Vous êtes sur la page 1sur 3

La maladie de Haglund

Souvent appelé « maladie du coureur », le syndrome de Haglund peut être un handicap certain


lors de la pratique sportive et au quotidien dans certains cas. Il s'agit d'une inflammation du
tendon d'Achille lorsqu'il entre en contact avec la partie postérieure de l'os du talon. Ce
phénomène résulte d’une malformation de cet os entrainant une forme haute, pointue et
saillante en haut et en arrière

L’arrière du pied est constitué d’un ensemble de 7 os : le tarse. Le plus gros de ces os est le
calcanéum et forme la partie du corps communément appelée talon. Allongé d’arrière en
avant, il repose sur le sol par son extrémité postérieure.
La face postérieure du calcanéum est le lieu d’insert du tendon d’Achille. Ce dernier est le
plus gros tendon du corps humain et relie le muscle du mollet (gastrocnémien) au talon. Il
poursuit son chemin jusqu’à sa face inférieure et à la plante du pied où il rejoint l’aponévrose
plantaire (ligament épais qui relie les orteils au calcanéum. Il permet ainsi de le soulver
pendant l’exercice de la marche et de se mettre sur la pointe des pieds
Les conséquences de la maladie de Haglund :
Le syndrome de Haglund entraîne des douleurs chroniques ou permanentes selon le stade de
développement de la pathologie. La gêne décrite par le patient peut se manifester de plusieurs
façons, soit lors de l’activité physique, soit au repos :
 Douleurs lors du chaussage
 Douleur osseuse
 Frottements et pressions douloureuses lors de l’effort
 Douleur le long du tendon d’Achille liée à son inflammation
Plusieurs options s’offrent au patient en fonction de l’état d’avancement du syndrome de
Haglund et de la gêne ressentie
Traitement médical :
Ce traitement doux est la première étape de la prise en charge. Il permet de mettre en place
des actions visant à limiter et adoucir le développement de la maladie telles que 
 La réadaptation du chaussage par le choix de chaussures plus souples et larges
adaptées. De cette façon, le conflit entre le talon et la chaussure sera contrôlé
 Le recours à des anti-inflammatoires appliqués localement afin de diminuer
l’inflammation tendineuse
 L’équipement de semelles ou orthèses plantaires ayant pour but de soulager en
réhorizontalisant le calcanéum
 La rééducation qui vise à étirer la zone atteinte afin de garantir la souplesse du tendon
d’Achille et donc articulaire, de renforcer certains muscles et de réduire
l’inflammation
Si le traitement médical seul est un échec, il est alors envisagé de recourir à une solution plus
radicale, la chirurgie
Traitement chirurgicale :
Cette dernière solution est la plus appropriée lorsque le traitement doux à échoué ou que la
malformation du calcanéum est trop prononcée. Plusieurs techniques sont possibles
La première consiste simplement à retirer la partie malformée du calcanéum. Cette résection
l’excès d’os permet de supprimer le conflit osseux et de préserver le tendon d’Achille
La deuxième technique se concentre sur la fracture provoquée chirurgicalement du calcanéum
afin de modifier les rapports os / tendon d’Achille. Cette fracture est alors maintenue par du
matériel d’ostéosynthèse. Cette méthode est appelée ostéotomie.
Les suites opératoires : La période de convalescence et les suites opératoires dépendent du
type de chirurgie qui a été réalisé en ce qui concerne Madame G c’est la résection osseuse, les
suites sont plus simples, le patient est autorisé à remarcher directement selon douleurs. Il est
cependant impératif de. Porter une orthèse de marche amovible durant 3 à 4 semaines afin de
protéger le tendon d’Achille
La rééducation démarre dès le moment ou le dispositif d’immobilisation est retiré. Elle est
réalisée par un kinésithérapeute à raison de 3 à 5 séances par semaine. L’implication du
patient est primordiale afin de garantir le succès de la guérison. Le but est de récupérer les
amplitudes articulaires de la cheville, la force musculaire, mais aussi de rééduquer le schéma
de marche, masser les cicatrices et lutter contre l’œdème post-chirurgical.
La douleur disparaît généralement immédiatement pour les cas simples. Les cas plus
complexes et avancés peuvent présenter une persistance de la douleur, mais la chirurgie tend à
diminuer ce phénomène
Les activités sportives : La natation, la marche (randonnée courte) et le vélo vers le 60e jour
Nager est vivement conseillée une fois la cicatrisation terminée pour accélérer la récupération.
Les sports plus traumatisants pour le pied et les articulations (course à pied, tennis,
football…) sont autorisés après environ 6 mois en fonction de la consolidation et du type
d’intervention.

Vous aimerez peut-être aussi