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DROIT INTERNATIONAL

HUMANITAIRE (DIH):
De quoi parle t-on?
Définition et objet du droit
international humanitaire (DIH)
DIH et droit international des
droits de l’Homme (DIDH)
DIH et recours à la force dans
les relations internationales
Historique et évolution du DIH
Principales sources du DIH
Qualification des conflits et
champ d'application du DIH
Protection des victimes des
conflits armes
La conduite des hostilités
Mise en œuvre du DIH
DEFINITION & OBJET DU DIH
o une branche du droit international public;
o d'origine conventionnelle ou coutumière;
o applicable en temps de conflit armé
international ou non international;

qui limitent le choix des méthodes et


moyens de conduire les hostilités;
qui protègent les personnes qui ne
participent pas ou plus aux hostilités, et
leurs biens.
o Soulager et prévenir, autant que
possible, les souffrances engendrées
par la guerre;

o Concilier les nécessités militaires et


les exigences humanitaires.
DIH & DROITS DE L'HOMME
DIH & DROITS DE L'HOMME
Les deux droits se complètent. A chaque contexte, son droit…

PAIX TTI CANI CAI


DH DH Art.3 + PAII 4CG + PAI

DIH

DROITS DE L’HOMME
Droit international humanitaire et droits de l'homme

DIH DRH
Champ d'application

o en situation de o en tout temps


conflit armé
Dérogations
o aucune dérogation o dérogations en période
de danger
exceptionnelle

Personnes protégées
o toutes les
personnes ne o toutes les personnes
participant pas ou sous la juridiction ou
plus aux hostilités contrôle de l'État
Droit international humanitaire et droits de l'homme

DIH DRH

Sujets de droit
o Etats o Etats
o groupes armés o agents de l'État
o individus
Devoirs et droits
protégés
o obligations de o droits individuels
comportement pour et collectifs
les belligérants
Droit international humanitaire et droits de l'homme

Règles communes
DIH DRH

o interdiction de la discrimination fondée sur


la race, la couleur, le sexe, la religion, droit
à la vie.
o interdiction de la torture
o interdiction des traitements cruels,
humiliants ou dégradants
o interdiction de l'esclavage
o interdiction de l'application rétroactive de la
loi pénale
o garanties judiciaires fondamentales
DIH & RECOURS A LA FORCE
Jus ad bellum – Charte des Nations Unies

Ø interdiction du recours à la force sauf


Ølégitime défense, individuelle ou collective
Øsur autorisation du Conseil de Sécurité

Jus in bello – Droit international humanitaire

Ø doit être « pleinement appliqué en toutes circonstances à


toutes les personnes protégées … sans aucune distinction
défavorable fondée sur la nature ou l'origine du conflit armé
ou sur les causes soutenues par les Parties au conflit, ou
attribuées à celles-ci ».
HISTORIQUE & EVOLUTION
DU DIH
Coutumes et traditions
ancestrales

Religions révélées Ø Un défaut cependant:


(Christianisme et Islam) limitation des règles
dans le temps et dans
Textes sacrés en Inde et l’espace
en Chine et lois de la
guerre dans plusieurs
régions du monde
1859 – Bataille de
Solferino

1863 – Création du Comité


international de secours
aux militaires blessés
(CICR en 1880)
1863 – Adoption du signe
distinctif et protecteur de la
croix rouge sur fond blanc
1864 – Première
Convention de Genève
Convention de Genève du 22 août 1864
pour l'amélioration du sort des militaires
blesses dans les armées en campagne

o Protéger les soldats blessés au cours des


combats, sans se soucier des nationalités.
o Protéger ceux qui leur porteraient secours.
o Protéger les ambulances et les hôpitaux
militaires, qui sont reconnus comme
neutres.
o Utilisation du drapeau de la Croix-Rouge
comme signe d'identification pour les
services sanitaires.
SOURCES DU DIH
LES CONVENTIONS DE GENEVE ET
LEURS PROTOCOLES

Conventions de Genève de 1949

Protocoles additionnels de 1977


o1949 – Quatre Conventions de Genève
o1954 – Convention de La Haye et 2 protocoles
(biens culturels)
o1972 – Convention sur l'interdiction des armes
biologiques
o1977 – Deux Protocoles additionnels
o1980 – Conventions sur les armes classiques
et 5 protocoles
o1993 – Convention sur l'interdiction des armes
chimiques
o1997 – Convention sur l'interdiction des mines
antipersonnel
o1998 – Statut de la Cour pénale internationale
o2000 – Protocole facultatif concernant l’implication
d’enfants dans les conflits armés
o2008 – Convention sur les armes à sous-
munitions
LE DROIT COUTUMIER

" règles non écrites reflétées par une


pratique générale des États acceptées
comme étant juridiquement
obligatoires"

Ø Permet de combler les lacunes du


droit des traités.
LE DROIT COUTUMIER:
LA CLAUSE DE MARTENS
"En attendant qu'un Code plus complet des lois de la guerre
puisse être édicté, les Hautes Parties contractantes jugent
opportun de constater que, dans les cas non compris dans
les dispositions réglementaires adoptées par Elles, les
populations et les belligérants restent sous la sauvegarde
et sous l'empire des principes du droit des gens, tels qu'ils
résultent des usages établis entre nations civilisées, des
lois de l'humanité et des exigences de la conscience
publique. "

Conférences de La Haye (1899/1907)


Conventions de Genève (1949)
Protocole Additionnel I (1977)
LA CLAUSE DE MARTENS
oLe droit coutumier continue à être applicable même
après l'adoption d'une norme conventionnelle.

oTout ce qui n'est pas expressément interdit dans un


traité n'est pas pour autant autorisé.

oUn moyen pour faire face à l'évolution rapide des


techniques militaires, les "lois de l’humanité et les
exigences de la conscience publique" comme critères
à prendre en compte pour déterminer la légalité des
armes utilisées.
POURQUOI UN DIH
COUTUMIER ?

o Caractère général applicable à


toutes les parties

o Souplesse en constante évolution et


applicable lorsque l'État ne manifeste pas
ouvertement son opposition à être lié par
une règle coutumière lors de sa formation

o Applicabilité à toutes les catégories de


conflits internationaux comme non
internationaux
Conflits armés Conflits armés
internationaux non internationaux
(relations entre États) (relations entre Etats et leurs
ressortissants)

obligations internationales Souveraineté des États

531 articles
29 articles
ETUDE SUR LE DIH COUTUMIER
o Volume I: Règles o Volume II: Pratique

5'000 pages
VOLUME I (161
RÈGLES)
Dont :

o 12 uniquement applicables
lors de CAI
o 2 uniquement applicables
lors de CANI
o 147 applicables lors de CAI
et CANI
RÉSULTATS DE
L'ÉTUDE
o L'acceptation des règles du DIH est
plus étendue que ne le montre la
participation des Etats aux Traités
o Le cadre normatif pour les CANI est
plus développé que ne le montre le
droit conventionnel
o le DIH coutumier est le standard
minimum à respecter lors des conflits
armés
o Le DIH coutumier est contraignant à la
fois pour les Etats et pour les acteurs
non étatiques
o Beaucoup de règles sont identiques
qu'il s'agisse des CAI ou CANI
QUALIFICATION DES CONFLITS &
CHAMPS D'APPLICATION DU DIH
TYPOLOGIE SIMPLIFIEE DES
CONFLITS ARMES

o Les conflits armés internationaux

o Les conflits armés non internationaux

o Les troubles intérieurs


et les tensions internes
"conflit armé"
" tout différend surgissant entre deux ou
plusieurs États et provoquant l'intervention
des forces armées."

Conflits armés internationaux


"… guerre déclarée ou … tout autre conflit
armé surgissant entre deux ou plusieurs des
Hautes Parties contractantes, même si l'état
de guerre n'est pas reconnu par l'une
d'elles."
CAI: DROIT APPLICABLE
ü Les quatre Conventions de Genève

ü Protocole additionnel I
Conflits armés non internationaux
Article 3 commun

Un conflit armé
Ø qui ne présente pas un caractère
international
Ø et surgit sur le territoire de l'une
des Hautes Parties contractantes.

«Nous estimons qu’un conflit armé existe chaque fois qu’il y a recours à la
force armée entre États ou un conflit armé prolongé entre les autorités
gouvernementales et des groupes armés organisés ou entre de tels groupes
au sein d’un État » (Arrêt Tadic, TPIY, Appel, 1995)
En cas de conflit armé ne
présentant pas un caractère
international et surgissant sur le
territoire de l'une des Hautes
Parties contractantes, chacune des
Parties au conflit sera tenue
d'appliquer au moins les
dispositions suivantes:

"Conflit armé"
o La partie rebelle possède …
n une force militaire organisée
n une structure de commandement
n la capacité de respecter le droit humanitaire

o Un degré minimum de violence …


n ne sont pas considérés comme des conflits
armés:

"… les émeutes, les actes isolés et


sporadiques de violence et autres actes
analogues …"
CANI: DROIT APPLICABLE

ü Article 3 commun (CG)


Art. 3
Art. 3 Art. 3
Art. 3

ü Protocole additionnel II

le groupe armé exerce sur une partie du


territoire un contrôle tel qu'il lui permet de
mener des opérations militaires continues
et concertées.
Le droit international humanitaire
n'est pas applicable
CONFLIT ARME FAISANT L'OBJET D'UNE
INTERVENTION ETRANGERE & DROIT
APPLICABLE

o Nature de l'intervention étrangère:


- Etats
- coalition d'Etats
- organisation internationale ou régionale

o Types d'intervention concerné:


- Soutien (militaire direct) apporté à l'une des
parties ou
- Contrôle global de la puissance intervenante
sur une des parties à un CANI
REGLES APPLICABLES
o Intervention étrangère en faveur de
la partie gouvernementale:
Ø Un CANI = Droit des CANI

o Intervention étrangère en faveur de


la partie insurgée:
Ø Un Conflit armé à double qualification =
Application parallèle du droit des CANI et des
CAI
REGLES APPLICABLES
o Interventions étrangères respectivement en
faveur de la partie gouvernementale et de
la partie insurgée :
Ø Un Conflit armé à double qualification =
Application parallèle du droit des CANI et des
CAI

o Contrôle global de la puissance étrangère


intervenante sur la partie insurgée
Ø Un CAI = Application du droit des CAI
PROTECTION DES VICTIMES DES
CONFLITS ARMES
o Conflits internationaux
n les blessés, malades ou naufragés
n le personnel sanitaire
n les prisonniers de guerre
n les personnes civiles au pouvoir de l'ennemi

o Conflits non internationaux ?


"la protection des personnes qui ne participent
pas directement ou qui ne participent plus aux
hostilités".
LES BLESSES, MALADES OU NAUFRAGES

o Militaires blessés, malades ou naufragés


(Art. 12, GC I et II)

o Militaires ou civils blessés, malades ou


naufragés (Art. 10, PA I)

o Tous les blessés, les malades et les


naufragés, qu'ils aient ou non pris part au
conflit armé (Article 3 commun, CG; Art. 7
PA II)
A FAIRE…
o Tous, à quelque partie qu'ils appartiennent,
doivent être respectés et protégés.
o Ils doivent en toute circonstance être
traités avec humanité.
o Ils doivent recevoir, dans toute la mesure
du possible et dans les délais les plus brefs,
les soins médicaux qu'exige leur état.

Ø Sans aucune distinction fondée sur des


critères autres que médicaux
A NE PAS FAIRE…
o Est strictement interdite toute atteinte à
leur vie et à leur personne et, entre autres,

n le fait de les achever ou de les exterminer


n de les soumettre à la torture
n d'effectuer sur eux des expériences biologiques
n de les laisser de façon préméditée sans secours
médical, ou sans soins
n ou de les exposer à des risques de contagion ou
d'infection créés à cet effet.
LE PERSONNEL SANITAIRE
LE PERSONNEL SANITAIRE

o Protection du personnel sanitaire et


religieux (Conventions de Genève – P A
I&II)
n le personnel sanitaire et religieux (permanent ou
temporaire) intégré aux forces armées (CG I et
II)

n le personnel des sociétés de secours attachées


aux forces armées (Sociétés nationales de la
Croix-Rouge/Croissant-Rouge) (CG I et II)

n le personnel des hôpitaux civils (CG IV)


PROTECTION ET RESPECT DU
PERSONNEL SANITAIRE
" Le personnel sanitaire et religieux sera
respecté et protégé. Il recevra toute l'aide
disponible dans l'exercice de ses fonctions
et ne sera pas astreint à des tâches
incompatibles avec sa mission humanitaire.

Il ne sera pas exigé du personnel sanitaire


que sa mission s'accomplisse en priorité au
profit de qui que ce soit, sauf pour des
raisons médicales. (Art. 9, PA II)"
PROTECTION DE LA MISSION
MEDICALE (PA I&II)
o Nul ne sera puni pour avoir exercé une
activité de caractère médical …quels
qu'aient été les circonstances ou les
bénéficiaires de cette activité.

o Les personnes exerçant une activité de


caractère médical ne peuvent être
contraintes d'accomplir des actes ou
d'effectuer des travaux contraires à la
déontologie ou aux autres règles médicales
qui protègent les blessés et les malades, …
LA MISSION MEDICALE:
CONFIDENTIALITE
CONFLITS INTERNATIONAUX

Aucune personne exerçant une activité


médicale ne doit être contrainte de donner
à quiconque appartenant soit à une Partie
adverse, soit à la même Partie qu'elle, sauf
dans les cas prévus par la loi de cette
dernière, des renseignements concernant
les blessés et les malades qu'elle soigne ou
qu'elle a soignés si elle estime que de tels
renseignements peuvent porter préjudice à
ceux-ci ou à leur famille. …
LA MISSION MEDICALE:
CONFIDENTIALITE
CONFLITS NON INTERNATIONAUX

o Les obligations professionnelles des personnes


exerçant des activités de caractère médical quant aux
renseignements qu'elles pourraient obtenir sur les
blessés et les malades soignés par elles devront être
respectées sous réserve de la législation nationale.

o Sous réserve de la législation nationale, aucune


personne exerçant des activités de caractère médical
ne pourra être sanctionnée de quelque manière que
ce soit pour avoir refusé ou s'être abstenue de donner
des renseignements concernant les blessés et les
malades qu'elle soigne ou qu'elle a soignés.
PROTECTION DES UNITES ET
TRANSPORTS SANITAIRES

o unités sanitaires

o transports sanitaires

Ø L'emblème de la croix rouge, du croissant rouge ou du cristal


rouge est le signe de cette protection et doit être respecté.
PERTE DE PROTECTION

o si les unités sont utilisées pour


commettre, en dehors de leur
destination humanitaire, des actes
nuisibles à l'ennemi.

o cessera seulement après qu'une


sommation fixant un délai raisonnable
sera demeurée sans effet.
Ne sont pas considérés comme actes
nuisibles à l'ennemi :

n le fait que le personnel de l'unité est doté d'armes


légères individuelles pour sa propre défense ou pour
celle des blessés et des malades dont il a la charge
n le fait que l'unité est gardée par un piquet, des
sentinelles ou une escorte
n le fait que se trouvent dans l'unité des armes
portatives et des munitions retirées aux blessés et
aux malades et n'ayant pas encore été versées au
service compétent
n le fait que des membres des forces armées ou autres
combattants se trouvent dans ces unités pour des
raisons médicales.
LES PRISONNIERS DE GUERRE
Qui devient prisonnier de guerre?

2 conditions :

o Faire partie de catégories de


personnes spécifiquement énumérées
(membres des forces armées, etc.)

o Tomber au pouvoir de l'ennemi


Sont prisonniers de guerre, les personnes
suivantes tombées au pouvoir de l'ennemi :

n les combattants
n les personnes qui suivent les forces armées
sans en faire directement partie, e.g.
o les membres civils d'équipages d'avions
militaires
o les correspondants de guerre
o les fournisseurs ou membres d'unités de travail
ou de services chargés du bien-être des forces
armées

⇒ à condition qu'elles en aient reçu l'autorisation


des forces armées qu'elles accompagnent
Sont prisonniers de guerre, les personnes
suivantes tombées au pouvoir de l'ennemi :

n les équipages de l'aviation civile des


Parties au conflit

n la population d'un territoire non occupé


qui, à l'approche de l'ennemi, prend
spontanément les armes (levée en
masse)
STATUT DE COMBATTANT

o C'est-à-dire ceux qui ont le droit de


participer directement aux hostilités –
sans encourir de sanctions.

o Tous les membres des forces armées


d'une Partie à un conflit – autres que
le personnel sanitaire et religieux
LES FORCES ARMEES
o Les forces armées d'une Partie à un conflit se
composent de toutes les forces, tous les groupes et
toutes les unités armés et organisés

n qui sont placés sous un commandement responsable de


la conduite de ses subordonnés devant cette Partie,

n qui sont soumises à un régime de discipline interne qui


assure, notamment, le respect des règles du droit
international applicable dans les conflits armés.

Et ce …
n même si une Partie au conflit est représentée par un
gouvernement ou une autorité non reconnus par une
Partie adverse.
PERTE DU STATUT DE COMBATTANT
o Un combattant perd son statut de
combattant (et donc son statut de PG après
sa capture) s’il ne remplit pas les
obligations suivantes :
n porter un uniforme ou un signe distinctif
n porter des armes ouvertement

⇒ lorsqu'il prend part à une attaque ou à une


opération militaire préparatoire d'une
attaque.
CEPENDANT…
o Étant donné, toutefois, qu'il y a des situations dans
les conflits armés où, en raison de la nature des
hostilités, un combattant armé ne peut se
distinguer de la population civile, il conserve son
statut de combattant à condition que, dans de
telles situations, il porte ses armes ouvertement :

n pendant chaque engagement militaire ; et


n pendant le temps où il est exposé à la vue de
l'adversaire alors qu'il prend part à un déploiement
militaire qui précède le lancement d'une attaque à
laquelle il doit participer.
QUELQUES CAS SPECIAUX

L'espion
Le mercenaire
L'ESPION

o l'individu qui, agissant clandestinement ou


sous de faux prétextes, recueille ou
cherche à recueillir des informations dans la
zone d'opérations d'un belligérant, avec
l'intention de les communiquer à la Partie
adverse.
L'ESPION

o S’il est pris en flagrant délit et qu’il ne porte pas


l’uniforme de ses Forces armées, il ne bénéficiera pas
du statut de PG.

o S'il s'agit d'un membre des Forces armées en


uniforme capturé plus tard par l'ennemi alors qu'il a
rejoint l'armée à laquelle il appartient, il bénéficiera
du statut de PG et n'encourt aucune responsabilité
pour ses actes d'espionnage antérieurs.
o L'espionnage en tant que tel n'est pas illicite
en droit international.

o L'espion qui ne bénéficie pas du statut de PG


peut être poursuivi en vertu des lois pénales
de l'État détenteur. Il aura toutefois droit
aux garanties fondamentales de protection
applicables aux civils poursuivis pénalement
(Art. 75, PA I).
LE MERCENAIRE
o Le droit international humanitaire ne
se prononce pas sur la légalité ou la
légitimité du mercenariat

Cependant …

o L'article 47 PA I autorise la Puissance


détentrice à refuser le statut de PG
aux mercenaires.
Qu'est-ce qu'un mercenaire? Six
conditions:
o qui en fait prend une part directe aux hostilités

o qui prend part aux hostilités essentiellement en vue d'obtenir


un avantage personnel

o qui est spécialement recruté pour combattre dans un conflit


armé

o qui n'est ni ressortissant d'une Partie au conflit, ni résident du


territoire contrôlé par une Partie au conflit

o qui n'est pas membre des forces armées d'une Partie au conflit

o qui n'a pas été envoyé par un État autre qu'une Partie au
conflit en mission officielle en tant que membre des forces
armées dudit État.
DROITS & OBLIGATIONS DU
COMBATTANT
o Le droit de participer aux combats … le droit de
frapper l'adversaire … sous réserve du respect du
principe de distinction ... mais aussi "le privilège"
d'être pris comme cible …

o En cas de capture, il ne pourra pas être poursuivi


pour le seul fait d'avoir pris les armes … s'il a
respecté les règles de DIH.

o S'il tombe aux mains de son adversaire, il aura


droit au statut de PG … il sera simplement retenu
dans un camp jusqu'à la fin des hostilités.
o Conflits non internationaux ?

n Aucun statut de PG

n En cas de capture, celui qui


participe directement pourra être
poursuivi pour le seul fait d'avoir
pris les armes … même s'il a
respecté les règles de DIH.
DE L'AMNISTIE…
A la cessation des hostilités, les autorités
au pouvoir s'efforceront d'accorder la plus
large amnistie possible aux personnes qui
auront pris part au conflit armé ou qui
auront été privées de liberté pour des
motifs en relation avec le conflit armé,
qu'elles soient internées ou détenues.
(Art. 6 (5), PA II)
Sont exclus de l'amnistie les actes
commis au cours des hostilités qui
constituent des crimes de guerre ou des
crimes contre l'humanité.
PROTECTION ET TRAITEMENT DES
PRISONNIERS DE GUERRE

Principe général
o Les combattants et autres
personnes capturés (PG) sont au
pouvoir de la Puissance ennemie,
non des individus qui les ont
capturés
⇒ L'État ennemi est responsable du
traitement qui leur est appliqué
⇒ Responsabilité individuelle /
Responsabilité des États
PROTECTION ET RESPECT
o Les prisonniers de guerre doivent être
traités en tout temps avec humanité.

o Tout acte ou omission illicite


entraînant la mort ou mettant
gravement en danger la santé d'un
prisonnier de guerre en son pouvoir
est interdit et est considéré comme
une grave infraction à la Convention.
o Évacuation le plus rapidement possible
hors des zones de combat, vers l’arrière,
dans les meilleures conditions possibles de
sécurité.

o Les grands blessés et les grands malades,


doivent être rapatriés, sauf si volonté
contraire du prisonnier.

o Les PG doivent être détenus dans un camp


dans une zone éloignée des combats.

o Le PG ne peut être utilisé comme bouclier


humain pour mettre à l'abri des combats
certains points ou régions.
o Les prisonniers de guerre doivent
être protégés en tout temps,
notamment contre tout acte de
violence ou d'intimidation, contre les
insultes et la curiosité publique.

o Les mesures de représailles à leur


égard sont interdites.
o Les prisonniers de guerre ont droit
en toutes circonstances au respect
de leur personne et de leur honneur.

o Les femmes doivent être traitées


avec tous les égards dus à leur sexe
et bénéficier en tous cas d'un
traitement aussi favorable que celui
qui est accordé aux hommes.
LES CONDITIONS D'INTERNEMENT

La Puissance détentrice est tenue de


pourvoir gratuitement à leur entretien
et de leur accorder gratuitement les
soins médicaux que nécessite leur
état de santé. • soins médicaux
o logement • croyances et
o alimentation pratiques religieuses
o habillement • distractions,
o cantine instruction, sport
o hygiène • relations avec
l'extérieur
LIBERATION ET RAPATRIEMENT

" Les prisonniers de guerre


seront libérés et rapatriés sans
délai après la fin des hostilités
actives." (art. 118, CG)
⇒ Le CICR ne participera pas à un
retour forcé d'un PG, s'il invoque
des craintes sérieuses et
apparemment fondées d'être
l'objet de mesures affectant sa vie
ou sa sécurité.
CONFLIT ARME NON
INTERNATIONAL
o Les personnes qui sont détenues en
relation avec le conflit ont :
n droit à un traitement humain
o (conditions de détention, soins aux blessés,
etc.)

n jouissent de garanties judiciaires minimales


o (droit d’être informé des raisons de la
détention, présomption d’innocence, droit d’être
défendu etc...).
Règles essentielles
Il est interdit de tuer ou de blesser un adversaire qui
se rend ou qui est hors de combat. (Art. 3 CG)

… à condition qu'il s'abstienne de tout acte


d'hostilité et ne tente pas de s'évader.
Règles essentielles :
protection des détenus (CGIII, Art.94 PI)
Les personnes détenues ou internées en raison d'un
conflit ont droit au respect de leur vie, de leur dignité, de
leurs droits personnels et de leurs convictions.

• Ils doivent être protégés


contre tout acte de
violence.
• Les représailles sont
interdites.

• Ils peuvent échanger des nouvelles


avec leurs familles et recevoir des secours.
PROTECTION GENERALE DES
PERSONNES CIVILES
PROTECTION GENERALE (CG IV)
o Zones protégées
o Blessés, malades et les naufragés civils
o Hôpitaux civils et leur personnel
o Transports sanitaires civils
o Envoi de médicaments, vivres et vêtements
o Protection des enfants de moins de quinze
ans
o Nouvelles familiales
o Familles dispersées
LES PERSONNES CIVILES AU
POUVOIR DE L'ENNEMI

o les étrangers Les personnes qui, à un


sur le moment quelconque et de
territoire quelque manière que ce
d'une partie soit, se trouvent, en cas de
au conflit conflit ou d'occupation, au
pouvoir d'une Partie au
o la population conflit ou d'une Puissance
de territoires occupante dont elles ne
occupés sont pas ressortissantes;
Les ressortissants d'un État neutre …
et les ressortissants d'un État co-
belligérant ne seront pas considérés
comme des personnes protégées
aussi longtemps que l'État dont ils
sont ressortissants aura une
représentation diplomatique normale
auprès de l'État au pouvoir duquel ils
se trouvent.
PRINCIPE DE BASE (Art 27 CG IV)
Les personnes protégées ont droit, en
toutes circonstances, au respect de leur
personne, de leur honneur, de leurs droits
familiaux, de leurs convictions et pratiques
religieuses, de leurs habitudes et de leurs
coutumes. Elles seront traitées, en tout
temps, avec humanité et protégées
notamment contre tout acte de violence ou
d'intimidation, contre les insultes et la
curiosité publique.
Parmi les garanties plus
spécifiques :
n l’interdiction des peines
collectives
n l'interdiction des mesures de
terrorisme
n l'interdiction du pillage
n l'interdiction des représailles
n l'interdiction de la prise
d’otages.
LES ETRANGERS
o Ils peuvent quitter le territoire, sauf si contraire
aux intérêts nationaux de l'État

o S'ils restent dans le pays, d'une manière générale


ils seront soumis aux dispositions relatives aux
étrangers en temps de paix.

o Préserver, autant que possible, leurs droits en


temps de paix :
n droit aux soins médicaux
n droit de pratiquer leur religion
n droit à l’assistance sociale
n droit au travail (mais ne peut pas être astreints à une
activité contribuant directement à l’effort de guerre).
LA POPULATION DES TERRITOIRES
OCCUPES
o L'occupation belligérante ne confère
pas à l'État occupant l'autorité
étatique

n ne peut pas modifier le statut du


territoire occupé
n seulement une substitution provisoire et
limitée dans la gestion du territoire –
administrateur temporaire de fait
n maintien des coutumes…
o Assurer à la population civile une vie
aussi proche que possible de celle du
temps de paix

L’occupant peut cependant modifier les


lois et les règlements en vigueur dans
le territoire dans les limites nécessaires
o pour lui permettre de remplir ses
obligations en vertu de la Convention
o pour assurer l'administration régulière du
territoire
o pour sa propre sécurité.

o La population doit être respectée et son


autonomie préservée.
o Garanties pénales et judiciaires

o Mesures de sûreté et internement


" L'internement ou la mise en résidence
forcée des personnes protégées ne pourra
être ordonné que si la sécurité de la
Puissance au pouvoir de laquelle ces
personnes se trouvent le rend absolument
nécessaire." (Art. 42, CG IV)

n Ré-examen périodique
n Mesure d'internement doit être levée dès que
cessent les impératifs de sécurité
n Régime d'internement inspiré de celui des PG
n Droit de visite du CICR.
o Les déportations, transferts ou
évacuations forcées

n qu'elles soient effectuées à des fins


répressives ou dans un but d'épuration
ethnique
Les transferts à l'intérieur du territoire,
pour une durée temporaire, sont
autorisés pour la sécurité de la
population ou si d'impérieuses raisons
militaires l'exigent.
o La colonisation du territoire occupé en y
transférant une partie de sa propre
population
n souvent destinés à changer la nature du
territoire, à modifier le pourcentage entre les
groupes de population
LA PROTECTION CONTRE LES
EFFETS DES HOSTILITES

oLa population civile en


général
Art. 75, PA I Art. 3commun, Art. 4 PA II

Elle sera traitée avec humanité en toutes


circonstances
Sont prohibés en tout temps et en tout lieu …
n les atteintes portées à la vie, à la santé et au bien-
être physique ou mental des personnes, notamment
le meurtre, la torture sous toutes ses formes,
physique ou mentale, les peines corporelles, les
mutilations

n les atteintes à la dignité de la personne, notamment


les traitements humiliants et dégradants, la
prostitution forcée et toute forme d'attentat à la
pudeur
Art. 75, PA I Art. 3commun, Art. 4 PA II

Interdiction de la prise d'otages

Interdiction des peines collectives

La menace de commettre l'un quelconque des


actes précités
Art. 75, PA I Art. 3commun, Art. 4 PA II

Garanties contre les


arrestations et
détentions
arbitraires
Sont prohibées toutes condamnations
prononcées et peines exécutées si ce n'est en
vertu d'un jugement préalable rendu par un
tribunal impartial et régulièrement constitué,
qui se conforme aux principes généralement
reconnus d'une procédure judiciaire régulière
Art. 75-77, PA I Art. 5-6 PA II

Les femmes privées de liberté pour des


motifs en relation avec le conflit armé
seront gardées dans des locaux séparés
de ceux des hommes.
La peine de mort ne sera pas prononcée contre
les personnes âgées de moins de dix-huit ans au
moment de l'infraction et elle ne sera pas
exécutée contre les femmes enceintes et les
mères d'enfants en bas âge.
LA CONDUITE DES HOSTILITES
Pourquoi traiter de la conduite des
hostilités?

o 1ère Guerre Mondiale: 20 millions de


victimes
20 combattants/personne civile
o 2ème Guerre Mondiale: 40 millions de
victimes
1 combattant/personne civile
o Guerre civile de nos jours: 10 victimes
civiles/combattant
o Conflit nucléaire: 100 victimes
civiles/combattant
o Terrorisme: pratiquement que des
victimes civiles
Considérant que les progrès de la civilisation
doivent avoir pour effet d'atténuer autant
que possible les calamités de la guerre ;

Que le seul but légitime que les États


doivent se proposer, durant la guerre, est
l'affaiblissement des forces militaires de
l'ennemi ;

Qu'à cet effet, il suffit de mettre hors de


combat le plus grand nombre d'hommes
possible ;
Que ce but serait dépassé par l'emploi d'armes
qui aggraveraient inutilement les souffrances
des hommes mis hors de combat ou
voudraient leur mort inévitable ;

Que l'emploi de pareilles armes serait, dès


lors, contraire aux lois de l'humanité ;
NECESSITE MILITAIRE
Un État engagé dans un conflit recourt
seulement au degré et au type de force,
non interdits par ailleurs par le droit des
conflits armés, nécessaires pour atteindre
l'objectif légitime du conflit, à savoir la
reddition complète ou partielle de l'ennemi
dans les plus brefs délais et avec le
minimum de pertes en vies humaines et en
ressources.
PROTECTION
DE LA POPULATION CIVILE

oLa population civile et les


personnes civiles jouissent
d'une protection générale
contre les dangers résultant
d'opérations militaires …

(Art. 13 PA II)
PROTECTION DES PERSONNES
CIVILES OU HORS DE COMBAT

Les personnes hors de combat


et les personnes qui ne
participent pas directement aux
hostilités doivent être :
n épargnées et respectées;
n protégées et traitées avec
humanité en toutes
circonstances;
n traitées sans aucune
distinction de caractère
défavorable.
PRINCIPES CARDINAUX

ØPrincipe de distinction

ØPrincipe de proportionnalité

ØProhibition des méthodes et moyens


de combat de nature à causer des maux
superflus et des souffrances excessives.
Distinction Limitation Proportionnalité

§ Qui et quoi, puis-je § Quels moyens et § Comment accomplir


attaquer ? quelles méthodes ma mission sans
§ Qui et quoi ne puis- je utiliser ? provoquer de dégâts
dois-je pas attaquer ? § Quels moyens et excessifs ?
§ Qui et quoi dois-je quelles méthodes
protéger ? sont prohibés ?
1. Principe de Distinction

Combattant Civil

Objectif Biens civils


militaire
PRINCIPE DE DISTINCTION
Les parties au conflit doivent faire, en tout
temps, la distinction entre la population civile
et les combattants, de façon à épargner la
population et les biens civils.
PRINCIPE DE DISTINCTION
Personne civile
"toute personne qui n'a pas le statut
de combattant"

"Les personnes civiles jouissent de la


protection … sauf si elles participent
directement aux hostilités et pendant
la durée de cette participation."
— Article 51 et 13 des Protocoles
additionnels I et II:

Ø" Ni la population civile en tant que telle,


ni les personnes civiles ne devront être
l'objet d'attaques (…) sauf si elles
participent directement aux hostilités et
pendant la durée de cette participation"
ØQue comprendre par "participation directe aux
hostilités"?

ØQuels sont les actes constitutifs d'une


"participation directe aux hostilités"?

ØA partir de quel moment peut-on conclure


qu’un civil perd sa protection parce qu’il
participe directement aux hostilités?
Ø Changement de la nature des
conflits :

- participation croissante des civils à


la conduite des hostilités

- confusion entretenue par les acteurs


armés entre civils et militaires
Entre:
o Civils/Combattants

o Civils qui constituent une cible


militaire légitime/ Civils qui doivent
être protégés contre les attaques
directes
ØPour les civils, d'être victimes
d'attaques arbitraires dirigées contre
eux

ØPour les soldats, d'être attaqués par


des personnes qu'ils ne peuvent pas
distinguer des civils
o Recommandations officielles du
CICR sur la manière dont les
règles du DIH relatives à la
notion de "participation directe
aux hostilités" devraient être
interprétées dans les conflits
armés contemporains.
o Toute personne ne faisant pas partie
des forces armées d'un État ou de
groupes armés organisés appartenant à
une partie à un conflit armé
3 conditions cumulatives :
1. Un acte spécifique

a) ayant un effet défavorable sur les


opérations ou le potentiel militaire de
l'adversaire ou

b) entraînant des morts et/ou des blessés


parmi les civils ou la destruction de biens
protégés contre les attaques directes.
Un acte spécifique constituant une
"participation directe aux hostilités"
inclut l’acte lui-même et…
o Des mesures préparatoires concrètes

o Le retour du lieu de son exécution

o Le déploiement sur le lieu de son


exécution
2. un lien de causalité directe entre l'acte
et le préjudice subi résultant de cet acte
ou d'une opération militaire coordonnée
dont cet acte fait partie intégrante

3. Un acte accompli en soutien à une


partie au conflit et au détriment d'une
autre
o Les personnes civiles perdent leur
protection contre les attaques directes
pendant la durée de chaque acte
spécifique constituant une participation
directe aux hostilités.
o Les membres des groupes armés
organisés d'une partie au conflit perdent
leur protection contre les attaques
directes pendant la durée de leur
adhésion au groupe ("fonction de
combat").
Toutes les précautions "pratiquement
possibles" doivent être prises pour
déterminer si:

o une personne est un civil,


o une personne civile participe
directement aux hostilités.
En cas de doute, la personne civile reste
protégée en tant que tel par le DIH
contre les attaques directes
o La perte de protection ne signifie pas
une absence totale de protection
juridique

o Bien que non juridiquement


contraignant, il est à espérer que le
guide influence les acteurs des conflits
armés
PRINCIPE DE DISTINCTION

Bien civil

"tout bien qui n'est pas un


objectif militaire."
PROTECTION PARTICULIERE :

Les biens
Les moyens de culturels
secours

Installations contenant
des forces dangereuses
PRINCIPE DE DISTINCTION

Objectifs militaires

"… biens qui, par leur nature, leur


emplacement, leur destination ou
leur utilisation apportent une
contribution effective à l'action
militaire et dont la destruction totale
ou partielle, la capture ou la
neutralisation offre en l'occurrence
un avantage militaire précis."
PRINCIPE DE DISTINCTION

û les attaques directes contre la population et


les biens civils ou pour répandre la terreur
parmi la population civile
û les attaques contre :
Ä les objets indispensables à la survie de la
population civile; ou d'utiliser la famine comme
moyen de combat
Ä les barrages, des digues ou des centrales
nucléaires si cette attaque peut libérer des forces
dangereuses qui risquent de causer des pertes
sévères dans la population civile
Ä les biens culturels
PRINCIPE DE DISTINCTION

û les attaques indiscriminées :


Ä qui ne sont pas dirigées contre un objectif
militaire déterminé
Ä dans lesquelles on utilise des méthodes ou
moyens de combat qui ne peuvent pas être
dirigés contre un objectif militaire déterminé
Ä dans lesquelles on utilise des méthodes ou
moyens de combat dont les effets ne peuvent pas
être limités comme le prescrit le droit
international humanitaire.
2. Principe de limitation

Le droit des parties au conflit d’employer des armes


et méthodes de guerre n’est pas illimité

Il est interdit d’employer des armes


et méthodes de nature
à causer des pertes inutiles ou
des souffrances excessives
Quelques méthodes de guerre
spécifiquement prohibées
Refus de quartier

Pillage

Utiliser la famine comme méthode de guerre contre


la population civile

Perfidie
Prohibition de la perfidie

Ö feindre d’avoir le
Faire appel, avec
l'intention de la tromper,
statut de civil
à la bonne foi d'un Ö feindre d’être
adversaire pour lui faire blessé
croire qu'il a le droit de
recevoir, ou l'obligation
Ö feindre d’avoir un
d'accorder une protection statut protégé en
prévue par le droit utilisant des signes
international ou emblèmes
humanitaire. protégés
3. Principe de Proportionnalité

"Ne détruis pas plus que ta mission n'exige"

Les dommages collatéraux


sont possibles s'ils ne sont
pas excessifs.
PRINCIPE DE PROPORTIONNALITE

û les attaques dont ont peut s’attendre


à ce qu’elles causent des dommages
disproportionnés
û toute méthode et tout moyen de
guerre conçu pour causer ou dont on
peut s'attendre qu'ils causeront de
graves dommages à l'environnement
naturel, même incidemment.
ª toutes les précautions pratiquement
possibles quant au choix des moyens
et méthodes d'attaque
Ä en vue d'éviter et, en tout cas, de réduire
au minimum les pertes en vies humaines
dans la population civile et les dommages
aux biens de caractère civil qui pourraient
être causés incidemment;
ª s'abstenir de lancer une attaque dont
on peut attendre
Ä qu'elle cause incidemment des pertes en
vies humaines dans la population civile
ou dommages aux biens civils qui
seraient excessifs par rapport à
l'avantage militaire concret et direct
attendu;
ª Ceux qui préparent ou décident une
attaque doivent :
Ä Vérifier que la cible est un objectif
militaire
Ä Choisir des moyens et méthodes de
combats qui ne causeront pas ou
minimiseront les dommages collatéraux
Ä S’abstenir de lancer l’attaque si le
principe de la proportionnalité n’est pas
respecté
ª Annuler ou interrompre une attaque
lorsqu'il apparaît :
Ä que l’objectif n'est pas militaire, ou
Ä qu'il bénéficie d'une protection spéciale,
ou
Ä que l'on peut attendre qu'elle cause des
dommages collatéraux excessifs.
ª Éviter de placer des objectifs
militaires à l'intérieur ou à proximité
de zones fortement peuplées

ª Interdit d'utiliser une personne ou un


bien civil pour mettre certains points
ou certaines régions à l'abri des
opérations militaires
Ø Alléger les souffrances de la guerre et
préserver la dignité humaine

Nécessité Considérations
militaire humanitaires
Art. 54 - Protection des biens indispensables
à la survie de la population civile (PA I)

2. Il est interdit d'attaquer, de détruire, d'enlever ou de


mettre hors d'usage des biens indispensables à la
survie de la population civile, tels que des denrées
alimentaires et les zones agricoles qui les produisent,
les récoltes, le bétail, les installations et réserves
d'eau potable et les ouvrages d'irrigation, en vue d'en
priver, à raison de leur valeur de subsistance, la
population civile ou la Partie adverse, quel que soit le
motif dont on s'inspire, que ce soit pour affamer des
personnes civiles, provoquer leur déplacement ou pour
toute autre raison.
Art. 54 - Protection des biens indispensables
à la survie de la population civile (PA I)

5. Compte tenu des exigences vitales de toute Partie


au conflit pour la défense de son territoire
national contre l'invasion, des dérogations aux
interdictions prévues au paragraphe 2 sont
permises à une Partie au conflit sur un tel
territoire se trouvant sous son contrôle si des
nécessités militaires impérieuses l'exigent.
Art.17 - Interdiction des déplacements forcés (PA II)

1. Le déplacement de la population civile ne pourra


pas être ordonné pour des raisons ayant trait au
conflit sauf dans les cas où la sécurité des
personnes civiles ou des raisons militaires
impératives l'exigent. Si un tel déplacement doit
être effectué, toutes les mesures possibles seront
prises pour que la population civile soit accueillie
dans des conditions satisfaisantes de logement,
de salubrité, d'hygiène, de sécurité et
d'alimentation.
Art.17 - Interdiction des déplacements forcés (PA II)

1. Le déplacement de la population civile ne pourra


pas être ordonné pour des raisons ayant trait au
conflit sauf dans les cas où la sécurité des
personnes civiles ou des raisons militaires
impératives l'exigent. Si un tel déplacement doit
être effectué, toutes les mesures possibles seront
prises pour que la population civile soit accueillie
dans des conditions satisfaisantes de logement,
de salubrité, d'hygiène, de sécurité et
d'alimentation.
… que lorsque et aussi longtemps
qu'aucun choix n'est possible
entre une telle méthode et une
autre méthode pratiquement
possible pour obtenir un
avantage militaire équivalent …
Les parties au conflit doivent autoriser et faciliter le
passage rapide et sans encombre de secours
humanitaires destinés aux personnes civiles dans le
besoin, de caractère impartial et fournis sans aucune
distinction de caractère défavorable, sous réserve de
leur droit de contrôle.
Les parties au conflit doivent assurer au personnel de
secours autorisé la liberté de déplacement essentielle
à l’exercice de ses fonctions. Ses déplacements ne
peuvent être temporairement restreints qu’en cas de
nécessité militaire impérieuse.
La mise en œuvre du DIH

Mesures :
Ø préventives (en temps de paix)
préparer les conditions pour que
les règles du DIH puissent
effectivement s'appliquer et être
respectées en temps de conflit
armé
Ø de contrôle (pendant les conflits)
Ø de répression
o Le rôle des États
La mise en œuvre du DIH

Mesures :
n préventives (en temps de paix)
o préparer les conditions pour
que les règles du DIH
puissent effectivement
s'appliquer et être
respectées en temps de
conflit armé

o Le rôle du CICR
Ø Développement du droit
Ø droit créé en réponse à des situations et
problèmes humanitaires
Ø droit en continuel développement
Ø développement d'un droit pratique et moderne
Ø Acceptation des règles
Ø participation des États aux traités du DIH
Ø Respect et mise en œuvre
Ø Diffusion
Ø connaissance des règles du DIH et conviction de
leur utilité par ceux qui doivent les appliquer
" Le Comité international a notamment pour
rôle:

c) … de travailler à l'application fidèle du droit
international humanitaire applicable dans les
conflits armés …

g) … de travailler à la compréhension et à la
diffusion du droit international humanitaire
applicable dans les conflits armés et d'en
préparer les développements éventuels."
(Statuts du Mouvement, art. 5(2))
Les Services consultatifs en droit
international humanitaire
Création
o Résolution de la XXVIe Conférence de la
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
(décembre 1995)

Rôle
o Promouvoir la ratification des traités de DIH
o Assister les gouvernements dans le
processus d'adoption des mesures
nationales nécessaires pour la mise en
oeuvre du DIH
Les Services consultatifs en droit
international humanitaire
Activités

Ø Fournit une assistance juridique technique


aux gouvernements
Ø Organise séminaires et réunions
d'experts, nationaux et régionaux
Ø Fait la collecte et la promotion des
échanges d'informations
Ø Publications
Les Services consultatifs en droit
international humanitaire
Assistance technique
Ø État des lieux des droits nationaux
Ø Avis juridiques
Ø Aide à la rédaction législative :
§ la protection de l'emblème
§ la répression des crimes de guerre
§ la mise en mise en oeuvre du Statut de
Rome
§ la prohibition des mines antipersonnel
Ø ...
Les Services consultatifs en droit
international humanitaire
Échange d'informations
Ø Collection des mesures nationales de mise
en oeuvre en projet ou adoptées
Ø Collection de documents
Ø Base de données (environ 100 États)
Ø Rapport biennal
Ø Promotion des échanges d'informations
entre commissions nationales de DIH
Création de commissions nationales de DIH

ü comité interministériel comprenant des


représentants de divers ministères
ü rôle consultatif auprès des autorités
gouvernementales pour tout ce qui touche à la
mise en œuvre, au développement et à la
diffusion du DIH au nouveau national
ü la création d'une commission nationale est
recommandée, mais il ne s'agit pas d'une
obligation en vertu des Conventions ou des
Protocoles
"Historique" des commissions
nationales

o Établissement du premier comité interministériel


de DIH - 1987
o Recommandation du groupe d'experts
gouvernementaux de la Conférence sur la
protection des victimes de la guerre / 26eme
Conférence de la CR et du CR (1995)

o Support des Services consultatifs du CICR pour la


création de commissions nationales (depuis 1996)

o 4 réunions internationales (1996, 2002, 2007,


2010)
Pourquoi une commission nationale?

o Respecter le DIH et s'assurer de sa mise en


application au niveau national est un moyen
important pour protéger les victimes des conflits
armés
o Différentes mesures de nature législative,
réglementaire ou administrative doivent être
adoptées
o La coopération et le support de toutes les
départements gouvernementaux concernés est
nécessaire
o En tout premier lieu, la responsabilité quant au
respect et la mise en application du DIH sur les
États
La mise en œuvre du DIH

Mesures :
n préventives (en temps de paix)
o préparer les conditions pour
que les règles du DIH
puissent effectivement
s'appliquer et être
respectées en temps de
conflit armé
o Le rôle des États
ü Diffusion et formation
ü Instruction des forces
armées et de sécurité
ü Enseignement dans les
programmes d'éducation et
de formation (écoles,
universités, etc...)
ü Diffusion au sein de la
population civile
ü Conseillers juridiques
auprès des
commandants militaires
ü Incorporation des règles
de conduite des
hostilités, le traitement
des PG et autres règles
de DIH dans les
manuels et règlements
militaires
ü Identification des biens protégés
ü biens culturels
ü ouvrages et installations de protection
civile
ü installations contenant des forces
dangereuses
ü Identification des personnes
protégées (personnel sanitaire et religieux,
journalistes, etc.)
ü Mise en place des mécanismes de
mise œuvre prévus dans les
Conventions et Protocoles
ü bureau national d'information
ü organismes de protection civile
"Les Hautes Parties contractantes,
dont la législation ne serait dès à
présent suffisante, prendront les
mesures nécessaires pour
empêcher et réprimer en tout
temps les abus [de l'emblème]."
(Art. 54, CG I)
Ø Prévenir et réprimer l'abus
§ des emblèmes et des dénominations de la
croix rouge et du croissant rouge
§ du signe de protection civile
§ des signaux électroniques distinctifs

Ø Réglementation interne
§ définition et identification des emblèmes
reconnus et protégés

Ø Désigner l'autorité nationale chargée de


superviser les questions touchant les
emblèmes
§ entités autorisées à les employer et à quelles
fins
CONVENTION SUR
L'INTERDICTION
DES ARMES CHIMIQUES

o Désigner ou mettre en place une autorité


nationale qui sert de centre national en vue
d'assurer une liaison efficace avec l'OIAC et
les autres États parties.

o Réprimer les activités interdites par la


Convention.
PROTOCOLE FACULTATIF CONCERNANT
L’IMPLICATION D’ENFANTS DANS LES
CONFLITS ARMÉS (2000)

Interdire et sanctionner
l'enrôlement obligatoire des
moins de 18 ans dans les
forces armées;
Interdire et sanctionner
l'enrôlement obligatoire ou
volontaire et toute utilisation
des moins de 18 ans par les
groupes armés.
¯ Incorporation du DIH dans le droit interne
o "Les Hautes Parties contractantes
s'engagent à prendre toute mesure
législative nécessaire pour fixer les
sanctions pénales adéquates à
appliquer aux personnes ayant
commis, ou donné l'ordre de
commettre, l'une ou l'autre des
infractions graves à la présente
Convention …"
(Art. 49/50/129/146, CG)
La mise en œuvre du DIH

Mesures :
n de contrôle (pendant le conflit)

o Le rôle des États


ü respect de ses
engagements
internationaux:
"pacta sunt servanda"

ü accomplissement de
bonne foi de ses
obligations
internationales

ü "respecter et faire
respecter"

" Les Hautes Parties contractantes s'engagent à


respecter et à faire respecter la présente Convention en
toutes circonstances "
(Article 1 commun, CG)
Mesures de contrôle en temps de
conflit armé
o Mécanisme de l'art 1 commun:
"L’obligation de respecter … le droit humanitaire…

…en toutes circonstances" :

- sans égard au caractère juste ou injuste de la


guerre,

- pas de réciprocité dans l’application des traités:


la violation de ces instruments, par une autre
partie, n’autorise pas l’autre partie à les violer à
son tour.
Mesures de contrôle en temps
de conflit armé

o La CIJ dans l’affaire Nicaragua contre


É.-U. s’est appuyée sur cet article pour
condamner les E.-U. pour la publication
et la diffusion d’un manuel à l’intention
des contras dans lequel on trouvait des
encouragements à violer le droit
humanitaire.
Aspects de l'art 1.
o« faire respecter » les Conventions par
les personnes sous la juridiction et le
contrôle de l’État.

oLe contrôle du respect de ces


obligations repose en premier lieu sur
les États.
Aspects de l'art 1
o « faire respecter » à travers l’engagement
des États, individuellement ou
collectivement, à contribuer au respect des
CG même dans les conflits où ils ne sont pas
engagés.

o Si une Puissance manque à ses obligations,


les autres parties contractantes doivent
chercher à la ramener au respect de la
Convention.
o Un large éventail de mesures (diplomatiques, politiques
…) peut être utilisé

o Pas le recours à la force ou à des sanctions ou


représailles armées.

o Dans le cas où les violations atteindraient une telle


ampleur que leur persistance constituerait en soi une
menace contre la paix (au sens de l’art. 39 de la Charte
des nations Unies), le CS pourrait alors même décider de
mesures coercitives, c’est-à-dire l’emploi de la force.

o Dans ce cas la base juridique pour l’emploi de la force


n’est pas le droit international humanitaire, mais bien la
Charte des Nations Unies.
Mécanismes de contrôle
o Puissances protectrices
Les CG prévoient un contrôle de leur exécution par des
« Puissances protectrices » chargées de représenter les
intérêts humanitaires de l'une ou l'autre des parties.

La mission des Puissances protectrices est double:

- Mener des actions de secours et de protection en faveur


des victimes et
- Contrôler le respect des engagements pris par les
belligérants.

Aussi: Bons offices en cas de désaccord entre les parties au


conflit sur l'application ou l'interprétation des CG.
o Un droit de visite aux PG et aux internés
civils leur est accordé et elles peuvent
assister aux procès des personnes
protégées.

o Depuis la Deuxième Guerre, ce système n’a


pas vraiment fonctionné et, de fait, la
grande majorité des tâches humanitaires
ont été assumée par le CICR. En effet, à
défaut de Puissances protectrices, le CICR
joue un rôle de substitut ou quasi-substitut
sur la base des articles 10/11 des
Conventions.
o Le CICR : mandat de la communauté internationale,
pour accomplir certaines tâches humanitaires spécifiques
lors des conflits armés, par exemple les visites des
prisonniers de guerre et des internés civils et le
rétablissement des liens familiaux.

o Droit d'initiative conventionnel, qui lui permet d'offrir ses


services aux parties à un conflit, tant dans les conflits
internationaux que les conflits non internationaux, en
tant qu'institution humanitaire, impartiale, neutre et
indépendante.

o Si l'État n'a pas l'obligation juridique d'accepter l'offre de


services du CICR, il ne peut pas la considérer comme
une ingérence dans ses affaires internes et il doit, pour
le moins, l'examiner de bonne foi.

o Le CICR jouit également d’un droit d’initiative statutaire


(art. 5 2) d) des Statuts du Mouvement) dans les
situations de troubles intérieurs.
o Procédures d'enquête
Ø Une procédure d’enquête est prévue par les Conventions de
Genève lorsque des violations des Conventions sont alléguées
par une partie au conflit. Sa constitution exige toutefois le
consentement des belligérants. Ce mécanisme n’a jamais
abouti.

Ø Une autre forme de procédure d’enquête a été prévue à


l’article 90 PA I qui établit une Commission internationale
d'établissement des faits. Composée de 15 membres de haute
moralité, la Commission est habilitée à « enquêter sur tout fait
prétendu être une infraction grave ou autre violation grave et
pour faciliter, en prêtant ses bons offices, le retour à
l’observation des dispositions... ». Elle s’est aussi déclarée
compétente dans les situations de conflits internes lorsqu’elle
serait sollicitée par les parties au conflit.

Ø La Commission ne peut être saisie que par les États, et non


par des particuliers ou des organisations, et ne peut agir
proprio motu. Sous réserve de réciprocité, la Commission peut
être activée de façon unilatérale par tout État (pas seulement
les parties au conflit) qui, par avance, a reconnu la
compétence par une déclaration expresse déposée auprès du
dépositaire. A ce jour, 65 États ont fait cette déclaration.
La mise en œuvre du DIH

Mesures :

Ø de répression

o Le rôle des États


Répression nationale:
responsabilité pénale individuelle

n Les personnes sont tenues individuellement


responsables des violations du droit
international humanitaire qu’elles
commettent ou ordonnent de commettre.

n Les États doivent poursuivre et punir les


personnes responsables de violations
graves du droit international humanitaire.
Répression internationale des
crimes internationaux
1919 – Procès devant tribunaux militaires
nationaux
1945 – Tribunal de Nuremberg
1946 – Tribunal de Tokyo
1946-1989 – …
1993 – Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie
1994 – Tribunal pénal pour le Rwanda
1998 – Adoption du Statut de la CPI
2002 – Entrée en vigueur du Statut de Rome
Compétence temporelle
La CPI o Entrée en vigueur du Statut :1er
juillet 2002
o A ce jour : 121 États parties

18 juges Art.12 Conditions préalables


à l'exercice de la compétence
1 procureur
Ä un crime commis sur le territoire d'un État
partie
1 greffier Ä un crime commis par un ressortissant d'un
État partie
OU
Ä un crime commis dans le cadre d'une
situation où un État non partie reconnaît la
compétence de la Cour de manière ad hoc
Ä un crime commis dans le cadre d'une
situation déférée par le Conseil de Sécurité
des NU
Art.13 Saisine de la Cour
La CPI
18 juges un État partie

1 procureur le Conseil de Sécurité des


Nations Unies
1 greffier
le Procureur proprio motu, sous la
supervision d'une chambre
préliminaire
Un tribunal compétent pour juger
La CPI les personnes physiques de plus
de 18 ans
18 juges
Compétence
1 procureur
matérielle
1 greffier
les crimes de guerre (art.8)
les crimes contre
l'humanité (art.7)
le crime de génocide
(art.6)
le crime d'agression (art.8
bis)
Les crimes de guerre
Violations graves du DIH commis lors
de conflits armés internationaux ou
non internationaux, incluant
notamment :
üviol et violences sexuelles
ürecrutement des enfants de moins de 15
ans
üattaques contre missions humanitaires
üutilisation de la famine comme méthode
combat dans les conflits internationaux
Le génocide

Convention pour la prévention et la répression


du crime de génocide, 9 décembre 1948

Compétence juridictionnelle
ü les tribunaux de l'État sur lequel l'acte a été
commis
ü une Cour criminelle internationale
compétente
Le génocide

… l'un quelconque des actes ci-après commis dans


l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe
national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a) Meurtre de membres du groupe;
b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de
membres du groupe;
c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions
d'existence devant entraîner sa destruction physique totale
ou partielle;
d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du
groupe;
e) Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe.
Les crimes contre l'humanité
Statut de la CPI

… l'un quelconque des actes ci-après lorsqu'il est


commis dans le cadre d'une attaque généralisée ou
systématique lancée contre toute population civile
et en connaissance de cette attaque :
a) Meurtre;
b) Extermination;
c) Réduction en esclavage;
d) Déportation ou transfert forcé de population;
e) Emprisonnement ou autre forme de privation
grave de liberté physique en violation des
dispositions fondamentales du droit international;
f) Torture;
Les crimes contre l'humanité

g) Viol, esclavage sexuel, prostitution forcée,


grossesse forcée, stérilisation forcée ou toute autre
forme de violence sexuelle de gravité comparable;
h) Persécution de tout groupe ou de toute collectivité
identifiable pour des motifs d'ordre politique, racial,
national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste …
i) Disparitions forcées de personnes;
j) Crime d'apartheid;
k) Autres actes inhumains de caractère analogue
causant intentionnellement de grandes souffrances ou
des atteintes graves à l'intégrité physique ou à la santé
physique ou mentale.
Principe de complémentarité

oPriorité des juridictions nationales


• La Cour doit juger irrecevable une affaire
si celle-ci fait l'objet d'une enquête ou
d'une poursuite de la part d'un État.

oExceptions à l'irrecevabilité
• Lorsque l'État (qui aurait juridiction) n'a
pas la volonté ou est dans l'incapacité de
mener véritablement à bien l'enquête ou
les poursuites.
Mise en œuvre nationale
(pour bénéficier de la priorité juridictionnelle)

¯ sanctions pénales pour les crimes de la


compétence de la Cour
¯ application des principes généraux du droit
pénal international qui pourraient faire obstacle
à des poursuites :
åImprescriptibilité
åNon-pertinence de la qualité officielle
åResponsabilité du supérieur hiérarchique
åL'ordre manifestement illégal du supérieur n'est
pas une cause de justification ou d'atténuation
de la responsabilité ou de la peine.
¯ compétence extraterritoriale
Mise en œuvre nationale
Pour être en mesure de coopérer pleinement avec la
Cour (obligatoire)

ü Accéder à toute demande d'assistance


faite par la Cour :
ü demande d'arrestation et de mise en exécution
d'un mandat d'arrêt
ü exécution de mandat d'amener (sub poena)
ü rassemblement des éléments de preuve
ü comparution d'experts et de témoins

ü reconnaître les privilèges et immunités de


la Cour
ü punir les atteintes à l'administration de la
justice
CONCLUSION

Le but du DIH n ’est Le DIH ne se Le DIH ne se


pas d ’empêcher le prononce pas sur prononce pas sur les
déclenchement de la la culpabilité des causes d ’un conflit,
guerre. ni sur sa légalité.
belligérants.

le DIH a essentiellement pour but d ’humaniser


la guerre, en imposant aux belligérants des obligations
précises.

Le DIH est donc un droit


d’exception applicable uniquement en
situation de conflit armé.
MERCI POUR VOTRE AIMABLE
ATTENTION!

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