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—> l’extraction des composés odorants peut-elle se tourner vers un futur éco

responsable.
Dans l’ancien temps, les parfumeurs extrayaient des substances odorantes en
faisant macérer des végétaux dans l’eau ou dans l’huile végétale.
Depuis, l’essor de la chimie a permis de comprendre et d’améliorer ces méthodes
d’extraction.
Aujourd’hui, la question de l’environnement est indispensable, c’est ainsi que je
me suis demandé si :

l’extraction des composés odorants peut se tourner vers un futur éco


responsable ?

Dans un premier temps, je présenterai les différentes méthodes d’extraction


reposant sur plusieurs principes physico-chimiques, pour ensuite proposer une
approche éco responsable des ces dernières .

I) Le principe des différentes techniques


Les parfums d’aujourd’hui sont composés de 2 éléments principaux : les matières
premières et le support.
Les matières premières contiennent les composés odorants, à extraire, et ceux- ci
peuvent se trouver sous deux formes principales : les huiles essentielles et les
absolues.
Comme les huiles essentielles, les absolues sont des extraits de végétaux très
concentrés issus de fleurs, de graines, de bois.
La seule chose qui diverge : leur mode d’extraction.

Les huiles essentielles sont issues d’une hydrodistillation.


Cela consiste à récupérer par évaporation les composés odorants, au sein d’un
mélange hétérogène d’eau et de liquide organique, afin d’obtenir l’huile
essentielle.

Les végétaux sont placés sur des plateaux, et plongés dans l’eau, au sein d’un
alambic. Le mélange est amené à ébullition.
En s’élevant, la vapeur d’eau, qui s’est imprégnée des principes odorants, est
entraînée dans la colonne de distillation.
Le tout est refroidi, et on obtient un liquide contenant : l’huile essentielle, et l’eau,
appelé e essence.
Grâ ce à une décantation, l’huile présente dans le mélange est récupéré e.
Cette extraction est possible et efficace notamment grâ ce à deux propriétés des
substances odorantes : leur volatilité, pour le début et leur lipophilie, lors de la
décantation.

Les absolues eux s’obtiennent lors d’une extraction par solvant apolaire.
Cette technique, remplaçant l'enfleurage, consiste à dissoudre les composés
parfumés de la plante dans un solvant apolaire, l’hexane par exemple, puisque les
molécules odorantes sont lipophiles.

On immerge les végétaux dans un extracteur, et ils sont soumis à des lavages
successifs aux solvants qui se chargent de leur parfum.
Après décantation et distillation, le solvant est évaporé.
On obtient une « pâ te » odorante, et une série de lavages à l’alcool nous donne
l’absolue.

Or ces techniques, malgré leurs évolutions multiples, ayant donc permis de les
améliorer, de les optimiser… restent à amener vers un futur le plus éco
responsable possible.

II) Vers un futur éco responsable


Le but de nos jours : se diriger vers un avenir écologique, et ce dans tous les
milieux. La chimie n’y échappe donc pas.

Au 20 ème siècle, l’industrie chimique se développe, et la chimie fait désormais


partie de notre quotidien.
Liés à cet essor, les enjeux environnementaux ont alors permis en 1990, aux É tats
Unis, à la chimie verte de voir le jour.
L’objectif : réduire voir éliminer l’utilisation et la synthèse de substances
dangereuses.

Nous pouvons alors penser à plusieurs alternatives, afin de rendre l’extraction


écologique.

La première d’entre elles concerne l’hydrodistillation.


Il faudrait remplacer le chauffage traditionnel utilisé pour amener le mélange à
ébullition, par un chauffage à micro-ondes, pour réduire la consommation
énergétique et l’émission de CO2 car cette dernière est plus rapide.
Le principe 6 de la chimie verte.

Seconde évolution, au sein de l’extraction par solvants.


Il faut à tout prix interdire les solvants polluants, car l’extraction en nécessite une
quantité importante et implique donc une pollution accrue.
Il faut aller par exemple vers l’utilisation du dioxyde de carbone supercritique.
Les mêmes propriétés, sans polluer ; principe 5 de la chimie verte

La troisième concerne le rendement, afin de l’améliorer et donc d’économiser de


la matière, principe 2 de la chimie verte, il faut associer à l’extraction, l’action
d’ultrasons.
Ces derniers cassent les membranes lipidiques des végétaux, ainsi, le solvant
dissout plus rapidement le composé odorant.

Dernière amélioration possible, en référence au principe 9 : la biocatalyse.


Elle permet d’éliminer les composés toxiques ou indésirables, et l’optimisation
des propriétés sensorielles.

Conclusion
L'industrie chimique et le respect de l’environnement ont donc bien évidemment
la possibilité de s’entendre.
Nous le voyons bien dans notre cas d’extraction des composés odorants,
indispensables à la création de parfums, capables de se tourner vers un futur éco-
responsable.

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