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DEDICACE

A ma Famille.

I
REMERCIEMENTS

Nous rendons tout d’abord grâce à Dieu, le Tout Miséricordieux et le Très Miséricordieux
qui me soutient, m’accompagne, me donne le souffle chaque jour.
Mes remerciements s’adressent particulièrement au (x) :

• Pr LOURA Benoit, Doyen de la Faculté des Mines et des Industries Pétrolières pour son
leadership, son dynamisme, ainsi que les moyens mis à notre disposition pour la réussite
de nos études ;
• Pr KOL Guy Richard, Chef de Département du Génie Mécanique, Pétrolier et Gazier pour
sa vision claire de notre formation, sa disponibilité, son dévouement et sa générosité à nous
encadrer et à nous fournir une formation de qualité en ingénierie pétrolière et gazière ;
• Personnels enseignants de la Faculté des Mines et des Industries Pétrolières en général et
du Département de Génie Mécanique, Pétrolier et Gazier en particulier pour leurs qualités
pédagogiques, leurs enseignements de qualité, leur encadrement rigoureux et leur
disponibilité ;
• Membres du jury, qui m’ont fait l’honneur de bien vouloir étudier avec attention mon
travail ;
• Ma profonde gratitude à M. MICHEL GUY FRANCE AWANA ATEBA pour son
accueille dans sa structure, sa disponibilité, son engagement ;
• Mes remerciements aussi à l’ingénieur NGOLLE FABRICE, qui m’a fait l’honneur de bien
vouloir juger mes travaux ainsi que son temps consacré à la lecture avisée de mes
recherches ;
• Camarades de promotion 2016/2017 de la Faculté des Mines et des Industries Pétrolières
de l’Université de Maroua.
• Membres de ma famille en qui j’ai puisé mon inspiration et qui n’ont cessé de
m’encourager et de me motiver tout au long de ce travail ;

Sans oublier tous ceux qui ont de près ou de loin contribué à la réalisation de ce travail.

II
RESUME
Dans ce travail nous évaluons l’efficacité de l’opération d’acidification du puits A1 du
champ du Rio Del Rey Est, de l’étude de l’endommagement jusqu’à l’analyse des performances
du puits. La précipitation des carbonates qui est à l’origine de la baisse de régime en question, a
suscité le choix d’effectuer une opération de traitement par acidification sur le puits A1 du champ
de Rio Del Rey Est. Nous étudions ici l’endommagement en passant par un test de remonter de
pression qui nous permet de calculer, le skin (facteur d’endommagement) et la perméabilité, deux
paramètres cruciaux pour notre étude. Le skin calculer est de 16,44 et la perméabilité de 20,70. Par
la suite, nous évaluons la performance du puits après le traitement par acidification à partir de
logiciel Petroleum Expert. Nous obtenons après le traitement un gain de débit de 70% pour le puits
A1 avec un skin égal à 2,7. Les opérations d'acidification de la matrice sont idéalement réalisées à
cadence élevée, mais à des pressions de traitement inférieures à la pression de fracture de la
formation (réservoir), raison pour laquelle nous avons calculer la pression maximale d’injection et
le volume à injecter, afin de mener à bien l’opération d’acidification. Le traitement est une réussite
pour le puits ce qui explique l’augmentation de l’indice de productivité par conséquent du débit
d’huile.
Mots clés : endommagements, acidification, indice de productivité, perméabilité.

III
ABSTRACT
In this work we evaluate the effectiveness of the acidification operation of the A1 well of
the East Rio Del Rey field, from the study of the damage to the analysis of the performance of the
well. The precipitation of carbonates, which is the cause of the drop in speed in question, led to
the decision to carry out an acidification treatment operation on the A1 well of the East Rio Del
Rey field. We study the damage by means of a pressure rise test which allows us to calculate the
skin (damage factor) and the permeability, two crucial parameters for our study. The calculated
skin is 16.44 and the permeability is 20.70. Next, we evaluate the performance of the well after
the acidification treatment using petroleum expert software. After the treatment, we obtain a flow
rate gain of 70% for well A1 with a skin equal to 2.7. Matrix acidizing operations are ideally
performed at high rates, but at treatment pressures below the formation (reservoir) fracture
pressure, which is why we calculated the maximum injection pressure and volume to be injected,
in order to carry out the acidizing operation. The treatment was a success for the well, which
explains the increase in the productivity index and consequently the oil flow rate.

Keywords: damage, acidification, productivity index, permeability.

IV
AVANT-PROPOS

PRÉSENTATION DE LA FACULTÉ DES MINES ET DES INDUSTRIES


PÉTROLIÈRES (FMIP)

La Faculté des Mines et des Industries Pétrolières (FMIP) a été créée par le Décret
N° 2017/349 du 06 Juillet 2017.
TITRE I : DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Article 1 :

a) La Faculté des Mines et des Industries Pétrolières abrégée « FMIP », est un établissement
de l’Université de Maroua à vocation scientifique, technologique et
technique ;
b) Elle est placée sous l’autorité du Recteur de l’Université de Maroua ;
c) La Faculté des Mines et des Industries Pétrolières travaille en étroite collaboration avec le
secteur privé et le monde professionnel.

Article 2 :

a) La Faculté des Mines et des Industries Pétrolières a pour objectif général :


• L’enseignement scientifique et la recherche technique et technologique dans le domaine
des industries extractives ;
• La promotion de la science, de la technologie, de la culture et de l’éthique professionnelle ;
• De concourir à l’appui au développement et à la promotion sociale et culturelle.
b) A cet effet, elle a pour mission :
• Le développement de la connaissance, le savoir-faire et l’éthique dans les divers domaines
de l’industrie extractive ;
• La recherche fondamentale et appliquée dans les divers domaines de l’industrie extractive ;
• La participation au développement socio-économique local, national, sous régional et
international.
c) A ce titre, la Faculté des Mines et des Industries Pétrolières :

IV
• Procède à la formation scientifique et technique initiale et continue, dans les divers
domaines de l’industrie extractive.
• Prépare les étudiants aux métiers liés à l’industrie extractive et connexe.
d) La Faculté des Mines et des Industries Pétrolières doit mobiliser les ressources nécessaires à
l’accomplissement de sa mission.

Article 3 : Dans le cadre de l’appui au développement, la Faculté des Mines et des


Industries Pétrolières produit des services en vue du développement socio-économique de
la nation. Elle publie également et procède à la diffusion de l’information et de la
documentation scientifique, développe les parcs technologiques, renouvelle et étend les
stratégies, les centres de documentation et d’information, ainsi que les banques de données.

Article 4 : La Faculté des Mines et des Industries Pétrolières développe la coopération


bilatérale ou multilatérale avec d’autres institutions nationales ou étrangères, conformément à la
législation en vigueur.

TITRE II : DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT.


Article 5 : La Faculté des Mines et des Industries Pétrolières est dotée d’une structure
académique et d’une structure administrative.
Article 6 :

a. La structure académique de la Faculté des Mines et des Industries Pétrolières comporte les
Départements, les Centres de Recherche et les Laboratoires ;
b. Les attributions des Chefs de Département sont définies dans l’article 110 du décret
n°93/030 du 19 janvier 1993 portant organisation administrative et académique des
Universités.

Article 7 : La structure administrative de la Faculté comporte :

• Une Assemblée de Faculté ;


• Un Conseil de Faculté ;
• Un Doyen ;
• Des Services administratifs et financiers de la Faculté.

V
SECTION I : L’ASSEMBLEE DE LA FACULTÉ
Article 8 : L’Assemblée générale émet un avis sur toute question ou matière intéressant
la vie de la Faculté. Elle se réunit en session ordinaire, deux (2) fois par an. Elle peut se réunir en
session extraordinaire, à la demande du Doyen ou de la moitié de ses membres.
SECTION II : LE CONSEIL DE FACULTÉ
Article 9 :

a) Le conseil de faculté donne son avis préalable au recrutement, à la promotion et à


l’avancement des membres du corps enseignants de la Faculté.
b) Le conseil est consulté ou émet des avis en ce qui concerne :
• Les problèmes de la recherche ;
• Toutes les questions qui lui sont soumises par le Recteur, le Doyen ou l’un des
membres ;
• Les créations d’enseignements, des Départements, des Laboratoires et des Centres
spécialisés d’enseignement et de recherche ;
• Le régime, l’organisation et le programme des études.
c) Le conseil examine le projet de budget de la Faculté préparé par le Doyen.
d) Le conseil peut émettre des avis sur toutes matières relatives à la vie et aux intérêts de la
Faculté.
e) Le conseil connait des infractions disciplinaires commises par les étudiants ; dans ce cas,
il siège dans la composition suivante :
• Le Doyen ;
• Le Vice-Doyen ou un Vice-Doyen désigné par le Doyen ;
• Trois (3) Professeurs de rang magistral ;
• Et deux (2) représentants des étudiants.
f) Le conseil se réunit en session ordinaire deux fois par an. Il peut se réunir en session
extraordinaire, à la demande du Doyen ou de la moitié de ses membres.

Article 10 : Le Conseil de Faculté comprend les membres suivants :

• Le Doyen, Président ;
• Les Chefs de Départements ;
• Les professeurs, les maitres de conférences ;
VI
• Deux (2) représentants des chargés de cours ;
• Et deux (2) représentants des assistants élus pour trois (3) ans renouvelables par leurs
pères.

SECTION III : LE DOYEN DE LA FACULTÉ


Article 11 : La Faculté des Mines et des Industries Pétrolières est placée sous l’autorité
d’un Doyen nommé par décret. Le Doyen de La Faculté des Mines et des Industries Pétrolières
relève hiérarchiquement du Recteur de l’Université de Maroua. Il est assisté de trois Vices-
Doyens :

1. Le Vice-Doyen chargé de la programmation et du suivi des activités académiques ;


2. Le Vice-Doyen chargé de la scolarité, des statistiques et du suivi des étudiants ;
3. Le Vice-Doyen chargé de la recherche, de la coopération et des stages.

Article 12 :

1. Le Doyen est chargé de la direction et de la coordination de l’ensemble des services de la


Faculté et la représentation de celle-ci auprès du Recteur. A cet effet :
• Il en assume la police générale ;
• Il représente le Corps enseignant de la Faculté en toute circonstance ;
• Il convoque et préside le conseil et l’Assemblée de Faculté ;
• Il est ordonnateur délégué du budget.
2. Relève du Doyen:
• La bibliothèque de la Faculté ;
• La cellule informatique ;
• Le centre de reproduction.

Article 13 : Les Vices-Doyens assistent le Doyen dans l’accomplissement de sa mission,


en particulier dans les domaines académique, scientifique, de recherche et de coopération.
Article 14 : Les Chefs de Départements assistent le Doyen dans la gestion académique,
scientifique et technique de la Faculté.

VII
SECTION IV : DES SERVICES ADMINISTRATIFS ET FINANCIERS DE LA
FACULTÉ
Article 15 : La Faculté des Mines et des Industries Pétrolières comprend :

• Une Division des Affaires Administratives et financières ;


• La Division de la recherche, de la coopération et des stages.
25- DE LA DIVISION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIÈRES

Article 16 : Placé sous l’autorité d’un Chef de Division, la Division des Affaires
Administratives et Financières assure le fonctionnement administratif et financier ainsi que
la gestion des activités culturelles de la Faculté. A cet effet :

• Elle veille à la bonne gestion administrative de tous les personnels ;


• Elle veille à la préparation et à l’exécution du budget de la Faculté ;
• Elle assure les conditions matérielles permettant le meilleur développement culturel et
sportif des étudiants, enseignants ainsi que des personnels administratifs de la Faculté.

Article 17 : Le Chef de Division des Affaires Administratives et Financières assure le


secrétariat du Conseil de Faculté et de l’Assemblée de la Faculté. Sont directement
rattachés à la Division des Affaires Administratives et Financières :

• Le Bureau du courrier et de la liaison ;


• Les Archives de le Faculté.

Article 18 : La Division Administrative et Financière comprend :

• Le Service de l’Administration Générale et du personnel ;


• Le Service de la maintenance et du Matériel ;
• Le Service du contrôle des recettes et de la comptabilité matière.

B- VICE-DOYEN CHARGÉ DE LA PROGRAMMATION ET DU SUIVI DES


ACTIVITÉS ACADÉMIQUES
Article 19 : Il est responsable :

• De la coordination des activités des Départements relevant de son autorité ;


• De l’exécution des programmes d’enseignement ;
VIII
• De la régularité et de la ponctualité des prestations pédagogiques.

Placé sous l’autorité du Vice-Doyen :

• Le Service de la programmation et du suivi des activités académiques ;


• Le Service de la formation continu et à distance.

C- VICE-DOYEN CHARGE DE LA SCOLARITE DES STATISTIQUES ET DU


SUIVI DES ETUDIANTS
Article 20: Il est responsable:

• De la coordination des activités de la scolarité et des statistiques ;


• Du suivi des Diplômes.

Placé sous l’autorité du Vice-Doyen :

• Le Service de la Scolarité et des Statistiques ;


• Le Service des Diplômes.

D- VICE-DOYEN CHARGÉ DE LA RECHERCHE, DE LA COOPÉRATION ET


DES STAGES
Article 21 : Il est responsable :

• De la coordination des activités de recherche ;


• De la coordination des activités de coopération ;
• De la recherche des stages

Placé sous l’autorité du Vice-Doyen :

• La Division de la recherche, de la coopération et des stages ;


• Le Service des stages ;
• Le Service de la Recherche, de l’Appui au Développement et de la Coopération.

TITRE III : DE L’ORGANISATION DES DÉPARTEMENTS

IX
Article 22 : Placé sous l’autorité des Départements, les Chefs de Départements, qui
assistent le Doyen dans la gestion académique, scientifique et technique de la Faculté.
Article 23 : Les Départements de la Faculté des Mines et Industries Pétrolières sont :

1. Département d’Exploration Minière, Pétrolière, Gazière et Ressources en Eaux


(DXMPE)
2. Département de Génie Mécanique Pétrolier et Gazier (DGMPG)
3. Département d’Ingénierie Minière et Traitement des minerais (DIMTM)
4. Département de Raffinage et Pétrochimie (DRPC)
5. Département de Sécurité Industrielle, Qualité et Environnement (DSQE)
6. Département d’Economie, Gestion et Législation Minière, Pétrolière et de Gazière
(DEGLM)
7. Département des Sciences Fondamentales (DS).

X
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Nous sommes une entreprise dont l’activité principale est la promotion des investissements
russes au Cameroun ainsi que le développement des opportunités de partenariats économiques
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qu’un projet d’implantation d’une usine d’assemblage de bus est en
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dans toutes vos opérations d'achat, d'importation et d'exportation de
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d'autorisation ; rédaction de rapport ; etc.) que lors de la sélection des sites et/ou permis lors de la
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intérieur, leur entretien, leur restauration ou leur démolition.
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barrages, pistes d’aéroport, etc
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renouvelables

XI
TABLE DES MATIÈRES

DEDICACE ......................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS ........................................................................................................... II
RESUME .......................................................................................................................... III
ABSTRACT...................................................................................................................... IV
AVANT-PROPOS ............................................................................................................ IV
LISTE DE FIGURES ..................................................................................................... XIV
LISTE DE TABLEAUX ................................................................................................ XVI
LISTE DES ABREVIATIONS..................................................................................... XVII
INTRODUCTION. ............................................................................................................. 1
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE. ............................................................ 3

I.1. Notion de l’endommagement. .................................................................................. 3

1.1 Localisation de l’endommagement. ...................................................................... 3


1.2 Les différentes causes de l’endommagement. ...................................................... 4
1.3 Détection de l’endommagement. .......................................................................... 6
1.4 Notion de Skin ...................................................................................................... 7

I.2 Acidification matricielle. ......................................................................................... 12

2.1 Notion de stimulation. ......................................................................................... 12


2.2 Théorie de l’acidification .................................................................................... 13
2.3 Les différentes étapes d’un traitement à l’acide. ................................................ 14
2.4 Choix du type d’acide. ........................................................................................ 19

CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODE ................................................................... 20

II.1 MATERIEL ............................................................................................................ 20


II.2 METHODE ............................................................................................................ 21

2.1 Présentation du champ de RIO DEL REY. ......................................................... 22


2.2 Méthode d’acidification du puits A1 de la plateforme ACF1 (champ du Rio Del
Rey). ...................................................................................................................................... 26

CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION. .......................................................... 36

XII
III.1 stimulation par acidification du puits A1. ............................................................. 36

III.1.1 Diagnostique du puits A1 par la méthode d Horner. ..................................... 36


III.1.2 Test de jaugeage et interprétation des courbes de production. ...................... 38

III.2 Evaluation économique. ........................................................................................ 51

III.2.1 Coûts des opérations. ..................................................................................... 51


III.2.2 Amortissement des opérations ....................................................................... 52

CONCLUSION. ................................................................................................................ 53
REFERENCES ................................................................................................................. 54
ANNEXES ............................................................................................................................

ANNEXE 1 : Schéma du puits A1. ...................................................................................


ANNEXE 2 : PLT du puits A1 .........................................................................................

XIII
LISTE DE FIGURES
Figure I.1: Présentation de la chute de pression due à l’endommagement.. ..................... 8
Figure I.2: Les perforations. ............................................................................................... 8
Figure I.3: Schématisation de la zone de drainage ............................................................ 9
Figure I.4: Ecoulement radial. ......................................................................................... 10
Figure I.5: Influence duskin sur la productivité. .............................................................. 10
Figure I.6: Séquence d´un test de remonté de pression. ................................................... 11
Figure I.7: acidification des matrices ............................................................................... 13
Figure II.8 : Analyse de la performance du puits avec Prosper…………………………….20
Figure II.9: Protocole de la démarche…………………………………………………………21
Figure II.10: Carte réservoir Rio Del Rey EST ................................................................ 22
Figure I.11: Étages stratigraphiques du Rio Del Rey ...................................................... 23
Figure II.12: coupe géologique du bassin du Rio Del Rey ………………………………….24
Figure III.13: Présentation du bassin de RDR et le bassin de Douala…………………….24
Figure II.14: Courbes semi-log d’Horner (A1)…………………………………………..……28
Figure II.15: Zone de drainage. ....................................................................................... 30
Figure III.16: Courbe IPR du puits A1. ............................................................................ 40
Figure III.17: Courbe de performance du puits A1 après la stimulation. ........................ 41
Figure III.18: Courbe du débit de l’huile et de la pression en fonction du temps............ 43
Figure III.19: Courbe du débit de liquide et de la pression en fonction du temps. .......... 44
Figure III.20: Evolution du GOR et la production de l’huile. .......................................... 45
Figure III.21: Evolution du GOR et la production de liquide……………………………….45
Figure III.22: Evolution du débit de gaz et du débit de l'huile……………………………...46
Figure III.23: Evolution du débit de gaz et la pression du casing …….……………………47
Figure III.24: Evolution du débit de l’eau et la pression ................................................. 48
Figure III.25: Evolution du débit de l’eau et le débit de l’huile. ...................................... 48
Figure III.26: Evolution du BSW et le débit de l’huile. .................................................... 49
Figure III.27: Evolution du BSW et la pression. .............................................................. 50
Figure III.28: Evolution du BSW et le GOR. .................................................................... 50

XIV
XV
LISTE DE TABLEAUX
Tableau II.1: Caractéristiques pétro-physiques du champ du Rio Del Rey ..................... 25
Tableau II.2: Problèmes et solutions d'exploitation………………………………………….25
Tableau II.3: Données puits.............................................................................................. 27
Tableau II.4: Données de remonter de pression (BU)…………………….…………..……..27
Tableau II.5: Programme de pompage (A1) ..................................................................... 35
Tableau III.6: Différents paramètres calculés………………………………………………...38
Tableau III.7: résultats de test de jaugeage (A1) ............................................................. 39
Tableau III.8: Comparaison de skin du puits A1 avant et après la stimulation ............... 42
Tableau III.9: Comparaison les résultats avant et après l'acidification. ......................... 42
Tableau III.10 : Estimation des couts liés à l’opération d’acidification du puits A1……51

XVI
LISTE DES ABREVIATIONS

AFC: ASOMA Field


AOF: Absolute Open Flow
BU: Build up
BSW : Basic Sediment and Water
EPI: Equipements de Protection Individuelle
ft : feet
GOR: Gas Oil Ratio
IPR: Inflow Performance Relationship
MSR: Must and Silt Remover
PLT: Production Logging Test
PROSPER: Production and Systems Performance
RDR: Rio-Del-Rey
SIMOPS: Simultaneous Operations
VLP: Vertical Lift Performance.
WOR: Water Oil Ratio

XVII
INTRODUCTION.

La stimulation peut se définir comme la création artificielle aux abords du puits d’une zone
dans laquelle l’écoulement des fluides est facilité soit par accroissement de la perméabilité dans la
formation, soit par réduction de la viscosité de ces fluides. L’injection d’acide est une technique
de stimulation fréquemment utilisée depuis plus de cinquante ans pour améliorer la productivité
ou l’injectivité des puits [1].
Bien que le monde penche de plus en plus vers les énergies renouvelables, les
hydrocarbures (huile et gaz) restent des matières premières indéniable dans le domaine de
l’industrie, ils sont considérés comme les principales sources d’énergie.
L’exploitation d’un gisement de pétrole ou de gaz consiste à ramener les hydrocarbures du
réservoir jusqu’en surface. L’un des défis majeurs de l’ingénieur de production est de s’assurer du
maintien et l’amélioration des prévisions de production d’un gisement pétrolier. Toutefois, durant
la vie d’un gisement, la productivité des puits diminue après une certaine période de production et
ceci est dû soit à une déplétion naturelle soit à la suite d’un éventuel endommagement de la roche
réservoir. Ce dernier peut être évalué aux moyens des essais de puits ou par l’analyse des
diagraphies (Production Logging Test) [2].
L’endommagement de la formation peut avoir différentes sources comme
l’envahissement par les boues de forage ou du Work-Over ; les dépôts de paraffines ou tartres qui
altère la perméabilité aux abords du puits ; et réduit l’écoulement des fluides.
Dans certains cas le traitement matriciel ne suffit pas à redonner le débit a quoi on
s’attendait comme dans le cas de puits A1 où une opération de gestion des venues d’eaux a été
effectué en plus. Le puits A1 de la plateforme ACF1 du champ de Rio Del Rey est un puit
producteur d’huile. Il est primordial avant chaque opération d’acidification de procéder à une étude
complète afin d’identifier l’endommagement, sa position, son type et son origine, et une étude au
laboratoire pour mieux sélectionner le type d’acide adéquat, la technique à utiliser et un calcul
économique, pour évaluer la rentabilité du traitement.
Notre réservoir est un réservoir saturé dont la production à considérablement diminué pour
le puits A1 de la plateforme ACF1 ; ce qui amène à se poser la question de savoir qu’est ce qui se
passe dans le puits, qui explique cette baisse de régime et comment y remédier. Un test de build-

1
up sera donc effectué en utilisant la méthode d’Horner afin de déterminer la capacité d’écoulement
du puits entre autres le skin et la perméabilité, et bien d’autres informations importantes qui seront
interpréter. Ceci nous permet d’opter pour le traitement matriciel par acidification ; les données de
test après le traitement sont donc comparées puis interpréter ; et par la suite finir par une analyse
économique. L’objectif de ce travail sera donc d’évaluer l’efficacité de l’opération d’acidification
sur l’aspect technique et économique.
Le travail est organisé en quatre (03) chapitres : le premier chapitre est consacré à la
revue de la littérature ; puis au deuxième chapitre il est question d’étudier l’endommagement qui
existe dans le puits, calculer les quantités d’acide à injecter ; Dans le troisième chapitre, il est
question d’évaluer et interpréter les résultats d’acidification et fournir une évaluation économique
du traitement.

2
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE.

Au fur et à mesure qu’un puits produit naturellement (déplétion naturel), on observe une
baisse de régime avec le temps ce qui s’explique dans la plus par des cas par la présence
d’endommagent (colmatage). De nombreuses techniques sont développées pour éliminer les
endommagements et rétablir ou améliorer la productivité des puits. La méthode la plus
couramment utilisée est "l’acidification matricielle" qui consiste à injecter de l’acide dans la
formation à une pression inférieure à la pression de fracturation de la roche.

I.1. Notion de l’endommagement.


La mise en évidence d’un endommagement se fait par la constatation d’une baisse de débit
du puits référant à la dégradation de la perméabilité des formations d’hydrocarbures par divers
processus. Il s’exprime par la baisse de l’indice de productivité et par le skin (coefficient
d’endommagement) lorsque celui-ci est positif.
L’endommagement de la formation est un problème opérationnel et économique
indésirable ; pouvant survenir lors des différentes phases de récupération du pétrole et du gaz, y
compris le forage, la production, la fracturation hydraulique, opérations de reconditionnement. Par
conséquent, les dommages à la formation sont un casse-tête coûteux pour l’industrie pétrolière.
Dans cette partie, nous passerons en revu la nature d’endommagement, son origine, sa
localisation ainsi que les conséquences de l’endommagement sur la production. [4]

1.1 Localisation de l’endommagement.


L’endommagement est défini comme étant un obstacle empêchant l’écoulement des fluides
du réservoir vers le puits, on illustre les zones de localisation de l’endommagement tenant compte
de la configuration du puits [3].

• Au fonds du puits

Généralement, on trouve des dépôts constitués par des sédiments d`origine diverses
(particules issues de la formation, produits de corrosion des équipements, sable) ou des précipités
(sels, paraffines, asphaltènes,).

3
• A la paroi du puits

Le Cake externe : il est formé de particules solides minérales ou organiques déposées lors
du forage sur la paroi du trou (pour consolider les parois du puits et réduire l`infiltration de la boue
dans la formation). Son élimination est en général aisée, et peut se faire mécaniquement par
grattage, lavage et éventuellement par l'écoulement provoqué par la mise en production, ou bien
par voie chimique (phosphates, lavages aux solvants ou aux acides…).

• Aux abords du puits

Le cake interne : il est constitué par de fines particules solides provenant de la boue, du
ciment et des fluides de complétions, se localise dans une très mince couronne aux abords
immédiats du puits et bloque les pores, rendant le milieu peu perméable.
La zone envahie : Au-delà du cake interne se trouve la zone envahie par les filtrats de la
boue et du ciment, qui vont modifier l`environnement naturel du milieu poreux. On peut ainsi
observer : Changement de mouillabilité ; Formation d`émulsions ; Gonflement et /ou délitage des
argiles ; Précipitations diverses (minérales et parfois organiques) en cas d`incompatibilité d’un
filtrat avec les fluides en place.

1.2 Les différentes causes de l’endommagement.


Le diagnostic de l’origine et du type de l’endommagement est vital pour le choix d’un bon
traitement. Nous allons présenter ces endommagements en respectant l’ordre chronologique de
leur apparition : [3]

a. Phase de forage :
▪ Broyage de la roche réservoir

Cette action est de nature à bloquer certains réservoirs en effet, la pulvérisation de


nombreuses particules permet à ces dernières de boucher les pores. Ce phénomène touche
principalement les roches carbonatées ou tendres.

▪ Invasion par la boue

L’endommagement par la boue peut être causé soit par un effet physique où les particules
solides de la boue entraîner par le filtrat vont causer l’obturation des pores et une réduction de la

4
perméabilité ; soit par un effet chimique qui se traduit par des émulsions entre les fluides de forage
et ceux du gisement ce qui cause une baisse notable de productivité.

▪ Cimentation du casing

Le filtrat aqueux du laitier du ciment peut provoquer des endommagements similaires à


ceux des fluides de forage.

▪ Le gonflement des argiles

Le gonflement des argiles est un autre type d’endommagement. Ce dernier est dû à


l’invasion du filtrat à base d’eau des forages, de Work-Over et les fluides de complétion, ce qui
peut troubler l’équilibre entre l’eau de formation et les argiles, qui se gonflent et réduisent ainsi
sévèrement la perméabilité. D’autres types d’argiles comme la Kaolinite, L’illite et la Chlorite
peuvent être dispersées et bloquent par la suite le canal des pores.

b. Phase de complétion :
Les principales sources liées à l’endommagement sont :

▪ La perforation

La plupart des opérations de perforations sont en over-balance, ce qui conduit à la


formation d’un filtrat de cake dans les tunnels de perforations causant ainsi un skin, et une baisse
de pression aux abords des puits.

▪ Le fluide de complétion

Tout comme les fluides de forage, les fluides de complétion peuvent causer
l’envahissement de la formation par les solides qu’ils contiennent mais aussi des émulsions.

c. Phase d’exploitation.
▪ Dépôts organiques

Ce sont des précipités lourds d’hydrocarbures tels que les paraffines et les asphaltées, ils
sont généralement rencontrés dans l’ensemble du puits y compris le tubing et les perforations.
Leurs conditions de formation dépendent de : la teneur en éléments lourds dans le puits ;
l’abaissement de pression et de température ; ou du pompage d’un fluide froid par rapport au brut.

5
▪ Dépôts de minéraux

Des dépôts inorganiques créés par la précipitation de minéraux qui sont généralement
associés à des percées d’eau. Parmi ses minéraux on peut citer : les carbonates de calcium
(CaCO3) ; les sulfates (sulfate de baryum Hydrate, BaSO4-H2O), le chlorure de sodium (NaCl) ;
les produits de corrosion du fer (FeS (Sulfure de Fer), Fe2O3 (Oxyde de Fer), FeCO3 (Carbonate
de Fer)). Leurs conditions de formation dépendent : de la baisse de la pression du puits, du
changement de température ; de la composition de l’eau et du changement de la salinité.

d. Stimulation.
Dans le cas d’une acidification, l’endommagement est causé par les réactions secondaires
de l’acide choisi et ses additifs suite au mauvais choix de ceux-ci ou leur évacuation incomplète
ou retardée.

1.3 Détection de l’endommagement.


Avant de procéder à tous type de traitement, il est indisponible de commencer par faire une
étude complète, à savoir, l’historique du puits, les paramètres de productions et/ou d’injection,
ainsi que l’analyse des échantillons des fluides et des différents dépôts récupérés [3].

a. Echantillonnages et analyses de laboratoire


La connaissance des caractéristiques d’un endommagement facilite non seulement sa
détection mais permet d’en identifier les causes exactes et par conséquent de choisir une solution
appropriée. Cela ne peut mieux être réalisé que sur des échantillons suffisamment représentatifs
de la roche réservoir et de ses effluents.
Les diverses méthodes appliquées dans l'analyse de carotte pour un traitement de matrice
peuvent être classifiées comme suit :

▪ Etudes petrophysiques pour déterminer la porosité et la perméabilité absolue et


relative de l'échantillon.
▪ Les essais d'écoulement sur les carottes, pour surveiller la réponse de la
perméabilité de la roche si différents fluides sont injectés.

b. Essais de puits
Les essais de puits avec de bonnes remontées de pression sont un moyen privilégié de
renseignements pour apprécier si une diminution de la production des réservoirs existe. On sait
6
toutefois que le skin total « S » englobe des facteurs parasites (pseudo skins) qu’il faut retrancher
pour s’avoir si un réel colmatage existe. Les essais de puits fournissent aussi d’autres
renseignements dont la connaissance est primordiale : évolution de la pression statique de couche,
perméabilité vierge en condition de fond qui peut différer notablement des mesures faites en
surface, index de productivité et rendement de l’écoulement.

c. L’historique complet du puits


L’historique d’un puits, est une source primordiale d’information de toutes natures pour
aider à détecter les causes, la nature et les types d’endommagements probablement trouvés dans
le puits. Pour faire un historique complet du puits on doit s’intéresser à toutes les opérations et aux
changements effectués à partir de la phase de forage et durant toute la phase d’exploitation, jusqu'à
l’heure actuelle.

d. Les digraphies de production


Les diagraphies de production jouent un rôle très important pour la détection des
endommagements. Le PLT par exemple permet de savoir la participation de chaque zone perforée
à la production totale du puits, donc une bonne localisation de l’endommagement.

1.4 Notion de Skin


a. Définition
Le skin « S » représente le degré d’endommagement total d’un puits sans toutefois
différencier l’endommagement matriciel (que l’acidification peut être une solution) de
l’endommagement secondaire causé par la configuration du puits. Le skin représente une perte de
charge supplémentaire (∆Ps) localisée aux abords du puits [4]. Cette perte de charge
(1)
est donnée par la formule suivante :
𝑄𝜇𝑆
∆𝑃𝑠 = ,
2𝜋𝐾𝐻
avec, Q est le débit entre le puits et la formation, K la perméabilité initiale de la formation, µ est
la viscosité du fluide, H la hauteur de puits dans lequel l’écoulement se produit et S est le Skin.
Notons que pour S > 0, la couche près du puits est colmatée ; et pour S < 0 la couche près du puits
est améliorée.

7
Figure I.1 : Présentation de la chute de pression due à l’endommagement [3]

b. Origine du skin
Le skin a plusieurs origines dont les plus importantes sont dus : [8]

✓ Aux opérations de forage : boue utilisée, invasion normale de la roche réservoir par
les fluides de forage qui la colmatent, éventuellement fluides de complétion
inadaptés.
✓ À la complétion sélectionnée (casing cimenté avec perforations ou trou ouvert).
✓ À une consolidation additionnelle de la liaison couche trou.
✓ À un colmatage de la liaison couche trou au cours de la vie du puits (arrivées
naturelles d’argiles, sables, dépôts..., ou mauvaise conduite du puits).

Figure I.2: Les perforations [4]


8
Dans tous les cas, les pertes de charges additionnelles, localisées aux abords du puits
(matrice), peuvent être traitées comme un skin. Donc le skin qui sera mesuré au cours d`un test,
est une résultante de tous ces skins. [2]
(2)
S = Se + Sp + Sc,
avec Se : l’endommagement réel aux abords du puits (matrice), Sp : la perte de charge due aux
perforations, Sc : l’étranglement de l’écoulement dû à la pénétration partielle.

c. Effet du skin sur la perméabilité


Si l’on souhaite exprimer le skin en fonction du rayon de l’endommagement et de la
perméabilité de la zone endommagé Ks, on utilise la relation suivante :

Figure I.3 : Schématisation de la zone de drainage [4]


𝐾 𝑟𝑠
𝑆 = ( − 1) 𝑙𝑛 , (3)
𝐾𝑆 𝑟𝑤
avec S: Skin ; K: Perméabilité du réservoir (zone non endommagée) ; Ks: Perméabilité de la zone
endommagée. rs: Rayon de la zone endommagé.rw: Rayon du puits.
Si S=0, cela correspond à un puits non endommagé (K=Ks) ; S<0, la perméabilité des abords du
puits est devenue supérieure à celle de la formation à son origine ; S>0, la perméabilité de la zone
voisine du puits est inférieure à celle du reste de la formation (cas d’un endommagement).

d. Effet du skin sur la productivité


Indice ou index de Productivité : L’indice de Productivité (IP) est défini comme le débit
liquide divisé par la différence de pression entre la pression statique du réservoir et la pression de
fond en débit (en face des perforations). Il est fortement lié à la perméabilité et au skin. [12]
𝑄
𝐼𝑃 = , (4)
𝑃𝑔 − 𝑃𝑓
avec Q : débit du fluide (m3/Jr), Pg : pression du gisement (bar), Pf : pression de fond du puits (bar).

9
Cette formule est utilisable lorsque la pression du réservoir est supérieure à la pression de bulle de
l'effluent dans les conditions de fond. En fait, l’indice de productivité réel (IP) peut être comparé
à l’indice de productivité théorique (IPth) d’un puits vertical au niveau de la couche qui aurait été
foré de manière idéale en conservant intact la liaison couche-trou.
𝐻𝐾
𝐼𝑃𝑡ℎ = 𝛼 ,
𝑅 (5)
𝜇 𝑙𝑛 𝑎

avec α : coefficient numérique fonction des unités utilisées, H : hauteur du réservoir, K :


perméabilité du réservoir, µ : viscosité du fluide contenu dans le réservoir, R : rayon de drainage
du puits,a : rayon du puits foré.

Figure I.4 : Ecoulement radial [3]


En ce qui ce qui concerne le puits réel, l’ensemble des perturbations aux abords du puits
(effet de puits) est regroupé sous forme du terme « S » (skin factor) de la manière suivante :
𝐻𝐾
𝐼𝑃 = 𝛼 ,
𝑅 (6)
𝜇 (𝑙𝑛 𝑎 − 𝑆)

Figure I.5: Influence du skin sur la productivité [5]

10
Remarque :
Un skin de 7 à 8 correspond donc à une capacité de débit diminuée de moitié tandis qu’un
skin de 14 à 16 correspond donc à une capacité de débit diminuée des deux tiers. Inversement, un
skin de -3,5 à -4 (suite à une stimulation par exemple) correspond à une capacité de débit multipliée
par deux.

e. Détermination de skin par un test de remonté de pression (Build up)


 Test de remonté de pression (build up)

Le test le plus utilisable pour détecter l’endommagement, évaluer le skin et la perméabilité


est le test Build-up. Dans ce cas des enregistreurs (pression et températures) sont descendus au
fond du puits par Wire-line, et un séparateur en surface.
La procédure est de jauger le puits pour une période à débit stable, puis le puits sera fermé
en surface, donc l’enregistreur de fond indique une augmentation de la pression appelée Build-up.

Figure I.6: Séquence d´un test de remonté de pression [5]

Les objectifs de ce test sont d'évaluer et analyser :

o La perméabilité effective de réservoir.


o Le taux d'endommagement de la formation.
o La pression moyenne de réservoir.
o Les limites de réservoir (les failles).
o L’effet de capacité.

11
Un test de remonté de pression ne présente pas l´inconvénient de la difficulté de maintenir
un débit constant car le deuxième débit est nul. L´inconvénient majeure de ce type de test concerne
l´aspect économique, car la fermeture d´un puits induit une diminution de la production donc un
manque à gagner, surtout lorsque le débit du puits est important et le test nécessite de longe période
de fermeture [7].

I.2 Acidification matricielle.


Le but majeur d’une stimulation est l’élimination d’un colmatage aux abords des puits et
restaurer une bonne liaison couche - trou. Injecter un acide sans précaution et sans étude peut
provoquer un endommagement beaucoup plus important que celui que l’on cherche à éliminer. Le
réservoir étant constitué d’une roche possédant des propriétés minéralogiques et pétro-physiques
bien définies dans laquelle cohabitent l’eau et les hydrocarbures. L’acide doit donc pénétrer dans
la formation, être en contact avec les fluides en place et réagir sur les éléments colmatant et les
constituants de la roche.[9]

2.1 Notion de stimulation.


Les différentes méthodes de stimulation ont pour objectif d’améliorer un indice de
productivité ou d’injectivité jugé insuffisant en agissant sur les facteurs principaux qui sont la
perméabilité (K) et le Skin (S). Avant d’entreprendre un traitement de stimulation, il est primordial
de bien localiser la nature du problème de manière à choisir le type de traitement qui peut remédier
la situation. [9]

a. Traitement profond
Ces traitements s’appliquent à des formations peu perméables où il s’agit d’augmenter la
productivité naturelle et non de la restaurer. Le traitement consiste à prolonger considérablement
le rayon de puits en réalisant un drain plus perméable dans la formation elle-même. On distingue

➢ La fracturation hydraulique

Elle consiste à l’injection d’un fluide de traitement à une pression supérieure à la pression
de fracturation de la formation, grâce auquel on crée des cassures ou fissures dans la formation,
ouvrant ainsi des canaux à très forte perméabilité.

12
➢ La fracturation à l’acide

Le fluide de fracturation est un acide injecté à grande pression, ce qui va créer une fracture.
L’acide dissout de façon non uniforme les faces de fracture créant ainsi des golfs de dissolution ;
ce qui augmentera la porosité et par conséquent la perméabilité.

b. Traitement de matrice
Le traitement matriciel consiste à injecter des fluide (acide, solvant, eau traitée, etc.), selon
qu’elle vise à restituer à la roche ses caractéristiques initiales ou à les améliorer. En fait, ce procédé
s’applique principalement au cas où il s’agit de restaurer la perméabilité aux abords de puits suite
à un colmatage durant le forage, la complétion ou pendant l’exploitation. La réussite d’un
traitement matriciel, dépend de plusieurs facteurs à savoir : [3]

• Le type d’endommagement : il faut bien le localiser et de déterminer sa nature.


• Le bon choix de type d’acide de traitement et ses additifs.
• Le volume de fluide de traitement.
• La méthode de placement.
• Le dégorgement du puits.
• L’expérience acquise dans ce domaine et dans chaque champ.

2.2 Théorie de l’acidification


La technique d’acidification matricielle est surtout efficace quand la perméabilité naturelle
de la roche est bonne. Les fluides de traitement sont injectés à des pressions d’injection inférieure
à la pression limite de fracturation de la roche. Pour éviter de sauter l’endommagement, la
préparation d’un programme d’acidification matricielle demande beaucoup de connaissance étant
donné le grand nombre de facteur qui entre en jeu. [9]

Figure I.7 : acidification des matrices [9]


13
a. But de l’acidification
L'action des acides dans une opération de restauration, est essentiellement pour dégager les
voies initialement obturer. Les acides pourront donc, soit dissoudre certaines particules obturant
les pores des roches magasin en décolmatant les abords du puits (élimination de l'effet pelliculaire'
skin'), soit permettre la libération par une attaque de la matrice des particules insolubles (le
traitement en profondeur des formations pour faciliter l'écoulement des fluides vers le puits).[9]

b. Informations nécessaires à tout projet d’acidification


Acidifier un puits n’entraîne pas souvent un gain en production si les informations capitales
ci-dessous, nécessaires pour engager un projet d’acidification, ne sont pas prises en compte. Pour
sélectionner un puits candidat à l’acidification et procéder au traitement adéquat, on doit analyser
[9]

 Le rapport géologique : les analyses sédimentologiques et pétro physiques nous


renseignent sur la nature de la roche, la Teneur en argile, le type d’argile, la présence
de fracture ou de fissure.
 Le rapport de production du champ : ce rapport concerne l’historique de production
des puits, l’étude du réservoir (porosité, perméabilité, saturation en eau, en gaz, en
huile), le type de stimulation employée et différents acides et additifs.
 L’analyse des carottes : cette analyse permet d’avoir des informations sur la porosité,
la perméabilité, la mouillabilité.
 Rapport de test : les données fournies par ce rapport sont le débit Q, les mesures des
pressions, WOR, GOR, l’analyse des fluides, l’interprétation des essais de remontée de
pression pour estimer le Skin et la Perméabilité.

2.3 Les différentes étapes d’un traitement à l’acide.


a. Le tube clean et nettoyage des perforations.
Avant chaque opération de traitement matriciel, un Tube clean est exigé pour le
nettoyage du tubing de production. Le Tube Clean est pompé à travers le Coiled Tubing ou le
concentrique. Son objectif est de chasser tous les débris solubles dans l’HCl (les sédiments, la
rouille) et toute sorte de produits indésirables à pénétrer dans la formation, et qui seraient collés
sur les parois du tubing et du liner, lors du squeeze du traitement principal. Les principaux fluides
utilisés sont : Tube clean qui est le HCl (7.5%, 10%, 15%),MSR100, Reformât et Gel. [10]
14
b. Le Traitement matriciel.
Le traitement comprend : [10]

 Le preflush

Le Preflush est utilisé dans tous les traitements. Le principal fluide utilisé comme
preflush dans l’acidification des formations gréseuses par Mud Acide, est l’HCL. Il est pompé
dans la formation pour le conditionnement de la formation. Le preflush a pour rôles : il dissout les
minéraux carbonatés dans la formation pour prévenir leur réaction avec l’acide fluorhydrique (HF)
et minimiser la consommation d’HF et la précipitation du CaF2 ; il isole et déplace l’eau de
formation loin des abords du puits pour éviter le contact entre le HF et l’eau riche en 𝐾 + , 𝑁𝑎+ et
𝐶𝑎2+ pour prévenir les endommagements dus aux fluosilicates de sodium ou de potassium.

 Le traitement principal

Le Mud Acide est utilisé comme traitement principal. Il est constitué d’un mélange d’HF
à 6.5% et d’acide HCL à 1.5% avec des inhibiteurs et tous les autres additifs spéciaux requis pour
traiter la formation. L’acide fluorhydrique réagit avec les argiles, le filtrat de ciment et la boue de
forage pour améliorer la perméabilité aux abords du puits. D’autres types de fluides et de
concentrations d’acide sont utilisés en fonction des conditions des puits et de la nature des
endommagements. La plupart des fluides de traitement sont calculés à la base de (1 ou 1.5) mètre
de rayon de pénétration.

 L’overflush

L’Overflush est injecté après le traitement principal dans toutes les opérations d’acidification. Il
peut être le HCL ou un hydrocarbure léger, tel que l’essence ou le gasoil. Il est utilisé pour déplacer
les potentiels endommageant, loin des abords du puits. Un rayon de pénétration de 4ft est
d’habitude suffisant.
Des additifs nécessaires sont ajoutés au volume d’acide pour : faciliter le dégorgement de
l’acide usé et les produits de réaction ; restaurer la mouillabilité de la roche à l’eau de la formation ;
éviter la formation des émulsions stables.

15
c. le dégorgement
Le dégorgement du puits devra être effectué impérativement, le plus vite possible après
le traitement ; afin d’éviter de :

▪ Troubler complètement le processus de dessalage et de séparation des effluents.


▪ Laisser l’acide piégé dans les équipements et se trouver dans la situation
dangereuse de ne pouvoir l’évacuer.

Les produits des réactions chimiques, en solution, ne sont pas stables. Selon la
concentration de l’acide (pH), se transforment en d’autres produits qui se précipiteraient et
boucheraient les pores de la matrice s’ils ne sont pas immédiatement dégorgés.

d. Placement des fluides de traitement


Le placement des fluides de traitement peut être fait au Coiled Tubing, par tube
concentrique ou en bull heading selon le cas. L’utilisation de packer gonflable est prise en
considération dans le cas de communication des annulaires pour injection dans la formation.

e. Diversion du traitement
Lorsque l’acide est injecté dans une formation, il va pénétrer dans les pores les plus
perméables, c’est-à-dire finalement ceux qui ont le moins besoin d’être stimulés. Pour éviter ce
problème, on utilise des agents de diversion, qui ont pour but de colmater temporairement les pores
ou perforations les plus ouvertes ou perméables et forcer le fluide de traitement vers les zones
moins perméables ou plus colmatées. La diversion consiste à traiter successivement les bancs
colmatés en les isolant l’un de l’autre.

f. autres types d’acides


 Acides organiques

Peuvent être injectés profondément dans la matrice (ou comme des retardateurs) à cause
de ses faibles vitesses de réaction, On utilise généralement :

o Acide acétique CH3COOH

L’acide Acétique est souvent utilisé à une concentration de 100% comme il peut être ajouté
à d’autre acide. Il est surtout utilisé pour sa faible vitesse de réaction et sa stabilité à haute
température. L’équation de sa réaction avec les carbonates s’écrit :
16
2 CH3COOH + CaCO3 → Ca ( CH3COO)2 + H2O + CO2

o Acide formique : HCOOH

C’est un acide qui est plus fort que l’acide acétique et plus faible que l’acide chlorhydrique.
La corrosion du métal due à l’acide formique est plus uniforme que celle produite par l’HCL. Il
existe des inhibiteurs qui permettent son utilisation sans causés la corrosion. La réaction avec les
carbonates s’écrit :
HCOOH + CaCO3 → Ca(HCOO)3 + H2O + CO2

 Clay Acid (Acide Fluro-borique HBF4)

L’acide Fluro-borique n’est que partiellement hydrolysé, et cette hydrolyse se poursuit au


fur et à mesure que l’HF généré réagit sur la roche. La réaction d’hydrolyse est :
HBF4 + H2O → HBF3 (OH) + HF
Le Clay acide est utilisé dans le traitement des réservoirs argilo-gréseux, il est utilisé pour
son pouvoir de dissoudre les argiles et prévenir leur migration en les fusionnant sur les parois des
pores. La réaction de l’hydrolyse est relativement lente, cet acide peut donc être injecté
profondément dans la matrice.

 MSR (Mud and Silt Remover)

Le MSR est une solution acide, soit HCL, soit Mud Acid, et un agent tensioactif, cette
combinaison donne à la solution une propriété de dispersion et de suspension des fines libérées par
l’action de l’acide. Le MSR et surtout utilisé pour les formations colmatées par des particules
solides (ciment, boue...).

 SandStone 2000

C’est un acide utilisé par la compagnie de service Halliburton, destiné pour les roches
gréseuses, sa formulation est de HCL 9% et HF 1%.

g. les additifs
Leur emploi correspond à un double objectif : améliorer l’efficacité proprement dite de la
stimulation ; diminuer les effets secondaires néfastes. D’une manière générale, les solutions acides
ne sont pas utilisées sans additifs, ne serait-ce qu’en raison de leur agressivité vis-à-vis des

17
équipements du puits et de pompage. Le choix des additifs résulte en principe d’essais de
laboratoire et de la considération d’éléments de l’opération. [11]

• Caractéristiques pétro-physiques de la formation.


• Nature du puits (à huile, à gaz ou injecteur).
• Type de complétion.

On distinguera :

 Les inhibiteurs de corrosion

Ils sont destinés à assurer la protection des équipements de fond et de surface. Leur
efficacité, limitée dans le temps, est fonction de la température, de la nature et de la
concentration de l’acide, du type d’acier ; ils agissent généralement par adsorption à la surface
du métal.

 Les réducteurs de tension superficielle et interfaciale

Ils ont pour objet d’améliorer le contact acide-roche, et la pénétration de l’acide en


diminuant les phénomènes capillaires (action sur les tensions interfaciale et superficielles, sur
la mouillabilité).

 Les stabilisateurs d’argile

Ils agissent en consolidant les particules argileuses empêchant ainsi leur migration.

 Les agents moussants

Ils sont utilisés pour former des mousses, qu’on utilise comme un moyen de transport et de
suspension des sédiments à partir du fond vers la surface, surtout pour les puits à faible pression.

 Les agents de diversion

Ils sont appelés également colmatant temporaires. Ils sont utilisés pour assurer une
sélectivité lors des traitements, et la couverture de toute la formation par l’acide. Deux classes de
produits sont disponibles sur le marché :

• Les billes : agissent, dans les puits tubés, par obstruction des perforations.

18
• Les colmatant temporaires : sont des solides, dispersés dans les fluides
d’injection, qui sont en principe élimines en fin de traitement.
 Les désémulsifiants et antisludges

Les additifs utilisés pour éviter ces phénomènes de sludges et d’émulsions sont : les
mélanges de tensioactifs anioniques et non ioniques (alkylphénols) ; les solvants du type
aromatique.

2.4 Choix du type d’acide.


Les propriétés chimiques à prendre en considération pour la sélection de l’acide sont [9]:

 Puissance de dissolution : Elle dépend du type d’acide et de sa concentration.


 Vitesse de réaction : Elle dépend de la pression, la température, la concentration,
la composition de la roche.

Les caractéristiques du réservoir sont très importantes pour l’élaboration d’un traitement de
stimulation ainsi que la bonne formulation d’acide, on peut citer :

• Nature de la roche (solubilité dans les acides).


• Fluide contenu dans le réservoir.
• Teneur en argiles et leur nature, teneur en fer.
• Température du gisement.
• Porosité et perméabilité.
• Solubilité à l’eau.

La plupart de ces caractéristiques peuvent être déterminées à partir des analyses au


laboratoire des carottes. [12]
La technique d'acidification consiste en l'élimination de l'endommagement aux abords du
puits dans le but de restaurer la perméabilité initiale de la formation. L'identification du type
d'endommagement est l'une des clefs de la réussite d'un traitement par acidification. Les
paramètres qui doivent être pris en considération avant l’opération d’acidification :

• Le choix de type d’acide.


• Les propriétés des divers additifs utilisés.
• Historique du puits candidats à l’acidification.
19
CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODE
II.1 MATERIEL
Afin de mener à bien notre travail nous avons utilisé le logiciel PROSPER,

PROSPER (Production and Systems Performance) est un logiciel d'analyse de


performance des systèmes de production. Il peut aider les producteurs pour maximiser leurs gains
de production en fournissant les moyens de faire une analyse de la performance pour chaque
composant du système. Le but de l’utilisation de ce logiciel sera d’évaluer la performance du puits
après le traitement par acidification des matrices à base des données de test.

Select model Select and System Mactch IPR


IPR
option macth PVT equipment and VLP

Vogel
model

Figure II.8 : Analyse de la performance du puits avec Prosper

20
II.2 METHODE
Dans cette partie, l'étude a été faite sur 01 puits du champ de Rio Del Rey de la plateforme
ACF1, à savoir : A1. La stimulation par acidification de ce puits a été faite en octobre 2017 ;
l’injection de gaz a été faite sans succès ce qui a conduit à opter pour l’acidification. Pour ce puits,
la démarche utiliser sera consigné dans l’organigramme suivant :

Etude de
Essais de puits
l endommagement

Tracer des courbes


semi log

Calcul du Skin et de la
perméabilité
Acidification Prise de décisions

Calcul du Va et la
Pmax d injection

• Equipements
• Procédures de traitement
• Programme de pompage
Etude de la
performance du
puits (Logiciel Exécution de l opération
Prosper) après le d acidification
traitement par
acidification Succès

Sur la base des


données de test.
Interprétation des
courbes de
production après le
traitement par
acidification

Figure II.9 : Protocole de la démarche

21
2.1 Présentation du champ de RIO DEL REY.
Le bassin du Rio-Del-Rey, est l’un des bassins de la marge passive Ouest Africaine, représentant
l’extension Sud-Est du Delta du Niger. Notre réservoir (S4.5) est un réservoir saturé qui se trouve
à l’Est du champ de Rio Del Rey, à une profondeur de 1,4 Km, de porosité moyenne 0,31 une
perméabilité moyenne de 105mD.

Figure II.10 : Carte réservoir Rio Del Rey EST [Thomas GUERIN]

2.1.1. Cadre géologique et situation géographique.


Le bassin du Rio-Del-Rey (RDR) est une extension SE du Delta du Niger. Il est situé
dans le Golfe de Guinée. Dans sa partie centrale, les sédiments sont estimés à une épaisseur
inférieure à 12 Km, mais de manière générale cette épaisseur est comprise entre 4 et 6 Km.
Le meilleur potentiel pétrolifère du bassin du Rio Del Rey se situe au centre, dans les
formations appelées "alternances deltaïques" datées du Miocène supérieur au Pliocène (environ 5
MA de dépôts). Ces sédiments montrent des alternances de niveaux sableux deltaïques et d'argiles.
Le plissement de ces formations suggère l'existence de pièges stratigraphiques structuraux
potentiels. La présence de pièges en flancs de rides est également prouvée. D'autre part, les rides
argileuses intensément fracturées facilitent la migration d'hydrocarbures vers les pièges potentiels.

22
La matière organique présente une origine marine plus franche. La maturité des roches-mères
est atteinte à partir de 3000 mètres de profondeur et les principaux réservoirs découverts se situent
entre 1000 et 2000 mètres de profondeur.

Figure II.11: Étages stratigraphiques du Rio Del Rey [lithothèque Cameroun]

23
Figure II.12: coupe géologique du bassin du Rio Del Rey [lithothèque Cameroun]

Figure II.13 : présentation du bassin du Rio Del Rey et le bassin de Douala


[lithothèque Cameroun]

24
2.1.2. Historique du gisement.
La Structure du rio Del Rey, a été mise en évidence grâce aux résultats combinés de la
gravimétrie et de la sismique réflexion et réfraction. Les premières découvertes commerciales sont
réalisées dans le bassin du Rio Del Rey en 1972 ; mais ce n’est qu’en 1977 que le pays acquiert le
statut de producteur de pétrole, suite à la mise en production du champ Kolé. La production atteint
le niveau record de 186.000 barils/jour en 1985. Le rio Del Rey fournit près de 9/10ème de la
production nationale de pétrole brute à partir de 55 champs, subdivisé en deux parties (côté Ouest
et coté Est)

2.1.3. Caractéristiques pétrophysique du réservoir.


Tableau II.1 : Caractéristiques pétro-physiques du champ du Rio Del Rey

Paramètres A1
Profondeur (m/mer) 1343
Haute utile (m) 18
Porosité (%) 0.31
Perméabilité (Md) 110
Pression du réservoir (psi) 2000
IP (m3/jr/bar) 1,5

2.1.4. Problèmes et solutions d’exploitation.


Tableau II.2 : Problèmes et solutions d’exploitation

Problèmes Solutions
La diminution de la pression du La mise en service de l’injection d’eau
gisement qui est un phénomène pour le maintien de la pression de
naturel pour les gisements gisement ;
Formation des émulsions stable Ajouts des additifs (produits chimique) ;
et température ;
Les venues d’eau ; Les venues des Les déviations (Side Track) pour éviter
sables ; de produire les bancs envahis par l’eau ;

25
Colmatage des abords des puits par la Les opérations d’acidification pour la
boue utilisée durant le forage stimulation de réservoir
Le bouchage des perforations par la Le dessalage au fond en continu pour
décantation des particules solides les puits fortement salés
entraînées par le fluide produit. Le travail au câble pour lutter contre les
dépôts.

2.2 Méthode d’acidification du puits A1 de la plateforme ACF1 (champ du Rio Del Rey).

A1 est un puit vertical qui produit de l’huile et a été foré en avril 1983 dans la zone RDR
(Rio del Rey Est), Complété par 3 ½ » L-80 9.2 ppf Vam Inox Tubing de production jusqu’à 1439
m, et 5” Casing jusqu’à 1026.10m. La fiche technique de ce puits (voir l’annexe)

Une stimulation a été effectuée en 1997 pour augmenter la productivité. Une augmentation
de la production de pétrole a ainsi été observer. Due à la baisse du débit de production observer,
l’injection de gaz a été faite dans un premier temps sans succès ; ensuite une opération de build-
up (BU) test a été effectué afin étudie l’écoulement des fluides. Pendant ce BU, le puits est fermé,
par conséquent il ne produit pas pendant cette période.

2.2.1 Etude de l’endommagement


Malgré l’injection de gaz, le puits continu de produire à un faible débit, raison pour laquelle
un test de build-up sera effectuer afin de déterminer la nature du problème. Ce test sera effectué
par la méthode de Horner ; nous permettant ainsi de calculer les paramètres clés tels que le skin,
la perméabilité.

a. Test de build up par la méthode d’horner


Afin de déterminer le degré d’endommagement de réservoir, des essais de puits (build-up)
sont effectués. L’essai BU décrit la remonté de la pression de fond en fonction du temps après la
fermeture du puits. Un essai de puits se déroule presque toujours en régime transitoire même si
l’effet de quelques limites se fait sentir (le réservoir se comporte au moment du test comme s’il
était infini). Ce test vise à déterminer la pression statique du réservoir et l’endommagement aux
abords du puits.

26
Données puits :
Tableau II.3 : Données puits
Données du puits Unité Valeurs
Débit moyen (q) m3/j 202.25
Facteur volumétrique de fond (𝛽) bbl/STB 1,3
Viscosité de l’huile (µ) cp 0,345
Hauteur utile (Hu) ft 59,06
Porosité (Ø) / 0,31
Compressibilité totale (Ct) (psi)-1 4.10—6
Rayon du puits (rw) ft 0,125

 Interprétation de test build-up par la méthode d’Horner

Pour un essai de Build-up, cette méthode d’interprétation se base sur les notions suivantes
𝑡𝑝 : temps de production où 𝑡𝑝 = 𝑁𝑝 ⁄𝑄𝑠𝑡 (𝑁𝑝 : cumule de production, : 𝑄𝑠𝑡 dernier débit stabilisé),
∆𝑡 : temps de test de build-up.
Afin d’utiliser la méthode de Horner, on doit tout d’abord tracer un graphe à l’échelle semi-
logarithmique qui exprime la variation de la pression de fond en fonction de (∆𝑡 + 𝑡𝑝 )⁄∆𝑡.
Ensuite, on calcul les différents paramètres tels que : la pente, la perméabilité et le skin. [6]

Tableau II.4 : Données de remonter de pression (BU)

∆t Pression Log((∆t+t)/∆t))
0 3130
0,5 3299 2,29
0,66 3329 2,17
1 3357 1,19
1,5 3374 1,83
2 3381 1,7
2,5 3384 1,6
3 3385 1,52
27
4 3386 1,4
6 3387 1,24
8 3388 1,12
10 3389 1,03
12 3390 0,9

3400 Pente
3380
3360
pression(psi)

3340
3320
3300
3280
3260
3240
2,29 2,17 1,19 1,83 1,7 1,6 1,52 1,4 1,24 1,12 1,03 0,9
Log((∆t+t)/∆t))

Figure II.14: Courbes semi-log d’Horner (A1)

• Calcul de la pente

A partir de la courbe de Horner, on choisit la partie linéaire pour calculer la pente m qui
est donné par la formule suivante :
𝑄𝜇𝐵0
𝑚 = 21,5 × (𝑈𝑛𝑖𝑡é 𝑚é𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒) , (7)
𝐾ℎ

𝑄𝜇𝐵0 (8)
𝑚 = 162,6 × (𝑈𝑛𝑖𝑡é 𝑈. 𝑆) ,
𝐾ℎ

• Calcul de la perméabilité

La connaissance de la pente de droite sur le graphe semi-log, permet de calculer le kh du


réservoir et ainsi déterminer la perméabilité (en unité U.S). On peut déterminer K une fois h
connue. La perméabilité est donnée par l’équation suivant :

28
𝑄𝜇𝐵0
𝐾 = 21,5 × (𝑈𝑛𝑖𝑡é 𝑚é𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒),
𝑚ℎ (9)

𝑄𝜇𝐵0
𝐾 = 162,6 × (𝑈𝑛𝑖𝑡é 𝑈. 𝑆), (10)
𝑚ℎ
Calcul de la conductivité kh

𝑄𝜇𝐵0
𝐾ℎ = 162,6 × , (11)
𝑚

• Skin

A partir de la courbe de Horner, on cherche la pression qui correspond à(∆𝑡 = 1ℎ), puis
on calcul la valeur de skin par la formule suivante :
𝑃1ℎ − 𝑃𝑤𝑓 𝑘
𝑆 = 1,15 [ − 𝑙𝑜𝑔 + 3,10] (𝑈𝑛𝑖𝑡é 𝑚é𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒) , (13)
𝑚 ∅𝜇𝑐𝑡 𝑟𝑤2

𝑃1ℎ − 𝑃𝑤𝑓 𝑘 (13)


𝑆 = 1,15 [ − 𝑙𝑜𝑔 + 3,32] (𝑈𝑛𝑖𝑡é 𝑈. 𝑆) ,
𝑚 ∅𝜇𝑐𝑡 𝑟𝑤2
avec ∅ : la porosité de la roche réservoir en %, 𝑐𝑡 : la compressibilité totale, 𝑃1ℎ : la pression de
fond après 1 heure de fermeture de puits en kg/cm2
La perte de charge due au skin est donnée par :
∆𝑃𝑠 = 0,87 × 𝑆 × |𝑚| , (14)

b. Calcul nécessaire pour l’opération d’acidification.


Les différents calculs nécessaires à l’établissement d’un projet d’acidification matricielle
sont principalement : le calcul du volume d’acide nécessaire pour le traitement de la matrice, celui
de la pression d’injection de l’acide et celui du degré d’endommagement de la formation (le skin).
[13]

• Calcul du volume d’acide nécessaire pour l’opération d’acidification

Le volume d’acide injecté est déterminé par la méthode géométrique. C’est une méthode
plus ancienne. Elle est basée sur le calcul du volume du cylindre endommagé autour du puits, ce
dernier est estimé par :

29
𝑉𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒 = 𝑉𝐶𝑦𝑙𝑖𝑛𝑑𝑟𝑒 = 𝜋(𝑅𝑒2 − 𝑟𝑤2 ) ∙ 𝐻𝑢 ∅𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 , (15)
où 𝑽𝒂𝒄𝒊𝒅𝒆 : volume d’acide utilisé pour le traitement principal en (m3), Re : rayon
d’endommagement en(m) (déterminé par les essais de puits), Hu : hauteur utile du réservoir en
(m), rw : rayon du puits en (m), ∅𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆 : la porosité utile du réservoir (%).

Figure I.15 : Zone de drainage [14]

• Calcul de la pression maximale d’injection

Il s’agit de la pression d’injection que nous devons appliquer en surface pour que l’acide
puisse arriver jusqu’à l’endroit de l’endommagement et traiter la matrice. La pression limite
(maximale) de traitement doit être la plus faible des deux pressions suivantes : La pression de
fracturation et la pression limitée des équipements.
La pression de traitement en surface
𝑃𝑇 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 = (𝑃𝑇𝑓𝑜𝑛𝑑 − 𝑃ℎ𝑦𝑑 ) + ∆𝑃𝑡𝑏𝑔 , (16)

où 𝑃𝑇𝑓𝑜𝑛𝑑 : la pression de traitement au fond du puits (psi), 𝑃ℎ𝑦𝑑 : la pression hydrostatique (psi),
𝑃𝑡𝑏𝑔 : les pertes de charge dans le tubing (psi).
La pression de traitement au fond du puits
𝑃𝑇𝑓𝑜𝑛𝑑 = 𝑃𝑓𝑟𝑎𝑐 − ∆𝑃𝑠é𝑐𝑢𝑟𝑖𝑡é , (17)

avec
𝑃𝑓𝑟𝑎𝑐 = 𝑔𝑓 × 𝐻𝑚𝑖.𝑝𝑒𝑟𝑓𝑜𝑠 , (18)

∆𝑃𝑠é𝑐𝑢𝑟𝑖𝑡é : la marge de sécurité de pression est comprise entre 200 et 500psi, gf : le gradient de
fracturation en psi/ft (gf =0,7 psi/ft).
La pression hydrostatique
𝑑
𝑃ℎ𝑦𝑑 = 𝐻𝑚𝑖.𝑝𝑒𝑟𝑓𝑜𝑠 × 10 , (19)
avec d : la densité du mud-acide.

30
2.2.2 Traitement matricielle du puits A1.
Le programme de traitement matricielle par acidification a été réalisé par Halliburton,
toutes les opérations effectuées dans le respect de la procédure SIMOPS et conformément aux
règles de sécurité PERENCO. L’opération a été exécutée par Coiled Tubing sans incident.

a. Equipements.
Voici les équipements qui seront utilisés pour l'opération de pompage :

• 1 pompe haute pression HT-400 V8.


• 3 iso tank 18m3.
• 1 tank 10m3.
• 1 pompe centrifuge.
• 1 compresseur à air.
• 1 machine avec système d’acquisition des données.

Les équipements et les produits chimiques qui seront nécessaires pour la neutralisation de
l'acide pendant le pickle flowback :

• 03 pompes.
• Inhibiteur de corrosion CR 486.
• AD 18 anti-tassement.
• Solution d'alcalin à 10 %.

b. Procédures de traitement
Procédure de mélange des fluides
 Mesure de sécurité :
▪ Organiser une réunion de sécurité pour couvrir tous les aspects de sécurité et
opérationnels du mélange.
▪ Sécuriser la zone de mélange et restreindre l'accès du personnel.
▪ Installer des tuyaux d'incendie pour pouvoir pulvériser de l'eau en cas de fuite.
▪ Installer un extincteur vert et/ou une douche de sécurité avec lave-yeux.
▪ S'assurer que le personnel porte un EPI entirement acide (gants en caoutchouc,
combinaison acide et masque acide).
▪ S'assurer que les réservoirs et les conduites sont propres.
31
▪ Toutes les lignes basse pression et lignes de transfert doivent être testées avec de
l'eau avant le mélange.
 Procédure de mélange de 23,8 m3 de conditionneur Clayfix 5(est utilisé pour l'échange
d'ions et le déplacement des fluides de formation loin du puits de forage pour éviter
l'incompatibilité avec les fluides acides).
▪ Transférer 60bbls d'eau dans le réservoir de 10m3 .
▪ Ajouter 21 sacs de NH4Cl en roulant vigoureusement pendant 10 minutes.
▪ Ajoutez 5 gallons de Pen-88 M/HT aux réservoirs et roulez pendant 15 minutes.
▪ Effectuez l'AQ/CQ sur le mélange.
 Procédure de mélange de 1,5 m3 de PAD 9:1 10% pour pickle (Le Paragon Acid
Dispersion (PAD) est un mélange contenant du Paragon (un solvant aromatique),acide et
tensioactif (dispersant). Le solvant du PAD dissout les résidus organiques tandis que
l'acide élimine les carbonates/les tartres. La combinaison de solvant et d'acide n'aide pas
seulement à éliminer les écailles solubles mais aussi briser les émulsions, diluer les
résidus d'huile lourde et de cire pour nettoyer les abords du puits de forage et améliorer
l'efficacité de l'acide)
▪ Transférez 1,5 barils de Paragon dans le réservoir.
▪ Ajouter 4,2 gallons de WS-36.
▪ Faites circuler le réservoir pendant 10 minutes.
▪ Ajouter 1m3 d'eau dans le réservoir.
▪ Ajouter lentement 1,3 canette de HAI-GE.
▪ Ajouter 8,4 gallons de Fe-1A.
▪ Ajouter 0,5 sac de Fe-2 pré-dilué dans un seau.
▪ Transférer 2 fûts d'acide HCl dans le réservoir.
▪ Faire rouler le réservoir pendant 15 minutes.
▪ Contrôler la qualité de la solution.
 Procédure de mélange de 8,2 m3 de N-Ver-Sperse-O (est nécessaire pour éliminer
tous les dépôts huileux de la formation, tels que pétrole lourd, paraffine et asphaltènes).
▪ Transférez 32 tambours de parangon dans le réservoir de 60 m3.
▪ Ajouter 11 gallons de Hyflo IV et rouler pendant 5 minutes.
▪ Ajouter 2 fûts de Musol en roulant le mélange.
32
▪ Ajouter 22gals de Targon II et continuer à rouler le mélange pendant 5 minutes.
▪ Enfin, remplissez le réservoir de 60 m3 avec 8 barils de diesel et faites rouler le
réservoir pendant 15 minutes.
▪ Effectuez l'AQ/CQ sur le mélange.
 Procédure de mélange de 7,7 m3 de Water web (utilisé comme traitement principal),
c’est un fluide à base d'eau modificateur de perméabilité relative.
▪ Remplir le réservoir d'eau et le nettoyer plusieurs fois.
▪ Videz l'eau et soyez prêt à mélanger le liquide.
▪ Transférer 2,5/1,4 m3 d'eau pour une pénétration radiale de 10 pieds/7 pieds
respectivement.
▪ Installez la ligne de recirculation à l'intérieur de l'eau.
▪ Contrôler le pH.
▪ Ajuster le pH avec K-34 pour qu'il soit à 7 pendant la circulation (uniquement si le
pH doit être ajusté).
▪ Ajoutez 25/14 tambours pour une pénétration radiale de 10 pieds/7 pieds,
respectivement des tambours de HPT-1 lentement.
▪ Faire circuler le réservoir.
▪ Ajuster le pH avec Fe-2 à 5,5 pendant la circulation.
▪ Contrôler la qualité de la solution.

Procédure d'opération

 Sécurité pour l'opération de pompage


▪ Tenir une réunion de sécurité pour couvrir tous les aspects de sécurité et
opérationnels du traitement.
▪ Sécuriser la zone de pompage et restreindre l'accès du personnel (zone de la ligne
de pompage limitée au personnel suivant : représentant PERENCO, superviseur de
la stimulation Halliburton, Assistants fluides Halliburton. Prévoir les issues de
sécurité lors du pompage d'acide à haut débit / haute pression.
▪ Installer des tuyaux d'incendie pour pouvoir pulvériser de l'eau en cas de fuite.
▪ Installer un extincteur vert et/ou une douche de sécurité avec douche oculaire.
▪ Assurez-vous que le personnel porte un EPI entièrement acide.

33
▪ Annonce générale sur la plate-forme avant le démarrage du pompage.
 Traitement
1. Installez les équipements et les lignes sur la plate-forme. Assurez-vous que les
équipements pour la neutralisation des acides en surface sont déjà installés (par
l'équipe de production).
2. Fermez le puits et la vanne gaslift puis vérifiez le branchement des lignes HP sur le
puits adaptateur de tête 3-1/8 5K x 2 pouces WECO 1502. Alignez la conduite
d'écoulement du puits sur le séparateur test.
3. Installer le bouchon sur la vanne maîtresse automatique (en principe on doit
s'assurer que la vanne automatique ne peut être fermé par mégarde).
4. Amorcez l'équipement de pompage.
5. Pompe de test de fonctionnement à la mer.
6. Calibrer le débitmètre et l'encodeur de la pompe.
7. Réinitialiser les capteurs de pression, la vanne à distance de pression et vérifier le
système d'acquisition de données.
8. Tester la pression des lignes de traitement Halliburton à 4 500 psi/10 min sur la
vanne LoTorc.
9. Test de pression à 3000 psi / 10 min sur la vanne à écouvillon pour tester sa
connexion à bride.
10. Alignez les vannes pour pomper la tubulure.
11. Effectuer le test d'injectivité (Volume/débit) indiqué dans le programme de
pompage : 20 bbl de Clayfix5 de 0,5 à 4 bpm.
12. Mélanger le pickle (nettoyage).
13. Pompage du Pickle (Volume/débit) indiqué dans le calendrier de pompage : 10 bbl
de PAD 9 :1 10% à 2 bpm.
14. Déplacement (Volume/débit) : 28 barils de Clayfix5 à 2 bpm jusqu'au sommet des
perforations. Le but du pickle est de nettoyer les parois du tubing, on ne le fait pas
pénétrer dans les perforations.
15. Redémarrez le puits immédiatement pour lui permettre de refluer (s’assurer que
l'acide est neutralisé en surface : production).

34
16. Effectuer un deuxième test d’injectivité (Volume/débit) indiqué dans le calendrier
de pompage : 20 bbl de Clayfix5 de 0,5 à 4 bpm.
17. Mélanger le traitement principal.
18. Pomper le traitement principal suivant le programme de pompage (Volume/débit)
indiqué dans le programme de pompage : différents fluides au taux matriciel, c’est
–à-dire qu’il ne faut pas dépasser la pression maximale admissible en tête de puits
pour éviter de « fracquer » le réservoir.
19. A la fin du pompage, fermer les vannes de tête de puits.
20. Purger la pression jusqu'à la mer et rincer la conduite.
21. Installez la ligne HP et l'adaptateur de tête de puits pour remettre l'arbre à chapeau
en place.
22. Redémarrez bien (assurez-vous que l'acide est neutralisé en surface : production).

c. Programme de pompage
Tableau II.5: Programme de pompage (A1)

Etape Description de Fluides Débit de Volume (bbls) Volume cumulé


l’étape pompage(bpm) (bbls)

1 Test d’injection Clayfix5 0.5,1,2,3,4 20 20

2 Pickle 10% PAD acide 2 10 30

3 Déplacement Clayfix5 2 26 56
Arrêter pendant 30 minutes pour que l'acide s'imprègne puis purger.
1 Test d’injection Clayfix5 0.5,1,2,3,4 20 20
post acide

2 Non-acide preflush N-Ver Sperse Débit de la matrice 52 72

3 Traitement Water web Débit de la matrice 254/486 336/558


principal
4 overflush Clayfix5 Débit de la matrice 83/162 424/720

5 Déplacement Diesel Débit de la matrice 38

Le volume total d'acide nécessaire pour les puits A1 est de 427 bbl. La pression d'injection
maximale nécessaire est de 1168psi pour le puits A1. Les opérations se sont déroulées sans
encombre dans le respect des règles de sécurité.
35
CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION.
Dans ce chapitre, après avoir trouvé les valeurs des paramètres primordiaux tels que le
facteur d’endommagement et la perméabilité, nous présentons les résultats issus du traitement par
acidification de la formation et du puits. Les paramètres avant et après du puits est examiner en
passant par l’étude de la performance dudit puits afin de mieux évaluer les effets du traitement par
acidification.

III.1 stimulation par acidification du puits A1.


III.1.1 Diagnostique du puits A1 par la méthode d Horner.

La figure utilisée pour les calculs est la figure II.


1ère étape :
𝑡+∆𝑡
Tracer dans un graphe semi-log l’évolution de la pression de fond 𝑃𝑊𝑆 en fonction de 𝐿𝑜𝑔( )
∆𝑡

2ème étape : Calcul de la pente de droit m d’après l’équation (7)


3388 − 3381
𝑚= = −12,06
1,12 − 1,7

3ème étape : Calcule la perméabilité k d’après l’équation (9)

202.25 × 0,345 × 1,3


𝐾 = 162,6 ×
12,06 × 59,06
K=20,70 md
Calcul de la conductivité kh d’après l’équation (11)

202.25 × 0,345 × 1,3


𝐾ℎ = 162,6 × ,
12,06
Kh=1222,99 md/ft
4ème étape : Calcul du skin S d’après l’équation (12)
La valeur hypothétique de 𝑃1ℎ est obtenu à partir de l'extrapolation de la tendance
d'accumulation linéaire à t = 1 heure

36
3378 − 3130 20,70
𝑆 = 1,15 [ − 𝑙𝑜𝑔 + 3,23] ,
12,06 0,31 × 0,345 × 4 × 10−6 × 0,1252

S= 16,44

La perte de charge due au skin est donnée par : d’après l’équation (14)
∆𝑃𝑠 = 0,87 × 16.44 × 12,06
∆𝑃𝑠 = 172,57𝑝𝑠𝑖
La valeur de skin trouvé est 16,44 ce que signifier que le puits est endommagé donc c’est
un bon candidat de stimulation.

Calcul nécessaire pour le traitement.

➢ Calcul du volume d’acide d’après l’équation (15)

Le volume d’acide injecté est déterminé par la méthode géométrique, Elle est basée sur
le calcul du volume du cylindre endommagé autour du puits, ce dernier est estimé par :
Données : 𝑅𝑒 = 1,93 𝑚, 𝐻𝑢 = 18 𝑚, 𝑟𝑤 = 0,038 𝑚, ∅ = 0,31.

𝑉𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒 = 𝑉𝑐𝑦𝑙𝑖𝑛𝑑𝑟𝑒 = 𝜋[(1,93 + 0,038)2 − 0,0382 ] × 18 × 0,31


𝑽𝒂𝒄𝒊𝒅𝒆 = 𝟔𝟖 𝒎𝟑 = 𝟒𝟐𝟕, 𝟎𝟖𝟑 𝒃𝒃𝒍𝒔

➢ Calcul de la pression maximale d’injection

Il s’agit de la pression d’injection que nous devons appliquer en surface pour que
l’acide puisse arriver jusqu’à l’endroit de l’endommagement et traiter la matrice.
La pression d’injection maximale en surface est calculée d’après l’équation (16) :

La pression de traitement au fond du puits 𝑷𝒇𝒐𝒏𝒅 est calculée d’après l’équation (17) :

𝑷𝒇𝒐𝒏𝒅 = 𝟑𝟑𝟑𝟎 − 𝟐𝟎𝟎

37
𝑷𝒇𝒐𝒏𝒅 = 𝟑𝟏𝟑𝟎 𝒑𝒔𝒊
Donc la pression maximale d’injection est :
𝑷𝒊𝒏𝒋 𝒔𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆 = 𝟑𝟏𝟑𝟎 –1962= 1168 Psi
La pression maximale d'injection en surface est : 1168 Psi.

III.1.2 Test de jaugeage et interprétation des courbes de production.

La courbe II.16 qui représente la courbe de remonté de pression, nous a permis de calculer
les paramètres primordiaux pour notre travail tels que la perméabilité et le skin. Le volume d’acide
et la pression d’injection maximale a été donc calculés par la suite, afin d’avoir la marge de volume
à injecté et surtout de calculer la pression qu’on ne doit dépasser pour éviter de fracturer la roche ;
car l’acidification est une opération où l’injection se fait à une pression en dessous de la pression
de fracturation de la formation (roche). Les paramètres calculer sont consignés dans le tableau
suivant :
Tableau III.6 : Différents paramètres calculer
Paramètres Unité Valeurs
Perméabilité mD 20,70
Conductivité mD/ft 1222,99
Skin / 16,44
Volume d’acide injecté m3 68
Pression d’injection maximale psi 1168

Afin d'examiner les résultats de stimulation, des tests de jaugeage sont effectués et à base de ces
résultats on peut dire si la stimulation a été un apport pour le puits ou pas.

38
Tableau III.7: résultats de test de jaugeage (A1)

Date Temps Duse Température Débit de prod de Débit de GOR


°C liquide (huile et gaz scf/STB
eau) (bbl/jr) (bbl/jr)
20/10/2017 09:00:00 140 77 2940 164 503
20/10/2017 12:00:00 140 74.49 3139 101 431
20/10/2017 15:00:00 140 73.4 3085 98 443
20/10/2017 18:00:00 140 75 3261 139 719
20/10/2017 21:00:00 140 77 3422 81 519
Moyenne 12 h 140 75.37 3170 117 523

En premier lieu, il sera question de ressortir l’IPR (Inflow Performance Relationship) qui
correspond à la capacité d’un puits d’évacuer un fluide du réservoir jusqu'au fond du puits. La
courbe ci-dessous tracer par le logiciel Prosper, indique que l’indice de productivité n’est pas
constant ceci correspond à un écoulement diphasique (huile et eau) et débit absolu du puit ouvert
est égale à 3567.6 m3/j.
Les carrés correspondent aux points de test en question et on observe que la courbe de
l’IPR passe par un des points de test, ce qui implique que le modèle de Vogel utiliser pour tracer
la courbe, match avec au moins un point de test ; et on remarque enfin que l’indice de productivité
est de 16.90 stb/jr/bar, soit 2.6 m3/jr/bar

39
Figure III.16 : Courbe IPR du puits A1

Pendant que l’IPR permet de pousser les fluides du réservoir vers le fond du puits, le VLP
(Vertical lift Performance) lui permet de ramener les fluides vers la surface. Et donc l’intersection
entre la courbe de IPR et du VLP ; comme on peut observer sur la courbe ci-dessous correspond
au point de fonctionnement du puits. Dans le cas du puits A1 il est atteint à un débit de 𝑄𝑙𝑖𝑞 = 1585
bbl/jr et a une pression 𝑃𝑤𝑓 =865 Psi.

40
Figure III.17 : Courbe de performance du puits A1 après la stimulation

➢ Calcul du skin après le traitement

Données :𝐾𝑠 = 65md, K=110md


𝐾 𝑟𝑠 (29)
𝑆 = ( − 1) 𝑙𝑛
𝐾𝑠 𝑟𝑤
110 1.93
𝑆=( − 1) 𝑙𝑛
65 0.038
S=2.7
avec 𝐾𝑠 : la perméabilité de la zone endommagée après le traitement (déterminer au laboratoire :
L'essai consiste à injecter un fluide sous pression (P1) et à mesurer la pression (P2) et le débit (Q)
en sortie de l'éprouvette. Le gradient de pression est (P1-P2)/L. Connaissant le rayon de
l'éprouvette, il est facile de calculer la perméabilité.)
La mise en évidence d’un endommagement se fait par une constatation de la baisse de
température, pression, débit. Apres quelque analyse on constate que cette baisse est due à la
formation des scale (précipitation des CaCO3) qui obstrue l’ensemble du puits de la formation
jusqu’au réseau de collecte. L’acidification est le moyen le plus pratiquer, ce qui a permis dans
notre cas de réduire le skin de 16,44 à 2,7 ; et les produits tels que le CR 486, SAI-310 ont été
utilisées pour lutter contre les problèmes d’érosion.

41
La valeur d’un bon skin est normalement négative, dans notre cas elle est positive après le
traitement ; mais on observe tout de même une réduction considérable du skin car il se rapproche
de 0, ce qui implique un gain de débit et donc de production.

Tableau III.8: Comparaison de skin du puits A1 avant et après la stimulation

Puits Skin avant Types d’endommagement Skin après


ACM 013 16.44 Précipitation de CaCO3 et production 2.7
d’excès d’eau

Le puits à bien réagit avec l'acidification et le traitement matriciel a rapporté un gain de


145.6 bbl/j. Compte tenu du potentiel du puits (avant 208 et après 353.6 bbl/j) la réalisation de
cette opération représente un gain de 70 % de débit.
Le bon gain réalisé après l’acidification dans le cas du puits A1 peut être expliqué par le
fait que le puits ne présente que : un problème d’endommagement du a la formation de carbonate,
et comme on peut le constater une production abondante d’eau, d’où la nécessité de créer une
séparation eau-huile dans le réservoir (water web), afin d’entraver l’écoulement de l’eau tout en
améliorant l’écoulement de l’huile.

Tableau III.9: Comparaison les résultats avant et après l'acidification

Paramètre Unité Avant la stimulation Apres la stimulation

Duse / 140 140


Débit de l’huile bbl/jr 208 353.6
Débit de liquide (huile et eau) bbl/jr 4677 3170
Débit de gaz bbl/jr 630 182.8
Débit de l’eau bbl/jr 3469 2884
IP m3/jr/bar 1.5 2.7
GOR scf/STB 872 523

42
➢ Interprétation des courbes

On observe sur la figure III.18 un pic de pression pendant le traitement, ce qui explique la
monté de pression pendant les tests de BU. Le débit de l’huile chute complètement jusqu’à
atteindre la valeur nulle car pendant la période de BU, le puits est fermé. Apres étude de
l’endommagement du puits ; un traitement à l’acide a été effectué ce qui a permis de faire remonter
la pression (où on observe le pic en novembre 2017) qui évolue de façon croissante avec le débit
d’huile. Cette monter de pression et de débit permet puits d’augmenter son débit moyen.
On observe aussi un très grand pic de débit d’huile en juillet 2017 ; il s’explique par le fait
que la récolte de donnés n’est jamais parfaite, donc certaines valeurs peuvent s’avérer inexplicable,
surtout quand la valeur s’éloigne tellement des valeur voisine sans réelle explication ou
changement dans le puits.

14,00 1200,00

12,00
1000,00

10,00
800,00

Débit de l'huile
8,00
Pression

600,00
6,00

400,00
4,00

200,00
2,00

- -
20/10/2016 20/10/2017 20/10/2018 20/10/2019 20/10/2020
Date

Pression barg Débit de l'huile bbl/jr

Figure III.18 : Courbe de débit de l’huile et la pression en fonction du temps

43
La courbe des débits de liquide (figure III.19) est ici élevée due aux faites que le puits
produisait énormément d’eau ; malgré la réduction de la production d’eau, le puits continue à
produire de l’eau après une période de nettoyage du puits pour éliminer au maximum les résidus
d’acide dans la formation et dans le puits pour limiter les dommages que l’acide peut causer sur
les équipements, la formation ou le puits même. Et il sera important de procédés a une séparation
en surface afin que l’acide ne se mélange à l’huile produits.
14,00 6000,00

12,00
5000,00

10,00
4000,00

Débit de liquide
8,00
Pression

3000,00
6,00

2000,00
4,00

1000,00
2,00

- 0,00
20/10/2016 20/10/2017 20/10/2018 20/10/2019 20/10/2020
Date

Pression barg Débit de liquide bbl/jr

Figure III.19 : courbe de débit de liquide et la pression en fonction du temps

Avant l’opération d’acidification, une phase d’injection de gaz a été effectuée mais sans
succès car comme on peut le constater sur la courbe le débit de l’huile (figure III.20) continue de
baisée. Raison pour laquelle une opération d’acidification a été effectué par la suite ; c’est pourquoi
on constate que le volume de gaz augmente brusquement après le traitement à l’acide puis rechute
et on observe à partir du 28/11/2017 que le débit de l’huile commence a remonté tandis que le gaz
a considérablement diminue. Par le puits recommence à produire avec un rendement
économiquement bon.

44
1200,00 6000,00

1000,00 5000,00

800,00 4000,00
Débit de l'huile

Gas Oil Ratio


600,00 3000,00

400,00 2000,00

200,00 1000,00

- -
20/10/2016 20/10/2017 20/10/2018 20/10/2019 20/10/2020
Date

Débit de l'huile bbl/jr Gas Oil Ratio scf/stb

Figure III.20 : Evolution du GOR et la production de l’huile

6000,00 6000,00

5000,00 5000,00

4000,00 4000,00
Débit de liquide

Gas Oil Ratio


3000,00 3000,00

2000,00 2000,00

1000,00 1000,00

- 0,00
20/10/2016 20/10/2017 20/10/2018 20/10/2019 20/10/2020
Date

Gas Oil Ratio scf/stb Débit de liquide bbl/d

Figure III.21 : Evolution du GOR et du débit de liquide

45
D’après la figure III.22, l’acidification, le puits A1 produit plus d’huile que de gaz. A partir
d’août, où l’injection de gaz a commencé on constate que le débit de l’huile qui était censé
augmenter, continue de diminuer tandis qu’on produit trop de gaz. Raison pour laquelle
l’acidification entre en jeux afin d’éliminer un probable colmatage aux alentours du puits, dans la
formation elle-même. Ce qui permettra de commencer à augmenter progressivement d’octobre
2017 jusqu’en janvier 2018 ; avant de commencer à fluctuer avec un débit moyen de 353.6 bbl/jr.

1200,00 1000,00

900,00
1000,00
800,00

700,00
800,00
Débit de l'huile

600,00

Débit de gaz
600,00 500,00

400,00
400,00
300,00

200,00
200,00
100,00

- 0,00
20/10/2016 20/10/2017 20/10/2018 20/10/2019 20/10/2020
Date

Débit de l'huile bbl/jr Débit de gaz mscf/d

Figure III 22 : Evolution du débit de gaz et le débit de l’huile

D’après la figure III.23, avant l’opération d’acidification en octobre 2017, une opération
d’injection de gaz a été effectuer ; c’est pourquoi avant cette période la pression au niveau du
casing est très élevée car c’est par le casing qu’on a injecté le gaz. Cette pression rechute jusqu’à
la valeur 0 a parti du moment où, on constate son inefficacité et qu’on lance l’opération de
stimulation par l’injection d’acide. Et de ce fait on produit moins de gaz.

46
1000,00 80,00

900,00
70,00
800,00
60,00
700,00

Pression du casing
50,00
Débit de gaz

600,00

500,00 40,00

400,00
30,00
300,00
20,00
200,00
10,00
100,00

0,00 -
20/10/2016 20/10/2017 20/10/2018 20/10/2019 20/10/2020
Date

Débit de gaz mscf/d P. Casing barg

Figure III.23 : Evolution du débit de gaz et la pression du casing

D’après la figure III.24, le volume d’eau augmente juste après le traitement ; car l’injection
d’eau est le plus adéquat pour purger et nettoyer le puits, raison pour laquelle on observe ce pic de
pression en octobre 2017 ; ceci étant, il est primordial de tenir en compte sa compatibilité avec les
eaux en place ; On peut aussi ajouter quelque additif dans l’eau injectée, cela en fonction des
objectifs visés (lutter contre la corrosion des équipements de fonds par exemple…).

47
14,00 5000,00

4500,00
12,00
4000,00
10,00 3500,00

Débit de l'eau
3000,00
8,00
Pression

2500,00
6,00
2000,00

4,00 1500,00

1000,00
2,00
500,00

- 0,00
20/10/2016 20/10/2017 20/10/2018 20/10/2019 20/10/2020
Date

Pression barg Débit de l'eau bbl/jr

Figure III.24 : Evolution du débit d’eau et la pression

D’après la figure III.25, le débit d’eau est plus élevé par rapport au débit de l’huile ; l’eau
assure ici le drainage de l’huile jusqu’en surface ; nous permettant ainsi de produire le maximum
d’huile possible. Par conséquent la formation est mouillée par l’eau et non à l’huile.
1200,00 5000,00
4500,00
1000,00
4000,00
3500,00
Débit de l'huile

800,00

Débit de l'eau
3000,00
600,00 2500,00
2000,00
400,00
1500,00
1000,00
200,00
500,00
- 0,00
20/10/2016 20/10/2017 20/10/2018 20/10/2019 20/10/2020
Date

Débit de l'huile bbl/jr Débit de l'eau bbl/jr

Figure III.25 : Evolution du débit d’eau et le débit de l’huile


48
Le BSW (basic sediments and water) est le volume de contaminants non-hydrocarbures et
d’eau contenus dans le pétrole brut produit. La figure III.26 nous présente donc l’évolution du
BSW et du débit d’huile en fonction du temps. On remarque donc que la quantité de BSW
augmente lorsque de débit de l’huile baisse (par conséquent on produit de moins d’huile), et
lorsqu’on recommence à avoir un gain de débit après l’opération d’acidification, on constate que
le BSW commence à chuter progressivement jusqu’à 83,64 % ou il commence à fluctuer
légèrement.
On observe par la suite su la figure III.27 un pic de pression correspond à un pic de BSW.
Ce qui implique que l’huile chargée de sédiments et d’eau agis sur la pression car la viscosité de
l’huile augmente d’un coup ; la capacité nécessaire pour la ramener en surface va par conséquent
augmenter. Il sera donc primordial de bien nettoyer le puits et ses alentours avant et après
l’opération d’acidification.
Le GOR quant à lui est très élevé pendant la chute du débit et l’augmentation du BSW ; en
effet on produit plus de gaz pendant cette période avant la stimulation par acidification en octobre
2017.

1200,00 120,00

1000,00 100,00

800,00 80,00
Débit de l'huile

BSW
600,00 60,00

400,00 40,00

200,00 20,00

- -
20/10/2016 20/10/2017 20/10/2018 20/10/2019 20/10/2020
Date

Débit de l'huile bbl/jr BSW %

Figure III.26 : Evolution du BSW et le débit de l’huile

49
14,00 120,00

12,00 100,00

10,00
80,00
Pression

8,00

BSW
60,00
6,00
40,00
4,00

2,00 20,00

- -
20/10/2016 20/10/2017 20/10/2018 20/10/2019 20/10/2020
Date

Pression barg BSW %

Figure III.27 : Evolution du BSW et la pression

6000,00 120,00

5000,00 100,00

4000,00 80,00

BSW
GOR

3000,00 60,00

2000,00 40,00

1000,00 20,00

- -
20/10/2016 20/10/2017 20/10/2018 20/10/2019 20/10/2020
Date

Gas Oil Ratio scf/stb BSW %

Figure III.28 : Evolution du BSW et le GOR

50
III.2 Evaluation économique.
III.2.1 Coûts des opérations.
L’opération d’acidification est une opération qui nécessite un capital important, par le fait
qu’on utilise le tube spiralé (coiled tubing) pour placer l'acide dans le puits de production afin que
l’acide atteigne au mieux la zone prédéfinie.

➢ La quantité cumulée d’huile produit après l’opération d’acidification est de


98780,75 bbl ; ce qui génère un revenu de 3,4 Milliards de Fcfa.
➢ L’ensemble des équipements utilisés pour l’opération (Capex) a coûté 542264838
Fcfa qui correspond principalement à l’installation de tubes spiralés.
➢ Le coût opérationnel (Opex) est de 30101494 Fcfa.
➢ Le revenu imposable est de 3,2 Milliards de Fcfa a été calculer par la formule :
Revenu – Dépréciation – Opex.
➢ La taxe fiscale est égale à 40% du revenu imposable.
➢ Le cash-flow qui est ici le flux de trésorerie est un bon moyen d’appréhender la
solvabilité de l’opération. Le cash-flow positif estimé à 1,5 Milliards de Fcfa
signifie que la compagnie (entreprise), fera plus d’entrées que de sorties. La
trésorerie sera donc excédentaire, elle pourra donc sans incombe assumer le coût
des dépenses liées à l’opération d’acidification et régler ses redevances envers
l’Etat d’accueil.

L’ensemble des résultats sera donc consigné dans le tableau III.10


Tableau III.10 : Estimation des couts liés à l’opération d’acidification du puits A1.
Prix du baril 59,28$ 34432 Fcfa
Quantité cumulée produite 98780,75 bbl
Revenus 5855723$ 3,4 Milliards de Fcfa
Capex 933604$ 542264838 Fcfa
Dépréciation 233401$ 135567399 Fcfa
Opex 51825$ 30101494 Fcfa
Revenu Imposable 5570563$ 3,2 Milliards de Fcfa
Taxe fiscale 2228225$ 1,2 Milliards de Fcfa

51
Cash-flow 2693894$ 1,5 Milliards de Fcfa

III.2.2 Amortissement des opérations


L’amortissement d'une opération est égal au nombre de jours de production qu'un puits
traité doit livrer après traitement, pour couvrir le coût de l’opération par le gain net réalisé suite au
traitement, le prix de base sur lequel est calculé en octobre 2017 est de 59.28 $/bbl.
Le cout total de l’opération est de : 51825 $
𝑐𝑜𝑢𝑡 𝑟é𝑒𝑙($) (30)
𝐴𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡(𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠) =
𝐺𝑎𝑖𝑛 𝑟é𝑒𝑙(𝑏𝑏𝑙/𝑗𝑟) × 𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑢 𝑏𝑏𝑙($/𝑏𝑏𝑙)
51825
𝐴𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡(𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠) =
145.6 × 59.28
Amortissement = 6jours
Le puits A1 peut couvrir les coûts de l’opération d’acidification en 6 jours.

Avec l'augmentation du débit d'huile produit après la stimulation, de l'indice de


productivité, et la valeur du skin réduit, on peut conclure que l'acidification matricielle des puits
ont bien évidement été un succès. La rentabilité des opérations effectuées sur le puits A1 est
bénéfique car l’amortissement du coût des opérations se fait à des petites périodes de temps.

52
CONCLUSION.
Dans ce travail, il était question de déterminer le facteur d’endommagement et la
perméabilité par le test de remonter de pression. Les valeurs trouver (16,44 pour le facteur
d’endommagement et 20,70 pour la perméabilité) nous a conduit à opter pour une opération de
décolmatage par acidification afin de réduire l’endommagement aux abords du puits et restaurer
la perméabilité initiale de la couche. Le succès d’une opération d’acidification de matrices passe
par une meilleure préparation et interprétation de l’ensemble des données (données de test,
échantillonnage, analyse de laboratoire, diagraphies). Le puits A1 à bien réagit à l'acidification et
le traitement matriciel a rapporté un gain de 145.6 bbl/j, soit un gain de 70 % de débit. Le bon gain
réalisé après l’acidification peut être expliqué par le fait que les puits ne présentent que des
problèmes de précipitation de CaCO3 et de production d’excès d’eau. La rentabilité d'une opération
de traitement matriciel est plus bénéfique si le gain est très important et l’amortissement du coût
de l’opération se fait à des petites périodes de temps ; l’amortissement du coût de l’opération dans
le cas du puits A1 se fait en 6 jours.
Cependant, une stimulation électrohydraulique complémentaire peut améliorer
considérablement l'efficacité de l'acidification en augmentant le volume de la roche réservoir que
l'acide peut atteindre. Cela se fait par l’élimination de la matière obstruant les pores, la création de
micro-fractures et l‘amélioration de la porosité due aux effets de dilatation. Le gain de débit sera
donc plus grand en combinant la stimulation électrohydraulique à l’acidification.

53
REFERENCES
• [1] R. COSSE, Editions Technip, "L’exploitation des gisements d’hydrocarbures", IFP1974,
p24.
• [2] R. COSSE, "Le gisement, Techniques d’exploitation pétrolière", Editions Technip, Paris
1988. p1, p135-138.
• [3] Chambre Syndicale de la Recherche et de la production du pétrole et du gaz naturel, comité
des techniciens "Manuel d’acidification des réservoirs". Edition Technip. 1983, p25-36.
• [4] Chambre Syndicale de la Recherche et de la production du pétrole et du gaz naturel, comité
des techniciens "Formulaire du producteur". Edition Technip, IFP. 1970, p297-305.
• [5] G. BOURDAROT, Interprétation des essais de puits, Juin 1990, p125-138.
• [6] R. COSSE, "Cours de production Tome1, Caractéristiques des Roches Réservoirs
(ANALYSE DES CAROTTES)", Editions Technip 1980, p123.
• [7] DENIS PERRIN, "Endommagement de la liaison couche troue", ENSPM Formation
Industrie IFP Training 2006, p97.
• [8] G. BOURDAROT, "Les essais de puits ; méthodes d'interprétation". Editions Technip,
1999, IFP. p141- p144.
• [9] MICHEL J. ECONOMIDES. KENNETH G. NOLTE. "Reservoir stimulation",
Schlumberger educational services, 1989, Houston, chap13, p11.
• [10] MICHEL J. ECONOMIDES. KENNETH G. NOLTE "Reservoir Stimulation", 1989,
chap14, p7.
• [11] MICHEL J. ECONOMIDES. KENNETH G. NOLTE. "Reservoir Stimulation",
Schlumberger Education Services (1987), chap13, p3.
• [12] DOMINIQUE VEILLON, "La liaison couche trou. Editions Technip", 2001, IFP, chap6,
p307.
• [13] "Programmes d’acidification des puits et Rapports journaliers des opérations" Service
techniques puits, ACM .2017
• Wells Stimulation Campaign ACM 013 Program. 2017, M. AVA-ATANGA

54
ANNEXES

ANNEXE 1 : Schéma du puits A1.


ANNEXE 2 : PLT du puits A1

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