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Soudage TIG
Soudage TIG
Le soudage TIG
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Table des matières
1 Généralités ................................................................................................................................. 1
3.8 Incidence des mauvais réglages sur l’électrode en tungstène, pour le soudage des aciers au carbone
et des aciers inoxydables ....................................................................................................................... 21
3.9 Incidence des mauvais réglages sur l’électrode en tungstène pour le soudage de l’aluminium et des
alliages légers ....................................................................................................................................... 22
5.6 Interprétation de la Norme Européenne pour le choix des fils d’apport .......................................... 31
13 En conclusion ........................................................................................................................... 72
1.1 Introduction
Le soudage est une opération d'assemblage où la continuité métallique entre les parties à souder est réalisée en
portant les matériaux à assembler à température de fusion, par l'intermédiaire d'une source d'énergie.
Ce manuel traite d'un procédé de soudage où la source d'énergie est un arc électrique établi dans un milieu
gazeux.
une opération locale d'élaboration métallurgique qui se traduit par une composition chimique de la
soudure.
une opération locale de traitement thermique donnant une structure cristalline dépendant à la fois de la
composition chimique élaborée et du traitement thermique.
L’objectif est d’obtenir une soudure dont les propriétés sont au moins égales à celles des matériaux à
assembler. Ainsi réalisée, la soudure comporte plusieurs zones.
La zone fondue : zone où l'état liquide a été atteint, et dans laquelle a été élaborée la composition
chimique. La structure métallurgique obtenue après solidification dépend du cycle de refroidissement.
La zone affectée thermiquement (ZAT) : se trouvant en bordure de la zone fondue, sur une largeur plus
ou moins importante et soumise à l'élévation de température sans être portée à fusion.
La zone de liaison
En 1924, le premier brevet TIG est déposé par deux Américains: Devers et Hobart.
Après 1942, Northrop Aircraft Corporation emploie ce procédé pour le soudage du magnésium dans la
fabrication de sièges d'avion.
Le procédé est introduit en France durant les années 1948-1951 par la SAF (Soudure Autogène Française).
Le TIG est un procédé de soudage à l'arc électrique avec électrode réfractaire sous atmosphère gazeuse.
Cette technique s'utilise avec ou sans métal d'apport. Le gaz inerte, généralement à base d'argon ou d'hélium,
isole de l'air le métal en fusion, les zones chaudes et l'électrode en tungstène. On évite ainsi toute oxydation.
Dans une veine de gaz inerte, on fait jaillir un arc électrique entre l'électrode en tungstène infusible et la
pièce à souder. La chaleur dégagée par l'arc fait fondre les bords de la pièce et l'éventuel métal d'apport qui
contribue à la formation du cordon.
La nature du courant, comme on le verra dans le chapitre "Nature du courant de soudage", est fonction de la
nature du métal de base.
Pour éviter l'oxydation de l'envers du joint, il est parfois recommandé d'assurer une protection, par adjonction
d’un gaz d’inertage, ou encore par des adhésifs spéciaux.
Il est réservé aux épaisseurs faibles et moyennes, inférieures ou égales à 5-6 mm ; car les
vitesses de soudage sur les plus fortes épaisseurs sont inférieures aux autres procédés électriques.
Dans le cas de soudage d'épaisseurs supérieures à 5-6 mm, le TIG est employé conjointement avec des
procédés plus économiques, comme le soudage à l'électrode enrobée, ou le semi-automatique MIG/MAG. Le
TIG assure alors en première passe, une pénétration régulière du cordon; les autres procédés servent ensuite
au remplissage du joint.
Grâce à la qualité de ses cordons, le TIG est très employé dans les industries de construction de matériel
chimique, alimentaire, aéronautique, nucléaire et spatial, mais aussi dans toutes les industries mettant en
œuvre les aciers au carbone, inoxydables et autres alliages légers.
La protection des yeux et de la peau contre les rayonnements UV et infrarouges émis par l'arc doit être la
même que pour les autres procédés de soudage électrique. Il faut donc s'équiper d'un écran muni de verres
teintés spéciaux adaptés, d'une combinaison et de gants souples pour se protéger des accidents oculaires, des
projections éventuelles, et du rayonnement.
Le solvant utilisé pour le dégraissage des pièces doit être scrupuleusement éliminé. Il faut éviter l'emploi de
produits chlorés tels que le trichloréthylène, qui exposés au rayonnement de l’arc, produisent un gaz hautement
toxique.
Le Plan
L’équerre à 90° pour le traçage des angles droits
L’équerre à 45° pour le traçage des angles à 45°
L’équerre mobile
Le niveau à bulle
Le mètre
La latte graduée
Les calibres de contrôle des cordons de soudure
Les calibres de contrôle de la préparation des joints
Le serre-joint à visser
Le serre-joint à cliquet
Les pinces Grip d’assemblage
Les gougeons de clamage
La table de clamage
Elles sont identiques quelle que soit la nature du courant de soudage utilisé.
Néanmoins, pour le soudage sous faibles intensités, leur refroidissement est naturel.
Les torches à refroidissement naturel sont à usage limité sur le plan de l’intensité.
Par contre, pour le soudage sous fortes intensités, le refroidissement est impérativement assuré par
circulation d'eau.
On peut donc dire qu'un poste TIG qui n'est pas équipé d'une pompe de refroidissement, ne doit pas être utilisé
pour certains types de travaux, sous peine d'endommager gravement la torche de soudage.
Les torches à refroidissement liquide offrent une plage d’intensité de soudage très étendue.
L'électrode sort de la buse de 2 à 3 mm, suivant la position de travail, le type de joint, et le diamètre de celle-ci.
Tous ces facteurs contribuent à pouvoir leur faire supporter des intensités de courant élevées.
La nature des électrodes de tungstène varie suivant la nature du matériau à souder, et/ou du courant de
soudage.
Utilisée dans des conditions normales, la durée de vie d'une électrode de 175 mm varie de 40 à 50 heures (Les
longueurs standardisées sont de 75 et 150 mm)
Les intensités maximum que supportent les électrodes varient du simple au double suivant la nature du courant
utilisé:
Les diamètres les plus utilisés sont les suivants: 1mm, 1,6 mm, 2 mm, 2,4 mm, 3,2 mm, 4mm.
Rien ne se ressemble plus que deux électrodes en tungstène, même quand leur composition respective diffère.
Pour cette raison, il existe un code des couleurs qui est appliqué sur le bout de chaque électrode sous la forme
d'une tache de peinture.
Tungstène au cérium (cérié) : non radioactif, moins cher que le thorium, mais s’use plus vite et moins
bonne durabilité de la qualité de l’arc.
WC 20 (1.80 à 2.20% CeO2) couleur grise
Tungstène au lanthane : non radioactif, bonne qualité d’arc, mais c’est le plus cher de tous.
WL couleur bleue O
Remarques :
Tungstène pur :
WP couleur verte O
Tungstène au zirconium :
Utilisé en aéronautique pour sa capacité à produire un arc plus concentré que le tungstène pur, il permet donc
un travail plus fin.
Comme son nom l'indique, son rôle est de détendre le gaz contenu sous haute pression dans la bouteille (200
bars), et de l'amener à une pression d'utilisation normale (3,5 à 4,5 bars) réglée d'office par le constructeur.
La nature du matériau
Le diamètre de l'embouchure
La distance électrode/embouchure
L'utilisation ou la non utilisation d'une lentille gaz
La configuration des joints à souder
EUROSAF ROTAMETRE
Le serrage du raccord d'entrée au pas de vis de la bouteille de gaz doit se faire à la main puis à l'aide
d'une clé adaptée mais sans jamais forcer sur l'écrou de serrage. Si vous constatez une fuite au
niveau de l'écrou de serrage, contrôlez le joint, ou changez le détendeur-débitmètre et faites-le réviser.
Ne jamais graisser les différents organes du détendeur-débitmètre.
Ne jamais resserrer ou desserrer un raccord sous pression Fermer le robinet de la bouteille de
gaz et purger le circuit avant de manipuler l'écrou de serrage.
Ne pas se placer devant le détendeur-débitmètre quand on ouvre le robinet de la bouteille de gaz.
Purger votre circuit d'alimentation de gaz de protection après chaque changement de la bouteille pour
chasser l'air ambiant parasite.
Vérifier régulièrement l'étanchéité de votre circuit d'alimentation en gaz de protection et la qualité de
votre boyau de gaz. Toute fuite ou entrée d'air ambiant est préjudiciable à la qualité de votre soudure.
Vérifier régulièrement la valeur du débit de gaz de protection en sortie de torche de soudage avec un
rotamètre à bille (voir photo) pour comparer avec la valeur indiquée sur le cadran de votre débitmètre.
Si une différence de plus de 30% est constatée entre le débitmètre et le rotamètre à bille, il faut
contrôler le circuit complet d'alimentation en gaz.
Le diamètre de la buse est fonction de cette intensité, mais aussi de la forme des joints et de leur accessibilité.
La buse est choisie en fonction de ces critères.
En règle générale, on peut appliquer une formule simple, qui est la suivante :
A un diamètre de buse correspond un débit de gaz optimal pour une protection efficace du bain de fusion.
L’augmentation inconsidérée de ce débit provoque des turbulences dans l’écoulement gazeux, favorisant
l’introduction d’air dans le bain de fusion.
Pour les mélanges, il faut appliquer un facteur de correction, car la densité est différente.
La figure ci-dessous résume le choix le plus d'électrode le plus pertinant, en fonction de la nature du métal à
souder, et du réglage d’intensité de soudage sélectionné.
1,6 50 – 120 A 40 – 80 A
2 90 – 190 A 60 – 110 A
Afin d'éviter les inclusions de tungstène dans le bain, un méplat doit être réalisé à l'extrémité du cône. Ce
méplat limite la désagrégation de la pointe.
Il est conseillé d'amorcer sur un cuivre pour éviter d'abîmer la pointe de tungstène et de contaminer la soudure
ou le matériau par des inclusions solides.
L'arc s'établit à quelques millimètres du matériau sans être en contact avec celui-ci.
Ce type d'amorçage est recommandé car il évite tout contact avec la soudure et/ou le matériau.
L'électrode est en contact avec le matériau et lors de l'écartement de celle-ci, l'arc s'amorce.
PREGAZ : (secondes)
Ce réglage permet d’envoyer du gaz vers l’électrode et la pièce à souder, avant que l’arc de soudage ne
s’établisse.
Cette phase a pour but d’éviter l’oxydation de la pointe de l'électrode tout en ionisant l'atmosphère de soudage,
nécessaire au jaillissement optimal et au maintien de l'arc.
Cette phase offre la possibilité de faire varier le temps de montée en intensité. Ce cycle sera employé pour le
soudage des métaux fragiles nécessitant un préchauffage.
Elle est liée à la position de soudage, à la préparation, à la nature du métal à souder et à son épaisseur.
Ce réglage permet de faire varier le temps de descente de l’intensité, avant l’évanouissement de l’arc.
Cela permet :
L’angle de taille est trop aigu; ce qui va provoquer une usure prématurée de
la pointe, et donc une dégradation de la qualité de l’arc.
L’angle de taille est trop obtus; ce qui va affecter la qualité de l’arc, ainsi que
sa stabilité.
Malgré l’arc établi, une boule concentrique brillante ne se forme pas au bout de
l’électrode en tungstène.
Une boule de tungstène en fusion vibre au bout de votre électrode, ce qui crée
un arc vagabond.
Votre réglage de débit de gaz ou votre réglage post-gaz, n’est ou ne sont pas
corrects.
Votre réglage pré-gaz est sur zéro, ou vous soudez sans gaz de protection.
Contrôler la nature du gaz, puis tout le circuit d’alimentation.
Le soudage TIG est un procédé minutieux ; le soudeur doit être installé convenablement. Il tient sa torche entre
pouce, index et majeur, et commande la gâchette avec le pouce ou l’index.
La torche est peu inclinée par rapport à la verticale pour optimiser la protection du bain, ainsi que la
pénétration. Le soudage s’effectue suivant la méthode illustrée ci-dessous.
Si un métal d’apport est nécessaire, il est ajouté goutte à goutte et de façon régulière dans le bain. Il doit
toujours rester dans la zone de protection gazeuse de la torche de soudage pour limiter le risque de pollution
du bain par adjonction d’un métal d’apport oxydé.
Le soudage TIG doit être réalisé sur des pièces dégraissées et décapées.
Pour les aciers inoxydables, un abrasif fin ou une brosse métallique seront utilisés pour le décapage.
Dans le cas des alliages d'aluminium, il est important d'apporter un soin tout particulier à la préparation des
pièces; En effet, la couche d'oxyde (alumine) qui se forme spontanément à l'air, est réfractaire. Elle gêne donc
la formation du bain. Si l'utilisation du courant alternatif permet de craquer la couche d'alumine, celle-ci,
poreuse, peut retenir humidité et graisses.
Le risque est alors grand de former des porosités dans le cordon de soudure. Il est nécessaire de dégraisser
puis de décaper juste avant le soudage (Décapage mécanique: grattoir, brosse en acier inoxydable. Décapage
chimique: décapage alcalin à la soude caustique). Il est préférable, côté envers, de tomber la carre afin
d'obtenir une forme de pénétration correcte.
Celles-ci varient selon un cahier des charges dressé par le bureau d’études de l’entreprise.
Le bureau d'études tient compte des éléments suivants en ce qui concerne la préparation des
joints:
En règle générale: Pour des épaisseurs de tôle allant de 1 à 3 mm, il n’est pas nécessaire de faire un
chanfrein. L’assemblage se fait par bords droits, et dans le haut de cette fourchette, il devient conseillé de
casser l’arête supérieure de la tôle pour favoriser la pénétration.
Les épaisseurs plus importantes nécessitent, pour réaliser une soudure de qualité ; le chanfreinage des pièces à
souder, suivant des indications bien précises.
A clin (Recouvrement)
PC En corniche
PD Incliné au plafond
PE Au plafond
PF Verticale montante
PG Verticale descendante
PH Verticale montante
6.1 Généralités
Les soudures peuvent être représentées suivant les règles d’établissement des dessins techniques
(représentation simplifiée).Cependant, pour simplifier l’établissement de ces derniers, en particulier lorsqu’ils
représentent de nombreuses soudures, il convient d’adopter une représentation symbolique.
Représentation
N° Désignation N° Désignation Représentation symbolique
symbolique
Soudure sur
Soudure en
bords relevé
1 8 demi U
complètement
(ou en J)
fondu*
Soudure
3 Soudure en V 10
d’angle
Soudure en
entaille)
Soudure par
5 Soudure en Y 12
points
Soudure en Soudure en
6
demi Y ligne
13
continue avec
7 Soudure en U
recouvrement
(ou en tulipe)
* : S’ils ne doivent pas être complètement fondus, utiliser le symbole de la soudure sur bords droits.
Les symboles élémentaires peuvent être complétés, si cela est nécessaire, par un symbole qui précise la forme
de la surface extérieure de la soudure.
Exemple d’application :
La ligne de repère est terminée par une flèche qui touche directement le joint de soudure.
Cette ligne est traduite par des pointillés. Elle permet de situer la soudure par rapport à la cotation.
En effet, le dessin ne permet pas toujours de coter les soudures où on le voudrait. (Contrainte de place
notamment).
Il en existe deux types, les soudures périphériques et les soudures effectuées sur chantier :
Soudure périphérique :
Afin de préciser qu’une soudure doit être effectuée sur tout le pourtour d’une pièce, on trace un cercle
centrée par rapport à l’intersection des lignes de repère et de référence.
Exemple de cotation :
Exemple de cotation :
Lorsqu’il est nécessaire de préciser le procédé de soudage, le nombre qui identifie le procédé est inscrit entre
les deux branches d’une fourche terminant la ligne de référence.
Exemple de cotation :
schématisant la soudure.
schématisant la soudure.
Exemple de cotation :
exemple de cotation :
1. La soudabilité métallurgique
2. La soudabilité constructive
Application de séquence et phase de soudage, l'encastrement (cause du bridage), les configurations des joints,
la fragilité de l'acier, la masse des pièces, la forme géométrique de la pièce, etc.
3. La soudabilité opératoire
Choix du procédé de soudage, mise au point des paramètres de soudage, respect d'instruction écrite (ou
verbale), précautions à prendre avant, pendant et après le soudage, contrôle de la compacité dg de l'aspect des
cordons.
4. La dextérité du soudeur
Une bonne soudure assure la continuité sans point faible dans la construction. Pour désigner une bonne
soudure, on prendra en considération les critères suivants.
Adapter le métal d'apport au métal de base (les propriétés métallurgiques et mécaniques du métal
d'apport doivent être égales ou supérieures au matériau de base).
Appliquer les valeurs dimensionnelles et angles suivant plan, croquis, instruction verbale.
Appliquer un mode opératoire.
Une soudure doit être compacte, cela signifie sans défaut interne (inclusion gazeuse ou solide, collage).
Une soudure ne doit présenter aucun défaut de forme tels que: l'aspect du cordon à l'endroit (aspect) et
à l'envers (pénétration) ne peut être convexe ou concave, morsure, etc.
1. Défaut d'alignement
Causes:
Cela provoque une augmentation des risques de défaut (collage) ainsi qu'une augmentation des amorces de
fissuration (côté envers et endroit)
2. Défauts de raccordement
Cause:
Causes:
Constatations
Causes:
7. Caniveaux
Causes:
Causes:
Causes:
Manque d'expérience
Manque de dextérité
Manque de visibilité
Non-respect de l'accostage des composants
Zone de réparation irrégulière
Causes:
11. Collage
Causes:
Appelées communément "porosités", les inclusions gazeuses sont constituées de bulles gazeuses d'azote,
d'hydrogène et d'oxyde de carbone qui n'ont pu s'échapper du bain de fusion avant que celui-ci ne se solidifie.
Les porosités visibles en surface des cordons de soudure sont dénommées "porosités débouchantes"
Les porosités non débouchantes sont emprisonnées à l'intérieur des cordons de soudure.
Causes:
Causes:
Les inclusions de tungstène sont visibles sur un négatif (contrôle RX) sous forme de points blancs.
Causes:
Causes:
Causes:
Veiller à utiliser les options d'évanouissement de l'arc ou à augmenter la vitesse de soudage en fin de cordon
afin d'allonger le cratère (en forme de pointe)
Causes:
Causes:
Nous venons de découvrir de nombreux défauts de soudage qui peuvent découler du non respect de l'état de
l'installation de soudage, du (des) matériau(x), des produits de soudage, des paramètres de soudage, du
débitage, du montage et de l'accostage, des conditions d'exécution de travail (chaleur excessive, exiguïté)
Les défauts externes peuvent être décelés visuellement ou par des moyens de contrôle non destructifs
(CND) tels que le ressuage, la magnétisation, etc.
Les défauts internes peuvent être décelés par rayons X, rayons gamma ou ultrasons.
En conclusion
Toutes les soudures, en angle ou en chanfrein, doivent être égales ou supérieures aux propriétés
métallurgiques et mécaniques du matériau de base.
Toutes les soudures doivent être irréprochables en compacité, aspect et respect d'un plan, d'un croquis
ou d'une instruction verbale.
Contrôlées ou non, toutes les soudures doivent être sans reproche.
Analyser constamment le résultat de vos soudures afin d'améliorer la qualité de votre travail.
8.1 Définition
Le métal d’apport TIG utilisé pour le soudage manuel, se présente généralement sous la forme de fils pleins
(sauf applications particulières), dont le diamètre varie suivant l’épaisseur des pièces et la configuration des
joints.
1.6 mm x 1mètre
2.00 mm x 1mètre
2.4 mm x 1mètre
3.2 mm x 1 mètre
4.00 mm x 1 mètre
Le choix de ce métal d’apport se fera bien entendu en accord avec la nature du métal de base, la fonction ou la
destination de l’ensemble soudé, mais aussi en fonction de ses propriétés.
Avant utilisation, si besoin est, les fils d’apport seront décapés à l’aide d’un matériau abrasif afin d’éliminer
toute trace d’oxyde ou de graisse. Généralement, pour les fils acier au carbone, un traitement (ex : cuivrage)
protégeant de l’oxydation, est appliqué en surface.
Du moment que ces derniers restent propres, ils peuvent être utilisés sans préparation particulière.
Pendant l’utilisation, le soudeur devra garder constamment le bout du fil sous la protection gazeuse de la
torche, pour éviter toute pollution du bain de fusion par oxydation.
Il est donc important d’être capable de faire avancer le fil de façon régulière entre ses doigts, pour garantir un
bain clair et un cordon de soudure régulier.
Après utilisation, les fils seront stockés dans leur boîte respective, et dans un endroit sec, à l’abri de l’humidité.
En cas de doute, la meilleure façon d’identifier un métal d’apport par rapport à sa nature et ses propriétés
spécifiques, est de se référer au catalogue du fournisseur ou au revendeur de la marque.
Néanmoins, les étiquettes des emballages, ou dans certains cas, le poinçonnage du fil lui-même, permettent
une identification sommaire et rapide.
AL MG 3 Ce fil est très bien adapté aux usages les plus courants.
(Addition de 3% de magnésium)
(Addition de 5% de magnésium)
Bien adapté aux usages courants lorsque la propreté du joint est aléatoire.
AL Si 5
Le silicium est un agent calmant du bain de fusion.
(Addition de 5% de magnésium)
Soudage des alliages d’aluminium coulé; tels que carters moteur, paliers
AL Si 12 etc.
Les informations contenues dans les tableaux ci-dessus sont d’ordre général.
9.1 Généralités
Le soudage TIG robotisé exige, si l'on désire réaliser des soudures de haute qualité, une intensité
rigoureusement constante.
Les sources classiques (transformateurs de soudage TIG), sont à caractéristique dite "plongeante".
Une augmentation de longueur d'arc, donc de tension, entraîne une diminution de l'intensité.
Le soudeur manuel doit maîtriser la longueur d'arc pour garder des paramètres constants, ou faire varier la
longueur d'arc pour maîtriser le bain de fusion.
Pour éliminer ces facteurs de variation, il faut des générateurs à caractéristique verticale, ou des
générateurs à régulation électronique.
Ces générateurs tendent à être abandonnés, car lorsque la tension d'arc varie (distance électrode/pièce), il y a
automatiquement une variation sensible sur l'intensité.
Ce sont les générateurs qui, en soudage TIG, présentent le plus de souplesse. Ils peuvent débiter en court-
circuit à tension 0 sans aucun risque. Ils n'accusent ni les variations du réseau, ni les différences de tension
d'arc. Ainsi, l'intensité de soudage reste constante, même si la longueur de l'arc varie. Le schéma ci-dessous
montre cet avantage:
Les caractéristiques verticales peuvent être obtenues soit par montage électromagnétique soit par régulation
électronique.
Dans le premier cas, l'intensité ne reste pas rigoureusement constante, car la caractéristique verticale peut se
déplacer parallèlement à elle-même, en fonction des variations de la tension du réseau, et de l'échauffement
des bobinages. Seule la régulation électronique élimine parfaitement ce défaut.
Leurs caractéristiques externes statiques sont verticales et restent parfaitement fixes grâce à un circuit de
régulation dit "en boucle fermée" dont le schéma de principe est le suivant :
Toute variation de courant détectée en "d" est comparée à "C", dont la référence est imposée par le
potentiomètre de réglage "r". S'il y a une différence entre "d" et "C" l'amplificateur électronique "Ac" agit en
envoyant un courant dans l'amplificateur magnétique "Am", de telle sorte que la différence entre "d" et "C"
devienne nulle.
Les éléments électroniques n'ayant pratiquement pas d'inertie, la correction est instantanée. Le courant de
soudage "d" reste donc rigoureusement constant à la valeur "C", affichée par "r", et ce, quelle que soit la cause
qui peut faire varier ce courant (longueur d'arc, tension du réseau, échauffement, etc).
De tels générateurs peuvent être utilisés par exemple sur des chaînes de fabrication de tubes en continu sans
jamais avoir à toucher à leur réglage en cours de soudage. La fabrication est alors constante et le rendement
amélioré.
En soudage manuel, ces matériels corrigent en grande partie les défauts du soudeur. Dans tous les cas, les
soudures obtenues sont de très haute qualité.
En règle générale, le courant continu avec l'électrode au pôle négatif est utilisé pour le soudage des métaux
lourds, tels qu’aciers non alliés, faiblement alliés et inoxydables, le cuivre et ses alliages.
Polarité directe:
L'électrode est reliée au pôle moins (anode) du générateur de soudage et émet les électrons.
Polarité inverse:
L'électrode est reliée au pôle plus (cathode). La pièce est reliée au pôle moins (anode).
Dans ce cas, la pièce est émissive, l'électrode est soumise au bombardement intense des électrons.
Le courant continu, polarité inverse, donne une zone fondue de faible pénétration et provoque un échauffement
important de l'électrode provoquant la fonte de sa pointe.
Pour ces raisons, cette alimentation est très peu utilisée en soudage TIG.
Le courant alternatif est utilisé pour le soudage des alliages légers, surtout en manuel.
L'atmosphère inerte est généralement une atmosphère d'argon, et l'électrode réfractaire est composée de
tungstène pur ou au zirconium.
Un cycle de variation représente une période. Le nombre de périodes par seconde détermine la fréquence du
courant.
Les électrons circulent alternativement vers l'électrode, puis vers la pièce à souder.
Certains postes sont équipés d'un réglage de variation de la fréquence de l'onde de soudage, qui permet un
meilleur décapage du bain, sans agir sur la balance, donc sur la pénétration.
Caractéristiques de
pénétration
L'évolution des composants électroniques a permis de passer de la diode (générateurs simples) aux thyristors
puis aux transistors.
Elle a rendu possible la modification de la fréquence, et de la forme des signaux ; entraînant la création d’un
courant non seulement pulsé, mais également adapté à la nature du métal à souder (signal carré, trapézoïdal
ou encore triangulaire).
Grâce à cette forme d'onde, on obtient des pics plus hauts (donc plus chauds) et des pics plus bas (donc plus
froids) autour d'une valeur moyenne.
Ce procédé permet de chauffer la pièce plus localement, et favorise une pénétration ponctuelle, tout en
réduisant le risque de déformation.
Sur les tubes de petit diamètre, ce procédé donne une pénétration et une largeur de cordon régulière, tout en
évitant de monter trop en température.
Protéger l'électrode en tungstène, le bain de métal en fusion, et la zone proche de celui-ci, contre
l'action oxydante de l'air. Pour remplir cette mission de protection, il est nécessaire d'utiliser un gaz
inerte.
Ioniser le flux gazeux qui permet d’établir facilement, maintenir et stabiliser l’arc.
L'argon, par son caractère inerte et son faible potentiel d'ionisation (15,7 eV), remplit ces deux fonctions.
L'argon est donc le gaz le plus couramment utilisé.
Il a cependant un faible pouvoir de pénétration, et n’offre aucune sécurité contre le risque de porosités dues à
l’hydrogène.
De l'hélium: inerte, haute conductibilité thermique, potentiel d'ionisation élevé (24,3 ev);
De l'hydrogène: réducteur (grande avidité pour l'oxygène), haute conductibilité thermique.
Les mélanges argon hélium sont utilisés lorsque l'hydrogène n'est pas métallurgiquement compatible avec le
matériau à souder. Ces mélanges sont donc particulièrement bien adaptés au soudage des alliages d'aluminium
qui sont sensibles aux porosités par l'hydrogène.
Par rapport à l'argon, pour une intensité et pour une longueur d'arc identique, l'hélium impose une tension d'arc
supérieure. Cet arc étant plus énergétique, les performances thermiques sont accrues.
La teneur en hélium dépasse rarement 70%, valeur au-delà de laquelle se manifestent des difficultés
d'amorçage et des instabilités d'arc.
Un cas particulier doit être cependant cité: le soudage des alliages légers en courant continu avec polarité
directe se fait sous hélium.
A la différence du courant alternatif, il n'y a pas de décapage de la couche d'alumine par le flux d'électrons
allant de la pièce à l'électrode. L'énergie importante libérée par l'arc sous hélium est suffisante pour fondre la
pellicule d'alumine et garantir une bonne liaison des pièces à souder, à condition que celles-ci aient été
préalablement décapées afin de limiter l'épaisseur de la couche de cet oxyde.
Air Liquide préconise des mélanges argon hélium tels qu'Arcal (32-35-37)
Ces mélanges parfaitement inertes sont utilisables pour tout matériau et présentent les avantages suivants:
Dans le futur, l’utilisation de l’hélium gagnera en importance, pour le soudage TIG automatisé,
même si il revient nettement plus cher à utiliser que l’argon !
11.3 L'hydrogène
L'hydrogène est ajouté à l'argon pour augmenter l'énergie de l'arc. L'hydrogène nécessite une tension d'arc
supérieure à celle de l'argon.
Air Liquide propose des mélanges argon hydrogène sous la marque Arcal (10-15) ou Noxal 4.
Augmentation de la vitesse de soudage, illustrée par le tableau e de la page (20), montrant le gain pour
des mélanges contenant des teneurs croissantes en hydrogène (soudage en automatique, bord à bord,
acier inoxydable austénitique). En soudage manuel, l'augmentation de vitesse n'est pas forcément
possible. La réduction d'énergie permise par ces mélanges limite les déformations;
Augmentation de la profondeur de pénétration de la zone fondue;
Amélioration de l'aspect de surface. Le caractère réducteur de l'hydrogène limite l'oxydation des
cordons;
Réduction des émanations nocives telles que l'ozone.
En effet, l'hydrogène est un des facteurs provoquant la fissuration à froid et peut être aussi la cause de
porosités. Il ne peut être utilisé que sur aciers non trempants (aciers au carbone et aciers inoxydables).
Un gaz à haute teneur en hydrogène ne peut être préconisé que sur aciers inoxydables austénitiques
(insensibles à la fissuration à froid).
La pureté des gaz industriels est définie par 2 chiffres séparés par un point. Le premier chiffre correspond au
nombre de « 9 » et le second chiffre correspond « au chiffre» qui suit les « 9 ».
Par exemple :
Type de bouteille B5 B 11 B 20 B 50
Poids en Kg 7 10,4 35 75
Contenances en
5 11 20 50
litres
Il s'agit de multiplier le volume en eau de l'emballage (volume porté sur la bouteille) et de le multiplier par la
pression de service.
soit: V x P x K
Les gaz inertes de soudage (Argon, Azote, Hélium) ne sont pas toxiques.
Toutefois, à concentration élevée, ils remplacent l'oxygène de l'air et ils n'entretiennent pas la vie (risque
certain d'asphyxie).
Des précautions particulières et rigoureuses de sécurité doivent être prises avant de réaliser des opérations de
soudage dans des enceintes ou lieux confinés.
Le soudeur doit utiliser un détecteur de gaz dans les enceintes confinées pour assurer sa sécurité (risque
d'anoxie si oxygène O2 < 17%).
Le soudeur utilisera une unité d'aspiration et de ventilation pour assurer l'aération du lieu de soudage.
Avec les procédés de soudage TIG, vous utiliserez une protection gazeuse inerte à l'envers des joints, lors du
soudage de certains matériaux réactifs à l'oxydation à chaud, comme les aciers inoxydables, les alliages de
nickel, le titane et ses alliages.
Cette protection gazeuse remplace l'air ambiant en contact avec l'envers de la soudure, et protège de
l’oxydation le bain de fusion ainsi que les zones thermiquement affectées.
Le rochage est la conséquence d'une absence de protection gazeuse ou d'une mauvaise qualité de la
protection gazeuse.
Les gaz de protection « envers » peuvent être identiques ou similaires, suivant le cas, pour les différentes
nuances de métaux qui sont sensibles à l’oxydation à chaud.
Les gaz les plus utilisés sont l'argon, l'azote et parfois l'hélium. Le degré de pureté des gaz utilisés diffère
suivant le matériau mis en oeuvre.
Pour les métaux très sensibles à l'oxydation à chaud, comme le titane et ses alliages, un gaz inerte à très haute
pureté est recommandé (99,999% ou qualité 5.0).
Pour les matériaux comme l'aluminium, les aciers non alliés et très faiblement alliés, il n'y a pas d'impératif
technique à protéger l'envers du joint.
Toutefois le mouillage et l'aspect visuel du cordon de pénétration est grandement amélioré avec l'ajout d'une
protection inerte envers (aspect de la pénétration plus lisse et brillante).
Les aciers inoxydables, réfractaires et à base de nickel doivent être absolument protégés au revers pour réaliser
toute soudure de qualité.
L'utilisation de l'azote comme gaz de protection envers sur les titanes et les aciers inoxydables stabilisés au
titane est déconseillé (risque de formation de nitrure de titane).
En résumé :
Les aciers au carbone et l’aluminium, ne nécessitent pas de protection au revers (sauf cas
particuliers).
Les aciers inoxydables doivent être protégés au revers, pour toute soudure de qualité (avec
pénétration).
Les débits des gaz de protection envers utilisés, sont fonction de la dimension du dispositif de protection
employé et du volume de celui-ci.
De plus, le débit appliqué à l’intérieur de la capacité, ne doit pas créer de surpression susceptible de refouler le
bain de fusion. Pour ce faire, prévoyez un trou de dégazage à l'opposé de l'orifice d'entrée du gaz.
Prenez le soin de vérifier votre débit de protection en bout de tuyau d'amenée de gaz, avec un rotamètre à bille
ou à flotteur (par expérience, les indications des débitmètres sont souvent optimistes).
L'argon est plus lourd que l'air, il est donc préférable de faire pénétrer ce gaz d'inertage dans la partie la
plus basse de la cavité à inerter, et de prévoir un trou de dégazage et d'évacuation de l'air emprisonné dans la
partie la plus haute.
Toujours introduire et insuffler un gaz léger (comme l'hélium) par le haut de l'installation.
Toujours introduire et insuffler un gaz lourd (comme l'argon) par le bas de l'installation.
Toujours limiter les zones de fuite avec un ruban autocollant ou adhésif (par ex. autour du joint en cours de
soudage).
La règle d'or est de maintenir le volume de protection inerte sans brassage de l'atmosphère gazeuse, ni
création d'effet venturi (aspiration intempestive de l'air ambiant extérieur), et de toujours s’assurer de l’état de
l’opération d’inertage avant de souder.
Le dispositif de mesure du débit de gaz de protection appelé débitmètre doit être étalonné suivant le gaz utilisé
(utiliser un débitmètre argon pour le gaz argon).
Si vous êtes amené à utiliser un débitmètre argon avec un gaz de protection azote ou autre, il est nécessaire de
réaliser une correction du débit affiché suite à la différence de densité et de masse volumique des gaz.
Racine carrée du rapport densité du gaz d'étalonnage sur densité du gaz mesuré
Si vous utilisez un débitmètre Argon avec un gaz de protection Hélium, vous devez multiplier le débit par 3,15
(Air Liquide annonce 3,17) pour obtenir le débit réel de gaz d'hélium.
Par ex.: 10 litres/minute d'hélium correspond à un débit de 10 x 3,15 = 31,5 litres d'argon/minute sur le
débitmètre étalonné à l'argon.
Des sociétés spécialisées proposent des dispositifs adaptés pour vérifier la teneur en oxygène et la qualité de
l'inertage, assurer une protection gazeuse envers efficace, et limiter les volumes à remplir ou à chambrer par
obturation.
Lorsqu'il n'y a aucune dépression ou surpression excessive dans la tuyauterie, il est possible d'utiliser du papier
soluble ou mieux encore du film plastique soluble en PVOH (alcool polyvinylique) pour assurer l'obturation de la
capacité de part et d'autre du joint à souder.
Ce film est placé de chaque côté du joint à au moins 100 mm si possible (pour limiter la chauffe du film et son
éventuelle cristallisation, qui risquerait de nuire à sa dissolution complète). La mise en place de ce film est plus
ou moins aisée suivant le diamètre intérieur de la tuyauterie.
L'introduction du gaz d'inertage sera réalisée à l'aide d'une ou de plusieurs aiguilles inoxydables de diamètre 2 à
4 millimètres placées dans le jeu du joint.
Dans cette configuration, il sera nécessaire de laisser un trou pendant toute la durée du soudage de la première
passe de pénétration afin d'assurer un renouvellement de l'inertage par injection permanente.
En cas de doute sur l'étanchéité de la chambre, le trou d'injection du gaz inerte n'est bouché qu'au dernier
instant lors de la finition de la soudure.
Lorsque tous les contrôles non destructifs contractuels de la soudure sont achevés (visuel, ressuage,
radiographie) et que tous les résultats sont conformes, le film plastique soluble est éliminé complètement par
dissolution au lavage avec de l'eau chaude.
Débit de gaz d'inertage : 2 boyaux d'argon de 20 litres par minute chacun soit 40 l / min
Si vous doublez les débits d'argon, vous divisez par deux le temps d'inertage
Toutes les soudures, en angle ou en chanfrein, doivent être égales ou supérieures aux propriétés
métallurgiques et mécaniques du matériau de base.
Toutes les soudures doivent être irréprochables en compacité, aspect et respect d'un plan, d'un croquis ou
d'une instruction verbale.
Analyser constamment le résultat de vos soudures afin d'améliorer la qualité de votre travail.