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Le « 

deseo peregrino » de Francisco de Quevedo : éléments pour une poétique des Sueños
Philippe Rabaté

- Selon Ignacio Arellano composition des 5 textes entre 1605 et 1622


- Rassemblés en un seul volume en 1627 et publié à Barcelone, Saragosse et Valence
- 1er des trois impressions : Esteban Liberós → texte le plus proche de celui écrit par Quevedo
- Auteur conscient de cette négligence « lastimándose de verlos ir manuscritos tan adulterados y
falsos y muchos a pedazos y hechos un disparate sin pies ni cabeza »
Publication de l’ensemble : rompt cycle de dégradation

Mais Quevedo éprouve la nécessité de les retravailler et d’attribuer de nouveaux titres dans la
version intitulée Juguetes de la niñez y travesuras del ingenio. Publication 1631 Madrid
Atténue aspects les plus scandaleux, limite emploi de termes religieux et évite autant que possible
tout procès pour blasphème

Dans article : comprendre pourquoi la forme du songe est considérée par Quevedo comme la
plus propice à recevoir la diversité étourdissante des éléments qui relèvent de son projet
satirique.

→ Indice immédiat : usage du JE, qui semble naître du dédoublement de la figure de l’auteur

Comment comprendre présence d’un Quevedo rêveur au sein du texte ?


= manière d’assurer, un peu artificiellement, une unité à son texte à travers la création de cette
entité ?

Centré sur : El mundo por de dentro et El sueño de la muerte


= les plus achevés et offrent les artifices les plus subtils et les plus travaillés de ce cycle d’écriture +
= aboutissement de tout un ensemble de tentatives formelles

• LE PARCOURS SINUEUX DU PÈLERIN QUEVEDIEN

« Es nuestro deseo siempre peregrino en las cosas desta vida, y así con vana solicitud anda de unas en
otras sin saber hallar patria ni descanso ; aliméntase de la variedad y diviértese con ella ; tiene por
ejercicio el apetito y este nace de la ignorancia de las cosas, pues si las conociera cuando cudicioso y
desalentado las busca, así las aborreciera como cuando arrepentido las desprecia (359). »

propos moral fort répandu : homme comme soumis au mouvement incessant des choses et du
monde, sollicité, aliéné par sa quête effrénée de nouveaux objets
→ désir = dépossession de soi
→ deseo = peregrino → sentiment d’errance et d’étrangeté → nomadisme qui met l’homme aux
prises avec singularité et inattendu

→ permet à l’auteur d’énoncer et décrire ensemble des objets qui causent perte de soi-même
→ perspective éducative
→ Lecteur averti qu’il devra suivre le même chemin que le rêveur qui relate son expérience

« Con esto me hallé en mi aposento tan cansado y tan colérico como si la pendencia hubiera sido verdad y
la peregrinación no hubiera sido sueño »
D’un texte à l’autre = quelque continuité ?
Peut-on accorder toute notre confiance à cette première personne qui s’empare de la matière
mouvante et ondoyante du songe ?
= ? sens de la « pérégrination » onirique des Sueños ? Naît de l’inconstance du désir ?

• LE SONGE, FILS DU DESIR ET DE LA MÉLANCOLIE : L’INCONSTANCE


QUEVEDIENNE

Personnage naît d’une profonde maladie de l’âme qui peut prendre 2 visages absolument opposés
Dans les deux textes : scène initiale pathétique

Dans le 1er : auteur censé être en proie à des tentations diverses. Songe = résultat d’une
saturation du « deseo peregrino », troublé et impuissant face à :
- prolifération d’objets et de créatures
- terrain allégorique avec géographie symbolique : calle, laberinto

→ Entrée espace du rêve sans que lecteur sache réellement moment précis passage veille et songe

Songe naît de la profusion d’objets et de sentiments // sueño de la muerte

+ lectures nombreuses et sévères (Lucrèce + livre de Job) → provoque chez le protagoniste


mélancolie excessive
« Por bien que lo tengo considerado en otros, me sucedió en mi prisión, pues habiendo, o por cariciar mi
sentimiento o por hacer lisonja a mi melancolía, leído aquellos versos que Lucrecia escribió con animosas
palabras, me vencí de la imaginación y debajo del peso de tan ponderadas palabras y razones me dejé caer
tan postrado con el dolor del desengaño que leí, que ni sé si me desmayé advertido o escandalizado (388-
389). »

2 états initiaux du désir et de la mélancolie plus proche qu’il n’y paraît


→ les 2 : forme de démesure : 1) s’affirme dans une tension 2) se confond avec un renoncement
radical et morbide
Mélancolie = dépression qui succède au désir assouvi ou déçu

= l’inconstance ! (noire ou blanche, Jean Rousset)

Dans désir ou mélancolie âme connaît un flux d’images et de figures

« Ymaginaciones » → donnent lieu à un déploiement théâtral → protagoniste = spectateur


émerveillé de l’incarnation des figures qui habitent son entendement

songe = forme de thérapie pour purger l’âme des figures du désir ou de la mélancolie
« vision » selon traduction de sieur de La Geneste

« le corps de l’auteur connaît une transfiguration textuelle immédiate en devenant le songeur soumis
aux rencontres et épreuves du monde onirique »

• NAISSANCE DU PÈLERIN

nécessaire apprentissage du monde → se dévoile «  du dedans » ou se présente au protagoniste


lors de sa pérégrination (sueno de la muerte)
MAIS encore faut-il que le protagoniste soit capable d’identifier les signes qui lui sont offert
→ besoin d’un guide ou passeur (Désenchantement ou la Mort) → pacte qui va dominer
l’essentiel du voyage comme dans Mundo por de dentro  :

« Si tu quieres, hijo, ver el mundo, ven conmigo que yo te llevaré a la calle mayor, que es a donde salen
todas las figuras, y allí verás juntos los que por aquí van divididos sin cansarte ; yo te enseñaré el mundo
como es, que tú no alcanzas a ver sino lo que parece « 

Même logique du dévoilement et de la révélation dans le Sueño de la muerte

« Vivo has de venir comigo a hacer una visita a los difunctos, que pues han venido tantos muertos a los
vivos, razón será que vaya un vivo a los muertos y que los muertos sean oídos »

« Ces deux guides sont, par conséquent, d’authentiques passeurs qui achèvent la métamorphose textuelle de
l’auteur en un personnage apte à recueillir un savoir sur le monde. »
Pèlerin = un des garants de l’unité du texte, de la continuité de la trame narrative

pèlerin-protagoniste → apparition d’un discours « bifrons » (Janus : 2 faces)

• Le double masque de Quevedo :


Raimundo Lida :
Una doble persona – o máscara – nos habla desde ese libro :
- voz teología y reflexión moral : contrapone el triste y débil ser del hombre a su debe ser, exhorta
al pecador a recordar lo que le espera en el otro mundo
- voz del narrador y entremesista : descubre que el tránsito se presta a una portentosa galería de
caricaturas

→ toute la complexité, variété d’inflexion et d’intention de l’emploi du yo


→ coexistence sermon / court dialogue ; condamnation morale / intermède comique → en une seule
entité

Double visage du pèlerin-écrivain légitimé par le passage d’un monde à l’autre → double
niveau de profération de la parole :
- reconstitution a posteriori de l’expérience vécue fictivement durant le songe
- autre forme de la première personne qui habite le texte et qui fait de ces différents songes l’espace
presque théâtral de luttes verbales comiques

• FORMES DE pérégrination

tout au long de la pérégrination protagoniste semble vivre dans immédiateté de la rencontre avec ce
monde peuplé de figures parfois inquiétantes et le plus souvent comiques

Ilse Nolting-Hauff : identification usage du yo commun aux différentes œuvres et présentant une
série de variantes au sein d’un modèle littéraire dominé par le cadre interlocutif du dialogue :

Así, pues, se podría interpretar los Sueños como diálogos con un marco narrativo. El autor es el
protagonista de la introducción ; en los diálogos que siguen toma parte en mayor o menor medida, aunque
es hasta el final el elemento propiamente vinculante, junto con la idea poética básica respectiva

interlocuteurs varient :
El mundo por de dentro : un seul contradicteur : le vieillard Desengaño
Sueño de la muerte  : après longue présentation de la Mort, série très fournie d’échanges avec
plusieurs dizaines de figures

→ Singularité et ampleur des pouvoirs du narrateur construits à partir d’une variation de ses
usages du langage et de sa participation à l’action

Présence textuelle du pèlerin déterminée par ses pouvoir verbaux → évolution sensible dans les
textes et d’une œuvre à l’autre
→ Capacité d’interrogation, questionnement face au monde qui lui est proposé
→ Différence entre monde du songe où dévoilement satirique possible et monde de la veille

Récit onirique = forme d’une explicitation

« Eficaces palabras tienes, buen viejo. Traído me has el alma a mí, que me la llevaban embelesada vanos
deseos. ¿ Quién eres, de dónde, y qué haces por aquí ? »

MAIS aussi interrogation = empreinte typographique et syntaxique qui résume l’inconnu (lo
peregrino) à des figures nommées ou en passe de l’être

→ prolifération d’incises et réflexion en aparté, dialogues extrêmement nourris et développés


→ dans le dévoilement du sens véritable des mots et des choses *
→ jeu à l’intérieur même du langage

• Rapport fluctuant à l’action


- (ACTIONS SUBIES) forme de passivité plutôt pleinement assumée textuellement (début Muerte
relate sa pleine soumission à la logique du rêve) (contraint de suivre le mouvement sans connaître
rythme ni destination)
→ obéissance débouche sur possibilité d’une contemplation (Atalayisme Jean Vilar)
→ permet d’embrasser en un seul regard la diversité des actions et conduites humaines depuis un
lieu d’observation élevé et protégé
Enchaînement des tableaux, « des scènes mouvantes et animées du Mundo por de dentro
contraignent le protagoniste à la passivité d’un spectateur qui ne fait qu’ajuster son attention et son
corps à chaque nouvel intermède qui lui est offert »

- Passivité qui peut se transformer en action lorsque sollicitation trop forte (RÉACTIONS)

→ personnage malmené fort comiquement lors de ses deux voyages

La forme même de la pérégrination = une des plus ouvertes et polysémiques qui soient

« Dans l’efficacité même de cette construction, sans autre profondeur que celle suscitée par les rencontres ou
spectacles successifs, réside, à n’en pas douter, l’explication de la nature réelle de ce « deseo
peregrino » que nous avons évoqué initialement. »

« À travers le cheminement du pèlerin, le lecteur passe de la nécessité abstraite de la pérégrination au


déroulement concret de celle-ci sous la forme d’une série satirique »
• L’ÉCRITURE PEREGRINE DES SUENOS : VERS UNE STYLISTIQUE DU
« DESEO PEREGRINO »

Rêve naît du désir d’une pérégrination sans entrave → moi pourrait trouver la raison ultime
des actes et du monde

A partir de cet usage initial du lieu commun de la pérégrination → construction d’une série satirique
centrée autour de 5 tableaux (Mundo por de dentro) et plusieurs dizaines de figures (El sueno de la
muerte)

• → Quel est le sens de ces figuras que le texte énonce, rassemble et juxtapose ?

A l’époque de Quevedo, figuras = un personnage extravagant, risible et démesurément ridicule


qui relève le plus souvent du monde du théâtre
= personnage hyperbolique, dont certains défauts ont été accentués, certains vices exagérés
afin d’en ressortir le caractère comique et répugnant. Personnage qui peut se livrer à des
attitudes et comportements d’emprunt, feindre de manière artificielle ce qu’il n’est pas ou ne
peut être

→ visions de Quevedo : valeur de dévoilement des artifices et des êtres des figures

« Si tú quieres, hijo, ver el mundo, ven conmigo, que yo te llevaré a la calle mayor, que es a donde salen
todas las figuras, y allí verás juntos los que aquí van divididos sin cansarte ; yo te enseñaré el mundo
como es, que tú no alcanzas a ver sino lo que parece »

Dévoilement // traits picturaux (Garzelli)

Similarité des textes quévédiens dans volonté presque « figurale » // premiers chapitres Livre II el
Buscón

→ faible place réservée au narrateur


→ goût prononcé pour enchaînement de traits d’esprit à partir d’une idée satirique originelle qui se
fragmente en de nombreuses créations linguistiques
→ Souhait de donner à la scène narrée la plus grande visibilité
→ maniement habile des hyperboles

Comment comprendre préoccupation constante pour la création de figures ?


De quelle manière la langue quévédienne parvient-elle à les incarner et à les animer dans la
pérégrination du protagoniste ?

→ écriture dynamique qui semble réaliser textuellement l’appétit qui se manifestait dans le
« deseo peregrino »
→ « écriture pérégrine » = mise en mouvement originale des figures au sein de l’espace textuel

• FIGURES EN MOUVEMENT

mundo por de dentro  : glose à partir de 5 scènes ou actes (présence d’éléments théâtraux jamais
aussi forte) qui se succèdent
→ réponses exagérée et enthousiaste du protagoniste
→ Série ininterrompue dans laquelle le narrateur-pèlerin doit « tomar puesto conveniente para
registrar lo que pasa »
Sueno de la muerte  : intensification du procédé :
- provoque un contact direct et non médiatisé avec les figures
- livre un lecteur une abondance de figures jusqu’à la satiété et le dégoût

+ prolongement mundo por de dentro (James Crosby) recoure aussi à artifice narratif de la
démultiplication

Sueño de la muerte  : morts doivent défiler devant seul être vivant faisant le voyage « visita de los
chistes » (texte renommé ainsi dans Juguetes de la niñez en 1631)

MAIS une fois bien présent dans le monde, c’est lui qui semble recevoir la visite de ces apparitions
successives

• Mouvement du sens

Pérégrination entre signifiants et signifiés

→ Songe comme fin de souligner l’écart entre usage que l’on fait d’une expression et
traitement que celle-ci aimerait recevoir
→ Pero Grullo
Volonté d’approfondir la langue à des fins satiriques → pérégrination du sens, style quévédien

Enchaînement des figures selon principe d’une sorte d’associationnisme débridé


Rapprochements pas toujours évidents mais paraissent fondés sur similarité morphologique ou
sémantique qui rend la transition acceptable : Rey que rabió / Rey Perico. Usage pour Pedro Grullo/
el otro / doña Quintañona
+ création de galeries de figures qui semblent connaître un destin similaire

Figures des 5 scènes (enterrement, veuves, argousin et un greffier, un homme riche, une belle
femme) de El mundo por de dentro diffèrent de celles du Sueño de la muerte : unies par espace
urbain du rêve
Figures qui relèvent d’une culture sociale + même logique de renommer les différents éléments

« La même profondeur s’introduit dans le langage, saisi d’une sorte de devenir fou qui fait se succéder les
objets et les personnages, les mots et leurs sens, sans que la logique du rêve permette le moindre repos. »

Quelle nature = mouvement perpétuel auquel le pèlerin quévédien est soumis continuellement ?

→ pérégrination verbale du pèlerin provient d’un double mouvement :


- figuration des différentes expressions considérées → offre une anthologie satirique apparemment
inépuisable
→ enchaînement appuyé sur des préceptes de répétition (anaphore ou allitération)
- second mouvement de l’interprétation
→ enchaînement appuyé sur des préceptes de différence
Sens par glissement d’une lexie à la suivante. D’un usage orthonymique vers un usage plus original
et proprement quévédien

Les deux songes semblent bien différents (scènes bien explicites dans El mundo por de dentro et
expressions incarnées dans la muerte) MAIS renvoie au même mouvement d’interprétation et de
glose qui constitue une véritable aventure conceptiste
Différentes figures atteignent un statut propre qui assure au langage quévédien un fonctionnement
autonome (= phénomènes de « mythification ») selon José Fernández Montesinos

• L’ÉPILOGUE DES SUENOS : DE LA CONFUSION AU RETOUR

Mouvement d’écriture du songe = saisir une représentation en apparence figée et la soumettre à


un double mouvement comique :

1) celui de la présentation : exposition des figures à cette première personne, tantôt spectatrice,
tantôt actrice mais qui tjr = véritable conscience verbale

2) introduction par Quevedo d’un mouvement d’approfondissement dans le langage, à partir


d’indices qui relèvent du signifiant ou d’usages stéréotypés et lexicalisés du signifié
→ langage atteint fonctionnement autarcique et se révèle dans son infinie richesse, sa
polysémie conceptiste

→ « Quevedo nous semble pousser ainsi jusqu’à son extrême limite une interrogation profonde sur ce que
parler et écrire veulent dire. »

Association de plus en plus pressante de termes et de figures


+ maniement hyperbole (plus le personnage est courant, plus la figure quévédienne risque de révéler
un écart avec ce que l’on pouvait attendre cf. Don Diego de Noche) et amplification
+ écart entre sens propre et sens figuré, entre usage courant et usage étrange

→ hyperboles et afflux des figures qui finissent par donner lieu à une forme «  d’affolement du
langage » que Quevedo nomme « confusión », état dans lequel il place son pèlerin

« Les figures se multiplient et étourdissent le pèlerin : le rêve devient alors cauchemar, ce qui implique un
recours à l’écriture pour tenter d’en conjurer la désagréable impression. »

→ retour dans le monde de la veille nécessaire

Retour semble répondre à la nécessité de clore le récit, au souhait de lui attribuer un réel
commencement d’écriture

SM → réveil brutal qui naît de la confusión et de la saturation des affects et impressions

« Dans les deux cas, le réveil répond à l’ordre impérieux, donné par le guide, de retranscrire l’expérience du
songe en abandonnant sa sphère, en créant par le biais de l’écriture une continuité — une interprétation
morale, en réalité — entre les deux mondes. »

Deux textes finissent sur besoin de dormir après tout ça


→ justification de la circularité de la vision et réaffirmation de la mission assignée à l’écriture
→ réveil = obligation de nous rapporter les cas peregrinos qu’il a pu découvrir

« En réalité, ce qui fait l’unité de ces deux songes semble être d’un autre ordre ; la poétique quévédienne
pose initialement le désir comme condition et invitation à la pérégrination onirique, et le deseo
peregrino donne lieu à la transfiguration de l’auteur en protagoniste pèlerin. »
→ Une fois que première personne et attributs posés, importance du véritable objet : les figures
et leurs rapports multiples au langage

« Le lecteur découvre alors une odyssée verbale et conceptiste qui l’invite, au-delà des figures satiriques
instituées et récurrentes de la prose quévédienne, à savourer les plaisirs ondoyants du langage : la succession
entre une désémantisation et une resémantisation ; la tension qui existe entre l’objet et les interprétations que
l’on peut en livrer ; le souhait de « déconstruire » une figure (le mot est de Carlos Serrano) en « une vision
éclatée, fragmentée, qui s’oppose à la vision unitaire immédiate qu’en avait Yo ». »

« Les jeux sur la polysémie et la construction polyphonique de chaque songe doivent ainsi être interprétés
comme une profonde interrogation sur les maniements du langage avec une aversion marquée pour les
usages non-réfléchis et stéréotypés des mots. »

• CCL :

→ voyage dans un ensemble de représentations dont les règles sont mouvantes

→ dénouement naît de l’épuisement du rêveur et du lecteur devant jeu de différences et répétitions


dans enchaînement des chistes et agudezas

→ quête traduite par glissement du désir qui nous conduisent de la mélancolie au rêve, du
rêve aux figures qui le peuplent, de ces figures à la nécessaire transcription de l’expérience

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