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Père, acceptes cette œuvre, fruit d’une indubitable maturité mais surtout
l’aboutissement héroïque fournie pernicieusement après un dur labeur.
« A tout seigneur, tout honneur » dit-on. Nous adressons nos sincères remerciements
aux autorités académiques de l’Institut Supérieur Pédagogique de BUKAVU pour leur
formation de qualité. Nous pensons particulièrement au Directeur Général Professeur
Boniface KANINGINI.
Une mention spéciale de profonde gratitude est ici adressée au Chef de Travaux
OMBENI KIKUKAMA et à l’Assistant Janvier BAGULA qui, nonobstant leur agenda
surchargé, ont volontiers accepté de nous accompagner et d’encadrer cette recherche.
Nous ne pouvons pas rester sans remercier avec un grand accent Nicodème
NTAKOBAJIRA, Claudine BADOSA, Marie-Gorette KIBIBI, Sœur Henriette NZIGIRE,
Grâce CIRIMWAMI, Robert BIHIGI, Bonheur, Odette, Tafa, Destin, Gustave, Murielle,
Diane BINJA, Emmanuela, Judith MIRINDI, Nelly SANVURA, Gisèle BALIBUNO,
Lablonde KABUTELE, Paulin MUNYAHU, Raïssa CIGOMBA, Wivine BUNANI, Roland
MAPERA, Corneille.
Nous aurions dû citer tous ceux et toutes celles qui nous sont chers et qui méritent
certes une palme dorée en guise d’ultime reconnaissance mais le souci de synthèse nous
désoblige.
SIGLES ET ABBREVIATIONS
AT : Accueil et Tourisme ;
AP : Aire Protégée ;
2. Problématique
Pour DONALD LONG, (2004 :5) :
« La problématique de recherche est souvent perçue et enseignée comme une
démarche systématique qui, une fois suivie, débouche inévitablement sur la formulation
d’hypothèses appropriées, pertinentes et logiques ».
Et pour Google consulté en date du 07 juin 2017 à 11h04’ ; dans un livre
intitulé Recherche sociale. De la problématique à la collecte des données, une équipe
d’auteures et d’auteurs dirigée par Benoît GAUTHIER (1986) parlent ainsi de la
problématique de recherche :
« Par l’expression problématique de la recherche, on réfère généralement à
l’ensemble des éléments formant problème, à la structure d’informations dont la mise en
relation engendre chez un chercheur un écart se traduisant par un effet de surprise ou de
questionnement assez stimulant pour le motiver à faire une recherche ».
Quant à André LAMOUREUX (1995) cité par DONALD LONG (2004 :7), il
nous livre sa pensée sur le sujet dans son livre intitulé, Recherche et méthodologie en sciences
humaines :
« La construction de la problématique consiste à traduire une idée de
recherche d’abord vague (et abstraite) en une question précise (et concrète) à vérifier dans la
réalité. C’est par un travail de raisonnement logique et rigoureux que le chercheur effectue ce
rétrécissement progressif du champ de sa recherche ».
De tout ce qui précède, nous pouvons définir la problématique comme étant
un ensemble des questions que se pose le chercheur dans sa quête sur un sujet donné.
3. Hypothèse
Pour Raymond TREMBLAY et al (2006 :1) ; dans son article Savoir plus :
outils et méthodes de travail intellectuel :
« Une hypothèse est la réponse présumée à la question qui oriente une
recherche. C’est une supposition qui est faite en réponse à une question de recherche ».
Et DONALD LONG (2004 :7) ; de renchérir en ces termes :
« Une hypothèse comporte quatre caractéristiques particulières : une énoncé,
une prédiction, un outil de vérification et une réponse à une question. Une hypothèse est une
énoncé parce qu’elle affirme une idée. Elle est une prédiction parce qu’elle prévoit des
résultats à la suite d’une expérience. Elle est un outil de vérification parce qu’elle établit des
relations entre des concepts qui demanderont d’être mesurés et évalués. Enfin l’hypothèse est
formulée en guise de réponse à la question de recherche ».
En somme, une hypothèse est une proposition de réponse aux questions qu’on
se pose à propos de l’objet de recherche, formulée en des termes tels que l’observation et
l’analyse puissent fournir une réponse.
Compte tenu des faits décrits, nos hypothèses s’articulent sur trois principales
questions :
Par rapport à la première question, le PNKB utiliserait la politique de prix
différencié ou Yield management qui a pour objectif de maximiser le revenu en
catégorisant le prix selon les différentes classes de clients.
Quant à la deuxième question, le budget alloué au tourisme au PNKB proviendrait
en grande partie de l’achat de permis de visite des gorilles mais aussi de
financement important des partenaires internationaux : GIZ, Kfw, WWF, WCS
etc.
Pour la troisième question, lorsque la gestion du tourisme serait rationnelle au
PNKB, le tourisme pourrait générer des revenus insoupçonnés susceptibles de
renflouer le budget de la province, accroître le revenu de citoyen et promouvoir le
développement communautaire.
4. Méthodologie de recherche
Le terme méthodologie peut désigner l’ensemble des méthodes, des
techniques et des approches utilisées soit pour rassembler les données, soit pour les analyser,
soit encore pour traiter les résultats des investigations.
Pour arriver à bon port, toute recherche scientifique nécessite le recours aux
méthodes et techniques susceptibles d’aider à lui conférer un sceau de scienticité. C’est donc
un principe auquel tout chercheur ne peut se dérober faute de quoi il risque de procéder à des
généralisations abusives.
Il y a lieu de relever que l’importance de la méthodologie est justifiée par le fait que l’on
arrive à déceler les relations qui existent entre l’objet de recherche qu’on s’est assigné et le
chercheur.
L’élaboration de ce travail nous a demandé à recourir à la méthode analytique
appuyée par quelques techniques.
5. Objet du travail
L’objet de la présente étude est donc de diagnostiquer la gestion du tourisme
au PNKB : identifier ses différents problèmes dans le but de pouvoir en dégager les pistes de
solutions.
6. Etat de la question
Plusieurs études ont déjà été menées sur le PNKB portant sur tel ou tel autre
sujet. De notre part, nous nous sommes inspirés de quelques travaux qui ont été réalisés par
les prédécesseurs de l’ISP/Bukavu en Accueil et Tourisme et de l’Université Simon
Kimbangu de Bukavu en Tourisme, Loisirs et Conservation de la Nature, entre autres :
FEZA MAPENDANO Déborah, Les potentialités touristiques du Parc National de
Kahuzi-Biega ;
PENGE NKOKI, Les ressources naturelles touristiques et leur mode de gestion au
Sud-Kivu, cas du PNKB.
Dans son travail FEZA MAPENDANO Déborah, avait présenté les
potentialités touristiques qui peuvent rendre le PNKB la première destination touristique de la
RDC et d’Afrique en général.
Quant au second, PENGE NKOKI est arrivé au résultat selon lequel nous
puissions comprendre que la gestion des Ressources Naturelles (RN) au PNKB implique
l'ICCN avec les ONGs et les communautés locales dans le but d'assurer une gestion durable
de tout l'écosystème et les ressources naturelles du parc.
Comme l’on peut le remarquer, ces travaux ne cadrent pas directement avec
notre sujet de recherche, mais nous y avions fait recours à cause du milieu d’étude qui est le
PNKB. Dans notre travail, il sera question de diagnostiquer les problèmes liés à la gestion du
tourisme au PNKB tout en se basant à la politique touristique utilisée, à la provenance du
budget alloué au tourisme et à l’impact de cette gestion sur la vie quotidienne de la
communauté locale.
7. Délimitation du sujet
a. Délimitation spatiale
Notre étude porte sur le Parc National de Kahuzi-Biega dans sa partie haute
altitude (TSHIVANGA), dans la Province du Sud-Kivu, en République Démocratique du
Congo.
b. Délimitation temporelle
Par rapport au temps, notre étude s’étend sur une période qui va de 2012 à
2016.Période pendant laquelle il y a eu élaboration de la stratégie du tourisme du PNKB.
8. Difficultés rencontrées
Tout travail scientifique expose le chercheur à des contraintes ou obstacles
vis-à-vis de ses investigations. La réalisation de ce travail s’est heurtée à de multiples
difficultés qui se résument comme suit :
Les difficultés financières ne sont pas à négliger car il nous arrivait quelque fois de
stopper les recherches faute de moyens matériels et financiers ;
La réticence de certains enquêtés à pouvoir nous fournir des informations relatives à
notre étude. Cette difficulté a été contournée par le recours aux enquêtés de bonne foi ;
L’accès aux données voulues constitue l’épineux problème auquel nous avons eu à
faire face. Pour le contourner nous avions payé le frais de recherche au PNKB
équivalent à 10$ USD.
En effet, tout ceci a été une grande barrière à l’avancement de notre travail.
Mais ces faits ci-haut énumérés ne nous ont pas empêchés de poursuivre notre étude et de
l’amener à terme faisant usage de nos capacités et nos relations particulières pour atteindre
certaines données auprès de nos enquêtés.
9. Subdivision du travail
Ce travail comprend, en plus de l’introduction et de la conclusion, trois
chapitres.
Le premier chapitre intitulé Cadres théoriques, comprend deux points
essentiels ; le premier est consacré à la définition de concepts clés que renferme notre sujet et
qui interviendront dans notre travail, le second porte sur la présentation de notre milieu
d’étude.
Le deuxième chapitre intitulé Organisation du tourisme du PNKB, porte sur
la forme du tourisme au PNKB, les attraits touristiques du Parc, la politique touristique
utilisée, la provenance du budget alloué au tourisme et la contribution du tourisme au
développement communautaire.
Quant au troisième chapitre intitulé Analyse des problèmes lies a la gestion
du tourisme au PNKB, il se focalise surtout sur le diagnostic de problèmes politiques,
économiques, socioculturels et environnementaux liés à la gestion du tourisme au PNKB.
Chapitre premier : CONSIDERATIONS THEORIQUES
Les notions exprimées par ces chercheurs ont été implicitement consacrées
par les Nations Unies à la conférence sur les voyages internationaux et le tourisme à ROME
en 1963.
Touriste
L’Excursionniste
C’est toute personne qui réunit les conditions d’être appelé touriste excepté
celle de la durée, puisqu’elle ne passe pas la nuit dans le lieu de visite.
L’Attrait touristique
Le Produit touristique
Les types de tourisme sont dictés par les origines et les destinations de flux
touristiques. Ainsi, on ne pourrait qu’avoir deux types de tourismes :
- Le tourisme émetteur : qui rassemble les activités afférentes aux séjours touristiques
de résidents d’un territoire en visite d’une manière temporaire dans le territoire
étranger ;
- Le tourisme récepteur : qui enregistre les séjours touristiques de visiteurs étrangers
(non-résidents) dans un territoire de séjours temporaire.
b. Les catégories de tourisme
B. Notions de la biodiversité
Elle peut être définie comme la variété et la variabilité des organismes vivants
et des écosystèmes dont ils font partie. Il existe deux types de biodiversité : la biodiversité
animale : les animaux et la biodiversité végétale : les végétaux.
Un parc est une catégorie d’aires protégées qui consiste à une vaste aire
naturelle ou quasi naturelle mise en réserve pour protéger de processus écologiques des
grandes échelles ainsi que les espèces et les caractéristiques de la région qui fournisse aussi
une base pour les opportunités de visite, de la nature spirituelle, scientifique, éducationnelle et
récréative, dans le respect de l’environnement et de la culture de communautés locales.
Le parc c’est une grande étendue boisée et clôturée où l’on garde les bêtes
fauves, le gibier pour la chasse. C’est une vaste réserve isolant et protégeant les curiosités
naturelles (la faune et la flore).
La République Démocratique du Congo est l’un des pays les plus importants
d’Afrique du point de vue de la diversité biologique. Elle renferme une importante diversité
au niveau des gènes, des espèces et des écosystèmes. Son réseau d’Aires Protégées (AP) est le
plus vaste du continent.
Il comprend les Parcs Nationaux, les Réserves Naturelles et, une soixantaine
des Domaines et Réserves de Chasse dont l’ensemble couvre une superficie d’environ
274.365 km², soit11, 7% du territoire national (2.345.000 km²). Le pays envisage de porter ce
pourcentage à 15%. Les aires protégées ont connu beaucoup de problèmes dus aux
innombrables difficultés économiques, sociales et politiques consécutives aux guerres
successives que le pays a vécues et qui ont eu comme conséquence la diminution drastique
des capacités de gestion de l’ICCN et l’anéantissement des efforts déployés avec le concours
de ses partenaires.
Cette situation s’est traduite dans la plupart des AP par la recrudescence du
braconnage, l’occupation illégale par les populations riveraines et bandes armées, la
destruction des habitats due à l’exploitation forestière et minière et la perte du contrôle sur de
grandes étendues de celles-ci par l’ICCN. Le PNKB n’a pas échappé à ce sombre tableau. Ce
constat imposa alors la nécessité d’établir une base structurelle solide de planification et de
gestion des aires protégées en République Démocratique du Congo. Ceci devrait servir de
catalyseur pour des investissements à long-terme dans le réseau et contribuer ainsi au
renforcement des capacités du système de gestion de la conservation de la biodiversité dans
les aires protégées du pays.
La voie la plus logique pour la mise en place de cette base structurelle fut
l’élaboration, pour chaque aire protégée, d’un document technique devant permettre de
planifier dans le temps et dans l’espace toutes les stratégies à mettre en œuvre pour une
gestion durable des Aires Protégées.
C’est ainsi que l’ICCN décida en septembre 2006 l’élaboration d’un Plan Général de Gestion
(PGG) par chaque site d’aires protégées sous sa juridiction.
AVANTPROPOS
2. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
A. Situation géographique et entités administratives
B. Relief
C. Climat
D. Faune
E. Flore
La plus grande partie du PNKB est recouverte par des différents types des
forêts et se retrouve dans les forêts du bassin du Congo. Le Parc figure dans le Centre de la
diversité floristique WWF/UICN. Le Parc est subdivisé en deux zones reliées par un corridor
étroit : la forêt ombrophile de montagne (ou forêt afro montagnarde) d’une part et la forêt
ombrophile de plaine (plantaire guinéo-congolais, type relativement humide) d’autre part.
Il possède une des rares régions africaines où la transition entre ces deux
types de forêt pluviale est restée en grande partie intacte.
On note la présence, dans le PNKB, de 1178 espèces de plantes répertoriées en Haute altitude
ce qui en fait le troisième site en terme de richesse spécifique après les Parcs nationaux des
Virunga et la forêt impénétrable de Bwindi. La flore de la basse altitude reste peu connue.
b) Programmes
Le PNKB a comme mission de conserver sa biodiversité en vue de maintenir
sa valeur globale du point de vue écologique, socioéconomique et culturel.
A partir de cinq objectifs stratégiques du PGG précité+, il a été identifié cinq
programmes.
Tableau no 1 : les différents programmes du PNKB
Cellule Communication
Programme
Conservation Communautaire Station Tshivanga
(Gardes et Chef de station)
Agent COCO
Station Mutega
(Gardes et Chef de station)
Programme
Recherche et Monitoring
Station Nzovu
(Gardes et Chef de station)
Agent R & M
Station Nkuku
Programme Tourisme (Gardes et Chef de station)
Station Kamibale
Agent Tourisme (Gardes et Chef de station)
Station Nyambembe
Programme
(Gardes et Chef de station)
Gestion des Ecosystèmes
Station Itebero
Programme (Gardes et Chef de station)
Administration et Finance
Ainsi donc pour ce qui précède nous allons parler de la manière dont les
tâches sont reparties au sein dudit site. Mais concernant l’organigramme, nous n’avons pas
tout détaillé car il y a des services qui sont inclus dans d’autres et gérés par les responsables
de ceux-ci.
Notons que dans ce point, nous nous sommes inspirés du travail de fin de
cycle de FEZA MAPENDANO Déborah et de notre rapport de stage effectué au PNKB du 19
août au 19 septembre 2016.
a. Le chef de site ; est le Directeur du site, il coordonne toutes les activités au sein du
PNKB ;
- Il dirige et harmonise tout au sein du site ;
- Il est le responsable et le représentant titulaire du site.
b. Le chef de site adjoint : occupe la deuxième position après son chef titulaire. En cas de
l’absence de ce dernier, il peut assumer ses fonctions et le représente directement.
c. Le bureau de secrétariat : réceptionne tous les courriers et lettres adressées au PNKB
avant l’acquisition du Directeur Chef de site ;
- Il fait le rapport du PNKB.
d. Le bureau de cellule communication : se charge de la communication du PNKB et de
son milieu à des différentes sociétés. Il connait donc les informations nécessaires du
Parc et les adresse à la communauté ;
e. Le bureau cellule suivi et évaluation : fait le suivi de différents bureaux et examine
l’évolution du Parc.
f. Le bureau du Programme Conservation Communautaire : traite des dossiers qui
donnent la part de la communauté riveraine à s’impliquer à la gestion et à la
conservation communautaire du Parc.
g. Le Bureau du Programme Recherche et Monitoring : favorise toute recherche
scientifique qui peut s’observer dans le Parc et fait le suivi du Parc à ce sens qu’il
localise les cibles de conservation, et en organisant divers suivis pour étudier les cibles
touristiques.
h. Le Bureau du Programme Tourisme : se charge de l’organisation de toutes les visites
touristiques effectuées au PNKB dans ses zones d’influence.
i. Le Bureau du Programme de la Gestion des écosystèmes : se charge du contrôle
général du Parc et la bonne gouvernance de ses écosystèmes.
j. Le Bureau du Programme de la Gestion et Finance : gère toute l’administration et le
finance du Parc en matière des entrées et des sorties, il se charge de la gestion du
personnel œuvrant dans ce lieu.
Conclusion partielle
Tout en évitant de généralisations abusives, dans ce chapitre il a été question
d’introduire les notions de tourisme, parc, biodiversité et aires protégées et de nous
familiariser avec quelques concepts clés apparentés à ces différentes notions auxquels nous
ferons recours pour mener notre travail au bon port mais aussi de présenter d’une manière
succincte notre milieu d’étude. Dans le chapitre suivant, nous allons parler de l’organisation
du tourisme au PNKB.
Chapitre deuxième : DE L’ORGANISATION DU TOURISME AU PNKB
Dans le but de créer des visites des gorilles associées à une expérience
écotouristique, il est important non seulement d’éduquer les visiteurs pendant la visite mais
aussi d’essayer d’engendrer un intérêt plus durable de leur part. L’espoir est ainsi que les
visiteurs seront convertis en fans/supporteurs et qu’ils s’investiront d’une façon ou d’une
autre dans la conservation des gorilles et/ou du Parc.
Il sied à signaler que l’ICCN/PNKB a déjà réalisé deux études portant sur le
développement de l’écotourisme au PNKB.
La première étude, fait sur place entre août et novembre 2009, a été liée à la
formation des agents du Parc pour le tourisme, ainsi donnant un excellent aperçu des produits
touristiques actuels et potentiels du Parc et des capacités des agents disponibles sur place.
La deuxième consultance a consisté en une étude approfondie du marché faite
entre février et mai 2010 qui a abouti à la création d’une stratégie de marketing et d’un plan
d’action.
Le rapport final énonce les désirs intimes des clients potentiels, permettant au
personnel du PNKB de les comparer avec ce que le Parc est capable d’offrir. De plus, ces
deux consultances comprenaient des formations de multiples acteurs des secteurs publics et
privés, du gouvernement local, de la société civile et des média. Ces acteurs sont maintenant
sensibilisés à l’importance d’un développement durable de l’écotourisme dans la région.
2. LES ATTRAITS TOURISTIQUES DU PNKB
Piste M’bayo-Mugaba
Proche de l’entrée du Parc, cette piste conduit à la grande plantation de thé
de M’bayo. De là, une autre piste traverse des forêts d’Hagenia, longe des fougères
arborescentes pour arriver à une aire de pique-nique et de camping au bord de la rivière
Musisi.
Le PNKB fait partie des parcs en Afrique de l’est et centrale qui essaient
d’attirer des clients surtout avec les gorilles. Il entre en concurrence avec le Parc National des
Volcans au Rwanda, les Parcs Nationaux de Bwindi et de Mgahinga en Ouganda et le Parc
National des Virunga dans la Province du Nord Kivu. Pourtant, comparant les statistiques de
visites de ces cinq parcs, la position actuelle au marché du PNKB devient évident il ne reçoit
que 0,9% des visiteurs aux gorilles de la région.
Le Plan de Marketing 2010 a montré que le PNKB est toujours dans une
phase de « faire connaître le PNKB » et « convaincre que c’est suffisamment sécurisé et aussi
présente une très bonne valeur », ce qui implique qu’il faut absolument fixer un prix pour les
visites des gorilles bien inférieur aux prix des concurrents régionaux, tout en gardant l’image
d’avoir un produit de grande valeur.
Finalement, la tarification actuelle est très rigide, ne permettant pas des offres
spéciales (comme des circuits combinant plusieurs attraits dans et autour du Parc) et des «
cartes de fidélité » qui encourageraient des visites régulières. Selon UICN, « Chaque site
devrait également avoir une approche souple du marketing, de la fixation des prix et des
services afin de pouvoir se rapprocher d’autres secteurs du marché du tourisme en cas
d’imprévus (une situation d’insécurité par exemple) qui peuvent influencer le type de touriste
désireux de visiter le pays ou le site » (UICN, 2010).
Il est alors important que le Parc convainque de lui accorder le droit de fixer
les prix en fonction des changements de la situation (p.ex. changement prononcé dans le
nombre de visiteurs, sécurité…).
4. LA PROVENANCE DU BUDGET ALLOUE AU TOURISME AU PNKB
Dans le milieu où les grands singes vivent près des communautés humaines
comme le PNKB, il est important de trouver des moyens d’impliquer les populations locales
dans les activités touristiques, afin de recueillir leur soutien, essentiel au succès à long terme
du tourisme. Le succès du tourisme de vision des gorilles au PNKB sera renforcé par des
activités bien conçues d’éducation environnementales et de sensibilisation, à la fois pour une
meilleure connaissance et acceptation du programme de conservation associé au tourisme que
pour une stimulation des communautés aux activités génératrices de revenus liés au tourisme ;
ce qui est à la base d’une étroite collaboration entre le Programme Tourisme et le Programme
Conservation Communautaire.
Il faut veiller à ce que les avantages ne profitent pas qu’à une petite partie de
communauté, cette tâche est confiée au programme conservation communautaire. Des
consultations détaillées doivent être organisées pour s’assurer que les bénéfices sont fournis
d’une manière reconnue et valorisée.
Impacts sur la conservation : pour réduire les activités illégales, garantir une
conservation durable et renforcer la responsabilité des communautés pour la
conservation ;
Impacts sur les moyens d’existence : pour améliorer les moyens d’existence en
appuyant des projets communautaires contribuant à la réduction de la pauvreté, pour
compenser la perte due au manque de l’accès au Parc et/ou les dégâts aux cultures,
pour fournir des alternatives aux ressources présentes dans le Parc et pour encourager
le tourisme communautaire ;
Impacts sur les relations (entre le tourisme et la communauté locale) : pour établir la
confiance, pour réduire les conflits, pour renforcer la participation et la
responsabilisation des communautés.
Les effets positifs du partage des bénéfices peuvent être renforcés par les
aspects suivants :
Identité du programme. Il faut que le financement soit perçu comme lié à la
conservation ;
Partenariat avec les autorités locales, acteurs essentiels du développement local et de
la réduction de la pauvreté ;
Participation communautaire dans la conception, la mise en œuvre et le suivi du
partage des revenus ;
Transparence et redevabilité.
Les bénéfices du tourisme, et surtout de la vision des grands singes, peuvent
être considérables au niveau local. Selon le PGG 2009-2019, le PNKB veut mettre en œuvre
un dispositif d’Accès et de Partage des Avantages du tourisme (APA) avec les communautés
locales à l’instar des approches de partage des revenus établies avec succès dans plusieurs
sites touristiques comme au Parc National Impénétrable de Bwindi en Ouganda, où la valeur
des revenus touristiques qui parviennent aux populations locales est plus de quatre fois plus
importante que « la valeur de toutes les autres sources de revenus combinées pour la région.
Les emplois directs comme guide ou pisteur sont un avantage précieux dans les zones ou les
opportunités d’emploi formel sont rares. Le projet de Bai Hokou en République
Centrafricaine embauche plus de 60 pygmées Baaka sur la base d’une rotation, tandis que les
organisations en charge des gorilles de montagne en RDC, au Rwanda et en Ouganda,
comme les autorités des parcs et les ONGs, emploient environ 150 personnes» (STPNKB,
2011).
Il sied de noter que le Programme de Tourisme travaille avec les Programmes
d’Administration Financière et de Conservation Communautaire afin d’adapter une formule
pour un dispositif de partage des bénéfices financières du tourisme dans le cadre du
Programme de Conservation Communautaire au fur et à mesure de l’évolution de la situation
et en fonction des moyens disponibles au PNKB et à l’ICCN.
Conclusion partielle
L’écotourisme est la forme de tourisme entreprit au PNKB dans le but de
conserver la biodiversité animale et végétale qui constitue l’attraction touristique du PNKB
tout en utilisant la politique de touristique Yield Management ou de prix différenciés qui
consiste à fixer des prix différents selon les différentes catégories de clients. Le budget alloué
au tourisme provient de la vente de carte de visite des gorilles et autres attraits touristiques du
Parc et d’un financement important de la part de partenaires internationaux et des ONGs, les
revenus générés par le tourisme sont partagés entre le PNKB, l’ICCN et la communauté
locale. De ce fait on peut dire que le tourisme est un outil important pour le développement de
la communauté locale. Dans le chapitre suivant nous allons diagnostiquer les différents
problèmes liés à la gestion du tourisme au PNKB.
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
Ce chapitre s’articule sur deux points ; d’une part la présentation des résultats
et d’autre part la discussion ou l’analyse des résultats de nos enquêtes sur le terrain.
a. DE L’ECHANTILLONNAGE
Notre enquête a été mené dans la partie basse altitude du PNKB
communément appelée TSHIVANGA, seuls trois programmes parmi les cinq qu’a le PNKB
ont été concerné par notre enquête parmi lesquels nous pouvons citer : le Programme
Tourisme, le Programme de la Recherche et du Monitoring et enfin le Programme Gestion des
écosystèmes et Surveillance mais aussi nous avions eu l’audace d’enquêter quelques étudiants
qui ont fait la même filière d’étude avec nous et qui traitent un sujet quelconque sur le PNKB.
Durant notre enquête, 33 personnes ont accepté de répondre à notre questionnaire. Ci-dessous
la présentation des données recueillies auprès d’elles selon l’âge et le sexe.
Dans toute société qui respecte les normes d’embauche, les candidats sont
recrutés selon différents critères si bien qu’on peut ou ne pas exclure le critère de la situation
matrimoniale, durant notre enquête nous avions pu remarquer que le PNKB ne présente pas
d’excuse en ce qui concerne les normes d’embauche et accueille différentes catégories de
chercheurs. Ci-dessous dans un tableau la présentation de l’échantillon selon la situation
matrimoniale.
La présentation suivante dans ce tableau est celle qui comprend les différents
facteurs qui handicapent la fréquentation touristique du PNKB.
Causes Effectif %
Prix de visite relativement élevé 0 0,0%
Mauvaise politique de gestion touristique 7 21,2%
Insécurité 23 69,7%
Monotonie du produit 3 9,1%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Le PNKB étant une destination touristique, notre but est de savoir la politique
touristique utilisée au PNKB, qui peut permettre la redynamisation ou l’amélioration des
activités touristiques au sein dudit site par rapport aux années passées, le tableau ci-dessous
représente les différentes politiques touristiques
Tableau no11: Quelle politique touristique faut-il appliquer au PNKB pour relancer les
activités touristiques dans ce site ?
Politiques Effectif %
La politique d'écrémage 2 6,1%
La politique d'alignement 1 3,0%
La politique de pénétration 13 39,4%
La politique de prix différenciés 17 51,5%
Total 33 100,0%
Tableau no13: Selon la Stratégie touristique du PNKB que prévoient le PNKB et ses
différents partenaires pour promouvoir l'industrie touristique dans cet espace et ses
environs
Stratégies Effectif %
Se faire connaître et reconnaitre comme une destination de tourisme par 25 75,8%
excellence
Développer un site internet du PNKB pour en faire un outil de référence 7 21,2%
pouvant attirer les curieux touristes
Création d'une carte touristique de la ville de Bukavu 1 3,0%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Sources Effectif %
De l'Etat 1 3,0%
De la communauté locale 2 6,1%
De partenaires étrangers 14 42,4%
De la visite aux gorilles 16 48,5%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Il ressort de ce tableau que la grande partie du budget alloué au tourisme au
PNKB provient de la visite au gorilles, cette source a été affirmé par 16 enquêtés sur 33
personnes enquêtées (soit 48,5% de cas) ; 14 enquêtés (soit 42,4% de nos enquêtés) ont
répondu en faveur des partenaires étrangers; 2 enquêtés (soit 6,1%) ont répondu en faveur de
a communauté locale; et puis, 1 enquêté (soit 3,0%) de nos enquêtés a répondu en faveur de
l’Etat.
En cas de bénéfices importants, la question de la répartition de recettes
générées par le tourisme doit être examinée attentivement pour éviter leurs dispersions sans
prendre en compte les objectifs de la conservation, ce qui limiterait leur efficacité à
compenser les coûts ou à réduire la pauvreté.
Un excellent moyen de stimuler un soutien communautaire à la conservation
est de partager une partie des revenus du tourisme avec la communauté locale qui a la
responsabilité de vivre près de la destination et qui constitue un produit touristique de grande
valeur. Le partage de revenus encourage la conservation durable (lutte contre le braconnage,
le feu de brousse,…) en contribuant à l’amélioration des conditions de vie de la communauté
locale. Ce partage a pour objectif de réduire les activités illégales, de réduire la pauvreté,
établir la confiance, réduire le conflit mais aussi renforcer la participation et la
responsabilisation de la communauté.
Le partage de revenus doit profiter à des groupes plutôt qu’à des individus et
cibler des secteurs représentant « les plus pauvres d’entre les pauvres » ou autres groupes
défavorisés, qui sont les groupes prioritaires pour la réduction de la pauvreté et ceux qui sont
les plus susceptibles d’exploiter, de manière légale ou illégale les ressources naturelles et
touristiques. Ce partage se fait généralement en termes de pourcentage entre le pouvoir public,
la destination concernée et la communauté locale. Le tableau ci-dessous va nous renseigner de
la manière dont est effectué le partage de revenu touristique au PNKB.
Tableau no15 : Comment sont reparties les recettes générées par le Tourisme
Institutions Effectif %
Entre la Direction Général de l'ICCN et le PNKB 7 21,2%
Entre le PNKB et la population locale 0 0,0%
Entre la Direction Générale de l'ICCN et la population locale 1 3,0%
Entre la Direction Générale de l'ICCN, le PNKB et la population 25 75,8%
locale
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Il ressort de ce tableau que les recettes générées par le tourisme au PNKB sont
partagées entre la Direction Générale de l'ICCN, le PNKB et la population locale, représenté
par 25 personnes sur 33 enquêtés (soit 75,8% de cas) ; 7 personnes (soit 21,2% de nos
enquêtés) ont répondu en faveur de la Direction Générale de l’ICCN et le PNKB; 1 enquêté
(soit 3,0%) a répondu en faveur de la Direction Générale de l'ICCN et la population locale; et
aucune personne (soit 0,0%) de nos enquêtés n’a répondu en faveur du PNKB et de la
population locale.
Variables Effectif %
Oui 2 6,1%
Non 31 93,9%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Le tableau no16 a bel et bien confirmé que le PNKB n’a pas de ressources
propres suffisantes pour l’autofinancement de ses activités touristiques, peut-on confirmé que
c’est l’unique cause de la dépendance du PNKB de partenaires étrangers, ci-dessous le tableau
jouant le rôle de poteau indicateur.
Tableau no17 : Pourquoi le PNKB dépend surtout de l'appui extérieur pour
son fonctionnement ?
Causes Effectif %
Insuffisance de ressources propres 25 75,8%
Les subsides de l'Etat au titre d'investissement et de fonctionnement 7 21,2%
n'existent plus
Exacerbation de la pauvreté de la population locale 1 3,0%
Destruction et dégradation du milieu écologique et des ressources 0 0,0%
touristiques
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Impacts Effectif %
La croissance économique 6 18,2%
Le développement touristique 24 72,7%
La réduction de la pauvreté chez les populations locales 2 6,1%
renflouer le budget de la province du Sud-Kivu 1 3,0%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Rôles Effectif %
Promouvoir le tourisme au PNKB 10 31,3%
Protéger et/ou veiller à l'utilisation rationnelle de 4 12,5%
ressources touristiques
Créer et/ou augmenter d'autres sites aux alentours du 2 6,3%
Parc
Non implication de cet organe dans la gestion du 17 53,1%
tourisme au PNKB
Total 33 100,0%
Tableau no21 : quelles sont les recettes réalisées par le tourisme pour les années
suivantes :
Années 2012 2013 2014 2015 2016
Recettes $ 171 635,00 $ 139 386,00 $ 160 511,00 $ 122 898,00 $ 130 421,00
Commentaire : il ressort de ce tableau que pendant cette période de cinq ans soit de 2012 à
2016 il y a eu des mouvements qui peuvent être caractérisés de la basse saison touristique
d’une part (soit 2013, 2015 et 2016) et de la haute saison touristique d’autre part (soit 2012 et
2014).
Contributions Effectif %
Au développement du secteur touristique 19 57,6%
A la réduction de la pauvreté de la population locale 0 0,0%
Au financement des activités touristiques au PNKB 12 36,4%
A la création et à l'aménagement des infrastructures touristiques au 2 6,1%
PNKB
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Il ressort de ce tableau que sur 100% de nos enquêtés (soit 33 personnes), 19
enquêtés (soit 57,6% de notre échantillon) ont affirmé que les revenus générés par le tourisme
contribuent au développement du secteur touristique au PNKB; 12 enquêtés soit 36,4% ont
parlé du financement des activités touristiques au PNKB; 2 personnes soit 6,1% ont parlé de
la création et de l’aménagement des infrastructures touristiques au PNKB; tandis que aucune
personne soit 0,0% n’a suggéré la réduction de la pauvreté de la population locale.
Les menaces directes et indirectes qui s’exercent sur les AP sont de nature
diverses et sont nombreuses. Les plus importantes sont : le braconnage, le manque
d’infrastructures et d’équipements adéquats, l’insuffisance de ressources humaines,
matérielles et financières, l’occupation illégale des terres à l’intérieur des AP par les
populations et les bandes armées, l’exploitation illégale des minerais, l’exploitation forestière
et autres activités extractives. A ces menaces directes s’ajoutent d’autres indirectes telles que :
la pauvreté, la lente et faible croissance économique, l’explosion démographique, les effets
des conflits armés, la corruption, la faiblesse de l’autorité de l’Etat, la non ou faible
application de la loi, le faible niveau de gestion de beaucoup d’AP, et l’ignorance de la valeur
de la conservation.
Tableau no23 : Quels sont les différents aspects négatifs liés à la destruction et à la
dégradation du milieu écologique et celles de ressources touristiques ?
Aspects négatifs Effectif %
Le braconnage aggravé par la présence de bandes armées 28 84,8%
dans et autour du Parc
Les feux de brousse qui appauvrissent le sol 3 9,1%
La déforestation 2 6,1%
Total 33 100,0%
Source : nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Il ressort de ce tableau que sur 100% de nos enquêtés (soit 33 personnes), 28
enquêtés (soit 84,8% de notre échantillon) ont affirmé que le braconnage aggravé par la
présence de bandes armées dans et autour du Parc est le principal aspect négatif lié à la
destruction et à la dégradation du milieu écologique et celles ressources touristiques; 3
enquêtés soit 9,1% ont parlé de feux de brousse qui appauvrissent le sol ; tandis que 2
personnes soit 6,1% ont parlé de la déforestation..
2. INTERPRETATION DES RESULTATS
L'interprétation des résultats étant la plus importante des phases d'une étude,
elle consiste à offrir une image d'un travail scientifique par différents résultats présentés dans
les tableaux. Partant de la première question de notre problématique, nos enquêtes ont prouvé
que le PNKB pour la vente de ses produits touristiques, il utilise la politique touristique Yield
management ou la politique de prix différenciés qui consiste à la fixation de prix différents
selon les différentes catégories de clients, malgré l’utilisation de cette politique le PNKB
comme destination touristique a toujours une moyenne fréquentation touristique par rapport
aux années passées d’où une basse saison touristique caractérisée par une sous-utilisation des
équipements touristiques et une pléthore de la main d’œuvre.
En effet, on n'aura pas tort de dire que la cause majeure de cette moyenne
fréquentation touristique au PNKB est l’insécurité car le développement touristique d’une
destination dépend de la stabilité politique du pays. A la lumière des événements qui se
succèdent depuis 5 ans, il est impossible d’évaluer l’impact type de l’insécurité sur l’activité
touristique, à la fois sur la destination visée. Les conséquences de l’insécurité contre le secteur
touristique sont extrêmement préjudiciables à toute filière. Immédiatement après une guerre
on peut observer une diminution de l’activité touristique dans le pays qui a été touché, dans la
région à laquelle il appartient. Si l’insécurité a un impact instantané sur le tourisme, il est
néanmoins difficile de stopper la croissance internationale du secteur. Le tourisme est
tellement vaste et diversifié qu’un événement majeur ne suffit pas à empêcher une croissance
de voyage. Par ailleurs le désir de vacance et d’évasion est tellement fort dans nos sociétés
modernes qu’il s’avère très improbable que les gens cessent de voyager. A la lueur des
observations des marchés en crise, nous pouvons constater qu’une fois l’événement
perturbateur terminé, le marché touristique se ressaisie assez rapidement tel est le cas du
Rwanda.
Conclusion partielle
Disons que 33 personnes réparties dans 3 programmes parmi les cinq qu’a le PNKB ont
accepté de répondre à notre questionnaire et nous ont permis d’atteindre les résultats qui
suivent : pour la vente de produits touristiques le PNKB utilise la politique touristique Yield
management ; le budget alloué au tourisme dans ce site provient en grande partie de la vente
de permis de visite aux gorilles et enfin nos enquêtés ont affirmé que les recettes générées par
le tourisme au PNKB ne contribuent pas au premier plan à la réduction de la pauvreté de la
communauté locale, ce qui nous amène à dire que la gestion du tourisme au PNKB n’a pas un
impact positif sur le développement communautaire.
CONCLUSION GENERALE
Les faits décrits ont confirmé notre questionnement à priori qui était sous-
tendu par 3 hypothèses à savoir :
Ainsi, les données qui ont servi à la vérification de ces hypothèses ont été
récoltés par le biais de techniques susceptibles d’aider à lui conférer un sceau de scienticité, il
s’agit de la technique d’enquête par questionnaire, d’observation et de documentation. La
méthode analytique a constitué le fil conducteur de notre démarche.
Au gouvernement
- d’encourager et d’accompagner les privés qui veulent investir dans le secteur touristique ;
A l’ICCN/PNKB
- de veiller sur la protection durable du parc par le renforcement de l'équipe sécuritaire de son
écosystème car le développement touristique dépend de la stabilité de la région ;
- de créer des emplois pour les peuples environnants afin de lutter contre toutes sortes
d'exploitation abusive des ressources naturelles et des ressources touristiques de tout son
écosystème en général ;
LES FORMES DE TOURISME PRATIQUEES AU PNKB ..... Erreur ! Signet non défini.