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Les premiers principes de transcription sont les premières règles de base d’écriture en langue
Amazighe. Elles seront progressivement complétées par d’autres règles d’orthographe qui nous
permettront d’écrire et de lire facilement en langue Amazighe. Ces règles seront nécessaires pour la
compréhension et faciliteront l'apprentissage de la grammaire. Elles permettront aussi à l’orthographe de
la langue d’être la plus fidèle possible à la grammaire tout en restant la plus proche possible de la
prononciation réelle de la langue.
De plus, comme en le verra dans les lignes suivantes, cette notation distingue l’occlusive et la spirante
« t » alors que du point de vue de la langue amazighe il n’y a absolument pas lieu de les distinguer parce
qu’elles ne risquent pas de donner lieu à des interprétations de sens distincts. Elles correspondent le plus
souvent à des réalisations phonétiques régionales que l’orthographe amazighe moderne unifie à l’écrit.
Le caractère unitaire de notre langue nous incite donc à les noter avec la même lettre.
2. Notation de la tension
Un exemple de son tendu : le son [ k ] dans le mot « kker ». Pour noter la tension d’une consonne en
tamazight, on double la lettre représentant cette consonne. Réciproquement, lorsqu’une consonne est
doublée dans un mot, elle est prononcée tendue. Exemples : kkes - ffer - taddart - timmi…
Quant au préfixe (tt) qu’on ajoute pour marquer l’intensif de certains verbes, il est généralement
prononcé [ts] en kabyle et [tt] ailleurs. Exemple : yettawi se prononce en kabyle [yetsawi].
Mais il arrive, d’autre part, que, le double (tt) se prononce [tt] et non [ts] comme dans « ifettel ». En
règle générale, le son [ts] s’écrit ( tt ) parcequ’il provient généralement d’une tension de la consonne (t).
On écrira « yettu » même si, surtout en kabyle, on prononce [ yetsu ]. Cependant, le son [ts] peut parfois
s’écrire autrement. Citons deux situations. La première concerne la tension grammaticale du son (s) :
lorsqu’on passe du verbe bref [ fser ] à l’intensif on prononce [fetser] mais on écrira « fesser ». On
n’écrira ni fetter, ni feääer, ni fetser. C’est donc là un exemple où le son [ts] s’écrit (ss) parce qu’il provient
de tension grammaticale de la consonne « s ». La deuxième situation concerne le (t) final des noms
féminin précédé d’une voyelle. Nous écrirons tidet mais nous lirons [tidets]. Nous écrirons tasarut mais
nous lirons [tasaruts]. Nous écrirons tabrat mais nous lirons [tabrats]. Etc…
Association Culturelle IMEDYAZEN. BP 129. Poste Didouche Mourad. 16006. Alger. ALGERIE. Telephone : (213) 06.64.77.07.37
Site web : www.imedyazen.com – E-mail : imedyazen89@yahoo.fr
Hamid Oubagha : Cours de Langue Amazighe 2
5. Notation de l’emphase
L’orthographe indique l’emphase par un point souscrit. On écrit un son emphatique en mettant un point
sous la lettre. Il y en tamazight six sons emphatiques fréquents : ê, ü, ô, û, î . La lettre « * » ne
représente pas un son emphatique même s’il porte un point souscrit. Le son ( r ) s’emphatise facilement
quant il est voisin des autres emphatiques. C’est le cas par exemple dans « aêar » le son (r) est ici
emphatisé par l’emphatique « ê » . Dans ce cas l’emphase du son (r) est prévisible. On ne la note donc
pas. Cependant, la contagion de l’emphase n’est pas un fait systématique. Par exemple dans « aôidan»
le son emphatique [ ô ] n’a pas emphatisé le son [d]. De même quand on écrit « eôd » (moudre). Le son
emphatique [ ô ] n’a pas emphatisé le son [d] puisque on dit [taôudi] et non [taôuêi]. Lorsque le son (r) est
voisin des sons $, q, x il s’emphatise. Cette emphase de (r) est donc là aussi généralement prévisible.
On ne doit donc pas la noter. On écrira « aqerru » au lieu de « aqeûûu ». On écrit « as$ar » et non
« as$aû ». D’autres exemples : a$rum, wexxer, ameqqran… En dehors des cas d’emphatisées, quand le
son û est une emphatique radicale, il convient de la noter. Exemple : taûbut - ccaû – ijifeû – taûuka –
taûakna… On notera aussi que la voyelle « u » immédiatement voisine d’un son emphatique se prononce
[ o ]. Il y a des emphatiques rares qu’on ne notera pas : yujjaq, uccay… Lorsque l’emphatique ê est
suivie de t on la prononce ü. Exemple : tayaziêt se prononce [ tayaziü ]. Il y a assimilation ê + t Î [ ü ].
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Leçon 2 : Premiers principes de transcriptions 3
Ala$mu 6 : Kkes-d ayen izelgen deg tira n tefyirin-a, sefhem-d, sakin sse$ti.
1- Yewwi taqabact adh iqadeû taslent.
2- Ôai uêellaâ $ef uôawali.
3- Ôûan akk medn ayen iêûan.
4- Ur zemmren i lxiû : mi qeûûben ad yettwexxiû. (Seg yiwet n ta$ect n Lounis Ait Menguellat)
5- Iqaû-d umakar s wayen akk yuker.
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Hamid Oubagha : Cours de Langue Amazighe 4
Isteqsiyen : Derrer ddaw tuccêiwin n tira. Sefhem-d deg yal ta d acu ay yellan d tuccêa. Sakin sse$ti.
(Soulignez les fautes d’orthographe en expliquant en quoi consiste chacune d’elles. Corrigez)
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