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ROYAUME 

DU MAROC ROYAUME DU MAROC
Ministère de l’Intérieur Ministère délégué auprès du premier ministre chargé 
Wilaya de la région de Tadla Azilal des affaires économiques et générales
MAITRE D’OUVRAGE MAITRE D’OUVRAGE DELEGUE

ETUDE D’ETABLISSEMENT DU PLAN DE
DEVELOPPEMENT REGIONAL DE L’ECONOMIE
SOCIALE DE LA REGION DE TADLA‐AZILAL

PHASE I
DIAGNOSTIC DES RESSOURCES ET 
DES POTENTIALITES DE LA REGION

juillet 2010

1
SOMMAIRE

Sommaire PHASE 1 ‐ DIAGNOSTIC DES RESSOURCES ET DES POTENTIALITÉS DE LA RÉGION

Résumé

Introduction : contexte et objectifs

I.  Méthodologie d’approche

II.  Diagnostic socio‐économique et démographique de la population de la région de Tadla Azilal
II.1   Indicateurs sociodémographiques de la population
II.2   Indicateurs économiques de la population
II.3   Conditions de vie des ménages et accessibilité aux infrastructures sociales de base

III.  Tissu économique de la région, analyse des filières porteuses et proposition d’AGR potentielles
III.1    Agriculture – agrolimentaire – forêt
III.2    Le tourisme
III. 3   Artisanat
III. 4   Services et autres
III. 5   Synthèse par UTA

IV.  Economie sociale dans la région Tadla Azilal
IV.1   Concept et contexte
IV.2 Les acteurs de l’économie sociale dans la région Tadla Azilal
IV.3   Les réalisations des programmes de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale
IV.4  Contrainte et perspectives de l’économie sociale

Conclusion

2
RESUME

3
RESUME

Le présent rapport relatif au diagnostic des ressources et des potentialités niveau de la région.
de la région Tadla Azilal, s’inscrit dans la réalisation de l’étude du Plan de ‐ La population féminine apparait comme la plus vulnérable, notamment
développement régional de l’Economie sociale. En effet, l’économie sociale les femmes seules, analphabètes, et considérés comme « inactives » et elle
est un secteur porteur et son développement contribuera à lutter constitue à ce titre une des principales cibles et bénéficiaires pour la mise
efficacement contre la pauvreté et l’exclusion et à créer de nouveaux en œuvre du PDRES.
postes d’emploi. De par sa vocation locale, l’économie sociale peut A noter que le taux d’activité de la région s’élève à 51,2% et est en baisse
contribuer au développement des régions et des localités par le biais des depuis dix ans. Le taux de chômage (5%) est inférieur à la moyenne
activités génératrices de revenus (AGR) destinées en priorité aux nationale mais il ne reflète pas le caractère saisonnier et précaire de
populations pauvres et vulnérables, exclues des systèmes de financement l’activité agricole. L’agriculture est d’ailleurs le premier secteur d’activité
classiques, afin de leur assurer un revenu pérenne et décent, leur de la population active (61%).
permettant de sortir des situations de pauvreté, de précarité et d’exclusion ‐ Le taux de pauvreté reflète les carences et l’état de développement des
sociale. différentes communes : il s’élève à 24% dans la province d’Azilal et 9% pour
Afin de procéder à ce diagnostic, un ensemble de visites, entretiens et la province de Beni Mellal. Quant au taux de vulnérabilité, il est de 25%
recueil d’information a été effectué, tant sur le terrain, auprès des pour Azilal et 17% pour Beni Mellal et Fkih Ben Saleh.
délégations et directions régionales qu’auprès des départements En matière d’accessibilité, d’importants efforts ont été réalisés pour
ministériels à Rabat. l’amélioration des conditions de logement, la construction des routes
rurales, l’accès aux services sociaux, notamment à travers les programmes
PRINCIPAUX INDICATEURS SOCIO‐ÉCONOMIQUES ET DÉMOGRAPHIQUES DE LA Tissir et Ramed. Cependant, les taux d’accès aux réseaux d’eau
POPULATION DE LA RÉGION potable, d’électricité et d’assainissement sont inférieurs aux taux
La nécessité de développer l’économie sociale apparait nettement nationaux, un état de fait qui peut entraver le développement des activités
relatives à l’économie sociale. D’ailleurs, la province d’Azilal pâtit clairement
lorsque l’on s’arrête sur les principaux indicateurs socio‐économiques et
de son enclavement, et notamment les zones montagneuses. En matière de
démographiques qui caractérisent la région.
formation professionnelle, un secteur intéressant car source d’un potentiel
‐Le taux de ruralité s’élève à 62% pour la région, avec un taux atteignant
humain qualifié, les structures existent mais sont sous‐utilisées : l’objectif
84% dans la province d’Azilal. Le taux de croissance urbaine est encore
sera donc de mettre en lien les nouvelles activités crées avec les jeunes
faible.
professionnels entrant sur la marché de l’emploi. Enfin, l’économie sociale
‐La population est jeune, un tiers de la population ayant moins de 15 ans.
ne peut être dissociée du fait que des projets structurants seront mis en
La tranche des 15‐35 ans représente un véritable potentiel et une ressource
œuvre à moyen terme : autoroute, mise à niveau urbaine, agropole, …
pour dynamiser l’économie sociale.
Aussi, ce diagnostic sociodémographiques permet de cibler le public de
‐ Le taux d’analphabétisme est très élevé : 53%, atteignant même 62%
l’économie sociale ainsi que les zones vulnérables. L’étude des ressources
pour la province d’Azilal. Le monde rural est le plus en retard concernant
du territoire et des filières permet de compléter le diagnostic et de
l’alphabétisation et les femmes sont davantage analphabètes que les
déterminer l’objet des AGR.
hommes. L’alphabétisation des adultes et l’éducation non formelle
constituent une opportunité en termes de création d’AGR et d’emploi au

4
RESUME

TISSU ÉCONOMIQUE RÉGIONAL ET FILIÈRES PORTEUSES d’importance des filières à savoir : filières
La région de Tadla Azilal se classe dans les dernières régions en matière de céréales, oléicole, sésame, caroubier, amandier, grenadier, niora, plantes
PIB régional. Le tissu économique de la région est caractérisé par la aromatiques et médicinales, agrumicole, sucrière, lait, viande
primauté de l’agriculture, et un secteur agro‐industriel naissant. Le rouge, viande blanche, miel.
tourisme constitue le deuxième secteur économique de la région, suivi des Chaque filière comporte ses caractéristiques, contraintes et potentialités.
commerces et services et de l’artisanat. Ce sont ces principaux secteurs Parmi les filières agricoles, deux filières, celles des agrumes et de la
d’activités et de revenu qui sont étudiés, pour montrer les caractéristiques betterave à sucre, sont capitalistiques et ne comportent pas d’opportunités
et les différentes filières les composant. de création d’AGR. Les filières porteuses sont les céréales, notamment
AGRICULTURE : L’agriculture est le principal secteur économique de la dans les UTA 3, 4 et 5, et l’oléiculture, précisément pour l’amont (taille) et
région, et représente un levier économique, la vocation agricole de la l’aval. Les produits phares de la région, à savoir le sésame et le niora sont
région s’exprimant notamment à travers le fait qu’elle contribue à hauteur également des filières porteuses, afin de profiter de cette spécificité
de 20% dans le PIB national. La région possède un véritable régionale. L’arboriculture, à travers le caroubier, le grenadier et l’amandier,
patrimoine, riche en ressources en eau et en infrastructures hydro constitue un autre potentiel, notamment pour le Dir. Enfin, la filière lait
agricoles qui réunit les conditions pour une production agricole possède des espaces de développement d’AGR. Les produits du terroir,
diversifiée, typique, économiquement rentable et quantitativement plus modèle bien adapté aux AGR constituent une des plus grandes possibilités
importantes. Il s’agit de préciser toutefois que cette agriculture régionale de développement et de création de richesse dans des territoires enclavés
comporte deux facettes, une agriculture intensive, en cours de et avec une population vulnérables.
modernisation dans la plaine et directement en lien avec les unités agro‐ L’analyse de la chaine de valeur de chaque filière permet de décomposer
industrielles en développement, et une agriculture traditionnelle, en les phases de l’amont jusqu’à l’aval. De façon générale, les maillons les plus
montagne, qui recèle de potentialités tels que les produits du terroir. Le faibles des chaines de valeur sont ceux de l’approvisionnement et de la
territoire régional est divisé en trois zones écologiques homogènes : la commercialisation. Ils représentent dès lors un espace pour développer des
plaine, le dir et la montagne, ou 5 unités territoriales agricoles (UTA) selon AGR afin d’assurer un accès aux matières premières et une
le PAR. Ce découpage crée des terroirs géographiquement homogènes et commercialisation fluide et dans de bonnes conditions. Pour certaines
aux caractéristiques socioéconomiques identiques. Il permet un meilleur filières, des appuis plus spécifiques pour la production sont envisagés. Ceci
ciblage pour la formulation des propositions d’AGR. suppose une série de mesures d’accompagnement pour bien positionner
Concernant le secteur industriel, il est directement en lien avec l’agro‐ les structures à créer et positionner les produits. Les AGR sont spécifiques à
alimentaire : les industries sucrière et laitière pour l’industrie moderne, les chaque filière et chaque produit; ils supposent le plus souvent des mesures
industries céréalière et oléicole pour l’industrie plus traditionnelle. C’est un d’accompagnement, tels que l’appui à l’organisation (création de
secteur encore jeune et peu diversifié, dépendant d’une activité coopératives de production pour achat groupé de la matière première),
saisonnière et avec une forte disparité de localisation des établissements et l’appui à la production (en mettant notamment l’accent sur certaines zones
des investissements. défavorisées et création de coopératives féminines de transformation),
Les principales faiblesses et contraintes auxquelles se heurtent ces filières l’appui à la commercialisation (regroupement des agriculteurs en
végétales et animales ainsi que leur forces en vue de dégager des coopératives pour la commercialisation des produits et lancement de
opportunités réelles de développement ont été étudiées, en suivant l’ordre produits nouveaux ).

5
RESUME

Enfin, secteur très transversal et touchant à tous les secteurs, la forêt est forme de patrimoine qui n’est actuellement que très peu valorisé
également traitée. Porter une attention particulière à ce milieu contribuera économiquement. Les principales filières porteuses sont le tissage bzioui,
à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales dans le sens le bois et la poterie‐céramique. Les AGR potentielles qui découlent des
d’une meilleure exploitation des ressources, d’une gestion durable des formes actuelles d’organisation de ces filières artisanales sont diverses et
zones de parcours, et d’une valorisation des produits forestiers. La forêt, concernent tous les maillons de la chaine de valeur, et spécifiquement
dans son rôle de récréation est également le lieu du développement l’approvisionnement et la commercialisation. Le secteur artisanat peut
touristique durable et la possibilité d’associer les populations à la gestion, compter sur l’abondance des matières premières dans la région et la
l’exploitation et la valorisation des forêts, des parcs et réserves biologiques présence d’un tissu coopératif et associatif pour la production et la
naturelles. Avec un taux d’aménagement des forêts de 27%, la région commercialisation des produits de l’artisanat. Cependant, l’absence de
recèle un réseau important de SIBE, qui nécessitent des aménagements marché de commercialisation , d’indication et de lieux pour la vente et
pour protéger les milieux et orienter les promeneurs, et exploiter les l’exposition, l’éloignement des marché de commercialisation des produits
potentialités issues de la chasse et de la pêche. de l’artisanat sont autant de contraintes que l’économie sociale doit
pouvoir atténuer.
TOURISME Par sa situation géographique, la région de Tadla‐Azilal dispose
d’atouts touristiques en mesure d’être exploités. Le produit touristique est COMMERCES ET SERVICES Le secteur tertiaire occupe 25% de la population
composé essentiellement de potentialités naturelles et de ressources active et joue un rôle important dans l’économie régionale, notamment
socioculturelles mais la demande touristique n’est pas à la hauteur des dans les zones urbaines. Le secteur économique des services est
atouts de la région. L’exploitation de ce potentiel touristique permettra de transversal, et s’applique aussi aux produits agricoles, touristiques et
redynamiser l’économie de la région et de relancer par la même occasion, artisanaux. On peut toutefois isoler les services aux entreprises et services
surtout au niveau rural, des emplois abordables par une population en aux personnes, comme porteuses de potentialités de développement des
majorité analphabète. Deux types de tourisme sont visés : le tourisme AGR. Les métiers des services à la personne réunissent l’ensemble des
rural, de montagne et le tourisme de niche, sports d’aventure. Les activités contribuant à aider certaines catégories de la population à assurer
spécificités propres à chaque type de tourisme sont l’occasion de créer des un équilibre entre vie de famille et vie professionnelle, à déléguer certaines
activités génératrices de revenu : gite rural, restauration bio, création de tâches du quotidien et à accompagner enfants en bas âge et personnes
circuits de randonnées, développement de la pêche sportive, âgées ou handicapées. Les associations et coopératives peuvent trouver
parachutisme, spéléologie…. dans ce secteur l’opportunité d’assurer un revenu à des femmes en
situation de vulnérabilité ou des jeunes diplômés, moyennant la
ARTISANAT L’artisanat en tant que créateur d’emplois et dégageant une constitution de structures telles que les coopératives. La filière éducation
valeur ajoutée importante, constitue un secteur clé pour accompagner le constitue une opportunité pour lutter contre l’analphabétisme; cela
développement touristique. L’artisanat traditionnel constitue une nécessite un appui financier au besoin du fonds de roulement des
composante incontournable de la culture de la région. Il se distingue par associations chargées de la lutte contre l’analphabétisme et de l’éducation
des produits riches et variés spécifiques à chaque localité. L’artisanat joue non formelle. Enfin les services aux entreprises, notamment des activités
un rôle non négligeable dans l’économie régionale par sa production de sous‐traitance recèlent également d’opportunités pour greffer des AGR
importante et les quelques 20 000 artisans. Le savoir‐faire artisanal est une sur certains secteurs demandeurs.

6
RESUME

L’ÉCONOMIE SOCIALE DANS LA REGION SECTEUR ASSOCIATIF La région Tadla Azilal présente 1710 associations , soit
L’économie sociale a une triple originalité : une organisation interne de une densité non négligeable : l'indicateur du taux d'encadrement des
type associatif, une finalité sociale, une hybridation de ses ressources populations par les associations est remarquable avec en moyenne 873
(recettes marchandes, aides publiques et contribution du bénévolat). habitant par association. La plupart des associations ont été créées à
Dans le Tadla Azilal, l’économie sociale est exercée principalement par partir de 2000/2001, le pic des créations a été observé en 2006, soit
des coopératives et des associations. Elles contribuent à la création et à après le lancement l’INDH.
la pérennisation des AGR et des emplois, et œuvrent pour l’amélioration On compte en moyenne 190 associations par cercle mais des différences
des conditions de vie des populations. Le rôle de ses organisations, s’est existent entre la zone de la plaine de grande hydraulique où dominent
considérablement accru depuis le lancement de l’INDH, qui fait de la les associations à caractère social culturel et sportif dont la plupart n'ont
promotion des AGR une de ses composantes principales. réalisé aucun projet, et les associations de développement qui sont plus
présentes dans le Dir et la montagne.
SECTEUR COOPÉRATIF Le tissu coopératif représente l’un des principaux L’INDH et l’ADS représentent les deux structures d’appui principales des
leviers indispensables pour le développement de l’économie solidaire : associations et des programmes de lutte contre la pauvreté et
on recense 346 coopératives et 34957 adhérents. Le secteur l’exclusion. La province de Beni Mellal a été davantage bénéficiaire des
coopératif couvre toute la région avec une forte présence dans la plaine financements que celle d’Azilal. L’INDH est le plus gros contributeur des
et le piémont. La moyenne des adhérents par coopérative est égale à programmes de lutte contre la pauvreté (95% des financements entre
100 adhérents pour l’ensemble de la région. 96% du secteur coopératif 2005 et 2009), à travers deux types d’appui : aux associations, et aux
est représenté par uniquement 4 secteurs l’agriculture (80% dont 67% communes.
de coopératives laitières), l’artisanat (7%), le secteur forestier (4,6%), Les associations de développement local sont bien impliquées et
l’habitat (4,3%). On peut noter l’absence de formes d’organisation de certaines sont assez expérimentées pour gérer des projets sociaux. C’est
coopératives principalement en amont de la chaîne et peu en aval. un tissu associatif récent, où les ressources humaines et financières
Les coopératives féminines dans la région sont présentes dans trois doivent encore être consolidées.
secteurs et par rapport à l’ensemble de la région, le tissu coopératif
féminin représente une moyenne de 10%, dont 60% sont actives dans Les structures d’appui publiques sont actives et présentes mais on peut
le secteur de l’agriculture. regretter un manque de coordination des différents projets sectoriels.
De nouvelles formes de coopératives sont apparues. Il s’agit des Les AGR ont pour principale menace la forte dépendance de
coopératives pour le couscous, la production et la commercialisation du programmes conjoncturels et la concurrence des produits bon marché
caroubier et le conditionnement des produits alimentaires. La totalité importés. On peut dès lors saisir l'opportunité des programmes
des projets financés dans le cadre de l’INDH sont à vocation agricole. nationaux engagés dans la lutte contre la pauvreté, la généralisation de
la scolarisation, la mise à niveau territoriale, et l’ouverture du Maroc
pour faire valoir ses avantages comparatifs, issus du terroir et des
activités créatrices de richesse locale.

7
INTRODUCTION : CONTEXTE ET OBJECTIFS

Contexte général
Consistance de l’étude
Champ de l’étude

8
CONTEXTE GÉNÉRAL D’ÉLABORATION DU PDRES

Le Royaume du Maroc s’est engagé dans une stratégie nationale  
de développement durable qui vise un  équilibre entre   
amélioration des 
conditions de vie de 
Deux initiatives majeures s’inscrivent dans ce cadre la population
‐ L’initiative Nationale de Développement Humain, 2005
‐La politique de régionalisation, 2009. 

Les organisations de l’économie sociale, en particulier les


développement  préservation de 
coopératives et les associations, ont été invitées à s’engager économique l’environnement
pleinement dans ce vaste chantier pour :
‐ accompagner l’action de l’Etat
‐ compléter son intervention par
* l'organisation des bénéficiaires
* la contribution au financement
* l'initiative et l'accompagnement des projets.
Une stratégie
nationale rôle important de ces  difficultés auxquelles elles sont confrontées (manque 
organisations + de compétence et de vision stratégique)

Engagement du Ministère délégué auprès du Premier Ministre chargé des affaires économiques
et générales dans l’élaboration d’une approche stratégique pour le développement du secteur
via 2 axes :
‐ Une approche régionale : élaboration des Plans de Développement Régional de l’Economie
Sociale (PDRES) spécifiques à chaque région.
‐ La mise en place d’un système d’information pour suivre l'évolution du secteur de l'économie
sociale et mesurer sa contribution au développement économique et social.

L’objectif du PDRES est de promouvoir les initiatives de l’économie sociale dans un cadre territorial, global et
intégré, qui implique l’ensemble des acteurs et qui permet une meilleure complémentarité et une convergence
entre les différents programmes publics.

9
UN DIAGNOSTIC DES RESSOURCES DE LA RÉGION ET DE SES POTENTIALITÉS, POUR MIEUX DÉFINIR LE PDRES

La présente étude relative à l’Elaboration du Plan de Développement Régional de l’Economie Sociale (PDRES) de
Tadla Azilal s’inscrit dans le cadre des efforts du Gouvernement visant à promouvoir l’économie sociale dans la
Région de Tadla Azilal durant les 5 années à venir.
Elle comporte, conformément aux termes de références, 3 phases :

Phase 1 Cadrage méthodologique et Diagnostic des ressources et des potentialités de la région

Phase 2 Analyse stratégique

Phase 3 Plan de développement régional de l’économie sociale

Le présent rapport consiste en la présentation des résultats de la première phase et constitue la base pour
Consistance et 
élaborer le plan régional pour le développement de l’économie sociale de la région Tadla‐ Azilal. Ce diagnostic des
cadre de l’étude ressources et des potentialités de la région et des conditions de vie des populations a pour objectif de présenter un
état des lieux du tissu économique et social de la région de Tadla Azilal et d’identifier les potentialités et les
opportunités non ou peu exploitées qui peuvent favoriser le développement des activités génératrices de revenu
(AGR). Le but est de mieux comprendre l’existant, ses forces, faiblesses, opportunités et menaces, pour pouvoir
ensuite passer à une analyse plus approfondie du développement de l’économie sociale à l’échelle de la région.

Le présent rapport est repris selon les remarques et observations du maître d’ouvrage et composé en quatre
chapitres à savoir :
•Chapitre 1 : Méthodologie d’approche
•Chapitre 2 : Diagnostic socio‐économique et démographique de la population de la région
•Chapitre 3 : Tissu économique de la région, analyse des filières et propositions d’AGRs potentielles
•Chapitre 4 : Economie Sociale dans la région

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CHAMP DE L’ÉTUDE 
La région de Tadla Azilal est divisée en 3 provinces, Fkih Ben Salah, Beni Mellal et Azilal et 82 communes

Khouribga 4
AIT OUM EL BEKHT

ZAOUIAT CHEIKH
Khenifra
Settat
SEMGUET DIR EL KSIBA
KASBA TADLA
OULAD SAID L'OULAD
BNI OUKIL EL KSIBA

GUETTAYA
FQUIH BEN SALAH
HEL MERBAA AL KHALFIA
OULAD YOUSSEF
TIZI N'ISLY
NAOUR
BNI CHEGDALE
KRIFATE
Beni Mellal
OULAD YAICH TANOUGHA
BRADIA
OULAD ZMAM TAGHZIRT AGHBALA

DAR OULD ZIDOUH


SIDI AISSA BEN ALI SIDI JABER
OULAD GNAOU
Fkih Ben Salah OULAD BOURAHMOUNE
FOUM OUDIFOUM EL ANCEUR
BENI MELLAL
OULAD NACER AIT OUQABLI
HAD BOUMOUSSA SIDI HAMMADIOULAD M'BAREK BOUTFERDA
OULAD AYADSOUK SEBT OULAD NEM

ISSEKSI
TIFFERT N'AIT HAMZA
BNI AYAT TAGLEFT
TIMOULILT
AFOURAF

RFALA OUAOUIZAGHT
AIT OUAARDA
TISQIMOULAY AISSA BEN DR TABAROUCHT
BZOU
TAOUNZA BIN EL OUIDANE
El Kelaa Sraghna AIT MAZIGH
BNI HASSANE
ANERGUI
AGOUDI N'LKHAIR
TABIA
TILOUGGUITE
FOUM JEMAA
AIT TAGUELLA AZILAL
TAMDA NOUMERCID
TANANT
Errachidia
Azilal
AIT M'HAMED
OUAOULA ZAOUIAT AHANSAL
AIT MAJDEN

IMLIL
TIDILI FETOUAKA DEMNATE
AIT ABBAS

ANZOU SIDI BOULKHALF AIT BLAL


TABANT
SIDI YACOUB
TIFNI

AIT BOU OULLI

AIT OUMDIS
Al Haouz AIT TAMLIL
Ouarzazate

Legend
Découpage provincial
0,2 0,1 0
Kilometers
Découpage communal

11
II. DIAGNOSTIC SOCIO‐ÉCONOMIQUE III. TISSU ÉCONOMIQUE DE LA IV. ECONOMIE
I. MÉTHODOLOGIE
ET DÉMOGRAPHIQUE DE LA RÉGION, ANALYSE DES FILIÈRES PORTEUSES SOCIALE DANS LA
D’APPROCHE
POPULATION DE LA RÉGION ET PROPOSITION D’AGR POTENTIELLES RÉGION

1 METHODOLOGIE D’APPROCHE

Les trois étapes du diagnostic

12
RÉALISATION DU DIAGNOSTIC EN 3 ÉTAPES, SELON L’APPROCHE DÉFINIE DANS LE RAPPORT MÉTHODOLOGIQUE

2 3 Organisation des focus  group
1 Entretiens avec les services des 
Collecte et analyse des données différents  départements  ministériels
•Trois sources principales ont été •Ce diagnostic participatif constitue
approchées : l’une des pierres angulaires pour
• Réalisés à 2 reprises avec des
•Départements ministériels et identifier les éventuelles AGR. 23
responsables des administrations
administration au niveau « focus group » ont été organisés
concernées et des personnalités de la
central, pour inscrire la région dans selon l’approche filière qui consiste à
vie économique et sociale (voir liste
l’économie nationale. analyser et à déterminer, en faisant
en annexe), afin de :
•Délégations et directions régionales participer les personnes
• Collecter des documents et des ressources, pour chaque filière
représentant les Ministères de études traitant les différents aspects
tutelle, pour affiner les données. porteuse:
économiques de la région et pouvant
•Internet et sites des départements •les différentes étapes de la chaîne de
servir de référence pour présenter et
ministériels, pour actualiser les valeur : approvisionnement /
analyser le tissu économique de la
chiffres et certains indicateurs socio‐ transformation‐ production /
région ;
économiques et démographiques. commercialisation
• Identifier les possibilités et les
•les points forts et les points faibles de
opportunités non ou peu exploitées
chaque maillon de la chaîne de valeur ;
pouvant favoriser le développement
des AGR ; •les besoins d’appui pour soutenir les
points forts et améliorer les résultats
• Identifier les filières porteuses d’AGR ;
enregistrés;
• Etablir la liste des personnes
•les maillons forts, faibles ou
ressources qui participeront aux
manquants pour chaque filière ou sous
« Focus group »
filière ;
•les AGR potentielles pouvant soutenir
les maillons forts et être développées
au niveau des maillons faibles ou
manquants identifiés.

Nota Bene : Les données ont été actualisées sur la base des données transmises par les délégations, sur la base du dernier annuaire
statistique 2010 (données de 2009) et certains indicateurs ont été calculés sur la base du RGPH de 2004 qui constitue la seule source
officielle et récente pour l’échelle de la commune. Aussi, il est mentionné l’année 2009 (ou 2008) pour l’échelle régionale, et pour les niveaux
plus fins de détail, selon les données les plus récentes disponibles. La région étant désormais divisée en 3 provinces, le consultant s’est
attaché à actualiser les données en fonction de cette nouvelle configuration administrative, dans la mesure du possible.

13
II. DIAGNOSTIC SOCIO‐ÉCONOMIQUE III. TISSU ÉCONOMIQUE DE LA IV. ECONOMIE
I. MÉTHODOLOGIE
ET DÉMOGRAPHIQUE DE LA RÉGION, ANALYSE DES FILIÈRES PORTEUSES SOCIALE DANS LA
D’APPROCHE
POPULATION DE LA RÉGION ET PROPOSITION D’AGR POTENTIELLES RÉGION

DIAGNOSTIC SOCIO-ECONOMIQUE ET DEMOGRAPHIQUE DE LA


2 POPULATION DE LA REGION DE TADLA AZILAL

Indicateurs sociodémographiques de la population
Indicateurs économiques de la population
Conditions de vie des ménages et accessibilité aux infrastructures 
sociales de base

14
II. 1 Indicateurs sociodémographiques de la population

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UNE DEMOGRAPHIE EN ACCROISSEMENT PLUS LENT QU’A L’ECHELLE NATIONALE

La population de la région Tadla Azilal est passée de 1 324 662 habitants Répartition de la population par 
en 1994 à 1 450 519 habitants selon le RGPH de 2004. Elle est de 1 486 province en 2009
000 habitants en 2009 selon les estimations basées sur le Taux
d’accroissement annuel.
La répartition de la population selon les provinces est équilibrée, chaque
Faible  Fkih Ben  Azilal
province abritant environ 1/3 de la population de la région.
Salah 35%
progression  La population de la Région enregistre une progression faible (0,9%) entre 31%
démographique 1994 et 2004 par rapport au taux d’accroissement moyen à l’échelle
nationale pour la même période (1,4 %) et légèrement plus élevé entre Beni 
2004 et 2008 (0,98%). C’est un net fléchissement de la croissance par Mellal
rapport aux décennies 60 et 70, où le développement de l'agriculture 34%
moderne et la mise en place d'infrastructures à fonction économique ont
favorisé la croissance démographique dans la plaine.

Le taux d’accroissement annuel moyen (TTAM) de la population est inégal selon les 3 provinces entre 1994 et 2004
Azilal : + 1,1
Beni Mellal : +1,2
Fkih Ben Salah : +0,5
ÆUn phénomène qui s'explique, entre autres, par l'urbanisation de la plaine, la modifications des comportements
Evolution  démographiques (le contrôle et l'espacement des naissances, l’augmentation de l’âge au premier mariage) et le
inégale vaste mouvement d’émigration vers l’étranger.
L’accroissement intercensitaire de la population des provinces met en évidence :
‐Une forte croissance au niveau des 2 municipalités de la province d’Azilal : Azilal et Demnate
‐Une croissance qui varie entre 1% et 2,4% pour les 7 Municipalités des provinces Beni Mellal et Fkih ben Saleh
‐Une croissance quasi nulle dans les communes rurales (CR), voire une régression, pour les CR des 3 provinces à
l’exception de la CR Tizi N’Isly (TTAM de 5,3%)

Æ Profiter du fait que la région ne connaissent pas une explosion démographique pour intervenir
durablement
Æ Focaliser les actions de développement de l’économie sociale dans les zones moins attractives et dans les
municipalités

16
UNE POPULATION DOMINÉE PAR LA RURALITÉ

L’évolution de la population diffère selon le milieu : Répartition de la population rurale – urbaine 


Population urbaine + 1,7% par an dans la région et par province en 2009
Population rurale + 0,5% par an.

La population rurale de la région représente 62% par rapport à Population 


celle dans l’urbain, soit 921 000 habitants en 2009. urbaine 38%
Æ Dépasse la moyenne enregistrée à l’échelle nationale (45%)
Population  
Æ Taux de ruralité (2009): Azilal 83% rurale
62%
Fqih Ben Salah 58%
Répartition Beni Mellal 44%
2 /3 rural 100%
1/3 urbain Æ En montagne, perspective d’une croissance soutenue en 80% 218 000
raison d’un comportement traditionnel nataliste et d’un 270 000
ralentissement du rythme d’exode au cours des deux dernières 60% 433 000
décennies grâce aux efforts importants en matière 40%
d’équipement en eau potable, électricité et routes. 280 000
20% 199 000
86 000
0%
Azilal Beni  Fkih Ben 
Mellal Salah

La région compte une population urbaine de 556 000 habitants en 2008 et estimée à 599 000 en 2015.
Le taux d’urbanisation est passé de 33,9% en 1994 à 36,4% en 2004 et 38% en 2008, soit une écart de 18,8 par
Urbanisation rapport à la moyenne nationale (56,8%) en 2008.
lente L’analyse de la situation dans les villes montre que le taux de croissance urbaine de 3,1 % entre 1982 et 1994 est
tombé à 1,7% entre 1994 et 2004. On en déduit que la stagnation du taux d’accroissement en plaine ne s’est pas
faite au profit des villes. Cela rejoint la tendance générale au niveau national.

Æ Une population à majorité rurale et un taux de croissance urbaine faible : Concevoir en majorité des AGR
destinés aux ruraux et concentrer les efforts sur les zones rurales, notamment dans la province d’Azilal

17
UNE DYNAMIQUE DÉMOGRAPHIQUE INÉGALE SELON LES MILIEUX ET LES PROVINCES

En se basant sur les projections démographiques du Projections démographiques selon le milieu et la 


HCP, l’évolution de la population dans la région serait la province, 2004‐2015 (en milliers)
suivante : 1600
1 503 1 511
1 478 1 492
Région Tadla Azilal : une croissance soutenue, surtout 1 449
1400
dans le milieu urbain, jusqu’à 1 511 000 habitants en
2015, dont 40% d’urbains et 60% de ruraux. 1200

Projections Province d’Azilal : quelques 532 000 habitants estimés


en 2015, avec un taux de ruralité se maintenant à 83%. 1000 921 922 920 917 912
démo‐ Province de Fkih Ben Saleh : une très forte croissance 800
graphiques dans l’urbain (11%) et une régression dans le rural
556 571 585 599
(‐8%), pour environ 475 000 habitants en 2015, répartis 600 528
en 48% dans l’urbain et 52% dans le rural.
400
Province de Beni Mellal : une croissance égale dans les 2
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
milieux, avec un taux d’urbanité (56%) qui dépasserait la
barre des 50% et un total de 504 000 habitants en 2015. Azilal ensemble Beni Mellal ensemble
Fkih Ben Saleh ensemble Région urbain
Région rural Région ensemble

Au niveau régional, la densité s’élève à 86,7 habitants par Km² en 2009, 84,7 hab/km² en 2004 contre 77,4 en 1994.
Le poids de la population de la plaine de Tadla explique l’importance de la densité régionale qui est largement
supérieure à la densité nationale (42 habitants au Km²).
Densité Au niveau provincial, on constate un déséquilibre entre les trois provinces de la région (2009)
‐la province d’Azilal connaît la densité la plus faible, soit 53 habitants au Km²
‐ 108 habitants au Km² pour la province de Beni Mellal
‐ 179 habitants au Km² pour la province de Fkih Ben Saleh.

Æ Des projections démographiques qui appellent à prendre en compte le phénomène d’urbanisation dans les
provinces de BM et FBS et à s’attarder sur les zones rurales de la province d’Azilal.
Æ Des zones très denses et d’autres délaissées : s’intéresser aux déficits territoriaux et être attentif à la
répartition des AGR selon les dynamiques territoriales
a) Dans la plaine, identifier les activités complémentaires de l’existant
b) Dans le dir et les montagnes, valoriser et développer les activités existantes

18
UNE DENSITÉ INÉGALE

Khouribga
4
ZAOUIAT CHEIKH Khenifra La carte de la densité de
Settat
KASBA TADLA
la région, par
EL KSIBA
communes montre la
FQUIH BEN SALAH
forte concentration de
Beni Mellal
la population dans les
Fkih Ben Salah centres urbains et dans
la province de Fkih Ben
BENI MELLAL Saleh.
SOUK SEBT OULAD NEM
OULAD AYAD
La province d’Azilal et
l’est de la province de
Beni Mellal sont très
El Kelaa Sraghna
peu denses ( de 9 à 87
hab /km²)

AZILAL
Æ Ceci suppose de
Errachidia concevoir des AGR
Azilal
adaptés à l’éloignement
des groupes de
DEMNATE population et au fait
que des zones de
concentration peuvent
Legend devenir des leviers de
Découpage provincial redistribution.
Densité Démographique en 2004
Al Haouz Ouarzazate
9 - 67
68 - 177
178 - 670
671 - 1680
1681 - 3403
0,2 0,1 0
Kilometers
3404 - 4850

19
ETAT MATRIMONIAL ET ÂGE DE LA POPULATION

Dans la région, on compte 55,5% d’hommes et 56,3% de femmes Etat matrimonial dans la région par 


sexe
mariés. Au total, la région compte plus d’un tiers (35,4%) de
célibataires, un taux inférieur à celui enregistré au niveau national 60
(37,9%).
50
15% de  Le taux de mariage dans la province d’Azilal est plus élevé (59,0%) par
rapport à l’ancienne province de Beni Mellal (54,4%). Selon le genre, le 40
femmes
taux de célibat est élevé chez les hommes (42,7%) que chez les 30
divorcées femmes (28,8%). Masculin
20
ou veuves Féminin
10
La situation en désunion par veuvage ou par divorce est marquée par
0
un taux élevé chez les femmes (15%), signe qu’une femme divorcée ou
veuve rencontre des contraintes sociales pour se
remarier, contrairement à l'homme.

L’examen de la structure par âge met en évidence le caractère jeune de la Groupe d'âge de la population de 


population, puisque 33% a moins de 15 ans. la région (2004)
La population rurale est plus jeune que celle de l’urbain : 34,5% des
Moins de 15 
1/3 de la  ruraux ont moins de 15 ans contre 30,4% de la population urbaine, ce taux
ans
atteignant 40% de ruraux de moins de 15 ans dans la province d’Azilal. 9%
population  33% de 15 ans à 
59 ans
a moins L’importance de la population en âge d’activité (15‐59 ans), est passé de 60 ans et 
de 15 ans 54,5% en 1994 à 58,5% en 2004 et 60% en 2008. Selon le milieu de plus
résidence, et contrairement aux moins de 15 ans, la population des 15‐59 58%
ans est plus élevée dans la province de Béni Mellal et Fkih Ben Saleh (61%)
contre 55% dans la province d'Azilal.

Æ Vulnérabilité des femmes veuves ou divorcées : concevoir des AGR adaptés à cette catégorie de la
population et répondant à ses besoins
Æ Cibler la tranche d’âge des 15‐35 ans car elle possède les potentialités de développement.
a) Pallier au chômage et créer les conditions de stabilité et de développement socio‐économique des
nouveaux ou futurs ménages.
b) Investir dans l’apprentissage et la formation pour cette catégorie, qui pourra ensuite transmettre
aux nouvelles générations.

20
L’ALPHABÉTISATION, UN AXE DE TRAVAIL

52,7 % des personnes âgés de 10 ans et plus sont des analphabètes dans la région de Tadla Azilal selon le RGPH
2004, un taux qui dépasse la moyenne nationale (43%).
Par milieu, le taux d’analphabétisme est plus élevé dans le rural (62,1%) que dans l’urbain (36,9%).
Au niveau provincial, les taux d’analphabétisme sont les suivants :
Province de Beni Mellal : 45,6, plus proche de la moyenne nationale (rural : 60,7, urbain : 34,2)
Province de Fkih Ben Saleh : 50,8 (rural : 56,6, urbain : 41,1)
Province d’Azilal : 61,9%, un des taux les plus élevés à l’échelle nationale. (rural : 66,9, urbain : 37,3)

Un taux Par genre, les femmes subissent davantage l’analphabétisme que les
hommes, avec des valeurs respectives de 64,7% et 39,6% dans la région. Taux d’analphabétisme par genre 
d’analpha‐
L’analphabétisme des femmes rurales de la province d’Azilal atteint 74,9%. et par province (2004)
bétisme Autrement dit, près de huit femmes sur dix sont illettrées dans cette 80
élevé province.
70
surtout Par rapport au recensement de 1994, il apparait une diminution de
l’analphabétisme dans les 3 provinces; cette diminution étant plus ressentie 60
chez les  dans la province d’Azilal, atteignant 13.5 points, et qui a davantage profité 50
femmes aux hommes (14,5) qu’aux femmes (12,9). 40
et dans le  30
rural A noter l’ouverture de grands chantiers pour lutter contre l’analphabétisme
20
et l’échec scolaire sous les directives du Ministère de l’Education Nationale
10
Æ les délégations provinciales ont engagées des partenariats avec les
acteurs de la société civile. Les associations qualifiées dans 0
Fkih 
l’alphabétisation des adultes et l’éducation non formelle s’engagent à Azilal
Beni 
Ben 
Tadla 
recruter les animateurs rémunérés par des subventions des services Mellal Azilal
Saleh
déconcentrés de l’Education Nationale. A titre indicatif, en une seule année
M  48,7 33,1 36,7 39,6
(2006/2007), un montant de près de 2,86 millions de DH a été accordé aux
acteurs associatifs dans le cadre de la lutte contre l’analphabétisme. F  74,6 56,7 63,2 64,7

Æ Un taux d’analphabétisme élevé, surtout dans la province d’Azilal et chez les femmes : l’alphabétisation des
adultes et l’éducation non formelle constituent une opportunité en termes de création d’AGR et d’emploi au
niveau de la région.
Æ L'alphabétisation des femmes peut se faire de manière fonctionnelle en liaison avec des AGRs.

21
L’ANALPHABÉTISME DANS LA RÉGION DE TADLA AZILAL

Fkih Ben Saleh Khouribga 4 Beni Mellal

M  F  Khenifra
M  F 
Settat
69,8 72,5

52,5
41,9 45,2 47,9
27,9 Beni Mellal
Fkih Ben Salah
21,7

Urbain Rural
Urbain Rural

El Kelaa Sraghna
Azilal
M  F 
Errachidia
Azilal
79,8

50,1 53,7

22,9

Urbain Rural
Al Haouz Legend
Ouarzazate
Taux d'analphabétisme
Taux_analp
45,6
51,3
0,2 0,1 0
Kilometers
61,9

22
NIVEAU DE FORMATION DE LA POPULATION

Le taux de scolarisation dans la région de Tadla Azilal est de :


47,7% dans l’ensemble de la région. Niveau d'instruction
63,3% dans le milieu urbain de la région. Sans 
38,6% dans le milieu rural de la région. instruction
6% 3% Préscolaire
1/4 de la population a atteint le niveau primaire. La répartition est
Primaire
presque équilibrée entre les milieux urbain et rural, signe que quel que 12%
soit le milieu de résidence, la population accède facilement à l’école
Collégial
primaire. 52%
25%
11,9%, 6,1% et 2,9 sont les parts respectives de la population de la région Secondaire
Formation de Tadla Azilal qui ont atteint respectivement le niveau
collégial, secondaire et universitaire. Ce résultat est encourageant, car 2% Universitaire
bien qu’en deçà des moyennes nationales, il est proche des parts
respectives à l’échelle nationale.
Il reflète cependant l’abandon scolaire à partir du collège notamment, au moment où les élèves sont obligés de se
déplacer sur de longues distances ou d'aller en ville pour le lycée. L'absence des structures d'hébergement et du
transport scolaire rend la poursuite des études impossibles pour la plupart.

L’étroite relation entre la scolarisation, l’accès à l’emploi, la gestion de la chose publique et le développement local
d’une manière générale apparait dès lors dans toute son acuité.

La part de la population qui utilise seulement la langue arabe atteint 53,3% contre 46,7% pour la population qui utilise
la langue Amazigh.
Langue locale La province d’Azilal est caractérisée par un taux d’utilisation de la langue Amazigh très élevée d’une valeur de
90,9%, soit 67,6% de plus que dans l’ancienne province de Béni Mellal où ce taux est évalué à 23,2%.

Æ Concevoir des AGR qui prennent en compte le niveau de formation faible de la population et envisager des
formations et des mises à niveau.
Æ Des spécificités linguistiques à prendre en compte (Amazigh) dans l'élaboration et la mise en œuvre des
projets de développement

23
III. 2 Indicateurs économiques de la population

24
TAUX D’ACTIVITÉ DE LA POPULATION

En 2009, le taux d’activité s’est établi à : Taux d’activité par milieu dans la région entre 1999 et 2009
41,6% dans l’urbain
57,7% dans le rural
75
51,2% dans la région
70 69,9
Bien que légèrement supérieur au taux 66,7
65
enregistré à l’échelle nationale, le taux 61,1 61,2 60,5 59,8
60 58,5 60,1 58,4
d’activité de la région de Tadla Azilal a 55,6 56,8 57,5 57,7
55 53,9 53,4 52,4
sensiblement baissé au cours de la période 53 52,1 51,2
Taux  50 49,8 51 51,3
1999‐2009 en passant de 61,1% à 51,2%. 45 46,2 44,8
d'activité 41,7 40,1 41,1 41,7 40,4 41,8 41,9 42,6 41,6
40
Les effectifs des actifs sont à prédominance 35
masculine (72,3%), tandis que la population 30
inactive est dominée par les femmes (66,2%). 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Nota : ce faible taux d'activité chez les femmes
(30%) s'explique par l'ambigüité que revêt la urbain rural Ensemble Région
catégorie "femme au foyer" considérée
comme inactive.

Près des 2/3 des actifs exerçant une activité secondaire Proportion de la population active déclarant une
ont moins de 44 ans. activité secondaire
Par milieu, 88% des ruraux déclarent une activité 6% 15% moins de 25 ans
Activité secondaire contre seulement 12% dans l’urbain.
31% 25‐44 ans
secondaire Par genre, ce sont 77% des hommes qui disent exercer
une activité secondaire contre 23% des femmes. 48% 45‐59 ans

60 ans et plus

Æ Un taux d’activité en baisse et les activités secondaires qui concernent essentiellement les jeunes :
l’alternative de l’économie sociale peut toucher cette population déclassée.
Æ 48% d’inactifs, 3% de chômeurs et 49% d’actifs occupés. Des catégories qui revêtent des situations
distinctes

25
CHÔMAGE

Le taux de chômage dans la région de Tadla Azilal a connu des fluctuations Population active au chômage selon le
durant la période 1999 à 2009, connaissant une baisse de 3 points : le taux de milieu et le sexe dans la région (2008)
chômage a atteint 5% en 2009 contre 8% en 1999. 12000
11,1% dans l’urbain 10000
2,1% dans le rural 8000
5 % dans la région (2009) 6000
4000 urbain
Selon l’âge, 83% des chômeurs urbains et ruraux sont âgés de 15‐34 ans. Ils 2000 rural
sont 40% dans l’urbain a avoir entre 15 et 24 ans et 48% dans le rural. 0
15‐24  25‐34  35‐44  45‐59  60 
Selon le genre, le taux de chômage des femmes (6,6%) est relativement plus ans ans ans ans ans et 
élevé par rapport aux hommes (5,4%). Les hommes de 15‐34 ans sont les plus plus
Taux de 
touchés par le chômage ainsi que les jeunes femmes âgées de 25‐34 ans.
chômage 10000
et taux de  Les statistiques relative au taux de chômage par niveau de diplôme montrent 8000
sous‐emploi que les diplômés d’un niveau universitaire sont les plus concernés par le 6000
chômage, avec un taux de chômage de 25,3% en 2006. 4000
M
2000
0 F
Le taux de sous emploi * est égal à 10,9%, réparti en 14,1% dans l’urbain et
9,6% dans le rural. A noter que dans le rural, 14,7% des hommes sont sous‐ 15‐24 25‐34 35‐44 45‐59  60 
occupés pour seulement 1,3% des femmes en situation de sous‐emploi. ans ans ans ans ans et 
plus
* sous‐emploi lié à la durée du travail (les actifs occupés disposés à faire des heures
complémentaires, disponibles pour le faire et ayant travaillé au cours de la semaine de référence
pendant moins de 48 heures) et lié à des formes d’emplois inadéquats (les actifs occupés ayant
travaillé plus que le seuil fixé ci‐dessus et qui déclarent être à la recherche d'un autre emploi ou
disposés à changer d'emploi à cause de l’inadéquation de leur emploi actuel avec leur formation
ou leur qualification, ou l’insuffisance du revenu procuré par leur travail actuel).

Æ Les chômeurs, une population cible, notamment la tranche des 15‐34 ans.
Æ Les diplômés chômeurs peuvent constituer des piliers pour l’organisation des AGR
(gestion, comptabilité, administration…) et la capitalisation des activités issues de l’économie sociale.

26
CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION ACTIVE (1)

La population active occupée est de l’ordre de 502 273 personnes en 2008.

‐ L’agriculture reste le secteur qui occupe en premier lieu la population active de la région avec 61%.
‐ Les services sont en deuxième position (26%)
‐ L’industrie et les travaux publics viennent en dernier lieu avec 13%.
Toutefois, il convient de différencier entre les deux milieux de résidence : l’agriculture emploie plus de main
d’œuvre dans le rural avec 82%, les services occupent 62% dans l’urbain.

agriculture, pêche et 
Population active par secteur d’activité selon le milieu (2008) forêt
industrie, bâtiment 
13% et travaux publics
Les actifs  11% services
7%
occupés par 25%
62% Population active par secteur 
secteur  82% d’activité selon le sexe (2008)
d’activité 100%
urbain 24674 agriculture, pêch
rural 107519
80% 15023 e et forêt

industrie, bâtime
60% 50800 nt et travaux 
Par genre, la moitié des hommes actifs travaillent dans publics
l’agriculture , 1/3 dans les services et 15% dans l’industrie. 40% 132437 services
A l’inverse, les ¾ des femmes actives sont employées dans 181370
le secteur agricole et seulement 14% travaillent dans les 20%
services.
0%
M F

Æ Les AGR doivent être conçues dans le secteur rural, en complément et en adéquation avec les activités
agricoles. Dans le milieu urbain, les services constituent un secteur de développement des
AGR, notamment pour les femmes.

27
CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION ACTIVE (2)

Malgré un taux de chercheur d’emploi (5%) inférieur à celui enregistré au niveau national au cours de la même
année (9,6%), ces chiffres ne doivent pas occulter le caractère saisonnier de l'activité agricole, notamment dans la
province d'Azilal où l’activité est déterminée par les conditions climatiques. D'ailleurs la situation dans la profession
révèle l'importance de la précarité qui menace les actifs occupés de la région dont 57,5% ont le statut de salarié du
secteur privé (salariat agricole) ou d’aide familiale.
Concernant la situation dans la profession des actifs occupés et des Répartition de la population selon la situation 
chômeurs ayant travaillé, il est nécessaire de tenir compte du taux dans la profession dans la région 
de ruralité qui est de 62%. En 2008, 28% des actifs sont salariés et
35% à leur propre compte. 6% travaillent dans le secteur 70
public, 93% dans le privé et 1% dans d’autres secteurs. 60
Situation  50
2 statuts dominent chez les actifs occupés masculins de la région :
dans la  ‐L'indépendant avec local (36%), soit les exploitants agricoles 40

profession ‐Le salarié du secteur privé qui concerne le salariat agricole. 30


20
Chez les femmes, plus des 2/3 des actives occupées ont le statut 10
d'aide familiale, non rémunéré. Ce statut atteint de fortes
0
proportion chez les femmes de la province d'Azilal 74,8%.

Æ Un grand nombre d'actifs travaillent pour l'exploitation familiale


Æ Les femmes de la région, constituent le principal réservoir de la
main d'œuvre familiale. Cette situation est ambiguë car elle reflète
le caractère de solidarité familiale, mais signifie également que les
Masculin Féminin
femmes, une fois hors du cocon familial, se retrouvent en
difficultés financières.

Æ La précarité et la saisonnalité de l’activité agricole peuvent être palliées par une définition et identification
fine des AGR.
Æ Les femmes sous le statut d’aide familiale, et sans revenu, sont vulnérables. Leur assurer un revenu, en leur
permettant de concilier leurs tâches quotidiennes et d’autres activités et participe de la lutte contre la
pauvreté.

28
VULNÉRABILITÉ ET PAUVRETÉ

Taux de pauvreté (HCP) : pourcentage des individus dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté
relative. En 2004, ce seuil est de 1687 DH par mois pour un ménage moyen en milieu urbain (5,6 membres) et de
1745 DH par mois pour un ménage moyen en milieu rural (6,4 membres). Pour l’année de référence 2004, la
pauvreté au niveau national représente 14,2%. Ce taux est de 22% en milieu rural et 7,9% en milieu urbain.

Taux de vulnérabilité (HCP): proportion de la population vivant sous la menace de la pauvreté, dont le seuil se
situe entre 1687 DH et 2531 DH par mois pour un ménage urbain. Pour un ménage rural, ces lignes s’établissent à
1745 DH et 2618 DH.

Taux de pauvreté, vulnérabilité par province de la région de Tadla Azilal (2006)


Taux (%) de
Province
pauvreté Vulnérabilité
Azilal 23,98 25,4
Béni Mellal et Fkih Ben Salah 9,22 16,93

L’analyse de la pauvreté au niveau communal met en évidence une concentration de la pauvreté essentiellement
en milieu rural et plus particulièrement au niveau de la province d’Azilal.

Les communes rurales avec un taux de pauvreté supérieur à 32% sont les suivantes : Ait Oumdis, Ait Blal, Ait Bou
Oulli, Zaouiat Ahansal, Ait Abbas, Ait M'Hamed, Ouaoula Tamda Noumercid Tifni Ait Tamlil Tabaroucht, dans la
province d’Azilal et Naour dans la province de Beni Mellal.

Les communes avec un taux de vulnérabilité supérieur à 30% sont celles d’Agoudi N’Lkhair, Naour, Ouaoula,
Tamda, Noumercid, Sidi Yacoub, Tiffert N'Ait Hamza, Tifni, Tabaroucht et Foum Jemaa.

Æ Les actions les plus urgentes, en lien avec l’INDH, à opérer dans les zones d’extrême pauvreté.
Æ Le renforcement des associations et coopératives à cibler dans les zones vulnérables, pour éviter qu’elles
ne basculent dans la pauvreté.

29
TAUX DE PAUVRETÉ PAR COMMUNE

Khouribga 4
Un taux de pauvreté
Khenifra
Settat supérieur à 32% au
sud de la province
d’Azilal, dans les
communes rurales.
Beni Mellal
Fkih Ben Salah
Les centres urbains
ont un taux de
pauvreté variant
entre 7% et 20%, se
situant aux alentours
de la moyenne
nationale.
El Kelaa Sraghna
La province de Fkih
Ben Saleh est moins
pauvre
Errachidia
Azilal comparativement
aux deux autres
provinces.

Legend
Découpage provincial
Al Haouz Taux de Pauvreté
Ouarzazate
4,380 - 7,760
7,761 - 12,240
12,241 - 20,440
20,441 - 32,480
0,2 0,1 0
Kilometers
32,481 - 59,390

30
TAUX DE VULNÉRABILITÉ PAR COMMUNE

Khouribga
4 Le taux de vulnérabilité
reflète le fait que les
Khenifra
Settat
communes rurales avec
un taux de pauvreté elevé
(supérieur à 20%) sont
également les plus
Beni Mellal vulnérables. La grande
Fkih Ben Salah
majorité des ménages de
la province d’Azilal vit dès
lors clairement sous la
menace de la pauvreté.

Les municipalités
n’apparaissent pas
El Kelaa Sraghna comme vulnérables, étant
donné que ce sont des
pôles
Errachidia
générateurs, redistributeu
Azilal rs et de concentration des
richesses.
Par ailleurs, les communes
les moins vulnérables sont
situées le long ou à
proximité des routes
Legend nationales traversant la
Découpage provincial région, signe que les
Al Haouz Ouarzazate Vulnérabilité infrastructures de base
9,640 - 15,120
permettent d’éloigner les
15,121 - 20,260
20,261 - 24,500
ménages du seuil de
24,501 - 28,940 pauvreté.
0,2 0,1 0
Kilometers
28,941 - 33,090

31
III. 3 Conditions de vie des ménages et accessibilité 
aux infrastructures sociales de base

32
DES CONDITIONS DE LOGEMENTS AMÉLIORÉES

Le type d’habitat dominant dans la région est la maison marocaine moderne dans l’urbain, soit 79,1% (huit
ménages sur dix environ) suivie par la maison marocaine traditionnelle avec 7,5%.
Dans le milieu rural, le logement type "Habitation de type rural" représente 63,6% suivi de la maison marocaine
traditionnelle avec 22,8%.
Conditions  A signaler que l’habitat sommaire ou bidonville représentait dans les milieux urbain et rural, les valeurs
de vie et  respectives de 5,7% et 3,5%. En 2007, le ministère de l’habitat, de l’Urbanisme et de l’aménagement de l’Espace
a déclaré la ville de Beni Mellal ville sans bidonville. Par conséquent, les 5,7% de l’habitat sommaire ont pu être
statut  reconverti en habitat maison marocaine moderne.
d’occupation 
du logement Environ 70% des logements ont un âge compris entre 10 et moins de 50 ans dont 40% environ sont des
logements anciens (de 20 à 50 ans).

En 2004, pour l’ensemble de la région Tadla Azilal, un peu plus de 7 ménages sur 10 (74,7%) occupent leur
logement en tant que propriétaire ou accédant à la propriété et 12% des ménages sont locataires.

En raison des différences dans les tailles moyennes des ménages entre les milieux urbain et rural, il y a une plus
grande concentration du nombre moyen de personnes par pièce en milieu rural. Par ailleurs, le degré de
Cohabitation concentration des personnes par pièces en milieu urbain est plus élevé dans l’ancienne province de Béni Mellal
que dans la province d’Azilal. En milieu rural, on constate une égalité entre les niveaux de concentration des
personnes par pièces entre les 3 provinces de la région (1,8%).

Dans le cadre de la politique de la promotion de l’habitat, l’Agence urbaine de Beni Mellal a approuvé en 2008
Programmes des projets représentant 22,5 hectares de terrains construits et 603120 m² de planchers couverts. Ces
d’appui et offre investissements (environ 953 Mdhs) permettent en plus des créations d’emploi et de la mobilisation de l’assiette
en logement foncière, de réduire le taux de cohabitation et de favoriser l’accès au logement. L’habitat menaçant ruine a été
recensé et des projets dans les centres émergents ont été menés à bien.

Æ L’amélioration des conditions de vie de la population, à travers le développement de l’économie sociale


et des AGR permettra de poursuivre la tendance à l’amélioration des logements, la rénovation et
l’accession à la propriété.

33
ACCÈS AUX INFRASTRUCTURES DE BASE – SERVICES COLLECTIFS

Les taux d’accès de Tadla‐Azilal aux réseaux d’eau potable, d’électricité et Taux d’accès à l’eau courante par province
d’assainissement restent inférieurs à ceux observés au niveau national.
Azilal Beni Mellal Fkih Ben Saleh
L’accès à l’eau potable varie de 0% à 87% dans la région de Tadla Azilal. Il
Eau potable est de 80% pour l’ensemble de la région. La province de Béni Mellal 79,8 82,1
présente un taux d’accès presque similaire à celui enregistré au niveau 67,7
national alors qu’en 2004, les provinces de Fkih Ben Saleh (48,3%) et
surtout d’Azilal (29,4%) présentent un retard en matière d’accès à ce type 32,8 34
de service. 16,4

Le taux moyen régional d’électrification (nombre de ménages électrifié sur Urbain  Rural
le nombre de ménage total de 2004) obtenu par les données du RGPH de
2004 arrive à 66%.
Electricité Ce taux montre un écart important entre les trois provinces de la région. Taux d’accès à l’électricité par province
En effet, le taux d’électrification à Azilal (46,3%) est presque doublement
Azilal Beni Mellal Fkih Ben Saleh
inférieur à ceux de Beni Mellal( 74,7%) et Fkih Ben Saleh (75,9%) qui ont
des taux supérieurs au taux d’électrification national.
89 89,9
82,4
71,1

Le taux de couverture du réseau d’assainissement a atteint 27,5% à 51


l’échelle de la région en 2004. L’inégalité d’accès aux services de base 35,3
Assainissement entre les provinces est aussi observée pour l’accès au réseau d’évacuation
des eaux usées (14% pour Azilal, 34% pour l’ancienne province de Béni
Mellal).
Urbain  Rural

Æ L’amélioration de l’accès aux infrastructures de base (exemple : extension de l’accès à l’eau potable)
constitue une des pistes d’action pour les AGR. Ce type d’action a d’ailleurs déjà fait l’objet de
programmes transversaux dans la région.

34
ACCÈS AUX INFRASTRUCTURES DE BASE ‐ ROUTES

Réseau  La région du Tadla‐Azilal possède 2 452 Km de routes au total : 70 % sont revêtues et 30 % non revêtues ; 8,6%
routier et appartiennent au réseau national (211 km), 37% au réseau régional et 54% au réseau provincial. Les provinces de
revêtement Beni Mellal et Fkih Ben Saleh concentrent 87% du réseau routier national qui traverse la région, soit 184 Km.

Khouribga
4 Deux axes d’importance nationale
Khenifra passent par la région :
Settat
‐ la RN 8 qui relie Agadir‐ Marrakech‐
Khénifra‐Ifrane et Fès en passant par
Beni Mellal
Beni Mellal
Fkih Ben Salah ‐ la RN 11 qui relie Beni Mellal à
Casablanca.

‐Azilal est concerné seulement par 27


km de routes nationales, la RN 8, qui
passe par Oulad jabri et au niveau de
El Kelaa Sraghna Imdahana.

La province d’Azilal concentre 67% des


Azilal
Errachidia routes régionales qui passent par la
région totalisant ainsi 608 km, dont
70,5% sont revêtues. Elle concentre 425
km de routes provinciales dont 34,5% ne
sont pas revêtues. Les provinces de Beni
Mellal et Fkih Ben Saleh concentrent
68,2% du réseau routier provincial qui
Al Haouz Ouarzazate
Legend passe par la région pour une longueur
Réseau Routier
TYPE
totale de 913 Km, dont 56% sont
NATIONALE revêtues.
REGIONALE
0,2 0,1 0
Kilometers
Découpage provincial

35
ACCÈS AUX INFRASTRUCTURES DE BASE

La distance moyenne par rapport à la route goudronnée est égale à 5,1 km pour la région et 4,3 pour le Maroc
(RGPH 2004). Cette distance moyenne parcourue par les habitants jusqu’à la route goudronnée varie sensiblement :
Province d’Azilal : 9,1 Km; Province de Beni Mellal : 2,7 Km ; Province de Fkih Ben Salah : 1,1 Km

Le cercle d’Azilal est le plus enclavé de la région avec une accessibilité très réduite et une distance de 14,9 km en
moyenne par habitant. La distance moyenne parcourue varie de 0,4 km dans les CR d’Oulad Ghanou et Sidi Aissa
Ben Ali à 56,9 km dans la commune de Zaouiat Ahensal et 71,2 km à Anergui, dans la province d’Azilal.
Cette province se caractérise par :
‐ Une faible liaison aux axes d’échanges et une situation en dehors des champs d’influence des routes nationales,
‐ Des taux d’enneigement élevés pendant la période hivernale
‐ Un taux de revêtement faible (69,3%).
Distance Ces handicaps constituent des freins non négligeables pour le développement socio‐économique de la province et
moyenne à  de la région.
la route Distance moyenne en Km par rapport à la route
16,0 Province d’Azilal
goudronnée goudronnée (2004)
14,0
14,9
12,0
Province de Fkih Ben Salah
10,0 Province de Beni Mellal
Région 5,1 8,0 10,7
9,3 6,0 5,0
6,0 5,0 4,0
4,0 4,0 4,0
3,9 3,0
Maroc  4,3 2,0 3,0
1,4 1,3 2,0
0,0 2,0
1,0 1,0 1,3 1,6
0,0 0,0
Province CE Bni  CE Fqih  CE Beni  CE El Ksiba CE Kasba 
Moussa Ben Salah Mellal Tadla

Æ Prendre en compte l’éloignement des populations des axes de transport et de distribution pour
organiser les filières en fonction de cette donnée clé.
Æ Créer des nœuds et des points d’échanges nouveaux, hors des centres de concentration actuels, pour
désenclaver des zones et créer de nouvelles dynamiques territoriales.

36
INDICE COMMUNAL DE DÉVELOPPEMENT SOCIAL (ICDS)

L’ICDS se présente comme un


Khouribga
4 indice composite constituant une
moyenne arithmétique des taux
Khenifra
Settat des 3 indicateurs suivants :
•l’accès à l’eau potable :
proportion des ménages
disposant de l’eau potable d’une
Beni Mellal
Fkih Ben Salah
source publique (réseau ou
fontaine publique) ;
•l’accès à l’électricité :
proportion des ménages
disposant de l’électricité –toutes
sources confondues‐ (ONE,
groupe électrogène et énergie
El Kelaa Sraghna
solaire) ;
•l’accès au réseau routier:
proportion des ménages vivant
dans un rayon de moins de 2
Errachidia
Azilal Km par rapport à une route.

Æ Les zones les plus claires de la


carte représentent les
communes qui pâtissent le plus
du manque d’accès aux
infrastructures de base et où le
Legend
Découpage provincial
développement d’AGR peut être
Al Haouz Ouarzazate Indice commun Social freiné mais doit être encouragé.
0,000 - 0,106 Les zones mieux pourvues sont
0,107 - 0,285
0,286 - 0,497
des terrains favorables au
0,498 - 0,680 développement rapide de
0,2 0,1 0
Kilometers
0,681 - 0,871 l’économie sociale.

Source : données et calculs du HCP, Direction régionale de Tadla Azilal ‐ PAUVRETÉ, DÉVELOPPEMENT HUMAIN ET DÉVELOPPEMENT SOCIAL Cas de la région de Tadla ‐Azilal

37
ACCÈS AUX SERVICES SOCIAUX – EDUCATION 

Le nombre d’établissements publics et privés présents dans la région de Tadla Azilal s’élève à 473 établissements (école,
collège et lycée) dont 67% en milieu rural. Ces infrastructures fonctionnent avec un personnel de 10906 professeurs pour
un effectif total de 281 692 élèves.
L’infrastructure éducative dans la région de Tadla Azilal est la suivante :
Type d’enseignement Urbain Rural Total Privé Ensemble
Infrastructure Enseignement primaire 86 236 322 39 361
éducative Enseignement secondaire collégial 23 45 68 8 76
et effectifs Enseignement secondaire qualifiant 17 14 31 5 36
Ensemble 126 295 421 52 473
enseignant Source : Académie Régionale d’Education et de Formation Tadla‐Azilal, 2008/2009
L’effectif d’enseignants varie sensiblement selon le milieu et le type d’enseignement. Il se présente ainsi :
6647 enseignants pour le primaire, soit en moyenne 1 professeur du primaire pour 28 élèves (public et privé).
2781 enseignants pour le secondaire, soit 1 enseignant pour 10 élèves
1478 enseignants pour le secondaire qualifiant, soit 1 enseignant pour 40 élèves.

Selon le RGPH 2004, le taux des enfants, âgés de 7 à 12 ans, scolarisés au niveau régional a atteint en 2004 près de 76,7%.
Le milieu urbain a enregistré un taux de 91,6% contre 69,1% en milieu rural. Ces moyennes cachent de grandes disparités
entre les provinces et entre les sexes.
‐ taux de scolarisation des enfants âgés de 7 à 12 ans : 90% en 2006/07;
‐ taux de scolarisation des enfants inscrits dans le collégial : 66% en 2006/07.
‐ taux de représentation des filles sur l'ensemble des élèves du secondaire collégial : 35,5% dans la province d’Azilal et
Taux de 44% dans lles provinces de Béni Mellal et Fkih Ben Saleh.
scolarisation ‐ nombre des élèves du milieu urbain représentent 32% du total des élèves, contre 68,3% en milieu rural.
La déperdition scolaire est importante entre le primaire et le collégial puisque 66% seulement restent scolarisés et du
collège au lycée la perte atteint 63%, selon les statistiques de l’Académie Régionale d’Education et de Formation Tadla‐
Azilal (2008/2009.
Le programme Tissir, expérimenté dans la région Tadla Azilal depuis 2008 pour 26.358 bénéficiaires, consiste en un appui
financier mensuel, accordé aux parents d’élèves scolarisés, pour les encourager à maintenir les enfants à l’école en assurant
un revenu aux familles pour la prise en charge des dépenses liées à la scolarisation.
Æ L’amélioration de l’accès à l’éducation et de la qualité de l’enseignement, un corollaire du développement de
l’économie sociale dans la région.
Æ Un phénomène de déperdition scolaire qui requiert une attention particulière pour diminuer les pertes et renforcer
le système de formation professionnelle. Le programme Tissir participe de l’effort général.

38
FORMATION PROFESSIONNELLE (1)

L'effectif des bénéficiaires de la formation professionnelle est loin des effectifs importants ayant abandonné les
bancs scolaires (environ 100 000 élèves). L’effectif des stagiaires des différents centres de formation professionnelle
Niveau de  des secteurs publics et privés confondus est de l’ordre de 9341 stagiaires en 2009/2010.
formation
Le cycle de technicien est la branche la plus choisie, avec un taux de 35%. Elle est suivie par le cycle de qualification
(31%) puis par la branche de technicien spécialisé (21%) et enfin celle de la spécialisation (13%).

En matière d’effectifs des stagiaires, les 2/3 sont dans la province de Beni Mellal (67%), 1/5e dans la province de
Fkih Ben Saleh et 13% dans la province d’Azilal.
Les ¾ des effectifs de la promotion 2009/2010 étudient dans le public (6900), et les 26% restant relèvent du privé.
Par ailleurs, en 2008/2009, la part de l’élément féminin a atteint 39% de l’ensemble des stagiaires de la région. A
noter que la filière technicien spécialisé contient autant de filles que de garçons.

Sur les 88 établissements de formation professionnelle, privés et publics, que compte la région, la répartition
interprovinciale révèle une forte concentration des établissements dans la province de Beni Mellal (73%), suivi par
la province de Fkih Ben Saleh (31%) et seulement 7% des établissements dans la province d’Azilal, ce qui reflète le
fait que malgré le peu d’offre de cette région, l’attrait pour ce type de formation est fort.
Répartition Parmi les centres publics, 95% des centres de formation professionnelle sont gérés par l’OFPPT. Seule la province de
des centres Fkih Ben Saleh possède un établissement géré par le département de l’agriculture. Le département de l’artisanat
et des  gère un centre de formation, dans la province de Beni Mellal, et celui de la jeunesse et des sports possède 5
effectifs centres de formation.

A noter que seuls 20 centres sont publics, contre 68 privés sur la région, les centres de formations publics ayant dès
lors une capacité d’accueil nettement supérieure. Cependant, en rapportant le nombre de places pédagogiques et
l’effectif des stagiaires, il apparait que les centres de formation professionnelle ne sont pas occupés à 100% et que
l’effet de levier de ces centres pourrait être davantage exploité, notamment dans le cadre du développement de
l’économie sociale.
Spécialisation 60%
Taux d’occupation des places pédagogiques en 2008/2009 : Qualification 40%
Technicien 35%
Technicien spécialisé 51%

39
FORMATION PROFESSIONNELLE (2)

La moitié des effectifs du public ont choisi de se Effectif des stagiaires – public, 2009/2010 


former dans le secteur productif et industriel
contre seulement 4% dans l’agriculture. Les filières 2% 4%
Textile/habillement 
agricoles sont quant à elles presque exclusivement
concentrées à Fkih Ben Salah. 7% Agriculture 
Le taux d’emploi dans l’agriculture est de 20,8%. 33%
Technologies d’information et 
20% de communication 
Le secteur du tourisme‐hôtellerie est sélectionné Administration, gestion et 
commerce 
par 18% des effectifs du public et 2% du privé et Hôtellerie/tourisme 
l’essor de ce secteur se confirme avec un taux 16% 18%
d’insertion de 43,5% BTP 
Secteur de
Industrie Mécanique  
formation  La filière administration, gestion, commerce est Electrique 
et insertion très prisée par les stagiaires : 1/5 des effectifs du
professionnelle public et 1/3 du privé, malgré le fait que le taux Taux d’emploi et d’insertion par secteur de formation 
d’emploi soit de 27,8%. professionnelle en 2009
Le privé forme 22% de stagiaires dans le domaine
des TIC. Secteur de formation  TAUX D’EMPLOI TAUX D’INSERTION
Administration, gestion   27.8%  27.8% 
L’artisanat de production et l’artisanat de service Agriculture ‐forets  20.8%  20.8% 
sont les secteurs de formation où les taux Textile confection  17.2%  17.2% 
d’emploi et d’insertion sont les plus BTP  34.1%  38.5% 
élevés, respectivement 54,3% et 46,8% Artisanat de production 54.3%  54.3% 
Artisanat de service  46.8%  46.8% 
Hôtellerie/tourisme 39.1%  43.5% 

Æ Les jeunes diplômés de formation professionnelle constituent une ressource humaine importante pour
participer à la bonne gestion des activités de l’économie sociale et pour apporter une plus‐value aux AGR.

40
ACCÈS AUX SERVICES SOCIAUX – SANTÉ

L’infrastructure sanitaire de la région comprend 134 établissements publics, dont 4 hôpitaux ; 84 dispensaires ; 42 centres de santé et 4
cliniques. Selon l’ancien découpage administratif, les infrastructures de santé de la région sont les suivantes :
Urbain Rural
Centre de  Centre de  Total Population Centre de Santé  Centre de  Dispensaire  Total Population
Santé Urbain  Santé  Communal avec  Santé  Rural Source : Ministère 
avec Lits Urbain Module Accouchement Communal
de la santé,  santé 
Azilal 1 3 4 83 000 16 26 72 114 427 000
Béni Mellal 5 4 19 460 000 6 20 67 93 495 000 en chiffre 2008‐
Région 6 17 23 543 000 22 46 139 207 922 000 Publications 2009

En se référant à la norme nationale, qui prévoit un centre de santé pour 15000 ruraux, le nombre d'habitants par centre de santé est de
13558, sans compter les dispensaires ambulatoires. Les efforts déployés dans le cadre de l'INDH ont clairement contribué à l'amélioration de
l'offre sanitaire en milieu rural. L’encadrement médical est assuré par 225 médecins du secteur public, à raison d’un médecin pour 6511
habitants pour l'ensemble de la région. Ce ratio augmente par rapport aux médecins spécialistes pour atteindre 21544hab par médecin. A
noter que le nombre de médecins privés ne cesse d'augmenter.
La capacité hospitalière de la région est de 1 053 lits (seulement 12,3% pour la province d’Azilal), soit 3,4% environ de la capacité nationale.
L'indicateur ‘nombre d’habitant par lit’ est très élevé dans la région avec 1378 hab./lit, comparé à celui enregistré à l'échelle nationale de 960
hab./lit. Si on ne tenait compte que du secteur public, le nombre d'habitants par lit atteindrait 1900 environ.

La politique de la santé suit le sillage des transformations instituées par l’INDH , comme en témoigne le RAMED, Régime d’assistance médical
aux économiquement démunis, expérimenté au niveau de la région, qui doit bénéficier à une population estimée à 420.000 personnes.
Les personnes éligibles à ce régime sont les personnes en situation de vulnérabilité et les personnes en situation de pauvreté (prise en charge
et validité de la carte différente). La carte RAMED donnera accès aux soins effectués dans les hôpitaux publics relatifs aux hospitalisations
médicales et chirurgicales, aux accouchements, aux consultations spécialisées, aux analyses de laboratoire, aux examens radiologiques et à la
prise en charge des affections de longue durée et des affections lourdes et coûteuses.

Cependant, la mortalité maternelle classe cette région parmi les plus touchées du pays avec une moyenne de décès intra‐hospitalier allant
de 22 à 149/ 100.000 naissance vivantes. Ceci est dû aux difficultés d'accès de la population aux services de santé, liées, sans doute à la
faiblesse des équipements des centres de santé, à leur répartition et au manque de maternités.

Æ La difficulté d’accès aux soins constitue un frein au bon développement des activités de l’économie sociale.
Æ La mise en place du RAMED contribue à l’amélioration générale des conditions de vie des habitants.

41
INDICE COMMUNAL DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN (ICDH)

L’ICDH est mesuré par 3 éléments,


combinés conformément à la
méthode préconisée par le Rapport
mondial sur le développement
(PNUD, 2004), et obtenus à partir des
résultats du RGPH 2004. Il s’agit de :
1. La situation sanitaire appréhendée
à travers le taux de mortalité infantile
(le nombre de décès infantiles pour
1000 naissances vivantes).
2. Le niveau d’éducation mesuré par
un indicateur combinant, pour les 2/3
le taux d’alphabétisation des
personnes âgées de 10 ans et plus et,
pour 1/3, le taux de scolarisation de
celles dont l’âge est compris entre 7
et 12 ans.
3. Le niveau de vie approché, à
défaut de données sur le revenu, par
la dépense annuelle moyenne, par an
et par personne.

ÆLes communes en bleu clair sur la


carte subissent un manque patent
d’accès aux services sociaux.
Les municipalités sont les mieux
desservies ainsi que la province de
Fkih Ben Saleh.
La différence d’approche selon le
niveau de développement social du
territoire est une axe de travail pour
élaborer un PDRES pertinent.
Source : données et calculs du HCP, Direction régionale de Tadla Azilal ‐ PAUVRETÉ, DÉVELOPPEMENT HUMAIN ET DÉVELOPPEMENT SOCIAL Cas de la région de Tadla ‐Azilal

42
SYNTHESE DU DIAGNOSTIC SOCIO-ECONOMIQUE ET DEMOGRAPHIQUE DE LA POPULATION

Socio‐démographique Economique Accessibilité et conditions de vie

•Une population à majorité rurale et •Une population féminine •Enclavement des zones montagneuses
un taux de croissance urbaine faible vulnérable, notamment les femmes •Taux d’accès aux réseaux d’eau
•Une population faiblement instruite seules, analphabètes, et considérés potable, d’électricité et
et avec un taux d’analphabétisme comme « inactives » d’assainissement inférieurs aux taux
Région élevé •L’agriculture, premier secteur nationaux
•Une population jeune, un potentiel d’activité de la population active. •Formation : des structures existantes
Tadla mais sous‐utilisées
et une ressource pour dynamiser •Taux de chômage de 5%, mais qui
Azilal l’économie sociale ne reflète pas le caractère •Infrastructures sanitaires proches de
saisonnier et précaire de l’activité la norme nationale mais déficience
agricole. pour l’infrastructure relative à la santé
maternelle
•Des projets structurants à moyen
terme : autoroute, mise à niveau
urbaine, agropole, Ramed…

Province d’Azilal : taux de ruralité élevé, taux d’analphabétisme, de pauvreté et de vulnérabilité élevés, une région 
enclavée et hors des champs d’influence nationaux, un retard patent pour les infrastructures de base.

Disparités
entre les Province de Beni Mellal : la plus urbaine des provinces, au croisement des axes nationaux, centre administratif 
de la région, davantage de services, concentration des infrastructures éducatives et sanitaires
provinces

Province de Fkih Ben Saleh: nouvelle province, dense, avec des indices de développement humain et sociaux 
plus élevé que les 2 autres provinces, amenée à connaitre une forte croissance urbaine

Le profil socio‐démographique de la population, économique et en matière d’accès aux infrastructures est le point de départ
pour identifier les cibles des activités relatives à l’économie sociale. L’étude des ressources du territoire et des filières
permet de compléter le diagnostic et de déterminer l’objet des AGR.

43
II. DIAGNOSTIC SOCIO‐ÉCONOMIQUE III. TISSU ÉCONOMIQUE DE LA IV. ECONOMIE
I. MÉTHODOLOGIE
ET DÉMOGRAPHIQUE DE LA RÉGION, ANALYSE DES FILIÈRES PORTEUSES SOCIALE DANS LA
D’APPROCHE
POPULATION DE LA RÉGION ET PROPOSITION D’AGR POTENTIELLES RÉGION

TISSU ECONOMIQUE DE LA REGION, ANALYSE DES FILIÈRES


3 PORTEUSES ET PROPOSITION D’AGR POTENTIELLES

Approche retenue
L’agriculture – l’agro alimentaire ‐ la forêt
Le tourisme
L’artisanat
Les services et autres
Synthèse par UTA 

44
III. 1 Approche retenue

45
APERCU GENERAL DES GRANDS SECTEURS ECONOMIQUES DE LA REGION

Contribution des régions à la création de richesse en 2007 ‐ PIB régional en millions Dhs La région du Tadla Azilal se classe en dernière position


comparativement aux autres régions, selon l’étude du HCP
sur les comptes régionaux « PIB régional et dépenses de
consommation finale des ménages ».
Elle fait également partie des régions dont le PIB par tête
est le plus faible : Taza‐ Al Hoceima‐Taounate (10200 DH);
Tadla‐Azilal (11000 DH); Gharb‐ Chrarda‐ Béni Hssen
(12600 DH); pour une moyenne nationale de 19982 dhs.
Relativement aux secteurs d’activité, le Tadla Azilal
appartient aux 3 régions caractérisées par une
prédominance des activités agricoles: Taza‐Al Hoceïma‐
Taounate (30,1%); Gharb‐Chrarda‐Béni Hssein (26,9%);
Tadla‐Azilal (23,4%).
C’est donc une économie régional faiblement diversifiée.
Elle se base sur un secteur agricole très varié, une jeune
industrie agro‐alimentaire et le tourisme vert et de
montagne.
Agriculture : tradition 

Tourisme : produits en 

Agroalimentaire : 

Artisanat, Commerces 
Une des 1eres régions  Le tourisme représente le 2e Forte de ses ressources  Les services aux entreprises 
régionale

vogue

métier d'avenir

et services
agricoles du pays. Avec  secteur stratégique de la  naturelles et de sa proximité  et aux 
570169 ha de SAU, dont  région, particulièrement les  géographique des  particuliers, l’artisanat, le 
185087 de superficie  segments de tourisme  principaux bassins de  bâtiment et les mines sont 
irriguée, 531445 ha  vert, rural et de montagne.  consommation du pays, la  les autres secteurs d’activité 
d’étendues forestières et  Ce secteur s'appuie sur un  région s'est spécialisée en  de l’économie régionale qui 
près de 61% de la  environnement de qualité  agroalimentaire.  connaissent un essor 
population  et le développement de  Notamment réalisation en  important.
active, l’agriculture  services spécialisés.  cours d’une agropôle, pôle 
constitue le pilier  Création de nouveau  de compétitivité spécialisé 
économique de la région. produits tel que le Géoparc en industrie 
M’goun. agroalimentaire. 

L’économie régionale compte sur le développement des infrastructures de communication, tel que l’autoroute Beni Mellal – Casablanca (tronçon
autoroutier de 172 Km dont les travaux de réalisation sont lancés), Aéroport Oulad Yaich (en cours de mise à niveau pour recevoir un trafic
commercial), liaison ferroviaire (en phase d'études approfondies).
APPROCHE SELON L’ANALYSE FILIERE

1. Analyse des études précédentes à savoir : Plan Agricole Régional, Etude de faisabilité d’un agro‐pôle à Tadla Azilal,
Schéma Régional de l’Aménagement du Territoire, Monographie de la région produite par le HCP, vision de la
délégation régionale du Tourisme.
2. Réalisation d’un ensemble d’entretiens et de focus group avec les différentes personnes ressources représentant
les différents départements ministériels et les provinces pour confirmer les filières porteuses d’AGR dans la région.

Aussi, le consultant présente dans ce qui suit chaque secteur d’activité de la région, sa déclinaison en filière et les AGR
Approche potentielles et mesures d’accompagnement qui découlent de l’analyse des forces et faiblesses des filières.

Le plan retenu est le suivant :


a) Présentation générale du secteur et des filières
b) Présentation de la chaine de valeur, de l’amont vers l’aval, en identifiant les atouts et les contraintes pour chaque
maillon de la chaine
c) Analyse SWOT de la filière
d) Idées d’AGR à greffer sur les différents niveaux

L’analyse filière correspond à l'analyse de l'organisation, à la fois sur un plan linéaire et complémentaire, du système
économique d'un produit ou d'un groupe de produits. C'est l'analyse de la succession d'actions menées par des
acteurs pour produire, transformer, vendre et consommer un produit. Ce produit peut être indifféremment agricole,
industriel, artistique, informatique, etc. C'est une étude exhaustive de tous ceux qui interviennent dans la filière, de
leur environnement, des actions qui sont menées et des mécanismes qui ont abouti à de telles actions.
Intérêt D'une filière bien ou mal organisée dépendra le volume de production, le niveau des prix et le niveau de
consommation. Une partie de la filière peut être mal organisée et gêner considérablement l'amont ou l'aval. Dans ce
de l’analyse cas, la filière est fragile et risque d'éclater.
filière D'autre part, une filière de produit où les différents types d'opérateurs (collecteurs, grossistes, revendeurs)
interviennent tous sur les même marchés et auprès des mêmes fournisseurs est nuisible le plus souvent à la fluidité du
marché, à la qualité des produits et à la formation des prix.
On peut également trouver des filières où des opportunistes (spéculateurs) interviennent lorsque le marché est
porteur. Ils désorganisent le marché et souvent cassent les prix. La filière est alors en danger car les prix de vente ne
permettent plus de couvrir les frais engagés par les opérateurs professionnels et/ou spécialisés.

47
L’ ANALYSE SWOT POUR UNE PROSPECTIVE SCHÉMATISÉE

ATOUTS  FAIBLESSES 
L’analyse SWOT, ou AFOM est un outil •Ressources du territoire et du •Handicaps de la filière qui
pour déterminer les orientations savoir faire local qui entravent son
permettent de mettre en développement.
stratégiques envisageables au niveau
valeur la filière
Intérêt d’un domaine d’activité, ou d’une •Intensité des liens entre les
de l’analyse filière. Elle permet d’identifier des AGR acteurs
et des mesures d’accompagnement.
SWOT A noter que les résultats de cette
OPPORTUNITES MENACES
analyse dépendent du fait que •Situations •Situation non favorable
favorables, dépendantes de dans l’environnement
l’environnement interne ou externe facteurs externes, mais externe de la filière qui
peuvent rapidement changer. permettant de lui donner un « peut influer négativement
avantage » de développement. le développement
•Ressource non exploitée socioéconomique

Dynamique Faiblesse Æ Dynamique Atout Æ Menaces


Dynamique Atout Æ
Opportunités Des ressources nombreuses  Dynamique Faiblesse Æ Opportunités
Activation des ressources  mais en danger  Menaces
(détérioration, manque  Paniers de biens diversifié
latentes par les AGR Manque de ressources et des 
d’innovation, mobilisation  et  acteurs peu présents Possibilité d’agréger des AGR
Des opportunités à saisir  organisation insuffisante des 
pouvant contrecarrer les  Absence de projet  Acteurs en dynamique de 
acteurs) projet
faiblesses présentes Une filière en crise
Une filière qui doit innover et  Une filière en expansion
Une filière à renforcer s’organiser

48
LA DECOMPOSITION DE LA CHAINE DE VALEUR PAR FILIERE POUR DETERMINER LES AGR
SYNTHESE PAR UTA

Une chaîne de valeur, ou une filière, est l'ensemble des étapes déterminant la capacité d'une organisation à obtenir
un avantage concurrentiel. L'enjeu pour les territoires est alors de parvenir à un certain seuil de développement qui
les rende compétitifs sur leur segment (secteur d'activité et fonction au sein de ce secteur), attractifs et susceptible
d'engendrer des dynamiques de croissance et de création d’emploi, de revenus.
Dans l’ensemble des activités entrant dans la chaîne qui permet de vendre un produit à un consommateur, 4 étapes
peuvent être distinguées, à savoir :
‐ La définition du produit, qu’il s’agisse d’un bien ou d’un service;
La chaine ‐ La fabrication du bien;
de valeur ‐ La distribution, comportant à la fois une activité logistique et des ateliers permettant une finition et une
adaptation des produits en temps réel.
‐ La mise sur le marché. Cette phase véhicule une valeur ajoutée forte car elle permet que le bien ou le service
soit produit et vendu.
La chaine de valeur permet de voir comment chaque activité contribue à l’obtention d’un avantage compétitif. Elle
permet également d’évaluer les coûts qu’occasionnent les différentes activités. Le but étant d’identifier, pour chaque
filière potentielle retenue, les chaînons faibles ou manquants où il est possible d’intervenir pour créer des activités
génératrices de revenus.

Les entretiens auprès des différents départements ministères, a permis de retenir les filières porteuses d’AGR par
secteur. Ce choix prend en considération le fait que la population ciblée est défavorisée et à faible revenu et par
conséquent une faible capacité d’investissement. De ce fait, des filières ou sous filières nécessitant des
investissements importants ne sont pas retenues comme porteuses d’AGR.
Un autre critère de choix des filières porteuses d’AGR est celui du manque à gagner existant au niveau des différents
Critère de  maillons de la chaîne des valeurs créant une valeur ajoutée (approvisionnement, production, transformation et
sélection  commercialisation). Toutefois, dans certains cas même les filières ou sous filières fortement organisées, offrent des
des AGR possibilités de création de valeur ajoutées additionnelles au niveau des différents maillons.
Un grand nombre d'AGR peut se greffer sur le besoin d'améliorer la production de certaines filières tel que c'est prévu
par le Plan Agricole Régional. Ainsi la prestation de service apparaît comme l'opportunité la plus riche. Elle peut s'agir
de services de conseils et vulgarisation, appui au traitement des cultures, préparation de sols et de semi, taille et
greffage des arbres des arbres, transport et collecte de lait, abattage avicole selon les normes requises, etc.
Le détail des AGR par filière est présenté dans les parties qui suivent.

49
III. 2 L’agriculture – l’agroalimentaire ‐ la forêt

Présentation des secteurs
Présentation des filières 

NOTA : dans cette partie relative au secteur agricole, le consultant a intégré également une présentation du secteur industriel
agro‐alimentaire, car directement en lien avec l’agriculture. De même, le secteur de la forêt est développé dans cette partie car
des filières sont en lien avec ce secteur. A noter toutefois que le secteur de la forêt est un secteur transversal, où les potentialités
peuvent aussi bien concerner les productions végétales, les activités touristiques que les produits artisanaux.

50
LE PRINCIPAL SECTEUR D’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE LA RÉGION

L’agriculture, au cœur de la stratégie de développement régional 
Vocation agricole de la région : 
contribution dans le PIB national : 20%. Cheptel caprin de 519 000 têtes 
7,4 milliards dhs de production annuelle  (11% du cheptel national)
Un levier moyenne
économique 20 millions journées de travail /an Cheptel ovin de 1 361 000 têtes 
(8% du cheptel national)
VA d’environ 5 milliards de dhs
Cheptel bovin de 252 000 têtes 
300 000 emplois directs (9% du cheptel national)

La SAU représente 531 164 Ha dont 65% Bour (céréaliculture et élevage) , 346164 ha et 35% irriguée, 185 000 ha
Forêts : 479 015 Ha (surtout en montagne) Nombre d’exploitations : 93 000.
Parcours et incultes : 702.321 Ha Superficie moyenne par exploitation agricole : 5,7 ha.
Domaine Privé de l’Etat (DPE) : 16 529 Ha ; Cette superficie varie sensiblement en passant la zone
Terrains collectifs et Habous : 65 943 Ha; irriguée à la zone Bour.
51% des exploitations ont moins de 3 Ha (14% de la SAU),
Superficies 3% ont plus de 20 Ha (27% de la SAU).
et  Deux facettes de l’agriculture :

caractéristiques Agriculture intensive en cours de 
•Extensif, bour, exploitation de petites modernisation dans la plaine
tailles, absence de mécanisation, faiblesse des
rendements Æ niche des produits du terroirs •Périmètre irrigué de 185000
ha, exploitations agricoles
Agriculture traditionnelle/ vivrière en  modernes, rendements en hausse
montagne

Æ Un patrimoine, riche en ressources en eau et en infrastructures hydro agricoles en cours de modernisation


qui réunit les conditions pour une production agricole diversifiée, typique, économiquement rentable et
quantitativement plus importantes. Le plan vert estime que les productions actuelles restent en deçà des
potentialités offertes par la région.

51
TROIS ZONES HOMOGÈNES ET CINQ UNITÉS TERRITORIALES

‐ Définition de la région par les investigations bibliographiques et Carte du découpage en UTA


les entretiens : 3 zones écologiques homogènes : la plaine, le dir
et la montagne.
‐ Subdivision du PAR : 5 unités territoriales agricoles (UTA)
confondues à des écosystèmes agro‐écologiques distincts du
point de vue climat, relief et aménagement hydro‐agricole. 0
‐ LA PLAINE : s’identifie aux grands systèmes de production aussi
bien végétal qu’animal. Elle comprend la zone irriguée avec sa
grande hydraulique, la PMH, le pompage privé et la zone Bour
caractérisée par la céréaliculture et l’élevage, notamment ovin.
Un fort contraste existe entre l’irrigué et le bour. Deux UTA la
subdivise :
‐UTA 1 : Zone de Plaine Grande Hydraulique
‐UTA 2 : Zone de Plaine Bour‐pompage privé

‐LE DIR (PIÉMONT) : étroite bande du territoire, théoriquement


définie comme étant l’intersection entre la montagne et la plaine.
Cette zone tampon est caractérisé par l’existence de secteurs de
PMH irrigués par sources. Elle ne concerne proprement dit que la UTA 1 : Plaine et grande hydraulique

bande située au nord de Beni Mellal. UTA 2 : Plaine Bour/ pompage privé


‐UTA 3 : Zone du Dir UTA 3 : Dir
UTA 4 : Moyenne montagne
‐ LA MONTAGNE : s’étend sur la totalité de la province d’Azilal et UTA 5 : Haute montagne
couvre une partie non négligeable de la province de Béni Mellal.
C’est une zone forestière par excellence (531.000 hectares au
total), qui contient également les céréales d’automne 70%,
l’olivier 8% et les fourrages 7%. C’est une zone complexe, où la Æ 3 grands ensembles géographiques distincts qui entretiennent des
moyenne et haute montagne s’oppose à la partie centrale et les relations d’échange, de complémentarité et des formes de solidarité,
deux extrémités, sud‐ouest et nord‐est. Deux UTA sont notamment dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage extensif. Ce
distinguées : découpage crée des terroirs géographiquement homogènes et aux
‐UTA 4 : Zone de Moyenne Montagne caractéristiques socioéconomiques identiques. Il permet un meilleur
‐UTA 5 : Zone Haute Montagne ciblage pour la formulation des propositions d’AGR.

52
TROIS ZONES HOMOGÈNES ET CINQ UNITÉS TERRITORIALES (2)

Superficie (ha) par UTA
La répartition des superficies par UTA et selon
le type des terrains (Bour et irrigué) montre TOTAL
que la région présente de forts potentiels de UTA 5
production agricole puisque : UTA 4
‐ La SAU représente 31% de la superficie totale UTA 3
Superficies de la région UTA 2
‐35% de la SAU totale sont irrigués UTA 1

Source : PAR de la région Tadla Azilal, 2008 0% 20% 40% 60% 80% 100%

SAU Bour SAU Irriguée Forets    Parcours+Incultes   

La répartition de la population de la région par UTA et par milieu de résidence met en évidence que :
‐ Plus de 55% de la population est concentré dans la plaine, la plaine irriguée étant plus riche et la plus peuplée.
‐Les UTA 3,4 et 5 conservent un caractère rural.
UTA Pop. totale Rurale Ruralité SAU Hab./ha de SAU ha SAU/Hab.
1 439 000 260 000 59,23% 106 000 2,45 0,41
2 373 186 135 153 36,22% 168 272 0,80 1,25
3 158 717 118 900 74,91% 68 339 1,74 0,57
Population 4 333 355 258 175 77,45% 141 829 1,82 0,55
5 149 262 149 262 100,00% 46 724    3,19 0,31
et TOTAL 1 453 520 921 490 63,40% 531 164 1,73 0,58
ruralité
Source : PAR de la région Tadla Azilal, 2008.

La pression démographique sur la SAU est de presque 1,7 Hab/hectare ou 0,6 ha de SAU par personne. Cela
souligne la raréfaction de la réserve foncière et pousse le surplus démographique vers l'émigration. Mais, il est
certain que l'exode rural notamment dans la plaine de grande hydraulique a fait baisser la pression sur la terre et
ce, après une phase de morcellement de la propriété.
Ceci étant, elles cachent de grandes inégalités. A titre d’exemple, dans l'UTA2, les exploitations de moins de 5 ha
exploitent 1/3 de la superficie alors que l'autre tiers est dominé par les exploitations de plus de 20ha.

53
LES PRODUCTIONS AGRICOLES (1)

DIR
L’Olivier 
PLAINE ET UNE PARTIE DU  L’Amandier
DIR Le caroubier 
Les céréales  Le pommier 
La betterave à sucre  L’élevage caprin 
Les agrumes  L’apiculture
L’olivier 
L’élevage bovin et ovin
Maraichage

Les productions sont diversifiées, selon


les lieux de production.
La région est très bien positionnée sur
le plan national, notamment pour
certaines filières répertoriées dans le
tableau ci‐dessous:
Part du marché national 
MONTAGNE
Filière productions de 
(%) l’agriculture 
Sésame 90 vivrière, élevage 
Niora 86 caprin, apiculture
Grenadier 45
Semences  28 
sélectionnées
UTA 1 : Plaine et grande 
Betterave 23 hydraulique
Agrumes 17 UTA 2 : Plaine Bour/ pompage 
Olivier •.15
privé
Caroubier 15 UTA 3 : Dir
Lait 14 UTA 4 : Moyenne montagne
Fourrages 14 UTA 5 : Haute montagne
Viande rouge 11

54
PRODUCTION VEGETALE : RÉPARTITION DES OCCUPATIONS DES SOLS PAR FILIÈRE ET PAR UTA

L’analyse de l’occupation des sols montre :


Production végétale

Une dominance des  UTA 1 : 100 790 ha


céréales, présentes dans toutes les  35% de céréales, 25% de fourrages, 13%
UTA et qui dominent surtout dans la  Olivier, 10% betterave et également du
plaine bour (70%).
maraîchage (5%), des agrumes (8%), du
sésame (2%), grenadier (1%)
Æ Une production diversifiée

UTA 2 : 168 272 ha


70% de cultures céréalières, 10% de
L’amandier, le  fourrages, 9% en jachère, et quelque
caroubier et le  L’arboriculture en  production de légumineuses, agrumes
noyer, mieux adaptés  deuxième lieu  olivier (7% confondus)
aux hauts reliefs et à  (13%), dominée par l’olivier  ÆUne unité dédiée aux céréales
forte valeur ajoutée  qui représente 74% de la 
sont à encourager dans  superficie arboricole, suivi 
UTA 3 : 79 140 ha
les zones montagneuses des agrumes en irrigué 
(19%). 53% de céréales, 17% olivier, 15%
jachère, 6% caroubier
UTA 1 : Plaine et grande 
hydraulique
UTA 2 : Plaine Bour/ pompage  Æ Le Dir, pour l’olivier et le caroubier
privé
UTA 3 : Dir
UTA 4 : Moyenne montagne
UTA 5 : Haute montagne
UTA 4 : 175 698 ha
56% céréales, 17% arboriculture, 10%
olivier, 7% jachère, 6% amandier
Les cultures fourragères, exigeantes en 
Æ L’arboriculture, principale
eau d’irrigation, sont très peu pratiquées  caractéristique de cette unité
•. dans les UTA3, 4 et 5, ce qui limite 
l’installation des élevages laitiers.  UTA 5 : 48 429 ha
Même constat pour le maraîchage.  83% céréales, 9% jachère, 3% noyer et
quelques productions de
fourrages, maraîchages…
Æ Le noyer, espèce adaptée à l’UTA 5

55
LES PRODUCTIONS AGRICOLES (2)

‐ Importante superficie des céréales, mais rendement à l’hectare le plus faible des filières végétales de la Région.
Æ prédominance des céréales comme culture vivrière, à rendement très faible (51% ont une superficie exploitable
inférieure à 3 ha)
Production ‐3 goulots entravant la commercialisation (dans le cadre de la préparation du Plan Vert) :
végétale * faiblesse des infrastructures de commercialisation ; marché de gros insuffisants et sous équipés;
(suite) * vente sur pied (dans 70% des cas) de la production agricole entraine une faible valorisation des produits et une
dépendance envers les collecteurs.
*longueur, désorganisation et opacité de chaine de commercialisation : multiplicité des
intervenants, grossistes, intermédiaires, négociants, transporteurs, commerçants, détaillants…

La région contribue à hauteur de 14% dans la production laitière Répartition du cheptel par UTA


nationale et approvisionne les grands centres de consommation 50%
en viandes rouges. Cependant, important manque à gagner sur
les rendements moyens obtenus dans les petites exploitations . 40%
BOVINS
30%
‐ L’élevage bovin, notamment laitier, prédomine dans les plaines OVINS
20%
(production de fourrages et existence d’unité industrielles de CAPRINS
transformation) 10%
EQUIDES
‐ Plus de 70% des caprins sont localisés dans les zones 0%
Production montagneuses.
UTA1 UTA2 UTA 3 UTA 4 UTA 5
‐L’UTA2, traditionnellement ovine.
animale Répartition des productions animales 
par UTA
Absence d’infrastructure et de structures adaptées pour la 80%
commercialisation du bétail au niveau de la région, oblige les
éleveurs à recourir aux 5 souks hebdomadaires. 60%
Lait (L)
Multiplicité d’acteurs dans la composante vente
(éleveurs, intermédiaires hors zone) qui prolifèrent en l’absence 40% Viandes (T)
d’un système d’information fiable sur les cours des prix et la non Laine (T)
20%
organisation des éleveurs dans les structures professionnelles de Miel (T)
commercialisation, ce qui réduit leur pouvoir de négociation. 0%
UTA1 UTA2 UTA 3 UTA 4 UTA 5

56
TISSU INDUSTRIEL DE LA RÉGION : PRIMAUTE DE L’ AGRO‐ALIMENTAIRE

•L’industrie Sucrière
Le tissu industriel  de la région Tadla Azilal est  Secteur industriel moderne
représenté par 4 types d’industrie, toutes en  •L’industrie Laitière
lien avec l’agro‐alimentaire : •L’industrie Céréalière
Secteur industriel traditionnel à fort 
potentiel de production.  •L’industrie Oléicole

Industrie dans la région de Tadla Azilal (Valeurs en millions de dirhams), 2008 Production  industrielle
3%
BENI MELLAL FKIH BEN SALEH AZILAL REGION
Nbre d’établissements 110 67 25 202 14% BENI MELLAL
Production 308 1841 61 2210
CA 369 1687 63 2 119 FKIH BEN SALEH
VA  79 486 6 571 83% AZILAL
Effectif permanent 1115 1288 201 2604
Exportations 7 6 1 15
Investissements 27 413 0 440
Délégation du Commerce et de l’industrie de Beni Mellal Effectif permanent

Le nombre d’unités industrielles dans la région s’élève à 202 établissements soit 2,5% par rapport à 8%
BENI MELLAL
l’échelon national. Ce tissu industriel a mobilisé un investissement de 440 millions de dirhams en
2008, une valeur ajoutée de 341 millions de dirhams et un volume de produits exportés de 15 43% FKIH BEN 
millions de dirhams. Il assure un emploi permanent pour un effectif de 2064. SALEH
Le tissu industriel de la région est concentré pour moitié (54%) dans la province de Beni 49%
Mellal, pour 1/3 dans la province de Fkih Ben Saleh et 12% à Azilal. Cependant, la province de Fkih AZILAL
Ben Saleh concentre 83 % de la production et 94% des investissements. La province d’Azilal ne
reçoit aucun investissement dans le domaine industriel et n’emploie que 8% des effectifs.

Æ Une industrie assez jeune et peu diversifiée. 
Æ Une prédominance des branches d’activité liées aux industries agro‐alimentaires 
Æ Une activité saisonnière (sucrerie, huilerie, déshydratation des végétaux, ...) 
Æ Une certaine timidité des investissements malgré les dispositions mises en place (ZI, code d’investissement,....) 
Æ Une forte disparité de localisation des établissements et des investissements

57
L’AGRO INDUSTRIE

Le secteur industriel de la région de Tadla Azilal est caractérisé par :

secteur du bâtiment 47% des investissements de la région
Suta (usine à Ouled Ayad) 
secteur de transformation  42% des investissements de la région + la Centrale laitière 
des produits agricoles 92 % du  CA de l’industrie régionale = 90% du CA de l’agro‐alimentaire

Les performances de l’industrie agro‐alimentaire enregistrées dans la région restent


très inférieures à celles réalisées au niveau national. La faiblesse des investissements
Unités agro‐industrielles opérant dans la région  dans l’agro‐alimentaire contraste avec une faible transformation des produits
selon leur capacité de production, Ormvat, 2008 agricoles. Le secteur agro‐industriel de la Région souffre d’une structure de
transformation traditionnelle pour l’olivier et d’un manque de stations de
Désignation Nombre Capacité
conditionnement des agrumes et pour certaines cultures spécifiques de la Région
Sucrerie 1 7 500 T/jour (sésame).
Laiteries 3 1.185 000 L/jour ‐ Environ 50% de la production céréalière, 45% de la production d’olives, la totalité
Minoteries 2 590 T/jour de la production des cornichons expédiées hors de la région sans transformation
Huileries, dont  1.766 ‐ Environ 15% de la production d’agrumes conditionnée sur place ; de plus, les
Modernes 12 unités de conditionnement implantées dans la région ne fonctionnement qu’à
Semi‐modernes 231
120.000 T/an hauteur de 50% de leur potentiel de conditionnement ;
Traditionnelles 1.523
3 leviers à activer pour accentuer le positionnement « qualité » de la région et
Station d’emballage 2 40 000 T/an développer l’agriculture et l’agro‐industrie dans la région:
Unités frigorifiques 1 2 500 T/an Infrastructure et logistique : améliorer les conditions de stockage et de transport et
Déshydratation  développer les zones logistiques de regroupement et d’expédition.
Niora 5 50 000 T/an Ressources humaines : Assurer la disponibilité de la main d’œuvre qualifiée et
veiller à la capacité à mettre en œuvre des technologies innovantes
Technologie et innovation : Moderniser les techniques agricoles, développer des
variétés régionales et exploiter les sous‐produits de l’industrie agro‐alimentaire.

58
L’AGRO INDUSTRIE

ATOUTS ET POTENTIALITÉS ÉCONOMIQUES EXISTANTES DANS LA RÉGION DE TADLA AZILAL FAVORABLES AU 
DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR INDUSTRIEL

Des projets ambitieux prévus : 
une liaison ferroviaire, une 
Un Centre régional 
Une infrastructure mise à  Divers instituts de formation  autoroute, un aéroport, une 
d’investissement et des 
Un secteur agricole  niveau (agro‐pôle, unités de  professionnelle avec diverses  plate forme de 
cellules d’Assistance et 
dynamique et en  stockage, conditionnement, z disciplines  (facultés, Instituts  commercialisation des 
conseil aux 
modernisation.  one industrielle  techniques de  produits agricoles, des 
investisseurs,  agences 
opérationnelle, …) formation, ORMVAT,…) pépinières d’entreprises, des 
bancaires, …
zones d’activités 
économiques, etc.. 

LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT DANS L’AGRO‐INDUSTRIE

La  La 
La conserve  L’entretien 
trituration  fabrication 
et le  Le  Unité de  et la 
et la  La  de  L’Industrie 
conditionne traitement  Le  déshydratati Les  La 
conserve  production  matériaux  du bois, et  réparation 
ment de  et le  traitement  on et de  entrepôts  production 
d’olives, la  d’aliments  de  des engrais  de 
fruits, légum conditionne du caroube  transformati frigorifiques  de levures 
déshydratati de bétail  construction  chimiques.  matériel,... 
es et  ment du lait  on de Niora
on des  et matières  etc. 
agrumes. 
végétaux.  plastiques. 

59
LES ENJEUX DE LA FORÊT

Les 3 fonctions de la forêt Richesses, contraintes et mesures 

Contraintes et problématiques 

Mesures 
RÔLE ÉCONOMIQUE ET DE PRODUCTION Emploi d’une main d’œuvre  Pression anthropique  Programme de régénération 

Richesses et atouts
(bois et récolte de produits) Æ création importante et source de revenu  (prélèvements annuels sur la  (installation de clôture ou 
d’emploi et de revenus via les activités pour la population riveraine des  forêt 2 à 3 fois supérieur à sa  plantation) : cf programme 
d’exploitation, transformation, enrichisse forêts (élevage  production) et réserve de la  2008‐2011 des services 
extensif, apiculture..) population en cas de  provinciaux
ment, équipement…ce qui impacte sécheresse (bois, nourriture)
directement le développement socio‐ Grande variété du paysage Encouragement des AGR
économique du monde rural. Ressources hydriques  Surpâturage et empiétement  Développement de la filière 
importantes sur le domaine forestier caroubier par la 
Savoir faire local, représentant  Pratique de la carbonisation  plantation, distribution de 
RÔLE DE PROTECTION contre l’érosion une source importante pour la  illicite du bois plants, organisation des 
(hydrique, éolienne) et de SAUVEGARDE promotion des AGR et  Rupture des modes ancestraux  producteurs…
de la biodiversité, via la création d’aires d’activités touristiques d’organisation de l’espace  Aménagement des forêts et 
protégées (parcs nationaux, réserves Potentialités en matière  pastoral sylviculture des peuplements
naturelles…) cynégétique Faible encadrement sur le  Traitements mécaniques des 
Opportunité pour la promotion  terrain ravins pour lutter contre 
RÔLE DE RÉCRÉATION, en lien avec la l’érosion et la perte des sols
de l’éco‐tourisme Remise en état des forêts lent 
demande croissante de lieux de repos car le point de non retour pour  Lutte contre les incendies
et de quiétude et le développement l’équilibre 
des sports de montagne. Cela Encouragement de 
sociologique, écologique et  l’écotourisme (chasse et pêche)
nécessite des aménagements pour économique est atteint
protéger les milieux et orienter les Compensation des mises en 
promeneurs. défens

Les enjeux de la forêt relatifs à l’économie sociale sont donc de 2 ordres :


‐ Contribution à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales : équilibre sylvo‐pastoral, meilleure exploitation et capitalisation des
ressources pastorales et forestières, aménagement et enrichissement et gestion durables des zones de parcours forestiers et péri‐
forestiers, conversion du berger usager en éleveur partenaire, maitrise de l’eau, gestion de la demande énergétique.
‐ Contribution au développement touristique durable : extension des forêts récréatives et péri‐urbaines, multiplication des parcs et réserves
biologiques naturelles, sauvegarde de la diversité bio‐écologique, promotion de la fonction loisir des forêts, valorisation des produits forestiers.

Enfin, l’enjeu général qui sous‐tend la gestion des ressources forestières est celui de la préservation environnementale (écologique et énergétique).

60
LA FORET, UNE RESSOURCE RENOUVELABLE IMPORTANTE

Le couvert forestier de la région Tadla Azilal s’étend sur 531 445 hectares, soit 2,5 fois la SAU de la région. Localisée
dans la zone montagneuse et le Dir, la forêt constitue un patrimoine naturel, une ressource renouvelable
importante, une opportunité de promotion de l’écotourisme et un rôle plus général de préservation de la qualité de
l’environnement.
Sur la totalité de la superficie forestière, environ 98% est constitué d’essences naturelles (491 606 ha). Les
reboisements artificiels couvrent près de (10 673 ha). Selon plusieurs études menées dans la région, le résidu de forêt
Une superficie
ne représente plus que 20% du stock initial en 2017 (en 2020 selon l’étude de la FAO) et la disparition totale intervient
conséquente en 2022 dans la province d’Azilal. Face à cette situation, les responsables des eaux et forêts dans la région
interviennent par le biais de différentes actions en vue de préserver l’espace forestier (production de plans
forestiers, reboisement).
Le taux de boisement s’élève à 29% et reste donc supérieur à la norme de 15 à 20 % nécessaire au maintien de
l’équilibre écologique. La totalité des forêts naturelles qui relèvent du domaine forestier de l’Etat sont délimitées à
hauteur de 86%, homologuées à 48%, et immatriculées à 2.2%.

La forêt de la région présente de nombreux atouts avec l’importance des espèces et son impact sur l’équilibre socio‐
économique. Les principales formations végétales de la zone par province se présentent comme suit :
Dans la province d’Azilal, les genévriers rouges, oxycèdre, thurifère
et thuya, constituent un ensemble botanique précieux, bien Principales essences forestières de la 
conservé jusqu’à présent. Le pin d’Alep forme également des région
écosystèmes diversifiés. Des filières méritent d’être développées
pour contribuer à une meilleure valorisation des potentialités
Diversité  locales en ressources naturelles. Par exemple, le caroubier 8% 0% 10% Chêne vert
biologique présente un grand intérêt, compte tenu de ses capacités Genévrier
d’adaptation au milieu montagnard et des importantes retombées 5%
Thuya
économiques des filières en aval. 14%
63%
Dans l’ancienne province de Béni Mellal, on retrouve toutes les Pin d’Alep
essences végétales caractéristiques du Moyen Atlas, du thermo Reboisement
méditerranéen (thuya, pin d’Alep, caroubier,…) aux formations de
Autres
l’oroméditerranéen (cèdre, genévrier thurifère,…) en passant par
le méditerranéen supérieur à base de chêne vert.

61
UNE RESSOURCE UTILISÉE LOCALEMENT AVEC DES POTENTIALITÉS

L’essence chêne vert la toile de fond des forêts de la région. La majorité des interventions d’exploitation ou bien le dépressage se sont
concentrées sur cette essence. En effet, la consommation du combustible ligneux issu de ces forêts est étroitement liée aux conditions
climatiques et économiques de ce milieu. Le bois, en tant que source d’énergie importante est utilisé soit à l’état brut, soit sous forme de
charbon de bois. Les forêts du Haut Atlas sont traditionnellement fournisseuses pour d’autres régions. Le volume de l’exploitation annuelle
se situe, en moyenne à 39 000 mètres cubes dans la région et le volume de régénération annuelle est estimé à 502 000 m3 environ. Le ratio
exploitation/ régénération est de l’ordre de 18,3% dans l’ancienne province de Beni Mellal contre 3,4% à Azilal.

UNE RÉGION DE CHASSE : à l’égard à sa disposition géographique et à sa diversité écologique, la région du Tadla
Azilal dispose d’une richesse cynégétique variée (gibier sédentaire : perdreaux, lièvres, sangliers; gibier
migrateurs : caille et tourterelle). La DREF gère 35 lots de chasse associative dont 02 provinciaux, et 17 lots de
chasse touristique.
Chasse et
pêche COMPOSANTE « PÊCHE » : elle joue un rôle important dans l’économie locale grâce à l’existence d’une diversité
en matière d’oueds, de retenues des barrages, des plans d’eau… La région recèle une richesse piscicole, dont les
principales espèces sont la Truite, le Barbeau, la Carpe, le Black‐bass, et la Tilapia. Le nombre de pêcheurs
contrôlés exerçant cette activité atteint environ 400 pêcheurs/an. La DREF gère 06 lots d’amodiation de pêche
(pêche sportive, commerciale et touristique).

62
DES SITES NATURELS À PRÉSERVER ET VALORISER

Le taux d’aménagement des forêts de la région de Tadla Azilal est de 27 % : 8 forêts aménagés, 10 en cours, 37 non
aménagées. Par ailleurs, la région de Tadla Azilal recèle un réseau important de SIBE dont 9 importants :
Nom du  Sup. (Ha) CARACTÉRISTIQUES
SIBE
Tamga 8 500 Possède une grande richesse faunique, écosystémique et paysagère.
Contraintes majeures : quelques 3000 usagers de parcours ; nombreux douars dans et autour du SIBE ;
besoins croissants des populations en ressources ligneuses.
Tazerkount 15 000 La vocation de ce SIBE est de préserver l’écosystème de la chênaie.
Aqqa 3 000 Ce SIBE est identifié par le plan directeur des aires protégées. Il englobe 30 espèces mammifères, 78 espèces
Ouabzaza d’oiseau et 25 espèces de reptiles. Contraintes majeures : quelques 1000 usagers des parcours et les 8 douars
en périphérie.
Cascades 100 L’une des plus belles cascades du Maroc. Peu d’originalité de la faune ; la végétation est luxuriante surtout à
Les Sites Ouzoud l’aval de la cascade. Belle forêt de thuya qui englobe la vallée et se prolonge au sud, petite population de
d'Intérêt singe et une forte présence avifaunique (dont rapaces) existe sur l’ensemble du site et de la vallée aval de
l’Oued. La qualité paysagère du site est exceptionnelle.
Biologiques Aucune protection n’est apportée à la composante « environnement » de la cascade. Elle est largement
et exploitée pour le tourisme national et également international. L'impact sur la qualité des eaux de l’Oued s'en
écologiques ressent (en amont, les eaux sont utilisées par plusieurs campings, en aval eaux polluées par les cafés installés
le long du circuit touristique aménagé). Des projets importants d’infrastructures hôtelières existent, mais sans
qu’aucune étude d’impact n’ait été effectuée.
Imi N’Ifri 2 500 SIBE essentiellement à vocation paysagère, constituant une curiosité géomorphologique unique au Maroc où
de nombreux oiseaux trouvent refuge.
Sidi 5 000 actuellement bien conservé ne nécessitant aucune mesure d’urgence et caractérisé par la présence d’une
Meskour pinède à pin maritime à variété endémique très riche et dynamique.
Oued ‐ le cours central de l’oued Lakhdar est le meilleur représentant du « potamal » et l’une des très rares zones de
Lakhdar ce type encore naturelles au Maroc. Grand intérêt touristique des vallées (tourisme de montagne), parmi les
lieux réputées du Haut Atlas.
Deroua échantillon représentatif de l’écosystème forestier de la plaine et considéré comme un écosystème original de
la plaine de Tadla.
Tizi N’Ait Ecosystème à chêne vert équilibré très dynamique. Le classement de ce site en SIBE est justifié par la
Ouira présence de Laurier des Açores et d’une station de chêne zeen.
Æ Des sites à aménager durablement pour préserver l’environnement, valoriser les ressources
locales, développer un écotourisme, créer des activités.

63
Présentation des filières 

64
LES FILIERES AGRICOLES

Céréales  Olivier  Agrumes  Betterave  Grenadier 


Amandier  Pommier  Niora  Caroubier  Sésame  Productions animales

186 347 2 256 Miel Viandes Blanches  viandes Rouges Lait (T)


1 262
24 222
8 2 3
2
3 4
6
11 3
6 5
6 34
17 35 34
25
27 77
67
19
10
16
55
63
44 15
42 46 26 6
2 10 28
1
12 4
17 Production  1
Chiffre 
Superficie  (1000 T) Valeur 
d'affaires  Emploi (en 
(ha)  Chiffres  Ajoutée 
Valeur  (MDH) ETP)
d'affaires  (MDH)
ajoutée  Emploi (en 
(MDH) 
(MDH)  ETP) 
Productions végétales
Source : PAR de la région Tadla Azilal, 2008
Les céréales occupent la plus grande superficie dans la région, suivie de Les productions animales sont assurées par un cheptel
l’arboriculture ; elles viennent également en tête du chiffre d’affaires et de dominé à 83% par les petits ruminants et 11% de bovins.
la valeur ajoutée générés par l’agriculture de la région. La production laitière est le plus grand consommateur
Outre les céréales, le chiffre d’affaires est réparti essentiellement entre d’emplois dans les exploitations agricoles et représente le
l’olivier, les agrumes et de la betterave. deuxième contributeur au chiffre d’affaires et à la valeur
Pour la contribution à la valeur ajoutée agricole régionale, les céréales sont ajoutée du secteur.
suivies des agrumes et de l’olivier. La filière viande rouge contribue le plus au chiffre d’affaires et
Concernant le marché de l’emploi, la part la plus importante est détenue à la création de valeur ajoutée dans le secteur de production
par la betterave suivie de l’olivier, des agrumes et des céréales . animale régionale.

65
LES FILIERES AGRICOLES / PRODUITS DU TERROIR

Si des filières, par la nature de leurs produits, la spécificité de sa transformation industrielle, semblent organisées, comme c’est le cas des
filières betteravière et laitière, les autres filières agricoles connaissent des dysfonctionnements manifestes et se trouvent confrontées à des
contraintes qui entravent leur efficience et leur rendement. La création d’activités génératrices de revenus à différents niveaux des
filières, peut améliorer leur fonctionnement et augmenter leur rendement.
La vision stratégique du développement de l’économie sociale de la région Tadla‐Azilal au delà de la simple création d’AGR se veut de les
pérenniser dans un environnement qui assure leur croissance et leur développement à travers une intégration horizontale et verticale.
Dès lors, l’approche filière s’avère indispensable afin d’identifier celles qui seraient porteuses d’AGR.

Prenant compte des spécificités de chacune d’elles, il a été convenu d’étudier les principales faiblesses et contraintes auxquelles se heurtent
ces filières ainsi que leur forces en vue de dégager des opportunités réelles de développement. A ce titre, les produits du terroir, souvent
installés sur de petites superficies, constituent un modèle de production parfaitement adapté au concept des AGR et seront développés ci‐
après. En effet, les terroirs de production sont définis à partir des savoirs faire locaux dont regorge le patrimoine agricole traditionnel. Ils se
basent sur un ensemble de traits culturels distinctifs, de savoirs et de pratiques, fondés sur un système d’interactions entre le milieu naturel
et les facteurs humains. Ce type d’agriculture procure une forte valeur ajoutée tout en restant en harmonie avec l’environnement. Des
synergies peuvent être développées entre les producteurs d’une même zone voire, d’une région.

Selon les études, les statistiques et les données collectées lors des investigations sur place, l’analyse filière est présentée ci‐après. Les filières
seront présentées par production animale et production végétale, selon leur ordre d’importance en terme de superficie et de valeur
ajoutée, à savoir :

Plantes 
aromat
Viande 
Céréale Oléicol Sésam Caroub Amand Grenad iques  Agrumi Sucrièr Viande 
Niora Lait blanch Miel
s e e ier ier ier et  cole e rouge
e
médici
nales

66
FILIÈRE CÉRÉALES

Les céréales sont présentes dans toute la région, soit 44% de la


superficie cultivée. Par Unité Territoriale Agricole, on note que 65%
de la superficie des céréales est concentrée dans les UTA2 (plaine Superficie des céréales par UTA
Bour) et UTA 4 (Moyenne montagne). Autrement dit, les céréales
sont pratiqués à la fois dans les terrains Bour de la plaine (Grande et
moyenne exploitations) et la moyenne montagne caractérisée par 12% 11%
UTA1
des petites exploitations agricoles et un territoire à potentiel dans
Caractéristiques l’arboriculture et l’élevage. Pour l’UTA 4, la céréaliculture est UTA2
30% 35%
de la  pratiquée principalement pour l’autoconsommation et comme UTA3
culture intercalaire des arbres fruitiers. Cette UTA se caractérise
filière également par la production de l’orge.
UTA4
UTA5
12%
A partir de cette répartition, on conclut que la filière des céréales
dans la région est caractérisée par :
o Filière des céréales dans les UTA 1 et 2 sont assez développé et
surtout pour l’UTA 2. Ces exploitations recourent à la
mécanisation Î espérer des rendements importants et une
forte valeur ajoutée. Ces exploitations recourent au pompage
oPetites exploitations :
privé pour l’irrigation.
ƒSuperficie moyenne : Moins d’un ha
ƒProduction : 0,4 Tonnes/hectare 
oPeu développé pour l’UTA 4 : Absence de
ƒChiffre d’affaires moyen : 1 000 dhs/ha
recours à la mécanisation, les techniques de
culture des céréales sont traditionnelles. oMoyennes exploitations :
Cependant, la haute montagne est caractérisée ƒSuperficie moyenne : 5 hectares
par la production de l’orge et le blé dur adapté à la ƒProduction :0,7  tonnes/hectare 
topographie de la région. Ce potentiel intéresse ƒChiffre d’affaires moyen : 3200 dhs/ha
l’économie sociale et par conséquent, il en
découle le développement des AGR de oGrandes exploitations :
production de produits transformés à partir de ƒSuperficie moyenne : 20 hectares
l’orge et le blé dur (couscous bio, transformation ƒProduction : 1,5 Tonnes/hectare 
Céréales à Tialouine
dans les produits alimentaires pour la ƒChiffre d’affaires moyen : 3750 dhs/ha
diététique,…)

67
ANALYSE DE LA CHAINE DE VALEUR - FILIÈRE CÉRÉALES

APPROVISIONNEMENT PRODUCTION COMMERCIALISATION

•Production moyenne de l’ordre •Un prix de référence garanti


•44% de la SAU, soit environ 82 000 hectares. de 5 millions Qx pour la région par l’état;
•UTA 2 et UTA 1 : •42% du chiffre d’affaires de •Part importante
• niveau de mécanisation des exploitations agricoles assez l’ensemble des filières d’autoconsommation (40%
important ; exploitations de moyennes et de grandes agricoles, soit environ 950 des exploitations, 20% de la
superficies , techniques de culture assez maitrisées , bon MDH. valeur)
rendement allant jusqu’à 100 Qx à l’hectare dans l’irrigué et 30 •45% de valeur ajoutée de •Existence de la CAM Moyen
Qx à l’hectare dans le Bour, encadrement assuré par l’ORMVAT l’ensemble des filières Atlas
et la DPA , recours à l’utilisation des semences sélectionnées agricoles, soit environ 580 •Existence de minotiers pour
recours à l’utilisation des produits phytosanitaires pour le MDH. la transformation des
traitement , assolement maîtrisé , terrains fertiles •Les résultats obtenus au niveau céréales
•Les zones de montagnes : des exploitations modernes ont •Existence de la SONACOS
•Céréaliculture vivrière , exploitations de petites superficies atteint 100 Qx/Ha en irrigué et pour la collecte des céréales
, techniques de production traditionnelles , recours à plus de 30 Qx/Ha en Bour (semences sélectionnées)
l’utilisation des semences non sélectionnées , dominance de favorable ; •Une commercialisation
l’Orge et le Blé dur, difficultés d’approvisionnement en intrants •Potentiel important organisée et une vente
•Culture pratiquée principalement en Bour, morcellement des d’amélioration des rendements directe à la CAM, la SONACOS
terrains agricoles, dominance des petites exploitations par une amélioration des et les minotiers pour les UTA
(superficie moyenne de moins d’hectare, techniques de techniques de production 1 et 2
production traditionnelle , céréales pratiquées comme activités (mécanisation, engrais, semenc •Une accessibilité pour écouler
principales de l’exploitation agricole ) es certifiées) la production (infrastructure
•Le mode d’approvisionnement en semences sélectionnés est •Faible productivité et faible routière assez développée)
assuré par la SONACOS au niveau de la plaine. Pour le reste, par qualité de la production dans les zones de la plaine
le biais de l’achat de semences non sélectionnées et non traitées •Non respect de l’assolement; •Une vente pour les
ou le recours au stock habituel de l’agriculteur. •Techniques culturales peu intermédiaires dans les souks
•Existence de 2 centres régionaux de la SONACOS pour la maîtrisées ; hebdomadaires pour les
multiplication des semences de céréales •Faible niveau comparé aux pays zones de montagne
•Climat et sols favorables au développement des cultures du bassin méditerranéen •Difficultés d’écoulement des
d’automne ; •Forte disparité entre les acteurs productions en zone de
•Existence d’une structure d’encadrement, notamment l’INRA de et les conditions irriguées/bour montagnes
Tadla Azilal qui joue un rôle important pour la recherche de : 3 à 30 Q/ha en bour; 15 à 50 •Difficultés d’écoulement des
nouvelles espèces adaptés aux conditions de la région. Q/ha en irrigué productions lors des bonnes
•Difficultés d’approvisionnement en facteurs de production en •Faible taux d’encadrement des campagnes agricoles
zone de montagne agriculteurs sur les techniques •Absence d’infrastructure de
de production. stockage

68
AGR POTENTIELLES - FILIÈRE CÉRÉALES

APPROVISIONNEMENT PRODUCTION COMMERCIALISATION

ƒCréation de structures (association/coopératives) pour ƒCréation de coopératives de ƒRegroupement des agriculteurs


l’approvisionnement en semences sélectionnées pour les production des céréales Achat en coopératives pour la
zones à accessibilité réduite (Zone de Dir et de montagne). groupé du matériel agricole commercialisation des produits
AGR qui peut être développée en faisant participer : les DPA, (mécanisation des exploitations céréaliers en zone de montagne
A l’ORMVAT, la SONACOS, la société civile (appui à agricoles) (appui à l’organisation (appui à la commercialisation )
l’approvisionnement en semences et intrants) des agriculteurs)
G ƒCouscous aux plantes
R ƒOrientation de l’utilisation finale des produits de moyenne ƒDéveloppement des AGR de médicinales et aromatiques,
et haute montagne (orge et blé dur dans la montagne) pour transformation de l’orge et le Pâtes alimentaires à base
une meilleure valorisation. Transformation des produits en blé dur en produits à valeur d’oignon, ail ou sauce tomate et
couscous et également création de coopératives pour la ajoutée pour l’agriculteur et en aux colorants « Bio » :
vente directement à l’agro‐alimentaire pour l’utilisation dans mettant l’accent sur la zone de Lancement de produits
les produits destinés à la diététique. Commercialisation de montagne (appui à la nouveaux
semences sélectionnées (appui à la commercialisation) production).

Lancement d’un label pour le Couscous de Ksiba
Convention avec la CAM.
Mesures d’accompagnement Création d’une entité de promotion des produits issus de la transformation des céréales 
Organisation des foires à l’étranger (réseaux RME en Espagne, Italie)

69
ANALYSE AFOM - FILIÈRE CÉRÉALES

Atouts Faiblesses

•Réseau important de collecte des céréales (CAM) •Faible productivité principalement en Bour ;
•Disponibilité d’une main d’œuvre féminine •Non respect de l’assolement ;
•Savoir‐faire artisanal •Techniques culturales peu maîtrisées ;
•Diversité des produits de terroir transformés : pâtes •Difficultés d’approvisionnement en facteurs de production
alimentaires, couscous, semoule,… et d’écoulement des productions en zone de montagnes ;
•Ventes au niveau des foires : forte demande sur le produit •Difficultés de commercialisation pendant les campagnes de
•Expérience du commerce équitable : Convention entre l’association forte production ;
TIMOULILT‐Coopérative AFOUSS‐Association Marocaine du commerce •Absence d’infrastructure de stockage.
équitable‐Association italienne pour la production de 10 tonnes de •Fluctuation des prix de la matière première
couscous destinées à l’export •Difficulté d’approvisionnement en période de sécheresse
•Intervention des intermédiaires
Opportunités •Faible capacité d’autofinancement pour l’acquisition de la
matière première
•Forte demande sur le couscous : vente locale, hors région et même à •Coût de l’emballage plastique
l’export •Pertes de transformation : 25 Kg de farine produit 22 Kg de
•Convention avec les grandes surfaces pour la commercialisation des Couscous soit une perte de 12 % environ .
produits provenant des coopératives
•Forte volonté de développement de l’agriculture. Notamment le plan Menaces
Maroc Vert, les différents programmes d’appui au développement de la
petite et moyenne hydraulique, … •Réticence au regroupement dans le cadre de coopératives 
•Existence d’un potentiel de terres favorables, aptes au développement et notamment de commercialisation
à l’intensification de la production culturale

Par ailleurs, le Plan Agricole Régional (PAR) dans la partie analyse de la filière céréalière met l’accent sur la remise à niveau pérenne de la filière céréalière autour
d’une logique productiviste et sur des périmètres véritablement compétitifs. Plusieurs axes stratégiques prioritaires sont identifiés à savoir :
o Développement agressif de la céréaliculture de marché sur un « cœur productiviste »
o Concrétisation autour d’une première vague de 100‐200 projets d’agrégation
o Lutte contre la pauvreté dans le ‘’périmètre céréalier social’’ (Pilier II)
o Création d’acteurs Mid‐stream performants ‐ « super‐aggrégateurs » (modèle ‘’Bunge du Maroc’’)
o Restructuration de l’aval céréalier et des circuits d’importation
o Refonte graduelle de la doctrine et des conditions cadres de la filière autour de 4 actions prioritaires
La lutte contre la pauvreté dans le périmètre céréalier social (pilier II) du Plan Maroc Vert est déclinée en la réalisation des actions suivantes :
o Intensification et valorisation autour de l’agrégation sociale au niveau d’un périmètre de ~200.000 Ha en Bour favorable, avec un objectif d’accès au marché ;
o Lancement de projets de reconversion vers des cultures à plus forte VA (oléiculture) sur un périmètre de 500.000 Ha principalement en bour défavorable ;
o Intégration aux projets de diversification et développement de produits de niche (apiculture) dans les périmètres adaptés.

70
FILIÈRE OLEICOLE

ENAMONT EN AVAL

•L’olivier occupe 27%  de la superficie totale  •Une production annuelle moyenne de 100 000 


agricole de la région, soit environ 50 000  tonnes, soit 7% de la production nationale 
hectares plantés en olivier
•Un rendement de 3 tonnes/hectares 
•L’olivier représente la principale culture 
Superficie oléicole par UTA  supérieure à la moyenne nationale (1,5 
arboricole avec plus de 60% des plantations de la 
région. dans la région de Tadla Azilal tonnes/hectare)
•Une superficie de 45 000 hectares situés dans la  •Existence d’une infrastructure de 
plaine et le dir transformation importante : 1766 huileries et 
UTA 1 maasras, dont 86% traditionnelles ;
•L’existence d’agrégateurs potentiels dans la  36% 28%
Région à savoir : •Projets intégrés importants dans la région 
UTA 2
•Agrohealth avec 270 Ha, Oléacapital avec 2000  avec l’existence de trois agrégateurs totalisant 
Ha, Agroplus avec 700 Ha 7%
une superficie de 2970 hectares, soit 6%  de la 
UTA 3
•La création d’une association des Producteurs  superficie oléicole de la région.
29%
des Olives englobant tous les oléiculteurs de la  UTA 4
région (25 000) en 2006

•Formation de tailleurs regroupement des petits producteurs en coopératives de productions d’huile d’olives. Ces coopératives
permettent de rassembler l’ensemble des efforts pour l’acquisition de nouveaux matériels agricoles de
A d’arbres. Il s’agit d’un plan de
formation destiné aux jeunes traitement et récolte et modernisation des unités de trituration de l’huile d’olive (appui à la production)
G agriculteurs et jeunes chômeurs Création de petites sociétés de valorisation des produits annexes de l’huile d’olive
dans la région en les Unité de triage des olives 
R regroupant soient en Coopérative de conserve d’olives et notamment  conservation artisanale des olives (sans  conservateurs) 
association de prestation de Organisation du circuit de commercialisation en amélioration l’accès au marché et en diversifiant les
service soient en tant que produits finis de l’oléiculture (Appui à la commercialisation)
Nouveaux produits : mélanges olive, huile d’olive et plantes médicinales
tailleurs travailleurs

Création de label de terroir
Effet agrégation : Commercialisation à travers des groupements de coopératives 
Mesures d’accompagnement Commercialisation  de l’huile d’olive mise en bouteille et des conserves d’olives à travers les grandes surfaces

71
ANALYSE AFOM - FILIÈRE OLEICOLE

Atouts Faiblesses
•Production
•la principale espèce arboricole fruitière de la Région Tadla Azilal (60% des •Faible rendement (2 à 3 T/Ha) pour le potentiel de la région (7
plantations). T/Ha) ;
•7% de la superficie oléicole nationale,15% de la production nationale •Dispersion des plantations : 50% de la superficie plantée en
d’olive et 13% de la production nationale d’huile. irrégulier ;
•Agronomique •Nombre important de vergers de très petites tailles en plantation
•Adaptation de l’olivier au contexte pédoclimatique de la région; régulière ;
•Récolte étalée de fin septembre à fin février permettant un •Forte dominance de l’irrigation gravitaire et faible
étalement des activités de transformation; investissement dans la reconversion du système d’irrigation
•Existence d’un savoir faire des agriculteurs; gravitaire en localisé ;
•Lutte contre l’érosion hydrique en zone de montagne •Faible diversité variétale.
•Faible besoin en eau par rapport aux autres cultures; •Commercialisation :
•Economique : •Circuits de commercialisation désorganisés et multiplicité des
•Filière qui génère 2 millions de journées de travail par an; intermédiaires d’où un manque à gagner pour l’agriculteur de 1,5
•Création d’une activité économique importante dans la région durant la à 2 Dh/Kg ;
période de récolte et de trituration; •Structure insuffisante des points de collecte des olives;
•Transformation : Existence d’une infrastructure de transformation •Absence de Label de qualité propre à la région;
importante : 1766 huileries et maasras, dont 86% traditionnelles •Transformation
•Organisation et Partenariat : •Dominance des unités traditionnelles de trituration (86%) ;
•Existence d’un Comité Technique Oléicole Régional du Tadla ; •Acidité de l’huile non maitrisée d’où une huile difficile à
•Existence d’une Association des Producteurs des Olives créée en 2006. commercialiser ;
•Manque de traitement des sous produits des olives, ce qui
Opportunités engendre un impact négatif sur l’environnement.
•Organisationnel
•Avantages du plan national oléicole et du Maroc vert, assistance de la •Absence d’un cadre interprofessionnel
FAO et du COI. •Absence de source de financement de l’association des
•Possibilités d’extension de la superficie oléicole ; producteurs d’olives
•Fort potentiel d’augmentation des rendements à l’hectare pour atteindre
le potentiel de la région (plus de 7 T/Ha); Menaces
•Secteur de transformation en cours de modernisation avec installation •Instabilité des prix.
d’importants projets intégrés. •Difficulté de respect des normes de qualité (traçabilité, HACCP)

Le Plan Maroc Vert préconise « une augmentation nécessaire des ambitions et un renforcement des moyens de développement avec comme objectif la multiplication
par 4 de la valeur de la production, le développement de débouchés dans une perspective de valorisation durable accompagné d’une plus forte intégration amont‐aval
et spécialisation».

72
FILIÈRE MARAICHAGE - SÉSAME

ATOUTS
Faiblesses
•90% de la superficie nationale ;
•90% de la production nationale.
•Culture bien adaptée aux conditions pédoclimatiques de la  •Niveau de rendement réalisé faible (0.8 T/Ha)
zone ;
•Faible recours aux techniques modernes de production
•Temps d’occupation du sol très court (4 mois);
•Circuit de commercialisation non organisé
•Existence d’un savoir faire des agriculteurs ;
•Faible valorisation du produit
•Diverses utilisations du sésame 
•Absence d’organisation professionnelle.
•Facilité d’écoulement du produit ;
•Présence importante des intermédiaires qui bénéficient 
•Existence d’un marché très dynamique et prometteur; de meilleures marges ;
•Diversification d’utilisation du produit •absence d'étude de la filière à l'échelle nationale 
•absence de dotations en eau allouées à la culture
OPPORTUNITES •Absence d’infrastructure de conditionnement;
•Absence d’une stratégie de marketing 
•Produit porteur de la région et possibilités d’extension de la  (distribution,……..).
superficie sésame ;
•Fort potentiel d’augmentation des rendements à l’hectare pour 
atteindre une moyenne de 2 T/Ha
•Facilité d’écoulement du produit ;
•Création d’une valeur ajoutée importante : culture 
rémunératrice dans la région;

Création de coopératives de production de sésame.
A Regroupement des agriculteurs en coopératives pour la commercialisation des produits de sésame. 
G Ateliers pour extraction d’huile de sésame
Préparation de confiserie à base de sésame.
R Ateliers de nettoyage et de conditionnement

73
FILIÈRE CAROUBIER

Le caroubier est un produit du terroir dans la région de Tadla Azilal. La filière est caractérisé par :

AMONT AVAL (PRODUCTION ET 
COMMERCIALISATION)

•La superficie totale en caroubier représente •Rendement en graines des caroubes


8% de la superficie totale utile de la marocaines (18% en moyenne)
région, soit environ 6000 hectares comparativement aux caroubes des autres
•Par UTA, la concentration du caroubier est pays producteurs dont le taux de graines ne
principalement dans l’UTA 3 et l’UTA 4 dépasse pas 9 à 12%.
respectivement 85% et 15%. •La contribution du secteur s’élève à 15% de
•75% de la superficie est constituée de males la production nationale. A noter que le
non productifs nécessitant un greffage ; Maroc est le premier pays exportateur
•La contribution du secteur s’élève à 15% de mondial de caroubier et second producteur
la production nationale; mondial après l’Espagne.
•Existence au niveau de la région de 2 •Selon une étude réalisée par l’INRA de Tadla
pépinières de production de plants de Azilal, le caroubier dégage une une marge
caroubier de bonne qualité (distribution de moyenne de l’ordre 7 360 dh soit 260
plants gratuits aux agriculteurs); dh/arbre par producteur

A
Achat du matériel de transport du produit caroubier (Appui à la commercialisation)
G Ateliers d’égrainage et de broyage et d’ensachage
R
Formation des greffeurs. Cette formation peut être dispensée par l’INRA de la région en partenariat
avec les services des eaux et des forêts, la wilaya de la région et la société civile.
Organisation des circuits de commercialisation.
Mesures d’accompagnement
Etablissement de contrats avec les utilisateurs industriels.

74
ANALYSE AFOM - FILIÈRE CAROUBIER

Faiblesses

•75% du potentiel de production non exploité : sous


Atouts valorisation de la production régionale
•15% de la production nationale; •variété mâles nécessitant un greffage
•Conditions climatiques et édaphiques favorables •Une production faible 4 000 tonnes dont 1 000 tonnes
proviennent du domaine forestier, les 3 000 tonnes des
•Haut rendement en graines des caroubes marocaines (18% en terrains privés
moyenne) comparativement aux caroubes des autres pays
producteurs dont le taux de graines ne dépasse pas 9 à 12% •Faible maîtrise de l’opération de greffage et
méconnaissance du sexe de l’arbre avant l’entrée en
•Longévité et pouvoir de lutte contre l’érosion et la sauvegarde production
des ressources naturelles
•Absence d’unités modernes de production de caroubier;
•Forte rentabilité de la culture
•Absence d’unités de transformation de la production
•Existence au niveau de la région de 2 pépinières de production
de plants de caroubier de bonne qualité (distribution de plants •Entrée en production lente;
gratuits aux agriculteurs) •Circuit de commercialisation non organisé
•Organisation des producteurs en coopératives : trois •Complexité de la réglementation de la commercialisation
coopératives de caroubier récemment créées et du transport de la production
•Une densité moyenne à l’hectare de 20 arbre/ha au lieu de
300 arbres/ha
Opportunités •Faible organisation professionnelle
•Fortes possibilités d’extension de la superficie plantée •Vente aux intermédiaires à prix faible 3 à 7 Dh le Kg de la
caroube non transformée
•Utilisations diverses des produits : industrie
alimentaire, industrie pharmaceutique, cosmétique fabrication
d’aliments de bétail … Menaces
•Forte demande du marché mondial sur la production de
caroubes et notamment la graine de caroube •Vente par les propriétaires des terrains privés
•Octroi récemment par les services des eaux et forêt d’une •Commercialisation soumise à une autorisation des eaux et
autorisation aux coopératives pour la commercialisation de la forêt après inventaire et estimation de la production par
caroube les services concernés

75
FILIÈRE AMANDIER

AMONT
AVAL PRODUCTION ET 
•6% de la SAU de la région, soit environ 11 000 hectares COMMERCIALISATION
•90% des arbres d’amandier est concentrée dans l’UTA 4
et 10% dans l’UTA 3. •2% du chiffre d’affaires de l’ensemble de la
•Conditions climatiques favorables production agricole dans la région
•Dominance des arbres issus de semis direct engendrant •Récolte se fait globalement de manière
une grande hétérogénéité génétique au niveau des artisanale
vergers d’amandier (problèmes d’inter pollinisation) ; •Circuit de commercialisation peu organisé
•Il s’agit d’un produit de terroir. et les ventes se font de manière
traditionnelle (vente dans les souks)

A
Extraction d’huile
G Triage, calibrage et ensachage.
Amandes grillées (amuse gueule)
R
Faiblesses
Atouts
•Dominance des arbres issus de semis direct engendrant une 
grande hétérogénéité génétique au niveau des vergers 
•Large pouvoir d’adaptation avec la majorité des contextes  d’amandier (problèmes d’inter pollinisation)
de culture présents
•Irrégularité et dispersion des plantations
•Valorisation des terres agricoles marginales et lutte 
•Faiblesse des travaux d’entretien des plantations 
contre l’érosion des terrains en pente (taille, fertilisation, traitements phytosanitaires) 
•Source importante de revenu pour les producteurs, vu les  •Absence d’organisations professionnelles dans le secteur 
prix rémunérateurs des amandes capables d’améliorer la commercialisation de la production et de 
promouvoir la valorisation de la production.
Opportunités
Menaces
•Grande possibilité d’extension de la superficie de 
l’amandier au niveau de la région; •Aléas climatiques notamment la faiblesse et l’irrégularité des
•Forte demande sur l’huile d’amande précipitations et les gelées printanières qui affectent
énormément la production.

76
FILIÈRE GRENADIER

AVAL 
AMONT PRODUCTION ET 
•45% de la production nationale. COMMERCIALISATI
•Représente 1% de la ON
•Production moyenne de 25 T/ha, soit le double que la production moyenne nationale à l’hectare.
SAU de la région •La production avec 823 vergers, soit 90 000 emplois directs et une valeur de production de 14 Millions de Dh.
•30% de la superficie  •Variété adapté à la région (connue sous le nom de Sefri) qui bénéficie d’une large notoriété 
nationale avec 1 410 
ha. •Le grenadier permet la valorisation des zones arides et des sols salins et c'est un produit qui bénéficie d'une 
communication, notamment à travers un festival local des grenades, à Ouled Abdellah
•Un produit de terroir 
•Le mode d’irrigation contribue sensiblement à la variation du rendement obtenu (Rendement de 14 000 dh/ha dans les 
zones d’irrigation gravitaire et 60 000 dh/ha dans les zones à irrigation gouttes à gouttes selon l’étude sur les produits 
de terroirs)
•85% de la production est vendue sur pieds, le prix de vente est de 1 à 2,5 dh/kg (selon la même étude sur les produits 
de terroir).
•le bénéfice net moyen dégagé par les intermédiaires est de 77 000 dh/campagne, ce qui est équivalent à 5 ha de 
production (selon la même étude sur les produits de terroir)

A création de coopératives pour la valorisation des produits de grenadier qui s’éclatent en produits de jus ou de d’autres produits dérivés  (Appui à la 
production )
G Organisation des producteurs en coopératives de production et de commercialisation des produits de grenadier (appui à la commercialisation)
R Valorisation des écorces de grenadines

Atouts Faiblesses
•Première région productrice du Royaume •Rendement de 22,5 T/Ha, faible pour un potentiel 
•30% de la superficie nationale  et 45% de la production régional de 40 T/Ha ;
•Existence d’un savoir faire des agriculteurs •Faible maîtrise de la protection phytosanitaire
•Meilleurs rendements et meilleure qualité de la production sur le plan national •Dominance de l’irrigation gravitaire (95%)
•Création d’une valeur ajoutée importante : culture rémunératrice •Circuit de commercialisation non organisé
Opportunités •Dominance de la vente sur pieds (plus de 90%)
•Conditions climatiques et édaphiques permettant d’atteindre des  •Manque d’infrastructures de conditionnement
performances importantes;  •Absence d’organisation professionnelle
•Possibilités d’extension de la superficie ;
•Possibilités d’export Menaces
•Fort potentiel d’augmentation des rendements à l’hectare pour atteindre le  •Restriction en eaux d’irrigation
potentiel de la région (Près de 40 T/Ha).

77
FILIÈRE MARAICHAGE - NIORA

Faiblesses
Atouts
•Rendement faible (22 T/Ha) par rapport aux potentialités de la 
•86% de la production nationale région (35 T/Ha)
•78% de la superficie nationale •Faible niveau technique (irrigation et protection contre le 
•Création de l’emploi : environ 130.000 j/an phytophtora) 
•Création d’une activité importante dans la région  •Dominance de l’irrigation gravitaire
durant la période de récolte et séchage de la  •Exclusivité de la vente sur pieds (100%): impact négatif sur le 
production  revenu de l’agriculteur
•Conditions climatiques et édaphiques permettant  •Manque d’infrastructures de conditionnement et emballage de 
d’atteindre des performances importantes;  la production
•Existence d’un savoir faire des agriculteurs; •Absence d’organisation professionnelle
•Meilleurs rendements et meilleure qualité de la  •absence d'étude de la filière à l'échelle nationale 
production sur le plan national; •Circuit de commercialisation non organisé;
•Prédominance de la vente sur pieds (100%) : impact négatif sur 
le revenu de  l’agriculteur.
Opportunités
•Sous valorisation de la production régionale, malgré l’existence 
•Possibilités d’extension de la superficie d’unités traditionnelles de transformation de la production;
•Fort potentiel d’augmentation des rendements à  •Le séchage de la production s’effectue dans des conditions 
l’hectare pour atteindre le potentiel de la région  hygiéniques déplorables; 
(Près de 35 T/Ha) en vert;  •Manque d’infrastructures de conditionnement et emballage de 
•Création d’une valeur ajoutée importante; la production.

Menaces

•Dépendance vis‐à‐vis des unités  industrielles
•Suppression des dotations en eau allouées à la culture

A Appui à la production : Création de coopératives de production de Niora.
Appui à la commercialisation : regroupement des agriculteurs en coopératives pour la commercialisation des produits de Niora. 
G Unités de broyage et d’ensachage
R Unités de préparation de sauce à base de Niora.

78
FILIÈRE PLANTES AROMATIQUES ET MEDICINALES

Faiblesses
Atouts

•Vente au détail à prix faible au niveau des souks et au 
•Recensement d’une vingtaine d’espèces de plantes  bord de la route qui mène vers Azilal
aromatiques et médicinales 
•A l’exception du Laurier, le prélèvement des autres 
•Le prélèvement du 2/3 du laurier est autorisé par les  espèces n’est pas réglementé actuellement par  les 
services des eaux et forêt  services des eaux et forêt  
•Disponibilité des ressources  et d’une main d’œuvre  •Non valorisation du potentiel existant en terme de 
féminine  transformation des plantes aromatiques et médicinales 
•Vente aux enchères  du laurier organisée par les  existantes au niveau de la région  
services des eaux et forêt   •Aucune coopérative de transformation au niveau de la 
région malgré l’abondance des ressources

Opportunités
Menaces

A
Création de coopératives féminines de transformation : extraction d’essences et mises en bouteille (essence de 
G AGR potentielles
thym, menthe, lavande, coquelicot,…)
R Fabrication de tisanes en sachets
Culture des certaines plantes aromatiques et médicinales à forte valeur ajoutée (Safran, rosier,…)
Mesures d’accompagnement Appui à la commercialisation à travers les coopératives 
Participation aux foires

79
FILIÈRE AGRUMICOLE

EN AMONT EN AVAL (PRODUCTION) AVAL : COMMERCIALISATION 


ET CONDITIONNEMENT

•Superficie totale des vergers des  •Les produits agrumicoles dans la


•Environ 70% de la production est
agrumes représentent environ 6% de  région sont :
vendue sur pieds.
la SAU totale, soit environ 12 000  •Maroc
hectares  •Environ 60% de la production est
Late, Navels, Clémentine, Autres
destiné à l’export.
•Ces vergers sont concentrés  Variétés
principalement dans l’UTA 1 et l’UTA 2  •Environ 40% de la production est
•La Région occupe la troisième place
respectivement 67% et 32% et 1%  destinée aux stations de
en matière de production
dans l’UTA 3. conditionnement.
d’agrumes du Royaume derrière le
•58% de la superficie agrumicole est  Souss Massa et le Gharb, avec plus •Plus de 80% de la production est
équipée en système d’irrigation  de 268.000 T annuellement conditionnée au niveau des stations
Goutte à Goutte. de Casa.
•Production représente 17% de la
•Les conditions climatiques et  production nationale.
édaphiques permettent d’atteindre  •Le rendement moyen à l’hectare est
des performances importantes égal à 23 T.

A Unité de fabrication de confiture à la traditionnelle.
Extraction d’eau de fleurs d’orange
G Formation de tailleurs d’arbres fruitiers permet de mettre à disposition de la filière de personnes qualifiées pour l’amélioration de la 
R production. 

•La filière agrumicole dans la région de Tadla Azilal est une filière organisée en amont et peu en aval.
•Le processus de production semble maitrisé puisqu’il s’agit des exploitations agricoles qui utilisent la mécanisation et les techniques modernes de
production (goutte à goutte, fertilisation,…)
•Les rendements obtenus sont encourageants et l’existence d’exploitation pilote permet de généraliser le savoir faire pour obtenir les meilleurs
rendements.
•La commercialisation se fait majoritairement sur pieds (70%). C’est à ce niveau que des efforts d’organisation du circuit de commercialisation
sont sollicités (mettre les infrastructures de stockage et de conditionnement, faire intervenir la coordination de la récolte, mettre un arsenal
institutionnel (genre union de producteurs des agrumes) en vue de gérer les récoltes et tirer profit de la vente directe à la fois pour l’export et le
marché national (conditionnement).
•La filière agrumicole est peu porteuse d’activité génératrice de revenu.

80
ANALYSE AFOM - FILIÈRE AGRUMICOLE

Atouts
•Le verger représentant  15% de la superficie nationale 
agrumicole. Faiblesses
•La troisième place en matière de production  d’agrumes du 
Maroc
•Production et récolte  étalées le long de l’année d’Octobre à  •15% des plantations dépassant 35 ans d’âge doivent être 
Juin; renouvelles
•Existence d’un savoir faire des agriculteurs et  •Rendement faible (23 T/Ha) pour un potentiel de (60 T/Ha) ;
d’exploitations pilotes avec des rendements très élevés; •Circuit de commercialisation non organisé
•58% de la superficie agrumicole est équipée en système  •La vente sur pieds (70%) impacte négativement le revenu des 
d’irrigation Goutte à Goutte; agriculteurs ;
•Fort potentiel d’augmentation des rendements à l’hectare  •Capacité de conditionnement insuffisante dans la région : 
pour atteindre le potentiel de la région (60 T/Ha); 13.780 T (5% de la production régionale) ;
•Bonne qualité du Navel et Maroc Late : coloration et gout  •Absence de Label de qualité propre à la région surtout pour la 
leur permettant la   possibilité d’avoir un Label régional; Navel et la Maroc Late (goût et coloration typique) ;
•10% des exportations marocaines en 2006/2007 •Faible implication des organisations professionnelles

Opportunités Menaces
•Conditions climatiques et édaphiques permettant  •Vieillissement du verger
d’atteindre des performances importantes;  •Restrictions en eau d’irrigation
•Possibilités d’extension de la superficie agrumicole ;

81
FILIÈRE SUCRIERE

Caractéristique de la  EN AMONT  EN AVAL 


filière betterave à sucre 

•23% de la production  •La superficie cultivée en betterave à sucre  •La production des 


totale nationale, soit  représente 6%  de la superficie agricole utile  cultures sucrières se 
896 000 tonnes de la région, soit environ 14 000 hectares.  situe actuellement en 
•28% de la superficie  •La superficie cultivée par la betterave dans la  moyenne à 3,1 millions 
totale nationale, soit  région représente 28% de la superficie totale  de tonnes pour la 
17 000 tonnes betteravière à l’échelle nationale. betterave et 0,90 
•Production en sucre  million de tonnes pour 
•La culture de la betterave est concentrée 
couvrant 48% du  la canne.
dans les UTA 1 (72%), l’UTA 2 (24%) et l’UTA 
besoin du marché  3 (4%) •Production régionale 
national. en sucre couvre 48% 
•La filière compte environ 80 000 
du besoin du marché 
agriculteurs. Ces agriculteurs sont organisés 
national.
au sein de l’UNAPPSM (Union Nationale des 
Associations des producteurs des plants  •L’infrastructure de 
sucrières du Maroc) transformation est 
constituée de la 
•La superficie moyenne par agriculteur est 
sucrerie du Tadla 
égale à  1 ha/ agriculteur
(SUTA), d’une capacité 
•L’encadrement des betteraviers, au nombre  de traitement de 7.500 
de 7.800, est opéré par les Services du  T/J
MAPM (ORMVAT, DPA de Béni Mellal), la 
SUTA et l’Association des Betteraviers du 
Tadla.  

Pas d’AGR

82
FILIÈRE SUCRIERE

ATOUTS
CONTRAINTES
Agronomiques
•Tête d’assolement avec des impacts agronomiques favorables (fertilité et nettoyage du 
sol,…);  Entraves au développement
•Existence d’un réseau important de sociétés spécialisées en travail du 
sol, d’approvisionnement et de services; •Faiblesse des rendements: 58% des 
•Existence d’un savoir faire des agriculteurs et d’exploitations pilotes avec des  agriculteurs réalisant des rendements 
rendements très élevés; inférieurs à 40 T/Ha;
•Amélioration des rendements avec une adhésion des agriculteurs; •Faible développement de la culture 
•Existences des outils d’appui pour la recherche et développement : station Od Gnaou et  monogerme;
Laboratoires de l’ORMVAT et ferme de l’ABT. •Dominance de l’irrigation gravitaire;
•Mécanisation limitée de la culture;
Economiques
•Ecart important entre rendement 
•Culture intégrée : Financement garanti; moyen global (53 T/ha) et le potentiel 
•Création de 4,5 millions journées de travail; réalisé de la région (100 T/Ha);
•Le revenu moyen de la culture par Ha est de 12.000 Dh/Ha.  •Faible taux d’encadrement de la 
•Produits secondaires : pulpe, mélasse, feuilles et collets de la betterave. culture : 800 Ha/agent contre 100 
Ha/agent chez les exploitations 
Industriels pilotes;
•Accroissement de capacité de traitement de la SUTA de 7500 T/j (2008) à 12000 T/j  •Faible implication des organisations 
(2012); professionnelles dans l’encadrement.
•Investissement important pour la rénovation et la modernisation de différentes 
installations de traitement:
Actions à entreprendre
•Informatisation du centre de réception;
•Automatisation des différents systèmes et processus
•Dans le cadre de contrat 
•Extension de la capacité de traitement
programme, et qui concernent les 
différents  maillons de la filière 
Partenariat portent essentiellement sur la mise 
•Existence d’un cadre de partenariat efficace avec fixation d’objectifs et d’interventions  en œuvre de plans régionaux de 
des différents opérateurs; développement des cultures 
•Filière organisée à travers un Comité Technique Régional du Sucre du Tadla (CTRST); sucrières.
•Convention régionale conclue en juillet 2008.

83
FILIÈRE LAIT

EN AMONT EN AVAL

•Un cheptel bovin laitier important qui compte plus de 95 000 vaches  •Une production moyenne de 210 millions l/an


laitières.  •14% de la production laitière nationale.
•Une structure de collecte de lait assez développée sous formes de  •57% de la production collectée est industrialisée 
coopératives. En effet, les coopératives laitières occupent 67% de  •Un fort potentiel de production par les vaches de races 
l’ensemble des coopératives agricoles de la région dont plus de 95% se  pures.
trouvent dans les trois principales UTA (UTA 1, 2 et 3).   •Le lait produit est généralement de bonne qualité. Ce qui 
•70% du cheptel est de race améliorée. justifie la destination de 60% de la collecte laitière à la 
•Diversité des cultures fourragères sur 42.000 Ha. production du lait UHT.
•Le secteur est organisé à travers l’Association des Eleveurs du Tadla (AET). •Création de 3,5 millions journées de travail;
•Convention de partenariat entre les différents opérateurs  •L’importante infrastructure de collecte et de 
(ORMVAT, Centrale Laitière, AET) visant l’augmentation des volumes de lait  transformation existante sur place, notamment dans la 
collecté et l’amélioration de la qualité du lait zone de Grande Hydraulique, permet d’usiner 57% de la 
•Filière organisée à travers un Comité Technique Régional du Lait composé de  production.
la Wilaya de la Région, les Chambres d’Agriculture,  les Services extérieurs de  •Centrale Laitière, Safilait (Agro Plus)n Fromagerie 
MAPM, les Industriels et les Organisations Professionnelles  Laiterie du  Tadla (Halib Biladi)
•Existence d’un savoir faire des éleveurs et d’exploitations pilotes avec des  •Création d’un centre d’élevage de génisses de race pure 
rendements très élevés  au niveau de la ferme pilote de l’AET.  
•Importante couverture sanitaire du cheptel assurée par 35 vétérinaires dont  •Un circuit de commercialisation du lait maitrisé 
25 du secteur privé ; •Investissement important pour la création d’un tour de 
•Pratique de l’opération de contrôle laitier au niveau de 7 Unités Pépinières  séchage du lait par la Centrale Laitière d’une capacité de 
exploitant 3000 vaches laitières. 550 T de lait/j: 120 Millions  DH ;
•Insémination artificielle des vaches : 15% des réalisations nationales; •Possibilité de valorisation de la totalité de la production 
•126 coopératives regroupées au sein de l’association des éleveurs du Tadla régionale par la capacité de traitement actuelle des unités 
•Présence d’un opérateur national de transformations du lait : Centrale  industrielles (1185 T/J)
Laitière 

Appui à la commercialisation de  Action qui s’inscrit également dans le projet du PDRES est le Programme d’accès social aux 


A fromage de chèvre, fromages de  consommateurs les plus fragiles décliné en :
régime •Support focalisé à la consommation de produits laitiers par les populations les plus démunies; 
G Appui à la mise à niveau des laiteries ,  •Focalisation sur la distribution aux enfants dans les écoles préscolaire et primaire; 
R et création de label •Mise en place par l’Etat d’un système de subventions directes notamment à travers un système 
Transport de lait entre les coopératives de financement innovant (e.g., investisseurs sociaux).

84
ANALYSE AFOM - ANALYSE FILIÈRE LAIT

Atouts Faiblesse
•14% à la production laitière nationale •Productivité faible : 52% des éleveurs produisent moins de 2750
•L’importante infrastructure de collecte et de transformation l/vache/an et 20% n’atteignent pas les 1500 litres/vache/an ;
•Effectif important à prédominance race améliorée (70%); •Taux d’insémination artificielle insuffisant : 40%;
•Savoir faire des éleveurs, exploitations pilotes avec des rendements •Faible Taux d’encadrement : 1450 vaches/agent contre 100
très élevés; vaches/agent chez les exploitations pilotes ;
•42.000 Ha de cultures fourragères, dont 17% en maïs ensilé ; •Ecart important entre productivité moyenne des vaches de races
•Insémination artificielle des vaches : 15% des réalisations nationales; pures (4500 l/V/an) et le potentiel de la région (7000 L/V/an):
•Importante couverture sanitaire, 35 vétérinaires dont 25 du secteur manque à gagner de 2500 l/vache/an ;
privé ; •Coût élevé de l’alimentation, conjugué à la non maîtrise du
•Convention de partenariat entre l’ORMVAT, Centrale Laitière et l’ rationnement des vaches laitières ;
AET pour l’augmentation de la production et l’amélioration de la •Utilisation limitée des aliments composés dans l’alimentation du
qualité ; cheptel laitier (5500 T en 2007);
•Comité Technique Régional du Lait composé de la Wilaya, des •Seuls 57% de la production laitière sont collectés par les
Chambres d’Agriculture, des Services de MAPM, des Industriels et coopératives.
des organisations professionnelles ; •Absence d’un dépistage sanitaire obligatoire vis‐à‐vis de la
•Existence d’une Association dynamique des éleveurs du Tadla (AET). Tuberculose et la Brucellose Bovine ;

Opportunités Menaces

•3 opérateurs industriels dont 2 récemment crées : 1 en 2003 et 1 en •Filière menacée à cause de l’absence d’un dialogue constructif en
2006 ; interprofession entre les industriels et les producteurs.
•Possibilité de valorisation de la totalité de la production régionale •Prix du lait à la production faible et n’encourage pas les éleveurs à 
par la capacité de traitement actuelle des unités industrielles (1185 investir dans le secteur 
T/J) .

Le Plan Maroc Vert préconise un « Développement agressif de la filière laitière pour atteindre des standards internationaux, avec pour objectif 
4‐5 Mds de l’horizon 2020 à travers une meilleure intégration verticale de l’aval » . Quatre axes stratégiques prioritaires sont identifiés :
•Approfondissement de l’intégration verticale vers l’amont des agrégateurs (Modèle COPAG) actuels
•Développement de nouveaux projets aval (IDE, JV, acteurs existants)
•Plan de croissance compétitive de l’amont laitier sur 2 axes complémentaires
•Développement accéléré du modèle de fermes productivistes
•Aménagement des conditions cadres de la filière

85
FILIÈRE VIANDE ROUGE

EN AMONT
EN AVAL
•L’élevage ovin représente 7% du cheptel national estimé à 20 millions de têtes ovines. Autrement 
dit, 1.300.000 têtes ovines dominées par la race Sardi •11% de la production 
•L’élevage bovin représente 6% du cheptel bovin national estimé à 4 millions de têtes bovines. le cheptel  nationale de viandes 
bovin s’élève à 251.000 têtes dont 85% de race améliorée rouges avec 42.000 T 
de poids vifs/an
•L’élevage caprin représente 11% du cheptel caprin national estimé à 5 millions de têtes caprines, soit 
580.000 têtes caprines •95% de la production 
•Existence d’une Association Régionale des Producteurs de Viandes Rouges, créée en Novembre 2007 qui  de viande régionale 
constitue une assise organisationnelle très importante pour la relance de la filière ; provienne des 
•Existence de deux groupements d’éleveurs d’Ovins et de Caprins (ANOC) composés de 120 éleveurs 
exploitations familiales
exploitant 110.000 brebis de race Sardi. •1/3 de la production 
•Abondance des cultures fourragères qui couvrent 42.000 Ha ; de la production 
•Existence d’un espace sylvo‐pastoral de 776.950 Ha offrant des disponibilités importantes en UF;
régionale abattue à 
Casablanca 
•Nombre importants d’abattoirs : 51 abattoirs dont 42 ruraux.  
•Création de 2 millions 
•Existence d’une unité de charcuterie ( SOPROFRAM ).
de journées de travail 
•Croissance automatique de la production de viande induite par l’amélioration de la race au niveau du cheptel  par an;
laitier
•Valeur de production : 
•Accompagnement de la croissance productiviste du PMF combiné lait‐viande – Généralisation du modèle 
1,25 Milliards de 
COPAG
Dirhams par an.
•Croissance de la production de viande au niveau des fermes productivistes
•Développement de 5‐10 élevages productivistes spécialisés dans la viande (modèle Adarouch)
•Développement de l’agrégation sociale autour de 100‐200 projets (modèle ANOC) pour les ovins et caprins

A Unités de salaisons 
Boyauderies
G Développement de l’élevage de chèvre local
R Développement de l’agrégation sociale autour de 100‐200 projets (modèle ANOC) pour les ovins et caprins

Appui aux éleveurs pour mieux développer la filière par l’Introduction de race améliorée, la vente d'aliments de 
Mesures d’accompagnement bétail et les Soins vétérinaires

86
ANALYSE AFOM - FILIÈRE VIANDE ROUGE

Atouts

•Un effectif important de cheptel : bovins : 251.000  Faiblesses


têtes, ovins  1300000, caprins : 580.000 
•11% de la production nationale de viandes rouges avec  •Absence d’une stratégie d’approvisionnement des éleveurs 
42.000 T de poids vifs/an; engraisseurs en aliments de bétail à des prix préférentiels
•Abondance des cultures fourragères qui couvrent 42.000  •Méconnaissance de l’intérêt de l’aspect sanitaire par les 
Ha ; éleveurs engraisseurs
•Existence d’un espace sylvo‐pastoral de 776.950 Ha  •Absence des normes techniques et d’hygiènes requises 
offrant des disponibilités importantes en UF; dans la quasi totalité des abattoirs de la Région
•Nombre importants d’abattoirs : 51 abattoirs dont 42  •Faible implication des Organisations Professionnelles
ruraux.  
•Existence d’une Association Régionale des Producteurs de  Menaces
Viandes Rouges et de  deux groupements d’éleveurs 
d’Ovins et de Caprins •Dégradation des parcours en raison de la surexploitation et 
l’absence d’intervention d’amélioration pastorale 
•Défaillance des circuits de commercialisation du 
Opportunités bétail, caractérisés actuellement par la multiplicité des 
intermédiaires et la spéculation ; ce qui entrave le 
•Financement par les AMC, INDH et ADS développement du secteur d’embauche

• Le Plan Maroc Vert préconise une « Amélioration drastique de l’offre qualité –prix de viande bovine pour les consommateurs Marocains»
basée sur une intervention forte sur l’ensemble de la chaîne de valeur

• Piste de développement de la filière (ce que propose le PAR)


ƒDéveloppement de l’abattage moderne et de la valorisation de viandes bovines y.c. projets Intégrés
ƒDéveloppement de la distribution moderne de viandes
ƒProgramme national de sécurisation sanitaire du cheptel et de qualité des viandes
ƒMise en place de l’interprofession et responsabilisation autour de 4 thèmes
ƒDéveloppement accéléré de la distribution moderne.

87
FILIÈRE VIANDE BLANCHE

EN AMONT
EN AVAL
•Activité principale pour la sécurité alimentaire du pays en protéines  d’origine 
animales en raison des prix relativement bas par rapport aux  autres denrées  •Valeur de la production : 198 Millions de 
alimentaires; Dirhams par an.
•Activité avicole adaptée aux conditions climatiques de la région (Elevage hors sol); •Création de 327000 journées de travail par 
•Existence de 164 unités d’élevage avicole avec une capacité de 2 238 500  an.   
poussins et une production  de 15 200 Tonnes par an ;
•126 unités  ont été agréées après avoir satisfait toutes les normes techniques et 
sanitaires de mise à niveau requises par la loi 49/99 régissant le secteur avicole;  

création de coopérative pour la production et la commercialisation de produits poulet et Œuf Bedli (appui à la Mesures 
production) . Le développement de l’agrégation sociale autour d’environ 200 à 300 projets intégrés Poulet BEldi
A constitue un levier important pour l’économie sociale. Ce projet est décliné en :
d’accompagnement
Assurer le financement dans 
G Développement de l’agrégation sociale des élevages traditionnels; émergence d’agrégateurs sociaux
le cadre des AMC, l’INDH et 
notamment sous forme de coopératives; prise en charge de 4 rôles (fourniture des
R intrants, financement, encadrement technique et commercialisation notamment autour de labels qualité et de ADS.
marques).

Faiblesses
Atouts
•Non Maîtrise de la gestion technique et sanitaire des élevages
•Activité avicole adaptée aux conditions climatiques de la région  •Non organisation du circuit de commercialisation de volaille qui connaît 
(Elevage hors sol); des fluctuations très importantes sur les prix des produits avicoles ce qui 
décourage les investisseurs et donc le développement de la filière ; 
•Existence de 164 unités d’élevage avicole avec une capacité de 
2 238 500 poussins et une production  de 15 200 Tonnes par an ; •Absence d’infrastructures d’abattage répondant aux normes techniques 
et sanitaires requises et permettant la valorisation des viandes 
•126 unités  ont été agréées après avoir satisfait toutes les 
blanches ;
normes techniques et sanitaires de mise à niveau requises par la 
loi 49/99 régissant le secteur avicole •Absence d’une Association Professionnelle Régionale des éleveurs 
avicoles

Opportunités
Menaces
•Source principale pour la sécurité alimentaire de protéines 
d’origine animales. •Non application et non généralisation de la mise à niveau des unités 
d’élevage avicoles conformément aux recommandations de la loi 49/99;
•Des prix bien inférieurs à ceux de la viande rouge

88
FILIÈRE MIEL

EN AVAL
EN AMONT
•Un produit phare étant le miel d’Euphorbe
•Le miel dans la région est un produit de •Une production annuelle de plus de 260 tonnes
terroir dont 27%, provenant d’Azilal, est considérée
•La superficie de l’euphorbe s’étale sur comme production de terroir
plus de 9000 ha. •Activité se prêtant bien à l’intensification sans
•La région Tadla Azilal dispose d’un rucher nécessiter de grandes superficies agricoles ;
de près de 48000 unités •Marge d’intensification très importante
•Conditions climatiques parfois pouvant atteindre 25 kg/ruche contre une
défavorables ; moyenne actuelle inférieure à 8 kg.
•Richesse et diversité de la flore •Absence de risque de phytosanitaires sur les
mellifère selon l’altitude donnant lieu à essaims d’abeilles
des miels typiques d’Euphorbe de thym •Produits du miel sont biologiques
et de Montagne (multi‐fleurs) ; •Une commercialisation surtout destinée au
•Plus de 520.120 ha de forêt et parcours marché national. Le prix et le marché sont très
avec une diversité d’espèces florales ; prometteurs.
•Système de culture à espèces végétales •Existence de tradition de consommation du
variées ; miel et marché national et international très
porteur avec une forte demande des miels
locaux à prix très rémunérateurs ;
•Activité fortement génératrice de revenu aussi
bien pour les hommes que pour les femmes.

A Création de coopérative spécialisée en apiculture pour développer et redynamiser le secteur et assurer l’encadrement des petits 
apiculteurs 
G Fabrication de ruches ; transport pour la transhumance.
R Vente des abeilles en ruche

Mesures  Nécessite une démarche de valorisation


d’accompagnement Créer un label produit terroir

89
FILIÈRE MIEL

Atouts

• 60 tonnes dont 27% provenant d’Azilal


• Richesse et diversité de la flore mellifère selon l’altitude
donnant lieu à des miels typiques d’Euphorbe de thym et Faiblesses
de montagne (multi‐fleurs) ;
• Plus de 520.120 ha de forêt et parcours avec une •Conditions climatiques parfois défavorables
diversité d’espèces florales ; •Faiblesse du niveau de technicité apicole
• Système de culture à espèces végétales variées ; •Dominance d’élevage traditionnel à colonies d’abeille
• Marge d’intensification très importante pouvant locale peu productives
atteindre 25 kg/ruche contre une moyenne actuelle •Absence de programme spécifique au
inférieure à 8 kg ; développement de l’apiculture
•Organisation professionnelle très limitée et
• Existence de tradition de consommation du miel et défaillante
marché national et international, avec une forte
demande des miels locaux à prix très rémunérateurs ;
• Activité fortement génératrice de revenu aussi bien pour Menaces
les hommes que pour les femmes.
•Maladie de la varoise
• Pratique de la transhumance •activité de fraude touchant la commercialisation
• Existence d’une compétence professionnelle

Opportunités

• Prix et marché très prometteurs ;
• Activité se prêtant bien à l’intensification sans nécessiter 
de grandes superficies agricoles ;

90
SYNTHESE FILIERES AGRICOLES

L’analyse de la chaîne de valeur des filières agricoles dans la région montre que les principales filières porteuses d’AGR et qui sont
Production
en relation avec le développement de l’économie sociale dans la région sont :
végétale
LA CÉRÉALICULTURE
•L’analyse de la chaîne de valeur montre que la filière céréaliculture est porteuse d’AGR et par conséquent présente un lien avec
l’économie sociale. Il s’agit de greffer des AGRs en amont et en aval de la chaîne :
•En amont : Organisation de l’approvisionnement en semences et intrant (coopérative ou association d’approvisionnement en intrant
agricole).
•En aval : ‐ La transformation du blé dur et de l’orge en produits à valeur ajoutée 
•‐ La commercialisation des produits dérivés de la céréaliculture

L’ARBORICULTURE FRUITIÈRE (La filière oléicole, les rosacées (pommier, grenadier, amandier). 
•Ces filières sont porteuses d’AGR et promettent un développement de l’économie solidaire en faisant greffer des AGR en amont de la 
chaîne et en aval, à savoir :
•Constitution de groupe de personnes (sociétés) pour la taille de l’olivier, la vulgarisation des techniques  de production et d’entretien des 
arbres fruitiers 
•Le regroupement des producteurs en coopératives actives dans la transformation des produits annexes à l’huile d’olive. 
•L’organisation de circuit de commercialisation (la vente des produits se fait dans 70% sur pieds ce qui entraîne une perte dans la valeur 
ajoutée pour les producteurs)
•La formation des jeunes greffeurs pour le caroubier

LA FILIÈRE MARAÎCHAGE
•dominée par les cultures de Niora, le Sésame deux produits terroir est également porteuse d’AGR. La chaîne de valeur des  filières (Niora
et sésame) permettent de greffer une série d’AGR potentielles en amont et en aval de la filière, notamment :
•Réorganisation du tissu de producteur de Niora et sésame en coopérative de production 
•Appui à la commercialisation des produits finis des filières Niora et Sésame 
•Création de coopératives féminines de transformation : extraction d’essences et mises en bouteille (essence de 
thym, menthe, lavande, coquelicot,…)
•Fabrication de tisanes en sachets
•Pour la production animale 
91
SYNTHESE FILIERES AGRICOLES

FILIÈRE LAIT :  
•le renforcement des structures de collecte du lait actuellement présentes dans la région par une 
structure de collecte respectant les conditions hygiéniques  par l’acquisition du matériel du 
transport adapté
•la production et la commercialisation du fromage de chèvre pour la  zone à forte concentration 
caprine (zone montagneuse – province d’Azilal)

FILIÈRE VIANDES ROUGES ET BLANCHES
Production •Développement de l’agrégation sociale autour de 100‐200 projets (modèle ANOC) pour les 
ovins et caprins
animale
•la création de coopérative pour la production et la commercialisation de produits poulet et 
Œuf Bedli. Le développement de l’agrégation sociale autour d’environ 200 à 300 projets 
intégrés Poulet Beldi constitue un levier important pour l’économie sociale. Ce projet est 
décliné en :
•Développement de l’agrégation sociale des élevages traditionnels; émergence d’agrégateurs
sociaux notamment sous forme de coopératives; prise en charge de 4 rôles (fourniture des 
intrants, financement, encadrement technique et  commercialisation notamment autour de 
labels qualité et de marques).

FILIÈRE MIEL (PRODUIT DE TERROIR)
•Création de coopérative spécialisée en apiculture pour développer et redynamiser le secteur et 
assurer l’encadrement des petits apiculteurs 
•Fabrication de ruches ; transport pour la transhumance.
•Vente des abeilles en ruche

92
III. 3 Le tourisme

93
OFFRES ET DEMANDE TOURISTIQUE DANS LA RÉGION

L’OFFRE TOURISTIQUE LA DEMANDE TOURISTIQUE
L’espace touristique du Haut Atlas : 100 000 km², Environ 75 000 nuitées dont environ 60 000 dans les hôtels classés
Infrastructure : Hôtels : 1093 lits, Auberges : 26 Infrastructures d’accueil insuffisantes : la capacité commercialisable de 1093
lits, Refuge d’altitude : 16 lits, Camping : 200 places, 50 lits ne représente environ que 1% de la capacité totale du pays
gîtes rural labélisés "Grande Traversée de l’Atlas" dont 40 Faible durée moyenne de séjour : 1,34 jours (contre 3,8 à l’échelle nationale)
se trouvent dans la province d’Azilal Taux d’occupation moyen 21%
Environ 1% de l’offre touristique nationale 2000 parachutistes en moyenne annuellement : parachutisme sportif à Beni‐
Deux grandes lignées de produits touristiques : Mellal : 1/3 des nuitées et une durée de 4 jours de séjour;
‐ Tourisme rural : Montagne  (randonnée, aventure),  Deux marchés fournisseurs : Le marché national et français.
plaine (tourisme fermier) ,
‐Produits niches : sports  Æ La demande touristique n’est pas à la hauteur des atouts de la région. Le
aéronautiques, aquatiques, pêche et chasse développement et l’exploitation de ce potentiel touristique permettront de
ÆLa portion du Moyen Atlas située dans la région de redynamiser l’économie de la région et de relancer par la même
Tadla–Azilal, elle ne bénéficie pas actuellement de toute occasion, surtout au niveau rural, des emplois abordables par une population
l’attention nécessaire pour amorcer son décollage en majorité analphabète.
touristique, dans le domaine des hébergements ruraux.
Evolution des fréquentations touristiques dans la
région Tadla Azilal 2005-2009

On note 3 types de tourisme dans la région 140 000


133 835
•Un tourisme international de 130 000
transit entre Marrakech et Fès Meknès. 120 000
•Un tourisme national de détente, de 110 000 112 537 111 857
découverte du pays. 100 000 100 796
•Un tourisme international de montagne, 90 000 Arrivées
89 289
initié dans les années 80 avec 80 000 80 279 81 684 Nuitées
l’expérimentation de la vallée des Aït 70 521 73 817
70 000
Bouguemmaz. Ce dernier a donné de forte 60 000 62 816
valeur ajoutée au profit de la population 50 000
locale (hébergement chez l’habitant, 2005 2006 2007 2008 2009
Formation des guides de montagnes, …)

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Potentialités touristiques

Par sa situation géographique, la région de Tadla‐Azilal dispose d’atouts touristiques en mesure d’être exploités. Le produit touristique est composé
essentiellement de potentialités naturelles et de ressources socioculturelles. Il convient donc de faire de cette possibilité offerte un levier de
développement et d’amélioration permanent de l’économie de la région et des conditions de vie de ses habitants.

Parachutisme sportif 
Chasse et pêche 
Randonnée  et sports de montagne / produits niche 

Géoparc M’Goun

Pays d'Accueil Touristique Haut Atlas Central
•Tadla‐Azilal est une  •94000 hectares de  •Le parachutisme  •Le Géoparc •L a région de Tadla 
région de  forêts abondantes en  sportif et les sports  M'Goun, premier  Azilal a bénéficié 
randonnée, sous  gibier, permettant de  aéronautiques en  de son genre au  dans le cadre de la 
toutes ses formes  pratiquer 3 types de  général se  Maroc et en  vision 2010 du 
(à pieds, à dos de  chasse: Caille en  développent et  Afrique du  ministère du 
mulets ou en VTT)  plaine, Perdrix et  attirent chaque  nord, couvre des  tourisme d’un PAT 
pour des circuits de  lièvre en  année un nombre  sites de grand  (Pays d’accueil 
1 à 7 jours. piémont, Sanglier en  croissant  intérêt  Touristique Moyen 
montagne. d’adeptes. géologique, archéol Atlas Central ou 
•Guides de  •Près de 4.000 clients  ogique, paléontolo PAT Azilal)i pour un 
montagnes, formés  en moyenne par  •Une  clientèle qui  gique et naturel.  nvestissement
localement et  an, dont 90%  provient  global de 
reconnus Æ d’Européens essentiellement de  •Il  comprend égale 15 626 000 
possibilité de  •Le produit chasse  France (50%) et du  ment les   dirhams.
personnaliser les  permettrait de  marché interne  patrimoines bâti, c • 5 vallées d'altitude 
circuits réaliser jusqu’à 14  (26%), de  ulturel, oral ou  bénéficient d'un 
000 à 16 000 nuitées  Belgique, Suisse, It écrit du Tadla‐Azilal programme 
•Possibilité d’allier  par an.  alie, Etats‐Unis  complet 
la randonnée à des  •Les rivières de l’Atlas  d’Amérique, quelq d'aménagement et 
•C’est un territoire 
sports de  se prêtent à la pêche  ues pays arabes. de promotion
protégé, qui 
montagnes tel que  aux salmonidés. Des  s’étend sur 12 000  •Le projet 
l’escalade, la spélé espèces comme le  •Les stages annuels  km2 et qui couvre  comprend la 
ologie, ou encore  sandre, le black  de parachutisme  59 communes (soit  réalisation d’une 
des sports  basse et la carpe  sportif permettent  plus de 700.000  maison du PAT qui 
nautiques, … Ces  argentée ont été  de réaliser jusqu’à  habitants). sera implantée 
activités  introduites dans  4000 nuitées dans  dans la ville d’Azilal
présentent des  certains plans d’eau  les hôtels classés  et constituera un 
forts potentiels de  de barrages. de Beni Mellal. point d’accueil et 
développement. d’information 
touristique.

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SITES TOURISTIQUES

LES PRINCIPAUX SITES D’ATTRACTION 
TOURISTIQUE

Le circuit d’Aïn Asserdoun de la ville de


Beni Mellal
Le centre d’estivage d’El ksiba
Le Jbel Tasmit
Le circuit de randonnées entre Aghbala
et Imilchil
La cédraie de Tadlount
Cascade d’Ouzoud
Lacs (Ait Ouarda, Tizi‐n‐outane)
Barrages (Bin El Ouidane, My Hassan I)
Sites et monuments 
historiques
Rivières (Oued lakhdar, Oued
Patrimoine  Tassaout, Ahansal)
préhistorique Grottes (Sgatte, Ifri‐n‐Caid, Ifri‐n‐
Panorama et sites 
attractifs
Mariol, à El Ksiba)
Sites et lieux naturels Gorges (Gorge de Tagzirt, Taghia
Patrimoine culturel Aroudane).
Produits de niche
Parc M’Goun
PAT

Panoramas et sites attractifs Sites et monuments historiques Patrimoine culturel Patrimoine préhistorique

•Zaouiat Ahensal : Panorama et  •Bzou : Pont de Latamna •Toute la région  •Aït Bououlli : Gravures rupestres


vue sur les villages  •Beni Mellal : Ksar de  Ain  montagneuse, notamment à : •Tifni : Traces de dinosaures
•Tabant : Refuge et Lac Izourar Asserdoun •Ait Tamlil :  •Tabant : Traces de dinosaures
•Foum El Anceur : Sommet de  •Tanant : Palais Ouchtou Village, grenier, architecture 
Tassimit •Aghbala : Site de Tazgzaout locale, 
•Beni Mellal : Ain Aserdoun •Boutferda : Greniers perchés 

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LE GÉOPARC DU M’GOUN

Principaux sites géologiques et
Le Géoparc de M’goun s’étend sur plus de 12 000 km². Il est limité géotouristiques du Géoparc di M’goun.
au Nord‐Ouest par la RP 24 reliant Béni Mellal et El Kalâa Sraghna, à
l’ouest par la route Bzou – Demnate et la Tessaout, et au Sud par les Géoroute Demnate ‐ imi‐n‐ifri – iouardène ;
reliefs d’Ighil m’goun. Ce Géoparc constitue un territoire protégé Géopiste de Iouaridène vers Tizi N’Tirghiyst ;
renfermant un certain nombre de sites d’intérêt exceptionnel, pour Géoroute Demnate – Aît Tamlil ;
leur valeur écologique, archéologique, historique ou culturelle. Situé Géoroute Cascades d’Ouzoud – Synclinal des Aît Attab ;
à 100 km de Marrakech, le Géoparc peut constituer une attraction Géoroute Azilal – Aît mhamed ;
touristique de choix, un lieu de vacances de montagne et de repos. Géoroute Aît mhamed – Aît Bou Guemmez ;
Géoroute Aît mhamed ‐ Aît Bou Guemmez par l’ancienne Piste ;
L’aménagement du Géoparc du M’goun a pour finalité le Géoroute Aît Bou Guemmez – aît Boua Oulli ;
développement touristique et en conséquence, le développement Géoroute Aît Bou Guemmez – Zaouiat ahansal ;
socio‐économique de la région par la création d’entreprises locales Géoroute Zaouiat ahansa – Barrage Bin El Ouidane;
et ainsi la création de nouvelles sources de revenus pour la Géoroute Bin El Ouidane – Afourer.
population.

Le concept de « géotourisme » est une clé de voûte pour le Actions réalisées par le projet du Géoparc du M’Goun
développement des activités touristiques relatives à la montagne
dans le Maroc. Il repose sur la valorisation des diversités naturelles AMENAGEMENT DES GEOSITES
constituant le patrimoine régional. Les touristes y trouvent des Circuit à Imnifri
itinéraires (géoroutes), des arrêts paysages (géotopes) et des Restauration et colmatage des traces de dinosaures à Iouridene
randonnées entre montagnes, forêts, cascades et vallées habitées Restauration du grenier d’Ibaqualliwn et appropriation du projet par
par des populations présentant leur art de vivre et leur architecture les habitants
ancestrale. Etudes d’aménagement des greniers de la falaise d’Aoujgal et de la
mosquée de Fechtala
Le Géoparc de M’goun est un site exemplaire à cet égard : les CHARTE TERRITORIALE définissant les enjeux à venir et les priorités en
récentes infrastructures en routes et en hébergements (hôtels et matière de développement et de conservation des richesses naturelles
surtout gîtes chez l’habitant) permettent de répondre à une et culturelles
demande croissante de tourisme de montagne. Les randonnées ACTIONS DE COMMUNICATION
pédestres et les sports d’eau douce y sont les principales activités SIGNALETIQUE : 21 panneaux (direction, explication…) mis en place
touristiques. Réalisation du MUSÉE des Sciences de la Terre à Azilal
Appui et playdoyer pour la procédure de LABELLISATION ‘Géoparc’ par
l’UNESCO

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FILIÈRE TOURISME RURAL SOLIDAIRE / TOURISME DE NICHE

AVANT :  Information  Hébergement  Attraction  Infrastructure  


information et  sur place ‐ Restauration environnemen APRES : 
réservation t retour, contacts
•PAT Azilal •181 guides  •Situation  , souvenirs
•22 agences  •Hôtels classés 
•Centre de  : 24 touristiques  entre 
de voyages formation  •à lier avec 
et de  Marrakech 
•Partenariats aux métiers  •Hôtels : 1093  les produits 
montagne  et Fès
de  lits, Auberges artisanaux
•Présence  •15 sociétés de  •12 agences 
montagne : 26 
dans les  chasse et de  location de 
lits, Refuge 
guides  pêche voiture
d’altitude : 16 
touristiques   •Géoparc,  •4 agences 
lits, Camping : 
internationa de transport 
200 places,  •Sites de 
ux  touristique
•50 gîtes rural  parachute, ra
labélisés  ndonnées,
"Grande  •Sites protégés
Traversée de  •Artisanat et 
l’Atlas produits du 
terroir

ƒOrganisation ƒAssociation de ƒAppui à la création de structures (association/coopératives) pour  Service de 


des actions de gîteurs, de ‐ les guides culturels pour les sites protégés et restaurés  transport 
promotion et restaurateurs ‐ les moniteurs  pour les sports d’aventure (parachutisme, pêche) touristique
A d’information sur ƒAide au financement ƒAnimation artistique et folklorique
le tourisme des GIE pour la ƒ Aménagement d'espaces de loisirs  (escalade, nautisme…)
G régional, publicit réhabilitation des ƒLa mise en place de stations d’élevage des espèces de gibier et 
R é, information, fe
stival
maisons d’hôtes et
gîtes ruraux,
implantation de stations aquacoles
ƒLa location de matériel : parachute, pêche, chasse, spéléo
construction de gîtes ƒAide à la formation des guides de montagne et association de 
écologiques guides de haute montagne
ƒRestauration « bio »

Allégement des procédures pour la création des gîtes
Mesures  Formation dans les métiers de gîteur, cuisinier, accueil en impliquant notamment les femmes
d’accompagnement Organisation de circuits touristiques faisant adhérer les ménages des villages dans le cadre des auberges et gîtes ruraux 

98
Analyse AFOM - filière TOURISME

Faiblesse
Atouts
•Demande touristique faible vis‐à‐vis des atouts de la région
•Existences de sites  touristiques remarquables et diversifiés •Association des « gîteurs » actuellement inactive (problème de direction 
•Carrefour entre les grands pôles économique et touristiques  et de gestion)
(Casablanca, Marrakech, Fès) •Lenteur dans la procédure d’autorisation avec des frais de l'ordre de 
•Relative abondance des ressources en eau, 30000 dh et procédure en vigueur  (loi 61.00) n'autorise que 2 
•Evolution dynamique de l’offre d’hébergement (moyenne annuelle de  organisations : hébergement ou restaurateurs
40 lits supplémentaires). •Manque de coordination entre associations, CRT, ARIH et présence de 
•Progression constante de la clientèle nationale à un rythme moyen de  plusieurs intervenants
7%, •Saisonnalité accentuée
•Produits de niches (parachutisme sportif à Beni‐Mellal , pêche  •Ignorance de certaines langues étrangères 
touristique à Azilal)  (allemande, Japonaise, espagnole, italienne)
•Insuffisance d’infrastructure d’accueil, des installations et équipements 
Opportunités nécessaires, 
•Carence en matière d’animation touristique,
•Fort potentiel  en tourisme et sport de montagne  •La partie Azilal (80 à 90% des sites touristiques) réalise uniquement 17%
(rafting, randonnée, alpinisme, Ski,.. :  Mgoun, Azourki, Cascade  des nuitées réalisées dans la région
d'Ouzoud… •Manque de visibilité par rapport aux campagnes de communication et 
•Projet de loi pour les guides de montagne d’évaluation de la clientèle dans la montagne (tourisme rural) 
•Promotion du tourisme de montagne et de l’écotourisme.
•Dynamique instaurée dans la région par la création du Géoparc et du 
Menaces
Conseil Régional du Tourisme
•Schéma régional de Tourisme rural (SRTR) •Non implication des professionnels et notamment les agences de 
•Stratégie du ministère Pays d'Accueil Touristique (PAT ) voyages dans la commercialisation des produits touristiques de la 
•Projet de construction de la Maison du Pays : (complexe pour la  Région
coordination professionnelle) •Image de la région comme une zone de passage obligée entre deux 
•Projet de développement d’un nouveau produit touristique : la  pôles du tourisme culturel (Marrakech et Fès), 
spéléologie •Faible contribution du tourisme dans l’amélioration du niveau de vie des 
•Appui et renforcement institutionnel via la coopération décentralisée  populations rurales. 
avec l’Isère

La délégation préconise dans le cadre de toute stratégie devant être menée par le CRT de la Région Tadla Azilal d’exercer un lobbying auprès du  
département du tourisme pour inscrire la Région dans la vision 2020 (plan mada’in, plan Biladi); Matérialisation des atouts de la région dans des 
produits commercialisables (plan de promotion ciblé, professionnalisation du métier d’agent de voyages) ; Choix d’un nombre limité de site phares sur 
les quels il faudrait établir des schémas de développement intégré (SDI) et promouvoir l’investissement dans ces sites selon le SDI ; Renforcer 
l’animation touristique, structurelle (musées, parcs d’attraction.)et événementielle (festivals, compétitions, foires…).

99
III. 4 L’artisanat

100
UN SECTEUR ECONOMIQUE AVEC UNE MAIN D ŒUVRE IMPORTANTE 

L’artisanat joue un rôle non négligeable dans l’économie régionale Tadla Azilal 


Æ production importante
Æ nombre d’emplois : le nombre total des artisans de la région est
évalué à 10 489. La délégation régionale de l’artisanat estime que ce Artisanat 
d'art et de 
chiffre reste largement inférieur à celui existant en réalité (estimé à
41% production 
Emploi et  20 000 artisans) pour la simple raison qu’une part importante des
artisanat artisans, surtout en milieu rural, n’est pas inscrite sur les listes 59% Artisanat de 
services 
électorales des Chambres d’artisanat.

Par province, l’artisanat est concentré dans les provinces de Beni Délégation de l’Artisanat de Béni 
Mellal et Fkih Ben Saleh avec 73% des artisans de la région. Un peu Mellal, 2009
plus d’un quart des artisans est à Azilal.

Infrastructures présentes dans la région :


‐ une chambre de l’artisanat à Béni Mellal Nombre 
Coopératives 
‐ un ensemble artisanal à Béni Mellal adhérents
‐ un ensemble artisanal à Azilal Tannerie de B.M 172
‐ un centre de qualification professionnelle des arts Menuiserie Al Mellalia 80
Tapisserie Al Atlas de B.M 26
traditionnels
Ferronnerie Fath de B.M 39
‐une unité de tannerie à Béni Mellal (exploitée par la
Infrastructures coopérative des tanneurs à Béni Mellal)
Maçonnerie Al Hassania de 27
B.M
et Tapisserie et tissage de 27
coopératives Les coopératives artisanales existantes dans la Région sont Z.Cheikh
classées comme suit, dans le tableau ci‐contre. Elles sont Copartim du B.M 131
artisanales encadrées par une union régionale des coopératives Boughrart (poterie) 39
artisanales. Annajah ( Tannerie) 46
Le savoir‐faire artisanal est une forme de patrimoine qui n’est Al Hassania (Armerie 23
actuellement pas du tout ou très peu valorisée Traditionnelle)
économiquement. AMLIL 11
La commercialisation est le plus souvent aux mains
d’intervenants extérieurs. Délégation de l’Artisanat de Béni Mellal, 2009

101
UNE CULTURE ET UN SAVOIR FAIRE LOCAL

Axes de 
Des produits à forte valeur culturelle Des produits non valorisés Déclinaison du programme « vision

Contraintes

développement
Points forts
(Tissage Bzioui) Absence d’un marché de 2015 pour l’artisanat» en un plan de
Des matières premières commercialisation organisé développement régional de l’artisanat
(laine, poterie,…) dans la région de Tadla Azilal
Manque d’appui et d’assistance au
Un savoir faire local important. profit des artisans Projet de regroupement des artisans en
coopératives et associations, formes
Une organisation coopérative non L’artisanat plus ou moins structuré n’est d’organisation qui permettent
négligeable (20 coopératives, 773 présent que près de la montagne, à d’accéder aux différentes sources de
adhérents). Bzou et Demnate, et dans une moindre financement, achat du matériel pour le
Un secteur appelé à se développer vu sa mesure à Azilal. travail, vente directe au consommateur
proximité de la région Marrakech. Le savoir‐faire artisanal est une forme final
Une vision 2015 pour l’artisanat de patrimoine qui n’est actuellement Projets d’appui à la commercialisation
permettant le développement du pas du tout ou très peu valorisée des produits d’artisanat
secteur au niveau régional. économiquement. La commercialisation
est le plus souvent aux mains Projets de construction des maisons
d’intervenants extérieurs. d’artisans permettant le travail en
commun, l’échange de l’expérience et
l’exposition et la vente des produits.

Les entretiens et focus groups réalisés dans


la région ont permis d’identifier les filières
porteuses dans l’artisanat. Il s’agit
essentiellement de l’artisanat de
production (biens de consommation
courante : articles de menuiseries bois et Filière Bois Filière  Filière  Filière Cuir Filière  Filière 
Poterie et  tissage  ferronneri armes 
métallique, de forge, de couture, de céramique e traditionn
vannerie, de tissage, de poterie, ...) et elles
l’artisanat d’art (objets à usage décoratif )

Æ L’artisanat traditionnel constitue une composante incontournable de la culture de la région. Il se distingue par des produits riches et
variés spécifiques à chaque localité
ÆLe secteur artisanal, en tant que créateur d’emplois et dégageant une valeur ajoutée importante, constitue un secteur clé pour
accompagner le développement touristique. Il constitue avec le tourisme deux activités complémentaires.

102
FILIÈRE BOIS

APPROVISIONNEMENT FABRICATION/ PRODUCTION COMMERCIALISATION

• Disponibilité du bois et  • Savoir faire artisanal  • Vente auprès des MRE


diversité des essences  (produits pour  • Vente sur commande
dans la région l’ameublement et  • Espace de vente 
• 2 coopératives de  décors, bois sculpté) dispersés
menuiserie qui  • Production sur 
regroupent 101  commande et 
adhérents saisonnière
• Financement de la  • Espaces de production 
matière 1ere via les  dispersés
avances des clients
• Indisponibilité d’espace 
pour le stockage du bois

A Dépôt de stockage Fabrication de charpentes et de 
Création et gestion d’espaces 
menuiseries
G Fabrication d’objets divers en bois, liège
d’exposition et de promotion 
des produits artisanaux
ou vannerie
R

Appui financier aux coopératives d’approvisionnement
Création d’un quartier pour regrouper les artisans : sites proposés : Mghila (Route de Tadla), Zone Industrielle et 
Mesures 
Route de Fkih Ben Saleh
d’accompagnement Appui à la formation par apprentissage des jeunes dans la cadre d’une convention avec la formation professionnelle
Communication et échanges d’expériences avec d’autres région (ex. Fès) 

103
ANALYSE AFOM ‐ FILIÈRE BOIS

Faiblesses

Atouts • Faible capacité d’autofinancement pour l’achat du bois : 
les artisans financent souvent l’approvisionnement à 
• Disponibilité du bois  travers les avances des clients 
• Indisponibilité d’espace pour le stockage de la matière 
• Le bois rouge s’adapte aux conditions  première 
climatiques de Béni Mellal • Le bois de qualité supérieur à celui existant à Béni 
• Approvisionnement à travers la coopérative Mellal est acheminé d’autres villes notamment 
• Savoir‐faire artisanal du travail du bois Khénifra, Azrou,…
• Production et vente sur commande 
• Disponibilité de la main d’œuvre
• Dispersion des Espaces de production 
• Saisonnalité de la production
Opportunités • Espaces de vente et non organisés

• Une demande en expansion de la part des  Menaces
nouvelles constructions en zone urbaine
• Proximité de Marrakech  • Fluctuation des prix de la matière première
• Concurrence des meubles industriels 

104
FILIÈRE TISSAGE BZIOUI /TISSAGE TRADITIONNEL HAUT ATLAS

APPROVISIONNEMENT FABRICATION/  COMMERCIALISATION


PRODUCTION

•Laine et soie pour Bzioui •Bzioui : Production de tissu •Bzioui : La


proviennent généralement de qualité supérieure commercialisation
de l’extérieur de la région reconnue hebdomadaire, par
•8 coopératives dans la internationalement. Sert à enchère, dans un marché à
région pour Tissage et Tapis confectionner les habits de Bzou dit souk Tlata dont de
•Laine de la montagne cérémonies et de fêtes nombreux intermédiaires et
d’Azilal pour le tissage Haut •Productions d’articles commerçants viennent pour
Atlas (Hanbel, Handira, Haddoune ensuite revendre le tissu.
) tissé par des femmes •Tissage Haut Atlas : Auto‐
rurales. Tissage qui associe consommation, marché
l’art à l’utilité: articles régional, Vocation
purement ruraux tissés par touristique dans les
les femmes coopératives (ventes à Fès…)

Mise à niveau des installations de Appui à la création d’ateliers de


A traitement de la laine couture : production du prêt‐à‐
Commercialisation des tapis et tissage  
pour éviter les intermédiaires
porter
G Appui à la création de coopérative pour
achat groupé de la matière première en Tissage et couture traditionnelle 
Organisation de points de vente collectifs
R vue de réduire le coût de production féminine haut de gamme 

Appui à l’approvisionnement : Augmentation du capital des coopératives
Mesures  Appui à la commercialisation du tissage Bzioui par des coopératives féminines 
d’accompagnement Aménagement de complexes artisanaux ou villages de métiers

105
ANALYSE AFOM ‐ FILIÈRE TISSAGE

Faiblesses
Atouts
•Capital faible des coopératives : à titre d’exemple la coopérative AL 
• Organisation en coopérative féminine  MADRASSA du tissage Bzioui possède un capital de 1500 DH
• Existence d’un réseau de vendeurs au détail de la  •Achat individuel de la matière première 
matière première (fil de soie) qui offrent des facilités  •Capacité d’autofinancement faible 
de paiement (vente par crédit) •Coût relativement élevé du fil de soie principale matière 
première provenant de Marrakech
• Disponibilité d’une main d’œuvre féminine 
•Production semi‐finie : production d’étoffes pouvant servir à la 
• Savoir‐faire traditionnel  confection de vêtements (Jellaba, Caftan,…)
• Le tissage Bzioui est connu par sa qualité  à l’échelle  •Vente hebdomadaire aux enchères , organisée par 9 personnes 
nationale  nommées « DELLAL » qui perçoivent jusqu’à 8% de la valeur de 
l’étoffe en plus de la commission octroyée par l’acheteur
• Ventes aux foires : Béni  •Ventes aux intermédiaires souvent des grossistes qui revendent 
Mellal, Meknès, Casablanca, Safi, Dakhla,… hors région  
•Prix de vente faible : le prix est de 1000 à 1300 Dh/Etoffe alors 
qu’elle est revendue par les intermédiaires avec un prix qui varie 
Opportunités entre 3000 à 5000 Dh/Etoffe

• Ouverture prochaine d’un village artisanal : 4 
coopératives du tissage Bzioui seront bénéficiaires Menaces
• Stratégie nationale pour le développement de  • Compétitivité des autres régions et concurrence par rapport aux 
l’artisanat (vision 2015 pour l’artisanat).  produits contrefais 
• Plan de développement régional de l’Artisanat dans la 
région de Tadla Azilala

106
FILIÈRE CERAMIQUE

APPROVISIONNEMENT FABRICATION/ PRODUCTION COMMERCIALISATION

•Nombreux sites d’argile  dans la  •Production d’articles pour  •Commercialisation en dehors 


région (Bougrarate, Timzite, …) usage domestique. On trouve à  de la région. la majorité de la 
• Nombreuses sources d’eaux  Demnate une céramique de  production est vendue en vrac 
favorisant la production de la  bonne qualité à vocation  aux  commerçants des villes de 
céramique  décorative : la technique de  Safi et Marrakech.
•Disponibilité abondante en bois  fabrication est un savoir‐faire 
de feu comme source d’énégrie artistique masculin, ces 
pour les fours traditionnels   poteries sont vernissées.
•Tissu coopératif  pour la  • participation de l’ensemble des 
production et la  membres de la familles (la 
commercialisation des produits  femme s’occupe de 
de la céramique l’acheminement de l’eau et du 
bois de feu, le père et les 
enfants par la production des 
produits 

Appui à la production :  Appui à la formation :  Appui à la commercialisation : exposition dans 


A ‐Achat de four à gaz par les  développement de  des foires  spécialisées, organisation des 
coopératives  nouveaux produits mieux  coopératives pour  rechercher de nouveaux 
G ‐Achat de matériel  de préparation  adaptés aux marchés  marchés 
R de l’argile 

Utilisation des fours à gaz : coût d’acquisition 120 000 DH/four 
Mesures  Promotion au niveau des circuits touristiques et points de vente sur les circuits touristiques les plus fréquentés 
d’accompagnement Création d’un espace de production collectif : site proposé : Douar Boughrart / Demnate

107
ANALYSE AFOM - FILIÈRE CERAMIQUE

Atouts
Faiblesses
•Organisation en coopérative pour l’approvisionnement en 
peinture  •Difficulté de préparation de l’argile 
•Qualité d’Argile de Demnate  •Coût relativement élevé de la peinture 
•Savoir‐faire artisanal local  •Faible capacité d’autofinancement 
•Une production de qualité reconnue à Safi et même à l’échelle  •Différentes contraintes imposées par l’utilisation de fours 
nationale traditionnels qui engendrent une perte d’une partie de la 
•La totalité de la production est commercialisée  production : difficulté de stabiliser la température par un feu de 
bois 
•Ecoulement d’une grande partie de la production à Safi et 
Marrakech  •Des locaux de production dispersés
•Participation aux foires à Demnate, Béni Mellal, Casablanca •Les intermédiaires imposent de ne pas  spécifier l’origine de la 
céramique comme étant celle de Demnate 
•Ventes aux intermédiaires désignés par « JEMAL » à prix faible
Opportunités •Ventes individuelles des artisans 
•Points de ventes dispersés  
•Ouverture prochaine d’un village artisanal : 4 coopératives du 
tissage Bzioui seront bénéficiaires
•Plan de Développement  Régional de l’Artisanat dans la région de  Menaces
Tadla Azilal.
•Une production saisonnière 
•Une minorité d’artisans (une vingtaine) exercent encore cette 
activité à Demnate
•Une concurrence des produits du plastique

108
FILIÈRE FERRONNERIE

APPROVISIONNEMENT FABRICATION/ PRODUCTION COMMERCIALISATION

•Existence d’une coopérative  •Produits diversifiés à usage  •Commercialisation 


d’approvisionnement (AL  domestique et décoration  localement et à l’extérieur 
FATH) à Béni Mellal : facilite  des bâtiments. de la région
l’acquisition de la matière  • Savoir‐faire traditionnel  •Complexe artisanal encours 
première  des artisans  de réalisation à Béni Mellal : 
•2 coopératives dans la filière • Production d’outils  permettra l’exposition pour 
• Approvisionnement à  agricoles : forte demande en  vente des différents articles 
l’extérieur de la région en  début de campagne agricole d’artisanat 
matière première (Coût   •Production d’autres 
élevé de matière première)  articles : portes, fenêtres et 
objets de décoration 

Aménagement des  espaces de production et de commercialisation des produits de l’artisanat  ; Autre site proposé : Mghila (route de Tadla)


A Construction en dur et équipement en électricité et eau potable. L’équipement en électricité permettra l’utilisation du matériel de soudure 
G Appui à la commercialisation via la coopérative « AL FATH » 

Plan de développement régional de l’Artisanat dans la région de Tadla Azilal favoriserait l’appui au développement de 
Mesures  la filière 
d’accompagnement

109
ANALYSE AFOM ‐ FILIÈRE FERRONNERIE

Atouts Faiblesses

•Saisonnalité de la production 
•Existence d’une coopérative d’approvisionnement •Processus de production nécessitant des efforts de la part 
•Disponibilité de la matière première des artisans 
•Savoir‐faire traditionnel des artisans  •Les artisans de Béni Mellal exercent actuellement leur 
•Production d’outils agricoles : forte demande en début de  activité dans 35 locaux en tôle dépourvus d’électricité et 
campagne agricole d’eau potable
•Production d’autres articles : portes, fenêtres et objets de  •Conflit entre les artisans et la municipalité de Béni Mellal sur 
décoration le droit d’occupation du terrain « ancien souk »
•Vente locale au niveau des souks 
Opportunités •Les outils agricoles représentent l’essentiel des ventes
•Vente aux intermédiaires qui se chargent de la 
•Complexe artisanal encours de réalisation à Béni Mellal :  commercialisation au niveau des Souks  
permettra l’exposition pour vente des différents articles 
d’artisanat
Menaces

•Vu les conditions difficiles du métier les jeunes sont de moins 
en moins intéressés par cette activité 
•Eloignement du complexe artisanal du lieu de production

110
FILIÈRE ARMES TRADITIONNELLES 

APPROVISIONNEMENT FABRICATION/ PRODUCTION COMMERCIALISATION

• Approvisionnement en  • Produits diversifiés à  • Commercialisation 


bois, outils de décoration  usage pour les  localement et à 
(plastique, ...) de  événements de fantasia  l’extérieur de la région 
l’extérieur de la région  et de décoration. pour les armes
• L’approvisionnement se  • Les armes traditionnelles  • Commercialisation se fait 
fait deux à trois fois par  sont utilisées en tant  dans les bazars dans les 
mois  qu’articles d’art à titre de  villes touristiques 
• un savoir faire local  décors. (Marrakech, Casablanca, 
important  Fès, …)
• Filière pratique dans la 
province d’Azilal 
(commune de TABIA)

Appui à l’approvisionnement en matière première


A Appui à la production et la commercialisation : Création des espaces de productions et de commercialisation dans les
G communes de Tisslit et Bzou
Mesures d’accompagnement
Appui au financement : l’accès au crédit
R

Mesures  Plan de développement régional de l’Artisanat dans la région de Tadla Azilal
d’accompagnement

111
ANALYSE AFOM – FILIÈRE ARMES TRADITIONNELLES

Atouts
Faiblesses

•Savoir‐faire traditionnel des artisans • Saisonnalité de la production 
•Coopératives d’approvisionnement et de commercialisation des  • Problème d’accessibilité que connaît la région 
produits finis  ( coppérative Al Hassania)
(surtout les communes concernées par la filière) 
Opportunités • Processus de production nécessitant des efforts de 
la part des artisans 
•Complexe artisanal encours de réalisation à Béni Mellal : 
permettra l’exposition pour vente des différents articles 
d’artisanat Menaces
•Vision 2015 pour l’Artisanat permettrait d’appuyer la filière des 
armes traditionnelles 
• Plan de développement régional de l’artisanat (déclinaison de la 
• Vu les conditions difficiles du métier les jeunes 
vision 2015 en plan régional) sont de moins en moins intéressés par cette 
activité 
• Eloignement du marché de commercialisation (les 
grandes villes touristiques : 
Marrakech, Casablanca, Fès,…

112
FILIÈRE CUIR (TANNERIE ET MAROQUINERIE)

APPROVISIONNEMENT FABRICATION/ PRODUCTION COMMERCIALISATION

•Abondance de la matière  •Très faible transformation  •L’essentiel du cuir tanné est 


première sur place commercialisé à l’extérieur 
•1 coopérative en  • la majorité des tanneurs  de la région et une grande 
maroquinerie ont émigré vers les villes de  quantité est destinée à 
•Approvisionnement en  Fès et de Marakech. Le reste  l’exportation (Italie et 
matière première lors des  est orienté vers les métiers  Espagne notamment)
fête de l’Aid Al Kébir et  de l’agriculture comme 
également de l’extérieur de  activité principale
la région  •Produit utilisant le minimum 
•Les matières premières  de produits chimiques 
utilisées pour le travail de la  comparativement aux autres 
tannerie se base en partie  régions du Maroc
sur les produits locaux 

A C’est une filière en cours de disparition et ne présente pas d’avantage  pour le développement d’AGR potentielle

G
R

113
SYNTHÈSE DU TISSU DE L’ARTISANAT 

•Présence du parc géologique •Commercialisation des produits •Organisation permanente dans les
M’goun de l’artisanat à savoir : hôtels et sites d’accueil des

CONTRAINTES
ATOUTS

PROPOSITIONS ET PISTES D’AMELIORATION
•Richesse et sites touristiques •Absence de marché de touristes
importants commercialisation •Recherche de nouveaux marchés de
•Afflux de touristes •Absence de panneaux commercialisation
•Forte volonté des artisans à d’indication pour vente de •Appui au développement de
s’adapter avec le contexte produits de l’artisanat nouveaux produits
économique actuel •Absence d’organisation de foire •design de nouveaux produits
•Abondance des matières d’exposition et de vente
• Appui financier des coopératives
premières pour certaines filières •Concurrence des produits
•Appui à la création de coopératives
de l’artisanat dans la région industrialisés :
pour l’approvisionnement en
•Présence d’un tissu coopératif et •Produits issus du plastique matières premières (achat groupé)
associatif pour la production et •Produits accessible à faible coût •Encouragement pour l’utilisation
la commercialisation des •Coût élevé des matières des matières premières naturelles
produits de l’artisanat premières pour certaines filières
•Eloignement des marché de •Appui à l’encadrement des artisans
commercialisation des produits dans les techniques de
de l’artisanat commercialisation
•Appui en termes d’infrastructures :
construction des centres artisanaux
de production et de vente des
produits

114
III. 5 Services et autres

115
SECTEUR MINIER

Le patrimoine minier de la région est constitué à fin 2008, de 142 permis miniers, dont 138 sont relatifs à la
recherche et seulement 4 pour l’exploitation (75% des titres miniers dans la province d’Azilal et 25% dans la
province de Béni Mellal).

RÉPARTITION DU PATRIMOINE MINIER DANS LA RÉGION DE TADLA AZILAL

Provinces Permis de  Permis Total %


recherche d’exploitation
Béni Mellal 34 1 35 25%
Azilal 104 3 107 75%
Total 138 4 142 100%
Ressources
et  Source : Délégation régionale d’énergie et mines, 2009
patrimoine
Tadla‐Azilal est une région minière, grâce à sa position géographique qui couvre un grand domaine du Haut Atlas
miniers
Central, riche en formations géologiques, abondantes en métaux de base, dont le Fer, le Plomb, le Zinc, le Cuivre,
le Sel gemme et les Phosphates dont 6000 ha sont actuellement exploités par l’office chérifien des phosphates
(0CP) et dont la production annuelle dépasse 3 200 000 Tonnes par an;
Les ressources minières sont composées à 90% de substances métalliques (Pb, Zn, Cu..) et 10% de substances non
métalliques (barytine, sel..). Hormis le secteur des phosphates valorisés par l’OCP, les mines sont détenues par des
particuliers (70%), des sociétés minières (25%) et l’ONHYM (5%).
Le principal secteur minier est l’exploitation des phosphates sur le domaine de Sidi Chennane mis en valeur par
l’O.C.P. La part en phosphates du chantier de Sidi Chennane relevant de la province de Beni Mellal représente 51%
de la production de la zone Khouribga et a légèrement régressé de 6% (3.224.519 contre 3.420.990T) par rapport
à la même période de l’année 2008.

116
CHAINE DE VALEUR ET AGR POTENTIELLES – SECTEUR MINIER

RECHERCHE MINIERE EXPLOITATION MINIERE COMMERCIALISATION

•Existence d’un potentiel de  •Le Programme National de  •Fluctuation des prix de vente 


minéralisations à explorer  Développement de (PNDM) qui  qui dépendent fortement de 
notamment le Plomb, le  offre une assistance technique  l’évolution du marché mondial 
Zinc, le Cuivre, le Fer, le  et un appui financier aux petits  des substances minérales 
manganèse et le Sel exploitants miniers
•La recherche est conduite sur  •Difficulté d’accès aux sites 
période maximum de 7 ans et  miniers de la province d’Azilal
nécessite un besoin en fond de  qui concentre 75% de l’activité 
roulement important minière de la région
•La lourdeur administrative de  •Méthodes d’exploitation 
la procédure d’occupation  artisanales ou semi‐
temporaire du terrain  mécanisées 
•Une exploitation minière 
artisanale du Sel à Demnate 
avec droit coutumier   

A ‐ Appui à la création de coopératives d’exploitation du Sel à Demnate
‐ Emballage
G
R

Mesures  Constitution d’une association professionnelle pour défendre les intérêts des exploitants miniers
d’accompagnement Appui financier au besoin en fond de roulement

117
ETAT DES LIEUX

Selon le rapport de l’HCP, la structure commerciale dans la région est constituée de :


‐Un marché de gros de fruits et légumes qui assure la commercialisation des produits agricoles de la région.
‐58 Souks hebdomadaires repartis à travers la région
‐52 abattoirs municipaux et communaux
‐247 Grossistes au niveau des différents secteurs de l’activité commerciale.
‐6751 commerçants détaillants repartis à travers la région, assurant la commercialisation des différents produits
alimentaires et manufacturés ;
Commerce  ‐8 Dépôts de stocks de différents produits.
des produits 
agricoles Le secteur du commerce des produits agricoles vise l’organisation du marché de commercialisation sous forme 
d’une bourse de commercialisation des légumes notamment : niora, oignons, carottes, … Ce projet de bourse 
vise principalement :
‐La commercialisation qui sera assurée par les agriculteurs eux‐mêmes 
‐L’organisation des producteurs locaux 
‐L’augmentation des revenus des agriculteurs 
‐La création des associations des agriculteurs 

Le secteur tertiaire occupe 25% de la population active, plus de 1100 entreprises de service, au‐delà de 7000
établissements commerciaux, toute forme de distribution confondue et un réseau bancaire dense de plus de 20
agences réparties sur l’ensemble du territoire. Le secteur du commerce et des services joue un rôle important
dans l’économie régionale, tant sur le plan de sa valeur ajoutée que sur le nombre d’emplois qu’il offre.
Toutefois, même si les professions réglementées sont bien organisées, il n’est de même pour les autres surtout le
commerce qui reste encore dans sa globalité traditionnel.

Le tertiaire Le secteur économique dit des « services et commerces » est transversal, car il recoupe les autres secteurs
économiques comme l’agriculture, l’artisanat, le tourisme. Aussi, le commerce des produits agricoles et des
produits artisanaux, ou encore les activités de services en relation avec le secteur touristique (transport de
touristes…) ont été évoqué dans les parties précédentes. A noter par ailleurs que la mise à niveau du commerce
ambulant suppose de repérer les poches d’informel au préalable.

La partie qui suit concernera donc les activités en lien avec l’économie sociale relativement aux services aux
entreprises et services aux personnes.

118
FILIERE SERVICES AUX PERSONNES

Les activités de service sont très variées et se pratiquent davantage en milieu urbain.
Les possibilités de développer les services en milieu rural existent aussi, comme par exemple des ateliers de
réparations de matériel agricole, de vente de produits phytosanitaires, d’entretien des conduites
d’eau, d’installation de panneaux solaires, de garderies d’enfants,…

Promotion
d’activités Les métiers des services à la personne réunissent l’ensemble des activités contribuant à aider certaines
de services catégories de la population à assurer un équilibre entre vie de famille et vie professionnelle ; à déléguer
certaines tâches du quotidien et à accompagner enfants en bas âge et personnes âgées ou handicapées.

Les associations et coopératives peuvent trouver dans ce secteur l’opportunité d’assurer un revenu à des femmes
en situation de vulnérabilité ou des jeunes diplômés, moyennant la constitution de structures telles que les
coopératives.

Cours de soutien scolaire
Crèches, garde d'enfants 
Assistance informatique
Assistance administrative
Ménage/repassage
Jardinage
A Surveillance et maintenance de résidence
G Livraison de repas ou de courses
Métiers de bouche (élaboration de menus bio, à base de produits du terroir…)
R Garde‐malade 
Assistance aux personnes handicapées 
Aide à la mobilité et transport, accompagnement des personnes âgées, dépendantes et handicapées 
Soins esthétiques 
Activités de loisirs (notamment en lien avec secteur touristique)
Education non formelle et lutte contre l’analphabétisme (cf détail ci‐après)

119
ANALYSE AFOM – SECTEUR EDUCATION

Faiblesses
Atouts
•Motivation des animateurs : retard des paiements 
• Demande féminine et de la part des familles  •Capacité d’autofinancement faible des associations œuvrant 
• Disponibilité d’espaces pouvant servir à l’activité dans ce domaine
• Compétences des animateurs  •Qualification des animateurs
• Expériences réussies avec certaines ONGs :  •Eloignement et dispersion des ménages 
motivation des enfants sous forme d’aide  •Activité des enfants en déperdition scolaire
alimentaire, habillement, bicyclettes,… •Manque de matériel didactique et insuffisance des 
équipements scolaires 
•Difficultés de mise en œuvre de la convention  
Opportunités
•Capacité d’autofinancement faible des associations œuvrant 
dans ce domaine
• Les conventions signées avec le ministère de 
l’éducation nationale 
• Financement provenant des ONGs Menaces

•Absentéisme de la part des bénéficiaires surtout en période 
d’activité agricole ou inaccessibilité due aux conditions 
climatiques  

Mesures  Appui financier au besoin du fonds de roulement des associations chargées de la lutte contre l’analphabétisme
d’accompagnement Appui financier au besoin du fonds de roulement des associations chargées de l’éducation non formelle

120
FILIERE SERVICES AUX ENTREPRISES

La plupart des grandes et moyennes entreprises ont intégré dans leur management la nécessité de se recentrer sur leur
cœur de métier. En contrepartie, elles externalisent un nombre croissant de tâches, qui correspondent au marché des
services aux entreprises. La modernisation du secteur agricole de la région, les opportunités d’investissement dans les
différents secteurs, la mise à niveau des grandes infrastructures de communication avec la région sont autant de
possibilités de développement de ces services aux entreprises.

Les populations cibles pour ce type d’activités sont :


De larges ‐les diplômés chômeurs qui peuvent mettre à profit leurs connaissances et acquis théoriques
possibilités ‐ les analphabètes, notamment les femmes
et un public ‐ les jeunes en milieu urbain
varié La prestation de services aux entreprises exige une qualité régulière et une rigueur dans l’organisation. Ce type de
services est très varié et concerne les métiers urbains de proximité, l’artisanat de services comme la
mécanique, coiffure, couture, maçonnerie, dépannage, électricité, plomberie,… La palette est large et s’étend des
études (labellisation) au service informatique, en passant par la restauration collective, la maintenance, le nettoyage...
Ceci suppose de bien définir l’offre de service en amont. Il est également possible de proposer, en amont ou en aval, des
prestations complémentaires pour offrir un service plus complet (exemple : coupler le nettoyage des locaux avec un
service de petites réparations).
La mise en œuvre de ces services suppose des mesures d’accompagnement au début des activités et un suivi régulier.

Soutien des actions de labellisation  Entretien des bâtiments
(formation, conseil, matériel de laboratoire) Recyclage des papiers et cartons
Mise à niveau des activités traditionnelles de production et de Mise en place d’une unité de traitement et compostage des 
A transformation déchets
(mécanisation, modernisation, accompagnement…) ; Centre de co‐traitement des déchets
G Aménagement d’espace de vente ; Jardinage
R Mise à niveau des équipements des artisans de service
(plombiers, électriciens, menuisiers…)
Nettoyage
Gardiennage et surveillance
Maintenance, réparation et entretien Transport  et restauration du personnel
(électromécanique, électrique, hydromécanique) Petite restauration

121
FILIERE SERVICES D’EXTERNALISATION / SOUS TRAITANCE

Des micro entreprises peuvent être liées avec un opérateur public, tel que l’ONEP, l’ONE, via un contrat de sous‐traitance. Les porteurs des
micro‐entreprises sont de jeunes diplômés lauréats des Centres de formation professionnelle et des Instituts technologiques. L’objectif est
que cela touche ensuite par répercussion une couche vulnérable de la société, à savoir les femmes sans emploi et les analphabètes
Cette initiative a déjà mise en place par l’ONEP, et menée de concert avec l'Association nationale des microcrédits (ANAM). A titre
d’illustration, fin 2004, quelque 400 micro‐entreprises, qui gravitent autour des métiers de l'ONEP, ont permis la création de 1.200 emplois.

•Disposer d’une sous traitance de proximité sans alourdir la structure
•Redéployer le personnel ONEP 
•Améliorer la qualité du service et garantir sa pérennité
Objectifs •Contribuer au développement économique local, notamment en milieu rural
•Créer des emplois à travers le maintien des compétences dans leurs localités 
d'origine
•Profiter des coûts compétitifs de ces structures

•Formation des candidats (1 à 2 mois) et accompagnement et encadrement 
durant la période d’assistance
•Mise à disposition du matériel et outillage au démarrage
Rôle de  •Assistance à la création de l’entreprise
l’opérateur •Assistance pour l’octroi d’un micro crédit pour le fonds de roulement de départ
•Garantie d’activité par des lettres de commande d’une année renouvelables 
cinq fois.

•Travaux d’entretien des réseaux
AGR‐ •Gestion et surveillance des stations de pompage et d’assainissement Groupement de jeunes
Activités des  •Surveillance et entretien des adductions
apprentis, jeunes professionnels
•Recherche et réparation des fuites
micro  •Maintenance électromécanique
pour réaliser les activités de sous‐
entreprises  traitance des opérateurs publics.
•Entretien des bâtiments et espaces verts
•Réalisation des branchements dans les petits centres et douars.

122
III. 6 Analyse synthétique par unité territoriale et localisation des AGR /des 
filières

123
UTA N° 1: LA PLAINE À GRANDE HYDRAULIQUE

Territoire Démographie Etat des infrastructures Tissu associatif/ organisations professionnelles 


Topographie plane.   Population 439000 habitants, Existence d’un réseau d’irrigation important ; Tissu associatif assez dense, en moyenne une association 
Climat de type aride à  soit 30% de la population totaleAdoption de systèmes de production intensifs ; pour 1100 habitants,  habitants
semi aride, de la région ; Irrigation gravitaire dégradé engendre gaspillage de l'eau et l’efficience de  L'implication dans les projets de l'INDH est limitée.
La moyenne annuelle  Taux de ruralité de 59 %, système gravitaire à la parcelle atteint à peine 50%. Le nombre de coopérative relevant de cette zone est 
des précipitations est  inférieur à celui de la région Projet de reconversion de l'irrigation gravitaire en irrigation de goutte à  de114 avec plus de 17800 adhérents;  (coopératives 
de 250 à 300mm.  (62%) ; goutte. laitières 79,
Importance du niveau des équipements et de l’infrastructure de base :  En termes de densité on a 3 coopératives tous les 
Les sols dominants sont  La population rurale rapportée à Réseau routier, Etablissements scolaires, Dispensaires,…  100km2
généralement profonds  la SAU donne une densité de 2,4 Projet de l'agropole pouvant intégrer la production agricole dans  ‐ Faible implication des Organisations Professionnelles 
aptes à une mise en  habitant/ha; contre 1,7 hab. /ha l'agrobusiness et d'augmenter la valeur ajoutée des filières. Agricoles (OPA) :  
valeur intensive au niveau régional. Des aménagements de desserte importants vont relier le périmètre aux  Manque de réglementation claire en matière de gestion 
réseaux commerciaux national et international… et de contrôle ;
Projet d'autoroute à l'horizon 2012 reliant la plane à Casablanca Manque des ressources humaines compétentes ;
Le PNRR II va construire 900km de routes rurales Taux d’analphabétisme élevé parmi les adhérents ;
Manque d’initiative de la part de ces organisations à 
établir des plans d’action, en  matière de  
développement  des  filières  de  production  agricole.
Filières et projection plan vert ou autre plan  Maillons faibles des chaines AGR potentielles
national
Le plan Vert met l'accent sur la valorisation des eaux  ‐ Faible valorisation des produits agricoles : Le non accomplissement  des  Prestation de service dans:
maillons de la majorité des filières, depuis l’amont jusqu’en aval prive le 
d'irrigation (remplacer l'irrigation gravitaire par le goutte  le traitement phytosanitaire; 
à goutte), la signature de contrats programme entre  producteur et la zone d’une importante plus value. la taille de l’olivier,
l'état et les OPA et la formation. La commercialisation des produits des filières non organisées, notamment  Mise en place de système de cueillette et  de collecte 
les fruits et légumes fiable des olives;
Le plan Maroc vert  envisage le développement  des  Dominance des ventes sur pieds des fruits et légumes : 60 à 70% du total  l'approvisionnement  des agriculteurs en produits 
principales filières suivantes de 2007 à 2013 et  de 2013 à  des ventes ; phytosanitaires dosé et en semences, avec livraison dans 
2020 Agrumes: Circuit de commercialisation non organisé ; prédominance de la  les champs;
L'olive: augmentation de la production de 196% et de  vente sur pieds  Valorisation des produits d'olive, niora, sésame et 
33%  Céréales: Difficultés d’approvisionnement en facteurs de production; grenade
Betterave à sucre: augmentation de la production 33%  et  Grenadier : Circuit de commercialisation non organisé; 90% de la vente sur  Traitement santé du cheptel (bovin et ovin) tondaison 
puis de 31%  pieds (plus de 90%) ; manque d’infrastructures de conditionnement ; ovins…
Agrumes: augmentation de la production de 22% et puis  Olivier: Circuit de commercialisation non organisé, Multiplicité des  Valorisation de la laine et du cuir
de 65% intermédiaires,  Structure insuffisante des points de collecte des olives;  Assistance conseils pour les agriculteurs dans l'horizon de 
Viande rouge: augmentation de la production de 31% et  Dominance des unités traditionnelles de trituration (86%) ; la disparition des CT
puis de 64% Niora Exclusivité de la vente sur pieds (100%), Manque d’infrastructures de  Collecte du lait auprès des agriculteurs par des véhicules 
Lait: augmentation de la production de 90% et 87% conditionnement et emballage de la production. appropriés; 
Sésame Faible recours aux techniques modernes de production, Faible  Approvisionnement en aliment de bétail
La filière Formation est un pilier du plan vert: formation  valorisation du produit ; Développement d'abattoirs privés de découpe de viande
d’organisations professionnelles des coopératives, des  Filière Viandes Rouges : absence d’une stratégie d’approvisionnement des  Formation et sensibilisation
associations …. éleveurs engraisseurs en aliments de bétail; méconnaissance de l’intérêt de  Création de petites unité de transformation et 
l’aspect sanitaire par les éleveurs engraisseurs; défaillance des circuits de  d'emballage du sésame
commercialisation du bétail,  Manque de valorisation des boyaux et de  Projet de confiserie basée sur le sésame et le miel
cornes, manque de prestation de service pour tondaison des moutons 124
Petites unité pour transformation de la niora
UTA N° 2: LA PLAINE BOUR ET POMPAGE

Territoire Démographie Etat des infrastructures Tissu associatif/ organisations 


professionnelles 
La plaine du Tadla non  Population : 373 Superficies irriguées par les eaux de surface  55 coopératives dont 35 laitières; 
aménagée  185 habitants soit 25,7 de 1 700 ha Environ 300 associations dans l
% de la population totale Tissu associatif de qualité , imposant la 
Faiblesse des ressources 
de la région ; Existence d’une infrastructure de base  zone au niveau des programmes de 
en eau de surface 
importante : Réseau routier, Etablissements  INDH 
Le bioclimat de la zone  Population rurale : 135 scolaires
est de type semi aride à  153 habitants soit un
aride avec des  taux de ruralité de 26%.
précipitations  Ce taux est largement
irrégulières (250 à 350  inférieur à celui de la
mm/an) région (62 %) ;
Prédominance de 
l’exploitation des 
ressources souterraine
Filières et projection plan vert Maillons faible des chaines AGR potentielles
Céréale en Bour  : 70% de la SAU Céréales non valorisés( alors que la plaine du  Greffage du caroubier
Cultures irriguées notamment les agrumes, l’olivier  Tadla porte le nom de la gerbe de blé,  Valorisation des produits de terroir 
et le maraîchage appellation d'origine qui pourrait constituer  Formation et alphabétisation
Fourrage 10%  de la SAU un label pour le couscous et autres pâtes Elevage caprin et ovin
Absence de conditionnement des légumes Conserves de légumes ( haricot verts, 
Produits potentiels:  cactus, Caroubier, ovins de race  Activité artisanale en relation avec la laine  cornichons, production de chips)
Sardi, bovin et caprin  non développé Tondaisons des ovins
Production de la laine Fabrication de couscous et autres pâtes 
(barcoukch) 
Production du fil de laine destiné au 
tissage fin
Innovation en tissage

125
UTA N° 3: LE DIR

Territoire Démographie Etat des infrastructures Tissu associatif/ organisations professionnelles 


Zone piémont avec des pentes  Population : 155 717 PMH: superficie totale irriguée est de l’ordre de  Prédominance des coopératives laitières et autres 
douces, joignant la plaine à  habitants soit 10.7% de 24 514 ha à partir des eaux de surface  coopératives féminine dont les activités sont 
l’Atlas, entre Ouaoumana à l’Est  la population totale de provenant des sources et prises au fil des Oueds diverses notamment apicoles caprines et 
(limite avec de Khénifra) et  la région ; artisanales;
Oued El Abid à l’Ouest.  Taux de ruralité de 76%, Le linéaire total de seguia s’élève à 540 km,  Tissu associatif de qualité avec 
supérieur à celui de la dont 450 km aménagés, soit 83 % Associations de développement, de chasse et de 
Bioclimat de type semi aride 
région (62 %) ; pêche
dans la partie Ouest , avec une 
Abrite 15 associations parmi les 70 de la province 
pluviométrie annuelle de 300 à 
La population rurale  de Béni Mellal et Fquih Ben Salah qui sont 
350 mm
rapportée à  la SAU  partenaires de l'iNDH avec en tête la ville de Beni
donne une densité de  Mellal. (20 associations)
Dans la partie Est (Dir d’El Ksiba, 
population de  1,7 
Zaouit Ec Cheikh, Ouaoumana), 
habitants/ha et qui est 
le bioclimat est subhumide avec 
similaire à celle de la
des précipitations moyennes de 
Région 
400 à 550 mm/an

sols de bonne qualité
Filières et Projection plan vert Maillons faible des chaines AGR potentielles

Céréales  Sous valorisation de la filière oléicole Greffage du caroubier


Olivier  Comportement des vergers dominé par  Taille de l'olivier;
Caroubier  l'aléatoire: manque d'entretien pour améliorer  Conseils aux agriculteurs en matière de 
fourrage, les rendements traitement, de choix des cultures accompagnant 
maraîchage (haricot vert et sec, petit pois) Transformation de la production laitière limitée les oliveraies;
betterave à sucre Caroubier: 75% du potentiel de production non  Conserves traditionnelles des olives
Viande rouge  exploité ; Conserve et mise en bouteille des légumes;
Absence d’unités modernes de production de  Transformation du lait par création de produits 
Le plan vert envisage la mise en gestion déléguée des  caroubier ; authentiques (le jben, Laklila…) 
abattoirs municipaux et des tueries rurales sur la base d’un  Faible maîtrise de l’opération de greffage et du  Séchage des oignons de Zaouiat Chekh
cahier des charges mettant l'accent sur  l’aspect sanitaire sexe de l’arbre avant l’entrée en production ; Développement d'abattoirs privés
Production apicole et caprine dans le cadre d'AGR  Maraichage:  Formation et alphabétisation
financées par l'INDH absence de valorisation des produits  Approvisionnement en matières premières pour 
Activité artisanale importante lié à la menuiserie et au cuir  maraichers: haricot verts, oignon blanc de  les coopératives artisanales
Zaouit Chekh

126
UTA N° 4 ET 5: LA HAUTE ET MOYENNE MONTAGNE

Territoire Démographie Infrastructures/ Atouts Tissu associatif/ organisations professionnelles 


Zone montagneuse  23% de la population  Faiblesse du réseau routier à cause du relief accidenté; Tissu associatif développé grâce à l'INDH;
avec un  totale de la région Une vingtaine d'associations avec plus de 1600 
climat semi aride à  Taux de ruralité de 77%  Infrastructures d’irrigations détériorées à cause du  adhérents en  plus de 10 AUAE,  
subhumide frais. , ce qui suppose que le  tarissement des sources ; Les acteurs associatifs portent des projets qui ont 
Les sols fertiles sont  patrimoine est conservé  souvent en toile de fond un développement humain 
limités aux dépressions  grâce à des modes de  Multiplication des gîtes ruraux dans des sites  et écologique (place de la femme, valorisation des 
et vallées vie traditionnels:  spécifiques d’Aït‐Bouguemez, de Tabant, de Tamga, le  produits, adduction d’eau potable, projet collectif, 
coutumes, Moussem,  Geoparc M’Goun souhaite  etc.;
Dégradation des  souks Le nombre de coopératives est réduit à une dizaine.
parcours (érosion  Emergence de filières artisanales spécifiques pouvant  Coopératives féminines ayant fait leur preuve;
hydrique, surcharge,  appuyer le tourisme Les échecs de certains projets AGR ne doivent pas 
sévérité climatique). compromettre les projets d'avenir
Importants projets de l'INDH ayant réussi 
notamment dans l'apiculture et l'élevage ovin et 
caprin
Filières et projection Plan Maroc Vert Maillons faible des chaines AGR potentielles
Agricole : mode de production extensif en Bour, Amandier: dominance des arbres issus de semis direct  Greffage de l'amandier;
L'arboriculture est la principale spéculation qui  engendrant une grande hétérogénéité génétique au  Insémination artificielle des ovins et des équidés;
convient aux sols caillouteux: niveau des vergers d’amandier (problèmes d’inter  Des savoir‐faire spécifiques pour la production 
L’olivier, l’amandier et le caroubier en zone  pollinisation) ; agricole pouvant favoriser :
pluviale -La transformation des produits locaux (miel et 
Principales filières: Pomme, Olive, Elevage caprin ,  Tourisme : difficulté à maintenir et capter le flux  bocaux de noix et miel;
Amandier touristique sur plusieurs jours (départ à la journée de  -Amélioration du Bzioui avec mitif et couleurs
Marrakech à Ouzoud par exemple).  -Approvisionnement des femmes tisseuses en 
Notoriété et qualité de produit de terroir: Manque de circuits touristiques organisés pouvant  matières premières
miel, huile de noix, fromage, armes  profiter aux habitants. -création de groupement de femmes pour la 
traditionnelles, etc. Dégradation avancée du patrimoine bâti traditionnel. transformation de la laine: nettoyage et préparation 
Difficultés d’échange (information, touristique) entre  des bottes de laines, production des fils, teinture 
Artisanat: tissage Bzioui,  les vallées. naturelle, tissage.
Emboitement des projets de l'Etat comme le PAT,  Développer le tourisme chez l'habitant: gastronomie 
Des objets phares de renommée, nationale et  massif M'goun… locale, ustensiles locaux; animation et randonnées. 
internationale.  -Formation des habitants sur les normes d'hygiène, le 
Tourisme: écologique, sportif et culturel :  Artisanat : Difficulté d'approvisionnement en matières  confort sanitaire…
patrimoine religieux et paysager, SIBE, produits  premières pour l'artisanat -Service d'approvisionnement des unités artisanales 
de terroir; en matières 1ères

127
II. DIAGNOSTIC SOCIO‐ÉCONOMIQUE III. TISSU ÉCONOMIQUE DE LA IV. ECONOMIE
I. MÉTHODOLOGIE
ET DÉMOGRAPHIQUE DE LA RÉGION, ANALYSE DES FILIÈRES PORTEUSES SOCIALE DANS LA
D’APPROCHE
POPULATION DE LA RÉGION ET PROPOSITION D’AGR POTENTIELLES RÉGION

4 ECONOMIE SOCIALE DANS LA REGION

L’économie sociale, concept et contexte
Les acteurs de l’économie sociale dans la région
Les réalisations des programmes de lutte contre la pauvreté et 
l’exclusion sociale
Contraintes et perspectives

128
IV. 1 L'économie sociale, concept et contexte

129
L’ÉCONOMIE SOCIALE ‐ INTRODUCTION

Appelée également l'économie solidaire, économie alternative, plurielle ou même « la nouvelle économie », l’économie sociale recouvre
un ensemble assez disparate d’activités, Au Maroc, le concept de l’économie sociale date de la fin des années 80. Il a été évoqué pour la
première fois lors d’un colloque organisé par le Département chargé du Plan en 1987 pour désigner des activités économiques dont le but
est de répondre aux besoins sociaux de la collectivité.
Les activités de l’économie sociale s’exercent dans trois types d'organisations : les coopératives, les associations et les mutuelles.

L’économie sociale s’intéresse aux petits producteurs et aux petits métiers qui s’appuient de façon nette sur l’auto emploi et qui
constituent la plus grande partie du tissu économique national. L’économie sociale est l’ensemble des actions, des activités et des
politiques visant principalement à répondre aux besoins sociaux de la collectivité dans son ensemble, et plus particulièrement les besoins
des personnes défavorisées ou vulnérables. S’associer, coopérer, mutualiser, tels sont les termes de l’économie sociale, axée sur les
initiatives de développement local, de réinsertion et de lutte contre l'exclusion. En se situant à ce niveau de la pyramide économique et
sociale, l’économie sociale pourrait être un champ privilégié pour l’application effective d’un développement économique et social intégré.
L’économie solidaire a une triple originalité :
‐une organisation interne de type associatif,
‐une finalité sociale
‐une hybridation de ses ressources (recettes marchandes, aides publiques et contribution du bénévolat).
Elle s'articule sur des principes relatifs à la justice sociale mais aussi le respect du droit de travail, et la protection de l'environnement et du
patrimoine garantissant ainsi la solidarité entre les territoires, le partage des risques et des richesses entre groupes sociaux, la solidarité
entre générations présentes. Si les personnes et le travail priment sur le capital dans la répartition des revenus, il n'empêche cependant
pas de reconnaître la nécessité d'offrir au capital une rémunération suffisamment attractive pour permettre, en particulier aux
coopératives, de développer leurs fonds propres.

Dans le Tadla Azilal, l’économie sociale est exercée principalement par des coopératives et des associations. Elles contribuent à la création
et à la pérennisation des AGR et des emplois, et œuvrent pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Le rôle de ses
organisations, s’est considérablement accru depuis le lancement de l’INDH, qui fait de la promotion des AGR une de ses composantes
principales.
Le tissu coopératif est encore peu développé au niveau de la région Tadla‐Azilal. En effet, le nombre de coopératives recensé est de
l’ordre de 346 soit 5% du total recensé au niveau national. Quant au tissu associatif, autre volet de l’économie sociale, il connaît un
développement significatif au niveau régional, vu les dynamiques induites par l’INDH.

130
LES POLITIQUES PUBLIQUES EN MATIÈRE D’ÉCONOMIE SOCIALE AU MAROC SE BASE SUR 3PLANS 

plan  LE PLAN INSTITUTIONNEL
institutio
nnel
‐Les départements ministériels
‐Le ministère des affaires économiques et générales
plan  ‐L’Office de Développement de la Coopération (ODCo)
législatif ‐L’Agence de Développement Social (ADS)
‐Les Organisations non gouvernementales
plan 
stratégique Æ Constat : nombreuses sont les institutions qui y interviennent et accordent un intérêt plus ou
moins important aux différentes entreprises de l’économie sociale. La multiplicité des
intervenants, en l’absence d’une coordination constitue une source de contraintes qui entravent
le développement du secteur et limitent l’impact de l’action publique en sa faveur.

LE PLAN LÉGISLATIF, DES RÉFORMES INDISPENSABLES

LES MUTUELLES
ƒ Cadre juridique régissant les mutuelles : elles sont régies actuellement par la loi du 12 Novembre 1963 (Dahir n° 1.57.187), instituant le cadre juridique
de la mutualité marocaine et le Décret Royal n° 249‐66 du 18 juin 1966 fixant la constitution et les attributions du Conseil Supérieur de la Mutualité.
ƒ Selon la définition qui en est donnée par le Code de la Mutualité, la mutuelle est un groupement ayant la capacité civile, dont la création est soumise à
déclaration. Le statut de la mutuelle relève du principe de l’autogestion. Elle poursuit un but non lucratif menant dans l’intérêt de ses membres,
moyennant le versement d’une cotisation, à des actions de prévoyance, de solidarité et d’entraide. C’est un système, théoriquement et juridiquement
démocratique, permettant aux adhérents eux‐mêmes l'administration de leurs affaires en procédant à l'élection des organes de décision (Assemblée
Générale, Conseil d'Administration, Bureau exécutif, Commission du Contrôle financier). Les mutuelles les plus connues sont celles de la santé et les
sociétés de caution mutuelle (sociétés commerciales).
ƒ Les sociétés mutualistes reconnues d'utilité publique, sont exonérées des droits de timbre, d'enregistrement, de la taxe urbaine et de la taxe sur les
produits et les services ou encore de la TVA.
ƒ Le Conseil Supérieur de la Mutualité a été créé pour répondre aux soucis d’efficacité et de transparence.
ƒ Le projet de code de la mutualité consiste en une révision du cadre juridique visant à développer les mécanismes de travail des mutuelles et à renforcer
la gouvernance du secteur mutualiste.

131
LES POLITIQUES PUBLIQUES EN MATIÈRE D’ÉCONOMIE SOCIALE AU MAROC SE BASE SUR 3PLANS 

LE PLAN LÉGISLATIF, DES RÉFORMES INDISPENSABLES (suite) :

LES ASSOCIATIONS
ƒ Le mouvement associatif s'est développé dans le cadre du Code des Libertés Publiques de 1958, modifié et complété par le Dahir n° 1‐02‐206 du
23/07/2002. Il définit l’association comme étant une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes physiques mettent en commun d'une façon
permanente leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices.
ƒ Cependant, ce caractère de non recherche de profit, n’empêche pas les associations d’exercer des AGR dans le but de développer leurs capacités et
moyens propres et devenir de plus en plus autonomes. Par ailleurs, dans le cadre de cette même loi, les associations bénéficient de plusieurs avantages tels
que :
‰ les associations sans but lucratif et les organismes assimilés sont exonérés de l'impôt sur les sociétés pour les seules opérations conformes à 
l'objet défini dans leurs statuts. Toutefois, l'exonération ne s'applique pas aux établissements de vente ou de services appartenant à ces 
associations
‰ les prestations fournies par les associations reconnues d’utilité publique sont exonérées de la TVA
‰ les associations de soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) peuvent, sous certaines conditions, être reconnues d'utilité publique
‰ Dahir n°1‐02‐188 du 23 juillet 2002 portant promulgation de la loi n° 53‐00 formant la charte de la petite et moyenne entreprise, prévoit 
également des financements pour les  associations de soutien à la PME.

LES COOPÉRATIVES
ƒ La coopérative est régie par le Dahir n°1‐83‐226 du 9 Moharrem 1405 (5 octobre 1984) portant promulgation de la loi n° 24‐83 fixant Statut Général des
coopératives et les missions de l’Office de développement de la coopération (ODCo) tel qu’il a été modifié par le Dahir portant loi n° 1‐93‐166 du 10
septembre 1993. La coopérative peut être définie comme étant « un groupement de personnes physiques qui conviennent de se réunir pour créer une
entreprise chargée de fournir, pour leur satisfaction exclusive, le produit et le service dont ils ont besoin et pour la faire fonctionner et la gérer en
appliquant les principes fondamentaux (les principes coopératifs) dont le but est d’améliorer la situation socio‐économique de ses membres ».

ƒ Cette loi a largement contribué à la dynamisation du secteur coopératif en s’intéressant à d’autres secteurs d’activité, tels que
l’alphabétisation, l’information, etc. Néanmoins, cette même loi comporte dans la pratique des éléments qui entravent le développement du secteur
coopératif.
‰ nombreuses difficultés relatives aux aspects matériels (sous capitalisation, problèmes de financement, équipements inadéquats), aux aspects de 
fonctionnement et d’organisation et aux aspects de qualification des ressources humaines
‰ procédures de constitution restent complexes, 
‰ intervention simultanée de plusieurs administrations, 
‰ existence de lacunes et d’ambiguïtés au niveau de l’inscription au registre du commerce, la gestion, le contrôle et les incitations fiscales .

132
LES POLITIQUES PUBLIQUES EN MATIÈRE D’ÉCONOMIE SOCIALE AU MAROC SE BASE SUR 3PLANS 

LE PLAN STRATÉGIQUE

Vision stratégique déterminée à partir des années 90 et au début de l’année 2000, révélateur d’un retard par rapport aux secteurs économiques.
Ce plan stratégique a concerné des mesures d’appui telles que :
‰ Le programme d’appui aux ONGs marocaines en 2005
‰ L’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH)
* Appui technique : à travers des formations en matière de gestion financière et administrative et des techniques de conception, de
gestion et d'évaluation de projets
* Appui financier : pour le financement des AGRs au niveau local

L’ approche stratégique de développement de l’économie sociale se base sur les hypothèses et constats suivants :
‰ Le caractère transversal : les activités s’étendent à tous les domaines (éducation, santé, agriculture, artisanat, tourisme, pêche, jeunesse, etc.);
‰ Les activités menées par les organisations de l’économie sociale devraient être destinées à accompagner, à renforcer et à compléter les actions
de l’Etat et du secteur privé ;
‰ La capacité des organisations de l'économie sociale à répondre aux besoins et aux aspirations des personnes et des collectivités au niveau
régional/local. Par leur mobilisation des ressources humaines, leur initiative collective, leur mode d’organisation, leur proximité sur le terrain, ces
organisations seraient plus aptes à trouver des solutions aux problèmes d’emploi, de lutte contre la pauvreté, précarité, marginalisation, etc.

Sur la base de ces constats et en cohérence avec les objectifs de l’INDH, les stratégies sectorielles, les Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD), l’approche mise en place pour le développement du secteur se base sur les éléments suivants :
‰ une approche régionale voire même locale : les besoins de la population varient d’une région à l’autre et d’une localité à l’autre et chaque
région a ses spécificités et ses potentialités naturelles, humaines et économiques qui peuvent être valorisées dans le cadre de l’économie sociale;
‰ une détermination des priorités sectorielles : dans chaque région, la priorité est donnée aux secteurs porteurs, c'est‐à‐dire à ceux qui offrent le
maximum de possibilités pour la réussite du programme de développement du secteur de l’économie sociale. Cette détermination est faite tout
en veillant à la cohérence des programmes proposés, avec les stratégies de développement des autres départements ministériels, les
programmes locaux et les objectifs
‰ les AGRE sont perçues comme levier pour le développement de l’économie sociale ;
‰ l’accompagnement et l’encadrement des organisations de l’économie sociale selon différentes dimensions pour mener à bien leurs activités ;
‰ la mise en place d’indicateurs stratégiques pour le suivi et l’évaluation de l’évolution du secteur ;
‰ la recherche de l’adaptation du cadre juridique et réglementaire du secteur aux besoins et à l’environnement des organisations de l’économie
sociale ;
‰ la mise en place d’une stratégie de communication efficiente sur le secteur ;
‰ le renforcement de la coopération internationale en la matière.

133
IV. 2 Les acteurs de l’économie sociale dans la région

panorama du secteur coopératif
panorama du secteur associatif
INDH et ADS

134
LES COOPERATIVES – ETAT DES LIEUX

Les coopératives exercent leurs actions dans toutes les branches de l'activité humaine en cherchant essentiellement à :
‐ améliorer la situation socio‐économique de leurs membres ;
‐ promouvoir l'esprit coopératif parmi les membres ;
‐ réduire, au bénéfice de leurs membres et par l'effort commun de ceux‐ci, le prix de revient et, le cas échéant, le prix de vente de certains
produits ou de certains services ;
‐ améliorer la qualité marchande des produits fournis à leurs membres ou de ceux produits par ces derniers et livrés aux consommateurs ;
‐ développer et valoriser, au maximum, la production de leurs membres.

Le secteur coopératif dans la région de Tadla Azilal est composé de 346 coopératives au 30 juin 2010 selon l’ODCo‐
Rabat. Ces coopératives font adhérer 34.957 personnes. La répartition par province de l’état des lieux des coopératives
est donnée ci‐après.
Province Nombre de coopératives Nombre d’adhérents
FKIH BEN SALEH 117 17841
BENI MELLAL 146 13014
AZILAL 83 4102
Total 346 34957
Source : ODCo, Juin 2010
Etat 
des lieux Æ Le secteur coopératif couvre toute la région avec une forte présence dans la plaine et le piémont. En effet, ¾ des
coopératives se trouvent dans les deux provinces de Beni Mellal (42%) et Fkih Ben Saleh (34%). Le ¼ des coopératives se
trouve dans la province d’Azilal.
Æ La moyenne des adhérents par coopérative est égale à 100 adhérents pour l’ensemble de la région. A Fkih Ben
Saleh, cette moyenne est égale à 150 adhérents/coopérative. A l’inverse d’Azilal où la moyenne du nombre d’adhérents
par coopérative est égale à 50 personnes.
Æ Le secteur coopératif dans la région de Tadla Azilal représente 5% par rapport au total national des coopératives
enregistré à l’ODCo. A signaler qu’en moyenne 20% des coopératives à l’échelle nationale sont inactives. Si l’on rapporte
cette moyenne à la région, environ 277 coopératives seraient réellement actives. Ceci dit, la Délégation de l’ODCo au
niveau régional veille sur le diagnostic de ces coopératives et les mesures d’accompagnement pour re‐féderer les
membres des coopératives.

135
TAUX DE COUVERTURE ET D’ADHESION

Le taux de couverture géographique du tissu coopératif donne une moyenne de 2 coopératives tous les 100 km².
Par province de la région, l’indicateur Nombre de coopératives/100 km² est égal à :
4 coopératives par 100 km² pour Fkih Ben Saleh
3 coopératives par 100 km² pour Beni Mellal
1 coopérative par 100 km² pour Azilal
Taux de  Province Nombre de  Superficie Km² Indicateur 
couverture coopératives Coopérative/100 km²
géographique  AZILAL 83 9965 1
BENI MELLAL 146 4470 3
FKIH BEN SALEH 117 2542 4
REGION TADLA ‐ AZILAL 346 16977 2

Source : ODCo, juin 2010 et superficies tirées du Guide du CRI « Investir à Tadla Azilal »

Nous définissons le taux d’adhésion comme étant le nombre d’adhérents sur l’ensemble de la population active.
Ce taux renseigne sur le pouvoir du secteur coopératif de rassembler des populations actives au sein des
coopératives. Les résultats obtenus sur la base du nombre d’adhérents montre que le taux d’adhésion est égal à 5%
dans l’ensemble de la région. Par province, les résultats varient de 2% à Azilal à 7% pour Fkih Ben Saleh.

Province Nombre  Population  Taux 


Taux  d’adhérents active (en 2009) d'adhésion
d’adhésion AZILAL 4102 265 728 2%
BENI MELLAL 13014 254 979 5%
FKIH BEN SALEH 17841 240 125 7%
REGION TADLA ‐ AZILAL 34957 760 832 5%

Source : ODCo, juin 2010 et résultats des projections démographiques établies par Team Maroc, 2010.

136
RÉPARTITION DU SECTEUR COOPÉRATIF SELON LES SECTEURS ÉCONOMIQUES

Les données relatives à la répartition du secteur coopératif par secteur d’activité sont données dans le tableau ci‐après.
Secteur Nombre de coopératives %
Agriculture (H.R.A.) 277 80,0
3%
Artisanat 25 7,2 4%
1%
Forêts 16 4,6 5% Agriculture (H.R.A.)
Habitat 15 4,3
Artisanat
Alphabétisation 4 1,2 7% Forêts
Plantes médicinales et aromatiques 2 0,6 Habitat
Exploitation des carrières 2 0,6 Alphabétisation
Denrées alimentaires 2 0,6 80% Autres
Centres de gestion 2 0,6
Commerçants détaillants 1 0,3
Total 346 100,0
Source : ODCo, juin 2010

Æ 96% du secteur coopératif est représenté par uniquement 4 secteurs à savoir :


1. Le secteur de l’agriculture occupe 80% des formes d’organisation en coopératives
2. L’artisanat arrive en deuxième place avec 7%
3. Le secteur forestier occupe la troisième place avec 4,6%
4. L’habitat représente 4,3%
5. Le reste, soit 5,9%, englobe toutes les autres formes d’organisation (Coopératives de plantes aromatiques, exploitation des
carrières, denrées alimentaires, centres de gestion, commerçants détaillants).

ÆPar ailleurs, l’absence de formes d’organisation de coopératives principalement en amont de la chaîne et peu en aval caractérise le tissu
coopératif de la région. Autrement dit, l’absence de coopératives dans l’approvisionnement en matières premières et peu dans la
commercialisation. Ces constats mènent à réfléchir sur le rôle de chaque secteur coopératif : deux sortes d’inter‐organisation peuvent se
présenter :
Créer des coopératives qui interviennent en amont de la chaîne (approvisionnement) et en aval de la chaîne (commercialisation)

Doter les formes actuelles d’appui en vue de développer des compétences de gestion pour l’approvisionnement et la
commercialisation pour chaque secteur donné.

137
RATIO CAPITAL/ NOMBRE D ADHERENTS

Ces données nous amènent à mesurer la performance économique de chaque secteur en analysant le ratio "Capital/nombre d’adhérents".

nombre  Ratio = Capital/nombre  Le poids des 4 principaux secteurs


Secteur d'adhérents Capital  d'adhérents mentionnés plus haut est relativement
Agriculture (H.R.A.) 31670 142 739 748    4 507    inversé :
Artisanat 844 749 050    888    ‐ L’habitat a le plus de poids en termes du
Forêts 659 287 450    436    capital investi avec une moyenne de 20 900
Habitat 1525 31 872 000    20 900   
dhs/adhérent ; suivi de celui relatif aux
plantes aromatiques et médicinales avec
Alphabétisation 37 19 300    522   
9600 dhs/adhérent, l’exploitation des
Plantes médicinales et 
carrières avec 7250 dhs/adhérent et
aromatiques 128 1 229 150    9 603   
l’agriculture avec 4507 dhs/adhérent.
Exploitation des carrières 28 203 000    7 250   
‐ L’artisanat et la forêt sont les deux secteurs
Denrées alimentaires 27 6 200    230   
coopératifs qui rassemblent plus d’adhérent
Centres de gestion 30 17 000    567    avec un poids capital ne dépassant pas les
Commerçants détaillons  9 7 000    778    1000 dhs/adhérent.
Total 34957 177 129 898    5 067   
source : ODCo, juin 2010

Le tissu coopératif représente l’un des principaux leviers indispensables pour le développement de l’économie solidaire. Ce tissu coopératif
est représenté par les 3 principaux secteurs : agriculture, artisanat‐ forêts et autres. Toutes ces formes permettront de réduire le taux de
chômage dans la région, principalement dans les secteurs de l’agriculture, de l’artisanat, et les services (commerçant, gestionnaires)

L’agriculture L’artisanat et la forêt Les autres formes (commerçants, centre 


• jouera le rôle de levier •2 formes de coopératives regroupant à la de gestion)
pionnier pour la promotion de base les couches détenant un fort savoir faire •formes de coopératives où des efforts sont à
l’économie sociale en régional. déployer : appui à l’approvisionnement, la
maintenant les acquis et •Ces deux formes d’organisation nécessiteront commercialisation et l’encadrement.
développant les performances des actions d’appui financier et •ces formes de coopératives présentent
actuelles d’encadrement pour mobiliser plus de l’avantage d’agir en horizontale (tout secteur
d’adhérents. confondu) et en amont et en aval de la chaîne
de production.

138
GENRE ET TISSU COOPERATIF

Les coopératives féminines dans la région sont présentes dans trois secteurs. Par rapport à l’ensemble de la région, le tissu coopératif
féminin représente une moyenne de 10%. Le tableau ci‐après donne la répartition des coopératives féminines par secteur d’activité dans la
région de la Tadla Azilal.

RÉPARTITION DES COOPÉRATIVES FÉMININES PAR SECTEUR D’ACTIVITÉ DANS LA RÉGION

Secteur Beni Mellal & Fkih Ben  Saleh Azilal Région de Tadla Azilal


Agriculture 16 2 18
Artisanat 3 7 10
Produits alimentaires (Couscous) 1 1 2
Ensemble 20 10 30

Source : Délégation de l’ ODCo de Tadla Azilal, mai 2010

Æ 2/3 des coopératives féminines sont présentes dans les deux provinces de Beni Mellal et Fkih Beni Saleh. Le 1/3 se trouve dans la province 


d’Azilal
Æ 60% des coopératives féminines sont actives dans le secteur de l’agriculture. Elles représentent 8% de l’ensemble des coopératives de 
l’agriculture dans la région.
Æ 30% des coopératives féminines sont actives dans l’artisanat. Elles représentent 40% de l’ensemble des coopératives de l’artisanat dans 
la région.

L’INDH ET LE TISSU COOPÉRATIF DANS LA RÉGION 

Les données collectées de la délégation de l’ODCo de Beni Mellal en mai 2010 montrent que 12 coopératives de la région ont bénéficié du
financement de projets AGRs dans le cadre de l’INDH. Ces coopératives sont toutes actives dans le domaine de l’agriculture (élevage des
caprins, apiculture et cuniculture). Les projets financés dans le cadre de l’INDH portent principalement sur :
‐ L’achat de caprins
‐ L’achat de ruche d’abeille
‐ L’aménagement des locaux pour coopératives
‐ L’achat du matériel pour transport de marchandise des coopératives

139
LE TISSU COOPÉRATIF AGRICOLE

Le tissu coopératif dans l’agriculture est fortement représenté dans la région. En effet, 80% des coopératives sont inscrites dans le secteur
de l’agriculture. Les données relatives aux coopératives fonctionnelles, données issues du Plan Agricole Régional de la région de Tadla Azilal
fait état de 228 coopératives agricoles. Le secteur des coopératives dans la région selon le type et par UTA se présente ainsi :
Unité Territoriale Agricole Types de coopératives
Réforme Agraire Laitière Féminine Apicole Autres Total
Plaine grande Hydraulique 22 79 9 1 3 114
Plaine bour et PMH 9 35 1 0 10 55
Dir 0 34 5 3 0 42
Moy. Montagne 0 5 0 4 0 9
Haute montagne 0 0 1 0 7 8
Total 31 153 16 8 20 228
Source : Document de la Monographie de la région de Tadla Azilal, Ministère de l’Agriculture et des pêches maritimes, Plan Maroc Vert , Sept 2008

Æ le tissu coopératif dans l’agriculture est caractérisé par : Æ Par UTA, différentes formes de répartition des coopératives :

Le reste est réparti entre les 
Les coopératives laitières  Plaine agricole hydraulique et 
coopératives de la réforme 
occupent 67% de l’ensemble  la plaine Bour et PMH :  Le dir : coopératives 
agraire, féminines, apicoles et 
des coopératives agricoles de  coopératives laitières et  féminines et apicoles 
les autres formes de 
la région  agraires
coopératives. 

En plus des organisations citées ci‐dessus, d’autres institutions par filière existent également dans la région. Le tableau ci‐après présente
l’état des institutions et unions présentes dans la région de Tadla Azilal.
Institution Nombre d’adhérents
Union des coopératives de la Réforme Agraire 31 coopératives de la Réforme Agraire
Union des coopératives laitières 26 coopératives laitières
Union des coopératives féminines d’élevage Caprin 8 coopératives féminines d’élevage caprin
CAM Moyen Atlas 2150 adhérents
Source : Document de la Monographie de la région de Tadla Azilal, Ministère de l’Agriculture et des pêches maritimes, Plan Maroc Vert, Sept 2008

140
LE TISSU COOPÉRATIF ARTISANAL

L’artisanat dans la région est représenté par 25 coopératives dont 20 sont actives selon la Délégation de l’ODCo de Beni Mellal.
Le tableau ci‐après donne la répartition par filière artisanale dans la région Tadla Azilal:
Coopératives de l'artisanat Nombre  Adhérents
Maçonnerie et Electricité 2 32
Menuiserie 2 101
Commercialisation des produits de l'artisanat 3 156
Maroquinerie 1 186
Ferronnerie 2 66
Zellige  2 53
Tissage et tapis 8 179
Ensemble 20 773
Source : Délégation de l’ODCo de Tadla Azilal, Mai 2010.

ÆLe secteur coopératif de l’artisanat se répartit sur 7 filières de l’artisanat dans la région avec une forte présence des coopératives pour la
filière Tissage et Tapis ;
Æ La maroquinerie, tissage et tapis, la commercialisation des produits de l’artisanat et la menuiserie sont les 4 filières qui regroupent 80%
des adhérents ;
Æ Présence de trois coopératives pour la commercialisation des produits de l’artisanat ;
Æ Absence de coopératives pour l’approvisionnement en matière première.
Æ Le nombre d’adhérents représente 7% des artisans de la région selon la délégation de l’ODCo dans la région de Tadla Azilal.

Le secteur coopératif de l’artisanat dans la région est peu développé 

En amont, les coopératives d’approvisionnement sont absentes 

En aval, les 3 coopératives de commercialisation peuvent jouer le rôle transversal pour l’écoulement de la production

Les coopératives féminines représentent 50% des formes coopératives de l’artisanat dans la région de Tadla Azilal.

141
LE TISSU COOPÉRATIF ‐ SYNTHESE

•Le tissu coopératif dans la région est fortement


•La présence d’une délégation •Retard dans la tenue des assemblés présent dans la plaine et le dir comparativement à
régionale de l’ODCo. Cette délégation générales par les coopératives; la montage. Autrement dit, les deux provinces (Beni

CONCLUSION 
CONTRAINTES
ATOUTS

mène plusieurs activités chaque •Non respect de la comptabilité de la Mellal et Fkih Ben Saleh) présentent plus de
année notamment * l’organisation de coopérative selon les normes exigées coopératives que la province d’Azilal
la "Tente coopérative" (Al Khayma par l’ODCo; •Le secteur agricole est le plus représenté dans la
Attaaounia). Cette action est •Activités pratiquées peu diversifiées; région en termes de coopératives. En effet, 80% du
organisée dans les souks en vue de •Faible rendement annuel; tissu coopératif agricole est représenté dans la
sensibiliser et inciter les actifs par région.
secteurs à créer leurs propres •Difficultés de gestion des emprunts et
crédits contractés; •La collecte et la commercialisation du lait est la
coopératives. *l’organisation des filière la plus représenté du tissu agricole coopératif
sessions de formations sur la gestion •Difficultés de commercialisation des de la région.
de la coopérative produits finis;
•Nouvelles formes de coopératives sont apparues. Il
(comptabilité, gestion,…) •Manque de coordination inter‐ s’agit des coopératives pour le couscous, la
coopératives; production et la commercialisation du caroubier et
•L’ORMVA de Tadla Azilal et les DPA •Manque de ressources financières le conditionnement des produits alimentaires.
de Beni Mellal et Azilal jouent un rôle permanentes; •Les coopératives féminines représentent 10% du
important dans l’encadrement des •Non réglementation du financement tissu coopératif de la région. ces coopératives
agriculteurs et participent activement des Organisations Professionnelles; féminines sont actives dans l’agriculture et
dans l’encadrement des coopératives ; •Manque de réglementation claire en l’artisanat dans les trois provinces de la région.
matière de gestion et de contrôle; •La totalité des projets financés dans le cadre de
l’INDH sont à vocation agricole (Elevage
•Existence d’un cumul d’expériences •Manque de ressources humaines
Caprin, Apiculture , cuniculture et projets
réussies d’implication des compétentes; d’infrastructures des coopératives)
coopératives laitières dans le •Manque de transparence et de vision •Les adhérents dans les coopératives agricoles
développement des projets sociaux au par rapport aux filières représentées; représentent environ 32% de l’ensemble des
profit des adhérents surtout dans les •Non organisation de certaines filières agriculteurs dans la région
zone de la plaine et dir. :niora, sésame, grenadier, aviculture, •Les adhérents dans les coopératives artisanales
propriétaires de Mâasras; représentent environ 7% des artisans dans la région
•Existence d’un potentiel mellifère •Malgré le chiffre d’affaires et les de Tadla Azilal
important dans les zones moyenne et excédents réalisés par les •L’absence de coopératives pour
haute montagne favorisant coopératives, leurs implications dans l’approvisionnement en matières premières pour
l’organisation de la profession apicole. des projets économiques ou sociaux les secteurs économiques (agriculture, artisanat, …)
au profit d’adhérents restent •Le faible taux de représentativité des coopératives
limitées. de commercialisation des produits finis à
l’exception des coopératives laitières.

142
LES ASSOCIATIONS – ETAT DES LIEUX

Face aux déficits, les populations ont développé de nouvelles formes de solidarité et d’entraide, économiques et
sociales pour tenter d’alléger ou de résoudre certains des problèmes les plus urgents auxquels elles sont
confrontées. C’est ainsi que les associations, composante importante de l’économie sociale, sont perçues comme
un acteur incontournable dans le processus du développement économique, politique et social du pays.
Leurs activités s’étendent aujourd’hui sur un champ vaste touchant toutes les couches de la population et
Des acteurs englobant des domaines très variés. En menant leurs actions aux niveaux, national, régional et aussi et surtout
incontour‐ local, leurs populations cibles sont la femme en particulier en milieu rural, les jeunes, les enfants, les personnes
nables âgées, les personnes handicapées et toutes les catégories de la population jugées les plus vulnérables ou encore
dans des situations précaires.
Aujourd’hui, et depuis le lancement de l’INDH en mai 2005, les associations se sont fortement mobilisées pour
contribuer à la réussite de celle‐ci. Elles ont été placées au centre du processus et interviennent pour identifier les
besoins des populations, porter des activités génératrices de revenus, participer au financement, organiser les
bénéficiaires des projets, participer aux organes de gouvernance de l’Initiative, etc.

Répartition des associations de la région par province


Population Nb associations Nombre d'habitant par association
Azilal 522000 570 916
Beni Mellal 500000 732 683
Fkih Ben Saleh 470000 408 1152
Total 1492000 1710 873
Densité des 
Source : Listes des associations DAS de Béni Mellal et d'Azilal arrêtées en 2008
associations
La région Tadla Azilal présente une densité non négligeable des associations. En tenant compte du nombre des
associations, l'indicateur du taux d'encadrement des populations par les associations est remarquable avec en
moyenne 873 habitant par association. Ainsi, bien que la province de Beni Mellal compte le plus grand nombre
d’associations (732), elle est la province où le nombre d’habitant rapporté à une association est le plus faible (683).
A l’inverse, la province de Fkih Ben Saleh ne compte « que » 408 associations, mais avec une densité plus forte
rapporté aux habitants de cette province (1152 hab/ association).
Toutefois, ces chiffres absolus ne doivent pas occulter le nombre d'associations "fictives" ou non actives.

143
LOCALISATION ET SECTEUR D’INTERVENTION

Répartition des associations par cercle
On compte en moyenne 190 associations par cercle.
Province Cercle Nb Associations Celui d’El Ksiba contient le plus d’associations (349) et
Beni Mellal 299 celui de Kasba Tadla le moins d’associations (84), au
Beni Mellal Ksiba 349 sein de la même province.
Kasba Tadla 84
On compte environ 26 associations en moyenne par
Répartition Fkih Ben  Beni Moussa 244 communes. La municipalité de Beni Mellal se détache
Salah Fkih Ben Salah 164 nettement des autres communes avec 220 associations
territoriale
Azilal 165 recensées. Les autres centres urbains sont les zones de
Ouaouizaght 109 concentrations des associations, tel que El Ksiba :
Azilal 61, Zaouia Ech Cheikh : 74, Souk Sebt : 70, Fkih Ben
Demnate 158
Bzou 138 Saleh 54, Azilal : 67.
Dans les communes rurales, le nombre d’associations
Source: Inventaire des associations ( DAS)
est variable et peut s’étendre de 1 à 45.

En absolu, le nombre des associations est très important (1710). Cependant en terme de profils la plupart des
associations ont été créées à partir de 2000/2001, le pic des créations a été observé en 2006. c'est‐à‐dire après le
lancement l’INDH.

Ces associations ont des objectifs très divers et ont pour raison d’être l’accès à l’eau potable, les activités
culturelles, sportives, de développement, religieuses et éducatives… Le secteur d’intervention principal des
Objet des associations de la région est dans la majeure partie des cas le « développement social ».
associations
A noter toutefois qu’au niveau des réalisations de projets, seules 5% des associations ont mis en œuvre des projets
sociaux ou de développement. A souligner également des différences entre la zone de la plaine de grande
hydraulique où dominent les associations à caractère social culturel et sportif dont la plupart n'ont réalisé aucun
projet. Les associations de développement y sont moins présentes que dans le Dir et la montagne.

144
LES STRUCTURES D’ APPUI

L’INDH, créée pour renforcer l’action de l’État et des collectivités locales, offre une capacité de financement
additionnelle pour soutenir 4 principaux axes de développement :
‐ Les Activités génératrices de revenus ;
‐ Le Soutien à l'accès aux équipements et services sociaux de base ;
‐ Le Soutien aux actions d'animation sociale, culturelle et sportive, etc.
‐Le Soutien au renforcement de la gouvernance et des capacités locales.
INDH
Sans vouloir se substituer aux programmes sectoriels ou aux Plans de Développement Économique et Social des
collectivités locales, les programmes de l’INDH ont pour objectif de :
‐ Lutter contre la pauvreté en milieu rural,
‐ Lutter contre l’exclusion sociale en milieu urbain,
‐ Lutter contre la précarité
‐ programme transversal.

L’ADS est l’acteur principal de soutien aux Activités Génératrices de Revenu et d’Emploi AGRE en milieu rural.
Ses actions portent, essentiellement, sur les secteurs suivants :
‐ Financement de la construction de seguias dans les petits périmètres d’irrigation et dans les périmètres de la
PMH;
ADS ‐ Promotion des activités économiques de production, de transformation, de valorisation et de
commercialisation des produits ;
‐ Appui au secteur du micro crédit et aux finances de proximité ;
‐ Formalisation et valorisation des activités de services ;
‐Appui à la commercialisation.
‐Etude de faisabilité

145
IV. 3 Les réalisations des programmes de lutte contre la pauvreté et 
l’exclusion sociale

146
FINANCEMENTS INDH

Depuis son lancement en 2005, le financement des AGR par l’INDH dans les provinces de la Région se répartit comme suit :

Total Nombre projet Coût global Part INDH

Année B. M  Azilal BM  Azilal BM  % Azilal % Total région % INDH

2005 32 9 23 1000000 826 200 500000 50 707 000 86 1 207 000 66,09

2006 104 54 50 34182954 3 623 865 16356236 48 2 863 800 79 19 220 036 50,84

2007 37 20 17 3955048 1 772 747 3199300 81 1 261 338 71 4 460 638 77,88

2008 39 34 5 10219629 502 900 4518134 44 351 500 70 4 869 634 45,41

2009 33 27 6 13869806,5 545 633 7129902,27 51 377 993 69 7 507 895 52,08

Total 245 144 101 63227437,5 7 271 345 31703572,27 50 5 561 631 76 37 265 203 52,86

L'appui aux AGR suppose que des associations et coopératives présentent des projets finançables. Or il parait que malgré
l'importance du tissu associatif, les associations qui sont arrivées à bénéficier du financement sont limitées dans la province d'Azilal
qui n'a reçu au total que de 15% du budget déboursé par l'INDH depuis 2005 à 2009.

En nombre de projets, la province d'Azilal prend le devant en 2005 avec 9,4% des projets de de la période 2005‐ 2009 en drainant
pour elle plus de 58% du montant débloqué en 2005,
Depuis la province de Béni Mellal est la mieux lotie en termes de capitaux débloqués en faveur des projets AGR, avec un sommet de
95% du budget INDH en 2009.

La part de la contribution des associations de la province d’Azilal atteint donc 1 704 764 dhs sur les 5 dernières années, soit 23% de
contribution, celle‐ci allant en augmentant : si elle ne représentait que 14% en 2005, elle atteint 30% en 2009.
Pour la province de Beni Mellal, les associations participent à hauteur de 50% en moyenne dans le financement des AGR.

147
FINANCEMENTS INDH

Dans la province d'Azilal, l’évolution des AGRs financées par l'INDH de 2005 à 2009 se présente comme suit :

%  INDH par rapport au 
Année  Nombre de projet  Montant global  Part INDH 
montant 2005‐09
2005 23 826 200 707 000 12,70
2006 50 3 623 865 2 863 800 51,50
AGR – INDH
2007 17 1 772 747 1 261 338 22,70
Azilal 2008 5 502 900 351 500 6,30
2009 6 545 633 377 993 6,80
TOTAL 101 7 271 345 5 561 631 100,00

Le nombre total de projets réalisés est de 101, toutefois c'est en 2006 que la création de projets d'AGR est la plus
élevée. Cette année correspond également à l’engagement maximal de l’INDH où sa contribution à atteint 51%
des montants globaux programmés pour la période 2005/2009. Toutefois, à partir de 2007, on constate une
diminution de projets d'AGR destinés aux associations en nombre et en budget alloué à celle ci, dans la province
d'Azilal. On passe de 14 projets en 2007 à 5 seulement en 2008 et 2009.

Evolution des projets financés par l'INDH de 2005 à 2009 dans les provinces de Beni Mellal et Fkih Ben Saleh
%  INDH par rapport 
Année  Nombre projet  Global  Part INDH  au montant 2005‐09 
2005 9 1000000 500000 1,60
2006 54 34182954 16356236 51,5 
AGR – INDH 2007 20 3955048 3199300 10,10
2008 34 10219629 4518134 14,30
Beni Mellal 2009 27 13869806,5 7129902,27 22,50
Total  144 63227437,5 31703572,27 100,00

Comme pour la province d'Azilal, c'est en 2006 que le nombre de projets pris en charge par l'INDH est le plus 
important soit 51,5% de l'ensemble des projets de la période 2005 /2009. Une baisse s'est amorcée à partir de 
2007, en termes de nombre de projets. Toutefois, en matières de fonds alloués par l'INDH depuis 2005,  l'année 
2009 a retenu 22,5% de ces fonds.

148
APPUI INDH PAR SECTEURS ‐ AZILAL

Répartition des AGR (INDH) par projet dans la province d’Azilal En tenant compte des types d'AGR créés dans le
cadre de l'INDH dans la province d’Azilal depuis
3% 2% 1% 2005, on constate que l'apiculture est l'activité
4% Apiculture
qui prédomine en nombre de projet (34,7%) et
en budget INDH drainé (34,9%) suivie de
elevage des ovins 
13% 34%
l'élevage caprin (25,9%) et élevage ovin (20%).
Elevage caprin
Plusieurs facteurs concourent à l'importance de
ce type d'AGR :
19% Achat des arbres  ‐ Les projets ne demandent pas des
fruitiers
investissements lourds;
24% Artisanat ‐ Les frais d’exploitation quasiment nuls ;
‐ La montagne est un milieu naturel riche en
plantes mellifères ;
‐ L'existence d'un savoir faire local ;
Montant du financement INDH par secteur dans la province d’Azilal ‐La notoriété du miel de la région
‐ La disponibilité des pâturages et plantes
3000000
mellifères (rente naturelle et minimiser les coûts
2500000 de production)
2000000
35,7% A signaler également, la difficulté d'évaluer l'état
1500000
1000000 25,9% de ces AGR et leurs impacts sur les bénéficiaires.
20% Malgré l'existence de certaines success
500000
9,1% 2% 1,6% 4,9% 1,6% stories, un certain nombre d'AGR d'élevage
0
caprin a échoué, selon des rapports fournis par
les DPA des provinces d'Azilal et de Beni Mellal.

Montant global
INDH

149
APPUI INDH PAR SECTEURS – BENI MELLAL

Répartition des AGR (INDH) par projet dans les provinces de Beni Mellal et Fkih Ben Salah

Social 

3% Développement rural
13%
Les provinces de Fkih Ben Saleh Béni Mellal
3% Agriculture
présentent la particularité d'avoir une
36% Animation socioculturelle
7%
population urbaine plus importante que
Commerce dans la province d’Azilal (respectivement
6% 42% et 56% de population urbaine en 2009).
Education
6% Ceci est une élément d’explication de
AEP
8% l'importance des projets à caractère social
18% Agri‐ Arti‐ Commerce (37%), suivi des projets de l'agriculture qui
Autres activités révèle le spécificité de la plaine à grande
hydraulique, de la plaine et du dir à PMH.
Répartition des financements des AGR (INDH) dans les provinces de Beni Au niveau de l'artisanat et du commerce, les
Mellal et Fkih Ben Salah
associations de micro crédit (AMC)
25 000 000 apportent une contribution limitée :
‐en fonds (10% pour le secteur agriculture‐
20 000 000
artisanat‐commerce et moins de 1% pour
15 000 000 les autres activités)
‐ au niveau spatial car elles agissent
10 000 000 essentiellement en villes.
Association
5 000 000 AMC
INDH
0

150
APPUI INDH – LA LUTTE CONTRE LA PRECARITE

Principaux programmes de l'INDH dans la province de Beni Mellal

TYPE D'INTERVENTION GLOBAL INDH


Transversal 24 339 410 38% 9 951 550 31%
Précarité 22 024 400 35% 13 974 565 44%
LCEMU 16 052 027 25% 7 308 857 23%
LCP MR 811 600 1% 468 600 1%
TOTAL 63 227 437 100% 31 703 572 100%
INDH/GLOBAL 50,14%

Programmes
Le programme de lutte contre la précarité a drainé à lui seul presque la moitié des fonds de l'INDH ( 44%), il
INDH comprend des projets destinés aux associations de bienfaisance des enfants en situation précaire, la construction de
maison pour les personnes âgées, la construction de foyer de jeunes filles (Dar Attaliba) pour permettre aux filles
rurales de poursuivre leurs études au collège et l'équipement des centres pour les personnes à besoins spécifiques.
ILe transversal et la LCP MU, sont dominés par le renforcement des infrastructures éducatives socio culturelles et
économiques ( seguias ou ouvrage et canalisation d'irrigation, …)

En prenant l'exemple du programme de lutte contre l'exclusion en milieu urbain, on a constaté que le coût des
projets dépassent de loin les budgets disponibles avancés par l'INDH et les porteurs de projets
(associations, commune) d'où la question sur le manque de financement et sur les risque d'échec des projets dont le
financement n'est pas acquis.

Types de projets Nbre projets Part INDH % INDH Part association Montant global Manque


Dallage rues 25 3 520 266 77 3 493 331 9 423 084 2 409 487
Aménagement 
établissement scolaire 4 132 408 3 115 388 404 204 156 408
aménagement piste 3 345 134 8 345 234 1 035 500 345 132
Aménage salle santé 2 70 570 2 70 560 212 700 71 570
Aménagement séguia 3 290 308 6 290 946 873 700 292 446
construction mur cimetière 4 205 170 4 193 110 627 440 229 160
Total 41 4 563 856 100 4 508 569 12 576 628 9 260 334

151
APPUI INDH – PROJETS D’INFRASTRUCTURE ET PCD

Alors que le taux de pauvreté est plus prononcé dans la province d'Azilal, on constate que les structures existantes n'arrivent pas à
produire des projets qui bénéficieraient de l'INDH. D'où l'orientation de l'INDH pour appuyer les communes à réaliser des projets
d'infrastructures, déboursant plus de 20 millions de dirhams, soit quatre fois plus que le financement de projets d'associations/
coopératives. La participation de l'INDH est presque identique dans toutes les communes, elle est de 1. 125. 000 DH.

Appui de l'INDH aux communes de la province d'AZILAL en 2009


projets  INDH  %  Commune  % Coût global 
AEP  2629800 13,00 215000 10,80 2844800
Ouvrages d'irrigation  3289780 16,20 400100 20,10 3689880
Education  1777300 8,80 82500 4,10 1859800
PCD  4636800 22,90 0 0,00 4636800
Routes et pistes  6421800 31,70 853000 42,90 7274800
Santé  1494520 7,40 440000 22,10 1934520
Total 20 250 000 100,0 1990600 100,00 22240600
Depuis 2008, une partie des budgets de l'INDH s'est orientée vers les communes afin améliorer les conditions de vie des
populations et garantir la réussite des AGR. Le désenclavement des localités rurales constitue la phase indispensable pour la
réussite des AGR.

Cet appui s'est concrétisé par des projets d'infrastructure de base comme l'aménagement des pistes qui a retenu 31,7% du budget
débloqué par l'INDH.
Cette mesure aura certainement des retombées positives sur la vie des populations et sur le système productif. Les études d'impact
du PNRR I montrent les effets positifs engendrés par l'ouverture des routes rurales sur la santé l'éducation et l'économie agricole.
L'élaboration des PCD vient au second rang (22,9%) , sachant que les communes n'ont rien apporté au niveau de cette rubrique.
Ce nouvel engagement de l'INDH à appuyer les communes pour réaliser les plans communaux de développement traduit une
nouvelle vision du développement local que la nouvelle charte communale (2009) a apporté. Il s'agit d'accompagner les
communes pour réaliser leurs PCD, dans un esprit de concertation et d'approche participative à laquelle participent tous les acteurs
locaux. De ce fait les actions de l'INDH et des autres services de l'Etat répondront aux besoins réels identifiés par les PCD. Ces
derniers ne sont pas seulement des outils de planification, mais un mécanisme d'implication de tous les acteurs locaux à
l'élaboration d'une vision intégré du développement local.

152
Enfin, en s’intéressant à la répartition des projets par association selon les types de programme, on peut voir que
la moyenne de projet par association atteint 1,8, ce qui dénote que ce sont les mêmes associations qui ont
accumulé de l'expérience et amélioré leur compétences en matière de montage de projet qui arrivent à en
élaborer. La majorité d'entre elles sont concentrés en milieu urbain ce qui explique la moyenne de 3,5 projet par
association pour la lutte contre l'exclusion en milieu urbain. Toutefois, la question des compétences de ces ONG à
gérer plusieurs projets à la fois peut se poser.
Nombre de
projet par Nbre moyen projet / 
association Types de programmes INDH Nbre associations porteuses Nbre projets association
Programme de lutte contre la pauvreté 
en milieu rural 4 8 2
Transversal 43 59 1,3
Précarité 16 16 1
Lutte contre exclusion en milieu urbain 17 61 3,5
Total 80 144 1,8

En comparant les interventions des deux institutions, l’ADS et l’INDH, dans la Région, on relève que l’INDH
déboursé 94,4% du budget global contre 5,6% seulement pour l’ADS et voir par province. A l’échelle des
provinces, Beni Mellal et Fkih Ben Saleh ont reçu 54% de l'ensemble des budgets destinés à la lutte contre la
pauvreté et l'exclusion sociale.
Répartition des 
Répartition Répartition des financements par institution et par province financements par institution
ADS/ Beni Mellal Azilal Total %
5,6%
Financement 
INDH INDH
31703572 5 561 631 37 265 203 61,2
Appui aux  INDH
20 250 000 20 250 000 33,2
communes INDH ADS
Financement ADS 1 173 600 2 262 506 3 436 106 5,6
Total 32877172 28 074 137 60 951 309 100 94,4%
% 54 46 100

153
APPUI AGENCE DE DEVELOPPEMENT SOCIAL

Les engagements financiers cumulés de l’ADS et de l’INDH ont atteint 60 951 309 DHS, dans la région pendant la période 2005 – 2009. Le
financement de l’ADS au niveau la Région a dépassé 3,43 MDHS. Il est important de noter que plus de 68% des actions de l’ADS l’ont été
dans la province d’Azilal alors que celles de l’INDH ne représentent que 15 % de son portefeuille. A l’inverse, la province de Béni Mellal a
bénéficié beaucoup plus de l’INDH (85%) que l’ADS (28%).

AGR's financées par ADS dans la province d'Azilal
Types projet Nbre projets % Bénéficiaires C Global Mt_sollicité Etat d'avancement
Elevage  Apicole 6 19 20 361 297 151 200 1 R; 4 en cours; 1 annulé
Appui à la femme rurale à travers les 
AGRs 4 13 76 437 880 176 000 Tous annulés
Elevage Ovin de race Sardi 8 25 30 169 350 169 350 6 en cours ; 2 annulés
Elevage Caprins  2 6 46 000 46 000 en cours
Elevage de vaches laitières 2 6 57 500 57 500 en cours
Acivités diverse 10 31 2 590 4 602 861 1 662 456 4 en cours, 4 R, 2 annulés
Total 32 100 2 716 5 674 887 2 262 506
Source : Calcul sur la base des données de l’ADS, 2009

Au niveau de la province de Béni Mellal, pendant la même période, l’ADS a engagé près de 1,17 MDHS pour le financement de 5 projets
AGR, avec une prédominance de microcrédit qui représente 39%.

AGR's financées par ADS dans les provinces de Beni Mellal et Fkih Ben Saleh

Secteur Sous secteur Nombre d’AGRE % Coût global % Montant sollicité %


Elevage Elevage caprin 2 40 477 994 25 333 600 28
Eau potable et 
Assainissement AEP collective 1 20 453 540 24 240 000 20
Irrigation PMH 1 20 243 572 13 100 000 9
Micro crédit Micro crédit 1 20 737 400 39 500 000 43
Total 5 100 1 912 506 100 1 173 600 100

Source : Calcul sur la base des données de l’ADS, 2009

154
IV. 4 Contraintes et Perspectives de l’économie sociale dans la région

155
ANALYSE SWOT DES AGR EXISTANTES DANS LA RÉGION

FORCES FAIBLESSES
La diversité donne lieu a une variété de milieux naturels en sols en flore et en Manque de vision globale pour le développement de l‘économie
faune; sociale chez les pouvoirs publics;
Grande plaine avec un solide aménagement hydro‐agricole en plus des PMH dans Les tailles de production restent limitées et ponctuelles;
le dir et la montagne; Insuffisance des ressources financières par rapport aux projets
Dynamisme économique important dans la plaine et existence de plusieurs filières programmés: d'où des projets inachevés;
présentant des circuits incomplet qui peuvent donner naissance à des AGR; Forte dépendance des programmes conjoncturels
Existence de sites, paysage et patrimoine culturel pouvant favoriser le Non adhésion du système bancaire à la politique de financement
développement d'AGR touristiques; des projets d'AGR.
Richesse des savoir faire locaux dans les domaines de l'élevage, l'apiculture, la Accès difficile à la technologie
conduite de maraichage et de verger, la céréaliculture, l'artisanat; Absence d’appui en matière de commercialisation
Forte demande de la part de la population de monter des AGR et de recevoir les Manque d’information sur les services d’appui et les lois du
formations nécessaires pour bien conduire leurs activités (notamment les marché;
femmes); L'enclavement de certains sites de production peut
Fort potentiel de développement des AGR existantes; compromettre l'AGR : difficulté de commercialisation et
Les AGR couvrent l'ensemble de l'espace de la région, elles sont diverses et d'approvisionnement en matières premières.
relèvent de tous les secteurs économiques; Manque d'organisations professionnelles pour orienter les
Les AGR sont non capitalistiques et n'exigent pas de lourd investissement; producteurs;
Le territoire montagneux et le Dir offrent de grandes possibilités pour les produits Les AGR sont confrontées au problème foncier;
bio et produits de terroir tel le fromage frais, le miel, l'huile d'olive, l'huile Manque de réglementation de certaines activités comme les
d'amande, plantes aromatiques, couscous aromatisé…. Maasras traditionnelles

OPPORTUNITES
Volonté politique pour lutter contre l'exclusion sociale; MENACES
Diversité des programmes d'assistance et d'accompagnement tels: le PAR dont les Pérennité des AGR menacée après la fin des programmes
objectifs est de faire de la région du Tadla un pôle de l'agro‐business , le plan étatiques;
d'urgence de l'éducation nationale, le programme Ramed pour généraliser Le phénomène de l'émigration qui touche la population active
l'assurance maladie, le PNRRII pour désenclaver les localités rurales, les risque de compromettre le développement des AGR;
programmes moukawalati pour la micro entreprise, le programme de formation Risque de dégradation de l'environnement par la pression sur
de 50000 artisans dans l'ensemble du pays, les ressources naturelles notamment le bois et les plantes
La charte communale qui met l'accent sur la concertation et l'approche aromatiques et le tourisme incontrôlé;
participative avec l'ensemble des acteurs locaux

156
SYNTHESE DE L’ECONOMIE SOCIALE DANS LA REGION

FORCES FAIBLESSES
Structures d'appui publiques
Les structures d'appui publiques
•Insuffisance de la concertation et coordination entre les services extérieurs et les
•Elles sont représentées par la communes pour mettre en place des projets de développement intégré;
DPA, l'ORMVAT, l'ADS, l'ODCO, l'artisanat et le tourisme •Insuffisance de la communication et de collaboration entre les communes et le tissu
•A travers l'appui aux différentes structures, comme les AUEA, les associatif (souvent les appartenances politiques entravent la mise en place de
ADL, les coopératives pour l’identification et le montage des passerelles de collaboration);
projets, la communication d’informations, l’organisation de forums •Insuffisance des ressources humaines et financières rend l'intervention des services
d’expositions et de voyages d’étude, la réalisation d’études de extérieurs moins efficaces;
faisabilité de projets d'AGR. •Les DPA rencontrent des difficultés dans les démarches d’appui, liées au désir des
•La DPA est l’administration publique la plus sollicitée par l'INDH en porteurs de projets de réaliser des gains rapides;
milieu rural. •Certaines administrations concentrent leur intervention en milieu urbain (artisanat, le
•L'INDH a permis la mobilisation des structures d’appui et elle commerce et l'industrie)
apporte un soutien financier et technique. A stimulé la création
Associations et coopératives
d'association, environ 60% sont crées depuis 2005.
•Tissu associatif récent, avec un manque de connaissance sur le travail volontaire;
Associations et coopératives Objectifs multiples et polyvalents; Manque de compétences en gestion administrative
•Tissu associatif assez dense, en moyenne une association pour 873 et financière, montage de projet…; non implication de tous les membres du conseil
habitants. Les associations de développement local sont bien d'administration; Ressources financières limitées et obligation de contribuer de 30%
impliquées car, en plus de leur présence dans les comités locaux de pour obtenir le financement de l'INDH.
développement humain (CLDH), elles sont porteuses de projets et •La majorité des associations n'ont pas l'esprit d'entreprendre des actions, mais
constituent pour les communes une base pour l’encadrement des attendent qu'on en leur propose;
populations en matière d’AGR. Bonne connaissance du contexte •Insuffisance des formations dispensées à leur compte et l'encadrement des
local et des savoir faire locaux; associations ou des coopératives se fait sans concertation avec elles pour le choix de
•Association bien expérimentées ayant accumulé l'expertise pour l'encadrant et la définition de leurs besoins réels.
gérer des projets sociaux tels l'adduction d'eau •Problème de registre de commerce pour les coopératives
potable, l'aménagement des pistes, la construction de canaux •Non exonération des associations et coopératives de la TVA à l'achat
d'irrigation, l'éducation…..
•Manque d'étude de marché pour la commercialisation des produits et manque de
•Ces associations peuvent servir de multiplicateurs et formateurs stratégie d'intégration des unités de production social dans des circuits de
pour partager l'expertise acquise. commercialisation sûrs.
•Existence d’un cumul d’expériences réussies parmi les coopératives •Retard dans la tenue des assemblés générales par les coopératives, non respect de la
•Sensibiliser à la création de coopératives et formations sur la comptabilité de la coopérative, Faible rendement annuel, difficultés de gestion des
gestion emprunts et crédits contractés.
Acteurs privés Acteurs privés
•Les AMC et les banques offrent des microcrédits mutualisés sans •Taux d'intérêt des microcrédits élevés, et les taux d’intérêt sont jugés élevés du fait
garantie et assurent la formation sur l'entreprenariat et l'accès à que les frais de gestion comprennent le suivi rapproché des prêts;
l'auto emploi.
•Les prêts peuvent créer une tendance au surendettement chez les clients,
•La taille des prêts accordés est jugée limitée, ce qui ne permet pas de développer des
activités économiques nécessitant des montants importants (dépassant 20 000 Dhs).

157
SYNTHESE DE L’ECONOMIE SOCIALE DANS LA REGION

OPPORTUNITES MENACES
‐Saisir l'opportunité des programmes nationaux engagés dans la ‐Forte dépendance de programmes conjoncturels et par conséquent 
lutte contre la pauvreté, l'amélioration des conditions de risque de non pérennisation des AGR en cours
santé, la généralisation de la scolarisation, le désenclavement, la
mise à niveau territoriale, l'appui aux AGR ‐ Les produits d'AGR risquent de ne pas rivaliser avec les produits bon 
marché importés dans le cadre de la libéralisation du commerce, qui 
‐ L’intégration du Maroc dans le processus de libéralisation du ont su développé un avantage compétitif par la qualité de la 
commerce peut présenter quelques avantages pour les produits production, ses coûts moindres, son originalité et sa capacité à 
de terroir labélisés et les produits bio recherchés sur les marchés répondre aux demandes du marché
étrangers.

Æ PROPOSITIONS ISSUES DU DIAGNOSTIC PARTICIPATIF AUPRÈS DES ASSOCIATIONS ET SERVICES EXTÉRIEURS ET DE L'ANALYSE DE L'ÉTAT DES LIEUX

Généraliser l'encadrement et 
Orienter les projets de l'INDH 
L'Etat doit créer une banque  former davantage les petits 
vers l'encadrement  Nécessité d'instaurer un 
de financement destinée à  Informer sur les possibilités  producteurs en 
généralisé des petits  système de contribution des 
l'économie sociale à l'instar  de financement disponible ; gestion, commercialisation, e
producteurs et la réalisation  bénéficiaires directs 
du crédit agricole  mballage et présentation des 
des études de faisabilité;
produits ;

Signer une convention avec  Intégrer la dimension genre 
Accompagner les 
les AMC pour un financement  Nécessité de refonte de la loi  et prendre en compte les 
Mettre en place une cellule  coopératives pour leur 
allant jusqu'à 80% dont  régissant les coopératives  besoins des hommes et des 
d'accompagnement d'AGR; autonomisation et ne plus 
l'intérêt sera à la charge de  afin de l'alléger; femmes dans le montage de 
avoir recours à l'encadrant;
l'INDH; projets

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BANQUE D’AGR POTENTIELLES

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BANQUE D’AGR POTENTIELLES

Localisation AGR potentielles


Les communes de la plaine de grande hydraulique, à savoir les cercles de AGR de prestation de service dans:
Béni Moussa et de Fquih Ben salah, - Appui à l’approvisionnement en matière première des agriculteurs en
Les UTA 1, UTA 2 et UTA 3 semences, engrais, produits phyto,… avec le conseil pour leur
utilisation
- le traitement phytosanitaire;
- la taille des arbres fruitiers (principalement l’olivier)
- Mise en place de système de cueillette et de collecte fiable des olives;

Les communes de la plaine de grande hydraulique, à savoir les cercles de − Appui la production : Création de coopératives par filière agricole pour
Béni Moussa et de Fquih Ben salah assurer :
Dans la plaine de grande hydraulique et la plaine de PMH: cercle de Fquih − L’organisation des assolements des agriculteurs ;
− La mutualisation des moyens de production ;
ben Salah, cercle de Beni Moussa,
− Appui à la production :
(Bradia , sidi Aissa, Lakrifate, Sidi Jaber O Gnaou, Hal lamrbaa , Od − la reconversion de l'irrigation gravitaire à l'irrigation goutte à goutte
Bourahmoun OD (mise en place du système, entretien, dosage des produits de
fertilisation dans le système d'irrigation, …
− AGR d'Assistance conseils pour les jeunes agriculteurs dans l'horizon
de gestion délégué de certains services de l’ORMVAT et des Centres de
Travaux
− AGRs de valorisation des produits agricoles
− Olives: conserves artisanales et pâtes à tartiner
− Niora: Création de petits ateliers pour la dissection et le broyage de
préparation de sauces artisanales
Dar Ould zidouh, Had bous Moussa − Appui à la production :
− Sésame: Ateliers pour extraction d’huile de sésame
− Préparation de confiserie à base de sésame.
− Ateliers de nettoyage et de conditionnement
Hal Lmarbaa à ouled Abdellah − Appui à la production
− Grenade: production de jus de grenade,
− Pépinières
− Valorisation des écorces de grenadines

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BANQUE D’AGR POTENTIELLES

Localisation AGR potentielles

Dans la plaine de grande hydraulique et la plaine de PMH: cercle − Traitement santé du cheptel (bovin et ovin) et tondaison
de Fquih ben Salah, cercle de Beni Moussa, des ovins…
(Bradia , sidi Aissa, Lakrifate, Sidi Jaber O Gnaou, Hal lamrbaa , Od − Valorisation de la laine et du cuir
Bourahmoun OD Zmam….) − Collecte du lait auprès des agriculteurs par des véhicules
Ouled Yaiche appropriés;
Ouled Youssef − Approvisionnement en aliment de bétail
Ouled Said l’Oued
Guettaya
Kasba‐Tadla
Zaouiat Chekh Pour la valorisation des produits de terroir et produits bio:
Ouled Yaich − Olives: conservation artisanale des olives sans utilisation de
conservateurs
Ouled Youssef
− nouveaux produits : mélanges olive, huile d’olive et plantes
Ouled Said l'Oued médicinales
Béni‐Mellal − AGR d'élevage ovin et bovin
Guettaya − Conserves de légumes (haricot verts, cornichons,
Semguett production de chips)
Od Gnaou − Tondaisons des ovins
− Fabrication de couscous et autres pâtes (barcoukch) en
utilisant l'appellation d'origine Tadla qui signifie la gerbe de
blé
− Production du fil de laine destiné au tissage fin des
vêtements de maille
− Innovation en tissage de tapis

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BANQUE D’AGR POTENTIELLES

AGR potentielles Localisation


Appui à la production et de transformation de produit fini Commune de :
ƒ Activité de greffage du caroubier Ksiba
ƒ Ateliers d’égrainage et de broyage et d’ensachage Zaouiat Chekh,
AGR avec innovation et lancement de produits nouveaux :
Ait Oum ELbekht
ƒ Variété de Couscous aux plantes médicinales et aromatiques, aux céréales complètes;
ƒ Pâtes alimentaires à base d’oignon, ail ou sauce tomate et aux colorants « Bio »; Tanougha
ƒ Préparation de céréales cuites pour petits déjeunés Tagzirt
ƒ Petits centres agrées pour le stockage des légumes bio, à proximités des petites exploitations; Foum El Anceur
ƒ Séchage/conserve des oignons blanches de Zouiat Chekh Foum Oudi
ƒ Production du fil de laine destiné au tissage fin Ouled Ayad
ƒ Innovation en tissage (Tapis avec motifs modernes)
Afourer,
ƒ AGR pour élevage du gibier sur la base de partenariat avec les eaux et forêts
Appui à la production pour les rosacées : Naour , Tizi‐Nisly Aghbala, Ksiba Zaouiat Chekh, Ait
ƒ Pépinières spécialisée dans les rosacées Oum Elbekht, Tanougha
ƒ Greffage de l'amandier; Tagzirt Foum El Anceur , Foum Oudi, Ouled Ayad ,
ƒ Ateliers de confitures et préparations à base de fruits Afourer, A.Blal, A.Oumdiss, A.Tamlil (à Demnate),
ƒ Moulins de quartier.
A.Oukabli, Anergui, Issekssi, Tagleft, Tabaroucht,
Elevage caprin et ovin
Tiffert N'Aït hamza, Tilouguite (à Ouaouizerth).
ƒ Elevage caprin et ovin
A.Abbès, A.Bououli, A.Mhamed, Tabant, Zaouiat
ƒ Production du jben de chèvre aromatisé avec plantes médicinales
Apiculture Ahensal, A.Majden, Anzou, Imlil, Ouaoula, Sidi
ƒ Fabrication de ruches ; transport pour la transhumance. boulkhalf, Sidi yakoub, Tidili Fetouaka, Tifni (à
ƒ Vente des abeilles en ruche Demnate).
ƒ Plantes aromatiques et médicinales A.Mazigh, Bin Loiuidane, Ouaouizerth (à
ƒ Création de petits ateliers féminins de transformation : extraction d’essences et mises en Ouaouizeght).
bouteille (essence de thym, menthe, lavande, coquelicot,…) Agoudi N'lkhi, Tamda Noumarcid(à Azilal).
ƒ Fabrication de tisanes en sachets A.taguella, Bni hssan, Bzou, Foum jmaa, Tabia,
AGR de petit élevage: Poulets et œufs beldi
Tanant, Moulay Aissa Ben Driss, Taounza, Tisqui (à
ƒ AGR de supervision de services pour la réfection des canalisations et ouvrage d'eau, l'aménagement
des pistes, Bzou).
ƒ AGR pour entretien et rénovation des écoles rurales; Dans toutes les communes
ƒ AGR de services agrées par l'ONE et de l'ONEP pour répondre aux besoins d'entretien du réseau
électrique et d'eau potable
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BANQUE D’AGR POTENTIELLES

AGR potentielles Localisation


Artisanat de bois Béni Méllal (ville)
ƒ Appui à la production et la commercialisation par la création des espaces de Zaouat Cheikh
production et de commercialisation (village d’artisans) Aghbala
Boutferda
Tissage Bzioui: Bzou
- Amélioration du Bzioui avec motif et couleurs
- AGR d'Approvisionnement des femmes tisseuses en matières premières
- Organiser la filière laine par création de groupement de femmes pour la
transformation de la laine:
- AGR de nettoyage et préparation des bottes de laines,
- AGR de production des fils,
- AGR de teinture naturelle,
- AGR de tourisme chez l'habitant: gastronomie locale, ustensiles locaux; A.Blal, A.Oumdiss, A.Tamlil (à Demnate)
- AGR organisation de randonnées. A.Oukabli, Anergui, Issekssi, Tagleft, Tabaroucht, Tiffert N'Aït
- AGR d'animation culturelle hamza, Tilouguite (à Ouaouizerth).
- AGR de guides touristiques A.Abbès, A.Bououli, A.Mhamed, Tabant, Zaouiat Ahensal
A.Majden, Anzou, Imlil, Ouaoula, Sidi boulkhalf, Sidi yakoub, Tidili
Fetouaka, Tifni (à Demnate).
A.Mazigh, Bin Loiuidane, Ouaouizerth (à Ouaouizeght).
Agoudi N'lkhi, Tamda Noumarcid(à Azilal).
A.taguella, Bni hssan, Bzou, Foum jmaa, Tabia, Tanant, Moulay
Aissa Ben Driss, Taounza, Tisqui (à Bzou).
Constituer des groupements de services pour répondre aux besoins des différentes Dans toutes les communes rurales
cibles en matière de formation et renforcement de compétences:
- AGR Alphabétisation;
- AGR de formation des jeunes dans des métiers agricoles, l'électricité, la
plomberie, en gestion de petit projet
- AGR de formation des femmes et jeunes filles en vue de leur autonomisation
économique
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ANNEXES

‐ Tableaux et données sur la situation sociodémographique et économique
‐ Liste des AGRs à Beni Mellal 2005‐2009
‐Liste des AGRs à Azilal 2005‐2009

Nota bene : ces annexes sont présentées dans un document séparé

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