cn^

tre point : car faid refoudie.


l'ait le

Vous en ferez prendre quelques grains dans


vu bouillon ou autre liqueur con'uehablc : en
quoy* ledit faffran fi: irefootV lequel à fciufè de
la naturedu fer dont il eft pîirticipant y eft vn
vray rellaurantifeü corroboratif du foye qui ’ ' •'

profite aufli auxinibecillftez d’icelüy,& à tou-


*
tes les maladies qui en procèdent telles que
tont les cachexie, flux hépatiques, bydtopifics
& fcmblables^ *

Vbyla tomfs’ le? preparatitms métalliques


dont auons arrefte d'cthbcllir hoftre Pharma-
copée, & defquelles bous auons|cy-de(ïûs pro-
mis de mettre icy en Pliant , & d'expliquer les
deferiptions. v -,

Il nous reftie encores à toucher quelques


préparations de ftls & d’huiles, dont au ^
flî men^
'
lion a efte faide èn céi oeuarc.
Doncqiies de prunelle que les Chymî- Sel de
le iêl

eiûes appellent anodin minerai , à‘faifdn de' là pruntlleJ


veitu fmguliere qm’il a d'âppàilé'r les douleurs
caufccs par chaleur'& inflaûimat'ion fam gfàni
de doit clle;(è "faidl: auetf bdb' Sàlpécrc
^
on liquéfié dans vn creufet, l’arroufan^'^'qttfe
p«tiit4e"^d#s‘^Soulph'rd'^i!ff cdhl’di'f^'ct là* ^1*»“^ ni
fcrehUdttt B;Iftl^3hf’'fclaîr & Ut
"
pür,qaé‘fiîvbue
marbre,
QiarUe , il paroillfa aulTi claiiï & tranfparent.
q)iç du vetre:on l’appellç puis apics Sel depru-^;
Uc)le.rC*4ft vntçiBjecki (aLuWïp fP«ir eftein-n
donner, cc«c fiéure dont les Hongrois^
ii>np/;Oi»dinaiïenîent &
^punenr (ïuuame® ; &
donii U cruauté, cft (i grande qu’fllç^ noircit en-%
perementlei langufls des malades, Çc kf rend
fejîiblabjes à bradar^de feu, ardeçit .<iaçy les La-^
tins raorpment la violence d’vntcl,
{ÿmprooiç eftai^f i.appaif^o jS^ approtipce pat.
Vvfage dudit Sel de là vient qu'il çft appelle Sef
'•» ..
de prunelle. Lpni»r»ne,tcmedô ed anÂi diurç-
- it' «» t
tic &: diaphoreue>ainft tjn’on.a pendre par^iuec
41. .

quand en U pref^tiua^tnous,a3^ns
,

»Al .
çy deflus ,

toujours mçniion dç telles, jlndications


fait
curatiues, iîjoe,' •
t- •• -

Cre^ OH cremeur û« Sel de.rartte eft aufli forapti-r



le /bus les SeU-Ondc cortipofo de^ tartre blanç
tre
I
rais, en po,udte grodiere &
laué.taut d& foison
ry eau qu’il fQÎt deuenu; très clair ; fut j ou 6.Ji- .

ures d’vn tel tartre mis dedans vn pot detertp


"O vern!lfe,vet(e? e.an de, fontaine çl ai ce tic qo’eU
lefiunagelamatiere t.pu4-do,igwfaitas,bpü;4-
lir.ietout durant yne heure ou dpux.: pqts le
vajljèau eftit mis en lieu froid, la cremeur epr*
l^alinç k congèlera au dplTusd?<inelle,^o.us
payiere?, aucc vnecuilUere tfoüée,a,yanfc pà^ di-;

qef/e& fois rsiterc la merme ébullition ,,


&la
matière edanC' refroidie
x-'W.a creraçur qui fera congelée au, frpid,» ,
9*'

^»^^»\'6Ufctafcicheràl’air,; Mpfle*
^9ii»HoU5. Sé vous jes .repdxicz. aig;
,Uî2
incirét
a,
•1
, &

des Bôgfjrafl^aes,
54^
ifrdfer le# 'hufiieüti^càiires
dedans
emrâiHe^ efëftinéïsJà'l^ ilu'tritidfi.ie# meC-
les«
mebbüiUonis ^hticnt tenwJ lieu c^apozftnes
e»plülîeiirs cftre |)ri$‘dei riialadef
auec plaifir.fahsMb&prokioqüerà'vdrnlr comme
font ordmüiîeiticïit fesaut^è5!vous pouuci'ad-
iourteterdirs boüillîîns:^eU«iTacmes heibcs &
conuenables que bon Vobs^femblera. Ges'fcry'**
ihux eftaw dbrines' iàffqü'à;|. purgent douce-
ment, qiioy qU^nrlejJfenne Amplement & fans
boüilloni npiH5-7 i*
’>
? u- : ^
^

Les Sels de'crane hu1nâih,de radines d'arefte-


boeuf, d'efccFfces dè'fdbuesrd'abnnte, de fief-
nfe,de cereraclV,de 6t femblablcs fe font par vn T^cTnès *
rticfme"'ârrifide;^*Car on réduit ert cendres par d‘»refie
calcination tomes ou chacune de ces matierès
à part , dont dn extrai(ft purs apres ie Sel k 1a
^
maniéré accoorturndc , aucc liqueurs ou eaux-f^^^»’. ,v
conncnab!es,*amiî le Sel de crâne humain fe" de
lire a'.iec Ids eauxdc peuoine,de fleurs de tillet ','

de petîî rniigiiêt 5c 'femblables amcpilepti-


ques.Car ce Sel ell prerque dédié parcicdlicVe-
ment à la cure de repilcpfîe. ^ n
Oh extiahSi le Sel dVTcorceiJ de febues auec
Feareauptopre dfflilfce’quanielies font eneb-
rcls Perdes. Gir les efcoices eflans feichees on
lèÿ cârlcitiéjpuis on en
tiré le Sel auec leur eau,
dbriime auons dir,'fel & mefintfiagemlrtie
ribi'is

férâ-'brt'tfe là prbparatioW des'a'utres^h > •ïi'si,»,:


'*
tes Sels éRSf pr’epardzjc'dft à dite exadetncht'
piififiez pàr^liltîèrleS dîlfjlutioTlS,''ftlUàtîc^ &f»rfei-
ijbâgdlatîdWh^bnrencorVs'bfcfbin^ (ferre der-- *ratïZ^dis

â*e^ci'cirFdoeï'dStt» SeU.
va
•iU
544
\
vn creufôt auprès du feu iùfcju*jt'ce<jti*ils
deuenus rouges ,'fans tduccsfois tftrê fondit
P y coulans &.amiî'ies bIanchk>Pn parfak^
:

“ ''''' ."'-•-•fii
rneot.‘
Voylà ce qui noos teft<îic fcùkméht à tra^i
(Sker èn noftre Pharwacopdé toudîant les'SdK;

Car la matière de conuértir.ierfels en hui-


les, &'de fixes les rendre volaiîtili,y adîbuftant
feulement l'eau" propre d'argcbt vif tommt
aufS'd’en extraire dcsTcmedes fort ëfficàckox
à diuerfes finsr': tdutc«lai‘dis*}e ÿtv'eft point d0

ce .lieu maii feqfiiferr vnè tônfidèràtitm plifti


,

Kaucci &pourtant le faut-il tiefetuer pb\it


lire Phaîniacôpc'e^Spagynque, oà auffi Povii
remettons îe craîdkc dcsA'éitusadrnirablcS dèï
Tels ra'etalliqués dont fc cirent Its eaùx'de'vk

ardentes, comme auûi le traiâé des Soûl phros


& Huiles exccllénres quiforit èacHcès tant es
minéraux' qu'es piàmes,'ou'rioos ferd'Os paiéil-
leménc 'véoir qué'’l'erprir végétatif bpérë fort
puifTammct eal’interieur des corps minéraux,
éç ^u'ictux ne fcnit hullern'èrit ]^iuéz bü dèfti-
tùéz d’viié fi grande vertu vcget'atiut'i corun«é
aucniis ônt fioflcment opine i deceui ‘pat Iciir
Huiles appaceike ëxtbfienfe.
d mrom*~
Quant àux Hiiilcs dont auons paflek^'tléf-
fus' elles font toutes' fort communes V&’leùr

^nyesy préparation cft notoire prelqü a vn chacun,


voire mefiue aux apprentifi, Toit c^uc ce foierit
huiles d’arorùaies ,
cômmc'de caricllc i'^dc
doux de girofles, Mc macisV Âoiif f»wfca’‘k,
poivre &
rembîablcs foie de femehees'/ de
:

bayes &
d- grains.commç de laarier, genevre,
'•
fenoil.
des ^ç^miLtiqfies^
fenoil, anis., peuoinç ,roû d'erçorces &
de fruidj^Ty .comme d'orafjgcs ^.citrons foie :

auHi de .toutes .hçïbes .chaudes, conime dç


^
fauge, rofmatin , menthe , betoine , marjo-
laine vhyn) , byflbpf
, ^
ir.h^ipiauirçs : Leï^

'

quelles hujjcs fe fqnt toutes par vne ijîcfme


ipcihodc , à, fçauoir ,,,ea concartant lefdites
matières , ^ en/ailant luacerçr vne partie de-
dâs cinq ou parties d’eau tiede virgt-quatre
heures durant.; puis diftillanr tout par vn
grand alembiç de cuiure aucc /on refiigeiant;
tu ttaidant des eaux decancilç & d'aurics ef-
piceries, nous auons fuffiramment enfeigné &
auffi uionftré , qu’on peut compofer plufieurs

fie diuets fyropi très exccllens de tcFlcs eaux


di^iilccs apres la feparation des huiles qui na-
gent fur icelles.. •

i^ps vei,ius & proprierez de toutes ces huiles


s'appjendtpnt alFez par les chofes fufdite*, tel-
lement qu'il/eroit fuperflu de les répéter en ce

1 . Il /• .
*’ îi'” Jneemmê^
,
Combien que telles,hui!ps foient remplies dite^^dts
de grandes, &: excellentes veitus , elles ont huiUi.
ncammoins leurs incommodité* : Carcomme
ainfi foir qu’elles ayent des parties fubtilcs,
elles fe diflipcnt facilement en l’air tant Ibieht ^
^

bien boufehees pKioles dans Itfqu'elles on


les

les garde, loint ^ cela qu'pn^ne les peut em-


ployer finon meflees aueç autres choles.àYça-
,
uoir parmy les côferues, fablettes ou liqutuis.
/y.Utremeg^ Il
onjes fait pre (ans difcrc- .,,

.tion, jcjlgf nuil^^t. Qpdinairemeiit plûs^ \|u’cl-


' •llTj
les ne
S.4<'
Pharmacie
Chaque nation atonfiours quelque chofe
^’ej^ccl.cnt , à laifon dequoy el.c cft paitiçii-

lierement Fort inliabTe. On ne ptife pas féule-


"ment fa force des Allemans^ mais on leur don-
ne e >C'ir celle
g oi.e d’edre foit ftùdieux &
curieux à rtche cher tous les iecrets plus fub-
tils , il cju'ôn pev!\ 6i à bon 'droidl leur appro-
prie! cere og^ de- Virgile,
Exciiànnt Aij Ij^iranrlet molliux
Credo eejuidem - iuos dticem de rnarmore vultus^
jOrabum catifhs melius cœli<^He meatus
Defcribem radio , & pirgénùa Jydera diceriti

^aturampenctrare mugis Germme niernento.


lÜ'ofiSteU»
Car en leur co:it'.ëe s’elt depuis peu cietcou-
tn/ti utioH
^ redulrvrerd/tcshuilesenel-
i edu'r
Pences fort agteablcs de uts vtilei qdi renen-
en eff n- ncnt Icurs propres couleurs, odeurs laucurs: &
on n’y rnefle rien linon de la mâwetelclte bien
erp'jréc, laquelle attire les forcer vertus de
(

^ ces chofesidd par l'on mertange les corrige par-


fai^âement. Vncerfainfçauanc Médecin rtlfe-
vn jn.m'a fiid participant d« ce Fecret , ôVa &
rnonttré par manière de le ptci arèr,
effciit la

Iceluy n'auroit par aduentute à gre li K décU-



tqts plus à plain ledit (eciet : le ifay tofvtesfdis

rien celé des choies qii’il cqnuenoi,! dire. -^b’in

ne doute îç point qu<* les Ch/iniques'fclFpers


ne comprennent Foudaip mes propos.
^Telles ellençes le conferuentén dés petits
eftiifs ronds, chacun défqueU contient lï- bu

lo.diuerfe^ fo tes d’elTenccs qii’ori fera préâre


apte vu cürc.iét, c'eft à dire en fort pélite qja-
^itf quand Ipeioiu Feça, & neâtinoins elles pro-
'^^'duiroaç
des ^

fuiront des^cffeds grandement fouKaltables.


, f . n ", /Ÿ'
;
• > " I

laïques icy nous n Auons qu allez anspiemcnjc


traitté des cxtrajifts, elîèncés, magtftjïres', fels
& femblabîes préparations Chymïques, qui Te
trouuenc çà Ûc'Ià dans noftre Pharmacopée.
'
Nous cclferÔs d'en parler daua’ntàge:Caf’hous
auons pieçà difcouru pîeinemétdetéls & (em-
blables rcmeJes en nos efcritsiSi pourueu que’ •'
A'-'i •'r •''Vf *:

Dieu nous permette & donne la vie, nous con-


1

tinuerons cy apres à en traîttcr plus'ample^ment


en noftre Phaimacopée fpagyrique.
Tels beaux rares & excélléns remedes
,
fc-

roient auioiud’huy plus feans es b'ôutiques des- :

Apothicaires qu’vn Iigiâd nombre de boc'ttes


dorées, la plulpart dciquelles en beaucoup de h.

lieux ne contient lînon du vent inutile : Entre T oüangt


lesboutiques les mieux ornées ôrgarniesj^ foit deUbou-
publiques Toit particulières qui Te irouuét pat
^
tout en Italie, Alemagne &
autres pays,ic n’en
ay véu aucune qui fuft à efgaler, tant s’en faut chajltau
que ie die à préférer à celle qu/ èlt i CalTel de- du Prince.
dans le Chafteau du Prince, i^es' feuls Méde-
cin^ du Prince, grands perfonuàges & fort cé-
lébrés, ne trauaillét pas inceftaminêt li la parer

& orner.’Mais le Prince m^nté;à fçaüoir Mau-


rice, Lâhdgraue de HclTen^cé grahd fi puilTanx
Prince ne defdaigne point d’y mettre la main.,

le puis alîèurer qu’en cefte boutique la mieux


polie &U plus exquife de toute l’Europe, i'ay
auec plaiEr veu plus' de mille forte d’extraiéts,
magiltercs, -cftences , cx autres préparations
Chymiqnçs.lans les vul^.iircs qui n’y manquer
nullement. ’t’cll fc'mécfes le diitrit Vient laigc-
Mm Z
(
^48 \\.,Tharmam^
ment paç-leHît Prince cres*liberaUpour lebi^H’
èç (ânçc de fes fubiets : De laquelle beneficcif*
Ç6j& libéralité iouiirentaufli les autres circoh*
uoifitîs. Cette boutique m’a ferui d« parfotri
à l’exemple duquel » i’ay tafehe d’enrichir , &
çmbellir ma Pharmacopée de diuers remedek
chymiques , & iceux tares & excellens-.
Car de quel nom emprunterois-ie la fpleii-
deur pour donner luftre à^ces miennes vieilles
linon de celuy d’vn tel Prince qui eft lenô'md
,

en tant de vertus naturelles & acquifes; Certes


ie m’employerois quelque temps à racompter

la noblelTe de fa race qui defeend des anciens


Potentats d’Alemagne , par vne longue fuitte •

d’Armoiries Audi ferois-ie récit des grandes


:

& merueilleufes richeffes qu’il pofTede^s’il n’ai-


moit mieux cltre loüd à taifon de fes propres
vertus, que pour celles d’autruy. Parquoy laif-
fant ces chofes en arriéré, le. mettray en auant

les autres parties très amples dudit Prince Sc-


reniiîime à Içauoir vne grande: fagelîe au gou-
:

uetnement des cKofes diuines &


humaines,
vneclemence nompareille enuers les gens de
bien vne luftice fedourable aux mefehans,
,

n courage inuincible vne modeftieen toutes


,

adlions humaines,& vne benefîcence incroyar


ble à l’endroit d’vu chacun, & fur tout enuers
m'oy , laquelle rri’a depuis peu tant obligé en
maprefence, &m’ob igeencores tous les iours
çn mon abfeuce qu’à tres-bon droidl ie dois
,

rendre toute forte de feruice à vn Mecenas fi

liberal. >5
C’eft pourquoy afin de notifier tant à ce^
âge
* *
i • '

aes\Uù^n^^ues.
âge”qù’aux fuiuantsv-qcter|»blir'fê'moins faÿ
quelque fouuenance de tant dei>ien'-faics con-
tinuels» i'ayr.dedid ce tniert <SBÙtit«i vn autre
Prince généreux ,* quin'eft moiM amateur des
lettres » <& auec lequel i il èft coniâii^dt 1^
lien mutuel de parenté & d’artiitié. 'Àüflî iè
délibéré & arrefté d-inlerer cn mes efc'lts la '

mémoire factée de l’vn & Pautté ^ dè la faite /


paruenir (à. coût âg* d'hommes ,'|aüfcsÈni: qu'it
m’eft poflîblé. 3 fl '-"‘b if/risorii •-

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« Arquebufaçlçs ai 6 o,i 6 ^H

B
Amàurofê
I93.
BsC'és ?-^.368.-> AlToupiflcment .383.356;
Accouchement - Afthmc .42.6oiijg,i87."^
-228*257.273,273.287.
-814120.^ 294. 33/. 565^404.4 u.
Amhlyopiej -ibid. 414.506. 1^
'

Anacatharfe- ^ ^ , :v;p.h .

Angine voyez Tquinancei ,

Anodin'î0^.4i 2.279.402; * .j u. jî.

.
T>Ii.£ i54.i3;a»S-HÎ-
Anirax peftifent “t ;iii .à°'.^>î.ia4 jS3.5/,^',
ApopUx.e4o.S0. 63.67.
B. e .aune, voyez bile,
B'l=no« i,8.a,3.Voyez
7. 7x.73-i53.x04.a03. '
meiancholie. » . \
* * P *. i i 4> —
Bi''» 5 'ùft 55e ràefme.’
^6*.0
. 4f!"<af^’4°''i
430.430.4^5.5 33. ^ j' 1, .

A poitoes-if 'i.' *11 o.‘ 3%8Ï- ® f


* A ^ ^

Appétit, ppur le prouo- ,4- f


.
e
quer' ’ -*
•165.409. 'i .^ .. d t».

Ardeut: & 'aèrimonie dVe- A t c v l 43 44. 58. ,

rine 43.76.271. /^ifcfÿ9.'^toq.i7J,i7Sii79>


180.
- /

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0 . .

t~A B L E.
i8o.'aio. iO. .îi8iR.}0^»f47*3^3*
414.42.7.431.448.461. ’445 .i!s.
^

^oü.i35 435>. (^cjlicjttfs ^^enccùfes 43.


q I
Cachexies 60.61. 141. i
j T. 44J 5-88.

117.’ 19 1\ 306.30^ 33 jr*- Jv . I î --«Is?. 4<^‘

S40. 54.!, H?'3f ».4.> J, , -

419. 4(>r.45>9.ço3. > .C-a'/orcàcif vniU^rleWI.

.ï*}.t4SH,v. -1
.1
Cancre 109. 307.5 17 3 37. ,
arienicàl 411»
Cardialgie, 4? 6v'i: Vbyei;-? ^'Gomiulfiühs.z4ia7i.i9ÿ
,
cœur. 507. 349.410.5 37.
Catharres 174.448. Corruption d'chtraillèsÿ
Céphalalgie 43 5Î' Voyez''. 178. . .

cerueau. >3‘i i!'-’ Corruption d’cftotnac,,.'-

Cerüeaüi87.i88.i98.id5V\ 278, J
i07,!iii. i< 5,174 17J. Corruption de foye 198,
315,398. 4W»4î9.453- Crachement pout l'excU,
436. 41. 44. 446.450. ter, .59.8 404*
.

4 îï. 4^‘3-4^H-45'6-4S7- Crachement de fang pouc


486.504.505.^35. jjempefchcc,403.83. ,
,

Chaleur de foye cxceffine Ctuditez d’cftom.ac loii


r '1 (

i î t
I . >
.
Z03. 289.193.30-6.3 55,
.


/' 5 :

* ,
85 409 .4 <, 7 464 *
' •

Cardon ’

^
'•
^ 1 1 1 3 . .

Chaudepilîe virulente 166 ^


*

- voyez Gonorrhée.'
Chiragre., Voyez goutte
kARTRjES
aux mains.
Coeur 188.^205.153.158.
409.410.411.436.444*
if
'
,

D ’ Défaillances decœut
,2>03k.i88. 19 3. 5 98.4991
;
1.8t

446. 503* 507. 508. 41. f4i 1.411 44t.

.5 5,. K ,+ 7 i-. •
Difluxionk.fulîocantc 395;
.

I
Colirjae J . » 1 7 jv » 8a.‘ lOïi >.
45,6, X >;i, ^
vî,4 .

Mm I >>,. '

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T^ AB L-E.I
vr
Degodft .•i
570. ger. ^ 418.
Demangeaifbn 516. Enfleure de gofier , > 417*
Diarrhée 578.487. Enfleore de bourfe** ou
Difficaltc d’enfanter 596. caillette. ^ 45
,
Voyez accouchement. ErtgoTirdifîefnent 414.
Difficulté d’hâleine Entrailles ou inteftins 519.

68.^69 4H- 4‘8.,^«7. 54î‘


j
bigeftion , pour l'ajrde^, Epilepfie 41. 60. 67* 70*

447. 458.
409. 41 1. 7ï* 73*74* iaï.i4i*i5<>.
Diflurie j?5* Z05.204. zzz.157.z7z.
Douleur de refpine 5 07 187.289. 195.z94.z99.
Douleurs , Voyez anodiq. 507. 5 17* 3ZZ. 556,569.
Douleur de tefte 59^.507. P 59Ôi 598.410.416,456.
}iç. Voyez cerueau. 444. 48 s .4^6 490-497*
Douleur de feins j 07. 511. 499*5iî-f3î'535*î3^-
Voyez reins. Epilepfies des petits en-
Douleur d’eftomac 36<?. fans 178.493.
Voyez eûomac. Efpnt, pour l'efiouir 41 z.
pureté de f:jye Izy. 540. Efprits , pour les fortifier

Dureté de rate 175.180. 189. 454. V oyez forces


xij, 179 4 6 447 46 ^* - ' - * abbatues.
476. Eftomac, 41.55.199107.
Dyr«ntcrie io<S 177.17». 155. z88i 506.551 409.
284. 198 411. 418 448. 4ÎO. 41 2. 418 45 5*436*
460.487*54®' 446 J447.457 458.509.
Dyfemecie pcltilenuclle j 51O.519. ^ "

,i-i06. Excoriation '41‘ Voyez


-Pyfpnée 404. 411. 455. anacathatfe.
;? Voyez difficulté d'ha- Éxulcerationdcs poulrtiôs
leine. 176. .

E c .

^*'F

MP Y. E M
409.455. B- AcvLTE animale pour
E En fans pour les pur- la fortifier
Femmes
45b.

ü^ja^-'eclhy
Femmes groflcs en tjSayail ,_r263.2 94447.4^7. 7 -

Elu? de fang
'

448.**' ‘ 5.” r 5 . 457'.

Ficurcsij Flux h<^patique 298. 42 2«


Fieures aigues 't .^^46^-487.134 54*.
Fieurcs ardentes i7^.i6%
^05.40)i4.ii«t>3o» ? i
Fieures bilieufcs 44v>78*
‘/T' £‘281^307.5 if,
c 305.305.3 î4.f5Q..r/V:^
VU;;3Y73'i
Fieures chroniques 178. * ’

Gangrène*** ‘ iSîi
' 347- i-' •' <ï
Genitoircs '447*
Fieurcscontinues 89.5 30. *

Gonorrhée
Fieures d'hongrie $41.
Gonbrrhee* Virulcntë' Ih-
Fieures intermittetes 159.
luëtèrçè'^ 108.,' Voy e*z
171.347-: 1 - '*
'
chaude piiTe. •
,
,

•Fieures longues 315.


Gouttes 42. 44.’ 189. 5 50.
Fieures pcftilçntcs 42. 94*
Gouttes es mains 3O4; '

108.412. 445,291. Vo-


-
‘ ' Goutte aux pieds 304.111.
yez pefte,
1 12.113. 193..515.' ’ ^
pjeures quartes 104. 171.
Gratelle 281. 507, J 17.
192. i99k:z8S. i9i,'jo7.
326.537.
517.335 340.,34i.J4î- Graucllc 237.281.28 9.3 85.
747. 410. 41 1. 419.46’i.
416. Voyez calcul. ^
4^2.525.
^ ^
'
Fleure quotidienne 171. A
306.340.3 68.569. «
*
'
f


Fieures tierces 44. 91. 15 9.
504. 3 68.369.503;
> • 7
Fleure tierce baftarde 305.
H Emorrhaciê
Hergnes 431.46^..
Humeurs corrompues
596.

Fiftülesf j'r'U : ii'i. 530. - ' pourries'i4i.'447r.484r


'

-Foye 45. 104! 188. 205. 486,490.534.338.


^25^. 4373447.458.51 1. Humeurs Talées 8c muci-

U4« iagineuTcs ’dan^Ma
Flux de ventre 45. té6. feifi' 1763 :
>

M 5

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^ , ^ V

T ABL E.'\
Humeurs tartarées -
6 \. '
IntcaiperiQ.(le foye ,> 4t.
Hy.dfopifiçs iiç. 148 i7i. i76.4^z.447 448. ?
189. 190.1 97' 106a t f . Intemperift 4 ^l)Cfrl^eall;^*\
zié. 117 . 1 9 ', -
5 -

347 556. . 3 69, 41 5. 41 Z. loinétures ji 8.^, 504 ; 306 ;;


'
G 534 V 40 - 515 3 3 f. ,1 ,..Gi '

, 4 T i*si '^‘•v
*
-i.,. .
^ ifchuri^ 569 Voyez .. fiipv
Hypnotique;.. > • .. io6>. ; •prefliond'vrine.
t
- • f
{ *' . 7 f 1
^ .C ( ^
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> L i, ; y. -0 > .
:

-*
8 •

Tavnüüsi 171. 2 784


5 05 . T" Asc HER le vctre izoi^j*
X 308. 334. 369 . 41 t.4ii. -. 1^ 6 . Voyez ventre*
413 414*447.46o, * ' Lepre 307 îjy.
Imbécillité deilomac 60. > s Lèiiargtc 594.'-''
6r. 103. 189.409.410. > Lienterie i.177. 178.198.-'^»
4 ^(- 4 1 4 ^ 8 ^ '
. . 4 48- 7' 4^ -

ImpuiiTancc d’engendrer, Lypothyawes^o.io3:i77*'‘’'i.


891. z88, 193. 409.4 'i.445.
Incubé,jo-:* < ^ 4;^, r
/ndirpofîtion bu imbecil-l • .
'

lire dé' fb'ye 41 zr 448.' , M <



\
'


V 461.(3 4.541. -f • Mi ,
-c. ... :3i ic i 'f Jl
tndigeftion (,.
v
^70- At dcNaples lyi.
Infeûion dc peau 3«7. - ..Voyez vçrole* q'-H
Inflammations internés ; Maladies des femmes 447.
107,174 x65,448. des pefits enfans 4+8.
Inflammations; d’cllomac, i
Maladiescontagieufcs 155
506.3e8.365i :i ' .
Voyez pefte.
Inflammation ?de poitrine h Manies '60/ i98,^50 7;i^|^ft
7.76.1305.
^
415.43. ..J; Ÿ. .f
Inflammation dcirate iy 9 i 1 Matrice ,60. içz . 1 64. > 68. '

luflanymatioude £0^6309 I.


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r "

5i.f.4»7;454447.4^ivi>l *
iij.
49j.4$S.f 1 {.536- • 4»?-4^- 434-'447- 461.* *

Matrice ftcrile 494.4^5. ( Voyez foye.


' ‘

Melancholie 60. 87. 104. Obftiii^ida de rate 180. ^


I Î7.i59.i4'»’.'i74. ï88ii‘'j< 217. 479^3 i7;24C. 41-2.
198. 201.223. 423.41^.426.45^.447. 648.
267. 279.*299.3ofi307.'^ 46i.462.Voyez rate. î
317.357.44f.y241.y30.54o Obiicuâions de tçins 34."^
Mémoire 221. 336.414. Voyez reins. ^

450.454 Oplîthalmieou mald'yeiix '

Mefentcrc 540 41.80.81.83.120.207. .

Migraine r-^iic. .4io| 3ïy.4’36' *'v *

Mois de femmes 167; 410.1 OppUacion du mcfèntere ^.

447-517 J 317.419462» ^ ^ ^
Mpndifier le fang J •
Onhopnée 404. 455. 507' >

Morfurc de .chien onragéi I Ooyo ^ - 24*


'
44 ..
f. ï . C ^.'«5.v V».» _
î. '

Mmfure de viperes o • i
y3 J u j

. .if?! v,V

N ipiA.si,ES couleurs'
JLli'-“i‘36o.f03‘"’

N a TVR

.fbrce-i'.ji.i.'î
comment
44 fîcbiHtée
fe .de cœurren- ^ ujA
>h496.5^7/ PafirlyCe 4r.éo.63.7i.73i"Vc
palpitations ou battemenc

'
,

Ncphtitiquesrcm'edesiy^. i 14t. 1 5 ii2y7.ïO'3.'204ii'i

,44»(94'.9f ti Voyez reinsiJit 27 1 .287.‘29ï‘vi<


.
> .j. tu < t. 294.3Ji>.307'. 31534 347.
*
ï ;
‘ je-.nr }.U <33^. 410. 41 4.436. 4501'

'
/j.ii'i'-' \ ùi < 7 533 ,
. .

\Bsji;r>'v CToi -oi mM PatritssinoWest^»'» I8-8.449'


C^ des entrailles 134. PeripneumOnie ; ^-*^41
2^3. ^298.54a.yc>3'.i5»4‘Ofcî4 Pefameurde'têfte.<.o4ob
'
Obfttnéèipn dçifijiye 48^8. Peftt 43^631.8$.^",>iVio^*
37 *
• '
. ’ .
.

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I

9
T^4'2LE.
^ 77 * i 7 ®« 3 iï. 549 'Uo.' Prcrcruatif ..

V4i0.44|* 44®* 4^6^46 Préfcruatif de pcfte'^4,41^


' * '
.w 466. 468471. 47^.477. , 448 .. 47 i. 475 . ,

478. 488.457! fo5 554. PaantedT des narines 356;


,
Ç38. Purger l’eftomac^C;. 224,
Phlegmon ^ 44.
'
Voyez eltomac.'
"

Phthriîe 8f. 259.40c. 405. Pufgcr la.poictinC' kai-


r:: 4 i«. 4 iT-î 38 . ^ V4V
Pituiteii^. 158. 188 .22}^.
' ^
Voyez poitrine; ^
'
227.248 270.503^50^. / Purgatif’ vniùerfel ou gé-
30 *
'
Ç
neral 155. 312.55 2..5;4.'
'
'
-' '
Playes 109. iio. i6i.'^r^5. 25.^! •

'164.16;. •
^ '--y;
Pleurciîe 41. 86. Il 8.1 15. Tl À' T k 104. 188.3O5.
276. 567. 568.404.412. jC\. ' 2^4'. i8o."5o'7.42;,
'
^
418. ;oo. 457. f iï.;i5.;4o.
Podagre. Voyez goutte Rcfiigeratif 150. 246, '

aux pied*. Reins 210. 25 4I 271.' 506,


'
Poitrine 235; I7;. 323. ‘5 1 9. 41 1.416.457.448,
' ,
4 io. 4 i 8 435 43
:

4y4.y03.307.539.
6. -

^ .

"
Réftaurant de
^
^ J:
la çhialeùr,''
Poulmohs i87".404.''4O3.
'
14-1. ’

c H 4061 41i.418.47 i.47 5. Rèftaurant des efpi;icsi4t.


= '
'334.3 38.3 59. 298.299.
» Poulpe es narines 596. Reflaurant des faq^ltçz
" ’

’ Predpltiitidri de rtiâtticci natutelles'; r.zyîS.


‘léS.'v ;
,
1' .
‘R'ctêtiond’arnerefaix 396.
Préparer la bilè 1 34.'! 3 5. 'Rupture de veines' 403*
2yo. 232.
^Prcpltrer la melahcholie.' ÔAn G,.po'ur le putifjéE
î,.;

Voyez melancholre., ^
^3 337.4y4* î^o.'
Préparer la ' pitmtlê' i^i Safig gcuit^ë pk clîeüte,

3 M-' 353 - 334 i


'
, ! \
. .
. Séorb'iSt

'
Digitized by Googlej
î .U a -S > C , . \ i - < • " ,
^

. , , J04. Synçopçj 4t. 60. ,to j. 405-


^ ibid. 4^6.^Y,oye2 dcÊaillanccs

T l_^ ÿ
Toux 40 Z. 4.1
À
ohtbiûe.
X phtb^^e.
B ^ P ES.

ï 1
n
£*

4 1 1. 455.
.Voyez

‘J

'

Tenunernent de rettcj

•chee z6y. 308 416.419.4^0.


4 a. 419. 450.
1

Sommeil, pourje proues T


Trea.blcineriii
rea.blc inefi \ f <. 9 •»

'
quer 4î 6. Voyez and- TtcrcK.'cidc
TtcrcK.!ci dc ventr. -.S
dim/"'", Tu’lllllc'
Spafmc 370. Voyez C911- 7 '

uulfion.- . . s
'
V * f

‘Squinancç '
. . .
368 ^ .

Strangiuie ^
'
369.3 X TEji L t e s lorgnes
^ueur, parqucls remede^ V o-iÇ^ciifts par fienre
cxcitée45.63.^5.9i.i4î. ardente 5^ . .. ., J07
^ 150.1^3.137,160,166. Venins,39i-..t^P*, 4Î.^*^467.
*"
27 8.4 67.484.48 3 .4^6.^ 47 « • 473- 497- 5 54- 537*
497.303. 540 .
VcntoÇucz.',i32.^ i0^.i<>3.
SûfTocauon j" 307 3, 188.^8.9. 495. 306.
Suffocation de matrice, 307. 485. 409.,4io.4i i,

•ii.'38é.4C 9.492.49V
3 :• ;443- 4 v8,hM-.497, ^?. -
^

'Supprefîîon de mois a 80 . Verole 143 . 1. 46 147 148 . . .

462^464 1 39, 195., 306, 33 7.^538.


Suppreffion d’vrine jjf8p. 35^.' 3 39;,,., ^ $

436.462.534.538
«f./
.
,Verole4ntiercrce
-.T - ‘-J’-
’it*
>c, . .

Surdité.' '
14I vCrcic lecente . 291. 48,
S^urditc nopinuetçiec '
Vers44. 61 11.6.196. 03. :7c;

Dij:-;. :vj by Coofçle


. .

TABLE."
^5 ^ *3 5
*^4 1 Vfccfès/!^ pIiâgciJM^
yJ >

/
.^486.-55>o. •87.51^*^34.; ajv
^
Mo.
;- ^ iii -
.

. Veriige' 6b. i4iV"Vbyeï ‘Vîcercs cliaftcreiix i*ii '

routnemcnc de-^tcftei .Vlopres des poulmons 85.'


Vefcie 27^.306 275.418
Veuë 187. zc^j. 141^28^. VvV^ttiques^ O.’ iii
35 ;
MîP^
V û. v' *
Viccres internes lO^, no. 4t8 '

III. 161 49>: 'Vrinë' t^ t. 252. 266. 410.'


Vlcercs externes 109.110.'*’ “ 4) 3^84.486.305. 539
'

161 .

Vlceres des reins 43. 108.'^''


,

163.176
J VlcercB dç U vcidc ^‘niây /. X •
v. v h » j-
1
IT;-i . rr P - .s •).»; 1
L. -:U
'

?,‘ 5-
^
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333
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: St.- V.. ; ?

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V :
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c: ^(.ilfl

'!, ?'' ZX V f'

L C H Y M 1 I? cft .petit ‘Antidote pciSboral


i'vnc des qua- pour gens de petits
4. tre col0nes.de, ^ moyens
'
Médecine, page 16
de gland Antidote cordial
la
Al oëi , fa vraye prepara- pour les riches 45^
lion ji7- .petit Antidote cordial _

Anodin , fèruant auf^^de t pour les pauures 457


remede contie Ics^ents "gtand Antidote llomachal .*

lOi pour les riches ibid.

Antidote que lignifie , Sc petit Antidote ftomachal


que ç’eft 445. 446. de pour le menu peuple 45 8
combien dç foi te, là grand Antidote hépatique
mefme. pour les riches 459
grand Antidote crphali- petit Antidote hépatique
- ' qne 449 pour gens de balfe
" con-
,
petit Antidote céphalique dition '
460
pour le commun peu- ,
grand Antidote fplcniti-
p!e 45 5
que ou pour la rate 4'^»!
grand Antidote pc<5loral périt Antidote fpleniciquc

dçdic aux riches 4^4 4<;i

Digitized by Google
é8 *

'Ir: m
'l-
in-
't AB L E. ;

grandi Antidote ncphriti- '


ri fs'pris '(felittc let ita-^
*
taux ’iSo.
i" Pâtit Antidote nepUriti-
que 465 c d,,
•< .t î-v
Antidote hyfterique. 464 î ;

l'-

fe
t'i
grand Antidode contre la
^
perte 465 46
petit Antidote comté' la
G Alice
^

Catholicon' on Antidote
mitiue
ou coupe và-
‘$ 6
^
I
perte pour le menu peu' vniueiTet de du Cheihè
^ V468 H » V' -^ .a
\Antidotede grains de gc- Clatérum'exoellent. •
2,01

.. '_^neuremeursiditUThe. autre Clarctum fort cxcel-


J''?* ^^iriaque d’Allemagne, • r lent fortifiant ‘
touf»
pour lâ populace’; 470
.
'
les faculté*' 202 .. vfage
Apophlegmatifmes. ‘597 ‘
propriété» ’d'iceluy
/Apothicaires vrais lcgi-‘ & 'zb).204
' i».t
:
jvtimes,diftinguc2 d’a'uec Cholagogues Vrais 305 • '
-

7A- ,
les faux , ,
Gholagogueslenitifs. I505
,
tAromari^^ue gyroflat‘*de Chulagoque de^du Ch^
Meiué 409 •
nejij
^Arorhaiiquè Vofat . 409 Circulation, que ç’eft^ • 26
'
‘Aitetiaques 401 Clyftetes ,
quels remedes

si!'-j,.Autré’s Âlcxandrina 44^ ce font 376. de plufieUts

'•‘Va.*. .<:/*» J , t' » •
< * f ‘

'
forres*^ 577r(. mpllifiaiis
B 3 ;>8. anodins, latnefnse,
our 3,79
c^rtninatifs j

Ê chiques
.Echiques ^ Cohabarion , quc ceftaé,
B 401 -

*
laxatiue de Ni-
BenirelâïatiuedeNi-
Benire Goncoâiion i'ifes -ei^ccs
‘ ' '
colai . ,
- '
3otf 3 2. par
«He coures cho-
Beurre de Soulphre f 1 fes s’adüucilîènr 35
Bezoard métallique? fixe ConfedioDS aromatiques ,

^
furparte de beaucoup
auçoup '407
' ^
/
purg;. "'ConfeéHons cordiales^* A-
tous les 'autres. 'purgea-
<V Icxandre

-v.
Digiti^ed by ,

- •-*
Dns M AyT lE R E S.
fermenteej apres lacfa-
• ' ..'/i.* .'lO *
V, a ^
, %Fufch 8 rincation vulgaire i

Confection anacirdiuç *nial. faiCtes a vaiÜcau
ci(r(côuuc;rt IZ7. on le»
^
44 ^
Confection d’Hyacinthe ^dyu
'•
faire dans vn
i' ,1
CH.Ii^
5.
6c 4 ‘rA lkern)es.
•> -

, 446
ou autre vaidcan'' k

Confection d’^Moiech 50^ di^iffer/i z8. elles n’àrti^

Conff.Ctionrancdfe^h 4.17 ^Cnt 11 bien la vertu des


Conftcnrc „ que figninc çholçs purgatiu^s que

4 H- 43 ; les éaûk dillillées 141.


Gonficiue püurfactiâer le, Icui; dcnoml;rrcinerit &
cœur I ;5it 44^ faculrez. ‘
I fo
Confcrues quç c’eût 455. Décodions hydrotiques
leurs .diiî-îfciïces , dc- 143. 144. 140.1^/. leur
"

nombriÿmept&facul- vfage
tcz 45 Décodions, vudnetairts
t. 4 î 6 .
457 .manic-
;_re de les faire 45 7,.a^tre
60 1

Caççn jneiUçuiiC .4^ ^


DecoCtîon lenitiue aperi-
Coor«rt}çs 4 e;ciuoi\s & H. tiue rcfroidilTante. 1^0
mon* 441. çQmipent Decoctiori lenitiue apcti-

acquiecenc .roe^lçut tiue efchaulfante i


^
i

gOUltv' .5, ,,4,4i Decodioh càrminàiiùe


y
Coiign-ic î 446 ,
^ouj^o^cc k dulipçr (8e

Granc la prep^rarion 5 j a chalfer les vchts.;^ i*^ t

Crefmo «OU: ci.€rn>fui; de J^ecoCtion djurecique 153 .

V - loulphre 58.11. de tartre DccüCtion qui préparé la


bile cfpellie par .trop
74 i • II. .

îvCcociis des métaux 37^0. ; grande adultion Si flui


- ; es cij-.ftere» 386 ofte 1 ooltruCtion des

Xi '• cnrrail!cs:cc qui a'duicnc


.

n en pluiieurs heures at-


T^EcoCtioî'S dQjiienc de n tes ,.7 *34
IJ
.

e(tr(^ ^igeftfes (Se Dec^dion peur corri;.'- r


'
%
N n
,

A
U
SmkME P 30
*
y l ia fiibtilitjé de bi'’c 13 $ / .
pi^e & poitf purger feç
rDscoél’ion cpniienable à cabx -1
.
V .171 , (

Viprcpate-i la pituiwdijô .Drcodiojiîd'en vieil toq


ÿP^coâion pour dirpoîer pour l'opilatiodu fioféj
le foc jnelaijchwique 1 de la raté , du rnefenté*-
;î=î':^& cic queUifiiuplcs fe re> la colique, ic calcul,
-jr-' (doit fake '-111011137 - héfordre quàrtfc & tou>-
?Deco6tioii\nw)i'etreiy qui n té maladie chroniqu^
ptepare
'
chiWlbe, toutes & J. 17 J
‘ '

maouaifes hufoéurs'en- PecOf^ionide petit Ittâ: &


1 ftrrtble Tes prqptietez" “ >! i74 '

-Decoâioofudorifîqtie cô- Deoo^Hcn.ïdiexbine' ^jà


.1 ’ tre la veiolc
catbaniiêu Decoâ:ibn poUE !la dHen--
fe Si fembiablés uiala- j teiie & lientcrie ir 177
dies inuctcf^es . DecoiSHon pour dilToudie’
pecf âion hydtôtiqo* ac* brifcf ôe poBâct hovslè

.tribuec à S. Atnbroifo ; calcul rW 'jK
. u.'r.Ait
coiitie les béurcs inter- Df codion A de ?j rate de
imiucntes, voicetnoef- , . ,bceitfcoBaen«bîe;-pout
iue contl c les' crercrs S-? là dureté deobftruÂidJi
-y- ^ de la rate, 6c fpec^que
pect di’on purgatine "ap- V, pôuria^ foppfcffiort di^B
prbuüefe comlie'la'fîé-
urt quarte -t 66 piacortrttr b motl: io->)448'
Decodioh îfbrtTtiîé pou’r •piacalamènt de Gdlieu''
“' les' fî^ute$ chroniques -
4 lo '

{170 '
PiaeapfmciSob r J44jr
»
Pecoâion' purgatiue foxt' Diacai thame Ir. if’ e '
jûd'
exccllcnfç pour 'les 'fie' pfâcîntiamonitim de • Mdr

"
> «res; oî mcertni ttcn’res' f, 410
foc O
'

-U' quotidienne '


1
quarte DilMcodion dc.Mcfoc 448 <
.

447
'

> >7 ' '•-rhf' '


-Diaeoélum ^ >;î

îOecotfliion coime l'hy^w- ’


D'Aduarius ‘;'.ibid:
, ’•'* ''
. .
v- '

Diacumin
DES U'AT'^BRES.
Biacamin def’Ni<^oU'i)''4i i Digeftion , fou vnlité &
Diacurcuma ou ^dkicto- ncceflîté 'f j
- cum de'KÏcfiié E>'llilatioii que c’eft i8.en
D^agalanga de Mefué'^io '
^hoy diffcrc d’aneç'le
biahtdbpfiin “de ‘:'Mcfuë '
uibiimatfon ibid. opi-
,) 411 O .
'. )
nion des Philofûhes
Draicis de Salomoa Nïco- hermétiques touchant
, 'îas î '
i* ''n 1 la di filiation des choGts
Diaiacca maieur > *411 20. operations conipri-
biama.gatÛQtn cbaudd'y^- fesToas làdiitüarion if.
uincejineiv I' ! >: î diutifes façons d'‘ difli-
piamaTgariratn froid I
^ 1er 2^. 24. qnebésr cho-
~ '
'‘Nicolas y f-

’ i .C- 411 ies ft pouucnt diltilcr
Diambca o-iÜ -j »
>410 1 9. leur préparation 16.
DiaBioiufia'r;,7 r'o;i:' «omiclle façon de diili-
447
Diamofeham. 410^44.^ ' 1er le.' eaux plus com-
Diapenidc de Nicolas 41 ^ modément 45
Diapranis de M1^fuë 41I Dragée contre tomes les
Dicpronamiaxaiif r>
^05 maladies froides ducct-
Diarrhodon:»' de lo l'Abbé ueau 415
'*• 4'ri T 'j-i 5>c: Dragée capitale de Lâg'us
Oïaiatyriô de Nfcoîas 447 contre le rourtiemefnt
'
de Mefuéjlà mefmc.. de tefte Sc l’apoplexie
DiiTcordium de H. Fraca- 414
. "“b i.'/orrd.’t '448 Dragée contre le tournc-
Diafcné '>• 4*07 Tncnt de telle , efprou-
Diàtamaris de Nicuias 4ii uée de Gi ato 4 f i

Eh’atriafantale'r'r 411 Dragée aniepilcptiq. -spar


Dra’trionptpcteon de- Me- du Chefne 416
c,. fué Dragée contre tomes les
'Dtax^loaldës 'i'; '''‘
ibid. indifpoiîiioDS de la poi-
'Diazingemb^e dei Nicolas trine “'417
ibid. A’O Dragée amipleuteriqoc,
Nn Z

1
'"JT I

T!Wr-
, .a
. 418. .. .

f, .
^mxdc$ plât«,Ctiill»çJ^^
Dragée contre ^cs mala- ^
façon rc tirept ,50,
dies du foye ,
£apx d'arbniates ^
l^ethei»
Dragée conae la iaj^ip/lic ;
jîputs & (coiêcps chaij-
•4ZJ. ^dçs^!& ^èiche,s,comtpent
.
^
Pragée pour la rate 4ZJ ., fe prcp^tcnc ,

Pragé«; antinephr jtique dk ^aux>de$ CunpJçSt|>epuent


.
çoiuic la çoiiqi\e paf- ,
feruir ,à, conrpbiet fy-
,

,fion 416 .
'*^, rpps. i >if,
Pragée hyftcfique 417. |jipxdiAi|lcej,S9tpuJÿra-
^pragée dq giaiiis de (u- ,
plçs ou comportes. ‘
36.
zeati pour la dyfciyteiie jEauxiî.fnplfÿ^leur denom
418. ,
^rçip€nt,& Ipts facul- ,

Dragée contte l*enfleiire tcz.gencràlc.s 36. 57.38.


de gofier ^c. quelles stertos ^elles
''np

;n; P ht en fpçcifd 40. 41.


AVX &: huile fc peu- 41. &c,
JZf lient cirer enféble de cpjnpofc'es &| leoc
toutes heibes & fleurs catalogue 5]
chaudes,par du la fo.rf c
^
bain yappreux chaud Eau de vie Ce peut tirer de
1 1 6
. . . toutes. choleifij^^imcnT
|È,ai^x diilillt'es , fuDtrneil- ,^jt^urçS|47*cptnijhen|; 'Ÿ>^
^»r .‘lepres pour tirer la ver- la tire des^rpfes 4j8. de
tu“ des ejiofcs purgati- bled 3^
grain? ,

jp,
lues que . les dcçpéitions
'
Vcllé d'h'ydtpniel. vir*
Jipuuelle façon de
K *
^
WUX|C(J
le
i.irtî

,,,, .,d’vt,i.îiff 4î. rjuanicre de vrây ‘diflolua^m jetons


les diltiller le bain ^9 purgaiifs.i
|

,
,-)t
';?P9f.ciix, 46,e,xttAaion j
E^r, jnipemle ‘<;oipï^|une

:
2e ^j,;.^,iaaleà.pte^a^'t U- '

fermcmatio.n, 47-7.

Digilized Ç)y
C utj^lf
DES -MATIERES.
Mâu theriacalc , commulîÆ d’aucuglemcnc 8i,
'
pour les pauures ' Êaù pour rhæmoptiTe ou
"
Eau tlΣtiàcale,côrdiale & trachemenr de lang.Sj,

bezoardîque ''bonne Êaü'forr effica'ciéufe cotre


"^our toutes paffions de '

'
la phthilîe & les vlcercs
*'
ccbuf'&'màladits pefti- ''dés'po’ulmons'
l'éntielles^qui auffl pror feâblcontr'c la plèurefic^Sé
'

iioquen't' les Tueurs ^ E&^drnirabltf pour rcftau
'

64
àutre Eau theriacale ce- ' ter les forces perdues,
phallque fpedlîcjue , Sepcut corifurrer'& rc-
pour Iis' maladies de- circer 'les clprirs viraux
' '

ploréès ducerueaui fça- ift’ânîrnàux '


87
uoir rapdplcxie5paraly- Eau de chapon pour les
*,. fie & fcmblablcs ‘
66 . '
éîFelSts prccedefis *'88

grade Eau amiépileptiqu'e 'Eau pour fortifier le coeur


defcrite par du Chefnc co'ntre les venins &
^
67 ^ . . "Tôutes maladîci pe’fti-
^ '
pètite Eaii ahtapopIc’Ai- ’ lcntieufes '
89.
que*^ •
'
7^* '
Had pour Ce deliurèr &
autre Eau contre î‘Épile- ‘ V prèïcruer de pelle 50
^
pfie>p araîyfie & âpb- 'Eau antifébritique pi
‘I
plexie de Du CHefne 7} autre Eau contre toutes
^

.Eâa' dMiïrôndellés àiitepi- '


fortes de fieuVs,'éprin-
'
’ ’

‘Icptique^ *.
74. '
' cipalcmerit contre les
'
autre Eau "
d'hicbndcllés '
i
imenTiittenres *
P5
*
75 .'7^. '
Eau pour les fieures pefti-
*

,Eàù de pies compofceTpe- '


Ictices trés-ardéces 94.
^ ‘

‘cifidue âuffipourrcpi- ‘Eau antinephritiqué ibid.


lepiie , 79. .autre Eau antinepnritique
'

Eau opthalmîque* 80. 95. 9^.


^

'
;

autre Eau efclarcidant la’ Eaù’ pour bdfer* le calcul

^
'
prufielledercnl,&'gua- mcfme dans la ycrcie,

^ tantilTanc les (Vieillards


.
^ 98. 99',

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-J •TJAifr'K'-t
Eau pont fe pre{«t«per^ii~t Eae benite^e dâflEan xIès
1 calcul ^ lèo ^ hîdtauki' <j }. iî7.iiSj.
'
Écu hylteciqtie -j ’iotï EaU benite-de Marcfn Ku< ..i

I Eau contre lacoliqtreda iàud contreUpleaco* -


,

rvbntncnf imefyus'r^ 'Xk --*' ï'j . ‘ riS


,
t: pcouemnte- de Eau de pauot contve le
i c^udiccz fpefmè bial t*si
'
EaD ^fcorburiqur Éad ophtalmiquè ide faF^
j

l t. ctiopiq*» J < :
'*
— *03 ,Eah des metkuk ‘
uo
i
£aa dficmeriquo^<''' «04^ Ëau dntepüepiiqtie di£Ui

j
Eau^hypnotlque 9* t-'to^ d'antimoine & de cô>U‘
Eau'pouirla gonorrhéevi^j L ftede pàip i. ' lat;

J
. iniictcrde ' •
> j oS Eap de cabelle ^iec<vtn 6c
Eau pour les moiifqùeta' . eau'dé cofes 1;:.. fji^
' des loS. maniéré d'en Eau de clonxK^
> .girofles
, vfeé ’
;
-ricip' puée eau conume ibidf


Eau k!a[miqaè fort cx- Eau de rofcs.depmée par
V celiete cocce-tobtedbc* ÿ inFufion r6j <•

f ce d’apoftcniés Vilâccs Eau beQitédeRulaf)d $ill


;Uê)^erhés' êc intèches, Eatt de terre fainâe du,
,v|wihcipalertiérir cbmtt J ipefmc authcut-ii^
f^9
^'^ies fiftuleS) vlcecèSpiia- Èclègmeft » >3f « fneb
^
gjErdeniques 6c niaJtn&ifô HB dé dcterflf;i4Qi^ui
Eau pr>dagrique ii lires i^tincifent & détergent
Eau ponrTes bruflunÉts, ! i \ Imeiqs >40ii qiù ipctaf*
Eaij^' d’cfcremire pour l4 ,
i /ênt ^e
ihefme cffc(i! .r.,il4 . P bis 40a i- moina imf4^
Eau de^/permeou rem^uçé r- fans ;.
40'4
5 de j^ei!ûfiiilJes> eneprés àliiii 4e?y|ei> remseid^ adh
- pour l’cffeél furdit ibid; rabiei pout cbalTet les
Éftu purgaduc, ûniplc ixf. maladies iniicterées âc
É^i {H^gatiule >tompoîcQ^ il Ë^èfqtïC ,
defcrpctçes ;,

dfeid»‘.> '>li iv- U.. 9>;tj}r4, t téfcrtièi ià raucé & pro-


?• fj longe t
V J-

Di>ii:..
*
;
;
Co^Il
1

DES MATIERES.
iong« la vico r- vj j fA BkûskziuÀ'fCcvtnc defyÿ,
ËiixicdcA'ie plusfatile 6i cibid. çî,j<
.. 1 (iss pwftktcz Ejcituairede>b»yesd« Jaqf'
autre Elu^^l^)C vie forçai- o ;.r ietp J o.îü.i
<.
44.8/
iiéi préparer éz.fcs.yer- Elf^iiaive luHin. ibi^.
.'’tus..v,' î ;:.r.^ -b 163’ Eiedii»»ie>.d«-cigallcS de
Eleduairc "
301 . :rManilius sjy ibid.
Eleduaire de fuederofes Elefb^irevdeiieure bcidV’
y de Nicolas,! < :; -:i. 304
. r ' Içz de Montaoos ,,ibid.
^

Eleâuaire cofat d^Melùë Elcâuair^k, nephrocatlxaiq'ï



.ibid.0 /, -ji tique* de Nicolas ibidi
£le(fhiaire de pTyl inim ou ^eébiaiie 4e faïudoo ibâi^
,
herbes aux fHices 30I .
£le(2uaife> j^mrerla^pefte,
EJeduaire de pryllium de .
i. 4e^l'Ëaipereur .'Feydw
Moqtagnagna» " ibid.- . r. nand .ü*-;* ü ibid. .

Eleâuaire purgeant la pi- Eleâuaire d’ebuf * .mâ>


^
&
V niete de le coibpôfet^
’ ‘
tuité ,;^deicric! par rdu
-

ÿ Chefne <, t* .(314 1 ion du Chernis ^ 474 .

£leâuaire..I. purgeant ». la Ëledàaire d'ceiif de Mfxii*


tiLinelancboîieM& bilp roilian premier 448.47:^

'
noire- .j '
j. i ô gtand Bleâaaiiè .- d’esui^
and > Ëledaatiè
Ëleduaite lenitif anrinc-i dédié aux riches par! du
^
-J phritique* pat du CKcf- Cbefne ; •'-
47 f
ne ^ J
319 ' * r i * t /
,
petit! > Ëleduaite' d’oyuf
Eleduaire hyileriquè ,"’dq i - potii; le •
vulgaire ^ 4-;^
meiniearStheur Efpioes. oti poudres foctei.
Èleâuaire letifiant de ^a- < 4^7* ‘
'
r
^ *4

, .. .
.
,-.-* 400 Èlpices chaodei ) 1^40^
Ëkébiaire diapeonia- 446 froides ibid. teniperccs
Ëleâuaiie de eiestm ,:.dç
Nefué ?' - ibid. •
Efpric d'or de Ruian|^.);(j4.
EUékuaite^u. Duc '*1447 '
Ç(Iei|ce de^ait^hre
^leébiâiréd'Aiia' ibid. Élfence ou fel de cofaSrx ^
S' N n 4

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^Es M / itlERES.
Extrait de cerifcs noirts petit Extrait^ fplehiqué
499 -
î '5
Extrait de fleurs de p.?- grand ExtraidMncpHdti-
uoine ibid. que /rr; 3
-

Exrai<fi de fleurs d'alke- petit Extraiétnephritique


kenge ^oo.
Extrai(îi dcfenelles ibid. grand Extrait hyftcrique
Extrait de fleurs de pauoc ibsd.
•rouge ibid. petit Extraid: hyfteriquc
‘Extraitîl d’efclair ou che- 516 !>•

lidoine fo; Exnaid carminatif 518


Extrait: de mellfle 505 Extraid ou elfence de rei(u
Extrait de chardon bénit barbe ;^îr,;<-,rjio
&d'vlmaria ibid. Extraids de toutes racines
grand Extraient capkal, purgatiues comment fê
••^04 font yiï
!

petit Extraira ccphalique Extraid de fené ibid. '

' /o.f
,
Extraids de fleurs putga-
grand Extraift pérorai tiues-' •'

-^ibid. Extraids d’agaric de fe-


,

petit Exrrai6t pedoral {-07 menecs d’hiebles ,'=de


^^d Extrai(!îl: cordial ibid. /ermontain & de fem-
petit Extrait; cordial jo8 blablest par quel moyc
grand Extrait ftomachal fc peuuenn tirer •

J09. Exrraid d’aulnéci?! quelle


|>ctkj^ Ext-^airS: ftomaçhî-^ cft raprenarîcionn ibid
que ),io . Extraid Catholique ^vji
grand Extrait hépatique Extraid cholagogue laxa-
^ 14 wa .UiEf*' iS ^ tif\M -îBuo' ‘

pedf Extrait hepàtiqiié Exrraid ,


phlegmagogue
- f i iisir *

grand Èkcraifi; ^Icjâiqùé £ xwaidfïwâalagdgue y3 il

^ ^hiich-

^ M
H
•v»

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s \ \

M '
’^ l
» îc 'fttfn 'tras"én‘fmblic
'•? dans les boutiques ii.

M Agiftcre
& de coraux
Magiftercs' déà pierrès
de^ peritk

>’V37
lit-'
'
'Ca^alôgu^é' dé cèux qài
font côtenils ait premier
dioerfès Ô-
j

daïques & de lynce V3 8 peratîons qui fôSt* re-


‘Magifte're de perred‘azur, ^ iiîüifes ii'I&spiepârtr’t4:
' 538 * •' ’ iîtcprnifioditcï: J
'qu*iis
Magifterei' fd'Hyacînrheiji Upportet cfia< ptîs’drrids
d’cfmèraudc & de rubis, Â: mal appreftez' •'''^51 i

î
137
> iK.» r If. fi. Kjedftruës & düTblttSs’iiSz !

Mafticatoire-'i -^ '

^ ' Mêrcurede Vie-j Cctertieiic^


Mafticâtoirès fimplès & ^

corapoiêz ibM- de 398. * Mercure (le vîè fixe fur-^


Mafticaroire diüül/îfcon- paiïè de bcaüéou<p tousl
ttc là paralyfie. 399 autres fudat ifs, pris d'ei* 1

'

,
Medicamcntrqiicc'cft, 1.
"’
tre les végétaux '

166 '

en qUoy différé de ^
Mina ou fuc de coings 446 I

ment 2. de combien de Mumic,fa préparation 53 2^' i

fortes '
i.‘ de'3.' Myclcre de Nicolas 448 ‘ i

Medicames d’où ffe prerid MyrtheV pâf quel raô^en *


leur matière, 5r c6tt1ent fe doit préparer 328’^

'ils fôrappropriez'i^IV- .
'
^ t' 0

fage de Médecine, 4. . )'0r^.^r.

’pourquoy lerrr coinpo- ‘



.is

•ficion a eftd^fmicmëe & “/^Perations vulgaires |

•fncrodaicc é.qni a rtjeü *


V.-^des plurmaeîf s 14 '


'Galien i les corn pofer, Operations fequifes à la"’ [

jp. ;Qui a pouit^ l'Au- trahfmutation des efio- |

thcorniée refbrmer Jâ -
17 .
-t

préparation d’iceux i r. Ôperaticàchyrniques.lettf i

'
ilsfecqn^dfeTe^ îadii' - diûifidn ‘ 487 ’S
'
ës maifbhsparticiiiiéres ^peratios chymiques* j

• i
Nn J ,

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l*hlèta ^ Galien, F^uk de racfik de glaïeul
de rhiera c uiocinthides 493
êc des aUttespürgadFi Feculé ée tarife deîpÿtfi^
“‘J
^blgaires '"' ferpentinc oc»

Etftaid par desinipiiux irfrinentatton combien


r fi-'~ J ’'noat .; i J ttile&.tieceiTaite a^5T
Ëxrra^â de ci^tiè/hutnain fèu4quatfe degseis i

/ jf5 3. , Fferdei>bldcK(b depoul/ini


Êatrdi(^^'de de veiali ou de |$oiilks tecoeiiliç
ibid. ?^(èpardment à quoy ^rc
Bxtraidl de'pouih^otii de '414 >1* * ^ .S

tRenards \ ‘ «'
f 34 FUÙeide(bidphrfr i î-p3^
Exccaiâde cornes decerf Fiâir d^ac4immc.~e(l plus
tant tendres que dures ^
'^eommodè à la digeftioiti
K>,4,j|^l ^•7l l'M fJll
Ç34
Éktraiéi: de-' ^ .

Extrait de maçrîce de |ie- Gomme de lAïtS'^de


ure &
de rarrierefaix . -fras'' -^ 48?
, d'vne femme y 36 Guttiméde bois âcefedted
Éxtrai<îis métalliques ibid.' de^eneore
>
48^ ‘

Èxcraid de bifuttie loda|^ Gomme ttrde de bokd^à^


if^^que . loës rhodiéni&dr&n-
iib ib HdO;^ , tal- vli^ » '-'b

jcf \ F ^jcko-‘.j
^
^gme d'ércofçe de bruyè^
b . ->rès jK;dfc-eapur6ÿ'’-^8
'

'^Ecule de lÉtOniar ou Gi^mcjextraidedeSfacir

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bES jM/® 1

t •> * r ^
-J. V. 'HaiUCPi incommo-
z'^ ?
‘"5
C ( ; > < V, »
J>Ierfl ^csa ck. Galiotl B^|ÿ^l 3 yin^i|^x 5j
30$ 5 7 tîri*î'| ’ii j H^rdnàl
H^eni PacWj ^ >n
JrfO? le.r^
.

Hippocras cojomtui liait ^ Hidrotnél faiâ: àu«ç '^••- . • » ^ '


fuc'--
f .

Hippocras de ^ptompte
V* ^ IJ
fc • _ . » \
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:, 1 4fiSârîm]^(m ?PP^*iGS
1 ?i*
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1

î Toudainc .fdçoiî.’,‘jàl’ç* lafoïf


^
~ xctn^c duquel on peut
"
'H
* T'L. 1^ '-'r
i= prepafct-. toutes .fviTcs lepfie ; '"'.Ki;ÿi^
d'extradiohs , & tyjfli

5
; des tcrae<|fc$ fpeci6qut$ i,
j
wc la paraîyâç?cn^;ïiy
',;.;poutdiuiscVa>auit ia-joh f.ifinr'-r yi t. i:,./.3
Hiâoitc* nowblci }7t 2 ;.i?fe .jt^p tï .i. ; ./i«3
Huiles nagent fur Idéaux ^.. ^
<

des Hmples dont elles VNdi^'lpaieuif .</ 30^^


ont efté tirées iaj J Inuention Doimellc' de
iduiles doiuent eftre fepa- -''.cônucréiciles huiles ed
.V riks de leiu:4iapaiiec Vq jelTtmces b
$4S , . ,
.

\ entonhoiff^ » -, ?i af IfJepmrâpdites! des huUci


iriaUei d’art^i^es^ b» cè r>:, ; , - J
f
'picérîëSÿ de femencés, .1 i ..

oay'es,' gcaiàïy efcpri:i^*


3 : V
> -^fruiils, hei:hcs»&c.^44. ,l;;p r.^
^ 3;

Huile '.d diacolocirithidés ’f de rbaipHie ^ |i


,.r éatminatiae^,! inùent(^è JL# Looch
S pat du Chefne ';.38a Looch de guimauue de dii
X.- r ^i_.i f

^ foulphre
Huile.’ de I
com* Chefne ' 40 j
T''»
..aW'ï^

^
•iv|pent;.fe|^çp||i>értiçieh ^och palTüUt dumtrme
.!.•.
*,
,AiitJbeu.i ^i. ,

Hïides fe eb^liêri^irenteh Louange >délk houtiqt^ iu<_ti

fçirebCQï oat.YUtJmiïiea^ ^ qui, eû.à ,Ç^cl,dae le


O tioni
, nbuq«Jlib'll ^ jChâüeaddii P^iheei
y \' ^
'
4

DigiT.^-.d hv Coo-'ilc
1

. TA BL f s ; .

perles

5-6 Extrait^ d’efedree de fref-
la préparation nc /
'
486
;r47_ Extiaiiadc racines dfe pô-
JËxal cation, q lie c'efl
3^ ”'mier . ibid.
Exhalation, que c'efl ibid. Extrait de racine d’angé-
Expériences admirables lique 4Sâ
pour prouoquec les mois Extraits d’imperiâle , de
167. pour les arrcftec zt'doaite, dé tormentil-
î68.contre la précipita- le, &c. 490
tion de matrice ibid. Bxtraiél: de zingembre fu-
pour aider à conceuoir datif ibid.
169. contre la morrme

Extraiéls comment fe ti-

,
d’vn chien enragé 170 ‘
rent de$''racines pleines
Expérience contre la iau- de fuc ’ 49
ilTè 1 72.1a dureté de la Extrait de racine de iuf-
.
rate 173 ’ quiame 4^2. déraciné
Extraiéls 482. la façon de d’aulnee 49 i
les préparer n'éft point
g de gran-
Extraïdl:' 611 fan
incognuc^aux femmes, de confoude contre la
hargne •
4?4
Èxcrai(5ls de bois 48 3 d’ef- Extraiéb du fang dé'laify-
corces 486. de racines rion 49 f
48 8. de racines d’arbres Exrraiifl: de bayes de genc-
486. des bayes 5
grains me " 496
& (erhènccs 496. d’her- Exrrai(fl de bayes
ij
de
.//
laii-
bes 500. manière de les
faire ,301 Extraiél purgatif de lierro
, ^
Extraiétscompofez yo'3
Extraiét ou goinme de èxfraiél ^eS grains rnenrs
guaiac 483. fes virtüs ^^de füzeau ôc d’hicble
'

V 484^* -V


îxtraiél du bois dé buis Ex'trâldl de grains d’hie-
-O- ^
^
blcs -

autant

Digitized by Co(^
gutant
DES
ncçe(r.vHei
MA au
1"I ER E s.
finalement rsmedâ
,
Médecin qu’^ l’ Appt hi- P ,fqm qçlcbrç contre tou-
tes maladies inueietées
Ppjates, dequoy Ipnt fai-

:-r, 43 J pxyrr.el
Opiatc capitale 4^5 _ çhplarcgue (ScmelanaT
,ppj>tp^ de .poftec /pa\jipt.
gogVC,;,p^^ zzy ,

,
dotneftique^ iranlplan- pxy tnci .^ proprié à l'eua-
^té & ctoilTanjc es iar-
jj.
,
cuation^ des humeu» » fe-
relaies fvrt vtiie^^Vhy-
I

Qxymels & hydromels ia-


^ ^ d i opi^e & cach exie,foc
4 is.eng,rfpçJvfaPe/zi 4 ,,„^'ifiantje/‘oye,la fa^te &
depx Uxynicls^ feuTemenc „ ,
^out le mcrcnterc,& les
, Jûi trouuêt en nos bpu- ,,
deio pi tant tout enicm-,
V, tiques,. /;jb d. ^,1 ble zzd.fot cn vfage xzy
^Pxyniçls hydromels & ,, . ,

pxymel , quand fc dpibe


^ont cfté changez en fy- , cuire ...
rops p^les Arabes zij Oxym©l bénit ^ ..

„P^ymel ii,mp,le*cbmment Oxymel diuretic ,


xji
. ^ le préparé /, ai8
,pxy ipe 1 vulgaire^, i 1.9 * /. V-
P.
» «•. * »
.

4
^Oxymel fciiiitic" hmple, il
'

ito ’

Ain, quel cH fa prepa>
P
'f •
'
:
> > • ,(' ) ' ,

Cxyrael céphalique zzi ,


ration ^ ^x8
Pxymel epUeptique zzz '*
Pecum J
jçrt ^de yomitoire
pxymcl peftofal *ibid. cûantpris fimplemem,
^^pxymel de niçotiane,ad[-
>
muabie pour purger, Phkgmîigogues^
,non fcuiernft Ifi pépite l^ili4es & leurs di^ercnce^
' '

'
t '
>
,^^'craire,rnâis auflî 1 yne&: •<;
-J >_t <
i autre bile, din(ant aux Pilules cholagogites v^z 4
jîïialadi^çs y|ni;enfç^ de ,Pilul<^ <Pl^«g”'3gogucÿ;
. « poitrine, ue f cilçinac ibid.
'•

irtniUff
Pilules

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?
I

DES Si A TllRES.
Îfcjii Chcfne 553 Preft'tUàtif dn'gdHercdiii

« î^oud te paftcHÿ m ag. 3y


«î lté là ptaë*» >4 4 4 Î i'

Pôadres'aroTnatiqucs'ï par Prefetuatifs ou remedes


quel moyen fonf rèn- !« véntft j|4i‘ldiiè
'
ducs plus atèifellW W V" -d ifferehee ^ - ^ ^*446
Pùrgàfift fonr dé deux fbr^
Poudre purgttiue qui ftb- f .tct''^56e.*lenrs faeuke»
nient à rouf ei’'mà|adieii en géueral'ibld. 8t'

froides du'certitaa y î' leur dhre pfe fbrmç ^04


, Poudre purg'éà'nt ftifeaux PuiJgatifs fimptés aueé-A-
des hydfüpiquès^^ •J-Ioc ^ 3 >$ 3 'i^

Poudre faifnat' cftfer’nuer. àYlltei Püfgatifc aüét Aloë


O 3r”!.;u it’ n(«'5
plus faciles U535 '

Poudt^^pout éhâfler les Ptiftgé-chefs > 3 ou'<'errhibs^,


vers^S: chaffer leur* fe- 389.390
./ 'tninaire ' '
l'î7, Pitrge-châf fii^ «ft
antre (Poudré ftèîîe 1 pre- ï <ë llHîrtiîènt;-*^ -'39ir?

’ paref,|)Ottï clis^er lèf- (


PâTg'é ’cbéf pour defto'or-^
'
dits vers dëWéhÿ^én-^ '
net & purger pat les iia-
’’
rines, les humeurs *qu|l
Poudre cachetiqucTdè du 4 '
de feendent du ceïüéau
5 Chç'fnc ’
^eblapOkr4hé ‘ ‘'5^5^
>1.,;': n'i'tO» 3^. ;.03
pôffdre^ téutés fériék' de
hargnes & à l'ehfléu-
5’to'/ ,3JiS)'j.’ 'Jit 23t)[>
^i'e mçihic'' de la Êkillétte^
V’431 ^j:fU 3 T
T% -A cMés,' hôdé de '

Poudré admirable ébiilrfe^ IV' X 'léÿ'eorififé O 441


*
'
1

^ "téus màliîf ^ Racine dé ^petttihej c6- '

î j^i3 53ûr>6î5i(M «"nboo i ^’iittetTt^épàtdé-'l^' 2'^14’ï^

I^udre'dë^Tillëür Bfîffc-'* RéàihcatHfe'^ qüé' fc’éft,

i 6
Poulfins, Icurfjentcbfôn- RHtiédes ' pnt-î^

-fgearisîàbilé*''f'‘^V
Rcfiué.

üigitizco oy Google
13, ,

:?3 ;î T C Vi
P41 iv|e$,'itîcnakgogiic$ it*î
;
ynifion
i?tlulf s 4>anch)iroagogues> ^Üalits pçftUentielles 4 ‘«sh
s '3i4jT »'o aWftiOuc dç Bauier^
Pilule» panchyçnagijgucs, -n^fOfici r' ' -

tj parduChafpe ^ 319 Pleqr^(^ t^arde »i8


Pilules 'cholagoguei.de Pqcnme comrela plemc-
s GCntauréedu tpertne 33 3 ’
t . ..

Pilules ,'phlegroagogMes Potiop yu|uçraifç vniuer-


» d’ab/întô « }encO:es du- fcl !ç, c’éft ,à‘dire «pnue-
?
edit du Chaîné '3 34 ..
,
iiable à coure» playes Sc
pilules de cactre naelana> vjeeres,, tant internes
gogués« ^arcdq.Chefné 1
.^uVaüerncs.,iv., ' *6
1
,--335 é:.;.: . w - Potion , bonne contre
Piluiesbanite^du mcAue ; coups d'arquébufe, dot
'
358 : . P'\ ,^:la^ baie cil/ eiqpoifon-
/Pilolétd arntBonlaç 349 . iwe, . , ,
1^3
Pilules de fagapenum 341 Potion yolneraire , quai ;4
Pilule» de^lagapenum de , Pos eft rompu d'vne ar-
^.4:»ITlille, 1 ibid. j, quebufades 165
j ,

9ihjles hydragpgue» de^u Pqtion vulnéraire çcpba»


Chéfne r. ... -.
344 îWsnoiïo.i-ïi
i

Pilules d'euphotbesaadmi- Ppcion pour emperchec le


râbles contre toutes for- ^ iâug^é (pctir des p.layet
tes de ficiire* , chroni- .r,i.^5 /.
ques & quarte, voire Ppiipp ppor les ylcefcs des
A cotre toutes ;<:achexi|tt» reins ôc de la vcrci>c 1 6
T .hydropifie ,
paraJyné"Sc Potioii pour ,la ,phapdP^*v
„<'coUque.Sipa®ons v[3 47 -pi^ ykulf^tc iù 6
Pjilujes d'eophor^ contre Poudres purgatiues v 3j t
^
‘Jaqîclle, dedü;Ch«rne>j POTdtfeçhplagogue. 352/; .

349 ç
f Pondre phlcgmagogue
Piàufcs admirables oContre^ Aid. . ^ ,,

j‘ ly trcmbUi»én(t ô<,f;p,n- ^Pqdre nJçlaQagpgue j, de

by C
.

n « « V • •
f7
TABLE
,
-

« y

ReHnc ou cxtrai(fl de rai- Sudorific fpecifique cotre '

'
/ins , ^
l’hydcopifie 158;, .

^oùte nouuelle de NicO' Su<iorifi...lingyliçr contre


'
las . 41 1. vn violent lecouënient"
^
Kubin do foulphrc 'de corps ,;,p^quen.u.. d<|
quelque haute iout- & '

S decheutç
Syrops,qucc’cft,i4X. Ijçuc

Afran des métaux 559. .diuihün en liippje».&: •

S Se^inimonée, quelle elè,


)i 8
.. convpoCcÿ43 ->-fti»o/;
employez Z44.c^ qui
2 ,

(à pieparation .

Sel de prunelle ^41. ..cft refpft?îer jCakuÉ!


Sel de vitriol vorpitif 5 7 k doiütrine , ^^45».

S els de cr^ne humain, de Syrops purgatif?!, leux dc-^


racines d’arefte- boçuf, .
nombrement 14 d. cf>
d’efcorccs de feues , .. chaudans ibi^lr ^rafrai-^ .

d'abfinthcjde ftt fnc,d« \ chilFans ibjd. ,tcmpe-u


çeceracb»&c. J45. rez 147, ceux qui pre-'
Sels , leur dernière & pat- parent la pituite
. faiélec préparation 54} l'humeur mclancholj'«Si
J. 44 - que Z 4^.cui fan* labile
Soulpiuc dore diaphore- Z jo.contempeians l’ar-,

tique. deur d'icelle zrz-i’aite-


* ' - -
-

^Spsgyrie, notables opera- miant ibid. l’efp.effif-

tions d'ir.dle . fant •


ibidp,
^

Sqi3Üle,/a pieparation vub Syrops cephalics 1 f f..pe- •

gaire ^
1 1 x doraux , flomachaux,
Sübiiniation 17 cordiaux ibid. hepati--
qaccrc la çhaleur re&nc À ques, fpleniques >

,
'
& aggluimc peu i lé/e phritiques, hyfteriqines
change faciiement cii '' ^^4 -, :i
^

^
biie-, ibid.çft moins pur auc'Js Syropr font es bou-
" que le miel ibtd.
'

V tiques à foiron,qùi tQu-


tesfois

Di...;.,. ,
Googli
, .

DES MATIERES.
tcsfois ne fontnullcmcr Syrop de mucilages , def. ;

neceffaircs i '14 'crit par du Ch‘eTnc,pour


SyrojJs d'aromates &T de '
fnoderer & , apaifet ’

/ chofes odoriférantes', toutfes' ferucurs intër-


* ^ ... ’ I
• « • ‘ '
nés, '2-70
257
Syrops , comment fe doi- Skop de’fleurs de ’fouci,
-
lient faire pour retenir 171
• lafaueur,odeur quel- & Syrop (impie de nicotiane, 1

quesfois auffi la couleur 17 Z. Ton vfage es maux |


de leurs Emples 259 '
à é poulmon' ^ ]>74 i
Syrop violât violet '

159 Syrop de nic'ôri'ane dorii- î


'
‘ z6o :î‘
'
pofé 27’4. fon viagères !

Syrop d’infufion' de rofes, ‘ mermes'màüx 'f


275 |

Sirop de fuc 'de lierre ter- ’


<

SyropSjleut digeftion lét relire


'
175
'
;

pour les conlerüer long Syrop de fuc de pauot fau- j

'


temps2^4.fâUtymefler uage 275 -


de vitriol Sc de
l'elpric Syrops de feordium de &
fouphre ,afinqu’ilsde- feorzonera cordiaux,
' ^
uiennentf acides a <5 5 /‘i7<5 *•
, ;

, Syrops de coings fans fuc- Syrops de fléuts de mille


' cre V ^ ' ^66 i?
penuis &: de petite cen-
Syrop de pomme auec fe- '
taurée, contre la cortu. ,

né,defcrit par du Chef-' ptionAe l’eftomach 278,


lie ' ' '
i6j Syrops 'de fleurs de camo-
Syrop magiftral chola'go- "
mille de fureau '279
t &
gue i pue^àré auec eaux Syrops 'd’hieble , contre
''
i(î8
'

- l’hydropifle *
ibid.
Syrop magiftral' phlegma- Sirops de lierre ibid.
'
gogüe, auec decoiiJions Syrops (impie de fleurs de
"i6^ v '-'J'' .
'' ‘
' geneft , ibid
Syrop magiftral melana> Syrop du fuc de concom- '

gogue , auep fucs zy o '


bresfauuages ibid
*
V * < y*-
î OO« * . '
'

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I
T A BLE
Syrop de gencft compoféi femble 1570

Syrop Ample de canelle,
Syrop de fenelle contre le faid auec eau de vie 257 2
calcul i8i Syrop antepilcptique 1574
Syrop de fenelles fimples, Syrop de coraux ,par du
deîcric par duChefne, Chefne 257^
ibid. Syrops de perles, d’hyacin-
Syrop de fenelles , com- the , d’efmeraude de &
pofé par le mefme 185 faphh , &à quoy fer-
petit & grand Syrop hel- üent 2579
leborat du mefme Au-
theur 185 T
Syrop de canelle auec fon r
eau propre
Syrop fim^c de canelle
auec vin
187

ibid.
T Ablettes
Theriaque d’Alema-
gne 470
407

Syrops de noix mufeade, Tranfmutation ,quec’eft:


de poiure , de doux de i^. côbien d-’operations .

girofles , à quoy font elle requiert id.17


bons t88 Triphere , fon étymologie •

Syrop Ample d’anis auec & Agnifîcation 447


vin ibid. Triphere peiAque 308
Syrop de fetrtence de pi- Triphere per Aque,de lean
uoine contre l’fepilepAe Damafcene 448
ibid Triphere larazine deMe-
Syrop Ample de fleurs de uié 44T .

romarin, auec vin 1857 grande T riphere - ibid


Syrop de vins medica- grande Triphere pheno-
itienteux ” ibid. nienne , deMefué ibid,
Syrop de bon vin feule- Trcchifquès 407
ment , par Arnault de Trochifques alhandal , de
Villeneunie '

ibid. quoy font faids 435


Syrop d’eaux & de vin en- Trochifques adftringeans.
,

%V'- ».
-
• '
;

D E s Ma T I É R E s.
capitaux, pe6toraux,fto- Vins compofez non la-
machaux 455 xatifs 1 8 6

Trochifqucs de fpodiumy' Vins artificiels , coimmehc

de tecrc Ceellée , d’am- ^


oti doibt procéder à les
bre iauue,de ramich , à préparer 187. pour leur
, ;quoy font propres ibid. donner bori^buft i^o
Trochifques bechiques Vins compofez ip 1
blancs, hoirs, de cam-*^ Vinfcillitic î^o ’

' phre , dianrhodon , à Vin purgatif de fené, à fki-


quoy font bons 43 5 te pendant' ^Automne,.

Trochifques de rhubarbe, ou en temps de ven-


d’abjfinthe , d’eupatoire, danges I5>i.^bnvfage es
~ de lacca quelles vertus maladies fort enraci-
,
ils ont 434 nées "
ipz
Trochifque d’alKeKenge Vin purgatif catholique.
. de myrrhe .
ibid.
Vin catholique purgatif.
V aiféàfaire 15)3. 15)5
r 'Vins purgatifs de fleurs de
In , quelles opera- prunier , de pefcher,&
tions font requifes à demille pertuis,ip5.I’v
faperfeâ:ion 30 faged’iceluy 19(3 .

,Vins,leurdiuiAon, catalo- Vin contre les vers le &


gue & proprietez 184 fang inmur ibid.
185.18(3. &c, comment Vin de ro(es purgatif 197

, on corrige l’amertume Vin helleborat ibid*
qu’ils ont 15)7 Vin contre l’epilepfie 204
Vins (impies alterans ,'qui Vin contre l’apoplexie,
font propres à la guari- 105.
fonde pluheurs maux, Vin Cotre la paraly(ie ibid.
185 Vin de zedoaire compofé
.
'
Vins (impies & compofez 206
laxatifs . ibid. Vin ophtalmique ^07
Oo ij

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V
Table Des Matières.
Vin chalibçat ou d’acier. Vinaigre d’hydromel
108 X37 » 7. t

autre Vin chalibeat ibid. VomiiTemènt tant naturel


Vin contre les maux de qu artificiel 4*ou canfé,
•riens 110
^

3^4 ^ Z'
Vinaigres médicamenteux Vomitif pantag^ue de
2-1 1* / Rulanch
î

Vinaigre .quelle
fcillitic Vomitoircs 361. Icu^rsclif-
eft fa préparation *
11 ‘
fèrenceè ‘
364
Vinaigre roîat 113 ^ Vomitoires libuueaux in-
Vinaigres de diuerfer .uentez par les modernes

fleurs ibid 367


Vinaigres (impies, à quoy Vofnitoire ruptif de Ru-^ n

feruent ibjd. land ‘3^3

F I N.

' I . .

-, Digilizod by
'
i :

D. D, G. R. F.

SECOND LIVRÉ DE
'
DE tA PHARMACIE DES
i Dogmatiques^ rcmifc
,
'
.en fort cntiejf*
Par L. ME Y s. 9 b v hier*
AVANt PROPOS,
s

A PliârttiaCopée n*a pas inôins


de befoin d’cftre remile^en efclac
par la préparation te compoE'
tion des niedicamens , employés
extérieurement pour l’vlage de
laMedeciné, que pour ce quiaefté eferit,
de ceux qu*on employé intérieurement pour
l’ordinâire eh l’exercice cet art falutaiie>
-,

defquels feulement â traiélé feu M. dii >

Chefne delà Violette , viuântl’vn des Mé-


decins ordinaires dii Roy Henry le Grand>
d'heureüfe &
Augufte mémoire. le ne
Eçày cequi l’empechà d’accomplir vh E
beau , duquel il
delTeirt nous à laifle la pre-*
miere , &
plus grande partie E accomplie, il
eft croyable qiie ^’a efté la mort puif qtie fès
,

papiers aulE bien que ce qui a paru au iour


ûuant l’imprelîîoh -de la Pharmacopée ïfohiÉ
Oo V

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t '
Secûnd Liute de U
remplis de beaucoup de matière alTez ridic
pour pouuoir conftruiue aullî artificieufe-
ment cefte fécondé partie que ceux defquels
,

il auoit compofé la première, &c. -

La pofterité pourtant n’aura pas perdu en


l’attente de ce labeur puifque depuis le de-
,

'céz de c’eft homme illuftre , celiecleà fai<Æ

efclorrediuerfes pièces qui pourront fe ioin-


dre aux fragmens que nous recueillirons des
œuures de ce reftaurateur de la Pharmacie des •

Dogmatiques pour n’obliger plus les ama-


teurs des belles chofes en matière deMedecine
à fe plaindre de l’imperfeétion de cet ouurage
qui doit vray-femblablement donner quelque
perfeiSbion à cefte partie de Medecine de la-
quelle les Apothicaires font principalement
profelfion.
Car depuis ont paru les compofîtions
fecrets de plufieurs Efcriuains dc^autres gran-
dement verfés en lapraitique de la Pharmacie ^

Spagirique corne font entre autres Senertus,


Zacutus, Potérius , Faber de Caftelnau-dari,
d’Auiflbn,la Brofle,Myncftcht,Duval,Schroe-
derus,& la Pratique de Harthmannus , des &
autres Médecins ioints à icelle , pour ne par- ^

1er de ceux qui n’ont pas eu le tiltre de


Dodteur comme vn certain F. Germain Mini-
me, Dauid de Planis campis &
autres,leE-
' quels tous enfemble ie fouftiens n'auoir efté

conneus par aucun qui ayt traité ce fuiee


comme ic fais,ayahtfuccé d’eux de quanti- & .

té de manuferitz fecretz , outre ce que iay a- i

prins par ma pratiquc,ce que ie metz icy pour



t

pharmacie des 'Dogmatiques I


accomplifTemenc dVn labeur il longuement
foùhaité aucc celle perfc;dion.
‘ '
N’ayant pas beaucoup de loifîr de m’eften-
^
'
dre , puifque la prelTe roule défia fur la pre-
mière partie pendant que ie compile celle cy»
ie diuiteray toute celle produâion de reme-
des extérieurs apartenans à la Pharmacopée
'
Dogmatique reftituée par l’indullrie des Mo-
dernes à cinq Chapitres.
1 . des Huiles.

2. des Baumes.
j.des Vnguens.
4. desEmplaftres ^
5 . des Poudres , Parfuns
Epithemes.
Et monftrerav auec quelle addrefie il faut
fe conduire en leur préparation meflange &
afin de les auoir plus excellens en vertus j &:
d'vne compofition plus noble plus exqui-,
fe que la vulgaire , au moyen des-operations
mentionnées par lediél fieür dû Chefnc au 4.
. Chapitre de fon œuure commencé.

'
^

CH A P. I.
• -

DES HVILE^.
&
L Es huiles volontiers font les bafes ma-'
tieres principales qui font employées
pour les Baumes , les Vnguens des Cerats, les
'
Lmimens & les Emplaftres , pour-ce qu'ils

. Ôo 4
- •
f
.

4 Second L 'ture de U . .
*

femblent & font certaineme^it pour la plus»


part medicamens plus fimples & moins com-
pofés le tout comparé au tout. . ,
>

On les tire par diuerfes^methodes & dï-


ftilations lefqu elles fe raportent à deux ge-/
l’vne en montant, Kautre en defcen-
*
nerales ,

dant. ] I
,

,La méthode d’extraire l’huile qui eft en.


principe attaché à la terre e|ementai,reconi--
me que nous l’auons eij-
à fa matière, (ain fi .

feigné en noftre Pentagone , & en noftre Do- -

étrine nouuelle des fiebures efcripte & im-.*


primée il
y a défia plufieurs années en latin,) .

eft la plus naturelle


,
pource que ceft le pro-
pre de l’huile démonter &
s’efleuer au'deflus
de l’eau , qui eft la matière du fel paroiftre &
éuidemment feparé de la fubftance d’icelle
Heterogcne non feulement,& difterente,mais
de quelque façon répugnante j elle eftant en-
hernie du feu &
ce principe eftant l’aliment ;,
auec lequel il fè ioint pour emouuoir le Mer-
cure Macrocofmique principe dans la ço^
& v

pofition &
alteration des mixtes , ceqUi ïe
voit en cefte fontaine de Languedoc au fee»
de Gabian où l’huile de Petrole le feparé i^a- ^
turellement de l’eau. Cefte façon d’extraire
les huiles en montant derechef eft double,-?
l’vne plus grofliete &
mechanique , Pautre ,

plus artifte &


induftrieufe.
^ Par la première , l’Huile fe fepare de toutes
îes compofîtions faites par les hommes auec .

des Poudres de reduétions en malle car met-


tant de l’eau parmi l’huile , l’eau de vie
‘ ‘
ge- & .

'
neralemenc
»
P^armatîe des Dùgfnatî^ues.
rieralemcnt tout ce qui eft de nature hui-
Icule ,
quitte leldites ‘matières, &fe montre
feparé en la (urface de l’eau : & peut on c5pa-
rer cefte feparation d’huile à celle du fer que .

font les Orfeures lors qu’ils veulent faire leur


laueures, par le moyen d’vne pierre d’aymant,^
laquelle roulée pardedans la pouflîere li- &
me ure rama flee dans leurs ouuroirs oubouti-
quesen atiie à foy le fer lequel on détaché
^
auec vnê pâte de lieure. Dans les mixtes on fe
lert de Vaffu’fiôn,de infufion,&decoélion pouc
le diftrûûu dé Ta terre pour la dilTolution du
Telôclorgnementdu ainfipourcefte méthode-
nous lapouuons nommer lepaiatoire iay faiéb
îouucnt àuec grand fi:uiâ: , l’huile de
extraire
foulphre pour la compofition de l’Emplaftre
de M. Ruland fi merueilleux pour la guerifon
des tumeurs & vlceres , pour ce faire.

On prend du Soulphre en canons bien
iaunç&purifié, ou des fleurs d’iceluy ;on
fond doucement dans vn vailîeau de terre
les
approchant le plus qu’il fe peut à la figure du
cône ; &
ainfl qu’il eft fondu’ on
y aioute la
moitié pefant d’hüilc d’Hypericon rouge de
couleur de fang,auquel on à dôné les premiers
degrés d’vne chaleur tiede , <& le tout meflé
diligemment fur les cendres bien chaudes»
pour le maintenir en ceft eftat on y verfe peu
à peu de l’eau bouillante en agitant fort la .

mixtion auec vne cfpatule de bouix aflez Ion-''


gue , p^rce moyen continuant iüfques à ce
que le vailTeau foit rempli iufques au bord on
voir l’huile d’hyptricô quià attiré auec foy Vne
- OO ^
6 Secênd LiuredeU
peine de celuy du Soulphre , lequel on oftc
auec vn cuüier de forme large , vn peu &
platte en façon d’efcumoire non trouée , &
enfin on le lepare d’auec Teau par le moyen
d’vn entonnoir de terre, qui ayant lailTé ef-
couler l’eau, permet qu’on arrefte l’huile auec
le bout du doigt mis à l’embouchure , auffi
tofl:que cefte première liqueur à ceflé de cou-r
1er , & on va faire couler l’autre dans vne
Phiole à part pour s’en leiuir au befoin. On
réitéréauec de l’huile fufdit d’hypcricon ou
mille peituis , nouucllemcnt mellé vne fe-
conde,& rroiiielme fois la mefme operation
pour extraire d’auantage d’huile , qui le &
veutplus puilfantil nefaut y en mettre que
le quart auec les trois autres de fouphre,mais

l’extraélion eft plus dificile à faire , Etquoy


que nous appelîions cefte méthode grofliere
pourtant il n’y a pas peu à faire d’y bien reuf-
firàcaufede lafubite coagulation de la terre
fulphurée par le Mercure , fi on n’obferue
exaélement le concours des degrés de cha-
leur remarqués. Par cefte méthode de fiifton
on liquefaélion peut on tirer des huiles qui
auront la vertu des aromates commeCanelle,
& Gyrofle concalfez en poufliere, voire de
plufieurs femences ayant vne huile coni-
me le leur de nature fubtile longuement infu-
lées en eau tiede au B. M. fans décoction puis
adioutant au Marc ayant fepaié pour in-
clination la liqueur , finalement le tout ioint
cnfemble , procédant comme il à efté dit en
la fuite de l’huile de foulp’nre ; & encor des
Onguen<>

* *

-
,
pigr C'.OOgk
Pharmdcie des Da^^mdti^ues, 7
'
Onguens officinaux , en faifant fondre aucc

eux de l'huile commun ou autre conuenablc


tiré par expreffion mais au double & triple de
l’onguent, cç qui eft vnbel artifice pour les
Baumes defquels nous parlerons cy apres
de noftre Inuention, '

Par decoiStion le tired’huile de femence ou


' graine d’hieblc, en cefte forte : on met ladiâe
femence reduidke en parte à force de, piler dans
'
vne grande baffine auec tant d’eaue qu’elle
fumage neuf largeurs de doigt par delTus , on
la fait boiiillir doucement, & on orte l’cfcume
gluante &cralfe qu'elle a rendu continuelle-
ment dans vne coupe de verre mife en lieu
médiocrement chaud , & apres auecvn Cuil-
lier d’ Argent on enleue l’huile vert qui s’eft
feparé de ladite efcume pour en donner
depuis fept , iufques à neuf goures par
dedan<f auec de la raie de pain en forme
de pilules aux Hydropiques , afin d’euacuer
leurs eaux , où extérieurement pour apaifer la
douleur des Goures, àquoy il ert fpccifique:
Il
y en a qui le rectifient , en le redirtilant
auec quatre fois, autant d’eaue de fontaine,
comme il lera dit cy apres. '
.

Par certe méthode le«peuuent extraire les


huiles de toutes les femences, &meiraes des
fruiéls delquels on à accouftunfé d'auoir
l’huile par expreffion , mais notamment de la
femence d’Orenge &c de Citron,qui ert vn fe-
cret admirable contre les vers priie interieu- >

rement , en mefme dole que la fufdiûe ou


apliquée extérieurement.
'
' • j^Iefnics
.

s Seconde Partie '^e ta /


Mefmcs pourl’auoir des Emplaftres Offici-
naux de cefte méthode diffiol-
il'faut fè feruir
uanc auec huile commun s'ils n’en recouurent
point ou pas alTes eh f. q. peut tirer leurs
vertus accoutant mefmes force grauief au fa-,
ble groffierbien net pour empefeher la cratr,
fe des gommesjdc de la Cire de s’eleuer:ce qui y
le doit auffi obferuer aux Onguens qui re-,
coiuent tels ingrediens , dequoy il à efté ^

faite mention cy deffius , & fi l’attifantn’eft,


adroit il n’y reuffiia pas facilement , eftant,
befoin d’augmenter l’eaüe félon la matière^
defditcs compofitions fort' differeçnment &,
de donner le mu par degrés conuenablemenr,^ .

à quoy il faut l’exercice , pratique , & expc- t


"
riancc. '
.
, ’t
^

L’autre façon d’extraire les huiles en mon^ ;

J eft plus>rtifideufe&
tant induftrieufe ,
n’ appoint befoin d’vii huile eftranger , n’y ^

d’vn deia à demi feparé,elle le va chercher dâs


dans les entrailles des mixtes,où il eft le plus j<

caché, & apres l’auoir dégagé le fel qu’elle à l

rendu à de l'atache par


fa rriatrice l’ayant délié .

laquelle le Ç l’auoit vni en la mixtion , elle,


parla conduite du feu qui a faiélccs belles .

'

operations,le fort déjà terre à trauers l’eau &


l’eleuantdans vne nuée de vapeur au milieu
d’vn air tiede à la rencontre du Mercure chaf_ ,

sé qiii fe tient au lieu où fe terrnine la


force du feu comme cefte vapeur fe recon-
eau par cefte réunion du^auec l’eau
uertit en '

l’huileretombe auec , &


fe trouue debout - .

hors du noyavi delà matrice fumageant ert j


" ^
v”’, figure^ ^

Oiytîi^CT.. Dy CjOO^I^
pharmacie desl>ûgmati(jues. 9
figure ronde en fa fur face , de laquelle il eft
fcqueftré par Tarcifice de l’entonnoir duquel
il a efté parlé cy deuant.
Tellement que tout le myrtere de cefte
Operation , fe faiét par l’aide du feu , dans vn
refri geratoire , & s’accomplit par le bénéfice
de l’entonnoir ores l’allons voir , parce qui ,fe
pratique ordinairement en tirant , l’huile de
la fcmence d’anis vert en cefte forte.
Survne liure de ladite femence , mifeen
poudre on vérfe d’eau, dans vne veflle de
cüiure, laquelle exaétemeht bouchée on met
infufer durant deux iours pour auoir plus
d’huile , &
apres l’auoir ouuerte,ony aioufte
vn chapiteau de mefme matière a uec fon re-
frigeratoire &
donnant le feu par degrés on
fait fortir l’eaue auec l’huile dans vn récipient
deyerre aftes gtand &
capable , duquel e-
ftant vuidée toute* la iliqueur deftilée dans
vn plat , on
receuillece qui nage
p ar deftus
auec vne plume, &
ce qui lé treu ue au milieu
enpaflant à trauers v n linge , puis au
icelle
fond demeure le reftant apres que tout à efte
vuidé par inclination , &
l’hiuer eft la faifon
la plus propre pour cefte forte de difti-
lation , à caufe du Mercure Elémentaire plus
fort en lair ambientile Soleil eftant alors plus
éloigné de noftre Tropique , aucuns aioutent
du tartre pilé à la digeftion & infufion de la
femence pour paroiftre par fa pefanteurles
autres'parties, qui ppurroient eftré enleuées
facilement par l’abondance,& force de l’huile,
^ fufHt den métré ^ij. pour liure , on de fel
commun
' --
rm rn '

t >

I O >
'

^ Second Liure de U
commun & pour faire
multiplier l'hpilè
ioindre à d’eaue qu*on verfera par
fix liures
^
deirusibiiij.de vin blanc qui fera le nombre
de dix. . f . ;

'
C’eft Huile cft merucilleux contre les»
Ventolités , & toutes tes maladies caufeés
par icelles , ou par les matières crues,& phle-
cmariques qui les engendrent ,
pour les Co-^
liques, indigeftions , hydropifies tympanires, ,

^ & par dehors meflée auec vn peu de coton •

vne goutte ou deux furie' nombril, fur le


creux de l’eftomach , ou me&ne dans l’oreil-
'
IcjContre les bruits tintemens dicelles, & &
tour ainfi tire on l’huile de Girofle , contre la
carie des os,les maux de dens ayant celle par-
ticuliarité de ddfcendre au bas de l’eau au
lieu que les autres furnagent à force , par la
précipitation dé fon fel ou le ^ s’atache aifcA
ment. Celuy'de, ‘Cànelle contre les maux dc^
matrice Sc d’cftomach ,de caufe fi»ide pour ,
ayderà làcouchcment des femmes , cclupdc
'
fleurs de Mufeade pour la digeftion , oeliiÿ d6
Fenouil de cumin de coriandre auffiedtreles
ventolités , celuy de bayes de Gencure; con-

tre toutes nuiladies froides de Sauge contre


les maux du cerueau froid , de Sabine pour
prouoquerles môis,&c.
>, On diftile bien aufli de mefmc les fleurs ;

qui font chaudes , de jbonne odeur , mais &


on met du vin blanc ou de leati de vie, pour
(aire la digeftion , ou infufion fuiuie de la
..dif^ation fi elles font prccieufes com«'
me font les fleurs de Thym ôc de RoC:.
, marin.
*
.*
^ / ,


i.ijseci '
(.TO?)gk
^
phartnacte des Ty^gmAÙcjues, ir
marin contre les Apoplexies,lethargics, de-
fauts de mémoire , mais les communes com-
me celle de Lauande dont on fait l'huile dit
d'Afpic fe font comme les autres auec eaa
communcicomme encor des efcorces d’Oren-
ge , & de Citron , contre la vermine des- en-
fens , les dégoûts , &
maux de cœur .L’huile
de Froment, du maftic,d’ambre,dcs gommes,
fe tire en meflant &
dilToluant cçs' matiè-
res gommeufes &vifqueufes auec de l’eau de
vie ou du vin & les diftilant apres, la dilTolu-^
,
tion & digeflion par la cornue donnant le
, ,

feu par degrés , ceft huile de Froment eft fort

propre aux gangrenés , celuy de Maftic, con-


tre les vomilTemens , celuy d’Ambre prefque
contre tous les maux de matrice , celuy de
Galbanum pour les maux de matrice , celuy
de Gomnae ammoniac pour ceux de la rate,
celuy de Gommes de pays communément
de Cerifiers,eft vn (ingulier rémede pour re-
foudre les tumeurs dures , &
çaufées pair des
humeurs cruds , &
phlegnutiqucs , comme
depuis peu de mois me la confirmé vn Chi^^
rurgien Spagirique , fort bon diftilateur ,
par fon expérience dans la connoif-
fance.qiie ma donné de luy M. Balcet Pre-
ftre &l’vn des Docteurs aggregés au Col- ,

lege de Medecine de c’efte ville , mon


Collègue tres-homme de bien,& fort intelli-
gent en telles chofes , outre les autres con-
noiflances ou il excelle particulieren)ent de
Théologie en laquelle il ed aulH Doéteur.
Sans addition encor finon de petits cail-
- '
loux
îoux ou fa we gcpilî.ec &
net : ^n /diJftillç, auflî
en montahc'lcf \chQfe_s^^raires , comme la
jg'irâiffe de pource au de chapon,
d'angiuHe çonltj^j^^l^ .dou^ des hcr
hiôtîrîiôîdcs r^nôtxtfjç\o^m/^^ ^contre les
rcjijadipns de çjçifa 9^cellentiflîme
aux rrt^tiques j^oiyrç dcj^^elçs (jjtçerf , &
^e bœuf poliVm quaxt.dc
ccndfè'dé HÆl«r ITmile d o-
hue le \ des jj-i'otceaux. de
briqüé'^ dp Xe^, di(5le a feu fort par
S<
la rctofte ,‘'^c ^fthp..quPRhoihhiç/H de
Bli^üé (SùJdejf I^iXof^ ^odr refoudrc ^
appaifeï lès dôuleüft. Pçiur, f^tplliuile, dç

de Milles ôuWûtéAlcs'i autant pefant de fel


dècfedîfé ch dHs^ cala,nés^''&'diftiler par la
^r .>.r 1 r ~ •'

m^tifinrdc^hduuèa parti,es^ de .çjre


néu'ue fut Vno de^fj\uile diffif^^ .^çllé fe-'

fouit, raihdlit , & perieVré


Sans addition’ aùçüric tc dil^À^^ 4®
Therébendhe de cqqui reftê
^rCs àûdir tiV^ lefpdt dlcelîc
^
donnéir'fçulement vh' feu‘**d^ centre ,pourla,
faire foititèe aqdk vn âjhpte re^^
f’eftè iiufbnd‘i*âyeHé Colc^lipne/ ïf -penetr^
plus, ppiflampaent ^üe' î nuile^^îp & ne
efom cnbïes'idoihS , &
polir le regard_des
plaVèsii peut’eflie'éiiiplbyé âulicu du via\r
Baumt."^
^ r -.''r 'fi '
sJ :tx -c: *>m \
Qu’

Lhgitized b>
Phd^macîe JesDt^âtiifues. ïj
' '
On du fel de celuy , qui a cfté
tire l’huile
cefolu à la caue âc digéré 4àns le fient dt
'Chenal pendancdeuxmtris » en donnant vh
feu tresfort , SC puis Ceparlnc le phlegmt
d'auec ce qui eft Imiieux.
ûn
encor en montant^l’huile de Vi>
tire
rauûir calciné
criol apres &
meûé àuèc de la
poudre de briques pilées cri feifànt vne
ootilic ou miflion moyennant dé l*eau de vie,
puis mis dans Vne cornue bien lûcéè aiuddè,
auec rn ample récipient , le tout bien lut 6
enl'cmblemenc , donnant le feu doux durant
deux heures,& puis l’augmentant peu i peu,
iufques à ce que la comué rougilfc , êc ee^^
pendant rafraichÜlant de ternps en teinpt le
récipient : car par ce moyen les vapeurs olea<-

ginculcs fc coaguleront plus aifemenc en


huile , &
ne i'era pas fi en danger de creuer.
cCct huile Tera rouge:& apres l’auOir circulé
1 i.ou 1 5 .ioürs auec fon phlegme on lé fè-i

pareu pour s’en feruir plus pour l’interieut


pour apéritif qu’exterieuremenéi félon rioftrè
dcflein-.ceft pourquoy nous rie dirons rien da*>
ùartcage finô que par éefte voyè ôripeut riref
chalquc metal,d’autant qu’il n’y éft
l’huilc de
a point donc on ne puifie cirer des criftaux
vitriolîques, comme l’enfeignent Libauius ifi

Syntagma. rom. J. & Gampy fleur cinquième


de Ion Bouquet chymique
L’Huile di*Anrimoiné fe tiré aùfli |>ar la férce
du feu dans la cornue lutée comme le fufihe'ri*
ttonné mais ayant méfié auec icclny pulrierilé
cfgalé partie de Sucre Caridy,ôeVn€ düttffiérd
Pp
I

*
?sr
4 irfr/ir t

‘-il b^Vxdu^e &5 eû^pfoprèpoor les :çtceces.:Dc^


4Uwe|4é4i'en'feraipaftimeflWo<^ les Ja3flancc&-
jne moins Yfitées, crainte de groflir rrop cc là-
iJeüfià/pl’àlVîit^ 3r j>otiaaâ^i^^lusix:urieux
«tytmiuep^ÿmrat'losrprepataek^ ^ v£àges
àtitheuiB
*diy mj<{u esUpii oftt ocrài(fté»de -JC
-éc-moyenanfi p6^'*oû9c<?iKewaits^decKqiâi
cftë ea'it^p6apcBfte‘fG^8 dwliuiliçsq^^^
peto iofcenfùt^ mpîïtaiiB^ nous ivieni-
ÿfO*[ÿâ^Uatirref»i 3 naic‘ evlb xjp a:>4 us
^efte: têoonde impclip^ecgeiieralr ^*e»-
itiûre 1» phuiles< do daqvieile parléiii
çômnàcncemèncdaçharpio%i>qDries. feicr l'ortir
Hcn defqenclacr^fansiiMïnteï aaawiejtoentr,"‘.&
poittjçcia,qjeut-cllej«ftcç.^^^^^ violentCj
çomnier^Uc<pÛ-îbrcç ^îidciCeoàfe icee qà'
de patorea^açcouftwmci'de s’eiei'icr^à trauci»
jheinjes iicletncni de i^cau i- n^oftaitt» cmpc<üc
aucun^.’ .'pilncipe joù cÈeipëjurpefàiw cpnrm^
:iaXci OLudc la-terne auTquel^ il eft lië qudqtte
fois par le coagubncïmeiçîuw^dnii
'«ftéjTetnasqud'jcytidp^
;û 3 ,j£ tarnùTsi 2-jji
W 4'h'uilè
J" ';
de Gy-
l ÿ- loot^
ieekleia^ auE dç»abletnentiC'eft à^fgaiioir
Çpis jv^ev manière plu^ "Me<:hàniq«?<& tfoftiu
piunçi«u:pàrTne’plu5'idduft^^ .

t,Yt>lgaii£;'*ai '5

‘i ^ u^^rl .
'b ïi-i^ .•:

. Cefté ;pf cmierc jpsmipa^ ;>cft dPttWe dèi»e-


ph^^c^tous ipthü|lesrqû’.dn.tl;te’de« rtdk^ês
d^end^t par icelieSf foreentôn pai^Vhc
S^®®*^ywlcnce.^:ipu»l« ^Vi patf: l^boiH

^ ‘i- ^ d’ n

Dif, '
^ b>
PhAfmâdâ^.iUi:ViL^^fitfUts. } ^
iair hsamtiic for Itst^ 491; fim*
ç\cs TOedieamCas.içiû:i^odâot4n (cV -6x^
ftfbluble» 2U prcnaÀ»t4^bnàÉit;^'i^i»pioehe
^djcvi.' 11^073 ob 33n:£Ot«;:j3iii7 ^IUC;^; 'rr;
Ai J*a» .tdlôicxpjEcfltQn ic to 4ooc‘l’hfùle. 4'ai-
mandes d<mC£S <nian)eic5i;m49â«iipf»;v Qn
prendikldidteflmaDdes lÿacdr
qties vns les moiidettc,ou:iV«;tewj4fi'l«ttr 4't^
àe cicorce par lfijmoyco.de d*eao êhaudy^ d'au»
ire3Jion;^c plufciomujnsmenriqDd«»:pik dii>s
vn roocti» fl ^eQ'V» pilôn-dc toui^c
iufqucs i ce qu'elles ioiencredtmcsicn padfi»
XrtSvmolWîsiaqupllc te«3c^Qic en la puSef-
üiRt! auec destilpj gtz n’p ayant jâen q»i I reriftc,
^lois on lajmeCidans jV n petit; iaçhet de toile
.

jjeufuequ’oaüe i^nonr-pourtaat a-opieft oi-


.ternent 4 pat Ja ^rge ànec xn coidon qui roic
ibrt vôç le fcnaricà la prelte,non trop. îcoop,
«a en Éiit rorf ir l^uile.trts excellant i pi i>-
'^ietirs ebo^ Jamais rcduy des.do.uccs rpecib-
•qurpoiubume^v &i adoucir .cemperement»
«eduy d'ameres poucrlfis taches dcdaiacc^
çourtJeS'btuita-d’oxcillciu^ij^^iOD isq àto\
.\(,Xuiiî Ce tire nt:Cflhjye de twyaçatsdc sperdsc
;

pour les tranchées des femmes aççouchéo»,


«cluy de 4eux:dç.^ifcpov4£la grauelle,celuy
..de noyaux d’ahricotz pour tuer ies vers,cclqy
,dc n oix pour. fai«:C<>itir, la itache ouîl pcc ks
enfans , ôC deshaler le viGge extérieurement»
.celuy.d-auellànes enccKpoutla^furdite rache
f& U gtWlfiilfiîjidc laquelle il pteferue,' comme

4f.ray; reco»»eu. pat.exp edcncc en plufieurs


rperfonnfeç fic-dh Çjonditipntenjarqnabde^îcç-
*

; P " P
I . ,

i6
lilÿ4ç. WV enwrixow oftei Ic^ caches- Ôc l'en-
J
aginoütcs 4u yiugç o.çeluy 4e pignons Ôc de
^lîkchfis p9 ur-augiT>en^r Uièr^ence , celuyi
(Ç^ac^edes pour fortifier la. naçmoixîC fcxtc--
r^ircmeat l'apliquant au^çfiüerde la> tefte,

c^9y de noix mui'cadc.^our &oter la regjo%


4e i’cftomach lafroidi &:.in(ügeftc * celv^y
hayes <k JL'aurier dit huile; ,laudp pouc of-
cKaufTct ks^ nerfs, d’oîijfs 4mcis. les crier
uafo 4U; kin > çeluy dç^ernençejdt lin. pouc
les coÛcs ^ plcuvetâques & pris pot;
dedans iufques à vnç'once ou déux , -celuy.
de graine de chanuxe pour efteindre la i'emen-
Cccoptre^s gonotfhées , celny dc-Çemcooe
de courge , cici ouille , melpnyCçincombre»
pour les.rciflS crdiauffés ,, celuy de laidue
encor, ccluy- de gjaine dç.pauqtbl^c, pour/(
les pulraoniqucs ûu-pbcifiqucs , &
pour pr<>^^
uoqueric.j fonuTKil , n^ai& il ne faut pas ôft
dc^rter plus dVn fempuie ou demy dfagr c
nîe pour le plus ,
çeluy do.rnoulUrdejpqut
efçhaufer quelque partie extérieurement, cct.
luy de ftaphis, çgria pour Içj
,
Sc fair<
mourir les poux deli.tcfte frotant le pei-gno
.

d’iceiuy.,celuyrde fcmcnces de, Citron, s.d'Ot.


rengesj^, contre kl ,xenins dcles^v^Sj, ccluy>,.
de ic'mcnce de Caitlutaus ou SaÆîm baAard >
pqijr, purger la pituite , de graif^s 4!^fptvgooî
&de thymeka pour ks^eaux4 de kmencedoK
refqrtpour prorioqiier IVrinç, J,.., J,

^.Outre .ce fontvgrâpdemçut neceiïàiies


ils r-

pour, rendre.-plus^^frudiieufe &, noble k pvÊc«^ •

pjiranon des huiUcs officinaux ainlfi que nqu$


i,

-•‘T le
Pffarntaaeih's Pommât
le monflrcrons bieh^fur éinf^jteIH<ftfiiyMr/
^ l^ut' le$ hˤ
qui fè font pà: là reibltL;.^
non à l'ait ^(uBÎde , le plu^nocâîifle éft celuÿî
demyrtlvÊ » dé laquelle pbitfcet effeéfcbieif
choilî^ , & «düftç'en poudre ‘grbffi^re pii' .

remplit des blancs d^réuf durds,ç6upcf par le


milieu V &
yàddés de ledfs môÿctîsV'ltfquclsj
renuerfci fur^i^ne alîTere d'éffiSi riïife eîi'
vne caue > oùdieu foiiftenaî nîil eii diftüe vnc '

liqueur huileurè",' laqùclîe'lcra rcccnré^ar vh''


plat de mefraf macicre qiije l-’affieté afTcS treiii^
mds au del^us ^mmedîatcmemf'î*’cét hàile^"^

entre en dluerlés tompofirioh^i^^^
cipale vertu eft contre lavermine, Corruptioni
& putlefacflion dès ’ÿlcçres. nf.

-X^èfte liqueür non plns^'qtie les'aûtrés quï^


fê*tirent par* Cefte Voye de refoliition ne mé-*^
ritent lé nom d’hüile qu’improprement par-
ce que cefte appellation conuient lelilemenc ’

auée propriété aux liqueurs înHlammablcs


qui pcuuet énüétcnir lü flammé' du feii' ayans"^
vne çonflflehéc forVliquidc qnf puifle djf-»
'* '

ferentier des grâilfés titiccbe qui leur féredo


iource C*cft à dire' les-’ végétaux ; où les mine^
rauxj rien neftant'dit graifle proprement qué"^‘
ce qui fe cire dès ahimaùx. Ce ne font que
lels rèfolus par Ics^vapeuis aqùeùles qùi'rè-» •

tombent de 1 air én‘ terre ,^teCerchans4euc''^‘' ’

met 'au centre de laquelle eftrtere^os de l’eair,^


mais puis qu’elles denncnt^tang'en la'PhaB*'
maôôp^é’IôltbS ce nom‘i nous èn aübok'Bitn
voulu' icy‘ pàVlcf' comme" au lieu le rlds '
» jJlff’rf
proptéJ ,r<*s

Pp ^
*
IM^ic ^'â^-tarti^^ft tft 'Ôf dre’ ^ùi fe
rcfdulr âfeffî jèft là: Sà’tfè'dc l^itîi'üix tfîi'tiîifè
dé & WVeîifcthentd'dii
fcü àtddrilci^ ,'%'omWé* télléi

Yh hc^àè tbHt fof^dü


êHiüflc d^hipj^fàÿ ét Ÿh-pkïe

dàdî ^ 'àtied-Ws
éfplitÿ cBttîÿt^^uPM^ïflèh'édt f^tiYviWieté,
1\^,^^éRtifîîé fecë l’eftêitdtc
ïa ^g^Rn^ych^^Uèr '^lîî^
,- Roàttî Wfn;dl tvHipiï/pte portr
'^Ritét^èVMrttï^S‘atii‘‘v^g (feh5 les^ip-
;Rtfibn^ \ ^ri-y .

ri" L'Hiiite de T*lén^^ ’^r Hoitel fë* ifiéiir’C hi-


piiis fameux Chir^rgieiî en la Franchtf^Goft^
'th Jbrt^ime'dtYcinct^ gaeri .

" non
'‘fciilfetrtèrtr les '‘VlcdrèsSïa^s'Vtîe^r^^ts
* pfaÿés‘‘<Î4
Ti-*v^fee^5^ôRarit feéftiipl^
'^^eriRlïromttifc'tîé Sauôyc ‘pdittfârrfèxpetic'ft-
’cé,'ij^ai 'éfr léfetrFÇiicri de-ifemBlàlî^é pjayt,
donc bÿaJFéi^rcniatt fii ^fcHt céTtiy
'^;dxi<p.toT parle' Ké^ en fôn^lWrtdcspidr-

'tes qui nafflcnc etf -dim*rlt*i'pàf^tiës"^diif cot^s
“^mnàin'/ ceft'htnle- fe fjttî'aùfTr^at'-WVRye
’de 1[f<|nèfaÊHbnx'"?htnwde^^ qù'^éii’Okiéin
^IcsxhymiqtjcYdHVnti^Plrf^^
j>àr'plufiein^-à^^^^ de Vftiàîgrc tîiftilc
^wf duplôrn^^ ftrrna^ciftt'quitR doigtz
^/ju|liüffon iitf iccîüyRhrftjr dc' b èérüfèidc
in'rfe tn'bôiidtç"i‘^cli^^ continuée
fcndanfld8àx-'6‘à-iffblsi^ i
- * extrait

Db'i'- ed by C -
4»>4i^ plpiç|i^^_,gcç)^y ,mani-
fc;ftp.eflFcija£W^raçj ?n>jÿ,^^jLds %yjr

:6nal^sueiw: çn lieu

Lithaj^G (e{ j>^p0fe, de,


tccornmande pacj-lap^^ç,aufl?ëiaf^
tperimeiité ^Uftina^eçes,{^^^iaL cÿatiQA
. dçSiGafiççrs^ U: f ^la^yÆn^vti^^Ue ^qôitnc
jlajuirthG
,<^uift eftç; ydeu^t .^?hüi|e 4*iiCçl|è,‘
mais l’vfage de céluy cy clV pour la tOux> ^
.iV'paile'lcs %ops,^lvis, terwp^és ce
^?«gasid-rs7| sf 'T3,ncrï.^j.:fD vr,n„;.;,î <;. -

v^jr^.JLarauçthodcpU^ -mauluïc|ile,.dçcp:er fjfi^


» 4«%«»«y*>Qupour ii-vfer j^uedes jtiq 4 dô np-^
(hîcl^gpceit dè(<xndanc>ç^ prir^Cipalè-
„ mcfttauvbPiç qv^i Coitttp» 4 flu feii.’
dfitt Merpurc.^^gioéj^Yjplet^êpc,^ iccQc
V ga^gna»c-la patçiç ôppofé^^.ôpti^pe Ic/el^e
-plus <voiacil.v.& ^
plu^^’Jjidlç» |ipr<^U
pù^-^re^trouipîjii^pjhots^l'el^^^
5 vl<çll£ndiiê,©ù.cçflje chalci^. ignée .péute-
-

», IVj ndre>cac U puiccanc la torme cù vapéiû: ïtTe


; jppagale: en vu fpc efpajis'pccup^t.^,^^^^^ pàtti'e
-,
.{dus Tpivitucute de iubftiie : Cikil par çetre
i

viV(t>ye <}u^ le cite, l’huile B


dû wnx ^ U jjûçç^-
poùç ia.|46Ûleuc desdeutSj^yhç.Ççple

5 ^|fpiitce o^j^cuxTOilc dedans cftanc ip^antc
4 l’apaitet Je pius^Çotwcnc ; ce <pae i’aÿ,vcu
' I ^ PP 4
xo

S»^, .^SÇ4‘>5rt^b \.m tfâVi prcpa^


rer en ma pïtefenee pxr vn Diftilateur ^ ;ppuç
fP 4fS,Wa^^ÇP.4peûiu
O tf el4y t^;,oat^ 'fiii <lp Uufiie*»;

vcm qui
pVJïTç fQVÇifnfü -^fit ccur,
p ^

q« nVüle*
lequel vous couuriicx d vue^^çjjjtc
dc.fec.
tro^é en 4i^W^
V
rçjuîuft^qviç j;icn çie pui^_,pj^çrf 3 Crf deux,,
^au de(Iu$,yQu$ abouc^eïczjfOr^utje pçtiitki
mefine grîmàe.ux (Çprrefppndaç^ à. Uibouciic.
d'içeluy , vous les .lu|pqvç;f,tquÿdw 3l
ppto-.
blç auee du luç^ fçjÈfe
d^jis la terre Ki^de
de^quejquç lieu pjuuert^
dans laquelle vous n^etta3s. le ppt yuidc le
, r .

rempli fje cieuuanjc lojs a^ftuiçié fur, luy'U*.


feuille trouée pçutKd^x ,:àW>.xya.nt
de tenc pWraitt«mçi?f ir folTe auxeuwronsv
qui le'tre le pojc vj^de dans içelle, alluiï^s.djx >
charbon aleivçpwi: du pot jcempU aç^jroUjintu.
le feupeuà peuiufquj^s à ce quçyQuf^dugiés
à peu pcçs qtiqla, ^tieœpcmtetme cn jçMuy
fei^ eonuertiçiép .cendres , .çac.loiaiigi}#; ^ifii.t ,,

fcx 4ori le tqutwfrpidi Ôc^é^^pot? leparés.


, ,

voiii^ çrevuêrci.^ix/ol4^ en celuy dî^ihas:,-


vne lii^ditc^buikui'e^^ y liçt^ dçjll;c4aduc^^ •

on la iî^hji.YÇur ^«0 de, pluye j


dans vue çqrnuç , iÇ!c
lieladite equl dailiU^
.

U4e<4fellanc dq . . ,
.;

^omKauaucc deilcl^ritds^yjjtiaufeuKde cen-,


'XP„P‘'«K4ÿ5%é«fato .-.

v,'. fotrj-.
.
J
. ‘

^i^«'4?^hèvU
forty pi»^cçftc ^«lîCt çteüVaf,
rcr^au fond Ç^û* ôf cièfinW'di^tgüçt
^m%titMf,^^nïia nv -.7 t.-îr.; .^c cm r^\- .

Ai$fi «if6.idlSH'’évSÎ^ îê^


nwHx dd ^ €dwl^^ -^
4ui eft îi
haut roat Sc lâPVçriîin^ ifè'l pNis ^Hkni
Guy (k citefûf ënêbî^^]^l«ljrtwT
plufieursiüfcfÀ.^‘*’'-‘i»
csauî/'î'O' .>-r.v mfT;^

Par inlîa^imationfc fait l'h^Üf de ïiiCte civ


meflantdii lUereipilt i ait€C le doulilc d'eaiic,
de vie,& ÿ it^tcîtet té feu^ en agitànç ÇontU
nueUement ^ec vnerpatutc /ce qiii reftç-eft /
de conlîftance d’htâlé(nîais pptntanc pluftot
fy top qu’huile ,-Ôfi ) fc donné çoWe la toux
froide & cnrduemes qui irtitifent
aux pcrldnriesraa|çées,0ii|ritutteures. '^^,

Par infufion‘-fefontlèihulle« oflîçi'naux>


particalierèmérifj rtiicflant ameo hüîîe d*éliue°^
Ics^ iimplcs -igc* ^apre?' PinfnCgri quelquefois

apres la dêcadbion*^, éf. tQUl^îhp^


lues » reftatit l’hitâe' -qli’On çpulj> çon-^
ferué dans des poci âdx üèQiinqiWs
ticairestçe qui eft contenu hién aü Ipng dans^
lesDifpenfaires de Pharm'acgpeçsi qrdi^'^reÿ
paieiculiereœçnt en celle de Baüderon qpjl
,
paroitiu Hen 'toft Dieu avdanc au^menç^p ,

parnOUs de piufîeurs choües qui Juy défaiU


i c
PP Â
fipfb cfiacK;Mïtr«»ijiiai§l9S?qtti ft

^nuinf a$>x? -wfeçl904^


peodontcacb cnôtcs quct
ragm. Arcan.Chymic. tom; i. Liehand e« l#s
,/teaoü^âd£ooniïuii flé:6c^fî^tïcbçf 'An-
£grtoètitj»îc«ld »8ifî*^t»ôRb^
?fn»cop. l'edi 7!X&iboï>ly^f«iéH^ftîv^
st^rçpur-
•gféi iièï4^^\vedcril>;feuiîj^^
'üjeJÎdci aïKÙoib i»uifcc£cimpTitOB;^p»illf^vl
.

Hievon. Rubtatsiâm diftibtt.'fi^wmie»; rEfiitSi-


éeOteisi C%tlfiiûRilÜftika«i,'j 5fc^\ljnus
'ifkM
«ifffbcin. CSni3iftt.i;:l.‘î«uÔ3Rt5not{dt
ipa?àü.^nri'u itie<bcaaiéît>9j8Chyiftie»«a4^ Z4-
mara Antfi roagicomedici part.‘ 5 .PlafH$;^a«i-
pÿc^^eW:^>. ^üjc Itou^drftXb^rid, î Si-
>dc< contpûfcsT» xomtrte Hadritous
>.fidlitiAÀTiaiwjmari'Mfediei>^Gh^r6iQ»l0^
>’fafts • PApfeRkiMi.>'wS d&batrwiCQjJese
>l^gdvih<niis^&diori^'capîr490ttteQ{i-<;;^
^Ifiï^Mcdeoiins çres t'caiians »ftbltêl^^:l6Uy^^în

.'i;âfiK Be ïjtJÂ- ^d«uoit^t»nit ^fcU5'?nc«t


5 nient T da nà s ’^liburiquc© rÀMh

•^hyffitùU^<^w Hoüs^ âUt^^ubnt^•ftv^Cû iiKfâtitrt-’.s

a; ponr^cantentec ieLcÊt«tÜ45cijMip^<^^ iftifksftet


' ipla feftàtfüiîrè
de Ae îtaTtei xKic nt'ii»bcifeïiwf's
i5l'0ramevAnncrC(jmtncI^i.dû:iJi^^
i e^-ccrtîfleiiatvdn ifeutérüî(pné*viWflOD;es< Éihy-
n'd4fu'tf<.ib geûferaV^ jnais;doi5o:qo«;itoiiSipWi-

ùbns encor contribuer en paitîCuHer pour la

reftauratiori de laTbitn<âGe<p^e Dogmanque,


tout
pat des préparations plus ciquiles luj:

i*b-< t3àivcjlc:puis açuG;;gef>4ialeuien'c


;

fharmâcie dft Dô^âthfttes. *3


fôtfs^lés kvUles pevnient eftr# 'érnirér» m
êc rafrfttriufnâis v^noos pouaofit
tionnev à chàfcart >{iî) Qi3nicte comme fea-
t>r«-io£ J . s moi .Dtfr»vd3 irD A
•' Pir^xetéiolr poor ks hinks eftbïu&its on
peüH 60 'prtndte deslhttileirichkndstirés par
exprcflfiàrtj pdurrhettre.lejf de-.kur
comp<ofitiOfi;^»ëa-€Ugeftion''y mefletlcs hui-
les d'tcettx^^cxbrait^'ypacia.diirolucioivdc .au-
nes manières fcy defftrs'traidfcces.'n M .non
«’ifîAinft l’httik' d’iris fe ’fècà krthiea zuee
-Phüücdc mettant les radnts recantes.
lin‘'y

Heurs cri digdiion pour e^chauferU


ptriteinc*,-**^^ r-' m-jiK-ï too;!* i.

uu- Piniilfl d*Abfintef aufcc oekiy


- maires ^ umeres l
i de noix mufeades » & de
'
MalÜch'driftdé^ prair i!£ftoinach/ rCcluy) de
^enthcV'aaéi: œluyck graine deChacure^ 8s
' wtkm dtttcehiy; d’Oitue. pcAic faire tarir le
'1ài€b8c cAeindeC bi Semence ; edbyide O^pe»
- auec hoilede BeAten , ocluy.>dé kb 'louec. huile
d’AtnandeV douces. MCelUy die Caftor. auec •

^ hfitle dé noyausde Péfehos^ ccuxdeGalba-


^ '^AVriYde de Sa^nne diftiksjmctcantl’eau de yie

' atf -Ikridu'idn «i^cehry de PLufe* de inelcrie


i '<^luy4e‘jGailiot'>oo éébiy cy pottctousfduqucl

- tibùs* aaons>: vean pivHcots exceUencs cH«ç* < >

-
'pcus les iiMiox demacncei p SC d’eftomachc.
•?:i 3uof’ -i=:u;:< 1 r'> > > ,o?îri .

,^'NobK.^;2Ci.i L)oEiü:I)ü Ri iCu'îF.Mort a-f..* '


/ f

njjOT i'oimpxp zî.-', : «noijr tj. /'ur; t-

Prenes Raci^sdt PoeouiabâS sPanÂoWhn


3 ntonde ^
^ p gajanga £Cj cnùoïçum
i

'
de
A ,
' V chftC

i.
, b

44 ^ ÜUHA€>L4f^ ;
'

çhacut»,ypf ç^çe;,cîwtpn« puvftcyfS de noyer


deux 9flces,ibne^ççsd’alB?ffj^e,dp^l»eriçairc^
i9 vpc.po;^^é«jti€ut$.d’hysK
periCQn" ,$t defjloucy de çhalèune vij ou viîj.
piç^j^s jj|e. çoi^c, prcpat4y«^^és:
dopçcÎTiç^j^ Üjleçiié paÿ.e.xpielfion
^ «kiTus
de nor-
&

y^ux df, peiçjî^j&: de. npi^c ÉMjvs feu de chacune.


demie iiurf,», ,hpüq de muscade yne once,caa:
de vie vnç i^uve& <icudemçte 2 tout cela dans >

du (icnc de çlicuûl vai/TeaUibouché fore


el^cpiççmçntjduranc.troisfçmâ^nes apres Icf- -

cpjellts^vQus, le rerirecésv, ^jfçpavcrés par:


eipieiîonla liqueur , d’avec le§ uiatieresiquc-
vous feres Circuler apres auoir fepafé- l*eaii,
de vie .felpii ),’ai^ .dvuant ^r^ç.iours auec
demie ouce -;,d%uüe d’ambre jaune » vne
drachiTOe .d’huile d’apis y eit tiré par dhlUation
aprçç le ferrer é s dans deÇ' phiolcs fortes
fenuéçs auf¥ 4.U de la^ ireimoUe, do &
la peau blanche par dcÛus. Qq^elqucs goûtes
«(lé^nt la douleur dps udgtaiues 'caulee par
l^üldeu^fi pneu frotteies temples ^ le front,.
uarineSf, elles idubgept les aftmati-'

quéÿ çn (rotçapt je-gi^en)€«r ftuec vue- plume,-


l’e^fpir.dç l^ppitfinp le plus haufi ft)rtihtnt
Te nornach froid pour digerer iss, ètudircs qui
il rèpuédlfP*^ AWX tçmperAniÇn^.'pi'^riitciir,.;-

faiâ^purir J,ç^ yer^ ,difljq\e Ijps yeuts, & eni-- -


peené Icsdufibcations > & autres maux cauiés ;

pat, Ics.yap^tus yepans de la matrice li -l’on en-’*


frotte qlraudement le nomt^il .
apailanc lesjTi

douleurs & tranchées i dVne façon nompa^ À-

reills > H do laquelle patle pat expérience. :

. Eouï^
t t

i
Oigitized
phamâde Ér's Dè^aiitjues. *15
Pour Icfihiritc^ fîToiâf du Hÿ‘t>nt’defté«Jüif
lité ioiate â^hu«uîditè , &fenirrtf à "faire ré-

pofetyCOrtanôPhuile (k pciii
eibrc préparé âuec beluy "qai eft exprimé des
fcrmcnccs'd» patïét^lînb'j ‘rfc'^KSlectéS^
aucc celoy de femetKcÿ^i^cifbôiritte'j pôut
cempeict üa de-féiiis , 'p^ïcrihe , ou
(I elle dt iôifik -auec la: ftéhëré(fé‘ ^ pô\it
afltcindré & ^eifetrer é^iVrtime VKitilè de coitiM
•> , O
qui fc peut préparer au^ il iiilé de ^land au
lieu du c6mur))de ériefmés eélüy dè myrthileÿ,
mais il COftüiefrt y adiôùftei' ''hé poitioft
d'huile cc>mmun,omphadnyafih qû^'il léfoluc
quelque peu.
Mais il fauefiiipe les digeftions" de ces hui-
les pour attirer les vestus danfe des Bains d'eau
bouillante 8c. pour les aftrin gens meflerà
,'

l’eau , quaiitité de poudre de mâchè-fer, fort


menue y Ainfi fe fait vn huile rofat très parfait
fl on remplit vne congé a dfcmi de tofes ch

veiTant par delTus pour chafqüe^üémie liürc


de Heurs j vne Uurc d’huile 'dé '(èmfence de
eirrouilles agité^dans Vri fnOrtlcr dè fei^àücctc
pilon de metmes aucc lé quart 'd’éà'il fofe eÀ
foriTie 'de Nurritum,8cfaifant le touf^redciinb
par l'humidiiré de l’eau bouillante atfec le 'ma-'
chefer en liqueur hots les parties-plus* férréi-
ftres & ’fceuléntcs' qui dernéhrcht'htt mate
prelîé,8c conferiventa-l'à liqüénr exptimée la-
rtriétion quelles ’<fapéhrè' de 'î’éàii miktionnéc
luy ont maintenues. Aihfi fe prépatÈ vn huile
de Kckhou fleurs de violiers-ilüŸiesquivlcTv-
jfientfut les'MÎeilhrS HHiraiüesvrrtHlétÿ auec
. .
huile
haiie d^nnaii dos üqjicesç &
vu' «jaan d’hailf»
de cire^remui^ dans vniijioixit d^ plomb >aued
le pilçfii‘ de u\e âne contre. Ics^reua^s^ dos trs*
eilis'^u {oavnniçdes des ^iniincs^ contré Idé
vieuQC vlc«es v6(difikik9> à guedc'dpccialeo'
ttent conti^o lesoimles ,ija> ür éonnoisc deiw '
iiKr dunloniapUiquanepat <k^uetsapresb
pcao irtcerie4ire des coquilles d'ceufs'tinâ que
K^foie prMiqaorArnexoeUehcbôipnœideCe
fiecld'i MedccmdiiBjcxyiid'An^evedre^âuquel
fte vetvoe iridié de^ co Ecmede, la^atiiere fbii
que ap fait pceparer.Vinuiinsdux Baumos*
. f ak;ob 'ih v.jt’H

. foi} xmboo , saô^ 31. aaiiiifi


-.rr;o3 , ‘)fîv‘i 2n|«T|#n^nc3f> itt.zn
:upl;jup no x^Vî'^'.AxiTlî' 3b^--'jc*i;‘)ituxi*ii 3.0':j

•J T I A vMXÊii MO » rne ïlüi inanpil y/iu t


-TftOa Ül»
i'.tfp;..S ^ *«! ....hûii . ?/i] ’nn tloq/iiO/ ànri
N apcHqcjeo Pharmacie Baumes iqdes ; •

J V. A<#on'qîft%i ans liquides Ætrmcufesjgluaà.-»


dxukucp-enetràntc ôc~ a.ôo^
ces, r£snrp3(s:nt:es, .

ijnapqmî ap;cKi;haaces des .bmmfins ^ caufe


quVl<''$ oiic gt^de analogie rapOft iàii
3aunvi d'Odeot conncux& cL’elcmipar leaU^n»'
i;l&n$qiû le.tû^iencdc>Syli(eid£lud^^

»Q’A5 nV»<>ns!v6lonEia:s;qu€»<jehty qlutTicnt


d&lar tviusip^ Eî^gne.iîi no&0 ôcciiknt»ciré
d’v«iarb^que iosil^iens^àp^Uent. Xtloi » 3c *

Sc {Qdnmna Ztlp>iâu't3parçdo:NîcolaSMMoi>
ixl^oxce xde xçdi ueVire,' fondue ilom
yj&<£^q^Ur hlanobuEvc d qûoy
,

phArtHê)ùt>ihiStiii9^m^icfues'. »7
^ue.'ffdo^jqn crn ::<&Qas jip^ifuod. ûut-ii^roUgj^
biuOv^iDois;dodeuo£s>rrAgoeéi^ii;f^anc para»>
uanea»;.>iôpiu^K|uéj/^ibbr^ lt^cur9
dk^e 'thisobccnio^i £c^ de
lUûociiics-îiKLdaL&ix
certains foUnmles qui ;yieiuiidk awbücnxeaax
dt^rquels on tire vnciiqacttr. amfbgUiaoctravât
itüneule adaéraideconcrci<dsd(ndittirs^Ofl9 i(v

me k l’ay itfeD’ÉcitfliirOT'diitt
ehantéx:qmch.dailbit32UX]pnuiti!C!S)awoCI)%«
rtcm;dp CbauaagïiÊu ^viÉ' SkdgtJtnrjd4 btenfi*
pbifanc en I^3üphin4:qateii}&d^it rcicvmiilür
dcsrgiattday axôeaüi dr yçrtcfe fiti ^
^uiFe de douleur.
Les autres-fc fôhfpâf affîtee V^5*dcÜx"for-
tes & neanm\pins l’vne plusH^mple , com-
posé d'iimles",oCde Therêbcfirihç on quelque
BaHamique , ou extraite. Ainli
autre liqueur
Baumèi^él^itcment véïtàu
cft le nom-
mé compolc par les Charlatans , duquel
iW’PuUie&cvnetinhaicédè propriétés comn^
chacun? apnitalft-r; 'en 'ieure'- Il
©ft compoit'c d 'vne«partiede<TheFebqiyfiae, 'àt
trois^ d'huile: dï’Ôlâtie aueencanç^ioiexpeu
iithuilcd'Al^iç. :Mais il Un peutrfairc vivin-
éiirirncn&çlns jcyciüânc’en celle -itiahkre.::Jt ^
-3TrlDîCsixidltîd^Hypericon>i«oogé .'C<impt)fé
lie pivtl ions ïn^tilîonsfd'hypciicon faites aueç
i/h-utlede fouiphrerde noûrc’d<rlcfiptt<'njméi-
jicdduiile d'Ôhue^purdc dp L edpdt-d^-’ yinà
ia Aianiéano.y dCfrus.d’xUrtcc ;iyraiodtanteil
•l’atvfuluindéhde poignée de:gjhscf<ftti:d©fi 0^
juen eancedes ilfatirsv pour chatiqtié diuré dt :

f ç(h' Uurlcr&ttmépïKid^ sais üufl^ 4c demkî


»op

- ^
‘^ïv/tÈiftAè ^K^âf'féïftflâHIÉ

rfneé\e>éépiièêr(»^^*iik9 imfféffàstgmâ-
-ttâW4»W élfiiltjfiiihif^^ hrtWIe
Il liqueur mcntionnée^t|i^;P
Culcs d'orme, èc demie hure de ThcrebentiAc
*
fort ^

>
il malTc de TEmplattre de CeôIHu<,
é^offkA^"%éêéhfki*û»r il '

iiit'ae¥^»apâ¥yy^^ »•-

itiofc
n^fltfel^‘*ècinrfîfyane^<4elb.t^
ifafcrokii'lc^K^tl^ pRtS’lb

qucurs Sc elprits
vd‘ animaux, herbes , racines, fruits, IcmenceS,
'
îîtnit«î'«ç.ar(ir|p[ar^ *cliî l<3ÿ^iittbrpplé i«
durant pluhc^^sioUIJV^s.khcnc,bu autre-
re
ment & finalei^bht'
preijiiere
W Icparîinf,
d’avec la féconde en chan-
l’eau
geant do ^rtif ^tti^gfehtéfc s decqu-
leursjde chacune de celle façon fc treuucnt
üôlttdéWW dtefetiplidhïrifalikôfoAdd^ttetf
WètJisîtofrtènWWeî» J4r de' piékâatiè'ki^ktTts

fknrtiib»^fé^Chû\tnâl6Ê-'ii PatékaditijfotjtiMr-
iÿîitrfkérrtA W.4é'i6h»<<» è^lbeiif(Wg«»&

ceux

' 7.

CHgitized by

t
;

P^ArâmeifdtspêgmMt^ues^
ceux,afin de voie ^uc oe deâèin çft veri*
tabU;,oKnc ctiay qu*U aupic 4*4Ccompli$ U
PhamMCop^ ou Phamiy.iç de&Dogmadques
icmilo eu ion eiuUr ^ iqi^iuç; & vu 4c. la pce* !> »

meclio4c qui çft.


iiûeire -À
t

.1
A - «' / ...», l' ,

Sdême de 6êÊji dêPûmÊÊaier» ^ .1 .^'s

Prenés 4^5 lèoUlet de Cuy 4s Ponmti^


coupées fore JDenu4cux4lv(H«* :lS^9P^*^
{>ei^liee demie liuce \ Jiuile giaifle de
caiUon,huUe deîlearré de çhafc»quatce ooce$
huile de(Theecbeniiiie,$x onces , hij^le
dp
vers 1 . Hures &
demie >. vin blanc excellcAC
deux liuresde tooi: diserd en du henc pendant
deux mois exprimés le au preiToir d^ circules
,
COI la HqueuTjpuis 4 cuifés a penr fçu iuTques
' l'-'S

confomptionduvin ,fonv4geeftpour
:appaircrUs<{(^eurs. ^

En voiey de la Seconde maniera

'

T* .rc j' '

S4ttmefn$rt U Pesehfpt^ ^ ^

; t . 1
^- a ‘'••‘•-KfiO .T ' ^
..Ptenés fhuirc de nulle percuis , yne liufe^
r.Therebefncine>demie Hureinuile iauân^qu^ti'e
^cmceSihuiU.d'alpic, vue once Aï dei^e bayes
.6e gcwarcj.d«niieliurei,Ç^qi^umtVn€ çftfce
.£u^UM>bf ^eux onces Macis çtu d^ur de |4u(*
^aadc«iGi|:olks» .nç»a: MuCcade Cancllc de ,

^à(b.vae joiice

by -- .,X)gll
yo ^tcondLittrt d« la
TTiugacc dé cha&i deuxpoi-
grièé^^iftic, myrrhe ;'enccnsj, de chafc.deu3|.
dhcès' Ntümre , vne once 6c. demie graifle dei
JailToft'trols once5, apresvn mois de digeftion
dans le fieht,il faurlc diftikr dans vn alcrabi&
de cuiure pour en froter les nerfs, ^

"tir --rjv' iol •



j

.Banmt de Mercure putUsBifinlts,


^ttlnrrf>'r "irj ,7*f «jt- - ,* -

f Preftés Afttimoineqmtrctinçes,McrcuEè
ïubliméync once 6c deiiiiéiMiél'fix onces dn?.
tbi^ôtiÉsi:è>\}t enfemhle i 6c iedjftilés.à petit
dâns^vhe"cortiue' ptjurdes^ vieuxcvlçe^
(ey/chah'ebêuX ôclîftûieux.’* n»'. - .• i

'Par cefte tnefmtf méthode encoj on peut |di-i


ftiler dè^BaumeS artificiels * 'des Ongijens 6^
^inplaftres of&ciniuxdüroiria dans des huilè^
çonuènablés 6c méfiés auec des lk[ueurs
raifineufeS) où de Veau de vie pour e&haufcr*
ramollir , refçudre , confolider , apaifer les
douleurs,fupùre"f , employant ceux qui font
propres àçes effejifi^s par exemple.
Pour ramollir^', 'dift'olucsH Êrfipîaftre de •

mucilages, 6t de Diachilon auec les gommes,


^Èiiè^elliailedc liÿ', f K
â'didutaîi^dèVo^i-
ént de althéaiSc du Refomptif foires les di^

« Sc'diftîler^aprcs y'çomhié'à eftédit tbi^


màrffêhkh^ ^ ‘ ‘
r, ->|
i^{daftfe>de Mei
refdiidte ',-'prchéÿ
iiHiéi&'de^^aniVlans Mereuîé auec Lq.
“'Xi^tFdliurfh,& a^SLfpicf ioîg«arit Vonguenk
'Sla^àtiSnj&tfe'VeailrHefvié' digercsik difti^
f -.Kÿ-,. i;) f.rir <>v

i - ^ pour*

/ J
\

Dr : ^ '
( •
P hdrmâcU dts^ Dpfmatii^ues, 3^
t
' Foùf cônColider TEmplattfC de Beronica de
gtàtiaDei auéc huile d’hypericon de Thercüi
banrifte,& l'onguent anreum digeré& diftilég
l^our apaifer les douleurs j le mermey
pétit eftre profitable! fî on adioute à la dige-
ftion auant la diftilacion , deux ^ces pour
liure d’huile de femence de pauot Wanc , ciré
par exprclfion. . - y. ^
Pour fupurer les mefmcs que pour ramoliri
mais au lieu des Onguens mentionnés y
mettant le (eul Bafiliconk ^ * nv - ,

Ce qüi fuffit aux Médecins » Apoticaircs &


médiocrement’ entendus pour remettre en
cftat ce genre de compontion apartenant à
la Pharmacie des Dogmatiques , pourl’extc^
rieur » &
plus exquis «que ce qu'on appelle
Liniment. PalTonsaux Onguens.
"
'

K"
'

Ch AP, iii. •
v;

- L»’Z>£f. 'o^GrSNS.
'Onguent eft vnc forte de compofition
L
feruant à l’exterieur , qui tient le milieu
entre le Baume 6c l'Emplaftrc , ou pluftot le
Ccrat qui n'eft ny Onguent ny Emplaftrc. j
Les vns généralement pntvertu d!elçhau-
fer, les aütres_de rafraichir , mais,, fpecialle-
ment ils (bnf deftinés , ou à appaifer les dou-
leurs en refoluant, diflîpant,! ÔC ramolilïant
comme le dialthaea , on en raftaichilTan-
,
-
C^q Z

)
^znpWèinfttxccpHistr pt b^ro|ae>'<ya{ par <|ueU
<pd fk:uU« narcariapcyconvlle loPopuleiunti
0aibd^tfcr^r ies^xrleeres,oc»TisDelQ Mutkliâ^
catif:de.apiiii ,sm ^litppper le fia^Ücoii
camer l’Aurum ,oùàcicatriret<:CpEÈïnc.l’Ai^;
'
lum Rhafis , ou pour aftreindrc , comrrie ce-
luy de la Çen^UeiiSi, •

Mais ces Onguens eftans préparés dVne


iinaere grofiicreoSf vt&lgakei, ou œixirne ou
lÜc à l'auciqixeil’iinieorioo des sxtpdiemes peut
les rendre bien plus efficaces en leur donnant
»^ne eomppfttion de peparatipn fplus ex-
comme nous: yerrons. par k reffirmàq
.«ion:de ces Oi>gaens.cii ceile -'n '“^d
•io:)ni »n»nariD*jo'i o^ua eguoï s-fO
av .Magnent de Altifée^ reftime df.eioq
i?v aâfib ir^^^ M.^Meyjfoniticr;^ h jèfq
'i^-.rrn ;
,,'ao:> r ;• uon&y?^ si: 5^i5t «'ô jo<|
Prenes vne liute de Mucilage extrait dVnrç
iiure de racines d’alchsa, &
deniie liurrdc fc>t
mences de feimgrcc concaffi^ pr te yi>)4-eaii
jiemauue aufd^uels aioutés huile de lin, ÔC
huile de4iS)de xdiafeua vue ÜmeMnertés les,
bouillir das le Bain à la chaleur de 1^'eau bouil-
lon cé,iuTqaes à vne parfaite confunrptiou des
mucilages , puis aioucés les huiles impregojés
jdes .mucilages dans vn TaifTeau jL'eftain
.’ia>vnc liurc de, cioe neune fondue auoc une
.

',<ance 4e fon huiU , rcois onces dfhuile/de

-sTheecbanrine., &
demie once dHiuilei cx-
kagomme de /Gaibd-
’ï’»raitc;pat(iiftibtionde
.'XTOm >:& de oelle de.lier^; de n*oy) point
.

-ÉîM mencîoa de^horgnouj^oi^lcla. vp^t^ssee


‘ que
' f.

^aeknb Uy'Cffoy^^aâ btatteon^t -neioej^&irctifi


poukaor "on slîyrvouioit tdouter ’ ÿ. tf iàtfr
dbroir lff' niecoir tmcc^les ladineQ^id'Althct^
& le fcimgcéb tn digdtioA lois tircxa
lesmociligcsj3*iiieji:> iUo, nunuA'i riniËi
>-:>j .Jin^Tio:) , rtbnifiilÆ luoq «o ^ zils/Lfi m»f

Onguent k ofât df^WtfiiièA


onv 23ie<j3î<j[ arî£^9 ô.>3iiî{nu aaozifiM
>!b 11. feue tirer l’excraàft tics :paflïe8
auec leur ^opre eauo,'‘^6£ .
pour chafqaô onde
ü’iceluy inettrre crodsAtuicesüdoiûolbo huilk
Rofac , dclorit oy’dBfluo, .8tf vneoniPMbltiiile
Ü'Âmdndres douces j-rrrcéauiee îles cofes £raè-
ches pilées aube Ifcs âmattdœs/ideus xinees'de
Cire blanche rouge auec l’orchanette incor-
poranedeirout à Vne.chakuÉ» douce j dans vu
plât d’eftaih fin^& dclà’^le aaettant dans vn
pot de terre de fayance ôù il Te conferue auec
-iwiëbtUe couleur, &
odeur metuetllcufê ,fi
-on veidcT idèiltM de- l'eau soTc pour lo tenir t

,iâais,^da3isrvntiettvoiuéi6c/ott£eri3iin.
nij aS ^/r^d tîJanpi. 's auo&ra sb .

Ongnenf F^fuUurn du
-lino J 0R9 i >h iü de '> el i riitif fi
?b irllurod
e'îbPfenosrnme hure de etmlTa d’Anguilc loh
f^ueUevoris lauerésiplun^s ÊMfS auec daw file
t^uoc tougé,d£}noucri(ranc dans 'Vn morncc
vu pilon, au erpatule de
JDU vaie d'eflâin,Buec
: tnclme.tnctal, & ayant elconlc
l cau,a)ouc«s y

.bourgeonis de peuplier., en leur® temps vûë


-bure deiemencc de pauocblanc^ deiemcccs
jdk cicreuiUés de dâafcun autant ; *& même
iQttttdst digerecàbi cdodeur du BaioVapo-*
-M-p Q^q 5
Vi ^
P ameute
leux durant trois où quatre iours*^^uis Terres
le bien,bouché ainfi dans vn vajffeaudeftain,
,en forme de cucurbite ou courge à diftiler,
iuTques"' au teirips qàe les herbes Tuiuantes
auront pqufle à la fin du mois de May , alfa-
uoir feuiUcs de pauôi' noit ; de mandragore,
de fomn)eti^, de rubusV &
de iufquiame de ’,

Morelle de grande , &


de petite ioubarbe de
laidue , &
de.norhbril de VenuSI prenes de
•chaTc. deux bonnes poignées , &
les pilés
bien fort dans vn mortier de marbre aüecVn
pilon de bois , puis verfés par dcllüj los fuf- ’

iiâ:e s matières qui auront digeté de nouueau


à la chapeur de Bain ’d*eaü douce les quatre
iours precedens»& remettes le tout audit Bain
auec demie chopine dé vinaigre ,iTtflh'pas du
-plus fort, &
durant lei neuf iours laiiTés le
audiélBain , aptes IcTqucls l’humidité con-
Tumée vous exprimercs TOnguent ituy don-
-jtiant confiftehee auec vn peu deCire-blanthe

que vous feiés fondre dans vnehafljAcy ou


plat d’Eftain feparement,le méfiant auec icel-
le félon Tart , demie once de tel onguent fera

&
des meilleurs phis fenfibles efft;(fts,quetrois
onces du commun quoy qu’il ait mclmc dou-
leur &confiftence i &
pour faire rcpofer -les
malades de fieburés chaudes,' ât les Phfeneti-
'ques ,& Maniaques , mefmes fans fiebure, il
îi’y a rien de fcmblable fi on en frore-lcs
,

temples doucement , vne ou deux fois pout le


•plus, auffi •pour les’ m'auxde telle, & autres
i douleurs caufées de chaleur oU blüflune i^ifur
-
tout les hemoroides , il eft fans pareil , ce
,

pEoduit jGçroblera entièrement meruëil*


r~ r ; - / ij-, tiov 7-Ti'r'L.
.

.teu*»/WM£«>^ «>à, «„tt . -, , ,J

^
.‘'Vteôés cxcrai^fc yifquèux ke l’î^k^è 'dS Sa-
- jlide j'de,|^ytQl^ , yde^ racines d*Ài^^bcHe

~ pu Sarrazine ,roî^e / & de^PeruèH(^| ôor vî^-


/ipnŸ'nnr.^^s. ‘^'hereMin-

ndçjg>efles,lsî^|

- «S? Mivypgi^^t 4eJ<^n^e


* Ci ^ I J â jJj ^ *; ï
' <'1
^» ;

K,<-PmiHiA’ftWjàp

> .^uatre^ onces Beurre fi^s>

-,.d,e Çnerfi^i^.dç pomen^^^ pratiquet


k' ks Maiikes Cuinniers artiftement , cmq OT-
2 .
il§%j>^W^;iaune^ d"œtiF^,^*t_here^
,i..«pis^»çps,, gr^^ de pourc
lur vn i^u de
y ;Pî^e>-&:4çiPif ’Cqir fait O^g^rent
,^^çejn<k€i '^f^ppÿant ^tqut enfemble »

U beaucoup- de fGiQnr crainte que les deurs ‘ne

:,.^Kiir^^;u%isVoüc-ce
,(,,pj^^çW^rBieFS,aucc la Therebenrineom
^ajçraint a^i^, tro^ de^ chaleur 'pour de tcues
^ '

-Æ'epafftçjpns.., * >

'' » I <; '»bl f :9s :< . vil


Kûiie d*4man <i«s lio^cesÿ &
vn i;|aatt lé'hailit
de cire^remu^ dans vn<nüoccic de plonib>aacd
b pilon de tne^e contre. Ic&creua^s des ce^
tüis'-du flaamrnellcs des iîinmes contre ici
irieux viceces ,£cxhfHciksv r fiucricipcciale*
foent conixe les>n^ules t^o» £c tornit/nt ^ detw "
nier du-raioniapUcpianopar deiros en optes k
peau intérieure des coqwUcs d'tcufs'oinâ que
|e ^foie pratiquer vn excellehc boranœr de Ct
iîcck^ Médecin duîU)y:<i'Anglctetrejduquel
de venue l^idèc de ce rcmede^ lo j^eroiere ibis
que i^n ay fait ptcparer.Venôïis aux Baumes.
. , oif/oL ’ù, •
fï-I
- [6^ ÂiT)ii , 3Di1tib£ i^q'ino^ 3/. aaijuü •

'nA'JUp liO oq
•niTi iio , .3upiîncli£.d
-'PO ri y] flu
iwUpiiii , 8m;3aiia/iO i'ii ica èioqiTiOj *)rn
;afàUqoeq Chtnnaeie; Banmes f riqdés
ons liquides
ee.s, ^«nlpdcenixi^, dxi^«qpfinebânfiqÀt>aiC»
lliatic^tap;o{;ihaoyces dcfi\tsiittmBns)'jà caoff
|q^\Vl^ odc;g«^dç^ tapent idU >

.Bauinqd’QiieniicoskDewâ: d^icmipardemAm-
i^lcns qui ktûi9iefudca§Yliiei<kiiiidéei&^
gyp^e qmil«'(eci^reiiarcmtiQit.âusoiMdu!^<^
cÿitHoehir
de>U tv^iuub^ EiÿagncJÉ||n«âltSp àccidtiibtûrd
ksil^ki»^àp|K:ljlenc Xilovs âc
£^,iQ9iTMim''2dq!:itjaasi^in3t do/NkoUdiiMo^
dlf^âloiCe idcced oehre^feoduoibeai
i


y/&^(^ür bkmoàadtrjSù^aia&tiod qüoy
“ V- L ; .
q'ic
Phdr$HiéàiUs^i%0^/)tdtt{jues‘. *7
. ^ùC:^6la)&x{Acm^hQasjippDfo6üQit'iitibrougi^
bruOvifœaiJïcfcDciaioforragoeâhiturftanc paray^
uaneat£.'tb|iiicfti)quéj/^6i'ort^ U^curç
Keiincid'c s^pJauâjc dtde 'thiaobcoBiji^i. 4a
ccttWM foHixwjJes qui ;vi«rtn*fhf awtiïcracauc
d»Tquel»on tire vnciiqaciur.aiorbgi[iiaoCi;;'tvâ(
xcûneul'e aàaairal^lœconcroirf® 4puiteir&içaflQjt
me ie l’ayivœ’kitfilîrcmrdiîiÊtififc^jîs/pw
chaotcnqukjcdâiliiitaauK ipj3mtt!CS|9UoC'ft%i
Aeau;d(r l^hau;];^l;*Êu>^cl£S^gcç^ ^iGmlA
pbifanc çn I^aùphjn^quicitÉdfoif
desrgi'aiids; V s^E(q> &.1 i^QiAruD^
^
J^uüe de douleur.
Les autresTê Tôhtpâf affilé ;'ardëïïj£ foi*,
tes & neanerr^ns iVne plus-^mple , com-
posé d'huiles;&rde Tlrcrêbcftdfie on quelque
autre liqueur Ballamique , ou extraite.
Ainli
cft le Baumè^^élc^iterâenf vondu Üf. nom-
me compolc par les Charlatans y duquel
i W’pubàienc v^e*4«>6atcé dé pl'oprictés cojihn^
ckiéun2ap^/i Ikeoren riea{«: ^ÿdnrawesi 11
:

©ft compotte d’vne,partie<le»Thereb^imnt,'dft


trois: d’huile::d’Ôhitie mtccdnina£
foie peu »
tilhuilcd'Afpiç. dvlais ü fen peut7feh-c vh»
irt-
-Ihnnieiicplns josiceilânc'ein ce fte itiâh fere.* ut
^
-HTildïcsiwdlxid5Hyj3ericon>ff^ ic^ipofé
lie .pirtl leurs hi^hiionsd'hypei'icoa
foiteÿ
^huiledE foulphrq-de nofirc'dfffcfiprioîi.frtéi-
iié: d'huile d’Ohue; pür 6c de
^iivà
dù nta'iùeur.û.y de/rusvd’^^^^^
y^amtünkéti
luftluhoD déhdc poignée d<r|rihsf<jip:d*fro=»
Jtuan canecles irfeursv pour chatiqoé
diur^ ii
^
:

Uurierhïi^^piwiidi^ diw^demiéi
,

^itiAfé^ét fes^ftéfewftnÿtty j dC'fetvtéM


Ültffé^fmt «1^.

U liqueur mcntionné«^l|i/itf i^lÈrt^éef^îi^


Culcs d'orme, 6c demie liure de Thcrebentittc
fort ebktlMiwyihlw 0l«klM^M<M«fiexcrait de
U maiTc de TEir^laftrc^de CrolHui, &to*
Ô'ar il

ià:rtSc¥^mf^êéff^4/â wt-

« oiicmi^r<éfitîil’!4i^^ tfoiias

énow ^bifg d^'ïlts^ttW


•,’ cil

reîÆd^ç{nd^anéo1fc*f<^. ^
ifotcrooi'lclçéieüp

tefibé*!^,*Wdief J g(kt«i4<^/4Wï'^%tfdcieijn^-
queurs &C cfpnts ardcn^iWC«ttli5i*'de<r^^âb(fî^

tfco£if?#f5r«»|[mn«
rc durant pluiicvjçs
^
d‘animaiix, herbes , iacincs,fruits, l'cmences,
l^ Wkp^Dc 4 a ^^**
autre-
ment & tinaîeihefit' uŸ ûiftile feparanr
l’eau preijiierc d’a\iec U Iccondc en chan*.
géant do’^tc^ de cqu-
leurs, de chacune de cefte façon fe^treuucnt
<;dldr»étfW dfcft^if|iôttïr»fa#kôradd^fti?cl^ au-
; irde' pUftid«f*'lcè«fci:Tts

ikttrfeib»'‘é'Chalftvè«6i;>* l^afé^aift^paQicft-
qtalbcfifcii^'â^
\^ tnarnee«^^

rj^ ceux
È ; . ,

Çigitized by/GoogI
m
pUârâmcit iti p^^ÊêMtquts^
ceux,afin de l^w» vok que ce dcâèin cft veri.
eablc^menc çeluy qu‘il auoic d'accompUc U
Pharmaco^ ou Pharmacie desDogmaciques
en Ion enrier »
jrcmil'c mciiue vn de & h pic*
iniem mcchode qui eft, ^ ,

BdÊme di Guy dâPomtiüer,


i

Prends 4^ fèuilk|^ de Cuy <U Foniinic^


coupées fort menu deux ^Ufes,» bpm .1

{>eimlierdemie Uuie * huile ôcd dç graine de


taiUon,huile de h^une de çhaTc.quatre once$ >

huile de .Therebentine y Cx onces « h^ile d^


vers Z. liures & demie » vin blanc excellcnc
deux Uuresd^couc digéré en du £çnt pendant
deux mois exprimés le au prelToir 4c circules
eii la liqueuTjpuis la coifés a périr feu iufques
'
.à la cqnromption du vin , Ton vl^gc eft pour
appairerlesdj(^eur$.

*£n voicy de la Seconde maniéré

Snsj{ T* cïj-
/ .0 ;

•.r/oo b B4Hme€9ntr€U
.
. r r t
rioi” .‘i.-
,
^
. .. Pcçncs ^huilè de mille nettuis s ync liufej
, .

r.Therebenjdne>delxdciiitre jhuile ùuLÎn,qu^ti^


^<mc«Sjhuile d*a%ic, vue once de demie bayes
.de goneurcidemie liure,Ça(lqrçumjtyne oqce
.Eu^osbf ,deux onces Macis qu deur de
^<mde4»^oftçsV .npjiî.: MuCcade Çanelle de .

' ^âfo.vacjoiice dfr ^miedleurs (k.Wu^ud^adb


> ,

Q^q ,
, : '

înùgaetTiè cha&i dcux|»oi«


griêi^nàfticitnynlie ,<encttw:,de ehafg. deuà^,
oih'cCT '^^ïft*^ V êCvdeffûe gçaitf* de^

Xaiflbfttrois onCCJÿàpnn vntnofe de digeftioa


dânste^enf>ttfitwr.le diftikr dans ¥n almbifif
de cùiàié"p6uti^ ftofcr IcS ttcrf»*' t.? v .

}

ôin îOL^£fp'> 'luür.v zb .-i'- l '


i

,
Sattme de Mercure fûuries f.ifiulei, ^

5»tA --.ni''-"
Vj 2*f .•yn . -> /'

f Pcehés Antimoine .^iatrc tinécs , Merciwè


ïublimé yne once &d^ieiMi^lfix ofices>i«^
tbrfôtt^^^iÜt enfemülï>’ i ^ ledjftilés à petit
dans ^vne‘"cOf|^nc pour 4e» vieux vlçe^

kT;diah(îi*uX^fifttdeux,-*- ; n''' “ î *..

'Par ceftè mefme mechede encoj op peut


* di*»

^ler cfëi Baume» artificiels * des, Onguens Ôç


^mplaftres officinauxxlifièdia dans des huilej
ç^nuênablés méfiés & des liqueurs
raifineûfés, où déTêaülic vie pour efchaufe
ramollir , rcfçudre , confolider , apaifer les
douleur s,fupiirér , efnployaht ceux qui font
propres à çes effeifts par exemple.
Pour ramollît \ diîfôlue s 4 Bmplaftre d^
'

mucilages, & de piachilon auec les^mmcs,


'àarisde 11inil^'d(?li?', Bc f â'didticamt-dèVof^
Vuent de althea,& du Refomptif faites les <ÜA
féitr &'diftilcf'apfeS V'çommé*ii eftédit
toi^
• iJi» *» ‘
màlntèhànr.
“^^^our refoxîdre '^^rché» i^plâftfe^de Mc-1
fii'àt , &'dés Ram^lafts Mtreufe , «c auec
f:<ïi

‘Wùtlé lauîih,&: d*Sfpic't îm'gnant l’onguenk


Illat^iâttmîî& dfe'Péaiÿfievîéf digcr^ts'^ di^
î^*C’6\T\Âiédefiusi f v il v.'H'-

< ^
* J>> Pout
P ftdrmâcîe dft D^^mdti^ues, ft
' Pbùf Cônfolider l*EmpbftfC de Beconica de
gfatiaDet auéc huile d’hyperkon de Therci*
bàltidfle;&; l'onguent aureum digecé& diftilé^
^«ejPour apaifer les doulc^ar9^’^ le mermcy
péütreftre profitable* fionadioute à la dige-
ftion auant la di(tilation> , deux onces pour

liure d’huile de femence de pauoc blanc * tiré


par exprelfion. . »
^

Pour fupurer les mcrmes que pour rambliri


mais au lieu des Onguens j- mentionnés y
'
mettant le iSîul Bâfilicom fl JH' àm
'

‘Ce qui fufiSt aux Médecins » de Apoticaires


médiocrement entendus pour remettre en
cftat ce genre de compoiition apartenant à
la Pharmacie des Dogmatiques , pour l’exte-*
rieur , fle plus exquis que ce qu'on appelle
Liniment. Paffons aux Onguens.
''jj. r - Ml-/ ? * ><“

^ f

iXfO
I

ni.; fi


J>E s ‘6£cr£'Ns.
'Onguent cftvnc de ,compoficion
L
entre
feruant à l’exterieur
le Baume de l’Emplaftre
forte

,
qui tient U milieu
> ou pluftoc Ic
Cerac qui n'eft ny Onguent ny Emplaftrc. ;
Les vns généralement ont vertu .d!elçhau-
fer» les autres de rafuaichir , m^is.rpecialle-
ment ils Contdeftinés « ou à appaifer les dou-
teurs en? rcfoluant » diflipanc, dcramolillant
comme le dialcîuea * on. en rafraichilTan-
Qj] Z

\
)

^mpieaftcnrcanmxe pt kco^8e>'<ra( par <|ueK


<|ue (k:ulcé narcatiÿityocmijnle lcdPopfu)eu«i
aa>â>«fetfcrgcric5ylccres,ccMmDci(ï Mundift*»
caxifde.apio >coa' à évppper le fia^Ucot ÿSav
camer l’Aurum , où à cicatrircr«;epEùpïc.i’Alf.
lum Rhafis , ou pour aftreindre , comme ce-
luy de la Çentj&iUa^ Vk\ti %
Mais ces Onguens eftans préparés d’vne

9nàiicre gro(&Qrea& vedgairêi, ou comnie oti
die à l auciqisej.’inucfirioo des tnpdemes peut
les rendte bien plus efficaces en leur doimanc
ÿnfc dompqfiîion , de peparatioh ‘plus'cx-
4 comme nous? .yerrons pat k referma^
lâondeces OngQdns.cqac£ffeiQrt^^ -^di
.io:>n! ausnaW' o'I 3âü« 3§i/oi siionjsM e-nn»

•îv
; «?r ’noj J 11 jjo 3DnRV£? Sfe •
q'
Prenes vne liure de Mucilage extrait "dViim
iiure de racines <ifalthæa, &
demie liurcde fct
menccs de femigrec concafTés pr fe viiÿdîeafi

de mauue auf<|uels aioutés huile de lin, &
huile de4iS)de ^diafcun vpc liiveusaettés les;

bouillir dâs le Bain à la chaleur de l’*eau bouil-
'knte,iirfqaes itvne parfaite confomptioîn’ des
•mucilages , puis aioutés les huiles impiegojés
-
jdes .mucilages dans vn TaiiTeau^d/eftain fi«,
^vnc liure -de en» neuue fondue auoc vne
'^Jiicc4e fon huiU , trois onces d^huileide
•?Thercbantinc , &
demie once d%uiiui «ï-
9 traitepat (ü itil:ttion de laogomme de /Galhd-
( îUTOjn de xelle de?liertCw c ién'ay3 point '

fcit mention, de- toignoûÀdcié^üesi^ipCitttce


< que
PhâVmâtit'diiiyû^lMHques, i%
^aeK^t l'y C0cty.p2â bcaiteotxp -neceiS&irciifi
pourtant 'oii otynvouloh tdoatcr}ÿf;if' (at^
tirdkr 'ie itiectct tmtc les -
'
lacünes^ iCpAlthea^
êc le fedugofc 'tn idigeftioa lo(r& ticeca
les mocibigesï 5 iiTic-»i) :.bo , num/A‘l
- * .. ;nnTo:> , aaJbni?iil£ ir/o^ i/o ^ zils/lÆ m»l
Onguent Refit J0 si y i>£
^fîiïila znyü^n J zao zisM •
0à’!Bcj3i<j[

>'dli.’&ut tirer Vexerai des :pafI2(!^

auec leur^opre eau'V'id^ poUrcha^ae onde


d'iceluy ixietete troisrttmcesqdoiiio&ro hudk
Rofaü , deiorit cy'deiTu^» dâ^vneoncc^tmiie
d'Amândres douces jirrreéaueeiieacores&aô-
ches pilées auec les'ainaiidiira/-deuxj>nee5:de
Cire blanche rouge auec l'orchanette incor-
poranir letouc à Vnechakeuô douce dans vn
plàt d’eftain fin'^&delàvle aaectant dans vn
pot de terre de fayance où il fe conferue auec
belle couleur , &
odeur meruedVeuft , fi
jon vetTe’idèjStxa de l'eau tofe?pour le tenir
i£rais>& diois/vn lieu vovité iSc/ottfertaiai . : m
~ aS i/fùri e- ;' aunsmab ,

vngitent Fefuleam jdi mefinei


- i Ai 11 ) ;h ^
^<u 6 -^ p!'
£ nttd d *£i> irik^/od
e*}bPfenosr'vne hure de gtaids d'Anguile ise-'
-^uede vous laucrés:pluheurs b»i|S aucaëaw de
t^uot Éouge,da^mourriflant dans ^n’tnorriec
«m vale d’efbain>auec virpilon, ou efpatui6 de
: lueinoc métal» & ayant eicoolc reau,aÎDUcés y
.bourgeons de peuplier.» en leurecemps v?e
.liuEe delèmence de pauotblanc»Rl deiemcccs
-idiecicroUtUis de chafeun' 'autant»' demeene
ioutcdx'digeratùla cdnleuxdu Bainryape-*
«•rp Qjl 5
^leux4i(Ûj;R?lUieU , .....
,|

ix .ÛHgmt. Mundtfc^uf^df^pu^he^^^^

*r'î>tenes ex^cai^ yifqùêüx ke Vl^êÆe

^pu Sarrazinç.roji^è , & de Ççruèft^e f


. ca ^e£ï^pc^^4fi:ii# |.eû^

r.4wç

S»Sl-l||pf-
r, s
'

,u .^'>•1:^,1 ^J^^cn 1 ^.'-- ,'V^ >^'<rr r

Beurre fc^s>
Ciiptiaon u^Midik aviatré onces

ptanqnet
-,4je

feu d*
, ,oqq^qmif :foitte bng«
.2aÇÇin45ei
-.i^^fe-rne
;,
tea^wp,defe^çra,nK
, .idsW?<% f 'e‘H“Ç,'s P°«
. raiâtu&fries' derniers aucc la TherebennrieqiU

("\

„eK«WfiWiw»»-..
'.’
. ..
.
nn
iS3;.--
a
a
'•*.
'
r r, .1.1 , ,. . , ,^

Digiîizôd by Googic
^ ^ *Æ _ ^ f ^ ^

- «y'-cr:-iry^R^3^
^ ^nkrt^Wï ^ -i *
i îihnajq zji:fmj9f$rmei^op
_
zagfiuüci ^^I
^

a^ns^flnpi sh j mot
^^¥rtnis ^e^îâ^SZ*^

^ ,& de celle de grande


clulc. quatre onces
vfte nuré,lfafri dé
:
confouldc, de
huile de Tk*.-u
HiiSe- wrr^^
barbfUtïV' èj'’fr^dîfe
VJt^cfiàïî:’,*
4ïx
siKd^rcS^^
confcmés'dans
U^*4iiT-ÏI
4e Tha¥baoei»equatœ,-,ctnûts,
^.4P^Vljypc lU^«^de«^
91VyB)i»4aqs Ije de Chcual v pendant vna

yaiout^s Encens ^Maftic


, myrrhe dechafe.
^ang ^e drago» demie
, oncep
demie Ji^

b A loys •
^
incorporé fdcn4?att du^g
nnt
rffiî huia
i ^n.boûtdefqueJs vous diOi^l
«ej I cfprir 4c
vjn par vn;fcu-modcBé» a»i &
t^'nddeiMu^çra.irQnguçot de forcer
pKWfç&MCeUaiHie., ao
' '‘^’
'-J' 1 V;n::î/.i37b5Tüf) 3(ivr

ÔCTàtfifttdit 23if>
n Akà4lmmmàU^ V e%e^ » I.t. «xA e.:

Digitize/by ('cio^U
lene defcché en poudrc,deux drachme^chaiÀ
de da^rânè^^^
les fauuages ccoünMltMl^i<lldK)bes prendre à
tout cela confiftence d'onguent par 1^ movcxï
dWfeuleflt5«ÜwmBa[ü<^^fj^^
ab . ibluolno3 abncT^ 3i> sliw ^ iô t nurt

n>b Â^d* Ç^9h^fij(fJs 4[ffiriftfm^ugio<i


3x>We Mtyffitnmtf^ 2 »^ ?3Lio«flol
.?nr,b >?ixi 3>lnoD î3iiqi/9<^ sb zaoiuod. ?Mno
Prenes moyenne efcoftê de |
de Che&ie ircencep , i|uêüe éé' Ch 'éuül , di^ ^
prede vulgairement >’noix de galles
meut ceuülics ÿde chafeune'dcijîCjDnOésj^pë^^
pins de raifins crois On4es -f Air" léf»^üeîlesf
chofes concafTées verfés 5 féC de rotheS'^ertes-
-& de pruneUies fauuages « dé phmcaiti ,*& dé"
nedes nbn memies,de ohalé.' Vdé horé, &dl-

par diftilatiOn ce plUs'àt^hêtfx , dé â


l'cfxtraiâtquioidelneuiferàau fôhd^ottsnibU'
tercs huile tirée de gland t -^r ’eaprtflîortA
vue liure cire blanche trois onces^ 6c en pren-
drez <ï<Jlt^W'dûlcifié't>ü terte’‘dé‘'^icriDl
priuée de fon feK,^par lejnoyeft- du phlcgme
d’alun , deux drachmes & demie
Bol d’4r> ,
moalb préparé! c^mlhe «k^duSyétDis drkèhmès,
Fêccre dei:Bemi'hsuch4di^é oft^iféSllt'V^vne'
drathine^^ièirdè cotalTéügc , dééx(^éirahces^
"
lougcvq^yieR^enc ttttpied dâÿ'thefliét dlC-
î'u <^q 5
.

^'*\S6coHde<PAftk4eiA, H
(bçha£cuieux îccuplU
l'cchéies!ii& puluei:irée&
-les Je tout à petit feu cp le cuiiant
; Daefl^f s

doucement ^luft^ues qu’il ayt conûftanqe


-i’onguent > .qui aura vcrtûd’atreftca: le faog,
icoùlant de qu’cl^pattie du cotps quc'ce Agit.
- Palfons aux Êmplaftrestbio i ,
'
ai. -.u:.

V . f > . ; -.>jr<,?àioia:o> y.r3_ ^


'

.‘‘vü*- 3üOi^ 0 *1 ^ .’
l'îr-i/.j'’


’; 'lo
^
';•
-î)Vn7:5:'r£t>

i. '.hr»f c^'î :> ü \'C'rr, '‘iio'î; riou


rj:. vh .vx.\x ( r- vio ^ ij.ln'fiA aiom u.ù
.r , r E SXRESn-^,,(^
^
U-v t' i ‘j.'niU(7r) zt^U’t'l
Jcn qu^ pour fuiuK:U péA^/lç#i X>o^$f

•il
B euA
tiques
falleu parler
, daps les jdifp«dâ£w(^ Qojnqiiuus,
^«cydes .^Cerat^ %u^pc

tque palfcr aux. Emplaftre$^> defquçls à patlpr
r >

rvtulgaitetuepj;ils ne di^èceor qu'eiv con^r


<ftence,pârlaqueUe Msrapptochfit plus.pspsJo
<i’Emplafti:c que^de, l’Qnguenc.coiaîtne -le li-
. ninenc approche plus ..de l’Onguenp.que
l’Emplaftce.^ UdifrewdpOÿridft.ce derft eh
'Ceûe forte >.çeft quc,commu»çjsaeet les;,Fhfti>-

ipacieus mettent eq compQfantd'Ëmplaltjüe»
..pour* 3.-' : vL ..-L

/- Vnc once d’huile > deuxjdrathJOf s^de/p<&i-


4rc , &quaii« on€e dc&xwe»aC«i»pofaqt-ie
lGetat»-poitn^ cfr-'

w , Vnconpotl’huihî * 4a^e.hTne depou4i;ey


,& demie once de fircin 6,’eft àadite lei d<wih:lc
,
"

de cite pouiLi’haiie >ia!ie$'yO;ç .huitième de
K .pondre oa.eoiûicpi:ipous de. cerat. ^dC’|g)ur
l’Emplaftre quatre fois .auaat -de;eiç^.j^e
*
. 'd’huile
.

phAfmâàe dés'D^gmdtûfftes:
^39
il'huile &<ienii <^uarcde poudtenkile duec.
Les Emplaftres comme>lcs Dnçucns s’^-
pliquent extérieurement à> plufieurs fins par-
ticulières outce celles pac lefiqualies ils peu-
uenc s’oppoTei' aux incéperies principales par
leur chaleur , froideur, feicheuelîe: ou humi-
, aux compolés
dité dicelle , comme eft par
exemple l’Emplailre pour l*Eftôrhach 'vul-
gairement ecnu aux Boutiques d.*vne prépara-
tion grolïiere , mais d’efcript plus artificielle-
ment par Mynficht on la fe 6l. xxxv. de fon
Arfenal de MedecinèChymique en céfte forte.
Prenés Gomme Tacamahaca trois onces
Ladanum povWf^'Benzoin de chafenn deux
Oncles , Colophonc , Cite iaune de chafc.vuc
once , Baume jd’Abfinte cy apres d’eferit, Bau-
me du Pérou odorant, dechaicun demie once
•huile deftilé d’origan de cwetc , .de Sa-polet,
* de Zèdoaire de Roimarin, de chacun vn Icru-
'
-pule, Thcrebantiae blanche autant qu’il en

faudra. ,

Le Baume d’Ahfinte fo faiét’veft. prenant


^euxonces de noix Mufeade, & d’huile d’ab-
/-finthe & de Nard: compofé de chalicun vne
?

once,demie once de maltich , &. vne drachme


d'huile (kftflé' d^abfintheVdBmic drachme de
'-celuy de mdnthe crcfpuc ,1 ôc demie drachme
de celuy de thym , auec vne draohme.i de ce-
iùy de 'GyroAes » &c de fieur^ de mulcade , dc
'

^ttiefknt le i!ouz«n{cBïble- w 3 : «e*. f

'Ainfi'ofÉ employé Ics cmplaôies >po\urle


««Gerüeau'Ap ia'M^rice > lePoyc::^ la. Rate»

'•'«oncrelos vorWiJt*. 3a ;t. 4 i iU


Et
I

40
,
£t pçmr f^te «çfo^rejiainôt^
ïjri /upwsflx ,,.:p«Hi£3Ç9nibÙ4er ^
poujtci€(l6chcr,^^câjrei:,Aftr£^^ a:* jvï
. pUi^pviflîuit pouc refondre pft L'Ejiïpian-
Ûfedc Mflliloto , iTwi^ 5jui fe fiîta bicn^pUri
excellemtp«nt par b. méthode dp Pbaoii^iç
çemile crv (bn entier.» «jue.^w celle quj fuit
çxernieençettc-forpei. “-îs- A
jjjPrenés les raânes/(hprs. l’att^a ) les
les , bayes , femences i[hois le ^nugree. ) leç
fluan fcctes &
1^ ^aromâtis de^quecs aiiec
.

cau & efprûrde vin par digeûkm &


diilU 3>-*
tion oncêÊigcratou^ j vQiu^ôrerçs les hjiile^ji
lefquels^^pacea paf l’entormçdi>’vous aioiw
tcr« 4 ceMx quij, vonîj- am:cz;tké par lare^
tçore de4'Arraonjac , &
du Bdeliiun , de kç^
luy de Thereben|inÇ;,C 9rrefpoi^|^t à quaju^
^
rite de icelle^ de Ilui e« en la dei^
cripdon vuigMce de VEmplaftre > ou enuito^
çpm^ encor i vne once SC demie dç fui^
<jui eil approchant de çe <juj peur de ârèr'i^
.

la. qm^ltiE4 notcè en la^defcription. lipn eq


diftûoiiqyne lime ou .deux > <iui'ei(l/e moins
qu’oa püU& .employer pour ç^ftjetteû j çat
ioignant à 4Wftc-. quantité d.’hmîe que vdu^
jMucs vne once d’huile de çeluy^ juoportîo-
nant la Ç4< felon.ee qui a efté dit auGomêm^
c^^Cnrde ce ch^itre dç U
xaifon^dicèl^
j^c Uhiuile en différence des, CeratSiÔc faifant
^ n^lme moyeny corcefpoudrc les poudreç
:^VÛ7i^lmili8, des,ça|Çines fcches .d’AlrK»à|
j^adcfcmçxiçftdefemïgtec^v^ ^ioutief^
^
41? Çii¥> rfondqçQapef/;
ifif " fc*ù[
p/ufmdtk)^fh9ÿ9f4ififMes. 4$
l^u de cendre^ Sc ^4oighû»#me(m»les figiic*
ne pulpe dilToùtiës' aaeële3^htâles>d£ ti6 redui-%
fcs en poudré domme vèüt the jbtttetod Phar-
macopée>qüid elle^ fontyieiïk^ij^equ*cl-
les font todfibuW 'âccortigignée3 dè"trop de
vifeofité, qu'ellés foffené tedüicé^tfo tout
en carie , d^ceftEmjdaftreiediÜlrért'Magdâ-*^
leons par ce moyen, fera ^lus d'felfe^poütVrte
application pèür refoudee i que le Viugâire cn
'
trois &C quatre.^^ ^ éa^^d

'Pour r^nôllir, l^mplaftfç des IVtudlagesi


qui fe pourra préparer plus éxeéiréitürier attéd
^
"
les huiles’dés Gommes &
de Theyèbentinc^

meflés aùx huiles de lis d’aoeth de dharao»
^
milé aitez cuits les Mucilagesiiufqüès à oon-
fomprion d’iccmt fur vn féù bien dhài prc4
pottionnanc à cefte quantité dlùiilcs la ciré
en telle for(e que pour chafqoe once d’huile,
c^h y hi'étte cinq onces de cire j à caufe qtf il
ti'y a poirit de poudre finô enuirdn dchx dira*

Ühmes de fa^a qu’oii y «dote fur^

PEmplaftrc cftant froid dêrneflé «tiéc va


peu des huilés’ communs fuir Vh porphyre eit
thâlâxint, comnae il fe pratique eh t^xycro-
iréiifn,aüant qu*èn former des Magdaleoiüï.
*'
Eâbriefucté que ie fuis contraint d’odiféiv
ûcr én ce traifté compbfé pendant 'que là

bteffe roule V&aut heuresde là nuîéï Icûlei

mentVquè ie puis prendre hors les' occupât»


tio^Sde^ma praékique p en la ’vlftc cohtihU^
die déV ^tnâhdés J pour teCueittéd dés beàüt '

ictèifidéS^hort' (èsilcment de l*exerci(îc deS^fo*



aitiftes MçdccihS'i^ WaiS de ce que i’ày
yen
)

î
4* '

v«u trattüllèr tftaiit j* feütîè ^ 6c:

moins ehibàfralTé t|ù^à frefcnt à 4<ohri^er coiti*


1 t _. * _.Â.'

oéfto brieaeeé dijf-ia m'ofelige à âire jtes


nèialoment «î 8c teux '<|tti vouàh>n0ie^J^
dcr de f>cos à ccs^détfx '

peine dVpeîBè à réméttré* ef^4n |>Ii» éx!^


''•'*
CfiUaoc ies pçeparac^ns des anerfes;^ •

n^Sçamoii du Dia(dfi^k>ii s foùf^^ppünefjr


du pro fra^urcs pour «îdrrfolider J’ dû de
çonieà pour incarner du dé^BiiHÈH,îpotir'ae'f-
fehér , du l*Oxycroccum , &^u diuin pour
attirer , du de Ccrùfa ^ur cicatrifer , du con»
tia rupeuratn pdiur aftreihdrç, '
:

D’auanrage pourra-on compdfer aioucanr»


& méfiant auec de la cire les huiles ou fim-
ples ,'bu"“âacê les i{idudres^fuhîâtttes en û
quantité & proportion defe rites fçauoir.
.<ii L'Huile d’oeuf,* de*rièûtrè,de p6i5à pbtdÔ-
purer; -••r;.îTOi*-,-;Oiîr-^ v .i ir

, L’Htiile de Mynhe *
*
de micîi &i’es ^odf^
de Crocus’^ de rciierils Mètcuû^doûx 7! l,e &
tartre pourdeterger.
“ v p; vup s. .:tr.ri»î f

^^'-L’Huile deThercbehtine a defiéûtS' d'hy-


pcricoH des follicules dVraie 78Ü les' fleUiS
i

de^oulphre poaTxrôhlolidet8i incarnera


L’Huile ’dç tâlc 8f de" tâttte 'àüec< les pbù-
•i

êtes de Crocus niartis aftrmgéht dè'B'bl fini


^reparç comme il à ëfte dit,Mc'terre de ’vîtfiôl
i;dicihé & dulcifié' par la piiuati’ôn defoutî
quelque' chyftilqùe tnodein'é
dite^j^r <

tirnéffèxaaim*^jAt^thtixxAc coquille d’œiift,


le facrerpo^t! cléiÉcttâtr/'
'V- L’Huile

I r _
^ “i by Goiiglf
PhamAcie des DêgntAtiques: 4}
L'Huile de Geueure , de gomme de Ccri-
fier, de Soulphrc » autres femblablcs pour &
tcfoudre , mefmes les extraits peuuent y eftrc*
mis auec les poudres proportionellement'
aulli , SC aioutant de la cire encoc à propor>
tion on peut des Onguens ordonnées cy def«.
lus foire des Emplaftres , cela peut mfEre &
)our remettre en Ton entier » ce qui concerne
feur compoütion > au rang qu’ils tienent crt
laPharmacopéi des Dogmatiques : paflbrts
au dernier ^chapitr.e,txrl>'j3n f >ni tï^u - ,

Z' mrarx^-^yxCX’i.uû - i
^ ~

~
,
-

r;i£!:'5, J îli
Yji ..I-
tr
..,

» :*•
.

'
, ,
: 1t. ,j

îw«iU:
C 'kj -I

H A
»,

p;

Ppudrts,.iPArfitni,i (s:Ep}themes, ^

Oujc prêter ces choies pourj’exterieuri


P
fuatiete
il fout principalement en connoiftreU
, &;Coi:qtne^elle doice^te, tirée par

i’Artfp^gyriquè d’ync foçon plus qoble,& art


tificieufe que la vulgaire. »

-i > >3

La matiepe n’a pas graud chofe' de 'plus ex-


qùis'<|ue ce qui eft ,conneu^,yulgairement , fi

ce n’eft ,q^e l’in duj^rie des Modernes à defi>


cpuuert par l’Aii^Ltomie ou Analyfe chymiquè
des Miueiaux ce iqui -neftoit pas d'çeu de
leurs vertus', cp^nme,quUl y euît,,- quelque
chofodevqti^itifjd^ide ludonlîc dans l’AntiV
rnoine,.d’ai)Pj^yu dans le jVifriol ditititid
dans, lc ,Sdlpetfe/>».de
, i*^àjchiflant dans -Ut
Souphre } & des Animaux d^ceù]^^
1,' : comme
tonunc.ibi rpirds léontïclç hâuc^mat > de U
fiente de Paon, comte les Ver^iecs ,*des
caxuc encor pari*exâtnen, PKHlotré^ltts ex£lc
de leur h-vetta
des ckatbonsqin.fie trouticnt n^reUeitieiii
fiwWlarmcHircoatreVle hatft-^iRâl^' Içspro^
ptit^ dée graines dà bâ^cs'dePte<>c Partis^
conm les iinaleficesj^c. C»Mu(Pextcneut
ondh peut dire la: tnèfiine ch<^' ‘
' 7
: Mais comme cefte matière cft titde» de Pare
eeque noos^ipretendons <^i
doicedte cc^nnect prmdpaldincot &y;a{rauoi£i
pour ^cs Poudres comme od peut emproyct
les tartres , ficcules, felr, crocus,fucres, terres

Ou capita bortua', qdcmatfonc;;md|iftcfcs,


pencipités^ jAlcoôholr j Çc femfaldslçs inuof^
tiqns dèsChym^ursvO ’
r li
v‘ Car •'de ccs'. Heuircommuns.^fc pennest^
tker toutes --{drècède poudfes , patexempîe
pourdefièchcr en vlcere,le tartre où reüdèncd
du{uc de rorbe,ou decomeoles mis'dans des
petits tonoeabx bien fefhiés » de fepabscom^
me cehiy dp vin ^ Ijafoecule de gronos Raues '

tondes cirde coipmc Celle de; Briouia le fel


de iiarereÿjle crocus iroartis , le fucrc de Sa^
curne la ttrrs txamnMr^ vitriol
^ le. plomo
,

nù^ibre de Coiâliléprecipite blanc


^càlcinc,le
PAkhçolde Bold’Armcnie^ font remedbs, très
Vttles,''dt '«nit pour accomplir les indfcaî#

tk>f9spont les cures cxrcneules où iU eft


.
'

Veioin (Pvfêÿ de poudres nous donnerons df


cé genre de cdpoutions’vne .pondre dcig^od
elScâpour le*:ptetnie| > appareil diss Chicor*
•-

‘v gicns

Digitized by GÔOgW
phdrhtéà^-daJjiiffÊUifi^itês. M
c*çimu»:.|?Ofl Uv’y faitiieo»n *nüc*î "u. 51 ivi^.

;?^sei«x Ck»to]»àr^<bkUûlUJM tene em-


weèi^t> Vtjri4Cjfc**«5^^
ilte}):â^xle^iK>gaaiSêjS^^ Boi
6c k^:'(}reptfackm^rdsIâit:)C^^
çafci^ée <it!iu^ciotce$i Gs<sGufiA)icciiaidfixijty

gent ^doftjL ôocc, Picaùe, n<ie‘fit^br«Cïh: tob


once &demie^wt^e fochcQ do HutfikPaftowi
ou'.ftie d’kHîjèfWîdMxjd^&^ffodurcii outtne
l'Af aciacrois qui (cA
des raeKUciüetixi;^s.,dtoa l’oppliqufcpom
arcciler -la fang cbquttic pâi*»iduiCoi^s quo
Cr foiç.'y s^ic'iïîutjo ,r ; ?^>73 sj î?/‘

^
v'ixi. Patf^nî, -fe «ompofaBt volontici-s de
^nimck'ianiurtj ^ A^^ctaux! ncrauq
combuftiblesimais h on y met Ica herbes feu*
- incorporées en ^ troChiiîqties>
les: en J poudre

auec. huiles extraites ôc-diftiHéesdcs gommes


&C cfprïr-dc. yiiwcertaincment on„4effa vq
e^ 6khie phis?oà)^ocahkco^m(de d: vn pai>
£tt& iîgimlé",pcair defleichej: leshtmwursj.ds»^
pieds idSaigtmtoux où hydcopiqocr Aàafec-
ifuc^' ft ils.en ûtçoiitencla.Stapcurdans vodicn
tedpire pont Csit ^effct ^ 180 frfonbîjvouoqutil'
îhiuem' paçca moyen.' :I

c r PtenqB poddte de Roftnaisn, dfi


Ôugeydo
marjobme k de chacun vnC drachntie >; paudï^
dc;Nic6 tiahe fcchc > crois draChtncsiStoaax ô(t
Éocttnsj de:chafc; vne drachme » exûraiéh d»
Chardon .bonic •-vne drachme'dû dclhie >*ex4’

trak3nd’Iua,'aUdttuica.d<mjc diachmes de
GcnsuiX.dfi d'anus lire pet afcchfuiTB^jùQltPW
*' *
'

ao.-. *Rr
Hçt^icUip4¥^4f cbaÏ€.4<îM» gpitfflis âî6ç^<i€>i» ‘f

vifire^ttifjéft^ntj/o^eu
troohiCqqj^;
ou deux. *
.z’jh^cmi 2 lfjj'^>j. 22 i.DS

oionif^-' 9>

nQ^çm;,ce ty»* on4pp«ile>Ï4îich¥»»i^i^4}wdc vuW?î


g^çme^çîja QR;qttV>»j^oiT^
^ppjjjiu^e :pQur
incnt 4Hpo§4 çmdç
fîb WWiPft enL-qwlqiic b
pacdctdtt, çqrpç jkfi ^utJ.'^ompo-^

feç dç di^lU^rlSî
pluftçjiff?
ftcf^çs & a^,9o4s£iî QU tttces pac n i
in}i^ô,mag|«pquet(i’vo^ :Uqrte«K imprégnée’
dç' queiqvW;, (ci ,di ÀAtui;eÆqntt«nay ejGonifna.^i
par .exemple pour la» prewieré fqtfteniioiisrn
nxectrôns lidçiêription, c^vn Ëpirketne iiîor^sn!
diat,pout. temperer l’aïdeur.idl«llftirfie«îT
fortifcleeceuEen.cefttfmianiel^^ si
P^enésBaiide viedetea teintt^aiueciès flenisq
par JLc moyeu du ÇryAal mineBalv&^vnpéùrt

de cduy./de Cjirtre, cau"Rorfi(àrda0 te& odo^a


raçtede laf^çoff qurélii:ejll; der<}ripté! par fie- ]. .

guin,& antcesjde chacune quatcô onces > cauo


de.çJbicojæeddUil^c aujlr. MtCin<^ oneesi datas
leiqu^Uçs diirpkiéô extrait de roi(je«<rouges,&çi
de,4« 4fi Bqgioie dç, ch^c wfc ¥fto dtàdhnwrdi
"

Ot 4q det^iptiqn 4» Poccwc^iîïpiS'graiilsiM
Magilftcœ dpEfrles çinq gr^silmiie dje^amicTib
& d*mnbicr:gtis, de ladeietiptioide Caanpyjdon
chàcim ryncd'tigle gciu»c ,, À yous ^jfwces vtt *. (

Epî.tJ^efnc4f fjipmliquçs:.aueo,dei;e&arlati» fut


te
P
f fù çdaiîiif rq^ aç(^PnjH:>éç,yo»u ip
^

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' phfmgefédkWlèàji^^ 4^
e« vciartàs'btew'ÿili
ladàns il'^

giand5^Séigfl<?ériÉ4^^t<^t^^^llryjb
'
^W^ >'<'
cours de tels remedcs. . ^ ‘> -

plepoûr
conmsc eft i^yttiéd’iK eftdnüffi^4e^
fe«r<^rti #C(t
de U ceimure' de Ropciî P
de fouphre jî 6i;%ii duuiSe d^ eaûli’d^^^iS^j;
*
phea , Pauoc Rhofei y Lâitû^
infiifionde foulphre^ du Vinaigre^fccaùcotip
pltueÆciciea(«j<ofnttie
^ainemeur dé Patiôir etperihi^té^ ntidy-tnèf-^'-
me y méfiant dtt'Spemi<fia î*^fe
,
léiytd^irc 1
Dxycrat ï'&e«fai*èr^rtC‘Commé^'yh' fauanc ^
Mrtlecm rtwxte^ «'Pk flèùte -ÿ la folle eau Uu
àinfufc le foûlph» eft Vn exeeUelnt'’fcihede ’

pour citeindrale feu dVflK-Tefypele.li neVe^X


'

infifter; d*4£uaii^ge}fitt cera matiefes, puifque


comme fois" en cc
'

'
i'rryidé^^’d^è^e bri#f'&' y fuis
difooui^. -

commeco«mïftt.^^» “«'^'"^^‘‘ "V?'" ^*

Vn ioutVil^plàiè à pieuV |es au-'^


root coûte leur cub6ficé farisfocé-fi' ie pms
eftre all^ dedoife •'de nietfte' eh luiùiere:
Mcdecinc-FfffiuiÇOifo 'tkeorique aue^îk fùitc,*'^,
dc' lâ*|ueUed*ay"fai^ im|>Hi^cr’ -dâik -laptfe- ^
miCTe^ôp fécondé fê^îOu,(^uÿlfbîi^n'pùTO
le €aucf^ham:4eS'Ÿeftig€S'd(SmO{v'Pèhtagonc‘^ ^
Imprimé depuis *,

vncligne,paà'l^’mot> difie qui ne’foit’dc hêk*


''^^

grande imporittice' à ’qui re c<mfidctetà''dç’


R ^
\

t I stTùtd Ll^t dfiU piérmJes ^


' ^ l^ien préfii|r qu| sô^afiahies d*^ auoir l'isotUi
llgcnce. A Dieu feul foit hoàneur gloiiè;. &
J
f
jl
*
^ la^utdoQncr^ dçAOQQn à fainâe
ttcÉttftf Victgc^Mw > de
Glo-'
les prière» peu-
&
uefirl'impetrer à'iteux <joi reiSbrcerdnr^ lé
mériter , 9k au Sainâ Archange Raphafl> qu«
^ Dieu à conuuis pour aiHiUr ceux qui c*erii.'
i pleyenciléMcrieciiieÿ Aioii foit-ih
T A ' ;

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‘Aàids Ae CAut9$f «w Z^eSittr.

P Ourlittrc«<que
aller «U deuanit
pour y mordre
Ur la mal'ce de ceui( qui oc lifcnt le*
comme des chiens, fs fans auoir
!

el'^ard f auii caufes véritables des defauk qu'ils reprennent


imuricureinenc ; i'|tÿ voulu encor rcrouuenir le Leârnr des
proceftatioM «ja« i'ay rouurfft faites «faouir eftè prcifré,»c

• , qni eftant mû c* dvifse . dans v • .

mtMiicticaiÿû çud^iHei lire , comme eft le mien , i donne


cefte otcaiion de fllillir ru l’iiapreSinn, & peut eftreen^
' i^ic**>pd*utrcsendr9iti, mais non û fignalci que la bien-

V
,

a < . A '"-i rfeillaiicc diiUâeur nelespM'Æi fupericr & y rcmeivru auec


A lap|^oe Vàl.ypla...
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L EXACTE' PREEAR^VTION
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SPAGYRIQVE DES
mbdxcameks»
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ttentre les Minera^ ^ Animaux


f^* f^egetoHx* •

«fâr losÉ^H DV Chesne, ieur


'
de la Violette , Confciilcr•
ôc
* «' uu ». vMcdccin eju Roy,

corrig/c .

>•'5* *
'
y >•' 5

'»• ».. ; de nfimeau.

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i. UVioct.'
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V .. . ,.

- , >, ..
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U.
- ./.i.Hsj *
î.
i{.

ParHiERos^iifÊ )e-lj!^ardb,
1
en ruü Merciere , à TErperance.

V*f. PC. XL Fi IL
^
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m
TABLE contenant
LES CHAPITRES DV
Traiftc cy-deflfus.

Et premièrement de la première partie qui efi

des Minermx ^ Pierres precieujès.


Chkv.LDc fOr, page 5
II. De L' Argent,
'
III. Du Fer. 7
IV, De l'Airain. lO
V. Du Plomb. IX
V I, De l' Argent vif.

*4
VIL De V Arfenic. as
VIII. Du Souphre. i8
IX. Du Vitriol. 30
X, De C Antimoine. 3ît
X 1. Des Pierres precieufes. 34

De la fécondé partie qui cft des Aniniaux.

chap.I. De la Mumie. '


39
II, Du Crâne humai», 44
'
«
A X
•L- .

Digitized by Google
Ta BLE DES CHAPITREES.
" '
^
J II. Dfl^vipere. ’
4f
Des Cornes^ os cordiaux, â» Mufc,de la
/ f*l
Çiuette ér àuCaftoreo», . 4.8 ^
'

y. ' T>es ^raiJfeSi ér axonges.


5
o
yi. pesmernhres d'animaux. 51

Pç la troifiefmc partie qui cft des Végétaux,


ChapJ.BuVin. 54
/ /., Dés liciueurs, plantes ,femences, fleurs ,
racinestdre. 5 ^
III. \ Des larmes,lic^ueurs é* goru0tpi 5

IF.
F.
Des flmples purgatifs. f
De l' Ellébore. ".r
" ^
F I. - Du Turpet Hermodaétes\ Thyntèlée,
,

çhamele'e, & autres ptngatifs-abon~



• dansenlaiét. ^4
FU. pu
Co»corxbre/auufge,fItè^
'

à' Squille. . ^7

F IIP sors larmes pufgatiues.v& dêla Color.

- quinthé. -r .
<^o
IX. ' Des Pierres purgatiuét:^ ,
.?4
X. De là àheubarbe , Alo 'é ,'fl^llti', Séné,
l;‘

V ,
Mjrabolans.i
r,t.rpurget^medieçremet^>.^ , 0 ,- .-9^
»' 5'*”. ^''' ;c> ' l'T'âUr J t ^î>•• / ^
A r*»c£; ,<iaiïiri si
\
, )-

i^ «]^ «{( i{i «ji i\^ » I}» J|i i|T JJT

MANIERE DE'
PREPARER SPAGYRI-
QVÉMENT LES MINERAVX
& pierres prccicufcSé
*
V

Chapitré
\

I.

D E V Ô R.
Ovs mcdicaracns fc ptennen
des minéraux animaux vé-
,
&
gétaux. Le plus tempéré St
parfait d'entre tous les miné-
qui eftanc
raux eft l'or fcul ,
feduicen jpetites 8c minces füeilles i fe -

donne ( ainuqu'auons diccy-deflus) par les


^Médecins tant Grecs qu'ArabcSj afin decôfor*
ter la nature contre ledeiioyeméc d'el^omach^
les maux de coeur, & toutes affcéHons mclan-
choliquesiC'cft pùurquoy on Icprcferk es Ele*
Suaires dç Gemmis &letifiantde Galien, (le-
squel toutefois scblc à aucuns cftre faulfement
attribue à Galien) en laconfcéiid d'Alkermel^
en r^irea Alcxandrina de Nicolas Myreps, cfc
l'Ëlééluaire analeptique , au Diamargàtituin
d'Auicenne &'en plufieurs autres reiiu^ttf:
Tous Icfquels à leur iugement rcfiouyflenc hl
'
cœur, domptent melancholie Jo U
. / f A ^

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.

A Préparation Spagyrtque
ftaurent les efprics;&;ibi:çc^,çlpuirées prôdui-
fans tels efFeils , iiierme fans aucune prepara-
. tion.Or pour le regarddeis^^lexlecins Chymi-
quesjils tirent de l'Or vncyrayc teinture con-
tre les mefmes } beaucoup d'autres maladies
incurablesjfur tout pour la guarifon des vlce-
res chancreux & profonds:£t foncainfi vn rc-
mede falutairo ,’4juitpeut facilement eftre »

tranfporté par les veines mefaraïqu/^sau foye>


pmsau cœutMy voire en toures les parties du
corps, n’edant autrenaent finonbien peivpro-.^
fi.tablc,mais fort.nuiftble àcaufoqu’ilDC peuc^
eftre vaincu par la chaleiu' naturelle , ny.auflîp
bru(lé,& confommé par aucune.ard^iitdefeu. j

Parqimy nous extrairons lavraye,ceincvÿc^;4’i-*;


ccluy en la dcfcriptioufuiuante. , j me Z
~ • - • .1 .
, _

{Teinturf:d*Or. .••Alt- r| > T •tfH')

V- ij,c .i- , Atii.-ir.i;*

-La teinture de l’Or cilla couleur d'üçel»y tel-


lement feparée du corps qtfils demeuiçc tout
blanc:Or elle fe fai6l en le préparant aucc-Aurr,
timoine , coinnacon aaccou>iliuné> >le mor- &
'
cifiant de rechef aueccau ^res force i'ang' &
d?hydre,afin qu’au four de reuerbexe vldcuien- ^

ne vn corps leger , fpongieux &


irreduftihle,v
lequel on reuerbere cncores ut qu’ilibit teint -
en couleur de pourprc,D’iceluy enclos.hetme-.-,
tiquement dans vn matras auec efprit de cor-ç
neolequi le furpalTe de quaiare doigtsdr digcr;.
ré au bain l’efpaced’vn mois > on fepare vnc
couleur qu’on mefle parmy rcfprit;& l’ayant
l'epaj;ce ccènfoxtnemenc à l’art, Il relie au fond
ici Medicamim. |
Vne belle liqiTcut qu'on doit en apres circuler
iufqu'à ce qu’eUe foie fixée. On roefle vn<
dragme de cefte teinture aofec vne once de
bonne eau theriacale, afin d'en prendre le ma-
tin à ieun la quantité d’vn forupule , ce qu'il
faut continuer à faire par l'efpace de dix iours!
ce médicament efi; diaphoretic , euacuanr pat
Tueurs les^humeurs fuperfluës de malignes de
tout le corps.
Le corps blanc de l’Or, qui cft vraye Lühé
fixe (apres que la teinture en a efté extrai(^e
comme cy dcuant)fe réduit dans peu de iours
en Mercure par le Spagyrique expert , aueé'
Tes refufeitatifs & (aumeure douce acidci
préparée félon l’art par digeftions & exalta-
tions : L'ayant mis dans vn v^tilTeau conuena-
ble on le précipité feul dans le four d’Ata-
norà chaleur lente parquoy il fe réduit eu
:

poudre rouge dont on fai«^ prendre quatre


,

grains auec vinoa eau theriacale,pour guarit


i’hydropifie dclagroiTevetole^par Tueurs tant
feivlemciît.'"' ’ * ' '•

Si vouscfpandez ce Mercure d'Or fur prô-i-


portion conuenable 'de Ton propre fouphrei
&les cuifez philofophiquement , vousferei^
VnTcmede plusexcellent que tous autres, pout
gttarir la'lepresmefme : Gar il purifie le fang
corrompu, & par Tueurs tant feulement, pur-’
ge<‘tout le corpsdetous excremens, & le fili^
auëttnemen^raÿeimiîé"
C ^ • if

* *

.i/i'iol a v>i-i i.f».

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^ ^repàtâiioü Spagyriqne
At M I

J. F J ,' ^ >t^

CHA P. 1 1. 4

.
;
DE L'ARGENT. ]

’Argent qui entre les autres métaux ob-*.


L tient Je
,

Ieç^n4 «ïegré de ipcrféAion, eft


auflî tempère > enfuit aucunement les yertus
de rOe » Sî kç daafi&parlcs Medecifis contre
. >

tnefiB«6 ava|adifs« |irincipalemtiit< contre


f^nia , touÈcsaâfialli^ns imelancholique Ar
^uridfstâccie cesneau^ilt entre dan&los ele<»

^tiAires>4eX^f^(QM<«4Qlifi(|Btde Galiand’Aiàt
r^'Alexnqdsi|ia%&q3Ge^ue'e»t!ous les.Antèr
diqrcS(eây^kQimeUe4}࣫i4i n’eft pKr

aiixMer
d«K^n9t%lg||{Etqite», üs eilBent dudit Atgent
aHMt jkvdln d^t oir fnîr prendre ckux ou trois
’9nut&C6 auecieon des dents de Betoinc
ge ;& -Mcbfl’e contre, le maiiiCadnC'i ^toutes
naaladies dtft.^saesu » ainfi que ne»tts nations
ils b^ptcparenoiCR çefte tnatiiers»
)c.dii^i9dans^fi)bîiisié,ilsie calçincftt par qu«w
«ciQ^auec feianaotallique de Cryl^ > ,ta«t
Wilifiiapnüreplus Eeeoi»nçs en corps > ayans.

dukifiécln poucbe< la-ncuecbercnic cen > &


KHieaaicptinpEe ^Sel.^ns Le bain Marie > auec
1& dinbluantque nous appeJlou&CeiclVe
«uecicrpât deiVin.,letoutFed>circulé dans rn
pélican par d’erpaco;d«<.j|Utnze iours ,iutqu>'4
parfaiékct^adiiaüqnwL<sdiiLbiuanct&parç.4a
^ . baia

Cic.r.. .;uJrjy Coo<^l»


des i^dkamens. Y
'
bain rede ap^bood^une huile Hxe d*Ar-*
, il

genti laquelle eft vn cres-bon Ecmcde aux


vfagesruldits. i .^1 n .
*

CH A P. Il I.
XI- ^ ‘ •

V,
.. )x., 2) £* 2^- •

..•--fl
&
L
^fcich« &
Hs AncienrXe lenioienrdu Fer,
cifialenienc
rclTerfcr.
prih>
d efcunae d'Acier, pour deCf
Ægineta& Actiiis
dodletnenc efcticquc l’Aoier cfteinc pluheurs
^is.en eau » luy ccmuuuniquok vne vertu /i«.io.
lorcdehccaeùiek & larendDie propre à^c^Ue th n-<^
b«uë contre les maux de rate , >Sc que le Vin
*

dans lequel il auroitefte auflî efteinc , fub-


de colique;
tsenoit à.ceux qui font trauaillciz
^

dyfemeric , aux bilieux , aux deuoyementt & ,

d’edomacx Le mefme Aëcius di<Sl qu'em 6ai» ^

Toit auüi prendre kifeulr eicume d'Actetxe- ^

duite en'' poudre aux lienteriques , fur tout ,


'

aux perloniies éuftiques ôc plus robaftes.


i

Lequel genre de remede eftauiourd*hny>mts


en vlage adez frequent par les Mcdeci ns , a,» <

La dëguaric. la meime maladie. Cependant


aucuns d'iceux' impeouuenc nos remedes maljEi
talliques , de concluent qu'on ks doit rciec<»
ter comme poifons 'in^ceis. Neanemoio^
les médecins Anciens ont pris des métaux
plu Heurs medicamens ipcernes comme on
peueveoir : Par le moyen defqucls, ils rc-
medioyenc aufli à b<urucQup de maladies.
• '
$

s
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8 ’ VrefâMtÎKf^\S^gy^què
Quîoféra doncqués raaintcnanc condartinet^
leur preparariô légitimé & extraction de leurs ’

eirenccs Vray cft que le Fer n’eft exempt


?

de qualité moidicantc , mais par préparation


Spagyrique il en cft defpoüillé A içauoir, :

d’autant qu’on extraiét d’iccluy ou réduit en


huile ceicaine fubftance fort fubrile, laquelle
huile fc peut prendre au dedans , aucc plus
grande ieurcré 6c vtilité contre lefditcs ma-
ladies ) attendu que la chaleur naturelle peut
agir en cUc , & icelle peut réciproquement
agir au corps. Galien mc^me rend tefmoi-i.

gnage de cela au liure p. de la fatuité des


Medicamensiimplcsytchapitre ^irquand il
parle de l’elbmme d’Airain. Toutes, diét- il.
JJ
jjl'ontà la vérité fort dellcichantes : Mais ily‘
a différence entre icelles ,
tantàraifon qu’au-
JJ

jj
cuncs defrcichent plus , les autres moins*
qu’à caufe. que les vncs font de fubflancc
-

plus crade » les autres de plus fubcilc. Il ad-


JJ
ioufte puisv apres. Or toutes efeumes font
jj

jj
font mordicantes , d’où il apert clairement
que la con(îftc*nce de leur ellcnce n’eft beau-
coup fubtilcs» mais que pluftoft elle cft cralfe-. •

C.'trentre les. ebofes qui ont mclme vertu, -


celle qui eft fubtile eftiiuoinsi mordicante. *
LcsSpagyriqiics doneques tirent du Fer, &«•»
principalement de l’acier vnc lubftance très- ;

fubtile V qu’ils fubeiliient encores au feu de


reuerbcrc J» &: cn.font*icoc Saftian de Fer,—
duquel finalement ils compolent vne huile
qui f rc d’vn remede fort excellent , & non
corrofif contre la diauhee , lienterie ,
dyfen-
-K Ov teric
des M^dkamins» 9’^

4 cric} pour conforter Tefto* *


flux hépatique ,

mac , &
contre toutes hémorrhagies internes •

& externes, pourueu qu’on la mefle auec con-


feruc de rotes ou de grande confoulde.Or elle
fe iàiâ; aintî.
Prenez limaille d’ Acier ,
. lalauez plu- &
fleurs fois auec faumure , puis auec eau dou-
ce verfez en fin deflus autant de vinaigre
,
'

qu’il en faudra pour la furnager de quatre


doigesk iLe tout foit expofé au Soleil dncan&:
quelqnesiiours>,' y vecfantien ^res du vinai^<'
gre nouueau .> afin de firhtiliter la dimaille: ^
vous laieuerbererczl^fpacecP.vndbor entier
vaiiTeaudercouuerqiufqu’âtC^.ijQe par la foc4/>
ce du <fbn elle foit réduits eni panure raes«rou>f
ge &
font legere dc»c nourrez-vferi oai'd’icel^' '

lebien.prepaiée auec fou diffolaanctres-iacre» «


O» auec.efpcic de Vin vous extrairez vneeflenw '

ce pour en compofervue huile de laqueilc onf > ,

fera ptédr© vne ieide gouttcauec quelquc.de'- .

coéHonconuenablc,ou'bic on li^aneil^ auec '

quelque^confecueadflringente pour les vfages


fufdics; Ou, prépare aufli du PerjSn remède;-
louable en celle manière. Calcinez la limailu, ‘

le de Fer à feuTioient aueefleurs de Sonphre, i


cane qu’elle (bit dcuoauë rougeii& que routé
la cerce pu&nto fok anéantie; Reuerberez-la
parvniour entier, &
'alors elle paroiftra en
pcHidrede couleur de pourpre^ Jbrr menüëÿo.
dont ainfi qu edidl a pourrez vferr '><'

^ii ti\ \ . •! <n KM ‘''f' rf' ‘

•*> ï -* ,i •"/ ? •!»»»

' i-ilvt . .-ominta » jailO'.' n<>

: D£

Digiti^ed by Googie
r
vb PrèpdMikii

• -..

ÛltAt.' IV.

DE L'AlRAlÜi.
£sMc4c£ins emploient l'Airaih diui^


L femenc prep^^^ és fculs emplaflres, ohr
gi^cots qu'ik dcicriiiient pout.^a .Çhirurgic/
&
î

Car rAiraii^,bru(lé .» l’efcaitlc d'Airain 8c,, le


¥Ctâ de gris qii^on appelle ,,entfcru dans Tarn
plaftrc apoltolique de, Nicolas, Alexandrin^
en l'cmplaftre ,diai(i^ de. Nicolas PrepofîcuSit
1 enPongaent Ap(^olique,d*Aniceonc»8cau
t
grand Égypciaquecde.Mefpi >. leiquels font
tons gra^qien; d*ej:ÿj^,#, ^ (:c,.n<Mi -i?ni
inoffdacitélk.veii jac^jV4é?*W
V on les privie rcïce-
>|ezaue|W4|f# k$M^âef > &ç» fai.^ -^oetdts
" noaiaedès 4^unemetie cpuloeiques , 8c auâi<
pxopres k raodidçr les vl€cceS;8iE ^atiiccs#
Quant aux Médecins C hy iniques ils en pre-r
/
parent d^utnes ^erçedes cionire leiilitsinaïuCt
pour la çûre de toutes yicece^plMge^eoi^P^s»
chroniqaes.jt eacocthiquey 8c ppufties .
• içC'^

j|uc4s Ipnt toiLicesfQis beauco.up plpSçÇU^oUenf


•OWfltqu^jlsopctençfaus piQffuijïrOy
douleur. Faut doneques cakiuc|c.,l’Akiii<l^
la manière accoutumée > puis aucc faulniure
acide dcucrocnt préparée en tirer .tne cflcnce
verde au bain Marie ,'tanc ,
que le diflôluant
n'ait plus de verni. Séparez -le au bain» 8c
isi^cs fondre le rcûdu qui fc conuerdra en
"
fauiU

\
Digiîl^Ml bÿ Üooglc
/

^ètK Méikmmu tt \

huiW auflî on la circu-


verde qu*£fmerâude ,

lcra anec douceur de Vin , pour en fcparcc '


,

foute l^acrimonir d» dilfoiuw.& vous aurez . |

vn médicament tres-bon poufguarir lefdits vl-


ceres s’il eft meflé au«c du beurre.
,

AufTî de l’Airain calcine & reuerberç comme


vn oublie auec Ton propre diflbluant vitriolé,
aqueux, tant qu’il fumage dix doigts , on ex-
trait; vn vitriol bleu & tranfparcnt J fi on les
quinte iours^
circule enfemble par refpace’ de
aubain‘V'& pourueu qu’en finie mcnftruc . -

ou difibhiant foit feparé par difiillation 'fài-


âe és't^cndrcs. Ce vitriol d’Airaiii ’addôucy
par buement conuenable , & rubifié par cal-
cination , lert à la'curc dc'tous viceics ma-^
lings, pour oller les durillons fi ort l’applique
fur iceux par vn tuyau qui les couure.Et pour
abolir toutes fuperfluitez de chair,' voire mef- '
*
me le morceler dc'chair qui pourroit eftrc au'* .

col' de la vecie s*il eft méfié auec quelque cm-


plaftre , &
deuertient inrrôduit aucc vnc pe-
tite châhdelledc cirfc.^L'e Mifi> cUalcitisWi-.
criol commun", fofy&"tels antres, pourrotit
bien éftre aînfi préparez- afin' de guarir rou$
vlceres raalings \ Sc nettoyer à puifiance les
fiftulcs fans morfureny douleur car ils per-
dront par ce moyen but venu' corrofiuc &
çatheretique. • vj'ïluob

' •
? •' • .>

V -

, U ï ai 3 U V. ;

. Digitized by Googlc
it *Vrefaration Spagynque

. <ù H AV, V.

. n
DV PLOMB,
^Aliencnfcigneau^. de Simples que le
( iJ Plomb i 'fecûltc’ de 'refroidir , & qu*il
côtrient aux vlcercs qii'ôn appelle ch’irdnieiis,
aux chancreux &
pleins de pourrnure , foit
qu’oïi l’emploie feiilifoit qù’on Ictncfle auec
quelques autres remedcs. Les Medccidé ei
font ou font faire aftificiellemént vne ccrufè
5c vermillon' dônt ils fe fcrucnc aux'inftàra-
mations des yeux, quand il cft riecclîaîre de re-
froidir -i dellèicher rcpoUlTer ' &* aftraindtei
audten auec' caüx^rc-
frxnt^ils leurs collyres

froidiil^tes^ Orf^les ihtrOdint'cnPohgiîéne


blanc deRafis,' airCifrin,&' Diapomphol^Tgdif
cotmn€ aufli és emplaftres nommez de lèiita
propres noms, à rçauoir, de 'Cerüfedc dd Vct-
milloni''^ ' )o r'xj i 'i

ilceüx priuez de -’tdutfc qualité thordicaUtè


dctiêichencfeeftUCoi^, & les Médecins cd
fent pour fttmcr les eicatHdes ddsVltetes^rad^
ioitftctay^qu'Micuris vient de la feuldkrWè'âcÿ
Pdomb pourdeifeichet les Vlccres.'LeS'atitre!^
emplaycnt le Plomb brtiflé à caulè qu’il'clt
phis delÎGcatif , 5£pl«s commode au^ vlcerê^
G»t$ta
malings>fe4on Galien :‘Màistftant préparé "étf
9 dts
jimff.
la maniéré >fuiiiarïfé & mcilIeûW', Il deuidne*
encorcs beaucoup plus excellent aux rocfmçs
fins
'
, à fçauoir, pour de/Teicher & guarir tou-

tes

Dfc : V Google
tes pUycs malignes & vlce^s mucterez.
Oui
Tefaidiainfi.
Prenez du Plqmb fckrtealçiné,duqiiel pré-
paré deuementaucc vn dllFoluanr Ctlefte aU
cohfé, vous tirerez vn elTençeau bain, faifanc
cela iufqu’à ce que le Plomb foie diflbut,&
par
ce moyen purge de Icpre ,& detexures fes
im-
puretez. Ayaotleparé le menftruëparle bain,
vous dilibudrez epeores ce.qui Fera demeuré
au fond du vaftreau en alcool on erprit de Vin
tarcarife &
circulerez le tout enlcmble par
,

quelques iouis , afin d olfer toute l’acrimonie


du dilfoluantiEt ainfi ferez vous du Plomb vn
fuccte très-doux & temperé, & fort conuena-
ble à noftre nature, qui duiraà vne infinité
de
maladies. Or on le fàiâ: fondre en huillc,pour
cftre vn remede fort excellent , lequel guarira
foudain toutes fortes d’vlccrcs malings.
Auffi
faiét-on d’iceluy, vn baalmc précieux
contre
1 ophthalraie & inflammation des ycux,pour-
ueu qu lEloitpremicremcnc bien addoucy ’ ‘

&c
préparé. Le mefmc ferez-vous de leflain
fie-
quel n a cfte , que ie rçaehe , misen vlage pat
les Anciens Médecins) de 1 efeume d'-Argent,
Tutie , vraye Cadmie, du Spoduim &-Pom*.
pholix,qui tous fepeuuenc bienpreparer ainfi,
& s addoucir tellement que ians
corrofion'
ils oftent les tafehes & aufli les fuperfluitez
des ycux,appaifcnc les inflammations
& gran-
des douleurs guariflent tous vlccres fans -
, au-
pune douleur,& les couurenc de cicatrice.

Chap.

Dig.:.^- iüy = .noglc


- des Medicamerts,
les petits morceaux de chair qui furuienncnc
au col de la vecie : apres qii’iceluy m’ciic
monftré la façon "de prepara je l’employois
le
fouucntauec heureux fuccez àguarirlc mef-
me mal, âc les vlceres de la vecie. Dequoy
a dlé tefmoin oculaire Efticnfie Carteron
Apothicaire, renommé en dodrinè & expé-
rience au Comté d'Armagnac. Ce futàTenu
droic dVn Gentil-homme, amy de l’vn &.
l'autre de nous , lequel ayant cfté refpace de
trois ans tourmenté d’vn vlcere dangereux

^
au col de la vecie, qui prouenoic dVne chau-
'
depilfe mal pcnféc. Finalement, apres l’vfage
^frequent du Guajac fee qu’on appelle faire
* dicte) & ayant pris & repris, & rcccu par
' inieélion quantité de remedes, le tout fui-
*«ant l’ordonnance du très - doûe Médecin,
^Monfieur Ifaudon, par le moyen de ce feul fc -• I

^remede introduit auec vue petite chandelle •


.ô:
^decire,il fut entièrement guary dans refpace
*de quinze jours :ccla fotc diét en palTant. Au
Turplus , pour reueniu au vif Argeiat, voyla
^^prelque tous les remedes qui fe font d’iceluy,
^^^xcepcé qu’on l’adjouftc auffi és onguents^
"
~*lufieurs maladies au demeurant incurables
»nt contraint les Médecins à rcchercher(mef-
le fans le confeil de Galien ) fes proprietez,
nfin l’cxpcriencc les a rendu certains,
crité qui conhfle en raifon , fe doibe
fens , & l’experience ne s’apper-
.Auant touütaent , ce dequoy Galien rend tef-
au fîxiefme touchant la conferua-
fanté.Auant toutes chofes , diél-il,
I

f
» ^Digitaed by Gooale
•ynttuc toi
i6 VreparathnSpagfrîque
^
„ fauc’’auoii' cfga'd à ce qu'on doit confidcrér
„ félon l'aifon ,
puis le vérifier par expérience,.
„ afin que la raiion toic confiiTnée par icelle.

,, Elle Auchcui au z.du meln»c lime.


iTi'jfine

,, Là vcmi de la lailon faidl vcoir celle de l'cx-


,, pcrieivct' Car qui pourroic autrement prou-
:

lier que les picires d'azur &c d’Armenie , fub-


uiennent aux aflfcdlionsinelancholiquesîQue
l'Ache nuit aux femmes enccinres,& aux épi-
leptiques 1 Que les HcrmOdadtes peuucnc
euacucr le phlegme des ioiniturcs ? Que la
pierre ludaiquc ou le Lyncc brife le calcuU
Que les Perles fortifient î Que le Napcllc
cft vn venin tant mortel finon qucparl'vfa-,

ge &operation descholcs iulditcs, cela euft


finalement eflé vérifié par certaine expérien-
ce ? Tout de raelmc s'eft enfin defcouucrt
par expérience , que l'Argent vif cûnuicnt à
^
la guarrfon de plufieurs maladies. Et Mon-
fleur ioubert’, homme à vrny dire fort fça-
uant , a depuis peu elprouué qu'iccluy cftant
précipité^ fert de remede tres-excellent aux
coups d'arquebufes, auflîen fardfc-il fon Tria-
pharmacum ou remede de* trois ingrediens.
Et veu qii'cs préparations légères il acquiert
aufli tant d cfïicace,ccn'cft merôeille fi eftanc
mieux degré
preparé'il obtient le fouucraia
de perfedlion entré les mcdicaraens propres
ï medcciner beaucoup de maladies , t.ant in-
ternes qu'externes ,
qui aiitrcmcnt feroient
incurables. Toutesfoisles préparations d’iee-
luy Mercure font tellement difficiles, que non
feulement plufieurs Médecins les ignorent

. Digitized by Google
,^u çpnt : Mais auffi peu de Médecins Spagy-
jiques Xçauenc la vraye manière 4e les faire.
Cax.c'dt yp efpric volatil , rctcnj^nc certaine ’

exhalaifon arfcniçale , ^ fort nuifiblc "au

corps., duquel enfin puijifié & fixé on.faiâ:

des rerpçdps tant,e;icçellents,& fi falutaires (


le

pipprçd'yn efprit^ patfaid c|faiit de viuifier)


que cçja ns,femblç ,cxoy^ble finqn aux plus
fçaua.ns &_eîipcr^, le'defire reuWcnt( âfin

que n<oftce^ 9 pipipq^^e^ jçmblc elloignée^dc


^railop) çonfijlérent la, nature
<lc CCS j:roisMercurcs^ou vifs_ Afgents j à fça-

,upir dUiCo^UUun^fiu îpblimé prcci-»

.
pieç., .Il p'y a aucun fiqpn du tout ignorant,

jqui^nc diçj.que.lç î^i;9è^e fublimé eft'vn


podon beauçpiip pli^ gf apd qu'eftànt tout
.ijaud, lequel ^ainfi*,qu'awons, diél, fe donne
:,aulîi,pat les Médecins^, és^ pilule? , afin de
..tuçt_Ies.WÇ?,.>.. 9“cl^ P'^ecipiré dont Paul
, iÆgiip<st% fepaide^ parler , fairant mention du
HMcrcprc jeduif fn, qen^rc le faiét W
/.ainfi,, ou pour le moins {uiec ^^opphrp)

qui , cqmme,il eterit» fe^donnp^,^ iàdis çs c6-


.

^liquc?. .p.c plufievjrs auiourd’huy (ans autre


j^pfgparatiop, que dq (aue,ment firnpic ,,fonc
vpsf n<fiç jç.Mcrcure précipité pour renaedier
J gSÇ^lïÇ.yerole , dequoy Matthiole cft: aufli

j^efmqin. Et combien qu’il purge p&r haut


p^ir bas, npas ne voyjons pas que neanc-
aufli dangereux que le fublimé,
j

jduqqçJl.,V^ .demy faupulc furat à faire mou-


.ittir ,Yj^,bomn?e. Si on concédé ce qui cft
vetijwblc,à fçauo;r , que l’Argent vif fubli-
B 2
l8 *Trepi)^atjpn Sp^^yripiue
nié eft grantt poifon , cjuc n*cft ou lé
vn plus
eiud ,'dci4e prccipitéi Diètes - tnby 1e.:vOn^
priCjd’ou'Viiént' quc 'cer cfprit exalté pàrliiblii?
ï^àtiou (triicJÜè'pànfiçatiorI dc'ïtous
phcà)'aicc]\i^ert: vnè fî ^andèmâlignîré & filé

cultéVenén^ufe/* “ f- c jn .r,.,-. H
''

<^tïcpi*\^'^refpondrâ^"'‘êcSptttàiiucfiitu
ncjftre'Acibêfti que 'cela tiè prôtficnrpas 3c
la (liMitTtadb'rT/pttr’l^nélîc il bft'cett!aitt qlté
tofures dloles font-pvîlifiéwVwal'S^ db 'terrai
ne'acrimôrtib qu*Hâ pns 'dtî^ bliolVs'
y urtelt

lées. E^ariTirt'ohs dottCtplt^^'cièla. * !Le‘'Mcfii


cure' fublimé fè' coibpdfc'‘d'vit'e‘'Irti'fe'

genc vif dVne’ Àinvè libre 'dè V itfiôl Crtrdi


'

& dé pareille qàâbtifé 3è éornùnih ( non’


de raiufn6nh’c àihfi'qiVe'Màtthiôlt a creir)
tous* bieri nifefléï'à'pcdt^fctt , lüng’-î'tchr^.
^ broyée fur marbre du dani'vh'aiÀrtîltï,“*dinli
de les bittf- incoi^oterVfèduifs^'eM\'pdiid^
$c rhis''da,ttVW*mblhtjaroird de' verre , efî
doBhâ’nt ^è fed par degrez Tclpaic dé quà-
tdrzc heures. S’il àctife à loy’cedteVcrcu ve-
neneufédes chofes qu'on' y a méflées'. Il faut
ncceirairemént ^iic ccfoic d'ô^Scl'éic duVi^'
Ot inftnrés"|TCrfonnes^éxperituenteht
triol’.

çHàcùH' îôw qiié' le ’SéPèdtuiùun 8é Ic'Vi-


triorhëfoftt 'dangereux eoiirrrne' pioifon
on 'Scrés’viandés P&diiVdît'dés
eaiijfVitridlées'és éftuiiésîCornuie alifflî'd'atr-
tres par 'tôn'cé' PAlent.T^c' & 4râîre , fe fdr-'’

jieiti dfe l-efprit^hérnré '& bilile


dd VitHoî
fontfrcl^ilepfic^^é? pdttf fénibdier au talcul
fiç à
9d diffiçultd d'^âlcide /& cd
,
ifO fr 't **l.|-
Medicamens.
" '• ';i'| '\-
. „ lo
<S( - .
'T,

auec grande poramodité^^ mçmqllçux pro-


fic. Et D ipfcoridc ,p,?tl?uc d^ „Yiu;iQl riçnc .

ces pro.pps : li quë les ceignes .qu ..xprs, larges


daven^e ,.eftanc,?i,aall4 poids^d vne di^g- chHf.y»,
me. Il fubuienc à ceux qui ont auaDé^e ve- ,
*
nin des (^hap^ignons, 0 u potirons.,, popriieii «*
qu'on le bqnie aueCj eau. Purg<;,lc pcrueau <*

&’ileft diiTout-en &:incrodiiiç.45,nafiîiça “


auec laine ‘P^quoy il
ojLij.çj?ccnn.. euidcn? **

qu’à raifon 4fV yi£riol(car il ed moin? croya*


bic dii^Siel J^e.Mçrcur^ jfublimCjn'a vne fi .
'

grande Ycrçu Vf ncneufe: En fomiiac s’il auoic


vive ceÙe,pia|ignjt*^^ 1^^0 3^1 <îue
i‘^^^
du Vitriol ,^à fçwrQir jd'autant. qu'il exalte
leurs, crprits.auec/oy , icelle rpaliguité mef-
mcferoit au Merçurc précipité,: Cgr l’eaii ^
auec laqiiellq.il e(l faiâ:,, re compofe
'
ifprte

des el^^its de Vitriol &


de Salpejcre , dont ,

tes Mqdfçinf préparent aufli leur précipité


vulgaire ,deqwfl fçnc wlli prendre
fans^ .autve^-pççpnrappn: Et jaçoit qn,c. pat
fqn açriraoniç:,, laquelîCiPrPiliÇ^c des cfprits
çoclp^ dans^r^^uStygicnne il çrtnouuelc »,

corps ariPû.yiQUnce .to.utesfoisil efi auiout- •

d,[huy, airçZjijptqire-à infi^nis ,do,4^$


pages, qu’U neft. pas dangereux xuufijDj^
Mercure rubliU)c.Çefte rpalignité
çoçnrne, le
docques fe trotuie au Mercure lu,b,Uiné,,d'au-^
tau? plusq^cpar eijcaltation il eft rçi>dufubtil»
ycrcuenxdç ^gr^^fà.la,inoindi^c,chaleur.^ais
ij n’çtt pas ^inlî du précipité , çaTf PU le.mpr^
iific,& par çe feu philofpphique,.qui cft l’eaü
Scygienne , Il eft tellement fixé qu’il peut
B 5
'
lo VrefdMlon ^ifa'gyrîque
{oufftiçigiÿcwn. Et alors >cefte maligne «•
halairon( aucune yen a) ne peut pamenir
fi

au cœur,, ppureç^que la nature d’iGeluy eft


fpudain frappée de tout venin, à: d’autant que
la chaleur naturelle ne peut rcnuDycr^ce Mer-
cure précipité
*
fumeui, lequel mefme ne s"ér-
T,. '
C
uanûuic par aucune violence de reu>ainli ^uc
l’cxpcrience çertaine,dcraonftre. La fixation
doneques de cet cfpric eft fa vraye préparation
à fin qu’il n’endommage point,foic prins,r6it
applique. Pluficurs calchcnt d*tfFei^ucr cela
en diuerfes manières ( or ie parle de cciix qui
en recherchent la préparation pour la'fculc
mcdecine ) içfquels fe perfuadent de poiiuoir
paruenir à la vraye; préparation d’vn fi grand
rcmedcjcn vcrlant la leule eau Stygiennclur
fes fcccs(qu’ils appellent tcfiemorré^pîu dcùx
ou trois fois. ,Mais ,ils,|e rompent graij^e-
Vment, fur tout en ce qu’ils font peu, loignci^
d’oftet la corrofion , ou bien qu’ils fgnd'rêüt
du tout comment on la peut leparcr. Et
certes le mercure précipité ne pourra lainâis
eftre vn rcmede allez vtilc, tandis quelavéitu
.corrofiue qu’il a rcccu de l’eau forte,l’accom-
paenerarlaquelle tputcsfois h*en ert’ oftéc^ par -

-lauement communs , âinfi que pluficurs


çroient,mais par des prcparatios oc addoucil-
femens bien autres , fans' la cognoiflànce de-
.quoy on ne peutrien faire d’âccomply.ft fau-
dra doneques pro,ceder'’en celle ift’ahiere fur
, tout en la confedlion du Turbitlr medicàrhent
, . ,1 «<f I- il .:i(<r
admirable. ^
.
, 3 «e n 3ii3-, e/jj-

; Dffeription
des éMedicamtns-, ^t

^
jyefcript'wri ‘du Tuf'iith fnî»^al,‘

Prenez C hâ'ii x 'dc'tcrré ïran fpatcntc'ôd’fixe/


de Talciin parfaidtemVnt ’calcine(nb‘üs cnTci*
gperons laçàlcinacion ailleurs)dé chacùh vne
liurc, faites en vne force Icfliuê^aiiéc laquelle
boüillera l'efpaçc de iept hcûre^jvh'e libre de
Mercure qu*on aura prernierernent exalté paï
çinq fois &
reuiùifié à chacune d’icclles , fé-
lon l’art, & par ce moyen vous pafiiicndrez à
purification
l’cxaéle f-'p . ,,.,r -r du Mercure & aurez le ,
. !
J. , ,,
principe d vne vraye fixation pour tous œu-
ufes. Car ^es' Chaux font tellement fixatiues
qu’à la fin le Mercure déniée fixe par fublima*
tion réitérées Dilfoudei ce Mer-
tiir icelles.

cure préparé auec fon propre


cftafit
, crud
ipcnftruë qui eft le royal puant. DilïondcZ
aufll à part trois dragmes de Merâlline d’An-
.«moine biert preparée,vne dragme d’or pre-
,paré,comrne il fâuc,àucc*aucanc d’Antiraoine:
Toutes CCS foluti'ôns foient miTes ‘
dans vu
mettras dey^erre qq^on bouchera , 6c enfcuc-
lira au folir 4* Atiranor, luÿ'^donhant feu tref-
Icnc, iufqu’'à çé qu’elles s'cfclairafient. Alors
Te augmehte ,diftillcVl’eau de
feu feces iuf—
' qu’à Qc’çitc'par vn alenibic à bec , rctuèttant
ladite wu par quatre fois fiîrla cefte morte.
Pq^vciTcz-y cricorés nouutllé è'au fixaciuc
qui fumage la jna'tiercdé quatre doigts, fai-
j^tes-lcs digérer par dçux ou trois ioiirs:apres
lequel temps bri lés ‘diftilléra finaleihcnt deux
ou crois fois fur la telle morte , leur donnant
4
tesjplaycs malignes & vlçe^s mucccrcz. Oui
fefaidtainfi.
Prenez du Plqmb fcicrtealeiné, duquel pré-
paré deucmencaucc vn diiroluanc Ctlefte aU . j

cohfé, vous tirerez vn eflençe»u‘bain, faifanc


cela iufqu'à ce que le Plomb foit difïout,& par
ce moyen, purgé de Içpre ,5c dcttoutes fes im-
puretez. Aya^tfeparole mienftruë‘parle bain,
vous dillbudiez.e^cores ce. qui fera demeuré
au fond davaflfeauen alcool ourefprit de V-in
carcarifé , Sc circulerez le tout
, eofcmbk par
quelques io^rs , afin ciol^er toute Pacfimonie
du dilfoluantiEc ainfi ferez vous du Plomb vn
fuccte très-doux & temperé, & fort conuena-
ble à.noftre nature, qui cuira à-vne infi nité de
jnaladies.Oron le iâiâ fondre en huille,pour
cftre vn reme.de fort excellent /lequel guarira
fbudain toutes ibrees d’vlccres malings. Auffi
faiét-on d’iceluy.vn hanlme précieux- contre
Vophchalmie de inflammation des y eux,pour^
ueuqu’il.foipprepaicremcntibicn addoucy & ' '

préparé.Le mefmc ferez-vous de l'eftain fie-»


quel n'a^ cfté , que ie fçachc ,.mison vfage par
les Anciens ^édecins) de i’efeume d’Argenci
Xutic , vxay,c Cadmie, du Spodium Pom^’ &
phoÜx,qui cousfepeuuencbicnpreparec ainfl,
é}c .s’addoucir. tellcment, que- uns corrofiort
ils oflenc Ips tafehes ôc aufll les fuperfluites
des yeux,appaifenc les inflammations Sc gran-
des douleurs , guatiflenc tous vlccres fans au>^
^unç doulcur,& les couurent de cicatrice.
4. . .

, . Ch AP.

Digiiized by Google
Table des chapitres.
///. J>( U vipere. " 4^
/r. Des Cornes^ os coràin»x\Ait Mu/eÀf là
çiuetfe dr dft C/tJloreo». ,48 ^

y. '
T>es grai^esy é' axonges. "
5
o
yi. s membres d'ammAUjç. 51

pe la croificfnie partie qui efl des Végétaux,

Chfip.L Du Vin. '


54
J /. , Dés ligueurs épiantes ^femtneestfieurs^
racines yd^c. 5 6
'

TI T. ^
Des larmes Jiqueùrs dr \

TV. ^ D^s ftmple s purgatifs. f ^7


V. De P Ellébore.
y J. ‘ Du Turpet , Hermodaâles\ 'thyniêlee^
*
çhameUey dl autres ptfrgaùf^ahon-
’‘'

' dansenlaiB. ’

''
8'4

y TI. Pu ConcomkltfauujgeyJlJèMeiSu^
dr Sepu tUe V - h ^7 » '

yilli .Des larmes pufgatiuesvdr delaColo^.


]' 'epmnthé. . 'r-
T X. “ Des Tierres purgatiuet:'’
X. '
De là àheubarbe , Alo 'é \'À^^aHèî, Séné,
- Myrabolans., ^ ’ autre
V, r. purgent me diocremej^. ^ „r . u $6
»' .0
i'*‘. '..V
70../ t el >" if'* r
- 3fc 7Sit!7' si >'’
TilKKlERE

Digili/ec by Cooglc
J-

MANIERE DE
PREPARER SPAGYRI.
, QY^ÉMENT LES MINER AVX
& pierres prccieufcSé
H A P I T R Ê l
D E U Ô R.
Ovs medicaraenS fc prennen

des minéraux ,
animaux Ôc vé-
gétaux. Le plus tempéré ôc
parfait d'entre tous les miné-
raux cft l'or fcul ,
qui cftanc
réduit en minces füciiles , fe
petites 8c
donne ( qu'auons die cy-deflus ) par les
ainii
^Médecins tant Grecs qu'Arabcs, âfindecôfor* ,

ter la nature contre le deuoy émet d'cftomach, <


les maux de cœur, &
toutes affeékions mclan-
choliques;C'cft pourquoy on le prclerit es Elc«
éUraitesde Gemmis &letifiantde Galien, (le-
squel toutefois scblc à aucuns cftre fauflemenc |||**
attribué à Galien) en la confcékiô d'Alkcimcl^
en l'aurea Alexandrins de Nicolas Myreps , c#i
l'Ëleéluaire analeptique, au Diamargârituiïi
d'Auicenne &'en pluEeurs autres renat^t!^
Tous lefqueb à leur iugeraent rcfiouyflcnc ti
'
cœur/dompunt Û inclanchol)« Js

Digitized by Google
A 'Preparatmn SfmgyrVque
ftaurent les efprits.&jforee^tçCpuifées prôdui-
fans tels efFeéls , inerme fans aucune prepara-
.tion.Or pour le regacddeiS^Iedecins Chymi-
ques>ils tirent de l'Or vne yrayc teinture con-
tre les mefmcs } beaucoup d'autres maladies
incurables, fur tout pour la guarifon des vlce-
res chancreux & profonds:Et FontainA vn rc-
mede falutairc ,’4juiipeut facileavenc eftre ,

cranrporté par les veines melaraïques^u Foye> ;

puis au cœurM, voire en toutes les parties du


corps, n'eftant autrement Anon bien peapro-.^
A.table,mais Fort.nuiAble àcaufe qu’il ne peuc^
c Are vaincu par la chaleur naturelle ny anAi;.
,

bruAé &
confommé^ar aucune,^'4enr defeu. ;

Parquoy nous extrairons la vraye .ceinu^cy;4’i-*;


cekiy en la dcfcriptioiifuiuante. , j t

{Teintuf^.d*Or. »• •'l'/i > n iiyf)

La teinture de l’Or ciUa couleur d’k;eln»y tel- -

lement feparée du.ctH'ps qu’ils demeure coUrC >

blanc:Or elle fc faiâ: en le préparant auec Ajur >

tirooine > commeon ascc^H^Aumé) Sc le napr-


'
ciAant de rechef aucceau jres forte & i'ang
d’hydre,a6n qu’au four de reuerbexe ildeuien- '
ne vn corps leger ipongieux
, &
irreduitihkb v
lequel on reuerbere cncores tâc qu’il foi t teint :

encouleur de pourpre.D’iceluy enclosketmC’--


tiquement dans vn matras auec cfprit de cot^fi
neolequi le lurpaAe de qu^e dpigtsA:diger>i.
té au bain l’efpaced’vn mois > on fepare vnc
couleur qu’on mede parmy rcfprit:& l’ayant
fepatee cunfoftnemenc à l’an, Il rcAe au Asnd
'
V ’i vnc

Digitizod by
I

dei Medicameni,
Vne belle liqiTcut qu'on doit en apres circuler
iufqu'à ce qu’elle foit fixée. On mefle vné
dragme de cèfte ceinture aube vne once de
bonne eau cheriacale, afin d’en prendre le ma» '

tin à ieun la quantité d’vn forupule , ce qu’il


faut continuer à faire par l’efpace de dix iours!
ce médicament eftdiaphoretic »euacuanr par
fueurs les.humeursruperfiuës malignes de &
tout le corps.
Le corps blanc de l’Or, qui cft vraye Ltiné
fixe (apres que la teinture en a efté extrai(^é
comme cy dcuant)fe réduit dans peu de iours
en Mercure par le Spagyrique expert , aucG’
fes rerufeitati^ & (aumeure douce acide^
préparée félon l’arc par digeftions & exalta-
tions ; L’ayant mis dans vn v’ailTeau conuena-
ble on le précipité feul dans le four d’Ata-
norà chalcut lente parquoy il fe réduit eii
:

poudre rouge dont on fai»5b prendre quatre


,

grains auec vin ou eau theriacale,pour guarit


l’hydrofpifie &lagroirevcrole,pac Tueurs tant
feulement;' “ >
• ' •

• Si vous cfpandez ce Mercure d’Or fur prô-*-


portion cohuenabk 'de fon propre fouphrcî
& les cuifez philorophiquémenc , vous ferei

Vn remede plusexcellentque tous autres, pouf


gtiarir ia^lepresmefine Gar il purifie le fang
:

corrompu , Se parfueuts tant feulèmenti pur-’


ge->cout le corps<k tous excremens, & le fiiiél'
auettnemenc>raÿeumiTi".
ï'*'» ..jj C -(tl)!'''..-. - ». .bjî
Jîï.-f, ‘.éjllüt.ii i- '!•

Digitized by Google
^ ‘Tref^t^éUionSfiagyriqHe

CHA P. II.

VE VAKGENT.
’Argent qui entre les autres métaux ob«
L
auflî tempère
,

tient le fécond degré de ^perfedion,


aucunement les vertus
enfuit
çft
,

de l’Or, &tc dûoncpaç les Médecins contre


mcfmcs maladies 4 principalement contre la
manie , toutes afteéÛons melancholiqnes , &
pour fercjfiec le ceiueauy 11 entre dans les ele-»
étuaircs de Gemmis ylctifiantde Galion.l'Au-
rça Alexaodcina , & prelquc çn tous les Antï-
dofcs cfqaekoirmtilc l’Ür. Il n’cftauQl prêt
pare autrement ^jttiais on la réduit 'feulement
en petites feiuUc s raclures^ Quantaux Mer
-decins ^îpagyriques^, üs tirent dudit Argent
vne huile dont on fait prendre deux ou trois
gouttes auec l’can des fleurs de Betoinc , Sau-
ge &.Meliflé contre le mal caduc * toutes
maladies dt» ?çctueati , ainfi que nous auojns
d;ék. Or ils le preparene en cefte maniera.
lcei>iy efl:anc le calcinent par qua-
tre foisaucc felmotallique de CryftaU laiat
^l’ilricpuilfeplus cetoiunctcn corps, ayans
dulciflé la poudre fis la rcuecbcrcnc , & en
tirent le propre Sel dans le bain Marie auec
k diflbiuantque nous appelions, Celefbc ,

auec cfprit deiVin., le tout elfecirculé dans vn


pélican pat l'efpacc de quinze iours iutqirà
. ,

patfaiéltgtadiiatiqmLcidilIüiuanc ft paré au
baiB
*
des Medmmens, Y
bâin 3 il rc(le aji.£3afLvoe huile 6xe d'Ar^
genc> laquelle eft vn cres>bon cemcde aux
yfagesfurdits. * .‘In*-
> • » /• « ^

CH A P. t 1 1.

. Dy FB‘R^
&
L Bs AncienrTe feruoientdu Fer, priti-

cifalemenc d efcuiue d' Acier , pour def*


feicher i£gineca&: Actius ont^*’***^
^
^
dfi reiTeFfer.
dodemenc cfcrirque l’Aoier «fteincplufîeurs
^is en eau * luy ccunmuniquok vne- vertu /,*«.
< lo.
Idrcdeiîccaeiuc, & brendoic propre à'jcftre ih n.<^
heuë contre les maux de rate i que le Vin
dans lequel il auroitefte auffi efteint , fiib-
^

uenoic à.ceux qui fane crauaillez de colique; ^

dyrenteric , aux bilieux , aux deuoycmencs & ^

d^elloroacw Le mefme Aëcius did qu'em


^

Toit auffî prendre k^feulr eîcumc d'Actetic^


^

dttite en'- poudre aux lienicriques , fur tout


aux perfonaes xuftiques
< plus^ robuÂes. &
Lequel genre de remede eftauiourd'huy>mis
«n vfage aÛez frequent par les Médecins ,<n-
&n dé guiarir la meïose maladie. Cependant
aucuns d'iceux' impiXMiuenc nos remedes mt^
talliques , & concluent qu'on les doit rcitt*
ter comme poifons <niprcels. Neantmoint^
les médecins Anciens ont pris des métaux
plu Heurs medicamens ipcemes comme on
peut vcoii : Par le moyen dcfquels , ils re«
mcdioycnc auüi i beaucoup de maladies.
'
^A 5

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8 Vrepatatkp' Spdgynqué
Quîofcra doncqiies roaintenanc cotidamnet^
leur preparatiô Icgitime & extraction de leurs
clFenccs Vray cft que le Fer n’eft exempt
?

de qualité moidicance , mais pat préparation


Spagyrique il en eft defpoiiillé A (çauoir, :

d’autant qu’on extraiét d’iceluy ou réduit en


huile certaine Tubltance fort fubtile, laquelle
huile fc peut prendre au dedans , aucc plus
grande leurcté Sc vtilité contre lefdites ma-
ladies , jartendu que la chaleur naturelle peut
agir en elle , & icellei-peut réciproquement
agir au corps.» Galien me(nre rend tcfmoi-
gnagede cela au liurc 5). de la faculté des
Medicamens fimplesv chapitre 4a. quand il
parle de l’efciome d'Airaini p Toutes didt- il.
fonti la veritévforc delîcichantes : Mais il y»
>>
a différence entre icelles, tantàraifon qu’au-

»>
cunes dcfreichcnt plus , les antres moinsi
» qu’à caufe que les vncs font de fubftancc
• »

plus cralle, les autres de plus fubtile. Il ad-*^


fy

>>
ioufte puîS) apres. Or toutes icfcu mes font
font mordicantes d’où
il apert ebiremsnt
,

que la confîftence de leur elïcnce n’eft beau-


coup fubcilej- mais que pluftoll clic eft cralfevj
C.'tr entre des. chofes qui ont mefme vertu,
celle qui eft fubtile eft»moins mordicante.^i
Les Spagy tiques doneques tirent du Fer, &:-»
principalement de l’acier vne fubftance ^rres*» :

fubtile V qu’ils fubcililcm encorcs au feu de


reuerberc;^' &: cn. font. leur Saftran de fer, -<

duquel finalement ils compolent vne huile

qui f d’vn remede fort excellent,


rc non &
cortofif contre la diauhcc , lienterie > dyfen-
'
3 fl
teric
'^
des Mtdteamtnsi, 9
<eric, flux hépatique pour conforter Teflcj.*
mac &
contre toutes hémorrhagies internes
,
>'

& externes, pourucu qu’on la mcfleaueccon-

fcruc de rôles ou de grande confoulde.Oi elle


fe lài6t ainfi.
Prenez limaille d’Àcier ,
. Jalauez plu-' &
fleurs fois auec faumure , puis auec eau dou-
ce * verfez en liu delfus autant de vinaigre '

qu’il en faudra, pour la furnager de quatre


doigts^ iLe tout (bit expofe au Soleil duranc.;
quelquestiours^, y veefancien vinaii'' ^esdu
gre nOuueau afln de fùbtililer da >linoaille: ^
vous lateuerbereiezl^rpacadf.vndbor (fnderà^
vaiireajrdercouuert|itidqu!4c^.qne par la fotu/
çedulba elle roitredoitoenip«nicteeiiies*rou<f t

ge & foDtlegere donc j>QurEez^fer^tMi'd’icel»' ’

le bien. préparée auec fonidiflblaantcres-^acreÿ ^


'

ouauec.efptitde Vin vouS extraiiezVneeflènv'}


ce pour en compofer vue huile de laquelle on»
feraptédre vne leale goueeeauec quelque^de^- »

coéHonconuenabie,ou'b)c on ia>mefleéa a^C''


quelque iConfoEueâdflringente pour les vfages
rufdits; Ou prépare auffl du PerjVn remède (•
louable en cefle manière* Calcinez la dimail^ " '

le de Fer à feu -violent aueefleuf s dcîSonphre, >


tant qu’elle (bit deuenuë rougei<& que routé' ~v

la terre pu&nto fok anéantie; Reuerbeiez-la ^ ^

parvniour entier, &


'alorsclle paroillra en »
poudre de couleur de pourpre^ fl^rr menucÿu/
dont ainflquediél a cflé, pourrez vfer.^ <''

K. ^ . ii.xilti-i .j in Xli y.nf

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-^î/vfc . .•orjjîm.a. i « li"

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lô PrèpàMioH Sfügy^uè
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titkt: IV.

-
*
DE VAIRAIÜ^, •
f

£sMe4cjcins employcnt VAiraih diüéB»


L rement: prep^fjé és fculs emplaftres,
guents qu'ils de(cmtent pQUC;,la .Çhirurgic**
>
& ohr
Carl'AkainsbniAé.» Tefcuitie 4' Airain &,,le
v.erd de gris qti'on appelle ,,entftru dans Tarn
plaftre apoilolique de, Nicolas, A^exandrin^
en l'emplaArc ,diai|i,de.Nicobs PcepoûtuSif
en l'ongitenc AporAolique cPApicei^ne > de au
grand Ëgppc»qti€t.de)Mcfp4 », leA^els foAt
tous grandeqaent &; .noai.i^
inaKlacité ».«<uq»Msl^C aci)^<imrnifrô s
on les priue <Pâggiiiweiic,|Mli |#|î^ > ^ reïce-
» &en fai^^oi^dcs
'-sèmw^ epulociques.de aui£«
• pfoptes à modifier les vlceces.d^ pcatrices^
Quant aux Médecins Chymiques ils en pre-r
parent d'aptres ^en^edes çqqire leidk&inaiix»
pour la çûre de toutes vicecesphage^uirptCS
chroniques., jcacoctbiqueydc .ppprfies t Iç^-^

^uqls lûont topcesfois beaucoup plu^t^oUeuf


tP mtqu'ils operen; faus af)ç.Jape puîifufc
douleur. Faut doncqiies caktiutr 4’Abainà
^
1a maniéré accouftumee > puis auec faulnMire
acide dcucnsenc préparée en cirer .t ne eflcncc
verde au bain Marie ,'canc » que le difibluanc
n'ait plus de vertu. Séparez -le au bain» Sc
fisif^es fondre le refidu qui fe conuercita en
'
^
huile

\
Digitized by üooglc
^

^ée^ Medkimens, ti .

iiuiW vcrdc qu*Efmcrâudc , on la circu-


aoffi
|

lcra anec douceur de Vin ,


pour en fepafet
route l^acrimonic dn (iilfoiu«pt,& vous aurez
vn médicament tres-bon pour guariricfditsvl- i

ceres s’il eft meflé au«c du beurre.


,
|

Auin de l'Airain calcine & reuerberç comme |

yn oublie auec Ton propre dinbltianc ritr^l^ '

^ueüx, tint qu’il Curnage dix doigts |

rraiâ vn vicfi’ol bleu & tranfpiardnt ; Ci on'l^


|

circule enferablc par rcfpaCc de qilinie iouri ]

au bain' V' & pourueu qû’en finie tncnflrae . ,


- *

ou düTohaant foie feparé pat


' ‘ difiillacioh 'fài> ^
"
âe és't'cndreS. Ce vitriol d’Airain ’addoiicy
par buemeht conuenable , & rubifié par caU
cinatiôrt i,
lert à la-cûrc'de''touiV'lceies m^a-*
Iîngs,pour- Oder les durillons fi ôftd’appliqu'e
fur iceUx par va tuyau qui les couore.Et pour
abolir routes fuperfiuitcz de chair,” voire mef-
'
^
me le mdrccletdc'’chait qui pourroit eftrc au^ »

col de la vecte auec quelque cm-


plaftre , & deucftffefit inA:6driii aucc vue pe-
rite chandelle de ciré.* Le Mi fii'chalcitiS’,’Au~
ftiol commun', foty & "tels atirrés pourront
bicrt’èftte âfitlî pfeparez- afin d« guarir to«$
vlceres raaling s y nettoyer à purfiànce les &
morfureîiy doul«ur :^carils pcr-
fi finies faris

dront’ par cë moyen leur vertu corfofiuc &


' *'
çatherctique;
^•.v. <!..<, -,U4 ?u' I.
. . J
• •• T*'.i T, :.r. fi.(, J i.y «.

V '! w- .
-

ï
. f k. î , 31 3 V 33

J .

Digitized by Google
-uifr

n *Vrefaration Spagyrique
^

'

. €BAP. V.

.
..
n
. DF PLOMB,
^ Aliencnfcigneau9. de Simples que Ic‘
(J Plomb a fkcùlté’ de 'i^froidir & qu’il ,

ch'iioniens,
côiricnt aux vicercs qu’ôn appelle
aux ohancreux &
pleins de pourrnure, foit
qu’on l’eanplo^e fculifoit qu’on letnefle auec
quelques autres remedes. Les Medccirti eé
ou font faire artificiellement vne ceruffc
& vcnniUon^dônl ils ffe ‘fehicnt aux’ inftàm-
matfons des yeux, quand il eft riccclîàïre de re-
froidir^ dellèicher'^’i'repoùfler'&'âftraindrei
auQten fisDnt^ils Icurà collyres auec caüx’rc- '

froidillantes. Or? ^ les introduit ’en l’ongiîèn't


blanc deRafis; au Gimn,& Diapompholi'gds'
comme auQî es emplaftres hbmmez de leurs
propres noms, à rçaiiolr, de Cetüfe.& de Vet-

liceux priuez'de 'toUtfe qualité tnordicantcr


dcflêichentbea«iCoi<!p, & les M'edeefns ed
lèntpottt fermer les elcatticfès desYlt^rtesTrac^
iouftctay^qu’^cuns' vient de la fenl<rlamè'’âcj
P^omb pouc deireichcr les vicercs.' LvS'antrci
employcm: ie Ploinb bfiiflé à cauft qu’il 'eflr

plus deficcatifv plôs commode aiui vlcerë^


&
OmlUn malingstfdon Galien :*MàiS cftant préparé éW
9 (Us
jimff.
la maniéré 'fuiuawtê &
fticillcotéS il deuient*
cncorcs beaucoup plus excellent aux mefmçs
/

fins , à fçauoir, pour dclTcicher guarir tou- &


' • •
tes
tcsjplaycs malignes & vlçe^s muctercz, OjlU
fefaiâ ainH.
Prenez du Plqmb fcicrf^alçiné, duquel pré-
paré deuëmfcntaucc vn dilfoluanc Ccicfte al-
coldé, vous tirerezvn eflcnçeau bain, failanc
cela iufqu'à ce que le Plomb foit diflbut,& par
ce moyen purgé de Icpre ,& détourés fes im-
puretez. Ayaqtl'eparé le menllruëparlc bain,
vous dilibudrez epcorcs ce, qui fera demeuré
au fond du vaWrcaiicn alcool ou erprit de Vin
tartarifé , &
circulerez le tout cnlcmble par
quelques iours , afin d’oiter toute l’acrimonie
du dilPoluantrEc ainfi ferez vous du Plomb vn
fuccte très-doux &
temperé, & fort conuena-
ble ànoftre nature, qui cuira à vne infinité de
maladies.Or on le faiél fondre en huillc,pour
cftre vn remede fort excellent, lequel guarira
foudain toutes forces d'vlccres malings. Auffi
faiét-on d’iceluy vn baalme precieux' contre
l’ophthalraic &
inflammation des ycux,pour-
ueu qu’il foit premièrement bien addoucy &
préparé. Le mefmc ferez-vous de 1 ’eftain fle->
quel n’a cfté ,
que ie fçaeUe ,miscn vfage par
les Anciens Médecins) de l’cfcume d’Argent'i
Tutie , vraye Cadmie, du Spodium Pom- &
pholix,qui tousfe peuuent bien préparer ainfi,
üc s’addoucir tellement que lans corroliori
ils oflent les tafehes & aufli les fuperfluitez
des ycux,appaifent les inflammations & gran-
des douleurs , guariflent cous vlccrcs fans au-!
çunç douleur,& les couurent de cicatrice.

,irl
1

Chap.
14 Préparation Sfagymque

iT

C H A P. '
V I.
k i

* ‘'l.-k-'i

‘D E L'k R GESy f>IF.


y
r-

/ >’ J

om
Jn fmf.
A Ncienncm€M ;ks.Medec»ns
«Uacrfes cspcciencesfiti yjf Ar^nt.
lien coi>Tdre<ingemteiuent iqu*il ne la
£»iùt

imk
ikMf.^9. l(^ienei efpcouué» foie pria» au deelans , fo»
appliqué par dehors, Ægincu en park
aioHau liurc 7. -*Aacuns ont faif; prendre e».
,
'
hreuuage l'Argent vif rednie. en cendue par le
feii>& raeAéaucc da*tcrcsefpce»,à ccuxtptü
font «rattaiUcs de ccdiqties& Iliaque^ pallions.
Les nrodernes rcmplcqrem cotât cnûi; àfnec»
mteRitir les vers des pecics enfaas ,aiidS que'
>4Kthiole rapporte de B'ralïàuole en iês Goen^t
nieffaaires fur Diofeoride linte yt Or pluiteio»
Tofit mis en vfage toticcrnd pour la gnevtfcu»
de la gtolfc vetole > &
en compofent des pw
Iules qu'ils appellcnc de Barberoode.:) JCan^r :

dclec homme ^rc .rçadaae , tx. laon pecc*>


peur, en dckripmn.eirronlimrde
faiâi la
U gfo4«^ver61e. Mats pour les* maux excear^*'
p0t ypl«^ttrs vfcnC'du feul précipité pi^>aid«
aucc eau force , lequel cBiorr psopre peuc
^e3tt<Cisr les rlceres tnalings , ftw tout, die 1»
g^lCe^veroIe > & co fans dcmleut: poucuew»
quM s oie bien préparé.' Mon pcrc fé’heiife»-«
le mémoire) Médecin cres.faincux ::en<n6.>-
ftre pays , fe feruoit de ce rcraede pour oftcc
les

Digilized by Googic
cUs Medicamms,
• 1
5
morceaux de chair qui fiiruiennenc
les petits
au col de la vecie apres qu’iceluy. m*cuc
:

monftré la façon de le prcparer,ieremployois


fouucntauec heureux fucccz àguaiirlc mcf-
me mal ik les vlcercs de la vecie. Dequoy
,

a cfl:é telmoin oculaire Efticnne Cartcron


Apothicaire, renommé en doétrinè & expé-
rience au Comté d- Armagnac. Ce fut à l’en-
droit dVn Gentil-homme, amy de l’vn 3c
l’autre , lequel ayant cfté l’efpace de
de nous
trois ans tourmenté d’vn vlcere dangereux
au col de la vecie, qui prouenoic d’vne chau-
depilfe mal penféc. Finalement, apres l’vfage
frequent du Guajac fee qu’on appelle faire
diete) & ayant pris & repris, & receu pat
inicéfion quantité de remedes, le tout fui-
l’ordonnance du très - dode Médecin,
irant
Monsieur Ilaudon,par le moyen de ce fcul
remede introduit auec vue petite chandelle
de cire, il fut entièrement guary dans l’efpace
de quinze iours :ccla fort diét en paflant. Au
furplus , pour reuenir au vif Argent, voyla
prcfque tous les remedes qui fe font d’iccluy,
excepté qu’on l’adioufte auffi és onguents.'^

Plufieurs maladies au demeurant incurables
ont contraint les Médecins à rechercher(mef-
me fans le confeil de Galien ) fes proprietez,
dont enfin l’experience les a rendu certains.
Car la vérité qui confiiftc en raifon, fe doibe
monftrcr au fens , & l’experience nes’apper-
çoit autrement , ce dequoy Galien rend tef-
moignage au fixicrme touchant la conferua-
tion de la fanté.Auant toutes chofes, did-il,
B
» r*.

i6 PreparatianSpagyrique
^
,, fauc^’aubir cfgjtrd à ce qu'on -doit confidcrec
„ félon l'aifon ,
puis le vérifier par expérience,

„ afin que la raiion loir confiimée par icelle.


,, Eric mcfine Aiirhcurau z.du melnic lime.
,, Là verra de la raiion faidl vcoir celle de i'ex-

,, pcrience Car qui pourroit autrement prou-


:

uer que les pierres d'azur ôc d'Armenie , fub-


iiicn neuraux affedUonsmelancholiquesîQue
l’Ache nuit aux femmes enceintes, & aux épi-
leptiques î Que les Hermodadtes peuuenc
euacucr le phhrgme des ioin^lurcs? Que la
pierre ludaïque ou le Lyncc brife le calcul?
Que les Perles fortifient ? Que le Napclle
cft vn venin tant mortel finon queparPyla-
,

ge &: operation deschofes fuldites, cela euft


finalement efté vérifié par certaine expérien-
ce ? Tout de raelmc s’eft enfin defcouuert
par expérience , que l’Argent vif conuient à
la guarrfon de plufieurs maladies. EtMon-
fieur io'ubcrt, homme à vrny dire fort fça-
uanc , peu elprouué qu’iceluy cftanc
a depuis
précipité^ fert de remede tres-excellent aux
coups d’arquebufes, auflîen fàrdl-il fon Tria-
pharmacum ou remede de crois ingrediçns.
Et veii qü’és préparations légères il acquière
auffi tant d’cfïicace,ccn'eft: merdeille fi eftanc
mieux préparé il obtient le fôuueràin degré
de pcrfcdlion entre les medicamens propres
à medeciner beaucoup de maladies , tant in-
ternes qu’externes , qui atitrement feroient
încur.'ibles. Toutesfdisles préparations d’iec-
luy Mercure font tellement difficiles, que non
feulement plufieurs Médecins les ignorent
du
(

\
. dis MedicAtpens^ \j•

du tout Mais: auflli peu de Médecins ^agy-

ricjues fçaiient la vtaye maniéré de les faire.

Car c’dt vn clprit volatil, retenant certaine

exhalaifon aiTcniçale , & fort nuifible au


corps duquel enfin puififié &
,
fixé on faidt

des rcmedes tant excellcnts,& fi falutaires (le

propre dVn efpric parfaidt eftant deviuifier)


que cela nç.femble croyable finon aux plus
fçauans &
experts. ,_le defire feulement ( afin
que noftre çpipiqq^nc^ icmblc efioignée de
raifon ) que les dodtes confiderent la n.ature
de CCS trois Mercures ou vifs^ Argents j à fça-
uoir du ,commun,.du fubliraé & du préci-
pité. Il n’y a aucun finon du tout ignorant,
qui ne diCjque le Mercure fublimé eft vn
poifon beaucoup plus grand qu’eftant tout
^exud, lequel ainfi ,qu’auons didt,fe donne
aulfi par les Médecins és pilules , afin de
,tuci les V;Crs, , où le précipité dont Paul
ïÆgineta femblc^ parler , failant mention du
-Mercure réduit çn cendre j çav pn le faidt
^ ainfi , ou pour le moins auec ^tlu Sou|)hre)
qui , comme il efetit, fe donnpii; iadis es co-
liques. Et plufieurs auiourd’huy fans autre
J
rpreparation que dir lauement fimplc ,.fonc
,
prendre le^Mercure précipité pour remedier
à lagrofie.vcrole , dequoy Matthiolecft aufli
> tcfmoin. Et combien qu’il purge p&r haut
êc par bas , nous ne voyjons pas que neant-
modns if eft aufli dangereux que le fublime,
Auquel ,vn demy fcrupulc fumt à faire mou-
,vn,, homme. Si on concédé ce qui eft
véritable , à fçauoir , que l’Argent vif fubli-
B 1

Dkj
i8 T>rep*rdtion Spp^r^ue
mé eft vn plus graïuî poifon, que n’eft oulô
etud ,'tfci‘le prtei^téi ÎDiétes - m^oy icîviÔ(!t|

pric,d’où‘Viéncquc cet ‘cfprix cxdTépàrltibHîî


màtî6n‘(v'rii<^tè‘yfurifi'catiorî tfc Vous‘ Phitèfôî
phè^)'îTicqii^ert vrié fi grande nialigniré
c
curcé'Venénléüré/*
'

Qùel<ru*v'n ^refpohdrit^'''^’^if«iràdue^
ndftre'Aciuétti que 'cela fit prfitfiènrpas dé
la fiibiiiî1atib'ri^,'pàt‘l^nèllc ll fcft'cett^ib qlté
toiures dtofes rdnt.pvrrtfiéesV wai-S“ dë 'terme
ne acrimônib qu'Hà pris 'dts'' éfiofts y rftcfl
lées. Examinons dofitq\ltk"'^'cèià. ‘
Le'Mcir^
cure fublimé le côifipdfc 'dWe'Ifti'fc'^’A»
genc vifî'dVnfc àùVrè4rfirfe'dè'Viyfiôi cttid;
& dé pareille qttàVitiÇé dè tom^tnin f nôri
de ramftioniac ài'nfi^qu'e^Màtthiôle a' crcir)
tous bicri niîéfle 2i''à ipccfi"fctt , long -"teirr]^.
broyez' fur marbre dii' dani'vh'fiTnforclc'r ,’afiti

de les biett incoi^orèri^reddirs eii pôndrt,


^
èc mis’ 'dahV vfi*mbliiîiatoifd de 'verre en
donnant degrez IVlfatc de qnà-
lé’fca par
torze heures.' S’il attire à loy céite'vcrtu vc-
nencurcdcs'cHofes qn'dtî'y'à nieflées. Il finit
ncce<rairement <^ué celbit 'âô^Sci & duVi-
trioV. Or infihieS^I^Ÿfonnes ‘cxpei'itTientcnt
çHacàfi' ^iië le’Sel^bommun 6^^ le'Vr-i
ht font dàn'geraix tdnVme poir«m i cair
triol' '

on 'matr^é ik Sel es'viàndés bh boit des


caiixrvitridlécs és eftiVücSîCbrttrrie difffi d'au-
tres faar’-wn'te l’Alema^c' dc^ltàlre , fe fer-'
^ertr de- l'efprît*iiiefm.e Sc ‘
feifilb dii Vittiqî
fonbrc'lNteil^pfic''&' pbttr l'éniédrer au tâlcul

^ ^ l’àillWÉc' 9ti difiSçuké d'fiâleioéi /& te


Ç î f 4 .
srir,”
des Medkamens. , 19 -

aucc grande çommodité^^ mçruejlleux pro-


fîc. EtDiofcoride padavit du Yunol ricnç .
.

..1*^ ' Lture i.


-, ,
CCS propos Il eue les ceignes ou ,yers larges
:

duvcru;re eftanc auallé


, poids d’vne dtag- chMf.j».
•*
me. Il fubuienc à ceux qui oncauaDé^e ve-
nindes champignons ou potirons ,
pourueu “
qu’on le boiue aucc eau. Purge le cerneau
s’il eft djlToiu en eai^ , incrodilic és narines “
auec laine oUfCoccon. 'Parquoy eft cuidenc il **

qu’à raifon du Viniol(car il eft moin? croya-


ble du Sel j le Mercure fublimc n’a vne II '

grande vertu vencncufe:En fomme s’il auoic


vnc telle malignité à raifon tant du Sel que
du Vitriol, àfçauoir d’autant qu’il exalte
leurs efprits auecloy , icelle malignité mef-
meferoie au Mercure précipité: Car l’eau
, fc compofe
'

forte aucc laquelle il eft


des efprits de Vitriol &
de Salpêtre > donc
les Médecins, préparent auflî leur précipité
vulgaire , lequel pluûeurs fçnc aulli prendre

fans autre préparation: Et jaçoit que par


fon acrimonif, laquelle prouienc des efprits
enclos dans l’eau Stygicnne , il çfmouuelc
corps aucc violence, to.utesfois U eft auiour-
d’huy alfcz notoire à infinis doét^s perfqn-
nages, qu’il rij’cft pas dangereux ^ nuifible
comme Mercure fubliiné.Cefte malignité
le

dôcqucs fe trouue au Mercure lub.hmé, d’au-


tant plus que par exaltation il eftrendufubtil>
vertuenXii fjjgitif à la moindre, chaleur.Mais
iln’çft pas ainfi du précipité , caq on le mor^
tific,& par ce feu philofpphique qui eft l’eau
Stygienne , Il eft tellement fixé qu’il peut
B i
, T
lo VrepAiration Spa'gyrique
fouffiiçigc^pwo. Et alors ceftc maligne ex-
halaifon( fi aucune yen a) ne peut paruenir
au cœur pour cc^que la nature d’iceluy efl:

fipudain frappée de tout^venin,dc d’autaait


quc
nepeutrenuoyer ce Mer-
lachalei^r naturelle
cure précipité fumcuijjequçl mefme ne s’ef-
yanoüit par aucune violence de fcu,àînfi <^uc
Tcxpcrience çertamç^deraonftre. La fîxànôn
doneques de cét clprit eft fa vraye préparation
à fin qu’il n’endommage point,foit pri‘ns,f6it
applique. Pluficurs talchent d‘cfFc(Sucr cela
en dinerfes manières ( or ie parle de ceux qui
en recherchent la préparation pour la feule
medecine) lefiquels fe perfuadent de pouuoir
paruenir à la vraye préparation d’vn fi grand
remede,cn verfant la feule eaii Stygïenncfur
fes fcccs(qu’ils appellent telle raortc')pat deux
ou trois fois. Mais ils, fe trompent grande-
ment, fur tout en ce qu’ils font peu fbigneux
d’ofter la corrofion ou bien
qu’ils ignorent
a

du tout comment on peut feparcr. Et la


certes le mercure précipité ne pourra iaiiiais
dire vnremede allez vtilc, tandis que làVeitu
.corrofiue qu’il a rcccu de l’eau forte,l’accom-
pagneradaquelle toutesfois n’en crt' ôftéc^ par
lauement communs , ainfi que* plu fleurs
croient,mais par des prcparatiôs éc addducifi-
femens bien autres , fans la cognoiflànce de-
quoy on ne peut rien faire d’accomply .11 fau-
w dra doneques procéder en celle manière , fur
tout en
confcélion du Turbith médicament
la
,
""
.admirable.
J ÎC n 3ÎJ13> -,

Dffeription

‘w- -t.. . ^
des éH^dicamens-. tt
A.'

'
Défcrptiori 'du Tuflith ; .
. ’r 1 i''f| . n > V î '
••

1 ;

Prenez Chaux de'tcrretrànfpatcntc


de Talcunparfai6bcrncht ’calcine(noüs énTci*
gn&rons là calcination ailleurs jde chacun vne
liurc, faites eh vne forte leflîiie.aiiéc laquelle
boüillera l’cfpaçe de lept hcùre^vnTé lihie de
Mercure qu*on aura prcnîicremciu exâlré pat
cinq fois &reuiùifié à chacune d*icclles , fé-
lon l’art, &
par cç moyen vous par’uicndrcz à
l’cxaife purification du Mercure , aurez le &
principe d’vne vrayc'fixation pour tous œu-
. lires. Car cés*,Chaùx Ibht tellement fixatiues
qu’à lalîh le Mercure deuiét fixe par fublima*
tibn réitérées Tùr icelles." Dilfoudez ce Mer-
cure préparé eftant crud , aucc fon propre
nTcnltme qui eft le royal piiiint. DiuoudcZ
auflj à part trois dragmes de Meralline d’An-
.timoinebicrt preparée,vne dragme d’or pre*
,paré,commeiT rautUucc*autantd*Antiraoine:
Toutes CCS folutibns foient miTes ‘dans vn
mettras de V^erre qi^^on bqucKera enfeue-
lira au four o A^tiianor, liVÿ^dqnnant feu tref-
Icnt, iufqu’à ce qu’elles s’crclaircifil-nt. Alors
Te feu augmenté .diftiîiez’l’eau de feccs îuf—
"qu’àQcfçitç'parvnalenibic'à bec, rciûèttant
eau par quatre foisTùrla 'tefte morte.
ladite
cncores noiuullé càu fixatiuc
Pui|S verfez-y
qui fumage la paàtiercdé quatre doigts, fai^
^

j^tcs^les digérer par dçux du trois ioursrapves


lequel temps bri lés diftillera finalement deux
ou trois fois fur la celle morte , leur donnpfi
B 4
II Préparatif '

vers la fin chalvur de fubljfnatiosip


n’éft'ans vraycïiiént mortifiée^s, on les relufci-t
tetn^Sc éxaitera :‘ellcs fcr 9 u^, (gardées fcparérv
ment , car elles ne fçrueut poinç à poftrpam- ^

urc. Prchdz 'cefté raa(fe iportc , red\ijiez-làfif


en ÇPtidïé qîié Vous examinerez darjs vn vaif- * ;

featt comitnàble au fccond degré du ieu«cb&<T4 ;

rc dônzé licurcs durant l’agitanp ^,i:einuaciCiq


,

auefc vn bafton,tani: qu’elle p^oilFc auoir.foCTTS


mede'Salemandre trcs;rouge,dQnÇ-oacxtraiT>
ra'toùte a’cfimoniç4e,vcoi,nLj fclpii ç^fte-raerrr
thode/* , , , .. ..f

Prenez deux liures & demie, de.plegme


de Vitriol , & autant, d^’AliLira,xleux liures^de a
V inaigre quatrç dragmes de Chauxi.)
diftillé ,

de nollretone uanlp‘aiente,& fixe,vne


me dc’Scbdc Goiacole cryftaliin, viPige an-.' !:>

bins d’œufs 6c les diftillcz^{ujr,Jçs fçce^pWi r.l

l’alcmHc. ^Méfiez trois liures,,de ceftecau o


auec vtie Iturc de poudre de yoftrp JVisrçuJiQ , b
prepàrc'’e6mme' dcfiiis d;fiillez.|ia^ i,d
:

rre fois l’eau des fcces en l’ajerubic ; àia^def-i; i;,q


nierefois pourfuiucziûrqii’àficçité.Çe'fai^
broyez là poudre fur rnaVbre ,^&.l’ay^_der icq
rechef arroufée dé nouuc,lle eau fixatiqçrdi-!j nv
ftillci-les encotes par quatre fois çotpiiie déf^ i

fus ; Ptiis'fifïalcment auçc alkoqi dejVjw.dHi, jn


ftillc parcihq fois fur là pou^re^îy
fant tènfiodfs dc“houucâpV youa fixerez .&
addôùciréz vbftrc Mercnre ^,qqe..les Medç? a;b
cins<3hy raïqùcs^a^ppèl^^^^ Tuti o.ol
bith’ îmnétar>*l‘ raison qïr^^ purg^ ,|çs
mcurvifqucufcs cralTcs.. Qn,cn£ttâ;,p?epn c
' ^

tt
^
. . ,

gtains auet confiée de JSetc^nc Se


a«ec eau thcriàcale^^bur fèfjpillcr à b vero*.
J

lc,aprés les purgations conuenâbtû. ^


^

Ataec dcüi dtacrtîc's d^ éitraiià dcjGRwom-


bfc fan ua^e,vné' dragm^ extraw^^
daéles dcfmy fcrupuïc düdit preç
fcia »« iwflïiTgé ; ‘d ont on
pulcaucddcuxthdgmcs d eau
en feke'Vrtc
^
Te donne aui;po^,^
gtiques paf'qiiatre où ’dnqfôis’> félon qiuç j|jt^
mal eft«ihdefèii &dü^,'&fctôn les forces 4l^>
malade au Printemps
, &en. Autonne,; Car»
il purge à ineruéillcs les' cxcrernçns fereux>jr
& les Cuactf?" deS' ioinftnfes faqSj aucune ^
émotion} Pour 'la cùrc dc’l'hÿdropifie, on
faiét vne fdlccotnpolîtion qui purge, les ex- r
cremens fereux &Conforte les entrailles de i
la naU'idoh. Prehei vn Icrupùlc du preçi-,.
pité defdiit cy-deflùs‘, vn fcr'upule & demy. :

d’exMaitn: ^lhahd’al?fe^kù^^ d’Elaterc> va


Icrupulc d'extraitâ: d^HelIébofc^noÿr bien pre**-
paré, aucc autant de' cèluy^dç^^^^eubarb^
deux fcf npules' d’élTêticé' de doraiùç ronges, Sc -
pareille quantité d’cfftiice dé fantaux Citrins, .

vn fcfiipulc d’efpric de Vîtfîol,demy fcrupulç.


de Maftich i Sc autant d’huile de Ca-;,,jf
d’huilfe
Mctrcr & mcflez- les auep poudre de
nellci‘
Cubebcs & mircila’gè dé gomnie de Traga-,
cane i-^decjuoy fetei dés pilules, la prinfcicrav,;,
demy <èit Vh lcrupule.qü’bh fera' prendre deux nj-
fois la fe{3maine,ules forcés du malade le
. ^

ucntfnpportci'..^
S'ii'ëftiiiélhîpàrtiïÿ les Dîa*pnorctïqucs,Us
- B 5
X4 VrefarationSfagyriqm
fucufô W.Xcrpnt^inçrmpprouoquées,& par cè
iQoyen;|5caPCoiîp de, maladies oftees.
.i, tftant.mcfl/é.lcul auçç beqr^e
, ^
rçmedie
aiKi«lccres,,chanç;cvx ôc farcmepx» Tur tope
d«Ja.YP(olç,j ^ommc aplC à ropeç^,bftulcs &
durillons.. ,

e^Du triaphvpn^cum ^ .dudit prçjcippé » on


faitvnçtnpjA^rp ^kgpejVftant ipuîQduiû
col dclayeçipj^pmtpe fapp,fuec vue petite
iji

chandelle de çire,,guarit les^vlcpres dhcelle*


Sc fziO: entièrement perdre le morceler de
chair fans aucune douleur ny danger.

Eaufixaioire pour le TurFitk


>' jt '
i. P • >.

Ueau fixatiiie pour l’œuure fufdit cft faiÀc


de pierre Cala^inaire,dç la pferre/edenegi^de
pierre peilce,Soiiphre très- rouge de Marcha-
{îteSjde Vitriol verd rouge , de Salpêtre de &
{«Inlumineux cc.feu fc doxinp àjU/f^on ^e
:

Tcau Stygienne ççmnjunç. Entre çoute5 capx


de gradations, cede eft la princi|ale,& la plits
ftxatiue^ tjiiclqii’vUiUifçait bien faire, x
On îcorepofe d’antres remede^ aucc le
i

Mcïcure. Car id’meUiy -preppfé çomrnc il eft


requis i feiââiCb vnaiTval^me auec^çr, lequel
on mee dasvn Wfltrw àcioUongdpeluy b,ouf-
ché hermeriqiuemtnc > op précipité iê tout à
feubica modéré par l’crpace.deiV.ii}gt.,iours,&
.
ik,ieiu«»Qn kuuAeA
fixç. Le
- fignc .de .perfeétion/,çfttqwand il nc.vexhale 5
'

^ pointa chaleur dir fçib& tivejllreni i)ibé en


la
'

«aud^Lnimah;:l^ejrifidiea$uenr ed diaph ‘

"
.
j

Digitized by GoogiL
desMtScamm. '

tic , 'Cnlc fàid prtrtikcct»^ ks^maladie^


fufdits, principalètncnc à' fin 'rfc remeditfrà
la grofTc vcrolé par Taèiits tanffeuicracnftDtt
Mcicui'c fc Tai€b baufmc àucc «aH '^e
ailllî'vn

coquilles d’œufs & de târtrciCoinhie^iÆ ^mc


huile excellence pour touces fifluies ^‘vlceres
ôc durillons. Il Tuffica d’auoic'de tes ch^iïès

c6u chant fArgentvifjpounieu q^e nès»ato^


notions feulcmetit qu'c UTculc pcrfeâioa ^
ce rcmede conûfte eii ùt fixation &C dulcorav
tion.'

^
j-i V

}'n
GHA P. VIL
’ IJ < . i .
’•
^

PE L'ARCEtllCi

* t .

4
-
.h ^ ,
r, r ;

^^’Ntre les reffiedeôSceptiquos.icfqucUpai:


JC» rexcéffiüc adritnonie de leur chaleucjdif-
fipent ou ctiflànaiTumc noftre chaleur nacorcl-
Ic, fonrenfemble refoudre l’hamidc radical
"
’iar Icür maligne qaalicé>deircichenc toute la
?ubftah'Ctf 'de la' partie, & y caufenr ponrritute
^l&'paanteuri'tes' McdecinS’ ncwnbrentd’Ar-
fcttic / la Sandarache^ ôc l*<Orpin:G’cft >pour-
*qitoy ilscftiraent que l’vfage^’iceux eft fort
^angèrêux en la '
Chirurgie*, voire qu’il n’y
^eft aacùnémenmcceflairc-attendu qu'iia font
‘’motTcls'V'fii.* treS‘>Conttaircs^^à noftre -nature.
'ïlÿdht certes dit cela auccraifon.puis que les ,

preparsftiôs d’iceiïx leur ont tfté ûicogAeuës,


par
i6 "Vrefaràtibn Sfagfrique^^
par krquelles on les rend tres-proprcs à pen-
Icr beaucoup de maux externes. Car ces
medicamens (ont reputcz mortels à caufç
dVne maligne qualité & acrimonie.. Celle
mauuaife qualité confifte en l’efpric ou en ,

rexhalaifon puante & fumée noire qu’jls ren-


dent à lamoindre^chaleur. Celle fumée noi-
t'V •
re &
veueneufe ellant excitée mefmcp^rla
O chaleur naturelle, galle la matière delà partie,
la corrompt tue le plus fouîient » comnie
pqifon englout^ , fi Icidiéls remcdcslonc mis
auprès des membres principaux , fur tout la
peau en ellant navrée. Fernel fans contredidl
Prince des Médecins de nollre temps , tef-
moigne que cela elt^arriue a vne certaine
fcrnme &
dit l’ahoir veu. Doncques^cqni-

nîç ainfiToit que celle maljgiie qualité^eft en


celle fumée noire ,;pl coniiicnt la fi:^e,ç>çat
amfi qu’auqns dltcy-delTus au cl^apirrc du
î^rcûrc,^^^r fixation routVjenin fort 4pri^|^
fenïc du Mercure, de fOîpin de;? autres,
:vLJ„ c!i> rtT J - ' a. y-'
'

ma) S I acnroome cil oltee pat .


e>ct;çaçtipti djU,

mens, comme dite a eue cv-deuai>t,. Ainli


rArlcnic, ne nuira point
,
,_^ains^,qiji,
,
pins
fçruïra gran deméht es WauX| pqu^ ^e^^ pj[ay e^^
te
grene, pourueq qu il^rojc.dçijjçi^enc.preparc^^^

’e^ à dire^ fixé & dùjcifiéjiPipfcpridc fem-p


f. dts cjettc yr,aye, prepa.T
blé parler tacitement; de
châp.jx. taiaon , tenant ks.prqpps luiuans de la ^^n-j|
darach'ç mé^lirq^ie qu’au comm;cn(;emeht
',

du Chapitre il elcrit auoir mcfme odeur que


le

V
. ^

des Medicamem, 17 1
Ife

le Souphre,on la faict, dit-il, prendre à cpnx


qui ont là toiix , dertTrè'fiipeé àude V'ii/’mïcf-'^ te
lé : Il adiouftl* ,
qu^clIc^cft'(?<^ndetVablcn!CPC ,t
1

'
donnée aifx poüüiiFs'cn ’pdule* adec iclîné: <t I

Car il leroic dangereux delà p'rélenié’r îàns'


eltre préparée veii que Galien enleignç
,

qu’elle a vnc facuftécauftiqueiàl opinion du-


quel s’accorde aufli Dïolcoridé à"u lixierincf" 1

des Simples, Cliapitrc/'à'ÎJ. Pàrdiïoy


iurdite ou danger les Chirurgiens le lerui-^^j,
ront fort bieà de l'Arfenicpreparé.ou de tout
autre médicament feptique. Duquel Arlenic

là préparation cil telle. Sublimez par trois


foisrArfcnic auec Sel' préparé , .colchotar
efeume d’Acier, pour le purifier': En apres
vous le fixerez auec faumèure de^terre, don-j
nantie feu par degrez refpace de vingt- qua-‘
tre heures, &: en ferez vne malle plusblan-
che qué ftéige , & de couleur fcmblable aux"
Perles laquelle fera dilFoute en eau chau^
,
"
afin d’en extraiVê le Tel : Ôf il relier^ au foj^ii
vne poudré tres-blànche, qù on fera feichet
puis fixer ànec pareilléquântite'd'huîlè ineex''
ratiue compofee de tâlcum,poür ellrc le tout
rcuerberé l’éfpace d’\^h iour entier. Diirôü-‘j
dcz-lé cnco'rcs vne fois en'ëàit^ehande , tant :

qu’ildemeure vrte poudre fort blanche ,fixé


& douce laquelle fé'fondra’ éh huile ‘àno-
,

dyne graffe comme jpenrré Car tout ainfi :

que l’À'rfehic n’ellant pr'épàfé éu doulou-. ,

reux& veiiéhcux à raifon déifa''qualité'ma-^


ligne : Dé hiéfme eftanrfixé il la perd',’
ne caulé, ïïucüiftÉ douleur^ ^'cnivn rcméd'c,'
. IJ aivO ISrH 1.
Ijr. !,
^ i .
.

duiiànc

/
,.i8 Pref^amm,Sf4gj^iqtte
duifant à pcnfer les playçs vcneneufes, poui-
ueu qu’on en mcflcvne onccaucc deux d’hui-
le de myrrhe.
Aucuns fublimcntauflî l’Arfenicpar crois
auccchaux fixe de colchochar ovi Vitriol,
fois
le dilloudcnc en eau- ftygienne., fixatoire &
conuenablc , &par diftjllacion fepareftt plu-
ficursjfois i’eau -djps feçes , p^iis ils en revjjqr-
-hciynt.lft iT)a(lç.iP‘Otce qui, (fc conuç^iç.çn
-pouthe fort blanche fixe , dçnt on extrajÆ
'
.-kXcl.au>î« cfpnt dç:,Vjn„ dç ainfi l’adoçujit-
,on.:..Cejuedicamcnt fert pour rcmcdiet îujx
ÉilulcJ ^ cancres.-... •
... , i ......

\ <Xlv V4 t-f

t >
j;. J., iCi J >V

-.,r. ..(2 'H 'A T. ‘V 1 1 I.


t f ijLik J V ijutU ,
• t

>1.3V
- ¥ J:l >v.; jtà> .1. J di.» V VwJ

VàjiS /. ri. * »UI < 1 1 J tT-î

E,_-Souphre le bauijççcdçs poulmocs,


L
c,ll

Içs Médecin? Çfiy^i^MÇS dcJ^jblimept


aiiej; cplcfiprat pomj.le
• AC«oyet/|jç. fçs inipmjctçz, ^ cf>^prçpa;:eçc
diuers remedes. .vçilpSi^ppiir; J^^.éur^^e
. J’trAlvwe ,, ipqy.enn,in,t qu’^ yj,nrt^e,4fr./iic-
.AnfiTUes
•'PWsydiiTbiuanfi t|rcfcb^rn|ii}é,î 4}SB^?a^
çkûm.fciefie. ^ par ,qt\ç]quc?; .pu
,

traiifî: vne teinture icmbiable


’à vn rubis:
On
— icpare le menftruc,& l’huile de Souphre de-
mçjL^ejtres rougç, lequel doit efire circulé
4UCC Vin difiillé Si alcholifé. £c ainfi cx>
traiét

^'des ^Medkafnens, I9
traiél-on le baume du
duquel* on Souffre :

faidt prendre trois ou quatre petites gouttes


auec eau d’hylîope aux pouflifs:& à ceux qui
en touftànt ietrenedes crachats tels que bouc. Galî?^.
Toutesfois les Anciens fcmblenc -auoir crcii
que le Souphre remedioir fculemenc^aux
maux ‘externes. Et Galien Ægyncta ont cl- Æginet» &
vne vertu attraétiwe , eftoiede
crit qu’il aùoit 7-
tempérament chaud, d’clTcnce fubrile v&'fcr-.
uoit contre plufieurs animaux ,
principale-
ment contre la T ourtetelle de mer , & le dra-
gon, foit * fok meflé.'Neanc-
elpars tout fec
raoins , fcmble que Galien approiiue l’vfa-
il i

ge des eaux fulphurées , au premier des fim-



pies en ces termes. Le breuuage & lauement

d’eau douce eft^fort contraire aux hydropi-
ques,mais celuy de toutes eaux nitreufes,
fulphurées ôebitumineufes leureft fortvtile.
Le Soiilphre eftant aulïi englouty auec vn
œuf mollet , conuient aux aftmatiqucs félon

ce que Diofeorideen eferit.' Mais les Nc^ns


Spagyriques cflcuczfur Ics'éfpôhles du Gcànt
ont regardé krin'gi&^fon'taiïfltparuenus
à la cognôiflànce de j^uficüfsf chofes- ique les
'Mcdedn-satidcnsoricignofé.-^^^.''’
'
‘'Finalcrrieint^ on prépare ànffif du -Souphre
par la campaheVnc hurle acide-, lequel cft vn
très bon remedepour les maux des denrs; &
qui fubuientmclhre aurylcercs chancreufes.
J* * tt i fc. /.•Ij.fvj- JJ. J kJii r* iV
• . ^ il-' fiJtJij 1 ..
f IJ il •
>u. t I
'

• jt.

'
iiù/j • ,t;-.
, ,.>>'*
Chat
' ' I J JJ ,

Digitized by Google
l
^^reparatiâft Spagyrique ,

CH A P. IX. '

- DJ^ yiTRlOL,

G Alien & Ægineta tcfmoignent qac


conl crue 6c deircichc fort cf-
le vitriol
ücaCicurémenc les viandes liiunidcsqui en
font confites. Et Diofcoridc eferit qu’ice-
liiy beu auec eau , fert contre le venin des
potirons qu’on pourroicauoir cngIouty,C(ïm-
ine ja nous auons déclaré. Pour les remedes
externes , il entre dans l’Emplaftre diacbalci-
teos afin de guarir les vlccrcs. Les Méde-
cins modernes font du Vitriol vnc huile con-
tre l’epilcpfie& d’antres maladjeSjde laquelle
huile,Matthiole&plufieurs autres font men«
tion. Pont noftre regard , nous préparons
du beaucoup de remedes, àfçauoir,
Vitriol
vnefprit , vn huille douccaftre & acide , vn
colchotâr , vn fcl , & vn ochre. Pour en ex-
traire l’efprit on le diftille neuf fois par l’a-
Jembic , renuerfanc toufiours la liqueur fur
les feccs , 6c finalement on le circule au bain ^

par l’efpace de huiét iours. Il cft tres-bon


'
contre l’cpilepfierMais ayant fcparé phleg-
le

• me du colchotâr rouge ,
par laforce du feu
on faiélvn huile acide qui fe dulcifie parcir-
culation auec efprit de Vin , 6c qu’on faiâ:
prendre auec eau de*chiCorée ouptifaneés
fieures putrides : Car il preferue de corru-
ptio

. D., C.oo^Ic-
des Mçd{çam^us*^/' 51
ption par Ton addiré,toucainfi que du fuede
limons, &
dcrôpilc par Irtcmiiré de fesj>ar-
ties.C’cft pourquoy il cft grandemem emca-
cieuxà oltcrfes obftrudlions des vilccres
, à

f(çauoir,du foyc & delà On mefle par


rate.
fois quclques gowttes'd'iteluy âueç conicruc
des fleurs de Chicorée, donc le fai^tvn roedi-
camenc de laueur agrcable pour eAsuKher la
trop grande foif. Cependant les ignoiass dl«
fenc que ce remede cft acre , mais les bonnes
gens le trompent, veu qu’eftant bien préparé
il cft douce^ftre , attendu que le lue de li>
nions duquel toutesfois on approuucl'vla-
,

ge , cft beaucoup plus aigre, comme celuy


aucc lequel on difloutlcs perles, de qui aufli
entame de ronge les vaifleaux d’eftain. £c ce
lue prins tout feul ne nuiroit-dauantage à
l’cftomaç que l’huile de Vitriol, cftant néant-
moins confit auec fucrc,par fon acidité il cm-
pefehe la pourriture des fieures ardentes
la malignité des pcftilentes : ce que rhuile,dc
• Vitriol clFeéluë aufla fans offenler l’eftoroac,
fl elle cft prinfe non toute feule,. ajns meflée
aucc.chofcs conucnablesf félon l’c^qicricncc
qu’en font iournclleraent, infinis Médecins
Spagyriques : lefquels fe feruent aufli de col-
'Chotas infipide &
>dulcifié es remedes^cx-
ternes pour dcfcicher les vlceres,^ afin d’as-
, rçfter le flux de fang. ,.oi 4o hK -jrp .


i";'

• if n)( : i.

' ' ’
'
• . • ’ I I . .
i

•I tbn-t'î
. \

,Chap.
p. Préparation Spagyrique

Ch AP. X.

t>E MANTIMOIUE.

ON prépare des remedes de l'Antimoine,


non feulement pour les maux
roaisaufli pour les internes. Car
externes;
les Méde-
cins chymiques en vn excellent rerpe-
tirent
de qu'ils appellent teinturç d’Antimoine. Ec
iceux voulans expérimenter les vertus de
l’Antimoine au corps humain , ont bien osé
rechercher Tes fecrccs , principalement apres
auoir recogneu que c’eft le meilleur purgatif
de l’or , & qu’il peut cuaeuer toutes les im-
purétez d’iceluy. Par ainli fc font-ils cftudié
à rechercher les vertus de l’Antimoine , afin;
d’efprouuer s’il ne produiroit point rds ef-
fcétsaucorps humain’, qu’on l’apperçoit,en i

l’or. A la fin ils font paruenus à leur inten-

uon & defir^ ^ont expérimenté la grande


efficace de ce rçmede à reftaurer ou renou-
ucller le corps humain , fur tout à penfer la
caorphée , 4 gangrené , le au-
loup, & tous
tres vlceres malins : Car pur-
celle ceinture
ge le fang noir,& toutes mauuaifcs humeurs,
wns cuacuatioh m'anifefte , mais en corri-,
géant feulement les malignes humeurs. Or
à fin qu’on n’eftime pas que ie parle du verre
d'Antimoinc , dont auiourd’huy plufieurs
icnorans ,
des ^edîcar/tens.
ignorahs fc fcrucnc auec très grand danger:
Car c’eft vnremede pernicieux, qui par ion
acrimonie purge auec grande émotion, la ver-
tu expulfiue par haut &
par b*s. Ce que ie
ne puis nullement approuuer : car toutes ma-
ladies ne Te dbiuentmedecincrpar telles pur-
gations violentes- qu’on voudra , mais par'
conucnabics. Et comine dit Hippocrate
Aphorifmc , fi on purge ce qu’il faatpurgcTj-**
l’cfFedt en Icrabon &
facile à rupporterafinoo,;^*
le contraire aduiendra; Que les vrays Philo-'**
fophes s'abfticnnent donc de toutes ces vi-
trifications , & n’y cherchent point leurs'
teintures ou remèdes. Parquoy on vfera de là'
méthode fuiuante.
Prenez feulement ce qu’il y a de plus pur
en l’Antimoine, exaltez-le par trois fois ,îny
donnant feu de fublimation , afin de le fu-
blimer tout, fans qu’il refte aucunes feces:
Ainfi vous obtiendrez tout le fouphre d’ice-
hiy , auec Mercure proportionne qu’on ap-
pelle vray lis : fai6tes*le cuire au four de re-
uerbere dans vn vaifieau bouché hermétique-
ment , donnant le feu par degrez , tant qu’il
deuienne blanc, &
qu’en fin il apparoifie de
couleur telle que rubis , dont auec alcool de
corncüle glacé qui fumage, de huiét doigts,
vous extraire? vne teinture qu’on circulera
dans vn pellican,iufqu’à parfaiéle graduation
& fixation. ^

: .On le fixe auffi auec faumure de terre, &


par lauemens on extraiét le Tel , apres quoy
refienc en fin lesfieurs.d’Antimoine fort bla-
C, 2
'
,
/

^ f
54 - préparation -^pagyri^ue
chcs » lefquclles font fucr à p«ifl’ance,c*eft
trc 5 -bon reniçdç contre les fitures intcrmit-^
’’

tcnçes.moyçnnant qu*en donniez demy draç^


nie » aucc cauide chardon b çnit. .

Pour les maux ôc rcmedes externes y oit»


tire de l'Antimoine vn fouphre tres-roiigc
auec tartre de ni're ou feulcinent auec vnç,

‘Içxiuc fâiûe de Chaux viuc & de cendre. ,

Aulfî en çxcraid-on de l'builc en pluHcurS î

iiianiçres y qui tovitLS feruenc grandement à


la cure des vlceres chancreux. C'eft alTez par-
lé des préparations maalliques dans peu de
temps nous en traidberons plus exadbement
amplement /s’il plaift 4 Dieu en vn aiutê ,

liure,où nous auons déduit toutes ces matic<«-


tes plus foigneufementÿ aueç plus gran*
'
des veilles.

,
"
. CH A P, XL
*
«

DES y R ATES P R E^
parations des pierres pre^
ptHjes, ^

'
J '
I*

O
cieufes
N préparé diiiçrs medicamens
res des pierres, fpccialcment des pre-

, qui au iugemenc de tous Médecins


falutat-

parla propriété de route leur fubftance


pat leurs qualitcz aéliues oftent la fyncopc,
empç

Digilized by Goosk
des Medicamem.
tfropefchent U corruption , fortifient pre-
feruentd'eftre entaché d'autun venin, àrai-
fon de qaoy on pielcnc aux maladies cz affe»
âions peftilentes , fieures continues ar-* &
den es , les ele£tuaires analeptiques de Ni-
colas Myreps , le Diamarganton, l’Antidote
de Gemmis t les confe(^lons d’Hyacinthe &
d’Aikeimes. En la compolition defquels re*
medes entrent les perles, le Saphir, rEftnc-
raude, U Gianate j l'Hyacinthe , la Sarde,
c'e.l à dire les Corncolcs, le lafpe & leCo-
bon droidl nom-
ral, lefqueiles pierres font à
mées plus excellentes que les autres,en coa**
fideration tant de leur tempérament que de
leur grande fplendcur ,
qui ne fe corrompt
point, ny s’aneantit par aucune ardeur de feu,
à caufe de la feule fixation de leurs efprita
qu’on peut allez rccognoiftre en icelles; c’ell
aulll pourquoy leurs vertus reflembleni aucu-
nement à celles de l’Or , quant à la cure des
maladies : à raifon dequoy elles font quali-
fiées precieufes entre les autrw pierres , tout
ainfi que l’Ot cft di(Sk plus prçcicux que tons
autres métaux. Or jaçoit que la vertu defdi-
tes pierres foit cordiale , neanemoins chacu*
ne d’icelles vne faculté propre & particu-
à
lière à la cure de diuerles maladies. Car le
Saphir pris enbreuuage (ubuient particuliè-
rement à ceux que le Scorpion a endômagez^
L'Hyacinthe remédie aulli aux morfurcs de
belles venimcufes,&: prouoque le fommcil.
L’elmeraude çonuient aux maladies melan-
choliques, nos feulement en br.uuage ,maif
C #
,

3(5 Préparation Spagyrîque


auflipeudcz au col, clic combat aufll le mal
caduc, comme Ion aduerfaire le lafpc pen- ;

du au col , tellement qu’il touche l’entrée


9 de l’ellomach ou porté dans vnc bague.con-
forte l’eftomacli, dequoy Galien fediébauoic
^ faiét
Liure ^ fai( 5t elpicuuerii
elpicuuerll lert aufll pour anancer l'en-
fert aulli

(h 107 fantement lelon Diolcoride.Lcs perles oftenc


les Syncopes ; les coraux fortifient l’cfto-
mach en le rcferranc , bc arreftent fort les
vomilfemcns & crachemens de fang. Tou-
tes lcrqnclles pierres precieiifes cftans rédui-
tesen poudre auflTi menue qu’alcool, font
employées par Médecins contre tous les
les
maux luldits combien qu’à vray dire elles
:

ayent bien peu d’effeâ fur tout à conforter


le cœur, finon que l’clFence plus pure en foie

extraiéle , ce qu’on ne peut faire que par le ,

feul art Spagyrique , félon lequel art on tire


vnc teinture de Coraux, ainfi qu’il s’enfuit, ,

laquelle on a accouftumé de donner , non


feulement aux vlages fufdits , mais à purifier

tour le fang, à guarir la morphée,Ies Herpes,


& tous maux de matrice.
/.

Teinture de Coraux,

Calcinez les Coraux rouges & d’eflitcau


feu de reuerbere , donnant toutesfois le feu

du fécond degré, à fin que leur teinture ne


s’exhale par la force du feu eftans calcinez :

pulucrifez-les bien menu fur marbre, & les


inettez.jlans vn matras de verre verfant def-
fus
> ^

des Medicawem, '


37
fus & de haut le menftnië ccleftc diftillé auce
fon propre fuccrc , tant fumage huiâ
doigts: Ictoutfoit putréfié au bain l’cfpace
de dix iours en vailfeau boufehe hermétique-
ment , iufqu'à ce que le mcnftiuë ait attiré à
foy toute la reinrurc , ayant feparé le roen«
ftruc , il refte au fond vne prccieufe teinture,
de laquelle on faiét prédre deux petites gout-
tes auec eau de chicorée ou de Furacterre. Le-
dit menftruc eek-fte-eft le vray dilFoluantde
tontes pierres precieufes , afin d’en tirer vne
cfTence. Tous fçauans Médecins iugeronÉ
qu’elle vaut mieux pour guarir les corps,que
leur poudre feule. Ledit menftruc amollit &
dilfoutaulTi ledit Diamant
quicontre l’opi-
(
nion de plufieurs anéantit melmc rousvenins)
poiirucuqu’ony iette pardcftiis le fel extraiél
de fang de bouc,&: qu’on les diftillc reïteranC
par trois fois la diftillàtion fur la matière mor-
te. Quant au Diamant , ie paftë fous fikncd
la préparation d’ieeluy comme auffi du rubis,
àcaufeque ce font pierres de très grand prix,
& qui ne doiuent cftrc recherchées ftnon dei
Rovs
é
feulement.

Ejfeme de Perles,
* •
• ^

Vous diflbudrcî pSr vraye fol^iort


auflî
les perles auec le menftruc lufdit : Au defauç
duquel vous vlcrez de menftruë acide alcoJ^
,

lifé auec fuffîfante quantité d’efprit de Vin


auftl alcolifé , voire des fucs de limons dQ
'
C 4
3S I
Préparation Spagyrié^ue
d’efpiric^yincttc dcpurez>& Bltrcz& préparez
comme il appartienc>car ils ontmcfme eBTcâ.
Si l’elFcnce des Perles rctienc quelque aciditc
du mcn(lruc> vous Peu oderez par lauemens.
Or on Fai(d prendre deux ou trois grains de la-
dite elTence auec vn bouillon conuenable» qui
à Pindant fe blanchit comme lai(d,pour con-
/forter le cœur&redaurer les forces. Sembla-
blement elle refidera à la cortuptiô qui enui- '

ronne le coeur, à lapcde &


aux poifons.' £n
mcfme façon fc tirera des autres pierres pre-
cieufes fulnomroées leur propre edençe,d^ac
mefme moyen on les pourra deuëmentprepà
rer pour remedier à pluHcurs maladies.»
De mefmeauifi préparerez- vous les pier-
rettes des efpongcs , la pierre ludaïque, celle
deLyncc 6c les Crydaux,pourbrifer le calcul

'
'
des reins./
. Les dfences du bol Armenc &
de terre fcl-
léâ ,’ifbnt mcrueilleufcment bonnes aux ma-
ladies pedilentielles , audî empefehent el-
les de nuire les potions mortelles & vene^
neufes.
Si vous defirez les employer à tedreindre le»
• fang , elles n'ont befoin d’autre préparation»
lepropre effe6t de la terre edantde condenfer ;
& reflerrer côme celuy de PciTence cd de vi- •

uifier.Semblable iugementdoiton fiirede la •

terre Samienne, de Ta pierre nommée fangui-.*


naüe & de la Cornaline :ce que le doifte Phi-
lofophe comprendra facilement. i

Chap.-
dts Medicamens, 59
\

y"

AN ERE DE 1 PRE-
parer Jpagyrtquement les remedes
frins des Animaux , des trois fir*

tesdeMumic.

Chapitre I.

Es remedes qu’on prend des animaux


L
ékion
le fécond degré de perfe-
obtiennent
ont plus d'ei&cace que ceux
: car iis
'

qui font ordinairement préparez, des végé-


taux , lefqueis fe deftruifent par la moindre
froidure & chaleur & , perdent fi prompte-
ment leur faculté qu’à peine ont>ils aucun
bon effeâ à guarir les malades , veu princi-
palement qu’on ne les préparé pas vulgaire-
ment. Or entre les animaux l’homme tient à
bon droiâ le premier licu,duquel on fait crois
> fortes de Mumie , à fçauoir liquide , recen-
se & fcichc ou Tranfmarinc , qui feruentà
compofer diuers remedes falucaires pourre-
medicr à vnc infinité de maladies. Cefteder-
i niere Munie a efté feulemct cogneuc des Mc-
decins les plus anciens;ce n’eftoit autre chofe
qu'vne graifle ou fein du corpsmorede l’hèm- ù
me confit dans le fepulchreaucc Encens Myr-
rhc& Aloc'î maniéré de funérailles que les
Syriens, Egyptiens , Arabes 3c luifs ont au-
cresfois pratiqué afin^iepreferuer les corps

c 5

Digitized by Google
4^ Preparatiotj’Sffagyrtéjue
morts de corruption. Laquelle Mumic ftatü-''?
relie cftoitappellée des Grecs Pirt'aphaltes, à,^
laifon qu'on eonHfoic les corps des morts^:
auec le genre de Bitume ainfi nommé on :

I^mployoitparticuliercmcnt par dedans & & .

par dehors afin d'arrefter l’cruption de fang


en quelque endroidt que ce foit , pour forti-
fier, le cœur & l’eftomac, & à medccincr vn

nombre infiny d'autres maladies : fur tout


alors qu'ayana ictté les fràgincns des os , &
faidt feichei la terre & la chair, on prenoit la .

liqueur congelée & amafiée és cauitez dà


corps humain. .

Mais nous fommes auiourd’huy defpouf-


ueus de celle vraye & namrellc Mumie dc&
Anciens, en lieu de laquelle les Médecin*
Sc Apothicaires vset de chair defeichéc:& cc
fans aucune préparation. Combien toutesfois
qu'on en puiilc Cirer au moins quelque cllen-
ce plus qui enfuiue mieux en quelque
forte les jwoprictez & vertus de la vraye Mu-
tnie,que celle feule fubllancc ccrrçllre & chais;
delèichéc , laquelle ne vaut, prefquc rien k >

guarir les corps: vous préparerez doneques la-


dite vulgaire en cefte maniéré. >
• •

l'ff
* • . . 0'

. ^refaraùon de Mume fiche.


Prenez vnc liurcdc Mnmic d’e lice pilée
& couppée en petits morceaux & autant ,

d'efpric de Vin alcolifé, que de clair men-


ftruc tbcrcbcnciné,tant qu'ils furnagenrqua-
.

des Medicamens* '


41
tre doigts : le coût foie mis dans vn roarcras
conucnablejboiifchc hermeciquemenc , pouc
y edre putréfié pat chaleur du premier de-
gvéh l'elpace de quinze iours > iuTqu'à ce
que mendruc foie ceint comme Rubis:Vous
le

feparerez au bain le mendruc que refemerez.


pour mefmes vfages , ôc il vous redera ati
fond vne vraye teinture de Mumic feiche, la-
quelle vous pourrez circuler Ci voulez auec
clpric de Vin par quelques .iours , Ôc ainlîi
tirerez - vous d'icelle vne edcnce plus pure :
qui fcul duic grandement à la cure de cous-
venins : ou qui edanc meflée auec thériaque,
fert de remede contre la pede » fi excellent
qu'on ne peut alTez l’edimer : elle guarcncic
les corps de corruption : & fc donne aufli
commodément pour remédiera la phchifie&
à l'adhme , pourueu qu'on la mefle auec
conferue d'aulnée,& de violettes : elle fert
aufii à plufieurs autres r^^ladcs. Quant aux
feces qui redenc, on les adioude es onguents
pour les topiques, afin d'appaifer les dou-
leurs. ‘ -

Rede à parler de là Mumic notoire aux


Médecins Chymiques : Us en font de deux
fortes , à fçauoir ; liquide & recente , la pre-
fniere cd aiiifi préparée d'iceux. - ~ .

• f

V réparation de Mumie liquide.


«
....
- Prenez vne liure de Mumic liquide, pure
bien choifie, ^
aiuanc d'alcool de Vin,
les
41 'Vrefiration Sfagyfiqui i

les ayant bien meflcz& mwclans vn macras j

de verre, on les digérera au fumier chaud.»


ou bien au bainl’efpacede douze iouvs,aprc&
'

lequel temps elles lcront didillées conuena»


blemcnc par deux fois : Derechef, on les fe-^
ra digerer vingt ionrs durant , & diftillci
jpour la troifielme fois, puis on laiffera le
vaiireau à la chaleur du bain ou du fumier,
iufqu'à ce qu'on apperçoiue deux cirenccs,
iVne iaune comme Or , & l’autre blanche.
'
Ces eflences foient miles à pnrt,& ciren-
lécsauec femblable menftruc dans vn péli-
can par pluficurs iours , en feparant touhours
les feces & l'impur du fubtil(& pur par di-
,

geftion & redificacions reïterées , ce fera vn


xcmede fort excellent , duquel on faid pren-
dre vn fcrupule aux épileptiques chaque mois
durant b pleine Lunc:Car il appaife chaf- &
fe la maladie , &
eft le vray antidote d’icelle.
Il purifie audî le fang.

Préparation de Mamie recente.

Quant à la Mumic recente , vous la cho^-


(irez âc.coupperez au(£ menu qu'il fera pof-
fible , à fin de la mettre dans vn inatras à cc4
long , verfanc defiiis la menftruc d’oliues , le
coût foit putréfié l'crpacc d’vn mois entier,
le vakTcau çftant clos hcrm'etiquement porrr

y eftre dilFour. Puis ayant ouuerc k vaiflcaiv


(ranfpôrccz & verfez U matière dans vne cu-
curbicc ou courge de vegfe , qu'ein mettra

D-jltized by Google

'
des Mèdkdrnem. 4)
au bain poui faire exhaler le Mercure vaif-
feau ouuerr,ceqai le faid: aucc vnc puanteur
incroyable -.Qu'elle d crue me ainll luitju'à ce
qu'il n'en forte aucune puanteur , toute U
Muraie fera dillouce.Ladillolution foit tuile
dedans vn autre vaifleau,& le rehdu cncorcs
digéré au bain iulqu’à ce qu’il loit conueny
,

en huile aulîi grallc,& autant obfcure que


fyrop. Cela cftant faiéb vous circulerez le ,

tout auec le bon efprit de Vin dans le bain


vingnours durant , apres qu’en aurez finale-
ment fcpaïc l'clprit , reftera au fond vnc hui»
le fort rouge , & de bonne odeur laquelle a
toutes les proprietez dubaufme naturel , & .

qui duit grandement à toutes maladiesvç-


neneules & pellilentes,

'
'
i

Teinture de Mumie,

iPrencz deux onces de la Mumie ainfi


préparée > & deux liures d'excellent alcool
de Vin, circulez les dedans vn vailTeauà
circuler rcfpace d\n mois entier : le men-
ftruë foie dillillé par l’alembic. Derechefî
.

on les digérera en vailîcau boufehé herme»


tiquemenr,& retirera -on par quatre fois la
diilillation comme delTus, iufqu'à tant que
ladite matière ait totalement perdu la natu-
re de fon corps , &
qu’elle foit changée
en teinture ‘.laquelle certes a vnc vertu de
vinifierfi grande qu’elle pénétré iulqu’aux
,

moindrcsparcclles , aufli n'y a-il aucun vlccrc


44 Freparation Spagyrique
& mille corruptiô qii*cllc ne guariirc, moyen'-
nanrque par quelque efpacc de temps ou en
prenne deux fois chacun iour quatre ou cinq
grains auec deco<fbion conuenable.

» •
. t
f

CHAt
'
P. IL

Dy CRANE
• /

Lufieiirs d’entre les


Dodlcs ont cfcrit>
P que par certaine proprferé le Crâne inhu-
mé, c’eft à dire non cnterré,profitoit aux EpU
lej)tiques,A raifon dcquoyien’ay point trou-
uc cftrangc d’en faire icy la defcriptionrCar ic
n’eftime pas qu’aucun des gens Doétes tienne
pour incertain que ce remede bien préparé &
réduit en ertcnce fubrilc ayt beaucoup plus
d’efficace & dVtiliré à inedeciner telles mala-
tîies
,
principaictnent s’jI con/îdere auec dili-
gence la nature du mal , les.caufes : & finale-
ment le rempde mcfmc.Ie'viens donc à fa pré-
paration, vn fcrupule d’iceluy profitera dauâ-
tage qu’vn Crâne entier delfeiché & puluc-
rilcK>n tire fon eirencc comme il s’enfuit.

- Ejferjcedii Crme humain.

Prenez racletire de Crâne humain non en-


terré , fur lequel verfez de vin faluiat, où
de fange, tant qu’il luinage fix doigts qu’ils
,

, foienc
des éMedicamens, 4^
foient digecez enfemble dans le bain par
rdpacc de quatorze iours en vailFcau dos,
puis diftillez par la retortc donnant le feu
pardegrtz à la ivaniere de l'eau Stygienne,
verlez derechef la diftillation fur la malfc
morte , apres que vous l’aurez pilée , laillcz-^
les putréfier huid: iours durant, & les difiiU
lez comme aupaiauant , faifanc çcla. f>Sir trois
fois. En fin le tout enfemblc foit circulé par
quelques iours,t3c ayant feparé voflre.diilbU
Viant de fauge , reliera au fond vn'e dlcnce de
crâne celle que coagule, donc ferez prendre vn
demy fctupulc auec eau de fieurs de ctUcc
pendant l’accez, 3c deuant iceluy.
Autrement faides cuire la racleure de
Crâne non enterré , auec cl prit de Mclilfe &
decoélion de Betoine,feparez l’eau par incli-
nation, &
y en renuerlez de nouucllc tant ,

qu’il ne relie plus aucune vertu dans le Cra-


pc » puis faidles euaporer toutes les eaux de-'
dans le bain , reliera au fond vn coagule i le-
quel vous reloudrcz , ferez euaporer & con- .

geler dercchcfiufqu’à tant que la matière rc-


flantc au fond Ce puilfe fublimet à très - petit
feu. Ce Sublimé ell fort vtile pour les Epi-
leptiques, il lafehe auÛl le ventre lans grande
^txiotion quoy qu’abondamment.
4 ^- “Préparation Sfagyrîque

C H A P. III

DE LA VIPEKÊ.
V

&
Col.ti-
mrt dt l«
TbtrU-
G Alien
pris
sieurs choTes
tes autres
d’Andromachus
Medccihs ont ap-
,

couchant ta préparation des Vi-


& cnfdgné plu-
fWÀ PU
Æ- pères , aufli ont-ils expérimenté les vertus
fi»,
gmdif. qu'elles onrdc guarir la lèpre, de principale-
ment de purger le corps vniiicrfel à trauers
ta peau: De leur chair ( ayant retranché la
icfte & la queue , à caiife que ces membres
font plus venimeux & moins charnus ) cui-
te dans vne marmite aucc eau pure , anct &
fcL, y adiouftant du pain de froument ari-
de , ilsformoient des tablettes qui entroient
aufli dans la theriaque mefmc. Or vous pré-
parerez des Vipères vn remede fprt exccUcnt
contre la Icpre , la pefte toutes playes ve- &
treneufes en la manière qui s’enfuit. Durant
le mois de luin , prenez qaatre«>u fix Vipè-
res, donc ietterez la queue & la teftç , 6e
'o-fteiez la peau & l^s inteftins : mais vous
mettrez la chair hachée bien menu dans vne
curcubicçde verre par trois ou quatre iours,
à fin d’en poufler hors la,fueur à chaleur de
bain vaporeux ou dç fumier très- chaud fgat?
deî9-vous toutesfois de humer l’air de cefte
fnmée infcélé & empoifonné par l’exhalai-
fon des Vipères. ) Cela eftanc faift , verfez
.
' •' .detTus

I
ê
e* Digitized by Google
1 ,
des Medkamens.
(JcfTiis pareille quantité d'cfprit de vin alcoli-
fc,&:de diiroluant terebentiné, tant qu’il fur-
nage huict doigts, le tout foit digéré en vaif-
feau clos hermétiquement dans le bain ou
au fumier bien chaud , l'efpace de douze
iüuis, iniques à ce que la chair des vipères
foit dilîoute audit mcnftruë , ayant ictté les
feces feparez le mcnftruë à chaleur de bain >
& le relie fe coagulera , furquoy verferez de-

rechef elprit de vin giroflat*, faiéles-lcs eitco-*


lcr dedans vn pélican l’efpace de dix iours.

Si., le menftruc en eftantfeparé, reftera la


chair des Viperes fort bien préparée & ef-
' fenfifiéeou réduite en elfence , auec laquel-
lemeflez lous petit feu huile d’anet de ca- &
ndie , de chacune j 9. lî.dfence de Saft'ran,
Si de perles , de chacun }. 9. auec mucila- &
• gomme tragacanc, forraez-en des pi-
lules ; ou , Cl bon vous femblc , faiûes-en des
tablettes auec pain de froument fec , Si ef-
-
miette comme iadis les Anciens fouloicnt
faire.
On ordonne) 9. de ce médicament contre
la lepre , l^efte & toutes maladies veneneu-
fes. /

La poudre de peau des Viperes, ou mef-


la
'
me des defpouilles de Setpens feichée Si pré-
parée félon l’art, cft fort bonne au-i playes de
îierpens &
beftes venimeufes cftânt appli-
quée fur icelles , elle fert aufll pour remédier
aux playes chancrcùfcs Si malignes.
t.

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4% Préparation Spagjrique

Cha'P. IV.

^J >J 1 E R È DE P R ^
parer les eûmes os cordiaux
,

le mt*Jc , la ctue te ^ le cafioreon


\ ûf4 hteure^

Es os Tont. fcrüflez on cuits aucc vchi-


L -'Culcs conuennblcs peur cnpouuoirfina-
,

ïement tirer rdlènce plus pure autc^fprit de


vin , ce eju'on fera fuiuant la tnefiue luelho-!-
dc par laquelle nous aiicns jà elcrir qu’il fal-
loir préparer le cranc hiuuain. Vous excrai-
rez doncqnes vnc clîcncc d’os de cœur de
cerf, lequel fortifie le cosur de l’homme à rai-^
fon qu’ii luy refTcmbic aucLmemenc en fub-
ftancc : il eft aufli vtile au mal de cœur 6c
principalement à la fyncopc. Sa préparation
didere des psçcedentes , en ce qu’elle le faidt
auec dprit alcolifé de betoine , comnae aueç
fon dilfoluant propre.
Ea lieu dudit os on fubfticuc la corne de
cerf pour mefme dont l’cllence tirée aiiec
fin,

alcool de mille pertuis , fe donne iuix petits

enfans rrauaillez de vers.


Vous préparerez en mefrne façon la plus
excellence de routes les cornes,àlçauoir celle
de licorne qui conferuc
, le coeur, rçpnrnc la
violence de tout poilbi* ,& fert aux mala-
?.
'
dies
des f^îedicamens, 49
'

dies peftilcntielles , le propre menftruc d’iccl- \

Ic cil Talcool de Mcliile. ’


ê
h
,

L’moire fc préparé aulîî de mefme les ver-


tus J'iceluy font d'entretenir le cœur en fa
force , & d’ayder à conceuoir. \

Le raufe affermit & corrobore les parties


ianguiflantes , & reftaure la lypothyraic &
les forces perdues : on tire d'ccluy certaine
clfence precieufe auec efpricdcvin tereben-
tiné comme aucc Ton propre dilfoluant.
Ainli faicb- on dela ciuette.
,
Vous extrairez auiïi reffence ducafloreon
en mefme maniéré, on faicb auec très heureux
fuccez prendre vne goutte d'icellc meflée
auec decodlion de fleurs de rofmarin, de fau-
ge & de bctoine,pour le tremblement con-*^ ,

luilflon & autres indifpofltions de nerfs. On


'
l’applique par dehors en laconuulfion, fur
tout quâ^ elle prouicntnon d’inanition, mais
de repletion , & lors qu’irconuient euacuër
ce dequoy font remplis les nerfs outre natu-
re. Auec eau de pouliot clic prouoque les

mois , faidt enfanter & fortir l’arriere-faix Sc


corrige ropîum ou fuc de pauot noir, qui au-
trement cauferoit la mort'.

.. \

D i

'V-'

.
* - •
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50 ‘Préparation Spagyrique

Ch AP. V.

^ RE P A RATIONS ET
huiles de graijfes axonges,

Oiir les remèdes locaux , les Médecins


P
feu 1res
chymiques tirent par alcmbic de cuiure à
Ict des huiles des grailFes de tous ani-
maux, cCquels y avne plus grande vertu d'at-
tenucr , refoudre &addoucir qu'és feules
.
,

craiifes non préparées, à fçauoir pour cequ’ô


lubtilile & atténué
dauantage leurs parties.',
Laquelle opinion e(l côfii mce par Galien 11,.
•des limples ,oùil parleainfi ducaftoreon.En
9» outre , dit-il,a railon quM eft de parties fort
»> fubtiles ,
pourtant a-il plus d'efficace que les
9» autres efehauffans &
defeichans comme luy.

\

s» G if il adioufte,lesmedicamens dont les par-
s» ont plus d’efficace que ceux
tîes (ont fubtiles
91 dont elles lont cralles , quoy qu’ils foient
9» d'i’uezde pareille faculté , à fçauoir d’autant
9>
q l'ils pénétrent & entrent profondément és
» corps contigus ,
principalement s’ils lont efi.

9i pais.côme les parties netueufes. Quiconque

/ ..
*» pefera ces propos de Galien , n’improuuera
point lesextraétioBS des huiles elfiences &
^ dont nous vfons , ains piifera leur vfage CB
Médecine.

Ainfi

'•30 by

des Medicamens, 51
^ V

AînfitxtraiSi-on les huiles desgratjps, >

'
D'Homme. - D’Anguille,
DeTaiilon. . De Chapon.
D’Ours. De Poulie.
De Cerf. , D’Oye.
De Char. De Canard.
De Veau.
&
De porc de routes moûelles, qui toutes
refoudenc , addouciiTenc &
feruent à guari(
pluHcurs 'maux.
En mefmc façon fe tire du beurre vn huile'
fort anodyn àmcfmesvfagcs,& pourappaifcy
toutes douleurs.
L’huile de cire cft bon pour refondre & atte-
nucr,& duisât à toutes maladies feirrheufes 5c
froides.On le doit liquéfierait feu, iufqu’à ce
qu'ilne^jipcille plusaiiantquele mettre dans le
'
vailfeau-Si à chacune liurc vous adiouftez de-
my liure de faumutc de terre dcfeichde au pa-
rauant , vous extrairez à la première fois vn
huile blanc qui negera fur eau.

C H A P. V I.

I>E DIVERS MEMBRES \

et Animaux,

Lufieurs bôs rcmedes fe prennent aufli de


P diuerfes parties de beaucoup d'animaux^ 1 .

' ^

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^refarAÙon Sfagyrique Ç
lefquels n*ontbefoin de grandes préparatifs,
mais qui toutesfois doiuenc eftre releiuczés
boutiques pour U tves-gi'ade vertu qu’ils ont
en Médecine. Car la cendre d efcicuiiles de
riuieres calcinées iufqu’à blancheur eft en
cfttuïe,contre la morfurc de chien enragé.
Lesyeux de Cancre calciné au four de re-
ùerberc , foncauiB donnez aux calculcux: &
conuicnnent à ofter toutes obftir.étions d’en-
trailles ce qu’auons ja monftré cy-de^I’us
:


contre Aubert. '
>
L'esu de vers terreflrcs diftillée/ubuicnt à
l’hydropific,& faiâ: mourir les vers des petits
enfans jiceux eftans appliquez vifs, feruent
aufli pour la peau qui le crcualîc au prés des
ongles.
Aulfi l’eau de fiente de Bœuf aroaflee du-
rantle mois de May. eft propre aux hydropi-
^ ^ues,& pour guàrir les vlcercs charxieux. -
‘ poudre des vers à mille pieds , 1ère aux
maladies des yevix. .

L’vrinc de chatdiftillce.à la furdicé.


'
Lcsos,principalement du Loup,deireichez
& réduits en poudre lubuicnnent au mal
'
d’entre les coftes,aiv:c coups & piqu cures.
L’eau d’Hyrondelîcs,aux épileptiques.
L’eau de femcnce de Grenouilles, pour ar-
icâer &‘reft’reindrccout ftux dé fang i contre
la roug'eur de face.
La caillette de Licurc cuitte aucc Hydro-
mel, contre le mal caduc.
Aucuns pecîts»os qu’on troiuie es pieds
aaçerieurs du Lieurc, font coinmpdes ppur
- dmouiioit
des Medicamens, 53 •

«ftnouaoir puiflammenc les viines , pourueu


que la poudre d’iceux ioirprinfe auec Vm
blanc.
Ou prcfciit vcilement l’os de Seiche pour
lemcliuc cfFcit.
La poudre de foye de Gtcncüilles fc prend
profitablemeiiten i’accez des heures,! ur tovuE
des quartes.
le n’obmettray vn remede entre antres fpé-
cifique , & louucnt approuué pat expérience
contre le calcul des reinsdcquel fe préparé en
celle manicte:anmois deMay on troune cer-
taines petites pierres dâs l’cllomach du Boeuf,
qui ellans prinfes auec Vin blanc, diiroudenl
• le cacul. Durant aiilli le mois de May fc trou-
ue vne petite pierre dans la vecie du ficld’vri ^
Taureau , laquelle mife en du Vin change ,

• quelque peu Ion gouft,& deuicntjaunecom-


tne Safifran. Les malades boiront chacun iour
de ce Vin, qu’on rcnouuellera cous les iours,
tant que la pierre mife dans le Vin foie du
tout confomnaée. Pluiîeurs ont appris pat
expérience que le calcul eft 'btuB»l^ eon-
Comme par ce moyen.
On, prépare beaucoup d’autreS remedes
des parties d' Animaux, quid’eux-mefiùcl Jÿ®
'
'
%
- méritent pas d ’eftre condaitfnez ny leurs pte*
paradons rcjccrécs par vn grand nombre cTi*
gnorans , à railon qu’elles leur font inco-
gneuës. Tous lefquels rcmedes ils appren-
dront facilement quelque iour,, moyennant
que de prime fece ils ne condamnent point
ce qu'ils ignorent /de (incapables de chofes
^ 4 .

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.

Préparation Spagyriqite
5^
tant importâmes ) croyent leur eftte mainte-
nant impoflible , ce que toutesibis non ‘fjins
grande admicaciô&: i/tilité des malades, ils ap-
prouueront comme bien ceriain& digne d’vn
vray Medecin,pourueii qu'ils le cherchent ôc
mettent foigneuferaent la main à l’ocaurc.

Vin, Chap. -I.

M An EKE DE l PRE-
parerfpagyriquement les remedes
prins des <r>egetaux.

Lufieurs .medicamens fc prennent <lcs


P Plantes
fueilles fleurs
& Arbres , à fçauoir , de leurs
femenees frui^5ts, racines,
,

cfcorces , bois , fucs fort efpais , ou liqueurs


' figées, & gommes dont les Anciens ont am-
plement difeourü Toucesfois : ils n’ont rien
didl touchant leurs préparations , à caufe par
aduenture qu’elles leur eftoient incogneuës.
Or i’ay maintenant fujet d’en parler. Et pour
'
commencer par le Vin,on fki(â d’iceluy deux
fipftexcellens menftrucs qui tirent bien a?fe-

ment les eflences prefquc de toutes autres
chofes. L’vn eft-appellé efpritde Vin ,
pre-
' patéfelon l’art, l'autre Vinaigre diftillé & al-
poUiie par diftillations reïterces & fepara-
tions de phlegmes. On cxtraidl du premier
men^uc vn huile qui nage fur l’cfpric , le-

-K ,
'
^ .
quel

S •
.-. 5.
des Medkamens, 5^
quel conuicnc à plufieucschofes * &c
les corps calcinez prcmieremenc amû qu’il
c(l requis , pouruca qu’il foie efpandu fur fon

propre Sel digéré y 8c finalement diftillé.

Mais on prend l’autre plus acide& comn>odc


pour dilfoudre ,
oaauili auec Ton propre le)«
ouauec'miel.

T réparation deTartre,

Aurefte la lie dé Vin fc préparé dinetfemet


pour les maux internes&extetnes:Car le Tac,
tre crudjdiftillé par vne retorteAe verre auec
ion récipient, à la façon de l’eau Stygienne;
produit grande abondance A’efprics blancs,
qui finalement fe conuertiflTent en eau & hui-
& puante- Or celle huile cfpti-
le fort cralTe
de l’eau par inclination, & cob-
fe eft feparce
nienià penfer & delTcicher les vlccresiMais
l’eau eliant dillillce pat deux ou trois fois
auec colchotar , fe purifie tellement qu elle
perd toute fa mauuaife odeur , elle fert gran-
dement pour daalTer Lesobftruélions des vif-
ceres, principalement de la race &
du (ibye,&
à toutes maladies cartarées. Si voulez aug-
menter la vertu &
facudeé de ce médicament
vous le circulerez par quatre tours auec cf-
pric de V in dedans le bain', puis ayant fepa-
ré le menftruc par ce bain, vous aurez de le-
fte vn efpritdc Tartre fort excellent pour les
maux fufdits.
'
Mais Cl vous calcinez les feces tres.noires itaf-
- .Os .
5^ P
réparât tan Spagyrique
qu*à blanchir au rcucrbere , aucc eau chaudf
vous en cirerez par le tiUre vu iel qui cft;*nc
coagule au feu , le refont en eau ou en huile
par humidité. laquelle eau ou huile cft bohne
pouroller les taches du vifage, mondiher &
les vkercs.
remedesre préparent de tar-
Infinis autres
tre, dcfqucis nous aurons tiibjcil dedifeou-
rS-.aillcurs,& dans peu detcrops,rooycunant
la grâce de Dieu.
f

I
Ch AP.
«
II.
t

MANIERE jyEXTRAU
rehqueurs desplantes^femences^ ^

fletirs^’ racine jy^c,

iCberhei.
M Errez l’efdairc pilée dans vne courge
de verre bien boufchcc pour y eftre di-
gérée Pefpace de quinze iours à chaleur de
fient pouriy : puis y ayant appolc vn alembic
à bec r premièrement, ^ous fepaterez l’eau à
que les feces foientpar-
petit feu iufqu’à ce
uenucs à ré cité , Ictquelles feront pilées
y
veiTant derechef relemcnc dé l’eau diftillé
auparauâtjtant qu’il fumage de quatre doigts
le vailTcau eftanc bouché on putréfiera le
tout au bain l’efpace de huiél; iours , puis il
lcra encôrcs dift^é en donnant le feu par de-

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't. -
,

des éMedkamftis. 57
grcr, lufc] u’à tant qu'il n’cn focte plus aucun
clprif.orpoui' cette Iccondc diftillaiion vous
obtiendrez vnc liqueur d’eau &
d’air,vous le-
parerezie phlegme , fi voulez , par le bain &
le rcfcructez. Quand aux fcccs qui refteront
elles feront calcinées à feu lent , par quel-
ques iours:& eftans calcinées 6c blanchies on
les arroufera de phlegme referué : putrefa-
dtion enfuit faiélcaiibain , 6c diftillationpac
l'alembic , iufqu’à ce que la matière fe change
en pierretes blanches qui deuicnnent cryftal-
lines par folutions 6c coagulations réitérées
auec leur eau propre, 6c ainfi les Fcccs font

très bien purifiées : cfquclles quoy que blan-


ches, y a ncantmoins du feu , 6c ne laillènt de
contenir vnc teinture intrinfeque. lectez
donc fur icelles les deux elcinens fuldits
qu’on aura referué comme cy-delfus & les ,

circulerez cnfemblc dans le bain, tantqu’vnc


huile apparoifié 6c fumage, laquelle cft diéle
vrayeellence , douée d’infinies vertus.
Par mcfme méthode , vous paruiendrez
aux vrayes préparations de Melifle , Sauge,'
Valériane 6c de toutes telles autres.

Huiles de fleurs,
\

De mcfmc auflî ferezrvous de toutes fleurs


ou félon cette méthode, à fçauoir adiouftant
pour ync liurc de fleurs , flx liures d’eau de
pluye ou diftillée, digérant le coutparqucl-
,
quesiours, puis le diflilUnt par l’alembic
aucc fon refrigeratoire.
Suc
Freparatiofj Sfagyr'u^ue
Sur touc vous tirerez l'dlence des Hcurÿ
.

feûuantcs, de Camomille , de Melilot donc


les huiles font fottanodyns deScechas , de :

BLolmarm , de Cétoine qui remedfcnt aux ,


maladies du cerneau d’Abfmthe , de Men- :

the > qui feruem au ventricule de Gencft, :

de Tamaris, qui duifent aux maux de""rate:


de Thym, d’Epithym d’Origan , propres à ,

dompter la mclancholic de fcmblables* ^ : & '

fHremieremenc deHcich^es au folcil comme


dfaucjdonc le Médecin apprendra facilemenc
couccs-Ics propciecez.
» * *
V

Hmlej deJcmences
i
^ racines,

'
Semblablement extrairez-vous les huiles
des (êmcnccs réduites en poudre,comme d’a-
nis pour dilEper les HatuoEtez , de Fenouil
pour les maladies des yeux & fufFuEons.
' Touc de mefmefe tirera l'elTence desraci- •

ces ,
de Biftorte , de
à fçauoir d’Angélique ,

Gentiane , de Tormentille , de Gyroflée , qui


conuiennenc aux maladies peftilentes : de
Souchcc, d'Acoie, de Coq, pour fortifier l’c-
ftomach , de- Di<5lai^,pourappaifer les tren-
chées des femmes qui font en trauail d'en-
fant: d'Aulnee , de Panicant, de Reglifle, de
^layculde Sclauonic , contre l'inditpolkion
des poulmons , de Piuoine,qui fubuient aux
épileptiques.
UttUtt
des Medicamens, 59

Huiles defruiSîs^

En rticfme forte fc font auffi le^hiiilcsdes'


ftui^s, comme de noix du Cyprès, d^s b;;yes
de Laurier &
Gcneurequi efchatifttnt& coo-
*
fortciTt médiocrement. ‘

Comme auffi des amandes tant amcrcs que


<lüucs.s , & ce pat le bain ,
pour les afthroati-
ques, nephritiques, iliaques & à fin de rcmç-*
dier aux inHammations d'vrines, moyennant
qu'on en face prendre deux ou trois onces.’
Lcfquels huiles font faits de nos A pothicaires
ou par expreffion de feu, ou pour le'^moins
aucc vapeurs d'eau.

Huiles des Aromates.

L'huile de candie fetire femblablemcT, le-


quel fortifie &
reftaurc les forces abbatuesi
ceux de noix mnfeade &
de poivre , tftans
prins ou appliquez profitent àl'eftomaclî de-
bile , &
confortent la matrice auffi extrairtz-
vous des huiles de doux de gyrofles qui fc ,

difiillent par vne mefme methode,& en mef-


me temps que l’eau, & nagent fur icelle dont
on la fcpare auec l’entonnoir. La feule huile
de Gyrofles va au fond, d'autant qu’il a moins
d'air qu’es autres : toutesfois elle chaflè l’caa
des membres, & conuient à
purifie le fang
veue,pourueu qu’on prenne
l'imbeciiité delà
vne ou deux gouttes d’icelleau matin dans le
premier tcaid de vin.
Mais
éo Prepdrafion Spagyrl^ue
Maison faiclcfl'ence de faftran qui cft bon-
ne pour affermit les elprits,aucc dpric de vin
qu'on doicietter luriceluy tant de fois qu’il
• air entièrement tiré à foy la ceinture, que la &
terre demeure blanchcalhe.lur laquelle calci-
née premicEcment ponrimc il faut, vous efpan-,

drez l’elfcnce cirée aiiec Ion menftrue,& cir-


culerez le tout au bain , puis enfin vous le dÎJ*

ftillcrcz par les ccndres.Ce qu’ayant fait, mec-

tez à part l’efpritdu vin dedans vn matras, & .•

rerténee de faffranreftcraaufond , laquelle a


vnc infinité de propriétés, fi on fiicflc vne pe-
'

tite goutte d’iccllc ancc quelque liqueur,


bouillon ou vin : clic reftablit &renforcic à •

memeilles les clprits abbacus. De mefme ex^ •

craid-on l’eircnce de camphre.


&
De toutes efcorces bois,' principalement
des chauds, comme du Gajac^ Genenre , Su-
zeau &de Cenablabks , vne huile par'
fc tire

dcfccntc , laquelle nous employons és maux


cxter^ies, combien qu’elle foit puante.

Huiles eCefeorces gÿ de hoü.

Ainfi fâit-on l’huile de Gagaccs, fort vtilc


pour les maladies de motrice.
Que fi qnelqu’vn veut feulement extraire
l’cfuides herbes &
fleurs fufdices. Il luy con-

uienc les piller toutes fur marbre, puis les di-


$.illerau bain vaporeux par alcmbicdc verre,
apres qu’elles auront efté putréfiées dans le
fient l’efpace de quelques iours , tefcrucc &
l’eau pour diuers vfages,
Vraye

I
Din ' jlc
des Medicdmem» ,
€i

yrxye maniéré de préparer les huiks


des ÀpothiCAtres^pour les remedes
locaux.

Mais pour les remedes externes ^vous ti-


rerez toute la vertu des rofes , violettes , Né-
nuphar, Pauoc hlanCjIufquiame, Mandragore
('qui toutes efteignent les inflammations 3c
ardeurs , appaifeni les Phlegmons, fortiflent
les membres , condenfent , & arreftent les
defluxions, font ccirer le radotement , 3c
prouoquent fommeil) moyennant l’hui-
le
le d’Oliue , mieux que n’ont accouftumé de
faire les Apothicaires » pourueu que fuiuiez
Cefte méthode.
Prenez huile omphacin,lauez-la d’eau c6-
rtune diftillée &
la purifiez au bain tant qu’il

ne rende plus aucunes fcces:cela eflant fai^


>rencz vncliurc del huile ainfi prépare vne ,

{iure & demie de rofes rouges nouuelles , fe-


parées du blanc qui eft en ieellcs,& pilées lut
ijiarbre le tout foit mis dedans vn marias de
,

verre bien bouché pour les purrifier en fient


,

préparé & chaud par douze iours puis ayant :

exprimé le tout &


ietté le marc , on remettra
des feuilles recenres 3c pilées fur marbre en
l’huile referué , & les fera-rn putréfier dedans
vn matras boufehé , comme auparauant dans
le fient pourri chaud , par l’efpacc de dou^c
iours.ee qu’ô réitérera pour la rroifierme fois
à fin d’auoir vn huile parfaiél &
très- bon.
6t \Prepa)'afion Spagyrique
Ainfi fe#cz vous conucnablement les autres
huiles refiigeratifs, pour les remedes locaux.
De mclmc le copolcnt les huiles de coings
& de fruidtsdc mcurce,qui rcftoidilîent& rc-
feirenr,& font propres au fondement, à l’cfto-
mach.au foyc,au ccrueau & auxincellins mal
difpofez.
Par moyen femblablc on tirera les huiles
de camomille &
des lis , qui afFcrmilfcnt les
nerfs, refoudenr médiocrement appaifcnc &
fart les douleurs , excepté qu’elles ie font
aucc huile doucement préparé ainfi quei’ay
dit.
En rnefme maniéré auec huile om-
fe tire
Jrhacin,celuy de Mcthe,d’Abfynthe,de Nard>
de Lentifque &
autres qui efchauffcnc mo-
yennement l’eftomach , confortent les mem-
bres qui en font frottez , &
aydent la dige-
ftion :mais premièrement on le préparé auec
ion eau propre, &
vin adlbingent,aufli doit-
il cftie dépuré de toutes les fcccs au bain , pat

quclqucsiourscommedicaefté.Si quclqu’vn ,

vciK parle moyen dcfdits huiles ctchautl'cr,


atténuer &c digérer dauanrage , qu’il prenne
autant d’huile elpuré dans le bain que d’ef-
pritde vin.
Ainfi extrairez-vous des bayes de Lawrier,
& de fcmblablcsjdes huiles excellens, moyen-
nant que le tout foit digéré en fient chaud
l’cfpace d’vu mois ,pui» exprimé &
referué
pour l’vlagc. Elles fubuiennent aux maladicî
froides du cerneau & des nerfs & > diflîpeni
^

les vents.

'Tbus
I

des Med'tcamem- 6} ^
Tous ces huiles chauds deuiend^onc enco-
rcs beaucoup plus cfHcacicux , fi on les tire
leuls aiicc eljprit de vin feulement par le bain
' vaporeux , fans addition d’aucun huile. Car •
*
(comme dit Galien i. fimpl. chap.i jjjaçoit ««
t]ue l’huile s’enfiamme incontinent, toutes- *«
*
fois nous n’en fommes pas efehauffez fi fou- « ’

dain ,à fç'auoird’àutant que par fa fubftànce


vilqucufc&cralfejil s’attache aux parties qu’il ««

attouche premièrement : à raifon de quoy il **

demeure fort long temps fur tout ce qu’on *<

enoingt,n’eftant facileà extenuer digerer, & *«

^ ne polluant eftre foudain tranfporté de-


dans le corps. ,

C H A P. i I I. <

r R ^ te' maniéré
d'extraire ^j>reparer toutes larmes,

[
liqueurs (^gommes, .

Es Apothicaires préparent de trois onces


L
dcmaftic, &
d’vne liure d’huile Ompha-
cin, auec quatre onces d’eau rofe >vn huile
"
que Médecins ordonnent pour fortihec
les
l’eftomach, 6c lcfoye,&pour lacuredela
lienterie& du vomilfement. Laquelle prépa-
ration femblc du tout ridicule à ceux qui', par
leur artifice tireront d’vne liure de maftic,dix
onces d’huile iref-pur,dcux gouttes duquel, ou
. E

% .
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»

'
^4 ^refaratîon ^fagyrtqm^
prins aucavin ou bouiHon ,ou biçn àp^tfiqué
liir la partie mal dilpoiëc fcruifonc plus i me-
deciner les maux rufdtts quVnc liure d’hHÎlc
<jui ne fera pas de maftic » mais pltuoft d’O»
liucs lequel eft auiourd’huy ic ne fçay com-
,

ment employé pat nos Médecins : vous pre-


' parerez doncThnilc de mairie felop la mechu-
deluiuantc. ^

% •
«•

« .

Hwle de maflie* ' ^ /

Qu ‘on reduife v»e Hufe de maftic en poü«.


^re que mettrez dans vn vaillèau de vcrtCif
verfant dclTus autant d’eau commune diftilléé
que d’eau de vie, tant qu elles furnagent de
quatre doigts :1e vaifleau eftant bouché
putréfiera le tout en fient' durant quelques
ipurs ,puisdiftillation fe fera ayant cnCeuely
l’alembic dedans le fable ou limaille de fer,
donnant le feu par degre»; premièrement vn
huile iaunillant diftillera auec le menftrucj,
gardcz-lc a part & augmentant le feu , forti-

ra yn huile fort rouge puis finalement le,

feu eftant encores renforcy , il en prouiendra


vn^huile crafTc & fentant le bruflé Que : s’il

eft circuléauec l’efprit de vin qu’on aura fc-


paré du premier , & diftillc de reçhcf , alors
vous ferez pourueu d‘vn vray huile grande^
mentvtile aux maladies externestu ais l’huile
iauniftant qui aura premier ment cfté diftillé
fc donne aueç vin ou decoélion propre aufdi-
tes maladies , &
fert i reftraindre les deflu-
Xions.

I
'

des Medicamens.
xions.L’eau de vie en eft tres-facilement fc-
paiée, &
l’huile peut eftre laué (î bon vous
iemble. Que
fi vous craignez l’empyreume

d’iceluy auec eau de rôles ou fitnple^vous


,

préparerez vn remede fore excellent : par


ce moyen vous extrairez d’vne Hure dix onces
d’huile pur. Ainfi fcrez*voûs?te fencens va
I
huile vulnéraire.

Huile de Terebentine,
^
\

Item de la Tcrebentine : excepte qu’on


l’extraid mefme à très petit feuifur tour par
le bain vaporeux maniéré de diftiller que
;

i’approuue fort. Cet huile efi chaud A: fub-


til
,
pénétrant pUisauant que la Terebenti-
ne : il remédié aux froides maladies de nerfs

& desioin6tures. /

Huile de Colofhoine ^ de foix.


Les huiles qu’on préparé deColophoinc &
de poix fecuent aux mefmes maladies : or ils

fe font ainfi que riiuilc de cire.

/ Huile de Lierre, - ‘
/

De mefme aulli extrairez vousdeslarmes de


Lierre , vn huile pour cfmouuoir à puilTance
les vfines.
£ t
à

^ VrejÂrAtionSfd^rtque

huile de myrrhe ^Sjmocoüe ^ de


QdncArne ou Lacca,
"
'Semblablement Je la Myrrhç, Sarçocolîe 6c
'Cancamc ou Lacca , on prépare jiucrs cxccU
lens haiirmcs vulneraircs.auce huile dcTcre-
bcntinc.^c de mille pertuis , lefquels duilcrit
à coniolider & remplir de chair les play es.
'huile de Styrax de Betÿotn,

Vous ferez pareillement lés huiles de Styrax


'chaud , & Benjoin qui font commodes pour
les il'chiatiques.

huile et Eu^fhorhe,

Bn mefme façon fc tirera l’huile d'Eiiphorbc


.qui conuient fort aux maladies de matrice Sc
des nerfs,àUrurdiré,au tintement d’oreilles,

la paralyfie.au tremblement &
Tparmeioutre
' ce vnc goutte d’iceluy introduite es narines
SUec chofes conuenables.faitfortir la pituite.
I

huile de Bdeüium des autres

gommes.
\

'
Qgant au Bdçllium vous en ferez ainfi vtt
luiile. Le Bdcllium foit macéré en vinaigre
diftillé par douze heures pour y eftre totale-
ment diflbut, cela eftant fai dt, on le pairera
par le tamis , & feparera des feccs , mettezeç
.
qui
des Medicamens.
qui pur dedans vnc rctoi te de verre, y ad#
cft
iouftàcvne moitié de poudre de cailloux cal*
cinez, appolczvn récipient, & donnez le fea
par degrez l'elpace de douze heures:& vtk
nulle très eâScacieuxen lortTra.
- AinA côpolerez-vous de ^audanum, Galba*

num Opoponax,Sagapenû & Âmmoniac,des


huiles qui amolilséc les tu£feaux podagrique«
& dilfoudéc à puifsace toutes durerez de foye,
& de rate Sc d'autres membres, pourueu quMs
foient ou^diftillez tous enrcmble,ou préparez
chacun à ^art,felon la méthode preferite.
Relie maintenant que nous parlions de la
preparatiô Spagyriquc des fîmples purgatifs.

Chap. IV,
'
f
'
I
%

DES Causes et
nïcre de lapreparatia» Spapyrtque

des Jimples purgatifs: ^ ,*

' *

H ippocrate au liurc de
ne
tirent les
, eferit que les
la nature humai-

remedes purgatifs at-^


humeurs, qui onire nature lohc «

contenus dedans le quelque


corps , ncii par
vertu commune & conluleimais par lafem*
blance, propriété Sc fympathie de toute leur
fubftancc ; celle opinion eft confirmée par
Galien, cotre Afclepias & Erafiftratedefquclsp,,,^^
e llimoiac que Icsrcmcdât purgatifs a'açcûcot «»/i.

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6% Préparation Spagyriqtte
• pas vne certaine humeur, mais connettif-
Icnc & changent en leur nature quelconque
humeur qu'ils attouchenr,& commcla fang-
fuc ou ventoule peuuent attirer indifférem-
ment les humeurs lercules&fubtilcSjCoramè
plus propres à eftre purgées auât que lescraf-
^
fcs.Mais attendu que toute attraéhon fe faidb
tantoft par la vertu du fcu,tatoft par fuitcdu
vuidc tantoft par conformité de toute la fub-
ftanec, cela s’accomplit par la feule familiari-
té &fcmblance de toute la fubftance , ainft
qu’eferit Galien ; laquelle ne pouuant eftre
comprife ny exprimée par paroles; Les Grecs
l’ont nommée «rpp»i7»^ > c’eft à dire pro-
priété indicible. Ainfi l’ambre iaune attire
Ls çailles,& l’Ayraant le fer : à raifon dequoy
auflî on dit que laRhcubarbc euacuëproprc-
ment la bile l’Agaric la pituite , & le Séné la
bile noire; jaçoit qu’outre cette particulière
vertu de purger, chacun d’iceux ait certai-
ne faculté generale d’extraire les autres hu-
meurs, ce qu’on peut iuger par la compofition
^
de pluficurs’meditj'amés que nous employons
purger diuerfes humeurs , Icfquels fculsSc
de foy ne fuffiroient à purger , lî par certaine
Atéliufe faculté commune d’euacuer , les (impies n’o-
touchxnt peroienc mutuellement les vns aucc les au-
faculté expulfiue par
‘‘u'HfMut
purger" certaine vertu cômunc.Car il faut(dit Galien)
purquelf que les remedes méfiez par cnfemble , s’ac-
r^idet cordent les vns auec les autres , & ne difeor-

mtnt*
*^^'**‘ ^'icune chofeque ce foit. Or aucuns
’t- dcGiics remedes font cholagogues, icfquels
^ . eua
.

àis MedicamenS’ S9
«aacuanc piincipakmenc la bile iaune . les
auc.es phiegrnagogucs,<jui puigem le phleg-
n>c> 'k. les autres nielanaguogucs, faifai.s ioi* '

cirptemieceinetula bile noue, mais par apies


ilseuacuencles autres humeurs.il y aencures
d'autres medicamens quiiectent hots le lang
& du ventre y ils
par les veines des intellins
iontimproprement nommez, veu qu’ils lonc
veneneux , ne purgeans pas feulement, mais
qui plus eltfaiians mourir les hommi.s, tef-
moin Galien qui rapporte rhilloire d vn ccr 'tiuniit
tain homme lequel auoir irouué vne herbe r^medes
qui faifoic perdre le sag.puis la vie à ceux qui
la prenaient. Mais chacun les doit reietter:
car la leule &
vraye euacuation du fang, fe
faid par chirurgie ou incifion de veine, eSc nô
pat tels remedes qui par leur acrimonie, par
ccitainç qualité maligne & propriété mord- ^
fcrc,rongent les veines mermes,& par attra-
dion font lortir le fang qui ell le tieior de vici
non lans violenter grandement les eiptits> ^ •
fort emouuoirla nature.
Au (urplustels mcdicamens purgatifs.font
diipofcz entrais bandes , la premiera cil 4^s
malings efquclles y a
certaine vertu, fiibllâ-
ce veneiieufe , linon qu'ils foient deuemenc
prépare Z , en icelle font nombr«.z d'emre les
racines l’Hellebore , le Turbith, l'Hcrmoda-
de rAulnée.Conco mbi e lauuage, Cabaret,
,

Thymclée , Chamdée ‘.entre les larmes la


Scammorvée , l’Euphorbe , Sagapennm des ;

fruids & femcccs la Coloquinthe, 1 Efpurgc:


des piertes,rArmenienne j l'Azur. Lefquels
70 *Vreparation Sfagyrlque
remcdcs nuifent beaucoup au corps s’il ef-
S- chetqu'ils ne purgent point, ainfi comme Ga-
lien elcric la ieconde bande cft dès benings,
:

<jui font ainïî nommez d'autant qu'ils pur-


gent doucement &
fans aucun tourment , les
mauuaifes humeurs , non du corps vniucrfcl,
ains feulement de quelques parties , defehar-
gent & allègent le ventre, S>c font bien peu
éloignez de la nature de l’aliment, tels que

^
font entre les herbes , la^Maulue,la Mercu-
riale, les Violiers, les RolierSjleChoux&la
Betc, le peticLaiél, les Prunes, la Manne, la
Terebcntine, la moüelle de Galle Icfquels ,

ne requièrent autre préparation que la vulgai-


re pour eftre prins (eurement.
La troifidme efl des médiocres où font l’A-
lQc,l'Agaric,le Cartame,Ic Séné, A: les racines
I
de Rhabarbe , de Polypode , de Glayeul de ,

Raifort fauuagc, de Mechoafcam d’Eupa- , &


toire de Mefué lefquèls deux fimplcs der-
:

niers ont n’aguercs efté defcouuerts:& la raci-


ne de la vigne noire enfuit totalement les ver-
tus du premier. Or ils font tons appelles mé-
diocres , à rai fon qu’ils font vuider fans gran-
,
de difficulté les (ctvles humeurs fupcrHucs,
& non propres à fuflcnter le corps , fur tout
cflans bien préparez , & leur dofe conuena-
blemcnt obferuée.
- La faculté purgatiue de tous ces fimples

prouient de ce que certaine portion fubtile


excitée par la chaleur naturelle ,^fe coule és
moindres veines par les conduits ouuerts, &
delà rccouleés plus grandes d’où clic defeend
-
'
- par
, ,

• *
*
• •
t

Âes Medkamefjs, yt
,
parle foyc ésimeftinî, & ésreins mefrnes,
dont s’enfuit alors l’cuacuation Jes humeurs
par le ventre , qui quclqucsfois font aulli
purgées par les vrincs, clquelles paroifl ma* '

uifellemcnt, tant la couleur que l’c^-ur du


remede prins, ce qu’vn chacun peut expéri-
menter en la Rhabarbe , au Séné, com-&
me ainiî Toit doneques que la vapeur de ces
Temedes ( laquelle nous appelions clTcnce )
efmcuc par la chaleur naturelle
,
^
iè leuant
de la l’humeur crou-
partie terreftre artenuc
pilfancc , &
par Ton aduerfe qualité provo-
que la nature de la partie ,& l’incite à eua-

cucr la fubrtance terreftre oû la lie demeu-


rant aulIi arrachée en l’eftomach ,&és in-
teftins, Ya-il hommefi ftupidequi ne loue ,

la préparation Spagyrique de tels remèdes?


^
par le moyen de laquelle nous tirerons cette
ciTcnce vrayement piirgatiucjoftons la qua-
lité maligne , ou pour le moins la répri-
*
mons auec mcnftruës conucnables qui s*ac-
cordent en leurs propriétés , rymbolifcnt &
cnfcmblc nous (cparons la lie , ou’ la terre
:
*

comme morte Sc nuiftble j d’autant que pour


refpeireur cftanc attachée aux rayes de l’efto- tt„rg ^
mach elle l’offence. Ce que Galien rapporte ceux
'
d’Hippocrate en ces termes, car le medica-?“_'^
ment purgatif, tant petit & leger foit-ii
faut neceflairement qu’il defccnde au fond du
vcntricule,& en defeendant il infeéle & bief* ** ' '

fe grandement rcftomach,& tout cequieft'«


enuiron le ventricule , non feulement par**

la qualité, mais auflî par fa fubftance englou* ** .

E ,
,
yi Préparation Spagyrique
tic. Dauanuge ce qui elt aellencc fubtile
exerce piusiouJiiu ion adlion propre que ce
qui clk de cratic ,ain(i que teimoigne Galien

éei 'fimp
pi>’i>cuis ciidroicis. uHi commeainfi foie
qu'ic n y mei me au premier des fimplesdit
que les choies dont cotporelle
la qiiaïuirc
elt petite , agill,nc dauainag^ que celles
dont elle elt grande , nollre exrradtion d’ef-
fcnces mente d'e ire louée, tant à railon que
par icelle s’accomplilleut toutes ces chofss,
le remede ictenant la propre faculté de pur-
ger l'humeur , qu'à caute que le medi-
ment a d’autant plus d clHcace qu’il ell
pu-
rihé de ou lie mutile , S>c priué de
la terre
toute qualité maligne par le meflange de
fes propres mcnitruçs. C’eft aulTi ce que
jjurtii Galien elcrit deuoit dire fai <5t, quand il dit
ceuxquo qu’on doit mefl.r es remedes des fcmences
Joiht
qui puilfeni rdheindre leur malignité, n'em-
furgtr,
pelchcnt point leur operation ,& qui ayent
8. vertu d’attenuér ^ incifcr , afin qu’ils puif-
fent dilïiper les humeurs cralFes & ouurir
ie^'conduufls par lefqueles elles doluent dire
purgées •, tous hommes (çauans pourront
iuger que tout 'cela fe peut deuement faire
*
pat nos préparations. Mais qneK)u’vn dira
qocl’cxttaélion d’elfcnces n’dt pas tant ne-
ri«r# 7 cellaire
. , veu qut Aéluarius ( à l opinion du-
quel s’accorde Paul ) ordonne à ceux qui
ont l’eltomach trop imbecille , d’auallet ou
engloutir quinze ou pour je plus vingt grains
d’efpurge,& dit que tans eftre pilez,
ny trânf-
pouez parle corps, ils purgent abondam>
ment:
des é^iedicamens, 73
ment : lequel lieu n’oppugne point noftrc
opinion , ains pluftoft la confinne: attendu
qu’vn peu apres il cnioinét de les manger i
ceux qu’il faut purger aucc plus d’efficace.
Païquoy il eft allez cuident qu'il y a auffi
plus grande vertu au médicament fubtilifé
qu’au maffif , &
qu’on trouuc encorcs beau-
coup plus d’efficace en l’eflciKC qu’es au-
tres parties: cela fc peut remarquer en la
Rheubarbe mefmc i’infiifion de laquelle
,

purge dauantage que toute la fubftancc.


C’eft pourquoy ic ne doute point qu’on n’or-
donne àl’cftomach trop débile, les grains
d’Erpurge,pluftofi; entiers que brifez en quel,- *

que autre forte que ce Toit , veu que ladidc


Efpurge imite de bien prés les vertus de l’aul-
nce, félon Galien. Mais ces remedes fonc^’^'*"
meaet
tellement acres &
violens quaucc grande
perturbation , ils euacuent par haut par ^

bas X de blellent d’autant plus l’eftomach


qu’ils agilicnt fort violemment : or comme •
^ ^
efeript Galien , le corps fort menu eft altéré

& changé plus facilement parce qu’il atcou-^^^


chc : mais ccluy qui eft plus grand ne fc
change finon par efpace de temps , & fi-
,

nalement ne fouffie qu’à peine meime l’alte-


ration fenftble.
Car nous expérimentons que le poivre
nous cfchantfe d’autant plus loudain qu'il
eft réduit en poudre fort menue tel iuge- :

ment nous faut-il faire aulfi des remedes '

purgatifs. Poijftanc le commun fe fert de


. .... . . leurs

Dlû:
4
7-4 préparation Spagyriqt4e ^
leurs deco(ilicms ouiufufiQns, 6c nous de
leurs dfcnces fort laincmcnc , & fans offen- ,

1erTeilumach ou les autres parties en qucl-


t^u^iorccquc ce loit. QUi pluseft les vrays
ipagyriques préparent fi bien Icldits remc-
des viülens > & qui autrement ieioient à
cuaindre, que leur maligne qualité & acri^
monic dl cc râlement hebetée par corrcébifs
propres a céc cffeét : & ainfi tiennent lieu de ^

femedes beuiugs en la cure de pluficurs ma-


ladies. Ainfi noftreelFcnce d'Ellcborc bien
préparée le donne auiourd’huy leurement
,

en beaucoup de lieux mdme aux petits en-


,

fans , pour ce. qu’elle purge le corps lans


aucune douleur Cependant il y a gran-4
nom >ce de pcifonnes qui condamnent ces
çilences à eux incogneucs, en impronuent
l*vlagc ,&vomiircnt fur icelles le venin de
leur enuie en pretencc de. tout le mondes
Pdquels hommes ic n’admire plus, les iniu-
res & l’ignorance
, ayant appris du Comique,

qu’on peut rien trouuer de plus iniufte


ne.

éc inique que ceux lefqucls fc perfuadent


p’y auoir rien de bien faid finô cc qu’ils font.
Au refte d’autres le trouueront qui conuairü-
eus par railons pilleront en fin ces diénees
tioftics exttaidles de tontes chofes : neant-
pioins ils auront crainte d’vne chofe, àfça-
uoir de l’empyreume introdu 61 en icelles,
ayans reteru du feu certaine qualité acci-
dentelle ,& à celle caille en improuueionr
Vvfagç^lur tout en remédiant aux heures
&
des Medicamem,
âc maladies chaudes : parquoy ils Font at-
fez paroiftfc leur ignorance en ''pa^y- i*art

hque , & nionftrcnt qu'ils lugcnc témérai-


rement de chofes incogneucs. Car prefqut
toutes clfenccs lonr extraié^es par la'kule
chaleur fort tempcice du lain,ou du fent
aucc véhicule, ou moyens propres & conue-
nables à cét cffc^k Icque.s nous appelions
.

menftrucs , àrailon qu'ils attirent toute la


vertu naturelle des choies, moyennant Ictra-
tiaii & artifice d'vn expert Spagyrique ,
fe-
parant ce qui eft terreftre & mort , ofiant
l’impur & féculent du pur , & referuant*l’ef-
fencc viuifique tant feulement , dont la fa-
culté lorcant comme de prfion s’efleue , &
mec en auant des forces beaucoup phiS
grandes Si efficacieules à guarir ks corps
qu'auparauanr. Que que touss’ils dienc
nos menürue's loue chauds , ils le trom-
pent fort , car le fuc de limons de noftre
préparation eft le dilfoluanr des pcilts qui
les d;flout& conuertit en dlence plus uib-
tilc,& toutesfois ledit fuc n'cft pas chaud,
ny aulli l’eftcnce des perles qui reftc,le m^n-
ftrué en eftanc Icpaié, C. ai tout ce qui eft:

fubtil ne doibe eftre nommé chaud , ainfi


que Galien cfcript,vcu que l’eau qu'on rc-
cognoift auoir vne clfcnce fubtile par ce
qu’elle coule fort promptement à trauers
les poils 6c veftemens , ne nous efehauffe
pas de fa nature &
n’cft le propre aliment
,

4u feu , ains luy «ft totalement contrairç,


Mais
des éMedicamrrJs.
77
chaude , mais d’auranc qu’jl s en en-
<jiialirc

fuie vnc commodiré plus grande à extirper


les humeurs qui caufenr b heure: Car Tyri-
liré
(
di(5l Galien ) Itra plus grande , l'hu-
meur qui molcftc cftant oftéc ,
que l'incom-
modité dont le corps eft nccelTaircment grc-
tic par les purgatifs , ce qu’on fera encores
plus commodément, fi par me dicamcns pré-
parez &
corrigez on ofte (ans douleur cç
qui offenfoit : 1 s Médecins font ordinaire-
ment cela jaçoit qu’ils n'oftent pas la cha-
.

leur des fimplcs mixtes dont ils vfcntpour


corriger leurs purgatifs , toutesfois ne&
craignent de les faire prendre es maladies
mclmcs qui font chaudes Mais combien
qu à leur dire noftre mcnftruc d’alcool de
vin loic chaud , neanrmoirs il eft tellement
(piiicuel f s il m'eft loifibic d'vfer des fermes
de l art
) qu il s'exhale à la moindre chaleur,

& fcparc de Ton difibut, qu’on Icparc arti-


ficiellement des fcces , en forte qu’il refte
feulement la plus pure 5c fubrilc eftence la-
,
quelle auflî exerce plus promptement fon
aétion propre, foît qu'il faille refroidir, loit
qu on doiuc clchaufièr eu mcfmc purger 5C
,
ce fans danger, pour des caulcs, premic-
rement a raifon que l'eftence des rcnicdes
fe tranfporre plus foudain par les entrailles,
& ainfi leurs parties afpres èc rcrreflres s’at-
tachans a celles de dedans ne pcuiient
vlce-
rer: En faneur de
laquelle opinion Paul tient
Lturt N
ces propo^s de la Coloquinte.
Qu'elle foit vo

' '

Digitized d;
préparation Sp Afrique -

exaûcmctvc broyée d’aqtJBMr


» ( )
»

» que les afpretez d’icellc s’attachans aux intc-


V rieurcs caufent des vlcercs , &
ofFenlent les
» 'nerfs pat leur attouchement. Puis aulfi à
caulc que ces cilénces font totalement pri-
ttées de toute qualité maligne (qu’on n’aura
peu entièrement abolir parla première' prcr
paration Jparlcmcfiange des autres c(îcnçcs
exquifes > ou pour le moins leur nuiPancc
en eft plus facilement hebetee : Ainll l*cC
fence d’Aloës ( qui autrement purge trop
tard )_euacuera fort fubitement , de p»eur &
qu’elle n’ouure les veines par (a tmp; grande
renuité. , on la pourra fans aucune dimculte
corriger auec noftre liuüe de Maftich, .afin
de là donner en toute fcurcté. Mais oyons
quelle eft l’opinion.de Mefué touchant tou^
tes CCS préparations. Jcçluy cfcritaiiec Paul
& Auicenne > qu’il
-faiut (ubtili^r la Cclo!»

quinte pour nos raifons. fuldidles , en ces


J, termes : Elle fouftient ( diâ;-il ) vne longue
„ decoébion &
contre l’opinion du fils de Ze-
zar ; il me fcmble comme au fils de
Serar
,,

ty pion qu’il la faut pulueriler bien menu , afin


maliguc foie plus amplemci^
„ que fa faculté

,, rcprivnéepar vne autre qu’on y auiameflé.c


,

„ 'exaé^ment , qu’elle palfe plus foûdainà


&
J,
trauers les entrailles , &
ne s y arrefte pour
*
ne
,,
iVCpeflèur des parties moins pilées qu’il
' ,d’où paraduenture il efehet qu’elle eft
es vifccrcs les vlcercs»
^ inutilement retenue
fur tout quand fes parcelles font
{cnfibles.
'
\ * '
0r
-

"^;^
* ,

Oiqit’^ed by Googlc
des ^iedicarnens, 79
Ot qui niera que roue cela eft accompiy
par nos elfenccs , aucc plus grande commodi-
té& vtiliré que par le moyen de la leule pou-

dre menue? Nul comme ie croy , Hnon quel-


que Acefias groffier & ignorant de tout l’arc
'
de^Medecine. Il rede que nous deferiuions
les extraits des purgatifs, & enCeignions la
manière de les préparer, pourfuiuans le touc
* '
par ordre. •

Digitized by Google
%o Vrefaration Sf aérique

!
CH A P. V.

. T>E L'ELLEBORE.
Eirfraifl T^Rencz vne liurc de racines d’Ellebore
* * nouuellcs , & cuellics durant la faifon
dcrAucomne, faidtes les digérer aucc cau
d'Anis & de l^ulioc (
delqueis vous aurez
extraiét l’huile chymiqucincnt ) dedans vn
vailfeau de verre bien boiiiché qui demeure
au bain très chaud rcfpace d'vn iour entier.
Cela eftanc fai£t , tirez entièrement le fuc
par cxpreflîon , mais iccrer le marc & met-
tez le rehdu dans vn alcmbic de verre afin -

deleparerk menftruc ,& certaine iubllancc


vifqueufe reftera au fond de l’alcmbic fur ,

laquelle vetfez efprit de bon Vin en telle ,

*
,
quantité qoM fumage la matière de quatre
doigts* le toutfoitpofé au bain par deux
ou trois iours , &
digéré dans vn matrasà
' long col qui foit bien boufehé , verfez de-
dans vn autre vaifl'eau ce qui cft clair &
tranfparent ,
quoy qu’au furplus il foit amer,
& y remettez nouuel efpric de Vin. failanc
comme auparauant , tant qu’ayez attiré lef-
- fence par digeftionsreïtevées, fcparant touf-
joursles fcccs félon l'art ; Ayant faiû cela,
feparez premièrement le menftruë par la

chaleur du bain ,& eftantfeparé on Jes cir-


culera
^

des Medîcamens,
culera aucc nouucl efpric de Vin, par quel>
quesiours: Apres qu’aurez encores bien fe-
patéle vehicule,reftcraau fond l’eflence d’El-

Icbore , de moyenne confiftencc , & 4e cou-


leur noiiaftre ou brune, que referuerez pour
dîners vfages.
Vnicrupuledc cefte elTence méfié anec
quelques peciteS gouttes d’huile d’Aois &
de Menthe fe donne à ieun aux hydropi-
,

ques dans vne decocHon connenable , ôu


aucc eau de vers, eflanc aufli prinfe auec
eau 'de Betoine, elle duic aux malades du
'
cerneau , comme à la manie , inelancholie,
vertige , cpilepfîe , la paralyfie : Car
elle purge fans douleur l’vne &
l’autre bile:
Bref, purge tout le corps d'exciemens cor-
rompuSjCe qui rend le corps fain , & le faiâ;
rajeunir , félon Hippocrate. Il n’euacüepas
feulement des vaifleaux les mauuaifes hu-
meurs & cxcrcmens en putihanc le fang,
mais de tout le corps, &
de la peau mefme.
Parquoy il fubuientfort à la Lepre,au Can-
cre , & à l’Eryfipele , à la gangrene aux
vieeres farcineufes. Paul faifoit prendre en- ^'**'’* 7»
^
« niron vne dragme de racine d’Ellebore noir
maccrée en Hydromel ( pourueu qu’on euft
jeufnc auparauant (contre les mcfmes maux.
Mais i’ignore pourquoy ce remede a main-
*
tenant celfé d’eftre en vfage : à raifon dc-&
qaoy on l’abhorre comme quelque grand
poilon , veu toutesfois qu’anciennement on
l’a tant recommandé , finon qu’on doiue
Fi
Digilizec by Google
f

tt Préparafian Spagyn^ué
paraiianrurc en attribuer la caufe à Tigno-
rance des Médecins , attendu que ce medi»
eament &tous autres font facileriicnt pti-
UC2 de malignité par leur vraye préparation
zinÇi qu’auons ja diék. Et le bon Hippo-
çfgje rçnd tefmoignagc de cela , lors que
parlant aüffi de L*bllenorc blanc > il tient ces
propos: L Ellébore di6t-il nuit aux corpS
, ,

'iain$(ainn qu'il diél: aii(Ii en vn autre lieu,


;quc toute médecine leur eft dangereiiie)
mais eftanç corrigé par art & induftrie , fe
prend coniicnaliement, quand es: par qui il
doibt eftre prins, & opère lainemcnt. Mais
on dira qu*au temps d’Hippocrate les corps
croient .plus robuftis , ou qu’en ces con-
trées-ià l’Elleborc n’a aucune qualité mali-
gne ( carL's fimpl s acquièrent diuede qua-
lité félon le païs &c les lieux )
6c n’excite
t’tur* 1 . l'ympcomcs terribles comme en nos quar-
fhéf.to.
jjjqyçjjg opinion Melué diifi ceS
’* paroles touchant rEllcborc. Faut doncqnes
**
s’abftcnir du blanc pour ce qu’il eft nuifiblc
**
au corps : & qui "^pius eft , on le doit fuit
**
comme vn poifon duquel la vertu princi-
,

iale eft de fuftbqucr. il adioufte , Mais


fa vertu -du noir eft tolcrable quoy qu’el-
le foit auffi difficile, l'eftime qu’aucuns
Médecins font tcllemcr^t effrayez de cefte
opinion Icule , que fe conrentans de lire
‘ quelques tferits , ils condamnent ce qui
leur eft incogneu improuuent les remè-
des defqucls ils n’ont aucune expérience:
çc
&

des MediesUnens,
cc qüi eft abfurdc e^Hsléri^'ent iodi^é
dVn Médecin. Finaietnâicils rerpdndront»^
que les Médecins loic Arabes, foie Grecs,
onc vfc de CCS remedes violens , i caufe qu^ils
auoienc manque de plus doux, c'eft à fçt-
uoir de la Rhciibarbe , cade ,>inaniMj«.de
de reuiblahles qu'on peue donner ^ure-
mène , Sc qui fonc plus vciles. Mais vc^ja
vne cxc.llcnce ioiiange qu'ils rçmporrénc
ces medicamens en la cure de {ilufîéurs mil"
ladies. Les Khabarbariques ne içauent-ils
pas que ( félon Hippocrace ) on employe^des
remedes extrêmes aux maladies extrêmes,
qu’aucunefois il faut attirer les excremens
medés parmy le fang és veines , non feule-
ment hors les concauttez des parties, ains de
tour le corps, voire mehne des parties efloû
'

gndes?
En fomme qu'en beaucoup de maladies
ed quelquefois befoin de .purger le
ucau mefme tout le chef, les organes des
,

fens, les nerfs autres membres internes?


Ce qui ne pbu liant eftre accomply par ces
remedes plus légers , il conuienc en eflirc
d'autres plus forts , comme l’ElIebore
,
prin^î ï!

cipalement le(
combien toutesfois qu'il
noir
me foit notoire qu’en Allemagne de en Ita-
lie plufieurs grands Médecins vient aufH pre-

fcnteme.nt du blanc auec heureux fuccez.)


Duquel fi on extrait l'eflence félon cc qu’a^*
lions enfeigné , elle fc pourra donner aux

malades , qui en receuronc le profit adim-


84 Préparation Spagyrique
rablc , 6c les Médecins vnc metuciftcnfc
louange és- maladies longues» &
en celles
qui onc faict leuec des fuperfluitez aux excre-
micez de la peau, telles que lonc la Icpre les &
dartres. Car cefte eflence a grande parti- &
culière vertu d’cuacuer tout ce qui eftant
meflé aueclef^ng le corrompt: onia faiâ;
auffi prendre aux quartenaires , melancholi-
ques , hydropiques, &
en beaucoup d'autres
maladies, comme ja nous auonsdit, car el-
le purge doucement , &
fans aucune dou-
Icùr ny voraiffement, les excremens du corps
vniuerfel.

C H A P. VI.

DF 7 yRpET Ides he'r^


modaBes , de la Tymelèe , Chame-
lét ^ Aulnée autres purgatifs
V abondans en laiB,

ExtTMia
daTur-
Le &
meux
Turpet de Mefue( non la racine de
Thapfie de Fuchfius ) très blanc, gom-
aucunement nouueau fe doit ré-
x/ ,

duire en poudre fort menue , que mettrez


I dans va matras de verre à col long, bouf- &
ché hermétiquement veifant par dclfus cf.
. - ..
prie
V
X
^
^
des Medkamens, 8^
prie de vin qui fumage la inaciere de troij
ou quatre doigts , &
ainfî le tout demeurera
au bain tiede par deux ou trois iours > afin que
le mcnftruè attire toi^c l’eircncc; l’ayant mis
gardé à parc,rcueifci-cnpuis apres de nou-
ucau iufqu’à ce qu'on ne puilfe plus rien du
tout extraire de la matière , Icparcz toufiours
les fcces ôc. Iclon l’arc dlilez ce qui cft plus
pur. Ce qu’ayant faicl vous circulerez le tout
vn lomurain de-
iiilqu’à cane qu’il aye acquis
gré de perfcCtion:ie mcnlbuc tftanc du tout
feparé le médicament dcuicndra plus parfaicl,
moyennant que pour vnc once d’eHcncc i on
adioufte en lacorrtdlion vn (crupule d’huile
de noixniufcade,îk autant de celuy de Zin-
gembre. Car Ion operation en cft tellement
accrcuc &: amplifiée que par vne certaine'
propriété admirable, elle cuacué des iointu-
res , &de telles parties lort cfloignées& très
profondes , la pituite vilqueule & cralfe,
mcfme fans exciter l’appccit de vomir ny
caill er aucune émotiôxcmme ainfi foie qu’au-

trcmentcllc feule attireroit ieulcmcnt lafub- Extr»tü


*
tilc , & ce lentement, On faiél: prendre vn
r /r •medm-
fcrupiile de cette clicncc auec vin rouge on
I J

anecque quelque dccoélioii peétoraic , elle Diofeer.


fubuicnt aufti aux hydropiques à toutes
maladies picuitculcs.
On fcmblablcmcnt vnc eftencc de la
tire

racine de Hcrmodactes blancs & cfleus d’Æ- pUi.Punl


gincta ( non de l’ephemere cholchiquc des
Apothicaires, que Diofcoride,Galien& Paul
f 4
SS Préparai io» Spagyrique
mettent au nombre des poilons(coucainn que
de rEllebore > laquelle elTence lài(Sk forcir la
pituite crâfle &
virqueufe,principalemenc des
ioinchires > à raifon de quoy elle duitgran-
demencàla goutte, pouruen toutefois qu’o^
la corrige auec huile de Cumin de Gyro- & '

Aes car ians celaelle offencerpicl'eAomacb»


:

& y prouoqueroit l’appctic de vomir parfon


humeur venteufe. Elle le donne ou feule > ou
auec quelque decoâiion conuenable Je poids
BxtrMÎli
d’vn (crupule plus ou moins félonies forces
,

iUt jim- deceluyquila prepd. Les racines d*>\ulné«a^


fUi de Thiraclée & de Chamelée ,on le fuc de.
fleins dt
Mezereon de Serapion & de Tapfic'qui cua*
MB,
cucnc en partie la pituite , en partie la bile:
non coutesfois fans mordiquer,d'aurantqu*ils
font tous acres, ignées & fort dangereux
(car ils exulcerent les entrailles & derom-
pent les orifices des v£ines)fc préparent ai n fi

que l’Ellebore , & leur extraiâ: fe donne fans


danger efiant méfié auec fcxtraiét des myro-'
bolans , contre l’hydropifie, &
poureuacuer
les excremens feretÿx , mefme és ioinéturcs.-la
dofe efl vn fcrupule auec vneonce d’huile
d’amandes douces. ^ .

En mcfmc façon vous extrairez des grains -

d’Efpurge piles vne cfTence.aucc laquelle vous


mettrez l’huile de maflich& de noix mufea- ^
dppour la corriger. >f'
des Medicamens. 87

CHA P.
I
VIL f

Dr CONCOMBRE
famage ,
Hïihie ,

^S quille,
'

ON
piler
doibr cueillir
bre rauuagc au mois de
&
la racine

finalement en exprimer biem fort


de Concom-
May ,
puis la
Ew»-.

le fuc. Lequel fera filtré deux ou trois fois,


iulqu a ce qu'il difiille clair & foit bien dé-
puré efpandea fur iccJuy efprit de vin fan-
:

talizé& deuement préparé, mettant bif- &


fant le tout au bain par trois ou quatre ioius;
verfez ce qui eft pur d vn vaillêau en Tautre,

y remettant efprit de vin , iufqu a tant qu’il


n’en forte plus aucunes feces.Piiison circule-
ra le toutenfemble,& l’exaltaa durant quel-
ques iours: apres lequel recnps faudra feparcr
le menftruc 6c faire congeler l’clîènce à feu
cres-lciit de cendres tant qu’elle foit efpcf-
fie , dans laquelle adioufiez pour once vn

fcrupulc d'huile de canellc, & demy ferupu-


le .d’efience de fafihin. Or ce médicament
euacuc à puilfance excremens fereux , te
les
par ce moyen eft fort vtile aux hydropiques,
comme aufli à 'la iaunifle, aux obftiu- &
âions tant du foy e que delà ratCi fi le maua

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^ *Vrep[ration ^fagyrl'^e
vous en faites prendre à icun deinjt fcnipij^
le ou dauantage , félon les forces du malaâ^
auec vi». blanc. ,

.

^ruratH Du fuc excraidl: des fruids de Concombre


itElitf iâuuage , duranc la faifon d’Aucomne, loM
90
. qù'edans meurs ils pallillenc on fai<^ vn^fres*
cemedepour cuacuer les.excrcmens
excellent
fcrcux& bilieux» pourucu qifil ioïc deuë-
menepreparé. Les Grecs appellent ce médi-
cament Elatereja préparation duquel eft en-
feignéc par Diolcoridc au 4. des (impies.
Mais on le rendra beaucoup plus eificacieux»
&c il pourra eflre donné fans danger»nK>ycn-

nanc qu'on le prépare ainfi.


Ce fuc tiré par douce expreflion foir rcl-
Icmcnc filtré que toute la lie en foiefeparée»
mettez -le puis apres dans vn vaifTcau de
ve c ayant long col , &
y vcrlez deilits éga-
les parties d’elp/it de vin , le tout fuit en
rqires digéré au bain tiede durant quelques
iours , tant que la lie &
toute impur té en
foir oftée ayant feparé le premier mchftrué
:

à petit feu , elpandcz - y d'autre efprit de


vin» de rinfufion des efpices du diamarga-
ricon froid , &
circulez tout dedans vn pel-
licart par l’cfpace de dix iours » à fin d'aug-

menter la force du remede , & pour en ofter


toute malignité » finalement le dernier nicn-
'ftruc cftant mis à parc , orfboagulcra le rc-
£du k feu très lent > ce qtri te fcia dans peu
ilë îojitSi’Trcncz vnconCfe d’iceluy & y ad-
iottftez huile de noix mufeade & de caneil<%
- "V "7^

\
/

'
des Medicamens, S9
Àc chacune vn fcrupule , donc ferez roef-
lange , & ainfî obtiendrez la préparation de
l’Elarere des Spagyriques , ou Tedcnce d’i-
celuy ,
qui à merucillcs les feroli-
fait forcir

tez cxcreraentcufcS , mcfine des ioin€bures: '


-v,

il purge le cciueau &: duit fort à la gout-

te , à l’hydropilic , douleur de tefte inuctc-


rce,& àrEpilcpfie , la prinfc eft deroy fcru-
pule. (

Ainfi rirerez- vous des racines de fquillc vn


fuc que vous préparerez en roefme maniéré
ou (ce qui vaut micux^ vous fercTs cela auec
vin de malnoifie. li euacue les humeurs ef-
pelTes, lentes & attachées à la poiétrinc les
incifanr,attenuant, detergeanr, refondant, 5c
cuifanc : il anneancit auÛi les obûruâions du
foye& de la rate. On faiét prendre d’iceluy
à chafque fois deux fcrupules auec vne deco-
ion peé^ûcaie^ou auec eau de canelie.

. C HA P.
K -,

Digitized by Google
.

50 *Tref4 raiwn SpagyriqUe *

Chapitre VIII.
DES LARMES P P^R ^
gatiueSj^ de U Coloquinthe,
£xn>0 iéf TL eft notoire à tous Médecins que laScam-
étSra^fhi
I monéc eft vn remede fort violent & cres-
***. '
dangereux &
ce pour diuerfes raifons : Car
elle nuit grandement à l*dlomach par fa fla-
tnoiitcraordicante,&lefai<5b deuoyer. Puis
en attirant outre mcfurc elle faiélouurir les
'
veines , par Ion acrimonie exulcerc les inte-
» .
ftins,& ainfi canfc des douleurs tres-grieucs.
pourquoy Galien la mtfle auec les-
coins : mais d'autres pour la rendre plus
douce la font cuire auec galange, gingem-
'
'
bre , femences d’Anis, de Daucus , d'Ache 6c
'
Huilé d£ fcmence de Pjylliiim dans vne pom-
; V -
me aigre ou acre. Mais par celle préparai
tion ipagynque , on l’approprie tellement
pour que fans aucun danger elle peut
l’vfagc
'
- eftre meflée en beaucoup d’autres rcmedes &
donnée leurement à fin de purger la bile & U
pituite;
On choifira & dilfoudra la Scammonée ert

A- M ‘
huile de roaftich , Spagyriquement
extraiâ:

;
auce ef|irit de vin , cela cftant faiél on les di-
'

^-v
r
erera Pefpacede huiâ iours au bain chaud
tcdans.tn vailleaa bien bourché.vcrfez dudit
1 -

Digilized by Coo jlc


!

des éMedkarnens. 91
'ÿaîlTeaiien vn autre ce qui lera clair tranf- &
par;.nc , y remettant nouueau menftaïc iuÇ
qu’à ce qu’ayez extiaidt toute l’dlence, pen-
dant quoy toutesfois vous mettez a paî t tou-
tes les feces. Puis ayant (cparé tout le men-;
llruerenuerfez-y encorcs tant d'cfpm de vin
cotallifé qu’il lurnage quatie doigts , on cir-
culera le tout au bain par dix ioui s ou dauan-
lage. Finalement tiiczle menftruc &: pour
vne once de l’elloncc qui refte au fond du vaif-
feau,adiouftez vray cscfséces de coraux & de
perles de chacune vn lcrupule,e(Tence de faf-
fran dcmy fcrupu’e ^ huiles d’anis de ca- &
ndie, de chacun fcrupule &: demy,dont mcf-
lange foitfaiiftà feu modéré iufqu’à deuç côh
fîrtence.On meflera cefte elîence ainlî prépa-
rée , aueccflTcnce d’Aloës &
de Myrobolans
piourcn faire vnremedernixte.qui duira grâ-
dement à purger la bile,& auffi pour cuacucc
du cerueau les dxcrerriem fereux , vn demy
fciupulc d’iceluy peut eftre donné fimplc-
ment aucc deux onces d’huile d’amendes dou-
ces , fans aucune perturbation ou lezion de
cœur , d’eftomach & de foye:ïl faiâ: fortit U
bile des vailfcaux mefmes.
Mais pour préparer l’Euphorbe > le Saga-
penum & lOp9ponax> on les doit premiè-
rement dilîbudre en vinaigre ro(at blanc, di-
au bain vaporeux & les couler iufqu’à
ftillé ,

trois fois par le tamis , afin d'en oftcr toute


matière terreftre , &
que ces larmes deméu-
tentbien putes: dont on feparera le vinai-
gre
\

I Digitized by Google
9i Préparation Spagyrîque
gre pour amoindrir leur acrimonie par laue-
mens réitérez en eau de rofes : Car ces me-
dicamens font acres &
de fubftance fubtile
& ignée :mais la plus chaude, fubtile &C
liitJ 7. foudaine de toutes larmes eft l’Euphorbe,
Jêt ptn-
qui félon Galien, abonde auffi en vertu ignée,
te qui opere auec tant de violence qu’on Ce
doit abftcnir d’vn vfer, finon qu’il foit pre-

'
micteraent bien préparé Car Scrapion Ôç
:

Auicenne ont publié en leurs eferits qu’e-


ftans prins de poids de trois dragmes, il lài-
foitdu tout mourir. Neantmoins Actius &
Aéluarius en ont vié , non feulement afin
'
d’euacuer la pituite , mais auflî pour faire
abondâuwncnt fortir tous excremens fereux.
Et Diofcoridc eferit qu’eftant méfié feule-
ment auec miel, on le faid prendre à ceux

' qui font tourmentez de goutte feiatique.


Zrtt-7. Mais Paul did qu’vne dragme d’Euphorbe
.'cuit auec miel prinfe en brtauage , chaflj^la
pituite, & encore plus les eaux.
Mais par la préparation fuiuante on le pri-
uerade toucequalitc maligne en forte. qu’il ,

duica fort à la paralyfie,gouttc,fpafme,& hy-


dropifie & fans aucune pertutbation,feravui-
det la pituite tant foit-elle lente, cralïe & col-
lée aux nerfs & iointurcs. Or elle fe faid en
çcfle maniéré.
Extratff L’Euphorbe eftant refont auec vinaigre
comme deffusdc laué, arroufcz-le d’cfprit de •

vin auec lequel vous tirerez l’cfTencc , les fc-


çes & impurctez mifes à part , on circulera
I tout

Digittzed by Cooglé
«

des Medicaweos.
93
tont aucc nouiitl alcool liicrin par dix iours,
)iiis ayanr fcparé le mcnftiue’ vous le
coa^u-
feiez à feu ncslemy adioiiflât fur la fin deux
fcrupulc» d'huile de maftich , vn fcmjntle
d'huile d'nnis.dcmy fcrupiiltd’cficncc de co-
raux,dont ferez nullangcda dofe cft vn fciu-
puleauec vnc dcccdl-ion conuenablepcuire-
incdicr aux maux fiifdirs
Ainfi prepare-on de l’opoponcx, farcocol- ExtrMîS
leôc fagapenum des nicdicamens fort vtiles
aux mefmes maladies couchant la verni pur-
:

gatiue dcfqucls les Grecs n’onr rien dit, /'»•

lesArabes 1 ont trounec. Or iceux purgent


plus doucement que l’Euphorbe : on faid- de
cous vn remede mixte purgeant de pituite
cralfc & vifquculc les parties mefmes plus*
efioignée,lc cerneau, les nerfs, les ioindu-
rcs& la poidrine. l’en feray Dieu-aydant^
(
bicn-toft imprimer la defçription en
noftrc
pratique ou cxptrience^Spagyriquc, oùVcn-
Icigneray plus amplement d'
plusclaircrùent
la compoheion &
l’vfage de tous ces remè-
des.
La Coloquinthe a vue vertu de purger *
0
vchementequ'aucunesfois parle fcul attou,
chcmcnt& odeur d’icclle. le ventre d’aucuns
fe lalcheauec grande perturbation.
Ce remè-
de , qui autrement feroit fort violent, fc
peut
toutesfois donner en toute feurcté,
moyen-
nant qu’on le préparé ain/î.
La Caloquinthe foit pulucrifcc bien
menu,
fur laquelle verfez Alcool
de vin cres-bien
parc

' Digilized by Googic


Préparation Spa^yrtque
paie tant qu’il fumage de Cix doigts, qu’on les
digertj aubain dedans vn vaiireau boufehé
hciinetiquement pai l’cipce de trois femai-
nes ; car durant ce temps elle perdra toute
acrimonie. Si elleeftdigcrée plus long-temps
l’cxtrai(£t s’addpurcira , ôc ainfi dcukndia

tres-bon reraede pour attirer lapituitc,& au-


tres humeurs ctaU'es& gluantes des parties,
.
plus profondes, & ce lansnuifance comme
nousauons di£f. C’eft pourquoy on le faidt

prendre auec fyrop rofat fimplc,ou de grains


de meurte à ceuxquifont trauailltz de ver-
tigCjinigraine, epiltpfi '
& apoplexie. On le
corrige auec huile de maftic , de noix mufea-
de,3c decanelle.

- &

/ C H A P. IX.
« ‘w -i

DES T^IERRES^
gaiiues.

Es pierres d’armenie'&:'d’azur''cmbra-
L fées foient efteintes en eau ardente paf
iîx fois puis réduites en poudre'bien me-
,

nue ,
qu’oii laucra pluficurs fois auec eau de
fontaine, rettant la terre & ce’ qui nagera fur
l’eau : ayant foiék deiréichcr la* poudre
en fin

qui refte vous la lauerez en eau de meliflê &


de buglofe : faidtes euaporter l’eau de la pou-

dre à feu très modéré , Sc icelle delTeichéc i

rdic

• *•

f •<.

Digirzed by
des Medkamens, ’ '-
5^5 •

foit digérée auec méftiuc celcftc & cQjrit de


vin dans le bain & circulce par vingt iours
iulqu’aii plus haut degré : le menftruc-cftant

feparé, coagulation fe fera à chaleur fort mo-


derée,pourcorreâ:ion adiouftez-y rdfencc de
perles, de coraux &
defaffran aucc l'huile de
canelle &
de gyrofles. Elles fubuicnnent à
toutes maladie» melancholiques, à la manie,
*
a'u vertige; à l’epilcpfie, douleur de tefte, fié-

ure quarte &


au cancre,la dofe cft vn ferupu-
lc& demy auec eau de melille 041 de buglolfe.
Car elles purgent la bile noire , toute hu- &
&
meur efpclirc vifqueulc qui eft mcfléc auec
le lang.
,
La pierre d’azur ainfi préparée fe pourra
beaucoup plus commodément donner en la
confedion d'Alkcrmcs, louée de tous Méde-
cins contre le tremblement de coeur la fyn- ,

,cope & la triftelï'c pour fortifier tous les ef-


prit s ,& preferuer de tout venin.

\ Chap: X.

- r réparations de Rheuharbe, Aloësi Aga-


ricy SenéyMyrabolanSyTumarins,^
autres remedes qui purgent médio-

crement.

E s medicamens font nombrez pat


I Aâuarius les autres Médecins entre
°
t DIgitized by Google
^6 P répartition S pagjrique
nçexix fonc^vraycmçnt pi^i^açifs, à raifon
que chacun d’Jceux tire de toute 1^ fubftancc
vn humeur propre Car ils ne purgen^pas
;,

Iccorps vpmcrlcl par maniçre de dire iufiju’à


la racine , & aucc fi grande erTiotion comme
font les autres : Ce foin les principaux remè-
des que les Médecins employenc àlacurç
.presque de toutes maladies,ou pour ce qu’on
les peut mettre en vfage fans meilleure pré-
paration que celle dont ils ont cognoiirancç;
ou d’autant qu’ils u’ofent expérimenter ceux
qui valent mieux, ignorans les vrayes prépara-
tions des autres remèdes. Cependant la vertu
purgatiue de ces purgatifs médiocres fe peut
augmenter par préparation Spagyrique, tirant
& pur , & feparant Timpu-
li’iccux ce qui cft
yeté contraire à la purgation des corps hu-
mains. Car beaucoup de profirs en rcfulre-
. font : Premièrement , le remede n’otfenlere
point l’eftomach. Comme ainfi fuit que rien
me l’cmpefche de faire fon operation , d’agir
fortfoudain au corps réciproquement de
feccuoir &
fouffiir i’jdlion du corps. Outre
plus à raifon de fa moindre quantité il fera
»rîns beaucoup plus facilement plus vo- &
fontiers des malades qu’on crouue aucune-
:

fois fi difficiles qu’ils aymeroient mieux per-


dre la vie que d’auallcr pleins verres d’iccllcS
potions ç^pefTcs &
troubles , mclmc l’cfto-
mach de plufieurs les abhorre aiiât leur prin-r
fe ou certes en cft tellement ^cbjlité qu’il
,

les vomit vn peu de temps aptes non fans ,

grade perturbation, C’çft pourquo'y les vrais


Médecins
des MedicamenS’ «>7 •

Médecins doiucnc auec foin de rechercher


telles préparations des mcdicamens afin de
rendre honorable l’art de Médecine, ou pour
le moins de pomuoir à la fanté des malades.
L’elfcnce de Rheubarbe a Venu de purger,
dequoy eft vn indice certain la fubtilê partie - '

d’iccllc, qui en cuifant fc diûtpe & anéantit,


tellc'mcnt que par ce moyen elle perd fa
vertu purgaiiue rLes Médecins voulans l’ex-
traire , la font mâcerer en quelque liqueur
ayant faculté d’actenucr,à quoÿ ilsadiouftent
du vin blanc &
de la canelle Ils appellent :

cela infufiadcRhcubarbc, d’auta qu’en cette


manière ils tirent aucunement la vertu ou
reHence de la Rheubarbe, reiettans'lcs feccS;
Nais nonobdant cela ledit medicïiment dc-
uiendra beaucoup plus excellent &c vtilc pat *•

la méthode fuiuante.
Pulucrifcz la Rheubarbe & l’enfermez
dans vn vaifTeau de verre a long col , verfant . .

ddlns alcool de vin,tant qu’il lurnage quatre


doigts, le vaifTeau boufehé, fnéles lesdiriger
au bain par trois ou quatre jours , iufqn’à ce
qiTcn fin le mcnftruc foir colore : Mettez à
^
part ledit mcnflmë & le referuez dans vn au- v
tre vailTeau puis remettez fur les fecc s autre ^
,

mcnftruë nouucau iufqu’à tant qu’il pe fc


,

teigne plus , &


que le marc ou lie de Rheii-
birbc demeure blanchaftre. Le tout deuc-
ment circulé Iclon Tart, on feparcra le men- -
*

ftrue par le bain , & Teflencc de Rheu-


barbe refera au fonds , à laquelle faudra
adioufter pour once deux fcrupulcs d’huilç '

G 2
98 PreparMtanSp'A^riqus
dcXIlânelle. Si vous 'en failles’ prendre vn
ftrri|iùid àitjfc trffc tfnillftçéfi ><lc>Vïn.iîlaBic,ellc
purgera dauantage deniy oîiûe en infu-
rion,& ce aucc moindid pcttuiibabôii. Ce re-
mède peut cftrc'prrns^ieS'pëtiwetiifanB, fem-
meS enceintes y viollcs gens^» &: <le-ceux qui
fôrrt enc<KeSfoib1es de mâl^dtc? îi purge &
bile j'^wi
eüûèiic Ift taiirre.-’^'

*
La lie'cHhlrft4rrCi<ini'<^ b faculté de re-
ndfd ,-à fMTondéquoy^onU’ot'donne pc^uc
fti ci

la lienrenc , dyfentcnc üc aux flux de ventre.


Qu'c fi- quelqifvrf^ Veut purger 'plus abon-
dàmmeùt il^abAuer* ,
le raarcfdiani^ le rener-
bcrcj'puis en (irerale (clauec^les ca«x& par
fikrations reiterees 4c rendra nufli pur que
Cryftal. L'elibnee extfaidle fciwivcrlcc fur
fou alkali ou feidigerée,&: flnakmcnc diflil-
Ic t ; Or
la Vcrtii dc tous-rcinedcs s'augmente

par ce rnt>yen< r 5 : .

Evtrsici
De me(W'freparefei-vnHs rcflèftcc d’A-
locs.qui putge la bile la pituwe cridlc,mais
d'Jflji'S.

lentemtr>tj furtoi«'<k l'cO»i’b’acb-<ik'dcs inte-


l^RS.coùforraftt- auffi ictliités pa^lies^& en les
dèrèrgeank, Ôè en les vuidâm-îAdiouftcr^^
/ '
rhniléde Gypcflesr& de Macis porte
libxrrài<li

ibrwfler ia W^rtu d'èCelny ,& l%uiie de Maftrd :

p^ou r rtjptiîner 'Ion aCfimonic T«rtu eortc»


iWev- ' 3 ‘ tî? A jiif>7*luY

’L'A gafec' préparé en nicrtnéfidonxuacqc


• 'B*trai n !pit^,j4 e'craik^pclncïpakttTènt d« venmeui-
4
nicrcnfcr-^iftvye*.ï;a^'er-5<'dèt |wulmbns^
l'afrire moins du ccrucau & des nerfs , d’au-
tant quefll vcfKi cfl trop' petite. Cn fait aufli
preridic

G-.-ok
%

î* dc'S MidkiirKe 7iSi;'-\<^_ 99


prcrlcîrrcl'icclti:^ ^tux'fcrupitlcs tantapjjitu»
nesqu’aiix viciJx àcatïfc.quU ofïèncü
:iniife

l'eftomacli on Je ciprri^ anec luule Gin f


gembfc^ dr Laiicr^c.»- . •

Ainfî extîairez-vôws. du Séné , Polypodc,


Mcchoacaîmv Myrabolîins <& d'autres Tenu
blables , des çXtiai<^S.,ou cfTenccs <ju çn fera
tous prendre , cjuand &
à qui ils conuicn-
dronc,y adiobftaric leurs propres corrcâ;ifs fé-
lon l’exigence de la maladie , & les forces du
malade.
Voila cequei’ay voulu raertre en aiiSt tou-
chant la préparation Spagyrique des remè-
des efpcrant d’en publier bien toft des irai-^
,

(fiez plusamples,moycnnât la grâce de Dieu.


Afin que les cftudiaus en vraye médecine

H puilTent iouïr dé mes voyages du profit &


que i’ay rcceil en iceux par la fréquentation
des gens do<flcs , par trauaux finalement &
par veilles. l’ay tiouué bon d'y reprefenter
aucunes chofes fous quelques comicriures
des terrmes de l'Art , de pourqu^on n'eftimaft
ietter remerairemerit cesr précieux loyaux ex»
pofez principalement icy en fiaueur des Mc*
dccinsSpa^yriqucs » aux Sophiflcs de toutes
bonnes iciencés , &$ux coniempccurs des le-

cretsde nature, qur.n’ayansriep appris finon


de vulgaire triuial merprifent ce qu'ils
ignorent,•& ofentimproùus.r &ditFamci im-
pudemment céc A^t qu'ils. p'ont iamai^ capt^
foit peu’ gO)ttfté’ny experimerité.
'

\
4

TABLE DES MATIERES


PRINCIPALES CONTENVES
tant au Traidé gu en la Rcfpon fc f
^
^ prcccdcinc.
• ^ *'• -, fij

i ' •

.
ï A. . .
• • '

BsxNTHE.58.<>t A popicxig. 94
Accès de fieutes. Apixiilcfi Us doukms.
5J"-‘ '&! ^
1

"
Ache nuit atix Argent 6. enfuit aucunc -
femmès enceintes & ment les vertus de TOr»
auxcpilepti'ques; * 16 dàmefme.
Acorc; - -58 ' Argent vif. 14. précipité»
Addoucir.l '
5^ crud , fublitwé » là raef-

Afferrnir les efprits; 60 .»* me & fuiuanc.



les neifs. ,1 ? tf.a 'Arrierefaix. 49
Agaric; <»8.70c Ton ex- Arfcnic. c . a.5

traiék. 99 .Arc Chyraique ïecom^


Airain. iQ.bniflélatnefmc mandé. 9 3*94 .

Alcool de MelilTc. - 49 * Aftafes. *



99
Aioe.70-loQ dlcnce. 99 AAhme. x8.41.59
Amalgame. *24 Aiilnée. s 8.69.86
'Amandes ameres ôc deu- Axonges. * 50
^
CeS; •
-59 Ayder'la digeftion. 6a
Ammoniac. .
67
*
Angélique. - ^8 -T> Aumcde Mercure ;<5
^
‘Anis. • -
->f9 J 3 Baume desipoalmôs.
ÀJ]
^
A^'lôaoincr $1, U prepa-* - jg- L \ ; /
ration. #4 V
> (
,
"j^-BauImodepl^nB; à 1 ? t

BaiA^es

Digiltzeiÿ by Google
/ ^
Table des matières.
Baufmes vulnéraires. 68 Chalcite. x . ib:
Chamelce.
'

Bayes de Geneure. 551. de 69.86


Lauricr,là melme. Chülagogues*
Rdellium. 66 Choux. 11
Benjoin. ib. Cicatrices. .* 10.12
Bctc. 71 Cite. ... "
il
Becoine. doux de gyrofles. 12
Bileiaune. 68.90.5)1 .98. Cœur. 56.40.48.49.
99. Coins. (U
Bile noire. 68.9 j Colchotar de vitriol. 1

Bilieux. Colique. ,
7^4
Biftorte. - . , 18 Colophone.
Bois. 60. Coloquinthe 69. ExCraitt
C. & effets d’icellc..
Abaret. _6^ Conception aidée. 4?
Caillette de Lieurc. Concombre fauuagc 69*.

il- fon extraiéb.. %T


Calcul. i 6.i S. 38. 5 Z. 5 S
Camomille. Conforter le cceut.jS.l'c»
Camphre. 60 _ ftomac.9. la matrice
Cancamc. ' 59- les. membres. 6zA»
Cancre. _ ag.a 8 8 r. 5>5
- nature. ~ J
Candie. 52 Copreruer le coeur en
Cartame. , 70 force, 48.45»
Calle. ..ib. Conlplide;’.
Concrepoifon* ”48
Caftorcon. 4p
Cendre d’cfcrcuifledeii- Commlfion. 49
iiictc. J1 Coq herbe.
Çeif. 48 Corail. 3 5 .fcs v«tus*
Cerueait.(}.(2 1 .<71.5 8.()6. Cornealine. )8
'
89 L > Corne de Cerf. 4S
Ccrufe de plomb* - 11 Corne de Licornje. lb«

Chère fuperâuë.,: , .11 Coineoles. ^ iS.


•».
âi * iJKé Q é.
Tables des maùeres.
Corps blanc de ÜQr* 5
brcs.
Corpsrajeuny. V I181 Æau de fiente de bcBiif &
Corps concrets font de • fcscfFeûff.
- crois fortes. l'fi* Eau de vers de terre.
Corruption. -- .fcs vertus, là mefrae.
Coups.| z.d'harqucbufcs. Eau d’hyrondclles. 51
/
'
Eau dcleraences de gic-
Cr^hats boueux. ^ nouilles.
^ z
Crachement de iang. 'Eaux fulphurces , nitrcu>
Crâne humain. '
.^4

fes,bitumineufes. ^
Creualfemcc de peau elC 'Eiatcic ,.que c’eft , & fou
uiron les ongles. ^
z extr.
Cryftaux. iS Elleb0re.d9.f0n extf. 8 q
Cyprès. ;
^ Elleborè noir. 8j
D. ; Encens. ^
^
D Ëfluxions. ^
Dents,
fccfopiler.
'i:
dl

31
Enfantenacnt
moyen auancé. 3^.49
E^hcmecc: coîdu'quc des
par quel

Dcflcicher.7.i2.i3.1es vl- Apothicaires. i 85


^ Epilepfie^id.L&.5©.42.44.
cetes.. *«^^55
Dcuoyemcnc d’eftomac. 45.^2.58.89.
''
3‘7 . ’î .1' : Epithim^/,. - '

Diarrhée. . .
% 2 E-iyfipcle. S_r

DiéVain. •
' .
•..-5 8 Ëkhauflei conforter.
Difficulté d'haldne.;i> i_S

Diffiper les vents.' / du. chauffer L'oflémac. Cr


©ilfQluant vnmcffcl. 54 Efclaire. “'coa J

î>i(roluantde pierres pre^ EQ:otccs;i eb |6-.


ciéufcs. . Ekume d’Acier. ' -2.
Dragon. < . r ^ Efeume d'Airain.3i<ri ti 0
A E.-i^ I iK 1 Efmcraudû.ôc fcscf&ds.
^ Au 4»r-qucl’ifcïnede
È chafl'ée
1- ’S^-
des
%
nwçn,
7 J
*. l-P

J^rpritfcul ag!trx»qQDtrps
.'.•J'T-îiq
4
^
Z
.o.

des

Digrtized by GoogI
J

Table des matières.


deschofes. *1 <}6 Excremens fereux du cer-
*

Efpric de vin. #
54 < iieau. 9 1 ^des ioincures.
Efpric de vin tercbenâié. ? 'v.., >
.15 .

'
. *b . 1 Excremens corrompus.
Efprit dervitrEoli' >v ^ 50 81
ElpurgcJkSp;, EiEtitce de •
Expérience d’argent vif.

les Z6.0 »; f.i


'

‘‘S t '14 ''1

Efsécc d'Aloës.5 5>.de Ca- ) Exulccratifs. Z6


- ;uuiinilc.^â.dcCal^orc 5 ;
• F. ,'•»

4 (?. deCâpiïÆC 6 o. d^El- Aire dire, que c’eft. if


F
(

daiteh. ’j^dc MuCc.


< FempicS enceintcs,de-

45>. de Perles. 37 de ; .
quoyfe doiueftt abfte- '

Rhabarbe. 97 -dc Saf- . nir. ^ 16


fran. 60 de Vipères.
. Fcnoil. 58
‘47 Fer. '
7
ElTence de ctanc humain Fie me quarte, '
5 3 - 5> 5
" Ficurcs ardentes. 31.35.
« 44 , J

i-f

Ecrenccs d’herbes. continues ,


là mefme.
EftanchcrlaroiÉ^ ,
31 intermittentes. 34. pe-
Elloraac. 40 . jS*- 5 pii ^5 / ftilcntcs. 31. putrides.
99. f> . ; f ^
30 .

Eftomac deuoyé. 9 ^, de- Fiftüles. lï.i^ ,i 6 .vZ


bile. <r)^ 59 >*
Flatuofitci. 5
8
Euaciier le plcgme' des Fleurs d’Antimoine. 3 3
ioincures. ^16 de Souphre. -28
Euacuer la bile^lapicuité, Flux hépatique. 9
la bile noire. •
6S .Fluxdefang. jx* 5
*

Euptitoirc de Mcfuc. 70 . Flux de ventre, 98


Euphorbe.' 6 (>. 9 fon cx- . Fondement. 61 ’

.traiâ;
V.
9I : Fortifier.
Excremensi>dc' itautî'lfc Fortifier le cerneau. 6 ,

corps, par quel reroede .'le coeur, 48 ;

V ilè pupgciîc. , ,i 3^ > ! :• .


T J 1 j ili

Gy
9

Digilized by Google
.

y?.
'
'
f'- Table des mktierts 't
'

s ftiiiâ:s purgatifs. de Muiuie récente. 45.


69 .

Foyc. 31.55.52.57.69 d'Oliues.ôi. de Plomb.


Foye de Grcnouilleé 53 r3.deSouphre. 28.i5>«
f G. de Tartre. 55. de Vi-
a

h

I
AlbanurU. 67 ' triol. 5
JGambres. 99 Huile de. lay et. 60.
Gangrenic. 25.31.
26. 31. Sx Huile vulnéraire. 65'
Gencure. ,^^.60 Huiles.50. de fleurs. 57.
Gtncft. de fruits. 5 9. d’ai^a-
Gentiane. ibid. tes.89. de iemenccs
Gbyeul.70.de Sclauoniç. racines. y %
1 8 _ Huiles anodins. 5 8.
reiii-
Goutte. 85 . 9‘2 geratifs. 62
Grains de mcurtc. 62 Huiles des Apothicaires*
GtailT'cs. 50 5x
Granacc. . »
- 35 Humeurs, vifqueufcs 6c
Gienouilles. 5
^ craiTes. 22. Luperiluës.
Gu.ijac. 60 70
Gyrofles. 59 Hyacinthe & Tes vereuÿ»
H. y
55 J' t -‘U -if
''

H 70
purgatiues
Erbes purgatiues.
’Erbes

Hermodaâ:es.i 5,59. leur


_
Hydropifie, 5.13.29.5^,
85.87.89.9i.97-Si.84
H.y rondelles, -5^
extr. 85 y „ / • L \
* i. r

Herpe^. -J. 3 5 T-^4^pe. 3 5 . Tes vertwsj 3 5


'
Huile d’ Acier. 8. fa prepa- llaumire. i. • 1 • .>.&ÿ

- ration &fes vertus.: g. Iliaques. '^4s5^


. d’ Airain, x t.24. -d'Ar- Incarner.-»/..,-.

> gcnt.5^ de bayes.de Inflamin?tion dcfc.jreui,


'
Laurier. 5 2, de Beurre. .11' » '
j

Ganclb- S 9‘ de
TnflammationSé
.Cire. '52, jd’etprix de Inteftias. - 62^.99
/ (
Yin.54.de Maûiç.-54. J«inciucs,
*
* •

'
. luoirc

/-

. . -_ - Digili2ed.ay Godglc
Tàhle des MattereSi
ïaoirc & fcs effciks. 45) Loup^. 16.31
liaf<juiaiiic. 6 1 Lypotymic. 4^
M.

L Ac <k

uilfes.
ticnc
Gcnciic ne c 5 -
aucunes cfcrc-
99
M ai caduc. 6 36.51
Voyez
Maladie incercoftalc.
.

bpilcplie.

5
i
Lacca, voyez Cancamc. Maladies des yeiix. 5 1.38.
Laden lun. <>7 dxT ccruean.6.8. voyez
Langquftes. 99 yeux jophthalmic &
Larmes piirgatiucs. 69 cerneau.
Lafcher le ventre. 45 Manie.
Laudanum vn remede
eft Manne. 7©
louable. 95.empefehe Maftic. ^5
routes inHammations, Matrice. • jH, 6 o .66
là mefmc. quels re- Mauluc. 70
mèdes entrent en la Maux de cœur. 3. 48, de
compoficion d’iceluy. rate. 7. voyez rate A:

5>5 cœur.
Laurier. 5 9
Mechoacam. 70. Ton ex-
Lentifquc. ü 2. trait, 99
Lepre. /5.4<>.47.8 i Médecins ancîé>onr prins
L icinius pere de Cincin- pliificurs remedes Ci-
na te fit mourir l>ar le ternes des meraux. 7
moyen de l’Opium. Medicamens , d’où le pré-

58 nenc. 3. ceux de parties


Lie eft nuifibJc à l’cfto- fubeilcs ont plus d’ef-
mac. 71 ficace que les groilcis.
Lie dcRhabarbe. 98 50
Licnreric. 7. 8. (>3. 98 Médicament diaplioretio,
Lierre. . \ 6^ 5
Licure. $1 Melancholic.3.35.5 8.81,
Limons. . 7.5 84.95.6.16.
Li^. >
. T' ^ “ Meliloc. ^ ^58
MelitTc.
Tâh!é\'dê'^
- 45>*17 Myiabolans & leur c

- trai(Sl:. '''-s.
s. i

Mcnftruc.quc e'eft. , 2± Myirhesuol .

’ Sx (?z. “roN.^aJ’
^-îenchc. 1 -
5

Mercure me precipi- "VT Apellcw.


fpblii 1 abPiiitj

tc& 'mmun. ly.ïS., Nard. i

Mcrci/^ Tublimc com-, , Nennphrff.^ô r,rfr


fc compofe. i8i Nerfs.
^da^ercux.i^. voyez Noix murcadq.> ôîi>'
^^rgenrvif. Noix de Cyprès, tr ib
^icrcure d’Or. _ y, O. r-*!
Mcrcmia'c. 70 Bftruèlions d’e
Mcfcnterc. - ^2 V->' traillcs. 3 2.
Mczercon
Mi(y.
& fon fuç. ^
1 1
foye &: de race.. $7-i
voyez foye& rate*
Moudificr les vicctcs & Oebve de^Vicdol.
cicarriccs.i 0.56. voyez Ophtalmie: ij. voy
vlccrcSj yeux.
Morphéc. 3 2.;(> Opiates font rc(]uircs
Morlure de chien enragé. Antidotes, '-r
^ 2.
104.de Scorpion, j 5 Opoponax «Scion cxcrai
Morfurcs de beftes veni- 5; 5.
'*

meules. j y Or. j. ne ^pént e (1


il

Mouche de Caile. 70 brnflé ny tonfomr


Mumics. 59 par aucune ardeur
Mumic des Ancicns.ibid. feu. 4.;;

Mumic^liquidc &fapre- Orpim. > .

paration. 41 Or igao. ,
*'

Mumic récente comment O la manière d’ex tr:


préparée. 42, rc IcufcHence,
Mumie iechc & fa dcfai-'‘ Os de cœur deccrf,«5c f
ption. . 4O clTence. ibi

Mufe fes vertus. 40 Osdefcichc.


TahleJesmAùeres,
;

J. en a vcf-
Anicant. jS 'cie d» Bel d'vn cimrean.
^
Paracellc loüe. ’ ÿî:<J / "ibid Jln. >

Paracclfiftes font feda- ftlutcs 'de BarberoulFc.


tcurs de l’ancienne 1 4*

sdçcinie.
Paralylic. dij. Sx .84.9 1'!
^ Pilules de vipé^çs.
Picjueii^res.
'

l>jU}oc^Unc;.»>. > ‘6^i* l^^uues comment


Pelles. f.lcurs^vcKiïs. VcCiée (>3.^5. 9:
*36,. par
dillüudent,
cjiieb moyen fc‘ ^
Piayes. 6JL cHancteiî^
VT-,
7j
Pefte. 4irj-S.4>x.43.49..i;^ - 47.veneneures. z6^ dci
I-isùi c '70 -ferpens>là mcfmc.
P^aome. .a ^ 5 8 Plomb. '

Phleprtwgogivcs. Podagriqiies
*
•PhlegineS' des iointures. -^-gôiute.
/* 1/ 1 - - Poitrine,’'-*

Phlegmons iîj Poilons.
-
Piithilîe. J

‘4i'
*
Poivre.
jr l ^

Pccres precieufes* '•J4. Poix.


.3 J
..JÜV't/ ..1. Polypoiîc. 70.
Pierres purgatiues ^9 «aid
I>tcttc d' Armcnié, 16.^9 '^
Poudre de Fer. 9/oye de
'674J .d*Aigur.*ï<;. 69 ^ grent ttilles,5 3. dé vers
olbn.extafaid;'3> J .de ly/i- <À mille pieds.
ücc’^Jô.îS '
. Poulmons.-"'
Pierre luddïque. rtf.'^S Poufllfs. ayi i<?'.>voyci'*
Ji'î:.''}
?Samienne. fângüi-^ afthme. ’

-• tratre.fâ niefi'ne; Li
rrarcCjlà x-1 t
, ^ Pi'cpnr^tion*
— d* A rente."
Pi*ronr-arion- d’Arfcnfc; t

Pièifrettes 3 dc 8 "«rpôiiges. îa7


> prelcrncr'dé torruDtîoh! K
Piérrbetes en l’eftoraîtch de venin. „
oJ,uri jb /-.r) -pïopfë •

...^4 >. • - '


.

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•v^

m^itîeres.
Remedes Septiques. X j /;

Vropr. RenouucUcr le corps, j»


'"^
i» ij .y JL
^cultes font Reireircr. ^ i.ix.Cx^
/pt-oprierf^
ignotan^. Refoudre. j i
FaoCf*-,
Refl:aurcr5 9. les forces, 3
' lo^ îS;
'M
1er
proo^'^f
'irmneil.
,
les mois, ^ Icscfprits, J
Reftraindrc les defluxions..
le
pulRatifsde l'Or. .
}X 64.1e fan g. il .

^frgatifsfimples.ôy. me- Rhabarbe.,68, 70. fon cf-


/ d10crcs.70.bening9.ibi. fcnce. 58
malings. 69 Rofes âc leurs huiles. 61
Purgatif vniueifel diapho- Refiers, 70.
rctic. 46 Rolroarin. il: .

Purilîer le facig. 36.42.59 Rougeur de face.

. S.
Vartenaires. 84 Ç Alf an. ^ 6.0
!>
V Voyez Fieurd 0 Saffran de mars ou de' ^

R •^'fcr. 8 ,

Açines. Sagapcnum.<Î7.(?9, Con.

R Racines purgatiucs. cxtraidl 2 J.:


S.-ilamandrCv
Racines de Rhabaibç.. 70 Sandarachc. ^
Radotcmcnc. 61 Sang corroinpn par ,
quel’
'
R.aifoiclaunagc. 70 rcmede purgé.
Ra'ç. 5,t .5 5.$8.(?7 99 Saphyr& Tes vertus. ^
Refroidir.. izéi Sarcccolle.66.ronextr.93
'7.
ReglilllG-., V 5J Sarde. Jî *
Reins.
^
^emedes, voyez Mcdica-
' Sauge.
Sçair.monéç. 69. fon cx-
^icns. n-ai (51.90- elle nuit à l’c-

k Remedes cpulotiques. ftomachjlà mcfmc..


10 Sdiiatiquc. ‘ ^
Seiche
- TMe des maùeres,
Seiche. lofophes.
£3 I g
Sel d^Arfenic. 2§ Suc de limons di/Tout
' les
Sel de tartre.
^é perles.
Sel de Vitriol. '
30 Suc de pauot noir , com-
Semences purgatiues.
SenetéS. 70. extrait d*i-
ment corrigé.
Succre de plomb.
, ^
13
celuy. Surdité.
22 ^x. 6è
Septiques, comment font Suzeau.
priuez de leur venin & Syncopes. î4>^^.48.
acrimonie, en quoy T.
confifte
d’iceiix.
la

Scrofitez excrcmcntçiifcs
malignité
'
ib. T Aches duvifag'c, côç
mentoftéts.
Tamaris-
yg >

des ipintiires. ^ Tapfie &


fon fuc. 8^
Simples laiétucs & leur Tartre ou lie de vin.
excraiél. Teignes du venrre.
Sommeil.
S/I
él Teinture d'Ancimoine.^ 2
^
Sory. .
11 3i.de 'Coralix. ^ 6^ de
Soiichet. Mumic. 4j;. de Mumie .

Soupbÿe.
Souphre d'Antimoine.24
'-rciche. 41 d’Ôr.
Souphre 2^
. de ^
Sqiulle,herbe& sô efTen- Tcrebenthine. 8.70
y
cc. §2 Teftc. '^
21,
Squille animal.
Spafme. 66
^ Teftc morte, qiwrc’cllî
19
. 92^ voyez Thym. *8
conuulllon, Thymelée. ^,3$
Srechas.
Styrax.
, ^ Tintincmétd orciHes.
Tormentille.
^
Subict des Chymiques ne Tourterelle de mer.
fe doit chercher entre
Toux.
les minéraux,
132 Tremblement de corp^'oq
Sublimation eft Tvn^que de membres.
'

purificatiô de tous Phi- Ttenchtes de femmes qui


HcCr 1'»

Digitized hy Googic
. ,

Tahh des matières.


accouchenr. 5
«

Tiitlcjrc fxcciruic.
Tuftecuix podagriqaes 67
l.u'bich.gç. to» gxtr. 84- prcparanor
-Turbith niineial &>ia clc-
l'cviptlon. iL. (juc Vitriol,
- . c'cft. Il Vitriol commun
Turpet tic Mcfiié. 74 Viinol d‘Airain.
Vlcerts. 10.14

V Venins. 41 .4; .47 Vlceres chancrcnx. 4.2^


Venin des potirons ou
champignons. 19-^0 Vlcercs phaged2niqu<^
Ventricule. 5 ^.99 chroniqiies & pourri
Verddegris. 10 I O. ï 2.

Vérole. ^.14,17.1^.24 Vomiircmenr. d


Verre d’antimoine. 52 Vomifîement & crache
mène de fang. j
Vers des petits enfans. 14 -Vrây lis.
3
Vrincs. y 3^6

Vers à mille pieds Vrine de chat diftillée.

V crtige. ^
Veuc imbecille.
Vclcie. LJ JL mal d’ycnx & opi
Vienc noire. talmie.

Vm. Ycnx de cancres colcint


Vinaigre dillillé lAiiîs

Digit^^by '<.>1 « ViçÇ.


t
M
4

J*
I

\ J
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T
7

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