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TABLE DES MATIERES

1. Définition 3

2. Le format 4
2.1 Le format portrait 4
2.2 Le format paysage 5
2.3 Le format carré 6
2.4 Formats inhabituels 7

3. Le centre d’intérêt 8
3.1 Les tendances naturelles de l’œil 8
3.2 Définition et choix possibles 9
3.3 Guider le regard 12

4. La disposition des éléments 14


4.1 La composition statique 16
4.2 La composition dynamique 19

5. La profondeur 20
5.1 La perspective centrale 20
5.2 La perspective atmosphérique 24
5.3 Autres procédés 25

6. La lumière 27

7. La couleur

8. La touche

GREGOIRE BANDELIER LA COMPOSITION

9. L’unité 30
9.1 Lien entre format et sujet 30
9.2 Répétition 31
9.3 Regroupement 33

10. La variété 34
10.1 Nature des éléments 34
10.2 Disposition et taille 35

11. Bibliographie 37

GREGOIRE BANDELIER 2 LA COMPOSITION

1. Définition

Composer une image consiste à mettre ensemble (unité) des éléments visuels (formes,

couleurs…) tout en produisant un résultat attractif (variété). En disposant ces éléments

dans un format, l’artiste décide aussi quelle valeur il souhaite accorder à chaque élément

de sa composition. Il choisit également s’il souhaite rendre des effets particuliers

(profondeur, lumière, ...).

p Serge Poliakoff

Gris, vert, bleu

1955

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2. Le format

Le format est l’espace dans lequel sont disposés les éléments visuels. Il constitue la limite

physique de la composition. Les formats les plus utilisés sont le format portrait, le format

paysage et le format carré.

2.1 Le format portrait

t Georges Seurat
La Tour Eiffel

1889

Le format portrait oblige notre œil à faire un effort en parcourant

l’image de haut en bas ou l’inverse, car sa forme ne correspond pas

à notre champ de vision. Il peut suggérer un mouvement vertical

(montée, chute), donner une idée de croissance, d’activité…

t Hergé

Tintin, Les Cigares du Pharaon

1955

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2.2 Le format paysage

t Edward Weston
Californie

1937

C’est le format le plus « naturel » pour notre œil, car c’est celui

qui correspond le plus à notre champ de vision (notre œil

parcourt l’image de gauche à droite). Ce format peut évoquer la

platitude, le calme, la lourdeur, le repos…

u Roy Lichtenstein

Whaam !

1963

Il peut parfois traduire un mouvement horizontal, le plus

souvent de gauche à droite conformément à notre sens de

lecture.

t J.F. Millet

L’automne
1874

Il contribue souvent à donner une sensation d’espace, à élargir

le champ de vision, particulièrement dans les paysages.

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2.3 Le format carré

Le format carré exprime l’équilibre, la perfection, l’immobilité… Il s’accorde bien avec des

compositions régulières comprenant des cercles ou des carrés. C’est un format

relativement neutre.

t Victor Vasarely

Vega 200
1968

t Philip Plisson
Escaliers de phare

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2.4 Formats inhabituels

A côté des formats classiques il existe toutes sortes de formats choisis pour des raisons

diverses (contraintes architecturales, volonté de briser les codes, etc.).

p Michel-Ange p Frank Stella

Tondo Doni Moultonboro III

1506 1966

Un polyptyque est une œuvre constituée de plusieurs formats liés entre eux. Pour deux

formats on parle de diptyque, trois formats de triptyque, ...

p Francis Bacon

Trois études de Lucian Freud, triptyque

1969

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3. Le centre d’intérêt

3.1 Les tendances naturelles de l’œil

Notre œil n’est pas attiré de la même manière par les éléments qui composent une image ;

certains sujets attirent plus l’attention que d’autres, souvent parce qu’ils suscitent chez

nous une réaction émotionnelle forte. Des éléments fortement accrocheurs comme les

images sexuelles, de tendresse, d’horreur, captent facilement le regard. En premier lieu

notre œil se dirige vers les êtres humains. Le visage capte plus l’attention que le corps ;

dans un visage nous avons tendance à regarder en premier les yeux et la bouche parce

qu’ils nous informent de l’état d’esprit, du caractère de la personne. De manière générale

notre œil perçoit ce qui est mobile, en mouvement, avant ce qui est immobile (objets,

mobilier, végétaux). L’écriture attire le regard du fait de son caractère informatif et

graphique. Il ne faut pas oublier qu’une image attire aussi le regard par son impact visuel,

son style.

p Ferdinand Hodler

Las de vivre

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3.2 Définition et choix possibles

Hiérarchiser sa composition revient à attribuer plus d’importance à certains

éléments plutôt qu’à d’autres. Partant de ce principe l’artiste va pouvoir

guider le regard du spectateur sur un (voire plusieurs) élément de son image

qu’il souhaite privilégier : le centre d’intérêt. Le terme centre d’intérêt peut

prêter à confusion : il ne se trouve pas forcément au centre de l’image.

p Franz Marc p Henry Cartier-Bresson

Cheval bleu Rue Mouffetard, Paris

1911 1958

p Edgar Degas p Marc Chagall


Ballerines avec femme à l’éventail Les trois cierges

1885 1939

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Le centre d’intérêt d’une image peut être :

un élément principal accompagné d’un ou de plusieurs éléments secondaires

t Nicolas Poussin

Le Jugement de Salomon
1649

plusieurs éléments (groupe) en interaction

t Le Caravage

La Diseuse de bonne aventure

1649

plusieurs éléments (groupe) qui s’opposent

t Marc Riboud

La Jeune fille à la fleur

1967

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10

Il n’est absolument pas obligatoire qu’une image comporte un centre d’intérêt. C’est le cas

dans de nombreux paysages.

t Maurice de Vlaminck
La Seine à Chatou

1906

En parallèle au centre d’intérêt/sujet une composition peut également comporter un centre

d’intérêt visuel : ce sont les éléments visuels que le photographe, le peintre a voulu

mettre en évidence dans l’image. Il peut s’agir d’oppositions (contrastes de couleurs, de

formes, de textures…), de jeux de correspondances (couleurs, formes…), etc.

t Léopold Tobisch

Blowin in the Wind

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3.3 Guider le regard

Plusieurs moyens permettent de guider le regard dans une image :

la lumière

Une zone lumineuse isolée parmi une

t Rembrandt
majorité de tons foncés attire le regard.

Le Reniement de St Pierre
1660

la forme

Une forme qui se démarque

des autres attire notre œil.

t Ralph Gibson

Le somnambule

1968

la couleur

Une couleur qui se démarque

des autres attire le regard.

t J-H. Fragonard
La Balançoire

1767

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la position dans le format

Une zone située près du centre

de l’image (pas trop près des bords)


attire notre œil.

p Agence Ogilvy et Mather

Affiche pour Perrier

1998

la grandeur

Ce qui est grand attire notre œil

au détriment de ce qui est petit.

Dans une image avec une profondeur, ce qui

est proche attire notre regard au détriment


de ce qui est loin.

p Morris et Goscinny

Lucky Luke, Daisy Town


1983

les lignes

Un certain nombre de lignes

guident notre œil sur le centre

d’intérêt de l’image.

p K.D. Friedrich
Voyageur au-dessus de la mer de nuages

1818

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4. La disposition des éléments

Dans tous les cas, indépendamment du sujet de l’image, la disposition d’un ou de plusieurs

éléments visuels produit sur le regard un effet particulier. Un élément (ou plusieurs)

possède automatiquement un effet spatial selon sa position dans le format.

u Heinz Held

Sans titre

Vers 1960

Exercice 2 Observez les quatre schémas ci-dessous. Attribuez-leur un mot en choisissant parmi

les termes suivants : immobile, passif, entrant, sortant.

……… ……… ……… ……...

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En schématisant à l’extrême, il existe deux grands effets opposés pouvant être obtenus à

travers une composition : un effet statique (composition statique) et un effet dynamique

(composition dynamique).

Exercice 3 Créez deux dispositions à partir du même nombre de points (9) et de

traits (7); cherchez à obtenir un effet statique (a.) et un effet dynamique (b.)

a. b.

On obtient un effet statique en :

On obtient un effet dynamique en :

Exercice 4 En gardant les mêmes éléments (ciel, eau, terre…) mais en changeant la

composition créez un effet statique ou un effet dynamique. Dessinez par

lignes-contours uniquement.

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4.1 La composition statique

Comme son nom l’indique une composition statique donne un caractère figé, immobile à

l’image. La composition symétrique et la composition centrée peuvent être considérées

comme des compositions statiques.

A. La composition symétrique

u Duccio

La Crucifixion

1308

Une composition symétrique est une composition régulière dont les éléments sont répartis

plus ou moins uniformément de part et d’autre d’un axe de symétrie. La symétrie parfaite

ne se rencontre qu’assez rarement dans les œuvres d’art : ce choix s’explique par le souci

de donner à l’image un caractère « naturel », et par la volonté de ne pas lasser le

spectateur.

Exercice 5 Créez une composition symétrique non parfaite à partir de formes géométriques

simples (rectangle, cercle, losange, …). Dessinez de manière linéaire et à la règle.

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16

t Affiche pour le film Harry Potter et le


Prisonnier d’Azkaban

2004

Une composition symétrique permet d’attirer immédiatement le regard sur l’axe central de

l’image, là où se trouve en général le sujet (rarement en plein milieu). Si l’artiste désire

guider le regard sur plusieurs sujets, il pourra par exemple placer le sujet principal sur l’axe

central de l’image et répartir les éléments secondaires plus ou moins symétriquement de

part et d’autre de cet axe.

p Léonard de Vinci

La Cène

1495-1498

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B. La composition centrée

Dans une composition centrée le sujet est placé sur l’axe central de l’image, mais

rarement au centre exact du format. Les éléments ne sont pas répartis

symétriquement de part et d’autre de l’axe central comme dans une composition

symétrique.

t Johannes Vermeer

La laitière

1658

Exercice 6 Composez un portrait de manière centrée.

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4.2 La composition dynamique

Comme son nom l’indique une composition dynamique produit un effet de mouvement.

La composition asymétrique peut être considérée comme une composition dynamique.

La composition asymétrique

Une composition asymétrique comporte des éléments disposés de manière non

symétrique par rapport à un axe de symétrie. C’est une composition qui peut sembler

plus naturelle qu’une composition symétrique. Si l’image comporte un sujet, celui-ci sera

en général décalé par rapport à l’axe central de l’image.

t Affiche de voyage vintage

Champéry Suisse

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5. La profondeur

Plusieurs moyens permettent de créer l’illusion de la profondeur dans une image : la

perspective centrale, la perspective atmosphérique, la perspective de réduction (taille), les

plans, la superposition, le net/flou. Évidemment une image avec un effet de profondeur

combine la plupart du temps plusieurs de ces procédés.

5.1 La perspective centrale

Le Trésor de la langue française donne de la perspective centrale la définition suivante :

« Projection d’un objet sur un plan telle que sa représentation sur ce plan coïncide avec la

perception visuelle qu’en aurait un observateur en un point donné ». Il s’agit donc de

donner l’illusion de la réalité en 3d sur une image en 2d. Perspicere en latin signifie voir à

travers : l’artifice de la perspective consiste donc à considérer la feuille de papier ou le

tableau sur lequel on peint comme une vitre transparente à travers laquelle on voit l’objet

à représenter.

p schéma tiré du livre « Dessiner en perspective »

par J.M. Parramon

Ce type de perspective est dite « centrale » car il s’agit d’une projection des rayons visuels

passant par les points du sujet dans l’œil du spectateur, œil qui constitue le centre de

projection. La perspective centrale suppose donc que l’observateur regarde avec un seul

œil.

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La position du modèle par rapport au tableau et à l’observateur va déterminer le type de

perspective utilisée. S’il est parallèle au tableau on dira que l’objet est représenté en

perspective frontale (1point de fuite, le point de principal PF). Si l’objet et positionné de

manière oblique, l’objet sera représenté en perspective oblique (à 2 points de fuite, les

points de fuite secondaires pfg, pfd).

perspective frontale perspective oblique

Perspective frontale

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Perspective oblique

Dans une image la position de la ligne d’horizon nous indique sous quel angle de vue

est vue la scène. Un angle de vue, appelé aussi point de vue, se définit

« physiquement » : c’est la position occupée par le peintre, le photographe par rapport à

son sujet, l’endroit à partir duquel a lieu la vision.

Une ligne d’horizon au milieu correspond à un angle de vue normal

Une ligne d’horizon basse correspond à un angle de vue en contre-plongée

légère ou moyenne.

Une ligne d’horizon haute correspond à un angle de vue en plongée légère ou

moyenne.

GREGOIRE BANDELIER LA COMPOSITION

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5.2 La perspective atmosphérique

Le procédé consiste à créer l’illusion de la profondeur en utilisant des couleurs chaudes

dans les premiers plans et des couleurs de plus en plus froides dans les plans éloignés.

p Raphaël

La Vierge au chardonneret

1506

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5.3 Autres procédés

La perspective de réduction (taille) Les plans

p Jean Graton p Diego Velasquez

Michel Vaillant, Histoires courtes 2 Les Ménines

Page de couverture 1656

La superposition Le net/flou

p Patrick Caulfield p Jean Dieuzaide

La Poterie Dali dans l’eau, Cadaquès

1969 1953

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25

Les valeurs de gris

GREGOIRE BANDELIER LA COMPOSITION

26

6. La lumière

GREGOIRE BANDELIER LA COMPOSITION

27

7.2 CONSISTANCE DE LA COULEU

7.2.1 Glacis : couche picturale transparente posée par


superposition. Techniques adaptées : aquarelle, encre colorée,
acrylique. Mise en œuvre : diluer beaucoup la couleur.

(Essai personnel)

(Exemple Internet)

7.2.2 Demi-pâte : couche picturale moyennement épaisse plutôt


opaque. Techniques adaptées : acrylique, gouache, néocolors, pastels
secs. Mise en œuvre : diluer très peu voire pas du tout la couleur.

(Essai personnel)

(Exemple internet)

7.2.3 Empâtement : couche épaisse de pâte colorée, produisant un


relief. Techniques adaptées : acrylique, gouache. Mise en œuvre :
utiliser un médium d’empâtement, ne pas diluer la couleur.

(Essai personnel)

(Exemple internet)

7.3 EFFETS DE COULEUR

7.3.1 Aplat : surface de couleur uniforme. Techniques adaptées :


acrylique, aquarelle, encre colorée, néocolors, gouache. Mise en
œuvre : mettre du blanc dans les mélanges, ne pas laisser la touche.

Exemples Internet

7.3.2 Structure : surface non uniforme avec répétition de motifs.


Techniques adaptées : toutes les techniques

Essais personnels

7.3.3 Dégradé : affaiblissement ou modification progressive d'une


couleur ou d'une valeur de gris. Techniques adaptées : toutes les
techniques.

Essais personnels

Camaïeu simple : nuances dans une seule gamme de couleurs,


obtenues à partir d’une couleur, du blanc et du noir. Techniques
adaptées : toutes les techniques.

Images illustratives

Camaïeu complexe : nuances dans une seule gamme de couleurs,


obtenues à partir de mélanges complexes. Techniques adaptées :
toutes les techniques.

Images illustratives

Couleurs pastel : couleurs contenant une forte proportion de


blanc. Techniques adaptées : toutes sauf l’encre. Mise en œuvre :
mélanger les couleurs dans le blanc et non l’inverse.

Images illustratives

Gris colorés : gris contenant une très faible quantité de couleurs


(gris vert, gris jaune, gris bleu. ... ). Techniques adaptées : toutes les
techniques. Mise en œuvre : réalisation soit avec du gris, soit par
mélanges de couleurs complémentaires.

Essai personnel

Images illustratives

Couleurs vives : couleurs saturées. Techniques adaptées : encore


colorée, acrylique, feutres. Mise en œuvre : être attentif aux
mélanges.

Essai personnel

Images illustratives

Fond coloré : fond plus ou moins uniforme permettant d’harmoniser


les couleurs par superposition de ces dernières. Techniques
adaptées : acrylique, gouache, pastels secs, aquarelle, encore
colorée. Mise en œuvre : pinceau, éponge, rouleau.

Images
illustratives

Couleurs de base : nuances obtenues par une couleur qui se


retrouve dans tous les mélanges. Techniques adaptées : toutes les
techniques

Contraste des complémentaires : opposer des couleurs


complémentaires. Techniques adaptées : toutes les techniques. Mise
en œuvre : le plus simple est de choisir de 2 gammes et de faire des
variations avec les gammes voisines, créer peu voire pas du tout de
contraste clair-obscur, pas d’obligation d’avoir des couleurs
saturée

Images illustratives

Contraste chaud/froid : opposer des couleurs chaudes aux couleurs


froides. Techniques adaptées : toutes les techniques. Mise en œuvre :
créer peu voire pas du tout de contraste clair-obscur, pas
d’obligation d’avoir des couleurs saturées

Essai d’un camarade

Images
illustratives

Contraste couleurs/noir-blanc : opposer des couleurs au noir-


blanc. Techniques adaptées : toutes les techniques.

Images
illustratives

8. La touche

Essai personnel

Exemple Internet

GREGOIRE BANDELIER LA COMPOSITION

29

9. L’unité

Dans une composition réussie, les éléments visuels forment un ensemble. Cela

commence par la relation qui se crée entre le format et le sujet.

9.1 Lien entre le format et le sujet

Lorsque l’on compose une image il faut être attentif à ce que le sujet s’inscrive

harmonieusement dans le format, en mettant en relation la forme du ou des sujets avec la

nature du format (portrait, paysage ou carré).

p Paul Cézanne

Nature morte au drap


1899

GREGOIRE BANDELIER LA COMPOSITION

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9.2 Répétition

Pour créer du lien entre les éléments d’une image,

l’artiste peut utiliser des éléments visuels ayant une


certaine ressemblance.

t Henri Matisse
Gouache découpée

Lorsque des éléments visuels se répètent au point de créer une impression de succession,

on parle de rythme et donc de composition rythmique.

t Le Greco

La Vision de St Jean
1608

GREGOIRE BANDELIER LA COMPOSITION

31

La répétition peut concerner :

la touche les valeurs (composition par vides et pleins)

p Vincent Van Gogh p Félix Vallotton


Portrait du docteur Gachet La charge

1890 1893

les formes les couleurs

p André Derain
Port de pêche
1905

GREGOIRE BANDELIER 32 LA COMPOSITION


9.3 Regroupement

En regroupant les éléments de son image l’artiste évite la dispersion et le manque d’unité.
Ce regroupement peut se faire de manière géométrique - l’artiste fait alors apparaître de
manière subtile des formes géométriques (rectangle, triangle, …), ou des grands axes/
lignes de force - ou non.

p Edouard Manet
Le Déjeuner sur l’herbe
1863

p Pierre Brueghel l’Ancien


La Parabole des aveugles
1568

GREGOIRE BANDELIER 33 LA COMPOSITION


10. La variété
Ingrédient essentiel pour éviter la monotonie, la variété d’une image dépend de la nature
des éléments, de leur disposition et de leur taille.

10.1Nature des éléments


Utiliser des éléments visuels qui s’opposent permet de créer des contrastes :

haut/bas
régulier/irrégulier
droit/courbé
fin/épais
uniforme/structuré
géométrique/non géométrique
horizontal/vertical
statique/dynamique
transparent/opaque
vif/terne
clair/obscur
chaud/froid
fermé/ouvert
anguleux/droit
caché/dévoilé

p De la Tour
Le Tricheur à l’as de carreau
1620-1640

GREGOIRE BANDELIER 34 LA COMPOSITION


10.2 Disposition et taille
L’impression de variété peut être obtenue en disposant les éléments différemment entre
le haut et le bas, entre la gauche et la droite. Varier la taille des différentes lignes et
surfaces permet d’apporter de la complexité à l’image.

p Claude Monet
Sur la falaise à Pourville
1882

GREGOIRE BANDELIER 35 LA COMPOSITION


Exercice 1 Essayez de modifier la composition ci-dessous en produisant la composition la plus
inintéressante possible du point de vue de la variété de la disposition. Pour cela
dessinez de manière linéaire et changez les proportions et la position des éléments.

GREGOIRE BANDELIER 36 LA COMPOSITION


11. Bibliographie

o AMBROSE Gavin, HARRIS Paul, Composition et mise en page. Editions pyramyd,


2009

o BOUILLOT René, MARTINEZ Bernard, Le langage de l’image. Editions VM, 2006

o DUC Bernard, L’art de la composition et du cadrage. Paris : Editions Fleurus, 1992

o FREEMAN Michael, L’œil du photographe et l’art de la composition. Pearson


Education, 2008

o GROUPE MU, Traité du signe visuel. Seuil, 1992

o HAROLD Davis, Tout l’art de la composition en photographie. Dunod, 2012

o JOLY Martine, L’image et les signes. Armand Colin, 2005

o LANEYRIE-DAGEN Nadeije, Lire la peinture. Paris : Larousse, 2002

o LEWANDOWSKY Pina, ZEISCHEGG Francis, Les sens du visuel. Paris : Editions


pyramyd ntcv, 2003

o PARRAMON José, Comment composer un tableau. Paris : Bordas, 1973

o PETERSON Bryan, Pratique de la composition. Pearson, 2013

o RUTTER Chris, Composition et prise de vue avec un reflex numérique. Dunod, 2013

GREGOIRE BANDELIER 37 LA COMPOSITION

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