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10/15/19
MATH DE BASE 1
Sommaire
1. Introduction. ........................................................................................................................................ 3
2. Fonctions Logarithmes, exponentielles et puissances. ............................................................. 4
2.1. Logarithme Népérien. ............................................................................................................... 4
2.2. Exponentielle Népérienne. ................................................................................................... 10
2.3. Logarithme de base quelconque. ....................................................................................... 13
2.4. Fonctions Puissances. ........................................................................................................... 18
2.5. Comparaison des fonctions logarithmes, puissances et exponentielles. ................. 21
3. Fonctions circulaires réciproques................................................................................................ 22
3.1. Rappels succincts sur les fonctions trigonométriques. ................................................. 22
3.2. Fonction Arc sinus. ................................................................................................................. 24
3.3. Fonction Arc cosinus. ............................................................................................................. 26
3.4. Fonction Arc tangente. .......................................................................................................... 29
4. Fonctions Hyperboliques. ............................................................................................................. 31
4.1. Définitions et premières propriétés. .................................................................................. 31
4.2. Formulaire de trigonométrie hyperbolique. .................................................................... 35
4.3. Fonctions Hyperboliques Inverses...................................................................................... 36
1. Introduction.
L’objet de ce chapitre est d’introduire les différentes fonctions utilisées de manière usuelle
en Ingénierie. Aux fonctions logarithmes, exponentielle et trigonométriques connues depuis
le lycée s’ajouteront les fonctions logarithmes et exponentielles de base quelconque, les
fonctions puissances ainsi que les réciproques des fonctions trigonométriques. Nous
introduirons aussi une nouvelle famille de fonctions : les fonctions hyperboliques ainsi que
leurs réciproques.
Nous utiliserons à plusieurs reprises dans ce chapitre des théorèmes qui ne seront énoncés
et démontrés que beaucoup plus tard dans ce cours. Parmi ces théorèmes, notons les trois
suivants :
Continue sur 𝐼.
Strictement monotone sur 𝐼.
Nous verrons au chapitre « Intégration » que toute fonction continue sur un intervalle 𝐼 de
1
ℝ possède une primitive sur cet intervalle. La fonction 𝑥 ↦ définie sur ℝ∗+ admet donc une
𝑥
primitive sur ℝ∗+ . On pourrait montrer, mais c’est difficile, que l’on ne peut exprimer cette
primitive avec des fonctions usuelles (fonctions polynomiales, fractions rationnelles,
fonctions trigonométriques). Il faut donc introduire une nouvelle fonction.
ℝ∗+ ↦ ℝ
𝑥
𝑙𝑛: { 𝑑𝑡
𝑥 ↦ ln 𝑥 = ∫
1 𝑡
Remarque : ln(1) = 0.
Démonstration :
Les primitives d’une fonction sont, par définition, dérivables. La fonction 𝑙𝑛 est donc
dérivable sur ℝ∗+ . Une fonction est continue là où elle est dérivable. Donc 𝑙𝑛 est
dérivable et par suite continue sur ℝ∗+ .
1
Sa dérivée, qui est la fonction 𝑓: ℝ∗+ ↦ ℝ, 𝑥 ↦ 𝑥 est 𝒞 ∞ donc il en est de même de 𝑙𝑛.
Comme la dérivée 𝑓 de 𝑙𝑛 est une fonction strictement positive, 𝑙𝑛 est strictement
1
croissante sur ℝ∗+ . Enfin, ∀𝑥 ∈ ℝ∗+ 𝑓 ′′ (𝑥) = − 𝑥 2 < 0, donc 𝑙𝑛 est concave.
Corollaire 5 :
𝑢′ (𝑥)
∀𝑥 ∈ 𝐼: (ln 𝑢)′ (𝑥) =
𝑢(𝑥)
1) ln(𝑥𝑦) = ln 𝑥 + ln 𝑦
1
2) ln ( ) = −ln(𝑥)
𝑥
𝑥
3) ln (𝑦) = ln 𝑥 − ln 𝑦
4) ln(𝑥 ) = 𝑛 ln 𝑥
𝑛
Démonstration :
La méthode pour prouver cette égalité est classique, il faut la retenir. Fixons 𝑦 ∈ ℝ∗+
et notons 𝜃𝑦 la fonction :
ℝ∗+ ↦ ℝ
𝜃𝑦 : {
𝑥 ↦ ln(𝑥𝑦) − ln(𝑥) − ln(𝑦)
Cette fonction est dérivable sur ℝ∗+ comme composée et différence de fonctions
dérivables. De plus,
𝑦 1 1 1
∀𝑥 ∈ ℝ∗+ , 𝜃𝑦′ (𝑥) = − = − =0
𝑥𝑦 𝑥 𝑥 𝑥
Alors, la fonction 𝜃𝑦 est une fonction constante sur ℝ∗+ . Il existe donc un réel 𝑐 ∈ ℝ
tel que : ∀𝑥 ∈ ℝ∗+ , 𝜃𝑦 (𝑥) = 𝑐.
D’où :
ln(𝑥𝑦) = ln 𝑥 + ln 𝑦 (𝐶𝑄𝐹𝐷)
𝑥 1 1
ln ( ) = ln (𝑥 ) = ln(𝑥) + ln ( )
𝑦 𝑦 𝑦
𝑥
⟹ ln ( ) = ln(𝑥) − ln(𝑦) (𝐶𝑄𝐹𝐷)
𝑦
Par récurrence :
i. Sur 𝑛 ∈ ℕ :
-Pour 𝑛 = 0 : ln(𝑥 0 ) = ln(1) = 0 = 0 × ln(1) (𝑂𝐾).
-Fixons 𝑛 ∈ ℕ∗ , et supposons que : ∀𝑛 ∈ ℕ∗ , ln(𝑥 𝑛 ) = 𝑛 ln 𝑥.
On a :
ln(𝑥 𝑛+1 ) = ln(𝑥 𝑥 𝑛 ) = ln 𝑥 + ln(𝑥 𝑛 )
= ln 𝑥 + 𝑛 ln 𝑥 (𝐷 ′ 𝑎𝑝𝑟è𝑠 𝑙 ′ ℎ𝑦𝑝𝑜𝑡ℎè𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑟é𝑐𝑢𝑟𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒)
⟹ ln(𝑥 𝑛+1 ) = (𝑛 + 1) ln 𝑥
Alors, d’après le principe de récurrence, ∀𝑛 ∈ ℕ, ln 𝑥 𝑛 = 𝑛 ln 𝑥.
ii. Sur 𝑛 ∈ ℤ⁄ℕ:
il vient que −𝑛 ∈ ℕ⁄ℤ et que :
1
ln 𝑥 −𝑛 = ln 𝑛 = − ln 𝑥 𝑛 = −𝑛 ln 𝑥
𝑥
En conclusion, pour tout 𝑛 ∈ ℤ on a :
∀𝑥 ∈ ℝ∗+ , ln 𝑥 𝑛 = 𝑛 ln 𝑥 (𝐶𝑄𝐹𝐷)
Démonstration :
Démonstration :
1 1 𝑥 𝑑𝑡 𝑥 𝑑𝑡
Pour tout 𝑡 ≥ 1, on a ≤ . Fixons 𝑥 ≥ 1. Il vient que ∫1 ≤ ∫1 ce qui s’écrit aussi
𝑡 √𝑡 𝑡 √𝑡
ln 𝑥 2
ln 𝑥 ≤ 2(√𝑥 − 1) ≤ 2√𝑥. Divisant cette inégalité par 𝑥, on obtient 0 ≤ 𝑥
≤ ce qui
√𝑥
ln 𝑥
amène, par application du théorème des Gendarmes, →
𝑥 𝑥→+∞
0.
1
Par le changement de variable suivant : 𝑋 = 𝑥. On a:
1
ln ( )
𝑋 ln 𝑋 = 𝑥 = − ln(𝑥) → 0
𝑥 𝑥 𝑥→+∞
Démonstration :
ln 𝑥 𝑋=𝑥−1 (1 + 𝑋)
⇒ ln → 1
𝑥−1 𝑋 𝑋→0
Démonstration :
]−1, +∞[ → ℝ
Etudions le signe de la fonction suivante : 𝜃: {
𝑥 ↦ ln(1 + 𝑥) − 𝑥
En effet, la fonction 𝜃 est dérivable sur ]−1, +∞[ comme étant composée et différence de
fonctions dérivables et pour tout 𝑥 ∈ ]−1, +∞[ on a :
1 𝑥
𝜃 ′ (𝑥) = −1=−
1+𝑥 1+𝑥
La fonction 𝑙𝑛 définie une bijection de ℝ∗+ sur son image ℝ. L’application réciproque est
appelée « Fonction exponentielle Népérienne » et est notée 𝑒𝑥𝑝.
ℝ → ℝ∗+
𝑒𝑥𝑝: {
𝑦 ↦ exp 𝑦
La fonction 𝑒𝑥𝑝 :
Démonstration :
1 1
(𝑓 −1 )′ (𝑦0 ) = = = 𝑓 −1 (𝑦0 )
𝑓′(𝑓 −1 (𝑦0 )) 1
𝑓 −1 (𝑦0 )
Notons 𝑒𝑥𝑝 = 𝑓 −1, nous venons de montrer que 𝑒𝑥𝑝′ (𝑦0 ) = exp(𝑦0 ). Il est alors clair que 𝑒𝑥𝑝
est 𝒞 ∞ sur ℝ.
Pour tout 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ et 𝑛 ∈ ℤ.
Démonstration :
Soient 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ. Comme 𝑒𝑥𝑝 est la bijection réciproque de 𝑙𝑛, il existe 𝑥0 , 𝑦0 ∈ ℝ∗+ tels que
ln(𝑥0 ) = 𝑥 et ln(𝑦0 ) = 𝑦. On peut alors écrire :
Notation :
Proposition 13 :
∀𝑥 ∈ ℝ, exp 𝑥 ≥ 1 + 𝑥
Démonstration :
ℝ→ℝ
Etudions le signe de la fonction 𝜃: {
𝑥 ↦ exp 𝑥 − (1 + 𝑥)
𝜃 ′ (𝑥) = exp(𝑥) − 1
Or :
∀𝑥 ∈ ℝ∗+ , 𝜃 ′ (𝑥) ≥ 0
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝜃(𝑥) = exp(𝑥) − (1 + 𝑥) ≥ 0
⟹ ∀𝑥 ∈ ℝ, exp(𝑥) ≥ 1 + 𝑥 (𝐶𝑄𝐹𝐷)
Démonstration :
1 1
exp 𝑥 𝑥=ln 𝑋 𝑋 exp 𝑥
Comme 𝑥
⇔ ln 𝑋
= ln 𝑋
𝑋
, il vient que : lim = lim+ ln 𝑋
= +∞.
𝑥→+∞ 𝑥 𝑋→0 𝑋
On pose : 𝑥 = ln 𝑋. Il vient donc que lim 𝑥 exp 𝑥 = lim+ 𝑋 ln 𝑋 = 0 (𝐷 ′ 𝑜ù 𝑙𝑒 𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡).
𝑥→−∞ 𝑋→0
Ecrivons le taux
d’accroissement Δ de 𝑒𝑥𝑝 en 0. Pour tout 𝑥 ∈ ℝ∗ :
exp(𝑥) − exp(0) exp(𝑥) − 1
Δ(𝑥) = =
𝑥−0 𝑥
comme 𝑒𝑥𝑝 est dérivable en 0 et que 𝑒𝑥𝑝 ′ (0)
= exp(0) = 1, Alors, Δ(𝑥) → 1 et la
𝑥→0
dernière limite est prouvée.
Remarque :
Proposition 15 :
Démonstration :
Proposition 16 :
Pour tout 𝑎 ∈ ℝ∗+ /{1}, la fonction 𝐿𝑜𝑔𝑎 est de classe 𝒞 ∞ sur ℝ∗+ et :
1
∀𝑥 ∈ ℝ∗+ log 𝑎 ′(𝑥) =
𝑥 ln 𝑎
Si 𝑎 ∈ ]1; +∞[, 𝐿𝑜𝑔𝑎 est strictement croissante et concave.
Si 𝑎 ∈ ]0; 1[, 𝐿𝑜𝑔𝑎 est strictement décroissante et convexe.
Démonstration :
Soit 𝑎 ∈ ℝ∗+ /{1}. La fonction 𝐿𝑜𝑔𝑎 est de classe 𝒞 ∞ sur ℝ∗+ comme quotient de fonctions 𝒞 ∞
1 1
sur ℝ∗+ . De plus, pour tout 𝑥 ∈ ℝ∗+, log 𝑎 ′(𝑥) = 𝑒𝑡 log 𝑎 ′′(𝑥) = − .
𝑥 ln(𝑎) 𝑥 2 ln(𝑎)
Si 𝑎 ∈ ]1; +∞[, alors ln(𝑎) > 0, 𝐿𝑜𝑔′𝑎 est donc strictement positive et 𝐿𝑜𝑔𝑎 ′′ est
strictement négative. Donc 𝐿𝑜𝑔𝑎 est strictement croissante et concave.
Si 𝑎 ∈ ]0; 1[, alors ln(𝑎) < 0, 𝐿𝑜𝑔′𝑎 est donc strictement négative et 𝐿𝑜𝑔𝑎 ′′ est
strictement positive. Donc 𝐿𝑜𝑔𝑎 est strictement décroissante et convexe.
Soit 𝑎 ∈ ℝ∗+ /{1}. La fonction 𝐿𝑜𝑔𝑎 définie une bijection de ℝ∗+ sur ℝ. On appelle
« exponentielle de base 𝑎 » et on note 𝐸𝑥𝑝𝑎 , la fonction définie de ℝ dans ℝ∗+ comme
application réciproque de 𝐿𝑜𝑔𝑎 .
Démonstration :
Par application du théorème de la dérivée d’une bijection réciproque, on peut affirmer que
𝑓 possède une bijection réciproque 𝑓 −1 dérivable sur ℝ et à valeurs dans ℝ∗+ .
De plus si 𝑦0 ∈ ℝ :
1 1
(𝑓 −1 )′ (𝑦0 ) = = = ln(𝑎) 𝑓 −1 (𝑦0 )
𝑓 ′ [𝑓 −1 (𝑦0 )] 1
ln(𝑎) × 𝑓 −1 (𝑦0 )
Notant 𝐸𝑥𝑝𝑎 la fonction 𝑓 −1 , on vient de montrer que exp𝑎 ′(𝑦0 ) = ln(𝑎) exp𝑎 (𝑦0 ). Il en est
clair que 𝐸𝑥𝑝𝑎 est de classe 𝒞 ∞ sur ℝ.
Proposition 18 :
Démonstration :
ln(𝑥)
Soit 𝑦 ∈ ℝ. Posons 𝑥 = expa (𝑦). On a log 𝑎 (𝑥) = 𝑦 ou encore ln(𝑎) = 𝑦 ce qui donne
Proposition 19 :
Démonstration :
Notation :
Remarque :
Proposition 20 :
1) 𝑎0 = 1 Et 𝑎1 = 𝑎.
2) 𝑎(𝑥+𝑦) = 𝑎 𝑥 𝑎 𝑦
𝑎𝑥
3) 𝑎 𝑥−𝑦 = 𝑎𝑦
4) 𝑎𝑛𝑥 = (𝑎 𝑥 )𝑛
5) 𝑎 𝑥 𝑏 𝑥 = (𝑎𝑏)𝑥
𝑎𝑥 𝑎 𝑥
6) 𝑏𝑥
= (𝑏 )
Remarque :
1) 𝑥 (𝑎+𝑏) = 𝑥 𝑎 𝑥 𝑏
1
2) 𝑥 −𝑎 = 𝑥 𝑎
3) (𝑥𝑦)𝑎 = 𝑥 𝑎 𝑥 𝑏
4) (𝑥 𝑎 )𝑏 = 𝑥 𝑎𝑏
5) 𝑥0 = 1
6) 1𝑎 = 1
7) ln(𝑥 𝑎 ) = 𝑎 ln 𝑥
Démonstration :
C’est une conséquence directe de la définition et des propriétés des fonctions logarithme et
exponentielle.
Proposition 22 :
ℝ∗ → ℝ∗+
Soit 𝑎 ∈ ℝ. La fonction 𝜑𝑎 : { + est :
𝑥 ↦ 𝑥𝑎
De plus,
Si 𝑎 = 0, 𝜑𝑎 : 𝑥 ↦ 𝑥 0 = 1 Est constante.
Si 𝑎 < 0, 𝜑𝑎 Est décroissante, 𝜑𝑎 (𝑥) → + ∞ 𝑒𝑡 𝜑𝑎 (𝑥) → 0.
𝑥→0+ 𝑥→+∞
Démonstration :
𝜑𝑎 Est de classe 𝒞 ∞ sur ℝ∗+ comme composée de fonctions 𝒞 ∞ . De plus par application du
théorème de la dérivation des fonctions composées, pour tout 𝑥 ∈ ℝ∗+ :
𝑎
𝜑𝑎′ (𝑥) = exp(𝑎 ln(𝑥)) = 𝑎𝑥 −1 𝑥 𝑎 = 𝑎𝑥 𝑎−1
𝑥
Compte tenu du signe de cette dérivée, qui est donné par celui de 𝑎, on en déduit les
variations de 𝜑𝑎 . Calculons la limite de 𝜑𝑎 en +∞. On sait que pour tout 𝑥 ∈ ℝ∗+ :
Remarque :
Attention !
Pour dériver une fonction de la forme 𝑤(𝑥) = 𝑢(𝑥)𝑣(𝑥) (là où elle est définie et dérivable…),
il faut la mettre sous la forme de 𝑤(𝑥) = exp(𝑣(𝑥) × ln(𝑢(𝑥))) puis utiliser la formule de
dérivation des fonctions composées.
ℝ→ℝ
Pour se faire, soient 𝑢: ℝ → ℝ∗+ 𝑒𝑡 𝑣: ℝ → ℝ 𝑒𝑡 𝑤: {𝑥 ↦ 𝑤(𝑥) = exp(𝑣(𝑥) ln(𝑢(𝑥))) = 𝑢(𝑥)𝑣(𝑥).
𝑢′ (𝑥)
𝑤 ′ (𝑥) = [𝑣 ′ (𝑥) ln(𝑢(𝑥)) + 𝑣(𝑥) × ] × 𝑤(𝑥)
𝑢(𝑥)
Proposition 23 :
𝑒 𝛼𝑥
→ +∞ 𝑒𝑡 |𝑥|𝛽 𝑒 𝛼𝑥 → 0
𝑥 𝛽 𝑥→+∞ 𝑥→−∞
Démonstration :
Comme 𝛼, 𝛽, 𝛾 > 0 :
𝛽 𝛾
𝛾 𝛾 𝛾 𝛾
ln (𝑥 𝛾 ) 𝛽
ln 𝑋
(ln 𝑥)𝛾 ln 𝑥 𝛽 𝑋=𝑥 𝛾 𝛽
𝛽
=( 𝛽) = 𝛽
⇔ ( ) → 0
𝑥 𝑋 𝑋→+∞
𝑥𝛾 𝑥𝛾
( )
ln 𝑋
Par composition de Limite et par utilisation de la limite usuelle →
𝑋 𝑋→+∞
0. La seconde
limite se prouve de même.
Définie sur ℝ.
A valeurs dans [−1,1].
Impaire.
2𝜋 − 𝑝é𝑟𝑖𝑜𝑑𝑖𝑞𝑢𝑒.
Continue sur ℝ.
Dérivable sur ℝ et : ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑠𝑖𝑛′ (𝑥) = cos(𝑥)
De classe 𝒞 ∞ sur ℝ.
𝜋 𝜋
De plus, la restriction de la fonction sinus à [− , ] est strictement croissante.
2 2
Définie sur ℝ.
A valeurs dans [−1,1].
Paire.
2𝜋 − 𝑝é𝑟𝑖𝑜𝑑𝑖𝑞𝑢𝑒.
Continue sur ℝ.
Dérivable sur ℝ et : ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑐𝑜𝑠 ′ (𝑥) = − sin(𝑥).
De classe 𝒞 ∞ sur ℝ.
𝜋 𝜋
De plus, la restriction de la fonction tangente à ]− 2 ; 2 [ est strictement croissante.
∀𝑦 ∈ [−1; 1] sin(arcsin 𝑦) = 𝑦
𝜋 𝜋
∀𝑥 ∈ [− ; ] arcsin(sin 𝑥) = 𝑥
2 2
De plus, la fonction arcsin:
Démonstration :
𝜋 𝜋
La fonction cosinus, sur l’intervalle [− 2 ; 2 ] est :
Continue.
Strictement croissante.
Mais
𝜋 𝜋 1
Car la fonction cosinus est positive sur ] − ; [ et donc 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛′ (𝑦) = . On vérifie sans
2 2 √1−𝑦 2
peine les propriétés restantes.
La fonction cosinus est une bijection de [0, 𝜋] sur [−1,1]. Sa bijection réciproque est
appelée fonction arc cosinus et est notée arccos:
[−1,1] → [0, 𝜋]
arccos: {
𝑦 ↦ arccos 𝑦
∀𝑦 ∈ [−1,1], cos(arccos 𝑦) = 𝑦
∀𝑥 ∈ [0, 𝜋], arccos(cos 𝑥) = 𝑥
De plus, arccos:
Démonstration :
Continue.
Strictement décroissante.
1 1
𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 ′ (𝑥) = =
𝑐𝑜𝑠 ′ (arccos 𝑦) − sin(𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑦)
Or :
1
Car la fonction sinus est positive sur [0, 𝜋]. Donc 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 ′ (𝑦) = − .
√1−𝑦 2
Proposition 29 : « Les graphes des fonctions arc sinus et arc cosinus sont symétriques
𝜋
par rapport à la droite d’équation 𝑦 = 4
».
𝜋
∀]−1,1[, arcsin 𝑥 + arccos 𝑥 =
2
Démonstration :
]−1,1[ → ℝ
On pose la fonction suivante 𝜃: { .
𝑥 ↦ arccos 𝑥 + arcsin 𝑥
1 1
En effet, 𝜃 est dérivable sur 𝐼 = ]−1,1[ et ∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝜃 ′ (𝑥) = − + = 0. Alors, 𝜃 est une
√1−𝑥 2 √1−𝑥 2
fonction constante. C’est-à-dire ∃𝑐 ∈ ℝ ∀ 𝑥 ∈ ℝ, 𝜃(𝑥) = 𝑐.
𝜋
𝑐 = 𝜃(0) = arcsin(0) + arccos(0) = arccos(0) =
2
𝜋
En conclusion, ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝜃(𝑥) = arccos 𝑥 + arcsin 𝑥 = . Ce qu’il fallait Démontrer.
2
𝜋 𝜋
La fonction tangente est une bijection de ]− 2 , 2 [ à valeurs dans ℝ. Sa bijection
réciproque est appelée « Fonction Arc Tangente » et est notée 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 :
𝜋 𝜋
ℝ → ]− , [
𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛: { 2 2
𝑦 ↦ arctan(𝑦)
∀𝑦 ∈ ℝ, tan(arctan 𝑦) = 𝑦
𝜋 𝜋
∀𝑥 ∈ ]− , [ , arctan(tan 𝑥) = 𝑥
2 2
La fonction 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 :
1
∀𝑦 ∈ ℝ, 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛′ (𝑦) =
1 + 𝑦2
Est 𝒞 ∞ sur ℝ.
𝜋 𝜋
Réalise une bijection de ℝ dans ]− 2 , 2 [.
Démonstration :
𝜋 𝜋
Strictement monotone sur ]− 2 , 2 [.
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 1
Dérivable sur ]− 2 , 2 [ et vérifie ∀𝑥 ∈ ]− 2 , 2 [ , 𝑡𝑎𝑛′ (𝑥) = 𝑐𝑜𝑠2 (𝑥) ≠ 0.
1 1 1
𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛′ (𝑦) = = =
𝑡𝑎𝑛′ (arctan 𝑦) 1 + 𝑡𝑎𝑛2 (arctan 𝑦) 1 + 𝑦 2
Proposition 31 :
Pour tout 𝑥 ∈ ℝ∗ :
𝜋
1 𝑠𝑖 𝑥 > 0
arctan 𝑥 + arctan = { 2𝜋
𝑥 − 𝑠𝑖 𝑥 < 0
2
Démonstration :
ℝ∗ → ]−1,1[
Posons 𝜃: { 1.
𝑥 ↦ arctan 𝑥 + arctan 𝑥
1 1
∗
1 𝑥 2 1 𝑥 2
∀𝑥 ∈ ℝ = ℝ∗− ∪ ℝ∗+ , 𝜃 ′ (𝑥)
= − = − =0
1 + 𝑥2 1 + 1 1 + 𝑥2 1 + 𝑥2
𝑥 2 ( )
𝑥2
∀𝑥 ∈ ℝ∗ , 𝜃(−𝑥) = −𝜃(𝑥)
Donc :
𝜋
∀𝑥 ∈ ℝ∗+ , 𝜃(𝑥) = 𝜃(1) = 2 × arctan 1 =
2
4. Fonctions Hyperboliques.
4.1. Définitions et premières propriétés.
Remarque :
Proposition 32 :
Pour tout 𝑥 ∈ ℝ :
𝑐ℎ(𝑥) + 𝑠ℎ(𝑥) = 𝑒 𝑥
𝑐ℎ(𝑥) − 𝑠ℎ(𝑥) = 𝑒 −𝑥
𝑐ℎ2 (𝑥) − 𝑠ℎ2 (𝑥) = 1
Proposition 33 :
Proposition 34 :
Remarque :
La fonction 𝑡ℎ est bien définie car la fonction 𝑐ℎ est strictement positive sur ℝ.
Proposition 35 :
1
𝑡ℎ′ (𝑥) = 1 − 𝑡ℎ2 (𝑥) =
𝑐ℎ2 (𝑥)
Démonstration :
𝑐ℎ(𝑥)𝑐ℎ(𝑥) − 𝑠ℎ(𝑥)𝑠ℎ(𝑥) 1
𝑡ℎ′ (𝑥) = 2
= 1 − 𝑡ℎ2 (𝑥) = 2
𝑐ℎ (𝑥) 𝑐ℎ (𝑥)
L’imparité est facile à prouver. Pour les limites aux bornes du domaine, par factorisation et
utilisation des limites, on obtient :
𝑒 −𝑥 𝑒 −𝑥
𝑒 𝑥 − 𝑒 −𝑥 𝑒 𝑥 1 − 𝑒 𝑥 1 − 𝑒𝑥
𝑡ℎ(𝑥) = 𝑥 = × = → 1
𝑒 + 𝑒 −𝑥 𝑒 𝑥 1 + 𝑒 −𝑥 1 + 𝑒 −𝑥 𝑥→+∞
𝑒𝑥 𝑒𝑥
𝑥 𝑥
𝑒 𝑒
𝑒 𝑥 − 𝑒 −𝑥 𝑒 −𝑥 𝑒 −𝑥 − 1 𝑒 −𝑥 − 1
𝑡ℎ(𝑥) = 𝑥 = × = 𝑥 → −1
𝑒 + 𝑒 −𝑥 𝑒 −𝑥 𝑒 𝑥 + 1 𝑒
+ 1
𝑥→−∞
𝑒 −𝑥 𝑒 −𝑥
Tout comme les fonctions cosinus et sinus permettent de paramétrer le cercle unité, les
fonctions 𝑐ℎ et 𝑠ℎ donnent une paramétrisation de l’hyperbole équilatère de sommets
(1,0) 𝑒𝑡 (−1,0). Le formulaire de trigonométrie hyperbolique ressemble fort au formulaire
de trigonométrie circulaire.
Pour tout 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ :
La fonction sinus hyperbolique définie une bijection de ℝ sur son image ℝ. L’application
réciproque est appelée « Fonction Argument Sinus Hyperbolique » et notée 𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ :
ℝ→ℝ
𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ: {
𝑦 ↦ 𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ(𝑦)
∀𝑦 ∈ ℝ, 𝑠ℎ(𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ(𝑦)) = 𝑦
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑎𝑟𝑠ℎ(𝑠ℎ(𝑥)) = 𝑥
La fonction 𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ :
Est impaire.
Est continue sur ℝ.
Est dérivable sur ℝ et :
1
∀𝑦 ∈ ℝ, 𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ′ (𝑦) =
√𝑦 2 + 1
Démonstration :
1 1
𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ′ (𝑦) = =
𝑠ℎ′ (𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ(𝑦)) 𝑐ℎ(𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ(𝑦))
Mais
1
𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ′ (𝑦) =
√1 + 𝑦 2
Expression Logarithmique :
𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥
On résout l’équation 𝑦 = 2
. Soit 𝑒 2𝑥 − 2𝑦𝑒 𝑥 − 1 = 0. En posant 𝑇 = 𝑒 𝑥 .
Donc
𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ(𝑦) = ln (𝑦 + √𝑦 2 + 1)
2𝑦 𝑦 + √𝑦 2 + 1
1+
2√𝑦 2 + 1 √𝑦 2 + 1 1
∀𝑦 ∈ ℝ, 𝑠𝑖 𝑓(𝑦) = ln (𝑦 + √𝑦 2 + 1) 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓 ′ (𝑦) = = =
𝑦 + √𝑦 2 + 1 𝑦 + √𝑦 2 + 1 √𝑦 2 + 1
La fonction cosinus hyperbolique définie une bijection de [1, +∞[ sur son image ℝ.
L’application réciproque est appelée « Fonction Argument Cosinus Hyperbolique » et
notée 𝑎𝑟𝑔𝑐ℎ :
[1, +∞[ → ℝ
𝑎𝑟𝑔𝑐ℎ: {
𝑦 ↦ 𝑎𝑟𝑔𝑐ℎ(𝑦)
La fonction 𝑎𝑟𝑔𝑐ℎ :
1
∀𝑦 ∈ ℝ, 𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ′ (𝑦) =
√𝑦 2 − 1
Démonstration :
Continue.
Strictement croissante.
1 1
𝑎𝑟𝑔𝑐ℎ′ (𝑦) = =
𝑐ℎ′ (𝑎𝑟𝑔𝑐ℎ(𝑦)) 𝑠ℎ(𝑎𝑟𝑔𝑐ℎ(𝑦))
Mais,
𝑠ℎ(𝑎𝑟𝑔𝑐ℎ(𝑦)) = √𝑐ℎ²(𝑎𝑟𝑔𝑐ℎ(𝑦) − 1 = √𝑦 2 − 1
1
𝑎𝑟𝑔𝑠ℎ′(𝑦) =
√𝑦 2 − 1
Expression Logarithmique :
𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥
Soit 𝑥 ≥ 0. On résout l’équation 𝑦 = 2
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑦 ≥ 1, soit 𝑒 2𝑥 − 2𝑦𝑒 𝑥 + 1 = 0. En posant
𝑇 = 𝑒 𝑥 , on résout 𝑇 2 − 2𝑦𝑇 + 1 = 0. On a deux racines 𝑇1 = 𝑦 + √𝑦 2 − 1 et 𝑇2 = 𝑦 − √𝑦 2 − 1
dont une seule est supérieure ou égale à 1 (leur produit est égal à 1).
D’où
𝑎𝑟𝑔𝑐ℎ(𝑦) = ln (𝑦 + √𝑦 2 − 1)
La fonction tangente hyperbolique définie une bijection de ℝ sur son image ]−1,1[.
L’application réciproque est appelée « Fonction Argument tangente hyperbolique » et
est notée 𝑎𝑟𝑔𝑡ℎ.
]−1,1[ → ℝ
𝑎𝑟𝑔𝑡ℎ: {
𝑦 ↦ 𝑎𝑟𝑔𝑡ℎ(𝑦)
∀𝑦 ∈ ]−1,1[, 𝑡ℎ(𝑎𝑟𝑔𝑡ℎ(𝑦)) = 𝑦
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑎𝑟𝑔𝑡ℎ(𝑡ℎ(𝑥)) = 𝑥
La fonction 𝑎𝑟𝑔𝑡ℎ :
Est impaire.
Est strictement croissante sur ]−1,1[.
Est continue sur ]−1,1[.
Est dérivable sur ]−1,1[ et
1
∀𝑦 ∈ ]−1,1[, 𝑎𝑟𝑔𝑡ℎ′ (𝑦) =
1 − 𝑦2
Démonstration :
1 1 1
𝑎𝑟𝑡ℎ′ (𝑥) = = =
𝑡ℎ′ (𝑎𝑟𝑔𝑡ℎ(𝑦)) 1− 𝑡ℎ2 (𝑎𝑟𝑔𝑡ℎ(𝑦)) 1 − 𝑦2
Expression Logarithmique :
1 1+𝑦
∀𝑦 ∈ ]−1,1[, 𝑎𝑟𝑔𝑡ℎ(𝑦) = ln ( )
2 1−𝑦