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Dynamique
Matthieu Caruel
Université Paris-Est Créteil
Licence 2 - Physique - Mathématiques
23 novembre 2020
Objectifs
• Mettre en oeuvre le principe
fondamental de la dynamique
• Obtenir les équations du mouvement
• Identifier les intégrales premières du
mouvement
Sommaire
Dynamique 1. Repères Galiléen
2. Principe fondamental de la
dynamique
3. Théorème généraux
4. Intégrales premières
5. Distributions de forces et de couples
6. Action-réaction
7. Frottements
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Introduction
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Repères Galiléens
Lorsque δΣ/R est nul à chaque instant, le torseur cinétique σΣ/R est constant
dans R.
On parle dans ce cas de système globalement inerte dans R.
On dit “globalement” car δΣ/R nul n’implique pas que tout sous-système
Σ1 ∈ Σ, δΣ1 /R soit nul
Théorème (1)
Pour que le système matériel Σ soit globalement inerte par rapport au repère
R, il faut et il suffit que son moment cinétique en son centre de masse G soit
constant par rapport à R et que G soit animé par rapport à R d’un
mouvement de translation rectiligne uniforme
Preuve.
Dire que le système Σ est globalement inerte par rapport à R équivaut à
σΣ/R = {const.R }
# – # – # –
• pΣ/R = m(Σ)VG/R = const.R ⇔ G est en trans. unif/ R
• En choisissant O fixe sur la trajectoire rectiligne de G, on a
⇐⇒ # – # – # – # –
σΣ/R (G) = σΣ/R (O) + m(Σ)V
G/R ∧ OG
# – # –
= σΣ/R (O) = [const.R ]
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Si l’on considère deux repères R1 et R2 en translation rectiligne uniforme
# – # –
l’un par rapport à l’autre, alors pour tout point M : ΓM/R1 = ΓM/R2 .
En effet on a
# – dR1 h# –i
ΓM/R1 = VM/R1
dt
dR2 h# –i # – # –
= VM/R1 + ΩR2 /R1 ∧VM/R1 car translation rectiligne uniforme
dt | {z }
#–
=0
dR2 # – # –
= VM/R2 + VR2 /R1 (M) R2 et R1 se déplacent à la même vitesse
dt | {z }
#–
=0
# –
= ΓM/R2
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• Toute la matière contenue dans l’univers est en perpétuel mouvement
• Cependant on s’intéresse au mouvement d’une infime partie de cette
matière
• Plus l’espace que l’on considère est vaste, plus il contient de matière et
plus les vitesses constatées sont importantes (la vitesse d’un point de
l’équateur par rapport au centre de la Terre est de 400 m s−1 !)
• Lorsque l’on considère une expérience de laboratoire sur un temps
relativement court il est raisonnable de considérer que les corps
lointains sont figés.
• L’ensemble de l’univers à l’exception des corps matériels “proches” de
l’expérience constitue donc un repère figé privilégié que l’on notera Rg
par rapport auquel on étudiera les évolutions du système local qui nous
intéresse. Ce repère est dit Galiléen.
• Cette notion est relative et dépend en particulier de la durée de
l’expérience. On peut considérer que “...” est figé sur la durée “...” de
l’expérience. On devra changer de référentiel galiléen si la durée de
l’expérience devient suffisante pour qu’on ne puisse plus négliger le
mouvement d’une partie importante de la matière qui entoure
l’expérience (exemple du pendule de Foucault) Approximation
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Une fois qu’un repère Galiléen a été trouvé, on peut donner le théorème
suivant
Théorème (2)
Un repère est dit Galiléen s’il est en translation rectiligne uniforme par
rapport à un autre repère Galiléen
Exemples
• Repère géocentrique, défini par le centre de la Terre et les étoiles de la
Voie Lactée constituant ce que l’on appelle la sphère des fixes, qui ne
participe pas au mouvement de rotation quotidien apparent du soleil
autour de la Terre et sur laquelle les étoiles occupent une position
invariable
• Pour étudier le mouvement des planètes, il faut passer à un niveau
supérieur et considérer le repère héliocentrique, lié au centre du Soleil
et à la sphère des fixes.
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Principe fondamental
de la dynamique
Principe d'inertie
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Principe fondamental de la dynamique
Idée
Acteur
Cause Conséquences
Actions mécanique Mouvement de Moyen
la matière
Définition
Une action mécanique est une action
exercée par un corps matériel A sur un Action
corps matériel B, disjoint de A qui a Receveur
des effets sur les caractéristiques
spatio-temporelles de B : sa forme et
Modification de la
son mouvement
forme et du mouvement
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Les actions mécaniques
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Principe fondamental de la dynamique
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Action-Réaction
δΣ1 /Rg + δΣ2 /Rg − δΣ1 ∪Σ2 /Rg = 1 + TΣ2 →Σ1 +
TΣ→Σ 2 + TΣ1 →Σ2
TΣ→Σ
− 1 −
TΣ→Σ 2 = 0
TΣ→Σ
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Remarques
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Théorèmes généraux
Méthodologie
δΣ/Rg = Text→Σ
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Théorèmes généraux
# –
a# Σ/R–g = Text→Σ ∀t
# – # –
δΣ/Rg (K) = Text→Σ (K) ∀t
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Utilisation des résultats de cinétique
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Remarques
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Intégrales premières
Idée
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Identification des intégrales premières
Théorème
Si le torseur des efforts extérieurs à un système matériel Σ est constamment
nul, alors son torseur cinétique par rapport à un repère Galiléen Rg est
constant dans ce repère
Cela revient à dire que Σ est globalement inerte dans tout repère Galiléen
Preuve.
Text→Σ = 0
⇒δΣ/Rg = 0
( # –
m(Σ)ΓG/Rg = ⃗0
⇒ # –
δΣ/Rg (O) = ⃗0
( # – # –
m(Σ)VG/Rg = {const.1 }Rg
⇒ # – # –
σΣ/Rg (O) = {const.2 }Rg
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Identification des intégrales premières
Théorème Preuve.
Si l’on considère le théorème de la Notons ⃗x le vecteur unité de la
résultante dynamique et un point O direction fixe. Alors le théorème de la
fixe dans le repère Rg alors le résultants dynamique donne
théorème de la résultante
h idynamique
dRg dRg # –
Rg
devient m(Σ) dt dt OG = ⃗0 d2 # – ⃗
⃗x · OG = 0
# – ⃗ + B.⃗ On obtient alors dt 2
⇒ OG(t) = At
d2 # –
Rg
une intégrale seconde du mouvement ⇔ 2 ⃗x · OG = 0
dt
# –
⇔⃗x · OG = at + b (a,b constantes)
Théorème ()
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Identification des intégrales premières
Théorème
Si le moment des effort extérieurs à Σ en un point O fixe dans Rg (resp. en
son centre de masse G) est nul, alors le moment cinétique de Σ par rapport
à Rg en O (resp. en G) est constant dans Rg
Théorème
Si le moment des forces extérieures par rapport à un axe fixe (resp. passant
par G et de direction fixe) dans Rg est nul, alors le moment cinétique de Σ
par rapport à cet axe est constant au cours du mouvement
Théorème
Si Σ est un solide de révolution autour d’un axe G⃗z (lié à Σ) soumis à des
efforts extérieurs dont le moment par rapport à G⃗z est nul, alors la projection
orthogonale sur cet axes de son vecteur taux de rotation est constante.
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Distributions de forces
et de moments
Distribution de forces
# –
On notera TS1 →S2 le vecteur force schématisant les actions mécaniques
exercées par S1 sur S2 .
Si l’on considère les solides disjoints et deux à deux disjoints S1 , S01 , S00
1 , S2 ,
S02 , S00
2 , on a
# – # – # –
TS1 →S02 ∪S002 = TS1 →S02 + TS1 →S002
# – # – # –
et TS01 ∪S001 →S2 = TS01 →S2 + TS001 →S2
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Exemples
Force de pesanteur. L’effort qu’exerce la Terre
sur une sous partie infinitésimale e ⊂ S est
donnée par la densité massique
# – # –
dTTerre→e = #–g dm. dTTerre→e Au voisinage de la
#–
surface de la Terre, g peut être considéré comme
uniforme avec k⃗g k = 9.81 m s−2 . On a alors
Z Z
# – # –
TTerre→S = dTTerre→S = ⃗g dm = m(S)⃗g
M∈S M∈S
I from
Contact ponctuel. Lorsque le contact a lieu en
un point I, variable au cours du temps en général,
u
sur les surfaces Γ1 et Γ2 frontières de S1 et S2 , la
distribution dans S2 des forces de contact
exercées par S1 sur S2 est modélisé par
l’application
( #–
# – R si I ∈ e
e ⊂ S2 7→ TS1 →e = #–
0 si I ∈/e
Los
Si
ro
el
I
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Exemples
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Moment d'une distribution de forces et couples
Pesanteur. Si #–
g est uniforme, on a
Z
# – # –
TTerre→S (K) = KM ∧ #–
g dm
S
Z
# –
= KMdm ∧ #–g
S
#–
= KG ∧ m(S) #–
g
( )
m(S) #–g
On a donc TTerre→S = #– , qui est un glisseur de vecteur le poids
0 G
total de S et d’axe central passant par G et dirigé par #– g . Il est équivalent à
celui d’une force ponctuelle m(S) #–
g concentrée en son centre de masse G,
d’où le nom “centre de gravité”
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Exemples
Pesanteur. Si #–
g est uniforme, on a Contact ponctuel. Le contact
Z ponctuel se limite à un seul point I
# – # –
TTerre→S (K) = KM ∧ #–
g dm (un seul terme, de mesure nulle) dans
S
Z l’intégrale de volume :
# –
= KM dm ∧ #–
g # – #– #–
TS1 →S2 (K) = R ∧ IK
S
#–
= KG ∧ m(S) #–
g ( #–)
R
( ) et donc TS1 →S2 = #–
m(S) #–
g 0 I
On a donc TTerre→S = #– , Contact non ponctuel. Dans le cas
0 G d’on contact non ponctuel, on a le
qui est un glisseur de vecteur le poids
moment
# en
– KR
total de S et d’axe central passant par #–
TS1 →S2 (K) = I∈γ #– r ∧ IKdµ et donc le
G et dirigé par #–
g . Il est équivalent à ( R #– )
celui d’une force ponctuelle m(S) #– g I∈S2 ∩γ
r dµ
torseur TS1 →S2 = R #– #–
concentrée en son centre de masse G, r ∧ IK dµ
I∈γ K
d’où le nom “centre de gravité”
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Lois de frottement
Définitions
frottement
(I)
Si
R
iz
N
T
5
7
I
#–
• Remarque : Les éventuels couples CN et
#–
CT s’opposeraient respectivement aux
#– #–
pivotement ΩN et au roulement ΩT
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Méthodologie
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Le non frottement
Lorsque les surfaces des solides en contact sont bien lubrifiées et bien lisses,
on suppose que les efforts de frottement sont nuls :
#– #– #–
T = 0 et r#–
T = 0
#–
⇔ R = N #–
n et r#– #–
N = rN n
Théorème ( )
Le torseur des efforts de contact exercé par S1 sur S2 est orthogonal à
l’espace V des vitesse de l’articulation entre S1 et S2
Le non frottement implique
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Exemples
( #– )
0
• Glissière VS2 /S1 =
λ̇ #–
xi
# –
⇒TS1 →S2 · #–
x =0
( )
α #–
y + β #–
z
⇒TS1 →S2 =
L #–
x + M #–y + N #–
z I
( #–)
ψ̇ z
• Pivot VS2 /S1 = #–
0 i
# –
⇒TS1 →S2 (I) · #–
z =0
( #– )
α x + β #–
y + γ #–
z
⇒TS1 →S2 =
L #–
x + M #–
y I
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Exemples
( #–)
ψ̇ z
• Pivot glissant VS2 /S1 =
λ̇ #–
z i
(# –
TS1 →S2 · #–
z =0
⇒ # –
TS1 →S2 (I) · #–
z =0
( #– )
α y + β #–
z
⇒TS1 →S2 =
L #–
x + M #–
y I
(# –)
ΩS2 /S1
• Rotule VS2 /S1 = #–
0 i
# – #–
⇒TS1 →S2 (I) = 0
( #– )
α x + β #–
y + γ #–
z
⇒TS1 →S2 = #–
0 I
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Lois de Coulomb
634
1
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Méthodologie de résolution
d'un problème de dynamique
1. Poser le cadre du problème
▶ Identification du système et des solides en présence
▶ Définitions des repères associés et leurs trièdres
▶ Distinguer les variables qui dépendent du temps des constantes
2. Caractérisation des solides
▶ Masses
▶ Matrice des tenseurs d’inertie (Théorème de Huygens)
3. Cinématique
▶ Déterminer les taux de rotations
▶ Calculer des vitesses (en particulier celles des centres de masse)
▶ Cinématique des liaisons entre les solides
4. Détermination des efforts
▶ Isolation de chaque système et inventaire des efforts correspondants
▶ Repérer les propriétés des torseurs des efforts déduites des conditions de
non frottement composantes nulles des forces et des moments
5. Cinétique
▶ Calcul des torseurs cinétiques
6. dynamique
▶ Calcul des torseurs dynamiques
▶ Ecrire les équations tirées de la RFD
▶ exploiter le non-frottement pour projeter ces équations et éliminer les
inconnues liées aux efforts
▶ Obtenir les équations du mouvement
▶ Repérer les éventuelles intégrales premières
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