Vous êtes sur la page 1sur 9

UNIVERSITÉ IBN ZOHR

FACULTÉ DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES


AGADIR

MASTER
COMMUNICATION DES ORGANISATIONS
SEMESTRE 1

Cours d’analyse transactionnelle

Pr. Mohamed BOUFOUS

Année universitaire : 2022/2023


ANALYSE TRANSACTIONNELLE (AT)

AT ?
- Théorie de la personnalité et de la communication crée par (Eric Bern) en 1950 /
ensemble théorique et pratique.
- Développement de personnes / Développement des organisations.
- Psychothérapie individuelle ou en groupe.
- 4 champs d’exploitation : États de moi + transactions + jeux + Scénarios.

États de moi ?
- Un ensemble cohérent de pensées et de sentiments directement associé à un système
de comportements observables.
- Le modèle indique trois états distincts : P parent, A Adulte et E Enfant.
- Toutes les personnes utilisent tous les états de moi.
- Chaque personne aura un état préférentiel / dominant.

 État parental : Parent normatif + Parent nourricier


(PNf) (PNr). - -
h
PNf PNr
u
+ +

PNf : transmet des valeurs, juge, impose de règles, donner des explications, pose le cadre,
apprécier, transmettre des normes, etc.
o PNf (-) : dictature, persécution, critique, dénigration.
PNr : consoler, aider, soutenir, protéger, etc.
o PNr (-) : faire à la place de l’autre, proposer son aide alors qu’on ne lui a rien
demandé, donner des solutions toutes faites au gens « Syndrome du sauveur ».

 État Adulte : (L’ordinateur)

Utilisé pour traiter les informations, analyser les choses, prendre des décisions.
A
L’état du moi est dans l’ici et le maintenant. Il pèse tous les « pour » et les
« Contre ». C’est le rationnel, le pragmatisme, l’objectivité.
Vue du positif technocrate ( aucune place à la dimension émotionnelle).

 État Enfant : Réflexions, réactions propres à nos comportements que nous avions
étant enfants = Enfant adopté + Enfant libre

(EAR) (EAS)

EAR
R EL
EAS

EAR = La partie qui va se rebeller vis-à-vis des règles, de l’autorité, elle n’aime pas se plier
aux règles.
o EAR(-) : refus de propositions sans même savoir si ca leur conviendrait, la
provocation, le sabotage d’un travail qu’il faut faire, faire le contraire.
o EAR(+) : poser nos limites, questionner le sens des règles, du système (se poser la
question « pourquoi je n’accepte pas ceci ? ».
EAS = Très arrangeant, disposé à aplanir toute difficulté, on ne veut pas provoquer de
conflits, s’adapter aux gens et aux choses qui nous entourent, ne pas déplaire, guetter
l’approbation d’autrui.
EL = Enfant naturel, spontané, libre de toute contrainte. Il ne se préoccupe pas du regard des
autres, de leur jugement. Il agit au gré de ses émotions et ses besoins.

PASSIVITE

Parfois, tu as des choses à faire qui sont très importantes, et au final, tu ne les fais pas du tout.
Ou alors, tu fais quelque chose qui n’a rien à voir. On pourrait croire que c’est un
comportement anodin, mais en fait c’est une stratégie inconsciente pour éviter les problèmes.

Comportements de passivité :

1. L’abstention, inaction : Ne rien faire « tout va s’arranger, vous allez voir ».


2. Suradaptation :
o Niveau de stress élevé.
o La personne commence à faire des choses qui n’ont absolument rien à voir avec la
tâche. Inconsciemment, la personne fait ça juste pour éviter d’être confrontée à la
situation.
3. L’agitation :
o Le stress augmente encore !
o Tu as envie de faire beaucoup de choses à la fois, et au final tu fais tout à moitié. Tu
t’épuises de plus en plus.
o Processus typique des personnes qui arrivent en Burn-out.
4. L’incapacitation, violence :
o Phase ultime de la passivité.
o Inconsciemment, ton corps dit : Stop !
o Tu crées une urgence autour de la situation.

Le problème de ces passivités, c’est qu’elles vont avoir des conséquences négatives sur toi,
sur ton état de santé, mais aussi sur les autres et sur l’argumentation (le rendement de
l’équipe).

PATHOLOGIE DES ETATS DE MOI


Contamination

P
Préjugés
A
Le parent empiète sur l’adulte ce qui donne naissance à des préjugés.
Notre Adulte qui est censé être très rationne, dans « l’ici et le maintenant »
E
Objectif sera contaminé par les généralités, par les idées du parent et ses préjugés.

A
Illusion
E L’enfant empiète sur l’Adulte, ce qui donne naissance à des illusions.
Être le jouet de l’illusion, c’est croire que quelque chose est réelle, ou imaginer
que ça va arriver juste parce que l’on a le désir que cela soit.

Symbiose ?
C’est que deux personnes, au lieu d’utiliser six états du moi (trois chacune) vont en utiliser
que trois.
C’est une relation ou l’on va renoncer d’utiliser une certaine partie de soi-même, une partie
que l’on ne va pas développer, mais que l’on va déléguer à l’autre.
Deux personnes qui sont en symbiose, compte l’une pour l’autre.

P P

A A

E E

Cinq signes que tu es peut-être dans une relation symbiotique :


o Tu te sens perdu(e) quand l’autre n’est pas là.
o Il y a certaines taches de la vie courante que tu ne sais pas faire de manière autonome.
o Tu envoies ou tu recois des invitations symbiotiques.
o Tu as l’impressions de devoir renoncer à une partie du toi-même.
o Tu n’arrives pas à combler tes propres besoins.

Les invitations symbiotiques :


o Ça commence par une transaction à double-fond (social et psychologique).
o Répondre aux messages cachés.

LES MECONNAISSANCES

Méconnaissance ?
Un processus inconscient qui nous conduit à ne pas voir la réalité telle qu’elle est. Une
personne qui méconnait, croit et agit comme si certains aspects de soi, des autres ou de la
réalité étaient moins significatifs qu’ils ne le sont vraiment. Nous pouvons méconnaitre des
aspects dans trois domaines :
- En soi.
- Chez les autres.
- Ou dans une situation.
Pour chaque aspect il y a trois types de méconnaissances :
- Les stimuli.
- Les problèmes.
- Les options.
Et donc chaque type de méconnaissance pourra être méconnu selon quatre niveaux différents :
(4 modes).
- Leur existence.
- Leur signification.
- La possibilité de changer.
- Les aptitudes personnelles de réagir différemment.

Les méconnaissances numéro 1 : Les stimulus.


Un stimulus ? Une réaction physique interne ou externe.
Les méconnaissances numéro 2 : Les problèmes.
o Ne pas connaitre qu’il y a un problème (son existence).
o Il est tout le temps comme ça, c’est normal, il ne faut pas s’inquiéter (sa signification).
o Il pleure parce qu’il est triste, eh bah, on ne peut rien faire pour lui (la possibilité de
changer).
o Je sais pourquoi il est triste, il a besoin d’un ordinateur, mais je ne peux pas le lui
acheter (la capacité à résoudre le problème).

Les méconnaissances numéro 2 : Les options.


o Je suis énervé mais je gardais ma colère pour moi-même. La personne méconnait
Méconnaissance

l’option pour elle-même : celle d’extérioriser ce qu’elle ressent (la colère).


o Ca fait aucune différence si je parlais de ma colère ( la personne méconnait la
signification).
levée
o Non, mais il faut arrêter ! personne ne peut parler de sa colère (elle méconnait la
fiabilité de cette option).
o Alors, je conçois que les autres pourraient obtenir des résultats en parlant de ce qu’ils
ressentent mais chez moi ca marchera pas ! (propre capacité à réagir différemment).
Une personne qui est à une méconnaissance va généralement chercher à :
- Maintenir son cadre de référence, (son système de croyance).
- Continuer à jouer à des jeux psychologiques.
- Faire avancer son scénario de vie.
- Renforcer/imposer les relations symbiotique (prise en charge de l’autre personne).
Indices pour savoir que quelqu’un est sujet à une méconnaissances :
- Il y aura des comportements de passivité, à savoir : l’abstention, la sur-adaptation,
l’agitation, l’incapacitation (violence).
- La personne fait beaucoup de transactions à double-fond.
- La personne agit selon le triangle dramatique de Karpman.

LES TRANSACTIONS

Transaction : stimulus et réponse.


Unité d’échange bilatéral entre deux états du moi (PAE).

P = L’appris, l’éducation qu’on a reçue / règles, normes.

A = Le pensé, l’ordinateur : il traite les infos / il est dans la réflexion ici


et maintenant.
E = Le senti, émotions, désirs, pulsions / le moment présent.

Transactions parallèles (complémentaires) :


L’état du moi visé est celui qui répond :
P P P P P P P P
A A A A A A A A
E E E E E E E E
Le dialogue marche / communication aisée / fluide.
Transactions croisées :
L’état du moi visé n’est pas celui avec lequel l’autre personne va répondre :
o Sais-tu ou se trouve mon pantalon noir ? P P
o Si tu rangeais tes vêtements, tu le saurais ! A A
E E

Transactions « à double fond » ou piégées :


Deux niveaux de messages ( deux messages en même temps) :
o L’un au niveau social : apparent et explicite.
o L'autre au niveau psychologique : caché et implicite.
La transaction est déterminée par le message psychologique plutôt que par le message social.

- Nous avons beaucoup de travail. Caché / psychologique :


- Quand partez-vous en vacances ? - Nous n’allez pas me laisser tomber, dites ?
- Finalement, je ne les prends qu’en -Ne vous inquiétez pas ! je suis là.
septembre

Réponse à ces transactions Jeu psychologique enclenché

Transactions tangentielles :
o L’un des interlocuteurs « prend la tangente », répond à côté du message initial.
o Les transactions visent à éviter une situation inconfortable.
- Où étais-tu hier soir ?
- Eh ! je suis rentré vachement tôt !

LES SIGNES DE RECONNAISSANCES

Recevoir – demander – refuser – donner – s’en donner à soi-même (actions possibles).

Donner un SDR ?
Reconnaitre l’existence de l’autre et lui donner de l’attention.

Types de SDR ?
Verbaux, non-verbaux, des positifs, des négatifs, des conditionnels, des inconditionnels.

Économie des SDR ?


(Claude Steiner) : cinq actions possibles.

Système de gestion rigide de signes de reconnaissances répondant à cinq lois :


1- Ne donne pas les signes de reconnaissances que tu as envie de donner.
2- Ne demande pas les signes de reconnaissances dont tu as besoin.
3- N’accepte pas les SDR que tu désires.
4- Ne refuse pas les SDR que tu ne désire pas.
5- Ne te donne pas les SDR à toi-même.

Les 11 lois des SDR (strokes) :


1- Les SDR peut être de source d’énergie positive ou négative ( valorisation /
dévalorisation).
2- Un individu préfère un stroke négatif ou risque de ne pas en recevoir, (l’absence de
stroke négatif ou positif est dramatique pour l’être humain).
3- Le stroke peut être conditionnel (comportement, façon de faire) ou inconditionnel (son
être).
4- Le stroke inconditionnel est plus intense que le stroke conditionnel.
5- L’effet positif du stroke est directement lié à la qualité du stroke donné (le stroke doit
être = sincère, approprié, personnalisé, dosé, argumenté sapda).
6- Pour obtenir la même quantité d’énergie psychique, il faut soit 1 stroke (+) soit 10
strokes (-) / 3 besoins fondamentaux : la structure, la reconnaissance et la stimulation.
7- Chaque individu a une dose habituelle du stroke qu’il a du mal à dépasser.
8- Chaque individu a un canal préférentiel de stroke (regards, paroles, écriture, gestes,
actes, parfum (contact).
9- Chacun peut stocker les strokes.
10- Chacun possède un filtre à strokes (il dit ça pour être sympa avec moi,…)
11- Le stroke est une ressource naturelle gratuite, inépuisable, et à la portée de tous.

Vous aimerez peut-être aussi