Vous êtes sur la page 1sur 1

1.

KATEMBO TAHAMUKWI Déogratias


2. MUMBERE MITAMANGO Fiston
3. NATHANAEL KOMBOZI François
Larmart Jacques, « L’intelligence est-elle héréditaire ? » In : Raison présente, n°29, Janvier-Février-
Mars 1974, pp.3-28
L’article « l’intelligence est-elle héréditaire  ? » de Jacques Larmat, essaie de passer en
revue un certain nombre des questions se rapportant à la notion de l’intelligence dans une
perspective de l’hérédité. Pour ce faire, l’auteur part de la controverse qui a toujours opposé, à
diverses reprises, les héréditaristes ou innéistes des environnementalistes et même, des
progressistes.
Si pour les héréditaristes, l’intelligence que développe un individu tient uniquement ou
presque, aux dons qu’il a reçu à la naissance, pour les environnementalistes, par contre,
l’intelligence dépend de l’environnement et donc les différences d’aptitudes relevées entre divers
sujets, tiennent uniquement ou presque aux différences dans les conditions familiales, sociales,
scolaires dans lesquelles ils ont grandi.
Pour les progressistes, qui concilient les deux courants, l’intelligence dépend à la fois du potentiel
hérité par l’enfant et du milieu dans lequel il se développe, l’un et l’autre avec une influence de
même ordre de grandeur.
En critiquant, les deux premières positions, l’auteur de l’article, présente les problèmes
essentiellement méthodologiques, qui auraient pu donner lieu au risque de se contenter de
démonstrations fort peu rigoureuses. Pour lui, les performances chiffrées d’un sujet soumis à des
tests d’intelligence générale, ou à des tests de capacités spécifiques, sont loin d’exprimer ses
véritables potentialités intellectuelles.
S’agissant de la question de savoir si les différences d’aptitudes entre individus dépendent en partie,
de différences génétiques, Jacques Larmat considère que :
- Si l’intelligence dépend certes dans une mesure très appréciable, du milieu inégalement
favorable ou elle est amenée à s’épanouir, elle est conditionnée à la base, pour une part non
négligeable, par le patrimoine hérité ;
- Il est illusoire de chercher à préciser la part de l’hérédité dans l’établissement du niveau
intellectuel, parce que la part que prendra l’hérédité dans le développement de l’intelligence,
variera d’un environnement à l’autre.
Quant à ce qui concerne la question de savoir si les différences d’aptitudes entre les races,
dépendent en partie de différences génétiques, Jacques Larmat fait sien la position de Weill qui
estime qu’aucune des recherches objectives ne permet jusqu’à présent de déceler entre les diverses
races humaines, des différences innées et significatives d’aptitudes mentales. Si une différence entre
les races venait à être constatée en ce qui concerne les aptitudes innées, elle ne représenterait
assurément qu’une fraction réduite de la variation à l’intérieur de chacune d’entre elles.
En somme, Jacques Larmat considère d’une part que le développement des capacités
mentales est influencé d’une manière non négligeable, à la fois par les facteurs génétiques et par les
facteurs écologiques ainsi que par leurs interactions, et d’autre part, qu’il est impossible de savoir
s’il existe ou non une différence entre les diverses ethnies en raison des aptitudes innées moyennes
et que, si elle existe, elle ne représente qu’une faible proportion de la variation constatée à
l’intérieur de chacune d’elles.
A travers cette position, Jacques Larmat s’inscrit du côté des progressistes qui concilient
les deux positions héréditaristes et environnementalistes.

Vous aimerez peut-être aussi