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CY Cergy Paris Université L2 MIPI

Année 2020-2021 Séries

TD 3. Les séries entières

Exercice 1
Exercice 2
Exercice 3
Exercice 4
Exercice 5
Exercice 6
Exercice 7
Exercice 8
Exercice 9
Exercice 10
Exercice 11

Exercice 1.
Supposons que S : ]−R, R[ → R soit paire : pour tout x ∈ ]−R, R[ → R, S(−x) = S(x)
i.e.

+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
S(−x) = an (−x)n = a2k (−x)2k + a2k+1 (−x)2k+1 = a2k x2k − a2k+1 x2k+1 ,
n=0 k=0 k=0 k=0 k=0
+∞
X +∞
X +∞
X
S(x) = an xn = a2k x2k + a2k+1 x2k+1
n=0 k=0 k=0

ce qui donne après soustraction des deux sommes :


+∞
X +∞
X +∞
X
2k+1 2k+1
0 = S(−x) − S(x) = − a2k+1 x − a2k+1 x = −2 a2k+1 x2k+1 .
k=0 k=0 k=0

La somme Se de la série entière a2k+1 x2k+1 est donc identiquement nulle sur ] − R, R[.
P
Comme
1
a2k+1 = Se(2k+1) (0)
(2k + 1)!

et comme Se ≡ 0, on en déduit que a2k+1 = 0 pour tout k ∈ N.


Supposons réciproquement que a2k+1 = 0 pour tout k ∈ N. Alors pour tout x ∈ ]−R, R[,
+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
S(x) = an xn = a2k x2k + a2k+1 x2k+1 = a2k x2k ,
| {z }
n=0 k=0 k=0 =0 k=0
+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
S(−x) = an (−x)n = a2k (−x)2k + a2k+1 (−x)2k+1 = a2k (−x)2k = a2k x2k
| {z }
n=0 k=0 k=0 =0 k=0 k=0

i.e. S(−x) = S(x) et S est paire.

1
Exercice 2.
i. On pose a n := nn . Comme

n
an = n −→ +∞,
n→+∞

le critère de Cauchy implique que le rayon de convergence de la série est R = 0.


ii. On pose a n := ln(n)2 . Comme
 
√ 2 2
n
an = ln(n) = exp n ln(n) −→ exp(0) = 1
n n→+∞

par croissance comparée, le critère de Cauchy implique que le rayon de convergence de la


série est R = 1.
Autre méthode. Comme
1 1
ln 1 + n1
  
an+1 ln(n + 1) ln n 1 + n ln(n) + ln 1 + n
= = = =1+ −→ 1,
an ln(n) ln(n) ln(n) ln(n) n→+∞

le critère de d'Alembert implique que le rayon de convergence de la série est R = 1.


iii. On pose a n := n2 +n
3n . Comme
 n1 1 1
ln(n2 + n)

n2 + n (n2 + n) n

√ exp n exp(0) 1
n
an = = = −→ =
3n 3 3 n→+∞ 3 3
par croissance comparée, le critère de Cauchy implique que le rayon de convergence de la
série est R = 3.
Autre méthode. Comme
2
an+1 (n + 1)2 + (n + 1) 3n 1 (n + 1)2 + (n + 1) 1 n2 1 + n1 + n+1
n2 1
= = = −→ ,
an 3n+1 n2 + n 3 n2 + n 3 n2 1 + n1 n→+∞ 3

le critère de d'Alembert implique que le rayon de convergence de la série est R = 3.


iv. On pose a n = nn .
n!
D'après la formule de Stirling
√ nn
  
1
n! = 2πn n 1 + On→+∞ ,
e n
on a
√ √
  
1 1
an = 2πn 1 + On→+∞ ∼ 2πne−n .
en n n→+∞

Comme
√ √ 1 1

1

2πne−n = (2πn) 2n e−1 = exp ln(2πn) e−1 −→ exp(0)e−1 = e−1
n
n
an ∼
n→+∞ 2n n→+∞

par croissance comparée, le critère de Cauchy implique que le rayon de convergence de la


série est R = e.
Autre méthode. Comme
r
2π(n + 1)e−(n+1)
p
an+1 n + 1 −(n+1)+n
∼ √ = e −→ e−1 ,
an n→+∞ 2πne−n n n→+∞

2
le critère de d'Alembert implique que le rayon de convergence de la série est R = e.
v. On pose a 1
= 2−sin(n)
n (le dénominateur ne s'annule pas car sin ≤ 1 < 2 sur R). On
eectue le Pchangement de variable t := x2 puis on détermine le rayon de convergence R0
de la série an tn . Comme
 1   
√ 1 n 1 1
n
an = = exp ln −→ exp(0) = 1,
2 − sin(n) n 2 − sin(n) n→+∞
| {z }
borné
le critère de Cauchy implique que le rayon de convergence de la série est R0 = 1. On
en déduit
√ que le rayon
√ de convergence de la série entière initiale (dénie avec la variable
x = ± t) est R = R0 = 1.
vi. On pose a n = n2 +n
2n +n! . D'après la formule de Stirling
√  n n   
1
n! = 2πn 1 + On→+∞ ,
e n
on a
n2 + n
an = √ n
2πn ne 1
 
2n + 1 + On→+∞ n
n2 + n 1
=√ n 2e n
2πn ne √1 1
 
2πn n + 1 + On→+∞ n
avec
 n   
2e 2e
= exp n ln −→ 0.
n n n→+∞
| {z }
→−∞
lorsque n → +∞

Ainsi :
n2 + n
an ∼ √ n .
n→+∞ 2πn ne
Comme
1  n1
(n2 + n) n n2 + n
   2 
√ e 1 n +n e
n
an ∼ √ 1 = √ = exp ln √ −→ 0,
n→+∞ ( 2πn) n ne 2πn n n 2πn n n→+∞
| {z }
→0 lorsque n → +∞
par croissance comparée

le critère de Cauchy implique que le rayon de convergence de la série est R = +∞.


Autre méthode. Comme
√ n
an+1 (n + 1)2 + (n + 1) 2πn ne
∼ p n+1
an n→+∞ 2π(n + 1) n+1 n2 + n
e
√ n n

(n + 1)2 + (n + 1) n e 1
= 2
√ n+1
n n+1 
n +n n+1 e e
1 2 n+1 n

2
r
n 1 + n + n2

n n e
= 2 1
n 1+ n n+1 n+1 n+1
−→ 0,
n→+∞

3
le critère de d'Alembert implique que le rayon de convergence de la série est R = +∞.
vii. On pose a

ln( n+1)
n = √
ln( n−1)
(n ≥ 2). On observe que
 
√   √   ln 1+ √1n
ln n 1+ √1 ln( n) + ln 1 + √1 1+ √
n n ln( n)
an = √   = =  −→ 1.
√  
ln 1− √1n n→+∞
ln n 1− √1 ln( n) + ln 1− √1
n n 1+ √
ln( n)

Ainsi,
 
√ 1
n
an = exp ln(an ) −→ exp(0) = 1
n n→+∞

donc le critère de Cauchy implique que le rayon de convergence de la série est R = 1.


Autre méthode. Comme
an+1 1
−→ = 1,
an n→+∞ 1
le critère de d'Alembert implique que le rayon de convergence de la série est R = 1.
viii. Lorsque |x| ≥ 1, la série diverge car |x| n2
6→ 0 lorsque que n → +∞, donc R ≤ 1.
n2
Lorsque |x| < 1, la série converge car |x| ≤ |x|n et le dernier terme est le terme général
d'une série géométrique convergente, donc R ≥ 1. En dénitive, R = 1.
ix. On pose a n = ln(n!)2 . D'après la formule de Stirling
√  n n   
1
n! = 2πn 1 + On→+∞ ,
e n
on a
 2

  n n  1
an = ln 2πn 1 + On→+∞
e n
 2

 n 
1
= ln( 2πn) + n ln + ln 1 + On→+∞
e n
√  !2
2
 n 2 ln( 2πn) ln 1 + On→+∞ n1
= n ln  +1+
n ln ne n ln ne

e
 n 2
∼ n2 ln .
n→+∞ e
Comme
√   n  2 
2   n  
n
n
an ∼ n ln = exp ln n ln −→ exp(0) = 1
n→+∞ e n e n→+∞

par croissance comparée, le critère de Cauchy implique que le rayon de convergence de la


série est R = 1.

4
Autre méthode. Comme

n+1 2
 !2
(n + 1)2 ln n + 1 ln n+1

an+1 e e
∼ =
an n 2 n ln ne
n→+∞

n2 ln e
 2
n + 1 ln(n + 1) − ln(e)
=
n ln(n) − ln(e)
!2
n + 1 ln(n) + ln 1 + n1 − 1

=
n ln(n) − 1
 ln(1+ 1 )
2
1
n + 1 ln(n) 1 + ln(n)n − ln(n) 
= 1
n ln(n) 1 − ln(n)

−→ 1,
n→+∞

le critère de d'Alembert implique que le rayon de convergence de la série est R = 1.


x. On pose t := x2 . La série
P tn
3n =
P t n
√3
est une série géométrique donc son rayon de
convergence est R = 3. Comme
0
√ x= √ ± t, on déduit que le rayon de convergence de la
série entière initiale est R = R0 = 3.
xi. On pose an := (2n)!
(n!)2 nn
. D'après la formule de Stirling

√  n n   
1
n! = 2πn 1 + On→+∞ ,
e n
on a
√ 2n 2n
 1

4πn e 1 + On→+∞ 2n
an = √ n 2
2πn ne 1 + On→+∞ n1 nn

4πn22n n2n e−2n 1 + On→+∞ 2n 1

= √ 2 2
2πn n2n e−2n 1 + On→+∞ n1 nn
1
22n 1 + On→+∞ 2n

= √ 2 n
n 1 + On→+∞ n1

n
22n
∼ √ n
n→+∞ nn
 n
1 4
=√ .
n n

Comme
√ 1 4 1 4
n
an ∼ 1 =   −→ 0,
n→+∞ n 2n n 1 n n→+∞
exp ln(n)
2n
| {z }
→1 lorsque n → +∞
par croissance comparée

le critère de Cauchy implique que le rayon de convergence de la série est R = +∞.

5
Autre méthode. Comme
 n+1
√ 4 r  n
an+1 n n+1 n n 4
∼ √ 4 n
 = −→ 0,
an n→+∞ n+1 n
n+1 n+1 n + 1 n→+∞
| {z }
1
=exp(n ln(1− n+1 ))→e1
lorsque n → +∞

le critère de d'Alembert implique que le rayon de convergence de la série est R = +∞.


xii. On pose a n := n−1
n! (avec la convention 0! := 1). Comme
an+1 n n! n n n 1
= = = 2 = 2 −→ 0,
an (n + 1)! n − 1 (n − 1)(n + 1) n −1 n 1 − n12 n→+∞

le critère de d'Alembert implique que le rayon de convergence de la série est R = +∞.


En fait, on peut calculer pour tout x ∈ R que
+∞ +∞ +∞ +∞ +∞
X n−1 X n n X xn X xn
n n x
X xn−1
x = x − = x −e =x − ex
n! n! n! (n − 1)! (n − 1)!
n=0 n=0 n=0 n=1 n=1
+∞
X xn
=x − ex
n!
n=0
x
= e (x − 1).

Exercice 3.
i. x est une série géométrique donc R = 1. Comme x
P n 6→ 0 lorsque n → +∞ si n

x ∈ {−1, 1}, la série ne converge pas aux points x = −1 et x = 1.


ii. On pose a := n1 . Comme an+1
n
P 1 an
→ 1 lorsque n → +∞, le critère de d'Alembert implique
P (−1)n
que R = 1. Pour x = 1, n est la série harmonique donc diverge. Pour x = −1, n
est une série alternée convergente d'après le thorème des séries alternées (car la suite ( n1 )n≥1
est décroît vers 0). Ainsi, la série converge au point x = −1 et diverge au point x = 1.
iii. On pose a n := 1
n2
. Comme
P |x|n
an+1
→ 1 lorsque n → +∞, le critère de d'Alembert implique
an
que R = 1. Pour x ∈ {−1, 1}, est une série de Riemann convergente (car
P 1
n2
= n2
2 > 1). Ainsi, la série converge aux points x = −1 et x = 1.

Exercice 4.
On peut écrire :
X X X xn
an xn = 3n xn + .
2n
n pair n impair

D'une part, le rayon de convergence de la série géométrique


X X X
3n xn = 32k x2k = (9x2 )k
n pair k≥0 k≥0

est R0 = 13 . D'autre part, le rayon de convergence de la série géométrique


k
xn X x2k+1 x X x2k x2

X xX
= = =
2n 22k+1 2 22k 2 4
n impair k≥0 k≥0 k≥0

6
est R00 = 2. Comme R0 6= R00 , le théorème des sommes de séries entières implique  que le
rayon de convergence de la série initiale est R = min{R , R } = 3 . Pour tout x ∈ − 3 , 3 ,
0 00 1 1 1


on a :
+∞ +∞ +∞  k
X
n
X
2 k x X x2 1 x 1 1 2x
an x = (9x ) + = 2
+ 2 = 2
+ .
2 4 1 − 9x 21− x 1 − 9x 4 − x2
n=0 k=0 k=0 4

Exercice 5.
i. On pose a := n1 . Comme an+1
n an → 1 lorsque n → +∞, le critère de d'Alembert implique
que le rayon de convergence de la série est R = 1.
Notons S : ]−1, 1[ → R la fonction somme. Comme la série entière converge normale-
ment sur son intervalle de convergence, le théorème de dérivation des séries normalement
convergentes implique que, pour tout x ∈ ]−1, 1[, on a :
+∞ +∞ +∞
xn
  X
0
X d X 1
S (x) = x 7→ = xn−1 = xn = .
dx n 1−x
n=1 n=1 n=0

D'après le théorème fondamental du calcul 1 , il suit :


Z
dx
S(x) = = − ln(1 − x) + C, C ∈ R.
1−x
On détermine la constante en prenant x = 0 :

0 = S(0) = − ln(1 − 0) + C = C.

On a donc :

S(x) = − ln(1 − x) ∀x ∈ ]−1, 1[ .

ii. Pour x = 0, la série est identiquement nulle. Pour tout N ∈ N et tout x ∈ R \ {0}, on
a:
N N N
X x2 X x2 X d
(−1)n+1 nx2n+1 = (−1)n+1 (2nx2n−1 ) = (−1)n+1 (x 7→ x2n )
2 2 dx
n=0 n=0 n=0
N
x2 d X
= (−1)n+1 x2n
2 dx
n=0
N
x2 d X
= (−1)(−1)n (x2 )n
2 dx
n=0
N
x2 d X
=− (−x2 )n .
2 dx
n=0

La série (−x2 )n est une série géométrique de rayon de convergence égal à 1 ; le théorème
P
de dérivation et et d'intégration des séries entières 2 implique que le rayon de convergence
de la série initiale est R = 1.
1. Celui-là même qui implique que la primitive de la dérivée d'une fonction de classe C 1 est la fonction
elle-même modulo une constante additive.
2. Celui-là même qui implique que les rayons de convergence d'une série entière et de sa dérivée/primitive
sont identiques.

7
Notons S : ]−1, 1[ → R la fonction somme. Comme la série entière (−x2 )n converge
P
normalement sur son intervalle de convergence, le théorème de dérivation des séries nor-
malement convergentes implique que, pour tout x ∈ ]−1, 1[, on a :
+∞
x2 d X x2 d x2 x3
   
1 2x
S(x) = − (−x2 )n = − x 7→ =− − = .
2 dx 2 dx 1 + x2 2 (1 + x2 )2 (1 + x2 )2
n=0

iii. Pour tout N ∈ N et tout x ∈ R, on a :


N N N N
X xX xX d x d X 2n
nx2n = 2nx2n−1 = (x 7→ x2n ) = x
2 2 dx 2 dx
n=1 n=1 n=1 n=1
N
x d X
= (x2 )n .
2 dx
n=1

La série (x2 )n est une série géométrique de rayon de convergence égal à 1 ; le théorème
P
de dérivation et et d'intégration des séries entières implique que le rayon de convergence
de la série initiale est R = 1.
Notons S : ]−1, 1[ → R la fonction somme. Comme la série entière (x2 )n converge norma-
P
lement sur son intervalle de convergence, le théorème de dérivation des séries normalement
convergentes implique que, pour tout x ∈ ]−1, 1[, on a :
+∞
x2
   
x d X 2 n x d 1 x 2x
S(x) = (x ) = x 7→ = = .
2 dx 2 dx 1 − x2 2 (1 − x2 )2 (1 − x2 )2
n=1

iv. D'une part, le rayon de convergence de la série P =


P (x2 )n
n
x2n
est R0 = 1 (en posant
n
t := x2 , on se ramène en eet à la question i) et on a pour tout x ∈ ]−1, 1[ :
+∞ 2n +∞
X x X (x2 )n
= = − ln(1 − x2 ).
n n
n=1 n=1

P an x2n P (ax2 )n
D'autre part, le rayon de convergence de la série est R00 = √1 (avec
n = n
|a|
 
la convention R00 = +∞ si a = 0) et on a pour tout x ∈ − √1 , √1 :
|a| |a|

+∞ n 2n +∞
X a x X (ax2 )n
= = − ln(1 − ax2 ).
n n
n=1 n=1

Si R0 6= R00 , le théorème des sommes de séries entières implique


 que
 le rayon de convergence
de la série entière initiale est R = min{R0 , R00 } = min 1, √1 et on a pour tout x ∈
|a|
]−R, R[ :
+∞ +∞ 2n +∞ n 2n
X 1 + an 2n
X x X a x
x = + = − ln(1 − x2 ) − ln(1 − ax2 ).
n n n
n=1 n=1 n=1

Si R0 = R00 i.e. si a ∈ {−1, 1}, alors le théorème des sommes de séries entières implique que
le rayon de convergence de la série entière initiale est R ≥ 1 ; montrons que R = 1. Pour

8
P 2x2n P (x2 )n
a = 1, la série initiale est n = 2 n dont on sait que le rayon de convergence
est R = 1 et que la somme est −2 ln(1 − x2 ). Enn, pour a = −1, la série initiale est
P 1+(−1)n 2n 2x2n 4k (x4 )k
= 2 k≥0 x2k = dont on sait que le rayon de
P P P
n x = n pair n k≥0 k
convergence est R = 1 et que la somme est − ln(1 − x ).
4

En dénitive,
  quel que soit a ∈ R, le rayon de convergence de la série initiale est R =
min 1, √1 et on a pour tout x ∈ ]−R, R[
|a|

+∞
X 1 + an
x2n = − ln(1 − x2 ) − ln(1 − ax2 )
n
n=1

qui redonne bien les sommes obtenues dans les cas a ∈ {−1, 1}.
v. On eectue le changement de variable t := x . On pose a
2
n
1
:= 2n+1 . Comme an+1
an → 1
lorsque
P tn n → +∞ , le critère de d'Alembert
√ implique que le rayon de convergence de la série
2n+1 est égal à 1 . Comme x = ± t, on déduit que le rayon de convergence de la série
initiale est R = 1.
Notons S : ]−1, 1[ → R la fonction somme. On observe tout d'abord que S(0) = 1. Ensuite,
P x2n P x2n+1
comme la série entière x 2n+1 = 2n+1 converge normalement sur son intervalle de
convergence, le théorème de dérivation des séries normalement convergentes implique que,
pour tout x ∈ ]−1, 1[, on a :
+∞ +∞ +∞ +∞
d X x2n+1 x2n+1
  X
X d X 1
= x 7→ = x2n = (x2 )n = .
dx 2n + 1 dx 2n + 1 1 − x2
n=0 n=0 n=0 n=0

D'après le théorème fondamental du calcul, il suit :


+∞ 2n+1 Z Z Z
X x dx 1 dx 1 dx 1 1
= 2
= + = ln(1 + x) − ln(1 − x) + C
2n + 1 1−x 2 1+x 2 1−x 2 2
n=0
 
1 1+x
= ln + C, C ∈ R.
2 1−x
On détermine la constante en prenant x = 0 :
1
0= ln(1) + C = C.
2
On a donc
+∞ 2n+1  
X x 1 1+x
xS(x) = = ln ∀x ∈ ]−1, 1[
2n + 1 2 1−x
n=0

d'où
 
 1 ln 1 + x

si x ∈ ]−1, 1[ \ {0},
S(x) = 2x 1−x
1 si x = 0.

Remarque. La convergence normale des séries entières sur leur intervalle de convergence
garantie que la fonction somme est continue. En l'occurrence, on peut le constater à la
main en utilisant un développement limité :
 
1 1+x 1 1  1 
ln = ln(1 + x) − ln(1 − x) = (x + Ox→0 (x2 )) − (−x + Ox→0 (x2 ))
2x 1−x 2x 2x 2x
= 1 + Ox→0 (x).

9
La fonction S est donc continue en x = 0.
vi. Pour tout x ∈ R,
sin(nθ) n |x|n

n! x ≤ n!

et le terme de droite est le terme général d'une série convergente (dont la somme est e|x| ).
D'après le théorème de comparaison des séries à termes positifs, la séries initiale converge
donc pour tout x ∈ R i.e. son rayon de convergence est R = +∞.
Soit S : R → R la fonction somme. Comme sin(nθ) = Im (einθ ) et comme
+∞ inθ +∞ +∞
X e X (eiθ )n xn X (eiθ x)n iθ x
xn = = = ee = e(cos(nθ)+i sin(nθ))x ,
n! n! n!
n=0 n=0 n=0

la continuité 3 de la fonction partie imaginaire Im : C → R implique que


+∞ +∞ +∞
! !
X sin(nθ) n X (eiθ )n xn X (eiθ x)n
S(x) = x = Im = Im
n! n! n!
n=0 n=0 n=0
eiθ x
= Im (e )
(cos(θ)+i sin(θ))x
= Im (e )
= Im (e(cos(θ)+i sin(θ))x )
= Im (ecos(θ)x ei sin(θ)x )
  
= Im ecos(θ)x cos(sin(θ)x) + i sin(sin(θ)x)
= ecos(θ)x sin(sin(θ)x).

Exercice 6.
i. La fonction h est de classe C comme le quotient bien dénie de polynômes (le
∞ (R, R)

dénominateur ne s'annulant pas sur R). Comme

lim h(t) = 0
t→±∞

et comme
1 − t2
h0 (t) = ∀t ∈ R,
(1 + t2 )2

on déduit que
1 1
min{h(t)} = h(−1) = − , max{h(t)} = h(1) = .
t∈R 2 t∈R 2

Ainsi, 0 ≤ h(t) ≤ 1
2 pour tout t ∈ [0, 1].
3. On a besoin de la continuité pour la somme car c'est une limite.

10
h(t)

1
2

t
−1 1

− 12

Figure 1  Graphe de la fonction h.


ii. Par croissance et linéarité de l'intégrale,
Z 1 Z 1 n Z 1
1 1 1
0 ≤ an = h(t)n dt ≤ dt = dt = .
0 0 2 2n 0 2n

Il suit
r
√ n 1 1 1
n
an ≤ = −→
2n 2 n→+∞ 2

et donc R ≥ 1
1 = 2.
iii. D'après la question i,
2

N N +∞  n
X X 1 X 1 1
sup h(t)n =

lim lim n
= = 1 = 2 < +∞.
N →+∞ N →+∞ 2 2 1−
n=0 t∈[0,1] n=0 n=0 2

P n
Par dénition, cela signie que la série t
1+t2
converge normalement sur [0, 1].
iv. D'après le théorème d'intégration des séries normalement convergentes, on a pour tout

11
x ∈ ]−2, 2[ :
+∞ +∞ Z +∞ 
n n !
1 Z 1
X X tx X tx
an xn = dt = dt
1 + t2 1 + t2
n=0 n=0 0 0 n=0
Z 1
1
= tx dt
0 1− 1+t2
1
+ t2
Z
1
= 2
dt
0 1 + t − tx
Z 1
(1 + t2 − tx) + tx
= dt
0 1 + t2 − tx
Z 1 Z 1
t
= dt + x 2 − tx
dt
0 0 1 + t
x 1
Z
2t
=1+ dt
2 0 1 + t2 − tx
x 1 (2t − x) + x
Z
=1+ dt
2 0 1 + t2 − tx
x 1 2t − x x2 1
Z Z
dt
=1+ dt + .
2 0 1 + t2 − tx 2 0 1 + t2 − tx

D'une part,
1
2t − x
Z h i1
2
dt = ln(1 + t − tx) = ln(2 − x).
0 1 + t2 − tx 0

D'autre part,
Z 1 Z 1 Z 1
dt dt 1 dt
= x2
= x2 (t− x2 )2
1 + t2 − tx (t − x 2
+1− 1−
0 0 2) 4 4 0 2 +1
1− x4
Z 1
1 dt
= x2 !2
1− 4 0 t− x
q 2
2
+1
1− x4
  1
x
1 t− 2
=q arctan  q 
x2 x2
1− 4 1− 4 0

En dénitive, on obtient pour tout x ∈ ]−2, 2[ :


+∞
" r ! #
2

X x x 2 − x x
an xn = 1 + ln(2 − x) + √ arctan + arctan √ .
2 4 − x2 2+x 4 − x2
n=0

Remarque. On peut dénir la somme de la série pour x = −2. En eet, le terme logarith-
mique est bien déni pour cette valeur de x ; par ailleurs, en utilisant la formule
  (π
1 si y > 0,
arctan(y) + arctan = 2π
y − 2 si y < 0

12
ainsi que le développement limité arctan(y) = y + Oy→0 (y 3 ), on calcule pour tout x ∈
]−2, 0[ :
r ! r ! r
2−x π 2+x π 2+x  3

arctan = − arctan = − + Ox→−2+ (2 + x) 2 ,
2+x 2 2−x 2 2−x
√ ! √
4 − x2 4 − x2
 
x π π  3

arctan √ = − − arctan =− − + Ox→−2+ (2 + x) 2 .
4 − x2 2 x 2 x

Ainsi,
" r ! #
x2

2−x x
lim √ arctan + arctan √
x→−2+ 4 − x2 2+x 4 − x2
" r p #
x2 2+x (2 + x)(2 − x)
= lim p − − + Ox→−2+ (2 + x)
x→−2+ (2 + x)(2 − x) 2−x x
" r √ #
x2 1 2−x  3

= lim √ − − + Ox→−2+ (2 + x) 2
x→−2+ 2−x 2−x x
 
1
=2 − +1
2
=1

et on obtient la formule suivante :


+∞ Z 1 n
X
n t
(−2) dt = 2 − ln(4) = 2(1 − ln(2)).
0 1 + t2
n=0

Exercice 7.
1. Cas particulier (plus facile). On suppose 4 que |an+1 |
|an | → 1
R lorsque n → +∞.
i. a) Comme
2  2
a2

|an+1 | 1
lim n+1 = lim = ,
n→+∞ a2 n n→+∞ |an | R

le critère de d'Alembert implique que le rayon de convergence de la série a2n xn est égal
P
à R2 .
b) On pose t := x2 . Comme le rayon de convergence dePla série géométrique √ an tn est
P
égal à R, le rayon de convergence de la série an x2n = an (x2 )n est égal à R.
P

c) On pose t := kx. Comme le rayon de convergence de P


la série géométrique an tn est
P
égal à R, le rayon de convergence de la série k an x = an (kx) est égal à k (qui vaut
1
P n n n

+∞ par convention si k = 0).


4. Cette hypothèse est plus forte que celle de l'énoncé : en eet, dire qu'une série entière a un rayon
de convergence R > 0 n'implique pas nécessairement que |an | ou |an | possède une limite lorsque
|an+1 | p
n

n → +∞. C'est le cas par exemple de la série entière an xn avec an := e−n(2+(−1) ) où


P n

√ n
n
an = e−(2+(−1) )

n'a pas de limite lorsque n → +∞ (et donc an+1


an
n'en a pas non plus) alors que que le rayon de convergence
de la série vaut R = e (ce qui se vérie à la main). En revanche, si ces limites existent, alors elles valent
nécessairement R1 d'après les critères de d'Alembert et de Cauchy.

13
ii. Comme
(n + 1)d
∼ 1,
nd n→+∞

on a
(n + 1)d |an+1 | 1
lim d
=
n→+∞ n |an | R

donc le critère de d'Alembert implique que le rayon de convergence de la série nd an xn


P
est égal à R.
iii. Comme
|an+1 | n! |an+1 | 1
lim = lim = 0,
n→+∞ (n + 1)! |an | n→+∞ |an | n + 1
| {z }
1
→R <+∞
car R > 0

le critère de d'Alembert implique que le rayon de convergence de la série est égal


P an n
n! x
à +∞.
2. Cas général (plus dicile).
i. a) Montrons que le rayon de convergence de la série P
a x est égal à R2 .

2 n
n
Supposons tout d'abord que 2 . On pose t := . Comme R2 = R, la
p p
|x| < R |x| t = |x| <
série entière an tn converge par hypothèse, on doit donc avoir an tn → 0 lorsque n → +∞.
P
En particulier, il existe N0 ∈ N tel que, pour tout n ≥ N0 , on a |an ||t|n ≤ 1. Pour tout
N ∈ N tel que N > N0 , il suit :
N
X N0
X N
X N0
X N
X p p
a2n |x|n = a2n |x|n + a2n |x|n = a2n |x|n + |an |( |x|)n × |an |( |x|)n
| {z }
n=0 n=0 n=N0 +1 n=0 n=N0 +1 ≤1
N0
X N
X p
≤ a2n |x|n + |an |( |x|)n
n=0 n=N0 +1
N0
X N
X
= a2n |x|n + |an |tn
n=0 n=N0 +1
| {z } | {z }
somme nie <+∞ car t<R
< +∞.

Supposons ensuite que |x| > R2 . On pose t := |x|. Comme t = |x| > R2 = R, la
p p

suite (an tn )n∈N n'est pas bornée (rappel : le rayon de convergence R est par dénition le
supremum de l'ensemble {p ∈ [0, +∞[ | (an tn )n∈N est bornée}). Il existe alors une suite
extraite (ank tnk )k∈N telle que |ank |tnk → +∞ lorsque k → +∞, et cette suite vérie donc
a2nk (t2 )nk → +∞ lorsque k → +∞. Comme t2 = |x|, on conclut que

N
X X
a2n |x|n ≥ a2nk |x|nk
n≥0 k≥0

la série entière a2n xn diverge absolument (donc grossièrement) d'après le théorème


P
i.e.
de comparaison des séries à termes positifs.

14
b) Même réponse que pour le cas particulier ci-dessus.
c) Même réponse que pour le cas particulier ci-dessus.
ii. Le résultat est en fait vrai pour tout d ∈ R.
Soit 0 < p < R de sorte que la suite (|an |pn )n∈N est bornée par dénition du rayon  de
|x| n
convergence. Pour tout |x| < p < R, la suite (n |an ||x| )n∈N = (|an |p × n p
d n n d
n∈N
n
est encore bornée par croissance comparée (car nd |x| p → 0 lorsque n → +∞ comme
0 ≤ |x| ). On en déduit que le rayon de convergence de la série n an xn est supérieur
P d
p < 1
ou égal à R.
Soit maintenant p > R de sorte que la suite (|an |pn )n∈N n'est pas bornée par dé-
nition du rayon de convergence. Pour tout |x| > p > R, la suite (nd |an ||x|n )n∈N =
 n d |x| n →
(|an |pn × nd |x| n'est pas bornée non plus par croissance comparée (car

p n p
n∈N
+∞ lorsque n → +∞ comme |x| p > 1). On en déduit que le rayon de convergence de la
série n an x est inférieur ou égal à R, donc vaut R avec ce qui précède.
P d n

Remarque. Lorsque d ∈ Z, on peut exprimer la somme S de la série n an xn à l'aide


P d
d
des dérivées ou des primitives de la somme S de la série an xn .
P

En eet, si d ∈ N \ {0}, pour tout x ∈ ]−R, R[, la série entière an xn converge normale-
P
ment et le théorème d'intégration des série normalement convergentes implique que :
    +∞ +∞     +∞
d d X n
X d d n
X
a0 + x ... x an x = a0 + x ... x (x 7→ an x ) = nd an xn .
dx dx dx dx
| {z } n=0 n=0 n=0
d fois

Le terme constant a0 doit être ajouté à la main car il est supprimé de la somme après
application de dx
d
. Observons alors que
d
dk
    X
d d
x ... x = Ck,d xk k
dx dx dx
| {z } k=1
d fois

où C1,d , . . . , Cd,d > 0 sont des coecients combinatoires 5 . Ainsi,


+∞ d +∞ d
X X dk X X
Sd (x) = nd an xn = a0 + Ck,d xk an x n
= a0 + Ck,d xk S (k) (x)
dxk
n=0 k=1 n=0 k=1

nd a xn est une combinaison linéaire des d premières dérivées de la série entière


P
i.e. n
xn .
P
an
Si maintenant −d ∈ N \ {0} (i.e. d ∈ Z et d < 0), alors pour tout x ∈ ]−R, R[, la série
entière an xn converge normalement et le théorème d'intégration des série normalement
P
convergentes implique que
+∞ Z x  Z x1   Z x|d|−1
xn  dx|d|
  
X dx2 dx1
an |d| = ... S x|d| ...
n 0 0 0 x|d| x2 x1
n=1

5. Ce résultat suit d'une récurrence immédiate : en eet, il est clairement vrai pour d = 1 avec C1,1 = 1,
puis, supposant la formule établie récursivement jusqu'au rang d, on a
d k d k k+1 d+1
dk
  X
d X k d
X k d k+1 d
x Ck,d x k
= Ck,d kx k
+x k+1
= Ck,d+1 xk k
dx dx dx dx dx
k=1 k=1 k=1

où Ck,d+1 := (k + 1)Ck,d > 0 et C1,d+1 := Cd+1,d+1 := 1 > 0.

15

+∞
X
S(x) = an xn .
n=1

S(x)
Comme S(x) = Ox→0 (x), la division fait sens lorsque x → 0.
iii. Soit 0 < p < R de sorte que la suite (|a |pl ) m
x
n∈N est bornée par dénition du rayon de
n
n
|x|
convergence. Pour tout x ∈ R, on note kx := p (d·e désigne la partie entière par excès).
Alors pour tout n > kx e, la formule de Stirling nous donne :

1 |x| n kxn kxn kx e n


   
1
≤ ∼ √  =√ −→ 0.
n! p n! n→+∞ 2πn ne n 2πn |{z}n n→+∞
<1
   
|an ||x|n 1 |x| n
La suite est donc bornée. Ceci étant vrai pour
(|an |pn ×

n! = n! p
n∈N P an xn n∈N
tout x ∈ R, on déduit que le rayon de convergence de la série n! est inni.

Exercice 8.
i. On pose a
 
n := (−1)n sin √1
n
. Comme
 
p 1 1
lim n |an | = lim exp ln √ = exp(0) = 1
n→+∞ n→+∞ n n

par croissance
 comparée,
 le critère de Cauchy implique que le rayon de convergence de la
série sin √n (−x) = an xn est R = 1.
1 n
P P

ii. D'après la formule de Taylor-Young,


   
1 1 1 1
sin √ = √ + On→+∞ 3 ∼ √ .
n n n 2 n→+∞ n

Ainsi, si x = −1, alors


   
X 1 n
X 1
sin √ (−x) = sin √
n n

est une série divergente d'après le théorème de comparaison de séries à terme positif. Si
x = 1, alors

(−1)n X
    X  
X 1 n
X
n 1 1
sin √ (−x) = (−1) sin √ = √ + On→+∞ 3
n n n n2
est la somme d'une série alternée convergente (car la suite √1n n≥1 décroît vers 0) et d'une

 
série absolument convergente (car, par dénition, il existe C > 0 tel que On→+∞ 13 ≤

n2
C
3 et le terme de droite est le terme général d'une série de Riemann convergente), donc la
n2
série converge pour x = 1. D'après le théorème de continuité des séries entières, la fonction
somme S est continue à droite en x = 1.
iii. Comme S est continue en 1 d'après la question précédente, S(x) → S(1) ∈ R lorsque

x→ 1− et donc (1 − x)S(x) → 0 lorsque x → 1− .

16
iv. Soit ε > 0. Comme sin
 
√1
n
→ 0 lorsque n → +∞, il existe N0 ∈ N tel que, pour tout
n ≥ N0 , on a :
 
1 ε
0 ≤ sin √ ≤ .
n 2
Pour tout x ∈ ]−1, 0[ (de sorte que −x = |x|) et tout N ∈ N tel que N > N0 , on a donc :
N   N0   N  
X 1 n
X 1 n
X 1
sin √ (−x) = sin √ |x| + sin √ |x|n
n=1
n n=1
n n
n=N0 +1
N0   N
X 1 X
≤ sin √ +ε |x|n
n=1
n
n=N0 +1
| {z }
=:C0 <+∞
+∞
εX n
≤ C0 + |x|
2
n=0
ε 1
≤ C0 +
2 1 − |x|
ε 1
≤ C0 + .
21+x
On choisit alors 0 < δ  1 de sorte que C0 δ < 2ε (δ dépend donc de ε) ; pour tout
x ∈ ]−1, −1 + δ[, on obtient :

N  
X 1
0 ≤ |(1 + x)S(x)| = lim (1 + x) sin √ (−x)n

N →+∞
n=1
n
N  
X 1
= lim (1 + x) sin √ |x|n
N →+∞
n=1
n
ε
≤ lim (C0 (1 + x) + )
N →+∞ 2
ε
≤ C0 δ +
2
< ε.

Comme ε était arbitraire, on conclut que (1 + x)S(x) → 0 lorsque x → −1+ .

Exercice 9.
i. La fonction exponentielle est développable en série entière en 0 avec un rayon de conver-
gence inni, donc
+∞ n +∞ n+3 +∞ +∞
3 x 3
X x X x `:=n+3
X x` X
x e =x = = = a` x`
n! n! (` − 3)!
n=0 n=0 `=3 `=0
avec
(
0 si 0 ≤ ` ≤ 2,
a` := 1
(`−3)! si ` ≥ 3.

ii.
?Une preuve utilisant les équations diérentielles a été proposée dans le cours. Nous
donnons ici un argument direct.

17
Si α ∈ N, alors (1 + x)α est un polynôme donc développable en série entière en tout point
de R avec un rayon de convergence inni. Si α = −k avec k ∈ N \ {0}, alors on a pour tout
x ∈ ]−1, 1[ :

k−1 +∞
dk−1 X
 
α 1 k−1 d 1 k−1
(1 + x) = = (−1) x 7→ = (−1) (−1)j xj .
(1 + x)k dxk−1 (1 + x) dxk−1
j=0

La fonction x 7→ (1 + x)α est donc la dérivée d'une série entière de rayon de convergence
égal à 1 ; d'après le théorème de dérivation des séries entières, x 7→ (1 + x)α est une série
entière de rayon de convergence est R = 1. Pour tout x ∈ ]−1, 1[, le théorème de dérivation
des séries normalement convergentes implique que :
+∞
X dk−1
(1 + x)−k = (−1)k−1 k−1 x 7→ (−1)j xj

dx
j=0
+∞
X
= (−1)k−1 j(j + 1) . . . (j − k + 2)(−1)j xj−k+1
j=k−1
+∞
X j!
= (−1)k+j−1 xj−k+1
(j − k + 1)!
j=k−1
+∞
`:=j−k+1 X (` + k − 1)! `
= (−1)` x.
`!
`=0

On suppose désormais que α ∈ R\Z. Notons tout d'abord que f (x) := (1+x)α = eα ln(1+x)
n'est pas dénie pour x ≤ −1, donc, si la fonction est développable en série entière, on a
R ≤ 1 nécessairement. Soit ensuite N ∈ N tel que N > |α| ; pour tout x ∈ ]−1, 1[, on a :

f (k) (x) = α(α − 1) . . . (α − k + 1)(1 + x)α−k ∀k ∈ N \ {0}.

En utilisant la formule de Taylor avec reste intégral ainsi que la croissance et la linéarité
de l'intégrale, il vient :
N
Z 1
k
xN +1

X
(k) x N (N +1)

f (x) − f (0) = (1 − t) f (tx)dt

k! N! 0
k=0
|x|N +1 1
Z
≤ (1 − t)N |α||α − 1| . . . |α − N |(1 + tx)α−N −1 dt.
N! 0
N
est strictement décroissante 6 lorsque x > −1, on a la

Comme la fonction t 7→ 1−t
1+tx
majoration (1 − t)N (1 + tx) − N ≤ 1. De plus, (1 + tx)α ≤ Cx,α := max{1, (1 + x)α−1 }
 N −1
6. Sa dérivée est la fonction t 7→ −N 1−t
1+tx
1+x
1+tx
< 0.

18
(cette constante est uniforme sur tout intervalle [−a, a] ⊂ ]−1, 1[ avec a > 0). Ainsi :

N k Z 1
x |x|N +1
X
(k)
f (x) − f (0) ≤ |α||α − 1| . . . |α − N |Cx,α dt

k! N! 0
k=0
|x|N +1 |α||α − 1| . . . |α − N |
= Cx,α
N!
|α − 1| |α − N |
= Cx,α |α||x|N +1 ...
1 N
N
α
Y
= Cx,α |α||x|N +1 − 1 .

k
k=1

Ci-dessus on a utilisé que |1 + tx|α−N −1 ≤ 1 car 1 + tx ≥ 1 si x, t ≥ 0 et α − N − 1 < 0


(comme N > α). Observons alors que, pour tout N0 > N ,
N N N0 N
!
α
Y X α X α X α
ln − 1 = ln − 1 = ln − 1 + ln − 1

k k k k
k=1 k=1
|k=1 {z } k=N0 +1
=:C0 <+∞
N    
X |α| 1
≤ C0 + + ON0 →+∞
k k2
k=N0 +1
N +∞  
X 1 X 1
≤ C0 + |α| + O N0 →+∞
k k2
k=1 k=1
| {z }
=:C1 <+∞
C2
≤ C0 + C1 + |α| ln(N ) + γ +
2N
PN
où γ est la constante d'Euler-Mascheroni et C2 < +∞ ; on a utilisé que k=1 k1 − ln(N ) ∼
γ + 2N1
lorsque N → +∞ (cf. question iv de l'exercice 9 du TD 1). Par croissance de la
fonction exponentielle, on en déduit donc :
N

X x k C2
f (x) − f (k) (0) ≤ Cx,α |α||x|N +1 eC0 +C1 +|α| ln(N )+γ+ 2N ∼ Cx,α |α|eC0 +C1 +γ |x|N +1 N |α| .

k! n→+∞
k=0

Comme |x| < 1, le terme de droite tend vers 0 lorsque N → +∞ par croissance comparée.
Notons
+∞ +∞
X
(k) xk X α(α − 1) . . . (α − k + 1)xk
S(x) := f (0) =1+ ∀x ∈ ]−1, 1[ .
k! k!
k=0 k=1

Le rayon de convergence de S est égal à 1 d'après le critère de d'Alembert :



α(α − 1) . . . (α − k) k! |α − k|
= −→ 1.
(k + 1)! α(α − 1) . . . (α − k + 1) k + 1 n→+∞

On obtient nalement :

N k
X x
|f (x) − S(x)| = lim f (x) − f (k) (0) ≤ lim Cx,α |α|eC0 +C1 +γ |x|N +1 N |α| = 0.

N →+∞ k! N →+∞
k=0

19
Ceci montre que f est développable en série entière au voisinage de 0 et que son rayon de
convergence est R = 1 : pour tout x ∈ ]−1, 1[,
+∞
(
X 1 si k = 0,
f (x) = ak xk , ak := α(α−1)...(α−k+1)
k=0 k! si k ≥ 1.

Remarque. Pour tout a 6= 0, (a + x)α = aα 1 + xa est développable en série entière au
voisinage de 0 et son rayon de convergence est R = |a|.
iii. On pose t := 2x . D'après la question i de l'exercice 5 (appliquée à −x), la fonction
2

]−1, 1[ 3 t 7→ ln(1 + t) est développable en série entière en 0 avec un rayon de convergence


égal à 1 :
+∞
X (−1)n+1 tn
ln(1 + t) = ∀t ∈ ]−1, 1[ .
n
n=1
q i h
Comme x = ± 2t , on déduit que la fonction − √12 , √12 3 x 7→ ln(1+2x2 ) est développable
i h
en série entière en 0 avec un rayon de convergence égal à √12 : pour tout x ∈ − √12 , √12 ,

+∞
X (−1)n+1 2n x2n
+∞
X 0 si n = 0 ou si n est impair,
ln(1 + 2x2 ) = = an xn an := n n
(−1) 2 +1 2 2
n=1
n
n=0
 n si n ≥ 2 est pair.
2

iv. Pour tout x ∈ ]−|a|, |a|[, ln(a + x) = ln(a) + ln


1 + xa est bien déni. On pose t := xa .


D'après la question i de l'exercice 5 (appliquée à −x), la fonction ]−1, 1[ 3 t 7→ ln(1 + t)


est développable en série entière en 0 avec un rayon de convergence égal à 1 :
+∞
X (−1)n+1 tn
ln(1 + t) = , ∀t ∈ ]−1, 1[ .
n
n=1

Comme x = at, on déduit que la fonction ]−|a|, |a|[ 3 x 7→ ln(a) + ln 1 + xa est dévelop-


pable en série entière en 0 avec un rayon de convergence égal à |a| : pour tout x ∈ ]−|a|, |a|[,
+∞ +∞
(
 x X (−1)n+1 xn X ln(a) si n = 0,
ln(a) + ln 1 + = ln(a) + = an xn , an := (−1)n+1
a
n=1
n
a n
n=0 an n si n ≥ 1.

v. On pose t := x . La fonction ]−1, 1[ 3 t 7→


2 1
1−t est développable en série entière en 0
avec un rayon de convergence égal à 1 :
+∞
1 X
= tn ∀t ∈ ]−1, 1[ .
1−t
n=0

Comme x = ± t, on déduit que la fonction ]−1, 1[ 3 x 7→ 1−x 1
2 est développable en série
entière en 0 avec un rayon de convergence égal à 1 : pour tout x ∈ ]−1, 1[,
+∞ +∞
(
1 X X 0 si n est impair,
= x2n = an xn an :=
1−x 2
n=0 n=0
1 si n est pair.

vi. On factorise le polynôme −2x + x + 1 à l'aide de ses racines − 21 , 1 : −2x2 + x + 1 =


2
1
(x − 1) = (1 + 2x)(1 − x). Ce polynôme est strictement positif entre ses deux

−2 x + 2

20
racines,
 1  la fonction x 7→ ln(1 2+ x − 2x ) est donc bien dénie (comme fonction réelle) sur
2

− 2 , 1 et on a ln(1 + x − 2x ) = ln(1 + 2x) + ln(1 − x). D'après la question i, on a


+∞
(−1)n+1 2n xn


X 1 1
ln(1 + 2x) = ∀x ∈ − , ,
n 2 2
n=1
+∞
X xn
ln(1 − x) = − ∀x ∈ ]−1, 1[ .
n
n=1

Comme min 12 , 1 = 21 , la fonction x 7→ ln(1 + x − 2x2 ) est développable en série entière




en 0 avec un rayon de convergence égal à 12 : pour tout x ∈ − 21 , 12 ,




+∞ +∞ n +∞
2
X (−1)n+1 2n xn X x X ((−1)n+1 2n − 1)xn
ln(1 + x − 2x ) = − =
n n n
n=1 n=1 n=1
+∞
(
X 0 si n = 0,
= an xn , an := (−1)n+1 2n −1
n=0 n si n ≥ 1.

Exercice 10.
Si y vérie l'équation diérentielle, alors y 0 (0) + y(0) = 0 comme on peut le constater en
évaluant l'équation en x = 0, et donc y(0) = 1 (d'après l'énoncé), y 0 (0) = −1. On cherche
y sous la forme d'une série entière
+∞
X
y(x) = an xn ∀x ∈ ]−R, R[
n=0

avec R son rayon de convergence, a0 = y(0) = 1, a1 = y 0 (0) = −1 et an ∈ R à déterminer


pour tout n ≥ 2. Comme les séries entières convergent normalement sur leur intervalle de
convergence, le théorème de dérivation des séries normalement convergentes implique pour
x ∈ ]−R, R[ que :
+∞
X +∞
X
y 0 (x) = nan xn−1 = (n + 1)an+1 xn ,
n=1 n=0
+∞
X +∞
X
y 00 (x) = n(n − 1)an xn−2 = (n + 2)(n + 1)an+2 xn ,
n=2 n=0
+∞
X +∞
X
00 n+1
xy (x) = (n + 2)(n + 1)an+2 x = (n + 1)nan+1 xn .
n=0 n=1

On injecte ces expressions dans l'équation diérentielle pour obtenir :


+∞ h
X i
a +a + an + (n + 1)an+1 + (n + 1)nan+1 xn = 0 ∀x ∈ ]−R, R[ .
| 0 {z }1
=0 n=1

Comme la série entière à gauche est identiquement nulle, tous ses coecients le sont éga-
lement, d'où :
an
an+1 = − ∀n ∈ N \ {0}. (?)
(n + 1)2

21
Pour deviner la forme générale des coecients an , on itère la formule obtenue :
an an−1 an−2 an−3
an+1 = − = =− = = ...
(n + 1)2 (n + 1)2 n2 (n + 1)2 n2 (n − 1)2 (n + 1)2 n2 (n − 1)2 (n − 2)2
On montre alors par récurrence sur n ∈ N \ {0} que
(−1)n
an = .
n!2
Lorsque n = 1, a1 = −1 a été obtenu ci-dessus. Supposons acquis le résultat pour tout
n0 ∈ {1, . . . , n} avec n ∈ N \ {0} puis démontrons-le pour n0 = n + 1. On a montré ci-dessus
que
an
an+1 = −
(n + 1)2
(−1)n
et par hypothèse de récurrence, an+1 = n!2
, d'où

(−1)n (−1)n+1
an+1 = − = an+1 = .
n!2 (n + 1)2 (n + 1)!2
La formule est donc vériée au rang n0 = n + 1. Ceci achève la démonstration.
Comme |an | = 1
n!2
pour tout n ∈ N, on a

|an+1 | n!2 1
lim = lim = lim = 0.
n→+∞ |an | n→+∞ (n + 1)!2 n→+∞ (n + 1)2

Le
P critère de d'Alembert implique alors que le rayon de convergence de la série entière
an xn est inni et une solution de l'équation diérentielle est donnée par :
+∞
X (−1)n xn
y(x) = ∀x ∈ R.
n!2
n=0

C'est l'unique solution qui soit développable en série entière en 0, l'unicité étant garantie
par la condition initiale (y(0), y 0 (0)) = (1, −1) ainsi que la relation de récurrence (?).
Remarque.? Il existe une autre solution à l'équation diérentielle qui n'est pas développable
en série entière en 0.
En eet, l'equation diérentielle d'ordre deux à coecients variables a(x)y 00 (x)+b(x)y 0 (x)+
c(x)y(x) = 0 avec a, b, c ∈ C 0 (R, R) admet deux solutions diérentes lorsqu'on xe y(x0 )
et y 0 (x0 ) pour x0 ∈ R quelconque (c'est le théorème de Cauchy-Lipschitz qui le garantit)
pourvu que la fonction a ne s'annule pas. À ces deux solutions y1 , y2 , on associe le Wronskien
W (x) := y1 (x)y20 (x) − y10 (x)y2 (x) pour tout x ∈ R qui satisfait la formule de Liouville
b(x)
W 0 (x) = − a(x) W (x). Aucune formule générale n'existe pour y1 et y2 ; en revanche, si une
solution y1 est connue, alors on peut trouver y2 comme l'unique (famille de) solution(s) de
l'équation diérentielle d'ordre un avec second membre y1 (x)y20 (x) − y10 (x)y2 (x) = W (x).
(−1)n xn
En l'occurence, y1 (x) = +∞ et a(x) = x, b(x) = c(x) = 1. Comme a(0) = 0,
P
n=0 n!2
l'équation diérentielle est singulière en 0, et on ne peut pas appliquer ce qui précède sur
R mais seulement sur R \ {0}. Pour tout x ∈ R \ {0}, W 0 (x) = − x1 W (x) et donc W (x) = αx
avec α ∈ R. On résout donc pour y2 à l'aide de la méthode de la variation de la constante :
on trouve

y2 (x) = βy1 (x) + C(x)y1 (x)

22
pour tout x ∈ R \ {0} proche de 0, où β ∈ R et
Z x
dt
C(x) = α
x0 ty1 (t)2
avec x0 ∈ R \ {0} de même signe que x ; l'intégrale est bien dénie pour x, x0 proches de 0
car y1 (0) = 1 et donc y1 (x) > 0 sur un voisinage de 0 par continuité. Une intégration par
parties nous donne alors
ln |t|y10 (t)
Z x
ln |x|
C(x) = 2
+ 2α dt
y1 (x) x0 y1 (t)3
et donc y2 (x) ∼ ln |x| lorsque x → 0± . La solution y2 est donc singulière en 0.

Exercice 11.
Correction de l'énoncé : Montrer que f est une solution de l'équation diérentielle
(1 − x2 )y(x) − xy(x) = 1 ∀x ∈ ]−1, 1[
avec condition initiale y(0) = 0.
i. La fonction f est de classe C comme la composition bien dénie de fonctions
∞ (]−1, 1[, R)

de classe C ∞ (] − 1, 1[, R). On calcule pour tout x ∈ ]−1, 1[ :


1 xarcsin(x) 1
f 0 (x) = + 3 = (1 + xf (x)) .
1 − x2 2
(1 − x ) 2 1 − x2
Ainsi, on a :
(1 − x2 )f 0 (x) − xf (x) = 1.
Comme f (0) = 0, la fonction f est bien une solution.
ii. En supposant que f soit développable en série entière avec un rayon de convergence R,
on note
+∞
X
f (x) = an xn ∀x ∈ ]−R, R[ .
n=0

Comme f (0) = 0, on a a0 = 0. Comme les séries entières convergent normalement sur leur
intervalle de convergence, le théorème de dérivation des séries normalement convergentes
implique que
+∞
X +∞
X
f 0 (x) = nan xn−1 = (n + 1)an+1 xn ∀x ∈ ]−R, R[ .
n=1 n=0

On injecte la série entière dans l'équation diérentielle : pour tout x ∈ ]−R, R[,
+∞
X +∞
X
1 = (1 − x2 )f 0 (x) − xf (x) = (1 − x2 ) (n + 1)an+1 xn − x an xn
n=0 n=0
+∞
X +∞
X +∞
X
= (n + 1)an+1 xn − (n + 1)an+1 xn+2 − an xn+1
n=0 n=0 n=0
+∞
X +∞
X +∞
X
= (n + 1)an+1 xn − (n − 1)an−1 xn − an−1 xn
n=0 n=2 n=1
+∞
Xh i
= a1 + (a0 + 2a2 )x + (n + 1)an+1 − nan−1 xn .
n=2

23
On identie les coecients devant xn pour tout n ∈ N de part et d'autre de l'égalité :
comme a0 = 0, on obtient

a1 = 1,
a2 = 0,
n
an+1 = an−1 ∀n ≥ 2. (??)
n+1
Montrons par récurrence sur n ∈ N \ {0} que
 n−2
2
 Y n − 2k

si n est pair,

an+1 = n + 1 − 2k
 k=0
si n est impair.

0

Pour n = 1, on a trouvé a2 = 0 tandis que pour n = 2, a3 = 32 a1 = 23 d'après (??) ce qui


donne bien la formule annoncée. Supposons acquis le résultat pour tout n0 ∈ {1, . . . , n}
avec n ∈ N \ {0} puis démontrons-le pour n0 = n + 1. D'après (??),

n+1
an+2 = an .
n+2
On distingue deux cas :
• Si n est pair, alors l'hypothèse de récurrence implique que an = 0 et donc an+2 =
n+2 an = 0.
n+1

• Si n = 2m + 1 est impair, alors l'hypothèse de récurrence implique que


2m−2
2
Y 2m − 2k
an = a2m+1 = .
2m + 1 − 2k
k=0

Ainsi,
2m−2 2m
2 2
2m + 2 2m + 2 Y 2m − 2k Y 2m − 2k
an+2 = a(2m)+1 = a2m = a2k+1 = a2k+1
2m + 3 2m + 3 2m + 1 − 2k 2m + 1 − 2k
k=0 k=0

Dans tous les cas, la formule est vériée au rang n0 = n + 1. Ceci achève la démonstration.
Ainsi, seuls les termes d'ordre impair contribuent à la série entière :
+∞
X +∞
X
an xn = a2m+1 x2m+1 ∀x ∈ ]−R, R[ .
n=0 m=0

On pose t := x2 et bm := a2m+1 . Comme

bm+1 a2(m+1)+1 2(m + 1)


= = −→ 1,
bm a2m+1 2(m + 1) + 1 n→+∞

le critère de d'Alembert implique que le P


rayon de convergence de la série entière bm tm
P

est égal à 1. Comme x = ± t et comme 2m+1 = x a2m+1 x = x bm t , on
2m m
P P
a2m+1 x
en déduit que R = 1.

24

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