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1. Définition
Le terme frigidité est utilisé pour décrire l’absence ou la baisse de plaisir, voir l’insatisfaction de la
femme pendant ses rapports sexuels.
- Soit par l’absence d’orgasme : anorgasmie, qui à son tour se décline en deux formes;
Ces deux formes d’anorgasmie peuvent être totales si l’orgasme ne peut être déclenchée ni en
couple ni par des simulations vaginales et ou clitoridiennes ou coitale, si la femme n’a pas d’orgasme
lors de la pénétration.
Le totale de sensations pendant les rapports sexuels, à la contradiction apparente entre l’intensité
du désir et la pauvreté des sensations physiques, en passant par un plaisir « normal » mais ne
menant pas à l’orgasme.
2. Épidémiologie
L’orgasme clitoridien est connu de plus de 90 % des femmes, même s’il n’est pas forcément
systématique au début de la vie sexuelle et demande un temps de découverte aux femmes qui n’ont
pas pratiqué la masturbation avant leur première relation sexuelle. L’orgasme vaginal est plus rare,
puisque seul un tiers des femmes environ l’éprouve.
Il est déclenché par les seuls mouvements de va-et-vient du pénis. Un autre tiers des femmes
obtient un orgasme dit vaginal seulement si leur clitoris est stimulé au même moment. Et un tiers
des femmes n’expérimente jamais l’orgasme vaginal.
Autrement dit, l’organe de l’orgasme féminin est le clitoris, bien plus que le vagin. On sait qu’en
moyenne, les femmes ont un orgasme une fois sur deux au cours des relations sexuelles sachant que
certaines sont « polyorgasmiques » (environ 10 % des femmes) et peuvent enchaîner plusieurs
orgasmes, alors que d’autres en ont plus rarement, sans forcément se sentir frustrées.
Les troubles de l’orgasme pourraient concerner un quart des femmes, mais il existe peu d’études
épidémiologiques d’envergure documentant la situation.
L’une d’elle, l’étude PRESIDE, menée par questionnaire aux Etats-Unis auprès de plus de 30 000
femmes, a estimé la prévalence des troubles de l’orgasme à environ 21%.
L’anorgasmie secondaire serait toutefois beaucoup plus fréquente que l’anorgasmie primaire, qui
touche 5 à 10% des femmes.
De façon plus générale, les troubles de la sexualité atteindraient environ 40% des femmes. Ils
regroupent une faible lubrification vaginale, un inconfort et des douleurs pendant les rapports, une
baisse du désir et des difficultés à atteindre l’orgasme.
3. Étiologie
Les causes de l’anorgasmie sont complexes. La capacité d’une femme à atteindre l’orgasme dépend
notamment de son âge, de son niveau d’éducation, de sa religion, de sa personnalité et de sa
situation relationnelle.
Plusieurs facteurs peuvent ensuite entrer en jeu et altérer cette capacité, notamment::
- Cela étant, la grossesse, surtout pendant le deuxième trimestre, peut aussi se révéler très
favorable à la sexualité féminine et en particulier à l’orgasme..
- Ce moment est parfois nommé « la lune de miel de la grossesse » et l’on sait que certaines
femmes découvrent leur premier orgasme pendant une grossesse, souvent au deuxième
trimestre.
4. Physiopathologie
6. Clinique
Cette situation peut entraîner des symptômes tels que frustration, détresse psychologique, gêne,
dépression…
Ne pas atteindre l’orgasme lors de chaque rapport n’est toutefois pas « anormal », au contraire, le
sentiment d’insatisfaction sexuelle dépend évidemment des attentes qu’a chaque femme vis-à-vis de
sa sexualité.
Selon certains critères diagnostiques (DSM-IV), une femme qui peut atteindre l’orgasme en se
masturbant mais pas durant un rapport, par exemple, ne souffre pas de « troubles de l’orgasme ».
7. Complications
L’anorgasmie n’est pas une maladie en soi. C’est un trouble fonctionnel qui ne devient
problématique que s’il est une source de gêne, d’inconfort ou de détresse pour la personne qui s’en
plaint ou pour son partenaire.
Les femmes qui se plaignent d’anorgasmie peuvent développer dépression et anxiété. C’est
pourquoi il est important d’en parler, d’autant que des solutions existent.
8. Paraclinique
9. Prise en charge
Une relation de couple saine et harmonieuse ainsi qu’un bon équilibre de vie sont sans nul doute des
facteurs importants pour une vie sexuelle satisfaisante.
Il n’existe pas à ce jour de traitement médical permettant d’aider les femmes souffrant
d’anorgasmie. Aucun des médicaments testés lors de différents essais cliniques ne s’est montré plus
efficace qu’un placebo.
De nombreuses recherches sont toutefois en cours pour tenter de mettre au point des traitements
efficaces sur la libido et le plaisir féminins.
Cependant, le traitement de l’anorgasmie, lorsque celle-ci est perçue comme problématique par la
femme ou le couple, repose donc pour l’instant sur des mesures psychologiques et
comportementales, destinée à traiter l’anorgasmie vise notamment à réduire l’anxiété liée à la
sexualité, à augmenter le lâcher prise dans l’intimité, et à proposer de pratiquer certains exercices,
notamment des exercices d’exploration corporelle et éventuellement de masturbation.
Ce traitement n’est pas très bien codifié, mais il existe des techniques qui ont fait leurs preuves
Une consultation auprès d’un sexologue ou d’un sexothérapeute permettra de faire le point sur la
situation et sur les éventuelles mesures à prendre entre autres, pratiquer la musculation du périnée.
Il s’agit des mêmes exercices que ceux recommandés aux femmes après un accouchement pour
retrouver une bonne musculature périnéale.
Pour les femmes souffrant d’une anorgasmie totale, l’accent est mis sur la recherche de l’orgasme
clitoridien, plus facile à atteindre, seules ou avec leur partenaire.
10. Pronostic
11. Références.
Bibliographie Savoir aimer, les secrets du plaisir, Catherine Solano, Albert Barbaro, éditions
Flammarion. 2003
Women's Sexual Function and Dysfunction: Study, Diagnosis and Treatment. Irwin Goldstein, Cindy
M. Meston, Susan Davis, Abdulmaged Traish. Taylor & Francis, 2005-11-17 - 784 pages Mayo
Foundation for Medical Education and Research (Ed). Diseases & Condition – Anorgasmia in women,
MayoClinic.com. [Consulté le 2 novembre 2013]. www.mayoclinic.com Medscape. Female orgasmic
disorder. Adrian Preda. [Consulté le 2 novembre 2013]. Sexual Dysfunctions in Women. Cindy M.
Meston and Andrea Bradford. Annu. Rev. Clin. Psychol. 2007. 3:233–56 Natural Standard (Ed). Sexual
dysfontion. Nature Medicine Quality Standards. [Consulté le 2 novembre 2013].
www.naturalstandard.com Le nouveau rapport Hite sur les femmes. Shere Hite . J’ai lu. Juin 2004.
Notes