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Le texte que nous allons étudier est un poème de Louis Aragon (1897 - 1982), écrivain

surréaliste connu pour son engagement idéologique au côté du Parti Communiste. Le recueil La
Diane française d'où est extrait le poème «La rose et le réséda» (poème parut en 1943) réunit
des poèmes écrits pendant la deuxième guerre ou à la Libération. Il contient notamment des
poèmes, comme «La rose et le réséda» qui ont été publiés au départ dans la clandestinité.
Les deux fleurs, la rose rouge et le réséda blanc symbolisent par leurs couleurs deux
appartenances politico-religieuses: le rouge est la couleur des socialismes, le blanc, celle de la
monarchie. Le ton dominant du texte est le tragique.

I)Le chant d’Amour:


La simplicité de l'organisation du poème le rapproche d'une chanson populaire. Les vers
sont courts (heptasyllabes), il n'y a que deux rimes («el[le]» et « -a» qui n'est qu'une
assonance).Même s'il n' y a pas de blancs entre les vers, ceux-ci s'organisent presque en
couplés: en effet, on peut dire qu'on a un refrain: «Celui qui croyait au ciel/ Celui qui n'y
croyait pas» et entre les refrains, on a des quatrains où les rimes sont croisées. A la fin du
poème, huit vers se suivent sans être coupés par le refrain. Ce poème est donc composé de
couplés et de refrains.
«La rose et le réséda» prend une forme narrative. Les héros sont une «belle» ayant deux
prétendants qui l'»adoraient». La belle est «Prisonnière des soldats»; ses amants essaient de la
délivrer, mais ils ont eu aussi été capturés, puis exécutés. Cette histoire nous rappelle la
campagne française: «blés», «raisin muscat», «framboise ou mirabelle», «grillon», «alouette»,
«hirondelle» et, bien sûr, «rose et réséda».
I) 2) la femme aimée:
a) «La belle/prisonnière des soldats». => Image d’une femme captive comme dans les romans
de chevalerie, les contes traditionnels.
b)Enjambement qui met en valeur la situation difficile. La belle => «La belle et la bête». La
belle met l’accent sur sa beauté inégalée.
c) Le nom reste secret => «le nom de celle/qu’aucun des deux ne trompa».
d) Les deux amants, à la fois semblables et différents. Pronom «Tous»: «Tous les deux»
I) 3) Un amour absolu et sacré
a) La fidélité sans concession: «Tous les deux étaient fidèles», «Aucun des deux ne trompa»
b) La gradation des lèvres, du cœur, des bras. Paroles sentiment, action.
c) le lexique de la religion:
Le ciel, la chapelle + la clarté qui renvoie à la lumière divine.
II) Un chant de Résistance.
1) Le récit d’un combat => la réalité de la guerre.
2)Des rîmes plates: «Querelles… combat… ciel… pas...» (ABAB).

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