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UE PHY303 Vibrations et Ondes DLST – Université Grenoble Alpes

Travaux Dirigés : Thermodynamique

I- Pression dans un pneu


Pour un gaz parfait, PV  nRT .
1) Le gaz est passé d’un état avec T1=27°C=300K et P1=2bar à un état final avec
P nR P P
T2=57°C=330K et P2. En utilisant la loi des gaz parfaits, on trouve :   cste  1  2 .
T V T1 T2
T2
Donc P2  P1 . AN : P2=2.2 bar.
T1
P3 P1
2) On cherche T3 telle que  avec P3=6bar. AN : T3=900K=627°C.
T3 T1
P4 2 bar
3) On cherche maintenant P4 telle que  . AN : P4=1.8bar.
300 330
Lorsque le pneu revient à 27°C, il risque d’être sous gonflé. Le conducteur a fait l’erreur de
vérifier la pression des pneus à chaud.

II- Equation d’état du Gaz Parfait et diagrammes


1) Pour un gaz parfait, PV  nRT .
nR
- pour une isobare, P=constante. Donc V  T  aT . Sur un diagramme (V, T), l’isobare est
P
une droite passant par zéro dont la pente varie comme l’inverse de la pression.

P2<P1

P1

nR
- pour une isochore, V=constante. Donc P  T  bT . Sur un diagramme (P, T), l’isochore
V
est une droite passant par zéro dont la pente varie comme l’inverse du volume.
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V2<V1

V1

nRT c
- pour une isotherme, T=constante. Donc P   . Sur un diagramme (P, V) (de
V V
Clapeyron), l’isotherme varie comme l’inverse du volume.

T2>T1

T1
V

2) Si on trace ces transformations dans un diagramme de Clapeyron :

P P

isotherme
avec V isochore
avec P

T2>T1
A
A (1)
B (2)
T1
B
V V

P P


adiabatique : PV =cste
isobare
avec T
adiabatique
A avec T

(3)
B
A
(4)

V B V
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Le travail est donné par W   PdV . Il correspond donc à –A avec A l’aire sous la courbe
parcourue lors de la transformation dans le diagramme (P, V) qui est grisée sur les diagramme
ci-dessus.
La chaleur échangée avec l’extérieur est donnée par :
 Q  n(CV dT  ldV )  n(CPdT  hdP)  n( dP  dV )
La variation d’énergie interne est donnée par (1ere loi de Joule) : U  nCV T .

(1) Isotherme avec V : la température est la même donc U  0 . L’aire A est positive
donc W  0 . D’après le premier principe, U  W  Q , donc Q  0 (on peut aussi
dire que  Q  n(CV dT  ldV )  nldV  0 car dV>0).
(2) Isochore avec P  : le volume est constant donc W  0 . Comme P diminue et V
constant, alors T diminue également, donc U  0 .
 Q  n(CV dT  ldV )  nCV dT  0 car dV=0 et dT<0.
(3) Isobare avec T : dT>0 donc U  0 . L’aire A est positive donc W  0 .
 Q  n(CPdT  hdP)  nCPdT  0 car dP=0 et dT>0.
(4) Adiabatique avec T  : dT>0 donc U  0 . Adiabatique donc Q=0. L’aire A est
négative donc W>0.

III- Transformation adiabatique reversible



1) Lors d’une transformation adiabatique réversible, le gaz parfait suit la loi PV csteou
 1
 1  1  1  Vf  Ti 1
encore TV  cste . On a donc TfV f  TV
i i d’où     soit
 Vi  Tf 2
1 3
 1   1  1 2
V f  Vi    Vi   .
2 2
AN : Vf=0.35m²
  5

 Vi   T f 1  Tf  2
En utilisant PV   cste , on a Pf V f   PV 
i i donc Pf  Pi    Pi    Pi   .
 Vf
   Ti   Ti 
AN : Pf=5.73 105 Pa.

2) D’après la première loi de Joule, U  nCV T , or CP  CV  R (relation de Mayer) et


CP R
  (définition de ). Donc CV  , soit :
CV  1
nRT 3
 nRT   Pf V f  PV i i
3
U  nCV T 
 1 2 2
AN : U  1.52  105 J
3) La transformation étant adiabatique, Q=0. Le travail est donné par
W    PdV   A V dV avec A  PV

i i .

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 
On a donc W  A 
1
V  1  
A

V f1  Vi1 
   1  1
En remplaçant A, on trouve :
  Vi   Vi 
W
PV
i i
1
V f1  Vi1  
1
1
 Pi  1  PV
 1
 
1
 Pi  V f  PV
 1
 
1
 Pf V f  PVi i 
 1  
i i i i
 Vf  V f  1

donc W 
3
2
 Pf V f  PVi i  . On retrouve bien U  W  Q  W

IV- Transformations réversibles d’un Gaz Parfait


nRT1 1  8.314  273
1) Pour une mole de Gaz Parfait, on a : PA   2
 2.27  105 Pa
V1 10
On procède de même pour les autres états :

PB  2.43  105 Pa , PC  24.3  105 Pa et PD  22.7  105 Pa .

2)

P
PC C

T2
PD D

T1
PB B
PA V
A
V2 V1

Diagramme de Clapeyron (P,V) du cycle étudié.

3) Une mole de Gaz Parfait (n=1) subit un cycle de transformations réversibles (P=Pext)
On a donc
Wrev    Pext dV    PdV
(a) Transformation isochore de A (V1,T1) à B (V1 T2)  dV=0 donc WAB=0.
On peut retenir que toute transformation isochore se fait sans échange de travail avec
l’extérieur.
(b) Transformation isotherme et réversible de B (V1,T2) à C (V2,T2).
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C C C C
nRT2 dV V
   Pext dV    PdV    dV   RT2    RT2 lnV V2  RT2 ln 1
V
WBC
B B B
V B
V 1
V2
(c) Transformation isochore de C (V2, T2) à D (V2, T1)  dV=0 donc WCD=0.

(d) Transformation isotherme de D (V2, T1) à A (V1, T1). Par le même calcul que WBC en
permutant V1 avec V2 et T1 avec T2 , on trouve
V1
WDA  RT1 ln
V2
Application numérique :
WAB= 0 J
WBC= 5609 J
WCD= 0 J
WDA= - 5226 J
Wtot= WAB+ WBC+ WCD+ WDA= 383 J

Remarque : L’ensemble des quatre transformations forment un cycle car l’état initial et l’état
final sont les mêmes (état A). Pour un cycle de transformations réversibles, il est intéressant
 
de tracer celui-ci dans un diagramme (P,V) car le travail W   Pext dV   PdV est
représenté par l’aire sous la courbe.
Dans notre cas, Wtot>0, le travail est donc reçu par le système, le cycle est donc récepteur.
On peut constater sur le diagramme de la figure précédente que le cycle est parcouru dans le
sens trigonométrique.

4) Calcul de Qi.
(a) Transformation isochore de A (V1,T1) à B (V1 T2).
On utilise l’expression suivante de la chaleur :  Q  n(CV dT  ldV ) avec dV=0 et n=1.
Après intégration, on obtient :
3
QAB  CV (T2  T1 )  R(T2  T1 )
2
(b) Transformation isotherme et réversible B (V1,T2) à C (V2,T2). On utilise à nouveau
l’expression :  Q  n(CV dT  ldV ) avec dT=0 et l=P/n pour un gaz parfait.
C C C
RT dV V
  PdV   2 dV  RT2   RT2 lnV V2  RT2 ln 2
V
QBC
B B
V B
V 1
V1

(c) Transformation isochore de C (V2, T2) à D (V2, T1).


3
QCD  CV (T1  T2 )  R(T1  T2 )
2
(d) Transformation isotherme de D (V2, T1) à A (V1, T1). Par le même calcul que QBC en
V1
permutant V1 avec V2 et T1 avec T2, on trouve : QDA  RT1 ln
V2

Application numérique :
QAB= 249.42 J et QBC= - 5609 J
QCD= - 249.42 J et QDA= 5226 J
Qtot= QAB+ QBC+ QCD+ QDA= - 383 J
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Remarque : L’ensemble des quatre transformations forment un cycle car l’état initial et l’état
final sont les mêmes (état A). Sur un cycle, la variation d’une fonction d’état est nulle.
Ucycle  U final  Uinitial  U A  U A  0

De plus, le premier principe de la thermodynamique nous indique que U  Q  W . On en


déduit que Q  W sur un cycle.
Dans le cas du cycle étudié la quantité de chaleur échangé est bien : Q  377 J . Une machine
thermique cyclique transforme du travail en chaleur ou l’inverse.

V- Compressions isothermes et Travail


1) Cas réversible
Il faut tout d’abord calculer la pression du gaz dans l’état final :
Mg
P1  Patm   3  105 Pa
S
Comme la transformation est considérée comme réversible, on a P  Pext . De plus, elle est
isotherme, i.e T constante : T  T0 .
RT0 dV V P
W1    Pëxt dV    PdV    dV   RT0    RT0 ln 1   RT0 ln 0
V V V0 P1
Application numérique W1  1.1RT0

On note que W1>0 : le système reçoit du travail, ce qui est correct pour une compression.

2) Cas brutal
La compression est irréversible. Pour calculer le travail, on utilise donc la formule générale :
W   Pext dV .
Dans notre cas, on sait que : Pext  P1  cste
 RT RT   P
W2    PdV
1   P1  dV   P1 (V1  V0 )   P1  0  0   RT0  1  1 
 P1 P0   P0 
Application numérique : W2  2 RT0

3) Il s’agit ici de deux compressions brutales successives. Le travail total est donc la somme du
travail de deux compressions.
W3  WP0 P2  WP2 P1
m1g
On calcule la pression dans l’état intermédiaire : P2  Patm   2  105 Pa .
S
On peut ensuite utiliser le résultat de la question précédente :
 P  P
WP0 P2  RT0  1  2  et WP2 P1  RT0  1  1 
 P0   P2 

Application numérique : W3  1.5RT0


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4) Les applications numériques nous montrent qu’on se rapproche du cas réversible quand on
décompose une détente brutale en deux détentes un "peu moins brutales". La troisième détente
se rapproche en fait du cas quasi-statique : tous les états intermédiaires sont des états
d’équilibre.

VI- Réversibilité et irréversibilité d’une compression isotherme

I- compression réversible :
1/ 1ier principe : La compression étant isotherme, U AB  WAB  QAB  0 d’où
QAB  WAB .

 QArévB  WArév
f f
W rév
2ième principe : S AB  
i
T

i
T
B
  AB (la température du gaz
Text
étant égal à la température extérieur. Or le travail pour une transformation isotherme réversible
s’écrit :
B B B
nR V 
W rév
A B    Pext dV    P dV    dV   nRT ln  B  (on a utilisé le fait que
A A A
V  VA 
P  Pext pour une transformation réversible)
 VB   PA 
d’où l’expression de la variation d’entropie S AB  nR ln    nR ln   (car T=Cte)
 VA   PB 
 QAB P 
f
QAB
2/ L’échange d’entropie s’écrit : Se  
i
TS

Text
 nR ln  A 
 PB 
3/ Comme S AB  Se , cela signifie que la production d’entropie S p  0 . La transformation
est donc réversible.

II- compression irréversible :


1/ 1ier principe : La compression étant isotherme, on a toujours QAB  WAB .
B
D’où QAB  Pext dV Pext VB  VA 

A

En utilisant le fait que le système est à l’équilibre avec l’extérieur aux instants initial et final on
a PA VA  PB VB  nR Text et PA  PB  Pext (ce n’est pas vrai pendant la transformation), on
obtient la relation :
 PB 
D’où QAB  nR Text   1
 PA 
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2/ Pour calculer la variation d’entropie, on choisit une chemin réversible et en particulier sur
l’isotherme (T=Cte). Le calcul réalisée dans la question I-2/ est donc valable ce qui permet
 QArévB P 
f

d’obtenir : S AB  i
T
nR ln  A 
 PB 
 QAB P 
f
QAB
3/ L’échange d’entropie s’écrit : Se  
i
TS

Text
 nR  B  1
 PA 
  PA  PB 
4/ La production d’entropie s’écrit : Comme S p  S AB  Se  nR ln    1  0 ,
  PB  PA 
la transformation est donc irréversible.

VII- Détente de Joule-Gay Lussac

1/ La transformation est adiabatique car les parois sont athermanes. De plus, les parois étant
rigides, il n’y a pas d’échange de travail.
U  Q  W  nCV T  0  T  0
La transformation est donc également isotherme.
2/ Si f  Se  S p
Pour calculer Si f (qui ne dépend pas du chemin suivi), on considère un chemin réversible
isotherme allant de l’état initial à l’état final. Dans ce cas :

 Q rev
f

Si f  Se   où T est la température du système thermodynamique.


i
T

Avec  Q rev  nCV dT  P dV  P dV car dV  0


f
P dV
f
dV V 
Si f    nR  n R ln  f 
i
T i
V  Vi 

Pi Vi  V f 
D’où Si f  ln    0.53 J .K 1
Ti  Vi 

L’échange d’entropie pour la transformation réellement suivie est

 Q réel
f

Se   0 car  Q réel  0 car la transformation est adiabatique


i
T
(parois athermanes)
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3/ La production d’entropie se déduit de la question précédente :

S p  Si f  Se  0.53 J .K 1  0
La transformation est donc irréversible.

VIII- Mélange de deux gaz identiques

1/ Les réservoirs étant calorifugés, l’échange de chaleur avec l’extérieur est nul. De plus le
travail mécanique est nul.

U  Q  W  0  U  n1 CV T f  T1   n2 CV T f  T2   0
T1  T2
ce qui permet d’obtenir comme température finale T f  lorsque n1  n2 .
2
2/ La variation d’entropie s’exprime suivant le 2ième principe de la thermodynamique :
Si f  Se  S p
Pour calculer Si f (qui ne dépend pas du chemin suivi), on considère un chemin réversible
isobare (les pressions des 2 sous-systèmes étant identiques, la pression finale sera égale à la
pression initiale), d’où :

 Q rev
f

Si f  Se   avec  Q rev  nCP dT


i
T
Tf T
dT
f
dT T  T 
d’où Si f  n1 CP
T1
 T
 n2 CP 
T2
T
 n1 CP ln  f   n2 CP ln  f 
 T1   T2 

Application numérique : Si f  1.71 J .K 1

Remarque comme Se  0 (pas de contact avec une source extérieure), on a donc une

production d’énergie S p  Si f  1.71 J .K 1  0 . La transformation est donc irréversible.


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IX- Cycle de Carnot

Le cycle considéré est représenté ci-dessous (les isothermes sont en trait gris et les
adiabatiques en trait noir):

T2, Q2

Q=0
Q=0
T1, Q1
V

travail fourni W
Le rendement de ce cycle est donné par   
chaleur reçue Q2
D’après le premier principe, U=0, donc W, le travail reçu au cours du cycle est donné
par
W  Qtot  Q1  Q2
D’après le second principe, S  Se  S p or, le cycle est réversible, donc Sp=0, d’où
Q Q1 Q2 Q Q Q T
S  Se      0 . On a donc 1   2 soit 1   1
T T1 T2 T1 T2 Q2 T2
Q1  Q2 Q1 T T
On déduit donc     1  1  1  1  1 car T1<T2.
Q2 Q2 T2 T2

X Moteur Diesel

1) En gras sur le graphe est représenté de cycle. Les courbes en trait fin sont les
isothermes aux différentes températures.
- L’air est considéré comme un gaz parfait, donc PV=nRT. On déduit donc
PV 105  102
n   0.4mol .
RT 8.314  300
 1
 1  1 V 
- AB est adiabatique donc TAVA  TBVB donc TB  TA  A 
 VB 
AN : TB  300 141.41  862K  589C
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P
B C

TB TC

TD

TA D
A
V

-
2) Les transformations AB et CD sont adiabatiques donc QAB= QCD=0.

La transformation BC est isobare donc dP=0 :


QBC   n(C p dT  hdP)   nCPdT  nCP T  n CV (TC  TB )
AN : QBC  0.4  1.4  20.8  (1340  862)  5.6kJ

La transformation DA est isochore donc dV=0 :


QDA   n(CV dT  ldV )   nCV dT  nCV T  nCV (TA  TD )
AN : QDA  0.4  20.8  (300  556)   2.1kJ

3) Sur un cycle, U=0. En appliquant le premier principe de la thermodynamique, on a donc


U  W  Q  0 donc W  Q  QAB  QBC  QCD  QDA  QBC  QDA
AN : W  2.1  5.6  3.5kJ
Le travail est négatif, donc il s’agit bien d’un cycle moteur.
travail fourni W
4) Le rendement est donné par   
chaleur reçue QBC
AN : =3.5 103/5.6 103=0.63
Le rendement théorique est de 63%.

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