Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
NOTES DE COURS
1. Introduction
1.1. Relativité de Galilée
1.1.1. Rappels sur la relativité de Galilée
1.1.1.1. Principe d’inertie et relativité galiléenne
1.1.1.2. Composition des vitesses
1.1.2. Relativité et électromagnétisme
1.1.2.1. Force de Lorentz
1.1.2.2. Conservation du flux
1.1.2.3. Loi de Faraday
1.1.2.4. Loi d’Ampère
1.1.3. Equation d’onde
1.1.3.1. Ondes dans la matière
1.1.3.2. Ondes électromagnétiques
1.1.4. Expérience de Michelson Morley
1.2. Postulats d’Einstein pour la relativité restreinte
1.2.1. Enoncé
1.2.2. Simultanéité
1.2.3. Contraction des longueurs
1.2.4. Dilatation du temps
1.3. Transformation de Lorentz
1.3.1. Etablissement de la transformation de Lorentz
1.3.2. Evénement et intervalle
1.3.3. Conséquences de l’invariance de l’intervalle
1.3.3.1. Transformation des vitesses
1.3.3.2. Temps propre
1.4. Effet Doppler relativiste Aberration
1.5. Retour sur l’invariance de l’intervalle
2. Transformation de Lorentz
2.1. Etablissement de la transformation de Lorentz
2.2. Evènement et intervalle
2.3. Conséquences de l’invariance de l’intervalle
2.4. Transformation des vitesses
2.5. Transformation des accélérations
2.6. Effet Doppler relativiste et aberration
2.7. Retour sur l’intervalle. Causalité
4. Dynamique relativiste
4.1. Quadrivecteur impulsion
4.2. Quadrivecteur force
4.3. Postulats de la dynamique relativiste
4.4. Energie et impulsion
4.5. Energie cinétique
1. Relativité de Galilée
Il s’agit de trouver la transformation des coordonnées d’un point M de l’espace lorsque l’on
passe du référentiel R à R’.
Pour cela on suppose qu’à l’origine des temps, les origines des deux référentiels
JJJJG JG JG
coïncident ( t = t ' = 0; O ≡ O ' ) ⇒ OO ' = Vt = Vt ' . (On pourra vérifier que cette hypothèse
n’enlève rien au raisonnement qui va suivre).
⎧ x = x ' + Vx t ' ⎧ x ' = x − Vx t
⎧ Vx JJJG JJJJG JJJJG JJJJG JG ⎪ ⎪
JG ⎪ ⎪ y = y ' + Vy t ' ⎪ y ' = y − Vy t
Avec V ⎨ Vy ; OM = O ' M + OO ' = O ' M + Vt ⇔ ⎨ ⇔⎨
⎪V ⎪z = z ' + Vz t ' ⎪z ' = z − Vz t
⎩ z ⎪t = t ' ⎪t ' = t
⎩ ⎩
Ces équations linéaires sont dénommées respectivement« transformation de Galilée G et
transformation de Galilée inverse G-1 et permettent de passer des coordonnées d’un point
M dans un référentiel R à un autre R’ en translation uniforme par rapport à R et
inversement.
Les équations de la physique impliquent le plus souvent des équations différentielles c'est-
à-dire des dérivées par rapport aux coordonnées d’espace (x, y, z) et du temps t.
Supposons qu’au point M on définisse une grandeur physique f indépendante du repère
(exemple la température en un point donné). Dans les deux référentiels R et R’ on a :
f ( x, y, z, t ) = f ' ( x ', y ', z ', t ' ) . G-1
( x ', y ', z ', t ' ) ( x, y, z, t )
Les règles de dérivation des dérivées partielles
de fonction composées à plusieurs variables f
f’
donnent :
f’(x’,y’,z’,t’)=f(x,y,z,t)
⎧ ∂f '∂f ∂x ∂f ∂y ∂f ∂z ∂f ∂t ∂f
⎪ ∂x ' = + + + =
∂x ∂x ' ∂y ∂x ' ∂z ∂x ' ∂t ∂x ' ∂x
⎪
⎪ ∂f '∂f ∂x ∂f ∂y ∂f ∂z ∂f ∂t ∂f
=
⎪⎪ ∂y ' + + + =
∂x ∂y ' ∂y ∂y ' ∂z ∂y ' ∂t ∂y ' ∂y
⎨
⎪ ∂f '
=
∂f ∂x ∂f ∂y ∂f ∂z ∂f ∂t
+ + + =
∂f
⎪ ∂z '
∂x ∂z ' ∂y ∂z ' ∂z ∂z ' ∂t ∂z ' ∂z
⎪
⎪ ∂f ' ∂f ∂x ∂f ∂y ∂f ∂z ∂f ∂t ∂f ∂f ∂f ∂f
= + + + = Vx + Vy + Vz +
⎪⎩ ∂t '∂x ∂t ' ∂y ∂t ' ∂z ∂t ' ∂t ∂t ' ∂x ∂y ∂z ∂t
JJG JG JG JJG
⎧∇ ' = ∇ ⎧∇ = ∇ '
⎪ ⎪
Que l’on peut écrire sous forme symbolique : ⎨ ∂ ∂ JG JG ou : ⎨ ∂ ∂ JG JJG
⎪ = + V ⋅∇ ⎪ = − V ⋅ ∇'
⎩ ∂t ' ∂t ⎩ ∂t ∂t '
G
• Force de Lorentz : subie par une particule de charge q et de vitesse u dans un
G G G G G G
( )
champ électromagnétique E, B : F = q E + u × B ( )
1.2.1. Force de Lorentz
La question qui se pose est relative à la transformation des champs électromagnétiques
G G JG JJG
( ) ( )
E, B d’un référentiel R à R’ E ', B ' à l’aide des transformations de Galilée.
Pour cela utilisons l’invariance des forces et l’invariance de charge qui s’expriment de la
façon suivante :
G G G G JJG JG JJG JJG JG G JG JG J
( ) ( ) ( ( )
F = q E + u × B = F ' = q' E ' + u' × B ' = q E ' + u − V × B ' ; ) G
Équation qui doit être vérifiée quelque soit la vitesse u de la particule.
G G G JG G JG JJG G G G JJG JG JG JJG G
( ) ( )
E + u × B = E ' + u − V × B ' ⇒ E + u × B − B ' ≡ E ' − V × B '; pour tout u ⇒
JJG G G JJG
⎧⎪B ' = B ⎧⎪B = B '
⎨ JG G JG G ⇔ ⎨ G JG JG JJG
⎪⎩E ' = E + V × B ⎪⎩E = E ' − V × B '
Ceci représente la transformation de champs à l’aide de la transformation de Galilée.
Remarque :
On peut trouver un contre exemple à ces relations :
Une charge q située à l’origine O’ du référentiel R’ engendre dans R’ un champ électrique
JJG G
( )
et pas de champ magnétique B ' = 0 .Par contre, dans
R, la charge est mobile et engendre un champ
G G
magnétique
JJG G
( )
B ≠ 0 ; on ne peut donc pas y M
G
avoir B ' = B . La loi de Biot et Savart donne : r
G G
G μ J
G r(
B ( M ) = 0 qV × G G 3
)
− r'
q
4π r − r' G
O JG
r ' O’ V x
A l’aide de la transformée de Galilée, cherchons à
déterminer si les équations de Maxwell sont
invariantes par transformation de Galilée.
C V ⎧⎪⎛ V 2 ⎞ C2 VC ⎫⎪ 2 2
Posons α = et β= ; la condition : ⎨⎜ 1 − ⎟ − + 2 ⎬ = 0 ⇔ α − 2αβ + β − 1 = 0 .
c c ⎜ c2 ⎟⎠ c2 c2 ⎭⎪
⎩⎪⎝
2
⇔ ( α − β ) − 1 = 0 ⇔ ( α − β − 1)( α − β + 1) = 0 . Dont les solutions sont : α = β ± 1 ⇔ C = V ± c
Les équations de Maxwell dans le vide et sans charge ni courant permettent d’établir une
équation de propagation du même type que celle étudiée pour les ondes dans la matière.
En effet : en utilisant le fait que les dérivations par rapport aux coordonnées spatiales et
temporelles commutent il vient :
G G
JJJGG ∂B JJJG JJJGG JJJG ⎛ ∂B ⎞ JJJJJG G G ∂ JJJGG G
rotE = −
∂t
( ) ( )
⇒ rot rotE = −rot ⎜ ⎟ ⇒ grad div E − ΔE = − ( )
rotB ; avec: div E = 0 ;
⎝ ∂t ⎠ ∂t
G
G JJJGG ∂E
Avec : div E = 0 et rotB = ε0 μ0 ;on a :
∂t
G
G ∂2 E ⎛ 1 ⎞
ΔE − ε0 μ0 2 = 0 ; en posant ⎜ ε0 μ0 = 2 ⎟ ; nous obtenons l’équation d’Alembert.
∂t ⎝ c ⎠
Un raisonnement similaire permet d’obtenir la même relation pour le champ magnétique :
G
G ∂2 B
ΔB − ε0 μ0 2 = 0
∂t
Par analogie avec les ondes sonores pour lesquelles la vitesse de propagation du son est
c=340m/s dans le référentiel dans lequel l’air est au repos et différentes pour tout autre
référentiel mobile par rapport à celui-ci.
En raisonnant par analogie avec les ondes dans la matière nous arrivons aux conclusions
suivantes:
• L’équation de propagation n’est valable que dans un référentiel unique ou la
⎛ 1 ⎞
vitesse de la lumière est c définie par : ⎜ ε0 μ0 = 2 ⎟
⎝ c ⎠
JG
• Dans tout référentiel en mouvement de translation V par rapport à ce référentiel la
JJG G JG
vitesse de la lumière sera c ' = c − V
• Le référentiel particulier ou les ondes électromagnétiques se propagent à la vitesse
c est appelé l’éther.
• Contrairement à la mécanique ou toutes les équations ont la même forme dans tout
référentiel Galiléen, en électromagnétisme, il existe un référentiel privilégié ou les
1
ondes se propagent à la vitesse c = .
ε0 μ0
l2
Trajet BH vitesse de la lumière c ' = c2 − V 2 ; durée du trajet t ''2 =
c2 − V 2
2l2
Temps de l’aller – retour : t2 = t ' 2 + t '' 2 =
c − V2 2
2l ⎛ V2 ⎞ 2l ⎛ V2 ⎞
En supposant la vitesse V<<c ; on a : t1 ≈ 1 ⎜ 1 + 2 ⎟ et t2 ≈ 2 ⎜ 1 + 2 ⎟
c ⎜⎝ c ⎟⎠ c ⎜⎝ 2c ⎟⎠
Il y aura donc entre les deux faisceaux interférents une différence de marche
δ = c ( t1 − t2 ) .
Cette différence de marche donne lieu à un système de franges d’interférences observable
dans la lunette L.
L’évaluation précise de l1 et l2 étant complexe, Michelson et Morley ont mis au point un
système capable d’intervertir les bras HA et HB (rotation de 90°).
Le déphasage variant, les franges d’interférences doivent se déplacer durant la rotation.
Après rotation δ ' = c ( t3 − t4 ) soit une variation de la différence de marche. Avec :
2l1 ⎛ V2 ⎞ 2l ⎛ V2 ⎞
t3 ≈ ⎜ 1 + 2 ⎟ et t 4 ≈ 2 ⎜ 1 + ⎟
c ⎜⎝ 2c ⎟⎠ c ⎜⎝ c2 ⎟⎠
V2
Δ = δ − δ ' = c {( t1 − t2 ) − ( t3 − t 4 )} = (l1 + l2 ) 2 = λΔp ; Δp est le changement d’ordre.
c
Pour évaluer les résultats attendus, on peut choisir V=vitesse de la terre autour du soleil
V ≈ 3 × 10 4 m s et l1 ≈ l2 ≈ 11m ; on obtient Δp ≈ 0.4 ce qui est parfaitement observable.
2.1.Enoncé
Devant les difficultés à trouver un mouvement par rapport à l’éther et la particularité de
l’électromagnétisme par rapport à la transformation de Galilée Einstein (1905) émit les
postulats de la relativité restreinte de la façon suivante :
• Toutes les lois de la physique sont invariantes vis-à-vis d’un changement de
référentiel galiléen (Principe de relativité d’Einstein).
• La vitesse de la lumière est une constante universelle et ne varie donc pas lors d’un
changement de référentiel.
2.2.Simultanéité
Le fait que la vitesse de la lumière ne soit pas soumise à la loi de composition des vitesses
présente des conséquences importantes. Nous examinons deux exemples.
Exemple 2 : signal lumineux émis dans un train on reprend le même exemple que
l’exercice 3 de la série 1 mais l’onde sonore est remplacée par un signal lumineux.
L
Dans le wagon les observateurs A et B reçoivent le signal aux instants : t ' A = t 'B = .
2c
L L
Par rapport au sol l’abscisse des points A et B sont : x A ( t ) = − + Vt; xB ( t ) = + Vt
2 2
Il s’agit de déterminer une transformation des coordonnées des référentiels qui remplacera
la transformation de Galilée et qui permettra de laisser invariantes les lois de la physique
entre ces référentiels (en particulier les lois de l’électromagnétisme, de la physique
quantique…) ainsi que la vitesse des ondes électromagnétiques dans le vide.
Dans le chapitre précédant et suite aux postulats de la relativité nous devons trouver une
transformation qui permet de conserver la vitesse c de la lumière dans tout référentiel
galiléen.
Pour cela la solution est recherchée sous forme de relation linéaire entre les variables
d’espace et de temps, étant entendu que le temps mesuré dans deux référentiels n’aura
pas la même valeur ( t ≠ t ' )
Pour cela on prendra un premier référentiel galiléen R avec un système de coordonnées (x,
JG
y, z) et de temps t. Le référentiel en translation uniforme sera tel que V // Ox , que pour
t=t’=0 les deux référentiels sont confondus (en particulier O=O’). Ce choix n’enlève rien à
la généralité du problème.
1 V 7
γ=± avec : β = ; en prenant V=0 ; la seule solution 6
1 − β2 c γ
5
1 − β2 c 0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
V2 γ2
( )
γVt = γ 2 Vt ' + x ' γ 2 − 1 = γ 2 Vt ' + x '
c 2
⎛ V ⎞ ⎛ V ⎞
⇒ t = γ ⎜ t' + x ' 2 ⎟ ⇒ t' = γ ⎜ t − x 2 ⎟
⎝ c ⎠ ⎝ c ⎠
1.3 Forme matricielle
Les différentes relations entre les coordonnées d’espace et de temps sont de type linéaire
donc peuvent se représenter sous forme de matrice, avant cela pour avoir les cordonnées
qui ont toutes la dimension d’une longueur, on utilisera la coordonnée ct à la place de t (c
est une constante universelle).
On a alors les relations linéaires
⎧ct = γ ( ct ' + βx ' ) ⎧ct ' = γ ( ct − βx )
⎪ ⎪
⎪ x = γ ( βct ' + x ' ) ⎪ x ' = γ ( −βct + x )
⎨ ⇔ ⎨
⎪y = y ' ⎪y ' = y
⎪⎩ z = z ' ⎪⎩z ' = z
A faible vitesse ( V << c ) la transformation de Lorentz est identique à la transformation
de Galilée.
Δs2 = c 2 ( tB − t A ) − ( x B − x A ) − ( y B − y A ) − ( zB − z A ) = 0
2 2 2 2
Δs2 est appellé intervalle et dans ce cas particulier est nul dans les deux référentiels
= γ 2 ⎡⎣c ( tB − t A ) − β ( x B − x A ) ⎤⎦ − γ 2 ⎡⎣( x B − x A ) − βc ( tB − t A ) ⎤⎦ − ( y B − y A ) − ( zB − z A )
2 2 2 2
( ) ( )
= c2 ( tB − t A ) γ 2 − β2 γ 2 − ( x B − x A ) γ 2 − β2 γ 2 − ( y B − y A ) − ( zB − z A )
2 2 2 2
= c2 ( tB − t A ) − ( x B − x A ) − ( y B − y A ) − ( zB − z A ) = Δs2
2 2 2 2
Si on désigne par L la distance entre les deux points : c’est la grandeur Δs = c Δt − L qui
2 2 2 2
est invariante, alors qu’en mécanique Newtonienne les longueurs et les intervalles de
temps sont conservés.
Nous avons vu que les événements simultanés dans un référentiel ne le sont pas dans
l’autre, ceci entraine la non conservation de Δt . Il s’ensuit que les longueurs ne le seront
pas non plus.
Ce phénomène est observé pour toute particule de vitesse proche de c et de durée de vie
τ très courte. La mécanique Newtonienne prévoit en effet qu’elle ne peut être observée à
une distance supérieure à un rayon R=c τ . Ce qui n’est pas le cas.
u' =
2
2
= 2
⎛ β ux ⎞ ⎛ β ux ⎞
⎜1 − ⎟ ⎜1 − ⎟
⎝ c ⎠ ⎝ c ⎠ pour u=c
( ux − β c ) + (1 − β2 )( u2 − ux 2 )
2
=c 2
( c − β ux )
2
u' = c
2 2
( ux − β c )
2
( )(
+ 1 − β2 c 2 − ux 2 ) = c (u
2 x
2
) (
− 2ux βc + β2 c 2 + c 2 − ux 2 − β2 c 2 + β2ux 2 )=c 2
( c − β ux )
2
(c 2
− 2β ux c + β ux
2 2
)
CQFD
Dans le cas à une dimension (photon voyageant sur l’axe Ox à la vitesse ux = ±c la TL
c−V −c − V
donne : u ' x = = c ou u ' x = = −c
V V
1− 1+
c c
5. Transformation des accélérations
Il s’agit à partir des transformations des vitesses de déterminer les relations concernant les
G G
G du G du '
transformations des accélérations. a = et a ' =
dt dt '
dux dux dt ' dux
ax = = =K ;
dt dt ' dt dt '
⎛ β ⎞ ⎛ β ⎞ 1
ct = γ ( ct ' + βx ' ) ⇒ dt = γ ⎜ dt ' + dx ' ⎟ = γdt ' ⎜1 + u ' x ⎟ ⇒ K =
⎝ c ⎠ ⎝ c ⎠ ⎛ β ⎞
γ ⎜1 + u' x ⎟
⎝ c ⎠
⎛ Vu ' ⎞ Va '
a ' x ⎜1 + 2 x ⎟ − ( u' x + V ) 2 x a ' x (1 − β2 )
u ' x + V dux ⎝ c ⎠ c
avec : ux = ; = = = K 2a ' x
Vu ' x dt ' ⎛ Vu ' x ⎞
2
⎛ βu' x ⎞
2
1+ 2 ⎜1 + 2 ⎟ ⎜1 + ⎟
c ⎝ c ⎠ x ⎝ c ⎠
on a alors :
⎛ u' ⎞ ⎛ u' ⎞
⎜ β y ⎟ ⎜ β z ⎟
⎜ a'y − c a'x ⎟ ⎜ a 'z − c a'x ⎟
⎜ ⎛ βu' x ⎞ ⎟ ⎜ ⎛ βu' x ⎞ ⎟
⎜ ⎜1 + ⎟ ⎟ ⎜ ⎜1 + ⎟ ⎟
a'x ⎝ ⎝ c ⎠ ⎠ ;a = ⎝ ⎝ c ⎠ ⎠
ax = 3
= K 3
a ' x ; a y = 2 z 2
3⎛ βu' x ⎞ 2⎛ βu' x ⎞ ⎛ βu' x ⎞
γ ⎜1 + ⎟ γ ⎜1 + ⎟ γ 2 ⎜1 + ⎟
⎝ c ⎠ ⎝ c ⎠ ⎝ c ⎠
G G
On pourra constater qu’à basse vitesse ( ( β << 1) ⇒ a ≈ a'
Exercice :
dt ' γ u '
En utilisant la notion de temps propre montrer que : K = =
dt γu
6. Effet Doppler relativiste. Aberration
6.1. Invariance de la phase
On considère une onde plane électromagnétique se propageant dans le vide. Cette onde
est monochromatique. Son amplitude (champ ou potentiel) dans le référentiel R’ sera de la
JJG JG
JG i( ω' t ' −k ' ⋅r ' )
( )
forme : Ψ r ', t ' = Ψ 0 e
JJG JG
. La quantité Φ ' = ( ω' t ' −k ' ⋅r ' ) s’appelle phase de l’onde et
⎧ω ' = γω (1 − β cos θ )
⎪
De façon analogue : ⎨ sin θ
⎪tg θ ' = γ ( cos θ − β )
⎩
Nous pouvons également établir une relation utile entre les angles d’émission dans les
deux référentiels.
⎧ ⎛ β⎞ ω ω'
⎪k cos θ = γ ⎜ k ' cos θ ' + ω ' ⎟ ⇒ cos θ = γ ( cos θ ' + β ) ⎧ ( cos θ ' + β ) ( cos θ − β ) ⎪⎫
⎨ ⎝ c⎠ c c ⇒ ⎨cos θ = ⇔ cos θ ' = ⎬
⎪ω = γω ' (1 − β cos θ ' ) ⎩ 1 + β cos θ ' 1 − β cos θ ⎪⎭
⎩
Cône de t Cône de
Ligne Futur lumière Futur lumière
d’univers Ligne
x d’univers
O O x
Passé Passé
y
Exemple 1 : Montrer que la ligne d’univers d’un mouvement circulaire uniforme de centre
O dans le plan (x, y) est une hélice.
Exemple2: simultanéité
Exercice 1 de la série 2
Dans le référentiel lié au train traçons les lignes d’univers de la lumière et des extrémités
A et B du train dans ce référentiel la longueur est la longueur propre L. les points A et B
sont fixes
L
t ' A = t 'B = les arrivées des photons sont simultanées dans ce référentiel.
2c
Dans le référentiel R lié au sol, le train est contracté dans la direction du déplacement.
Les temps d’arrivée des photons en A et B sont déterminés par l’intersection des lignes
d’univers des extrémités du train et celles de la lumière. Ces égalités s’écrivent :
Point A :
t’ t
t’A=t’B tA ≠ tB
A B A B
-L/2 O L/2 x’ -L/2 γ O L/2 γ x
Passé Passé
Dans cette introduction à l’utilisation des quadrivecteurs nous n’introduirons que les
notions utiles pour la suite du cours et nous n’aborderons pas l’étude des tenseurs qui
figure dans de nombreux ouvrages consacrés à la relativité restreinte.
1. Quadrivecteur position
Nous avons vu qu’un évènement est décrit par un vecteur d’un espace vectoriel de
⎛ ct ⎞
⎜ ⎟ ⎛ ct ⎞
x
dimension quatre. rM ≡ ⎜ ⎟ ≡ ⎜ G ⎟ ; cette représentation est effectuée dans un référentiel
⎜y⎟ ⎜r ⎟
⎜⎜ ⎟⎟ ⎝ ⎠
⎝z⎠
R. Nous avons vu que l’on peut donner une représentation de ce même évènement dans un
JG
référentiel R’ en translation uniforme V par rapport à R.
⎛ ct ' ⎞
⎜ ⎟ ⎛ ct ' ⎞
x'
rM ' ≡ ⎜ ⎟ ≡ ⎜ G ⎟ ; nous avons également vu que le passage d’une représentation à l’autre
⎜ y' ⎟ ⎜ r' ⎟
⎜⎜ ⎟⎟ ⎝ ⎠
⎝ z' ⎠
(
s’opère par la matrice de Lorentz (ou son inverse). rM ' = L rM )
⎛ ct ' ⎞ ⎛ γ −βγ 0 0 ⎞ ⎛ ct ⎞ ⎛ ct ⎞ ⎛ ct ⎞ ⎛ γ βγ 0 0 ⎞ ⎛ ct ' ⎞ ⎛ ct ' ⎞
⎜ x ' ⎟ ⎜ −βγ γ ⎟ ⎜ ⎟
0 0⎟⎜ x ⎟ ⎜ x ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ x ⎟ ⎜ βγ γ 0 0 ⎟ ⎜ x ' ⎟ −1 ⎜⎜ x ' ⎟⎟
⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⎟=⎜ =L ⇔⎜ ⎟=⎜ =L
⎜ y' ⎟ ⎜ 0 0 1 0⎟⎜ y ⎟ ⎜y⎟ ⎜ y ⎟ ⎜ 0 0 1 0⎟⎜ y' ⎟ ⎜ y' ⎟
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ z' ⎠ ⎝ 0 0 0 1⎠ ⎝ z ⎠ ⎝z⎠ ⎝ z ⎠ ⎝ 0 0 0 1⎠ ⎝ z' ⎠ ⎝ z' ⎠
Nous avons également vu qu’à deux évènements rMA et rMB ; on peut associer l’intervalle
⎛ ct A ⎞ ⎛ ctB ⎞ G G 2
(
2
Δs2 tel que : rM A ≡ ⎜ G ⎟ et rMB ≡ ⎜ G ⎟ ⇒ Δs2 = c2 ( tB − t A ) − r B − r A
⎜r ⎟ ⎜r ⎟ )
⎝ A ⎠ ⎝ B ⎠
Cet intervalle est invariant.
Remarque : si on choisit pour les points A et B :
⎛ ct A ⎞ ⎛0⎞ ⎛ ctB ⎞ ⎛ ct ⎞ G2 G
rM A ≡ ⎜ G ⎟ =O J
M ≡ ⎜ JG ⎟ et rMB ≡ ⎜ G ⎟ = rM ≡ ⎜ G ⎟ ⇒ Δs2 = c2 t2 − r = Δs ' 2 = c2 t ' 2 − r ' 2
⎜r ⎟ ⎜O⎟ ⎜r ⎟ ⎜r ⎟
⎝ A ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ B ⎠ ⎝ ⎠
G G
En outre pour un objet fixe dans ( )
R’ r B ' = r A ' , l’invariance de l’intervalle
2
s’écrit : Δs2 = c2 ( tB ' − t A ' ) = c2 Δτ2 , τ est le temps propre.
Pour un objet mobile ; on peut considérer sa vitesse constante dans un intervalle de temps
infiniment petit :
⎛ u2 ⎞ c2 dt2 dt
ds2 = c2 dτ2 = c2 dt2 − u2 dt2 = c2 dt2 ⎜ 1 − 2 ⎟ = ⇒ dτ =
⎜ c ⎠⎟ 2
γu γu
⎝
2. Généralisation
Nous allons généraliser les propriétés du vecteur évènement à d’autres types de vecteur.
L’espace contenant ces vecteurs est l’espace de Minkowski.
Un évènement sera appelé quadrivecteur position.
Nous allons confondre dorénavant le vecteur avec sa représentation dans un référentiel
donné ( ≡ → = ) .
⎛ A0 ⎞ ⎛ A '0 ⎞
⎜ A ⎟ ⎛A ⎞ ⎜ A' ⎟ ⎛A' ⎞
⎜ 1⎟ 0 0
JM ⎜
1⎟
A
JM = = J
G
⎜ ⎟ dans R et A ' = = ⎜ JG ⎟
⎜ A 2 ⎟ ⎜⎝ A ⎟⎠ ⎜ A ' 2 ⎟ ⎜⎝ A ' ⎟⎠
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ A3 ⎠ ⎝ A '3 ⎠
JG
A 0 est la composante temps et A la composante espace :
Remarque : dans certains ouvrages le produit scalaire est défini de façon différente
essentiellement avec un signe moins par rapport à cette définition.
6. Propriétés importantes
Exercice :
Démontrer les propriétés suivantes
9 Le produit scalaire est commutatif
9 Le produit d’un quadrivecteurs par un scalaire invariant est un quadrivecteur
9 La somme de deux quadrivecteurs est un quadrivecteur
9 Le produit scalaire de deux quadrivecteurs est invariant
9 Si A JM est un quadrivecteur et le PS de A JM et BM est invariant alors BM est un
quadrivecteur.
Remarque :
⎛ ct ⎞
L’évènement r = ⎜ G ⎟ est un quadrivecteur puisqu’il se transforme par la TL on le nomme
⎜r ⎟
⎝ ⎠
quadrivecteur position.
= γ (c − u
(c 2
− u2 )
9 Norme : u
M
2 2
u
2 2
) =
⎛ u ⎞ 2
= c2 qui est bien un invariant relativiste.
⎜ 1 − c2 ⎟
⎝ ⎠
9 Transformation : u
M est un quadrivecteur ; il se transforme dans R’ en translation
JG 1 1
uniforme V par la transformation de Lorentz γ V = γ = = :
1− β 2
V2
1− 2
c
⎝ ⎠
De même :
⎛ u ⎞ uy uz
(1) ⇒ γu' uy ' = γγ u ⎜1 − β cx ⎟ uy ' = γ uuy ⇒ uy ' = ⎛ u ⎞
et uz ' =
⎛ u ⎞
⎝ ⎠ γ ⎜1 − β x ⎟ γ ⎜1 − β x
c ⎠ c ⎟
⎝ ⎝ ⎠
duM
De la même façon, nous pourrons déduire la quadri-accélération par : aM =
dτ
d
(uM ⋅ uM ) = 2uM ⋅ aM = 0 ; les quadrivecteurs
2
M = uM ⋅ uM = c ⇒
2
La propriété u vitesse et
dτ
accélération sont orthogonaux au sens de la norme de Minkowski.
Exercices :
9 Etablir les expressions des transformations des accélérations entre deux
référentiels en translation uniforme.
2
9 Montrer que la norme carrée de la quadri-accélération aM = −a20 où a 0 est
l’accélération propre c'est-à-dire l’accélération mesurée dans un référentiel lié à la
particule (mesurée sur un accéléromètre embarqué)
8. Quadrivecteur d’onde
La phase d’une onde plane est un invariant relativiste comme nous l’avons vu au précédant
chapitre. Son expression pour une onde électromagnétique dans un référentiel R est :
⎛ω⎞
⎜ c ⎟ ⎛ ct ⎞
G G ⎛ω G G⎞ ⎜ ⎟ ⎜ x ⎟
( )
Φ = ωt − k ⋅ r = ⎜ ct − k ⋅ r ⎟ = ⎜ k x ⎟ ⋅ ⎜ ⎟ Le deuxième vecteur étant un quadrivecteur ;
⎝c ⎠ ⎜k ⎟ ⎜ y ⎟
⎜ y⎟ ⎜ z ⎟
⎜k ⎟ ⎝ ⎠
⎝ z⎠
⎛ω⎞
⎜c⎟
⎜ ⎟
il s’ensuit que le vecteur kM = ⎜ k x ⎟ est un quadrivecteur et se nomme quadrivecteur d’onde.
⎜k ⎟
⎜ y⎟
⎜k ⎟
⎝ z⎠
On a : Φ = kM ⋅ rM
Transformation : kM est un quadrivecteur ; il se transforme de la façon suivante :
Avec k z ' = k z = 0 .
Nous allons commencer par redéfinir l’impulsion (ou quantité de mouvement) d’une
particule qui est la quantité physique de base en dynamique avec la position.
G G
Par analogie avec sa définition en mécanique classique (galiléenne) ; p = mu (mesurée
dans un référentiel galiléen R); on définit la quadri-impulsion de la particule de masse
m : p = mu .
m est la masse de la particule mesurée au repos donc est un scalaire invariant.
Du fait que la quadri-vitesse est un quadrivecteur ; la quadri-impulsion est aussi un
⎛ γ umc ⎞
⎜ γ mu ⎟ ⎛ γ mc ⎞
quadrivecteur. p = mu = ⎜
u x ⎟ u
=⎜ G⎟
⎜ γ umuy ⎟ ⎝ γ umu ⎠
⎜⎜ ⎟⎟
⎝ γ umuz ⎠
Ce qui a pour conséquence qu’il se transforme dans R’ par la TL et que sa norme est
2 2
invariante ; en effet : p = mu ⇒ p = m2 u = m2 c 2
( )
dp dp '
F= ⇒ F' = avec : F ' = L F et p ' = L p
dτ dτ
⎧⎪ γ u = Cste ⇒ u = Cste
9 Le principe d’inertie s’écrit F = 0 ⇒ ⎨ G G G G JJJJJG G JJJJJG
⎪⎩F = 0 ⇒ p = γ umu = Cste ⇒ u = Cste
9 Les relations de la dualité onde-corpuscule peuvent s’écrire en termes de
⎛ E ⎞
⎜ c ⎟ ⎛ ω⎞
⎛ E = =ω ⎞
quadrivecteurs : p = ⎜ G ⎟ = =k = = c ⎟ ⇔ ⎜ G
⎜ G
⎜G E u⎟ ⎜G⎟ ⎜ p = =k ⎟⎟
⎜ ⎟ ⎝ ⎠
⎜p = ⎟ ⎝k⎠
⎝ c c⎠
⎛ E = =ω ⎞
p = =k ⇔ ⎜ G G
⎜ p = =k ⎟⎟
⎝ ⎠
7. Energie cinétique :
Comme énoncé précédemment, les relations issues de calcul relativistes doivent se
confondre avec les relations de la mécanique galiléenne.
⎛ ⎞
⎜ ⎟ ⎛ 1 ⎞
1 u2
T = ( γ u − 1) mc =
2 ⎜ ⎟
− 1 mc = ⎜
2
− 1⎟ mc au premier ordre en 2
2
⎜ u2 ⎟ ⎜ 1 − β2 ⎟ c
⎜ 1− 2 ⎟ ⎝ u ⎠
⎝ c ⎠
2
T/mc
2
mc 2 2
De façon réciproque ; posons :
T ⎛ 1 ⎞ 1
t= = ( γ − 1) = ⎜
⎜ 1 − β2
− 1⎟ ⇒ βu2 = 1 −
⎟
0
(1 + t )
2 u 2
mc 0.0 0.2 0.4 βυ 0.6 0.8 1.0
⎝ ⎠
1
u 10
Ceci implique :
0
10
⇒ si t << 1 ⇔ T<<mc2
-1
10
-2
10
u2
2
T/mc
βu2 ≈ 1 − (1 − 2t ) = 2t ⇒ βu2 << 1 ⇔ 2 << 1
-3
10
c 10
-4
-5
10
βυ
u << c ⇔ T<<mc2
• Lorsque T<<mc2 on dit que la particule est ‘non relativiste’
• Lorsque T>>mc2 on dit que la particule est ‘ultra relativiste’
dt ⎜ dt dt ⎟⎠ ⎜⎜ dt ⎜⎝ c ⎟⎠ ⎟⎟ ⎜ ⎛ u ⎞⎟
⎝ ⎝ ⎠ ⎜⎜ ⎜ 1 − 2 ⎟ ⎟⎟
⎝ ⎝ c ⎠⎠
G G
⎛G G u⋅a ⎞
=mγ u ⎜ a + γ u2 u 2 ⎟
⎜ c ⎟⎠
⎝
Dans le cas général la force et l’accélération ne sont pas parallèles.
On prend les projections de cette relation sur le repère de Frenet G G
(tangente et normale à la trajectoire). eT u
G
G G F
eN a
Il apparaît que pour des particules ultra relativistes ( γu >> 1) l’accélération tangentielle
devient très faible a cause du fait qu’elle mesure l’augmentation du module de la vitesse
qui est déjà proche de c et qu’elle ne peut dépasser cette valeur.
L’accélération normale mesure le changement de direction de la vitesse principalement et
donc présente une inertie moindre que l’accélération tangentielle.
9. Relation énergie-impulsion
⎛E⎞
Le quadrivecteur impulsion p = ⎜ c ⎟ a une norme invariante ce qui s’exprime par :
⎜G⎟
⎜p⎟
⎝ ⎠
2
⎛E⎞
p ⋅ p = ⎜ ⎟ − p2 = m2 c2 ⇒ E2 = p2 c2 + m2 c4 .
⎝c⎠
G G
Cette relation relie l’énergie de la particule E = γ umc2 à son impulsion p = γ umu qui ne
G
fait pas intervenir la vitesse u de la particule.
En utilisant l’énergie cinétique : T 2 + 2mc2 T = p2 c2 .
Cas du photon :
G G
Il est impossible de calculer l’impulsion et l’énergie des photons par les relations p = γ umu
et E = γ umc2 car u = c ⇒ γ u → ∞ ; la seule façon d’obtenir des grandeurs finies est de
poser m=0. Le photon a donc une masse nulle.
hν
La relation énergie-impulsion indique : Eph =pphc ⇒ pph = ;
c
G
JJJG Eph u
en outre la relation pph = ; pour un photon qui a une direction définie par un vecteur
c c
G G G JJJG Eph G hν G
unitaire e ⇒ u = ce ⇒ pph = e= e.
c c
Une dernière remarque concernant le photon s’adresse à sa quadri-impulsion :
⎜ ph ⎟
⎝ c ⎠
2
relation générale : p = m2 c2 avec: m=mph = 0
∑
G JJJJJG
• Conservation de la quantité de mouvement totale pi = Cste
i
En mécanique relativiste :
On écrit séparément la conservation de l’énergie totale et de la quantité de mouvement
totale dans un référentiel galiléen
En terme de quadrivecteurs :
∑
⎧ E1 E2 E3 E
⎪ + + + .... = T = Cste
P= pi = Cste ⇔ ⎨ c c c c
JJG JJG JJG JJG JJJJJG
⎪p + p + p + ...... = p = Cste
i ⎩ 1 2 3 T
Ce qui signifie qu’entre deux instants t1 et t2 dans R, on a : ΔP = 0 .Dans un autre
référentiel en translation ΔP = 0 ⇒ ΔP ' = 0 s’agissant d’un quadrivecteur.
L’énergie totale d’un ensemble de particules ainsi que la quantité de mouvement
totales sont constantes au cours du temps.
Cette propriété est valable dans tout référentiel galiléen.
En général, on s’intéresse à cette loi de conservation entre :
9 la voie d’entrée avant l’interaction les particules sont sans interaction
donc libres
9 la voie de sortie après l’interaction les particules sont également sans
interaction et sont donc libres.
⎛ E ⎞ ⎛ E' ⎞ E'
⎜ c ⎟ ⎛ m0 c ⎞ ⎜ c ⎟ ⎜⎛ e ⎟⎞
P =p +p = ⎜ ⎟+⎜ G ⎟ = P ' = p 'ph + p ' e = ⎜ G ⎟ + ⎜ Gc ⎟
ph e
⎜ E eG ⎟ ⎝⎜ 0 ⎠⎟ ⎜ E' e ' ⎟ ⎜ p' ⎟
⎜ p⎟ ⎜ p⎟ ⎝ e ⎠
⎝c ⎠ ⎝c ⎠
L’égalité des composantes temps est une équation scalaire, des composantes espace
est une équation vectorielle.
p + p = p 'ph + p ' e ⇒ p ' e = p + p − p 'ph ; en prenant le module carré :
ph e ph e
On désignera un choc complètement mou un choc dans lequel les deux particules
fusionnent pour n’en faire qu’une. On étudie deux types de collisions utilisées en
physique des particules :
• Collisionneur : les deux particules de masse m sont projetées l’une contre
l’autre avec des vitesses opposées.
• Accélérateur : une particule de masse m est envoyée vers une particule au
repos (fixe) de même masse.
a) Collisionneur.
La particule aura une masse M et sera par raison de symétrie de vitesse nulle.
Conservation de la quadri-impulsion totale :
b) Accélérateur.
1 + γu
M = 2m > 2m .
2
Une fois de plus la masse n’est pas conservée.
Cependant il convient de constater que lors des 12
T/m c = γ -1
M ⎛ T ⎞ u
Vecteurs ( \3 ) et
4
Quadrivecteurs ( \ ) scalaires physiques
Nous avons vu (chapitre 1) que la transformation de Galilée ne conserve pas les équations
de Maxwell. Dans ce chapitre nous montrons que la transformation de Lorentz le permet,
vérifiant ainsi le premier postulat de Einstein qui stipule que les lois de la nature (ici celles
de l’électromagnétisme) sont les mêmes dans tout référentiel galiléen.
Le but de ce chapitre est de pouvoir écrire les équations de l’électromagnétisme sous
forme covariante ce qui veut dire qu’elles prennent la même forme quel que soit le
dp
référentiel choisi à l’instar de la relation fondamentale de la dynamique : F = dans
dτ
l’espace de Minkowski.
1. Quadri-gradient
Soit une fonction dans l’espace de Minkowski ( ct, x, y, z ) ( ct ', x ', y ', z ' )
qui correspond à une grandeur scalaire réelle
f (dans le référentiel R)= f’(dans le f’
référentiel R’ en translation uniforme par f
rapport a R).La différentielle df de f est f ( ct, x, y, z ) = f ' ( ct ', x ', y ', z ' )
invariante ( df = df ' ) :
∂f ∂f ∂f ∂f
df = dct + dx + dy + dz = df ' ; que l’on peut écrire sous la forme de produit
∂ct ∂x ∂y ∂z
⎛ ∂f ⎞ ⎛ ∂ ⎞
⎜ ∂ct ⎟ ⎜ ∂ct ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎛ dct ⎞ ⎜ ∂f ⎟ ⎜− ∂ ⎟ ⎛ ∂ ⎞
⎜ dx ⎟ ⎜ −
⎟ ⎜ ⎟
scalaire : df = ⎜ ⎟ ⋅ ⎜ ∂x ⎟ ⇔ df = dr ⋅ ∇f avec: ∇ = ⎜ ∂x ⎟ = ⎜ ∂ct ⎟ ;
⎜ dy ⎟ ⎜ ∂f ⎟ ⎜ JG ⎟
− ⎜ − ∂ ⎟ ⎜ −∇ ⎟
⎜⎜ dz ⎟⎟ ⎜ ∂y ⎟ ⎜ ∂y ⎟ ⎝ ⎠
⎝ ⎠ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜⎜ − ∂f ⎟⎟ ⎜⎜ − ∂ ⎟⎟
⎝ ∂z ⎠ ⎝ ∂z ⎠
df invariant ; quadri-déplacement est un quadrivecteur donc ∇f est un quadrivecteur. f est
invariant donc ∇ est un quadrivecteur.
On a donc la transformée de Lorentz :
⎛ ∂ ⎞ ⎛ ∂ ⎞ ⎛ ∂ ∂ ⎛ ∂ ⎞ ⎞
⎜ =γ − βγ ⎜ − ⎟ ⎟
⎜ ∂ct ' ⎟ ⎜ ∂ct ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ∂ct ' ∂ct ⎝ ∂x ⎠ ⎟
⎜− ∂ ⎟ ⎛ γ −βγ 0 0 ⎞⎜ ∂ ⎟ ⎜ ∂ ∂ ⎛ ∂ ⎞⎟
⎜ ∂x ' ⎟ ⎜ −βγ γ 0 0 ⎟⎜− ⎟ ⎜ − = −βγ + γ ⎜ − ⎟⎟
∇ ' = L∇ ⇔ ⎜ ⎟=⎜ ⎟ ⎜ ∂x ⎟ ⇔ ⎜ ∂x ' ∂ct ⎝ ∂x ⎠ ⎟
⎜− ∂ ⎟ ⎜ 0 0 1 0 ⎟ ⎜ ∂ ⎟ ⎜ ∂ ∂ ⎟
⎜ ∂y ' ⎟ ⎜⎜⎝ 0 ⎟⎟ ⎜ − ∂y ⎟ ⎜ − =− ⎟
0 0 1⎠ ⎜ ∂y ' ∂y ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜⎜ − ∂ ⎟⎟ ⎜⎜ − ∂ ⎟⎟ ⎜ ∂ ∂ ⎟
⎝ ∂z ' ⎠ ⎝ ∂z ⎠ ⎜− =− ⎟
⎝ ∂z ' ∂z ⎠
Remarque importante : le quadrivecteur ∇ ne peut être considéré comme les autres
quadrivecteurs dans la mesure ou le produit scalaire par un autre quadrivecteur ou son
application à une fonction scalaire ne sont pas commutatifs.
La quadri-divergence d’un quadrivecteur A est:
3. Equation de continuité
Elle s’écrit, dans un référentiel R :
⎛ ∂ ⎞ ρc
G ∂ρ ∂ρc JG G ⎛ ⎞
div j = − ⇔ + ∇ ⋅ j = 0 = ⎜ ∂ct ⎟ ⋅ ⎜ G ⎟ = div J = ∇ ⋅ J
∂t ∂ct ⎜ JG ⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎝ j ⎠
⎝ −∇ ⎠
L’équation de continuité s’écrit sous forme covariante : ∇ ⋅ J = 0 et elle est invariante
puisqu’il s’agit d’un produit scalaire ; c'est-à-dire qu’elle est valable dans tout référentiel
galiléen.
4. Quadri-potentiel
⎛ 1 ⎞
Les équations de Maxwell s’écrivent dans le vide ⎜ ε0 μ0 = 2 ⎟ ; et avec les notations
⎝ c ⎠
consacrées et dans un référentiel R:
G
⎧ G ρ JJJGG ∂B
⎪div E = rotE = −
⎪ ε0 ∂t
• Equations de Maxwell : ⎨ G
⎪div BG = 0 JJJGG G 1 ∂E
rotB = μ0 j + 2
⎪ c ∂t
⎩
JG
⎧G JJJJJG ∂ A
JG ⎪E = − gradΦ −
• Potentiel vecteur A et scalaire Φ ⎨ ∂t
⎪BG = rot
JJJGJG
A
⎩
G
• Force de Lorentz : subie par une particule de charge q et de vitesse u dans un
G G G G G G
( )
champ électromagnétique E,B : F = q E + u × B ( )
Pour le champ magnétique :
JJJG JG JJJG JJJG JG JJJJJG JG JG
( ) ( )
rot B = rot rot A = grad div A − Δ A =
∂ JG
JG JG et ∇ commutent.
∂E G ∂ ⎛ ∂ A JJJJJG ⎞ G ; les opérateurs
= ε0 μ 0 + μ0 j = ε0μ0 ⎜⎜ − − gradφ ⎟⎟ + μ0 j ∂t
∂t ∂t ⎝ ∂t ⎠
JG
2
1 ∂ A JG JJJJJG ⎛ JG ∂φ ⎞ G
− Δ A − = −grad ⎜ div A + ε0μ0 ⎟ + μ0 j
2
c ∂t 2 ⎝ ∂t ⎠
Pour le champ électrique :
JG
JG ⎛ ∂ A JJJJJG ⎞ ρ
( )
div E = div ⎜⎜ − − gradφ ⎟⎟ =
⎝ ∂t ⎠ ε0
Pour découpler les équations électrique et magnétique, on adopte la jauge de Lorentz:
JG 1 ∂φ
div A + =0
c 2 ∂t
Les équations deviennent alors :
⎧ φ ρ
⎪ c = cε =μ0ρc (a)
Qui peuvent s’écrire : ⎨ 0
⎪ JG G
⎩ A = μ0 j (b)
⎛ Φ⎞ ⎧ φ
⎜ A0 = ⎟ ⎪ c = μ0ρc ⎧⎪ρc
on définit le vecteur A = c tel que : A = ⎨ JG = μ J = μ ⎨ G
⎜ JG ⎟ G G 0 0
⎜ A ⎟
⎝ ⎠ ( )
⎪ A = μ0 j r , t
⎩
⎪
⎩j
(
dimension d’un champ magnétique. Cette matrice est antisymétrique Fii = 0 et Fij = −Fji . )
⎛ E E E ⎞
⎜ F00 = 0 F01 = − x c F02 = − y c F03 = − z c ⎟
⎜ E ⎟
⎜ F10 = x c F11 = 0 F12 = −Bz F13 = B y ⎟
F=⎜ ⎟
⎜ F = Ey F23 = −Bx ⎟⎟
⎜ 20 c F21 = Bz F22 = 0
⎜ ⎟
⎜ F30 = Ez F31 = −B y F32 = B x F33 = 0 ⎟
⎝ c ⎠
En réalité, cette grandeur composée de produits de composantes de quadrivecteurs et
possède donc des propriétés de changement de référentiel découlant des propriétés de
changement des quadrivecteurs est un « tenseur ». Le tenseur F précédent est le tenseur
électromagnétique.
Un scalaire invariant est un tenseur d’ordre zéro, un quadrivecteur tenseur d’ordre un, le
tenseur électromagnétique est d’ordre 2.
G ⎪⎪ 1 qb
E ' = ⎨Ey ' = ; on peut utiliser les formules de changement des champs
⎪
⎪
( )
4 πε 0 b2 + γ 2 V 2 t2 3 2
⎪Ez ' = 0
⎪
⎩
⎧ 1 qγVt
⎪Ex = E ' x = − 4 πε
( )
3
⎪ 0 b2 + γ 2 V 2 t 2 2
⎪ JG G
⎪ 1 qγb G V × E'
⎨Ey = γEy ' = ⇔B=γ 2
⎪
⎪
( )
4 πε0 b2 + γ 2 V 2 t2 3 2 c
⎪ Ey '
⎪Bz = βγ =
⎩ c
JJJJJG G
Pour des particules non relativistes ( γ ≈ 1) et pour : O ' M = r
JG G
G μ V ×r
B= 0
q
4π r3
Qui est la loi de Biot et Savart.
pour une trajectoire réelle ( δS = 0 ) .Ceci aurait pour conséquence que l’action est
un invariant puisqu’elle doit être extremum dans tout référentiel galiléen.
En effectuant un changement de variable de t (dans R) au temps propre τ ; on a :
τ2
S=
∫τ1
L γudτ ; S et τ étant invariants, le produit L γu doit l’être. Ceci peut
Pour des raisons similaires aux raisons précédentes, le lagrangien d’interaction doit
qα
avoir la forme : Linter = . Nous avons supposé que l’énergie d’interaction est
γu
proportionnelle à la charge q (par analogie avec le cas précédent) et α est
invariant.
L’invariant électromagnétique choisi est un produit scalaire de deux quadrivecteurs
de la forme α = a u ⋅ A où a est un scalaire invariant et u la quadri-vitesse et A le
quadri-potentiel. On a donc :
u⋅ A a q ⎛ Φ G JG ⎞ G JG
Lint er = a q
γu
=
γu ⎝
(
⎜ γ uc − γ u u ⋅ A ⎟ = a q Φ − u ⋅ A
c ⎠
)
G JG JG G
( )
Avec : Φ = Φ r, t et A = A r, t ( )
Afin de déterminer la constante a, prenons le cas d’une particule fixe (cas non
relativiste) le lagrangien classique vaut : L = T − V = T − qΦ dans lequel T est
G G
l’énergie cinétique et V l’énergie potentielle. Ceci entraine pour u = 0 ⇒ T = 0 :
⇒ a = −1 .
H=
∑ i
q i πi − L ; q i sont les vitesses généralisées et πi =
∂L
∂q i
sont les moments
conjugués. Pour une charge ponctuelle (i=x, y, z); nous avons vu que :