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Rédiger un rapport

psychologique

Le rapport psychologique dé- Georgette Goupil est professeure


crit les résultats de l'évaluation au Département de psychologie
du profil d'un client ainsi que de l'Université du Québec
les interventions appropriées à à Montréal. Ëlle est l'auteûre
l'objet de sa consultation. 11 cons- de plusieurs livres et articles
tihre un moyen d'approfondir scientifiques. Elle a de plus
la compréhension de la situa- réalisé des vidéos sur l'apprentis
tion du client et guide ainsi le
sâge et sur la situaiion des élèves
travail du psychologue, que ce
handicapés ou en difficulté.
demier évolue en milieu clinique
ou en milieu scolaire.
André Marchand est pro{esseur
La rédaction d'un râppofi psy- au Département de psychologie
chologique est un acte profes- de i'Université du Québec
sionnel qui peut occuper une à Montréal- Fondateur
part notable du temps d'un psy- du Lâbôrâtoire d'étùde dù
chologue. Malgré l'importance
trauma, il est chercheur régulier
de cet acte, il n'existe pas d'ou-
au Centre de recherche Fernand-
vrages en langue française qui
Seguin. Il possède une grande
en traitent et qui soient adaptég
expertise clinique en thérapie
au contexte québécois.
cognitive et comportementale.
Ce court ouwate d'initiation à
la rédaction de rapports d'évâ-
luation psychologique en milieu
clinique et en milieu scolaire est
destiné aux étudiants en psycho-
Iogie ainsi qu'aux psychologues
superviseurs.

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rrË;i'ff"-""'' 79o2
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LÊ MPPORT PSYCHOLOCIQUÊ EN Ml, - .,1A,ri ,t i-
- -r!tr-{',,-}nt. . qr./{.r} r

3.7 IMPRESSIoNSCLINIQUES

\ bibcr ct Carne (1e93) indiquenl qu'âvanl dc iaire le r[sumé cr lcs recom-


mândations, il cst néccssairc dc rédi8cr un couri pi]ragrapho décrivâni
l'esscntieldu diagnostic. I1 silgit pour le psychologuc d'indiqù.r s.r pcrccp
tion dcs problèmcs cn tonction du motif Jt demandc dc consultatn)r ci de:
r6sultals du (lient aux diftércntcs évalu.rlions (résultat5 âu\ tc5rs, obscra
Lions divcrset entrc\,lles, etc.). On expli(-luo, si possiblc, la nahrro dcs diffi
.!liés épurvécs à la lumière d'unc sFthèsc dcs,lonnécs obtcnucs au cours
du proccssus d'évalualion (voir l'ùcmplc 3.7).

Ccrtains psychojoglcs pourroni utilisi'r pour cc fàirc lcs criltx('s dja


gnosiiqLrcs du manuel diagnosiique et slntistiquc des troublcs mcntaux
appelJ I)SM IV (Amcrican Psychidiric Association, 1991) (voir le chapitre 1
de cet ou!îage, p. 20-l:, pour lr dcscription du systèmc nrLrhiaNal).

EXEMPLE 3.7 lmpresrionr cliniques

Les dif{icultés scolaires de Pierre ne semblent Éliminer I'hpothèse de problème\ tiés ou


pas reliées à un problèm€ coqnitil mait plu, poten elintellectuel
lôt à des relation! diffi.rler àvê. ses Dàirs En
effet, le wlSC-lll indique des hàbrletes supe-
neu.es à la moyenne, qui se retléiaienr en Detciption du fon.tionnement intelle.tuel
première année dans les notes de pierr€,
celùi-ciest victime d'intimidaiion, sa taille et lmpressian didgnostique à l'égord des diUicul-
ta limidrt€ accentuant(e Droblèm€. La bàrrçe
de tes noter oôrrrràrt étrê ârrnhr'éê à là lôir À
l'anxiéte creie Dar t'intimidarion dont it est
vichme età unË sous-oerlormance volontàire lmprestion diognostique à l'éqotd du t'oible
vilant a ne plur
attire; l'arrention de! aurr€!
Pàt d€s notes 5uperieures

3.8
OBlEcnFs D'INTERVENTIoN, REcoMMANDATToNS
ET coNcLUSIoNs

En formulânt les recommandntions et les con.lusions,lo psychologuc nc doit


pas oublier le motif dc demanrlc dc consultntion et les qu!'sijons dc départ- Il
liu ivrrrr d irdiqucr unrquemenl - R :c\dluJlr,'n ou cn.,,r,. Sr-rr cr. p.r
'
ho'h(rJfrc'. 5' Lrn. p,v(hothrrdpic. prr ercmplc. crr 1'commnnJ,i!, or
+HAptTRrl
---
-t1 dcuait indiqùcr le tlpc de psychûthérapic rccoûmandéc, kr p()bli.mc cjbli
et l('s objc.tiii à atteinLhc-

Wolbcr et Carnù (11,t13) proposcnl de s'interrogcr sur djvers aspccrs


f.)r mui r i s r.c, nrmrnu,rll,n\ h n! LI rl.jr: n. pù-,r l(,, qu.-tro.,\
d\,r"r' rr(
'

L Quels soût les bcsoins imûidiats dc' l'cnÈnl (r .r r il des ùléncnts qui
mcli€nt en évidence l'urgcncc dc la situatioù, p.rr eremplc, un ri:qrc dc
sur,-kl(') l
L Est ce qu'u ne iv.i luaiion médrcalc ou aLrtic scraiiappropriéc l
3. Quellcs soni jcs f(,rmcs ie5 plus vnlablcs d'jnLowcntion à cc srado ci 2

.t Qùellcs soni ]cs for.cs ct ies diiiiclrltÉs de la personnc? Par cxcrnplc,


qucls soni s.s hdbiletls socialcs son degfti dc motivaiion ?
5 Quolles seraienl lcs mùjllcures tàçons, pour lc pcrsonneJ dc l'écote ct l.r
famille, ,1. .épo.dre aur bcsoins dt' l'cnfant ?
6 Y a-t ji d'autres serlr'iccs qui scraicnt appr()pnis l
7. Quùl est le pronosbc? Quclle cst la duLée cstimée dc la période d'inter

8. Unc réé\"luarx,n a'raii ellc appropnéc l


9 Qùclles autrcs recommrndaiions scraicnr dppropriécs poùr ccr cntirnt ?

On peut aussisc drmânJer:


. quclr sonr lcs objecriis Ê.écis ilcs inteneniions;
. .ommcnt ccs oticctii; sonr cohireDis .rvec le morifdc demânde dc con
sulLrtioni
. .tU..t,,nrr t..,t,.rar.,.-,.rr..oLr\jlr,rt Jr.._.r,
. siles soluhons prcposéùs pour chaqac objcctif sélcùionné sont réalistcs_

Il iaut, par Lr sùitc, priciser les prioriiis d'inie&enlion et, sipossible, lcs
ihatdgies à utiliscr four chaquc prx)ntô (voir l'c\cmtle 3 8). ljn milicu sco-
1Jirc, lcs recommàndations doivcni ôtrc suliis.lmmcnr précises_ [llcs dojvcnr
russi ôtrc rédlistcs. Ln cit€t, si ccrtainet intcrvcnti(rns doilcùt, par eÀemple,
ôlrc appliqù(3es par l'cnscignanr, il faut tcnir complc du laft qu'cltcs dcwonr
i'ôlr. dans un conte\te dc ciasse,rir i'enscignant a d'autrcs élèvcs s{)us sa
r.-u,,r\JI.ilir,.ll,n.rLI,m(tlnù.or.qu',1s.rsirJerrnrrmJnLiJri,.r\.j.\ïnr
Ër c JTnl,(tLie- lu, lc- T..r-n,\ quor \I
rl fJr c\cmn,È Jc ri. omI.dnJ,
ph6 J'àidc dc Lr part dcs parents^ dans les dcvoir's ct le$ Ieçons de marhJnr;r
tiquct si on sait que la sarance dc devoirs et de lcçons csr une $rerre ouvcrtc
cnlre I'enûnl et scs pârents ct qlrc ccs d.rniers ne comprcnncni pas Lr
méihodc utilirée !n classc pour l'enscignenrcnt de ceilc malièrc ?
LERAPPORÎ PSYCHOIOCIQUÊÊN MILIEU SCOLÂIRE ,5:-
-
EXEMPLÊ 3.8 Obiectifs d'lôterventlon, recommandations et conclu5ions

let obiectils d'intervention visent à améliorer D e s(à p t io n de s o bj e ct il s d' i nterye ntion concer-
le5 relâtions sociales de Piere avec ses pairs et nont les relotions sociales pI concefiont les
également à lui permettre d'actualiser pleine- tésultots scolohes rc|\és ou motif de demonde
ment ron potentiel intelle(tuel à l'école. Pour
ce faire, je recommande:
que la situation d'intimidation dans la Anolyset le problème de I'intimidation
classe lasse l'obiet d'une analyse plus
poussée de la part d€ la direction, de
l'enseignante et des parents, pourmettre
en place un programme approprié
d'intervention;
qu€ les parents consultent un psycho- Obiectils pour les porents avec orientation yes
logue pour l'établirsement d'un pro- un seMice psycholoqique offrcnt un seNke de
gramme d'entraînement aux habiletét théropie
rociales visant plus particulièrement à
apprendre à Pierrê à entreren anteaaction
avec les autres età savoircomment réâgir
lorsqu'on se moque de lui, Dans le cadre
de cette intervention, ,e recommande
aussi de soutenir Piene dans l€ dévelop-
pement de 5on image de soi et lace à
l'anxiété qu'il ressent actuellement;
que l'en5eignante, pour les travaux en lnteryention de lo po'| de I'enseignante
équipe, dkige Pierre vers une équip€ ne
comportant pas d'élèves quiusent d'inti-
rnidation à son endroit;
que les parents continuent de valoriser lntetuention des Wrcnts à lo moison
les succès scolaires de Pierre et qu'on
mette aussi ces demiers en valeur à
l'école en donnantà l'enfant des respon- InteNention ù I'écôlp
sabilités, par êxemple cell€ d'être tut€ur
auprès d'élèves de première année;
que les parents insc.ivent leurfils, le5 fins
de semaine ou le soir, à une activité Intevention bosée su let loisit
sociale où ses talents seront mis à contri-
bution par ses pairs.
Étant donné oue l'école renferne troi5 clasret lntdvention ù long terme, ou besoin
de troisième;nnée, il taodra, l'annee pro-
chaine, prêter une attention particuliè;e au
clàssement de Pierr€.
HAPITRE 3 .....\

r5tccô5.rt-s ' rÆrd


3.9 RÉsrlMÉ (FACULTATIF)

s, c.àDDo-t er ong. r'peur èlrc


Lhlc dincrLrc un 'ê'dmc qLier D1:.cnre
'
))'t"t les llgnls drlecrrices eltei conclùsrons

")! dr,l
"ts!l*er:a.*;r'**- t.-r**r ;g.a
3-10 SIGNATURE DU RAPPORT

te Ds\-nolosuc 5 gne lc !"pport du.-deru' uni\ci'tdj'cdd'h lo$àDh i


de son nom Là
.';;; ,.i;i; ,.. "mp'rgnee dr s'dde en db Ë8e' cr d.r
"
titie professronnel de I intenenanr

CONCLUSION
dalu'jlrvn rn'l i! exj6e Plu\ieLrs hdb;rcle' à ld
rà ré.tà.rion d u1 rèppoF d
el lildbordrion
d ar tappon flJeLrt nor"rrnenl
r",,."r'""--" i"',lr;-" de I irlon'dtio'
.pp.l, a'". .rf,'f'n-
a" 'lrucrLrdlror
d\on\ Pr.ser rê du lect"rr un modelc
l)àn\ ce,roi-remê rndprtre. 1uu-
do.rprer dù. besohs de -Fs clicnr..r qui L\ o
a.,"iî. ,, ,,," -:,e;prr
"- a" - p'oprc cqenPnce proreccronn'rrP
lr",r'"., ron.,,on
U MPPORI PSYCr tlr
Ici drnné!. irlldryréti('s.onl .(re, i.nl l.s .Lrr n il[lLnr{,n ts qui -
ofr tait I'obj.t d'unc Jnalyse, d'u.r€ L\fli.ahon, d'urc JPpoejarior (trr
(l1rn! validatnrn pa. lc psy.holo.qu( C.ttc iùtcrprat.rtion f.ui èn(
JirJre Jlntrsliqrc ou Jin,lre .linque I)!n! .. ,l.miù .r., cll(,Lli.oùl('
d'ùn('conlergrnc. d indi.cs lrrls dùs entr.vucs, d(5 obscn'dtjons
piov.n.rni dcs risultats p5r.1rornéiriqu(.s ct J'nL,tres d(nrnécs.
ljànal\'sù d.s rùsultàts te5t5 |slcho rtbq!$, les .ùnstats lLrsùltrfi
'j.s clinl(tu.
d. l'é\'nhration Llu nranlri.l rc{1.illi .ru ..irs .1. l'enLtu\r,e, l,.s
f('tes i!,)luhvLt lL \crbrtim nrÈ cn .ontcrt., 1.5 ràpÈtrts d'Évrluat\rn
lcs re.onrman.lrtiofs (s'rl \ n liL'u) cl lÈs L'ilifs pirr iqucs mi5.1u
dossiersont d.s.remfl(,sdc !lonnécs inirryratf,:s.
Il impo.t. de p.(iJÈr ici que.c\ lnscrgnemen t. ,lon cn t ré|l'n.lre rù\
'
t'Lsoins (lu clicnt. Ils doi!cni donc êtrc Lt.riis d.rrs unc hnraL'qul llri csi
n(rersibl('ailn dù veiilcr ) un. lJonn..ompr{ih..sr)n du srns,le ln
portér !le\ donnit]s

4.2 PRrNcrpEs cÉNÉRAUx pouR GUTDER LA RÉDACTIoN


DU RAPPORT

4.2.1 Ne pas perdre de vue la question posée par la demande


de consultation ou le motif de consultation

Lors dc la l'tdaction d'un ripPort pslchologique, il ilnporlc dc n,r pas p(ydre


de \arc la qudstion p()séc pdr la Jcmandc de consuliation ou le nrotif dc.on-
$ll.rti(m tiirn sûr cst pos5iblc qur lc proNèDrc.tùi n n'nena'l.r dem.rndc
de c(,rrsuitnlior en 'lc.rch€ un autrc dont (nr doii nbsoluncnt tr.riier dans le
rapport. Il t.rui alors c\phqucr pùr'quoi ci l:ommlrni tout cn rcspectnnl lc
mdnd,rt conlx; au pslrhologuc.
de nc pas pdrdrc dc !,ue.ct dspect inrport.nl, Bàlsch€ (1983) pr(,p{'sc
dc ^lin
ri\rliscrlcs six élaFcs suj!.rnic-.:
I l<éviser les don acs disponibles sùr Lr pers(nnrc i'.Isant li)bi.t (l'unc
demândc de consultâti(rr.
2. Consultcr (jnnrroge, 1.1 p€rs(nrrc qui .rdrcçsc lc cljcnl (s'ilyJlicù).
:1. Iiliborcr un qùesinrnnairc sur le tlotil de la drinandc d. consûlt.1tn)n et
cn clùssifiL'r Ics qucslicnrs.
4. Sélectionncr dcs mélhodcs d'évaluation validacs spéciÊquùment pour
(!pùndr('dux qu.sijonr que Fosc la dcnrandc dc consultâtion.
5. Inté8rcr les données d'évàlùalion poLIr répondre spécifiqlrcm{:nl alrx
qucslions que posc la domandc de consultation.
6. Sélectionncr dcs méthodcs d'intcn'enin)n coh.trentes .rvcc lcs résultats dc
l'a\'aLuâti()n et la question poséo par la iicmandr de consuliârion (p. 33)
:rilf!S'-rld-----!

CHAPITRE 4 -.-..\
4.2.2 S'assurer de la qualité
et de la quantité des données
urrrrsees pour rédiger le rappori

lll:l ll:-cl. .,,lh-dn


(rc ùLrrrrq "," " (r'n. rc" Jun,xi, ,,nri.c,,. p,,ur r, r,s,r k. ,rfn,,rr ..,nr
r'\ Èn quJrUrr t ( r.,fp,
quL r" r \ rr a,.i,,r r.. pi,,,arrr,r..
,d,,fti. JJn- -, Dr.cn..l,inn-, Jre Jtri, .tp con
P'v.l,ulo8ro JL,iJ
IÔrrcrrr\,(Yit^n'(-Jcrrf,iotci!un...ùmm,..,,.,,ullgncrtlc-artr.I,t(t
du ( ude dp d,,on.ù1ofi,, Jes p\).\oloeu,^
il

JI,'.,rpo,, ,LpNu ,""., -", ,"


-cru, ll,,
... 1,,t t .-l. pour l'ilabore: qu iJ
,rLrrr.rù d., rr'JrmJ'rùn.
\.,gs-ù JF- ..nlr, !,u,.., Lt,* oh\nd,ro.rs. Jù,
,(\F. a( \ rn!cnrr,,ec or, des quc, rônn,,..s u,rtrl_.

Qualité des entrevues


I \i
"n uur, d( bd.c pùLr- r.r ueitJrr, .i: morn_ pn Frrnc, dc. d,rr
(
-erlllvrlc *,ec, rc rdp|or,. rbr., qu c c ri,,--_, j." r",n,rn,,,,",
':--^. "'"1y"' I(rr( \i-!(tur(r rr p(.,m.rFc d tJ pcr.Jnn.. rn,.n\r\.,r .,,.
ll,lil,'.:l'':^,
' e\p|n,'r. ltnrn\u.. Jcv Jir. (n ;,,n,rr.rt, \t. Jcar,,t(r .pton un ,-him.l
on rol Dourôrr co.npt,rrcr "un rhi.m,, ,11,n, d,. pds,cr ,r un dL.rr. Lr
llli,rc.U:
ewtcr rc oq J i
' 'lrr'. c c-r d Jirc .ic r"rr" ur r, et-\ n.rt (,rFrJnr (ntrc ,irli
lcrr'] lijm's c,'1.,. hi\n (nr(nJr. t.n n,spc.r.rnr tc.
h,\ùrn, Jr .t.pnr .on
Èm"irnle, cn Jr\u'drt d.j, que.h,)n. urri.nlf. ou cn
ch,,r-r.-"-. lc 1l,,m,,n'
Propi(c ri','r'r.c) pour Jbor.t"r c,rr.jn. rhcm", n||sreurr J.r,,.uF .u8eFn ir
ots .lra(luR\ (li n rrfl Lc: ,lLi p(,Tcrt,.r
'rF\ J( t !uro,r, lors ilr, pr.n;rrc, rcnr,,n
crr. ôn..firc I Ln..mbtu Jc IJ j u.r rnn
ol ôr..-ro t\ . .,,,,du, . dcc t,\ {.nr:n,, d ji,...,,tJ1p s,,,rr.l
.,
, l: pr.rni^..1ù\l-in
trqe-r d \Lr\Jn, (\ptor,., l,*p.r,.,prron,J,.i..l.r..1u.r.r...
ir r'ri'on lour laquerrc il rencurrrrc k, p.).h"toSu. l, p,,r,.nr:on .t.',r"r,
Lrr tùn '|Pe dc \ jq tJrnrjut..
rrn", nlr.'.. p(ur, .,n
*: rrcr;,.-...rrapp,u,_,i..,,,,,n]n."^,"".
rmrqc Jr .oi..e.. o.,1,,i.up-rr,,r. pyL,,_ mr',,J,,
s.s f cn\€c!. se\ \uu!eni,,,
ser :rp,..,ti,,n,i
,.: sdItc, .ucqi rc. p:,errrrpl, !,.Jr.,ùr, r qr,.,q1.,.
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^,,...1:,1 \u'"j,,,,..:..,1,\.
c,,u,,s lc. n.trr,or5 5t'\urtk\ êi ,.,1.c"n_,.",rt,,narr,,,,ror.,r,,
ur.i'sùL (Jrl \. r li, u1 t t 1
r,;,-,.,r (e. qLri.niôn( ur.rt lm,,nl \i.rh\ \,1t
I lll':lÈquùt
"" l':nt, .. p' ,r rLqrr,.r re1.un,,.r (,( ,d1^+ ..1 r.,rh,,I dr. ,,
Pour itconjUlrc
!dut,. \ônruJrdnr. pJ. c\cmok.. pou, un ,,ôJ.tc
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"c(ncm.r Li,.1rr(.!r,( DourrJ ir,e le .ur\ Jnl. f,,r:qu( ,
pr!t.r*r .r lù. m,rnrt(stJrùr,\ oL\ D-n.,," 1u"^u, r.rnp..,,n a,^,.,
.,\ pJr t,. ctii.,'.o..,p,..f.. ,,.,,*o,
.i,li ,'',,,.n,, rdnrqu(. e\do rn., ln
r,-.,t,rrir,. qur t....1n1r,.r,...oerr
Jccrerclri.pdr.t.,.,u."rpt",,q,,,.Jr.r.rr,.,.!,;tu,.r.iJ.\rfFJJLtr..
LA RÉDACIIoN DU RAPPoRT PsYcHoLocIQUE

- problèmes conncxes. Par la suite, on poursuiwa l,enrreru€ afin de lormuter


l'analyse fonciionnelle, consistant à dét€rminer de quelle façon 1e rrouble
se présente, quelles en son! les causes,
+r."ls en sont les fâ.reûrs (prédispo
sitions, déclencheurs, {acteurs d'entretien). I1 faui bien évaluer la nature
des âttaques de panique ou d'âutres manifesrarions semblabter par l,éta-
biissement d'un profil des comportements d'évitement (cognirifs ei com
portemeniâux), par l/analyse des cognitions dysfoncrionnelles, par la
description des straiégies et des mécanismes de protection utilisés par te
client (comportement d'éviiement subril, discret, par excmple) à l,égad
des différentes manifestations du trouble. Lcntrerue peut êhe complétée
Par un compte rendu faisant I'historique du problème, par l,anâ1yse du
contrôie d€ soi, du réseau social, du milieu socioculhrrel, de la motivaiion
dn client, des âitentes de celui-ci. etc.

Des questions ouvertes facilitent ]a collecte des informations- Les chapi-


tres 1 et 3 de cet ouwage présentent quelques autres points de repère pour la
coliecte des informations en entre\,'ue.

Qualité des observations

Le Iait de recueiilir des obseNations effectuées lors des entrerres, des


séances de testing ou autr€s permet d'enrichir la description de la sihra-
tion de la personne. Ces observâtions, comme nous l'avons vu au
chapitre 3, sont recueilli€s sous forme de faiis objectifs, obsenabtes. En les
râpportant, le psychologue éviiera d'exirâpoler indûmeni ou encore de
leur donner une signification qu'elles n'ont pas. 1l évitera également de
verser <dans un dossier toute donnée brute qui n'a pas fait I'objet d'un
iraitement,, comme le précise l'alticle 5 du Règtement sur la tenue d€s
dossiers er des cabinets de consultation des psycholoSues (Gouvern€ment
du Québec, 1998b).

Notons ici que la quâlité des obseryahons effectuées cn cours d'entrcvue


ou durani les séances spécialement résené€s à cette fin est partioiièiement
importantc pour lâ descdption des comportements des enfants. En effet
bien que les parents et les membres du penonnel scolaire pùissent rapporter
divers comportementq leurs descriptions sont souvent teintées par leurs
propres percepiions de la situâtion, et il est souvcnt nécessaire qu€ ie
psycho)ogue recueille ses propres données.

ll en est de même en milieu clinique, lc psychologue pouvant y obsewer


diffâentes réactions du client. Par exemple, dans le cas d'un trouble panique,
il pourra noter les réactions phtsiques, 1es cognitions dysfonctionnelles et
certâins comportements d'évitement qu'il a obselvés chez le client en cas
d'e\po,ihon de ce de-nier a des sLjmuI arl,{ogenes.
CHAPITRE 4.-.-\

Qualité et validilé des épreuves de mesure


Lâ qurlitd des éprcuvcs dc mesurc utiiisécs (tcsrs, qucstionnaires, eic.) er
lcur adéqu:riion.rv!c le motil de la demanelc dc r:onsultaiion faluriseùt la
rid.rction J'un rapFort cohereni. Il laui s'asslrrcr d ut'liscr dcs éprcu\,cs dont
l€s qu.rlités psychornétrictucs r;onr reconnucs. Dc phs, Le psychologrc d(,it
tenjr {ompk d'élémonts qùi onr pu lnvnlid.r ia passjiion de ccrr.rins tcsts.
rdii8ue, atrscnce de rollaborain)n dc la pcrsonne, ctc.

4.2.3 Savoir distinguer les faits, les comportements


./ et le6 hvoothèses

Lcs probli)mps d'intcrprétàtion .cpréscntent, selon làllcni (1993), un pro


blomc najeur dans la rid,rclion du rappo.t. Cclùi cipcui pcrdre dc son intc
rôi pour le lcct{:ur s'il est impossiLrl('à cehri-ci dc distingu.r dans lc râpport
lcs iirits, Ics côûporloments obselvés ct les hypothèscs. Ainsi, Ic lc{tcur du
rapport doit ôh-c prudcùt knlqu'unc tic.ce personnc donn.'son opinion :rur
unc mLtre (pir c\emple, lorsqu'une mère dit que son enfant cst déprcssiû, il
ne doit p,rs considércr !tu'une leile opinir)n a taii l'objet de l'é\,aluation du
fsychobgue si ce n'csi pas le cas.
S.rirler (1992) met cn gardc contrc Id icntati{)n di'poscr dc5 dinsnostic:
.'u J, tJ,rc Je\.ntLrfritJU.'n. l.'r.l.r, L- Jôrrric\ n! \onr fà\ \urnrJmmr.nr

4.2.4 S'inspirer du Code de déontologie des psychologues

Plusicurs ârticlcs du Codc clc déonl(nogic dcs psvchologucs souligncnt l.l


prudencc.lùnt cloil fnirc tL!uve lc psycholo8uc con(ernrni lcs É]énrents
vcrsés au d{rssicr ct far cùnréqùcni les rapports. Rappclons ici qu!'Lquùs
nornrcs suscePtiblos d'éclrir(]r lc slagiaire en psychologir dans Lt rédaction
dÈ scs premicrç rnpfortç. Lcs psvcholog!cs pcuvcni adoplcr ditfi'rents
slylcs. comnrr on lc lcrrd .lnns la scction suivantc, mais pcu importc lc style
adopté, ils doivonl bascr leurs rapports sur dcs principcs scientiliques
le recornmande 1'Ârticlc 1 du C,)dc dc déoniologie dcs
psyc hobi{u es

Lcs psy.hobgùes doivcnt aussi rédigcr icùrs tapporls dans un stylc et


alec ûn vocibulrrr.'qui poùrrcni être compris sans ambiUuiié pnr lc clicnl,
car l'article 50 du Codc indiquc quc lc psychologuc doit permûtre à sol1
clieni dc prendre .onnaissancc d,is doi:uments clui lè .onccrnent. Il l:aui pré
ciscr ici que ccs do(umcrts n. sont Ltuc du m.rtéricl intcrpré$, l'ariicle 75
pricisant qr.rc le psychokrgrc nc peui remcttrc à .1utrlri, sarf à un,rùlre
TA RÉDACTION DU RAPPORf PSYCHOLOCIQUE t15_:-
- psycholos.rr, dcs donnécs brutcs n{rt fiLcrpréiéc\. Dc pl!s, l'articlÈ 76 pré
cisc quc le psychologuc Lloit s'en tenir à son intc4létation du matériel rclié à
la consuliation.

'rll.i
4,3 LE srYLE ou LE ToN DU RÀPPoRT

Si lcs démarchc's préalablcs à la rédaction dù rapporr sont import.ntes,


d'àLrrrcs bcleurs doivent âusri êlre pris cn conlidi'raiion, donl le sryle itu lt
ton du rapport. Croth-MârnaL (1990) ct hllent (1.193) distingucni trois siyles
pnnciF.rux dans les rapporis:lc sry-lÈ littéraire, le style clinique ct lo stylc
scicntifique. Sclon Croih Mimit (1990), le stylc litia'rdne cst créatif, p.rrnris
dramaliquc, coloré. Il comporie ccpeudani lc risqLre clc donner dcs descrip
tions ou cxaSérécs. Qunnt au stylc cliniquc, s'il permcl dc mieux
sairir 'mpréciscs
la dvnamique dc là personnc, il met l'accent rùr lcs dimensions patho-
logictuct lcs conportcncnts inadÉqûâis, les délcnses ou les réactnrs aù
strcss. En ùtilis.rnt .c stylc, on risque d'insistcr sur les dilficultés ct les
problèmes dc h personne' pluiôt quc sur scs lorccs. Lc siylc sciL'ntirique, iui,
mct l'accent sur les con]paraisons normalisécs, s'appuic sur dcs iests ci sûr
dcs obscwations ll comportc Ie risquc d'intcrÊrétcr lcs résultats suriout en
lonciion dcs tcsls et non par rapFori à la r(tâlité gkJhalc dc la pcrsonne.
Chaqu.' stylc compo(e scs âvantâ8.s ei ses l'lusieurs
résolvcnt la qucstion du choix dû stylo cn suggérant 'nronvénienis.
d'adopter un tdr protès
sionnel. Iâllcn t ( t 993) et Crol h M.rmat (1 990) râpporten t ccpendan t qu'il esl
rarc de voir un psyrhologuc .rJoptL'r un style " pur,: on cmprunte habiluel
lemùn t i ux irois st),les décnts ci dessu s. tr{ais peu ilnpol te le styll' ad opté, on
doit resptctcr ccriains principcs dc bas.. Sr' fondant sur les rràvaur 'rfrectués
pâr Oivnby, Groth Mâmât (1990, p.3e7) précise:
Ownby (19u7) indiqu(.rtuc Ie plus imporianl, en cc qui mnærnc h stylc I

utilisé pou. la rédnchôn d.s ràpporis, .sl d'cnpkàcr ùn "sill P(tes


sionnel" (ela s! caractirise par l'utilisatlon d'crirressions courtes
tl usigc comrnun qùi ont des significrtbrrs priciscs. CrammÀti.àlc
m.Di, l. s':riptcur doii utiliser !ne lariété dt' cùnstruciioùs cl de lon
garerrs dc phrasc pour miintenir 1'lniérôt du le.ieur. Lès parÂSraphes
Joncnt circ coùrts et nletirc ]'.rccent !u! uno scule idéù. Lcs ida.s simi
laircs doivent ètrc rapfrochées dâns lc l1pport I i. Lc résultat doit ôtrc I
un ppori qui combnrc l'clûcdcité, lr .hrtLi, I'intiAralion ct la Isjbilité. -l
l-e ton du rdpport doit donc dcmcurer professbnncl. ll iaut donc éviter
les lâniaisies, les élâns créatifs littéraires ou cncorc les cxpressions
"colo
rées ". Par exemple: .Il
a les yeux billanls dc sanié, ou (Lesiimation du
potcnLicl intcllectuel a ccci d'intércssnni qu'ellc élève le jeùne hommc dans
la moyenne de son âge', ou encorc lla manjlesté unc grande volubilité au
"
début dc l'cntrc'we, slrivie d'rin désird'esquive au milicu ".ll aâutaussiéviter
CHAPTTRE 4 --
-1liiù de vouloir impressionner le l€cteur par des effeis de style. Par exemple: <Le
débit de ses paroles est très leni, plat, dénué d'intonations, monoione,
monocorde. Tout lui semble,lourd, pesant, pénlble,, (Tout laisse croire que
cettelcune femme est inerte, sans \.re à f intéricur d'elle. " De Plus,le rapport
ne doit pas déBager d'auioritârisme, en Pontifianl en donnânt des ordres ou
en faisant des prédictions. Voici quelques énoncés à ne pas reproduire:
. "S'il n'y a pas de psychothénpie, lacques sera viciime de sa propre atti
tude et s'enfoncera dâns une voie sans issue.> (?rédiction )
. "Madame
serait bien plus heùreuse si elle quittait son mari, eile de\'îait
donc ]e fajre. (Prédiction et autoritârisme.) a
"
. "On imagine fâcilemeni les sentiments
d'humiliation et d'itjustice que
Pienette poûra éprouver si elle doii vi\,Îe cette séparation conjugale "
1
(Prédiciion.)
. "Si son désir acillel
d'âutonomie n'est pas favorisé Par i'obtention de
son diplôme, on ne pourra plus rien Pour entraver ce désir ou du moins
pour en diminuer l'élan. (Poniifiant.)
"
. (11n'ya pas de doute dans mon esPrit:cet élève doit absolument réinié-
grer une classe ordlûaire., (Autorjtarism€.)

*.i;9*{13::..L."è ! , ":.
4.4 LA STRUCTURE DU RAPPORT ET L/ORGANISATION
DES INFORMATIONS

Si 1e style ou le ton durappori est important, i1n'en demeure pas moins que
ld presFnldrion oe , c derÎier bonifice pdr unP -h!ctt re aPP'opnee din-i
'e%
que par une organisation .tâjre des informations. Pour êt.e bien comPris,
facilc à lire, le râpport doit en eflet être bien structuré Nous verrons ci
dessous quelques moyens pour faciliter son or8ânisation-

4.4.1 Organisation des informations


selon des rubriques précises

Un des problèmes observés occasionnell€meni dans des râpPorts rédigés Par


des étudianis en psychologie est le fait que les infomaiions sur un même
-:)rheme .ont d .peree. , r pêu panou'ddn5le rê'r". P"re\ernPle le mo'i dê â
- dêirndc
dc Lol5.rlrdrion e"r dc. | -ommdllcmenl "t début d.r LJPport c,
détaillé, plus loin, dans une auire section du rapPort. Voi.i un exemple de ce
t)?e de problème. Au début d'un raPpori, on lit: " Paul a éié adressé par son
enseignante à la direction de l'éco1e afin que le psychologue effectuc une é\'"-
luation et une iniervention. Déjà, on peut dire que cet énoncé n'informe en
"
rien sû lcs besoins de l'élèvc. Àprès une des.riPtion des aniécédenis de
LA RÉDACTION DU MPPORT P5YCHOLOCIaUE

- l'élève, on houve dans le lexte le motif réel de la demande de consultation,


soii: ( tjélève a connu 1me baisse de 10 points dans la mot€nne dc scs notes
au bulletin ainsi qu'une série de 4 bagares dans la cour de récréation ct de
retards (environ 4 pâr semaine) de plus de 15 minutes à l'école le maiin. Une
"
telle présentâtion est peu économique et oblige souvent 1e lecieur du rapport

-illlâ-
Une prcmière étape dans la rédaction d un rapport consiste donc à struc
hrrer ce demier en dressant un plan (voir les chapitres 1 et 3): idc'nti6catior!
moiif de la demande de consultation, antécédents. description de l'évaluation,
etc- ll faut éviter les sections trop longues. À châque idée son paragiaphe. Pâr
exemple, si les antécédents médicarx soni importants ei el?liquent une partie
de la siiuation de la persorure, i] pounait être utile de leur consacrer un para-
graphe accompagné d'un sous titre identifiant cette section.

ll ne faut pas hésiier à subdiviser le rapport à l'aide de sous titres. Par


exemple, dans le.as de 1a rubri+re à une évaluation ", on pourrait
"Résuliats
trouver les sous titres suivants :
. Fonctionnement cogniiif de l'élève.
. Observation de ses comportements en clâsse.
. Perceptions de l'élève sw sâ situation.

4.4.2 Shucturation des résultats aux tests


ou aux questionnaires

Selon la situation, le psycholo8ue peut âvoir administré une ou plusieurs


épreuves de mesure- La présentâtion des ré$ tats à c€s épreuvcs doit aussi
se faire de mânièr€ systématique. Ii esi importani de regrouper les commen
taires d'interprétation des épreuves par domaines d'évaluation I mesures
cognitives, évaluation des comportements adaptatifs, évaiùation de la per
sonnalité, etc. Pâsser d'ùnÊ épreuve sur le fonciionnement cogriiif à une
mesùre d'évaluation de ia personnalité poû revenir ensuite à une mesure
cognitive risque d'enhaîner de la confusion chez le lecteur.
Certajnes épreuves de mesure, par exemple cellcs de Wechsler, sont
relativement complexes. CependanL des auteurs (Sattler, 1992; Truch, 1993)
suggèrent des démârches systématiques pour rapporter les résultats et
l'int€rprétation de c€s tests. Ainsi, pour 1e WISC III ou le WAIS R, on pré-
sentera d'abord les résultats à l'échelle verbale, à l'échelle de performance
(non verbâle) et à l'échelle globale avec une description du fonctionnement
intellectuel. On compârera ensuite les échellÊs v€rbale et de performance
ainsi que les résultâts aux quatre facteurs (au besoin), puis on décrir4 si cela
s'avère utile, les résultats aux sous tests ainsi que les obseflations uhles à la
compréhension de la personne.
tlt CHAPITRE 4 ..-..-\

-
4.5 CLARTÉ DES INFoRMÀTIoNS

Lc r.rpport tùurnil les inl()rm.rtiont né.css.rircr à la compréhcnsn)n dc l.r


iilurtion et indùuù grirér.rlerneni en quoi ['s rccomnrinL]ain)ns répondent
auÀ [rcsoins spi.iil!]ucs dc la personne. Le! tcrme! utilisis d.rns le rapport
dojvcnt donc ôtre.lairs. lvl.rlhcureus{]nlenl,.c n'est pâr tolrjours Ie ràs
Ainsi, unr étudc nrùnée par Grry$on tt lolrnan (1!150) ci rcprise par Siskind
(1967) indique que plûsieùrs lùmrùi utiljsés par les psl.hologlres ct lcs psv
chinircs demùLrrcnt âmbigus. \'oi.i la listt dcs ternes rnis rn é\'idrncc par ces
a leurs (Siskind, 1962 p l):
Iliràrr€ Délcnsr FigurcpdLr'mèllc
Alicctii lniclligeni (l,r'81,1) .'Dôpcndant Ilosiilité
Àgr€ssion Nomal(intclligencc Dépressii Idenlification
normàlcl
Ambi!àl{rn.. tlgo lnnl.rilrrité
Compuisif
- Émotil InlFulsii
Constricrion

Lurilrsaliùn de temles ambi$s p.'rmcl, cn quelquo sorle, à chaque lcc


t€rr d'intL'rprrlter le rapport cn ionclion dù sr's proprcs schùncs de rétércncc.
tuln d'é\'itcr du moins cn p.rrtie, cct éruoil, nous exfilorcrons quclques prin
cjpcs dans là sectjon qLrisuit.

4.5,1 Éviter les énoncés universels

ll Inut é,viiùr lcs a'noncés v.rBucs pouvnnt s'apFliqucr à krus. :voquons ici,
pour illush€r notre lrropos, lttiude dc Snvder (1971) sur la véràcitÉ dcs
horoscopls. Dans ccttc éludc, hois UroLrper dc sujets rcçoivent le n]ême
horuscopc. Au prcmrcr gr)upc, on Jjt qù'il s'àgil d,]'rn horrscope généralc
mcnl \Îai pour lcs licns, aù dcurii'mc groupe, qu'i1 s'.rgit dîn horoscopc
.onçu d'aprèr l'année et l€ mois Llù ]cur naissance ol, du troisièmc $oupc,
qlr'il s'agit d'un horcscope.onçu sci,)n h mois, l'annét'cl lc jour clt'leur
nrissànce. ftùs lcs sujets ont in)uvé quc l'horoscope cn calrsc éiail ùnr dcs
cnlinnl rclrti!1:mcnt bonne de lcur personndliié, mais lessùjcts du lroisième
groupc onl ripporta quc ld dcscription d('leur horo\cope était la plus

Tall,jnl (1.193) indique qur'c€riaincs !.hrrscs sont lùllc'mcnt nmbig!irs


qu clles nc p!'ùvcnt pns être farssel... l-e double langage, lc caraetèrc
TA RÉDACTION DU MPPORT PSYCHOLOCIQUE | 1*--
- d'universalité avec lequel ces phrases sont formutées ne permeftent pas de
distinguer les câraciéristiques propres au clieni par rappor à t,ensembte de
]a popùlaiion En voici deux exemplcs:
. "ll faui considérer lacques dans son individualité., eui, parmi nous, n,â
pasbesojn d'êire considéré dans son individualiié?
. "Pieûea besoin d'établir de bonnes relations âvec ses pairs ei son ensei
gnânte.> De lajL tous les é1èves n'ont-ils pas besoin d,établir de bonnes
relahons avec les autres ?

Voici encore d'âùtres exemples de ces phrases que l,on peut âppliquer à
de très nombreuses personnes i

. "Ses difficuliés âffectives semblent associées à ses conflits émotion-

. " Ses conflits émorionnels drainenr ses énergies. >


. " lldorr apprcnd,e à vi\ae a\ec lui-mè.ne -
. (ll serâit recommandé d'obtenir le poini de \,ue du client et d'explorer
certains aspects de son présent et de son passé.,

4.5.2 Formuler des phrases et des énoncés clairs

Tâllent (1993) indique que plusi€uG psychologues cliniciens déplorent le


hanque de claûé de certains rapports. Lâmbiguité des phrâses, la recherche
d€ irouvailles intellectuelles rendent ces rapports difficilement accessibles.
Parfois, on vâ jusqu'à atiribuer de nouvelles significations à des mots fami'
liels, ce qui sème la contusion chez le lecteur.

V, fl der ' ê.êmple. d énon, Ê. dc ce q.?e.


. "Ce
client nie faire usage d'alcool et de tabac ou de drogue." À la lec-
ture d'une lelle phrâse, on peut se dcmander si le sens est que le client
n€ consomme pas d€ drogue ou que, s'ille fait, il affirme le contraire.
. "
rincompr;hcnsion apparaît grandement iributaire du malaise affec-
tit " De quelle incompréhension ei de quelmalaise s'âgit-il?
Le tableau 4.1 fournit d'autres exemples de phrases énoncées de
manière ambiguë avec, dans la colonne de droite, des reformulâtions plus
précises.

Enfin, on doit éviter les phrases conhadictoires en appârence. Iàr exenple i


( Hélène a fait de grands pro8rès, et bien que demeurant très perturMe, elle
semble très heureuse ), < Mâlgré son insécuriié, il montre un désir de
rao- an^, ,i.r a -__-__\

TABLTAU 4.'l Formuler des phrases (laires

Phrâses amblguér Phnses plus précises

Sur le plan psychomoteur, Pierre Pierre ne pratique aucun sport, au-


manifeste une certaine apathie. cune activité de plein air-
te client est extrêmement ma.gi Le client dit ne pas avoird'amis nide
nal et son regard n'indique aucune relaiions avec sa famille. ll ne semble
pas savoh pourquoi il est diriqé en
psychologie.
La confusion langagière du client Un traumatisme .rânien a entraîné
reflète sa confusion mentale. chez le client un déficit cognitif
important se traduisant notamment
par une perte de vocabulaire etde la
capacité de structurer des phrases.
ll adhère aux tâches de manière Son enseignante doit en général, lui
gide. répéter deux fois les consignes, qu'il
suit par la suite à la lettre.
ll présente un désir actueld'auto- llveut accomplir seul différ€ntes
tâches: se .endre à l'épicerie, par

llest évident que l'élément déclen- Sa dépression a certes été causée par
cheure5t la mort de son mari. Mais la mort de son mari. Cependant, la
peut-être s'agit-il d'un élément cliente a connu d€ courtes pé odes
dépressives avant cet événement.

i:4.!Nr1!4a .r,rÉr..: . &'"!r&!ir+:.k L


4.6 PRÉcrsroN DEs rNFoRMATroNs

Dans la rédâction du râpport, i1 faui savoir fournir les précisions nécessaires,


tout en évitani les redondances ou le manque de pcrtinence. Ceh eng€ évi-
demment d'exercer son jugement.

4.6.1 Éviter le6 détails superflus

La rédaction dù rapporl doit éhe efficâce. Ainsi, on éviie d'allonger les des
cripiions par 1'âccumulation d'ex?ressions tclles que de l'évaiuation
"lors "
ou . pendânt l'entrerre s'ii est évident que les données sont relatives à ces
",
circonsiances. Par exemple: Lors de ]'évaluation, Made obtient au iesi
"
visuo moteur Bender-Gestâ]t un score la siiuant dâns la n1oyenne des
LA RÉDACIION DU MPPORT PSYCHOLOGIQUE rtt--
- cnfânts de son â9e., Il cst mânifestc que le test Bender-Gestali a été admi-
nistré lors d'une évaluation.

Il faut âussi éviter de multiplicr les adjcctifs dans la description d'une


mêmc situation. Lc tableau 4.2 présente, dans la colonnc de gâuche, dcs
exemples d'énoncés mlrltipliant les adie.tifs et, dans la colonn€ de droitc, les
reformdations pertinentes.

On doit aussi évitcr d'adioindre des advcrbes à des term$ déjà suffisam-
rnent précis. Pâr e)(empie, une phrase tellc quc
"Le client a été très très
coopératif tout au long de l'cntrewc" sera avântagcusement remplâcée par
- Le client a coopéré duranl tuutc l'cntretru(r"
Certaincs d€scriptions n'apportcnt àu rappolt aùcun élément utile. Iàr
exemple, décrire en détail Ia tenue vest'mentaire d'une pcrsonne se révèlc,
dans la majorité des cat non pertincnt. Iàr excmplc : .Mm'Leblânc a les chc-
veux noirs et le teintpâle- Ellcestvêtuc d'unevcste de c1]ir noit d'un chandâil
rougc et d'une jûpc assortic. Elle a un léger accent français., Tout cc qui est
obseffé en cntrewe n'a pas nécessairement à êtrc inclus dans l€ rapport.
Toutcs les dônnées recuÊillics ne sont pâs pcrtinenfus à lâ question posée par
la dcmandc dc consultâtion ou à la compréhcnsion desbesoins du client.

TAALEAU ,1.2 Éviter les détails rupe.flus

Phrares surchargéet Reformulrtlons

Marie, cette fillette d'âge chrono- Marie, rept ans, a bien collaboré lors
logique de sept ans, s'est montrée
sociable. coopérative et intéressée
lors de l'administration de tous let
tests qu'elle a pâssés.
En €ntr€vue, la mère de Paula men- Pôul a un lrère et une rceur,
tionné que la famille comprend
deux autres enfang un garçon et
une fille.

Sur le plan neu.ovégétatif, la cliente Là cliente dit avoir des problèmes de


dit avoir des problèmes de sommeil. sommeil.
Ellê communiqre bien to!t en Là client€ s'exprime bien.
étânt très expressive danr 5â façon
de s'exprimer.
Elle ressent des affects d'anxiété et Êlle ressent de l'anxiété et de lô
der aff€cts de dépression. dépres5ion.
CHAPIIRE 4
--
-1t3&i-
4.6.2 Sélectionner les élémenls à faite tessortir

Si certains éléments doivcnt être omis, d'autres, âu contraire, doivent être


décrits avec précision. Par exemple, si un enÉant a des problèmes de langage,
i] peut être souhaitable d'exposer les observations qui ont été faiies à cet
égard. Il en esi de même pour un enlant dont la tenue vestim€ntaire ne con
viendrait waiment pas âu type de climat (enfant trop légèrement vêtu €n
hivea par exemplc).

S'il faui éviter d'alourdir le rappori par l'emploi de termes inutiles, on ne


doit pas, par conire, sacrifier la précision de celui ci en demeurant va8ue.
Certaines phrases mériient précision. Par exemple, celle-ci: " Maie, 24 ans, a
un copain depuis près de trois ans. " S'agit-ii d'un conjointde fait ou simple-
ment d'un bon ami ? Le tablcau 4.3 présente d'autres exemples.

11 laut aussi éviier de subsiiiuer à cedains temes relatiis au temps, des

adverbes ne foumissani qu€ peu de précisions. Le tabieau 4.4 présente qucl


ques exemples illustrant ce poini.

TABLEAU 4.3 Foumir les pré<isions nécessaires

Phrâses imprécis€s Ph.ases plus pÉcises

Récemmen! lâ cliente a divorcé. La cliente a divorcé en juin 2001.

Le client a une copine depuis quel- Le clientvit depuis troi5 ans avec une
coniointe.
Pierrc a des lacunet sur le Plan de Pierre a de la difïiculté à courir_
l'agilité corporelle.
La mère de Paul a de la difficulté La mère de Pauls'inquiète que ce
avec certains comportements de dernier n€ relpecte plus ses consi-
gnes et entre chez lui, plusieut5 soirs
par semaine, après I t heures,
La cliente dit éprouver des mani ta cliente dit yêtre évanoui€ à trois
festations qui semblent graves. reprises au cours du dernier mois
alors qu'elle était dans une foule.

Marie éprouve des ditficultés en Les notes de Marie, en françair, ont


baiise de 85 à 65.

lacques a pris du reta.d dans son Jacques a doublé sa prcmière année.


cheminement scolaite.
U RAPPoRT P5YCHOIOCIQUE 1?$-

TABLEAU 4.4 Fou.nir des précisions relativement au temps

Phraser p€u précis€s Phmses plus prÉdses

Récemment, Paul a changé d'ecole. Paul a changé d'école en septembre


200't. -
Le cli€nt a chanqé d'emploi en octo- lusqu'en octobre 200l,le client était
bre 2001 à cause de son problème. rais;ier de banque. À la suite d'une
attaque à main armé€, ila quitté son
emploipour celuide concierge dans
un immeuble à logements.
Marie souffre d'épilepsie depuis Les premières crises d'épilepsie d€
fort longtemps, Marie ont débuté lorsqu'elle avait
20 ans, à la suite d'un accident

Le rapport doit aussi apporter des précisions con ccnant certains tests. Si
plusieurs tests sont d'usage courant, d'autres, cependant ne sont utilisés que
dans certains milieux et mériteraient. dans le rapport, des précisions som-
maircs sur leur objectif de mesure- Il n€ s'agii pas là de donner des ex?lica
tions sur l'origine du test ou sur ses qualités psychométriques, mais
d'indjquer simplement ce que celui ci évalue. Par exemple, plutôt que <Le
(Léchelle du concept de soi de Piers-
Piers-Harris révèIe...
", on écrira:
Hanis révèIe... et plutôt que Le Beck a été administré Linveniaire de
" " ", "
dépression de Beck a été administré".

4.7 TbRMrNoLocrE urrl,rsÉE

La teminologie cst l'cnsembie des termes propres à une science, à un art, à


un domaine (Larousse, 1992, p. 1001). La psychologie a son bagâge de
termes techniques et de descriptions de pratiqucs eff€ctuées par des Psycho
logues souvent à l'intention d'autres psychologues.

Nous verrons ci dessous quelques aspects du raPport reliés à la iermino


logie, soit l'utilisatjon de iermcs tcchniqucs, d'abrévlations ainsi que de
termcs proprcs du milicu e' elempts de prejugés.

4.7.1 Utilisation de temes lechniques

Iàur Groth-Mamat (1990), les termes teôniques que l'on utilise dans un rap-
pori soni économiques et mettent en valeur les cormaissan€es de la Pe6onne
CHAPITRÊ 4

oui ridrge le rdppo-l. CêpcnddnL. cer rermes peuvent rreer dc. dillicÙte\ poLU 'e -
lê..elr Croi\.Mdmrt pre.isc que, genéralenFn.. le, rdpportc lec p,us eticàcc.
sont écrits en langagc usuel. Soûvent, on doit faire des efforts pour trolwer les
mois iustes et éviter les impropriétés de termes, mais il faur
Sarder en mémoire
que lâ lecture du rapport ne doit pas représenter une activiié complexe. Dans cet
esprit, ûn évitera d'utiliser des termes Étes exigcani le recours constant aù
dictionnaire. Iàr exemple . ( Le clieni esi de q?e phrsique ecromoçhe
"
Le problene dL tdr8on profc\sronrFl 5e po\ê dê ma"ripre arBLè à prtrs eur,
end-o l. d.rn" le- rdpports \ou. vêrrons ci-de<\uu\ cummcnL il -c pocp dor:
la description des pratiques professionnelles et dans l/interprétarion des tests.

Jàrgon employé dans Ia description


des pratiques prof essionnelle;

Chaque milieu professionnel a tendance à uriliser, dans la d€scription des


pratiques professionnelles, des termes connus uniquement des personnes
qui ftéquentent ce mili€u. Voici deur exemples tirés de la pratique psycholo-
gique en milieu scolaire:
. (Nous rccommandons de la réorpérâtion au Lieu de: < Nous recom
mandons qu'il bénéâcic,
",
après la classe, d,uneajde de son enseignante.
. "
"Nous recommândons dénombremeni flortanr,, au lieu de: (Nous
1e
recommandons qu'il bénéficie de périodes d'aide en marhématjques
avec l'orthopédâgogue.'

, Vor(i qr êrqucs e\empre, rIe: de l" prdrique D-vchologique ên m:.reù

. (Nous recommandons une thérapie cognitivo-comporremeniale pour


sa PS ", au lieu de: ygç6mm..6ons que le client bénéficie de
"Noue
stratégics d'iniervention visant à modifier ses pensécs iûéâlistes concer
nânt d€s situations sociales qui le dérangent (par exemple, aller à 1a
banque). Nous recommandons aussi d€s sirarégies d'exposition à certai
nes situations sociales (par exempte, pârler en pubtic). À ces stratégier il
est souhaitable d'ajouter une méihode de relaxation_
. "
"Nous recommandons Ia technique Meinchebâum ), au lieu de i "Nous
recommandons l'applicaiion de sh.atégies d'inrerveniion visant le déve-
loppement d'habiletés rcquises pour mieux gérer certâines situâiions

fargon employé dans l'interprétâtion des résultats


à des épreuves de mesure

Il faut éviter d'utiliser


des temes hop savanis qui peuvenr empêchcr lc tec
teur de comprendre quelle interprélarion fait le psychologue de l'évâluation.
Le tableau 4.5 présente quel$es exemples.
LA RÉDAcTloN DU MPPoRT PSYCHOLoCTQUE

-
TABLEAU 4.5 lnterpréter les résultats de -=--+!ifl--
façon compréhensible

Temes trop sâvants Têlmes âacêisibler âu lecteua

Au WAIS, ily a une disrociation À l'échelle d'intelligence de wechsler


entrel'exprersion du verbal et celle pour adultes, les ésultats obtenus à
du non-verbal, l'échelle v€rbâlê sont supérieurs à ceux
obtenus à l'échelle de performance.
ll a une bonne iéc€ptivité à l'égard ll obtient un résultat supérieur à la
des f onctions mathémâtiques. moyenne de5 personnesdeson â9e à
un sous-ten visânt à évâluêrses hàbi-
letés mathémaiiques.
L'épreuve permet de déceler un Le résultat indique que son vocôbu-
accès lexical réduit- laire est plus restreint que celui de ses
pai15.

4.7.2 Utilisationd'abÉviations

Certains professionnels ont tendance à utiliser dans leurs rapports un lantâge


truffé d'abÉùations que seuls les jnitiés comprennent. Voici quelques exemples :
. Àprès avoir fréquenté une classe de DLA, il a été inscrit dans une classe
pourTC3. n a abrc passé un test de Q.l. accompa$é de I'EDC.
. Après qu'il a Été dirigé vers Ie CLSC on a lait appel à la CSST. Les sub
ventions pour sâiéadaptation sont attribuées par le MSSS et l'INlB.

Sattlcr (1992) rerommand€ pour sâ part de ne pas utiliser d'abréviâtions


dans un rapport. Cependant, les noms des tests les plus couranis, l'échclle
d'intelliSence de Wechslcr pour cnfanir troisièmc édition MISC-lll), ou
l'échcilc d'intelùgcnce de We(hsl€r poù adultes, Foisièmc edition (VVAISID,
peuvent ôlre rcprésentés pâr leur si8le. Idéalement, la prcmièrc iois que le nom
d'un test est m€ntionné, on peut l'indiquer au long et lc faire suiwc de son sigle
cntre parcnthèses. Voici ùn cxemplc de cettc lâçon dc fair€: Mn* Leblanc est
"
impliquéc dans I'Asso.iation québécoise pour I'intégration sociale (AQIS) et
dans l'Aisociation québécoise pour les troubles d'apprentissage (AQEIA).
"

4.7.3 Utilisation de termes propres au milieu


et exempts de préiugés

Châque milieu possède ses règles concemânt les termes à empioyer. Ainsi
danç le milieu scolâire, on utilisc au prirnaire et au secondaire le terme
126 CHAPITRE 4

- "élùvc" Âlors quc cclLri d'" éiudianl , esi utilisé en milieu univcrsitairc. Ilans
-
Ies doc mcnts ofliricls, on cmpbic b telnlr ( ordre scconildire, pluLôi quc
" niveâu socondàire". Dans le miliou clinrque, on parler.r dc <(licnts", d(.]
< pL'.sonncs,, plùtôl que dc . pâticnts
', de . naladcs, ou d(' sujoi\,.
(

LOÉicc des p(lsonnl]s hàndirapies ett..clue dc nombrcuses rccomman


diti(ns polll ù\itcr toLrie di5!!iminnti,)n. C est àinsi 9uc I'on n'utilisc plLrs \eùls
lcs tcrmes.clélicirnt" ou "handicipi". Il l.rui miinrenanr pdrl€L itc.per
lonne arlnt llne di'h.icncc ', .aron rc.onnrîi quc Ic handican ou h dih.icn..
n'esl qu'unc caracii.ristiquc, parmi d'.ruùes, dù la pc$onnc (lùnik. 1997). làr
conscqucnt, Llrns !n rapporl, on é.nrr . pers,'nne nyrnt une déh.ifl1cc .udi
tivr", <Fcrsonnc nyant une déficn'nrc usucllc-, plurôt qùc Lte parlL'r d'ùl
solr ou d'un a\îuijlù. lânrk (1992 |1 i0) irit égâlcntnt la rc.ommrndâhon
On évitcrr égrlùnent d'uhliscr Jùs ,"\pr.isions loulcnt râmaiiqu.s
(tui évoqucni h ("soùtl2ni", (dffligé", ,..)tteirt dc cctte t('ni
nrirladic
L.le malaLlic"). Unc pers,fnc nc
"soutïfc" pas d'une déiici.uce, cnr à
dr rar.s crceptii)ns pris, l.s d!ii.iences sôni dcs éhts stabl.s qui
n ùntraincnt pas de soùitiance ph|strlu..
llnËin, lc uppott psych,,l('giquc nc doit [,as comportcr clc t€mcs évo
qunnt la disr'riminah.n ou h radsnrc-

4.8 AUTRES PRÉCISIoNS

Le lùbleau 4.6 préscntr quelclrcs autrcs points ctont il i.rui tenir comptù dans
les r.rpports. ll inciktuc diftérents piùges à éviier dans la rédnclion. I-cs direc
ti\cs qu'il lirlrrnit Fe!\,cnt aidcr I'éiudiànt cn psv.hok)gie à rcndre sùs râp-
porls phs [rcilcs à compr€ndrc cn ivit.rnt unc lourdcur inutile qui n'njoLrte
rjen à lâ ngurur scicntifiquc.

liniin, on Lrouveri à L'.innc\e .1.1 (p. 129) ur atelnrr sur l,r rélla.tron d'un
.ap rrt psvchoio€iquc cn milicu scolrirc et, à l'L1nneÀc 4.2 (p. 111), lrnc grille
d'é\.1luahon du rapp()rt d'cnlrc\'1re

CONCLUSION

Comnrc on à pù le.onstater cn Iisânt.c chapihr, Ia rédachon du rapportpsv


chologiqùc .rigc .1c nonbrcuses h.rbilctés ci connaissanccs scicntifiques. Il
s'àgiL pour le psychoiogue dîn actc protèssionn.l important qui met i conhi
buli()n s.'5 .ùnnâi-lsnnrrs scieniiilltucs cn psvrhologic, les rèclcs daonrolo,
grqu.s âinsi quc plùsjùurs aLrtrcs habilelJs liées ù l'usage de Ia langue écrite.
TA RÉDACTION DU RAPPORI PSYCHoLoGIQUI lE-
-
TABLTAU 4.6 Autres normes à respectel

llne taut pas en âbuser. cârellealour-


dit le rapport.
Utilisation du.je, Les avis varient sur la question, Plu-
sieurs suggèrent d'utiliser le
surtout pour le5 recommandations.
"iê",
E{rapolâtons Elles sont à éviter.
Formulations 5imilaires Par exemple, au lieu d'écrhe: ?tise
s'est assise s€ule à huit mois, La mar-
che, €lle a débuté à 14 moir. On a
observé l'apparition du langage à
l6 rnois ,, on écrira:
I
<Lise Jest asshe seule à mois, a
mâr.hé à 14 môis et a commên.é à
parler à 16 mois. )
Motr inutiles lls sont à éviter.
Recornmandations Éviter l'ambigulté. Exemple à éviter:
"Cet élève devra être réévalué dans
trois ans. Suivi thérapeutique.
'
Des<ription dei donné€i 5ur un Respecter la chronologie des evéne-
aspe.t der antécédents du client ments. txemple à éviter: ( Selon 5a
mère/ la naissan(e de Lise, tout com-
me ton enfance, ô été san5 hbtoire, y
compris l'accouchement et la gros-

Fantâisies tlles 5ont à éviter. Par ex€mple:


<lacques est un beau petit garçon
rouqeaud et il rcspire la santé et la

pas
"N'ayant, deson aveu, beaucoup
d'instruction,la cliente prcnd à ccÊur
le vécu de ses enfants à l'ecole."

Jugements de valeur lh sont à éviter. Par exemple: < La


cliente était vêtue de façon très
modeste. Cela est sans doute dû au
fait qu'elle vit de l'aide sociale.,

sourcêr Élaboré à partir de Sattler (1992) etde Pannbader (197s).

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