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Chaque année, un grand nombre de personnes sont victimes d’accidents du travail et sur la route, causés par

des charges qui n’ont pas été fixées ou arrimées adéquatement.

Les charges mal rangées augmentent considérablement le risque d’instabilité, de basculement dans les
véhicules et perte de charge avec des conséquences fatales pour la sécurité les conducteurs, les usagers de la
route et tous les acteurs opérations de chargement et de déchargement.

Charger et arrimer correctement toutes les marchandises est indispensable pour assurer la sécurité d’un
transport.

Législation relative au chargement des véhicules routiers


Qu’est-ce qu’un arrimage ?
Un arrimage est le positionnement et la fixation le plus judicieux possible des charges (colis, palettes…)
contre le plateau ou les parois du véhicule par tous les moyens appropriés. Un moyen d’arrimage est
notamment caractérisé par sa capacité maximale d’utilisation et les points d’amarrage du véhicule par leur
force de traction maximale admissible.

Règles relatives à la disposition du chargement


La largeur du chargement d’un véhicule, mesurée toutes saillies comprises dans une section transversale
quelconque, ne doit en aucun cas dépasser 2,55 mètres. Toutefois, le chargement des matériels de travaux
publies peut excéder 2,55 mètres sous réserve de n’excéder en aucun cas la largeur du véhicule tracteur.
Réaliser le chargement de telle sorte qu’il ne déborde pas des contours latéraux du véhicule et ne dépasse
pas la hauteur de la clôture et en aucun cas la hauteur de 4 mètres à partir du sol.
Pour les véhicules
 A l’avant, le chargement ne doit, en aucun cas, dépasser l’aplomb antérieur du véhicule;
 A l’arrière, le chargement d’un véhicule ou d’une remorque ne doit pas dépasser de plus de 3
mètres l’extrémité dudit véhicule ou de sa remorque.
Pour l’ensemble des véhicules :
 le chargement d’un ensemble de véhicules, du véhicule tracteur. A l’arrière, il ne doit pas traîner
sur le sol,
 La longueur des ensembles spécialisés dans le transport des véhicules peut, lorsqu’ils sont en
charge, être augmentée par l’emploi d’un support de charge autorisé pour ces transports.
L’ensemble, y compris son chargement, ne doit pas excéder une longueur totale de
 20,35 mètres s’il s’agit d’un train routier ou de
 16,5 mètres s’il s’agit d’un véhicule articulé.
 Le support de charge des ensembles spécialisés dans le transport des véhicules ne doit pas faire saillie à
l’arrière du chargement.
Règles relatives à la signalisation du chargement
Si la largeur hors tout d’un chargement dépasse de plus de 0,40 mètre le point de la plage éclairante le plus
éloigné du plan longitudinal médian du véhicule, le chargement doit être signalé la nuit, ou le jour lorsque
la visibilité est insuffisante, par un feu ou un dispositif réfléchissant blanc vers l’avant et par un feu ou
un dispositif réfléchissant rouge vers l’arrière, disposés de telle façon que le point de la plage éclairante
ou réfléchissante de ces feux ou de ces dispositifs le plus éloigné du plan longitudinal médian du véhicule
soit à moins de 0,40 mètre de l’extrémité de la largeur hors tout du chargement.
Le chargement du véhicule
 Toutes précautions utiles doivent être prises pour que le chargement d’un véhicule ne puisse être
une cause de dommage ou de danger.
 Tout chargement débordant ou pouvant déborder le contour extérieur du véhicule du fait des
oscillations du transport doit être solidement amarré.
 Les pièces de grande longueur doivent être solidement amarrées entre elles et au véhicule, de
manière à ne pas déborder dans leurs oscillations le contour latéral extérieur de celui-ci.
 Les chaînes, bâches et autres accessoires, mobiles ou flottants, doivent être fixés au véhicule de
manière à ne sortir à aucun moment du contour extérieur du chargement et à ne pas traîner sur le
sol.
Le transport de conteneurs
Le transport de conteneurs doit être équipé de dispositifs dits «twist-locks » permettant de fixer le conteneur
au niveau de ses pièces de coin et d’éviter son déplacement et sa chute en circulation.
⇒ Twist-lock : Un twist-lock (parfois appelé « verrou tournant ») est une pièce de métal servant
à unir deux conteneurs lors de leur transport, notamment pour le transport maritime, le transport
routier et le transport ferroviaire. Ils sont aussi utilisés par les grues spécialisées pour
conteneurs.
Le twist-lock se loge dans le coin du conteneur, une pièce femelle possédant un trou ovale de
4,9 pouces de diamètre (12,44 cm). Le twist-lock lui-même est une pièce mâle, soit fixée sur les
grues et les transporteurs (par exemple sur le pont des navires), soit amovible pour relier deux
conteneurs entre eux. Le twist-lock est long de 10 cm et large de 5,6 cm environ, avec un
sommet pointu pour faciliter son insertion. Une fois tourné (twisted en anglais) de 90°, il se
verrouille (lock en anglais) et ne peut être enlevé à moins de le tourner à nouveau de 90°.

Répartition de la charge
Les engins de transport sont particulièrement sensibles à la position du centre de gravité de la charge car les
charges à l’essieu ont été spécifiquement définies pour maintenir la capacité de braquage et de freinage. Ces
véhicules peuvent être équipés de diagrammes spéciaux, qui indiquent la charge utile admissible en fonction
de la position longitudinale de son centre de gravité. Généralement, la charge utile maximale ne peut être
utilisée que si le centre de gravité est positionné dans certaines limites étroites, correspondant
approximativement à la moitié de la longueur de l’espace de chargement. → lire plus …
Un chargement mal réparti peut :
 provoquer le renversement du véhicule, essentiellement dans les courbes ;
 occasionner une surcharge et donc un dépassement du poids par essieu prévu par le constructeur
ou une surcharge localisée du plateau ;
 entraîner l’usure anormale ou la casse de la suspension, l’éclatement ou l’usure prématurée des
pneumatiques, le voilage du châssis… ;
 être la cause d’un patinage, d’une mauvaise tenue de route, d’un freinage défectueux pouvant
occasionner une mise en « portefeuille ».
II faut donc :

1. Répartir les charges sur tout le plateau et de façon que leur centre de gravité soit le plus bas
possible (plan de chargement) en positionnant dans le cas de chargement hétérogène les charges
les plus lourdes dans l’axe central du véhicule et sous les charges les plus légères.
2. En cas de charges denses, de dimensions réduites, répartir la pression sur le plancher par
l’intermédiaire d’éléments tels que traverses, longerons, berceaux…
3. Disposer tout chargement homogène, symétriquement par rapport à l’axe longitudinal du véhicule
de façon à écarter tout danger de déséquilibre du véhicule.
Méthodes et matériel d’arrimage
Méthode d’arrimage du chargement Il est nécessaire de prévenir le glissement ou le basculement des charges
dans toutes les directions en les bloquant, en les arrimant ou en combinant ces deux méthodes.

Les principales méthodes de retenue sont les suivantes :


Arrimage diagonal
La cargaison est immobilisée par des appareils d’arrimage fixés directement au véhicule et à la cargaison par
des points d’ancrage. Le nombre varie selon le poids de la charge et selon l’angle d’arrimage. Il est
préconisé d’utiliser au moins 4 sangles pour ce genre d’arrimage

Arrimage de force
La charge est plaquée sur le pont. Le coefficient de frottement entre charge et pont doit être suffisant pour
s’opposer au déplacement de la charge dans toutes les directions horizontales. Les sangles d’arrimage
accroissent la poussée de la cargaison sur le plancher et préviennent les mouvements verticaux.

L’action d’arrimage est d’autan meilleur que l’angle d’arrimage est voisin de 90°. Il faudrait éviter des
angles d’arrimage inférieurs à 30°. Le nombre de sangles se calcule à partir du poids de la charge, de l’angle
d’arrimage et du coefficient de friction .

Arrimage de sécurité
On appelle arrimage de sécurité le fait de bloquer la charge directement contre la paroi frontale ou contre les
ridelles ou par l’intermédiaire de cales fixées au pont. De préférence, la charge doit être appuyée contre la
vigie (directement ou par l’intermédiaire de cales ou palettes). Les espaces vides doivent être comblés.

Arrimage combiné
Dans la pratique, on utilise souvent une combinaison de ces différentes méthodes d’arrimage.

Les techniques d’arrimage


1- Sangles d’arrimage
Les sangles d’arrimage avec dispositif de mise en tension doivent être en bon état, sans déchirure ou amorce
de rupture. Elles ne doivent pas passer des arêtes vives et ne doivent jamais être utilisée nouées.

2- Chaînes d’arrimage
Les chaines d’arrimage à maillon court sont normalement utilisées pour l’arrimage des engins de
manutention, de travaux publics, de profilés en acier, etc.

Les chaines d’arrimage à maillons longs sont d’un usage limité au transport du bois et ne doivent pas être
utilisées pour l’arrimage d’autres produits. Quel que soit le maillage, les chaines d’arrimage ne doivent pas
passer sur des arêtes vives et ne doivent pas être nouées.
3- Câbles d’arrimage
Lors de l’arrimage d’objets tranchants, les câbles doivent être protégés par des protecteurs d’angle ou des
cales inférieures pleines. Les boucles des câbles d’arrimage doivent être formées avec une petite protection à
l’intérieur pour ne pas abîmer la marchandise (manchon)
4- Cornière de protection
Les cornières de protection ou équerres sont destinées à éviter de détériorer :


o
 Les angles des colis et matériaux transportés
 La sangle, la chaîne ou le câble d’arrimage
5- Tapis Anti-glisse
Généralement les plancher des véhicules sont dotés d’une matière anti-glisse. Si ce n’est pas le cas, le tapis
anti-glisse accroit le coefficient de frottement entre la charge et le plan de pose.

6- Sacs intercalaires
Les sacs intercalaires gonflables sont destinés à éviter le déplacement de la charge en comblant les espaces
entre les différents articles ou entre la charge et le véhicule.

7- Cales
Les cales fixées au plancher maintiennent la charge sur le plateau. Si certains filets de haute résistance
peuvent servir à l’arrimage des objets ou fardeaux, ceux qui sont utilisé pour éviter l’envoi légers ne peuvent
pas être considérés comme des moyens d’arrimage. Les cales sont surtout utilisées pour le transport d’objet
de forme cylindrique comme les bobines, ou tourets…

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