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La rééducation aphasique :

Fondements de la rééducation:
La rééducation est fondée su rune étude complète du patient et de sa maladie, cette étude suppose une
approche multidisciplinaire (neurologue, neuropsychologue, linguiste, orthophoniste …) en effet, lors de
la prise en charge, l’orthophoniste s’efforcera de récolter un maximum de renseignements concernant le
patient: son histoire médicale, résultats des examens neurologiques, le bilan neuropsychologique ainsi
que l’examen clinique orthophonique.

La rééducation doit tenir compte :


- De la lenteur générale d’apprentissage
- De la fluctuation des performances
- De la difficulté de rétention mnésique
- De l’hypersensibilité du patient devant l’échec.

L’objectif principal de la rééducation, n’est pas d’enseigner ou d’amener l’aphasique à accéder à de


nouvelles connaissances, mais de susciter un langage aussi conforme que possible à celui qu’il utilisait
antérieurement à la maladie.

Indications et contre indications de la rééducation:


L’indication de la rééducation orthophonique doit être en fonction de l’étiologie, de l’âge et de la
symptomatologie.
Généralement, et quel que soit le type d’aphasie, la rééducation nécessite de bonnes capacités
d’attention et de concentration et une prise de conscience des troubles, ces facteurs vont assurer la
participation active du patient.
Cependant, certaines restrictions peuvent intervenir aboutissant parfois a de véritables contre-
indications de la rééducation orthophonique:
- Restrictions étiologiques : dans le cas de tumeurs malignes ou de dégénérescence grave, compte
tenue de l’aggravation inévitable des symptômes au fur et à mesure de l’évolution de la
maladie.
- Restrictions neurologiques : dans le cas d’une lésion très propagée qui donne lieu à une aphasie
globale très sévère, dans laquelle persistent des troubles massifs de compréhension orale et des
perturbations neuropsychologiques associées, comme les troubles mnésiques, pratique sou un
détérioration intellectuelle
- Restrictions psychologiques : la présence persistante d’un comportement euphorique instable
ou à l’inverse,d’un état dépressif réactionnel qui constitue un frein au lancement d’une
rééducation orthophonique.

Déroulement de la rééducation:
L’orthophoniste effectue un premier examen du langage quelques jours à peine après l’accident pour
avoir un aperçu très général des perturbations. Il faut attendre parfois 2 à 3 semaines, le temps que la
lésion cérébrale se stabilise, que l’état intellectuel du patient s’améliore et que son seuil de fatigabilité
augmente, avant de procéder à un autre examen du langage. Les résultats seront plus fiables et
permettrons de préciser la nature et la sévérité de l’aphasie.
La durée de la rééducation peut varier de quelques mois à quelques années selon le rythme et le degré
d’évolution de l’aphasie et aussi en fonction de la motivation et des besoins de patient.
Adaptation générale de l’aphasique à la rééducation (pré-rééducation) :
Il arrive généralement que la rééducation doive être précédée d’une phase préparatoire visant
l’atténuation des différentes perturbations associées à l’aphasie, ces perturbations peuvent nuire à la
rééducation orthophonique.
Cette pre-reeducation se concentre tout particulièrement sur les troubles de l’attention, les troubles
spatio-temporels, les déficits paretiques et praxiques, les troubles de calcul et parfois les troubles de
mémoire.
Un premier objectif s’impose alors, qui est d’adapter l’aphasique aux conditions de travail de la
rééducation. Cette phase es test donc un préalable nécessaire puisqu’elle consiste à capter son
attention, à l’amener à accepter le principe d’une consigne et à se concentrer sur une épreuve en ayant
recours à des activités globales non-linguistiques.
Cette pré-rééducation vise donc à minimiser les différentes manifestations cliniques des divers troubles
observés an association avec l’aphasie et permet ainsi au patient de tirer le plus grand bénéfice possible
de la rééducation. La pré rééducation comporte des exercices de difficulté croissante qu’il est utile de
continuer à utiliser au cours de la rééducation en accord avec les nouvelles possibilités du patient. Il
s’agit d’exercices de :
- Classification d’images et d’objets
- D’association d’idées
- Compléments d’image, et de scènes imagées
- Jeux de dominos a supports concrets
- Copie de formes géométriques de plus en plus complexes
- Jeux d’encastrement de cubes
- Puzzle
- Reproduction de gestes, mimiques gestuelles et faciales et praxies bucco-faciales.

Étapes de la rééducation aphasiologique :

La rééducation orthophonique doit être principalement dirigée dans l’intention d’actualiser de façon
spontanée les activités psycholinguistiques troublées ou perdues. L’analyse sémiologique permet donc
de déterminer à quels niveaux et à quel degré le comportement verbal du patient se trouve perturbé. Il
faut donc prévoir des exercices spécifiques pour chacun des niveaux d’organisation du langage et pour
chacune des modalités d’utilisation. En effet, il n’existe pas une seule méthode de rééducation de
l’aphasique, la rééducation doit se modeler sur les désordres fonctionnels et s’adapter à chaque cas
individuel.

1. Étape de rééducation du mutisme et réduction du débit élocutoire :

La production linguistique est caractéristiquement pauvre, très peu obondante, se doublant souvent
d’un manque d’initiation verbale. Il y’a 2 phases principales à la rééducation du mutisme.
- Phase de démutisation:
La rééducation vise la résurgence des usages les plus automatiques du langage; on tentera ainsi de
libérer un comportement linguistique de façon plus ou moins réflexe. Les formules linguistiques les plus
fréquemment employées dans le langage usuel du patient sont celles qui sont le plus spontanément
émises à ce stade de la rééducation. On favorise alors les séries automatiques, le langage de politesse, le
langage lié à la religion et les interjections émotionnelles.
Toutes ces réponses à contraintes automatiques sont renforcées par l’exagération de traits pertinents
extra-linguistiques pour parvenir à arracher les premiers énoncés à un patient mutique. En effet, on
utilisera des procédés de facilitation de tout ordre qui s’avéreront encore plus efficaces si on les double
de geste, de mimiques ou d’exagération prosodique.
Il faut varier les exercices car la exercises car la répétition trop fréquente risque d’engendrer des
phénomènes de persévération.
Le passage de l’automatique au volontaire est toujours difficile à obtenir, on entreprendra peu à peu
dans un deuxième temps de restreindre graduellement les systèmes automatiques du langage pour
arriver à une possibilité de répétition volontaire, on pourra s’aider de la lecture à haute voix si elle est
épargnée.
- Phase d’émission spontanée :
l’orthophoniste guide le patient vers la participation à un dialogue de plus en plus riche et ouvert. Il faut
combiner l’usage des mots isolés avec l’enrichissement du stock lexical vers la correction d’un trouble de
la syntaxe. La rééducation doit alors s’adresser à 2 formes du langage.
 Le stock lexical : enrichissement d’un vocabulaire statique, d’un lngage descriptif, description
d’images, tableaux représentant des scènes de la vie quotidienne et l’intégration de mots
utilisés séparément dans une courte phrase.
 Le dialogue adapté à une situation: à l’aide d’échanges de point de vue et de dialogues, la
structure rudimentaire de la phrase est progressivement enrichie jusqu’à la mise en fonction de
propositions plus étendues.

Apres un temps d’apprentissage, il est possible d’ébaucher la narration en faisant évoquer de mémoire
point par point, l’histoire racontée.
Énoncer et juxtaposer des phrases comme prélude à l’acte de raconter et d’improviser.
Exercices de construction de phrase à partir de mots proposés
Exercice de définition de mots
Explication de proverbes
Exercices de fluency verbale avec évocation de plus en plus rapide de mots.

2. Rééducation de la logorrhée et du jargon :

Logorrhée: la logorrhée associée à des troubles de l’humeur avec une surexcitation du patient peut faire
en sorte que ce dernier soit très difficile, voire même impossible à canaliser.
Il faut parvenir durant cette étape à ce que le patient écoute même s’il ne sait pas tout ce qu’on lui dit et
qu’il réponde en respectant un thème proposé.
Pour cela, il faudra adopter une attitude ferme pour faire taire le patient et l’amener à concentrer son
attention sur des taches peu liées au langage et entraînant la production de gestes plutôt que de
paroles:
 Répondre gestuellement à des questions
 Exécuter des consignes verbales
 Reproduire des gestes et praxies bucco-faciales.
Par ces tâches, le patient doit manifester son intérêt et son désir de coopération. Puis, une fois la
canalisation obtenue, on abordera la rééducation linguistique.

La jargonaphasie: dans l jargonaphasie, il existe une rupture des liens linguistiques de base qui unissent
le signifiant et le signifié, l’objectif de cette étape de la rééducation est de rétablir ce lien.
On distingue:
 Le jargon phonémique:
Le trouble se manifeste par un remplacement des mots attendus par d’autres mots phonologiquement
proches. La rééducation visera donc à rétablir les constituants phonémiques au niveau de leur choix et
au niveau de leur agencement séquentiel dans un mot puis dans une phrase.
On exploitera toutes les formes de transpositions commençant par celles qui sont épargnées, qu’elles
soient audiophonatoires, visuophonatoires, audio graphiques ou visuographiques. Il faut donc exploiter
le triple pattern : auditif, visuel et graphique dans le but de renforcer le pattern phonologique.
À partir de mots monosyllabiques émis spontanément par le patient, on suggère d’autres mots qui
comportent cette syllabe et qui sont phonétiquement voisins.
C’est donc la forme auditive du mot et non sa signification qui sert à accrocher d’autres mots.
Progressivement et dans le cas d’une évolution favorable l’évocation devient possible.

- La repetition :
Il faut rendre stable ces acquisitions grâce à une répétition renouvelée du même mot pour lui donner
une certaine fixité. On utilisera toujours des mots courts qui suscitent le moins d’erreurs possibles. On
utilisera des exercices : de répétition de mots ne s’opposant que par un seul phonème distinctif ;
exercices de répétition de phrases de longueurs croissantes ; on peut éventuellement se servir
d’enregistrement audio pour que le patient entende ses propres erreurs et les corriger à force de
répétition.

- La lecture à haute voix :


On commence par faire lire au patient des mots courts, courants et brefs ; le canal visuel facilite
l’appréhension du mot au niveau auditif, et peu à peu, le patient peut corriger de lui même ses erreurs
par des conduites d’approches. Puis on procède à la présentation simultanée du mot et de son image en
masquant masquant progressivement puis définitivement le mot écrit jusqu’à ce que l’image soit bien
dénommée. On passe après au stade descriptif en présentant simultanément des phrases et leurs
illustrations visuelles.

- La dictée et la copie :
On peut demander au patient d’écrire un mot afin d’entraîner sa verbalisation qu’on essayera de rendre
la plus simultanée et spontanée possible, à un stade plus avancé, il suffit que le patient trace la forme
graphique du mot dans l’espace pour qu’il arrive à le verbaliser, puis il sera assez conscient de la forme
graphique du mot qu’il suffira de le percevoir intérieurement afin de le produire correctement. En effet,
la dictée et/ou la copie sont le mode de transposition le mieux épargné et le plus facile à atteindre et
donc ils amèneront le patient à multiplier les verbalisations orales correctes et le conduire à les intégrer
dans son langage.

 Le jargon sémantique :

Ici, le plan phonologique est épargné, les mots sont normalement émis mais ils ont perdu leur valeur
sémantique.
On utilisera alors des exercices:
- De restitution de collections à partir de traits descriptifs, de critères d’usage, de critères de
matière ou de critères de forme
- Des exercices d’association d’idées
- Des exercices de classification à partir de 2 ou 3 critères à la fois afin que le patient puisse
dépasser un seul aspect caractéristique
- Des exercices à choix multiples
- Des exercices de complétion de phrases à lacunes
Lobjectif de ces exercices est de faire resurgir des associations anciennes en utilisant la dissociation
automatico-volontaire selon laquelle le patient peut dire correctement certains mots lorsqu’il est en
situation précise et visant les productions spontanées.

3. Rééducation des troubles phonétiques et phonémiques:

Les troubles phonétiques: (fréquemment rencontrés dans l’aphasie de Broca et l’anarthrie pure) le
patient est incapable de réaliser ou d’exécuter certains gestes nécessaires à l’émission de phonèmes ou
à leur enchaînement. L’énonciation devient donc laborieuse et de nombreux phonèmes considérés
individuellement sont déformés et difficiles à identifier.
- Rééducation de l’apraxie buccal-faciale et linguale :
Il est fréquent que l’exécution d’une praxie sévère soit impossible en début d’évolution ainsi que tous
les mouvements bucco-faciaux volontaires, y compris ceux qui participent à la réalisation de phonèmes.
Ces troubles praxiques se manifestent par l’impossibilité de certaines réalisations motrices liées aux
activités gestuelles des mâchoires, du larynx et du pharynx, du voile et de la langue et du diaphragme et
muscles intercostaux.
Il convient donc de travailler la motricité des joues, des lèvres et de la langue ainsi que le souffle, les
mimiques et la voix. La règle générale est de passer graduellement du geste imité devant un miroir au
geste exécuté sur commande verbale sans apport contextuel.

- Rééducation de la réalisation phonétique:


La possibilité d’exécution volontaire des praxies faciales étant à peu près rétablie, la rééducation visera
la production concomitante de phonèmes, suivant la progression évolutive des difficultés et complexité
d’articulation: les voyelles seront produites avant les consonnes; les occlusives avant les constructives et
les antérieures avant les postérieures.
Au cours des premières phases de cette rééducation, les sons sont émis simultanément par le patient et
le reeducateur avec exagération de la mimique articulatoire et exécution de gestes de la main, don’t
chacun est spécifiquement associé à un phonème donné. Puis on passe progressivement à la répétition
de sons sans exagération. Au début, et généralement il vaut mieux, ne pas insister sur la perfection
articulatoire dans l’exécution de phonèmes isolés. Dès qu’une production phonétique approximative est
obtenue pour un certains nombre de phonèmes, on peut faire des exercices de séquences
phonèmiques, des mots, des segments phrases puis des phrases. À chaque étape de la rééducation, le
travail est orienté de telle manière que ces exercices d’acquisition soient suivis d’exercices de fixation et
de généralisation, car il est important de passer du volontaire à l’automatique.

- Rééducation de la dysprodie:
On remarque une altération du rythme de la parole qui contribue à la parte de la mélodie habituelle de
la langue parlée. Il est difficile d’obtenir un retour à la prosodie normale, mais on peut essayer
d’atténuer l’effet dysprosodique par des exercices qui portent sur : l’enchaînement vocalique,
l’accentuation, l’exagèration, le mouvement vocalique et également la répétition de plusieurs
expressions de sentiments, comme la joie, la peur, le doute….

Les troubles phonémiques: (aphasie de conduction, aphasie de wernicke I, aphasie de Broca)


Dans l’aphasie de conduction et l’aphasie de Broca, le patient est conscient de la désorganisation de
l’encodage phonèmique, la rééducation phonèmique est alors entreprise d’emblée.
Dans l’aphasie de wernicke type 1, les transformations phonémiques ne constituent qu’un élément d’un
ensemble de transformation beaucoup plus complexes. Les tentatives de restructuration ne pourront
commencer qu’après avoir canaliser l’attention du patient et lui faire prendre conscience de son trouble.
Cette prise de conscience se manifeste par de nombreuses conduites d’approche.
Les transformations phonémiques sont variables et leur caractére imprévisible ce qui empêche
l’élaboration d’un programme fondé et rigoureux analysant les erreurs de chaque patient.
On peut commencer d’emblée par les bi-syllabiques, car les mono-syllabiques ne posent généralement
pas de problèmes. Commençant par des séries de mots de structure simple et très différents les uns des
autres, plus tard on peut introduire des séries de mots qui possèdent des liens de similarités.
La rééducation doit respecter une progression croissante de la difficulté des séries (bi-syllabique, oui tri-
syllabique puis mots complexes ; mode de transposition le plus préservé allant jusqu’au plus altéré pour
atteindre la dénomination et les productions spontanées.)

4. Rééducation de l’agrammatisme et de la dysyntaxie:

L’agrammatisme : est un trouble dans l’agencement syntaxique et dans l’utilisation de mots


fonctionnels, surtout les verbes, ce qui donne au langage un aspect de style télégraphique. Il convient
donc d’inclure des exercices visant à rétablir les règles morphosyntaxiques, grâce à : des exercices de
production suite à une question ou dans une situation afin d’inciter le patient à exprimer verbalement
une action mimée par l’orthophoniste, illustrée par une image ou bien sous-tendue par une
manipulation d’objet ; des exercices de répétition; des exercices de compréhension orale et écrite des
structures syntaxique et des exercices de production écrite qui ont pour but principal la fixation des
acquis oraux.

Les phases de la rééducation de l’agranmatisme:


 Enseignement de phrases sans lien thématique: cette phase vise à centrer l’attention du patient
sur la syntaxe des énoncés. Il faut pour cela élaborer un travail de mise en phrase susceptible
d’entraîner des réponses par une phrase complète. On peut avoir recours à divers types de
facilitation : ebauche orale, gestes, mimiques……..
 Enseignent de phrases reliés par un thème: c’est une phase qui vise le contrôle concomitant des
contraintes syntaxiques et sémantiques et donc centre doublement l’attention du patient sur
les structures syntaxiques des phrases et sur le message véhiculé.
 Expressions dans in ensemble : c’est une phase qui vise au transfert des acquis dans le récit.

Les exercices relatifs aux structures syntaxiques doivent suivre une progression croissante de difficulté, à
savoir : phrases impératives, phrases déclaratives affirmatives, phrases négatives, phrases interrogatives
oui exclamatives.

La dysyntaxie : sa rééducation est à définir sur la base d’un inventaire des diverses erreurs
morphologiques et syntaxiques commises par le patient. Il faut prendre conscience de l’erreur commise
et l’opposer à la formule adéquate par des exercices de :
 Classement d’images, mots et phrases
 Exercices de complément de phrases lacunaires
 Exercices de reconstruction de segments de phrases ou raccordement de tranchons de phrases
 Exercices de repérage et de correction d’erreurs
 Exercices de mémorisation de phrases.

5. Rééducation des troubles lexicaux:


Les troubles lexicaux font partie de presque tous les tableaux cliniques d’aphasie, mais ils se manifestent
de façon différente d’un type d’aphasie à l’autre. Les exercices auront pour but l’accroissement du
vocabulaire disponible chez le patient, et ce par des exercices:
 Exercices d’évocation orale et écrite
 Exercices de lecture à haute voix
 Exercices de copie
 Exercices de désignation
 Exercices d’appariement
 Exercices de classification
 Exercices de dénomination
 Exercices d’évocation d’antonymes, de synonymes et de dérivés

6. Rééducation des troubles de la compréhension orale :


Dans les aphasies sensorielles, la rééducation de la compréhension orale peut débuter dès que le
patient est canalisé. La sévérité du trouble affectant la compréhension orale est d’une importance
primordiale quant au pronostic de récupération.
Dans le cas où la compréhension orale est massivement perturbée, la phrase courte dans le contexte est
mieux comprise que le mot isolé.
Les premières phases de la rééducation doit comprendre des exercices visant à la production de phrases
courtes, exercices établis à partir de stimulations linguistiques très concrètes, ayant trait à la famille, au
travail ou aux objets se trouvant dans la salle de rééducation.
 Exercices de désignation d’objets ou d’images don’t on énonce une brève description
représentant des actions
 Exercices d’appariement
 Un choix à faire parmi des items différents puis appartenant au mémé champs sémantique.
 Exercices visant plus spécifiquement le décodage linguistique: des exercices visant la
compréhension de mots isolés sans contexte et la compréhension de phrases et de structures
syntaxiques simples puis complexes
 Exercices de transposition audio-phonatoires et audiographiques: répétition et écriture dictée
de mots et de phrases puis explication des mots et phrases répétées
 Des récits,des textes lus, des bandes dessinées, des films à résumer, intituler ou à répondre à
des questions les concernant.

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