Chap 4

Chapitre 4 Biologie et écologie
des végétaux ligneux

EC botanique et mycologie
Article paru dans le journal Le Monde 15/02/2022
Inclusion du panneau « stop » dans un platane (forêt de Fontainebleau)

https://planet-vie.ens.fr/breves/inclusion-d-un-panneau-stop-dans-un-platane
Chapitre 4 Biologie et écologie des

végétaux ligneux
1) Comment caractériser biologiquement les espèces ligneuses ? Définir les
végétaux ligneux biologiquement
a) Cycles biologiques : plantes annuelles, bisannuelles et vivaces
b) Notion d’ « arbre »
c) Typologie à partir du port : arbres, arbustes, arbrisseaux et autres types
ligneux.
d) Anatomie des espèces ligneuses…les informations du bois.
2) Interactions écologiques chez les arbres
3) Forêts et enjeux sociétaux actuels
Cycles biologiques des plantes et passage de l’hiver
Plantes herbacées vs ligneuses / plantes pérennes vs

bisannuelles et annuelles
Port de la plante à ne pas confondre avec le rythme de
développement de la plante
Les espèces ligneuses sont majoritairement

pluriannuelles = pérennes = vivaces (Il existe aussi des
herbacées pluriannuelles)
Cycles des Angiospermes. D’après BREUIL (2007).


végétaux ligneux
b) Le port ligneux : polyphylétisme des « arbres » dans l’évolution des plantes
terrestres.
ligneux.
Qu’est-ce qu’un végétal à port ligneux ?
= toute espèce végétale vascularisée (dans les Trachéophytes !) à cycle de vie long (plantes vivaces) et présentant
généralement une tige avec un tissu rigide et très développé (bois = xylème secondaire lignum en latin signifie
« bois ») occupant un large volume dans la tige principale (tronc) et/ou les ramifications)
Les tiges ligneuses apparaissent brunes/grises à la différence des tiges herbacées qui restent majoritairement
chlorophylliennes.
Attention « Arbre » ≠ présence de bois : Certains arbres sont à port ligneux avec du bois mais pas tous.
Tronc = non non non oui non oui

tige avec
bois
Différents taxon végétaux présentant une morphologie «arbre ». Lignées différentes
présentant une convergence morphologique (homoplasies en évolution)
Sandrine Isnard, Tancrède Almeras. Canal-uved. (2022, 5 octobre). Les défis biophysiques de l'arbre. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/136338. (Consultée le 17 février 2023)
Certains taxons autrefois ligneux ne sont plus que sous forme herbacée actuellement.
arbre phylogénétique simplifié des plantes vasculaires

terrestres au Paléozoïque (en noir les arbres)
Différencier tronc et stipe
Le tronc est une tige principale ligneuse et unique (Jouy et de Foucault, 2016). Le tronc est
l’axe principal d’un arbre ou d’un arbuste au-dessus du système racinaire et portant
l’ensemble des rameaux feuillés. Sur le plan anatomique, le tronc présente des formations
ligneuses secondaires (bois), ce qui exclut de cette acceptation les tiges des monocotylédones
arborescentes (Da Lage et Métailié, 2005).
Le stipe est un organe végétatif analogue à une tige mais sans développement de tissus
conducteurs secondaires et donc sans croissance en épaisseur, caractérisant certaines
monocotylédones comme les palmiers. Le stipe est une tige de palmier ou de fougère
arborescente. Les tiges de ces plantes dépourvues de cambium, sont en fait des empilements
de bases foliaires et ne peuvent être considérées comme des troncs (Da Lage et Métailié,
2005).
La tige des fougères arborescentes ou des Monocotylédones arborescentes (ex palmiers) ne
présentent pas de bois et ne sont pas des espèces à port ligneux
Absence de
cerne dans le
cylindre central.
Le stipe de bananier est formé par la base

Coupe longitudinale dans la partie apicale d'un stipe de Phoenix
dactylifera. cc : cylindre central, p: pétiole, pointillés : limite entre
des feuilles enroulées.
le cortex et le cylindre central, flèche : zone encaissée du
méristème apical (point végétatif). Échelle : 5 cm.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Stipe_(faux-tronc)
La tige des fougères arborescentes ou des Monocotylédones arborescentes (ex palmiers) ne
présentent pas de bois et ne sont pas des espèces à port ligneux
Détail d'une fibre conductrice associée à une fibre de soutien

Faisceaux fibro-vasculaires (ffv) de Phoenix dactylifera. A. Vue générale. B. Détail d'un ffv. La partie (en coupe transversale). En noir, les fibres de soutien ; en
pointillés, le phloème ; en blanc (mx et px), du xylème ; en
fibreuse (f) est fortement développée, 2 vaisseaux de métaxylème (x). Le parenchyme fondamental est
hachuré, du parenchyme (c'est un tissus de soutien). Il n'y a pas
compact (sans lacune). p: phloème. Échelle : A, 2 mm ; B, 500 µm. Source : R. THOMAS, AFPP – colloque méditerranéen de tissus secondaires. Source : Thomas & De Franceschi 2012
sur les ravageurs des palmiers, nice, 16, 17 et 18 janvier 2013, « l'anatomie des palmiers et les techniques d'endothérapie : quelles conséquences
physiologiques ? »

végétaux ligneux
terrestres.
ligneux.
Le bourgeon écailleux : une protection efficace des méristèmes primaires chez les
espèces vivaces ligneuses
typologie biologique de Raunkier - 1904
Définition par rapport au mode de passage de la
mauvaise saison : persistance de l’appareil végétatif
oui/non ; si oui : position des bourgeons dormants
Espèces ligneuses dans les phanérophytes et chaméphytes :

Arbres, arbustes, arbrisseaux, sous arbrisseaux…
typologie biologique plus précise des espèces ligneuses
les phanérophytes
plantes pérennes ligneuses, de type arboré, dont les bourgeons végétatifs qui survivent lors de la période défavorable,
sont situés à l’extrémité de tiges, au-delà de 8 mètres de hauteur. Ces bourgeons qui se développent dans les airs assez
loin du sol sont capables de vivre plusieurs années.
phanérophytes à tronc
= plantes pérennes, ligneuses, de type arboré, dont les
bourgeons végétatifs persistants sont situés à l’extrémité de
tiges, au-delà de 8 mètres de hauteur, dont la tige principale
ligneuse et unique peut être pourvue ou non (cas des stipes)
de formations ligneuses secondaires.
La plupart des arbres sont donc des phanérophytes à tronc Le pin maritime Pinus pinaster
© Robert Andréa
phanérophytes lianescents
les phanérophytes lianescents sont des plantes pérennes, ligneuses, de type arboré, dont les bourgeons végétatifs
persistants sont situés à l’extrémité de tiges, au-delà de 8 mètres de hauteur, et dont la tige s’appuie sur un support
pour s’élever, notamment grâce à des vrilles ou des crampons.
Le rotin, un palmier grimpant. Sur cette

photo Calamus thwaitesii.
Très grande diversité de lianes ligneuses Le lierre grimpant Hedera helix
dans les régions tropicales © Pierre et Délia Vignes
http://babzyphotosblog.blogspot.com/2009/03/falaise-et-lierre-cliff-and-ivy.html
les nanophanérophytes
les nanophanérophytes sont des plantes pérennes, généralement ligneuses, de type arbustif, dont les bourgeons végétatifs,
qui survivent lors de la période défavorable, sont situés à l’extrémité de tiges, qui se situent entre 50 cm à 8 mètres de
hauteur. Ces bourgeons, qui se développent dans les airs, loin du sol, sont capables de vivre plusieurs années.
les nanophanérophytes
à tronc Jeune houx Ilex aquifolia
les nanophanérophytes à tronc dans une hêtraie
© https://www.zoom-nature.fr/le-houx-
sont des plantes pérennes, une-essence-climato-sensible/
dont les bourgeons végétatifs

persistants sont situés à
l’extrémité de tiges, entre 50
cm et 8 mètres de hauteur,
dont la tige principale ligneuse
et unique peut être pourvue ou
non de formations ligneuses Le rouvet blanc Osyris alba
secondaires. © Pierre et Délia Vignes
les nanophanérophytes cespiteux
les nanophanérophytes cespiteux sont des plantes pérennes, généralement ligneuses, formant à la base une
touffe compacte de tiges, dont les bourgeons végétatifs persistants sont situés à l’extrémité des tiges, entre
50 cm et 8 mètres de hauteur, et qui ont le port d'un arbuste ou d'un arbrisseau.
Le noisetier Corylus avellana

© Michael Martinez source : Tela botanica
les nanophanérophytes rampants
les nanophanérophytes rampants sont des plantes pérennes, généralement ligneuses, qui poussent au moins en partie
couchées sur le sol, et dont les bourgeons végétatifs persistants sont situés à l’extrémité de tiges, entre 50 cm et 8 mètres
de hauteur.
Le genévrier rampant Juniperus nana

© Olivier Argagnon
les nanophanérophytes lianescents
Plantes pérennes, généralement ligneuses, dont les bourgeons végétatifs persistants sont situés à l’extrémité de tiges, entre
50 cm et 8 mètres de hauteur, et dont la tige flexible s’appuie sur un support ou s’enroule pour s’élever, notamment grâce à
des vrilles ou des crampons.
La clématite vigne blanche Clematis vitalba

https://www.zoom-nature.fr/une-liane-serpent-dans-nos-forets/ Le houblon Humulus lupulus
© Bernadette Huynh-Tan
les chaméphytes
les chaméphytes sont des plantes pérennes, plus ou moins lignifiées, dont les bourgeons végétatifs qui survivent à la période défavorable sont voisins de la
surface du sol ; de 5 cm jusqu’à 50 cm au-dessus de celui-ci. Les bourgeons peuvent s’élever plus haut ; cependant, ils meurent pendant la période
défavorable. Il ne reste alors que les bourgeons végétatifs persistants entre 5 et 50 cm de hauteur. Les bourgeons floraux ne se développent que pendant la
période favorable et occupent une position souvent plus élevée leur permettant d’assurer la pollinisation.
Chaméphytes plutôt herbacées (pour info)

Les chaméphytes rampants sont des plantes pérennes, faiblement lignifiées,
dont les bourgeons végétatifs persistants sont voisins de la surface du sol,
entre 5 et 50 cm, et qui poussent au moins en partie couchées sur le sol.
Les chaméphytes en coussinet sont des plantes pérennes, faiblement lignifiées, dont les bourgeons
végétatifs persistants sont voisins de la surface du sol, entre 5 et 50 cm, et forment un coussin
hémisphérique de petite taille.
Les chaméphytes scapoïdes sont des plantes pérennes, faiblement lignifiées,

dont les bourgeons végétatifs persistants sont voisins de la surface du sol,
entre 5 et 50 cm, et dont la tige unique est dressée, feuillée ou non, sortant du
sol et non d’une rosette de feuilles et portant une hampe florale.
Chaméphytes plutôt ligneuses = « buissons ligneux »
arbrisseaux et sous arbrisseaux
Les chaméphytes suffrutescents sont des plantes pérennes, herbacées, dont les les chaméphytes frutescents sont des plantes pérennes, lignifiées,
bourgeons végétatifs persistants sont voisins de la surface du sol, entre 5 et 50 ramifiées dès la base, dont les bourgeons végétatifs persistants sont
cm, dont la tige principale persistante est lignifiée à la base ; plantes dont le voisins de la surface du sol, entre 5 et 50 cm ; plantes dont le port est
port est similaire à un sous-arbrisseau. similaire à celui d'un arbuste ou d'un arbrisseau.
L’immortelle des dunes

Helychrysum stoechas Le thym vulgaire Thymus vulgaris
© Pierre et Délia Vignes © Pierre et Délia Vignes
Typologie qui sert au diagnostic phytosociologique

ex : communauté végétale dont l’abondance est dominée par des phanérophytes à tronc = forêt

végétaux ligneux
terrestres.
ligneux.
d) Anatomie des espèces ligneuses…
Observations sur des
coupes de tilleul sur 3
années ?
Les espèces ligneuses présentent toutes une croissance en épaisseur de leurs organes
(tiges et racines)
Les tissus secondaires sont
Parenchyme reconnaissables à l'ALIGNEMENT
Xylème primaire
Cambium vasculaire
Phloème primaire
Epiderme DES CELLULES (différence majeure
Cortex avec les tissus primaires non
alignés)
MERISTEMES SECONDAIRES
Xylème primaire
Xylème secondaire constitués d’assises génératrices :
Cambium vasculaire
Phloème secondaire
Phloème primaire
CAMBIUM et PHELLOGENE.
Cambium cortical
= Phellogène Liège
2ème année
1ère année
Xylème secondaire
(2 ans de croissance)
Cambium vasculaire
Phloème secondaire
Ecorce Phellogène
Liège

végétaux ligneux
terrestres.
ligneux.
d1)…le cambium et ses productions : bois et liber.
Les espèces ligneuses présentent toutes une croissance en épaisseur de leurs organes (tiges et racines)
Le cambium libéro-ligneux, assise générant les

tissus conducteurs secondaires
• Le cambium libéro-ligneux (= assise
génératrice libéro-ligneuse) se met en place
initialement entre le xylème primaire et le
phloème primaire :
Activité bifaciale : xyleme II ou bois (vers
l’intérieur) du phloème II ou liber (vers
l’extérieur).
Repérage entre ces tissus grâce à ses cellules
Localisation et allure histologique du cambium libéro-ligneux
basiquement rectangulaires alignées en files (entre xylème et phloème).
régulières (souvent plusieurs couches)

Cytologie des cellules cambiales (=
Cellules cambiales = cellules vivantes non cellules méristématiques
secondaires).
différenciées (paroi fine, gros noyau mais
vacuome moins fragmenté que dans les
méristèmes primaires).
D’après CAMEFORT (1977).
Notion de pachyte
Espèces
Espèces vivaces
herbacées
ligneuses
Eudicotylédones
On appelle pachyte (du gr. pakhutês, épaisseur) l’ensemble formé par le cambium libéro-ligneux et les deux tissus
qui en dérivent : xylème II et phloème II (= liber). Initialement, le pachyte est constitué de faisceaux
cribrovasculaires qui acquièrent des tissus conducteurs secondaires (formant un pachyte discontinu) puis ces
tissus conducteurs secondaires finissent par se rejoindre et former un continuum (pachyte continu)
Observer une coupe dans une tige ligneuse : attention aux plans !
Les tissus secondaires se trouvent dans les racines ou tiges de

‘dicotylédones’ présentant une lignification mais se rencontrent
aussi dans leurs feuilles. Ces structures assurent notamment la
croissance en épaisseur des organes.
Un bois de cœur ancien (duramen) et un bois tendre fonctionnel (aubier) dans les troncs ou
racines secondaires âgés
Coupe transversale de
tronc de chêne.
Le bois de cœur ou duramen correspond à du bois « mort » qui n’est plus fonctionnel : la sève brute n’y circule plus. Cette partie
est plus sombre et plus dure que l’aubier. Les cellules du parenchyme ligneux y meurent et les vaisseaux sont souvent obstrués
par des thylles (qui sont des excroissances de cellules parenchymateuses, formées à l’époque où celles-ci étaient vivantes, et qui
accumulent – avant la mort de la cellule – des tanins, des résines… qui rigidifient la structure).
L’aubier est constitué du bois encore fonctionnel où circule la sèvre brute ; il est situé en périphérie. Des thylles s’y forment
généralement en automne mais ils sont résorbés au printemps et les cellules parenchymateuses qui les forment ne meurent pas.
Le fonctionnement saisonnier du cambium (espèces pérennes
des zones tempérées)
Cerne = unité annuelle de formation du bois, concentriques lié à l’activité rythmique du cambium
Printemps Eté Automne-Hiver

Fonctionnement Fonctionnement
Interruption
rapide plus lent
Gros vaisseaux Petits vaisseaux
Cerne
Peu de fibres Riche en fibres
Dendrochronologie
Le diamètre des vaisseaux peut varier de

0,07 à 0,21 mm au cours de l'année.
La différence entre le bois de printemps
et le bois d‘été dépend de l’espèce : elle
est importante pour le chêne, le frêne ou
l'orme, alors qu'elle est négligeable pour
l‘érable ou le noyer.
Le bois : mise en réserve et mobilisation en fonction des
saisons pour les espèces ligneuses de milieu contrasté.
Cas des réserves ligneuses (phanérophytes, chaméphytes) : une circulation plutôt xylémienne des hydrolysats de
réserves au printemps
• Chez les plantes ligneuses, le bois comprend des cernes correspondant au fonctionnement saisonnier du xylème II : À
la reprise de la vie active (printemps), une quantité importante d’eau et d’ions migre du sol vers les jeunes rameaux
par des vaisseaux de xylème nombreux et volumineux (bois de printemps). C’est le phénomène de montée de sève.
Le saccharose produit à partir de l’hydrolyse des réserves des rayons ligneux (et libériens) est également véhiculé vers
les jeunes rameaux par le xylème. Certains arbres produisent d’ailleurs une sève brute qui, à ce moment, est très
hautement concentrée en saccharose (pensez au sirop d’érable !).
• Lorsque les rameaux sont en place (été), la circulation xylémienne (eau, sels minéraux) reste importante mais tout de
même réduite par rapport au printemps : les vaisseaux sont moins nombreux et plus petits (bois d’été). Cette fois-ci,
les rameaux sont les organes-sources alors que les autres parties de l’arbre sont les organes-puits. Le saccharose
circule alors par le phloème, une partie étant utilisée dans le reconstitution des réserves (parenchymes ligneux et
libériens).
• À l’automne, la circulation finit par s’interrompre de même que le fonctionnement du cambium.

végétaux ligneux
terrestres.
ligneux.
d2)…le phellogène est ses productions : suber et phelloderme.
Le phellogène ou assise subéro-phellodermique,

assise générant les tissus protecteurs secondaires
(périderme)
• Le phellogène ou assise subéro-phellodermique se
forme grâce à la dédifférenciation (= retour des
cellules à un état indifférencié) de cellules du
parenchyme cortical ou de collenchyme. C’est une
assise de cellules à paroi cellulosique fine de forme
proche des cellules cambiales libéro-ligneuses (cellules
basiquement rectangulaires alignées en files
régulières) situé en position corticale de l’organe.
• Le phellogène permet de produire des enveloppes

protectrices externes aux tiges ou racines
s’épaississant : le phellogène produit du liège (= suber)
vers l’extérieur et du phelloderme vers l’intérieur.
L’ensemble du phellogène et des deux tissus qui en
dérivent forme le périderme.
Écorce ou rhytidome ?
Source : https://planet-vie.ens.fr/thematiques/vegetaux/anatomie-vegetale-et-histologie-vegetale/la-structure-secondaire-des-tiges

végétaux ligneux
terrestres.
ligneux.
d2)…le phellogène est ses productions : suber et phelloderme.
d3)…variations anatomiques entre espèces ligneuses Gymnospermes et
Angiospermes
Bois homoxylé vs Bois hétéroxylé
Le bois des Gymnospermes
Bois homoxylé
Ponctuations aréolées

végétaux ligneux
a) Relation avec les facteurs abiotiques :
a1) eau
Arbres et transpiration : importance dans le cycle de l’eau
Ex forêt d’Orléans = environ 55000 ha
Saison estivale 1,5 million m3 d’eau / j
Environ 500 piscines olympiques

Perturbation (déforestation, incendies…) des communautés forestières et conséquences sur
le cycle de l’eau
↗ Ruissellement en
surface (glissement
de terrain,
inondations, érosion
…)
↗ salinisation en bas
des bassins versants.

végétaux ligneux
a2) sol
Variations des espèces ligneuses forestières en fonction de la teneur en eau des sols et du
type d’humus
Exemple :
préférences du
hêtre ?
Pour le développement du Hêtre il faut un sol minéralisé avec un pH neutre ou légèrement basique, sol également frais
Variations des espèces ligneuses forestières en fonction de la teneur en eau des sols et du
type d’humus = notion d’écogramme
Pas uniquement pour les espèces

ligneuses…valables aussi pour les
espèces herbacées.

végétaux ligneux
a3) saisons : lumière et température
Espèces ligneuses à feuillage caduc ou persistant, des stratégies de vie différentes
pour passer la mauvaise saison
Arbres, arbustes et buissons à feuillage

persistant (= sempervirent) = qui perdure
lors de la saison défavorable
Arbres, arbustes et buissons à feuillage

caduc (= décidu) = qui ne perdure pas lors
de la saison défavorable ; cas majoritaire
chez les Angiospermes = espèces
caducifoliées.
Abscission foliaire = détachement du

pétiole des feuilles avec la tige conduisant
à la chute des feuilles.
L'étude des cycles de développement saisonnier des espèces est appelée la phénologie,
littéralement la science de ce qui apparaît (pour les animaux comme pour les plantes)
Méthodes d’observation à l’ancienne : observations régulières mais chronophages (usage d’un

guide « les plantes au rythme des saisons »)
Méthodes instrumentales nouvelles (capteurs de lumière, croissance du diamètre, observations

avec radiomètres embarqués sur des satellites pour visualiser la vague verte au printemps…)
Réseau TEMPO et sciences participatives sur le suivi phénologique (ODS et Pheoclim)
https://tempo.pheno.fr/Observatoires/Observatoire-Citoyen
Exemple : suivi du frêne (Fraxinus excelsior) 2008
Flo.
plante fréquente dans les marais, bords de
cours d’eau et zones humides.
Feu.
Fru.
2022
Flo.
Feu.
Fru.
→ Décalage du calendrier avec floraison, feuillaison et

fructification plus précoces – données de France métropolitaine
Senescence foliaire et processus hormonal associé (lien avec EC interactions physiologiques)

végétaux ligneux
a4) gravité
Les arbres ont-ils des muscles ? Le mystère de la verticalité expliqué
par le laboratoire PIAF
https://www.youtube.com/watch?v=ayTOJwF-2RI
Le vent est un agent physique qui contraint mécaniquement
l’arbre de plus en plus durant sa croissance.
Pour une hauteur de +30%,

risque de bascule / rupture
par le vent X2 !
→ Résistance comment ?
Diapositives extraites d’une conférence L’arbre, un

être hypersensible par Catherine Lenne –
21/04/2021
https://www.youtube.com/watch?v=MviQq2vyf30
La croissance et le développement des arbres sont modifiés par le vent : cette réponse est
appelée THIGMOMORPHOGENESE
Diapositives extraites d’une conférence L’arbre, un être hypersensible par Catherine Lenne – 21/04/2021
Réaction à une inclinaison d’un arbre Conifère
= mise en place d’un bois de réaction dit de compression
Redressement suite à l’inclinaison
provoquée par la tempête de 1999 :
« muscles de bois »
Le bois se dilate longitudinalement
en maturant à la base « comme un
vérin » poussant le tronc vers le haut
Réaction à une inclinaison d’un arbre Angiosperme
= mise en place d’un bois de réaction dit de tension
Le bois se rétracte longitudinalement en maturant à la base « comme un vérin » poussant le tronc vers le haut
Fonctionnement analogue
à un biceps
Bois de tension chez les Angiospermes…même

adaptation mais orientation du bois différente
Bois de réaction avec courbure à la base /
décourbure un peu plus haut = redressement et
rectification du port.

végétaux ligneux
a) Relation avec les facteurs abiotiques : eau, sol, lumière, gravité
b) interactions biotiques avec les arbres
b1) senescence foliaire, litière et nutrition des champignons.
Changement de coloration, décomposition des feuilles
les tanins : véritable couteau suisse des plantes !
https://isyeb.mnhn.fr/fr/agenda/la-chronique-du-vivant-pourquoi-
les-feuilles-changent-de-couleur-en-automne-partie2-6871
chargement
déchargement
Brunissement des feuilles ?
Recyclage paroi lignifié et pigments bruns par les champignons
Attaque par filaments des champignons des pigments bruns, des lignines…blanchiment des feuilles (cellulose maintenue,
cellulases a posteriori ?) ; enzymes
Arrêt en hiver / blocage en milieu tempéré.
Pour l’arbre = feuilles tombant sur les racines, rétention de la fertilité, auto-alimentation après travail de reminéralisation
des champignons.
Cellules avec gouttelettes brunes = pigments

bruns = condensation protéines/tanins très
opaques aux électrons

végétaux ligneux
a) Relation avec les facteurs abiotiques : eau, sol, lumière.
b) interactions biotiques avec les arbres
b2) prédation et parasitisme.
Impacts des grands herbivores sur les arbres.
https://www.onf.fr/onf/+/5a4::cerfs-chevreuils-sangliers-trop-de-grand-gibier-nuit-aux-forets.html
Mais aussi contrôle du couvert végétal +
travail sur la structure et la fertilisation des
sols
L’arbre est aussi une ressource pour de
nombreuses espèces même en sénescence
Vieil arbre mort sur pied. Un tel arbre peut abriter une
grande diversité d'organismes vivant dans du bois mort ou
s'en nourrissant.
http://www.sylvaingaudin.fr/reserves-biologiques-integrales-
de-fontainebleau
L’arbre est aussi une ressource pour de nombreuses espèces même en sénescence
Schéma des principaux milieux occupés par les Insectes en forêt. D’après Matthey et al. (1984)
Pour info…
Espèces ligneuses et parasitisme
Maladies causées par des champignons ascomycètes appartenant à la famille des Taphrinacées, qui ne
comprend que le genre Taphrina. Elles provoquent, dans les tissus infectés de l'hôte, une hypertrophie des
cellules entraînant des déformations d'organes très spécifiques de trois types:
 des cloques foliaires par la déformation de tout ou partie du limbe;
 des balais de sorcière par la prolifération de rameaux secondaires sur une branche (interférences
hormonales)
 des pochettes par l'allongement et la dilatation des jeunes fruits.
Espèces ligneuses et parasitisme
Monotrope sucepin, Lathrée clandestine, gui…


végétaux ligneux
a) Relation avec les facteurs abiotiques : eau, sol, lumière.
b) Interactions biotiques avec les champignons
c) Dynamique de végétation impliquant les arbres
Notion de formations et de dynamiques végétales
Lien avec EC écologie des paysages
Types biologiques et formations végétales : les espèces ligneuses apparaissent secondairement au cours de la
fermeture des paysages
La forêt = climax ; rien au-delà en terme de paysage !
Espèces ligneuses et étagement en altitude
Espèces ligneuses dominantes dans les étages collinéens, montagnards, régression dans les étages
subalpins…disparition dans les étages alpins et nivaux
On distingue :
. En dessous de 900 m : l’étage collinéen,
largement modifié par les hommes, où poussent les
chênes pédonculés, pubescents, tauzins, verts et
sessiles.
. De 900 à 1 800 mètres : l'étage montagnard et

le royaume de la forêt. Frais et humide, c'est aussi
celui des troupeaux. Sur les versants nord, la forêt
est formée de hêtres et de sapins. Sur les versants
sud plus ensoleillés, on trouve plutôt les pins
sylvestres.
. De 1 800 à 2 400 mètres : l'étage

subalpin. Végétation caractéristique : la forêt claire
de pins à crochets, les landes de rhododendrons
ferrugineux, les bouleaux et sorbiers des oiseleurs.
. De 2 400 à 2 900 mètres : l'étage alpin. Les

seuls " arbres " qui survivent à cette altitude sont les
saules nains. Ils rampent sur les rochers.
. Au dessus de 2 900 mètres : l'étage

nival. Seuls quelques lichens et algues peuvent
survivre.
Une dynamique naturelle des formations végétales arborées qui
débutent par des chablis https://www.youtube.com/watch?v=nmFA9OlfxzY
Une dynamique naturelle des formations végétales arborées
Chablis développement des méristèmes : début de fermeture Voute forestière fermée

(simple, multiples, complexes…) avec surcimage (voute continue)
Fermeture progressive de la trouée
Chablis de douglas sur sol inadapté

à la croissance verticale des racines
Trouée lumineuse
espèces sciaphiles/héliophiles en
espèces héliophiles coexistence et compétition = Substitution
des espèces sciaphiles
une dynamique naturelle des formations végétales arborées inscrite
dans un cycle sylvigénétique long (entre 100 et 200 ans)

végétaux ligneux
a) Typologie à partir du port : arbres, arbustes, arbrisseaux et autres types
ligneux.
b) Anatomie des espèces ligneuses…les informations du bois.
a) Niche écologique et distribution des essences et espèces ligneuses en
France
Un environnement climatique approprié est une condition nécessaire pour permettre la
présence durable d’une espèce. Rappel des concepts de niche potentielle et réalisée.
Défi technique lié au changement

climatique : adapter les forêts de
demain aux changements
climatiques
Essences et espèces ligneuses dans les forêts françaises : état des lieux…
Source : « l’IF » - inventaire forestier IGN - n°3 février 2004

https://inventaire-forestier.ign.fr/spip.php?rubrique33

végétaux ligneux
ligneux.
France
b) Forêts et services écosystémiques
Une diversité de services écosystémiques offerts par les forêts... impactés par le changement climatique et les
activités sylvicoles
Paradoxe forêt en croissance mais aspects sanitaires
sur la qualité : dépréciation, baisse de
l’accroissement, raréfaction de certaines essences
Relargage suite au dépérissement des arbres, baisse de la

séquestration du fait de la baisse de l’accroissement
Maintien du terrain, incendies, inondations…

impacts directs (chaleur, manque d’eau) et indirects
(mortalité par dépérissement des arbres structurant
l’écosystème). Migrations pour les espèces plus
chanceuses.
Perte d’ « image » d’une forêt comme milieu naturel

pour se ressourcer, sécurité car chute de branches,
impact paysager des coupes rases subies et des
arbres morts

végétaux ligneux
ligneux.
France
b) Forêts et services écosytémiques
c) Forêts et effets du changement climatique
Le changement climatique agit sur la répartition des espèces forestières
Risque incendie lié au dépérissement à cause de la sécheresse (arbre mort
sec laissé sur place), essences combustibles…
Cartographie : sensibilité aux incendies de forêts, période de référence 1989-2008 Modélisation en 2040 des zones sensibles aux incendies de forêts.
https://meteofrance.com/le-changement-climatique/observer-le-changement-climatique/changement-climatique-et-feux-de-forets
L’arbre dans l’atténuation du changement climatique : un allié indispensable.
Deux axes pour l’atténuation de l’enrichissement en carbone : séquestration/stockage et substitution

Le changement climatique et les plans d’actions sur les forêts
Stratégie France et en Europe pour atteindre objectif

neutralité horizon 2050 : Filière forêt bois 55 mT =
pilier de l’absorption C.
Les forêts à l’équilibre ne sont pas des « poumons » pour

la Terre.
Elles dégagent autant d’O2 que de CO2…
Les jeunes plantations forestières par contre sont des
puits de C.
Bois pour substituer matériaux

plus énergivore : acier/béton.
Bois matériau léger pour
gestion chantier.
Nuance bois énergie / biomasse
pour lutte contre GES et
changement climatique.
Dérives filière bois : détruire
arbre pour bois de
chauffage…relargage de CO2
massif (ex Drax en Angleterre :
importation de bois pour
assurer chauffage dans
anciennes centrales charbon).
CONCLUSION
Arbres apportant une multitude de services écosystémiques (régulation, biodiversité…) : la
place des arbres aujourd’hui ?
3 réflexions pour développer l’esprit critique…
Forêts urbaines
équilibre sylvo cynégétique
ATTENTION : interactions avec la vie des racines

et les infrastructures du sous-sol à prendre en
arbres contre les effectifs croissants de grands compte, le réensauvagement en ville / attrait
herbivores : maitriser les populations d’ongulés pour des espèces sauvages = nouvelles
Quelles solutions pour réduire pression de interactions humains/nature à prendre en
prédation ? aménagements de protection des Penser les arbres comme des humains et non compte, charge en COVs variable suivant les
jeunes plants, chasse avec quotas… pour ce qu’ils sont réellement…dérive essences…
anthropocentrée
ressources pour informations complémentaires
https://www.youtube.com/@web-seriedocumentairesurla771
https://www.uved.fr/production-et-coordination-de-
mooc/mooc-arbres
ressources pour informations complémentaires
https://www.youtube.com/playlist?list=PLGrO8V1
w2s4k9HArhxRAi7P3Q1Tt37UzE

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Chapitre 4 Biologie et écologie

des végétaux ligneux

Article paru dans le journal Le Monde 15/02/2022

Inclusion du panneau « stop » dans un platane (forêt de Fontainebleau)

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Plantes herbacées vs ligneuses / plantes pérennes vs

Les espèces ligneuses sont majoritairement

Cycles des Angiospermes. D’après BREUIL (2007).

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Tronc = non non non oui non oui

arbre phylogénétique simplifié des plantes vasculaires

Le stipe de bananier est formé par la base

Détail d'une fibre conductrice associée à une fibre de soutien

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Espèces ligneuses dans les phanérophytes et chaméphytes :

Le rotin, un palmier grimpant. Sur cette

dont les bourgeons végétatifs

Le noisetier Corylus avellana

Le genévrier rampant Juniperus nana

La clématite vigne blanche Clematis vitalba

Chaméphytes plutôt herbacées (pour info)

Les chaméphytes scapoïdes sont des plantes pérennes, faiblement lignifiées,

L’immortelle des dunes

Typologie qui sert au diagnostic phytosociologique

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Le cambium libéro-ligneux, assise générant les

régulières (souvent plusieurs couches)

Les tissus secondaires se trouvent dans les racines ou tiges de

Printemps Eté Automne-Hiver

Le diamètre des vaisseaux peut varier de

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Le phellogène ou assise subéro-phellodermique,

• Le phellogène permet de produire des enveloppes

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Ex forêt d’Orléans = environ 55000 ha

Saison estivale 1,5 million m3 d’eau / j

Environ 500 piscines olympiques

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Pas uniquement pour les espèces

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Arbres, arbustes et buissons à feuillage

Arbres, arbustes et buissons à feuillage

Abscission foliaire = détachement du

Méthodes d’observation à l’ancienne : observations régulières mais chronophages (usage d’un

Méthodes instrumentales nouvelles (capteurs de lumière, croissance du diamètre, observations

→ Décalage du calendrier avec floraison, feuillaison et

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Pour une hauteur de +30%,

Diapositives extraites d’une conférence L’arbre, un

Bois de tension chez les Angiospermes…même

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Cellules avec gouttelettes brunes = pigments

Chapitre 4 Biologie et écologie des

Monotrope sucepin, Lathrée clandestine, gui…

Chapitre 4 Biologie et écologie des

. De 900 à 1 800 mètres : l'étage montagnard et

. De 1 800 à 2 400 mètres : l'étage

. De 2 400 à 2 900 mètres : l'étage alpin. Les

. Au dessus de 2 900 mètres : l'étage

Chablis développement des méristèmes : début de fermeture Voute forestière fermée

Fermeture progressive de la trouée

Chablis de douglas sur sol inadapté