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Jacques-Emile Hal-

bronn

Les Etats Unis (United


States), terre promise
de tous les syncré-
tismes
La French Theory aura connu
en son temps un certain im-
pact Outre Atlantique. Sa ten-
dance déconstructionniste y
apparaissait comme une bouf-
fée d'oxygéne dans une so-cié-
té minée par le syncrétisme,
sous toutes ses formes. De
fait, nos travaux liés au syn-
crétisme débouchent sur l'épi-
centre que sont les USA, à
tous les points de vue et cela
ne saurait être l'effet d'un pur
hasard.
Déni de l’erreur. Comment,
en vérité, détecter quelque
forme de syncrétisme sans se
référer à la question de l'er-
reur et en quoi doit-on, fusti-
ger l'erreur, serait-ce là un en-
jeu écologique? Laisser une
population se baigner dans
une culture infectée par le
syncrétisme est-il qualifiable
de "criminel"? That is the
question!

Trois dossiers mettront en


évidence la dimension syncré-
tique des fondements de la
civilisation américaine, les-
quels sont fragilisés par le fait
même. Ce syncrétisme cor-
respond à l’idéologie du «mel-
ting pot » (creuset). On peut
percevoir les effets d’un tel
phénoméne avec l’afro-améri-
canisme, dont le jazz est une
expression. Il convient de
distinguer le principe d’égalité
affirmé lors de la Révolution
Française et celui qui condui-
ra à la Guerre de Sécession
outre Atlantique . On sait que
l’abolitionisme de l’esclavage,
proné au milieu du XIXe
siècle met en évidence que le
principe d’égalité entre races
n’était pas validé jusque là,
alors même qu’une popula-
tion noire importante existait
aux Etats Unis, ce qui n’était
pas le cas en France, où la
question raciale était un point
aveugle tout comme en Grèce,
la « démocratie » n’empê-
chait nullement l’esclavage.
Autrement dit, en France, la
devise républicaine Liberté
Egalité Fraternité n’englo-
bait, à la fin du XVIIIe siècle,
qu’à la marge la probléma-
tique de la couleur de peau.
En revanche, aux USA, les
noirs – les « Afro-améri-
cains » font partie intégrante
de la Société-le cinéma améri-
cain illustre une telle idéolo-
gie de la mixité- les études
abondent dans ce sens- qui se
retrouve rarement dans le ci-
néma français (https://www.-
radiofrance.fr/franceculture/
la-representation-des-noirs-
dans-le-cinema-americain-et-
francais) et en ce sens, la pré-
sence noire dans les films et
les séries témoigne qu’ il s’agit
bien là d’un aspect embléma-
tique du syncrétisme améri-
cain.
Trois épistémés en crise; sciences linguis-
tiques, juridiques, historiques
Notre ouvrage consacré aux syncrétismes
américains tend à démontrer la faillite de
trois disciplines, l'historique, la linguistique
et la juridique car la persistance de tels phé-
noménes tient à l'absence d'anticorps. On
passera en revue ces trois dossiers que nous
développerons successivement dans le corps
du dit ouvrage.

I Linguistique
Force est de constater l'impuissance et l'in-
curie des linguistes à dénoncer le syncré-
tisme propre à la langue anglaise dont le
contenu anthropôlogique est singulièrement
perturbé, notamment en ce qui concerne les
"marqueurs" de genre et l'on pense notam-
ment au traitement des adjectifs. Cela reten-
tit sur la "théorie du genre" et sur le proces-
sus chronique de synonymie qui y sévit de
sur un mode épidémique.

II Juridique
Autre faillite remarquable, celle de la science
politique qui n'est toujours pas en mesure, en
ce début de XXIe siècle, de sous tendre,
d'étayer le droit constitutionnel au moyen
d'une cyclicité non fictive,donc d'une tempo-
ralité "objective" et universelle;. En faisant
l'impasse sur la recherche astrologique - en
ne se contentant pas de fustiger ce qui en a
été fait mais en engageant de nouvelles inves-
tigations, à nouveaux frais, la science juri-
dique se condamne à sacraliser des construc-
tions arbitraires lesquels ont pour seul mérite
d'avoir pu faire consensus, à un moment
donné;

III Historique
La science historique dépend des docu-
ments qui nous sont parvenus, qui ont été
conservés à travers les âges et dont l'authen-
ticité dans bien des cas est suspecte; On
pense notamment au syncrétisme biblique le-
quel se voit attribuer dans bien des cas une
valeur factuelle, faute de mieux. Or, le texte,
qui est le matériau privilégié avec lequel tra-
vaille l'historien, est susceptible de subir
toutes sortes de manipulations partisanes.

 Epistémologie. Erreur ponctuelle et


erreur chronique.

 L'erreur ponctuelle ne dure qu'un ins-


tant, comme dit la chanson à propos
du Plaisir d'Amour(cf Fables de Flo-
rian) mais peut avoir des consé-
quences durables, à long terme, no-
tamment quand cela conduit au
meurtre, au viol, à l'accident. Inverse-
ment, certaines erreurs, qui sont fina-
lement des errances, sont susceptibles
de perdurer et de se renouveler indéfi-
niment, d'où la formule Errare huma-
num est, perseverare diabolicum.(cf
Saint Augustin) La question épistémo-
logique et éthique qui se pose est celle
de la gravité de ces deux types d'er-
reur. Sur le thème de l'erreur, nous
renvoyons à notre Eloge de l'erreur;
(1990) et rappelons que nous avons
consacré beaucoup de temps aux
contrefaçons qui sont des erreurs per-
sistantes non pas seulement quant à
leurs auteurs mais aussi et surtout à
ceux qui leur ont emboité le pas et ont
donc prolongé leur impact d'autant.
 Au niveau juridique, le probléme se
pose : quelle condamnation, quel cha-
timent pour l'erreur d'un instant fatal?
Et comment sanctionner une faute qui
se sera déployée dans le temps, non
seulement quant à ses effets mais aus-
si quant à ses causes, ses mobiles. On
oppose volontiers ce qui a été prémé-
dité, plus ou moins longuement pré-
paré, à ce qui a été un instant (instan-
tané.(Augenblick, le temps d'un cli-
gnement de l'oeil) d'une seconde. Le
crime de Cain - à en croire la Bible -re-
léva de l'instantané, la Shoah s'était
installée dans la durée. La crucifixion
de Jésus (selon les Evangiles) s'inscrit
dans une très courte durée effective
mais son instrumentalisation aura tra-
versé les siècles.
 L'erreur ponctuelle peut donner lieu à
des regrets dans la mesure où il s'en
fallut de peu qu'elle eut pu être évitée
tandis qu'une erreur pleinement assu-
mée de bout en bout, prolongée sur le
long terme, serait vécue tout autre-
ment voire tout à fait justifiée, légiti-
mée. Mais n'est il pas justement plus
facile de prouver l'erreur ponctuelle,
accidentelle - qui reléve d'un déraille-
ment - que de dénoncer une erreur sé-
culaire comme dans le cas de l'antiju-
daisme, de l'antisémitisme, des persé-
cutions même si les pogroms ne
durent que peu de temps.? Il est en
tout cas des "erreurs" qui s'instituent,
qui revêtent un caractère, sont char-
gées d' un poids identitaire et qui sont
d'ailleurs vouées au déni comme le gé-
nocide arménien de 1915.
 On aura compris que dans bien des
cas, il peut être tentant de glisser d'un
type d'erreur à l'autre et ce, dans les
deux sens. Ce qui n'était au départ
qu'accidentel peut accéder à une di-
mension emblématique et ce qui fut le
résultat d'une tendance profonde de la
société -comme le colonialisme - peut
être présenté comme une erreur de
parcours...

 15 09 23

 Nous approfondirons nos


trois grands thèmes en trois
parties.
 La première partie s’inté-
ressera notamment à l’as-
trologie laquelle connecte
les activités humaines avec
le cosmos, en déterminant
des durées liées à certaines
configurations astrales.
Mais l’astrologie actuelle
est elle-même des plus syn-
crétique et donc peu en me-
sure de servir de fondement
à une Constitution digne de
ce nom, à la hauteur de sa
mission. Ici, ce faisant, les
hommes entendent se sub-
stituer à Dieu.

 La deuxiéme partie mettra


en évidence l’ampleur de
l’influence du français sur
la formation de l’anglais
moderne, ce qui en fait une
langue fortement hybride,
marquée par une abon-
dance de synonymes pré-
sentés comme équivalents,
ce qui peut présenter une
certaine forme de toxicité..
Nous montrerons le lien
entre linguistique et an-
thropologie, la langue étant
par elle-même porteuse
d’un message par- delà ce
pour quoi on l’emploie.

 La troisiéme partie relative


au christianisme biblique
nous interpelle au niveau
théologique. Le Royaume
du Nord rassemble des po-
pulations asservies, coloni-
sées, soumises par les Ju-
déens et désireuses de se
substituer à eux ou en tout
cas de s’égaler à eux. D’où
la formule de Jésus : «Je
suis venu pour les brebis
perdues de la maison d’Is-
rael ». Il nous apparait, au
final, que les USA sont dans
une posture de subversion
par rapport à l’ordre « di-
vin », en constituant ainsi
une sorte d’alternative luci-
férienne.

 .
Pour nous, le syncrétisme consiste dans la
(con)fusion entre des domaines qu'il im-
porte de distinguer. Nous aborderons parti-
culièrement trois cas illustrant les méfaits
du syncrétisme, c'est à dire de l'assimilation
de données distinctes à un seul et même cor-
pus.

I Linguistique et Anthropologie
II Astrologie et prophétisme
III Le clivage théologique au
sein du monothéisme

PRESENTATION DE L’AUTEUR

Jacques Halbronn s’est illustré par sa remise en question de la


chronologie des Centuries de Nostradamus dont il a montré qu’il
s’agissait de faux antidatés. Il applique sa méthodologie au corpus
biblique en tirant les mêmes conclusions de l’ordre du
syncrétisme. Il entend monter ce qui distingue foncièrement
théologies chrétienne et juives.
. L’auteur déconstruit la tradition astrologique en mettant en
évidence un rapport toxique entre astrologie et astronomie par une
relecture de la Tétrabible de Ptolémée. Enfin, Jacques Halbronn
s’est exercé à la critique non seulement des textes mais des
langues dont il signale les avatars et les corruptions dans le but de
restituer les arcanes d’une langue première en opposant
notamment le français à l’anglais.

Quelques Ouvrages de l’auteur : (voir sa notice WIKIPEDIA)

1976 Clefs pour l’Astrologie. Ed Seghers (réédition 1993)


1985 Le monde juif et l’astrologie. Histoire d’un vieux couple.
Ed Arché, Milan. (à partir de sa thèse de 3e cycle, Ecoles Pratique
des Hautes Etudes Vé section Sections des Sciences Religieuses
1979)
1989 Essai de description critique du systéme du
français à la lumière des relations interlinguistiques
Ed La Grande Conjonction.
1993 Article Astrologie. Encyclopaedia Universalis.
1994 Catalogue d’exposition Astrologie et Prophétie/
Merveilles sans images ; Ed. de la Bibliothèque Nationale.
1995 Le milieu astrologique. Ses structures et ses membres.
DESS Ethnométhologie. Paris VIII St Denis.
1999 Le texte prophétique en France. Formation et fortune,
Presses Universitaires du Septentrion Thèse d’Etat, Paris X
Nanterre.
2002 Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus, Ed
Ramka
2005 Papes et prophéties. Décodage et influence Ed Axiome.
2006 Apprendre à penser Soleil Lune Les hommes viennent de la
Lune, les femmes du Soleil
(https://ericlenouvel.wordpress.com/lemergence-du-feminin/jacqu
es-halbronn-soleil-lune/)
2007 Le dominicain Giffré de Réchac et la naissance de la critique
nostradamique au XVIIe siècle. Post Doctorat Ecole Pratiques des
Hautes Etudes Section des Science Religieuses

INTRODUCTION

L’errorisme américain
La French theory aura connu en son temps
un certain impact Outre Atlantique. Sa ten-
dance déconstructionniste y apparaissait
comme une bouffée d'oxygéne dans une so-
ciété minée par le syncrétisme, sous toutes
ses formes. De fait, nos travaux liés au syn-
crétisme débouchent sur l'épicentre que
sont les USA, à tous les points de vue et cela
ne saurait être l'effet d'un pur hasard. Nous
avons opéré quelques sondages :

I Constitutionalisme et Astrologie
La mécanique constitutionnelle établie aux
USA à la fin du XVIIIe siècle tend à se substi-
tuer aux lois célestes
(voir Yvon Seren "L'exemple américain
dans les institutions issues de la Révolution
française ; les déclarations américaines et la
déclaration française des Droits de l'Homme
et du Citoyen de 1789 Annales de Bretagne et
des pays de l'Ouest Année 1977 84-3 pp.
281-292)
Selon nous, la notion même de constitutions
reléve de l’imposture en ce qu’elle prétend
être en mesurer de déterminer un certain
ordre périodique selon des critères totale-
ment factices qui ne valent que dans la me-
sure où l’on leur accorde quelque crédit,
comme on le fait pour une monnaie.
Tout se passe comme si l’on avait voulu substi-
tuer à des critères célestes des critères purement
consensuels, comme dans le cas d’une assemblée.
Autrement dit, la constitution déterminerait le
mode d’élection d’une assemblée « consti-
tuante ».

II Langue anglaise et Français


La langue anglaise est batarde, marquée par
un pillage massif du lexique français
Sur Internet
L’expansion de l’anglais grâce à la puissance du Royaume-Uni et des
États-Unis

"Après le grec, le latin mais aussi le français,


très prisé à la Renaissance, c’est l’anglais qui
s’est imposé comme langue universelle au
cours des siècles. Il n’y a aucune raison pure-
ment linguistique à cela, il s’agit plus d’une
question d’histoire, ce phénomène ayant été
favorisé par la puissance de l’Empire britan-
nique puis le modèle offert par le sauveur
américain." . *

. « C’est réellement à partir de la conquête de 1066


que l’anglais s’imprégnera massivement du français. Il
convient cependant de préciser que seul le français
influencera l’anglais pendant les siècles qui suivront la
conquête. L’apport de l’anglais au français ne sera
réel qu’à partir du XVIIIe siècle. »
Autrement dit, l’anglais tel qu’il est en vigueur à la fin
du XVIIIe siècle est largement dans une situation de
dépendance par rapport à une autre langue, le fran-
çais qui est d’ailleurs la langue d’une puissance alliée
face à l’Angleterre
« . Le 3 septembre 1783, le traité de Versailles officia-
lise la naissance des États-Unis d'Amérique. Le texte
est signé par le comte de Vergennes et le comte de
Manchester au nom des rois Louis XVI et George III
et en présence des représentants de l'Espagne. Il
met fin à la guerre d'Indépendance des Treize Colo-
nies anglaises d'Amérique du Nord ».

III Christianisme et Judaisme


Le christianisme (notamment protestant) est
lié à une lecture biblique impactée par le
Royaume du Nord dit d'Israel.
Sur Internet

 Fondamentalisme, christia-
nisme, Amérique par Savi-
nien de Rivet
 Dans Outre-Terre 2003/4
(no 5), pages 83 à 94
 Les États-Unis sont, au sein
du monde occidental, un
cas unique quant au rap-
port de la population au re-
ligieux. Près de 94% des ha-
bitants se disent
croyants [Sondage News-
week : 13 et 14 avril 2000.,
taux infiniment plus élevé
que dans n’importe quel
autre pays industrialisé. Ils
se singularisent également
par l’importance donnée à
la religion : selon un son-
dage paru en mars dernier
et publié par le Pew rea-
search center for the
people and the Press, ils
sont 59% à estimer la reli-
gion « très impor-
tante ]Sondage publié en
mars 2003 par le Pew Rea-
seach center for the… », ar-
rivant très largement en
tête de tous les pays indus-
trialisés ainsi que de la plu-
part des pays d’Europe cen-
trale et orientale. Leurs voi-
sins canadiens, par
exemple, y accordent deux
fois moins d’importance.
De même, parmi les pays de
la « nouvelle Europe », la
Pologne, pourtant patrie de
Jean Paul II, ne considère
la religion très importante
qu’à 36% »

 Si la langue anglaise peut


être qualifiée de syncré-
tique, quel jugement porter
sur le christianisme ? Selon
nous, le christianisme est
l’héritier spirituel du
Royaume d’Israel lequel fit
sécession au lendemain de
la mort du roi Salomon. Le
Livre de l’Exode et la Sortie
d’Egypte sont directement
inspirés par une volonté de
se dégager de l’emprise de
la maison Royale et de Jé-
rusalem C’est dire que l’An-
cien Testament est déjà en
soi syncrétique puisque le
Livre de l’Exode s’articule
explicitement sur les « En-
fants d’Israel ».
 Ces trois dossiers mettent
en évidence la dimension
syncrétique des fonde-
ments de la civilisation
américaine, lesquels sont
fragilisés par le fait même.
Ce syncrétisme correspond
à l’idéologie du «melting
pot » (creuset). On peut
percevoir les effets d’un tel
phénoméne avec l’afro-
américanisme, dont le jazz
est une expression. Nous
approfondirons nos trois
grands thèmes en trois par-
ties.

Epistémologie-Anthropologie et Histoire Les


situations de conquête: Normands et
Saxons, Francs et Gaulois, judéens et Israé-
lites.

L'historien doit selon nous utiliser cer-


taines grilles de lecture, ce qui lui permet de
combler les lacunes, plus ou moins délibéées,
liées aux aléas de toute transmission. Il en est
ainsi que la problématique de la conquéte.
Vae Victis que l'on retrouve à l'arrière plan
d'un grand nombre de conflit, ceux qui oppo-
sèrent les gens du Royaume d'Israel à ceux
du Royaume de Juda mais aussi quant aux
effets de la Conquête Normande de l'Angle-
terre ou, comme le soutiendra le comte
Henry d Boulainviller, celle de la Gaule par
les Francs.
WIKIPEDIIA
 "Pour Boulainvilliers, le phénomène de la
conquête, fondateur selon lui des droits
de la noblesse est créateur d’histoire mais
comme hors de l’histoire, puisque
presque réduit à un mythe repoussé dans
la nuit des origines ; il s'agit d'une sorte
de faute originelle contre les effets de la-
quelle il y aurait prescription ; un péché
originel que seule la valeur militaire qui
l’avait permis excusait, à condition que les
héritiers se montrent dignes de leurs an-
cêtres. Boulainvilliers recourt à un sché-
ma historique fictif mais c'est celui d'une
origine acquise et non point native ou in-
née des droits de la noblesse. On ne re-
trouve dans Boulainvilliers aucun juge-
ment collectif sur la supériorité
des Francs sur les Gaulois ou Romains.
Ce n’est pas la supériorité des Francs qui
a engendré la conquête ; c’est le fait histo-
rique de la conquête qui assigné à certains
des conquérants des avantages, au départ
mérités par leurs services et leur victoire,
dont leurs descendants ont hérité parce
que c’est un patrimoine acquis et non un
patrimoine génétique. Il reconnaît à plu-
sieurs reprises et dans des passages
conclusifs l’idée de confusion, de fusion,
de mélange des deux nations (franque et
gallo-romaine), phénomène totalement
accompli au bout de trois ou quatre
siècles. À partir de là, la lente érosion des
privilèges de la noblesse n’est plus affaire
de lignage mais d’institutions voulues et
imposées par l’église et la royauté (....)
Boulainvilliers a aussi été un astrologue,
mais ses ouvrages d'astrologie ont été in-
terdits de publication de son vivant.
Son Traité d'astrologie. Pratique abrégée
des jugemens astronomiques sur les na-
tiuités, écrit en 1717, reprend le titre et
l'ordre du manuel d'astrologie d'Auger
Ferrier de 1550, tout en tenant compte de
la nouvelle place assignée au soleil, au
centre des planètes (héliocentrique). Pour
le rédiger Boulainvilliers a compulsé plus
de deux cents ouvrages. Il a circulé sous
forme de manuscrit pendant plus de deux
siècles et n'a été publié qu'en 1947. Il
semble ne subsister de cet ouvrage que
trois exemplaires manuscrits, dans les bi-
bliothèques publiques (deux à la Biblio-
thèque Nationale et un à la BM d'Angou-
lême)"
 Nous voyons, pour notre part un certain
lien entre le traitement par Boulainviller
(mort en 1722 et dont on aurait du célé-
brer le tricentenaire de celle-ci) de l'astro-
logie mondiale et sa doctrine de la
conquéte et c'est pourquoi nous pensons
que la Bible est traversée par une telle
dialectique,à savoir la rebellion des po-
pulations conquise contre le pouvoir
royal davidien, à la mort du Roi Salomon.
Mais cela vaut également pour le monde
anglo-saxon dont la langue reste mar-
quée, traversée à 900 ans d'écart (1066)
environ par le phénoméne de la
conquéte. Il revient en effet à l'anthro-
pologue et à l'anthropocosmologue
d'éclairer certaines pages de l'Histoire à
l'aune d'un tel paradigme, quand bien
même les documents relatifs à la
conquéte feraient défaut. C'est ainsi que
dans le Deutéronome, au chapitre VI, on
trouve un passage remarquable sur la
question de la conquéte de territoires ha-
bités et cultivés par de précédents occu-
pants. Ce passage n' aura cependant pas
été retenu dans le 'Ecoute Israel" lequel
emprunte pourtant au même chapitre Il y
est fait allusion aux problémes posés par
la conquete, lors de la Sortie d'Egypte.
 Se pose ici la question de la Terre, la-
quelle aura pu accueillir tour à tour di-
verses populations lesquelles s'encheve-
treront.

 La double ignorance sociale: celle du


temps et celle du milieu (espace)

 wikipedia
 " celui qui vit sans réflexion ni intros-
pection est parfois atteint d'une «
double ignorance » qui est le fait de ne
pas savoir et de vivre dans l'illusion
qu'il sait : « Non seulement tu ignores
les choses les plus importantes, mais
tu crois les savoir » disait Socrate à Al-
cibiade'.

 On entendra ici le mot "ignorance" au


sens anglais du terme, celui du refus
de savoir qui entraine un certain dés-
intérêt ou la tentation de l'impasse
comme on dit lors de la préparation
d'un examen ou d'un concours, ce qui
correspond à une forme de complai-
sance, de "liberté" de faire ou de ne
pas faire, souvent liée à la question du
ça, (cf nos études sur les topiques sen-
sorielles) Notre société semble; en ef-
fet, vouloir sinon pouvoir se passer de
ces deux paramétres, apparemment
jugés par trop contraignants, notam-
ment au cours de la période solsticiale
(cf nos études en Astrologie EXOLS)
qui s'achève. Nous allons pratiquer un
audit de ce double abandon épistémo-
logique.

 I l'ignorance des périodes


 On sait dans quel mépris, l'on tient de
nos jours l'astrologie dont il ne
convient pas de daigner de s'occuper
et de faire entendre la voix et l'on aura
tôt fait de mettre toutes les recherches
en traitant dans le même sac; et pas
question, évidemment, d'investir dans
ce domaine à nouveaux frais au sein
du CNRS ou dans tout autre cadre of-
ficiel. La seule idée qu'il y ait quelque
chose de "vrai" dans cette affaire serait
déjà en soi qualifiable grotesque. et
honteuse.. Et pourtant; en paraphra-
sant Galilée, elle "tourne" expression
appropriée pour le domaine cyclique..
Mais peut- on faire complétement
l'économie d'une recherche concer-
nant le calendrier de nos structures
sociales? On nous répondra peut être
que nos constitutions y pourvoient,
lesquels, sous différentes latitudes,
ont mis en place; depuis la fin du
XVIIIe siècle, des formes de périodi-
cités de début et de durée variables.
Ces constitutions ont l'avantage sur
l'astrologie d'être décrétées par nos
contemporains et nos assemblées.
Pourtant, nos calendriers et nos fêtes
se référent au cycle des saisons (cf. le
calcul de la Paque), et parfois se
calent et se calculent sur les nouvelles
lunes mensuelles (néoménie) chez les
Juifs et les Musulmans. Meme le Ier
janvier -qui fixe le millésime- avoi-
sine le solstice d'hiver. On aurait af-
faire ici à des cache-misère car qui est
dupe du caractère factice des périodes
ainsi "constituées" mais qui ont le mé-
rite de relever de notre invention sans
rien devoir à quelque transcendance
venue d'ailleurs. On parle actuelle-
ment d'une 'Alien theory" pour stig-
matiser le recours à des interventions
étrangères à notre Humanité. Mas
dans l'Ancien Testament, notamment
dans le livre du prophéte Osée, c'est
Dieu qui rejette les idoles faites de
main d'homme même quand elles lui
sont vouées.
 En bref; nos sociétés persistent à véhi-
culer des calendriers fictifs auxquels
on rend un culte "périodique", lors
d'élections, quitte à se boucher le nez
car on atteint bien là le sommet de la
démagogie puisque chaque élection
reçoit ipso facto l'onction populaire.

 II l'ignorance des milieux


 En ce qui concerne notre second para-
métre, on en est arrivé à criminaliser
toute référence aux origines de telle ou
telle personne et comme on disait déjà
sous la Révolution, tout à l'individu et
rien à son groupe d'appartenance (cf
le Discours de Clermont Tonnerre aux
"Israélites")
 L'ignorance, ici, consiste à faire "abs-
traction" du sexe, de la race, de la reli-
gion, pour fabriquer un citoyen. Là en-
core, on assiste à la manifestation
d'une meme ubris à savoir que nous
serions maitres de produire des réali-
tés qui nous conviennent et de nous
abstenir de celles qui nous génent
mais là encore, force est de constater
l'absence de recherches valables dans
ce domaine en qualifiant celles- ci de
non validées par la Science, laquelle a
bon dos- c'est de l'instrumentalisation,
comme pour le précédent paramétre
puisque, c'est bien connu et démontré,
l'Astrologie ne serait pas de la
Science!:
 Certes, tout le monde sait faire la dif-
férence entre un homme et une
femme, un blanc et un noir mais en
même temps, l'on nous assure qu'un
tel constat a perdu de son intéret, de
son efficience et qu'il faut apprendre à
ne pas en tenir compte, ce ne sont là
que des redondances qui ne devraient
pas nous induire en erreur car cela ne
méne plus à rien, nous dit-on.


 ANNONCE DU PLAN

 Trois parties
 La première partie s’inté-
ressera notamment à l’as-
trologie laquelle connecte
les activités humaines avec
le cosmos, en déterminant
des durées liées à certaines
configurations astrales.
Mais l’astrologie actuelle
est elle-même des plus syn-
crétique et donc peu en me-
sure de servir de fondement
à une Constitution digne de
ce nom, à la hauteur de sa
mission. Ici, ce faisant, les
hommes entendent se sub-
stituer à Dieu.

 La deuxiéme partie mettra


en évidence l’ampleur de
l’influence du français sur
la formation de l’anglais
moderne, ce qui en fait une
langue fortement hybride,
marquée par une abon-
dance de synonymes pré-
sentés comme équivalents,
ce qui peut présenter une
certaine forme de toxicité..
Nous montrerons le lien
entre linguistique et an-
thropologie, la langue étant
par elle-même porteuse
d’un message par delà ce
pour quoi on l’emploie.

 La troisiéme partie relative


au christianisme biblique
nous interpelle au niveau
théologique. Le Royaume
du Nord rassemble des po-
pulations asservies, coloni-
sées, soumises par les Ju-
déens et désireuses de se
substituer à eux. D’où la
formule de Jésus : «Je suis
venu pour les brebis per-
dues de la maison d’Is-
rael ». Il nous apparait, au
final, que les USA sont dans
une posture de subversion
par rapport à l’ordre « di-
vin », en constituant ainsi
une sorte d’alternative luci-
férienne. On pense à la
chauve souris incarnation
du syncrétisme et au per-
sonnage emblématique du
soft power américain « Bat-
man ». Les USA, le Bat-em-
pire.

 .

I Constitutionalisme et Astrologie

Quel type d'Astrologie serait en mesure de


permettre au Droit constitutionnel de com-
porter une dimension plus scientifique que
celle dont il dispose depuis plus de 200 ans?
Certainement pas cette astrologie qui a pris
en compte la découverte de planètes du sys-
téme solaire au- delà de Saturne, la planéte la
plus lointaine connue de l'Antiquité. Etran-
gement, c'est en 1781 donc 6 ans avant la
mise en service de la Constitution américaine
que la planète baptisée Uranus fut repérée
depuis un télescope situé en Angleterre, à
bath. L'astrologie actuelle aura accordé une
large place à cette nouvelle "génération"
d'astres "télescopiques", incluant des asté-
roides. Cela ne faisait d'ailleurs que prolon-
ger la démarche initiée dès le début du XVIIe
siècle par Galilée avec sa "lunette"; Il est clair
que l'astrologie telle qu'elle est devenue ne
saurait convenir à un tel projet de réforme
constitutionnel en ce qu'elle est, elle -meme,
fortement "syncrétisée" par l'astronomie avec
laquelle on l'assimile un peu vite et cela n'au-
ra pas attendu la fin du XVIIIe siècle. La Té-
trabible de Claude Ptolémée (IIe siècle après
JC) comporte un dispositif remarquable qui
aira fait l'objet de moult commentaires, il
s'agit d'u tableau associant planétes jusqu'à
Saturne et signes zodiacaux. On parle alors
de "maitrises planétaires". C'est une sorte de
"Pierre de Rosette" qu'il s'agit de décrypter,
faute de quoi, l'on ne saurait accéder à la "vé-
rité" de l'astrologie. Les diverses lectures de
ce dispositif conduisent à différentes formes
d'astrologies/. La plus répandue considére
que chaque planéte -au nombre de 7 si l'on
englobe les "luminaires," soleil et lune) est
liée à tel ou tel secteur du Zodiaque, ce qui
pose la question suivante, est -ce le signe ou
la planéte qui est porteur de signification ou
si l'on préfére, quel est le signifiant et quel est
le signifié, pour reprendre la terminologie
saussurienne? En fait, le constitutionalisme
est plus proche de l’esprit d’une astrologie
« première » que ne l’est l’astrologie contem-
poraine. Son découpage du temps en pé-
riodes couvrant un certain nombre d’années
s’est en grande partie perdu et la tendance
dominante actuelle est de s’en tenir à une di-
mension céleste ponctuelle, qui se retrouve
avec l’importance accordée à l’heure de nais-
sance. Cette astrologie « savante » actuelle
est également éloignée de l’astrologie « so-
laire « largement répandue dans le public,
avec la position du Soleil qui point successi-
vement un signe zodiacal après l’autre, alors
que l’astrologie du thème natal recourt à un
grand nombre d’astres. Nous dirons que l’as-
trologie actuelle est psychologique, articulée
sur le thème natal, alors que la première as-
trologie relevait de la psychosociologie et
d’une cyclicité intersubjective.
En fait, le dispositif transmis par la tétra-
bible de Ptolémée est corrompu et il importe
de le rétablir dans sa cohérence première. Il
importe de passer du septénaire au sénaire,
car on y a ajouté le soleil qui est un curseur
et active les secteurs zodiacaux. On ne peut
pas être au four et au moulin (à la fois). Cha-
cun des six astres, de la Lune à Saturne, y est
associé à deux signes. Mais par la suite, le do-
maine de la Lune a été coupé en deux pour
inclure le soleil ! On a un autre cas de ce type
dans le Livre de la Création, commentaire as-
tronomique de l’alphabet hébreu, où l’on
aura voulu passer du 6 au 7, quitte à enlever
au groupe des 4 lettres mères, une lettre de
façon à constituer un groupe de 7 lettres
(doubles) au lieu de 6.
Le systéme EXOLS
En fait, sur ces 6 astres, il convient de distin-
guer d’une part la Lune et Saturne, qui par-
tagent les mêmes nombres, le 28, jours pour
la Lune, années pour Saturne. Les 4 astres
médians, Mercure, Vénus, Mars et Jupiter
n’étant pas voués à servir de curseurs mais
indiquent la relation avec les 4 Saisons, les-
quelles constituent deux axes servant à struc-
turer le processus cyclique.
En fin de compte, le découpage duodénaire
(12) se réduit à une binarité équinoxiale/sol-
sticiale et l’on voit à quel point la tradition
astrologique aura été marquée par une infla-
tion de facteurs, ce qui l’aura enfermé dans
un « ghetto » lui interdisant d’établir des
passerelles avec les diverses dialectiques qui
structurent la philosophie. C’est à partir de
cette astrologie ressourcée, que notamment,
il devient possible de fournir au droit consti-
tutionnel un support objectif, sur la base de
périodes de 7 ans, déterminées par le passage
de Saturne sur les deux axes saisonniers,
équinoxial et solsticiale, en alternance. On
parvient ainsi à une objectivation du Temps,
lequel ne saurait dépendre de quelque pro-
jection numérique aléatoire. Cela débouche
sur une nouvelle philosophie du Droit, arti-
culée sur une appréhension objective du
Droit, ne dépendant pas des élucubrations
solsticiales fantaisistes.

Astrologie Mondiale EXOLS le passage de la


phase equinoxiale à la phase solsticiale

On célébre actuellement la fin d'Allende au


pouvoir à Santiago (Chili) il y a 50 ans. Cela
correspond à l'entrée de Saturne en phase
solsticiale, sur l"axe Gémeaux-Sagittaire, à la
sortie du signe du Taureau. Il s'agira ici de
montrer quels effets exerce cette position, à
l'inverse de l'entrée de Saturne en phase
équinoxiale au sortir d'une phase solsticiale de
même durée, soit chaque fois de 7 ans, un quart
du cycle astronomique de Saturne, en analogie
avec les Quatre Saisons...Ce qui se produisit en
1973 est à rapprocher de ce qui aura lieu 16 ans
plus tard en 1989. Dans les deux cas, un pouvoir
communiste est rejeté, par réaction contre une
période équinoxiale supranationale.
En 1958, l'arrivée du général De Gaulle au
pouvoir, précédera de 15 ans elle du général
Pinochet, en 1973, faisant suite au gouvernement
de Pierre Mendés France, le quel était parvenu à
agir au niveau international, avec la Conférence
de Genéve mettant fin à la Guerre d'Indochine. La
phase équinoxiale est supranationale alors que la
phase solsticiale est nationaliste.
. Revenons sur les événements de 2008 en
Georgie en début de phase équinoxiale qui
précédent de 14 ans les opérations militaires
russes en Ukraine, en 2022. On peut dire que ces
moments équinoxiaux sont le pendant des crises
de 1989-91 lors d'une phase solsticiale; C'est dire
que chaque phase est en réaction face à une
phase de type inverse. Autant de réglements de
compte dans un sens comme dans un autre. C'est
dire que lorsque André Barbault pointe l'année
1989, il ne maitrise absolument pas l'outil
prévisionnel et qu'il s'agit en fait d'un "coup"
prévisionnel en aveugle, puisqu'il ne fournit ni ce
qui précéde ni ce qui suit, entre 1973 et 2008!
On voit ici que Allende et Gorbatchev incarnent
le processus équinoxial entre les années 1970 et
1990 tout comme Pinochet et De Gaulle le
processus solsticial car on ne peut étudier une
phase qu'en la situant par rapport à une phase à
caractère opposé, ce qui manque terriblement à la
méthodologie d'un Barbault. Seule une prévision
contraire peut valider une prévision et montrer
ainsi la réfutabilité de l'astrologie qui manquait à
celle-ci, selon Popper.
Il importe de bien définir l'enjeu d'une prévision
en indiquant ce qui caractérise et le processus
national et le processus supranational qui
alternent. Annoncer 1989 comme le fait Barbault
en 1955 dans Défense et Illustration de
l'Astrologie (Ed Grasset) sans prendre la peine de
nous dire s'il s'agira alors d'un phénoméne
national ou supranational, c'est tout simplement
de l'amateurisme tout comme de mettre sur le
même pied les deux guerres mondiales, alors que
la Première est marquée par la solsticialité et des
nationalismes exacerbés alors que la Seconde, du
moins entre 1938 et 1942, sera marquée par une
forme remarquable de coopération/collaboration
supranationale des Accords de Munich , et du
Pacte Germano-soviétique à l'armistice franco-
allemand validé par le maréchal Pétain.. Une telle
coopération "improbable" sera rééditée dans les
années 50, avec le projet voulu par les USA de
Communauté Europeénne de Défense (CED) -
même si celui-ci va avorter du fait de la France
en 1954- en phase équinoxiale, selon un
retournement géopolitique impressionnant
unissant les adversaires de la veille.
En ce qui concerne la situation politique actuelle,
en phase équinoxiale, il ne faudrait surtout pas
s'attendre à une dynamique de résistance de type
1914 ou 1944, en phase solsticiale. C'est bien
l'esprit équinoxial "munichois" qui devrait in fine
imprimer, dans les prochaines années, sa marque
comme cela se produisit dans les années 1938-40
avec Saturne, dans les deux cas transitant la fin
des poissons et le début du Bélier (cf notre
Astrologie selon Saturne, 1994 traitant de cette
question il y a 30 ans.

11 09 23

Une nouvelle approche du Droit constitu-


tionnel autour de la question de l'alternance.
Pour nous l'alternance n'est pas une option
mais une nécessité devant être inscrite dans
la Constitution et/ou dans une Déclaration?
or, actuellement, à chaque élection, la notion
d'alternance est très floue et aléatoire, vue
comme une simple éventualité conjonctu-
relle, dépendant des circonstances. on ne sait
même pas vraiment ce qu'il conviendrait de
faire alterner et en quoi il s'agirait d'un impé-
ratif structurel. Le sociologue Maurice Du-
verger, dont nous suivimes les cours en 1965-
66 à Paris II Assas, soulignait que pour qu'il
y ait alternance, il fallait du bipartisme sur le
modéle américain (Démocrates. Républi-
cains) mais il n'en faisait pas un impératif
constitutionnel comme c'est notre cas. (cf la
« loi Duverger »)
Selon nous, dans un systéme bipartiste,
chaque parti est chargé de gérer l'une des
deux phases de notre Astrologie EXOLS en
recourant à des primaires débouchant sur
l'élection du "right man" (ou person), pour la
"right place", et au "right time". Le suffrage
universel n'est pas ici de mise et l'élection
doit être interne au parti concerné, à tour de
rôle.
On opposera classiquement Montesquieu à
Rousseau, au XVIIIe siècle, l'un insistant sur
la notion de "séparation" et l'autre sur celle
d'unité, ce qui correspond à nos notions res-
pectivement d'équinoxialité et de solsticiali-
té.

28 98 23

Vers une astrologie « première »

En tant qu’historien, il nous revient de re-


constituer les états les plus anciens d’un sa-
voir, ce qui comporte inévitablement une di-
mension « spéculative », où le raisonnement
et la démonstration auront un rôle à jouer/.
Beaucoup d’historiens n’ont pas l’esprit logi-
co-mathématique et ils sont venus à l’His-
toire précisément parce que cela n’était pas
exigé. Or, pour mettre en perspective une
certaine période, il est nécessaire de consti-
tuer un levier extérieur dans le temps et dans
l’espace de façon à procéder sur un mode
comparatif, ce qui confère toute son impor-
tance à la recherche des sources et des in-
fluences, ce qui permet de faire apparaitre
une valeur « ajoutée », que l’on peut éven-
tuellement qualifier de corruption, d’altèra-
tion.
Face à la vision darwiniste de l’évolution,
nous préferons une approche « systé-
mique », c’est-à-dire que nous réfléchissons
sur les facteurs qui auront présidé à la mise
en place de tel ou tel dispositif, ce qui ren-
voie quelque part à l’idée de « dessein intelli-
gent ». En ce sens, c’est la notion même de
constitution (cf supra) qui nous guidera.
Nous pensons que cette astrologie première
devait être simple dans sa conception, ce qui
signifie un nombre très limité de facteurs à
considérer, ce qui la rendait accessible au
plus grand nombre, en tant que « chose pu-
blique » (république)., commune. C’est pour-
quoi l’astrologie actuelle nous semble par-
faitement anachronique avec ses planétes in-
visibles à l’œil nu et son usage de l’informa-
tique sans parler de l’importance accordée à
l’heure de naissance, aux registres de l’état
civil.
Le Songe de Pharaon, dans le Livre de la Ge-
nése, tel qu’interprété par l’Hébreu Joseph,
qui traite d’une alternance de sept années de
vaches grasses suivies de sept années de
vaches maigres, pourrait fort bien corres-
pondre à l’esprit de cette astrologie pre-
mière. La planéte qui pourrait actionner une
telle structure est Saturne dont le cycle de 28
ans environ, si on le divise par 4 (au prisme
des Saisons) donne 7 ans car il faut 7 ans à
Saturne pour parcourir 90° (angle droit).
Ces périodes sont contrastées et nous dirons
que les 7 années de vaches grasses corres-
pondent aux périodes équinoxiales alors que
les 7 années de vaches maigres corres-
pondent aux périodes solsticiales.

La critique de Karl Popper


Il est reproché par cet épistémologue à l’as-
trologie de ne passe se préter à la réfutation.
En effet, l’approche actuelle de l’astrologie
est ponctuelle, chaque étude est extréme-
ment limitée dans le temps, du fait même de
la profusion de planétes mobilisées. En re-
vanche, si l’on ne se sert que d’un cycle, l’on
donne du temps au temps et l’on passe de la
notion de date à celle de période, ce qui signi-
fie que c’est sur une certaine durée qu’un
phénoméne astrologique se manifestera, ce
qui implique de la répétition, une succession
de « coups sur coups » allant dans le même
sens et non un kaléidoscope en constant
changement, ce qui découle de la notion
même de thème natal, de « carte du ciel » en-
globant et regroupant un grand nombre de
facteurs, ce qui génére un entrelacs de pé-
riodes inégales, de durées différentes. C’est
en milieu de phase que l’effet astrologique
sera le plus tangible et non à l’articulation
entre deux phases, comme on peut le consta-
ter quand on suit le cours des saisons. L’Eté
ne bat son plein qu’à distance du solstice
d’Eté et de l’équinoxe d’automne. En ce sens,
il convient de diviser le cycle de Saturne non
pas en 4 mais en 8 (de 45° en 45° et non de
90° en 90°)

Astrologie diachronique ou synchronique ?


Un des travers dont souffre l’astrologie
contemporaine tient au fait qu’elle a pris l’ha-
bitude de « synchroniser », par le biais du
thème astral, qui est une spatialisation artifi-
cielle du ciel ce qui reléve de la diachronie et
de la cyclicité. Ce sont les phases qui font
passer –« s’ alterner » - une personne d’un
comportement à un autre, selon un processus
d’alternance et il est vain de chercher à figer
une telle dualité dans le thème de naissance
lequel tend à occulter la condition cyclique
de l’Humanité. En fait, l’astrologie actuelle
est un syncrétisme entre une première astro-
logie cyclique et périodique et une astrono-
mie de position articulée sur une « carte du
ciel » erigée à un instant T.
Rétablissement de la relation planéte-zo-
diaque
L’astrologie contemporaine aura cru bon –
notamment en France avec André Barbault-
de se focaliser sur les relations entre planétes
en délaissant le référentiel zodiacal alors
qu’il y a près de 1000 ans, l’astrologue Albu-
masar , quand il formula sa théorie des
Grandes Conjonctions, tenait le plus grand
compte du signe zodiacal où telle conjonction
se produisait (sur la base des 4 Eléments ou
triplicités), ce qui lui permettait de découper
des périodes de durées égales. En revanche,
Barbault (décédé en 2019)préconise de dres-
ser un graphique de synthèse constitué par
les diverses conjonctions se produisant entre
Jupiter, Saturne plus trois planétes trans-sa-
turniennes, donc invisibles à l’œil nu et in-
connues jusqu’à ces derniers siècles.
Cette astrologie première que nous nous ef-
forçons de restituer sera altérée par sa fré-
quentation des astronomes et rappelons que
Ptolémée, l’auteur de la Tétrabible est sur-
tout connu par son Almageste, lequel sera
pourfendu par Copernic, au nom du passage
du géocentrisme à l’héliocentrisme. Ce sont
les astronomes qui auront dénaturé l’astrolo-
gie première, ce qui conduit à un syncré-
tisme, l’astrologie se voyant contrainte d’in-
tégrer toutes les planétes du systéme solaire
dans son cahier de charges. Effectivement
demandera-t-on, en quel honneur peut-on
ne s’intéresser qu’à un seul cycle ? Cette
question nous renvoie à notre méthodologie
« constitutionnelle ». Imagine-t-on un sys-
téme de constitution articulé sur une diversi-
té de paramétres ? Cela ne ferait qu’em-
brouiller les esprits ! C’est pourquoi, nous re-
jetons le modèle darwinien et considérons
que la seule planéte utile, opérationnelle,
prévue dans le plan initial, est Saturne. Nous
avons expliqué plus haut que les autres astres
avaient un autre rôle à jouer, ce qui pose la
question du bon mode d’emploi d’un disposi-
tif, quel qu’il soit. On est bien là face à une
dualité avec des facteurs actifs et d’autres
passifs, les uns étant des curseurs (promet-
teurs) et l’autres des récepteurs.(significa-
teurs). On a vu plus haut que l’on fait encore
de nos jouer fonctionner un tel systéme
quand le Soleil passe tour à tour d’un signe à
l’autre.
Le statisticien Michel Gauquelin(décédé en
1991) se sera engagé sur une fausse voie en
cherchant à démontrer que chaque planéte
correspondrait à une activité socio-profes-
sionnelle propre , du fait de sa présence à la
naissance dans un certain secteur céleste.(en
rapport avec la technique des « maisons as-
trologiques », horizon, méridien )

 jacques halbronn La
fausse polarité des lumi-
naires en astrologie

. Nous savons pertinem-


ment que la nuit ne dépend
pas de la lune mais bien du
coucher du soleil. Le texte
de la Genése n'est donc pas
astronomiquement rece-
vable. L'alternance du jour
et de la nuit est cyclique
tout comme la distinction
entre lumière et ténébres
reléve d'une dualité interne
et non externe ou celle des
saisons.

Genése I

4 Dieu dit: "Que des corps lu-


mineux apparaissent dans l'es-
pace des cieux, pour distin-
guer entre le jour et la nuit; ils
serviront de signes pour les
saisons, pour les jours, pour
les années;
15 et ils serviront de
luminaires, dans l'es-
pace céleste, pour
éclairer la terre." Et
cela s'accomplit.
16 Dieu fit les deux
grands luminaires: le
plus grand luminaire
pour la royauté du
jour, le plus petit lumi-
naire pour la royauté
de la nuit, et aussi les
étoiles.
17 Et Dieu les plaça
dans l'espace céleste
pour rayonner sur la
terre;
18 pour régner le jour et la
nuit, et pour séparer la lu-
mière des ténèbres. Dieu
considéra que c'était bien. »
Selon notre approche de l'as-
trologie, un seul facteur suffit
à générer tout un processus et
il n'est point donc besoin de
multiplier le nombre des cur-
seurs. C'est d'ailleurs la pra-
tique courante de la détermi-
nation du signe de naissance
que de s'en tenir à la seule po-
sition solaire.

08 09 23

Retour à la symbolique saisonnière


On dit qu’une hirondelle ne fait pas le prin-
temps. Cela signifie qu’il faut donner du
temps au temps et ne pas sauter sur telle op-
portunité ponctuelle, non confirmée quanti-
tativement. En fait, le découpage zodiacal
aura fini par couper la pensée astrologique
du référentiel saisonnier avec la sagesse qui
va avec. Nos travaux couvrant une période
de deux cent ans (L’Astrologie selon Saturne,
1994) auront montré d’ailleurs que les phases
commençaient avant le passage sur les axes
équinoxiaux et solsticiaux tels que fixés par
la tradition astronomique et devançaient sen-
siblement une tel découpage. C’est ainsi que
nous avions montré que le « point vernal »
était à situer plus en amont, en l’occurrence
dans le signe dit des poissons.
Voilà pourquoi, nous situons les axes saison-
niers, du point de vue cette fois astrologique,
lors du passage de Saturne sur les axes Pois-
sons-Vierge et non Bélier-Balance pour les
phases équinoxiales et sur les axes Gé-
meaux- Sagittaire et non Cancer Capricorne
pour les phases solsticiales. Par ailleurs,
nous considérons que les étoiles fixes auront
servi à pointer ces axes, tout en tenant
compte de la précession des équinoxes, phé-
noméne qui n’aura précisément pu être mis
en avant qu’en étudiant au cours des siècles
le rapport entre étoiles et axes saisonniers.

. Astrologie : la réference zodiacale versus le repére saison-


nier; Division en 12 ou en 16?
L'astrologie tend à jouer sur deux tableaux qui ne coincident
pas en dépit des apparences: celui du cycle saisonnier et ce-
lui du cycle soli lunaire. le point vernal, pour commencer, ne
correspond pas systématiquement avec une lunaison (base
du mois pour le calendrier judaique) et la fête de Pâques
s'efforce de relier les deux paramétres alors que le calendrier
musulman renonce à maintenir une quelconque corrélation
(cf la mobilité du ramadan) On peut sire que l'unité zodia-
cale est de 30°, soit un douziéme de cercle et que l'unité sai-
sonnière est de 22°30, soit un seiziéme de cercle) Certes,
l'on a pris l'habitude de relier le zodiaque aux saisons,
chaque saison couvrant 3 signes mais il n'en reste pas moins
que la division en 12 n'est pas en phase avec le cycle saison-
nier et c'est bien la division en 16 secteurs qui nous semble
appropriée. On prendra l'exemple du découpage d'un gâteau
que l'on va diviser en 2, puis en 4, puis 8, puis en 16 parts,
selon une logique binaire, dans laquelle le découpage en 12
n'a pas sa place.
On notera tout l'intérêt de l'unité de 22°30. On retrouve le
nombre 22 dans le tarot ( 22 arcanes majeurs), dans l'alpha-
bet hébraique (22 consonnes), le 22 étant à relier à Pi qui
s'obtient en le divisant par 7 : 3, 14. le Sefer Yetsira (Livre de
la Création) répartit les lettres de l'alphabet hébreu en trous
groupes: les mères, les simples et les doubles. Initialement
cela regroupait respectivement 4 lettres, 12 lettres et 6
lettres, ce qui totalise 22 mais en voulant introduire le Soleil,
on est passé à 3 lettres mères, 12 lettres simples et 7 lettres
doubles (alors que la grammaire hébraique n'en compte que
6 dont la prononciation varie selon qu'on leur adjoint ou
non un point (daguesh). On a ajouté le resh.
En conséquence, nous avons décidé d'ancrer notre Astrolo-
gie EXOLS su la division en 16 et non plus en 12 et de com-
mencer nos phases non plus à 0° des signes mutables mais à
huot degrés (plus exactement 7°30), soit le décalage entre
30 et 22.30, ce qui ne change pas grand -chose en pratique,
à quelques mois près mais ce qui a le mérite de la cohérence.

Le cache misère de la psychologie person-


nelle
Quand on manque de références générales,
on va se satisfaire d'une approche empirique
individuelle. On privilégie ainsi le point d'ar-
rivée- le but poursuivi - sur le point de dé-
part, d'origine mais comment alors détermi-
ner la valeur ajoutée -l'individuation - si l'on
ignore en quoi a consisté cet ajout? Pour
nous, le probléme se pose à deux niveaux,
synchronique- à quelle catégorie appartient
Un tel et diachronique,- par quelles phases
successives passe-t-il, ce qui implique une
objectivation structurelle du temps? C'est
ainsi que toute approche biographique doit
partir de telles données générales relevant
de la sociologie et de l'anthropologie mais
aussi d'une cyclologie. La psychologie serait
plus proche de la psyché féminine, axée sur le
sujet, le vécu personnel et la sociologie de la
psyché masculin, axée sur le monde, dans le
temps et dans l’espace..

Un nouveau projet constitutionnel

On aura compris que nos propos conduisent


à établir une nouvelle Constitution, notam-
ment pour l’Union Européenne- basée sur le
cycle de 7 ans mais non pas à l’instar du sep-
tennat dont les mandats ne correspondent,
si ce n’est fortuitement, aux phases de Sa-
turne mais sur des bases scientifiques, à sa-
voir deux temps de 7 ans, soit sur une quin-
zaine d’années, ce qui permet de traverser, de
parcourir l’ensemble du clavier équinoxial-
solsticial, de bout en bout.
La question de l’alternance est certes mise
en avant par les tenants de la « démocratie »
mais elle n’en reste pas moins tout à fait
vague et aléatoire et n’a jamais donné lieu à
une description quelconque de son contenu.
Il est simplement donné l’occasion de nou-
velles élections avec à la clef un éventuel pas-
sage de relais. Dans l’état actuel des choses,
le moment d’une élection peut se produire à
n’importe quel moment du cycle, comme, par
exemple, être à cheval sur deux phases. En
pratique, les leaders, en tout état de cause, de
toute façon, seront impactés par la tonalité
de chaque phase. Il nous semble, en outre,
que la notion même d’élection perd son sens
dans le cadre que nous proposons puisque
tout est déjà déterminé par avance, étant en-
tendu que le systéme prévoit et détermine
l’évolution des mentalités des populations.
En faisant alterner les phases solsticiales et
équinoxiales, il est instauré, ipso facto, un
partage équitable des valeurs et des priorités.
Selon nous, un même leader peut surfer sur
ces changements et la carrière des hommes
politiques atteste de l’existence de telles fluc-
tuations.

Pour une anthropocosmologie


Selon nous, l’astrologie ne saurait fonction-
ner en circuit fermé et doit s’appuyer sur cer-
taines données anthropologiques, d’où l’inté-
rêt de constituer une anthropocosmologie
alors que bien des astrologues entendent
substituer aux données de genre notamment
les catégories planétaires et/ou zodiacales, ce
qui correspond à une forme de subversion du
plan divin. En ce sens, l’astrologie se situerait
dans des camps opposés puisqu’elle est le fer
de lance du dit plan et qu’à la fois, elle est
instrumentalisée en vue de l’occulter. Cela
correspond d’ailleurs à l’alternance entre sol-
sticialité et équinoxialité, la solsticialité se
voulant dépassement de l’équinoxialité.
L’idée de nation nous apparait également
comme un processus de subversion du plan
divin articulé notamment sur la dualité mas-
culin/féminin, outre l’importance accordée
au droit constitutionnel, lequel n’est autre
qu’une pseudo-astrologie (cf supra)

Les Juifs au prisme de l'Astrologie EXOLS

Il se pourrait bien que nos travaux en astro-


logie visant à restituer une astrologie "pre-
mière" soient en mesure d'apporter quelque
lumière à la "question juive"

Nous avions déjà signé que la "solution fi-


nale" avait coincidé avec le passage de Sa-
turne en l'une de ses phases solsticiales, en
1941-42. Cette phase est foncièrement pé-
rilleuse pour les Juifs, par delà l'aspect pure-
ment religieux. Comme dans le Livre de Job,
nous voyons leur Dieu les mettre à l'épreuve
du malheur, relevant ainsi le défi lancé par
Satan. C'est en phase solsticiale que les enne-
mis du plan divin, ceux qui en éprouvent du
ressentiment, auront une "fenêtre" de 7 ans,
pour compromettre le dit Plan, en une sorte
de compte à rebours.

Inversement, dès que Saturne va quitter la


phase solsticiale, on assiste à un renverse-
ment en faveur des Juifs, au cours d'une pé-
riode d'égale durée. Cette phase équinoxiale
a le pouvoir de dessiller les yeux. On apprend
que " dessiller signifiait à l'origine « découdre
après dressage les paupières d'un oiseau de
volerie ». Jésus, quant à lui, déclarait Ils ont
des yeux mais ne voient pas, des oreilles mais
ils n'entendent pas. Tel est bien le climat
propre à toute phase solsticiale mais vient
un moment où le "charme" est rompu..

Evangile Matthieu 13

…" Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fer-


mé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de
leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs
oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur coeur,
Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les
guérisse. Mais heureux sont vos yeux, parce
qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles en-
tendent! Je vous le dis en vérité, beaucoup de
prophètes et de justes ont désiré voir ce que
vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce
que vous entendez, et ne l'ont pas entendu"
Autrement dit, en phase solsticiale, il y a
carte blanche donnée au diable et les hu-
mains sont soumis à la tentation de bafouer
le plan divin en ses diverses manifestations :
déni de l'astrologie cyclique, déni de la duali-
té Hommes-femmes, déni de la lignée 'ada-
mique" au profit de la lignée "israélite" . Et
reconnaissons que la phase solsticiale des an-
nées 40 aura montré jusqu'où on pouvait al-
ler trop loin!
Cette phase solsticiale permet un processus
de remplacement, de substitution, en ce sens
que de faux clivages viendront occulter les
vrais. On pense à l'épisode de la Tour de Ba-
bel (Genése) qui annonce la confusion, le
brouillage des langues et des esprits. L'Hu-
manité perd alors ses repéres naturels et
s'égare. Elle entend reprendre sa liberté et
construire ou détruire à sa guise jusque sur-
vienne une prise de conscience, déterminée
par l'avénement d'une phase équinoxiale.
La question qui se pose avec les juifs tient au
fait qu'on ne les reconnait pas, ne les dis-
tingue pas par leur apparence, par leurs cou-
tumes/ Toutefois, en phase équinoxiale, les
Juifs ont tendance à se regrouper comme on
a pu l'observer en 1967. Nous avons montré
qu'il n'aura pas fallu la Guerre des Six Jours
pour que cela eût lieu et si cette Guerre s'était
déroulée en un autre temps, ses effets n'au-
raient pas été les mêmes. Et d'ailleurs, en
1973, la Guerre de Kippour mettait fin à un
certain état de grâce autour de l'Etat d'Israel;
Saturne était repassé alors en phase solsti-
ciale, comme 30 ans plus tôt. Tout se passe
comme si en phase équinoxial, se produisait
un certain éveil et réveil d'une conscience,
d'une présence juive par -delà tous les
cadres et modéles existants tant chez les juifs
que chez les "Gentils", phénoméne qui ten-
drait à s'estomper en phase solsticiale, de
part et d'autres, comme si le charme était
alors rompu ou en tout cas suspendu.
L'astrologie actuelle décalée tant par rapport
à l'esprit de la première astrologie qu'à celui
de l'astronomie

Par "première astrologie", nous souhaitons


ne pas utiliser l'expression "astrologie an-
tique" qui préte à confusion en ce que la Té-
trabible de Ptolémée est une interface entre
deux "ère" de l'Astrologie puisqu'elle restitue
un savoir très ancien, celui de la lecture du
systéme solaire du Septénaire en même
temps qu'elle se focalise sur le moment de la
naissance, qui est le fait de l'ère suivante
dans laquelle nous nous trouvons encore en
ce début de XXIe siècle avant de revenir, pro-
chainement, à la "première astrologie" En ef-
fet, la notion d'antiquité est relative et d'au-
cuns croient pouvoir accéder à cette première
astrologie (cf le Project Hindsight de Robert
Hand) en lisant des textes grecs finalement
assez récents. Il est vrai que cette astrologie
première n'est pas facile d'accés et qu'il est
nécessaire de pratiquer une "archéologie tex-
tuelle" et surtout de réfléchir à ce qu'a pu
être l'Intelligent Design, en se mettant à la
place de "Dieu", en tant qu'architecte ou
"constituant" (au sens du droit constitution-
nel), c'est à dire en adoptant une démarche
planifiante (au sens théologique de plan di-
vin)
Dans le cadre de nos travaux sur le syncré-
tisme, l'astrologie actuelle nous apparait
comme un cas d'école, une sorte de
"monstre" tant au regard de la première as-
trologie qu'à celui de l'astronomie moderne.
Ce qui la caractérise c'est d'abord une ten-
dance à fixer, à figer à l'encontre du mouve-
ment, astronomique du flux, avec au centre,
le thème natal, l'heure de naissance avec
toute la précision de notation des données
que cela suppose- ce qui est déjà en soi
quelque peu anachronique tout comme
d'ailleurs la prise en compte de planétes et
autres astéroides invisibles à l'oeil nu. Quant
au rapport de cette "nouvelle astrologie" ou
'astrologie seconde", il conduit à renoncer à
une structure mathématique, comprenant
des secteurs égaux en faveur d'une combina-
toire planétaire chaotique, du fait de la plu-
ralités des planétes prises en compte. Cette
astrologie seconde est décalée par rapport à
un projet théologique d'organisation de notre
monde, impliquant la participation de tous
en termes de perception, ce qui exclue des
méthodologie trop sophistiquées (de type
Harmonics ou ACB) L'astrologie première
implique un engagement collectif progres-
sif, sujet à des flux et des reflux, loin du com-
partimentage voulu par le thème natal indivi-
duel.
On aura compris à quel point, selon nous,
l'astrologie actuelle est en porte à faux tant
au regard de l'astronomie avec sa façon de
hacher menu le cours des astres que de l'as-
trologie première, laquelle exige un décou-
page en parts et durées égales du cycle, ce qui
n'est possible qu'en s'en tenant au couplage
de deux paramétres et pas au-delà. En ce
sens, la numérologie avec ses structures de
meme dimension correspond mieux à cette
première astrologie si ce n'est qu'elle ne s'ap-
puie pas sur des données astronomiques, ce
qui est également rédhibitoire.
Remettre l'astrologie sur les bons rails par
un principe de continuité périodique.

On a l'impression que l'astrologie avance


à vau-l’eau, ce qui l'empêche de se réformer
par manque de repéres. Pour notre part,
nous nous sommes efforcés d'en fournir au
moyen notamment des notions d'équinoxiali-
té et de solsticialité. (d'où notre astrologie
EXOLS (cf L’Astrologie selon Saturne). Il
faut faire la part de découvertes empiriques,
à savoir la perception de certaines récur-
rences chronologiques que l'on cherchera à
théoriser avec les moyens du bord. Enten-
dons par là que des chercheurs peuvent
converger sur certaines observations de ter-
rain tout en proposant des modéles explica-
tifs fort différents comme par exemple un in-
tervalle de 15 ans entre événements appa-
remment du même ordre..

Car c'est bien en signe "mutable" que e bas-


culement périodique semble bien se pro-
duire, soit les axes gémeaux-sagittaire pour
l'axe solsticial et poissons-vierge pour l'axe
équinoxial; Mais l'on peut aussi être tenté de
se référer aux conjonctions de Saturne avec
les 4 étoiles fixes royales(axes Regulus Fo-
malhaut et Aldébaran Antarés étant enten-
du que nous ne nous servons que du seul
cycle du dit Saturne, sorte de RER astrolo-
gique se substituant à la multitude de "petits
trains" (TER).
Malheureusement, on doit s'attendre à ce qu
bien des astrologues hésitent à franchir le
pas, par manque de confiance en soi car ac-
cepter les arguments de quelqu'un, c'est en
endosser les conclusions, à son propre
compte. Souvent, les gens ne sont pas en me-
sure de suivre un raisonnement parce qu'ils
ne fient pas à leur propre aptitude à raison-
ner! D'où un fort risque de stagnation. Le
seul progrès jamais assumé semble bien
avoir été lié à la découverte par les astro-
nomes de planétes au- delà de Saturne sans
parler des principaux astéroides et de la dis-
qualification de Pluton en tant que planéte à
part entière. Un André Barbault aura voulu
émanciper l'astrologie du cadre zodiacal le-
quel lui paraissait moins sûr que la réalité
proprement planétaire. Une telle "réduction"
allait priver l'astrologie d'une division régu-
lière et constante de l'écliptique. Or, l'astrolo-
gie, selon nous, ne saurait renoncer à mettre
en place un certain balisage de l'espace cé-
leste, ce que la diversité des conjonctions pla-
nétaires ne permet point. Nous dirons que
l'astrologie a besoin d'une unité de mesure
fixe et nous avons proposé des périodes de 7
ans, correspondant à la division en 4 secteurs
égaux du cycle saturnien, ces secteurs impli-
quant une certaine binarité alternative, ce
qui nous semble plus heureux qu'une diffé-
renciation à base 12, comme on persiste à
l'enseigner dans les manuels d'astrologie.
En écoutant divers astrologues, l'on s'aper-
çoit que ce n'est pas le terrain qui détermine
leur méthode de travail mais la conformité à
un certain schéma théorique tant et si bien
que tout semble se passer comme si l'astro-
logie avait vocation à nous dire ce qu'il en est,
ce qui fait penser à la Caverne de Platon;
L'allégorie met en scène des hommes enchaî-
nés et immobilisés dans une caverne. Ils
tournent le dos à l'entrée et voient non pas
des objets, mais les ombres des objets qui
sont projetées contre le mur. Ils croient voir
la vérité, alors qu'ils n'en voient qu'une appa-
rence."
Autrement dit, l'astrologue ne connaitrait le
réel que par le biais de l'astrologie et serait
incapable de prouver qu'elle aurait éventuel-
lement tort et il aurait à convaincre ceux qui
veulent bien l'écouter de la nécessité pour
leur salut de "croire" en l'astrologie. Nous
avons pris le parti contraire: il s'agirait de va-
lider l'astrologie du fait de ses corrélations
avec une certaine chronologie. Mais une telle
voie est semée d'embuches et on serait donc
dans une sorte de cercle vicieux du fait du ca-
ractère aléatoire des observations et des re-
coupements. Quel dilemme! Nous avons
proposé de nous en tenir à l'idée de période
et non d'événement. Plutôt finalement que de
rapprocher des moments éloignés les uns des
autres - car une hirondelle ne fait pas le prin-
temps- il nous semble préférable de montre
qu'il existe une certaine continuité des an-
nées durant une certaine homogénéité évene-
mentielle au cours d'une même période, ce
que seule une astrologie réduite à la portion
congrue permet d'envisager car l'inflation de
facteurs conduit inévitablement le chercheur
parier sur de la discontinuité. En ce sens, le
fait de s'intéresser (comme Gouchon et Bar-
bault) aux "guerres mondiales" pourrait faire
sens si l'on admet la poursuite d'un même
processus mais encore faut- il disposer d'un
modéle théorique pertinent en mesure de
sous- tendre et circonscrire une période
d'une certaine durée....

L’astrologie mondiale d’André Barbault.


L’indice cyclique et la dialectique Ten-
sion/détent
Le graphique de l’indice cyclique avec
la courbe qui monte et qui descend
(sur la base des conjonctions au sein
d’un bouquet de 5 planétes, de Jupiter
à Pluton) a été présenté ( Les astres et
l’HIstoire, 1967) comme faisant alter-
ner périodes de tension et de détente.
Sur Intenet
« En astrologie mondiale, l’indice cy-
clique peut-il être un paramètre astro-
nomique pertinent pour apprécier et
prévoir les périodes de tension et de
détente à l’échelle mondiale?’
Or, selon nos recherches, il n’y a pas
une seule forme de détente pas plus
qu’il n’y a qu’une seule forme de ten-
sion et d’ailleurs, tout concept est
voué à une telle dualité. Nous avons
ainsi pu montrer qu’en phase « solsti-
ciale », il y avait détente à l’intérieur
des entités politiques et tension entre
celles-ci et que c’était l’inverse qui se
produisait en phase « équinoxiale ». Il
n’est donc guère pertinent de parler
d’une alternance de détente et de ten-
sion sans autre précision.
En revanche, l’on peut prévoir une ag-
gravation des tensions internationales
durant telle période (de 7 ans ) ou au
contraire, une baisse de tension, ce qui
est déjà en soi une indication précieuse
en géopolitique. Mais on n’oubliera pas
qu’au niveau intérieur de chaque pays,
l’équation s’inversera. On sait que
l’unité nationale est de rigueur quand
un pays est en guerre alors que cette
unité bat de l’aile quand les clivages
sociaux à l’échelle mondiale sont net-
tement perceptibles et donc ne
peuvent faire l’objet d’un déni. On
connait la formule « Prolétaires de tous
les pays unissez-vous! »Les luttes so-
ciales ne s’arrêtent pas aux frontières.
Le cas de 1848 est bien connu:
Sur Internet : Eric Anceau « 1848, le
Printemps des peuples européens » ‘En
1848, une vague révolutionnaire
ébranle l’ordre conservateur qui a pré-
sidé aux destinées de l’Europe depuis
la chute de Napoléon et le congrès de
Vienne de 1815. Des insurrections
chassent les souverains ou les
contraignent à octroyer une constitu-
tion, instaurent de nouveaux régimes
fondés sur la souveraineté nationale et
les libertés fondamentales. C’est le
« printemps des peuples ». La dimen-
sion européenne de l’événement est à
la fois indéniable, mais doit se discuter
dans sa forme comme dans son conte-
nu ».
Si l’on considère, par exemple, le cas
actuel de l’Iran en 2023, force est de
constater que ce pays n’est pas
condamné au niveau international à
l’isolement alors même qu’il vit sous
tension à l’intérieur. On aurait bien tort
d’ignorer la récurrence d’un tel para-
doxe apparent qui en fait obéit à le
doxa astrologique.
On peut lire ainsi sur Internet « Les
BRICS intégreront six nouveaux
membres en 2024 : l’Iran, l’Argentine,
l’Egypte, l’Ethiopie, l’Arabie saoudite et
les Emirats arabes unis » Il est en ef-
fet fréquent que la politique étrangère
d’un pays contraste avec ce qui se joue
en son sein. On dira même que c’est la
régle. On ne peut pas avoir le beurre et
l’argent du beurre. Dès lors, annoncer
un temps de tension laisse par trop de
marge de manoeuvre à une prévision
astrologique car on est sûr que tension,
quelque part, il y aura. On ne joue pas
ici à pile ou face!

16 09 23
II Langue anglaise et Français

De nos jours, l'anglais occupe la première


place en tant que langue que le public veut
apprendre et pratiquer. Cela s'est fait aux dé-
pens du français. Mais le français et l'anglais
comportent un grand nombre de similitudes,
du fait même que l'anglais moderne, depuis
le XIe siècle, s'est constitué à partir du fran-
çais à commencer par son lexique qui aura
largement emprunté au français écrit, si ce
n'est que ce faisant la transmission en aura
été fortement défectueuse, ce qui aura permis
à l'anglais, ce faisant, de se différencier du
français, non point tant en raison de son gé-
nie propre mais par le biais de l'erreur dans
la transmission des codes. Dans cette partie,
nous montrerons ce que nous entendons par
"erreur" dans le champ linguistique. La for-
mule choquera certains pour qui la langue
évolue comme elle l'entend, selon une dyna-
mique que l'on pourrait qualifier de darwi-
nienne. L'idée de restituer à une langue sa
pureté originelle sera qualifiée de ridicule, de
grotesque. Or, selon nous, une langue obéit
au départ à un plan, à la façon d'un jardin à
la française. Pour mettre en évidence l'état de
délabrement de l'anglais, encore faut-il être
en mesure de procéder à une description per-
tinente du français, par -delà ce qu'il sera lui
-même devenu. C'est un peu la quadrature du
cercle. Curieusement, dans certains cas, c'est
l'anglais qui nous sera utile en ce qu'il aura
emprunté et perpétué des états antérieurs du
français.
C'est ainsi que le participe et le prétérit des
verbes français passés en anglais comportent
tous une finale en "ed", ce qui ne se retrouve
plus guère en français où le "ed" s'est changé
en '"é" selon la régle suivante non écrite,
qu'une consonne précédé de le lettre "e" de-
vient muette et que le "e" se prononce dès
lors "é". Inversement, lorsque la lettre « e »
se place après une consonne, celle-ci doit se
prononcer. Mais une telle régle n’existe qu’en
français. D’où l’importance, pour la descrip-
tion d’une langue , de suivre de près la dialec-
tique de l’oral et de l’écrit, ce qui condamne
toute approche se concentrant uniquement
sur la dimension écrite laquelle est certes
celle qui nous est seule parvenue, si ce n’est
que nous disposons de la pratique langagière
des locuteurs francophones tout comme
Champollion a pu s’aider des pratiques
coptes de son temps pour percer le mystère
des hiéroglyphes.
Un exemple de l'impact de l'oral sur l'écrit et
en effet, pour nous, la question des codes de
prononciation d'une langue est cruciale et
lorsqu'une langue n'est connue que par le
biais de l'écrit, elle aboutit à une prononcia-
tion orale erronée, contraire au génie de la
dite langue en ce qui concerne notamment
les marqueurs de genre et de nombre. Il faut
comprendre que c’est au niveau de l’oralité
que ces marqueurs peuvent être appréhendés
pleinement. L’anglais n’a rien conservé de la
dualité orale de genre mais pratique la duali-
té orale de nombre, par l’ajout de la lettre
« s » qu’il prononce systématiquement alors
que le français suit une autre pratique, no-
tamment lorsque la lettre « s » est précédée
de la lettre « e » (cf supra) donc « Red
skins » (peaux rouges) avec red sans s et
skins avec s !

Linguistique Au delà du lexique, les


calques et les codes

L’impact d’une langue ne se limite pas


à son lexique ni à ses locuteurs attitrés
et souvent ce n’est que la partie émer-
gée de l’iceberg., soit un champ assez
mal exploré et balisé.

En ce qui concerne.les calques, il s’agit


en quelque sorte d’une traduction qui
évite de reprendre la forme d’origine
comme lorsque nous disons « fin de
semaine » à la place de « week end ».
Ni vu ni connu. Le calque n’est dès lors
pas toujours facile à mettre en évi-
dence à tel point que l’on peut inverser
l’impact et se demander qui a influencé
qui comme pour Au Revoir, qui se re-
trouve en italien (Arivederci) et en alle-
mand (au wiedersehen) ou Bienvenue
(le welcome anglais) L’oeuf et la
poule. Même la forme « to day » doit
probablement quelque chose au fran-
çais ‘aujourd’hui.
Il reste que dans nombre de cas, le
calque est assez insolite comme All the
same, pour « tout de même », ou à
Nevertheless pour Néanmoins, unless
pour à moins, ou drawer pour tiroir.
Nous avons même rapproche Always
du français Toujours, en supposant que
Day sera devenu Way.
Mais c’est justement là une transition
vers notre second volet car il n’aura
échappé à personne que le fait de pro-
noncer « é » les formes en ‘ay » n’ont
rien de germanique tout comme la pro-
nonciation du mois de Mai (May). Dès
lors, on dispose là de toute une série
de verbes ne relevant pas du lexique
français comme may, say sans parler
de gay, pay, ray, pray, spray. L’an-
glophone aura bien intégré le code qui
rend la forme « ay » en ‘é » que l’on ne
trouve nulle part ailleurs et aucune-
ment dans les autres langues latines.
Mais cela vaut aussi pour la forme
« ai » dans rain, (a)gain, vain,
pain,trai, paint,main, aid
Passons à la lecture de la forme diph-
tonguée en « on » comme dans
strong, wrong,among, long. Cette fois,
le locuteur devra carrément apprendre
à rendre, à produire un tel son. Et
également I don’t. On a aussi la
diphtongue ‘an » dans I can’t, héritée
du français mais non réservée au
lexique emprunté. On peut aussi s’inté-
resser à la forme en « ou » quand elle
reprend exactement la sonorité du
français face à cette même forme :
you, could, would, should. ou encore
la forme en ‘au », dans author(ity),
Paul, vault, daughter, caught,
(be)cause etc.

Le probléme des marqueurs

On l’ a dit, l’apport de la linguistique à l’an-


thropologie est déterminant et une langue
qui s’est vidée, qui aura évacué un tel apport,
n’est pas ou plus viable. On jugera donc l’état
de santé d’une langue au prisme d’un tel cri-
tère anthropologique. Un des principaux
marqueurs est celui du genre et force est de
constater que pour ce qui est de l’anglais le
bât blesse singulièrement et qu’il serait
urgent d’y remédier, ce qui passe par le poli-
tique, étant entendu que c’est dans la phase
que nous qualifions d’équinoxiale (cf supra)
que de telles réformes peuvent passer.
Les raisons de cette défection du genre, en
anglais, sont certes à rechercher dans une
mauvaise réception de l’apport du français et
une connaissance très approximative de son
mode d’emploi. Pourtant le français se carac-
térise par la qualité de son marquage de
genre mais cette information n’aura pas été
bien assimilée par l’emprunteur anglophone,
au cours des siècles. On en arrive ainsi à ne
pas avoir à distinguer l’adjectif au masculin
et au féminin ; ce qui devient carrément une
régle à portée générale pour la grammaire
anglaise, alors que ce n’est pas le cas pour
une langue de la même famille, à savoir l’alle-
mand.
Certes, il est des cas en français, où la dis-
tinction de genre n’est pas « marquante » :
possible, capable, difficile. Ce sont des adjec-
tifs se terminant en « le ». Mais cela vaut
également pour pauvre et riche alors que
riche dans les autres langues latine obéit au
marqueur de « o » pour le masculin et du
« a » pour le féminin : rico, rica.
Il reste que l’anglais semble n’avoir dans de
nombreux cas emprunté que la seule forme
féminine du français comme « precious » de
précieuse. Cela tient au fait que l’anglais pro-
céde à partir des dérivés , c’est précieuse-
ment qui conduit à precious car les adverbes
en français se constituent à partir du féminin
tout comme l’anglais « popular » dérive du
substantif popularité ou « mortal » de mor-
talité, real de réalité etc.
Or l’on ne s’étonnera pas que la théorie du
genre ait prospéré aux USA du fait même de
l’indetermination du marqueur de genre ain-
si que par l’invasion des synonymes/
Nos travaux conduisent à mettre en évidence
un principe de dualité qui n'est pas celui,
saussuriene, de signifiant et de signifié mais
d'écrit et d'oral, de forme concentrée, brève
et de forme diluée, longue, ce qui recoupe
peu ou prou les problématiques de la phono-
logie... Force est de constater que nom-
breuses sont les langues qui auront subi, au
cours des âges, un appauvrissement plus ou
moins marqué de ce principe, à commencer
par l'anglais, langue actuellement prédomi-
nante dans le monde par opposition au fran-
çais qui a perdu cette position alors que cette
langue avait su conserver autrement mieux
un tel principe, sans pour autant d'ailleurs en
prendre conscience au niveau de sa descrip-
tion.
On attachera la plus grande importance à la
diphtongaison et à sa disparition. Par diph-
tongaison, on entendra ici la combinatoire
de deux lettres censée produire un son
unique, soit deux voyelles, soit une voyelle
associée à une consonne, en particulier la
lettre 'n" parfois notée, à la Renaissance, par
un 'tilde" plutôt que par la dite lettre qui
s'imposera ensuite. C'est d'ailleurs la mécon-
naissance de ce code qui aura produit un ap-
pauvrissement phonologique. On pense au
"non" français et au "no" anglais, espagnol
ou italien. La méconnaissance de la diph-
tongue conduit à une perte de dualité au ni-
veau des marqueurs. Exemple, bon et bonne
Si l'on prononce 'bon' comme "bonne', .c'est
le marqueur de genre qui se trouve désacti-
vé, bon étant la forme brève et bonne la
forme longue. Dans bien des cas, c'est la
forme longue qui se sera maintenue dans di-
verses langues alors que la forme brève ne
survivra qu'au sein de la forme longue:
exemples : seul et solitude.. Est- ce seul
qui est issu de solitude ou solitude qui est un
prolongement de seul.? La forme "eu" a-t-
elle génére le "o" ou le "o' la forme "eu"? On
connait en anglais real qui dérive de réalité
mais réalité dérive de 'réel", l'anglais ayant
construit "real" à partir du substantif réalité.
De même l'anglais connait "act" mais non
agir, en partant d'action.
Nous avons bien ici une illustration de la
dualité du français lors du passage d'un
terme à son dérivé que l'anglais n'aura pas su
adopter lors de ses emprunts au français
Cela dit, dans certains cas, la dualité de
l'écrit ne se retrouve pas pleinement à l'oral,
tant en français qu'en allemand. On a en
français grand et grande qui sont certes dis-
tincts phoniquement mais avec une diphton-
gaison du masculin qui se sera perpetuée in-
dument au féminin alors que le couple bon
et bonne respectent une telle dualité, le "on"
du masculin ne se retrouvant pas, oralement,
au féminin alors que le "an" de grand est tort
repris oralement au féminin. Même observa-
tion pour l'allemand où "ein" et "eine"
s'écrivent certes différemment mais où le
masculin n'est pas diphtongué alors que
l'écrit y incite comme pour humain et hu-
maine en français. Certes, l'allemand par-
vient néanmoins à marquer la distinction de
genre et prononcant le "e" final alors que la
lettre "e" ici a une fonction uniquement dia-
critique, conduisant à prononcer le "n" de
"ein" qui ne s'entend pas du fait de la diph-
tongaison au masculin.
En fait l'on doit parler d'un syncrétisme des
marqueurs. Nous en distinguons trois modes
qui souvent cohabitent et il importe de ne
pas chercher à justifier à la façon structura-
liste, un tel état des choses. Il y a le mar-
queur du "o' et du "a" pour indiquer respecti-
vement le masculin et le féminin, il y a le
marqueur de la forme brève pour le masculin
et de la forme longue, pour le féminin et puis
il y a le marqueur de présence (masculin) ou
d'absence (féminin) de diphtongaison. Le
français est un langue qui recourt peu à la
première catégorie (o/a) alors que l'hébreu
s'en sert (lo, la, oto, ota) mais dans la Genése
on trouve Ich.Icha (Jardin d'Eden) et At, Ata
pour les pronoms personnels, deuxiéme per-
sonne si ce n'est que dans certains cas, le
processus se sera inversé et que c'est la forme
longue qui marque le masculin et la courte le
féminin; Quant au troisiéme type de mar-
queur jouant sur la diphtongaison, il n'est
pas activé en hébreu moderne. Dans d'autres
langues, la présence de la lettre "n" semble
devoir renvoyer à la diphtongaison, à com-
mencer par l'article indéfini, ein en alle-
mand, la présence de cette lettre est le signe
d'un tel processus,du moins au départ alors
qu'en français, cela s'est maintenu, un/une;
mien/mienne/ Quant à l'anglais, le passage
de l'article indéfini "a" vers le 'an"devant un
mot commençant par une voyelle, n'est pas
indifférent, tout comme le 'one" pour la nu-
mération. (once upon a time, il était une fois)

16 09 23

 Eloge du judaisme laic, ni hébraisant,


ni bibliste. Langue et culture.

 En 1978, étant passé à la fois par l'im-


mersion dans l'hébreu israélien et par
la fréquentation des Langues O (IN-
ALCO) et du Centre Edmond Fleg,,
nous avons fondé une association in-
titulée Cercle d'Etude et de Recherche
sur l'Identité Juive (CERIJ) expriment
une certaine défiance tant envers Is-
rael qu'envers la synagogue mais il
nous fallut de longues années pour
parvenir à étayer nos mises en garde à
l'encontre de "modéles dominants".
Nous comprenons désormais, plus de
40 ans plus tard, les raisons profondes
de notre défiance. Cela concerne d'une
part le cas de la langue hébraique et
de l'autre celui des formulations bi-
bliques. Et il y a de quoi, comme di-
rait Maimonide, se sentir quelque peu
"égaré'! Quelque part, la judaisme laïc
aurait au moins le mérite d'épargner
des contacts toxiques, ce qui nous
conduit à penser que l'éducation peut
valoir par ce dont elle nous dispense
plus que par ce qu'elle nous dispense.
On a coutume d'associer langue et
culture et c'est précisément sur ces
deux registres que le bât blesse.

 I Procés de l'hébreu
 Nous renvoyons à nos textes consacrés
aux marqueurs de genre en hébreu et
nous insisterons sur une probléma-
tique de la toxicité car parler une
langue peut être plus ou moins bien
vécu par ses locuteurs et il n'est pas
certain que l'on sache pleinement ap-
précier les conséquences psychiques
de la pratique de telle ou telle langue.
Car une chose est ce que l'on nous dit,
une autre ce que nous ressentons de
façon plus ou moins subconsciente;
Que se passe-t-il quand on nous af-
firme que A = B alors que d'un point
de vue cognitif, tout nous fait penser
le contraire?
 C'est ainsi qu'en hébreu, l'on finit par
ne plus savoir distinguer le masculin
et le féminin et notamment quand
dans le rapport à "Dieu" lorsqu'il
s'adresse à nous, comme dans le
Ecoute (Shema) Israel, tant la final en
"a" revient souvent comme marqueur
du masculin (Eloheikha) alors même
que par ailleurs, l' on apprend que le
féminin de "melekh" est malka. La ré-
ponse standard est généralement que
cela n'a pas d'importance, que c'est du
pareil au même! On parlera d'argu-
ment synonymique.
 II Procés du syncrétisme historique
 L'autre facette d'un tel syndrome
concerne précisément la synonymie
régnante quant à la désignation même
des juifs, le terme le plus courant se-
rait "Israel" car si le mot juif dérive
de Juda (judaisme, judéité), le mot
même de Juda n'est guère employé.
hiatus entre les dérivés separés de leur
matrice. Autrefois, les juifs aimaient
se dire "israélite" et c'est ainsi que
nous nous décrivions dans notre en-
fance puis le terme a laissé la place à
juif, alors même que se constituait un
Etat d 'Israel, lui -même associé au
mot "sionisme" ou au mot "hébreu"
(Etat hébreu), autant de synonymes
qui veulent dire, désignent nous dit-
on, la même chose. Or, il est bon de
rappeler qu'il y eut un schisme, au len-
demain de la mort de Salomon, qui
produisit deux royaumes: au nord, ce-
lui d'Israël et au sud, celui de Juda,
centré sur Jérusalem. Comme l'ex-
plique Thomas Rômer -dans son En-
quéte sur la Sortie d'Egypte-la Bible
sera impactée par une telle dualité, ce
qui ressort de la distinction entre Elo-
him et Yahwé, mise en évidence par la
critique biblique (Elohiste, yahwiste)
 Ainsi, comme pour la confusion des
marqueurs de genre (cf supra), on est
confronté à une confusion entre des
réalités politiques antagonistes que
l'on est invité à relativiser. En termes
de toxicité synonymique, il faudrait
ajouter toutes sortes de dénis, au ni-
veau sexuel comme au niveau racial,
au nom d'un impératif national censé
tout transcender et dépasser. Dans
certains pays comme la France, ce
sont ces autres formes de déni qui
nous interpellent, vu que la France
dispose d'une langue mieux préservée
et servie que l'hébreu et que son His-
toire n'est pas soumise au même car-
can scripturaire que celle des Juifs.
Psychosociologie. Méthodologie de la quéte
identitaire

En 1978, nous avions fondé le Cercle


d'Etude et de Recherche sur l'Identité Juive
(CERIJ) mais que fallait-il entendre par le
mot "Identité"? Comment se forge, se
constitue notre identité? Le mot lui- même
renvoie à la question de l'identique. La for-
mule "quête identitaire" nous semble assez
heureuse car elle implique une certaine ten-
sion, une recherche pouvant prendre un cer-
tain temps, quelque tatonement.
On commencera par se demander si la for-
mule "Connais-toi toi( même" est pertinente
et surtout comment s'y prendre? Est- ce que
c'est en procédant à une "introspection" que
l'on y parviendra? D'où le terme de psychoso-
ciologie que nous mettons en exergue à sa-
voir que l'identité, c'est se sentir proche, soli-
daire de tel ou tel groupe et c'est à partir de là
que l'on trouvera des perspectives. On nous
objectera que pour m'identifier à un certain
groupe, il faudrait encore d'abord savoir qui
je suis.
On peut certes s'aider en prenant en compte
nos appartenances "objectives", celles que la
société nous impose, en tant qu'homme ou
femme par exemple, en tant que "black" ou
"juif" etc. Mais ce sont là des catégories bien
trop générales et comme nous le disions en
1978, il existe toutes sortes de façons de
vivre sa judéité, par exemple. Il n'en reste pas
moins qu'il y a là une sorte d'aller-retour in-
dispensable entre constat sociologique et
ressenti psychologique. L'obstacle épistémo-
logique réside ici dans une réticence à s'iden-
tifier à un groupe, ce qui va conduire à une
recherche de son "moi", sans passer par
quelque modéle que ce soit! Il y a aussi la
tentation de s'identifier à un signe zodiacal,
celui de notre naissance, ce qui nous fournit
une étiquette prédéterminée et il ne restera
plus alors que de se retrouver peu ou prou
chez les personnes du même signe. Mais là
encore l'on pourra préférer passer par son
propre "thème natal" et ne pas avoir à se re-
trouver dans autrui.
Car la quéte identitaire, c'est prendre
conscience que l'on n'est pas tout seul dans
son cas, et que nous nous inscrivons dans un
plan général au sein duquel chaque groupe
aurait sa raison d'être, ce qui n'est pas la
même chose que de se situer à une échelle
purement personnelle. Comme on dit,
l'union fait la force. Nous avons condamné
ailleurs les conflits interindividuels, les at-
taques à la personne car la clef des confron-
tations doit être située au niveau des rela-
tions de groupe à groupe, si tant est que l'on
sache quel est justement notre groupe. Faute
de quoi, on est un électron libre, inclassable
encore que les gens auront tôt fait, eux, de
vous "classer", c'est la question du "regard",
chère à Jean Paul Sartre ( Réflexions sur la
question juive). Les autres sont probable-
ment mieux placés que nous le sommes pour
capter ce qui nous apparente à un groupe
donné/
14 09 23

Psychosociologie. Sur la complémentarité


hommes-femmes
Selon nous, toute relation interindividuelle
est fonction des rapports entre ensembles so-
ciaux distincts et doit être appréhendée et
gérée en ce sens. Ce sont toujours deux
mondes qui se rencontrent, se connectent.
On pense à la pratique de la dot.
.Wikipedia LA DOT
'Une dot désigne dans le langage courant
l'apport de biens par une des familles, ou par
le fiancé, au patrimoine de l'autre, ou du
"nouveau ménage ; elle accompagne le ma-
riage dans de nombreuses cultures Il peut
s'agir de biens dont la femme ou le mari sont
dotés par leurs familles, mais aussi
d'un don entre époux. (par exemple...) la dot
de mariage, apportée par la famille de
l'épouse à celle-ci ou au ménage (pratique
qui avait cours dans la bourgeoisie' Le non
respect de certaines formes et normes fragi-
lisera d'autant la relation. En ce sens, la psy-
chosocologie et l'anthropologie doivent sous
tendre toute approche psychologique notam-
ment sous le prisme de la complémentarité et
de la compensation des forces et des fai-
blesses
C'est ainsi que dans le couple "idéal",
l'homme doit assurer, garantir le statut in-
tellectuel et la femme - directement ou indi-
rectement - le statut matériel. (d'où la notion
de dot) de l'entité "couple". Si ce n'est pas le
cas, il y aura déséquilibre et porte à faux
d'autant que les apports réciproques ne de-
vront pas peser outre mesure sur les obliga-
tions des uns et des autres mais corres-
pondre à une tendance naturelle, comme al-
lant de soi.
Au prisme de nos travaux consacrés à ce que
nous avons appelé les "topiques
sensorielles",liées à l'ouie, à la vue, à l'odorat
et au toucher, les partenaires ont leurs fai-
blesses respectives du fait d'une certaine ab-
sence instinctives de controle, de logiciel, ce
qui ne leur permet pas de prévoir les effets de
leurs actes ou de leur absence de réaction. Il
ressort donc que chaque partenaire aura à
pallier une certaine forme d'incurie chez
l'autre. Chez l'homme, le talon d'Achille sera
lié à l'odorat et au toucher (du fait du ça
concerné) et l'on pense à une trop grande li-
berté dans ce domaine alors que chez la
femme, la désinhibition impactera l'indiscré-
tion et l''impudeur (décolleté etc).. Ces dé-
fauts peuvent être vécus comme des atouts
quand il s'agit de "briser la glace" en prenant
certains risques. En ce sens, un homme trop
timoré dans son comportement corporel ne
fera pas l'affaire à moins que son partenaire
féminin ait un profil masculin, ce qui impli-
quera un renversement des rôles; ce qui re-
léve d'une forme d'inversion.. On ajoutera
que ce qu'un homme peut se permettre de
faire ou de ne pas faire sera accepté chez la
femme et vice versa. Il importe donc que cha-
cun s'en tienne au rôle qui lui est anthropolo-
giquement imparti.

13 09 23

Dénonciation d'une théologie de substitution


qui bafoue le vrai plan divin

Le vendredi matin, on entend toutes sortes


de discours sur la "fréquence juive" éminem-
ment révélateurs de l'état de délabrement du
judaisme en ce début de XXIe siècle. Cela af-
fecte le narratif qui s'aligne sur l'idéologie du
Royaume du Nord, axé sur la Sortie d'Egypte
et les "Beney Israel", notamment à partir du
Livre de l'Exode mais cette référence au mot
Israel est récurrente et l'on va jusqu'à quali-
fier la Terre promise de "terre d'Israël". La
boucle est bouclée. Ce narratif israélite est
adopté sans le moindre esprit critique et en
toute impunité (cf l'Enquete de Thomas Rö-
mer) pour argent comptant. On reviendra ici
sur la question des Mitzwoth (cf la bar Mitz-
wa), des Dix Commandements auxquels il
importerait de se soumettre et d'obéir. Or, le
Décalogue n'a vraiment rien de transcenden-
tal et ses précéptes relévent d'une éthique
basique, gente Tu ne tueras point et cie. Et
l'on s'imagine un peu vite être "quitte" envers
"Dieu", en les observant.. Selon nous, les
"vrais" commandements, les vraies lois sont
d'une autre nature. Déjà en 1968, sur le cam-
pus de l'Université Hébraique de Jérusalem,
nous affirmions, fort de nos 20 ans, que la
"Loi Sacrée" concernait l'astrologie. Encore
fallait-il s'assurer de quelle astrologie l'on
parlait et trop souvent, les gens veulent pla-
quer sur l'astrologie de vagues connaissances
et impressions comme s'il ne s'agissait pas
d'un savoir et mais de quelque créature. Il
nous aura fallu des décennies pour dégager le
bon grain de l'ivraie, le vrai du faux, la fausse
monnaie chassant la bonne. Nous venions
alors de nous initier depuis peu aux rudi-
ments de cette "science" ayant notamment
fait nos premières armes (en allemand) pen-
dant l'Eté 1967 dans un moshav de Galilée
près d'Afoula et du Mont Thabor. Les astres
manifestent bel et bien une transcendance du
fait même de leur inaccessibilité pour les hu-
mains alors que ce qui reléve du Décalogue
est à la portée des assemblées constituantes
et des codes (comme ceux d'Hammourabi ou
de Napoléon).
Mais, en même temps, nous faisions la
connaissance de l'hébreu, langue dans la-
quelle nous commencions à nous exprimer et
qui était la langue principale de l'Ancien Tes-
tament. Là encore, convenait-il de se méfier,
d'être sur ses gardes. Car, avec le temps, nous
avons fini par nous apercevoir des failles de
cette langue tant l'apprentissage de la pra-
tique d'une langue décourage tout esprit cri-
tique et exerce des effets abrutissants. Pour-
tant il existe des anomalies flagrantes en hé-
breu qui ne s'expliquent que par une certaine
incurie et sa "renaissance" n'aura pas été
conduite avec toute la rigueur souhaitable.
Certes, l'hébreu distingue-t-il plus nettement
que d'autres langues le masculin du féminin
mais il le fait confusément puisque le tu
masculin se dit "Ata", alors que la finale 'a"
est un marqueur du féminin! En comparai-
son, la langue française offre des articula-
tions plus heureuses, ce qui explique son im-
pact sur tant de langues à commencer par
l'anglais. Mais le français garde ses mystères
et nous apparait comme exigeant une initia-
tion à une bonne pratique orale comme nous
l'avons montré en diverses études.. Autre-
ment dit, parler français nous parait plus
"sacré" que de parler en hébreu moderne. La
seule récitation du Ecoute Israel est devenue
une torture avec sa répartition des finales fé-
minines en a, le pronom personnel servant à
former l'imparfait mais aussi le futur, dans le
cas de l'emploi du vav conversif, sans parler
du possessif..
Veahavta ett Ado-naï Elo-hekha, bekhol le-
vavekha, ouvkhol nafchekha, ouvkhol meo-
dekha

ou encore la bénédiction

« Baroukh ata Yahwé Elohe-


nou melekh ha-olam… »
« Béni sois-Tu, Éternel, notre
Dieu, Roi de l'univers… »
où Baroukh est une forme masculine
comme melekh et Ata, introduit une dimen-
sion féminine (avec le Hé ‫)אתה‬. Peut -être
certains commentateurs - -on peut leur faire
confiance - en tireront-ils quelque leçon
pour sauver la face. Ici, Adonaï désigne le té-
tragramme Youd He Va Hé, car on n'est pas
censé prononcer Son nom -constituant ainsi
un syncrétisme entre les deux noms de
dieux, Elohim et Yahwé qui correspondent
aux deux Royaumes du Nord et du Sud
On touche là à un troisiéme grand thème, ce-
lui de l'homme et de la femme, dualité essen-
tielle dans le "plan divin", selon nous et qui
trouve son expression dans la langue. et force
est de constater que l'hébreu "cafouille" sur
ce sujet, ne sachant pas si la forme la plus
bréve est celle du masculin ou celle du fémi-
nin! Pourtant on a un bel exemple de cette
dualité dans la Genése.(ch II): Ish, Isha/ Le
féminin prolonge le masculin et en dérive:
23 Et Adam dit:
,‫ הָ ָאדָ ם‬,‫כג וַּי ֹאמֶ ר‬
"Celle-ci, pour le coup,
‫ז ֹאת ַה ַּפ ַעם עֶ צֶם‬
est un membre extrait
‫ ּובָׂשָ ר‬,‫ֵמעֲ צ ַָמי‬
de mes membres et
‫ִמּבְׂשָ ִרי; לְז ֹאת‬
‫ ִּכי‬,‫י ִּקָ ֵרא ִאּׁשָ ה‬ une chair de ma chair;
‫ֵמ ִאיׁש‬ celle-ci sera nommée
‫ּז ֹאת‬-‫לֻקְ חָ ה‬. Icha, parce qu'elle a
été prise de Ich."
(

La relation Adam/Adama.. La filiation


adamique versus jacobite
Selon nous, la Terre (Eretz) reforma-
tée par les dieux prend le nom d’Ada-
ma tout comme l’homme (Ich) re-
structuré devient Adam (Homo astro-
logicus)

Linguistique. L'emprunt et la fabrique des


barbarismes

Certaines langues sont truffées de barba-


rismes, c'est à dire de formes qui à la fois leur
sont étrangères et à la fois ne sont pas prati-
quées dans la langue source, ce qui genére,
en quelque sorte, un troisiéme terme. On
s'intéressera ici au cas de l'anglais et de l'es-
pagnol, et à la façon dont se forgent ces bar-
barismes.

I Anglais

Prenons le cas de l'anglais "studies" (ex


"Gender studies"), mot qui n'existe pas tel
quel en français (' Etudes") mais qui n'en dé-
rive pas moins. Il faut partir de l'adjectif
français "studieux". Les anglophones auront
donc forgé "studies" à partir de "studieux",
supposant que le mot Studies correspondait à
l'adjectif studieux, lui- même à la fois abré-
viation et prolongement d'Etudes ou si l'on
préfére d'Estudes, en ancien français, avant
que se soit mise en place la pratique de l'ac-
cent sur le "e", ce qui correspond à un aligne-
ment de l'écrit sur l'oral, le e devant une
consonne occultant celle-ci et se prononçant
"é". On trouve d'autres exemples du même
type avec school issu de l'adjectif française
scolaire, dérivé de "escole" et traité dans les
mêmes conditions; Cela renvoie à la ques-
tion de la dérivation à partir d'une matrice,
ce qui constitue une dualité majeure de la dy-
namique de la langue. D'autres cas se pré-
sentent comme story barbarisme en rapport
avec le français "histoire", et notamment
l'adjectif "historique". On a aussi 'State" dé-
rivé de Estatn "strange(r)" à partir de es-
trange (r); screen à partrr de escran" etc
Quid des formes anglais en "ate" comme in-
dicate tirée du substantif français indication,
evacuate d'évacuation etc
On s'intéressera à la forme "United" que l'on
retrouve dans United States (of America,
USA, United Kingdom (UK), United Nations
(UNO, ONU). Ce barbarisme vient du fran-
çais "Unité" qui est ici traité en participe pas-
sé par adjonction du "ed" Mais la forme Uni-
ted est en fait un archaisme correspondant à
un état ancien du français avant que le "ed"
ne devienne "é" en tant que substantif. La fi-
nale "ed" caractérisait autrefois le participe
passé français et s'est perpétuée en anglais
pour l'ensemble de ses verbes dits "réguliers
comme dans le célèbre "wanted"".
On ajoutera le cas des formes anglaises en
« f » issues du français en « p » : fear
(afraid) issu de peur, fair (play), de pair,
few de peu ou encore des formes en « w » is-
sues du français en « g » : war de guerre,
wages de gages, Walter de Gau(l)thier etc. La
disparition de la première lettre se retrouve
avec la forme « qu » , quand l’on passe, à
partir du latin, de quid, à what, de quando à
when, de quia à why, de quo à where.
II Espagnol

Le cas espagnol nous intéresse de par la dis-


parition de la première lettre : lleno pour
plein, llueve pour pleuvoir, llorar pour pleu-
rer ou encore llave pour clef sans que nous
ayons pu déterminer le processus, cette fois,
qui aura conduit à un tel résultat "barbare".
En général, l'on nous propose la forme latine
avec le p et le c qui auraient donc disparu en
cours de route Si pour le rapport franco-an-
glais, il nous aura été possible de signaler un
chainon intermédiaire, ce n'est pas le cas
pour le rapport latin-castillan.

III Mauvaise transmission des codes de lec-


ture
Si l'on se situe dans le champ de l'oralité,
bien des emprunts ne respectent pas la pro-
nonciation d'origine notamment pour ce qui
est de la diphtongaison. Cela tient selon
nous, à la méconnaissance des signes diacri-
tiques lorsque la voyelle ainsi diphtonguée
est surmontée d'un "tildé" dont la portée
n'est pas correctement appréhendée. On
pense à l'italien qui rend par le son "o" ce qui
en français est un "on". Parliamo/¨parlons.

Wikipedia Tilde
"En français, le tilde, longtemps dénommé
« tiltre » ou « titre », a été utilisé comme
signe d'abréviation ou pour marquer les sons
nasalisés, en lieu et place de la lettre « n »
aujourd'hui ; il figure notamment trois fois
dans l'ordonnance de Villers-Cotterêts"
On peut se demander si le français n'a pas
maintenu une pratique qui s'est perdue
ailleurs mais en allant plus loin si le français
n' a pas fait l'objet d'emprunts, ce qui se
confirme de par la quantité colossale de mots
français passée dans d'autres langues.

Anthropologie et linguistique
La langue nous apparait tel miroir de la
société première et il convient de prendre
très au sérieux les marqueurs de genre et de
nombre dans toute démarche anthropolo-
gique. Elle est à la fois médium et message.
Mais ce qui nous intéresse, c’est le message
dont elle est intrinséquement porteuse et
non celui qu’on lui fait véhiculer. La langue
nous renseigne sur le clivage du masculin et
du féminin (marqueur de genre) comme sur
le clivage entre le chef et le peuple.-singulier-
pluriel.(marqueur de nombre)
Nous opposons la matrice et ses dérivés, ses
prolongements. Pour nous, cette dialectique
est au cœur de la dynamique de la langue
première avec le passage du singulier au plu-
riel. . On aura compris que la matrice est
concentrée, ce qui implique une contraction,
une réduction (au sens alchimique du
terme). C’est ainsi que l’adverbe prolonge
l’adjectif : grand donne grande, au féminin
d’où l’adverbe grandement. Le français se
rapproche remarquablement d’un tel proces-
sus, ce qui est loin d’être le cas de la plupart
des langues que nous connaissons. En fait,
une telle « contraction » conduit à une sono-
rité particulière comme humain se distingue
d’humaine, avec la diphtongue « ain » qui se
dissout au féminin.
Pour nous, l’approche individuelle n’est
viable qu’à condition de référer la personne à
un groupe qui aura pu être étudié, décrit. La
résolution des conflits interindividuels passe
par la prise consciences des appartenances
respectives. En ce sens, la psychosociologie
est vouée à terme à évacuer l’approche psy-
chothérapeutique personnelle. Il est clair que
cela vaut pour l’astropsychologie qui prétend
cerner la personne par son thème au lieu de
la situer au sein de telle ou telle catégorie. La
langue française a su préserver une dualité
phonologique qui s’est estompée dans
d’autres langues grâce notamment au main-
tien des diphtongues, notamment articulées
sur la lettre « n » à l’écrit mais qui sont sou-
vent restées « lettres mortes », à l’instar de
l’allemand dont le « ein », le « sein », ne sont
plus prononcés correctement.

Le rapport entre le français et l’anglais


Il est clair que l’anglais aura été énormément
impact par le français et il semble bien que la
plupart des locuteurs anglo-saxons ne s’en
font pas de nos jours une juste représenta-
tion. La situation est telle que l’idée d’éva-
cuer les mots français de l’anglais ne saurait
s’envisager alors que cela peut tout à fait se
concevoir en sens inverse, la présence de
l’anglais en français étant assez superficielle.
Dès lors, quel peut être l’avenir de l’anglais ?
On est bien là en plein syncrétisme et est-il
sain de condamner l’Humanité à vivre dans
la fréquentation d’un tel ensemble ?

Langue synonymique, langue étymologique


Nous proposons de distinguer entre une
langue synonymique comme l’anglais qui
fonctionne dans la discontinuité formelle et
une langue étymologique comme le français
qui offre une fluidité n’exigeant pas d’asso-
cier dans un même champ sémantique des
mots qui n’ont rien en commun, qui ne dé-
rivent pas les uns des autres. Comme Death
et Mortal, Life et Vital, End et Finish etc. On
appelle ici langue sémantique, une langue qui
intégre dans un même champ de signification
des formes dissemblables à l’inverse d’une
langue étymologique dont les articulations se
laissent appréhender par le seul raisonne-
ment. En d’autres termes, la pratique d’une
langue sémantique conduit à la légitimité du
pouvoir d’en haut qui dicte les connexions
alors que celle d’une langue étymologique
laisse au locuteur une plus grande autonomie
et ce dès l’enfance.

Le rôle diacritique de la lettre "e" en français

Certaines lettres de l'écrit français ont un


statut particulier et relévent du méta-langage
comme on a pu l’observer en ce qui concerne
le tableau des maitrises planétaires.
C'est notamment le cas du e et du n, dont il
a déjà été question. Il nous faut aborder à
présent une série de consonnes qui se
connectent à d'autres consonnes sans passer
par le truchement d'une voyelle à l'oral. Le
français a perpétué une tradition qui semble
bien s'être perdue ailleurs. Dans de nom-
breux cas, tout comme l'accent sur le "e" té-
moigne d'une régle d'occultation de
consonne, l'apostrophe (qui ressemble fort à
un accent) se substitue au "e".
. Il en est ainsi pour le j apostrophe, comme
dans j'aime (pour je aime), le t apostrophe
(je t'aime au lieu de je te aime), le l apos-
trophe (je l'aime au lieu de je le aime). La
liste est la suivante, en tout 10 consonnes:
le c (c'est), le d, le j, le l, le m, le n, le q(u), le
r, le s, le t,
C'est dire que la prononciation intempestive
du "e", en français, signale un locuteur non
initié, étranger et alourdi singulièrement la
phrase, ce qui est notamment le cas dans la
parler méridional du français comme dans
les adverbes ( élémentairement avec le "e"
de "rement" alors qu'il faudrait faire en-
tendre élémentair'ment) Il est clair qu’une
telle pratique orale montre à quel point l’ac-
cés à l’écrit,en français, exige de disposer
d’un mode d’emploi approprié alors que
pour les autres langues, les codes de pronon-
ciation de l’écrit sont plus simples, ce qui
confère à l’écrit une plus grande autorité. En
tout cas, les combinatoires consonantiques
sont plus riches en français qu’on pourrait le
penser au premier abord, vu que le statut de
ces dix consonnes génére des sonorités parti-
culières qui viennent s’ajouter à l’exercice des
diphtongues autour de l’usage de la lettre
« n », le « e » et le « n » ayant une fonction
diacritique, tout comme les chiffres romains
rélevent de l’alphabet latin et comportent
ainsi une dimension supplémentaire.
Force est de constater que la langue fran-
çaise aura su maintenir une richesse phono-
logique enviable tant au niveau du registres
des voyelles qu’à celui des consonnes et l’on
pourrait ici parler d’un certain art culinaire
que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Igno-
rer la dimension orale du français n’est pas
lui rendre justice, l’écrit exigeant un mode
d’emploi spécifique.
Un autre type de connexion est incarné par
la poésie versificatrice (cf les quatrains des
Centuries), consistant à faire « rimer » des
mots ayant une même terminaison, une
même suffixation mais ne comportant géné-
ralement pas d’affinité sémantique, une telle
pratique étant en principe étrangère à la dé-
marche philosophique..

Phonologie. Diphtongaison et récurrence des formes


en "n" et gn".

Nous réserverons ici le terme de diphtongaison à ce


qui concerne le role de la lettre "n" , y compris dotée
d'un tildé à l'espagnol, et notamment au cas du "gn".
Selon nous, l'existence même de formes comportant à
l'écrit la lettre "n" témoignerait d'une pratique de
diphtongaison, quand bien même celle-ci ne serait
pas/plus attestée à l'oral. Il y aurait là un indice, une
présomption que l'on ne saurait évacuer, ignorer.
C'est ainsi qu'en allemand, le possessif des trois per-
sonnes du singulier mein, dein, sein sans parler de
l'article indéfini "ein" impliquerait qu'il aurait existé
une prononciation spécifique au masculin qui le dis-
tinguerait du féminin. Autrement dit, le "ei" masculin
ne se rendait pas comme le "ei" féminin. Mein ne se
prononcerait pas comme "meine" et la prononciation
du "e" final dans meine ne suffirait pas à justifier la
forme "ein" au masculin.
La comparaison avec le français est assez éloquente.
On distingue en français humain et humaine, plein et
pleine, par la prononciation du "ain" et non par le e fi-
nal d'autant plus que selon nous, le e final est pour
nous un signe diacritique indiquant précisément la
"dissolution" de la diphtongaison. C'est cette dissolu-
tion qui marquerait le passage du masculin au féminin
et non la prononciation, à l'allemande, du e final, le e
étant alors traité comme une voyelle comme une
autre, ce qui n'expliquerait pas pourquoi, par exemple,
l'article défini féminin "die" comporte un "e" muet
comme dans le cas de "sie" tant à la troisiéme per-
sonne du singulier que du pluriel. -(sie sagt, sie sa-
gen).
Autrement dit, le français aurait réussi à maintenir
une dialectique phonologique -sous tendant le proces-
sus de marqueur de genre- qui se serait perdue dans
les autres langues européennes que nous connaissons.
La diphtongaison caractériserait le masculin et dispa-
raitrait au féminin et dans les dérivations comme vio-
lon et violoniste, nation et national etc. Dans le der-
nier cas, l'on voit que l'allemand ne parvient pas à dis-
tinguer Nation et National. Dans ce cas, il est clair
qu'il s'agit d'un emprunt au français mais dont le
mode d'emploi n'aura pas été transmis, s'étant produit
à l'écrit et non à l'oral.. On notera toutefois que la
forme "nazi" utilisée en français ne correspond pas à
l'orthographe National mais reléve d'une transmission
orale.
Abordons à présent le cas des formes en "gn" comme
soin et soigner. Là encore, la diphtongaison vaut pour
le stade "matriciel" et non pour sa dérivation. Autres
cas: loin et éloigner, craint, craigne, bain, baigner.
Chaque fois, on assiste à une dialectique de la diph-
tongaison et de sa dissolution, lors du passage d'un
stade à l'autre. L'anglais, avec ses formes en "ing" ne
respecte pas la diphtongaison car il ne distingue pas le
masculin et le féminin, ce qui rend caduc la phonolo-
gie du marqueur de genre. Les exemples en français
abondent comme le passage de serein à sérénité, hu-
main à humanité, malin à maligne, gain à gagner
même si parfois, le français garde par erreur la diph-
tongaison au féminin comme dans grand et grande, la
forme féminine ne devant pas ressembler à la forme
féminine. le. Cela dit, le participe présent du français
en '"ant" est bel et bien diphtongué, mais cette diph-
tongue se maintient au féminin : constant/constante,
ce qui constitue, selon nous, une anomalie. Il faudrait
dissoudre la diphtongaison au féminin comme on le
fait pour bon et bonne..
Abordons le cas de la conjugaison du verbe au pluriel
en français pour la première et la troisiéme personne.
C'est ainsi que l'on trouve une diphtongaison systéma-
tique à la première personne du pluriel en "ons", la
forme "on" a disparu en italien : andiamo, ce qui tient
à la méconnaissance d'un signe diacritique au -dessus
du "o" comme cela est attesté dans les imprimés du
français à la Renaissance (cf la Préface à César dans le
corpus Nostradamus, mon s'écrit o avec une sorte de
tildé). Voir le français 'Allons enfants de la patrie" de
la Marseillaise) Cette fois, la diphtongaison joue le
rôle d'un marqueur du pluriel, ce qui l'oppose au mas-
culin qui n'en est pas impacté. Cela montre en tout
cas, l'importance de la diphtongaison en tant que mar-
queur phonologique.

Le français gardien de l’oralité


Il nous apparaît que parmi les langues que
nous connaissons, le français est celle qui
aura le mieux su préserver la dimension orale
des marqueurs de genre et de nombre alors
que pour d’autres langues, ces marqueurs au-
ront été, peu ou prou, vidés de leur sub-
stance. On pourrait dire que le français aura
été le dépositaire le plus fidéle d’une langue
« sacrée », don des dieux grâce à ses locu-
teurs à travers les âges qui auront su respec-
ter la dualité entre l’écrit et l’oral, une problé-
matique qui aura en partie échappé à la pho-
nologie contemporaine.
C’est ainsi que le lien entre marqueur du
masculin et diphtongue se sera largement
perdu tant en allemand qu’en espagnol, l’an-
glais étant le cancre de la famille. Prenons le
cas emblématique de l’allemand : malgré la
présence récurrente de formes en « ein »
(mein, dein, sein, klein (petit) et bien enten-
du l’article indéfini ein), le passage au fémi-
nin se limite à l’ajout de la lettre e, comme en
français mais sans que l’on ait compris que ce
« e » ne se prononçait pas mais indiquait
qu’il fallait rendre la lettre « n » occultée par
la diphtongation si bien que la forme « ein »
n’est pas diphtonguée en allemand et en ce
sens ne se distingue pas selon le genre à la
différence du français : plein et pleine, cer-
tain et certaine etc. La perte de la diphtongue
tient selon nous à la méconnaissance de
signes diacritiques comme le point, comme
ceux qui permettent de passer du cardinal à
l’ordinal (Louis XIII. Ou 3. Janvier) alors
que dans d’autres langues, une telle méprise
ne s’est pas manifestée. Il reste que dans l’en-
semble le français aura su conserver un cer-
tain capital phonologique qui se sera large-
ment perdu en d’autres langues, si ce n’est
par le biais d’un certain mimétisme par rap-
port à elle, le plus souvent entaché d’erreur.

Anomalies du français
Le français n’est cependant point exempt de
certaines aberrations mais celles-ci semblent
pouvoir être décelées et signalées comme
pour le marqueur de pluriel où la lettre « s »
tantôt est occultée comme dans « les »,
« des » et tantôt ne l’est pas alors que cela
fait immédiatement suite : les vacances, le
premier « es » devient « é » mais point le se-
cond. En revanche, l’italien a supprimé tous
les S du pluriel et prononce « é » toutes les
finales à la différence de l’espagnol et de l’an-
glais. (Amigos).
Comme il a été exposé, la forme matricielle
doit être plus ramassée que ses dérivées de
genre (passage du masculin au féminin) et de
nombre (passage du singulier au pluriel)
Parmi les anomalies les plus frappantes,on
s’arretera sur le dialectique du L et du U en
franaçais. Selon nous bel donne beaux au
pluriel, nouvel, nouveaux et c’est par erreur
que beau est donné comme masculin ; Le L
est matriciel et est remplacé lors d’une déri-
vation par le U. Bel, donne beauté et le sub-
stantif dérive toujours du féminin (bel/mas-
culin, beau, féminin/beauté) tout comme
cheval donne chevaux, général, généraux.
Comment se fait-il alors que l’on ait le mas-
culin « du » et « au » et le féminin « de la »
et « à la » si l’on admet que le « u » se sub-
stitue au « l » au féminin ? On devrait avoir
« del » et non « du », forme que l’on trouve
en espagnol. (del hombre, de la mujer) En
italien, on trouve « un uomo al potere » (un
homme au pouvoir). Ici, ce sont les autres
langues latines qui sont dans le vrai.
Linguistique et anthropologie

Les langues sont porteuses d’une certaine


science de l’Homme, il y est question du mas-
culin et du féminin, du singulier et du plu-
riel sans parler d’un rapport au temps. Par
delà les messages qu’elles sont amenées à vé-
hiculer, il importe d’explorer l’enseignement
qui leur est intrinséque.
C’est ainsi que nous avons voulu approfondir
la question du genre en développant la no-
tion de topique sensorielle, en considérant
que les hommes et les femmes n’ont pas la
même « sensorialité », en termes de ça et de
Surmoi. Ce qui revient à apporter un substrat
anthropologique à la grammaire et selon
nous, la langue doit servir de référence ma-
jeure pour garder l’esprit du « plan divin »
originel. Par cette formule, l’on ne parle pas
de l’origine de l’univers mais de celle de notre
monde terrestre reformaté à un certain stade
de son Histoire du fait d’une intervention ex-
térieure, «alien ».

III Christianisme et Judaisme


En tant qu’historien du prophétisme, il nous
semble nécessaire de préciser que le temps
prophétique n’est pas le temps « historique »
car le prophétisme joue avec la chronologie,
la manipule, par le biais d’antidatations et
donc de contrefaçons. Or, force est de consta-
ter, épistémologiquement, qu’en ce XXIe
siècle, le discours historique n’a pas su se dé-
tacher pleinement des représentations pro-
phétiques, d’où un certain hiatus, un déra-
page où l’on voit le prophétique se substituer
à l’historique, notamment dans le rapport à
la Bible. Que ne dit-on pas sur la Sortie
d’Egypte ou sur le péché originel ?
Le Christianisme s'appuie sur la Bible mais
de quoi s'agit-il? On identifie un peu vite
l'Ancien Testament avec le judaisme mais
entre christianisme et judaisme, il existe un
chainon que l'on peut appeler l'israélisme le-
quel aura considérablement impacté un tel
ensemble que l'on qualifiera volontiers d'hy-
bride au même titre que la langue anglaise.
Ce qui se ressemble s'assemble, Le Livre de
l'Exode qui traie de la Sortie d'Egypte ne
cesse de se référer et de s'adresser aux Beney
Israel (Fils, enfants d'Israel-Jacob) et le
moins étonnant n'est pas que les Juifs d'au-
jourd'hui- mais cela ne date pas d'hier- ne
s'en formalisent nullement, invoquant un
"Ecoute Israel" comme profession de foi.
Nous proposerons de parler d'un israélo-
christianisme face à un judaisme adamique
car pour nous le livre de la Genése s'articule
autour des deux fils d'Isaac, fils d'Abraham, à
savoir Esaû et Jacob dès lors qu'Esaü est à
associer à Adam et Jacob à Israel., le puiné.
Le Pentateuque est traversé par une idéologie
favorable au « puiné » et cela n’est pas inno-
cent mais comporte une dimension subver-
sive. Cela vaut pour Jacob s’emparant du
droit d’ainesse d’Esau (épisode du plat de
lentilles), mais à la génération d’ avant, Isaac
va supplanter Ismaël et dans le Livre de
l’Exode, Moïse prendra l’avantage sur Aaron
qui sera, comme de bien entendu, déconsidé-
ré avec l’affaire du Veau d’Or.
Il convient de rappeler qu'à la mort du roi Sa-
lomon se produisit une révolte de la part de
populations qui entendaient se libérer du
joug de la monarchie davidienne et le Livre
de l'Exode en traitant de la "Sortie d'Egypte"
ne ferait, selon nous, qu'évoquer cette pro-
blématique. On sait que la fête de Pessah est
toute axée (cf la Hagada) sur la dite « sor-
tie » assortie de miracles comme la traversée
de la Mer Rouge, le miracle étant, selon nous,
un pied de nez à l’adresse du plan, de l’ordre
divin et comportant une dimension lucifé-
rienne. Il n’est probablement pas fortuit que
la Pâque juive joue un rôle crucial dans la
Passion de Jésus. Selon nous, les Israélites
avaient un statut d’esclaves, de citoyen de se-
cond rang, en tout cas, sous le régne de Salo-
mon d’où leur revendication quant à une
amélioration de leur condition. On note que
Pharaon décidera d’aggraver celle-ci.
Autrement dit, l’Ancien Testament comporte
des traits éminemment syncrétiques et ne
saurait représenter le « judaisme ». On peut
cependant s’efforcer d’y séparer le bon grain
de l’ivraie en refusant notamment de traduire
le nom ‘Adam » par « Homme », ou « Huma-
nité » alors que selon nous, cela désigne
l’Homme Juif, fer de lance de la « seconde »
Création, soit une Création au sein d’une pre-
mière Création et circonscrite à un monde
reformaté tant au niveau céleste qu’au niveau
anthropologique. En ce sens, nous oppose-
rons un israélo-christianisme à un judaisme
adamique exposé essentiellement au chapitre
Ier du Livre de la Genése (repris en son cha-
pitre V).
Si l’on considère le Décret de Cyrus pronant
le retour de la population déportée à Baby-
lone, l’on trouve deux versions dans l’Ancien
Testament, celle du Deutéro Isaie et celle du
livre des Chroniques.( 2 Chroniques
36:22 Dans le Deutéro Isaie (ch 45), le
)

roi de Perse s’adresse aux fils d’Israel


alors que dans les Chroniques, il s’occupe
des Judéens ! Il est étonnant que ces deux
versions aient pu cohabiter des siècles du-
rant, ce qui suppose l’exercice d’ un impé-
ratif unitaire chez les pratiquants. Cela tient à la dimension
« anthologique » du corpus biblique, laquelle tient à une certaine
méconnaissance des enjeux propres à un temps devenu lointain.
.Sur le décret de Cyrus, révisé à la sauce israélite et l’on notera la
similitude entre l’épisode du Buisson Ardent (Exode, ch .III et V)
où Dieu s’adresse à Moise et ce document qui voit Dieu se pré-
senter à Cyrus.
Isaie 45
‫ לִ ְמ ִׁשיח ֹו לְ כו ֶֹרׁש‬,‫ָאמַ ר יְ הוָ ה‬-‫א ּכֹה‬ 1 Ainsi parle l'Eternel à son
‫לְ פָ נָיו‬-‫ימינ ֹו לְ ַרד‬ ִ ִ‫הֶ חֱ זַ ְק ִּתי ב‬-‫אֲ ֶׁשר‬ Oint (Messie, Mashiah), à Cy-
ַ‫לִ פְ ּתֹח‬-- ַ‫ אֲ פַ ֵּתח‬,‫ ּומָ ְתנֵי ְמלָכִ ים‬,‫ּגוֹיִ ם‬ rus je l'ai pris par la main pour
.‫ּוׁשעָ ִרים ֹלא יִ ּסָ גֵרּו‬ ְ ,‫לְ פָ נָיו ְּדלָתַ יִ ם‬ mettre les nations à ses pieds et
délier les ceintures des rois,
pour ouvrir devant lui les bat-
tants et empêcher que les portes
lui soient fermées :
‫דּורים אושר‬ ִ ֲ‫ וַ ה‬,‫ב אֲ נִי לְ פָ נֶיָך אֵ לְֵך‬ 2 "Je marcherai devant toi,
,‫חּוׁשה אֲ ַׁשּבֵ ר‬ָ ְ‫(אֲ י ֵַּׁשר); ַּדלְ תוֹת נ‬ j'aplanirai les hauteurs, je brise-
. ַ‫ּובְ ִריחֵ י בַ ְרזֶ ל אֲ ג ֵַּדע‬ rai les portes d'airain et abattrai
les verrous de fer.
‫ ּומַ ְטמֻ נֵי‬,‫ ג וְ נָתַ ִּתי לְ ָך או ְֹצרוֹת ח ֶֹׁשְך‬3 Je te donnerai des trésors en-
‫אֲ ִני יְ הוָ ה‬-‫ ּכִ י‬,‫ לְ מַ עַ ן ֵּת ַדע‬:‫ ִמ ְס ָּת ִרים‬fouis dans les ténèbres, des ri-
.‫אֱ ֹלהֵ י יִ ְׂש ָראֵ ל‬--‫הַ ּקו ֵֹרא בְ ִׁש ְמָך‬ chesses cachées dans des lieux
secrets, pour que tu saches que
je suis l'Eternel, le Dieu d'Israël,
qui t'appelle par ton nom.
;‫ וְ יִ ְׂש ָראֵ ל ּבְ ִח ִירי‬,‫ ד לְ מַ עַ ן עַ בְ ִּדי ַי ֲעקֹב‬4 C'est en faveur de mon servi-
.‫ אֲ כַ ּנְָך וְ ֹלא יְ ַדעְ ָּתנִי‬,‫ וָ אֶ ְק ָרא לְ ָך ּבִ ְׁשמֶ ָך‬teur Jacob, d'Israël mon élu, que
je t'ai appelé par ton nom, que je
t'ai décerné un titre, bien que tu
ne me connusses pas.
C’est dire à quel point l’israélisme a pu impacter l’Ancien
Testament et se substituer à l’adamisme au point de donner
le nom d’Israel au nouvel Etat hébreu en 1948..
Il convient de faire un sort à l’épisode du Buisson Ardent
autour de la problématique de la théophanie, c’est-à-dire de
la manifestation, de la présence de la divinité à Moïse. Le
tétragramme n’a pas été révélé au chapitre III mais bien au
chapitre V du Livre de l’Exode. Il nous semble souhaitable
de ne plus parler de judéo-christianisme mais bien d’israélo-
christianisme en raison de la filiation entre le Royaume d’
Israel et l’émergence du Christianisme, ce qui explique

pourquoi l’on aura intégré au sein d ’un seul et même en-


semble sous le nom de Bible (‘livre’ en grec) l’Ancien et le
Nouveau Testaments.
La version du
Livre des Chroniques I 36.
2 Chroniques 36
22La première année de Cyrus, roi de Perse, afin que s'ac-
complît la parole de l'Eternel prononcée par la bouche de
Jérémie, l'Eternel réveilla l'esprit de Cyrus, roi de Perse, qui
fit faire de vive voix et par écrit cette publication dans tout
son royaume: 23Ainsi parle Cyrus, roi de Perse: L'Eternel, le
Dieu des cieux, m'a donné tous les royaumes de la terre, et
il m'a commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem en
Juda. Qui d'entre vous est de son peuple? Que l'Eternel,
son Dieu, soit avec lui, et qu'il monte! Le personnage de
Cyrus aura servi à forger celui de Moise. En effet, dans
Exode III, l’on trouve une formule assez étrange où il
semble que l’interlocuteur de Dieu n’appartienne pas au
peuple concerné. Certes, au début de la séquence, Dieu fait
référence aux ancêtres de Moïse mais ensuite le discours
prend une autre tonalité comme si le travail de transposition
n’avait pas été mené jusqu’à son terme tout comme l’on
voit cohabiter dans le même corpus biblique de l’Ancien
Testament (Tanakh) les deux versions liées au personnage
de Cyrus, l’une renvoyant nommément à Israel et l’autre à
Juda.
‫יִ ְׂש ָראֵ ל‬-‫ ִהּנֵה צַ ע ֲַקת ּבְ נֵי‬,‫ ט וְ עַ ָּתה‬9 Oui, la plainte des enfants d'Israël
,‫יתי‬
ִ ‫ר ִא‬-‫ַם‬ָ ‫ּבָ ָאה אֵ לָי; וְ ג‬ est venue jusqu'à moi; oui, j'ai vu la
‫ ֹלחֲ ִצים‬,‫ אֲ ֶׁשר ִמ ְצ ַריִ ם‬,‫הַ ּלַחַ ץ‬-‫ אֶ ת‬tyrannie dont les Égyptiens les ac-
.‫אֹתָ ם‬ cablent.
‫ וְ אֶ ְׁשלָחֲ ָך‬,‫י וְ עַ ָּתה לְ כָ ה‬ 10 Et maintenant va, je te délègue
‫עַ ִּמי‬-‫ּפַ ְרעֹה; וְ הוֹצֵ א אֶ ת‬-‫אֶ ל‬ vers Pharaon; et fais que mon
.‫ ִמ ִּמ ְצ ָריִ ם‬,‫יִ ְׂש ָראֵ ל‬-‫בְ נֵי‬ peuple, les enfants d'Israël, sortent
de l'Égypte."
,‫ֹלהים‬ ִ ֱ‫הָ א‬-‫ אֶ ל‬,‫ יא וַ ּיֹאמֶ ר מ ֶֹׁשה‬11 Moïse-dit au Seigneur: "Qui suis-
‫ּפַ ְרעֹה; וְ כִ י‬-‫ ּכִ י אֵ לְֵך אֶ ל‬,‫ ִמי ָאנֹכִ י‬je, pour aborder Pharaon et pour
,‫ּבְ נֵי יִ ְׂש ָראֵ ל‬-‫או ִֹציא אֶ ת‬ faire sortir les enfants d'Israël de
.‫ִמ ִּמ ְצ ָריִ ם‬ l'Égypte?"
Bible et linguistique. Recherches autour du
tétragramme Exode III, 13

Le Livre de l'Exode parle d'Elohim en ses


premiers chapitres à l'instar du Livre de la
Genése puis bascule en remplaçant Elohim
par le tétragrame. Dès le chapitre III comme
si on avait voulu donner le change au début
du Livre.

Exode II
‫ג וַי ְִהי ַבּי ִָמים הָ ַר ִּבים‬ 23 Il arriva, dans ce
‫ וַּיָמָ ת מֶ לְֶך‬,‫הָ ֵהם‬ long intervalle, que
‫ וַּיֵָאנְחּו‬,‫ִמצ ְַריִם‬ le roi d'Égypte mou-
‫יִׂשְ ָר ֵאל‬-‫ְבנֵי‬ rut. Les enfants
;‫ וַּיִזְעָ קּו‬,‫הָ עֲ ב ֹדָ ה‬-‫ִמן‬ d'Israël gémirent du
ַ ‫ו ַ ַּת ַעל‬
‫ׁשו ְעָ תָ ם‬ sein de l'esclavage
,‫ֹלהים‬ִ ֱ‫הָ א‬-‫אֶ ל‬ et se lamentèrent;
leur plainte monta
‫הָ עֲ ב ֹדָ ה‬-‫ ִמן‬. vers Elohim du sein
de l'esclavage.

Conclusion: selon nous, le métatexte qui en-


cadre la scéne en question est défectueux et
dénote une certaine méconnaissance de la
langue, ce qui apparait également dans
l'usage aléatoire et épisodique du Vav
conversif (Vayomer, dans Exode III) puisque
dès les deux premiers versets du Livre de la
Genése, la régle du Vav n'est pas respectée:

ִ ‫ּב ֵר‬
‫ ּב ָָרא‬,‫אׁשית‬ ְ ‫א‬ 1 Au commence-
ִ ֱ‫ א‬ment, Dieu créa le
‫ ו ְֵאת‬,‫ ֵאת ַהּׁשָ ַמיִם‬,‫ֹלהים‬
ֶ ָ‫ה‬.
‫ָארץ‬ ciel et la terre.

‫ הָ י ְתָ ה ת ֹהּו‬,‫ָארץ‬ ֶ ָ‫ב ו ְה‬ 2 Or la terre


‫ּפְ נֵי‬-‫ ַעל‬,‫ ו ְח ֹׁשֶ ְך‬,‫ו ָב ֹהּו‬ n'était que soli-
,‫ֹלהים‬ ִ ֱ‫ְרּוח א‬ַ ‫תְ הֹום; ו‬ tude et chaos; des
‫ּפְ נֵי ַהּמָ יִם‬-‫מְ ַרחֶ פֶ ת ַעל‬. ténèbres cou-
vraient la face de
l'abîme, et le
souffle de Dieu
planait à la sur-
face des eaux.
3 Dieu dit: "Que
;‫ י ְִהי אֹור‬,‫ֹלהים‬
ִ ֱ‫ג וַּי ֹאמֶ ר א‬
la lumière soit!" Et
‫אֹור‬-‫וַי ְִהי‬.
la lumière fut.

Yahvé se révéle dans Exode VI et non dans


Exode III

Tout comme nous avons montré que le cha-


pitre V de la Genése était plus déterminant
que le chapitre I, nous montrerons que le
chapitre VI de l'Exode est plus marquant que
le chapitre III. Dans Exode III, Yahwé - il
l'avoue -ne révéle pas son véritable nom à
Moïse - il se sert de périphrases, des méta-
phores avant de donner son nom (Shem)
Yahwé, il se présenterait auparavant comme
Eyhé, je serai. . Il semble donc qu'entre
Exode III et Exode VI se soit passé un cer-
tain temps quelque peu télescopé en
quelques chapitres.
Wikipedia
"Le Buisson ardent est, dans la tradi-
tion biblique, la révélation du Dieu Eternel
à Moïse dans le pays de Madian. Lors de ce
passage, YHWH l’appelle de l’intérieur d'un
buisson qui brûle sans jamais se consumer.
Dieu se donne également un nom ineffable
qu'il confie à Moïse. Cette théophanie a lieu
sur le mont Horeb et est relatée dans le Livre
de l'Exode, chapitre 3". Ainsi nous pensons
que le chapitre III n'est pas celui du "nom"
de Yahwé et nous avions effectivement noté
qu'à aucun moment Yahwé ne s'était présen-
té sous ce nom - ce qu'il fera effectivement au
chapitre VI.
Critique biblique

"À l’exception du verset 1 de ce chapitre, tout


ce qui suit jusqu’à Exode 7.13 appartient au
document élohiste. On retrouve ici plusieurs
des traits racontés dans les trois chapitres
précédents : la vocation de Moïse, la révéla-
tion nouvelle par laquelle Dieu se fait dès
maintenant connaître à Israël en sa qualité
de Jéhova, les efforts faits par Moïse pour
échapper à la mission que Dieu veut lui
confier, la promesse de l’assistance de son
frère Aaron.

On pourrait donc penser que nous avons ici


le récit élohiste des mêmes faits qui ont été
racontés auparavant par le jéhoviste, mais
avec cette différence que celui-ci place ces
faits au mont Horeb, tandis que l’élohiste les
place en Égypte. Mais il est évident que le ré-
dacteur du livre de l’Exode n’a pas envisagé
la chose de cette manière. Il a estimé que la
scène qu’il va raconter, Exode 6.2 et suivants,
bien loin de faire double emploi avec celle
des chapitres 3 et 4, s’était réellement passée
plus tard et à la suite des premières tenta-
tives plus qu’infructueuses de Moïse auprès
du peuple et de Pharaon. Comparez, en effet,
verset 12, où Moïse dit : Voici, les enfants
d’Israël ne m’ont point écouté et verset 28,
où il est dit expressément : Au jour que
l’Éternel parla à Moïse au pays d’Égypte."

Le syncrétisme de l'Etat Juif de Herzl


L'idéologie sioniste
Ce que nous appelons le modéle babélien (cf
Genése XI) est lié à la diversité des langues
censée faire obstacle à l'efficace des entreprises
humaines. Dans quelle mesure le projet sioniste
herzlien correspond il à une telle problématique
(cf notre ouvrage Le sionisme et ses avatars au
tournant du XXe siècle, Ed Ramkat, 2002)?
Nous avons déjà exposé certains aspects de la
question babélienne en montrant que toute
médaille a son revers et que le terme "Unité" n'a
pas la même portée selon qu'il vise l'unité au sein
d'un espace donné ou quand il s'adresse à
l'Humanité dans son ensemble et c'est bien là
source de confusion et de malentendu. Chaque
forme d'unité, en effet, tend à ébranler une autre
idée d'unité! Qu'en est-il donc du phénoméne
israélien à l'aune de ces données, au prisme de
notre propre expérience étalée entre 1967 et
2009, soit sur plus de 40 ans de fréquentation de
la société israélienne?
La première impression qui fut la notre dans les
années 1967-69 fut la sensation qu'en Israel,
nous étions identifiés avec le monde francophone
tout comme d'autres étaient, eux aussi, renvoyés à
leurs origines respectives, ce qui reproduisait, peu
ou prou,le modéle babélien par delà
l'appartenance des uns et des autres, en leur
qualité de Juifs, à un seul et même monde. En
tout état de cause, on ne pouvait échapper en
Israel au syndrome de l'immigré, quant à la
langue, l'hébreu, ou un certain conditionnement
lié à la situation de l'Etat au Proche Orient, face
au monde arabo-musulman, ce qui changeait
singulièrement pour un juif ayant vécu au sein
d'une Europe relativement apaisée.
. Paradoxalement, la condition juive apparaitrait
comme plus, mieux partagée par les Juifs en
diaspora qu'en Israel, par delà la diversité de leurs
milieux. La dimension nationale de l'Etat hébreu,
se présentait comme quelque peu anachronique
pour un Juif français de la seconde moitié du XXe
siècle, le temps de mourir pour la patrie, de tout
lui sacrifier étant révolu alors qu'en Israel, le fait
national restait particulièrement vivace.
La société israélienne exorcisait, en quelque
sorte, sa promiscuité, du fait de son
hétérogénéité, en développant un culte de la
Nation, toute puissante, capable d'intégrer et de
refouler les différences. L'armée jouait à plus
d'un titre, ce rôle de nivellement. Avec le temps,
il nous apparut que des clivages linguistiques se
renforçaient tendant vers un certain repli
communautaire au sein de la vie juive israélienne
et que l'hébreu était en perte de vitesse en tant que
vecteur d'union, notamment avec l'arrivée
massive de Juifs issue du monde soviéto-
communiste, à partir des années 70 et le pic des
années 90, faisant suite à l'effondrement d'une
certaine dynamique idéologique y sévissant
jusqu'alors.
En conclusion, semblent devoir coexister en
Israel un nationalisme exacerbé par le contexte
géopolitique et un communautarisme sous -tendu
par des clivages linguistiques et religieux voire
messianiques. En tout état de cause, le sionisme
aura contribué largement à déstabiliser la
condition juive par une forme de déracinement,
quittant la proie pour l'ombre.Cela dit, le
phénoméne post colonial et la présence massive
de populations issues du monde arabo-musulman,
plus ou moins solidaire de la cause palestinienne,
aura certainement encouragé les Juifs à émigrer,
ce qui aura pu réjouir et conforter les Sionistes,
pompiers pyromanes..
. En fait, l'Etat Juif herzlien est marqué par le
syncrétisme entre idéologie de la Nation et
respect de la diversité des implantations de par le
monde, entre l''idée de lieu et celle de lignée.
Astrologiquement, ces deux principes sont à vivre
en alternance, sur la base de périodes de 7 ans..
En phase équinoxiale, on ne saurait entrer dans le
moule national et en phase solsticiale, la diaspora
n'aurait pas de légitimité. On pense au lit de
Procuste. Autrement dit, aucune option n'est
satisfaisante au delà d'une durée, d'un bail de 7
ans. Sur d'autres plans, nous signalons un autre
syncrétisme qui affecte le monde juif et qui est
d'ordre théologique: l'idée d'un dieu à l'origine de
l'Univers et celle d'un dieu créateur de 'notre"
monde, de notre terre, de notre Humanité. Force
est de constater que ces deux théologies sont
souvent présentées, bien à tort, comme n'en
faisant qu'une.
jacques halbronn Théologie biblique. Jésus
et sa double filiation.

On est en droit de se demander si une lec-


ture chrétienne de la Bible ne conduit pas à
passer du pluriel au singulier, du collectif à
la personne quand il est question de filiation,
un peuple peut être comparé à une jeune
fille.

JEREMIE II, 32

JEREMIE XIV Betoula Bat Ami

‫ְָאמ ְרּתָ אֲ ֵליהֶ ם‬


ַ ‫יז ו‬ 17 Et toi, tu leur
,‫ ַהּדָ בָר ַהּזֶה‬-‫אֶ ת‬ adresseras cette pa-
‫ֵּת ַרדְ נָה ֵעינַי ִּדמְ עָ ה‬ role: Nuit et jour
‫ַליְלָה ו ְיֹומָ ם‬ mes yeux fondent
‫ ִּכי‬:‫ ִּתדְ מֶ ינָה‬-‫ו ְַאל‬ en Larmes, sans
,‫ׁשֶ בֶר ּגָדֹול נִׁשְ ּב ְָרה‬ discontinuer, car la
--‫ ַע ִּמי‬-‫ּבְתּו ַלת ַּבת‬ vierge, fille de mon
‫ נַחְ לָה מְ א ֹד‬,‫ ַמּכָה‬. peuple, est atteinte
d'une terrible catas-
trophe, d'une bles-
sure douloureuse à
l'extrême.

Signalons aussi le Melavé Malka et le Can-


tique des Cantiques.
(cf aussi le livre du prophéte Osée)
Nous pensons que faire du Messie le fils
d'une vierge, stricto sensu, constitue un
contre sens, la vierge, ici, étant l'image du
peuple et d'ailleurs la notion même d'alliance
(Brit) ne va-t-elle pas dans le même sens.
Dieu, ici; ne s'allie pas à une personne mais
à un peuple (cf Jérémie XXXI) Or, on a vu
que c'est dans le même Livre de Jérémie que
l'image de la Vierge est déclinée.
Jésus est bel et bien marqué par deux filia-
tions, celle de la Vierge Marie et celle de
Dieu, le Père mais que faut-il entendre par
là?Pour nous, le mot "lignée" devrait préva-
loir sur "filiation".. David est dit de la lignée
(tige) de Jessé. La lignée confère de la légiti-
mité, d'où toute l'importance accordée aux
généalogies dans la Bible, les deux testa-
ments réunis.(cf Mathieu et Luc). Le chapitre
V de la Genése commence par des 'Toldoth"
(Léda naissance), des générations (d'où le
mot Genése)
Selon notre approche de la théologie, ce qui
sous tend le plan divin n'est pas la personne
mais le peuple du fait de sa temporalité. Avec
Jésus, c'est la notion même de "peuple élu"
qui perd son sens/

12 09 23

Epistémologie-Anthropologie et Histoire Les


situations de conquête: Normands et Saxons,
Francs et Gaulois, judéens et Israélites.

L'historien doit selon nous utiliser certaines


grilles de lecture, ce qui lui permet de combler les
lacunes, plus ou moins délibéées, liées aux aléas
de toute transmission. Il en est ainsi que la
problématique de la conquéte. Vae Victis que l'on
retrouve à l'arrière plan d'un grand nombre de
conflit, ceux qui opposèrent les gens du Royaume
d'Israel à ceux du Royaume de Juda mais aussi
quant aux effets de la Conquête Normande de
l'Angleterre ou, comme le soutiendra le comte
Henry d Boulainviller, celle de la Gaule par les
Francs.

WIKIPEDIIA
• "Pour Boulainvilliers, le phénomène de la

conquête, fondateur selon lui des droits de


la noblesse est créateur d’histoire mais
comme hors de l’histoire, puisque presque
réduit à un mythe repoussé dans la nuit des
origines ; il s'agit d'une sorte de faute
originelle contre les effets de laquelle il y
aurait prescription ; un péché originel que
seule la valeur militaire qui l’avait permis
excusait, à condition que les héritiers se
montrent dignes de leurs ancêtres.
Boulainvilliers recourt à un schéma historique
fictif mais c'est celui d'une origine acquise et
non point native ou innée des droits de la
noblesse. On ne retrouve dans Boulainvilliers
aucun jugement collectif sur la supériorité
des Francs sur les Gaulois ou Romains. Ce
n’est pas la supériorité des Francs qui a
engendré la conquête ; c’est le fait historique
de la conquête qui assigné à certains des
conquérants des avantages, au départ mérités
par leurs services et leur victoire, dont leurs
descendants ont hérité parce que c’est un
patrimoine acquis et non un patrimoine
génétique. Il reconnaît à plusieurs reprises et
dans des passages conclusifs l’idée de
confusion, de fusion, de mélange des deux
nations (franque et gallo-romaine),
phénomène totalement accompli au bout de
trois ou quatre siècles. À partir de là, la lente
érosion des privilèges de la noblesse n’est
plus affaire de lignage mais d’institutions
voulues et imposées par l’église et la
royauté (....) Boulainvilliers a aussi été un
astrologue, mais ses ouvrages d'astrologie ont
été interdits de publication de son vivant.
Son Traité d'astrologie. Pratique abrégée des
jugemens astronomiques sur les natiuités,
écrit en 1717, reprend le titre et l'ordre du
manuel d'astrologie d'Auger Ferrier de 1550,
tout en tenant compte de la nouvelle place
assignée au soleil, au centre des planètes
(héliocentrique). Pour le rédiger
Boulainvilliers a compulsé plus de deux cents
ouvrages. Il a circulé sous forme de manuscrit
pendant plus de deux siècles et n'a été publié
qu'en 1947. Il semble ne subsister de cet
ouvrage que trois exemplaires manuscrits,
dans les bibliothèques publiques (deux à la
Bibliothèque Nationale et un à la BM
d'Angoulême)"
• Nous voyons, pour notre part un certain lien
entre le traitement par Boulainviller (mort en
1722 et dont on aurait du célébrer le
tricentenaire de celle-ci) de l'astrologie
mondiale et sa doctrine de la conquéte et
c'est pourquoi nous pensons que la Bible est
traversée par une telle dialectique,à savoir la
rebellion des populations conquise contre le
pouvoir royal davidien, à la mort du Roi
Salomon. Mais cela vaut également pour le
monde anglo-saxon dont la langue reste
marquée, traversée à 900 ans d'écart (1066)
environ par le phénoméne de la conquéte. Il
revient en effet à l'anthropologue et à
l'anthropocosmologue d'éclairer certaines
pages de l'Histoire à l'aune d'un tel paradigme,
quand bien même les documents relatifs à la
conquéte feraient défaut. C'est ainsi que dans
le Deutéronome, au chapitre VI, on trouve un
passage remarquable sur la question de la
conquéte de territoires habités et cultivés par
de précédents occupants. Ce passage n' aura
cependant pas été retenu dans le 'Ecoute
Israel" lequel emprunt pourtant au même
chapitre Il y est fait allusion aux problémes
posés par la conquete, lors de la Sortie
d'Egypte.
• Se pose ici la question de la Terre, laquelle
aura pu accueillir tour à tour diverses
populations lesquelles s'enchevetreront.

JHB 09 09 23

11 09 23

Linguistique Le désordre des marqueurs de


genre et de nombre en hébreu.

La moindre des choses, dans la gestion


d'une langue, est le respect des marqueurs,
d'autant que toute société dépend de mar-
queurs, à un autre niveau. D'où le lien sur le-
quel nous ne cessons d'insister entre linguis-
tique et anthropologie. Face à un mot, il est
bon d'identifier les marqueurs qui l'affectent,
tant pour ce qui reléve du genre que du
nombre, puisque tout mot renvoie, peu ou
prou, à l'une et l'autre de ces notions. On
peut parler de dysfonctionnement lorsque le
décodage ne s'opére pas correctement.
Si l'on prend le cas d'école de l'hébreu, on
sera d'accord pour associer la finale "ou" ou
"im" au pluriel. Dès lors le nom de Dieu nous
apparait comme pluriel, tant pour Yahou (té-
tragramme souvent rendu par Yahwé voire
Jéovah) que pour Elohim . La forme Yahou
(abréviation Yah, comme dans Hallélou-ya,
louez Dieu) est largement attesté dans le nom
des prophétes: Isaie -Yeshayahou, Elie -Elia-
hou, Jérémie Yeremiahou.
Abordons à présent le nom Yahoud d'où
vient le mot latin Judaeus,(corrompu en
Juif), ce qui aura donné judaisme, judéité etc
Pour nous, il est clair que Yahoud désigne ce-
lui qui observe le culte de Yahou ce qui est
notre lecture du tétragramme; Youd, Hé,
Vav, hé. De Yahoud, on passe à Yehouda, qui
est le nom d'un des fils de Jacob mais dont la
terminaison est étrangement féminine. Une
autre version associe Yehoud au verbe signi-
fiant rendre grâce (merci: toda, lehodoth).

Jérémie XXXI
30 Voici, des jours
vont venir, dit le Sei-
ִ ִ
,‫ל הּנה י ָמים ּבָאים‬ ֵ ִ
gneur (-‫)י ְהו ָה‬, où je
,‫י ְהו ָה; וְכ ַָר ִּתי‬-‫נְאֻ ם‬
conclurai avec la mai-
‫ ֵּבית יִׂשְ ָר ֵאל‬-‫אֶ ת‬
--‫ ֵּבית י ְהּודָ ה‬-‫ ו ְאֶ ת‬son d'Israël et la mai-
‫ּב ְִרית חֲ דָ ׁשָ ה‬. son de Juda -‫ֵּבית י ְהּודָ ה‬
une alliance (Brit) nou-
velle,

Mais pourquoi, doit-on se demander,


l'usage d'un marqueur féminin (a) pour dési-
gner ce fils de Jacob, destiné à la royauté?
Faudrait- il comprendre que ce Juda se veut
la "fiancée" de Yahoud? Il est vrai que le fé-
minin est utilisé en diverses circonstances
tant dans l'Ancien que dans le nouveau testa-
ments. D'où l'expression "il descendra d'une
vierge" à propos du Messie ou enco en ou-
verture de l'Office du Vendredi soir "Lekha
Dodi"(la fiancée Shabbat), le Melave Malka
(malka:la reine); qui cloture le temps du
Shabbat, sans oublier le Cantique des Can-
tiques (cf livre de prières du MJLF) ni Sarah,
l'épouse d'Abraham et mère d'Isaac, grand
mère de Jacob. Nous avons déjà signalé cer-
taines dérives en ce qui concerne l'usage du
pronom personnel masculin qui est fréquem-
ment rendu en "ata", ou au possessif "kha"
(comme dans le Shéma Israel).
En français, on a le trio MTS mon-ton-son
pour le possessif ( ou moi, toi, soi). Dans les
autres langues latines, on trouve non pas le
"on" mais le "o" comme marqueur du mascu-
lin, soit pour le français, l'ajout du "n" et la
production d'un son diphtongué. En re-
vanche, l'anglais a abandonné le " thou" (le
tu) pour le You, ce qui renvoie à la troisiéme
personne comme en hébreu.(préfixe Yod du
futur), ce qui correpond à une forme de poli-
tesse où l'interlocuteur est désigné à la troi-
siéme personne (Votre Majesté). Nous avons
déjà signalé l'anomalie des suffixes de l'im-
parfait en hébreu où le Thav ne sert pas uni-
quement pour la deuxiéme personne du mas-
culin et du pluriel mais pour le première per-
sonne du masculin singulier alors qu'il de-
vrait s'agir d'un Noun! On a ainsi étrange-
ment en hébreu Katavti, j'ai écrit et Katavta,
tu as écrit au lieu de Katavni qui correspond
au pluriel à Katavnou, nous avons écrit!

Fils d’Adam versus Fils d’Israel.

Alors qu’enfants d’Israel (Beney Israel) est traduit fidéle-


ment, il n’en est pas de même de la forme « enfants
d’Adam » (Beney Adam) qui est traduite généralement par
‘fils de l’homme » ! Dans le Livre de l’Ecclésiaste toutefois,
la traduction s’avère plus correcte.

‫ אֲ ֶׁשר נָתַ ן‬,‫הָ עִ נְ יָן‬-‫יתי אֶ ת‬ ִ ‫ִא‬ 10 J'ai observé la besogne que Dieu
.ֹ‫ ַלעֲנוֹת ּבו‬--‫ָאדם‬ ָ ָ‫ֹלהים לִ בְ נֵי ה‬
ִ ֱ‫א‬ a assignée aux fils d'Adam pour se
fatiguer en efforts.
En revanche, dans Ezékiel, Dieu s’adresse au prophéte en
tant que « Ben Adam » mais c’est traduit par « Fils de
l’homme » ! Au verset 3 du chapitre III , on trouve une for-
mule assez étrange puisque l’on a ‘Fils de l’homme » et
« enfants d’Israel » dans la même phrase !
‫ָאדם ׁש ֹולֵחַ אֲ ִני‬-‫ן‬
ָ ֶ‫ ּב‬,‫ג וַ ּיֹאמֶ ר אֵ לַי‬ 3 Il me dit: "Fils de l'homme, je
‫ּגוֹיִ ם‬-‫אֶ ל‬--‫ּבְ נֵי יִ ְׂש ָראֵ ל‬-‫או ְֹתָך אֶ ל‬ t'envoie vers les enfants d'Israël,
‫ הֵ ּמָ ה‬:‫בִ י‬-‫ אֲ ֶׁשר מָ ְרדּו‬,‫הַ ּמו ְֹר ִדים‬ vers les peuples rebelles qui se
‫עֶ צֶ ם הַ ּיוֹם‬-‫ עַ ד‬,‫וַ אֲ בוֹתָ ם ּפָ ְׁשעּו בִ י‬ sont révoltés contre moi; eux et
.‫הַ ּזֶ ה‬
leurs ancêtres ont péché contre
moi jusqu'au jour où nous
sommes.

C’est ainsi que la dualité entre la filiation adamique et israé-


lite est faussée par la traduction « fils de l’homme »
Le Livre d’Ezékiel témoigne d’ailleurs clairement de l’oppo-
sition entre les deux camps et la forme « Ecoute Israel » ne
s’adresse pas à la maison de Juda mais à celle d’Israël et n’a
donc pas lieu de jouer le rôle de profession de foi judaique
comme c’est le cas dans toutes les synagogues du monde
juif !
Chapitre III d’Ezékiel/
ַ‫ ֹלא יֹאבּו לִ ְׁשמֹע‬,‫ז ּובֵ ית יִ ְׂש ָראֵ ל‬ 7 Mais la maison d'Israël ne
:‫ לִ ְׁשמֹעַ אֵ לָי‬,‫אֵ ינָם אֹבִ ים‬-‫ּכִ י‬--‫ֵאלֶיָך‬ consentira pas à t'écouter, car ils
‫מֵ צַ ח‬-‫ ִחזְ ֵקי‬,‫ּבֵ ית יִ ְׂש ָראֵ ל‬-‫ּכִ י ּכָל‬ ne veulent pas m'écouter; car la
.‫לֵב הֵ ּמָ ה‬-‫ּוק ֵׁשי‬
ְ maison d'Israël tout entière a le
front rétif et le coeur endurci.
C’est à ce passage d’Ezékiel qu’il est fait référence, dans les
Evangiles, à propos des « brebis perdues de la maison d’Is-
rael »

La critique biblique
Il nous apparait que contrairement au découpage proposé
par Jean Astruc, (l’hypothèse documentaire en 1753 dans ses « Conjectures sur
les mémoires originaux dont il parait que Moïse s’est servi… ») ce n’était pas la
référence à Yahwé ou à Elohim qui pouvait servir de critère
de classement (chronéme, chorème) mais bien la référence à
Adam et à Israel, Adam correspondant à Esau et à la maison
de Juda et Israel à son frère, Jacob et à la maison d’Israel,
à laquelle se référe Jésus « Je suis venu pour les brebis per-
dues de la maison d’Israel », ce qu’il faut comprendre par
l’idée de pardon et de rachat des fautes de cette maison en
dissidence-« perdue »- au lendemain de la mort du roi Salo-
mon, ce qui aura donné selon nous, naissance, à la problé-
matique du « péché originel ».(Ch II-III du Livre de la Ge-
nése).

La critique nostradamique

Pour illustrer notre méthodologie, nous


aborderons, en paralléle avec le corpus bi-
blique, le corpus "centurique", bien plus ré-
cent (fin XVIe siècle)/ Une des questions qui
se posent à ce niveau est celui des contrefa-
çons antidatées. Le cas de Nostradamus
offre des similitudes avec le cas de Moïse.
Dans les deux cas, l'on aura voulu n'avoir
qu'un seul auteur pour le corpus considéré.
En fait, il nous a été possible de montrer que
certains quatrains avaient été composés sous
La Ligue, autour de 1588 et à l'approche du
couronnement d'Henri IV en 1594. Nous
avons montré que la Préface au Pape Pie IV
(1561) avait été remplacée par une nouvelle
Epitre adressée au Roi Henri II (Valois), re-
cyclant une précédente épitres à l'intention
du même souverain. Par ailleurs, la guerre
de religion qui sevit dans le Royaume de
France n'est pas sans évoquer le "Schisme"
ayant conduit à deux Royaumes (Israel et
Judah), pratiquant des cultes fort différents
comme c"était le cas entre Catholiques et
Protestants (Réformés) C'est ainsi que le cor-
pus centurique constitué de deux volets,
comporte des propos contradictoires, les uns
favorables à la Ligue, annonçant la ruine de
Tours, qui avait accueilli l'alliance d'Henri III
et d'Henri de Navarre, les autres annonçant
la chute de la maison de Lorraine (les
Guises). On annonce dans les dernières cen-
turies le triomphe de Mendosus, anagramme
de Vendôme,(ou plus clairement "Le ranc
lorrain fera place à Vendosme," Henri de
Navarre étant duc de Vendome .
On instrumentalise les Centuries en les anti-
datant pour leur faire annoncer la victoire ou
la défaite de tel camp, en associant tel per-
sonnage à l'Antéchrist. D'aucuns voudront y
voir la preuve que les Centuries prophéti-
saient longtemps à l'avance alors qu'il s'agit
de composition post eventum! Le premier
commentaire des Dix Centuries (Le « Janus
françois » c 1594), prises dans leur ensemble
est attribué à Jean Aimé de Chavigny et il
semble bien que celui-ci se soit peu ou prou
retrouvé (ce qui ira dans le sens de l’Edit de
Nantes de 1598) dans la situation des scribes
qui eurent pour mission d’unifier les diffé-
rents courants en présence, ne serait- ce
qu’en les faisant cohabiter au sein d’un même
corpus On pense au personnage d’Esdras au
Ve siècle avant JC lequel va compiler toutes
sortes de documents pour en faire un tout
hétérogène associé à Moïse. Le Livre d’Es-
dras revient sur le rôle de Cyrus, dès son
premier chapitre et là encore, c’est bien de
Jérusalem et de Juda si ce n’est qu’il n’en est
pas moins référé au verset 3 aux Elohei Is-
rael, ce qui dénote bien là quelque forme de
syncrétisme.

Ezra :

,‫ לְ כו ֶֹרׁש מֶ לְֶך ּפָ ַרס‬,‫א ּובִ ְׁשנַת ַאחַ ת‬ 1 Dans la première année de Cyrus, roi
de Perse, à l'époque où devait s'accom-
:‫ ִמּפִ י יִ ְר ְמיָה‬,‫יְ הוָ ה‬-‫לִ כְ לוֹת ְּדבַ ר‬ plir la parole de l'Eternel annoncée par
‫רּוחַ ּכ ֶֹרׁש‬-‫ אֶ ת‬,‫הֵ עִ יר יְ הוָ ה‬ Jérémie, l'Eternel éveilla le bon vouloir
‫קוֹל‬-‫ וַ ַּיעֲבֶ ר‬,‫ּפָ ַרס‬-‫מֶ לְֶך‬ de Cyrus, roi de Perse; et celui-ci fit
‫ּבְ ִמכְ ָּתב‬-‫ וְ גַם‬,ֹ‫מַ לְ כּותו‬-‫ּבְ כָ ל‬ proclamer dans tout son empire, par la
.‫לֵאמֹר‬ voix [des hérauts] et aussi par des mis-
sives écrites, ce qui suit:
‫ּכֹל‬--‫ ּכ ֶֹרׁש מֶ לְֶך ּפָ ַרס‬,‫ב ּכֹה ָאמַ ר‬ 2 "Ainsi parle Cyrus, roi de Perse:
L'Eternel, Dieu du ciel, m'a mis entre
‫ נָתַ ן לִ י יְ הוָ ה‬,‫ָארץ‬ ֶ ָ‫מַ ְמלְ כוֹת ה‬ les mains tous les royaumes de la terre,
‫פָ ַקד עָ לַי‬-‫אֱ ֹלהֵ י הַ ָּׁשמָ יִ ם; וְ הּוא‬ et c'est lui qui m'a donné mission de lui
‫ירּוׁש ִ ַלם אֲ ֶׁשר‬
ָ ִ‫ ּב‬,‫ל ֹו בַ יִ ת‬-‫לִ בְ נוֹת‬ bâtir un temple à Jérusalem, qui est en
.‫יהּודה‬
ָ ִ‫ּב‬ Judée.

‫ יְ ִהי אֱ ֹלהָ יו‬,ֹ‫עַ ּמו‬-‫בָ כֶ ם ִמּכָ ל‬-‫ג ִמי‬ 3 S'il est parmi vous quelqu'un qui ap-
partienne à son peuple, que son Dieu
‫ירּוׁש ִ ַלם אֲ ֶׁשר‬
ָ ִ‫ ל‬,‫ וְ יַעַ ל‬,ֹ‫עִ ּמו‬ soit avec lui, pour qu'il monte à Jérusa-
‫ּבֵ ית יְ הוָ ה‬-‫ אֶ ת‬,‫יהּודה; וְ יִ בֶ ן‬ ָ ִ‫ּב‬ lem, qui est en Judée, et bâtisse le
,‫ֹלהים‬ ִ ֱ‫הּוא הָ א‬--‫אֱ ֹלהֵ י יִ ְׂש ָראֵ ל‬ temple de l'Eternel, Dieu d'Israël, de ce
.‫ירּוׁש ִ ָלם‬
ָ ִ‫אֲ ֶׁשר ּב‬ Dieu qui réside à Jérusalem!
Nostradamus et l’Antéchrist

En 1561, Nostradamus (qui allait décéder en


1566) s’adresse au Pape Pie IV pour lui an-
noncer la naissance d’un personnage qui
semble correspondre à l’Antéchrist et qu’il
nomme Marcelin. Il annonce sa naissance
pour 1567. Ce texte aurait du figurer en tête
du second volet des Centuries mais il sera
remplacé par une refonte d’une Epitre à Hen-
ri II, décédé en 1559. On peut mettre en évi-
dence la substitution dans le fait que certains
quatrains reprennent en les versifiant des
passages de la dite Préface au Pape (cf VIII,
76), alors que cela ne fait pas écho dans
l’Epitre au monarque français. Or, l’on trouve
au début du dit second volet un quatrain as-
sez étonnant faisant référence à une durée de
27 ans. Or, si l’on ajoute 27 à 1567, année de
naissance du dit Antéchrist (VIII, 77), l’on
tombe sur 1594, date du couronnement ç
Chartres d’Henri IV A l’évidence, ce quatrain
aura été composé à ce moment- là, juste
avant ou juste après. On note la mention de
Chartres dans la Centurie IX. Mais l’on sait
que le quatrain concerné est pris d’une
source (La guide des Chemins de France de
Charles Estienne) dans laquelle figurait non
pas Chartres mais Chastres (Arpajon), ce qui
montre que le texte aura été ajusté pour être
en phase avec le lieu du couronnement (qui
ne fut pas cette fois Reims) C’est d’ailleurs à
ce moment là comme il a été rappelé plus
haut que parait le premier Commentaire des
10 centuries.
• 76.
• Plus Macelin que roy en Angleterre,
• Lieu obscure nay par force aura l'empire:
• Lasche sans foy sans loy saignera terre,
• Son temps s'approche si presque je sou-
pire.

• 77.
• L'antechrist trois bien tost annichilez,
• Vingt et sept ans sang durera sa guerre:
• Les heretiques mortz, captifs, exilez,
• Sang corps humain eau rogi gresler terre.

Centuries (Nostradamus) et tarot : des cases
à remplir par tous moyens

Dans notre étude sur le Tarot (cf Revue


Française d'Histoire du Livre, 2015), nous
avons montré que certaines arcanes majeurs
du Tarot étaient issues du Kalendrier et
Compost des Bergiers (fin XVe siècle); à par-
tir des vignettes représentant l'Enfer ; le
Diable, la roue des damnés devenue Roue de
Fortune etc. Il semble également que le tarot
ait emprunté (le Pape, l'Empereur, l'Amou-
reux etc), puisé dans l'iconographie des 12
maisons astrologiques (cf nos recherches pa-
rues en 1993,en postface à L'Astrologie du
Livre de Toth. Ed Trédaniel (cf sur Aby War-
burg, le mémoire de Laurence
Garneau"CRITIQUE D'UNE HISTOIRE DE
L' ART POUR UNE APOLOGIE DU DÉTAIL.
L'ARBRE DANS LE CYCLE ASTROLO-
GIQUE AU PALAZZO DELLA RAGIONE
(PADOUE, IT.) UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
À MONTRÉAL, 2017.
Pour les concepteurs du Tarot, s'alignant sur
les 22 lettres de l'alphabet hébraique, il
convenait de trouver, à tout prix, 22 motifs et
il leur fallu recourir au symbolisme véhiculé
par les almanachs et autres livres d'heures (cf
Les Très Riches Heures du Duc de Berry). Le
même défi se présenta, à une autre échelle,
pour la mise en chantiers des Centuries,
puisque le mot Centurie renvoie au nombre
100. (cf Anna Carlstedt La poésie oraculaire
de Nostradamus :, 2005)
Si 4 centuries attribuées à Nostradamus se
présentent comme parues à Lyon, chez Macé
Bonhomme, en 1555, cela tient à la parution,
bien réelle celle-là, de la sortie en 1555 chez
le dit libraire des "Considerations des quatre
mondes, a sauoir est: Diuin, Angelique, Ce-
leste, et Sensible: comprinses en quatre cen-
turies de quatrains, contenans la cresme de
diuine & humaine philosophie. Par
Guillaume de la Perriere tolosan" L'on ima-
gine le travail de compilation qu'il fallut ac-
complir pour remplir autant de cases afin de
produire autant de quatrains. Quelle be-
sogne! Chantal Liaroutzos ( Les prophéties
de Nostradamus : suivez la guide in Revue
Réforme Humanisme Renaissance, 1986 et
Pierre Brind'amour (Nostradamus astro-
phile, 1993 ont mis en évidence divers em-
prunts) sans pour autant mettre en doute le
fait que Michel de Nostredame ait lui même
ou de son propre chef commandité un tel tra-
vail. Or, c'est précisément sur ce point que
nous entendons insister!
Revenons donc sur le carcan des quatrains
lequel conduisit à la production de quatrains
supplémentaires, additionnels.(cf notre
étude, en 2005, sur Ramkat.free.fr Du
nombre initial de quatrains des Centuries V,
VI et VII, texte complet en appendice) com-
plétés par la suite pour respecter le cadre
centurique. Il convient d'une part de discer-
ner l'apport de quatrains de circonstance,
évoquant des événements du moment, ce qui
permet de dater les dits quatrains ainsi que
les éditions qui les comportent (cf notre
étude Les prophéties et la Ligue. Garde toi
Tours de ta proche ruine (IV, 46), Colloque
Prophètes et prophéties au XVIe siècle, Ca-
hiers V. L. Saulnier, 15, Paris, Presses de
l'Ecole Normale Supérieure, 1998), le dit
quatrain figurant justement dans l'édition
1555 Macé Bonhomme dont Brind'amour li-
vra une édition critique en 1996 ( Droz). Le
second volet des Centuries ne comporte pas
de tels ajustements successifs car il est fait
d'une seule pièce avec ses trois centuries
pleines constituées de la récupération de di-
verses sources, telles celle signalées par Lia-
routzos ou prises dans tel texte en prose du
dit Nostradamus lui -même (cf notre étude
autour de la Préface au Pape Pie IV, 1561)
avec des quatrains hostiles à la maison de
Lorraine- Guide ou favorables à celle de Ven-
dome-Navarre, faisant ainsi pendant, contre
poids au premier volet favorable à la Ligue,
bien au delà de 1566, date de la mort de No-
stradamus, soit postérieurs de plus de 20
ans. Passage obligé de la prose à la poésie des
quatrains (puis des sixains, cf nos Docu-
ments inexploités sur le phénoméne Nostra-
damus, Ed Ramkat 2002, Prophetica Judaica
Aleph).
D'entrée de jeu,l'entreprise des centuries de
quatrains se condamnait - elle à de tels expé-
dients tout comme la confection à la fin du
XIXe siècle des faux Protocoles des Sages de
Slion (cf notre étude "Le sionisme et ses ava-
tars au tournant du XXe siècle", Ed Ramkat
2002, prophetica judaica beith) à partir de
l'oeuvre de Maurice Joly, sous le Second Em-
pire. mais, cette fois, sans le procédé de ver-
sification.
En fait, il y avait eu des précédents, du vi-
vant meme de Nostradamus, puisque une
douzaine de quatrains accompagnèrent ses
Almanachs (on les désignera par la suite sous
le nom de "présages, et déjà il ne nous
semble pas que ceux-ci aient été dus à la
plume de Nostradamus. (cf notre post docto-
rat Le Dominicain Giffré de Réchac et la
naissance de la critique nostradamique au
XVIIe siècle, Ecole Pratique des Hautes
Etudes, Ve section, 2007)
24 08 23

CONCLUSION
Critique du syncrétisme propre à toute vision
linéaire de l'Histoire.

Nous prendrons ici, au prisme de la cyclolo-


gie, le contre-pied de la "longue durée" dé-
fendue par la "Nouvelle Histoire" au siècle
dernier. Selon nous, l'impression de conti-
nuité sur le long terme est une illusion d'op-
tique. L'astrologie a vocation à mettre en
évidence les récurrences, les répétitions des
mêmes situations à travers les âges, même si
certaines comparaisons peuvent choquer.
Cette illusion de la "longue durée" est la
conséquence même de ce phénomène de ré-
currence dès lors que l'on ne respecterait pas
une approche contrastive en occultant les
processus dialectiques de retour.
C'est justement un tel travers qu'il importe
de dénoncer car pour notre Astrologie, toute
phase est vouée structurellement à rencontre
à terme sa contrepartie, son contrepoint et
cela ne souffre pas d'exception. Toute mé-
daille a son revers. C'est ainsi que si la phase
solsticiale a tendance à affirmer la spécificité,
l'unicité de telle histoire nationale, la phase
équinoxiale mettra, au contraire, en évi-
dence, les similitudes structurelles en relati-
visant ipso facto les apparentes différences,
que l'on jugera superficielles, anecdotiques,
ce qui, au demeurant, évite de diaboliser un
pays par rapport à un autre. En fait, nous
sommes tous embarqués sur un seul et même
bateau tant dans le temps que dans l'espace.
En ce sens, l'historien s'accorde le droit de
projeter, de plaquer ce qu'il observe pour
une époque sur une autre, aussi éloignée soit
elle à condition, bien entendu, d'avoir élabo-
ré les bons outils, des concepts opération-
nels. Et c'est là tout l'enjeu de la recherche
astrologique que de proposer et promouvoir
un modèle qui tienne la route. Il serait trop
facile pour les adversaires de l'astrologie de
s'en prendre à l'astrologie au prétexte qu'elle
ne "marcherait " pas, du fait de l'application
d'un modèle défectueux. D'où l'urgence qu'il
y a à mettre à l'épreuve le modèle utilisé sur
des périodes suffisamment longues en met-
tant notamment en évidence les aspects
contrastifs, sur la base d' une alternance sep-
ténnale. C''est pourquoi, la durée d'un
siècle, quel qu'il soit, peut apparaitre comme
un espace approprié. Le problème actuelle-
ment tient à la nécessité que des historiens
se servent du dit outil pour leurs travaux de
recherche. En ce sens, l'on devrait trouver
des astrologues devenus historiens et des his-
toriens devenus astrologues.
On peut parler de syncrétisme dès lors que
l'on ne prend pas en compte la dialectique
entre deux processus pour le réduire à un
seul.

Le Triptyque Astrologie, Théologie,


Technologie

Tant Nostradamus que Jean Baptiste Morin


de Villefranche, à un siècle d'intervalle - deux
auteurs qui nous auront accompagné des dé-
cennies durant,- accordaient à la Théologie
au point que la référence à un plan divin leur
apparaissait comme incontournable. Or,
force est de constater qu'un tel rapproche-
ment est assez inhabituel de nos jours tant
du coté des astrologues que des "religieux".
On pense ici à la théologie biblique et non
aux spiritualités orientales, karmiques. L'as-
trologie a tout intérêt à renouer le dialogue
avec le monde "monothéiste" alors qu'elle
aura, ces dernières décennies, tenté de se
rapprocher de la "Science".
Pour nous l'astrologie. reléve de la "Surna-
ture"; c'est à dire d'une technologie venue re-
formater, reprogrammer "compléter" la Na-
ture première d'où le triptyque Astrologie
Théologie Technologie que nous préconisons.
Une notion qui nous semble utile est celle de
Dessein Intelligent (Intelligent Design) et
c'est à cela que semblent bien se référer nos
grands astrologues français, tous deux catho-
liques (même si Nostradamus était d'origine
juive mais issu d'une famille convertie.
L'idée sous- jacente à leur relation à l'Astro-
logie semble bien être la thèse selon laquelle
l'astrologie témoignerait d'une attention par-
ticulière de Dieu par rapport à notre Huma-
nité Terrestre. Or, la fréquentation de l'astro-
logie et de la mythologie aura quelque peu
brouillé l'image d'une astrologie chrétienne,
selon la formule de William Lilly '(Christian
Astrology), contemporain de Morin Outre -
Manche.
L'idée d'un Dessein Intelligent implique de
ne pas accepter la domination des astro-
nomes. Nous pensons à une astrologie mo-
noplanétaire à l'instar du "Monothéisme"
plutôt qu'à une astrologie "polyplanétaire"
comme on voudrait nous le faire croire..(cf
notre Astrologie selon Saturne, 1994)

La théologie du plan divin


s'ancre sur les données les plus
objectives, indépendantes de
notre volonté.
Nous appelons "objectif" ce qui ne dépend pas
du sujet, ce sur quoi il n'a pas prise, n'exerce
point de contrôle. C'est ainsi que l'éloignement
des planétes la situe dans le registre de
l'objectivité, ce qui suppose une certaine
impuissance pour les sociétés humaines.
Inversement, face à une telle théologie du plan
divin, s'oppose une philosophie du sujet lequel
décide de ce qu'il est, de son devenir.
Au prisme de notre Astrologie EXOLS, la phase
équinoxiale sera marquée par l'objectivité tandis
que la phase solsticiale le sera par la subjectivité,
ce qui est la base de l'alternance. En phase
équinoxiale, l'adage qui se ressemble s'assemble
est vérifié mais il doit être validé de l'extérieur. Il
ne s'agit pas de regrouper des personnes qui
déclarent appartenir à un même ensemble, à une
meme "église", à un même "parti" mais de gens
que spontanément on identifiera comme
semblables, de facto, par delà tout discours. A
contrario, en phase solsticiale, la volonté des
sujets l'emporte sur l'objectivité.
Selon un principe d'alternance, ces deux options
se succéderont, de 7 ans en 7 ans (que l'on pense
aux années de vaches grasses et de vaches
maigres) et-comme dit l'Ecclésiaste-, il est un
temps pour toute chose. En phase équinoxiale, il
y aura déni des constructions/élaborations
solsticiales tandis qu'en phase solsticiale, l'on
n'entendra pas se soumettre à quelque diktat d'en
haut (tant sur le plan politique que religieux) que
ce soit

Critique du syncrétisme propre à toute vision


linéaire de l'Histoire.

Nous prendrons ici, au prisme de la cyclolo-


gie, le contre-pied de la "longue durée" dé-
fendue par la "Nouvelle Histoire" au siècle
dernier. Selon nous, l'impression de conti-
nuité sur le long terme est une illusion d'op-
tique. L'astrologie a vocation à mettre en
évidence les récurrences, les répétitions des
mêmes situations à travers les âges, même si
certaines comparaisons peuvent choquer.
Cette illusion de la "longue durée" est la
conséquence même de ce phénoméne de ré-
currence dès lors que l'on ne respecterait pas
une approche contrastive en occultant les
processus dialectiques de retour.
C'est justement un tel travers qu'il importe
de dénoncer car pour notre Astrologie, toute
phase est vouée structurellement à rencontre
à terme sa contrepartie, son contrepoint et
cela ne souffre pas d'exception. Toute mé-
daille a son revers. C’est ainsi que si la phase
solsticiale a tendance à affirmer la spécificité,
l'unicité de telle histoire nationale, la phase
équinoxiale mettra, au contraire, en évi-
dence, les similitudes structurelles en relati-
visant ipso facto les apparentes différences,
que l'on jugera superficielles, anecdotiques,
ce qui, au demeurant, évite de diaboliser un
pays par rapport à un autre. En fait, nous
sommes tous embarqués sur un seul et même
bateau tant dans le temps que dans l'espace.
En ce sens, l'historien s'accorde le droit de
projeter, de plaquer ce qu'il observe pour
une époque sur une autre, aussi éloignée soit
elle à condition, bien entendu, d'avoir élabo-
ré les bons outils, des concepts opération-
nels. Et c'est là tout l'enjeu de la recherche
astrologique que de proposer et promouvoir
un modèle qui tienne la route. Il serait trop
facile pour les adversaires de l'astrologie de
s'en prendre à l'astrologie au prétexte qu'elle
ne "marcherait " pas, du fait de l'application
d'un modèle défectueux. D'où l'urgence qu'il
y a à mettre à l'épreuve le modèle utilisé sur
des périodes suffisamment longues en met-
tant notamment en évidence les aspects
contrastifs, sur la base d' une alternance sep-
ténnale. C''est pourquoi, la durée d'un
siècle, quel qu'il soit, peut apparaitre comme
un espace approprié. Le problème actuelle-
ment tient à la nécessité que des historiens
se servent du dit outil pour leurs travaux de
recherche. En ce sens, l'on devrait trouver
des astrologues devenus historiens et des his-
toriens devenus astrologues.
On peut parler de syncrétisme dès lors que
l'on ne prend pas en compte la dialectique
entre deux processus pour le réduire à un
seul.
PENSIK

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