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Termes De Référence.
En vue de l’organisation d’un Atelier de Formation sur le thème: " Introduction des
approches et techniques HIMO dans les curricula des cycles de formation des métiers, de
bâtiments et Travaux Publics (BTP) au Cameroun '
1. Contexte et justification de l’atelier :
Au regard des statistiques fournies par l’INS (Institut National des Statistiques), la
population camerounaise est estimée au 1er juillet 2016 à 22 709 892 personnes et est
essentiellement jeune. En effet, plus de la moitié de la population du Cameroun a moins
de 20 ans ; la population de moins de 15 ans représente 42,5% de l’ensemble et la
population de plus de 65 ans s’élève à seulement 3,6%. On observe donc que la
population active, en état d’occuper un emploi, représente près de 55% de l’ensemble soit
au moins 12 000 000 personnes. Malheureusement selon le FNE (Fonds National de
l’Emploi), même si le taux de chômage des jeunes au sens du BIT est plus élevé (6,0%)
que celui de l’ensemble de la population (3,8%), le sous-emploi est évalué à 75,8% de la
population active dans notre pays en 2016, ce qui revient à dire que près de 9 000 000 de
camerounais sont sous-employés, occupent des emplois non décents notamment dans le
secteur informel ou tout simplement sont sans emploi. Il faut observer que les effectifs de
la Fonction publique sont passés de 163 000 agents en 2006, à environ 322 000 en 2017,
ce qui représente tout au plus 3% de la population active. Ces éléments situent la situation
critique de l’emploi au Cameroun.
Dans la recherche des solutions à cette situation particulièrement préoccupante apparue
depuis la crise de ces trente dernières années et dans le but de promouvoir le Travail décent,
le Gouvernement a élaboré et validé en 2008 la stratégie pour la promotion des approches à
Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO) dans les investissements publics. Cela se rapporte
à utiliser les investissements du secteur des infrastructure pour réaliser des objectifs autres
que celui de construire ou de réhabiliter les routes, et l’occurrence d’en faire aussi un outil
(i) de création d’emplois à plus large échelle; (2) de diversification et d’élargissement des
capacités d’exécution dans le secteur des Bâtiment et Travaux Publics (BTP) à travers le
développement des Petites et Moyennes Entreprises (PME) locales pouvant partager de
façon plus équilibrée les marchés de l’industrie de la construction avec les grandes
entreprises; (3) de valorisation des ressources locales tels que les matériaux locaux, les
PMES locales et la création/savoir-faire locale, et (4) de renforcement de l’employabilité des
jeunes.
C’est dans ce contexte que s’inscrit cet atelier de réflexion et sensibilisation pour une
meilleure intégration des approches HIMO dans les dans les curricula des cycles de
formation des Ingénieurs, Techniciens Supérieurs et Techniciens de Génie Civil et Génie
Rural au Cameroun.
I
En 2019, le BIP est estimé à 1,327.6 milliards de FCFA, soit 20% en HIMO, soit 265.52 milliards FCFA en HIMO.
II
C. L’APPROCHE HIMO : UNE ALTERNATIVE TECHNOLOGIQUE
ET POLITIQUE POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ PAR
LA VALORISATION DES RESSOURCES LOCALES
L’approche HIMO se définit comme une alternative technologique qui vise à promouvoir
l’utilisation optimale des ressources locales (main d’œuvre et matériaux locaux, savoir-faire
local..) dans une perspective de réduction de la pauvreté tant en recherchant la qualité des
travaux réalisés et en respectant les normes du travail. La combinaison optimale de ces
ressources ne dispense pas en effet les projets HIMO d’utiliser un équipement léger dans le
but d’aboutir à une qualité acceptable des travaux.
L’approche dite à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) par opposition à la méthode à
haute intensité d’équipement (HIEQ) présente des avantages comparatifs significatifs en
terme d’emplois, de réduction de coût de réalisation des infrastructures et d’économie en
devises. Ces avantages sont :
a) la création d’au moins 2,5 fois plus d’emplois
b) la réduction de 30% à 50% du coût
c) l’augmentation plus élevée des revenus des ménages
d) la meilleure contribution à la création des richesses au niveau national.
Les techniques HIMO et HIEQ sont des approches complémentaires. Autant les
travaux HIMO ne constituent pas une panacée, autant l’approche HIEQ ne doit pas
s’imposer comme seule alternative technologique crédible pour la réalisation de tous
les projets.
Les travaux HIMO doivent s’appliquer dans le cas où cette approche est
techniquement possible et économiquement rentable. La faisabilité des projets selon
l’approche HIMO est évaluée en effet selon des critères se rapportant notamment :
(i) au niveau économique du pays,
(ii) au niveau de salaire,
(iii) à la disponibilité de la main d’œuvre et des matériaux,
L’approche HIMO se justifie davantage dans les pays où la main d’œuvre est abondante,
bon marché et disponible en particulier après les crises et guerres, dans le cadre des
programmes de reconstruction, de réduction de la pauvreté, de promotion du secteur
privé local et d’appui à la décentralisation et au développement local.
Il faut reconnaître cependant que les projets HIMO s’implantent plus facilement dans un
contexte qui bénéficie du soutien de personnes sensibilisées à l’approche et disposées à
porter le plaidoyer directement au niveau des décideurs ou par l’intermédiaire de projets
d’investissements, de programmes et fonds sociaux et qui bénéficient des appuis en
formation pour les divers acteurs impliqués dans la mise en œuvre des travaux.
L’approche HIMO se définit autour des trois niveaux d’intervention suivants :
(i) le niveau macro pour infléchir les choix d’investissement aptes à créer des emplois et
assurer le développement économique ;
(ii) au niveau méso pour renforcer les capacités d’intervention du secteur privé local et
améliorer leurs conditions de travail et enfin
(iii) au niveau micro des collectivités locales et associations communautaires pour
renforcer le processus d’organisation, de négociation et de partenariat entre les divers
acteurs au développement local.
Les applications HIMO aujourd’hui les plus en vue dans notre pays sont celles des routes en terre et routes
rurales. Il faut indiquer que les travaux HIMO s’appliquent à divers domaines d’activités existant
aussi bien dans le milieu rural qu’en milieu urbain :
(i) systèmes d’irrigation, d’environnement, d’assainissement et d’eau potable ;
(ii) bâtiment,
(iii) génie agricole,
(iv) foresterie (plantation d’arbres),
(v) eau potable
(vi) génie urbain
(vii) infrastructures aquatiques (aquaculture, pêche,..)
(viii) services ramassages des ordures, etc.
Son objectif est de réglementer les modalités de recours des approches HIMO tout en mettant un
accent sur l’application de la réglementation du travail en vigueur au Cameroun. A ce jour, la
réalisation des investissements publics suivant les approches HIMO se poursuit dans plusieurs
administrations, notamment au MINHDU, MINADER, MINEDUB, MINESEC, MINEPAT,
PNDP, CVUC et FNE.
Le MINHDU met l’accent sur la réalisation des micros projets communautaires par approche
HIMO dans une vingtaine de communes. Lesdits micros projets participent de manière
significative à la lutte contre le chômage en milieu urbain, à travers l’offre des emplois locaux,
la formation des jeunes (fabrication et pose des pavés, fabrication et utilisation des matériaux
locaux de construction, horticulture urbaine, câblodistribution des images, coffrage, ferraillage
etc.) et la sensibilisation des acteurs en vue de leur pleine appropriation des projets urbains. Ils
permettent également d’améliorer les conditions de vie des populations vulnérables, en mettant
à leur disposition les services de base tels que l’eau potable, les infrastructures
d’assainissement, les voies de desserte dans les quartiers, etc. Les approches HIMO sont
également utilisées dans le programme de construction de 10 000 logements sociaux et
d’aménagement de 50 000 parcelles mis en œuvre par ce département ministériel.
Le PNDP met en œuvre une partie des projets ciblés dans le PROD AT en utilisant la méthode
HIMO. L’AFD et le PNDP proposent cette approche dans le but de créer une opportunité de
travail durable pour les jeunes désœuvrés dans le Septentrion afin de leur redonner des
perspectives sur le plan professionnel. Plusieurs projets sont en cours de réalisation dans la
Région de F Extrême-Nord et l’intervention devra s’étendre à d’autres Régions du septentrion.
Les magistrats municipaux et leurs personnels des communes ont bénéficié des formations de
renforcement des capacités sur « l’utilisation des techniques HIMO dans les collectivités
territoriales décentralisées », organisées par le Programme National de Formation aux Métiers
de la Ville (PNFMV), organe des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC) avec le
concours du BIT.
Ces différentes réalisations font recours à des modes d’exécution variés. Les collectivités
territoriales décentralisées en partenariat avec le MINEPAT procèdent à l’exécution en
régie des projets démonstratifs HIMO, le PNDP associe le secteur privé aux communes
pour la conduite des projets HIMO dans la partie septentrionale du pays, le MINTP intègre
le volet HIMO dans la réalisation de certains projets d’envergure (cas du projet de
bitumage de la route Kumba – Mamfe). Cependant, les initiatives sus présentées restent
encore en dessous des 20% fixés par le Premier Ministre Chef du Gouvernement. En
effet, une exploitation du budget d’investissement public de l’exercice 2017 laisse
apparaître qu’à peine 8% des ressources sont dédiées aux activités à réaliser en haute
intensité de main d’œuvre, soit moins de 90 mille milliards FCFA. Plusieurs facteurs
peuvent expliquer cette situation parmi lesquels :
• l’absence de l’appropriation de la stratégie de promotion des approches HIMO par
les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) ;
• le nombre limité des PME et BET aptes à réaliser des ouvrages suivant les
approches HIMO
• la faible maîtrise des techniques de transformation et d’utilisation des matériaux
locaux ; (Renforcement nécessaire des missions de MIPROMALO, Mission de
Promotion des Matériaux Locaux)
• les procédures de passation des marchés publics peu favorables aux approches
HIMO.
L’outil d’évaluation des compétences en HIMO des jeunes formés dans nos Ecoles en
génie civil et génie rural nécessite d’avoir établi en amont un référentiel des métiers
HIMO qui détaille les compétences attendues pour chaque poste. Dans le cadre de la
mise en œuvre du projet Kumba- Mamfe, le BIT a identifié un certain nombre de
métiers HIMO. Dans le secteur des BTP, on a relevé par exemple les métiers suivants :
• Canalisateur
• Maçon
• Peintre bâtiments
• Charpentier métallique
• Conducteurs d’engins
• Electricien de bâtiments
• Etancheur
• Mécanicien d’engins de chantiers
• Assistant de gestion de PME
• Assistant de gestion de PME
• Magasinier
• Chefs d’équipes de cantonniers
• Chef d’atelier
• Chef de chantier
• Conducteur des travaux
• Gestionnaire des Comités des Routes Rurales (CRR)
• Paysagiste
• Conducteurs de travaux de forage
• Staffeur
• Technicien en énergies renouvelables
3. RESULTATS ATTENDUS
a)Des composantes HIMO sont introduits dans les curricula des cycles de formation
des métiers des Bâtiments et Travaux Publics ;
b) Les éléments de renforcement des compétences en HIMO des formateurs et
enseignants concernés par ces curricula de formation sont identifiés ;
c)Les enseignants et diplômés au Cameroun en génie civil et génie rural sont
HIMO- sensibles ;
d) L’ENSTP est identifiée comme devant être le Centre d’Excellence de
Formation HIMO ;
e)Le contenu du Guide méthodologique HIMO pour l’entretien des routes en terre
élaboré par le projet est largement diffusé auprès des structures de formation
des
f) métiers des Bâtiments et Travaux Publics ;
g) Les modules ci-après sont analysés pour être utilisés pour la formation
continue des formateurs et enseignants en charge d’introduire la HIMO dans
les curricula de formation des ingénieurs, techniciens supérieurs et
techniciens de génie civil et génie rural
4. PARTICIPANTS
Cet atelier de formation ciblera :
(i) Les Responsables Pédagogiques et les Enseignants des Établissements
d’enseignement supérieur du Cameroun qui peuvent développer les curricula de
formation des métiers des Bâtiments et Travaux ;
(ii) Les Responsables Pédagogiques des secteurs Génie Civil du MINESEC, des
Centres de Formation Professionnelle du MINEFOP et des structures privées
nationales d’enseignement en génie civil et génie rural :
(iii) Les cadres du MINTP, MINEPAT, MINEFOP, MINDDEVEL, MINHDU ;
MINADER ; MINESUP ; MINESEC ; PNDP ; FNE ; CVUC ; MIPROMALO ;
ONIGC ;
5. SESSIONS DE L’ATELIER
Quatre sessions de cet atelier seront organisées en respectant les directives administratives
visant les gestes barrières au COVID 19.
12h00-13h00 Déjeuner
12h00-13h00 Déjeuner
Jeudi 22 juillet :
12h00-13h00 Déjeuner
12h00-13h00 Déjeuner
N.B ; Suite à la note de service du 09 juillet 2020 portant révision des partenaires
gouvernementaux et non gouvernementaux par les Agences des Systèmes des Nations Unies du
Cameroun dans le cadre des exécutions des programmes, la prise en charge des participants à cet
atelier de formation est la suivante ;
1. Participants non-résidents du département du lieu d’organisation de l’atelier :
a. Perdiem ou frais de subsistance : (DSA/Jour) par nuitée d’hôtel
;
i. Douala / Yaoundé : 55 000 FCFA
ii. Garoua/Maroua : 45 000 FCFA
iii. Akonolinga : 45 000 FCFA
b. Prise en charge de la pause-café ;
c. Non prise en charge des repas des participants
d. Non prise en charge des chauffeurs des participants
e. Frais de déplacement interurbain ;
i. Grille tarifaire fixée par l’Etat pour Agences de Voyage
Automobile
ii. Exceptionnellement des frais de transport aériens pour les
déplacements de Yaoundé vers les villes de Maroua, Garoua et
Douala
OMBOLO
BIT Assistant Administratif
Consultant, Ingénieur de Formation
13. MINHDU
Délégué Régional Littoral
Chef Division de la Promotion des Emplois
14. MINEFOP Directeur Centre de Formation Professionnelle d’Excellence de Douala
17. ONIGC Représentant Ordre National des Ingénieurs de Génie Civil du Littoral
19. PNDP Chef Cellule HIMO
20. FNE Chef Agence Régionale du Littoral
En vue de l’organisation d’un Atelier de Formation sur le thème: ” Introduction
des approches et techniques HIMO dans les curricula de formation des métiers
de Bâtiments et Travaux Publics au Cameroun "
10. MINESEC
Inspecteur Pédagogique Régional de Génie Civil du Nord-Ouest
Inspecteur Pédagogique Régional de Génie Civil du Sud-Ouest
11. MINTP
Délégué Régional Nord-Ouest
Délégué Régional Sud-Ouest
12. Ministère Décentralisation et du Director National School of Local Administration (NASLA - Buea)
Développement Local Maire Ville de Bamenda
Maire Ville de Limbe
Maire Ville de Kumba
OMBOLO
1. BIT Assistant Administratif
Consultant, Ingénieur de Formation
Directeur Adjoint
Chef Département Génie Civil
Chef Département Génie Rural
2. ENSTP- Yaoundé Chef Département Formation continue
Centre des Métiers TP d’Akonolinga
Un (01) enseignant du Génie Civil
Un (01) enseignant du Génie Rural