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Université de Sfax
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Sfax
Unité de recherche : Corporate Finance and Financial Theory
MEMOIRE DE MASTERE DE
RECHERCHE EN COMPTABILITE
A ma mère
A mon père
A mes frères
A tous ceux qui sont à la recherche de la bonté, de la fraternité...
A mes amis qui luttent pour l’honnêteté.
Foued KHLIFI☺
Remerciements
Toutes les personnes m’ayant permis de mener à bien ce travail sont
assurées de ma gratitude.
Merci !
Sommaire
Introduction générale
« Si vous voulez que le marché financier joue pleinement son rôle dans le
financement des entreprises, que le nombre de vos actionnaires se multiplie et que
le marché évolue, il faudra mettre en place le système permettant de créer la
confiance des investisseurs, c'est-à-dire le gouvernement d’entreprise »
M. Dominique THOUVENIN, Congrès 2000 organisé par l’OECT
L
a confiance est essentielle au fonctionnement efficient des marchés financiers.
Aux États-Unis, cette confiance a été ébranlée à la suite de la découverte des
pratiques douteuses de comptabilité et de gouvernance des sociétés Enron,
WorldCom et autres. Par suite de ces événements, les autorités de réglementation ont
vu dans une information comptable donnant une image fidèle et exacte de la réalité un
facteur clé pour soutenir et renforcer la confiance envers les marchés financiers1 (Craig
et Diga, 1996, p. 5). A cet égard, la conférence des Nations-Unis sur le commerce et le 1
développement tenue du 13-18 juin 2004, portant sur la transparence des entreprises
et l’investissement, affirme que la publication et la diffusion dans des conditions
satisfaisantes de l’information financière et non financière devraient améliorer la
confiance des investisseurs et abaisser le coût de l’investissement. Skinner (1994)
découvre que les grandes surprises des bénéfices négatifs sont anticipées souvent à
travers les informations divulguées volontairement par les entreprises.
Dans ce sens, la divulgation des informations joue un rôle primordial. Elle permet la
réduction de l’incertitude et la satisfaction des besoins des investisseurs en matière
d’informations. En effet, les utilisateurs externes des informations comptables et
financières et notamment les investisseurs, utilisateurs privilégiés, ne peuvent exercer
leur pouvoir de contrôle sur les entreprises que lorsqu’ils disposent des informations
sur la gestion de l’entreprise et sur sa situation financière et économique. Les
investisseurs exigent, avant même de considérer la possibilité d'investir dans une
1 Craig, R., et J. Diga, A Framework for Comparing National Financial Accounting Systems, document de
travail, Canberra, Australian National University, 1996.
2
Depuis que la divulgation volontaire des informations est soumise à la discrétion du
dirigeant, il y a un besoin d'aligner les tendances de la révélation des informations avec
les intérêts des actionnaires. Pendant que le règlement de la révélation est une solution
possible, le dirigeant aurait moins de discrétion. Cependant, selon Healy et Palepu
(2001), il y a une insuffisante évidence quant aux avantages de la divulgation
réglementée. En effet, même si le règlement de la révélation est efficace, il y a encore
l'inquiétude dans la détermination des révélations qui devraient être réglementées, et
lesquelles devraient être volontaire. En conséquence, il y a un besoin pour des
mécanismes internes et externes pour assurer une révélation suffisante.
Comme tout type de divulgation, la divulgation volontaire peut être entravée par
plusieurs facteurs. Il s’agit notamment du coût de la divulgation, la concurrence, le
comportement managérial, la réglementation comptable et la notion d’externalité.
Notre travail de recherche essaye d’apporter une contribution, pour le cas des
entreprises tunisiennes, concernant le rôle des mécanismes internes de gouvernement
d’entreprise dans le processus de communication financière. A cet égard, nous nous
intéresserons à contourner la problématique suivante :
Dans le cadre de notre travail de recherche, nous fixons comme objectif d’examiner
l’impact des mécanismes de gouvernement d’entreprise, sur la pratique de la
divulgation volontaire. Il est à signaler que nous ne tenons pas compte de tous les
mécanismes de gouvernement. Plutôt nous se limitons seulement aux mécanismes
internes, et plus particulièrement au conseil d’administration et la structure de
propriété. L'adhésion de l'effet de ces deux mécanismes est justifiée par l’existence des 4
effets de substituabilité entre les divers mécanismes de gouvernance. En d’autres termes,
aucun de ces mécanismes, pris isolément, est capable de résoudre totalement les
conflits d’intérêts entre les dirigeants et les actionnaires. Par conséquent, il est
intéressant de considérer l’impact simultané de ces mécanismes.
L’intérêt de notre travail de recherche est de montrer, d’une manière théorique, que la
divulgation volontaire peut être considérée comme étant un outil permettant la
réduction de l’asymétrie d’information entre les insiders et les outsiders. En plus,
l’intérêt d’étudier cette problématique, dans le contexte Tunisien, réside dans
l’importance d’identifier les caractéristiques du système de gouvernement qui incitent
les entreprises à faire recours à la divulgation volontaire.
conseil). Alors que pour la structure de propriété, nous retenons trois aspects de
l’actionnariat à savoir la concentration du capital, la propriété managériale et la
propriété institutionnelle.
Pour tester nos hypothèses nous utilisons une régression linéaire « descendante ». Les
résultats montrent que les entreprises cotées à la BVMT ne sont pas motivées à
publier des informations d’une manière volontaire en présence d’une structure d’unité
au niveau du conseil d’administration et d’une structure de propriété concentrée. En
plus, la présence des administrateurs indépendants a un impact négatif et significatif
sur le niveau de divulgation volontaire. Cependant, la taille du conseil et la propriété
institutionnelle ont un effet négatif mais non significatif sur le niveau de divulgation
volontaire. En ce qui concerne la propriété managériale, mesurée par la proportion des
actions détenue par les membres du conseil d’administration, a été éliminée par la
méthode de régression « descendante ». Cette variable ne constitue pas un facteur
explicatif du niveau de divulgation volontaire.
PREMIERE PARTIE
Chapitre 1 : La divulgation
volontaire : motivations, avantages
attendus et contraintes
INTRODUCTION
L’objet de ce premier chapitre est d’exposer les différentes motivations, contraintes et
les avantages attendus de la divulgation volontaire d’informations. Les investisseurs
ont besoin des informations utiles à la prise de décision. Ce besoin et d’autant
important en cas d’asymétrie informationnelle. A ce titre, la divulgation volontaire
apparaît comme un moyen particulier pour alimenter le marché en informations et par
conséquent, réduire l’asymétrie informationnelle entre dirigeants et investisseurs
extérieurs. Néanmoins, étant donné que ce type de divulgation n’est pas requis par la
loi, ceci nous mène à s’interroger sur les motivations qui incitent les dirigeants à
divulguer volontairement des informations.
Cette section a pour objet d’exposer un cadre théorique explicatif des motivations de la
divulgation volontaire. Pour ce faire, nous exposons les différentes motivations
suggérées par la théorie de l’agence (1.1) et la théorie du signal (1.2).
Ces coûts sont supportés par le principal. Ils comprennent les coûts liés à la gestion de
l’information, la surveillance et la mise en place des mécanismes permettant d’assurer
une bonne communication de l’information dans le but de limiter l’opportunisme du
dirigeant.
Ce sont des coûts supportés par l’agent afin de convaincre le principal qu’il œuvre au
mieux de ses intérêts et justifier la qualité de ses décisions. « Les coûts d'engagement
résultent de la rédaction par la firme de rapports financiers et de la réalisation d'audits par des
experts extérieurs à la firme » (Gabriel, H et Jacquier, J., 2001, p. 248).
La relation entre ces individus est qualifiée par Jensen et Meckling (1976) de « relation
d’agence ». Ross (1973) et Jensen et Meckling (1976), définissent la relation d’agence
comme étant une relation qui se crée entre deux ou plusieurs parties, où l’une de ces
parties désignée comme agent, agit comme représentant de l’autre désignée le
principal, dans un domaine décisionnel particulier. Une fois la relation d’agence est
mise en place, le risque post-contractuel apparaît sous la forme du « risque moral ». Ce
risque est causé par l’incertitude informationnelle, dont est victime le principal au
niveau du comportement à venir de l’agent.
Watts et Zimmerman (1978) montrent que la théorie de l’agence est capable de décrire
et d’expliquer le comportement des producteurs et des utilisateurs de l’information
comptable. Selon cette théorie, l’offre volontaire d’informations peut constituer un
moyen pour gérer les conflits d’agence et la visibilité politique. A cet égard, Jung et
1.1.2. L’offre volontaire d’informations : un outil pour réduire les conflits d’agence
L’unité d’analyse de la théorie de l’agence est la relation d’agence qui unit les différents
partenaires de l’entreprise. Cette relation donne lieu à des conflits d’intérêts entre les
insiders d’un côté et les outsiders, de l’autre. Ces conflits d’intérêts sont centraux dans
l’analyse de la corporation moderne (Berle et Means, 1932 ; Jensen et Meckling, 1976).
Dans ce cadre, pour limiter les conflits d’agence les dirigeants peuvent faire recours à 11
la divulgation volontaire. En effet, Jung et Kwon (1988) montrent que l’augmentation
de l’asymétrie d’information favorise la divulgation volontaire. En plus, Diamand et
Verrecchia (1991) et Kim et Verrecchia (1994) suggèrent que la révélation volontaire
réduit l'asymétrie informationnelle entre les investisseurs informés et mal informés, et
par conséquent, elle permet une augmentation de la liquidité des titres de l’entreprise.
En plus de son rôle dans la réduction des conflits d’agence entre les insiders et outsiders,
la divulgation volontaire permet de gérer la visibilité politique de l’entreprise.
Dans ce cadre, l’offre volontaire d’informations constitue un moyen utilisé par les
dirigeants pour gérer la visibilité politique. L’entreprise peut révéler volontairement
des informations qui montrent qu’elle est en train de respecter les normes de
protection de l’environnement, afin d’éviter les réactions de l’environnement politique.
Ces réactions provoquent, généralement, des transferts de richesse négatifs pour 12
l’entreprise.
Wong-Boren et al. (1987) montrent que les entreprises les plus taxées échappent des
transferts de richesse grâce à l’offre volontaire d’informations. L’entreprise peut gérer
ses relations avec les pouvoirs politiques à travers la divulgation volontaire. En plus de
sa contribution à gérer les coûts politiques résultant de la relation entre l’entreprise et
l’Etat, la divulgation volontaire permet de limiter les coûts politiques résultant des
pressions exercées par les salariés.
Outre son rôle dans la réduction des conflits d’agence entre les insiders et les outsiders,
l’offre volontaire d’informations peut être considérée comme étant un signal.
Au-delà des conflits d'intérêts, un nouveau courant de travaux théoriques est apparu
depuis quelques années dans la littérature économique puis financière et comptable. Il
s’agit de la théorie du signal. Les hypothèses de base, de cette théorie, reprennent l'idée
de l'asymétrie informationnelle qui stipule que, les dirigeants des entreprises détiennent
des informations privilégiées et de meilleure qualité que celles, dont dispose le marché
en général.
La théorie du signal repose sur l’hypothèse selon laquelle, il existe une asymétrie
informationnelle entre les dirigeants et les investisseurs extérieurs. Selon cette théorie,
l’hypothèse de transparence des marchés de la théorie micro-économique est irréaliste.
Le modèle de signalisation est basé sur une réalité voulant que les différents
partenaires reliés à l’entreprise possèdent une information imparfaite et asymétrique.
Ce problème peut être résolu en utilisant une activité de signalisation. Les premiers
travaux dans ce domaine sont dus à Ackerlof (1970) et Spence (1973). Selon ces
derniers, pour qu’un signal soit crédible, valable et susceptible d’influencer la valeur de 13
l’entreprise par les intervenants externes, il doit être coûteux.
Les entreprises peuvent se signaler soit par leur politique financière (politique
d'endettement, de distribution de dividendes), soit par leur politique comptable. Celle-
ci peut porter sur deux types d'éléments : le contenu de l'information et le calendrier de
publication. La signalisation par le contenu comptable peut se faire par le choix de
méthodes comptables, la gestion des informations sectorielles ou la publication
volontaire d'informations prévisionnelles (Saada, 1993).
A cet égard, Grossman (1981) montre que le détenteur d’une information privilégiée
est obligé de suivre une politique de divulgation volontaire d’information, afin d’éviter
le risque d’une mauvaise interprétation de la part des utilisateurs externes. En effet, le
fait de ne pas publier les informations privilégiées détenues par les dirigeants, ceci
amène les investisseurs extérieurs à interpréter une telle absence par l’existence de
mauvaises nouvelles (Verrechia, 1987).
Verecchia (1983) et Dye (1985) considèrent que la décision de publier ou non une
information relève d’un arbitrage coûts/bénéfices. Seules les «très» bonnes nouvelles
sont volontairement publiées. Dans ce cadre, les divulgations intentionnelles de la part
des entreprises ont pour rôle de réduire les écarts informationnels et les risques de
sélection adverse.
primordiale dans l’activité de signalisation. Dans ce sens, Choi (1973) a remarqué que
la divulgation volontaire est plus fréquente pendant les périodes qui précèdent
l’augmentation des capitaux sur le marché des obligations. De même, Frankel et al.
(1995) suggèrent que les entreprises font recours à la publication volontaire des
informations prévisionnelles juste avant d’accéder aux marchés financiers en vue de
lever les capitaux nécessaires à des conditions avantageuses. Plusieurs études
empiriques ont montré que la divulgation volontaire est associée négativement avec le
coût du capital (Botosan, 1997 ; Hail, 2001 ; Diamond et Verrechia, 1991).
Dans le cadre de cette section nous présentons, brièvement, les hypothèses de Healy et
Palepu (2.1), ensuite nous exposons les différents avantages attendus de la divulgation
volontaire. Il s’agit principalement, de la réduction des coûts des ressources de
financement (2.2), l’augmentation de la liquidité des titres (2.3) et l’amélioration du
suivi par les analystes (2.4).
Healy et Palepu (1993, 1995) supposent que lorsque les dirigeants anticipent de faire
des transactions sur le marché boursier, ils ont des motivations pour fournir
volontairement des informations afin de réduire l’asymétrie d’information et le coût de 16
Les dirigeants prennent les décisions de révélation afin d'augmenter la liquidité des
titres, et par conséquent augmenter leur rémunération sous forme de stocks-options.
Aboody et Kasznik (2000) montrent que les entreprises retardent la révélation des
bonnes nouvelles et accélèrent l’apparition de mauvaises nouvelles avant les périodes
de la récompense de l'option.
La menace de litige de la part d'actionnaires peut entraîner deux effets sur la décision
de divulgation. Premièrement, les actions légales contre les dirigeants, en cas de
divulgation inadéquate ou prématurée, peuvent encourager les entreprises à augmenter
la divulgation volontaire. Deuxièmement, le litige peut réduire les motivations des
dirigeants de fournir des informations, en particulier les informations prévisionnelles,
si les dirigeants croient que le système légal pénalise des prévisions. Par conséquent,
les dirigeants peuvent faire recours à la divulgation volontaire afin de réduire le risque
de contestation de la part d’actionnaires mécontents en cas d’annonces trop tardives
d’informations entraînant des révisions de cours (Skinner, 1994 ; 1997).
Trueman (1986), a discuté que les dirigeants talentueux ont une motivation pour
révéler volontairement les résultats prévisionnels, afin de révéler au marché la qualité
de l’équipe dirigeante et sa bonne gestion. Cependant, il n'y a aucune évidence pour
supporter ou réfuter cette hypothèse.
Cette hypothèse suppose que la décision de divulgation des informations est influencée
par l’inquiétude qu’une telle révélation peut affecter leur place compétitive dans le
marché (Verrecchia, 1983 ; Darrough et Stoughton, 1990). Par conséquent, l’entreprise
est supposée avoir une motivation pour ne pas divulguer des informations qui
réduiront sa place compétitive.
Après avoir présenté les différentes hypothèses avancées par Healy et Palepu (2001),
nous essayons, dans le paragraphe suivant, d’exposer les différents avantages attendus
de la divulgation volontaire.
Zhang (2001) a montré que la relation entre la divulgation d’information et le coût des
fonds propres peut être positive ou négative selon la fréquence de la divulgation.
L’augmentation de la fréquence de la publication de l’information réduit l’asymétrie
d’information entre les dirigeants et les investisseurs. Par conséquent, ceci contribue à
la diminution du coût des fonds propres de l’entreprise (Diamond et Verrechia, 1991 ;
Botosan, 1997). Cependant, la plupart des recherches théoriques anticipent une
relation négative entre la divulgation d’information et le coût du capital (Healy et 18
Palepu, 2001).
Sur le plan empirique, les résultats des études montrent que la relation entre le niveau
de la divulgation volontaire et le coût du capital (Botosan, 1997) et le coût de la dette
(Sengupta, 1998) est négative.
Hail (2001), a examiné l'effet de la divulgation d’information sur le coût des fonds
propres pour 73 sociétés non financières cotées sur le marché financier Suisse. L’auteur
teste l’hypothèse selon laquelle, il existe une association négative entre le coût du
capital et le niveau de divulgation d’informations. Les résultats obtenus sont similaires
à celles de Botosan (1997). La relation entre le coût des fonds propres et le niveau de
divulgation est négative.
En revanche, Botosan et Plumlee (2000) trouvent une relation non stable entre le coût
du capital et le niveau de divulgation d’information. Toutefois, en décomposant le
score de divulgation en sous éléments : la divulgation des rapports annuels, autres
publications et les relations avec les investisseurs examinés par l'AIMR (Association for
Investment Management and Research), ils trouvent une relation significative et négative
liant la divulgation dans les rapports annuels avec le coût des fonds propres, une
relation significative et positive des autres publications avec le coût des fonds propres
et aucune relation avec les relations des investisseurs.
Ainsi, Welker (1995) analyse l’impact des politiques de publication sur le degré
d’asymétrie informationnelle et la liquidité des marchés des actions. Sur un échantillon
d’entreprises Américaines, et sur la période 1983-1990, il montre qu’il existe une
relation négative entre la publication d’informations et la liquidité du marché. Dans le
même contexte, Healy et al. (1999) étudient les conséquences des publications
volontaires sur la performance des actions et l’intermédiation sur le marché boursier.
Ils concluent, que la publication d’un volume accru d’informations améliore la
Les études empiriques portant sur la relation entre la divulgation et le suivi des
analystes financiers, montrent que la divulgation augmente le niveau de suivi des
analystes, et permet d’homogénéiser les prévisions de ces derniers. Lang et Lundholm
(1996) examinent la relation entre la divulgation et le nombre des analystes qui
suivent chaque entreprise. Les résultats montrent que les entreprises qui ont des
politiques de divulgation les plus informatives, estimées par les analystes, ont une
large couverture par les analystes. Récemment, Francis et al. (2002) examinent la
relation entre l’organisation des « conferences calls » et la couverture des analystes. Les
auteurs découvrent une relation positive.
Bhushan (1989a, b) et Lang et Lundholm (1996) affirment que les informations privées
ne sont pas complètement révélées à travers les révélations exigées. Par conséquent, la
révélation volontaire permet de diminuer le coût d'acquisition d’informations et
l’augmentation de volume d’informations disponible aux analystes.
Selon Foster (1986), la décision de divulgation peut être entravée par les coûts de
collecte et de traitement, les coûts de litiges, les coûts politiques, les coûts de perte
d’un avantage compétitif et les coûts des contraintes imposées au comportement
managériale.
La pratique de la divulgation volontaire peut être entravée par plusieurs facteurs. Ces
derniers peuvent être regroupés en deux catégories. Le premier a trait aux facteurs liés
à l’entreprise. Il s’agit, principalement, de coût de préparation et de diffusion de
l’information (3.1) et le comportement managériale (3.2). La deuxième catégorie
englobe les facteurs liés à l’environnement externe de l’entreprise. Il s’agit de la perte
d’un avantage compétitif (3.3) et l’externalité (3.4).
Les coûts de litiges seront supportés par l’entreprise dans le cas de poursuite légale.
Généralement, la probabilité que la divulgation engendre des coûts de litige et plus
importante quand il est question de divulgation d’informations prévisionnelles. Selon
22
Skinner (1994), l’environnement légal peut potentiellement réduire les motivations des
dirigeants à divulguer les informations, en particulier les informations prévisionnelles.
Cet auteur justifie ceci, par le fait que les managers croient que le système légal
pénalise les prévisions faites en bonne foi parce qu’il n’est pas capable de distinguer,
efficacement, entre les erreurs des prévisions inattendues dues à la chance et celles
dues à un biais de gestion délibéré.
Les coûts politiques sont subis lorsque les autorités politiques s’approprient certaines
richesses de l’entreprise en utilisant les informations publiées. A titre d’exemple, les
syndicats peuvent utilisés les informations publiées par les entreprises pour demander
des augmentations des salaires ou autres. A cet égard, Zéghal et Lajili (2000)
suggèrent que quelques groupes à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise peuvent
utiliser l’information sur le coût de la main-d’œuvre pour supporter leurs demandes
concernant les augmentations du salaire.
Les coûts de perte d’un avantage compétitif résultent de l’usage des informations
divulguées par les entreprises concurrentes. Les informations qui peuvent engendrées
une perte d’un avantage compétitif sont généralement les informations concernant la
recherche et développement, les budgets alloués à la publicité, le chiffre d’affaires par
activité ou par secteur et les prévisions des marges bénéficiaires. L’étude de Gray,
Radebough et Roberts (1990) montre que le coût de perte d’un avantage compétitif est
considéré comme étant le coût le plus important lors de la prise d’une décision de
publication volontaire d’informations.
3.3. La concurrence
Dans un environnement caractérisé par une concurrence acharnée, les entreprises
tendent à publier le minimum d’informations. Ceci se justifie par la crainte de perdre
un avantage compétitif suite à l’utilisation des informations publiées par les entreprises
concurrentes. Verrecchia (1983), a conclu que la diffusion des informations volontaires
dépend de la concurrence qui règne sur le marché.
3.4. L’externalité
Dans un secteur d’activité donné, la politique de divulgation peut être entravée par les
effets qu’elle engendre sur les autres entreprises appartenant à la même industrie. Il
s’agit de la notion d’externalité. Dye (1990) définit deux types d’externalités :
Foster (1986) montre que l’entreprise qui prend l’initiative de divulguer l’information
supporte la totalité des coûts de production. En plus, cette entreprise supporte la
variabilité la plus grande des cours que celle de ses concurrents. En effet, sur la base
des informations divulguées par la première entreprise, les acteurs du marché financier 24
vont anticiper progressivement les cours des autres entreprises appartenant au même
secteur.
En 1976 Frith, a été le premier qui a fait une étude dans ce domaine. Sur un échantillon
d’entreprises cotées à la bourse de Londers, il a conclu que la publication du rapport
annuel d’une entreprise avait un impact favorable (défavorable) sur son cours boursier,
elle avait aussi une incidence favorable (défavorable) sur les cours boursiers des autres
entreprises de la même industrie.
CONCLUSION
Dans le cadre de ce chapitre nous avons essayé de présenter, à travers la théorie de
l’agence et la théorie du signal, les différentes motivations de la divulgation volontaire.
Sous l’angle contractualiste de l’entreprise, l’offre volontaire d’information apparaît
comme un mécanisme permettant de gérer le conflit d’intérêts entre les insiders et les
outsiders. A côté des motivations de la divulgation volontaire, nous avons présenté les
résultats des études empiriques qui confirment qu’une telle divulgation permet de
Chapitre 2 : La pratique de
divulgation volontaire et les mécanismes de
gouvernement d’entreprise
INTRODUCTION
Dans le chapitre précédent nous avons montré, à travers les théories contractuelles de
l’entreprise, que les informations volontairement publiées permettent de réduire le
problème d’asymétrie informationnelle et les conflits d’agence entre les dirigeants et
les actionnaires. En plus, nous avons présenté les avantages attendus et les contraintes
de la divulgation volontaire. A travers cette revue de la littérature, il paraît que la
divulgation intentionnelle est bénéfique pour l’entreprise ainsi que pour les autres
parties prenantes. Étant donné que cette pratique est soumise à la discrétion du
dirigeant, il nous semble, donc, qu’il est intéressant d’étudier la relation entre la
pratique de la divulgation volontaire et les mécanismes de gouvernement d’entreprise.
La première section a pour objet de donner un aperçu sur les théories explicatives du
rôle du conseil d’administration et la structure de propriété. La deuxième et la
troisième section développent, respectivement, la relation entre les caractéristiques du
conseil d’administration et la structure de propriété et la divulgation volontaire.
Selon cette citation, il semble que l’étude du rôle du conseil d’administration ne doit
pas être faite dans une vision réductrice en lui attribuant un rôle disciplinaire (théorie
contractuelle financière). Au contraire, le conseil d’administration joue des rôles plus
importants que le rôle disciplinaire.
Dans le cadre de cette théorie, la firme se réduit à un nœud de contrats, englobant les
contrats établis par le dirigeant (l’agent) et les apporteurs des capitaux ou encore les
actionnaires (le principal). Sous l’hypothèse de l’opportunisme des individus, les
dirigeants cherchent à satisfaire leurs besoins personnels au détriment des
actionnaires. Dans ce sens le conseil d’administration permet de réduire les coûts
d’agence inhérents à la séparation entre la propriété et le contrôle (Hermalin et
Weisbach, 1991).
Selon Jensen et Meckling (1976), le dirigeant a tendance à s'approprier une partie des
29
ressources de la firme sous forme de privilèges pour sa propre consommation
(dépenses discrétionnaires). Cette divergence d'intérêts est accentuée par la différence
des risques encourus. L'actionnaire peut perdre ses apports. Le dirigeant encourt le
risque de perdre son emploi et sa valeur sur le marché du travail (E. Fama, 1980).
La théorie des coûts de transaction va plus loin. Dans le cadre de cette théorie, le
conseil d’administration constitue un mécanisme organisationnel permettant de
garantir la sécurité des transactions entre la firme et les actionnaires, d’une part, et
entre la firme et les dirigeants, d’autre part. En plus, le conseil d’administration permet
de gérer les relations de l’entreprise avec les autres partenaires. Dans des situations
particulières la présence des représentants des partenaires de l’entreprise au sein du
conseil d’administration peut être justifiée par la nécessité de sauvegarde de leurs
intérêts. En effet, la présence des fournisseurs des capitaux dans le conseil est
nécessaire dans le cas où l’entreprise passe par des difficultés financières. Aussi la
représentation des salariés au sein du conseil peut être expliquée par l’insuffisance des
contrats établis entre l’entreprise et les salariés. Chaque partenaire de l’entreprise à des
intérêts et l’entreprise a aussi des intérêts. Dans cette situation, le conseil
d’administration doit assurer le respect des intérêts de tous les partenaires.
30
Contrairement à Yermack (1996) qui montre les vertus des conseils d’administration
en matière de contrôle et leurs effets favorables sur la performance de la firme, Jensen
(1993) suggère que les conseils d’administrations sont inefficaces du fait que la culture
même du conseil essaye d’éviter les conflits. En effet, le président du conseil
d’administration fixe l’ordre du jour du conseil ainsi que les informations à divulguer
aux administrateurs. En plus, les membres détiennent une faible proportion dans le
capital de l’entreprise et le pouvoir est le plus souvent centralisé entre les mains d’une
seule personne.
l’influence des caractéristiques du conseil sur la richesse des actionnaires. Les résultats
semblent être mitigés. Selon Charreaux (2000), ces contradictions montrent que la
théorie contractuelle est très complexe pour plusieurs raisons.
Dans le cas où la propriété est concentrée, les actionnaires sont incités à contrôler plus
efficacement le comportement des dirigeants. En effet, la présence d’actionnaires
détenant des parts significatives du capital leur confère un pouvoir important. Par
conséquent, ils peuvent obliger les dirigeants à travailler en leur faveur. Demsetz
(1983), Shleifer et Vishiny (1986), supposent l’existence d’une relation positive entre la
concentration de la propriété et l’efficacité du contrôle.
Berle et Means (1932) et Jensen et Meckling (1976), suggèrent que la détention des
actions par les dirigeants constitue un moyen pour résoudre les conflits d’intérêts et
l’asymétrie informationnelle entre les actionnaires et les dirigeants.
des dirigeants dans le capital est élevée moins les conflits d’intérêts seraient
importants et la performance est plus importante.
La thèse soutenue par la théorie de l’agence a été contestée par Demsetz (1983). Cet
auteur soutient que la structure de propriété n’a aucun effet sur la valeur de la firme.
Cependant, une relation positive entre la propriété managériale et la performance de la
firme a été montrée (Agrawal et Knoeber, 1996).
Les auteurs montrent qu’il existe une relation positive entre la performance et la part
du capital détenue par le dirigeant. Cependant, l’impact de tous les mécanismes retenus
sur la performance n’a pas été confirmé, sauf pour la proportion des administrateurs
externes. Ces résultats confirment la thèse de neutralité de la structure de propriété.
Les adeptes de cette thèse indiquent que la relation entre la fraction du capital détenue
par les dirigeants et la performance de la firme est négative. En effet, la théorie de
l’enracinement suppose que la propriété managériale peut être utilisée par les
dirigeants pour s’enraciner dans leurs fonctions (Shleifer et Vishny, 1989 ; Claessens,
Djankov et Lang, 2000).
Shleifer, et Vishny (1988), affirment que les managers qui détiennent une fraction
considérable des actions de la firme vont avoir suffisamment de droits de vote et
d’influence sur le conseil d’administration pour garantir leur emploi, et ce, avec une
rémunération conséquente. En plus, les dirigeants qui détiennent une part importante
dans le capital peuvent échapper aux différents systèmes disciplinaires. Par conséquent,
leur pouvoir discrétionnaire serait plus élevé et ils peuvent adopter des stratégies, afin
de retirer le maximum de rentes de la position hiérarchique occupée. Ceci rend leur
remplacement coûteux pour l’organisation à laquelle ils appartiennent, ce qui leur
permet d’augmenter leur pouvoir ainsi que leur espace discrétionnaire (Alexander et
Paquerot, 2000).
Selon Charreaux (1993) les résultats contradictoires des études voulant tester l’impact
de la fraction du capital détenue par le dirigeant sur la performance, sont dus
notamment à la diversité des mesures de performance et de détention du capital
utilisées.
Les actionnaires importants peuvent influencer les coûts d’agence, la surveillance des
dirigeants et la performance des entreprises. Ces actionnaires sont dotés de ressources
importantes lui permettant d’accéder facilement aux informations sur l’entreprise et
exercer le contrôle sur les dirigeants d’une manière efficiente. Cependant, les
actionnaires détenteurs de blocs de contrôle sont plus sensibles aux pertes potentielles
de leur entreprise que les actionnaires minoritaires. Ceci peut être justifié, par la faible
diversification de portefeuilles détenus par ces actionnaires.
Yermack (1996) évoque deux principaux soucis de l’effet de la taille du conseil sur le
fonctionnement de ses administrateurs. Il s’agit de l’augmentation des problèmes de
communication et de coordination et la baisse de la capacité des administrateurs à
contrôler les dirigeants.
Sur le plan empirique, Yermack (1996) a effectué une étude comparative portant sur
l’impact de la taille sur le fonctionnement du conseil. L’échantillon comprend des
entreprises caractérisées par des conseils d’administrations de grande taille (24
membres) et d’autres de petite taille (6 membres). Les résultats montrent que les
conseils de grande taille conduisent d’une façon gênante la coordination, la
communication et la prise de décision entre les différents administrateurs que les
conseils de petite taille.
40
Les constats empiriques concernant la relation entre la crédibilité de l’information
financière et la taille du conseil d’administration sont contradictoires. Beasley (1996) a
trouvé une relation positive entre la taille du conseil et la probabilité de fraudes dans
les états financiers. Cependant, Abbott, Parker et Peters (2000), dans le même
contexte, n’ont pas trouvé de relation entre les deux.
Ho et Wang (2001), en utilisant une mesure directe de révélation volontaire basée sur
les perceptions des analystes, étaient incapable de confirmer une relation significative
entre le niveau de révélation volontaire et l’indépendance du conseil d’administration.
Eng et Mak (2003) montrent que la révélation non obligatoire est négativement
associée avec le pourcentage d’administrateurs indépendants. Cheng, et Courtenay
(2006) documentent une association significativement négative entre la divulgation 42
Actuellement, il n'y a aucune recherche empirique qui a lié avec succès l'indépendance
du conseil à une mesure directe de divulgation volontaire. En fait, peu d'études dans ce
domaine, qui utilisent une mesure directe de la divulgation volontaire, ont fournies des
résultats inattendus. Cependant, l'existence de la structure théorique de Williamson
(1984), et quelques évidences empiriques qui fournissent une base pour suggérer que
l’efficacité de contrôle d'un conseil est en rapport avec sa composition.
Le point de vue des théoriciens de l’agence ne coïncide pas avec les prédictions des
autres théories, quant à la séparation ou non des fonctions de direction générale et de
présidence du conseil. En effet, Brickley et al. (1997) concluent que le cumul des
fonctions présente de réels avantages pour les actionnaires. Empiriquement, et dans le
contexte français, Godard et Schatt (2003) trouvent que les entreprises caractérisées
par le cumul des fonctions sont plus rentables sur le long terme. Ces résultats 43
confirment le rôle primordial joué par le leadership pour créer de la valeur.
Selon Lorsh (1989, p. 185), « l’existence d’un leader au sein du conseil différent du dirigeant
pourrait significativement aider les administrateurs à prévenir les difficultés ainsi qu’à agir en
cas de crise ». Cependant, Franks, et Mayer (1992) défendent un point de vue différent.
Les résultats de leur analyse, dans le cas Allemand, montrent que le conseil de
surveillance laisserait aux dirigeants une marge de manœuvre importante.
La personne qui occupe les deux fonctions aurait tendance à ne pas divulguer les
informations défavorables aux investisseurs extérieurs. Fama et Jensen (1983)
discutent que toutes conséquences adverses pourraient être éliminées par la discipline
du marché. Mais, dans le cas où les deux fonctions sont réunies par la même personne,
Forker (1992) montre que cette personne présente une menace pour la qualité des
informations publiées.
Fama et Jensen (1983) soumettent que lorsque le partage de la propriété est largement
tenu, les conflits potentiels entre le principal et l'agent est plus grand, que dans les
entreprises fermement tenues. En conséquence, il est possible que la divulgation
d’informations soit plus grande dans les entreprises largement tenues, afin que les
actionnaires puissent, efficacement, saisirent que leurs intérêts économiques sont
optimisés. En plus, la divulgation des informations peut être considérée comme un
moyen utilisé par les agents pour signaler qu'ils agissent dans les meilleurs intérêts des
propriétaires.
Sur le plan empirique, Hossain et al. (1994) ont montré que la structure de propriété
est statistiquement reliée avec le niveau d’information volontairement divulguée par
les entreprises Malaisiennes.
Lorsque le capital est concentré entre les mains de quelques actionnaires, le problème
de conflits d’intérêts se produit entre les actionnaires majoritaires et les actionnaires
minoritaires. Ceci peut être justifier, par le fait que les actionnaires majoritaires sont
censés avoir un contrôle presque total sur les dirigeants. 45
capital est concentré les intérêts des actionnaires minoritaires seront lésés et les
dirigeants seront amenés à publier moins d’informations facultatives.
Berle et Means (1932) affirment qu’une faible propriété managériale et une dispersion
élevée de l’actionnariat, conduisent les managers à employer les actifs de la firme dans
leurs propres intérêts. Il en découle une baisse de l’efficacité économique de
l’entreprise.
En mettant l’accent sur le problème de conflits d’intérêts entre les dirigeants et les
actionnaires, la théorie de l’agence affirme que cette divergence d’intérêts peut être
limitée par l’augmentation de la part du capital détenue par les dirigeants.
Le contrôle par les actionnaires extérieurs engendre une augmentation des coûts de
l'entreprise. Cependant, ce contrôle par les actionnaires extérieurs peut être réduit si
les dirigeants peuvent fournir des informations d’une manière volontaire. La révélation
volontaire est considérée, donc, comme un substitut de contrôle (Eng et Mak, 2003).
Les évidences empiriques montrent l’existence d’une relation négative entre le niveau
de divulgation volontaire et la part du capital détenue par le dirigeant. Ruland et al.
(1990) montrent que la propriété managériale est négativement reliée avec la
divulgation. Sur un échantillon de 158 entreprises cotées sur la bourse de Singapore,
Eng et Mak (2003) trouvent que la propriété managériale est négativement associée
avec le niveau de divulgation volontaire.
Dans la littérature, deux points de vue opposés ont été avancé quant au rôle des
investisseurs institutionnels à savoir : l’hypothèse du « contrôle actif » et l’hypothèse
de « l’alliance stratégique ». Selon la première hypothèse, les investisseurs
institutionnels sont des investisseurs à « long terme » motivés à contrôler les
dirigeants. Alors que la deuxième hypothèse stipule que, les investisseurs
institutionnels et les managers trouvent la coopération mutuelle plus avantageuse, ce
qui permet d’alléger le niveau du contrôle et une diminution de la qualité des rapports
comptables.
institutionnels sont considérés comme les agents les plus exigeants en termes de
publication des informations financières régulières et en temps opportun.
Dans le cadre de la première section, nous avons présenté les rôles joués par le conseil
d’administration et la structure de propriété selon les différentes théories jugées
capable d’appréhender les rôles de ces mécanismes. A travers les théories de
gouvernance, le rôle joué par le conseil d’administration a été considérablement évolué.
En partant d’une vision réductrice du rôle du conseil d’administration, attribuant à ce
dernier un rôle disciplinaire, le rôle de ce mécanisme est devenu plus important selon
les théories stratégiques de la gouvernance. En effet, le conseil d’administration peut
joué un rôle dans l’établissement de la stratégie de l’entreprise et le développement de
l’innovation.
49
DEUXIÈME PARTIE
Chapitre 3 : Présentation de la
méthodologie de recherche
Objectifs et organisation du chapitre
Ce troisième chapitre de ce mémoire traite de la méthodologie de recherche
adoptée dans le cadre de cette étude. Les objectifs de ce chapitre sont les suivants :
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous présentons les conditions dans lesquelles l’étude empirique est
effectuée : l’échantillon de l’étude, le mode de collecte et sources de données, le modèle
de recherche à tester et l’explication de la méthodologie statistique employée. Ce
chapitre est scindé en trois sections.
rapport annuel. La répartition de notre échantillon par secteur d’activité est présentée
dans le tableau suivant :
Le tableau ci-dessus, montre que notre échantillon est dominé par le secteur industriel
(29%) et le secteur bancaire (24%). Au total ces deux secteurs représentent 53% de
notre échantillon. C’est presque la moitié de l’échantillon.
Les informations nécessaires pour l’exécution de l’étude empirique ont été collectées à
partir des sources suivantes :
- Les rapports annuels des entreprises disponibles à l’archive de la BVMT (la
consultation doit être sur place).
- Quelques informations ont été collectées à partir des prospectus d’émissions et
documents de référence disponible à la bibliothèque du Conseil du Marché Financier
(CMF).
- Les sites Web de la BVMT, du CMF et les intermédiaires en bourse.
Dans cette étude nous tentons d’expliquer le niveau de divulgation volontaire, est
codée INDIV, au niveau des rapports annuels, à travers les mécanismes de
gouvernement. Les études antérieures ont utilisé un indice de diffusion pour
déterminer le niveau de divulgation volontaire. L’indice de divulgation retenu dans le
cadre de cette étude, porte sur quatre catégories d’informations. Il s’agit des
informations générales, informations financières, informations non financières et
informations prévisionnelles.
Concernant le choix des items, nous avons consulté les diverses listes d’items utilisées
par les études empiriques antérieures (Chau et Gray, 2002 ; Eng et Mak, 2003 ;
Botosan, 1997…etc.). A partir de ces listes, nous avons construit deux listes d’items
(voir annexe n°1). La première liste contient les items (42 items) relatifs aux
entreprises non financières. Alors que la deuxième liste comprend les items (39 items)
relatifs aux sociétés financières.
Ce choix est justifié par le fait que notre échantillon comprend des entreprises
appartenant à des divers secteurs d’activités (Industrie, banques, assurances,
services…). De ce fait, le choix des items doit être faite tout en respectant les
spécificités de l’activité exercée par l’entreprise.
Dans la majorité des études, les indices de divulgation sont appliqués, exclusivement,
aux rapports annuels des entreprises. Le choix d’un tel document se justifie par la
primauté du rapport annuel comme source d’informations pour les investisseurs, et la
facilité d’accès à ce support (Bertrand, 2000).
Dans le cadre de cette étude, nous attribuons à chaque item retenu la valeur de 1, si
l’item en question est présent dans le rapport annuel, et la valeur de zéro dans le cas
inverse.
Après avoir fixé la méthode de qualification des items formant l’indice de diffusion
retenu dans cette étude, il est nécessaire de déterminer la méthode de calcul du score.
Dans la littérature portant sur la divulgation, deux méthodes de calcul du score de
divulgation sont, généralement, utilisées. Il s’agit de la méthode dite « simple » et la
méthode de pondération.
La première consiste à totaliser, pour chaque entreprise, les points obtenus après
lecture du support d’information utilisé. Alors que la deuxième méthode, consiste a
pondéré les scores obtenus par le score le plus élevé dans l’échantillon ou par le
nombre des items formant l’indice de diffusion.
k
INDIVi I j i 1...41
j 1
Avec ;
INDIVi ; c’est le niveau de divulgation des informations au niveau du rapport annuel
pour l’entreprise i ;
Ij ; c’est une variable binaire qui prend la valeur de 1 si l’item est divulgué dans le
56
rapport annuel et zéro dans le cas inverse.
Les variables explicatives sont regroupées en deux catégories ; les variables relatives
au conseil d’administration (1.3.2.1) et les variables relatives à la structure de propriété
(1.3.2.2).
Etant donné que cette variable présente deux modalités uniquement (moniste et
dualiste), la plupart des études empiriques mesurent cette variable par une variable
dichotomique. Elle prend la valeur de 1 si les deux fonctions sont réunies chez la même
personne et la valeur zéro dans le cas inverse. Cette mesure a été utilisée par
Marrakchi et al. (2001), Godard et Schatt (2000) et Ho et Wong (2001).
Concernant la structure de propriété, nous avons retenus trois éléments qui sont
supposés des facteurs explicatifs de niveau de divulgation volontaire. Il s’agit de la
concentration de propriété (1.3.2.2.1), la propriété managériale (1.3.2.2.2) et la
propriété institutionnelle (1.3.2.2.3).
58
La propriété peut être concentrée entre les mains, des actionnaires internes ou des
actionnaires externes. Dans la présente étude, nous mesurons la concentration de la
propriété par le pourcentage du capital détenu par le principal actionnaire. Cette
mesure a été inspirée des travaux de Shabou (2003).
Dans cette étude, nous mesurons la propriété institutionnelle par le pourcentage des
actions détenues par les investisseurs institutionnels. Il est signalé qu’il est nécessaire
La taille de l’entreprise est supposée avoir un effet positif sur le niveau de divulgation
volontaire. Nous mesurons la taille de l’entreprise par le logarithme naturel de l’actif
total pour l’année de l’étude. Cette mesure a été utilisée par plusieurs auteurs tel que
Eng, et Mak (2003) et Godard (2001).
Pour mesurer cette variable nous utilisons une variable binaire qui prend la valeur de 1
si l’entreprise, en question, appartient au secteur industriel et la valeur zéro dans le cas
inverse. Cette mesure a été utilisée par Cooke (1992).
Sur le plan empirique, les études montrent les entreprises auditées par les grandes
firmes d’audit font plus de divulgation (Raffournier, 1995 et Singhvi et Desai, 1971).
D’autres études ont montré le même résultat, mais avec un niveau de significativité
faible (McNally et al. 1982). Cependant, cette association n’a pas été montrée par
d’autres auteurs tel que, Firth (1979), et Wallace et al. (1994).
Etant donné que les résultats à ce sujet sont mitigés, le sens de l’impact de la taille de
la firme d’audit sur le niveau de divulgation volontaire reste une question d’ordre
empirique. La taille de la firme d’audit est mesurée par une variable binaire qui prend
la valeur de 1 si l’auditeur de l’entreprise fait partie de « Big 4 » et la valeur de zéro
dans le cas inverse.
Système de gouvernement
d’entreprise Variables de contrôle
Conseil d’administration
? +
La taille La taille de l'entreprise
+
L’indépendance
Niveau de -
Secteur d’activité
divulgation
-
Structure de leadership volontaire
Concentration de la -
propriété
-
Propriété managériale
+
Propriété institutionnelle
Dans la plupart des études empiriques portant sur la relation entre les mécanismes du
gouvernement d’entreprise et le niveau de divulgation volontaire, on constate
l’utilisation de la méthode de régression linéaire. Cependant, dans le cadre de cette
étude nous faisons recours à la méthode de régression linéaire « descendante ». Ce
choix est justifié par le fait que cette méthode permet de déceler les variables qui
expliquent mieux le phénomène étudié.
Dans le cadre de cette section nous essayons, tout d’abord, de vérifier un certain
nombre de conditions nécessaires pour l’application de la méthode de régression (3.1).
Ensuite, nous procédons à la sélection, à l’aide d’une régression linéaire
La normalité des résidus peut être vérifiée à l’aide de plusieurs tests. Nous utilisons le
test de Jarque-Bera et le test de Kolmogorov-Smirnov. Le tableau suivant récapitule
les différents résultats obtenus pour la normalité des résidus.
- Indice de conditionnement
Les valeurs des VIF, présentées dans le tableau n°3.5, confirment que les variables
explicatives ne sont pas fortement corrélées entre elles. Selon certains économètres, on
doit procéder à une analyse approfondie des variables dont la valeur du VIF est
supérieure à 10. Or, la valeur VIF la plus élevée dans notre modèle est égale à 3,74 et
ne dépasse donc pas le seuil critique de 10.
2Limite citée dans Marrakchi. S (2000), " Gestion de bénéfice et gouvernement d’entreprise : une étude
empirique", Thèse de doctorat, Faculté des Sciences de l’Administration, Université LAVAL
3 Cité dans un document intitulé « Pratique de la modélisation statistique », Université PAUL
Pour renforcer les résultats obtenus ci-dessus, nous utilisons le test de Klein (1962) et
le test de Farrar Glauber (1967).
66
- Test de Klein (1962)
1
*
X 2 n 1 * LnD
6 2k 5
Avec ;
n : est la taille de l’échantillon,
k : est le nombre de variables explicatives (terme constant inclus), et
LnD : est le logarithme népérien du déterminant de la matrice de corrélation.
Tout calcul fait (en utilisant EXCEL) on a trouvé X 36,373 . La valeur théorique
* 2
1
de Khi-deux à degré de liberté et pour un seuil de 5% est égal à 73.311.
2k k 1
Cette valeur est supérieure à la valeur empirique, ce qui nous permet d’accepter
l’hypothèse nulle. Par conséquent, le problème de multicolinéarité s’avère absent.
Table 3.6 : Matrice de corrélation
TCA INDEP DUALIT CONPRO PROPMANG PROINST LOGTA SECT AUDT
TCA 1.00
INDEP 0.458** 1.00
DUALIT -0.124 0.078 1.00 67
CONPRO -0.145 0.087 -0.129 1.00
PROPMANG 0.148 -0.064 -0.179 0.006 1.00
PROINST 0.255 0.300 0.034 -0.030 0.404* 1.00
LOGTA 0.466** 0.162 -0.315* 0.050 0.080 -0.174 1.00
SECT -0.331* -0.118 -0.061 -0.237 -0.157 -0.285 -0.319* 1.00
AUDT 0.228 -0.103 -0.268 -0.047 0.239 -0.292 0.631** -0.060 1.00
*, **, indiquent, respectivement, la significativité au seuil de 5% et 1%.
Le tableau n°3.7, présente les principaux résultats obtenus. Cette méthode génère six
étapes (ou encore six modèles). A ce stade, il est nécessaire de faire un choix du modèle
à retenir. En examinant les différents coefficients de détermination (R2), on constate
que les six modèles présentent un R2 acceptable. Cependant, l’utilisation du R2 comme
un critère de sélection n’est pas suffisante, il pose un problème de validité interne. A
cet égard, nous utilisons le R2 ajusté comme critère de sélection du modèle. Les
résultats permettent de retenir le deuxième modèle avec un R2 ajusté de 62.8%.
CONCLUSION
L’objet de ce chapitre été de présenter la méthodologie de recherche poursuivie dans le
cadre de cette étude.
Chapitre 4 : Présentation,
discussion des résultats de l’étude et
mise en perspective
INTRODUCTION
Après avoir présenté, dans le chapitre précédent, la méthodologie de recherche suivie,
nous essayons dans le cadre de ce chapitre de présenter et discuter les résultats
obtenus. Ce chapitre comprend deux sections.
La première section a pour objet d’exposer les différents résultats obtenus. En premier
lieu, nous présentons les statistiques descriptives des différentes variables du modèle.
En deuxième lieu, les résultats des tests multivariés seront présentés.
La deuxième section est dédiée à la discussion des résultats et leurs comparaisons par
rapport aux études antérieures. En plus, nous présentons les limites de notre étude
ainsi que les voies futures de recherche.
Dans notre étude, nous calculons ce coefficient pour les deux indices retenus (indice
pour les entreprises financières et l’autre pour les entreprises non financières). Les
résultats montrent que pour les entreprises financières, l’alpha de Cronbach est égal à
62.10%. Pour les entreprises non financières, l’alpha de Cronbach est égal à 60.47%
(voir annexe n°2). L’alpha de Cronbach est généralement compris entre 0,7 et 0,8. En
comparant les résultats obtenus par rapport aux études antérieures, nous pouvons
72
accepter ces résultats. En effet, Botosan (1997) a trouvé un alpha de Cronbach de 64%.
En plus, Gul et Leung (2004) ont trouvé un alpha de Cronbach de 51%.
24% 18%
13%
45%
Les tableaux 4.2 et 4.3 ci-dessous présentent les statistiques descriptives pour
l’ensemble des variables retenues. Le tableau 4.2 concerne les variables métriques,
alors que le tableau 4.3 concerne les variables binaires.
Tel qu’indiqué au niveau du tableau 4.3 ci-dessus, notre échantillon est dominé par les
entreprises non industrielles (70.8%). Presque la moitié de l’échantillon d’entreprises
retenu est auditées par des auditeurs qui appartient au Big4.
Le tableau n°4.4 présente les résultats de la régression linéaire pour l’association entre
l’indice de divulgation volontaire (INDV) et les variables explicatives, ainsi que les
variables de contrôle retenues.
Les signes des coefficients obtenus correspondent aux signes prévus dans les
hypothèses posées pour la structure de leadership du conseil (DUALIT), la 76
concentration de propriété (CONPRO) et le secteur d’activité (SECT). Pour les autres
variables, les signes trouvés sont contraires aux signes prévus (voir le tableau n°4.5).
L’examen des t-statistiques obtenus, fait ressortir les degrés de signification suivants :
Après avoir synthétisé et comparer nos résultats par rapport aux études antérieures,
une discussion des résultats sera fournie.
Parmi l’ensemble des variables introduites dans le modèle, uniquement deux variables
s’avèrent explicatives de niveau de divulgation volontaire. Il s’agit de l’indépendance
des membres du conseil (H2) et la concentration de la propriété (H4). En plus, les
variables de contrôle introduites dans le modèle ont un impact significatif sur le niveau
de divulgation volontaire.
Cependant, ce résultat n’est pas conforme au résultat obtenu par Forker (1992) et Chen
et Jaggi (1998). Ces derniers, ont montré que la proportion des administrateurs
indépendants est positivement reliée avec la qualité/étendue de la divulgation
financière. Toutefois, il est à noter que Chen et Jaggi (1998) ont utilisé un indice de
diffusion qui comprend, à la fois des items dont la divulgation est obligatoire et
d’autres, dont la divulgation est volontaire.
Concentration de la propriété
Chow et Wong, 1987 ; Ho et Wong, 2001 ; Cooke, 1992 ; Gul et Leung, 2004 et
Raffournier, 1995).
au résultat obtenu par Forker (1992). Ce dernier a trouvé une relation négative entre
l’existence d’une personne dominante au niveau du conseil et la qualité de divulgation
sur les stock-options. En plus, ces résultats sont logiques avec Dalton et Kesner (1987)
et Worrell et al (1997) qui affirment que, quand un PDG est au même temps le
président du conseil d’administration, l'indépendance du conseil peut être compromise.
En revanche, Ho et Wong (2001) trouvent qu’il n’y a aucune relation entre ces deux
variables.
Les entreprises qui divulguent plus d’informations d’une manière volontaire sont plus
enclines à avoir une structure de dualité dans le conseil d’administration. Ce résultat
corrobore, partiellement, l’hypothèse préalablement émise. A la lumière de ces
résultats nous pouvons affirmer que le cumul des fonctions de président du conseil et
du directeur général constitue un handicap pour une divulgation volontaire étendue.
Propriété institutionnelle
Propriété managériale
La propriété managériale, mesurée par le pourcentage des actions détenues par les
membres du conseil d’administration, n’explique pas les variations dans le niveau de
divulgation volontaire. Par conséquent, cette variable a été éliminée par la méthode de
régression « descendante ». Ce résultat n’est pas cohérent avec les résultats obtenus
par Eng et Mak (2003) et Rulund et al. (1990).
Le tableau n°4.6 présente une comparaison des résultats obtenus dans le cadre de cette
étude, par rapport aux études antérieures.
82
La discussion des résultats se limite à l’examen des résultats obtenus pour les variables
liées au conseil d’administration et à la structure de propriété.
Concernant les variables liées au conseil d’administration nos résultats montrent que
le niveau de divulgation volontaire est associé négativement avec la proportion des
administrateurs indépendant et la présence d’une structure de « dualité » au niveau du
conseil. Pour la dernière relation ce résultat et logique avec les suggestions de Fama et 83
Jensen (1983). Selon ces derniers, lorsqu’une seule personne cumule les fonctions de
direction générale et de présidence du conseil, le contrôle managérial est menacé du
moment que cette personne serait plus alignée avec la direction qu’avec les
actionnaires.
Le résultat obtenu pour cette variable peut être expliqué par l’existence d’un effet de
substitution entre la divulgation volontaire et la proportion des administrateurs
indépendants. La publication volontaire d’information peut remplacer l’inefficacité des
administrateurs externes. Le raisonnement inverse est aussi valable, la mise en place
En ce qui concerne les variables liées à la structure de propriété, les résultats montrent
que la concentration de propriété et la propriété institutionnelle sont associées
négativement avec le niveau de divulgation volontaire.
Le résultat inattendu qu’on a trouvé peut-être expliqué par le fait que la définition des
investisseurs institutionnels adoptée (Définition de Lapointe, 2000) n’est pas adoptée à
notre contexte.
Comme tout travail de recherche, celui-ci présente certaines limites. Tout d’abord,
notre étude se limite à l’examen de l’impact des caractéristiques du conseil
d’administration et les formes de l’actionnariat sur l’étendue de la divulgation
volontaire au niveau du rapport annuel. Or, il existe d’autres mécanismes de contrôle
tels que le comité d’audit et le comité de rémunération, qui jouent un rôle important
dans le contrôle de l’opportunisme des dirigeants.
Ensuite, le niveau de divulgation volontaire a été mesuré à l’aide d’un ensemble d’items
qui ont été sélectionné à partir d’un ensemble de travaux empiriques. Or, ces items ont
été conçus dans des contextes qui sont largement différent du notre contexte Tunisien.
Ainsi, des recherches futures peuvent être menées afin de concevoir un indice de
divulgation adapté au contexte Tunisien.
En plus des limites citées ci-dessus, notre étude souffre d’une limite dont on ne peut
pas s’échapper. Il s’agit de la taille réduite de l’échantillon (41 entreprises). En
conséquence, le caractère significatif trouvé sur certaines variables n’est ainsi dû qu’à
des fluctuations aléatoires et non à la nature même des variables retenues. Il serait 85
utile de prendre en considération toutes ces limites dans des recherches futures.
CONCLUSION
Nous avons examiné, dans le cadre de ce chapitre, si les mécanismes de gouvernement
d’entreprise (conseil d’administration et structure de propriété) incitent ou inhibent la 86
divulgation volontaire d’informations.
Les résultats montrent que les entreprises caractérisées par une forte concentration de
propriété, une structure de dualité au niveau du conseil, une proportion élevée
d’administrateurs indépendants et une présence accrue d’investisseurs institutionnels
dans le capital font moins de divulgation volontaire. De plus les résultats montrent,
que la propriété managériale ne constitue pas un facteur explicatif du niveau de
divulgation volontaire.
La comparaison de nos résultats par rapport aux résultats des études antérieures fait
ressortir que certains résultats obtenus dans le contexte Tunisien coïncident avec les
résultats obtenus dans d’autres contextes (indépendance du conseil d’administration,
concentration de la propriété, la structure de leadership du conseil et la taille du
conseil). Cependant, les résultats obtenus pour la propriété managériale et
institutionnelle ne sont pas conformes avec les études antérieures.
Conclusion générale
Partant d’une problématique dont les variables sont les mécanismes de gouvernement
d’entreprise et le niveau de divulgation volontaire, nous nous sommes intéressés,
principalement, à identifier la relation qui en découle. L’objectif de ce mémoire était
d’étudier l’impact des caractéristiques du conseil d’administration et de la structure de
propriété sur le niveau de divulgation volontaire. La validation empirique de cette
étude, a été effectuée sur un échantillon d’entreprises cotées à la Bourse de Valeurs
Mobilières de Tunis.
Par cette étude, nous étendons les études antérieures sur les déterminants de la
divulgation volontaire de deux manières. Premièrement, nous examinons l'impact de
trois attributs de la structure de propriété sur le niveau de révélation volontaire ;
concentration de la propriété, propriété managériale et la propriété institutionnelle.
87
Deuxièmement, nous examinons l'impact de trois caractéristiques du conseil
d’administration sur le niveau de diffusion volontaire. Les caractéristiques étudiées
sont la taille, l’indépendance des membres du conseil et la structure de leadership du
conseil. De plus, nous contrôlons l'impact de la taille de l’entreprise, la taille de la firme
d’audit et le secteur d’activité.
Sur le plan théorique, nous avons essayé de présenter les motivations, les avantages
attendus et les contraintes de la divulgation volontaire. Il en découle que la publication
volontaire d’informations peut être considérée, selon la théorie de l’agence, comme
étant un outil permettant la réduction des conflits d’agence entre les dirigeants et les
actionnaires. Alors que selon la théorie du signal, la divulgation volontaire peut être
utilisée par les dirigeants pour émettre un signal au marché (un outil de signalisation).
En plus, nous avons traité la question du rôle de la structure de propriété et du conseil
d’administration. Concernant le rôle de la structure de propriété, il a été appréhendé à
travers la théorie de l’agence. Pour expliquer le rôle du conseil d’administration nous
avons référé à la théorie contractuelle financière, la théorie partenariale et la théorie
stratégique de la gouvernance.
En effet, les entreprises cotées à la BVMT ne sont pas motivées à publier des
informations d’une manière volontaire en présence d’une structure d’unité au niveau du
conseil d’administration et d’une structure de propriété concentrée. En plus, la
présence des administrateurs indépendants a un impact négatif et significatif sur le
niveau de divulgation volontaire. Cependant, la taille du conseil et la propriété
institutionnelle ont un effet négatif mais non significatif sur le niveau de divulgation
volontaire. En ce qui concerne la propriété managériale, mesurée par la proportion des
actions détenue par les membres du conseil d’administration, a été éliminée par la
méthode de régression « descendante ». Cette variable ne constitue pas un facteur
explicatif du niveau de divulgation volontaire.
Dans le cadre de cette étude, nous avons contrôlé l’effet de certaines caractéristiques de
l’entreprise sur le niveau de divulgation volontaire. Il s’agit de la taille de l’entreprise,
le secteur d’activité et la qualité d’audit. Les résultats montrent que ces trois variables
influencent significativement le niveau de divulgation volontaire.
Il est montré que les entreprises de grande taille divulguent, d’une manière volontaire,
moins que les entreprises de petite taille. En ce qui concerne l’effet de l’appartenance
sectorielle de l’entreprise, les résultats montrent qu’il est associé positivement et
significativement avec le niveau de divulgation volontaire dans le rapport annuel. En
fait, les entreprises industrielles divulguent plus d’informations que celles non
industrielles. Pour la variable « qualité d’audit », nous avons montré que les
entreprises auditées par des cabinets d’audit qui font partie des « Big4 » sont plus
motivées à divulguer plus d’informations d’une manière volontaire.
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1
Items retenus pour les entreprises financières
1. Informations générales (8 items)
1.1. Présentation des objectifs de l’entreprise
1.2. Déclaration de la stratégie générale de l’entreprise
1.3. Présentation d’un échéancier pour atteindre les objectifs fixés
1.4. Discussion sur l’environnement concurrentiel
1.5. Description des caractéristiques associées aux marchés de l’entreprise
1.6. Discussion sur les barrières à l’entrée
1.7. Les principaux produits et services offerts
1.8. Les principaux marchés
2. Informations financières (16 items)
2.1. Ratios de rentabilité
2.2. Ratios de risque
2.3. Ratios de structure/ration de couverture des engagements techniques
2.4. Autres ratios
2.5. Informations sur l’évolution du total du bilan
2.6. Informations sur l’évolution de revenu du portefeuille titres
2.7. Présentation des méthodes d’évaluation des actifs intangibles
2.8. Présentation de la politique de dividende
2.9. Effet de l’inflation sur le résultat
2.10. Effet de l’inflation sur les actifs
2.11. Informations sur les dépenses allouées à la publicité
2.12. Résumé financier historique sur trois années ou plus
2.13. Prix de l’action à la fin de l’année
2.14. La capitalisation boursière à la fin de l’année
2.15. Présentation des catégories d’actionnariat
2.16. Présentation de la taille de chaque catégorie d’actionnariat
3. Informations non financières (7 items)
3.1. Nombre d’employés
3.2. Répartition géographique des employés
3.3. Catégories d’employés par fonction
3.4. Politique de formation des employés
3.5. Raisons de modification de nombre d’employés
3.6. Informations sur la qualité des services offerts
3.7. Informations sur les services après services offerts
4. Informations prévisionnelles (8 items)
4.1. Déclaration des perspectives futures
4.2. Prévisions du total de bilan
4.3. Prévisions des bénéfices
4.4. Prévision des cash flows futurs
4.5. Ratios prévisionnels
4.6. Données prévisionnelles sur les coûts
4.7. Comparaison entre les prévisions et les réalisations
4.8. Formulation des hypothèses autour des prévisions