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SECTION DEUXIÈME

Les juridictions en fonction de la


nature du litige
Catégories

■ Les juridictions spécialisées en fonction de la nature


du litige (ratione materiae) sont au nombre de deux.
■ Il s’agit :
■ du Tribunal du Travail
■ et de la Cour de Répression de l’Enrichissement
illicite.
PARAGRAPHE 1 : LE
TRIBUNAL DU TRAVAIL
A. Composition

■ Il est composé d’un Président qui est un magistrat professionnel et deux assesseurs
: un représentant du patronat (« assesseur employeur ») et un représentant des
travailleurs (« assesseur travailleur »). Art. L. 233.
■ • Les assesseurs sont nommés par arrêté du ministre du travail sur les listes
présentées par les organisations syndicales. Art. L 235
■ • Leur mandat est de trois ans renouvelables (art. l. 235) et leurs fonctions sont
gratuites, même s’ils peuvent recevoir des per diem en cas de déplacement (art. l.
238 du CT) ;
■ • Les assesseurs titulaires et suppléants prêtent, devant le Président du Tribunal
où ils sont appelés à siéger.
B. Compétence (loi du 1er septembre
1997, art. l. 229 du Code du Travail)
■ Le tribunal du travail est compétent pour trancher :
■ a) Les litiges individuels nés entre travailleurs et employeurs en matière de :
■ • Contrat de travail ;
■ • Contrat d’apprentissage ;
■ • Les conventions collectives ;
■ • Les conditions de travail, d’hygiène et de sécurité ;
■ • Régime de sécurité sociale.
■ b) Les différends nés entre travailleurs et employeurs à l’occasion du travail ;
■ c) Les différends nés entre les institutions obligatoires de sécurité sociale, leurs bénéficiaires et
les assujettis, à l’occasion de l’application du régime de sécurité sociale ;
B. Compétence (loi du 1er septembre
1997, art. l. 229 du Code du Travail)
■ d) il connait les actions récursoires des entrepreneurs contre les tâcherons aux
cas prévus à l’article L. 78.
■ e) Les tribunaux du travail demeurent compétents, lorsqu’une collectivité ou u
établissement public est en cause.
■ Le tribunal statue en premier et dernier ressort lorsque :
■ o Le taux du litige ne dépasse pas dix fois le montant mensuel du salaire
minimum interprofessionnel garanti ;
■ o Lorsque la demande tend à remise de toute pièce que l’employeur est tenu de
délivrer
PARAGRAPHE II
La Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (loi 81-54 du 1O juillet
1981
A. Composition

■ La Cour est composée d’un Président et de quatre assesseurs. Ce sont tous des
magistrats des cours et tribunaux nommés par décret.
■ Ils ne peuvent cumuler leurs fonctions à la cours avec celles qui leur sont déjà dévolues ;
■ Les fonctions de ministère public sont assurées par un procureur spécial et un substitut
nommés par décret.
■ Le greffe de la Cour est tenu par un greffier nommé par arrêté du Ministre de la justice ;
■ Une commission d’instruction est prévue ;
■ Les arrêts de la Cour sont prononcés en audience publique ;
■ Ils sont susceptibles de pourvoi en cassation.
B- Compétence ratione personae (art.
163 bis Code pénal)
■ La cours est compétente pour juger les personnes suivantes :
■ Les titulaires d’un mandat public électif ou d’une fonction gouvernementale ;
■ • Les magistrats ;
■ • Les agents civils ou militaires de l’Etat ou d’une collectivité publique ;
■ • Les personnes revêtues d’un mandat public ;
■ • Les dépositaires publics ;
■ • Les officiers publics ou ministériels ;
■ • les dirigeants ou les agents de toute nature des établissements publics, de société
nationale ,de sociétés d’économie mixte soumises de plein droit au contrôle de l’Etat,de
personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance publique, des
ordres professionnels, organismes privés chargés de l’exécution d’un service public, d’association
ou fondations reconnues d’utilité publique.
C. Compétence ratione materiae (art. 163
bis du Code pénal)
■ Le délit d’enrichissement illicite est constitué lorsque, sur simple mise
en demeure, une des personnes désignées ci-dessus, se trouve dans
l’impossibilité de justifier de l’origine licite des ressources qui lui
permettent d’être en possession d’un patrimoine ou de mener un
train de vie sans rapport avec ses revenus légaux.
■ L’origine licite des éléments du patrimoine peut être prouvée par tout
moyen. Toutefois, la seule preuve d’une libéralité ne suffit pas de
justifier de cette origine licite.
CHAPITRE III :
Les Juridictions Supérieures
CATEGORIES

■ Elles sont au nombre de trois.


■ Il s’agit de la Cour Suprême,
■ du Conseil Constitutionnel
■ et de la Cour des Comptes.
PARAGRAPHE 1 : LA
COUR SUPRÊME
A. Composition

■ Il y a :
■ • Le Premier président de la Cour Suprême,
■ • Les présidents et présidentes de chambre,
■ • Les conseillers et conseillères délégués ou référendaires,
■ • Le procureur général, le premier avocat général, les avocats généraux, les avocats généraux délégués,
■ • Les auditeurs,
■ • Les assistants judiciaires,
■ • Le greffe est composé du greffier en chef assisté de greffiers.
■ Les formations sont :
■ o Les chambres (criminelle, civile, sociale et administrative)
■ o Les chambres réunies,
■ o L’assemblée générale consultative
B. Compétences

■ La Cour Suprême a compétence consultative (Assemblée générale consultative).


■ Elle a également compétence pour juger de l’excès de pouvoir et de la légalité, du
contentieux des inscriptions sur les listes électorales et des élections locales, les
demandes de prise à partie (la prise à partie est une action en réparation du
dommage qu’une juridiction ou qu’un juge peut avoir causé par abus de son
ministère ; exemple : le déni de justice, dol, fraude ou concussion).
■ Elle a aussi compétence à juger des contrariétés de décisions, des demandes en
révision et des demandes en renvoi d’une juridiction à une autre, des pourvois en
cassation.
B. Compétences

■ La Cour se prononce sur les pourvois en cassation pour incompétence de la


juridiction ayant statué, violation de la loi : erreur de droit, fausse application de la
loi, erreur manifeste dans la qualification juridique des faits.
■ La Cour Suprême rend soit un arrêt de rejet ou un arrêt de cassation.
■ L’arrêt de rejet confirme l’arrêt d’appel et met définitivement fin au procès. C’est
une décision par laquelle la Cour déclare le pourvoi irrecevable ou le dit mal-fondé.
■ L’arrêt de cassation annule la décision de la juridiction d’appel. Lorsque l’affaire est
simple, la Cour Suprême casse et annule l’arrêt rendu par la Cour qui a été saisie en
appel. Mais lorsque l’affaire est complexe, elle peut casser et renvoyer l’affaire
devant une Cour d’Appel autre que celle qui a été préalablement saisie.
PARAGRAPHE 2 : LA
COUR DES COMPTES
A. Composition

■ La Cour des Comptes est composée des membres suivants :


■ • Le Président de la Cour,
■ • Les Présidents de chambre,
■ • Les chefs de section,
■ • Les conseillers maîtres,
■ • Les conseillers référendaires,
■ • Les conseillers.
B. Compétences

■ • La cour de comptes juge les comptes des


comptables publics ;
■ • Elle a une mission d’assistance du parlement et
du gouvernement dans le contrôle des lois de
finances ;
■ • Elle audite les administrations du secteur public
et parapublic.
PARAGRAPHE 3 : LE
CONSEIL
CONSTITUTIONNEL
A. Composition

■ Le conseil constitutionnel est composé de sept (7) membres appelés « sages » nommés par le
Président de la République, dont deux sur une liste de quatre personnalités proposées par le
Président de l’Assemblée Nationale.
■ Les membres du CC sont choisis parmi :
■ • Les magistrats hauts magistrats (ce sont des magistrats ayant exercé les fonctions de
premier président de la Cour Suprême, de procureur général près de la Cour Suprême, de
président de chambre à la cour suprême, de premier avocat général près de la cour suprême, de
premier président de cour d’appel et de procureur général près d’une cour d’appel) ;
■ • Les professeurs titulaires de droit ;
■ • Les inspecteurs généraux d’Etat ;
■ • Les avocats
■ Les personnalités visées, en activité ou à la retraite, doivent avoir au moins vingt ans d’ancienneté
dans la fonction publique ou vingt ans d’exercice de leur profession.
B. Compétences

■ Les attributions du CC sont strictement délimitées par la Constitution et les lois qui la
complètent, notamment la loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016 et la loi n° 2017-
12 du 18 janvier 2017 portant Code électoral, modifiée par les lois n° 2017-33 du 21
juillet 2017 et n°2018-22 du 14 juillet 2018.
■ Il résulte de ces textes que le Conseil Constitutionnel est, pour l’essentiel, compétent :
■ • Pour connaitre la constitutionnalité des lois, des règlements intérieurs des
assemblées et des engagements internationaux ;
■ • Il connait les conflits de compétence entre l’exécutif et le législatif ainsi que des
exceptions d’inconstitutionnalités soulevées devant la Cour Suprême ;
■ • En matière électorale ; référendaire, consultative ;
■ • Pour constater la démission, le décès ou l’empêchement du Président de la
République

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