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Introduction

J'ai 30 ans et je suis mère de deux enfants. Je travaille depuis 8 ans dans une association d’aides
à domicile qui s'appelle AAPAM (Association pour Aider, Prévenir, Accompagner en Médoc),
sur le secteur de Lesparre-médoc où il y a 57 salariés pour 3765 heures d’interventions chez les
bénéficiaires, par mois. Je suis actuellement en formation DEAES pour développer mes
compétences et mieux accompagner mes bénéficiaires avec plus de professionnalisme.

Première partie

1.1 Présentation administrative de l'établissement :

L'AAPAM (Association pour Aider, Prévenir, Accompagner en Médoc) est une association à but
non lucratif de type loi 1901, créée en 1965. Le siège de l'association se situe à Blaignan, à 6 km
de Lesparre-Médoc. Depuis plus de 50 ans elle a pour mission d'aider et de préserver le confort
physique, moral ainsi que la qualité de vie à domicile afin de permettre aux personnes fragilisées
de rester le plus longtemps possible à leur domicile.

L'association propose des services de confort d'accompagnement dans les diverses tâches du
quotidien à tous ceux qui le souhaitent indépendamment de l'âge du bénéficiaire. Elle emploie
plus de 600 salariés et comporte aujourd'hui quatre services différents afin de pouvoir répondre à
toutes les exigences, demandes et besoins du public du médoc.

1.2 Les caractéristiques du public accueilli :


Afin de proposer un service de qualité, le plan d'aide établi par l'évaluatrice du conseil
départemental prend en compte le degré de dépendance ainsi que les besoins. Il permet par la
suite le PPAS c'est à dire le Projet Personnalisé d'Aide et de Soins, élaboré progressivement en
équipe du SPASAD c’est-à-dire à la fois l’équipe du Service d’Aide et d’Accompagnement à
Domicile que celle du SSIAD soit, le Service de Soins Infirmier A Domicile.

Diverses aides financières permettent aux usagers de bénéficier des services de l'AAPAM (caisse
de retraite, mutuelle, Conseil Départemental, MDPH). Le Conseil Départemental attribue l'APA
(Allocation Personnalisée d'Autonomie) aide financière pour les personnes âgées de plus de 60
ans et plus, en perte d'autonomie. Ce niveau est évalué par le GIR (Groupe Iso-Ressource) allant
de 1 à 4. Le niveau 1 décrit une personne totalement dépendante.

Le service d'aide à domicile s'adresse aux personnes âgées, aux personnes dépendantes, aux
personnes en situation de handicap physique et psychique, aux enfants de plus de 3 ans ainsi que
toutes personnes qui souhaitent en bénéficier.

Le service de soins infirmiers à domicile s'adressent aux personnes de plus de 60 ans, ayant une
prescription médicale.

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1.3 Les Missions de l'établissement :

- Le SAAD (Service d'Aide et d'Accompagnement à Domicile), il est agrée qualité depuis le


13 février 1997, autorisé par le Président du Conseil Général de la Gironde le 1er juillet
2009. Il est composé d'aides à domicile et d'auxiliaire de vie ou leurs principales missions
sont entretien à la vie sociale, aides aux démarches administratives simples, aide aux repas,
aide aux courses, aide aux actes de la vie courante, entretien du logement, entretien du linge.

- Le SSIAD (Service de Soins Infirmiers à Domicile), est ouvert depuis 1998 par arrêté
préfectoral. Le service de soins infirmiers à domicile emploi plus de 20 aides-soignantes et
infirmières et une équipe spécialisée Alzheimer (E.S.A) de 10 places. Il possède 125 places et
intervient exclusivement chez les bénéficiaires ayant une prescription médicale pour des
soins infirmiers (toilettes, prise de médicaments...). La psychomotricienne évalue et met en
place le projet d'accompagnement. Les soins sont pris en charge en totalité par la caisse
d'assurance maladie.

- Le Service d'Activités de Prévention de la dépendance, service composé de 4 salariées qui


effectuent régulièrement des ateliers à travers tout le médoc pour prévenir la dépendance des
personnes âgées en partenariat avec l'ASEPT (Association Santé Éducation et Prévention sur
les territoires) et d'autres organismes tel que la MSA (Mutualité Sociale Agricole). Ce service
anime 4 ateliers de prévention qui s’adressent aux personnes de plus de 55 ans. Ces ateliers
ont pour but de préserver leur autonomie le plus possible : atelier «Bien Vieillir», «Équilibre
et Prévention des Chutes», «Mémoire/PAC Eureka», «Nutrition Santé Séniors».

- Santé Autonomie Médoc (Réseau Santé Médoc), ce dispositif est détaché de l'AAPAM, il
s'occupe essentiellement des bénéficiaires avec une dépendance importante, des handicaps
avec un contexte particulier. Ce dispositif permet la coordination de tous les acteurs de la
santé autour de la situation complexe d'un bénéficiaire.

1.4 Description de l’équipe :

Les professionnels de l'AAPAM sur le terrain sont infirmières, aides-soignantes, auxiliaire de


vie, aide à domicile.
Les professionnels extérieurs sont les médecins traitants référents des personnes accompagnées,
ils gèrent leur santé dans la globalité.
Le kinésithérapeute aide la personne à effectuer des mouvements dans le but de renforcer
maintenir ou rétablir les capacité fonctionnelles.

L' infirmière libérale exerce dans un cabinet constitué de plusieurs consœurs et confrères ou
d'autres professionnels de santé et elle se déplace au domicile des patients pour prodiguer des
soins.
Le pédicure-podologue pour une bonne santé des pieds. Il évalue et traite l'état de la peau et des
ongles des pieds et pratique des soins d'hygiène et d'entretien.

Le service administratif regroupe toute la direction de l'AAPAM et la comptabilité.


Les responsables de secteur sont sur le terrain et au bureau ainsi que le cadre de santé et
l'infirmière coordinatrice.

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Deuxième Partie

2.1 Présentation de la situation :

- Choix de la personne

J'interviens tous les lundis et mercredis chez Madame B. âgée de 83 ans, qui vit dans un
appartement agréable en plein centre de Lesparre.
Une de ses filles est venue vivre avec elle temporairement pour cause de divorce.
Madame B. a 7 enfants et 15 petits enfants ainsi que 15 arrières petits-enfants. Ils viennent
souvent la voir et il y a beaucoup d'échanges autour d'un café.
Madame B. a les cheveux courts grisonnants et porte des lunettes, elle est grande et toujours
souriante.

Elle vivait en plein Bordeaux, elle est venue s'installer en 1979, suite au décès de son mari.
Elle n'a jamais cessé de travailler à part bien sûr de cours instants quand elle a accueilli ses
enfants. Elle a commencé à travailler à l'âge de 16 ans dans les vignes et les campings, puis a
travaillé dans une usine et elle a terminé comme femme de service à la polyclinique de Lesparre-
médoc juste avant sa retraite.
Madame B. a deux petits chiens et trois chats, ce sont des animaux qu'elle a recueilli, elle a
beaucoup de cœur, j'ai pu observer qu'elle est toujours présente pour sa famille.

- Observation et description de sa problématique et de ses besoins :

Madame B. est atteinte de polyarthrite rhumatoïde qui est une maladie inflammatoire sévère qui
touche les articulations, celles-ci se détruisent progressivement, entraînant un handicap.
Madame B. se déplace avec difficultés à cause des déformations articulaires au niveau des
genoux, elle a été opéré 2 fois du genou gauche et une fois du genou droit pour des prothèses.
Malgré ses difficultés, madame se déplace avec aucune aide technique.
Pour le genou gauche Madame B. a eu des complications et elle est très douloureuse, aucun
traitement ne la soulage. Dernièrement les médecins lui ont annoncé qu'ils ne peuvent plus rien
faire pour la soulager et qu'elle allait devoirs avoir la jambe immobiliser pour essayer de
diminuer la douleur.

Cette annonce l’a bouleversée car elle est très indépendante malgré ses douleurs.
Elle a du mal à se servir de ses mains aussi à cause d'une déformation des doigts, mains et
poignets.
Madame B. a aussi une insuffisance coronarienne, suite à cette insuffisance on lui a posé un stent
(qui est un minuscule tube expansible qui maintient l'artère ouverte), et on lui a effectué un
pontage pour rétablir la circulation en court-circuitant l'artère bouchée à l'aide d'une artère saine
provenant d'une partie du corps.

Ses besoins sont l'entretien du logement que Madame B. ne peut plus effectuer seule. L'aide à la
douche a été mise en place depuis 4 ans suite à ses douleurs et des chutes à répétitions.

- Choix du ou des moments clefs :

Mon choix du moment clef s'est porté sur l'aide à la douche de Madame B. car l'hygiène
corporelle est un acte essentiel de la journée, pour se sentir bien et valoriser l'image de la
personne. Il correspond à l'un des 14 besoins fondamentaux décrits par Virginia Henderson : être

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propre, soigné et protéger ses téguments (Capacité d'une personne à se laver, à maintenir son
niveau d'hygiène, à prendre soin d'elle, à entretenir sa peau, à ressentir un bien- être et à se
percevoir au travers du regard d'autrui).

La problématique de madame est que l'hygiène corporelle et la douche en particulier n'est plus
un plaisir alors qu'elle aimait cela. C'est un problème pour elle, car elle a très peur de chuter.
En conclusion madame éprouve des sentiments négatifs face à cette peur en ce sens une
mauvaise estime d'elle-même, ce qui entraîne une diminution des soins d'hygiène personnelle.

Troisième Partie

3.1 Proposition d'intervention :

Cela fait 8 ans que j'interviens chez Madame B. au début on intervenait que pour de l'entretien du
logement. Depuis 4 ans on intervient pour l'aider à prendre sa douche en toute sécurité car elle
était tombé plusieurs fois et suite aux complications de ses opérations du genou. Cette mise en
place a été faite par une collègue de travail pendant mon congé parental. Ma collègue avait
prévenu la responsable de secteur pour une révision du plan d'aide, celle-ci s'est effectuée
rapidement et la mise en place a suivi.

3.2 Objectifs de l'intervention :

Les objectifs de l'intervention est de veiller à une bonne hygiène corporelle, tout en étant un
moment de détente et de bien-être de la personne, c'est un moment d'échange entre nous. Notre
objectif est aussi que le bénéficiaire se sente sécurisé et en confiance.

3.3 Interrogation et hypothèses :

Une fois la mise en place et de mon retour au domicile de cette personne lors de ma première
intervention pour l'aide à la douche j'ai pu observer, que madame ne se coiffait qu'en notre
présence car la salle de bain était trop encombrée, ainsi que le sol de la douche était glissant. J'ai
pensé à ce moment-là que si la salle de bain est sécurisée c'est donner plus d'autonomie à la
personne. Avec Madame B. nous avons échangé sur cette problématique et nous avons vu
ensemble pour une amélioration.

3.4 Améliorations de la salle de bains :

Pour ses améliorations Madame B. a acheté un tapis antidérapant, que je lui ai conseillé car une
autre dame chez qui j'interviens le possède et il va très bien, il est entièrement anti glisse.
Ensuite avec madame on a parlé ensemble pour désencombrer la salle de bain, pour cela je lui ai
proposé de sortir un petit meuble pour le mettre dans sa chambre et pour que madame se sente
plus à l'aise et qu'elle puisse avoir plus d'autonomie dans sa salle de bain.
Je lui ai proposé aussi de tourner la machine à laver qui nous empêchait d'ouvrir complètement
la porte.
J'ai vérifié l’éclairage de la salle de bain et il convient parfaitement.

Madame était très enthousiaste à cette idée et j'ai pu réaliser ses aménagements avec sa présence
pour qu'elle puisse me dire si cela lui convenait. Madame m'a dit que c'était très bien que la salle
de bain lui paraît beaucoup plus grande et que c’est plus confortable pour elle.

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3.5 Références théoriques :

L'autonomie d'une personne à son domicile, c'est la capacité ou le droit d'une personne à choisir
elle-même les règles de sa conduite, l'orientation de ses actes et les risques qu'elle est prête à
courir.
C'est la possibilité pour une personne d'effectuer sans aide les principales activités de la vie
courante, qu'elles soient physiques, mentales, sociales ou économiques et de s'adapter à son
environnement.
Selon le GIR de la personne le niveau d'autonomie est différent et nous, en tant qu'AES nous
devons adapter notre intervention auprès de la personne pour maintenir le plus possible son
autonomie.

Quatrième Partie

4.1 Déroulement et mise en œuvre des propositions et description de


l'intervention :

A mon arrivée chez Madame B. je sonne à la porte, j'attends quelques secondes. J'entre, je lui dis
bonjour et on échange toujours un peu, je lui demande si elle souhaite qu'on effectue la douche.
Il arrive parfois que madame ne souhaite pas car elle se sent fatiguée ou trop douloureuse au
niveau de son genou. Je me lave les mains avant de commencer mon intervention.

Madame a déjà mis le chauffage avant mon arrivée et a préparé ses vêtements. J'ai juste à baisser
le siège de douche qui est fixé au mur de la douche et à installer le tapis antidérapant dans le
fond de la douche. Je vérifie que les gants et serviettes de toilette sont bien à disposition.

J'effectue ceci le temps d’un passage aux toilettes, puis je l'aide au déshabillage dans la salle de
bain, pour cette aide je reste toujours près d'elle, pour qu'elle puisse se sentir protégée au cas où
il y aurait chute car madame est craintive à ce niveau-là.

Ensuite j'aide Madame à s'installer sur le fauteuil de douche en la maintenant sous le bras, une
fois assise je vérifie la température de l'eau avec la petite douchette, dès que celle-ci est bonne, je
lui demande si ça lui convient.

Je lui donne un gant pour qu'elle se protège les yeux comme elle a l'habitude de faire le temps
que je lui mouille les cheveux pour empêcher l'eau dans les yeux car cela la gêne et on a convenu
ensemble cette solution dont elle m’a fait part et cela lui convient parfaitement.

Une fois ses cheveux bien mouillés j'éteins la douchette et la repose sur la robinetterie pour
éviter le gaspillage d'eau, le temps d'effectuer le shampoing. Je lui rince ensuite les cheveux et
madame se protège toujours les yeux avec le gant. On réalise le même procédé pour l'après-
shampoing.

J'enfile le gant sur la main de Madame pour qu'elle puisse se rincer le visage, je ne mets pas de
savon car madame ne le souhaite pas, elle effectue cette tache seule.

Par contre je lui lave le dos et le torse en passant bien sur les plis cutanés et sous les seins, je
passe sur les bras, les doigts, les ongles et les aisselles car madame ne peut effectuer
correctement seule ses actes à cause des déformations de ses articulations, donc je réalise ses
actes à sa demande.
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Je change de gant pour les jambes, les pieds, les orteils et les espaces entre les orteils. Ce
moment-là est toujours une partie de rigolade car madame est très chatouilleuse.

Je laisse Madame faire ses parties intimes seule comme convenu ensemble car elle peut le faire,
je me retourne pour respecter son intimité et dès qu'elle me dit qu'elle a fini je la rince
entièrement.

J'aide Madame à sortir de la douche en lui maintenant le bras pour éviter qu'elle ne tombe et pour
qu’elle se sente sécurisée.

Je sèche les cheveux de madame car c’est compliqué pour elle de bien sécher avec ses
déformations des articulations et douloureuse avec les bras levés. Aussi je lui sèche le haut en
séchant bien les plis cutanés et sous les seins pendant qu'elle les maintiens.

On effectue l'habillage du haut avant de sécher le bas par respect pour sa pudeur et pour ne pas
qu'elle ait froid. Ensuite je lui sèche bien le bas surtout bien entre les orteils pour éviter les
mycoses, puis je laisse Madame se sécher les parties intimes en la prévenant de bien sécher entre
les plis inguinaux pour la prévention des mycoses.

Pour l'habillage du bas je lui passe juste la culotte et le pantalon entre les jambes et elle arrive
seule par la suite a les enfiler.

Madame se coiffe seule après et met toujours sa crème pour le visage.


Je range les vêtements sales et le linge de toilette sale dans la corbeille à linge.

Je rince la douche je replis le siège de douche et je mets le tapis antidérapant sur ce siège pour
qu'il puisse sécher et éviter les moisissures sur celui-ci. Je me lave les mains et j'écris sur le
cahier de liaison le déroulement de mon intervention et si madame était douloureuse ou non.

Tout au long de mon intervention je fais preuve de douceur avec madame je reste très à l'écoute
et je suis attentive à toutes douleurs ou autres. Je fais attention à sa sécurité et j'effectue une
surveillance de la peau pour contrôler toute problématique qui pourrait survenir comme des
rougeurs, début d'escarre...

Cinquième Partie

5.1 Analyse de l'intervention et des résultats obtenus :

Pour cette intervention, j'ai effectué avec l'accord de madame plusieurs améliorations. Grâce à
cela je vois que madame se sent plus à l’aise dans ses mouvements et plus sécurisée et a
beaucoup moins peur de tomber.
C'est devenu un moment de partage, d'échange, de rigolade, on voit clairement que madame n'a
plus de crainte.

Maintenant elle peut se coiffer seule sans être tenue ou soutenue cela lui a redonné confiance en
elle et elle prend même plaisir à passer plus de temps dans la salle de bain pour se maquiller,
coiffer et se passer de la crème sur son visage.
En second lieu madame arrive finalement a se lever seule dans la douche sans que je la
maintienne pour que madame arrive à faire sa toilette intime.

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Elle m'a fait part aussi que le week-end elle prenait plaisir à se faire sa petite toilette au lavabo et
à se faire belle seule sans avoir peur. Du coup elle m'a dit elle se sent plus autonome.
Madame refuse de moins en moins la douche on s'est aperçu avec mes collègues que ce moment
est devenu est moment agréable et de détente.

Madame nous à exprimer à moi et à mes collègues à plusieurs reprises pendant la douche que ça
lui faisait du bien et que c'est devenu un plaisir pour elle de prendre la douche. Madame m'a fait
part aussi qu'elle n'a plus de crainte de tomber, qu'elle se sentait entièrement sécuriser.

Pour ma part je me sens plus à l’aise de lui proposer la douche car je peux observer que madame
est toujours souriante quand je lui propose et qu'elle me répond toujours avec plaisir.
Il est même arriver plusieurs fois que madame m'attendais avec impatience et que c'est elle qui
me disait directement qu'elle voulait faire la douche.

5.2 Effet sur la personne et retour de l'équipe :

Le retour de l'équipe est positif, mes collègues m'ont exprimé que le moment de la douche se
passe mieux qu'avant et qu'elles sentent que madame se sent mieux vis à vis de la douche.
La toilette touche la notion d'hygiène et renvoie à la question de l'autonomie. En général les
personnes en perte d'autonomie ont du mal à se faire aider dans un moment intime tels que la
toilette c'est pour cela que cette dame était sûrement très malheureuse de devoir se faire aider
pour celle-ci. Le résultat aujourd'hui est vraiment bien pour elle. Il a suffi de pas grand-chose, un
réaménagement de la salle de bains et quelques petites astuces pour que madame retrouve de
l'autonomie et petit à petit de la confiance en elle et de l'estime de soi et en prends plaisir.
Mon objectifs est atteint et j'en suis professionnellement très satisfaite.

Sixième Partie

6.1 Réflexions personnelles sur la position et l'implication du stagiaire :

Cette formation m'a apporter une grande valorisation sur mon métier, grâce à cette formation j'ai
pu me rendre compte que notre métier est très important pour que les personnes puissent rester le
plus longtemps à leurs domicile.

C'est une grande satisfaction pour moi quand j'arrive à redonner de l'autonomie aux personnes
que j'aide et que j'arrive à leur redonner le sourire.

Avant cette formation je n'avais pas conscience de ce que la personne aidée attendait de moi, j'ai
pu grâce à cette formation comprendre mon rôle essentiel pour aider et accompagner au mieux
les personnes.

J'ai appris le rôle très important des temps clefs, ces temps réguliers, rythmés, ritualisés,
deviennent des repères dans le temps et posent un cadre pour la personne, ce qui la sécurise.

Mon rôle est de veiller sur la santé de la personne aidée et je dois repérer rapidement les
problèmes qui relèvent d'une intervention médicale, classique ou en urgence. Je dois faire preuve
en permanence de vigilance et signaler au personnel soignant tout état inhabituel de la personne
aidée.
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J'ai une connaissance maintenant sur les lois relatives à la santé et aux droits des malades ainsi
que les aides appropriées pour les personnes en situations de handicap et les personnes
vieillissantes. Cela m'apporte dans le quotidien de l'assurance car maintenant je comprends
pourquoi je fais les choses d'une manière ou d'une autre et ma connaissance du cadre
réglementaire donne du sens et valorise ma pratique quotidienne.

6.2 Réflexions sur la pratique professionnelle de l'AES/ Posture professionnelle :

Je peux dire que maintenant je me situe déjà en tant qu'AES, j'accompagne les personnes dans
les actes essentiels de ce quotidien que dans les activités de vie sociale, scolaire et de loisirs.
J'exerce diverses fonctions en lien avec une équipe et sous la responsabilité d'un professionnel
encadrant.

En tant qu'AES à domicile, je permets à la personne de retrouver de l'autonomie chez elle et je


contribue au maintien à domicile dans les meilleurs conditions. C'est l'objectif de l'association,
c'est le projet de l'établissement et je travaille dans ce sens.

Mes interventions d'aide et d'accompagnement contribuent à son bien être et à l'épanouissement


de la personne à son domicile en suivant son projet personnalisé d'accompagnement, en lien avec
la famille et l'aidant. Pour cela j'essaie de mettre en place une relation de confiance avec le
bénéficiaire. J'évalue régulièrement mon intervention et je la réajuste en fonction de l'évolution
de la situation de la personne.

L'importance de notre métier est que les personnes gardent un maximum autonomie pour qu'elles
puissent rester le plus longtemps possible à leur domicile.
Faire des aménagements au domicile est un acte délicat, quand on travaille au domicile de la
personne car c'est un lieu privé et donc il faut encore plus tenir compte de l'avis de la personne.
Enfin, le fait de parler, d'échanger avec elle de l'impliquer c'est déjà lui donner de l'autonomie.

J'aime mon métier, c'est pour cela que je donne le meilleur de moi même pour un
accompagnement idéal dans l'échange, l'écoute, la confiance, la patience et bien évidemment la
bienveillance et la bientraitance.

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