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La Peau de Chagrin est un roman écrit par Honoré de Balzac en

1831. Il raconte l'histoire d'un jeune homme ambitieux nommé Raphaël


qui trouve un objet mystérieux, la peau de chagrin, capable d'exaucer
tous ses souhaits. Toutefois, chaque fois qu'il utilise la peau de chagrin,
elle se rétrécit, raccourcissant ainsi la durée de vie de Raphaël. Cette
oeuvre de Balzac est une réflexion sur la nature humaine, l'ambition, la
quête de pouvoir et la finitude de l'existence. Dans cette analyse linéaire,
nous étudierons les différents thèmes, les personnages et les symboles
utilisés par Balzac pour exprimer sa vision du monde à travers cette
histoire fascinante. Nous pouvons alors nous demander : Comment Balzac
critique-t-il la société de son époque à travers les personnages et les
symboles du Pacte de Raphaël ?

1. La leçon de vie de l’antiquaire

- quatre phrases interrogatives ; cela correspond à un rythme quaternaire


axé sur un problème existentiel, celui du mal. Celui-ci est lié, selon lui, à
la démesure, symbolisant la force et l'énergie, mais il n'en est pas sûr ; il
emploie alors l’adverbe de probabilité "peut-être" produisant un effet de
nuance.
- utilisation par l’antiquaire des termes marquant l’intensité avec les
superlatifs "les plus", les adverbes "trop", "toujours" outre les adjectifs,
"violent" "excessif", et enfin le nom "folie" pour appuyer cette vision
pessimiste.
- oppositions nombreuses : pouvoir/savoir-sagesse, blessent/caressent
comme un choix existentiel à faire dans l'existence.
- énumérations, preuve de la connaissance de l'âme humaine du
vieillard : "vos idées sociales, vos désirs excessifs, vos intempérances,
vos joies qui tuent, vos douleurs” : on note la gradation des forces, les
idées (bien) et les intempérance (mal), traduit par l'oxymore "violent
plaisir" "douces ténèbres".
I- champ lexical de la mort "tue" "trop vivre""ténèbres""blessent"
"douleurs" : on est dans le double registre pathétique et tragique.
- chiasme intéressant le rapport cause/conséquence indéfini :" la volupté
devient un mal et celui où le mal est encore la volupté" : liaison opposée
entre mal/volupté et donc la définition du sadisme.
- 3 sens sont convoqués la vue/le toucher/l'ouïe pour évoquer les plaisirs
charnels de l'être humain, plein de sensualité.
- pour définir le portrait physique des 2 protagonistes non nommés à ce
stade : il y a une opposition entre “jeune inconnu” /”vieux” ; les héros ne
sont pas encore nommés, car l’accent est mis sur le fond de la discussion.
- mise en garde de l’Antiquaire : il emploie l'impératif "prenez garde,
"marquant aussi son effroi.

2. Le choix de Raphaël

- ton graduellement plus solennel au présent d'énonciation avec le verbe


de volonté exprimé d’abord à la voie négative et ensuite affirmative : “Je
ne veux être la dupe”/”Je veux un dîner “.
- subjonctif donnant un effet performatif, avec trois phrases
exclamatives : “Que mes convives soient jeunes/Que les vins se
succèdent /Que cette nuit soit parée de femmes ardentes !". Cela donne
un rythme ternaire incantatoire.

3. Le désir de Raphaël

- gradation ascendante dans la fête qui se transforme en désir orgiaque.


Le champ lexical du banquet offre la référence au dieu des libations,
Bacchus avec l’adjectif ”bacchanal”. La “Débauche en délire” cesse d’être
un nom commun pour devenir une déesse qui se comporte comme un
fauve : le chaos s’installe puisque tout sombre dans l’excès.
- champ de la perte de connaissance avec la métaphore du "char" des
dieux, et le mouvement de tournis dans le sens haut/bas. Mais ce
mouvement s'emballe "montent-s’élèvent/plonge/s’abaissent" /"le
ciel/terre.
- pour conclure, le jeune homme ne veut plus, mais “commande”. On
change de cadre, il devient un homme ivre de pouvoir qui épuise toutes
les jouissances charnelles “embrasser”/”plaisirs”/ “étreinte” avant de
mourir : “pour en mourir” : on conclut dans le registre tragique : la
destruction de son être par l’excès de vie…

En conclusion, cet extrait montre que les choix que nous faisons
sont cruciaux dans notre vie et nous fait réfléchir sur les questions du
pouvoir et du vouloir, qui sont les deux grands thèmes de cet extrait et
plus généralement de La Peau de chagrin

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