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GEP n° 4 acné subjective et contraception.

En stage chez le praticien, une jeune femme de 21 ans est arrivée. Elle souhaitait changer de
contraception pour avoir moins d'acné. Son visage, intacte de lésion acnéique récente gardait les
séquelles d'un passé plus problématique sur le plan pilosébacé. Lors de la consultation, elle n'avait
pas de boutons mais quelques cicatrices d'acné. Elle était allé voir un dermatologue récemment
pour qu'il lui prescrive du roacutane, mais sans succès puisque celui-ci avait refusé . Elle est donc
venue en consultation dans l’espoir qu’on change sa pilule pour limiter son acné.

Mon praticien et moi-même avons été un peu démunis face à cette demande, ne sachant pas que
faire.

Nous lui avons rappelé que l’été allait bientôt arriver et ainsi limiter une possible poussée d’acné.

Par ailleurs, mon médecin n’étant pas très à l'aise avec les contraceptifs oraux, il a préféré ajouter
qu’il n’était pas possible pour lui de prescrire des pilule de 3 ou 4 génération, ce qui est inexact.

Je me demande ce que nous aurions dû faire autrement. Ce GEP en est la réponse.

Acné et traitements selon la société française de dermatologie :


Rappelle contraception :

Les pilules combinés ou oestroprogestatives varient en fonction du progestatif utilisé et du dosage


d’oestrogene utilisé. Elles ont une action anti androgénique par l’utilisation d’oestrogene et réduise
l’acné. Le progestatif utilisé à aussi son importance en pouvant avoir un pacte positif sur l'acné mais
aussi sur le risque de thrombose. La dose d’EE (ethynil – Estradiol) est en lien direct avec le risque
cardio-vasculaire de thrombose veineuse et artérielle.

Voilà ce que préconise la HAS :

Finalement, en première intention, nous aurions pu maintenir sa contraception par Leelou, avec une
association de topique par peroxyde de benzoides + rétinoides, ou alors changer de pilule pour
passer à une pilule de 3 génération contenant du norgestimate, comme naravela, et se donner 3
mois pour constater l’évolution.

Par ailleurs, nous ne sommes pas revenu sur les RHD, ceux qui aurait été intéressant.

Sources bibliographique :

- Vidale : recommandation acné : https://www.vidal.fr/maladies/recommandations/acne-


1504.html#prise-en-charge ( consulté le 16/05/22)
- TMG 4 édition, 2017 : patient présentant de l’ACNE
- Société Française de dermatologie : recommandation Acné, réactualisation 2015 :
https://reco.sfdermato.org/fr/recommandations-acn%C3%A9/contraception-et-hormonoth
%C3%A9rapieconsulté (consulté le 16/05/22)
- HAS Santé : recommandation acné : quand et comment traiter ? :
https://www.has-sante.fr/jcms/c_2574402/fr/acne-quand-et-comment-la-traiter (consulté le
16/05/22)

Discussions du groupe :

-en effet, nous Aurions pu être plus professionnel et apporter une aide thérapeutique avec des soins
locaux à base de rétinoides ou peroxyde de benzoyle ou en changeant de pilule pour passer à celle
de 3 génération avec du norgestimate.

-l’acné est comme toute altération esthétique, très subjective, une écoute des plaintes mêmes
lorsqu’elle semble minime est d’une grande importance pour le patiente qui en souffre. Une écoute
approfondie permet ensuite une discussion, des explication, et possiblement une reconsidération de
sa gravité, si elle est sur estimé par le patient. Ainsi, le dialogue et l’écoute jouent une place
primordial dans la prise en charge de l’acnée, surtout si celle-ci est ressenti avec exagération. Il s’agit
avant tout de rassurer la patiente.

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