Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
THEME
Présenté par :
Sommaire
SOMMAIRE .................................................................................................................. 2
TABLE DES FIGURES ................................................................................................. 4
TABLE DES TABLEAUX ............................................................................................ 5
TABLE DES GRAPHIQUES ........................................................................................ 6
NOTE DE SYNTHÈSE
A travers notre étude, il apparaît que la méthode ABC repose sur la coordination entre
les différentes activités par une organisation du contrôle de gestion basée non plus sur un
découpage fonctionnel vertical mais un découpage transversal. Cette vision transversale touche
la manière d’organiser le travail dans le but d’améliorer la réactivité de l’entreprise. Elle se
manifeste par l’élimination de la hiérarchie et des frontières fonctionnelles.
Nous nous sommes interrogés sur la conceptualisation de cet outil de gestion au sein
d’une menuiserie industrielle, de sorte à mettre à la disposition des professionnels de l’expertise
comptable un référentiel. Sa modélisation requiert une forte implication des acteurs dans la
définition et la réalisation des principaux paramètres de conception à savoir les activités, les
inducteurs de ressources, les inducteurs d’activités et les objets de coût. Les inducteurs de
ressources permettent de charger les activités des ressources effectivement consommées par
celles-ci. Les inducteurs d’activité servent à imputer aux objets de coût les ressources
consommées par les activités.
Toutefois, il faut tenir compte de contraintes liées au changement, surtout celle relevant
du système d’information nécessaire aux calculs périodiques et de la communication sur la
compréhension et l’acceptation des concepts de la méthode.
I N T R O D U C T I O N
G É N É R A L E
Tout projet entrepreneurial demande de faire agir les hommes dans le sens voulu par
l’organisation. Dès lors, nous touchons le volet managérial du fonctionnement de toute entité.
Dans son histoire, le management, longtemps résumé en termes d’efficience intègre de plus en
plus une dimension sociale et les paramètres d’efficacité comme étant les facteurs déterminants
de la pérennité de l’entreprise. Cette évolution s’est accompagnée d’une réorganisation des
firmes. Et au milieu de cette réorganisation générale apparaissent de nouveaux niveaux de
délégation. Il en ressortira le besoin de comprendre et de maîtriser les activités déléguées.
Pour répondre à ce besoin, il faudrait recourir à un mode de régulation : le contrôle de
gestion. Le contrôle de gestion, aujourd’hui vu comme le levier d’action de la maîtrise de la
performance, a, à son origine, été défini comme ayant un rôle support du service comptable.
En effet, le système d’information comptable constitue pour la plupart des entreprises
l’ossature de leur système d’information.
Deux rôles majeurs lui sont reconnus :
- renseigner les tiers sur la situation financière de l’entreprise : on parle alors de la
comptabilité financière ou générale ;
- aider les gestionnaires dans leur prise de décision : il s’agit ici de la comptabilité de
gestion encore appelée comptabilité analytique, comptabilité administrative,
comptabilité interne, comptabilité de management.
Bien qu’ayant des objectifs différents, ces deux disciplines sont complémentaires.
En effet, l’objectif fondamental de toute entreprise est la maximisation de l’écart entre les
charges et les produits. Cela passe avant tout par une maîtrise des coûts. Ainsi, avoir le plus
précisément possible connaissance des coûts que génère une entreprise a été toujours la
préoccupation des dirigeants. Cette préoccupation se confirme davantage avec l’évolution de la
technologie et de l’organisation, dans un environnement concurrentiel et de plus en plus
globalisé.
Ces changements ont eu un impact important sur la structure de coût des entreprises. Leurs
charges indirectes ont augmenté et leurs coûts de la main d’œuvre ont diminué avec
l’automatisation et l’informatisation.
Les PME relevant du secteur de la menuiserie industrielle ne sont pas en marge de ces
différentes mutations.
Face à ces défis, les dirigeants demandent donc une finesse dans les calculs des coûts, une
réactivité dans les simulations, mais n’acceptent pas une augmentation des frais généraux.
Ils constatent que les méthodes traditionnelles de calcul des coûts, notamment celle des
sections homogènes, qui s’appuie sur les coûts complets et les centres d’analyses, avec les clés
de répartition et les unités d’œuvre des centres, ne répond plus au souci de finesse recherchée.
L’articulation entre ces différents concepts de la méthode des sections homogènes, proposée
par le lieutenant-colonel Rimailho en 1928 dans un rapport à la Commission Générale
d’Organisation Scientifique du Travail, pourrait être résumée par la figure ci-dessous.
Centres d’analyse
Coût d’achat
Coût de revient
Ainsi, connaître et réduire les véritables coûts de leurs produits ou services, des coûts
d’utilisation de chaque canal de distribution ou encore le coût de servir chaque client ; et cerner
les leviers d’actions les plus promoteurs sont devenus les préoccupations majeures.
Pour cela, des réflexions vont être menées dans le sens de la compréhension des causes des
dépenses. Aussi, l’entreprise serait-elle considérée comme un réseau d’activité, chacune
intégrant des opérations bien définies.
L’enjeu consistera donc par la suite, à définir ses activités et à affecter à chacune d’elle les
dépenses pour lesquelles elles ont été mises en œuvre, avant de les incorporer aux objets de
marge, tel qu’il est illustré infra.
Ressources
Induisent les coûts Activités Induisent les activités
Produits
Consommées = charges
(Consommation de ressources)
(conséquences des
activités)
On s’inscrit dans une démarche de calcul des coûts basée sur les activités, particulièrement dans
une menuiserie industrielle.
Cette méthode est née du programme CMS (Cost Management System), initié en 1987 par un
groupement international d’entreprises et de consultants, CAM-I (Consortium Advanced
Management International) auquel ont participé les pionniers de la méthode : Robert Kaplan,
Cooper, Miller et Porter.
Nous proposons d’apporter des réponses à ces questions à travers l’étude du thème :
« Gestion des coûts par activités : proposition d’un modèle et règles de gestion applicable à
une menuiserie industrielle »
Notre travail a pour objectif d’assurer à ce type de PME une juste traçabilité des coûts. Les
retombées de cet outil de gestion sont importantes. Les dirigeants pourront œuvrer pour la
maîtrise de leur marge de manœuvre en connaissance de cause, notamment en matière
commerciale, ensuite pour l’évaluation des ressources à mettre en place par rapport à l’affaire,
enfin pour l’amélioration continue des processus.
Comme tout sujet d’étude, notre démarche nécessite une délimitation. La méthode ABC
présente un volet managérial qui ne sera pas abordé ici. En effet, Elle donne lieu à un
management centré sur les activités et les processus. Le principe est que les activités et les
processus sont plus stables que les produits, et que la connaissance de leurs coûts et de leurs
facteurs de causalité associés à l’appréciation de leurs contributions à la chaîne de valeur
permettent de les gérer plus efficacement. Il s’agit là du concept d’ABM (Activity Based
Management), prolongement de l’ABC, autour duquel toute entreprise devra mener des
réflexions pour améliorer en permanence son mode de fonctionnement organisationnel. Il ne
sera pas également traité de l’informatisation du système.
Notre travail nécessite une structuration de cette communication en trois (03) principales
parties.
dirigeants et les opérationnels ont été faits auprès d’un échantillon de dix menuiseries
industrielles exerçant en Côte d’Ivoire.
Ensuite, la deuxième partie du mémoire propose à toute personne, et à l'expert-
comptable en particulier, confrontée à la mise en place de cet outil de gestion au sein d’une
menuiserie industrielle, un cadre conceptuel qui soit applicable. Les éléments caractéristiques
du modèle sont définis puis modélisés.
Enfin, la troisième partie traite de la mise en pratique du modèle. Les modalités de
valorisation des objets de coût seront traitées en s’appuyant sur une démonstration pratique. Un
exposé sur les implications du la mise en place du modèle y est également abordé.
PREMIÈRE
PARTIE
L’ORGANISATION
GÉNÉRALE D’UNE
MENUISERIE
INDUSTRIELLE
’organisation d’une entreprise est représentée par ses activités et les modalités
En fait, l’organisation transversale à laquelle fait appel la comptabilité par activités offre
une vision globale et met en évidence les interactions qui sont nécessaires entre les services
pour satisfaire la clientèle. Ce qui conduit à confirmer une fois de plus l’implication de
l’organisation structurelle de chaque entreprise dans la mise en place de sa comptabilité de
gestion.
Ce qui nous amène à décrire l’activité et l’organisation fonctionnelle d’une menuiserie
industrielle (chapitre 1) et de mettre la lumière sur ses particularités dans le cadre d’une vision
transversale (chapitre 2).
Le menuisier possède un seul et unique but, la fabrication de mobilier pour répondre à des
demandes précises. Bien que le bois soit un peu comme sa passion ou du moins son domaine,
d’autres matériaux peuvent s’y substituer de nos jours.
Travailler ces différents matériaux consiste en plusieurs actions. Le plus gros du travail est la
fabrication de pièces et de stores sur mesures. Pour cela, le menuisier doit définir quel matériau
est le plus adapté en faisant attention à la structure mais aussi à la règle d’étanchéité. Créer une
pièce commence donc par prendre les bonnes mesures ou de bien lire les plans qu’on lui fournit.
Bien qu’il existe des machines très avancées comme la machine à commande numérique, le
travail manuel reste très important. Le professionnel devra quasiment toujours tracer les pièces
lui-même à l’aide de ses outils (le trusquin, la règle, le compas et l’équerre).
Il faudra ensuite réaliser la découpe de ces pièces en utilisant des scies ou des toupies et les
rendre prête pour l’assemblage avec une dégauchisseuse ou une fraiseuse. Une fois cela réalisé
pour toutes les pièces, on met en place les charnières nécessaires et l’assemblage pourra
commencer. Enfin, chaque pièce requiert un minimum de travail de finition. Cela consiste en
des choses comme le ponçage, le vernissage ou le plaquage. Il est possible que les menuisiers
soient appelés à se déplacer sur des lieux de constructions pour réaliser la pose d’éléments.
S’appuyant sur les principaux matériaux utilisés, nous dressons la liste suivante des manières
de pratiquer la menuiserie :
- la menuiserie traditionnelle qui s’appuie sur le matériau de base qu'est le bois ;
- la menuiserie aluminium qui a l’avantage d’être plus esthétique et simple d’entretien ;
- la menuiserie PVC (PolyVinyl Chloride, en français PolyChlorure de Vinyle) : le PVC
présente néanmoins l’inconvénient d’être relativement moins esthétique que le bois ou
l’aluminium ;
- la menuiserie mixte : un mélange des différents matériaux, le bois, l’aluminium et le
PVC. Elle est l’apanage des menuiseries industrielles traitant des matériaux très
diversifiés.
La menuiserie traditionnelle (ou l’art du travail du bois) est caractérisée par le travail du bois
et, est associée à l’artisanat et aux Arts et métiers. Si la tradition du travail du bois persiste
naturellement, la profession s’intéresse désormais à tous types de matériaux (aluminium, PVC,
plastique, matériaux composites ou encore plexiglas) et combine aujourd’hui travail
traditionnel et travail à partir d’éléments réalisés industriellement.
Ce qui caractérise la menuiserie industrielle par rapport à la menuiserie traditionnelle est
l’utilisation de techniques et d’outils diversifiées et modernisées et une fabrication à une autre
échelle, en plus ou moins grandes séries. Par ailleurs, les métiers de la menuiserie industrielle
sont variés (gérant, montage, pilotage d’équipe, assemblage, pose, bureau d’étude, ...) et offrent
de réelles possibilités d’évolution de la production à la conception et au commercial.
L’exercice de l’activité peut prendre la forme d’un artisan indépendant, d’une entreprise
artisanale ou industrielle.
L’accès à la profession se fait soit par un apprentissage sur le tas, soit par une formation
professionnelle.
Le tableau ci-après indique les pays membres de l’UEMOA qui ont déclaré une formation
(publique) existante, en spécifiant les diplômes et certificats disponibles. Les pays n’ayant pas
spécifié le diplôme ou le certificat pour chaque métier sont marqués d’une croix.
Source : Rapport du second atelier régional sur la mutualisation des outils et ressources de la
formation professionnelle tenu à Grand-Popo (Bénin) en février 2017
Selon qu’il exerce sous la forme d’une entreprise individuelle ou d’une société, le professionnel
de la menuiserie est emmené à s’immatriculer au Répertoire des métiers ou au Registre du
Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM).
Il est assujetti selon les conditions de son exploitation au régime fiscal du forfait ou du réel. En
Côte d’Ivoire nous distinguons : Le régime de l’entreprenant (taxe communale de
l’entreprenant, la taxe d’Etat de l’entreprenant), le régime des microentreprises, le régime réel
simplifié d’imposition et le régime réel normal d’imposition.
Les artisans indépendants et les entreprises individuelles relèvent pour la plupart du régime de
l’entreprenant.
L’activité se déroule en atelier. Il y est procédé à une étude des plans fournis par les dessinateurs
ou les architectes et à un choix avec le client du matériau adapté au travail à réaliser en fonction
de plusieurs critères (résistance à l'usure, couleur, adaptation au lieu de résidence etc.)
Il s’en suit le tracé des dimensions des éléments, la découpe des différentes pièces à l’aide de
machines-outils ou de machines à commande numérique, et les ajustements et ponçage.
Ensuite, l’assemblage et la pose les éléments sur le chantier à partir d’un plan de montage et de
pose sont exécutés. A ce stade, le travail se fait avec la collaboration d’autres corps de métier
(maçons, plombiers, peintres…)
Les travaux de finition (ponçage, plaquage laquage, teinte, vernissage, …) viennent marquer
l’achèvement des réalisations.
Le tableau ci-dessous donne un aperçu des ouvrages et/ou des produits réalisés.
Châssis
Portes d’entrées
Portes fenêtres
Menuiseries extérieures Fenêtres
Façade
Volets
Portails
Portillons
Cloisons bois
Portes d’intérieures
Placards
Menuiseries intérieures Habillages
Parquets
Escaliers
Lambris
Habillages plafond bois
Comptoir
Présentoir
Agencement Plafond bois décoratif
Façade murale
Rangement fonctionnel
Mobilier meublant (meubles de salon, de salle à manger, de
chambre à coucher pour hall, de cuisine, de salle de bain ;
tables ; chaises ; lit & sommiers ; meubles rembourrés ;
armoires ; bibliothèques)
Mobiliers
Mobiliers de collectivité (meubles faits pour un usage dans
des restaurants, des hôtels et d’autres bâtiments qui ont
besoin de meubles qui soient mobiles, faciles à s’en occuper
et durables, facilement empilables)
L’entreprise classe ses ouvrages et/ou ses produits en quatre catégories : les menuiseries
extérieures, les menuiseries intérieures, l’agencement et les mobiliers. Chaque catégorie
présente les ouvrages ou produits qu’elle recouvre. Ce tableau nous permet donc de nous
familiariser aux thèmes techniques de la profession et de se faire une idée des objets de coûts.
On distingue :
Pour le cas étudié, le personnel comprend des membres journaliers et des membres
salariés, et fait l’objet du découpage fonctionnel suivant :
- un gérant ;
- un service de comptabilité;
- une assistante de direction.
- un chef d’atelier ;
- deux magasiniers ;
- des opérateurs machinistes (journaliers dont l’effectif est fonction du besoin) ;
- des menuisiers d’atelier (journaliers dont l’effectif est fonction du besoin) ;
- des ouvriers d’exécution (journaliers dont l’effectif est fonction du besoin).
- un chef chantier ;
- un chef d’équipe ;
- des ouvriers professionnels (journaliers dont l’effectif est fonction du besoin) ;
- un ou plusieurs menuisiers d’exécution (journaliers dont l’effectif est fonction
du besoin).
La menuiserie est un marché où la concurrence est grande, mais une partie des
entreprises déploient une supériorité relative en développant des domaines d’exploitation
particuliers. A ce titre, on distingue :
Par ailleurs, tous les professionnels du secteur sont unanimes sur le fait que le niveau de
fidélité des clients est assez élevé, tant que le client est persuadé de travailler avec un menuisier
de confiance et de haute qualité, qui tient des délais et des prix convenables. Ainsi, comme on
peut le comprendre, la fiabilité, la qualité, le respect des délais et des coûts bas sont autant de
variables qui maîtrisées, conduisent à la compétitivité.
1.7.2- La clientèle
Les prix pratiqués dans le secteur ne suivent aucune réglementation. Toute proposition
de prix se fait sur la base d’un devis. Ce dernier est établi en faisant une étude des coûts à
supporter quant à l’ouvrage à exécuter. Ce qui conduit à dire que les prix sont fixés à partir des
coûts.
Le principe est que l’entreprise ne pourra survivre si les prix proposés ne couvrent pas
ses coûts. D’où l’importance d’en connaitre la juste mesure. Pour cela l’entreprise a besoin de
se doter d’un système de comptabilité analytique qui puisse lui produire des coûts complets
pertinents.
La production consiste à fabriquer des produits répondant aux besoins des clients. Elle
répond à des objectifs de quantité, de qualité et de délai.
La plupart des menuiseries industrielles produisent à la commande. Le lancement d’une
production est donc déclenché par une demande ferme. Ce qui permet déjà d’organiser la
production de sorte à limiter les stocks d’inputs (bois, contreplaqué, quincaillerie, placage, …).
L’entreprise, pour l’accomplissement de son objet, se doit de répartir ses tâches, les
rassembler par service et les coordonner. A cet effet, le service est l’organe instrumental
spécialisé dans l’exécution d’un ensemble de tâches. Les tâches liées à un domaine de gestion
sont regroupées et structurées, constituant ainsi une fonction.
Les fonctions qui ressortent de l’organisation générale d’une menuiserie sont :
- la direction ;
- la fonction commerciale ;
- la fonction de production ;
- la fonction logistique ;
- la fonction comptable et financière.
Dans le cadre de la menuiserie industrielle spécifique étudiée, ces fonctions sont regroupées au
sein d’une direction et trois services : administratif, production et chantier (pour la fonction
mise en œuvre sur chantier).
2.1- La direction
C’est à elle que revient le choix des grandes orientations de l’entreprise en matière
d’acquisition, de cession, de recherche et de financement des activités. Aussi, associe-t-elle la
fonction commerciale.
Dans ce cadre, elle s’occupe de la gestion des offres, de la recherche de nouveaux projets
de construction ; conseille techniquement les clients et procède indépendamment des autres
services à l’établissement des devis.
La direction est assurée par le gérant qui consulte peu les employés, lorsqu’il s’agit de
fixer les objectifs. Avec le concours du chef d’atelier et du chef chantier, il évalue les besoins
en personnel journalier, repartit le travail et contrôle l’activité des employés de manière à
s’intéresser uniquement à l’efficacité du travail.
Il est aidé dans sa tâche par une assistante de direction. Elle est spécialement chargée de
filtrer les appels téléphoniques, de la facturation et prend part aux opérations de recouvrement.
Elle gère tous les documents importants de l’entreprise et s’efforce de classer l’information
pour la rendre facile d’accès.
- les menuisiers chargés de réaliser les dessins techniques sur règle, puis d’établir
la fiche de débit permettant de récapituler toutes les pièces de l’ouvrage ;
- les opérateurs machinistes chargés d’usiner les pièces de bois en exploitant les
documents de fabrication ;
- les ouvriers d’exécution chargés des opérations ne nécessitant aucune
compétence technique (montage, assemblage, travaux de finition).
Le chef magasinier est responsable des achats. Les opérations d’achat portent sur l’achat
de matières premières (bois), de matières consommables et des pièces de rechange. Des fiches
de stocks sont tenues pour le suivi de ceux-ci.
Il coordonne, dirige les travaux et établie les documents de suivi de chantier (cahier de
charges, plans, planning d’intervention). Il repartit les poseurs par équipe sur les différents
chantiers. Dans chaque équipe, le plus autonome et expérimenté est chargé de la responsabilité
du groupe et occupe en quelque sorte le poste de chef d’équipe. Le chef chantier est donc épaulé
par le chef d’équipe qui constitue ses relais permanents sur le terrain. L’équipe de poseur
prépare l’installation (traçage de l’emplacement), puis pose les éléments en veillant à respecter
le planning, après avoir assuré la sécurité sur le chantier.
2.5- L’organigramme
DIRECTION
ASSISTANTE DE
DIRECTION
OUVRIERS
MAGASINIER CHAUFFEUR DESSINATEUR MACHINISTE POSEURS
D’EXECUTION
CHAPITRE LA TRANSVERSALITE
II ORGANISATIONNELLE
Les modifications qui ont affecté l’environnement des entreprises ont conduit à
l’émergence de nouvelles formes organisationnelles. Les réflexions sur la gestion de
l’entreprise portant sur le décloisonnement des services et une meilleure coordination entre
les unités et les acteurs ont orienté sur la nécessité de disposer d’une organisation
transversale. Cette dernière succède aux organisations fonctionnelles, multidivisionnelles
et matricielles qui ne répondent pas aux soucis de rapidité, d’anticipation et de
compétitivité de l’environnement des entreprises.
Pour comprendre ce type d’organisation, nous tenterons d’en étayer les éléments
caractéristiques (section 1) et d’en présenter les enjeux (section 2).
3
LEBAN Raymond, Le management entre modèles et pratiques, Ed. d’Organisation, 2002. P.352.
Logique de
Métiers
Focalisation sur la
FONCTIONS perfection de l’outil, le
développement des
compétences
ACTIVITES
Logique de
Finalités
4
TARONDEAU J. C. & WRIGHT R., « La transversalité dans les organisations ou le contrôle par
processus », Revue française de gestion, n°104, P.112-121.
1.1- La tâche
Pour Fredérick Wislow TAYLOR5, la tâche en milieu industriel est cette unité de
travail qui grâce à des machines, des outils, des procédures, permet d’avoir une action
significative. C’est donc le plus petit élément de travail accompli par un même acteur sans
transition de support. A titre d’exemple, on pourrait citer : décoder les documents de
travail, déterminer les matières d’œuvres nécessaires, préparer les machines et leurs
outillages, répondre au téléphone, scier, raboter, …
5
TAYLOR W. Fredérick, La direction scientifique des entreprises, Dunod, 1971, P.309.
1.2- L’activité
Une première approche, nous a permis d’affirmer que l’activité est un regroupement
de tâches. Mais il faudra la situer davantage dans ce contexte de transversalité. Nous nous
efforcerons à préciser sa définition, sa typologie et à expliquer les méthodes possibles de
fractionner l’activité générale.
1.2.1- Définition
L’activité est un ensemble de tâches élémentaires que l’on peut décrire par un verbe
d’action et qui :
6
LORINO Philippe, Contrôle de gestion stratégique, Dunod, Paris, 1991, P.40.
Les activités ont connu bien de catégorisation selon les concepteurs. Celle qui est
à l’origine de la méthode s’est appuyée sur le concept de ‘’chaîne de valeur’’ mise en
évidence par M. Porter.
Comme l’illustre la figure ci-dessus, les activités sont subdivisées en deux grandes
familles : les activités de soutien et les activités principales, au nombre de cinq (05) qui
constituent le cœur même de l’entreprise et qui sont directement impliquées dans la
création d’une valeur pour le client. La marge représentée est la valeur ajoutée. Et cela
va conduire par ailleurs l’auteur à distinguer :
coûts uniquement. La plupart de ces activités peuvent être éliminées sans nuire à la
qualité et à l’efficacité du processus entier.
Par ailleurs, Robin Cooper7 regroupe les activités de l’entreprise en quatre (04)
grandes familles en fonction des facteurs motivant la consommation des ressources :
- les activités de niveau unité : cette catégorie identifie les activités effectuées à
chaque fois que l’on produit une unité. Le nombre de fois où ces activités sont
effectuées est proportionnel au nombre des unités produites ;
- les activités de niveau lot : cette famille identifie les activités effectuées à chaque
fois que l’on produit un lot. Ce type d’activité est beaucoup plus fréquent dans les
entreprises multi-produits ;
- les activités de soutien au produit : cette classe englobe les activités effectuées
pour permettre la fabrication d’un produit (exemples : l’établissement de la
nomenclature, l’exécution des modifications techniques,…) ;
- les activités de soutien à l’installation : cette catégorie, quant à elle, contient les
activités effectuées pour permettre la production et qui ne peuvent être reliées à des
produits.
7
COOPER Robin, « Comment mener à bien un projet de comptabilité par activité », RFC n°249, 1993,
P.60.
Notons par la suite que l’enchaînement logique des activités peut être observé en
les regroupant. De tels regroupements sont appelés processus.
1.3- Le processus
Nous avons successivement étudié les notions de tâche et d’activité. Elles sont
étroitement liées au terme processus dont nous exposerons les caractéristiques et les modes
d’identification au sein d’une organisation.
NOM DU PROCESSUS
Entrées du Sorties du
processus Valeur ajoutée du processus processus
(Phrase avec verbe d’action à l’infinitif)
Source : BRANDENBURG Hans, Wojtyna Jean Pierre, L’approche processus : mode d’emploi, Editions
Organisation, Paris, 2003, P. 21.
- un nom : qui doit être court et évocateur, pour être compris de tous (processus de
production, processus commercial,…) ;
- une finalité : qui exprime quelle est la raison d’être, la valeur ajoutée de ce dernier,
et doit être exprimée avec une phrase courte de un ou deux verbes d’action ;
- des entrées : qui indiquent sur quoi intervient le processus ;
- des sorties : qui indiquent ce que produit le processus.
L’inventaire des processus élémentaires doit se faire avec une implication de tous
les acteurs, tout comme dans le cadre du listage des activités.
8
BOISVERT Hugues, La comptabilité de management, Renouveau pédagogique, Québec, 1995, P.138.
CLIENTS
CLIENTS
MENUISERIE INDUSTRIELLE
Devis
Factures
Demande de prix
Ouvrages et/ou produits
Commandes
Concevoir, fabriquer et commercialiser des Réception des travaux
ouvrages ou produits de menuiserie
FOURNISSEURS FOURNISSEURS
Flux matériels
Flux informationnels
9
BRANDENBURG Hans et WOJTYNA Jean-Pierre, L’approche processus, mode d’emploi ; Editions
Organisation, Paris, 2003, P. 192
Flux matériels
Figure 8 : La cartographie synthétique des processus d’une menuiserie industrielle
Flux informationnels
CLIENTS
MANAGEMENT
CLIENTS
Donner les grandes orientations de l’entreprise Devis
Factures
C
L
I
FOURNISSEURS Demande de Fourniture de E FOURNISSEURS
ressources ressources N
T
S
Matières premières
Commandes
et consommables SUPPORT
Fournir les ressources nécessaires
Cette cartographie des processus d’une menuiserie industrielle est présentée de façon
synthétique. En effet, la méconnaissance de l’enchaînement des activités ne nous permet
pas de préciser les différents processus élémentaires de l’organisation. Toutefois cette
représentation présente l’intérêt de mettre en évidence les trois grandes familles de
processus :
- les processus de réalisation qui recouvrent toutes les activités qui interviennent dans
la réalisation du produit ou de la prestation ;
- les processus supports : ce dit de toutes les activités nécessaires pour assurer le
fonctionnement des autres processus ;
- les processus de pilotage ou de management : ce sont ceux qui fournissent des
directives aux autres processus à partir de l’analyse des différentes informations
disponibles (mission de l’entité, attentes, satisfaction des clients, indicateurs fournis
par les processus,…).
C’est l’effort conjugué de ces processus qui concourt à la satisfaction de la clientèle. Par
ailleurs, nous identifions sur la figure les flux entrés-sortis et les agents économiques
impliqués au premier chef (fournisseurs et clients).
En somme, la restitution, que ce soit des activités et des processus demande une analyse
du cheminement des flux dans l’entreprise. Pour ce faire, on recourt à une analyse sur le
terrain et à un travail collectif avec les acteurs de l’entreprise. Les activités élémentaires
issues de l’activité générale de l’entité sont à présent exposées.
L’organisation transversale qui repose sur trois (03) niveaux d’analyse : les tâches,
les activités et les processus présente aussi bien des avantages que des limites.
Les aspects positifs de l’organisation transversale peuvent s’analyser sous deux (02)
angles : ceux associés au fonctionnement des organisations face à la mutation permanente
de l’environnement des entreprises et ceux relatifs à l’avantage concurrentiel.
En effet, l’organisation transversale permet une gestion efficace des coûts. Elle
contribue à réduire les coûts de service des clients et les coûts de coordination des
différentes activités réalisées par les divers services. A cet effet, il ressort de cette nouvelle
forme organisationnelle un système de calcul de coûts qui utilisent les activités
élémentaires comme centre d’analyse des charges indirectes. On intègre donc un niveau
d’analyse plus fin des coûts. L’argumentation se poursuit en soulevant la question de la
gestion de la production à flux tendus dont l’efficacité est subordonnée à un management
par les processus.
Le gain de temps également soulevé vient du fait que les entreprises qui désirent
continuer à avoir des parts de marché doivent repenser leur organisation pour répondre au
plus vite aux exigences des clients.
Elle repose sur une nouvelle organisation du travail qui débouche sur la polyvalence
des salariés et nécessite par la même occasion une augmentation de leurs qualifications. De
telles dispositions s’accompagnent certainement d’une réduction des effectifs dans
l’entreprise et d’une recrudescence des coûts relatifs à l’augmentation de la qualification
des salariés.
Il est donc essentiel pour une entreprise qui veut s’inscrire dans une logique de
transversalité de pouvoir trouver un juste compromis entre les coûts d’une organisation
transversale et ses avantages. Toutefois, elle suppose une préservation des fonctions ou des
départements de l’entreprise.
L’organisation transversale est bien caractérisée par les activités, les processus et
sa représentation graphique : la cartographie des processus. Elle a pour objectif essentiel la
satisfaction client.
CONCLUSION PARTIELLE
Le diagnostic organisationnel d’une menuiserie industrielle, nous a permis
d’identifier et d’analyser ses différentes fonctions. Structurée de façon pyramidale,
l’organisation du cas spécifique étudié présente trois éventails de subordination. La
première concerne la direction et les trois (03) fonctions qu’elle coiffe, à savoir la fonction
administrative, la fonction production et la fonction chantier. Les deux (02) dernières
fonctions constituent chacune un éventail de subordination.
Par ailleurs, un exposé sur les enjeux d’une telle organisation a été réalisé. Nous
avons souligné l’opportunité qu’elle offrait en rapport à une politique de réduction des
coûts. Notamment à travers la mise en place d’un système de calcul des coûts plus pertinent
qui repose sur ses principales caractéristiques. Il s’agit de la comptabilité par activités ou
méthode ABC dont nous allons présenter un modèle spécifique du cas étudié.
DEUXIÈME
PARTIE
LA
CONCEPTUALISATION
DU MODÈLE ABC
L a comptabilité de gestion s’avère utile pour les gestionnaires car elle permet
le calcul des coûts. Le calcul de coût total ou complet est l’objectif que l’on
veut atteindre. La méthode retenue pour parvenir à ce résultat est la méthode ABC. Cette
méthode est étroitement liée à une organisation transversale, tout comme l’est la
comptabilité analytique traditionnelle pour les organisations hiérarchico-fonctionnelles.
Elle repose essentiellement sur la notion d’activité analysée dans la première partie.
L’activité joue le rôle d’un centre de retraitement des coûts préalablement à leur association
aux objets de coûts.
La règle est la suivante : les coûts se forment au niveau des activités. Les activités
sont toutes identifiées à travers le fonctionnement de l’entreprise, lequel fonctionnement a
été appréhendé dans la partie précédente. Il va falloir ensuite identifier pour chaque
activité les ressources qu’elle consomme. Une fois les activités valorisées, la prochaine
étape consistera à mesurer le travail de chaque activité. Cette phase est d’autant
importante, qu’elle permet la valorisation des objets de coûts. Pour être plus explicite,
certains coûts seront affectés directement, d’autres par contre exigeront le recours à des
indicateurs opérationnels, bases de répartition des coûts entre les ressources et les activités
d’une part, et les activités et les objets de coûts d’autre part.
Ainsi dans la démarche conceptuelle du modèle, nous aurons dans un premier temps
à lister toutes les sections d’activités de l’entreprise et ce à travers différentes formes
représentatives (chapitre 3). En second lieu, nous porterons notre réflexion sur les coûts
par activités (chapitre 4)
CHAPITRE L’INVENTAIRE
III DES ACTIVITÉS
La démarche ABC comporte différentes phases dont la première, l’étape clé est :
l’identification des activités.
Pour atteindre cet objectif, on a recouru à un mode de représentation de l’entreprise
en processus et en activités, que résume l’organisation transversale. Cette dernière restitue
dans son ensemble la façon de travailler de l’entreprise.
La réalisation de cette représentation passera dans un premier temps par la mise en
évidence des éléments caractéristiques des sections d’activités répondant au besoin de notre
analyse (section 1). Ensuite nous en donnerons les principales représentations (section 2).
La description d’une activité met en exergue tous les attributs d’une activité
élémentaire identifiée et retenue pour le développement du modèle ABC. A ce stade de
notre étude, les activités élémentaires qui ressortent de l’organisation seront caractérisées
par les attributs suivants :
Ils sont renseignés pour chaque activité pour donner ce qu’on appelle la fiche
descriptive des activités. Ces fiches permettent à chaque acteur de l’entreprise d’inclure les
mêmes opérations dans chaque activité.
L’annexe 1 (pages 116 à 124) prend en charge toutes ces fiches et aboutit à ce que
l’on appelle le catalogue ou dictionnaire des activités.
Pour l’heure, nous nous bornerons de lister les activités identifiées compte tenu des
attributs énumérés ci-dessus, tout en distinguant :
Cette activité est déclenchée par les clients potentiels de l’entreprise que sont les
particuliers et les professionnels du bâtiment. Son fonctionnement aboutit à la gestion des
commandes, lequel fonctionnement pourrait être détaillé comme suit :
- rechercher de nouveaux projets de rénovation ou de construction ;
- enrichir un fichier de contact ;
- présenter l’offre commerciale ;
- conseiller techniquement ;
Les fournisseurs de cette activité sont les clients et les prospects ; et sa réalisation
profite aux opérations de facturation et de fabrication.
Ces tâches sont exécutées pour servir les opérations de fabrication, de pose sur les
chantiers ainsi que la comptabilité. Elle est déclenchée par les clients (particuliers et
professionnels du bâtiment).
Les tâches exécutées au sein de cette fonction ont été regroupées en une seule
activité : « gérer les approvisionnements ». Cette activité honore l’obligation de
l’entreprise de se fournir en matières premières et composants en qualité et en quantité
suffisante au moment voulu et au coût le plus bas possible.
Elle est délimitée en amont par les rapports avec les fournisseurs d’exploitation
(réception des commandes, livraison des commandes dans les délais, …) et en aval par les
opérations relatives au magasinage (stockage et conditionnement) et à la comptabilité
(réception des factures et contrôle).
Pour une analyse plus fine, on pourrait subdiviser cette activité en autant de biens
faisant l’objet d’approvisionnement. Mais cela dépendra surtout du degré d’analyse retenue
et des facilités de mesure des activités qui en résultera. Ainsi on aura :
- gérer les approvisionnements en matières premières (bois) ;
- gérer les approvisionnements en matières consommables (quincailleries);
- gérer les approvisionnements en pièces de rechange.
Elle profite aux clients de l’entreprise, aux divers chantiers, et au magasin comme
le fait ressortir l’inventaire des tâches qu’elle regroupe.
Ses éléments déclencheurs relèvent des besoins exprimés par la fonction de production
et enregistrés au niveau du magasin.
Les flux sortants de cette activité vont en direction de la production, des clients et
des chantiers. Alors que les flux entrants proviennent des fournisseurs d’exploitation et de
la production également, mais ici en tant que produits finis.
Cette classe renferme les activités effectuées pour permettre les travaux de
fabrication et de pose sur les chantiers de l’entité. Les tâches donc de soutien à ces deux
fonctions ont été réunies en deux activités élémentaires. Ce sont « diriger l’atelier » et
« suivre les chantiers ».
Il s’agit de l’activité support aux travaux de pose qui comporte les opérations
énumérées ci-dessous :
- suivre les travaux avec les maîtres d’œuvre ;
- élaborer et tenir les documents de suivi de chantier ;
- contrôler l’acheminement des ouvrages sur le chantier ;
- renseigner les rapports de chantier : pointer le matériel en location, les heures
effectuées, les matériaux réceptionnés ;
- veiller au respect des délais et du budget.
Elle est bornée en amont par l’activité « Gérer les offres » et en aval par les travaux
d’usinage. Son fonctionnement pourrait être détaillé en ces termes :
- cerner les besoins du client ;
- effectuer des tracés sur place ou sur le chantier ;
- évaluer les contraintes techniques et solutions adaptées ;
- réaliser le plan d’exécution et choisir les matériaux ;
- établir les fiches de débit et de quincailleries ;
- chiffrer les besoins de la solution technique.
Le fournisseur de cette activité est celle « Etudier les projets » qu’on vient de
décrire. Les tâches successives qui la composent débouchent sur les travaux d’assemblage
et de montage. Ces tâches en question consistent à :
- exploiter les plans d’exécution, les fiches de débit et les tracés effectués ;
- préparer les outillages ;
- installer, régler et mettre en sécurité les postes de travail ;
- usiner sur machines ;
- contrôler les pièces réalisées et effectuer les actions correctives.
Pour une analyse plus fine, on pourrait subdiviser cette activité en autant de
machines clairement identifiées correspondant à chaque poste de travail.
Mais cela dépendra surtout du degré d’analyse retenue et des facilités de mesure des
activités qui en résultera. Ainsi on aura :
- « usiner et façonner les matières sur ‘‘le poste 1’’ » (dégauchir, raboter, scier, faire
des trions, toupiller, réaliser des tenons, réaliser des mortaises) ;
- « usiner et façonner les matières sur ‘’le poste 2’’ » (dégauchir, raboter, scier) ;
- « usiner et façonner les matières sur ‘’le poste 3’’ » (faire des trions, toupiller) ;
- « usiner et façonner les matières sur ‘’le poste 4’’ » (toupiller) ;
- « usiner et façonner les matières sur ‘’le poste 5’’ » (poncer).
Cette activité vient à la suite des travaux d’usinage des matières et composants, dont
on qualifiera d’élément déclencheur. La réalisation de cette activité se rapporte à :
- réceptionner les pièces ;
- exploiter les documents de fabrication,
- coller, assembler et solidariser les liaisons ;
- plaquer et affleurer les éléments ;
- équiper en quincailleries et accessoires ;
- ferrer, installer les organes de mobilité ;
- contrôler la conformité du produit fini.
Les bénéficiaires de cette activité sont les clients ou encore les chantiers pour les
ouvrages nécessitant une installation.
Elle est fournie distinctement par les activités « usiner et façonner les matières »,
« assembler et monter les pièces » et « réaliser les travaux de finition ».
Les chantiers sont en tout évidence identifiés comme étant des clients de cette
activité.
unique : ‘’fabriquer les ouvrages’’, selon le degré d’analyse retenue et les facilités de
mesure de l’activité qui résultera d’un tel regroupement.
Elles peuvent être analysées comme des activités de soutien à l’installation. Elle
contient les activités effectuées pour permettre la production et qui ne peuvent être reliées
à des objets de coûts. Ce sont essentiellement les activités : « manager l’entreprise »,
« administrer et assurer le standard » et « tenir la comptabilité ».
Cette activité est mieux comprise à travers les tâches qu’elle enferme. Elle se
rapporte à :
- définir les axes de développement ;
- définir la les politiques d’achat et de vente ;
- évaluer et réaliser les investissements ;
- approuver les besoins en effectif ;
- autoriser les dépenses ;
- vérifier et viser tous les documents administratifs ;
- coordonner et contrôler les activités.
Issue de la fonction de direction, elle sert toutes les autres fonctions de l’entité et
doit son exercice à l’existence même de la structure.
Elle a pour clients la direction et les services fiscaux et sociaux. Ces éléments
déclencheurs sont les autres fonctions de l’entreprise et le cabinet comptable.
ADMINIS- PRODUC-
Activités Services DIRECTION
TRATION TION
CHANTIER
Il s’agit d’un tableau à double entrée qui formalise les responsabilités au niveau des
activités et indique les personnes impliquées par tout ou partie des opérations aux activités.
Cette information est très intéressante, car elle permet en partie de connaitre et de faciliter
l’affectation des charges de personnel. Elle permet de réfléchir sur l’adéquation des
ressources humaines par rapport aux exigences de l’activité.
Responsable de l’activité
Personnes impliquées
Il s’agit d’un tableau à double entrées représentant les activités et leur regroupement
en processus.
Cet outil permet de vérifier l’enchaînement des activités.
Approvisionnement
Gestion des travaux
Logistique entrant
Logistique sortant
Comptabilisation
Management
Commercial
Fabrication
PROCESSUS
Pose
ACTIVITÉS
RESPONSABLES
Magasinier
Comptable
Chauffeur
Secrétaire
d’ atelier
chantier
Gérant
Chef
Chef
N°
PROCESSUS
100 Management
200 Gestion des travaux
300 Commercial
400 Approvisionnement
500 Logistique entrant
600 Fabrication
700 Pose
800 Logistique sortant
900 Comptabilisation
Responsable du processus
Personnes impliquées
Les personnes responsables et impliquées des processus sont mises en exergue dans
le tableau 6 ci-dessus. Les responsables de processus sont identifiés en se basant sur leur
degré d’intervention dans chacun d’eux. L’implication d’autres acteurs s’apprécie à un
degré moindre.
Le gérant a sous sa responsabilité trois (03) processus : les processus
‘’management’’, ‘’commercial’’ et ‘’approvisionnement. La secrétaire est impliquée dans
la mise en œuvre des deux premiers, alors que le dernier processus cité voit l’implication
du magasinier.
Le chef atelier se voit confier la responsabilité des processus ‘’gestion des travaux’’
avec une ingérence du magasinier et du processus ‘’fabrication’’.
Le magasinier, le chauffeur et le comptable sont respectivement responsables des
processus ‘’ logistique entrant’’, ‘’logistique sortant’’ et ‘’comptabilisation’’.
Une mesure éventuelle de la performance de l’organisation à partir des processus
tiendra compte du rôle des acteurs susmentionnés.
La démarche ABC repose sur une véritable relation causale dans l’attachement des
coûts aux objets de coût, par le contrôle des consommations des ressources au niveau des
activités élémentaires de l’entreprise.
En effet, on peut agir sur une ressource en choisissant son niveau d’utilisation et
l’activité où elle pourra être employée, alors qu’une charge est subie. Néanmoins, ces deux
notions sont étroitement liées, et se traduit par le fait que chaque ressource engendre un
coût composé de plusieurs charges identifiées dans la comptabilité générale.
La description d’une activité doit également faire mention des ressources qu’elle
consomme (cf. annexe 1 : le catalogue des activités, pages 115 à 124). Avec Laurent
Ravignon17, on constate bien, que le niveau des ressources consommées par les activités a
également un impact sur le choix de celles-ci. Il définit les critères suivants :
17
RAVIGNON Laurent, BESCOS Pierre-Laurent, « AT Al », La méthode ABC/ABM, 3ème édition, Paris,
2007, P.306
Toujours dans le même cadre des investigations des ressources par activités,
l’activité « diriger l’atelier » recourt celles-ci :
- le chef d’atelier ;
- les moyens mécaniques et manuels d’entretien ;
- les consommables ;
- le local industriel.
L’activité « gérer les offres » doit son fonctionnement aux ressources énumérées
ci-dessous :
- le gérant ;
- le chef d’atelier ;
- le chef chantier ;
- les matériels et les fournitures de bureau.
Également consommatrice de ressources cette activité fait appel pour son exercice :
- au maître d’œuvre ou chef d’équipe ;
- aux poseurs ;
- aux matériaux et fournitures.
Enfin, l’investigation des ressources par activités permet d’inventorier pour cette activité
le comptable et le cabinet comptable.
Il s’agit de faire le lien entre les activités et les ressources. Si la connaissance des
ressources de chaque service et leur rattachement aux activités appropriées l’ont été avec
le concours actif des opérationnels, c’est au comptable que revient la tâche d’indiquer ce
que coûte chacune des ressources. Nous nous intéressons particulièrement aux soldes des
comptes du grand livre.
Toutefois, on est confronté à deux situations dans le cadre du transfert des charges
de la comptabilité générale à la comptabilité analytique. La première porte sur la distinction
entre les charges non incorporables aux activités et les charges incorporables aux activités
qui prendraient éventuellement en compte les charges supplétives.
La seconde concerne la distinction entre les charges incorporables directement
affectables aux activités et celles communes à plusieurs activités (charges indirectes
Charges non
incorporables
Charges
indirectes de la
comptabilité Affectation
générale Charges
incorporables
ACTIVITÉS
Répartition
Charges
supplétives
L’inducteur de ressources est un indicateur opérationnel qui sert à répartir les coûts entre
les ressources et les activités. Autrement dit, c’est un indicateur mesurable permettant de
quantifier la consommation de ressources par activités.
S’appuyant sur l’annexe 3 : l’analyse des ressources en termes de charges directes
et indirectes, on identifie aisément la nature des charges devant faire l’objet d’une
répartition :
La répartition de celles-ci est faite sur la base d’une estimation du temps (en heures)
pendant lequel chaque activité concernée est exécutée par l’opérateur.
Pour ce faire, il a été mis en place une fiche, nommée « rapport d’activité » (cf. annexe 4 :
le rapport d’activité, page 129), afin de collecter pour chaque activité les données
nécessaires (durée et extrants). Chaque intervenant est donc appelé à tenir avec le plus
grand soin la fiche en question.
En fin de période, la durée totale affectée à chaque activité est exprimée en valeur
relative ; et c’est sur la base de ces pourcentages d’utilisation qu’est reparti le coût des
ressources.
Par ailleurs, ces clés de répartition telles que définies vont être également utilisées
pour l’imputation des charges exclusivement supportées par un membre de l’entreprise
pour lequel les inducteurs de ressources ont été déterminés. Dans le même temps il faudrait
s’assurer de l’aptitude des activités concernées à la consommer avant une quelconque
affectation. C’est le cas notamment des dépenses relatives au carburant et autres frais de
télécommunication (cellulaire) exclusivement supportées par le gérant.
L’inducteur de ressources retenu dans ce cas-ci est donc le temps global (en heures)
d’intervention de chacune de ces activités. La mesure de cet inducteur est facilitée par la
tenue de la fiche « rapport d’activité ».
La répartition de ces frais s’est faite en considérant deux (02) niveaux d’analyse.
La première porte sur la ventilation des charges locatives de l’atelier. Elles seront
imputées sur la base d’une estimation de la surface occupée entres les activités « diriger
l’atelier », « usiner et façonner les matières » et « gérer les stocks ». L’inducteur de
ressources choisi est le mètre carré (m2). Cela se justifie par le fait que le local est subdivisé
en aire de bureau, de stockage et d’usinage.
Le second degré d’analyse porte sur les autres charges. Pour résoudre le problème
de répartition de celles-ci, la solution trouvée, qui d’ailleurs est l’idéale, est de procéder à
leur distinction relativement à chaque activité depuis leur comptabilisation. Ce qui revient,
comme on a eu à le mentionner plus haut dans de pareils cas, à réviser le plan comptable.
Les objets de coût consomment des activités, lesquelles activités consomment des
ressources ; voilà rappelée au risque de nous répéter la logique sur laquelle repose la
comptabilité par activités. Ainsi, les activités valorisées, revient-il de valoriser les objets
de coût en leur imputant les coûts des activités qui interviennent dans sa production. Cela
requiert dans un premier temps que les objets de coût soient clairement identifiés, de les
mettre en relation avec les activités et de définir leur mode de valorisation.
Un objet de coût est un élément dont on veut établir le coût de revient. Il pourrait
s’agir d’un produit, d’une gamme de produits, d’un service, d’un client, d’un réseau de
distribution, …
Pour les cas étudié, on en a retenu deux (02) :
L’application dont nous avons fait preuve dans le processus de valorisation des
activités nous a certainement permis d’obtenir des coûts homogènes par activités. Le
problème qui se pose par la suite est de trouver pour chacune d’elle une unité de mesure de
leur volume.
Dans le langage ABC, cette unité de mesure est appelée inducteur d’activité.
Un inducteur d’activité est une clé de répartition des coûts reposant sur des liens de causes
à effets entre les activités et les objets de coût. Il correspond à la notion d’unité d’œuvre de
la comptabilité analytique traditionnelle, à la différence que cette dernière ne reflète qu’une
corrélation au sens statistique du terme avec l’évolution des coûts à imputer.
C’est aussi un attribut qui doit obligatoirement figurer sur la fiche descriptive des
activités (cf. annexe 1 : le catalogue des activités, pages 115 à 124).
L’étude menée sur les inducteurs d’activités a enrichi la typologie des activités. En effet,
COOPER Robin18 distingue les activités liées aux volumes fabriqués, les activités liées aux
changements de lots ou de séries, les activités liées à un objet de coût et les activités de
soutien général. Ainsi, à chaque catégorie d’activité correspond un type d’inducteur
d’activités comme le démontre le tableau ci-dessus.
18
COOPER Robin, « Comment mener à bien un projet de comptabilité par activités », RFC n°249, octobre
1993, P.60.
Typologie
Typologie Exemples
d’inducteur Activités listées
d’activités d’inducteurs
d’activité
Heures de main Etudier les projets ;
d’œuvre ; Usiner et façonner les matières ;
Heures machines ; Assembler et monter les pièces ;
Activités liées Inducteurs Nombre d’ouvrages Réaliser travaux de finition ;
aux volumes volumiques installés ; Installer et poser les ouvrages.
fabriqués traditionnels Nombre de projets ;
Dépenses de matières
directes ;
Parts d’assemblage ;
Etc.
Nombre d’ordres de
Activités liées fabrication ;
Inducteurs
aux changements Nombre de séries ;
liés à
de lots ou de Nombre de lancements ;
l’organisation Nombre de lignes de
séries
fabrication ;
Etc.
Nombre de
composants ;
Inducteurs Nombre de Gérer les approvisionnements ;
Activités de commandes ; Gérer les stocks ;
liés à
soutien Commandes envoyées ; Gérer les offres ;
l’existence Quantités matières ;
concernant un Prospecter et suivre la clientèle ;
d’un objet de Nombre de références ; Traiter et facturer les
objet de coût
coût Nombre de prospects ; commandes ;
Km parcouru ; Suivre les chantiers ;
Etc. Transporter et manutentionner ;
Recouvrir les créances.
Inducteurs Assiette de répartition ; Manager l’entreprise ;
liés à Effectif managé ; Diriger l’atelier ;
Activités de
l’existence Nombre moyen de Administrer et assurer le
soutien général salariés ; standard ;
d’une
capacité Etc. Comptabiliser.
Les activités liées aux volumes fabriqués rattachent leurs coûts aux objets de coûts
par le truchement des inducteurs volumiques traditionnels. Les exemples cités dans le
tableau portent sur les heures de main d’œuvre, les heures machines, le nombre d’ouvrages
installés, pour ne mentionner que ceux-là. Ces inducteurs pourront s’associer entre autre
aux activités « étudier les projets », « usiner et façonner les matières », …
Le même raisonnement est effectué pour les autres types d’activités. Toutefois,
soulignons que les entités étudiées ne présentent pas d’activités liées aux changements de
lots ou de séries.
Après avoir donc défini la notion d’inducteur d’activité, nous allons nous recentrer sur
notre étude. Il s’agira de définir les inducteurs possibles par activités, de justifier chaque
choix et donner la formule de calcul de son coût unitaire.
Les activités d’une menuiserie industrielle et leurs inducteurs sont résumés dans le
tableau 8 ci-dessous.
Nombre de
Parts 100 F Le Km La Valeur
ACTIVITES INDUCTEURS L’heure composant La facture Le devis L’affaire (2)
d’assemblage d’achat chantier parcouru commande ajoutée (3)
s (1)
Manager l’entreprise X
X X X
Gérer les offres
Traiter et facturer les commandes X X
X X
Recouvrir les créances
Gérer les approvisionnements X X
X
Gérer les stocks
Etudier les projets X X
X X
Assembler et monter les pièces
Réaliser travaux la finition X X
X X
Installer et poser les ouvrages
X
Transporter et manutentionner les articles
X
Tenir la comptabilité
Faisant lecture du tableau en question, on remarque que certaines activités ont plus
d’un inducteur. Il va donc falloir faire un choix.
Cette étape de la méthode relative aux inducteurs d’activité n’est pas totalement
résolue pour autant. Il faut également définir le système de collecte des données s’y
rattachant. Le support mis en place en réponse de la répartition de la main d’œuvre
indirecte, c’est - à - dire le « rapport d’activité », pourrait être une ébauche. Une ébauche,
parce qu’il n’est pas en mesure de nous renseigner sur le volume d’inducteur consommé
pour un objet de coût donné, mais par contre pourrait informer sur le volume total des
activités.
La production se faisant sur commande, il serait aisé d’établir pour chacune d’elle
un document retraçant journellement les activités auxquelles elle a recourt, le volume
d’inducteur consommé, ainsi que les autres facteurs directs de production en terme de
valeur et de quantité.
Rappelons que pour chaque commande, il est tenu un dossier (client ou de chantier).
Cette fiche de suivi de la production vient donc compléter les éléments renseignant le
dossier, donnant de façon synthétique toutes les informations sur l’évolution de la
production en matière de consommation des inputs.
L’annexe 6 : la fiche synthétique de suivi de la production » (page 133) tenue
avec rigueur conférera à l’évaluation des coûts de revient individuels à la pertinence
recherchée.
L’inducteur retenu pour chaque activité est mis en évidence dans le tableau 7.
Les choix opérés reposent sur les caractéristiques suivantes :
- mesurabilité et quantifiabilité des facteurs ;
- disponibilité des données ;
- facteur des coûts ;
- susceptibilité d’influencer le comportement ;
- contrôlabilité. 19
Par ailleurs, certains inducteurs nécessiteraient qu’on accompagne leur choix d’un
commentaire.
19
BOISVERT Hugues, La comptabilité de management, Renouveau pédagogique, Québec, 1995, P.153.
C’est le cas de l’inducteur « l’heure ». Il est un inducteur valable dans plusieurs cas,
puisque le degré de complexité d’un objet de coût conditionne certainement le temps
nécessaire à sa réalisation. L’évaluation de son volume est facilitée par la tenue des feuilles
de temps de main d’œuvre, des fiches de recensement des temps et des extrants par activités
(rapport d’activité) et des fiches synthétiques de suivi de la production. Cela permet d’avoir
un contrôle total et de donner lieu à un recoupement pour une meilleure imputation des
coûts des activités qui s’en servent.
L’imputation des coûts des activités aux objets de coût se fait à partir du coût
unitaire de chaque inducteur. Il faut donc déterminer ce que coûte un inducteur et imputer
à l’objet de coût la valeur des inducteurs qu’il consomme.
Le coût de revient individuel est obtenu en ajoutant aux coûts directs les coûts des
activités consommées en multipliant le nombre d’inducteur qu’il utilise par leur coût
unitaire respectif.
OBJET DE COÛT :
Unité de Coût
Quantité TOTAL
mesure unitaire
1. DEBOURSES
Bois m3
Aluminium m3
PVC m3
Contre-plaqué m3
Placage m
Quincaillerie
Main d’œuvre directe
5. ACTIVITÉS DE STRUCTURE
Manager l’entreprise Valeur ajoutée
Administrer et assurer le standard Valeur ajoutée
Tenir la comptabilité Valeur ajoutée
8. CHARGES SPÉCIFIQUES
-
-
CONCLUSION PARTIELLE
D’autre part, nous avons pu observer que la mise en place du modèle ne peut être
le seul fait du concepteur. Pour un succès véritable et durable, il faudrait l’implication de
tous les acteurs de l’entreprise. Ces derniers étant ceux-là même qui à la fois participent à
la conception et l’animation du système d’information issu du modèle.
Une fois le modèle planté, il ne reste plus qu’à l’exploiter pour l’établissement ou
le calcul des coûts de revient et en tirer les informations nécessaires à la gestion.
TROISIÈME
PARTIE
LA MISE EN
PRATIQUE DU
MODÈLE
L une phase bien distincte de sa phase conceptuelle. Cette dernière a été l’objet
de la partie précédente. Elle comprenait en substance l’identification des
activités, le rattachement des ressources aux activités et la valorisation des objets de coûts.
Pour l’expérimentation de ce modèle-ci, nous avons sur une période test appliqué
la démarche ABC tout en maintenant les pratiques habituelles.
Il s’agira par la suite de démontrer d’un point de vue technique comment la méthode
a été opérationnalisée. L’outil informatique s’avère indispensable à une bonne élaboration
et analyse du modèle. En effet, ce modèle-ci a été développé sur des tableurs. Par ailleurs,
notons l’existence de logiciels spécialisés de la méthode dont se servent les entreprises pour
à la fois élaborer leur modèle et analyser leur résultat. L’illustration va consister dans les
faits à procéder à un suivi des transactions réalisées sur une période test de sorte à mettre
en évidence les coûts de revient.
Dans le cadre de notre phase expérimentale, nous avons retenu une périodicité
mensuelle.
Le but visé serait, tout abord de faire ressortir les coûts de revient par transaction
(chapitre 5). Une transaction est relative à un objet de coût, soit le client, soit le chantier,
comme nous avons eu déjà à le signifier. Ensuite nous porterons notre regard sur les
implications de la méthode (chapitre 6).
L’objectif ici est d’identifier les différents objets de coûts de la période et les
activités consommées respectivement par chacun d’eux.
Les coûts de revient à calculer sont présentés relativement pour chaque facture. Sur
la période, la prise de connaissance des factures, adressées aux clients nous renseigne sur
la nature exacte de l’objet de coût : client ou chantier.
23
BOISVERT Hugues, La comptabilité de management, Renouveau pédagogique, Québec, 1995, P. 55.
24
BOISVERT Hugues, La comptabilité de management, Renouveau pédagogique, Québec, 1995, P.23.
Par ailleurs, tous ces objets de coûts auront consommé l’activité « traiter et facturer
commande ». Dans le cas contraire, il s’agirait plutôt des encours de production que nous
devons évaluer.
1.1.2- Résultats
Sur notre période expérimentale d’un mois, nous avons dénombré neuf factures.
Ces travaux facturés se répartissent entre nos deux catégories d’objets de coûts.
CLIENTS CHANTIERS
Client ‘’A1’’ FACTURE N° 001584 DU 05/08/2022 Chantier ‘’A1’’ FACTURE N° 001587 DU 18/08/2022
Client ‘’B1’’ FACTURE N° 001585 DU 10/08/2022 Chantier ‘’A2’’ FACTURE N° 001588 DU 19/08/2022
Client ‘’C’’ FACTURE N° 001586 DU 14/08/2022 Chantier ‘’B’’ FACTURE N° 001591 DU 25/08/2022
Client ‘’A2’’ FACTURE N° 001589 DU 20/08/2022
Client ‘’B2’’ FACTURE N° 001590 DU 23/08/2022
Client ‘’A3’’ FACTURE N° 001592 DU 27/08/2022
L’objet de coût « client » porte sur six (06) transactions. L’objet de coût « chantier »
comprend trois (03) types de travaux facturés à des promoteurs immobiliers.
OBJETS DE
FACTURE N° 001587 DU
FACTURE N° 001588 DU
FACTURE N° 001591 DU
N° 001586 DU 14/08/2022
N° 001584 DU 05/08/2022
N° 001585 DU 10/08/2022
N° 001589 DU 20/08/2022
N° 001590 DU 23/08/2022
N° 001592 DU 27/08/2022
Chantier ‘ ’ A1’ ’
Chantier ‘ ’ A2’ ’
Chantier ‘ ’ B’ ’
18/08/2022
19/08/2022
25/08/2022
ACTIVITES
Manager l’entreprise
Administrer et assurer le standard
Diriger l’atelier
Suivre les chantiers
Prospecter et suivre la clientèle
Gérer les offres
Traiter et facturer les commandes
Recouvrir les créances
Gérer les approvisionnements
Gérer les stocks
Etudier les projets
Usiner et façonner les matières
Assembler et monter les pièces
Réaliser les travaux de finition
Installer et poser les ouvrages
Transporter et manutentionner articles
Tenir comptabilité
Nous remarquons que la consommation des activités par les objets de coûts est
variable. Seul l’objet de coûts « chantier B » consomme toutes les activités issues de la
structure.
- soit de la nature de la transaction : c’est le cas des activités « suivre les chantiers »
et « installer et poser les ouvrages » qui sont consommées par les ‘’chantiers’’.
Mais pour cette période expérimentale, il faudra inclure l’activité « transporter et
manutentionner les articles » ;
- soit du mode d’obtention du marché : on fait allusion ici à l’activité « prospecter
et suivre la clientèle » uniquement consommée par le ‘’chantier B’’. En effet, la
démarche de prospection effectuée sur la période n’a été fructueuse que de ce seul
chantier ;
- soit des propositions de prix aux clients : c’est l’activité « gérer les offres » qui
exerce une telle opération. Les objets de coûts concernés dans notre cas sont le
‘’client C’’ et les ‘’chantiers A1, A2 et B’’ ;
- soit de la nécessité de réunir des données techniques de conception sur l’ouvrage à
réaliser : cette situation fait intervenir l’activité « étudier les projets » qui est
consommée sur la période par le ‘’client C’’ et les ‘’chantiers A1, A2 et B’’;
- soit enfin des exigences de finition : les travaux de finition peuvent s’imposer
dans certains cas ou soumis à la volonté des donneurs d’ordre. Pour cette période
l’activité « réaliser les travaux de finition » a été sollicitée par le ‘’client C’’ et les
‘’chantiers A1, A2 et B’’.
SECTION 2 : LA VALORISATION
Le coût de revient est le résultat final de tout un processus, que nous essayerons de
décrire dans ce paragraphe, et ce dans le cadre de la démarche ABC.
Ici, les coûts directs évalués plus haut sont retenus pour la poursuite de notre étude.
Le processus comprendra successivement l’identification de la détermination des
volumes d’inducteurs d’activités, des coûts par activités et le calcul des coûts de revient
individuels.
2.1.2- Résultats
L’unité de mesure de chaque activité et leur volume d’activité est résumée dans le
tableau infra. Il a été également tenu compte de la ventilation des volumes d’activité par
objet de coût.
L’inducteur ‘’valeur ajoutée’’ a été estimé lors de la phase de calcul du coût de revient.
Chantier ‘ ’ B’ ’ FACTURE
Client ‘ ’ A1’ ’ FACTURE
FACTURE N° 001587 DU
FACTURE N° 001588 DU
N° 001584 DU 05/08/2022
N° 001585 DU 10/08/2022
N° 001586 DU 14/08/2022
N° 001589 DU 20/08/2022
N° 001590 DU 23/08/2022
N° 001591 DU 25/08/2022
N° 001592 DU 27/08/2022
Chantier ‘ ’ A1’ ’
Chantier ‘ ’ A2’ ’
19/08/2022
activités
Le tableau ci-dessus montre, pour notre étude expérimentale, les volumes d’inducteurs
d’activités de chaque activité et leur ventilation aux objets de coûts correspondant. Par
exemple l’inducteur « l’heure de suivi chantier » totalise un volume horaire de 7,75 heures.
Ce volume relève des heures de suivi des chantiers 1, 2 et 3, respectivement de 1,75 heures,
1,5 heures et 4,5 heures.
Les autres inducteurs suivent le même type d’interprétation.
Toutefois, certains inducteurs d’activités nécessitent qu’on approfondisse leur
compréhension. Car, contrairement aux autres qui sont exploitables dans l’état extrait des
documents appropriés, ils demandent un certain nombre de retraitements. C’est le cas des
inducteurs « nombre de composants », « 100 F d’achat » et « valeur ajoutée ».
FACTURE N° 001585
FACTURE N° 001586
FACTURE N° 001587
FACTURE N° 001588
FACTURE N° 001589
FACTURE N° 001590
FACTURE N° 001591
FACTURE N° 001592
Chantier ‘ ’ A1’ ’
Chantier ‘ ’ A2’ ’
Chantier ‘ ’ B’ ’
Client ‘ ’ A1’ ’
Client ‘ ’ A2’ ’
Client ‘ ’ A3’ ’
Client ‘ ’ B1’ ’
Client ‘ ’ B2’ ’
Client ‘ ’ C’ ’
DU 23/08/2022
DU 05/08/2022
DU 10/08/2022
DU 14/08/2022
DU 18/08/2022
DU 19/08/2022
DU 20/08/2022
DU 25/08/2022
DU 27/08/2022
Composants Total
Bois
10.296 16.486 0 0 1.296 13.002 9.101 3.996 8.406 62.583
(m3 consommé)
Contre-plaqué
0 0 1.707 3.130 0 0 0 6.261 0 11.098
(m3 consommé)
Ces quantités sont issues de l’évaluation des coûts directs lors de l’analyse du mode
de tarification existant. Le nombre d’inducteur par objets de coûts est la somme des
rapports de proportionnalité des quantités de chaque composant consommé par l’objet de
coûts concerné.
Les calculs successifs suivants présentent les résultats obtenus.
L’inducteur d’activité « 100F d’achat » nécessite tout abord qu’on connaisse pour
chaque objet de coûts les achats de la période. Ces achats portent essentiellement sur les
matières premières et consommables comme le résume le tableau ci-dessous.
Client ‘ ’ A2’ ’
Client ‘ ’ A3’ ’
Client ‘ ’ B1’ ’
Client ‘ ’ B2’ ’
Client ‘ ’ C’ ’
FACTURE N°
FACTURE N°
FACTURE N°
FACTURE N°
FACTURE N°
FACTURE N°
FACTURE N°
FACTURE N°
FACTURE N°
Composants
001584 DU
001585 DU
001586 DU
001587 DU
001588 DU
001589 DU
001590 DU
001591 DU
001592 DU
05/08/2022
10/08/2022
14/08/2022
18/08/2022
19/08/2022
20/08/2022
23/08/2022
25/08/2022
27/08/2022
‘ ’ A1’ ’
‘ ’ A2’ ’
‘ ’ B’ ’
Chantier
Chantier
Bois 797 940 1 277 657 0 0 132 000 1 000 616 705 331 Chantier
407 000 651 465
Contre-plaqués 0 0 180 000 342 000 0 0 0 684 000 0
Placages 126 000 168 000 0 0 0 336 000 0
Quincailleries 122 200 177 520 99 000 262 803 279 375 140 000 98 000 1 763 172 96 750
Achats totaux 920 140 1 455 177 405 000 772 803 411 375 1 140 616 803 331 3 190 172 748 215
Diviseur 100
Nombre 9 201 14 552 4 050 7 728 4 114 11 406 8 033 31 902 7 482
Total 98 468
Pour finir, analysons les résultats relatifs à l’inducteur « valeur ajoutée ». Il est
exprimé en quantité monétaire. Il est calculé après avoir calculé partiellement les coûts de
revient de la période. Le terme partiellement est employé puisque les coûts de revient
n’incluent pas les coûts des activités mesurées à partir de cet inducteur.
La « valeur ajoutée » est cette quantité monétaire obtenue en faisant la différence
entre le coût de revient partiel et les coûts directs (coûts d’achats consommés de bois,
contre-plaqué, placage et quincailleries).
Nous avons donc dû revenir au tableau pour compléter les informations relatives à
cet inducteur au fur et à mesure du calcul des coûts de revient individuels.
Le grand livre et la balance des comptes de charges de la période sont les principales
sources d’information qui nous permettent d’atteindre cet objectif. La configuration du
plan comptable selon le modèle ABC facilite le rattachement des charges aux différentes
activités.
L’exploitation de la cartographie des responsables d’activité et des feuilles de
pointages de la main d’œuvre non salariée permet de cerner l’implication de chaque acteur
dans la mise en œuvre de chaque activité, de sorte à affiner la répartition des charges de
personnel.
Par ailleurs, l’application du scénario de répartition des charges communes achève
notre démarche de valorisation des activités.
Soulignons enfin l’abonnement extracomptable des charges d’exploitation d’une
périodicité supérieure au mois. C’est le cas notamment des factures CIE et SODECI, de la
prime d’assurance et des dotations aux amortissements.
2.2.2- Résultats
Le tableau ci-après présente le coût par activités et en fait ressortir le coût unitaire
d’inducteur d’activité.
Ce tableau fait état des résultats du traitement des charges indirectes. Ces charges
identifiées par activités pour un coût total et un coût unitaire. Le coût unitaire dont on parle,
est le coût unitaire de l’inducteur d’activité obtenu en divisant le coût total par activités par
le nombre d’inducteurs d’activités.
Les coûts totaux par activité ont été analysés à l’annexe 7 : le tableau de répartition des
frais généraux (pages 134 à 138). Les volumes d’inducteurs d’activités sont présentés
dans le tableau 13 de la page 91.
Somme de toutes les charges imputables à un objet de coût donné, le coût de revient
est appréhendé en distinguant les coûts directs des coûts indirects.
En ce qui concerne les coûts indirects dans le cas qui nous préoccupe, le tableau 13
(voir page 91) ci-dessus résume leur ventilation entre les différents centres d’activité, de
même que leur mode d’imputation. Et le mode d’imputation est caractérisé aussi bien par
l’emploi des inducteurs d’activités que par l’exploitation de la cartographie des activités
par objets de coût.
Les coûts directs, quant à eux sont rapprochés des objets de coût en se référant aux fiches
de stocks, bons de sortie, feuilles de pointage des heures, feuilles de débit, rapports de
chantier.
2.3.2- Résultats
La grille de coût de revient (voir chapitre précédent) mise en place est renseignée
pour chaque objet de coût.
Les coûts directs de matières et de main d’œuvre sont toutefois retenus pour leur
montant calculé au cours de l’analyse du mode de tarification existant. Celui-ci repose
essentiellement sur les ventilations analytiques.
Le tableau infra présente les coûts de revient individuels.
Coût de
Objets de coût
revient ABC
Le détail de calcul de chaque coût de revient est donné aux annexes successives 8
à 16 (pages 139 à 147).
Ronald CODJIA – DECOFI SESSION DECEMBRE 2022 96 | P a g e
Gestion des coûts par activités : proposition d’un modèle et règles de gestion applicable à une menuiserie industrielle
Le « chantier B » présente le coût de revient le plus élevé. Son coût est composé de
coût direct (62% du coût total). Les charges indirectes sont relatives donc de 38%. Celles-
ci sont dominées par les coûts des activités liées à la commercialisation (16% du coût total).
Les autres coûts de revient comportent également un taux important de coûts
directs. Ils représentent respectivement 76%, 80%, 45%, 76%, 75% et 67% pour les
‘’clients 1, 2, 3, 4, 5 et 6 ; et 57% et 41% pour les ‘’chantiers A1 et A2’’.
Le taux de coût indirect correspond en moyenne sur la période à 35% du coût de
revient individuel. Cette importance relative des coûts indirects mérite qu’on réserve à ces
coûts le traitement dont ils ont fait l’objet.
Au terme de ce chapitre, on constate bien qu’une fois que toutes les données
conduisant au coût de revient sont réunies, son calcul n’est plus qu’une formalité. Suite à
cela, l’ABC assure le suivi de l’élaboration progressive des coûts.
Cette étape de nos travaux consiste à tirer des leçons d’une implantation de la
comptabilité par activités.
Nous avons pu bien nous rendre compte que pour le calcul du coût de revient d'un
produit, la comptabi1ité par activités s’intéresse au rattachement des coûts des ressources
aux activités durant tout le processus de réalisation du produit. Le processus regroupant
toutes les activités. A chaque étape du processus de réalisation du produit, des ressources
seront demandées par des activités, et c'est ce qui provoque des coûts. Le coût de revient
du produit correspond à l’agrégation des coûts générés par les activités nécessaires à la
réalisation du produit.
Concrètement dans ce chapitre, nous allons nous prononcer sur la faisabilité de la
méthode ABC (section 1) et sur l’analyse comparative des coûts (section 2).
Il ne pourra entamer une relation avec le client qu’à condition que celui-ci réponde
aux exigences en matière d’intégrité. Pour s’assurer de l’intégrité du client, l’expert-
comptable devra mettre en œuvre des investigations préliminaires permettant de rassembler
suffisamment d’informations au sujet de ce dernier, de ses activités, de sa structure
organisationnelle et de son identité.
Ces termes doivent être consignés dans une lettre de mission, avant le début des
travaux.
❖ La prise de connaissance
La comptabilité par activité exige une vue approfondie de l’entité. L’Expert-
comptable, dans ce nouveau contexte, doit nécessairement s’intéresser aux activités de
l’entreprise et détailler le processus de réalisation des produits. Cela requiert une certaine
sensibilisation de l'Expert-comptable en matière de gestion de production ou d'autres outils
évolués de gestion tels que l’analyse de la valeur, l’approche processus.
Il devra établir un diagnostic stratégique de l'entreprise afin de préciser avec cohérence, les
objectifs du projet.
Le programme de travail élaboré doit définir les travaux de chacun des membres
de l'équipe mais également le degré d'intervention de l'Expert-comptable à chaque étape. Il
faudra choisir une intégration progressive sur un site pilote dans l'entreprise, puis l’étendre.
L'effet d'expérience et de prise de connaissance de l'entreprise par cette méthode permet
d'améliorer son implantation.
❖ La formation
L’Expert-comptable doit former les personnes de l’équipe du projet aux concepts
et principes de la comptabilité par activité. Il doit présenter la méthode et le projet aux
personnes qui utiliseront le système.
Pour une meilleure coordination des travaux, un comité de pilotage doit être formé au sein
de la structure. Ce comité doit être pluridisciplinaire avec un programme propre de conduite
du projet. Il sera le fer de lance de la conduite du changement.
Pour la documentation des différents travaux, il est constitué différents dossiers : le dossier
permanent, le dossier de planification, le dossier de travail et le dossier de synthèse.
Le dossier permanent est constitué par l’ensemble des informations qui portent sur des
caractéristiques générales de la société sujette à notre intervention et qui pourront être
utilisées lors des missions ultérieures. Il continuera à s’enrichir dans le cadre du processus
permanent de prise de connaissance de l’entreprise. Il résulte de la visite de l’entreprise,
des entretiens avec les responsables et de la collecte des documents.
En ce qui concerne la faisabilité technique, nous avons eu déjà à souligner dans les
chapitres précédents la forte implication du personnel, aux fins de discerner le mode de
fonctionnement organisationnel ayant abouti à la modélisation des activités. Les longs
échanges sur la validation des informations collectées et les représentations produites ont
permis d’amorcer la gestion du changement induit.
L’ensemble des travaux a été réalisé sur un tableur Excel. Il s’y prête bien compte
tenu du volume des données à traiter. Les mises à jour pourront s’exécuter aisément avec
les fonctionnalités de gestion des données.
Mais face à une évolution des activités, le système d’information pourrait devenir
une contrainte et un obstacle majeur. L’utilisation de logiciel adapté serait alors une
solution à la poursuite de la démarche. Il existe, en effet, certains logiciels qui aident à la
mise en place et l'utilisation de la méthode. Ces logiciels, pour la plupart américains, sont
élaborés soit par des cabinets de conseil, ou par des sociétés de services informatiques.
L'acquisition du logiciel ne doit pas être considérée comme suffisante pour implanter la
comptabilité par activités. Les logiciels aident à collecter les données mais ne constituent
pas un outil d'ana1yse. L'analyse est menée par l'équipe de projet.
Nous avons des coûts issus du mode de tarification existant et des coûts basés par
activités. Les termes ‘’sans ABC’’ et ‘’avec ABC’’ seront utilisés pour les distinguer l’un
et l’autre. Il s’agira dans cette section d’analyser les coûts de part et d’autre et à procéder à
des études comparatives.
Nous allons donc nous prononcer sur la structure des coûts, les coûts par activités,
les coûts de revient et les résultats analytiques.
Nous en retenons pour les besoins de notre analyse trois (03) composantes
qu’illustrent les graphiques 1 et 2.
MATIERES MATIERES
5 148 927 7 504 427
9 955 743 9 995 743
MOD MOD
3 264 950
3 264 950
COUT COUT
INDIRECT INDIRECT
La structure des coûts est fondée sur les composantes suivantes : les matières
(bois, contre-plaqués, placages, quincailleries), la main d’œuvre directe et les coûts
indirects. Les composantes sont exprimées en valeur absolue. Avec le modèle sans
ABC, nous avons un coût total de 18 369 620 contre 20 765 120 pour le modèle ABC.
Nous avons retenu les mêmes bases d’évaluation pour les matières et la main
d’œuvre directe que ce soit avec ou sans ABC. De ce fait, nous avons dans les deux
(02) cas des valeurs absolues identiques.
Ceux-ci ont été sous-évalués dans le modèle sans ABC. Et cela expliquerait la
nécessité de disposer d’un système réel de calcul de coûts. Un système qui puisse nous
permettre de les chiffrer les coûts de revient sans n’en oublier aucun.
Les activités constituent le truchement par lequel les frais généraux sont imputés aux objets
de coût. Le niveau de consommation de ces frais constitue également un critère de validation de la
liste des activités. L’appréciation des coûts par activités exprimés en valeur relative est illustrée par
le graphique 3.
POURCENTAGE
16,00% 14,19%
14,00% 12,93%
12,00% 10,69%
10,00% 8,52%
8,04% 8,15%
8,00%
5,94% 5,76%
6,00% 4,28%
4,00%
3,39%
2,81% 3,05% 2,75% 3,59%
2,30% 2,44%
2,00% 1,17%
0,00%
En abscisse, nous avons les différentes activités et en ordonné, la valeur relative des coûts
par activités. La hauteur de chaque bande détermine le taux de consommation des charges indirectes
par l’activité concernée.
Les taux varient de 1,17% à 14,9%. Rapprochés aux critères de consommation de ressources
dans le choix des activités listées par Laurent Ravignon et repris à notre chapitre deux, nous pouvons
réitérer la validité des activités définies au sein de l’organisation.
activité). Il en est de même de l’activité « gérer offres » où environ 83% des ressources sont servies
par les ressources humaines.
Le poids des activités « manager entreprise », « usiner et façonner matières », « réaliser travaux
finition » et « tenir comptabilité » sont aussi loin d’être négligeables.
Ayant connaissance de ces faits, des actions pourront être menées relativement à l’ergonomie
de ces postes de travail, à la lutte contre le gaspillage et de réduire les coûts cachés.
On pourrait ainsi mener différentes actions si ces taux se maintiennent dans le temps :
- étudier les possibilités de décomposition des activités « prospecter et suivre clientèle »,
« gérer offres » et « usiner et façonner matières » qui consomment respectivement 14,19 %,
12,93 % et 10,69 % des ressources totales ;
- étudier les possibilités de marier certaines activités à faible consommation de ressources.
Les activités indexées dans notre expérimentation sont à titre d’exemple « installer et poser
ouvrages », « gérer approvisionnement », « gérer stocks », … ;
- étudier enfin les possibilités de compresser les ressources.
Tout ceci pour finalement soutenir qu’avec la méthode ABC, on arrive à suivre et à agir
amplement sur les sections d’activité. Exercice que l’on n’aurait pas pu réaliser avec la méthode des
sections homogènes.
Durant l’expérimentation, les transactions facturées durant la période de saisie ont permis de
valoriser simultanément avec les modèles ABC et sans ABC neuf objets de coût.
Les résultats des deux (02) modèles sont représentés sur le graphique ci-dessous.
9 000 000
8 000 000
7 000 000
6 000 000
5 000 000
4 000 000
3 000 000
2 000 000
1 000 000
0
Client 1 Client 2 Client 3 Chantier Chantier Client 4 Client 5 Chantier Client 6
1 2 3
COUT DE REVIENT ABC 1 348 448 1 936 941 1 419 336 2 377 483 1 690 980 1 614 178 1 156 700 8 047 038 1 254 662
COUT DE REVIENT SANS ABC 1 600 000 1 933 700 969 000 1 937 000 993 000 1 525 000 1 067 500 7 099 000 1 320 000
L’histogramme rapproche pour chaque objet de coûts, les coûts de revient ABC et sans ABC.
L’axe des abscisses prend en compte aussi bien chaque objet de coûts que les différents coûts de
revient qui lui sont associés. On relève également l’écart en pourcentage entre les deux types (02)
de coûts en concurrence. L’axe des ordonnés quant à lui matérialise les coûts.
La première viendrait déjà de l’erreur survenue dans l’estimation des frais généraux réels.
Ceux-ci, en référence au premier modèle ont été mésestimés d’environ 45 %.
Les coûts obtenus avec le modèle ABC sont par conséquent supérieurs de 0,2 % à 70 % à
ceux obtenus avec le modèle sans ABC. Deux (02) exceptions apparaissent tout de même. Ce sont
les clients ‘’A1 et A3’’ respectivement inférieurs d’environ 16 et 5 %.
L’intervalle global de variation des coûts va donc de moins 16 à 70 %.
Pour mieux comprendre ce phénomène, nous avons essayé de gommer l’erreur incluse dans
l’évaluation des frais généraux. Cette opération à consister à repartir proportionnellement aux frais
préalablement imputés le complément chiffré.
Nous obtenons le graphique 5.
Graphique 5 : La comparaison des coûts de revient sans ABC ajustés / avec ABC.
9 000 000
8 000 000
7 000 000
6 000 000
5 000 000
4 000 000
3 000 000
2 000 000
1 000 000
0
Client Client Client Chanti Chanti Client Client Chanti Client
1 2 3 er 1 er 2 4 5 er 3 6
COUT DE REVIENT ABC 1 348 448 1 936 941 1 419 336 2 377 483 1 690 980 1 614 178 1 156 700 8 047 038 1 254 662
COUTS DE REVIENT SANS ABC
1 862 983 2 101 855 1 082 911 2 196 024 1 130 757 1 657 614 1 160 330 8 069 681 1 537 545
AJUSTES
Cet histogramme appelle le même commentaire que le précédent. Seulement qu’ici les coûts
sans ABC sont substitués aux coûts sans ABC ajustés. L’intérêt de cette substitution a été expliqué
plus haut.
En s’y référant, on s’aperçoit que les variations ont considérablement baissé (de -28 % à 50
%) et que les objets de coût ‘’client ‘’ subventionnent les objets de coût ‘’chantier’’. Le ‘’client C’’
fait l’exception parce qu’il consomme plus d’activités que les autres. En effet, il a en commun avec
la deuxième catégorie d’objet de coût les activités « étudier projet » et « gérer offres » qui
consomment au total 16,52 % des ressources.
En sus de ces activités, la mise en évidence des activités « suivre chantiers », « prospecter et
suivre clientèle », « réaliser travaux finition », « installer et poser ouvrages » et même « transporter
et manutentionner ouvrages » ont permis d’éviter une affectation commune des ressources qu’elles
ont consommé (soit 30,49 % des ressources générales totales) entre les objets de coût ; car comme
nous le remarquons, la consommation des activités est variable.
Le cas le plus manifeste est celui de l’activité « prospecter et suivre clientèle » qui
consomme 14,19 % des ressources totalement imputé au ‘’chantier B’’.
En fin de compte avec la méthode ABC, nous arrivons à avoir une main mise sur les frais
généraux, depuis la planification des ressources jusqu’à leur intégration aux objets de coût.
Résultat
Objets de coût Résultat ABC Ecart %
sans ABC
Client ‘’A1’’ FACTURE N° 001584 DU 05/08/2022 991 552 740 000 251 552 34%
Client ‘’B1’’ FACTURE N° 001585 DU 10/08/2022 662 460 665 700 -3 240 0%
Client ‘’C’’ FACTURE N° 001586 DU 14/08/2022 20 664 471 000 -450 336 -96%
Chantier ‘’A1’’ FACTURE N° 001587 DU 18/08/2022 107 517 548 000 -440 483 -80%
Chantier ‘’A2’’ FACTURE N° 001588 DU 19/08/2022 -430 980 267 000 -697 980 -261%
Client ‘’A2’’ FACTURE N° 001589 DU 20/08/2022 435 822 525 000 -89 178 -17%
Client ‘’B2’’ FACTURE N° 001590 DU 23/08/2022 278 300 367 500 -89 200 -24%
Chantier ‘’B’’ FACTURE N° 001591 DU 25/08/2022 1 017 962 1 966 000 -948 038 -48%
Client ‘’A3’’ FACTURE N° 001592 DU 27/08/2022 690 338 625 000 65 338 10%
Nous avons d’une part les résultats issus de la mise en œuvre du modèle ABC et d’autre part
les résultats découlant de l’analyse du mode de tarification existent. Les résultats sont positifs, à
l’exception du résultat ABC portant sur le ‘’chantier A2’’.
Les taux de profitabilité globaux calculés dans le cadre sans ABC et avec ABC sont
respectivement de 25,10% et 15,5% ; soit une baisse d’environ 10%. Les raisons évoquées plus haut
relativement à la variation des coûts entre les deux modèles de calcul des coûts de revient individuels
expliqueraient déjà cela.
Se servant du tableau de comparaison des résultats analytiques, on s’aperçoit que seul les
‘’clients A1 et A3’’ ont vu leur rentabilité de départ s’améliorer, une hausse respective de 34% et
10%. On aurait donc pu pour ces objets de coût proposer des prix de vente inférieurs à ceux facturés,
tout maintenant la marge bénéficiaire défini par le Gérant.
Quant aux autres objets de coût, leur profitabilité réelle est bien en-dessous de celle
escomptée, surtout en ce qui concerne le ‘’chantier A2’’. On enregistre à son niveau une variation
Ronald CODJIA – DECOFI SESSION DECEMBRE 2022 108 | P a g e
Gestion des coûts par activités : proposition d’un modèle et règles de gestion applicable à une menuiserie industrielle
de la profitabilité de près de - 261%, suivi du ‘’client C’’ -96%, du ‘’chantier 1’’ -80% ; pour ne
citer que ceux-là.
Face à ces divergences au niveau des résultats analytiques, on finit par convaincre l’entité
des irrégularités qui entachent son mode de tarification. Il n’était pas suffisamment outillé pour
collecter les informations nécessaires à la fixation des prix de vente. C’est maintenant chose faite.
Toutes ces informations recueillies, entre les mains d’un concurrent s’inscrivant dès lors
dans une démarche dite de benchmarking, constituent une arme pour orienter la compétitivité.
Comme nous venons de le voir, l’appréciation des implications du modèle ABC ont porté sur le
facteur humain et technique et sur l’analyse des coûts obtenus.
Les observations tirées de l’analyse des coûts sont dominées par le déséquilibre important noté
au niveau de la traçabilité des charges indirectes.
Les activités listées ont chacune montré leur utilité pratique au cours de cette période
expérimentale.
CONCLUSION PARTIELLE
A l’issue de la présentation opérationnelle de notre modèle, nous sommes en mesure
d’affirmer d’avoir fait ressortir l’aspect matériel du postulat sur lequel repose la méthode : les objets
de coût consomment les activités, lesquelles consomment des coûts. Les premiers résultats obtenus
du modèle conçu donnent une entière satisfaction.
La rigueur qu’elle intègre dans le traitement des frais généraux nous rassure sur la maîtrise
effective des coûts de sorte à circonscrire les coûts cachés et éviter tout subventionnement croisé.
C O N C L U S I O N
G É N É R A L E
Nos travaux ont permis de faire ressortir dix-sept (17) activités élémentaires, regroupées en
neuf (09) processus. La valorisation des activités s’est faite à partir des inducteurs de ressources
définis et au moyen du plan comptable ABC. Les deux (02) types d’objets de coûts (client et
chantier) identifiés se sont vus appliquer avec aisance les inducteurs d’activités sélectionnées.
L’implantation du modèle a sans doute permis de comprendre les variables d’action que sont
les activités, les processus et les ressources issues de ce système de calcul de coût moderne.
Comme outil d’aide à la décision, toute entité qui s’en dote, est à présent outillée pour se
prononcer sur la conception de ses ouvrages, sur ses tarifs, pour procéder à des simulations et
conforter sa position en termes de compétitivité et de rentabilité.
Cependant, les résultats attendus de ce système continueront à influencer les processus
décisionnels avec efficacité que si les membres de l’organisation s’adaptent au fur et à mesure aux
changements qui naîtront de ce modèle. Allusion est surtout faite au renseignement des supports de
collecte d’information qui ont été mis en place pour alimenter la démarche.
Bien que la méthode ait connu des succès auprès de plusieurs dirigeants en général, elle
n’échappe pas aux critiques pour autant. La plus décriée est sa similitude aux méthodes classiques,
à travers l’utilisation d’un grand nombre des unités de mesure qui s’avèrent lourdes par la suite.
A n n e x e s
RESSOURCES UTILISÉES :
- Gérant ;
- Matériels et mobiliers de bureau ;
- Matériels informatiques et bureautiques ;
- Local administratif ;
- Fournitures.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- Valeur ajoutée
NOM :
120- ADMINISTRER ET ASSURER LE STANDARD
DEFINITION DES OPERATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITE :
- Accueillir ;
- Filtrer les appels téléphoniques ;
- Traiter les courriers ;
- Archiver ;
- Traiter les besoins en fournitures de bureau ;
- Exécuter les courses administratives.
RESSOURCES UTILISÉES :
- Secrétaire ;
- Matériels et mobiliers de bureau ;
- Matériels informatiques et bureautiques ;
- Fournitures ;
- Local administratif.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- Valeur ajoutée
Ronald CODJIA – DECOFI SESSION DECEMBRE 2022 116 | P a g e
Gestion des coûts par activités : proposition d’un modèle et règles de gestion applicable à une menuiserie industrielle
Annexe 1 : CATALOGUE DES ACTIVITES (Page 3/10)
NOM :
210- DIRIGER L’ATELIER
DÉFINITION DES OPÉRATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Planifier le travail et les équipes ;
- Gérer le planning des commandes ;
- Assurer une assistance technique auprès des opérateurs ;
- Suivre le mouvement des articles ;
- Assurer la maintenance de l’équipement ;
- Veiller à la sécurité et à la propreté dans l’atelier.
RESSOURCES DE L’ACTIVITÉ :
- Chef d’atelier ;
- Moyens mécaniques et manuels d’entretien ;
- Consommables ;
- Local industriel.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- Valeur ajoutée
NOM :
220- SUIVRE LES CHANTIERS
DÉFINITION DES OPÉRATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Suivre les travaux avec les maîtres d’œuvre ;
- Elaborer et tenir les documents de suivi de chantier ;
- Contrôler l’acheminement des ouvrages sur le chantier ;
- Renseigner les rapports de chantier : pointer le matériel en location, les heures effectuées,
les matériaux réceptionnés.
- Veiller au respect des délais et du budget.
RESSOURCES DE L’ACTIVITÉ :
- Chef chantier ;
- Fournitures et matériaux.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- L’heure
NOM :
310- PROSPECTER & SUIVRE LA CLIENTÈLE
DÉFINITION DES OPÉRATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Rechercher de nouveaux projets de rénovation ou de construction ;
- Enrichir un fichier de contact ;
- Présenter l’offre commercial ;
- Conseiller techniquement ;
- Gérer le portefeuille de prospects ;
- Assurer et développer la relation commerciale.
RESSOURCES UTILISÉES :
- Gérant ;
- Secrétaire ;
- Matériels et fournitures de bureau.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- L’affaire
NOM :
320- GÉRER LES OFFRES
DÉFINITION DES OPÉRATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Prendre des rendez-vous ;
- Recueillir la demande du client ;
- Relever les éléments nécessaires au chiffrage du devis ;
- Entreprendre une course à l’information pour l’établissement du devis ;
- Etablir le devis ;
- Négocier et suivre la relation commerciale.
RESSOURCES UTILISÉES :
- Gérant ;
- Chef d’atelier ;
- Chef chantier
- Matériels et fournitures de bureau.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- Le devis
NOM :
330- TRAITER ET FACTURER LES COMMANDES
DÉFINITION DES OPÉRATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Conclure l’affaire ;
- Faire l’état des situations ;
- Appliquer les conditions négociées ;
- Actualiser ou réviser les prix ;
- Etablir la facture.
RESSOURCES UTILISÉES :
- Gérant ;
- Secrétaire ;
- Matériels et fournitures de bureau.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- La facture
NOM :
340- RECOUVRIR LES CRÉANCES
DEFINITION DES OPERATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Suivre les comptes clients ;
- Gérer les encours commerciaux ;
- Procéder aux différentes relances ;
- Résoudre les états anormaux de paiement ;
- Poursuivre le recouvrement amiable ;
- Lancer la procédure de recouvrement judiciaire ;
- Réceptionner et déposer les fonds ;
- Traiter les réclamations.
RESSOURCES DE L’ACTIVITÉ :
- Gérant ;
- Secrétaire ;
- Comptable
- Matériels et fournitures de bureau.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- La facture
NOM :
410- GÉRER LES APPROVISIONNEMENTS
DEFINITION DES OPERATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Suivre l’évolution des stocks ;
- Evaluer les besoins ;
- Valider les demandes de réapprovisionnement
- Etablir et valider les bons de commande ;
- Réceptionner et vérifier les factures.
RESSOURCES DE L’ACTIVITÉ :
- Gérant ;
- Magasinier ;
- Fournitures de bureau.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- 100 F d’achat
NOM :
510- GÉRER LES STOCKS
DEFINITION DES OPERATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Réceptionner les articles ;
- Entreposer les livraisons et les produits finis ;
- Entretenir les aires de stockage ;
- Tenir les fiches de stocks ;
- Réaliser les inventaires périodiques.
RESSOURCES UTILISÉES :
- Chef magasinier ;
- Manutentionnaire ;
- Local ;
- Matériels de manutention.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- Nombre de composants
NOM :
610- ÉTUDIER LES PROJETS
DEFINITION DES OPERATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Cerner les besoins du client ;
- Effectuer des tracés sur place ou sur le chantier ;
- Evaluer les contraintes techniques et solutions adaptées ;
- Réaliser le plan d’exécution et choisir les matériaux ;
- Etablir les fiches de débit et de quincailleries ;
- Chiffrer les besoins de la solution technique ;
RESSOURCES UTILISEES :
- Menuisier ;
- Fournitures et matériaux d’étude de projet.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- L’heure
NOM :
620- USINER ET FAÇONNER LES MATIÈRES
DEFINITION DES OPERATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Exploiter les plans d’exécution, les fiches de débit et les tracés effectués ;
- Préparer les outillages ;
- Installer, régler et mettre en sécurité les postes de travail ;
- Usiner sur machines ;
- Contrôler les pièces réalisées et effectuer les actions correctives.
RESSOURCES UTILISÉES :
- Opérateurs machinistes ;
- Chef d’atelier ;
- Machines ;
- Local industriel ;
- Equipements de protection.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- L’heure
NOM :
630- ASSEMBLER ET MONTER LES PIÈCES
DEFINITION DES OPERATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Réceptionner les pièces ;
- Exploiter les documents de fabrication,
- Coller, assembler et solidariser les liaisons ;
- Plaquer et affleurer les éléments ;
- Equiper en quincailleries et accessoires ;
- Ferrer, installer les organes de mobilité
- Contrôler la conformité du produit fini.
RESSOURCES UTILISÉES :
- Menuisiers ;
- Local industriel ;
- Matériaux et fourniture.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- L’heure
NOM :
640- RÉALISER LES TRAVAUX DE FINITION
DÉFINITION DES OPÉRATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Poncer manuellement ;
- Egrainer les surfaces brutes ;
- Appliquer la teinte, la couleur et la peinture ;
- Nettoyer et lustrer les surfaces finies.
RESSOURCES UTILISÉES :
- Ouvriers ;
- Ponceuse automatique ;
- Matériaux et fournitures ;
- Local industriel.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- L’heure
NOM :
710- POSER ET INSTALLER LES OUVRAGES
DÉFINITION DES OPÉRATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Exploiter les documents techniques et modes opératoires de pose ;
- Tracer la répartition des pièces à installer ;
- Installer provisoirement les pièces ;
- Régler les mises à niveau ;
- Fixer, solidariser les pièces au support ;
- Poser les équipements, produits verriers, quincailleries et accessoires de finition ;
- Contrôler la conformité de l’ouvrage installé.
RESSOURCES DE L’ACTIVITÉ :
- Maître d’œuvre ou chef d’équipe ;
- Poseurs ;
- Matériaux et fournitures.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- L’heure
NOM :
810- TRANSPORTER ET MANUTENTIONNER LES ARTICLES
DÉFINITION DES OPÉRATIONS INCLUSES DANS CETTE ACTIVITÉ :
- Charger et décharger les articles ;
- Approvisionner le magasin ;
- Approvisionner les chantiers ;
- Livrer les commandes ;
- Assurer l’entretien du véhicule.
RESSOURCES UTILISÉES :
- Chauffeur ;
- Manutentionnaires occasionnels ;
- Camionnette.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- Km parcouru
RESSOURCES DE L’ACTIVITÉ :
- Cabinet comptable ;
- Comptable.
INDUCTEURS D’ACTIVITÉ :
- Valeur ajoutée
MANAGEMENT
Gérer le personnel et l’information
CLIENTS CLIENTS
COMMERCIAL
Demande de prix Devis
Traitement des
Commandes commandes clients Factures
DOSSIERS TECHNIQUES
FABRICATION
Ouvrages et/ou produits
Usiner les pièces de bois,
OUVRAGES
POSE
Réception des travaux
Réaliser et poser des
FOURNISSEURS chantiers
FOURNISSEURS
Retour
Matières premières LOGISTIQUE ENTRANT d’informations APPROVISIONNEMENT
et fournitures
Réceptionner, contrôler et stocker les Commandes
Déclencher les commandes
matières
127
Ronald CODJIA – DECOFI SESSION DECEMBRE 2022 125 | P a g e
Gestion des coûts par activités : proposition d’un modèle et règles de gestion applicable à une menuiserie industrielle
ANNEXE 3
L’ANALYSE DES RESSOURCES EN TERMES DE CHARGES DIRECTES ET INDIRECTES
ACTIVITES RESSOURCES CHARGES PAR NATURE DIRECTES CHARGES PAR NATURE INDIRECTES
Charges de personnel
Gérant ; Location bâtiment administratif
Matériels et mobiliers de bureau ; Dotation aux amortissements des matériels et Fournitures de bureau et informatiques
Matériels informatiques et bureautiques ; mobiliers ; Fournitures non stockable- eau, électricité
110- Manager l’équipe Local administratif ; Entretien et maintenance
Fournitures. Frais de télécommunication
Charges de personnel
Secrétaire ; Location Bâtiment administratif
Matériels et mobiliers de bureau ; Dotation aux amortissements des matériels et Fournitures de bureau et informatiques
120- Administrer et Matériels informatiques et bureautiques ; mobiliers ; Fournitures non stockable- eau, électricité
assurer le standard Fournitures ; Entretien et maintenance
Local administratif. Frais de télécommunication
Charges de personnel
Chef chantier ; Transport du personnel
220- Suivre les
Fournitures et matériaux.
chantiers Voyages et déplacements
Charges de personnel
Gérant ; Transport du personnel
310- Prospecter et Secrétaire ; Frais de publicité
suivre la clientèle Matériels et fournitures de bureau. Voyages et déplacements
ANNEXE 4
RAPPORT D’ACTIVITÉ
SERVICE : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Page : _ _ _ _ / _ _ _ _
NOM : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
PERIODE : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
ACTIVITÉS
TOTAUX
OPERATIONS
RÉALISÉES
DUREE
1
EXTRANTS
DUREE
2
EXTRANTS
DUREE
3
EXTRANTS
DUREE
4
EXTRANTS
DUREE
5
EXTRANTS
DUREE
6
EXTRANTS
DUREE
7
EXTRANTS
DUREE
8
EXTRANTS
DUREE
9
EXTRANTS
DUREE
10
EXTRANTS
DUREE
11
EXTRANTS
DUREE
12
EXTRANTS
DUREE
13
EXTRANTS
DUREE
14
EXTRANTS
DUREE
15
EXTRANTS
REPORT
DUREE TOTAL
%
REPORT
EXTRANTS
TOTAL
ANNEXE 5
EXTRAIT DU PLAN
COMPTABLE ABC
6051 : Fournitures non stockables- eau
6051-000 : Frais administratifs
6051-003 : Diriger atelier
6243 : Maintenance
6243-001 : Manager entreprise
6243-002 : Administrer et assurer standard
6243-003 : Diriger atelier
ANNEXE 6
Page : ……/……….
ANNEXE 7
TABLEAU DE REPARTION DES FRAIS GÉNÉRAUX (1/2)
Période du 01/08/2022 au 31/08/2022
ACTIVITÉS
Centre de frais administratifs (cf. page 150) 510 830 35 758 122 599 0 0 0 97 058 66 408 0
Fournitures non stockables-eau 2 984 0 0 2 984 0 0 0 0 0
Fournitures non stockables-électricité 64 080 0 0 64 080 0 0 0 0 0
Fournitures non stockables-autres énergie 238 500 7 990 0 0 470 15 040 11 750 4 700 1 880
Fournitures d'entretien non stockables 114 173 0 0 1 000 0 0 0 0 0
Fournitures de bureau non stockables 26 155 0 0 26 155 0 0 0 0 0
Fournitures d'atelier non stockables 319 355 0 0 0 0 0 0 0 0
Achat de petits matériels et outillages 14 000 0 7 000 0 0 0 0 0 0
Achat d'études et prestations de service 44 500 0 0 0 0 0 0 0 0
Transports sur achats 4 200 0 0 0 0 0 0 0 0
Transports du personnel 128 425 0 14 725 4 000 33 000 0 8 000 0 9 000
Voyages et déplacements 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Locations de bâtiments 300 000 0 0 37 500 0 0 0 0 0
Location de matériels et outillages 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Entretiens et réparations des biens Immo. 68 601 0 0 0 0 0 0 0 0
Entretiens et réparations des biens mobiliers 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Maintenance 15 000 0 15 000 0 0 0 0 0 0
Prime d'assurance 22 631 0 0 0 0 0 0 0 0
Charges de publicité 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Frais de télécommunication 189 158 29 777 0 5 000 5 751 56 050 43 790 17 516 7 006
Honoraires 250 000 0 0 0 0 0 0 0 0
Réception 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Charges de personnel salarié (cf. page 151) 4 252 832 527 983 91 094 301 980 172 028 993 850 809 571 343 703 154 743
Main d'œuvre journalière 637 500 0 0 0 0 0 0 0 0
Dotations aux amortissements 301 503 37 500 4 000 3 250 0 0 0 0 0
TOTAL 7 504 427 639 008 254 418 445 949 211 249 1 064 940 970 168 432 327 172 629
ACTIVITÉS
ACTIVITES &
CHARGE PAR NATURE MONTANTS TOTAL CLES
IMPUTATION
Manager
Fournitures non stockables-eau (abonnement/mois) entreprise
751
Appointements et salaires 2 913 994 269 637 111 614 125 000 79 713 79 713 130 000 67 720 3 777 391
Congés payés 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Indemnités légales 25 000 25 000 25 000 25 000 25 000 25 000 25 000 25 000 200 000
Charges sociales 85 196 19 068 11 842 12 125 9 951 9 951 12 365 9 176 169 674
Charges fiscales (2,8%) 81 592 7 550 3 125 3 500 2 232 2 232 3 640 1 896 105 767
TOTAL 3 105 782 321 255 151 581 165 625 116 896 116 896 171 005 103 792 4 252 832
Total
Clés de répartition imputé
(% d'heure)
TOTAL 100 100 100 100 100 100 100 100 4 252 832
ANNEXE 8
GRILLE DE COÛT DE REVIENT
Période du 01/08/2022 au 31/08/2022
ANNEXE 9
GRILLE DE COÛT DE REVIENT
Période du 01/08/2022 au 31/08/2022
OBJET DE COÛT : CLIENT B1
Référence facture : FACTURE N° 001585 DU 10/08/2022
Coût
Unité de mesure Quantité unitaire TOTAL
1. DEBOURSES
Bois m3 16,49 77 500,00 1 277 657,41
Contre-plaqué m3 0,00 0,00 0,00
Placage m 0,00 0,00 0,00
Quincaillerie 0,00 0,00 177 520,00
Main d’œuvre directe 0,00 0,00 110 950,00
1 566 127,41
2. ACTIVITÉS LIÉES AUX ACHATS
Gérer les approvisionnements 100 F d’achat 14 552,00 2,33 33 850,75
ANNEXE 10
GRILLE DE COÛT DE REVIENT
Période du 01/08/2022 au 31/08/2022
OBJET DE COÛT : CLIENT C
Référence facture : FACTURE N° 001586 DU 14/08/2022
Unité de mesure Quantité Coût unitaire TOTAL
1. DEBOURSES
Bois m3 0,00 0,00 0,00
Contre-plaqué m3 1,71 105 418,51 105 420,22
Placage 0,00 0,00 126000,00
Quincaillerie 0,00 0,00 99 000,00
Main d’œuvre directe 0,00 0,00 315 000,00
645 420,22
2. ACTIVITÉS LIÉES AUX ACHATS
Gérer les approvisionnements 100 F d’achat 4 050,00 2,33 9 421,08
ANNEXE 11
GRILLE DE COÛT DE REVIENT
Période du 01/08/2022 au 31/08/2022
OBJET DE COÛT : CHANTIER A1
Référence facture : FACTURE N° 001587 DU 18/08/2022
Coût
Unité de mesure Quantité unitaire TOTAL
1. DEBOURSES
Bois m3 0,00 0,00 0,00
Contre-plaqué m3 3,13 109 251,91 342 000,00
Placage 0,00 0,00 168 000,00
Quincaillerie 0,00 0,00 500 796,00
Main d’œuvre directe 0,00 0,00 360 000,00
1 370 796,00
2. ACTIVITÉS LIÉES AUX ACHATS
Gérer les approvisionnements 100 F d’achat 7 728,00 2,33 17 976,81
ANNEXE 12
GRILLE DE COÛT DE REVIENT
Période du 01/08/2022 au 31/08/2022
OBJET DE COÛT : CHANTIER A2
Référence facture : FACTURE N° 001588 DU 19/08/2022
Unité de mesure Quantité Coût unitaire TOTAL
1. DEBOURSES
Bois m3 1,30 101 851,85 132 000,00
Contre-plaqué m3 0,00 0,00 0,00
Placage 0,00 0,00 0,00
Quincaillerie 0,00 0,00 217 875,00
Main d’œuvre directe 0,00 0,00 342 000,00
691 875,00
2. ACTIVITÉS LIÉES AUX ACHATS
Gérer les approvisionnements 100 F d’achat 4 114,00 2,33 9 569,95
ANNEXE 13
GRILLE DE COÛT DE REVIENT
Période du 01/08/2022 au 31/08/2022
OBJET DE COÛT : CLIENT A2
Référence facture : FACTURE N° 001589 DU 20/08/2022
Unité de mesure Quantité Coût unitaire TOTAL
1. DEBOURSES
Bois m3 13,00 77 500,00 1 007 616,25
Contre-plaqué m3 0,00 0,00 0,00
Placage 0,00 0,00 0,00
Quincaillerie 0,00 0,00 140 000,00
Main d’œuvre directe 0,00 0,00 87 500,00
1 235 116,25
2. ACTIVITÉS LIÉES AUX ACHATS
Gérer les approvisionnements 100 F d’achat 11 406,00 2,33 26 532,55
ANNEXE 14
GRILLE DE COÛT DE REVIENT
Période du 01/08/2022 au 31/08/2022
OBJET DE COÛT : CLIENT B2
Référence facture : FACTURE N° 001590 DU 23/08/2022
Unité de mesure Quantité Coût unitaire TOTAL
1. DEBOURSES
Bois m3 9,10 77 500,00 705 331,38
Contre-plaqué m3 0,00 0,00 0,00
Placage 0,00 0,00 0,00
Quincaillerie 0,00 0,00 98 000,00
Main d’œuvre directe 0,00 0,00 61 250,00
864 581,38
2. ACTIVITÉS LIÉES AUX ACHATS
Gérer approvisionnements 100 F d’achat 8 033,00 2,33 18 686,30
ANNEXE 15
GRILLE DE COÛT DE REVIENT
Période du 01/08/2022 au 31/08/2022
OBJET DE COÛT : CHANTIER B
Référence facture : FACTURE N° 001591 DU 25/08/2022
Unité de mesure Quantité Coût unitaire TOTAL
1. DEBOURSES
Bois m3 4,00 101 851,85 407 000,00
Contre-plaqué m3 6,26 109 251,91 684 000,00
Placage 0,00 0,00 336 000,00
Quincaillerie 0,00 0,00 1 763 172,00
Main d’œuvre directe 0,00 0,00 1 787 000,00
4 977 172,00
2. ACTIVITÉS LIÉES AUX ACHATS
Gérer les approvisionnements 100 F d’achat 31 902,00 2,33 74 210,19
ANNEXE 16
Bibliographie
LES OUVRAGES
DEHERRIPON (Philippe), Gestion par activités, Expert-comptable média, Paris, 1996, P.168.
NIESSEN (Wilfried), CHANTEUX (Anne), Les tableaux de bord et business plan, guide
pratique, Edipro, Paris, 2005, P.367.
LES ARTICLES
COOPER (Robin), « Comment mener à bien un projet de comptabilité par activités », RFC
n°249, octobre 1993, P. 59 – 68.
GOSSELIN M., MEVELLEC P., « Plaidoyer pour la prise en compte des paramètres de
conception dans la recherche sur les innovations en comptabilité de gestion », Comptabilité
Contrôle, Audit, Vol.2, 2002, P. 29-50.
OGER B., « Quelques réflexions sur les implantations d’ABC/M : les facteurs d’adaptations
des bénéfices perçus », Cahiers de recherche de l’IAE de Paris, 1999.
SUPPORT DE COURS
WEBOGRAPHIE
ALPHA CEN cabinet conseil, « Activity Based Costing- les principes », www.alphacen.fr/
télécchargement.php, consulté le 15/06/2022.
ALPHA CEN cabinet conseil, « Découvrir la méthode ABC par un cas réel »,
www.alphacen.fr/ télécchargement.php, consulté le 15/06/2022.
ALPHA CEN cabinet conseil, « Diagnostic ABC- Activity Based Costing », www.alphacen.fr/
télécchargement.php, consulté le consulté le 15/06/2022.
ALPHA CEN cabinet conseil, « Une application classique de la méthode ABC dans
l’industrie », www.alphacen.fr/ télécchargement.php, consulté le consulté le 15/06/2022.
2.1- La direction............................................................................................................ 26
2.2- Le service administratif ........................................................................................ 27
2.3- Le service production ........................................................................................... 27