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MÉMOIRE DE RECHERCHE
MASTER de NEUROSCIENCES
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Poursuite en thèse
OUI NON
OUI NON
…………………………………………………………………………….
SI OUI: 1) Avez vous déposé une demande auprès de l’École Doctorale Sciences de la Vie
et de la Santé de ’Université d’Aix-Marseille?
OUI NON
CHOIX 1: ………………………………………………………
CHOIX 2: ………………………………………………………
CHOIX 3: ………………………………………………………
OUI NON
……………………………………………………………………..
3
Résumé
langage et de troubles sensori moteurs chez les personnes atteintes du spectre autistique. Bien que ces
symptômes soient présents dès la petite enfance, nous disposons de peu de données chez les enfants d'âge
corrélation des troubles sensorimoteurs et du langage chez les enfants du spectre autistique âgés de 4 à 6
ans. Méthode : 22 enfants âgés de 4 à 6 ans et 11 mois (moyenne = 5 ans et 3 mois) avec un diagnostic
de TSA ont été sélectionnés. Afin d'évaluer leurs compétences langagières, nous avons utilisé
2-6 (test de dénomination d'images et de pratiques orales et faciales), l'EVIP (test de vocalisation
la parole). . Les capacités motrices ont été évaluées à l'aide des tests : M ABC-2 et NP-MOT. La difficulté
d'exécution des tâches et les compétences des patients ont été estimées à l'aide du modèle de Rasch, puis
les corrélations entre les aptitudes ont été calculées. Résultats :Grâce à l'analyse de Rasch, nous avons
constaté que les tâches utilisées sont pertinentes pour cette population et que ces individus présentent des
profils d'aptitudes différents. Nous avons également constaté qu'il existe des corrélations entre les
compétences de langage et motrices. Conclusion : L'évaluation des capacités des patients du spectre
autistique se heurte aux limites de la compréhension de ces personnes. Les résultats préliminaires de
l'étude montrent une corrélation claire entre les troubles du langage et les troubles moteurs. La
clarification de ces corrélations chez les individus atteints du TSA est d'une importance cruciale car elles
diagnostique.
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Abstract
Background: The literature has demonstrated for decades the concomitant presence of language and
sensorimotor disorders in individuals on the autism spectrum. Although these symptoms are present from
infancy onwards, there is little data in preschool children. Objective : The purpose of this study is to
accurately demonstrate the co-occurrence and correlation of sensorimotor and language disorders in
children on the autism spectrum aged 4-6 years. Method: 22 children aged 4 to 6 years and 11 months
(mean = 5 years and 3 months) with a diagnosis of ASD were selected. To assess their language skills,
we used the E.CO.S.SE (comprehension ability test), the ELDP (phonetic differentiation test), the
EVALO 2-6 (naming images and oral-facial praxes test), the EVIP (receptive voicing test), the IFDC
(speech development inventory) and the /PaTaKa/ task (speech articulation test). Motor skills were
assessed using the tests: M ABC-2 and NP-MOT. Task difficulty and patient skills were estimated using
the Rasch model, and correlations between skills were calculated. Results: Through Rasch analysis we
have verified that the tasks used are pertinent to this population and that these individuals present
different ability profiles. We also saw that there are correlations between language and motor skills.
Conclusion: The assessment of the abilities of patients on the autism spectrum faces the limitations of
understanding these individuals. The preliminary results of the study show a clear correlation between
language and motor impairments. Clarification of these correlations in individuals with ASD is of critical
Keywords: Autism Spectrum Disorder, Language impairment, Motor impairment, Diagnostic assessment.
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Remerciements
Je tiens tout d'abord à remercier Madame Pascale Colé, enseignante-chercheuse, pour m'avoir inspirée
par ses enseignements et son éthique de travail et pour m'avoir accueillie en tant que stagiaire.
Je tiens également à remercier Madame Jade Mériaux, neuropsychologue, qui m'a accueillie comme
collaboratrice dans le cadre de sa thèse de doctorat. Je peux honnêtement dire que j'ai beaucoup appris de
enseignant-chercheur, qui nous a guidés dans les analyses statistiques pertinentes pour la présente étude.
Cognitives et Comportementales Intégrées qui m'ont donné l'opportunité de travailler sur ce projet ainsi
que le Laboratoire de Psychologie Cognitive et Madame Aurélie Philippe pour m'avoir reçu durant ce
projet.
Je remercie également les structures qui m'ont accueillie, le Centre Médico-Social-Pédagogique Florian et
le Centre d'Action Médico-Sociale Précoce d'Orange, et qui m'ont permis d'utiliser leurs locaux durant ce
stage.
Je désire également remercier mes collègues stagiaires, Clélia Esquer et Thomas Leporatti, qui ont été
une source de soutien, de connaissances et d'amitié pendant ma formation dans le cadre de ce stage.
Enfin, je remercie Dieu, ma famille et mes amis qui m'ont soutenu tout au long de ce master et de la
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Sommaire
1. Introduction …………………………………………………………………………………….;....9
4. La présente étude………………………………………………………………………………….13
5. Méthode…………………………………………………………………………………………...15
a. Participants………………………………………………………………………………..15
b. Matériel…………………………………………….……………………………………..16
c. Procédure………………………………………….………………………………………20
6. Résultats…………………………………………………………………………………………...22
c. Corrélations……………………………………………………………………………….24
7. Discussion………………………………………………………………………………………... 26
7
d. La question des classifications……………………………………;;……………;;………32
e. Limites…………………………………………………………………………………….33
8. Conclusion………………………………………………………………………………………...34
9. Bibliographie ……….…………………………………………………………………………….36
10. Annexes………………………………………………………………………………………...…40
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1. Introduction
Selon une estimation de la Haute Autorité de santé, environ 1 % des bébés nés chaque année sont atteints
trouble peut conduire à un diagnostic précoce, à une meilleure prise en charge par les familles et les
professionnels de la santé et, en fin de compte, à un meilleur pronostic pour ces personnes. Pour ce faire,
outre la connaissance des traits cliniques du trouble, il est nécessaire de disposer d'instruments permettant
une analyse détaillée de ces traits. Parmi des caractéristiques du TSA, on peut citer les troubles de la
motricité et du langage, dont le lien fait l'objet d'études depuis des décennies. Cependant, ces études
portent rarement sur des enfants âgés de 4 à 6 ans. Par conséquent, dans cette étude, nous avons exploré
la relation entre le langage et les compétences motrices dans un groupe d'enfants de 4 à 6 ans présentant
différentes manifestations de TSA. Cela a été réalisé avec l'aide de divers tests permettant d'affiner
davantage les critères de diagnostic et de vérifier la pertinence de ces tests dans cette population. Le
troisième objectif est d'évaluer la corrélation entre les compétences langagières et motrices dans une
Les TSA sont des troubles neuro-développementaux qui, selon la Haute Autorité de Santé, touchent
environ 700 000 personnes de moins de 20 ans en France et représentent en moyenne 1 % des enfants nés
chaque année. Ce trouble est décrit dans le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux 5e
édition (DSM-V, APA, 2015) comme ayant des déficits sociaux et de communication, un comportement
moteur répétitif et des intérêts restreints. S'agissant d'un trouble neurodéveloppemental, le DSM-5 précise
que ces caractéristiques doivent être présentes dès le début du développement de l'enfant, même si elles
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La présentation variée de chacune de ces particularités chez chaque individu est à l'origine de la notion de
spectre, en d'autres termes, il existe une échelle de manifestations de l'autisme où chaque domaine (social,
moteur, langagier, etc) est affecté de manière spécifique. Il existe actuellement deux méthodes différentes
pour décrire le profil de chaque individu: la CIM-11 (OMS, 2019) et le DSM-V (APA, 2015). Nous avons
en commun le fait que tous deux considèrent la TSA comme un duo symptomatique principal : un déficit
persistant de la communication et des interactions sociales et, le caractère restreint et répétitif des
comportements et intérêts. L'une est la CIM-11 (OMS, 2019) qui prend en compte la sévérité des
développement des capacités. Mais il y a des différences entre eux, comme par exemple le fait que la
CIM-11 considère comme critères principaux la présence ou l'absence de cooccurrence avec la déficience
intellectuelle et les capacités langagières de l'individu et permet également de prendre en compte la perte
des capacités acquises dans le passé, c'est-à-dire une régression. En revanche, le DSM-V (APA, 2015) ne
considère que trois niveaux de gravité qui prennent en compte le besoin d'aide des individus («
Nécessitant une aide très importante », « Nécessitant une aide importante » ou « Nécessitant de l’aide »).
Ces niveaux seront utilisés pour caractériser les déficits des compétences de communication sociale ainsi
Il est important de noter que depuis les premières descriptions, les troubles du langage sont mentionnés,
mais ces descriptions mentionnent également des troubles moteurs qui ne sont pas considérés comme des
critères de diagnostic. Il est donc très intéressant d'étudier le lien entre ces déficits et d'établir des tests
La capacité à communiquer, en particulier verbalement, est cruciale pour le développement des enfants.
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Cette capacité se manifeste très tôt chez les enfants neurotypiques avec la compréhension des mots dès 6
mois, la production des premiers mots à partir de 8 mois et l'utilisation active des mots entre 12 et 18
L'acte de produire la parole est en soi un acte moteur car il implique plusieurs muscles et articulations
(LeBarton & Iverson, 2013). D'un point de vue neuroanatomique, il faut souligner que les aires motrices
sont activées lors de la perception de la parole (D’Ausilio et al., 2009). En d'autres termes, les zones
cérébrales impliquées dans la préparation et l'exécution motrices sont activées lors de la perception et de
Le processus d'apprentissage des enfants progresse au fur et à mesure que leurs capacités motrices
s'accroissent, ce qui leur permet d'interagir davantage avec l'environnement. Cette interaction peut avoir
un impact sur le développement du langage, car les retards dans le développement moteur réduisent les
possibilités d'apprentissage (LeBarton et Iverson, 2014). Cette idée est issue de la théorie de la cognition
incarnée qui suggère que la cognition naît de l'interaction sensorielle et motrice de l'individu avec son
environnement (Hellendoorn et al., 2015). Par exemple, l'acquisition de la position assise offre au bébé
une nouvelle perspective d'interaction car elle permet une autre forme d'exploration visuelle et libère
l'usage des mains. Par la suite, la capacité à manipuler des objets élargit considérablement la capacité à
vivre de nouvelles expériences et à en tirer des enseignements (Libertus & Violi, 2016). Cette expérience
sensorimotrice permet une représentation individuelle du monde qui entoure l'enfant et est liée à la
l'accessibilité des objets qui l'entourent. Outre le fait qu'en acquérant de nouvelles compétences, les
bébés reçoivent un retour positif de la part de leurs parents (Hellendoorn et al., 2015)..
Ainsi, plusieurs études ont montré que le développement moteur a un impact sur le développement des
capacités de communication par les gestes et la parole et que les capacités motrices au cours des deux
premières années de vie peuvent prédire le développement du langage expressif. (Libertus & Violi, 2016).
Ces étapes du développement moteur peuvent être considérées comme des marqueurs du développement
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de circuits neuronaux parallèles impliqués dans la capacité de communication et de socialisation (Dziuk
et al., 2007). On peut citer comme exemple la maîtrise de la motricité orale à l'âge de 21 mois, qui est
Dans le cas des enfants du spectre autistique, nous constatons que les descriptions d'incoordination
motrice font partie du tableau clinique et que ces individus sont décrits comme maladroits ou comme
présentant des altérations du tonus musculaire, des mouvements involontaires, une asymétrie faciale, des
altérations de la démarche et de la posture (Rogers & Benetto, 2002). Ces difficultés motrices en général
ont été observées chez des personnes de tous âges et situées à différents niveaux du TSA (LeBarton &
Iverson, 2013).
Cela pourrait être dû au fait que les enfants atteints de TSA explorent le monde de manière plus limitée,
car ils ont souvent des retards dans la motricité fine et globale. Ils recherchent également des expériences
motrices et sensorielles spécifiques, comme tourner autour d'eux-mêmes et faire des mouvements
répétitifs et stéréotypés. En outre, l'exploration et l'utilisation des objets par ces enfants sont souvent
limitées, ce qui peut impacter la capacité de catégoriser les informations et de nommer les objets
(Hellendoorn et al., 2015). Cette exploration atypique de l'environnement peut être due à l'altération du
La capacité à imiter les gestes serait impliquée dans le développement de compétences de communication
complexes, y compris la parole, et serait le meilleur prédicteur de la taille du vocabulaire des enfants.
Cependant, comme nous l'avons mentionné précédemment, la capacité d'imitation est souvent déficiente
chez les enfants neuroatypiques (Ingersoll & La Londe, 2010). En effet, l'imitation est déficiente chez les
autistes dans trois domaines : la manipulation d'objets, les gestes et la orofaciale, ce qui serait secondaire
à la dyspraxie, définie comme la capacité à planifier et à exécuter une action (Rogers & Benetto, 2002).
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De ce fait, les altérations de la parole présentées par les personnes atteintes de TSA seraient le résultat
d'une dyspraxie oro-motrice (Talkar et al., 2020). Celle-ci était présente chez 79 % des enfants autistes,
menée par Page et ses collègues en 1998. L'origine de cette dyspraxie oro motrice serait un vaste circuit
neuronal qui comprend le cortex frontal et pariétal, différentes régions sous-corticales et les ganglions de
la base, régions qui sont fréquemment altérées dans les examens d'imagerie réalisés chez les personnes
Étonnamment, bien qu'ils soient un facteur capable de prédire l'évolution des individus neuro-atypiques,
les troubles de la parole ne sont ni spécifiques ni essentiels pour le diagnostic des TSA (Lazenby et al.,
2016). Et, bien que la description des dysfonctionnements du langage dans les TSA soit très vaste, allant
des aspects de la communication sociale à la parole, on pense que les altérations motrices sont
principalement impliquées dans le langage expressif, dont le retard est observé dès la petite enfance.
4. La présente étude
Comme mentionné ci-dessus, de nombreuses études ont déjà prouvé la cooccurrence des troubles du
langage et des déficits moteurs chez les personnes atteintes du spectre autistique. Toutefois, la plupart de
ces études portent sur de très jeunes enfants ou des adolescents, aucune information n'étant disponible
pour les enfants âgés de 4 à 6 ans. Dans cette étude, nous nous concentrons donc sur cette tranche d'âge
qui est très importante en termes de développement du langage dans les TSA.
De nombreux enfants autistes ne sont pas capables d'utiliser le langage verbal de manière satisfaisante
avant leur entrée à l'école. L'acquisition de la parole avant l'âge de 6 ans a un impact significatif sur le
pronostic de ces enfants. Cependant, les enfants définis comme non verbaux n'acquièrent cette capacité
que vers l'âge de 9 ans et, même dans ces cas, cette acquisition ne va pas au-delà de l'utilisation de mots
isolés (Wodka et al., 2013). En outre, d'autres études ont montré que la capacité de langage réceptif serait
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affectée chez les enfants de ce groupe d'âge (Lazenby et al., 2016).
Il faut également tenir compte du fait que la plupart des études ont porté sur de très petits groupes de
patients ou se sont limitées à des personnes présentant un niveau de fonctionnement élevé. Les études
dans lesquelles les individus présentaient différents degrés de fonctionnement n'ont pas abordé les
La plupart des études ont utilisé des méthodes d'évaluation du langage et de la motricité qui étaient soit
très globales/non spécifiques, soit limitées à des parties spécifiques de ces fonctions, comme l'évaluation
de la motricité en demandant aux parents ce dont ils se souvenaient à propos de certaines étapes du
développement. Le langage n'a pas non plus été évalué en profondeur par ces études qui se sont
principalement concentrées sur le vocabulaire réceptif et expressif à l'aide de méthodes telles que l'EVIP
L'objectif de cette étude est donc d'étudier précisément le lien entre les compétences langagières et
motrices des individus participant à l’échantillon. Pour ce faire, nous avons ajouté d'autres échelles de
mesure au protocole. Dans le domaine du langage, nous avons ajouté des tests qui nous permettront
d'analyser les capacités phonologiques telles que la différenciation et la prononciation des phonèmes et
les capacités de compréhension orale et lexicale, ainsi que d'analyser les capacités motrices orales
(muscles faciaux, langue et articulations). Par exemple, avec la tâche /PaTaKa/ (Perez et al., 2015), nous
avons la possibilité d'évaluer la motricité orale et la parole, car le patient doit répéter ces syllabes aussi
précisément et rapidement que possible. Dans le cadre de cette tâche, Talkar et al. (2020) ont décrit une
précision moindre dans l'articulation de ces syllabes chez les enfants autistes âgés de plus de 7 ans. En ce
qui concerne la motricité, nous utiliserons la M-ABC 2 (Henderson et al., 2007) et la NP-MOT (Vaivre
Douret, 2006) qui nous permettront d'analyser différents aspects moteurs tels que le rythme, l'équilibre, la
Il est possible que nous rencontrions des capacités langagières différentes en fonction du développement
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moteur de chaque participant comme l'ont démontré d'autres études. (Rogers & Benetto, 2002; Dziuk et
al., 2007; LeBarton & Iverson, 2013; Hellendoorn et al., 2015). Notre étude est toujours en cours et
comprend actuellement 29 enfants avec un profil composé principalement d'enfants considérés comme
Grâce à différentes analyses statistiques, nous nous attendons à trouver des corrélations positives entre les
performances dans des tâches langagières et motrices, conformément à notre hypothèse, c'est-à-dire que
plus l'un de ces domaines est déficient, plus l'autre le sera également.
Un autre objectif est de vérifier si les tests vérifiés et utilisés chez les enfants typiques sont également
pertinents pour l'évaluation des enfants TSA. Évidemment, nous nous attendons à trouver des résultats
déficients par rapport aux individus typiques, mais nous espérons que ces tests seront capables de
5. Méthode
a. Participants
Comme indiqué précédemment, cette étude est encore en cours d'exécution, de sorte que des patients
seront ajoutés au fur et à mesure. Ces patients constitueront un groupe unique d'individus âgés de 48 à 82
garçons (Annexes: tableau 1, page 41). Les enfants participant à la recherche sont pris en charge dans
différentes structures telles que le CAMSP (Centre d’Action Médico-Sociale Précoce), en Hôpital de Jour
d’Associations Nationales Travaillant avec les Sans-Abri, 2007), tous les patients ont été classés comme
ayant un logement personnel. En revanche, dans le score EPICES (Centre Technique d’Appui et de
15
Formation des centres d’examens de santé, 2005), la classification est plus variée mais le profil est
Quant au profil intellectuel, évalué à l'aide des matrices de Raven, nous avons trouvé dans notre
échantillon des enfants dans chacune des classifications. Cependant, la plupart d'entre eux présentaient
un certain degré de déficience intellectuelle, 16 sur 25 individus ayant déjà subi ce test (CPM-BF,
Progressive Matrices Couleurs Encastrables de Raven, 1998) (Annexes: tableau 1, page 41).
Tous les enfants participant à l'étude avaient déjà été diagnostiqués comme souffrant de TSA par les
équipes des unités où ils sont suivis à l'aide de du DSM-5 (APA, 2015). Rappelons que dans le cas du
DSM-V, les critères diagnostiques sont : déficits persistants de la communication et des interactions
sociales observés dans des contextes variés et le caractère restreint et répétitif des comportements, des
intérêts ou des activités. Ces critères sont également classés en fonction de la sévérité avec laquelle ils
apparaissent chez chaque individu. D'autre part, le CARS-T évalue 15 éléments comportementaux et se
compose d'un rapport obtenu lors d'un entretien avec les parents et d'une observation directe. Cette
évaluation ne permet pas de diagnostiquer l'autisme, mais permet d'évaluer la sévérité de la présentation
des TSA.
Des tests psycho-éducatifs font également partie des critères d'inclusion et sont réalisés par les
Les participants ont été recrutés en coopération avec les services de psychiatrie pédiatrique qui ont été
informés de la recherche verbalement et par écrit au moyen d'une notice d'information. Cette note a été
approuvée par le Comité de Protection des Personnes (CPP Sud Méditerranée (SM) 1 en date du
2/12/2020) qui a classée notre étude comme “recherche non interventionniste” et a accordé à la présente
étude une déclaration de conformité par la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés
(CNIL).
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b. Matériel
Le protocole a commencé par la présentation du protocole aux parents et la demande d'une non
opposition. Ce document est indiqué dans le cas d'une recherche non interventionnelle. Ensuite, une
anamnèse détaillée est réalisée, analysant les détails de la grossesse et les détails sociaux, économiques et
éducatifs des parents proches. Au cours de l'anamnèse, les parents ont été interrogés sur les étapes du
développement telles que l'acquisition de la position assise, le début de la marche et les premiers mots.
En outre, des questions ont été posées sur la régression de ces étapes, les antécédents familiaux de
financier et les salaires ont également été recueillies. Toutes les données relatives aux patients ont été
rendues anonymes.
Le statut du logement est un processus qui évolue tout au long de la vie d'un individu et, afin de clarifier
ce point, Fédération européenne d’Associations Nationales Travaillant avec les Sans-Abri a créé en 2007
le score ETHOS (Typologie européenne de l’exclusion liée au logement) qui a été utilisé dans notre
protocole. Ce score comprend 13 catégories, mais nous avons ajouté la catégorie 14, qui concerne les
L'autre score utilisé est celui d'EPICES - l’indicateur de précarité des Centres d’examens de santé de
l’Assurance Maladie (Centre Technique d’Appui et de Formation des centres d’examens de santé, 2005)
qui utilise 11 questions permettant d'évaluer différents aspects allant de l'économie à la famille, en
passant par les critères sociaux et de santé. Les réponses aux questions sont additionnées et les résultats
17
ii. Tâches utilisées dans l'évaluation des capacités motrices
Les évaluations des aspects moteurs impliquent l'utilisation de la M-ABC 2 (Batterie d’Évaluation des
Mouvements chez l’Enfant – 2ème version de Henderson et al., 2007) et la NP-MOT (Batterie
- épreuves motrices).
En ce qui concerne le M-ABC 2, il s'agit d'un test adapté à 3 groupes d'âge, la batterie de tests utilisée
pour le groupe d'âge dans cette étude analyse 3 domaines : la dextérité manuelle (mettre des jetons dans
une tirelire, enfiler des cubes, suivre un trajet), viser et attraper (attraper le sac lesté, lancer le sac lesté sur
le tapis) et l’équilibre statique et dynamique (se tenir en équilibre sur une jambe, marcher sur la pointe
des pieds, sauter sur les tapis). Il s'agit d'un test d'exécution rapide qui permet d'identifier les déficits ou
En revanche, dans le cas du NP-MOT, certains tests ont été sélectionnés pour être utilisés dans notre
protocole, tandis que d'autres ne l'ont pas été car ils n'étaient pas pertinents par rapport à notre hypothèse.
En ce qui concerne l'évaluation de la motricité globale, les tests sélectionnés ont permis d'évaluer
l'équilibre dynamique et statique. Pour le premier, les tests étaient : la marche spontanée, la marche avant
et arrière sur une ligne, la marche sur la pointe des pieds et sur les talons, et le saut d'une hauteur de 20
cm. Pour le second, il s'agissait de se tenir debout les pieds joints, de s'équilibrer sur une jambe (changer
d'une jambe à l'autre à chaque essai) et de s'équilibrer sur la pointe des pieds. Le NP-MOT a également
été utilisé pour déterminer la latéralité de l'enfant, pour cela les tests choisis étaient : latéralité gestuelle
spontanée, latéralité manuelle habituelle, piéton, ocular et psychosocial. Les autres aspects évalués sont
auditive-perceptivo-moteur.
Outre ces deux instruments, certains tests EVALO 2-6 6 (Batterie d’Évaluation du Développement du
Langage Oral de Coquet et al., 2009) évaluent également les capacités motrices, et plus particulièrement
la motricité fine. Pour cela, on demande à l'enfant de dessiner un petit bonhomme et d'emboîter des
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pièces de puzzle de difficulté croissante. Cet outil permet également d'évaluer la motricité oro-faciale par
Les détails des différentes fonctions de la langue (Annexes : tableau 4, page 46) ont été traités à l'aide de
divers outils. La première étape de l'analyse a été réalisée avec les IFDC (Inventaires Français du
par le laboratoire dynamique du langage du CNRS de Bovet et al., 2005) qui sont remplis par les parents.
Ces inventaires sont des listes de gestes et de mots et sont remplis sur la base des souvenirs des parents
sur ce que les enfants étaient capables de comprendre et/ou de produire à 12, 18 et 24 mois. Nous avons
également demandé si les enfants étaient capables de produire des phrases courtes et quel était le
vocabulaire actuel de l'enfant. La limite de ce test est qu'il est réalisé des années après les dates en
question, de sorte que les souvenirs ne sont pas précis. Néanmoins, ces inventaires nous permettent
Un autre test est le formulaire A de l'EVIP (Échelle de Vocabulaire en Images Peabody de Dunn et al.
1993) qui évalue le vocabulaire réceptif en demandant à l'enfant d'identifier parmi 4 images celle qui a
Dans le cas d' EVALO 2-6 (Coquet et al., 2009), il s'agit d'un test qui se décline en deux versions
adaptées à certains groupes d'âge qui évalue le langage réceptif et le langage expressif. Dans le premier
cas, nous demandons à l'enfant de trouver un intrus dans une catégorie, la dénomination phonologique et
phonologique et lexicale a un double objectif puisqu'elle permet également d'évaluer le langage expressif.
Dans ce test, l'enfant est évalué par rapport à sa capacité à produire le mot et aussi par rapport à la qualité
de l'exécution. La capacité de compréhension syntaxique et lexicale est mesurée à l'aide du xxx dans
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lequel l'expérimentateur propose des phrases de complexité croissante.
Pour les participants âgés de plus de 5 ans, un autre test est proposé, l'ELDP (Épreuve Lilloise de
phonologique. Dans ce test, les enfants sont invités à écouter des paires de faux mots et doivent
Et, afin d'analyser à la fois la motricité orale et le langage, nous avons appliqué la tâche /PaTaKa/
(version adaptée de Perez et al., 2015) dans laquelle l'enfant doit répéter autant de fois et aussi
parfaitement que possible cette séquence de syllabes toutes les 5 secondes. Théoriquement, ce test ne
devrait être indiqué que pour les enfants de plus de 5 ans, mais nous l'avons appliqué à tous les enfants
D'autres fonctions congénitales ont également été abordées (Annexe : tableau 5, page 47), telles que la
capacité de raisonnement visuo-perceptif qui a été évaluée à l'aide des matrices de Raven - CPM-BF
(Progressive Matrices Couleurs Encastrables de Raven, 1998). Ce test convient à tous les enfants, y
compris les enfants autistes non verbaux, car il ne nécessite pas de compétences verbales pour sa
réalisation. Dans cette tâche, l'enfant doit insérer la pièce manquante dans le modèle présenté.
Quant aux fonctions telles que la mémoire (auditive-verbale à court terme, auditive-verbale de travail et
visuelle-spatiale à court terme), l'attention, la catégorisation perceptive des objets, le graphisme et les
fonctions visuo-spatiales, elles ont été évaluées au moyen de tests faisant partie de l'EVALO 2-6.
c. Procédure
Les parents et les enfants sont accueillis dans les institutions où ils sont suivis. Lors de la première visite,
les parents reçoivent un avis de non-objection qui les informe des objectifs de la recherche, de
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l'anonymisation des données, de la possibilité de partage des données avec des centres de recherche
partenaires et de l'absence d'interventions ou de risques pour leurs enfants. S'ils acceptent de participer, ils
signent la notice et répondent à l'anamnèse et à l'IFDC (Bovet et al., 2005). Les séances avec les enfants
ont lieu une fois par semaine, avec un total de 3 à 5 séances. Leur durée dépend de chaque enfant, en
général ils durent de 1h30 à 2 heures. Le nombre de tests et leur ordre ont également été déterminés en
Henderson et al., 2007 et NP-MOT,Vaivre-Douret, 2006) si l'enfant progresse comme prévu. Les matrices
de Raven sont utilisées pour évaluer le raisonnement perceptif (CPM-BF; Raven 1998).
Les tests indiqués pour l'évaluation du langage ont tendance à prendre plus de temps et peuvent être
effectués en 3 à 4 séances (EVIP, Dunn et al., 1993; l’E. CO. S. SE, Lecocq, 1996; l’ELDP, Macchi et al.,
2012/2018; la batterie EVALO 2-6, Coquet et al., 2009 et la tâche /PaTaKa/ , Perez et al., 2015).
Les parents reçoivent un résumé des résultats à la fin du protocole. Si l’équipe accompagnant l'enfant le
Les données présentées dans ce document sont préliminaires car, comme indiqué précédemment, la
recherche est en cours. Du fait de la nature intermédiaire de ces résultats, nous ne pouvons pas
approfondir nos analyses sur l’ensemble des épreuves sans risquer de perdre en puissance statistique. Une
autre limitation dans l'acquisition des données est que certains tests n'ont pas été possibles pour certains
sujets. Les réponses aux tâches proposées dépendent de plusieurs facteurs tels que le degré d'autisme,
Nous avons donc sélectionné les tests qui nous fourniraient une signification statistique. Parmi elles, le M
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ABC- 2 (Henderson et al., 2007), qui est capable de fournir des informations sur la motricité générale et
l'E.CO.S.SE (Lecoq, 1996) ont été exclus car aucun individu n'était en mesure de les réaliser. Enfin,
dans le domaine de la production de la parole, les tâches utilisées dans l'analyse étaient la tâche /PaTaKa/
(Martinez Perez et al., 2015) et certaines de l'EVALO 2-6 (Coquet et al., 2009) (Dénomination
Phonologique et Praxies bucco faciales et linguales sur imitation). Cependant, dans le cas de l'EVALO
2-6, 4 enfants ont été exclus parce qu'ils n'avaient pas l'âge approprié pour passer le test.
Les analyses statistiques et graphiques ont été réalisées avec R 4.2.3 (R Core Team, 2023) via RStudio
2023.03.0 (Posit Team, 2023), notamment avec le package eRm (Mair et col., 2021). La stratégie
d’analyse statistique consiste à vérifier si l’utilisation des épreuves abordées ci-dessus est adaptée à
l’évaluation d’enfants TSA ; ensuite, si les résultats s'avèrent pertinents, utiliser les performances des
participants aux tests pour évaluer le lien entre le langage et la motricité chez les enfants TSA en âge
préscolaire.
6. Résultats
Bien que 29 personnes participent actuellement à l'étude, seules 22 ont terminé l'étude à temps pour que
les données soient analysées statistiquement, 18 dans le cas de l'EVALO 2-6 (Coquet et al., 2009).
Dans le domaine du langage, la figure 1 (page 42) montre que la plupart des enfants ont des
performances inférieures à 10 % par rapport à la tranche d'âge étudiée. Plus précisément, on constate que
pour le vocabulaire, le percentile moyen est <1% (score de l'EVIP de Dunn et al., 1983) et pour la
En ce qui concerne la fonction phono articulatoire (figure 2, page 42), les performances tendent à
22
présenter un z-score négatif. Dans le cas des subtests l'EVALO 2-6 Dénomination Phonologique (Coquet
et al., 2009), la médiane est de -4,62 (étendue des scores z = 10) et Praxies bucco faciales et linguales sur
imitation est de -2,19 (étendue des scores z = 5.45). Quant à la tâche /PaTaKa/ (Perez et al.,2015), la
Le troisième domaine, la motricité, est illustré dans la figure 3 (page 43). La motricité générale a comme
score moyen 1. Dans les sous-domaines, nous pouvons voir que le score moyen pour la motricité fine est
L'analyse a commencé par l'utilisation du modèle de Rasch, qui permet d'évaluer la difficulté à réaliser
les items ainsi que les capacités de chaque individu par rapport aux autres. Plus précisément, nous avons
choisi le modèle dichotomique de Rash selon un modèle de maximum de vraissemblance (CML), dans
lequel l'enfant est soit capable d'effectuer la tâche (valeur 1), soit incapable (valeur 0). Pour certains mots,
comme la tâche /PaTaKa/(Perez et al., 2015), l'enfant serait considéré comme capable s'il prononçait
parfaitement les syllabes citées. Dans d'autres, om sous-items, si l'enfant n'est capable d'exécuter qu'un
seul de ces items, il est considéré comme capable. Ainsi, dans l'analyse de la difficulté des tâches, un
score Rash égal à 0 signifie que 50 % des individus ont réussi à accomplir la tâche et que les autres 50 %
n'y sont pas parvenus. Parallèlement, nous avons analysé les capacités des participants. Dans ce cas, des
scores de Rasch élevés indiquent que l'individu présente de bonnes compétences. De cette manière, nous
Les scores Rasch dans le domaine langagier ont varié entre -5.88 à 2.73 (étendue = 8.61) dans le cas du
vocabulaire réceptif et entre les tests de compréhension -5.77 et 3.15 (étendue = 8.92) (figure 4, page 43).
L'analyse de ces tests a pris en compte les 22 participants et montre qu’il y a une distribution des
performances des enfants. Elle montre également que les tests comportent des items de difficultés
23
variables et permettent donc une évaluation plus fine de la population concernée. La description
exhaustive des scores Rasch des éléments du test se trouve dans les annexes, tableaux 6 (page 47).
En revanche, l'analyse de Rasch du domaine phono-articulatoire a été réalisée avec 18 individus car 4
d'entre eux n'appartiennent pas à la tranche d'âge pertinente pour EVALO 2-6 (Coquet et al., 2009)
(Coquet et al., 2009) ainsi que la tâche /PaTaKa/ (Perez et al., 2015) ont été regroupées pour l'analyse
parce qu'elles impliquent toutes le système articulatoire. Les résultats montrent que la tâche /PaTaKa/
(Perez et al., 2015) est clairement la plus difficile pour les enfants étudiés et présente un score de Rasch
de 1,51.
L'analyse de Rasch du domaine moteur à travers les items du M ABC-2 (Henderson et al., 2007) a montré
des résultats similaires à ceux du domaine du langage (figure 5, page 44). En d'autres termes, ces items
se sont avérés adéquats pour l'évaluation de la population étudiée. Cependant, les tests montrent que
cette population présente des déficiences motrices par rapport aux enfants neurotypiques. Plus
précisément, nous avons une étendue de 1.98 pour la motricité fine, 1.46 pour la coordination
oculo-motrice et de 1.90 pour la proprioception. Les analyses ont également montré que dans les tâches
latéralisées, le côté préféré obtient de meilleurs résultats. Par exemple, pour la tâche “tirelire main
préférée”, l’étendue a été entre -2.01 à -0.47 et pour la tâche “équilibre sur la jambe préférée” entre --0.03
et 1.11. Les informations sur les items sont détaillées dans les annexes (tableau 7, page 49).
c. Corrélations
Nous avons poursuivi l'analyse en utilisant la méthode des corrélations positives de Pearson car nous
avons supposé un lien entre le langage et les troubles sensorimoteurs. Cette méthode a été utilisée avec
les scores bruts afin d'augmenter la puissance statistique de l'analyse. Les scores z ont été utilisés pour la
Comme le montre le tableau 2, nous avons trouvé plusieurs corrélations. Les corrélations dans le
24
domaine langagier étaient fortes entre le vocabulaire et la compréhension (r de Pearson = 0.69, valeur de
phonologique sont corrélées avec les résultats à la tâche /PaTaKa/ (r de Pearson = 0.79, valeur de p =
0.002) et avec les Praxies bucco faciales et linguales (r de Pearson = 0.47, valeur de p = 0.025). En
revanche, les corrélations internes de la motricité ont montré que seules la coordination oculo-motrice et
D’autre part, nous examinons également les corrélations entre les domaines du langage et de la motricité
d'une manière générale. Dans ce cas, le vocabulaire s'est montré comme fortement corrélé avec la
Pearson = 0.74, valeur de p < 0.001). La compréhension n'est corrélée qu'avec la proprioception (r de
Pearson = 0.56, valeur de p = 0.004). Des corrélations ont également été observées entre les fonctions
Pearson = 0.24, valeur de p = 0.200). Les analyses ont révélé que les plus fortes corrélations sont relevées
entre la Dénomination phonologique et le vocabulaire (r de Pearson = 0.77, valeur de p < 0.001) et entre
corrélations ont également été observées entre les Praxies bucco faciales et linguales et le vocabulaire (r
finalement,, les corrélations motricité et fonction phono-articulatoire ont été établis entre la
proprioception et, à la fois, la Dénomination phonologique (r de Pearson = 0.69, valeur de p < 0.001) et, à
la fois, les Praxies buccofaciales et linguales (r de Pearson = 0.73, valeur de p < 0.001). Les Praxies
0.63, valeur de p = 0.002). Apparemment, la tâche /PaTaKa/ n’est pas corrélée avec aucune fonction de la
motricité.
25
Motricité fine Coordination Proprioception Vocabulaire Compréhension /PaTaKa Dénomination
phonologique
Coordination --0.42
7. Discussion
L'étude, actuellement en cours, vise à évaluer le lien entre les compétences langagières et la
sensorimotricité chez les enfants autistes d'âge préscolaire et, pour ce faire, nous avons utilisé plusieurs
tests psychométriques validés. Globalement, ces tests se sont révélés pertinents dans l'évaluation de ces
sujets et les résultats ont renforcé l'existence de déficits dans les deux domaines dans l'échantillon étudié.
L'analyse de Rasch révèle à la fois le niveau de difficulté des tests proposés et le niveau d'aptitude des
participants à l'étude. Ainsi, même si le test est très difficile, il est possible qu'au moins un des individus
de l'échantillon soit capable de le réaliser. Comme nous l'avons montré précédemment, les tests du
langage, tant de vocabulaire que de compréhension, ont montré un profil diffus de difficulté et de capacité
de réponse de la part des enfants. Cela indique que ces tests de langage réceptif (EVALO 2-6: recherche
26
d’un intrus, désignation à partir d’un indice et compréhension des termes topologiques, Coquet et al.,
2009; l’EVIP, Dunn et al., 1983; L’E.CO.S.SE, Lecoq, 1996; l’IFDC, Bovet et al., 2005) sont adaptés à la
population étudiée. Certains éléments de l'E.CO.S.SE (Lecoq, 1996) et de l'EVIP (Dunn et al., 1983) ont
été automatiquement exclus par le programme parce qu'aucun patient n'était en mesure de les réaliser.
Cela suggère la nécessité d'adapter ces tests, qui ont été créés pour évaluer les enfants neurotypiques, à la
population impliquée dans cette étude car, comme nous l'avons vu dans les figures 1 et 2, notre
Les tâches /PaTaKa/ (Perez et al., 2015), les tâches de dénomination phonologique et les praxies
bucco-faciales de l’EVALO 2-6 (Coquet et al., 2009) ont été utilisés pour analyser la fonction
phono-articulatoire. La tâche /PaTaKa/ (Perez et al., 2015) était clairement la plus difficile pour les
enfants TSA et n'est que rarement accomplie. Certains individus étaient capables de prononcer certains
phonèmes mais pas d'autres et d'autres enfants étaient capables de prononcer tous les phonèmes, mais
n'ont pas persévéré dans la répétition nécessaire pour la cotation. Ainsi, une analyse qualitative des
données peut fournir des informations importantes sur le système de production de la parole. La tâche de
Praxies buccofaciales et linguale (Coquet et col., 2009) est trop simple et réussie par la majorité des
enfants. Ces tâches ne permettent donc pas de détailler les différences de performance entre les individus
TSA. Finalement, la tâche de dénomination phonologique libre et indicé (Coquet et al., 2009), a montré
différents niveaux de performance, ce qui favorise une analyse plus complète de ce domaine.
L'analyse Rasch des items du test M ABC-2 (Henderson et al., 2007) s'est avérée adéquate pour
difficulté des sous-tests et des capacités d'exécution des participants. Cependant, on constate une fois de
plus que les individus participant à l'étude présentent des performances motrices inférieures à celles des
Dans l'ensemble, les tests sélectionnés se sont révélés efficaces pour mettre en évidence les différents
profils de compétences motrices et langagières de notre échantillon. Cependant, lorsque les performances
27
sont standardisées, on constate un déficit généralisé en matière de langage et de motricité. En d'autres
termes, les tests peuvent être trop sensibles pour la population concernée. En d'autres termes, leur seuil
La modification des paramètres de l'analyse de Rasch afin d'inclure les personnes qui ont complètement
échoué ou réussi la tâche peut permettre de mieux comprendre quelles épreuves sont adéquates ou non et
d'accroître la puissance statistique en augmentant la taille de l'échantillon. Ainsi, ces tests pourraient être
adaptés afin de devenir des outils utilisés cliniquement par les professionnels qui s'occupent de cette
population. Cette analyse peut également servir à adapter les tests utilisés pour cette population
spécifique, puisque les enfants autistes peuvent avoir des difficultés à rester concentrés sur la tâche ou à
comprendre certaines tâches importantes pour notre hypothèse, comme la tâche /PaTaKa/ (Perez et al.,
2015), qui n'a pas été comprise par la majorité des enfants de notre échantillon.
Il est toutefois important de souligner que notre échantillon présente une tendance plus marquée pour les
enfants non verbaux et les enfants présentant des déficiences intellectuelles. Ainsi, l'augmentation de
l'échantillon et la diversification du profil des patients enrichiront l'analyse de la pertinence des tests et
des profils de performance des enfants atteints de TSA. Soulignons également que l'incapacité à fixer le
regard sur l'examinateur, caractéristique des enfants autistes (APA, 2013), a pu impacter la capacité
d'imitation des individus dans les tâches motrices. En outre, les difficultés à comprendre les consignes
verbales ont également limité les performances dans les tâches faisant appel à des concepts plus abstraits.
Au cours des sessions de test avec les enfants, nous avons rencontré d’autres difficultés, notamment :Les
enfants autistes ne s'intéressent généralement pas aux tâches répétitives, aux activités qui ne les
intéressent pas ou au fait de faire plaisir aux adultes.En outre, la compréhension de concepts plus abstraits
tels que "égal" et "différent" peut être encore plus complexe en raison de troubles du langage..
En conclusion, bien que l'analyse de Rasch montre que les tests sont adéquats pour mettre en évidence les
troubles du langage et de la motricité chez les enfants atteints de TSA, il se peut que ces tests soient trop
sensibles et trop spécifiques pour ces enfants et qu'il faille adapter leurs paramètres pour mieux identifier
28
les profils au sein de la population en question.
Après avoir confirmé la pertinence des tests utilisés, nous nous intéressons maintenant aux performances
motrices et langagières des enfants TSA et à leurs corrélations. En général, les tests utilisés dans cette
étude ont permis de mettre en évidence différents profils au sein de la population des TSA préscolaires.
Lorsque nous nous concentrons spécifiquement sur les performances des participants à notre étude, il est
clair que tous les patients présentent des troubles moteurs et du langage par rapport aux enfants
neurotypiques de la même tranche d'âge. Cette comparaison a été effectuée à l'aide des scores standard.
Ce résultat accentue ce qui a déjà été décrit dans plusieurs études de la littérature décrivant le trouble du
spectre autistique (Hellendoorn et al., 2015 ; Ingersoll & La Londe, 2010 ; LeBarton & Iverson, 2013 ;
En ce qui concerne les capacités langagières, on constate que les enfants autistes ont des performances
déficientes par rapport aux enfants du même âge, tant au niveau de la capacité à produire que de la
capacité à recevoir la parole (figures 1 et 2, page 42). Comme indiqué précédemment, la grande majorité
des participants à l'étude présentaient un retard de développement du langage à 18 mois, ce qui peut
induire un biais de sélection susceptible d'influencer les résultats. L'étude étant toujours en cours, il est
possible que ce biais soit résolu avec l'ajout de nouveaux participants. Cependant, les fortes corrélations
entre le test de langage réceptif et le test de dénomination phono articulatoire suggèrent que les enfants
présentant des déficits réceptifs présenteront également des troubles de la production du langage (tableau
2).
Comme nous pouvons le voir dans la figure 2 (page 42), le système articulaire a présenté des
performances globalement faibles, la tâche /PaTaKa/ (Perez et al., 2015) ayant un résultat plus mauvais
que les tâches de praxis bucco-faciale EVALO 2-6 (Coquet et al., 2009). En ce qui concerne la première,
29
il n'est pas possible de savoir si le mauvais résultat est dû à la difficulté d'observer et d'imiter le
mouvement effectué par l'examinateur, ou à l'incapacité d'identifier les différents phonèmes. La tâche
ELDP (Macchi et al., 2012/2018) a été incluse dans le protocole pour évaluer la capacité de
différenciation phonétique, mais aucun enfant n'a été capable de la réaliser, il n'est donc pas possible de
clarifier ce facteur.
Dans les tests d'évaluation de la motricité, nous avons constaté un déficit global par rapport aux enfants
neurotypiques de la même tranche d'âge (figure 3, page 43). Parmi les sous-tests du M ABC-2
(Henderson et al., 2007) qui présentent le plus haut niveau de difficulté pour les enfants autistes, nous
avons trouvé : l'équilibre sur la jambe non dominante, ramasser le sac et marcher sur la pointe des pieds.
Les sous-tests pour aligner des cubes, suivre un chemin, se tenir en équilibre sur la jambe dominante et
sauter sur un tapis sont de difficulté intermédiaire. La tâche la plus facile était le tirelire avec la main
préférée. Cela montre qu'il existe une différence de capacité de coordination entre les deux côtés.
Cependant, contrairement au langage, qui a montré plusieurs corrélations fortes, les compétences
motrices n'ont montré qu'une corrélation entre les compétences oculaires et motrices et la proprioception
(tableau 2). Ainsi, les capacités motrices des enfants TSA se sont révélées hétérogènes et nous pouvons
constater un écart important entre les performances en matière de motricité globale et de motricité fine.
Ensuite, on voit que les corrélations entre les deux domaines (qui intéressent notre hypothèse) ont montré
enfants et entre la perception et la compréhension (tableau 2). Il y aurait ainsi un lien entre la motricité
globale et l'étendue du lexique. En d'autres termes, les résultats partiels présentés indiquent la
cooccurrence de troubles du langage et de troubles sensorimoteurs dans les troubles du spectre autistique.
En ce qui concerne la phonologie, nos analyses ont pu mettre en évidence un lien avec le langage
réceptif. En revanche, le lien avec la motricité n'était pas aussi évident. Ce que nous avons pu constater,
c'est un lien entre la motricité globale, le lexique phonologique et les praxies bucco-faciales.
30
Ces corrélations multiples permettent de confirmer l'existence d'un lien entre le langage et les troubles
sensorimoteurs, ce qui corrobore notre hypothèse, mais ils ne permettent pas de clarifier les cascades
développementales qui peuvent relier ces deux domaines. Des analyses plus poussées et plus détaillées
seront effectuées, notamment au fur et à mesure que la taille de l'échantillon augmentera au cours de
l'étude.
incarnée suggère que les schémas sensori-moteurs simulent les expériences vécues (Casado, 2016). En
d’autres mots, cette théorie propose que la cognition émerge de l'interaction entre l'individu et son
environnement, c'est-à-dire que l'évolution des capacités motrices au cours de la croissance de l'enfant lui
offre de nouvelles opportunités d'apprentissage (Hellendoorn et al., 2015). Les enfants autistes présentent
une moindre capacité à interagir avec les objets à l’âge de 6 mois et un retard dans le développement des
compétences posturales entre 6 et 14 mois. Pouvoir s’asseoir augmente déjà les possibilités d’interaction
avec les objets et les personnes (Libertus & Violi, 2016). L'expérience sensorimotrice d’observation et la
capacité d’imiter des actions sur des objets augmente la notion d’affordance et aussi la possibilité de
développement du langage en induisant plus d'opportunités d'interaction avec les parents (Hellendoorn et
al., 2015). Cependant, le retard dans l’acquisition de la position assise et/ou de la marche, qui a également
été observé chez 8 des 22 enfants qui ont participé des analyses statistiques de cette étude, limite la
Dès la petite enfance, les expériences sensorimotrices sont très importantes pour l'apprentissage du
langage et, au fil du temps, les concepts deviennent moins concrets. Mais, même si le langage peut
devenir plus abstrait, plusieurs études sur des adultes ont montré que, pour comprendre la parole, outre
31
ces mots. Cela implique l'activation d'autres aires sensorimotrices (Wellsby & Pexman, 2014). Par
conséquent, les déficits sensorimoteurs pourraient être impliqués dans les déficits de langage, qui est un
domaine fortement dépendant de l'interaction de l'individu avec l'environnement et les personnes qui
l'entourent (Hellendoorn et al., 2015). En outre, la perception des mouvements du visage et la capacité à
les imiter semblent être essentielles au développement moteur et langagier dès la plus jeune âge. Ceci est
particulièrement vrai pour les enfants autistes qui, en général, ont de grandes difficultés à fixer leur regard
(Ingersoll & La Londe, 2010). Les enfants autistes présentent également des difficultés au niveau de la
motricité orofaciale, qui est directement impliquée dans la production de la parole (Talkar et al., 2020).
Cela pourrait aussi expliquer la perception des émotions chez les autistes car la théorie de la cognition
incarnée s'applique également au traitement des émotions. En effet, dans plusieurs études récentes,
impact sur leur capacité à comprendre et à exprimer des émotions (Casado, 2016).
Le terme "spectre" est actuellement associé à l'autisme et implique une variabilité de sévérité de la
manifestation. Par conséquent, les chercheurs et les professionnels de la santé ont besoin de
classifications afin d'établir des populations pour des traitements ou des recherches spécifiques, comme la
CIM-11 (OMS, 2019) et le DSM-V (APA, 2015). Dans les deux cas, les déficits d'interaction sociale et
les intérêts et comportements restreints sont des critères essentiels pour le diagnostic du trouble du
spectre autistique. Toutefois, des caractéristiques saillantes n'ont pas le même poids. Par exemple, comme
nous l'avons vu dans nos résultats, tous les individus présentaient des performances très déficientes dans
le domaine du langage par rapport aux enfants du même âge. Ce déficit peut être lié à la cooccurrence
d'un déficit intellectuel mais aussi à des troubles de l'articulation de la parole ou de la capacité à
différencier les phonèmes. Toutefois, ces deux derniers troubles du langage ne sont pas pris en compte
32
dans la CIM-11 (OMS, 2019) ou du DSM-V (APA, 2015) qui ne prennent en compte que le langage
fonctionnel (c'est-à-dire le langage qui est utilisé comme outil pour exprimer des besoins ou des désirs,
par exemple), utilisé dans la communication sociale. Ainsi, la mise en place de tests permettant d'évaluer
ce domaine en détail peut avoir un impact sur le diagnostic, la classification en termes de gravité et le
traitement appliqué.
C’est le même cas pour le domaine sensorimoteur, où la CIM-11(OMS, 2019) et le DSM-5 (APA, 2015)
ne prennent en compte que la présence de mouvements répétitifs. Or, comme nous l'avons vu dans nos
résultats, tous les patients ont présenté des difficultés dans les performances motrices globales, fines et
proprioceptives. Par conséquent, si nous tenons compte de notre échantillon limité, nous pouvons
constater que les déficits moteurs des personnes atteintes de TSA vont bien au-delà de ces stéréotypes et
En outre, comme le soulignent Kaplan et al. (2006), il est important d'adapter le vocabulaire utilisé, car
des termes inappropriés peuvent conduire à des conclusions erronées. L'un de ces termes est la
“comorbidité”, qui indique la présence concomitante de deux conditions médicales sans relation de
causalité. Comme le montre notre étude, il existe une corrélation positive entre les troubles du langage et
les troubles moteurs, mais il n'a pas été possible d'établir ou d'exclure une relation de cause à effet. Par
conséquent, le terme adéquat est celui de “cooccurrence", qui indique que deux situations se produisent
en même temps et qu'il peut y avoir ou non une relation entre leurs étiologies. Des études portant sur une
population plus importante et plus variée permettront des analyses statistiques plus approfondies qui
établiront ou non l'existence d'un “continuum” entre ces deux domaines dans la population atteinte de
TSA.
e. Limites
Nous pouvons citer comme limites le faible échantillon d'individus et nous espérons y remédier en
33
finalisant les protocoles en cours et en capturant plus de sujets par le biais des structures partenaires. Une
deuxième limite est que, dans certaines tâches, il n'est pas possible de savoir si l'enfant n'est pas capable
de la faire ou si elle ne l'intéresse pas. Il convient également de mentionner que certaines tâches sont très
longues et fastidieuses, de sorte que les enfants ne peuvent pas rester concentrés sur leur exécution. Nous
avons également remarqué que certains concepts ne sont pas compris par la grande majorité des individus
et qu'il peut être nécessaire d'adapter certains tests à cette population. Comme indiqué précédemment, la
tâche ELDP a été exclue de l'analyse statistique (Macchi et al., 2012/2018) car aucun des enfants n'a
compris le concept de '”pareil pas pareil” et l'un des enfants a perçu les pseudo-mots comme du "bruit" et
8. Conclusion
L'âge préscolaire est une période d'acquisition de diverses compétences motrices fines et d'amplification
des interactions sociales qui dépendent des capacités langagières et motrices globales. Par conséquent,
les instruments appliqués aux enfants neurotypiques devraient être évalués et adaptés aux enfants autistes.
Les résultats préliminaires de cette étude ont montré grâce à l'utilisation du modèle de Rasch, que la
plupart des tests utilisés sont adaptés aux enfants autistes d'âge préscolaire. Les tâches qui évaluent le lien
entre le langage et les compétences motrices, comme la tâche /PaTaKa/ (Perez et al., 2015), et les tâches
qui analysent la capacité à différencier les phonèmes, comme l'ELDP (Macchi et al., 2012/2018),
devraient être adaptées à cette population. En outre, un plus grand nombre de participants présentant une
plus grande variété de TSA favoriserait la clarification du rôle du déficit dans l'interaction entre la
perception et l'action et fournirait davantage de données concernant les liens entre les déficits
sensorimoteurs et les déficits langagiers. Les résultats préliminaires des performances des individus et
l'étude des corrélations entre les tests nous permettent d'indiquer un lien entre la motricité et le langage,
probablement à travers les capacités phono-articulatoires, d'où l'importance de trouver des moyens plus
34
efficaces pour les évaluer. Nous soulignons encore une fois que ces observations ont été faites sur un
nombre limité de participants et qu'un échantillon plus important d'individus pourrait clarifier
des TSA pourrait servir de guide à l'équipe soignante qui s'occupe de cet enfant. En d'autres termes, les
traitements et les suivis peuvent être adaptés plus précisément aux besoins de chaque individu.
35
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Page, J. L., & Boucher, J. (1998). Motor impairments in children with autistic disorder. Child Language
Perez, T. M., Masson, P., & James, E. (2015, September). Construction et normalisation d’épreuves
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Posit Team. (2023). RStudio: Integrated Development Environment for R. Posit Software, PBC.
http://www.posit.co/
R Core Team. (2023). R: a language and environment for statistical computing. https://cran.rproject.org/
Rogers, S. J., & Benetto, L. (2002). Le fonctionnement moteur dans le cas d’autisme. Enfance, 54(1), 63.
https://doi.org/10.3917/enf.541.0063
Talkar, T., Williamson, J. R., Hannon, D., Rao, H. M., Yuditskaya, S., Claypool, K. T., Sturim, D. E.,
Nowinski, L., Saro, H., Stamm, C., Mody, M., McDougle, C. J., & Quatieri, T. F. (2020).
Assessment of Speech and Fine Motor Coordination in Children With Autism Spectrum Disorder.
38
Vaivre-Douret, L. (2006). Batterie d’évaluation des fonctions neuro-psychomotrices de l’enfant
Wellsby, M., & Pexman, P. M. (2014). Developing embodied cognition: insights from childrenâ€TMs
https://doi.org/10.3389/fpsyg.2014.00506
Wodka, E. L., Mathy, P., & Kalb, L. G. (2013). Predictors of Phrase and Fluent Speech in Children With
https://doi.org/10.1542/peds.2012-2221
39
10. Annexes
ADI-R : Entretien semi-structuré pour le diagnostic de l’autisme révisé (Autism Diagnostic Interview –
CARS-T : Échelle de Score de l’Autisme chez l’Enfant (Childhood Autistic Rating Scale)
CPM-BF : Matrice progressive de Raven des couleurs (Colored Progressive Matrices ; Raven, 2008)
DSM-5 : Cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (Diagnostic and
EPICES : Questionnaire français d’Evaluation de la Précarité et des Inégalités de santé dans les Centres
d’Examens de Santé (Centre Technique d’Appui et de Formation des centres d’examens de santé, 2005)
Homelessness and housing exclusion ; Fédération européenne d’Associations Nationales Travaillant avec
EVALO 2-6 : Deuxième édition de la Batterie pour l’Evaluation du développement du Langage Oral
40
(Coquet et al., 2009)
EVIP : Echelle de Vocabulaire en Images Peabody (Dunn et al., 1983) HAS : Haute Autorité de Santé
CNRS, s. d.)
NP-MOT : Batterie d’évaluation des fonctions neuro-psychomotrices de l’enfant (Vaivre Douret, 2006)
41
b. Tableau : profil des participants
Tableau 1 : Profil des participants en fonction de l'âge (en mois), du sexe, du profil socio-économique
(score EPICES, Centre Technique d’Appui et de Formation des centres d’examens de santé, 2005) et des
42
c. Tabelaux des performances
Figure 1: Distribution des performances langagières en réception des participants. Percentiles obtenus à
l’EVIP (Dunn et al., 1983) pour le vocabulaire et à l’E.CO.S.SE (Lecoq, 1996) pour la compréhension.
obtenus à l’EVALO 2-6 (Coquet et al., 2009) pour la Dénomination Phonologique et les Praxies
buccofaciales et linguales sur imitation (Praxies) ; à la tâche /PaTaKa/ (Martinez Perez et al., 2015).
43
Figure 3. Distribution des performances motrices des participants. Notes standards obtenues au M
ABC-2 (Henderson et al., 2007) pour la Motricité fine, la Motricité globale et la Proprioception. La note
standard Total correspond à la performance générale du participant dans l’ensemble des subtests.
Figure 4. Analyse de la difficulté des épreuves de langage, à gauche: Rasch épreuve de Vocabulaire
(numéro des items de l’EVIP ; Dunn et al., 1983) et à droite: Rasch Compréhension (numéro des items de
44
Figure 5: Analyse de la difficulté des épreuves phono-articulatoires à gauche avec la Tâche /Pataka/
(Perez et al., 2015) et les tâches de l’EVALO 2-6 (Dénomination phonologique libre, Dénomination
Phonologique indicée et Praxies bucco-faciales et linguales sur imitation ; Coquet et al., 2009); à droite,
l’analyse des épreuves motrices avec le M ABC-2 (Motricité fine, Motricité globale et Proprioception ;
45
e. Tableaux de tests par domaine
Tableau 3: épreuves motrices; NP-MOT (Vaivre Douret, 2006); M-ABC 2 (Henderson et al., 2007);
Tableau 4 : épreuves de langage; ELDP (Macchi et al., 2012/2018); EVALO 2-6 (Coquet et al., 2009);
EVIP (Dunn et al., 1993);E.CO.S.SE (Lecocq, 1996) ; IFDC (Bovet et al., 2005) ; Tâche /PaTaka/ (Perez
et al., 2015)
47
Domaine Fonction évaluée Epreuves
A Court terme
U Mémoire auditivo-verbale
T Répétition de chiffres endroit et envers de l'EVALO 2-6
R de Travail
E auditivo-verbale
S
F Court terme Localisation des jetons de l'EVALO 2-6
O visuo-spatiale
N
Attention Attention sons de l'EVALO 2-6
C
T Raisonnement visuo-perceptif CPM-BF
I
O Catégorisation perceptive d’objets Collection d'objets de l'EVALO 2-6
N
S Graphisme Dessin du bonhomme de l’EVALO 2-6
Tableau 5: épreuves d’évaluation d’autres fonctions cognitives; EVALO 2-6 (Coquet et al., 2009);
Compétences langagières
Vocabulaire Compréhension
49
EVIP_Item60 2.5407 ECOSSE_Item48 1.864
EVIP_Item63 2.5407 ECOSSE_Item49 1.864
EVIP_Item65 2.5407 ECOSSE_Item50 3.277
ECOSSE_Item51 0.883
ECOSSE_Item52 1.864
ECOSSE_Item53 3.277
ECOSSE_Item54 1.864
ECOSSE_Item55 3.277
ECOSSE_Item56 3.27
s’appuient respectivement sur les premiers items de l’EVIP (Dunn et al., 1983) et de l’E.CO.S.SE (Lecoq,
1996).
Compétences Motrices
Item Rasch
MABC2_Dext1Mpref_Cap -2.3020
MABC2_Dext1Mautre_Cap -0.5187
MABC2_Dext2_Cap -0.0380
MABC2_Dext3_Cap -1.0376
MABC2_VA1_Cap 1.6254
MABC2_VA2_Cap -0.0380
MABC2_Eq1Jpref_Cap -0.0380
MABC2_Eq1Jautre_Cap 1.2401
MABC2_Eq2_Cap 1.6254
MABC2_Eq3_Cap -0.5187
Tableau 7. Scores Rasch des compétences motrices; M-ABC 2 (Henderson et al., 2007). Dext1M: tirelire
main préférée et non préférée, Dext2: Enfiler cubes, VA1: attraper sac, VA2: lancer sac; Eq1: équilibre
sur 1 jambe, préférée et non préférée; Eq2: marcher sur pointe; Eq3: Sauter sur tapis
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