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Manuel pratique de formation

pour cadre gérant de l'entreprise

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45693
Série Méthodologie et pratique de HIMO ROUTES

Manuel pratique de formati6n pour cadre gérant


de l'entreprise

Gestion d'entreprise et administration du contrat

Volume I

Franco Olivier

Bureau international du Travail Genève


© Copyright Organisation internationale du Travail 1999

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cole n°2, annexe à la Convention universelle pour la protection du droit d'auteur. Toutefois, de courts passages
pourront être reproduits sans autorisation, à la condition que leur source soit dûment mentionnée. Toute demande
d'autorisation de reproduction ou de traduction devra être adressée au service des publications (Droits et licences),
Bureau international du Travail, CH 1211 Genève 22, Suisse. Ces demandes seront toujours les bienvenues.

Volume I : Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise

ISBN 92-2- 211146-X

Première édition 1999

Font partie de la même série Méthodologie et pratique de HIMO ROUTES:


Volume II Manuel pratique de formation pour personnel d'encadrement de l'entreprise
Volume III Cahier des charges-type pour la réhabilitation et l'entretien périodique des routes en terre suivant
la technique HIMO
Volume IV tome 1 et 2: Manuel pratique de formation pour cadres techniques de bureau d'études
Volume V Manuel illustré pour le surveillant des travaux d'entretien courant des routes en terre
Volume VI Gestion d'entreprise pour les travaux routiers HIMO
Volume VII Livre d'exercices 1-11MO pour entreprise et bureau d'études

Les désignations utilisées dans les publications du BIT, qui sont conformes à la pratique des Nations Unies, et la
présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part du Bureau international du Travail aucune prise de
position quant au statutjuridique de tel ou tel pays, zone ou territoire, ou de ses autorités, ni quant au tracé de ses
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reau international du Travail souscrit aux opinions qui y sont exprimées.
La mention ou la nonmention de telle ou telle entreprise ou de tel ou tel produit ou procédé commercial n'implique
de la part du Bureau international du Travail aucune appréciation favorable ou défavorable.

Les publications du Bureau international du Travail peuvent être obtenues dans les principales librairies ou auprès
des bureaux locaux du BIT. On peut aussi se les procurer directement, de même qu'un catalogue ou une liste des
nouvelles publications, à l'adresse suivante: Publications du BIT, Bureau international du Travail, CH -121 1
Genève 22, Suisse.

Imprimé à Madagascar
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana - Fahafahan>- Fandrosoana

Le Ministre des Travaux Publics

La coopération bilatérale avec le Gouvernement du Royaume de Norvège et l'assistance


technique du BIT nous ont offert l'opportunité de tester et d'appliquer le procédé de construc-
tion de routes à Haute Intensité de Main d'Oeuvre (HIMO) dans plusieurs régions de l'île en
faisant appel à des Petites et Moyennes Entreprises (PME) formées par le Projet HIMO
ROUTES.
Les PME, supervisées par des Bureaux d'Etudes (BE) également formés par le Projet, ont
acquis cette technique, et construisent en qualité des routes en terre comparables à celles exé-
cutées avec l'utilisation d'engins lourds, mais à des coûts très compétitifs.
L'impact sur l'emploi et les conditions de vie des populations rurales touchées par le
Projet constitue aussi un bénéfice supplémentaire très important. Des sommes d'argent assez
substantielles sont injectées dans les zones concernées, principalement sous forme de salaires.
Les familles à faible revenu, les jeunes ménages ont pu bénéficier d'emplois temporaires
rémunérateurs et d'un savoir faire qui sera utile pour les opérations d'entretien futures.
Je souhaite que ce manuel puisse renforcer davantage l'application de la technique H1MO
dans toute la Grande Île. En effet, l'une des conditions d'un élargissement de cette approche -
et donc de tous les avantages économiques et sociaux qui l'accompagnent- est que ces travaux
soient exécutés selon les règles de l'art, avec une efficacité technique et une rentabilité écono-
mique pleinement satisfaisantes. C'est là le défi qu'auront à relever les responsables, les tech-
niciens et les travailleurs du secteur privé ainsi que ceux des services publics concernés. La
raison d'être du manuel est précisément de guider et d'épauler les formateurs dans leur tâche
d'augmenter les compétences de tous ces acteurs, afin qu'ils soient à la hauteur de ce que le
pays attend d'eux.
Je désirerais aussi que, dans le cadre nouveau de l'autonomie des Provinces, chaque col-
lectivité décentralisée comprenne tout l'intérêt qu'il y a à promouvoir la construction et
l'entretien de leurs infrastructures par des moyens simples, mais efficaces -tels que ces métho-
des HIMO qui ont maintenant été testées avec succès dans plusieurs programmes. La mise en
valeur de nos campagnes, la croissance plus rapide de notre agriculture et, j'en suis convain-
cu, l'amélioration du niveau de vie de tous en dépendra.
Ce manuel devra être exploité au maximum par tous les agents, j'espère qu'il leur sera
d'une grande utilité et qu'ils comprendront l'intérêt qu'ils peuvent et doivent tirer de ce ma-
nuel.

V
Enfin, je ne doute pas que nos partenaires bilatéraux et multilatéraux qui soutiennent les
efforts du Gouvernement dans le secteur routier, apprécieront à sa juste valeur la technique
HIMO telle que promue dans ce manuel, et je les invite à la prendre en considération dans
nos programmes conjoints chaque fois que cela est techniquement possible et économique-
ment justifié.

Jean Emile Tsaranazy

vi
Préface
Les programmes d'investissement à Haute Intensité de Main d'Oeuvre (111MO) ont été
mis en place à partir des années 1970 en tant qu'éléments partiels, mais essentiels, de la
réponse du BIT à la détérioration de la situation de l'emploi dans les pays en développement.
Comme ces pays allouent un pourcentage élevé (50 à 70%) de leur budget d'investissement à
la création d'infrastructures et à leur entretien, le but de ces projets HIMO est d'influencer les
politiques d'investissement dans le secteur du BTP de manière à obtenir un impact plus im-
portant sur la création d'emplois et l'éradication de la pauvreté. En démontrant comment ces
infrastructures peuvent être créées et entretenues de manière rentable avec des méthodes inten-
sives en emploi, les programmes 111MO tels que promus par le BIT favorisent la création
d'emplois durables dans la limite des ressources d'investissement déjà existantes.
Non seulement les programmes 111MO procurent des emplois et des revenus à ces travail-
leurs, mais ils contribuent à créer une capacité locale dans le secteur du BTP en fonnant et
développant des entreprises du BTP (Bureaux d'Etudes et Petites et moyennes Entreprises)
capables de concevoir et de réaliser des travaux de construction et d'entretien des routes avec
un fort pourcentage de main-d'oeuvre et d'utilisation des matériaux locaux. Tout en fournis-
sant une formation et des marchés à ces entreprises, les projets HIMO permettent également
d'introduire de manière progressive mais concrète les normes fondamentales du BIT en ce qui
concerne la protection des travailleurs. En outre, au niveau communautaire, les investisse-
ments dans les infrastructures de base telles que les routes rurales contribuent largement à
améliorer les conditions de vie et de travail des populations pauvres, tout en les impliquant
dans un processus d'autodéveloppement dans un cadre décentralisé.
A qui ce manuel ? Pourquoi ce manuel?
A Madagascar, l'approche HIMO est maintenant appliquée par plusieurs projets dont les
principaux sont: 111MO ROUTES financé par la NORAD et ayant le BIT comme agence
d'exécution, FID, AGETIPA, SECALINE financés par la Banque Mondiale, ainsi que les
différents programmes de microréalisations financés par le FED, le PNUD, l'UNICEF, le
FENU etc.
Ce manuel pratique des techniques routières à Haute Intensité de Main-d'OEuvre marque
une étape majeure dans l'évolution du Projet HIMO ROUTES: d'une part il capitalise l'exp-
érience accumulée depuis 1990 à travers les cycles de formation et les nombreux chantiers de
réhabilitation et d'entretien des routes rurales du Vakinankaratra effectués en régie (chantiers
école) et par les PME, et d'autre part il a constitué un outil indispensable pour la nouvelle
phase que ce Projet a abordé en 1995. Cette nouvelle phase a tint de la formation des cadres
privés (Petites et Moyennes Entreprises, Bureaux d'études, collectivités décentralisées) et pu-
blics (ingénieurs et adjoints techniques du Ministère des Travaux Publics) l'objectif central du
Projet.
De ce fait, le Centre de Formation HIMO ROUTES a été appelé à étendre ses activités
dans d'autres régions de Madagascar grâce à une Unité Mobile de Formation qui est interve-
nue à la demande des collectivités et des opérateurs désireux de développer dans leur région la
réhabilitation et l'entretien des routes en terre selon la technique 111MO. Le projet a aussi as-
suré la formation de nombreux stagiaires provenant de plusieurs autres pays d'Afrique. L'ex-
périence d'Antsirabe a en effet démontré l'intérêt et l'efficacité des méthodes à haute intensité
de main-d'oeuvre pour ce type d'investissement dans le contexte malgache, comme c'est le
cas ailleurs aussi dans de nombreux autres pays en développement.
VII
Ce manuel intitulé "Gestion d'entreprise et administration du contrat", est conçu
pour la formation technique et pratique du cadre gérant de la PME, des cadres du MTP (in-
génieurs formateurs) dont la formation en plus grand nombre est la première étape d'une
stratégie d'extension nationale de l'approche HIMO appliquée au secteur des routes rurales à
Madagascar.
Y sont décrites les bases nécessaires pour gérer/exercer/administrer correctement l'entre-
prise, étudier/calculer correctement les prix, tenir une comptabilité simplifiée et adaptée aux
travaux H]MO, se conformer aux obligations fiscales.
Ce manuel est le premier ouvrage de la série "Méthodologie et pratique de HIMO ROU-
TES".
Le Projet, ou le BIT, apprécieraient de recevoir les observations et suggestions éventuel-
les des utilisateurs, aussi bien de l'administration publique et des bailleurs de fonds que des
entreprises directement concernées.

Franco Olivier

VIII
L'auteur1
Franco Olivier est un ingénieur civil des Ponts et Chaussées, Conseiller Technique
Principal du BIT, qui a vécu sur le terrain depuis 1990, toutes les phases du Projet HIMO
ROUTES en étroite collaboration avec l'équipe nationale. M. Olivier est auteur et coauteur
pendant cette période également d'une série de manuels HIMO destinés aux différents groupes
cibles comme les PME, les Bureaux d'Etudes et les collectivités décentralisées, d'une étude
macro et micro-économique sur l'approche HIMO comparée avec l'approche à Haute Intensité
d'Equipement (HIEQ) et d'un logiciel de gestion informatique des travaux routiers HIMO
(GETHIMO).

L'auteur tient à remercier pour leurs commentaires: MM. J. Majeres et J. de Veen du BIT, MM. C.
Andersson, Y. D'Hont, M. Van Imschoot, consultants, la Direction des Infrastructures et le Ser-
vice 111MO ROUTES du Ministère des Travaux Publics de Madagascar, l'équipe nationale du
Projet 111MO ROUTES et M. J. Rakototsimba, responsable du volet formation 111MO.
ix
Remerciements
Ce manuel a été réalisé dans le cadre du Projet HIMO ROUTES financé par l'Agence
Norvégienne de Coopération au Développement NORAD.
Le Bureau international du Travail souhaite ici remercier le Ministère des Travaux Pu-
blics pour sa coopération et son assistance au bon déroulement du Projet et il espère égale-
ment que ce manuel sera un outil utile et efficace dans la phase actuelle d'extension de la tech-
nique HIMO à d'autres régions de Madagascar.
Le Bureau international du Travail souhaite ici remercier également l'Union Européenne,
la Mission Française de Coopération et d'Action Culturelle, le Projet FAC "Appui à l'orga-
nisation de l'entretien routier", le FID (Banque Mondiale), la GTZ et le PNUD qui ont
contribué fmancièrement à la publication de cet ouvrage et qui ont financé également des for-
mations HIMO dispensées aux PME, aux bureaux d'études et aux agents du Ministère des
Travaux Publics. Cette contribution représente un témoignage de l'unanimité qui se dégage,
depuis ces dernières années, en faveur de l'approche HIMO.
Un remerciement particulier à la Coopération Suisse au Développement et au collègue et
ami feu Walter Amold en souvenir de la parfaite collaboration et de tous les efforts communs
pour le développement d'un savoir-faire approprié dans la construction et l'entretien des rou-
tes à Madagascar.

X
Table des matières
Préface vii
Remerciements iX
L'auteur X
Table des matières xi
Contenu du manuel xx

PREMIERE PARTIE: APPROCHE HIMO DANS LE DOMAINE ROUTIER


1. APPROCHE HIMO DANS LE DOMAINE ROUTIER
Objectifs didactiques du module 1-1
Contenu du module 1-1
Introduction 1-1
Etat des routes l-1
Rôle de l'Etat 1-3
Technologie HIMO 1-5
Choix technologique 1-5
Exemples d'application de la technologie 111MO l-10
Besoins en formation l-13
Liens avec le secteur prive du BTP l-13
Priorités de formation 1-14

DEUXIEME PARTIE: GESTION D'ENTREPRISE


ENTREPRISE: GÉNÉRALITÉS, FORMALITÉS DE CONSTITUTION ET
ANALYSE DU MANAGEMENT A MADAGASCAR
Objectifs didactiques du module 2-1
Contenu du module 2-1
Introduction 2-1
Concepts de PME et d'entreprise 2-1
Entrepreneur et manager 2-3
Types d'entreprise 2-5
L'entreprise individuelle 2-5
La PME en nom collectif. 2-6
La PME anonyme 2-7
Formalités pour constituer une PME à Madagascar 2-8
Analyse générale du management des PME du BTP à Madagascar 2-10
Les dirigeants et la direction des PME 2-10
L'organisation des PMIE 2-11
L'administration des activités 2-13
Le classement 2-13
L'enregistrement 2-13
La gestion des ressources humaines et matérielles 2-13
Gestion comptable et fmancière 2-14
Résumé des problèmes des PME du BTP et leurs effets 2-15
Amélioration du management des PME du BTP 2-15

COUT DES TRAVAUX - CALCUL ET ETUDE DES PRIX


Objectifs didactiques du module 3-1
Contenu du module 3-1
Introduction 3-1
Structure du prix d'une activité donnée 3-2
Coûts directs 3-3
Calcul des coûts directs pour les routes en terre réalisées en HIMO 3-6
Main-d'oeuvre 3-8
Matériel 3-11
Matériaux 3-19
Outillage 3-20
Sous - détail de rendement 3-21
Méthode de calcul du sousdétail de rendement 3-21
Sous - détail de prix unitaire 3-23
Coûts indirects 3-27
Calcul du coefficient de majoration des déboursés "K" 3-28
Coûts indirects liés au fonctionnement du chantier proprement dit 3-28
Coûts lies aux risques 3-30
Coûts généraux de la PME 3-30
Benefice net et impôt sur le bénéfice (coefficient a5) 3-31
Calcul des coefficients 3-32
Recommandations pour le cadre gérant de la PME 3-35
Annexe 1: Fiche signalétique du suivi des véhicules 3-37
Annexe 2: Coût de l'huile par rapport au coût du gasoil 3-47
Annexe 3: Amortissement dégressif à taux constant 3-49
Modalités d'application 3-49
Règle 3-49
Annexe 4: Dépréciation et coût die l'investissement 3-51

4. SYSTÈME DE COMPTABILITÉ SIMPLIFIÉ POUR LES PME ET LES BE


DU BTP
Objectifs didactiques du module 4-1
Contenu du module 4-1
Introduction Générale à la Comptabilité - Quelques définitions 4-1
Les trois concepts clés de la comptabilité 4-2
Classement des opérations 4-2
Période comptable 4-2
Situation 4-3
Le Bilan et le Compte de Résultat 4-3
Le Bilan 4-3
Le Compte de Résultat 4-5
Introduction pratique à la Comptabilité 4-7
Eléments de base 4-7
Collecte et classement des infDnnations de base 4-11
Enregistrement de ces informations dans des livres comptables 4-il
Immobilisations 4-16
Stocks 4-20
Résumé de ces infonnations dans un tableau appelé "Grand Livre" 4-20
Résumé de ces informations clans un tableau appelé "Compte de Résultat" 4-24
Notes techniques 4-25
Les normes de référence 4-25
La marge brute et le taux de marge brute 4-25
Ratios 4-25
Les autres charges relatives aux recettes 4-26

XII
Le résultat 4-26
Variation de stocks 4-27
Amortissement 4-27
L' évaluation du stock 4-27
Gestion des créances 4-28
Tenue complète simplifiée ,4-29
La comptabilité en partie double 4-29
Le Grand Livre 4-29
Plan de trésorerie 4-30
Exemple pratique de tenue simplifiée de la comptabilité pour PME et BE du BTP.4-32
Compte de Résultat de l'entreprise Lalantsara 4-47
Bilan de l'entreprise Lalantsara 4-51
Calcul des ratios 4-55
Plan de trésorerie 4-55
Observations critiques sur la conduite du chantier de l'entreprise Lalantsara 4-59

5. OBLIGATIONS FISCALES ET SOCIALES POUR LES PME ET LES BE


DU BTP
Objectifs didactiques du module 5-1
Contenu du module 5-1
Introduction 5-1
Mode d'utilisation 5-1
Abréviations 5-2
1 Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS) 5-4
Formalités 5-4
Conseils pratiques 5-4
Instructions 1.5 a 1.9: "Acomptes provisionnels d'IBS" 5-4
Instructions 1.10 a 1.20: Déclaration des résultats 5-5
Instructions 1.21 a 1.22: Versements annuels du solde d'impôts 5-9
2 Impôt Général sur le Revenu Non Salarial (IGRNS) 5-9
Instructions 2.9 a 2.13: "Acomptes provisionnels d'IGRNS" 5-11
Instructions 2.14 a 2.16: Déclaration des revenus 5-12
Instructions 2.17 a 2.18: Paiement du solde de l'impôt de l'exercice précédent .5-14
3 Impôt Général sur les Revenus (IGR) 5-14
Formalités 5-15
Calcul de l'impôt 5-15
4 Taxe sur la Valeur Ajoutée (TV A) 5-18
Formalités 5-19
Versement 5-19
Calcul de l'impôt 5-19
5 Taxe Sur les Transactions (T S T) 5-21
Formalités 5-21
6 Droits de Timbre 5-22
Formalités 5-22
7 Impôt sur les Revenus des Capitaux Mobiliers (I R C M) 5-22
Déclaration semestrielle 5-22
Documents à joindre à l'une ou l'autre des déclarations: 5-23
Versement annuel 5-23
8 Taxe sur les Véhicules de Tourisme des Sociétés 5-23
Versement de la taxe 5-23
9 Taxe sur Véhicules à Moteur (Vignette) 5-24
Tarif de la taxe 5-24
Fonnalités 5-24
10 Taxe Professionnelle 5-25
Déclaration annuelle 5-25
Droits payables en matière de taxe professionnelle 5-26
Application du droit fixe 5-26
Paiement des droits: délais 5-26
Obligations des contribuables 5-26
11 Impôt Foncier sur les Propriétés Bâties (IFPB) 5-27
Formalités 5-27
12 Impôt Foncier sur les Terrains (IFT) 5-28
Formalités 5-28
13 Commission & Honoraires 5-28
Formalités 5-29
13.4 Origine des renseignements: Partie versante 5-30
13.5 Bulletin de renseignements 5-31
14 Chiffre d'Affaires (C.A.) 5-32
15 Certificat de Régularité Fiscale 5-32
Formalités 5-32
16 Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNAPS) 5-32
17 OSIE 5-33
18 Travail 533
Fonnalités 5-33
Annexe: Liste des imprimés fiscaux 5-35

TROISIEME PARTIE: ORGANISATION ET GESTION DES TRAVAUX HIMO,


ACTIVITES HIMO
6. ORGANISATION DES TRAVAUX HIMO
Objectifs didactiques du môdule 6-1
Contenu du module 6-1
Introduction 6-1
Rôle et fonctions du chef de chantier 6-2
Préparation et organisation du chantier 6-2
A - Prise de connaissance des travaux à réaliser 6-3
B - Reconnaissance du site des travaux 6-7
C - Organisation des travaux 6-8
Planification et définition des méthodes d'exécution 6-8
Défmition des moyens nécetsaires 6-9
Etablissement des besoins logistiques 6-10
Gestion 6-11
Mise en place des moyens. 6-12
Déroulement des travaux 6-12
Organisation des travaux 6-12
Dimension des équipes 6-13
Equilibrage des équipes 6-13
Direction et coordination de activités 6-14
Contrôle et inspection du travail 6-15
Qualité des travaux 6-16
Securite du travail 6-16
Gestion du chantier 6-17
xiv
Fermeture du chantier 6-17
Rôle et fonctions des chefs d'équipe 6-18
Liste des mesures à prendre par le chef d'équipe 6-19
Sécurité du chantier 6-21
Sécurité 6-21
Hygiène 6-21
Premiers secours 6-22
Formation du personnel 6-22
Adaptation au travail sur le chantier 6-22
Manutentions 6-22
Levage correct des charges 6-23
Empilements 6-23
Outils 6-23
Terrassements - excavations 6-24
Travaux de construction 6-25

NOTIONS DE RENDEMENT
Objectifs didactiques du module , 7-1
Contenu du module 7-1
Introduction 7-1
Définitions 7-2
Rendement individuel 7-2
Capacité 7-2
Motivation 7-3
Rendement d'une équipe 7-3

ACTIVITÉS PRINCIPALES DES TRAVAUX 111MO


Objectifs didactiques du module 8-1
Contenu du module 8-1
Introduction 8-1
Ordre des travaux de construction 8-1
Débroussaillage 8-5
Définition 8-S
Description des travaux 8-5
Rendement observé 8-5
Quantite de référence 8-5
Observations 8-5
Description du prix 8-6
Déblai 8-8
Défmition 8-8
Description des travaux 8-8
Conseils 8-8
Rendement observé 8-9
Quantite de référence 8-9
Observations 8-9
Description du prix 8-9
Remblai 8-18
Description des travaux 8-18
Conseils 8-18
Rendement observé 8-19
Observations 8-19
xv
Description du prix 8-19
Fossé en terre 8-21
Défmition 8-21
Description des travaux 8-21
Rendement observé 8-21
Observations 8-22
Remarques importantes pour les PME 8-22
Domaine d'application 8-22
Description du prix 8-22
Reprofilage léger 8-24
Définition 8-24
Description des travaux (cas de la réhabilitation) 8-24
Remarques importantes pour les PME 8-25
Rendement observé 8-25
Observations 8-26
Description du prix 8-26
Reprofilage lourd 8-28
Définition 8-28
Description des travux (cas de la réhabilitation) 8-28
Rendement observé 8-29
Observations 8-29
Description du prix 8-29
Couche de roulement 8-31
Défmition 8-31
Description des travaux 8-31
Rendements observés 8-36
Observations 8-36
Très important 8-36
Description du prix 8-36
Couche de chaussée en macadam à l'eau 8-40
Quantite de materiaux (pour 10 m2). 8-40
Mise en oeuvre 8-40
Description du prix 8-41
Cloutage 8-41
Description du prix 8-41
Petits ouvrages d'assainissement 8-44
Fossé maçonné 8-44
Dalot maçonné 8-53
Dallette maçonnée 8-57

9. ÉTABLISSEMENT DU SCHÉMA D'ITINÉRAIRE ET DIAGRAMME


D'AMÉNAGEMENT
Objectifs didactiques du module 9-1
Contenu du module 9-1
Introduction 9-1
Eléments du schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement 9-1
Etablissement du schéma d'itinéraire et d'aménagement 9-2
Composition et Equipement 9-3
Récapitulatif des activités 9-3
Présentation des résultats 9-4
Exemples de schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement 9-4

xvi
QUATRIEME PARTIE: ENVIRONNEMENT LEGAL-MARCHES DES TRAVAUX
PUBLICS
10. LA RÉGLEMENTATION DES MARCHÉS PUBLICS
Objectifs didactiques du module 10-1
Contenu du module 10-1
Introduction 10-1
Historique décret 9 1-056 et 98-559 10-1
Les innovations marquantes du décret 98-559 10-2
Structure du Journal 10-2
Marchés Publics 10-3
Les Différentes Autorités qui interviennent dans l'Exécution des Marchés Publics. 10-4
Parties contractantes 10-5
Classification des Marchés 10-5
Exécution des Marchés 10-5
Généralités 10-5
Les obligations avant la notification du marché 10-6
Les obligations à la notification du marché 10-6
Obligations au cours de l'exécution jusqu'au solde du marché 10-6
Les sanctions de l'obligation du marché 10-6
Réception Provisoire et Définitive 10-7
Réception provisoire 10-7
Réception définitive 10-7

11. CAHIER DES CHARGES


Objectifs didactiques du module 11-1
Contenu du module 11-1
Documents du marché 11-1
C.C.A.G 11-1
CPC 11-2
CPS 11-2
Les différentes phases d'un projet 11-2
Description des opérateurs 11-3
Lancement d'un appel d'offres 11-4
Cahier des charges 11-5
Structure du Cahier des charges de l'appel d'offres 11-5
Quelques détails du Cahier des charges de l'appel d'offres 11-6
Conclusions 11-9

12. ETUDES TECHNIQUES (APS, APD), SUIVI ET CONTRÔLE DES


TRAVAUX ROUTIERS HIMO
Objectifs didactiques du module 12-1
Contenu du module 12-1
Prestations du Maître d'OEuvre (bureau d'étude) 12-1
Dossiers d'études pour une route en terre réalisée en HIMO 12-3
Avant-projet sommaire 12-3
Avant-projet détaillé 12-5
Gestion du contrat - Tâches de suivi et contrôle 12-5
Contrôle des travaux 12-6
Structure du contrôle des travaux 12-8

xvii
Détails du rôle de l'ingénieur en chef 12-9
Détails du rôle de l'ingénieur de contrôle
Détails du rôle de l'ingénieur de surveillance 12-11
Techniques du contrôle 12-12
Contrôle de qualité 12-12
Contrôle de quantités 12-13
Constat 12-13
Attachement 12-13
Rapport d'avancement 12-13
Réception provisoire 12-14
Réception définitive 12-15

13. CODE DU TRAVAIL - NORMES INTERNATIONALES DU TRAVAIL -


PARTICIPATION FÉMININE
Objectifs didactiques du module 13-1
Contenu du module 13-1
Introduction 13-1
Structure du Code du Travail 13-1
Applications aux travaux routier:; HIMO 13-2
Titre III Chapitre I: Contrat de travail 13-2
Titre IV: Salaire 13-2
Titre V Chapitre 3: Travail des femmes et des enfants 13-3
Normes internationales du Travail intéressant les travaux routiers 13-4
Interdiction du travail forcé 13-4
L'égalité de chance et de traitement 13-5
La liberté syndicale 13-6
L'emploi des enfants 13-8
Protection du salaire 13-9
Fixation du salaire 13-10
Participation féminine 13-li

XVIII
Contenu et utilisation du manuel
Ce premier volume "Gestion d'entreprise et Administration du contrat" est écrit prin-
cipalement pour vous, cadre gérant de l'entreprise, cadres du MTP (ingénieurs fonnateurs).
Il est structuré en 13 modules. Nous suggérons que vous lisiez assez rapidement l'intégra-
lité du manuel et que vous retourniez plus lentement et avec plus de concentration sur les
modules où vous sentez le besoin d'approfondir vos connaissances.
La brève description suivante vous aidera à trouver la "route" de ce manuel.
Première partie: Approche HIMO dans le domaine roulier
Le module 1 Approche HIMO dans le domaine routier présente au cadre gérant
d'entreprise un aperçu sur la nécessité et les contraintes du développement et de l'entretien du
réseau routier en général, le rôle de l'Etat et du secteur privé. Il donne également les princi-
paux éléments constituant l'approche HIMO appliquée à la technique routière et la justifica-
tion de ce choix technologique. Cela comprend la valorisation des ressources locales, la créa-
tion d'emploi, le développement de l'industrie locale de construction.
Le module indique aussi les catégories des travaux de construction et d'entretien et les ty-
pes d'ouvrages d'art qui se prêtent à l'approche HIMO et montre des exemples pratiques
d'application.
Deuxième partie: Gestion d'entreprise
Le module 2 Entreprise: généralités, formalités de constitution et analyse du mana-
gement à Madagascar décrit les concepts de société, d'entreprise, d'entrepreneur et de mana-
ger, les différents types d'entreprises, les formalités pour constituer une PME à Madagascar.
Le module analyse ensuite le management des PME du BTP à Madagascar et identifie par la
suite les principaux secteurs qui devraient être pris en considération par le cadre gérant de la
PME afin d'améliorer sa performance, comme l'étude et le calcul des prix, l'adoption d'une
comptabilité simplifiée adaptée aux travaux HIMO, le respect des obligations fiscales. Une at-
tention particulière est portée sur l'approche qui devrait être utilisée par le cadre gérant de la
PME pour maîtriser parfaitement les travaux de chantier.
Le module 3 Coût des travaux - étude et calcul des prix présente la méthodologie pour
l'étude et le calcul des prix des différentes activités routières HIMO en respectant la forme ac-
tuellement en vigueur au Ministère des Travaux Publics de Madagascar.
Les facteurs principaux composant le coût, comme le personnel, le matériel, les matériaux
et l'outillage sont traités en détail, de même pour les notions de sousdétail de rendement,
d'amortissement, de coefficient de majoration des déboursés K et de bénéfice. Le module est
étoffé de nombreux exemples pratiques, aide précieux pour le cadre gérant pour le calcul des
prix. Le lecteur est invité à le lire très attentivement.
Le module 4 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP,
inspiré du Plan Comptable Général 1987 en vigueur à Madagascar, décrit dans la première
partie les concepts clés de la comptabilité, les notions de Compte de Résultat, de Bilan, de
trésorerie, les différents ratios de liquidité, de rentabilité et de solvabilité, montre les docu-
ments comptables adaptés à la tenue correcte et simplifiée de la comptabilité de l'entreprise.
Sur la base d'un exemple pratique (cas d'une PME qui a gagné un marché et qui a exécuté les
travaux), la deuxième partie du module montre la tenue et l'enregistrement des différentes
dépenses de chantier, l'établissement du Compte de Résultat, le calcul de l'Impôt Général sur
le Revenu Non Salarial (IGRNS) avant réduction à payer, du Bilan, des différents ratios, du
plan de trésorerie et conclut avec la comparaison entre les prévisions et les réalisations ainsi
xb
que certaines recommandations pour améliorer ultérieurement la gestion de l'entreprise. Le
lecteur est invité à lire très attentivement le module.
Le module 5 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP fournit,
avec de nombreux exemples, les renseignements qui permettent au cadre gérant d'accomplir
correctement et à temps les formalités fiscales et sociales périodiques dans le cadre de ses acti-
vités. Le module est divisé en trois parties: tableau des échéances, fiches d'instruction par
type d'impôt, modèles d'imprimés.
Troisième partie: organisation et gestion des travaux HIMO, activités HIMO
Le module 6 Organisation des travaux ifiMO (basé sur la structure essentiellement in-
dividuelle des PME à Madagascar dans laquelle c'est souvent le cadre gérant qui assume en
même temps le rôle de chef de chantier) regroupe d'une façon détaillée autour du rôle du Chef
de Chantier tous les aspects qui caractérisent un chantier HIMO (de la reconnaissance au bilan
final du chantier).
Le module 7 Notions de rendement énumère les principaux facteurs qui interviennent
dans le rendement d'un ouvrier, d'une équipe et d'un chantier HIMO ainsi que le principe de
dimensionnement des équipes . Le lecteur est invité à lire attentivement ce module.
Le module 8 Activités principales des travaux HIMO décrit en détail chacune des prin-
cipales activités de réhabilitation / entretien des routes en terre faites en Haute Intensité de
Main-d'OEuvre avec de nombreuses données pratiques tirées des chantiers école 1990-1997 et
des chantiers confiés aux PME. Le lecteur est invité à lire attentivement ce module.
Le module 9 Schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement explique au cadre
gérant l'utilité de ce document graphique en ce qui concerne la localisation et les quantités
des travaux à réaliser, la prévision en journées de travail de la main-d'oeuvre ordinaire, l'état
d'avancement des travaux du chantier. Le module est étoffé de nombreux exemples pratiques
représentant différentes situations.
Quatrième partie: environnement légal - marchés des travaux publics
Le module 10 La réglementation des marchés publics explique en détail la structure du
journal officiel portant réglementation des marchés publics et ses modificatifs, énumère les
différentes autorités qui interviennent dans l'exécution des marchés publics, donne la classifi-
cation des marchés, et quelques détails concernant leur exécution.
Le module Il Cahier des charges, après avoir énuméré les différentes phases d'un projet
et la description des opérateurs, explique en détail la structure et les points clefs du document
contractuel qui engage les trois participants d'un marché public, à savoir: le Maître d'Ou-
vrage, le Maître d'OEuvre et l'Entrepreneur.
Le module 12 Etudes techniques (APS, APD), suivi et contrôle des travaux
routiers HIMO montre le rôle du maître d'oeuvre au niveau des études, suivi et contrôle
des travaux réalisés par votre entreprise, explique ce qu'est un dossier d'études pour une route
en terre suivant l'approche HIMO et pour les ouvrages de franchissement, et enfin montre
comment gérer le contrat dans les aspects du suivi et contrôle des travaux.
Le module 13 Code du travail - Normes internationales du travail - Participation
féminine présente la structure du Code du Travail et ses applications aux travaux routiers
HIMO, regroupe les principales normes intéressant les travaux routiers HIMO, à savoir: l'in-
terdiction du travail forcé, l'égalité de chance et de traitement, la liberté syndicale, l'emploi
des enfants, la protection et la fixation des salaires, décrit l'évolution de la participation de la

'oc
femme dans les travaux routiers HIMO et rappelle les principales recommandations émises par
les missions d'évaluation du Projet HIMO ROUTES depuis 1990 à l'égard des PME.

Note générale pour Le lecteur


Comme tout manuel, celui-ci, malgré tous les détails présentés, ne prétend pas être ex-
haustif dans toutes circonstances. Pour complément d'informations, le lecteur est invité à
consulter les autres ouvrages de la série "Méthodologie et pratique de HIMO ROUTES".

od
Première partie
Approche HIMO dans le domaine routier
1. APPROCHE HIMO DANS LE
DOMAINÈ ROUTIER

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o vous sentir mieux sensibilisé à l'approche 111MO
o mieux connaître les différents aspects relatifs à cette approche technologi-
que, en particulier dans le domaine routier
o savoir ce qu'est le rôle de l'Etat, du secteur privé et la nécessité de la for-
mation

Contenu du module
o Etat des routes
o Rôle de 1'Etat
o Technologie 111MO
o Besoins en formation des différents acteurs, les objectifs et les priorités

Introduction
Ce module présente au cadre gérant d'entreprise un aperçu sur la nécessité
et les contraintes du développement et de l'entretien du réseau routier en
,général, le rôle de l'Etat et du secteur privé. Il donne également les principaux
éléments constituant l'approche HIMO appliquée à la technique routière, et la
justification de ce choix technologique. Cela comprend la valorisation des
ressources locales, la création d'emploi et le développement de l'industrie lo-
cale de construction.
Le module indique aussi les catégories des travaux de construction et d'en-
tretien et les types d'ouvrages d'art qui se prêtent à l'approche HIMO.

Etat des routes


Le boom de la construction routière qu'a connu le tiers-monde pendant les
années 60 et 70 a créé une infrastructure qui s'est délabrée au cours des années
80 et 90 et qui menace de tomber en ruine si ce secteur n'est pas renforcé. De
vastes réseaux routiers, construits à grands frais, ont été mal entretenus et ont
supporté un trafic beaucoup plus lourd que prévu. Aussi de nombreux pays en
développement se retrouvent-ils avec un réseau de routes en voie de détériora-
tion. Certaines routes sont en si mauvais état que l'entretien ordinaire ne suffit

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 1-1


plus. Elles doivent être réhabilitées ou reconstruites pour un coût trois ou
cinq fois plus élevé que ce qu'aurait coûté un entretien effectué en temps utile.
Les carences de l'entretien ont des conséquences plus graves en particulier
pour les routes que pour d'autres secteurs car les coûts et les besoins financiers
pour ce secteur sont plus élevés. Puis, il en résulte des effets néfastes pour les
usagers qui conduisent sur de mauvaises routes.
Les coûts élevés de transport font obstacle à l'implantation d'activités éco-
nomiques, freinent l'intégration des marchés et rendent peu viables de nom-
breuses activités qui dépendent des transports routiers (Encadré 1. 1 et 1. 2).
Encadré ti Etat du sous-secteur des routes rurales de Madagascar et
liens macro-économiques.
Le sous-secteur des routes rurales de Madagascar comprend un réseau
d'environ 40.000 km, dont l'état et les caractéristiques varient énormément. On
peut diviser ce réseau en deux sous-réseaux: 1) 11.000 lan de routes rurales clas-
sées d'intérêt provincial, dont 5O00 lan font partie du réseau économique, qui
comporte un total de 15.000 km et 2) quelque 29.000 km de routes rurales non
classées d'intérêt local. En dépit 4e la prolifération des projets de routes rurales,
le Gouvernement malgache est parfaitement conscient que l'état général de ces
dernières est fortement dégradé. A présents 90% environ des quelques 40.000 km
sont en mauvais état ou en état médiocre.
En plus du manque de services agricoles et d'infrastructure complémentaire
dans les zones rurales, tes coûts élevés des transports et l'accès dIfficile aux zones
à potentiel élevé ont, dans une certaine mesure, retardé ou supprimé ln réaction de
l'offre globale à l'amélioration des signaux donnés par tes prix. Les répercussions
du çoût élevé des transports sont particulièrement sensibles à Madagascar, étant
donné que le secteur agricole compte pour plus de 40% du P.N.B., emploie plus de
80% dc la population active et représente pas moins de 80% de recettes en devi-
ses.
L'insuffisance des transports réduit les augmentations prévues des prix à la
ferme et oblige, par sùite, les paysans à pratiqLler V agriculture de subsistance. Par
ailleurs, les coûts élevés des transports empêchant les produits de consommation
essentiels et es intrants agricoles d'atteindre les zones à potentiel agrjcole. Le
manque d'intrants aggrave en particulier les risques liés à l'accroissement de la
production des cultures d'exportation qui sont fortement tributaires d'intrartts.
Ceci a un. effet néfaSte sur un environnement agricole comme celui de Madagascar
qui n'est déjà que trop orienté sur l'économie de subsistance.

Les pays confrontés à une crise du maintien de leur réseau routier n'y sont
pas arrivés par le même chemin. Dans certains pays, l'entretien a pris du ra-
tard parce que les capacités financières et institutionnelles ne se sont pas déve-
loppées aussi rapidement que le réseau routier. Ailleurs, le retard est dû au fàit
que l'entretien routier a été négligé ou différé en période de difficulté économi-
que ou politique. Dans plusieurs pays, l'état des routes s'est aggravé rapide-
ment en raison du déclin économique général et de l'austérité financière qui
s'en est suivie au cours des cinq à dix dernières années.
La capacité institutionnelle a plusieurs composantes. Les plus importantes
sont la qualité de la stratégie de réhabilitation et d'entretien (type, niveau et
échelonnement des interventions) et l'efficacité au niveau de l'administration et
de l'exécution avec laquelle la stratégie est appliquée. Ces éléments dépendent
eux-mêmes de facteurs tels que la volonté politique, la structure institution-

1-2 Approche HIMO dans le domaine routier


nelle, la qualité de la direction et du personnel, la responsabilité et les incita-
tions.
Encadré 1.2: Etat des routes. au Ghana et conséquences
Au Ohana, un bon réseau routier a été construit avant 1970, mais il a pâti par
la suite d'un. grave manque d'entretien. En 1984,. environ 60% des routes princi-
pales rev6tues étaient dans un. état de dégradation avancé. D'importants tronçons
sont devenus presque impraticables et l'accès à certaines régions de l'arrière-pays
est devenu très difficile.
Le coût des transports a augmenté d'ènviroi 50% sur des. routes principales et
plus de 100 % sur des routes rurales, qui ont été encore plus négligées. Ces coûts
Ievés représentaient une forte ponction sur le revenu des paysans, en particulier
pour des paysans pauvres des régions qui sont à l'écart des grandes routes: cer-
tains villageois ne pouvaient plus açheminer lents stocks de cacao aux dépôts
régionaux. Pendant la famine d 19824983. le mauvais état des routes n empêché
de transporter les vi"res des rgions excédentaires vers les. régions menacées par la
famine. Le coût élevé. 4es transports a également touché l'exploitation forestière,
Les grumes de la région de Kumasi destinées â l'exportation par le port de Tako-
radi devaient faire un trajet de 500 km; la voie directe, moitié moins longue, étant
impraticable et les services ferroviaires peu sûrs.
En 19g3, le Gouvernement du Qhana n opté pour tin Programme de Reprise
Economique Une composante de ce programme était l'augmentation de la partici-
pation du seçteur privé dan le développement économique du pays et la réhabili-
tation de I infrastructure physique détériorée dont la réhabilitation et l'entretien
des routes rurales par les PME locales fprmées était un élément.

Le problème de la dégradation des routes est général à l'ensemble du tiers-


monde. C'est dans les pays d'Afrique subsaharienne et d'Asie du Sud qu'il est
le plus grave, et le noyau dur est constitué par les pays d'Afrique subsaha-
rienne dont les capacités financières et institutionnelles ne sont pas à la me-
sure de la tâche qu'ils doivent accomplir.

Rôle de I'Etat
Afin de mettre durablement leurs économies sur les rails, il est indispen-
sable, premièrement, que les infrastructures économiques et sociales de base
soient réhabilitées et entretenues et deuxièmement, d'attirer de nouveaux in-
vestissements pour satisfaire les besoins de première nécessité de la popula-
tion. Des sources de financement à la fois extérieures et intérieures devraient
être recherchées, mais il y a des limites à la capacité de n'importe quelle éco-
nomie à obtenir et à rembourser des fonds de l'extérieur, en particulier des fi-
nancements à des taux commerciaux. D'où la nécessité absolue pour ces pays
à mobiliser des ressources locales.
De plus, il est important de voir cette situation dans le contexte d'une
croissance moyenne de la population de trois pour cent par an ét la nécessité
de créer des emplois productifs, car le chômage et le sous-emploi coûtent
chers en termes économiques et en termes de souffiances humaines.
C'est dans ce contexte que le BIT depuis ces dernières années est de plus
en plus sollicité par les pays de l'Afrique francophone, pour apporter un appui
et des conseils à la fois pratiques et stratégiques d'une part en matière de pro-
grammes d'urgence compensatoires pour protéger les groupes les plus vul-

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 1-3


nérables, et d'autre part pour définir des politiques et des programmes d'inves-
tissement qui vont dans le sens d'un développement durable de l'emploi, de
réduction de la pauvreté et de renforcement des capacités nationales dans le
secteur public et privé.
L'un des instruments de politique intérieure dont disposent les gouverne-
ments pour stimuler simultanément la croissance économique et la création
d'emplois est l'investissement en infrastructure, compte tenu de son impor-
tance budgétaire. En Afrique subsaharienne, les travaux d'infrastructure absor-
bent typiquement jusqu'à 70 % de la dépense publique d'investissement et
reçoivent quelque 40% du total des concours financiers des organismes inter-
nationaux de fmancement.
Dans les pays qui ont dévalué leur monnaie locale, il est clair que le ni-
veau surévalué de celle-ci avait pour effet indirect de subventionner les impor-
tations de biens capitaux et de gonfler le niveau relatif des salaires, pénalisant
ainsi les facteurs locaux de production, dont la main-d'oeuvre.
La dévaluation ayant presque doublé le prix des produits importés tout en
rendant les produits locaux plus compétitifs, ces pays ont tout intérêt à ra-
chercher autant que faire se peut la substitution des méthodes capitalistiques
de construction par des méthodes alternatives basées sur les ressources loca-
les, y compris les méthodes HIMO et l'utilisation des matériaux locaux de
construction.
Malgré le cadre favorable à l'utilisation des ressources locales créé par la
dévaluation, ces méthodes souffrent encore d'un préjugé défavorable et de plu-
sieurs blocages et contraintes qui empêchent l'intégration de l'approche HIMO
comme une méthode de travail régulière et systématique dans les programmes
d'investissement.
Dans l'optique que l'investissement en infrastructures constitue un moyen
d'action privilégié à la fois pour agir sur les difficultés sociales engendrées par
l'ajustement structurel et la dévaluation, et pour favoriser une croissance éco-
nomique durable et intensive en emplois, le défi de l'avenir sera de mettre en
oeuvre trois réorientations essentielles pour une meilleure efficacité et un im-
pact plus durable du secteur:
type de travaux: privilégier l'entretien par rapport à la construction neuve;
modalités d'exécution: favoriser la sous-traitance des travaux au secteur
privé, aux dépens de l'exécution en régie par le gouvernement;
(3)technologies: favoriser l'utilisation des ressources locales et la création
d'emplois, et réduire proportionnellement la composante capitalistique.
Fortement tributaire des apports étrangers, comme le carburant et les
pièces de rechange pour l'équipement lourd, le secteur routier a été frappé par
la dévaluation des monnaies locales et continue d'en être lourdement pénalisé.
De ce fait, l'effort de développement a été fortement affecté par l'apparition de
graves difficultés de transport dues au mauvais état des réseaux routiers et au
coût élevé de l'entretien des véhicules. Toutefois, c'est un des secteurs le plus
pertinent car il permet de générer un volume considérable d'emplois temporai-
res lors de la réalisation des travaux et de l'entretien; d'autre part, un réseau
routier bien praticable est indispensable pour le développement des activités
économiques donc des emplois permanents.
Quand les devises sont très disputées et que la main-d'oeuvre est abon-
dante et sous-employée, recourir à des techniques à haute intensité de main-

1-4 Approche HIMO dans le domaine routier


d'oeuvre pour mettre en place et entretenir un réseau routier rural répond à une
bonne rationalité économique.
L'autre rôle de l'Etat est de stimuler Pémergence de l'industrie locale de
construction comprenant les actions suivantes:
o favoriser la sous-traitance des travaux aux entreprises locales de construc-
tion permettant à celles-ci d'obtenir un plan de charge régulier;
o créer un environnement propice au développement des entreprises de cons-
truction dont les activités primordiales sont:
- la mise en place des procédures transparentes de passation de marchés,
le paiement à temps des travaux réalisés;
- l'accès au crédit bancaire facilitant l'équipement des PME;
- l'accès aux cautions des marchés;
- la formation des cadres gérants et techniques des entreprises de cons-
truction.

Technologie HIMO
CHOIX TECHNOLOGIQUE
Un certain nombre de facteurs interviennent dans le choix des techniques
pour tout projet de construction: le type de projet, les caractéristiques du site,
la disponibilité des travailleurs, les normes de qualité souhaitées, le délai
d'exécution des travaux et le coût des différentes techniques. La figure 1.1 il-
lustre la place de ces facteurs dans le processus de décision.
Par une approche à haute intensité de main-d'oeuvre (HIMO), on opte pour
une utilisation maximale des ressources locales dans le but de créer des em-
plois, de stimuler la participation populaire et de favoriser la fabrication locale
de matériaux, de petits équipements et d'outillage. On réduit au maximum
l'utilisation d'équipements lourds et de matériaux importés faisant ainsi des
économies en devises.
Dans les tableaux 1.1 à 1.4, il est donné un aperçu des activités principa-
les de la construction et de l'entretien des routes en terre ou en graveleux qui
se prêtent à l'utilisation de matériaux locaux, d'outillage local et de matériel
approprié et qui procurent en même temps une activité rémunérée au plus
grand nombre d'individus.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 1-5


Figure 1.1: Processus de décision pour le choix des techniques

Le type de projet convient-il Des modifications


Non Non
aux techniques HIMO? sont-elles possibles ?

Oui
Oui

Les eurcctéristiques du site


consiennent-elles à des Non
techniques HIMO? En partie
V
Déterminer la combinaison
Oui appropriée de main-d'oeuvre
et de machines

1.
Y a-t-il une main-d' oeuvre
disponible? Non*
Oui

Evaluerle taux des salaires Aucun


La main-d' ouvre est-elle
motivée?
et les autres conditions changement-4
d'emploi
F possible

O.
Un changement
positif est possible

Peut-on atteindre les objectifs


Oui par l'approche HIMO? Non*
Peut-être
+
Projet pilote

Résu1tts sur e plan de: Données sur:


- la qualité - la productivité Utiliser
- la disponibilité de la main-d'oeuvre
Négatif---' t'approche
- la formation HQ
- la gestion - la cadence d'avancement

Positif Négatif
Positif

/
Utiliser Faire une analyse financière
l'approche 1Positif et économique
Négati
HIMO
/

1-6 Approche HIMO dans le domaine routier


Tableau 1.1: Option HIMO pour différentes catégories des travaux routiers
Catégorie Option HIMO
des travaux Activités principales Main- Matériaux Outils Matériel
routiers d'oeuvre locaux Locaux approprié
Activités préparatoires:
débroussaillage Bonne Néant Bonne Néant
D<100m:
brouette
Déblai. Bonne Néant Bonne D> 100m:
tracteur et re-
morques
Sol trouvé
Remblai Bonne sur place Bonne Idem
Fossés Piquets en Limité au
o en terre Bonne bois, Moel- Bonne transport des
o maçonnés Ions, sable matériaux
Construction
neuve ou D < 100m:
réhabilitation Sol, gravier
naturel ou brouette
blocages D> 100 m:
Couche de roulement Bonne Bonne tracteur et re-
trouvés dans
les environs morques et/ou
camions
Arrosage et Citernes et
compactage
Médiocre Néant Médiocre compacteurs
vibrants
Protection
Lutte anti-érosive (pro- végétale, ga- Limité au
tection des talus, murs de Bonne bions, moel- transport des
soutènement, etc)
Bonne
Ions, etc matériaux

Tableau 1.2: Option HIMO pour les petits ouvrages d'assainissement

Types Activités Option HIMO


d'ouvrages principales Main Matériaux Matériel approprié
d'oeuvre locaux
Matériel requis pour
Buses En béton armé Bonne Moyenne le transport des matériaux de
construction et/ou pour les
buses préfabriquées.
Métalliques Médiocre Médiocre Idem

Ouvrages En béton armé Bonne Moyenne Idem


à voûte
En maçonnerie ou briques Bonne Bonne Idem

Dalot et En béton armé Bonne Moyenne Idem


ponceaux Murs en maçonnerie et dalle
en béton armé
Bonne Bonne Idem

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 1-7


Tableau 1.3: Option HIMO pour différentes catégories de travaux d'entretien routier

Catégorie Activités Option 81MO


de travaux principales Main Matériaux Outils Matériel
routiers d'oeuvre locaux locaux approprié
Débroussaillage et Bonne Néant Bonne Néant
désherbage
Néant ou Sol Bonne Néant
Entretien trouvé sur
place
courant Bouchage des nids Matériaux Limité au transport
Bonne Bonne des matériaux
de poule sélectionnés
Curage des fossés et Bonne Néant Bonne Néant
des petits ouvrages
D< 100 ml:
brouette
ou Sol Bonne D> 100 ml: trac-
Reprofilage lourd Bonne trouvé sur
Entretien teur, remorques,
place citernes et compac-
périodique
teurs
Gravier naturel
Couche de roulement Bonne trouvé dans les Bonne Idem
environs
Ce manuel de formation ne traite que des routes rurales en terre. Toutefois,
il convient de mentionner que des techniques mixtes (j)artie HIMO - partie
équipement) ont été utilisées pour des routes revêtues. Ces techniques peu-
vent être utiles pour des tronçons de routes rurales à forte pente et des endroits
où la forte pluviométrie ne permet pas de construire des routes en terre ou en
graveleux. On constate que des particules fines et même de petites pierres
sont entraînées sous l'action de l'eau de ruissellement et du trafic. Graduelle-
ment, même les pierres de plus grandes dimensions sont emportées et des
nids de poules, des flaches et des ornières se créent. Afin d'éviter ce
phénomène, il est possible de protéger la couche de roulement en terre par une
couche de protection bitumée ou de pavés. Actuellement dans la technologie
des chaussées revêtues, il existe principalement deux techniques de revête-
ments bitumineux:
Les enrobés: l'enrobage est l'opération qui consiste à envelopper un granu-
lat d'une mince pellicule (ou film) de liant hydrocarboné. La couche de rou-
lement, constituée de ce matériau répandu sur une épaisseur plus ou moins
importante, porte le nom de tapis d'enrobés. Les matériaux entrant dans la ià-
brication des enrobés sont des gravillons concassés et des sables, auxquels on
ajoute éventuellement des fines (appelés fillers). En Afrique, pour des applica-
tions normales, l'épaisseur est au minimum de 4 à 5 cm utilisant des techni-
ques fortement mécanisées. L'enrobage se fait normalement dans un "poste"
ou "centrale". Pour des quantités limitées (réparations) la fabrication de l'en-
robé peut se fhire dans un malaxeur à enrobés, éventuellement clans une
bétonnière classique.
Cette technique a été adaptée à l'approche HIMO dans un programme mul-
tisectoriel assisté par le BIT, dans le district de Dharmapuri, Etat de Tamil
Nadu en Inde. Pour la composante routière de ce programme, un tapis d'en-
robés a été mis en place comme couche de roulement après avoir répandu un

1-8 Approche HIMO dans le domaine routier


film de bitume sur la couche de base pour permettre la bonne adhérence entre
celle-ci et le tapis d'enrobés. Le concassage des pierres pour la production de
gravillons se faisait également à la main. Le coût par km d'une route consis-
tant en deux couches de macadam et un tapis d'enrobés (largeur 3.75 m,
épaisseur 27mm) était de l'ordre de 7.000 dollars EU. Le coût couvrant les sa-
laires de la main-d'oeuvre s'élève à 68 % du coût total de la route.
Les enduits: c'est un film de bitume répandu sur une chaussée, y
pénétrant très peu, et recouverte ou non de gravillons ou de sable. Ce film est
répandu sur une couche de base (concassé à granulométrie contigué, macadam,
etc.) au moyen "d'épandeuses", c'est-à-dire des camions citernes équipés de
gicleurs à l'arrière. Après l'épandage du bitume, on recouvre le filin de bitume
d'une couche de gravillons avec un camion gravillonneur ou même à la main
pour de petites réparations. L'ensemble du film de bitume et de la couche de
gravillons est communément appelé "monocouche". Suivant le nombre de
couches de liant et de gravillons, on a des enduits monocouches, bicouches
ou multicouches. Cette technique est parfaitement compatible avec des
méthodes HIMO, elle est et était même couramment utilisée de façon ma-
nuelle:
o au Sri Lanka, beaucoup de routes principales étaient entretenues de cette
Içon;
o à Kisangani, Zaïre, la route d'accès au bâtiment de l'aéroport a été cons-
truite avec de tejles méthodes;
Les enduits mono-couches ou multicouches sont souvent utilisés à cause
de leur prix économique.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 1-9


Tableau 1.4: Option HIMO pour les ouvrages de franchissement de portée limitée
Type d'
ouvrages Eléments matériaux Main- Matériaux Matériel
utilisés d'oeuvre locaux approprié
Fouilles sans Néant
renforcement Bonne Néant
Médiocre,
Fouilles par Moyenne nécessite des Moyens de battage
Fondations batardeau palpianches
Sur puits Bonne Moyenne Moyens de levage

Sur pieux Médiocre Bonne Moyens de battage


Moyens requis pour le
Béton anné Bonne Moyenne transport des matériaux
Culées et Béton de masse Bonne Moyenne Idem
Ponts piles
Maçonnerie Bonne Bonne Idem
Poutres et ta-
blier en bois Bonne Bonne Idem
Dalles et pou-
tres en béton Bonne Moyenne Idem
Tabliers armé
Poutres métal-
Moyenne Médiocre Moyens de levage
liques et dalle requis
en béton
Poutres métal-
Moyenne Médiocre Moyens de levage
liques et ta-
blier en bois requis
Moyens requis pour le
Gabions Bonne Moyenne transport des matériaux
Chaussée,
parafouil- Maçonnerie Bonne Moyenne Idem
Radiers lesperrés
de
protection Bonne Moyenne Idem
Béton armé

EXEMPLES D'APPLICATION DE LA TECHNOLOGIE H 1MO1


Le bien-fondé de l'option HIMO et des ressources locales et sa supériorité
en termes économiques et sociaux par rapport à l'option intensive en équipe-
ments (HIEQ) a été démontré dans de nombreux programmes, dans bon nom-
bre de pays et dans des contextes très divers. De manière croissante, l'appro-
che HIMO est reconnue et soutenue par des pays confrontés au chômage, au
sous-emploi, à la pauvreté et à l'insuffisance de devises. Quelques exemples
concrets dans le domaine routier sont présentés ci-après.

Extrait du document " L'utilisation des ressources locales pour la construction et l'entretien
des routes" de M. J. de Veen BIT Genève présenté au 2ème Congrès Malgache de la Route Anta-
nanarivo, mars 1997.

1-10 Approche HIMO dans le domaine routier


Ghana
Au Ghana, le BIT a été sollicité pour fournir l'assistance technique à un
projet pilote de 3 ans sous la tutelle du Département des Routes Rurales
(DFR - Department of Feeder Roads) ayant comme objectifs de:
o renforcer la capacité du DFR dans la planification, le suivi et contrôle des
activités;
o réhabiliter 200 km de routes dans trois régions productives de cacao dans
la partie Ouest du pays en utilisant l'approche HIMO, en misant recours
aux petites entreprises;
o tester différentes méthodes d'entretien en utilisant les communautés villa-
geoises.
Le DFR a rencontré au départ le scepticisme des plus grandes entreprises
déjà existantes sur place quant à l'efficacité de l'approche HIMO car
"incompatible avec la mentalité des ghanéens ", mais très vite le DFR trouva
le succès en formant et en bien organisant une classe de petites entreprises is-
sues du secteur informel et capables de concurrencer les autres de plus grande
taille.
Pour former les PME aux techniques HIMO exigées pour la réhabilitation
des routes rurales, ces dernières sont divisées en tronçons de 5 km (chantiers
écoles). Puis, des contrats-type de 15 km sont attribués aux PME qui ont ac-
compli avec succès les tronçons-test.
Pour les travaux exécutés en HIMO, des conditions spéciales ont été in-
troduites dans le cahier des charges-type du DFR pour tenir compte de la
spécificité de l'approche, indiquant les méthodes de travail requises et limitant
l'utilisation d'équipement au transport des matériaux pour la couche de rou-
lement et au compactage de la chaussée.
Le coût des travaux de réhabilitation, dans la période du projet pilote,
était d'environ de 9.000 $/km (chaussée de 5 à 6 m de large avec épaisseur de
10 cm de couche de roulement). Ce coût était approximativement 20% moins
cher en terme financier que l'approche à HIEQ. Le besoin en devises était
passé de 60 à 30% du coût total. La qualité des routes réhabilitées était com-
parable sinon meilleure (en tenne de finition et de drainage) par rapport à cel-
les construites avec l'équipement lourd. Pendant la phase pilote (avril 1987 -
juillet 1989), 150 km de routes ont été réhabilitées, 140 personnes (personnel
des PME, superviseurs, mécaniciens) des 21 PME et 50 ingénieurs de sur-
veillance du DFR ont été formées.
L'extension ultérieure de cette méthode a permis de réaliser 1245 km pen-
dant la période août 1989 à décembre 1995. Le coût de réhabilitation est situé
entre 10.000 et 11.000 $/km en utilisant 2.500 HJ/krn. Pendant ces 8,5 an-
nées de travail, le programme a créé 4,4 millions de journées de travail,
l'équivalent de 2.000 emplois, en distribuant environ 4,4 millions de dollars
EU sur la base d'un dollar par jour de travail sous forme de salaire dans l'éco-
nomie rurale. Il va sans dire que cette masse monétaire a créé à son tour des
emplois indirects rendant possible l'amélioration des conditions de vie, la
production d'outillage local, la réhabilitation des fermes, la création de centres
sociaux, etc.
En ce qui concerne le développement des PME, 93 entreprises de cons-
truction ont été formées, 54 d'entre elles ont eu accès aux prêts pour l'achat

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 1-11


d'équipements. Chaque PME équipée peut réhabiliter 1,5 à 2 km de routes
par mois.

Madagascar
En 1995, les projets HIMO répartis sur plusieurs secteurs se sont montés
à 20 millions $ et ont généré 35.000 emplois, dont près des deux tiers de
manière indirecte, à travers l'effet multiplicateur de dépense. L'essai de cadrage
macro-économique2 et l'étude micro-économique3 ont permis de conclure à la
supériorité des projets HIMO sur leurs équivalents HIEQ. Ils créent 2,5 fois
plus d'emplois et de consommation des ménages sans pour autant avoir un
impact défavorable sur les finances publiques et le commerce extérieur.
En ce qui concerne le projet HIMO ROUTES, financé par NORAD et ap-
puyé par le BIT, la phase 1990-1994 a permis la réhabilitation de 131 km
(coût moyen de 10.000 $/km), l'entretien périodique de 124 km (coIt moyen
de 8.500 $/km) et l'entretien courant de 124 km de routes (coût moyen 250-
350 $/km), la création d'environ 500.000 JT avec une utilisation moyenne de
2.400 JT/km pour les travaux d'entretien périodique. Le Centre de Formation
HIMO ROUTES d'Antsirabe a dispensé des cours dans les techniques rou-
tières HIMO à 46 cadres gérants, 215 cadres moyens (chefs de chantier et che
d'équipe) des PME et 55 agents/ingénieurs du Ministère des Travaux Pu..
blics. La phase actuelle 1995-1998, axée davantage sur la formation, a permis
jusqu'à maintenant (décembre 1998) de former 165 cadres de bureaux d'études
dont une partie provenant des autres pays africains, 60 cadres gérants de PME,
104 cadres moyens des PME des différentes régions de Madagascar, 10 ing-
énieurs et adjoints techniques du Ministère des Travaux Publics et 21 che
cantonniers.
Des projets pilotes semblables, promouvant l'approche HIMO à l'entre-
prise, ont été mis au point au Kenya, Lesotho, Zimbabwe et Tanzanie.
Potentiel pour les pays de l'Afrique de l'Ouest
Sénégal, Burkina F2LSO et Côte d'Ivoire
En janvier 1994, les 13 Etats membres du C. F. A. ont décidé de dévaluer
de 50 % leur monnaie locale, le franc C.F.A. Cette dévaluation du flanc
C.F.A. ayant doublé les prix des produits importés a permis aux produits 1-
cmix d'être plus compétitifs avec des conséquences importantes sur le plan de
la politique d'investissement en infrastructures de ces pays, compte tenu de
leur importance budgétaire.
Une étude effectuée par le BIT après cette dévaluation indique que dans ces
trois Etats il existe des méthodes de construction alternatives qui permettent
d'économiser les devises de 50% et de doubler l'emploi pour les principaux
travaux d'infrastructures.
En 1994, la part de la main-d'oeuvre dans le budget d'investissement du
secteur du BTP était d'environ 15 %. Une augmentation de 10 % de la main-
d'oeuvre dans le secteur des Travaux Publics et des Bâtiments dans le moyen

Z Voir document "L'approche à haute Intensité de Main-d'OEuvre (111MO): une opportunité pour
Madagascar" MADIO/BIT présenté au séminaire national sur l'approche 111MO, Antsirabe 28-30
mai 1996.
Voir document " L'approche HIMO et les investissements routiers: perspectives pour la création
d'emploi et l'économie de devises à Madagascar". Olivier, F., Bynens, E., 1998. BIT Genève.

1-12 Approche HIMO dans le domaine routier


terme, peut générer 90.000 emplois supplémentaires dans l'ensemble de ces
trois Etats: 33.000 emplois directs et 57.000 emplois induits. En ce qui con-
cerne les produits importés, la réduction de 10% signifierait un impact fàvora-
ble sur la balance commerciale équivalent à 23 milliards de Francs C.F.A. ou
45 millions de dollars EU.
Une étude comparative effectuée en avril 1993 au Burkina Faso, avant la
dévaluation, indiquait déjà que la construction des routes rurales en 111MO
était de 37% moins chère qu'une construction en régie utilisant du matériel
lourd. Dans le cas de l'approche 111MO, 52% de l'investissement retournait
dans l'économie locale, contre 29% dans le cas de l'approche mécanisée.

Besoins en formation
LIENS AVEC LE SECTEUR PRIVÉ DU BTP
Alors que dans le passé les travaux d'infrastructure étaient exécutés en
régie, les réductions effectuées dans la fonction publique obligent à diminuer
la mise en oeuvre directe par les services gouvernementaux des opérations de
construction et d'entretien. Le principe d'un partenariat public privé pour la
mise en place et l'entretien des infrastructures est désormais une nécessité.
Cette politique de privatisation dans ces programmes d'investissement a ou-
vert des opportunités importantes pour les opérateurs privés locaux, en parti-
culier les petites et moyennes entreprises du bâtiment et des travaux publics
(BTP) et, dans le cas des petites infrastructures collectives, ouvre la voie à
une participation accrue des organisations locales, dont les organisations
communautaires et les groupements d'artisans du secteur informel.
Quand on parle des entreprises du BTP, on distingue principalement deux
types d'entreprises: les entreprises de construction (PME) auxquelles l'exécu-
tion des travaux est confiée, et les bureaux d'études (BE) prestataires d'un ou
de l'ensemble des services suivants: la réalisation des études (APS et APD),
la préparation des dossiers d'appel d'offres (DAO), le suivi et contrôle des tra-
vaux.
Les départements techniques des différents ministères (Travaux Publics, Ir-
rigation, Education, Santé) confient de plus en plus la réalisation des travaux
aux PME locales, maintenant toutefois la maîtrise d'oeuvre, c'est-à-dire la
conception et la surveillance des travaux.
Les AGETIP et les Fonds Sociaux, maîtres d'ouvrage délégués, sous-
traitent en plus, la conception, la préparation des dossiers d'appel d'offres et le
suivi/contrôle des travaux aux bureaux d'études locaux. De ce fait, et par leurs
procédures rapides de passation de marchés et de paiement, ces programmes
représentent un facteur important de dynamisation du secteur BTP et des sec-
teurs qui lui sont liés comme les fournisseurs des matériaux de construction:
briqueteries, charpenteries, unités de production de pavés etc.
Aujourd'hui, dans certains Fonds Sociaux, on essaie môme d'aller plus
loin. On confie toutes les tâches de maîtrise d'ouvrage aux communautés qui
ont identifié et formulé leurs propres projets. Une fois le projet approuvé, le
Fonds Social verse les fonds aux communautés dans un compte ouvert par
celles-ci selon un schéma d'approvisionnement établi préalablement par phase
de construction et agréé par les deux parties. Ce sont les communautés elles-

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 1-13


mêmes qui sous-traitent l'exécution des travaux à des PME ou à des micro-
entreprises.
Même si l'on a déjà démontré que l'approche faisant appel au secteur privé
du BTP est très prometteuse, il convient de souligner qu'elle ne va pas de soi
et l'on constate que les programmes qui ont essayé de l'appliquer se sont
heurtés à pas mal de problèmes. Après une longue période de rôle dominant
de l'Etat, la capacité des entreprises privées à réagir et à profiter de ces nouvel-
les opportunités, à s'équiper convenablement et à s'organiser était réduite. En
effet, des mesures d'encadrement et de formation sont indispensables pour le
développement de ces opérateurs, tant au niveau de "clients - administrateurs
de projets " pour la mise en place des procédures contractuelles et administra-
tives appropriées qu'au niveau des entreprises pour les rendre aptes à réagir
aux marchés et à exécuter les travaux d'une manière satisfaisante.
PRIORITÉS DE FORMATION
Les leçons tirées des différents projets routiers appuyés par le BIT, d'au-
dits techniques des AGETIPs et des Fonds Sociaux qui ont des sous-projets
routiers dans plusieurs pays ont fait ressortir quelques constantes en ce qui
concerne les domaines prioritaires de formation:

- pour les PMB4


o la gestion d'entreprise;
o la soumission des offres, en particulier, le calcul et étude des prix uni-
taires;
o la difficulté à comprendre le cahier des charges, les plans, les clauses
contractuelles;
o les différentes techniques routières HIMO;
o l'organisation du chantier;
- pour les BE
o la conception des travaux routiers;
o l'utilisation des matériaux locaux et des techniques HIMO dans la
conception des travaux de génie civil;
o la qualité des dossiers techniques dont dépend la rigueur des presta-
tions de contrôle et surveillance des travaux;
o les tâches liées à la surveillance des travaux, les relations profession-
nelles et les nonnes de conduite;
o les études socio-économiques;
- pour les maîtres d'ouvrage des travaux (ministères techniques,
maîtres d'ouvrage délégués, autorités locales des villes et des
communes)
o l'organisation de l'entretien des travaux achevés;
o la passation et la gestion de contrats.

Une analyse du management des PME à Madagascar est présentée dans ce volume, module
"Entreprise: généralités, formalités de constitution, et analyse du management à Madagascar"

1-14 Approche HIMO dans le domaine routier


L'objectif principal de la formation des PME et BE est d'améliorer les
performances évaluées en termes de:
o meilleure qualité des réalisations et études;
o délais d'exécution respectés;
o coût des travaux correct du point de vue du maître d'ouvrage garantissant
également une marge bénéficiaire suffisante aux PME permettant son déve-
loppement;
o augmentation du pourcentage des ressources locales dans les travaux.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 1-15


Deuxième partie
Gestion d'entreprise
2. ENTREPRISE: GÉNÉRALITÉS,
FORMALITÉS DE CONSTITUTION ET
ANALYSE DU MANAGEMENT A
MADAGASCAR

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o savoir les concepts de PME, d'entreprise (et son fonctionnement) et
d'entrepreneur
o savoir la définition de bénéfice et de profit et la nuance relative
o savoir les formalités pour constituer une PME à Madagascar
o bien saisir les différents types d'entreprises avec les avantages et désavan-
tages respectifs pour opérer un choix / évolution corrects
o savoir faire une auto - analyse de votre entreprise, et à travers ce manuel,
chercher les remèdes nécessaires pour être vraiment un professionnel du
métier

Contenu du module
o Concepts de PME et d'entreprise
o Entrepreneur et manager
o Types d'entreprises
o Formalités de constitution d'une PME à Madagascar
o Analyse générale du management des PME du BTP à Madagascar

Introduction
Ce module sert d' introduction générale au monde de la PME du BTP et
plus particulièrement aux autres modules présentés dans ce manuel qui sont
conçus pour améliorer efficacement la peiforniance du cadre gérant de
l'entreprise. Le lecteur est avisé à temps s'il veut passer directement aux mo-
dules spécifiques qui l'intéressent.

Concepts de PME et d'entreprise


Une PME peut être définie comme "l'ensemble des biens organisés par
l'entrepreneur pour l'exercice de l'entreprise". Trois concepts fondamentaux
dérivent de cette défmition:
o l'aspect patrimonial de la PME "ensemble des biens";
o la finalité de la PME est l'entreprise;

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 2-1


o l'importance de l'entrepreneur.
Le concept de PME se base toujours sur celui de l'entreprise; en effet la
PME est nécessaire pour l'exercice de l'entreprise. La PME représente la pro-
jection patrimoniale de l'entreprise et les deux concepts sont complémentai-
res.
Les buts propres à l'entreprise sont la production et l'échange des biens et
services, et leur réalisation dépend de l'activité de l'entrepreneur et de ses col-
laborateurs au sein de la PME.
L'entrepreneur est celui qui organise les facteurs productifs: biens natu-
rels, travail et capital. L'entrepreneur, selon la doctrine macro-économique
est le quatrième facteur productif qui met en oeuvre les trois autres en fonction
des finalités de l'entreprise.
Les conditions juridiques pour qu'une entreprise existe sont les suivants:
o la réalisation d'une activité économique organisée;
o le caractère professionnel de l'activité de l'entrepreneur: il n'y a pas dentre-
prise si l'activité exercée par l'entrepreneur est de type occasionnel;
o la destination de l'activité économique au service des autres: essentielle-
ment la commercialisation des biens et / ou services.
L'entrepreneur ne se limite pas à organiser des biens mais il organise éga-
lement des hommes et des choses pour atteindre les finalités de l'entreprise.
Les entreprises peuvent produire soit des biens, soit des services. Air Mada-
gascar est une entreprise qui ne produit aucun bien tangible, en réalité elle
produit un service: le transport des passagers avec ses avions. D'autres entre-
prises produisent des services tels que les hôtels, les restaurants, les écoles,
les chemins de fer et la RTM.
Une PME du BTP réalisant des travaux de réhabilitation / entretien pério-
clique / entretien courant des routes en terre, produit des services.
Du point de vue de son utilité sociale l'entreprise doit produire biens ou
services dont la valeur est supérieure aux biens et services utilisés. En d'autres
tenues, son but social est de produire une VALEUR AJOUTEE.
Pour avoir une idée de ce que signifie "valeur ajoutée", imaginons l'entre-
prise comme une boîte noire (Fig. 2.1) qui est alimentée de façon appropriée
par ce que nous appelons les facteurs d'entrée. Cette entreprise produit des
biens ou des services.
Figure 2.1: Fonctionnement de l'entreprise

Facteurs d'entrée ENTREPRISE P Bien ou Services

(Input) (Output)

Valeur Valeur ajoutée .4 Valeur

La différence entre la valeur des biens ou services produits et la valeur des


facteurs d'entrée utilisés s'appelle VALEUR AJOUTEE.
Une PME du BTP utilisant la main-d'oeuvre, le matériel, les matériaux
et l'outillage (facteurs d'entrée) réalise des travaux finis comme par exemple
un tronçon de route rémunéré par le Maître d'ouvrage. La différence entre la

2-2 Gestion d'entreprise


rémunération perçue par la PME (suivant attachements) et le coût des facteurs
d'entrée est la VALEUR AJOUTEE.
Les facteurs productifs qui sont, à la fin, les destinataires de la valeur
ajoutée produite par la PME doivent être rémunérés suivant la théorie macro-
économique. Les facteurs productifs sont au nombre de quatre et chacun d'eux
a sa propre rémunération spécifique:
o le capital rémunéré par l'intérêt;
o le travail rémunéré par le salaire;
o les biens naturels rémunérés par la rente;
o l'entrepreneuriat rémunéré par le profit.

Entrepreneur et manager
L'entrepreneur est celui qui organise les différents facteurs productifs (capi-
tal, travail et biens naturels) et, étant lui-même un facteur productif, il
s'ajoute à ces facteurs en les coordonnant. A la rigueur, il devra assumer seul
cette fonction et recevoir la rémunération relative (le profit).
La rémunération de certains facteurs est Les facteurs qui ne sont pas garantis sont au
garantie par des contrats contraire:
o le travail à travers le contrat O l'entrepreneuriat;
de travail
o les biens naturels
des associés d'une
entreprise ou du pro-
priétaire comme par
exemple les bâtiments,
les terrains, le matériel,
l'argent à la banque ou
en caisse mis à la
disposition pour exer-
cer l'entreprise
o le capital des à travers la pro- Ces deux derniers facteurs sont rémunérés
tiers messe de paiement d'une façon indistincte éventuellement à tra-
d'un intérêt pour le vers le bénéfice de l'exercice réalisé par
prêt de l'argent l'entreprise. S'il y a bénéfice il y a rémunéra-
tion, autrement non.

cnéf1ce est ja 'v!eur résiduelle nçttc exprimée par :te Çonpte:dç R iltat 4ê:la:FME.

Ce dernier se présente sous fonne d'un tableau (Fig. 2.2) qui résume tou-
tes les recettes (PRODUITS: valeur des biens ou des services livrés) aug-
mentées par la variation de stocks éventuelle d'une part et tous les coûts
(CHARGES: valeur de tous les biens utilisés) d'autre part (pour plus de
détails se référer au module "Système de Comptabilité simplifiée pour les
PME et BE du BTP").
La différence entre les PRODUITS et les CHARGES peut être positive ou
négative; dans le premier cas l'entreprise a réalisé un RESULTAT
D'EXPLOITATION POSITIF, dans le second cas un RESULTAT

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 2-3


D'EXPLOITATION NÉGATIF (j,erte). Le résultat d'exploitation coïncide
avec la VALEUR AJOUJEE.
Figure 2.2: Schéma du Compte de Résultat pour une PME du BTP

CHARGES CHARGES

PRODUITS
RESULTAT IDE TVA
L'EXPLOITATION
IGRNS
OU VALEUR Intérêts capital investi
AJOUTEE BENEFICE
PROFIT

Une partie de la valeur ajoutée va à l'Etat sous forme de Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA) et d'impôt général sur le revenu non salarial (IGR.NS).
Les rémunérations dLu capital des actionnaires ou du capital mir par le
propriétaire de la PME et de l'entrepreneuriat est faite sur la base du bénéfice
de l'exercice. Le profit existe si le bénéfice est supérieur aux intérêts calculés
sur le capital investi par les associés, ou par le propriétaire de la PME. Dans
le cas contraire, même si le bénéfice est positif, les associés ou le propriétaire
de la PME recevront une rémunération de leur capital inférieure à la moyenne
du marché.
Un exemple peut clarifier ce concept. Supposons une entreprise dans la-
quelle le capital investi (matériel, argent à la banque) est de Fmg
2.000.000.000; supposons également que la rémunération m.yenne du capital
sur le marché (à travers la banque) est de 8%. Qu'est ce qui arrive si l'entre-
prise réalise un bénéfice de Fmg 200.000.000 ou de Fmg 50.000.000 ? Pour
répondre à cette question nous devons d'abord calculer l'intérêt moyen que les
capitaux auraient perçu sur le marché. Sachant que le capital investi est de
Fmg 2.000.000.000 et que l'intérêt courant est de 8% cet intérêt devrait être
de Fmg 160.000.000.
Si le bénéfice réalisé est de Fmg 200.000.000, le profit réel qui rémunère
l'entrepreneuriat est de Fmg 40.000.000 (Fmg 200.000.000 de bénéfice moins
Fmg 160.000.000 d'intérêt sur le capital investi); si le bénéfice est de Fmg
50.000.000 il n'y a aucun profit et les associés ont une rémunération de leur
capital inférieure à la moyenne courante. On pourrait dire encore que le profit
réalisé est négatif (en effet si nous enlevons Fmg 160.000.000 d'intérêt sur les
Fmg 50.000.000 de bénéfice nous aurons une valeur négative de Fmg
110.000.000 comme rémunération de l'entrepreneuriat).
Aujourd'hui la fonction d'organisation des facteurs est assurée par le ma-
nagement, lequel n'a aucun droit de prélever sur l'éventuel profit produit par
la gestion. Pourtant dans la pratique, nous nous trouvons dans une situation
où nous devons défmir l'entrepreneur non plus comme celui qui organise les
facteurs product ([s, mais comme celui qui emploie le capital investi. Dans ce

2-4 Gestion d'entreprise


cas, l'entrepreneuriat ne s'identifie pas à la capacité d'organiser les facteurs,
mais à la capacité d'utiliser les capitaux sans garantie de leur rémunération.
C'est l'entrepreneur qui risque les capitaux.

Types d'entreprise
L'entreprise peut revêtir diverses formes juridiques et elle peut être géxe
(Figure 2.3):
o sous forme individuelle;
o sous forme sociétaire.
Figure 2.3: Formes juridiques des entreprises

Individuelle

de personnes en nom collectif (Snc)

en commandite simple (Scs)

Société
anonyme par actions (S.A.

à responsabilité limité (SARL)


des capitaux
en commandite anonyme (Scâ

assurance ( )

Dans le premier cas, tous les risques de l'entreprise sont à la charge de


l'individu, dans le deuxième, l'entrepreneur partage ces risques avec d'autres
personnes en donnant vie à une PME.
Tout cela est régi par la législation et plus particulièrement par le Code de
Commerce.
L'ENTREPRISE INDIVIDUELLE.
C'est la forme de la plupart des petites entreprises à Madagascar. Lorsqu'il
y a un propriétaire unique, la seule obligation préalable à la charge de celui-ci
est le plus souvent d'obtenir une autorisation d'exploiter et de se fire iinma-
triculer au registre du commerce.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 2-5


Avantages Inconvénients
La constitution de l'entreprise n'est pas o la responsabilité du propriétaire unique est
soumise à des formalités complexes, et la loi illimitée. Il doit notamment répondre de la
n'impose qu'un minimum d'obligations: l'auto- totalité des dettes de l'entreprise, dont le
risation s'obtient facilement. C'est la constitu- montant peut dépasser son investissement
tion d'entreprise la moins coûteuse de toutes. total. Le propriétaire unique engage donc
tout ce qu'il possède, sa maison et ses autres
biens;
En effet:
o ce type d'entreprise dispose en général de
o le propriétaire n'a pas à partager ses bénéfi- moins de capitaux que les autres;
ces avec quiconque;
O il peut être difficile à un propriétaire unique
o le propriétaire n'est pas tenu de prendre d'obtenir un crédit à long terme. L'affaire est
l'avis des copropriétaires ou de ses partenai- tout entière tributaire du savoir-faire de son
res (exceptée l'épouse dans certains cas). fl propriétaire, ce qui en compromet Id stabi-
est seul aux commandes et seul maître de ses lité. La maladie ou le décès du propriétaire
décisions; de l'entreprise risquent de mettre en ques-
o le propriétaire est en mesure de réagir rapi- tian l'existence de cette dernière.
dement aux nécessités de la gestion par des Il arrive qu'un chef d'entreprise entre dans la
décisions prises au jour le jour; carrière comme propriétaire unique, puis conver-
o l'entreprise à propriétaire unique est moins tisse son affaire en PME en nom collectif ou en
exposée aux mesures d'encadrement prises PME anonyme si elle se révèle prospère.
par les pouvoirs publics ou à des impôts
spéciaux.

LA PME EN NOM COLLECTIF..


La PME en nom collectif est l'association de deux personnes ou davantage
pour la copropriété d'une entreprise, en vue de réaliser des profits. Ces per-
sonnes répondent à l'infini sur leur patrimoine des dettes de la PME. Le
contrat définit les apports respectifs des associés et le rôle de chacun d'eux
dans la PME. Les artic:Les de ce contrat portent en général sur les points sui-
vants:
o raison sociale, objet et siège;
o durée du contrat d'association;
o fonctions de chaque associé;
o nature de l'association (globale ou limitée, active ou passive);
o apport de chaque associé (participation initiale et participations ultérieu-
res);
o règlement des dépenses de la PME;
o autorité respective de chaque associé dans la direction de l'entreprise;
o livres et dossiers à tenir, système comptable choisi;
o répartition des profits et pertes;
o retraits et paiements des salaires;
o procédure en cas de décès d'un associé (dissolution);
o règlement des conflits entre associés.
La PME en nom collectif se distingue des autres formes de PME par la
durée limitée du contrat d'association, la responsabilité illimitée des associés,
la copropriété des avoirs de la PME, la participation des associés à la direc-
tion et aux profits.

2-6 Gestion d'entreprise


Avantages Inconvénients
o les formalités juridiques à remplir et les frais o les associés répondent à l'infini sur leur pa-
sont insignifiants par rapport à ce qu'exige trimoine des dettes de la PME;
la constitution d'une PME anonyme;
o la PME prend fin dès qu'un associé meurt ou
o la part que les associés retirent des bénéfices en demande la dissolution. Toutefois, l'en-
les incite à mettre en oeuvre tous leurs ta- treprise peut poursuivre ses activités si une
lents pour le succès de l'entreprise; nouvelle association est constituée ou si les
héritiers de l'associé décédé se substituent à
O dans une PME en nom collectif, il est sou- lui;
vent plus facile de trouver des capitaux et
d'élargir la gamme des compétences que dans o il est relativement plus difficile à une PME
une PME individuelle; en nom collectif qu'à une PME en comman-
dite ou à une PME anonyme de trouver des
O le mode de prise de décisions est plus souple crédits importants, surtout à long terme;
que dans la PME anonyme;
o les associés sont gérants de la PME et leurs
o une PME en nom collectif échappe relative- actes engagent leurs coassociés aussi bien
ment mieux aux mesures d'encadrement et aux que l'entreprise;
impôts spéciaux.
o il est difficile à un associé de se défaire de ses
parts sociales. Le rachat des parts d'un asso-
cié se heurte aussi à divers obstacles, à
moins d'avoir été expressément prévu dans le
contrat écrit d'association.

LA PME ANONYME
C'est de loin la forme la plus complexe des trois. Personne fictive, invisi-
ble et immatérielle, qui n'existe qu'au regard de la loi. La PME anonyme est
une personne morale distincte de la personne physique des individus qui la
composent.
Une PME anonyme ne peut être constituée qu'avec l'assentiment de l'or-
ganisme officiel compétent en la matière et conformément aux dispositions du
Code de Commerce et des lois nationales en vigueur. La procédure de consti-
tution la plus courante s'ouvre sur la sàuscription du capital-actions, suivie de
l'organisation provisoire de la PME et de la demande d'autorisation de consti-
tution officielle. Cette autorisation prend habituellement la forme de l'approba-
tion des statuts où sont définis les pouvoirs, les obligations et les activités de
la PME.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 2-7


Avantages Inconvénients
o la responsabilité des actionnaires est limi- O les statuts de la PME et les lois en vigueur
tée à un montant déterminé, égal en général en limitent le champ d'activité;
à l'investissement de chacun d'eux;
o la réglementation applicable est foison-
o la propriété des actions est aisément trans- nante et les PME anonymes doivent rem-
missible; plir régulièrement une foule de formules,
déclarations et rapports exigés par l'Admi-
o la PME jouit de la personnalité juridique; nistration;
o l'entreprise en PME anonyme est très sta- o la constitution d'une PME anonyme re-
ble et durable. Si, par exemple, le directeur vient plus cher que celle d'une PME en
général meurt ou disparaît, la PM ne nom collectif;
cesse pas d'exister pour autant et reste en
activité;
o La PME à responsabilité limitée est une
o il est relativement facile à une PME ano- autre forme de PME, qui s'apparente à la
nyme de trouver des capitaux importants et PME anonyme, en ce que la responsabilité
d'intéresser de nombreux investisseurs, Le des associés ne s'étend qu'au montant de
capital s'acquiert par l'émission de divers leur investissement.
types d'actions et de titres à long terme. Il
n'est pas moins aisé d'obtenir de la part
des établissements de crédit des moyens
de financement à long terme en engageant
comme garantie les avoirs de la PME;
o les actionnaires délèguent leurs pouvoirs
de propriétaires à des gestionnaires pro-
fessionnels;
o la forme "PME anonyme" se prête particu-
lièrement bien aux grandes entreprises,
donc au recrutement d'un personnel nom-
breux, ce qui donne toute latitude d'enga-
ger les spécialistes nécessaires.

Formalités pour constituer une PME à


Madagascar
Il faut se rendre au Centre Fiscal (ancien Service des Contributions Direc-
tes du Fivondronana).
Vous demanderez à voir le Chef de Service. Il vous donnera divers rensei-
gnements concernant les procédures à suivre pour constituer une PME (il en
existe différentes catégories selon la nature de l'activité, le nombre de salariés,
le matériel utilisé et l'extension des locaux ou de l'outillage, etc. ) ainsi que
l'imprimé n° 315 joint en annexe que vous remplirez lorsque vous serez prêt
et décidé.
Cet imprimé dûment rempli par vos soins sera retourné au Centre Fiscal
qui déterminera le montant de la Taxe Professionnelle à payer (patente) au Fi-
raisana.

2-8 Gestion d'entreprise


Le Chef de Service vous donnera également l'imprimé n° 211 bis (voir
module "Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP")
que vous remplirez et qui sera visé en même temps que l'imprimé précédent
par le Firaisana, pour attester le paiement de la Taxe Professionnelle.
Vous retournerez ensuite au Centre Fiscal en vue d'obtenir la Carte Rouge
ou Carte Professionnelle.
Le montant de la patente varie selon la taille et les moyens de l'entreprise
(tableau 2.1)
Tableau 2.1: Montant de la taxe professionnelle (patente) (données septembre 1998)

Puissance du IGRNS Montant de la


Nature de l'entreprise salaries matériel greffé taxe (Fmg)
(Fmg)
Entreprise individuelle 20 salariés au 100 CV au plus 373.332 493.663
plus

Société anonyme 21 à 35 salariés 101 à 200 CV - 234.000

Société anonyme 36 à 50 salariés 201 à 300 CV - 351.000

Société anonyme plus de 50 sala- plus de 300 CV - 468.000


nés

Ensuite il vous faut votre Carte Statistique, que vous obtiendrez en vous
adressant au Service des Statistiques à Anosy Antananarivo. Cette carte statis-
tique vous permettra d'avoir tous vos achats aux prix de gros.
Et enfin et surtout, il vous reste à obtenir le Numéro d'identification
fiscal qui vous sera attribué par le Centre Fiscal Pilote des Entreprises à Am-
paribe - Tananarive.
Si vous avez choisi le régime de PME individuelle vous n'avez pas besoin
du numéro du Registre du Commerce. Si vous avez opté pour le régime des
Sociétés Anonymes vous obtiendrez le numéro du Registre de Commerce
auprès du Tribunal de l Instance.
Vous avez rempli toutes les formalités nécessaires pour constituer une
PME, il vous reste à travailler. Néanmoins, à partir de maintenant, vous avez
des obligations fiscales qui consistent à faire des déclarations, et à payer les
différents impôts.
Note: Si vous pensez approfondir les concepts décrits dans ce paragraphe,
veuillez passer directement au module "Obligations fiscales et sociales
des PME et des BE du BTP" qui présente en détail toutes les forma-
lités/échéances et les imprimés permettant aux entreprises et Bureaux
d'Etudes du BTP d'accomplir conectement et à temps les formalités
fiscales et sociales périodiques dans le cadre de leurs activités norma-
les.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 2-9


Analyse générale du management des PME du
BTP à Madagascar
Analyser le management (gestion) des PME semble âtre une idée absurde,
étant donné que chaque cas est un cas particulier, et que chaque entreprise a sa
propre façon de diriger ses affaires. II n'est donc pas possible de rendre compte
de tous les cas de figure sur la base d'un seul échantillon. Le management est
l'un des facteurs internes à l'entreprise, qui l'anime et la rend performante.
Dans ce module nous allons d'abord faire, sur la base des discussions li-
bres et les échanges de vue menés par le Projet HIMO ROUTES depuis 1990
avec les différentes PME formées par le projet ou qui ont travaillé pour lui, le
constat de la situation du management des PME du BTP. Par la suite, nous
indiquons des mesures pratiques pour améliorer la performance des PME et
des BE. Ces sujets sont présentés dans les autres modules de ce manuel.
LES DIRIGEANTS ET LA DIRECTION DES PME
L'analyse est concentrée sur les attitudes, les comportements et les actions
des dirigeants confrontés aux problèmes posés par l'entreprise et son environ-
nement. C'est une approche qui nous semble adaptée aux réalités des PME
malgaches et à l'ampleur du sujet.
Personne-ressource
Souvent une ou deux personnes décident de monter une entreprise de BTP
après avoir reçu les promesses et les encouragements d'une personne-
ressource. Cette personne est souvent un haut responsable exerçant une in-
fluence qui touche nombre de personnes physiques et morales. Elle a donc des
informations sur toutes les activités et les événements importants, les oppor-
tunités à saisir et les dangers à éviter.
Dirigeant "à tout faire"
Les petites entreprises imposent toujours à leur dirigeant de multiples
tâches qui reviennent constamment et qu'il faut accomplir simultanément:
suivi des travaux, approvisionnement, comptabilité, administration, relations
avec les clients. Alors certains dirigeants sont tentés de tout faire superficiel-
lement. Ils sont devenus des "hommes à tout faire" qui se laissent diriger par
leur petite entreprise. C'est pratiquement toujours le cas des petites entrepri-
ses reposant uniquement sur leur dirigeant.
Dans ces conditions il est inévitable que les petites entreprises qui ont des
dirigeants "à tout faire" passent souvent par des périodes creuses et ntarrivent
pas à résister aux difficultés conjoncturelles parce qu'elles ne disposent pas de
ressources permanentes.
Auto-formation horizontale et en profondeur
Certains dirigeants de PME n'arrivent pas encore à maîtriser tous les
éléments nécessaires pour avoir des données précises sur la situation présente
et future du marché, qui leur permettraient de planifier leur activité et de de-
mander des financements et l'agrément.

2-10 Gestion d'entreprise


D'autres ont du mal à établir des rapports de chantier corrects pour:
j) déterminer le coût réel des travaux du chantier; ii) analyser ainsi la perfor-
mance du chantier; iii) déterminer le bénéfice (éventuel); iv) discerner l'écart
entre le coût réel de chaque opération de chantier et celui prévu lors de la
soumission, etc.
Cela a pour conséquence la difficulté pour certains dirigeants de PME à
établir les documents comptables leur permettant de diriger l'entreprise et
d'obtenir des crédits. C'est une grave lacune, car nul n'est mieux placé pour
faire la comptabilité d'une entreprise que l'entreprise elle-même. Et la tenue
d'une comptabilité correcte est l'un des signes de professionnalisme dans lten_
trepreneuriat.
Enfin, il y a des dirigeants de PME qui ne connaissent pas les procédures
des banques et d'autres organismes financiers. Ainsi le manque d'auto-
formation des dirigeants empêche bon nombre d'entreprises de travailler
comme de vrais professionnels.
Recrutement du personnel
Avoir de bons éléments au bon moment, surtout sur les chantiers routiers
HIMO, est une chose très difficile pour les dirigeants des PME du BTP, étant
donné l'irrégularité des activités qui les empêche de maintenir et de recruter
comme personnel permanent des hommes compétents. Même si l'entreprise
possède un bon personnel d'encadrement bien formé et valable, il arrive par-
fois que l'incompétence ou la mauvaise conduite du chantier (dictée par le ca-
dre gérant) a comme résultat des travaux de mauvaises qualités et le non res-
pect du délai d'exécution. Le bon personnel d'encadrement, dans ce cas, cher-
che à quitter ou à changer d'entreprise.
L'entreprise est alors obligée de recruter de nouvelles personnes qui n'ont
pas de formation HIMO adaptée: elle se contente de juger les candidats sur la
base des certificats d'aptitude, ce qui réserve parfois de mauvaises surprises.
Pour ces nouveaux candidats, l'entreprise doit cerner les qualités et les
défauts, sans être assurée de les récupérer après les périodes d'interruption. Le
problème est qùe l'entreprise n'arrive pas à former son propre personnel pour
le rendre toujours plus performant à moyen et à long terme.
L'ORGANISATION DES PME
Cas de la structure à couple dirigeant/assistant
Le type d'organigramme de la figure 2.4 est adopté le plus souvent par
deux collègues qui ont voulu monter une société ou par l'entrepreneur indivi-
duel qui a voulu déléguer certaines activités à un assistant. C'est une structure
type qui permet d'alléger la tâche du dirigeant mais son efficacité n'est pas
évidente: elle dépend de la nature de la combinaison des trois postes et de la
définition de la fonction de l'assistant.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 2-1 1


Figure 2.4: Organisation de la PME (couple cadre gérant I assistant)
Dirigeant (1)

Assistant (2)

(3)
Il arrive ainsi souvent qu'une entreprise constituée par un couple (cadre
gérant/assistant) d'ingénieurs mette au troisième poste (3), si elle en a la pos-
sibilité, un technicien dont le rôle peut être technicien de bureau d'études ou
chef de chantier, la gestion étant assurée par l'un des deux ingénieurs. Certes,
un ingénieur est sensé connaître la gestion et l'administration de l'entreprise,
mais cette structure peut être trop orientée sur les travaux, entraîne souvent un
déséquilibre dans le fonctionnement de l'entreprise, au détriment de la ges-
tion. Par conséquent, l'entreprise ne peut contrôler que difficilement sa crois-
sance et risque souvent de tomber dans des problèmes liés à la défaillance de
la gestion comptable.

Cas d'une PME à un membre permanent


La figure 2.5 illustre ce cas et montre une relation étroite entre l'entreprise
et la famille du chef d'entreprise, seul permanent. C'est le cas de bon nombre
de PME individuelles.

Figure 2.5: Organisation des PME (à un membre permanent)

Dirigeant (1)

Famille (2)

(3)

C'est dans cette situation que la confusion entre le domaine professionnel


et le domaine privé est la plus fréquente. Il n'y a pas de salariés permanents,
donc pas de règlement intérieur, pas de discipline imposée, pas trop de soucis
même s'il n'y a pas de marché. Alors avec le temps, l'entrepreneur devient de
moins en moins sérieux. Le domaine professionnel se confond de plus en plus
avec la vie privée de l'entrepreneur. Ainsi la même caisse sert à payer les fic-
tures des fournisseurs et les dépenses familiales: on ne connaît plus exacte-
ment à la fin d'un chantier le montant exact du bénéfice (éventuel) réalisé par
l'entreprise. Par conséquent, l'entreprise n'arrive pas à se développer, car en
général, elle passe après la vie privée dans l'ordre des préoccupations du "chef
d'entreprise". Il n'est pas étonnant dans ces conditions que des entreprises ont
échoué peu de temps après leur démarrage.

2-12 Gestion d'entreprise


L'administration des activités
LE CLASSEMENT
En général, la façon dont elles effectuent le classement des documents
constitue un point vulnérable des PME du BTP. Le classement se réduit
souvent à des classeurs et des chemises entassés dans une armoire et des ti-
roirs, sans répertorier les différentes rubriques (fournisseurs, clients etc.) ni à
l'extérieur des chemises ni dans des cahiers, alors qu'on y trouve par ailleurs
des demandes d'emplois et des brouillons. Encore existe-t-il dans ce cas une
tentative de classement, alors que dans la pratique, bon nombre de PME n'es-
saient même pas de constituer des dossiers car elles pensent que c'est du
temps perdu.
L'ENREGISTREMENT
Parmi les PME, rares sont celles qui possèdent une personne affectée à
l'enregistrement des activités et du courrier. Cette situation n'a pas de con-
séquences graves si l'entreprise effectue un bon classement, car les effets à
payer et les effets à recevoir peuvent être contrôlés dans le classement à tout
moment. Mais lorsque le classement des dossiers est défectueux, la con-
séquence la plus sérieuse est l'impossibilité d'établir les documents compta-
bles.

La gestion des ressources hurriaines et


matérielles
Un facteur de blocage au développement de certaines PME est constitué
par le fait que:
des entrepreneurs individuels préfèrent effectuer d'autres activités lors-
qu'ils n'ont pas de marchés, plutôt que de s'allier même passagère-
ment avec d'autres entreprises ou un groupement pour continuer à
exercer leur profession;
des dirigeants non techniciens ne font pas appel à des ingénieurs bien
que les activités de leur entreprise dépassent largement la capacité du
personnel d'encadrement du chantier;
des dirigeants techniciens ne veulent pas engager un responsable ad-
ministratif et financier, alors qu'ils ne peuvent assumer seuls la ges-
tion quotidienne de l'entreprise;
sur les chantiers routiers 111MO, très peu de PME établissent correc-
tement les comptes-rendus (journaliers - hebdomadaires - mensuels)
relatifs à l'emploi des ressources comme la M.O, le matériel et les
matériaux;
(y) sur les chantiers routiers HIMO en général, l'entrepreneur paie un sa-
laire à la main-d'oeuvre souvent inférieur au salaire minimum prévu
par le Code de Travail.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 2-13


Gestion comptableet financière
La figure 2.6 illustre les éléments exigés par l'environnement de la PME
du point de vue comptable et fiscal. La PME est tenue de produire des docu-
ments annuels dits "états fmanciers" (se réféir au module "Obligations fisca-
les et sociales des PME et des BE du BTP").

Figure 2.6: Synthèse des éléments exigés par l'environnement et la PME


ORGANISMES: o Banques
o Conseils
o Investisseurs divers


DOCUMENTS EXIGES:

o bilan
o compte de résultat
o tableau d'amortissement et autres
grandeurs caractéristiques de gestion
o tableau de financement

IA
o annexes

V
CADRE JURIDIQUE
o Code de Commerce
o Code des Impôts
o Code des investissements

2-14 Gestion d'entreprise


Résumé des problèmes des PME du BTP et
leurs effets
La figure 2.7 résume les problèmes des PME du BTP:
Figure 2.7: Résumé des problèmes des PME du BTP et leurs effets

ORGANISATION
- Confusion du
Professionnel et du
Privé 9. - Difficulté de - Problème de Retard sur le délai
- Problème l'accès au trésorerie et - Problème de qualité
d'enregistrement financement d'investissement Problème taatériel
- Problème sur
l'organisation, le
suivi et le contrôle
du chantier

MOTIVATION
- Occupation du - Difficulté de la - Difficulté de - Production
dirigeant mesure de la l'accès aux insuffisante et
- Problème performance Marchés Publics instable
d'autoformation - Année blanche

RESSOURCE

Manque de - Méconnaissance du - Manque - Croissance ou


comptable
permanent
Incapacité de
potentiel de
l'entreprise +
d'informations
- C'est l'entreprise
qui dirige
- décroissance non
maîtrisée
- Manque de contrôle
recours aux experts de l'environnement
comptables

I Incapacité des PME, en particulier des entreprises individuelles de constituer leur documentation
comptable.

Amélioration du management des PME du BTP


Devant l'étendue des problèmes liés au management de l'entreprise du
BTP et à son environnement, nous nous limiterons ici à mentionner les prin-
cipaux "secteurs" qui devraient être pris en considération par le cadre gérant
afm d'améliorer sa performance.
Ces "secteurs" sont: j) la direction de l'entreprise; ii) la gestion propre-
ment dite des activités de chantier; iii) la gestion des ressources humaines et
du matériel; iv) la gestion comptable et financière; y) le fmancement de la
trésorerie et des investissements.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 2-15


Dans le cadre de l'application de la technique HIMO à la technique rou-
tière, ces divers aspects sont traités dans les différents modules de ce volume
et sont:
(j) l'administration du contrat (compréhension du Cahier des charges des
travaux HIMO, réglementation des marchés publics, code du travail,
normes internationales du travail intéressant les travaux routiers);
(ii l'étude et le calcul des prix (établissement du sous-détail de rende-
ment et du sous-détail de prix);
la gestion performante des activités de terrain (chantiers) à l'aide des
fiches adaptées à la capacité administrative des PME pour la pro-
grammation, la planification, le suivi et le contrôle des travaux
HIMO;
le système de comptabilité simplifié adapté à la capacité administra-
tive de la PME;
(y) le guide pratique sur les obligations fiscales;
(vi) l'outil de gestion infonnatique (programme informatique GETHIMO)
pour la préparation des offies, le suivi des dépenses de chantier, la
comparaison prévisions / réalisations, l'établissement du Compte de
Résultat et du Bilan ainsi que le calcul de l'impôt sur le revenu non
salarial (IGRNS) avant réduction.
Sur la base de l'expérience du Projet HIMO ROUTES depuis 1990 on
peut affirmer que si le caidre gérant arrive à pratiquer et appliquer les concepts
tels qu'illustrés dans les modules cités plus haut et inclus dans ce manuel, il
est déjà tout proche de l'objectif.

2-16 Gestion d'entreprise


r-

Modèle 2.1: Patente imprimé n°315 (1/2)


SERVICE DE CONTRIBUTIONS DIRECTES PATANTY Toerana natokana ho anavSetsico

des Conitibohuttn ditaclns


PATENTE Cadre réservés au service des
Coetlribtilions dire coca

FILAZANA ISAN-TAONA
alefa alohan'ny
faha-15-n'ny volana oktobra
hataon'ny mpandoa hetra (1)
Déclaration à saunaira parles rederabios avant le 15octobre
Nomer n fomaolarana ny aukohonuua
de chaque année (1)
Mm:émdbdenti/icalionfanii!iale

(AOik!a 01-03-31 araha ny Lalbnaonifehyny belon vin ranly)

(Article 01-W-31 du Code général des impôts directs)

TABILAOVOALOHAI'(Y.- Filazalazana haliafantarana ny otona mpandoa patanty


TABLEAU 1.- Renseignententa relas(fsàlidenajlcation de la porsotote patentable

I. ANARANA sy fanampin'anarana, naanaranny fikambanana:


NOM eoprénont000 raison axiale:

Kara-panondro: n° statistika:
Carte d'identité: nunsliotique:

Fonenana na toerana misy ny foibe (!à!ana nomerao, nomeraonny ttano, Fokontany):


Domicile os aNge social (nie n numéro de lot, F000nlony)

Anaranasy fanampinanaranny vadiny(2) (2)


Nom et prénoms ducoojoinla

Asatfny vadiny:
Profassis,, du conjoins

TABILAO FAHAROA. - Filazalazana mikasika ny toerana hanaovana ny rabaraha


TABLEAU!!. - Ilenseignantenls raiatysao lieu d'erercice de l'octii'itépatenroble

Toerana (Iàlana nomerao, nameraonny trano, Fokonlany):


Adresse(rue n numéro de lai, Fokonta,q'):

Anarana, fanampinaoaranny tompon-trano:


Nom, prénoms et adresse du propriétaire da limmeuble:

Hofaa-trano isam-botana, ivatotaaa na anaovan-taozavatra, na iasana (3):


Layerrnensoel des (scanné usage cononerciol ou industriel ou profcosisiutel

(t) Haoanvuna fllazaoa tubai nov nvv oc tneraoa baronnons av rnhaeaha


car tc mammy handoavana palanty ntilokona (droit fine nnptopoaioanel),
o- an arutinny flrainam.poknotany,
Roba tua ha mpiasom.panjahana rtv vadin'ilav mpadoa patauty, dia
soeaty an nnahu'ny PoriOn nalokona ho amin'ioany ny ataroan oy
fsrampio'onarany aty boa ny commun maba.mpiasam.panjakana azy.
Ho anar toutpoo.ttano, na iran oluoatsy mandoa hnfan-ltana, dia nain
fliazano hue "TSY MANOFA oc ny reflua',
(1) dlj' s lin de rédiger des déclarations pmlr chaque étsblisseotent
siouédansle Firaloampokontanyoi donnant lieu àun droit de patente (droit
fooeeodroltproportionnelé.
(2!Au cas oh le costjoinide bopersonoc patentable est fonctionnaire, ilya
licodindiquer san nos, etprénonar, ainsi que 000numéroo,alricule dsns!e
casier réservé à cet effes
(3) Pour les propriétaires e! les personnes occupant les locann à titre
gratuit, mettre la mention Q1L4TL'iTetlasuperfzcie.
TABILAO FAHATELO.- FIIazaazana mlkasika ny raharaha handoavana patanty
TABLEAU III.- Rens ienients talai le ê la flat&ae de lactMtd palentable

9. Isanny otona karamaina 10 Fotoana nanombohana ny


8. Zavatra hatao ara.tsokajinasa raharaha avy
8 Na1ute des actMôs exercdes 9, Nontre de saiwiâspoxr chaque 10, Datede comniencemenl poil chaque
ictMta actMtd__-
a. a
b b. b
c o. o.

d d d

TABILAO FAHEFATRA.- Fliazalazana mikaska ny fitaovana amplasaina amln'izany raharaha Izany


TABLEAU W.- R.ne.lgneme,fls ,eliU(s au matêrlel ullUsé dans C.x,rck. dl ractwltê patenlali.

Il Fiarai - ' 12 Fitaovana hala


12. Aufre matdrsel
Il. Vêhicules

Toerana
Isany Nomerao Karazany Heriny nahazoana Toetrany Anaranny titaovana Vidiny arninLzao lotoana izao
f55fl alalàna NaIS,'. Enurs*,tcn V. acide en 8'incs FMG
Non-d-je Num&o Genre
Places
auto,isdes
a.
Tsyazo a.
afindra b. b
toerana
Fixe C. C

Azo a. a.
afindra
b.
toerana b.
Mobls o.

TABILAO FAHADIMY.- Fllazalazàna fanampiny


TABLEAU V- Rencelgnenicnt; wpplê,mntares

3. Asa natao taminny taon-dasa (4):


13 AcUvP,ès excdes pendant rannde r6cddenb (pat enta bIne ou non) (4)

14 Toerana nanaovana azy


14 Lieu d'exercice

15 Artikla n : -- Raoly n: Taona


15. MIcle n dis râle n ExercIce.

A faha-
A

Sofia:
(4) Hoanny mpandoapatanty hany.
(4) FOi, les patentas ,eubmenL

Tadldo tsara.- Ho fampiharana sty Lalàna mithy ny helra (Code


généraI des Impôts directs), ny fsy fanaovana Iiïazâna (déclaration) na
ny fllazilna tsymarina, dia mampi(ombo 50 isan-jato ny vola takonyafoa
nefa tsyvcaloa.
Note 1n'laisnL-En npjdlcellon des csposIUons de rexvcte 06-01 O5du Cnde deér.I
des knpdls dIrects, le ddlaut de llnexictttude de dâdaratai pain'. entrainerl.ppliceloe
dunemeja'.tice d50 p. l0odesdrdts dIudôs.
3. COUT DES TRAVAUX - CALCUL ET
ETUDE DES PRIX

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o savoir la structure du prix pour une activité donnée
o connaître la distribution de coûts entre l'approche HIMO et l'approche
HIEQ (Haute intensité d'Equipement) en ce qui concerne les routes en
terre à Madagascar
o savoir calculer pour chaque activité routière HIMO les coûts directs relatifs
à la composante main-d'oeuvre, matériel, matériaux et outillage pour
aboutir au sous-détail de prix unitaire
o savoir calculer les coût indirects et le bénéfice (coefficient de déboursés K)
et le prix unitaire de chaque activité

Contenu du module
o Structure du prix pour une activité donnée
o Coût directs
o Sous détail de rendement
o Coût indirects
o Coefficient de majoration des déboursés K

Introduction
Beaucoup de PME ont de sérieux problèmes de survie.
L'expérience dans bon nombre de pays nous montre qu'un des plus im-
portants facteurs qui contribuent à ce problème est la difficulté, voir l'inca-
pacité de la plupart des PME de préparer/calculer les prix des différentes
activités.
Une PME avec des ressources limitées, a besoin d'avoir de nouveaux mar-
chés à des intervalles réguliers et doit faire un bénéfice raisonnable sur chaque
marché exécuté. Si les prix sont très élevés, cela signifie que la PME aura du
mal à gagner des marchés, si les prix sont très bas il y aura des sérieux pro-
blèmes fmanciers.
Etre à la hauteur de préparer un prix, signifie avoir des informations sur le
marché à exécuter, (cahier des charges et visite des lieux) et sur la façon dont
est structurée l'entreprise (travaux précédents, base de données sur les marchés
antérieurs etc.).
Toutefois, le plus important input est toujours l'expérience de l'entre-
preneur (exemple: quel est le bénéfice que l'entrepreneur pense tirer du mar-

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-1


ché? Quels sont les risques que comporte le marché? Quand est-ce que
l'entrepreneur sera payé?).
Compte tenu que le calcul et l'étude des prix est une activité importante,
celle-ci ne peut pas être déléguée.
Seul l'entrepreneur connaît les détails, les hypothèses qu'il faut prendre,
les risques que le marché pose et le niveau de profit souhaitable qu'il pense
tirer du marché. Cette tâche peut être entreprise correctement à la seule condi-
tion que l'entrepreneur dispose des infonnations complètes et mises à jour de
son entreprise et des ses activités.
Les rendements moyens de chaque activité basés sur les marchés pré-
cédents, la liste des prix courant des matériaux et le calcul correct du coat
du matériel sont des exemples de données dont l'entrepreneur a besoin pour
le calcul des prix des activités routières HIMO.

Structure du prix d'une activité donnée

Structure du prix Décomposition à l'intérieur


o Coût de la main-
d'oeuvre; Déboursé sec
Coûts directs O Coût du matériel;
O Coût des matériaux;
O Coût de l'outillage.
o Coûts indirects liés au Prix de
support et au fonction- l'activité
nement du chantier;
Coûts indirects o Coûts des risques; Coefficient de
o Coûts généraux de la majoration des
PME déboursés K
o Bénéfice brut et impôt
Bénéfice de l'entreprise sur le bénéfice
La détermination correcte des prix d'application se base sur l'analyse
détaillée de la situation locale, en étroite liaison avec les activités de chantier.
Avant d'entamer le calcul et l'étude proprement dit des prix, il est néces-
saire de bien planifier la façon dont le travail sera fait. Ci-après, quelques
conseils à suivre. L'entrepreneur doit:
o décider de la stratégie globale relative à l'organisation et la bonne réalisa-
tion du travail y compris la méthode générale utilisée;
o lister par ordre, dans lequel il pense les achever, toutes les activités à en-
treprendre;
o lister également toutes les activités préparatoires comme par exemple le
transport, l'établissement du campement du chantier, le service de gar-
diennage et l'achat de l'outillage etc.;
o pour chaque activité, estimer les ressources et calculer le temps nécessaire
pour réaliser la tâche. Les calculs devront être basés sur l'expérience ant-
érieure (si l'entrepreneur est à sa première expérience, il doit se référer, par
exemple, aux rendements standards et se demander s'il peut les atteindre);

3-2 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


o décider de l'organisation du chantier (par exemple le nombre de che
d'équipe, la distribution de la main-d'oeuvre, l'organisation du travail et
les différentes responsabilités, etc);
o tracer un premier draft de programme;
o préparer un programme de travail pour la main-d'oeuvre, le matériel, et le
besoin en matériaux pour le démarrage du chantier;
o vérifier la disponibilité de la main-d'oeuvre, du matériel et des matériaux à
l'intérieur et en dehors de l'entreprise (possibilité de location ou d'achat);
o contrôler à nouveau le plan de travail avec la disponibilité réelle des res-
sources et le corriger si nécessaire;
o identifier les activités critiques qui peuvent l'aider plus tard dans les déci-
sions qu'il prendra (par exemple, s'il planifie d'avoir un camion disponi-
ble une semaine avant la réalisation de la couche de roulement, si cela ne
se produit pas, il aura de sérieux problèmes qui vont se répercuter sur la
date d'achèvement des travaux. Il doit, dans ce cas, prévoir bien à
l'avance, la possibilité de location de matériel pour pallier à ce problème).
Après avoir préparé le plan de travail, l'entrepreneur aura besoin d'être
informé sur les prix des matériaux, du matériel, de la main-d'oeuvre et de
l'outillage. Il doit également connaître les coûts indirects.
Il faut noter que les coûts directs et indirects changent fréquemment, de
même que les prix et les charges de l'entreprise.
Ces calculs doivent être refaits souvent pour s'assurer que les prix pour un
certain appel d'offres sont les plus corrects possibles et que tous les coûts sont
inclus pour éviter des faux calculs qui auront une incidence non négligeable
dans la conduite de l'entreprise.

Coûts directs
Les coûts directs sont tous les coûts liés à la réalisation spécifique des
différentes activités d'un chantier et comprennent les coûts de la main-
d'oeuvre, du matériel, des matériaux, et de l'outillage. Ces coûts représentent
le Déboursé sec, ou coût élémentaire de l'ouvrage.
La disposition d'un ensemble de fiches de suivi et de contrôle des an-
ciens travaux de chantier va faciliter la tâche de l'entrepreneur pour le
calcul de ces coûts et permet un gain considérable de temps.
La figure 3.1 présente l'objectif final des fiches de chantier (tirées des ca-
hiers des charges-type HIMO) que l'entrepreneur doit toujours avoir en tête
dans la gestion de son entreprise mais surtout dans l'établissement des prix.
Même si l'entrepreneur n'a pas de fiches de renseignements des anciens
travaux, la connaissance et l'expérience pratique gagnée au long des
années, est la plus importante source d'information pour l'estimation des
coûts.
Une fois encore, la richesse de l'expérience pratique accumulée sur les
chantiers, est le meilleur outil que possède l'entrepreneur pour fire cela tout
seul.
Personne en dehors de l'entrepreneur ne connaît mieux les coûts de
son entreprise. Ce sont la connaissance et l'expérience et non pas le ma-
tériel qui font un entrepreneur valable.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-3


Nous allons voir dans les paragraphes suivants la méthodologie de calcul
des coûts des différentes activités HIMO, tout en rappelant que:
o les trêves du chantier en ce qui concerne la main-d'oeuvre et l'équipement
ne sont pas payées par le maître d'ouvrage, mais sont à la charge de
l'entrepreneur;
o dans les calculs, l'hypothèse est que la main-d'oeuvre et l'équipement
nécessaires sont toujours disponibles. Au cours des travaux sur chantier,
quand l'entrepreneur compare le besoin réel en M.O et en matériel avec ce
qui est disponible, il est probable qu'il doit recourir à des ajustements,
qui se révèlent souvent très onéreux, même pour une courte durée de
temps.
o si l'entrepreneur a des matériaux en stock, il fhut les considérer à leur va-
leur de remplacement.
Exemple: 15 sacs de ciment achetés il y a 6 mois à Fmg 30.000 le sac, don-
nent une valeur de 450.000. Si 1 'achat actuel d'un sac de ciment
est de Fmg 45.000, il faut considérer la valeur 45.000 et non pas
30.000 car, dans cette hypothèse, on peut acheter seulement 10
sacs (450.000/45.000) au lieu de 15.
o il convient d'abord d'avoir une idée précise sur les principaux facteurs qui
caractérisent la construction d'une route en terre utilisant le système
HIMO et la distribution des coûts correspondante tirée de l'expérience pra-
tique menée par 111MO ROUTES depuis 1990.
La figure 3.1 ci-après illustre d'une façon générale l'utilisation des fiches
de suivi et contrôle des travaux de chantier HIMO et s'inscrit dans la gestion
proprement dite de l'entreprise mais surtout dans la préparation / calcul
corrects des prix de la part de l'entrepreneur.

3-4 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


Figure 3.1: Objectif final des fiches de chantier

Fiche Rapport journalier des Fiche Rapport journalier


Travaux du Matériel

Fiche récapitulative Fiche récapitulative


des Travaux du Matériel

Coût total du matériel de


Coût total du chantier chantier

Prix de revient Prix de revient


par opération par engin

z O Comparaison avec le coût Comparaison avec le prix de re-


avant la soumission vient horaire (ou journalier)
O Comparaison avec le rende- donné:
ment de la soumission O au chantier

/
O Comparaison avec le prix O lors de la soumission
unitaire utilisé à la soumission

Décision du Gérant de l'entreprise

analyse de la performance du chantier


rendements futurs à utiliser
prix unitaires futurs à utiliser
politique fiscale
financements
coefficient pour prix de vente
autres

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-5


Calcul des coûts directs pour les routes en
terre réalisées en HIMO
Pour aider l'entrepreneur à calculer les prix des différentes activités HIMO,
il nous semble très utile de reporter ci-après brièvement quelques conclusions
de l'expérience pratique menée par HIMO ROUTES depuis 1990.
En effet, l'entrepreneur pourra cerner les éléments significatifs sur lesquels
il devra apporter toute sa concentration et tout le soin pour le calcul correct
des prix.
Par exemple, pour des travaux d'entretien périodique, l'entrepreneur doit
rappeler que l'item:
Pourcentage
type par rapport
Items Observations au coût total du
chantier
Installation de dépend de la distance siège entreprise - chantier, de
chantier l'importance du campement et des services connexes
2-5
pour rendre opérationnel le chantier
Terrassement dépend en large mesure des quantités de déblai et de 5-13
remblai.
Assainissement dépend de la longueur des ouvrages d'assainisse-ment
comme les fossés maçonnés et du nombre au kilomè-
40-47
tre de dalots/buses
Ouvrages d'art dépend de la quantité des travaux de maçonnerie et de 2-4
béton à mettre en place
dépend des activités de reprofilage léger et lourd et de
la couche de roulement (largeur - épaisseur et distance
Chaussée 35-41
carrière-chantier)
dépend de la qualité des travaux avant la réception
provisoire, de l'organisation mise en place pour as-
Entretien l-3
surer l'entretien pendant le délai de garantie etc

et que la distribution des coûts pour une route en terre utilisant l'approche
HIMO ou l'approche Haute Intensité d'Equipement' se présente à titre indi-
catif comme au tableau suivant:

1 Sur la base d'un étude 111MO ROUTES - MADIO présentée lors du séminaire national sur la
technique HIMO à Antsirabe le 28-30 mai 1996 et d'une étude macro-micro-économique
"L'approche 111MO et les investissements routiers: perspectives pour la création d'emplois et
l'économie de devises à Madagascar", Olivier, F., Bynens, E., 1998 BIT Genève.

3-6 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


Coûts directs Approche 111MO Approche HIEQ

Main-d'oeuvre 31 7

Matériel 37 61

Matériaux 32 27

Divers I outillage 1 5

Partie locale 42 23

Partie en devises 58 77

L'entrepreneur peut en déduire que le coût total est réparti quasiment à


égalité entre la main-d'oeuvre, le matériel et les matériaux et que ce sont ces
trois composantes qu'il faut bien maîtriser pour calculer correctement les prix.
Nous verrons cela en détail dans les paragraphes suivants.
Si on passe maintenant en revue les différentes activités constituant les
items, la distribution des coûts pour un marché routier HIMO d'entretien
périodique-type, se présente à titre indicatif comme suit:

Pourcentage du coût
Activités Main- Matéiiel Matériaux OtÉillage/
d'oeuvre divers
Installation
Installation de chantier 13,00 84,00 0,00 3,00
Terrassements
Débroussaillage 95,31 0,00 0,00 4,69
Déblai 58,65 38,46 0,00 2,88
Remblai 45,16 52,62 0,00 2,22
Engazonnement 95,31 0,00 0,00 4,69
Abattage d'arbres 95,31 0,00 0,00 4,69
Assainissement
Déblaipourexutoire 95,31 0,00 0,00 4,69
Fosséenterre 95,31 0,00 0,00 4,69
Fossémaçonnétrapézoïdal 11,88 10,90 76,86 0,36
Fossé maçonné triangulaire 13,31 9,87 76,42 0,40
Fascinage 95,31 0,00 0,00 4,69
Curage.de fossé 95,31 0,00 0,00 4,69
Curage de dalot 95,31 0,00 0,00 4,69
Dalot 60x60 cm 14,80 6,66 78,05 0,48
Dalot8Ox8Ocm 11,99 8,03 79,58 0,39

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-7


Pourcentage du coût
Activités Main- Matériel Matériaux Outillage!
d'oeuvre divers
Dalot 100x100 cm 11,66 8,52 79,44 0,38
Drain6øx6øcm 10,17 26,80 62,53 0,50
Dallette 10,40 5,39 83,82 0,39
Ouvrages d'art
Maçonnerie en moellons 28,85 13,74 56,54 0,87
Béton à 150 kg de ciment 6,87 29,68 63,24 0,21
Béton à350 kg de ciment 4,53 5,94 89,39 0,14
Acierpourannatures 0,96 0,18 98,83 0,03
Gabions 2,76 11,26 85,89 0,08
Perrémaçonné 11,95 18,88 68,81 0,36
Chaussée
Purges 95,31 0,00 0,00 4,69
Reprofilage léger 52,22 45,21 0,00 2,57
Reprofilage lourd 37,06 61,11 0,00 1,82
Scarification de chaussée 95,31 0,00 0,00 4,69
Matériaux sélectionnés ep, 20 cm 37,80 60,34 0,00 1,86
L'entrepreneur peut remarquer que certaines activités ont une large compo-
sante en main-d'oeuvre, d'autres en matériel et d'autres encore en matériaux.
Activité par activité, l'entrepreneur est amené à donner le maximum
d'importance à la composante prépondérante de chaque activité.
Nous allons maintenant passer en revue chaque composante constituant les
coût directs en commençant par la main-d'oeuvre.
MAIN-D'OEUVRE
Le coût de la main-d'oeuvre comprend:
o la rémunération payée à la main-d'oeuvre ordinaire, spécialisée et au
personnel d'encadrement du chantier (chefs d'équipe et chef de chantier).
Elle se compose des éléments suivants: salaire de base, heures supplémen-
taires, prime de rendement, congés (1/12), congés de maladie;
o les contributions de prévoyance (assurance accident de travail (CNAPS),
assurance maladie (OSIE), fonds de pension, etc.);
o les charges, telles que: la prime d'ancienneté et l'indemnité de licencie-
ment.
Note très importante:
Pour les activités où le pourcentage en main-d'oeuvre est élevé, il est très
important que l'entrepreneur (pour le calcul du prix) prenne en compte le ren-
dement moyen général de l'activité qu'il pense atteindre lors de l'exécution
des travaux de chantier. Ce rendement peut être déduit des travaux similaires
précédents à travers l'utilisation des fiches de suivi et de contrôle de chantier
(voir annexe K des cahiers des charges-type).

3-8 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


Les rendements sont propres à chaque entreprise et dépendent en
large mesure de l'organisation et de la motivation mises en place par
l'entrepreneur (voir module "Rendement").
Il va de soi que les coûts et donc les prix sont propres à chaque en-
treprise.
A titre d'exemple, le tableau 3.1 montre le suivi du rendement de la cou-
che de roulement sur [e chantier école HIMO ROUTES n° 2. Comme vous
pouvez le constater, le rendement moyen général du chantier (reporté en bas à
droite de la feuille) est différent des rendements mensuels du chantier et se
chiffre à 0,76 m3/HJ. Ce qui veut dire qu'en moyenne une personne pendant
toute la durée du chantier a excavé, chargé, transporté, répandu, cassé, com-
pacté et arrosé 0,76 m3 de matériaux pour la couche de roulement.
Si au niveau du calcul des prix, l'entrepreneur surestime le rendement de
la main-d'oeuvre, cela signifie qu'il présentera à l'Administration un prix
sous-estimé par rapport au coût réel de chantier. L'effet immédiat est que
l'entrepreneur se voit son bénéfice "rongé".
Si par contre l'entrepreneur sous-estime le rendement de la main-d'oeuvre,
cela signifie qu'il présentera à l'Administration un prix surélevé par rapport
au coût réel sur chantier. L'effet immédiat est qu'il risque de ne pas gagner le
marché pour avoir présenté des prix très élevés par rapport à la concurrence.
Le module "Activités Principales HIMO" montre les rendements-type ob-
servés par HIMO ROUTES sur ses chantiers. Ces valeurs sont données à titre
indicatif et reflètent la structure/organisation mise en place par le projet (tra-
vaux en régie) et par les PME (travaux confiés aux PME). Ces valeurs peu-
vent être de première aide aux PME nouvelles qui n'ont pas encore pratiqué
sur terrain l'approche HIMO, tout en rappelant qu'elles doivent au plus vite
mettre en place leur système de suivi et de contrôle des travaux.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-9


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3-10 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


Pour les PME qui ont déjà une certaine expérience, nous conseillons vi-
vement de continuer à améliorer leur système de suivi et de contrôle des ira-
vaux à l'aide des fiches appropriées.
Pour les PME dotées d'un micro ordinateur, le programme informatique
GETHIMO est un outil supplémentaire conçu par HIMO ROUTES et qui
est mis à leur disposition pour la préparation des offres et le suivi des travaux
de chantier.

MATÈR1EL
Le coût du matériel peut ôtre schématisé de la façon suivante:
- transport;
coût d'installation: - mise en service;
- démontage;
- emmagasinage
- amortissement;
coût d'exercice: - entretien ordinaire et particulier;
- fonctionnement (consommation en carburant et lubrifiant)

Amortissement
Le paragraphe "Notions d'amortissement" ci-après présente en détail
l'amortissement dont l'entreprise doit tenir compte d'une part pour établir
correctement le coût de son matériel lors de la soumission, et d'autre part
pour établir les documents comptables exigés par le Code des Impôts et par la
fiscalité.
Entretien
L'entrepreneur devra bien évaluer le coût réel des réparations, la réserve
pour réparations, le coût des pièces de rechange, le coût des mécaniciens (à
inclure dans le coût d'entretien ou dans les frais généraux ou coûts indirects),
le coût du garage, le coût de l'outillage et le coût éventuel du véhicule pour
les mécaniciens.
Le cozt d'entretien dépend du type de matériel (voir tableau ci-après), de
l'état du matériel (neuf ou d'occasion) ainsi que de l'utilisation. Les coûts
d'entretien sont propres à chaque PME et en fonction directe du type de
matériel qu'elle possède. Des chantiers exécutés avec du matériel neuf ont
des coûts d?fférenls par rapport à des chantiers exécutés avec du matériel
d'occasion.
Grosso modo, on peut dire que l'entretien ordinaire annuel est égal à 12-
25% du coût d'achat neuf du matériel. Le coût d'entretien ou des répara-
tions est généralement exprimé en pourcentage de l'amortissement par
unité de temps utilisé.
En tout cas, seul l'entrepreneur peut connaître le coût d'entretien réel de
son pare matériel. Cela est possible grâce au système qu'il utilise pour le
suivi et le contrôle du matériel.
A titre d'exemple, le tableau 3.2 reporte la fiche signalétique de suivi de
la consommation en carburant, des dépenses en pièces d'entretien, des frais ki-
lométriques et du pourcentage des frais par rapport à la valeur d'achat des
deux véhicules utilisés par le Projet HIMO ROUTES, mise à jour au 18
Décembre 1998.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-11


Il s'agit d'une Toyota Hilux 2.8 achetée en mars 1990 et d'une Toyota
Land Cruiser achetée en septembre 1995. En résumé, les données principales
sont:

Toyota Hilux 2.8 Toyota ]Land Cruiser


Situation au 18 décembre 1998 (depuis mars 1990) (depuis septembre
1995)
Valeur d'achat (US 8) 15 400 28 139

Kilométrage total 157 667 82 707

Dépense en gasoil Fmg/US $ 16.823.578 / 5.123,76 17.637.735 / 3.725.86

Dépenses totales en entretien Fmg / US $ 40253.372 /13.754,57 26,416.711 / 5.782,48

Dépenses totales2 corrigées en entretien 26.395.529/8.508,80 13.392.716/2.832,48


FmgfUS $

Consommation gasoil litres/lOO 11,51 13,78

Coût gasoil au kilomètre Fmg / US $ 107 / 0,03 213 / 0,045

Coût d'entretien au kilomètre Fmg / US $ 255 / 0,09 319 / 0,070

Coût corrigé d'entretien au kilomètre Fmg /US $ 167 / 0,05 162 / 0,03
Coût d'entretien annuel par rapport à la valeur 10 21 6 16
d'achat en % '
Coût corrigé d'entretien annuel par rapport à la 6 31 3 02
valeur d'achat en % '
Analyse
Les dépenses en entretien pour ces deux véhicules sont largement en des-
sous de la norme qui est de 13-18% environ de la valeur d'achat. C'est syno-
nyme de gestion et conduite correcte du matériel.
Tous les détails du tableau 3.2 sont donnés en annexe 1.
Pour les PME nouvelles qui n' ont encore aucune expérience dans ce do-
maine, et qui ne possèdent pas des données statistiques sur une période lon-
gue pour le coût d'entretien du matériel, il existe deux méthodes:
o statistiques établies par d'autres PME à Madagascar ou par d'autres orga-
nismes (voir HIMO ROUTES);
o textes de référence donnant le coût d'entretien (exemple Caterpillar Hand
Book etc).

2 Sans tenir compte des frais occasionnés lors de l'accident de voiture en 1990, des travaux de car-
rosserie successifs, de l'assurance et du dédouanement.

3-12 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


C'ompte tenu de la rareté du matériel à Madagascar, nous recomman-
dons vivement que chaque FME se dote d'un système de suivi et de
contrôle de son propre parc de matériel. C'est fondamental!

Coût d'entretien annuel Coût d'entretien annuel


Type de matériel (en pourcentage de la va- Type de matériel (en pourcentage de la va-
leur d'achat) leur d'achat)
Autocar 20 Grader 25

Camion 20 Moteur électrique 10

Bétonnière 15 Moteur diesel 20

Compresseur fixe 12 Pompe 20

Compresseur mobile 20 Compacteur vibrant 35

Dozer 20 Tracteur diesel 25

Dumper 20 Vibrateur pour béton 15

Pelle hydraulique 25 Marteau perforateur 30

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-13


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3-14 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


Fonctionnement du matériel:
Il comprend: l'opérateur, le carburant, le lubrifiant et la graisse.
Pour un moteur diesel la consommation C en carburant (kg/h) peut êlre
exprimée par la formule:
CNxqxk
où: N = puissance effective du matériel en CV;
q consommation spécifique = 0,225 kg/CV x h;
= facteur d'emploi qui varie de 0,45 à 0,75 (moyenne).

Afin d'utiliser d'une tàçon efficace cette formule il faut bien distinguer les
heures pendant lesquelles on veut travailler: heures dites moteur ou heures di-
tes temps.
Par exemple, pour un Dozer 7 disposant d'une puissance effèctive de 180
CV, la consommation C est égale a 180 x 0,225 X 0,50 18 kg/heure mo-
teur ou 18/0,90 = 20 litres/heure moteur, 0,90 étant le poids spécifique du
gasoil.
En ce qui concerne le calcul du coût de l'huile (huile moteur, huile 10
vérin, huile 90 pont et transmission) et de la graisse, il vaut mieux toujours
les exprimer en pourcentage du coût du gasoil comme indiqué dans le tableau
ci-après (données avril 1998).
Les détails sont présentés en annexe 2.

Type de matériel Coût huile et graisse en % du coût du gasoil

Camion benne 5 m3 34 - 43

Tracteur 55 CV 31

Compacteur vibrant 1,5 tonnes 65

Notions d'amortissement
L'amortissement est la constatation comptable de la perte de va-
Processus de correction leur de l'actif immobilisé résultant de son utilisation, de sa vétusté
de l'évaluation des ac- ou de son obsolescence, ainsi que toute autre cause dont les effets
tifs sont jugés irréversibles. Il a pour but de faire figurer les immobili-
sations au bilan pour leur valeur comptable.
L'amortissement a pour objet de répartir le coût d'un élément
Processus de réparti- d'actif immobilisé, diminué le cas échéant de sa valeur de récupéra-
tion des coûts tion (valeur résiduelle), sur sa durée probable de vie, et non de
l'évaluer.
Technique de renouvel- L'amortissement a pour but d'assurer le renouvellement des im-
lement des immobili- mobilisations. Il s'agit donc d'une affectation du bénéfice à la re-
sations constitution du capital pour renouveler les immobilisations.
A Madagascar, l'amortissement économique répond beaucoup
plus aux deux premières notions ci-dessus, c'est-à-dire qu'il s'agit
d'amoindrissement normal, et d'une manière irréversible avec le
Conception légale de tenjps, du potentiel des services attendus d'une part, et qu'il
l'amortissement correspond à la quote-part consommée d'un élément de l'actif im-
mobilisé d'autre part.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-15


Il faut faire un plan d'amortissement, même en cas d'absence de
bénéfice.
Il existe plusieurs méthodes d'amortissement. Toutefois il faut
noter que le Plan Comptable Général 1987 en vigueur à Madagas-
Méthodes d'amortis- car préconise l'amortissement linéaire par mesure de simplifi-
sement cation, mais n'exclut pas l'adoption d'autres méthodes que l'on va
étudier ci-après. Si le cas se présente, l'entreprise doit mentionner
en annexe la méthode choisie.
L'amortissement linéaire est aussi appelé amortissement cons-
tant parce que sa caractéristique principale consiste à calculer la
o Amortissement dotation aux amortissements, à passer en charge pour chaque exer-
linéaire cice, d'une fraction identique du coût d'acquisition sauf pour la
première et la dernière année de calcul d'amortissement où l'on ap-
plique le principe du prorata temporis.
Parfois, l'amortissement sera plus réaliste si l'on répartit le coût
d'une immobilisation en fonction du nombre d'unités d'oeuvre
prévues (par exemple heures-machines, kilomètres parcourus, nom-
o Amortissement va-
riable ou propor- bre de pièces fabriqués, etc.).
tionnel à l'utilisa- Ainsi l'unité d'amortissement varie d'un exercice à un autre si
tion l'utilisation diffère.
Cette méthode peut s'appeler aussi méthode de l'amortissement
proportionnel au rendement ou méthode de l'amortissement fonc-
tionnel.
D'après cette méthode, l'amortissement calculé annuellement
devient de plus en plus élevé au fur et à mesure que l'on se rappro-
che de la fin de l'utilisation de l'actif.
Exemple: Pour un bien dont la durée de vie est de 5 ans, la somme
des années est de 1+2+3+4+5=15. La proportion
d'amortissement calculée pour:
O Amortissement
croissant - la l re année sera 1/15 du coût d'acquisition;
- la 2ème année sera 2/15 du coût d'acquisition:
- la 3ême
année sera 3/15 du coût d'acquisition:
- la 4ème année sera 4/15 du coût d'acquisition:
- la 5&e année sera 5/15 du coût d'acquisition.
Toutefois, en pratique, cette méthode ne s'utilise pas puisque
l'amortissement des premières années est inférieur à l'amortissement
calculé linéairement, donc la différence est perdue fiscalement.
Cette méthode utilise le même principe que celui des amortisse-
ments croissants, mais en sens inverse.
Exemple: Pour un bien dont la durée de vie est 5 ans, la somme
des années est de l+2+3+4+515:
- la l année sera 5/15 du coût d'acquisition;
O Amortissement - la 2ème année sera 4/15 du coût d'acquisition:
dégressif à taux - la 3 ème année sera 3/15 du coût d acquisition:
.
décroissant
- la 4ème année sera 2/15 du coût d'acquisition:
- la 5ème année sera 1/15 du coût d'acquisition.
Cette méthode est appelée Système "SOFTY", abréviation de
l'anglais "Sum of the years digits", qui veut dire somme des chiffres
des années.
Une entreprise peut utiliser cette méthode, mais doit en tirer les

3-16 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


conséquences puisque l'annuité d'amortissement qui en résulte
peut être supérieure à celle qui est admise fiscalement.
O Amortissement
dégressif à taux donné en annexe 3 à titre d'infonnation.
constant
L'arrêté n° 3506/84 du 21 août 1984, apparu sur le Journal Officiel 1647
du 1er septembre 1984 , pages 1863,1864 a fixé comme suit les taux maxima
d'amortissement admis fiscalement à Madagascar pour la détermination du
résultat imposable aux impôts sur les revenus des sociétés (IBS) et des per-
sonnes physiques (IGRNS).
Eléments amotissables taux (p. 100)
Frais d'établissement 1/3
Terrains
10
(exploitation minière)
en dur: bâtiments à usage professionnel 5
en dur: bâtiments à usage d'habitation 2
légères 20
sur sol d'autrui, devant revenir gratuitement au pro- selon la durée
priétaire du terrain à la fin du bail, du bail
Constructions Voies de terre 10
voies de fer 5
voies d'eau 10
barrages 10
pistes d'aérodrome 10
ponts en bois 10
ponts en autres matériaux 5
Machines outils, conteneurs, grues, vérins et crics, pa-
lans, treuils, portiques, forges, fours, tours, fraiseuses, 10
perceuses, raboteuses, aléseuses, matériel d'usine
Matériel et outillage gros outillages de travaux publics (traxcavators, bulldo- 1/3
zers, niveleuses etc
Matériel ordinateurs 25
Matériel médical et de laboratoire 10
groupes électrogènes 10

cars et voitures de tourisme affectés au transport public 1/3


ou à la location
autres véhicules 20
camionnettes, fourgonnettes 25
Matériel de transport camions 25
vélomoteurs, motos, bicyclettes 25
transport ferroviaire 10
transport fluvial 10
transport maritime 15
transport aérien 15

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-17


Mobilier et matériel tables, chaises, fauteuils, armoires classeurs etc. 10
de bureau machines à écrire, machines à calculer etc 20
Mobilier et matériel Agencements, aménagements, installations 10
Brevets, licences, marques selon la durée
Nous pouvons voir que pour le matériel qui est nonnalement utilisé sur
les chantiers routiers HIMO (camions, tracteurs, compacteurs etc.), le taux
maxima d'amortissement admis fiscalement est de 25%, c'est à dire que ce
matériel peut être amorti fiscalement au minimum en 4 ans.
Amortissement technique et amortissement fiscal
La question maintenant est de savoir quel amortissement (technique ou
fiscal) inclure dans le calcul des prix, car il y a beaucoup de différence entre les
deux. L'entrepreneur doit y apporter le maximum d'attention pour éviter de
grosses erreurs qui peuvent le conduire à la faillite. En termes pratiques,
l'entrepreneur doit éviter à tout prix le cas de commencer son activité
avec du bon matériel et se retrouver quelques années plus tard avec seu-
lement de la ferraille faute de n'avoir pas fait les provisions nécessaires
pour renouveler le matériel.
L'exemple ci-après donne la réponse à la question.
Supposons que l'entreprise Lalantsara (traduction de Bonne Route) pos-
sède un parc matériel qui comprend un camion acheté neuf pour un coût total
de Fmg 471.000.000. Supposons que ce camion soit amorti techniquement
en 10.000 heures de travail (amortissement technique ou amortissement pro-
portionnel au rendement).
Le coût horaire d'amortissement technique est égal à Fmg 47.100 équiva-
lent à 47 1.000.000/10.000.
Si ce camion est prévu pour travailler sur le chantier 1000 heures, le coût
technique d'amortissement est de Fmg 47.100.000 (47.100 X 1000).
Si le camion en comptabilité est amortissable en 4 ans (voir arrête
3506/84 ci dessus), et s'il est utilisé pendant 6 mois (1/2 année = 1000 heu-
res de travail), l'amortissement comptable est égale à: Fmg 58.875.000 équi-
valent à 471.000.000x6/12/4.
Il y a par conséquence une différence d'amortissement équivalente à Fmg
11.775.000 (58.775.000 - 47.100.000) qu'on appelle amortissement sup-
plémentaire.
Raisons:
o lorsque la comptabilité déclarera le camion amorti, il manquera une partie
de l'amortissement si l'amortissement supplémentaire n'est pas ajouté au
prix de la soumission;
o si l'amortissement n'est pas clairement établi au niveau de la soumission
et donc de la comptabilité, l'entreprise Lalantsara risque en définitive de
payer des impôts sur l'amortissement car certaines sommes qui sont à
réserver pour le matériel risquent d'être considérées comme bénéfice par
les Impôts.
En effet, l'amortissement participe par quotas à la détermination du
Compte de résultat et intervient dans le Passif du Bilan. Pour des détails
complémentaires sur ce sujet, l'entrepreneur est invité à passer au module

3-18 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


"Système de comptabilité simplifiée pour les PME et BE du BTP " traité
dans ce manuel.
Amortissement en présence d'inflation et coût de l'investissement
Dans une économie à monnaie faible comme à Madagascar actuellement,
la valeur du matériel à mettre dans les calculs, correspond au coût de rem-
placement actuel, ce qui oblige l'entrepreneur à refaire les calculs
d'amortissement à intervalles réguliers pour tenir compte de l'évolution
du prix d'achat du matériel neuf.
Exemple: Prix d'un camion neuf il y a trois ans Fmg 264.000.000 à amortir
en 10.000 heures. Cela nous donne un amortissement de Fmg
26.400 par heure. Comme ce même camion coûte actuellement
Fmg 500.000.000, il y a lieu, suivant le même raisonnement de
compter Fmg 50.000/heure car la PME devra à la fin de la vie du
camion, acquis il y a trois ans, acheter un camion qui, entre-temps,
coûte plus cher.
Dans le cas de matériel d'occasion, le raisonnement à suivre est le même
que pour le matériel neuf.
Coût de l'investissement
Si l'entrepreneur au lieu d'acheter le matériel emploie l'argent différem-
ment en le plaçant, par exemple à la banque, il recevra des intérêts sur le capi-
tal déposé. Ces intérêts représentent le coût de l'investissement et peuvent
être exprimés en coût horaire à ajouter à l'amortissement proprement dit.
En annexe 4a et 4b est montré l'exemple d'un camion, coût d'achat neuf
Fmg 471.994.025 amortissable sur 8 ans, suivant la méthode linéaire et
dégressive (SOFTY), taux d'inflation 30%, et intérêt de la banque 10%.
A la fin de la première année, le montant des intérêts s'élève à Fmg
47.199.403 et la valeur du camion (en tenant compte de la dépréciation) est
respectivement de 412.994.772 (méthode linéaire) ou de 367.106.464
(méthode SOFTY). Si l'entrepreneur vend le camion et dépose à nouveau
l'argent à la banque, il touchera à la fin de la deuxième année des intérêts res-
pectivement d'un montant de Fmg 41.299.477 ou de 36.710.646 et ainsi de
suite. A la fin de la durée de vie du camion, les intérêts s'élèveraient respecti-
vement à Fmg 212.397.311 ou à 157.331.342 équivalent à un coût horaire
moyen de Fmg 23.489 ou de 20.096 à ajouter au coût horaire moyen dérivant
de l'amortissement qui est respectivement égal à 130.425 ou 144.261.
Le coût horaire moyen total (amortissement + coût de l'investissement)
s'élève dans ce cas à Fmg 153.913 suivant la méthode linéaire et à Fmg
164.358 suivant la méthode SOFTY.

En définitive, l'amortissement à inclure dans le calcul des prix, pour


une même période de temps, est celui qui correspond au calcul en tenant
compte du coflt de remplacement actuel et le plus élevé des deux situations
(technique ou fiscal).
MATÈRIAUX
Il faut considérer le coût d'achat proprement dit et le coût de toutes les
opérations/modalités pour acheminer les matériaux à pied d'oeuvre, prêts à
être utilisés.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-19


Si l'entrepreneur doit par exemple mettre en oeuvre 4 m3 de béton dosé à
350 kg de ciment par m3, il devra prévoir les quantités de matériaux suivants:

o ciment: 350 X4= 1400 kg


o sable: 0,4 x 4 + 10% de perte pour opération de transport
et stockage 0,16 = 1,76 m3
o gravier: 0,8 X 4 + 10% de perte pour opération de transport
et stockage 0,32 = 3,52 m3
A chaque quantité de matériaux il devra appliquer le prix d'achat et bien
savoir les conditions de livraison (rendu magasin ou rendu chantier et les
modalités).
Pour le calcul du transport (affecté à la rubrique matériel), le raisonnement
à suivre est le suivant:
Cas A: l'entreprise possède son propre matériel de transport
Dans ce cas, il faut:
calculer le coûtjournalier du matériel utilisé;
calculer le cycle de transport (en fonction de la distance du site où
chercher les matériaux);
e) calculer le nombre de voyages par jour que le matériel peut faire (fonc-
tion du poids spécifique de chaque matériau et de la capacité de la
benne);
calculer le nomb:re de jours nécessaires pour effectuer le transport total
de chaque matériau;
répéter les opérations b, c et d pour les autres matériaux;
procéder à la somme de jours nécessaires et multiplier par le coût
journalier du matériel pour connaître le coût de transport;
diviser le coût total du matériel par la quantité totale transportée et on
obtiendra le coût du transport par unité d'activité.
Cas B: l'entreprise loue ]e matériel pour le transport des matériaux
Le raisonnement est Le même qu'en A, à la seule différence qu'il faut ap-
pliquer le taux de location journalier du matériel utilisé et bien définir le
contrat avec la société ou le particulier qui loue le matériel.
OUTILLAGE
Certains insèrent le coût de l'outillage dans les coûts indirects du chantier
(frais généraux) car il leur semble non réaliste d'essayer de calculer la quantité
de chaque outillage et 1' iucidence par activité.
Nous proposons ici une autre approche qui nous semble plus réaliste et
qui est déjà appliquée avec succès par bon nombre de PME à Madagascar.
L'estimation du coût de l'outillage peut se faire aisément sur l'expérience
du chantier précédent, condition de disposer d'un système de suivi et
contrôle des dépenses. La méthode est la suivante:
Le chef de chantier (voir module "Organisation des travaux") fournit à
l'entrepreneur et à chaque début du chantier la liste détaillée de l'outillage
nécessaire pour exécuter les travaux du marché gagné. L'entrepreneur, après
avoir vérifié les calculs et le stock d'outillage disponible (et en bon état), peut
passer la commande au magasin en majorant celle-ci d'un facteur 10-15%
pour tenir compte de pannes/pertes/vols qui peuvent survenir sur le chantier
pendant l'exécution.

3-20 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


La facture ainsi payée représente le coût initial de l'outillage. A celle-là il
faut ajouter les dépenses supplémentaires occasionnées par l'outillage au cours
des travaux de chantier (par exemple soudures, peintures, petites réparations,
etc.) et les frais à la fin du chantier pour reconstituer le lot d'outillage initial.
La somme de toutes ces composantes donne le coût total réel de
l'outillage à imputer au chantier.
Si l'on divise ce coût par le nombre d'Homme-Jours utilisés par le chan-
tier, on a un coût d'outillage par Homme-Jour. Ce coût peut être ainsi utilisé
par l'entrepreneur dans le calcul de l'outillage pour chaque activité et pour les
prochains chantiers, à condition que les prix réels de l'outillage sur le marché
n'aient pas changé.
Exemple: supposons que l'entreprise Lalantsara a fait un achat initial
d'outillage de Fmg 4.150.000 et que pendant les travaux elle a dû dépenser
Fmg 350.000 pour réparation de l'outillage. A la fin du chantier, elle a utilisé
au total 20.000 HJ et a dû encore dépenser Fmg 1.000.000 pour reconstituer
l'outillage qu'elle avait en début du chantier.
Le coût de l'outillage par Homme-Jour est de Fmg 275 équivalent à
(5.500.000 / 20.000). Pour les prochains chantiers et pour chaque activité,
l'entrepreneur de la PMB Lalantsara connaît ainsi le coût de l'outillage en
fonction des Homme-Jours.
Si les prix de l'outillage sur le marché ont changé, l'entrepreneur doit ma-
jorer ce coût par un coefficient approprié reflétant l'augmentation du coût.
Coté pratique, une valeur de Fmg 3 00-400 Fmg/HJ représente bien à
l'heure actuelle (décembre 1998) le coût de l'outillage pour un chantier rou-
tier HIMO.
Nous laissons à chaque entrepreneur le soin de choisir la méthode qui lui
convient, fruit sans doute de son expérience de chantier.

Sous - détail de rendement


Maintenant que l'on maîtrise les différents facteurs des coûts directs, nous
pouvons aisément établir le sous-détail de rendement d'un atelier ou d'une
équipe pour une activité donnée.
Le sous-détail de rendement fait en effet apparaître la décomposition des
moyens (personnel, matériel, matériaux et outillage) nécessaires pour l'exécu-
tion d'une activité donnée.
MÉTHODE DE CALCUL DU SOUS-DÉTJJL DE RENDEÎVENT
o définir l'activité (Act) ( débroussaillage, remblai, déblai, couche de roule-
ment, fossé maçonné, etc.);
o décomposer cette activité (Act) en sous-activités acti, act2, act3,
etc.. .Pour cela, il faut se référer à l'annexe "A" du Cahier des Charges
(Spécifications Particulières des travaux, Chapitre 1, 2, 3).

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-21


Exemple: Activité Act: couche de roulement
Sous activités:
o acti = décapage de la carrière et préparation de l'accès
o act2 = excavation
o act3 = chargement
o act4 = transport
o act5 = déchargement/cassage/répandage/compactage
o act6 = arrosage
o déterminer les moyens (matériels, personnel, matériaux) nécessaires pour
chaque sous-activité;
o fixer l'unité de mesure de chaque moyen (jour, heure, forfait journalier,
homme/jour...);
o déterminer la quantité de chaque moyen correspondant à un rendement
donné (se référer par exemple au rendement d'un matériel-clef de l'atelier:
camion, compacteur, camion citerne, etc.);
o si N est le nombre d'ateliers ou d'équipes type;
R rendement d'un atelier ou d'une équipe;
la production journalière de l'entreprise sera: N x R
Exemple: Sous-détail de rendement de l'activité: Couche de rou-
lement, ép. 20 cm.
Données:

o gîte à 2 km du chantier où sera réalisée la couche de roulement;


o pas de décapage à faire;
o excavation: 2 m3/HJ;
o chargement: 3 m3/HJ;
o vitesse moyenne d'un camion: 30 km/h;
o capacité de la benne 4,5 m3;
o déchargement: système hydraulique;
o répandage/cassage/compactage: 2,60 m3/HJ;
o arrosage: 50 m3/HJ;
o 1 journée = 8 H de travail;
o chargement M.O (système HIMO)
o transport camion
o déchargement camion (système hydraulique)
o répandage/cassage/compactage M.O (système HIMO + compacteur)
o arrosage citerne + M.O
Cycle:
o tempsaller: 2x 60/30 4 mn
o temps retour: 2 X 60 / 30 = 4 mn
o temps manoeuvre 7 mn
o temps chargement = 15 mn
o temps pour un cycle: 4 + 4 + 15 + 7 = 30 mn
o nombre de voyages par jour: 8 X 30/ 60 = 16
o quantité de matériaux transportés: 16 X 4,5 = 72 m3 ou 80 ml/J

3-22 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


Détermination du nombre de MÛ:
Excavation 72 m3/2 36 M.O.
Chargement 72 m3/3 24 M.O.
Répandage/Cassage/Compactage 72 m312,60 28 M.O.
Airosage 72 m3/50 2 M.O.

Total 90 M.O.
En rassemblant les données, cela se présente sous la forme ci-après:
Sous-détail de rendement pour l'activité couche de roulement

Prix N° Désignation de l'activité Unité Quantité (BDE)

3.7.4 Matériaux sélectionnés épaisseur 20 cm m3 1.200

Composante des moyens d'un atelier donnant un rendement journalier 'R"


Composition de l'atelier Unité Quantité
2) Personnel
- chef de chantier HJ 1
- chefs d'équipe HJ 4
- manoeuvres ordinaires HJ 90

1) Matériel
- camion MJ
- compacteur MJ 1
- citerne MJ I

3) Matériaux - -

4) Outillage (angady, brouettes, barre à mine etc) Fft 90


Rendement "R" d'un atelier 72 m3
Nombre "N" d'ateliers identiques 1
Production journalière de l'entreprise 72 m3/J

Sous - détail de prix unitaire


Quand le sous-détail de rendement est bien calculé, il suffit d'appliquer
les coûts unitaires de la main-d'oeuvre, du matériel, des matériaux et de
l'outillage dans la fiche sous-détail de prix (tableau 3.3 ci-joint tiré de
l'annexe F du cahier des charges - type) pour connaître le coût de chaque
composante. Par la suite il suffit de faire la somme pour obtenir le
déboursé sec.
Pour calculer le prix unitaire de l'activité, il faut multiplier le
déboursé sec par le coefficient de majoration des déboursés K (traité au
prochain paragraphe) et diviser le produit par le rendement de l'atelier.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-23


Exemple de sous-détail de prix unitaire pour la couche de roule-
ment
En reprenant le tableau 3.3, et en fixant les coûts de la main d'oeuvre, du
matériel, des matériaux et de l'outillage, le sous-détail de prix unitaire pour
la couche de roulement se présente comme au tableau 3.4. A noter que, dans
le cas présent, le coefficient de majoration des déboursés K est considéré égal
à 1. Jusqu'à maintenant on peut conclure que le coût direct de la couche de
roulement est de Fmg 27.542 le m3. A ce coût, il faut ajouter les coûts indi-
rects (traités au paragraphe "Coûts indirects") pour connaître le prix
d'application à insérer dans le Bordereau Détail Estimatif (BDE).
Si l'on pousse l'analyse afin de connaître la structure du coût, on peut
déduire que, dans ce cas particulier, la situation se présente comme suit:

Composantes du prix Pourcentage par rapport au coût total

Personnel )5O6

Matériel 73,12

Matériaux 0,00

Outillage 1,82

3-24 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


Tableau 3.3: modèle de sousdétail de prix unitaire

PRIX N° D E S 1G NATION Unité Quantité

COMPOSANTE DU PRIX UNITÉ QUANTITÉ PRIX AIRE TOTAL (Fmg)

PERSONNEL
- Chef de chantier
- Chef d'équipe
- Main-d'oeuvre spécialisée
- Main-d'oeuvre ordinaire
- etc
Total partiel
MATERIEL
- Camion benne
- Camion citerne
- Tracteur
- Compacteur
- Remorque
- etc
Total partiel
MATERIAUX
- Ciment
-Fer
-Sable
- Gravillons
- Moellons
- Gabions
- etc
Total partiel
OUTILLAGE
- Outillage
Total partiel

R Rendement T: Total déboursés sec


K: Coefficient de majoration des déboursés
Prixàl'unité(TxK/R)

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-25


Tableau 3.4: calcul du sous-détail de prix unitaire

PRIXN° DESIGNATION Unité Quantité


3.7.5 Matériaux sélectionnés épaisseur 20 cm m3 1.200

PRIX UNITAIRE TOTAL


COMPOSANTE DU PRIX UNITÉ QUANTITÉ

PERSONNEL
- Chef de chantier HJ 1 10.000 10.000

- Chef dtéquipe HJ 4 7.000 28.000


- Main-dceuvre spécialis6e HJ 0 6.300 0

- Main-duvre ordinaire HJ 90 5.100 459.000

- etc
Total partiel 497.000
MATERIEL
- Camion benne MJ 1 600.000 600.000
- Camion citerne MJ 1 500.000 500.000
- Tracteur MJ O

- Compacteur MI 1 350.000 350.000


- Remorque MI O

-etc MJ O

Total partiel 1.450.000


MATERIAUX
-Ciment Sac 0 40.000 0

-Fer Kg 0 4.100 0
- Sable m3 0 5,000 0
- Gravillons m3 0 31.000 0
- Moellons u 0 500 0
- Gabions u 0 156.000 0

-etc O

Total partiel o

OUTILLAGE
- Outillage HJ 90 400 36.000

Total partiel 36.000

= Rendement T: Total déboursés sec 1.983.000


7 m3 K: Coefficient de majoration des déboursés 1

Prix à l'unité (T x KiR) 27.542

3-26 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


Coûts indirects
Il nous reste maintenant le calcul des coûts indirects à ajouter au déboursé
sec pour la présentation de l'offre.
Font partie des coûts indirects, toutes dépenses non incluses dans les
coûts directs que l'entrepreneur doit supporter pour faire marcher correctement
son chantier.
La supervision du chantier, le fonctionnement du bureau et du magasin de
chantier, l'accès au chantier, l'adduction d'eau et autres services, le petit mat-
ériel et l'outillage pour le fonctionnement du chantier, le transport, les signa-
lisations et la sécurité, la santé et le bien-être, l'aléa pour mauvais temps, la
location d'un bureau faisant siège de la PME, le salaire permanent d'une sec-
rétaire, etc. sont des exemples de coûts indirects.
Les coûts indirects sont divisés en trois groupes:
Ce sont les coûts liés au support et au fonctionnement du
chantier et qui ne sont pas compris dans le forfait de l'activité
"Installation de chantier".
o coûts indirects liés au Les coûts indirects liés au fonctionnement du chantier pro-
fonctionnement du prement dit sont: la supervision du chantier, le fonctionnement du
chantier proprement bureau et du magasin de chantier, l'accès au chantier, l'adduction
dit d'eau et autres services, le petit matériel et l'outillage, le trans-
port, les signalisations et la sécurité, la santé et le bien-être, le
nettoyage des lieux une fois le chantier terminé.
Le marché est une affaire à risques. Parmi les risques on peut
citer les suivants
- estimation non adéquate;
- prix très tangents par rapport aux prix fixés dans le contrat;
o coûts liés aux risques - prise en compte du mauvais temps dans la détermination du
délai;
- négligence du fait des employés;
- augmentation des prix des intrants (M.O, matériaux, matériel
etc);
- fautes de l'administration (paiement en retard etc);
- problèmes techniques non cernés.
Chaque PME est soumise à des coûts annuels qui sont indé-
pendants du nombre de marchés gagnés et réalisés.
Ces coûts représentent le coût de base et doivent être couverts
par l'argent gagné à chaque marché. D'une façon générale, plus
o coûts généraux de la grand est le montant du contrat, plus grande est la proportion,
plus grand est aussi le coût à couvrir.
Les coûts généraux de l'entreprise sont les suivants: les frais
d'agence et de patente, le salaire du personnel permanent, les
immobilisations en terrains et bâtiments, les véhicules de liai-
son et les frais financiers.

Nous allons maintenant présenter ci-après, en détail, tous ces coûts dans
l'ordre normalement utilisé pour déterminer le coefficient de majoration des
déboursés K.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-27


Calcul du coefficîent de majoration des
déboursés "K"
Pour une PME ayant son siège à Madagascar, le coefficient de majoration
des déboursés "k" est défini par la formule:

K= + !'x(1 +
. 100) ' 100

(arrondi à la deuxième décimale par défaut) où:

Décomposition à l'intérieur Origine des coûts

al : frais d'agence et patente; - coûts généraux liés à la


PME

A1=(al+a2+a3+a4) a2 :fraisdechantier;
coûts liés au fonctionne-
a3 : frais d'études et de laboratoire; ment du chantier propre-
ment dit
a4 : assurances

aS : bénéfice net et impôts sur le reve- bénéfice de la PME


nu

a6 : aléas techniques;
coûts liés au risques;
A2 = (a5+ a6 + a7 + a8) al : aléas de révision des prix;

aS : frais financiers coûts généraux liés à la


PME

COÛTS INDIRECTS LIÉS AU FONCTIONNEMENT DU


CHANTIER PROPREMENT DIT
a2: frais de Supervision du chantier, fonctionnement du bureau et du magasin de chan-
chantier tier: c'est le coût pour l'emploi de plusieurs personnes en dehors du personnel
d'encadrement (chef de chantier et chefs d'équipe) que l'entrepreneur envisage
de mettre sur le chantier pour assurer le bon support et la bonne conduite des
travaux. Souvent c'est l'associé du cadre gérant, les employés du bureau de
chantier, le magasinier.
Installation de chantier: (dans le cas où elle ne fait pas partie d'une activité
rémunérée dans le BDE): le campement temporaire peut être utilisé plusieurs
fois en fonction du soin que l'on apporte. Cela a un grand impact dans le coût du
projet. Si par exemple une baraque coûte 10 Millions et si elle n'est utilisée que
2 fois, le coût imputé sera de 5 Millions; tandis que si on l'utilise 10 fois le coût
sera seulement de I Million. Dans le coût du campement, il faut toujours inclure
les coûts de transport, de montage et de démontage.
Le remplacement des matériels endommagés ou volés étant très coûteux, il est
utile d'investir suffisament pour assurer leur sécurité, notamment par des clôtu-

3-28 Coût des travaux - Calcul t étude des prix


res.
Surface pour le stockage des agrégats: il est indispensable d'avoir un bon sol
pour stocker les agrégats. Si le sol est mauvais, il faut aménager la surface pour
pouvoir les stocker proprement afin de réduire le gaspillage.
Routes d'accès: il faut prendre soin de l'organisation du campement de chantier,
des aires de stockage et des routes d'accès. Ces activités utilisent du matériel,
des matériaux et de la main -d'oeuvre. Une plus grande économie peut étre faite
en prévoyant des accès corrects, aire de stockage comprise entre des bâtiments,
etc.
Adduction d'eau: l'approvisionnement en eau propre est essentielle pour assu-
rer la qualité au béton et au mortier. Il faut en prévoir le coût relatif.
Autres services: dans les grands chantiers il est nécessaire de prévoir les coûts
d'électricité et de téléphone. Si l'électricité n'est pas disponible, on prévoira
un groupe électrogène capable de donner puissance et lumière.
Equipement de chantier et outillage: Il est parfois préférable de couvrir les
coûts d'équipement complémentaire de chantier comme un coût indirect du mar-
ché plutôt que le calculer matériel par matériel. Cela s'applique par exemple à des
scies électriques, raboteuses et à des grues élévatrices, etc qui sont nécessaires
au chantier pour une période considérable de temps. Il faut inclure également les
frais pour le coût de l'outillage et autres petits items qui servent de support au
chantier.
Transport: celui-ci inclut le transport du personnel d'encadrement ou de la
main-oeuvre sur chantier ainsi que certains services comme par exemple la fourni-
ture d'un repas, l'approvisionnement en eau sur certains points du chantier etc.
Sécurité, santé et bien-être: ce coût inclut les latrines, les lavabos et la trousse
de secourisme dans le cas d'accident. Les mesures de sécurité dépendent du
nombre des ouvriers sur le chantier. Il ne faut pas chercher à faire des économies
sur ces coûts, car cette réduction peut entraîner une baisse de productivité et la
démotivation de la main-d'oeuvre et donc réduire le profit général de
l'entrepreneur. Il est nécessaire de protéger les installations de chantier par gar-
diens, alarme, chiens, etc... Ces coûts varient selon le degré de sécurité que
l'entrepreneur envisage mettre en place.
Frais divers de chantier: ce coût inclut par exemple le paiement en nature du
personnel, la fourniture du vestiaire, tout imprévu qui peut survenir sur le chan-
tier et qui peut être réglé par le chef de chantier, le nettoyage des lieux une fois le
chantier terminé, etc.

a3: frais Sont inclus tous les éléments tels que: frais de conception et de dessin des plans
d'études et de d'exécution des ouvrages, frais de laboratoire à titre d'essais de convenance,
laboratoire d'agrément et de contrôle qui sont à la charge de la PME. Ces frais d'étude et de
laboratoire ne doivent pas prendre en compte les frais correspondant aux presta-
tions particulières (diagramme d'aménagement, prospection géotechnique, etc.)
dues au titre de l'Etude.

a4: assuran- Assurance: un marché de travaux est une affaire avec des risques. Certaines assu-
ces rances sont légalement obligatoires et d'autres sont recommandées. Le cahier
des charges peut en imposer certaines. Les types les plus communs d'assurance
sont: assurance véhicule, assurance relevant de la responsabilité de
l'employeur, assurance de l'équipement du chantier, assurance tous risques , as-
surance complémentaire pour les travailleurs.
L'entrepreneur doit en tenir compte pour s'assurer une certaine tranquillité.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-29


COÛTS LIÈS AUX RISQUES

a6 : aléas tech- Le montant à prévoi:r doit être ajouté en % sur le coût direct total et sur les
niques coûts indirects liés au chantier. Ex: coût direct et indirect d'un chantier de
100.000.000, allocation pour couverture de risques 4% = 4.000.000.

a7: aléas de Dans les travaux routiers HIMO ce coefficient est en général égal à O compte
révision des prix tenu de la courte durée des chantiers. Si toutefois l'entrepreneur estime que
pendant l'exécution du chantier il y aura augmentation des coûts des in-
trants, il peut prévoir une réserve pour couvrir cette hausse.

COÛTS GÈNÈRAUX DE LA PME

al frais Salaire du personnel permanent: le salaire du personnel couvre tous les ou-
d'agence et pa- vriers et employés qui sont employés àplein temps dans l'entreprise. Il inclut
tente le salaire du personnel gérant et des associés éventuels, le personnel du siège
responsable de chantier, secrétaire, comptable, gardien, et le reste. Le coût
doit inclure aussi les avantages en nature ou autres, octroyés aux employés
fixes.
Nota bene: si le personnel d'encadrement et de supervision est recruté pour
un travail spécifique, il ne fait pas partie du staff permanent, son coût doit être
inclus dans les coûts directs du Projet.
Immobilisations en terrains et bâtiments: leur coût est lié à la location ou
aux locaux appartenant à l'entrepreneur, comme le bureau, la clôture, le maga-
sin de stockage. Si la propriété est louée, le coût par année est simplement le
loyer que l'entrepreneur paye, plus les coûts directs. Si l'entrepreneur prend
la propriété en location pour plusieurs années, il faut calculer le coût par
année en divisant le contrat par le nombre d'années. Si l'entrepreneur achète
une propriété, il peut prévoir un coût pour la dépréciation mais cette prévi-
sion n'est pas nécessaire si la propriété est correctement gardée. Toutefois, il
peut mettre une charge additionnelle qui représente les intérêts qu'il aurait
gagnés s'il n'avait pas investi dans la propriété. En addition à ces coûts de
base pour utiliser la propriété, des montants adéquats doivent être prévus
pour couvrir les charges d'entretien, les coûts d'électricité , d'eau et de
téléphone. Ces coûts peuvent être estimés sur la base des factures antérieures
en y ajoutant un montant pour tenir compte de l'inflation.
Véhicules de liaison: le coût des véhicules pour le fonctionnement de la PME
inclut l'achat des véhicules, l'entretien, les pièces de rechange, l'assurance et
les carburants. Le coût d'achat de véhicule est un investissement de cinq ou
dix années selon le type de véhicule et son utilisation. Chaque fois que le
véhicule est utilisé, il perd un peu de sa valeur jusqu'à son remplacement
définitif. Quand ce moment arrive, l'entrepreneur doit avoir assez d'argent
pour acheter un nouveau véhicule. L'entrepreneur doit faire payer à tous les
marchés obtenus une partie de la somme nécessaire au remplacement. Cette
technique s'appelle la dépréciation où les coûts pour achat des véhicules
sont répartis (pour plus de détails, voir paragraphe dédié à l'amortissement).
Taxe Professionnelle: l'entrepreneur, étant enrôlé au registre du Commerce,
est assujetti à la taxe professionnelle (voir module "Obligations Fiscales et
sociales pour les PME et le BE du BTP").

3-30 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


a8: frais fi- Normalement c'est la somme des intérêts que l'entrepreneur doit payer à la
nanciers banque ou à la personne qui lui a consenti le prêt nécessaire au financement
de l'investissement. (emprunt à court ou à moyen terme).
Cela est particulièrement onéreux pour les emprunts à court terme (taux ac-
tael de 25-30%). Payer de gros intérêts à la banque a mis plusieurs PME en
difficulté financière. Il faut éviter d'emprunter beaucoup d'argent car les int-
érêts viennent en déduction de l'éventuel bénéfice. Un plan de trésorerie
(voir module "Système de comptabilité simplifiée pour PME et BE du BTP")
indique à l'entrepreneur de combien de cash il dispose, combien il aura be-
soin pour démarrer le marché, quand le marché commencera à donner un revenu
net.
Les frais financiers existent aussi sans concours bancaire sous la forme de
profits supplémentaires éludés (cas de l'Administration ou du client qui paie
en retard l'entrepreneur).

BÉNÉFICE NET ET IMPÔT SUR LE BÉNÉFICE


(COEFFICIENT A5)
Maintenant que nous connaissons comment calculer le coût du Projet qui
est la somme du déboursé sec et des coûts indirects (coûts indirects liés au
fonctionnement du chantier proprement dit, coûts liés aux risques, coûts
généraux de la PME), nous allons aborder le montant du profit que
l'entrepreneur souhaite réaliser.
Quelle sera l'ampleur du bénéfice?
Il est bon d'essayer de faire le plus de bénéfice possible mais il y a le dan-
ger de perdre le marché dans la compétition avec les autres PME qui ont par-
ticipé à l'appel d'offies. Le montant du profit dépend de l'intérêt de
l'entrepreneur vis-à-vis de l'appel d'offres auquel il participe et de l'état
général de son activité. Si le marché du travail est petit, l'entrepreneur peut
accepter une marge bénéficiaire faible, juste pour couvrir les frais généraux de
l'entreprise. Si par contre le marché ofliu pas mal de possibilités, il peut
augmenter sa marge bénéficiaire et obtenir ainsi des fonds à investir dans
l'accroissement de son entreprise.
Si l'entrepreneur n'est pas intéressé par l'appel d'offies, il présentera une
marge de profit assez élevée afin que son offre soit écartée car trop onéreuse.
Comment calculer le bénéfice?
Pour le calcul du bénéfice ou Résultat net en réserve (Rnr) (voir module
"Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP), que
l'entrepreneur souhaite réaliser, il suffit tout simplement de fixer le taux ou
pourcentage par rapport au total des coûts directs et indirects.
Par la suite, pour le calcul du coefficient aS à insérer dans le coefficient de
majoration des déboursés K il faut ajouter l'impôt général sur le revenu non
salarial (IGRNS) avant réduction (voir module "Obligations fiscales et socia-
les pour les PME et les B13 du BTP").
Pour les montants imposables> Fmg 10.000.000, l'IGRNS est égal à
Fmg 2.l87.50O + (Montant imposable - Fmg 10.000.000) * 0,45

3 Montant calculé en appliquant les différents taux aux 9 tranches du revenu imposable jusqu'à
Fmg 10.000.000. Pour les revenus imposables supérieurs à Fmg 10.000.000 le taux à appliquer
est égal à 0,45 (Loi des finances 98).

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-31


a5 est égale donc au Résultat brut en réserve Rbr.
Rbr est égal à (Rnr +IGRNS) * 100 / (somme des coûts directs et indi-
rects).
Exemple: Supposons que la PME Lalantsara, pour un marché donné et
après calculs, arrive à un coût direct total de Fmg 250.000.000 et à un coût
indirect (aI,a2,a3,a4) de Fmg 50.000.000. Supposons en outre qu'elle veut
tirer de ce marché un profit net de 10%.
Calculer:
le montant du bénéfice, ou Rnr?
le montant du bénéfice net et de l'impôt sur le bénéfice (Résultat brut en
réserve Rbr)?
le coefficient aS a insérer dans le calcul de K?
le montant de l'IGRI4S avant réduction?
Réponse:
Rnr = 10% (250.000.000 + 50.000.000) = 30.000.000
Rbr = (Rnr + 2.817.500 - 10.000.000 X 0,45) / 0,55 = 51.486.364
a5 51.486.364 x 100 /(250.000.000 + 50.000.000) = 17,16
1ère méthode IGRNS = 51.486.364 30.000.000 = 21.486.364
2ème méthode IGRNS 2.817.500 + (51.486.364 10.000.000) X 0,45
21.486.364
CALCUL DES COEFFICIENTS

chaque coefficient al,a2,a3,a4 est calculé en di-


a!, a2, a3, a4 visant le montant de chaque coefficient par la
somme des coûts directs

a5 voir paragraphe ci-dessus


Chaque coefficient a6,a7,a8 est calculé en divi-
a6, a7, aS sant le montant de chaque coefficient par la
somme des coûts directs et indirects
Ai somme des coefficients al+a2+a3+a4

A2 somme des coefficients a5+a6+a7+a8

Coefficient de majoration des déboursés K (l+Al/100) x (1+A2/100)

Prix du marché Déboursé sec X K

Exemple pratique de calcul du coefficient K (montants en Fmg).


Supposons que l'entreprise Lalantsara participe à un appel d'offres pour
l'entretien périodique d'une route de x km et que, (après avoir calculé les
coûts directs de toutes les activités prévues dans le BDE et les coûts indi-
rects), la somme totale:
o du déboursé sec soit égale à Fmg 250.000.000;
o des frais d'agence et patente soit égale à 10.000.000 (coefficient ai);
o des frais de chantier soit égale à 35.000.000 (coefficient a2);
o des frais d'étude et de laboratoire soit égale à O (coefficient a3);

3-32 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


o des assurances soit égale à 5.000.000;
o aléas techniques soit égale à 8.000.000 (coefficient a6);
o aléas de révision de prix soit égale à O (coefficient a7);
o frais financiers soit égale à 5.760.000 (coefficient a8);
et qu'elle veut réaliser un profit net de 10%.
Calculer le coefficient de majoration des déboursés K.
al = 10.000.000 x 100 / 250.000.000 4;
a2 = 35.000.000 X 100 I 250.000.000 = 14;
a3 = O X 100 I 250.000.000 = 0;
a4 = 5.000.000 X 100 / 250.000.000 = 2;
Al 4+14+0+2= 20
a5 = 17,16 (voir exemple ci-dessus);
a6 8.000.000 X 100 / 300.000.000 2,67
a7 = O x 100 / 300.000.000 0;
a8 = 5.760.000 X 100 / 300.000.000 1,92;
A2 =17,16 +2,67 + O + 1,92 = 21,75
coefficient K = (1+20/100) x (1+21,50/100) = 1,461, arrondi à 1,46

Pour la préparation de l'offre, l'entreprise Lalantsara majorera cha-


que déboursé correspondant à chaque activité par un facteur égal à 1,46.
La soumission sera donc d'un montant total de Fmg 365.690.000 équi-
valent à:
o 250.000.000 * 1,46 ou
o 250.000.000 + 50.000.000 (coûts indirects al,a2,a3,a4) + 13.760.000
(coûts liés aux risques a6 +a7 et frais financiers a8) + 51.486.364 (bénéfice
net et impôt sur le bénéfice).
Pour l'exemple relatif à la couche de roulement développé aux paragraphes
précédents, le sous-détail de prix se présente comme au tableau 3.5.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-33


Tableau 3.5: calcul du sous-détail de prix unitaire

PRIXN° DESIGNATION Unité Quantité


3.7.5 Matériaux sélectionnés épaisseur 20 cm m3 1.200

PRIX UNITAIRE TOTAL


COMPOSANTE DU PRIX UNITÉ QUANIITE (Fmg) (Fmg)

PERSONNEL
- Chef de chantier HJ 1 10.000 10.000

- Chef d'équipe lU 4 7.000 28.000

HJ 0 6.300 0
- Main-d'oeuvre spécialisée
- Main-d'oeuvre ordinaire HJ 90 5.100 459.000

- etc
Total partiel 497.000

MATERIEL
- Camion benne Mi 1 600.000 600.000

- Camion citerne Mi 1 500.000 500.000

- Tracteur Mi O

- Compacteur MJ 1 350.000 350.000

- Remorque Mi O

-etc Mi O

Total partiel 1.450.000

MATERIAUX
- Ciment Sac 0 40.000 0

Kg 0 4.100 0
-Fer
- Sable m3 0 5.000 0

m3 0 31.000 0
- Gravillons
-Moellons u 0 500 0

- Gabions u 0 156.000 0

-etc O

O
Total partiel
OUTILLAGE
- Outillage HJ 90 400 36.000

Total partiel 36.000

R = Rendement T: Total déboursés sec 1.983.000

72 m3 K: Coefficient de majoration des déboursés 1,46

Prix l'unité (T x K/R) 40.211

3-34 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


Recommandations pour le cadre gérant de la
PME
Comme il est spécffié dans le cahier des charges, il est fort recommandé
que vous participiez à la visite des lieux afin de connaîlre la situation réelle
des travaux à exécuter. Cela vous pennettra de soumissionner correctement à
l'appel d'offres lancé par l'Administration.
Vous devrez par la suite vous concentrer sur l'établissement du prix uni-
taire à soumettre à l'Administration tout en partant du sous-détail de rende-
ment et du coefficient de majoration des déboursés "K" comme nous avons vu
dans ce module.
L'exploitation des fiches de planification, de programmation, de suivi et
contrôle des travaux récents vous permettront de connaître vos propres rende-
ments, le coût exact de votre matériel et toute information utile pour le calcul
des coûts directs.
Vous allez par la suite fixer la marge que vous pensez tirer du marché pour
la détermination correcte des prix d'application et calculer le coefficient de ma-
joration des déboursés K.
Rappelez-vous que votre entreprise a un coefficient K spécifique.
Ne tâtonnez pas sur sa valeur au moment de la soumission pour rat-
traper l'estimation de l'Administration si cette dernière est précisée dans
l'avis d'appel d'offres.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-35


Annexe 1:
Fiche signalétique du suivi des véhicules

Toyota Hilux 2.8 et Toyota Land Cruiser

du Projet HIMO ROUTES sous la gestion de l'Assistance technique BIT

période (date d'achat au 18Décembre 1998)

Carburant et entretien

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-37


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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-39


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3-40 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


Annexe 2: Coût de l'huile par rapport au coût
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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-47
Annexe 3:
Amortissement dégressif à taux constant
L'amortissement dégressif s'applique seulement sur certains biens neufs
(les bien d'occasion sont à exclure) dont la durée normale d'utilisation ne doit
pas être inférieure à 3 ans (dispositions fiscales françaises).
MODALITÉS D'APPLICATION
L'amortissement dégressif se calcule à compter du premier jour du mois de
l'acquisition. Ce qui signifie que l'on doit appliquer le principe du prorata
temporis mais seulement pour la première année de calcul d'amortissement,
sans remettre en cause la durée probable d'utilisation initialement prévue.
Le taux dégressif est égal au produit du taux linéaire par un coefficient qui
varie suivant la durée probable de vie du bien.
Durée de vie Coefficient
3et4ans 1.5
Set6ans 2
6ans 2.5
La caractéristique principale de l'amortissement dégressif consiste à calcu-
ler l'annuité d'amortissement sur la base de la valeur comptable nette du bien
et non sur le coût d'acquisition.
RÈGLE
A la fin de l'exercice, si l'annuité dégressive d'amortissement calculée
d'une façon normale est inférieure au quotient de la valeur comptable nette par
le nombre d'années restant à pratiquer alors, l'entreprise retient ce quotient
comme annuité linéaire à appliquer jusqu'à la fin de la durée prévue.
Exemple: Une camionnette achetée au 15/03/90 pour 18.000.000 Fmg est
amortissable sur 5 ans.
On demande de présenter le tableau d'amortissement dégressif simplifié de
ce véhicule.
Réponse:
o Calcul du taux linéaire: 100/5 X 1/100 = 0,2 soit 20 %
o Calcul du taux dégressif: 20 % x 2 = 40 %

Le coefficient à appliquer est égal à 2, puisque la durée de vie estimative est de 5 ans.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-49


Valeur Comptable
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(V.C.N)5

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1992 1 an 7,2 Mx 40% 2.880.000 4.320.000

1993 lan 4,32Mx40% 4,32/26 2.160.000 2.160.000

1994 1 an 4,32 Mx 40% 4,32/2 2.160.000 0

5 ans7 18.000.000

N.B: Remarquez qu'en 1992 on ne peut pas encore appliquer la règle de


l'annuité constante. Si l'on fait la vérification on a:
Annuité calculée normalement: 7.200.000 x 40 % = 2.880.000
V.C.N. /Nbre d'années restant à pratiquer: 7.200.000 / 3 = 2.400.000
4.320.000 est encore supérieur à 2.400.000.
Or, pour l'année 1993:
Annuité calculée normalement: 4.320.000 X 40 % = 1.728.000
V.C.N. /Nbre d'années restant à pratiquer: 4.320.000 / 2 2.160.000
1.728.000 est bel et bien inférieur à 2.160.000, donc à partir de 1993, on peut
appliquer la règle.

V.C.N. = valeur d'origine - total des amortissements déjà pratiqués.


6
En 1993, si on calcule d'une façon normale l'annuité d'amortissement, on obtient: 4.320.000 X
40% = 1.728.000, qui est inférieur au quotient de la V.C.N. par le nombre d'années restant à pra-
tiquer, qui donne: 4.320.000 / 2 = 2.160.000. Si tel est le cas, il faut prendre comme amortisse-
ment pour les deux dernières années, l'annuité linéaire de 2.160.000, sinon cette immobilisation
ne sera jamais totalement amortie.
Il faut garder la durée d'utilisation initialement prévue bien que le total ne donne pas exactement
5 ans.

3-50 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


Annexe 4:
Dépréciation et coût de l'investissement

pour un camion dont la valeur d'achat à neuf est Fmg 471.994.025:

Méthode linéaire

Méthode SOFTY (dégressive)

Comparaison des méthodes d'amortissement.


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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-53


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3-54 Coût des travaux - Calcul et étude des prix


Annexe 4c: Comparaison des méthodes d'amortissement (millions Fmg)

Méthode linéaire Méthode SOFTY (dégressive)


Coût Amortissement Valeur Ecart Amortissement Amortissement Valeur Ecart
Camion cumulé résiduelle linéaire dégressif cumulé résiduelle dégressif

0 471 471 471


1 613 59 412 412 8 105 105 366 366
2 755 118 353 495 7 92 196 275 521
3 897 177 294 578 6 79 275 196 677
4 1 038 236 236 662 5 65 340 131 832
5 1180 294 177 744 4 52 393 79 986
6 1 322 353 118 827 3 39 432 39 1141
7 1463 412 59 910 2 26 458 13 1296
8 1 605 471 0 992 1 13 471 0 1 450
1605 0 0 1605
36

2 3 4 5 7 8

Années
-- Coût camion avec inflation --A-- Valeur résiduelle linéaire
--Valeur résiduelle dégressive -- Coût camion sans inflation

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 3-55


4. SYSTÈME DE COMPTABILITÉ SIMPLI
FIÉ POUR LES PME ET LES BE DU BTP

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o savoir les trois concepts clés de la comptabilité
o connaître les principaux livres comptables utilisés dans le secteur BTP
o être en mesure de bien collecter, classer et inscrire dans les livres compta-
bles les informations de base de votre activité
o établir un Compte de Résultat relatif à une certaine période et connaître
vos obligations fiscales
o établir un Bilan de votre entreprise à un moment donné
o établir un plan de trésorerie ou cash flow
o mieux gérer votre entreprise

Contenu du module
o Les trois coiicepts clés de la comptabilité
o Les documents comptables
o Le compte de résultat
o Le Bilan
o Le plan de trésorerie
o Un exemple pratique d'application

Introduction Générale à la Comptabilité -


Quelques définitions
Pourquoi dois-je tenir une comptabilité? Que peut-elle m'apporter?
Voilà de bonnes questions auxquelles il convient de répondre avant d'aller
plus loin.
La responsabilité de tenir une comptabilité doit être ressentie par le cadre
gérant vis-à-vis de l'entreprise même. La comptabilité est un outil de gestion,
l'un des plus significatifs que détient le cadre gérant. La comptabilité est le
langage de chaque cellule économique et il est très important que chaque en-
trepreneur puisse parler le langage de son entreprise.
L'analyse des activités de l'entreprise, grâce à la comptabilité, apportera
des informations au cadre gérant qui l'aideront à prendre des décisions opéra-
tionnelles.
En résumé, disons qu'une bonne comptabilité, aussi simplifiée soit-elle,
fournit au cadre gérant les informations nécessaires à la conduite bonne et ra-
tionnelle de son affaire.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-1


Les trois concepts clés de la comptabilité
"L'essence de la comptabilité, c'est le classement des opérations pendant
une période de temps pour connaître la situation de l'entreprise".
Dans cette phrase se trouvent les trois concepts clés de la comptabilité:
o classement des opérations;
o période comptable;
o situation.
CLASSEMENT DES OPÉRATIONS
Puisque chaque entreprise aune activité spécifique, on y trouve des opéra-
tions propres qui se répètent continuellement. L'identification et le regroupe-
ment des opérations sont à la base. de la comptabilité.
o le matériel (roulant et non roulant) et l'outillage acquis par l'entreprise
dans le but de lui permettre d'exercer son activité sont appelés "IMMOBI-
LISATIONS";
o les achats de matériaux et de fournitures non stockées telles que le carbu-
rant, le lubrifiant, l'éiectri,cité, ainsi que les frais tels que le loyer, les salai-
res du personnel, les frais de transpor1 les frais bancaires, etc. sont appelés
"CHARGS D'EXPLOITATION";
o les recettes provenant des prestations de services comme par. exemple les
attachements des travaux, ainsi que tous les autres revenus de l'entreprise
sont appelés "PRODUITS D'EXPLOITATION
D'une manière générale, les Prpduits d'exploitation devraient être supé-
rieurs à la somme des Charges, pour que l'entreprise puisse companser la
dévalorisation des immobilisations due à l'usure et au vieillissement et réali-
ser un bénéfice, C'est la raison pour laquelle une comparaison périodique entre
les Produits et les Charges est nécessaire.
Combien de fois au cous de l'année doit-on comparer les produits de l'ex-
ploitation aux charges?
Il y en a qui disent "Quand on ale temps" ou "Quand on pense qu'il y a
un problème". D'autres, pensant à l'obligation fiscale vont dire "Une fois par
an ". A tout, cela nous allons proposer une autre réponse: systématiquement
suivant le besoin d'information. Systématiquement, parce que la comptabilité
est une discipline qui est conçue pour être comparative, (d'pne période à une
autre) et non exceptionnelle. Si le cadre gérant attend l'exception, il est sou-
vent trop tard pour reméçlier à une situation qui se dégrade.
La question de période nous mène au deuxième concept de la comptabi-
lité.
PÉRIODE COMPTABLE
Une période comptable est une période de temps fixe et prédéterminée qui
a été choisie suivant les besoins d'informatior,s comptables de l'entreprise.
Dans une période comptable, les Produits d'explqitation sont totalisés aussi
bien que les Charges. Si l'entreprise tient une conptabilité complète, deux
tableaux qui résument la situation seront établis: le Bilan et le Compte de
Résultat. Quelque soit la comptabilité que vous tenez, l'idée d'une période
comptable est de vous donner des informations sur ls activités de l'entreprise

4-2 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


pendant une période de temps: ces informations pourront être analysées. Ce
mot analyse n'est pas itilisé pour indiquer une procédure compliquée, mais
plutôt pour indiquer que l'établissement des informations comptables n'est
pas une fin en soi. Il, faut ue ces informations soient cçliprises et utilisées
dans la gestion de l'eitreprise.
Normalement, l'Etat demande les documents comptables de chaque entre-
prise une fois par an, mais rien n'empêche que la période soit plus courte. De
nombreux entrepreneurs qui ont bien compris l'utilité de la comptabilité utili-
sent une période comptable trimestrielle et même mensuelle. Ils disent qu'à
cause des changements de prix des matériaux et autres facteurs, ils doivent
s'assurer plus souvent qu'annuellement de la bonne marche de leur affaire.
SITUATION
La situation est le portrait en chiffres d'une entreprise.
La comptabilité est le langage des affaires. C'est un langage technique
utilisé pour classer des opérations pendant une période de temps dans des
comptes appropriés pour connaître la situation de l'entreprise.
Ce langage est chiffré au Bilan et au Compte de Résultat.

Le Biln et le Compte de Résultat


La comptabilité est un système de classification des informatipns finan-
cières par comptes. Le compte est l'unité fondamentale de comptabilité qui ie-
groupe toutes les opérations semblables. Tous les comptes établis pour suivre
les activités d'une entreprise sont reportés soit au Bilan soit au Compte de
Résultat. Chaque poste du Bilan ou du Compte de Résultat représente la si-
tuation d'un compte au moment de l'établissement d ces documents, Il est le
résultat des différents mouvements de ce compte au cours d la période comp-
table.
LE BILAN
Le Bilan montre à un moment donné ce que possède l'entreprise, ainsi que
la façon dont elle est financée au moyen des dettes et des capitaux. C'est un
tableau en deux parties. La gauche s'appelle l'Actif, et la droite le Passif.
L'Actif est l'ensemble des biens détenus par l'entreprise, c'est-à-dire son pa-
trimoine. Le Passif est la somme. des droits des créanciers (dettes) et des
droits des propriétaires (capitaux).
Présenté schématiquement, le Bilan apparaît ainsi:

BILAN AU
Actif Passif
Emploi des ressources Origine des ressources

Manuel pratique de formation pour cadre géraht de l'entreprise 4-3


Exemple 1: Quelle est la situation d'une entreprise (en Fmg) disposant:

- d'immobilisation: matériel, mobilier 125.000.000

- d'un stock de matériaux 25.000.000

- de créances à encaisser sur les clients 15.000.000

- de fonds disponibles en banque 17.500.000

- d'espèces en caisse 7.500.000

Total 190.000,000

et qui doit à ses fournisseurs pour des achats de matériaux à crédit Fmg
40.000.000?
Le total de 190.000.000 constitue l'Actif de l'entreprise. Une partie de cet
Actif est dans l'entreprise (175.000.000) et l'autre partie, les créances, se
trouve chez des tiers (15.000.000).
Cette entreprise a une dette auprès de ses fournisseurs, laquelle sera versée
aux échéances prévues. Cette dette est de 40.000.000. La difirence entre l'Ac-
tif et les dettes est le capital de l'entreprise au moment considéré:
190.000.000 - 40.000.000 = 150.000.000
Donc, pour cette entreprise à ce moment-là, le Bilan apparaît ainsi:
BILAN AU ... (en Fmg)
Actif Passif
Immobilisation 125.000.000 Capital I 50.000.000
Stock de matériaux 25.000,000 Dettes 40.000.000
Créances (clients) 15.000,000
Banque 17.500.000
Caisse 7.500.000

Total 190.000.000 Total 190.000.000

Remarques:
o les postes de l'Actif sont classés dans un ordre de liquidité croissante;
o les postes du Passif sont classés dans un ordre d'exigibilité croissante.
En résumé donc, l'Actif d'une entreprise est toujours égal aux droits qu'on
a sur elle. Par conséquent, il existe certaines équations comptables fondamen-
tales:

Actif Passif
Actif Dettes + Capitaux
Actifs - Dettes Capitaux

4-4 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


Nous avons vu que l'Actif permet de connaître tout ce que possède l'entre-
prise, c'est à dire l'emploi de ses ressources.
Du point de vue juridique, le Passif permet de connaître l'origine de ceux
qui ont des droits sur l'Actif de l'entreprise.
Du point de vue économique, il permet de connaître l'origine des ressour-
ces de l'entreprise. Le Passif est donc à l'origine d'un mouvement de fonds.
Les fonds mêmes se trouvent à l'Actif, les uns en espèces, les autres trans-
formés en biens ou en créances.
Plus la part des capitaux propres est importante dans la colonne PASSIF,
plus l'entreprise est riche puisque ses capitaux propres (la richesse des action-
naires) peuvent prétendre à une part plus importante de toutes les richesses fi-
gurant à l'ACTIF de l'entreprise. A l'inverse, pour une autre entreprise dis-
posant d'un montant identique d'actifs, si la part des capitaux propres est
moins importante dans la colonne PASSIF, ceci voudra dire que les action-
naires ne sont que des vantards puisque la majeur partie des richesses qui sont
à la disposition de l'entreprise (la colonne ACTIF) appartient en fait à des
tiers, créanciers de celle-ci.
LE COMPTE DE RÉSULTAT
Alors que le Bilan montre la situation de l'entreprise à un moment donné,
le Compte de Résultat montre les résultats de l'activité principale de
l'entreprise au cours d'une période de temps.
Le Compte de Résultat est le regroupement des Produits et des Charges
qui ont eu lieu pendant la période en question.
Les Produits provenant de l'activité de l'entreprise sont à l'origine d'en-
caissements immédiats ou futurs: c'est-à-dire que ce sont des sommes reçues
ou à recevoir au titre de l'exploitation et se rapportant à la période de temps
considérée. La somme des Produits s'appelle le chiffre d'affafres.
Parmi les Charges:
o les matériaux et fournitures non stockées telles que le carburant, le lubri-
fiant, l'électricité, ... achetées pour réaliser les travaux constituent les
achats et autres;
o les frais consommés par l'entreprise pour lui permettre de fonctionner tels
que le loyer, les frais de transport, les frais bancaires, etc. constituent les
charges externes;
o les salaires et charges sociales constituent les charges du personnel;
o la taxe professionnelle, la vignette, ... constituent les impôts et taxes;
o les intérêts à courts/moyen terme constituent les charges financières.
Le Compte de Résultat tient compte des opérations à crédit comme des
opérations au comptant. En vertu du concept de crédit, le résultat est la dif-
férence entre les PRODUITS et les CHARGES et non la différence entre les
encaissements et décaissements. La notion de trésorerie et de bénéfice n'est
pas la même.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-5


Schématiquement le compte de Résultat se présente comme suit:
COMPTE DE RESULTAT du au
CHARGES PRODUUS
ou peut se présenter sur une même colonne comme suit:
COMPTE DE RESULTAT du au
PRODUITS
CHARGES
RESULTAT DE L'EXPLOITATION

Ce dernier schéma sera utilisé dans l'application pratique à la fin du mo-


dule.

Exemple 2: Quel est le résultat d'une entreprise (en Fmg) qui, au cours
d'une certaine période, a réalisé les opérations suivantes?:

I - Reçu pour services fournis aux clients 150.Q00.000

2 - Achat de matériaux 45.000.000

3 - Achat de carburant et de lubrifiant 15 .0,O0.Q00

4 - Paiement du salaire du personnel 20.000.000

5 - Paiement d'un loyer de bureau 3.500.000

6 - Paiement pour entretien et petite réparations 7.500.000

7 - Paiement pour frais de transport 7.500000

8 - Achat de fournitures de bureau 500.000

Nous voyons que l'entreprise a réalisé un chie d'affaires de 150 000 000
Fmg. En mme temps, l'entreprise a dû payer 99 000 000 Fmg pour pouvoir
fournir à sa çlientèle les services (2 à 8). Le résultat d'exploitation de cette
période s'élàve à 150 000 000 99 000 000 51 000 000.

4-6 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


Dans notre exemple, le compte de résultat se présente ainsi:
COMPTES DE RÉSULTAT DU AU

CHARGES PRODUITS

Achats: Prestations de services ou recet-


tes ou chiffre d'affaires 150.000.000

Matériaux 45.000.000

Carburant et lubrifiant 15.000.000

Fournitures de bureau 500.000

Charges externes

Loyer 3.500.000

Entretien 7.500.000

Transport 7.500.000

Charges du personnel

Salaire du personnel 20.000.000

Résultat d'exploitation 51.000.000

TOTAL 150.000.000 TOTAL 150.000.000

PRODUITS - CHARGES RESULTAT D'EXPLOIrATION

Introduction pratique à la Comptabilité


ELÉMENTS DE BASE
Le nombre et le nom des comptes qui sont utilisés dans une comptabilité
dépendent de l'activité de l'entreprise même. Le choix des comptes est irès
important car il permet d'enregistrer correctement'les opérations dans les li-'
vres comptables et de les analyser périodiquement.
La tenue d'une comptabilité est tout simplement la collecte des informa-
tjons financières et leur classement dans un système compréhensible au lec-
teur. Il n'y a pas de tâches comptables plus compliquées que d'autres mais il
est impossible de les apprendre toutes en même temps. Sont décrites ci-après
les trois opérations suivantes:
o la collecte et le classement jdes informations de base;
o l'enregistrement de ces informations dans lés livres comptables;

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-7


o le résumé de ces informations dans un tableau appelé "Compte de Résul-
tat"
Les deux premières tâches sont des tâches courantes qui se répètent. Elles
permettent d'établir le Compte de Résultat. Le Compte de Résultat est le
fruit des efforts du cadre gérant. Ce document qui est établi périodiquement,
donne le chiffre d'affaires et les frais engagés pour sa réalisation.
La figure 4.1 présente le schéma de comptabilité simplifié que chaque
PME ou BE oeuvrant clans le domaine des travaux publics devrait utiliser
pour chaque chantier qu' elle exécute. La figure 4.2 présente le mâme schéma
mais avec une application sur plusieurs chantiers.
La collecte, le classement des informations de base et leur enregistrement
est fait à travers les livres comptables suivants:
o Résumé journalier de la caisse;
o Journal des opérations bancaires;
o Jôurnal des recettes;
o Journal des dépenses.
Le journal des opérations exceptionnelles fait aussi partie des documents
comptables. II concerne exclusivement les apports (valeur du matériel, argent,
etc.) faits par les associés ou par le propriétaire en début de l'activité de
l'entreprise. Pour des raisons de simplification ce journal n'est pas considéré
dans ce module.
A cela, il est nécessaire d'ajouter les livres comptables relatifs aux immo-
bilisations et aux stocks dont la nature et la consistance sont faites à travers
des fiches opportunes (fiches d'immobilisation/stock et fiches d'inventaire).

4-8 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-9


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4-10 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


COLLECTE ET CLASSEMENT DES INFORMATIONS DE
BASE
Les informations de base de la comptabilité viennent de la collecte com-
plète de toutes les factures de l'entreprise. Le rassemblement des factures pour
n'importe quelle entreprise est très simple. Ce travail cependant doit être fait
de manière très systématique. Un amoncellement de factures gardées en désor-
dre dans un tiroir n'est d'aucune utilité pour la tenue d'une comptabilité.
Il est recommandé de conserver chronologiquement les factures du mois
courant dans deux chemises:
o une pour les recettes;
o une pour les dépenses.
A l'intérieur de chaque chemise, les factures non payées doivent être clas-
sées à part des factures payées. A la fin de chaque mois les factures de chaque
chemise doivent être attachées ensemble et mises de côté. A la fin de l'année,
toutes les factures de tous les mois doivent être rassemblées et archivées dans
deux classeurs dont le titre indiquera clairement le contenu:
o Factures des dépenses : Nom de l'Entreprise, année
o Factures des recettes : Nom de l'Entreprise, année
Le fait de posséder toutes les factures, peut aider le cadre gérant à résoudre
bien des litiges car il dispose des justificatifs nécessaires; cela permettra éga-
lement au comptable de l'entreprise de vérifier les comptes; mais surtout
donne au cadre gérant la possibilité de les établir lui-même, car il peut re-
transcrire toutes les informations dans des livres comptables.
ENREGISTREMENT DE CES INFORMATIONS DANS
DES LIVRES COMPTABLES
Ces livres sont au nombre de quatre:
- Résumé journalier de la caisse;
- Journal des opérations bancaires;
- Journal des recettes;
- Journal des dépenses.
Ces quatre documents constituent le minimum que doit tenir le ca-
dre géraii t pour le bon déroulement des activités de l'entreprise
A noter que les livres obligatoires préconisés par le décret n° 87-332 du
17 septembre 1987 à tenir par toute entreprise, personne physique ou morale
sont les livres journal, le grand livre et le livre d'inventaire.
Résumé journalier de caisse
Ce document (tableau 4.1) est beaucoup plus qu'un document comptable
car il aide le cadre gérant de différentes manières, dans la gestion de son af
faire. Ce type de document s'applique bien, par exemple, dans le cadre d'une
petite caisse de chantier que le cadre gérant peut confier à son chef de chantier.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-11


Tableau 4.1: Modèle de résumé journalier/hebdomadaire/mensUel de la caisse

DATE LIBELLES SORTIE ENTREE SOLDE


Espèces en main au commencement de la journée/semainelmois E

Espèces en main au commencement de Iajoumée/semaine/mois

4-12 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


Les avantages de ce résumé viennent du fait qu'il permet de:
o contrôler les fonds liquides sans encombrer le cadre gérant de petites
tâches;
o suivre les recettes au jour le jour;
o mieux tenir la comptabilité.
Il est conseillé de le tenir constamment àjour.
Le contrôle des fonds liquides
Tenir la caisse, faire des dépôts à la banque, vérifier les opérations de la
caisse font partie du travail du cadre gérant. Mais il ne peut pas tout faire seul:
l'usage d'un résumé journalier lui permet de contrôler ses activités sans avoir
à les faire lui-même. L'argent de la caisse peut être compté à la fin de la
journée, pour voir si la somme qui s'y trouve correspond bien à celle du
résumé. Le cadre gérant peut décider par exemple, que la caisse ne doit pas
contenir plus de Fmg 150.000 en espèces et que s'il y a un excédent, il devra
être déposé en banque à la fin de la journée. Le caissier peut préparer la fiche
de dépôt, ensuite attacher la copie de cette fiche tamponnée par la banque, au
résumé pour le contrôle du cadre gérant. Il y a encore bien d'autres manières
d'utiliser ce résumé.
Les recettes
La plupart des entrepreneurs diront que: "Bien sûr, ils suivent la progres-
sion de leurs recettes journalières ou mensuelles". Nous ne disons pas le
contraire, mais nous voulons simplement que la gestion moderne consiste à
décomposer un travail complet en une série de petites tôches claires et sim-
ples. Ainsi, par exemple, le total des recettes mensuelles peut vous permettre
d'évaluer l'efficacité de votre personnel.
Journal des opérations bancaires
Comme le résumé journalier de caisse, le journal des opérations bancaires
a pour but de suivre les mouvements de fonds. Si l'entreprise a un compte en
banque, il est nécessaire de connaître à tout moment le montant des fonds
disponibles. Un modèle de ce cahier est présenté au tableau 4.2. Il permet de
suivre toutes les opérations qui font varier la position bancaire.
Un petit conseil:
Bien que la tenue de ce livre soit très simple, il peut toujours s'y glisser
une erreur. A la fin de chaque mois vous devez comparer la position que vous
donne ce livre avec celle communiquée par la banque.
Journal des recettes
Le journal des recettes est un enregistrement de toutes les recettes de
l'entreprise. Déjà le nom de ce livre comptable, Journal, indique la nécessité
de le tenir au jour le jour. Un modèle de ce livre adapté pour les PME et le
BE du BTP est présenté au tableau 4.3.
A noter que la TVA collectée occupe une colonne particulière.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-13


Tableau 42: Modèle de journal des opérations bancaires

DATE CODE LIBELLES SORTIE ENTREE SOLDE


REPORT

A REPORTER

4-14 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-15


Enregistrement des recettes
o Date: date de l'opération de recette;
o Libellé: identification de la recette ou du décompte;
o Montant: montant de la recette
o Paiement des recettes: indications permèttant de savoir si la facture a été
payée ou non et comment (chèque, en espèces ou à crédit).

Journal des dépenses


Ce journal est conçu dans la même philosophie que le précédent, mais il
est utilisé pour enregistrer les dépenses. Il doit également être tenu journa-
lièrement. Il est à noter que pour les achats, l'enregistrement doit être effectué
dès que les marchandises entrent au magasin, qu'elles soient payées ou non.
Si elles ne sont pas encore payées, c'est un achat à crédit.
Le journal des dépenses est séparé en deux parties: l'enregistrement et la
ventilation d'une part et la TVA collectée occupant une colonne particulière
d'autre part. Un modèle de ce livre est présenté au tableau 4.4.
Au lieu d'inscrire toutes les dépenses sous une seule rubrique, on les ven-
tile suivant leur nature:
o achats et autres: matériaux, fonctionnement matériel, électricité;
o charges externes: location du matériel, entretien et pièces de rechange, ins-
tallation de chantier, assurance, téléphone et loyer, frais divers;
o charges du personnel: permanent, temporaire, prélèvement de l'ex-
ploitant;
o impôts et taxes: taxe professionnelle et vignette véhicules;
o charges financières: intérêts à courts/moyen terme;
afin de comparer les recettes et les dépenses réelles par chantier ainsi que
connaître l'importance relative de chaque nature de dépenses.
IMMOBILISATIONS
L'ensemble des biens en matériel appartenant à l'entreprise constitue les
immobilisations de l'entreprise.
Dans tous les exemples qui suivront, nous laissons de coté expressément
les autres items pouvant faire partie des immobilisations comme par exemple
les propriétés en bâtiments et terrains de l'entreprise.
Les informations relatives au matériel (désignation, date d'acquisition, va-
leur d'acquisition, durée de vie comptable, amortissement annuellmensuel)
doivent être reportées dans les fiches d'immobilisation (modèle tableau 4.5)
et dans la fiche d'inventaire des immobilisations (modèle tableau 4.6) afin
d'établir le compte de résultat et le bilan de l'entreprise.

4-16 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


n

E..,

no u

00

o E

o
=
=

I
Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-17
Tableau 4.5: Modèle de fiche d'immobUisation

Désignation
Date d'acquisition Date de cession

Valeur d'acquisition
Durée de vie comptable
Amortissement annuel Amortissement mensuel

Année Amortissement Cumul amortissement Valeur nette


1

2
3
4
5

6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20

4-16 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


Tableau 4.6: Modèle de fiche d'inventaire des immobilisations

Date de l'inventaire:

DATE VALEtR CUMUL VALEIR DATE DE RETRAIT


DESIGNATION
D'ACQUISITION D'ORIGINE AMORIISSEMENF NETTE CESSION REFORME

Manuel prafique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-19


STOCKS
L'ensemble des matériaux appartenant à l'entreprise constitue les stocks
de l'entreprise.
En général, seuls les principaux matériaux tels que ciment et fer sont
stockés par l'entreprise. Les autres comme le gravier, le sable, les moellons,
les cages de gabions sont généralement achetés et mis en oeuvre suivant le be-
soins du chantier et donc ne constituent pas un stock pour l'entreprise compte
tenu aussi de leur faible valeur comptable.
Les informations relatives à l'achat et à l'utilisation du ciment et du Ir
(date, libellé, quantité entrée, prix unitaire, valeur, quantité sortie, quantité
stock) doivent être reportées dans les fiches de stock relatives à chaque ma-
tériau (modèle tableau 4.7) et dans la fiche d'inventaire des stocks (modèle
tableau 4.8) afm d'établir le Compte de Résultat et le Bilan de l'entreprise.
RÉSUMÉ DE CES INFORMATIONS DANS UN TABLEAU
APPELÉ "GRAND LIVRE"
L'ensemble des informations recueillies dans les différents livres compta-
bles doit être reporté dans un autre document comptable appelé Grand Livre.
Le Grand Livre est le registre maître dans la tenue de la comptabilité. Le but
de ce livre est de connaître à la fin de la période comptable le solde des com-
ptes de l'entreprise. Le modèle est présenté au tableau 4.9. II doit être tenu
suivant le principe de la comptabilité en partie double (détails plus loin).

4-20 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


RÉSUMÉ DE CES INFORMATIONS DANS UN TABLEAU
APPELÉ "COMPTE DE RÉSULTAT"
A partir du Grand Livre, le cadre gérant de l'entreprise ou son comptable
peuvent établir le Compte de Résultat, qui peut être considéré comme le fruit
des leurs efforts. Le Compte de Résultat indique si l'entreprise a fait un
bénéfice ou une perte pendant une certaine période.
L'exemple 3 ci-après montre un Compte de Résultat-type conçu d'une
manière très générale et très simplifiée pour une entreprise du BTP. Il est très
important d'appeler ce document par son nom (c'est à dire Compte de Résul-
tat Sommaire) et d'y indiquer la période de temps couverte (entre ... et ...).
Les dates sont fondamentales pour identifier les informations. En se reportant
au Journal des recettes, il faut relever les totaux des colonnes "Valeur
Décompte hors TVA" et "Autres recettes" hors TVA pour la période couverte
par le Compte de Résultat. La différence entre les Produits et les Charges
donne le Résultat de l'exploitation.
Dans l'exemple, tous les frais ne figurent pas car l'amortissement et la va-
riation de stocks ne sont pas pris en compte. Il est conseillé de mettre cette
remarque en bas de chaque compte de Résultat établi de cette façon.
En règle générale, l'amortissement et la variation du stock devraient être
calculés avant que l'on arrive au bénéfice. Ils seront abordés dans une autre
section, mais leur présence dans une tenue sommaire n'est pas indispensable
à ce niveau. Il faut cependant savoir que le résultat du Compte de Résultat
n'est pas le résultat net de l'activité. Malgré tout, le compte de Résultat, tel
qu'il est présenté dans l'exemple 3, est très significatif car il pennet au cadre
gérant de:
o connaître le chiffie d'affaires pour la période considérée;
o connaître les dépenses associées à ce chiflle d'affaires;
o mesurer le bénéfice de l'affaire et contrôler les dépenses.

Exemple 3: Compte de Résultat Sommaire


NOM DE L'ENTREPRISE
COMPTE DE RÉSULTAT SOMMAIRE
du au

CHARGES PRODUITS
Matériaux 105.000.000 Recettes 261.600.000
Achats et autres Fonctionnement matériel 29.600.000
Electricité 400.000
Location matériel 19.250.000
Entretien matériel 3.000.000
Charges externes Installation de chantier 4.000.000
Assurance 600,000
Téléphone et loyer 550.000
Frais divers chantier 450.000
Charges personnel Personnel fixe, temporaire 50.000.000

4-24 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


Tableau 4.9: Modèle de Grand Livre pour les PME et les BE du BTP

Actif
Caisse Banque
Date LIbellé Entrée SortIe Solde Entrée Sortie Solde Clients Stock
(J

Total

A reporter

Balance des comptes (vérification)


Somme de toutes les colonnes de lActif
Somme de toutes les colonnes du Passif, des Charges et des Produits
Différence
Solde caisse + Solde banque en FMG

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-23


Chrgos Prndutts
.raonnoI Impôts attsxos Ch, fininclôms Amortlss.ments Rcettos Autres
C ) ( ) ( ) Vadattone stocks
Passif
Vulaurs immobilisées Dettes Capitaux
Terrain
Construction
Matériel et
autros immobiliers
Amortissements
(
Fournisseurs Titra
(IVA)
Banciuu Mise Dénélice
()
Achats Ch. externes
( )
-

L
Tableau 4.7: Modèle de fiche de stock
L] ciment L] fer
Entrée Quantité Quantité
Date Libellé sortie stock
Quantité Prix unitaire Valeur

Total o o
Valeur du stock
Total quantité achetée o
Prix unitaire hors TVA )OOC
Total quantité utilisée o
Valeur du stock hors TVA o
Total Sock o

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-21


Tableau 4.8: Modèle de fiche d'inventaire des stocks

Date d'inventaire:

PRIX UNITAIRE STOCK


Article RTVA QUÀNTFE VALEUR

4-22 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


Taxe professionnelle et vi-
Impôts et taxes 6.000.000
gnette véhicules
Charges financières Intérêts CT 150.000

Résultat d'exp oitation 42.600.000

TOTAL 261.600.000 TOTAL 261.600.000

N.B.: Ce Compte de Résultat est provisoire car ni l'amortissement ni la variation du stock


n'ont été pris en compte.

Notes techniques
LES NORMES DE RÉFÉRENCE
Avant de procéder à l'analyse du Compte de Résultat proprement dit, il
est nécessaire de préciser certaines notions. Il est impossible de donner un
schéma d'interprétation applicable à tous les cas. Les ratios et les formules
auxquelles il faut adhérer changent pour chaque affaire qui a ses nuances parti-
culières. C'est au cadre gérant d'établir lui-même ses normes de référence.
Dans un Compte de Résultat, le compte "Achats" indique tous les achats
de la période. Cependant, il convient d'observer la correspondance entre les
achats effectivement consommés (résultant de la différence entre la dépense to-
tale en matériaux et la valeur du stock des matériaux) et les Recettes (chiffi
d'affaires) de la période. Ceci est une règle importante en comptabilité: les
achats qui figurent sur le Compte de Résultat doivent se rapporter aux Recet-
tes chiffrées du même Compte de Résultat. C'est le concept de concordance.
LA MARGE BRUTE ET LE TAUX DE MARGE BRUTE
La marge brute est définie comme la différence entre les Recettes et les
Achats.
Cette marge brute peut être exprimée en pourcentage des Recettes et
s'appelle alors le taux de marge brute.
Le taux de marge brute est un chiflie-clé dans l'analyse du Compte de
Résultat car il devra être suffisant; étant donné la quantité des recettes pour
couvrir toutes les charges et dégager un bénéfice.
Si le taux de marge brute diminue sans qu'il y ait augmentation sensible
du chiffre d'affaires (de recettes), cela indique que l'équilibre est rompu. C'est
peut-être que le coét d'achat a augmenté et le cadre gérant doit alors augmen-
ter le prix de vente pour maintenir l'équilibre. Ou encore, la concurrence du
marché a forcé le cadre gérant à diminuer le prix de vente, et il doit essayer de
vendre des quantités plus grandes pour rester au moins au même taux de ren-
tabilité.
D'une manière générale, la marge brute et le taux de marge brute sont
les premières indications de la rentabilité d'une affaire.
RATIOS
En poussant l'analyse des états financiers sous l'angle comptable, nous al-
lons introduire la notion de ratio qui est le rapport entre certaines données du

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-25


Compte de Résultat et du Bilan. On peut théoriquement imaginer une infinité
de ratios, mais notre exposé simplifié portera sur un nombre limité de ratios
significatifs.

C'est la capacité de la PME à faire face aux dettes à court terme, autrement dit
c'est le degré de certitude avec lequel la PME pourra rembourser ou payer ses
dettes à court terme, (délai inférieur à 1 an). Il est exprimé en pourcentage par la
formule suivante:
Ratio de (A clif circulant - Stock,) /Dettes à court terme.
li q uidité
Pour une PME du BTP, cela se traduit par:
(Cautionnement + C'réances clients + Banque + C'aisse) x 100
(Emprunt à court terme + Dettes fournisseurs + TVA + IGRNS)
Plus ce ratio est élevé, plus grande est la marge de sécurité de l'entreprise.
C'est la capacité de la PME de dégager un bénéfice. 11 est exprimé en pour-
centage par les formules suivantes:
1 - (Résultat net en réserve x 100) / Chiffre d'Affaires;
2 - (Résultat net en réserve x 100 x 12/(durée chantier (mois) x Apport de
Ratio de l'exploitant).
rentabilité L'apport de l'exploitant comprend l'apport initial en matériel, en terrains et
bâtiments et en argent à la banque et/ou cash.
Le cas 2 permet de savoir si la PME a réalisé un profit (différence entre le ra-
tio de rentabilité et les intérêts moyens du capital sur le marché (banque) pen-
dant l'exercice).
C'est la capacité de la PME à remplir ses obligations financières à moyen et à
long terme comme le remboursement de crédit à moyen terme, etc. Il est exprimé
par les formules suivantes:
Ratio de Capacité de remboursement: (Dettes à plus d'un an ) I (Bénéfice net / durée
solvabilité chantier (mois)). 11 indique en combien de temps (mois) l'entreprise pourrait
rembourser ses dettes à moyen et à long terme au moyen du bénéfice net actuel.
Plus la valeur est petite, plus courte est le délai dans lequel l'entreprise peut
rembourser sa dette.

LES AUTRES CHARGES RELATIVES AUX RECE1TES


Ces autres charges sont des dépenses nécessaires pour mettre les services
du cadre gérant à la disposition de la clientèle. Très souvent, les frais de loyer
et de personnel permanent restent fixes même si les recettes augmentent ou
diminuent, alors que les frais de transport, de petites fournitures, de personnel
temporaire et les autres frais divers varient avec le niveau des recettes. La
connaissance en profondeur de la relation entre les charges prises séparément
et le niveau de recettes (ou le niveau d'activité de votre affaire) vous permettra
de remarquer des augmentations de charges anormales. Ainsi, cette connais-
sance aidera le cadre gérant à modifier le coefficient de majoration des
déboursés K.
LE RÉSULTAT
Dans l'exemple 3 précédent, le résultat de l'exploitation est provisoire car
ni l'amortissement, ni la variation de stocks n'ont été pris en considération.
Nous allons voir quels effets ces deux rubriques peuvent avoir sur le résultat.

4-26 Système de comptabUité simplifié pour les PME et les BE du BTP


VARIATION DE STOCKS
Si tous les achats ont été consommés pendant la période, le montant des
achats correspond au coût des matières consommées pendant cette période. Si
le cadre gérant achète beaucoup plus que ce qu'il a consommé (c'est-à-dire
qu'il augmente son stock) ou s'il a consommé beaucoup plus qu'il n'achète
(c'est-à-dire qu'il diminue son stock), le calcul du résultat d'exploitation est
faussé car il n'a pas tenu compte de cette variation de stocks. Ce problème est
éliminé par la tenue complète de la comptabilité où l'on tient compte du
stock en début de période (stock initial) et du stock en fin de période (stock
final). Pour les entreprises de BTP, les stocks sont constitués de la valeur
comptable des principaux matériaux tels que ciment et fer, en excluant gra-
vier, sable, moellons, cage, gabions qui ne sont généralement pas stockés par
l'entreprise.
AMORTISSEMENT
La question de l'amortissement se pose beaucoup plus et d'une manière
impérieuse. On peut estimer ses effets et ainsi pallier à son absence.
L'amortissement est un frais réel mais un frais qui n'est pas ressenti
couramment dans la caisse. Cependant ses conséquences devraient être pri-
ses en considération constamment.
Qu'est-ce qu'un amortissement?
Quand un entreprise achète une voiture, il n'y a pas à proprement parler de
frais, mais transfert de valeur de la caisse aux immobilisations. Ce n'est qu'à
partir du moment où la voiture est mise en service qu'il y a perte de valeur.
C'est cette perte de valeur, due au temps et à l'usure, qui représente
l'amortissement.
Compte tenu des immobilisations, de leur valeur et de leur durée, le
comptable ou le cadre gérant peut estimer le montant des amortissements de
l'entreprise. Ce montant devrait être mis de côté et utilisé uniquement au
remplacement des immobilisations usagées ou au remboursement au créditeur
des dettes occasionnées par l'achat à crédit de ces immobilisations.
Pour de plus amples détails, le lecteur est invité à voir le module "Coût
des travaux, étude et calcul des prix".
L'ÉVALUATION DU STOCK
Une des données clef qui nous penuet d'établir le Compte de Résultat et
le Bilan est la valeur du stock à la fm de la période comptable. La seule ma-
nière d'établir avec précision la valeur du stock est de compter les marchandi-
ses et d'attribuer une valeur à chaque article. Ceci devrait être fait au moins
une fois par an, mais en raison de l'effort nécessaire à l'établissement des do-
cuments comptables, on a parfois recours à un système d' inventaire qui ne
nécessite pas un comptage physique. Nous allons vous donner ici quelques
indications sur deux manières d'établir l'inventaire:
o l'inventaire physique;
o l'estimation.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-27


L'inventaire physique
Un inventaire physique de tous les articles (matériaux, matières consom-
mables etc.) de votre stock comporte deux phases, le comptage et ensuite
l'évaluation des articles.
Si le cadre gérant décide d'établir des documents comptables datés au 31
mars, le 31 mars au soir, il devra compter la quantité des articles en stock. Il
est évident que tout doit être compté par unité d'achat: par nombre si vous
achetez des moellons à l'unité, par sac ou par kilo si vous achetez du ciment,
par mètre cube si vous achetez du sable au volume, par kilo si vous achetez
du fer, etc.
Le décompte de tous vos articles devra être reporté sur un tableau où sera
indiquée la valeur pour chacun. La valeur pose souvent des problèmes aux
comptables, mais pour les petites et moyennes entreprises, ce problème est
plus académique que réel. Nous proposons que le dernier prix d'achat
soit utilisé dans l'évaluation des articles de stock.
En reprenant l'exemple, l'inventaire physique se présenterait ainsi (dans
l'hypothèse où les matériaux tels que sable, gravier, cage gabion, moellons
ne sont pas stockés):

Articles Unités Quantité Valeur unitaire Valeur totale

Matériaux

Ciment sac de 50 Kg

Fer Kg

Total

L'estimation de l'inventaire
Si l'on ne veut pas faire un inventaire physique chaque fois qu'il faut éta-
blir les documents comptables, on est tout de même obligé d'avoir une esti-
mation de la valeur du stock en main à la fin du mois. Des entrepreneurs qui
pensent bien connaître la quantité en stock pensent pouvoir dicter à un com-
mis le décompte des articles qu'ils croient avoir en stock. Nous ne conseil-
lons pas cette méthode qui donne parfois malgré tout d'assez bons résultats.
Nous rappelons que toute estimation comporte un élément d'erreur qui
généralement s'aggrave de mois en mois. Il est donc toujours nécessaire de
faire un inventaire physique au moins à la fin de chaque chantier pour avoir
une bonne évaluation du stock.
GESTION DES CRÈANCES
L'essentiel de la gestion de créances d'une entreprise consiste à les récu-
pérer. Le journal des recettes du système de comptabilité proposé peut aider le
cadre gérant, car il lui permet de savoir exactement combien on lui doit.
Chaque décompte, caution et acompte doivent être enregistrés dans le
Journal des Recettes comme toute autre recette. La date et le montant de
l'attachement doivent y être inscrits.

4-28 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


A la fm de chaque période comptable, il ressort un chiffre global pour les
créances. Le journal des recettes qui sera établi par chantier va pennettre non
seulement de vérifier ce chiffre mais aussi de connaître le montant dû par cha-
que client débiteur, et de lui envoyer un relevé de compte.
Pour ce faire, il faut arrêter le compte de chaque débiteur dans le journal
des recettes. Le total des soldes de ce journal doit être égal au chiffie global
qui est inscrit sur le Bilan. Si ce n'est pas le cas, c'est qu'une erreur a été
commise et il faut pointer toutes les opérations de crédit pour la découvrir.
Quand les deux chiffres sont en balance, le relevé de compte de chaque client
correspond normalement à sa dette auprès de l'entreprise.

Tenue complète simplifiée


Maintenant que l'on sait comment rassembler et enregistrer les éléments
de base, il ne reste qu'à parcourir un chemin très court pour arriver à la tenue
de tous les comptes de la comptabilité. Comme cela a été expliqué aupara-
vant, les comptes sont des tableaux où sont enregistrés les opérations relati-
ves à un même objet.
Cette section a pour but de montrer la manière de rassembler mensuelle-
ment les informations relatives à tous les comptes et de les enregistrer dans le
"Grand Livre" qui permet d'établir le Bilan et le Compte de Résultat
périodiquement.
LA COMPTABILITÉ EN PARTIE DOUBLE
Le principe de la comptabilité en partie double repose sur le fait que lors-
qu'on enregistre une opération il faut à la fois en indiquer l'origine et
l'emploi. Par exemple, une vente de marchandise payée comptant entraîne
deux écritures comptables: l'une, l'origine (la vente) et l'autre, l'emploi
(l'encaissement). Pour différencier les deux, les comptables parlent de Débits
et de Crédits. Pour chaque opération le total des débits doit être égal au total
des crédits.
LE GRAND LIVRE
Dans les deux pages du modèle de Grand Livre sont regroupés les comp-
tes sous les rubriques suivantes:
o à gauche - Bilan Actif
o à droite - Bilan Passif
o à gauche - Compte de Résultat Charges
o à droite - Compte de Résultat Produits
afin de faciliter la tenue et la vérification des écritures.
Les comptes de l'Actif du bilan, page de gauche, sont toujours augmentés
par des crédits et sont écrits sans parenthèses. Les diminutions sont écrites
avec le signe moins devant le chiffie pour signifier qu'elles viennent en
moins.
Les comptes du Passif du Bilan et les Produits du Compte de Résultat
sont augmentés par des crédits et sont écrits sans parenthèses. Les diminu-
tions des comptes du Passif du Bilan et éventuellement des Produits du

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-29


Compte de Résultat sont écrits avec le signe moins devant le chi pour si-
gnifier qu'elles viennent en moins.
En ce qui concerne les Charges d'Exploitation, elles sont normalement
augmentées par des débits, mais puisqu'elles sont regroupées sur la même
page de comptes qui sont augmentés par des crédits, il est convenu que les
augmentations sont écrites avec le signe moins devant le chiffre et les diminu-
tions éventuelles (exemple des factures d'avoir) sans parenthèses.
Le Grand Livre sera exact quand les écritures de la page de gauche seront
égales aux écritures de la page de droite et ceci pour chaque opération.
PLAN DE TRÈSORERIE
Un plan de trésorerie est un document qui montre comment l'entreprise
prévoit les rentrées et les sorties mensuelles d'argent liquide pendant une
période future. Cet argent est disponible à l'entreprise soit en caisse soit à la
banque. Pour éviter les difficultés, l'entreprise doit recevoir assez de liquidités
pour faire face aux dépenses occasionnées par l'exécution des travaux de chan-
tier tels que l'achat des matériaux, gasoil, huile et graisse, pièces de rechange
et entretien, location matériel, installation chantier, assurance R.C,
Téléphone, loyers, frais divers chantier, personnel: main d'oeuvre ordinaire
(M.0), main d'oeuvre spécialisée (M.S), chef de chantier et chefs d'équipe, re-
trait exploitant, Impôts et taxes, charges fmancières et les investissements
qu'elle envisage acquérir (outillage, bétonnière etc).
En effet beaucoup d'entreprises tombent en faillite parce qu'elles ne dispo-
sent pas d'assez de liquidité malgré de nombreux marchés à exécuter.
Si le maître d'ouvrage ne paie pas à temps et que les fournisseurs ne veu-
lent pas attendre pour se faire payer, et si la banque n'aide pas l'entreprise,
l'entreprise sera alors en difficulté.
Le plan de trésorerie ou cash flow aide l'entreprise à prévoir sa situation
financière future. Les informations dont l'entreprise a besoin proviennent de
ses livres comptables et principalement du Grand Livre. En étudiant ce qui
est arrivé dans le passé, l'entreprise peut prévoir ce qui peut lui arriver dans le
futur. Plus longtemps seront conservées les informations, meilleures seront
les prévisions de l'entreprise.
Dans les travaux routiers HIMO, un plan de trésorerie sur six mois se
révèle largement suffisant pour les prévisions. Tous les trois mois le cadre
gérant devrait comparer ce qu'il a prévu et ce qu'il a réalisé et fàire une autre
prévision pour les six prochains mois.
Le tableau 4.10 montre un modèle de plan de trésorerie. Dans l'exemple
pratique suivant nous allons voir comment il se présentera à la fin des travaux
du chantier.

4-30 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-31


Exemple pratique de tenue simplifiée de la
comptabilité pour PME et BE du BTP
A titre pratique est présenté, ci-après, le cas réaliste d'une PME appelée
LALANTSARA (équivalant de BONNE ROUTE) qui a gagné un marché
auprès du Projet HIMO ROUTES pour l'entretien périodique de 8,3 km
d'une route en terre suivant la technique HIMO et qui va appliquer le système
de comptabilité simplifiée comme décrit ci-haut pour suivre toutes les dépen-
ses de chantier et autres. Cette entreprise va effectuer d'abord sa comptabilité
dans le Grand Livre, (tout en supposant que l'utilisation des journaux de re-
cettes, de dépenses, des opérations bancaires et du résumé journalier de la
caisse est déjà bien maîtrisée) et par la suite elle va établir le Compte de
Résultat et le Bilan en tenant compte des immobilisations et des stocks des
matériaux.
Hypothèses et détails du marché (en Fmg):
o montant du marché Hors TVA 495.915.002
o montant du marché TVA compris 595.098.002
o délai d'exécution 7 mois
o caution décompte 2%
o caution réception provisoire 5%
Côté PME LALANTSARA:
o Matériel et valeur en dotation de l'entreprise (en Fmg):

- 1 Camion benne (neuf) 471.994.025

- I Camion citerne neuf 471.994.025

- I Voiture de liaison (occasion) 40.000.000

- 1 Tracteur (occasion) 45.000.000

- 2 Remorques (occasion) 24.000.000

- I Compacteur (neuf) 140.403.286

- 1 Motopompe (neuve) 18.000.000

- 1 Lot d'outillage (mixte) 2.500.000

Total 1.213.891.336

o Stock initial des matériaux en début de chantier (ciment et fer) O


o Autres produits (location matériel à tiers) (en Fmg) 0
o Recettes diverses (en Fmg) O

Elle a effectué les travaux aux prix unitaires qu'elle a établis, dans le délai
prévu de sept mois, (01 Janvier -31 juillet) suivant tableaux 4.11a et 4.1 lb.
Elle a respecté le planning qu'elle s'est imposée au départ.

4-32 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


o Coefficient de majoration des déboursés K 1,35
o Réalisation des travaux et montants correspondants
suivant colonnes item mois tableaux: 4.11a, 4.11b, 4.12a et 4.12b
o Dépenses effectuées/emploi des ressources:
- Matériaux: moellons, ciment, sable, gravillons, fer 0 12,
coffiage tableau 4. 13
- Matériel: gasoil, huile et graisse, pièces de rechange et
entretien, tableau 4.14
- Charges externes (entretien matériel, pneus, location
matériel, installation chantier, assurance R.C, Téléphone,
loyers, frais divers chantier) tableau 4.15
- Personnel: M.O, M.S, Chef de chantier et chefs
d'équipe, retrait exploitant tableau 4.16
- Impôts et taxes tableau 4.17
- Charges financières tableau 4.18
- Investissements acquis (outillage et bétonnière) tableau 4.19

Côté Administration HIMO ROUTES:


Elle a procédé au paiement régulier à la fin de chaque mois (période jan-
vier-juillet) des différents attachements des travaux présentés par l'entreprise
LALANTSARA suivant tableau 4.20
Ci-après sont présentées les 26 opérations (en Fmg) qui résument les acti-
vités de l'Entreprise LALANTSARA pour la période janvier à juillet durant
laquelle les travaux ont été réalisés. Ces opérations devront étre inscrites dans
le Grand Livre.
Au démarrage du chantier, le cadre gérant a mis 4.069.469 en espèces
dans la caisse;
L'entreprise a obtenu de la banque un crédit à court terme de 15.000.000;
Le premier attachement est réglé par chèque par le Projet HIMO ROU-
TES. Les renseignements relatifs à ce premier attachement sont:
o Valeur du décompte 5.863.150 HTVA, donc 7.035.780 TTC
o Caution du décompte (2%) 140.716 TTC
o Acompte réglé par chèque 6.895.064 TTC
o Dette TVA envers l'Etat 1.172.630
Les achats du mois de janvier (gasoil, huile et graisse + électricité)
s'élèvent à 2.476.390 équivalent à. 2.311.390 + 165.000 et sont tous
payés par chèque en février; (du fait que cette dépense a été payée en
février, elle sera englobée dans la période février - juillet);
Les charges externes du mois de janvier sont de 8.597.894 et sont payées
par chèque;
Retrait de 11.500.000 d'argent à la banque;
La paie du personnel qui se monte à 8.040.250 est versée par l'entreprise
en espèces;
Les impôts et taxes s'élèvent à 1.850.000. Tous ont été payés en es-
pèces;
Un lot d'outillages est acheté Prix d'achat: 1.500.000 payés en espèces;
Retrait de 3.500.000 en espèces par le gérant-propriétaire;

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-33


Pour des raisons de simplification, toutes les opérations de février à juillet
sont regroupés par nature dans ce qui suit:
Les attachements (2,3,4,5,6) et la réception provisoire sont réglés par
chèque par le Projet HIMO-ROUTES.
Les renseignements y afférents sont:
o Valeur du décompte 490.051.852 HTVA, soit 588.062.222 TTC
o Caution réception provisoire (5%) 29.614.184 TTC
o Acompte réglé par chèque 558.448.038 TTC
o Dette TVA envers l'Etat 98.010.370
La banque consent à l'entreprise un crédit à moyen terme MT de
10.000.000;
Achat d'une bétonnière d'occasion de 40.000.000 par chèque;
Achat de matériaux par chèque: 116.721.200 (dont 102.753.367 +
13.967.833 de TVA);
Retrait de 50.000.000 à la banque;
Les achats non stockés de la période janvier-juillet sont de 33.791.139
Fmg et sont tous payés par chèque;
Les charges externes de la période s'élèvent à 46.130.617 Fmg et sont
toutes payées en espèces;
La paie du personnel dont le montant est de 95.717.310 est réglée par
chèque;
Les intérêts du crédit à court terme CT s'élèvent à 1.875.000 d'après le
relevé de compte bancaire;
Les intérêts du crédit à MT s'élèvent à 1.972.222 d'après le relevé de
compte bancaire;
Le crédit à CT de :15.000.000 est entièrement soldé d'après le relevé de
compte bancaire;
1.111.111 de l'emprunt à MT de 10.000.000 Fmg est remboursé d'après
le relevé de compte bancaire;
Retrait de 96.000.000 à la banque;
Paiement en espèces de la TVA qui s'élève à 74.739.583;
Retrait de 22.500.000 en espèces par le gérant-propriétaire;
Achat d'un lot d'outillages de 3.500.000 réglé par chèque.
Immobilisations
Le tableau 4.21 présente le calcul de l'amortissement du parc matériel uti-
lisé par la PME au cours du chantier. La valeur comptable des amortisse-
ments pendant l'exécution du chantier s'élève à Fmg 91.193.118.
Les tableaux 4.22 et 4.23 présentent respectivement les fiches de stocks
pour le ciment et le fer. Leur valeur comptable à la fin du chantier (31juillet)
est respectivement de F'mg 3.994.200 et de Frng 810.204, soit un total de
Fmg 4.804.404.
Le Grand Livre, pour toutes ces opérations, se présente comme au tableau
4.24.
Suivant le principe de la comptabilité en partie double, il faut noter
l'égalité des écritures de la page gauche par rapport à celles de la page droite.

4-34 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


En effet, la balance des comptes se présente comme suit:
o somme de toutes les colonnes de l'Actif (1ère partie
Grand Livre) 1.320.123.767
o somme de toutes les colonnes du Passif, des Charges
et des Produits (2ème partie Grand Livre) 1.320.123.767

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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-35


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4-36 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-37


Tableau 4.12a: Coûts planifiés matériaux (en Fmg) pour les ouvrages d'art
moellon U 500
ciment kg 900
sable m3 8 000
gravillon m3 27 000
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Tableau 4.12b: Détails intrants et coûts matériaux pour les ouvrages d'art

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sable m3 0,1 195 1 560 000
moellon U 380 2 660 1 330 000
ciment kg 650 4 550 4 095 000
Dalot 60x60 U 7 sable m5 22 15,4 123 200
gravillon m3 0,84 5,88 158 760
ferø 12 kg 74,59 522,14 2506291
coffrage m2 5,4 37,8 140 238
moellon U 490 I 960 980 000
ciment kg 850 3 400 3 060 000
Dalot 80 x 80 U 4 sable m3 4,3 17,2 137 600
gravillon m5 1 4 108 000
fer 0 12 kg 85,3 340,99 1 636 762
coffrage mt 6.6 26.4 97 944
moellon U 24 960 480 000
ciment kg 55 2 200 I 980 000
Dallette ml 40 sable m5 0,132 5,28 42240
gravillon m5 0,07 2,8 75 600
ferø 12 kg 8,13 325,36 1 561 743
coffrage m2 0,5 20 74 200
moellon U 100 200 100 000
Maçonnerie m5 2 ciment kg 30 60 54 000
sable m3 0,1 0,2 I 600
ciment kg 150 300 270000
Béton à 150 m3 2 sable m3 0,4 0,8 6400
gravillon m3 0,8 1,6 43 200
ciment kg 350 4900 4410000
Béton à 350 m3 14 sable m3 0,4 5,6 44 800
gravillon m5 0,8 11,2 302400
coffrage m2 0,45 6,3 23 373
Acier pour armature kg 600 fer 0 12 kg 1 600 2880080
moellon U 25 I 500 750 000
Ferré maçoané m2 60 ciment kg 7,2 432 388 800
sable m3 0,01 0,576 4 608
moellon U 69 680 34 840 000 29 959 200
ciment kg 78242 70417800 74412000 3994200
sable m3 240,056 I 920 449 2 040 000
Total gravillon m3 25,40 687 960 600 000
ferø 12 kg 1788,49 8584796 9395000 810204
coffrage mc 90,5 335 756 315 000
116786761 116721200

4-38 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-39


Tableau 4.14: Montants fonctionnement et entretién du matériel (en Fmg)

Huile et Total Pièces Pneus Total


Gasoil entretien
graisse
1er mois 2009904 301 486 2311 390 2 548 242 502 651 3 050 893
2ème mois 3 215 847 482 377 3 698 224 4 077 188 804 242 4 881 430
3ème mois 4 019 809 602 971 4 622 780 5 096 485 1 005 303 6 101 788
4èmemois 6 029 713 904 457 6 934 170 7 644 727 1 507 954 9 152 681
5ème mois 6 029 713 904 457 6 934 170 7 644 727 1 507 954 9 152 681
6ème mois 4 823 770 723 566 5 547 336 6 115 781 1 206 363 7 322 144
7ème mois 2 009 904 301 486 2 311 390 2 548 242 502 651 3 050 893
Total 28 138 660 4 220 800 32 359 460 35 675 392 7 037 119 42 712 511

Tableau 4.15: Montants prévisions/dépenses charges externes (en Fmg)

Location Installation Assurance Téléphone Loyer Total Frais divers


materiel chantier R.C. chantier
1er mois 0 3 850 000 600 000 45 000 400 000 445 000 652 000
2ème mois 0 0 125 000 400 000 525 000 450 000
3ème mois 0 0 0 400 000 400 000 356 000
4ème mois 0 0 178 000 400 000 578 000 259 000
5ème mois 0 0 0 400 000 400 000 354 000
6ème mois 0 0 245 000 400 000 645 000 278 000
7ème mois 0 1 500 000 56 000 400 000 456 000 268 000
Total 0 5 350 000 600 000 649 000 2 800 000 3 449 000 2 617 000

Tableau 4.16: Charges du personnel planifiées et réelles (en Fmg)

M.O et M.S Chef d'équipe et chef chantier Retrait exploitant


Hi Planifiée Réel Ecait Planifiée Réel Ecart Planifié Réel Ecart
1er mois 1 319 6 725 268 6 525 250 200 018 I 318 680 1 515 000 -196 320 3 000 000 3 500 000 -500 000

2èmemois 2 11010 760 429 8650541 2109888 2109888 2550000 -440 112 3000000 3 500 000 -500 000

3ème mois 2 63713 450 53618 565 250 -5 114 714 2 637 360 4 125 000 -1 487 640 3 000 000 4 000 000 -1 000 000
4éme mois 3 95620 175 804 18 547 124 1 628 680 3 956 040 4 125 000 -168 960 3 000 000 4 000 000 -1 000 000
5ème mois 3 95620 175 80412 457 410 7 718 394 3 956 040 3 250 000 706 040 3 000 000 4 000 000 -1 000 000
6ème mois 3 16516 140 64311 235 865 4 904 778 3 164 832 2 780 000 384 832 3 000 000 3 500 000 -500 000
7ème mois 1 319 6 725 26'8 7 541 120 -815 852 1 318 680 1 890 000 -571 320 3 000 000 3 5GO 000 -500 000
Total 18 46294 153 753 83 522 560 10 631 193 18 461 52020 235 000 -I 773 480 21 000 00026 0GO 000 -5 000 000

4-40 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


travaux r'
Tableau 42O: Journal des recettes pour les

Date Libellé Décompte cumulé


Hors TVA TVA
Report
5 863 150 1172 63O
jan 1er attachement
84 287 571 16 857 5 14
féy 2ème attachement
168 441 760 33688352
mer j 3ème attachement 51 060 526
avr 4ème attachement
255302 628
352311919 70462384
mai 5ème attachement 90517772
-jun 6ème attachement 452588859
495 915 0O2 99 183 000
jul 7ème attachement

4959150021 99183000
A reporter
aIisés (décomptes et acomptes en Fmg)

Décompte antérieur Valeur décompte (différence)


Hors TVA TVA Hors TVA TVA Total

O 0 5863 150 1172630 7035780 140716


5863 150 1172630 78424421 15684884 94 109 305 1 882 186;
84287571 16857514 84154189 16830838 100985027 2019701
168441760 33688352 86860868 17372174 104233042 2084661
255302628 51060526 97009291 19401858 116411 149 2328223i
352311919 70462384 100 276 940 20055388 120 332328 24Q6 647
452 588 859 90517772 43326143 8 665 229 51991372 18892768

452588859 90517772 495915002 991830001 595098002 29754900


Tableau 4.17: Impôts et taxes (en Fmg)

Taxe
Vignette véhicules
professionnelle
1er mois 350 000 1 500 000
2ème mois O O

3ème mois O O

4ème mois O O

5ème mois O O

6ème mois O O

7ème mois O O

Total 350 000 1 500 000

Tableau 4.18: Charges financières (en Fmg)

Remboursement
CT ?,IT
lermois O O

2ème mois O O

3ème mois 1 687 500 0


4ème mois 187 500 1 000 000
5ème mois O O

ème mois O O

7ème mois 0 972 000


Total 1 875 000 1 972 000

Tableau 4.19: Investissements (en Fmg)

Outillage Bétonnière
1er mois 1 500 000 0
2ème mois O O

3ème mois 0 40 000 000


4ème mois 3 500 000 0
5ème mois O 0
6ème mois O O

7ème mois O O

Total 5 000 000 40 000 000

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-41


Acompte NA Autres Mode de paiement
collectee recettes
TVA comprise Hors TVA Chè sue Es .èces A crédit

6 895 064 5 745 887 1149 177 6 895 064


92227119 76855933 15371187 92227119
98965326 82471105 16494221 98965326
102148381 85123651 17024730 102148381
114082926 95069105 19013821 114082926
117925681 98271401 19654280 117925681
33098604 27582170 5516434 33098604

565343102 471119252 94223850 0 565343102 0 0

4-42 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


-N -N No NQ'n
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Q
Q
Q
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Q
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N
-' - - -N
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Q
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Q Q Q t-n Q "o
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C', O' Q 'C Q 'n 00 00 Q "b
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Q
Q
Q
Q
Q
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Q
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Q
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N
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Q
Q
Q
Q
Q
Q
Q
Q
Q
Q
Q
Q
Q
Q
Q
Q
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Q 'n 'Cl' Q' 00 N Q 'n
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Q
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Q Q
Q Q Q
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Cl C' Q Q Q Q I Q Q
N Q 00 N Q 'n
3. 'I' '

-4)

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o
L) L) > t-' L) O o

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 443


Tableau 4.22: Fiche de stock

ciment LI '
Entrée Quantité Quantité
Date Libellé Quantité Prix unitaire Valeur sortie en stock
janv 0 900 0 0 0
févr 11 667 900 10 500 000 11111 556
mars 16 111 9000 14500 000 12 480 4 187
avril 18 889 900 17 000 000 13 730 9 346
mai 17 124 900 15 412 000 17 943 8 527
juin 18 889 900 17 000 000 20 093 7 324
juillet 00 900 00 2 886 4 438

Total 82 680

Total Quantité achetée 82 680

Total quantité utilisée 78 242

Total Stock 4 438


COMPTE DE RÈSULTAT DE L'ENTREPRISE
LALANTSARA
A partir du Grand Livre, et suivant la conduite du chantier utilisée, les ta-
bleaux 4.25a, 4.25b, 4.25c montrent le compte de résultat de l'entreprise La-
lantsara pour la période 01janvier -31juillet. Le résumé est présenté dans le
tableau ci après:
Cas A: la conduite du chantier a été confiée à un associé du cadre gérant
payé par mois. Coût total Fmg 26.000.000;
Cas B: le propriétaire de l'entreprise a prélevé Fmg 26.000.000 après
paiement de l'IGRNS;
Cas C: le propriétaire de l'entreprise n'a prélevé aucune somme pour lui
au cours du chantier.

CasA CasB CasC


Produits 500:719.406 500.719.406 500.719.406
Charges 417.920.915 391.920.915 391.920.915
Résultat de l'exploitation 82.798.491 108.798.491 108,798.491
Impôt sur revenu non salarial (IGENS)' 35.576.821 47.276.821 47.276.821
Résultat net en réserve 47.221.670 35.521.670 61.521.670
Pourcentage sur chiffre d'affaires
ou Ratio de rentabilité 9 '52 7 16 12 41
Achats utilisés 131.740.102 131.740.102 131.740.102
Marge Brute 364.174.900 364.174.900 364.174.900
Taux de marge brute 73,43 73,43 73,43

Commentaires
Au même taux de marge brute, le statut du gérant a une influence sur la
rentabilité de l'entreprise. En effet, dans le cas de gérant salarié (cas A),
I'IGRNS diminue par rapport au cas du gérant propriétaire (cas B), ce qui fait
augmenter le montant du résultat net en réserve du cas A, bien qu'un même
montant de 26 millions de Fmg a été déboursé pour le gérant. Le cas C par
contre (sans prélèvement de l'exploitant) dispose le maximum de Résultat net
en réserve.

Pour le calcul de l'Impôt Général sur les Revenus non Salariaux (IGRNS), la loi des finances
1998 prévoit 9 taux d'impôt à appliquer à neuf tranches de revenu imposable jusqu'à
10.000.000. Au delà de Fmg 10.000.000, le taux à appliquer est de 45 % sur la différence entre le
montant imposable et Fmg 10.000.000 (voir module 'Obligations fiscales et sociales pour les
PME et les BE du BTP").

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-47


Tableau 4.25a: PME LALANTSARA: Cas A Compte de Résultat du 01/01 au 31/07
(la conduite du chantier est confiée à un associé du cadre gérant payé par mois)
Produits

Stock final (fin chantier) 4 804 404 4 804 404


Stock final
O O
Prélèvement en nature Prélèvement en nature
Recettes HTVA (attachements 495 915 002 495 915 002
Recettes
O
Autres produits Location matériel tiers O

Recettes diverses pour l'activité O

500 719 406 500 719 406


A Total produits

Charges
O O
Stock initial Stock initial (début chantier)
Achat matériaux HTVA 102 753 367 136 544 506
Achats et autres
Fonct. matériel (carburant, huile, graisse) 32359459
Electricité 1 431 680
Location matériel 0 54728 510
Charges externes
Entretien et pièces de rechanges matériel 42 712 510
Installation de chantier 5 350 000
Assurance, responsabilité civile 600 000
Téléphone et loyer 3 449 000
Frais divers 2 617 000
Permanent (encadrement) 20 235 000 129 757 560
Charges du personnel
Temporaire (M.-O.) 83 522 560
Salaire de l'associé du cadre gérant 26 000 000
Taxe professionnelle 350 000 1 850 000
Impôts et taxes
Vignette véhicules 1 500 000
Intérêt CT 1 875 000 3 847 222
Charges financières
Intérêt MT 1 972 222
Amortissements de la période Camion benne 34416231 91193 118
Camion citerne 34416 231
Voiture de liaison 2916 667
Tracteur 3 281 250
Remorque 1 750 000
Compacteur 10237 740
Motopompe [050 000
Bétonnière 1 666 667
Outillage 1 458 333
417 920 915
B Total charges

Résultat d'exploitation A - B 82798491


Impôt général sur le revenu (IGRNS) -35 576 821
O
Prélèvement en nature
Résultat net en réserve 47221 670

en
Chiffre d'affaires 495 915 002 100,00%
131 740 102 26,57%
Achats utilisés
Marge brute 364 174 900 73,43%
Résultat net 47 221 670 9,52%

4-48 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


Tableau 4.25b: PME LALANTSARA: Cas B Compte de Résultat du 01/01 au 31/07
(entreprise individuelle: le prélèvement de l'exploitant est fait après paiement de I'IGRNS)
Produits

Stock final Stock final (fin chantier) 4804404 4804404


Prélèvement en nature Prélèvement en nature 0 0
Recettes Recettes HTVA (attachements 495915002 495915002
Autres produits Location matériel tiers 0. 0
Recettes diverses pour l'activité o
A Total produits 500719406 500719406

Charges

Stock initial Stock initial (début chantier) o O

Achats et autres Achat matériaux HTVA 102 753 367 136544506


Fonct. matériel (carburant, huile, graisse) 32359459
Electricité 1431680
Charges externes Location matériel O 54728510
Entretien et pièces de rechanges matériel 42712510
Installation de chantier 5350000
Assurance, responsabilité civile 600 000
Téléphone et loyer 3449000
Frais divers 2617000
Charges du personnel Permanent (encadrement) 20235000 103757560
Temporaire (M.-O.) 83522560
Impôts et taxes Taxe professionnelle 350000 1 850 000
Vignette véhicules 1 500 000
Charges financières Intérêt CT 1875000 3 847 222
Intérêt MT. 1972222
Amortissements de la période Camion benne 34416231 91193 118
Camion citerne 34416231
Voiture de liaison 2916667
Tracteur 3281250
Remorque 1750000
Compacteur 10237740
Motopompe 1050000
Bétonnière 1666667
Outillage 1458333
B Total charges 391 920 915

Résultat d'exploitation A - B 108 798 491


Impôt général sur le revenu (LGRNS) -47276821
Prélèvement en nature o
Prélèvement de l'exploitant -26 000 000
Résultat net en réserve 35 521 670

en %
Chiffre d'affaires 495915002 100,00%
Achats utilisés 131 740 102 26,57%
Marge brute 364 174 900 73,43%
Résultat net 35 521 670 7,16%

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-49


Tableau 4.25c: PME LALANTSARA: Cas C Compte de Résultat du 01/01 au 31/07
(entreprise individuelle: aucun prélèvement de l'exploitant)
Produits

Stock final Stock final (fin chantier) 4804404 4804404


Prélèvement en nature Prélèvement en nature o o
Recettes Recettes HTVA (attachements 495915002 495915002
Autres produits Location matériel à tiers o o
Recettes diverses pour l'activité o
A Total produits 500 719 406 500 719 406

Charges

Stock initial Stock initial (début chantier) o o


Achats et autres Achat matériaux I-ITVA 102 753 367 136544506
Fonct. matériel (carburant, huile, graisse) 32359459
Electricité 1431680
Charges externes Location matériel o 54728510
Entretien et pièces de rechanges matériel 42712510
Installation de chantier 5350000
Assurance, responsabilité civile 600000
Téléphone et loyer 3449000
Frais divers 2617000
Charges du personnel Permanent (encadrement) 20235000 103 757 560
Temporaire (M-O.) 83 522 560
Impôts et taxes Taxe professionnelle 350 000 1850000
Vignette véhicules 1 500 000
Charges financières Intérêt CT 1875000 3847222
Intérêt MT 1 972 222
Amortissements de la période Camion benne 34 416 231 91193 118
Camion citerne 34416231
Voiture de liaison 2916667
Tracteur 3 281 250
Remorque 1 750 000
Compacteur 10237 740
Motopompe 1 050 000
Bétonnière 1666667
Outillage 1 458 333
B Total charges 391 920 915

Résultat d'exploitation A - B 108 798 491


Impôt général sur le revenu (IGRNS) -47 276 821
Prélèvement en nature O

Résultat net en réserve 61521670

en
Chiffre d'affaires 495915002 100,00%
Achats utilisés 131 740 102 26,57%
Marge brute 364174900 73,43%
Résultat net 61 521 670 12,41%

4-50 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


BILAN DE L'ENTREPRISE LALANTSARA
Tout comme le Compte de résultat, le bilan est établi à l'aide des comp-
tes du Grand Livre. Les comptes du Grand livre qui forment l'Actif sont les
comptes Caisse, Banque, Clients, Stocks et Valeurs immobilisées. Les ta-
bleaux 4.26a, 4.26b, 4.26c montrent le bilan de l'entreprise au 31juillet sui-
vant le cas A, B, C.
Ils montrent ce qui appartient à l'entreprise et ce qu'elle doit à cette date,
ou en d'autres termes son Actif et son Passif. La différence entre ces trois si-
tuations est résumée dans le tableau ci-après:

CasA CasB CasC


ACTIF

Immobilisations pas de différence pas de différence pas de différence

Stocks et cautionnement clients pas de différence pas de différence pas de différence

Banque 114.557.226 114.557.226 140.557.226

Caisse pas de différence pas de différence pas de différence

PASSIF

Apport exploitant pas de différence pas de différence pas de différence

Résultat net en réserve 47.221.670 35.521.670 61.521.670

Total Actif/Passif 1.320.123.767 1.320.123.767 1.346.123.767

Comme on peut le constater, la différence entre ces situations se reflète


dans le Résultat de l'exploitation et par conséquent dans l'impôt général sur
le revenu (IGRNS), sur le Résultat net en réserve et sur l'argent détenu à la
banque (+Fmg 26.000.000 dans le cas C), de même que pour le total de
l'Actif et du Passif du Bilan.
Les montants de la TVA et de l'IGRNS sont inscrits au Passif car c'est
de l'argent que l'entreprise doit à l'Etat.
Comme vous pouvez le voir, les deux côtés du bilan (Actif et Passif) ont
le même total. Ils sont en équilibre.
Commentaires
Dans la même hypothèse (cas A et cas B), le statut du gérant n'a pas
d'influence immédiate sur la trésorerie (caisse et banque) et sur les totaux du
Passif et de l'Actif du Bilan. Par contre, le cas C fait augmenter évidemment
la trésorerie et par suite, les totaux du passif et de l'actif du Bilan, du mon-
tant non prélevé de 26 millions.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-51


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4-52 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP
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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-53


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4-54 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


CALCUL DES RATIOS

Ratios Cas A Cas B Cas C

Ratio de liquidité
Actif circulant - Stock / Dettes court terme (en pourcentage) 321 256 301

Ratio de rentabilité
1 - Résultat net en réserve! Chiffre d'Affaires (en pourcentage) 9,52 7,16 12,41

2 - Résultat net en réserve / Apport de l'exploitant (en pourcen- 6,55 5,00 8,66
tage)

Ratio de solvabilité
- Dettes à plus d'un an! Bénéfice net (en mois) 1,32 1,75 1,01

Commentaires:
A partir de l'analyse de ce tableau, nous pouvons tirer les conclusions sui-
vantes:
o La marge de sécurité du cas A est plus grande que celles des cas B et C
en terme de capacité de remboursement des Dettes à court terme (voir Ra-
tio de liquidité), bien qu'elles sont toutes les trois favorables;
o par ordre de rentabilité décroissante, nous pouvons aligner les trois cas
comme suit: cas C, cas A, cas B (vois Ratio de rentabilité). Le cas C pré-
sente un ratio de rentabilité de 8,66 % sur 12 mois.
Si la banque accorde un taux d'intérêt annuel de 7,5%, le profit de
l'entreprise (rémunération de l'entrepreneuriat) est de 1,16% (8,66-7,5),
c'est à dire que la réalisation du chantier a pu dégager un bénéfice su-
périeur de 1,16% par rapport à l'intérêt moyen du marché.
o le niveau d'endettement est toujours extrêmement bas dans les 3 cas et
équivaut à environ 2 mois pour le cas B et 1 mois pour le cas C., ce qui
est très favorable.
Remarques: toutes ces conclusions ne peuvent être que provisoires car les
résultats financiers ne s'apprécient pas en général dans l'absolu, mais dans
une dynamique relativiste. Tout dépend donc du futur probable de l'entre-
prise. Cette entreprise bénéficiaire peut être un colosse aux pieds d'argile,
proche de l'effondrement, alors qu'une autre qui affiche moins de bénéfice,
peut être une" valeur de croissance". D'où l'importance du calcul des ratios
d'un état fmancier à un autre dans le temps, c'est-à-dire de l'évolution des
rapports entre certaines données du Compte de Résultat et du Bilan. Aussi,
l'analyse de l'entreprise doit se réféir aux variables économiques exteues,
comme la conjoncture générale, la conjoncture sectorielle, l'inflation, le rap-
ports de concurrence, etc.
PLAN DE TRÉSORERIE
En fonction des recettes et des dépenses occasionnées par la PME LA-
LANTSARA au cours de la période janvier-juillet, le plan de trésorerie réel
est présenté au tableau 4.27.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-55


Comme on peut le constater, les attachements des travaux payés régu-
lièrement par le maître d'ouvrage, sont toujours supérieurs (sauf pour les
mois de mars et avril) aux dépenses effectuées par l'entreprise et en tout cas la
trésorerie de l'entreprise est toujours positive. Cette situation permet à
l'entreprise de continuer aisément ses travaux et ne jamais être en difficulté.
A conclusion des travaux, le solde final restant à l'entreprise s 'élève à
Fmg 117.866.246. Ce chiffre correspond bien (sauf arrondi de J Fmg) au
solde de la caisse (3.309.019) et celui de la banque (114.557.226) du Grand
Livre.
Attention: comme nous l'avons vu aux paragraphes précédents, dans le
Compte de Résultat et dans le Bilan, le bénefice net de l'entreprise est bien
de Fmg 47.221.670 (cas A), ou Fmg 35.521.670 (cas B), ou Fmg
61.521.670 (cas C) et non pas Fmg 117.866.246 équivalent à la liquidité de
l'entreprise enfin des travaux.
En bas du plan de trésorerie, est présenté également le règlement bimen-
suel de la TVA (pour autres détails voir aussi module "Obligations fiscales et
sociales pour les PMB et le BE du BIP").
La situation pourrait être catastrophique au cas où le maître d'ouvrage ne
paie pas à temps les travaux effectués par l'entreprise (tableau 4.28). Dans ce
cas, l'entreprise ne possède plus aucune liquidité (trésorerie négative) à partir
du mois de mars et doit, pour continuer et respecter le planning des travaux,
emprunter de l'argent pendant deux mois (mars et avril).

4-56 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


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4-58
Système de comptabilité simplifié pour les PME et les
BE du BTP
Observations critiques sur la conduite du
chantiér de l'entreprise LALANTSARA
Si nous analysons le cas C (aucun prélèvement de l'exploitant) et si nous
comparons les dépenses planifiées avec les réelles, la situation se présente
comme au tableau ci-après (en Fmg):

Composition du coût Planifiées Réelles Différence


Main d'oeuvre ordinaire 83.522.560
Personnel d'encadrement 20.235.000
Total Pôrsonnel 110.477.773 103.757.560 - 6.720.213
Matriaux 116.786.759 97.948.963 - 18.837.796
Matériel 131.856.012 167.765.087 35.909.075
Installation chantier 3.142.500 5.350,000 2.207.500
Outillage seul 5.081,402 5.0.00.000 - 81.402
Total 367.344.446 319.821.610 12.477.164
Eléments du coefficient K valeur coeff. a
al Taxe professionnelle 350.000 0,09
a2 Frais de chantier 2.617.000 0,69
a2 Electricité 1,431.680 0,38
a2 Téléphone et loyer 3.449.000 0,91
a4 Assurance 600.000 0,16
Al Total frais généraux 8,447.680 2,22
a5 Bénéfice brut (net + impôt sur le bénéfice 'l03.798.490 27,33
IGRNS) .

a8 Charges financières 3.847.222 1,01


A2 Total bénéfice brut et frais financiers 107.645.712 28,34
Total frais généraux, bénéfice brut et frais

Total marché HTVA. 495.915.002. 495.915.002


Coefficientk 1,35 1,31

Le dépassement total du déboursé sec réel-planifié est de Fmg 12.477.164.


Causes principales: j) le matériel (dépassement de Fmg 35.909.075) pour
lequel l'entreprise a dû acheter des pièces onéreuses non prévues dans la sou-
mission; ii) l'installation de chantier (dépassement de Fmg 2.207.500).

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 4-59


L'entreprise par contre a bien organisé la main-d'oeuvre au chantier et a
très bien soigné l'achat et la mise en oeuvre des matériaux (dépenses réelles
inférieures à celles planifiées).
Les frais généraux de chantier se sont élevés à Fmg 8.447.680, soit
2,22 % du montant dépensé, les frais financiers à 3.847.222 et le bénéfice brut
à 103.798.490. Ce chifte correspond bien au Résultat d'exploitation Cas C
(108.798.491) à un Fmg près si l'on ajoute les 5.000.000 de l'outillage.
Si l'on enlève l'impôt général sur le revenu (réf. Compte de Résultat cas
C) de 47.276.821, le résultat net en réserve est de 61.521.670 et correspond
au bénéfice fait par le propriétaire de l'entreprise pour l'exécution du chantier
en question. Ce chiffre équivaut à 12,41 % du marché global HTVA.
Nous pouvons conclure que la PME Lalantsara a bien effectué son
travail mais elle devra, pour le futur, soigner beaucoup plus ses sou-
missions au niveau du matériel.
Si par contre nous voyons les choses sous un angle lié au Bilan, nous
voyons que l'entreprise a une trésorerie de Fmg 143.866.245 (créances
clients, Banque et caisse) à laquelle il faut ajouter 34.559.304 dérivant du
Stock et du cautionnement clients, soit un total de 178.425.549.
L'entreprise doit encore payer le remboursement du crédit MT, la TVA
restante et l'IGRNS pour un montant total de Fmg 66.641.294 (8.888.889 +
10.475.584 + 47.276.821). Le montant qui lui reste déduction faite de ces
dettes est de Fmg 111.784.255. Si on déduit le montant réservé à l'amortis-
sement (91.193.118), il reste à la PME Fmg 20.591.137. A ce chiffie il flut
ajouter les investissements en immobilisation faite par la PME, soit la valeur
de Frng 40.000.000 qui a été réservée pour l'achat de la bétonnière. Le total
est de Fmg 60.591.137.
Si l'on se réfere au module "Entreprise: généralités, formalités de consti-
tution et analyse du management à Madagascar", nous allons calculer et sa-
voir si la PME a réalisé un profit, autrement dit savoir si le bénéfice réalisé
est supérieur ou pas aux intérêts sur le capital investi.
Le capital apporté par le propriétaire est de 1.217.960.805. Si cette
somme était placée à la banque (au lieu d'être investie dans le matériel) à un
taux d'intérêt (actuel) de 8%, l'intérêt sur un an serait de 97.436.864 soit
l'équivalent de Fmg 8.119.738/mois, soit 56.838.171 pour la durée du chan-
tier (7 mois).
Le profit est donc égal à Fmg 3.752.966 (1ifférence entre le bénéfice de
60.591.137 et la rémunération du capital investi Fmg 56.838.171).
Le cadre gérant ou les associés ont donc reçu une rémunération supérieure
à la rémunération de leur capital. Dans tel cas le profit peut être utilisé par le
cadre gérant ou distribué aux associés.

4-60 Système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE du BTP


5. OBLIGATIONS FISCALES ET
SOCIALES POUR LES PME ET LES BE
DU BTP

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o savoir les différentes obligations fiscales et sociales qui vous concernent
o savoir accomplir correctement et à temps les formalités fiscales et sociales
périodiques

Contenu du module
o Tableau des échéances
o Fiches d'instruction
o Modèles d'imprimés

Introduction
Le présent guide fiscal et social est destiné aux entreprises de bâtiment et
de travaux publics ainsi qu'aux Bureaux d'études oeuvrant dans le domaine de
la technique routière à Haute Intensité de Main-d'OEuvre (HIMO).
Y sont fournis les renseignements qui devraient permettre à ces entreprises
d'accomplir correctement et à temps les formalités fiscales et sociales périodi-
ques dans le cadre de leurs activités normales.
Le guide comporte 3 parties:
o Tableau des échéances;
o Fiches d'instruction n° 1 à 18;
o Modèles d'imprimés;

Mode d'utilisation
L'utilisation efficace du guide consiste à consulter au début de chaque
mois le tableau des échéances (cf. Tableau 5.1) et noter toutes les dates clés
des formalités.
Au moment de la préparation des formalités:
o l'entrepreneur se rapportera aux fiches d'instruction appropriées. Les nu-
méros de ces fiches à consulter sont fournis dans le tableau des échéances;
o les fiches d'instructions fournissent les principales démarches à effectuer,
les conseils pratiques et les exemples de calcul.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-1


Abréviations
CFPE: Centre Fiscal Pilote des Entreprises - Assure la fiscalité des entrepri-
ses dont le chiffl d'affaires est supérieur à 250 millions. Ce centre
est situé à Amparibe Antananarivo (près du collège St Michel).
SDOF: Service Des Opérations Fiscales - Regroupe les trois exservices
"CD - Contributions Directes", "CI - Contributions Indirectes" et
"ET - Enregistrement et Timbres" de la localité où se trouve
l'entreprise. Prend en charge la fiscalité des entreprises dont le chiffie
d'affaires est inférieur à 250 millions.
SFCD: Service de la Fiscalité des Collectivités Décentralisées - Est chargé
des impôts et taxes destinés aux Collectivités Décentralisées (Impôts
Fonciers sur les Terrains, Impôts Fonciers sur les Propriétés Bâties,
Taxe Professionnelle). Provisoirement (septembre 1998), n'est pas
encore installé dans les Faritany.
NIF: Numéro d'Itmnatriculation Fiscal. Numéro personnel, unique et
permanent octroyé par le service fiscal (CFPE ou SDOF) qui prend
en charge l'entreprise

5-2 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-3


I Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS)
1.1 L'IBS ou Impôt sur les Bénéfices des Sociétés est un impôt qui frappe
les revenus réalisés par les "assujettis" suivants: sociétés de capitaux,
S.A.R.L, associations nonreconnues d'utilité publique.
FORMALITES
1.2 Trois principales formalités doivent être effectuées:
o tous les bimestres à partir de février, versement des acomptes provision-
nels (cf. instructions n° 1.5 à 1.9);
o avant le 30 avril de chaque année, déclaration annuelle des résultats
auprès du CFPE ou du SDOF (cf. instructions n° 1.10 à 1.21);
o avant le 30 avril de chaque année, versement spontané du solde de
l'impôt de l'année précédente (impôt moins acomptes provisionnels)
auprès du CFPE ou du SDOF (cf. instructions n° 1.21 à 1.22).
CONSEILS PRATIQUES
1.3 Les assujettis peuvent défalquer du montant d'IBS à payer une réduction
égale à l'IBS correspondant à 50% de certains investissements définis
par la loi (cf. instructions n° 1.18). Toutefois cette réduction ne doit pas
dépasser 50% de l'IBS à payer.
Ils peuvent également soustraire de l'IBS, l'IRCM (Impôt sur le Reve-
nu des Capitaux Molbiliers) qu'ils ont versé au cours de l'année.
1.4 Les assujettis déficitaires ne paient pas l'IBS mais doivent cependant
verser un montant appelé "minimum de perception" égal à 5%o du chiffie
d'affaire + 800 000 Fmg.
INSTRUCTIONS 1.5 A 1.9: "ACOMPTES PROVISION-
NELS D'IBS"
Généralités
1.5 Les assujettis sont tenus de verser tous les bimestres des acomptes au ti-
tre de l'IBS de l'exercice en cours. Ces acomptes appelés "acomptes pro-
visionnels" sont versés selon les échéances suivantes: 28 février; 30
avril; 30juin; 31 août; 31 octobre; 31 décembre.
Calcul des acomptes
1.6 Le montant des acomptes est égal au 1/6 de l'IBS total de l'exercice
précédent.
Par exemple:
En supposant que nous sommes en 1998 et qu'un lES de Fmg
6 000 000 a été payé en 1997, les acomptes à verser bimestriellement au ti-
tre de I'IBS de 1998 s'élèvent à Fmg 1 000 000 (6 000 000 X 1/6).
Pour les sociétés nouvellement créées, ces acomptes sont fixés forfaitai-
rement à Fmg 133.333 (800.000 x 1/6) pour la première année d'activité.

5-4 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


Démarches
1.7 Remplir l'imprimé n° 290 en trois exemplaires à joindre au paiement.
1.8 Effectuer le paiement auprès du CFPE (si chifite d'affaire annuel> 250
millions). Si paiement par chèque, libeller le chèque au nom de "M. le
Receveur Principal du CFPE" et faire viser le chèque auprès de la ban-
que.
1.9 Effectuer le paiement auprès du SDOF (si chiffie d'affaire annuel < 250
millions). Si paiement par chèque, libeller le chèque au nom de "M le
Receveur Principal des Impôts", et fhire viser le chèque auprès de la
banque.
INSTRUCTIONS 1.10 A 1.20: DECLARATION DES RE-
SULTATS
Généralités
1.10 Les Assujettis dont l'exercice comptable est clôturé le 31 décembre sont
tenus de déposer chaque année, le 30 avril au plus tard et après paiement
de l'impôt (cf. instructions n° 1.21 et 1.22), la déclaration des résultats
de l'année précédente et de I'IBS correspondant.
Cas particulier (rares):
Si l'exercice comptable est clôturé le 30juin, la déclaration doit être
déposée le 30septembre suivant au plus tard. Si la clôture de l'exercice a
lieu à une autre date que le 31 décembre et le 30juin, la déclaration doit
être déposée dans les deux mois de la clôture et l'impôt dû est majoré de
50%.
Démarches
1.12 Lieu de dépôt: CFPE (si chiffi d'affaire annuel> 250 millions) ou
SDOF (si chiffre d'affaire annuel <250 millions)
1.13 Forme
o Remplir l'imprimé n° 247 (pochette). Joindre à l'imprimé les documents
suivants:
- Bilan, compte de résultat, Tableau des Grandeurs Caractéristiques de
Gestion, tableau de fmancement, annexe;
- Etat détaillé des charges déductibles;
- Relevé des amortissements et des provisions constitués avec indica-
tion précise de leur objet;
- Etat des bénéficiaires d'intérêts autres que les banques;
- Relevé des investissements au titre desquels une réduction d'impôt
est demandée (cf. 1.18);
- Copie certifiée conforme des actes modificatifs des statuts à moins
que ceux-ci aient déjà été déposés au service des Contributions Di-
rectes.
1.14 Déclaration spéciale aux S.A.R.L.
Indiquer sur l'imprimé n°247 (cf. 1.13.) à défaut d'un état séparé:
o les noms, prénoms et domiciles des associés et gérants associés;

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-5


o le nombre de parts sociales appartenant à chacun d'eux;
o le montant des traitements, rémunérations, indemnités et rembour-
sements forfaitaires de frais versés à chacun d'eux.
1.15 Après le dépôt, recevoir le "Récépissé de déclaration" (imprimé n° 250).
Il sera livré sous format "informatique" dans le cas du CFPE ou sous
format "manuel" dans le cas du SDOF.
Calcul de l'IBS
1.16 IBS = le plus élevé des montants trouvés selon les formules n° 1 et n° 2
ci-après:
o Formule n° 1: IBS = (Revenu imposable X 35%) - Réduction;
o Formule n°2: IBS 800 000 + 596o chiffres d'affaires.
Le montant déterminé par la formule n° 2 est appelé "minimum de per-
ception"
1.17 Revenu imposable
C'est le revenu frappé par l'impôt. Il se calcule comme suit:
o Revenu imposable = Produits imposablesCharges déductibles
o Produits imposables Tous les produits, sauf:
- les intérêts reçus de la Caisse d'Epargne de Madagascar;
- les plus-values sur cession d'immeubles figurant au bilan - déduc-
tion faite de l'impôt sur les plus-values immobilières correspon-
dants.
o Charges déductibles = Toutes les charges d'exploitation appuyées des
pièces justificatives en bonne et due forme, comptabilisées dans les li-
vres de l'entreprise et rattachées à l'exercice en-cours, sauf:
- l'impôt sur les bénéfices de sociétés (IBS);
- les provisions pour dépréciation des portefeuilles, titres et stocks (les
provisions sont des montants non décaissés mais inscrits au Passif
pour parer à des pertes probables);
- les provisions sur créances douteuses n'ayant pas fait l'objet de
procédures amiables et judiciaires de poursuite;
- les salaires non déclarés à l'IGR ou à la CNAPS;
- les dons et libéralités à l'exception des dons en nature ou en nu-
méraire accordés en cas de sinistres et calamités naturelles;
- la taxe sur les véhicules de tourisme des sociétés;
- la part des intérêts des créances des associés, ui dépasse le plafond
fixé par le COI1 (plafond de taux = taux BCM + 2%; plafond de la
créance = capital social x 2);
- la part des annuités d'amortissement qui dépasse la limite fixée
réglementairement;
- d'une manière générale, toutes les charges non nécessaires à
l'exploitation normale de la société.

'Code Général des Impôts


2
Banque Centrale de Madagascar

5-6 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


1.18 Réduction
C'est le montant pouvant êlre soustrait du montant de l'IBS à payer.
Cette réduction est égale à l'impôt correspondant à 50% des investis-
sements décrits ci-dessous, mais ne peut excéder la moitié (50%) de l'IBS à
payer. Le reliquat est reportable dans la même limite sur les impôts des
quatre années suivantes.
Réduction = (investissement x 50%) x 35%;
Plafond réduction = IBS à payer X 50%.
Investissements pouvant permettre de bénéficier de la réduction:
o les investissements nécessaires à l'activité professionnelle et dont le taux
d'amortissement admis par le Fisc est au moins égal à 3 ans;
o les emballages récupérables portant les marques indélébiles de
l'entreprise (conditions à préciser par le Ministre des Finances);
o les immeubles d'habitation destinés au logement du personnel ou à la
location à titre de logement si le loyer par locataire n'excède pas 250
000 Fmg/mois;
o les dépenses de formation professionnelle directement liées à l'activité de
l'entreprise (réduction d'impôt de 10%);
o les dépenses de salaire engagées pour la création d'emplois supplémen-
taires (modalités de calcul à fournir par le ministère des fmances (à la
date d'édition du présent guide, septembre 1998);
o les dépenses de construction et d'entretien d'infrastructures publiques di-
rectement nécessaires à l'exploitation de l'entreprise (réduction de
l'impôt de 5%).
1.19 Tableau de calcul de l'IBS
Le tableau de calcul de l'IBS se présente généralement comme suit (les
chiffres sont fournis à titre indicatif pour fixer les idées):
o Résultat comptable avant IBS (en Fmg):
(cf. module "système de comptabilité simplifié pour les PME et les BE
du BTP") 30 000 000
o Plus: Réintégrations
- Provisions "non admises"
provisions sur stock 1 000 000
provisions sur créances douteuses n'ayant pas
fait l'objet de procédures amiables et judiciaires
de poursuites 500 000
autres provisions non justifiées ou relatives à
des événements improbables 100 000
IGR surjetons de présence 200 000
- Pénalités et amendes fiscales
Dons sauf les dons en nature ou en numéraire
accordés en cas de calamités naturelles 50 000
Taxe sur les véhicules de tourisme et de société 45 000
Part des annuités d'amortissement qui dépassent
la limite fixée réglementairement 80 000

31 975 000

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-7


o Moins: Déductions
- Reprises sur provisions "non admises" (500 000)
Intérêts reçus de la Caisse d'Epargne
de Madagascar (150 000)
- Plus-value provenant de cession d'immeubles
figurant au bilan (déduction faite de l'impôt sur
les Plus-values immobilières) (500 000)

Total: (1 150 000)

Revenu imposable 30 825 000


o Taux: 35% IBS avant réduction 10 788 000
o Réduction: (50 000 000 X 50%) X 35% 8 750 000
(cf.l.18) sans excéder 50% IBS avant réduction (5 394 000)

o IBS après réduction 5 394 000 (a)


o Minimum de perception
(100 000 000 x 5/1000) + 800 000 1 300 000 b)

o IBS à payer (le plus élevé de (a) et (b), cf. 1.17) S 394 000

NB: Les lois ne fournissent pas une liste exhaustive des réintégrations et
des réductions admises. Les intégrations et les déductions présent-
ées dans ce tableau sont celles généralement rencontrées clans la
plupart des sociétés.
Il est supposé que les investissements de l'entreprise donnant droit à
réduction s'élèvent à Fmg 50 000 000 et les chjffres d'affaires totalisent
Fmg 100 000 000.
1.20 Le déficit subi au cours d'un exercice peut être déduit des revenus impo-
sables (cf. 1.18) des cinq années suivantes:
Exemple (en Fmg):
année n: déficit de (20 000 000)
aimée n+l: revenu imposable de 10 000 000
année n+2: revenu imposable de 5 000 000
année n+3: perte de (5 000 000)
année n+4: perte de (6 000 000)
année n+5: bénéfice de 5 000 000
Le montant de la déduction pour chaque année ne doit pas excéder le
montant du revenu imposable de l'année concernée.
Ainsi, la société peut porter en déduction un montant (le Fmg
10 000 000 sur les bénéfices de l'année n+l, 5 000 000 sur celui n+2 et
5 000 000 sur n+5.
Evidemment, elle n'effectue aucune déduction pour les années n+3 et
n+4, les résultats de ces années étant déficitaires.

5-8 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


INSTRUCTIONS 1.21 A 1.22: VERSEMENTS ANNUELS
DU SOLDE D'IMPOTS
Généralités
1.21 Les S.A., S.A.R.L. et les associations non reconnues d'utilité publique
sont tenues de verser l'IBS de l'année précédente, calculé par elles
mêmes, au plus tard le 30 avril (cf. instruction n° 1.2).
Démarches
1.22 Effectuer le paiement auprès du CFPE (si chiffie d'affaire annuel> 250
millions) (bordereau 1303, IBS) ou du SDOF (si chiffie d'affaire annuel
<250 millions). Si paiement par chèque, libeller le chèque au nom de
"M. Le Receveur Principal du CFPE" ou "M Le Receveur Principal
des Impôts " selon le cas, et faire viser le chèque auprès de la banque.

2 Impôt Général sur le Revenu Non Salarial


(IGRNS)
2.1 L'Impôt Général sur le Revenu Non Salarial (IGRNS) est un impôt sur
les revenus réalisés par les entreprises individuelles et par les gérants as-
sociés des S.A.R.L.
Pour les entreprises individuelles, trois régimes d'imposition existent:
2.2 Le "régime du résultat réel: c'est le régime normal d'imposition.
Pour ce régime l'entreprise doit tenir une comptabilité conforme aux
exigences du plan comptable général. Il doit établir l'ensemble des états fi-
nanciers exigés par le Plan Comptable (Bilan, Compte de Résultat, Tableau
de Grandeurs Caractéristiques de Gestion, Tableau de fmaricement, annexe).
2.3 Le "régime des petites et moyennes entreprises": il s'applique aux en-
treprises qui répondent aux critères suivants:
o nombre de salariés permanents égal ou inférieur à 50;
o principaux postes d'encadrement (production, vente, gestion) assumés
par le ou les promoteurs de l'activité;
o chiffre d'affaires annuel hors taxe inférieur à Fmg 250 millions.
Pour ce régime, l'entreprise tient des comptes relativement simplifiés
sous forme d'un "registre des achats et des recettes" (note 1), côté et paraphé
par l'Inspecteur ou le Contrôleur des Contributions Directes. Les comptes
établis doivent faire apparaître "l'excédent brut d'exploitation" (note 2) et le
relevé des "provisions" (note 3).
Note 1: "Le registre des achats et recettes" doit comporter les colonnes
suivantes:

N° Date Libellé Recettes Dépenses

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-9


Toutes les opérations de banque (chèques reçus ou émis, virements) et
de caisse (recettes, paiements) doivent être inscrites dans ce registre.
Mensuellement, ce registre doit être arrêté et le solde du mois inscrit.
Note 2: "L'excédent brut d'exploitation" est le résultat généré par
l'exploitation avant les amortissements et les provisions. Il se
détermine comme suit:
Produits d'exploitation
Variation des stocks
Subvention d'exploitation reçue

Soustotal (a)

moins

Achats
Charges externes
Frais de personnel
Impôts et taxes

Soustotal (b)
Excédent brut d'exploitation 1(a) - (b)

Note 3: Les provisions sont des montants non décaissés mais inscrits au
Passif du Bilan et à l'item Charges pour parer à des pertes proba-
bles (Ex. provisions pour dépréciation des stocks, provisions
pour créances douteuses, provisions pour grosses réparations).

2.4 Le "régime du forfait": il concerne les très petites entreprises dont le


chiffre d'affaires ne dépasse pas Fmg 50 millions.
Pour ce régime l'entreprise tient un registre des achats et des recettes (cf.
2.3, note 1) côté et paraphé par l'inspecteur ou le Contrôleur des Contribu-
tions Directes. Il n'établit aucun compte. Toutefois il doit produire avant le
1er mars de chaque armée sur ltimprimé n° 245 les éléments nécessaires à
l'établissement du forfait.
Le forfait est déterminé par l'Administration Fiscale.
Formalités
2.5 Trois principales formalités doivent être effectuées par les entreprises in-
dividuelles en matière d'IGRNS:
tous les bimestres à partir de février, versement des acomptes provision-
nels (cf. instructions n° 2.9 à 2.13);
déclaration annuelle des revenus:
o avant le 1er mars pour le régime du "forfait";
o avant [e 1er mai pour les régimes des PME et du "réel" (cf. instruc-
tions n° 2.14 à 2.16);
paiement du solde de l'impôt de l'exercice précédent:
o le 31janvier au plus tard pour le régime du "forfait";

5-10 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


o le 30 avril au plus tard pour les régimes des 'PME" et du "réelt' (cf.
instructions n° 2.17 à 2.18).
Conseils pratiques
2.6 Les entreprises individuelles soumises au régime du "forfait" peuvent op-
ter pour le régime des "PME" ou pour celui du résultat "réel" à condi-
tion de tenir les documents requis respectivement pour ces régimes et
d'introduire une demande expresse, soit avant le 1er mars de l'année au
titre de laquelle l'entreprise opte pour le régime des "PME", soit lors du
dépôt de la déclaration, avant le 1er mai, en cas d'option pour le régime
du "réel";
2.7 Les entreprises soumises au régime du "réel" peuvent défalquer du mon-
tant d'IGRNS à payer une réduction égale à 50% de certains investisse-
ments définis par la loi (cf. instruction n° 1.18). Toutefois cette réduc-
tion ne doit pas dépasser 50% de l'IGRNS à payer;
2.8 Les entreprises du régime du "réel" ne paient pas d'IGRNS lorsqu'elles
sont déficitaires mais doivent cependant verser un "minimum de percep-
tion" égal à 5 %o du chiffre d'affaires.

INSTRUCTIONS 2.9 A 2.13: "ACOMPTES PROVISION-


NELS D'IGRNS"
Généralités
2.9 Les entreprises individuelles sont tenues de verser tous les bimestres des
acomptes au titre de l'IGRNS de l'exercice en cours. Ces acomptes sont
appelés "acomptes provisionnels" et sont versés selon les échéances sui-
vantes": 28 février; 30 avril; 30juin; 31 août; 31 octobre; 31 décembre.
Calcul des acomptes
2.10 Le montant des acomptes est égal à 1/6 de I'IGRNS figurant sur l'aver-
tissement (rôle) reçu au titre de l'année précédente.
Exemple: En supposant que nous sommes en 1998 et que l'avertissement
(rôle) reçu au titre de l'année précédente présente un montant
d'IGRNS de 6 000 000, les acomptes à verser bimestriellement
au titre de l'IGRNS de 1998 s'élèvent à Fmg 1 000 000 (6 000
000 x 1/6).
Démarches
2.11 Remplir l'imprimé n° 290 en trois exemplaires à joindre au paiement.
2.12 Effectuer le paiement auprès du CFPE (si chiffre d'affaire annuel> 250
millions). Si paiement par chèque, libeller le chèque au nom de "M. Le
Receveur Principal du CFPE" et faire viser le chèque auprès de la ban-
que.
2.13 Effectuer le paiement auprès du SDOF (si chie d'affaire annuel < 250
millions). Si paiement par chèque, libeller le chèque au nom de " M. Le
Receveur Principal des Impôts " et faire viser le chèque auprès de la
banque.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-11


INSTRUCTIONS 2.14 A 2.16: DECLARATION DES RE-
VENUS
Généralités
2.14 Les entreprises individuelles sont tenues de déposer la déclaration de
revenus avant le 1er mars pour le "régime du forfait" et le 1er mai pour
les régimes du "PME" et du "réel". Les déclarations sont déposées,
après paiement de l'impôt (cf. instructions n° 2.17 à 2.18), auprès du
CFPE ou du SDOP.
Démarches
Remplir l'imprimé n° :245 (pochette).
Joindre à l'imprimé:
o pour le "régime du forfait": les pièces justificatives des investissements
donnant droit à réduction d'impôts (cf. Fiche n° 1 IBS, Instruction n°
1.18) et des épargnes déductibles;
o pour le régime du "PME" et du "réel", les documents marqués "X" sui-
vants:

Réel PME

- Bilan, compte de résultat, tableau des grandeurs caractéristiques de gestion x x

- Tableau de financement (non obligatoire) x

- Annexe x

- Etat détaillé des charges déductibles x x


- Relevé des amortissements et des provisions constituées avec indication
précise de leur objet X X

- Etat des bénéficiaires d'intérêts autres que les banques x


- Relevé des investissements au titre desquels une réduction d'impôt est de-
mandée (cf. 2.7) X X
- Copie certifiée conforme des actes modificatifs des statuts à moins que ceux-ci
n'ayant été déjà déposés au CFPE (si chiIe d'affaire annuel > 250 millions) x
ou au SDOF (CA < 250 millions)

Calcul de l'IGRNS
2.15 L'IGRNS est calculé par l'entrepreneur pour le régime du "PME" et du
"Réel".
Pour le régime du "Forfait", l'entrepreneur se limite à la déclaration des
revenus, le" Forfait "étant déterminé par l'Administration Fiscale sur la
base de cette déclaration.
2.16 L'impôt est calculé en appliquant au revenu imposable annuel arrondi au
millier de franc inférieur les taux suivants aux tranches de revenu corres-
pondantes (en Fmg):

5-12 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


1èm
tranche: - jusqu'à 250 000 Fixe de 10 000
2ème
3ème
tranche: - de 251 000 à 600 000 5%
tranche: - de 601 000 à 1 000 000 10%
4ème
tranche: - de 1 001 000 à 1 500 000 15%
5ème
tranche: - de 1 501 000 à 2 500 000 20%
6 tranche: - de 2 501 000 à 4 000 000 25%
7èmetranche: -de 4001000 à 6000000
8ème 30%
9ème
tranche: - de 6 001 000 à 8 000 000 35%
tranche: - de 8 001 000 à 10 000 000 40%
10ème
tranche:- au dessus de 10 000 000 45%
Le montant de l'impôt est égal à la somme des résultats de chaque tran-
che.
Le revenu imposable est calculé suivant la même méthode que pour
1'IBS (cf. Instructions n° 1.20).
Exemple: Supposons que le revenu imposable de l'entreprise est de Fmg 30
825 000, son chiffre d'affaire de Fmg 100 000 000 et que des in-
vestissements (ex. achat d'une bétonnière et outillage) de Fmg
50 000 000 donnant droit à réduction ont été effectués. L'impôt
avant réduction se calcule comme suit:

(j) Calcul de l'impôt avant réduction (en Fmg)


tranche 250 000 Forfait 10 000
2ème
tranche 350 000 X 5% 17 500
3ème
4ème
tranche 400000 x 10% 40 000
5ème
tranche 500000 x 15% 75 000
tranche 1 000 000 X 20% 200 000
6ème
tranche 1 500 000 x 25% 375 000
7ème
tranche 2 000 000 x 30% 600 000
gèm
tranche 2 000 000 x 35% 700 000
9ème
tranche 2 000.000 X 40% 800 000
10ème
tranche 20 825 000 x 45% 9 371 250
30 825 000 12 188 750
arrondi à 12 188 000

(ii) Calcul de la réduction


La réduction est égale à l'IGRNS correspondant à 50% des investisse-
ments réalisés, soit à l'IGRNS sur 50 000 000 x 50% = 25 000 000, sans
excéder 50% de l'IGRNS avant réduct ion.
La réduction calculée suivant cette règle est de Fmg 6 094 000, comme
le montre les calculs ci-après:
1ère
tranche 250 000 Forfait 10 000
2ème
3ème
tranche 350000 x 5% 17 500
tranche 400000 X 10% 40 000
4ème
5ème
tranche 500000 x 15% 75 000
tranche 1 000 000 x 20% 200 000
6ème
tranche 1 500 000 X 25% 375 000
7ème
tranche 2 000 000 X 30% 600 000

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-13


8ème
tranche 2 000 000 x 35% 700 000
9ème
tranche 2 000 000 x 40% 800 000
1Omc tranche 15 000000 x 45% 6 750 000

25 000 OÔO 9 567 500

Cette réduction ne doit pas excéder 50% de l'IGRNS avant réduction. Le


montant de la réduction est alors de:
12 188 000 x 50% = 6 094 000 Fmg

(iii) Calcul de l'impôt net à payer


L'IGRNS à payer s'élève à Fmg 6 094 000 comme le montre le calcul
suivant:
IGRNS avant réduction 12 188 000
Réduction (6 094 000)

IGRNS après réductions (a) 6 094 000


Minimum de perception (b) (100 000 000 x 5/1000) 1 300 000

IGRNS à payer est le plus élevé entre (a) et (b) 6 094 000

INSTRUCTIONS 2.17 A 2.18: PAIEMENT DU SOLDE DE


L'IMPOT DE L'EXERCICE PRECEDENT
Généralités
2.17 Les entreprises individuelles sont tenues de payer le solde de l'impôt de
l'exercice précédent le 31janvier pour le régime du "Forfait" et le 30
avril pour les régimes du "PME" et du "Réel".
Démarches
2.18 Paiement du solde de l'impôt de l'exercice précédent sous déduction des
acomptes versés (imprimés n° 290):
o en régime du " Forfait ", auprès du SDOF (M. le Receveur Principal des
Impôts), pour le montant figurant sur le rôle (avertissement) reçu des
services fiscaux;
o en régime du "PM.E" et du "Réel ", auprès du CFPE (si chiffre d'af-
faires annuel > 250 millions) ou du SDOF, (si chiffie d'affaires annuel <
250 millions) à l'aide du bordereau n° 1304 établi en deux exemplaires.

3 Impôt Général sur les Revenus (IGR)


3.1 L'IGR salarial est un impôt général sur les revenus et assimilés des em-
ployés. L'employeur a l'obligation de retenir cet impôt sur la paye des
employés puis de le déclarer et de le reverser à l'Administration publi-
que. *

5-14 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


FORMALITES
3.2 Les déclarations et les verséments s'effectuent:
o mensuellement avant le 15 du mois suivant, même si aucun des salaires
versés n'atteint le seuil imposable;
o trimestriellement avant le 15 du mois suivant l'expiration du trimestre
considéré lorsque le montant global des retenues n'excède pas 5 000
Fmg/mois.
3.3 Déclaration et Versements au CFPE: (si chiffi d'affaires annuel> 250
millions)
o remplir l'état nominatif des salaires versés (imprimé n° 254 bis) ou un
état libre en deux exemplaires;
o remplir le bordereau de versement (imprimé n° 256), en deux exemplai-
res, à joindre au paiement;
o effectuer le paiement: si paiement par chèque, libeller le chèque au nom
de "M. Le Receveur Principal du CFPE" et faire viser le chèque auprès
de la banque;
o après le paiement recevoir le récépissé de déclaration.
3.4 Déclaration et Versement au SDOF: (si chiffie d'affaires annuel < 250
millions)
o remplir l'état nominatif des salaires versés (imprimé n° 254 bis) ou un
état libre en quatre exemplaires;
o remplir le bordereau de versement (imprimé n° 256), en deux exemplai-
res, àjoindre au paiement;
o effectuer le paiement: si paiement par chèque, libeller le chèque au nom
de "M Le Receveur Principal des Impôts" et faire viser le chèque auprès
de la banque;
o après le paiement recevoir la quittance.
CALCUL DE L'IMPOT
3.5 L'impôt est calculé en appliquant au revenu imposable du mois, anondi
au millier de francs inférieur, les taux suivants conespondant à chaque
tranche de revenu. Le montant de l'impôt est égal à la somme des résul-
tats de chaque tranche:
1 tranche: - jusqu'à 150 000 500
2 tranche: - de 151 000 à 250 000 2%
3èmc
tranche: - de 251 000 à . 500 000 10%
4ème
tranche: - de 501 000 à 750 000 15%
5erne tranche - de 751 000 à 1 000 000 20%
6ême
tranche: - de 1 001 000 à 1 500 000 25%
7ème
tranche: - de 1 501 000 à 2 500 000 30%
gême
tranche: - fraction supérieure à 2 500 000 40%

les minima de perception sont les suivants:


revenus inférieurs ou égaux à 150 000 500
revenus compris entre 150 000 et 250 000 1 000
revenus supérieurs à 250 000 1 500

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-15


3.6 Le revenu imposable est la somme des salaires fixes, variables et des
avantages en nature:
salaires fixes: salaire de base, primes et indemnités fixes;
salaires variables: heures supplémentaires, primes et indemnités va-
riables;
avantages en nature: ce sont les avantages non payés en numéraire. Ils
se calculent par les formules suivantes:
o logement: 50% du loyer réel, à défaut de la valeur loca-
tive sans excéder 25% des rémunérations fixes
perçues en numéraire (sans excéder 25% des
salaires fixes);
o véhicule de fonction: 50 000 Fmg/mois pour les véhicules d'une
puissance inférieure ou égale à 10 CV;
80 000 Fmg/mois pour les véhicules d'une
puissance supérieure à 10 CV
o domesticité: 2% des rémunérations fixes perçues en nu-
méraire par domestique;
o autres avantages: 3% des salaires fixes (eau, électricité, télé-
phone, etc.).
3.7 Sont déductibles du revenu brut les frais inhérents à la fonction ou à
l'emploi à raison de 25% du revenu imposable, après retenue CNAPS et
OSIE, sans que ce montant puisse excéder Fmg 450 000.
3.8 Peuvent également faire l'objet de déduction, après notification des Con-
tribution Directes, les loyers payés par le salarié (dans la limite de 5000
Fmg I mois), et les intérêts des emprunts.
3.9 Sous certaines conditions, chaque personne à charge de l'employeur et
bénéficiaire d'allocation familiale ouvre droit à une réduction d'impôt de
500 Fmg / mois ou de 6 000 Fmg / an.
Exemple 1:
3.10 Supposons que M. Rakotobe, ouvrier de l'entreprise "Lalantsara" perçoit
un salaire de base de Fmg 200 000 et une indemnité de transport men-
suelle de Fmg 20 000. En outre il a droit à Fmg 10 000 au titre des
heures supplémentaires du mois.
(j) Calcul du revenu imposable
o salaire de base (cf.3.6) 200 000
o indemnité de transport (cf.3.6) 20 000
o Heures supplémentaires (cf.3.6) 10 000

o salaire brut 230 000


o CNAPS (1% , plafonné à 2 000) (2 000)
o OSIE(1%) (2300)
225 700
o frais inhérents (25%) (cf.3 .7) (56 425)
o revenu imposable 169 275
arrondi à 1169 000

5-16 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


Calcul de l'impôt
lèretranche 150000 500
2èmetnche (pas d'arrondi) 19 000 X 2% 380

169000 880(a)
o minimum de perception (cf.3.5) 1 000 (b)
o impôt à payer (le plus élevé entre a et b) 1 000
Calcul du salaire net:
o salairebrut 230000
o CNAPS (2000)
o OSIE (2 300)
o IGR (1 000)

o salaire net 224 700


Exemple 2:
3.11 Si M. Rakotobe de l'exemple I ci-dessus était logé par l'entreprise sans
qu'il ait à payer des loyers, l'avantage en nature représenté par ce loge-
ment est également inclus dans son revenu imposable.
(j) Calcul du revenu imposable
o salaire de base 200 000
o indemnité de transport 20 000
o heures supplémentaires 10 000
o avantages en nature (cf.3.6) 55 000
(200 000 + 20 000) x 25%

o salaire 'brut 285 000


o CNAPS (1% plafonné à 2 000) (2 000)
o OSIE (1%) (calculé sur les numéraires,
200 000+20 000+ 10 000) (2 300)
280 700
o Frais inhérents (25%) (70 175)

o revenu imposable 210 525


arrondià 210000
(ii) Calcul de l'impôt
1tranche 150000 500
2 tranche 60 000 X 2% 1 200

210000 1700(a)
o minimum de perception (cf.3.5) 1 000 (b)

o impôt à payer (le plus élevé entre a et b) 1 700


(iii) Calcul du salaire net:
o salairebrut 30 000
o CNAPS (2000)
o OSTIE (2 300)

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-17


o IGR (1 700)

salaire net 224 000

Note: Dans cet exemple, le salaire net en numéraire est inférieur à celui
de l'exemple 1 ci-dessus.

4 Taxe sur la Valeur Ajoutée (T V A)


4.1 Depuis septembre 1997, toutes les entreprises de Bâtiment et de Tra-
vaux Publics ainsi que les Bureaux d'Etudes (BE) dont le chiffi
d'affaires annuel est supérieur à Fmg 250 millions sont soumis obliga-
toirement à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Si le chiffie d'affaires
annuel est inférieur à Fmg 250 millions, les PME et les BE sont sou-
mis à la Taxe sur les Transactions (TST), mais peuvent opter pour le
régime de la TVA à condition de tenir et présenter une comptabilité
complète. La TVA est déductible tandis que la TST ne l'est pas.
4.2 Lorsqu'elle est soumise à la TVA l'entreprise doit verser tous les bimes-
tres à l'administration publique un montant égal à 20% des encaisse-
ments reçus sur les prestations (TVA collectée).
Sont déduites de ce montant les TVA figurant distinctement sur les fio-
tures d'achat de biens ou services nécessaires à l'exploitation nonnale de
l'entreprise.

Pour chaque bimestre


TVA à verser = TVA collectée - TVA déductible

4.3 Ne sont pas déductibles les TVA sur (cf. Article 06.01.18 Loi de finance
rectificative 1997):
o acquisition - construction d'immeubles pour l'entreprise ou le bureau
d'études;
o achat de meubles meublants non nécessaires à l'exploitation (lits, sièges,
pendules, tableaux de décoration...);
o services ou fournitures se rapportant aux trois sortes de biens énumérés
ci-dessus;
o les factures d'énergies;
o les factures délivrées par les personnes vendant à consommer sur place;
o les factures d'achats de denrées alimentaires destinées à être consommées
dans l'entreprise;
o les factures d'achats des produits pétroliers (essence tourisme, supercar-
burant, gasoil, jet fuel).
4.4 Si la TVA déductible est supérieure à la TVA collectée, la diffémnce
constitue un "crédit de taxe" que l'entreprise peut déduire des versements
ultérieurs. Le crédit ne peut en aucun cas donner lieu à un reversement
par le Trésor Public.
4.5 Pour tous les encaissements effectués sur les marchés publics, un
précompte de TVA égal à 20% de la TVA correspondant au montant

5-18 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


encaissé doit être versé auprès du Trésor Public au moment de
l'encaissement sur présentation d'un bordereau de précompte (cf. modèle
4.12). Ce précompte sera défalqué de la TVA du bimestre dans lequel le
précompte a été versé.
4.6 Les redevables à la TVA sont astreints à la tenue d'une comptabilité
conforme aux exigences du Plan Comptable Général.
Ils doivent établir l'ensemble des états financiers exigés par le Plan
Comptable (Bilan, Compte de Résultat, Tableau des Grandeurs Caractéris-
tiques de Gestion, Tableau de fmancement, annexe).
FORMALITES
4.7 Les déclarations et les versements s'effectuent avant le 20 du mois sui-
vant la fin du bimestre civil concerné, soit les: 19 janvier, 19 mars, 19
mai, 19juillet, 19 septembre, 19 novembre.
4.8 La déclaration est établie en 4 exemplaires sur l'imprimé n° 506 qui peut
être utilisé comme:
o "bordereau de versement", ou
o "bordereau de situation", si la TVA du bimestre est créditrice (cf.4.4,
4.10).
VERSEMENT
4.9 Le versement s'effectue sur présentation du "bordereau de versement" au
CFPE (si chiffie d'affaire annuel >250 millions). Un récépissé de décla-
ration, mentionnant le paiement est obtenu en retour.
Si TVA créditrice
4.10 Le dépôt du "bordereau de situation" est effectué auprès du CFPE. Un
récépissé de déclaration est obtenu en retour.
CALCUL DE L'IMPOT
4.11 Exemple:
L'entreprise "Lalantsara" a encaissé sur les prestations qu'elle a effectuées
au cours du bimestre, des avances de Frng 5 000 000 (Hors TVA) et des
règlements sur factures après réception défmitive de Fmg 20 000 000 (Hors
TVA).
Durant le même bimestre, les TVA sur achats effectués totalisent Fmg
410 000 qui se répartissent conune suit:
o TVA sur achat de matériaux de chantier 400 000
o TVA sur achat d'un vase décoratif
pour le bureau du gérant 10 000
Le TVA à verser au titre du bimestre s'obtient de la manière suivante:

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-19


o TVA collectée
(5 000 000 +20 000 000) x 20% 5 000 000
o TVA déductible (400 000)

o TVA à verser 4 600 000


On notera que la TVA sur achat d'un vase décoratif n'a pas été déduite
car il s'agit d'un meuble meublant (cf. 4.3).
Précompte sur les marchés publics
4.12 Le précompte de TVA (cf. 4.5) doit être réglé sur présentation d'un
"Bordereau de précompte" établi en 4 exemplaires suivant le modèle ci-
après:

TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE

BORDEREAU DE PRÉCOMPTE
(A établir en quatre exemplaires
par les titulaires de marchés ou de convention)

Application de la circulaire n° 238 du 03 juin 1983

Nom et prénoms ou raison sociale:


Numéro d'identification statistique:
Nature de la professioir
Adresse de la direction ou du principal établissement:

Montant

- Numéro et date du marché ou de la convention.

- Objet convention:

Montant global du marché ou de la convention.

Taxe sur la Valeur Ajoutée correspondante (20% sur A)

Montant du précompte exigible (20% sur B)

- Bordereau de versement ou de situation d'imputation du précompte

- Bimestre 19...

A .le

Les fhctures des prestations fournies doivent être annexées à ce borde-


reau.
Deux (2) exemplaires du bordereau sont retenus par le Receveur du
Trésor, les deux autres sont remis à l'assujetti dont le premier sert de do-
cument d'archives. Le deuxième accompagnera le bordereau de versement

5-20 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


ou de situation du bimestre concerné (cf. 4.4, 4.10), le montant du
précompte étant défalqué de la TVA de ce bimestre.
4.13 Si l'assujetti est en situation créditrice vis-à-vis de la TVA, il peut de-
mander au moment de la perception de la facture à ne pas payer le
précompte. Il doit appuyer sa demande d'une attestation de crédit de taxe
délivrée par l'Administration Fiscale.

5 Taxe Sur les Transactions (T S T)


5.1 Les Entreprises de Travaux Publics et le Bureaux d'Etudes dont le chiflI
d'affaires annuel est inférieur à Fmg 250 millions sont normalement as-
sujettis à la Taxe sur les Transactions (TST). Toutefois, ils peuvent op-
ter pour le régime de la TVA moyennant une demande adressée au Cen-
tre Fiscal de Pilotage des Entreprises (CFPE). Le régime de la TVA de-
vient obligatoire dès que le chiffie d'affaires dépasse FnIg 250.000.000.
Le régime de la TST exige la tenue d'un seul registre, tandis que le
régime de la TVA exige la tenue d'une comptabilité complète.
Bon nombre de PME et de BE ayant un chiffre d'affaires inférieur à Fmg
250.000.000 optent pour le régime de la TVA car celui-ci offre la possibilité
de récupération de la TVA sur achats (cf. 4.2), ce qui n'est pas le cas pour
la TST.
5.2 La TST donne lieu au versement tous les bimestres à l'administration
publiqile d'un montant égal à:
o 5% des encaissements reçus sur les prestations si l'entreprise est soumise
au "régime de l'effectif';
o un forfait fixé à l'avance par l'administration si l'entreprise est soumise au
"régime du forfait" (cf.2.4).
5.3 Ces entreprises sont libres de ne pas tenir une comptabilité confonne au
Plan Comptable Général. Toutefois, elles sont astreintes à la tenue d'un
registre des achats et des recettes préalablement coté et paraphé par le
Chef du bureau des impôts territorialement compétent (cf. 2.3 - note 1).
FORMALITES
5.4 Les déclarations et les versements s'effectuent avant le 20 du mois sui-
vant la fin du bimestre civil concerné soit les: 19 janvier, 19 mars, 19
mai, 19juillet, 19 septembre, 19 novembre.
5.5 Le "bordereau de versement" établi en 4 exemplaires est:
o l'imprimé n° 497 pour le "régime de l'effectif';
o l'imprimé n° 499 pour le "régime du forfait".
5.6 Le versement s'effectue sur présentation du "bordereau de versement" au
SDOF. Un exemplaire du "bordereau de versement" est retoum, tain-
ponné par le receveur après paiement, avec le "reçu".
5.7 Pour le régime du forfait, le montant de la taxe est fixé à l'avance par
l'administration.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprîse 5-21


5.8 Exemple pour le "régime de l'effectif':
Durant le bimestre le bureau d'études "Mpandinika" a encaissé des factu-
res de prestations totalisant 5 250 000 Fmg (TST incluse). La TST à ver-
ser au titre du bimestre sera de: 5 250 000/1,05 x 5% = 250 000 Fmg.
N.B: La loi exige que la TST ne figure séparément sur les factures mais
doit être incluse dans le total du montant facturé. Ceci explique
l'extrapolation de la TST suivant le calcul présenté ci-dessus.

6 Droits de Timbre
6.1 Sont assujettis aux timbres de quittance les documents constatant paie-
ment ou versements de sommes (généralement les factures payées ou
50b00
perçues en espèces). Le taux du droit est fixé à
6.2 Le droit de timbre de quittance est acquitté par l'apposition d'un timbre
mobile sur le document concerné sauf pour les entreprises dont le chiffie
d'affaires dépasse Fmg 200 millions par an qui sont tenues d'acquitter
les droits de timbres le 20 de chaque mois.
FORMALITES
6.3 Les droits de quittance sont versés par les entreprises citées au 6.2. au-
près du SDOF sur présentation d'un état fournissant la liste détaillée des
documents ayant donné lieu à la perception de droits (généralement les
factures perçues en espèces).
s.

7 Impôt sur les Revenus des Capitaux Mobi-


liers (I R C M)
7.1 L'IRCM ou impôt sur les revenus des capitaux mobiliers frappe les re-
venus distribués ou produits attribués aux associés, actionnaires et
membres du Conseil d'Administration (dividendes, intérêts statutaires,
tantièmes, jetons de présence, sommes mises à la disposition des asso-
ciés à divers titres...).
L'entreprise a l'obligation de retenir cet impôt sur le revenu distribué
puis de le reverser à l'Administration.
7.2 Le taux normal de l'IRCM est de 25%. Toutefois, si l'entreprise prend à
sa charge l'IRCM dû par le bénéficiaire, le montant de cet impôt devient
une distribution supplémentaire également taxable. Le taux qui est alors
de 25/7S et l'IRCM pris en charge par l'entreprise n'est pas déductible
de l'IBS.
DECLARATION SEMESTRIELLE
7.3 Le 30 avril et 20 octobre de chaque année au plus tard, les assujettis
doivent déposer au CFPE (si chiffre d'affaires annuel> 250 millions) ou
au SDOF (si chiffie d'affaires annuel < 250 millions), une déclaration
faite sur l'imprimé n° 43 (S.A) ou 42 (S.A.R.L).

5-22 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


La déclaration au 30 avril concerne les opérations faites au cours du
2ème semestre de l'année précédente. Elle est accompagnée des documents
ci-après pour les assujettis ayant clôturé leur exercice au cours du dit semes-
tre.
La déclaration au 20 octobre concerne les opérations faites au cours du
1er semestre de l'année en cours. Elle est accompagnée des documents ci-
après pour les sociétés ayant clôturé leur exercice au cours de ce semestre.
DOCUMENTS A JOINDRE A L'UNE OU L'AUTRE DES
DECLARATIONS:
o bilan;
o compte de résultat;
o tableau des grandeurs caractéristiques de gestion;
o tableau de financement;
o annexe.
La déclaration doit être déposée à ces deux échéances, qu'il y ait eu ou
non des opérations imposables.
VERSEMENT ANNUEL
7.4 Le 29 avril de chaque année, la société est tenue au versement de l'impôt
auprès du CFPE (si chiffie d'affaire annuel> Fmg 250 millions) ou du
SDOF (si chiffre d'affaire annuel < Fmg 250 millions).
Incorporation des réserves ou bénéfices au capital.
7.5 La capitalisation des bénéfices ou de réserves est passible d'une taxe
spéciale de 8% sur le montant incorporé, dite "taxe d'incorporation".
Toutefois, les assujettis qui ont effectué préalablement à cette opération,
des investissements visés à l'instruction 1.18 de la Fiche IBS, sont exo-
nérés de cette taxe, sous certaines réserves.

8 Taxe sur les Véhicules de Tourisme des So-


ciétés
8.1 Cette taxe est instituée sur les véhicules de tourisme appartenant aux so-
ciétés et classés dans la catégorie des Véhicules Particuliers (VP) selon
la carte grise.
8.2 Le tarif de la taxe est fixé à:
o 200 000 Fmg pour chaque véhicule ayant une puissance fiscale inférieure
ou égale à 9 CV;
o 20 000 Fmg par cheval fiscal pour les véhicules ayant une puissance
supérieure à 9 CV.
VERSEMENT DE LA TAXE
8.3 La taxe est versée auprès du SDOF sur présentation d'une déclaration en
3 exemplaires établie sur l'imprimé n° 165.
8.4 Les paiements s'effectuent:

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-23


o avant fm janvier pour les véhicules en circulation au premier jour de
l'année;
o dans le mois de l'acquisition pour les véhicules neufs ou d'occasion en
cours d'année avant décembre.
8.5 Le paiement est constaté par la délivrance d'une quittance par véhicule.

9 Taxe sur Véhicules à Moteur (Vignette)


9.1 La taxe sur véhicules à moteur (vignette) est instituée pour les véhicules
soumis à l'obligation d'immatriculation.
TARIF DE LATAXIE
9.2 La taxe est calculée par l'Administration. A titre indicatif, le tarif (en
Fmg) de la taxe est fixé par cheval fiscal et par âge du véhicule, suivant
le tableau ci-après:

Age Véhicule ayant une puissance fiscale


du véhicule De 1 à4CV De5Ù9CV De 10 à 12 De 13 à 15 Supérieur à
inclus inclus CV inclus CV inclus i5 CV
Véhicules dont l'âge 3.500 4.000 4.500 6.500 9.500
n'excède pas 5 ans
Véhicules âgés de plus 2.500 3.000 3.500 5.500 8.500
de 5 ans à 10 ans inclus
Véhicules âgés de plus 1.500 2.000 2.500 3.500 4.500
de 10 ans à 20 ans in-
clus
Véhicules âgés 750 1.000 1.250 2.500 4.000
de plus 20 ans

L'âge du véhicule se détennine à partir de la date de la première mise en


circulation et est apprécié au premier jour de la période d'imposition. La
date de la première mise en circulation s'identifie avec celle de la première
immatriculation, quel que soit le pays dans lequel cette dernière a été effin-
tuée.
9.3 Pour les véhicules à usage exclusivement utilitaire ou affecté au transport
en commun de personnes le taux de la taxe est fixé à 2.000 Fmg/CV.
Toutefois les véhicules âgés de plus de dix ans ne sont imposés que sur
la moitié de la valeur de la puissance fiscale.
FORMALITES
9.4 La taxe est payée, soit:
o dans les six premiers mois de l'année (soit au plus tard le 30juin), pour
les véhicules en service au 1er janvier de l'année d'imposition;
o ou dans le mois de la première mise en circulation à Madagascar;
o ou au moment du renouvellement de l'assurance;
o ou au moment de la visite technique;

5-24 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


o ou encore dans le mois de l'acquisition lorsqu'il s'agit de véhicules ayant
précédemment bénéflci d'une exonération.
Toutefois; aucune taxe ne sera exigée au titre de l'année en cours si la
mise en circulation ou la mutation prévue ci-dessus intervient dans le cou-
rant du quatrième trimestre.
9.5 Les véhicules retirés de la circulation au premier jour de l'année d'impo-
sition sont exemptés du paiement de la vignette si les propriétaires en
font la déclaration auprès du bureau de l'Enregistrement de leur domicile
avant le 1er février de la même année. Toutefois, la taxe demeure exigi-
ble au moment de la remise en circulation si cette dernière intervient
avant le 1er octobre.
Toute fausse déclaration est sanctionnée par une amende égale au mon-
tant du droit simple exigible. La déclaration est effectuée sur papier libre,
auprès du SDOF.
9.6 Le paiement de la taxe est effectué sur présentation de la carte grise et du
reçu de l'exercice précédent, auprès du SDOF. Le paiement est constaté
par une quittance extraite d'un registre à souche.
9.7 Sont exonérés de la taxe:
o les voitures automobiles immatriculées au nom de l'Etat et des collecti-
vités décentralisées;
o les voitures non sownises à taxation en application des conventions in-
ternationales;
o les tracteurs exclusivement affectés à l'usage agricole;
o les engins de manutention, de levage et assimilés.

10 Taxe Professionnelle
10.1 Toute personne qui exerce une activité professionnelle ou un métier non
expressément exemptée par le Code Général des Impôts est assujettie à
la Taxe Professionnelle.
DECLARATION ANNUELLE"
10.2 Avant le 15 octobre de chaque année, les assujettis en exercice doivent
déposer pour chaque établissement distinct, auprès du SFCD ou du
SDOF, une déclaration d'activité valable pour l'année suivante à établir
en un exemplaire sur l'imprimé n° 315.
Une déclaration sur imprimé 0 315 doit être déposée au SDOF avant le
commencement d'une activité taxable.
Tout assujetti à la taxe doit demander avant le 15 décembre de l'année
précédant celle de l'imposition son inscription sur un registre ouvert au Fi-
raisampokontany du lieu de son activité.
Toute modification des conditions d'exercice (exemple: changement no-
table du nombre de salariés, du matériel utilisé, extension des locaux ou de
l'outillage...) doit être déclarée sur papier libre dans les 10 jours où elle a
lieu.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-25


Un assujetti qui cesse volontairement son activité doit en fire la décla-
ration au SFCD ou SDOF (au choix) où il s'est inscrit pour la taxe profes-
sionnelle, dans les 10 jours de la cessation.
DROITS PAYABLES EN MATIERE DE TAXE PROFES-
SIONNELLE
10.3 Les droits à payer sont les suivants:
(j) le droit fixe dont le taux, déterminé en fonction de la nature de l'acti-
vité, de la population de la localité d'exercice et du nombre des sala-
riés, est donné par le tableau A annexé 'à la première partie du Code
Général des Impôts;
le droit proportionnel qui s'obtient par l'application d'un taux spécifi-
que à chaque nature d'activité, à la valeur locative des locaux occupés
et de l'outillage utilisé;
les centimes additionnels au profit des Communes (30% des droits
principaux);
la somme égale au double de la Taxe Professionnelle représentative et
6ème 7ème 8ème
libératoire de l'IGR pour les assujettis à la taxe de et
classes;
(y) au triple de la taxe pour les assujettis de 5eme classe;
au quadruple de la taxe pour les assujettis de 4eme classe;
les dispositions (iv) à (vi) cessent d'être applicables pour le contribua-
ble qui réalise un chiffre d'affaires annuel supérieur à Fmg 50 millions.
APPLICATION DU DROIT FIXE
10.4 Un droit fixe est dû par établissement et par activité taxable exercée dans
un même établissement.
Toutefois, l'assujetti qui exerce dans un même établissement des acti-
vités taxables cumulables ne paie que le droit fixe le plus élevé.
L'assujetti qui exerce dans un même établissement des activités taxables
non cumulables paie un droit fixe par nature d'activité mais bénéficie, sauf
disposition contraire, d'une réduction progressive sur chaque droit.
PAIEMENT DES DROITS: DELAIS
10.5 La Taxe Professionnelle afférente à une année doit être payée, au plus
6me 7eme
tard1 le 31 mars de la même année. Toutefois, les assujettis de
me
et 8 classe ont jusqu'au 30juin pour acquitter la taxe.
OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES
10.6 L'imprimé modèle NG-CD 257-Bis iN 13 10/93 attestant le paiement de
la Taxe Professionnelle doit être apposé d'une manière apparente dans le
local ou le lieu d'exercice de l'activité taxable.
Les références de paiement de la Taxe Professionnelle doivent figurer sur
toute facturation entre assujettis.

5-26 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


11 Impôt Foncier sur les Propriétés Bâties
(IFPB)
11.1 L'IFPB ou Impôt Foncier sur les Propriétés Bâties est un impôt annuel
établi en raison des immeubles appartenant à l'entreprise au 1er janvier
de l'année d'imposition.
11.2 L'impôt est déterminé par l'Administration Fiscale par l'application d'un
taux sur la valeur locative des immeubles déclarée par l'entreprise. A ti-
tre indicatif, les taux sont les suivants:

Nature de l'Immeuble Taux


a) Immeuble occupé par le propriétaire 3%
- à usage d'habitation
- à usage autres qu'habitation 5%
b) Immeuble occupé par des tiers 6%
- à usage d'habitation
- à usages autres qu'habitation 7%

FORMALITES
11.3 Les propriétaires d'immeubles imposables doivent adresser au SFCD ou
au SDOF avant le 15 octobre de chaque année, une déclaration écrite sur
les imprimés n° 710 et 720 fournis par l'Administration, indiquant en-
tres autres:
o les noms et prénoms des locataires, la consistance des locaux loués nus
d'une part, celle des locaux loués meublés d'autre part, et le montant du
loyer;
o la consistance des locaux occupés par le déclarant;
o les noms et prénoms des occupants à titre gratuit et la consistance des
locaux qu'ils occupent;
o la consistance des locaux vacants.
Toutefois, dans les localités autres que les chefs-lieux des Fivondro-
nampokotany, les déclarations visées ci-dessus peuvent être remplacées par
une simple déclaration verbale qui sera consignée sur un registre réservé à
cet effet, tenu en deux exemplaires par le président du Comité exécutif de
chaque Fokontany ou son représentant, lecLuel doit transmettre le double au
SFCD ou au SDOF avant le 31 octobre.
11.4 Tout acte de transfert de propriété présenté au SFCD ou au SDOF doit
être accompagné d'un certificat de situation juridique.
11.5 Dans tous les cas, si besoin est, les agents du SFCD ou du SDOF peu-
vent procéder à des recensements ou vérifications sur place des matières
imposables.
11.6 En cas de destruction totale ou partielle ou de démolition volontaire en
cours d'année de maisons ou d'installations professionnelles, les pro-
priétaires peuvent demander un dégrèvement de la taxe frappant les bu-

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de "entreprise 5-27


meubles considérés. Les réclamations doivent être adressées au SFCD
ou au SDOF dans le mois de la destruction ou de l'achèvement de la
démolition et le dégrèvement est accordé à partir du premier jour du
mois suivant la destruction ou l'ouverture des travaux de démolition.

12 Impôt Foncier sur les Terrains (IFT)


12.1 L'IFT ou Impôt Foncier sur les Terrains est un impôt annuel établi en
raison des terrains non bâtis appartenant à l'entreprise au 1er janvier de
l'année d'imposition.
12.2 L'impôt est déterminé par l'Administration Fiscale par application d'un
tarif révisé tous les trois ans.
FORMALITES
12.3 Les propriétaires ou les occupants effectifs de terrains imposables doivent
adresser au SFCD ou au SDOF avant le 15 octobre de chaque année,
une déclaration écrite sur imprimé n° 725 indiquant entre autres:
o la situation du terrain ou des terrains;
o la superficie par nature de culture ou autres affectations;
o les noms et prénoms des locataires ainsi que le montant du loyer.
Toutefois, dans les localités autres que les chefs-lieux des Fivondro-
nampokontany, les déclarations visées ci-dessus peuvent être remplacées par
une simple déclaration verbale qui sera consignée sur un registre réservé à
cet effet, tenu en deux exemplaires par le président du Comité exécutif de
chaque Fokontany ou son représentant, lequel doit transmettre le double au
SFCD ou au SDOF avant le 31 octobre.
12.4 Dans tous les cas, si besoin est, les agents du SFCD ou du SDOF peu-
vent procéder à des recensements ou vérifications sur place des matières
imposables.

13 Commission & Honoraires


13.1 Toute société ou entreprise individuelle doit déclarer aux Contributions
Directes les sommes versées à des tiers à titre de:
o prestation de services;
o droits d'auteur ou d'inventeur;
o rémunérations autres que traitements et salaires;
o commissions, courtages;
o frais d'entretien ou de réparation;
o honoraires;
o intérêts créditeurs;
o locations immobilières, revenus distribués, ristournes;
o sous-traitance, tâcheronnage;
o transports, vacations, travaux immobiliers etc.

5-28 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


FORMALITES
13.2 Avant le 1er mars de chaque année, une déclaration des sommes payées
au cours de l'année précédente doit être adressée au SDOF à M.
l'Inspecteur des Contributions Directes.
La déclaration doit contenir les renseignements suivants pour chaque
bénéficiaire:
o nom, prénoms et adresse complète (ne pas se contenter du n° de la boîte
postale);
o profession ou qualité;
o nature de la rémunération servie;
o montant total des sommes dues et versées;
o numéro d'identification statistique;
o numéro du Certificat de Régularité à la Taxe professionnelle visé à l'arti-
cle 01.06.30 du C.G.I.
13.3 La déclaration est établie:
o sur un état des Sommes dues et versées à des tiers, en double exem-
plaire;
o sur des bulletins de renseignements individuels par bénéficiaire.
Les modèles de ces documents sont présentés ci-après.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-29


13.4 ORIGINE DES RENSEIGNEMENTS: PARTIE VER-
SANTE
ETAT DES SOMMES J)UES ET VERSÉES A DES TIERS
AU COURS DE L'ANNÉE 19..
(à établir en double exemplaire)
Nom, prénomS
Raison sociale
Activité:
Adresse complète:
N° d'identification statistique:

Nom, prénoms et profes- Adresse précise Nature Montant Hors


sion du bénéficiaire avec au 1er janvier de des servi- TVA des sommes Observations
(2) (3) (4)
n° d'identification statis- la déclaration (') ces Dues Versées
tique 1rendus
1'

TOTAL:
ne pas se contenter du n° de la boîte postale
pour les transporteur, mentionner les n° d'immatriculation des véhicules utilisés.
(s): ne pas oublier le n° du certificat de régularité à la Taxe professionnelle visé dans l'article
01.06.30 du Code Général des Impôts.
(a): pour les immeubles donnés en location, mentionner leurs adresses précises.

5-30 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


13.5 BULLETIN DE RENSEIGNEMENTS
relatif à l'année 199...

Origine des renseignements: Partie VersantePartie Bénéficiaire de la rémunération versée

Nom et prénoms ou raison sociale Nom et prénoms ou raison sociale


(en caractère d'imprimerie):

Adresse complète: Adresse complète ('):

Identité statistique: Fivondronampokotany

Firaisampokotany:

Faritany:

Identité statistique:

Numéro du certificat de régularité à la Taxe pro-


fessionnelle (i):

(2) (4)
Nature des services rendus Montant hors TVA Observations

ne pas se contenter du n° de la boîte postale;


pour les transporteurs, mentionner les n° d'immatriculations des véhicules utilisés;
(s): prévu par l'article 01.06.30 du Code Général des Impôts;
(a): pour les immeubles donnés en location, mentionner leurs adresses précises.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 531


14 Chiffre d'Affaires (C.A.)
Ne concerne ni les entreprises de BTP, ni les bureaux d'études.
(concerne les industriels, commerçants et artisans)

15 Certificat de Régularité Fiscale


15.1 Les entrepreneurs et les assujettis doivent demander au SDOF avant le
30 mars de chaque année un Certificat justifiant la régularité de leur si-
tuation au regard de la taxe professionnelle.
FORMALITES
15.2 Ce certificat (état 211 bis) est délivré sur présentation:
o d'une demande sur papier libre à en-tête de l'entreprise ou de la société;
o des "avertissements" et des "quittances" correspondants, relatifs à la taxe
professionnelle et il l'IBS (ou IGRNS pour les entreprises individuelles)
payables l'exercice précédent;
o de l'imprimé n° 290 de versement des acomptes provisionnels d'IBS (ou
d'IGRNS);
o des bordereaux de versement ou de situation de la TVA ou TST de
l'exercice précédent, portant le cachet de réception de la CFPE (si chiffre
d'affaires annuel> 250 millions) ou du SDOF (si chiffre d'affaires an-
nue! <250 millions);
o du certificat (original) de régularité de la situation fiscale remis l'exercice
précédent.

16 Caisse Nationale de Prévoyance Sociale


(C NAPS)
16.1 Les cotisations à la CNAPS ou Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
sont versées trimestriellement par les employeurs sur présentation d'un
état nominatif des salaires.
16.2 La part de l'employé est retenue sur son salaire à raison de 1% du salaire
brut. Elle ne doit pas être supérieure à 2 000 Fmg/inois. Toutefois ce
plafond ne s'applique pas pour les salariés nouvellement embauchés et ce
pour la première année de leur emploi.
La part de l'employeur est égale à 13% du salaire brut des employés
pour le régime général et de 8% pour le régime agricole.

5-32 Obligations fiscales et sociales pour les PME et les BE du BTP


I7OSIE
17.1 Les cotisations à l'OSIE (Organisation Sanitaire Inter-Entreprise) sont
versées trimestriellement par les employeurs sur présentation d'un état
nominatif des salaires.
17.2 La part de l'employé est retenue à raison de 1% à 2% du salaire brut, sc-
ion les décisions de chaque OSIE.
17.3 La part de l'employeur varie de 5% à 7% du salaire brut des employés
selon les décisions de chaque OSIE.

18 Travail
18.1 Les employeurs sont tenus de déposer auprès de l'Inspection du Travail
le 31 mars de l'année la déclaration sur la situation du personnel de l'an-
née précédente. (Article 94 du 08.01.68 - Code de travail: VIIJIV 2 bis).

FORMALITES
18.2 Cette déclaration est établie en deux exemplaires sur une fonnule de ren-
seignement mise en vente par l'Imprimerie Moderne de l'Emyrne (An-
tananarivo tél. 22 208 52).

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 5-33


Annexe: Liste des imprimés fiscaux

Numéro 1m- Intitulé Pour la fiche


prime
290 Acompte d'IBS/IGRNS n° 5.1 - IBS

245 Déclaration des résultats IBS/IGRNS n° 5.1 - IBS et n° 5.2 -


IGRNS

247 Dossier annuel des Résultats comptables fl° 5.1 - IBS et n° 5.2 -
IGRNS

1303 Bordereau de versement (IBS) n° 5.1 - IBS

1304 Bordereau de versement (IGRNS) n° 5.2 - IGRNS

254 et 255 Etat nominatif des salaires versés IGR salarial n° 5.3 - IGR

256 Bordereau de versement de l'IGR salarial n° 5.3 - IGR

506 Bordereau de versement ou de situation TVA n° 5.4 - TVA

497 Bordereau de versement TST pour le régime de l'effectif n° 5.5 - TST

499 Bordereau de versement TST pour le régime du forfait n° 5.5 - TST

42 Déclaration semestrielle sur l'IRCM (SARL) n° 5.7 - IRCM

43 Déclaration semestrielle sur l'IRCM (SA) n° 5.7 - IRCM

165 Déclaration des Véhicules de Tourisme des Sociétés n° 5.8 - Taxe Véhicules de
Tourisme des Sociétés

315 Déclaration d'activité pour la Taxe professionnelle n° 5.10 - Taxe profession-


nelle
710 Déclaration pour l'IFPB n° 5.11 - IFPB

720 Déclaration spéciale pour l'IFPB n° 5.11 - IFPB

725 Déclaration pour lIFT n° 5.12 - IFT


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REPOBLIKAIPIMADAGASIKARA Impdntint24t 114

Tanindrazana- lahafohana- Fandrosoana


TAONA 19
(Année)

FILAZANA NY VOLA NIDITRA TAM1N'NY TAONA 19


(Déclaration des revenus acquis en 19....)

Henanwnv,u&e.yFrebou. MOngoy Faritany:


lin fenatu'ny mpf marotte, mpauao tiuuantra,
mpiva.tknna sympiafldeen
BtDocr.cItAvnnEt MAIRICULE: Fivondronampokontany (Aratnpifrparleaeuetunerçroec, (udto,v(eLV uadeaaa
etprcfaaokcto libérales)

I II I I
Firaisanipokontany: Nom,mu famntsucua asy sxuin'nySernceatottartqse
.\ &drttt(ltrsllrn à i'ltveitvt.VaskesldaisSveirttqus)
(Fsoehtmcaiknenina feenty)
2 sERVIcE

1 ANABM4A:
Fokontany:

Fanampinanarana:
(Sers nulles)
liii!'
(Nom ) (Suro.pfrintyssveniy. En majuscules d'imprimerie ) (Prénoms) (ruipiho izay fasnpia.ss ureiavanandan-Saullgner lepriotam usuel)

G Daty sy toerana nahaterahana (Fokoutany) BAnlon-draharaha:


(Date et lieu de naissance )(Fokontany) (Profession

ftamin'ity t000a ity: Kara-panondroiaharanafaha-


I (de l'année en cours ) (Carie didentité n°
3 Foaeuasataniia'ctvlioanan' ........
tamin'ny tRoua lasa: nomena tan
(de l'année précédente ) (délivrée à
Namumo fumnutrususnv aukultonnun
TOETRA SY ISAN'NY M(KOHONANA (.' dldetalflootivafsmtttsle)
(SITUATION ET CHARGES DE FAMILLE)
MurihoXizaymikasiku mao eta ambany M'(nunmilnanteuoy vedineo:
(Cl'dauema.qua,d'one lcondm qoiomei.tr) (Von et prénotuede mua ousjatnt (e)

Mpiiovo
(Ci libs (sire) Ontyoptomnna nattr,nlnuuny fcuiuubadicuao Rab. eptaann'ay Faujekeac M.t.gasy ny
media,, II. tenuy Ily
Mousmbaly (Dotent 11m do (ta '05e (Conjoint raineté(s) do satane pu bitemajsgosï
(Mssit(e)
Matysudy BUDGET. CHAPITItI MATRICULE:
(Veuf. Venue) Dey ytamno.riauaunny 5ens.tam.penenb.dion cm ny eamh.u-
ennui ta naenla eynshJntennny vidima:
N'nsta'putmmbodiara (Date et lieu de Je,merJ& o7twoeattda eé,earation as de décès de euler
(Divorcé (e) oa400ti (e)

Nisam'taecuua
nERtaCE
(Séparéjuécialrement)

M ZAZAVELOMINA FANAZAVANA SAMIEAFA


(SITUATION ET CHARGES DE FAMILLE) (RENSEGNEMENTS DIVERS)
Rstmmntufn rwtot n. cOnnu, n. tssy blinis di. fmuy les Wtnaua nuis
(SI mita usa tsealatrs d'un Inuueuble, battus non 1911. reacplison tes cuisiniez mirmtes b
ZonE, vou,e,ntm,mzocv us nsnaans ntu.dntiun, husky ny2O sou. amin'uy t Jineny ny (noua cmetaoany battu
nnoonak. khteeuciun; botrnmin'uv2ltsonahu.u'nyesae ,numeunu,fzaumudsnuo f. manuhy ny itouoo.uy
uci.050poso,p.,sis5tuw .oiiaoies.nts.hpriv ix. dc i,ln.de 20 on, u. t"
Jam.i.rd.ÏsthdbtFisiO.a., in,it,sn
.os.u.irennsdsa npsoriind.,otd.Oadsni. csautI.s&tefssttue r51 I. poussvzstt.nn. 5,5k, t

Annaua.y tanompit(so,muc iretzasua.uysudmausuduo Duiv n.hntcnsttony Tu.tnuaenhnimuhtsny


E.amiture Tnnin.,noy

I
(Vont etpréovnnsunvala) (Date dennia.sma) (Lieu de nsieosuee ) r.5uÎ bOne
iuun.stt.ae
(misoar e
ltncnsiic
i5't
tuobsy
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,tsmu..i .u,uatny

Paies mnuunsdt lissa (Sivmo. 5mo Indiques)


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I b ,,numo, u f . idny
s)'dne.ovt,,doo, pstsson. Jiussd.,uise.Psuloa

t,

RECEPISSE DE DECLARATION N°
LAgent charRé de recevoir les décimalisas sousaigut, certifié avoir reçu de:
M ilces ointes
PERCEPIION PEI4ALITES
les documents suivants su rapportant h lunette 19
Dtcluratioa de binifices (IDE) Mututonttulal: Buta:
BUREAUDE: A lu Numlro: Toux:

(Signature et cachet) Dote: Moulant:


Jalndr de poiement' Chèques - Espèces (I)
(I) Raser la mentais inutile. TOTALA PAYER
Imprimé n5 245 2/4

VOLAP.ZONAO (Revenus dont voue mue disposé) Azotate Azoawanvivolaay Taeranaatokanahoan'ny


- Trano (Propriété blitie (Risitséeà l'ét'unser) Service des Conirlbtsio,aDlrectes
M.de0esikosn
Trano na cOtonna ankoattu izay tenu ipetrahanay tonupony: (Réservée au Service
(Immeuble ou partie d'immeuble autre que celui occupé par le propriétaire à (P,éallséeès Vnlaaan Tmy ittittwi
des Contribu tians Directes)
titre d'habitation principale)
Tokony ho hofany .tfodagssnsr) (Moussus) (Pays d's,lgine)
Toecaua misy uzy:
(Lieu de situation j na ay tenu hofaay isan-taona
(Valeur locative ou loyer
annuel)

liii T I

Esosy (A dlduire ): Fitambaruny (Total)


-30 (san-juta umin'ny hofan-tcnao t' mihoatea av 5 000 000 la
IiiiiiH
30 pour cent pour les revenus fonciers injbrieurs ou égaux à 5000000 de FMG
-20 (san-jota uminny umpahan'ny hufan-trano no anelnnelan'ny 5000000 sy
ny 10 000 000 lu
25pns'ccta/ntsti,a des recensajasaient eanpria entre S 050 eso.s in ove ecok esto
- usy 10 isen-jato usnin'ny uinpshun'ny hofun-tcano mihoatra ny 10000000 lu
et 10 pour cent peur lafracilan des revenuofonetera oupirlewaàlo 000 000ele F300

liHiiii[T1
Sisu tavela hosoeatana uny amin'ny pejy faha-4
(Resto à inscrire à tapage ()
- Tany: hofusiy voaray (Terrain: loyer encaissé
- Luny tatninnv fikarakaeunu (Frais de gestion

Sisa tavela hosoratana uny asnin'ny pnjy faha-4


ru
(Reste à inscrire à tapage 4)
-Zuna-bola v'osxay (Revenus des valeurs et capitoux mobiliers perçus ):
s,Zuna-bolu, anima tombotu-barotra amin'nyfiomboaum-bacotra uy fanorenaa-
jaraoru, tarutasim-bola, unjma vola as' nmin'ny Fikumbauam-bnrotra
(Revenus des valeurs mobilières: actions, ports defondatears, obligations,
parts de commandité simple ou SARI,):
b. Atura vola nen'nv fikambunnm-baroua mmv ay toua, noho av usa
manoltasa (Tanlièmec elfet uns de présence
d. Zana-bola avy aminay vola mipetcutca, vola utao satokasy ny fumpisaboruna
sumihufa (Revenus de créances, dépôls, cautioiutemenls et autres placements j.
Esmy : isa) 'ola lany rehetea mumba ny fikarukarana
(A déduire :frats de gestion)
Fitambnrany hosocatsnu any umin'ny pejy tuba-4
(Total et inscrire à la page 4 I I I t
-Kucuma rainialuy mpikmssbaaa mpitantnn.drahuraha manana najarabo
iailrindca amiany Fikumbanana SARL:
(Remunéralions des associés gérants majoritaires de SARL j:
n. Karumu raikitra (Appointements fixes
b. Fanampin-kucuma ay oesitcu isaa-kurazany (Gratifications, indemnités)

Iiiii,H
à. Tombon-teoa Ç4vontages e,, nuture
Fitambaruny hosorntaaa ony aminay pejy fnbs-4
(Total à inscrire à la page 4)

-TOMBOM-BAROTRASAMUL4FA-Tomîtauy usa avomtotny Çamboleuu, fàaminmuiyaavatu,tausuvasn,


liitiim
vasons, rampiassn.bota, ssa-ttasuu.
(BénàJlce,Divers provenant des aetiviiisagricates,fo'eoilire, minières, lndusrrlelko, arllsnnateo
-vola szcsiny mpauan.tslmtaamuiuy rnunruma.jmnuasy tmauan.tekustamrea, vota ses asy amttirq
rdutaeuhunpLauorsansvnrvtsnssvatearofssuuniuy buta
(Droits cfauteurs, tleeneesd'explaltatlosde brevets)
-vota ma avyetnitiuy osa-tossa naoymaamusdmbsmhu mttosy snhtizany sy vola ses mnitioy ana
amaa'dsetsamba bafa cabans
(professions tlbérstes, et toutes autres aaaimlll es

TADIDIOTSAI1A-Ny mpastoabonadiataymaintsymsuotnnmiunkaatuittuy fttszcsaay vola midiva dikamitevtsa'oy fitauisaoaay fsnanany,iitauisaus


eutsipinaoy sy lutnhat$ay filaossson'dsahututtar', fttantsaoauy fauavniam-bidy syar lisadsyuataua tumin'uy nvlatmusytsmtnsy muupiuehaay uusauoay
adirasht'laemcuazausbalaassouttravaasmaaaaoansttttoylutubaaoykuaayvulsmmtOuaZyfresluirairsyuny (an 01.16.25)
NOTE IMPORTANTE. -Les contribuabtesdotveniobilgainlrerarntjburnfr cantine se,npsqoe la dielvrrailsnde leur revenu Ineposabte, ose rêstsné de leur
compte de résultat, sec copie de lets' bites ne état ctltalité des charges d'explotlstion, ont retenti vies oenarilasemeots et des provisions eesatltoies par
pré tivement sur les résultats avec l'Indication précise de robjes de ces anortlssenteuls elprsvislans cita, éiatfatuait ressortir les corses et adresses des
biniJieiairesd'lniiriisood'arrirogespsriés enchosgeaimlqoe le montant pm' chacun dte,cc (art. 01.16.25).
Nvm sodouh nu ouy voadidy ititsna buky am-datisus bots diutsy tttalntsy mosuosasiva oy tsmbnun-bssmry auba funcudrusoa
sy tata dayvutamilivausbapnbcus'nytsssyrcheou,tslsjataivatsamiea*tuknrq umi'uj tomtsuy smpiuruldna aroit0ity tdazauatty.
(Les eonattnvabtea sas aeiretsss à la sema d'une ccenptabitlié régetière dolventJusiiJter de leur bistéfice en hediquost sur papier libre Joint à la présente
déetaratios leurs rece lies dliaittisesleta's dipenses di taillé es par catigarée
Imprimé 00245 3/4
Kmuom sy fouampin.koxomo, tomby, tombootso kmozaoy vooxuy ourd,itm nyt0000
(Saloir inde,,m!té,. t ri rogee de toutes sortes perçus en
Filon bumnsbcuy (TuSsor)..

Axnkony fnunm nomutey mpumpioso iony loy mnint, onnioily mombooy heùoefuortuuasy. -A es#edklorollun ne,oJsbt
eu liai, pitutei(fdes kir tamensnelsayanldsnnl t oàreimeôlosoweo.Ar5. 01.16.45)
Vola misino iunm.potonoo o adm-pnbofntoy (Rmtrsvlogtreo)

Fiboviauy ny ootorq (origine es objet)..

Fsbunaoy solo soumy ho 505050m 550m' pejy 4 (Total perçoà inscrira au page4)

FANAZAVMIAMOMBANYTOMBOM-BAROTRAANAOVMIAFILAZANA
(Explication surie résultai déclaré)
Tsymainisyfenoin'ny anpandoa hefta iharan'nyfamerana ampariira
(A remplir obligatoirement par les coniribuables soumis an régime forfaitaire)

I. - VOLA MATI' (Ch((fres d'Affraires):


- Azo laminny fivarotana entana teto an-toerana
(Montant des ventes locales)
- Azo taininny fanondranana entant any ivelany
(Montant des ventes à l'exportation)
- Azo avy amin'ay zavatra hafa (A aires recettes il i I

2. -ENTANA SISA TSY LAFO EO AIOIJN'NY FIPARANANNY TAONA


I t i t

(Stock à tafia de l'exercice


3.- ElITANANOVIDINA (Achats):
- Vidinentana natao hamidy ka novidina leto an-toerana I I t t t t
(Montant des achats locaux de marchandises destinées à la revente
- Vidinentana nohafarana avy any ivelany
(Montant des importations)
4. - ENTANA NISY TAMIN'NY FIANDOHAN'NY TAONA
(Stock audé but de l'exercice
5.- VOLALANY (Charges):
- Karama sy ny forongony (Salaires et charges sociales
- Vola lany hafa snomba ny usa ankoatxan'ny hetra:
(Autres charges professionnelles, impéts exclus)

Fitambarany (Total)

TAIHRY - Eparpnes (Art. 01.56.52)


Ampahany axa
Tranom-bola nametcahana azy Vola esorina
Karazany
Organisme de dépôt ou de napetraka
Nature
souscription Montant
Partie
déductible
z'
I I I
3 A Petra-bola any amin'ny "Tahiry Fitsinjovana
Munusoa°
(Dépôt à la Caisse d'Epargne)
3 B Vola nahitsoka na nampisamborina
(Compte bloqué ou souscription de prIt
3 C Taralasim-bolaa'ny Tahirim-pirenena
(Bon du Trésor)
3 D Tahiiy hitsinjovana ny hananana trano fone-
auna (Epargne - Logement)
3 E Antoka aina
(Assurance-vie)
3 F Fisumboram-bola ataon'ny Fanjukana
(Esnpnsnt national)
Fitambarany (Total)
Taralasy fanamarinana ampiarahina
(Pièces Justificatives jointes

2
3
4
ImptieSea 245 414
PARA AINFISA OLuLY(LVt(TISSEt!AR7A Ais 01./ESI d CG!

K.naanny V.uin.udeonan.os,u. Tourna. et.y.ny M.aon.ktuo,. AtW vtaey.ieniouutu


Valuas .oy (Fu'odmun.Fnnaso. b.ay manne
,
aiadanéaSaotlau Fokoutuuy)Silontlaa Taon Pa,ttu&doollbk

.0. Tr.uo rare. (unotn.nnvlompornv(!labilnJlaapisuoIpde do!lurploti,otl)


B Tr.ao (a000.00 oint ho ns'ny mptoffabttal!on&albiêeaologn-
reotnlupe,nanoal t
Tr.aon,lutao. ho amman fambolo.. llompi.n., t.001v.tta, ana-
C tinta.. titmndrnh.u, b. mnanu.kibuo'uyranyn. f.nda.i.m.b.hiny
(Coo,troot!uen !ndssi,la!ks. artisanales. minières oaMlaiMmos t
D Fituovas. v.unuo tbu.ov.n.t.ao.suin o. fllnuudr.tan, basta. .n.kiboni
nr tans llfaotrlelaoeotS /nnèaoiet, ou miniers I
E Fitouv.n. v.ov.o filahitinnua uyvotsnuuy (nabolon. rynyltompi.n.
V!foié oeisfapaorisn eonaeroafua et la oousimtlaoaeatottdanpradoiio
ainmçn!ee)
F Fituov.n.ouoinoil.ienaminny ftniboton.. Sumpi.u.n.tnyjono
(.t(aibieirtu(psorl!ag,ueolO,re. tSle'astenuiapirfte 5
G Ttonanaok.na hn.n'nvl0.honat.rn.n.(Co,nn,erseiiooànrsiatklaaani4)
H Findm.o.u..yf.u.otninii..mul.!yi.nyt.sunotobtsquinitiuueiniiaeas
oaieoniemahaeultidie I
I Fiuov.a. tnunnuii.in..ontnnyatom-b.binyOfaléniaiaaitoatilioreà
tas ç. itfiello- t
Tr.non,lok.a. abutaS5 mihonlaonitirny.IiaoAnimy inaot.bol000ry
J ienkyi»mp.nuf. (Cotnrtuotionatio,eaobirsbiaoei-skolieSy.eninetouet
parineaiairette&paruepurS0000F3iG)
K Fasdt.ienna.ejm. .m!nny aonisol.nnyorin.a. inay (Pariklpaiian as
eopl&l 000waa sTase entrepisac t
L Fitaonm.pit.taoa.otun.nncntnn.4%faidfleis&buuapufl&pemarnea
oudnnsosnçlçm,dla.a t
S'OLAESORINA (CF,à&dufro)
t. -Z..butan.mb.(tuié,En&o&flé000isoodiea)
2.-Vo!. tay nt.y.lo..notsuoydd.p!taonu.n. m.m.lu.po.o.
(émgasdeorastaspaydoàa!asubligotalr000gjuas!t)

Aaatan., f.uasopir.n.a.oa.ty (nimssn'ia.y m.odr.ynyo.n..bul. F.nnkona. Gdim.phnr.u.. didy n. fanotsn.nuanun!.nttynipitao.iky Volunoto.


ne ny sol. nain. (bnsnpoiasoo.tnA.eeneadaapeasnatea lbt.iny (.Vnisun&TaaixJogeoteut, aardi. aateaasaaamo5peioé) .t!auonnt
èotnstlniuutnks b,tdistnnuaredrççroeioareniar)

3.-Antnia..in. (Anso,uuanvie)
An.r.oa. tin.mpinnonaan .sy (onoian'nyi.nlobao. Finu.baa.nn Elar.urn.wnisTnynspil.oa Vola ana tourin.
.Vontuprdnoueoetoshnon.suda !aanke) béuéjklafre(r) Derédepuneiui osneleduolnsouir .tfoniaoitlMaalitie

.1. -tInt,. cita ra Ion, ors!. fasdnu miinvç .mtnlnus (Pmpcitrtirerlrrr lares urnin,flées
Tuan.u. soumette. 05 Nornrr.00nvVVarriru) Fil.annnnyk.r.u.notsnra. Fit.mb.rnsy
(fias dinspnriilu,, t Andininv BasIn Dhi(onifr,o (Toto!)

FILAZItPOBENY EC,IP!TDL!TIO') VOAZOodu!lu6o)


lin M.dogmik.n. .syniyivehuy
à.lmodoroumo, àlJnutsge,-

Hitiitil
I.. Trono -Pnopelétébd4o

4.- Kenom. h..mpi .dashoeoten.n,iuny ltk.subnu.n. SARL.


Rénaseénnlln.egê,os,t&15L C(.DRE RESERVE A LAD)IINISTSATION
S. - K.r.n,. .yoy tu. .ay- Tenttuneoutu no! luetenIIù PERCEPTION PENALITES
6.-Z bot. mina. moudeaspuh.foiy- Rmts(o6oeo Motetaot total: Base:
7- Totteb m-b. as.asniihot. -Edfloasd,*as Nunalro: Taux:
Date: Montaot:
Fitumb.mny- TuSnJ
5000LÀI,000It_
TENV TItANS 6IP%ADOÂ HETRA HOL%ZAIN!.
(OBSER!4S7OXS QtY LE DECLAR.LbT LET(IRE FOR !LZER)

DATYNAMI1RANA
F1IHIIE] F111 F111 DATY NAN OSA t SANA
NYHETRA
(Date nféta&tI mulote lSospooWoo A 19_ EV FILAZANA
ispioaJ)
Soni.n'n mp.oao SItuant W La
(Slmleu-ndadéotanoel)
REPOBLIKA MALAGASY DOSSIER ANNUEL DE DECLARATION
T. a.Fatafsharg.Fudrosoosia u Imprimé n°2471/4
DES

RESULTATS COMPTABLES ANNEE 19....


MINISTERE DES FINANCES EXERCICEALLANT

tiiiiiiiiiiiiI
ET DU COMMERCE DU 19

Comptabilité tenue par AU 19 -


SERVICE N°D'WENTIISICAIlONSrATISrIQUE
DES
CONTRIBUTIONS DIRECTES

DE LA SOCIETE: Forme sociale:

Objet:

Siège social:

Nom et adresse du représentant à Madagascar(l):

PIECES JOINTES
Nombre Nombre
Ordre Désignation de pièces Ordre Désignation de pièces

Total

Total
Nombre de pièces

(I) Société dont le siège social est situé hors de Madagasikara


Art. 01-01-20 bis du Code Général des impôts Directs
Imprimé n° 247 2/4
-I -
Part de bénéfices delexercice
Noms, prénoms, domiciles des associés
Ordi ou des exercices clos
etco-participanls
au cours de l'année précédente
Art. 01-01-20 bis du Code Général des Impôts Directs
Imprimé n°247 3/4
- II -

Montants
Noms, prénoms, domiciles des associés Nombre de parts
Ordm etco-participants des sommes versées
Art. 01-01-21 du code général des impôts dircots (avant dernier paragraphe). Imprimé n°247 4/4
Les sociétés doivent joindre à leurs déclarations une copie certifiée de tous actes
les constituant ou modifiant leurs statuts quelles nauraient pas déjà fait parvenir des Contributions directes.

ADRESSE DES DIVERS LIEUX DACTI VITE DE LA SOCIETE NATURE DE L'ACTJ VITE

OBSERVATIONS QUE LE REPRESENTANT LEGAL DE LA SOCIETE DESIRE FORMULER

A le

DATE DU RECEP1SSE
DATE DETABUSSEMENT DE L'MPOSITION SrgnauredureprésentantIéga!
de lasociété
REPOBLIKANI MADAGASIKARA
Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoarin Imprtrnén 1303 1/2

MINISTEREDU BUDGET

DIRECTION DES IMPÔTS BORDEREAU DE VERSEMENT


DE
CENTREFISCAL PILOTEDES ENTREPRISES L'IMPÔT SUR LES BENEFICES DES SOCIETES (IBS)
Ai'INEE:

IDENTIFICATIONDELENTREPRISE
N"d'identificationfiscal: I I I I I

Raison sociale:
Nomcommercial: N°Statistique I I I J I I I

Adresse:

A - Résultat comptable
B - Résultat fiscal avant imputation des déficits antérieurs
C - Déficits antérieurs imputables
D - Déficits antérieurs imputés
E - Résultat fiscal après imputation des déficits antérieurs (B - D)

F - Déficits restant à reporter


G - IBS brut (Ex 35% ou minimum de perception)

IMPUTATIONS
H - Acomptes provisionnels payés
I - Acomptes perçus au cordon douanier
(joindre attestation du Service des Douanes)
J - IRCM payé (joindre certificat délivré par l'organisme payeur)

' K - Total des imputations (H + I + J)


R
L-IBSdu(G-K)

R REDUCTIONSD'IMPÔT
si (A prdnhsir sir rIIkt np.r)
e
M - Réduction d'impôt antérieures imputables
n
z
N - Droit à réduction d'impôt de l'exercice
O - Total des réductions d'impôt (M + N)
P - Imputations de l'exercice (après plafonnement)
Q-Netàpayer(L-P)
R - Réduction d'impôt restant à imputer (O - P)

A le
Cachetetsignature

CADRE RESERVE A L'ADMINISTRATION

Netàpayer(l) Pénalité Montant à payer Total versé Reste à recouvrer N° récépissé

Mode de paiement: U Espèces


Li Chèque Nsi chèque Banque
U Autresàpréciser
Imprimé" 1303 22
OBLIGATIONS DEL' ENTREPRISE

L'entreprise calcule elle-même le montant de l'impôt dû et le verse spontanément au Receveur du Centre


Fiscal Pilote des Entreprises.

A l'exception du cadre ' Résérvé à l'Administration", toutes les rubriques du bordereau doivent être
impérativement servies.

DELAIDEDEPOT

Le présent bordereau doit être déposé en un seul exemplaire accompagné de son paiement, auprès du
Centre Fiscal Pilote des Entreprises, lors du dépôt de la déclaration des résultats.

SANCJIONS

Tout retard dans le versement de l'impôt est sanctionné par les pénalités prévues à l'Art. 01.13.18
du Code Général des Impôts.

PRECISIONS

- Ligne L : Montant net des acomptes provisionnels bimestriels payés au cours de l'année ou
de l'exercice.

- Ligne I : Montant net des acomptes perçuc au cordon douanier qui n'ont pas pu faire l'objet
d'une imputation sur les acomptes provisionnels.

- Ligne J: Montant de lIRCM prélevé à la source par les établissements payeurs, corres-
pondant aux revenus des capitaux mobiliers compris dans le résultat de l'exercice.

- Ligne M et N : Réduction pour investissement ou épargne prévues aux articles 01.01.07


et 01.01.08 du CG!.

- Ligne P: Attention: Le montant des réductions opérées au titre d'un exercice ne peut
en aucun cas excéder 50% du montant dû figurant ligne L

- Ligne R : Montant net des réductions d'impôt restant à opérer compte tenu du mécanisme de
plafonnement ci-dessus rappelé.
REPOBLIKANI MADAGASIKARA
Tsnlndrazana - Fahafahana - Fandrosoana Iniprimén° 1304 Iii

MINISTEREDU BUDGET

DIRECTION DES IMPÔTS BORDEREAU DE VERSEMENT


DE
CENTREFISCAL PILOTE DES ENTREPRISES LIMPÔT GIINE1tAL SUR LES REVENUS NON SALARIAUX

ANNEE:

IDENTIFICATIONDELENTEEPRISE
N°d'identificationflscal: J I I I I I I I

Raison sociale:

Nom commercial: N° Statistique: I I I I I I

Adresse:

A - Résultat comptable
B -Réintégrations
C -Déduction pour investissementetépargne (édétaillersur feuilletséparé)
D- Résultat fiscal avant imputation des déficits antérieurs (A -f-B + C)

E -Déficits antérieurs imputables


F - Déficits antérieurs imputés
G- iRésultalfiscal après imputation des déficits antérieurs
H.. Impôt brut (voir barème au dos)

I - Déficits restant à reporter

REDUCTIONSD'IMPÔT

J- Réduction d'impôt pour personne à charges (plafonnement)


' K-Impôtnet
II
a IMPUTATIONS
E
L - Acomptes provisionnels payés

e M - Acomptes perçus au cordon douanier


e (joindre attestation du Service des Douanes)

N- IRCM payé (joindre certificat délivré par lorganisme payeur)


O - Total des imputations (L + M + N)
P - Net à payer (K - O)

A le
Cachetetsignature

CADRE RESERVE A L'ADMINISTRATION

Net èpayer(l) Pénalité Montantàpayer Totalversé Reste à recouvrer N° récépissé

Mode de paiement: U Espèces


U Chèque N chèque Banque
U Autres à préciser:
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Imprimé n° 256 1/2

REPOBL13AN'IMADAGAS1KARA HETRA AMIN'NY KARAMASY NY TOA AZY


Ton n-Fetofsi,ana .Fkosonna (Andininy fhha 01.16.56. amlnny Feheasn-dalànaankapobeny mifehy ny Hetra)
IMPOTSURLES REVENUS SALMUAUXETASSIIflLES
SAA}l-DRAHARAHAN'NY (Axl0l.16.56. du Code général des Impôts)
REflWAIVANTANA
Se,vtce des Contuthuttons directes TARATASY FANDROTSAHAM-BOLA
PARITANY Ho fenoiitny mpampiasa na ny vondrona mpandoa vola, eftra mitovy
BORDEREAU DE VERSEMEET
4 étabifr en quatre cxemptatresparl'empioycurou Porgantsme payeur
FIVONDRONAMPOKONTANY
TAONA 19
Année

FJRAISAMPOKONTANY Volan*
Moisd (1)
Telo volana faha-
ê trimestre
Anaranampinnaaananaanara1nyFikamb3fl3na
Noms et prénoms ou raison sociale
Laharanastatistika j
I I I IU Nomerao CNaPS
Numéro CNaPS
j I I I I I (2)
!t/° d'ident(flcalion statistique
Raharahaatao
Nature de la profession
Adiresin'nyfonenanananytoerain-piasana:
Adresse de la résidence ou de l'établissement
Toeranaampanaanaovanaityôlndrotsahsm-bolaitY:
Lieux de succursales pour lesquelles le versement est effectué par le présent bordereau

Hctmtsndril Fansaatokanaho Faiéskom


Vola ostos ho axtny: Revenus
impults Cedre réser.t eu service des
versés au Contrtbuttons directes
correspondants

L Mplasa raikitua Ininy


Trurvotlleurs permos enta Nombre
(iran. 01h50 ski,,. h.ua
Rimunir,ton soft. hnpos.bt.

Tsss0nnanafalo-25 nntln'ay rdsunalalezunr taha.2M


Cotonna 25 d. rit.t motif. o 254
IL Mpiaa an-*sellka sy ny tua asy ... Isosy
Travailleurs occasionnel: et Nomb0
Atambarannybr.Ieu fluo.
assimilés Miss. glabst dis o.fih,S omis

Anany alsirua ho hctsa 2 juan-jaN


Toux del'Imptt:2p. 100

Fitambaran'ny hetra
00
TaNt cb rtmptt
00

'o Soda sy fttomboky ny mpian.


V,
e,, Mode Voaray Sazy draikitra ny famsrian-ketoa
Fombanndoovnuany uola (3)
n depalemehtuttitsé Prise en recette Pénalité Signature et cachet de l'agent
e chargé du recoUvrement

(3
z
Tarotasim-
Toratasim-
bola Fomba
Lelavola bola0anky Nyvola Nyameranaazy
postaly bath
Espèces Chèque La somme de Base
Chique Autres
bancaire
postal
Foig

le
-- Vaninandco
Date
Amphanyalaina
Taux

Nomeraodnytapakila
Numéro deta
Signature
quittance Vola n!oa
Montant
Fw.baxon'oy ,otaoloa
Toislàggycr
(1) Tripiho izny isp Saies (2) Nonsera maba-mpaxepiasa (3)Moxiho sy Samba smmttssaos
Rayer ta mention inott!e Numéro de l'employeur Cocher la case ,ttltsée
Imprimé n°256 2/2
ANDR1KrrRYNYMFANDoAHETRA AndininyfahaûLl6.68. - Na isa eaizallkambanananaolontnouamandoaamen'
olena vola tolroav ho uatraiinv battu atnhn'av kamama nvnv ton ', ha tay nitazom
Andininyfaha.Ol.16.56- Ny mpomplasa na nyvondrona mpaodoa vola dia tsy uluiatsy ny vola tekurq' ho hetta aiy amis'izany areka ny voalaaun'ny ondininyfeha 01.16.
mondtntsakaay vola roalazanq' andiainyfaha 01.16.19 eny ambony aminlay alâladay 17, av av manajaka, dia uady tebeua handoa ilay vola boira luy notazouiny, no
tmataov faodrotsahain-bola omen'nv Fonjakana. Mao efatra mitownv taluta' faadrotsa- hiharna'aylamaady izoy etety hahafratra avo ma henin'io vola voalaza la ao.' tsyho
Itam-bola, ha 1mb at no ondefasana azy laluaka ny 5000 trobnbitanja.

ny con voalohany amena ny mpiandsaikitsa ni fannorian-ketra reliefa maodtotsa-bola, ko Andininyfahaol.16.69. - Na isa na isa ftkunrboaana na olun-taotta nitazouu
tanany ho uzy tq'voa!ohaay my alefaay axqr ainialay bisuoa'ny Satepun-dmohacahan'ny Heua botta tamitfuy volaaalonav tars.n'oloua, konefa boy nandrobouka izanv axnin'ay
miv antana moliefa ar-panitany ny fahacoa erairefa easiany ny funtmarinananandroiasnyny iupiaodmuikitsu ny famuriun.ketrn, dia sady brens bondon ilay vola hetcn tsy
vola; notinany an Itihutxnlav lamandyizav mety hahatratra avo efatra heninSo vola in oty
ary tsy ho latualas ny 10000 tnimbflasJa.
- ny fahatelo alefon'ny mpaadoa hetra mivontona no omia'io biraa 10 ihsny en anatin'nyfolo
andro aandsatsahonanv vola miaralta amirt'ny tosatasy fr100 faharoa aiy izav mety ho tara- Andininyfahaol.1 6.69. - Na isa na isa fikumbenana na olon-tootra tsr nandefa
105v mikosika n nandnavoaan vola, ha moznpiseho ny vola tratty ny hetra ay ny vola tsy tamkin' Sampan.dmnhuraban'ny houa mivantana araka uy fepetra lazakiny andininy
voaa'nv betra faho-Ol. 16.56 etuy aloha, nytoratasy fandcotsahnaa ny vola noboany dia iltaran'ay
sazv vola bai' hotakiana amin'ny al0lanry' raoly erg hahatruua25 isan.jutony ny
- av fahefatra ho riin'ny mpnmpiosa na ny vomIrons mpandoa vola. fitambosndoiv battu voakasik'izany baratasy fnnduotsabam-bola na izay tamntuy
fananeurinana laure.
SAZV
Andininyfahaol.16.72. - Ny fandikana ny lulina ousasi.pitsipika hafa rehetra
Andinlnyfaha-01.16.56- TataovanaS mao-jeta isara-bolana naampalroor.bolanahadiso mikasika av hetra amar'ns' kurama aynv ton uzy dia honaxinua lutnandy 5000 ha
feloaoa ny vola rehetra axotsalta uosian'ny fetra nndso voalazan'ny aodaa.fa -01.16.19. kahatramin'u'200008 leoirabilenja.
Raiaayerpiaadraikitranyfamorian-keua ary hatrony in tuba la aiymijunooataoteraka
ho andsoikiay n',' mpompiasa na ny aampoea mpundoa vola, no roba lozoiaa nakapobeny, Andinieyfshaol.l 6. 74. - Ny fandikanany lalànavoatondron'ny andininy foira
dia av olona rebetna voatoadron'nv lalànahanaonvfaadrotsoham-hola. 01,16.67,01.16.68,01.16,69,01.16.70 ur' 0L16,73 etsy uloha dia zahaaa
fototma ai esjehisa arakany zava-boalezan'ny andininy foIra 01.00.01 ay ny
mooaruka uruin'ibv Febezan-alalinnitv.

OELIGATIONS»ES CONTPJB (JABLES


ci-dessus et passible en plus du paiement des sommes qa'ellesaomis de
Article 01,16.56. - L'employeur ou l'organisme payeur doit effectuer le versemeot retenir cl bine amande po avant allerjusqu'au double do montant desdites
prévu par l'erlicto 01.1 6.19 ci-dessus au moyen d'un bordereau établi sur un imprimé sommes sans pouvoir être inférieur é S000francs.
fourni parl'A deninistration. Le borderau doit être prodois en quatre exemplaires dont
les destin otaires sont les suivantes: Article 01,16.69. - Toute personne physique oumorale ayant opéré des
retenues auprès des tiers et qui aura amis de verser tout au partie de ces
- les deux premiers remis au moment du versement à l'agent chargé do recouvrement revenues auprès de l'agent chargé do recouvremeni, esi passible, en plus du
qui garde l'original etaddresse le double dumeot annoté des mentions de recouvre- paiement des sommes, non versées, d'une amenda pouvant alierjusqa'au
ment au bureau des Contributions directes territorialemeot compètent: quadruple du montant desdites sommes soins pouvoir être inférieure
àl0000jtancs.
- le troisième redressé directement àcemênrebureoa dansdixjours suivant la date du
versement accompagné du double de l'état et de toute autre pièce ayant servi au paie- Article 01.16,70. - Ta ute personna physique ou morale qui aura omis de foire
ment,faisantapparaltre aussi bien les revenus imposables que les revenus exonérés; au Service des contributions directes dons les conditions dofinies à l'article
OLIO.56 ci-avent le bordereau de versement des retenues pour impôt ou
- le quatrième conservé pour archive par l'employeur ou l'organisama payeur. les piè cesjustificatives des revenus payés sera astreinte dune peine fiscale
qui sera constatée et perçue par voie de rôle et qui sera égale aux 25 pour
PENALI7ES cent do montant des impôts concernés par ledit bordereau ou lesdites pièces
justificatives,
Article 01/16.67,- fine majoration de retord de Spaur cent parmoisoufractiso de
mois est appliquée à tout versement effectué après l'expiration dit dlloi pré yod Article 01.16.72, - Te utes autres infractions aux dispositions légales et règle -
l'article 0l.16.Ibci-dessus, Cette majoration,perçue directement par l'agent chargé mentaires régissant l'impôt sur les reven us salariaux et assimilés seront
du recouvrem rot reste àlacharge de l'employeur, de l'organismepayeurou, dlote punies d'une amende de 5000 à 200 008 francs.
façon générale, do taule personne légalementtenueàeffectuer les versements.
Article 0101.16.74. - Les infractions visées aux articles 01.16.68, 01.16.69,
Article 01.16.60, - Toute personne physique oumoralequi verse àdes liera des revenus 01.16.70 et 01.16.73 cl-avontsontèonstatéesetréprlmées conformément
imposables à l'impôt sur les reven us salariaux et assimilés et qui aura omis dopérer aux disposillons des oriicles 01.10.01 et suivant du présent Code.
tout ou partiedcs ro venue pour impôt prévue aux articles 01.16.17 et suivants
Imprimé n°506 1/1
REPOBLIKANI MADAGASIKARA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)
Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana
BORDEREAU DE VERSEMENT ou DE SITIJATION(1)
MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET
ANNEE 19 BIMESTRE CIVIL
DIRECTION DES IMPOTS

BUREAU DE RECETTES: N° DOS N° IDENTIFICATION:

Nom et Prénoms ou Raison sociale (1):


Adresse Etablissement ou Siège social (I):
Lieu d'exercice:
Nature de la profession:
N° d'identif. Statistique Date cloture exercice:

CHIFFRE D'AFFAIRES REALISE AU COURS DU BIMESTRE:


TAXABLE NON TAXABLE
- Ventes marchandises àMadagascar
- Exportation marchandises
Ventes produits locaux àMadagascar
Exportation produits locaux
- Ventes à consommer sur place
- Recettes de prestations de services
- Produits financiers et accessoires
Livraison à soi-môme
Cession d'immobilisation
Marchés administratifs
Chiffre d'affaires omis du Bimestre précédent
TOTAL DU CHIFFRE D'AFFAIRES

li. PARTIE DU C. A. SOUMISE A MAJORATION


TAUX (C,A.) TAUX (C.A.) TAUX (C.A.)

(1) (5) % (9) %


o % (6) (10) %
z (2)
(11)
(3) % (7) %
(4) % (8) % (12)

A. - TVA COLLECTEE AU TAUX NORMAL RECOUVREMENT


B. - TVA COLLECTEE AUX TAUX MAJORES Crédit de Taxe
C. - TVA ANTERIEUREMENT DEDU1TE A REVERSER
Réduction ou annulation d'achats et charges
Disparition totale ou partielle de stocks Montant TVA
Cession immobilis. avant complet amortissement
D. - TOTAL COLLECTEE (A + B + C)
E. - PRECOMPTE TVA (Marchés Administratifs)
F. - TAXE DEDUCTIBLE DU BIMESTRE Pénalité
Sur achats àMadagascar
Sur importations
e) Sur charges d'exploitation
Sur acquisition immobilisations
Déduction omise sur déclarations précédentes Totri versé
G. - CREDIV DE TVA REPORTABLE
H. - TOTAL TVA A DEDUIRE (E + F + G)
TVAAVERSER(D-H)
CREDIT TVA (H - D) Quit:

Déclaré conforme à nos écritures


A ,le
(1) Rayer la mention inutile
Imprimé n°497 1/1
REPUBLIQUE DE MADAGASCAR TAXE SUR LES TRANSACTIONS (T.S.T.)
MINISTERE DES FINANCES
ET DU BUDGET REGIME DE LE Liii', VERSEMENT SUR CHIFFRE D'AFFAIRES REEL

DIRECTION DES 1IOTS


BORDEREAUDE VERSEMENT
FARXTANY
d ANNEE 19 Bimestre civil:

FIVONDRONAMPOKONTANY
Nom et prénoms ou raison sociale
d
Numéro d'identification statistique

FIRAISAMPOKONTANY Nature de la profession


d
Adresse de la Direction ou du principal établissement

Lieu d'exercice

Date de clôture des bilans

Taxable Non taxable

A. CHIFFRE D'AFFAIRES REALISE AU COURS DU BIMESTRE

L Chiffre d'affaire soumis au taux dc 75%


Ventes de marchandises â Madagascar
Ventes de marchandises â l'exportation
Ventes des produits locaux:
- ù Madagascar
- à l'exportation
Cession d'immobilisation
Chiffie d'affaires omis sur les bimestres précédents
Chiffre d'affaires total.

B. TST COL.LECTEE (Compte 4434 du NPCG) DU BIMESTRE

IL Chiffre d'affaire soumis au taux de 17,5%


Ventes à consommer sur place
Recettes de prestations de service (transports autre)
Produits financiers, produits exceptionnels non récurrents et non liés directement
à l'exploitation normale des activités de l'entreprise (produits accessoires)
Chiffre d'affaires omis sur les bimesires précédents
Chiffre d'affaires total

C. TST COLLECTEE (Compte 4434 du NPCG)

D.TSTAverserB + C
E. MODE DE BEGLEMENT / Châques - Espâces

A le
Cadre réservé â l'Administration

PERCEPTION PENALITES

Montant total: Base:

Numéro: Taux:

Date: Montant:

TOTAL A PAYER
(I) Rayer la mention inutile.
Imprimé n°499 1/1

REPUBLIQUE DEMADAGASCAR TAXE SUR LES TRANSACTIONS (T.S.T.)

MINISTERE DES FINANCES BORDEREAU DE VERSEMENT


ET DU BUDGET (A établir en triple exemplaire)

DIRECTION DES IMPOTS REDEVABLES ACQUITFM4TLATAXE

FARITANY Selon le régime des versements forfaitaires


d

FIVONDRONAMPOKONTANY Versement effectué au titre de bimestre 19


d
Nom et prénoms ou raison sociale
FIRAISAMPOKONTANY
d

Numéro didentification statistique


Nature de la profession

Adresse de la Direction ou du principal établissement

o..
Lieu des succursales pour lesquelles le versement est effectué

par le présent bordereau:

z
TST A VFRSFP.

I. - MONTANT DE LECHEANCE FORFAITAIRE PAR BIMESTRE

A. Titre indicat?fpréciser ci-dessous:


Le montant des achats des produits taxables du bimeslie F

Le montant des achats des produits exonérés du même bimestre F

II. MODE DE REGLEMENT : Chèques, Espèces (1)

A le

Cadre réservé à lAdministration

PERCEPTION PENALITES

Montant total: Base:

Numéro: Taux:

Date: Montant:

TOTAL A PAYER

(1) Rayer la mention inutile.


DIRECTION DES IMPOTS Imprimé n°42 1/2
SERVICEDEL'ENREGJSTREMENT
ETDUTIMBRE

BUREAU IMPOT SUR LE REVENU DES CAPITAUX MOBILIERS


de
C.C.P. Raison sociale:

Echéance Siège social:


du Capital social actuel:
Déclaration relative à l'exercice social clos le

N° Mie
L-GERAN.

r'0
1° Noms des gérants statutaires (1)

20 Rémunérations diverses accordées aux gérants
19_ l9_

ri°
n. Appointements fixes

ri°
Tantièmes
'3°
Avantages divers en nature: (logement,
nourriture, éclairage, eau, voiture, domesticité, etc.)
estimés à

Total des rémunérations des gérants

II. -PRODUITS DES PARTS.

1° Intérêts statutaires:
Dates:
de la décision fixant le paiement:
de mise en paiement:
Montant des intérêts payés

2° Bénéfices distribués:
Dates:
de la décision fixant la distribution:
de mise en distribution:
Montant des bénéfices distribués

La présente déclaration doit être servie sur toutes ses lignes,


Mettre la mention NEANT, le cas échéant,
T.S.V,P.
Imprimé n°42 2/2
3° Réserves incorporées au capital:

Dates de l'augmentation du capital'


Montant des réserves incorporées:
Montant des investissements demandés en
exonération de l'impôt (pièces justificatives jointes)

Différence taxable ou à reporter

ifi, - INTERETS PAYES SUR LES SOMMES VERSEES EN DEPOT DANS


LA CAISSE DE LA SOCIETE OU SUR EMPRUNTS DIVERS

1° Payés aux associés:


2° Payés aux banques
3° Payés aux tiers:

1V. -MONTANT DES SOMMES.

Sommes mises à la disposition des associés


pendant l'exercice clos le
à titre d'avance, de prêts ou d'accomptes

Pris en charge par la société


L'impôt exigible est (2)
Imputé aux associés en déduction des réserves distribuées,

Certifié exact:
A ,le 19
Le Gérant,
Imprimé n0 43 1/4

REPUBLIQUE MINISTERE DU BUDGET ET DU PLAN


DE MADAGASCAR
DIRECTION GENERALE DES RESSOURCES FISCALES
ô semestre 19
SERVICEDEL'ENREGISTREMENTETDUTIMBRE
FARITANY
d Société:

d
-
BUREAU

ECHEANCE
19
Siège social:

IMPOT SUR LE REVENU DES CAPITAUX MOBILIERS


Ordonnance ii0 62-055 do 20septembre1962 art, 308 du CGEetuivants et textes modificat(fr
subséquents réglementant l'impôt sur le revenu des capitaux mobiliers

a. Actions et paris de fondateur ayant reçu un dividende NS.FIN-ETn°43-IN 2 191-87

Montant des sommes


Nombre de titres distribuées au causa Exereicesocial Date de la mise
Désignation en cireuistion à du semestre écoulé auquel s'applique en Impôt à payer Observations
des la fin du semestre (dividende, intérêts la distribution distribution
titres écouté ststutaires,scomptm
sur dividendes, etc.)

Actions

Parts de fondateur..

Totaux

b. Béntifices divers distribués aux membres des conseils d'administration (rantième et jetons de présence)

Exeicice Date de l'assemblée qui afixé la mise Somme totale


suquel s'applique en distribuée Impôt à payer Observations
la distribution distribution

Totaux
lmprimén 43 2/4
e. Obligations et bons. - Impôt afférent aux titres à revenu fixe

Aretrandier:
A router revenu afférent Revenu
revenus afférents ana titres effecti-
Nombredelitrcs auratiteescréds couverts vement
Désignation ss erristantàlafrn ancoursdu Date aucourodu Date distribué Impôt
delavunt-deraier semestreécoulé semestreécoulé au cours de
ê q sernestreouà ouauoounde ouaucoursde de semestre
des laflndul'auaée Revenutotol l'nnséeprécé- dola Total l'unndeéesnlée écoulé à
. . précédente pour dente pour pour l'amortis- (2)
les sociétés les sociétés leu sociétés
voleurs - qui ne paient qci ne paient
tes intérêts
création qni ne paient
les ietérêts
semant payer
les intérêts
qa'suIe fois par q'unu fois par q'nne fois par
en an an

(I) Les titres usnsrtis ne doivent ata're qnejusspfaujourde l'échénncedu remboursement.


(2) Les intérêts effectivement pavés penvent être, lueur échéant, ceux courus pendant lassée écoulée, le fait générateur de l'impôt étant tamise
en paiement des intérêts sans égard à l'époque à laquelle ils se rapportent

d. Empnsnts. - Impôt surie revenu afFérent aux intérêts annuels des empnsnts

Noms, prénoms Date Date et mode Principal Capital Montant des intérêts
etdomicile du du du non remboursé ducapitat remboursé
des créanciers l'opération remboursement l'emprunt as débutde l'exercice au cosses du semestre Impôt à payer
concerné écoulé (2)

o. Domicile à
Msmlsgoscsr.

b. Domicile à
l'étranger.

Totanx

e. Remboursements et amortissements (art. 318 CGE)

Noms, prénoms et Dates Date des époqueu Somme Nombre Sommesuomise


dumiciledes des de irembosrser de à Impôt àpayer Observations
bénéficiaires tirages remboorsemnent poor chaque titre titres amortis l'impôt

La société prend tes fonds néces sires nu remboursement asse son capitel et non suries bénéfices, réserves ou prosisions diverses il y n réduction
de capital, opération qui échappe à l'impôt
Imprimé n°43 3/4

f. Intérêts payés aux actionnaires ou aux tiers à quelque titre que ce soit

Intérêts servis au cours du


Date
Noms, prénoms et domicile des semestre écoulé su de l'année Impôt à payer Observations
de
bénéficiaires pour les autorités qui ne paient
Fopéescion
les intérêts qnYune fois l'an

L'impôt sur le revenu atteint encore les interêts des sommes remis e à une société en vertu d'nse ouverture de crédit. Les intérêts dupait payés à une
société étrangère par sec société locale, alors même que le paiement des intérêts devrait avoir lieu à l'étranger, sont égelement passibles d l'impôt.

g. Sommes mises à la disposition des actionnaires à titre d'avance d'acompte ou de prêt (art.3 1 CGE)

Noms, prénoms etdsmicile Date


ries de Sommes imposables Impôts payer Observations
bénéficiaires Popératins

h. Réserves et bénéfices incorporés au capital (art344 et 345 CGE)

Maritant
Date Massant de réserves des lavestissemeuts Restetaxable
de et demandisenexosératinn ou Impôt à payer Observations
l'opératina bénéfices imposés de l'impôt à reporter
(Piècurjustificatives jointes)
lmpiimén° 43 44
RECAPITULATION GENERALE DES SOMMES A PAYER

au Bureaud

Actions et parts de fondateurs

Parts bonéficiuires des administrateurs

Obligations

Pour limpôt sur le revenu Enipiunts

Remboursements et amortissements

Inténits servis aux actionnaires ou eux tiers

Sommes mises âta disposition des aconnairen

Totat

A le 19
Imprimé n° 165 1/1

ANNEE 19

DECLARATION DES VEHICULES DE TOURISME DES SOCIETES

(Art. 10 de la loi de finances pour 1971)

Raison sociale de l'entreprise:


Numéro d'identification statistique:
Adresse du siège social ou du principal établissement:

LISTE DES VEHICULES

Numéro Date de mise en


Marque des véhicules Type Puissance en CV
d'immatriculation circulation

CADRE RESERVE AU RECEVEUR Anêté la présente déclaration au nombre de

Taxe perçue
Amende véhicules.

Quittance n°
A ,le 19.
Le receveur,
Imprimé n° 710 1/2
REPOBLIKA DEMOKRATIKA TAONA 19
MALAGASY ANNEE 19

FARITANY FILAZANAISAN-TAONA
htaon'ny tompon'ny fananana voan'ny betran-trano
(Tony iorenan-trano natany ahofa ho an'ny taozavatra na varotra)
FIRAISAMPOKONTANY
DELARATIONANNUELLE
à souscrire par les propriétaires d'immeubles imposables à la taxe
FOKONTANY sur la propriété bâtie

FILAZANAMIKASIKANYTOMPONY
RENSEIGNEMENTS CONCERNANT LE PROPRIE TAIRE
NO -CD n° 710 -IN 4679-78

Anaranny tany
Nom et prénoms du propriétaire

Asanny tompony
Proftssion du propriétaire

Adiresinny tompony
Adresse du propriétaire

Roba mpiasam-panjakana ny tompon,: laharsnafaha- I I I I I I I Tetibola miandraikitra ny karamaay


Si le propriétaire est fonctionnaire
n° matricule Budget

FILANAASIKANYFANANANA
RENSEIGNEMENTS CONCERNANT LA PROPPJETE ELLE-MEME

Anaran'ny tany : Nomeraon'ny taratsay fananan-tany


Nom et prénoms dit propriétaire
Numéro du titre foncier

Lâlana laharana faha- lot n..


JRue

Akaikin'ny trano mitondra sy lot nomerso (1)


Toerana misy azy Pris de l'immeuble portant comme numéro de lot (I)
Adresse de la propriété

Fokontany Firaisampokontany:

1, Fivondronampokontany

(I) Raha toa ka tsy misy nomerao ilay traso.


Dans le cas oi, l'immeuble no comporte pas de n,,méro.

AVADIHO - TSVP
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Imprimé n°720 1/2
REPUBLIQIJEDEMADAGASCAR FILAZANAMANOKANA
hataon'ny tompon'ny tany
SERVICE DES CONTRIBUTIONS DIRECTES
DECLARATION SPECIALE
à souscrire parles propriétaires d'immeubles imposables
Faritany à la taxe sur la propriété bâtie et aux taxes annexes
Fivondronampokontany

r Làlana Nomerso Lot nomerao


Toerana misy ny trano j Rue Numéro Lot n°
Immeuble sis
Fokontany Firaisampokontany

TABILAOVOALOHANY - TABLEAU I

Anaranny tany Nomeraon'ny taratasy fananan-tany


Nom de la propriété W du zitrefoncier
Haben'ny tany manontolo (nanorenana asy tsy nanorenana)
Superficie totale de la propriété (biltie et non b&tie)
Anarana sy fanainpin'anaran'ny tompony
Nom et prénoms du propriétaire
(2) Numéro matricule u-III"
Foko na flrenen'ny tompony (1) Malagasy - Vahiny (2) Budget payeur:
Nationalité du propriétaire (1) Malgache - Etranger

TABIIÀOFAHAROA - TABLEAU II

Daty nahavitana ny Irano na daty nividianan'azy (1)


Date d'achèvement de la construction ou date d'achat (I)
Masonkarena tamin'ny fanorenana na vidin'ny trano (1)
Prix de revient de la construction ou prix d'achat dc l'immeuble (là
rTam'nY rindxina
Karazan'ny zavatra nampasaina J Pour les murs
Nature des matériaux utilisés Tamin'ny tafo
Pour le toit
Lavany Sakany
Relin'ny trano Longueur Largeur
Dimensions du bâtiment Haben'ny toerana ioresanny trano
{ Superficie totale bôtie
Isanny rihana Zavatra maha-arifomba asy : Varavaram-pitaratra - Rano - Elektisiste - Kabine
Nombre d'étages maoderna atao hoe "fosse septique"
Confort: Fenêtres vitrées - Eau - Electricité - Fosse septique (I)

Fahazoan-dala honina na Nangatahana tamiu'ny


hampiasa ny trano Demandé le
Permis d'habiter ou d'occuper
Nomena tamin'ny nometao
I. Délivré le sous n°
r Ho en'ny vahoaka - Fianarana- Service public - Usage scolaire - Oeuvres
Antony ampiasana ny tiano fanampiana momba ny fitaizam-pahasa- d'assistance médicale ou société - Exercice
Affectation de l'immeuble
J des cultes - Habitation - Commerce
1
lamana - Asa fbnasoavana- Fivavahana
L Fipetrahana - Varotra - Tao-zavatra (1) Industries (1)

Adiresy hamerenana ity filazana ity. TAIBILAOFAHATELO


Adresse à laquelle la déclaration Sarin'ny tany tsotsotra
doit être envoyée (Tsipiho ny toerana nanorenana)
TABLEAU III
Plan sommaire de la propriété
(tiachuror les parties bâties)

(I) Tsipiho ny filazana tsy usina (Rayer les mentions inutiles).


(2) Ho fenoina raha toa ka mpiasam-panjakana (A remplir si le propriétaire estfonctionnaire ). Avcdiho (ISVP),
Imprimé u3I5 1/2
REPUBIJQIJE DE MADAGASCAR PATANTY
SERVICE DE CONTRIBUTIONS DIRECTES PATENTE Tnesans natnkana ha an'uvSnrvice
des Contributions directes
Cadre réservés na service des
Ccvnrilutions dire cles

FILAZANA ISAN-TAONA
alefa alohan'ny
faha-15-n'ny volana oktobra
hataon'ny mpandoa hetra (1)
Déclaration à souacrtra parles redevabies avant le 15octobre
Nsaaerao famantarasa ev anknhotrana
de choque année (1)
Nuntéro dïdenti/icatianfanrilia!e

(Astikla 0103-31 araks ay Lalàoa rnifehy ny betra vira raoty)

(Article 01-03-31 du Code général des tntplts directs)

TABILAOVOALOHANY.- Filazalazana hahafantarana ny olona mpandoa patanty


TABLE.AUJ. -Renseignementa reiot(fsàl'ident(ficotion de la personne patentable

I. ANARANA sy fanampin'anarana, na anaran'ny fikambanana


NOM et présonne ou rairon sociale:

Kara-panondro: n0 siatistika:
Carte d'identité: n' statistique:

Fonenana na toerassa misy ny foibe (Iàlaaa namerao, nomeraon'ny traaso, Fokontasay)


Domicile ou ailla secisi (rue o', sttonéro de lot, Fokontanv)

Anarassasy fanampin'assaran'ny vadiny (2) nbmlkonCtionnaire (2)


Nom etprénonaduceojotnts

Asan'ny vadiny:
Profesaisadscenjrint.

TABILAO FAHAROA, - Filazalazana mikasika ny toerana hanaovana ny raharaha


TABIEA U Il. - Renseignements rala! ((s au lieu d'exercice de l'activité pateotable

Toerana (Iblana nomerao, nomeraoany il-ana, Fokontany):


Adresse (eue o', numéro de lot, F000ntans5:

Anarana, fanampin'anaran'ny tompon-trano


Nonz,prénamsesadreaaedopmpriétsire de lirnuneuble:

7. Hofan-trano isam-bolana, ivarolana na anaovan-Iaozavatsa, na iasana (3):


1eyernre,00el des locaterà orage conunerciol ou indust net oaprofesaiannel:

(I) }lanaovaaa filazsna tsirairay aep ny toerana bnoaovaaa raharaha


izay ton sosietsy bardnavana patanly mitokana (droit 0x0 ouproportioanel),
iau' au aooiir'ny ïssaiaaou.pokontany.
Raha ton ha mpiasam.paojakaoa av vadis'ilav mpadoa patasty, dia
soraty an anainny fasitra satokana ho smmn'izany ny anarasa
fanampio'anarasy ary koa ny rnmeraa maha.mpiaaacn.panjakana azv,
Ho an'uv tompoa.ttano, raireo olanatay mandoahofao.traoo, diaasio
filazana bon 1SY MANOPA' av av refinv.
(I) Il y a lieu de rédiger des déclaranena pour chaque établiaoen:e,tr
situédensie Firaisanspokontsnyet donnaol lieu à ois afro!! de patente (droit
ftveetdroitprnportiaomel).
Incas ois le cesrjoinlde la personne patentable est fonctionnaire, iiye
liendindiquerson nom esprénsnvr, ainsi que saanuntéronratrico!e durcie
casier réservé àceI effet
Pour les propriétaires et las personnes occupant les locaux à titre
gratoi neetlrelaneention GPATuFretlasuperjicin
TABILAO FAHATELO.- Filazalazana mikasika ny raharaha handoavana patanty
TABLEAU III.- P.cnsoÇnements relatEs â I, nattes dc lac46 palentab

9. Isanny otona karamalna 10 Fotoana nanombohana ny


8. Zavatra hatao ara4sokajlnasa raharaha avy
8 Naluredos aclivRés exercées 9. Nøntcdesalaridspoich.que 10. Cletedo congnsnce,n,nt pour cIa que
actatâ actodbl

B. a
b ' . b. b
C C. C.

d d. d

TABILAO FAHEFATRA.- Fliazalazana mikasika ny fitaovana amplasaina aminlzany raharaha izany


TABLEAU IV.. R.nulgnemee(s ie Il 1ff s au maCrIel utilisé clans r.r.,cIcq Ô racuvlté patentilrv

IL Fiarakdia ' 2 Fitaovana hafa


Il. Vôh/cuh,s 12. Aute matdrel

Toerana
Isany Nomerao Karazany Henny nahazoanz Toetrany Anaranny fitaovana Vidiny aminuzao fotoana izao
Nojbl$o Nun*o Geres fJJ53fl alatàna NO,tt,C Enun*at,on Valoir astucEs en franc3 F510
Plnoes
cutoiix*f eu
a.
Tsyazo a.
afindra b. b
toerana
O Fixe C. o

Azo s. a.
afindra
toerana b._.__..,...__.......,... b.

C. C

TABILAO FAHADIM'(. Fflazaiazàna tanampiny


TABLEAU V- Renseignons etc supplémenterez

13. Asa natao taminny taon-dasa (4)


13, ActM?ds eeodes pendant renn6o p6cd*n (patentables ou non) (4)'

14 Toerana nanaovana azy


14 Lau d'exercice

5 Artikla n: - Raoly n: Taona


l5.M,ck,n dsdlan Elercl,

A faha-
A le

Sofia:
(4) Hoanny mpandoa.patanty ihany. agtsturs:
(4) PoLt les pitentâs ioula n-cenL

Tadldio tsara.- Ha fampiharana ny Lalâna mifhy ny halva (Code


général des Impôts directs), ny tsy fanaovana flIazna (déclaration) na
nyfilazàna tsymarina, dia mampitombo 50 isan-jafo ny bela tckonyeioa
nefa tsyvoa!oa.
Nota /rçxrtsn?.-En pIcatlon des dspositlonsde raxucjo 06.0100 du Code génér.l
des cnpd(s etrecls, le de? eut de IneX.ct0udo de décleretec paJrm trittelnerllppUcaticn
dJeemeIetion d050p.110desdrdbdtudé,.
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Imprimé n° 725 1/1
REBOLIKA DEMOKRATIKA
MALAGASY

SERVICE DECLARATION Année 19...


DES CONTRIBUTIONS DIRECTES à souscrire par les propriétaires de terrains

PROVINCE
d

I. -RENSEIGNEMENTS CONCERNANT LE TERRAIN


N.G - CD n° 725 - IN [3 326-76]

Lieu de situation Sous-préfecture


Commune Quartier
Village Rue N°
Entre les maisons portant les numéros de lot et
Est-il situé en bordure d'une voie publique? sur quelle longueur

par achat
Date dacquisistion
par héritage } Prix
Superficie Valeur enregistrée

II. - RENSEIGNEMENTS CONCERNANT LE PROPRIETAIRE

Nom et Prénoms
Adresse
N° matricule (pour les fonctionnaires)
Budget:

III. - RENSEIGNEMENTS CONCERNANT LE LOCATAIRE

Nom et Prénoms
Adresse
N° matricule (pour les fonctionnaires) I I I I I I

Budget:
Loyer mensuel

A , le 19
Signature du propriétaire,
Imprimé n° 725 I/I
REBOLIKA DEMOKRATIKA
MALAGASY

SERVICE FI[AZANA Taona 19


DES CONTRIBUTIONS DIRECTES ataon'ny mpanan-tany

PROVINCE
d

I.-FILAZANANYTANY

Toerana misy ny tany Vakim-pileovana


Vohitra Fizaram-paritanin'
Tanànan' Làlana , nomerao
Anelanelanny trano mitondra ny nomerao sy ny nomerao
Amoron'ny làlam-bahoaka ve no misy ny tany? Raha eny, hoatrinona ny halavany
Daty nividianana na nandovana azy Vidiny
Haben'ny tany
Vidiny voasoratra ao amin'ny enregistrement

- FILAZANA NY TOMPON'NYTANY

Anarana sy fanampin'anarana
Adiresy
N° matricule (raha mpiasam-panjakana)
Budget:

- FILAZANANYMPANOFA-TANY

Anarana sy fanampin'anarana
Adiresy
N° matricule (raha mpiasam-panjakana)
Budget:
Hofany isam-bolana

A , le 19
Ny tompony,
Troisième partie
Organisation et gestion des travaux HIMO, activités HIMO
6. ORGANISATION DES TRAVAUX HIMO

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o connaître en détail le rôle de votre personnel d'encadrement (chef de chan-
tier et chefs d'équipe)
o être en mesure de contrôler comment préparer et organiser un chantier HI-
MO
o comprendre le rôle joué par le chef de chantier dans la planification et la
mise en oeuvre des moyens
o savoir comment votre chef de chantier doit organiser le travail au chantier,
diriger et coordonner les activités HIMO et contrôler les travaux effectués
o connaître comment votre chef de chantier doit gérer un chantier HIMO au
niveau du personnel, du matériel, des matériaux et de l'outillage
o connaître les mesures de sécurité et d'hygiène nécessaires à la bonne mar-
che du chantier

Contenu du module
o Rôle et fonctions du chef de chantier et du chef d'équipe
o Préparation et organisation du chantier
o Mise en place des moyens
o Organisation des travaux
o Rôle et fonctions des chefs d'équipe
o Sécurité du chantier et formation du personnel

Introduction
Compte tenu de la structure essentiellement individuelle des PME à Ma-
dagascar, il existe une liaison étroite entre le cadre gérant et le chef de chan-
tier. Souvent, c'est le cadre gérant "homme à tout fire" qui assume égale-
ment le rôle de chef de chantier.
Ce module est tiré du manuel destiné au personnel d'encadrement de
l'entreprise (Vol. II) et rappelle au cadre gérant les aspects concernant l'orga-
nisation des travaux routiers HIMO qui sont normalement dévolus au chef de
chantier, considéré à juste titre, comme la clef de réussite d'un chantier HI-
MO. C'est lui en effet qui influe directement sur l'exécution des travaux en-
trepris. Son travail et ses responsabilités varient avec la dimension du chan-
tier. Sur les grands chantiers, comptant par exemple plus d'une centaine
d'ouvriers, il est généralement assisté par des chef d'équipe et par des em-
ployés de bureau chargés du travail administratif. Sur les chantiers plus petits,
il est souvent seul responsable à la fois du travail administratif et des travaux
sur le chantier.
On n'insistera jamais assez sur le rôle du chef de chantier: les résultats
d'une entreprise dépendent des résultats obtenus sur le chantier, et ceux-ci

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-1


sont étroitement liés à la perfomiance du personnel d'encadrement mis en
place par le cadre gérant.
Au niveau pratique, le module s'appuie sur et doit &re complété par ceux
relatif aux: "Notions de rendement", "Activités principales HIMO",
"Schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement" traités dans ce volume et
par "Fiches de planification / programmation / suivi et contrôle des travaux
HIMO" du Volume II pour le personnel d'encadrement de l'entreprise.

Rôle et fonctions du chef de chantier


Le chef de chantier est, dans la hiérarchie, le cadre technique directement
en contact avec les travaux; il a donc la responsabilité (fig. 6.1):
o de l'organisation pratique du chantier;
o de la gestion du personnel;
o du matériel et des matériaux.
Il assure cette responsabilité sous la direction et le contrôle direct du cadre
supérieur1 de la PME, désigné ci-après "le supérieur hiérarchique", et a à sa
disposition, des moyens:
en personnel de travaux et de gestion;
en matériels de production et de logistique;
en matériaux.
L'organigramme-type d'un chantier HIMO se présente comme à la figure
6.2.

Préparation et organisation du chantier


Le chef de chantier, avant de démarrer l'exécution du travail doit:
o prendre minutieusement connaissance des travaux à réaliser (A);
o étudier par une visite de reconnaissance, le site sur lequel se dérouleront
les travaux (B);
o organiser les travaux proprement dits, et la vie du chantier (C);
o soumettre à l'approbation de son supérieur hiérarchique les détails de l'or-
ganisation du chantier et des travaux qu'il compte entreprendre.

Dans la structure actuelle des PME à Madagascar (société individuelle), il s'agit le plus souvent
du propriétaire/gérant de l'entreprise.

6-2 Organisation et gestion des travaux HIMO


A - PRISE DE CONNAISSANCE DES TRAVAUX A REA-
LISER
Le chef de chantier,
o apprend de son supérieur hiérarchique, la nature et l'importance de tous les
types de travaux à réaliser. Cette information est donnée au cours d'un en-
tretien de travail;
o reçoit de son supérieur hiérarchique: j) les plans d'exécution des travaux à
réaliser; ii) le planning général des travaux; iii) la liste des moyens es-
timés nécessaires. Ces documents lui sont généralement commentés par
son supérieur hiérarchique;
o étudie avec ce dernier les informations qu'il a ainsi reçues afin de bien
connaître toutes les données du projet;
o demande éventuellement un complément d'informations à son supérieur
hiérarchique.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-3


Figure 6.1: Rôle et fonctions du Chef de Chantier (1/2)

Rôle et fonctions Organisation pratique du chantier Gestion du personnel

Prise de connaissance des travaux à réaliser; Mise en place d'un système de gestion du
Reconnaissance des sites de travaux; personnel à travers la connaissance de:
Préparation et Organisation des travaux: - la législation du travail;
organisation du - Définition des méthodes d'exécution; - l'application d'un ensemble de fiches
chantier - Définition des moyens nécessaires; d'embauche individuelleslcollectives, de
- Etablissement des besoins logistiques. fiches de pointage, des états de salaires
mensuels.

Remplissage des fiches d'embauche;


Fixation des salaires pour la MO et le per-
sonnel d'encadrement;
Recrutement de la MO;
Mise en place Installation du personnel dans le camp de
des moyens base;
Dispositions pratiques spécifiques au chan-
tier: horaire, périodicité paiements, disci-
pline, etc;
Organisation du transport (éventuel da la
MO.

Direction et coordination des activités


Direction et coordination de l'exécution des
différentes opérations;
Respect des spécificatirns techniques et du
délai d'exécution;
Respect des consignes de sécurité de travail;
Respect de la législation en vigueur;
Relevé des données de base nécessaires au
Déroulement suivi de la gestion du chantier.
des travaux
Contrôle
s Vérification de la qualité et de la conformité
des ouvrages avec les plans d'exécution du
Projet;
Vérification que les temps réels d'exécution
sont conformes aux délais prévus;
Vérification que les consignes de sécurité de
travail sont respectées;
Vérification que les impératifs de la produc-
tion ne conduisent pas è négliger les règles
de la législation du travail.
Relevé des données de base nécessaires au
suivi de la gestion du chantier.

Fiche B 1.01: Journal de chantier; Fiche de pointage de la Main-d'oeuvre:


Fiche B 1.02: Compte-rendu; Fiche B 1.03: Répartition personnel;
Fiche B 1.05: Compte-rendu journalier; Fiche B 1.04: Fiche présence et congé men-
Gestion Fiche B 1.06: Travaux déblai/remblai; suel
du chantier Fiche B 1.07: Couche de roulement;
Fiche B 1.10: Récapitulation Couche de
roulement;
s Fiche B 1.11: Récapitulation des Travaux.

Repliement du campement de base; Licenciement de la M.O.;


Récapitulation Couche de roulement; Récapitulation du personnel utilisé (per-
Métré des travaux réalisés; sonnel d'encadrement et Main-d'oeuvre).
Fermeture Etablissement du rapport technico-financier
du chantier en collaboration avec son supérieur hiérar-
chique;
Etablissement bilan de chantier.

6-4 Organisation et gestion des travaux HIMO


Figure 6.1: Rôle et fonctions du Chef de Chantier (2/2)

Rôle et fonctions Gestion du matériel Gestion des matériaux et outillage

Mise en place dun système de gestion du Mise en place dun système de gestion des
matériel à travers un ensemble de fiches rela- matériaux et outillages à travers un ensemble
Préparation et tives aux nombres dheures de fonction- de fiches de stock et dutilisation.
organisation du nement, consommation, entretien/réparation.
chantier

Acheminement du matériel suivant le plan- Acheminement des matériaux suivant plan-


ning ning.

Mise en place
des moyens

Déroulement
des travaux Contrôle Contrôle
Vérification constante de l'état du matériel; Vérification si les approvisionnements se
Fiche de suivi du matériel. déroulent conformément aux prévisions éta-
blies;
vérification constante de l'état de loutillage;
remplissage des fiches de suivi des ma-
tériaux.

Fiche B 2.01: Suivi fonctionnement ma- Fiche B 1.08: Suivi ouvrages dart journa-
tériel; lier;
Fiche B 2.03: Suivi entretien/réparation Fiche B 1,09: Suivi ouvrages d'art hebdo-
Gestion matériel; madaire;
du chantier Fiche 2.03: Vérification consommation e Fiche 3.01: Fiche de dépôt;
mensuelle; Fiches de contrôle outillage (3.02, 3.03,
Fiche 2,04: Consommation hebdomadaire; 3.04).
Fiche 2.05: Récapitulation utilisation du
matériel

Rapatriement du matériel; Evacuation au magasin central du stock des


Fermeture Récapitulation du matériel utilisé (heures matériaux et outillage;
fonctionnement, consommation, entretien, Récapitulation des outillages perdus, cas-
du chantier fiche 2.05). sés, volés, etc.;
Vérification du stock final des matériaux.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-5


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6-6 Organisation et gestion des travaux HIMO


B - RECONNAISSANCE DU SITE DES TRAVAUX
Le chef de chantier, lors d'une visite approfondie du site oi se dérouleront
les travaux:
o observe l'état naturel des lieux;
o étudie les différentes possibilités d'exécution des travaux;
o s'informe des possibilités locales de recrutement de la main-d'oeuvre;
o recherche les moyens d'approvisionnement en matériaux;
o étudie les différentes possibilités d'installation du camp de base pour pren-
dre en considération tous les éléments pouvant influer sur le bon déroule-
ment des travaux.
Le chef de chantier recueille les données qui lui seront utiles pour le bon
déroulement des travaux dont il a la charge. Le tableau 6.1 résume son action:
Tableau 6.1: Données de base utiles au chef de chantier

Ce qui est à Le but pour lequel Le moyen de préciser Observations


observer il faut observer l'observation particulières
Estimer le degré de
pénibilité du travail et Enquête auprès des Conditions clima-
Conditions climatiques les éléments de diffi- populations locales tiques lors de la
cuité pour les travaux période prévue
pour le chantier
Enquête auprès des
Conditions sanitaires Estimer le degré de
administrations comp- - idem -
générales pénibilité du travail
étentes
Définir le mode de - idem -
Ressources en eau Enquête auprès des
fourniture en eau du
potable populations locales
chantier
Définir les difficultés
Caractéristiques du ter- Inspection visuelle des Néant
pour l'exécution du
ram naturel et des sols lieux
travail
Etat de la végéta-
Etat de la végétation - idem - - idem - tion à la période
prévue pour le
chantier;
Définir les travaux Inspection visuelle des
Conditions d'accès préliminaires pour acc- lieux - idem -
éder au chantier

Le chef de chantier recense les possibilités d'exécuter les travaux tels qu'ils
sont prévus au schéma d'itinéraire, au diagramme d'aménagement et au
planning d'exécution général qui lui ont été remis. Plus particulièrement, il:
o annote les sources de difficultés ou même les impossibilités d'exécution;
o vérifie l'exactitude du schéma d'itinéraire et du diagramme d'aménage-
ment et annote les différences existantes;
o revoit les solutions permettant de surmonter ces difficultés: modification
de la nature des travaux, recours à des méthodes d'exécution mieux adap-
tées, définition plus adéquate des moyens, modification du planning des
travaux.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-7


Le chef de chantier enquête auprès des autorités locales, dont dépend le
site des travaux. Plus particulièrement, il:
o enregistre les excédents de main-d'oeuvre mobilisables pendant la période
présumée des travaux. Il porte son attention sur les travaux saisonniers qui
peuvent influer sur la disponibilité du personnel;
o note l'existence des moyens de transport d'une part, et de cantonnement
d'autre part, éléments indispensables lorsque la main-d'oeuvre est éloignée
du site des travaux;
o s'informe sur les coûts locaux des transports;
o enregistre les possibilités de s'approvisionner localement en matériaux na-
turels (latérite, sable, gravier, moellons..) et en matériaux manufacturés
(ciment, bois, fer...);
o s'informe sur les coûts en vigueur (achats de matériaux manufacturés,
transport et stockage).
Le chef de chantier recense les possibilités d'installation du camp de base
sur le site des travaux. Plus particulièrement, il:
o regroupe les informations utiles concernant l'existence d'aires de stockage,
d'entrepôts, et de locaux d'hébergement;
o note l'existence des marchés locaux, sources de ravitaillement pour le per-
sonnel;
o prévoit les possibilités d'installation du camp de base les plus pratiques,
compte-tenu des informations ci-après, et des approvisionnements locaux
possibles.
C - ORGANISATIoN DES TRAVAUX
A la fm de la phase de reconnaissance du site des travaux, le chef de chan-
tier détient toutes les informations nécessaires à l'élaboration des détails
d'exécution des travaux. Pour chaque nature de travaux, il peut alors:
o défmir la méthode d'exécution la plus appropriée;
o établir le planning détaillé d'exécution;
o quantifier les ressources nécessaires en: i) personnel, ii) équipement, iii)
matériaux naturels et manufacturés;
o organiser l'aménagement de base;
o mettre en place un système de gestion de l'ensemble des moyens affectés à
la production;
o gérer le personnel;
o gérer les matériels et les matériaux;
o soumettre à l'approbation de son supérieur hiérarchique, les conclusions
des travaux de préparation et d'organisation qu'il a effectués.
PLANIFICATION ET DEFINITION DES METHODES
D'EXECUTION
Le chef de chantier doit posséder non seulement des compétences techni-
ques, mais aussi des compétences en matière de planification, d'organisation
et de contrôle des travaux.

6-8 Organisation et gestion des travaux HIMO


Planifier une opération, c'est essentiellement répondre aux questions sui-
vantes:
o Quel est le travail à faire?
o Quand faut-il le faire?
o Où faut-il le faire?
o Qui le fera?
o Comment te fera-t-on?
Exemples de types de planning qu'un chef de chantier devra préparer:
o préparatifs pour l'installation du camp;
o programmation des travaux;
o embauche de la main d'oeuvre;
o utilisation des matériaux de construction;
o plans de travail journaliers.
Le chef de chantier doit savoir que des planning et une gestion inadaptée
peuvent avoir les conséquences suivantes:
o faible productivité;
o dépassement des coûts;
o malentendus et désordre;
o pressions émanant des supérieurs;
o mauvaise qualité du travail.
Il faut parfois modifier les plans de travail pour les raisons suivantes:
o variations de la disponibilité de la main oeuvre;
o variations d'approvisionnement de matériaux de construction;
o variations des conditions météorologiques (qui influent sur la productivité
et le nombre de jours de travail);
o modification du tracé.
En planifiant un chantier, le chef de chantier doit commencer par prévoir
les activités de construction selon un ordre logique (voir plus loin paragraphe
"Déroulement des travaux").
Pour chaque type d'opération, le chef de chantier choisit la méthode d'exé-
cution en tenant compte des éléments suivants:
o représenter les temps d'exécution sur le diagramme du planning détaillé
par des barres horizontales (module "Fiches de planification, programma-
tion, suivi et contrôle des travaux HIMO", fiche Al. 06);
o vérifier que le planning établi conduit au respect du délai global fixé.
Dans le cas ot le planning établi ne respecte pas le délai global, le chef de
chantier doit:
trouver les modifications les plus adaptées dans la composition et l'af-
fectation des équipes, pour le respect du délai global fixé;
vérifier que les moyens nécessaires, pour respecter le délai global, sont
conformes aux prévisions et disponibles à proximité du site.
DEFINITION DES MOYENS NECESSAIRES
Après avoir réalisé les plannings détaillés des travaux, le chef de chantier
récapitule les moyens en personnel, matériel et matériaux locaux et manufac-

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-9


turés qui lui sont nécessaires. Il doit pour cela, établir un tableau qui peut se
présenter comme indiqué au tableau 6.2.

Tableau 6.2: Fiche récapitulative en personnel, outillage et matériaux éta-


blie par le Chef de chantier

Nature des travaux Personnel Outillage Matériaux

O) O) O)
Terrassements c.. .' 0)
Manoeuvre o
°
fossés .

Equipe A 1 18 Equipe A 6 6 6 0 0
Equipe B 1 18 Equipe B 6 6 6 0 0
Déblais 7 0 0
Equipe C 1 21 Equipe C 7 7
Remblais Réserve 5 5 3 6 15
Exutoires
Total 3 57 Total 24 24 22 6 15
Equipe D 1 9 Equipe D 0 6 3 0 0
Equipe E 1 6 Equipe E 0 4 2 0 0 - Quartzite :1.625 m3
Chaussé Réserve 0 5 2 0 10
Total 2 15 Total 0 15 7 0 10
Maçon Aide- Manoeuvre
maçon - Pioches 2 - Ciment :2,25 t
Ouvrage d'art - Pelles 2 - Moellons : 7,3 m3
Equipe F 1 2 5 - Brouettes 2 - Gravier : 5,4 m3
- Masses 2 - Sable : 7,2 m3
- Caisse maçon 1

Total général Total général Total général


- Chefs d'équipe 5 - Pioches 26 - Quarizite : 1.625m3
- Maçon I - Pelles 41 - Ciment : 2,25 t
- Aide-maçon 2 - Brouettes 31 - Moellons : 7,3 m3
- Manoeuvres 77 - Barres à mine 6 - Gravier : 5,4 m3
- Manches 25 - Sable : 7,2 m3
-Masses 2
- Caisse maçon

ETABLISSEMENT DES BESOINS LOGISTIQUES


En fonction du personnel affecté au chantier (effectif, qualification, etc.) et
des travaux (volume, matériel et matériaux nécessaires), le chef de chantier:
o définit les besoins en matière de: j) locaux de travail et d'hébergement; ii)
matériel de stockage d'eau, matériel de premier secours, poste de carbu-
rant, etc.; iii) personnel de logistique: magasiniers, gardiens, etc.
o dresse un tableau récapitulatif de ses besoins;
o choisit un site pour l'implantation du camp de base. Ce dernier doit être:
j) plat; ii) à l'abri des inondations; iii) suffisamment vaste pour recevoir
les installations d'hébergement du personnel, le stockage des matériaux, le
stationnement et les fournitures d'entretien courant du matériel; iv) relati-
vement proche des sources d'approvisionnement en matériaux, en vivres et
en eau, etc.;
o étudie les caractéristiques des installations et équipements à implanter
dans le camp;
o établit un plan-masse d'implantation du camp de base en respectant quel-
ques principes élémentaires parmi lesquels: j) les zones vie sont séparées

6-10 Organisation et gestion des travaux HIMO


des zones travaux; ii) le stock carburant est le plus éloigné possible des
zones vie; iii) l'aire de stationnement doit pennettre facilement la manoeu-
vre et le stationnement simultané de plusieurs matériels; iv) les bureaux et
magasins sont proches des zones vie.
GESTION
Le chef de chantier doit prévoir la mise en application d'un système de
gestion de l'ensemble des moyens affectés à la production et des besoins
qu'elle nécessite, à savoir (fig. 6.1):
o défmir l'application d'un système de gestion du personnel, du matériel et
des matériaux;
o définir l'application d'un système d'approvisionnement.
Gestion du personnel
Le chef de chantier doit en tout premier lieu:
o connaître la législation du travail en vigueur afin d'en appliquer les règles
en matière: i) d'embauche du personnel; ii) de paiement des salaires; iii)
de pointage, etc. (réf. au module "Code du travail et normes Internationa-
les du Travail appliquées aux travaux routiers");
Pour le personnel, le chef de chantier utilise:
o des fiches d'embauche individuelles/collectives conformes aux règles de la
législation du travail (pour le personnel embauché localement pour une
durée correspondant à celle du chantier);
o une fiche récapitulative du personnel mis directement à sa disposition (téf.
module "Fiches de planification, programmation, suivi et contrôle des
travaux HIMO", fiches groupe B);
o des fiches journalières et mensuelles de pointage (réf. module "Fiches de
planification, programmation, suivi et contrôle des travaux HIMO", fiches
groupe B);
o des états de salaires mensuels spécifiant pour chaque travailleur: le nom, la
qualification, le salaire horaire, le nombre d'heures normales, le nombre
d'heures supplémentaires, la paie pour les heures normales, la paie pour
les heures supplémentaires, les indemnités, le total et l'émargement du
travailleur.
Gestion du matériel et des matériaux
Le chef de chantier utilise un certain nombre de fiches qui lui permettront
de suivre les mouvements du matériel et des matériaux (réf. fig. 6.1 et module
"Fiches de planification, programmation, suivi et contrôle des travaux HI-
MO", fiches groupe B du volume II pour le personnel d'encadrement de
l'entreprise).

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-11


Mise en place des moyens
Le chef de chantier procède par la suite à l'embauche et à l'affectation du
personnel, pour cela il:
o remplit les fiches d'embauche;
o affecte les personnes aux postes à pourvoir, en fonction des qualifications
des candidats (choix des collaborateurs);
o fixe, le cas échéant, les rémunérations en fonction des grilles de salaires en
vigueur;
o expose les dispositions pratiques spécifiques au chantier: horaires, périodi-
cité de paiement des salaires, discipline, etc.;
o fixe la date réelle de prise de fonction;
o fait acheminer les matériels et matériaux logistiques nécessaires par les
moyens qu'il a prévus;
o organise le cas échéant, le transport de la main-d'oeuvre;
o s'assure que les approvisionnements en matériaux et matériels s'effectuent
comme prévu. En cas de retard dans les délais de livraison, indépendant
de son action, il recherche les mesures permettant de compenser la défail-
lance;
o fait acheminer sur le camp de base le matériel de production;
o installe le personnel dans le camp de base.

Déroulement des travaux


Le chef de chantier:
o organise, dirige et coordonne l'exécution des travaux au chantier et les dif-
férentes opérations;
o prend toutes les dispositions qui s'imposent, en cours de travaux pour
respecter: i) les spécifications techniques; ii) le délai d'exécution prévu; iii)
les consignes de sécurité de travail; iv) les règles de législation en vi-
gueur; y) il assure le relevé des données de base nécessaires au suivi de la
gestion du chantier (réf. module "Fiches de planification, programmation,
suivi et contrôle des travaux HIMO", fiches groupe B).
ORGANISATION DES TRAVAUX
L'organisation du travail consiste à définir le travail de construction et à le
répartir entre les équipes afin d'utiliser au mieux les ressources disponibles
(main-d'oeuvre, matériel, matériaux, outillage).
Pour parvenir à ce but, le chef de chantier doit savoir:
dans quel ordre les opérations et les activités doivent se suivre (ordre des
travaux de construction, voir module "Activités principales HIMO");
déterminer la composition des diverses équipes (composition et équili-
brage des équipes);
comment encourager les travailleurs par des stimulants tel que le travail à
la tâche;
comment donner et recevoir des instructions conectement pour éviter les
malentendus.

6-12 Organisation et gestion des travaux HIMO


Le travail de construction est divisé en un certain nombre d'opérations
(ex. Terrassement, Assainissement) et chaque opération est divisée en acti-
vités (ex. débroussaillage, déblais, remblai, etc.) (Fig. 6.2 et 6.3).
Celles-ci doivent se suivre dans un certain ordre, d'aussi près que possi-
ble, sans que les travailleurs se gênent ou soient trop nombreux au même
endroit.
Les déblais, par exemple, ne peuvent avoir lieu avant que l'on ait enlevé
la végétation. En principe, chaque activité est confiée à une équipe spécialisée
de travailleurs. Si les activités (et les équipes) sont trop proches les unes des
autres, la travail pourrait s'en trouver perturbé (par exemple, l'équipe des
déblais pourrait devoir attendre que l'équipe de débroussaillage ait achevé son
travail). En revanche, lorsque les activités sont trop espacées les unes par rap-
port aux autres, la pluie ou la circulation risque d'endommager les sections
inachevées et la section de route à surveiller sera excessivement longue.

Le chef de chantier doit donc faire en sorte que le démarrage du travail soit
échelonné dans le temps et que les activités ne s'talent pas sur une longueur
de plus de I Km.

DIMENSION DES EQUIPES


Le chef d'un chantier de construction est normalement responsable d'un
effectif de quelques 70 à 200 travailleurs. Avec une formation et une certaine
expérience, un effectif de cette dirnnsion peut être dirigé avec efficacité par une
seule personne.
Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque l'effectif est divisé en équipes
ou groupes de 15 à 25 travailleurs. Chaque équipe doit avoir son propre dief
d'équipe qui la dirige et lui sert de porte-parole. Les chef d'équipe doivent
avoir reçu une formation suffisante pour pouvoir aider le chef de chantier en ce
qui concerne la répartition des tâches et la distribution des outils et remplir
des fonctions de surveillance simple au sein de l'équipe.
Comme chaque équipe devient d'autant plus qualifiée qu'elle travaille
plus longtemps à la même tâche, il est bon de la laisser exécuter la même
opération pendant toute la période de construction. On peut alors ainsi ex-
ploiter au mieux les compétences qu'elle a acquises.
Les différentes activités constitutives des opérations doivent être menées
par des groupes de 2 à 20 travailleurs. La dimension de ces groupes est
déterminée par la quantité de travail à faire.
EQUILIBRAGE DES EQUIPES
L'équilibrage consiste à répartir l'effectif total entre les différentes opéra-
tions et activités de façon à ce que chacune d'elles puisse se dérouler le mieux
possible sans entraver les autres.
Dans l'idéal, chaque équipe devrait comprendre entre 20 et 25 travailleurs.
Bien entendu, la distribution optimale de 'effectif varie avec la qualité et la
nature des activités à faire sur une section particulière de route.
Comme ces quantités varient d'une section à l'autre, le chef de chantier
doit se montrer prévoyant et équilibrer ses équipes en fonction de la charge de
travail requise par chaque activité.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-13


Par exemple, sur une section de route A, il y a beaucoup de débroussail-
lage à faire mais peu de déblais, la situation étant inverse sur la section B.
Lorsque la section A est achevée, il faut transférer un certain nombre de tra-
vailleurs de l'équipe de débroussaillage à l'équipe des déblais.
II faut naturellement, que chaque travailleur sache à quelle équipe il appar-
tient et qui est son chef. Si un travailleur passe d'une équipe à l'autre, le chef
de chantier doit s'assurer qu'il sait qu'il a été transféré à une autre équipe, et
pour combien de temps.
Les che d'équipe doivent être informés de ces changements un jour à
l'avance afm qu'ils aient le temps de connaître le nombre et les noms des tra-
vailleurs.
Exemple:
Les travaux de construction durent depuis 30 jours et le démarrage en a été
échelonné; 25 travailleurs (Equipe A) ont été embauchés le premier jour et ont
commencé par l'arpentage et piquetage et les travaux de terrassements
(débroussaillage).
Une semaine après 25 autres travailleurs (Equipe B) ont commencé les
travaux de terrassement (déblais, remblai, etc).
Une semaine plus tard, 30 autres travailleurs (Equipe C) ont commencé la
mise en place du système de drainage.
Il se trouve que le 30ème jour, l'Equipe C a presque rattrapé l'Equipe B,
tandis que l'équipe A a I Km d'avance.
Il faut donc améliorer la répartition du travail en modifiant la di-
mension des équipes: dans le cas présent, il faut renforcer t'Equipe B
en transférant des travailleurs depuis les Equipes A et C.
Dans la mesure du possible, il est recommandé d'appliquer un système
d'incitation comme le travail à La tâche fixe qui permet d'accroître sensi-
blement la productivité. Avant de fixer les tâches, il faut établir des normes
de rendement (voir module "Notions de rendement").
Les travaux d'équipe sont plus faciles à fixer et à contrôler que les
tâches individuelles. Celles-ci, par contre, sont plus stimulantes et peuvent
s'appliquer à plusieurs activités.
DIRECTION ET COORDINATION DES ACTIVITES
Le chef de chantier doit diriger les activités de son chantier (fig. 6.1), c'est-
à-dire, faire preuve d'autorité sur son chantier. Cette autorité n'est pas seule-
ment liée à la fonction du chef de chantier, mais à l'homme lui-même qui doit
se faire reconnaître comme leader. Plusieurs conditions sont essentielles:
montrer sa compétence en sachant résoudre les problèmes que lui soumet-
tent ses subordonnés et en répondant aux conseils, instructions et autres,
que ces derniers peuvent lui demander;
faire preuve de franchise et d'objectivité. Il doit savoir redresser les erreurs
quelles qu'elles soient en faisant ressortir les dispositions à prendre pour
éviter leur renouvellement, plus qu'en réprimandant et en blâmant. Il doit
savoir montrer à ses subordonnés leurs erreurs et expliquer la manière de
les corriger;
respecter ses subordonnés et établir avec eux des relations confiantes
d'homme à homme;

6-14 Organisation et gestion des travaux HIMO


iv) donner des instructions convaincantes et expliquer la nécessité de les sui-
vre (cette attitude est toujours plus efficace qu'un ordre strict);
y) savoir domier à ses équipes les moyens de réaliser leurs tâches en levant
les obstacles qui peuvent apparaître;
vi) donner des responsabilités en déléguant certaines de ses prérogatives, c'est-
à-dire donner en charge à certains de ses subordonnés un objectif à attein-
die en laissant une certaine autonomie dans l'exécution. Cette délégation
implique une confiance du chef de chantier envers ses subordonnés mais
aussi un contrôle intennittent.
Le chef de chantier doit coordonner les activités du chantier, c'est-à-dire:
o harmoniser le déroulement des différentes opérations qui composent le
programme. Aussi minutieuses que soient la prévision et la préparation
des travaux, des difficultés surgiront en cours d'exécution et le chef de
chantier doit savoir coordonner les actions nécessaires pour résoudre ces
difficultés;
o concilier les éléments en présence, les hommes entre eux, les faits entre
eux, les hommes avec les faits, etc.
Le chef de chantier doit vérifier que tout se passe conformément aux prévi-
sions, si non, il doit identifier les difficultés, les défmir et mettre en oeuvre les
actions permettant de les surmonter.
CONTROLE ET INSPECTION DU TRAVAIL
Le chef de chantier doit inspecter et approuver le travail (fig. 6.1) avant
que les travailleurs ne soient libres de quitter le travail. C'est au chef
d'équipe d'informer le chef de chantier qu'une tâche particulière est achevée et
prête à être inspectée.
En inspectant le travail, le chef de chantier doit vérifier si toutes les parties
du travail à faire ont été achevées.
Le chef de chantier doit se poser les questions suivantes:
o les mesures ont-elles été respectées?
o les bords sont-ils droits et correctement alignés?
o la terre a-t-elle été correctement stockée?
o toutes les parties du travail à faire ont-elles été achevées?
Si dans tous les cas la réponse est aflinnative, le groupe ou l'individu
peut être libéré pour la journée.
Si l'une des réponses est non, le travail doit être repris avant que le
groupe ou l'individu concerné puisse quitter le chantier.
Si la tâche n'est pas régulièrement achevée avant la fin de la journée (,par
exemple, 8 heures), le responsable doit juger en fonction de son expérience, si
la cause est imputable aux travailleurs ou à la façon dont il a lui même fixé la
tâche à faire. Si la raison pour laquelle le travail n'est pas fmi est l'une des
suivantes, le groupe doit être libéré à la fm normale de la journée de travail:
o difficultés majeures imprévues au moment de la fixation de la tâche (mci-
nes, rochers);
o mesures ou calculs incorrects;
o effectif plus réduit que prévu;
o intempéries pendant une grande partie de la journée.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-15


Les parties de la tâche restées inachevées sont parfois difficiles à mesurer et
il est généralement préférable de les finir avec un travail rémunéré à la journée.
Si toutefois, la raison pour laquelle le travail n'est pas fmi est attribuable
aux travailleurs, ils doivent le terminer avant d'être libérés, quitte à rester
plus longtemps sur le chantier.
QUALITE DES TRAVAUX
Le chef de chantier doit constamment contrôler la qualité des travaux
exécutés par les équipes ainsi que les dimensions des ouvrages; plus spécia-
lement il contrôle leur conformité avec les plans d'exécution du projet.
En cas de différences, il doit rechercher l'origine et prendre toutes les dis-
positions adaptées qui permettront de supprimer ces différences et leurs cau-
ses:

Carence des hommes = Donner de nouvelles explications


techniques, faire des mutations in-
ternes.

Carence du matériel Employer un matériel en meilleur


état ou plus adapté.

Carence de la méthode d'exécution Faire les améliorations qui s'im-


posent, voire changer les métho-
des.

Carence des matériaux = Adapter le processus de travail à


la qualité des matériaux, voire
changer leur source d'approvi-
sionnement.
Le chef de chantier doit vérifier que les temps réels d'exécution sont
conformes aux délais prévus dans les plannings détaillés des travaux.
Le chef de chantier doit vérifier que les approvisionnements se déroulent
conformément aux prévisions établies (quantités et délais). Dans le cas
contraire, il doit rechercher les causes et prendre toutes les dispositions néces-
saires qui permettent de rétablir une situation correcte des stocks: i) arrange-
ment avec le fournisseur ou le transporteur; ii) appel à des sources d'approvi-
sionnement complémentaires, etc.
SECURITE DU TRAVAIL
Le chef de chantier contrôle constamment que les consignes de sécurité
du travail sont respectées:
o application par les travailleurs des règles de sécurité du travail;
o existence des dispositifs, équipements ou matériels spécifiques assurant la
sécurité des travailleurs, localisation et bon état de ces derniers;
o existence des équipements classiques de base (lutte contre l'incendie,
trousse de premier secours correctement approvisionnée, etc.).
Enfin, le chef de chantier vérifie que les impératifs de la production ne
conduisent pas à négliger les règles de la législation en vigueur.

6-6 Organisation et gestion des travaux HIMO


Dans tous les cas, le chef de chantier avise son supérieur hiérarchique et
plus particulièrement lorsque les causes relevées proviennent du projet lui-
même, ou des conditions et organisation imposées, ou du déroulement du
chantier.

Gestion du chantier
Le chef de chantier est responsable de la parfaite tenue à jour des docu-
ments de chantier (réf. module" Fiches de planification, programmation, sui-
vi et contrôle des travaux HIMO "du volume II et figure 6.1):
o fiches pour la gestion de la main-d'oeuvre;
o fiches de suivi du matériel;
o fiches de stocks des matériaux, des matières consommables et d'outillage;
o état périodique des salaires: pour ces documents, le chef de chantier se
réserve chaque semaine le temps qui lui est nécessaire pour leur établisse-
ment correct;
o compte-rendu des travaux en cours: pour ces documents, le chef de chan-
tier récapitule les différents relevés (hebdomadaires, mensuels, etc.) d'acti-
vités que lui fournissent ses chefs d'équipe. Il transmet ces comptes-rendus
à son supérieur hiérarchique, lequel les transmettra au personnel de l'Ad-
ministration chargé du contrôle des travaux en vue d'établir la facture des
travaux réalisés;
o compte-rendu de fin des travaux: ce document établi lors du bilan du
chantier, n'est qu'une récapitulation faite par le chef de chantier de tous les
comptes-rendus journaliers, hebdomadaires, mensuels;
o rapport technicofinancier en collaboration avec son supérieur hiérarchi-
que.

Fermeture du chantier
Le chef de chantier (fig. 6.1):
o procède au licenciement de la main-d'oeuvre;
o fait rentrer en magasin le matériel de production et établit un rapport sur
son état et les suites à donner: (réparations... etc.);
o fait évacuer au magasin général les stocks de matériaux et d'outillage res-
tants et le matériel logistique;
o dirige et coordonne le repliement du camp de base, l'évacuation du mat-
ériel logistique, enfin, il licencie le personnel logistique;
o établit le bilan du chantier: i) calcul du métré défmitif des travaux réalisés;
ii) calcul de la quantité de main-d'oeuvre utilisée (effectifs et temps de ira-
vail); iii) calcul des heures de fonctionnement, consommation, entretien et
réparation du matériel; iv) quantités de matériaux réellement utilisés; y)
description des difficultés rencontrées et des modifications éventuelles qui
ont dû être apportées au projet initial; vi) rapport tecimicofinancier du
chantier en collaboration avec son supérieur hiérarchique.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-17


Rôle et fonctions des chefs d'équipe
Les chefs d'équipe sont, dans la hiérarchie, sous le contrôle direct du chef
de chantier et directement en contact avec la main-d'oeuvre (fig. 6.3). Ils ont
chacun sous leurs ordres 10 à 25 ouvriers et surveillent le travail de leur
groupe particulier du point de vue de la production et des normes. Ils ont
donc la responsabilité d'aider le chef de chantier en ce qui concerne la réparti-
tion des tâches, la distribution des outils, la surveillance des travaux au sein
de leur équipe et le remplissage des fiches correspondantes.
Les chefs d'équipe sont censés exécuter le programme de travail quotidien
fixé par le chef de chantier et de rendre compte de la programmation journa-
lière.
Recevoir et donner des instructions font partie du travail quotidien d'un
chef d'équipe. Tout plan nécessite des instructions qui consistent à fire sa-
voir à quelqu'un ce qu'il a à faire, quand, où et comment.
La façon dont les instructions sont données influent énormément sur la
manière dont elles seront suivies. Avant de donner des instructions, le chef
d'équipe doit savoir:
o la quantité de travail qu'il doit faire suivant les instructions du chef de
chantier;
o comment il va être exécuté;
o à qui le chef de d'équipe va le confier;
o quelles difficultés l'on pourrait rencontrer.
Si la tâche n'est pas familière aux ouvriers, le chef d'équipe leur montrera
comment procéder en faisant lui-même le travail pendant quelques instants.
C'est la meilleure façon de faire comprendre les instructions aux ouvriers.
Le chef d'équipe utilisera toujours des mots simples et des expressions
claires. Comme certaines personnes n'aiment pas admettre qu'elles n'ont pas
compris, il est bon de vérifier que les instructions ont été comprises. Une
bonne façon d'y parvenir est de demander au travailleur de faire une démons-
tration du travail demandé et d'indiquer où il sera exécuté.
Pour exécuter les différentes opérations, le chef d'équipe a besoin
d'autorité. L'autorité est toutefois quelque chose qu'il faut mériter et
l'autorité véritable est fondée sur le respect et la compétence.
Un bon chef d'équipe doit donc être impartial et ferme dans ses décisions
et posséder une connaissance précise des tâches à accomplir et des moyens
d'exécution.
En cas de mesure disciplinaire, l'essentiel réside dans la manière dont le
chef d'équipe exerce cette autorité. Il est important de ne pas abuser des pou-
voirs et donc d'en connaître exactement les limites.
En tant que chef d'équipe, vous serez situé au milieu de la chaîne de
l'information. Vous recevrez des ordres et des indications de votre chef de
chantier qui, à son tour, les aura reçus de niveaux hiérarchiques plus élevés.
C'est à vous de transmettre ces instructions à vos ouvriers. Ce point est très
important car c'est à vous de décider à qui s'adresse telle ou telle instruction.
Parfois, il vous faudra aussi reformuler une information ou une instruction
reçue pour qu'elle soit mieux comprise de vos interlocuteurs.
A l'inverse, vous devrez rendre compte à vos supérieurs du déroulement
des travaux. De plus, pendant que vous dirigez et contrôlez le travail de votre

6-18 Organisation et gestion des travaux HIMO


équipe, vous constaterez des problèmes et des insuffisances qu'il importera
peut-être de signaler à votre chef de chantier. En lui adressant vos comptes-
rendus journaliers, il faudra cependant faire preuve de discernement et ne
transmettre que les renseignements et chiffres qui sont utiles.

Remplissez biell e compte-rendu journalier!

Le résultat de votre fonction d'encadrement peut se mesurer par


l'efficacité de ceux qui travaillent sous vos ordres.

La qualité et la quantité du travail accomplI dépendront beaucoup.


de votre aptitude personflelle,

LISTE DES MESURES A PRENDRE PAR LE CHEF


D'EQUIPE
La veille de l'exécution des tâches, il faut:
Déterminer approximativement le nombre de travailleurs devant être afin-
tés à une activité particulière au sein de votre équipe.
Déterminer les normes applicables aux sections de route et aux activités
concernées (par exemple, 3 m_de déblai par journée de travail).
Déterminer la quantité de travail à faire en multipliant le nombre de tra-
vailleurs par la norme (par exemple, 10 travailleurs x 3 m_ I journée de
travail = 30 m_ de déblai).
Déterminer les points kilométriques entre lesquels le travail sera accompli
(par exemple, de PK 1 + 520 à PK 1 + 550).
S'assurer que chaque travailleur aura assez dé place pour travailler (dans
cet exemple, la distance moyenne entre les travailleurs serait de 3 m).
Le matin avant l'arrivée des travailleurs au chantier:
Le chef d'équipe doit délimiter le travail à faire au moyen de piquets et
cordeaux.
S'il y a moins de travailleurs que prévu, il faut compléter l'effectif en pre-
nant des travailleurs restant de l'équipe qui ne travaillent pas au travail à
la tâche fixe.
En tant que chef d'équipe, vous devez constamment vous poser les ques-
tions suivantes:
o le travail est-il bien fait?
o aurait-il pu être mieux fait ? Et comment?
o ai-je obtenu les réactions et la coopération auxquelles je m'attendais de la
part de mes ouvriers?
o ont-ils compris ce que je voulais leur faire faire?
o que devrai-je faire différemment la prochaine fois pour obtenir de meilleurs
résultats ?
En réfléchissant bien à ces questions et à vos réponses, vous pourrez a-
méliorer vos capacités de direction.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-19


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6-20 Organisation et gestion des travaux HIMO


Sécurité du chantier
Le chef de chantier doit s'occuper de la prévention des accidents, des ma-
ladies et de tout autre événement nuisible pouvant survenir pendant et en de-
hors du travail proprement dit. Pour cela il doit créer une ambiance favorable
pendant et en dehors de celui-ci, il doit maintenir l'ordre et la discipline avec
fermeté et équité.
SECURITE
Lors du choix du site du chantier, le chef de chantier doit tenir compte
non seulement de l'endroit où les travaux seront effectués et des voies d'accès
pour les personnes et les matériaux (existantes ou à construire), mais aussi
des risques éventuels qui seront dus à l'environnement naturel de la région:
inondations périodiques ou exceptionnelles, chutes de pierres, marécages,
forêts et autres risques (insectes dangereux, plantes vénéneuses, etc.).
Il doit se renseigner exactement sur les ressources de la région concernant
l'assistance médicale et la lutte contre le feu: police et autorités locales, civiles
et militaires, pouvant fournir une assistance éventuelle en cas de nécessité.
Il informera les autorités compétentes de l'existence du chantier, et il doit
prévoir les moyens de correspondre rapidement avec elles dans les circonstan-
ces normales et en cas d'urgence (messagers, radio, etc.).
Pour les matériaux que l'on peut entreposer en plein air, si cela est néces-
saire, il fera préparer des aires nivelées de terre battue ou couvertes de planches
et il prévoira des passages suffisamment larges entre les empilements.
Pour l'entreposage des outils, il prévoira des abris spéciaux munis de râte-
liers, de casiers, etc., installés de préférence à proximité d'un atelier équipé
pour effectuer leur révision et leur entretien.
HYGIENE
Les mesures d'hygiène concernent essentiellement la propreté et la salu-
brité des lieux de travail et de séjour, ainsi que l'hygiène personnelle, l'hy-
giène alimentaire et celle des logements, etc.
Le maintien de la propreté du chantier est essentiel. Il faut éviter de poi-
luer le terrain et les eaux ainsi que de contribuer au développement des mou-
ches ou d'autres insectes nuisibles. Il faut donc interdire à tous, de déposer
leurs excréments à n'importe quel endroit du chantier (installation des latri-
nes).
Il faut veiller à ce que les ordures et les déchets ne soient pas abandonnés
sur les lieux de travail et de séjour (notamment dans les locaux de consom-
mation et de préparation des repas).
Il faut qu'un nombre suffisant de récipients soient disposés dans des en-
droits appropriés et, surtout, il faut que toutes les ordures soient incinérées ou
enterrées profondément sans trop tarder.
Il faut assurer en toute première priorité, l'approvisionnement en eau pota-
ble. L'eau peut provenir d'une source déjà utilisée dans la région, de bonne
qualité et sfire; si au contraire, on est obligé d'utiliser d'autres sources d'eau,
superficielles ou profondes, le chef de chantier doit les fire agréer préalable-
ment par le Service d'Hygiène Public compétent.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-21


Des règles strictes doivent être suivies pour la construction, l'utilisation,
le nettoyage et la désinfection périodique des réservoirs éventuels et du ma-
tériel, fixes ou portatifs, et pour la distribution d'eau aux différents endroits du
chantier.
Lorsque l'eau n'est pas potable, ceci doit être indiqué clairement par des
signaux permanents et compréhensibles par tous, y compris les illettrés.

PREMIERS SECOURS
Même lorsque toutes les mesures de sécurité et d'hygiène dictées par
l'expérience sont prises, il peut aniver que des ouvriers soient victimes,
isolément ou collectivement, d'un accident ou d'une maladie. Il est alors in-
dispensable que les premiers secours soient apportés immédiatement sur le
chantier même.
Le chef de chantier devrait avoir reçu une formation de secouriste de façon
qu'il soit capable de donner les premiers soins adéquats, notamment dans les
cas d'hémonagies, d'asphyxies, d'empoisonnements et de piqûres d'insectes,
etc.
En cas d'accident ou de maladie grave, le chef de chantier doit alerter sans
délai son supérieur hiérarchique pour demander de l'aide et prendre toutes les
mesures pour soigner l'ouvrier accidenté.

Formation du personnel
ADAPTATION AU TRAVAIL SUR LE CHANTIER
Les personnes qui sont engagées sur place pour constituer les effectif des
chantiers se trouvent confrontées à des changements importants de leurs habi-
tudes. Très souvent, il s'agit de passer d'un chômage presque chronique ou
d'un petit travail individuel, à un travail collectif organisé par d'autres person-
nes, effectué avec des outils, et selon un rythme inconnu auparavant. Ceci a
inévitablement des conséquences parfois fâcheuses, comme en particulier des
accidents qui se produisent plus fréquemment au cours de la période d'adapta-
tion.
Il incombe au chef de chantier d'expliquer à toutes les personnes chargées
des différents travaux, les modalités d'exécution. Pour que ces modalités
soient suivies par tous, il convient d'en expliquer le "pourquoi" à chacun, dès
le début.
Le chef de chantier doit pour tout travail:
o expliquer, en détail le travail à effectuer;
o montrer le travail à effectuer en le réalisant lui-même;
o inviter le travailleur à effectuer à son tour, ce travail;
o recommencer ce cycle jusqu'à ce que l'intéressé ait parfaitement assimilé
"comment" il doit effectuer le travail, et "pourquoi" il doit l'effectuer de la
façon indiquée.
MANUTENTIONS
Les manutentions sont parmi les opérations les plus fréquentes sur les
chantiers. C'est pour cette raison, qu'elles méritent une attention particulière
de la part du chef de chantier.

6-22 Organisation et gestion des travaux HIMO


Lorsque le levage, le transport ou l'empilement des matériaux sont mal
organisés ou mal effectués, il en résulte de nombreuses conséquences (tours de
rein, hernies, etc.), et fréquemment des accidents se produisent (accidents aux
mains, aux pieds, etc.). Ces accidents surviennent lors du contact avec les
pièces manutentionnées ou à la suite d'un faux pas; il peut s'agir d'une chute
de personne, ou d'une chute de matériaux en cours de manutention ou encore
d'un empilement, etc. L'effondrement des empilements peut avoir des con-
séquences très graves (écrasement, etc.).
Lorsque la circulation sur le chantier est intense, il convient de prévoir des
parcours fixes, sans danger ni obstacle, et dont le sol doit être le plus uni
possible et non glissant. Les passerelles sur des excavations, des cours d'eau,
etc., doivent être largement résistantes aux charges maximales prévisibles, el-
les doivent avoir une largeur suffisante et être munies de garde-fou et de plin-
thes.
LEVAGE CORRECT DES CHARGES
Soulever une charge à partir du sol est le premier exemple de manoeuvre à
apprendre. La façon correcte comporte plusieurs phases:
o s'accroupir en pliant les genoux, garder le dos bien droit, tenir le corps
rapproché de la charge et éviter de trop écarter les jambes;
o tendre les bras pour prendre la charge;
o se relever en tendant les muscles des jambes.
De cette façon, on évite une sollicitation excessive de la colonne ver-
tébrale.
EMPILEMENTS
Les empilements de matériaux peuvent être la source d'accidents parfois
graves. II arrive aussi qu'à un moment donné, des empilements s'effondrent
car les matériaux ne sont plus en équilibre ou bien parce que le sol cède sous
l'action du poids, de la pluie, etc.
En premier lieu, il faut assurer la stabilité de la base d'appui (rupture et ag
faissements). En principe, on ne doit jamais accumuler des matériaux sur des
échafaudages et sur les planchers des constructions.
La surface du sol sur laquelle se fait un empilement doit être plane, proté-
gée contre les infiltrations d'eau, éventuellement battue et recouverte de plan-
ches ou tôles en vue d'assurer une répartition uniforme du poids sur toute la
surface. Le poids ne doit pas dépasser la portance du terrain.
Les empilements doivent être effeçtués avec le plus grand souci du main-
tien d'une stabilité durable.
OUTILS
Lors de l'installation d'un chantier, il convient d'examiner très sérieuse-
ment l'opportunité de se servir des outils de la région. En effet, le passage à
des outils de forme, de dimension, et de poids différents, peut entraîner une
diminution de l'adaptation de l'homme à son outil; en outre, ceci nécessite
une période plus ou moins longue d'adaptation pendant laquelle on peut s'at-
tendre à une diminution de la vitesse d'exécution et de la qualité des travaux,
ainsi qu'à une augmentation du risque d'accident.
D'autre part, il est également possible que certains de ces outils tradition-
nels puissent avantageusement être remplacés par des outils plus modernes,

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-23


mieux adaptés au travail à exécuter et permettant une diminution de l'effort à
fournir par les travailleurs.
Les outils à main sont souvent à l'origine d'accidents parfois graves. Ces
accidents ont surtout pour cause le mauvais état, la mauvaise utilisation ou le
choix incorrect de l'outil à utiliser pour effectuer un travail donné, ou encore le
manque de protection des parties dangereuses de l'outil lors de son transport
ou de son rangement.
Ce sont là des points importants sur lesquels le chef de chantier doit por-
ter son attention.
TERRASSEMENTS - EXCAVATIONS
Cohésion et pentes
Tous les travaux publics impliquent des modifications du terrain. Celles-
ci peuvent être plus ou moins importantes, n'intéresser que les couches super-
ficielles ou atteindre également des couches plus profondes; elles peuvent
changer la circulation superficielle et profonde des eaux, etc. L'état d'équilibre
du terrain est modifié, et ceci peut affecter la stabilité des ouvrages et la sécu-
rité des personnes employées aux différentes phases d'exécution des travaux.
Il appartient au chef de chantier de tenir compte des caractéristiques des
terrains où se dérouleront les travaux, et de vérifier en permanence leurs mo-
difications éventuelles, surtout pour les terrains non rocheux.
Il est essentiel que le chef de chantier se rendent compte que la cohésion
des terrains peut changer lorsqu'au cours des travaux l'on passe d'une couche
géologique à une autre plus profonde ou contiguê. De plus, la cohésion du
terrain peut changer après que l'excavation ait été faite sous l'action du soleil
ou au contraire sous celle de la pluie, de l'humidité, d'infiltrations d'eau pro-
venant du chantier ou de nappes ou de cours d'eau voisins, ou encore sous
l'influence du gel ou des vents.
Lorsque la profondeur des fouilles dépasse une certaine valeur, celles-ci
doivent se faire en gradins, c'est-à-dire, en ménageant des sections horizon-
tales entre les sections inclinées.
Emplacements de travail
Une judicieuse distribution des emplacements de travail est essentielle
pour éviter les accidents qui peuvent être nombreux.
Lorsque plusieurs personnes travaillent en même temps sur un terrain en
pente, mais à différentes hauteurs, le chef de chantier s'assure qu'elles ne se
trouvent pas les unes immédiatement sous les autres; il faut entre elles une
certaine distance, de telle façon qu'elles ne puissent pas être atteintes par des
chutes de pierres ou d'objets provoquées par l'activité se déroulant plus haut.
Lorsque plusieurs personnes travaillent les unes à côté des autres, il fut
qu'elles soient placées de façon à ce qu'elles se trouvent tout le temps à une
distance suffisante pour ne pas se gêner l'une l'autre, et surtout ne pas être
blessées par les outils des autres, ce qui peut arriver notamment lorsque ces
outils ont de longs manches.
La sécurité des personnes travaillant sur des pentes raides peut être a-
méliorée par l'emploi de ceintures de sécurité, munies de longes attachées à
des points fixes.
L'abattage en sous-cave (creusement de la partie inférieure d'une paroi
pour que celle-ci s'abatte de son propre poids) permet d'éviter une certaine

6-24 Organisation et gestion des travaux HIMO


somme de travail à la personne qui l'effectue mais il doit être formellement
interdit par le chef de chantier, car trop dangereux.
TRAVAUX DE CONSTRUCTION
Chutes
Lors des travaux de construction, le risque principal est celui de la chute.
Alors que pour les travaux de manutention et d'aménagement de terrain, les
hauteurs des chutes sont relativement limitées, elles sont par contre ici plus
grandes et augmentent au fur et à mesure que la hauteur de l'ouvrage s'accroît.
C'est pourquoi, une des préoccupations les plus importantes du chef de
chantier est de veiller, en permanence, à éviter tout risque de chute.
Le chef de chantier doit également s'assurer que la construction est faite par
des personnes du chantier dûment qualifiées, suivant les nonnes établies dans
ce domaine par les autorités ou les organismes techniques nationaux ou inter-
nationaux et en utilisant des matériaux de bonne qualité.
Transport par camions
Même sur les chantiers à haute intensité de Main-d'OEuvre, il est fréquent
qu'un pourcentage important des transports soit effectué par des moyens
mécaniques, notamment des camions.
Pour les parcours réalisés sur des routes publiques, il est évident que les
véhicules et les conducteurs doivent être choisis de façon à satisfaire toutes les
exigences du code de la route et de la réglementation en vigueur. En ce qui
concerne les mouvements et les opérations à l'intérieur des chantiers, le chef
de chantier devra se soucier en temps utile d'établir:
o des pistes de circulation;
o des règles de circulation s'inspirant le plus possible de celles valables à
l'extérieur, et concernant notamment les priorités, les vitesses maximales
en charge et à vide, etc.;
o une signalisation appropriée.
Pour pallier au manque d'expériences de certains conducteurs, ou du per-
sonnel du chantier, le chef de chantier doit établir des consignes concernant
certaines opérations, et notamment:
o la pose de cales sous les roues, lors du stationnement sur des pentes;
o les avertissements avant un recul, surtout après un stationnement pro-
longé;
o les modalités de chargement et de déchargement;
o l'emplacement et la répartition de la charge sur les véhicules.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 6-25


7. NOTIONS DE RENDEMENT

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o savoir les définitions de production et de rendement
o connaître les facteurs qui influent sur le rendement d'une équipe et d'un
ouvrier
o être en mesure de vérifier la taille des équipes dans les différentes activités
routières HIMO fait par votre chef de chantier

Contenu du module
o Défmition de production et rendement
o Rendement individuel et d'une équipe
o Composition des équipes (cas travaux déblai)

Introduction
Il est très important pour le cadre gérant de l'entreprise de s'entourer de
gens compétents et motivés pour réaliser les travaux sur les chantiers HIMO.
Les dirigeants qui ont réussi sont le plus souvent ceux qui ont été capables de
convaincre les ouvriers de leur rester fidèles. La principale raison de cette
réussite est la personnalité du dirigeant, en particulier sa capacité de s'attacher
à ses hommes par tous les moyens: salaire, organisation, primes, heures
supplémentaires, souci d'épanouissement, activité plus stable. Et lorsque les
activités ne sont pas suffisantes pour conserver la main-d'oeuvre, ces
dirigeants font engager la main-d'oeuvre par d'autres entreprises avec
lesquelles ils ont des relations particulières. Ce procédé offlu un double
avantage: (i) stabilité des revenus de la main-d'oeuvre; (ii) facilité de
récupération de cette dernière.
La réussite de ces dirigeants est liée à leur capacité à conserver dans
l'entreprise des hommes compétents, à former des jeunes pour la relève, et en
défmitive à fournir des travaux de qualité. Ces chefs d'entreprise ont compris
que sur les chantiers HIMO les ouvriers et le personnel d'encadrement se
trouvent encore au stade de la recherche de satisfaction des besoins
psychophysiologiques et que:
o la rémunération et surtout la rémunération à temps est le moyen le
plus efficace pour motiver le personnel à bien travailler. En effet, elle peut
être utilisée comme un moyen de sanction, de prime et d'émulation;
o le souci de la conditiôn sociale des ouvriers est très important;
o la présence fréquente des dirigeants sur le chantier est encore plus
efficace que n'importe quelle mesure.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 7-1


Le résultat tangible est que le rendement du chantier et de l'entreprise se
trouve nettement amélioré. Le module ci-après rappelle la notion technique de
rendement et les facteurs qui influent sur sa valeur fmale.

Définitions

C'est la quantité de travail obtenue par la conjugaison d'un ensemble de moyens


Production: considérés comme facteurs déterminants de la production.
ex: 500 in3 de déblai effectué en 5 jours par 40 hommes.

C'est le nombre résultant du quotient de la quantité de travail par les nombres


mesurant les facteurs mis en présence pour obtenir cette production.
Rendement: ex: rendement d'un ouvrier de l'exemple ci-dessus:
500: 5 : 40 = 2,5 m3/jour
soit en matière de déblai, dans cet exemple, un rendement de 2,5 m3/HJ.

Rendement individuel
CAPACITE:
Le rendement individuel à retenir correspond à la quantité de travail qui
peut être effectuée sans causer de fatigue excessive, étant entendu que le
travailleur prend régulièrement des périodes de repos nécessaires pour se
maintenir en forme, tant pour son bien-être physique que moral. Les
principaux facteurs du rendement individuel sont récapitulés et commentés au
tableau 7.1 ci-après:

Tableau 7.1: Facteurs affectant le rendement individuel

Facteur Commentaires
Les hommes dans la force de l'âge (18 - 45 ans) ont généralement
Age un meilleur rendement.
La nourriture quotidienne doit comporter une quantité suffisante
Alimentation
de calories.
Le rendement est meilleur lorsque les travaux sont effectués dans
Température et humidité
la fraîcheur du jour.

Acclimatation et adaptation Il faut plusieurs jours à un travailleur pour s'habituer à son


travail.
Observer une bonne hygiène pour éliminer les maladies courantes
Santé
et organiser des visites médicales périodiques.

7-2 Notions de rendement


MOTIVATION:
Une haute productivité est un signe évident de bonne santé et de bon
moral. Un bon moral dépend principalement de la confiance que peut mettre
le travailleur dans l'organisation du chantier et du paiement correct et régulier
pour la bonne exécution du travail qui lui est demandé, pour le résultat qu'il
peut en attendre. Quelques-uns des principaux facteurs qui conditionnent le
moral et la motivation sont récapitulés au tableau 7.2.
Tableau 7. 2: Facteurs conditionnant la motivation.

Facteur Commentaires
Dans un chantier routier HIMO, le chef d'entreprise doit observer lui-
même une discipline exemplaire; son intégrité, sa compétence, sa loyauté,
Commandement sa justice, son sens humain doivent être incontestables. Il doit donner
des instructions claires et rationnelles au chef de chantier pour qu'il
puisse bien répartir le travail.
Toute communication doit permettre le dialogue:
Communication - pour discuter des problèmes d'organisation;
- pour expliquer les raisons des décisions prises;
- pour discuter des problèmes du travailleur.
On doit respecter la dignité personnelle des travailleurs et reconnaître
Psychologie l'intérêt de leur travail; prévoir des possibilités d'épanouissement et de
promotion.

Discipline Les normes requises doivent être atteintes en développant, en accord


avec les travailleurs, un esprit d'autodiscipline et la fierté du travail bien
fait.

Incitation financière La productivité est maximale lorsque le paiement est en rapport direct
avec les résultats obtenus.

Rendement d'une équipe


Le rendement d'une équipe est fonction:
o du rendement des individus qui la composent;
o du rendement de chaque poste de travail;
o des objectifs donnés à l'équipe;
o des matériels utilisés;
o des méthodes de travail;
o de la composition de l'équipe;
o du savoir-faire du chef d'équipe.
De tous ces facteurs, mis à part les méthodes de travail et le matériel à
utiliser, le plus important est la composition de l'équipe, car elle condi-
tionne les productivités individuelles des travailleurs ainsi que les méthodes
de travail et le matériel à employer.
Dans l'exemple qui suit, l'opération comporte du déblai avec des sous-
activités comme l'excavation, le chargement, le transport et répandage des

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 7-3


matériaux, par des moyens manuels et des brouettes. Compte tenu des condi-
tions propres au chantier, les normes retenues sont:
déblai (sous - activités)
o excavation à la main 4,0 m3/jour
o chargement sur brouette 5,0 m3/jour
o transport à la brouette et décharge 4,0 m3/jour
o répandage à la main: 40,0 m3/jour
Les tableaux 7.3 et 7.4 suivants donnent, pour une même tâche, deux
compositions de l'équipe et le rendement moyen.
Tableau 7.3: Composition de l'équipe (cas 1)
Nombre j/h Production m3/j par Production m3/j de
Opération par poste d'ouvriers poste l'équipe
Excavation déblai 5 20 20

Chargement et déchargement 8 40

Transport par brouettes 8 32

Répandage 2 80

Ensemble 23 20

Le rendement moyen par ouvrier est de: 20/23 = 0,87 m3/HJ.

Tableau 7.4: Composition de l'équipe (cas 2)


Nombre j/h Production m3/j par Production ni3/j de
Opération par poste d'ouvriers poste l'équipe
Excavation déblai 12 48 48

Chargement et déchargement 14 70

Transport par brouettes 15 60

Répandage 2 80

Ensemble 43 48

Le rendement moyen par ouvrier est de: 48 / 43 = 1,11 m3 I HJ.

La production journalière de l'équipe dans tous les cas est limitée à


celle du poste de plus faible production. Il importe donc de choisir le
nombre d'ouvriers affectés à chaque poste, de manière que les productions
journalières de tous les postes soient les plus voisines possibles. On limite
ainsi les temps morts sur certains postes, ce qui permet d'obtenir un
rendement moyen par "hoinme/jour "plus important (dans le cas présent:
1,11 m3 au lieu de 0,87 m3).

7_4 Notions de rendement


Cependant, du fait des contraintes propres au chantier, il peut être
nécessaire de réduire le nombre des ouvriers pour éviter un encombrement qui
entraînerait une perte de productivité; dans ce cas, si l'on ne peut pas
organiser l'utilisation simultanée de plus de 9 brouettes, la composition
idéale des équipes s'établit comme indiqué au tableau 7.5 ci-après:
Tableau 7.5: Composition de l'équipe (cas idéal)

Nombre jlh Production m3Jj par Production m3/j de


Opération par poste dtouvriers poste l'équipe
Excavation déb'ai 9 36 36

Chargement et déchargement 7 35

Transport par brouettes 9 36

Répandage 1 40

Ensemble 26 36

Le rendement moyen par ouvrier est de 36 I 26 = 1,38 m3 I HJ.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 7-5


8. ACTIVITÉS PRINCIPALES DES TRA-
VAUX HIMO

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o. savoir décrire l'ordre normal des travaux routiers réalisés en HIMO
o être en mesure de bien suivre et contrôler correctement chaque activité
principale HIMO
o connaître le contenu du prix unitaire de chaque activité principale

Contenu du module
o Ordre des travaux de construction
o Activités principales HIMO

Introduction
Le module présente en détail toutes les activités principales à Haute Inten-
sité de Main-d'OEuvre nécessaires pour construire / entretenir une route en
terre.
A partir de la défmition de chaque activité (définition qui est reprise éga-
lement dans les cahiers des charges-type d'entretien courant et entretien pério-
dique utilisés par le Projet 111MO ROUTES pour les travaux confiés aux
PME), le module décrit la séquence des opérations pour chaque activité ainsi
que le matériel, l'outillage, les matériaux, le personnel d'encadrement néces-
saires. Le rendement (moyen, minimal et maximal) pour chaque activité
d'après les travaux effectués en régie et ceux confiés aux PME est donné éga-
lement comme référence. De nombreux dessins / schémas et photos com-
plètent au mieux la description pratique de chaque activité.

Ordre des travaux de construction


Le travail de construction est divisé en un certain nombre d'opérations,
dont chacune est subdivisée en activités.
Les terrassements sont un exemple de type d'opération, qui se subdivise
comme suit:
o débroussaillage;
o abattage d'arbres;
o déblais;

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-1


o remblai d'emprunt;
o engazonnement.
Les opérations et activités doivent se succéder dans un certain ordre parce
qu'elles dépendent les unes des autres comme illustré sur la figure 8.1. Les
déblais, par exemple, ne peuvent avoir lieu avant que l'on ait enlevé la
végétation (débroussaillage). L'ordre normal des travaux de construction
d'une route en terre est aussi indiqué dans le tableau 8.1. L'organigramme-
type d'un chantier HIMO se présente comme à la figure 8.2.
Tableau 8.1: Ordre normal des travaux de construction

Opération Activités Observations


Activité de soutien - arpentage, piquetage voir module "Topographie simpli-
fiée"

- débroussaillage, abattage Le remblai et le déblai ne doivent


Terrassement d'arbres, déblai, remblai commencer qu'après l'activité de
débroussaillage

Assainissement - fossé en terre; Ces activités suivent les travaux de


déblai et de remblai.

Petits ouvrages - fossé maçonné, dalot maçonné Ces activités doivent débuter avec
d'assainissement l'ouverture du chantier pour éviter
de retarder l'ensemble des travaux,
reprofilage léger, reprofilage lourd; Ces activités suivent de près
l'activité des fossés et précèdent
Plate-forme l'activité de la couche de roulement
(distance maximale 200-300 ml).

- couche de roulement, couche en Ces activités sont composées de


macadam à l'eau, cloutage. sousactivités à la carrière/gîte et au
Chaussée chantier.

8-2 Activités principales des travaux HIMO


Figure 8.1: Chantier routier HIMO en activité

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Manuel pratique de formation pour personnel d'encadrement de l'entreprise 8-3
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8-4 Activités principales des travaux HIMO


Débroussaillage Unité: m2
DEFINITION
Le débroussaillage est la réalisation manuelle du désherbage et du dessou-
chage dans la zone qui comprend l'emprise de la route et la bande de 1 m
chaque côté (fig. 8.3).
- désherbage: tâche comprenant coupe, ramassage, mise en sac et brûlage
de végétation herbacée (clairsemée ou dense) hors de l'em-
prise de la route;
- dessouchage: enlèvement des arbres (y compris leur racines) dont le
diamètre est < 15 cm à 1 m au-dessus du sol.
DESCRIPTION DES TRAVAUX (PHOTO 8.1)
o couper les herbes, la végétation, les arbustes, les arbres (petits) existants;
o couper les branches d'arbres s'il y a lieu;
o enlever toutes les racines et tous les fagots;
o évacuer tous les produits résultant des opérations ci-dessus en dehors de
l'emprise au lieu convenable (dépôt agréé et/ou les mettre en tas et les
brûler).
Matériel Outillage Matériaux

D Tracteur, remorque D Àngady D Néant


ou camion (d> 100 D Faucille
ml) D Coupe coupe / hachette
D Pioche
D Brouette
D Matériel d'arpentage
D Fourche
D Râteau

Equipe Main-d'oeuvre
D Chef de chantier D Chef d'équipe D Hommes
O Femmes
RENDEMENT OBSERVE
o maximal: 250 m2/HJ
o moyen: 170 m2/HJ
o minimal: 70 m2/HJ
QUANTITE DE REFERENCE
Route à construire/réhabiliter
3000 - 7000 m2/km (zone dont la pluviométrie est environ 1000 - 1500
mm!an).
OBSERVATIONS
Le chef d'équipe peut en même temps s'occuper des travaux de terrasse-
ment.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-5


Le rendement dépend de:
o la nature et de la densité de la végétation (présence d'arbustes, d'arbres);
o la distance d'évacuation des fagots.
DESCRIPTION DU PRIX
Ce prix rémunère au mètre carré (in2) la réalisation manuelle du désherbage
et du débroussaillage de l'emprise dans la mesure oii cette opération n'est pas
incluse dans les prestations inhérentes à des travaux rémunérés par d'autres
prix. Il comprend:
o toutes sujétions d'accès;
o le désherbage, le déboisement, le déracinage, le déssouchage des arbres
existants d'une circonférence inférieure à zéro mètre quinze (0,15 m) me-
surée à 1 m au-dessus du sol;
o l'enlèvement, le transport des produits obtenus jusqu'à un lieu de dépôt
agréé (quelque soit la distance), la mise en dépôt, le réglage sommaire et
toutes sujétions.
La largeur à prendre en compte sera pour chaque profil l'emprise de la
route et la bande de 1 mètre de chaque côté, déduction faite de la chaussée
existante non recouverte d'herbes.
Les quantités à prendre en compte seront celles des documents du Projet
approuvé ou selon l'attachement contradictoire.

Photo 8.1: Travaux de débroussaillage

8-6 Activités principales des travaux HIMO


Figure 8.3: Emprise de débroussaillage pour différentes sections-type

Emprise (Débroussaillage)

/"Fossé de crête

COUPE TRANSVERSALE
EN DEBLAI

Emprise (Débroussaillage)
t
1.00

COUPE TRANSVERSALE
--------------
MIXTE
LI

Emprise (Débroussaillage)
LL s

1.001
t

COUPE TRANSVERSALE
EN REMBLAI

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-7


Déblai Unité: m3

DEFINITION
C'est l'excavation pratiquée dans le sol naturel pour la réalisation du profil
en travers-type comportant en général des talus réglés.
DESCRIPTION DES TRAVAUX (FIG. 8.4 ET 8.5 ET PHO-
T08.2)
o implantation de l'axe de la route enplaçant des piquets tous les 15 ml
(phase A);
o suivant la hauteur de talus, implanter des piquets tous les 10 m, à
l'aplomb des parois verticales externes (phase A);
o excavationlévacuation de cette partie jusqu'à atteindre la banquette (phase
B);
o implantation des piquets du talutage (phase B);
o excavation / évacuation de cette partie;
o répéter les opérations ci-dessus jusqu'à atteindre (phases C, D) le niveau
demandé sur une largeur correspondant aux bords des éventuelles banquet-
tes;
o réglage de la plate-forme d'une façon sommaire, i.e. presque plate. Ce sera
l'équipe de reprofilage léger/lourd qui entamera par la suite les opérations
successives de nivellement (voir activités de reprofilage léger page 8-24 et
de reprofilage lourd page 8-28).
CONSEILS
o évacuer les surplus de matériaux des déblais sur les dépôts agréés;
o outils/matériels en fonction de la distance d'excavation:
- Pelle : dist. 2-5 ml;
- Brouettes : dist. 5-lOOmi;

- Tracteur avec remorque ou camion : dist.> 1 OOml;


o apporter beaucoup d'attention à ce que les matériaux ne risquent pas de
compromettre l'assainissement de la plate-forme en perturbant l'écoulement
des eaux pluviales ou en favorisant l'obstruction des fossés et exutoires.
En d'autre terme éviter de jeter la terre sur les côtés de la route car elle
empêche le ruissellement vers le fossé;
o rassembler les sols rocheux/pierres d'un côté de la route pour les utiliser
dans la couche de roulement ou pour l'amélioration de la portance de la
plate-forme;
o bien étudier le parcours qui doit être fait par le matériel notamment dans le
cas d'évacuation des matériaux en tranchée, en tenant compte de ce que la
largeur de la route ne permet pas le croisement de deux tracteurs!camions
(fig. 8.6).

8-8 Activités principales des travaux HIMO


Matériel Outillage Matériaux
D Tracteur avec remorque D Angady D Néant
ou camion (d> lOOmI) D Pelle
D Pioche / barre à mine
D Brouette
D Matériel d'arpentage
Equipe Main-d'oeuvre
D Chef de chantier D Chef d'équipe O Hommes
D Femmes (hauteur talus <2m)
RENDEMENT OBSERVE
Rendement m3/HJ Cas matériaux Cas matériaux
excavés/évacués seulement
excavés
Max. Moyen Min. Max. Moyen Min.
Terrain rocheux 1,50 1,00 0,50 3,41 1,92 > 1,50
Terrain argileux 3,70 2,87 2,00 4,00-6,00 3,70 3,00

QUANTITE DE REFERENCE
Route à construire / réhabiliter:
o terrain plat: 500 - 1000 m3/km
o terrain ondulé: 1000 - 3000 m3/km
o route en montagne: 3000 - 9000 m3/km
OBSERVATIONS
Le rendement dépend:
o de la nature du sol;
o de la distance d'évacuation des déblais.
La réalisation des terrassements peut rencontrer quelques difficultés particu-
lières comme par exemple des propriétés bâties, des ouvrages ou des canaux
d'irrigation.
DESCRIPTION DU PRIX
Ce prix rémunère au mètre cube (m3) la réalisation des déblais et l'enlève-
ment des éboulements provenant de l'élargissement de la chaussée. Il com-
prend:
o le décapage;
o le piquetage et l'excavation des matériaux suivant les plans-type;
o le chargement et le transport des matériaux résultant de l'excavation sur
toute distance;
o le déchargement et le réglage des matériaux aux lieux de dépôt agréés;
o le réglage des talus en fonction de la nature du sol et de la hauteur du talus
(pente variable entre 1/2 et 1/5);
o tous travaux de fmition de talus.
Les quantités à prendre en compte seront celles des documents du Projet
approuvé ou selon l'attachement contradictoire.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-9


Figure 8.4: Phases d'exécution de travaux de déblai pour une route nouvelle à construire (1/2)

5f \
Profil définitif des talus Terrain Naturel

5
I
r 'i
t
t
'N
/r

Cotes
TERRAIN
3,90 2.70 5.00 1.40
Distances partielles

PROJET
Cotes
i

'_l 0I
°
i
l
ol
'i l
-
0101

'
lI
Distances partielles 0.68 1.00 0.50 3.55 3.55 0.48

Piquet
en bois

Phase A

- Piquetage des parois verticales


au-dessus de la banquette

- Excavation et évacuation du
déblai résultant '1

8-10 Activités principales des travaux HIMO


Figure 8.4: Phases d'exécution de travaux de déblai pour une route nouvelle à construire (2/2)

Piquet
en bois

Phase B

- Piquetage du talus

- Excavation et évacuation du
déblai résultant

Phase C

- Piquetage des parois verticales


restantes

- Excavation et évacuation du
déblai résultant

Phase D

- Piquetage des talus restants


- Excavation et évacuation du
déblai résultant
- Nivellement de la plate-forme

Phase E

- Piquetage des fossés latéraux (carrés)


- Excavation et évacuation au centre
de la route
- Arrosage compactage

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-11


Figure 8.5: Phases d'exécution de travaux de déblai pour une route existante à élargir (1/4)

Terrain naturel
Profil définitif des talus

/ F'

0 o 0 o 0 0
'r
ç,, ç','-. o
Cotes (o
TERRAIN
Distances partielles 1.60 2.10 1.30 1.20 1.70 0.50 2.90
00 00 o oO
Cotes
CL(o
I-_c', C', C',

PROJET
Distances partielles 0,68 1,00 0.50 3.55 3.55 0.48

PHASES EXÉCUTION TRAVAUX DEBLAI

Phase A

- Piquetage des parois verticales


au-dessus de la banquette

- Excavation et évacuation du
déblai résultant

Note Générale:
* L'inclinaison des talus est fonction directe de la nature du
sol et de la hauteur
L'inclinaison à adopter sera étudiée cas par cas. Valeurs
usuelles utilisées I
16
min max
(') Dans certains tronçons, la largeur pourra être
Inférieure ou supérieure à la norme couramment
utilisée

8-12 Activités principales des travaux HIMO


Figure 8.5: Phases d'exécution de travaux de déblai pour une route existante à élargk (2/4)

Piquet
en bols

Phase B

- Piquotage des talus


- Excavation et évacuation du
déblai résultant

Phase C

- Piquetage des parois verticales


restantes
Excavation et évacuation
du déblai résultant

Phase D

- Piquetage des talus


restants
Excavation et évacuation
du déblai résultant
- Nivellement de la plate-forme

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-13


Figure 8.5: Phases d'exécution de travaux de déblai pour une route existante à élargir (3/4)

T: Piquer

Phase E
1

- Piquetage des fossés latéraux (carrés)


- Excavation et évacuation au
centre de la route
- Répandage, arrosage, compactage

Phase F

- Piquetage du versant des fossés Gabarit


- Excavation et évacuation au
centre de la route
- Reprofilage final de la
plate-forme
- Compactage soigné

7% avant compactage
Pente:
5% après compactage

Phase G

- Exécution et pose des butées


-Arrosage

8-14 Activités principales des travaux HIMO


Figure 8.5: Phases d'exécution de travaux de déblai pour une route existante à élargir (4/4)

Phase H

- Couche de rou'ement

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-15


Figure 8.6: Organisation des travaux de déblai en tranchée

Zone de déblai à éffectuer

Front d'avancement
des travaux

Croisement Impossible
des tracteurs

Zone de déblai à effectuer

Zone de déblai déjà effectué

Front davancoment
des travaux -.
8-16 Activités principales des travaux HIMO
Photo 8.2: Travaux de déblai

Etat de la route avant les travaux Organisation du travail pendant les travaux

Excavation des fossés (maçonnés) Etat final de la route

t. ---. 4

:.
;'.- -,---

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-17


Remblai Unité: m3
C'est un terrassement construit sur le sol naturel pour rehausser la
chaussée par rapport à celui-ci et réaliser le profil en travers-type.
DESCRIPTION DES TRAVAUX (FIG. 8.7)
o implantation de l'axe de la route en plaçant des piquets tous les 15 mètres
(phase A);
o suivant la hauteur du remblai, implantation des piquets extérieurs à
l'aplomb de la limite du remblai (phase A);
o scarification du terrain sur toute l'emprise, et au-delà sur 1 m de chaque
côté;
o fouille/évacuation des matériaux de la partie centrale du futur corps de
remblai afin de garantir un bon encastrement sur une épaisseur de 20 à 30
cm;
o répandage des matériaux pour remblai en couches successives n'excédant
pas 15 cm d'épaisseur avant compactage (fonction de l'énergie de comrac-
tage) et procéder, pour chaque couche à l'arrosage (environ 35 11m) et
au compactage (de l'extérieur vers le centre de la route).
Pour une nouvelle route à construire, effectuer à l'avance toutes les opéra-
rions de débroussaillage, de décapage, de profilage du terrain (redans) afin d
permettre un bon encastrement du remblai;
o bien veiller à ce que les 4 dernières couches présentent un profil en travers
convexe ayant une pente transversale égale à 7% avant compactage et 5%
après compactage, ceci pour faciliter l'écoulement des eaux de pluie et pour
donner un profil correct à la couche de roulement. Eviter tous matériaux
contenant des matières organiques et des éléments dont la plus grande di-
mension est> 12 cm;
o [es poids volumiques secs â. obtenir après le compactage seront de:
- 90 % OPM en tout point pour le corps de remblais;
- 95 % pour les 30 derniers cm;
o bien soigner les talus qui, une fois terminés, doivent apparaître parfaite-
ment réguliers et conformes au profil-type adopté.
CONSEILS
L'apport des matériaux pour les remblais se fera en fonction de la distance
de transport:
- pelle : dist. 2-5 m
- brouette : dist. 5-100 m
- tracteur/remorque ou camion : dist.> 100 m

8-18 Activités principales des travaux HIMO


Matériel Outillage Matériaux

D Tracteur avec remorque D Angady D Géotextile en


ou camion (d> lOOmi) D Pelle présence de
D Pioche mauvais ter-
D Camion citerne D Brouette rains
D Matériel arpentage
D Compacteur D Dameàmain
Equipe Main-d'oeuvre
D Chef de chantier D Chef d'équipe D Hommes
D Femmes
RENDEMENT OBSERVE
o maximum: 1,80 m3/HJ
o moyen: 1,48 m3/HJ
o minimum: 0,95 m3/HJ
OBSERVATIONS
Le rendement dépend de la distance de transport et du matériel de compac-
tage utilisé. La réalisation de tenassement peut rencontrer quelques difficultés
particulières, comme par exemple, des propriétés bâties, des ouvrages ou des
canaux d'irrigation.
DESCRIPTION DU PRIX
Ce prix rémunère au mètre cube (m3) la réalisation des remblais en prove-
nance d'emprunts pour l'exécution de tout remblai en grandes ou petites quan-
tités. Il comprend:
o le débroussaiflage, le décapage, les découvertes des emprunts et l'aména-
gernent des pistes d'accès et leur entretien;
o l'extraction;
o le chargement et le transport sur toute distance;
o le répandage, la mise en oeuvre, le réglage, l'arrosage, le compactage, le ta-
lutage et toutes sujétions de mise en oeuvre (création de redans afin de
permettre un bon encastrement du remblai) et l'obtention des qualités
développées au chapitre II (Spécifications Particulières) du cahier des char-
ges-type HIMO;
o l'arrosage autant que de besoin et l'entretien pendant la période de consoli-
dation dans le cas de remblai sur zone compressible.
Les quantités à prendre en compte seront celles des documents du Projet
approuvé ou selon l'attachement contradictoire.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-19


Figure 8.7: Phases d'exécution d'une route en remblai

Profil final projet

11.00

Q
Q
o
o.
o
Q.
o
o o
o
Cotes
TERRAIN
Distances partielles 4.25 2.00 2.00 4.25
o o
o o o
Cotes Q q Q
C"
PROJET
Distances partielles 3.00 2,75 2.75 3.00

Phase A

- Piquetage de l'axe et des extrémités


- Mise en place des gabarits d'extrémités
T
-
- Scarification du terrain sur toute Rouleau vibrant I
l'emprise et sur un mètre de chaque côté
- Fouille et évacuation des matériaux de la
partie centrale du futur corps
de remblai afin de garantir
un bon encastrement L'
- Corps de remblai par
couches successives de 15-20 cm
(fonction de l'énergie de compactage)
bien arrosées et compactées
Note : Si le terrain naturel présente
une pente 10%, il faut prévoir
des redans pour un bon encastrement

Phase B
Rouleau vibrant 1,
- La plate-forme (4 dernières couches)
fera l'objet du reprofilage exigé;
pente transversale : 7% avant compactage
5% après compactage

Phase C

- Exécution et pose des butées;


Arrosage-couche de roulement-finition

8-20 Activités principales des travaux HIMO


Fossé en terre Unité: ml
DEFINITION
C'est l'excavation régulière dans le sol naturel, permettant de recueillir et
d'évacuer les eaux de surface telles que les pluies (chaussée) et les eaux des pe-
tits ruisseaux.
DESCRIPTION DES TRAVAUX (FIG. 8.8 ET PHOTO 8.3)
o implantation de l'axe de la route en plaçant les piquets tous les 15 mètres;
o implantation des piquets latéraux à l'aplomb des fossés carrés (phase A);
o excavation du fossé carré et évacuation à la pelle' des produits de fouille
au centre de la route;
o vérification de la section transversale du fossé au moyen d'un gabarit;
o implantation des piquets pour le versant;
o réalisation du versant et évacuation à la pelle des matériaux au centre de la
route;
o vérification de la section transversale du fossé au moyen d'un gabarit.

Matériel Outillage Matériaux

D Selon présence de mauvais D Angady D Néant


matériaux et selon distance D Pelle
d'évacuation D Pioche
D Brouette
D Matériel d'arpentage
D Gabarit
Equipe Main-d'oeuvre
D Chef de chantier D Chef d'équipe D Hommes
D Femmes
RENDEMENT OBSERVE
o maximal: 4,50 m3/HJ soit - 14 m1IHJ;
O moyen: 3,30 m3/HJ soit 10 ml/HJ;
o minimum: 0,5 m3/HJ soit 1,5 mIIHJ (présence de pouzzolane).

Les moyens d'évacuation des mauvais matériaux éventuels résultant de l'excavation des fossés
dépendent de la distance de transport i.e.:
- brouette: distance 5 - 100 ml;
- tracteur / remorque ou camion: distance> 100 ml.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-21


OBSERVATIONS
Le rendement dépend de:
o la nature des sols à excaver;
o l'état de l'outillage;
o l'état du matériel, ainsi que de la distance de transport dans les cas de
mauvais matériaux à évacuer.
REMARQUES IMPORTANTES POUR LES PME
o la réalisation des fossés ne doit pas commencer avant que la plate-
forme ne soit parfaitement plane ou légèrement bombée;
o les matériaux résultant des fossés (cas de bons matériaux) doivent
être placés sur la zone centrale de la plate-forme et non à proximité
des fossés. Ils doivent être répandus le plus rapidement possible et
compactés par l'équipe de reprofilage léger/lourd, ceci afin de
préserver leur humidité naturelle et faciliter le compactage.
DOMAINE D'APPLICATION
Les fossés en terre s'adaptent bien là où la pente est inférieure à 6% et là
où il n'y a pas de problèmes d'érosion. Dans tous les autres cas, les fossés
maçonnés sont plus indiqués.
DESCRIPTION DIJ PRIX
Ce prix rémunère au mètre linéaire (ml) l'exécution des fossés en terre se-
lon les plans-type y compris l'évacuation des matériaux au centre de la route
(cas de bons matériaux à utiliser pour la mise au gabarit de la plate-forme) ou
aux lieux de dépôt agréés par l'Ingénieur de contrôle (cas de mauvais ma-
tériaux).
Les quantités à prendre en compte seront celles des documents du Projet
approuvé ou selon l'attachement contradictoire.

Photo 8.3: Fossés en terre

8-22 Activités principales des travaux l-IIML


Figure 8.8: Phases d'exécution des fossés en terre

FOSSE TRAPEZOIDAL
* Piquet
en bois

Phase A

0,

0,50

FOSSE TRIANGULAIRE

\-î
t
Phase A

1,00 2,75

120 0,80 0,80 2,25


4 Phase C
Gabarit T
4;
Trapézoidal Triangu'"%/
110 1,30
DETAIL GABARIT .5 4ÀOf .30 .30
FOSSE

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-23


Reprofilage léger Unité: ml
DEFINITION
C'est la correction des déformations et des dégradations de la plate-forme
telles que nids de poules, flashes et ondulations. Le reprofliage léger se com-
pose des activités suivantes:
Cas de la réhabilitation:
o nivellement de la plate-forme, y compris l'emprise future des fossés, avec
apport de matériaux appropriés (<0,3 m3/ml), ou sans apport;
o mise au gabarit de la plate-forme proprement dite après la réalisation des
fossés latéraux (activité rémunérée à part);
o compactage de la plate-forme jusqu'à l'obtention de 95 % OPM en tout
point;
o travaux de finition de la plate-forme, qui à ce stade doit être prête à rece-
voir la couche de roulement.

Cas de l'entretien périodique:


o mise au gabarit de la plate-forme avec apport de matériaux appropriés 0,3
m3/ml (l'activité de scarification là où la couche de roulement existe est
rémunérée à part);
o compactage de la plate-forme jusqu'à l'obtention de 95 % OPM en tout
point;
o travaux de finition de la plate-forme, qui à ce stade doit être prête à rece-
voir la couche de roulement.

Cas de l'entretien courant:


o correction des déformations et des dégradations de la plate-forme telles que
la tôle ondulée et le bombement insuffisant, en répartissant et en reprofi-
lant les matériaux d'origine de la chaussée, sans apport de matériaux sup-
plémentaires.
En termes pratiques, on envisage un reprofilage léger quand l'accès est en-
core aisé pour un véhicule tout terrain (photo 8.4).
DESCRIPTION DES TRAVAUX (CAS DE LA REHABILITA-
TION, PHOTO 8.4)
o implantation de l'axe de la route en plaçantdes piquets tous les 15 ml;
o nivellement soigné de la plate-forme (après l'opération de déblai), afin de
permettre le piquetage et la réalisation des fossés latéraux (maçonnés ou en
terre). On peut envisager d'apporter au maximum 0,3 m3/ml de matériaux
pour réaliser une plate-forme parfaitement plane;
o après l'excavation des fossés (voir paragraphes: Fossés en terre et Fossés
maçonnés), les déblais doivent être placés au centre de la plate-forme, puis
répandus et mis en toit conformément au profil-type en travers adopté (7%

8-24 Activités principales des travaux HIMO


avant le compactage et 5 % après le compactage). Le profil en travers est
contrôlé à l'aide de gabarits (fig. 8.9);
o arrosage soit par citerne, soit manuel (présence d'une rivière / canal d'irri-
gation à une distance maximale de 100 m) à raison d'environ 1/3 - 1/4 du
cubage des matériaux à compacter, soit, en termes pratiques:
- environ 50 11m3 pour les terrains argileux normaux;
- environ 70 11m3 pour les terrains argileux secs;
- environ 20 11m3 pour les terrains argileux très humides;
o compactage afin d'obtenir en tout point, une densité sèche au moins égale
ou supérieure à 95 % de l'OPM sur les 30 cm supérieurs de la plate-forme,
(pour plus de détails voir le module Etudes des sols).
A ce stade, la plate-forme (chaussée accotements) doit présenter le profil
en travers-type et être prête à recevoir la seule couche de roulement.
Les tolérances géométriques admises pour la plate-forme seront les suivan-
tes:
o plus ou moins un (1) % sur les dévers prévus;
o absence de bosses ou flashes supérieurs à trois (3) cm sous une règle par-
faitement rigide de trois (3) mètres posée de champ sur la surface fmie,
quelque soit l'angle par rapport à l'axe.
REMARQUES IMPORTANTES POUR LES PME
o l'expression de " chantier propre " s'applique à tout moment et en
particulier à ce stade: la vue des talus et de la plate-forme doit être
conforme au profil-type adopté. Ne sont pas admis les travaux sup-
plémentaires qui resteraient à faire, tels que l'évacuation des déblais
et des produits divers, réglages des talus et des fossés etc.;
o le personnel de chantier voudra bien remarquer qu'en suivant les
règles de base de chaque activité, le chantier gagnera en qualité, et
nécessitera moins de ressources humaines et matérielles.
Le mot "retouche" ne fait pas partie du vocabulaire du bon cadre
gérant de la PME. Il doit disparaître le plus rapidement possible. .Qjj,
ne peut envisager de faire, défaire et refaire la même chose . En un
mot: il faut exécuter les travaux selon les règles de l'art.
Matériel Outillage Matériaux

D Tracteur avec remorque ou D Angady D (0,3m3


camion (d> 100 ml) D Pelle 1m!)
D Pioche I barre à mine
D Camion citerne D Brouette
D Râteau
D Compacteur D Matériel d'arpentage
Equipe Main-d'oeuvre
D Chef de chantier D Chef d'équipe D Hommes
D Femmes
RENDEMENT OBSERVE
o maximal: 11,00 mlJHJ

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-25


o moyen: 9,00 ml/HJ
o minimum: 6,00 mIIHJ
OBSERVATIONS
A la fin de l'opération de reprofilage léger, la plate-forme doit présenter une
finition soignée: plane et ayant le profil en travers exigé. A ce stade en effet,
la plate-forme differe de la chaussée par la seule couche de roulement. Les
éventuels défauts de la plate-forme se répercuteront tels quels sur la couche
roulement. La durée de vie d'une route dépend en grande partie de la qualité et
de l'étanchéité de la plate-forme et de la chaussée.
DESCRIPTION DU PRIX
Ce prix rémunère au mètre linéaire (ml), le reprofilage léger des routes en
terre dans le cadre des travaux de réhabilitation ou d'entretien périodique. Il
comprend:
o la mise en forme et au gabarit de la plate-forme conformément aux plans-
type avec l'apport des matériaux appropriés;
o le compactage de la plate-forme et (cas réhabilitation) des banquettes éven-
tuelles;
o toutes les sujétions d'exécution, en particulier celles liées à l'obtention des
spécifications défmies à l'article 2.5 du cahier des charges-type HIMO. Il
ne comprend pas les purges et le remplacement par des matériaux sains.
Les quantités à prendre en compte seront celles des documents du Projet
approuvé ou selon l'attachement contradictoire.

Photo 8.4: Travaux de reprofilage léger

8-26 Activités principales des travaux HIMO


Figure 8.9: Mesure du bombement de la plate-forme/chaussée

2,00

Niveau

FORME DE REGLAGEA5%

250 cm
Contre-plaqué de 20 mm Niveau à bulle
E
o
wZ7ZL VJJ
ou planche en bois
'o
4J

FORME DE REGLAGEA7%

250 cm
Niveau à bulle
E
o
L) E
o
C."
('I

A l'approche du virage

Ligne droite.

EVOLUTION DU BOMBEMENT DE LA CHAUSSEE


A L'APPROCHE D'UN VIRAGE

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-27


Reprofilage lourd Unité: ml
DEFINITION
C'est la correction des déformations et des dégradations profondes de la
plate-forme telles que ravines, nids de poules, flashes et ornières. Le reprofi-
lage lourd se compose des activités suivantes:

Cas de la réhabilitation:
o nivellement de la plate-forme, y compris l'emprise future des fossés, avec
apport de matériaux appropriés> 0,3 m3/ml;
o mise au gabarit de la plate-forme proprement dite, après la réalisation des
fossés latéraux (rémunérés à part);
o compactage de la plate-forme jusqu'à l'obtention de 90 % OPM en tout
point et de 95 % OPM sur les 30 derniers cm;
o travaux de finition de la plate-forme qui à ce stade, doit être prête à rece-
voir la couche de roulement.

Cas de l'entretien périodique


o Mise au gabarit de la plate-forme avec apport de matériaux appropriés >
0,3 m3/ml (l'activité de scarification là où la couche de roulement existe
est rémunérée à part);
o compactage de la plate-forme jusqu'à l'obtention de 90 % OPM en tout
point et de 95 % OPM sur les 30 derniers cm;
o travaux de finition de la plate-forme qui à ce stade, doit être prête à rece-
voir la couche de roulement.
DESCRIPTION DES TRAVAUX (CAS DE LA REHABILITA-
TION, PHOTO 8.5)
o implantation de l'axe de la route en plaçant des piquets tous les 15 ml;
o nivellement de la plate-forme, y compris l'emprise future des fossés la-
téraux, (après l'opération de déblai) avec apport de matériaux (> 0,3
m3/ml) pour boucher et corriger les défauts de la plate-forme;
o l'arrosage et le compactage des matériaux apportés doivent se faire d'une
façon systématique toutes les fois que la couche atteint l'épaisseur de 15
cm. Le nivellement, comme dans le cas de reprofilage léger, doit être
soigné afin de permettre le piquetage ainsi que la réalisation correcte des
fossés latéraux (maçonnés ou en terre);
o après l'excavation des fossés (voir paragraphes: Fossés en terre et Fossés
maçonnés), les déblais doivent être placés par jet de pelle au centre de la
plate-forme, puis répandus et mis en toit conformément au profil-type en
travers adopté (7 % avant le compactage et 5 % après le compactage). Le
profil en travers est contrôlé au moyen de gabarits (fig. 8.9).
Les phases successives (arrosage et compactage) décrites ci-dessus corres-
pondent exactement à celles décrites au paragraphe précédent "Reprofilage
léger".

8-28 Activités principales des travaux HIMO


Matériel Outillage Matériaux

D Tracteur avec remorque ou D Angady D ( 0,3 m3


camion (d> 100 ml) D Pelle /ml)
D Pioche I barre à mine
D Camion citerne D Brouette
D Râteau
D Compacteur D Matériel d'arpentage
Equipe Main-d'oeuvre
D Chef de chantier D Chef d'équipe D Hommes
D Femmes

RENDEMENT OBSERVE
o maximal: 6,00 mIIHJ
o moyen: 4,00 ml/HJ
o minimum 2,00 mI/HJ
OBSERVATIONS
A la fin de l'opération de reprofilage lourd, la plate-forme doit présenter
une finition soignée, comme pour le reprofilage léger.
Le lecteur voudra bien noter que la seule différence entre reprofilage léger et
reprofilage lourd consiste dans le volume des apports de matériaux nécessaire
pour niveler la plate-forme.
DESCRIPTION DU PRIX
Ce prix rémunère au mètre linéaire le reprofliage lourd des routes en tène
dans le cadre des travaux de réhabilitation et / ou entretien périodique. Il
comprend:
o la mise en forme et au gabarit de la plate-forme conformément aux plans-
type avec l'apport des matériaux appropriés;
o le compactage de la plate-forme et (cas réhabilitation) des banquettes éven-
tuelles;
o toutes les sujétions d'exécution, et en particulier celles liées à l'obtention
des spécifications définies à l'article 2.5 du cahier des charges-type HIMO.
Il ne comprend pas les purges et le remplacement par des matériaux sains.
Les quantités à prendre en compte seront celles des documents du Projet
approuvé ou selon l'attachement contradictoire.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-29


Photo 8.5: Travaux de reprofflage lourd

Etat de la route avant les travaux

Etat final de la route

L.

8-30 Activités principales des travaux HIMO


Couche de roulement Unité: m3 ou ml
DEFINITION
La réalisation de la couche de roulement est une opération qui comprend
l'apport de matériaux graveleux sélectionnés sur la chaussée en vue de main-
tenir l'intégrité structurelle et le confort des usagers. Cette opération comporte
des activités à la carrière et au chantier, plus précisément:
Carrière Chantier
- décapage; - déchargement;
- excavation; - butées;
- chargement. - répandage;
- transport - cassage;
- arrosage;
- compactage;
- fmition.
DESCRIPTION DES TRAVAUX
Carrière (photo 8.6 et fig. 8.10)
Réalisation des sondages géotechniques. afin de déterminer, entre au-
tres:
o la nature des sols/rochers;
o la puissance du gisement;
o la distance de la carrière par rapport à la route à réhabiliter / entretenir.
Les échantillons sont ensuite envoyés au laboratoire afm d'y effectuer, entre
autres, les essais géotechniques suivants:
o granulométrie;
o masse volumique;
o limites d'Atterberg;
o équivalent de sable;
o teneur en eau naturelle;
o essai de compactage Proctor;
o essai de portance ou CBR.
Une fois les caractéristiques du sol à utiliser pour la couche de roulement
connues, on détermine les caractéristiques du corps de la chaussée. Le dimen-
sionnement des couches (épaisseur) est en fonction directe des matériaux uti-
lisés et de l'importance et du type de trafic (voir module "Etudes de sols",
Vol. II ou Vol. IV).

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-31


Réalisation de la route d'accès (chantier - carrière) et de l'aire de circula-
tion à la carrière, qui feront partie intégrante des travaux de la route propre-
ment dite. Cette route d'accès et l'aire de circulation à la carrière devront être à
tout moment en bon état afin de permettre, entre autres:
o l'évacuation rapide des matériaux graveleux vers le chantier;
o réduire par conséquent le cycle de transport;
o solliciter au minimum les parties mécaniques du matériel utilisé pour le
transport.
Il en est de même pour la surface de circulation à la carrière.
o Décapage du gisement, i.e. l'excavation/évacuation de la couche végétale
supérieure. L'évacuation des matériaux doit se faire sur des lieux appro-
priés.
o Excavation des matériaux: l'exploitation doit être conduite de manière à
obtenir un mélange homogène et à faciliter le chargement du matériel af-
fecté au transport. Les blocages extraits seront mis en tas séparés et charg-
és par la suite sur le matériel de transport. Si à l'extraction les matériaux
sont hétérogènes, il faut procéder au gerbage pour les rendre confonnes aux
spécifications exigées.
o Chargement des matériaux sur le matériel de transport: il se fera suivant
les dispositions du chantier (blocages seuls, matériaux fms pour la couche
de fmition).
o Transport des matériaux avec le matériel de transport.

8-32 Activités principales des travaux HIMO


Photo 8.6: Carrière - Organisation des travaux

Décrochage de remorque vide

Accrochage de remorque pleine


et départ pour le chantier

-t-

Excavation des matériaux


Chargement de remorque

-
-.-:
!te.
4
%

---::L
-

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-33


Figure 8.10: Organisation du travail à la carrière

c-c
't, Ô ép: 0.20- 060m
Couche végétale
à décaper

Matédaux pour
la couche de

Pw
t.'

71
roulement

Carrière

(4) 5)
(6)

Tas
A-A

SORTIE

PARCOURS DU MATERIEL

Tas de matériaux

ENTREE

Rémorque

Carrière

Remorques

N Tracteur
Tas de matériaux

N
jfr
Chaussé

8-34 Activités principales des travaux HIMO


Chantier (J)hoto 8.7 et fig. 8.11)
o Implantation de l'axe de la route en plaçant des piquets tous les 15 mètres;
o Implantation des bords de la chaussée (butées);
o Réalisation des butées (environ 15 cm de profondeur et 15 cm de largeur);
o Déchargement des matériaux à la main ou mécaniquement (benne bascu-
lante);
o Cassage de blocages à la main (la plus grande dimension du blocage ne
doit pas excéder les 12 cm);
o Répandage / pose à la main des blocages débités sur la chaussée (couche
de 10-12 cm);
o Arrosage abondant des blocages débités afin de permettre un bon encas-
trement dans la couche de base. La quantité d'eau nécessaire pour le com-
pactage varie entre 1/3 et 1/4 du cube des blocages à mettre en oeuvre, i.e.
environ 30 1/m3;
o Compactage mécanique de la couche;
o Répandage des matériaux bien assortis (granulométrie approximative. 40-
20, et matériaux fins latéritiques de liaison, qui peut se faire en une ou
plusieurs couches, suivant l'épaisseur fmale souhaitée;
o Arrosage à raison del/3 - 1/4 du cube des matériaux mis en oeuvre;
o Compactage mécanique de la couche jusqu'à obtenir une densité sèche
supérieure ou égale à 95 % OPM;
o Finition de la plate-forme/chaussée selon les plans-type.

Matériel Type outillage Matériaux

D Tracteur, remorque ou Carrière D Néant


camion (d> 1 OOml) D Pelle
D Barreàmine
D Citerne D Pic/Pioche
D Angady
D Compacteur D Fourche
D Masse
Chantier
D Masse (5kg)
D Pelle
D Pioche
D Angady
D Brouette
D Niveau à bulle
D Matériel d'arpentage
Equipe Main-d'oeuvre

Carrière: D Chef de chantier D Chef d'équipe D Hommes


Chantier: D Chef de chantier D Chef d'équipe D Hommes
D Femmes

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-35


RENDEMENTS OI3SERVES
n Carrière Chantier
En
E Répandage/ n'.?
'
?
E
Excavation Chargement Transport
Cassage!
Arrosage
-
Compactag e!
Finition
max. 3,41 5,31 30,37 3,93 76,80 1,50
min. 1,38 2,10 12,39 1,86 31,45 0,26
moyen 1,90 3,10 16,90 2,60 49,73 0,76

OBSERVATIONS
Le rendement dépend de:

Carrière Transport Chantier

- Nature des sols à exca- - Qualité et état du matériel, - Distance de la carrière par rapport à la
ver route à construire (nombre de voyages
par jour);
- Etat et qualité de l'ou- - Qualité et état du matériel utilisé par le
tillage, en particulier transport, pour l'arrosage et pour le
les barres à mines et les compactage.
pioches;
Nota: Les données présentées ci-dessus sont tirées du chantier école HIMO
n°2 exécuté en régie par le Projet HIMO ROUTES en 1991, et se
réfèrent aux rendements moyens mensuels tandis que pour le rende-
ment global, les valeurs se réfèrent à l'ensemble de l'activité de la cou-
che de roulement.
TRES IMPORTANT
o dans un chantier de réhabilitation, la réalisation de la couche d2 roule-
ment occupe presque 50 % de la main-d'oeuvre totale du chantier. Ce
pourcentage peut monter jusqu'à 70 % dans le cas des travaux d'entre-
tien périodique;
o la rentabilité d'un chantier HIMO exécuté en régie ou par le secteur privé
(FME) dépend en grande partie du niveau d'organisation et d'exécution
de la couche de roulement.
DESCRIPTION DU PRIX
Ce prix rémunère au mètre linéaire (ml) la fourniture et la mise en oeuvre
de matériaux sélectionnés pour la constitution de la couche de roulement de
cm d'épaisseur selon les plans-type. Il comprend:
o les pistes d'accès, le décapage quelle que soit leur importance;
o tous les frais et sujétions d'exploitation des gîtes;
o l'excavation et le chargement des matériaux d'emprunt;
o le transport des matériaux extraits sur toutes distances et confomiément au
schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement;

8-36 Activités principales des travaux HIMO


o la mise en oeuvre des matériaux confonnément aux Spécifications Particu-
lières du cahier des charges-type HIMO (répandage, arrosage, réglage,
compactage);
o toutes sujétions pour donner un travail réalisé selon les règles de Fart.
Les quantités à prendre en compte seront celles des documents du Projet ap-
prouvé ou selon l'attachement contradictoire.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-37


Photo 8.7: Phases d'exécution de la couche de roulement

Phases de:
1 - déchargement;
2- répandage;
3 - cassage;
4 - butées;
5 - arrosage;
6- compactage.

8-38 Activités principales des travaux HIMO


Figure 8.11: Phases de compactage de la chaussée

Tas de matériaux pour


répandage

Compacteur

Trajet du compacteur

Parties compactées

BB
5%

Couche de roulement

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-39


Couche de chaussée en macadam à l'eau
Unité: m3 ou ml
La couche de roulement en macadam à l'eau est réalisée avec des concassés
compactés dont les vides seront remplis d'abord par les matériaux à ossature
tels que les déchets de concassage ou du quartzite, et ensuite par des fines à
l'aide d'un arrosage intense.
Les concassés devront respecter la granulométrie suivante:
70 - 40: 70 mm 90 -100 % (pourcentage qui reste sur le tamis)
53mm25 -75%
45mm O - 15%
22,4mm O - 5%
Le premier matériau de remplissage sera normalement constitué de sable
de carrière ou de quartzite, ou plus généralement de matériaux non plastiques
où les fines (dimension <75 t) n'excéderont pas 10 %.
Le deuxième matériau de fermeture sera constitué de fines ayant un indice
de plasticité entre 6 et 9.
QUANTITE DE MATERIAUX (POUR 10 M2).
Concassés 40/70 Sable de carrière Fines
Epaisseur 10 cm 1,2 à 1,4 m3 0,27 à 0,30 m3 0,12 à 0,16 in3

Epaisseur7,5 cm 0,9 à l,2m3 0,10 à 0,12 m3 0,10 à 0,15 m3

MISE EN OEUVRE
o préparation de la plate-forme comme spécifié dans les activités de reprofi-
lage léger/Iourd;
o création des butées latérales;
o répandage uniforme du concassé à la main;
o compactage au moyen d'un rouleau lisse (poids minimum six (6) tonnes);
les irrégularités de surface constatées seront corrigées par apport sup-
plémentaire de seuls concassés. Il faut proscrire l'utilisation de matières
d'agrégation avant que la couche de concassé ne soit parfaitement calée;
o arrosage abondant.
Lorsque le concassé est parfaitement calé, le remplissage des vides se fèza
en deux étapes:
o la première consiste à répandre uniformément du sable de carrière ou autres
matériaux répondant aux spécifications mentionnées ci-dessus, sur une très
faible épaisseur, puis à compacter à sec. Cette opération est répétée deux
ou trois fois si c'est nécessaire;
o la deuxième consiste à répandre de la matière d'agrégation sur une faible
épaisseur, puis à arroser abondamment. Un balayage à la main est néces-
saire pour uniformiser le répandage avant compactage. Cette opération doit
se répéter jusqu'à ce que l'eau ne pénètre plus.

8-40 Activités principales des travaux HIMO


Les tolérances de nivellement de la couche de chaussée seront:
o plus ou moins un (1) % sur la pente transversale;
o pas de flash, ni bosses, ni ondulations supérieurs à trois (3) cm sous une
règle parfaitement rigide de trois (3) mètres posée de champ sur la surface
finie et selon n'importe quel angle par rapport à l'axe.
DESCRIPTION DU PRIX
Ce prix rémunère au mètre linéaire (ml) la mise en oeuvre de couche de
roulement en macadam à l'eau de cm d'épaisseur. Il comprend:
o la fourniture, le transport quelle que soit la distance et la mise en oeuvre
des matériaux, conformément aux Spécifications Particulières reportées aux
chapitres I et II du cahier des charges-type HIMO;
o toutes sujétions pour donner un travail réalisé selon les règles de l'art.
Les quantités à prendre en compte seront celles des documents du Projet
approuvé ou selon l'attachement contradictoire

Cloutage Unité: m2
C'est une mince couche de matériaux de 5 à 7 cm environ encastrés dans
la plate-forme soigneusement bombée et compactée. Les vides sont comblés
par des matériaux fins. La figure 8.12 illustre les différentes phases d'exécu-
tion.
Le cloutage qui est de loin moins cher qu'un macadam à l'eau, satisfait les
nonnes requises de construction là où la portance de la plate-forme est bonne
(CBR> 30) et là où il n'existe pratiquement pas d'effet de poinçonnement dû
par exemple au trafic des charrettes.
D'après l'expérience du Projet HIMO ROUTES ce type de chaussée n'est
pas tellement indiqué sur les Hauts Plateaux à cause de la nature des sols, de
la pluviométrie et de l'importance du trafic de charrettes.
DESCRIPTION DU PRIX
Ce prix rémunère au mètre linéaire (ml) la fourniture et la mise en oeuvre
d'empierrement pour cloutage des chaussées. Le dosage en pierres cassées de
20/80 varie entre quarante (40) litres et soixante (60) litres au mètre carré. Il
comprend:
o les pistes d'accès, le décapage quçile que soit leur importance;
o tous frais et sujétions d'exploitation des gîtes;
o l'excavation, le tri et le chargement des matériaux;
o le transport des matériaux sur toutes distances et conformément au schéma
d'itinéraire et diagramme d'aménagement;
o la mise en oeuvre des matériaux conformément aux Spécifications Partiou-
hères (chapitres I et II, répandage, arrosage, réglage, compactage du cahier
des charges-type HIMO);
o toutes sujétions pour donner un travail réalisé selon les règles de l'art.
Il s'applique au volume de matériaux mis en place suivant les profils-type.
Il ne sera accordé aucune plus-value en cas de surépaisseur non ordonnée par
l'ingénieur chargé du contrôle.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-41


Par contre, en cas de sous dimensionnement, seules les quantités coffec-
tement mises en oeuvre seront payées.
Les quantités à prendre en compte seront celles des documents du Projet
approuvé ou selon l'attachement contradictoire.

8-42 Activités principales des travaux HIMO


Figure 8.12: Phases d'exécution du cloutage

Arroser et compacter (6 passes)


le sol de la surface à clouter.
Contrôler et régler le bombement
avec le gabarit

Mettre les cailloux 20/50


(50 litres I m2)

Arroser abondamment

Compacter fortement pour


enfoncer les cailloux dans la
surface du sol humide

Remplir les vides restants avec du


limon argileux très liquide
Balayage énergique

Nettoyer une fois


la surface sèche

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-43


Petits ouvrages d'assainissement
FOSSE MAÇONNE UNITE: ML
Définition
Ouvrage en maçonnerie (moellons hourdés au mortier à 300 Kg/m3) de
forme régulière permettant de recueillir et d'évacuer les eaux de surface telles
que les pluies (chaussée) et les eaux des petits ruisseaux sur les pentes > 6 %
et dans les zones oi les phénomènes d'érosion sont à craindre.
Description des travaux
o implantation de l'axe de la route en plaçant des piquets tous les 15 ml;
o implantation des piquets latéraux à l'aplomb des fossés à construire;
o excavation/évacuation des matériaux résultant de la fouille (largeur 1 m,
hauteur environ 70 cm pour les fossés 50 x 50);
o suivre le procédé d'exécution pratique des fossés (fig. 8.13).
Mortier:
o le malaxage des matériaux peut se faire à la main à raison de 3 à 3,5
brouettes de sable pour 1 sac de ciment, selon la qualité du ciment utilisé;
o arroser les moellons afin qu'ils n'absorbent pas l'eau nécessaire pour le
mortier.

Matériel Outillage Matériaux

D Tracteur / remorque ou D Ângady D Ciment


camion (d> 100 ml) D Pelle D Sable
D Pioche D Moellon
D Brouette D Eau
D Outils maçon
Equipe Main-d'oeuvre
D Chef de chantier D Chef d'équipe D Maçons
D Hommes
D Femmes
Type de fossés
o carré 50 X 50 (fig. 8.14 et photo 8.8);
o trapézoïdal 80 x 50 x 50 (fig. 8.15 et fig. 8.16);
o triangulaire (fig. 8.17);
o pour ce qui a trait à l'utilisation d'un type de fossé plutôt qu'un autre, cela
est étroitement lié à l'emprise disponible de la route. Le fossé cami
présente une largeur inférieure aux autres types de fossés;
o les fossés trapézoïdaux et triangulaires sont, par contre, moins sensibles au
trafic de charrettes.

8-44 Activités principales des travaux HIMO


Fossés carré 50 x 50:
o d'après l'expérience du Projet HIMO ROUTES le procédé 2 s'est avéi
plus efficace et rentable.

Rendement observé
o maximal: 7,00 ml / J - équipe: 1 maçon +2 M.O;
o moyen: 4,00 ml / J - équipe: 1 maçon + 2 M.O;
o minimum: 2,00 ml / J - équipe: 1 maçon + 2 M.O.
Observations
Le rendement dépend:
o de la distance d'évacuation des produits de la fouille;
o du procédé de construction pour le fossé carré 50 x 50.

Description du prix
Ce prix rémunère au mètre linéaire (ml) l'exécution des fossés maçonnés
(spécifier le type, ex: trapézoïdaux 80 x 50 x 50 cm) en maçonnerie de moel-
lons appareillés y compris la fouille et toutes sujétions.
Les quantités à prendre en compte seront celles des documents du Projet
approuvé ou selon l'attachement contradictoire.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-45


Figure 8.13: Principes généraux pour l'exécution pratique des fossés maçonnés (1/2)

Cas Ni CasN2
- Exécution du radier Inférieur et - Exécution des murs latéraux et
ensuite des murs latéraux ensuite du radier

A- PROCEDE D'EXECUTION PRATIQUE


EN LIGNE DROITE
1/2 Plate-forme 2.75

Axe route
Gabarit
Profil talus -.
L'inclinaison est fonction de la
nature du sol ainsi que
I
de la hauteur

===== Il
_-Prof11 final route

Roulemtnt
Ficelles
E
o
F-.
C"
Moellons 25x20x20 o
Mortier de ciment dosage 300Kg/m3

8-46 Activités principales des travaux HIMO


Figure 8.13: Principes généraux pour l'exécution pratique des fossés maçonnés (2/2)

COFFRAGE

,\-
,,/ FerTorou Lisse ø la-12
pour tenir le coffra14
Ficelle supérieure

Cote final
/
// Ligne de la
fossé
,/ ficelle du gabarit

/
,, en béton à couler

en bois ép .-..20 mm
Barbacane _______ T' h .,..16 cm longueur min 3-4 ml
parfoitement rectilignes
pour drainage
du talus

Gabarit ,"
/
Extérieur ,
/ Intérieur du fossé

du fossé =-=.--

B- EN PRESENCE DE VIRAGE

CORRECT
Mortier
Axe route

I,

NON CORRECT
Mortier

Dans les virages, les fossés seront exécutés DOSAGE DU MORTIER


par tronçons rectiligpes de 2-3-4 m à la fois I sac de ciment par 3.0 - 3.5 brouettes de sable.
(polygonal consécutif) suivant toujours JOINTS
les principes énumérés ci-dessus Le mortier doit être réservé aux seuls joints et non
pas déborder les moellons afin d'améliorer
l'écoulement de l'eau dans le canal et épargner du
mortier.
De même «l'architecture» dans les fossés est à
éviter pour les raisons cl-dessus, mais surtout
pour éviter l'emploi de main-d'oeuvre
supplémentaire (gain de temps).

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-47


= 1)
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8-48 Activités principales des travaux HIMO

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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-49


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8-50 Activités principales des travaux HIMO


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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-51


Photo 88: Réalisation de fossé maçonné avec de la main-d'oeuvre féminine
pendant l'exécution

travaux terminés

8-52 Activités principales des travaux HIMO


DALOT MAÇONNE UNITE: UNITE
Définition
Construction de section rectangulaire effectuée sous la chaussée et permet-
tant le passage de l'eau de drainage ou de ruissellement d'un côté à l'autre de la
route.
Description des travaux (fig. 8.18 et photo 8.9)
o implantation de l'axe de la route en plaçant des piquets tous les S - 10 ml
de chaque côté de l'emplacement prévu pour l'ouvrage;
o construction d'une ligne perpendiculaire (axe du dalot) à l'emplacement
prévu;
o là où c'est possible, construction d'une déviation autour de l'emplacement;
o fouille: excavation de l'emplacement du dalot (en procédant par moit.ié);
o une fois le niveau de fouille atteint, nivellement et compactage du fond
(couche mince de sable);
o maçonnerie: radier + piédroits, comme pour les fossés maçonnés;
o pose des dalles préfabriquées ou coulage sur place de la dalle supérieure;
o construction du puisard amont et de l'avaloir y compris les murs en aile et
les murs de tête;.
o remblai dûment compacté autour et au-dessus de l'ouvrage jusqu'à la côte
du projet;
o nettoyage / finition.
Conseils
o la fouille aura une largeur supplémentaire de 15 cm de chaque côté;
o le compactage des matériaux (remblai) se fera à la main (dame de 5 Kg) et
d'une façon symétrique;
o le remblai dans la partie supérieure du dalot ne doit en aucun cas être in-
férieur à 50 cm. Toutefois, si le cas l'exige, le remblai peut être réduit à 15
-20 cm;
o les dalles préfabriquées seront conçues de telle sorte que leur transport et
leur mise en oeuvre soient aisés:

Exemple:
100cm

50cm
Dalle 100x50x15 cm;
Poids: 190 kg.
épaisseur 15 cm

o bien étudier la possibilité de déviation de la route pour éviter en cours de


travaux les dérangements dus au trafic.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-53


Matériel Outillage Matériaux

J Camion Tracteur I ru- J Angady J Sable


morque pour le trans- J Pelle J Gravier
port des matériaux (d> J Pioche J Ciment
100m!) Ii Brouette J Fer
J Outils maçon [J Moellon
J Dame àmain J Coffrages

Equipe Main-d'oeuvre
J Chef de chantier J Chef d'équipe J Maçons
J Hommes
J Femmes
Rendement observé
o 1 dalot / 5 jours - équipe: 2 maçons + 5 M.O;
o 1 dalot /3 jours - équipe: 2 maçons + 5 M.O (cas dallettes préfabriquées).
Observations
Le rendement dépend de la nature des matériaux rencontrés pendant la
fouille, de l'aménagement des lieux (déviation du trafic) et du procédé de cons-
truction (dallettes préfabriquées ou non).
Description du prix
Ce prix rémunère à l'unité la construction du dalot complet de dimension
(spécifier dimensions, ex: 80 x 80) cm exécuté en maçonnerie de
moellons et dalle de couverture en B.A. dosé à 350 kg/m3. Il comprend:
o les fournitures et leur transport sur toutes distances;
o les fouilles en terrain de toute nature;
o la réalisation de la maçonnerie, le coulage/pose de dallages en B.A, le
remblaiement jusqu'au niveau supérieur de la plate-forme fmie avec apports
de matériaux, le compactage et toutes sujétions;
o le chargement, le transport sur toutes distances, le déchargement et le
réglage aux lieux de dépôt agréés des terres ou gravats issus des fouilles;
o les aménagements d'extrémités et leurs fouilles.
Les quantités à prendre en compte seront celles des documents du Projet
approuvé ou selon l'attachement contradictoire.

8-54 Activités principales des travaux HIMO


Figure 8.18: Dalot maçonné VUE EN PLAN
Fossé trapézoïdal
Plate-forme 5.50
Chaussée 4.50
t

Puisard Amont Canne Avaloir

4: A

o
('1

T
COUPE LONGITUDINALE AA

Dalle en béton dosé à 300 Kg/m3


min 50cm
Couche de Roulement

I Cote du Prolet

II
s
s
I pente 4%

Maçonnerie de moellons : dosage mortIer 300 Kg/m3

Béton de propreté dosé à 160 Kglm3

BESOIN EN MATERIAUX

Type de dalot
DALOT 60X60 o: 15cm DALOT 80 X 80 e: 15cm DALOT 100 X 100 e: 20cm
h:0.60 1h11.35 [ b:0.60 B:1.00 h:0.601h1:1.551b:0.80 8:1.20 h:1,0 hl:1.95 I b:1.75 B:1.40

Moellons U 380 U 490 U 630


Sable m' 2,20 m 4.3 m3 5.50
Ciment Kg 650 Kg 850 Kg 1050
Gravier m' 0.84 m 1.00 m3 1.55
Fer U long. 0 12/15 U long. 0 12/15 U long. 0 12/15
transv. 0 12/15 transv. 0 12/15 transv. 0 12/15
Coffrage m2 5.40 m' 6.60 m2 850

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-55


Photo 8.9: Construction d'un dalot: ferraillage

856 Activités principales des travaux HIMO


DALLETTE MAÇONNEE UNITE: ML
Définition
Construction de section rectangulaire effectuée sous la chaussée à la jonc-
tion de deux routes, permettant le passage de l'eau des fossés de part et d'autre
de la route.
Description des travaux
o implantation de l'axe de la route en plaçant des piquets tous les 5 - 10 ml
de chaque côté de l'emplacement prévu pour l'ouvrage;
o là où c'est possible, construction d'une déviation autour de l'emplace-
ment;
o fouille à l'aplomb de l'emplacement de l'ouvrage;
o réalisation des piédroits en maçonnerie de moellons;
o coulage de la dalle en béton;
o nettoyage / finition.

Matériel Outillage Matériaux

D Camion Tracteur / re- D Angady D Sable


morque pour le trans- D Pelle D Gravier
port des matériaux (d> D Pioche D Ciment
100 ml) D Brouette D Fer
D Outils maçon D Moellon
D Coffrages

Equipe Main-d'oeuvre
D Chef de chantier D Chef d'équipe D Maçons
D Hommes
D Femmes
Rendement observé
o 1 dallette de 3 ml/2,5 j - équipe: 1 maçon + 2 M.O;
o 1 dallette de 3 ml/l j - équipe: 1 maçon + 2 M.O. (en dallettes préfabri-
quées).
Observations
Le rendement dépend de la nature des matériaux rencontrés pendant la
fouille, de l'aménagement des lieux (déviation du trafic) et du procédé b
construction (dallettes préfabriquées ou non).
Description du prix
Ce prix rémunère au mètre linéaire (ml) l'exécution des dallettes en béton
armé conformément aux planstype y compris la fouille et toutes sujétions.
Les quantités à prendre en compte seront celles des documents du Projet
approuvé ou selon l'attachement contradictoire.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-57


Figure 8.19: Dallette en maçonnerie et dalle supérieure coulée sur place

Axe route

Fossé longitudinal
Dallette

intersection

SECTION EN TRAVERS A : A

profil final route


o
Dalle en béton armé
dosage ciment:300 Kg/m3
o fer: maille 012/15
o
Moellons : dim 25x20x20

Mortier de ciment
dosage 300 Kg/m

0.20 0.50 0.204

0.90
4

BESOIN EN MATERIAUX PAR ML

MATERIAUX UNITE QUANTITE

- Moellons nbre 24
-Sable m3 0.13
-Ciment Kg 55
- Gravier m3 0.07
- Fer nbre trans. 6012 L 86
Long. 4012 L = 1.00 m
- Coffrage m2 0.50

8-58 Activités principales des travaux HIMO


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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 8-59


9. ÉTABLISSEMENT DU SCHÉMA
D'ITINÉRAIRE ET DIAGRAMME
D'AMÉNAGEMENT

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o savoir utiliser le schéma d'itinéraire et le diagramme d'aménagement

Contenu du module
o Schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement
o Exemples de schémas d'itinéraire et diagrammes d'aménagement

Introduction
Le suivi et le contrôle des travaux réalisés par l'entreprise dépendent en
large mesure de la qualité du schéma d'itinéraire et du diagramme
d'aménagement. Il y aura moins de conflits contractuels et d'amendements
aux contrats s'il est fait correctement.

Eléments du schéma d'itinéraire et diagramme


d'aménagement
Le schéma d'itinéraire et le diagramme d'aménagement sont des docu-
ments graphiques représentant un axe routier sur lesquels sont notés la situa-
tion actuelle de la route (ou le tracé pour une nouvelle route) et les travaux à
réaliser. ils peuvent être élaborés soit en reconnaissance routière en vue de Ira-
vaux neufs ou de réhabilitation, soit pour la gestion du réseau routier et le
suivi des opérations d'entretien.
Le schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement sont très importants
pour la PME car ils:
o représentent un document contractuel;
o lui permettent de connaître la localisation, les quantités des travaux à ré-
aliser et la prévision en journées de main-d'oeuvre;
o lui permettent de connaître l'état d'avancement des travaux et la quantité
des travaux restant à faire.
Ils se composent de feuillets qui peuvent, suivant les cas, représenter jus-
qu'à 7 km de route. Sur les différentes lignes de ces feuillets sont notés, sous

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 9-1


les points kilométriquesthectométriques correspondants, tout ou une partie
des éléments pertinents de l'itinéraire.
Ces éléments concernent:

o villages traversés, carrefours, franchissement cours d'eau,


La Géographie forêts, limite territoriale, profil en long et en travers, les gi-
sements rocheux /gîtes.
Les caractéristiques géomé- o pente du profil en long;
triques de la route o profils en travers et dimensions.
Dégradations de la chaussée:
o Profil en W, - bourbiers, - nids de poule, - ravinement trans-
versal et longitudinal, - lavaka, - épaisseur insuffisante de la
couche de roulement.
Dégradations du système d'assainissement:
o fossés et exutoires obstrués ou érodés, - dispositifs anti-
érosion (fascinage) détruits ou manquants, - petits ouvrages
L'état de la route et les (buses et dalots) obstrués ou manquants, - puisard, avaloir
dégradations radier endommagés, - érosion des ouvrages de franchisse-
ment (ponts, radiers), - dégâts au tablier.
Divers:
o tassements ou fissures dans les murs de soutènement;
o perte de matériaux ou érosion autour des gabions, - enro-
chements, - lavaka etc.
o largeur de chaussée et d'accotement;
Les caractéristiques de la O déblais ou remblais;
route o ouvrages d'art et d'assainissement;
o fossés et exutoires.
o Terrassements (travaux de déblai et remblai, etc);
o Assainissement (fossés exutoires, buses, dalots, etc);
Les travaux à effectuer (dia- O Chaussée (reprofilage léger, reprofilage lourd, couche de
gramme d aménagement) roulement en matériaux sélectionnés, macadam, etc.);
o Interventions particulières (reprise des talus, dispositifs
anti-érosion, etc.).
Les quantités prévisionnelles O On indique à la fin de chaque feuille, les quantités de tra-
de travaux à exécuter vaux correspondant au schéma suivant le BDE du Cahier
des Charges.

Etablissement du schéma d'itinéraire et dia-


gramme d'aménagement
Afm d'établir un schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement, il est
conseillé de procéder de la manière suivante:
o la reconnaissance devra être effectuée à pied ou par voiture (quand accessi-
ble);
o l'équipe de reconnaissance doit relever les dégradations significatives et
importantes de la route;

9-2 Etablissement du schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement


o un arpentage (piquets, autres marquages tous les 50 m) devra être entrepris
au plus tard la veille de la reconnaissance;
o pour connaître sommairement la nature des sols par zone homogène, il
faut creuser quelques puits de reconnaissance et fire des analyses simples
des sols sur place;
o pour connaître la puissance des gîtes et/ou des carrières, un maillage de
puits de reconnaissance est parfois requis;
o l'équipe de reconnaissance doit mettre au propre les enregistrements efic-
tués au jour le jour;
o il faut que cette équipe calcule les quantités prévisionnelles relevées sur la
feuille du schéma de planche à planche;
o il est conseillé d'entreprendre ce travail pendant la saison des pluies pour
mieux connaître les problèmes dus à l'assainissement de la route.

Composition et Equipement
La composition de l'équipe qui effectue cet inventaire, les besoins en
équipement et le déroulement des activités sont schématisés ci-après:
RECAPITULATIF DES ACTIVITES

o Transport de l'équipe et du matériel, placement des


Activité I piquets ou pierres colorées tout les 50 m comme point
de repère.
Activité 2 0 Prise de mesure entre les points de repère avec le cy-
clomètre ou double décamètre par des ouvriers formés.
o Enregistrement des résultats de l'inventaire (tenue
Activité 3 carnet de route) par un technicien expérimenté, équipé
d'une planche ou sous-main et des formulaires
d'inventaire simplifiés.
Activité 4 o Mesure du profil en long et en travers par le chef
d'équipe assisté par des porteurs, équipés de jalons.
Activité 5 o Creusement des puits de reconnaissance par la main-
d'oeuvre et analyse sommaire des sols par l'Ingénieur
ou technicien supérieur.
Activité 6 o Supervision, identification et analyse des problèmes
spécifiques par l'Ingénieur en charge de l'étude.
Composition totale de l'équipe O I Ingénieur ou technicien supérieur en charge de la
reconnaissance, I chef d'équipe, 2 ouvriers, un chauf-
feur.
o 1 Véhicule (4x4), un cyclomètre, une double décamè-
Equpement tre, 2 jalons, 1 clinomètre, I planche et petit matériel,
1 marqueur, peinture, pinceau, pioches et pelles.

L'expérience montre qu'une vitesse moyenne de travail de I km/heure est


considérée comme normale. Une vitesse de 1,5 km/heure voir plus, paraît ce-
pendant réalisable pour une équipe déjà expérimentée. En tout cas, la vitesse
dépend des spécificités du terrain.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 9-3


Présentation des résultats
Le schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement font partie des do-
cuments relatifs à l'Avant Projet Sommaire (APS). Plusieurs niveaux
d'aménagement de la route peuvent être présentés au Maître d'ouvrage.
Dépendant des fonds disponibles et des objectifs du projet, il peut choisir une
des propositions, demander des renseignements complémentaires ou exiger
des corrections aux propositions.
Une fois que le Maître d'ouvrage a retenu une proposition, le bureau
d'études est obligé de compléter le schéma d'itinéraire et le diagramme
d'aménagement après avoir effectué des études de sols et des études hydrauli-
ques plus approfondies.
Ce schéma d'itinéraire et ce diagramme d'aménagement feront partie du
Dossier d'Appel d'Offres (Avant Projet Détaillé composé entre autre du Bor-
dereau Détail Estimatif (BDE) et des plans définitifs) et plus tard du contrat
signé entre le Maître d'ouvrage et la PME. Comme on utilise surtout des
contrats à prix unitaires selon lesquels l'entrepreneur est payé pour des quan-
tités de travaux réellement exécutées, il faut que ce schéma soit suffisamment
détaillé et clair pour l'entrepreneur. Autrement, on risque d'avoir des conflits
contractuels sur le chantier.
Pour cette raison, il est vivement conseillé d'avoir un résumé des quan-
tités par km et un récapitulatif pour l'ensemble. Cela facilitera la planification
des travaux, la comparaison avec les quantités réellement exécutées et le suivi
des opérations sur le terrain.

Exemples de schéma d'itinéraire et diagramme


d'aménagement
La figure 9.1 montre un modèle de schéma d'itinéraire à utiliser lors de la
reconnaissance des dégradations de la route.
La figure 9.2 montre le modèle de schéma d'itinéraire et diagramme
d'aménagement faisant partie du cahier des charges - type pour les travaux de
réhabilitation / entretien périodique HIMO.
La figure 9.3 montre le schéma d'itinéraire et d'aménagement simplifié
utilisé sur un chantier 111MO confié en 1997 à une PME. Le schéma est com-
posé de trois parties: la première indique les activités à faire, la deuxième, la
localisation des travaux y compris les quantités, et la troisième, le total des
quantités de travaux à faire et, le cas échéant, l'estimation des journées-
hommes prévues.
Au cours du suivi et du contrôle des travaux, le schéma est coloré pério-
diquement (deuxième partie), en fonction directe de la quantité des travaux ni-
alisés dans la période, chaque période étant colorée différemment.
La figure 9.4 montre le schéma d'itinéraire et d'aménagement utilisé sur
les chantiers d'entretien courant par cantonnage effectués par une Commune en
1997.

9-4 Etablissement du schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement


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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 9-5


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9-6 Etablissement du schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement


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Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 9-7


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9-8 Etabissement du schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement


Quatrième partie
Environnement légal - marchés des travaux publics
10. LA RÈGLEMENTATION DES MAR
CHÉS PUBLiCS

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o savoir la réglementation des marchés publics à Madagascar
o savoir la structure du journal sur lequel l'Administration prépare le Cahier
des Charges de l'Appel d'Offres
o savoir les différentes autorités qui interviennent dans l'exécution des mar-
chés publics
o savoir la classification des marchés et leur exécution.

Contenu du module
o Historique du Décret 91 - 056 et 98-559
o Structure du Journal relatif à la réglementation des marchés publics
o Marchés publics: autorités qui interviennent dans l'exécution du marché
o L'exécution des marchés publics.

Introduction
La réglementation des marchés publics est éditée dans le Journal Officiel
de la République Malagasy.
Le dernier décret réglementant les marchés publics est le n° 98 - 559 du
25 Septembre 1998. Ce décret suit le décret 9 1-056 du 29 janvier 1991 et ses
modificatifs.
Ce journal est l'élément sur lequel d'Administration prépare entre autres le
Cahier des Charges d'Appel d'Offies pour les travaux de réhabilita-
tion/entretien des routes en terre suivant la technique à Haute Intensité de
Main-d'OEuvre (HIMO).

HISTORIQUE DECRET 9 1-056 ET 98-559


Le décret n° 70 - 089 portant réglementation des marchés publics publié
au journal officiel du 25 avril 1970, page 833 a été modifié ou complété par:
o décret n° 74 -255 du 19 août 1974 (JO 3 1/08/74, p. 2551);
o décret n° 75 - 239 du 24 octobre 1975 (JO 20/12/75, p. 3248) et son erra-
tum (JO 12/02/77, p. 304);
o décret n° 79 - 194 du 25juillet1979 (30 11/08/79, p. 1832);
o décret n° 84 - 079 du 15 février 1984 (JO 3 1/03/84, p. 688);
o décret n° 85 - 216 du 3juillet1985 (JO 21/12/85, p. 2991);
o décret n° 88 -417 du 25 octobre 1988 (JO 14/11/88, p. 1902).

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 10-1


En 1991, le décret n°70 - 089 du 29 janvier 1970 a été remplacé par le
décret n° 91 - 056 du 29 janvier 1991 et son erratum (JO 18/02/91, P. 252)
appuyé d'une note sur le fonctionnement des commissions d'Appel d'Offies,
des Commissions des marchés et de la Cellule des marchés (JO du 20105/91,
p. 782).
En 1994, le décret n° 94 - 124 porte dérogation à certaines dispositions du
décret n° 91 - 056 (JO du 23/05/94, p.1 198).
Le décret n° 94 - 624 du 28 septembre 1994 porte modification à certaines
dispositions du décret 91 - 056 (JO n° 228 du 20/02/95 p. 635).
Finalement le décret 98-559 du 25 septembre 1998 porte modification à
certaines dispositions du décret 91-056 et successifs.

LES INNOVATIONS MARQUANTES DU DECRET 98-559


Les innovations portent sur:
o le seuil de passation;
o l'autorité d'Approbation;
o la procédure de lancement et de réception;
o les nouveaux seuils d'octroi des avances
o introduction des dispositions particulières relatives aux services de consul-
tants (Titre VIII);
o introduction du Titre X "Dispositions diverses";
o introduction du Titre XI "Contrôle de l'exécution";
o introduction du Titre XII "Dispositions Transitoires".

Structure du Journal
TITRE I: PRÉPARATION ET PASSATION DES MARCHÈS
Chapitre I : Dispositions Générales.
Chapitre II : Nature du Marché.
Chapitre III : Forme du Marché.
Chapitre IV : Mode de passation des Marchés.
o Généralités;
o Appel d'offres ouvert;
o Appel d'offres restreint;
o Concours;
o Marché de gré à gré;
TITRE II: MARCHÉ
TITRE III: CONTRÔLE DES MARCHES
TITRE IV: GARANTIES EXIGÉES DES TITULAIRES DE
MARCHÉS
o Cautionnements;
o Autres garanties.

10-2 La réglementation des marchés publics


TITRE V: MODALITÉS DE RÈGLEMENT DES MARCHÉS
Chapitre I: Forme des règlements
o Avances;
o Acomptes;
o Dispositions commues aux avances, aux acomptes et aux soldes.
Chapitre II: Délais de règlement.
Chapitre III: Le nantissement de marchés.
TITRE VI: DISPOSITIONS PARTICULIÈRES AUX
CONTRATS DU MAÎTRE D'OEUVRE DÉLÉGUÉ
Chapitre I: Contrat désignant le Maître d'OEuvre délégué.
Chapitre II: Contrats passés par le Maître d'OEuvre délégué.
TITRE VII: DISPOSITIONS PARTICULIÈRES AUX GROU-
PEMENTS D'ENTREPRISES
Généralités;
Dispositions particulières aux entreprises groupées;
Dispositions particulières au pilotage;
Dispositions particulières au consortium.

TITRE VIII: DISPOSITIONS PARTICULIERES AUX SER-


VICES DE CONSULTANTS

TITRE IX: VOIES DE RECOURS


Chapitre I: Règlement à l'amiable des litiges.
Chapitre I: recours administratif et contentieux.

TITRE X: DISPOSITIONS DIVERSES

TITRE XI: CONTROLE DE L'EXECUTION

TITRE XII: DISPOSITIONS TRANSITOIRES

Marchés Publics
Le marché public est un contrat administratif écrit passé dans la forme
réglementaire entre une collectivité publique et un particulier qui s'appelle
Titulaire pour l'exécution de prestation destinée au fonctionnement d'un ser-
vice public.
Par ce contrat, le Titulaire s'engage à effectuer un certain travail dans les
conditions qui lui sont imposées par la collectivité publique et moyennant un
prix que celle-ci s'engage à lui payer, ce prix étant fixé d'un commun accord
entre les deux (2) parties.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 10-3


Le marché public est un contrat à la fois synallagmatique1, à titre oné-
reux2, commutati1 et personnel4.

Les Différentes Autorités qui interviennent dans


l'Exécution des Marchés Publics

Maître C'est l'entité juridique compétente qui établit le contrat à son nom et
d'Ouvrage pour le compte de laquelle les travaux sont exécutés.
Autorité C'est la personne physique qui contracte au nom et pour le compte du
contractante Maître d'Ouvrage. Ce sera le Ministre intéressé ou la collectivité décentrali-
sée ou l'autorité de l'établissement public.
Autorité C'est l'autorité dont l'intervention rend définitif le marché et autorise
d'approbation l'engagement réglementaire de l'Etat, de la collectivité ou de l'établisse-
ment.
C'est le service public qui agit au nom et pour le compte du Maître
d'Ouvrage et qui est subordonné à l'autorité contractante. La notion d'Ad-
ministration contractante est importante sur deux (2) plans:
Sur le plan des compétences:
Par exemple: seule l'Administration contractante est habilitée à donner
des ordres au Titulaire. En dehors de cette forme, l'ordre n'aura pas de carac-
tère contractuel et le Titulaire pourra refùser de l'exécuter sans pouvoir y
être valablement contraint.
Administration
contractante Sur le plan Responsabilité:
Un fait de l'Administration contractante qui aurait causé un préjudice au
Titulaire peut donner à celui-ci la possibilité d'un recours pour une indem-
nisation totale.
Par contre si le préjudice a été causé par un fait extérieur, tel qua cas de
force majeure, ou circonstance imprévue, l'indemnisation pourra être par-
tielle ou nulle.
Avant la notification du marché, le Maître d'OEuvre est le service ou le
bureau d'étude qui a été chargé des opérations préalables à la naissance du
contrat (celui qui a procédé aux études, à la préparation et à la passation du
marché).
Maître d'oeuvre Pendant l'exécution du marché, le Maître d'OEuvre est le service techni-
que ou le technicien désigné dans le contrat ou par décision de l'autorité
contractante, qui sera chargé de la direction des travaux,

Le contrat est dit synallagmatique ou bilatéral lorsque les contractants s'obligent réciproquement les uns envers
les autres.
2 Le contrat est dit onéreux lorsqu'il n'est pas gratuit, c'est-à-dire lorsqu'une personne obtient (le SOfl Co-
contractant un avantage correspondant à celui qu'il lui procure.
Le contrat est dit commutatif, lorsqu'il est onéreux et si l'avantage poursuivi par chacune des parties est d'ores
et déjà susceptible d'être apprécié.
Le contrat est dit personnel, lorsqu'il est conclu intuirupersonae, c'est-à-dire en considération de la personne de
chaque Co-contractant.

10-4 La réglementation des marchés publics


PARTI ES CONTRACTANTES
Un marché public engage 2 parties contractantes:
o d'un côté l'attributaire du marché, dénommé Titulaire, qui sera la per-
sonne physique ou l'Entreprise ou le groupement d'Entreprises qui sera
chargé de l'exécution des prestations;
o de l'autre côté, en ce du Titulaire, l'autre partie contractante est évi-
demment l'entité juridique seule compétente pour contracter et qui sera
représentée par l'autorité contractante et l'Administration contractante.

Classification des Marchés


Les marchés peuvent être classés de 4 manières:
o marché de fourniture;
o marché de prestation de service;
Selon leur nature
o marché de travaux;
O contrat de maître d'oeuvre délégué.
O marché à prix global et forfaitaire;
Selon leur forme o marché à prix unitaire;
o marché à prix provisoire.
Selon leur mode de passa- o marché sur appel d'offres (ouvert, restreint, avec concours);
tion O marché de gré à gré.
o marché à tranche conditionnelle;
o marché à commande;
O convention de prix;
Marchés spéciaux
o marché de clientèle;
o marché sur dépenses contrôlées;
o marché à paiement différé.

Exécution des Marchés


GENERALITES
Il résulte de la définition du marché et de ses caractères, que l'exécution
d'un marché public comporte pour l'Administration et le Titulaire, des
OBLIGATIONS MUTUELLES, des MESURES DE SANCTIONS, en cas
de non respect de ses obligations par l'une ou l'autre partie, et enfin des GA-
RANTIES exigées par chaque partie et concernant les prestations exécutées.
Ces obligations interviennent avant la notification du marché, à la notifica-
tion du marché et pendant l'exécution du marché jusqu'au solde de celui-ci.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 10-5


LES OBLIGATIONS AVANT LA NOTIFICATION DU MAR-
CHE
TITULAiRE MAITRE D'OUVRAGE

- engagement par son offi-e pour un délai de - notifier au Titulaire dans un délai de
.X... mois, sauf dispositions contraires. . . .X... mois, passé ce délai le Titulaire
peut dénoncer le contrat.
- la signature du CPS5 engage ce dernier à - l'Appel d'Offres n'engage pas le Maître
exécuter le marché selon les stipulations. d'Ouvrage;
- il peut donc ne pas donner suite à l'Appel
d'Offres.

LES OBLIGATIONS A LA NOTIFICATION DU MARCHE

TITULAIRE MAITRE D'OUVRAGE

- vérifier et contrôler les documents qui lui - le Maître d'Ouvrage a l'obligation de faire
sont notifiés; appliquer tout ce qui se rapporte aux
pièces constituant le marché, suivant
- signaler toutes ses observations dans un l'ordre de priorité défini dans le marché, et
délai de 15 jours; veiller à ce que les textes réglementaires et
- ne pouvoir présenter des réserves à la no- légaux cités dans les marchés soient res-
tification (sauf cas cité ci-dessus). pectés.

OBLIGATIONS AU COURS DE L'EXECUTION JUSQU'AU


SOLDE DU MARCHE
Le marché étant conclu intuitu personae, il en résulte que le Titulaire
doit:
o assurer lui-même les prestations (obligation personnelle);
o assurer les prestations suivant les conditions prévues dans le contrat (obli
gation contractuelle);
o se conformer aux ordres qui lui sont donnés par l'Administration;
o terminer les travaux dans le délai fixé dans le marché (obligation de délai);
o être payé suivant les prix convenus dans le marché (obligation de prix);
o se conformer à la réglementation du travail (obligation vis-à-vis de son
personnel).

LES SANCTIONS DE L'OBLIGATION DU MARCHE


Elles se rapportent aux mesures coercitives à appliquer à l'une ou à l'autre
des parties contractantes en cas de manquement à ses obligations. Elles com-
prennent:
o les clauses pénales (pénalités);
o la mise en demeure (avertissement qui met le titulaire en faute juridique-
ment et qui a pour effet de permettre le recours aux sanctions de
l'obligation) dont modèle en annexe 1;

Cahier des Prescriptions Spéciales

io-e La réglementation des marchés publics


o la mise en régie (achèvement des travaux en dehors du Titulaire, mais aux
frais de ce dernier);
o la résiliation (extinction du contrat au cours de son exécution) qui entraîne
la rupture du contrat et l'éviction définitive du Titulaire (voir modèle en
annexe 2).
Le Titulaire coupable d'infraction à la réglementation en vigueur, de non
exécution des engagements résultant de sa soumission soit à la signature du
marché, soit de manoeuvres frauduleuses peut faire l'objet d'une exclusion
temporaire (3 à 5 ans) de toute participation aux marchés publics.
L'exclusion est prononcée par arrêté établi par le Ministre des Finances
sur proposition de l'autorité contractante et après avis de la Commission des
Marchés.

Réception Provisoire et Définitive


Afm d'éviter que le Titulaire et les responsables de l'exécution des mar-
chés perdent de vue le respect des réglementations (dont mention est frite
dans le CPS relatif à chaque marché), nous rappelons ci-après les dispositions
relatives à la réception provisoire et définitive.

RECEPTION PROVISOIRE
o le Titulaire est tenu d'aviser l'Administration de l'achèvement des tra-
vaux;
o le Titulaire ou son représentant doit assister aux opérations de réception.
Son absence ne fait pas obstacle à la validité de la réception;
o lorsque des prestations n'ont pas été exécutées ou qu'elles ne sont pas re-
cevables et que toutefois ces prestations n'affectent pas l'utilisation de
l'ouvrage, la réception provisoire peut être prononcée;
o le Procès Verbal (PV) de réception provisoire est établi par l'Autorité
chargé du Contrôle;
o si l'Administration décide de prendre possession anticipée de certains ou-
vrages, il doit être procédé à une réception provisoire partielle;
o la dernière réception provisoire partielle vaut réception contractuelle provi-
soire pour le règlement des comptes;
o le délai de garantie est de UN AN à compter de la réception provisoire;
o le Titulaire est soumis au droit commun en ce qui concerne les responsa-
bilités biennale et décennale.

RECEPTION DEFINITIVE
A la réception définitive et à l'expiration du délai de garantie,
si
l'Administration estime ne pas pouvoir prononcer la réception défmitive, elle
doit:
o en aviser le Titulaire;
o lui notifier la liste des prestations à effectuer.
La réception défmitive est prononcée après l'achèvement de ces presta-
tions, si celles-ci sont recevables.
Les ouvrages ayant fait l'objet de réception provisoire partielle sont, à
1' expiration du délai de garantie, réceptionnées définitivement.
La dernière réception partielle définie vaut réception contractuelle définitive
pour le règlement des comptes et la libération du cautionnement.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 10-7


Lorsque le marché comporte des lots affectés de délais particuliers
d'exécution, chaque 1t fait l'objet d'une réception définitive partielle à
l'expiration du délai de garantie.
Le cautionnement est libéré partiellement au fur et à mesure des réceptions
définitives partielles.
Les dispositions sur les réceptions provisoires et définitives ne sont pas
applicables aux "travaux en régie".
Des prestations peuvent être demandées au Titulaire après la Réceptf on
Définitive. A défaut d'exécution d'une telle obligation, le Titulaire peut être
exclu temporairement des marchés publics.

10-8 La réglementation des marchés publics


Annexe 1: Modèle de mise en demeure

(1) Marché n°
(2) Titulaire
Objet

DÉCISION N°
L'AUTORITÉ CONTRACTANTE
Vu le marché n° approuvé le
Vu l'Arrêté n° 1008 - FIN du 6, mrs 1970 constituant CAHIER DES
CLAUSES ADMINISTRATIVES GENERALES des marchés de travaux;
Vu l'ordre de service n° (registre n° )
notifié le , invitant le Titulaire à augmenter les cadences
d'exécution des travaux;
Vu l'ordre de service 0 (registre O )
notifié le , constatant 1'/Ies inobservation (s)
de l'ordre de service n°
Vu l'attachement de constatation n°
dressé le par l'ingénieur chargé de la surveillance
de ce marché;
Vu l'attachement n° des travaux exécutés au constatant
à cette date, soit un mois après l'expiration des délais contractuels la réalisa-
tion de seulement du montant du marché;
Vu l'article 20 de l'Arrêté n° 1008 - Fin précité:
DÉCIDE
Article premier:
(3)

est mis en demeure d'achever dans le délai de 'à


compter de la notification de la présente Décision
(4)
Article deux
A défaut pour le Titulaire d'avoir satisfait à cette mise en demeure, le
marché sera résilié à ses torts selon les dispositions de l'article 40, paragraphe
2, de l'Arrêté 0 1008 - FiN du 6 mars 1970 et l'article 18 d) du Cahier des
Charges-type HIMO.
Antananarivo le
= Direction
Service
= Désignation du Titulaire
= Travaux dont l'exécution est prescrite

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 10-9


Annexe 2: Modèle de Résiliation du marché

ARRÊTE N°

Portant résiliation du Marché N°


passé avec
Pour

L'AUTORITÉ CONTRACTANTE

Vu le marché n° approuvé le
Vu le DÉCRET N° 91 - 056 du 29 janvier 1991 portant régIementation
des marchés publics;
Vu l'Arrêté n° 1008 - FiN du 6 mars 1970 constituant CAHIER DES
CLAUSES ADMiNISTRATIVES GENERALES des marchés de travaux et
notamment les dispositions de ses articles 20 et 40;
Vu la Décision N° du mettant en demeure le Titu-
laire d'exécuter dans un délai de
à compter de sa notification certains travaux prévus au C.P.S;
Vu l'ordre de service n° du notifiant le
la DECISION N° précitée;
Vu l'attachement N° du , constatant l'inobservation
de cette mise en demeure;
Vu l'article DEUX de la DÉCISION N° du précitée;
ATTENDU que les défaillances du Titulaire dans la conduite du chantier
et les activités réduites constatées depuis le début des travaux, ont entraîné un
retard de mois sur le délai contractuel de mois pour un avancement
de %;
ATTENDU que les augmentations de rendement demandées à plusieurs
reprises par ordre de service n'ont pas été respectées;
ATTENDU que les malfaçons constatées dans la qualité de nombreux tra-
vaux rendant ceux-ci inacceptables en raison de l'inobservation des règles de
l'art et des spécifications du marché;
ATTENDU que le Titulaire n'est manifestement pas en mesure d'assurer
l'achèvement des travaux dans des conditions satisfaisantes de délai et de qua-
lité;
ATTNDU que le Titulaire n'a pas obtempéré à la mise en demeure objet
de la DECISION N° du
ATTENDU le préjudice subi par l'Administration;
Sur proposition du

10-10 La réglementation des marchés publics


ARRÊTE

Article premier:
Le marché N° passé avec est rési-
lié aux torts du Titulaire, à compter de la notification du présent arrêté.

Article deux
Les travaux exécutés par le Titulaire et conformes aux spécifications du
marché, feront l'objet d'une réception provisoire suivie, après le délai de ga-
rantie et la forme contractuelle, d'une réception définitive.

Article trois
Le solde du marché résilié sera établi dans les conditions contractuelles à
partir de la réception défmitive.

Article quatre
L'Administration conserve ses droits sur le cautionnement constitué dans
les conditions de l'article 56 du Décret 91 - 056.

Article cinq
Les conséquences de cette résiliation seront celles précisées par l'article 44
de l'Arrêté n° 1008 - FiN du 6 mars 1970, sans que ceci fasse obstacle aux
dispositions de l'article 148 du DECR]3T N°91 -056 du 29 janvier 1991 ru-
latives à l'exclusion des marchés publics.

Article six
Le maître d'oeuvre désigné par la DECISION N° de Monsieur
le est chargé de l'exécution
du présent arrêté qui sera notifié par un ordre de service visé de 1' Ingénieur en
Chef du marché.

Antananarivo le

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 10-11


11. CAHIER DES CHARGES

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o savoir les documents nécessaires à la passation des marchés
o savoir les différentes phases d'un projet et les différents opérateurs qui in-
terviennent
o être en mesure de bien connaître le cahier des charges-type utilisé dans les
travaux routiers HIMO

Contenu du module
o Documents du marché
o Phases d'un projet
o Opérateurs du marché
o Structure et détails du cahier des charges
o Coefficient de majoration des déboursés K

Documents du marché
Les marchés sont passés dans le cadre des documents appelés cahiers des
charges qui précisent les conditions réglementaires et techniques auxquelles
ils doivent satisfaire.
Ces cahiers des charges comprennent notamment:
o le Cahier des Clauses Administratives Générales "C.C.A.G";
o les Cahiers des Prescriptions Communes "CPC";
o les Cahiers de Prescriptions Spéciales "CPS".
C.C.A.G
Le Cahier des Clauses Administratives Géûérales, communément ap-
pelé Arrêté 1008 FIN fixe les dispositions administratives applicables à tous
les marchés de même nature. Il est publié sous forme d'arrêté du Ministre des
finances:
o Arrêté n° 1006 FIN pour les marchés de fournitures;
o Arrêté n° 1008 FIN pour les marchés de travaux.
Il régit également les 2 parties qui concernent:
o le rapport du Titulaire et du Maître d'OEuvre (art. 10);
o le personnel du Titulaire et de ses soustraitants (art. 11);
o la situation et relevés (bâtiments), les attachements (génie civil) art. 30;
o la réception provisoire et définitive (art. 35 et 36);
o la résiliation (art 40 à 44).

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 11-1


cPc
Les Cahiers des Prescriptions Communes "CPC" fixent les disposi-
tions techniques applicables à tous les marchés portant sur une même nature
de travaux, de fournitures, ou de services. Les CPC sont publiés sous forme
d'arrêté du ou des ministères intéressés et sont édités sous forme de fascicule.
lis présentent les spécifications voire même les plans (qualité et origine des
matériaux, mode d'exécution, définition des prix).
Lx: Arrêté n° 738 du 08 avril 1961 pour le Ministère des Travaux Publics.
cPs
Les Cahiers de Prescriptions Spéciales "CPS" fixent les clauses propres
à chaque marché où l'on porte obligatoirement l'indication des articles des
C.C.A.G. et du CPC aux dispositions desquelles il est éventuellement
dérogé.
Le CPS est une pièce essentielle du marché car il définit l'objet et les
conditions particulières du travail à exécuter. Il doit contenir d'une part les
clauses obligatoires qui ne sont pas celles prescrites dans les réglementations
générales des marchés et, d'autre part, les clauses facultatives ou complémen-
taires que l'Administration prescrit afin d'énumérer ou d'expliciter des ira-
vaux à entreprendre, de compléter certaines dispositions du CCAG ou CPC.
Le CPS comprend plusieurs parties, notamment:
o les indications générales qui donnent l'objet proprement dit du marché et
la description des prestations à réaliser;
o les indications de provenance, de qualité et de préparation des matériaux;
o les modalités d'exécution des prestations comprenant le programme et
l'ordre de leur exécution;
o le mode d'évaluation des travaux, indiquant les conditions d'application
des prix et les observations générales sur ces prix.
Le CPS est accompagné:
o d'un Bordereau Détail EstimatjfBDE pour les marchés à prix unitaire;
o d'une décomposition de prix global et forfaitaire pour les marchés à prix
global et forfaitaire,

Les différentes phases d'un projet


Pour la réalisation (construction, réhabilitation et entretien) des routes en
terre confiées à l'entreprise, on peut distinguer, comme d'ailleurs pour les pro-
jets de plus grande dimension, les quatre phases suivantes: études, appel d'of-
fres, exécution des travaux, entretien et fonctionnement.

Phase Plan d'actions Observations


O Reconnaissance
o Etude de faisabilité technique et soclo- voir module "Etudes
1. Etudes économique techniques (APS, APD),
o APS (Avant Projet Sommaire) suivi et contrôle des tra-
o APD (Avant Projet Détaillé) vaux routiers HIMO"

11-2 Cahier des charges


o Etablissement du dossier d'Appel d'Offres
o Lancement de l'A.O. et réception des offres voir paragraphe dans ce
2. Appel d'Offres module
O Dépouillements et analyses des offres
o Attribution du contrat
o Exécution des travaux par l'Entreprise
o Suivi et Contrôle des travaux Voir paragraphe dans ce
3. Exécution module
o Réception provisoire
o Réception définitive
4. Entretien o Mise en place d'un système d'entretien
(mise en valeur des infrastructures réali-
sées)

Le présent module est principalement consacré aux différentes opérations des


Phases 2 et 3 pour les travaux routiers HIMO exécutés par l'entreprise.

Description des opérateurs


Le but des travaux HIMO à l'entreprise est de confier l'exécution, entière
ou par lots, des travaux à une entreprise de petite ou moyenne capacité. Par
souci de clarification, il est important de commencer par spécifier les respon-
sabilités des trois participants à un marché public: * le Maître de l'Ouvrage
(ou Délégué), le Maître d'OEuvre et l'Entrepreneur.
Désignation Rôles / Attributions
1. Maître de l'Ouvrage (ou o il est le bénéficiaire direct de l'ouvrage réalisé;
Deégué) o il peut être un individu ou une personne momie (asso-
ciation, collectivité, etc.);
(est celui pour lequel un ouvrage o .il définit
. .
la politique ou la stratégie globale ,de réalisa-
ou une réalisation est faite).
tion des travaux. Ainsi il indique au Maitre d oeuvre.
Le Maître de l'Ouvrage Délégué
intervient globalement pour le - les données concernant le site;
compte du Maître de l'Ouvrage qui - les besoins à satisfaire sur le plan fonctionnel de
lui délègue ses droits mais aussi l'ouvrage;
ses devoirs (ou obligations) - les contraintes résultant des réglementations en vi-
gueur;
- les exigences sur le délai, la qualité et le prix de
l'ouvrage;
- le mode de passation des contrats d'études et de tra-
vaux à réaliser;
- les modalités de réception des études et des travaux;
o il assure le bon fonctionnement et l'entretien de l'ou-
vrage;
o il peut déléguer ses droits et ses devoirs à un autre orga-
nisme.
2. Maître d'OEuvre (ou Délé-gué) o il a la charge et la responsabilité:
- des études;
- de l'établissement du dossier d'Appel d'Offres;
- du suivi et du contrôle des travaux à réaliser;
- d'assurer le respect de la réglementation, des sti-

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 11-3


Désignation Rôles / Attributions
pulations contractuelles et des règles de l'art;
- de l'approbation des méthodes et moyens mis en
place par l'Entrepreneur pour la réalisation das tra-
vaux. HIMO étant donné la nature spéciale de ceux-
ci;
- d'approuver les attachements et les décomptes de
paiement;
o il est représenté sur chantier par de contrôleurs de tra-
vaux;
O il peut déléguer ses fonctions à un autre organisme ap-
pelé "Maître d'OEuvre Délégué"
3. Entrepreneur o il fournit la main-d'oeuvre, les matériaux, le matériel et
l'outillage nécessaires à la construction;
o il exécute les travaux suivant les plans, spécifications
et méthodes prescrites dans le Marché;
o il assure la responsabilité financière de l'achèvement
des travaux (en général garantie par un cautionnement);
o il est tenu de livrer à temps et au prix convenu, un ou-
vrage de bonne qualité.

Il est essentiel que les trois parties impliquées dans le contrat jouent cha-
cune le rôle que l'on attend d'elles, avec un maximum de professionnalisme, à
savoir:
o que l'Entrepreneur livre à temps, et au prix convenu, un ouvrage de bonne
qualité;
o que le Maître d'OEuvre contrôle les travaux pour que l'ouvrage soit cons-
fruit conformément aux spécifications;
o que le Maître de l'Ouvrage paie ponctuellement les décomptes des travaux
déjà effectués.

Lancement d'un appel d'offres


Un appel d'offres est lancé pour inviter les entreprises à soumettre leurs of-
fres pour des travaux définis par le Maître de l'Ouvrage. Ceux-ci doivent être
exécutés aux conditions réglementaires et selon les spécifications techniques
détaillées dans le dossier d'appel d'offres.
L'appel d'offres peut être du type ouvert, auquel cas chaque entrepreneur
peut participer, ou restreint, c'est-à-dire que seules les PME qui présentent les
garanties requises peuvent soumissionner.
Pour l'appel d'offres restreint, comme c'est actuellement le cas de HIMO
ROUTES, la sélection des entreprises est faite après l'examen de pré-
qualification. Tenant compte de la taille, du montant et de la technicité du
projet, cet examen s'appuie sur les résultats de la formation, la capacité et les
moyens de l'entreprise en termes fmanciers, qualifications du personnel, équi-
pement disponible, expérience dans l'exécution de travaux similaires, et enga-
gement actuel de l'Entrepreneur dans d'autres travaux en cours d'exécution.

11-4 Cahier des charges


Cahier des charges
Le cahier des charges est un document contractuel établi par le Maître
d'Ouvrage pour bien défmir:
o les travaux à réaliser;
o les modalités d'exécution des travaux;
o les spécifications à suivre;
o l'évaluation des prestations;
o les prescriptions spéciales qu'il faut suivre pour exécuter les travaux;
o le Bordereau Détail Estimatif des prix;
o les moyens en matériel et en personnel pour exécuter les travaux;
Le Projet HIMO ROUTES possède des cahiers des chargestype spécifi-
ques aux travaux d'entretien périodique et entretien courant des routes en terre
utilisant l'approche HIMO. Ces cahiers des charges sont naturellement à la
disposition du cadre gérant en formation pour compléter ce module.
STRUCTURE DU CAHIER DES CHARGES DE L'APPEL
D'OFFRES
On trouvera ci-après la structure type du cahier des charges utilisé dans les
travaux de réhabilitation des routes en terre, qui est également applicable aux
travaux d'entretien périodique et d'entretien courant.
Article 1: Objet de d'appel d'offres
Article 2: Modalités de l'appel d'offres
Article 3: Conditions d'éligibilité
Article 4: Composition du dossier d'appel d'offres
Article 5: Visite des lieux
Article 6: Délai d'exécution
Article 7: Présentation des offres:
o dépôt des offres
o présentation des offres (enveloppe extérieure et enveloppe intérieure)
o remarques importantes
o participation féminine
o réglementation du travail et lois sociales
o recommandations pour la préparation et la présentation des offres
Article 8: Monnaie de paiement
Article 9: Délai d'engagement des soumissionnaires
Article 10: Acquisition du dossier d'appel d'offres
Article 11: Recevabilité des offres - fraudes
Article 12: Evaluation et comparaison des offres
Article 13: Classement des offres
Annexe A: Spécifications Particulières des travaux
Annexe B: Cahier des Prescriptions Spéciales
Annexe C: Cadre du Bordereau Détail Estimatif
Annexe D: Modèle de soumission par lots
Annexe E: Calcul du coefficient de majoration des déboursés K
Annexe F: Cadre des sousdétails des prix
Annexe G: Modèle de liste des matériels

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 11-5


Annexe H: Modèle de liste du personnel
Annexe I: Modèle de planning; schéma d'itinéraire et d'aménagement
échéancier de paiement
Annexe J: Plans-type
Annexe K: Fiches de planification, programmation, suivi et contrôle des tra-
vaux
QUELQUES DETAILS DU CAHIER DES CHARGES DE
L'APPEL D'OFFRES
Le décret N° 91-056 du 29 janvier 1991, portant réglementation des mar-
chés publics et ses modificatifs et le décret 98-559 du 25 Septembre 1998,
spécifient que "les marchés publics doivent être obligatoirement passés après
l'appel d'offres" (exception "gré à gré").
Cet appel d'offies énumère les caractéristiques principales des prestations
demandées par l'Administration et invite les personnes susceptibles de les
fournir ou les personnes consultées, selon le cas, à faire connaître dans des
formes et dans un délai déterminé, les conditions dans lesquelles elles esti-
ment pouvoir les assurer.
L'Appel d'offres ne constitue pas un engagement de la part de l'Adminis-
tration qui demeure discrétionnairement libre de ne pas y donner suite, et qui
ne peut être considérée comme engagée qu'après notification au Titulaire de
l'approbation par l'autorité compétente du contrat intervenu à la suite de cet
appel.
Par contre, les soumissionnaires sont liés par leur offre pendant un délai de
jours (comme spécifié à l'article 9 du cahier des chargestype) à compter de
la date limite de dépôt des offres. Passé ce délai, les soumissionnaires sont li-
bres de ne pas y donner suite.
L'avis d'appel d'offres fait connaître:
- l'objet du marché;
- l'estimation des travaux;
- le lieu où tout intéressé peut prendre connaissance du cahier des charges
Avis d'appel et de toute documentation technique susceptible de l'éclairer dans l'éta-
d'offres blissement de son offre;
- le lieu et la date limite de remise des offres;
- la possibilité de présenter des variantes au projet de l'administration.
Cet avis d'appel d'offres est publié.., jours au moins avant la date limite
fixée pour la remise des offres, par voie d'affichage, par communication directe
(cas appel d'offres restreint) etc.
Objet de l'ap- L'appel d'offres donne la consistance exacte des prestations avec rému-
pel d'offres nération des différentes parties d'ouvrages.
L'appel d'offres nous permet de connaître s'il s'agit d'un appel d'offres
ouvert ou restreint, en vue de passer:
Modalités de
- un marché à prix global et forfaitaire;
l'appel d'of- - ou un marché à prix unitaire;
fres - ou un marché de commandes;
- ou un marché de clientèle;
- ou une convention de prix.

11-6 Cahier des charges


Annexe A: Spécifications particulières
Chapitre I: provenance, qualité et préparation des matériaux
Chapitre II: mode d'exécution des travaux
Chapitre III: mode d'évaluation des prestations
(Les chapitres II et III sont à lire attentivement.)
Elles sont nécessaires pour:
L'administration:
- au moment où les responsables préparent le cahier des charges;
au moment où les responsables surveillent et contrôlent les travaux;
La PME:
- au moment où elle prépare son offre;
- au moment où elle exécute les travaux sur le chantier.
Chaque type de travaux (réhabilitation, entretien périodique, entretien
courant) possède ses propres spécifications. La différence est liée en général
au type de travail, aux moyens d'exécution des travaux et à la complexité du
travail.
Le cadre gérant devra bien lire ces chapitres et bien comprendre ce que
l'Administration exige de lui. (compréhension des termes utilisés, qualité
des matériaux, mode d'exécution des travaux et mode d'évaluation des tra-
Composition vaux).
du dossier
d'appel d'of- Annexe B: Projet de cahier des Prescriptions Spéciales (C.P.S)
fres Chapitre I : indications générales
Chapitre II: modalités d'exécution du Marché
Chapitre III: dispositions financières et diverses
Le cadre gérant devra bien lire ces 3 chapitres.
Parmi les documents constituant le contrat, il y a le schéma d'itinéraire
et d'aménagement que le Titulaire devra soumettre à l'agrément de
l'Ingénieur de contrôle dans un délai de .. jours calendaires à compter de la
notification de l'ordre de commencer les travaux. Pour plus de détails se
référer au module "Schéma d'itinéraire et d'aménagement".
Annexe C: Cadre du Bordereau Détail Estimatif (BDE)
La PME devra bien vérifier les multiplications et additions ainsi que les
prix unitâires en toutes lettres et l'arrêté du montant estimé. Pas de ratures ni
de surcharges.

Annexe D: Modèle de soumission


Surtout pas de ratures ni de surcharges.
Annexe E: Coefficient majoration des déboursés sec K
Ce thème est développé dans le module "Coût des travaux - étude et cal-
cul des prix".
Annexe K: Fiches de planification, programmation, suivi et contrôle des
travaux;
Pour la gestion proprement dite de l'entreprise, la PME est tenue de
remplir au cours des travaux une série des fiches essentielles. Pour plus de
détails voir module "Fiches de suivi et contrôle" du manuel pour personnel
d'encadrement PME.
Autres
Pour ce qui est des annexes F, G, H, I, J, le cadre gérant se référera aux ca-
hiers des chargestype actuellement utilisés par le projet HIMO ROUTES.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 11-7


Il est très important que la PME qui souhaite participer à l'appel
d'offres, participe à la visite des lieux pour:
- observer l'état naturel des lieux;
- étudier les différentes possibilités d'exécution des travaux;
- s'informer des possibilités locales de recrutement de main-d'oeuvre;
- rechercher les moyens d'approvisionnement en matériaux;
- étudier les différentes possibilités d'installation du camp de base pour
prendre en considération tous les éléments pouvant influer sur le bon
déroulement des travaux;
- annoter les sources de difficultés ou même les impossibilités d'exécution;
- prévoir les solutions permettant de surmonter ces difficultés: modifica-
tion de la nature des travaux, recours à des méthodes d'exécution mieux
adaptées, définition plus adéquate des moyens, modification du planning
des travaux;
Visite des
lieux - s'informer sur les coûts locaux des transports;
- enregistrer les possibilités de s'approvisionner localement en matériaux
naturels (latérite, sable, gravier, moellons..) et en matériaux manufacturés
(ciment, bois, fer...);
- s'informer sur les coûts en vigueur (achats de matériaux manufacturés,
transport et stockage);
- regrouper les informations utiles concernant l'existenqe d'aires de stoc-
kage, d'entrepôts, et de locaux d'hébergement;
- noter l'existence des marchés locaux, sources de ravitaillement pour le
personnel;
- prévoir les possibilités d'installation du camp de base les plus prati-
ques, compte tenu des informations ci-après, et des approvisionnements
locaux possibles;
- calculer correctement les prix de la soumission;
- obtenir le certificat de visite de lieux qui constitue une pièce à présenter
lors de la soumission.

Délai d'exécu- Le délai devra être fixé en mois ou en jours à compter de la date de notifi-
tion cation de l'approbation du marché ou de l'ordre de service de commencer les
travaux.

Présentation - adresse de l'autorité à qui on envoie les offres;


des offres - date limite de remise des offres;
- les différentes pièces qu'on doit mettre dans l'enveloppe extérieure et in-
térieure.

Classement des offres:


La figure 11.1 montre les modalités de dépouillement et de classement des
ofiies.
Conseils au cadre gérant de l'entreprise:
o participez à la visite des lieux. C'est fondamental!
o faites attention à l'enveloppe extérieure: pas de mention permettant d'iden-
tifier le soumissionnaire.

11-8 Cahier des charges


CONCLUSIONS
Comme l'avis d'appel d'offres indique le lieu ot on peut prendre connais-
sance du dossier d'appel d'offres, il est vivement conseillé de consulter le dos-
sier d'appel d'offres (dossier à lire attentivement) avant l'achat du dossier.
Tout ce qui est dit ci-dessus à propos du cahier des charges et ses annexes
a été tiré du décret 91-056 et ses modificatifs. Tout chef d'entreprise doit
donc:
o connaître parfaitement les dispositions du décret 91-056 et ses modifica-
tifs;
o posséder le texte du décret 91-056 et ses modificatifs;
o connaître l'arrêté N° 738 du 8 avril 1961, constituant le "Cahier des Pres-
criptions Communes" applicables aux marchés de travaux passés par le
Ministère des Travaux Publics et désigné ci-après par "le C.P.C", et ses
modificatifs publiés avant le quinzième jour précédent la date limite fixée
pour la remise des offres;
o connaître l'arrêté N° 1008-FIN du 6 mars 1970 constituant le "Cahier des
Clauses Administratives Générales" des marchés publics de travaux,
désigné ci-après par "le C.C.A.G", et ses modificatifs publiés avant le
quinzième jour précédent la date fixée pour la remise des offres sous
réserve des dispositions préférentielles de l'article 3.1 de l'annexe 1 C .P. S
(Spécifications Particulières des Travaux), substituées aux dispositions
correspondantes de l'article 17 du C.C.A.G.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 11-9


Figure 11.1: Modalités de dépouillement et de classement des offres
l Séance
Ouverture de I enveloppe
extérieure

Non Toutes pièces


Ecartée fournies

Oui z0'
Oz
Non Non o
Toutes pièces
Ecartée Exploitables Conformes

Oui
L

ANALYSE
Non * Capacité d'organisation
* Chantiers exécutés
Non classée
* Cautionnements

Oui

2 Séance
Ouverture offre financière

Non

Non classée Toutes pièces fournies

Oui

Non Non Toutes pièces


Non classée Exploitables Conformes

Oui
Oui

CLASSEMENT

11-10 Cahier des charges


12. ETUDES TECHNIQUES (APS, APD),
SUIVI ET CONTRÔLE DES TRAVAUX
ROUTIERS HIMO

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o savoir le rôle du Maître d'OEuvre au niveau des études, suivi et contrôle
des travaux réalisés par votre entreprise
o savoir ce qu'est un dossier d'études pour une route en terre suivant
l'approche HIMO
o savoir gérer le contrat dans les aspects du suivi et contrôle des travaux

Contenu du module
o Prestations du Maître d'OEuvre concernant les études techniques
o Dossiers d'études pour une route en terre suivant l'approche HIMO
o Gestion du contrat: tâches de suivi et contrôle

Prestations du Maître d'OEuvre (bureau


d'étude)
Le contrat entre le Maître d'Ouvrage et le Bureau d'études (Maître
d'OEuvre) est un dossier de base qui détaille et précise les obligations, les
droits et limites contractuels entre ces deux parties.
Dans le cas des agences AGETIPE ou des Fonds Sociaux, ce sont les di-
rections de ces programmes, qui jouent le rôle du Maître d'Ouvrage pour le
compte des mairies, des communes ou des communautés de base. En d'autres
termes, ils sont les Maîtres de l'Ouvrage Délégués qui confient des contrats
de maîtrise d'oeuvre aux bureaux d'études.
Un contrat de maîtrise d'oeuvre peut comprendre uniquement les études
techniques ou l'ensemble des prestations de service suivantes:

I. L'ensemble des études et estimations de coûts du pro-


jet, l'examen et l'interprétation des données recueillies
Les études tech- et la formulation des propositions et recommanda-
niques compren- tions. On distingue l'avant-projet sommaire (APS) et Sujets traités
nent: l'avant-projet détaillé (APD); dans ce module
2. La préparation de tous les documents et rapports
constitutifs des dossiers APS et ÀPD.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 12-1


1. L'établissement des documents constitutifs d'appel
d'offres; Sujets traités
L'appel d'offres 2. Le dépouillement des offres soumises (selon les cri- dans le module
comprend: tères d'évaluation inclus dans le dossier d'appel "Cahier des
d'offres) ainsi que la formulation des recommanda- Charges"
tions au Maître d'Ouvrage Délégué en vue de l'attri-
bution du contrat.
Le contrôle et le suivi portent sur la gestion administrative, technique et fi- Sujets traités
nancière des travaux réalisés par l'entreprise, y compris la supervision et la dans ce module
réception provisoire et définitive de ceux-ci.
Un modèle de contrat de maîtrise d'oeuvre pour des infrastructures de base
(école, centre de santé, adduction d'eau, piste, etc.), entre le Maître
d'Ouvrage Délégué et le Maître d'OEuvre (le bureau d'étude) est joint en an-
nexe au module "Etablissement des dossiers d'études relatif aux projets de
routes et d'ouvrages de franchissement" du volume IV.
Il comprend les chapitres suivants:
Modèle de contrat
Objet du contrat
Localisation des sites
Définition des termes
Obligations du Maître d'OEuvre
Obligations du Maître d'Ouvrage délégué
Honoraires et indemnités du Maître d'OEuvre
Modifications
Conditions d'emploi
Assurances
Contestations et résiliation.
En ce qui concerne les dossiers d'étude à établir par le Bureau d'Etude,
trois types de dossiers sont stipulés dans les Obligations du Maître d'OEuvre:
o le dossier de l'Avant-Projet Sommaire (APS);
o le dossier de l'Avant-Projet Défmitif(APD);
o le dossier d'appel d'offres.
Les éléments dont ces dossiers respectifs doivent être constitués sont
spécifiés dans le modèle de contrat pour chaque type d'infrastructure de base.
Dans ce module, on se concentre sur les dossiers d'APS et d'APD pour
des projets de routes rurales1.
L'objectif de formation dans ce domaine est d'améliorer la qualité des
études dont dépend largement la réalisation et la surveillance des travaux. Il a
été observé dans pas mal de projets que l'étude technique et socio-
économique et les plans, soit ne reflétaient pas la situation qu'on retrouvait
sur le chantier, soit comportaient pas mal d'omissions. La victime de ces
défaillances était souvent l'entrepreneur à qui on demandait de faire des tra-

En ce qui concerne les dossiers d'étude relatifs aux ouvrages de franchisse-


ment d'une certaine importance comme les ponts et les radiers, le lecteur est invité
à se référer aux module "Etablissement des dossiers d'études relatifs aux projets
de routes et d'ouvrages de franchissement" du volume 1V.

12-2 Etudes techniques (APS, APD), Suivi et Contrôle des travaux routiers HIMO
vaux supplémentaires sans être rémunéré car le Bureau d'études essayait de
cacher ses erreurs ou le Maître d'Ouvrage ne voulait pas dépasser le montant
réservé pour ce projet particulier.

Dossiers d'études pour une route en terre ré-


alisée en HIMO
AVANT-PROJET SOMMAIRE
L'APS est destiné à permettre d'apprécier l'opportunité de réaliser
l'opération selon la conception générale qui est envisagée. Selon le modèle de
contrat (voir annexe), le dossier d'APS comprend les pièces suivantes:

1. Données générales portant sur le contexte géographique, les bénéficiaires, les caractéristiques
socio-économiques de base du milieu et le potentiel de développement, les ressources locales
disponibles

- description du projet (conception technique, plans, devis quantita-


tif et estimatif, comparaison des options techniques possibles dans
la perspective de travaux 111MO, créateurs d'emplois) et program-
2. Données générales mation des travaux;
relatives au projet -
.
modalités du fonctionnement et de ,1 entretien des réalisations en
tenant compte des capacités des organisations bénéficiaires et des
ressources locales disponibles.

Pour des projets de routes, les données spécifiques sont les résultats
de:
- l'étude de trafic qui déterminera le niveau d'aménagement (stan-
3. Données spécifiques dards géométriques);
relatives au projet. - l'étude des sols, en particulier, la présence de zones d'emprunts
pour la couche de roulement, un facteur qui influencera largement le
coût de la route;
- l'enquête sur la disponibilité de la main-d'oeuvre qui aura des
répercussions sur la méthode d'exécution (HIMO ou HIEQ).
Ces données doivent apparaître clairement dans le dossier d'APS, qui
pourrait être élaboré de la façon suivante:
Partie A
A. 1 Données sur la zone desservie - population desservie par la route;
par la route - zone d'influence en km2;
- densité de population par km de route;
- tracé de la route et de la zone desservie sur des cartes
à l'échelle 1/50 000 ou 1/100 000.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 12-3


A.2 Potentiel de développement Les données de base requises sur la production agricole
sont:
- la superficie totale cultivée et la superficie par cul-
ture;
- la superficie et les cultures bénéficiant d'intrants
comme des engrais, des semences améliorées, des ser-
vices d'animation et de vulgarisation etc.
- le rendement par culture et sa valeur unitaire;
- la répartition entre la partie de la récolte qui est
consommée par les familles et la production commer-
cialisée;
- les données de base sur la production d'autres pro-
duits agricoles commercialisés (lait, fruits, etc.).
Autres produits non agricoles commercialisés, par
exemple produits de pêche, matériaux de construction
(briques, tuiles, gravier etc.), bois de chauffe ou de cons-
truction.
- évaluation de la disponibilité de la main-d'oeuvre et
A.3 Disponibilité de la main- les périodes de sa disponibilité en dehors des pério-
des de récolte pour la réalisation et l'entretien futur:
d'oeuvre locale
- présence d'organisations de base ou d'ONG sur les-
quelles on peut s'appuyer pour la mise en place d'un
système d'entretien.

- les modes de transport existants (camions, voitures,


charrettes, brouettes etc.), nombre, fréquence, coût de
transport et le temps utilisé;
A.4 Résultats de l'enquête de trafic - les charges par type de transport;
- la nature des produits transportés, leur origine et leur
destination;
- le trafic journalier moyen, trafic de pointe lors des
jours de marché et la période d'évacuation des pro-
duits commercialisés.
A. 5 Résultats des discussions avec - type, volume et échéances de leurs apports
les bénéficiaires

Partie B

- Description sommaire de la situation actuelle de la route, diagnostic et causes de la détériora-


tion de la route.
- Description sommaire des solutions proposées (différents aménagements si possible).
- Résultats de la reconnaissance rapide des sols de la plate-forme, des gîtes et d'autres ma-
tériaux de construction.
- Méthodes d'exécution (partie des travaux réalisés en HIMO).
- Schéma d'itinéraire et plan d'aménagement (y compris le récapitulatif des quantités par feuillet
et par km).
- Bordereau de Devis Estimatif (BDE).
- Profils en travers de la route (standards géométriques pour différents profils) sur A4.
- Profils longitudinaux et en travers des petits ouvrages d'assainissement sur A4 y compris les
cotes du TN et de la ligne rouge pour des routes neuves ou des tronçons à modifier sur des
routes existantes.

12-4 Etudes techniques (APS, APD), Suivi et Contrôle des travaux routiers HIMO
- Résultats des analyses coûts/avantages pour les différentes variantes avec indication de la va-
riante préférée par le BE tenant compte du potentiel de développement de la zone desservie et
du volume de trafic (raison de ce choix).
- Modalités d'entretien par les communes ou groupements bénéficiaires de La route.

Partie C Annexes
Annexe 1 - Avis des bénéficiaires sur la conception du projet et évaluation de l'apport des
bénéficiaires à la réalisation et l'entretien.
Annexe 2 - Calcul de rentabilité des variantes ou résultat des analyses coûts/avantages.

AVANT-P ROJ ET DÉTAILLÉ


Une fois le dossier APS approuvé par le Maître d'Ouvrage délégué, le
Maître d'OEuvre procédera aux relevés détaillés pour la proposition retenue.
Pour une route rurale, le dossier d'APD devrait comporter:

- toute donnée additionnelle que le Maître d'Ouvrage délégué a demandé ou


certains aspects qui méritent d'être approfondis selon lui. Il est inutile de
e , ieA répéter ce qui est déjà décrit dans l'APS.

- description détaillée de la solution retenue;


- résultats d'études des sols plus approfondies et d'autres matériaux de construc-
tion y compris un plan avec l'indication des zones d'emprunts;
- méthodes d'exécution (partie des travaux réalisés en HIMO);
- schéma d'itinéraire et diagramme d'aménagement définitif
Partie B - métré détaillé selon le Bordereau Détail Estimatif (BDE) et prix de référence;
- spécifications techniques des travaux par rapport aux caractéristiques de la
route;
- plan de travail et estimation de la durée d'exécution par rapport aux moyens des
entreprises;
- échéancier des dépenses de réalisation du projet;
- précision sur les hypothèses et les normes utilisées

Partie C - Procès verbaux de réunion (PV) avec les représentants des bénéficiaires entéri-
nant la conception retenue du projet indiquant aussi les apports déjà réalisés
(par rapport au plan initial).

- plans définitifs;
- profils en travers de la route (standards géométriques pour différents profils)
a D sur feuille de format A4;
- profils longitudinaux et en travers des petits ouvrages d'assainissement aux
échelles 1/20 et 1/50.

Gestion du contrat - Tâches de suivi et


contrôle
La gestion du contrat comprend essentiellement le suivi et le contrôle des
travaux, la solution des problèmes d'ordre technique ou administratif, l'éta-
blissement des avenants, la réception provisoire et défmitive des travaux, ain-
si que le paiement des acomptes.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 12-5


Il importe que les trois opérateurs (Maître d'Ouvrage, Maître d'CEuvre, En-
trepreneur) soient désireux, avant tout, de respecter les termes du contrat.
Après la passation du contrat, le Maître d'OEuvre est responsable du suivi et
du contrôle des travaux exécutés par l'Entrepreneur.
Comme le rapport entre ces deux parties est d'ordre juridique, ils doivent
comprendre leur rôle propre, tel qu'il est défini dans les documents contrac-
tuels. D'habitude, le contrat précise que l'Entrepreneur doit fournir du person-
nel compétent et expérimenté. De son côté, le Maître d'Ouvrage doit réaliser
que l'Entrepreneur s'attend aussi à ce que le personnel de direction et de
contrôle affecté (Ingénieur de surveillance - ingénieur de contrôle - ingénieur
en chef possède les qualifications nécessaires.
En tant que responsable du contrôle et du suivi journalier des travaux,
l'Ingénieur de surveillance/contrôle/chef des travaux représente le Maître
d'OEuvre et relève de celui-ci. Quant au Maître d'OEuvre, il administre les tra-
vaux pour le compte du Maître d'Ouvrage.
CONTROLE DES TRAVAUX
Le contrôle des travaux est l'opération qui consiste à s'assurer que le projet
est réalisé conformément aux plans et aux spécifications déterminées.
Le contrôle représente pour le Maître d'Ouvrage, l'assurance d'avoir un
ouvrage conforme au projet qui a été conçu, ou à l'objectif qui a été fixé. Le
contrôle des travaux est une opération incontournable aussi bien pour les tra-
vaux en régie que pour les travaux par l'entreprise.
C'est une opération difficile car les éventuelles malfaçons sont souvent in-
visibles ou très lentes à se manifester.
Le contrôle vise essentiellement à faire respecter un projet, contrairement à la
mauvaise habitude qui consisterait à l'amender au fur et à mesure de
Définition l'avancement des travaux. Cela ne signifie pas pour autant qu'il ne soit jamais
nécessaire de rectifier partiellement au moment des travaux, mais le but du
contrôle est de réduire ces interventions. Il est souhaitable que l'équipe de
contrôle soit la même que celle qui a élaboré ou conçu le projet.
La qualité d'un ouvrage dépend également du sérieux et de la compétence de
l'entrepreneur car le projet et le contrôle ne peuvent pas suppléer à la carence de
ce dernier.
"Un bon ouvrage est le résultat d'un bon projet réalisé par un bon entre-
preneur bien contrôlé".
Sans un bon contrôle, l'entrepreneur peut être tenté de faire des économies
occultes, par connivence, fait qui pourrait entraîner pour le Maître d'Ouvrage
des dépenses importantes de remise en état ou des charges supplémentaires
d'entretien.

Le contrôle est, au même titre que les études ou les travaux, une opération
nécessaire pour passer d'un désir de réalisation à la réalisation elle-même.
Le contrôle doit porter sur la qualité, la quantité et le déroulement des tra-
vaux, il vise notamment à:
- obtenir que les matériaux aient les qualités désirées et qu'ils soient mis en
Rut du
oeuvre dans les meilleures conditions;
Ofl roIe
- percevoir au plus tôt les insuffisances éventuelles afin d'y porter remède
avant qu'il ne soit trop tard;
- obtenir les quantités requises;
- noter en temps utile tous les incidents de chantier: quantités contractuelles
ou travaux extracontractuels permettant d'éviter les litiges avec le Titu-

12-6 Etudes techniques (APS, APD), Suivi et Contrôle des travaux routiers HIMO
laire;
rassembler les résultats du contrôle (rapports périodiques et rapport final),
qui permettront ensuite:
- au Maître d'Ouvrage de choisir plus judicieusement des spécifications
à imposer pour d'autres travaux ou des solutions techniques plus
adaptées ou moins coûteuses;
au Service d'entretien de suivre l'évolution du comportement des
ouvrages dans le temps afin de mieux organiser les opérations
d'entretien.

Le contrôle doit être "constructif', c'est-à-dire apporter des éléments per-


mettant de contribuer à la qualité de l'ouvrage; il ne doit pas se borner à consta-
ter et sanctionner les imperfections.
Pour atteindre ces buts, le contrôle doit oeuvrer dans un esprit de coopéra-
tion avec l'entrepreneur. En règle générale, tout en étant d'une grande rigueur
sprit A U quant à l'observation des prescriptions techniques, il doit d'efforcer de faciliter
controle la tâche du Titulaire.
Un manque de coopération peut avoir une incidence importante sur le bilan
financier de l'entreprise et un manque à gagner pour le Maître d'Ouvrage. Dans
tous les cas, une entreprise qui perd de l'argent, soit pour des raisons techni-
ques (qui généralement auraient dû apparaître lors du choix), soit tout simple-
ment parce que le contrôle rend la tâche difficile, fera rarement un bon travail.

Le contrôle met en présence d'un côté, le Maître d'Ouvrage représenté par


un certain nombre d'agents qui veillent à la bonne exécution des travaux et qui
constituent l'équipe de Contrôle, et de l'autre côté, l'entrepreneur qui dispose
des moyens lui permettant de réaliser les travaux.
L'équipe de contrôle comprend généralement:
- l'ingénieur en chef du marché, qui représente le Maître d'Ouvrage et qui a
Structure et pouvoir de signature de l'ordre de service, des décomptes, de prise de tou-
Attribution tes les décisions qui entraînent des dépenses supplémentaires.
du Contrôle - l'ingénieur de Contrôle, qui a la responsabilité effective du contrôle
(généralement appelé chef de mission). Il est délégué de tout ou d'une par-
tie de pouvoirs de l'ingénieur en chef.
- l'ingénieur de surveillance avec les assistants, métreurs, topos et les labo-
rantins responsables du contrôle d'un ou de plusieurs tronçons de route
(terrassements, chaussées, ouvrages d'assainissement ...).

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 12-7


Structure du contrôle des travaux
La figure ci-après montre la structure de contrôle des travaux.

Maître d'ouvrage

Ingénieur en Chef du Marché

Ingénieur du Contrôle

V
Ingénieur de Surveillance

- Surveillance exécution des travaux


- Contrôle de qualité matériaux
- Contrôle de mise en oeuvre des matériaux
- Attachement quantités travaux
- Rapports périodiques d'avancement des travaux
- Réception provisoire et définitive des travaux
- Etablissement décompte final et définitif

V V

Métreurs Topos Laborantins

12-8 Etudes techniques (APS, APD), Suivi et Contrôle des travaux routiers HIMO
Ingénieur en chef
L'Ingénieur en chef est responsable devant l'Autorité contractante de
l'exécution globale du marché, notamment de la réalisation financière de
l'opération jusqu'au solde du marché.
Ses attributions comprennent:
o la notification au Titulaire du marché, de l'ordre de service de commencer
les travaux, de la décision désignant l'Autorité chargée du Contrôle de
l'exécution;
o la certification et la notification, (nantissement) de l'exemplaire spécial du
marché, soit des pièces prévues à cet effet;
o la signature des ordres de service ayant une incidence fmancière;
o le visa des attestations de destination;
o la réception et la réclamation, le cas échéant, des cautionnements;
o la signature et la délivrance au Titulaire du marché des certificats de cons-
tatation de droit à acomptes ou des décomptes des droits constatés;
o le visa de décomptes provisoires et pour solde.
Ingénieur de Contrôle
L'Ingénieur chargé du Contrôle est chargé de suivre l'exécution technique
des travaux et leur réalisation dans le cadre du programme d'exécution agréé.
Il vérifie et arrôte les comptes du marché.
Ses attributions comprennent en particulier:
o acceptation des dispositions générales prises par l'Entrepreneur;
o contrôle et approbation des dispositions techniques particulières;
o contrôle administratif et financier du chantier;
o instruction des litiges.
Ingénieur de Surveillance
L'ingénieur de surveillance doit assurer:
o la surveillance de l'exécution des travaux;
o le contrôle de qualité et de mise en oeuvre des matériaux;
o la prise en attachement des faits marquants de la vie du chantier;
o la prise en attachement des quantités de travaux à payer à l'Entrepreneur
chargé de leur exécution;
o l'établissement des rapports périodiques d'avancement des travaux;
o la réception provisoire et défmitive des travaux;
o l'établissement du décompte général et définitif.
DETAILS DU ROLE DE L'INGENIEUR EN CHEF
Ses attributions comprennent:
o la notflcation au Titulaire du marché, soit du marché approuvé, soit de
l'ordre de service de commencer les travaux avant l'approbation du mar-
ché ainsi que de la décision désignant l'Autorité chargée du Contrôle de
l'exécution, à savoir:
- l'ingénieur en chef;
- l'ingénieur chargé du contrôle;
- l'ingénieur chargé de la surveillance;
o la certflcation et la flot jflcation, pour servir au nantissement dans les
conditions des articles 96 du décret n° 91-056 du 29/01/91 et 2 du

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 12-9


C.C.A.G., soit de l'exemplaire spécial du marché, soit des pièces évues
à cet effet;
o la signature des ordres de service ayant une incidence financière comme:
- l'ordre de modification de la masse contractuelle au-delà des limites
fixées à l'article 17 du C.C.A.G (article 93 du décret 91-056 du
29/01/91);
- l'ordre d'exécution d'ouvrages non prévus (article 93-1 du décret 91-
056 et article 26-2 du C.C.A.G.), toutefois les ordres d'exécution des
travaux en régie suivant l'article 18 du C.C.A.G. restent dans ses at-
tributions;
- l'ordre de cessation des travaux (article 19-3 du C.C.A.G.);
- l'ordre d'exécution d'une tranche conditionnelle (article 85 du décret
91-056);
o le visa des attestations de destination concernant l'importation des mat-
ériels pour les travaux et la transmission au Service des douanes de la liste
des matériels pouvant bénéficier du régime de l'Admission temporaire;
o la réception et la réclamation, le cas échéant, des cautionnements qui de-
vraient être constitués conformément aux dispositions contractuelles;
o la signature et la délivrance au Titulaire du marché des certWcats de
constatation de droit à acomptes ou des décomptes des droits constatés;
o le visa de décomptes provisoires et pour solde.
DETAILS DU ROLE DE L'INGENIEUR DE CONTROLE
Ses attributions comprennent en particulier:
o l'acceptation des dispositions générales prises par l'Entrepreneur chargé
de l'exécution des travaux, concernant:
- les installations de chantier;
- le programme d'exécution des travaux compte tenu des moyens envi-
sagés en personnel et en matériel;
- le matériel pouvant être importé en admission temporaire;
- les sous-traitants éventuels.
o le contrôle et l'approbation des dispositions techniques particulières
prévues pour l'exécution des travaux et notamment:
- l'approbation des projets d'exécution (terrassement, ouvrages d'assai-
nissement, ouvrages de franchissement, chaussée) des métrés et des no-
tes de calculs établis par l'Entrepreneur chargé de l'exécution des tra-
vaux;
l'approbation des corrections topographiques proposées éventuellement
par l'Entrepreneur chargé de l'exécution des travaux;
l'agrément des dispositions prévues pour les terrassements (matériaux
pour remblais et accotements, réutilisation des déblais en remblais,
lieux de dépôt pour déblais non réutilisés);
l'agrément des matériaux entrant dans la composition des différents
corps d'ouvrages;
l'agrément des dispositions prévues pour les ouvrages d'assainis-
sement;
l'agrément des dispositions prévues pour les différents corps
d'ouvrages, notamment pour les ponts: implantations, programme de
bétonnage, origine des ciments, aciers, palpianches, peintures, etc.,
composition des bétons, armatures de précontraintes, gaines, etc.
o le contrôle administratfet financier du chantier comprenant notamment:

12-10 Etudes techniques (APS, APD), Suivi et Contrôle des travaux routiers HIMO
le contrôle de l'exécution des prestations incombant aux Ingénieurs
chargés de la surveillance;
la préparation et la signature des ordres de service n'ayant pas
d'incidence financière;
o l'instruction des litiges pouvant survenir avec le Titulaire du marché ou
avec des tiers et pour tout problème particulier lié à l'exécution du mar-
ché;
o l'examen des réclamations éventuelles des Titulaires des marchés et leur
présentation à l'Ingénieur en Chef;
o l'étude et la présentation à l'Ingénieur en Chef de toutes suggestions sur
les modifications éventuelles à apporter aux projets et sur les aménage-
ments divers supplémentaires qui pourraient se révéler nécessaires au fUr et
à mesure de l'avancement des travaux.
Ces propositions devront être présentées en temps utile de façon à éviter
toute gêne ou ralentissement au déroulement normal du chantier.
DETAILSDU ROLE DEL'INGENIEUR DE SURVEILLANCE
Ses attributions comprennent:
o la surveillance de l'exécution des travaux conformément aux projets
d'exécution approuvés, aux plans contractuels, aux prescriptions du mar-
ché et du C.P.C. et aux ordres de service de l'Autorité chargé du contrôle.
o le contrôle des caractéristiques des matériaux utilisés et de leur confor-
mité avec les normes prescrites tels que: terres pour remblais et accote-
ments, matériaux pour la chaussée, liants hydrocarbonés, enrobés à chaud,
ciment ou agrégats, béton, acier, etc.;
o le contrôle de la mise en oeuvre des matériaux et de l'exécution des tra-
vaux tels que:
compactage des remblais;
fmition de la plate-forme;
recoupe des talus de remblais et mise en place du gazon;
pose et aménagement des ouvrages d'assainissement;
définition et localisation des petits ouvrages d'assainissement: fhsci-
nage de fossé, fossés maçonnés, descentes maçonnées, exutoires, bor-
dures de remblais;
implantation du projet et notamment des appuis des ouvrages d'art;
- forage;
- dispositions des armatures;
- dimensions et résistance des coffrages, dispositions des armatures;
- coulage et vibration des bétons;
- lancement des travées;
- épaisseurs et compactages des différentes couches de chaussées;
- dosage des liants;
- réglage de la chaussée;
- compactage et engazonnement des accotements;
- et toute prestation entrant dans le cadre du marché.
o la prise en attachement des faits marquants de la vie du chantier et des
quantités à payer à l'Entrepreneur chargé de l'exécution des travaux,
conformément au mode d'évaluation des travaux;

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 12-11


o la détermination contradictoire de la nature des déblais (normaux ou ro-
cheux) et évaluation, avant ou après déroctage, des quantités de déblais ro-
cheux à prendre en compte;
o la préparation et la présentation à la signature de l'Ingénieur en Chef des
documents administratifs dont la signature ne relève pas de sa compétence
tels que: projet d'avenant, ordre de service à incidence financière, ordre de
service de mise en demeure, attestation de destination...;
o la vérification des sousdétails de prix fournis par l'Entrepreneur chargé de
l'exécution des travaux;
o le visa et la présentation à l'ingénieur en chef des attestations de destina-
tion des matériels importés pour les travaux;
o la vérification et le visa des décomptes provisoires, des situations men-
suelles;
o la préparation et la présentation à l'Ingénieur en Chef des certificats de
constatation des droits à acomptes ou des décomptes des droits constatés;
o la détermination et la prise en compte à temps, de la révision des prix le
cas échéant;
o l'examen du bien fondé des demandes d'intérêt moratoire éventuellement
présentées par l'Entreprise;
o la préparation et la présentation à l'ingénieur en Chef, des décisions de
mainlevée de cautionnement;
o le contrôle du contrat de prestation de l'équipe du laboratoire travaillant
pour l'équipe de contrôle;
o l'établissement des rapports périodiques (mensuels, trimestriels concer-
nant l'avancement des travaux, le volume et le montant estimés des tra-
vaux supplémentaires et leur incidence sur le coût final de l'opération);
o la préparation et l'établissement des projets de décision de sursis
d'exécution, de remise de pénalités;
o les réceptions provisoire et définitive, la rédaction, le visa et la présenta-
tion à la signature de l'Ingénieur en chef des procès-verbaux corres-
pondants dans le cadre des textes contractuels;
o l'établissement du décompte général et définitif.

Techniques du contrôle
Depuis toujours, la technique de contrôle se subdivise entre les contrôles
AVANT ou PENDANT les travaux et les contrôles ÂPRES les travaux.
CONTROLE DE QUALITE
Hormis l'auto-contrôle de l'entrepreneur précité, le contrôle AVANT
consiste à vérifier si les matériaux proposés existent en quantité suffisante et
répondent aux spécifications du marché. Il consiste aussi à choisir parmi les
matériaux proposés ceux qui ont les meilleures caractéristiques tout en tenant
compte du facteur transport qui aura incidence directe sur le coût de l'ouvrage.
Le Contrôle AVANT consiste aussi à faire réaliser des planches d'essais
qui permettent de mettre au point les moyens et les procédés de mise en oeu-
vre des matériaux (atelier, nombre de passes, etc.) Si cette précaution a bien
été prise, il est rare d'avoir ensuite des déboires importants.
Le Contrôle PENDANT consiste à vérifier au fur et à mesure de
l'avancement des travaux si:

12-12 Etudes techniques (APS, APD), Suivi et Contrôle des travaux routiers HIMO
o les épaisseurs sont respectées;
o des matériaux non agréés ont été introduits (différents de ceux qui étaient
prévus);
o les compacteurs travaillent aux cadences prescrites déterminées lors de
l'exécution de la planche d'essai;
o la compacité est atteinte.
Le Contrôle APRÈS est très simplifié si tous les contrôles précédents ont
été effectués.

CONTROLE DE QUANTITES
Le Contrôle de quantités est une opération qui consiste à vérifier au k et
à mesure de l'avancement de travaux si les dimensions prévues pour
l'ouvrage sont respectées et si les quantités sont bien prises en considération
après constat et attachement.

Constat
Il est dressé conjointement entre la PME et l'Administration.
Le constat permet de relevçr un fait par écrit. Il sert à en garder une
trace écrite donc contradictoire.
On distingue:
o le constat d'événement;
o le constat des moyens;
o le constat de carence;
o le constat de qualité.

Attachement
C'est une pièce préparatoire à l'établissement du décompte. Elle récapi-
tule, prix par prix, les travaux déjà exécutés.
L'attachement est la constatation faite par l'agent désigné à cet effet,
par laquelle il reconnaît le Maître d'Ouvrage, débiteur envers un tiers.
On distingue:
o l'attachement de simple constatation;
o l'attachement en quantités;
o l'attachement en valeurs.

Rapport d'avancement
L'organisme chargé de contrôle est tenu d'établir un rapport d'avancement
des travaux mensuel et I ou trimestriel. Ce rapport permettra au Maître
d'Ouvrage et au Bailleur de Fonds de suivre l'affectation des ressources.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 12-13


Structure du rapport d'avancement

Chapitres Thèmes
Généralités:
- plan de situation;
Premier - profil en long schématique du tracé;
- profil en travers;
- l'historique du marché (passation, Titulaire, Intitulé, Délai, Imputation,
mode de paiement).
Avancement des travaux:
- description et avancement des travaux dans les différents postes (installa-
Second tion, études, travaux);
- schéma d'avancement des travaux;
- Planning prévisionnel des travaux.
Situation financière:
- tableaux;
Troisième - analyse de la situation financière;
- révision des dépenses;
(rconstitution exacte des dépenses réellement faites pour les travaux).
Moyens mis en oeuvre:
- moyens en matériel;
Quatrième - moyens en personnel;
(Entre autres, récapitulatif des tâches réalisées dans le cadre des prestations cou-
rantes et de celles qui le sont moins, en l'occurrence des études de modifications
de projet).
Contrôle des travaux
- historique;
Cinquième - personnel;
- activités du contrôle;
- état financier.
Annexes - chronologie des ordres de service émis dans le mois ou trimestre;
- copie des correspondances essentielles
Il est par ailleurs fondamental que le contrôle établisse un rapport précis
defin de chantier, avec l'opération en chiffre, le bilan technique ainsi que les
recommandations pour l'entretien. Ce bilan final doit dégager les renseigne-
ments qu'il faut tirer de l'expérience du chantier. Conçus tels que préconisés
ci-dessus, ces rapports constituent une banque de données importante et lbci-
lement consultable aux tins de recherche statistiques ou de bilans comparatifs.

Réception provisoire
Lors de la réception provisoire, le cadre gérant de la PME:
o est tenu d'aviser l'Administration de l'achèvement des travaux.
o doit assister aux opérations de réception. Son absence ne fait pas obstacle
à la validité de la réception.
Lorsque les prestations n'ont pas été exécutées ou qu'elles ne sont pas re-
cevables et que toutefois ces prestations n'affectent pas l'utilisation de
l'ouvrage, la réception provisoire peut être prononcée.

12-14 Etudes techniques (APS, APD), Suivi et Contrôle des travaux routiers HIMO
Le P.V. de réception provisoire est établi par l'Autorité chargée du
Contrôle.
Si l'Administration décide de prendre possession anticipée de certains ou-
vrages, il doit être procédé à une réception provisoire partielle.
La dernière réception provisoire partielle vaut réception contractuelle pro-
visoire pour le règlement des comptes.
Le délai de garantie est de UN AN à compter de la réception provisoire.

Réception définitive
A la réception définitive, et à l'expiration du délai de garantie, si l'Ad-
ministration estime ne pas pouvoir prononcer la réception définitive, elle doit:
o en aviser le Titulaire;
o lui notifier la liste des prestations à effectuer.
La réception définitive est prononcée après l'achèvement de ces presta-
tions, si celles-ci sont recevables.
Les ouvrages ayant fait l'objet de réception provisoire partielle sont, à
l'expiration du délai de garantie, réceptionnés défmitivement.
La dernière réception partielle définie vaut réception contractuelle définitive
pour le règlement des comptes et la libération du cautionnement.
Lorsque le marché comporte des lots affectés de délais particuliers
d'exécution, chaque lot fait l'objet d'une réception définitive partielle à
l'expiration du délai de garantie.
Le cautionnement est libéré partiellement au fur et à mesure des réceptions
définitives partielles.
Les dispositions sur les réceptions provisoires et définitives ne sont pas
applicables aux "travaux en régie".
Des prestations peuvent être demandées au Titulaire après la Réception
Définitive. A défaut d'exécution d'une telle obligation, le Titulaire peut être
exclu temporairement des marchés publics.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 12-15


13. CODE DU TRAVAIL - NORMES IN
TERNATIONALES DU TRAVAIL -
PARTICIPATION FÉMININE

Objectifs didactiques du module


Après avoir étudié ce module, vous devriez:
o savoir la structure du Code du Travail et son application dans les travaux
routiers HIMO
o savoir les normes internationales du travail intéressant les travaux routiers
o être sensibilisé quant à l'emploi de la main-d'oeuvre féminine sur les
chantiers routiers HIMO

Contenu du module
o Code du Travail
o Normes Internationales du travail intéressant les travaux routiers HIMO
o Participation féminine aux travaux routiers HIMO

Introduction
Madagascar possède un Code du Travail qui établit des mesures précises
en faveur des employés.
Le Code du Travail actuellement en vigueur (septembre '98) à Madgascar
est régi par la loi N° 94-029 du 25 août 1995. Sa structure est présentée ci-
après. Le module présente les commentaires seulement sur les aspects tou-
chant directement l'application aux travaux routiers.

Structure du Code du Travail


Titre I : Dispositions générales
Titre II: Organisations Syndicales
Titre III: Contrat et convention collective du travail
Chapitre 1: Contrat de travail
Chapitre 2: Engagement à l'essai
Chapitre 3: Règlement intérieur
Chapitre 4: Travailleurs à domicile
Chapitre 5: Sous - traitance
Chapitre 7: Convention collective et accords d'établissement

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 13-1


Titre IV: Salaire
Chapitre I: Détermination du salaire
Chapitre 2: Paiement du salaire
Chapitre 3: Garantie et protection des salaires
Chapitre 4: Economat
Titre V: Conditions de travail
Chapitre 1: Durée du travail
Chapitre 2: Travail de nuit
Chapitre 3: Travail des femmes et des enfants
Chapitre 4: Personnes handicapées
Chapitre 5: Repos hebdomadaire et jours fériés
Chapitre 6: Congés et transports
Chapitre 7: Institut National du Travail
Chapitre 8: Formation professionnelle et apprentissage
Titre VI: Organismes et moyens de controle
Chapitre 1: Organismes administratifs
Chapitre 2: Délégués du personnel
Chapitre 3: Comité d'entreprise
Chapitre 4: Moyens de contrôle
Chapitre 5: Emploi et placement
Chapitre 6: Conseil National de l'Emploi
Titre VII: Différend du travail
Chapitre 1: Différend individuel
Chapitre 2: Différend collectif
Titre VIII: Pénalités
Titre IX: Dispositions diverses

Applications aux travaux routiers HIMO


TITRE III CHAPITRE 1: CONTRAT DE TRAVAIL
Un contrat écrit et signé contradictoirement par le Titulaire et l'employé
doit être établi avant le début de l'emploi, et peut être un contrat individuel
ou collectif. Ce contrat pourra être consulté par l'Ingénieur chargé du contrôle.
TITRE IV: SALAIRE
Dans les cahiers des charges-type d'entretien périodique et/ou d'entretien
courant du Projet HIMO ROUTES, il est prévu l'article "Réglementation du
travail et lois sociales" qui se présente ainsi:
La charge de l'application de la réglementation du travail et de la légi-
slation sociale au personnel (conducteurs des travaux, ouvriers, main-
d'oeuvre, etc.) participant à l'exécution du marché, incombe au Titulaire du
marché.
Si l'Administration constate que les salaires payés par le Titulaire au
personnel participant à l'exécution du marché sont inférieurs aux salaires

13-2 Code du Travail - Normes internationales du Travail - Participation féminine


minima, elle peut indemniser directement les salariés lésés au moyen de rete-
nues opérées sur les sommes dues au Titulaire. En cas de retard dzîment
constaté dans le paiement des sala fres par le Titulaire, l'Administration a la
facuité de payer d'office les salaires arriérés et les retenir sur les sommes
dues au Titulaire.
Si, à deux reprises durant l'exécution du marché, l'Administration cons-
tate des anomalies dans le paiement du personnel d'encadrement et de la
main-d'oeuvre locale travaillant pour le Titulaire, le marché sera résilié aux
pleins torts du Titulaire.
L'administration doit disposer d'un système d'inspection pour assurer
l'application des clauses relatives aux SMIG. Il serait nécessaire de communi-
quer le nombre d'infractions constatées et les sanctions imposées aux services
concernés du Ministère du Travail.
Une action conjointe du BIT avec les Ministères des Travaux Publics et
du Travail et de la Fonction Publique est envisagée dès 1999 pour préciser
encore davantage la réglementation du travail applicable aux travaux routiers.
Plus en particulier, ils essaieront de concert':
o d'introdufre un carnet de travail qui servira à la fois de carte de travail-
leur, de certificat d'emploi et de sala fres pour retracer la carrière pro-
fessionnelle de l'intéressé sur tous les chantiers (régie et par PME);
o de proposer un texte de loi relatif à la Réglementation du travail tem-
poraire dans les chantiers du BTP-HIMO;
o définir le rôle que peut jouer le Service de l'Inspection du Travail non
seulement pour contrôler l'application de la législation mais adapter
celle-ci aux spécflcités du secteur.
TITRE V CHAPITRE 3: TRAVAIL DES FEMMES ET DES
ENFANTS
Dans les cahiers des charges-type d'entretien périodique et/ou d'entretien
courant du projet HIMO ROUTES a été prévu l'article concernant la partici-
pation féminine.
Le Titulaire devra engager dans son cadre de projet au moins 25% de
femmes de l'effectif total. Les salaires de la main d'oeuvre féminine doivent
être égaux à ceux de la main-d'oeuvre masculine, s'ils font les mêmes travaux.
Remarque: L'autorité contractante dans son souci de résoudre le problème
de sous-emploi et de chômage, fait obligation de recruter la main-
d'oeuvre dans les régions avoisinantes dans la mesure du possible. II est
rappelé au Titulaire que la loi interdit l'emploi des jeunes de moins de
16 ans.

NOTA: Le Projet HIMO ROUTES a déjà introduit sur les chantier en


régie le contrat collectif de travail (pour alléger les procédures et formalités
administratives, tout en respectant la législation) et le registre des salaires.

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 13-3


Normes internationales du Travail intéressant
les travaux routiers
II est rappelé ci-après, pour le cadre gérant de la PME, le résumé des nor-
mes internationales du travail particulièrement applicables aux travaux rou-
tiers 111MO qui font déjà partie des cahiers de charges-type. Ce sont:
o l'interdiction du travail forcé;
o l'égalité des chances et du traitement;
o la liberté syndicale;
o l'emploi des enfants;
o la protection du salaire;
o la fixation des salaires.
INTERDICTION DU TRAVAIL FORCE
Convention N° 29 - Travail forcé 1930
Principe de la norme
Suppression du travail forcé.
Résumé des dispositions
L'engagement fondamental que prennent les Etats qui ratifient la conven-
tion est de supprimer l'emploi du travail forcé ou obligatoire sous toutes ses
formes dans le plus bief délai possible. Elle défmit cette coercition comme
étant l'exigence d'un travail ou service sous la menace d'une peine quelconque
et pour lequel l'individu ne s'est pas offert de plein gré. Toutefois, la conven-
tion ne s'applique pas, sous réserve de certaines conditions et garanties, à cinq
genres de travail ou de service obligatoire:
o le service militaire;
o certaines obligations civiques;
o le travail pénitentiaire;
o le travail exigé dans le cas de force majeure;
o les menus travaux de village.
L'emploi illégal du travail forcé ou obligatoire doit faire l'objet de sanc-
tions pénales efficaces.
Convention N° 105 - Abolition du travail forcé 1957
Principe de la norme
Interdiction du recours au travail forcé ou obligatoire, sous toutes ses for-
mes, à certaines tins.
Résumé des dispositions
Par cette convention, l'Etat s'engage à supprimer le travail forcé ou obliga-
toire sous toutes ses formes dans cinq cas détenninés, à savoir:
o en tant que mesure de coercition ou d'éducation politique ou en tant que
sanction à l'égard de personnes qui ont ou expriment certaines opinions
politiques ou manifestent leur opposition idéologique à l'ordre politique,
social ou économique établi;

13-4 Code du Travail - Normes internationales du Travail - Participation féminine


o en tant que méthode de mobilisation et d'utilisation de la main-d'oeuvre à
des fins de développement économique;
o en tant que mesure de discipline du travail;
o en tant que punition pour avoir participé à des grèves;
o en tant que mesure de discrimination raciale, sociale, nationale ou reliS
gieuse.
Commentaires
Le Gouvernement de Madagascar a ratifié la Convention N° 29. Cette rati-
fication ayant été enregistrée le 01 novembre 1960. Les activités pratiques de
l'OIT ne sauraient en aucune circonstance se placer en contradiction avec ces
conventions.
Au moment du recrutement de la main-d'oeuvre pour les travaux routiers,
les PME doivent fuire connaître aux travailleurs qu'ils se sont offerts de leur
plein gré et qu'ils ont le droit de quitter le travail s'ils le veulent. Il n'y a pas
de peine pour "refuser" le travail. La main-d'oeuvre utilisée sur les chantiers
routiers HIMO ne peut être, sous n'importe quelle fonne, soumise au travail
forcé.

L'EGALITE DE CHANCE ET DE TRAITEMENT


Convention N° 100 - Egalité de rémunération
Principe dè la norme
Rémunération égale des hommes et des femmes pour un travail de valeur
égale.
Résumé des dispositions
LtEtat doit encourager et, dans la mesure où le permettent les méthodes en
vigueur pour la fixation des taux de rémunération, assurer la rémunération
égale entre la main-d'oeuvre masculine et la main-d'oeuvre féminine pour un
travail de valeur égale. La convention s'applique au salaire de base et à tous
autres avantages payés directement ou indirectement, en espèces ou en nature,
par l'employeur au travailleur en raison de son emploi. Elle défmit égalité de
rémunération pour un travail de valeur égale ou une rémunération déterminée
sans discrimination fondée sur le sexe.
La Convention prévoit que les gouvernements collaboreront avec les orga-
nisations d'employeurs et de travailleurs en vue de donner effet à ces disposi-
tions.
Convention N° 111 - Discrimination d'emploi et profession,
1958
Principe de la norme
Promouvoir l'égalité de chances et de traitement en matière d'emploi et de
profession.
Résumé des dispositions
La Convention assigne, à tout Etat qui la ratifie, l'objectif fondamental de
promouvoir l'égalité de chances et de traitement en formulant et en appliquant
une politique nationale visant à éliminer toute forme de discrimination en ma-
tière d'emploi et de profession.
La discrimination est défmie comme toute distinction, exclusion faite ou
préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la religion, l'opinion politi-

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 13-5


que, l'ascendance nationale, l'origine sociale ou tout autre motif spécifié par
1'Etat membre et qui a pour effet de détruire ou d'altérer l'égalité de chances ou
de traitement. Seules les qualifications exigées pour un emploi déterminé
peuvent intervenir comme critère de sélection. Le champ d'application de la
convention couvre l'accès à l'emploi et aux différentes professions, les condi-
tions d'emploi, ainsi que l'accès à la formation.
Commentaires
Le Gouvernement de Madagascar a déjà ratifié les deux conventions. La ra-
tification de la Convention N° 100 a été enregistrée le 10 août 1961 celle de
la Convention N° 111 le 11 août 1961.
La question majeure en matière d'égalité est de veiller à ce que la femme
ait à la fois accès, si elle le désire, à un emploi dans les chantiers et un salaire
identique à celui de l'homme, pour un travail de valeur égale.
Lors de la formation sur les chantiers école du Projet "HIMO-ROUTES",
on a constaté que les femmes n'ont aucune difficulté pour les travaux de réha-
bilitation et d'entretien routier à l'exception des travaux durs tels que les tra-
vaux à la carrière, les travaux sur les hautes tranchées et les travaux en terrain
très dur. Les cahiers des charges - type d'entretien périodique et/ou courant du
Projet "HIMO-ROUTES" prévoient une participation féminine d'au moins
25%. Les PME doivent respecter cette clause dans l'effectif de la main-d'oeuvre
et du personnel d'encadrement qu'elles utilisent.
LA LIBERTE SYNDICALE
Ici, il convient de retenir 3 Conventions: N° 87, 98, et 141.
Convention N° 87 Liberté syndicale et protection du droit syn-
dical, 1948
Principe de la norme
Droit librement exercé, des travailleurs et des employeurs, sans distinc-
tion, de s'organiser pour promouvoir et défendre leurs intérêts.
Résumé des dispositions
Les travailleurs et les employeurs, sans distinction d'aucune sorte, ont le
droit de constituer et de s'affilier à des organisations de leur choix en vue de
promouvoir et de défendre leurs intérêts respectifs.
Ces organisations ont le droit d'élaborer leurs statuts et règlements, d'élire
librement leurs représentants, d'organiser leur gestion et leur activité et de
formuler leur programme d'action. Les autorités publiques doivent s'abstenir
de toute intervention de nature à limiter ce droit ou à entraver l'exercice légal.
Les organisations ne sont pas assujetties à dissolution où à suspension par
voie administrative. Elles ont le droit de constituer des fédérations et des
confédérations ainsi que celui de s'y affilier et celles-ci jouissent des mêmes
droits et garanties. La convention prévoit également le droit de s'affilier à des
organisations internationales.
Dans l'exercice de ces droits qui leur sont reconnus par la convention, les
intéressés et leurs organisations respectives sont tenus de respecter la légalité.
Commentaires
Les travailleurs doivent bénéficier d'une protection adéquate contre les ac-
tes de discrimination tendant à porter atteinte à la liberté syndicale.

13-6 Code du Travail - Normes internationales du Travail - Participation féminine


Ils doivent être protégés notamment contre le refis de les engager en rai-
son de leur affiliation syndicale ou de leur participation à des activités syndi-
cales contre le licenciement et tout autre préjudice dû à cette même raison.
Les organisations de travailleurs et d'employeurs doivent bénéficier d'une
protection contre les actes d'ingérence des unes à l'égard des autres. Cette pro-
tection s'étend notamment contre les actes tendant à favoriser la domination,
le financement ou le contrôle des organisations de travailleurs par des em-
ployeurs ou des organisations d'employeurs.
Des organisations appropriées aux conditions nationales doivent, si néces-
saire, être instituées pour assurer le respect du droit d'organisation défini par
la convention.
Des mesures appropriées aux conditions nationales doivent, si nécessaire,
être prises pour encourager et promouvoir le développement et l'utilisation de
la négociation volontaire de conventions collectives pour régler les conditions
d'emploi.
Convention N° 98 - Droit d'organisation et de négociation collec-
tive, 1949
Principe de la norme
Protection des travailleurs qui exercent le droit de s'organiser; non-
ingérence entre organisations de travailleurs et organisations d'employeurs;
promotion de la négociation collective volontaire.
Résumé des dispositions
Les travailleurs doivent bénéficier d'une protection adéquate contre les ac-
tes de discrimination tendant à porter atteinte à la liberté syndicale. Ils doi-
vent être protégés notamment contre le refis de les engager en raison de leur
affiliation syndicale ou de leur participation à des activités syndicales contre le
licenciement et tout autre préjudice dû à cette même raison.
Les organisations de travailleurs et d'employeurs doivent bénéficier d'une
protection contre les actes d'ingérence des unes à l'égard des autres. Cette pro-
tection s'étend notamment contre les actes tendant à favoriser la domination,
le financement ou le contrôle des organisations de travailleurs par des em-
ployeurs ou des organisations d'employeurs.
Des organisations appropriées aux conditions nationales doivent, si néces-
saire, être instituées pour assurer le respect du droit d'organisation défini par
la convention.
Des mesures appropriées aux conditions nationales doivent, si nécessaire,
être prises pour encourager et promouvoir le développement et l'utilisation de
la négociation volontaire des conventions collectives pour régler les condi-
tions d'emploi.
Convention N° 141 - Organisations des travailleurs ruraux, 1975
Principe de la norme
Liberté syndicale des travailleurs ruraux et encouragement de leur organi-
sation et participation au développement économique et social.
Résumé des dispositions
Toutes personnes occupées dans l'agriculture ont le droit de constituer des
organisations de leur choix ainsi que celui de s'affilier à ces organisations,
lesquelles devraient être indépendantes et établies sur une base volontaire et

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 13-7


ne devront être soumises à aucune ingérence, contrainte ou mesures répressi-
ves.
Pour ce qui est de l'exercice de ce droit dans le cadre de la légalité, la
convention prend les dispositions pertinentes de la Convention N° 87. La po-
litique nationale doit favoriser les organisations des travailleurs ruraux comme
moyen efficace d'assurer que ces travailleurs participent au développement
économique et social et bénéficient des avantages qui en découlent, sans dis-
crimination. L'Etat doit promouvoir la plus large compréhension possible de
cette politique.
Commentaires
Le Gouvernement de Madagascar a ratifié la Convention N° 87, qui a été
enregistrée le 01 novembre 1960. Ces principes constituent à la fois - avec
l'interdiction du travail forcé et l'égalité de chances et de traitement - les droits
fondamentaux de l'homme. Les conventions N° 87 et 98 ont moins de perti-
nene pour les travaux routiers, étant donné que les participants, pour la plu-
part, ne peuvent pas, pour des raisons pratiques, mettre sur pied un syndicat
tel qu'on le connaît paFftis dans les grandes exploitations agricoles et, surtout
dans le secteur moderne urbain de l'économie. D'ailleurs, il serait mieux
d'éviter les actions qui sont contraires aux principes de ces conventions.
L'EMPLOI DES ENFANTS
Convention N° 138
Princzpe de la norme
Interdiction de travail des enfants. Age minimum d'emploi en rapport avec
la fm de la scolarité (normalement quinze ans au moins).
Résumé des dispositions
L'Etat qui ratifie cette convention s'engage par sa politique nationale, à as-
surer l'abolition effective du travail des enfants et à élever progressivement
l'âge minimum d'admission à l'emploi ou au travail à un niveau permettant
aux adolescents d'atteindre le plus complet développement physique et men-
tal.
L'âge minimum à spécifier conformément à la Convention ne devra pas
être inférieur à l'âge auquel cesse la scolarité obligatoire ni, en tout cas, à
quinze ans.
Cette convention a révisé les dix conventions antérieures en la matière. II
est à noter que les travaux publics figurent expressément dans le champ d'ap-
plication obligatoire de la convention dont la portée ne peut, dès lors, souffiir
de limitation provisoire même si le développement du pays considéré est in-
suffisant.
Commentaires
Le Gouvernement de Madagascar n'a pas encore ratifié cette convention
mais il a ratifié la Convention N° 5 portant sur l'âge minimum (industrie).
Ratification enregistrée le 01 novembre 1960.
L'ôge minimum d'admission à l'emploi à Madagascar est de 14 ans. Les
cahiers des chargestype d'entretien périodique et/ou courant du projet HI-
MO ROUTES prévoient l'emploi des gens ayant l'dge minimum de 16 ans.

13-8 Code du Travail - Normes internationales du Travail - Participation féminine


PROTECTION DU SALAIRE
Convention N° 95 - Protection du salaire, 1949
Principe de la norme
Paiement rapide et intégral du salaire, à l'abri des pratiques abusives.
Résumé des dispositions
Le salaire en espèces est payé exclusivement en monnaie ayant cours légal.
(Le paiement par chèque étant autorisé sous certaines conditions). Le paie-
ment partiel du salaire en nature peut être permis (par la législation, la
convention collective ou une sentence arbitrale) s'il correspond à une pratique
courante souhaitable, et, s'il est conforme à l'intérêt du travailleur et de sa
mille et sert leur usage personnel.
La valeur attribuée à ces prestations doit être juste et raisonnable. Le sa-
laire doit normalement être payé directement au travailleur intéressé dont la
convention protège la liberté de disposer du salaire à son gré.
La convention contient aussi des dispositions sur la réglementation et la
limitation des retenues sur les salaires (des conditions et limites sont prescri-
tes par la législation nationale, la convention collective ou une sentence arbi-
trale).
Le salaire est une créance privilégiée en cas de faillite ou de liquidation
judiciaire d'entreprise.
D'autres dispositions de la convention concernent:
o la régularité du paiement du salaire;
o les jours et les lieux de la paie;
o l'information des travailleurs;
o l'établissement des sanctions, et
o d'autres mesures tendant à assurer l'exécution de la convention.
La convention s'applique à toutes personnes auxquelles un salaire est
payable, mais l'autorité compétente, après consultation des organisations
d'employeurs et de travailleurs, peut exclure des personnes employées à des
travaux non manuels, domestiques ou analogues.
Convention N° 94- Clauses de travail (contrats publics), 1949
Principe de la norme
Assure des normes de travail minima lors de l'exécution de contrats pu-
blics.
Résumé des dispositions
La convention porte sur tout contrat passé par une autorité publique cen-
trale à charge de fonds publics avec une autre partie qui emploie des travail-
leurs pour la construction, démolition, etc., d'ouvrages de travaux publics, la
fabrication de matériaux, fourniture, outillage ou l'exécution ou la fourniture
de services. Elle s'applique aussi aux travaux sous-traités.
Lesdits contrats doivent contenir des clauses garantissant aux travailleurs:
o le salaire (y compris les allocations);
o une durée de travail;
o d'autres conditions de travail;

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 13-9


qui ne soient pas moins favorables que celles fixées pour un travail de même
nature par voie soit de convention collective, soit de sentence arbitrale, soit
de législation nationale.
La convention prévoit des mesures tendant à assurer aux travailleurs in-
téressés des conditions de santé, de sécurité, de bien-être justes et raison-
nables.
Commentaires
Le Gouvernement de Madagascar a déjà ratifié la convention N° 95, qui a
été enregistrée le 01 novembre 1960.
Dans les travaux routiers HIMO, on voit l'importance attachée à la rému-
nération par le fait que le critère de Haute Intensité de Main-cFuvre est ex-
primé par le rapport:
Coût des salaires de la main-d'oeuvre
Coût total du Projet
L'importance du facteur salarial tient également au fait que les travaux
s'adressent à des groupes cibles de ruraux pauvres. Si une partie du salaire est
payée en nature, les prestations doivent servir à l'usage personnel du travail-
leur et de sa famille, et la valeur attribuée aux denrées, au prix locaux, doit
être juste et raisonnable, afin que l'on puisse estimer correctement le montant
du salaire.
Il faut veiller à ce que la partie en nature ne dépasse pas les cinquante pour
cent (50%) du salaire total et la partie en espèces ne soit pas inférieure à la
moitié du salaire payé habituellement pour un travail analogue dans la loca-
lité.
FIXATION DU SALAIRE
Convention N° 131 - Fixation des salaires minima, 1970
Principe de la norme
Protection contre des salaires excessivement bas.
Résumé des dispositions
L'Etat s'engage à établir un système de salaires minima protégeant tous les
groupes de salariés dont les conditions d'emploi sont telles qu'il serait appro-
prié d'assurer leur protection; ces groupes sont déterminés soit avec l'accord
soit après consultation des organisations représentatives des employeurs et
travailleurs intéressés, s'il en existe.
Les éléments à prendre en considération pour déterminer le niveau des sa-
laires minima doivent, autant que possible et approprié, comprendre:
o les besoins des travailleurs et de leur famille;
o les facteurs d'ordre économique;
o les exigences du développement économique et de l'emploi.
Des méthodes adaptées aux conditions et aux besoins du pays, permettant
de fixer et d'ajuster les salaires minimes, doivent être instituées et mainte-
nues.
Des organisations adaptées aux conditions et aux besoins du pays, permet-
tant de fixer et d'ajuster les salaires minimes, doivent être instituées et main-
tenues.

13-10 Code du Travail - Normes internationales du Travail - Participation féminine


Les organisations représentatives d'employeurs et de travailleurs doivent
être consultées au sujet de l'établissement et de l'application de ces méthodes.
Les salaires minima auront force de loi, assortie de sanctions. Des mesures
appropriées, telles qu'un système d'inspection, doivent être prises pour assurer
l'application effective des dispositions relatives aux salaires minima.
Commentafres
L'ancienne convention sur cet aspect est la convention N° 26: Méthode de
fixation des salaires minima qui était ratifiée par le gouvernement de Mada-
gascar, la ratification étant enregistrée le 1er novembre 1960.
Les cahiers des charges pour les travaux routiers contiennent les clauses
portant sur les salaires minima (SMIG) des djfférentes catégories des tra-
vailleurs. Les PME doivent respecter ces clauses qui ont force de loi.
L'administration doit disposer d'un système d'inspection pour assurer
l'application des clauses relatives aux SMIG. Il serait nécessafre de commu-
niquer le nombre d'infractions constatées et les sanctions imposées aux ser-
vices concernés du Ministère du Travail.
Une action conjointe du BIT avec les Ministères des Travaux Publics et
du Travail est envisagée dès '99 pour préciser encore davantage la réglemen-
tation du travail applicable aux travaux routiers et en particulier le rôle que
peut jouer le Service de l'Inspection de Travail.

Participation féminine
Les Cahiers des Charges-type d'entretien périodique et/ou courant du pro-
jet 111MO ROUTES prévoient la participation des femmes dans les travaux de
réhabilitation/entretien des routes en terre. C'est une des rares occasions (en
dehors des travaux agricoles) pour les femmes d'avoir accès à une fonnation en
vue de l'acquisition d'un nouveau savoir-faire.
Les femmes, par tradition et par manque d'alternative, sont souvent très at-
tachées à leur zone rurale d'origine. C'est dans le cadre des possibilités res-
treintes qu'offre ce milieu rural qu'elles doivent subvenir aux besoins de leur
famille. Elles sont donc fortement motivées par la recherche de revenus addi-
tionnels à ceux insuffisants pour la plupart de l'agriculture.
L'attraction qu'exerce sur les femmes le revenu des travaux routiers est il-
lustrée par le fait que certaines d'entre elles effectuent à pieds de longues dis-
tances pour se rendre au travail (2 à 3 heures de marche à l'aller et autant au
retour).
Les salaires perçus sont égaux pour les hommes et pour les femmes sur
les chantiers école exécutés en régie et sur les chantiers confiés aux PME.
La seule différence entre les chantiers école et les chantiers des PME réside
dans les conditions d'emploi, à savoir l'affiliation ou non à la CNAPS (sécu-
rité sociale), à la sécurité médicale (OSIE) et le montant du salaire payé à la
main-d'oeuvre. Pour ces raisons-ci, le projet HIMO ROUTES a entamé des
actions à mener conjointement avec le Ministère des Travaux Publics et le
Ministère du Travail et de la Fonction Publique (voir paragraphe
"Applications aux travaux routiers 111MO").

En ce qui concerne l'organisation du travail, la division des tâches entre


hommes et femmes est, dans certains cas, très claire: les femmes préfèrent évi-

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise 13-11


ter les travaux durs tels que les travaux à la carrière, les travaux sur les hautes
tranchées et les travaux en terrain très dur.
Les femmes sont à l'aise dans les travaux tels que: débroussaillage, arro
sage, remblai, fossés, talus, reprofilage léger/lourd, ouvrage d'art et travaux de
fmition de la couche de roulement.
lYaprès les expériences conduites par le Projet HIMO ROUTES depuis
1990, les équipes mixtes convenablement dimensionnées et réparties ont
donné les meilleurs résultats.
De plus, dans certaines opérations, telles que l'élargissement de la plate-
fonne, le curage des fossés, le bombement de la route, l'arrosage, le compac-
tage, les travaux de la couche de roulement, les ouvrages d'art, on a pu cons-
tater que les équipes féminines affectées à ces travaux (avec la même tâche),
sont devenues plus expertes jour après jour et ont donné d'excellents résultats.
D'après les conclusions des différentes missions d'évaluation du projet, la
participation féminine est positive et mérite d'être pratiquée et encouragée.
Les attitudes des participants aux travaux (entrepreneurs, superviseurs, tra-
vailleurs et celles des femmes elles-mêmes) ont été satisfaisantes, alors que la
participation des femmes à de tels travaux étaient tout à fait inconnue, il y a
seulement quelques années.
L'emploi de la main-d'oeuvre féminine est faisable même dans d'autres
provinces de Madagascar comme le montre l'exemple de la région de Port
Bergé et de Fianarantsoa où l'unité mobile de formation 111MO a exécuté en
1996 et en 1997 un chantier école.
Dans le souci d'appuyer les efforts d'intégration des femmes dans le pro-
cessus de développement et renforcer leur accès aux bénefices corres-
pondants, le Projet HIMO ROUTES incite fortement les PME au recours à
la main-d'oeuvre féminine au delà de 25% dans l'effectjf du personnel et de
l'encadrement du chantier.

13-12 Code du Travail - Normes internationales du Travail - Participation féminine


Bibliographie
A. Liste des documents et publications utilisées pour la production des modules dont la
consultation est recommandée

I Olivier, F. 1990-1998. Rapports semestriels Projet HIMO ROUTES. BIT Antsirabe


Madgascar.
2 Olivier, F. ; Equipe nationale projet. 1990-1997. Rapports des chantiers-école 1990-
1997. Projet HIMO ROUTES BITIMTP Antsirabe Madagascar.
3 1990, 1992, 1994, 1996, 1997 et 1998. Rapports des missions de revue Projet HIMO
ROUTES. NORADIBIT Oslo/Genève.
4 Razafmdrakoto, M.; Roubaud, F. 1997. L 'approche à Haute Intensité de Main-
d'Oeuvre: Une Opportunité pour Madagascar. Essai de cadrage macro-économique.
Antananarivo Madagascar.
5 Olivier, F. ; Bynens, E. 1998. L 'approche HIMO et les investissements routiers Pers-
pectives pour la création d'emplois et l'économie de devises à Madagascar. BIT
Genève
6 de Veen, J. 1997. L'utilisation des ressources locales pour la construction et l'entre-
tien des routes. 2ème Congrès Malgache de la Route, Antananarivo Madagascar.
7 Rakotomavo, J.; Rajemison, R. 1996. Les conditions d'emploi appliquées et la protec-
tion sociale dans les travaux confiés aux PME du BTP. Consultants projet HIMO
ROUTES Antsirabe.
8 Coukis, B. 1986. Utilisation des méthodes manuelles dans les programmes de cons-
truction. Guide pratique pour organiser et conduire les travaux. Personnel du Départe-
ment des transports de la Banque mondiale et consultants Banque Mondiale Washing-
ton.
9 1988. La détérioration des routes dans les pays en développement. Causes et remèdes.
Banque Mondiale, Washington
10 1991. Rapport N° 9555-MAG: Stratégie pour le sous-secteur de routes rurales. Répu-
blique de Madagascar Banque Mondiale, Washington.
11 1989. Manuel d'exécution de petits ouvrages routiers en Afrique. Ministère de la
Coopération et du Développement de France, Paris
12 de Veen, J. 1987. Programme de dessertes rurales: Technologie appropriée au Kenya,
BIT Genève
13 Beusch, A. ; De Veen, J. 1991. International work for engineers and managers of la-
bour based road construction and maintenance programmes. BIT Genève.
14 Karlsson, L.S. ; De Veen, J. 1992. Manuel de formation pratique pour la construction
et l'entretien des routes à base de main d'oeuvre. BIT Genève.
15 Andersson, C., Miles, D., Neale, R., Ward, J., 1994. Pricing and bidding. BIT
Genève.
16 Andersson, C., Beusch, A., Miles, D., 1996. Road maintenance and regravelling

Manuel pratique de formation pour cadre gérant de l'entreprise I


(Romar) using labo ur-based methods. BIT Genève.
17 Guérin, L. 1984. Données-types sur les besoins de main-d'oeuvre dans les Programmes
Spéciaux de Travaux Publics. PNUD/BIT.
18 Gantier, Ph. ; Van Imschoot, M. 1992. L'Administration des contrats de travaux à
haute intensité de main d'oeuvre. Guide pratique BIT Genève.
19 1996. Gestion et développement des ressources humaines. PNUD / Centre International
de formation de l'OIT Turin
20 Rossi, F. ; Salvi, F. 1984. Manuale di Ingegneria Civile. Edizioni Scientifiche Cre-
monese Roma.
21 Sirtoli, M. 1993. L'ammortamento. Pirola Editore, Milano.
22 Ratsitoary, A. 1992. Comptabilité financière Jet lI. Antananarivo.
23 Galemberti, F. ; Gentile, A.; Simone, G.L. 1991. Come si legge Il Sole 24 ore. Il Sole
24 ore. Sociétà. Editoriale Media Economici. Seme S.P.A. Milano.
24 Centore, P. 1991. I beni ammortizzabili. Business Communication, S.P.A. Trieste.
25 Prokopenko, F. 1990. Gérer la productivité. BIT Genève.
26 1990. Laboratoire National du Bôtiment et des Travaux Publics LNBTP. Antananarivo
27 Rasolofoniana, J. D.1998 Etude hydrologique dans un projet d'aménagement hydro-
agricole, CNEAGR Antananarivo.
28 1987. Aide-mémoire de formation à l'usage des travailleurs des PSTP - Fascicule N°
2 - Maçonnerie de moellons. Programmes Spéciaux de Travaux Publics PSTP, BIT
Genève.
29 1987. Aide-mémoire de formation à l'usage des travailleurs des PSTP - Fascicule N°
3 - Gabions. Programmes Spéciaux de Travaux Publics PSTP, BIT Genève.
30 1997. Manuel International de l'Entretien Routier, Volume I, Entretien des dépendan-
ces et des systèmes d'assainissement. AIPCR Paris
31 1997. Manuel International de l'Entretien Routier, Volume III Routes non revêtues.
AIPCR Paris
32 1997 Manuel International de l'Entretien Routier. Volume IV Ouvrages et équipement
de régulation du trafic. AIPCR Paris
33 1998 Cabinet Ramaholimihaso & Associés (Cabram) Calendrier fiscal et social

2 Bibliographie
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Impression et Réalisation: St MADPRIMT- Dépôt Légal n°892-Mars 1999 -Tir. :500 ex.

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