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Fleur Nadine MVONDO MVONDO

77 37 86 88 – 99 51 34 00 – 22 60 26 67

La pédagogie par les Technologies de


L’Information et de la Communication
– De la théorie à la pratique -

1
Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques,
j'apprends.
Benjamin Franklin1

1 Homme politique américain (1706-1790) qui joua un rôle déterminant dans la naissance des Etats-Unis.

2
INTRODUCTION GENERALE

Etayé par des bilans et des résultats de recherche, le problème de


l’intégration des TIC (Technologies de l’Information et de la
Communication) dans l’éducation ne porte plus sur leur place mais sur la
manière de procéder pour leur meilleure appropriation. Le questionnement
ne réside plus sur l’apport bénéfique des TIC dans l’Enseignement (TICE)
mais sur la portée efficace de l’adoption de celles-ci dans les pratiques
pédagogiques.

Il y a peu de temps encore, le manque d’ordinateur pouvait expliquer


l’indifférence des enseignants vis-à-vis de l’utilisation des TIC dans leur
praxis didactique. Cette indifférence s’expliquerait dans l’absence de
motivation et la peur de l’innovation. Aujourd’hui nous pouvons affirmer
que le passage des techniques et méthodes traditionnelles d’enseignement
aux nouveaux outils technologiques en matière de diffusion des savoirs
exige un véritable aggiornamento culturel. Autrement dit, les TIC imposent
une modification de l’environnement du travail et obligent à repenser
l’espace et le temps des enseignements et des apprentissages.

Offrir des prérequis solides pour une intégration efficace des TIC dans la
pédagogie, encourager l’adoption des méthodes novatrices pour
l’amélioration des performances pédagogiques et servir de guide pratique
pour l’utilisation effective des services cybernétiques aux fins de
transmission optimale des savoirs, tels sont les objectifs poursuivis par cet
ouvrage. Les exemples et autres suggestions qui s’y trouvent sont à
percevoir comme des fondements d’un édifice que chacun transposera
selon la réalité de son contexte.

Parler des TICE, les Technologies de l’Information et de la Communication


pour l’Education, c’est forcément mettre en évidence les liens qui existent
entre ces technologies et l’école. L’école a dans sa grande majorité réalisé
sa propre révolution grâce aux nouvelles technologies dont
l’environnement est une partie intégrante des usages scolaires.

3
Utiliser les TIC pour des besoins pédagogiques ne signifie nullement que
les outils informatiques remplacent le pédagogue, que le cours dispensé aux
élèves se résume à un défilé de théories ou de schémas sur un écran, que
l’enseignant n’a plus sa place dans la classe ni d’importance pour les élèves.

Toutes les observations et recherches à ce sujet montrent au contraire que


les TIC ne supplanteront jamais l’enseignant. Elles trouvent en réalité leur
place au sein des pratiques pédagogiques parce qu’elles apportent une
valeur ajoutée à l’acte d’enseigner ; parce qu’elles permettent, entre autres,
de mieux visualiser des phénomènes, des constructions dans l’espace, des
changements d’état ; de mieux tester des hypothèses, des pistes de solution;
de mieux comprendre certaines notions. Ce sont simplement de nouveaux
outils mis à la disposition des enseignants pour faciliter les apprentissages
de leurs élèves.

Il est légitime que le maître paraisse menacé par ces apports « incontrôlés »
d’informations, mais cela apparaît aussi comme un bon moyen de
retrouver sa place de pédagogue privilégié. Les enseignants ont la
responsabilité d’apprendre aux élèves comment trier, vérifier, comparer,
classer, ordonner toutes ces informations recueillies de manière illimitée et
dont les sources sont parfois douteuses. Ils deviennent des contrôleurs de la
chose enseignée, des vérificateurs des messages reçus par les apprenants,
les stimulateurs des apprentissages. L’émergence de nouveaux besoins en
matière d’enseignement intensifie et nécessite les usages des TICE, même
si, leur utilisation ne fait pas encore l’unanimité dans le milieu des
enseignants. Le futur n’est plus aux équipements figés, lourds, sans
souplesse. Le développement des espaces numériques de travail (ENT)
dans les écoles va contribuer à modifier et amplifier grandement les usages
des TICE.

4
Chapitre 1 : COMPRENDRE L’ENVIRONNEMENT DES TIC

I. Pédagogie et Enseignement

Une définition première de la pédagogie vient de son origine. En effet, le


terme pédagogie vient du grec et signifie :"Conduire, élever"/"Enfant". Il
s'agit en effet d'un ensemble de méthodes permettant de guider un élève ou
un individu dans ses apprentissages. Marrou (1981) expliquait alors que
« Le mot « pédagogie » dérive du grec παιδαγωγία, de παιδός (/'paɪdɔs/),
« l'enfant », et ἄγω (/'a.gɔ/), « conduire, mener, accompagner, élever ». Il se
pourrait que dans l'Antiquité, le pédagogue ait été celui-là qui accompagnait
l'enfant à l'école, lui portait ses affaires, mais aussi lui faisait réciter ses
leçons et faire ses devoirs2. La pédagogie concerne l’ensemble des
méthodes et des techniques d’enseignement destinées à assurer, dans les
meilleures conditions possibles, la transmission ou l’appropriation du
savoir, en fonction des données de la psychologie et de la physiologie
enfantines (Mvondo, 2013)3.

1- Enseigner est un verbe transitif issu du latin populaire, altération du latin


classique « insignare » qui signifie indiquer, montrer ; dérivé lui-même de
l’adjectif insignis dont le sens est « remarquable ». On peut ainsi dire
qu’enseigner c’est expliquer d’une manière pour faire apprendre.
Enseigner prend le sens d'instruire, former le savoir de quelqu'un par des
leçons (de lectio qui vient de lecture) destinées à transmettre des
connaissances, faire acquérir la connaissance ou la pratique4.
Dans son livre « Être enseignant en Afrique aujourd’hui : héritage, défis,
perspectives » Fleur Nadine Mvondo Mvondo précise que derrière le savoir
se cache le contenu de la formation, la matière, le programme à enseigner.
L’enseignant est ainsi celui qui a quelques enjambées d’avance sur celui qui
apprend et qui transmet des savoirs ou les fait apprendre. L’apprenant acquiert
le savoir dans une situation pédagogique. L’étude approfondie du triangle
pédagogique de Philippe Merieu (1990) nous révèle l’existence de trois types de
relations :

2 Henri-Irénée Marrou, Histoire de l'éducation dans l'Antiquité, t. I : Le monde grec (1948), Seuil, coll. "Points
Histoire", 1981, p. 217.
3 Fleur Nadine Mvondo Mvondo. 2013. Etre enseignant en Afrique aujourd’hui : Héritage, défis, perspectives.
Harmattan Cameroun
4
Larousse, Dictionnaire étymologique, 1971. Larousse, Dictionnaire encyclopédique, 2003.

5
Enseignant

La relation pédagogique permet au savoir


Le cheminement didactique permet
enseigné de devenir un savoir acquis
de passer du savoir savant au savoir
enseigné

Élève Discipline/Savoir
Stratégies d’apprentissage mises en œuvre

Figure 1 : Le triangle pédagogique de Philippe Merieu

- la relation didactique : renvoie au rapport qu’entretient l’enseignant avec le


savoir et qui lui permet d’enseigner ;
- la relation pédagogique renvoie au rapport qu’entretient l’enseignant avec
l’étudiant et qui permet le processus de former ;
- la relation d’apprentissage désigne quant à elle le rapport que l’élève va
construire avec le savoir dans sa démarche pour apprendre.

2- Philippe Merieu a scruté et représenté le champ pédagogique en


mettant en exergue trois pôles : l’élève, l’enseignant et le savoir ou la
discipline ; il a souligné qu’entre la discipline et l’enseignant, le
cheminement didactique qui permet de passer du savoir savant au
savoir enseigné ; et entre l’enseignant et l’élève, la relation
pédagogique permettait que le savoir enseigné devienne le savoir
acquis. Il a enfin relevé qu’entre la discipline et l’élève, il y avait des
stratégies d’apprentissage mises en œuvre par ce dernier pour
acquérir le savoir.

Mvondo (2013) quant à elle propose le carré pédagogique afin


d’expliciter tous les processus liés à la pédagogie dynamique. Elle
enrichit en fait ces triangles et ressort au mieux la relation entre la
pédagogie et l’enseignement.

6
Figure 2 : Carré pédagogique de Mvondo

1- L’enseignant transforme après apprentissage, les savoirs savants en


savoirs à enseigner (Didactisation).
2- Il transforme les savoirs à enseigner en savoirs à acquérir
(Enseignement)
3- L’élève étudie pour s’approprier les savoirs (Apprentissage).
4- L’enseignant se forme par le truchement d’une activité de recherche
intense, soutenue par une documentation diversifiée et constamment
enrichie (Formation continue).
5- Il fait des propositions, des suggestions d’amélioration des contenus
des programmes, les curricula, les manuels ainsi que les rythmes
d’évaluation.

Ainsi, l’enseignant est le pôle dynamique d’où partent trois processus (1),
(2) et (4), ql’animateur interactif du processus (5). Il se présente à cet effet
comme une boîte noire avec en intrants la documentation et la recherche et
en extrants, les curricula améliorés. Il est aussi l’inspirateur rémanent du
processus (3). L’élève apprend toujours en pensant à son enseignant, qu’il
l’apprécie ou pas. En étudiant, il rend le bon enseignant éternel. Sans
l’activité de recherche qualitative des instituteurs, il n’y a pas amélioration
du savoir et par ricochet l’émergence du progrès des sociétés. Toute société
qui aspire à l’émergence multiforme doit ériger la fonction enseignante au
premier rang de ses causes d’état prioritaires.

7
La formation constitue un antidote lié à la monotonie et au nanisme dont
semble atteint le processus de transmission des connaissances.
L’intégration de l’éveil cognitif pour la mise à jour constante des savoirs
dans la pratique pédagogique quotidienne favorise l’adaptation du modèle
éducatif à l’évolution de son environnement. Elle débouche sur une
collaboration participative et non sur un individualisme bureaucratique.
Dans cette quête permanente de l’instruction, les Technologies de
l’information et de la communication offrent des opportunités multiples
d’acquisition de nouvelles pratiques et s’imposent comme un coefficient
d’enrichissement des savoirs, savoir-faire et savoir être.

II. Technologies de l’Information et de la communication

Informatique, TIC et Numérique sont des termes assez souvent mal


utilisés, la société confondant l’un à l’autre. Si les mots TIC et Numérique
prêtent à confusion, Informatique en revanche a un sens complètement
différent.

1- Rappelons que l’informatique désigne aussi bien l'ordinateur que le


logiciel. Ce terme inclut tout appareil électronique. Pour tout dire, le
terme “Informatique” est un ensemble composé de deux mots
“Information” et “automatique”. Cette décomposition du mot fait
dire qu’il renvoie au traitement automatique de l’information.
Wikipédia (2013), explique que l’informatique désigne surtout “un
ensemble de sciences formelles qui ont pour objet d'étude la notion
d’information et des procédés de traitement automatique de celle-ci :
l’algorithmique.”5

Pour Larousse (2013), c’est "la science du traitement automatique et


rationnel de l'information en tant que support des connaissances et des
communications" ainsi que "l'ensemble des applications de cette science,
mettant en œuvre des matériels (ordinateurs) et des logiciels".

2- Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)


regroupent un ensemble de ressources (ordinateurs et les

5 Cité par NDJOCK, Capo Chichi, & Capo Chichi, 2013 dans « l’exemple camerounais de l’intégration des
Tic dans les universités », article présenté au colloque international sur « l’usage intelligent des TIC dans
la pédagogie » Université de Lomé 2013.

8
programmes) nécessaires pour manipuler l’information, la convertir,
la stocker, la gérer, la transmettre et la retrouver. Pour
l’encyclopédie libre (Wikipédia, 2013): les TIC regroupent toutes les
techniques utilisées dans le traitement et la transmission des
informations, principalement de l’informatique, de l’internet et des
télécommunications. Associées à l’enseignement, (TIC +
Enseignement = TICE), elles renvoient aux différents outils utilisés
pour produire, traiter, entreposer, échanger, retrouver, lire ou
transmettre les informations à des fins pédagogiques. Décomposée,
cette expression recouvre trois aspects différents qu’il faille éclaircir:

- Les technologies

- L’information

- La communication

Figure 3: Les Technologies de l'Information et de la Communication

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Figure 4 : Les Technologies de l'Information et de la Communication au service de l'enseignement

Madeleine Doussy (2005) dans sa tentative d’établir la différence entre


Information et communication relève que la première ne fait que véhiculer
la seconde. Pensant que c’est un processus plus complexe que l’échange
d’informations, Shannon & W. (1975) établit dans sa théorie du principe
du transfert d'information, que La communication, c’est de l’information en
mouvement. Pour lui, la communication, est à l’information ce que le cinéma
est à la photographie, plus riche, plus complexe, avec pour conséquence
plus de potentiel. Nous déduirons que l'information n’est que le contenu
du message, et que la communication est le processus de sa mise en forme
et de sa diffusion. La communication (mettre en commun) est l'action
d'établir une liaison/relation entre différentes entités (personnes,
machines…), de leur confier une information (données, ordres, consignes,
instructions, conseils…) et de mettre en action les techniques (matériels)
pour sa transmission. Ainsi les technologies de l'information et de la
communication sont des supports à la communication, la communication
de l'information étant l'objectif, et la technologie, le moyen.

Pour le dictionnaire en ligne (Futura, 2013), le numérique qualifie une


représentation de l'information par un nombre fini de valeurs discrètes. De
ce fait, par opposition à l’analogique, c’est la représentation de données ou
de grandeurs physiques au moyen de caractères - des chiffres généralement -
mais aussi des systèmes, dispositifs ou procédés employant ce mode de
représentation discrète.

De toutes ces définitions, il ressort que ces trois notions (Informatique, TIC
et Numérique) ont des sens bien différents et qu’il ne faut pas les confondre.
L’informatique n’est pas l’utilisation d’un matériel de traitement des
données mais la conception de ce matériel. Cette notion se justifie partout
du moment qu’il faille faire un calcul, traiter une donnée. La numérisation
renvoie et surtout représente l'essentiel des innovations techniques

10
fondamentales réalisées dans le domaine des technologies de l'information
et de la communication.

III. Technologies éducatives

La technologie est la "science des techniques, étude systématique des


procédés, des méthodes, des instruments ou des outils propres à un ou
plusieurs domaine(s) technique(s), art(s) ou métier(s)"6. La technologie de
l'éducation est généralement définie, comme étant un ensemble d'outils ou
de techniques contribuant à assurer ou à faciliter un apprentissage.7 Ainsi,
outre les outils, une technologie recouvre dans cette définition des
méthodes et des techniques.

La technologie éducative s'intéresse donc aux techniques d'enseignement


et d'apprentissage. Elle ne se limite pas qu'à l'intégration de l'ordinateur et
ses périphériques ; elle se compose en plus d'un ensemble d'outils
d'enseignement et d'apprentissage : document imprimé, vidéo, audio, Visio,
logiciels et didacticiels.

IV. Ressources pédagogiques

Une ressource pédagogique constitue l'ensemble d’informations,


documents, logiciels, programmes, banques de données, etc. qui permettent
de véhiculer, de transmettre ou d'appréhender des concepts et contenus
d'enseignements. Tout peut être ressource pédagogique, l'essentiel étant de
transmettre des contenus pouvant être utilisés dans un cadre
d’enseignement comme le dit Puimatto (2004). Ainsi, dans une salle de
classe, peuvent être considérées comme ressources pédagogiques : les
livres, les cahiers, les journaux, les polycopies, les CD, logiciels… Tout ceci
peut être physique ou numérique.

6 http://www.cnrtl.fr/definition/technologie – Consulté le 21 novembre 2013


7 http://en.wikipedia.org/wiki/Educational_technology - Consulté le 21 novembre 2013

11
Chapitre 2 : POURQUOI DES TIC DANS LA PEDAGOGIE : OPTION
OU IMPERATIF ?
En empruntant un aphorisme politique, on pourrait affirmer aujourd’hui que « si
tu n’intègres pas les TIC dans ta pratique professionnelle, elles t’intègreront
dans leur corbeille d’analphabètes numériques ». Les technologies
multimédias et l'Internet offrent désormais une multitude d’opportunités
de révolutionner aussi bien les méthodes d’enseignement que celles
d’apprentissage. Acceptées ou non, on constate leur omniprésence dans les
processus de transmission de l’information et d’acquisition des savoirs. Les
TIC s’invitent et s’imposent dans les salles de classe même sans avoir été
adoptées. Les vecteurs du savoir se multiplient et le livre physique doit
impérativement cohabiter avec son homologue numérique.

Appelés à juste titre « la génération numérique », les élèves d'aujourd'hui


utilisent les TIC plus de 60 heures par semaine. Plusieurs d’entre eux les ont
manipulées avant de savoir prononcer un mot. Dans les foyers, à l’école ou
dans la rue, ils ont accès à l’Internet au travers des terminaux mobiles
(téléphones, iPad, iPhone…) ce qui révolutionne et force au changement de
paradigme.

L’adoption des TIC dans l’enseignement ne demande pas au professeur de


remplacer ses pratiques actuelles par de nouvelles, mais de tirer le meilleur
des nouveautés afin de l’intégrer dans ses méthodes de travail. D’ailleurs,
l’ordinateur ne remplacera jamais l’enseignant. Ce dernier demeure la
pierre angulaire qui alimente les bases de données de la toile et surtout
détient seul la capacité de commutation de ses savoirs parfois abscons en
savoirs digestes. Le seigneur de la craie devient le « modem » des savoirs.

Il est important d’attirer l’attention sur le fait que les TIC ne doivent en
aucun cas constituer une fin en soi. Il ne faut donc pas basculer vers la
pédagogie qui isole et défigure l’enseignant mais plutôt, chercher dans la
vision socioconstructiviste, comment créer la collaboration. Aussi
merveilleuses soient-elles, les technologies restent des outils, des moyens à
utiliser pour améliorer les processus enseignement-apprentissage car leur
potentiel repose essentiellement et exclusivement sur ceux qui en font

12
usage. Comme tout instrument, seule son utilisation détermine son utilité.
Ni bonnes ni mauvaises par nature, les TIC sont des outils dont l’utilité est
largement tributaire de l’utilisation que chacun en fait. Il revient à chaque
enseignant de les utiliser à bon escient pour atteindre ses objectifs
pédagogiques. Adopter une approche réaliste et pragmatique des TIC
représente la meilleure manière de les intégrer avec succès dans ses
pratiques quotidiennes d’enseignement.

Si l’usage des nouvelles technologies ne constitue pas la panacée pour la


formation des têtes bien faites, elles offrent à l’éducateur une gamme variée
d’opportunités d’extraction de la plus-value pédagogique. Il lui revient alors
l’impérieuse mission de former des apprenants à l’exploration autonome,
efficace des TIC. L’enseignant doit pouvoir s’assurer de :

 l’adaptation de l’apprenant à un environnement cognitif en


perpétuelle mutation ;
 la motivation accrue pour la recherche personnelle ;
 la facilitation de la collaboration et de l’interactivité dans le travail ;
 la compréhension aisée de certaines notions et concepts grâce à la
disponibilité des capsules (vidéos didacticielles) ;
 la possibilité de développement des compétences connexes.

Face aux multiples changements survenus dans l’exercice de son métier, la


confiance du formateur le plus expérimenté par plusieurs années d’exercice
peut être mise à rude épreuve. Adopter les TIC dans sa démarche exigera
une remise en question profonde ainsi qu’une redéfinition du rôle de
l’instructeur : il n’est plus le maître, mais le guide pétri d’expérience, le
médiateur dans la démarche d’apprentissage de l’apprenant. Certains
professeurs, quoiqu’étant réceptifs à l’idée d’intégrer et d’adopter les TIC,
se trouvent rapidement en difficulté, car n’ayant pas su modifier leur
approche. Il est donc impérieux de mettre en place de nouvelles stratégies
et de nouveaux modèles de fonctionnement pour favoriser et améliorer
l’utilisation optimale de ces nouvelles ressources.

Une intégration réussie des technologies dans la pédagogie est effective


lorsque leur usage facilite, bonifie l'apprentissage ou l'enseignement. Il ne
faut pas oublier que les technologies sont dynamiques, elles évoluent très
vite et puis elles ne fonctionnent pas toujours comme on le voudrait. Parce
que les informations qu’elle donne ne sont pas toujours fiables, il faudrait

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dès lors différencier la présence des TIC et leur intégration pédagogique.
Leur simple présence en classe ne suffit pas ! Elle est révolue l’époque où
les enseignants donnaient des cours magistraux tandis que les élèves se
contentaient de recopier et de travailler pour la plupart, individuellement.
Un nouveau moyen d’apprentissage et d’enseignement s’impose depuis les
années 1990 : les Technologies de l’Information et de la Communication
(TIC) avec son outil révolutionnaire de communication : Internet.

Sa maîtrise facilite et allège considérablement le travail de l’enseignant qui


encadre les élèves, lesquels naissent et grandissent dans ce nouvel univers.
Intégrer les TIC dans sa classe est un moyen de motivation non seulement
pour l’enseignant, mais aussi pour l’élève qui se sent privilégié dans la
mesure où tous ne disposent pas de poste de travail à la maison. Une telle
pratique réduirait pourtant la fracture numérique et les écarts entre les
classes sociales.

En outre, le travail en réseau et la communication simultanée sont une


autre source de motivation de l’insertion des TIC dans la classe. Absent
pour des causes diverses, l’élève a la possibilité de s’informer sur les cours
et les devoirs donnés par l’enseignant par exemple et ce dernier peut par
le même canal lui faire parvenir cours et exercices. Comme le montre la
figure ci-après, les TIC occupent une place importante dans les processus
d’enseignement et d’apprentissage.

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Figure 5 : Importance des TIC dans la pratique pédagogique

Bien que présentant de multiples avantages, l’introduction des TIC à l’école


en Afrique soulève généralement d’abord des problèmes d’ordre
infrastructurel et en amont pédagogique entre autres. En effet, les TIC étant
un domaine en perpétuelle évolution, l’équipement des écoles suppose le
renouvellement du parc informatique et il est clair que le coût élevé du
matériel de pointe peut devenir un obstacle. De même, il se pose le
problème de la formation. La majorité des enseignants ne sont pas
imprégnés de la chose, alors que c’est à eux que revient la responsabilité de
transmettre le savoir à des élèves qui en sont plus avertis. Intégrer les TIC à
l’école ne se résume pas en l’achat d’un ordinateur. L’enjeu est
l’appropriation de l’outil pour améliorer les pratiques pédagogiques parce
que, l’intégration des TIC à l’école est désormais l’un des leviers de la
transformation de l’acte éducatif. Un nouveau paysage éducatif doit surgir
de cette intégration pour donner naissance à des métiers épousant le
nouvel environnement.

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I. Enseigner les TIC - Enseigner avec les TIC – Enseigner par les TIC

Dans l’éducation aux médias, ce sont les TIC qui sont l’objet d’étude. Ils sont
abordés comme constituant un domaine spécifique et autonome de
connaissances sur lequel porte l’enseignement. Il s’agit alors de travailler
sur les technologies qui ne cessent de révolutionner notre quotidien, sur
leur origine et sur la manière dont elles sont construites et consommées ;
de s’interroger sur les modalités de communication et chercher à
comprendre la nature de leurs effets en commentant et en se prononçant
sur les idées, les valeurs et les aspects de notre environnement qu’ils sont
censés révolutionner. Enseigner les TIC aux élèves, c’est les amener à
s’interroger sur la nature des relations que nous établissons avec celles-ci.

Le but d'intégrer les TIC dans l’enseignement ne devrait pas être de séduire
les apprenants par un artifice de fioritures sans fondements. L'intégration
pédagogique des TIC devrait avoir pour but de favoriser, faciliter
l'apprentissage comme le soulignent Clarck & Dunn (1991) pour qui la
pratique pédagogique est liée à la représentation de l'enseignement, à la
planification effectuée, à l'organisation de la classe, au type d'apprenants
préférés, et aux caractéristiques personnelles intégrées dans l'acte
d'enseigner et dans les méthodes d'évaluation utilisées. La réalité voudrait
que le professeur d’informatique donne des connaissances élémentaires
ou connaissances de base pour la maîtrise de l’outil informatique. En
faisant découvrir les parties de l’ordinateur, il fera comprendre
comment les ordinateurs fonctionnent, etc. ; bref il initiera les élèves à
l’informatique, car cela est très important pour l’élève de comprendre
comment est construit et fonctionne un ordinateur avant de
l’utiliser (Kolyang & Mvondo, 2013).

Par contre l’enseignant utilisera les TIC pour enseigner ; ce qui signifie
pour l’enseignant qu’il passera du stade de détenteur de tout savoir au
stade de guide. Ainsi, il cherchera le comment, le quand et le pourquoi
utiliser les outils issus des TIC à des fins pédagogiques. Les élèves quant à
eux utiliseront aussi les TIC d’abord pour enrichir les leçons préparées
et dispensées par les enseignants, à travers leurs recherches effectuées
sur Internet afin de bonifier et actualiser les informations qu’ils
possèdent déjà, pour faire des révisions et préparer les examens. Les

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enseignants devraient par conséquent utiliser l’outil informatique non
seulement pour la préparation des leçons mais aussi dans les salles de
classe lors de l’enseignement. Ils devraient pouvoir comme le montre
Karsenti (2009), utiliser les TIC même pour l’enseignement des disciplines
scientifiques telles que la Physique ou la Chimie. Citons en exemple ces
enseignants, qui ont affirmé enseigner les sciences à l’aide des TIC, afin
de pallier notamment le manque de laboratoires et de ressources
disponibles8.

Lorsqu’on parle d’éducation par les technologies de l’information et de la


communication, on entend l’utilisation des gadgets électroniques diverses,
téléphones, ipod, iphone, ipad, internet etc. comme auxiliaires
d’enseignement ; projection d’un documentaire scientifique avec un
vidéoprojecteur, visionnement d’un film en classe par internet, discussion à
travers un forum, un chat ou un réseau social pour traiter d’un thème
particulier, utilisation d’articles de journaux papier ou numériques pour
aborder certains aspects de l’apprentissage de la langue maternelle ou un
sujet d’actualité, etc. L’éducation par les TIC renvoie ainsi à une pédagogie
du soutien, où les technologies révolutionnaires sont au service de
l’enseignement des matières scolaires. C’est toute démarche visant à
permettre à l’é lè ve de connaı̂tre, de comprendre et d’appré cier les
diffé rents moyens de communication auxquels il est quotidiennement
confronté , de s’y orienter et d’utiliser de maniè re pertinente, critique et
réfléchie ces grands supports et moyens de diffusion ainsi que les
contenus qu’ils véhiculent.

II. Comment intégrer les TIC en pédagogie ?

Régulièrement, des enseignants désireux d’intégrer les technologies de


l’information et de la communication (TIC) dans leurs pratiques
pédagogiques se retrouvent dans une impasse. Comment procéder et
quelles étapes suivre ? Des spécialistes en la matière présentent quelques
modèles pour faciliter la démarche.

8 Karsenti, T. 2009. Intégration pédagogique des TIC en Afrique : stratégies d’action et pistes de réflexion

17
A. Le modèle de Morin9
Morin (2010) propose une progression dans le temps, une intégration des
TIC en six étapes :

 Étape 1. La connaissance technologique ;


 Étape 2. Les TIC pour la didactique ;
 Étape 3. Les TIC pour la prestation en classe ;
 Étape 4. Les TIC pour communiquer ;
 Étape 5. Les TIC pour la collaboration ;
 Étape 6. Les TIC pour l’apprentissage/Intégration.

Les étapes prônées par Morin s’inscrivent dans une continuité, une
appropriation des TIC par étapes successives et permettant ainsi de se
positionner dans un processus de développement croissant. Au fur et à
mesure de l’usage des TIC, l’approche pédagogique de l’enseignant se
modifie.

B. Le modèle de Raby10
Très proche du modèle de Morin, « Le modèle révisé du processus
d’intégration des TIC » de Raby (2004, p.345) propose selon un
cheminement progressif entre une sensibilisation et une intention
d’utilisation pédagogique. Ce modèle suggère une intégration en quatre
stades :
 Sensibilisation ;
 Utilisation personnelle ;
 Utilisation professionnelle ;
 Utilisation pédagogique.

Le modèle de Raby prend en compte la motivation de l’enseignant. En effet,


l’intégration des TIC en pédagogie doit être précédée par une intention
d’action principalement guidée par une motivation, quelle soit interne ou
externe. Sans motivation, il n’y a aucun intérêt pour un enseignant de
vouloir intégrer les TIC dans sa pratique pédagogique.

9 Morin (2010) « Ma petite histoire d’intégration des TIC en pédagogie » de la revue Pédagogie Collégiale,
VOL 23, Numéro 2 (hiver 2010).

10 Raby, C. (2004). Analyse du cheminement qui a mené des enseignants du primaire à développer une
utilisation exemplaire des technologies de l'information et de la communication (TIC) en classe. Thèse de
doctorat, Université du Québec à Montréal.

18
D’après les résultats des récentes recherches, bien que ces technologies
fassent l'objet de cours spécifiques dans le curriculum, elles ne sont pas
davantage utilisées dans le quotidien des encadrés. Ceux-ci développent
certaines compétences mais ne les opérationnalisent pas dans leurs
pratiques professionnelles, tant dans le cadre de leurs stages qu'en
situation d'insertion professionnelle (Karsenti & Thibert. 2000)11

Les lacunes rencontrées dans la formation à la profession enseignante sur


le plan de l'intégration des TIC pourraient être atténuées par une
motivation de l’enseignant à apprendre et à intégrer les TIC dans son out-
put pédagogique. Ainsi, la motivation permet de manière générale, un plus
grand intérêt pour les tâches académiques, une plus grande facilité à faire
face aux problèmes rencontrés, une plus grande capacité à concentrer ses
efforts sur des buts fixés, un meilleur apprentissage. La motivation forme le
noyau central des théories de l'apprentissage. L’'important est que
l'individu se fixe un objectif et qu'il essaie de l'atteindre. Nous présentons
ci-dessous le modèle de Raby.

Figure 6 : Le processus d'intégration des TIC selon Raby

11 Karsenti, T., Thibert, G. (2000) A Qualitative Look at Motivation : Using Grounded Theory to Unveil Motivating
Instructional Practices. In Annual Meeting of the European Educational Research Association, Edinburgh, Écosse, 20-23
septembre 2000.

19
Selon Raby, au stade de la sensibilisation, l’enseignant est en contact direct
ou indirect avec les TIC présentes dans son environnement personnel et/ou
professionnel. Le stade de sensibilisation sera suivi par le stade de
l’utilisation personnelle, de l’utilisation professionnelle ou de l’utilisation
pédagogique, selon les motivations qui poussent chaque enseignant à
poursuivre son processus d’intégration des TIC dans les méthodes
d’enseignement. Si la motivation est impulsée par la curiosité ou un besoin
d’ordre personnel, l’enseignant entrera dans le stade de l’utilisation
personnelle en premier et poursuivra par la suite son cheminement en
passant par les stades d’utilisation professionnelle ou d’utilisation
pédagogique.

Par contre poursuit Raby, un enseignant plutôt motivé par une curiosité, un
besoin ou une obligation d’ordre professionnel passera directement du
stade de sensibilisation au stade d’utilisation professionnelle. Ce dernier
passera donc plus tard les stades d’utilisation personnelle et d’utilisation
pédagogique. Le stade d’utilisation personnelle comprend trois étapes : la
motivation, la familiarisation et l’exploration-appropriation. À l’étape de la
familiarisation, l’enseignant apprend à maîtriser les rudiments techniques,
c’est-à dire qu’il acquiert une connaissance de base de certains logiciels, et
non une connaissance technique des systèmes d’exploitation. L’enseignant
qui a préalablement entrepris un autre stade (utilisation professionnelle ou
utilisation pédagogique), traversera probablement plus rapidement (ou
même évitera) le stade de familiarisation. L’enseignant progresse ensuite
vers une étape d’exploration, et avec le temps d’appropriation, pendant
laquelle il recherche des informations sur des sujets d’intérêt personnel,
communique avec sa famille et ses amis et utilise les outils technologiques
pour produire des documents en lien avec ses besoins personnels. Lors du
stade de l’utilisation professionnelle, l’enseignant traverse une étape de
familiarisation plus ou moins longue, puis il parvient au stade de l’utilisation
pédagogique et touche à l’usage des TIC à des fins éducatives. C’est à ce
stade que l’enseignant amène ses élèves à utiliser les TIC en classe. (Raby,
2004).

20
C. Le modèle de Rogers12
Rogers (1995) a travaillé sur la diffusion d'une innovation considérée
comme variable inconnue. Il examine les facteurs favorisant l'adoption
d'une innovation chez les adoptants. C’est ainsi qu’il divise les enseignants
en catégories à partir de leurs traits de personnalité : les innovateurs, les
adoptants précoces, la majorité précoce, la majorité tardive et les
retardataires/réfractaires. Bibeau (2006) les appelle respectivement : les
Pionniers ou Mordus, les Sceptiques, les Insécures, les Craintifs et les
Réfractaires.

Figure 7 : Catégories d'adoptants d'une innovation selon Rogers

Que signifie donc « intégrer les TIC » dans ses pratiques


pédagogiques ? D’abord, il faut faire la différence entre « intégration des
TIC dans la pratique pédagogique » et « insertion des TIC dans sa classe ».
Selon les auteurs Peraya, Lombard, & Bétrancourt, (2008), l’intégration
découle plus « d’une articulation de compétences technologiques et des
cadres conceptuels liés aux technologies d’une part avec des conceptions et
des approches psychopédagogiques d’autre part ». A quel moment précis
peut-on affirmer et dans quel contexte peut-on considérer qu’un
enseignant intègre les technologies à sa pédagogie ? On parlera
d’intégration des TIC lorsque la technologie (l’outil informatique) est mise

12 Rogers, E.M. (1995). Diffusion of innovations (4th edition). The Free Press. New York.

21
au service des apprentissages. Pour (Bracewell & Alii, 1996), l’intégration
réelle des TIC s’opère lorsque l’informatique permet aux enseignants
de faire mieux ce qu’ils font déjà, ou bien de faire des choses différemment
des pratiques traditionnelles tout en stipulant que les deux approches
doivent être pertinentes sur un plan pédagogique. Les TIC deviennent alors
un outil de transmission des enseignements, un moyen de pratique
pédagogique.

Présenter des PowerPoint en classe, préparer systématiquement ses cours


avec un logiciel Word, exige d’utiliser un Powerpoint pour faire des
présentations orales en classe, c’est intégrer les TIC en pédagogie. À la
question de savoir : « Comment intègres-tu les TIC à ta pédagogie ? », un
responsable répond par exemple : « Je saisis tous mes cours et j’exige que
tous mes enseignants fassent de même avec les leurs et leurs devoirs ».

Morin souligne que :


« Ce n’est pas parce qu’on demande aux élèves d’effectuer des tâches et des
travaux à l’ordinateur qu’ils apprennent plus et mieux ou qu’ils sont plus
motivés et mobilisés par leur métier d’étudiant. » (Morin, 2010)

« Intégrer les TIC à sa pédagogie, ce n’est pas de demander à des étudiants de


rédiger des travaux sur Word ou de faire une présentation orale avec
PowerPoint. Intégrer les TIC en classe, ce n’est pas montrer comment utiliser
PowerPoint ou obliger les étudiants à l’utiliser. Intégrer les TIC en pédagogie,
pour un enseignant, ce n’est pas de transposer ses présentations théoriques en
classe sur des PowerPoint. » (Morin, 2010.

Trois situations sont à relever dans la manière d’aborder les technologies


dans la pédagogie :
 « L’apprentissage aux TIC » ;
 « L’apprentissage avec les TIC » ;
 « L’apprentissage par les TIC ».

« L’apprentissage aux TIC » peut être relié aux étapes 1 et 2 du modèle


expérientiel de Morin soit la connaissance technologique et les TIC pour la
didactique :

« À l’étape 1, l’enseignant doit d’abord réaliser l’importance de


l’apprentissage des outils technologiques. À cette étape, il doit se
former ou s’auto-former d’abord et avant tout dans un contexte de réalisation
personnelle. Apprendre pour apprendre, savoir comment fonctionne Office,

22
apprendre l’usage des courriels, la navigation Web, la recherche Web, les
outils existants sur le Web … etc. Il n’y a de limites que le bon vouloir de
l’enseignant. » (Morin 2010)

« À l‘étape 2, l’enseignant verra l’utilité des TIC comme outil pour


rechercher et se documenter sur ses cours et contenus dans le but avoué
d’améliorer sa didactique. » (Morin 2010)

La plupart des enseignants sont actuellement formés aux technologies de


base (la suite bureautique, le courriel, la navigation et la recherche
Internet). Le cursus de formation dans les écoles normales prévoit des
cours d’informatique afin de s’assurer que l’ « apprentissage aux TIC » est
uniforme pour tous. La grande majorité des enseignants aujourd’hui, utilise
Internet comme outil pour la recherche et la documentation au sujet de
leurs contenus dans le but avoué d’améliorer leur didactique.

Dès lors que les technologies viennent en remplacement ou en soutien de


l’enseignant dans la relation pédagogique (« l’apprentissage avec les TIC »)
ou que les technologies deviennent un élément important comme un outil
indispensable dans les tâches (« l’apprentissage par les TIC ») , on peut
parler d’une intégration des TIC dans le processus pédagogique.

En définitive, quelque soit l’approche utilisée, les apports de l’intégration


des TIC en pédagogie sont à situer à plusieurs niveaux d’efficacité :

o Gain de temps d’apprentissage: « L'utilisation pédagogique de jeux


multimédias pour l'enseignement et l'apprentissage des langues » ;
o Réduction de la taille des groupes: Au lieu de prendre la classe dans son
entièreté, celle-ci peut-être divisée en petits groupes, chacun s’occupant
d’une activité précise.
o Gain en termes de volume de travail lorsqu’on a à faire face aux effectifs
pléthoriques. Les TIC offrent la possibilité de faire le maximum.
L’enseignant qui joue le rôle de superviseur se dépense relativement
moins.
o Meilleure appropriation des connaissances: le principal atout du
multimédia est de permettre comme le souligne Chapelle (1998), de
présenter du discours tout en faisant ressortir ses caractéristiques.
o Motivation prononcée. La motivation peut naître du choix de thèmes
intéressant les apprenants.

23
Chapitre 3 : REUSSIR L’INTEGRATION DES TIC DANS SA
PEDAGOGIE

« Que jamais un micro-processeur ne devienne un micro-professeur. »


Francis Meynard13

I. Survivre avec des ordinateurs dans sa classe

(Bibeau, 2008)posait déjà cette question : quelles sont les conditions


d'intégration réussie des technologies de l'information et de la
communication (TIC) en éducation ou comment survivre quotidiennement
avec un éléphant dans sa classe ?

Pour Bibeau, lorsqu’on a affaire à un éléphant, on essaie de le dompter


sinon, l’apprivoiser. Il en est de même avec les technologies. On essaie de les
intégrer en changeant d’habitudes, d’attitudes. Le changement s’effectue
selon le rythme de chacun. Si apprivoiser un éléphant n’est pas chose aisée,
il est difficile d’intégrer les TIC dans son quotidien. C’est un long processus
qui demande persévérance et patience. Les ressources pédagogiques sont
là pour consolider les changements conséquents à cette intégration.

II. La technologie à l'école sera efficace si la pédagogie qui l'emploie


est dynamique.

Changer ne signifie nullement « innover » encore moins re-créer, inventer


ou improviser. Pour parler d’innovation, l’intégration des technologies dans
la pédagogie doit favoriser l’évolution dans certains comportements et
certains principes par exemple la multiplication de contacts entre
enseignants et élèves ; favoriser des attentes élevées de la part des
enseignants ; favoriser la coopération entre les apprenants. Si les TIC ne
favorisent pas ces modifications, il y aura du changement mais, on ne
parlera pas d’innovation.

Trop souvent, l’intégration des TIC dans le processus pédagogique se fait


dans l’improvisation. Dans nos écoles, on a tendance à penser que la
réussite de l’intégration des TIC est un phénomène contagieux. En effet, un

13 Les fables informatiques. Éditions Logiques. Montréal. 1989. 215 pages

24
enseignant conscient de leur efficacité intègre les TIC dans sa classe. Les
collègues, envieux, souhaitent spontanément faire pareil et voilà toute
l’école envahie par les outils. Malheureusement, dans le milieu de
l’éducation comme le souligne Bibeau, une innovation ne se diffuse pas de la
sorte. Le drame c’est que les imitateurs du « pionnier » n'ont pas réaménagé
leurs cours. Il n’a pas été convenu d’emblée que la réussite d'un projet
d'innovation était due à la technologie, même si cette dernière en est la clé ;
l’efficacité de la formation ne se mesure pas au nombre de nouveaux outils
utilisés mais à la manière de les utiliser.

III. TIC pour enseigner

Fondons-nous sur les travaux de Christian Barrette14 (Barrette, 2005), qui


a effectué un grand nombre de recherches sur l'efficacité des technologies
de l’information et de la communication en matière d’enseignement et
d’apprentissage. Il pense que les TIC se révèlent efficaces lorsqu’elles
offrent à l’enseignant l’opportunité de pratiquer une didactique plus
diversifiée lui permettant d’atteindre tous les objectifs définis par les
programmes d’études.

En accord avec les recherches du professeur Marcel Lebrun15 (Lebrun,


2005), Barrette propose de regrouper les approches pédagogiques en trois
catégories : l’approche empiriste-behavioriste, celle rationaliste-
cognitiviste et celle humaniste-constructiviste, auxquelles il associe du
point de vue technologique les applications et les démarches réactive,
proactive et inter-active. Il soutient qu’il faut diversifier les approches
pédagogiques, les méthodes didactiques et les outils numériques. La leçon
d'efficacité qui ressort des recherches menées par Barrette s’énonce ainsi
: se sont révélés efficaces, les dispositifs de formation (approche, méthode,
activité, situation d'apprentissage, outils numériques)16 :

C. (2005). Vers une métasynthèse des impacts des TIC sur l'apprentissage, Bulletin Clic, Montréal, n° 57,
14Barrette,

mars 2005. http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=article&id=1060. –consulté le 23 juillet 2013

15Lebrun, Marcel (2005). eLearning pour enseigner et apprendre ; in Marcel Lebrun (s.d.), Courants pédagogiques et
technologies de l'éducation, Louvain-La-Neuve, Academia Bruylant, 269 pages.
http://www.ipm.ucl.ac.be/articlesetsupportsIPM/4.Courants.PDF, consulté le 18 juillet 2013.

16 Barrette, C. (2007). Réussir l'intégration pédagogique des TIC, Bulletin Clic, Montréal, n° 63, janvier 2007.
http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=article&id=2020. Consulté le 18 juillet 2013

25
 Entrainant l'apprentissage de performances et recourant à des outils
adaptatifs et différenciés d'exercices répétés, comme tutoriels, jeux
éducatifs, animations, utilisés surtout en salle de classe ou au
laboratoire informatique ;
 Sollicitant la métacognition et recourant à des outils comme des
tutoriels, géométrie dynamique, démonstrateurs, simulateurs, dans
des activités individuelles pouvant déborder de la salle de classe ou
du laboratoire ;
 Soutenant l'apprentissage collaboratif avec des outils tels
l’environnement virtuel de formation, wiki, blogue, courriel, forum,
plateformes de formation, qui soutiennent des communautés actives
d'échanges et de coopération surtout en dehors de la salle de classe
ou du laboratoire informatique.

En définissant l'école comme un environnement pédagogique qui s'appuie


sur le concept d'environnement informatisé d'apprentissage,
(environnement numérique de travail, campus virtuel ou bureau virtuel de
travail), elle intègre l'ordinateur et Internet comme outils cognitifs
efficaces. La combinaison de certaines conditions concourt à l’amélioration
des résultats scolaires des élèves comme le démontrent les résultats des
recherches menées par le Centre de recherche CARET17 (Bill et Melinda
Gates Foundation).

Les activités pédagogiques intégrant les TIC et ayant un impact positif sur la
motivation et les résultats de l’élève nous sont présentées sur la figure ci-
dessous.

17 Center for Applied Research in Educational Technologies (CARET). « Questions and Answers ».
http://caret.iste.org/index.cfm?fuseaction=topics, consulté le 02 septembre 2013 .

26
Figure 8 : Activités utilisant les TIC

Nous constatons que les TIC sont intégrées dans les activités
d’enseignement, d’apprentissage ou d’activités personnelles, dans tous les
processus quels qu’ils soient. Ces dernières contribuent à l’épanouissement
dans la classe et hors de celle-ci ; autant pour des activités scolaires et
parascolaires que pour l’atteinte des objectifs définis par les programmes
académiques ou dans l’accomplissement personnel.

27
Chapitre 4 : LES RESSOURCES POUR LA CLASSE
La nouvelle ère entraîne l’obligation pour l’école de moderniser ses outils
en accord avec l’environnement dans un souci d’efficacité. Le système se
trouve ainsi pris dans l’étau et ce n’est que logique si les utilisateurs se
trouvent dans l’embarras de choix. Une multitude d’outils offrent ainsi aux
usagers des facilités d’accès et de manipulation de l’information.

I. La bibliothèque virtuelle

Une bibliothèque selon le dictionnaire en ligne Wikipédia (du grec ancien


βιβλιοθήκη : biblio, « livre » ; thêkê, « place ») est le lieu où est conservée et
lue une collection organisée de livres18.

… « collection organisée » parce qu’il y a en amont une équipe qui centralise


l’organisation. Cette dernière peut être menée comme dans une
bibliothèque traditionnelle. Même si les termes sont souvent utilisés l’un à
la place de l’autre, la bibliothèque virtuelle se veut être différente d’une
bibliothèque numérique. Ce sont deux réalités différentes dans le sens où le
« numérique » se réfère à la numérisation, à une façon de coder alors que
le « virtuel » indique un processus, une évolution comme l’affirme Guédon,
(1998)19

Nathalie Ferrand (1996) qui établit mieux la différence entre les deux
termes énonce : « la bibliothèque électronique passe par l’informatisation
des catalogues et la numérisation des fonds. Les bibliothèques virtuelles
quant à elles, n’existent que sur les écrans des ordinateurs connectés à
Internet ».

On parle normalement de bibliothèque virtuelle pour des ensembles qui


n’existent pas en tant que tels, mais sont perçus par l’utilisateur comme une
bibliothèque organisée. Les bibliothèques virtuelles n’existent pas de visu
alors que dans les bibliothèques électroniques, c’est l’accès direct en ligne,
à la ressource recherchée qui crée la rupture.

18 http://fr.wikipedia.org/wiki/Biblioth%C3%A8que - Consulté le 19 Août 2013


Guédon, Jean-Claude. (1998). La bibliothèque virtuelle : une antinomie ? Conférence prononcée à la National Library of
19

Medicine (Washington). http ://linux.univ-lyon2.fr/nlm-fr.html>. Consulté le 19 Août 2013

28
Selon (Deschatelets & Dufour, Christine , 1997), la bibliothèque
électronique est une composante de la bibliothèque virtuelle et représente
les collections électroniques et les services s’y rattachant. “ Les textes, mais
aussi les images, les sons et les films, se trouvent transférés sur des supports
électroniques sous forme numérique. La numérisation, en abolissant la
spécificité des supports offre à l’usager de nouvelles possibilités de
consultation [...]. C’est l’embryon de la bibliothèque virtuelle ” (Vacher, 1997)

Trois éléments caractérisent une bibliothèque virtuelle :

 L’information en format numérique


 L’accès aux télécommunications
 Les outils directement utilisables par l’utilisateur

C’est l’ensemble des ressources numérisées d’une bibliothèque et les liens


qu’elle crée et qui conduisent vers d’autres ressources électroniques qui
forment la bibliothèque virtuelle : “ par ressources virtuelles, on entend les
catalogues des autres bibliothèques, les collections en texte intégral
numérisées, les gisements de documentation à distance, en n’importe quel
type de format et d’organisation aussi bien locaux que distants, les
abonnements à des journaux électroniques, les accès à des cd-rom en réseau.
[...]. L’ensemble de ces ressources constitue la bibliothèque numérique. La
numérisation est la base de l’organisation virtuelle de la documentation ”
(Pettenatti, 1996)

Dans le cas d’une bibliothèque virtuelle nationale, ce serait un outil


pédagogique de la communauté éducative pour améliorer l’offre de
formation. Elle permet :

 La mise à disposition et l’accessibilité de ressources pédagogiques,


 Le partage d’expériences entre les Enseignants dans le cadre de
l’utilisation de ces ressources.

29
Figure 9 : La Bibliothèque Virtuelle Nationale.20

Les enseignants ont accès aux différentes ressources mises à leur


disposition sur la plate-forme. Notamment les ressources didactiques, la
documentation relation à la politique nationale d’intégration des TIC ou
concernant les programmes scolaires. Avec les inspecteurs de pédagogie,
ils échangent et partagent leurs expériences dans le cadre de l’utilisation
desdites ressources.

Toutefois, pour que la plate-forme soit efficace et atteigne cet objectif, il faut
une synergie de groupe, la participation de tous dans son enrichissement
en ressources pédagogiques du côté des inspecteurs de pédagogie et des
enseignants.

Cet espace offre des potentialités de collaboration et d’échanges à distance


et en simultané qui facilitent la collaboration entre les acteurs de la
communauté éducative, favorisant ainsi l’animation des équipes et le suivi –
évaluation des actions menées pour l’amélioration de l’offre pédagogique.

20 Adaptation du site du MINESEC - http://www.camensec.cm/index.php?tg=articles&topics=103 – Consultée le 10


Juillet 2013

30
Figure 10 : Espace d'échange et de collaboration21

II. Portail Numérique

Un portail numérique est un espace numérique de travail (ENT), un espace


éducatif permettant à chaque membre du groupe d’un établissement
scolaire, d’accéder à un ensemble de services numériques en relation avec
ses activités, à partir d’un point d’entrée unique et sécurisé. Il est ouvert
aux élèves, aux enseignants ainsi qu’aux parents. Il s’agit entre autres
services de :

 La gestion ou consultation des absences, des notes et du cahier de


texte de la classe ;
 La diffusion et la consultation de supports de cours et de devoirs ;
 La mise en place de travail collaboratif ;
 L’accès à des ressources numériques, etc.

Chaque utilisateur peut, où qu’il soit, retrouver son environnement de


travail habituel, ses documents, ses ressources, communiquer avec son
entourage, collaborer avec ses pairs. C’est particulièrement important pour
l’élève qui peut, depuis tout lieu connecté à Internet (de son domicile, d’un
espace public numérique, de l’entreprise où il effectue son stage, de
l’hôpital, …) entrer en communication avec ses camarades. Un espace
numérique de travail n’est pas le site web avec pour objectifs d’informer le
public mais plutôt un outil de travail entre les acteurs de la même
communauté.

Même s’il permet un accès simplifié aux ressources, l’ENT n’est pas non plus
une bibliothèque mais un fédérateur entre tous les services numériques

21 http://www.camensec.cm/index.php?tg=articles&topics=103 – Consulté le 10 juillet 2013

31
utiles à la communauté éducative. C’est un portail collaboratif et co-actif
permettant d’accéder à un ensemble de services numériques mis à
disposition par un établissement scolaire. Il permet l’accès à l’information
et facilite le travail collaboratif entre les différents membres de la
communauté éducative ainsi qu’aux acteurs externes. Ci-dessous une
modélisation d’un espace numérique de travail.

Figure 11 : Portail numérique d'une structure scolaire

Grâce à Internet, le portail numérique reste accessible de l’intérieur et de


l’extérieur de l’établissement. Les professeurs, les élèves et les enseignants
peuvent se connecter où qu’ils soient.

Avec un identifiant (Un nom d’utilisateur et un mot de passe) unique pour


toutes les applications proposées par le portail, les usagers peuvent gérer
les informations les concernant sur l’espace comme l’indiquent les captures
d’écran ci-après : (scolarité, e-bibliothèque, des cours en ligne aussi, une
messagerie personnalisée ou encore l’emploi du temps).

32
Comme principaux objectifs d’un portail numérique, nous relevons :

 La modernisation du système en permettant à chacun de mieux


organiser son travail ;

33
 L’amélioration de l’accompagnement de la scolarisation des élèves ;
 La familiarisation des enseignants et des élèves à des usages des
technologies de l’information et de la communication qui non
seulement améliorent les processus d’enseignement et
d’apprentissage mais encore permettent de mieux s’insérer dans le
nouvel environnement dans lequel ils évoluent ;
 L’alternance des différentes formes d’enseignement et les formes
d’apprentissage.

Un Portail Numérique22 d’Echanges et de Collaboration d’un ministère en


charge de l’éducation sera un outil qui permettrait aux acteurs de la
communauté éducative de collaborer dans le sens de l’amélioration du
système éducatif. Il prendra en compte les besoins et les attentes de
différents niveaux :

 Niveau national (Services centraux) : pilotage et suivi du système


éducatif
 Niveau régional (délégations régionale et départementale) : gestion et
contrôle du système éducatif
 Niveau local (lycées et collèges) : gestion administrative et
pédagogique des établissements

Cet outil serait une articulation de plusieurs applications qui reposera sur la
mise en réseau des établissements et leur connexion aux services
déconcentrés et aux services centraux, pour :

 Faciliter la circulation des informations administrative et


pédagogique entre les différents acteurs de la communauté éducative
pour le souci d’une meilleure gouvernance ;
 Permettre l’accès et le partage des ressources didactiques
numériques par le plus grand nombre.
Ci-dessous le modèle du portail numérique proposé par le MINESEC23

22 Cette partie est tirée du site du MINESEC qui présente le portail numérique proposé aux acteurs de la
communauté éducative. Site consulté le 15 juin 2013
23 Ministère des Enseignements Secondaires au Cameroun

34
Figure 12 : Portail numérique

III. Du tableau noir au TBI

Le tableau blanc interactif (TBI) est une évolution numérique d'un outil
pédagogique séculaire, connu de tous ceux qui ont eu la chance de s’asseoir
dans une salle de classe : le tableau noir.

Le tableau noir a longtemps été le symbole mythique de l’école. Ses


successeurs que sont le tableau vert, le tableau blanc simple ont connu des
beaux jours avec leur zone éphémère d’écriture qui obligatoirement laisse
la place au prochain cours. Pendant des années, la vie de l’école a tourné
autour de cet outil qui petit à petit a vu l’apparition progressive des outils
complémentaires. On peut citer ainsi : Le tableau papier, le rétroprojecteur,
le vidéoprojecteur etc.

Le rétroprojecteur a apporté une véritable innovation technologique dans


les salles de classe. Il devint ainsi possible d'écrire un cours sur des
rouleaux ou des feuilles de transparent projetables sur un écran. Les
archives pouvaient être conservées et modifiées suivant la nature des
feutres utilisés. L'enseignant pouvait projeter par exemple une image
photocopiée sur transparent et annoter sa projection devant la classe ; les
cours ont gagné en visibilité et en souplesse.

35
Figure 13 : Rétroprojecteur24

L'avènement de l'informatique dans le monde éducatif a fait apparaitre un


nouvel outil : le vidéoprojecteur. Associé à un ordinateur, le
vidéoprojecteur permet la projection d'une image numérique ouvrant de
nouvelles perspectives dans la construction et l'illustration d'un cours.

Figure 14 : Vidéoprojecteur25

Les atouts offerts par le vidéoprojecteur sont à noter aussi bien du côté des
élèves que du côté des enseignants.

Pour les élèves, on peut souligner :

24 Image prise sur le site http://www.google.cm/imgres?um=1&client=firefox-


a&sa=N&rls=org.mozilla:fr:official&hl=fr&biw=1239&bih=532&tbm=isch&tbnid=30FCPmBTjHZwWM:&imgrefurl=ht
tp://grebenote.com/cinse/blog/tag/retroprojecteur/&docid=VhvgTjcuk7QTzM&imgurl=http://grebenote.com/cinse
/wpcontent/uploads/2011/02/r%2525C3%2525A9troprojecteur.jpg&w=475&h=475&ei=EsITUviSDMTBhAfKl4GgC
w&zoom=1&iact=rc&page=1&tbnh=180&tbnw=187&start=0&ndsp=12&ved=1t:429,r:6,s:0&tx=105&ty=390 -
Consulté le 20 Août 2013
25 Idem

36
 Confort de visionnement pour les élèves (le vidéoprojecteur permet la
présentation d’un travail à un public large. Grâce à sa projection de
grande taille et la qualité de l’image, il capte l’attention de toute la
classe.)
 Source d'intérêt et de motivation
 Aide visuelle, facilitateur et déclencheur de la parole
 Aide à la mémorisation
 Utilisation pour les fins d’exposé

L’utilisation d’un vidéoprojecteur offre à l’enseignant :

 L’économie de papier
 Le gain de temps et d'énergie
 La possibilité de travailler sur une multiplicité des documents sur un
même thème
 La possibilité d'ordonner des documents et donc de créer une
progression
 Possibilité d’écriture et/ ou dessin sur des documents
 Travail collectif et construction collective
 Accès à des documents authentiques grâce à Internet
 Travail sur l'image
 Différenciation et diversification des approches

Associé à un tableau interactif, il élargit le champ des ressources


pédagogiques en permettant une interactivité de groupe.

L’utilisation du vidéoprojecteur et du tableau blanc interactif (TBI) se


développe de plus en plus dans les écoles. Ce système de visualisation
collective complète les dispositifs individuels tels que (ordinateurs de fond
de classe, portables de classe mobile, tablettes, salles informatiques). Le
tableau blanc interactif réalise la synthèse des apports cités jusqu’ici, en
combinant la mémorisation des traces écrites, l'utilisation et l'écriture sur
des supports numériques, la commande des applications logicielles...

37
Figure 15 : Tableau Blanc Interactif26

Conçu pour l’école, le tableau interactif permet d’utiliser collectivement


l’ordinateur. Il est possible pour l’enseignant et/ou l’élève de non
seulement écrire et effacer (comme sur un tableau noir) mais aussi
d’afficher et modifier tout type de document : textes, images, sons, vidéos et
les enregistrer (à l’aide d’un stylet qui fait office de souris).
Loin de re-créer la pédagogie, le TBI l’enrichit. Son fonctionnement hors
connexion permet de travailler avec des préparations conçues à l’avance. Il
est loin de remplacer l’enseignant, ce dernier reste maître incontesté de sa
classe tout en faisant appel au multimédia selon ses besoins.

Comme sur un tableau noir, il est possible d'écrire, de dessiner, etc. à l'aide
de stylets ou de "crayons" ou de "feutres" virtuels. L'ordinateur peut
enregistrer l'évolution de ce qui est inscrit à l'écran, l'imprimer mais aussi
manipuler les textes et images tracées (redimensionnement, rotation).
L’affichage d’une image, photo ou animation est tout aussi possible.

Plusieurs études et rapports démontrent l’avantage de l’usage du TBI dans


la pédagogie. Des arguments divers qui permettent d’encourager son
utilisation sont avancés. Quelques exemples :

 Suppression de la prise de note de ce qui est inscrit au tableau ; le


contenu pouvant être imprimé et sauvegardé ;
 Préservation de l’information ;
 Facilitation de la diffusion de l’information ;
 Rembobiner, feuilleter, visualiser, retravailler, corriger, comme pour
un film ;
 Incorporation de tout type de fichier dans sa présentation ;

26 Idem 20

38
 Travail collaboratif et en temps réel.

IV. B2I27

Créé dans l'optique de pallier les inégalités d’équipement dans les familles
mais aussi de permettre une harmonisation des compétences, le Brevet
Informatique et Internet (B2i) se définit ainsi comme une attestation de
compétences « informatique et Internet » pour les élèves de toutes les
écoles françaises et porte sur différents contenus : manipulation et
connaissance du matériel informatique, maîtrise de ses différentes
utilisations.

Fixés de manière très précise, ses objectifs sont les suivants :

 Assurer l’égalité des chances en formant les élèves aux utilisations


des technologies de l’information et de la communication
 Leur permettre d’en faire une utilisation raisonnée et de manifester
leur esprit critique
 Les sensibiliser au respect de la propriété intellectuelle et au droit à
l’image
 Leur apprendre à se poser des questions sur les diverses sources
d’information de l’Internet

Le B2i attestera selon les objectifs ainsi du niveau acquis des élèves dans la
maîtrise des outils multimédias. A chaque niveau d’études, les acquis des
élèves sont évalués ainsi :

A la fin de l’école primaire, l’élève devra pouvoir :

 Maîtriser les premières bases de la technologie informatique


 Adopter une attitude citoyenne face aux informations véhiculées par
les outils informatiques
 Produire, créer, modifier et exploiter un document à l'aide d'un
logiciel de traitement de texte
 Chercher, se documenter au moyen d'un produit multimédia

27 N’étant pas une certification homologuée par tous les pays, les données reportées ici ont été prise sur le
site suivant dans le but d’informer des usages pédagogiques que l’on peut faire des TIC. Par exemple en
aidant à réduire le fossé numérique crée par les milieux sociaux où évoluent nos élèves que nous sommes
censés encadrer sans discrimination. http://suite101.fr/article/le-b2i-cest-quoi-au-juste--a288 - Consulté
le 17 Août 2013

39
 Communiquer au moyen d'une messagerie électronique

En fin de collège, il saura :


 Organiser des traitements numériques à l'aide d'un tableur
 Produire, créer et exploiter un document
 S'informer et se documenter
 Organiser des informations
 Communiquer au moyen d'u ne messagerie électronique

Le B2i est organisé autour de cinq domaines :

 Appropriation de l’environnement informatique de travail.


 Adoption d’une attitude responsable
 Création, production, traitement, exploitation des données
 Information, documentation
 Communication, échange

40
Chapitre 5 : INTERNET
Réseau militaire américain à l’origine, Internet s’est d’abord appelé
ARPANET28. Construit sous la forme d’une toile d’araignée, son objectif était
de concevoir un réseau résistant aux intrusions au point où si un point du
réseau venait à être atteint, les informations continueraient de circuler.

Figure 16 : Réseau Internet fonctionnant normalement

S’il arrivait que le réseau soit atteint à un moment ou à un autre, le reste des
points d’accès devait continuer à être opérationnel ; l’information
empruntant automatiquement un autre chemin d’accès dans le réseau.

Figure 17 : Réseau Internet dont un point d'accès a été atteint

28Advanced Research Projects Agency Network

41
Cette «toile d'araignée» a donné naissance au mot «web» et au «World
Wide Web»29.

L’information stockée, véhiculée ou/et consultée ; les personnes physiques,


organismes ou sociétés sont autant d’éléments qu’englobe le terme
« Internet » qui selon l’effet de mode et diverses raisons porte des noms
différents comme : extranet, intranet, réseau des réseaux, autoroute de
l'information...

Bien qu’ayant occasionné une confusion avec Internet au sein du public non
averti, l’avènement du WWW a cependant contribué à la popularité de ce
dernier. Alors qu’Internet est le réseau, le WWW est quant à lui, une
application d’Internet. L’accès à Internet est obtenu grâce à un fournisseur
d'accès à Internet (FAI) via divers moyens de communications
électroniques et le terme français « internaute » qui désigne un utilisateur
d'Internet est un néologisme né avec son apparition. Lorsque plusieurs
ordinateurs sont connectés et communiquent entre eux, on dit qu’ils
fonctionnent en réseau. En interconnectant tous les réseaux de la planète
entre eux, on obtient un réseau géant qui couvre une grande partie de la
planète. Internet est donc un système d'interconnexion de machines à
l’échelle mondiale. C’est à juste titre la raison pour laquelle on le nomme le
« réseau des réseaux ». Envoyer quelque chose à votre frère dans la même
maison par internet ou à votre parent à l’autre bout du monde ne vous
coutera pas plus cher. Internet ne se limite pas aux pages web ! Il
transporte un large spectre d’informations et permet l'élaboration
d'applications et de services variés tels : le courrier électronique, la
messagerie électronique instantanée et le World Wide Web. L'application la
plus connue d'internet est HTTP30: Ce sont les pages web que vous voyez
dans votre navigateur.

I. Le navigateur

Beaucoup confondent « navigateur » et « moteur de recherche ». Comment


fait-on pour effectuer des recherches sur internet ? Comment passe t-on

29 large (immense) toile d'araignée mondiale


30L'HyperText Transfer Protocol, plus connu sous l'abréviation HTTP — littéralement « protocole de transfert
hypertexte » - http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypertext_Transfer_Protocol - Consulté le 29 Septembre 2013

42
d’une page à une autre ? Pour répondre à ces questions il faut définir le rôle
que joue chacun.

Pour aller sur internet, on a besoin d’un logiciel particulier appelé le


« navigateur » ou « explorateur ». Seul ce dernier vous facilitera l’accès à
Internet. Si Internet était une île, le navigateur ou explorateur serait tout
moyen de transport (maritime, aérien…) permettant de vous y conduire. Il
y en a une multitude mais les plus connus et les plus couramment utilisés
sont :
Internet Mozilla Firefox Opéra Safari Netscape Chrome
explorer

Figure 18 : Les navigateurs

Le « navigateur », est la fenêtre qui vous permet de regarder et de consulter


vos pages internet. Une barre d’adresse permet de saisir l’adresse du site
que vous voulez visiter.

Le «navigateur» est l'outil permettant à l’internaute de passer d’une page


web à une autre. Il est composé de boutons de navigation, d'une barre
d'adresse, d'une barre d'état (généralement en bas de fenêtre) dont la
majeure partie de la surface sert à afficher les pages web.

43
Figure 19 : Les parties d'un navigateur31

La majeure partie de l'interface sert à afficher la page web. Des ascenseurs


(glissières), aussi appelés barres de défilement, situés à droite et en bas de la
zone d'affichage de la page web permettent de faire défiler son contenu
lorsque celui-ci a une taille plus importante que la zone d'affichage. Le titre
de la page web, lorsque celui-ci a été renseigné par le concepteur de la page
web est affiché dans la barre de titre, en haut de la fenêtre de navigation.

Lorsque le curseur de la souris passe sur un lien hypertexte, celui-ci se


transforme généralement en icône en forme de main afin d'indiquer qu'il
est cliquable. L'adresse de destination de ce lien est alors indiquée dans la
barre d'état. Il peut ainsi être utile de prendre l'habitude de surveiller la
barre d'état avant de cliquer sur les liens afin de savoir où le webmaster du
site souhaite nous emmener.

Les flèches de navigation permettent de naviguer dans l'historique des


différents liens visités. Le bouton de rechargement permet de rafraîchir
l'affichage de la page web en cours et le bouton d'arrêt de chargement
permet d'interrompre le téléchargement en cours de la page.

31http://www.commentcamarche.net/contents/1322-navigateur-internet - Consulté le 24 novembre


2013

44
Enfin le bouton en forme de maison permet de se rendre à la page de
démarrage, c'est-à-dire la page chargée à l'ouverture du navigateur. Il est
conseillé de modifier la page de démarrage de son navigateur afin qu'elle
corresponde au site que l'on visite le plus régulièrement où qui comporte
des informations que l'on souhaite voir lors de la première connexion.

Le navigateur utilise des protocoles32 pour afficher les pages internet (http,
https). C’est la principale raison pour laquelle lorsque vous tapez l’adresse
d’un site internet vous avez « http://www.tic-educ.e-monsite.com/ », le
protocole https permettant le transfert sécurisé de l’information.

II. Le moteur de recherche

Un moteur de recherche est ce site internet qui vous permettra d'effectuer


vos recherches sur le web. Sur l’île Internet, le moteur de recherche est
donc guide intangible qui vous propose tous les lieux possibles
correspondants à votre objet de visite. Comme les navigateurs, il y a
plusieurs moteurs de recherche. Les plus connus sont : Bing, Yahoo, Google,
Voila, Alta Vista, Lycos, etc.

32 Un ensemble de règles et de procédures à respecter pour émettre et recevoir des données sur un réseau

45
Figure 20 : Moteurs de recherche

Les moteurs de recherche sont des robots appelés spider, crawler ou bots
qui vont de site en site à la recherche des informations dont vous avez
besoin. Ils scannent continuellement le réseau Internet afin de vous
proposer une réponse à votre question généralement sous forme d'un lien
(le lien hypertexte est le texte sur lequel tu cliques et qui te redirige vers
une autre page d'un site internet ou vers un autre site).

Il peut aussi y avoir des moteurs de recherche à l'intérieur même d'un site
qui permet de retrouver une information. Par exemple, si vous êtes sur le
site d’un établissement et que vous vouliez avoir des informations internes
que vous ne trouvez pas, vous utiliserez le moteur de recherche du site de
l’établissement, pour trouver ce dont vous avez besoin.

Un moteur ou robot de recherche peut être considéré comme une énorme


base de données, qui explore régulièrement les serveurs recensés sur
internet, indexe le texte intégral des pages et des sites et propose à
l'utilisateur un accès aux documents qu’il a sollicités en lançant une
requête au moyen des mots clés. Il fonctionne généralement en 3 temps :

 La collecte automatique des données


 L’indexation automatisée des données
 La gestion des requêtes et de présentation des résultats

Serveur1 Serveur2 Serveur3

Serveur4 Serveur5

INTERNET

Indexation
des Collecte des
données données

Gestion
46
des
RESULTATS
requêtes
MOTEUR DE RECHERCHE

Les moteurs de recherche diffèrent les uns des autres car les robots sont
programmés en fonction des choix effectués par leurs concepteurs et
n'opèrent pas tous de la même manière. On y retrouve les :

 Moteurs de recherche généralistes


 Moteurs de recherche spécialisés disciplinaires
 Moteurs de recherche spécialisés par type de service internet
 Moteurs de recherche à spécialisation géographique ou linguistique
 Moteurs de recherche spécialisés par type d'objet : images, sons,
séquences vidéo...
 Moteurs de recherche spécialisés par type de données : revues,
prépublications, dépêches d'actualité, blogs ...

III. Méta-moteurs

On appelle "méta-moteur de recherche" un outil de recherche qui adresse


simultanément une requête unique à plusieurs autres outils de recherche,
organise les réponses reçues afin de présenter à l’utilisateur une synthèse
des résultats bien structurée. Très pratique lorsque l’on cherche des
informations précises, les méta-moteurs ont cependant l’inconvénient de

47
rendre encore plus complexe le fonctionnement des outils de recherche.
Quelques exemples de méta-moteurs :

 Findloo

Accessible en français et en anglais, le méta-moteur de recherche propose


de lancer des requêtes sur les principaux moteurs de recherche tels : des
dictionnaires et encyclopédies, des sites d'images et des pages d'actualité
présélectionnées à l’avance. Un système d'onglets permet de visualiser les
résultats d'une catégorie différente.

 Innooo

Uniquement axé sur le domaine francophone, Innooo présente les dix


résultats les plus pertinents et permet aussi aux individus et organisations
de mieux maîtriser leur identité numérique en choisissant les pages qui
doivent être prépondérantes en réponse à une recherche sur leur nom.
Pour les plus avertis, Innooo peut être utilisé comme « proxy » permettant
à l'internaute d'interroger les grands moteurs de recherche américains sans
obligation d’être identifié numériquement33.

 Ixquick

Les résultats de la recherche sont fusionnés avec une indication de leur


origine. Les résultats sont suivis d'étoiles lorsqu'ils figurent parmi les dix
meilleures réponses d'un des moteurs interrogés. Ce méta-moteur permet
de supprimer des recherches effectuées ultérieurement en affichant des
résultats similaires. Ixquick a le mérite de respecter la confidentialité des
consultations. Il n’enregistre pas les adresses IP de ses utilisateurs.

 Zuula

Uniquement en anglais, ce méta-moteur présente les résultats de chaque


moteur dans des onglets séparés en permettant de les consulter
successivement. Les résultats des recherches récentes sont parfois
mémorisés.

IV. Multi-moteurs

33 Sans communiquer son adresse IP

48
Encore appelés « super moteur », un multi-moteur est une page web
proposant un ou plusieurs formulaires permettant d'interroger plusieurs
moteurs à la fois. Le choix d’un moteur se fait soit par bouton, soit par liste
déroulante ou onglet.

V. Moteurs verticaux

Il s’agit d’une page web ou d’un service multimédia qui propose une
recherche spécialisée dans un domaine particulier. Une base de données
regroupe les éléments des bases de données dans des domaines bien précis.
Cet outil de recherche est spécialisé dans un secteur particulier, tel que les
télécommunications, l’enseignement, la santé… Généralement, les moteurs
verticaux sont ciblés sur les consommateurs avec pour finalités des études
particulières et la géolocalisation.

49
Chapitre 6 : OPTIMISATION DE LA RECHERCHE

Aller sur Internet ne signifie pas forcément être apte à effectuer des
recherches. Quand ce serait possible, les recherches ordinaires sont
différentes des recherches pédagogiques. A chaque type d’information
correspond une stratégie de recherche. Connaître les principaux outils de
recherche est donc un atout. Savoir de quelles informations l’on a besoin et
l’utilisation adéquate des outils permettront d’avoir des résultats
appropriés. Deux illustrations : un Professeur de SVT et un moniteur
multimédia.

Un professeur de SVT34 demande de réaliser un exposé sur les types de


roches d’une région donnée. Cet exposé devra comporter forcément du
texte et des images. Pour ce faire, on pourra utiliser deux moteurs de
recherche : un moteur de recherche d’informations générales et un moteur
de recherche d’images. L’un et l’autre proposeront des types
d’informations et de documents différents. En fonction des informations
recherchées, on utilisera divers outils. On pourra en solliciter plusieurs
pour la même recherche afin de diversifier les résultats.

Commencer une recherche nécessite la construction d’une stratégie


comportant les questions suivantes :

 Quel est le type de recherche que j’aimerais effectuer ?


 Quelle est la nature de ce que je voudrais rechercher ?
 Quels sont les outils que je pourrais utiliser et par lesquels pourrais-
je commencer ?
 Quels sont les moyens de recherche dont je dispose ?

L’on dispose ainsi d’un vaste espace de recherche et des outils de recherche
y afférents : généralistes, spécialisés, des répertoires et des portails. Lors
d'une recherche, il faut choisir les outils dont on a besoin en fonction du
type de recherche à effectuer (ponctuelle, précise ou générale) et de la

34 Sciences de la Vie et de la Terre

50
nature de ce qui est recherché (des informations sur une personne, un
événement, un lieu, l'orthographe d'un mot, etc.).

Revenons à l’exercice donné par le professeur de SVT. L’élève choisit pour


région cible la région de l’Adamaoua.

1) D’abord, il utilisera un moteur de recherche généraliste en


l’occurrence Google pour situer le lecteur géographiquement.

Figure 22 : Résultats obtenus dans Google

2) Il choisit parmi les résultats obtenus, le lien qui renvoie à


l’encyclopédie universelle multilingue Wikipédia.

51
Figure 23 : Résultats dans l'encyclopédie Wikipédia

3) En lisant en profondeur l’article de l’encyclopédie, l’élève découvre les


différents types de roches rencontrées dans la région de l’Adamaoua.

Figure 24 : Types de roches dans l'Adamaoua

52
4) Maintenant que l’élève sait quels sont les types de roches présentes
dans la région de l’Adamaoua à savoir : le Granite, les roches
cristallines et métamorphiques, il doit peaufiner sa recherche d’abord
en définissant les différentes catégories de roches puis en
enrichissant sa recherche par des images.

- « Granite » : est une roche plutonique magmatique à texture grenue,


cette texture étant à l'origine de son nom dérivé du latin granum, grain.
Le granite est le résultat du refroidissement lent, en profondeur, de
grandes masses de magma intrusif.35

Dans Google et en choisissant plutôt « Images », l’élève découvre les images


relatives au granite.

Figure 25 : Images du granite

- L’élève poursuit sa recherche en procédant de la même manière sur les


« roches cristallines » et les roches métamorphiques.

La roche cristalline est formée de cristaux visibles à l'oeil nu, qui est le plus
souvent une roche magmatique, parfois roche métamorphique.

35 http://fr.wikipedia.org/wiki/Granite - Consulté le 20 janvier 2014

53
La roche métamorphique est une roche qui a subi une transformation
minéralogique et structurale à la suite de l'élévation de la température et de
la pression.

On distingue entre autres : le gneiss, le mica, le schiste, etc.

Figure 26 : Roches métamorphiques

Par la suite, l’élève pourra chercher à apporter les éclaircissements sur les
spécificités de chaque roche.

Après ce cours, l’apprenant sera à mesure de distinguer aisément et de


nommer les roches rencontrées au quotidien.

Annie est Moniteur multimédia au Lycée Bilingue de Yaoundé. Pendant ses


heures de permanence, il lui arrive de recevoir des élèves des classes
d’examen pour des recherches documentaires. Cette fois, ce sont les
élèves de Première A4 qui veulent préparer leur exposé sur « Madame
Bovary »

Lorsque les élèves se tournent vers le Web pour compléter les informations
exploitées en cours, ils ont à leur disposition des fiches de travail afin de
garder une trace des différentes étapes de leur recherche et de noter les
sources sélectionnées. Une des consignes est de varier les mots-clés, les

54
outils et les ressources pour que les élèves ne réduisent pas leur recherche
à une seule page Web.

Annie insistera sur l'utilisation de moteurs de recherche différents pour


trouver des sites plus variés et parfois plus lisibles que les premières
réponses. Il s'agit ici de leur apprendre à trouver des portails en histoire
des arts ou des sites de vulgarisation rédigés par les enseignants etc...

L’indexation effectuée par un moteur de recherche par rapport aux


questions de l’utilisateur est constituée de la liste exhaustive des mots-clés
rencontrés. Celle-ci vise à faire le lien entre une demande et l’offre
d’informations. Le robot (du moteur de recherche) indexe toutes les pages
disponibles d’un site et effectue ensuite une analyse structurale avant de
présenter le résultat au demandeur. L’itération et le cumul sont les
éléments d’une démarche de recherche sur Internet. L’itération parce que
généralement, on est amené à répéter les différentes étapes et le cumul par
ce qu’il est toujours judicieux de garder l’historique de ses recherches. Bien
choisir ses mots-clés est très important pour une recherche efficace.

En cas de difficultés à atteindre son objectif, on peut utiliser la recherche


avancée proposée par des moteurs de recherche qui permet la formulation
correcte des équations de recherche (ou requêtes). Pour un sujet qu’on
maîtrise mal, l’idée est de réussir à cerner la thématique en utilisant
différents moteurs. Ceci a pour but de trouver de nouveaux mots-clés, des
définitions, des articles et d’autres références. En insistant, on peut
atteindre les sites spécialisés et des bases de données offrant des
informations pertinentes et fiables. La prudence est de mise quant à
l’utilisation des sources d’informations sur Internet. Le Web est un espace
libre et tout ce qui s’y trouve n’est pas forcément authentique et certifié. Il
faut donc privilégier les sites officiels plutôt que personnels. Si un site
personnel semble contenir des informations pertinentes, il ne faut pas
oublier de les comparer à d’autres sources. L’utilisation d’un moteur de
recherche impose la saisie des mots-clés dans un champ prévu à cet effet, et
l’attente des réponses. Il est donc nécessaire dans un premier temps de
déterminer le type de mots permettant de trouver au mieux l'information
recherchée.

Reprenons l’exemple précédent sur l’exposé de SVT. Il a d’abord fallu à


l’élève de structurer sa recherche, d’avoir le plan de son exposé. Ce n’est

55
qu’à ce moment qu’il a pu obtenir des informations utiles pour sa recherche.
Malgré le nombre impressionnant de résultats générés par sa requête sur le
moteur de recherche, il a pu choisir à bon escient ce qui lui était nécessaire
et laisser le superflu. Premièrement, il avait besoin d’une situation
géographique couplée des types de roches de la région. L’élève a donc écrit
« Types de roches dans la région de l’Adamaoua Cameroun ». La précision
du pays était indispensable pour orienter la recherche. L’information
obtenue, la recherche a été approfondie selon le type de roche obtenu :
cristalline, métamorphique, etc. Il aura fallu au chercheur pour avoir les
photos de préciser au moteur de recherche qu’il voulait les photos en
cliquant sur « images » pour restreindre les résultats aux seules images.

Lorsque vous saisissez une requête, la recherche peut être totalement


différente selon que les mots clés utilisés sont séparés par des espaces,
entourés par des guillemets, ou bien séparés avec un opérateur particulier.
Il importe d'affiner sa recherche avec des mots-clés supplémentaires et des
opérateurs spécifiques. Toutefois, il peut arriver que le robot ne trouve
aucun résultat à vous proposer. Vous aurez alors un message de type
« Aucune réponse ne correspond à vos critères », il vous faudra dans ce cas
élargir la recherche en ajoutant ou en retranchant certains mots. Vous
pouvez aussi guider la recherche en ajoutant des contraintes, par exemple
des obligations de donner des réponses contenant uniquement le mot
demandé ou une combinaison de mots : c’est ce qu’on appelle les
« opérateurs de recherche »

I. La casse

La connaissance de la syntaxe d’interrogation est un atout pour maximiser


sa recherche :

 Une requête dont toutes les occurrences doivent être recherchées, il


faut la saisir en minuscule.

Exemple : En saisissant « fmi », votre résultat prendra en compte les termes


fmi ou FMI ou Fmi. Par contre si vous saisissez « Fmi », l’occurrence sera
exactement le mot saisi : Fmi. Le robot ne prendra pas en compte toutes
les autres approches (FMI ou fmi)

56
 Saisissez vos requêtes sans vous soucier des accents. Dans ce cas,
toutes les occurrences seront recherchées alors qu’une requête avec
accent limitera la recherche à l’orthographe exacte.

II. La troncature

Elle traduit la possibilité de demander « tous les mots qui commencent


par... ». Trois lettres au moins sont obligatoires avant la troncature qui ne
concerne que les caractères en minuscules et ne pouvant substituer plus de
cinq lettres. En lançant par exemple la requête avec le mot « journal », les
résultats seront différents de ceux obtenus avec le pluriel du même mot. En
utilisant l’astérisque (*) en guise de signe de remplacement pour tronquer
le mot à la fin, « journa* », le résultat affichera une liste des sites
commençant par le terme « journa » pour avoir « journal, journalier,
journaliste, journalisme… »

III. Les opérateurs booléens

Le terme « booléen » vient du mathématicien George Boole qui a travaillé


sur la théorie des ensembles. La recherche dans les index des outils est
fondée sur la théorie des ensembles. Un ensemble est le résultat d'une
requête.36 Cette appellation regroupe, trois mots courant: ET, OU, SAUF (en
anglais AND, OR, NOT ou AND NOT). Les opérateurs sont à la base de la
recherche documentaire. Ils dialoguent avec le robot chargé d’effectuer
votre recherche. Ces opérateurs sont connus de tous les moteurs de
recherche d’où le besoin de les maitriser. Les opérateurs booléens
précèdent le mot ou l’expression recherchée. La syntaxe est précise, mais
elle peut varier relativement d'une base de données à une autre : ET
(AND) | OU (OR) | SAUF (NOT) | PRES (NEAR). Avec ceux-ci, vous avez la
possibilité de combiner au moins deux termes à l'intérieur d'un champ.

36 http://www.c2imes.org/MODULES/B2/co/I_D_partieC.html - Consulté le 14 septembre 2013

57
Ils peuvent être écrits sous forme de mots ou de symboles :

Opérateur Booléen

ET & (signe « et ») ou +

OU , (virgule)

SAUF \ (barre oblique inverse)

Voici comment le moteur de recherche interprète les opérateurs booléens :

Opérateurs Résultat
mangue ET patate les réponses seront obligatoirement les mots
recherchés, mangue et patate. C'est la meilleure
façon d'affiner un résultat. Plus vous utilisez de
termes, plus les résultats s'affinent.
igname ET patate ET Il y a aura encore moins de résultats parce qu’il
champ faudra que chacun comporte les trois termes à la
fois.
Igname OU patate les réponses doivent contenir soit igname, soit
patate.

Purée ET Les termes utilisés avec l'opérateur OU sont


(igname OU patate) placés entre parenthèses lorsqu'ils sont précédés
ou suivis d'un autre opérateur booléen.
Cette équation limite les résultats à ceux
contenant Purée et igname
et ceux contenant purée et patate.

fruit SAUF mangue Les réponses contiendront le mot fruit, mais pas
le mot mangue.

confiture PRÈS Cette requête a pour résultat, les liens contenant


Goyave le terme confiture à proximité du terme goyave :
confiture de goyave.

Récapitulatif des règles de recherche.

58
Types de recherche Requêtes à formuler

Nom propre Taper le nom du sujet

Taper la phrase entre guillemets


Phrase
« phrase à rechercher »

Contenant tous les Utilisez le ET booléen ou le NEAR pour limiter la


noms recherche: +nom1 +nom2 +nom3

Contenant au moins
Utilisez le OU booléen nom1 + nom2 + nom3
un des noms

Ne contenant pas un
Utilisez le NON booléen nom1 + nom2 - nom3
mot

Nom avec plusieurs Utilisez la notion de troncature: nom*


terminaisons le moteur cherchera les pages contenant les mots:
possibles nom, nommé, nomination, nombre, nomade ...

Si vous tapez le mot en minuscules, le moteur


vous donnera les réponses en minuscules et en
Minuscules et majuscules
Majuscules
Si vous tapez le mot avec des majuscules, le moteur
vous donnera uniquement les mots en majuscules.

IV. Un exemple de recherche

Recherchons le mot pique-assiette sur Alta vista

Si vous tapez :

Pique assiette

Vous aurez les pages contenant le mot pique plus toutes les pages
contenant le mot assiette (plus évidemment celles contenant les deux mots
mais contenus dans d’autres documents ou phrases.)

Tapez maintenant :

59
pique-assiettes
le moteur ne vous retourne à présent qu'un nombre limité de pages
contenant le mot au pluriel

En tapant :

pique-assiette*
Vous avez maintenant les mots pique-assiette et pique-assiettes, mais il
manquera certaines pages avec l’orthographe :

 pique assiette
 pique-assiette
 pique/assiette
 ...

Il faut donc trouver le moyen d’obliger le robot à fournir les informations


avec ces terminologies. Il faut taper :

+pique* +assiette*

60
Chapitre 7 : OUTILS POTENTIELS

I. Tutoriels – Didacticiels

Dérivé de l’anglais « tutorial », le tutoriel est un guide d'apprentissage du


type tutorat37, destiné en particulier au domaine informatique et
permettant d'aider l'utilisateur novice à se former de manière autonome à
l'utilisation d'un logiciel, à un langage de programmation ou à des jeux
interactifs. Cependant, l'utilisation du mot "tutoriel" s'est généralisée et
s'est étendue à toutes sortes d'activités, comme le bricolage, l'automobile, la
photo, la vidéo, le jardinage, les loisirs créatifs, etc.

Le tutoriel est un outil pédagogique qui peut se présenter sous la forme


d'un autre logiciel, d'une vidéo, d'un document textes/images électronique
ou papier, constitué d'instructions détaillées pas à pas, le plus souvent par
étapes. Contrairement au mode d'emploi qui énumère et décrit les
fonctionnalités en détail, le tutoriel montre comment atteindre l'un des
objectifs possibles, clairement définis. Dans le cas d'un logiciel, il peut
constituer une première méthode d'approche, constituée d'exemples
pratiques. Pour toutes les activités, on enseigne comment réaliser une tâche
à des utilisateurs considérés comme peu compétents dans le domaine
concerné.38

Logiciel spécialisé dans l'enseignement d'une discipline, d'une méthode ou


de certaines connaissances.

En ce sens, le terme didacticiel est employé concurremment avec tutoriel


lorsqu'il touche l'apprentissage d'un logiciel d'application ou d'une
procédure. Contraction des mots « didactique » et « logiciel » ; le didacticiel
peut désigner deux choses :

 Un programme informatique relevant de l'enseignement assisté par


ordinateur (EAO) ; plus précisément, il s'agit d'un logiciel interactif

37 Relation formative entre un tuteur et un apprenant


38 http://fr.wikipedia.org/wiki/Tutoriel- Consulté le 23 novembre 2013

61
destiné à l'apprentissage des savoirs sur un thème ou un domaine
donné et incluant généralement un auto-contrôle de connaissance ;
 Un document (papier ou support numérique) visant à former à
l'utilisation d'un logiciel comme un tutoriel.

Exemple d’un didacticiel de « Biology » réalisé par un groupe d’enseignants


et d’élèves pour la préparation à l’examen pratique du GCE39 Advanced
Level. Il présente de manière pratique aux candidats les différentes notions
acquises aux cours théoriques : la découverte des plantes à l’extérieur, la
dissection dans un laboratoire.

En mathématiques, un didacticiel peut aider dans la résolution des


équations et autres notions.

39 General Certificate of Education

62
Figure 27 : Didacticiel de mathématiques

Les didacticiels peuvent concerner toutes les disciplines même en


informatique comme celui-ci qui initie sur l’utilisation du logiciel Excel.

Figure 28 : Didacticiel en informatique (1)

63
Figure 29 : Didacticiel d'informatique (2)

On utilise aussi le terme exerciseur lorsque le logiciel est réalisé à base


d'exercices d'entraînement, ou environnement interactif multimédia.

II. Multimédia

Le multimédia qualifie l'intégration de plusieurs moyens de représentation


de l'information, tels que textes, sons, images fixes ou animées. Il désigne un
support ou une technologie capable d'enregistrer, de restituer ou de
transmettre une combinaison de textes, de sons, d'images fixes et de vidéo.
Mais il faut encore ajouter à cette notion de diversité d'informations celle
d'interactivité apportée par l'informatique : la possibilité pour l'utilisateur
de "naviguer" à sa guise d'une information à l'autre.

M. Mbock a été inspiré par un documentaire sur les écoles rurales d’une
province sud-africaine. En effet, le documentaire présentait des écoles où de
petits sud-africains participaient avec joie au concours de l’école la plus
propre. En sa qualité de professeur de T. M40, Monsieur Mbock a enregistré
ledit documentaire qu’il a projeté dans ses classes et heures respectives.
Avec l’accord du chef d’établissement, le concours de la classe la plus
propre a été lancé. A la fin du concours, les élèves devaient monter un

40 Travail Manuel

64
fichier multimédia présentant l’environnement avant, pendant et après le
concours. Chaque classe voulant être la plus propre, les idées les plus
ingénieuses se rivalisaient. Du jour au lendemain, d’un établissement
scolaire quelconque, le lycée s’est transformé en un cadre idéal et propice
aux études, où propreté rime avec environnement sain. Cette expérience
concluante a servi au lancement du concours national annuel de l’école la
plus propre.

III. Logiciels libres

Un logiciel libre est celui qui est fourni avec l'autorisation de l'utiliser, de le
copier et/ou de le distribuer, sous une forme conforme à l'original ou avec
des modifications, gratuitement ou contre paiement41. Les logiciels libres
s'opposent aux logiciels propriétaires qu’on achète pour une utilisation
dans des conditions restrictives. Un logiciel est dit propriétaire ou privatif
lorsque toute son ingénierie interne est cachée au client. Dans ce cas seul le
code exécutable nous est fourni alors que le code source du logiciel libre est
disponible et susceptible d’être modifié.

La liberté dont il est question ici concerne l’utilisation ainsi que la


modification et le prix. Parfois, le terme « free software »42 est
régulièrement utilisé par certains éditeurs de logiciel dit propriétaire pour
parler de gratuité. Ceci revient à dire qu’une copie du logiciel dont la
valeur est souvent incorporée dans le prix d’achat est installée dans votre
ordinateur. Rien à voir avec le logiciel libre. La notion de logiciel libre n'est
par conséquent pas synonyme de programme gratuit même si parfois on
peut se les procurer sans bourse délier.

Ce type de programme répond à certains critères majeurs : être diffusé,


utilisé, étudié et amélioré librement :

 Diffusion et utilisation : le recours au libre offre à chaque élève la


possibilité d’utiliser à domicile, les logiciels de l’école sans frais
supplémentaires.

41Définition du logiciel libre proposé le projet GNU : http://www.gnu.org – Consulté le 19 septembre


2013

42 Logiciel libre

65
 L’étude et la modification des logiciels. Avoir la possibilité de modifier
le logiciel favorise la créativité et le travail collaboratif. C’est la
possibilité offerte à la communauté éducative d’intervenir sur leurs
contenus pédagogiques. Longtemps, l’enseignant confronté à
l’absence d’outils pédagogiques restait enfermé dans le contenu de
son manuel. Avec un logiciel libre spécialisé, il a la possibilité
d’illustrer son propos avec des outils professionnels.

La communauté éducative peut par exemple collaborer avec des ingénieurs


pour l’élaboration des logiciels spécifiques pour certains apprentissages
comme l’apprentissage des langues quelles soient nationales, officielles ou
étrangères. Les TIC peuvent servir de facilitateurs dans cet apprentissage
dans le cas où les jeunes vont de plus en plus rarement au village, lieu par
excellence d’apprentissage de la langue maternelle. Se servir des TIC pour
apprendre est un moyen moderne et révolutionnaire.

Plusieurs communautés sont à pied d’œuvre pour faciliter cet


apprentissage en mettant en ligne des dictionnaires multilingues comme
celui du bassa43-français

Figure 30 : Dictionnaire Bassa-Français en ligne

43 Langue maternelle parlée par une partie des populations bantu du centre-Cameroun

66
Certains préalables sont à observer avant l’intégration des logiciels libres
dans l’enseignement. Entre autres :

 Une démocratisation de l'utilisation d'une connexion internet haut


débit;
 Une utilisation rationnelle des ressources humaines disponibles dans
le domaine informatique ;
 Un développement et une production des contenus contextualisés ;
 Un soutien des pouvoirs publics quant à l’utilisation et la promotion
des logiciels libres.

L’ignorance de la législation qui entoure les logiciels se manifeste très


souvent lors de leur utilisation : Le contrat de licence est toujours accepté
sans une lecture attentive de toutes ses clauses et l’utilisation des versions
illégales des logiciels propriétaires se répand.

Quelques exemples de logiciels libres :

Logiciels Description Site de téléchargement


Logiciel qui permet l'apprentissage
AlphaBC de l'alphabet français, bien sûr, http://www.sciences-
mais aussi anglais, espagnol et edu.net/telechargement/al
v.1.6 phabc/setup_AlphaBC.exe
italien.
Application permettant de dessiner
http://garr.dl.sourceforge.
Avogadro 1.0 une composition moléculaire tri-
net/project/avogadro/avo
dimensionnelle, avec plusieurs
gadro/1.0.0/avogadro-
angles et perspectives.
1.0.0-win32.exe
Logiciel sur la statique des forces http://www.sciences-
Static appliquées à un point ou un solide edu.net/physique/static/Se
tup_Static.exe
Traite de la colorimétrie, c'est à dire http://www.sciences-
Chroma de la physique des couleurs. edu.net/physique/chroma/
setup_chroma.exe
Apprendre le squelette humain avec
une modélisation 3D de l'ossature.
http://www.jetelecharge.c
Bonelab L’on pourra explorer et zoomer sur om/dl/tQtGLipyKj/b/bonel
les différentes parties pour voir un ab-3139-jetelecharge.exe
os avec précision.

67
Au besoin on pourra accéder
directement à l'os en tapant son nom
et ajouter des commentaires pour
chacun d'eux.
Programme pour apprendre,
mémoriser et comprendre le
système musculaire humain. Doté
http://www.jetelecharge.c
d'une interface 3D pour une
om/dl/tQtGLipyKj/3/3d-
3d-muscles navigation simple et détaillée.
muscles-teacher-6256-
L'application offre une exploration
jetelecharge.exe
interactive et en 3D du système
musculaire. Tous les muscles sont
étiquetés et codés par couleur.
Affiche le monde (actualisé) selon
14 projections différentes. Diverses
configurations possibles. Possibilité
VERSAMAP www.versamap.com
d'annoter les cartes réalisées et de
les sauvegarder en bitmap ou
vectoriel.
Outil sur la table périodique des
éléments contenant plus de 65 fiches
d'informations pour chaque élément.
http://www.jetelecharge.c
om/dl/tQtGLipyKj/p/pele
pelement Très complet, il vous suffira de
ment-5104-
cliquer sur un des éléments du
jetelecharge.exe
tableau pour obtenir son abréviation,
son nom complet, son numéro
périodique et son poids atomique.
Gère les principaux calendriers
utilisés dans le monde et permet de
convertir instantanément une date
fournie d'un calendrier à l'autre
http://perso.wanadoo.fr/s
(julien/grégorien, hébreux,
Calendar erge.lagier/calendriers/cal
musulman et républicain) Avec des
endar/calendar.htm
calendriers originaux : (calendriers
bahaï, maya, égyptien,
‘pataphysique). Au total 14
calendriers

68
Le logiciel libre poursuit un objectif de démocratisation du savoir et des
compétences. Si pour le grand public, le libre est assimilé au gratuit, pour le
pédagogue, il est à la fois un outil de transmission et de partage des
connaissances. Le Professeur Jean-Pierre Archambault écrit : « les logiciels
libres permettent de réduire d’une manière très significative les barrières
dans le système éducatif. »44

44 Jean-Pierre Archambault, « favoriser l’essor du libre à l’Ecole », juin 2008 dans la revue Médialog
http://www/framasoft.net/article4726/html - Consulté le 19 septembre 2013

69
Chapitre 8 : LES RESEAUX SOCIAUX

Un réseau social est un site dédié à la communication avec des


connaissances, aux échanges avec de nouvelles personnes et/ou à la
construction de son réseau professionnel.

Quelque soient les versions, les réseaux sociaux fonctionnent de la même


manière :

 Création de son profil ;


 Invitation des amis et connaissances à vous rejoindre.

Chaque contact qui accepte l’invitation augmente le nombre de contacts et


accroît le réseau. Les nouveaux venus s’inscrivent à leur tour et invitent
leurs amis qui se connectent. Ceux-ci invitent à leur tour les leurs et ainsi de
suite jusqu’à ce que la planète entière soit reliée. Chacun s’inscrit à un
réseau social selon son intérêt. Mais, la majorité y arrive au premier abord
poussée par la curiosité.

Selon le rôle de chacun, les réseaux sociaux peuvent être classés en trois
catégories :

 Les réseaux sociaux ouverts ou de socialisation. Ils sont


conçus pour les loisirs et la communication sociale entre les
membres.
 Les réseaux sociaux professionnels. Ce sont ceux qui sont
davantage utilisés pour nouer des relations professionnelles
 Les réseaux sociaux de navigation. Les relations favorisent l’accès à
l’information.

D’autres catégorisations des réseaux sociaux existent comme celle de Pascal


Faucompré qui distingue :

 Les networkings : les plus utilisés dans les milieux professionnels. Ils
permettent des échanges entre professionnels sur des plateformes en
évolution perpétuelle.
 Les bloglikes : ils ressemblent vaguement à des blogs. Ils sont souvent
le refuge d’adolescents en mal de reconnaissance.

70
 Les spécialisés : ils regroupent des communautés autour d’un thème
bien précis.
 Le micro-blogging : chat public, summum du narcissisme, on y met
tout ce qu’on y fait minute par minute, histoire de montrer aux autres
qu’on est très actif.
 Les fourre-tout : ce sont les inclassables qui se servent du collaboratif
ou du participatif pour alimenter leur service. On peut y trouver, les
sites de partage d’avis.
 Les open-sources : ou plutôt les plateformes qui vous permettront de
créer votre propre réseau social.

Qu’on apprécie ou non leur influence, les réseaux sociaux sont devenus un
moyen de communication inévitable. Il est impossible d’ignorer le fait que
des millions de jeunes dont les élèves et les étudiants se connectent sur les
réseaux sociaux chaque jour pour diverses raisons. Ce n’est donc pas
étonnant de constater que les enseignants choisissent de plus en plus ces
outils pour leur activités pédagogiques, rester en contact et communiquer
avec leurs apprenants.

Dans un nouvel environnement où la pédagogie cherche de nouveaux


moyens et méthodes d’apprentissage, les réseaux sociaux se présentent
comme des outils révolutionnaires pour informer, s’informer, collaborer ou
se réaliser. Ils pourraient représenter un creuset pour la diversification des
méthodes et contenus pédagogiques.

On observe cependant des réticences quant à l’utilisation pédagogique et à


l’appropriation de ces nouveaux outils ; ce qui est tout à fait justifié.
Plusieurs raisons sont évoquées telles, le respect du droit d’auteur et la
protection des données personnelles. Même si ces risques sont réels,
l’environnement actuel ne permet pas au système éducatif de se passer des
technologies de l’information. Au terme d’une journée de labeur, l’étudiant
qui rentre chez lui, se déconnecte de son milieu de travail habituel mais par
le truchement de ces technologies, il peut rester en contact virtuel et
poursuivre ses activités académiques.

71
Ces nouveaux outils et moyens de communication peuvent favoriser et
même contribuer à l’atteinte des objectifs pédagogiques. Toutefois leur
utilisation optimale nécessite une canalisation et une orientation idoines en
amont comme en aval du processus. La manipulation de ces outils ne va pas
sans risque. Il est donc vital d’informer sur les risques encourus et surtout
savoir que nul n’est anonyme sur Internet. Chaque internaute possède une
identité numérique plus ou moins détaillée. Celle-ci lui échappe et change
avec le temps, ses expériences et son environnement. Cette identité bien
que numérique est bien réelle et peut avoir une influence sur sa vie. Toute
navigation sur internet laisse des traces et actuellement, certaines
entreprises et administrations se livrent à la collecte des informations et
analyse des données personnelles. Ces écueils bien circonscrits, les réseaux
sociaux présentent un potentiel indéniable en tant qu’outils et supports
pour l’enseignement et l’apprentissage. Leur utilisation pédagogique en
classe requiert cependant un arrimage avec les objectifs pédagogiques à
développer et une bonne planification de leur intégration.

Enseignants et étudiants qui utilisent les réseaux sociaux pratiquent des


activités d’apprentissage comme la recherche d’information, la publication
et le partage des contenus, la communication et l’interaction entre les
différents acteurs. Ils peuvent s’entraider dans la résolution des problèmes,
développer un savoir-faire et un savoir-être. La motivation est l’intérêt
pédagogique principal des réseaux sociaux. En effet, produire des contenus
exploités par un public divers est galvanisant. Ce qui renforce l’esprit de
responsabilité et comble le besoin d’estime de soi selon Maslow.
L’enseignant devient ainsi l’accompagnateur et le guide de l’apprenant tout
en encourageant le travail collaboratif.

Parmi les réseaux les plus utilisés, l’on peut citer :

 Twitter. C’est un réseau social et de microblogging qui permet à


l’utilisateur d’envoyer gratuitement des messages brefs, appelés
tweets (« gazouillis »), par Internet, par messagerie instantanée ou
par SMS. Ces messages ne doivent pas contenir plus de 140
caractères. Sur le plan pédagogique, il favorise la diffusion

72
d’informations, la communication avec ses amis. Son utilisation
favorise l’interaction entre les élèves car, une fois envoyée, une
information peut être commentée.

 Google+45. C’est un réseau social consacré en grande partie au


partage des photos, des liens, des commentaires… Il faut créer un
groupe appelé cercle, regroupant des personnes selon des critères de
son choix (amis, parents, élèves…). Il est utilisable par Internet, par
messagerie instantanée ou par SMS. Il nécessite une adresse Gmail.
Son principal intérêt pédagogique réside dans la possibilité de
ventilation de chaque catégorie de contact dans un cercle spécifique.
En créant des pages Google+, on peut donner des informations,
partager des idées et des articles intéressants. La fonction « chat »
permet des échanges simples de visioconférences.
Elle peut en outre compléter la communication avec les familles.

 Facebook. Il permet à ses utilisateurs d'entrer des informations


personnelles et d'interagir avec d'autres. L’avantage se situe au
niveau de la rencontre des personnes partageant les mêmes intérêts
et avec qui on correspond et partage des documents multimédias.
Facebook propose des applications et un service de messagerie
instantanée.

 Réseaux sociaux professionnels : Viadeo, Linkedin

Il s’agit ici de mettre en relation des professionnels qui accéderont à votre


profil, presque votre CV. Sur ces réseaux, les contacts de mes contacts
deviennent mes contacts. On établit ainsi un réseau, auquel on peut
communiquer des messages, qu’on peut activer lors de recherches d’emploi
ou de recrutement, d’opportunités commerciales… Il semble important de
signaler ces réseaux sociaux aux apprenants de tous ordres, surtout à ceux
qui sont en fin de parcours dans une filière professionnalisante. Un tri
serré opéré auprès de cette multitude pourrait conduire à l’incorporation
de plusieurs membres dans son propre cercle de contacts…

45 Réf. : https://www.google.com/intl/fr/+/learnmore/index.html - Consulté le 20 septembre 2013

73
L’environnement actuel façonne nos apprenants et les rend multitâches
sans que cela n’affecte leur capacité de travail ou de concentration. Disposer
des outils numériques pour un travail pédagogique ne les rendra que plus
autonomes. L’utilisation d’outils numériques n’exclut pas la réflexion et
l’appel aux autres aptitudes. L’usage d’un outil anti plagiat les dissuadera à
faire usage du « copier-coller » et les incitera aux bonnes pratiques de
recherche.

RESEAU INTERNET

Smartphones Tablettes

Ordinateurs

Figure 31 : Usages des réseaux sociaux et leur accessibilité sur la toile

Les réseaux sociaux occupent une place importante dans le quotidien car
utilisés pour de nombreuses applications telles que le montre la figure ci-
dessus. Ils sont en passe de devenir un outil de communication
incontournable utilisé dans toutes les strates de la société.

74
Chapitre 9 : LA MESSAGERIE ELECTRONIQUE

Mélissa est un professeur de français ; elle est motivée et passionnée de la


nouvelle approche pédagogique qui intègre les TIC. Elle enregistre des
chapitres d’une œuvre au programme et envoie un fichier vidéo par e-mail à
tous ses élèves qui sont tenus de consulter leur messagerie pour traiter le
devoir. De retour en classe, la vidéo est visionnée une fois de plus et le
devoir est corrigé en mettant l’accent sur les difficultés rencontrées par les
uns et les autres. Avec cette méthode Mélissa avance très vite et est sûre de
faire passer au mieux le message souhaité.

S’approprier l’utilisation de la messagerie électronique dans le cadre d’une


activité pédagogique est un atout considérable. Encore appelé « courrier
électronique », « email », la messagerie électronique est considérée comme
le service le plus utilisé sur Internet.

Le courrier électronique remplace peu à peu la communication dite


traditionnelle. Rapide et efficient, il s’avère efficace pour des projets
scolaires. Son fonctionnement peut faire l’objet d’un apprentissage, comme
c’est le cas pour la correspondance.

Pour envoyer un message, il faut au préalable disposer d’une adresse. Une


adresse électronique comprend trois parties :

 Le nom ou le Pseudo de l’utilisateur ;


 Le @ (arobase) qui se lit « AT » (chez) ;
 Le serveur qui héberge le système de messagerie

Exemple : educatice77 @ gmail.com

L’adresse électronique « educatice77 » est logé dans le serveur de


messagerie « Google »

Monsieur Ndjock est professeur d’Histoire/Géographie dans un


établissement public. Alors que ce sont les vacances scolaires, un sujet
d’actualité défraie la chronique. Monsieur Ndjock aimerait joindre ses
élèves car il pense que ce sujet peut être retenu comme thème à l’examen

75
officiel national. Il a l’idée d’utiliser un nouveau moyen de communication
qu’il a découvert lors d’un séminaire sur l’apport des TIC à la pédagogie.
D’abord, il envoie un SMS46 à tous ses élèves les avertissant de l’envoi du
devoir dans leur messagerie respective. Il a préalablement formé des
groupes de cinq et les élèves ont pour consigne de les respecter après quoi,
le chef de chaque groupe enverra le travail effectué à l’enseignant tout en
mettant ses camarades en copie.

Le travail ainsi reçu, l’enseignant profite des vacances pour corriger à tête
reposée tous les exposés et renvoie les corrections par le même canal. A la
reprise des classes, élèves et enseignant reviennent sur les points jugés
essentiels. Monsieur Ndjock a de cette manière abordé un sujet qui n’était
pas dans sa progression pédagogique sans pour autant se mettre en retard.

Alors que chaque groupe effectuait ses recherches, le groupe de l’élève


Assomo a eu recours au soutien de son grand-frère Bella qui les a guidé
dans l’élaboration du plan et lors de la rédaction. Afin de s’assurer que le
groupe a respecté les consignes, Bella demande à son frère d’être en copie
lors de l’envoi du devoir à l’enseignant or ce dernier doit ignorer la
participation d’une personne étrangère au groupe. Pour respecter les
consignes visiblement contradictoires du professeur et du grand-frère,
Assomo exploite l’une des options offerte par la messagerie électronique.
En effet, il envoie le devoir à l’enseignant en mettant tous les membres du
groupe en copie et son grand-frère en « copie invisible »47. Le professeur
verra ainsi les élèves membres du groupe qui ont participé aux recherches
sans se rendre compte qu’il y a eu la participation d’une tierce personne à
qui le devoir a aussi été envoyé. En effectuant son devoir
d’Histoire/Géographie, Assomo a mis en pratique son cours d’informatique
portant sur la messagerie électronique. Voici comment le chef de groupe a
exploité les options de la messagerie :

46 Short Message Services


47 Cci

76
Figure 32 : Disposition du message

L’efficacité du courrier électronique est tributaire des bonnes habitudes


qu’on y développe. Il serait dommage de disposer d’une adresse
électronique qu’on n’ouvre presque jamais. En général, la boîte aux lettres
est ouverte tous les jours et cela est d’autant plus précieux que l’email ne
met que quelques secondes pour atteindre le destinataire.

La majorité des jeunes ont une adresse électronique qui leur permet de
communiquer et de s’échanger des fichiers. En insérant ce mode de
communication dans sa pratique pédagogique, l’enseignant peut :

 Mener à bien un travail collaboratif, responsabilisant ses apprenants


par le système d’échange de fichiers ;

77
 Organiser des groupes de travail, leur attribuer des travaux à
effectuer et mener ainsi une évaluation formative permanente ;
 Encourager la communication et la coopération entre ses élèves ;
 Modifier la nature non seulement de l’évaluation, de la
communication et même de la motivation ;
 Transformer le temps scolaire par la permanence du contact entre les
apprenants en dehors des murs de la classe.

De part ses spécificités : la souplesse, la rapidité, le faible coût, la diversité


des données échangées, la messagerie électronique se présente aujourd’hui
comme un outil pouvant révolutionner la communication pédagogique.

78
Chapitre 10 : LA PLUS-VALUE DES TIC DANS LES PRATIQUES
PEDAGOGIQUES

Le modèle de l’activité d’Engeström (1987), proposé par Hubert Javaux en


séance, offre un outil d’analyse de nos pratiques intégrant les TIC. En effet,
ce modèle permet d’étudier les relations entre les composants d’un
système.

Figure 33 : Modèle de l'activité d'Engeström

Le Tecfa (Technologies Internet et Education) donne les définitions des


pôles.

I. Définitions des pôles

A. Sujet
Individu ou sous-groupe que l'observateur a choisi d'analyser.

Ex : le corps enseignant, le corps apprenant


B. Objet
Transformation de l'environnement qui est visé par l'activité (tâche à
réaliser, objectif à atteindre).

Ex : utilisation d'Internet dans l'éducation


C. Outil
Outils matériels ou symboliques qui médiatisent l'activité.

79
Ex : Internet, logiciels, pratiques pédagogiques nouvelles

D. Communauté
Ensemble des sujets (ou des sous-groupes) qui partagent le même objet et
se distinguent par là des autres communautés.

Ex : le corps administratif, service technique qui va être créé.


E. Division du travail
Elle reprend à la fois la répartition horizontale des actions entre les
sujets/les membres de la communauté, et la hiérarchie verticale des
pouvoirs et des statuts.

Ex : Les actions sont constituées des différents éléments que les différents
acteurs mettront en œuvre et qui permettront d'introduire Internet dans
l'éducation. Une des actions d'un professeur sera par exemple de faire
moins de transmission, donc de laisser une place à de l'apprentissage par la
recherche. Une des actions d'un étudiant sera d'utiliser ces "nouvelles"
formes de pédagogies pour apprendre au lieu de "simplement écouter et
recracher". Une des actions du corps administratif sera de prévoir et
maintenir en état une salle connectée tout en pourvoyant une salle de classe
traditionnelle.
F. Règles
Elles font référence aux normes, conventions, habitudes... implicites et
explicites qui maintiennent et régulent les actions et les interactions à
l'intérieur du système.

II. Exemple d'utilisation des sous-triangles pour analyser une


situation existante

A. Le triangle sujet-outil-communauté

Cette triade concerne la


façon dont les outils sont
choisis de façon à servir
équitablement tous les
membres de la

80
communauté48. L'usage doit se penser en lien avec le groupe de référence
qui utilise les outils.

Il s'agit ici de jeter un regard micro-social sur le processus des usages


existants et d'anticiper leur construction potentielle, donc d’analyser
l'utilisation d'outils par le sujet et les acteurs avec lesquels il est en
interaction. Comment et en quoi les outils vont-ils permettre à chacun de
participer à la construction de connaissances et savoir-faire aussi bien
individuels que collectifs ?49

Exemple : Dans le scénario décrit plus loin, le choix des outils utilisés s’est
porté, on peut en tout le cas le supposer, sur le chat pour son aspect
convivial et ludique pour les enfants et la possibilité d’établir une
communication synchrone utile dans une partie du dispositif.
B. Le triangle outil-communauté-objet
Le triangle outil-
communauté-objet permet
d'analyser les objectifs
(objets) à atteindre par
rapport aux outils
disponibles et à l'usage que
la communauté en fait.

Les outils sont-ils appropriés compte tenu des objectifs ? Comment un sujet
s’approprie-t-il les outils pour accomplir une tâche donnée ?50 Quels usages,
quelles fonctionnalités de l’outil sont les plus adaptés pour aider les sujets à
poursuivre leurs buts ?

Exemple : L’utilisation du « chat » entre les enseignants dans un premier


temps permet de se mettre d’accord à propos des modalités d’organisation
des moments d’échange. L’utilisation de la vidéoconférence est elle aussi
organisée entre les enseignants et aussi avec les classes.

48 Lewis, R. (1998). Apprendre conjointement : une analyse, quelques expériences et un cadre de travail. In
J.F. Rouet, & B.de la Passardière (Eds.), Hypermédias et Apprentissages : actes du quatrième colloque
(pp.11-28)., Paris : EP : INRP. ISBN : 2-7342-0625-0
49 Denis, B. (2004), Guide d’accompagnement du cours TIC-EF. document interne. Service de Technologie

de l’Education, ULg. pp 62-63.


50 Denis, B., op cit pp5

81
C. Le triangle communauté-sujet-objectif51

C’est la conciliation
d’objectifs individuels afin
d’aboutir à des actions
communes.

Les actions ne peuvent être


prédéfinies, une place est
laissée pour l’interprétation,
la négociation et la prise de
possession tant individuelle que collective de l’objet ou objectif de travail.
Dans quelle mesure les objectifs sont-ils partagés par les sujets et la
communauté ?52

Par exemple : On pourrait analyser la façon dont les élèves de ce partenariat


comprennent le travail à effectuer dans le cas décrit plus loin.
D. Le triangle communauté-sujet-règles53

Ceci concerne principalement


les protocoles d’interactions.
Comment les sujets
établissent-ils des règles leur
permettant d’interagir ?

Exemple : Au niveau de
l’utilisation du chat et du
forum, les enseignants ont laissé les élèves établir eux-mêmes les règles de
communication.

51 Lewis, R., op cit pp5


52 Lewis, R., op cit pp5
53 Lewis, R., op cit pp5

82
E. Le triangle communauté-sujet-répartition du travail54

Cette configuration concerne la


façon dont la répartition du travail
est décidée et entretenue pour être
efficace. Cette organisation pose
quand même le problème de
l’évaluation individuelle, quand on
n’arrive plus à identifier la part de
chacun.

Exemple : Dans le cas du scénario learn-net, l’organisation du travail


individuel au sein de la dyade et aussi au sein du groupe (constitué de
chaque dyade de l’une des classes) n’est pas précisée et l’on pourrait
supposer qu’il est laissé libre. Il serait intéressant de relire ce scénario en
termes de répartition du travail de chacun dans le processus global.
F. Le triangle communauté-objet-division du travail55

L’objectif commun au premier


plan, place les sujets au second
plan dans la réalisation.

Elle contraste avec la précédente


dans laquelle les souhaits et
satisfactions personnelles étaient
primordiaux.

Exemple : dans le scénario, seul le


résultat est évalué par les enseignants et par les pairs

54 Lewis, R., op cit pp5


55 Lewis, R., op cit pp5

83
III. Les apports particuliers des TIC

A. En terme de motivation
Ces apports sont certainement les plus faciles à prévoir et peut-être aussi à
pointer. Les TIC évitent certaines tâches longues et fastidieuses de
réécriture par exemple.
B. En terme d’organisation de la séquence
L’utilisation des supports électroniques permet, dans ce cas-ci, un gain de
temps et favorise l’autonomie (les élèves décident eux-mêmes de la façon
de travailler en sous groupe et à distance).

L’individualisation des apprentissages est plus aisée à mettre en place avec


une « interface ordinateur » : les défis ou exercices peuvent être prévus au
départ ainsi que leur progression.

Les supports (type note de cours, graphiques, tableaux, cartes, etc.) sont
plus facilement accessibles, surtout s’ils sont publiés sur Internet, quel que
soit l’endroit de publication.

Les annotations de cartes, de schémas (photos) ou de tableaux peuvent être


gardées en l’état dans un fichier réutilisable à volonté.
C. En terme d’apports technologiques
Ces apports doivent s’envisager surtout au niveau de cette séquence
particulière. Il va de soi que d’autres apports technologiques sont à pointer
dans un contexte plus large.

o Intégrer au texte des images animées ou fixes, des tableaux


de données, des graphiques et autres.
o Garder une trace électronique intégrant les informations
travaillées.
o Transférer des informations pour un public donné (les
utilisateurs du WEB ou les copains de la classe).
D. En terme d’apports disciplinaires
Dans cette activité, les TIC apportent un plus au niveau :

o de la facilité d’écriture et réécriture d’un texte (ici informatif de style


encyclopédie). Les éléments du texte peuvent être mis en page de
manière plus facile (gras, italique, retrait) et non définitive (toujours
possibilité de revenir sur le document sans devoir tout réécrire) ;

84
o de l’élaboration d’un plan du texte, le contenu pouvant apparaître en
même temps que l’organisation (aller-retour constant entre la forme
et le contenu du texte) ;
o de la lecture d’un document associant des informations diverses
(hyper texte) (activité difficile et fastidieuse uniquement avec du
papier) ;
o de la recomposition (ici dans l’idée de rédaction d’un texte)
d’informations en partant d’associations d’idées ou non, les différents
jets pouvant être plus facilement retravaillés ;
o de la qualité (en termes de lisibilité, propreté, organisation, qualité du
contenu, etc.) du produit fini.
E. En terme de développement de compétences transversales
Tout traitement de l’information est ici facilité par l’introduction des TIC
dans la séquence.

La planification des activités, même si elle est prévue initialement par


l’enseignant, reste gérée par l’étudiant. Le temps utilisé et l’ordre
d’élaboration des réponses se font en autonomie ou au sein du groupe.

La coopération et l’échange des fichiers sont favorisés par l’objet même de


cette activité. Les démarches de demande d’aide sont permises et
encouragées. Si le travail est collaboratif à distance, les outils facilitent la
communication et permettent la négociation et les interactions entre les
intervenants.

85
CONCLUSION
"Ce n'est pas dans l'école qu'il faut intégrer les TIC c'est dans les gestes
d'apprentissage qu'il faut leur donner une place"56. Adopter et intégrer les
Technologies de l’Information et de la Communication dans l’Enseignement
(TICE) suppose une capacité d'adaptation et une ouverture d'esprit de
l’enseignant. Dès lors que les réticences seront vaincues par le truchement
d’une formation appropriée et bien élaborée, un changement qualitatif sera
perceptible sur la performance globale des élèves et de l’éducation en
général. Toutefois, cette mutation des pratiques requiert des efforts
constants, la motivation et surtout la persévérance dans toute la chaine
pédagogique.

Les actions à mener pour faire émerger une culture des TICE sont multiples
et multiformes. Celles-ci tiennent à la mise en œuvre d'une politique de
formations initiale et continue, à la définition d'une didactique des
disciplines incluant de manière obligatoire l'utilisation des nouveaux
matériels dans une démarche pédagogique cohérente. Certes, le problème
des matériels disponibles est crucial et doit être résolu en priorité en
relation avec la formation des enseignants et les objectifs pédagogiques
recherchés. Les situations pédagogiques que chacun a appris à maîtriser
étant celles qui correspondent à des dispositions classiques ; la diffusion du
multimédia au niveau des salles de classe se fera de manière très
progressive en prenant en compte et en anticipant les bouleversements de
l'organisation de la classe.

Pour ne pas laisser les enseignants désemparés devant des propositions


trop vagues, la formulation des programmes ne doit plus se limiter au
simple recensement des connaissances mais devra inclure la présentation
des objectifs généraux et des compétences à acquérir, des points de passage
obligés à respecter, du rappel des relations à établir avec d'autres
disciplines. Des programmes moins ambitieux sur le plan quantitatif
permettraient de dégager les plages de liberté pour travailler autrement.
Ayant acquis une grande flexibilité, l’enseignant saura mettre en œuvre des

56Citation tirée du site - http://www.brunodevauchelle.com/blog/?page_id=305- Consulté le 04 octobre


2013

86
schémas didactiques novateurs. Une formation aussi bien initiale que
continue préparera l’éducateur à être l’initiateur de l’emploi réfléchi et
maîtrisé des TICE. La nouvelle approche consolidant l’élève au centre de
l’apprentissage, l’enseignant dans son rôle de guide, l’accompagnera de
manière plus responsable sur les chemins sinueux de la conquête de la
connaissance. La maîtrise de l’appropriation et l’intégration des TIC et leur
intégration dans les processus pédagogiques peuvent induire une
éducation de qualité dans un environnement de plus en plus numérique.
L’enseignant de qualité serait alors celui qui se sera approprié les TIC en
les intégrant efficacement dans ses pratiques quotidiennes.

87
TABLE DES FIGURES

Figure 1 : Le triangle pédagogique de Philippe Merieu ...........................................6


Figure 2 : Carré pédagogique de Mvondo ......................................................................7
Figure 3: Les Technologies de l'Information et de la Communication ..............9
Figure 4 : Les Technologies de l'Information et de la Communication au
service de l'enseignement ................................................................................................. 10
Figure 5 : Importance des TIC dans la pratique pédagogique ........................... 15
Figure 6 : Le processus d'intégration des TIC selon Raby ................................... 19
Figure 7 : Catégories d'adoptants d'une innovation selon Rogers................... 21
Figure 8 : Activités utilisant les TIC............................................................................... 27
Figure 9 : La Bibliothèque Virtuelle Nationale. ........................................................ 30
Figure 10 : Espace d'échange et de collaboration ................................................... 31
Figure 11 : Portail numérique d'une structure scolaire ....................................... 32
Figure 12 : Portail numérique.......................................................................................... 35
Figure 13 : Rétroprojecteur .............................................................................................. 36
Figure 14 : Vidéoprojecteur.............................................................................................. 36
Figure 15 : Tableau Blanc Interactif .............................................................................. 38
Figure 16 : Réseau Internet fonctionnant normalement...................................... 41
Figure 17 : Réseau Internet dont un point d'accès a été atteint........................ 41
Figure 18 : Les navigateurs ............................................................................................... 43
Figure 19 : Les parties d'un navigateur ....................................................................... 44
Figure 20 : Moteurs de recherche .................................................................................. 46
Figure 21 : Fonctionnement d'un moteur de recherche....................................... 46
Figure 22 : Résultats obtenus dans Google ................................................................ 51
Figure 23 : Résultats dans l'encyclopédie Wikipédia ............................................ 52
Figure 24 : Types de roches dans l'Adamaoua ......................................................... 52
Figure 25 : Images du granite .......................................................................................... 53
Figure 26 : Roches métamorphiques ............................................................................ 54
Figure 27 : Didacticiel de mathématiques .................................................................. 63
Figure 28 : Didacticiel en informatique (1)................................................................ 63
Figure 29 : Didacticiel d'informatique (2) .................................................................. 64
Figure 30 : Dictionnaire Bassa-Français en ligne .................................................... 66

88
Figure 31 : Usages des réseaux sociaux et leur accessibilité sur la toile ....... 74
Figure 32 : Disposition du message............................................................................... 77
Figure 33 : Modèle de l'activité d'Engeström............................................................ 79

89
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................3
Chapitre 1 : COMPRENDRE L’ENVIRONNEMENT DES TIC ....................................5
I. Pédagogie et Enseignement .....................................................................................5
II. Technologies de l’Information et de la communication ...........................8
III. Technologies éducatives..................................................................................... 11
IV. Ressources pédagogiques .................................................................................. 11
Chapitre 2 : POURQUOI DES TIC DANS LA PEDAGOGIE : OPTION OU
IMPERATIF ?............................................................................................................................ 12
I. Enseigner les TIC - Enseigner avec les TIC – Enseigner par les TIC.... 16
II. Comment intégrer les TIC en pédagogie ?.................................................. 17
A. Le modèle de Morin........................................................................................... 18
B. Le modèle de Raby............................................................................................. 18
C. Le modèle de Rogers......................................................................................... 21
Chapitre 3 : REUSSIR L’INTEGRATION DES TIC DANS SA PEDAGOGIE......... 24
I. Survivre avec des ordinateurs dans sa classe................................................ 24
II. La technologie à l'école sera efficace si la pédagogie qui l'emploie est
dynamique........................................................................................................................... 24
III. TIC pour enseigner................................................................................................ 25
Chapitre 4 : LES RESSOURCES POUR LA CLASSE .................................................... 28
I. La bibliothèque virtuelle ........................................................................................ 28
II. Portail Numérique ................................................................................................. 31
III. Du tableau noir au TBI......................................................................................... 35
IV. B2I ................................................................................................................................ 39
Chapitre 5 : INTERNET ....................................................................................................... 41
I. Le navigateur ............................................................................................................... 42
Internet explorer ................................................................................................................... 43

90
Mozilla Firefox ........................................................................................................................ 43
Opéra .......................................................................................................................................... 43
Safari........................................................................................................................................... 43
Netscape.................................................................................................................................... 43
Chrome....................................................................................................................................... 43
II. Le moteur de recherche ...................................................................................... 45
III. Méta-moteurs .......................................................................................................... 47
IV. Multi-moteurs.......................................................................................................... 48
V. Moteurs verticaux.................................................................................................. 49
Chapitre 6 : OPTIMISATION DE LA RECHERCHE .................................................... 50
I. La casse .......................................................................................................................... 56
II. La troncature ........................................................................................................... 57
III. Les opérateurs booléens..................................................................................... 57
IV. Un exemple de recherche ................................................................................... 59
Chapitre 7 : OUTILS POTENTIELS.................................................................................. 61
I. Tutoriels – Didacticiels............................................................................................ 61
II. Multimédia................................................................................................................ 64
III. Logiciels libres......................................................................................................... 65
Chapitre 8 : LES RESEAUX SOCIAUX ............................................................................. 70
Chapitre 9 : LA MESSAGERIE ELECTRONIQUE ........................................................ 75
Chapitre 10 : LA PLUS-VALUE DES TIC DANS LES PRATIQUES
PEDAGOGIQUES..................................................................................................................... 79
I. Définitions des pôles .................................................................................................. 79
A. Sujet ......................................................................................................................... 79
B. Objet......................................................................................................................... 79
C. Outil.......................................................................................................................... 79
D. Communauté........................................................................................................ 80
E. Division du travail.............................................................................................. 80
F. Règles ...................................................................................................................... 80

91
II. Exemple d'utilisation des sous-triangles pour analyser une situation
existante ............................................................................................................................... 80
A. Le triangle sujet-outil-communauté .......................................................... 80
B. Le triangle outil-communauté-objet.......................................................... 81
C. Le triangle communauté-sujet-objectif .................................................... 82
D. Le triangle communauté-sujet-règles ....................................................... 82
E. Le triangle communauté-sujet-répartition du travail ........................ 83
F. Le triangle communauté-objet-division du travail.............................. 83
G. Le triangle communauté-règle-objectif Erreur ! Signet non défini.
III. Les apports particuliers des TIC...................................................................... 84
A. En terme de motivation................................................................................... 84
B. En terme d’organisation de la séquence .................................................. 84
C. En terme d’apports technologiques ........................................................... 84
D. En terme d’apports disciplinaires............................................................... 84
E. En terme de développement de compétences transversales.......... 85
CONCLUSION........................................................................................................................... 86
TABLE DES FIGURES............................................................................................................ 88
TABLE DES MATIERES........................................................................................................ 90
BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................................... 93
INDEX ......................................................................................................................................... 96

92
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3439

95
INDEX
A
H
Activités pédagogiques................................................. 26
Adresse électronique .................................................... 75 HTTP.............................................................................. 42
Apports disciplinaires .................................................... 83
Apports technologiques ................................................ 83 I
Apprentissage collaboratif ............................................ 26
ARPANET ....................................................................... 41 Indexation ..................................................................... 54
Information et communication..................................... 10
Intégration des TIC .......................................................... 3
B Intégrer les TIC en pédagogie....................................... 17
B2I 39 Internet ......................................................................... 41
Bibliothèque électronique............................................ 28 iPad ............................................................................... 12
Bibliothèque virtuelle .................................................... 28 iPhone ........................................................................... 12

C L
Casse ............................................................................. 55 Linkedin......................................................................... 71
Chaine pédagogique...................................................... 85 Logiciel libre .................................................................. 63
Champ pédagogique ....................................................... 6 Logiciels propriétaires................................................... 63
Cheminement didactique ................................................ 6
Collaboration participative.............................................. 8 M
Communication pédagogique ....................................... 76
Compétences transversales .......................................... 83 Messagerie électronique .............................................. 73
Connaissances ................................................................. 5 Méta-moteurs............................................................... 47
Microblogging ............................................................... 70
Micro-blogging .............................................................. 69
D Modèle de Morin (le) .................................................... 17
Modèle de Raby (le)
Démarche d’apprentissage............................................ 13 ................................................................. 18
Didacticiels .................................................................... 62 Modèle de Rogers (le)................................................... 20
Moniteur multimédia.................................................... 53
Moteur de recherche .................................................... 44
E
Moteurs verticaux......................................................... 48
Enseigner les TIC # Enseigner avec les TIC.................... 16 Multimédia.................................................................... 63
ENT .................................................................................. 4 Multi-moteurs............................................................... 48
Environnement pédagogique ........................................ 26
Espace numérique de travail ......................................... 31 N
Navigateur .................................................................... 42
F
Networkings.................................................................. 68
Facebook ....................................................................... 71 Nouvelle approche........................................................ 86
FAI 42 Numérique .............................................................. 10, 86
Formation continue......................................................... 8 Numérisation ................................................................ 29
Formation des enseignants ........................................... 85
O
G
Objectifs pédagogiques................................................. 13
Génération numérique.................................................. 12 Opérateurs booléens .................................................... 56
Outil pédagogique......................................................... 60
Outil révolutionnaire..................................................... 14

96
P SVT49

Pédagogie........................................................................ 5 T
Portail Numérique ......................................................... 34
Pratiques pédagogiques .................................................. 4 Tableau blanc interactif ................................................ 35
Processus pédagogiques ............................................... 86 Technologies de l’Information et de la communication . 8
Technologies de l’Information et de la Communication . 3
R TIC pour enseigner ........................................................ 25
TICE ................................................................................. 9
Réseau social ................................................................. 68 Travail collaboratif ........................................................ 75
Réseaux sociaux ............................................................ 72 Travail collectif .............................................................. 37
Ressources pédagogiques ............................................. 24 Travail en réseau........................................................... 14
Rétroprojecteur............................................................. 35 Troncature .................................................................... 56

S V
Savoirs à acquérir ............................................................ 7 Viadeo ........................................................................... 71
Savoirs à enseigner.......................................................... 7 Vidéoprojecteur ............................................................ 35
Services centraux .......................................................... 34
SMS ............................................................................... 71 W
Socioconstructiviste ...................................................... 12
Spider ............................................................................ 45 WWW............................................................................ 42

97

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