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Explication linéaire : la mort de Manon 3/16

Introduction :

Le passage que nous nous proposons d’étudier est extrait de Manon Lescaut , roman du 18 siècle de son
auteur Abbé Prévost ,racontant la passion de DG pour Manon une fille de joie .Dans cet extrait , DG relate
les circonstances de la mort de sa bien -aimée dans le désert, en Amérique .

Problématique : Comment à travers ce récit DG exprime-t-il sa douleur et parvient-il à sublimer la mort de


Manon ?

Mouvements :
Li-l4 : DG s’adresse à son interlocuteur ( Renoncour )pour exprimer sa douleur et solliciter sa compassion .
L5-l14 : La fin de Manon
L15-fin du texte :DG dit à R que cette mort le laisse à jamais inconsolable .

Mouvement 1
Phrase au présent qui marque la fin du récit rétrospectif , présence du lexique de la narration. DG s’adresse
à R mais le lecteur se sent aussi interpellé. Les phrases courtes traduisent sa difficulté à raconter, à parler.
« Qui me tue, qui n’eut jamais d’exemple » hyperboles amplifiant l’idée de souffrance. « Quoique «
concessive , malgré son aspect douloureux, le souvenir est resté gravé dans sa mémoire : la douleur reste
vive, cuisante en dépit de l’écoulement du temps. Emploi de « sans cesse » et « chaque » pour souligner la
persistance de la douleur (présent à valeur d’habitude)

Mouvement :2
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On passe du présent aux temps du récit (imparfait et passé simple), emploi d’un lexique du sommeil,
euphémisme pour évoquer la mort . DG décrit l’agonie de Manon en plein désert, motif pré romantique : la
mort assimilée à un sommeil , mort en milieu naturel.
La mort est évoquée de façon subtile et pudique , elle est annoncée par l’adverbe « tranquillement ». Le
toucher est sollicité dans cette évocation » touchant » , « tremblantes », « froide » , »échauffer » ,
« serrement » fusion intime et forte entre les deux amants exprimant leur proximité .
L9et 10Emploi du discours narrativisé, recours au pronom personnel « elle » .
Mais -l12L’agonie et la mort résumées en qq lignes, énumération, tout cela montre sa difficulté à
s’exprimer .DG a du mal aussi à comprendre ce qui se passe, scène pathétique , elle est mourante et il ne le
sait pas ou semble ne pas vouloir le concevoir .
« La fin de ses malheurs « : la mort est présentée comme salvatrice.
Mouvement 3
Retour à au présent d’énonciation, DG exprime à R son impossibilité à en dire plus .

L16 « je la perdis » phrase résumant toute l’importance de cette femme dans sa vie. DG est conscient
d’avoir tout perdu, il fait l’aveu implicite de sa déchéance. On remarque le déploiement d’un lexique
tragique. L 18 lexique religieux : expressions qui pourraient traduire les remords et les regrets, l20 « une
vie languissante et misérable « : DG se sent damné et maudit. « Il a voulu «, il fait l’aveu de son
impuissance face aux lois du destin devant lesquelles il ne peut que s’incliner, vivre sans Manon est pour
lui tel un châtiment divin, la mort de celle-ci est synonyme aussi de renoncement et de retraite , tonalité
tragique qui imprègne cette dernière partie du texte .

Conclusion :
Récit pudique aux accents pathétique et tragique , DG continue à aimer Manon même après sa mort, il
n’arrête pas de l’idéaliser .L ‘ évocation de cette mort annonce le romantisme (le thème de la mort associé
au sommeil nous allons le retrouver aussi chez Rimbaud poète symboliste dans son sonnet Le dormeur du
val ) .La fin est présentée comme une morale mais cela est énoncé avec sobriété .
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