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Cours d’algèbre 1
Département de Mathématiques
1
NOMBRES COMPLEXES
2
POLYNÔMES
3
FRACTIONS RATIONNELLES
4
ESPACES VECTORIELS
1 Définitions et propriétés
2 Racines carrées d’un nombre complexe
3 Équations du second degré dansCI
4 Nombres complexes de module 1
5 Argument d’un nombre complexe
6 Racines nième de l’unité
7 Racines nième d’un nombre complexe
Définition
On note parCI = {a + ib/ a, b ∈ IR } et i 6∈ IR muni de deux opérations + et .
telles que
(a + ib) + (c + id) = (a + c) + i(b + d)
(a + ib).(c + id) = (ac − db) + i(ad + cb)
En particulier, i 2 = i.i = −1
Définition
Soit z = a + ib un nombre complexe avec a et b deux nombres réels.
Un nombre complexe est dit réel si, et seulement si, sa partie imaginaire est
nulle.
Un nombre complexe est dit imaginaire pur si, et seulement si, sa partie réelle
est nulle.
Proposition
Soient u = a + ib ∈CI et v = c + id ∈CI deux nombres complexes avec a, b, c
et d des nombres réels.
u = v ⇔ a + ib = c + id ⇔ a = c et b = d
C’est à dire
u = v ⇔ Re(u) = Re(v ) et Im(u) = Im(v )
Définition
→
− → −
On menu le plan d’un repère orthonormé (O, u , v ). Soient a et b deux
nombres réels.
1 A tout point M de coordonnées (a, b) on peut associer le nombre
complexe z = a + ib. On dit que z est l’affixe du point M.
Inversement, à tout nombre complexe z = a + ib on peut associer le point
M de coordonnées (a, b). M s’appelle l’image ponctuelle du nombre
complexe z.
−
→
2 A tout vecteur W de coordonnées (a, b) on peut associer le nombre
−
→
complexe z = a + ib. On dit que z est l’affixe de W .
Inversement à tout nombre complexe z = a + ib on peut associer le
−
→ −
→
vecteur W de coordonnées (a, b). On dit que W est l’image vectorielle de
z.
Propriétés
Soient M et N deux points du plant tels que M à pour affixe zM et N à pour
affixe zN . Alors,
zM +zN
1 Le milieu I du segment [MN] à pour affixe 2 .
−−→
2 Le vecteur MN à pour affixe zN − zM .
Définition
Soit z = a + ib un nombre complexe avec a et b deux nombres réels.
On appelle conjugué de z le nombre z = a − ib
Exemple : Si z = −3 + 2i alors z̄ = −3 − 2i
Propriétés
0
Soient z = a + ib ∈CI et z = c + id ∈CI deux nombres complexes avec a, b, c
et d des nombres réels. Alors,
1 z=z
2 zz = a2 + b2 , donc zz ≥ 0
3 z + z0 = z + z0
4 zz 0 = zz 0
5 ( zz0 ) = z
z0
Exemple
Soit z = −3 − 2i alors
z̄ = −3 + 2i
z z̄ = 9 + 4 = 13
et z1 = −3−2i
1
= −3+2i
13 = z̄
z z̄
1 z
donc z = z z̄ .
Définition
Soit z = a + ib avec a et b deux nombre réels. On appelle module de z le
nombre réel positif noté par |z| et défini par
√ p
|z| = zz = a2 + b2
Propriétés
0
Soit z, z ∈CI
1 |z| = |z|
1 z
2 z −1 = z = |z|2
0 0
3 |zz | = |z||z |
|z|
4 | zz0 | = |z 0 |
Définition
Soient z, u ∈C.
I On dit que u est racine carrée de z si, et seulement si,
u2 = z
Théorème
Tout nombre complexe non nul z = a + ib, avec a et b deux nombres réels,
possède deux racines carrées non nulles et opposées qui sont :
1 Si b ≥ 0, p p
2(|z| + a) 2(|z| − a)
u= +i
2 2
et p p
2(|z| + a) 2(|z| − a)
−u = − −i
2 2
2 Si b ≤ 0, p p
2(|z| + a) 2(|z| − a)
u= −i
2 2
et p p
2(|z| + a) 2(|z| − a)
−u = − +i
2 2
Preuve
⇔ x2 − y2 = a
2xy = b √
x 2 + y 2 = a2 + b2 = |z|
⇔ x2 − y2 = a
le 2signe de xy = le signe de b
2x = |z| + a
⇔ 2y 2 = |z| − a
le signe de xy = le signe de b
|z|+a
2
x = 2
⇔ 2 |z|−a
y = 2
le signe de xy = le signe de b
Preuve (suite)
Ainsi,
Si b ≥ 0, p p
2(|z| + a) 2(|z| − a)
u= +i
2 2
et p p
2(|z| + a) 2(|z| − a)
−u = − −i
2 2
Si b ≤ 0, p p
2(|z| + a) 2(|z| − a)
u= −i
2 2
et p p
2(|z| + a) 2(|z| − a)
−u = − +i
2 2
Exemple
Soit z = 5 + 12i.
√ √
1 |z| = 52 + 122 = 169 = 13
2 Puisque 12 ≥ 0 alors les racines carrée de z sont :
u = 3 + 2i et − u = −3 − 2i
u = 3 + 2i et − u = −3 − 2i
−b + δ −b − δ
z1 = et z2 =
2a 2a
∆ est appelé le discriminant de l’équation aZ 2 + bZ + c = 0.
Remarque
1 z1 + z2 = − ba
c
2 z1 z2 = a
b
3 Si ∆ = 0, z1 = z2 = − 2a
4 Si a, b, c ∈ IR et si ∆ ≥ 0 alors z1 , z2 ∈ IR
5 Si a, b, c ∈ IR et si ∆ ≤ 0 alors z1 et z2 sont conjugués( c’est à dire
z2 = z1 )
Filières SMP-SMC (Semèstre 1) Module: Algèbre 1 19 / 40
Équation du second degré dansCI
Exercice
Calculer les solutions des équations :
1 (1 − i)z 2 + (1 + 2i)z − 2i = 0
2 3z 2 − 5z + 2 = 0
3 2z 2 − 2z + 1 = 0
4 z2 + z + 1 = 0
Réponse :
Corollaire
Soient z1 , z2 ∈C.
I
Notons s = z1 + z2 et p = z1 z2
Alors, z1 et z2 sont les solutions de l’équation z 2 − sz + p = 0
Corollaire
Soient az 2 + 2b z + c = 0 une équation de 2ème degré et ∆ = b 2 − ac
0 0 0
Proposition
Soit z ∈C.
I
|z| = 1 ⇔ ∃α ∈ IR tel que z = cos α + i sin α
Dans ce cas z est noté z = eiα .
Exemples
1 ∀k ∈ ZZ; e2ikπ = cos 2k π + i sin 2k π = 1 + 0i
2 eiπ = cos(π) + i sin(π) = −1
iπ
3 e 2 = cos( π2 ) + i sin( π2 ) = i
√ √
iπ 2 2
4 e 4 = cos( π4 ) + i sin( π4 ) = 2 +i 2
√
iπ 1 3
5 e 3 = cos( π3 ) + i sin( π3 ) = 2 +i 2
√
iπ 3 i
6 e 6 = cos( π6 ) + i sin( π6 ) = 2 + 2
Propriétés
0
Soient z = eiα et z = eiβ avec α, β ∈ IR :
0
1 z = z ⇔ ∃k ∈ ZZ tel que α = β + 2k π
2 eiα eiβ = ei(α+β)
eiα
3
eiβ
= ei(α−β)
Formule de Moivre
(eiα )n = einα
Formules d’Euler
Propriétés
Soit α ∈ IR , on a
eiα +e−iα
1 cos(α) = 2
eiα −e−iα
2 sin(α) = 2i
Théorème
Soit z un nombre complexe non nul.
Il existe α ∈ IR tel que z = |z|eiα .
α est appelé argument de z et on le note arg(z)
|z|eiα est appelé la forme trigonométrique (où bien la forme
exponentielle) de z.
Remarque
Si α est un argument de z alors, pour tout k ∈ IN , α + 2kπ est aussi argument
de z. On note arg(z) = α(mod2π)
Propriétés
Soit z ∈CI ?
1 arg(z) = 0(mod2π) ⇔ z ∈ IR ?+
2 arg(z) = π(mod2π) ⇔ z ∈ IR ?−
Propriétés
0
Soient z et z deux nombres complexes non nuls et λ un nombre réel non nul.
0 0 0
1 z = z ⇔ |z| = |z | et arg(z) = arg(z )(mod2π)
0 0
2 arg(zz ) = arg(z) + arg(z )(mod2π)
3 arg( z1 ) = arg(z)(mod2π) = −arg(z)(mod2π)
arg(z)(mod2π) siλ > 0
4 arg(λz) =
Π + arg(z)(mod2π) siλ < 0
Définition
Soient n un entier naturel non nul et z un nombre complexe. On dit que z est
racine nième de l’unité si, et seulement si, z n = 1
Proposition
Soit n ∈ IN ? . L’ensemble des racines nième de l’unité est :
2ik π 2iπ 2i(n−1)π
S = {e n / k = 0, ..., n − 1} = {1, e n , ..., e n }
Corollaire
Si z est une racine nième de l’unité avec z 6= 1 alors
1 + z + z 2 + ... + z n−1 = 0
1 + j + j2 = 0
1
i
3 Les racines 4ième de l’unité sont et on a
i 2 = −1
3
i = −i
1 + i + i2 + i3 = 0
Définition
Soit z un nombre complexe et n un entier naturel non nul. On appelle racine
nième de z tout nombre complexe u vérifiant z = u n .
Théorème
Soit z = reiθ un nombre complexe non nul. L’équation u n = z possède, dans
I exactement n racines nième de la forme
C,
√ θ 2k π
uk = n r ei( n + n )
√ iθ 2ik π
= n re n e n
avec k = 0, ..., n − 1
corollaire
Soient z = reiθ ∈CI ∗ et n ∈ IN ? . Alors les racines nième de z sont
u0 , u0 ω, u0 ω 2 , ..., u0 ω n−1
avec √ θ
u0 = n
r ei n
et
i2π
ω=e n
Exemple
Calculer les racines nième du nombre complexe z = −4 dans les cas n = 2,
n = 3 et n = 4
Réponse :
On a z = −4 = 4eiπ donc √
n iπ
u0 = 4e n
√ iπ i2π
Cas n = 2 : u0 = 4e 2 = 2i et ω = e 2 = eiπ = −1 .
2
2i, −2i
Exemple (suite)
√ iπ √ √
i2π
Cas n = 3 : On a u0 = 4e 3 = 4( 12 + i 23 ) et ω = e 3 = j
3 3
c’est à dire
√ √ √
√
3 1 3 √ 3 1 3 2√ 3 1 3
4( + i ), j 4( + i ), j 4( + i )
2 2 2 2 2 2
Exemple (suite)
√ iπ √ √ √
i2π iπ
Cas n = 4 : On a u0 = 4e 4 = 2( 22 + i 22 ) = 1 + i et ω = e 4 = e 2 = i
4
c’est à dire
1 + i, −1 + i, −1 − i, 1 − i