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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE BUKAVU


ISP / BUKAVU

B.P. 854 Bukavu

SECTION DE LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT D’ACCUEIL ET TOURISME

GESTION DU TOURISME AU PARC


NATIONAL DE KAHUZI-BIEGA
P

Par IRENGE NTIBONERA Rodrigue


Travail présenté et défendu en vue de l’obtention
du Diplôme de gradué en Pédagogie Appliquée
Option : Accueil et Tourisme
Directeur : OMBENI KIKUKAMA Monzat
Chef de Travaux

Co-Directeur : BAGULA KARUMBA Janvier


Assistant
EPIGRAPHE

« La sécurité, un nouvel argument de vente pour les industries


touristiques, un facteur indispensable pour poursuivre le développement
du tourisme »
Eric DECENE, 2006
IN MEMORIUM

A mon feu père NTIBONERA BISIKANGWA Odemar dont le recensement céleste


nous a fait précocement ôter la bienveillance. Je te dédie mes panégyriques posthumes et
d’éloges de ta sollicitude.

Tu as su insuffler un esprit qui vérifie et vitalise en ta famille un savoir être en sus


d’un savoir-faire qui illumine un sens aigu de mieux faire. Saches que la mort, cette fatalité,
compagne de dernière heure, voyage sans passeport est aussi vie dans l’au-delà. J’en suis fort
aise.

Père, acceptes cette œuvre, fruit d’une indubitable maturité mais surtout
l’aboutissement héroïque fournie pernicieusement après un dur labeur.

Acceptes, outre-tombe, ce travail pour mémoire.


DEDICACE

A ma mère SIKUJUWA CIRIMWAMI Ghislaine et à ma sœur Lavie LORAINE,


sans l’aide de qui cette œuvre ne serait qu’un simple balbutiement. Votre accompagnement
substantiel est sans pareil et seul Dieu, du haut du trône sublime de sa gloire, pourra vous
rétribuer à juste titre.

A tous et à toutes engagés dans le développement touristique.


REMERCIEMENTS

Ce travail de premier cycle en Accueil et Tourisme, sans prétention encyclopédique,


serait resté un vœu pieu n’eut été l’appui de l’Eternel, Dieu, Miséricordieux et Etre-source.

« A tout seigneur, tout honneur » dit-on. Nous adressons nos sincères remerciements
aux autorités académiques de l’Institut Supérieur Pédagogique de BUKAVU pour leur
formation de qualité. Nous pensons particulièrement au Directeur Général Professeur
Boniface KANINGINI.

Une mention spéciale de profonde gratitude est ici adressée au Chef de Travaux
OMBENI KIKUKAMA et à l’Assistant Janvier BAGULA qui, nonobstant leur agenda
surchargé, ont volontiers accepté de nous accompagner et d’encadrer cette recherche.

Fière chandelle à Bonny KAFUNDWE, à Clément CHAZIGA et à Jacques


MARHEGANE pour ses efforts consentis.

Nous ne pouvons pas rester sans remercier avec un grand accent Nicodème
NTAKOBAJIRA, Claudine BADOSA, Marie-Gorette KIBIBI, Sœur Henriette NZIGIRE,
Grâce CIRIMWAMI, Robert BIHIGI, Bonheur, Odette, Tafa, Destin, Gustave, Murielle,
Diane BINJA, Emmanuela, Judith MIRINDI, Nelly SANVURA, Gisèle BALIBUNO,
Lablonde KABUTELE, Paulin MUNYAHU, Raïssa CIGOMBA, Wivine BUNANI, Roland
MAPERA, Corneille.

Nous aurions dû citer tous ceux et toutes celles qui nous sont chers et qui méritent
certes une palme dorée en guise d’ultime reconnaissance mais le souci de synthèse nous
désoblige.
SIGLES ET ABBREVIATIONS

ANT : Administration Nationale du Tourisme

AT : Accueil et Tourisme ;

AP : Aire Protégée ;

APA : Accès et Partage des Avantages du tourisme

DIVITOUR : Division Provinciale du Tourisme ;

GTZ : Coopération Technique Allemande ;

GIZ : Coopération Internationale Allemande ;

ICCN : Institut Congolais pour la Conservation de la Nature ;

ISP : Institut Supérieur Pédagogique ;

MECNT : Ministère de l’environnement, Conservation de la Nature et Tourisme ;

PAG : Plan d’Aménagement et de Gestion ;

PGG : Plan Général de Gestion ;

PNKB : Parc National de Kahuzi-Biega ;

RDC : République Démocratique du Congo ;

SPT : Sécurité et Protection du Tourisme ;

STPNKB : Stratégie de Tourisme du Parc National de Kahuzi-Biega ;


UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature ;

UMCN : Union Mondial pour la Conservation de la Nature

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture ;

WCS : Wildlife Conservation Society ;

WWF : World Wildlife Fund for Nature.


INTRODUCTION
1. Choix et intérêt du sujet
Le choix de ce sujet nous a été inspiré par quelques imperfections
rencontrées dans la gestion du tourisme au Parc National de Kahuzi-Biega, (PNKB), tout au
long de notre période de stage au sein de ladite institution, entre autre : insuffisance d’une
main-d’œuvre expérimentée, un seul délégué aux visites qui joue le rôle de chef de guides
Ainsi donc, ce modeste travail s’avère-t-il un instrument qui permettra
d’orienter nos actions vers une gestion rationnelle du tourisme tout au long de notre carrière
dans le monde professionnel.
Socialement parlant, ce travail sera considéré comme une lampe pouvant
éclairer les activités de la communauté locale car lorsqu’il y a une grande consommation de
produits touristiques du PNKB, ce dernier arrive à financer les différentes activités de cette
communauté locale à l’aide de recettes touristiques enregistrées.
Ce travail sera également un outil de référence pour la communauté
scientifique, en ce sens qu’il sera de temps en temps consulté par les futurs chercheurs dans le
but d’avoir les informations sur la gestion du tourisme au PNKB.

2. Problématique
Pour DONALD LONG, (2004 :5) :
« La problématique de recherche est souvent perçue et enseignée comme une
démarche systématique qui, une fois suivie, débouche inévitablement sur la formulation
d’hypothèses appropriées, pertinentes et logiques ».
Et pour Google consulté en date du 07 juin 2017 à 11h04’ ; dans un livre
intitulé Recherche sociale. De la problématique à la collecte des données, une équipe
d’auteures et d’auteurs dirigée par Benoît GAUTHIER (1986) parlent ainsi de la
problématique de recherche :
« Par l’expression problématique de la recherche, on réfère généralement à
l’ensemble des éléments formant problème, à la structure d’informations dont la mise en
relation engendre chez un chercheur un écart se traduisant par un effet de surprise ou de
questionnement assez stimulant pour le motiver à faire une recherche ».
Quant à André LAMOUREUX (1995) cité par DONALD LONG (2004 :7), il
nous livre sa pensée sur le sujet dans son livre intitulé, Recherche et méthodologie en sciences
humaines :
« La construction de la problématique consiste à traduire une idée de
recherche d’abord vague (et abstraite) en une question précise (et concrète) à vérifier dans la
réalité. C’est par un travail de raisonnement logique et rigoureux que le chercheur effectue ce
rétrécissement progressif du champ de sa recherche ».
De tout ce qui précède, nous pouvons définir la problématique comme étant
un ensemble des questions que se pose le chercheur dans sa quête sur un sujet donné.

En République Démocratique du Congo, la gestion des ressources naturelles


est capitale pour l’avenir de la Nation. Pourtant, le Congolais lui-même est le principal
déstabilisateur de la biodiversité et de la santé environnementale. Au Sud-Kivu, compte tenu
de l’ampleur de la dégradation du milieu écologique, nous osons informer tous les acteurs
concernés par cette question que la situation écologique de cette province reste très
lamentable, caractérisée par divers problèmes.
A cet effet, on observe quelques aspects comme la destruction de la faune et
de la flore, la disparition des espèces endémiques, les feux de brousse qui appauvrissent le sol,
etc. Face à ces multiples dégradations et destruction du milieu écologique et celle des
ressources touristiques, nous observons aussi l’impact le plus souvent négatif se justifiant par
plusieurs aspects comme : la déforestation, le feu de brousse, le braconnage, nous faisons
également allusion à la destruction de la faune et de la flore dans les réserves forestières et
plus spécialement dans le PNKB, ce qui contribue ipso facto à la baisse de l’économie de la
province et donc à l’appauvrissement de la communauté locale.
Ces différents dommages portent atteinte à ce milieu touristique et sont
causés par l’occupation des terres à des fins agricoles dans le corridor écologique de
« NINDJA », le braconnage des Eléphants et des Gorilles aggravé par la présence des bandes
armées dans et autour du Parc, peuvent être à la base de la dégradation de ses ressources
touristiques de l’aire protégée.
Des années durant, la perception négative de cette partie du pays caractérisée
par l’insécurité qui a sévit le pays en général et le Grand Kivu en particulier n’augurait aucune
chance de reprise du tourisme au PNKB. Aujourd’hui, les activités du tourisme qui existent au
PNKB sont axées sur la vision aux Gorilles concentrés dans la partie haute altitude. Ainsi, le
PNKB a un attrait unique et très attirant, alors il est primordiale que ce produit soit bien
développé afin de maximiser son potentiel.
En effet, l’offre touristique du PNKB est rudimentaire comprenant peu de
produits, une pénurie de personnel qualifié en tourisme, un manque d’activité marketing et un
manque de centre de formation aux métiers de tourisme. Par ailleurs, partant de la forte
perception d’insécurité, la RDC est associée avec des images de guerre civile, de rebellions et
de violence au quotidien. Les touristes internationaux sont sans exception négatifs, surtout
pour la partie Est, ce qui exclut la possibilité d’opération d’un grand nombre de touristes au
PNKB.
La guerre des années 1990 et 2000 a anéanti le tourisme au PNKB, a rendu la
région inaccessible sur le plan touristique car la promotion touristique dépend de la stabilité
politique de la région et malgré une petite amélioration depuis la fin de la guerre, l’industrie
touristique n’a pas réussi à se redynamiser.
Quoique le PNKB démontre une volonté de développer le tourisme, il est
cependant délaissé dans ses efforts de redynamiser ce secteur. Cette réalité des choses
conduit aux questions de recherche ci-après :
 Quelle est la politique touristique utilisée par le PNKB ?
 D’où provient le budget alloué au tourisme au PNKB?
 Quel est l’avantage de la gestion du tourisme pour la communauté locale ?

3. Hypothèse
Pour Raymond TREMBLAY et al (2006 :1) ; dans son article Savoir plus :
outils et méthodes de travail intellectuel :
« Une hypothèse est la réponse présumée à la question qui oriente une
recherche. C’est une supposition qui est faite en réponse à une question de recherche ».
Et DONALD LONG (2004 :7) ; de renchérir en ces termes :
« Une hypothèse comporte quatre caractéristiques particulières : une énoncé,
une prédiction, un outil de vérification et une réponse à une question. Une hypothèse est une
énoncé parce qu’elle affirme une idée. Elle est une prédiction parce qu’elle prévoit des
résultats à la suite d’une expérience. Elle est un outil de vérification parce qu’elle établit des
relations entre des concepts qui demanderont d’être mesurés et évalués. Enfin l’hypothèse est
formulée en guise de réponse à la question de recherche ».
En somme, une hypothèse est une proposition de réponse aux questions qu’on
se pose à propos de l’objet de recherche, formulée en des termes tels que l’observation et
l’analyse puissent fournir une réponse.

Compte tenu des faits décrits, nos hypothèses s’articulent sur trois principales
questions :
 Par rapport à la première question, le PNKB utiliserait la politique de prix
différencié ou Yield management qui a pour objectif de maximiser le revenu en
catégorisant le prix selon les différentes classes de clients.
 Quant à la deuxième question, le budget alloué au tourisme au PNKB proviendrait
en grande partie de l’achat de permis de visite des gorilles mais aussi de
financement important des partenaires internationaux : GIZ, Kfw, WWF, WCS
etc.
 Pour la troisième question, lorsque la gestion du tourisme serait rationnelle au
PNKB, le tourisme pourrait générer des revenus insoupçonnés susceptibles de
renflouer le budget de la province, accroître le revenu de citoyen et promouvoir le
développement communautaire.

4. Méthodologie de recherche
Le terme méthodologie peut désigner l’ensemble des méthodes, des
techniques et des approches utilisées soit pour rassembler les données, soit pour les analyser,
soit encore pour traiter les résultats des investigations.
Pour arriver à bon port, toute recherche scientifique nécessite le recours aux
méthodes et techniques susceptibles d’aider à lui conférer un sceau de scienticité. C’est donc
un principe auquel tout chercheur ne peut se dérober faute de quoi il risque de procéder à des
généralisations abusives.
Il y a lieu de relever que l’importance de la méthodologie est justifiée par le fait que l’on
arrive à déceler les relations qui existent entre l’objet de recherche qu’on s’est assigné et le
chercheur.
L’élaboration de ce travail nous a demandé à recourir à la méthode analytique
appuyée par quelques techniques.

Selon R. PINTO et M. GRAWITZ (2001 :351) :


« Une méthode est l’ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles
une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre et les vérifie ».
Dans le cadre de notre recherche pour la récolte des informations ou données
fiables pour la réalisation de ce travail, il nous a semblé utile de nous appuyer sur une seule
méthode : La méthode analytique.
La méthode analytique trouve son opérationnalité dans plusieurs postulats
notamment la description, la critique et tant d’autres qui justifient toute analyse et la rendent
conclusive.
Cette méthode nous a permis d’analyser et d’interpréter les différentes
données recueillies sur la gestion du tourisme au PNKB et son impact sur le développement
socio-économique à une échelle plus large de la province.

Parlant de la technique, Madeleine GRAWITZ (2001 :353) :


« Les techniques ne sont que des outils mis à la disposition de la recherche et
organisées par la méthode dans ce but. Elles sont limitées en nombres et communes à la
plupart de sciences ».
Tout au long de notre recherche, trois techniques seront prises en compte, la
technique d’enquête par questionnaire, la technique d’observation participante et la technique
documentaire.
a. L’enquête par questionnaire
Cette technique nous a permis de recueillir les données en posant certaines
questions auxquelles nos enquêtés ont répondu librement.
b. La technique d’observation
Celle-ci nous a permis de collecter les données nécessaires à partir d’une
présence sur le terrain pendant laquelle nous étions en train d’observer la manière dont le
tourisme est géré au PNKB.
c. La technique documentaire
A partir de cette technique, nous avions eu à rassembler et à consulter les
documents écrits que nous avions trouvé dans les archives du PNKB, des ouvrages, des
travaux, mais aussi des notes de cours.

5. Objet du travail
L’objet de la présente étude est donc de diagnostiquer la gestion du tourisme
au PNKB : identifier ses différents problèmes dans le but de pouvoir en dégager les pistes de
solutions.

6. Etat de la question
Plusieurs études ont déjà été menées sur le PNKB portant sur tel ou tel autre
sujet. De notre part, nous nous sommes inspirés de quelques travaux qui ont été réalisés par
les prédécesseurs de l’ISP/Bukavu en Accueil et Tourisme et de l’Université Simon
Kimbangu de Bukavu en Tourisme, Loisirs et Conservation de la Nature, entre autres :
 FEZA MAPENDANO Déborah, Les potentialités touristiques du Parc National de
Kahuzi-Biega ;
 PENGE NKOKI, Les ressources naturelles touristiques et leur mode de gestion au
Sud-Kivu, cas du PNKB.
Dans son travail FEZA MAPENDANO Déborah, avait présenté les
potentialités touristiques qui peuvent rendre le PNKB la première destination touristique de la
RDC et d’Afrique en général.
Quant au second, PENGE NKOKI est arrivé au résultat selon lequel nous
puissions comprendre que la gestion des Ressources Naturelles (RN) au PNKB implique
l'ICCN avec les ONGs et les communautés locales dans le but d'assurer une gestion durable
de tout l'écosystème et les ressources naturelles du parc.
Comme l’on peut le remarquer, ces travaux ne cadrent pas directement avec
notre sujet de recherche, mais nous y avions fait recours à cause du milieu d’étude qui est le
PNKB. Dans notre travail, il sera question de diagnostiquer les problèmes liés à la gestion du
tourisme au PNKB tout en se basant à la politique touristique utilisée, à la provenance du
budget alloué au tourisme et à l’impact de cette gestion sur la vie quotidienne de la
communauté locale.

7. Délimitation du sujet
a. Délimitation spatiale
Notre étude porte sur le Parc National de Kahuzi-Biega dans sa partie haute
altitude (TSHIVANGA), dans la Province du Sud-Kivu, en République Démocratique du
Congo.

b. Délimitation temporelle
Par rapport au temps, notre étude s’étend sur une période qui va de 2012 à
2016.Période pendant laquelle il y a eu élaboration de la stratégie du tourisme du PNKB.

8. Difficultés rencontrées
Tout travail scientifique expose le chercheur à des contraintes ou obstacles
vis-à-vis de ses investigations. La réalisation de ce travail s’est heurtée à de multiples
difficultés qui se résument comme suit :
 Les difficultés financières ne sont pas à négliger car il nous arrivait quelque fois de
stopper les recherches faute de moyens matériels et financiers ;
 La réticence de certains enquêtés à pouvoir nous fournir des informations relatives à
notre étude. Cette difficulté a été contournée par le recours aux enquêtés de bonne foi ;
 L’accès aux données voulues constitue l’épineux problème auquel nous avons eu à
faire face. Pour le contourner nous avions payé le frais de recherche au PNKB
équivalent à 10$ USD.

En effet, tout ceci a été une grande barrière à l’avancement de notre travail.
Mais ces faits ci-haut énumérés ne nous ont pas empêchés de poursuivre notre étude et de
l’amener à terme faisant usage de nos capacités et nos relations particulières pour atteindre
certaines données auprès de nos enquêtés.

9. Subdivision du travail
Ce travail comprend, en plus de l’introduction et de la conclusion, trois
chapitres.
Le premier chapitre intitulé Cadres théoriques, comprend deux points
essentiels ; le premier est consacré à la définition de concepts clés que renferme notre sujet et
qui interviendront dans notre travail, le second porte sur la présentation de notre milieu
d’étude.
Le deuxième chapitre intitulé Organisation du tourisme du PNKB, porte sur
la forme du tourisme au PNKB, les attraits touristiques du Parc, la politique touristique
utilisée, la provenance du budget alloué au tourisme et la contribution du tourisme au
développement communautaire.
Quant au troisième chapitre intitulé Analyse des problèmes lies a la gestion
du tourisme au PNKB, il se focalise surtout sur le diagnostic de problèmes politiques,
économiques, socioculturels et environnementaux liés à la gestion du tourisme au PNKB.
Chapitre premier : CONSIDERATIONS THEORIQUES

Dans le présent chapitre, deux points seront développés. Le premier sera


consacré à la définition de concepts clés que renferme notre sujet et qui interviendront dans ce
travail ; le second portera sur la présentation du milieu d’étude.

1. NOTIONS DE TOURISME, PARC, BIODIVERSITE ET AIRES PROTEGEES


A. Notions de tourisme

Les chercheurs Suisses Walter HUNZIKER et Kurt KRAPT, considéraient


comme les fondateurs de la science touristique, ont proposé une définition universelle du
tourisme en 1942 :

« Le tourisme est l’ensemble de relations et de faits constitués par les


déplacements et les séjours des personnes hors de leurs lieux de résidence habituelle pour
autant que ces séjours et ces déplacements ne soient pas motivés par une activité lucrative
quelconque ».

Les notions exprimées par ces chercheurs ont été implicitement consacrées
par les Nations Unies à la conférence sur les voyages internationaux et le tourisme à ROME
en 1963.

Pour l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT, 2010) :

« Le tourisme comprend les activités déployées par les personnes au cours de


leurs voyages et leurs séjours, dans le lieu situé en dehors de leur environnement habituel
pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à de fin de loisirs pour affaires
ou autres motifs ».

Le tourisme reflète plusieurs caractères utiles dans une planification de


développement d’un Etat. Ces caractères sont serviables soient par un montage d’un forfait
touristique, d’une analyse de circuit touristique et bien d’autres choses nécessaires à la filière
touristique.

 Touriste

Pour l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT, 2010) :


« Un touriste est toute personne qui se rend dans un pays ou territoire autre
que celui correspondant à son environnement habituel, pour au moins une nuit (ou une
nuitée) et pas plus qu’une année, et dont le motif principal de la visite est autre que celui
d’exercer une activité rémunérée dans le pays ou le lieu visité ».

 L’Excursionniste

C’est toute personne qui réunit les conditions d’être appelé touriste excepté
celle de la durée, puisqu’elle ne passe pas la nuit dans le lieu de visite.

 L’Attrait touristique

Pour le Professeur Jean Paul RAMAZANI BIN SABITI, Les attraits


touristiques représentent l’ensemble de biens naturels et/ou factices (néo géniques)
susceptibles d’appropriation touristique et pouvant faire partie du patrimoine touristique d’un
territoire donné.

 Le Produit touristique

Par produits touristique, on sous-entend une élaboration de l’offre touristique


mise sur le marché. Il est l’assemblage de prestation et de service (hébergement, restauration,
animation, transport, excursion, visite) autour d’un site ou d’une activité particulière.

a. Les types de tourisme

Les types de tourisme sont dictés par les origines et les destinations de flux
touristiques. Ainsi, on ne pourrait qu’avoir deux types de tourismes :

- Le tourisme émetteur : qui rassemble les activités afférentes aux séjours touristiques
de résidents d’un territoire en visite d’une manière temporaire dans le territoire
étranger ;
- Le tourisme récepteur : qui enregistre les séjours touristiques de visiteurs étrangers
(non-résidents) dans un territoire de séjours temporaire.
b. Les catégories de tourisme

Notons avec le Professeur RAMAZANI BIN SABITI (2014), que la


classification de tourisme par catégorie a été consacrée par l’OMT qui est une agence de
Nations Unies en charge de la promotion du tourisme dans le monde.

On ne peut distinguer que 4 catégories de tourisme, en considérant le


territoire comme unité de mesure, ainsi don on a :

- Le tourisme international : qui franchit les frontières d’un Etat ;


- Le tourisme interne : qui enregistre les flux touristiques des habitants d’un Etat à
l’intérieur de frontières nationales ;
- Le tourisme intérieur : qui enregistre les flux touristiques de résidents et non-résidents
à l’intérieur d’un pays, il englobe le tourisme interne et récepteur ;
- Le tourisme national : qui englobe le tourisme interne et émetteur.

B. Notions de la biodiversité

On sous-entend par « la biodiversité ou la diversité biologique est une


expression de la vie comprenant la variabilité de toutes les formes de vie, leur organisation et
leur interaction depuis le niveau moléculaire jusqu’à celui de biosphère. Autrement-dit, la
biodiversité est un catalogue d’espèces, de milieux et de gènes (J-P. BITUNDU, notes
manuscrites, 2016) ».

Elle peut être définie comme la variété et la variabilité des organismes vivants
et des écosystèmes dont ils font partie. Il existe deux types de biodiversité : la biodiversité
animale : les animaux et la biodiversité végétale : les végétaux.

Il sied de signaler que l’idée de la conservation de la biodiversité est née dans


un contexte de fortes dégradations de l’environnement par des activités anthropiques (activités
mal conçues). De ce fait deux modes de conservation sont possibles :

- La conservation in-situ : ex : au PNKB où on conserve certaines espèces animales et


végétales menacées dans leur habitat naturel ;
- La conservation ex-situ : ex : au CRSN LWIRO où on conserve certaines espèces
animales et végétales menacées en dehors de leur habitat naturel.
C. Notions de parc

Un parc est une catégorie d’aires protégées qui consiste à une vaste aire
naturelle ou quasi naturelle mise en réserve pour protéger de processus écologiques des
grandes échelles ainsi que les espèces et les caractéristiques de la région qui fournisse aussi
une base pour les opportunités de visite, de la nature spirituelle, scientifique, éducationnelle et
récréative, dans le respect de l’environnement et de la culture de communautés locales.

Le parc c’est une grande étendue boisée et clôturée où l’on garde les bêtes
fauves, le gibier pour la chasse. C’est une vaste réserve isolant et protégeant les curiosités
naturelles (la faune et la flore).

La République Démocratique du Congo possède 7 parcs nationaux dont 4


parcs nationaux figurent sur la liste du Patrimoine Mondial (PM) de l’UNESCO. Les
différents parcs nationaux de la RDC et leurs dates de création sont :

 Parc National de la Garamba (1970)


 Parc National de Kahuzi-Biega (PM, 1970)
 Parc National de Kundelungu (1970)
 Parc National de la Maïko (PM, 1970)
 Parc National de la Salonga (PM, 1970)
 Parc National de l’Upemba (1939)
 Parc National des Virunga (PM, 1925)

Contrairement à d’autres parcs nationaux de la RDC, seul le PNKB a un Plan


Général de Gestion (PGG) regroupant 5 programmes donnant lieu aux 5 objectifs du PNKB
qui seront détaillés dans les lignes suivantes.

D. Notions d’aires protégées

La République Démocratique du Congo est l’un des pays les plus importants
d’Afrique du point de vue de la diversité biologique. Elle renferme une importante diversité
au niveau des gènes, des espèces et des écosystèmes. Son réseau d’Aires Protégées (AP) est le
plus vaste du continent.

Il comprend les Parcs Nationaux, les Réserves Naturelles et, une soixantaine
des Domaines et Réserves de Chasse dont l’ensemble couvre une superficie d’environ
274.365 km², soit11, 7% du territoire national (2.345.000 km²). Le pays envisage de porter ce
pourcentage à 15%. Les aires protégées ont connu beaucoup de problèmes dus aux
innombrables difficultés économiques, sociales et politiques consécutives aux guerres
successives que le pays a vécues et qui ont eu comme conséquence la diminution drastique
des capacités de gestion de l’ICCN et l’anéantissement des efforts déployés avec le concours
de ses partenaires.
Cette situation s’est traduite dans la plupart des AP par la recrudescence du
braconnage, l’occupation illégale par les populations riveraines et bandes armées, la
destruction des habitats due à l’exploitation forestière et minière et la perte du contrôle sur de
grandes étendues de celles-ci par l’ICCN. Le PNKB n’a pas échappé à ce sombre tableau. Ce
constat imposa alors la nécessité d’établir une base structurelle solide de planification et de
gestion des aires protégées en République Démocratique du Congo. Ceci devrait servir de
catalyseur pour des investissements à long-terme dans le réseau et contribuer ainsi au
renforcement des capacités du système de gestion de la conservation de la biodiversité dans
les aires protégées du pays.
La voie la plus logique pour la mise en place de cette base structurelle fut
l’élaboration, pour chaque aire protégée, d’un document technique devant permettre de
planifier dans le temps et dans l’espace toutes les stratégies à mettre en œuvre pour une
gestion durable des Aires Protégées.
C’est ainsi que l’ICCN décida en septembre 2006 l’élaboration d’un Plan Général de Gestion
(PGG) par chaque site d’aires protégées sous sa juridiction.
AVANTPROPOS
2. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
A. Situation géographique et entités administratives

Le Parc National de Kahuzi-Biega, (PNKB) est un des Parcs Nationaux de la


République démocratique du Congo inscrit sur la liste des Sites du Patrimoine Mondial depuis
1980.
Ses gorilles « gorilla beringei graueri » et sa continuité végétale de la basse
altitude vers la haute altitude à travers le corridor écologique reliant les forêts du bassin du
Congo de la basse altitude à celles afro montagnardes du Rift Albertin sont les valeurs qui ont
milité à son inscription sur la liste des biens de l’humanité. A cause des multiples pressions
sur ses ressources naturelles dues d’abord par la présence des réfugiés rwandais en 1994 et
des guerres à répétition qui se sont succédées en RD Congo depuis 1996, le PNKB a été a été
inscrit sur la liste des sites du patrimoine Mondial en péril.
Avec ses 600 000 ha de superficie, le Parc est situé à cheval de l’équateur sur
trois provinces, les Sud et Nord Kivu ainsi que celle du Maniema. Le PNKB est localisé à
l’Est du Congo. Il s’étend du bassin du fleuve Congo près d’Itebero-Utu jusqu’à sa frontière
occidentale au Nord-Ouest de Bukavu. Les coordonnées géographiques extrêmes se trouvent :
à l’Ouest à la rivière Ezeza (21°33’E), à l’Est à Lemera (28°46’E), au Sud à Lubimbe
(2°37’S) et au Nord au mont Matebo ou mont Kamengele (1°36’S). Son altitude varie entre
600m et 3308m.
Ces coordonnées géographiques se présentent comme suit : entre 1°36’-
2°37’ de latitude Sud et 27°33’ – 28°46’ de longitude Est. Le parc est traversé par de
nombreux cours d’eau. Les plus importants sont :
 Au Nord : les rivières Luka, Zalya et Utu,
 A l’Est : les rivières Ezeiza, Camaka, Nduma, Kansunsu ;
 Au Sud : les rivières Lubimbe, Nyakagera et Lugulu.
 Enfin à l’Est : la rivière Lushanja.

Le PNKB couvre une partie des territoires administratifs de Kabare, de


Kalehe, de Shabunda et de Walungu dans la Province du Sud-Kivu; de Walikale, dans la
Province du Nord-Kivu et de Punia dans la Province du Maniema.Le PNKB tire son nom de
deux montagnes qui dominent sa partie de haute altitude. Il s’agit : des monts Kahuzi
culminant à 3308m et Biega avec une altitude de 2790m.

B. Relief

La plus grande partie du site se trouve dans la cuvette centrale de la RD


Congo. Bien qu’appelée « partie basse », cette zone consiste en un relief de montagnes
escarpées, coupées de vallées profondes dont l’altitude oscille entre 600 et 1200m.s.mer.

C. Climat

Selon (Wils et al. 1976), la proximité à l’Equateur de la région du PNKB et


son hinterland détermine la succession saisonnière, à savoir deux saisons pluvieuses (mars-
mai et septembre-décembre) suivies de deux courtes saisons relativement sèches (janvier-
février et juin-août). Le régime pluvial dans la région autour du lac Kivu oscille entre 1 200 et
300 mm, celui-ci accroit avec l’effet altitudinal atteignant 3 000 mm aux environs de 3 000 m
d’altitude. D’où un climat tropical.

D. Faune

Le PNKB possède trois grands mammifères (le Gorille, le Chimpanzé et


l’Eléphant) qui constituent des espèces charismatiques ou phares.
S’agissant plus particulièrement du Gorille, il y a lieu de souligner que la portion du Parc
située dans la chaine de Mitumba a été jadis désignée pour protéger 200-300 gorilles de plaine
de l’Est, la plus grande sous espèce de gorille vivant dans la forêt entre 2 100 et 2 400 m, bien
que bon nombre d’entre eux vivent dans la basse altitude.
La mosaïque de biotopes fait du parc un excellent habitat pour les gorilles de
plaine de l’Est. Elle est une sous espèce endémique vivant en RDC, et représente 86% de la
population de cette sous espèce 14 500 d’entre eux vivaient au PNKB et dans la région
avoisinante de la forêt de Kasese (Hall et al. 1998). Environ 25% de cette population est
estimée avoir disparu (UNESCO, 2008).

E. Flore
La plus grande partie du PNKB est recouverte par des différents types des
forêts et se retrouve dans les forêts du bassin du Congo. Le Parc figure dans le Centre de la
diversité floristique WWF/UICN. Le Parc est subdivisé en deux zones reliées par un corridor
étroit : la forêt ombrophile de montagne (ou forêt afro montagnarde) d’une part et la forêt
ombrophile de plaine (plantaire guinéo-congolais, type relativement humide) d’autre part.

Il possède une des rares régions africaines où la transition entre ces deux
types de forêt pluviale est restée en grande partie intacte.
On note la présence, dans le PNKB, de 1178 espèces de plantes répertoriées en Haute altitude
ce qui en fait le troisième site en terme de richesse spécifique après les Parcs nationaux des
Virunga et la forêt impénétrable de Bwindi. La flore de la basse altitude reste peu connue.

L’inventaire des espèces endémiques du Parc national de Kahuzi-Biega est


loin d’être terminé, comme le démontre de nombreuses nouvelles espèces découvertes
appartenant essentiellement aux familles des Balsaminaceae (6), Orchidaceae (4), Violaceae
(3), Euphorbiaceae (2), Araliaceae (2), Anacardiaceae (2) et plusieurs d’autres familles avec
une seule espèce déterminée (Fischer, 1995).
F. Subdivision du PNKB
a) Secteurs
Le PNKB est subdivisé en deux grands secteurs (secteur haute altitude et
secteur basse altitude) et ceux-ci sont en leurs tours subdivisés en stations (TSHIVANGA,
NZOVU, ITEBERO, LULINGU ET KASESE). Les deux secteurs sont reliés par le couloir
écologique de NINDJA.
Le secteur Haute Altitude: renferme l’ancienne partie du parc appartenant sur
le plan biogéographique au centre endémisme agro-montagnard et n’a qu’une seule station,
celle de TSHIVANGA qui est situé au Sud-Kivu plus précisément dans le territoire de
KABARE.
Le secteur Basse Altitude : c’est l’extension du Parc, située entre 600 et
1200m d’altitude faisant partie sur le plan biogéographique au centre endémisme guinéo-
congolien et renferme quatre stations :
 NZOVU : au Sud-Kivu dans le territoire de SHABUNDA et WALUNGU ;
 LULINGU : Sud-Kivu précisément dans le territoire de SHABUNDA ;
 ITEBERO : situé au Nord-Kivu dans le territoire de WALIKALE ;
 KASESE : au Maniema dans le territoire de PUNIA.
Par souci d’élargir l’aire de surveillance après une longue période de perte de
contrôle du Parc pendant les conflits armés et dans le but de marquer sa présence dans la
partie Basse Altitude longtemps abandonnée suite à ces conflits armés, le site vient d’être
subdivisé en sept secteurs dont six en Basse Altitude (MUTEGA, NZOVU, NKUKU,
KAMIBALE, NYAMBEMBE et ITEBERO) et un en Haute Altitude (TSHIVANGA).

b) Programmes
Le PNKB a comme mission de conserver sa biodiversité en vue de maintenir
sa valeur globale du point de vue écologique, socioéconomique et culturel.
A partir de cinq objectifs stratégiques du PGG précité+, il a été identifié cinq
programmes.
Tableau no 1 : les différents programmes du PNKB

No PROGRAMMES OBJECTIFS STRATEGIQUES

1 Gestion des écosystèmes et Assurer l’intégrité territoriale du Parc.


surveillance
2 Conservation Communautaire Renforcer l’implication de la population environnante dans
la conservation et le développement intégré.
3 Tourisme Développer un tourisme durable et participatif au PNKB et
dans ses zones d’influence.
4 Recherche et Monitoring Améliorer la gestion du Parc sur base de résultats du
monitoring et de la recherche.
5 Gestion Administrative et Améliorer le système de gestion administrative et
Financière financière du PNKB conformément à la revue
institutionnelle de l’ICCN.

Source : ICCN. ; Plan Général de Gestion 2009-2019, Sud-Kivu/RDC, Bukavu, 2010.


Commentaire : Les différents programmes sont en phase avec les options ou objectifs
stratégiques de l’ICCN pour la conservation de la biodiversité dans les aires protégées mais ils
sont aussi en étroite collaboration.

G. Organisation administrative du PNKB

Ce point comportera trois principaux titres notamment : l’organigramme du


PNKB, le fonctionnement administratif du PNKB et l’organisation de ressources humaines du
PNKB.

1. Organigramme du site PNKB

L’organigramme est un graphique ayant pour objet de schématiser toute


l’organisation de l’entreprise et des différents services. C’est aussi un tableau qui montre les
relations entre les différentes personnes de l’entreprise au sein de l’organisation. Ainsi,
l’organigramme du PNKB se présente de la manière suivante :
Chef de site

Secrétariat Cellule Suivie et Evaluation

Cellule Communication

Chef de site Adjoint

Programme
Conservation Communautaire Station Tshivanga
(Gardes et Chef de station)

Agent COCO
Station Mutega
(Gardes et Chef de station)
Programme
Recherche et Monitoring
Station Nzovu
(Gardes et Chef de station)
Agent R & M

Station Nkuku
Programme Tourisme (Gardes et Chef de station)

Station Kamibale
Agent Tourisme (Gardes et Chef de station)

Station Nyambembe
Programme
(Gardes et Chef de station)
Gestion des Ecosystèmes

Station Itebero
Programme (Gardes et Chef de station)
Administration et Finance

Comptable Chargé Adm. Et RH Logisticien Infrastructure Technicien


2. fonctionnement administratif du PNKB

Le PNKB étant une institution de l’Etat Congolais, ne se soustrait pas de la


contrainte administrative qu’ont toutes les autres institutions administratives congolaises.

Ainsi donc pour ce qui précède nous allons parler de la manière dont les
tâches sont reparties au sein dudit site. Mais concernant l’organigramme, nous n’avons pas
tout détaillé car il y a des services qui sont inclus dans d’autres et gérés par les responsables
de ceux-ci.

Notons que dans ce point, nous nous sommes inspirés du travail de fin de
cycle de FEZA MAPENDANO Déborah et de notre rapport de stage effectué au PNKB du 19
août au 19 septembre 2016.

a. Le chef de site ; est le Directeur du site, il coordonne toutes les activités au sein du
PNKB ;
- Il dirige et harmonise tout au sein du site ;
- Il est le responsable et le représentant titulaire du site.
b. Le chef de site adjoint : occupe la deuxième position après son chef titulaire. En cas de
l’absence de ce dernier, il peut assumer ses fonctions et le représente directement.
c. Le bureau de secrétariat : réceptionne tous les courriers et lettres adressées au PNKB
avant l’acquisition du Directeur Chef de site ;
- Il fait le rapport du PNKB.
d. Le bureau de cellule communication : se charge de la communication du PNKB et de
son milieu à des différentes sociétés. Il connait donc les informations nécessaires du
Parc et les adresse à la communauté ;
e. Le bureau cellule suivi et évaluation : fait le suivi de différents bureaux et examine
l’évolution du Parc.
f. Le bureau du Programme Conservation Communautaire : traite des dossiers qui
donnent la part de la communauté riveraine à s’impliquer à la gestion et à la
conservation communautaire du Parc.
g. Le Bureau du Programme Recherche et Monitoring : favorise toute recherche
scientifique qui peut s’observer dans le Parc et fait le suivi du Parc à ce sens qu’il
localise les cibles de conservation, et en organisant divers suivis pour étudier les cibles
touristiques.
h. Le Bureau du Programme Tourisme : se charge de l’organisation de toutes les visites
touristiques effectuées au PNKB dans ses zones d’influence.
i. Le Bureau du Programme de la Gestion des écosystèmes : se charge du contrôle
général du Parc et la bonne gouvernance de ses écosystèmes.
j. Le Bureau du Programme de la Gestion et Finance : gère toute l’administration et le
finance du Parc en matière des entrées et des sorties, il se charge de la gestion du
personnel œuvrant dans ce lieu.

3. Organisation de ressources humaines du PNKB

Selon l’ICCN (2009) :


«Les agents du PNKB sont engagés par l’ICCN sous différents types de
contrat. Le personnel assurant le fonctionnement du PNKB (personnel technique, scientifique
et administratif) est géré par le chef de site. Jusqu’à la fin 2008, le PNKB comptait un effectif
de 150 agents pour une superficie totale à gérer de 6000 km², soit 1 agent/40km²( ).
Cependant le personnel est vieillissant, plus de 89% étant au-dessus de 40 ans ».
Vu la complexité de l’approche de conservation intégrée au développement
local, notamment les multiples facettes sur le plan technique, organisationnel et social, il est
souhaitable que l’équipe du PNKB soit multidisciplinaire et socialement diversifiée. A ce
propos, une attention particulière est accordée à la présence des femmes à tous les niveaux de
l’équipe.
Au PNKB, les agents sont recrutés sur base des critères de compétence
confirmée par un test objectif tel que recommandé par la RI (DCE, 2007). Aussi, la
connaissance de la langue et de la culture du milieu peut être des éléments-clés pour
l’acceptation du Parc ainsi que pour la réussite des interventions (ICCN, 2000).

Conclusion partielle
Tout en évitant de généralisations abusives, dans ce chapitre il a été question
d’introduire les notions de tourisme, parc, biodiversité et aires protégées et de nous
familiariser avec quelques concepts clés apparentés à ces différentes notions auxquels nous
ferons recours pour mener notre travail au bon port mais aussi de présenter d’une manière
succincte notre milieu d’étude. Dans le chapitre suivant, nous allons parler de l’organisation
du tourisme au PNKB.
Chapitre deuxième : DE L’ORGANISATION DU TOURISME AU PNKB

Dans ce chapitre, nous allons développer cinq différents points ; le premier


portera sur les formes du tourisme pratiquées au PNKB, le deuxième portera sur les attraits
touristiques, le troisième parlera de la politique touristique utilisée, le quatrième sur la
provenance du budget alloué au tourisme et le dernier portera sur l’impact de la gestion du
tourisme sur la vie de la communauté locale.
L’offre touristique du PNKB consiste actuellement en la vision aux gorilles,
alors qu’avant la guerre, les visiteurs venaient pour y faire des randonnées, du camping, des
ascensions des montagnes… Ces activités sont toujours offertes, mais à des prix prohibitifs et
non compétitifs; depuis 2007, seulement trois visiteurs ont fait d’autres activités que la vision
aux gorilles.
La vision aux gorilles constitue indiscutablement la plus grande activité
touristique du Parc et présente la plus importante potentialité au niveau des recettes
touristiques, mais sans d’autres options touristiques, les visiteurs n’ont pas de raisons de rester
dans la région et dépenser de l’argent. Ce tourisme de monoculture de vision aux gorilles
représente alors une utilisation sous-optimale de l’abondance de ressources naturelles et
culturelles disponibles et rend le PNKB moins compétitifs par rapport aux autres parcs dans la
région qui ont développé une gamme de produits plus variée. Il est aussi important que le Parc
devienne un centre non de tourisme mais d’écotourisme.
Actuellement, la partie haute altitude du PNKB (Tshivanga) est la plus
sécurisée et par conséquent, le développement initial du tourisme se concentrera dans cette
partie. Néanmoins, la partie basse altitude a un potentiel touristique qui dépasse même
Tshivanga, alors il est important de veiller à la situation de sécurité dans chaque zone afin de
planifier au plutôt possible des activités dans la basse altitude.

1. LES FORMES DE TOURISME PRATIQUEES AU PNKB


Le tourisme de nature qui inclut entre autres le tourisme de vision, le
tourisme sportif et d’aventure, est un tourisme axé sur la découverte, le loisir, l’observation.
Sa définition n’exige aucun résultat ni en terme de conservation des ressources naturelles ni
en terme de développement communautaire.
Selon UICN, « l’écotourisme est un voyage responsable sur le plan
environnemental à partir duquel on visite de milieux naturels relativement peu perturbés dans
le but d’apprécier la nature ainsi que toute manifestation culturelle passée ou présente
observable de ces milieux, encourageant la conservation, ayant un impact négatif très limité
et s’appuyant sur une participation active des populations locales dans le but de générer des
avantages ».
L’écotourisme veut dire que le tourisme :
 évite d’endommager ou de détruire l’intégrité ou le caractère des milieux naturels ou
culturels visités ;
 éduque le voyageur sur l’importance de la conservation ;
 fournit des revenus directs pour la conservation des zones naturelles et la gestion des
aires protégées et ;
 apporte des bénéfices économiques aux communautés locales.

Dans le but de créer des visites des gorilles associées à une expérience
écotouristique, il est important non seulement d’éduquer les visiteurs pendant la visite mais
aussi d’essayer d’engendrer un intérêt plus durable de leur part. L’espoir est ainsi que les
visiteurs seront convertis en fans/supporteurs et qu’ils s’investiront d’une façon ou d’une
autre dans la conservation des gorilles et/ou du Parc.
Il sied à signaler que l’ICCN/PNKB a déjà réalisé deux études portant sur le
développement de l’écotourisme au PNKB.
La première étude, fait sur place entre août et novembre 2009, a été liée à la
formation des agents du Parc pour le tourisme, ainsi donnant un excellent aperçu des produits
touristiques actuels et potentiels du Parc et des capacités des agents disponibles sur place.
La deuxième consultance a consisté en une étude approfondie du marché faite
entre février et mai 2010 qui a abouti à la création d’une stratégie de marketing et d’un plan
d’action.
Le rapport final énonce les désirs intimes des clients potentiels, permettant au
personnel du PNKB de les comparer avec ce que le Parc est capable d’offrir. De plus, ces
deux consultances comprenaient des formations de multiples acteurs des secteurs publics et
privés, du gouvernement local, de la société civile et des média. Ces acteurs sont maintenant
sensibilisés à l’importance d’un développement durable de l’écotourisme dans la région.
2. LES ATTRAITS TOURISTIQUES DU PNKB

L’attrait touristique principal du PNKB est actuellement la visite aux gorilles


concentrée dans la partie haute altitude. Cette attraction constitue une ressource économique
de très haute valeur pour le parc.

 Observation des gorilles :


Comme nous l’avons dit, seuls les groupes de gorilles accoutumés à
l’homme sont aisément observables. Le visiteur le fera sous la conduite de guides et de
pisteurs. Rencontrer les espèces de primates relève presque toujours du hasard. Leur nature est
très farouche n’en facilitera pas l’observation. Durant la journée, les singes demeurent très
tranquilles dans leurs cimes si bien que le visiteur peut se déplacer dans la forêt tropicale sans
les soupçonner au-dessus de lui. Il les découvrira tout au plus dans leur fuite lorsqu’en
sautant, ils dérangeront avec fracas feuilles et branches.
 Observation des colobes
Ils sont plus grands que les cercopithèques et peuvent peser plus de 10 kg.
Les Colobus polykomos vivent en petits groupes, tandis que les Colobus badius forment des
groupes plus importants dans lesquels on dénombre un, voire plusieurs mâles adultes. Souvent
ces bandes se subdivisent temporairement en groupes plus petits formant de familles. Les
colobes sont sédentaires et défendent un territoire de 10à 100 ha selon la grandeur du groupe
et la densité de la forêt. Ils ne se déplacent que très rarement au sol.
 Observation des babouins
Les babouins forment des groupes de 30 à 80 individus comprenant
plusieurs mâles adultes. Un groupe de 30 individus compte habituellement trois mâles et sept
à huit femelles en âge de procréer, pour le reste il s’agit de jeunes à très jeunes animaux.
 Les Eléphants
Ce sont les plus grands mammifères de la forêt. L’éléphant
(Loxodontaafricanacyclotis) est une sous-espèce distincte de celui de la savane. Il s’en
distingue par sa taille plus réduite (il peut atteindre 2.4 m au garrot et peser près de 3000 kg)
et par ses oreilles arrondies et plus petites.
Les éléphants du PNKB occupent tant la forêt de basse altitude que les forêts de montagne.
On est toujours surpris d’y découvrir leurs voies de passage plus ou moins rectilignes les
menant dans les pentes très raides.
 Les Antilopes
Sept espèces de céphalophes, petites antilopes répandues dans l’ensemble
de la forêt, ont été identifiées au PNKB. On les rencontre seules ou en couple. En plus de
feuilles, ils se nourrissent de beaucoup de fruits. Avec les singes, ce sont les animaux
forestiers les plus chassés. Leurs empreintes, étonnamment menues, en rendent l’identification
difficile.
 Les Oiseaux
Le PNKB est riche en oiseaux mais on peut parfois s’y promener plus
d’une demi-heure sans en apercevoir. Beaucoup d’oiseaux ont un rôle dans la dissémination
des graines. En effet, ils avalent les fruits et excrètent les graines qui peuvent ainsi germer en
d’autres lieux. Sous les tropiques, la dispersion des graines peut, à certains endroits, être
assurée dans 70 à 100% des cas par un vecteur animal.
 La flore
On peut distinguer six formes de végétation primaire différentes, chacune
accompagnée de sa forme secondaire :
 Les forêts ombrophiles de montagne : 900 à 2300 m d’altitude ;
 Les forêts ombrophiles de hautes montagnes : 1600 à 2700 m d’altitude ;
 Les forêts marécageuses ;
 Les forêts des bambous : 2300 à 2600 m d’altitude ;
 Les Bruyères subalpines : plus de 2600 m d’altitude ;
 Les Marais et les tourbières : pas au-delà de 2400 m d’altitude.
Autres attraits au PNKB et aux alentours :
 Ascension au Mont Kahuzi
Avec ses 3.308 m, c’est le plus haut sommet du Parc. De Tshivanga, vous
roulez dans le Parc pendant 20 minutes pour arriver au poste de patrouille de Kahuzi, seconde
entrée du Parc et départ de l’excursion. L’ascension dure environ 4 heures. Au cours de celle-
ci, vous traversez une belle forêt de bambous avant de pénétrer dans de formations sèches de
bruyères, séneçons et lobelies.

Au sommet, un splendide panorama sur le lac Kivu et la ville de BKY vous


attend. Il est préférable de se munir de chaussures antidérapantes, d’un imperméable et d’un
pique-nique.
 Ascension au Mont Biega
Culminant à 2.790m d’altitude, le Mont Biega est le deuxième sommet
du Parc. Sa végétation est toutefois différente de celle du Kahuzi ; vous trouverez
d’impressionnantes formations d’Ericacées de plus de 2 m de hauteur. L’ascension nécessite
environ 2 heures. Pour y accéder, quittez la route principale Miti-Tshivanga 4 km après Miti
et emprunter la piste Kadjedje-Kalonge.

 Pique-nique au Mont Bugulumiza


Pour le randonneur moins aventureux, le Mont Bugulumiza constitue une
excellente alternative. Une piste d’environ 6 km traverse la forêt et conduit directement au
sommet. Elle est idéale pour une promenade à pied mais peut aussi être empruntée per un
véhicule tout terrain. Du sommet, vous jouissez d’une belle vue sur le lac Kivu, le Kahuzi, le
Biega et, par beau temps, les volcans actifs et éteints près de la ville de Goma.

 Piste M’bayo-Mugaba
Proche de l’entrée du Parc, cette piste conduit à la grande plantation de thé
de M’bayo. De là, une autre piste traverse des forêts d’Hagenia, longe des fougères
arborescentes pour arriver à une aire de pique-nique et de camping au bord de la rivière
Musisi.

 Piste Karhere-Muhonga (vue panoramique, marais, Mt. Kahuzi)


Au départ de Tshivanga, différents itinéraires offrent de bonnes
possibilités d’observer les oiseaux et les singes. Près du Centre de Recherche en Sciences
Naturelles (CRSN) de Lwiro, vous pouvez, après une marche de 30 minutes, admirer les
chutes de Tshibati et visiter un village Pygmées.
 Chutes Tshibati
 Eau thermale Madirhiri ;
 Les insectes
3. LA POLITIQUE TOURISTIQUE UTILISEE AU PNKB

D’après une étude de marché effectuée en 2010 (L’étude de marché a


compris deux questionnaires pour vérifier les tendances du marché et de l’industrie,
l’environnement d’achat et de vente, et le marché : un questionnaire désigné pour des clients
individuels et un questionnaire désigné pour des intermédiaires de l’industrie), la RDC est
perçue comme très exotique et plutôt distinctive, possédant d’une très bonne qualité
d’animaux sauvages, notamment les gorilles et les chimpanzés.
Les touristes ainsi que les voyagistes potentiels y chercheraient surtout une
expérience d’exploration et de l’aventure et une nature exceptionnelle. Des activités
culturelles et éducatives sont importantes mais secondaires.
Pourtant, la perception d’insécurité est forte. La RDC est associée avec des
images de guerre civile, de rebelles et de violence au quotidien. Les conseils aux voyageurs
internationaux sont sans exception négatifs, surtout pour l’est du pays et le Kivu, ce qui exclut
la possibilité d’opérations d’un grand nombre de voyagistes. De plus, le pays est connu pour
ses niveaux élevés de corruption et de bureaucratie, ainsi que son manque d’infrastructure.
Evidemment, il va falloir que le PNKB aborde ces questions de sécurité dans
son marketing d’une manière adéquate, mais il est aussi évident qu’il serait plus facile d’abord
de cibler le grand nombre d’expatriés dans la région et les nationaux congolais et des pays
voisins qui connaissent un peu mieux la situation de sécurité à Bukavu que les touristes
internationaux. Quant à ces derniers, il existe du potentiel dans certains segments,
particulièrement les touristes expérimentés et aventuriers et les éco-voyageurs.
De tout ce qui précède, on peut dire que le PNKB utiliserait la politique de
Yield Management ou la politique de prix différenciés qui a une optimisation de la gestion de
la capacité d’offre par une politique flexible de prix. Cette méthode serait utilisée au PNKB,
car les mêmes services peuvent être, au même moment vendus à des prix différents selon la
clientèle. Le but de cette politique est de maximiser les revenus touristiques en catégorisant le
prix selon les différentes classes de clients. Le PNKB a trois catégories de clients, à savoir :
 Les Etrangers non-résidents ;
 Les Etrangers résidents en RDC et dans les régions de CEPGL, EAC et SADEC ;
 Les Nationaux.
Les différentes tarifications à titre d’exemple de produits touristiques du
PNKB
:
Tableau n°2 : pour la visite aux Gorilles

Catégories de clients Adultes Etudiants Enfants


Etrangers non-résidents (ENR) 400$USD 200$USD 150$USD

Etrangers résidents en RDC et dans les 200$USD 100$USD 80$USD


régions de CEPGL, EAC et SADEC (ER)

Nationaux (N) 20$USD 10$USD 5$USD

Source : Dépliant découvrir le Parc National de Kahuzi-Biega : information pour nos


visiteurs
Commentaire : il ressort de ce tableau que les différentes catégories de clients sont soumises
à des prix différents selon qu’on est adulte (400$USD, 200$USD et 20$USD respectivement
pour ENR, ER et N), étudiant (200$USD, 100USD et 10$USD respectivement pour ENR, ER
et N) ou enfant ayant l’âge supérieur à 15 ans (150$USD, 80$USD et 5$USD respectivement
pour ENR, ER et N).

Tableau n°3 : Pour l’ascension aux Monts Kahuzi et Biega

Catégories de clients Adultes Etudiants Enfants


Etrangers non-résidents 100$USD 70$USD 50$USD

Etrangers résidents en RDC et dans les 60$USD 50$USD 25$USD


régions de CEPGL, EAC et SADEC

Nationaux 15$USD 7$USD 3$USD

Source : Dépliant découvrir le Parc National de Kahuzi-Biega : information pour nos


visiteurs
Commentaire : Au regard de ce tableau, il sied de noter que les différentes catégories de
clients sont soumises à des prix différents selon qu’on est adulte (100$USD, 60$USD et
15$USD respectivement pour ENR, ER et N), étudiant (70$USD, 50$USD et 7$USD
respectivement pour ENR, ER et N) ou enfant ayant l’âge supérieur à 15 ans (50$USD,
25$USD et 3$USD respectivement pour ENR, ER et N).
Tableau n°4 : Pour la randonnée

Catégories de clients Adultes Etudiants Enfants


Etrangers non-résidents 35$USD 25$USD 15$USD

Etrangers résidents en RDC et dans les 25$USD 15$USD 10$USD


régions de CEPGL, EAC et SADEC

Nationaux 5$USD 4$USD 2$USD

Source : Dépliant découvrir le Parc National de Kahuzi-Biega : information pour nos


visiteurs
Commentaire : Il ressort de ce tableau que les différentes catégories de clients sont soumises
à des prix différents selon qu’on est adulte (35$USD, 25$USD et 5$USD respectivement pour
ENR, ER et N), étudiant (25$USD, 15$USD et 4$USD respectivement pour ENR, ER et N)
ou enfant ayant l’âge supérieur à 15 ans (15$USD, 10$USD et 2$USD respectivement pour
ENR, ER et N).

Tableau n°5 : Pour le camping

Catégories de clients Adultes Etudiants Enfants


Etrangers non-résidents 50$USD 35$USD 25$USD

Etrangers résidents en RDC et dans les 35$USD 25$USD 15$USD


régions de CEPGL, EAC et SADEC

Nationaux 15$USD 7$USD 3$USD

Source : Dépliant découvrir le Parc National de Kahuzi-Biega : information pour nos


visiteurs
Commentaire : Au regard de ce tableau, il est à noter que les différentes catégories de clients
sont soumises à des prix différents selon qu’on est adulte (50$USD, 35$USD et 15$USD
respectivement pour ENR, ER et N), étudiant (35$USD, 25$USD et 7$USD respectivement
pour ENR, ER et N) ou enfant ayant l’âge supérieur à 15 ans (25$USD, 15$USD et 3$USD
respectivement pour ENR, ER et N).
Malgré cette politique de prix différenciés, la demande touristique reste
toujours faible au niveau du PNKB car ces différents prix sont fixés par la Direction Générale
de l’ICCN à Kinshasa sans tenir compte de segments touristiques du site.

Le PNKB fait partie des parcs en Afrique de l’est et centrale qui essaient
d’attirer des clients surtout avec les gorilles. Il entre en concurrence avec le Parc National des
Volcans au Rwanda, les Parcs Nationaux de Bwindi et de Mgahinga en Ouganda et le Parc
National des Virunga dans la Province du Nord Kivu. Pourtant, comparant les statistiques de
visites de ces cinq parcs, la position actuelle au marché du PNKB devient évident il ne reçoit
que 0,9% des visiteurs aux gorilles de la région.

Le Plan de Marketing 2010 a montré que le PNKB est toujours dans une
phase de « faire connaître le PNKB » et « convaincre que c’est suffisamment sécurisé et aussi
présente une très bonne valeur », ce qui implique qu’il faut absolument fixer un prix pour les
visites des gorilles bien inférieur aux prix des concurrents régionaux, tout en gardant l’image
d’avoir un produit de grande valeur.

Finalement, la tarification actuelle est très rigide, ne permettant pas des offres
spéciales (comme des circuits combinant plusieurs attraits dans et autour du Parc) et des «
cartes de fidélité » qui encourageraient des visites régulières. Selon UICN, « Chaque site
devrait également avoir une approche souple du marketing, de la fixation des prix et des
services afin de pouvoir se rapprocher d’autres secteurs du marché du tourisme en cas
d’imprévus (une situation d’insécurité par exemple) qui peuvent influencer le type de touriste
désireux de visiter le pays ou le site » (UICN, 2010).

Il est alors important que le Parc convainque de lui accorder le droit de fixer
les prix en fonction des changements de la situation (p.ex. changement prononcé dans le
nombre de visiteurs, sécurité…).
4. LA PROVENANCE DU BUDGET ALLOUE AU TOURISME AU PNKB

Il convient de rappeler que le PNKB ne dispose pas de budget


d’investissement. Par conséquent les partenaires sont souvent sollicités pour combler cette
lacune. Ceci peut entrainer des tensions entre l’ICCN et ses partenaires, ces derniers ayant
l’impression d’un manque d’attention de l’administration dans la réalisation des activités.
De plus en plus, la plupart des bailleurs de fonds traditionnels émettent des
réserves quant à leurs capacités respectives à pouvoir supporter individuellement le poids de
financement des projets dans les pays en développement. Plusieurs raisons motivent cette
attitude, notamment la crise financière internationale, la pression des contribuables du Nord à
qui leurs gouvernements respectifs imposent une certaine rationalisation interne des dépenses,
lutte contre le déficit oblige, ainsi que le questionnement relatif à la « rentabilité » des
financements opérés dans les pays en développement. Enfin, il semble tout à fait légitime que
les souscripteurs puissent à un certain moment se poser la question de la durabilité des projets
au regard de leurs interventions financières.
L’élaboration d’une stratégie de financement se justifie à travers un besoin
grandissant d’internalisation des mécanismes de financement. Cette stratégie de financement
est la seule garantie de la rentabilité des financements. De plus, une stratégie claire et
cohérente de financement constitue un instrument puissant de mobilisation de fonds en
provenance de diverses sources assurant ainsi la logique d’additionnalité. La stratégie de
financement, ayant comme toile de fond le contexte local, national et international actuel,
ratissera large et permettra d’aller chercher également des acteurs importants qui jusqu’à tout
récemment étaient ignorés, surtout des projets d’environnement. Il s’agit du secteur privé.
Ces dernières années, dans le cadre de la lutte contre le changement
climatique, plusieurs mécanismes de financement pouvant intéresser particulièrement le
PNKB ont été créés. Il s’agit notamment de crédit/carbone. Le PNKB étant un massif forestier
protégé de grande envergure, il y a lieu de recourir à ce mécanisme pour au moins suppléer au
déficit de financement que subit le parc depuis plusieurs décennies. Les négociations
devraient toutefois être de la compétence des autorités au niveau national.
Quoique le PNKB démontre une volonté de développer le tourisme, le Parc
est laissé plus ou moins seul dans le tourisme. D’autres institutions qui devraient avoir un
intérêt dans ce domaine ne s’engagent pas de manière suffisante ou ne fonctionnent pas,
comme, par exemple, la Division du Tourisme ou l’Office National du Tourisme. De plus, il
existe des divergences et mêmes des conflits entre l’ICCN et certains services publics
(Développement rural, Mines, Environnement, Titres fonciers, Division de l’agriculture et
élevage), ce qui pose des obstacles à l’aménagement du Parc.
De tout ce qui précède, on peut dire que le budget alloué au tourisme provient
surtout des partenaires internationaux entre autre : KFW, GIZ, GTZ, WWF, WCS, et les
ONGs mais aussi des recettes générées par les visites aux gorilles.

5. LE TOURISME AU PNKB ET LA COMMUNAUTE LOCALE

Dans le milieu où les grands singes vivent près des communautés humaines
comme le PNKB, il est important de trouver des moyens d’impliquer les populations locales
dans les activités touristiques, afin de recueillir leur soutien, essentiel au succès à long terme
du tourisme. Le succès du tourisme de vision des gorilles au PNKB sera renforcé par des
activités bien conçues d’éducation environnementales et de sensibilisation, à la fois pour une
meilleure connaissance et acceptation du programme de conservation associé au tourisme que
pour une stimulation des communautés aux activités génératrices de revenus liés au tourisme ;
ce qui est à la base d’une étroite collaboration entre le Programme Tourisme et le Programme
Conservation Communautaire.

Pour que le tourisme remplisse le critère de durabilité, il faut qu’il produise le


maximum de bénéfices directs et indirects pour les communautés voisines qui subissent les
coûts de la conservation. Certes, la conservation doit être privilégiée par rapport à d’autres
intérêts, mais les activités touristiques doivent autant que possible contribuer à la réduction de
la pauvreté et au minimum elles ne doivent pas nuire aux communautés locales. Les bénéfices
directs comprennent l’embauche au niveau local du personnel pour les activités touristiques et
le partage d’une part des revenus touristiques avec les communautés adjacentes. Les bénéfices
indirects incluent la promotion et l’appui aux activités offrant des revenus additionnels aux
communautés (exemple : infrastructures touristiques partiellement ou entièrement gérées par
les communautés elles-mêmes).

Il faut veiller à ce que les avantages ne profitent pas qu’à une petite partie de
communauté, cette tâche est confiée au programme conservation communautaire. Des
consultations détaillées doivent être organisées pour s’assurer que les bénéfices sont fournis
d’une manière reconnue et valorisée.

Un excellent moyen de stimuler un soutien communautaire à la conservation


est de partager une partie des revenus du tourisme avec les communautés voisines qui ont la
responsabilité de vivre près du Parc. Le partage des revenus encourage la conservation
durable en contribuant à l’amélioration des conditions de vie des communautés voisines sur la
base des éléments suivants :

 Impacts sur la conservation : pour réduire les activités illégales, garantir une
conservation durable et renforcer la responsabilité des communautés pour la
conservation ;
 Impacts sur les moyens d’existence : pour améliorer les moyens d’existence en
appuyant des projets communautaires contribuant à la réduction de la pauvreté, pour
compenser la perte due au manque de l’accès au Parc et/ou les dégâts aux cultures,
pour fournir des alternatives aux ressources présentes dans le Parc et pour encourager
le tourisme communautaire ;
 Impacts sur les relations (entre le tourisme et la communauté locale) : pour établir la
confiance, pour réduire les conflits, pour renforcer la participation et la
responsabilisation des communautés.

Les effets positifs du partage des bénéfices peuvent être renforcés par les
aspects suivants :
 Identité du programme. Il faut que le financement soit perçu comme lié à la
conservation ;
 Partenariat avec les autorités locales, acteurs essentiels du développement local et de
la réduction de la pauvreté ;
 Participation communautaire dans la conception, la mise en œuvre et le suivi du
partage des revenus ;
 Transparence et redevabilité.
Les bénéfices du tourisme, et surtout de la vision des grands singes, peuvent
être considérables au niveau local. Selon le PGG 2009-2019, le PNKB veut mettre en œuvre
un dispositif d’Accès et de Partage des Avantages du tourisme (APA) avec les communautés
locales à l’instar des approches de partage des revenus établies avec succès dans plusieurs
sites touristiques comme au Parc National Impénétrable de Bwindi en Ouganda, où la valeur
des revenus touristiques qui parviennent aux populations locales est plus de quatre fois plus
importante que « la valeur de toutes les autres sources de revenus combinées pour la région.
Les emplois directs comme guide ou pisteur sont un avantage précieux dans les zones ou les
opportunités d’emploi formel sont rares. Le projet de Bai Hokou en République
Centrafricaine embauche plus de 60 pygmées Baaka sur la base d’une rotation, tandis que les
organisations en charge des gorilles de montagne en RDC, au Rwanda et en Ouganda,
comme les autorités des parcs et les ONGs, emploient environ 150 personnes» (STPNKB,
2011).
Il sied de noter que le Programme de Tourisme travaille avec les Programmes
d’Administration Financière et de Conservation Communautaire afin d’adapter une formule
pour un dispositif de partage des bénéfices financières du tourisme dans le cadre du
Programme de Conservation Communautaire au fur et à mesure de l’évolution de la situation
et en fonction des moyens disponibles au PNKB et à l’ICCN.

Conclusion partielle
L’écotourisme est la forme de tourisme entreprit au PNKB dans le but de
conserver la biodiversité animale et végétale qui constitue l’attraction touristique du PNKB
tout en utilisant la politique de touristique Yield Management ou de prix différenciés qui
consiste à fixer des prix différents selon les différentes catégories de clients. Le budget alloué
au tourisme provient de la vente de carte de visite des gorilles et autres attraits touristiques du
Parc et d’un financement important de la part de partenaires internationaux et des ONGs, les
revenus générés par le tourisme sont partagés entre le PNKB, l’ICCN et la communauté
locale. De ce fait on peut dire que le tourisme est un outil important pour le développement de
la communauté locale. Dans le chapitre suivant nous allons diagnostiquer les différents
problèmes liés à la gestion du tourisme au PNKB.
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

Ce chapitre s’articule sur deux points ; d’une part la présentation des résultats
et d’autre part la discussion ou l’analyse des résultats de nos enquêtes sur le terrain.

1. PRESENTATION DES RESULTATS


De ce qui concerne la présentation de nos données, nous les regrouperons
dans quatre points importants qui reprendront les trois principales questions de notre
problématique de recherche et un autre point qui fera le survol sur la caractéristique de
l’échantillon.

a. DE L’ECHANTILLONNAGE
Notre enquête a été mené dans la partie basse altitude du PNKB
communément appelée TSHIVANGA, seuls trois programmes parmi les cinq qu’a le PNKB
ont été concerné par notre enquête parmi lesquels nous pouvons citer : le Programme
Tourisme, le Programme de la Recherche et du Monitoring et enfin le Programme Gestion des
écosystèmes et Surveillance mais aussi nous avions eu l’audace d’enquêter quelques étudiants
qui ont fait la même filière d’étude avec nous et qui traitent un sujet quelconque sur le PNKB.
Durant notre enquête, 33 personnes ont accepté de répondre à notre questionnaire. Ci-dessous
la présentation des données recueillies auprès d’elles selon l’âge et le sexe.

Tableau n°6 : Présentation des individus selon l’âge et le sexe

Age Masculin Féminin Total


18-24 3 2 5
25-34 3 4 7
35-49 17 1 18
50-64 2 0 2
65+ 1 0 1
Total 26 7 33

Source : nos enquêtes sur terrain


Commentaire : Au regard de ce tableau, il est à noter que notre échantillon est de 33
personnes dont 26 enquêtés de sexe masculin (soit 78,8%) et 7 enquêtés de sexe féminin
(soit 21,2%) dont l’âge varie entre 18 et plus de 65 ans. De tous ces enquêtés, 5 personnes
sans distinction de sexe ont l’âge qui varie entre 18 et 24 ans, 7 personnes ont l’âge varient
entre 25 et 34 ans, 18 personnes ont l’$âge varient entre 35 et 49 ans, pour l’âge varie entre
50 et 64 nous n’avons enquêté que 2 personnes et 1 personne pour l’âge de plus de 65 ans.

Dans toute société qui respecte les normes d’embauche, les candidats sont
recrutés selon différents critères si bien qu’on peut ou ne pas exclure le critère de la situation
matrimoniale, durant notre enquête nous avions pu remarquer que le PNKB ne présente pas
d’excuse en ce qui concerne les normes d’embauche et accueille différentes catégories de
chercheurs. Ci-dessous dans un tableau la présentation de l’échantillon selon la situation
matrimoniale.

Tableau n°7 : Présentation selon la situation matrimoniale


Situation matrimoniale Masculin Féminin Total
Célibataire 6 5 11
Marié(e) 19 2 21
Vivant maritalement 0 0 0
Veuf (ve) 1 0 1
Divorcé(e) 0 0 0
Séparé(e) 0 0 0
Total 26 7 33
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Il ressort de ce tableau que de sur 33 personnes enquêtées 21 enquêtés sont
des mariés soit 63,6% de nos enquêtés, suivi de célibataire car de ce 33 personnes 11
personnes ont le statut de célibataire soit 33,3%, 1 personne a le statut de veuf (soit 3,0%) et
enfin aucune personne enquêtée n’avait le statut de divorcé ni de séparé.

Un milieu a toujours de personnes actives c'est-à-dire celles-là qui travaillent


(employeurs et employés) et des personnes non-actives que nous qualifierons de chômeurs,
toutes ces personnes peuvent être regroupées selon les différentes catégories socio-
professionnelles, dans cette perspective nous pouvons avoir des commerçants, des
agriculteurs, des ouvriers, des chômeurs, des étudiants, … et toutes sont bel et bien
observables au PNKB et à la périphérie du Parc. Vu son emplacement, il nous a été
impossible d’atteindre un grand nombre des personnes à enquêter car le PNKB est si isolé et
se trouve très éloigné de la ville, ci-dessous un tableau représenta les différentes catégories
socio-professionnelles de nos enquêtés.

Tableau n°8 : Catégorie socio-professionnelle

Catégories socio-professionnelle Masculin Féminin Total


Agriculteur 0 0 0
Commerçant, artisan, chef Entreprise 0 0 0
Cadre professionnel 3 0 3
Profession intermédiaire 0 0 0
Employé 21 5 26
Ouvrier 0 0 0
Chômeur 0 0 0
Elève, Etudiant 2 2 4
Autre 0 0 0
Total 26 7 33

Source : nos enquêtes sur terrain


Commentaire : Il ressort de ce tableau que de ces 33 personnes enquêtées, 26 enquêtés sont
des employés du PNKB soit 78,8% de nos enquêtés, suivi de 3 cadres intellectuelles ou
chercheurs rencontrés au PNKB soit 9,1% de nos enquêtés, 4 étudiants faisant l’accueil et
tourisme et qui traitent aussi un sujet quelconque sur le PNKB (soit 12,1%) et enfin aucune
personne enquêtée n’avait la catégorie socio-professionnelle d’agriculteur ni de commerçant
et autres.

b. LA POLITIQUE TOURISTIQUE ADOPTEE PAR LE PNKB

La politique touristique peut se définir comme un ensemble de règles,


directives ou lignes conductrices, d’objectifs et de stratégies de développement à partir
desquelles sont prises toute décision collective ou individuelle influençant directement le
développement touristique d’une destination ainsi que ses activités quotidiennes sur le terrain.
Elle vise à procurer aux visiteurs une expérience de haute qualité, une activité touristique
profitable aux Opérateurs Touristiques de la destination tout en garantissant l’intégrité
environnementale, sociale et culturelle de cette dernière.
L’ampleur de la fréquentation touristique marche de pair avec la demande
touristique. Si bien que la demande touristique peut être définie comme étant la quantité de
biens et services que les voyageurs souhaitent acquérir à un moment donné pour satisfaire
leurs besoins liés au séjour à l’intérieur ou à l’extérieur de pays de résidence. Elle a 4
caractéristiques fondamentales : la forte concentration dans l’espace, la forte concentration
dans le temps, l’intangibilité et les caractères complexes et multiformes.
Nous nous focaliserons plus à la concentration dans le temps car ses
différentes périodes permettent de déterminer l’ampleur de la fréquentation touristique entre
autre la période dite de haute saison touristique qui correspond à une arrivée massive, la
période dite de basse saison touristique correspondant à une moyenne fréquentation
touristique et la période dite quasi-morte qui correspond à une faible fréquentation touristique.
Nous avons le privilège de présenter dans le tableau suivant ces différentes périodes dans le
souci de connaitre l’ampleur actuel de fréquentation touristique au PNKB.

Tableau no9 : Comment trouvez-vous l'ampleur des fréquentations touristiques au


PNKB par rapport aux années passés ?
Fréquentations Effectif %
Faible fréquentation 13 39,4%
Moyenne fréquentation 20 60,6%
Arrivée massive de touristes 0 0,0%
Total 33 100,0%

Source : nos enquêtes sur terrain


Commentaire : Au regard de ce tableau, il est à noter que sur 33 personnes enquêtées, 20
enquêtés (soit 60,6%) ont affirmé qu’il y a une moyenne fréquentation touristique en ces jours
au PNKB par rapport aux années passées; 13 enquêtés (soit 39,4%) ont affirmé qu'il y a une
faible fréquentation touristique; tandis qu’aucun enquêté (soit 0%) n’a affirmé qu'il y a eu une
arrivée massive des touristes en ces jours au PNKB.

On entend par déterminant de la demande touristique les facteurs susceptibles


de faire varier (à la hausse ou à la baisse) la demande touristique. On en a cinq, il s’agit de :
 Les facteurs économiques : pour que la demande touristique puise être enclencher il
faudrait que les personnes de toute catégorie dispose de revenu. En voici quelques
facteurs économiques : le prix de visite relativement élevé, le salaire minable des
employés, le revenu familial discretionnel, …
 Les facteurs sociaux : parmi lesquels on peut généralement citer les guerres à
répétition, le terrorisme, l’abaissement de l’âge de retraite, le temps libre, …
 Les facteurs démographiques : l’augmentation de nombre de résidents ou mieux de
la population poussent les habitants à l’évasion ;
 Les facteurs technologiques : à ce stade on doit souligner le développement
remarquable de moyen de transport et de communication (aménagement de pistes,
développement d’un site internet, …) ;
 Les facteurs liés à l’organisation et à la promotion du séjour touristique :
développement de produit tout compris ou forfait, la monotonie de produit touristique.

La présentation suivante dans ce tableau est celle qui comprend les différents
facteurs qui handicapent la fréquentation touristique du PNKB.

Tableau no10 : Qu'est-ce-qui serait à la base d'une moyenne fréquentation touristique au


PNKB ?

Causes Effectif %
Prix de visite relativement élevé 0 0,0%
Mauvaise politique de gestion touristique 7 21,2%
Insécurité 23 69,7%
Monotonie du produit 3 9,1%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain

Commentaire : Il ressort de ce tableau que l’insécurité constitue la principale cause d’une


faible fréquentation touristique au PNKB, plus de la moitié des cas 23 enquêtés (soit 69,7%)
sur 40 personnes enquêtées l’ont affirmé; 7 enquêtés (soit 21,2%) ont affirmé que la mauvaise
politique de gestion touristique serait la principale cause de cette faible fréquentation; 3 autres
(soit 9,1%) ont incriminé la monotonie du produit, puis aucun enquêté soit 0,0% des cas n’a
affirmé que le prix de la visité relativement élevé en serait la cause.

Trois politiques touristiques sont possibles en fonction de la concurrence :


écrémage, alignement, pénétration de marché et une autre politique touristique basée sur la
différenciation de prix qu’on appelle Yield Management.
 La Politique d’écrémage est une politique qui consiste à pratiquer un prix élevé
(souvent partiellement déconnecté du coût de revient) qui peut sélectionner les clients
mais permet de bénéficier d’une image haut de gamme et d’augmenter les marges. La
politique d’écrémage est particulièrement intéressante lorsque l’élasticité prix est
faible ou même positive (effet Veblen).
 La politique d’alignement est une politique qui consiste à s’aligner sur les prix de la
concurrence ou d’un concurrent. Elle consiste à pratiquer le même prix que le
concurrent.
 La politique de pénétration est une politique de prix bas agressive qui vise à gagner
des parts de marché en phase de lancement d’un produit ou d’un service sur un marché
déjà occupé.
 La politique de prix différenciés est une politique selon laquelle les mêmes services
peuvent être, au même moment, vendus à des prix différents selon la clientèle.

Le PNKB étant une destination touristique, notre but est de savoir la politique
touristique utilisée au PNKB, qui peut permettre la redynamisation ou l’amélioration des
activités touristiques au sein dudit site par rapport aux années passées, le tableau ci-dessous
représente les différentes politiques touristiques

Tableau no11: Quelle politique touristique faut-il appliquer au PNKB pour relancer les
activités touristiques dans ce site ?

Politiques Effectif %
La politique d'écrémage 2 6,1%
La politique d'alignement 1 3,0%
La politique de pénétration 13 39,4%
La politique de prix différenciés 17 51,5%
Total 33 100,0%

Source : nos enquêtes sur terrain


Commentaire : Au regard de ce tableau, il est à noter que 17 enquêtés sur 33 personnes
enquêtées (soit 51,5%) ont affirmé que l’application de la politique de prix différencié serait
la meilleure politique pour améliorer les activités touristiques au PNKB, 13 enquêtés (soit
39,4%) ont dit qu’il s’agit de la politique de pénétration, 2 enquêtés (soit 6,1%) ont parlé de
la politique d’écrémage et 1 enquêté (soit 3,0%) a parlé de la politique d’alignement.

Contrairement aux classifications du tourisme selon le type et la catégorie


qui peuvent se retrouver dans tout pays quelle que soit la richesse touristique, les formes de
tourisme sont absolument dépendantes des potentialités et des richesses touristiques. D’une
manière générale, on peut distinguer deux principaux groupes de forme de tourisme, à
savoir :
 La monoforme touristique qui est la forme qui ne renfermerait pas plusieurs autres
formes et qui, généralement est exploitable indépendamment des autres, tout en étant
pas absolument exclusive et suffisante (tourisme balnéaire, alpinisme, thermalisme,
…) ;
 La polyforme touristique est celle qui renferme ou mette en évidence une ou
plusieurs autres formes. Elle privilégie les avantages à obtenir par les populations
d’accueil, le pouvoir public, les touristes ainsi que les Entreprises impliquées dans
l’organisation du séjour touristique (tourisme rural, tourisme urbain, écotourisme, …).
Le tableau ci-dessous nous donnera une idée sur le tourisme qui se pratique
ou se développe au PNKB.

Tableau no12: Quelle est la forme de tourisme qui se développe au


PNKB ?
Formes Effectif %
Le tourisme balnéaire 1 3,0%
Le tourisme sportif 0 0,0%
L’Ecotourisme 30 90,9%
Le tourisme religieux 2 6,1%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain

Commentaire : Au regard de ce tableau, il est à noter que 30 enquêtés sur 33 personnes


enquêtées (soit 90,9%) ont affirmé que l’écotourisme est la forme de tourisme qui se
développe au PNKB, 2 enquêtés (soit 6,1%) ont dit qu’il s’agit du tourisme religieux, 1
enquêté (soit 3,0%) a parlé du tourisme balnéaire et aucun enquêté (soit 0,0%) n’a parlé du
tourisme sportif.
Quand au parle des éléments déclencheurs du tourisme, nous faisons allusion
aux stratégies efficaces qui peuvent être mises en application pour promouvoir le tourisme
dans une destination quelconque parmi lesquelles nous pouvons citer la sensibilisation et
l’implication des communautés dans les activités touristiques, la stabilité politique de la
région, le recrutement du personnel qualifié, l’identification des principaux acteurs du marché
touristique, le renforcement de l’équipe de sécurité et de protection du site, développement de
nouveaux produits touristiques, application d’une politique flexible de prix permettant la
vente de nos produits, l’aménagement des infrastructures touristiques (logements, pistes, …),
le respect de clauses de visite avec les clients, l’encouragement de visite des nationaux, …le
tableau suivant nous fera connaissance de la stratégie utilisée au PNKB pour promouvoir
l’industrie touristique à son sein.

Tableau no13: Selon la Stratégie touristique du PNKB que prévoient le PNKB et ses
différents partenaires pour promouvoir l'industrie touristique dans cet espace et ses
environs
Stratégies Effectif %
Se faire connaître et reconnaitre comme une destination de tourisme par 25 75,8%
excellence
Développer un site internet du PNKB pour en faire un outil de référence 7 21,2%
pouvant attirer les curieux touristes
Création d'une carte touristique de la ville de Bukavu 1 3,0%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain

Commentaire : Il ressort de ce tableau que, se faire connaître et reconnaitre comme une


destination de tourisme par excellence est la principale stratégie prévue par le PNKB et ses
différents partenaires pour la promotion de l'industrie touristique tel qu'ont affirmé 25 de nos
enquêtés (soit 75,8%) sur 33 personnes enquêtées; 7 enquêtés (soit 21,2%) ont affirmé que le
PNKB et ses différents partenaires visent à développer un site internet du PNKB pour en faire
un outil de référence pouvant attirer les curieux touristes; 6 enquêtés (soit 15%) ont répondu
qu'il s'agit de l'amélioration de la collaboration entre différents groupes sociaux environnants
du parc; puis 1 seul enquêté (soit 3,0%) a aussi dit qu'il s'agit de la création d'une carte
touristique de la ville de Bukavu.
c. LA PROVENANCE DU BUDGET ALLOUE AU PROGRAMME TOURISME

Pour qu’une activité touristique réussisse dans une destination quelconque, on


doit faire appel à l’investissement touristique qui peut être définie comme l’ensemble de
dépenses engagées par le pouvoir public ou par les privés en vue de développer, promouvoir
et de valoriser le secteur du tourisme. Ces investissements ont pour objectif : accroître les
profits et les avantages sociaux économiques du tourisme, améliorer la qualité de produits et
leur diversification en vue de conquérir les nouveaux marchés, améliorer la compétitivité de
la destination et optimiser la satisfaction des touristes.
Avec la mondialisation et la globalisation du phénomène touristique, le
combat et le défis du développement touristique ne se situent plus au seul niveau national et
local, ils se situent au niveau mondial. L’implication international au travers de la coopération
s’avère utile et nécessaire, c’est ici l’intérêt :
 Des organismes internationaux ;
 Des organismes internationaux de financement ;
 Des organismes régionales et sous régionales.
Elles sont ci-haut énumérées les différentes sources de financement des
activités touristiques au niveau mondial auxquelles nous pouvons ajouter le pouvoir public,
les privés mais aussi l’autofinancement du tourisme. Ces différentes sources sont communes
à toutes les destinations touristiques du monde, le PNKB n’étant pas exclus. Le tableau ci-
dessous nous donnera une idée sur la source principale de financement des activités
touristique du PNKB tout en n’ignorant pas les sources secondaires qui y seront mentionnées.
Tableau no14: D'où provient la grande partie du budget alloué au tourisme
au PNKB ?

Sources Effectif %
De l'Etat 1 3,0%
De la communauté locale 2 6,1%
De partenaires étrangers 14 42,4%
De la visite aux gorilles 16 48,5%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Il ressort de ce tableau que la grande partie du budget alloué au tourisme au
PNKB provient de la visite au gorilles, cette source a été affirmé par 16 enquêtés sur 33
personnes enquêtées (soit 48,5% de cas) ; 14 enquêtés (soit 42,4% de nos enquêtés) ont
répondu en faveur des partenaires étrangers; 2 enquêtés (soit 6,1%) ont répondu en faveur de
a communauté locale; et puis, 1 enquêté (soit 3,0%) de nos enquêtés a répondu en faveur de
l’Etat.
En cas de bénéfices importants, la question de la répartition de recettes
générées par le tourisme doit être examinée attentivement pour éviter leurs dispersions sans
prendre en compte les objectifs de la conservation, ce qui limiterait leur efficacité à
compenser les coûts ou à réduire la pauvreté.
Un excellent moyen de stimuler un soutien communautaire à la conservation
est de partager une partie des revenus du tourisme avec la communauté locale qui a la
responsabilité de vivre près de la destination et qui constitue un produit touristique de grande
valeur. Le partage de revenus encourage la conservation durable (lutte contre le braconnage,
le feu de brousse,…) en contribuant à l’amélioration des conditions de vie de la communauté
locale. Ce partage a pour objectif de réduire les activités illégales, de réduire la pauvreté,
établir la confiance, réduire le conflit mais aussi renforcer la participation et la
responsabilisation de la communauté.
Le partage de revenus doit profiter à des groupes plutôt qu’à des individus et
cibler des secteurs représentant « les plus pauvres d’entre les pauvres » ou autres groupes
défavorisés, qui sont les groupes prioritaires pour la réduction de la pauvreté et ceux qui sont
les plus susceptibles d’exploiter, de manière légale ou illégale les ressources naturelles et
touristiques. Ce partage se fait généralement en termes de pourcentage entre le pouvoir public,
la destination concernée et la communauté locale. Le tableau ci-dessous va nous renseigner de
la manière dont est effectué le partage de revenu touristique au PNKB.
Tableau no15 : Comment sont reparties les recettes générées par le Tourisme

Institutions Effectif %
Entre la Direction Général de l'ICCN et le PNKB 7 21,2%
Entre le PNKB et la population locale 0 0,0%
Entre la Direction Générale de l'ICCN et la population locale 1 3,0%
Entre la Direction Générale de l'ICCN, le PNKB et la population 25 75,8%
locale
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Il ressort de ce tableau que les recettes générées par le tourisme au PNKB sont
partagées entre la Direction Générale de l'ICCN, le PNKB et la population locale, représenté
par 25 personnes sur 33 enquêtés (soit 75,8% de cas) ; 7 personnes (soit 21,2% de nos
enquêtés) ont répondu en faveur de la Direction Générale de l’ICCN et le PNKB; 1 enquêté
(soit 3,0%) a répondu en faveur de la Direction Générale de l'ICCN et la population locale; et
aucune personne (soit 0,0%) de nos enquêtés n’a répondu en faveur du PNKB et de la
population locale.

En remontant au dernier paragraphe du point ‘c’ portant sur la provenance de


budget alloué au tourisme au PNKB, il a été signalé que l’autofinancement est aussi une
source importante pour la promotion ou la valorisation d’une destination touristique, pour son
bon fonctionnement une destination touristique doit être à mesure de prendre en charge toutes
les activités touristiques à son sein par le biais de ses capitaux propres, elle ne doit pas être
dépendante de partenaires étrangers ,mais plutôt collaborer avec ces derniers. Le PNKB, site
du patrimoine mondial, le seul endroit du monde où la visite de Gorilles de Plaines Orientales
n’est possible dans son habitat naturel, cette vision de gorilles est-elle suffisantes pour couvrir
toutes les activités touristiques de cette destination ? Le tableau suivant nous donnera une
satisfaction à notre quête.
Tableau no16 : Les ressources propres du PNKB sont-elles suffisantes pour aménager et
réhabiliter les infrastructures touristiques dans et aux alentours du PNKB ?

Variables Effectif %
Oui 2 6,1%
Non 31 93,9%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain

Commentaire : Au regard de ce tableau, il sied de signaler que la majorité de nos enquêtés


reconnaissent une insuffisance de ressources propres du PNKB pour aménager et réhabiliter
les infrastructures touristiques dans et aux alentours du PNKB, 31 personnes enquêtées sur
33 l'ont affirmé (soit 93,9%) et 2 autres (soit 6,1%) ont dit le contraire.

Le tableau no16 a bel et bien confirmé que le PNKB n’a pas de ressources
propres suffisantes pour l’autofinancement de ses activités touristiques, peut-on confirmé que
c’est l’unique cause de la dépendance du PNKB de partenaires étrangers, ci-dessous le tableau
jouant le rôle de poteau indicateur.
Tableau no17 : Pourquoi le PNKB dépend surtout de l'appui extérieur pour
son fonctionnement ?

Causes Effectif %
Insuffisance de ressources propres 25 75,8%
Les subsides de l'Etat au titre d'investissement et de fonctionnement 7 21,2%
n'existent plus
Exacerbation de la pauvreté de la population locale 1 3,0%
Destruction et dégradation du milieu écologique et des ressources 0 0,0%
touristiques
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain

Commentaire : Il ressort de ce tableau que l’insuffisance de ressources propres du PNKB


constitue la principale cause de sa dépendance aux appuis extérieur pour son fonctionnement,
plus de la moitié des cas 25 enquêtés (soit 75,8%) sur 33 personnes enquêtées l’ont affirmé; 7
enquêtés (soit 21,2%) ont dit qu’il s’agit de la non existence de subsides de l’Etat au titre
d’investissement et de fonctionnement; 1 seul enquêté (soit 3,0%) a incriminé l’exacerbation
de la pauvreté de la population locale, puis aucun enquêté (soit 0,0%) des cas n’a affirmé que
la destruction et dégradation du milieu écologique et des ressources touristiques en serait la
cause.

d. AVANTAGE DE LA GESTION DU TOURISME AU PNKB


La gestion du tourisme ne peut être efficace que si elle s’appuie sur la gestion
de la qualité, qui contribue à renforcer la stratégie de compétitivité des entreprises
touristiques. La qualité concerne l’ensemble des processus de la prestation à délivrer à la
clientèle et les relations entre les caractéristiques du produit et les fournisseurs de services
dont dépend la satisfaction de la clientèle. D’où l’importance de mettre en place des
procédures de contrôle de qualité pour assurer la mesure de prestation des services
touristiques en cours d’exécution.
Au PNKB, il existe un Programme tourisme qui a pour objectif de développer
un tourisme durable et participatif au PNKB et dans ses zones d’influence dans l’unique but
de renforcer la compétitivité et de faire connaitre le PNKB come une destination touristique.
Ci-dessous dans un tableau la présentation de différents impacts de la gestion du tourisme au
PNKB.
Tableau no18 : Quel est l'impact de la gestion du tourisme au PNKB ?

Impacts Effectif %
La croissance économique 6 18,2%
Le développement touristique 24 72,7%
La réduction de la pauvreté chez les populations locales 2 6,1%
renflouer le budget de la province du Sud-Kivu 1 3,0%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain

Commentaire : Il ressort de ce tableau que les impacts de la gestion du tourisme au PNKB


sont partagés. Sur 33 personnes enquêtées, 24 (soit 72,7%) ont affirmé que le développement
touristique est aperçu comme impact majeur de ladite gestion; 6 enquêtés (soit 18,2%) ont dit
qu'il s'agit de la croissance économique dans leur milieu, 2 autres (soit 6,1%) ont parlé de la
réduction de la pauvreté chez les populations riveraines et 1 seul enquêté a parlé du
renflouement du budget de la Province du Sud-Kivu (soit 3,0%).

L’Administration Nationale du Tourisme (ANT) a deux organes à


compétence strictement touristique, on trouve essentiellement à l’échelon central : le
Ministère de Tourisme et l’Office National du Tourisme. Le Ministère du Tourisme a été créé
par l’ordonnance-loi no 75-231 du 22 juillet 1975 fixant les attributions du Département de
l’Environnement, Conservation de la nature et du Tourisme. Pendant longtemps le pays a
cherché la meilleure formule pour l’administration du tourisme. Il fallait attendre les
résolutions pertinentes du dialogue intercongolais de SUN-CITY du 25 février au 12 avril
2002, l’accord global et inclusif sur la transition en RDC signé à Pretoria le 17 décembre 2002
ainsi que la Constitution qui en était sortie consacrer pour la réapparition sur l’échiquier
national d’un Ministère à compétence strictement touristique.
Au terme de l’ordonnance cité-ci avant, le Ministère du tourisme a comme
attribution :
 Promotion du tourisme par tout moyen approprié ;
 Promotion et organisation de l’industrie hôtelière et de voyage ;
 Création et gestion du patrimoine hôtelier de l’Etat ;
 Suivi et contrôle technique des entreprises œuvrant dans le secteur touristique ;
 Réhabilitation et équipement des infrastructures touristiques et des sites touristiques.
Au regard de ce qui précède, l’Etat doit solliciter la collaboration de privés qui veulent
investir dans le secteur touristique. Le tableau ci-dessous nos renseignera sur la collaboration
entre l’Etat et le PNKB.
Tableau no19 : Comment qualifiez-vous la collaboration entre l'Etat et le PNKB dans le
cadre du développement durable ?
Collaboration Effectif %
Bonne 16 48,5%
Assez bonne 15 45,5%
Mauvaise 2 6,1%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Au regard de ce tableau, il est à noter que sur 33 personnes enquêtées, 16
enquêtés (soit 48,5%) ont affirmé qu’il y a une bonne collaboration entre l’Etat et le PNKB
dans le cadre du développement durable; 15 enquêtés (soit 45,5%) ont affirmé qu'il s’agit
d’une collaboration assez bonne; tandis que 2 enquêtés (soit 6,1%) ont parlé d’une mauvaise
collaboration entre l’Etat et le PNKB.

Le Ministère fonctionne avec les divisions provinciales du tourisme dans le


but s’assurer ses différentes attributions susdites dans les provinces. Ce tableau donne une
présentation des différents rôles de la DIVITOUR dans la gestion du tourisme au PNKB.
Tableau no20 : Quel est le rôle de la DIVITOUR comme organe de l'Etat dans la gestion
du tourisme au PNKB ?

Rôles Effectif %
Promouvoir le tourisme au PNKB 10 31,3%
Protéger et/ou veiller à l'utilisation rationnelle de 4 12,5%
ressources touristiques
Créer et/ou augmenter d'autres sites aux alentours du 2 6,3%
Parc
Non implication de cet organe dans la gestion du 17 53,1%
tourisme au PNKB
Total 33 100,0%

Source : nos enquêtes sur terrain


Commentaire : Il ressort de ce tableau que la DIVITOUR ne s’implique suffisamment dans la
gestion du tourisme au PNKB car 17 personnes enquêtées sur 33 (soit 53,1% de nos enquêtés)
ont adhérer à cette assertion; par ailleurs 10 enquêtés (soit 31,3%) ont affirmé que la
DIVITOUR a pour rôle de promouvoir le tourisme au PNKB; 4 enquêtés (soit 12,5%) ont
répondu qu’elle a pour rôle de protéger et/ou veiller à l'utilisation rationnelle de ressources
touristiques; puis 2 enquêtés (soit 6,3%)ont affirmé que la DIVITOUR a pour rôle de créer
et/ou augmenter d'autres sites aux alentours du Parc.

Le tourisme constitue l’une des plus grandes industries à travers le monde. Il


représente près de10% du marché de l’emploi et 11% du PIB du monde. De par son
hétérogénéité, il produit des effets sur la production, la valeur ajoutée et l’emploi de
nombreuses branches de l’économie nationale. Avec des écosystèmes extrêmement variés,
une riche et exceptionnelle biodiversité et un patrimoine culturel très varié, la RDC possède
des atouts majeurs qui devraient permettre au secteur touristique de contribuer de façon
substantielle à la promotion de l’économie nationale et au développement du pays.
Malheureusement, jusqu’à ce jour, la RDC ne figure pas encore sur
l’échiquier des grandes destinations touristiques favorites à travers le monde. Le défi à relever
demeure donc celui de valoriser le tourisme national et de conquérir par la suite le marché
mondial par l’amélioration des conditions requises pour ce faire (objectif du voyage,
conditions de séjour, services administratifs et image sécuritaire du pays). Tout en n’étant pas
une destination touristique favorite au monde, le tableau ci-dessous nous donnera juste une
idée sur l’évolution de recettes annuelles de notre période d’étude soit de 2012 à 2016.

Tableau no21 : quelles sont les recettes réalisées par le tourisme pour les années
suivantes :
Années 2012 2013 2014 2015 2016
Recettes $ 171 635,00 $ 139 386,00 $ 160 511,00 $ 122 898,00 $ 130 421,00

Source : Rapports annuels du PNKB

Commentaire : il ressort de ce tableau que pendant cette période de cinq ans soit de 2012 à
2016 il y a eu des mouvements qui peuvent être caractérisés de la basse saison touristique
d’une part (soit 2013, 2015 et 2016) et de la haute saison touristique d’autre part (soit 2012 et
2014).

Le tourisme constitue en la clé du développement d’un pays si il est bien


entretenu car il génère de recettes insoupçonnées qui peuvent renflouer l’économie du pays
ainsi peut-il contribuer à son développement. Au sein d’une destination touristique les revenus
générés par le tourisme peuvent jouer un rôle important car elle permettra une quasi
dépendance des partenaires étrangers. Au PNKB par exemple, ci-dessous un tableau qui nous
renseignera sur les différentes activités réalisées grâce aux revenus touristiques.
Tableau no22 : Pouvons-nous confirmer que les revenus générés par le tourisme
contribuent :

Contributions Effectif %
Au développement du secteur touristique 19 57,6%
A la réduction de la pauvreté de la population locale 0 0,0%
Au financement des activités touristiques au PNKB 12 36,4%
A la création et à l'aménagement des infrastructures touristiques au 2 6,1%
PNKB
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain

Commentaire : Il ressort de ce tableau que sur 100% de nos enquêtés (soit 33 personnes), 19
enquêtés (soit 57,6% de notre échantillon) ont affirmé que les revenus générés par le tourisme
contribuent au développement du secteur touristique au PNKB; 12 enquêtés soit 36,4% ont
parlé du financement des activités touristiques au PNKB; 2 personnes soit 6,1% ont parlé de
la création et de l’aménagement des infrastructures touristiques au PNKB; tandis que aucune
personne soit 0,0% n’a suggéré la réduction de la pauvreté de la population locale.

L’ICCN a pour objet la conservation de la nature dans les aires protégées in et


ex situ. A ce titre il est chargé notamment de (d’) : assurer la protection de la faune et de la
flore; valoriser la biodiversité en favorisant la recherche scientifique et en facilitant les
activités d’écotourisme conformément à la législation en vigueur et dans le respect des
principes fondamentaux de la conservation; réaliser ou de faire réaliser les études et d’en
assurer la vulgarisation à des fins scientifiques et didactiques dans le domaine de la
conservation.
A ce titre, un accent particulier a été mis sur la recherche scientifique en tant
que pilier de la gestion durable des AP, de la valorisation de leurs ressources naturelles et de
la promotion du tourisme dans celles-ci. Elle constitue la base pour fournir les informations et
les connaissances nécessaires à la conservation et à la gestion durable et rationnelle des
ressources naturelles dans les AP.

Les menaces directes et indirectes qui s’exercent sur les AP sont de nature
diverses et sont nombreuses. Les plus importantes sont : le braconnage, le manque
d’infrastructures et d’équipements adéquats, l’insuffisance de ressources humaines,
matérielles et financières, l’occupation illégale des terres à l’intérieur des AP par les
populations et les bandes armées, l’exploitation illégale des minerais, l’exploitation forestière
et autres activités extractives. A ces menaces directes s’ajoutent d’autres indirectes telles que :
la pauvreté, la lente et faible croissance économique, l’explosion démographique, les effets
des conflits armés, la corruption, la faiblesse de l’autorité de l’Etat, la non ou faible
application de la loi, le faible niveau de gestion de beaucoup d’AP, et l’ignorance de la valeur
de la conservation.

L’incidence de toutes ces menaces fait que certaines des AP de la RDC


n’existent plus que théoriquement et d’autres se doivent d’être consolidées par la restauration
d’une gestion efficace et efficiente. Le PNKB n’étant pas exclu de ces menaces, le tableau
suivant présentera les différents menaces ou aspects négatifs liés à la destruction de sa faune
et de sa flore.

Tableau no23 : Quels sont les différents aspects négatifs liés à la destruction et à la
dégradation du milieu écologique et celles de ressources touristiques ?
Aspects négatifs Effectif %
Le braconnage aggravé par la présence de bandes armées 28 84,8%
dans et autour du Parc
Les feux de brousse qui appauvrissent le sol 3 9,1%
La déforestation 2 6,1%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Il ressort de ce tableau que sur 100% de nos enquêtés (soit 33 personnes), 28
enquêtés (soit 84,8% de notre échantillon) ont affirmé que le braconnage aggravé par la
présence de bandes armées dans et autour du Parc est le principal aspect négatif lié à la
destruction et à la dégradation du milieu écologique et celles ressources touristiques; 3
enquêtés soit 9,1% ont parlé de feux de brousse qui appauvrissent le sol ; tandis que 2
personnes soit 6,1% ont parlé de la déforestation..
2. INTERPRETATION DES RESULTATS

L'interprétation des résultats étant la plus importante des phases d'une étude,
elle consiste à offrir une image d'un travail scientifique par différents résultats présentés dans
les tableaux. Partant de la première question de notre problématique, nos enquêtes ont prouvé
que le PNKB pour la vente de ses produits touristiques, il utilise la politique touristique Yield
management ou la politique de prix différenciés qui consiste à la fixation de prix différents
selon les différentes catégories de clients, malgré l’utilisation de cette politique le PNKB
comme destination touristique a toujours une moyenne fréquentation touristique par rapport
aux années passées d’où une basse saison touristique caractérisée par une sous-utilisation des
équipements touristiques et une pléthore de la main d’œuvre.

En effet, on n'aura pas tort de dire que la cause majeure de cette moyenne
fréquentation touristique au PNKB est l’insécurité car le développement touristique d’une
destination dépend de la stabilité politique du pays. A la lumière des événements qui se
succèdent depuis 5 ans, il est impossible d’évaluer l’impact type de l’insécurité sur l’activité
touristique, à la fois sur la destination visée. Les conséquences de l’insécurité contre le secteur
touristique sont extrêmement préjudiciables à toute filière. Immédiatement après une guerre
on peut observer une diminution de l’activité touristique dans le pays qui a été touché, dans la
région à laquelle il appartient. Si l’insécurité a un impact instantané sur le tourisme, il est
néanmoins difficile de stopper la croissance internationale du secteur. Le tourisme est
tellement vaste et diversifié qu’un événement majeur ne suffit pas à empêcher une croissance
de voyage. Par ailleurs le désir de vacance et d’évasion est tellement fort dans nos sociétés
modernes qu’il s’avère très improbable que les gens cessent de voyager. A la lueur des
observations des marchés en crise, nous pouvons constater qu’une fois l’événement
perturbateur terminé, le marché touristique se ressaisie assez rapidement tel est le cas du
Rwanda.

Pour Eric DECENE (2006 :85), « le développement du tourisme repose


largement sur la capacité des autorités gouvernementales à assurer la sécurité publique et la
stabilité politique ». Quant à l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), pour le
renforcement de la sécurité et de la protection du tourisme, a créé un service international au
début des années 1990. L’objet de ce Réseau Sécurité et Protection du Tourisme (SPT) est la
protection de la vie, de la santé et de l’intégrité psychologique et économique des voyageurs,
des travailleurs du secteur et des personnes composant les communautés d’accueil. D’où au
PNKB en collaboration avec l’Etat de concevoir de stratégies efficaces des services de
sécurité pour protéger ses produits touristiques phares et se faire connaître comme une
destination touristique par excellence « un paradis sécurisé ». Les touristes se rendent souvent
au PNKB dans le cadre de l’écotourisme qui est une forme touristique qui éduque le voyageur
sur l’importance de la conservation et fournit des revenus directs pour la conservation des
zones naturelles et la gestion des aires protégées.

Ensuite, depuis plus de deux décennies, les subsides du Gouvernement au


titre d’investissement et de fonctionnement en faveur de l’ICCN n’existent plus. Les
rémunérations, au demeurant modeste, constituent la seule intervention dont l’ICCN bénéficie
de la part de l’Etat congolais. Par ailleurs, les ressources propres de l’ICCN sont largement
insuffisantes pour soutenir le fonctionnement et la réhabilitation du vaste réseau d’aires
protégées de la RDC. Il s’en suit que seules la Direction Générale de l’ICCN et quelques
Aires Protégées sont de ce fait très dépendants de l’appui extérieur pour leur fonctionnement
et investissement tandis que le reste des Aires Protégées demeure sans appui. Cette
conjoncture économique difficile n’a pas permis au Gouvernement congolais d’assumer ses
responsabilités en matière de conservation de la nature ni à l’ICCN de générer des ressources
propres pour accomplir sa mission. Les recettes touristiques au PNKB sont partagées entre la
Direction Générale de l’ICCN, le PNKB et la communauté locale en termes de pourcentage
respectivement 50%, 40% et 10%.
Au demeurant de ce qui précède, nous pouvons dire que la source
principaledu budget alloué au tourisme au PNKB comme deuxième question de notre
problématique, nos résultats nous ont prouvé que la grande partie de celui-ci provient de la
vente de permis de visite aux gorilles bien que l’apport des partenaires étrangers joue aussi un
rôle important dans le développement du tourisme au PNKB.

S'agissant de la troisième question de notre problématique portant sur


l’impact de la gestion du tourisme au PNKB, nos résultats d'enquête prouvent qu'elle a pour
impact principal le développement touristique. Ce qui ne nous permet pas de déconsidérer les
autres données du tableau No 14 qui peuvent être des impacts secondaires de cette gestion. Le
développement touristique doit être guidé par une politique soigneusement planifié, une
politique bâtie non plus seulement sur le calcul économique, de perte et profit mais aussi
surtout sur les idéaux et principes de bien-être et du bonheur de l’homme. Le développement
touristique doit être basé à la fois à la durabilité économique celle qui permet une
exploitation rationnelle de ressources, une maximisation des avantages économiques ainsi
que leurs jouissances aussi bien par les générations présentes que celles à venir ; la durabilité
écologique celle qui garantit un développement touristique compatible avec le maintien des
écosystèmes essentiels et la durabilité socioculturelle est celle qui garantit la protection, la
sauvegarde, voire la promotion de l’identité et des valeurs socioculturelles de peuples que le
tourisme met en contact ; un développement qui s’opère par un long processus dynamique de
valorisation des ressources touristiques. Un développement qui place l’homme au départ, au
centre et à l’arrivés de l’action.

Selon l’Union Mondial pour la Conservation de la Nature (UMCN), « le


développement durable du tourisme est un processus qui se déroule sans dégrader ni épuiser
les ressources qui lui permettent de se réaliser ». Ce processus consiste à préserver les
ressources touristiques (naturelles, historiques, culturelles et environnementales) sur
lesquelles le tourisme se fonde pour en tirer profit non seulement dans le présent mais
également à long terme. Le développement touristique vise : l’évaluation du niveau de vie de
la population au travers les avantages économiques du tourisme, le développement des
infrastructures et des facilités récréatives profitables aussi bien aux touristes qu’aux résidents,
optimisation de la satisfaction du visiteur, …Quant à la Division du Tourisme qui est un
organe de l’Etat qui a pour rôle de promouvoir l’industrie touristique, nos recherches ont
affirmé que cette dernière ne s’implique pas dans le développement du tourisme au PNKB.
Malgré la non implication de la DIVITOUR, nos enquêtées ont affirmé qu’il y a une bonne
collaboration entre l’Etat et le PNKB car tout financement avant d’atteindre le PNKB doit
être avalisé par le Gouvernement de la République à travers le Ministère du Tourisme.

Enfin, en termes de recettes touristiques enregistrées par le PNKB de 2012 à


2016, nous remarquons de mouvements qui sont dus aux différentes saisons touristiques si
bien qu’on peut parler de la basse saison touristique caractérisée par une faible fréquentation
touristique pour les années 2013, 2015, 2016 car la recettes enregistrée annuellement est en-
dessous de la recette touristique moyenne de toute cette période de 5 ans qui est de
144 970$USD, aussi bien que de la haute saison touristique caractérisée par une arrivée
massive de touristes car la recette touristique enregistrée annuellement est au-dessus de la
moyenne de toute cette période pour les années 2012 et 2014, si le braconnage aggravé par la
présence de bandes armées dans et autour du Parc est le principal aspect négatif lié à la
destruction et à la dégradation du milieu écologique et celles de ressources touristiques
comme l’ont affirmé presque tous nos enquêtés à l’exception de cinq, sa cause majeure est
que toutes les recettes générées par le tourisme ne contribuent pas au premier plan à la
réduction de la pauvreté de la communauté locale.

Conclusion partielle

Disons que 33 personnes réparties dans 3 programmes parmi les cinq qu’a le PNKB ont
accepté de répondre à notre questionnaire et nous ont permis d’atteindre les résultats qui
suivent : pour la vente de produits touristiques le PNKB utilise la politique touristique Yield
management ; le budget alloué au tourisme dans ce site provient en grande partie de la vente
de permis de visite aux gorilles et enfin nos enquêtés ont affirmé que les recettes générées par
le tourisme au PNKB ne contribuent pas au premier plan à la réduction de la pauvreté de la
communauté locale, ce qui nous amène à dire que la gestion du tourisme au PNKB n’a pas un
impact positif sur le développement communautaire.
CONCLUSION GENERALE

Le présent travail a porté sur la gestion du tourisme au PNKB et un accent


particulier a mis une emphase sur le PNKB comme notre cible d’étude dans le souci
d’identifier les différents problèmes liés à la gestion du tourisme et pouvoir en dégager les
pistes de solution.

Notre problématique de recherche s’est fondée sur les questions suivantes :

 Quelle est la politique touristique utilisée au PNKB ?


 D’où provient la grande partie du budget alloué au tourisme au PNKB ?
 Quel est l’avantage de la gestion du tourisme au PNKB pour la communauté locale ?

Les faits décrits ont confirmé notre questionnement à priori qui était sous-
tendu par 3 hypothèses à savoir :

 Le PNKB utiliserait la politique touristique Yield management ;


 Le budget alloué au tourisme au PNKB proviendrait en grande partie de la visite aux
gorilles ;
 Cette gestion, si elle serait rationnelle, le tourisme pourrait générer des revenus
susceptibles d’accroître le revenu de citoyen et promouvoir le développement
communautaire.

Ainsi, les données qui ont servi à la vérification de ces hypothèses ont été
récoltés par le biais de techniques susceptibles d’aider à lui conférer un sceau de scienticité, il
s’agit de la technique d’enquête par questionnaire, d’observation et de documentation. La
méthode analytique a constitué le fil conducteur de notre démarche.

En plus de l’introduction et de la conclusion, notre travail comporte 3


chapitres, le premier porte sur les considérations théoriques, le deuxième insiste sur
l’organisation du tourisme au PNKB, quant au dernier chapitre, porte sur la présentation et
l’analyse de résultats.
Les résultats de nos investigations sont ci-dessous listés :

 La politique touristique Yield management ou de prix différenciés permet la


commercialisation de produits touristiques du PNKB, ce dernier enregistre une
moyenne fréquentation touristique due à l’insécurité ;
 La vente de permis de visite est la principale source du budget alloué au tourisme au
PNKB, tout en n’excluant pas l’apport des partenaires étrangers (GIZ, Kfw, …) qui
joue un rôle important dans le développement touristique du PNKB comme
destination touristique ;
 La gestion du tourisme n’a pas un avantage considérable sur le développement
communautaire car son objectif principal n’est pas la réduction de la pauvreté de la
communauté locale mais plutôt le développement touristique du PNKB..

Ainsi, nous avons le privilège de suggérer ce qui suit:

 Au gouvernement

- de restaurer la sécurité et la stabilité politique ;

- de s’impliquer dans le développement touristique au PNKB en particulier et dans toute la


République en général ;

- d’encourager et d’accompagner les privés qui veulent investir dans le secteur touristique ;

- d'assurer la construction et l’aménagement des infrastructures touristiques ;

- d'organiser les campagnes de sensibilisation de la population congolaise sur l'importance du


secteur touristique ;

 A l’ICCN/PNKB

- d’appliquer la politique touristique de statuquo (alignement)

- de créer et d’aménager les infrastructures touristiques dans et aux alentours du Parc ;

- de veiller sur la protection durable du parc par le renforcement de l'équipe sécuritaire de son
écosystème car le développement touristique dépend de la stabilité de la région ;
- de créer des emplois pour les peuples environnants afin de lutter contre toutes sortes
d'exploitation abusive des ressources naturelles et des ressources touristiques de tout son
écosystème en général ;

- de rehausser le pourcentage de panier communautaire de 10% à 40% en faveur de la


population locale ainsi le tourisme peut-il contribuer à la réduction de la pauvreté.

Conscient des limites de nos analyses et de nos assertions, nous tenons à


remercier du fond du cœur, tous ceux et toutes celles qui prendront la peine de soumettre la
présente dissertation à l’épreuve de leurs jugements et de leurs critères par des analyses plus
approfondies pour un réajustement plus approprie.
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Ouvrages
 A. MESPLIER et P. BLOC-DURAFFOUR, (2000), Le tourisme dans le
monde, Bréal, Rome, pp. 19-22.
 Dr. Michael MUHLENBERG, Dr. JOLANTA et Dr. Bernd STEINHAUER-
BURKART, (1991), Parc National de Kahuzi-Bièga, Abidjan, 52p.
 Eric DECENE et all, Tourisme et terrorisme : Des vacances de rêve aux
voyages à risque, 2006, Ellipses, Paris, 188p.
 Florence BRIERE-CUZIN et Danielle DEPAUX, (2014), Lexique du
tourisme, Ellipses, Paris.
 H.KOONTZ et all, (2004), Management : principes et méthodes de gestion,
McGRAW-HILL, Québec, pp. 1-7.
 J.-P. LOZATO et al, (2012), Management du tourisme, Pearson, Paris, 379p.
 M. GRAWITZ, (2001), Méthodes des sciences sociales, DALLOZ, Paris,
1019p.
II. Les revues
 ICCN. ; (2013), Plan d’Aménagement et de Gestion 2009-2018 : version
révisée 2013, Sud-Kivu/RDC, Bukavu.
 ICCN. ; (2010), Plan Général de Gestion 2009-2019, Sud-Kivu/RDC,
Bukavu.
 ICCN. ; (2013), Stratégie du tourisme du PNKB 2011-2016, Bukavu.
 ICCN, (2012), stratégie nationale de conservation de la biodiversité dans les
aires protégées de la République Démocratique du Congo, Kinshasa.

III. Les travaux de fin d’étude et articles


 FEZA MAPENDANO, (2016), Potentialités touristiques du PNKB, ISP-BUKAVU,
TFC, inédit.
 PENGE NKOKI, (2013), Les ressources naturelles touristiques et leur mode de
gestion au Sud-Kivu, cas du PNKB, TFC, inédit, USK/Bukavu.
 DONALD LONG, (2004), Définir une problématique de recherche, N.-B, Canada,
34p.
 DONALD LONG, (2004), Introduction à la recherche, N.-B., Canada, 16p.
 Raymond TREMBLAY et Yvan PERRIER, 2006, Savoir plus : Outils et méthodes de
travail intellectuel, Chenelière Inc…,

IV. Les notes de cours


 J.P. BITUNDU, (2016), Gestion de l’environnement, cours inédit, troisième
graduat, environnement, ISDR/ Bukavu.
 J.P. RAMAZANI, (2015), Théories du tourisme, cours inédit, deuxième graduat,
Accueil et Tourisme, ISP/ Bukavu.
 KULIMUSHI MATABARO, (2015), Géographie du Congo et de l’Afrique, cours
inédit, premier graduat, Accueil et Tourisme, ISP/Bukavu.
 MAKOMBO M, (2016), Initiation à la Recherche Scientifique, cours inédit,
deuxième graduat, Accueil et Tourisme, ISP/Bukavu.

V. Les divers documents


 Rodrigue NTIBONERA, (2016), Rapport de stage effectué au PNKB, inédit,
ISP/Bukavu
 Les rapports annuels du PNKB de 2012 à 2016
VI. Webographie
 Internet, www.google.com, consulté le samedi 11 février 2017 à 09h16’, le
mercredi 07 juin 2017 à 11h04’.
TABLE DE MATIERES
INTRODUCTION ............................................................................ Erreur ! Signet non défini.

Choix et intérêt du sujet ............................................................... Erreur ! Signet non défini.

Problématique .............................................................................. Erreur ! Signet non défini.

Hypothèse .................................................................................... Erreur ! Signet non défini.

Méthodologie de recherche ......................................................... Erreur ! Signet non défini.

Etat de la question........................................................................ Erreur ! Signet non défini.

Délimitation du sujet ................................................................... Erreur ! Signet non défini.

Difficultés rencontrées ................................................................. Erreur ! Signet non défini.

Subdivision du travail .................................................................. Erreur ! Signet non défini.

Chapitre premier : CONSIDERATIONS THEORIQUES .......... Erreur ! Signet non défini.

NOTIONS DE TOURISME, PARC, BIODIVERSITE ET AIRES PROTEGEES ... Erreur !


Signet non défini.

PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE ............................... Erreur ! Signet non défini.

Chapitre deuxième : DE L’ORGANISATION DU TOURISME AU PNKB Erreur ! Signet


non défini.

LES FORMES DE TOURISME PRATIQUEES AU PNKB ..... Erreur ! Signet non défini.

LES ATTRAITS TOURISTIQUES DU PNKB .......................... Erreur ! Signet non défini.

LA POLITIQUE TOURISTIQUE UTILISEE AU PNKB.......... Erreur ! Signet non défini.

LA PROVENANCE DU BUDGET ALLOUE AU TOURISME AU PNKB Erreur ! Signet


non défini.

LE TOURISME AU PNKB ET LA COMMUNAUTE LOCALE ......... Erreur ! Signet non


défini.

CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS .... Erreur ! Signet


non défini.

PRESENTATION DES RESULTATS ....................................... Erreur ! Signet non défini.

INTERPRETATION DES RESULTATS ................................... Erreur ! Signet non défini.

CONCLUSION GENERALE ......................................................... Erreur ! Signet non défini.


REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE ........................................... Erreur ! Signet non défini.

TABLE DE MATIERES ................................................................. Erreur ! Signet non défini.

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