Vous êtes sur la page 1sur 51

PARTIE A

NOTES DE COURS

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 1/51


Programme officiel

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 2/51


Programme réalisé année 2016/2017
Relativité restreinte (S5)/ Licence physique fondamentale
Section B

1. Introduction
1.1. Relativité de Galilée
1.1.1. Rappels sur la relativité de Galilée
1.1.1.1. Principe d’inertie et relativité galiléenne
1.1.1.2. Composition des vitesses
1.1.2. Relativité et électromagnétisme
1.1.2.1. Force de Lorentz
1.1.2.2. Conservation du flux
1.1.2.3. Loi de Faraday
1.1.2.4. Loi d’Ampère
1.1.3. Equation d’onde
1.1.3.1. Ondes dans la matière
1.1.3.2. Ondes électromagnétiques
1.1.4. Expérience de Michelson Morley
1.2. Postulats d’Einstein pour la relativité restreinte
1.2.1. Enoncé
1.2.2. Simultanéité
1.2.3. Contraction des longueurs
1.2.4. Dilatation du temps
1.3. Transformation de Lorentz
1.3.1. Etablissement de la transformation de Lorentz
1.3.2. Evénement et intervalle
1.3.3. Conséquences de l’invariance de l’intervalle
1.3.3.1. Transformation des vitesses
1.3.3.2. Temps propre
1.4. Effet Doppler relativiste Aberration
1.5. Retour sur l’invariance de l’intervalle

2. Transformation de Lorentz
2.1. Etablissement de la transformation de Lorentz
2.2. Evènement et intervalle
2.3. Conséquences de l’invariance de l’intervalle
2.4. Transformation des vitesses
2.5. Transformation des accélérations
2.6. Effet Doppler relativiste et aberration
2.7. Retour sur l’intervalle. Causalité

3. Espace de Minkowski et quadrivecteurs


3.1. Quadrivecteur position
3.2. Généralisation de la notion de 4-vecteur
3.3. Propriétés
3.4. 4-vecteur déplacement et 4-vecteur vitesse
3.5. 4-vecteur d’onde retour sur l’effet Doppler

4. Dynamique relativiste
4.1. Quadrivecteur impulsion
4.2. Quadrivecteur force
4.3. Postulats de la dynamique relativiste
4.4. Energie et impulsion
4.5. Energie cinétique

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 3/51


4.6. Transformation des forces
4.7. Relation énergie-impulsion
4.8. Collisions relativistes
4.8.1. Collisions élastiques
4.8.2. Collisions inélastiques
4.8.2.1. Effet Compton
4.8.2.2. Choc totalement mou : accélérateur et collisionneur

5. Transformation relativiste du champ électromagnétique


5.1. 4-gradient
5.2. 4-vecteur densité de courant
5.3. Equation de continuité
5.4. 4-potentiel
5.5. Equations de Maxwell et transformation du champ électromagnétique
5.6. ‘Matrice’ du champ électromagnétique
5.7. Lagrangien relativiste
5.8. Hamiltonien relativiste.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 4/51


CHAPITRE 1 : Introduction

Le but de ce cours est de montrer comment les lois de la nature se transforment


lorsqu’elles sont écrites dans des référentiels différents.
La relativité est dite restreinte lorsque cette transformation concerne l’écriture des lois
dans des référentiels galiléens c'est-à-dire en translation uniforme l’un par rapport à
l’autre.

1. Relativité de Galilée

1.1. Rappels sur la relativité de Galilée

1.1.1. Principe d’inertie et relativité galiléenne


On appelle référentiel galiléen ou référentiel d’inertie un référentiel dans lequel toute
particule soumise à aucune interaction (ou si toutes les interactions se compensent)
possède une vitesse constante (module et direction).
Dans ces référentiels la mécanique est décrite à partir des lois de Newton et l’interaction
G
G du G G G
par une force F = m = ma ; u est la vitesse de la particule de masse m à l’instant t et a
dt
son accélération à l’instant t.
Notons qu’en mécanique quantique l’interaction est décrite en termes de potentiel
(énergie potentielle)
G G G G G JJJJJG
On peut vérifier que si l’interaction est nulle F = 0 ⇒ a = 0 ⇒ u = cste

Ceci représente également l’énoncé du principe d’inertie :


« Une particule sans interaction garde une vitesse constante dans un référentiel galiléen ».

1.1.2. Composition des vitesses


JG
Soient deux référentiels R et R’. Ce dernier est en translation de vitesse V par rapport à R.
JG G
Dans toute la suite nous noterons V cette vitesse de translation du référentiel et u la
vitesse des particules. Les systèmes de coordonnées des deux référentiels sont notés R(x
,y ,z ,t ) et R’(x’ ,y’ ,z’ ,t’ ) avec t=t’. Les origines des repères sont O et O’.
JJJG JJJJG JJJJJG
La relation entre les positions définies dans les deux repères est : OM = OO ' + O ' M (relation
de Chasles).
JJJG JJJJG JJJJJG
dOM dOO ' dO ' M G JG JJG
= + ⇔ u = V + u'
dt dt dt
G
Appelée aussi loi de composition des vitesses qui s’énonce : la vitesse absolue ( u mesurée
JJG
dans R) est égale à la vitesse relative ( u' mesurée dans R’) plus la vitesse d’entrainement
JG
( V vitesse de translation de R’ par rapport à R).

Cas particulier important :


JJJJG
⎛ JG dOO ' JJJJJG ⎞
R’ est en translation uniforme par rapport à R ⎜ V = = cste ⎟ .
⎝ dt ⎠
Dans la représentation de Newton les interactions sont représentées par des forces. La
G
G du
relation fondamentale de la dynamique (RFD) s’écrit dans R (supposé Galiléen): F = m .
dt
En supposant le temps et la masse invariants ; dans R’, on a :

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 5/51


G JG
JJG
F' = m
JJG
du '
=m
d u−V ( =m
)
G
du G
=F
dt dt dt
• On en déduit que dans tout référentiel R’ en translation uniforme par rapport à un
référentiel galiléen R, la force est la même (on dit que la force est invariante).
G G G JJJJJG
• (
D’après la définition du principe d’inertie ; si R est galiléen F = 0 ⇔ u = cste , tout )
référentiel en translation uniforme par rapport à R est galiléen
JJG G G JJG JJJJJG
( )
F ' = F = 0 ⇔ u ' = cste .
• Principe de relativité Galiléenne : les lois de la mécanique sont les mêmes dans
tout référentiel galiléen.

1.1.3. Transformation de Galilée

Il s’agit de trouver la transformation des coordonnées d’un point M de l’espace lorsque l’on
passe du référentiel R à R’.
Pour cela on suppose qu’à l’origine des temps, les origines des deux référentiels
JJJJG JG JG
coïncident ( t = t ' = 0; O ≡ O ' ) ⇒ OO ' = Vt = Vt ' . (On pourra vérifier que cette hypothèse
n’enlève rien au raisonnement qui va suivre).
⎧ x = x ' + Vx t ' ⎧ x ' = x − Vx t
⎧ Vx JJJG JJJJG JJJJG JJJJG JG ⎪ ⎪
JG ⎪ ⎪ y = y ' + Vy t ' ⎪ y ' = y − Vy t
Avec V ⎨ Vy ; OM = O ' M + OO ' = O ' M + Vt ⇔ ⎨ ⇔⎨
⎪V ⎪z = z ' + Vz t ' ⎪z ' = z − Vz t
⎩ z ⎪t = t ' ⎪t ' = t
⎩ ⎩
Ces équations linéaires sont dénommées respectivement« transformation de Galilée G et
transformation de Galilée inverse G-1 et permettent de passer des coordonnées d’un point
M dans un référentiel R à un autre R’ en translation uniforme par rapport à R et
inversement.
Les équations de la physique impliquent le plus souvent des équations différentielles c'est-
à-dire des dérivées par rapport aux coordonnées d’espace (x, y, z) et du temps t.
Supposons qu’au point M on définisse une grandeur physique f indépendante du repère
(exemple la température en un point donné). Dans les deux référentiels R et R’ on a :
f ( x, y, z, t ) = f ' ( x ', y ', z ', t ' ) . G-1
( x ', y ', z ', t ' ) ( x, y, z, t )
Les règles de dérivation des dérivées partielles
de fonction composées à plusieurs variables f
f’
donnent :
f’(x’,y’,z’,t’)=f(x,y,z,t)

⎧ ∂f '∂f ∂x ∂f ∂y ∂f ∂z ∂f ∂t ∂f
⎪ ∂x ' = + + + =
∂x ∂x ' ∂y ∂x ' ∂z ∂x ' ∂t ∂x ' ∂x

⎪ ∂f '∂f ∂x ∂f ∂y ∂f ∂z ∂f ∂t ∂f
=
⎪⎪ ∂y ' + + + =
∂x ∂y ' ∂y ∂y ' ∂z ∂y ' ∂t ∂y ' ∂y

⎪ ∂f '
=
∂f ∂x ∂f ∂y ∂f ∂z ∂f ∂t
+ + + =
∂f
⎪ ∂z '
∂x ∂z ' ∂y ∂z ' ∂z ∂z ' ∂t ∂z ' ∂z

⎪ ∂f ' ∂f ∂x ∂f ∂y ∂f ∂z ∂f ∂t ∂f ∂f ∂f ∂f
= + + + = Vx + Vy + Vz +
⎪⎩ ∂t '∂x ∂t ' ∂y ∂t ' ∂z ∂t ' ∂t ∂t ' ∂x ∂y ∂z ∂t
JJG JG JG JJG
⎧∇ ' = ∇ ⎧∇ = ∇ '
⎪ ⎪
Que l’on peut écrire sous forme symbolique : ⎨ ∂ ∂ JG JG ou : ⎨ ∂ ∂ JG JJG
⎪ = + V ⋅∇ ⎪ = − V ⋅ ∇'
⎩ ∂t ' ∂t ⎩ ∂t ∂t '

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 6/51


1.2.Relativité et électromagnétisme.
A l’aide des résultats précédents, il est possible de transformer n’importe quel problème
de mécanique d’un référentiel galiléen à un autre référentiel en translation uniforme. On
se propose de résoudre le même problème pour les phénomènes d’électromagnétisme.
Pour rappel ; les relations fondamentales de l’électromagnétisme peuvent être résumées
⎛ 1 ⎞
dans le vide ⎜ ε0 μ0 = 2 ⎟ ; et avec les notations consacrées :
⎝ c ⎠
• Equations de Maxwell :
G
⎧ G ρ JJJGG ∂B
⎪div E =
ε0
( Gauss ) rotE = − (Faraday )
∂t

⎨ G
⎪ G JJJGG G 1 ∂E
⎪div B = 0 ( Gauss Magnétique ) rotB = μ0 j + 2 ∂t ( Ampère − Maxwell )
⎩ c
G ∂ρ
• Conservation de la charge (équation de continuité) : div j = −
∂t
Cette équation peut s’établir en prenant la divergence des deux membres de la quatrième
JJJG
( ( ))
équation div rot = 0 . On utilise ensuite la première équation.

G
• Force de Lorentz : subie par une particule de charge q et de vitesse u dans un
G G G G G G
( )
champ électromagnétique E, B : F = q E + u × B ( )
1.2.1. Force de Lorentz
La question qui se pose est relative à la transformation des champs électromagnétiques
G G JG JJG
( ) ( )
E, B d’un référentiel R à R’ E ', B ' à l’aide des transformations de Galilée.
Pour cela utilisons l’invariance des forces et l’invariance de charge qui s’expriment de la
façon suivante :
G G G G JJG JG JJG JJG JG G JG JG J
( ) ( ) ( ( )
F = q E + u × B = F ' = q' E ' + u' × B ' = q E ' + u − V × B ' ; ) G
Équation qui doit être vérifiée quelque soit la vitesse u de la particule.
G G G JG G JG JJG G G G JJG JG JG JJG G
( ) ( )
E + u × B = E ' + u − V × B ' ⇒ E + u × B − B ' ≡ E ' − V × B '; pour tout u ⇒
JJG G G JJG
⎧⎪B ' = B ⎧⎪B = B '
⎨ JG G JG G ⇔ ⎨ G JG JG JJG
⎪⎩E ' = E + V × B ⎪⎩E = E ' − V × B '
Ceci représente la transformation de champs à l’aide de la transformation de Galilée.
Remarque :
On peut trouver un contre exemple à ces relations :
Une charge q située à l’origine O’ du référentiel R’ engendre dans R’ un champ électrique
JJG G
( )
et pas de champ magnétique B ' = 0 .Par contre, dans
R, la charge est mobile et engendre un champ
G G
magnétique
JJG G
( )
B ≠ 0 ; on ne peut donc pas y M
G
avoir B ' = B . La loi de Biot et Savart donne : r
G G
G μ J
G r(
B ( M ) = 0 qV × G G 3
)
− r'
q
4π r − r' G
O JG
r ' O’ V x
A l’aide de la transformée de Galilée, cherchons à
déterminer si les équations de Maxwell sont
invariantes par transformation de Galilée.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 7/51


1.2.2. Conservation du flux
JJG JG
G JG G ⎧⎪∇ ' = ∇ JJG JJG
div B = 0 ⇔ ∇ ⋅ B = 0; mais: ⎨ JJG G ⇒ ∇ ' ⋅ B ' = 0 Cette équation est invariante.
⎪⎩ B ' = B

1.2.3. Théorème de Gauss

La densité de charge est invariante à cause de l’invariance de charge et de l’invariance des


longueurs (donc des volumes) dans la transformation de Galilée.
Par contre la densité de courant n’est pas invariante car une densité de charge statique
ρ dans R donne lieu à une densité de courant dans R’. Il en résulte les densités de
JG G
courant sont différentes: j' ≠ j
L’équation de Gauss écrite dans le référentiel R’.
JG JJG JG ρ ' JG G JG G ρ G ρ JG JG G
div E ' = ∇ ' ⋅ E ' =
ε0
( )
= ∇ ⋅ E + V ×B =
ε0
⇒ div E =
ε0
ssi ∇ ⋅ V × B = 0
JG JG G G JG JG JG JG G
Avec l’identité ∇ ⋅ A × B = B ⋅ ∇ × A − A ⋅ ∇ × B ; la condition pour que cette équation soit
G JG JG JG JG G JG JG G JG JJJJJG
( )
invariante s’écrit : B ⋅ ∇ × V − V ⋅ ∇ × B = 0; avec ∇ × V = 0 V = cste il vient que l’équation
JG JG G
de Gauss est invariante ssi : V ⋅ ∇ × B = 0 ce qui n’est pas généralement le cas.

1.2.4. Loi de Faraday


Exercice : Montrer que la loi de Faraday est invariante par transformation de Galilée.

1.2.5. Loi d’Ampère


Exercice : Montrer que la loi d’Ampère n’est pas invariante par transformation de Galilée.

1.2.6. Equation de continuité


Exercice : Montrer que l’équation de continuité est invariante par transformation de
Galilée.

Il apparaît que les équations de l’électromagnétisme ne sont généralement pas invariantes


par transformation de Galilée ce qui diffère des équations de la mécanique.

1.3.Les équations d’onde


Les équations de propagation des ondes linéaires dans la matière sont souvent de la
G
G
2
( )
1 ∂ Ψ r, t G 1 ∂2
( )
forme : ΔΨ r, t − 2
c ∂t2
= 0 ⇔ Ψ r , t = 0 ( )
, = Δ −
c2 ∂t2
= d’Alembertien.
G
( )
Ψ r, t représente l’amplitude de l’onde et c est la vitesse de phase de l’onde et dépend
uniquement du milieu dans lequel elle se propage.
Pour une propagation à une dimension (x) (onde plane), cette équation s’écrit :
∂ 2 Ψ ( x, t )
1 ∂ Ψ ( x, t )
2
− =0
∂x 2 c2 ∂t2
Exemple : Dans une corde tendue de tension T et de masse linéique μ ; Ψ ( x, t ) représente
l’amplitude de la déformation à l’abscisse x et à l’instant t ; la vitesse de phase vaut
T
c= . Lorsque cette vitesse ne dépend pas de la fréquence (ou longueur d’onde) le
μ
milieu est dit non dispersif comme dans le cas de la propagation sur une corde tendue.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 8/51


1.3.1. Ondes dans la matière
Nous examinons la transformation galiléenne JG
des équations de propagation autrement dit R’ V
savoir si le d’Alembertien est invariant sous la O’
x’
transformation de Galilée. R
Pour ceci prenons l’exemple d’une onde O x
acoustique dans un train se déplaçant à la
JG
vitesse V . R’ est un référentiel lié au train et R au sol.
∂ 2 Ψ ( x ', t ' )
2
1 ∂ Ψ ( x ', t ' )
Dans le train l’équation de propagation s’écrit : − =0
∂x ' 2 c2 ∂t ' 2
Ψ ( x, t ) représente l’amplitude de l’onde sonore (surpression). Les solutions générales de
cette équation sont : Ψ ( x ', t ' ) = f ( x ' ± ct ' ) ; c > 0 ; les solutions avec - correspondent à des
ondes progressives (se propagent selon les x’ croissants) et les solutions avec +
correspondent à des ondes régressives (se propagent selon les x’ décroissants). Notons que
les surpressions en un point quelconque sont les mêmes dans les deux référentiels.
Pour passer au référentiel R on applique les règles de passage de la transformation
JJG JG
⎧∇ ' = ∇

galiléenne : ⎨ ∂ ∂ JG JG . Dans R l’équation devient :
⎪ = + V ⋅∇
⎩ ∂t ' ∂t
∂ 2 Ψ ( x, t ) 1 ⎛∂ ∂ ⎞⎛ ∂ ∂ ⎞
2
− 2 ⎜ + V ⎟ ⎜ + V ⎟ Ψ ( x, t ) = 0
∂x c ⎝ ∂t ∂x ⎠ ⎝ ∂t ∂x ⎠
2 2 2
⎛ V 2 ⎞ ∂ Ψ ( x, t ) 1 ∂ Ψ ( x, t ) V ∂ Ψ ( x, t )
⎜1 − 2 ⎟ − − 2 =0
⎜ c ⎟⎠ ∂x 2 c2 ∂t2 c2 ∂x∂t

Ce qui indique que la forme Ψ ( x, t ) = 0 n’est pas conservée.
On peut trouver une réponse en se rappelant que l’onde acoustique se déplace dans de
l’air au repos dans le train. Pour le passager sur le sol l’air (milieu de la propagation)
JG
possède une vitesse V .
Cherchons une solution de la forme ( x, t ) w = x − Ct
Ψ ( x, t ) = f ( x − Ct ) c'est-à-dire d’une onde
plane de vitesse de phase C; et C>0 f
ψ
correspond à une onde progressive et C<0 à
une onde régressive. ψ ( x, t ) = f ( w )
En posant w = x − Ct
⎧ ∂ψ df
⎪⎪ ∂x = dw ∂ψ 1 ∂ψ
Cette forme de solution implique les relations : ⎨ ⇒ =− ; il s’ensuit :
⎪ ∂ψ = −C df ∂x C ∂t
⎩⎪ ∂t dw
⎛ 2 2
V 2 ⎞ ∂ Ψ ( x, t ) 1 ∂ Ψ ( x, t )
2
V ∂ Ψ ( x, t ) ∂ Ψ ( x, t ) ⎧⎪⎛
2
V 2 ⎞ C2 VC ⎫⎪
⎜1 − 2 ⎟

− − 2 = 0 ⇒ ⎨ ⎜ 1 − ⎟ − + 2 ⎬=0
⎝ c ⎟⎠ ∂x 2 c2 ∂t2 c2 ∂x∂t ∂x 2 ⎜
⎪⎩⎝ c2 ⎟⎠ c2 c2 ⎪⎭

C V ⎧⎪⎛ V 2 ⎞ C2 VC ⎫⎪ 2 2
Posons α = et β= ; la condition : ⎨⎜ 1 − ⎟ − + 2 ⎬ = 0 ⇔ α − 2αβ + β − 1 = 0 .
c c ⎜ c2 ⎟⎠ c2 c2 ⎭⎪
⎩⎪⎝
2
⇔ ( α − β ) − 1 = 0 ⇔ ( α − β − 1)( α − β + 1) = 0 . Dont les solutions sont : α = β ± 1 ⇔ C = V ± c

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 9/51


La solution +c correspond à une onde progressive dans R’ et –c à une onde régressive dans
R’.
Deux cas se présentent :
• V<c : deux solutions
o C=c+V (>0) l’onde a une vitesse de propagation c+V progressive dans R.
o C=V-c (<0) l’onde a une vitesse de propagation c-V régressive dans R.

• V>c : deux solutions


o C=c+V (>0) l’onde a une vitesse de propagation c+V progressive dans R.
o C=V-c (>0) l’onde a une vitesse de propagation V-c progressive dans R.
G G JG
Ceci peut se résumer en : C=c+V
Il ressort de cette étude que les vitesses de propagation des ondes vérifient la loi
d’addition des vitesses établie pour des particules lors de changement de référentiel.

1.3.2. Ondes électromagnétiques

Les équations de Maxwell dans le vide et sans charge ni courant permettent d’établir une
équation de propagation du même type que celle étudiée pour les ondes dans la matière.
En effet : en utilisant le fait que les dérivations par rapport aux coordonnées spatiales et
temporelles commutent il vient :
G G
JJJGG ∂B JJJG JJJGG JJJG ⎛ ∂B ⎞ JJJJJG G G ∂ JJJGG G
rotE = −
∂t
( ) ( )
⇒ rot rotE = −rot ⎜ ⎟ ⇒ grad div E − ΔE = − ( )
rotB ; avec: div E = 0 ;
⎝ ∂t ⎠ ∂t
G
G JJJGG ∂E
Avec : div E = 0 et rotB = ε0 μ0 ;on a :
∂t
G
G ∂2 E ⎛ 1 ⎞
ΔE − ε0 μ0 2 = 0 ; en posant ⎜ ε0 μ0 = 2 ⎟ ; nous obtenons l’équation d’Alembert.
∂t ⎝ c ⎠
Un raisonnement similaire permet d’obtenir la même relation pour le champ magnétique :
G
G ∂2 B
ΔB − ε0 μ0 2 = 0
∂t
Par analogie avec les ondes sonores pour lesquelles la vitesse de propagation du son est
c=340m/s dans le référentiel dans lequel l’air est au repos et différentes pour tout autre
référentiel mobile par rapport à celui-ci.
En raisonnant par analogie avec les ondes dans la matière nous arrivons aux conclusions
suivantes:
• L’équation de propagation n’est valable que dans un référentiel unique ou la
⎛ 1 ⎞
vitesse de la lumière est c définie par : ⎜ ε0 μ0 = 2 ⎟
⎝ c ⎠
JG
• Dans tout référentiel en mouvement de translation V par rapport à ce référentiel la
JJG G JG
vitesse de la lumière sera c ' = c − V
• Le référentiel particulier ou les ondes électromagnétiques se propagent à la vitesse
c est appelé l’éther.
• Contrairement à la mécanique ou toutes les équations ont la même forme dans tout
référentiel Galiléen, en électromagnétisme, il existe un référentiel privilégié ou les
1
ondes se propagent à la vitesse c = .
ε0 μ0

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 10/51


1.4.Expérience de Michelson Morley
M1
Dans le but de détecter le mouvement de la terre
B
par rapport à l’éther, Michelson et Morley (1887)
ont réalisé une expérience d’interférence d’onde l2
M2
lumineuse.
Le principe de cette mesure est le suivant : on
utilise de la lumière dans un interféromètre de H l1 A
S
Michelson et on suppose qu’un des bras a la
JG
direction de la vitesse V de la terre par rapport à
l’éther. (Voir schéma)
S= source ; H= séparatrice à 45° divise le faisceau
JG
V
en deux : HA et HB ; M1 et M2 miroirs ; L=lunette
d’observation des interférences. L
JJG G JG
La loi de composition des vitesses s’écrit c ' = c − V .
JG
La direction HA est parallèle à V et HB perpendiculaire.
l1
Trajet HA vitesse de la lumière c’= c-V ; durée du trajet t '1 =
c−V
l
Trajet AH vitesse de la lumière c’= c+V ; durée du trajet t ''1 = 1
c+V
⎛ 1 1 ⎞ 2l1c
Temps de l’aller – retour : t1 = t '1+ t ''1 = l1 ⎜ + ⎟= 2
⎝ c − V c + V ⎠ c − V2
l2
Trajet HB vitesse de la lumière c ' = c2 − V 2 ; durée du trajet t ' 2 =
c − V2
2

l2
Trajet BH vitesse de la lumière c ' = c2 − V 2 ; durée du trajet t ''2 =
c2 − V 2
2l2
Temps de l’aller – retour : t2 = t ' 2 + t '' 2 =
c − V2 2

2l ⎛ V2 ⎞ 2l ⎛ V2 ⎞
En supposant la vitesse V<<c ; on a : t1 ≈ 1 ⎜ 1 + 2 ⎟ et t2 ≈ 2 ⎜ 1 + 2 ⎟
c ⎜⎝ c ⎟⎠ c ⎜⎝ 2c ⎟⎠
Il y aura donc entre les deux faisceaux interférents une différence de marche
δ = c ( t1 − t2 ) .
Cette différence de marche donne lieu à un système de franges d’interférences observable
dans la lunette L.
L’évaluation précise de l1 et l2 étant complexe, Michelson et Morley ont mis au point un
système capable d’intervertir les bras HA et HB (rotation de 90°).
Le déphasage variant, les franges d’interférences doivent se déplacer durant la rotation.
Après rotation δ ' = c ( t3 − t4 ) soit une variation de la différence de marche. Avec :
2l1 ⎛ V2 ⎞ 2l ⎛ V2 ⎞
t3 ≈ ⎜ 1 + 2 ⎟ et t 4 ≈ 2 ⎜ 1 + ⎟
c ⎜⎝ 2c ⎟⎠ c ⎜⎝ c2 ⎟⎠
V2
Δ = δ − δ ' = c {( t1 − t2 ) − ( t3 − t 4 )} = (l1 + l2 ) 2 = λΔp ; Δp est le changement d’ordre.
c
Pour évaluer les résultats attendus, on peut choisir V=vitesse de la terre autour du soleil
V ≈ 3 × 10 4 m s et l1 ≈ l2 ≈ 11m ; on obtient Δp ≈ 0.4 ce qui est parfaitement observable.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 11/51


Le résultat de cette expérience est que l’on n’observe aucun déplacement des franges
ce qui indique que la lumière garde toujours la même vitesse c'est-à-dire c.
2. Postulats de la relativité restreinte

2.1.Enoncé
Devant les difficultés à trouver un mouvement par rapport à l’éther et la particularité de
l’électromagnétisme par rapport à la transformation de Galilée Einstein (1905) émit les
postulats de la relativité restreinte de la façon suivante :
• Toutes les lois de la physique sont invariantes vis-à-vis d’un changement de
référentiel galiléen (Principe de relativité d’Einstein).
• La vitesse de la lumière est une constante universelle et ne varie donc pas lors d’un
changement de référentiel.

2.2.Simultanéité
Le fait que la vitesse de la lumière ne soit pas soumise à la loi de composition des vitesses
présente des conséquences importantes. Nous examinons deux exemples.

Exemple 1 : Horloge à photons M


Un flash lumineux est émis verticalement par une source JG
JG
lumineuse en translation uniforme V par rapport au sol. Au V
d R’
dessus de la source est disposé un miroir à une distance d. R
A l’instant t=t’=0 le flash est émis la source se trouve alors en x’ x
O=O’. O O’=S
d
Dans R’ : Temps d’arrivée de la lumière sur le miroir M: t '1 = ;
c
d
temps d’arrivée en O’=S : t ' 2 = 2 .
c

Dans R : La lumière se propage à la vitesse c. L’instant t1


d’arrivée du pulse sur le miroir peut être déduit à partir de la
M
figure ci-contre. t1
d d
OM 2 = c2 t12 = d2 + V 2 t12 ⇒ t1 = , Le temps t2 pour
c2 − V 2 O t2
que le flash retourne en O’=S est :
2d t '2 t '2 V
t2 = 2t1 = = = ;β =
c2 − V 2 V2 1 − β2 c
1− 2
c
Le temps mis par les photons pour faire l’aller-retour (t2 et t’2) n’est pas le même dans R
et R’.
L’invariance de c entraine que le temps ne s’écoule pas de la même façon dans les
deux référentiels.

Exemple 2 : signal lumineux émis dans un train on reprend le même exemple que
l’exercice 3 de la série 1 mais l’onde sonore est remplacée par un signal lumineux.
L
Dans le wagon les observateurs A et B reçoivent le signal aux instants : t ' A = t 'B = .
2c

L L
Par rapport au sol l’abscisse des points A et B sont : x A ( t ) = − + Vt; xB ( t ) = + Vt
2 2

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 12/51


Les abscisses des signaux lumineux qui vont respectivement vers la gauche et vers la droite
sont : s− ( t ) = −ct; s+ ( t ) = +ct .
Les instants pour lesquels les signaux arrivent en A et B sont définis par :
L L
x A ( t A ) = − + Vt A = s− ( t A ) = −ct A ⇒ t A =
2 2 (c + V)
L L
xB ( tB ) = + VtB = s+ ( tB ) = ctB ⇒ tB =
2 2 (c − V)
Dans le référentiel lié au train, les deux événements (réception du signal lumineux en
A et B) sont simultanés ( t ' A = t 'B ) . Par rapport au sol ils ne le sont pas ( t A ≠ tB ) .
Remarque : Nous verrons par la suite que ce résultat est approximatif à cause de la
longueur du train.

A travers ces deux exemples il apparaît que le postulat de l’invariance de la vitesse de


propagation des ondes électromagnétiques entraine que l’idée d’un temps universel
doit être abandonnée. En particulier à chaque référentiel, une mesure du temps doit
être associée. De ce point de vue la transformation de Galilée qui conserve la mesure
du temps (t=t’) doit être revue.

CHAPITRE 2 : Transformation de Lorentz

Il s’agit de déterminer une transformation des coordonnées des référentiels qui remplacera
la transformation de Galilée et qui permettra de laisser invariantes les lois de la physique
entre ces référentiels (en particulier les lois de l’électromagnétisme, de la physique
quantique…) ainsi que la vitesse des ondes électromagnétiques dans le vide.

5.9. Etablissement de la transformation de Lorentz

Dans le chapitre précédant et suite aux postulats de la relativité nous devons trouver une
transformation qui permet de conserver la vitesse c de la lumière dans tout référentiel
galiléen.
Pour cela la solution est recherchée sous forme de relation linéaire entre les variables
d’espace et de temps, étant entendu que le temps mesuré dans deux référentiels n’aura
pas la même valeur ( t ≠ t ' )
Pour cela on prendra un premier référentiel galiléen R avec un système de coordonnées (x,
JG
y, z) et de temps t. Le référentiel en translation uniforme sera tel que V // Ox , que pour
t=t’=0 les deux référentiels sont confondus (en particulier O=O’). Ce choix n’enlève rien à
la généralité du problème.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 13/51


Seules les coordonnées x et t sont
concernées par le mouvement des y R y’ R’
référentiels. La transformation JG
s’écrit pour V>0: V
⎧ x ' = f ( x, t, V )
⎧ x = f ( x ', t ', − V ) x x’
⎪ ⎪ O O’
⎪y ' = y ⎪ y = y '
⎨ ⎨ et z z’
⎪z ' = z ⎪z = z '
⎪t ' = g ( x, t, V )
⎪t = g ( x ', t ', − V )
⎩ ⎩
1.1 Transformation de l’abscisse
Supposant la transformation linéaire, on a : x = γx ' + δt ' + η ; la condition initiale
concernant les référentiels : ( t = t ' = 0 ⇒ x = x ' = 0 ) ⇒ η = 0 .
En outre pour ( x = 0 ⇒ x ' = − Vt ' ) ⇒ 0 = γ ( − Vt ' ) + δt ' ⇒ δ = γV
⎧⎪ x = γ ( x ' + Vt ' )
On a donc : ⎨
⎪⎩ x ' = γ ( x − Vt )
Introduisons le fait que la vitesse de la lumière vaut c dans les deux référentiels.
A t=t’=0 un signal lumineux est émis selon Ox. A l’instant t le signal est à la position x=ct
dans R et x’=ct’ dans R’.
⎧⎪ct = γ ( ct ' + Vt ' ) ⎧⎪t = γ (1 + β ) t '
( )
10
D’où : ⎨ ⇒⎨ ⇒ t = γ 2 1 − β2 t ⇒
⎩⎪ct ' = γ ( ct − Vt ) ⎩⎪t ' = γ (1 − β ) t
9
8

1 V 7
γ=± avec : β = ; en prenant V=0 ; la seule solution 6
1 − β2 c γ
5

acceptable est γ=+1. 4


3
2
1 V
γ= ; β= 1

1 − β2 c 0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0

Notons que γ ≥ 1 quelque soit V ; et V → 0 ⇒ γ → 1 β=V/c

1.2 Transformation du temps


Après avoir déterminé la valeur du coefficient γ ;
⎧⎪ x = γ ( x ' + Vt ' )

⎪⎩ x ' = γ ( x − Vt )
( ) ( )
⇒ x ' = γ ( γ ( x ' + Vt ' ) ) − Vt ⇒ x ' 1 − γ 2 = γV ( γt ' − t ) ⇒

V2 γ2
( )
γVt = γ 2 Vt ' + x ' γ 2 − 1 = γ 2 Vt ' + x '
c 2
⎛ V ⎞ ⎛ V ⎞
⇒ t = γ ⎜ t' + x ' 2 ⎟ ⇒ t' = γ ⎜ t − x 2 ⎟
⎝ c ⎠ ⎝ c ⎠
1.3 Forme matricielle
Les différentes relations entre les coordonnées d’espace et de temps sont de type linéaire
donc peuvent se représenter sous forme de matrice, avant cela pour avoir les cordonnées
qui ont toutes la dimension d’une longueur, on utilisera la coordonnée ct à la place de t (c
est une constante universelle).
On a alors les relations linéaires
⎧ct = γ ( ct ' + βx ' ) ⎧ct ' = γ ( ct − βx )
⎪ ⎪
⎪ x = γ ( βct ' + x ' ) ⎪ x ' = γ ( −βct + x )
⎨ ⇔ ⎨
⎪y = y ' ⎪y ' = y
⎪⎩ z = z ' ⎪⎩z ' = z
A faible vitesse ( V << c ) la transformation de Lorentz est identique à la transformation
de Galilée.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 14/51


Ces relations linéaires s’écrivent sous forme matricielle :

⎛ ct ' ⎞ ⎛ γ −βγ 0 0 ⎞ ⎛ ct ⎞ ⎛ ct ⎞ ⎛ γ βγ 0 0 ⎞ ⎛ ct ' ⎞


⎜ x ' ⎟ ⎜ −βγ γ ⎟ ⎜
0 0⎟⎜ x ⎟ ⎟ ⎜ x ⎟ ⎜ βγ γ 0 0 ⎟ ⎜ x ' ⎟
⎜ ⎟=⎜ ⇔⎜ ⎟=⎜ ⎟⎜ ⎟
⎜ y' ⎟ ⎜ 0 0 1 0⎟⎜ y ⎟ ⎜ y ⎟ ⎜ 0 0 1 0⎟⎜ y' ⎟
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ z' ⎠ ⎝ 0 0 0 1 ⎟⎠ ⎜⎝ z ⎟⎠ ⎝ z ⎠ ⎝ 0 0 0 1⎠ ⎝ z' ⎠
La première matrice s’appelle matrice de Lorentz L et la deuxième la matrice de Lorentz
−1
inverse L .

La transformation de Lorentz sera désormais notée TL

5.10. Evènement et intervalle


2.1 Evènement

On vient de constater que les coordonnées spatiales (x, y, z) et temporelle t sont


concernées par le changement de référentiel. Il convient de définir un évènement qui est
la donnée des cordonnées d’une position et d’un temps.
⎛ ct A ⎞
⎜x ⎟
Un évènement A va être symbolisé par un vecteur à quatre dimensions noté : rA ≡ ⎜ A ⎟
⎜ yA ⎟
⎜⎜ ⎟⎟
⎝ zA ⎠
Exemple : dans un référentiel R un signal lumineux est émis du point A de coordonnées
⎛x ⎞ ⎛x ⎞
JJG ⎜ A ⎟ JJG ⎜ B ⎟
rA ≡ ⎜ y A ⎟ à l’instant tA. Il est détecté au point B de coordonnées rB ≡ ⎜ yB ⎟ à l’instant tB.
⎜z ⎟ ⎜z ⎟
⎝ A⎠ ⎝ B⎠
⎛ ctB ⎞
⎜x ⎟
Ce deuxième évènement est noté rB ≡ ⎜ B ⎟ .
⎜ yB ⎟
⎜⎜ ⎟⎟
⎝ zB ⎠
Ces mêmes évènements peuvent être exprimés dans un référentiel R’ en translation
⎛ ct ' A ⎞ ⎛ ct 'B ⎞
JG ⎜ x' ⎟ ⎜ x' ⎟
uniforme V par rapport à R. On a alors rA ≡ ⎜ A ⎟ et rB ≡ ⎜ B ⎟
⎜ y 'A ⎟ ⎜ y 'B ⎟
⎜⎜ z ' ⎟⎟ ⎜⎜ z ' ⎟⎟
⎝ A ⎠ ⎝ B ⎠
2.2 Intervalle
Dans l’exemple précédant on peut exprimer le deuxième postulat d’Einstein : la vitesse de
la lumière est c dans les deux référentiels. La distance entre les points A et B vaut c fois
l’intervalle de temps :
⎧⎪ ( x − x )2 + ( y − y )2 + ( z − z )2 = c2 ( t − t )2
B A B A B A B A
⎨ ⇒
⎪⎩( B A) ( B A) ( B A) ( B A)
2 2 2 2
x ' − x ' + y ' − y ' + z ' − z ' = c 2
t ' − t '

Δs2 = c 2 ( tB − t A ) − ( x B − x A ) − ( y B − y A ) − ( zB − z A ) = 0
2 2 2 2

Δs ' 2 = c2 ( t 'B − t ' A ) − ( x 'B − x ' A ) − ( y 'B − y ' A ) − ( z 'B − z ' A ) = 0


2 2 2 2

Δs2 est appellé intervalle et dans ce cas particulier est nul dans les deux référentiels

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 15/51


Nous allons : montrer que dans tous les cas cet intervalle est invariant par changement de
référentiel. ; En utilisant la TL

Δs ' 2 = c2 ( t 'B − t ' A ) − ( x 'B − x ' A ) − ( y 'B − y ' A ) − ( z 'B − z ' A )


2 2 2 2

= ⎡⎣( γ ( ctB − βx B ) ) − ( γ ( ct A − βx A ) ) ⎤⎦ − ⎡⎣( γ ( x B − βctB ) ) − ( γ ( x A − βct A ) ) ⎤⎦ − ( y B − y A ) − ( zB − z A )


2 2 2 2

= γ 2 ⎡⎣c ( tB − t A ) − β ( x B − x A ) ⎤⎦ − γ 2 ⎡⎣( x B − x A ) − βc ( tB − t A ) ⎤⎦ − ( y B − y A ) − ( zB − z A )
2 2 2 2

( ) ( )
= c2 ( tB − t A ) γ 2 − β2 γ 2 − ( x B − x A ) γ 2 − β2 γ 2 − ( y B − y A ) − ( zB − z A )
2 2 2 2

= c2 ( tB − t A ) − ( x B − x A ) − ( y B − y A ) − ( zB − z A ) = Δs2
2 2 2 2

Si on désigne par L la distance entre les deux points : c’est la grandeur Δs = c Δt − L qui
2 2 2 2

est invariante, alors qu’en mécanique Newtonienne les longueurs et les intervalles de
temps sont conservés.
Nous avons vu que les événements simultanés dans un référentiel ne le sont pas dans
l’autre, ceci entraine la non conservation de Δt . Il s’ensuit que les longueurs ne le seront
pas non plus.

5.11. Conséquences de l’invariance de l’intervalle

5.11.1. Contraction des longueurs


Prenons une règle de longueur L’ au repos
y R y’ R’
dans le référentiel R’. Cette règle est
disposée parallèlement à la direction ox’. On
a : L ' = x 'B − x ' A . A B
Dans le référentiel R la longueur est obtenue O x O’ L JG x’
en faisant la différence des abscisses à un z z’ V
instant t donné (exemple : en prenant une
photographie). L = xB ( t ) − x A ( t )
x 'B = γ ( xB − βct ) ; x ' A = γ ( x A − βct ) ⇒ L ' = ( x 'B − x ' A ) = γ ( xB − x A ) = γL
Les deux longueurs sont différentes. Il nous faut définir quelle est la ‘vraie’ longueur de
cette règle.
Par définition, la longueur d’un objet est la longueur mesurée dans un référentiel ou
l’objet est au repos on l’appellera la longueur propre L0.
Dans cet exemple L0 = L '
En résumé dans R on mesure une règle plus petite il y a contraction de sa longueur.
Si la règle était parallèle à Oy ou Oz, sa longueur ne serait pas contractée.
Pour résumer ses résultats, une sphère en mouvement
selon Ox apparaît à un observateur fixe comme une
ellipse aplatie dans la direction Ox et de même
longueur dans les directions perpendiculaires.
Cette contraction est identique si on change le sens de
JG V=0 V≠0
la vitesse V .
Dans la direction du mouvement un observateur fixe mesure une longueur :
L
L = 0 ( < L0 ) .
γ
3.2 Dilatation du temps
Le deuxième problème important est lié à la description de deux événements qui ont
comme particularité de se produire en un point fixe d’un référentiel.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 16/51


Supposons que deux évènements ( rA et rB ) aient lieu au même point dans le référentiel R’
on a : x ' A = x 'B = x ' 0 .L’intervalle de temps entre les deux évènements vaut dans R’
Δt ' = t 'B − t ' A .
⎛ x' ⎞ ⎛ x' ⎞
Dans R ; on a : Δt = tB − t A = γ ⎜ t 'B + β 0 ⎟ − γ ⎜ t ' A + β 0 ⎟ = γΔt' .
⎝ c ⎠ ⎝ c ⎠
Comment définir un intervalle de temps, lequel choisir des deux ?
On appelle temps propre l’intervalle de temps τ entre deux événements se passant en
un point fixe.
Dans ce cas : τ = Δt' et Δt = γΔt' = γτ > τ . La durée entre les deux évènements, mesurée
dans R est dilatée par rapport au temps propre.

Exemple : durée de vie du muon.


Les muons sont des particules chargées de charge ± e , 207 fois plus massifs que les
électrons, ils sont produits dans la haute atmosphère terrestre (>10km) par désintégration
d’autres particules (par exemple le pion). Le muon est une particule instable et possède
une durée de vie moyenne τ =2.2μs. Ils sont détectés au niveau de la mer et même à des
profondeurs de quelques centaines de mètres. Leurs vitesses mesurées au niveau de la mer
est proche de c.
Leur existence au niveau du sol pose la question suivante : à la vitesse c, la longueur
parcourue ne peut excéder L = cτ = 3 × 108 × 2.2 × 10 −6 = 660m . Il serait donc impossible de
les détecter au niveau de la mer.
La réponse se trouve précisément dans la dilatation du temps, en effet, la durée de vie τ
est un temps propre c'est-à-dire pour un muon au repos. Pour un observateur sur la terre il
a une durée de vie Δt = γτ .
Pour une vitesse V = 0.998c; Δt=35μs ; la distance ainsi parcourue est de l’ordre de 10km
donc la particule peut traverser toute l’épaisseur de l’atmosphère.
Exercice : reprendre le raisonnement en se plaçant dans le référentiel du muon ( τ =2.2μs).

Ce phénomène est observé pour toute particule de vitesse proche de c et de durée de vie
τ très courte. La mécanique Newtonienne prévoit en effet qu’elle ne peut être observée à
une distance supérieure à un rayon R=c τ . Ce qui n’est pas le cas.

3.3 Temps propre


G
Lorsqu’une particule voyage dans un référentiel R à la vitesse u ; il est souvent commode
de lui associer un référentiel R0 appelé référentiel propre qui est lié à la particule.
Plus précisément ce référentiel se déplace à la même vitesse que la particule durant un
intervalle de temps infiniment petit.
Dans un intervalle de temps infiniment petit, on peut considérer celui –ci comme étant en
G
translation uniforme u par rapport à R. L’intervalle étant conservé, on pourra écrire entre
⎛ u2 ⎞
les deux référentiels: ds ' 2 = c2 dτ2 = ds2 = c2 dt2 − dL2 = c2 dt2 − u2 dt2 = c2 ⎜ 1 − 2 ⎟ dt2 .
⎜ c ⎟⎠


On a alors la relation entre temps dans R et temps propre dans R0 : dt = = γ u dτ
u2
1− 2
c
Remarques :
G
o ne pas confondre γu qui contient la vitesse u de la particule à un instant t donné
JG
avec γ qui caractérise la vitesse V du référentiel Galiléen.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 17/51


o ds2 étant un invariant, le temps propre l’est aussi (c est une constante universelle).

4. Transformation des vitesses


Après la transformation des coordonnées d’un point ; il convient d’établir les relations
régissant la transformation des composantes des vitesses.
⎧ dx ⎧ dx '
⎪ux = dt ⎪u ' x = dt
G ⎪⎪ dy JG ⎪⎪ dy '
Dans R : u = ⎨uy = et dans R’ : u ' = ⎨u ' y =
⎪ dt ⎪ dt
⎪ dz ⎪ dz '
⎪uz = dt ⎪u ' z = dt
⎩ ⎩
⎛ dx ⎞
− βc ⎟
u' x =
dx '
=c
γ ( dx − β cdt ) = c ⎝ dt

⎠ = ux − V u' x + V
γ ( cdt − βdx ) β ux ux =
dt ' ⎛ dx ⎞ βu' x
⎜ c − β dt ⎟ 1 − c 1+
⎝ ⎠ c
dy ' dy u y u' y
u' y = =c = ⇔ uy =
dt ' γ ( cdt − βdx ) ⎛ βu ⎞ ⎛ βu' x ⎞
γ ⎜1 − x ⎟ γ ⎜1 +
⎝ c ⎠ ⎝ c ⎟⎠
dy ' dz uz u' z
u' z = =c = uz =
dt ' γ ( cdt − βdx ) ⎛ βu ⎞ ⎛ βu' x ⎞
γ ⎜1 − x ⎟ γ ⎜1 +
⎝ c ⎠ ⎝ c ⎟⎠
Que l’on écrit aussi en considérant les projections des vitesses parallèle et perpendiculaire
⎧ u// − V ⎧ u '// + V
⎪u '// = βu ⎪u// = βu '//
⎪ 1 − // ⎪ 1+
JG ⎪ c ⎪ c
à V : ⎨ ⇔ ⎨
u⊥ u' ⊥
⎪u ' ⊥ = ⎪u⊥ =
⎪ ⎛ βu ⎞ ⎪ ⎛ βu '// ⎞
γ ⎜1 − // ⎟ γ ⎜1 +

⎩ ⎝ c ⎠ ⎪
⎩ ⎝ c ⎟⎠
Remarque 1 : A basse vitesse (V<<c) la TG devient équivalente à la TL. Retrouve–t-on la loi
de composition des vitesses ?
⎧ux = u ' x + V

La deuxième série de relation devient ⎨uy = u ' y qui est bien la composition des vitesses
⎪u = u '
⎩ z z
G JG JG
galiléenne u = u ' + V
Remarque 2 : la vitesse de la lumière est un invariant mais la mécanique quantique montre
que la lumière est constituée de photons de vitesse c.
Retrouve-t-on cette propriété à travers ces relations ?
Supposons que le photon ait une vitesse c dans R ; dans R’ on a

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 18/51


( ux − V ) + (1 − β2 )( uy 2 + uz 2 ) ( ux − β c ) + (1 − β2 )( u2 − ux 2 )
2 2

u' =
2
2
= 2
⎛ β ux ⎞ ⎛ β ux ⎞
⎜1 − ⎟ ⎜1 − ⎟
⎝ c ⎠ ⎝ c ⎠ pour u=c
( ux − β c ) + (1 − β2 )( u2 − ux 2 )
2

=c 2

( c − β ux )
2

u' = c
2 2
( ux − β c )
2
( )(
+ 1 − β2 c 2 − ux 2 ) = c (u
2 x
2
) (
− 2ux βc + β2 c 2 + c 2 − ux 2 − β2 c 2 + β2ux 2 )=c 2

( c − β ux )
2
(c 2
− 2β ux c + β ux
2 2
)
CQFD
Dans le cas à une dimension (photon voyageant sur l’axe Ox à la vitesse ux = ±c la TL
c−V −c − V
donne : u ' x = = c ou u ' x = = −c
V V
1− 1+
c c
5. Transformation des accélérations
Il s’agit à partir des transformations des vitesses de déterminer les relations concernant les
G G
G du G du '
transformations des accélérations. a = et a ' =
dt dt '
dux dux dt ' dux
ax = = =K ;
dt dt ' dt dt '
⎛ β ⎞ ⎛ β ⎞ 1
ct = γ ( ct ' + βx ' ) ⇒ dt = γ ⎜ dt ' + dx ' ⎟ = γdt ' ⎜1 + u ' x ⎟ ⇒ K =
⎝ c ⎠ ⎝ c ⎠ ⎛ β ⎞
γ ⎜1 + u' x ⎟
⎝ c ⎠
⎛ Vu ' ⎞ Va '
a ' x ⎜1 + 2 x ⎟ − ( u' x + V ) 2 x a ' x (1 − β2 )
u ' x + V dux ⎝ c ⎠ c
avec : ux = ; = = = K 2a ' x
Vu ' x dt ' ⎛ Vu ' x ⎞
2
⎛ βu' x ⎞
2
1+ 2 ⎜1 + 2 ⎟ ⎜1 + ⎟
c ⎝ c ⎠ x ⎝ c ⎠
on a alors :
⎛ u' ⎞ ⎛ u' ⎞
⎜ β y ⎟ ⎜ β z ⎟
⎜ a'y − c a'x ⎟ ⎜ a 'z − c a'x ⎟
⎜ ⎛ βu' x ⎞ ⎟ ⎜ ⎛ βu' x ⎞ ⎟
⎜ ⎜1 + ⎟ ⎟ ⎜ ⎜1 + ⎟ ⎟
a'x ⎝ ⎝ c ⎠ ⎠ ;a = ⎝ ⎝ c ⎠ ⎠
ax = 3
= K 3
a ' x ; a y = 2 z 2
3⎛ βu' x ⎞ 2⎛ βu' x ⎞ ⎛ βu' x ⎞
γ ⎜1 + ⎟ γ ⎜1 + ⎟ γ 2 ⎜1 + ⎟
⎝ c ⎠ ⎝ c ⎠ ⎝ c ⎠
G G
On pourra constater qu’à basse vitesse ( ( β << 1) ⇒ a ≈ a'
Exercice :
dt ' γ u '
En utilisant la notion de temps propre montrer que : K = =
dt γu
6. Effet Doppler relativiste. Aberration
6.1. Invariance de la phase

On considère une onde plane électromagnétique se propageant dans le vide. Cette onde
est monochromatique. Son amplitude (champ ou potentiel) dans le référentiel R’ sera de la
JJG JG
JG i( ω' t ' −k ' ⋅r ' )
( )
forme : Ψ r ', t ' = Ψ 0 e
JJG JG
. La quantité Φ ' = ( ω' t ' −k ' ⋅r ' ) s’appelle phase de l’onde et

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 19/51


est un invariant. En effet, deux observateurs de deux référentiels devraient constater que
l’amplitude est maximale en un point de l’espace à un instant donné même si les
coordonnées sont différentes dans les deux référentiels.
Dans le référentiel R on a :
GG JJG JG
Φ = ( ωt −k ⋅r ) = Φ ' = ( ω ' t ' −k ' ⋅r ' ) y’ JJG
k'
⎧k cos θ ⎧k ' cos θ ' ⎧ x ⎧x ' θ’
G⎪ JJG ⎪ G⎪ JG ⎪
k ⎨ k sin θ ; k ' ⎨ k ' sin θ ' ; r ⎨ y ; r ' ⎨ y '
⎪ 0 ⎪ 0 ⎪z ⎪z ' O’ x’
⎩ ⎩ ⎩ ⎩
JJG
Pour simplifier, considérons que le vecteur d’onde k ' est dans le plan x’O’y’ (voir figure ci-
contre). L’égalité des phases s’écrit avec la TL :
⎛ x⎞ ⎛ β⎞
Φ = ω' γ ⎜ t − β ⎟ − k ' cos θ ' γ ( x − βct ) − k ' sin θ ' y = tγ ( ω ' + k ' cos θ ' βc ) − xγ ⎜ k ' cos θ ' + ω ' ⎟ − yk ' sin θ '
⎝ c⎠ ⎝ c⎠
= ωt − k cos θx − k sin θy
Qui est une identité vérifiée quelque soient ( x, y, t ) ; d’où :
⎧ω = γ ( ω ' + k ' cos θ ' βc )
⎪ ⎧ω = γω ' (1 + β cos θ ' )
⎪ ⎛ β⎞ ω ω' ⎪
⎨k cos θ = γ ⎜ k ' cos θ ' + ω ' ⎟ en outre ; = =c⇒⎨ sin θ '
⎪ ⎝ c ⎠ k k ' ⎪ tg θ = γ ( cos θ ' + β )
⎪⎩k sin θ = k ' sin θ ' ⎩

⎧ω ' = γω (1 − β cos θ )

De façon analogue : ⎨ sin θ
⎪tg θ ' = γ ( cos θ − β )

Nous pouvons également établir une relation utile entre les angles d’émission dans les
deux référentiels.
⎧ ⎛ β⎞ ω ω'
⎪k cos θ = γ ⎜ k ' cos θ ' + ω ' ⎟ ⇒ cos θ = γ ( cos θ ' + β ) ⎧ ( cos θ ' + β ) ( cos θ − β ) ⎪⎫
⎨ ⎝ c⎠ c c ⇒ ⎨cos θ = ⇔ cos θ ' = ⎬
⎪ω = γω ' (1 − β cos θ ' ) ⎩ 1 + β cos θ ' 1 − β cos θ ⎪⎭

6.2 Effet Doppler relativiste


La relation ω = γω' (1 + β cos θ ' ) ou son inverse ω' = γω (1 − β cos θ ) sont appelées les relations
de l’effet Doppler relativiste par opposition à l’effet Doppler classique étudié série n°1.

Rappel : Effet Doppler classique :


Les deux cas ont été étudiés :
• Une source de pulsation ω0 fixe dans le référentiel R et un observateur en
mouvement par rapport à R et fixe dans R’ reçoit un signal de pulsation ω avec :
ω = ω0 (1 − β cos θ )
•Une source de pulsation ω0 fixe dans le référentiel R’ en mouvement par rapport à
R et un observateur fixe dans R reçoit un signal de pulsation ω avec :
ω0
ω=
(1 + β cos θ )
On remarque que :
• Les relations classiques ne présentent pas la symétrie des relations relativistes
(changement β → −β pour les changements de référentiels).
• Au premier ordre en β ; les relations, classique et relativiste, sont confondues.
• Pour θ = 90° le modèle relativiste prévoit un changement de fréquence entre les
deux référentiels ce que ne prévoit pas la théorie classique.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 20/51


Rappelons que ces relations relativistes ne sont valables que pour des ondes
électromagnétiques (photons).
Application :
Une des applications importante en astrophysique et en physique nucléaire consiste à
mesurer des vitesses de particules en mouvement à partir du décalage en fréquence des
émissions de photons émis en vol. Dans le cas de l’astrophysique, il est fréquent de
mesurer le décalage en fréquence des raies d’émission de l’hydrogène provenant de
galaxies lointaines par rapport à la fréquence mesurée sur terre. L’hydrogène étant le
constituant le plus abondant de l’univers ce décalage permet de mesurer la composante
radiale de la vitesse de rapprochement ou d’éloignement des galaxies par rapport à la
terre.

6.3 Aberration relativiste.


Comme nous l’avons vu dans la section 5.1 les angles d’émission de photons dans les deux
référentiels ne sont pas identiques.
Il existe l’équivalent classique de cet effet qui revient à dire que les angles d’émission des
photons sont différents dans les deux référentiels. ( θ ≠ θ ' ) .
Exercice : Montrer que l’on peut retrouver les relations de l’aberration relativiste en
utilisant les lois de compositions relativiste de la vitesse appliquée a un photon.
Application : émission de photon par des particules relativiste.
On qualifie de particule relativiste les particules dont la vitesse est proche de c.
Généralement les particules dans un état excité (de durée de vie finie) retournent à leur
état fondamental par émission de particules. Parmi ces particules, il existe le photon. Dans
la plupart des cas l’émission de photons est isotrope (identique dans toutes les directions
de l’espace). Pour une assemblée de particules au repos émettant N particules par unité
de temps de façon isotrope, le nombre de particules n0 émises par unité de temps et
dN N
d’angle solide est : n0 = = .
dΩ ' 4 π
Supposons que ces particules fassent partie 20

d’un faisceau de particules relativistes. 18


L’émission des photons est isotrope dans un
16
référentiel R’
Dans R la distribution angulaire de l’émission 14
β=0.9
dN dN dΩ ' N 2π sin θ ' dθ ' 12
est n = = = ; soit
dΩ dΩ ' dΩ 4 π 2π sin θdθ 10
n/n0

en différentiant la relation obtenue 8


( cos θ − β )
paragraphe 5.1 : cos θ ' = ; on 6
β=0.5
1 − β cos θ 4
obtient : β=0.1
2
1 − β2
n = n0 0

(1 − β cos θ )2 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180


θ
La figure ci-contre indique que lorsque la
vitesse des particules émettrices augmente
l’émission se produit principalement vers les angles avant ( ( θ ≈ 0 ) .

7. Retour sur l’intervalle et causalité


7.1 Causalité
Il peut arriver que deux événements soient reliés par des liens de causalité. C'est-à-dire
que l’évènement A est la cause et l’évènement B l’effet.
Exemple un chasseur est à la position A et tire sur un lapin qui se trouve à la position B.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 21/51


Le tir est effectué à l’instant tA et le lapin touché à l’instant tB (on suppose que le chasseur
est compétent). L’évènement A est clairement la cause de l’évènement B.
2
On a l’intervalle : Δs2 = c2 ( tB − t A ) − L2AB (où L AB est la distance entre les points A et B)
est forcement positif. Car la vitesse de la balle est inférieure à c. Il en va de même pour
tout objet ou information dont la vitesse est inférieure à c.
Il en résulte que si deux évènements sont liés par un lien de causalité l’intervalle entre
évènement ‘effet’ et évènement ‘cause’ (pris dans ce sens) est forcement positif.
Si deux évènements n’ont pas de lien de causalité l’intervalle est positif ou négatif.
Si l’intervalle est positif on dit qu’il est de type temps
Si l’intervalle est négatif on dit qu’il est de type espace
Si l’intervalle est nul on dit qu’il est de type lumière (trajet de la lumière entre A et B)

7.2 Ligne d’univers.


On peut représenter des évènements dans un référentiel (x, t) pour les phénomènes à une
dimension. La lumière aura dans cette représentation deux droites de pente ± 1c . Pour un
évènement situé en O, les évènements futurs sont situés dans le triangle supérieur hachuré
s’ils sont reliés par une relation de causalité à l’évènement O.
Il en est de même pour le passé de l’évènement O dont les évènements sont situés dans le
triangle inférieur.
Dans cette représentation un point représente un évènement, une ligne d’univers
représente les positions successives d’un mobile, le cône de lumière d’un évènement O est
représenté par les lignes d’univers de photons allant dans les directions ± x.
Si le mouvement n’est plus a une dimension mais à deux dimensions (x,y) les lignes
d’univers apparaissent comme des cônes

Cône de t Cône de
Ligne Futur lumière Futur lumière
d’univers Ligne
x d’univers
O O x

Passé Passé
y

Exemple 1 : Montrer que la ligne d’univers d’un mouvement circulaire uniforme de centre
O dans le plan (x, y) est une hélice.
Exemple2: simultanéité
Exercice 1 de la série 2
Dans le référentiel lié au train traçons les lignes d’univers de la lumière et des extrémités
A et B du train dans ce référentiel la longueur est la longueur propre L. les points A et B
sont fixes
L
t ' A = t 'B = les arrivées des photons sont simultanées dans ce référentiel.
2c
Dans le référentiel R lié au sol, le train est contracté dans la direction du déplacement.
Les temps d’arrivée des photons en A et B sont déterminés par l’intersection des lignes
d’univers des extrémités du train et celles de la lumière. Ces égalités s’écrivent :
Point A :

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 22/51


⎧ x
⎪⎪t = − c ct L ⎛ 1⎞ L L γL (1 − β )
⎨ ⇒ tA = − A + ⇒ t A ⎜1 + ⎟ = ⇔ tA = =
⎪t = x + L V 2γV ⎝ β ⎠ 2 γβ c 2γ (1 + β ) c 2c
⎩⎪ V 2γV
De la même façon on obtient pour le point B :
γL (1 + β )
tB =
2c
Le photon arrive d’abord en A puis en B les deux évènements ne sont plus simultanés.

t’ t

t’A=t’B tA ≠ tB

A B A B
-L/2 O L/2 x’ -L/2 γ O L/2 γ x

Passé Passé

Exercice : Démontrer ce résultat en utilisant les transformations des évènements par la


transformée de Lorentz.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 23/51


CHAPITRE 3 : Espace de Minkowski et quadrivecteurs

Dans cette introduction à l’utilisation des quadrivecteurs nous n’introduirons que les
notions utiles pour la suite du cours et nous n’aborderons pas l’étude des tenseurs qui
figure dans de nombreux ouvrages consacrés à la relativité restreinte.

1. Quadrivecteur position
Nous avons vu qu’un évènement est décrit par un vecteur d’un espace vectoriel de
⎛ ct ⎞
⎜ ⎟ ⎛ ct ⎞
x
dimension quatre. rM ≡ ⎜ ⎟ ≡ ⎜ G ⎟ ; cette représentation est effectuée dans un référentiel
⎜y⎟ ⎜r ⎟
⎜⎜ ⎟⎟ ⎝ ⎠
⎝z⎠
R. Nous avons vu que l’on peut donner une représentation de ce même évènement dans un
JG
référentiel R’ en translation uniforme V par rapport à R.
⎛ ct ' ⎞
⎜ ⎟ ⎛ ct ' ⎞
x'
rM ' ≡ ⎜ ⎟ ≡ ⎜ G ⎟ ; nous avons également vu que le passage d’une représentation à l’autre
⎜ y' ⎟ ⎜ r' ⎟
⎜⎜ ⎟⎟ ⎝ ⎠
⎝ z' ⎠
(
s’opère par la matrice de Lorentz (ou son inverse). rM ' = L rM )
⎛ ct ' ⎞ ⎛ γ −βγ 0 0 ⎞ ⎛ ct ⎞ ⎛ ct ⎞ ⎛ ct ⎞ ⎛ γ βγ 0 0 ⎞ ⎛ ct ' ⎞ ⎛ ct ' ⎞
⎜ x ' ⎟ ⎜ −βγ γ ⎟ ⎜ ⎟
0 0⎟⎜ x ⎟  ⎜ x ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ x ⎟ ⎜ βγ γ 0 0 ⎟ ⎜ x ' ⎟  −1 ⎜⎜ x ' ⎟⎟
⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⎟=⎜ =L ⇔⎜ ⎟=⎜ =L
⎜ y' ⎟ ⎜ 0 0 1 0⎟⎜ y ⎟ ⎜y⎟ ⎜ y ⎟ ⎜ 0 0 1 0⎟⎜ y' ⎟ ⎜ y' ⎟
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ z' ⎠ ⎝ 0 0 0 1⎠ ⎝ z ⎠ ⎝z⎠ ⎝ z ⎠ ⎝ 0 0 0 1⎠ ⎝ z' ⎠ ⎝ z' ⎠
Nous avons également vu qu’à deux évènements rMA et rMB ; on peut associer l’intervalle
⎛ ct A ⎞ ⎛ ctB ⎞ G G 2
(
2
Δs2 tel que : rM A ≡ ⎜ G ⎟ et rMB ≡ ⎜ G ⎟ ⇒ Δs2 = c2 ( tB − t A ) − r B − r A
⎜r ⎟ ⎜r ⎟ )
⎝ A ⎠ ⎝ B ⎠
Cet intervalle est invariant.
Remarque : si on choisit pour les points A et B :
⎛ ct A ⎞ ⎛0⎞ ⎛ ctB ⎞ ⎛ ct ⎞ G2 G
rM A ≡ ⎜ G ⎟ =O J
M ≡ ⎜ JG ⎟ et rMB ≡ ⎜ G ⎟ = rM ≡ ⎜ G ⎟ ⇒ Δs2 = c2 t2 − r = Δs ' 2 = c2 t ' 2 − r ' 2
⎜r ⎟ ⎜O⎟ ⎜r ⎟ ⎜r ⎟
⎝ A ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ B ⎠ ⎝ ⎠
G G
En outre pour un objet fixe dans ( )
R’ r B ' = r A ' , l’invariance de l’intervalle
2
s’écrit : Δs2 = c2 ( tB ' − t A ' ) = c2 Δτ2 , τ est le temps propre.
Pour un objet mobile ; on peut considérer sa vitesse constante dans un intervalle de temps
infiniment petit :
⎛ u2 ⎞ c2 dt2 dt
ds2 = c2 dτ2 = c2 dt2 − u2 dt2 = c2 dt2 ⎜ 1 − 2 ⎟ = ⇒ dτ =
⎜ c ⎠⎟ 2
γu γu

2. Généralisation

Nous allons généraliser les propriétés du vecteur évènement à d’autres types de vecteur.
L’espace contenant ces vecteurs est l’espace de Minkowski.
Un évènement sera appelé quadrivecteur position.
Nous allons confondre dorénavant le vecteur avec sa représentation dans un référentiel
donné ( ≡ → = ) .

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 24/51


Définition :

Un quadrivecteur A JM est un élément d’un espace vectoriel de dimension 4 dont les


composantes se transforment à l’aide de la matrice de Lorentz lors du passage du
( )
JG
référentiel R à R’ (en translation uniforme V ). JAM ' = L A
JM

⎛ A0 ⎞ ⎛ A '0 ⎞
⎜ A ⎟ ⎛A ⎞ ⎜ A' ⎟ ⎛A' ⎞
⎜ 1⎟ 0 0
JM ⎜
1⎟
A
JM = = J
G
⎜ ⎟ dans R et A ' = = ⎜ JG ⎟
⎜ A 2 ⎟ ⎜⎝ A ⎟⎠ ⎜ A ' 2 ⎟ ⎜⎝ A ' ⎟⎠
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ A3 ⎠ ⎝ A '3 ⎠
JG
A 0 est la composante temps et A la composante espace :

⎛ A '0 ⎞ ⎛ γ −βγ 0 0 ⎞ ⎛ A 0 ⎞ ⎛ A0 ⎞ ⎛ A0 ⎞ ⎛ γ βγ 0 0 ⎞ ⎛ A ' 0 ⎞ ⎛ A '0 ⎞


⎜ A ' ⎟ ⎜ −βγ γ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜
0 0 ⎟ ⎜ A1 ⎟  ⎜ A1 ⎟ ⎟ ⎜ A ⎟ ⎜ βγ ⎟ ⎜ ⎟
γ 0 0 ⎟ ⎜ A '1 ⎟  −1 ⎜⎜ A '1 ⎟⎟
⎜ 1⎟ =⎜ =L ⇔⎜ ⎟=⎜
1
=L
⎜ A '2 ⎟ ⎜ 0 0 1 0 ⎟ ⎜ A2 ⎟ ⎜ A2 ⎟ ⎜ A2 ⎟ ⎜ 0 0 1 0 ⎟ ⎜ A '2 ⎟ ⎜ A '2 ⎟
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ A '3 ⎠ ⎝ 0 0 0 1⎠ ⎝ A3 ⎠ ⎝ A3 ⎠ ⎝ A3 ⎠ ⎝ 0 0 0 1 ⎠ ⎝ A '3 ⎠ ⎝ A '3 ⎠
Définition 2 :
⎛ A0 ⎞ ⎛ B0 ⎞
⎜A ⎟ ⎜B ⎟
Le produit scalaire de deux quadrivecteurs JAM = ⎜ 1 ⎟ et BM = ⎜ ⎟ est :
1
⎜ A2 ⎟ ⎜ B2 ⎟
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ A3 ⎠ ⎝ B3 ⎠
JAM ⋅ BM = A 0B0 − A1B1 − A 2B2 − A 3B3 .
2
Il en découle que la norme d’un quadrivecteur est : A = JAM ⋅ JAM = A 2 − A 2 − A 2 − A 2
0 1 2 3

Remarque : dans certains ouvrages le produit scalaire est défini de façon différente
essentiellement avec un signe moins par rapport à cette définition.

6. Propriétés importantes
Exercice :
Démontrer les propriétés suivantes
9 Le produit scalaire est commutatif
9 Le produit d’un quadrivecteurs par un scalaire invariant est un quadrivecteur
9 La somme de deux quadrivecteurs est un quadrivecteur
9 Le produit scalaire de deux quadrivecteurs est invariant
9 Si A JM est un quadrivecteur et le PS de A JM et BM est invariant alors BM est un
quadrivecteur.

Remarque importante : le produit scalaire étant invariant ; la norme d’un quadrivecteur


2
A =A
JM ⋅ JAM est invariante.

Remarque :
⎛ ct ⎞
L’évènement r = ⎜ G ⎟ est un quadrivecteur puisqu’il se transforme par la TL on le nomme
⎜r ⎟
⎝ ⎠
quadrivecteur position.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 25/51


7. Quadri-vitesse
⎛ ct ⎞
⎜x⎟ ⎛x⎞
JG ⎜ ⎟
rM1 = ⎜ ⎟ est le quadrivecteur position d’une particule située en r1 = ⎜ y ⎟ à l’instant t
⎜y⎟ ⎜z⎟
⎜⎜ ⎟⎟ ⎝ ⎠
⎝ ⎠z
G
dans un référentiel R. A l’instant t+dt la particule se trouve en r 2 de sorte que :
⎛ c ( t + dt ) ⎞
⎜ ⎟
⎜ x + dx ⎟
rM2 = ; on définit naturellement le quadrivecteur déplacement :
⎜ y + dy ⎟
⎜⎜ ⎟⎟
⎝ z + dz ⎠
⎛ cdt ⎞
⎜ dx ⎟
JJM = rM2 − rM1 = ⎜
dr ⎟ qui est aussi un quadrivecteur (quadri-déplacement) en vertu des
⎜ dy ⎟
⎜⎜ ⎟⎟
⎝ dz ⎠
propriétés précédentes. Pour définir la quadri-vitesse nous devons diviser ce quadrivecteur
par un scalaire invariant or dt ne l’est pas. Pour résoudre ce problème, il faut diviser par
le temps propre dτ qui est invariant ( ds = cdτ ) .On a alors la quadri-vitesse :
⎛ dt ⎞
⎜ c dτ ⎟
⎜ ⎟
⎜ dx ⎟
JJM ⎜ dτ ⎟
dr dt u2
uM = =⎜ ⎟ :avec : d τ = = 1 − βu
2
dt = 1 − dt ;
dτ ⎜ dy ⎟ γu c2
⎜ dτ ⎟
⎜ dz ⎟
⎜ ⎟
⎝ dτ ⎠
⎛ γ uc ⎞
⎜ ⎟
JJM ⎜ γ uux ⎟ ⎛ γ ucG ⎞
dr ⎛c⎞
uM = = =⎜ ⎟ = γu ⎜ G ⎟
dτ ⎜ γ uuy ⎟ ⎝ γ u u ⎠ ⎝u⎠
⎜⎜ γ u ⎟⎟
⎝ u z⎠
Conséquence :

= γ (c − u
(c 2
− u2 )
9 Norme : u
M
2 2
u
2 2
) =
⎛ u ⎞ 2
= c2 qui est bien un invariant relativiste.
⎜ 1 − c2 ⎟
⎝ ⎠
9 Transformation : u
M est un quadrivecteur ; il se transforme dans R’ en translation
JG 1 1
uniforme V par la transformation de Lorentz γ V = γ = = :
1− β 2
V2
1− 2
c

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 26/51


⎛ c ⎞ ⎛ γ −βγ 0 0 ⎞ ⎛ c ⎞ ⎧ γ u ' c = γ ( cγ u − β ux γ u ) (1)
⎜ u ' ⎟ ⎜ −βγ ⎟ ⎜ ⎟ ⎪
 ⎜ x ⎟ ⎜ γ 0 0 ⎟ ⎜ ux ⎟ ⎪ γ u ' = γ ( u x γ u − β cγ u ) ( 2 )
uM ' = LuM ⇒ γ u ' = γu ⇒ ⎨ u' x
⎜ u' y ⎟ ⎜ 0 0 1 0 ⎟ ⎜ uy ⎟ ⎪ γ u ' uy ' = γ uuy
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎪⎩ γ u ' uz ' = γ uuz
⎝ u' z ⎠ ⎝ 0 0 0 1 ⎠ ⎝ uz ⎠
⎛ u ⎞
(1) ⇒ γu' = γγu ⎜1 − β cx ⎟ ;
⎝ ⎠
⎛ u ⎞ (u − V )
( 2 ) ⇒ γγu ⎜1 − β cx ⎟ ux ' = γ (ux γu − βcγu ) = γγu (ux − V ) ⇒ ux ' = ⎛ x u ⎞
⎝ ⎠
⎜1 − β c ⎟
x

⎝ ⎠
De même :
⎛ u ⎞ uy uz
(1) ⇒ γu' uy ' = γγ u ⎜1 − β cx ⎟ uy ' = γ uuy ⇒ uy ' = ⎛ u ⎞
et uz ' =
⎛ u ⎞
⎝ ⎠ γ ⎜1 − β x ⎟ γ ⎜1 − β x
c ⎠ c ⎟
⎝ ⎝ ⎠
duM
De la même façon, nous pourrons déduire la quadri-accélération par : aM =

d
(uM ⋅ uM ) = 2uM ⋅ aM = 0 ; les quadrivecteurs
2
M = uM ⋅ uM = c ⇒
2
La propriété u vitesse et

accélération sont orthogonaux au sens de la norme de Minkowski.

Exercices :
9 Etablir les expressions des transformations des accélérations entre deux
référentiels en translation uniforme.
2
9 Montrer que la norme carrée de la quadri-accélération aM = −a20 où a 0 est
l’accélération propre c'est-à-dire l’accélération mesurée dans un référentiel lié à la
particule (mesurée sur un accéléromètre embarqué)

8. Quadrivecteur d’onde
La phase d’une onde plane est un invariant relativiste comme nous l’avons vu au précédant
chapitre. Son expression pour une onde électromagnétique dans un référentiel R est :
⎛ω⎞
⎜ c ⎟ ⎛ ct ⎞
G G ⎛ω G G⎞ ⎜ ⎟ ⎜ x ⎟
( )
Φ = ωt − k ⋅ r = ⎜ ct − k ⋅ r ⎟ = ⎜ k x ⎟ ⋅ ⎜ ⎟ Le deuxième vecteur étant un quadrivecteur ;
⎝c ⎠ ⎜k ⎟ ⎜ y ⎟
⎜ y⎟ ⎜ z ⎟
⎜k ⎟ ⎝ ⎠
⎝ z⎠
⎛ω⎞
⎜c⎟
⎜ ⎟
il s’ensuit que le vecteur kM = ⎜ k x ⎟ est un quadrivecteur et se nomme quadrivecteur d’onde.
⎜k ⎟
⎜ y⎟
⎜k ⎟
⎝ z⎠
On a : Φ = kM ⋅ rM
Transformation : kM est un quadrivecteur ; il se transforme de la façon suivante :
Avec k z ' = k z = 0 .

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 27/51


⎧ ω' ⎛ω ⎞
⎛ ω' ⎞ ⎛ ω ⎞ ⎪ = γ ⎜ − β k cos θ ⎟
⎜ ⎛ γ −βγ 0 0 ⎞⎜ c ⎝c ⎠
c ⎟ ⎜ ⎟ c ⎟ ⎪
⎜ ⎟ 0 0⎟⎜ ⎟
 M ⇒ ⎜ k ' cos θ ' ⎟ = ⎜ −βγ
kM ' = Lk
γ ⎪ ⎛ ω ⎞
⎜ k cos θ ⎟ ⇒ ⎨k ' cos θ ' = γ ⎜ −β + k cos θ ⎟
⎜ k ' sin θ ' ⎟ ⎜ 0 0 1 0 ⎟ ⎜ ⎟ ⎪ ⎝ c ⎠
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜⎝ 0 ⎟⎟ ⎜ k sin θ ⎟ ⎪k ' sin θ ' = k sin θ
0 0 1⎠⎜ ⎟
⎝ 0 ⎠ ⎝ 0 ⎠ ⎪
⎩0 = 0
ω ω'
Pour des ondes électromagnétiques ; = = c ; on en déduit la relation de l’effet
k k'
Doppler relativiste et de l’aberration :
⎧ω' = γω (1 − β cos θ )

⎨ 1 sin θ
⎪tan θ ' = γ cos θ − β

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 28/51


CHAPITRE 4 : Dynamique relativiste

Nous avons vu que la relation fondamentale de la dynamique qui lie la force et


G
G dp G
l’accélération F = = ma est valable dans tout référentiel galiléen, de plus les
dt
composantes sont identiques dans ces référentiels. Pour ce qui est de la transformation de
Lorentz, celle-ci ne conserve pas l’accélération. Il faudra donc reformuler la relation
fondamentale de la dynamique, mais en termes de quadrivecteurs car seuls ceux-ci sont
transformables par la transformation de Lorentz (TL).

3. Quadrivecteur impulsion ou quadri-impulsion

Nous allons commencer par redéfinir l’impulsion (ou quantité de mouvement) d’une
particule qui est la quantité physique de base en dynamique avec la position.
G G
Par analogie avec sa définition en mécanique classique (galiléenne) ; p = mu (mesurée
dans un référentiel galiléen R); on définit la quadri-impulsion de la particule de masse
m : p = mu .
m est la masse de la particule mesurée au repos donc est un scalaire invariant.
Du fait que la quadri-vitesse est un quadrivecteur ; la quadri-impulsion est aussi un
⎛ γ umc ⎞
⎜ γ mu ⎟ ⎛ γ mc ⎞
quadrivecteur. p = mu = ⎜
u x ⎟ u
=⎜ G⎟
⎜ γ umuy ⎟ ⎝ γ umu ⎠
⎜⎜ ⎟⎟
⎝ γ umuz ⎠
Ce qui a pour conséquence qu’il se transforme dans R’ par la TL et que sa norme est
2 2
invariante ; en effet : p = mu ⇒ p = m2 u = m2 c 2

4. Quadrivecteur force ou quadri-force


De la même façon nous allons procéder à la définition de la quadri-force par analogie avec
G
G dp G
la relation vectorielle dans l’espace Euclidien (R ) : F =
3
= ma
dt
Dans l’espace de Minkowski :
⎛ dγ u ⎞
⎜ mc dτ ⎟
⎜ ⎟
⎜ d ( γ uux ) ⎟ ⎛ mc dγ u ⎞ ⎛ dγ u ⎞
dp ⎜ m dτ ⎟ ⎜ dτ ⎟ ⎜ γ umc dt ⎟
du ⎟
F= ⇒F =m = ma = ⎜ ⎟=⎜ G ⎟=⎜ G
dτ dτ ⎜ d ( γ uuy ) ⎟ ⎜ d γ u u ( ) ⎟ ⎜ ( )
d γu u ⎟
⎜m ⎟ ⎜m ⎟ ⎜ γ um ⎟
⎜ dτ ⎟ ⎝ dτ ⎠ ⎝ dt ⎠
⎜ d ( γ uuz ) ⎟
⎜m ⎟
⎝ dτ ⎠

Cette relation est la relation fondamentale de la dynamique relativiste ; de plus F et a


étant des quadrivecteurs, cette relation est valable dans tout référentiel galiléen.
du
La relation fondamentale de la dynamique s’écrit donc : F = m = ma ; relation entre

quadrivecteurs et qui garde la même forme dans tout référentiel galiléen. Ce qui
satisfait entre autre le premier postulat de la relativité restreinte d’Einstein.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 29/51


du du '
F=m = ma ⇔ F ' = m = ma ' avec: F ' = L F u ' = L u et a ' = L a
dτ dτ
G G
Notons qu’à ce stade, ni la quantité de mouvement physique p ni la force physique F
ne sont définies

5. Postulats de la dynamique relativiste


G G
Postulat 1 : L’impulsion d’une particule dans un référentiel R est p = γ umu
G
G dp
Postulat 2 : La force agissant sur une particule dans ce même référentiel est : F =
dt
Notons d’abord que ces définitions rejoignent celles de la mécanique non relativiste si
β→0.
On aura donc :
⎛ dγ u ⎞
⎜ F = γ mc
⎛ p0 = γ umc ⎞ dt ⎟
0 u
p=⎜ G ⎟ et F = ⎜ G
G

⎝ p ⎠ ⎜ dp ⎟
⎜ γu = γu F ⎟
⎝ dt ⎠
Il faut bien noter que la composante espace de la quadri-impulsion est l’impulsion et la
composante espace de la quadri-force n’est pas la force mais la force fois γ u .
Nous devons étudier la signification physique des composantes temporelles p0 et F0 de
la quadri-impulsion et de la quadri-force.
Remarque importante :
2 dp
La norme de p est invariante, p = p ⋅ p = m2 c2 ⇒ p ⋅ = 0 ⇒ p ⋅F = 0

6. Energie d’une particule.
Les quadrivecteurs impulsion et force sont orthogonaux au sens de l’espace de Minkowski.
⎛ dγ ⎞
⎛ γ umc ⎞ ⎜ γ umc u ⎟ dγ G G G G G G
p ⋅F = 0 ⇒ ⎜ G⎟⋅ dt = γ u2m2 c2 u − γ u2mF ⋅ u = 0 ⇒ F ⋅ u dt = F ⋅ dr=d ( γ umc2 )
⎜ G ⎟
⎝ γ umu ⎠ ⎜ γ F ⎟ dt
⎝ u ⎠
G G
Le terme F ⋅ dr est le travail élémentaire dW de la force. Le théorème de l’énergie
cinétique pourra servir pour définir à nouveau l’énergie cinétique T. Ainsi par définition de
T:
G G
( )
dT = dW = F ⋅ dr=d γ umc2 ⇒ T = γ umc2 + C ; C est une constante. L’énergie cinétique
étant nulle pour une vitesse nulle il s’ensuit :
u = 0 ⇒ γ u = 1 et T = 0 ⇒ mc2 + C = 0 ⇒ T = ( γ u − 1) mc 2
T = γ umc2 − mc2 = E ( u ) − E ( u = 0 )
Ainsi nous pouvons définir l’énergie d’une particule libre de vitesse u de la façon à ce que
l’énergie cinétique représente la différence entre l’énergie en mouvement moins l’énergie
sans mouvement:
E = γ umc2
Nous pouvons donc donner des expressions physiques des composantes temporelles des
quadrivecteurs impulsion et force.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 30/51


⎛ E ⎞
⎜ γ umc = c ⎟ ⎛ γ u dE γ u ⎞
= P⎟
p=⎜ G ⎟ et F = ⎜ c dt c
⎜G G E u⎟ ⎜ G ⎟
⎜ γu F ⎟
⎜ p = γ umu = ⎟ ⎝ ⎠
⎝ c c⎠
G
P est la puissance développée par la force F à l’instant t.
Remarques importantes :
9 Nous voyons donc que la composante temps de la quadri-impulsion contient
l’énergie.
9 Pour un corps au repos (u=0) ; il y a une relation de proportionnalité entre la
masse et l’énergie. Ceci est une propriété essentielle de sorte que la masse se
transforme en énergie et l’énergie en masse comme nous le verrons sur des
exemples plus loin.
9 La relation fondamentale de la dynamique s’exprime maintenant à l’aide de
quadrivecteurs et cette relation est vraie dans tout référentiel galiléen
(premier postulat d’Einstein).

( )
dp dp '
F= ⇒ F' = avec : F ' = L F et p ' = L p
dτ dτ
⎧⎪ γ u = Cste ⇒ u = Cste
9 Le principe d’inertie s’écrit F = 0 ⇒ ⎨ G G G G JJJJJG G JJJJJG
⎪⎩F = 0 ⇒ p = γ umu = Cste ⇒ u = Cste
9 Les relations de la dualité onde-corpuscule peuvent s’écrire en termes de
⎛ E ⎞
⎜ c ⎟ ⎛ ω⎞
⎛ E = =ω ⎞
quadrivecteurs : p = ⎜ G ⎟ = =k = = c ⎟ ⇔ ⎜ G
⎜ G
⎜G E u⎟ ⎜G⎟ ⎜ p = =k ⎟⎟
⎜ ⎟ ⎝ ⎠
⎜p = ⎟ ⎝k⎠
⎝ c c⎠
⎛ E = =ω ⎞
p = =k ⇔ ⎜ G G
⎜ p = =k ⎟⎟
⎝ ⎠

7. Energie cinétique :
Comme énoncé précédemment, les relations issues de calcul relativistes doivent se
confondre avec les relations de la mécanique galiléenne.
⎛ ⎞
⎜ ⎟ ⎛ 1 ⎞
1 u2
T = ( γ u − 1) mc =
2 ⎜ ⎟
− 1 mc = ⎜
2
− 1⎟ mc au premier ordre en 2
2

⎜ u2 ⎟ ⎜ 1 − β2 ⎟ c
⎜ 1− 2 ⎟ ⎝ u ⎠
⎝ c ⎠

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 31/51


⎛ u2 ⎞ 1
T ≈ ⎜ 1 + 2 − 1⎟ mc2 = mu2
⎝ 2c ⎠ 2 6

On retrouve l’expression classique de l’énergie


cinétique.
4
T 1
t= ≈ βu2 ⇒ βu  1 ⇒ t  1

2
T/mc
2
mc 2 2
De façon réciproque ; posons :
T ⎛ 1 ⎞ 1
t= = ( γ − 1) = ⎜
⎜ 1 − β2
− 1⎟ ⇒ βu2 = 1 −

0

(1 + t )
2 u 2
mc 0.0 0.2 0.4 βυ 0.6 0.8 1.0
⎝ ⎠
1
u 10

Ceci implique :
0
10

⇒ si t << 1 ⇔ T<<mc2
-1
10
-2
10
u2

2
T/mc
βu2 ≈ 1 − (1 − 2t ) = 2t ⇒ βu2 << 1 ⇔ 2 << 1
-3
10

c 10
-4

-5
10

il y a donc deux façons de décrire un mouvement dans 10


-6

l’approximation non relativiste


-3 -2 -1 0
10 10 10 10

βυ

u << c ⇔ T<<mc2
• Lorsque T<<mc2 on dit que la particule est ‘non relativiste’
• Lorsque T>>mc2 on dit que la particule est ‘ultra relativiste’

La figure ci-dessus sont représentées les variations de T/mc2 en fonction de βu en échelle


linéaire et logarithmique. Cette dernière permet de mieux apprécier la limite non
relativiste (variation de T en puissance 2 de u).
Dans le cas où la force dérive d’un potentiel V ; on a : dW = −dV = dT ⇒ T + V = Cste ; ce
qui s’écrit : T + V = ( γ u − 1) mc2 + V = Cste ⇒ γ umc2 + V = E + V = ET
8. Transformation des forces
9 Relation force accélération
G
G dp G G
La définition de la force relativiste est F = avec : p = γ umu
dt
⎛ G G ⎞
G u ⋅a ⎟
G
F=
(
d γ umu )= m ⎜ γu
G
⎛ du G dγ u ⎞
+u ⎟
⎛ G G ⎛
d
G G − 12 ⎞
u⋅u ⎞
⎜G G
= m ⎜ γ u a + u ⎜ 1 − 2 ⎟ ⎟ = mγ u ⎜ a + u c 2 ⎟
2

dt ⎜ dt dt ⎟⎠ ⎜⎜ dt ⎜⎝ c ⎟⎠ ⎟⎟ ⎜ ⎛ u ⎞⎟
⎝ ⎝ ⎠ ⎜⎜ ⎜ 1 − 2 ⎟ ⎟⎟
⎝ ⎝ c ⎠⎠
G G
⎛G G u⋅a ⎞
=mγ u ⎜ a + γ u2 u 2 ⎟
⎜ c ⎟⎠

Dans le cas général la force et l’accélération ne sont pas parallèles.
On prend les projections de cette relation sur le repère de Frenet G G
(tangente et normale à la trajectoire). eT u

G
G G F
eN a

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 32/51


⎧ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎪ G G ⎜ 1 ua T ⎟ ⎜ 1 ⎟
⎪⎪F// = F ⋅ e T = mγ u ⎜ a T + u ⎟ = mγ ua T ⎜ ⎟ = mγ u3a T
⎨ ⎜ u2 c2 ⎟ ⎜ 1− u
2

⎜ 1− 2 ⎟ ⎜ ⎟
⎪ ⎝ c ⎠ ⎝ c2 ⎠
⎪ G G
⎪⎩F⊥ = F ⋅ eN = mγ u ( aN + 0 ) = mγ uaN

Il apparaît que pour des particules ultra relativistes ( γu >> 1) l’accélération tangentielle
devient très faible a cause du fait qu’elle mesure l’augmentation du module de la vitesse
qui est déjà proche de c et qu’elle ne peut dépasser cette valeur.
L’accélération normale mesure le changement de direction de la vitesse principalement et
donc présente une inertie moindre que l’accélération tangentielle.

Une autre façon de trouver une relation force-accélération :


G
F=
(
G d γ umu ) G
⎛ du G dγ u ⎞
= m ⎜ γu +u
G
G u dE
G
G u G G
G
G G u G G
⎟ = mγ u a + 2 = mγ u a + 2 F ⋅ u ⇒ mγ u a = F − 2 F ⋅ u
dt ⎝ dt dt ⎠ c dt c c
Exercice : Donner les composantes parallèle et perpendiculaire de l’accélération et
retrouver le résultat de l’exercice précédent.
G G
Dans le cas du mouvement rectiligne u et a sont parallèles :
G G
F = mγ u3 a . La force et l’accélération sont parallèles
G G G
Aux vitesses non relativistes (u<<c ⇔ γ u ≈ 1 ) F = mγ u3 a ≈ ma qui est la relation non
relativiste.
9 Transformation de Lorentz pour les forces
⎛ γ u dE γ u dT γ u G G ⎞
= = F ⋅ u⎟
Dans le référentiel R la quadri-force s’écrit : F = ⎜ c dt c dt c
⎜ G ⎟
⎜ γu F ⎟
⎝ ⎠
⎛ γu' G G ⎞
JG ⎜ F ' ⋅ u' ⎟  ;
Dans R’ en translation uniforme V par rapport à R : F ' = c avec F ' = LF
⎜ G ⎟
⎜ γ F' ⎟
⎝ u' ⎠
⎧ γu' G G ⎛ γu G G ⎞
⎪ c F ' ⋅ u ' = γ ⎜ c F ⋅ u − βγ uFx ⎟
⎪ ⎝ ⎠
⎪ ⎛ γu G G ⎞ ⎛ ux ⎞
⎨ γ u ' F ' x = γ ⎜ −β F ⋅ u + γ uFx ⎟ avec : γ u ' = γγ u ⎜1 − β ⎟ (voir chapitre 3) ; il vient :
⎪ ⎝ c ⎠ ⎝ c ⎠
⎪γ u ' F ' y = γ uFy

⎩ γ u ' F ' z = γ uFz

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 33/51


⎧ ⎛ ⎞
⎪ G G ⎜ FG ⋅ uG − β cF ⎟
⎪F ' ⋅ u' = ⎜ x

⎪ ⎜ ⎛ 1 − β ux ⎞ ⎟
⎪ ⎜ ⎜ c ⎠
⎟ ⎟
⎝ ⎝ ⎠ ⎧ ⎛ G G⎞


G G ⎪ ⎜ F// − β ⋅ u ⎟
F
⎪ F ⋅u ⎞ ⎪F ' = ⎜ c ⎟
⎪ ⎜ Fx − β ⎟
⎪ x ⎜
F ' = c ⎟ ⎪ // ⎜ ⎛ uG ⋅ JVG ⎞ ⎟
⎪ ⎜ ⎛ 1 − β ux ⎞ ⎟ ⎪⎪ ⎜ ⎜1 − 2 ⎟ ⎟
⎨ qui s’écrit également : ⎨ ⎜ c ⎠ ⎟⎠
⎜⎜ ⎟
c ⎠ ⎠⎟ ⎝⎝
⎪ ⎝⎝ ⎪
⎪ ⎪ F '⊥ = F⊥
Fy G JG
⎪F ' y = ⎪ ⎛ u⋅ V ⎞
u
⎪ γ ⎛⎜1 − β x ⎞⎟ ⎪ γ ⎜1 − 2 ⎟
c ⎠
⎪ ⎝ c ⎠ ⎩⎪ ⎝
⎪ Fz
⎪F ' z =
⎪ ⎛ u ⎞
⎪⎩ γ ⎜1 − β x ⎟
⎝ c ⎠
JG
Les symboles // et ⊥ sont relatif à la direction de la vitesse translation V .
Deux remarques importantes
De même que les accélérations ne sont pas invariantes (transformation de Galilée) de R
à R’ les forces ne le sont pas non plus.
On retrouve bien l’invariance des forces à faible vitesse de translation ou de la particule.

9. Relation énergie-impulsion
⎛E⎞
Le quadrivecteur impulsion p = ⎜ c ⎟ a une norme invariante ce qui s’exprime par :
⎜G⎟
⎜p⎟
⎝ ⎠
2
⎛E⎞
p ⋅ p = ⎜ ⎟ − p2 = m2 c2 ⇒ E2 = p2 c2 + m2 c4 .
⎝c⎠
G G
Cette relation relie l’énergie de la particule E = γ umc2 à son impulsion p = γ umu qui ne
G
fait pas intervenir la vitesse u de la particule.
En utilisant l’énergie cinétique : T 2 + 2mc2 T = p2 c2 .
Cas du photon :
G G
Il est impossible de calculer l’impulsion et l’énergie des photons par les relations p = γ umu
et E = γ umc2 car u = c ⇒ γ u → ∞ ; la seule façon d’obtenir des grandeurs finies est de
poser m=0. Le photon a donc une masse nulle.

La relation énergie-impulsion indique : Eph =pphc ⇒ pph = ;
c
G
JJJG Eph u
en outre la relation pph = ; pour un photon qui a une direction définie par un vecteur
c c
G G G JJJG Eph G hν G
unitaire e ⇒ u = ce ⇒ pph = e= e.
c c
Une dernière remarque concernant le photon s’adresse à sa quadri-impulsion :

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 34/51


⎛ Eph hν ⎞
⎜ = ⎟ 2
pph =⎜ c c ⎟⇒ p = 0 ; que l’on peut également trouver en appliquant la
⎜ pJJJG = hν eG ⎟
ph

⎜ ph ⎟
⎝ c ⎠
2
relation générale : p = m2 c2 avec: m=mph = 0

10. Collisions relativistes


On s’intéresse à un système de particules. Si le
système est isolé c'est-à-dire que la somme des forces Zone d’interaction
m1
externes est nulle alors, la quantité de mouvement m’1
totale est conservée dans le temps il en est de même m’2
pour l’énergie.
m2
En mécanique classique ; lors d’une collision, il y a m’3
trois lois de conservation au cours du temps qui
s’appliquent :

• Conservation de l’énergie totale :


∑ i
Ei = Cste


G JJJJJG
• Conservation de la quantité de mouvement totale pi = Cste
i

• Conservation de la masse totale


∑ i
mi = Cste

Exercice : montrer que cette dernière relation se déduit de la conservation de la quantité


JG
de mouvement totale écrite dans deux référentiels en translation uniforme V .

En mécanique relativiste :
On écrit séparément la conservation de l’énergie totale et de la quantité de mouvement
totale dans un référentiel galiléen
En terme de quadrivecteurs :


⎧ E1 E2 E3 E
⎪ + + + .... = T = Cste
P= pi = Cste ⇔ ⎨ c c c c
JJG JJG JJG JJG JJJJJG
⎪p + p + p + ...... = p = Cste
i ⎩ 1 2 3 T
Ce qui signifie qu’entre deux instants t1 et t2 dans R, on a : ΔP = 0 .Dans un autre
référentiel en translation ΔP = 0 ⇒ ΔP ' = 0 s’agissant d’un quadrivecteur.
L’énergie totale d’un ensemble de particules ainsi que la quantité de mouvement
totales sont constantes au cours du temps.
Cette propriété est valable dans tout référentiel galiléen.
En général, on s’intéresse à cette loi de conservation entre :
9 la voie d’entrée avant l’interaction les particules sont sans interaction
donc libres
9 la voie de sortie après l’interaction les particules sont également sans
interaction et sont donc libres.

8.1 Collisions élastiques

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 35/51


Une collision élastique est une collision pour laquelle les partenaires ne changent pas
d’état. En outre, nous considérons la situation initiale dans laquelle les particules
n’interagissent pas et la situation finale elles n’interagissent plus.
Exemple : choc élastique de deux masses identiques.
G
Traitement classique u3
G G G
(
Conservation de l’énergie : u2 = 0 ) u1 θ
m m ϕ
1 1 1
mu12 = mu32 + mu24 G
2 2 2 u4
Conservation de la quantité de mouvement :
G G G G G
mu1 = mu3 + mu4 ⇒ u12 = u32 + u24 + 2u3 ⋅ u4
G G π
En comparant à la première équation il s’ensuit que : u3 ⋅ u4 = 0 ⇔ θ + ϕ = .
2
π
Pour un choc symétrique : θ = ϕ =
4
Traitement relativiste :
Pour simplifier les calculs, on ne traite que le cas symétrique ( θ = ϕ ) .
Conservation de la quadri-impulsion :

⎧ γu mc2 mc2 γu mc2 γu mc2


⎪ 1 + = 3 + 4 ⎧⎪E + mc2 = 2E3
P = Cste ⇔ ⎨ c c c c ⇒⎨ 1 ⇒
⎪G G G ⎪⎩p = 2p3 cos θ
⎩p1 = p3 + p4
E12 − m2 c4 = E12 + 2E1mc2 − 3m2 c4 cos θ ⇒ (E1 − mc2 )(E1 + mc2 ) = (E1 − mc2 )(E1 + 3mc2 ) cos θ
cos θ =
(E1 + mc2 ) = ( T1 + 2mc2 )
(E1 + 3mc2 ) ( T1 + 4mc2 )
1 π
Aux vitesses non relativistes u << c ⇒ T1 << mc2 ⇒ cos θ ≈ ⇒ θ ≈ on retrouve le cas
2 4
classique.
Aux vitesses ultra relativistes : γu >> 1 ⇒ E >> mc2 ⇒ cos θ ≈ 1 ⇒ θ ≈ 0 ; les deux particules
sont projetées vers l’avant et ne forment plus un angle droit.

8.2 Collisions inélastiques


Exemple 1 : Effet Compton
L’effet Compton est relatif à la diffusion d’un
G
photon X par un électron. Historiquement, ces y e'p
expériences sont motivées par la différence
observée entre les résultats de la diffusion de θ
photons dans le domaine visible et dans le x
domaine X. ϕ
G
E désigne l’énergie du photon incident (E = hν ) ; ep
G
ν et λ sa fréquence et longueur d’onde ; ep est
un vecteur unitaire dans sa direction de propagation. Sa quantité de mouvement est
G hν G
pph = = ep . Les mêmes grandeurs primées sont relatives au photon diffusé à l’angle θ.
c

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 36/51


G
L’électron cible initialement au repos possède une impulsion p ' et est émis dans une
direction définie par l’angle ϕ. La conservation de la quadri-impulsion s’écrit :

⎛ E ⎞ ⎛ E' ⎞ E'
⎜ c ⎟ ⎛ m0 c ⎞ ⎜ c ⎟ ⎜⎛ e ⎟⎞
P =p +p = ⎜ ⎟+⎜ G ⎟ = P ' = p 'ph + p ' e = ⎜ G ⎟ + ⎜ Gc ⎟
ph e
⎜ E eG ⎟ ⎝⎜ 0 ⎠⎟ ⎜ E' e ' ⎟ ⎜ p' ⎟
⎜ p⎟ ⎜ p⎟ ⎝ e ⎠
⎝c ⎠ ⎝c ⎠
L’égalité des composantes temps est une équation scalaire, des composantes espace
est une équation vectorielle.
p + p = p 'ph + p ' e ⇒ p ' e = p + p − p 'ph ; en prenant le module carré :
ph e ph e

p 'e ⋅ p 'e = p ⋅p + p ⋅ p + p 'ph ⋅ p 'ph + 2p ⋅ p − 2p ⋅ p 'ph − 2p ⋅ p 'ph


ph ph e e ph e ph e
E ⎞ ⎛ E ⎞ ⎛ E' ⎞ ⎛ E' ⎞
⎛ E ' e ⎞ ⎛ E ' e ⎞ ⎛⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎛ 0 ⎞ ⎛ 0 ⎞ ⎜ c ⎟ ⎜ c ⎟
m c m c
⇒ ⎜⎜ c ⎟⎟ ⋅ ⎜⎜ c ⎟⎟ = ⎜
c c
⎟ ⋅⎜ ⎟ + ⎜⎜ G ⎟⎟ ⋅ ⎜⎜ G ⎟⎟ + ⎜ ⋅ +
G G G G G ⎟ ⎜ G ⎟
⎜ p ' ⎟ ⎜ p ' ⎟ ⎜⎜ E ep ⎟⎟ ⎜⎜ E ep ⎟⎟ ⎝ 0 ⎠ ⎝ 0 ⎠ ⎜⎜ E ' e ' ⎟⎟ ⎜⎜ E ' e ' ⎟⎟
⎝ e ⎠ ⎝ e ⎠ ⎝c ⎠ ⎝c ⎠ ⎝c
p
⎠ ⎝c
p

⎛ E ⎞ ⎛ E ⎞ ⎛ E ' ⎞ ⎛ E' ⎞
⎜ c ⎟ ⎛ m0 c ⎞ ⎜ c ⎟ ⎜ c ⎟ ⎛ 0 ⎞ ⎜ c ⎟
m c
2⎜ ⎟ ⋅ ⎜⎜ G ⎟⎟ − 2 ⎜ ⎟ ⋅⎜ ⎟ − 2 ⎜⎜ G ⎟⎟ ⋅ ⎜ ⎟
⎜ E eG ⎟ ⎝ 0 ⎠ ⎜ E eG ⎟ ⎜ E ' eG ' ⎟ ⎝ 0 ⎠ ⎜ E' G ⎟
⎜ p⎟ ⎜ p⎟ ⎜ p⎟ ⎜ e 'p ⎟
⎝c ⎠ ⎝c ⎠ ⎝ c ⎠ ⎝c ⎠
EE ' EE ' G G
m20 c2 = 0 + m20 c2 + 0 + 2m0E − 2 2 + 2 2 ep ⋅ e 'p − 2m0E '
c c
G G EE ' 1 1 1
avec ep ⋅ e'p = cos θ ; il vient : m0 (E − E ' ) = 2 (1 − cos θ ) ⇔ − = (1 − cos θ )
c E ' E m0 c2
hc h
Avec λ = ⇒ λ ' − λ = λC (1 − cos θ ) ; λC = = 2.42 × 10 −2 Å
E m0 c
Grace à ce raisonnement ; Compton a pu expliquer la variation de la longueur d’onde
des photons diffusés dans le domaine des rayons x. λC est appelée longueur d’onde de
Compton.

Exemple 2 : Choc totalement mou entre deux particules identiques

On désignera un choc complètement mou un choc dans lequel les deux particules
fusionnent pour n’en faire qu’une. On étudie deux types de collisions utilisées en
physique des particules :
• Collisionneur : les deux particules de masse m sont projetées l’une contre
l’autre avec des vitesses opposées.
• Accélérateur : une particule de masse m est envoyée vers une particule au
repos (fixe) de même masse.

a) Collisionneur.
La particule aura une masse M et sera par raison de symétrie de vitesse nulle.
Conservation de la quadri-impulsion totale :

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 37/51


⎛ γ umc ⎞ ⎛ γ umc ⎞ ⎛ Mc ⎞
P=⎜ G⎟ + ⎜ G⎟ = ⎜ G ⎟
⎝ γ umu ⎠ ⎝ −γ umu ⎠ ⎝ 0 ⎠
Il en résulte que : M = 2 γ um > 2m . m G G m
La masse totale ne se conserve pas !!! u −u
L’énergie des particules incidentes s’est
O
transformée en masse conformément au principe x
d’équivalence masse –énergie. En effet ; M
Mc = 2γ umc = 2mc + 2T .
2 2 2

b) Accélérateur.

Conservation de la quadri-impulsion totale :


m G m
⎛ γ umc ⎞ ⎛ mc ⎞ ⎛ γU Mc ⎞ u
P=⎜ G⎟ + ⎜ G ⎟ = ⎜ G⎟ ⇒
γ mu
⎝ u ⎠ ⎝ 0 γ
⎠ ⎝ U ⎠ MU O G x
M U
P ⋅ P = m c + m2 c2 + 2γ um2 c2 = M 2 c 2
2 2

1 + γu
M = 2m > 2m .
2
Une fois de plus la masse n’est pas conservée.
Cependant il convient de constater que lors des 12

deux types de collision, on produit des


particules de masses de plus en plus 10

importantes lorsque u augmente ou γu ou 8

l’énergie cinétique T des particules. C’est bien Collisionneur


M/2m

le principe qui est à l’origine de la découverte


de nombreuses nouvelles particules n’existant
4

pas à l’état naturel et qui ont, généralement 2


Accélérateur

des durées de vie très courtes. Sur la courbe ci 0


contre sont représentées les deux courbes en 0 2 4
2
6 8 10

T/m c = γ -1
M ⎛ T ⎞ u

unités réduites = f⎜t = = γu − 1⎟


2m ⎝ mc2 ⎠
M
Cas collisionneur : = t +1
2m
M t+2
Cas accélérateur : =
2m 2
Pour une énergie cinétique T choisie, il apparaît que le collisionneur produira de façon
plus efficace des particules de masse plus importante, ceci explique en grande partie
le choix des collisionneurs de particules afin de produire de nouvelles particules de
masse de plus en plus importante.
Dans le module de physique nucléaire, il apparaît que dans le cas des accélérateurs,
une partie importante (la moitié dans ce cas) est emportée par le centre de masse et
ne sert pas à augmenter la masse M.
AN : On cherche à produire la particule pion neutre par la réaction : e + + e − → π0 . Le
pion a une masse au repos mπc2 = 135MeV . On a : m + c2 = m − c2 = m0 c2 = 511keV .
e e
Déterminer dans les deux cas l’énergie cinétique T des particules.

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 38/51


Récapitulatif

Vecteurs ( \3 ) et
4
Quadrivecteurs ( \ ) scalaires physiques

Définition Propriétés Transformation Définition


4-Position (évènement) Temps/Position
G2 t
⎛ ct ⎞ r
2
= c2 t 2 − r = c 2 τ2 r ' = L r G
r=⎜ G ⎟ r ( x, y , z )
⎝r ⎠
4-vitesse vitesse
dr ⎛c⎞ G ⎛u ⎞
u= = γu ⎜ G ⎟ G dr ⎜ x ⎟
u' = L u
2
dτ u =c 2
u= = uy
⎝u⎠ dt ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ uz ⎠
4-accélération accélération
du a ⋅u = 0 a ' = L a G ⎛a ⎞
a= G du ⎜ x ⎟
dτ a= = ay
dt ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ az ⎠
4-Impulsion Impulsion/énergie
2
⎛E⎞ p =m c 2 2
G G
p = mu = ⎜ c ⎟ p ' = L p ⎧⎪ p = γumu
⎜G⎟ E2 = p2 c2 + m2 c4 ⎨
⎜p⎟ ⎪⎩E = γumc
2
⎝ ⎠
4-Force (RFD) Force
G G G
⎛ P F ⋅u⎞ p ⋅F = 0 
F ' = LF G dp
dp ⎜ γ u = γ u ⎟ F=
F= =⎜ c c ⎟ dt
dτ ⎜ G ⎟
⎝ γu F ⎠
4-vecteur d’onde Pulsation/Vecteur
⎛ ω⎞ Φ = kM ⋅ rM 
k ' = Lk d’onde
kM = ⎜⎜ c ⎟⎟
ω
G
G k
⎜k⎟
⎝ ⎠

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 39/51


CHAPITRE 5 : Transformation relativiste du champ électromagnétique

Nous avons vu (chapitre 1) que la transformation de Galilée ne conserve pas les équations
de Maxwell. Dans ce chapitre nous montrons que la transformation de Lorentz le permet,
vérifiant ainsi le premier postulat de Einstein qui stipule que les lois de la nature (ici celles
de l’électromagnétisme) sont les mêmes dans tout référentiel galiléen.
Le but de ce chapitre est de pouvoir écrire les équations de l’électromagnétisme sous
forme covariante ce qui veut dire qu’elles prennent la même forme quel que soit le
dp
référentiel choisi à l’instar de la relation fondamentale de la dynamique : F = dans

l’espace de Minkowski.

1. Quadri-gradient
Soit une fonction dans l’espace de Minkowski ( ct, x, y, z ) ( ct ', x ', y ', z ' )
qui correspond à une grandeur scalaire réelle
f (dans le référentiel R)= f’(dans le f’
référentiel R’ en translation uniforme par f
rapport a R).La différentielle df de f est f ( ct, x, y, z ) = f ' ( ct ', x ', y ', z ' )
invariante ( df = df ' ) :
∂f ∂f ∂f ∂f
df = dct + dx + dy + dz = df ' ; que l’on peut écrire sous la forme de produit
∂ct ∂x ∂y ∂z
⎛ ∂f ⎞ ⎛ ∂ ⎞
⎜ ∂ct ⎟ ⎜ ∂ct ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎛ dct ⎞ ⎜ ∂f ⎟ ⎜− ∂ ⎟ ⎛ ∂ ⎞
⎜ dx ⎟ ⎜ −
⎟ ⎜ ⎟
scalaire : df = ⎜ ⎟ ⋅ ⎜ ∂x ⎟ ⇔ df = dr ⋅ ∇f avec: ∇ = ⎜ ∂x ⎟ = ⎜ ∂ct ⎟ ;
⎜ dy ⎟ ⎜ ∂f ⎟ ⎜ JG ⎟
− ⎜ − ∂ ⎟ ⎜ −∇ ⎟
⎜⎜ dz ⎟⎟ ⎜ ∂y ⎟ ⎜ ∂y ⎟ ⎝ ⎠
⎝ ⎠ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜⎜ − ∂f ⎟⎟ ⎜⎜ − ∂ ⎟⎟
⎝ ∂z ⎠ ⎝ ∂z ⎠
df invariant ; quadri-déplacement est un quadrivecteur donc ∇f est un quadrivecteur. f est
invariant donc ∇ est un quadrivecteur.
On a donc la transformée de Lorentz :
⎛ ∂ ⎞ ⎛ ∂ ⎞ ⎛ ∂ ∂ ⎛ ∂ ⎞ ⎞
⎜ =γ − βγ ⎜ − ⎟ ⎟
⎜ ∂ct ' ⎟ ⎜ ∂ct ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ∂ct ' ∂ct ⎝ ∂x ⎠ ⎟
⎜− ∂ ⎟ ⎛ γ −βγ 0 0 ⎞⎜ ∂ ⎟ ⎜ ∂ ∂ ⎛ ∂ ⎞⎟
⎜ ∂x ' ⎟ ⎜ −βγ γ 0 0 ⎟⎜− ⎟ ⎜ − = −βγ + γ ⎜ − ⎟⎟
∇ ' = L∇ ⇔ ⎜ ⎟=⎜ ⎟ ⎜ ∂x ⎟ ⇔ ⎜ ∂x ' ∂ct ⎝ ∂x ⎠ ⎟
⎜− ∂ ⎟ ⎜ 0 0 1 0 ⎟ ⎜ ∂ ⎟ ⎜ ∂ ∂ ⎟
⎜ ∂y ' ⎟ ⎜⎜⎝ 0 ⎟⎟ ⎜ − ∂y ⎟ ⎜ − =− ⎟
0 0 1⎠ ⎜ ∂y ' ∂y ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜⎜ − ∂ ⎟⎟ ⎜⎜ − ∂ ⎟⎟ ⎜ ∂ ∂ ⎟
⎝ ∂z ' ⎠ ⎝ ∂z ⎠ ⎜− =− ⎟
⎝ ∂z ' ∂z ⎠
Remarque importante : le quadrivecteur ∇ ne peut être considéré comme les autres
quadrivecteurs dans la mesure ou le produit scalaire par un autre quadrivecteur ou son
application à une fonction scalaire ne sont pas commutatifs.
La quadri-divergence d’un quadrivecteur A est:

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 40/51


⎛ ∂ ⎞
⎜ ∂ct ⎟
⎜ ⎟
⎜ − ∂ ⎟ ⎛ A0 ⎞
⎜ ∂x ⎟ ⎜ A1 ⎟ ∂ ∂ ∂ ∂
div A = ∇ ⋅ A = ⎜ ⎟⋅⎜ ⎟ = A0 + A1 + A2 + A 3 qui est un produit scalaire est
⎜ − ∂ ⎟ ⎜ A 2 ⎟ ∂ct ∂x ∂y ∂z
⎜ ∂y ⎟ ⎜⎜⎝ A 3 ⎟⎟⎠
⎜ ⎟
⎜⎜ − ∂ ⎟⎟
⎝ ∂z ⎠
donc invariant.
⎛ ∂ ⎞ ⎛ ∂ ⎞
⎜ ∂ct ⎟ ⎜ ∂ct ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜− ∂ ⎟ ⎜− ∂ ⎟
⎜ ∂x ⎟ ⎜ ∂x ⎟ 1 ∂ 2 ⎛ 1 ∂2 ⎞
De même : ∇ ⋅ ∇ = ⎜ ⎟⋅⎜ ⎟ = 2 2 − Δ = ; ⎜ = 2 2 − Δ⎟
⎜ − ∂ ⎟ ⎜ − ∂ ⎟ c ∂t ⎜ c ∂t ⎟
⎝ ⎠
⎜ ∂y ⎟ ⎜ ∂y ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜⎜ − ∂ ⎟⎟ ⎜⎜ − ∂ ⎟⎟
⎝ ∂z ⎠ ⎝ ∂z ⎠
Le d’Alembertien apparaît comme un produit scalaire (au signe près) et est donc
invariant ; ce qui indique que l’équation de propagation des champs électromagnétiques le
sera également ce qui n’était pas le cas dans le formalisme de Galilée (voir chapitre 1).

2. Les termes sources. Quadrivecteur densité de courant

Dans les équations de Maxwell les termes sources sont


G y
la densité de charge ρ et la densité de courant j et R R0
dx0 G
sont à l’origine du champ électromagnétique.
Rappelons le principe de conservation de la charge. u
dy0
Considérons un parallélépipède élémentaire de volume
dV0 dans le repère propre autour d’un point M se x
déplaçant à la vitesse (parallèle à Ox) par rapport à R
et contenant une charge dq. La densité de charge
dq
propre est ρ0 = . Dans le référentiel fixe R, ce
dV0
volume dV0 = dx 0 dy 0 dz 0 sera contracté dans la direction Ox. Le volume devient
dx dV
dV = dy dz dx = dy 0 dz 0 0 = 0 ⇒ la densité de charge dans R est
γu γu
dq dq
ρ= = γu = γ u ρ0 .
dV dV0
A cause de la contraction des longueurs, la densité est plus importante dans R que dans le
repère propre.
G G G
Il s’ensuit donc que la densité de courant dans R est j = ρu = γuρ0 u .
⎛ j0 = ρc ⎞ ⎛ γuρ0 c ⎞ ⎛ γuc ⎞
On définit alors le vecteur : J = ⎜⎜ G G ⎟=⎜
⎟ ⎜
G ⎟ = ρ0 ⎜ G ⎟ = ρ0 u qui est bien un
⎟ ⎜ γ u⎟
⎝ j = ρu ⎠ ⎝ γuρ0 u ⎠ ⎝ u ⎠
quadrivecteur appelé quadrivecteur densité de courant. Son module carré est invariant et
2 G2
vaut : J = ρ2 c2 − j = ρ20 c2

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 41/51


Dans le référentiel propre, seule la densité de charge existe ; dans tout autre référentiel,
la densité de courant existe et la densité de charge augmente à cause de la contraction
G2
des longueurs de sorte que de la différence ρ2 c2 − j reste constante.

3. Equation de continuité
Elle s’écrit, dans un référentiel R :
⎛ ∂ ⎞ ρc
G ∂ρ ∂ρc JG G ⎛ ⎞
div j = − ⇔ + ∇ ⋅ j = 0 = ⎜ ∂ct ⎟ ⋅ ⎜ G ⎟ = div J = ∇ ⋅ J
∂t ∂ct ⎜ JG ⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎝ j ⎠
⎝ −∇ ⎠
L’équation de continuité s’écrit sous forme covariante : ∇ ⋅ J = 0 et elle est invariante
puisqu’il s’agit d’un produit scalaire ; c'est-à-dire qu’elle est valable dans tout référentiel
galiléen.

4. Quadri-potentiel
⎛ 1 ⎞
Les équations de Maxwell s’écrivent dans le vide ⎜ ε0 μ0 = 2 ⎟ ; et avec les notations
⎝ c ⎠
consacrées et dans un référentiel R:
G
⎧ G ρ JJJGG ∂B
⎪div E = rotE = −
⎪ ε0 ∂t
• Equations de Maxwell : ⎨ G
⎪div BG = 0 JJJGG G 1 ∂E
rotB = μ0 j + 2
⎪ c ∂t

JG
⎧G JJJJJG ∂ A
JG ⎪E = − gradΦ −
• Potentiel vecteur A et scalaire Φ ⎨ ∂t
⎪BG = rot
JJJGJG
A

G
• Force de Lorentz : subie par une particule de charge q et de vitesse u dans un
G G G G G G
( )
champ électromagnétique E,B : F = q E + u × B ( )
Pour le champ magnétique :
JJJG JG JJJG JJJG JG JJJJJG JG JG
( ) ( )
rot B = rot rot A = grad div A − Δ A =
∂ JG
JG JG et ∇ commutent.
∂E G ∂ ⎛ ∂ A JJJJJG ⎞ G ; les opérateurs
= ε0 μ 0 + μ0 j = ε0μ0 ⎜⎜ − − gradφ ⎟⎟ + μ0 j ∂t
∂t ∂t ⎝ ∂t ⎠
JG
2
1 ∂ A JG JJJJJG ⎛ JG ∂φ ⎞ G
− Δ A − = −grad ⎜ div A + ε0μ0 ⎟ + μ0 j
2
c ∂t 2 ⎝ ∂t ⎠
Pour le champ électrique :
JG
JG ⎛ ∂ A JJJJJG ⎞ ρ
( )
div E = div ⎜⎜ − − gradφ ⎟⎟ =
⎝ ∂t ⎠ ε0
Pour découpler les équations électrique et magnétique, on adopte la jauge de Lorentz:
JG 1 ∂φ
div A + =0
c 2 ∂t
Les équations deviennent alors :

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 42/51


G G
G ∂ 2
φ ( )
r , t G ( )
ρ r, t
( )
φ r, t =
1
c2 ∂t 2
( )
− Δφ r , t =
ε0
(a)
JG G
JG G ∂ 2
A ( ) r, t JG G G G
( )
A r, t =
1
c2 ∂t 2
( ) ( )
− Δ A r , t = μ0 j r , t (b)

⎧ φ ρ
⎪ c = cε =μ0ρc (a)
Qui peuvent s’écrire : ⎨ 0
⎪ JG G
⎩ A = μ0 j (b)
⎛ Φ⎞ ⎧ φ
⎜ A0 = ⎟ ⎪ c = μ0ρc ⎧⎪ρc
on définit le vecteur A = c tel que : A = ⎨ JG = μ J = μ ⎨ G
⎜ JG ⎟ G G 0 0
⎜ A ⎟
⎝ ⎠ ( )
⎪ A = μ0 j r , t


⎩j

Le d’alembertien et la constante μ0 étant des invariants et J , un quadrivecteur, A est


donc un quadrivecteur c’est le quadrivecteur potentiel ou quadri-potentiel. Les équations
de Maxwell exprimées à travers les potentiels s’écrivent donc :
A = μ0 J
Cette forme est manifestement covariante car elle garde la même forme en changeant de
référentiel en translation uniforme.
Remarque importante : est ce que la jauge de Lorentz définie dans un référentiel donné
est valable dans les autres ?
JG 1 ∂φ ⎛ ∂ ⎞ ⎛Φ⎞
Dans R : div A + = 0 peut s’écrire = ⎜ ∂ct ⎟ ⋅ ⎜ c ⎟ = ∇ ⋅ A = div A = 0 ; le produit
2 ∂t ⎜ JG ⎟ ⎜ JG ⎟
c ⎜ −∇ ⎟ ⎜ A ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
scalaire de deux quadrivecteurs étant invariant ; il vaudra zéro dans tout référentiel ; la
jauge de Lorentz est ainsi invariante.

5. Transformation des champs électromagnétiques


⎛ Φ⎞
⎜ A0 = ⎟
La grandeur A = c est un quadrivecteur, il est donc possible de le transformer par
⎜ JG ⎟
⎜ A ⎟
⎝ ⎠
⎛ Φ' ⎞ Φ
0 ⎞ ⎛⎜ ⎞⎟
⎛ Φ' ⎞ ⎜ c ⎟ ⎛ γ −βγ 0
c
A '0 = ⎜ ⎟ ⎜ 0 ⎟⎟ ⎜ ⎟
transformation de Lorentz : A ' = ⎜  ⇔ ⎜ A ' x ⎟ = ⎜ −βγ
c ⎟ = LA
γ 0
A
⎜ x⎟
⎜ ⎟

JJG
⎟ ⎜A' ⎟ ⎜ 0 0 1 0⎟⎜ ⎟
⎝ A' ⎠ ⎜⎜ y ⎟⎟ ⎜⎜ 0 ⎟ Ay
⎝ 0 0 1 ⎟⎠ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ A 'z ⎠ ⎝ Az ⎠
⎛ Φ' ⎛Φ ⎞ ⎞ ⎛Φ ⎛ Φ' ⎞ ⎞
⎜ = γ ⎜ − βA x ⎟ ⎟ ⎜ = γ⎜ + βA ' x ⎟ ⎟
⎜ c ⎝c ⎠ ⎟ ⎜c ⎝ c ⎠ ⎟
⎜ ⎛ Φ ⎞⎟ ⎜ ⎛ Φ' ⎞⎟
⎜ A ' x = γ ⎜ −β + A x ⎟ ⎟ ⇔ ⎜ A x = γ ⎜ β + A 'x ⎟ ⎟
⎜ ⎝ c ⎠⎟ ⎜ ⎝ c ⎠⎟
⎜ A 'y = A y ⎟ ⎜ A y = A 'y ⎟
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ A 'z = A z ⎠ ⎝ A z = A 'z ⎠
JG
⎧G JJJJJG ∂A
⎪E = − gradΦ −
Les relations : ⎨ ∂t dans un référentiel cartésien :
⎪BG = rot
JJJGJG
A

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 43/51


⎧ ∂Φ ∂A x ⎧ ∂A z ∂A y
⎪E x = − − ⎪B x = −
∂x ∂t ⎪ ∂ y ∂z

G ⎪ ∂Φ ∂A y G ⎪ ∂A x ∂A z
E = ⎨Ey = − − et B = ⎨By = −
⎪ ∂y ∂t ⎪ ∂z ∂x
⎪ ∂Φ ∂A z ⎪ ∂A y ∂A x
⎪Ez = − − ⎪Bz = −
⎩ ∂z ∂t ⎪⎩ ∂x ∂y
On utilisera les lois de transformation du quadri-gradient et du quadri-potentiel.
⎛ ∂ ∂ ⎛ ∂ ⎞⎞ ⎛ ∂ ∂ ⎛ ∂ ⎞⎞
⎜ ∇0 = =γ + βγ ⎜ − ⎟⎟ ⎜ =γ − βγ ⎜ ⎟⎟ ⎛ Φ ⎛ Φ' ⎞⎞
⎜ ∂ct ∂ct ' ⎝ ∂x ' ⎠ ⎟ ⎜ ∂ct ∂ct ' ⎝ ∂x ' ⎠ ⎟
⎜ A0 = = γ⎜ + βA ' x ⎟ ⎟
⎜ ∂ ∂ ⎛ ∂ ⎞⎟ ⎜ ∂ ∂ ⎛ ∂ ⎞⎟ ⎜ c ⎝ c ⎠⎟
⎜ ∇1 = − = βγ + γ⎜− ⎟⎟ ⎜ = −βγ + γ⎜ ⎟⎟
⎜ ∂x ∂ct ' ⎝ ∂x ' ⎠ ⎟ ⇔ ⎜ ∂x ∂ct ' ⎝ ∂x ' ⎠ ⎟ et A = A = γ ⎛ β Φ ' + A ' ⎞ ⎟

⎜ 1 x ⎜ x ⎟⎟
⎜ ∂ ∂ ⎟ ⎜ ∂ ∂ ⎟ ⎜ ⎝ c ⎠⎟
⎜ ∇2 = − =− ⎟ ⎜ = ⎟ ⎜ A = A = A ' ⎟
⎜ ∂y ∂y ' ⎟ ⎜ ∂y ∂y ' ⎟ 2 y y
⎜⎜ ⎟⎟

∇ = −

= −
∂ ⎟ ⎜ ∂
=
∂ ⎟ ⎝ A3 = A z = A 'z ⎠
⎜ 3 ⎟ ⎜ ⎟
⎝ ∂z ∂z ' ⎠ ⎝ ∂z ∂z ' ⎠
¾ Transformation du champ magnétique :
⎧ ∂A ∂A ' y
⎪B = ∂A z − y = ∂A ' z − = B'x
⎪ x
∂y ∂z ∂y ' ∂z '

⎪ ∂A x ∂A z ∂ ⎛ ⎛ Φ' ⎞⎞ ⎛ ∂A ' z ∂A ' z ⎞ ⎛ ∂A ' x ∂A ' z ⎞ ⎛ ∂ ⎛ Φ ' ⎞ ∂A ' z ⎞
⎨By = − = ⎜ γ ⎜β + A 'x ⎟ ⎟ − γ ⎜ −β ⎟ = γ⎜ − ⎟ − γβ ⎜ − ⎜ c ⎟ − ∂ct ' ⎟
⎪ ∂ z ∂x ∂ z ' ⎝ ⎝ c ⎠ ⎠ ⎝ ∂x ' ∂ ct ' ⎠ ⎝ ∂ z ' ∂x ' ⎠ ⎝ ∂ z ' ⎝ ⎠ ⎠
⎪ ∂A y ∂A x ∂A ' y ⎛ ∂A ' y ⎞ ∂ ⎛ ⎛ Φ ' ⎛ ∂A ' y ∂A ' x ⎞ ⎛ ∂ ⎛ Φ ' ⎞ ∂A ' y ⎞
⎪B = ⎞⎞
− = −βγ + γ⎜ ⎟ − ⎜ γ ⎜β + A 'x ⎟ ⎟ = γ ⎜ − ⎟ + γβ ⎜ − − ⎟⎟
⎪ z
∂x ∂y ∂ct ' ⎜ ∂x ' ⎟ ∂y ' ⎝ c ⎠⎠ ⎜ ∂x ' ∂y ' ⎟⎠ ⎜ ∂y ' ⎜⎝ c ⎟⎠ ∂ct '
⎩ ⎝ ⎠ ⎝ ⎝ ⎝ ⎠

⎪B = B '
⎪ x x G G
⎪ ⎛ β ⎞ ⎪⎧ cB& = cB '&
⎨B y = γ ⎜ B ' y − E ' z ⎟ ⇔ ⎨ G G G G
⎪ ⎝ c ⎠ (
⎪⎩cB⊥ = γ cB ' ⊥ + β × E ' )
⎪ ⎛ β ⎞
⎪Bz = γ ⎜ B ' z + E ' y ⎟
⎩ ⎝ c ⎠
JG
en choisissant les directions parallèle et perpendiculaire à V
¾ Transformation du champ électrique :
G G
⎧ E & = E '&

De la même façon, on obtient : ⎨ G G G G
(
⎪⎩E⊥ = γ E ' ⊥ − β × cB ' )
6. « Tenseur » du champ électromagnétique
Ecrivons les différentes composantes des champs électrique et magnétique en fonction des
composantes des quadrivecteurs ∇ et A .

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 44/51


⎧ ∂Φ ∂A x ⎧ ∂A z ∂A y
⎪E x = − − = c ( ∇1 A 0 − ∇ 0 A 1 ) = cF10 ⎪B x = − = −∇ 2 A 3 + ∇3 A 2 = F32
∂x ∂t ⎪ ∂y ∂z

G ⎪ ∂Φ ∂A y G ⎪ ∂A x ∂A z
E = ⎨Ey = − − = c ( ∇ 2 A 0 − ∇0 A 2 ) = cF20 et B = ⎨By = − = −∇3 A1 + ∇1A 3 = F13
⎪ ∂y ∂t ⎪ ∂z ∂x
⎪ ∂Φ ∂A z ⎪ ∂A y ∂A x
⎪Ez = − − = c ( ∇3 A 0 − ∇ 0 A 3 ) = cF30 ⎪Bz = − = −∇1A 2 + ∇2 A1 = F21
⎩ ∂z ∂t ⎪⎩ ∂x ∂y
On peut alors définir des éléments de matrices Fij = ∇i A j − ∇ jA i éléments qui ont la

(
dimension d’un champ magnétique. Cette matrice est antisymétrique Fii = 0 et Fij = −Fji . )
⎛ E E E ⎞
⎜ F00 = 0 F01 = − x c F02 = − y c F03 = − z c ⎟
⎜ E ⎟
⎜ F10 = x c F11 = 0 F12 = −Bz F13 = B y ⎟
F=⎜ ⎟
⎜ F = Ey F23 = −Bx ⎟⎟
⎜ 20 c F21 = Bz F22 = 0
⎜ ⎟
⎜ F30 = Ez F31 = −B y F32 = B x F33 = 0 ⎟
⎝ c ⎠
En réalité, cette grandeur composée de produits de composantes de quadrivecteurs et
possède donc des propriétés de changement de référentiel découlant des propriétés de
changement des quadrivecteurs est un « tenseur ». Le tenseur F précédent est le tenseur
électromagnétique.
Un scalaire invariant est un tenseur d’ordre zéro, un quadrivecteur tenseur d’ordre un, le
tenseur électromagnétique est d’ordre 2.

7. Champ produit par une particule chargée de vitesse constante.


Une particule de charge q possède un
JG G
mouvement de translation uniforme V = βc
parallèle à l’axe Ox du référentiel R. A y y’
R R’
l’instant t=0 la particule se trouve à
l’origine O du référentiel. On définit un M JG JG
r'
référentiel R’ lié à la particule (Ox’//Ox) de V
sorte que la particule se trouve en O’ x x’
origine du référentiel R’. On se propose de O O’
G G
calculer les champs E, B ( ) à un instant
z z’
quelconque. On pose OM=b.
Dans R’ les champs
⎧ 1 qVt '
⎪Ex ' = − 4 πε r ' 3
⎪ 0
⎧B ' = 0
G G G ⎪ G ⎪ x
( )
E ', B ' E ' = ⎨Ey ' =

1 qb
4 πε0 r ' 3
et B ' = ⎨By ' = 0 en utilisant les coordonnées de M dans

⎪E ' = 0 ⎩Bz ' = 0
⎪ z

⎧ct ' = γct

( )
R : ⎨ x ' = −γβct = −γVt; r'2 = x ' 2 + y ' 2
⎪y ' = y = b

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 45/51


⎧ 1 qγVt
⎪Ex ' = − 4 πε
( )
3
⎪ 0 b2 + γ 2 V 2 t 2 2

G ⎪⎪ 1 qb
E ' = ⎨Ey ' = ; on peut utiliser les formules de changement des champs


( )
4 πε 0 b2 + γ 2 V 2 t2 3 2

⎪Ez ' = 0


⎧ 1 qγVt
⎪Ex = E ' x = − 4 πε
( )
3
⎪ 0 b2 + γ 2 V 2 t 2 2

⎪ JG G
⎪ 1 qγb G V × E'
⎨Ey = γEy ' = ⇔B=γ 2


( )
4 πε0 b2 + γ 2 V 2 t2 3 2 c

⎪ Ey '
⎪Bz = βγ =
⎩ c
JJJJJG G
Pour des particules non relativistes ( γ ≈ 1) et pour : O ' M = r
JG G
G μ V ×r
B= 0
q
4π r3
Qui est la loi de Biot et Savart.

8. Lagrangien et Hamiltonien d’une particule chargée dans un champ électromagnétique


En mécanique non relativiste le formalisme Newtonien (en termes de forces) peut être
formulé à travers les équations de Lagrange et Hamilton.
Le but de ce paragraphe est double : trouver l’expression du lagrangien d’une particule
chargée subissant un champ électromagnétique et d’autre part de montrer que l’on
retrouve bien à travers les équations de Lagrange et Hamilton, l’expression de la force de
Lorentz.
8.1. Lagrangien
8.1.1. Particule libre
Le lagrangien L d’une particule est défini à travers l’action S.
t2
S=
∫t1
L dt ; le principe de moindre action stipule que l’action est stationnaire

pour une trajectoire réelle ( δS = 0 ) .Ceci aurait pour conséquence que l’action est
un invariant puisqu’elle doit être extremum dans tout référentiel galiléen.
En effectuant un changement de variable de t (dans R) au temps propre τ ; on a :
τ2
S=
∫τ1
L γudτ ; S et τ étant invariants, le produit L γu doit l’être. Ceci peut

s’écrire L 0 = γuL ⇒ L = L0 1 − βu2 ; remarquons que l’on doit retrouver le cas


1
classique : L = mu2 + C la constante dépend du choix de la référence de l’énergie
2
potentielle qui est ici constante.
⎛ 1 ⎞
βu → 0 ⇒ L ≈ L 0 ⎜ 1 − βu2 ⎟ ; en comparant à l’expression précédente, il vient :
⎝ 2 ⎠
L0
m = − 2 ⇒ L 0 = −mc2 . le lagrangien d’une particule libre vaut :
c

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 46/51


L = −mc2 1 − βu2
Les équations de Lagrange s’écrivent pour la particule libre :
d ⎛ ∂L ⎞ ⎛ ∂L ⎞
⎜ ⎟−⎜
dt ⎝ ∂q i ⎠ ⎝ ∂qi ⎠
(
⎟ = 0 et qi = ( x, y, z ) et q i = x = ux , y=u
 y , z=u
 z )
(u
2
+ u2y + u2z )⇒
d ⎛ ∂L ⎞ d d
L = −mc 2
1−
x
2 ⎜ ⎟=
dt ⎝ ∂ux ⎠ dt
( γ umux ) = (p ) = 0
dt x
c
Avec les autres coordonnées ; on obtient le principe d’inertie pour une particule
G JJJJJG G JJJJJG
libre: p = Cste ⇔ u = Cste .
Remarque : on aboutit au même résultat en mécanique non relativiste.
8.1.2. Particule dans un champ électromagnétique.
La particule de masse m et de charge q est maintenant plongée dans un champ
G G JG
( ) ( )
électromagnétique E,B ou Φ, A selon que l’on décrive l’interaction en termes de
champ ou de potentiel.
Dans ce cas ; le lagrangien est la somme du lagrangien de la particule libre plus un
terme dû à l’interaction électromagnétique (L = Llibre + Li nter ) . Ce terme doit
contenir la charge, les potentiels et la vitesse (voir force de Lorentz).
G
Rappel : particule non relativiste dans un champ électrique E statique (créé par
des charges statiques).
G JJJJJG
Dans ce cas, le champ dérive du potentiel scalaire Φ avec : E = −gradΦ
Le Lagrangien d’une particule de masse m, de charge q est :
mu2
L=T−V = − q Φ ; T et V sont respectivement les énergies cinétique et
2
potentielle.

Pour des raisons similaires aux raisons précédentes, le lagrangien d’interaction doit

avoir la forme : Linter = . Nous avons supposé que l’énergie d’interaction est
γu
proportionnelle à la charge q (par analogie avec le cas précédent) et α est
invariant.
L’invariant électromagnétique choisi est un produit scalaire de deux quadrivecteurs
de la forme α = a u ⋅ A où a est un scalaire invariant et u la quadri-vitesse et A le
quadri-potentiel. On a donc :
u⋅ A a q ⎛ Φ G JG ⎞ G JG
Lint er = a q
γu
=
γu ⎝
(
⎜ γ uc − γ u u ⋅ A ⎟ = a q Φ − u ⋅ A
c ⎠
)
G JG JG G
( )
Avec : Φ = Φ r, t et A = A r, t ( )
Afin de déterminer la constante a, prenons le cas d’une particule fixe (cas non
relativiste) le lagrangien classique vaut : L = T − V = T − qΦ dans lequel T est
G G
l’énergie cinétique et V l’énergie potentielle. Ceci entraine pour u = 0 ⇒ T = 0 :
⇒ a = −1 .

Le lagrangien électromagnétique s’écrit donc:


G JG mc2 G JG
(
L = −mc2 1 − βu2 − q Φ − u ⋅ A = −
γu
)
− q Φ −u⋅A ( )

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 47/51


8.1.3. Force de Lorentz
G G G G
( )
On peut vérifier que la force de Lorentz F = q E + u × B garde la même forme lors
d’un changement de référentiel et si elle peut être déduite de la nouvelle
expression du Lagrangien L = L ( qi , q i , t ) .
L’équation de Lagrange pour les coordonnées généralisées qi s’écrit :
d ⎛ ∂L ⎞ ⎛ ∂L ⎞
⎜ ⎟−⎜ ⎟ = 0 , pour une particule de masse m et charge q, les coordonnées
dt ⎝ ∂q i ⎠ ⎝ ∂qi ⎠
(
sont : qi = ( x, y, z ) et q i = x = ux , y=u
 y , z=u
 z . )
∂L x
Posons : πx = = γ umc2 2 + qA x = γ umx + qA x
∂x c
Les dérivées du lagrangien par rapport aux composantes de la vitesse généralisée
⎧π = γ umx + qA x
G ⎪ x G JG
permettent de définir le moment conjugué π = ⎨πy = γ umy + qA y = p + qA

⎩ πz = γ umz + qA z
∂L ∂Φ ⎛ ∂A ∂A y ∂A ⎞ d
= −q + q ⎜ x x + y + z z ⎟ = ( γumx + qA x )
∂x ∂x ⎝ ∂ x ∂x ∂x ⎠ dt
dA x ∂A x ∂A x ∂A x ∂A
Avec : = + x + y + z x
dt ∂t ∂x ∂y ∂z
d dp ∂Φ ⎛ ∂A ∂A ∂A ⎞ ⎛ ∂A ∂A ∂A ∂A ⎞
( γ umx ) = x = −q + q ⎜ x x + y y + z z ⎟ − q ⎜ x + x x + y x + z x ⎟
dt dt ∂x ⎝ ∂x ∂x ∂x ⎠ ⎝ ∂t ∂x ∂y ∂z ⎠
∂Φ ∂A ⎛ ∂A y ∂A x ⎞ ⎛ ∂A x ∂A z ⎞
= −q − q x + qy ⎜ − ⎟ − qz ⎜ − ⎟
∂x ∂t ⎝ ∂x ∂y ⎠ ⎝ ∂z ∂x ⎠
De même :
d dp ∂Φ ∂A ⎛ ∂A ∂A ⎞ ⎛ ∂A ∂A ⎞
( γumy ) = y = −q − q y + qz ⎜ z − y ⎟ − qx ⎜ y − x ⎟
dt dt ∂y ∂t ⎝ ∂y ∂z ⎠ ⎝ ∂x ∂y ⎠
Idem sur z :
G
dp G G G G G
dt
( )
= q E + u × B avec p = γ umu qui est bien la relation de Lorentz déduite d’un
lagrangien relativiste.
Remarque :
⎛ β2 ⎞ G JG mu2 JJG JG
A faible vitesse βu << 1 ; L ≈ −mc2 ⎜ 1 − u ⎟ − q Φ − u ⋅ A =
⎜ 2 ⎟⎠
( ) 2
− q Φ + q u ⋅ A − mc2

Le dernier terme étant constant ne joue aucun rôle dans les équations de Lagrange.
Il faut remarquer que la relation entre lagrangien relativiste et non relativiste
ne traduit pas par le changement de l’expression du terme d’énergie cinétique
mu2
TNR = → TR = ( γu − 1) mc2
2
8.2. Hamiltonien
On obtient le hamiltonien H de la particule à partir du lagrangien à partir de la
relation :

H=
∑ i
q i πi − L ; q i sont les vitesses généralisées et πi =
∂L
∂q i
sont les moments

conjugués. Pour une charge ponctuelle (i=x, y, z); nous avons vu que :

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 48/51



G JG
πi = γ umq i + qA i = pi + qA i ⇒ H = q i ( γumq i + qA i ) − L = mγuu2 + qu ⋅ A − L =
i
2
G JG mc G JG mc2
H = mγuu2 + qu ⋅ A +
γu
(
+q Φ − u ⋅ A =
γu
) (
1 + γu2βu2 + qΦ = γumc2 + qΦ )
H = γumc2 + qΦ
Cette expression peut aussi s’écrire :
(H − qΦ )2 = γu2m2c4 = E2 = m2c4 +p2c2 ; en introduisant le moment conjugué :
G G JG
π = p + qA
G JG 2 G JG 2
( H − q Φ )2 ( )
= m2 c 4 + π − qA c2 ⇔ H = m2 c4 + π − qA c2 + qΦ ( )
Remarque :
Aux vitesses non relativistes : pc = γ umuc ≈ muc  mc2 car u  c :
G JG 2
on a alors : H ≈
(
π − qA )+ qΦ
2m
⎧ ∂H
⎪π i = − ∂q
⎪ i
Les équations du mouvement s’écrivent : ⎨
⎪ q = ∂ H
⎪⎩ i ∂πi
9 La deuxième équation s’écrit :
⎛ G JG 2 ⎞
∂H ⎜ ( )
∂ ⎜ m2 c4 + π − qA c2 + qΦ ⎟
⎟ ( πx − qA x ) c2
ux = = ⎝ ⎠ = et permet de définir
∂πx ∂π x G JG 2 2
2 4
m c + π − qA c ( )
G JG
G
la vitesse à partir des ( qi , πi ) : u =
π − qA c2 ( )
G JG 2
m2 c4 + π − qA c2 ( )
(on pourra vérifier cette relation en réintroduisant la quantité de mouvement et
l’énergie)
9 La première équation:
⎛ G JG 2 ⎞
d ∂H
(
∂ ⎜ m2 c4 + π − qA c2 + qΦ ⎟ )
π x = (px + qA x ) = − = − ⎝ ⎠
dt ∂x ∂x
JG JG
G JG ∂ A c2 ∂Φ ∂A G ∂Φ
( )
= q π − qA ⋅
∂x G JG
−q
∂x
= q⋅
∂x
u−q
∂x

( )
2 4 2 2
m c + π − qA c
dp x ∂A ∂A x ∂A x ∂A x ∂A x ∂A y ∂A ∂Φ
= −q x − qux − quy − quz + qux + quy + quz z − q
dt ∂t ∂x ∂y ∂z ∂x ∂x ∂x ∂x
⎛ ∂A y ∂A x ⎞ G G
⎛ ⎛ ∂Φ ∂A x ⎞
=q ⎜ ⎜ −
⎝ ⎝ ∂x

∂t ⎠
⎟ + uy ⎜
⎝ ∂x

⎛ ∂A z ∂A x ⎞ ⎞
⎟ + uz ⎜
∂y ⎠ ⎝ ∂x
− ⎟ ⎟ = q Ex + u × B x
∂z ⎠ ⎠
( ( ))

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 49/51


G
dp G G G
Avec les autres composantes :
dt
(
= q E + u×B )

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 50/51


Bibliographie succincte
Relativité restreinte
S5 licence physique

• Relativité restreinte Bases et applications


C. Semay et B. Silvestre-Brac
DUNOD 2005
• Relativité restreinte
C. Grossetete
Ellipses 1985
• Relativité restreinte
Yvan Simon
Librairie Amand Colin 1971
• Introduction à la relativité restreinte
J. Hladik et M. Chryosos
Dunod 2001
• Special relativity
Valerio Faraoni
Springer 2013
• Introduction to special relativity
R. Reisnick
J. Wiley and sons 1968
• The classical theory of fields
L. Landau et E. Lifshitz

USTHB/ LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE/ Relativité restreinte/ JAN 2021 51/51

Vous aimerez peut-être aussi