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Maladie de Hirschsprung
Maladie de Hirschsprung
TRAITEMENT
OBJECTIFS
1. DEFINIR la MH
Pour atteindre ces objectifs, notre leçon se déroulera selon le plan suivant :
PLAN
IV. TRAITEMEN
T CONCLUSION
INTRODUCTION
DEFINITION
EPIDEMIOLOGIQUE
o Prévalence : 1 cas/5 000 naissances (Occident) ; Abidjan (Roux et coll.,35 cas/13
ans ; Bankolé et coll., 61 cas/20 ans) ; Dakar (Fall et coll.,42 cas/14 ans) ;
o Prédominance masculine (80%).
DIAGNOSTIQUE
o Urgence médico-chirurgicale dans sa forme occlusive encore trop
présente dans nos régions où le retard diagnostique reste fréquent ;
o Maladie génétique par anomalie de migration des cellules de la crête neurale
entrant dans le cadre des neurocristopathies.
THERAPEUTIQUE
o Apport de nouvelles voies d’abord notamment la cœliochirurgie et la voie
trans anale exclusive et de la transplantation intestinale dans les formes
complètes.
PRONOSTIQUE
o Evolution menacée par le risque d’entérocolite mettant en jeu le pronostic vital.
Pour faciliter l’étude de cette neurocristopathie, il est utile de procéder à des
rappels que nous abordons à présent en commençant par
l’embryopathogénie
I. RAPPELS
èmes
Entre les 7-12 SA, les neuroblastes migrent, sous l’influence de gènes, de la
crête neurale pour coloniser l’intestin primitif, en 2 étapes successives :
ème
o UNE MIGRATION LONGITUDINALE, précoce (7-12 SA):
- principalement, crâniocaudale, d’origine vagale, atteignant l’intestin antérieur
ème
à 6SA, moyen entre 7-8 SA et postérieur la 12 SA ;
- accessoirement, caudocrâniale, d’origine lombosacrée, en direction du TD distal.
èmes
o UNE MIGRATION HORIZONTALE (3-4 mois), amenant les neuroblastes dans la
musculeuse puis la sous muqueuse, former les plexus Meissner et d’Auerbach,
responsables de l’innervation colique intrinsèque.
On considère que la mutation d’un gène majeur, le PROTO ONCOGENE RET, qui
provoque l’arrêt de la migration neuroblastique, est à l’origine de la MH.
Le niveau variable de l’arrêt de migration explique les variétés topographiques
de la MH que nous étudierons dans le l’étude anatomopathologique
3. PHYSIOPATHOLOGIE
PERISTALTISME ≠ SPASME
D’AMONT ALIMENTAIRE
DESHYDRATATION PASSAGE
ème
TRANSPARIETAL 3 SECTEUR
ENTEROCOLITE
PERFORATION
ème
o Le TR, réalisé avec le 5 doigt, ganté, lubrifié, atraumatique, objective :
- un canal anal perméable mais étroit avec un rectum vide ;
- au retrait du doigtier : il se produit une débâcle explosive de gaz et
selles nauséabondes suivie de l’aplatissement de l’abdomen.
ème
Parfois, la longueur du 5 doigt, ne permet de franchir la zone achalasique, on
peut alors s’aider d’une sonde rectale souple, ni trop molle ni trop dure, il s’agit
o L’épreuve à la sonde
- la sonde rectale (CH 28 – 30), lubrifiée, est introduite en douceur dans le
canal anal et poussée progressivement jusqu’à l’ampoule rectale ;
- à l’entrée de la sonde dans la zone dilatée, se produit une débâcle explosive
de gaz et de selles nauséabondes, suivie de l’aplatissement de l’abdomen, on
dit que L’EPREUVE A LA SONDE EST POSITIVE ;
o LA MANOMETRIE ANORECTALE
- Principe : étude du réflexe recto-anal inhibiteur (RRAI) par une sonde mano
métrique introduite dans le rectum : normalement la stimulation barométrique
3
à (10 - 30cm ), entraîne un relâchement du sphincter interne ;
- Résultat : absence du RRAI avec hyperpression paradoxale du sphincter interne;
- Inconvénients : non fiable chez le prématuré et le nouveau-né ˂ 15 jours.
o LA BIOPSIE RECTALE, indispensable au diagnostic de certitude :
- Technique : aspiration ou succion à la pince de NOBLETT ou biopsie chirurgicale
à au moins 3 – 4 cm au-dessus de la marge anale ;
- Histologie : absence de cellules ganglionnaires après coloration à
l’hématoxyline- éosine et hypertrophie des troncs nerveux ;
- Histochimie : élévation de l’activité de l’acétylcholinestérase ;
- Génétique : étude du caryotype.
L’absence de cellules ganglionnaires, l’hypertrophie des troncs nerveux et
l’hyperacétylcholinestérasémie sont les 3 caractères histologiques de la MH
2. FORMES CLINIQUES
FORMES SELON L’ÂGE
o LA FORME DU NOURRISSON
- notion de troubles d’émission méconiale non retrouvée ou passée inaperçue ;
- tableau de constipation, définie par le retard ou la difficulté d’évacuation
des selles, moins fréquentes (˂3/semaine), moins abondantes et plus dures
que la normale ;
- cette constipation à début périnatal peut être simple ou opiniâtre avec
épisodes subocclusifs itératifs imposant une stimulation artificielle de la
défécation par des suppositoires ou des lavements ;
- l’examen révèle un retard de la croissance staturopondérale ;
- les données de l’imagerie, la manométrie et la biopsie confirment le diagnostic.
o LA FORME DU GRAND ENFANT
- forme classique du mégacôlon constitué faisant partie des formes historiques
qui ne doivent plus se voir de nos jours ;
- l’anamnèse révèle un long passé de constipation chronique opiniâtre depuis
la naissance, rebelle aux laxatifs habituels et imposant à l’administration répétée
de lavements, entrecoupée d’épisodes diarrhéiques ;
- l’inspection retrouve une pâleur cuténomuqueuse, un abdomen distendu
et proéminent surmonté d’un thorax court contrastant avec des membres
grêles ;
- la palpation abdominale trouve dans la région pelvienne un fécalome
de consistance pâteuse ou dure, mobilisable ; et indolore;
- la percussion est tympanique et provoque souvent des mouvements de
reptation sous la peau amincie traduisant l’hyperpéristaltisme de lutte ;
- le TR révèle un canal anal spastique et une ampoule rectale vide ;
- les données imageriques, manométriques et histologiques font le diagnostic.
FORMES COMPLIQUEES
o L’ENTEROCOLITE
- c’est complication la plus redoutable, inaugurale ou compliquant un épisode
sub occlusif en rapport avec la pullulation microbienne de stase ;
- tableau septicémique avec AEG marquée, distension abdominale importante
avec diarrhée profuse et fétide ou arrêt des matières et des gaz chez un
nourrisson léthargique ou agité ;
- l’examen montre un faciès grisâtre ou cyanosé, TA pincée, TRC˃ 3 s, SO2 ˂ 95%,
polypnée (FR˃40 cycles/min), tachycardie (pouls ˃ 160/min) avec battements
des ailes du nez et tirage intercostal, plis de déshydratation et oligoanurie ;
- le bilan biologique montre une anémie sévère avec hémoconcentration,
III. DIAGNOSTIC
Mais avant de retenir le diagnostic de MH, il faut éliminer les autres affections
qui peuvent simuler cette pathologie
IV. TRAITEMENT
1. BUT
Rétablir un transit intestinal normal ou compatible avec une vie sociale normale.
2. MOYENS ET METHODES
o LE NURSING
- ensemble de procédés physiques permettant d’obtenir une évacuation
fécale quotidienne ; par :
- massage abdominal depuis la FID jusqu’à la FIG en point d’interrogation ;
- irrigation rectosigmoïdienne gouttes à gouttes à l’aide d’une sonde rectale ;
- lavement évacuateur à la sonde rectale ou poire à lavement ;
- solution utilisée : sérum salé isotonique tiède ± huile de paraffine.
o LA REANIMATION OU REEQUILIBRATION HYDRO ELECTROLYTIQUE
- VV – SNG – SU – SO2 ;
- SGI : 100 ml/kg/jour + électrolytes (NaCl 7,5 mg/l ; KCl 5 mg/l ; CaCl 2,5 mg/l)
o Antibiothérapie : ß-lactamines (100–150 mg/kg/l) + métronidazole (30–40 mg/kg/j
o Antispasmodique : lactulose (1 c à c X jour) ;
o Nutrition parentérale
MOYENS CHIRURGICAUX
o CHIRURGIE TEMPORAIRE = STOMIES DE DECOMPRESSION
o PRINCIPES COMMUNS
En zone saine, à distance de toute saillie osseuse, pli ou cicatrice abdominale.
o TYPES DE STOMIES
o COLOSTOMIE DE PROCHE AMONT
- Principe : guidée par biopsie extemporanée, située en zone sus aganglionnaire ;
- Avantage : délimitation précise de la zone aganglionnaire ;
- Inconvénient : présence d’un pathologiste expérimenté.
o COLOSTOMIE TRANSVERSE DROITE
- Principe : à distance du côlon sain dilaté exposant aux complications stomiales ;
- Avantage : abaissement coloanal sous couvert de la colostomie ;
ème
- Inconvénient : 3 temps opératoire de fermeture de la colostomie.
o ILEOSTOMIE
o Principe : laparotomie associée pour le prélèvement de l’appendice ;
o Avantage : délimitation précise de la zone pathologique par biopsies étagées ;
o Inconvénient : risque d’irritation cutanée péristomiale.
CHIRURGIE CURATIVE OU DEFINITIVE
o PRINCIPE
Résection du segment colique aganglionnaire suivie de son abaissement et du
rétablissement de la continuité digestive par anastomose coloanale.
o MOMENT
- Classiquement, la colostomie était réalisée en période néo ou périnatale et
on attendait l’âge de 1 an ou le poids de 10 kg pour la cure chirurgicale définitive
;
- Actuellement, la tendance est d’opérer le plus tôt possible en période néonatale
dès que les conditions générales le permettent.
o TECHNIQUES
o ABDOMINOPELVIENNES
Il existe 3 techniques curatives originales pour le traitement de la MH :
- l’abaissement coloanal ou technique de SWENSON, modifiée PELLERIN ;
- l’abaissement extra muqueux endorectal ou technique de SOAVE;
- l’abaissement rétrorectal transanal ou technique de DUHAMEL.
o PRINCIPES COMMUNS
- Préparation colique minutieuse pour obtenir un côlon propre et vide ;
- Chirurgie abdominopelvienne en 2 temps : abdominal puis pelvien ;
- Ablation du segment intestinal pathologique en totalité;
- Abaissement sans torsion ni traction excessive d’un segment colique sain et
bien vascularisé ;
- Respect de l’intégrité de l’appareil sphinctérien et de l’innervation génito-urinaire.
o LA PREPARATION COLIQUE
- Alimentation préopératoire. : diète sans résidu (2 j) et de diète liquide (1 j) ;
- Lavement évacuateur : 3 fois/jour par l’anus ou les orifices de stomie ;
- Conditionnement : VV – SNG – SNP – SU ± Oxygénothérapie.
o LES TECHNIQUES OPÉRATOIRES
o OPERATION DE SWENSON, MODIFIEE PELLERIN (ACETATE 6, IN HELARDOT)
PRINCIPE
Ablation du segment colique pathologique après son évagination par l’anus suivi du
rétablissement de la continuité digestive soit d’emblée soit différée de 10 jours.
AVANTAGE
La section intra abdominale de l’intestin est évitée par la descente du côlon sain en
même temps celle du rectum : modification de PELLERIN.
INCONVENIENTS
Fuites et sténoses anastomotiques et risque d’atteinte de l’innervation autonome
pelvienne.
o OPÉRATION DE SOAVE(ACETATE 7, IN HELARDOT)
PRINCIPE
Abaissement du côlon sain à travers un cylindre séromusculaire obtenu par
séparation de la musculeuse et la sous muqueuse rectale.
AVANTAGES
Adaptation au nouveau-né et au nourrisson et aucun risque de lésion de
l’innervation génitourinaire.
INCONVENIENTS
Risque d’étranglement colique par le cylindre séromusculaire et de
rétrécissement colique.
o OPERATION DE DUHAMEL (ACETATE 8, IN HELARDOT)
PRINCIPE
Le segment aganglionnaire n’est pas réséqué mais laissé en place et exclu et
le côlon sain descendu dans l’espace présacré et rétrorectal, puis abouché à
travers une incision faite sur le mur postérieur du canal anal.
AVANTAGE
Simplicité, pas de risque d’atteinte de structures sphinctériennes et génito-urinaires.
INCONVENIENTS
Risque de fécalome, d’incontinence rectale si anastomose trop basse.
o ABDOMINALES BASSES = TRANSANALE EXCLUSIVE
o MYOMECTOMIE POSTERIEURE DE
LYNN PRINCIPE
Résection partielle de paroi musculaire rectale après incision muqueuse postérieure.
AVANTAGE
Adapté à la forme ultracourte et aucun risque de lésion des structures avoisinantes.
INCONVENIENT
Risque de perforation et de lésion du sphincter.
o OPERATION DE LOUIS DE LA
TORRE PRINCIPE
Technique de SOAVE menée par voie transanale exclusive.
AVANTAGE
Aucun risque de lésion des structures avoisinantes.
INCONVENIENT
Risque de perforation et de lésion du sphincter.
Les moyens thérapeutiques de la MH décrits, il faut en préciser les indications
3. INDICATIONS
4. RESULTATS
CONCLUSION