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SOMMAIRE

Chapitre II / DYNAMIQUE DU POINT MATERIEL ...........................................................................................................2


II-1°) Introduction .........................................................................................................................................................2
II-2°) Masse et quantité de mouvement ......................................................................................................................2
II-2-1°) Masse d’un point matériel............................................................................................................................2
II-2-2°) Quantité de mouvement d’un point matériel ..............................................................................................2
II-3°) Les principes de la dynamique (Lois de Newton) ................................................................................................2
II-3-1°) 1ère Loi de Newton (ou principe de l’inertie) – Référentiels galiléens ..............................................................2
II-3-2°) Le principe fondamental de la dynamique (2ème Loi de Newton).....................................................................3
II-3-2-1°) Quantité de mouvement et impulsion .........................................................................................................3
II-3-2-2°) Principe fondamental de la dynamique .......................................................................................................3
II-3-2-3°) Interactions fondamentales ..........................................................................................................................4
II-3-2-4°) Les Forces macroscopiques ...........................................................................................................................4
II-3-4°) Principe des actions réciproques (action et réaction) (3ème Loi de Newton)....................................................6
II-4°) Moment d’une force et Moment cinétique.........................................................................................................6
II-4-1°) Moment d’une force par rapport à un point ................................................................................................6
II-4-2°) Moment d’une force par rapport à un axe ...................................................................................................6
II-4-3°) Moment cinétique par rapport à un point ...................................................................................................6
II-4-4°) Moment cinétique par rapport à un axe ......................................................................................................6
II-4-5°) Théorème du moment cinétique d’un point matériel .....................................................................................7
II-5°) Théorème du moment cinétique et relation fondamentale de la dynamique....................................................7
II-6°) Cas des mouvements à force centrale. ................................................................................................................7
II-7°) Principe fondamental de la dynamique dans un référentiel non galiléen ..........................................................8
II-8°) Equilibre d’un point matériel dans un référentiel non galiléen ..........................................................................8

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Chapitre II / DYNAMIQUE DU POINT MATERIEL

II-1°) Introduction
La dynamique est la partie de la physique qui étudie les causes qui donnent naissance au mouvement des
systèmes ou de les modifier. Elle permet de savoir comment sont modifiées la vitesse et l’accélération
d’un système afin d’en déduire son mouvement. Par rapport à la cinématique, deux notions nouvelles y
sont introduites : celle de masse et celle de force.

II-2°) Masse et quantité de mouvement


II-2-1°) Masse d’un point matériel
La masse d’un corps ou masse d’inertie est un scalaire positif m qui caractérise la quantité de matière que
renferme ce corps. En mécanique classique elle est invariante dans le temps et ne dépend pas du
référentiel. C’est une caractéristique intrinsèque du point matériel. La résistance qu’un corps oppose à
toute modification de sa vitesse est appelée inertie du corps.

II-2-2°) Quantité de mouvement d’un point matériel


⃗ dans un référentiel (R). Par définition, la
Soit un point matériel M de masse m, se déplaçant à la vitesse 𝒗
quantité de mouvement de M est le vecteur : 𝑝 = 𝑚𝑣
Pour un système constitué de N points matériels, 𝒑 ⃗ est égale à la somme des quantités 𝑝𝑖 de
mouvement des différents points matériels :
𝑁

𝑝 = ∑ 𝑝𝑖
𝑖=1
II-3°) Les principes de la dynamique (Lois de Newton)
La dynamique est régie par des lois (lois de Newton) qui permettent de prévoir le mouvement du système
matériel étudié à partir de sa position et de sa vitesse initiale.

II-3-1°) 1ère Loi de Newton (ou principe de l’inertie) – Référentiels galiléens


Soit un point matériel M de masse m.
- On dit que le point M (ou système) est isolé s’il ne subit aucune action de l’extérieure. Pour un
point matériel isolé dans un référentiel galiléen (Rg) on a donc plus généralement :
𝑑𝑝
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⟹ 𝑣 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑝 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑜𝑢 = ⃗0
𝑑𝑡
En pratique, obtenir des systèmes isolés s’avère difficile ; on se contentera seulement des systèmes
appelés systèmes pseudo-isolés.
- Un système est dit pseudo-isolé, si toutes les actions extérieures se compensent.
L’étude des mouvements de tels systèmes, nécessite d’abord à définir un référentiel galiléen où ces
principes sont appliqués.
 1ère Loi de Newton ou principe de l’inertie
Le principe d'inertie peut être énoncé en disant que « dans un référentiel galiléen, tout point matériel
isolé se déplace avec une quantité de mouvement constante : c’est la loi de la conservation de la quantité
de mouvement constante.

Enoncé : « Un point matériel mécaniquement isolé dans un Rg, est soit dans un état de repos, soit animé
d’un mouvement de translation rectiligne et uniforme ».

Si le principe d'inertie est valable dans un référentiel galiléen (Rg), il l’est également dans tout référentiel
(R) animé d’un mouvement rectiligne uniforme par rapport à (Rg).
En effet, pour un point matériel M isolé dans (Rg), on a 𝑣 (𝑀)/𝑅𝐺 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .

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Or d’après la loi de composition des vitesses :
𝑣(𝑀)/𝑅𝐺 = 𝑣(𝑀)/𝑅 + 𝑣𝑒 (𝑀)
(R) étant animé d’un mouvement de translation rectiligne uniforme par rapport à (Rg),
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . On en déduit que :
𝑣𝑒 (𝑀) = 𝑐𝑠𝑡𝑒 𝑣(𝑀)/𝑅 = 𝑣 (𝑀)/𝑅𝐺 − 𝑣𝑒 (𝑀) = 𝑐𝑠𝑡𝑒⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ainsi, les référentiels galiléens, constituent un ensemble (appelé groupe ou classe de Galilée) dans lequel
les uns sont en translation rectiligne uniforme par rapport aux autres.
- Exemples de référentiels galiléens.
 Le référentiel galiléen de base ou Référentiel de Copernic : l’origine de son repère d’espace est
confondue avec le centre d’inertie du système solaire (barycentre des distributions de matière) et les axes
orthonormés de celui-ci sont orientés vers trois étoiles lointaines fixes.
 Référentiel héliocentrique ou de Kepler : son repère d’espace a son origine au centre du soleil et ses axes
sont orientés vers trois étoiles fixes.
 Référentiel géocentrique : l’origine du repère d’espace correspond au centre de la terre et ses axes sont
également orientés vers trois étoiles fixes. Il n'est pas solidaire de la Terre dans son mouvement de
rotation autour de l’axe des pôles et se trouve en 
mouvement de translation elliptique par rapport au
référentiel de Copernic. Il peut être considéré comme 
galiléen sur des expériences terrestres "peu longues"
(dont la durée est brève devant une journée). S 


 Référentiel terrestre ou de laboratoire :
C’est le référentiel le plus utilisé : son repère d’espace est T

centré en un point de la Terre et ses axes sont liés à la 
rotation de la terre. Il n’est pas rigoureusement galiléen
mais être considéré comme tel avec une bonne approximation lorsque la durée de l'expérience est
négligeable devant la période de rotation de la Terre, ou lorsqu'il est évident que l'es conséquences de la
faible vitesse rotation ( = 7,3 10-5 rad.s-1) sont minimes dans l’étude des mouvements se produisant au
voisinage de la terre.

II-3-2°) Le principe fondamental de la dynamique (2ème Loi de Newton)

II-3-2-1°) Quantité de mouvement et impulsion


On considère un système isolé de masse m invariable au cours du temps
et concentrée au centre d’inertie G de ce système, animé d’une vitesse 𝑣.
La quantité de mouvement du système est, par définition, la grandeur
physique : 𝑝 = 𝑚𝑣
Au bout d’un temps macroscopique, la variation de la quantité de mouvement s’obtient par intégration :
𝑡 𝑡
∆𝑝 = ∫𝑡 2 𝐹𝑒𝑥𝑡 𝑑𝑡 or ∆𝑝 = 𝑝2 − 𝑝1 d’où 𝑝2 − 𝑝1 = ∫𝑡 2 𝐹𝑒𝑥𝑡 𝑑𝑡
1
1
𝐹𝑒𝑥𝑡 est l’ensemble des forces extérieures appliquées au système. Cette intégrale est appelée impulsion
( I ) fournie par la force 𝐹𝑒𝑥𝑡 .
II-3-2-2°) Principe fondamental de la dynamique
Soit un point matériel M de masse m animé d’une vitesse 𝑣 dans un référentiel galiléen (Rg). Sa quantité
de mouvement est 𝑝 = 𝑚𝑣 et son accélération dans (Rg) est 𝑎.

Enoncé du PFD : « Par rapport à tout référentiel galiléen (Rg), la résultante des forces appliquées à un
point matériel mobile est égale à la dérivée par rapport au temps de la quantité de mouvement de ce point
matériel ».
3

d𝑝
𝐹𝑒𝑥𝑡 =
dt
a) Interprétation du principe (ou postulat) fondamental de la dynamique
 Lorsque 𝐹𝑒𝑥𝑡 = 0 ⃗ , on retrouve le principe d’inertie, qui constitue ainsi un cas particulier du PFD.
 Le PFD représente une loi d’évolution de l’état mécanique d’un point matériel, caractérisé par le couple
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑡), 𝑝 = 𝑚𝑣(𝑡)]. A l’instant t + dt,
(r, 𝑝)dans un Rg. En effet, à l’instant t, l’état mécanique est [r(𝑡) = 𝑂𝑀

cet état devient [r(𝑡 + 𝑑𝑡) = 𝑟(𝑡) + 𝑣⏟


𝑑𝑡 , 𝑝(𝑡 + 𝑑𝑡) = 𝑝 + 𝑑𝑝].
𝐝𝐫

Puisque 𝑑𝑝 = ⃗⃗𝐹𝑒𝑥𝑡 𝑑𝑡, cet état est déterminé dès que l’on connaît la loi 𝐹𝑒𝑥𝑡 (𝑀, 𝑡).
Le principe fondamental de la dynamique peut s’écrire :
d𝑣
𝐹𝑒𝑥𝑡 = m ⃗
= m𝑎
dt

𝑑𝑣
avec 𝑎 = : accélération du centre d’inertie G du système (ou du point matériel).
𝑑𝑡
Connaissant l’ensemble des forces qui agissent sur un système, cette relation conduit à un système de
trois (ou deux) équations différentielles dont la résolution permet, connaissant les conditions initiales
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗0 et 𝑣0 ), de prédire le mouvement de ce système.
(𝑂𝑀

b) Equilibre d’une particule dans un référentiel galiléen


⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑡) = 𝑐𝑠𝑡𝑒
L’équilibre d’une particule située en un point M d’un Rg, exige que 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ quel que soit t. Cette
condition se traduit par 𝑎 = ⃗0, c’est-à-dire 𝐹𝑒𝑥𝑡 = ⃗0.

II-3-2-3°) Interactions fondamentales


Malgré la variété de forces, la compréhension des phénomènes physique et chimiques rencontrés dans
l’univers s’est faite au moyen de 4 interactions fondamentales :
 Interaction gravitationnelle : Son intensité est très faible, mais elle agit sur toutes les masses et constitue
ainsi la force dominante de l'Univers. Elle est responsable de la cohésion des astres et du mouvement des
planètes. Elle est responsable du poids d’un corps ainsi que des marées.
 Interaction électromagnétique : Elle s'exerce entre des objets électriquement chargés. Les forces
électromagnétiques sont les plus importantes car elles permettent aux électrons et noyaux de s’associer
pour former les atomes et relient ces derniers entre eux conduire à la matière (elle est à l'origine de la
structure atomique, de la liaison chimique, des forces intermoléculaires....)
 Interaction (nucléaire) forte : Elle a une très courte portée et n'agit que sur certaines particules dont les
protons et les neutrons. Elle permet d'expliquer la cohésion des noyaux.
 Interaction (nucléaire faible) : Elle est de courte portée et est 105 fois plus faible que l’interaction forte.
Elle intervient aussi dans le noyau et est responsable de la radioactivité. Sans elle, le soleil ne brillerait pas
et il n'y aurait pas de vie sur terre.

II-3-2-4°) Les Forces macroscopiques


A notre échelle, il est quasi impossible de décrire les forces à partir des interactions fondamentales, vue
la complexité qui part d'une particule élémentaire (électron, proton, neutron...) pour aboutir à un objet

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ordinaire. On adopte alors une démarche phénoménologique qui consiste à étudier les forces
macroscopiques sans se soucier de leur origine précise. Ainsi, on classe les forces en deux catégories.
a) Les forces à distances :
 Force de gravitation (loi universelle de la gravitation ou 4è loi de Newton) : Deux corps M1 et M2 de
masse respectives m1 et m2 exercent l’un sur l’autre une force d’attraction proportionnelle au produit des
masses et inversement proportionnelle au carré de la distance r qui les sépare.
𝑚1 𝑚2
𝐹𝑖𝑗 = −𝐺 𝑒𝑖𝑗
𝑟2
m2
G est la constante universelle de la gravitation r12
⃗ 𝟐𝟏
𝒆 z
G = 6,67428x10-11 N.kg-2 .m2.
⃗𝑭𝟏𝟐
Le poids d’un corps en est un exemple. m
z
En effet m1 ⃗𝑭𝟐𝟏
⃗ 𝟏𝟐
𝒆 ⃗
𝐏

𝑚𝑀𝑇 𝑀𝑇
𝑃⃗ = −𝐺 𝑒𝑧 = 𝑚𝑔 = −𝑚𝑔𝑒 𝑧 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑔 = 𝐺 ⃗𝒛
𝒆
(𝑅 + 𝑧)2 (𝑅 + 𝑧)2 T
𝑚𝑀
Au voisinage de la terre z<<R et 𝑃⃗  − 𝐺 𝑅2𝑇 𝑒𝑧 = − 𝑚𝑔0 𝑒𝑧
𝑀
𝑔0 est la valeur de l'accélération de la pesanteur qui vaut 𝑔0 = 𝐺 𝑅2𝑇 = 9.8 ms-2 au voisinage du sol.
 La force (force électrostatique) qui s’exerce entre deux charges ponctuelles distantes de r est un exemple
de force à distance.
𝑞1 𝑞2
𝐹12 = 𝑒
4𝜋𝜀0 𝑟 2 𝑟
b) Les Force de contact :
Elles caractérisent une interaction de contact entre éléments
matériels.

T
 Tension d’un ressort de raideur k : C’est la résultante ⃗T des
actions
exercées par un ressort sur un corps auquel il est lié : O O
x
x x0 e⃗x
⃗T = −k(x − x0 ) e⃗x ⃗
𝐓
Où x –x0 représente l’allongement du ressort. 
 Tension d’un fil : M
⃗ exercées par un fil sur un corps
C’est la résultante des actions T ⃗
𝐏
auquel il est lié. Elle s’annule quand le fil n’est plus tendu.
 Réaction d’un support : Lorsqu’un objet est en contact avec un support, la force de réaction est la
résultante des actions exercées par le support sur le corps. Elle peut se décomposer en deux forces :
⃗R = ⃗R T + ⃗R N
y
⃗ N est la composante normale de la réaction. Elle est orthogonale
R
au ⃗
𝒗
support et dirigée vers l'extérieur de celui-ci. ⃗R
𝑒𝑦 o
⃗R T = f est la composante tangentielle. Elle caractérise les ⃗𝑵
𝑹
𝑒𝑥
frottements entre le support et le corps. On l’appelle force de

𝒇
frottement. Elle appartient au plan tangent au support et son sens
est opposé à celui du mouvement.  ⃗
𝑷
x
 En absence de glissement ⃗R T et ⃗R N sont liées par :
5
R T ≤ μ0 R N
μ0 désigne le coefficient de frottement statique.
 Lorsque le point matériel glisse sur le support, on a :
R T = μR N
où 𝜇 est le coefficient dynamique de frottement (μ0 ≈ μ).

II-3-4°) Principe des actions réciproques (action et réaction) (3ème Loi de Newton)
Deux corps A et B sont en interaction si l’état de mouvement ou de repos de l’un dépend de l’existence
de l’autre. Une interaction entre 2 corps A et B se traduit donc par deux actions réciproques et
simultanées : celle de A sur B et celle de B sur A.
Enoncé de la 3ème loi: Si deux corps A et B sont en interaction, la force 𝐹AB exercée par A sur B est égale
et opposée à la force 𝐹BA exercée par B sur A. B
⃗ AB
F
On a donc l’égalité vectorielle : 𝐹AB = −𝐹BA
A
En effet, le principe fondamental de la dynamique
appliqué à A et B conduit à :
d𝑝B ⃗ BA
F
d𝑝 A
𝐹AB = et 𝐹BA =
dt dt
Si A et B ne ont soumis qu’à leurs seules actions mutuelles, ils forment un système isolé. Par conséquent,
d𝑝 d𝑝A d𝑝B
𝑝 = 𝑝A + 𝑝B = 𝑐𝑠𝑡𝑒 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗  = + = ⃗0  𝐹AB = − 𝐹BA
dt dt dt

II-4°) Moment d’une force et Moment cinétique


II-4-1°) Moment d’une force par rapport à un point
Soit une force 𝐹 s’appliquant sur le point matériel M et A un point quelconque de l’espace. On appelle
moment de la force 𝐹 par rapport au point A, le vecteur ℳ ⃗⃗⃗ ⃗𝐹/𝐴 = 𝐴𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐹
II-4-2°) Moment d’une force par rapport à un axe
Soit un axe Δ = (𝐴, 𝑢
⃗ ) ; A est un point de l’axe et 𝑢
⃗ un vecteur unitaire de cet axe. On appelle moment de
⃗⃗⃗ ⃗𝐹/𝐴 ∙ 𝑢⃗
𝐹 par rapport à l’axe Δ, le scalaire ℳ/∆ = ℳ
II-4-3°) Moment cinétique par rapport à un point
Le moment cinétique en un point O, d’un point
matériel M de masse m, animé d’une vitesse 𝑣 dans ⃗𝑳𝑶 (𝐌)
un référentiel (R), est le moment en ce point O du
vecteur quantité de mouvement :
M ⃗
𝒗
O
𝐿O 𝑂𝑀𝑚𝑣 = ⃗⃗⃗⃗⃗
OM𝑝 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ (M) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ℳ 𝑝/𝑂 d 
⃗⃗⃗⃗0 ‖ = 𝐿0 = 𝑚𝑑𝑣 = 𝑚𝑟𝑣𝑠𝑖𝑛
‖𝐿
où r = ‖𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ , d étant la distance entre O et le
support de la vitesse,  est l’angle entre 𝑣 et 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
Remarques : Si M est en mouvement circulaire de centre O, de rayon r et de vitesse angulaire 𝜔 dans un
plan dont le vecteur unitaire normale est 𝑒𝑧 alors :
𝑂𝑀 = 𝑟 𝑒𝑟 𝑒𝑡 𝑣 = 𝑟𝜔𝑒𝜃  𝐿
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ O (M) = 𝑚𝑟 2 𝜔𝑒𝑧
II-4-4°) Moment cinétique par rapport à un axe

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Soit () un axe orienté défini par le vecteur unitaire 𝑢
⃗ ∆ , le moment cinétique de M par rapport à () est la
projection sur () du moment cinétique de M en un point O de () : 𝐿∆ = 𝑢 ⃗ 0 (𝑀)
⃗ ∆. 𝐿
Il est indépendant du choix du point O sur (). En effet, si O’ est un point de (), alors :
𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑂′𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝑂′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⟹ 𝐿 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑝 = (𝑂𝑂
⃗ 0 (𝑀) = 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗′ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂′ 𝑀) ∧ 𝑝 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ 0′ (𝑀)
𝑂𝑂′ ∧ 𝑝 + 𝐿
𝐿∆ = 𝑢
⃗ ∆. 𝐿 ⃗ ∆ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ 0 (𝑀) = 𝑢 𝑂𝑂′ ∧ 𝑝 + 𝑢 ⃗ 0′ (𝑀) = 𝑢
⃗ ∆. 𝐿 ⃗ 0′ (𝑀)
⃗ ∆. 𝐿
⃗ ∆ et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Car 𝑢 𝑂𝑂′ sont parallèles.

II-4-5°) Théorème du moment cinétique d’un point matériel


Soit un point matériel M en mouvement dans un référentiel galiléen (Rg). Le principe fondamental de la
dynamique appliqué à ce point matériel permet d’écrire : 𝐹 = ∑ 𝐹𝑖 = 𝑚𝑎
⃗⃗⃗
𝑂𝑀 𝑚𝑣
𝐿0 (𝑀) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Si O est un point fixe de (Rg), alors : ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐿⃗0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑀 𝑑𝑣
( ) = (𝑚𝑣) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀𝑚 = ( 𝑣𝑣 )𝑚 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀𝑚𝑎
𝑑𝑡 /𝑅𝑔 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝐿⃗0
( ) 𝑂𝑀𝐹 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀𝑚𝑎 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ℳ𝐹/𝑂
𝑑𝑡 /𝑅𝑔
Énoncé du théorème du moment cinétique :
La dérivée par rapport au temps du moment cinétique d’un point matériel M en un point fixe O, d’un
référentiel galiléen Rg, est égale au moment résultant en O de toutes les forces extérieures appliquées au
point M.

De même si (∆) est un axe fixe dans (Rg), passant par O et ayant comme vecteur unitaire 𝑢 ⃗ ∆ , alors
⃗ 0 (𝑀). 𝑢
𝐿∆ (𝑀) = 𝐿 ⃗ ∆ où 𝑢 ⃗ ∆ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑐𝑠𝑡𝑒 car (∆) fixe.
𝑑𝐿∆ ⃗0
𝑑𝐿 𝑑𝑢⃗ 𝑑𝐿⃗
( )=( ).𝑢 ⃗ 0. ∆ = ( 0) . 𝑢
⃗∆+ 𝐿 ⃗ ∆ = ⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝐹/𝑂 . 𝑢⃗∆ = ℳ/∆
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝐿∆
d′ où on tire également ∶ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹 ). 𝑢
= (𝑂𝑀 ⃗ ∆ = ℳ/∆
𝑑𝑡

II-5°) Théorème du moment cinétique et relation fondamentale de la dynamique


Dans un référentiel galiléen (Rg), le mouvement d’un point matériel M de masse m est régi par le PFD :
𝑑𝑣
𝑚 =𝐹
𝑑𝑡
Le mouvement de M est en général un mouvement à trois (ou deux) degré de liberté et cette relation
fournit, par projection trois (ou deux) équations. Le mouvement peut être déterminé en tenant compte
de la position et de la vitesse initiale du point matériel.
Le théorème du moment cinétique en un point fixe O qui a été établi en utilisant le PFD fournit ainsi un
autre moyen d’étudier le mouvement d’un point matériel.

II-6°) Cas des mouvements à force centrale.


Soit O un point fixe d’un référentiel galiléen (Rg). On dit qu’un point matériel M est soumis à un champ
de force centrale, de centre O ou qu’il est animé d’un mouvement à force centrale, si la force 𝐹 qui lui est
appliquée est constamment orientée vers le point fixe O. Pour un tel mouvement :

7
𝐹 = 𝑚𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . On dit aussi que M est animé d’un mouvement
𝐹 est (comme l’accélération 𝑎) toujours colinéaire à 𝑂𝑀
à accélération centrale.
Conservation du moment cinétique
Pour un mouvement à force centrale dans un référentiel galiléen (Rg). 𝑂𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑎 = ⃗0 ; ce qui implique
⃗0
𝑑𝐿
( ) = 𝑂𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑚𝑎 = 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹 = ⃗0
𝑑𝑡 /𝑅𝑔
On en déduit que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑚𝑣 = 𝑂𝑀
⃗ 0 (𝑀) = 𝑂𝑀
𝐿 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 𝑚𝑣0 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

Pour un mouvement à force centrale, le moment cinétique se conserve (c'est une constante du
⃗ 𝟎.
mouvement).La trajectoire de M est contenue dans un plan. Ce plan est celui défini par O, M 0 et 𝒗
2 ̇
Un mouvement à force centrale s’effectue suivant la loi des aires. Par conséquent r θ = 𝐶 = 𝑐𝑠𝑡𝑒. Donc
la vitesse aréolaire est une constante.
dS 1 𝐶
= r 2 θ̇ =
dt 2 2
II-7°) Principe fondamental de la dynamique dans un référentiel non galiléen
Les lois de Newton (en particulier le P.F.D) ne sont valables que dans un référentiel galiléen.
Considérons un référentiel galiléen (Rg) et un référentiel non galiléen (R1) en mouvement par rapport à
(Rg).
La résultante des forces appliquées à un point matériel M dans (Rg) est :
𝐹 = 𝑚𝑎(𝑀)/𝑅𝐺 = 𝑚[ 𝑎(𝑀)/𝑅1 + 𝑎𝑒 (𝑀) + 𝑎𝑐 (𝑀) ]
Dans le référentiel relatif (R1), on peut donc écrire :
𝑚𝑎(𝑀)/𝑅1 = 𝐹 + 𝐹𝑖𝑒 + 𝐹𝑖𝑐
où 𝐹𝑖𝑒 = −𝑚𝑎𝑒 (𝑀) = 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑑 ′ 𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑖𝑒𝑑′ 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
𝐹𝑖𝑐 = −𝑚𝑎𝑐 (𝑀) = 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑑 ′ 𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑟𝑖𝑜𝑙𝑖𝑠 = −2𝑚Ω⃗⃗ 𝑣𝑟
Dans un référentiel (R1) non galiléen en mouvement par rapport à un référentiel galiléen (Rg), le P.F.D
peut s’appliquer à condition d’introduire les forces d’inertie.

𝑚𝑎𝑟 = 𝑚𝑎(𝑀)/𝑅1 = 𝐹 + 𝐹𝑖𝑒 + 𝐹𝑖𝑐

Remarque : 𝐹𝑖𝑐 = −2𝑚Ω ⃗⃗ ∧ 𝑣𝑟 n’existe que si le point matériel est en mouvement par rapport à (R1) et si
(R1) est en rotation par rapport à (Rg).

II-8°) Equilibre d’un point matériel dans un référentiel non galiléen


Soient un référentiel galiléen (Rg) d’origine O et un référentiel non galiléen (R1) d’origine O1 en
mouvement par rapport à (Rg).
La résultante des forces appliquées à un point matériel M dans (Rg) est :
𝐹 = 𝑚𝑎(𝑀)/𝑅𝐺 = 𝑚[ 𝑎(𝑀)/𝑅1 + 𝑎𝑒 (𝑀) + 𝑎𝑐 (𝑀) ]
Dans le référentiel relatif (R1), on peut donc écrire :
𝑚𝑎(𝑀)/𝑅1 = 𝐹 + 𝐹𝑖𝑒 + 𝐹𝑖𝑐
Si le point matériel M est en équilibre dans (R1), alors le vecteur
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⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O1 M = cste  𝑣 (𝑀)/𝑅1 = ⃗0 𝑒𝑡 𝑎(𝑀)/𝑅1 = ⃗0
On en déduit que 𝐹 + 𝐹𝑖𝑒 + 𝐹𝑖𝑐 = ⃗0
Or 𝐹𝑖𝑐 = −2𝑚Ω ⃗⃗ ∧ 𝑣𝑟 = −2𝑚Ω ⃗⃗ ∧ 𝑣(𝑀)/𝑅1  𝐹𝑖𝑐 = ⃗0 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐹 + 𝐹𝑖𝑒 = ⃗0
On en déduit que la résultante des forces qui s’exercent sur le point matériel M en équilibre dans le
référentiel non galiléen est égale et opposée à la force d’inertie d’entraînement.
𝐹 = −𝐹𝑖𝑒

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