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L’étranger - ALBERT CAMUS (1942)

Ce texte est l’excipit du roman L'Etranger de Albert Camus, grand écrivain du XXème siècle, qui,
avec L'Etranger en 1942, accède à la célébrité. Il met en scène Meursault, le personnage principal
accablé par son quotidien, refusant de jouer le jeu du conformisme social, il vit au jour le jour. Al-
bert camus est née en Algérie a Mondovi, comme le personnage principal de l’oeuvre, l’auteur vit 2
GM, une à sa naissance et une où il quitte le communisme. Camus est un philosophe de l’absurde
     L'Etranger retrace une partie de la vie de Meursault, cet employé de bureau qui tient une sorte
de journal de bord dans lequel le lecteur plonge dans le quotidien de cet individu. Un jeu de circons-
tance l'amène à tuer un arabe.
     A l'article de la mort, l'aumônier pénètre dans la cellule de Meursault, la conversation s'engage
entre les deux hommes, les paroles de douceur et d'espoir mettent Meursault hors de lui ; la tenta-
tive de repentir Meursault échoue et ce dernier se précipite sur l'aumônier le saisit au collet et l'in-
sulte, c'est alors que Meursault a une terrible révélation : tout homme naît pour mourir, d'une façon
ou d'une autre nous sommes tous destinés à mourir.

PROBLEMATIQUE : comment Meursault incarne t-il le rejet des conventions sociales ?

MOUVEMENTS :

1 mouvement : un éveil symbolique de la nature (ligne 1-7)


2 mouvement : meursault repense à sa mère et évoque le cycle de la vie et de la mort (ligne 8-12)
3 mouvement : référence « il faut mourrir irréconcilié » citation du Mythe de Sisyphe : le rejet de la
société (ligne 13-19)

EXPLICATION LINEAIRE :

1e mouvement :

LIGNE 1 : comme nous l’avons évoquer, Meursault est entré dans une colère noire lorsque l’aumô-
nier est venu lui rendre visite dans sa cellule.
«  J’ai REtrouvé le calme  » Ce déchainement de violence purement verbale à vidé M de toute son
énergie et lui permet donc de « retrouver son calme » PREFIXE
«  Je me suis jeté  » -> la violence du verbe « se jeter » indique l’intensité de sa colère et de son be-
soin de récupéré -> «  jeté sur ma couchette »
LIGNE 2 : « je crois que j’ai dormi » —> sommeil qui semble iréel par la modélisation de « je
crois  »
Ce sommeil est sans doutes + symbolique que réels.
Il tombe dans une sorte de coma réparateur et se réveille a la nuit tombé, comme en témoigne la
présence d’ « étoiles » à la ligne 2
L’apaisement et le sommeil sont liés comme le souligne le rapprochement des termes « paix » et
« endormi » : « la merveilleuse paix de cet été endormi »
C’est un homme nouveau qui sort de ce sommeil. Il ne craint pas la mort au contraire, il semble plus
vivant que jamais, si l’on en croit l’éveil des sens qui accompagne l’éveil de l’esprit : L’ouie ( des
bruits de campagne ligne 3), l’odorat (des odeurs ligne 3), , le gout (sel ligne 4) et le toucher (ra-
fraichissant ligne 4)
Le contact que fait meursault a l’aide de ses 5 sens se fait avec la nature d’où le champs lexical :
« etoiles  », « terre  », « été », « marée »
LIGNE 5-7 : meursault communique maintenant avec l’univers entier, le monde des hommes lui de-
viens indiffèrent comme il l’indique a la ligne 7. La métaphore « elles annonçaient des départs
pour un monde » à la ligne 6 révèle que « les sirènes qui ont hurlé » à la ligne 6 sont le signal qui
annonce l’application de la peine de mort pour M

2e mouvement :

LIGNE 7-8 : Cette lucidité amène à repenser à sa mère « pour la première fois depuis bien long-
temps » et à la comprendre.
L'évocation de sa mère marque aussi une boucle narrative puisque le roman commencé par l'an-
nonce de sa mort et établit un rapport entre la 1e et la dernière page du livre. Le roman forme un
tout cohérent où la fin répond au début: cela montre que la vie de meursault est marquée par la répé-
tition. Dans cet excipit, M est frappé par la similarité de leurs situation : il attend sa mort dans la
cellule, tt comme sa mère attendait la fin de sa vie dans l’asile de Marengo, ainsi que souligne l’ad-
verbe « aussi » à la ligne 10 et à la ligne 12. En outre, « pour la première fois » qui sera reprise à la
ligne 15 et du passé composé qui est employé montrent qu’il se passe quelque chose, une prise de
conscience se fait dans la téte de Meursault. Lui qui ne pense jamais au passé, ni au futur dans le
reste du livre et se sent « étranger » aux autres hommes se sent soudain proche de sa mère. Le
therme « maman » de la ligne 8 répété a la ligne 11 est affectueux et montre donc cette proximité
entre eux.

LIGNE 8-9 : la prise de conscience de meursault se montre ici par le verbe « comprenais » et l’ana-
phore de pourquoi ainsi que le parallélisme de la ligne 9 qui renforce le sentiment de proximité
entre elle et meursault.

LGNE 10-12 : les mots « Là bas » ont un sens symbolique qui montre que le bonheur est en dehors
de la société contre laquelle meursault se révolte.
De plus, à la ligne 11, Meursault évoque la mort. Meursault n’éprouvent aucune tristesse vis a vis
de la mort. La mort n’est donc pas une fin pour lui, ce qui symbolise l’image du recommencement.

3e mouvement :

LIGNE 12-13 : forme empathique « et moi aussi » qui insiste de nouveau sur le rapport entre M et
sa mère. En effet sa mère s’est senti vivante alors qu’elle était proche de la mort comme M

LIGNE 13-16 : lors de lignes 11 et 12, le vocabulaire utilisé était « libérer » et « revivre »
Sur les lignes suivante (ligne 16) le vocabulaire utilisé est « pareils a moi », « heureux » ——>
nous montrent que la révolte est nécéssaire : « cette grande colère » de la ligne 13 lui a permis de
changer et de se transformé.

LIGNE 17-19 : phrase en apparence paradoxale, voire provocatrice. Cette phrase montre que meur-
sault doit rester fidèle a lui même et doit rester « l’étranger »
CONCLUSION :
Il accepte son étrangeté aux yeux des autres. Il est en phase avec lui-même, il a retrouvé son équi-
libre et il refuse la pitié des autres. Il n’y à rien de plus humiliant que de faire pitié à quelqu’un qui
est dans l’erreur.
Meursault reprend pleinement son destin en mains, c’est lui TOUT seul qui marche à la mort.
Accepter sa mort, c’est s’en libérer.
M sort changé de sa dispute avec l’aumônier. Il est apaisé, s’ouvre à un monde de paix symbolique-
ment représenté par sa proximité avec la nature
Cet excipit nous montre que M est contre les conventions sociales comme camus nous l’a montré
tout le long du roman comme l’exemple de l’enterrement de sa mère où il refuse de pleurer.
Ici, camus nous défini l’absurde, la soif de compréhension de l’homme face au silence de l’univers.

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