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org/ editions Dalila Watts

Démys tifier
la veille
réglemen taire HSE
Le guide
Santé-Sécurité et Environnement
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Démystifier
la veille
réglementaire HSE

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Dém ysti fier


la veille
régle ment aire HSE
Le guide
Santé-Sécurité et Environnement

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zu.. fabrication-editions@afnor.org
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·c © AFNOR 2015
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Couverture: création AFNOR Éditions - Crédit photo © 2015 Fotolia
8 Secrétaire d'édition, maquette: Gilda Masset
ISBN 978-2-12-465495-6
DANGER Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages
publiées dans le présent ouvrage, faite sans l'autorisation de l'éditeur est illicite et constitue une
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contrefaçon. Seules sont autorisées, d'une part, les reproductions strictement réservées à l'usage privé du
copiste et non destinées à une utilisation collective et, d'autre part, les analyses et courtes citations
justifiées par le caractère scientifique ou d1nformation de l'œuvre dans laquelle elles sont incorporées (loi
TUE LI LIVRE du 1erjuillet 1992, art. l 122-4 et L122-5, et Code pénal, art. 425).
AFNOR - 11, rue Francis de Pressensé, 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél.: + 33 (O) 1 416280 OO - www.afnor.org/editions
L'auteur

Dalila Watts dirige depuis vingt ans, un bureau d'études, CRISTALE,


intervenant dans le domaine de l'environnement industriel et notamment
les études et dossiers réglementaires, l'accompagnement à la mise en
place des certifications ISO 14001 /0HSAS 18001, ISO 50001, la formation,
les audits, etc.

En 2006, CRISTALE développe un outil de veille réglementaire HSE qu'elle


cède à la société ECHOLINE SAS, créée en 2009 à Toulouse, spécialisée
et dédiée exclusivement à la veille réglementaire HSE et l'évaluation de
conformité.
Dalila Watts est :
~ ..,. auditeur « Environnement » certifié par l'Institut de certification des
0
zu. auditeurs environnementaux (ICAE) ;
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li)
ri ..,. évaluateur ISO 26000 certifié ICA ;
0
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..,. auditeur AFNOR Certification ;
~ ..,. formateur et concepteur AFNOR Compétences depuis près de 15 ans
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sur les thématiques « Environnement », « Santé et sécurité au travail »,
8 Réglementation HSE;
..,. auditeur interne QSE depuis près de vingt ans.
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Sommaire

L'auteur.. ........... ...... ................................ ..... ............. ................. ............ V

Remerciements .... ...... ...... ...... ....... .... ....... ........ .... ........ ..... ...... ....... ..... . XI

Introduction ...... ...... ............ ..... ... ......... .. ........................ ...... ...... ...... ..... XIII

Partie 1
Contexte de la veille réglementaire HSE

1 Définitions ............................................ ........................................ 3

~
1.1 Veille réglementaire........................................................................ 3
0
zu. 1.2 Évaluation de conformité................................................................ 4
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0
2 Exigences des référentiels ISO 14001 et 18001....... ....... ..... ..... 5
N
@ 2.1 Extrait des référentiels ISO 14001 et OHSAS 18001 traitant
....,
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de la veille réglementaire .. ... ... ... ...... ... .... ... .. ...... .... ... ..... ... ... .... .. .... 5
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a. 2.2 Exigences relatives à l'évaluation de conformité .. ..... ....... ...... ...... 6
0
u
3 Qui est concerné par la veille HSE? .. ... ...... ...... ...... ...... ...... ..... 11
3.1 Tous concernés : nul n'est censé ignorer la loi ... ... ... .. ... .... ... ... .. ... . 11
3.2 Entreprises certifiées . ....... ...... ..... ....... ..... ....... ...... ...... ....... ...... ...... 12
3.3 Profils d'organisme concernés ........ ..... ....... ... ... ..... ....... ..... ....... ..... 12
Démystifier la veille réglementaire HSE

Partie IV
Structurer le processus de veille réglementaire

5 Étapes préliminaires .. ...... .. .... ...................................................... 17


5.1 Timing............................................................................................ 17
5.2 Acteurs ...... ..... ......... .. .... ...... ........................ ............................ .. ..... 18
5.3 Méthode et moyens... .................. ............. .. .... .. ........ .. .. .................. 20
5.4 Utilisateurs et bénéficiaires de la vei lle réglementaire HSE. .. ... ... .. 21
5.5 Profil et compétences..................................................................... 21

6 Construire et alimenter le contenu de la veille


réglementaire HSE ... ... .. ........ .. .. .... .. ..... ..... .. ......... ... ..... .. ..... ..... .. .. 25
6.1 Degré de personnalisation de la veille HSE................................... 25
6.2 Nature des textes à identifier......................................................... 28
6.3 Thématiques à veiller.. ................................................................... 32

Partie VII
Réaliser sa veille réglementaire HSE

8 Déterminer les sources de veille. ......................... .. .................... 37


8.1 Li ste des sources possibles gratuites et/ou payantes .................... 37
8.2 Quels critères à prendre en compte pour le choix des sources?.. 41
8.3 Bonnes pratiques ... ...... ... ... ...... ... ... ... ... ...... ... ... ... ... ... ... ... ... .. .... ... ... 45

~ 47
0 9 Construire sa base réglementaire initiale ....................... .........
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<.( 9.1 Par où commencer? ............................................................. ......... 47
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0 9.2 Structurer sa démarche en étapes ordonnées .... .. .... ...... ...... ...... .. 50
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@ 9.3 Identifier la nature, le nombre de textes applicables en fonction
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Ol du régime de classement ICPE.. ...... ....... ..... .. ... ........ ..... ....... ..... .. .. 60
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0
9.4 Cas des installations non classées ................................................ 63
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9.5 Réglementation « locale » susceptible d'être applicable
aux installations classées et non classées .... . ..... .. ..... ....... ...... ...... 63
9.6 Textes de portée générale ... ....... ... ... .. ... .. ..... .. ... ... .. .... ... ... ... .. ..... .. . 68

10 Construire sa base réglementaire initiale :


approche synthétique .. ... .. .... ... ... .. .... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 87

VIII
Sommaire

11 Affiner la construction de la base.............................................. 89


11 .1 En matière de santé-sécurité... ....... ..... ...... ...... ...... ....... ..... ...... ..... . 89
11.2 En matière d'environnement ... ... ... .. .... ... ... .. .... ... ... ... ... .. .... ... ... .. ..... 98

Partie XII
Analyser les textes et identifier la nature des exigences

13 Rappel des exigences..... .... .. ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... .... .. ..... . 101

14 Identifier la nature des exigences réglementaires................... 103


14.1 Réaliser un support d'analyse des exigences................................ 104
14.2 Réaliser l'analyse des exigences d'un texte ...... ...... ...... ...... ...... ..... 108

15 Simplifier et diffuser l'information réglementaire... ....... ..... ..... 111


15.1 À qui diffuser l'information.............................................................. 113
15.2 Cas particulier de l'information « légale » due au personnel........ 113
15.3 Que doit-on communiquer en matière d'exigences légales?..... ... 115

Partie XVI
Mettre à jour sa base de données réglementaire initiale

17 Critères de mise à jour................................................................ 121


17.1 Rôles et responsabilités................................................................. 122
17.2 Modalités et règles de mise à jour et d'enregistrement........ ..... ..... 122
17.3 Cas particulier des exigences locales... ......................................... 127
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0 17.4 Cas particulier de la veille réglementaire externalisée ........ ..... ..... 127
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Partie XVIII
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...., Évaluer la conformité
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>- 19 Introduction .... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... 133
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20 Comment procéder?. ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ....... ....... ..... ..... 135
20.1 Analyser les exigences applicables ...... ...... ..... ..... .. ...... ...... ...... ..... 135
20.2 Évaluer la conformité...................................................................... 137
20.3 Externaliser l'évaluation de conformité ....... ...... ...... ...... ...... ...... ..... 141
20.4 Quand faut-il procéder à cette évaluation ? ................................... 142
20.5 Sur quels documents s'appuyer ? . .. .... ... ... .. .... ... ... .. .... .. .... ... ... .. .. ... 143

IX
Démystifier la veille réglementaire HSE

21 Établir un plan d 'action de mise en conformité .... ....... ...... ...... 145

22 Suivre et diffuser les indicateurs de conformité...................... 147

Partie XXIII
Préparer son audit de certification

24 Objectifs de l 'audit... .. .... .. ..... ..... .. ..... .................... .. ..................... 151

25 Pratiques des auditeurs .... ..... .. ................................................... 153

26 Préparer son audit .............................................................. ......... 157

27 « Dadas » des auditeurs .... ... .. ....... ....................... .. ... .................. 159

Partie XXVIII
Bibliographie
Annexes

Bibliographie ................................ ........................................................ 163

Annexes .. .. ...... ...... ..... ....... .... .. .... .. ...... ..... ....... ...... ...... ...... ..... ....... ..... ... 165

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X
Remerciements

Que tous ceux qui ont contribué à cet ouvrage par leurs conseils, témoignages
ou patientes relectures soient ici remerciés.

Grâce à leur soutien, amis, collègues, clients ou collaborateurs ont permis de


faire de cet ouvrage le reflet de la réalité quotidienne de la veille réglementaire
HSE dans le monde de l'entreprise.

Un« grand merci» à un auteur bien connu d'AFNOR Éditions, Vincent lacolare,
fervent militant de « l'intelligence collective » qui, par son retour d'expérience,
ses conseils, ses encouragements, m'a guidée et soutenue avec une grande
générosité dans cette aventure.
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8
Introduction

La veille réglementaire dans le domaine de l'environnement et la santé-sécurité


au travail devient un enjeu majeur pour les entreprises et les organisations,
en particulier celles qui sont certifiées ou en voie de l'être selon les référentiels
ISO 14001, OHSAS 18001 .

Triple enjeu :
~ juridique d'abord : nul n'est censé ignorer la loi, et toute organisation
quels que soient sa taille, son activité ou son statut, se doit d'être conforme
à la réglementation ;
~ interne : le responsable HSE ne dispose pas toujours des ressources
~
0 voire des compétences pour réaliser sa veille, et celle-ci peut rapidement
zu.
<( devenir la « bête noire » qu'il faut néanmoins maîtriser ;
li)

~ externe : les audits internes ISO 14001 et OHSAS 18001 sont l'occasion
ri
0
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@ pour les auditeurs de vérifier l'aptitude de l'organisation en place à satis-
....,
.r.
Ol
faire aux exigences des référentiels en matière de veille réglementaire
ï::
>
a.
et d'évaluation de conformité.
8
Pour faire face à ces enjeux, les sources d'information réglementaires ne
manquent pas : sur Internet, denses et gratuites, et malgré cela, la veille
et son corollaire, l'évaluation de conformité, sont perçus comme difficiles,
chronophages et sources d'interrogations voire d'angoisses .. .

J'ai nourri cette idée d'ouvrage à l'occasion d'une question réglementaire


posée par un client, en constatant, qu'en près de vingt ans d'interventions
dans ce domaine, j'avais répondu des dizaines de fois à d'autres personnes
Démystifier la veille réglementaire HSE

s'interrogeant sur la même problématique. J'ai pris conscience de la


« récurrence » des problèmes rencontrés dans le processus de veille
réglementaire HSE mais aussi de la facilité avec laquelle nous pourrions
aider les entreprises simplement en bâtissant un recueil des points clés
et bonnes pratiques pour réussir sa veille réglementaire HSE et en faire l'atout
de son système de management !

Cet ouvrage, qui se veut accessible et pragmatique, vise à donner au lecteur


quelques outils pour mettre en œuvre une veille réglementaire HSE simple,
efficace et répondant aux exigences des référentiels.

Du néophyte à l'utilisateur confirmé, chacun y trouvera des éléments d'aide


dans la réalisation de cette mission au sein de son organisme.

Seront décrits et présentés des méthodes, des cas pratiques et/ou des formes
d'organisation simples qui vont permettre au lecteur de s'y retrouver dans
la jungle des réglementations foisonnantes et dont l'interprétation devient
de plus en plus complexe.

Et pour ceux qui préparent leur audit, allez directement à la partie VII, « Préparer
son audit de certification », et vous reviendrez au cœur de l'ouvrage, tout
naturellement. ..

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XIV
Partie 1
Contexte de la veille
réglementaire HSE

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1
Définitions

1.1 Veille réglementaire


La veille réglementaire, qui constitue l'étape préalable, est à distinguer de
l'évaluation de conformité, étape finale qui intervient logiquement après la phase
d'identification des exigences applicables.
Les référentiels ne donnent pas de définition normative de la veille
~
0 réglementaire, toutefois ils en spécifient les exigences (voir chapitre 1.2).
zu.
<(
li)
La veille réglementaire peut être définie comme le processus formalisé
ri
0
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d'identification et de mise à jour des exigences légales applicables.
@
...., t) Anoter
.r.
Ol
ï::
> Le terme « veille juridique » peut parfois être utilisé, et selon Larousse, se définit comme
a.
8 «ce qui relève du droit au sens large».

Comme tous les processus, celui-ci engage des ressources et met en jeu
des interfaces.

Les données d'entrées du processus de veille réglementaire sont :


..,. l'ensemble des textes législatifs et réglementaires français, européens,
voire internationaux ;
Démystifier la veille réglementaire HSE

...., la situation et le contexte géographique de l'organisation y compris les


attentes des parties intéressées ;
...., la nature des activités, procédés, produits, services et matières mis en
œuvre, ainsi que les caractéristiques spécifiques de l'organisation (taille,
effectif, etc.).

1.2 Évaluation de conformité


Le processus d'évaluation de conformité est ce lui qui suit directement
le processus de veille réglementaire.

Les données de sortie du processus de veille réglementaire constitueront


donc les données d'entrées de l'étape d'évaluation de conformité.

Il s'agit alors d'évaluer pour chacune des exigences applicables la conformité


des installations, procédés, infrastructures de l'organisation et de statuer
sur la conform ité.

En effet, un texte peut contenir une, voire des centa ines d'exigences.

Si le texte lui-même est applicable, il se peut que toutes les exigences


ne soient pas applicables à l'entreprise.

> Exemple
Le texte relatif au règlement REACH règlement n° 1907/2006 du 18/12/2006 modifié
concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques,
ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), comprend des exigences
qui seront applicables à l'entreprise en fonction de son statut. Si l'entreprise est en statut
~
0 «Utilisateur aval » par exemple, les exigences relatives à l'enregistrement des substances
z
IL
<.( ne seront pas directement applicables.
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4
2
Exigences des référentiels
ISO 14001 et 18001

Préambule

Au moment où nous imprimons, le projet final de révision (FOIS) de la norme


ISO 14001 v. 2015 est publié. Peu de changements de fond sont apportés sur
la thématique de veille réglementaire qui reste forte, la sémantique « exigences
légales» est remplacée par« obligations de conformité».
~ Un extrait du FOIS ISO 14001 v. 2015 est repris ci-après.
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Extrait des référentiels ISO 14001


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N 2.1
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et OHSAS 18001 traitant de la veille
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réglementaire
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Chapitre 4.3.2 - Exigences légales et autres exigences selon la norme


ISO 14001 v. 2004
L'organisme doit établir et tenir à jour, une (des) procédure(s) pour :
a. identifier et avoir accès aux exigences légales applicables et autres exigences
auxquelles l'organisme a souscrit relatives à ses aspects environnementaux, et
b. déterminer comment ces exigences s'appliquent à ses aspects environnementaux.
Démystifier la veille réglementaire HSE

L'organisme doit s'assurer que ces exigences légales applicables et autres exigences
applicables auxquelles l'organisme a souscrit sont prises en compte dans l'établissement,
la mise en œuvre et la tenue à jour de son système de management environnemental.

Ver sio n de la norme révisée 2015 en phase finale de projet


(FOIS ISO 14001 V. 2015)

Chapitre 6.1.3- Obligations de conformité (FOIS ISO 14001 v. 2015)


L'organisme doit :
a. identifier et avoir accès aux obligations de conformité relatives à ses aspects
environnementaux ;
b. déterminer de quelle manière ces obligations de conformité s'appliquent
à l'organisme.
L'organisme doit tenir à jour des informations documentées sur ses obligations
de conformité.

Chapitre 4.3.2 - Exigences légales et autres exigences selon le référentiel


OHSAS 18001 v. 2007
L'organisme doit établir, mettre en œuvre et tenir à jour une (des) procédure(s) pour
identifier et accéder aux exigences légales et autres en matière de SST applicables à sa
situation.
L'organisme doit veiller à ce que ces exigences légales et autres exigences auxquelles
l'organisme se conforme soient prises en compte dans l'établissement, la mise en œuvre
et la tenue à jour de son système de management de la SST.
L'organisme doit tenir à jour ces informations.
L'organisme doit faire part des informations pertinentes sur les exigences légales et
~ autres aux personnes travaillant sous son contrôle, ainsi qu'aux autres parties intéressées
0
z
IL pertinentes.
<.(
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0
N
@ 2.2 Exigences relatives à l'évaluation
de conformité
Chapitre 4.5.2 - Exigences relatives à l'évaluation de conformité selon la norme
ISO 14001 v. 2004
4.5.2.1 - En cohérence avec son engagement de conformité, l'organisme doit
établir, mettre en œuvre et tenir à jour une (des) procédure(s) pour évaluer
périodiquement la conformité aux exigences légales applicables.
L'organisme doit conserver des enregistrements des résultats de ces évaluations
périodiques.

6
Exigences des référentiels ISO 14001 et 18 001

4.5.2.2 - L'organisme doit évaluer sa conformité aux autres exigences auxquelles


il a souscrit. L'organisme peut vouloir combiner cette évaluation avec l'évaluation
de conformité réglementaire décrite en 4.5.2.1 ou établir une (des) procédure(s)
séparées.
L'organisme doit conserver des enregistrements des résultats de ces évaluations
périodiques.

Version de la norme révisée 2015 en phase finale de projet


(FOIS ISO 14001 v. 2015)

Chapitre 9.1.2- Évaluation de la conformité


L'organisme doit planifier et mettre en œuvre un processus pour évaluer la
conformité avec ses obligations de conformité.
L'organisme doit :
a. déterminer la fréquence à laquelle la conformité sera évaluée ;
b. évaluer la conformité et entreprendre des actions si nécessaire ;
c. maintenir la connaissance et la compréhension de son état de conformité
aux obligations de conformité.
L'organisme doit conserver des informations documentées comme preuves
du ou des résultats d'évaluation de la conformité.

Chapitre 4.5.2 - Exigences relatives à l'évaluation de conformité selon


le référentiel OHSAS 18001 v. 2007
4.5.2.1 - Conformément à son engagement de conformité, l'organisme doit établir,
~ mettre en œuvre et tenir à jour une (des) procédure(s) pour évaluer de manière
0
z périodique la conformité aux exigences légales en vigueur.
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L'organisme doit tenir à jour les enregistrements des résultats des évaluations périodiques.
0
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ô À noter
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>- La fréquence des évaluations périodiques peut varier en raison d'exigences légales
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différentes.

4.5.2.2 - L'organisme doit évaluer la conformité aux autres exigences auxquelles


il se conforme. L'organisme peut souhaiter associer cette évaluation avec
l'évaluation de conformité légale dont il est fait mention en 4.5.2.1 ou établir une
(des) procédure(s) distinctes.
L'organisme doit tenir à jour les enregistrements des résultats des évaluations périodiques.

7
Démystifier la veille réglementaire HSE

Si l'on extrait les « exigences » de ces référentiels, voici ci-dessous les


exigences que doit satisfaire tout organisme visant la certification ISO 14001
et/ou OHSAS 18001 en matière de veille rég lementaire et d'évaluation
de conformité :
..,. établir un « processus » (selon la v. 2015) décrivant l'organisation
de la veille réglementaire et des autres exigences mis en place dans
l'organisme ainsi que l'évaluation de leur conformité ;
..,. s'assurer de l'accès aux exigences légales applicables, de leur
compréhension et de leur prise en compte dans les systèmes
de management environnemental et santé-sécurité au travail ;
..,. mettre en œuvre et tenir à jour ce processus :
• en identifiant et tenant à jour les exigences légales applicables
et autres exigences ;
• en évaluant périodiquement la conformité aux exigences légales
et aux autres exigences ;
• en tenant à jour les enregistrements des résu ltats des évaluations
périodiques.

L'analyse de ces exigences appelle les commentaires suivants :

..,. Le processus de vei lle et d'évaluation de conformité exigé ne se limite


pas aux seules exigences légales (obligations de conformité) applicables
mais s'étend également aux « autres exigences auxquelles l'organisme a
souscrit». Ce terme n'est pas repris explicitement dans la version 2015 de
l' ISO 14001.
~
0
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CD Remarque
<.(
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Bien que ce terme « autres exigences » n'apparaisse plus tel quel dans la version
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de la norme ISO 14001 révisée 2015, compte tenu de l'évolution globale du référentiel
@ introduisant une notion forte de prise en compte des parties intéressées (en lien avec
le référentiel ISO 26000), « l'obligation de conformité » intègre de manière implicite
les exigences d'autres parties intéressées auxquelles l'organisme a choisi d'adhérer
(comme précisé dans l'annexe A.6.1.3.) du FOIS.
Nous reviendrons sur la notion d'« autres exigences » dans le chapitre « les étapes pour
mener sa veille réglementaire HSE ».

..,. L'évaluation de conformité doit être menée à une périodicité spécifiée.


C'est-à-dire qu'à l'issue d'une première évaluation, un texte et les
exigences applicables qu'il contient doivent faire l'objet d'une réévaluation
périodique.

8
Exigences des référentiels ISO 14001 et 18001

Les résultats de l'ensemble des évaluations doivent être enregistrés : cela


inclut les évaluations qui ont donné lieu à un résultat non conforme mais
aussi conforme.

Les référentiels ISO 26000, ISO 50001, ISO 9001 reprennent tous une
exigence de veille réglementaire :
~ relative aux produits pour l' ISO 9001 ;
~ en lien avec l'ensemble des aspects sociaux, sociétaux, environnementaux,
éthiques pour l'ISO 26000 ;
~ spécifique à l'énergie pour l'ISO 50001.

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3
Qui est concerné
par la veille HSE ?

3.1 Tous concernés: nul n'est censé


ignorer la loi
Tout organisme, quels que soient sa taille, son activité et son statut, peut,
~
0 il faudrait dire doit, être concerné par la veille réglementaire HSE.
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Dans un contexte de pression réglementaire évoluant de manière rapide
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et dense, les organismes, et les entreprises en particulier, ne peuvent se
@
...., permettre d'ignorer les exigences qui s'appliquent à leurs activités.
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·;:: Ce serait ignorer le contexte du marché dans lequel les entreprises évoluent.
>-
0..
0 Il est aujourd'hui plus que jamais indispensable d'anticiper les changements
u
à venir afin de mieux piloter son organisation et ne pas subir l'évolution
de la réglementation.

Les exemples ci-dessous illustrent notre propos.

> Année 2006 : publication de réglementation REACH


Un impact réglementaire, organisationnel et économique majeur pour les entreprises
concernées : obligation de préenregistrement de certaines substances contenues dans
Démystifier la veille rég lementaire HSE

des produits chimiques, contraintes relatives aux utilisateurs de substances, restrictions


d'utilisation, obligation de traçabilité ...

> Année 2013 : modifications importantes de la nomenclature des installations


classées introduisant notamment un nouveau régime pour les établissements
classés (réglementation IED - lndustrial Emission Directive)
Conséquences pour les organisations : obligation de prise en compte des meilleures
technologies disponibles (MTD) lors des bilans de fonctionnement, appelés désormais
«dossier de réexamen », dont la périodicité est ramenée à quatre ans au lieu de dix ans
(rappelez-vous le fameux bilan de fonctionnement décennal).
Les décrets« IED » 2013-374 et 2013-375 ont été publiés le 4 mai 2013. Dès juillet 2013,
les lettres de Préfets demandant aux entreprises de statuer sur leur situation émergeaient.
Ainsi, périodiquement, les organisations concernées auront à rendre des comptes sur
leur performance environnementale au regard de l'évolution de la technique.

3.2 Entreprises certifiées


Certaines organisations ont choisi de manière volontaire et/ou sous l'amicale
pression de leur groupe, clients, marché, voisinage ... d'être certifiées selon
le référentiel ISO 14001 , OHSAS 18001 , ou autre. Dans ce cadre, elles sont
soumises à l'exigence normative de mettre en place un processus de veille
réglementaire leur permettant, comme vu précédemment, d'identifier les
exigences légales qui leur sont applicables, d'en suivre les évolutions
et d'évaluer périodiquement la conformité de leurs installations et activités
par rapport à ces exigences. La question de la nécessité du processus veille
réglementaire ne se pose pas, et pour paraphraser un film grand public
~
0 à succès : pas de veille, pas de certification !
z
IL
<.(
lfl

~ 3.3 Profils d'organisme concernés


Nous pouvons distinguer trois catégories principales d'organisations dont
les contraintes en matière de rég lementation HSE vont s'exercer de manière
différente : les organisations privées (entreprises, professions libérales,
artisans), les collectivités (territoriales, communes), les associations.

3.3.1 Organisations privées


Les entreprises parmi lesquelles les très petites entreprises (TPE), les petites
et moyennes entreprises (PME/PMI), et les grandes entreprises et/ou
grands groupes.

12
Qui est concerné par la veille HSE ?

+ TPE et PME/PMI
D'une manière générale les TPE et PME vont s'engager dans une démarche
de veille réglementaire HSE le plus fréquemment par« obligation» normative,
en lien avec une démarche de certification de type ISO 14001/0HSAS 18001
qui exige qu'un processus de veille réglementaire structuré soit mis en œuvre
et démontré lors des audits. Disposant de pas (la TPE) ou peu (la PME)
de ressources en interne, elle va généralement s'appuyer sur des ressources
externes.

Ce profil d'organisation attend du processus de veille du pragmatisme et de


l'efficacité : connaître rapidement et aisément ses obligations réglementaires
HSE, en interpréter les conséquences et pouvoir s'y conformer. ln fine, la
veille doit répondre en tout point aux exigences normatives.

• Grandes entreprises et grands groupes

Les attentes de grandes entreprises vont au-delà de leurs cadettes : elles visent
le plus souvent un objectif transversal et une logique d'anticipation. En effet,
les grands groupes vont tendre à mettre en place une veille réglementaire qui
leur permettra :
..,. d'identifier et de mettre à jour leurs exigences légales ;
..,. d'anticiper les exigences à venir ;
..,. de structurer une démarche d'aide, de mutualisation et de support aux
différents sites faisant partie du groupe le cas échéant.
~
0 Il existe, en effet, une vraie demande de la part des responsables HSE
z
u. de support pour remédier au manque de connaissance/compétence et
<l:
L()
rl de temps alloué par les sites à la réglementation HSE.
0
N
@
....,
..c
O'>
·;:: 3.3.2 Organisations territoriales et associations
>-
0..
0
u
A l'instar des grands groupes, les collectivités chercheront à simplifier
un processus de veille qui peut s'avérer complexe dans ce type d'organisation
où le domaine d'application et le périmètre de veille réglementaire s'appliquent
sur des activités très diverses et étendues sur l'intégralité d'un territoire.

Les associations, de type parapublic ou autres, rechercheront au même titre


que les TPE un système de veille pragmatique, efficace et peu gourmand
en temps et en coûts.

13
~
0
zu.
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li)
ri
0
N
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....,
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>
a.
8
Partie IV
Structurer le processus
de veille réglementaire

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......
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zu.
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0
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....,
.r.
Ol
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>
a.
8
5
Étapes préliminaires

5.1 Timing
Quelles que soient les motivations qui engagent une organisation à mettre
en place un processus de veille HSE structuré, la question du timing est
primordiale.

~
Nous reviendrons en détail sur chacune des étapes, mais abordons,
0
zu. d'ores et déjà sommairement, cette notion de durée : construire sa base
<(
li)
réglementaire HSE initiale va dépendre évidemment de l'existant. On ne part
ri
0
N
jamais tout à fait de zéro dans ce domaine, cela dit, notre retour d'expérience
@ montre que selon le mode de fonctionnement choisi, à savoir une réalisation
....,
.r. en interne ou en faisant appel à l'externalisation, la durée de réalisation peut
Ol
ï::
>
a. varier du simple au triple.
8
En effet, externaliser sa veille via un prestataire, nécessite en moyenne une
durée de mise en place de sa veille réglementaire HSE d'au moins trente
jours après la visite initiale de site, cela reste évidemment une moyenne,
la variation de durée peut dépendre de la complexité des activités du site
et de son contexte réglementaire, de la façon dont sont structurées ses
données, de ses travaux antérieurs en la matière, mais aussi des dispositions
d'esprit des interlocuteurs.
Démystifier la veille réglementaire HSE

À titre d'exemple, une entreprise classée, au titre des installations classées,


sous le régime de la déclaration pour deux ou trois rubriques, peut voir
construire sa veille réglementaire environnementale en quelques semaines
même si elle ne dispose pas de données initiales structurées.
> Exemples
Une entreprise de travail mécanique qui réalise également de l'assemblage dont l'effectif
est de deux cents personnes. Durée de mise en place : vingt jours après la visite du site.
A contrario, pour un établissement en statut Seveso présentant des activités très
diversifiées, allant du traitement de surface à la peinture, en passant par une « petite
activité » d'extrusion, mettant en œuvre des liquides inflammables, des toxiques,
des peroxydes. .. étendu sur plusieurs bâtiments... un cas plus complexe donc, la
durée de construction de la base réglementaire HSE personnalisée pourra avoisiner les
60 à 90 jours en externalisation.

~ Quid de la réalisation en interne ou externe ?


Dans le cas où l'organisation, souvent une TPE et/ou PME, décide de mettre en place
en interne son processus de veille personnalisée, la question des ressources internes
se pose inexorablement : combien de temps faut-il allouer à cette tâche ? Cela dépend
de la compétence et de l'expérience de la personne en charge de la veille.
J'ai en mémoire l'exemple d'un site, avec une activité relativement simple dont
le responsable HSE, très « terrain » a travaillé plus de deux mois à temps complet (un été
studieux ...) sur sa veille réglementaire et qui au bout de ces soixante jours, a accumulé
stress et angoisse de ne pas être parvenu à s'assurer de l'exhaustivité et de la justesse
de ses travaux ... la quête du Graal de tout veilleur HSE !
La veille réglementaire peut donc devenir la bête noire du responsable HSE, le syndrome
de la page blanche de !'écrivain !

~
<.(
5.2 Acteurs
lfl
ri
0
Il est fondamental d'identifier les acteurs qui auront un rôle à jouer dans
N
@ le processus de veille réglementaire et d'évaluation de conformité. De cette
identification dépendront l'organisation et la structure à mettre en place.
Quelques questions à se poser :
1. Quels sont les acteurs internes et/ou externes susceptibles d'avoir
des attentes ou d'être « intéressés » par rapport à mon processus
de veille réglementaire HSE ?

Parmi les acteurs internes, distinguons :


~ la Direction de l'entreprise ou membres du Comité de direction
intéressés par les changements réglementaires susceptibles d'impacter
la stratégie de l'entreprise ;

18
Étapes préliminaires

..,.. d'autres fonctions ou services de l'organisation : le service HSE bien


entendu, mais également les services moyens généraux, maintenance,
travaux neufs souvent les plus impactés par les évolutions réglementaires
touchant le bâti, les infrastructures, l'entretien et la maintenance des équi-
pements... mais aussi la direction financière, intéressée par l'impact
économique de ces contraintes, la fonction ressources humaines, impliquée
fortement notamment dans la mise en œuvre des nouvelles réglementations
santé/sécurité au travail (pénibilité, risques psychosociaux, harcèlement,
formations obligatoires, etc.), l'infirmière ou le médecin du travail, la logistique
pour les questions relatives au transport, le bureau d'études/méthodes
pour les critères relatifs à la conception des équipements et des procédés,
le service achats pour l'application des règles d'achat et d'approvisionnement
en matières premières, produits, services et équipements ;
..,.. les instances représentatives du personnel : délégués du personnel,
membre du CHSCT. ..

Parmi les acteurs externes, les parties susceptibles d'être intéressées ou


impactées par votre veille réglementaire HSE sont :
..,.. les institutionnels, dont les rôles varient sensiblement :
T l'inspection du travail et l'inspecteur de la DREAL (Direction régio-
nale de l'environnement de l'aménagement et du logement), chargés
de vérifier, lors d'inspections, que les exigences réglementaires sont
bien respectées,
T les contrôleurs de la CARSAT (Caisse d'assurance retraite et de la santé
au travail) ont un rôle de préventeur et peuvent vous assister et vous
~
guider, mais n'oublient pas pour autant leur rôle de « contrôle » ;
0
z
u.
.... les organismes d'audit tierce-partie, les organismes de certification qui
<l:
L() missionnent des auditeurs dont le rôle est de vérifier que les exigences des
rl
0
N référentiels normatifs (ISO 14001 , OHSAS 18001) sont bien respectées
@ et mises en œuvre et veillent à évaluer l'aptitude de l'organisation à assurer
....,
.c
O'>
·;::
sa veille réglementaire , son évaluation de conformité et le traitement
>-
o..
0
des écarts éventuels ;
u
.... les organismes d'audit de seconde partie, qui peuvent être des clients,
s'assurant de la robustesse du processus de veille réglementaire et
de la conformité de leurs fournisseurs ;
..,.. le Groupe, les actionnaires, le cas échéant : certains sites français
appartenant à des Groupes français ou internationaux subissent une
forte pression de leur Groupe en matière de respect de la réglementation
et sont ainsi soumis à des exigences de reporting fortes ;

19
Démystifier la veille réglementaire HSE

...., les riverains, les collectifs constitués en association ou non, dotés d'un
contre-pouvoir non négligeable, et disposant d'une information abondante
sur la réglementation applicable ;
...., les assureurs, dont les clauses en matière de respect de la rég lementation
sont un préalable à toute discussion, que ce soit en matière de prime
d'assurance ou en matière de sinistralité.

2. Quels sont les acteurs susceptibles de me fournir des données ?


Certains des acteurs cités précédemment comme présentant des attentes
par rapport à la vei lle réglementaire HSE d'une organisation peuvent jouer
également un rôle de conseil, d'apporteur d'informations ou de données
contribuant à la bonne marche du processus de veille HSE : notamment,
le CHSCT, les assureurs, les contrôleurs CARSAT, les services juridiques
des Groupes ou coordinateur HSE Groupe intervenant souvent en support.
D'autres acteurs externes sont à prendre en compte :
...., les fournisseurs et sociétés de services spécialisés auprès desquels la
veille rég lementaire peut être intégralement ou partiellement externalisée :
bureaux d'études spécialisés, fournisseurs d'applications en mode Saas
(Software as a service) et d'outils de veille réglementaires dotés d'équipes
de consultants de terrains expérimentés et de juristes HSE spécialisés ;
...., les syndicats et unions professionnelles : l'UIMM (Union des Industries
et des Métiers de la Métallurgie) par exemple fournit un service gratuit
de veille réglementaire HSE « sectorielle » pour ses adhérents ;
.... les chambres consulaires : chambres de commerces et d'industries qui,
via les clubs QSE, permettent aux entreprises d'échanger lors de réunions
~ thématiques et qui dans beaucoup de régions maintenant diffusent une
0
z
IL lettre mensuelle destinée à informer leurs ressortissants des principales
<.(
U'l
ri
évolutions réglementaires en matière de sécurité et d'environnement ;
0
N
@
.... les fournisseurs d'équipements et de matériels peuvent fournir
.u
~
des données rég lementaires relatives à la construction et à l'entretien
Ol
' i:: des équipements.
>-
Q.
0
u
5.3 Méthode et moyens
Au moment où l'organisation décide de mettre en place un processus de
veille réglementaire, se pose l'inévitable question de la forme que prendra ce
processus, de son organisation, des moyens techniques, humains, commerciaux,
des interfaces, des enregistrements associés, de l'évaluation de l'efficacité.
Toute une série de questions doit être posée pour faire les bons choix.

20
Étapes préliminaires

La réponse à ces questions diffère d'un organisme à l'autre, en fonction de


son contexte, de sa taille, de ses attentes, de son marché, etc.
En somme, il s'agit d'établir un cahier des charges complet et précis afin que
chaque interlocuteur de l'organisation puisse y trouver son compte et que le
processus de veille mis en place réponde aux attentes exprimées.
Nous pouvons tenter de lister ces questions, et bien entendu, la suite et
l'ensemble de l'ouvrage ont pour vocation d'y apporter des réponses.

5.4 Utilisateurs et bénéficiaires


de la veille réglementaire HSE
La question de l'utilisateur est primordiale, puisque c'est lui et souvent lui seul
(il se reconnaÎfra ...), qui devra utiliser et gérer un processus parfois complexe,
du moins à ses yeux ...

A-t-on bien identifié tous les utilisateurs ?

Nous avons déjà abordé la question des acteurs dans le paragraphe 4.2.
À ce stade, il s'agit de déterminer précisément à qui s'adressera le processus
de veille et d'évaluation de conformité afin d'en préciser la forme, le format,
le contenu et divers critères, tels que la périodicité de mise à jour de la base
réglementaire, les modalités d'évaluation de conformité, la gestion des plans
d'actions, les besoins en termes d'anticipation, etc.

Le premier des utilisateurs sera naturellement la fonction HSE ou son


représentant : responsable QSE/HSE, animateur HSE, technicien HSE,
~
0 ou dans des plus petites structures, la direction, l'assistant(e) de direction,
z
u.
<l: l'expert-comptable.
L()
rl
0
N
À ces usagers principaux peuvent s'ajouter des utilisateurs secondaires
@
...., intéressés, concernés mais pas toujours principalement impliqués : les
..c
O'>
·;::
services de maintenance (travaux neufs, moyens généraux), la direction
>-
0.. du développement durable du Groupe, la direction des ressources humaines,
0
u etc. que nous retrouvons dans les acteurs déjà cités.

5.5 Profil et compétences


L'utilisateur principal du processus de veille réglementaire a-t-il des
compétences et/ou des connaissances juridiques en matière d'environnement
et/ou de sécurité?

21
Démystifier la veille réglementaire HSE

A-t-il plutôt des connaissances très opérationnelles acquises par l'expérience?


Présente-t-il des prédispositions à la lecture et l'interprétation des textes
réglementaires ? Est-il assisté en interne, en externe pour cette mission ?

De la réponse à ces questions dépendra la nature du processus de veille


réglementaire et/ou d'évaluation de conformité choisi. Il est très clair que,
même doté d'une solide expérience dans la gestion des problématiques
HSE, il devient difficile et générateur de stress d'identifier, tracer et traiter les
évolutions des textes réglementaires au quotidien, et ce d'autant plus que
d'autres missions doivent être réalisées.

Dans ces cas, l'externalisation du processus de veille réglementaire auprès


d'une société spécialisée semble être plus rentable, que ce soit sur le
plan technique, avec les outils à mettre en place et à maintenir, que sur
un plan économique : temps passé à la construction de la base réglementaire
initiale, à assurer le suivi des évolutions, à en analyser la pertinence et
l'applicabilité au regard de l'activité, à mettre en forme cette analyse en vue
de sa diffusion et de la traçabilité lors des audits, etc.

Si le profil d'utilisateur est plutôt expérimenté, disposant d'outils développés en


interne (ce qui est le cas parfois au sein de grands groupes) le suivi de la vei lle
sera plus aisé, surtout s'il dispose de ressources suffisantes et adéquates
pour organiser sa veille HSE avec des outils « maison ».

Parmi les usagers et utilisateurs de la veille, n'oublions pas les « indirects »


comme nous l'avons évoqué précédemment (travaux neufs, maintenance) qui
auront, quant à eux, besoin d'une information simple, concrète et pragmatique.

La question à laquelle ils doivent répondre est : comment dans mes ateliers,
~
0
z dans mon secteur cette nouvelle réglementation doit-elle être mise en
IL
<.( œuvre ? Au-delà de l'identification des évolutions de l'arsenal législatif
U'l
ri
0 subsiste la difficulté à mettre en œuvre cette législation.
N
@
> Exemples illustrant la nécessaire mise en œuvre d'une réglementation modifiée
à tous les niveaux et fonctions de l'organisme.
1. Le décret n° 2014-798 du 11 juillet 2014 portant sur diverses dispositions relatives
à la médecine du travail modifie les articles R 4412-45 et R 4412-48 concernant
les conditions de prise en charge des examens médicaux.
L'article R 4412-45 est modifié, il précise désormais que les examens médicaux sont
à la charge de l'employeur lorsqu'il dispose d'un service autonome de santé au travail
et du service de santé au travail interentreprises dans les autres cas.
Le responsable HSE devra donc s'assurer, en relation avec le service autonome de santé
au travail, que les examens médicaux sont bien pris en charge par l'employeur.

22
Étapes préliminaires

2. Le décret n° 2011-396 du 13 avril 2011 relatif à des substances appauvrissant


la couche d'ozone et à certains gaz à effet de serre fluorés, aux biocides et au contrôle
des produits chimiques a modifié les articles R 543-75 à R 543-121 du Code
de l'environnement, relatifs aux fluides frigorigènes utilisés dans les équipements
frigorifiques et climatiques.
Les modifications portent sur les modalités permettant d'agréer les organismes en
charge de certifier les compétences des entreprises et de leurs personnels. Il faudra donc
s'assurer que l'organisme, qui certifie les compétences de l'entreprise et du personnel en
charge de la manipulation des fluides frigorigènes, est agréé selon les conditions prévues
par ce nouveau texte.

~
0
z
u.
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0
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0
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23
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N
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Ol
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>
a.
8
6
Construire et alimenter
le contenu de la veille
réglementaire HSE

Qu'entend-on par contenu ? Il s'agit pour l'organisme de définir de manière


claire et précise, le degré souhaité de personnalisation, le périmètre,
les sources et la nature des textes à identifier.
~
0
zu.
<(
li)
6.1 Degré de personnalisation
ri
0
N
@
de la veille HSE
....,
.r.
Ol
ï::
Faut-il identifier les textes applicables à mon secteur d'activité ? À mon
>
a. site ? Autrement dit, mon besoin réside-t-il dans une veille réglementaire
8 personnalisée (un site), semi-personnalisée (un secteur ou plusieurs sites
ayant la même activité ?) ou mes attentes sont-elles plus générales sur une
veille réglementaire environnement et santé-sécurité ?

Nous pourrions dresser ici la liste des avantages et inconvénients de l'une ou


l'autre solution, cette dernière dépendant des attentes et des besoins, mais
aussi des contraintes (budget, ressources internes, etc.) et ce qui pourrait
constituer un avantage pour l'un sera un inconvénient pour d'autres .. .
Démystifier la veille réglementaire HSE

Voici un exemple illustrant trois cas possibles susceptibles de se


présenter pour un même secteur d'activité, dans notre exemple la
métallurgie (cet exemple peut évidemment être étendu à d'autres secteurs :
chimie, agroalimentaire, tous les secteurs de l'industrie).

Exemple d'une entreprise de cent cinquante personnes opérant dans le


secteur de la métallurgie, fabricant de pièces pour automobiles mettant
en œuvre les opérations suivantes : mécanique, traitement de surface,
soudure, peinture. Cette entreprise appartient à un groupe européen, trois
sites en France, quatre sites dans l'Union européenne hors France.
1. Cas n° 1 : vei lle personnalisée aux activités d'un site.
2. Cas n° 2 : veille « sectorielle » (ou semi-personnalisée).
3. Cas n° 3 : veille non personnalisée.

6.1.1 Cas n° 1 : veille HSE personnalisée au site


L'ensemble des textes applicables aux activités du site est répertorié,
enregistré et analysé, et l'évolution des textes est régul ièrement identifiée.

C'est la solution qui répond en tout point aux exigences des référentiels
ISO 14001 , OHSAS 18001 et qui permet d'avoir une vision juste, suffisante
et exhaustive de ses obligations légales.

6.1.2 Cas n° 2 : veille « sectorielle »


(ou semi-personnalisée)
Dans une organisation multisites, deux situations peuvent se présenter.
~ 1. Situation n°1
0
z
IL
<.( Il existe un coordonnateur HSE Groupe qui peut assurer une veille
U'l
ri
0
semi-personnalisée pour l'ensemble des sites, à la charge des
N
@
établissements concernés d'affiner, de trier et d'éliminer les textes qui
ne leur sont pas directement applicables : la veille réglementaire HSE
réalisée par le coordonnateur du Groupe aura pour périmètre l'ensemble
des textes relatifs à la métallurgie et non spécifiques à chaque site.
Ce cas de figure peut aussi se rencontrer sur un site unique n'appartenant
pas à un groupe et pouvant s'appuyer sur une source externe de type
syndicats ou unions professionnelles, qui proposent ce service
« gratuitement » à leurs adhérents (notamment l' UIMM pour ne citer
qu'eux, voir témoignage ci-après), l'avantage principal pour les entreprises
résidant dans le fait qu'un pré-tri sectoriel est réalisé ; reste à affiner, trier
et identifier les exigences réellement applicables à leurs sites et activités.

26
Construire et alimenter le contenu de la veille réglementaire HSE

> Rôle des unions professionnelles ou chambres syndicales


Témoignage : Jean-François Labaquère, chargé de prévention sécurité/environnement
UIMM Midi-Pyrénées (Union des industries et des métiers de la métallurgie).
Septembre 2014.
En matière de veille réglementaire, le rôle du chargé de prévention à l'UIMM est d'assurer
le relai d'informations mensuelles ou bi-mensuelles selon l'actualité réglementaire
fournie par le national en réalisant un filtre adapté pour ne pas « noyer » nos adhérents
locaux sous l'information. Il peut réaliser également un focus spécifique sur un thème
particulier, ce qui est le cas, par exemple, de la thématique« pénibilité ».
Nous nous adressons à l'ensemble de nos adhérents à jour de leur cotisation, notre
service étant gratuit.
Ce qui est le plus attendu par nos adhérents en matière de veille réglementaire HSE :
l'adhérent, notre contact, est en général le responsable OSE ou parfois, le responsable
de la production, de la maintenance voire le chef d'entreprise pour les TPE : il attend
du concret et la réponse à cette question : comment la réglementation ou son évolution
s'appliquera-t-elle à mon site, quelles en seront les conséquences techniques,
organisationnelles et bien entendu financières.
Il existe une véritable demande de « prise en charge » de la part des petites entreprises
qui représentent près de 80 % des demandes, car peu structurées pour faire face aux
évolutions réglementaires de plus en plus denses. Les difficultés principales résident
dans la compréhension et l'interprétation des textes, le temps à allouer pour les décrypter
et l'entreprise a du mal à bien cerner la contrainte réelle que cela représente.
Pour les entreprises plus structurées, réalisant déjà leur propre veille réglementaire
en interne, l'attente sera plus axée sur le positionnement de la branche par rapport à
une problématique en particulier.
Parmi les thématiques les plus «sollicitées», nous retrouverons pour près de 90 % le thème
~ relatif à la sécurité, au travers duquel les questions porteront sur les accidents du travail, les
0
z
u.
maladies professionnelles, le fonctionnement des instances représentatives du personnel.
<l:
L() Pour conclure, notre mission consiste dans un contexte semi-personnalisé puisque nous
rl
0
N
restons dans le cadre de nos branches d'activité, à assurer la diffusion, la « traduction »
@
....,
des évolutions réglementaires susceptibles de concerner nos adhérents et de constituer
..c
O'>
une source de données pour la réalisation de la veille réglementaires HSE tout en les
·;::
>-
0..
aidant à hiérarchiser et prioriser les actions à mettre en œuvre.
0
u
2. Situation N°2
Chaque site est indépendant, organise sa veille de manière sectorielle en
établissant et assurant le suivi de l'évolution des textes relatifs au secteur
d'activité qui le concerne : rappelons d'emblée que ce type d'organisation
de la veille ne répond pas en tout point aux exigences des référentiels
ISO 14001 et OHSAS 18001 qui exigent que les exigences« applicables»
soient identifiées.

27
Démystifier la veille réglementaire HSE

Cette forme de veille réglementaire présente néanmoins l'avantage


d'exister, et nécessite moins de ressources et de temps puisque, dans
ce cas encore, l'organisme peut s'appuyer sur des sources externes
« gratuites ». Elle présente également l'avantage de « dégrossir » au
moins le sujet. L'étape suivante d'évaluation de conformité sera toutefois
délicate car elle conduira à une évaluation de la conformité en « global ».

6.1.3 Cas n° 3: veille HSE non personnalisée au site


Ce cas de figure de la veille HSE pourrait être qualifié de « tout venant », c'est-
à-dire que l'ensemble des thématiques et textes relatifs à l'environnement
et la santé au travail serait veillé avec l'inconvénient du « trop d'information
tue l'information », notamment celui de se retrouver avec des évolutions de
textes concernant le rejet de pétrole en mer ou la surveillance d'installations
nucléaires alors que l'entreprise intervient dans la métallurgie. Un autre écueil
serait d'être noyé sous la masse d'informations et paradoxalement d'oublier
un texte important qui serait applicable.

6.2 Nature des textes à identifier


Plusieurs niveaux de textes de portée différente (territoire français, européen,
international. ..) peuvent être identifiés et intégrés dans le processus de veille
réglementaire. Là aussi, il s'agit de bien identifier ses besoins et objectifs afin
de définir précisément le périmètre de veille.
Il est ici nécessaire de rappeler succinctement les différents niveaux et
la nature des textes associés.
~
0
z La décision d'intégrer ou non un type particulier de textes n'est pas toujours
IL
<.(
U'l
un choix laissé au veilleur.
ri
0
N Rappelons que les référentiels ISO 14001 et OHSAS 18001 exigent que
@ l'ensemble des textes applicables soient identifiés via le processus de veille
réglementaire HSE . De fait, l'ensemble des textes figurant dans le tableau 5.1
et faisant l'objet de la mention « applicable » doivent figu rer et ce, de manière
exhaustive en bonne place dans votre base réglementaire personnalisée !

6.2.1 Textes à valeur« informative »


C'est le cas des circulaires par exemple : elles peuvent constituer une
aide précieuse. Elles ont vocation à donner un éclairage particulièrement
intéressant et surtout utile sur la manière dont le ou les textes auxquels elles
se rattachent seront interprétés et mis en application.

28
Construire et alimenter le contenu de la veille réglementaire HSE

Tableau 6.1 Nature des textes et applicabilité

Texte applicable
Nature des
Niveau Exemple de texte directement à
textes
l'entreprise ?
Protocole Protocole de Kyoto. S'applique aux états
Convention (n° 187) sur le cadre promotionnel
pour la sécurité et la santé au travail, 2006.
Convention sur la diversité biologique -1992
La Convention sur la diversité biologique impose
à chaque État contractant d'identifier les éléments
constitutifs de sa diversité biologique, importants
Conventions pour sa conservation et son utilisation durable, S'applique aux états
et traités ainsi que de prendre des mesures générales
de conservation et d'utilisation durable de la diversité
biologique. La France répond à ces engagements
en dressant des inventaires d'espèces et d'espaces
ainsi qu'en adoptant une réglementation de protection
notamment et la création d'espaces protégés
par l'élaboration de listes d'espèces protégées.
Directive 2000/60/CE du 23 octobre 2000 établissant
Directive un cadre pour une politique communautaire dans Doit être transposée
le domaine de l'eau.
Décision de la Commission du 5 septembre 2013
~
0 concernant les mesures nationales d'exécution
z pour l'allocation transitoire à titre gratuit de quotas
u. Européen Décision ./
<l: d'émission de gaz à effet de serre conformément
L()
rl à l'article 11, paragraphe 3, de la directive 2003/87/
0
N CE du Parlement européen et du Conseil.
@
...., Règlement (CE) n° 1272/2008 du 16 décembre 2008
..c Règlement relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage ./
O'>
·;::
>- des substances et des mélanges.
0..
0
u

29
Démystifier la veille réglementaire HSE

Tableau 5.1 Nature des textes et applicabilité

Texte applicable
Nature des
Niveau Exemple de texte directement à
textes
l'entreprise ?

La loi ne produira ses


Loi no 2013-316 du 16 avril 2013 relative effets que lorsque les
à l'indépendance de l'expertise en matière de santé décrets d'application,
Loi
et d'environnement et à la protection des lanceurs s'ils sont effectivement
d'alerte. nécessaires, auront été
eux-mêmes publiés.

Article L 541-1 précisant les dispositions générales


Article L Code
en matière de prévention et de gestion des déchets.

Article RCode Article R541-7 relatif à la classification des déchets. ./

Article D 541-1 relatif au conseil national


Article DCode
des déchets.
National
Décret n° 2013-1121 du 4 décembre 2013 relatif aux
Décret seuils au-delà desquels une personne morale réalise ./
un audit énergétique.
Circulaire Circulaire du 10 avril 2014 relative à la taxe générale
et instruction sur les activités polluantes (TGAP).

Avis aux opérateurs économiques sur l'obligation


de communiquer des informations sur les subs-
Avis tances contenues dans les articles en appli-
cation des articles 7.2 et 33 du règlement (CE)
n° 1907/2006 REACH.

Arrêté du 26 mai 2014 relatif à la prévention


des accidents majeurs dans les installations
Arrêté ./
~ classées mentionnées à la section 9, chapitre V,
0 titre 1er du livre V du Code de l'environnement.
z
IL
<.(
Arrêté municipal du 27 septembre 1996 relatif
U'l Arrêté ./
ri
0
à la lutte contre les bruits de voisinage, Toulouse.
N
@ Règlement général d'assainissement applicable
Règlement ./
sur la zone de collecte de la station de Neuville.
Arrêté
Arrêté préfectoral d'autorisation. ./
préfectoral
Local
Règlement
Voir les plans locaux d'urbanisme. ./
de zone

Règlement Règlement sanitaire départemental de la Haute


sanitaire Garonne - Arrêté du 23 février 1979 (dernière ./
départemental modification février 2006).

30
Construire et alimenter le contenu de la veille réglementaire HSE

>Exemple
Concernant l'arrêté-type et le classement des activités d'emploi et de stockage
de matières plastiques.
Cet arrêté concerne les stockages soumis à la rubrique des ICPE n° 2663 de la nomen-
clature des installations classées pour la protection de l'environnement, libellée de la
façon suivante :
« Stockage de pneumatiques et produits dont 50 % au moins de la masse
totale unitaire est composée de polymères (matières plastiques, caoutchoucs,
élastomères, résines et adhésifs synthétiques). »
Les exploitants, industriels et leurs conseils se trouvaient en position d'incertitude
d'interprétation quant aux volumes de plastique à prendre en compte pour évaluer
le statut : le volume de matières plastiques stocké pouvait s'entendre en comptabilisant
les « vides» ou non.
Par exemple, dans le cas d'un fabricant de piscines, cela change considérablement
le régime de classement ICPE selon que l'on prenne en compte les coques des piscines
sans compter les vides ou en les comptabilisant.
En l'espèce, une circulaire est venue préciser que les volumes s'estiment en globalité
y compris les vides.

6.2.2 Textes à valeur« d'anticipation »


C'est le cas des directives européennes ou des textes en projet.

Ces textes ont vocation à être transposés dans le droit des états membres
de l'Union européenne. À ce titre, leur identification et leur analyse de
manière anticipée permettent aux industriels, aux exploitants de mener une
~ réflexion en amont sur les contraintes à venir, leurs conséquences en termes
0
z financiers, techniques, organisationnelles. Cela permet d'engager une
u.
<l:
L() véritable politique d'anticipation des enjeux réglementaires à venir, d'être prêt
rl
0
N le jour « J », de conserver, voire de développer un avantage concurrentiel par
@
...., rapport aux acteurs du marché .
..c
O'>
·;::
>-
Cetravail,enamont,d'anticipationsurlesexigencesetcontraintesréglementaires
0..
0
u à venir, ainsi que cette projection dans l'avenir sont indispensables pour
préparer, prévoir et accompagner les changements qui parfois s'avèrent longs
et coûteux, nécessitant un lissage dans le temps des investissements.

>Exemple
La Directive dite « Reach » devenue après sa transposition européenne
Règlement n°1907/2006 Reach entré en vigueur en 2007 pour sécuriser la fabrication et
l'utilisation des substances chimiques dans l'industrie européenne. Il s'agit de recenser,

31
Démystifier la veille réglementaire HSE

d'évaluer et de contrôler les substances chimiques fabriquées, importées, mises sur le


marché européen.
Ce règlement est applicable directement aux entreprises et a nécessité un travail très
en amont sur la chaîne de valeur avec l'identification notamment des fournisseurs
de produits chimiques, leur qualité, leur statut, les quantités achetées, les modalités
d'achats ...

L:identification des textes en projet confère le même bénéfice pour les


organismes, à ceci près qu'une Directive sera transposée au minimum dans
ses grandes lignes et dans un délai de transposition défini par ladite Directive
- la France est d'ailleurs con nue pour être très mauvais élève en matière de
respect de délai de transposition - alors qu'un texte en projet peut faire l'objet
de multiples amendements au gré des contributions des institutionnels et dans
le cadre de la concertation, par exemple avec les unions professionnelles
concernées.

Il est possible, dans ce cas, de voir publié un arrêté complètement vidé de sa


substance originelle et dans des délais parfois très longs.

L:inconvénient majeur invoqué par les utilisateurs est de faire face à une
multitude de textes applicables à identifier et évaluer, les textes non encore
applicables et non prioritaires. Il peut être judicieux de veiller les textes en
projet et Directives et opérer une sélection parmi ceux-ci en ne retenant
pour analyse et évaluation anticipée que les textes à portée stratégique pour
l'entreprise : entraînant une interdiction liée à un produit, un procédé par
exemple.

~
0
z
IL
<.(
U'l
6.3 Thématiques à veiller
ri
0
N
@ Les thématiques à veiller dépendent principalement des activités que l'on
souhaite couvrir par la vei lle.

Il est important de préciser dans une note de synthèse, ou une procédure,


les thèmes et sous-thèmes de son périmètre de veille et le contenu associé,
afin de structurer sa veille et en particulier le classement des textes, selon un
mode logique et intuitif ou en cohérence avec d'autres outils présents dans
l'entreprise.

Un exemple de classement par thèmes et sous-thèmes est proposé


dans les tableaux 5.2 et 5.3. Deux catégories simples sont proposées
« Environnement » et « Sécurité ».

32
Construire et alimenter le contenu de la veille réglementaire HSE

Tableau 6.2 Environnement Tableau 6.3 Sécurité

- Fluides frigorigènes -
Règles générales
- Équipements de combustion - Aération
Air - cov Aménagement - Éclairage
- Gaz à effet de serre des locaux - Électricité
- Émissions des véhicules - Sanitaires
- Incendie
Bruit - Bruit de voisinage
- Règles générales
- Règles générales Entreprises
- Chargement/déchargement
- Transferts transfrontaliers extérieures
Déchets de matières dangereuses
- Responsabilité élargie
du producteur de déchets
- Contrôles périodiques
Équipements de certains équipements
- Rejets d'effluent de travail
- Conformité machine
Eau
- Prélèvement d'eau
- Éclairage
dans le milieu naturel
Ergonomie - Manutention manuelle
- Régime IOTA manutention - Travail sur écran
- Performances énergétiques - Vibration
des bâtiments
Énergie ERP
- Efficacité énergétique
- Énergies renouvelables - Coordination SPS
Génie civil
- Risques BTP
- Régime ICPE
- Régime IED - Accidents du travail
Installations
et maladies professionnelles
classées - Régime SEVESO
- CHSCT
- Mines et carrières
- Évaluation des risques
- Substances dangereuses Management - Femmes enceintes et jeunes
Risques - Biocides sécurité travailleurs
chimiques - Produits phytosanitaires - Intérimaires et COD
- Gaz/liquides inflammables - Formation
- Pénibilité
Risques - Risques sismiques
- Sauveteurs secouriste au travail
naturels - Risques inondation
- Exposition au risque chimique
- TGAP - Substances dangereuses/CMR
- Taxe écofolio Produits
chimiques
- Produits explosifs/
- Taxe poids lourd pyrotechniques
~
0 Taxes et - Taxe produits phytosanitaires - Transport
z
u. redevances - Taxe assainissement - Exposition à des agents
<l: Risques
L() - Taxe prélèvement de l'eau biologiques
rl
- Taxe épandage biologiques
0
N
- Risque légionelle
@ - Traitement de déchet - Bruit
....,
..c - Conditions de travail
O'>
·;:: - Chauffage
>-
0..
0
- Électricité
u - Équipements de protection
individuelle
Risques
- Milieu hyperbare
sécurité
- Rayonnements optiques
- Rayonnements ionisants
- Risques psychosociaux
- Risques routiers
- Travail en hauteur
- Risque explosion
Service de santé - Service médical du travail

33
Démystifier la veille réglementaire HSE

Ces catégories n'ont pas valeur de modèle, mais d'exemple. En fonction de


l'activité et de l'importance pour l'activité d'une thématique, il pourra être
opportun de valoriser, extraire une thématique en particulier, par exemple :
~ une entreprise exploitant une activité agroalimentaire et certifiée
notamment selon les référentiels BRC ou IFS pourra, à raison, créer une
thématique spécifique « Hygiène », voire « Sécurité alimentaire » ;
~ une entreprise évoluant dans le domaine du transport et en particulier
de matières dangereuses, pourra, à juste titre, accorder une importance
particulière aux thématiques « Transports de matière dangereuse »
et détailler les sous-thèmes associés.

~
0
z
IL
<.(
U'l
ri
0
N
@

34
Partie VII
Réaliser sa veille
réglementaire HSE

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0
N
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....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
8
Déterminer les sources
de veille
Nous évoluons dans un contexte où l'information, d'une manière générale, est
abondante, souvent gratuite et dispersée.
Nous savons que d'ici moins de vingt ans toute la connaissance accumulée
par l'être humain sera disponible et gratuite. Le domaine HSE n'y échappe pas.
Mettre en place un processus de veille HSE, c'est par définition organiser un
circuit d'informations et de données fiables qui permettra d'établir une base
initiale de données réglementaires applicables à l'entreprise et dans une
seconde étape d'anticiper les contraintes réglementaires à venir et d'évaluer
l'impact de ces contraintes sur l'ensemble de l'organisme, que ce soit en termes
~ de procédés, de budget, d'organisation, de technique, de formation , etc.
0
zu.
<(
Les sources de données qui seront utilisées, constituent un enjeu important.
li)
ri Leur choix n'est donc pas à négliger.
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï:: 8.1 Liste des sources possibles gratuites
>
a.
8 et/ou payantes
8.1.1 Sources totalement gratuites
..,. Les sites institutionnels, sites du ministère de !'Environnement, du Travail
et de l'Emploi, etc .
..,. Les chambres consulaires : chambres de commerce et d'industrie,
chambres des métiers, syndicats professionnels, unions professionnelles
et associations professionnelles.
Démystifier la veille réglementaire HSE

8.1.2 Sources payantes


..,. Services spécialisés de documentation et gestion d'abonnements
thématiques de type Lamy, Tissot, etc .
..,. Les journaux et magazines sectoriels qui au-delà de l'actualité
technologique, marché qu'ils proposent, disposent le plus souvent d'une
section reprenant les dernières évolutions du mois écoulé .
..,. Les services dédiés de veille personnalisée : le plus souvent fournis
en mode Saas (Service as a Software), ces services présentent l'avantage
pour les utilisateurs et les responsables EHS, de disposer d'un outil
en ligne de gestion de la réglementation applicable. Avec des variantes
et des qualités de services dépendant bien évidemment du prestataire,
un outil de veille personnalisée externalisé présente au minimum
(voir figures 6.1 et 6.2) :

ArrttnY!le du 2s-01- 1991


rNl1f eux prescnp1-. ~-- epplabla eux muilatJOna classfts pour la proleetlOll de tenwonnemen1
O tvalwlllOll : si.
ICMlmi- • clklanllOll toUt la rubrique n• 2910 combuslion (encienna clispos.tion1)
• • ConlonMi : 33'
Uenof~ - a
I"'
Syn1hàe li
'*"1• contacttt ; ptopœ ~ "'tcrt•
Ct> ~•on,,.-.eitt/'<1111 llOft C~•-/4'c!Mtj ftxttmodlf1'1t01·01 2013
Atr•1• Ty114du30·06· 1997
relatif aux 111eseript1on1 ~llM apploc.bles eux installations classtts pour 11 prolec:tlon de tenV1ron,,_1
1oomi1es • ~l1111ion aoo1 la rubrlqye n• 2562 (Bain• de uls fondus) • Pour lnfom\lltion

Lienorr~ a I"'
Nous contacttlf; propos t» œ tur.

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0 Atnl6 TyPe dl.I 02· 05· 2002
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Conformoli : 1ooi.
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Lien offi~ie a ,. • Conlonn•ll l ooi.
SynthtH lt
Naus conlM:l«r Il ptOfJO$ IN et ttxtr

Figure 8.1 Copie d'écran, module veille personnalisée : exemple d'outil de veille 1
(source: application ECHOVEILLE®d'Echoline)

38
Déterminer les sources de veille

,_.cmam ..,_

.._ ..................
.._...
.. ...................
.. ......_
~

••

Figure 8.2 Copie d'écran, module veille personnalisée: exemple d'outil de veille 2
(source: application Watson®de Dekra)

T un module de veille personnalisée aux activités du site, ce module


présentant l'ensemble des textes applicables, les évolutions des textes
identifiés ainsi que les nouveaux textes gérés par le prestataire qui,
généralement, dispose d'un système d'envoi d'alerte permettant d'être
informé en temps réel de la mise à jour de sa base réglementaire ;
T un module d'évaluation de conformité permettant à un ou plusieurs
utilisateurs d'un même site d'évaluer la conformité de son site au regard
de la réglementation applicable mais également d'enregistrer cette éva-
luation comme l'exigent les référentiels ISO 14001 et OHSAS 18001 et
de définir les actions correctives correspondantes (voir figure 6.3).

Généralement ces outils sont également dotés de modules de gestion


des plans d'action de mise en conformité, de tableau de bord de pilotage
~ d'indicateurs réglementaires ...
0
z
u.
<l:
L()
rl
0
N
8.1.3 Choix des sources gratuites
@
....,
..c
O'>
Les sources qui ne nécessitent pas d'investissement budgétaire présentent
·;::
>- l'inconvénient d'imposer au veilleur de devoir « faire le tri » lui-même afin
0..
0
u d'identifier, en fonction du titre, du champ d'application et des exigences, si le
texte est applicable à son/ses activités.

Cela implique pour le « veilleur » de :


.... disposer de temps suffisant et ce de manière répétée pour réaliser cette
analyse même succincte ;
.... de présenter les compétences minimums pour comprendre et statuer sur
l'applicabilité des textes.

39
Démystifier la veille réglementaire HSE

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30-03-2011

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_..,CMIQ.,_lts_
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··~
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~
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Figure 8.3 Module d'évaluation de conformité


(source: application ECHOVEILLE®d'Echo line)

~
0
zu..
<.(
lfl
ri
Les sources, quant à elles, doivent :
0
N
.,.. garantir la fiabilité et la « fraîcheur » de l'information fournie ;
@
.,.. être pérennes dans le temps afin de garantir sur une durée suffisamment
longue que la source d'information continuera à fournir les éléments
fiables nécessaires à la veille HSE.

Ci-contre (voir tableau 6.1 ), la liste non exhaustive des sources institutionnelles
ou non, gratuites accompagnée d'une fréquence proposée d'utilisation.

40
Déterminer les sources de veille

Tableau 8. t Sources gratuites

Journal officiel
Veille quotidienne
www.legifrance.gouv.fr
BO ministère de !'Environnement :
www.bulletinofficiel.developpement-durable.gouv.fr/
Veille hebdomadaire
Sources françaises Circulaire.gouv.fr :
www.circulaires.gouv.fr/
Compte rendu des CSPRT :
Veille mensuelle www.developpement-durable.gouv.fr/Comptes-rendus-
des-seances-du.html
Journal officiel de l'Union européenne :
Veille quotidienne
eur-lex.europa.eu/JOlndex.do?ihmlang=fr
Agence européenne des produits chimiques :
Sources européennes
echa.europa.eu/news_en.asp
Veille mensuelle
Agence européenne de l'environnement :
www.eea.europa.eu/fr
Organisation internationale du travail :
www.ilo.org/french
Autres sources Organisation mondiale de la santé :
www.who.int/fr/
www.ineris.fr/aida/

8.2 Quels critères à prendre


en compte pour le choix des sources ?
Nous l'avons précisé plus haut, plusieurs conditions ou critères sont à
prendre en compte pour le choix des sources, et ceux-ci peuvent différer d'un
organisme à un autre, d'une personne à l'autre, citons-les :
~
0
z
u.
<l:
L()
rl
8.2.1 Critères liés à l'entreprise et/ou son représentant
0
N
@ • Périmètre thématique couvert par la veille
....,
..c
O'>
·;:: Toutes les sources réglementaires ne couvrent pas forcément l'ensemble
>-
0..
0
référentiels souhaités : par exemple le site AIDA de l'INERIS fournit les
u
textes liés à la thématique environnement/installations classées/risques
technologiques, a contrario, le site institutionnel de l'INRS (www.inrs.com),
organisme généraliste en santé et sécurité au travail, intervenant en lien
avec les autres acteurs institutionnels de la prévention des risques, couvre
essentiellement les thématiques liées à la santé/sécurité au travail.
Des thématiques plus spécifiques encore peuvent faire l'objet d'une veille
particulière dans le domaine HSE, comme cela pourrait être le cas des

41
Démystifier la veille réglementaire HSE

transports de matières dangereuses par exemple, le bâtiment, les travaux


publics, l'agroalimentaire ...
En résumé, après avoir répertorié l'ensemble des sources d'information
réglementaires disponibles, il s'agit de sélectionner parm i elles, celles qui
couvrent de manière certaine le périmètre de veille défini.
Les sites des journaux officiels sont les sources les plus sûres permettant
de couvrir l'ensemble des réglementations et leurs évolutions.

• Étendue géographique de la veille réglementaire


Il est en effet important de bien délimiter l'étendue géographique portée par la
veille réglementaire que l'on souhaite réaliser, afin d'identifier le cas échéant,
des sources françaises , européennes, internationales.
Parmi les sources déjà citées, les incontournables sont : le Journal
officiel de l'Union européenne, !'Agence européenne pour la santé et la
sécurité au travail (osha.europa.eu/fr/front-page), !'Agence européenne
de l'environnement (www.eea.europa.eu/fr), les sources internationales.

8.2.2 Critères liés aux données et à la source des données


• Lisibilité et facilité d'exploitation des sources de veille
La veille réglementaire d'une manière générale et en France en particulier est
un exercice qui pourrait s'apparenter à de la haute voltige, tant la densité des
textes et leurs évolutions sont importantes, et leur interprétation peut s'avérer
parfois complexe. D'où l'importance de ne pas surajouter de la complexité en
choisissant des sources exploitables de manière aisée.
~
0
z
IL
Évidemment, les sources liées aux services « payants », à savoir les
<.(
U'l
prestations de veille HSE personnalisée, allègent considérablement la tâche
ri
0
N
pour le veilleur, puisque cette étape d'identification et de tri des sources est
@ réa lisée par le prestataire, le veilleur ayant à disposition, en temps et en
heure, l'ensemble des textes applicables selon le périmètre thématique, ses
activités et la couverture géographique souhaités.
Comment évaluer la lisibilité et la facilité d'exploitation des données ? La
réponse à ces questions simples permettrait de faire une première sélection.
~ Le moyen d'accès à cette source est-il aisé (coût, technique) ?
~ La thématique est-elle identifiable ?
~ Le champ d'application est-il lisible rapidement ?
~ Les dates d'application, de parution, de modification apparaissent-elles de
manière claire ?

42
Déterminer les sources de veille

..,.. L'interprétation du texte est-elle fournie sous forme de synthèse, de note


de lecture, de commentaires ... ?
Plus nous obtenons de réponses positives à ces questions plus la facilité
d'exploitation sera avérée. En pratique, évidemment, l'ensemble des critères
n'est pas toujours vérifié, et c'est bien là que réside la difficulté.

• Fiabilité de la source identifiée


La fiabilité de la source s'évalue en termes de nature des données mais
également de disponibilité de la donnée. En effet, le processus de veille
réglementaire d'une manière générale trouve son efficacité notamment
stratégique qu'à partir du moment où les données sont accessibles en temps
et en heure à l'utilisateur.
La nature de la source implique le nombre de données, c'est-à-dire
l'exhaustivité. La question qui se pose alors : la source identifiée permet-elle
d'atteindre l'exhaustivité, autrement dit puis-je avoir la certitude qu'aucune
donnée réglementaire concernant mon périmètre ne m'a échappée ?
Et enfin, la nature même de l'information réglementaire est-elle fiable, c'est-à-
dire de source certaine et vérifiable ?

>Prenons un cas concret : le Journal officiel


• Moyens d'accès
L'accès à Légifrance est aisé et gratuit, il se fait par l'accès direct au site internet :
/www.legifrance.gouv.fr/ L'accueil sur le site (voir figure 6.4) permet de visualiser d'un
coup d'œil le type de textes disponibles : lois et règlements, jurisprudence, conventions
collectives ... et le périmètre géographique couvert.

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~
0
z
u.
• . • Legifrattce -~
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....... ~ ..... . _ . , · - · · - · · - - - - · - · - . . . . . . . - -... --.,,_,._....__

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~~- :-.--
m%.§&@I

·-
•• ~ •---llQllâ~
·~ ·~ama.

••;.Smâl-

Figure 8.4 Page d'accueil du site Légifrance


(source: Légifrance)

43
Démystifier la veille réglementaire HSE

La thématique HSE n'est, quant à elle, pas explicitement évoquée sur la page d'accueil.
Légifrance permet depuis le bloc « journal officiel » de s'abonner gratuitement au
sommaire du JORF et de recevoir ainsi chaque jour par courriel la liste des textes parus
au Journal officiel du jour (Guide d'utilisation, édition 2013, accessible gratuitement sur
le site).
Le contenu du courriel se présente sous cette forme (voir figure 6.5) :

........
.,,,..... ............
!.al~•· ....

°'l .................
.... ......,,.....
. -
"0..- a,tCH,Ml((l°'liefG'°"' ~. . .

l.,..,. . . . nill.14 . . . . ~ ....................... .........


t=·lfwww.tt!:ry•ry.fr/t' ft•=t'!?"1'••t! IQ!•ll!J!!!YPW•KMrl«•"• '1z:.cpneü!=1

JOtftt,.•Jll.• ....... ,. ..... Jll.4 ...... ~·f


._._..r..
.......... ~ ............ . t-........................................... _........... .
.,~
"-*'_,;.._.,...,..rn,.._,.........,,.. .,.~.....--...., .. ._.. .__ .... u-.or..,._c1t

J......U . . t#'t_.,.,,~~·--..,,.,.,._.,-~~---~·CllftAiiM•c.fliftllllltt~CfrdiNt ......... 6~


0 ..,,.. .... ,..._ ... .,,.........,....•.,.... ....

Figure 8.5 Contenu du courriel


(source: Légifrance)

~ On peut noter que l'utilisateur abonné reçoit donc quotidiennement l'ensemble des titres
0
z des lois et décrets parus au Journal officiel. Il lui appartient donc de :
IL
<.(
U'l
> lire l'ensemble des titres présentés ;
ri
0
N > sélectionner les textes susceptibles de concerner le périmètre de veille souhaité :
@ dans l'exemple ci-dessous, seront sélectionnés par exemple les textes émanant du
ministère de !'Écologie, du Développement Durable et de !'Énergie.
Attention toutefois, il est nécessaire de rester vigilant, certaines exigences réglementaires
en matière d'environnement, d'hygiène et de santé/sécurité au travail peuvent émaner
de ministères autres comme le ministère de la Santé via le Code de la sécurité sociale,
exemple : les articles R 461-1 à R 461-8 du Code de la sécurité sociale relatifs aux
maladies professionnelles.

• Fiabilité des données


Légifrance étant l'organe officiel du Journal officiel, la fiabilité des données et de leur
date de publication ne sauraient être remises en cause.

44
Déterminer les sources de veille

Dans l'exemple ci-dessus, il apparaît clairement que parmi les sources non payantes,
il semble difficile de réunir pour une source l'ensemble des critères contribuant à la
pertinence des sources veillées au regard du périmètre et du« cahier des charges initial ».
Il appartient donc à chacun de « tester » plusieurs sources et de retenir celles qui
réunissent l'ensemble des conditions satisfaisant à la bonne exécution du processus
de veille réglementaire HSE.

8.3 Bonnes pratiques


8.3.1 Éviter la surinformation
C'est le principal écueil que doit éviter le responsable HSE. Dès la mise en
place des sources sélectionnées, il est nécessaire de s'astreindre à une
forme de « discipline » en répertoriant et classant les sources identifiées :
..,.. la (les) source(s) principale(s) : elles constitueront la base de la
recherche des textes susceptibles d'être applicables ;
..,.. la (les) source(s) secondaire(s) : elles permettront, par exemple,
d'établir des recoupements avec l'information et les données recueillies
via la source principale.

Évidemment, selon le périmètre défini et les thématiques veillées, plusieurs


sources principales et secondaires peuvent être identifiées.

Le Web et les réseaux sociaux offrant une multitude de sites, de blogs,


de forums présentant de manière plus ou moins complète, juste, aisément
compréhensible et ou interprétable des données réglementaires, il peut être
~
0 intéressant de s'y référer de manière ponctuelle, occasionnelle dans le cadre
z
u.
<l: d'une problématique particulière.
L()
rl
0
N
Toutefois, le processus de veille réglementaire nécessite rigueur et discipline.
@
....,
Une fois les sources choisies, validées et classées selon les critères évoqués
..c plus haut dans ce chapitre, «s'y tenir», c'est s'assurer d'avancer sur ce thème
O'>
·;::
>-
0.. de manière efficace en mobilisant un minimum de temps.
0
u

8.3.2 Évaluer périodiquement la fiabilité


des sources retenues
L.'.évaluation des sources peut être réalisée de différentes manières :
..,.. de manière « opportuniste » : simplement par le constat ponctuel
ou récurrent de divergences identifiées entre plusieurs sources. Après

45
Démystifier la veille réglementaire HSE

analyse de causes, il convient alors de mener une action, permettant


de garantir la fiabilité du processus de veille ;
..,. de manière structurée : à périodicité définie et par « échantillonnage »,
il s'agit alors d'évaluer une ou plusieurs sources sur quelques critères
définis au préalable : fiabilité des données, accessibilité, pertinence de
la source au regard du périmètre de veille qui peut évoluer en fonction
des modifications et évolutions de l'entreprise.

~
0
z
IL
<.(
U'l
ri
0
N
@

46
9
Construire sa base
réglementaire initiale

9.1 Par où commencer ?


Qu'est-ce que l'on entend par base réglementaire initiale ?
~ Si l'on se réfère aux référentiels ISO 14001, ISO 50001, OHSAS 18001, pour
0
z mémoire, il est exigé dans le chapitre « exigences légales ».
u.
<l:
L()
rl
0
N
Extrait, norme ISO 14001 v. 2014
@
....,
..c L'organisme doit établir et tenir à jour, une (des) procédure(s) pour :
O'>
·;::
>-
0..
a. identifier et avoir accès aux exigences légales applicables et autres exigence auxquelles
0
u l'organisme à souscrit relatives à ses aspects environnementaux, et
b. déterminer comment ces exigences s'appliquent à ses aspects environnementaux.

L'organisme doit s'assurer que ces exigences légales applicables et autres


exigences applicables auxquelles l'organisme a souscrit sont prises en
compte dans l'établissement, la mise en œuvre et la tenue à jour de son
système de management environnemental.
Démystifier la veille réglementaire HSE

Décortiquons donc ce paragraphe :

«Identifier et avoir accès aux exigences légales applicables et autres exigence auxquelles
l'organisme à souscrit relatives à ses aspects environnementaux. »

1. Il s'agit de construire un référentiel, autrement dit une base de textes que


l'organisme aura considérés comme applicables.
2. L'organisme devra s'assurer des conditions d'accès à cette base de textes
applicables.
3. La base devra également inclure les « autres exigences » auxquelles
l'organisme a souscrit.

ô Anoter
Comme précisé en préambule de cet ouvrage, le projet final de la version révisée 2015
de la norme ISO 14001, reprend sous une autre sémantique ces exigences en évoquant
les « obligations de conformité » .

La première étape de construction de la base réglementaire initiale est


essentielle, car c'est à partir de cette étape que s'organiseront la veille
réglementaire HSE et l'évaluation de conformité.

La base réglementaire initiale est le recueil de textes applicables à un site


donné ou à plusieurs entités.

Elle s'apparente concrètement à une liste de textes classés par domaine


d'activité, par date, ou d'autres critères propres à chaque utilisateur.
~
0 Le format « manuel », le plus souvent rencontré surtout dans les TPE et
z
IL
<.(
PME, bien qu'il tende à disparaître, est classiquement présenté sous format
U'l
ri « Excel ».
0
N
@ Un extrait d'une base réglementaire de textes applicables est présenté dans
le tableau 7.1.

Les bases de données Web, qu'elles soient internes et/ou externalisées,


tendent à se développer du fait du « confort » d'utilisation, de maniabilité,
d'ergonomie et de fonctionnalités offerte.

Un exemple de présentation d'une base réglementaire initiale extraite de l'outil


de veille réglementaire HSE est présenté en figure 7.1.

48
Construire sa base réglementaire initiale

Tableau 9.1 Liste des textes relatifs au bruit - Thématique: « Environnement »


Date de Date de
Type Référence Libellé
parution modification
Relatif aux bruits aériens émis
dans l'environnement par les instal-
Arrêté 20/08/1985 23/01/1997
lations classées pour la protection
de l'environnement.
Relatif à la limitation des bruits émis
dans l'environnement par les instal-
Arrêté 23/01/1997 26/08/2011
lations classées pour la protection
de l'environnement.
Relatif aux émissions sonores
dans l'environnement des matériels
Arrêté 18/03/2002 22/05/2006
destinés à être utilisés à l'extérieur
des bâtiments.
Relatif au régime des émissions sonores
Arrêté 21/01/2004 des matériels destinés à être utilisés
à l'extérieur des bâtiments.
Code de
R571-1
l'environnement 12/10/2007 Émissions sonores des objets.
à R 571-24
partie R
Relatif aux modalités de mesurage
Arrêté 05/12/2006 05/12/2006
des bruits de voisinage.
Code de la santé R 1334-30
Lutte contre le bruit.
publique partie R à R 1334-37

• • • ••
-
Date de aignature enlre

~
0
zu.
<(
li)
ri ttlatil t la hrnttabOn des bnata hlvs dans l'on.wortnM>Mt pw lff iM1ala1J001 classttt pow l.a PfOI~ de
0 ot..w1.on . 100'\
N ren""°""'"''"' • COfltorm1œ 67'\
@ lion offocm!I 8 i'"
5Y11thk@ •
..... , _ conr«ltt à p1opo1 "'œ
..c (Pzl•
O'l
ï::
>- En•'°""""'""''°""''
Anttf du OS-12· 2006
Mg4et ~....
0.
8 rtla~l •ux modlfiœt de rnesureve da bru••• de~

u.n offlCltl • I'"


synma. •
IWJu$ COlll.CIP< 1 propM H œ IP.r!P

f1I> ro..._i/ an..11 ~~•ln


Antt6 du 18· 03·2002
ttla11l 1ux MlitsiOnS sonottS d - l'MWo...._1 dts m.u~ dl'tti!lft t ftre Ul;llsés • tt><t~ Ilet 1>11._ts

lion off1c1tl & ,.


srnlhtse •
,~ C"'nt ~j ,.,.,,,.-- tr ~ ,..,.

Figure 9.1 Aperçu d'un écran d'application en ligne des textes relatifs au bruit -
Thématique : « Environnement »
(source: application ECHOVEILLE®d'Echoline)
49
Démystifier la veille réglementaire HSE

9.2 Structurer sa démarche en étapes


ordonnées
Nous proposons ici une méthode simple qui permet de tendre vers
l'exhaustivité des textes alimentant la base initiale, étape clé du processus
de veille réglementaire HSE.

9.2.1 Recenser les activités exploitées


Nous l'avons vu dans les chapitres précédents, le périmètre de vei lle, c'est-
à-dire les domaines d'activité et les thématiques veillées, doit être défini.
Pour ce faire, il est nécessaire de recenser de manière exhaustive l'ensemble
des activités exploitées par l'entreprise.

> Exemple
Site de sous-traitance dans le domaine de l'aéronautique.
Activités recensées :
> activités principales : mécanique, chaudronnerie, traitement de surface, peinture ;
> installations et activités dites cc annexes » : stockages de produits chimiques, aire
de stockage et de gestion des déchets, production d'air comprimé, production de froid,
chaufferie, station de traitement des eaux ;
> activités transversales : administratif, nettoyage des locaux, entretien paysager.

9.2.2 Déterminer les activités susceptibles d'être


~
0 classées au titre de la réglementation sur les ICPE
z
IL
<.(
U'l Nous distinguons ici les activités non classées des activités classées au
ri
0
N titre des ICPE (Installations classées pour la protection de l'environnement).
@ En effet, en matière d'ICPE, la réglementation applicable dépendra du régime
de classement, du type de rubrique et des textes associés.

Cette étape est essentielle car elle conditionnera la nature et le nombre de


textes à identifier et à inclure dans la base réglementaire initiale. Par ailleurs,
l'heure n'étant pas, dans les faits en tout cas, à la simplification administrative,
la législation sur les installations dites classées fait l'objet de nombreuses
et fréquentes évolutions, imposant de nouvelles contraintes, de nouveaux
régimes, des changements de « statut » à suivre de très près via une veille
réglementaire HSE performante et donc basée sur un recueil de textes initiaux
juste et en phase avec la réalité du terrain.

50
Construire sa base réglementaire initiale

9.2.3 Rappel des bases de la réglementation


sur les installations classées
Il ne s'agit pas de retracer l'ensemble de la législation sur les installations
classées, mais il apparaît très utile de présenter ici les points de vigilance
à intégrer dans le processus de veille réglementaire HSE pour le volet
« Environnement » notamment, mais qui parfois inclut des exigences relatives
à la sécurité (dispositions constructives, équipements incendie, risques
explosion , etc.).
La législation sur les installations classées repose sur les principes qu'une
activité industrielle ou susceptible de présenter un caractère industriel
doit prévenir, maîtriser, supprimer et/ou compenser ses impacts sur
l'environnement et les risques auxquels seraient exposées les populations
riveraines. Un cadre légal a alors été instauré afin que certaines activités
- considérées comme générant potentiellement des dangers - soient
réglementées au regard des risques qu'elles présentent.
Ce cadre légal s'articule autour :
~ d'un texte de référence : le décret fixant « la nomenclature des installations
classées » ;
~ un principe fondamental : la prévention des risques ;
~ des contraintes réglementaires proportionnelles aux risques potentiels.

• Texte fondateur
Le livre V du Code de l'environnement titré Prévention des pollutions, des
risques et des nuisances (articles L.511-1 à L.517-2) constitue la référence en
~ matière d'installations classées.
0
z Il fait suite à un historique très ancien puisque les premiers classements
u.
<l:
L()
rl
d'activités dites « insalubres » ont vu le jour en 1810, trente rubriques
0
N répertoriaient déjà les activités (d'abattage d'animaux, la fabrication d'acide
@
...., sulfurique ...).
..c
O'>
·;:: Une première loi du 19 décembre 1917 relative aux établissements
>-
0..
0
u
dangereux, insalubres, et incommodes répertorie deux cent vingt-quatre
rubriques d'activités, pour aboutir (après plus de trente modifications à la
dernière évolution - à la date d'écriture de cet ouvrage) à la nomenclature
issue du décret du 20 mai 1953 abrogé lors de la codification dans la partie
réglementaire du Code de l'environnement.
En 2013, la nomenclature des installations classées a fait l'objet de la création
de nouvelles rubriques dites « 3000 » relatives aux IED (lndustrial Emission
Directive), mais en 2015, c'est une vraie réforme en profondeur qui est attendue.

51
Démystifier la veille réglementaire HSE

Cette réforme est issue de la directive 2012/18/UE relative à la maîtrise des


dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses,
dite directive « Seveso 3 », publiée en 2012 et qui entrera en vigueur au
1er juin 2015, date correspondant à celle d'entrée en application du système
de classification et d'étiquetage du règlement « CLP » (Classification
Labelling Packaging) applicable aux substances et mélanges dangereux.
Cette révision dite de la directive Seveso 3 entraîne donc la parution d'un
décret de « nomenclature » modifiant la nomenclature des installations
classées pour la protection de l'environnement (ICPE).
Le décret n° 2014-285 du 5 mars 2014 modifie en profondeur la nomenclature
des ICPE :
..,.. suppression de plus de soixante rubriques « 1000 » ;
..,.. création de deux nouvelles rubriques « 1000 » ;
..,.. création de quatre-vingt-une rubriques « 4000 ».

Les rubriques « 4000 » intègrent les nouvelles dénominations des classes,


catégories et mentions de danger introduites par le règlement « CLP » ainsi
que les quantités seuils « haut » et « bas » qui permettent de déterminer
le statut du site vis-à-vis de la directive Seveso.
La création des rubriques « 4000 » vise à répondre à un double objectif :
..,.. harmoniser la nomenclature des ICPE avec la nouvelle classification des
substances et mélanges dangereux issue du règlement CLP n° 1272/2008
du 16 décembre 2008 ;
..,.. transposer les nouveaux critères de classement des sites Seveso introd uits
par la directive Seveso 3 n° 2012/18 du 4 juillet 2012, en application
~ de la classification CLP.
0
z
IL
<.( ô Anoter
U'l
ri
0 Si les rubriques « 3000 » créées en mai 2013 dans le cadre de la transposition de
N
@ la directive « IED » constituaient un simple « rajout » dans le classement des sites
concernés par cette directive, la création des rubriques « 4000 » constitue une
évolution d'une plus grande ampleur car elle modifiera de manière significative le bilan
de classement de la plupart des sites ICPE sur lesquels sont susceptibles d'être mise en
œuvre des substances ou mélanges dangereux.

• Examiner la nomenclature des ICPE et identifier les rubriques


applicables à un établissement

La nomenclature des installations classées a donc pour but de répe rtorier


les activités susceptibles d'engendrer un risque et de porter atteinte à
la protection de l'environnement.

52
Construire sa base réglementaire initiale

• Recenser les activités « classées ICPE »

Qu'est ce qu'une ICPE ? Les installations classées pour la protection de


l'environnement sont des « usines, ateliers, dépôts, chantiers et, d'une
manière générale, les installations exploitées ou détenues par toute personne
physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers
ou des inconvénients :
~ soit pour la commodité du voisinage ;
~ soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publique ;
~ soit pour l'agriculture ;
~ soit pour la protection de la nature, de l'environnement et des paysages ;
~ soit pour l'utilisation rationnelle de l'énergie ;
~ soit pour la conservation des sites et monuments, ainsi que des éléments
du patrimoine archéologique ».
[Code de l'environnement - art. L511-1]

Ces activités sont répertoriées dans la nomenclature des installations


classées (voir figure 7.2) .

• _.
UNrrl • l,.lw • ,,.,_,,
llÛ'U'll.IQJll PLuiÇAJD
MINISTÈRE DE L' tCOLOGIE, DU DFiELOPPEMENT DURABLE,
ET DE L' ENERGIE

~
0
zu. NOMENCLATURE DES INSTALLATIONS CLASSÉES
<(
li)
ri
0
LISTE DES ACTIVITÉS SOUMISES A LA TGAP
N
@
.....
..c
O'l
ï:: DIRECTION GENER.Al.E
>-
0.
DE LA PR!vfNTtON DES RJSQUES

8 SERVICE DES RISQUES TECHNOLOGIQUES

DECEMBRE 2014 - Version 35


__J

12C116U~0.. ·ftMoto'!f 0140111'Zl·T~ °'Clt317'

Figure 9.2 La nomenclature des installations classées version 31.1.1 (du jour d'édition)
(source: ministère de l'Écologie, du Développement durable, et de !'Énergie)

53
Démystifier la veille réglementaire HSE

Une activité de production sera répertoriée dans les rubriques « 2000 ».

> Exemple
Une activité agroalimentaire mettant en œuvre des produits d'origine animale sera
répertoriée par la rubrique « 2221 » (voir figure 7.4), l'intitulé complet étant :
ccPréparation ou conservation de produits alimentaires d'origine animale, par
découpage, cuisson, appertisation, surgélation, congélation, lyophilisation,
déshydratation, salage, séchage, saurage, enfumage, etc., à l'exclusion des
produits issus du lait et des corps gras, mais y compris les aliments pour
les animaux de compagnie. »

Non classée Déclaration Enregistrement Autorisation " Seveso • Échelle de risque

Faible Important
NC D E A AS
oc
Figure 7.3 Échelle de « risque ou danger pour l'environnement »
(source: AFNOR Compétences)

> Autre exemple relatif à des activités annexes à la production


Les chaudières : installations de combustion, répertoriées sous la rubrique « 2910 »

(voir figures 7.5 et 7.6).


Un établissement industriel ou tertiaire au sein duquel des chaudières seraient
nécessaires soit pour le fonctionnement de la production, soit pour le chauffage des
locaux par exemple, aurait à examiner sa situation par rapport aux installations classées
de la manière suivante, si on se réfère à l'intitulé de la rubrique « 291O» ci-dessus.
La nomenclature répertorie donc des activités associées à un « volume »
a:'. d'activité au sens très large, c'est-à-dire exploitation, production, emploi
0
zu.. de substances, stockages de produits ou substances.
<(
lfl
...... Dans les exemples présentés, le « volume » s'exprime en :
0
N
@ ~ tonnes de produits mis en œuvre pour la rubrique « 2221 » ;
.o.J
.c
Ol
~ puissance des installations de combustion pour la rubrique « 291 O ».
·c
>-
Q_
Selon les volumes et le seuil fixés par la nomenclature pour chaque rubrique,
8
l'établissement sera classé selon différents régimes, selon une échelle de
« risque ou danger pour l'environnement » (voir figure 7.3).

« Le régime de classement est le critère déterminant pour l'application


effective de la loi puisque c'est lui qui détermine le cadre juridique, technique
et financier dans lequel l'installation peut être créée ou peut continuer
à fonctionner. »
[Ministère du Développement durable et de l'énergie]

54
Copyright© 2015 AFNOR.

N" A - Nomenclature des l natalletlon cleu6ea

~gnatlon de I• rubrique

2175 1Engrais liquide (dépôt d) en récipients de capacité unitaire supérieure ou égale à 3 000 1, lorsque la
capacilé tolale esl :
1. Supérieure ou égale à 500 m3 • ... . . . •• . .• .. ••
2. Supérieure à 1OO m 3 mals Intérieure à 500
'Tl 2180 1Elablissemenls de fabrication et dépôts de labac
<ê" La quanttté totale susceptible d'être emmagasinée élant :
1. supérieure à 25 t •.•..• .... ... .....••. .•.•. ...•..•. ... .
ni 2. supérieure à 5 t mais inférieure ou égale à 25 1
'""'-...J 2210 1Abattage d'animaux
VI •
o~ Le poids des animaux exprimé en carcasses étant, en activité de pointe :
c 1. supérieur à 5 tlJ .
., rn
n X
..
11>
""..... 2. supérieur à 500 kglj, mais inférieur ou égal à 5 t/j
3 ~. 2220 1Préparation ou conservation de prodUits alimentaires d'origine végétale, par cuisson, appertisation,
:ï ..... surgélation, congélation, lyQPhlllsation, déshydratation, torréfaction, etc., à l'exclusion du sucre, de la
-·a.
,,,,
~ _ l'D lécule, du malt, des huiles, et des aliments pour le bétail mais y compris les ateliers de maturation de
fruits et légumes.

c. °'
iil A. Installations dont les ac1Mtès sont classées au titre de la ruMque 3642 .•..... .. ... ........... ..•... ..... .. A 3
:::J
c 0 B. Autres installations que celles visèes au A, la quantité de produits entrant étant :
o3
,,,, l'D
1. Lorsque i jnstallation tonctlonne pendant une durée maximale de 90 jours consécutifs en un
an:
< :::J
,,, n
0 iii
a. Supérieure à 20 t/j
b. Supérieure à 2 t/j, mais inférieure ou égale à 20
E
0
14.12.13
~
S'
::::i
'tJ ..... Vl
'tJ c: 2. Autres lnslallations ...,
e-t-
11> ""
3 l'D a. Supérieure à 10 tlj E s::::
11> a. b. Supérieure à 2 tlj, mais inférieure ou égale à 10 tlj. .. . .. . ... ... . .. .. .... .. .... . .. ... ...... .. .. . ... .. . . . . . .. 1 OC 17.06.05 =1
j l'D
,.. V'I 2221 1Préparation ou conservation de produits alimentaires d'origine animale. par découpage, cuisson.
ro
Vl
c.
c., -"'tl
f"I appertisation surgélation, congélation, lyophilisation, déshydratation, salage, séchage, saurage, 0
enfumage, etc., à l'exclusion des produits issus du lait et des corps gras, mais y compris les aliments pour
QI rn les animaux de compagnie : O-
S!: ~ O
Vl
........
11> "" c: A. Installations dont les ac1Mtés sont classées au titre de la rubrique 3642 . ..•.... .... .... .. , .... .. .. ... ... A 3 ro
....,
C"' B. Autres installations que celles visées au A , la quantité de produits entrant étant : ro,
""
..ëï 1 · Supérieure à 2 t/j E ~ ~
c: ro
l'D 0 3
N
N
2225 1Sucreries, raffinerles de sucre, malteries A ro
6 ::::i
....
N
2
c-t-
0
2226 1Amidonneries, féculeries, dextrineries A La capacité de production étant : ~·
~l ~~~:~;::~:~~1;·1~iér1~~·~·~·ési~ï~·à:?Ci0i;;... I ~ s·
;:::;:
(1) A : autorisalion, E : enregistrement, 0: déclaration, S : servitude d'utilité publique, (2) Rayon d'affichage exprimé en kilomètres Version 35 - DECEMBRE 2014 i5'
V1
C : soumis au contrôle périodique prévu par l'article L. 512-11 du code de l'environnement
ro-
V1
Copyright© 2015 AFNOR.

VI

°' N• A· Nomenclature des lnstallatlon classées B · Taxe générale sur les activités polluantes
CJ
<'lh

I
A. D, E, Rayon AMPG
3
Désignation de la rubrique
S, C (1) (2)
Capacité de l'activité Coef, ~
......
2797 Déchets radioactifs (gestion des) mis en œuvre dans un établissement Industriel ou commercial, hors -3;
accélérateurs de particules, secteur médical et activités de traitement des sites pollués par des ro
...,
substances radioactives, dés lors que leur quantité susceptible d'être présente est supérieure à 10 m3 et
que les conditions d'exemption mentionnées au 1• du 1 de l'article A. 1333· 18 du code de la sant é A 2 0
publique ne sont pas remplies.
<
"ri ~.
aa·c: les termes • déchets radioactifs • et • gestion des déchets radioactifs • s'entendent au sens de l'article 3
de ta directive 2011/70/EUAATOM du Conseil du 19 juillet 2011 établissant un cadre communautaire pour ro
ni la gestion responsable et sOre du combustible usé et des déchelS radioactifs ...,
(l),
2798 Installation temporaire de transit de déchets radioactils Issus d'un accident nucléaire ou radiologique, à D
VI .....
'""' 0
• l'exclusion des Installations mentionnées à la rubrlQue 2719. OO.
0 V1 ro
..,c: m 2910 Combusllon à l'exclusion des lnstallatlons vl.s ées par les rubriques 2no et 2n1.
3
n X ro
ID ,....
... A. Lorsque l"lnstallation consomme exclusivement, seuls ou en mélange, du gaz naturel, des gaz de
pétrole liquéfiés, du fioul domestique, du charbon, des fiouls lourds, de la biomasse telle que définie au
A. la puissance thermique nominale de l'installation (fixée
et garantie par le constructeur, exprimée en PCI et
:::s
......
3 QI s:::i
:ï ;::;: a) ou au b)i) ou au b)iv) de la définition de biomasse, des produtts connexes de scierie issus du b)v) de suscepllble d'être consommée en marche continue). étant : :::;-
.... o.
v;· la définition de biomasse ou lorsque la biomasse est issue de déchets au sens de l'article l541-4-3 du ro
n> code de l'environnement, à l'exclusion des installations visées par d'autres rubriques de ta
ID• -
.., QI nomenclature pour lesquelles la combustion participe à la fusion, la colsson ou au traitement, en :J:
mélange avec tes gaz de combustion, des matières entrantes, si la puissance thermique nominale de Vl
ID :::1 f'T1
Q. 0 !"Installation est :

~3n>
tth
1. Supérieure ou égale à 20 MW A 3 supérieure à 1 000 MW
supérieure ou égale à 50 MW mais inférieure à 1 000 MW
10
4
< :::1 supérieure ou égale à 20 MW mais inférieure à 50 MW 1
ID t"1
ë jjj' 2. Supérieure à 2 MW, mais inférieure à 20 MW DC ~
~
~
.....
c: B. Lorsque les produits consommés seuls ou en mélange sont dilférents de ceux visés en A et C ou B. La puissance thermique nominale de l'instaliatlon (fixée
ID .., sont de la biomasse telle que définie au b)ii) ou au b)iii) ou au b)v) de la définition de biomasse, et si l a et garantie par le constructeur, exprimée en PCI et
3 n> puissance thermique nominale de l'installation est : susceptible d'être consommée en marche continue), étant
ID Q.
::::1 n>
....
Q.
"'
-
1. Supérieure ou égale à 20 MW................................................................. .. A 3 a) supérieure à 1 000 MW
b) supérieure ou égale à 50 MW mais Inférieure à 1 000
10

c: n
.., "tl MW ............................... ............ ... .. ........... . 4
Ill
cr~
m c) supérieure ou égale à 20 MW mals inférieure à 50
MW ... ...................................... .............................. ..
;o ...
._, c: 2. Supérieure à 0, 1 MW mais Inférieure à 20 MW :

...C"' a) en cas d'utilisation de biomasse telle que définie au b)il) ou au b)iii) ou au b)v) de ta
définition de biomasse, ou de biogaz autre que celui visé en 2910-C, ou de produtt autre que
E 24.09.13

iï biomasse issu de déchets au sens de l'article l541-4-3 du code de l'environnement


c:
n> b) dans tes autres cas.................................................................... ............... .......... A 1 3 d) Supérieure à 0.1 MW mals inférieure à 20 MW lorsque

-"'
\0
0
le combustible utilisé n'est pas de la biomasse telle que
définie au b Qi) ou au b (iii) ou au b (v) de la définttion de
biomasse, ou du biogaz autre que celui visé en 2910-C, ou
un produtt autre que biomasse issu de déchets au sens de
l'article l . 541-4-3 du code de l'environnement ...........
C. Lorsque l'installation consomme exclusivement du biogaz provenant d1nstallation classée sous la
rubrique 2781·1 et si la puissance thermique nominale de l'installation est supérieure à 0,1 MW :
(1) A : autorisation, E : enregistrement, 0 : déclaration, S : servitude d'utilité publique, (2) Rayon d'affichage exprimé en kilomètres Version 35 • DECEMBRE 2014
C : soumis au contrôle périodique prévu par l'article L 512· 11 du code de l'environnement
Copyright© 2015 AFNOR.

N• A· Nomenc:l8tUre dM lnstalllllion et..-. B • Taxe 9'néf•le ''" lei ec:tivltn polluentM


Dftlgnetlon de la rubrique A. D, E, Rllyon AMPG
C•pec:lli6 de I'ec:tlvl1' Coef.
S, C(1) (2)
1. Lorsque le biogaz 8SI produ~ par une lnstallatlon soumise à au10risatlon ou par pluSieurs lnstalla1l0ns
classées au titre de la rubclque 2781·1 •••••••.•.•.•••••...•.•.•.• •• .•.•.•.•.•.•.•.•.•.•.•••.•.••••••••••••••••••••••••••••• A 3
"Tl
aa·c: 2. Lotgque le biogaz est produit par une seule lnstallalioo soumise à enregistremel'lt au titre de la

,,,..,
rutxlque 2781· 1 .................................................................................................................. E ll!l..1.2J.1
3. lOtSqUO le biogaz est produit par une seule Installation. soumise à déclaration au tltro de la rubclqoo
-....i
Ill •
2781-1 ••••••••••••••••••.••••••••••••••••••••••••.•.•.•.•••.•••.•••.•.•.•••••.•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••.•.•.•..• oc ll!l..1.2J.1
0 0\ la puissance thonnlque nominale comispond à la puissance thormlqoo fixllo ot garantie par Io
c: conSÙUdeur eJCIJ'lmée oo pouvoir calorifique Inférieur et susœpciblo d"étre consommée en marche
;:: ITI continue.
ID ,.,.
X
.., On entend par • biorTtllso • , au sons do la rubclquG 291 o :
3 !!:!.
:r ,.,. a) las produits composés d'Une matlète végétale agrioole ou forestière susoeplfbla d'être employée
-· Q.
~,,, comme combustible en vue d'lltilser son con!enu éoeivétiquo ;
ID• -
.., DJ b) las déchets cl-après :
ID ::3
l) déchets végétaux agric;otes et lor11$11ers ;
0..0 li} dédlets végétaux provenant du secteur ind\i51rlol do la transformation alimantatre, si la chaleur

~3
procbto os1 vBlorîséa ;
Ili) déchets végétaux fibreux issus de la produœe>n de pàte viofgo et do la production de papier à
ID- ,,,
< ::3 partir de pâte, s'ils sont coîhclnérês sur le leu de productlon et si la chaleur produrte os1 valorisée :
ID n
0 Qj"
-0 ,.,.
iv) déchets de liège ;
v) déchels de bois, à l'exception dos déchets de bols qui sont suscop4Jblos de c;ontOIWr des
S'
::::i
composés organiques halogénés ou dos métaux lourds à la suite d'un traitement avec dos Vl
-0 c:
ID
3 ,,,
_, C00$0rvateurs du bois ou du plaoemont d'un revêtement, y compris nocamment les décllets de bols
de co type provenant de déchets de consùuclion ou de démolïtlon.
..,
e-t-

s::::
ID
::i
Q.
,,, 2915 Chaullago (Procédés do) ulil sant comme fluide caloporteur des corps organiques combu511'bles =1
1. Lorsque la température d'Uti!isation esl 6galo ou supérieure au point é<:lalt des Ouides,
ro
r+ "' Vl
o.. -
c: ,.... Si la quantité 10talo de ftuides présente dans 11nslallatlon (rnœurôo à 25•c) est : 0
.
..,Ill
S!: ~
"
ITI
a) supêrloute à 1 000 1.•.•••.•.••••..•.•••.•.•.•.••• .•••••.•.•••.•.•••.•.•.•.•••.•.•.•.•.•••.•.••• .•.•.• .•.•.•••.•.•.••.
b) supérieure à 100 ~mais inférieure ou égale à 1 000 f •.•••.•.•••••••••••.•••.•.•.•..••••••••••.•••••••••••••
2. Lorsque la tempéraJUre d'utlisation est fnfêrleute au point êclair dos ftuides,
A
0
1
0
cr-
0
Vl
ID _,
ro
'-' c:
C" 2920
Si la quantité totale do fluldos présente dans nnsta11auon (mesurée à 25-C) est supérieure à 250 1••
Installation do compr05Sl00 fonctlOOOlll'lt à des P'05SIOOS effectMn 5Upéneures à 1o' Pa. et comprimant
0 0
..,
ro,
:::!.
.c ou utilisant des lklkfos inflammables ou toxiques. la putssanoe absofbée étant supérieure à 10 MW •••.••• A 1 ~
,,,c: 2921 Refroidissement êvaporatif pat dispersion d'eau dans un llux d'air gênêrê par ventila.lion mécanique ou ro
nawroffe (lostaDations do) : 3
-
N

"°0
2925
a.
b.
La puissance thermique évacuêe maximale élant supérieure ou égale à 3000 kW •.•••.•••••••••.••••
La puissance thennlque év8C\J6e maidmale étant Inférieure à 3 000 kW •••••••••••••••••••••••••••••••••
Accumulaleurs (alllllers de charge d')
E
oc
liJlJ..a
liJ.ZJ.a
ro
::::i
M-
o
~-
La puissance maximale de courant continu util sabla pOllf cotte opérauon étant supêneum à 50 kW ••• 0 ~
:.r
;:::;:
i5"
V1
ro-
""""
Démystifier la veille réglementaire HSE

Il existe six régimes de classement :


1. Non classé (NC) : les seuils de classement de la nomenclature ne sont
dépassés pour aucune des activités classées. L'établissement n'est pas
une installation classée.
CD Il relève de la police du maire.

2. Déclaration (0) : l'installation classée doit faire l'objet d'une déclaration


au préfet avant sa mise en service.
CD Des prescriptions appelées « arrêtés types » sont applicables (ou arrêtés
ministériels).

3. Déclaration avec contrôle (OC) : l'installation classée doit faire l'objet


d'une déclaration au préfet avant sa mise en service, mais elle fait en plus
l'objet d'un contrôle périodique effectué par un organisme agréé par le
ministère du Développement Durable. Ce contrôle est quinquennal, il peut
être ramené à une fréquence décennale pour les installations classées
sous ce rég ime certifiées ISO 14001.
CD Des prescriptions appelées « arrêtés types » sont applicables (ou arrêtés
ministériels).

4. Enregistrement (E) : l'installation classée dépassant ce seuil d'activité


doit, préalablement à sa mise en service, déposer une demande
d'enregistrement qui prévoit, entre autres, d'étudier l'adéquation du projet
avec les prescriptions générales applicables.
CD Des prescriptions s'appliquent via les arrêtés ministériels de prescriptions
générales.
~
0
z
IL
5. Autorisation (A) : l'installation classée dépassant ce seuil d'activité doit,
<.(
U'l
préalablement à sa mise en service, faire une demande d'autorisation
ri
0
N
d'exploiter avant toute mise en service, démontrant l'acceptabilité
@ du risque, un arrêté préfectoral d'autorisation est élaboré au cas par cas.
.u
~
Ol
' i:: CD Des prescriptions s'appliquent via un arrêté préfectoral d'autorisation
>-
Q. spécifique à l'établissement.
0
u
6. « Seveso » ou Autorisation avec servitudes (AS) : correspond aux
installations « Seveso seuil haut » au sens de la directive européenne
«Seveso Il » bientôt remplacée par la Directive Seveso Ill. Ces installations
présentent des risques technologiques.
CD L'arrêté préfectoral d'autorisation d'exploiter est complété par des servitudes
d'utilité publique ajoutées dans le but d'empêcher les tiers de s'installer
à proximité de ces activités à risque et de maîtriser l'urbanisation.
58
Construire sa base réglementaire initiale

Un établissement peut donc faire l'objet de plusieurs activités classées sous


un régime différent. C'est toujours le cas le plus « contraignant », à savoir le
régime de l'autorisation ou l'autorisation avec servitudes, qui doit être retenu.

> Traitons le cas des installations de combustion.


Les questions à se poser :
Mon établissement exploite-t-il des chaudières ?
> si non : établissement non classé au titre de la réglementation sur les installations
classées pour cette activité ;
> si oui : l'installation consomme-t-elle du gaz naturel, des gaz de pétrole liquéfiés,
du fioul domestique, du charbon, des fiouls lourds ou de la biomasse ?
> non : l'établissement n'est pas concerné par cette rubrique de la nomenclature ICPE,
> oui : l'installation est soumise à cette rubrique sous condition de respect des seuils.

9.2.4 Comment lire la nomenclature des ICPE ?


Prenons un cas concret : nous disposons d'une chaufferie fonctionnant
au gaz de ville abritant trois chaudières d'une puissance de 280 kW, 600 kW
et 1 350 kW.
Il faut alors chercher dans la nomenclature, la rubrique susceptible de
concerner les installations de combustion. Nous savons déjà qu'il s'agit de la
rubrique 2910-A, dans notre cas (fonctionne au gaz de ville) dont le libellé est
en italique dans le tableau 7.2.

Tableau 9.2 Extrait de la nomenclature· rubrique 2910-A

A. Lorsque l'installation consomme exclusivement, seuls ou en mélange, du gaz naturel, des gaz de pétrole
~ liquéfiés, du fioul domestique, du charbon, des fiouls lourds ou de la biomasse, à l'exclusion des installations
0 visées par d'autres rubriques de la nomenclature pour lesquelles la combustion participe à la fusion, la cuisson
z
u. ou au traitement, en mélange avec les gaz de combustion, des matières entrantes, si la puissance thermique
<l:
L() maximale de l'installation est :
rl
0
N
1. supérieure ou égale à 20 MW (A-3)
@ 2. supérieure à 2 MW, mais inférieure à 20 MW (DC)
....,
..c
O'> B. Lorsque les produits consommés seuls ou en mélange sont différents de ceux visés en A et C
·;:: (A-3)
>- et si la puissance thermique maximale de l'installation est supérieure à 0,1 MW.
0..
0 C. Lorsque l'installation consomme exclusivement du biogaz provenant d'installation classée
u
sous la rubrique 2781-1 et si la puissance thermique maximale de l'installation est supérieure
à0,1 MW:
1. lorsque le biogaz est produit par une installation soumise à autorisation, ou par plusieurs
(A-3)
installations classées au titre de la rubrique 2781-1
2. lorsque le biogaz est produit par une seule installation soumise à enregistrement au titre
(E)
de la rubrique 2781-1
3. lorsque le biogaz est produit par une seule installation, soumise à déclaration au titre
(DC)
de la rubrique 2781-1

59
Démystifier la veille réglementaire HSE

ô Anoter
Principes de quantification : il faut prendre en compte les puissances cumulées
de l'ensemble des chaudières constituant une chaufferie (si ces installations comportent
des conduits de cheminées reliées à un même émissaire). Dans notre cas, la somme
des puissances étant égale à 2 230 kW.
Rappel des seuils de la rubrique 2910, relative aux installations de combustion
dans le cas où :
..., la puissance de l'installation étant supérieure ou égale à 20 MW : régime
de l'autorisation ;
..., la puissance de l'installation étant comprise entre 2 MW et 20 MW : régime
de la déclaration.
Dans le cas présenté, l'installation de combustion présentant une puissance
cumulée de 2 230 kW soit 2,23 MW, elle relèvera donc de la réglementation
relative aux installations classées pour la protection de l'environnement sous
le régime de la déclaration.

9.3 Identifier la nature, le nombre de textes


applicables en fonction du régime
de classement ICPE
Nous l'avons vu précédemment, le régime relatif aux installations classées
s'avère déterminant dans le processus de veille réglementaire car il condi-
tionnera la nature, le nombre et le type de textes applicables dans le domaine
de l'environnement et dans certains cas dans le domaine de la sécurité
~ industrielle.
0
z
IL Reprenons et analysons notre exemple relatif aux installations de combustion,
<.(
U'l
ri
soumises à la rubrique 2910, les installations de combustion : elles relèvent,
0
N dans le cas présenté, du régime de la déclaration (la puissance de l'ensemble
@
des chaudières - 2 230 kW - étant inférieure à 2 MW).
Dans ce cas, lors de la construction de la base rég lementaire environnementale
initiale, seront nécessairement répertoriés :
..., le texte relatif aux installations de combustion relevant de la rubrique 2910,
sous le régime de la déclaration, appelé« arrêté ministériel applicable aux
installations classées soumises à déclaration » relatif à la rubrique 2910 ;
d'une manière générale, lorsqu'une activité est classée sous le régime
de la déclaration, le réflexe immédiat est d'aller rechercher s'il existe un
arrêté ministériel relatif à cette activité, le site AIDA (lnéris) que nous avons
déjà cité comme source est assez efficace en la matière (voir figu re 7.7) ;

60
Construire sa base réglementaire initiale

- ~
-·-
-· ~·----

W'~l··
Dt &'1totAJll.lt
Il lliÎ'Ulf'lnt'lf .. I

..... ,....,..."
Mll--.11.t

---
-....-.
Arrêtés ministériels de prescriptions applicables aux IC soumises à déclaration

Prescriptions techniques relative à la nomenclature

bbJet ~
. .._... i511nonn ou PMUllanau r
90
- ·u
Cslc ~,,. Uo(orr~) (.,,,,....,
~ ... S(.OC.._ dn subs!Mlee ot p~ttonl lth
1111 29101'91 1)107191 llJCIS/ta 2$10919'
~
~..,~dedld1lonnde~ 1116 2l10SIOS 27110/0S 15112/0S

~""~dolJl.lbl~otprfpw)t1om
101 29101'91 ll/07191 25/ot/91 25109/ta
~
~.., SUIClc.att d e r - 106 l0/09f96 ll/02191 25103198 25104/9'

~ ot """"-de l'Mnrnonl.>c 1136 19/11109 24/12/09


~ ... WIC"-du- 11)$ 11112/0I 2>112108
•otwtc•t!OI\, .-ae ... ~dudlolcyde de chlore
11l'I
2J/091"7
08110197 01111197 25111197

'obricaUOn, ~ ... ~ ... f-~- 1140 l)/10107 02111107 12111107 J0/11107


'--tr•tlon M.ipir10u<e ... épic • 90 ~
~ ... SIO<ka;e du Ollorutt ~ IMydte 1141 10104100 ?OJOSIOO 11109100

~ ~l*tlCIA~es llSO 23110/07 J0/10/07 12/12107 l0/12/07


ptpOt! de produlis """ phatml~lque< 1155 02105102 05105102 04112102

~°"~~d'Uo<tlWftqoA!
"'""'~ tfuot~
1156 10104100 20105100 11109100

~°"«OC. . . du trloocyde de l<JUfre 15109(95 1111111'97 02109197 25/09/97


1157
[mot<ll ... stockale de diltocyoNle clo ~None 11S& 23110/07 29110/07 12112107 J0/12/07
~-f~A ·Tmtœdqunpcu
~ .......- - l \ q u o i un 11112191 2JJ011'l'I 2510)199

Figure 7.7 Liste des prescriptions relatives aux installations classées


soumises à déclaration
(source: extrait du site AIDA INERIS)

~ ~ tous les textes relatifs aux chaudières et applicables en fonction des


0
zu. puissances (cette fois-ci à prendre en compte de manière unitaire),
<(
li) notamment ceux identifiés en annexes 3, 4a, 4b et 4c seront à prendre
ri
0
N en compte.
@
.....
..c
L'ensemble de ces textes seront considérés comme« applicables» .
O"l
ï::
>- Selon le même raisonnement, si la puissance cumulée de l'ensemble des
0.
8 chaudières présentes dans l'installation est supérieure à 20 MW, le régime
dont relèverait l'installation est celui de l'autorisation, dans ce cas, en toute
logique et en bonne connaissance du contexte réglementaire, nous pourrions
nous référer au texte « bible » des installations classées pour la protection
de l'environnement, à savoir l'arrêté dit« intégré », l'arrêté du 2 février 1998
relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions
de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement
soumises à autorisation.

61
Démystifier la veille réglementaire HSE

L'.arrêté intégré du 2 février 1998 a une portée générale couvrant les


conditions d'exploitation de la plupart des rubriques de la nomenclature
soumises au régime d'autorisation, toutefois, un certain nombre d'activités
sont exclues, elles ne sont pas plus d'une vingtaine, et font l'objet d'arrêtés
ministériels, dits arrêtés sectoriels caractérisés par des enjeux rég lementaires
très spécifiques.
L'.arrêté du 2 février 1998 serait donc à considérer comme « applicable »
a priori. Cependant, une seconde étape dans le processus d'analyse
d'applicabilité nécessitera de vérifier le champ d'application de ce texte.
Or, l'arrêté du 2 févri er1 998, exclut explicitement de son champ d'application les
installations de combustion, se référer à l'extrait ci-dessous (voir tableau 7.3).

Tableau 9.3 Extrait de l'arrêt é du 2 février 1998

Arrêté du 2février1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi


qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection
de l'environnement soumises à autorisation
Article 1
Le présent arrêté fixe les prescriptions applicables aux prélèvements et à la consommation d'eau
ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées soumises à autorisation, à l'exclusion :
- des chaudières, turbines et moteurs relevant de la rubrique 2910 de la nomenclature des installations
classées. Toutefois, les dispositions des articles 30 (3°), 33 (3°) et 71 s'appliquent à l'ensemble
des installations présentes sur une plate-forme de raffinage de pétrole, y compris les chaudières, turbines
et moteurs relevant de la rubrique 291 O;
- des carrières et des installations de premier traitement des matériaux de carrières ;
- des cimenteries ;
- des papeteries ;
- des verreries, cristalleries et des installations de fabrication de fibres minérales et produits manufacturés
dérivés.
~
0
z
IL
<.( Il est donc nécessaire de rechercher si un texte de portée spécifique existe
U'l
ri
0
afin de poursuivre l'analyse d'applicabilité. Nous trouvons :
N
@ .,._ l'arrêté du 30/07/2003 relatif aux chaudières présentes dans des
installations existantes de combustion d'une puissance supérieure à
20MW ;
.,._ l 'arrêté du 20/06/2002 relatif aux chaudières présentes dans une
installation nouvelle ou modifiée d'une puissance supérieure à 20 MW.
Ces textes seront à prendre en compte dans la liste des exigences légales.
Dans le cas général, s'il n'existe pas de texte spécifique, l'arrêté préfectoral
prévaut pour l'ensemble du site.
Ces étapes de détermination des activités exploitées incluses dans le
périmètre de veille, puis de celles d'entre elles qui seraient susceptibles d'être

62
Construire sa base réglementaire initiale

classées au titre des ICPE sont indispensables lors de la construction de


la base réglementaire initiale car elles conditionnent une bonne partie de
l'exhaustivité de la veille HSE.

9.4 Cas des installations non classées


Il est intéressant de présenter ici , à l'attention du néophyte, quelques pistes
vers lesquelles s'orienter pour déterminer les contraintes applicables en
particulier aux activités non soumises à la réglementation sur les ICPE.

C'est-à-dire les exploitations dont aucune activité, équipement, stockage


n'est répertoriée dans la nomenclature des installations classées ou, bien
que celles-ci soient répertoriées, elles ne dépassent pas les seuils précisés.
Prenons l'exemple d'une entreprise de mécanique de précision.

Elle est susceptible de voir ses activités soumises à la rubrique 2560 relative au
travail mécanique des métaux, le seuil de classement minimal étant de 150 kW,
si l'ensemble du cumul des puissances des machines concourant au travail
mécanique des métaux est inférieur à 150 kW, l'activité ne sera pas classée.

Dans ce cas, l'ensemble de la réglementation applicable aux installations


classées est à exclure du processus de veille réglementaire HSE.

L'entreprise relèvera dans ce cas uniquement :


~ de la « police du maire » et de la réglementation locale applicable ;
~ de la réglementation commune à l'ensemble des entreprises en
~
matière d'environnement ou de santé-sécurité : les textes dits de
0
z « portée générale ».
u.
<l:
L()
rl
0
N
@
....,
9.5 Réglementation « locale » susceptible
..c
O'>
·;::
>-
d'être applicable aux installations
0..
0
u classées et non classées
• Règlement sanitaire départemental

L'article L1311-2 du Code de la santé publique prévoit que les décrets peuvent
être complétés par des arrêtés du représentant de l'État dans le département
ou par des arrêtés du maire en édictant des dispositions particulières afin
d'assurer la protection de la santé publique dans un département.

63
Démystifier la veille réglementaire HSE

Ces dispositions administratives dont l'application a un caractère obligatoire,


sont regroupées dans un document appelé « Règlement sanitaire
départemental » (RSD).
Le RSD vient en principe compléter et préciser les règles générales sur
l'hygiène et la protection de la santé, visant notamment l'eau potable destinée
à la consommation humaine, les déchets, le bruit, les maladies contagieuses,
l'alimentation, les prescriptions concernant l'élevage et l'agriculture ...
Le RSD est accessible sur le site Internet des préfectures de département.
Lorsqu'il n'est pas accessible par internet il est consultable en préfecture
et parfois en mairie.
Le règlement sanitaire départemental peut dans certains cas stipuler que les
prescriptions ne s'appliquent pas aux installations classées.

• Plan local d'urbanisme et autres documents d'urbanismes

Le plan local d'urbanisme (PLU, anciennement le plan d'occupation des


sols, ou POS) organise le développement d'une commune en fixant les règ les
d'urbanisme : zones constructibles, coefficient d'occupation des sols,
prescriptions architecturales, etc.

Ce document est donc la traduction concrète du projet urbain. Un règlement


détermine les modalités de construction possible dans chaque zone.

Le contenu réglementaire du PLU est fixé par le Code de l'urbanisme.


Le PLU est principalement composé de quatre grands documents :
..,_ le rapport de présentation qui expose le diagnostic et les orientations
~ du PLU ;
0
z
IL
<.(
..,_ le projet d'aménagement et de développement durable ;
U'l
ri
0
..,_ le règlement qui inclut articles et cartographies ;
N
@ ..,_ et enfin les annexes.

Le document de référence à prendre en compte pour identifier les exigences


applicables aux tiers (particuliers, entreprises, etc.) est le règlement.
Il présente le zonage et les règ les. Ce règ lement permet de connaître
précisément les conditions de construction ou d'aménagement dans chacune
des zones de la commune (voir figure 7.8). Notamment :
1. les catégories de constructi ons autorisées par zone (habitat, industrie,
commerce, etc.) ;
2. les recu ls et prospects à respecter notamment par rapport aux voies
publiques ;

64
Construire sa base réglementaire initiale

CARACTÈRE DE LA ZONE UG
La zone UG correspond au secteur bâti de la« Lunette 18 ».

SECTION 1- NATURE DE L'OCCUPATION ET DE L'UTILISATION DES SOLS

1 UG ARTICLE 1. TYPES D'OCCUPATION OU D'UTILISATION DES SOLS INTERDITS

1.1. Les bâtiments agricoles et exploitations agricoles.


1.2. Les entrepôts non liés aux constructions de la zone.
1.3. Les locaux d'habitation autres que les logements de fonction nécessaires
au fonctionnement des constructions autorisées.
1.4. Les dépôts de ferrailles, matériaux combustibles, déchets et vieux véhicules.
1.5. L'ouverture et l'exploitation de carrières.
1.6. Les ballastières, affouillement et exhaussement des sols (à l'exception de ceux
nécessaires à l'aménagement de la zone).
1.7. Les locaux d'activités artisanales, industriels, tertiaires.

1.8. L'implantation d'installations classées pour la protection de l'environnement


soumises à autorisation.

1.9. Les terrains de camping ainsi que le stationnement des caravanes.

Figure 7.8 Extrait du règlement du PLU de la ville de Belfort


(source: site Internet Mairie de Belfort)

3. les obligations d'aménagement des accès routiers, de branchement aux


réseaux d'eau, d'assainissement ;
4. l'emprise au sol maximale des constructions, notamment dans les zones
~
0 d'activités ;
z
u.
<l: 5. la hauteur maximale des bâtiments ;
L()
rl
0
N
6. les conditions de traitement des façades ou des ouvertures des bâtiments.
@
...., Les annexes regroupent un ensemble d'informations techniques et admi-
..c
O'>
·;::
>- nistratives applicables sur le territoire communal (réseaux d'assainissement,
0..
0
u périmètre de ZAC, etc.).

Le PLU peut être révisé sur délibération du conseil municipal, d'où la nécessité
de consulter régulièrement les services d'urbanisme de sa commune (toutefois
les procédures de révision font l'objet de communication et de concertation
via une enquête publique).

Il est opportun d'interroger les services de la commune ou de la communauté


de communes sur l'existence dans la zone de localisation de l'établissement,

65
Démystifier la veille réglementaire HSE

d'autres types de documents réglementaires « dits » opposables aux tiers tel


que : PPRT (plan de prévention des risques technologiques), PPRI (plan de
prévention des risques liés aux inondations), etc.
Ces documents répertorient et classent par nature les zones géographiques
comprises dans un secteur dit vulnérable au risque considéré en fonction
de l'aléa estimé.
Par exemple : une entreprise X située sur une commune soumise à PPRI (plan
de prévention du risque inondation) devra identifier selon sa localisation :
...,. les zones éventuelles d'aléa (du risque inondation) susceptibles de
concerner l'entreprise ;
...,. les contraintes applicables à la zone considérée dans le document appelé
« règlement du PPRI ».

• Autres textes réglementaires relatifs aux espaces protégés


Les dispositions communautaires et françaises relatives à la protection des
espèces .
...,. Les zones Natura 2000 : ces zones sont répertoriées sur une base de
données, accessible gratuitement sur le site de !'I nventaire national du
patrimoine naturel (INPN) (voir figure 7.9).

1. p •

a:'.
0
zu..
" >OGMMlotOWlt •-do-
ltecherdle cle donnes
Recherche de données
OCX. S&

<( Ulf,..,Uel taxonomique


lfl (TAXR(FJ
......
0 Cipkes~tfft ll:awra2000
N
@
.o.J
Ufk.ntleb G~•phlqun
.c
Ol
·c lnfomYtlon sfosr•phlqve
.:l
>-
a. SUnd•rd de donnffs
occurr.nce de tuon
8

Figure 7.9 Page de recherche du site INPN


(source: Inventaire national du patrimoine naturel)

66
Construire sa base réglementaire initiale

Les espaces classés font l'objet d'un arrêté ministériel.

> Exemple
Arrêté du 26 décembre 2008 portant désignation du site Natura 2000 la Sauer et ses
affluents (zone spéciale de conservation) .

.,.. Les ZNIEFF (zones naturelles d'intérêt écologique faunistique et floristique)


seront recherchées sur le même site (voir figure 7.10).

../.,
p 'l

CO':TDITT l'f!OGAAMMlS DON' ES & OUT1lS

Recherche de donntn

Rtffrentlel t.uonomlque
(TAXllEF)
Liste des sites de l'inventaire ZNIEFF
znief f
fspku rfitementtes

RfffrtMlfls H•blt1i. ·J l op•'OQ«>mmo ZN FF


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720012962 COTtAllXOU Modl4')1'"1fts


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72001296) PHOUSES CAl.CICOl.ES Mid~-


0E M0'4TAYAAI.

~ 72001l'll6ol PElOUSESCAlCICOlfS Modl~fnHs


0 O[l)j(ZAC
zu.
<(
li)
ri
Figure 7.10 Extrait d'une recherche sur ZNIEFF, région Midi-Pyrénées
0 (source: Inventaire national du patrimoine naturel)
N
@
.....
..c
O'l
ï::
>-
Il s'agira pour l'établissement d'identifier en fonction de sa localisation,
0.
8 les mesures spécifiques de protection des espèces, habitats ou zones
protégées ainsi que les contraintes à intégrer dans la base réglementaire
environnementale initiale .

.,.. Les arrêtés municipaux : des arrêtés municipaux peuvent également


soumettre les entreprises à des contraintes environnementales
particulières notamment relatives au bruit, aux dispositions constructives
des bâtiments, aux aspects paysagers.

67
Démystifier la veille réglementaire HSE

...., Les caractéristiques liées aux risques sismiques sont également


répertoriées, les zones à risque sismique sont hiérarchisées et font
l'objet de contraintes particulières en fonction de la nature et du type
de classement.

9.6 Textes de portée générale


De nombreux textes dits « de portée générale » ou communs à une grande
majorité d'entreprises (sauf mention particulière précisée) peuvent s'appliquer.
Il est nécessaire de les identifier d'emblée lors de la construction de la base
réglementaire HSE.

Ces textes couvrent l'ensemble des thématiques inscrites notamment dans


le Code de l'environnement et le Code du travail (partie IV relative à la santé
et la sécurité au travail).
ô Quelques mots sur les Codes ...
Selon la circulaire du 30 mai 1996 relative à la codification des textes législatifs
et réglementaires, la codification a pour objectif de faciliter la mise en œuvre du
principe selon lequel « nul n'est censé ignorer la loi » et permettre aux citoyens, aux
élus, aux fonctionnaires, aux entreprises de mieux connaître leurs droits et obligations.
La méthode retenue est celle de la codification du droit existant, dite « à droit constant».
Les textes épars sont ainsi rassemblés et organisés de façon cohérente.
Afin de faciliter la compréhension de l'identification des textes généraux et
communs à plusieurs groupes d'entreprises, nous l'abordons par deux cas
pratiques.
~
0
z
>Casgroupes
pratique : déroulement de la construction d'une base réglementaire par
cc de textes ».
IL
<.(
U'l
ri
Chacun des cas pratiques vise à illustrer le processus à dérouler pour
0
N construire sa base réglementaire HSE. Le premier cas sera représentatif
@
d'une activité industrielle, le second cas illustre une activité représentative
du secteur tertiaire.

9.6.1 Cas n° 1 : établissement industriel


situé en Moselle, région Lorraine
Le périmètre de veille est défini ci-dessous :
1. thématiques veillées : environnement ;
2. activité : charcuterie industrielle ;
3. régime relatif aux installations classées : autorisation .

68
Construire sa base réglementaire initiale

Le site dispose d'un arrêté préfectoral d'autorisation, reprenant les rubriques


suivantes:

2221 -A : Préparation ou conservation de produits alimentaires d'origine animale,


par découpage, cuisson, appertisation, surgélation, congélation, lyophilisation,
déshydratation, salage, séchage, saurage, enfumage, etc., à l'exclusion des
produits issus du lait et des corps gras, mais y compris les aliments pour les
animaux de compagnie. Autorisation
2560 - B : Travail mécanique des métaux. Déclaration contrôlée

L'.arrêté préfectoral d'autorisation reprend l'ensemble des rubriques


concernées , l'ensemble du site relevant du régime de l'autorisation, les
textes relatifs à ce statut sont donc d'abord à rechercher.

L'.arrêté du 2 février 1998 relatif aux établissements soumis au régime


de l'autorisation, serait donc applicable : en ayant au préalable vérifié que le
champ d'application de l'arrêté en question n'exclut pas l'activité étudiée.

Arrêté du 2 février 1998 - Extrait de l'article 1 fixant le champ d'application


« Le présent arrêté fixe les prescriptions applicables aux prélèvements et à la consom-
mation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées soumises
à autorisation, à l'exclusion :
- des chaudières, turbines et moteurs relevant de la rubrique 291 O de la nomenclature
des installations classées. Toutefois, les dispositions des articles 30 (3°), 33 (3°) et 71
s'appliquent à l'ensemble des installations présentes sur une plate-forme de raffinage de
pétrole, y compris les chaudières , turbines et moteurs relevant de la rubrique 2910 » (. . .)

~
0 À l'analyse du début de ce premier article, il apparaît clairement que toutes les
z
u.
<l: prescriptions s'appliquent aux émissions des ICPE soumises à autorisation,
L()
rl
0 en excluant de fait certaines activités de manière explicite dont les chaudières
N
@ soumises à la rubrique 2910, tout en émettant des conditions d'applicabilité
....,
..c pour certains articles cités .
O'>
·;::
>-
0..
0
Dans ce cas pratique, l'arrêté du 2 février 1998 s'applique à l'ensemble des
u
activités, sauf aux installations de combustion présentes sur le site.

Pour les installations exclues du champ d'application, il conviendra de


rechercher s'il existe des textes applicables, en l'occurrence, dans le cas des
installations de combustion (chaudières), les textes répertoriés dans le tableau
des annexes 4a, 4b et 4c (figurant en annexe) relatifs aux installations de
combustion et qui sont susceptibles de s'appliquer (dans le cas où l'entreprise
exploite des chaudières).

69
Démystifier la veille réglementaire HSE

Par ailleurs, la rubrique 2560 est classée sous le régime de la déclaration :


l'ensemble de l'exploitation relevant du régime de l'autorisation, les arrêtés
types applicables aux installations classées soumises à déclaration,
en théorie, ne sont pas applicables sauf si l'arrêté préfectoral en fait
expressément mention, en l'occurrence, dans notre exemple, l'arrêté-type
(arrêté ministériel) du 30/06/97 relatif aux prescriptions générales applicables
aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises
à déclaration sous la rubrique 2560 : « travail mécanique des métaux
et alliages » ne s'applique pas.

Cependant... bon nombre d'entreprises intègrent ces arrêtés types dans


leur base réglementaire initiale, alors qu'elles sont classées sous le régime
de l'autorisation.
Quelles sont les raisons qui poussent ces organismes à enrichir leurs bases
réglementaires souvent déjà denses? Quelques pistes peuvent être avancées:
.,_ pour les entreprises dont les arrêtés préfectoraux sont anciens et donc
« légers » en termes de prescriptions applicables (la réglementation HSE
ayant fortement évolué depuis une dizaine voire une quinzaine d'années),
les exploitants optent pour un suivi rigoureux des évolutions réglementaires
applicables même si « administrativement », ces évolutions ne sont pas
entérinées dans leur arrêté préfectoral ;
.,_ les auditeurs de certification ISO 14001 ont tendance, lors des audits
de certification et de suivis, à exiger de la part des entreprises auditées
l'identification de ces arrêtés types au titre de la satisfaction aux
exigences du chapitre « Exigences légales/ Obligations de conformité ».
Afin d'échapper à un éventuel point sensible ou pire un écart (non-
~
0 conformité mineure), l'organisme préfère anticiper là aussi.
z
IL
<.(
U'l
Cette position n'est pas sans conséquences : car après avoir considéré l'arrêté
ri
0
N
type comme applicable, l'organisme, dans le cadre de son engagement
@ de conformité devra se conformer à l'ensemble des exigences applicables
de l'arrêté type.

Dans le cas n° 1 présenté, la base réglementaire environnementale initiale


comprendra donc au moins :
.,_ l'arrêté du 2 février 1998 modifié ;
.,_ les textes spécifiques aux activités classées non couvertes par l'arrêté
du 2 février 1998 : ceux cités plus haut, relatifs aux installations
de combustion mais également l'ensemble des textes dits de « portée
générale » applicables selon les modes de production, de consommation
de ressources et des modalités de rejets ;

70
Construire sa base réglementaire initiale

..,.. les textes de portée locale : arrêté préfectoral, règlement relatif au plan
de prévention du risque inondation, etc.

ô À noter
Le régime ICPE et le champ d'application des textes (ainsi que ses exclusions) constituent
la base de l'analyse d'un texte dans l'étape de construction de la base réglementaire
environnementale initiale.

>Veille réglementaire HSE dans une TPE - Très Petite Entreprise


Témoignage : Caroline Parolin, ex-responsable OSE dans une PME du BTP, non juriste.
Septembre 2014.
Dans une petite structure qui ne dispose pas de moyens suffisants pour externaliser
le processus de veille réglementaire HSE, la plus grande difficulté consiste à identifier
les textes applicables. Pour cela, parvenir dans un premier temps pour une installation
classée (ICPE) à statuer sur son statut ICPE de manière sûre constitue une bonne base
et un bon départ pour construire sa base réglementaire. Les établissements consulaires
de type Chambres de Commerces peuvent apporter une aide précieuse pour nous
aider à décrypter, quantifier, statuer et échanger également via les Club OSE auxquels
participent d'autres entreprises qui partagent les mêmes difficultés.
En matière de veille, dans une petite structure dans laquelle on se doit d'être polyvalent,
il est important de s'astreindre à une certaine discipline et une régularité afin de ne pas
se retrouver noyé sous le flot d'information à traiter : la périodicité mensuelle me semble
être appropriée pour ne pas perdre le fil. Le second point important à relever est la
hiérarchisation : face au nombre importants de textes à traiter il est primordial d'identifier
rapidement via le titre et le résumé du texte si le texte est susceptible d'être applicable
ou non. Ce qui est aisément réalisable en environnement, un peu moins en sécurité.
~ Pour cela, les lettres mensuelles OSE diffusées par les CCI m'ont beaucoup aidée.
0
z Le recours à la sous-traitance via des cabinets spécialisés doit être à mon sens modéré
u.
<l:
L()
rl
afin de conserver une bonne maitrise du contexte réglementaire de son entreprise mais
0
N cela peut-être tout à fait utile et faire gagner du temps et de la sérénité pour les évaluations
@ de conformité parfois très techniques .
....,
.c
O'>
·;::
>-
8 9.6.2 Cas n° 2 : site d'activité tertiaire
situé en région Midi-Pyrénées

Le périmètre de veille est défini ci-dessous :


1. thématiques veillées : environnement et santé-sécurité ;
2. activité : siège social d'un grand groupe, activités tertiaires : bureaux ;
3. régime relatif aux installations classées : non classé.

71
Démystifier la veille réglementaire HSE

Le site n'étant pas classé au titre des ICPE, nous pouvons d'emblée écarter
l'ensemble des textes relatifs aux installations classées.

• Pour la thématique « Environnement »


Afin de déterminer quels textes de portée générale s'appliqueront, les pistes
de réflexion suivantes peuvent être menées afin d'affecter à la base en
construction les textes correspondants.

En ce qui concerne les activités tertiaires, les contraintes relatives aux


déchets de toute nature seront à prendre en compte.

:> Déchets : l'activité génère-t-elle des déchets et si oui, de quel type ou de quelle
nature et en quelles quantités ?
Il faut déterminer les types de déchets : déchets banals, déchets
dangereux, déchets d'emballages, DEEE (déchets d'équipements élec-
triques électroniques), biodéchets, déchets d'activités de soins, déchets
d'ameublements, déchets amiantés, déchets verts, etc.

Dans le cas « classique », en matière de déchets, nous pouvons rencontrer:


.,.. des déchets banals (DIB) de type : ordures ménagères, papier, carton,
emballages ;
.,.. des déchets liés à l'utilisation d'ordinateurs, de photocopieurs et d'impri-
mantes : toners, DEEE ;
.,.. des biodéchets : dans le cas où un restaurant d'entreprise interne ou
externalisé est présent ;
.,.. des déchets verts : provenant des traitements paysagers ;
~ .,.. des déchets d'activité de soins ;
0
z
IL .,.. des déchets dangereux.
<.(
U'l
ri
0
Pour chaque type de déchets susceptibles d'être produits par l'entreprise, le
N
@ responsable de la veille HSE devra s'attacher à bien identifier si des textes
s'appliquent selon la nature des déchets produits.

:> Exemple de textes applicables en fonction de la nature des déchets


> Déchets d'éléments d'ameublement : Code de l'environnement partie R n° R 543-240
à R543-256 du 06/01/2012.
> Biodéchets : arrêté du 12/07/2011 fixant les seuils définis à l'article R543-225 du Code
de l'environnement (biodéchets et huiles alimentaires).
> Déchets d'emballage : Code de l'environnement partie R n° R 543-66 à R 543-72
du 12/10/2007. Modifié le 11/07/2011 Déchets d'emballages dont les détenteurs
finaux ne sont pas les ménages.

72
Construire sa base réglementaire initiale

> Déchets de soins :


>arrêté du 07/09/1999. Modifié le 20/05/2014 relatif au contrôle des filières
d'élimination des déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés et
des pièces anatomiques ;
> arrêté du 07/09/1999. Modifié le 20/05/2014 relatif aux modalités d'entreposage
des déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés et des pièces
anatomiques.

ô À noter
Ne pas oublier de distinguer la réglementation qui relève des déchets non dangereux
de celle qui s'applique aux déchets dangereux.
Ne pas oublier les aspects « administratifs » liés à la gestion des déchets : obligation
de tenue d'un registre, exigences en matière de traçabilité ...

Il est nécessaire de bien veiller à examiner l'ensemble des activités, y compris


celles exercées par les sous-traitants sur le site ainsi que les activités
de maintenance et de chantiers (déchets d'amiante, par exemple).

En parallèle des textes relatifs aux déchets, d'autres thématiques


environnementales, que nous ne détaillons pas, sont à veiller :
.,_ consommations d'énergie ;
.,_ rejets et consommation d'eau ;
.,_ utilisation de fluides frigorigènes (groupes froids et climatisations) ;
.,_etc.

~
• Pour la thématique « Santé-sécurité »
0
z
u. Les règlements généraux (du Code du travail notamment) applicables à
<l:
L()
rl quasiment tout type d'entreprise seront à identifier pour construire la base
0
N
réglementaire initiale.
@
....,
..c
O'>
·;:: Le fil conducteur à suivre pourrait être le suivant :
>-
0..
0 1. éliminer (ou non) une partie substantielle des exigences du Code du travail
u
conditionnées par l'effectif, les obligations en matière de représentation
du personnel (CHSCT), délégués du personnel, obligation de présence
d'infirmier, médecin du travail ;
2. identifier tous les textes de portée générale applicables à toutes les
entreprises sans conditions d'effectif ou d'activité : il s'agit là de l'ensemble
des textes relatifs aux principes généraux de prévention et à l'organisation
générale du travail.

73
Copyright© 2015 AFNOR.

'-J
~
CJ
Date de ('tj,
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé 3
modification '<
Vl
Relative au contrôle de la filière de récupération M-
Huiles Circulaire 11/03/1986 DPP/SD 11-86
des huiles usagées. O} -31
cr ...,
<'tl

Nomenclature Avis 11/11/1997 Relatif à la nomenclature des déchets. ro-


Qj
SS
c: <
Équipements électriques Aux producteurs d'équipements électriques ~.
et électroniques
Avis 26/10/2005
et électroniques. ""
~
l'TI
~
...,
::::J ('tj,
Déversements Code R 22/03/2007 R211-60 à R211-62 Huiles et lubrifiants. < OO.
::;· ~
Code de l'environnement 0
Risque sismique 12/10/2007 R 563-1 à R563-8 Prévention du risque sismique. 22/10/2010 ::::J
::::J
3
<'tl
partie R (!) :::::s

Code de l'environnement Déchets d'emballages dont les détenteurs finaux


3
(!)
M-
Cl
:::;-
..,...,...
Déchets d'emballage 12/10/2007 R 543-66 à R543-72 11/07/2011 ::::J
partie R ne sont pas les ménages. <'tl
:::c
Code de l'environnement (!) VI
Nomenclature 12/10/2007 R541-7 à R 541-11-1 Classification des déchets. 11/07/2011 ,...
X rn
partie R (!)
VI
Code de l'environnement Qj
Nomenclature 12/10/2007 R 511-9 à R 511-10 Nomenclature des installations classées. 03/03/2014 "O
partie R ~
;:ï
Code de l'environnement Qj
cr
Règles générales 12/10/2007 R 571-1àR571-24 Émissions sonores des objets.
partie R ro-
VI
QI'
Règles générales Circulaire 26/06/1980
Relative à la collecte, l'élimination ,...
et la valorisation des déchets industriels. 0
c:
,...
(!)
Relative à la mise en application du décret VI

Déchets d'emballage Circulaire 13/04/1995 95-49


n° 94-609 du 13 juillet 1994 relatif aux déchets ro-
VI
d'emballages dont les détenteurs (!)

ne sont pas les ménages. ..,,...


::::J

(!)

Équipements électriques Code de l'environnement


Composition des équipements électriques ..,
"O
12/10/2007 R 543-172 à R543-206 et électroniques et élimination des déchets issus 19/08/2014 iii'
et électroniques partie R (!)
VI
de ces équipements.
Code de l'environnement
Règles générales 02/07/2003 L541-1 àl541-8 Dispositions générales en matière de déchets. 17/12/2010
partie L
Copyright© 2015 AFNOR.

Date de
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé
modification
Code de l'environnement
Taxe assainissement
partie L
30/12/2006 L 213-10 à L 213-10-12 Redevances des agences de l'eau. 29/12/2010 .....
QI
cr
(i)
Pris en application de l'article 2 du décret QI
n° 2005-829 du 20 juillet 2005 relatif c:
Équipements électriques "'J
Arrêté 13/07/2006 à la composition des équipements électriques
et électroniques
et électroniques et à l'élimination des déchets
qui en sont issus.
""':5.:::s
l'T'I

...0
Code de l'environnement :::s
Règles générales 11/04/2001 L 521-1àL521-24 Contrôle des produits chimiques. 21/10/2010 :::s
partie L tD
3
Code de l'environnement tD

........
Règles générales 12/10/2007 R521-1 à R521-53 Contrôle des produits chimiques. 19/04/2012 :::s
partie R

Règles générales
Code de l'environnement
partie R
23/04/2009 R 161-1àR163-1
Prévention et réparation de certains dommages
causés à l'environnement.
13/04/2010 ...
tD
X
tD
VI
QI
Relatif à la classification et aux règles "'O Il
de construction parasismique applicables -g_ 0
Risque sismique Arrêté 22/10/2010 25/10/2012 i=ï :J
aux bâtiments de la classe dite « à risque QI
Vl
...,
r-t-
cr s:::
normal "· (i)
VI :::;-
Règles générales
Code de l'environnement
partie L
18/12/2010 L 541-21-2 Collecte des déchets. ...
Ill'

0
('1)
Vl
0

Code de l'environnement
...c:
tD
cr-
0
Vl
Nuisances lumineuses 12/07/2011 R583-1 à R583-7 Prévention des nuisances lumineuses. VI
('1)
partie R (i) ...,
VI ('1),
Relative aux modalités de mise en œuvre tD °-3.
Risque sismique Circulaire 02/03/2011 des décrets n° 2010-1254 et n° 2010-1255 ......
:::s
tD
('1)
3
du 22 octobre 2010. ('1)
...iii'
"'O
:J
r-t-

Ameublement
Code de l'environnement
06/01/2012 R 543-240 à R543-256 Déchets d'éléments d'ameublement. tD
VI
e.
...,
partie R ('1)

Code de l'environnement

;:;:
Nuisances lumineuses 12/07/2010 L 583-1 à L 583-4 Prévention des nuisances lumineuses. i'.:ï
partie L
......
ro-
U1
Copyright© 2015 AFNOR.

'-J

°' CJ
('tj,
3
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Vl
M-

';} -31
CT ...,
<'tl
m
Qj
SS
i: <
....... ~ .
.l:. ~
ITI ...,
::s ('tj,
<
::;· OO.
Date de 0 ~
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé ::s 3
modification ::s <'tl
l'D :::::s
Relatif à l'éclairage nocturne des bâtiments 3
l'D
M-
Cl
Nuisances lumineuses Arrêté 25/01/2013 non résidentiels afin de limiter les nuisances ::s :::;-
lumineuses et les consommations d'énergie. ............ <'tl
:::c
l'D VI
Relative à l'indépendance de l'expertise ><
..... rn
Règles générales 16/04/2013 2013-316 en matière de santé et d'environnement l'D
Loi VI

et à la protection des lanceurs d'alerte. Qj


"'C
"'C
Relative à l'éclairage nocturne des bâtiments ;:;·
Qj
Nuisances lumineuses Circulaire 05/06/2013 non résidentiels afin de limiter les nuisances CT
lumineuses et les consommations d'énergie. m
VI
Dl'
Relatif à l'interdiction de l'amiante, .....
Amiante Décret 24/12/1996 96-1133 pris en application du Code du travail 24/12/2002 0
i:
et du Code de la consommation.
.....
l'D
VI

m
VI
l'D
::s
.....
..,
l'D
..,
"'C
iii"
l'D
VI
Construire sa base réglementaire initiale

>Exemple
>Code du travail partie R n° D 4622-14 à D 4622-73 du 07/03/2008. Modifié le
30/01 /2012 - Service de santé au travail interentreprises.
>Arrêté du 23/03/1987 - Concernant les registres d'accidents bénins.
> Décret n° 85-1133 du 22/10/1985 relatif au registre de déclaration d'accidents
du travail.
>Arrêté du 12/01/1984 relatif aux locaux et équipements des services médicaux du travail.
>Code du travail partie L n° L 4121-1 à L 4121-5 du 09/11/2010. Modifié le 20/01/2014
- Obligations de l'employeur.
L'objectif visé est de lister l'ensemble des textes liés à l'organisation générale
du travail , le management de la prévention et des risques.
Donc pour une activité « tertiaire » ainsi que pour l'ensemble des organismes,
il conviendra de prendre en compte les thématiques de portée générale
et d'examiner les conditions d'applicabilité des exigences particulières,
clairement précisées dans le Code du travail (voir tableau 7.5).

>Exemple 1 : femmes enceintes


>Code du travail partie Rn° R4152-1 à R4152-29 du 07/03/2008. Modifié le 11/01/2011
concernant les femmes enceintes, venant d'accoucher ou allaitant.
Ces exigences sont relatives aux restrictions en matière de port de charge, d'obligation
de l'employeur en matière de repos de la salariée, de surveillance renforcée de la femme
enceinte.

> Exemple 2 : surveillance médicale des travailleurs temporaires


>Code du travail partie Rn° D4625-1àD4625-21 du 07/03/2008. Modifié le 30/01/2012.
~
0 Ces articles concernent les conditions d'aptitude médicale de toute personne mise
z
u. à disposition par une entreprise temporaire à l'employeur.
<l:
L()
rl
0
N Ces deux exemples illustrent l'intérêt d'identifier les exigences applicables
@
...., à des situations que l'entreprise rencontre ou pourrait rencontrer.
..c
O'>
·;::
>-
Même si l'entreprise fait le constat que son effectif ne comprend pas de femmes
0..
0
u enceintes et qu'elle ne fait appel que très rarement à des travailleurs temporaires,
il reste toutefois utile et pertinent d'identifier ces textes comme applicables,
afin d'anticiper et d'intégrer ces exigences dans la structure organisationnelle
de l'entreprise, par exemple dans les procédures de recrutement, de maîtrise
des sous-traitants et fournisseurs, ces critères réglementaires pourraient être
intégrés afin de remédier à toute omission ou erreur qui pourraient s'avérer
coûteuses en termes financiers, d'image, et pourraient également conduire
à des conséquences dramatiques en cas d'accident.

77
Copyright© 2015 AFNOR.

'-J
OO
CJ
Date de ('tj,
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé 3
modification '<
Vl
Relatif à la réglementation de la fabrication, M-

Extincteurs du chargement et du renouvellement d'épreuves


-31
Arrêté 20/05/1963 21/11/1996
';} ...,
<'tl
des extincteurs d'incendie. C" SS
ii)
Relatif au contrôle et à l'attestation de la conformité QI <
<'tl
c: ~
Électricité Décret 14/12/1972 72-1120 des installations électriques intérieures aux règlements 22/03/2010 "P ~
et normes de sécurité en vigueur. V1 ...,
~ ~:
Concernant la répression des infractions ,...
><
(!)
~
Délégation de pouvoir Circulaire 02/05/1977 à la réglementation relative à l'hygiène et à la sécurité Ill 3
<'tl
des travailleurs. Q.
(!) :::::s
M-
"O Cl
Relatif aux installations fixes destinées au chauffage :::;-
Chauffage Arrêté 23/06/1978 et à l'alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments 30/11/2005
...,...
0
<'tl
(!),
:::c
d'habitation, de bureaux ou recevant du public. (!)
VI
(JO.
(!),
rn
Relatif aux locaux et équipements des services médicaux ::1
Règles générales Arrêté 12/01/1984
du travail. ...
(!),
QI
ii)
Relative au commentaire technique des décrets 83-721 (!)
Éclairage Circulaire 11/04/1984 et 83-722 du 2 août 1983 concernant l'éclairage des lieux ::1
Ill
de travail. QI
,...
::1
Relative au commentaire technique des décrets 84-1093 (!),

Aération Circulaire 09/05/1985 et 84-1094 du 7 décembre 1984 concernant l'aération ,...


(!)

Ill
et l'assainissement des lieux de travail. (!),
n
Relative à la prévention des cancers d'origine ...c:;:;:
Contrôle Circulaire 14/05/1985 14/03/1988
professionnelle. (!),
QI

Relative à l'application de l'arrêté du 20 mai 1963 c:


,...
Extincteurs Circulaire 24/06/1986 DM-TP 20879
portant réglementation sur les extincteurs.
...
QI
<
QI
Relatif aux contrôles périodiques des installations
Aération Arrêté 08/10/1987
d'aération et d'assainissement des locaux de travail.
Copyright© 2015 AFNOR.

Date de
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé
modification
Pris pour l'exécution des dispositions du livre Il du Code
du travail en ce qui concerne la protection des travailleurs ';}
Électricité Décret 14/11/1988 88-1056 20/06/2001
dans les établissements qui mettent en œuvre C'"
des courants électriques. iii
QI
c:
Relatif aux dispositions assurant la mise hors de portée ......
des parties actives au moyen d'obstacles dans les locaux V.
Électricité Arrêté 08/12/1988 ~
et emplacements de travail autres que ceux à risques
particuliers de chocs électriques. ....
X
(!)
VI

Relative à l'aération et l'assainissement des ambiances Q.


Aération Note 05/11/1990 (!)
de travail. "'C
..,....0
Fixant les dispositions à prendre pour la prise de terre (!),
(!)
des masses lors de la construction de nouveaux bâtiments
Construction Arrêté 04/08/1992 ao.
ou de l'extension de bâtiments destinés à abriter des lieux (!),
::1
de travail. ..,
(!),
QI
Fixant, en application de l'article R237-8 du Code Il
iii 0
Règles générales Arrêté 19/03/1993 du travail, la liste des travaux dangereux pour lesquels (!) :J
::1 Vl
il est établi par écrit un plan de prévention. VI ...,
r-t-
QI s:::
Consignes Arrêté 04/11/1993 Relatif à la signalisation de sécurité et de santé au travail. 02/08/2013 ....
::1
(!),
:::;-
('1)

Relatif au classement minimal des matériaux ....


(!) Vl
0
Construction Arrêté 31/05/1994 VI 0-
de revêtement des escaliers des lieux de travail. (!),
n 0

Lieux de travail Circulaire 14/04/1995 DRT 95-07 Relative aux lieux de travail. ..,c:;:::;: Vl
('1)
...,
Équipements de levage Circulaire 15/06/1999 DRT 99/7 Sur l'application du décret du 2 décembre 1998.
(!),
QI cm·
c: (il
Fixant la périodicité, l'objet et l'étendue des vérifications ..,....
QI
3
('1)
des installations électriques au titre de la protection < :J
Électricité Arrêté 10/10/2000 ê: r-t-
des travailleurs ainsi que le contenu des rapports relatifs 0
:::;-
auxdites vérifications. ('1)

Prise pour l'application du décret 2001-1016



;:;:
Évaluation des risques Circulaire 18/04/2002 DRT6 i'.:ï
du 5 novembre 2001 .
(il
......

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OO
0
CJ
Date de ('tj,
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé 3
modification '<
Vl
M-

Électricité Arrêté 26/02/2003 Relatif aux circuits et installations de sécurité.


-31
O} ...,
<'tl
cr SS
Fixant les modalités pratiques de réalisation des mesures
ro-
Qj <
<'tl
Électricité Arrêté 08/12/2003 de protection contre les contacts indirects dans
c:
...... -·
;;
les installations électriques. V. ...,
";} ~:
Fixant les modalités pratiques de mise en œuvre ....
>< ro-
des mesures de protection contre les effets thermiques l'D
Ill 3
Électricité Arrêté 09/12/2003 a. <'tl
en service normal et en cas de surintensités l'D :::::s
M-
dans les installations électriques. "O Cl

Interdiction de fumer 24/11/2006 Concernant la lutte contre le tabagisme.


..,....
0 :::;-
<'tl
Circulaire (D,
l'D :::c
VI
Relative à l'interdiction de fumer dans les lieux (JO. rn
Interdiction de fumer Circulaire 29/11/2006 (D,
à usage collectif. ::::J

Relative à la délivrance de la dérogation prévue


..,
(D,
Qj
Règles générales Circulaire 01/02/2007 DGT n° 4 25/10/2007 ro-
à l'article R234-22 du Code du travail.
l'D
::::J
Circulaire interministérielle DGS/SD7A/DCS/DGUHC/DGE/ Ill
Qj
Chauffage Circulaire 03/04/2007 2007-26 DPPR relative à la mise en œuvre de l'arrêté
du 30 novembre 2005 modifiant l'arrêté du 23 juin 1978.
....
::::J
(D,

Code de la santé Relatif à l'interdiction de fumer dans les lieux affectés


....
l'D
Ill
Interdiction de fumer 29/05/1992 R3511-1àR3511-8 24/07/2007 (D,
publique partie R à un usage collectif. t'I
..,c:
Accidents du travail Code de la R441-3, L 411-2, ;:;:
17/07/2001 Accidents du travail et maladies professionnelles. (D,
et MP sécurité sociale L 461-4 Qj
c:
Règles générales
Code du travail
12/03/2007 L 1221-10àl 1221-15 Contrat de travail et registre du personnel.
..,....
Qj
partie L <
~.
Code du travail L 3171-3, L 8113-4 à
Règles générales 12/03/2007 Documents à fournir à l'inspecteur du travail.
partie L L8113-5
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Date de
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé
modification
Code du travail
Règles générales 12/03/2007 L 4122-1 à L 4122-2 Principes généraux de prévention.
partie L ';}
C"
Code du travail iii
Règles générales 12/03/2007 L 4131-1 à L 4132-5 Droit d'alerte et de retrait.
partie L QI
c:
......
Code du travail V.
Formation 12/03/2007 L 4141-1àL4143-1 Information et formation des travailleurs.
partie L ~
Femmes et jeunes Code du travail ....
X
(!)
12/03/2007 L4153-1 àl4153-9 Jeunes travailleurs. VI
travailleurs partie L Q.
(!)
Administration et Code du travail "C
12/03/2007 L4711-1 àl4711-5 Contrôle - Documents et affichage obligatoires. ..,....0
contrôle partie L
(!),
Règles générales Circulaire 08/04/2008 2008-05 Relative à l'entrée en vigueur du nouveau Code du travail. (!)
ao.
(!),
Code du travail Principes généraux de prévention - Document unique ::1
Évaluation des risques 07/03/2008 R 4121-1àR4121-9 19/12/2008 ..,
(!),
partie R d'évaluation des risques.
QI
Il
Femmes et jeunes Code du travail iii 0
07/03/2008 R4152-1 àR4152-29 Femmes enceintes, venant d'accoucher ou allaitant. 11/07/2014 (!) :J
travailleurs partie R ::1 Vl
VI ...,
r-t-

Femmes et jeunes Code du travail QI s:::


travailleurs partie R
07/03/2008 D 4153-1 à R 4153-52 Jeunes travailleurs. 11/07/2014 ....
::1
(!),
:::;-
('1)

Code du travail ....


(!) Vl
0
Lieux de travail 07/03/2008 R 4222-1 à R 4222-26 Aération, assainissement. VI
(!), cr-
partie R n 0
..,c:;:::;: Vl
('1)
...,
Code du travail
Lieux de travail 07/03/2008 R 4223-1àR4223-15 Éclairage, ambiance thermique.
partie R
(!),
QI cm·
c: (il
Lieux de travail
Code du travail
07/03/2008 R 4224-1 à R 4224-24 Sécurité des lieux de travail. 13/03/2009
..,....
QI
3
('1)
partie R < :J
r-t-
Code du travail ê: 0
:::;-
Lieux de travail 07/03/2008 R 4225-1 à R 4225-8 Aménagement des postes de travail. 21/10/2009 ('1)
partie R

;:;:
i'.:ï
(il
OO
.....
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OO
IV
CJ
Date de ('tj,
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé 3
modification '<
Vl
Code du travail M-
Sanitaires
partie R
07/03/2008 R4228-1 à R4228-37 Installations sanitaires, restauration et hébergement. -31
O} ...,
<'tl

Code du travail cr SS
Règles générales 07/03/2008 R4624-1 à R4624-50 Actions du médecin du travail. 11/07/2014 ro- <
partie R Qj

Code du travail
c:
....... -·
<'tl
;;
Formation 07/03/2008 R4141-1àR4143-2 Information et formation des travailleurs. 21/01/2010 V. ...,
partie R ";} ~:
Code du travail Obligations du maître d'ouvrage pour la conception
><
.....
l'D
ro-
Lieux de travail 07/03/2008 R4211-1 àR4217-2 07/11/2011 Ill 3
partie R des locaux de travail. a. <'tl
l'D :::::s
M-
Mesures d'organisation et conditions d'utilisation "O Cl
Code du travail des équipements de travail et des équipements ..,.....
0 :::;-
<'tl
Règles générales 07/03/2008 R4323-1 à R4323-5 07/11/2008
partie R de protection individuelle - Information et formation (!),
l'D :::c
VI
des travailleurs. (JO. rn
(!),
::::J
Code du travail ..,
(!),
Règles générales 07/03/2008 R4323-6 à R4323-13 Installation des équipements de travail.
partie R Qj

ro-
Code du travail l'D
Règles générales 07/03/2008 R4323-14 à R4323-21 Utilisation et maintenance des équipements de travail. ::::J
partie R Ill
Qj

Code du travail .....


::::J
Règles générales 07/03/2008 R 4323-22 à R4323-28 Vérifications des équipements de travail. (!),
partie R l'D
.....
Ill
Équipement de Code du travail R4323-91 Dispositions particulières pour l'utilisation (!),
07/03/2008 t'I
protection individuelle partie R à R4323-106 des équipements de protection individuelle. ..,c:
;:;:
Code du travail Utilisation des équipements de travail et des moyens (!),
Règles générales 07/03/2008 R4321-1àR4321-6 Qj
partie R de protection - Règles générales. c:
Code du travail Maintien en état de conformité des équipements de travail
..,.....
Qj
Conformité machine 07/03/2008 R4322-1 à R4322-3 <
partie R et des moyens de protection. ~.
Code du travail
Règles générales 07/03/2008 R4227-1 à R4227-41 Risques d'incendies et évacuation. 07/11/2011
partie R
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Date de
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé
modification
Code du travail
Règles générales 07/03/2008 R4412-1àR4412-11 Dispositions applicables aux agents chimiques dangereux.
partie R ';}
Portant extension d'un accord national interprofessionnel CT
Règles générales Arrêté 23/04/2009 (i)
sur le stress au travail. Qj
i:
Code du travail ":"'
Électricité 30/08/2010 R4226-1 à R4226-21 Installations électriques. V1
partie R ~
Code du travail Opérations sur les installations électriques ,...
X
(!)
Électricité 30/08/2010 R4544-1àR4544-11 VI
partie R ou dans leur voisinage. Q.
(!)
Code du travail Prévention des risques d'exposition aux rayonnements "t:J
Rayonnements optiques 02/07/2010 R4452-1 à R4452-31 0
partie R optiques artificiels. ~
(!),
Portant extension d'un accord national interprofessionnel (!)
Risques psychosociaux Arrêté 23/07/2010 ao.(!),
sur le harcèlement et la violence au travail.
::1
Sauveteurs secouristes
Circulaire 03/12/2010 32/2010 Sauvetage, secourisme du travail.
...
(!),
Qj
du travail (i) Il
0
(!) :J
Fixant les modèles de signalisation prévus ::1 Vl
Interdiction de fumer Arrêté 01/12/2010 VI ...,
r-t-
par l'article R3511-6 du Code de la santé publique. Qj s:::
,...
::1 :::;-
Code du travail (!), ('1)
Règles générales 09/11/2010 L 4121-1 à L 4121-5 Obligations de l'employeur. 20/01/2014 ,...
(!) Vl
partie L 0
VI
(!),
cr-
Code du travail n 0
Vl
Pénibilité 30/03/2011 D 4121-5 à D4121-9 Pénibilité. 05/07/2013
partie R ...;:;:
i: ('1)
...,
Code du travail Utilisation des équipements de travail et des moyens
(!),
Qj
cm-
Règles générales 12/03/2007 L 4321-1 à L 4321-5 (il
...,...
partie L de protection. i:
3
('1)
Qj
Accidents du travail Fixant le modèle du formulaire « Déclaration d'accident < :J
Arrêté 13/12/2011 r-t-
et MP du travail ou d'accident de trajet"· ~ 0
:::;-
('1)
Code du travail Aide à l'employeur pour la gestion de la santé
Règles générales
partie L
20/07/2011 L 4644-1
et de la sécurité au travail.

;:;:
i'.:ï
(il
OO
w
Copyright© 2015 AFNOR.

OO
~
CJ
Date de ('tj,
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé 3
modification '<
Vl
r-fo
Relatif aux vérifications ou processus de vérification
-31
Électricité Arrêté 26/12/2011 des installations électriques ainsi qu'au contenu O} ...,
<'tl
des rapports correspondants. cr SS
ro- <
Éclairage Arrêté 14/12/2011 Relatif aux installations d'éclairage de sécurité. Qj
<'tl

Relatif au modèle de fiche prévu à l'article L 4121-3-1


c:
...... -·
;;
Pénibilité Arrêté 30/01/2012 V. ...,
du Code du travail. ";} ~:
Relatif aux appareils électriques amovibles ....
><
l'D
ro-
Électricité Arrêté 20/12/2011
et à leurs conditions de raccordement et d'utilisation. Ill 3
<'tl
a. :::::s
l'D r-fo
Relatif aux normes d'installation intéressant "O Cl
Électricité Arrêté 19/04/2012 les installations électriques des bâtiments destinés ..,....
0 :::;-
<'tl
à recevoir des travailleurs. (D,
l'D :::c
VI
Relatif au dossier technique des installations électriques
(JO.
(D,
rn
Électricité Arrêté 20/04/2012 ::::J
des bâtiments destinés à recevoir des travailleurs. ..,
(D,
Qj
Relatif aux normes définissant les opérations ro-
Électricité Arrêté 26/04/2012 sur les installations électriques ou dans leur voisinage l'D
::::J
ainsi que les modalités recommandées pour leur exécution. Ill
Qj

Règles générales
Code du travail
30/01/2012 R4644-1 à R 4644-5
Aide à l'employeur pour la gestion de la santé ....
::::J
(D,
partie R et de la sécurité au travail - Conditions d'exercice. ....
l'D
Ill
Code du travail (D,
Risques psychosociaux 12/03/2007 L1151-1à L1155-2 Harcèlements moral et sexuel. 06/08/2012 t'I
partie L ..,c:
;:;:
Électricité Circulaire 09/10/2012 DGT 2012/12 Relative à la prévention du risque électrique. (D,
Qj
c:
Règles générales Circulaire 09/11/2012 DGT 2012/13
Relative à la mise en œuvre de la réforme de la médecine
du travail et des services de santé au travail.
..,....
Qj
<
Code du travail Droit d'alerte en matière de santé publique ~.
Règles générales 17/04/2013 L4133-1 àl4133-5
partie L et d'environnement.
Conditions de travail Circulaire 04/07/2013 Relative à la mise en œuvre du plan national« Canicule"·
Copyright© 2015 AFNOR.

';}
CT
(i)
Qj
i:

Date de ":"'
V1
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé
modification ~
,..
X
Conditions de travail Instruction 06/05/2014 Relative au plan national« Canicule» 2014. (!)
VI
Q.
Code du travail Fiche de prévention des expositions (en vigueur (!)
Pénibilité 20/01/2014 L4161-1 àl4161-2
partie L au 1er janvier 2015). "t:J
0
Code du travail Droit d'alerte en matière de santé publique ~
(!),
Règles générales 11/03/2014 D 4133-1àD4133-3 (!)
partie R et d'environnement (registre spécial).
ao.(!),
Code du travail ::1
Pénibilité 20/01/2014 L 4162-1àL4162- 22 Compte personnel de prévention de la pénibilité. ...
(!),
partie L Qj
(i) Il
Concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation 0
(!) :J
::1 Vl
des substances chimiques, ainsi que les restrictions ...,
r-t-
Risque chimique Règlement 18/12/2006 1907/2006 14/08/2014 VI
applicables à ces substances (REACH), instituant Qj s:::
une agence européenne des produits chimiques.
,..
::1 :::;-
('1)
(!),

Code du travail ,..


(!) Vl
0
Risque Explosion
partie R
07/03/2008 R 4227-42 à R 4227-54 Prévention des explosions. VI
(!),
cr-
n 0
Vl

Relative aux dates communes d'entrée en vigueur ...;:;:


i: ('1)
...,
Règles générales Circulaire 23/05/2011
des normes concernant les entreprises. (!),
Qj
cm-
i: (il
,..
...
Qj
3
('1)
< :J
r-t-
~ 0
:::;-
('1)


;:;:
i'.:ï
(il
OO
U1
~
0
zu.
<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
10
Construire sa base
réglementaire initiale :
approche synthétique

En synthèse, pour lancer la construction de sa base réglementaire HSE l'idée


maîtresse est la construction par « groupes de textes » après avoir précisé
les données et hypothèses de base, à savoir :
~ ~ Définition du périmètre de veille (activités, installations, équipements,
0
zu. voire produits et zone géographique concernés) :
<(
li)
ri
T L'.ensemble des activités a-t-il été bien pris en compte ? Activités princi-
0
N pales, activités annexes telles que transport, maintenance, dépannage,
@
...., entretien, traitement (des eaux, de l'air, des déchets) y compris réali-
.r.
Ol
ï:: sées par des sous-traitants ?
>-
a.
T Les produits fabriqués sont-ils intégrés dans le périmètre analysé
u0
(réglementation relative au produit, tel le marquage CE, les conditions
d'emballage, de sécurité clients/consommateurs, etc.) ?
T La zone géographique ne concerne-t-elle que l'emprise du site ?
Les opérations réalisées sur chantiers, sur des sites clients, dans
le cadre de la mise en service des produits, par exemple, sont-elles
à prendre en compte ? Les déplacements des commerciaux ont-ils été
intégrés dans l'analyse ?
Démystifier la veille réglementaire HSE

..,. Définition des thématiques veillées et des sous-thèmes (environ-


nement, sécurité, santé au travail, sûreté) .
..,. Identification des principaux textes de portée générale et des textes
communs .
..,. Environnement :
T Le statut au regard de la législation sur les installations classées a-t-il
été défini ?
T Les modes de production et conditions d'exploitation du site ont-ils été
analysés afin de déterminer quels sont les rejets et nuisances poten-
tiels, le type de déchets, les consommations de ressources naturelles,
d'énergie?
T Les exigences locales susceptibles d'être applicables ont-elles été
identifiées auprès des acteurs locaux ?
T A-t-on identifié les documents existants susceptibles d'apporter une
aide dans la construction de la base réglementa ire ? Par exemple :
l'analyse environnementale initiale, le bilan entrées-sorties, le dossier
de demande d'autorisation d'exploiter initial (étude d'impact, étude de
dangers), dossier de déclaration, etc .
..,. Santé-sécurité (identifier les principaux thèmes du livre IV du Code du
travail susceptibles de concerner l'entreprise) :
T prendre en compte de manière systématique les principes généraux et
les exigences relatives à l'organisation du travail et à la prévention des
risques;
T analyser les thématiques spécifiques du Code du travail et les éliminer,
~
le cas échéant, afin de ne conserver que les exigences applicables ou
0
z susceptibles d'être applicables ;
IL
<.(
U'l
T identifier les exigences soumises à condition d'effectif ou autre critère.
ri
0
N ..,. S'aider de l'évaluation des risques professionnels, ou « document
@
unique », obligatoirement réalisée pour toute entreprise quelle que soit
sa taille.

Une fois réalisée cette construction par« groupe de textes », il s'agira alors
d'affiner l'analyse en supprimant, précisant et complétant certains éléments.

88
11
Affiner la construction
de la base

Les grandes sections de textes ayant été identifiées et listées ainsi que les
textes de portée générale, il reste à les classer par sections (environnement,
santé-sécurité), thèmes et sous-thèmes afin de pouvoir réaliser aisément
une recherche et faciliter l'accès à la base de données à d'autres utilisateurs
potentiels.

~ L'.étape suivante consistera à détailler les éléments particuliers liés à l'activité,


0
zu. l'exploitation , les installations, le personnel afin de rechercher les textes
<(
li)
spécifiques qui leur sont applicables.
ri
0
N Il y a des incontournables à examiner de manière systématique quelles que
@
...., soient l'entreprise et ses activités en matière de santé-sécurité et en matière
.r.
Ol
ï:: d'environnement.
>
a.
8
11.1 En matière de santé-sécurité

11.1.1 Vérifications périodiques obligatoires


La méthode la plus simple qui présente l'inconvénient d'être quelque peu
« scolaire » est d'examiner la liste des équipements, machines, cuves,
moyens de protection devant faire l'objet de vérifications périodiques, puis
Démystifier la veille réglementaire HSE

d'identifier ceux qui sont présents ou sont susceptibles d'être présents


et exploités dans l'entreprise. Les textes liés aux vérifications périodiques
générales (voir tableau 9.1) relatifs à ces équipements sont alors à intégrer
dans la base réglementaire HSE initiale.

À ce titre, l'ouvrage, Principales vérification périodiques obligatoires, édité par


l' INRS (Ed828, dernière mise à jour en 2011) constitue un outil très efficace
pour réaliser cet examen.

> Exemple
> Extincteurs.
> Détecteurs.
> Appareils de levage.
> Ascenseurs et monte-charges.
> Équipements sous pression.
> Éclairage de secours.
> etc.

11.1.2 Formations obligatoires


Outre les obligations générales de formation à la sécurité, certaines opérations
et activités nécessitent que les personnes qui conduisent ces opérations aient
reçu une formation obligatoire.

Pour s'y retrouver, il s'agit alors de lister les formations dites « obligatoires »
en fonction des postes occupés et des contraintes réglementaires corres-
~ pondantes : citons, là encore, le recueil de l'INRS, Formations à la sécurité
0
z
IL
- Obligations réglementaires (Ed832, édité en juillet 2009). Ce recueil liste
<.(
U'l les principales formations exigées en matière de sécurité, outre l'obligation
ri
0
N de formation générale à la sécurité (voir tableau 9.2).
@

11.1.3 Autres thématiques


Deux autres thématiques sont à prendre en compte :

..,. les affichages et registres obligatoires ;


..,. les contraintes en termes de surveillance médicale et d'atmosphère de
travail.

Toutefois, les points 9.1.1 et 9.1.2 illustrent la méthodologie à appliquer. Il n'est


ainsi pas utile de développer plus avant ces deux autres thématiques.

90
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Date de Date de
Sous-thème Type Référence Libellé
parution modification
';}
Fixant les mesures particulières de sécurité relatives C"
Meulage Arrêté 28/07/1961 21/09/1982
à l'utilisation des meules et machines à meuler. ro-
ai
Fixant par voie de dispositions générales des mesures ......c:
Fours Arrêté 03/11/1977 de prévention concernant l'utilisation des fours chauffés :..
l'T'I
au moyen de combustibles liquide ou gazeux.
,...._..,....
X

Relatif aux règles générales d'hygiène et de sécurité "'


0 ....

Qj
c:
Règles générales Décret 15/07/1980 80-544 applicables à certaines machines et à certains appareils .., o.
n l'D
utilisés pour le travail de matériaux et de produits. tD VI
~ "'C
Définissant les règles d'hygiène et de sécurité auxquelles "t:I ::::!.
"t:I ::1
doivent satisfaire les presses et les cisailles-guillotines =n
Travail des métaux Décret 13/10/1981 81-938 n -·
OJ "'C
pour le travail des métaux à froid, ainsi que les dispositifs :::!'. Qj
0
:::J
-l'D
protecteurs construits pour ces machines. VI
m <
Précisant les prescriptions relatives aux vitesses de ventilation ::c ..,
"' (!),

Peinture/vernis Arrêté 03/05/1990 des cabines de projection par pulvérisation et des cabines 0 -·
<~
mixtes destinées à l'emploi de peintures liquides ou de vernis. -mr-r-
ai
....

0
Ascenseurs et monte- ~ a
CCH partie L 13/07/1991 L 125-1àL125-24 Sécurité des ascenseurs. 25/03/2009 ):::.
charge C!: "'C ~
m (!),
n .., :::::i
Soumettant certains équipements de travail à l'obligation ::r
0 -·0 ..,
(1)

Contrôle Arrêté 05/03/1993 de faire l'objet des vérifications générales périodiques 04/06/1993 5' 9:
tD ..c
i5"'
prévues à l'article R 233-11 . - c: n
l'D 0
VI :::::i
Fixant la liste des équipements de protection individuelle Vl
Équipement de
Arrêté 19/03/1993 qui doivent faire l'objet des vérifications générales périodiques ~ ..,
.......
protection individuelle !::
prévues à l'article R 233-42-2 du Code du travail. ~· n
.......
....
0 ë5'
Soumettant certains équipements de travail des établis- ::;· :::::i
sements agricoles visés à l'article L 231-1 à l'obligation l'D
VI
o..
Contrôle Arrêté 24/06/1993 (1)
de faire l'objet de vérifications générales périodiques prévues i5"'
à l'article R233-11 du Code du travail. 0-
1::1
Vl
(1)

....

Copyright© 2015 AFNOR.

\0
IV Date de Date de
Sous-thème Type Référence Libellé CJ
parution modification ('tj,
3
Fixant le contenu de la déclaration d'incorporation relative ~
M-
aux machines ou éléments de machines destinés à être -31
Conformité machine Arrêté 03/03/1995 ';}
incorporés dans une machine ou à être assemblés à d'autres CT ...,
<'tl
machines solidaires dans leur fonctionnement. ~ SS
QI
c: <
Relatif à la sécurité des personnes, des animaux et des biens \0 ~.
Électricité Décret 03/10/1995 95-1081 lors de l'emploi des matériels électriques destinés à être 25/09/2003 :..
~
l'TI ...,
employés dans certaines limites de tension.
......... ..,,...
>< ('tj,
OO.
Relatif à la hauteur des appareils de levage de charges "'
0 QI
;:::;: ~
Équipements de levage Arrêté 02/12/1998 non guidés prévue pour l'application de l'article 233-13-13 ~
,.,
Q.
l'D 3
ttl VI <'tl
du Code du travail. •• "O :::::s
r-i-
DJ .., Cl
Fixant les conditions auxquelles doivent satisfaire "C
"C -·
::::J :::;-
~ Q. <'tl
Équipements de levage Arrêté 02/12/1998 les équipements de levage de charge pour pouvoir être DJ "O :::c
utilisés pour le levage des personnes. !:!'. QI VI
0 -
::::1 Dl rn
Relatif à la sécurité des produits abrasifs agglomérés rotatifs l'l"I <
l""I (!),
Meulage Décret 25/02/2003 2003-158 destinés aux opérations de meulage et de tronçonnage
à l'aide de machines électroportatives. 6< n~
Équipements de levage Arrêté 01/03/2004 Relatif aux vérifications des appareils et accessoires de levage. 29/12/2010
-r- -·,...
l'l"I QI

r- 0
l'l"I ::::J
VI
Équipements de levage Arrêté 02/03/2004 Relatif au carnet de maintenance des appareils de levage. @

C!: "O
Équipements de levage Arrêté 0310312004 Relatif aux examens approfondis des grues à tour. ,., ..,
l'l"I (!),

:r
0 -·
0
- Q.
Ascenseurs et monte-
CCH partie R 09/09/2004 R 125-1àR125-2-8 Sécurité des ascenseurs. 23/07/ 2013 :r .c·
charge ttl
.._, l'D
c:
VI
Ascenseurs et monte-
charge
Arrêté 18/11/2004 Relatif à l'entretien des installations d'ascenseurs. g.
ao.·
Relative à l'application de l'arrêté du 1e• mars 2004 relatif ,...
QI
0
aux vérifications des appareils et accessoires de levage,
Équipements de levage Circulaire 24/03/2005 2005-04 ~·
de l'arrêté du 2 mars 2004 relatif au carnet de maintenance VI

des appareils de levage.


Code du travail Utilisation des équipements de travail et des moyens
Règles générales 12/03/2007 L 4321-1 à L 4321-5
partie L de protection.
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Date de Date de
Sous-thème Type Référence Libellé
parution modification
Déterminant les catégories d'équipements de travail O}
susceptibles de ne pas permettre de respecter les valeurs cr
Vibrations Arrêté 04/05/2007 ro-
limites d'exposition fixées au 1 de l'article R 231-119 ai
c:
du Code du travail.
...
'P
Déterminant les catégories d'équipements de travail susceptibles ITI

Vibrations Arrêté 03/07/2007 de ne pas permettre de respecter les valeurs limites d'exposition ,.......,,..
X

"' Qj
fixées au 1de l'article R231-119 du Code du travail. 0 ;:::;:
!:; Q.
Mesures d'organisation et conditions d'utilisation n l'D
tD Ill
Code du travail •• "'O
Règles générales 07/03/2008 R4323-1 à R 4323-5 des équipements de travail et des équipements de protection 07/11/2008 QI ..,
partie R
individuelle - Information et formation des travailleurs. "t:I

:::s
"t:I
=n
n -·
QI "'O
Code du travail
Règles générales
partie R
07/03/2008 R4323-6 à R4323-13 Installation des équipements de travail. 6· ~
:::J m
Code du travail m <
Règles générales 07/03/2008 R4323-14 à R4323-21 Utilisation et maintenance des équipements de travail. ::c ..,
"' (D,
partie R 0 :ii
< n
Règles générales
Code du travail
07/03/2008 R4323-22 à R4323-28 Vérifications des équipements de travail.
-r
m ai
,..

partie R r
m :::s
0
® Ill ):::.
Équipement de Code du travail R4323-91 à R4323- Dispositions particulières pour l'utilisation des équipements C!: "'O ~
07/03/2008 m (D,
protection individuelle partie R 106 de protection individuelle. g.. ::!. :::::i
..,
(1)
0 0
- Q.
Règles générales
Code du travail
07/03/2008 R4321-1 à R4321-6
Utilisation des équipements de travail et des moyens :ï .o· i5"'
partie R de protection - Règles générales. tD c: n
-l'D 0
Ill :::::i
Code du travail Maintien en état de conformité des équipements de travail Vl
Conformité machine
partie R
07/03/2008 R4322-1 à R4322-3
et des moyens de protection.
0
~ ..,
.......

Code du travail Dispositions particulières applicables aux équipements


a:·,.. !::
n
.......
Équipements de levage 07/03/2008 R4323-29 à R4323-49 0 ë5'
partie R de travail servant au levage de charges. ::;· :::::i
l'D
Ill
o..
Cabines de projection par pulvérisation, cabines et enceintes (1)
Code du travail i5"'
Peinture/vernis 07/03/2008 R4312-7 à R4312-18 de séchage de peintures liquides, de vernis, de poudres 07/11/2008
partie R 0-
ou de fibres sèches et cabines mixtes. 1::1
Vl
(1)

'°w
Copyright© 2015 AFNOR.

\0
~
Date de Date de CJ
('tj,
Sous-thème Type Référence Libellé
parution modification 3
~
Code du travail Dispositions particulières applicables aux équipements M-
Règles générales 07/03/2008 R4323-50 à R4323-54 ';} -31
partie R de travail mobiles. ...,
<'tl
CT
Autorisation de conduite pour l'utilisation de certains ~ SS
QI
Code du travail c: <
Règles générales 07/03/2008 R4323-55 à R4323-57 équipements de travail mobiles ou servant au levage
partie R \0 ~.
de charges. :..
~
l'TI ...,
Règles techniques de conception : équipements neufs ......... ..,,...
>< ('tj,
OO.
Code du travail ou considérés comme neufs : machines, accessoires "'
0 QI
;:::;: ~
Règles générales 07/03/2008 R 4312-1àR4312-2 09/11/2011
partie R de levage, composants d'accessoires de levage, chaînes, ~
,.,
Q.
l'D 3
câbles, sangles de levage et composants de sécurité. ttl VI <'tl
•• "O :::s
r-i-
DJ .., Cl
Dispositions particulières applicables aux ascenseurs "C -· :::;-
Ascenseurs et monte- Code du travail R4323-107 à R4323- "C ::::J
<'tl
15/12/2008 et équipements de travail desservant des niveaux définis ~ Q.
charges partie R 109 DJ "O :::c
à l'aide d'un habitacle. !:!'. QI VI
0 -
::::1 Dl rn
Ascenseurs et monte- Code du travail Prescriptions complémentaires pour les équipements de travail <
15/12/2008 R4324-46 à R4324-53 l'l"I
l""I
charges partie R desservant des niveaux définis à l'aide d'un habitacle. (!),

Ascenseurs et monte- Code du travail Interventions sur les équipements élévateurs et installés
6< n~
charges partie R
15/12/2008 R4543-1 à R4543-28
à demeure. -r- -·,...
l'l"I QI

r- 0
l'l"I ::::J
Fixant le modèle du certificat de conformité d'un équipement @ VI
Équipement de C!: "O
Arrêté 22/10/2009 de travail et d'un équipement de protection individuelle
protection individuelle
d'occasion.
,., ..,
l'l"I (!),

:r
0 -·
0
- Q.
Relatif aux vérifications générales périodiques portant :r .c·
ttl c:
sur les ascenseurs et les monte-charges ainsi .._, l'D
Ascenseurs et monte- VI
Arrêté 29/12/2010 que sur les élévateurs de personnes n'excédant
charges
pas une vitesse de 0,15 mis, installés à demeure, g.
et modifiant l'arrêté du 1er mars 2004. ao.·
,...
QI

Relatif aux installations électriques des équipements 0


Arrêté 23/12/2011 de travail non soumis à des règles de conception ~·
Règles générales VI
lors de leur première mise en service.
Ascenseurs et monte- Relatif aux contrôles techniques à réaliser
Arrêté 07/08/2012 20/08/2013
charges dans les installations d'ascenseurs.
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D}
C"
(i)
Date de Date de
-""
DJ
Sous-thème Type Référence Libellé c:
parution modification
Pris pour l'exécution des dispositions du livre Il r-
du Code du travail en ce qui concerne la protection iii'
.....
Électricité Décret 14/11/1988 88-1056 (!)
des travailleurs dans les établissements qui mettent o.
en œuvre des courants électriques (habilitation électrique). (!)
Ill
"'O
Définissant les modalités de formation à la sécurité .......... ::!.
Opérations hyperbares Arrêté 28/01/1991 04/01/2010 "'
0 :::1
ri
des personnels intervenant dans des opérations hyperbares. c: "'O
.., -·
n DJ
tD -(!)
Portant application de l'article 21 du décret 92-352 ••
QI Ill
Voies ferrées Arrêté 04/12/1992 du 1er avril 1992 et relatif à la formation de certains 21/07/1998 "O
"O
..,
(!),
personnels appelés à intervenir sur les voies ferrées. =ao.
n -
QI (!)

Relatif à la formation des coordonnateurs et des formateurs 6·


:::J
3 (!)
de coordonnateurs en matière de sécurité et de santé m :::1
Coordination SPS Arrêté 07/02/1995 25/02/2003 "'iil"
ainsi qu'à l'agrément des organismes de formation ::c .....
(article R 238-15 du Code du travail). 0
<

:::1
m 111
;:: (!)
Relatif à la formation à la conduite des équipements r- :::1
Équipements de levage Arrêté 02/12/1998 de travail mobiles automoteurs et des équipements de levage ~ 3 ):::.
o. .....
DJ
de charges ou de personnes.
m
~


~
n ..,
:r tD• :::::i

Formation professionnelle initiale et continue 0 (!) ..,


(1)

Transport Décret 08/11/2004 2004-1186


des conducteurs salariés du transport routier privé
de marchandises, des conducteurs salariés et non salariés
du transport routier public de marchandises.
-=
iil o.
(!)
......
..,
0
3DJ
i5"'
n
0
:::::i
Vl

..... ..,
.......
Programme et aux modalités de mise en œuvre s·
:::1
!::
n
.......
de la formation professionnelle initiale et continue Ill ë5'
Transport Arrêté 29/12/2004 0 :::::i
des conducteurs salariés du transport routier privé
!:!: o..
de marchandises. ao.·
DJ
(1)

..... i5"'
..,9. cr-
1::1
(!) Vl
Ill (1)

'°V1
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\0

°' Sous-thème Type


Date de
Référence Libellé
Date de ";}
CT
CJ
('tj,

parution modification ~
3
QI ~
Définissant le modèle des attestations relatives c: M-

à la formation professionnelle initiale et continue


\0 -31
Transport Arrêté 29/12/2004 09/05/2006 Ï-.J ...,
<"tl
des conducteurs salariés du transport routier privé r-
de marchandises. ...iii'
(!)
SS
<
Q. ~.
Relatif aux modalités de formation de la personne (!)
~
Rayons ionisants Arrêté 26/10/2005 compétente en radioprotection et de la certification 21/12/2007
Ill
...,
..,
"tJ ('tj,
du formateur. :ï o:s.
<"tl
!:!.
Intérimaires et CDD
Code du travail
12/03/2007 L 4154-2 à L 4154-4
Obligations particulières d'information et de formation
12/05/2009
"tJ 3
partie L pour les salariés en CDD et les travailleurs temporaires. ~ <"tl
(!) :::::s

Code du travail ..,


Ill

......... (!),
M-
Cl
:::;-
Formation 12/03/2007 L4141-1 àl4143-1 Information et formation des travailleurs. "'c0 ao.-(!) <"tl
partie L
:::c
Relatif à la qualification initiale et à la formation continue ;:: 3 VI
l'T1
111 (!)
Transport Décret 11/09/2007 2007-1340 des conducteurs de certains véhicules affectés 24/08/2010 ITI :::1
l""I ...
aux transports routiers de marchandises ou de voyageurs. ::c ~
0 -·
<o
Définissant les modalités de formation et de délivrance ITI :::1
- Ill
Rayons ionisants Arrêté 21/12/2007 du certificat d'aptitude à manipuler les appareils r- (!)
r- :::1
de radiologie industrielle (CAMARI). J 3
Relatif au programme et aux modalités de mise en œuvre
...
QI

de la formation professionnelle initiale et continue


..,
(6:
(!)
Transport Arrêté 03/01/2008 Q.
des conducteurs du transport routier de marchandises
et de voyageurs. ....0
(!)

..,
Équipements de travail
Code du travail
partie R
07/03/2008 R4323-106 Formation relative au port des EPI. ...c>3
QI

:::1
Ill
Code du travail
Équipements de travail 07/03/2008 R4323-3 et R4323-4 Utilisation ou de la maintenance des équipements de travail. 0
partie R S!:
ao.·
Travail en hauteur
Code du travail
partie R
07/03/2008 R4323-69 Travaux temporaires en hauteur - échafaudage ...
QI
0
::;·
(!)
Ill
Copyright© 2015 AFNOR.

O}
cr
ro-
Qj
c:
Date de Date de
Sous-thème Type
parution
Référence Libellé
modification ""iJc
,..
VI
Formation à la sécurité des travailleurs susceptibles l'D
Code du travail a.
CMR 07/03/2008 R4412-87 à R4412-90 d'être exposés à l'action d'agents cancérogènes, mutagènes l'D
partie R VI
ou toxiques pour la reproduction.
"'C
::::!.
Code du travail ::1
Travail en hauteur 07/03/2008 R4425-6 Formation des salariés exposés à des agents biologiques. !:!.
partie R "'C
2!..
Définissant le modèle des attestations relatives l'D
à la formation professionnelle initiale et continue ..,
VI

,...._ ro,
Transport Arrêté 04/07/2008 31/12/2010
"'0 ao.-
des conducteurs de certains véhicules affectés
c: l'D
aux transports routiers de marchandises ou de voyageurs. ~ 3
IDl'D
Fixant les conditions de délivrance de la carte m ::1
n,..
de qualification de conducteur et modifiant l'arrêté :I: ~
0<o

du 4 juillet 2008 définissant le modèle des attestations
Transport Arrêté 31/12/2010
relatives à la formation professionnelle initiale et continue !:!!
r- l'D
a
des conducteurs du transport routier de marchandises r- ::1

et de voyageurs. J3 Qj
):::.
!:!. ~
Relatif à la formation des coordonnateurs en matière ..,l'D'
l'D
:::::i
..,
(1)
de sécurité et de protection de la santé et à celle des
a. i5"'
formateurs de coordonnateurs ainsi qu'aux garanties
Formation Arrêté 26/1 2/2012 ....0
l'D
n
minimales que doivent présenter les organismes en .., 0
:::::i
charge de ces formations dans le cadre de la procédure 3Qj Vl

d'accréditation-certification. ,.. ..,


.......
!::
cï n
.......
Relatif aux modalités de formation de la personne ::1
VI ë5'
Rayons ionisants Arrêté 06/12/2013 compétente en radioprotection et de certification 0 :::::i
des organismes de formation. ~ o..
aO.' (1)
,..
Qj
i5"'
..,Q. cr-
1::1
l'D Vl
VI (1)

'°-...J
Démystifier la veille réglementaire HSE

11.2 En matière d'environnement


En matière d'environnement, les textes spécifiques à rechercher sont liés :
~ à la surveillance et la mesure des rejets et nuisances : eau, air, bruit,
déchets, odeurs ;
~ aux obligations en termes de bilans, traçabi lité et transmission de données
aux autorités compétentes.

Chaque entreprise est soumise à des textes et exigences légales qui seront
applicab les selon la nature des activités exploitées, le type de traitements mis
en œuvre, la nature des réseaux.

Comment le néophyte peut-il rechercher ces textes spécifiques applicables à


des activités particulières ? C'est lors de la phase d'analyse approfondie des
textes que cette recherche pourra être effectuée.

~
0
z
IL
<.(
U'l
ri
0
N
@

98
Partie XII
Analyser les textes
et identifier la nature
des exigences

a:'.
0
z
IL
<(
lfl
......
0
N
@
.o.J
.c
Ol
·c
>
Q_

8
~
0
zu.
<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
13
Rappel des exigences

Rappel des exigences des normes ISO 14001 et OHSAS 18001 .

Extrait de la norme ISO 14001 v. 2004 - Exigences légales et autres exigences


(obligations de conformité pour la v. 2015).
~
0 L'organisme doit établir et tenir à jour, une (des) procédure(s) pour :
z
u.
<l: a. identifier et avoir accès aux exigences légales applicables et autres exigence auxquelles
L()
rl
0 l'organisme à souscrit relatives à ses aspects environnementaux, et
N
@
...., b. déterminer comment ces exigences s'appliquent à ses aspects environnementaux.
..c
O'>
·;::
>-
0..
8 L'esprit de la norme ISO 14001 v. 2004 (et celui de la future norme v. 2015)
comme de celui du référentiel OHSAS 18001 v. 2007 sous-entendu ici, est
de proposer à l'organisme engagé dans la mise en place de systèmes de
management de mettre en place une méthodologie de veille réglementaire
HSE qui ne soit pas basée uniquement sur l'identification des textes qui lui
seraient applicables - ce qui est déjà un très bon début, nécessaire, mais pas
suffisant - mais d'aller au-delà des textes afin d'en déterminer les exigences
ou obligations (terme repris dans le FOIS ISO 14001 v. 2015).
~
0
zu.
<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
14
Identifier la nature
des exigences
réglementaires

À quoi servirait de construire une base de données réglementaire si les


utilisateurs potentiels au sein de l'entreprise ne disposent pas d'une analyse
~ des exigences, c'est-à-dire des contraintes « applicables » à l'organisme ?
0
zu.
<( Un texte réglementaire peut comporter plusieurs articles, plusieurs
li)
ri
0
paragraphes ne contenant pas tous des exigences applicables.
N
@ Il est alors judicieux pour une meilleure compréhension et intégration des
....,
.r.
Ol contraintes réglementaires dans l'entreprise et pour en faciliter la mise en
ï::
>
a. œuvre de distinguer dans un texte considéré les articles qui ont vocation
8 à donner une information ou préciser une information ou exigence de
ceux constituant des exigences ayant vocation à fixer une contrainte pour
l'entreprise.
Les articles présents dans un texte réglementaire peuvent donc être qualifiés
de la façon suivante :
.,.. articles informatifs : ils n'ont pas vocation à être évalués, cas articles
« introduisent » en général les exigences ;
Démystifier la veille réglementaire HSE

...., exigences : elles peuvent être de contenu, de méthode, de traçabilité,


de formation, quantitative (respect d'un seuil). Les exigences seront
à évaluer en termes d'applicabilité et de conformité.

Illustrons cette notion par l'exemple, en décortiquant un texte afin


de « qualifier » les différents types d'articles présents.

Nous reprenons dans le tableau 11.1, une partie des articles contenus dans
l'arrêté du 15 septembre 2009 relatif à l'entretien annuel des chaudières dont
la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kilowatts.

14.1 Réaliser un support d'analyse


des exigences

14.1.1 Casse-tête des exigences imbriquées


et appelant de nombreuses annexes
Qui n'a pas déjà été confronté au découragement face à un texte rég lementaire
quasi illisible du fait du langage employé et des trop nombreuses références
et renvois à d'autres articles de loi, de Code, ou du texte lui-même sans que
le contenu de ces renvois en soit explicité ?

14.1.2 De l'information à l'action: les outils


La mise en œuvre de la veille réglementaire HSE nécessite la réalisation
~
0 d'outils, de supports, aidant dans la suite du processus à produire une
z
IL
<.( information claire et conforme aux attentes de l'ensemble des parties
U'l
ri intéressées.
0
N
@ Les outils peuvent être des fiches, modèles, formulaires, pour :
...., gagner du temps ;
...., avoir des illustrations de ce que vous devez mettre en place ;
...., produire une documentation claire et conforme aux attentes de vos
interlocuteurs ;
...., communiquer avec des supports simples et adaptés.

Pour simplifier la lecture du texte et franchir cette étape d'analyse


des exigences, il est nécessaire de structurer sa démarche et d'adopter
une méthode, fût-elle des plus simple.

104
Identifier la nature des exigences réglementaires

Tableau 14.1 Arrêté du 15 septembre 2009 : analyses préliminaires des exigences

Article Texte Statut Commentaire

L'entretien annuel d'une chaudière dont


la puissance nominale est comprise entre
Cet article précise le contenu d'un
4 et 400 kW comporte la vérification entretien annuel (« comporte la vérifi-
de la chaudière, le cas échéant cation », etc.), c'est une exigence
son nettoyage et son réglage, ainsi que de contenu.
la fourniture des conseils nécessaires E
portant sur le bon usage de la chaudière Il précise également les conditions
en place, les améliorations possibles d'applicabilité
de l'ensemble de l'installation de chauffage
et l'intérêt éventuel du remplacement (P entre 4 et 400 kW)
de celle-ci.

L'entretien est conforme aux spécifications La conformité aux spécifications


techniques figurant à l'annexe 1 du présent E techniques constitue une exigence
arrêté. de méthode.

Lors de la vérification de la chaudière, La nature des évaluations est précisée :


la personne ayant effectué l'entretien évaluation du rendement et des polluants
annuel de la chaudière évalue le rendement E atmosphériques.
et les émissions de polluants atmosphé-
riques de la chaudière. Exigences de contenu.

Pour évaluer le rendement de la chaudière,


La méthode requise pour l'évaluation
la personne ayant effectué l'entretien
E du rendement est une exigence
de la chaudière utilise la méthode définie
de méthode.
à l'annexe 2 du présent arrêté.

La personne ayant effectué l'entretien


annuel de la chaudière établit une attes-
~ tation d'entretien et la remet, dans un délai E Exigence de traçabilité.
0 2
z de quinze jours suivant sa visite,
u.
<l: au commanditaire de l'entretien.
L()
rl
0
N
Cette attestation est conforme au modèle
@
..., décrit en annexe 5 du présent arrêté .
..c Cette attestation comporte notamment
O'>
·;::
>- le résultat de l'évaluation du rendement
0..
0 de la chaudière, le résultat de l'évaluation Cet article regroupe plusieurs natures
u 2 des émissions polluantes de la chaudière E d'exigences : de méthode, de contenu,
et les conseils nécessaires portant de traçabilité.
sur le bon usage de la chaudière en place,
les améliorations possibles de l'ensemble
de l'installation de chauffage et l'intérêt
éventuel du remplacement de celle-ci.

105
Démystifier la veille réglementaire HSE

Tableau 11.1 Arrêté du 15 septembre 2009: analyses préliminaires des exigences

Article Texte Statut Commentaire

Si à l'occasion de la mesure du taux


de monoxyde de carbone (CO) dans l'air
ambiant il est constaté :
- une teneur en CO mesurée comprise
entre 20 ppm (10 ppm à compter
du 1er juillet 2014) et 50 ppm, la situation
est estimée anormale et la personne
chargée d'effectuer l'entretien doit
informer l'usager que des investigations
complémentaires concernant le tirage
du conduit de fumée et la ventilation
3 du local sont nécessaires. Ces investi- E Exigences quantitatives ou de seuil.
gations peuvent être réalisées au cours
de la visite ou faire l'objet de prestations
complémentaires ;
- une teneur en CO mesurée supérieure
ou égale à 50 ppm, la situation met
en évidence un danger grave et immédiat
et il y a injonction faite à l'usager
par la personne chargée d'effectuer
l'entretien de maintenir sa chaudière
à l'arrêt jusqu'à la remise en service
de l'installation dans les conditions
normales de fonctionnement.

Le directeur général de l'énergie et du climat,


le directeur général de l'aménagement,
du logement et de la nature, le directeur
général de la santé et le directeur
Cet article ne constitue pas une exigence,
4 général de la compétitivité, de l'industrie
il est informatif.
~ et des services sont chargés, chacun en
0 ce qui le concerne, de l'exécution du présent
z
IL arrêté, qui sera publié au Journal officiel
<.(
U'l
de la République française.
ri
0
N
@
La construction d'un support simple pour un texte donné dont le format permet
d'extraire les données essentielles et de tracer les exigences de manière
visible, lisible et compréhensible facilitera l'analyse.

Ce support doit évidemment pouvoir être reproductible quelle que soit


la structure du texte.

Des fiches d'analyse de texte sous forme de tableur peuvent se présenter


sous la forme ci-dessous (voir figure 11 .1) et intègrent les éléments suivants :
titre, date de parution au Journal officiel, date de modification (le cas échéant),
exigences applicables, données informatives, et annexes des textes.

106
Identifier la nature des exigences réglementaires

Intitulé du Antt6 du 18 novembre 2004


texte relatif aux travaux de a6curft6 à r6allser dans i.. lnstallatlon1 d'ascenseurs
10 décembre 2014
Demlères modificatlons sur fond vert
Champd'ap :>llcatlon:
Les ascenseurs destinés au transport soit de personnes. soit de personnes et d'objets, soit unlquement d'objet dès
tors qu'il est acœsslble sans difficulté à une personne et qu'il est équipé de d'éléments de commande situés à
l~ntérieur ou à oortée de la oersonne Qui s'v trouve installés avant le 27 aout 2000
Délat d'appl atlon:
Immédiat
Définitions
Article Exigence IC • NC • Commentaire
50
Les dlspositifs de sécurité à mettre en plaoe dans les ascenseurs
doivent respecter les prescriptions suîvantes en fonction des
1 caractéristiques des installations existantes :
1. - Dispositifs à mettre en place avant le 31 décembre 2010 : voir
feuille 1
Il. - Dispositifs à mettre en place avant le 3 juillet 2014 : voir feuille 2 A
1
noter : le 2 du Il du présent article est abrogé.
1 Ill. - D1soosltlfs à mettre en place avant le 3 Juillet 2018 : voir feuille 3

Figure 14.1 Tableau d'analyse des exigences


(source: application ECHOVEILLE®d'Echoline)

Les annexes, dont on aura pris soin d'extraire l'essentiel nécessaire à


l'analyse de l'exigence, peuvent faire l'objet d'un tableau ou d'un onglet
annexe (voir figure 11.2).

Dispositifs à mettre en place avant le 3 juillet 2018

1. Système de conWle de l'arr6t et du maintien à niveau de la cabine, à tous les niveaux desservis :
ascenseurs des établissements recevant du publlc mentionnés à l'artlcie L 111-7-3 du code de la construction
et de l 'habitation, installés apràs le 31 décembre 1982
~ Qui tsl conc:.m6 ?
0 Les asœnse1111 concemtls par cette disposition sont :
zu. a) Les ascenseurs éleœlquas équipés d'un moleUr ne dlsposanl pas d'un dlsposi~f automalique tel qua nivelage, isonlvalage ou ranlvelage
<( permatta11t d'assurer 18 précision de 20 mm définie <:Mprès et présentant les carad6risliques suivantes :
li)
- monovftasse, de vitesse nominale égala ou supérieure é 0.25 mis :
ri - bivlle$$8, dont 18 YiteSSa d'approche au palter est égale ou supérieure è 0.25 mis :
0 b) Les ascenseurs hydrauliques dont la système da contrOle d'arrêt et de tn8lntlen à niveau ne permet pas cl'obtenlr une drtlërence de
N niveau maximum en1re le seul de la cabine et le seuU du parler lnférieura ou égale à 20 mm
@
..... Que faut Il fal,. ?
..c Le propriétaire doit mettre en place un système qui permette, en toutes circon$18nC8$ de chaige autorisée en cabine et è ious le:s niveaux
en desservis, en lenant compta d'un entretien Ill de réglages réguliers cooformes aux dlsposllons njnJmum d'entretien nxigé8$ à rarticle R. 125-
ï:: 2 du CCH, une différence de niveau maxlmum de 20 mm entre le seuil de 18 cabine et le seuil du paller.
>-
0.
8 2. Dt.positif de protection contrv la vitesse excessive de la cabine en montée pour un ascenseur électrfque à
adhérence
Qui Hl concem6 1
(Arr. , ., ctOlit 2006, Brt. 2 : NOR : SOCU0610291A). Las ascenseurs ooncem6s sont les ascenseurs électriques è adhérence. non munis d'lln
système de protedlon contre la Vltesse exœsslve en montée de la cabine. et admettant une charge maximum supérieure é c320 kg•.

Que f•ut Il faire ?


Le dispositif à Installer doit :
- comprendre des organes de contltile et de réduction de la vit.esse ;
- délecter un mouvement lnoonttOlé de la cabine en suMtesse_.!!!!:!!1tée ;

Figure 14.2 Annexe 3 de l'arrêté du 18 novembre 20D4 relatifs aux travaux de sécurité
réalisés dans les ascenseurs
(source: application ECHOVEILLE®d'Echoline)

107
Démystifier la veille réglementaire HSE

14. 2 Réaliser l'analyse des exigences


d'un texte
Une fois le format du support d'analyse construit, le texte sera découpé en
exigences afin d'alimenter le support.

Il est nécessaire :
~ d'allouer les ressources nécessaires c'est-à-dire du temps et de la
compétence : cette tâche ne nécessite pas forcément une compétence de
juriste mais au minimum des« dispositions naturelles » à la compréhension
d'un langage qui pour certains pourrait paraître hermétique, des qualités
d'organisation du travail de rigueur et. .. beaucoup de persévérance ;
~ de disposer des sources de textes sous un format exploitable (sous format
traitement de texte), pour cela aucune difficulté, l'ensemble des textes
dans leur version complète est disponible sur le site du Journal officiel,
Légifrance.

Attention toutefois, un texte réglementaire est disponible sur Légifrance sous


plusieurs formes :
~ pour un nouveau texte : la version originale complète ;
~ pour une modification de texte sont disponibles :
T la version initiale dite « consolidée ». La consolidation étant une forme
de présentation d'un texte dans une version à jour intégrant l'ensemble
des textes modificatifs intervenus depuis la parution initiale du texte.
~ La version consolidée contient l'ensemble du texte initial modifié,
0
z
IL
T le texte modificatif uniquement, c'est-à-dire qu'il ne contient que les
<.(
U'l modifications ayant fait l'objet de l'évolution considérée.
ri
0
N
@
.u
~
Ol
' i::
>-
> Exemples : texte modificateur, texte modifié consolidé

Q.
0 Arrêté du 02/02/1998. Modifié le 17/06/2014 relatif aux prélèvements et à la
u
consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées
pour la protection de l'environnement soumises à autorisation.
Légifrance rend disponible :
> l'arrêté du 17 juin 2014 qui modifie l'arrêté du 2 février 1998 : texte modificateur
(voir figure 11.3) ;
> l'arrêté du 2 février 1998 consolidé, c'est-à-dire comportant les exigences initiales
modifiées (voir figure 11.4).

108
Identifier la nature des exigences réglementaires

v... . . - .- --
> Ul!....,,..,_JtllMIJl!IJml_..,.. ..
. .. . . ,..... . . D t ....... . ~
·--...
Ntttt•n)l*tt1.- ~r.-. • t,.._..., 1,,. ,....;r.,-.~

Arrtct du 17 JW.11 201• n'ochl\ant l'urtt6 du 2 t•9'Mt 1"1 N4atJf au prilh-tim1nt::1 et• ta conaomm&tk)n d'ffu 1m1I qu'1va •m•.UOn• de tout• MCW9 dn ICPE
*aUICortuüon
... .. ~..._.....,_.........._

......
•oumta.
r

• •
JOflF n"01$< clo 5 ~ 2014 - 11149
..,,,.n'i

·-- .uu.t"rt a. n ti* n«

. .,,,..,. . . . . . ZllbtWIU$
ARflETE
"""'<lu 17 juin 2014 mocllfllonl r - du 2 , _ 1"8 ,.....,l •wt .,.....,...,..... ot l I• • ..,..,..,m- d'. .u ~ q</llu•

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1
v..... ............ ..

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a a c.n.-
tfnl&Slon• de toute nature O.. tcH ~ • autorfutJon

EU
NOft. OEVl'l32138:).t.
hlll>l~-OOU"ttolo'omll/201416117ŒVPI~

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NrcilOt . . . . . . . , . . . . . . . . . . .
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J-7 ~~.............. «IOllll<*--'~,., .......

W.,_10 l.e . . . . cr.~9il ...................... ,........


.J-11 11 1,,..• ..._..l'i.211J1i111U6fll..,2'D__.ll.......,.__.._,'*'*-......_....._.......... ..., ........,..,....dltll

Figure 14.3 Arrêté du 17 juin 2014 qui modifie l'arrêté du 2 février 1998:
texte modificateur
(source: Légifrance)

,.. .......JO,, , ............_.;.


•- . ...:-_. legif.!·auce·'°""'''

--
-
--- --~ • .,_...,..M'..,._ _ _.

.............
.
~ :Io Lft•""""'"""jjgil!ll!Ol!IJ!il"'-M
.... NM't ... tc#l . . . . . . . ~
·-·-
-· ·--
Arrttt du 17 Juin 201• mod1n1nt l"•rrttt du 2 t•vMf 19'10 re&l:Uf aua: pnio,hem1nts et• weonsomm1Uon d"••u 111R1I q,t•ux •mlaatoM de tour. nit,.. dn tCPE

~
0
zu.
aoumta. • •utona..uon

~F n"OIS<clu 5~ 2014 -11149


-n·e
-
·--
<( AJ1t111tff•t1 ,... au
li)
ri ARRETE
vw.m•m.. ~MW!w2D15
.
...............
--
0 Antt• <lu 17 Juin 201< mo<llflonl r..-c1u 2 , _ 119arolllC!laux . , . . _ . _ •• • ••...,_,,m_ cl'ffu-' qu'aux
N ~ 6mlu.lona de toute nalu.re d" tCPI! a.oumlue • a-ut:ort&adon
@
.....
1
....8 8 c- - · OEVl'l321383A
..c El.I. hllp~-~-1trllll'l014'6/17/0IEVPI~
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J-7 ~CIOCJAcMotl) . . . . . . . . . . . . . . . oMll.,.....,....,.,.....
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J-•
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w-n 11
.. ..,__.....
~

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...... mordlilM ..... .,.... .............. _ . ... . . . ~ . . . . .celi ............ fMllll ...........
0 . . . -...............,

'Atlll . . . . . 1'1·21D11111CE•t.1....,.lœl~ll~~--~ ........ ~...,......-"' ................

Figure 14.4 Arrêté du 2 février 1998 consolidé,


c'est·à-dire comportant les exigences initiales modifiées
(source: Légifrance)

109
~
0
zu.
<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
15
Simplifier et diffuser
l'information réglementaire

L'.information contenue dans le support précédemment préparé aura vocation


à être analysée, interprétée et diffusée.

Afin d'assurer un accès et une compréhension plus aisés à d'autres


~
0 interlocuteurs de l'entreprise, il est utile, voire indispensable de« vulgariser» et
zu.
<( simplifier le contenu réglementaire afin d'en extraire la substantifique moelle,
li)
ri c'est-à-dire, en plus des données d'identification (titre, date de parution, de
0
N
modification, nature du texte) :
@
....,
.r. .,... Le champ d'application : sur quelles activités les exigences s'appliquent-
Ol
ï::
> elles ? quelles sont les installations, ou équipements concernés ?
a.
8 .,... Le délai d'application : à quelle date les exigences devront-elles être
mises en œuvre ?
.,... Les contraintes : quelles sont les contraintes à appliquer ?

Le format ou support utile peut être présenté sous forme de synthèse comme
l'exemple présenté en figure 12.1 , son objectif étant de visualiser et de
comprendre en un minimum de temps les informations essentielles contenues
dans le texte et susceptibles d'être applicables.
Démystifier la veille réglementaire HSE

Le format doit donc être court et synthétique. Une page maximum serait le
bon format, cependant, selon la nature du texte, sa complexité, le nombre
d'exigences, il n'est pas toujours aisé de respecter cette limite.

Code de l'environnement
Articles R 224-59-1 à R224-59-11
Inspection des systèmes de climatisation et des pompes à chaleur réversibles
d'une puissance frigorifique nominale supérieure à 12 kilowatts

Champ d'application

Tous les systèmes de climatisation ou les pompes à chaleur réversibles dont la puissance frigorifique nominale
utile est supérieure à 12 kilowatts.

Délai d'application

La première inspection des systèmes de climatisation existants et des pompes à chaleur réversibles existantes
doit avoir lieu dans un délai de :

- pour les systèmes centralisés, les pompes à chaleur réversibles et les pompes à chaleur sur boucle
d'eau réversibles dont la puissance frigorifique nominale utile est supérieure à 100 kilowatts:
avant le 02/04/2012;
- pour l'ensemble des autres systèmes de climatisation et les pompes à chaleur réversibles dont la puissance
frigorifique nominale utile est supérieure à 12 kilowatts: avant le 02/04/2013.

Contraintes d'application

• Les systèmes de climatisation et des pompes à chaleur réversibles d'une puissance frigorifique nominale
supérieure à 12 kilowatts sont soumie à inspection périodique.

• Cette inspection est effectuée à l'initiative du propriétaire ou du syndicat de copropriété de l'immeuble,


au moins une fois tous les cinq ans.
~
0 • Sont notamment précisés le contenu de l'inspection, les compétences nécessaires pour sa réalisation
z
IL et leur certification.
<.(
U'l
ri
0
• L'inspection est réalisée par une personne physique dont les compétences ont été certifiées par un orga-
N nisme accrédité selon la norme NF EN ISO/CEi 17024" Évaluation de la conformité - Exigences générales
@ pour les organismes de certification procédant à la certification des personnes "·

Il existe deux types de systèmes :


- les " systèmes complexes ,. : il s'agit de l'ensemble des systèmes de climatisation et des pompes à chaleur
réversibles dont la puissance frigorifique nominale utile est supérieure à 100 kilowatts ;
- les " systèmes simples ,. : il s'agit de l'ensemble des systèmes de climatisation et des pompes à chaleur
réversibles dont la puissance frigorifique nominale utile est supérieure à 12 kilowatts, exception faite
des systèmes complexes.

Figure 15.5 Exemple de synthèse d'un texte


(source: application ECHOVEILLE®d' Echoline)

112
Simplifier et diffuser l'information réglementaire

15.1 À qui diffuser l'information


Comme nous l'avons déjà évoqué, plusieurs interlocuteurs sont susceptibles
d'être concernés, intéressés et impliqués par les contraintes réglementaires
identifiées au cours du processus de veille réglementaire HSE. Notamment,
les interlocuteurs des services maintenance et services généraux, en général
concernés par les thématiques suivantes :
.... santé-sécurité : vérifications périodiques obligatoires des équipements
de production, engins et moyens de levage, cuves et équipements sous
pression, moyens d'intervention et de prévention incendie, conformité
machines, etc. ;
.... environnement : contrôles périodiques des installations de combustion,
vérification de l'étanchéité des circuits de fluides frigorigènes, énergie.
Dans une moindre mesure, le service social, ou celui des ressources
humaines, sont eux concernés par toutes les questions relatives aux obli-
gations de formation ainsi que par les contraintes liées à la pénibilité
et la surveillance médicale des employés.

15.2 Cas particulier de l'information


« légale » due au personnel
Bien entendu, l'ensemble des membres du personnel est concerné par la
réglementation applicable, toutefois, le chef d'entreprise ou plus exactement
l'employeur au titre du Code du travail et de sa responsabilité d'employeur,
a principalement en charge de réaliser la veille réglementaire applicable,
~ d'informer le personnel et de mettre à disposition du personnel les informations
0
z et données légales.
u.
<l:
L()
rl Si l'organisme dispose d'un service communication ou d'une personne
0
N chargée de la communication, il sera alors judicieux d'intégrer cette personne
@
...., dans la boucle de diffusion .
..c
O'>
·;::
>- Quelles sont les données et les informations à diffuser ? Chaque texte
0..
0
u est susceptible de contenir des exigences en matière de communication,
de diffusion et d'information. Toutefois, les exigences réglementaires en
termes « d'affichage obligatoires » (voir tableaux 12.1 et 12.2), c'est-à-dire
d'information obligatoire due au salarié par l'employeur, sont identifiables
aisément, les textes faisant référence explicitement à l'exigence d'information
et/ou de communication au personnel, ou à ses représentants (délégués du
personnel, membres du CHSCT) ou aux acteurs externes (médecin du travail,
inspecteur du travail, contrôleurs CARSAT).

113
Démystifier la veille réglementaire HSE

Tableau 15.1 Obligation d'affichage: affichages ou diffusions obligatoires


dans toutes les entreprises
(source: vosdroits.service-public.fr du 18 juillet 2014)

Références
Type d'information Contenu
du Code du travail
Inspection du travail Adresse, nom et téléphone de l'inspecteur du travail
D4711-1
compétent.

Médecine du travail Adresse et numéro de téléphone du médecin du travail


D4711-1
et des services de secours d'urgence.

Consignes de sécurité Consignes incendie selon la norme NF EN ISO 7010.


et d'incendie Noms des responsables du matériel de secours R4227-34
et des personnes chargées d'organiser l'évacuation à R4227-38
en cas d'incendie.

Convention ou accord Référence de la convention collective dont relève


L 2262-5, R 2262-1
collectif du travail l'établissement et des accords applicables (précisions
à R 2262-3
sur les modalités de leur consultation sur le lieu de travail).
Égalité professionnelle
et salariale entre Articles L 3221 -1 à L 3221-7 du Code du travail. R3221-2
hommes et femmes
Horaires collectifs L 3171-1 , D3171-2
Horaire de travail (début et fin) et durée du repos.
de travail à D 3171-3
Jours et heures de repos collectifs R 3172-1
Repos hebdomadaire
(si le repos n'est pas donné le dimanche). à R3172-9
Période de prise des congés
Congés payés 03141-6
(2 mois avant le début des congés).

Harcèlement moral Texte de l'article 222-33-2 du Code pénal. L 1152-4


Texte de l'article 222-33 du Code pénal
Harcèlement sexuel L 1153-5
(et devant les locaux ou à la porte où se fait l'embauche).

~
Lutte
Texte des articles 225-1 à 225-4 du Code pénal
0 contre la discrimination L 1142-6
z (et devant les locaux ou à la porte où se fait l'embauche).
IL à l'embauche
<.(
U'l
ri R3511-6
0 du Code
N
Interdiction de fumer Interdiction de fumer dans les locaux de l'entreprise.
@ de la santé
publique

Modalités d'accès et de consultation de l'inventaire


Document unique des risques, qui contient les résultats de l'évaluation
R4121-1
d'évaluation des risques des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs
à R4121-4
professionnels (avec une mise à jour annuelle obligatoire du document
unique).

Panneaux pour l'affichage des communications syndicales :


Panneaux syndicaux - pour chaque section syndicale de l'entreprise ;
(selon modalités fixées - pour les délégués du personnel L 2142-3
par accord (dans les entreprises à partir de 11 salariés) ; et suivants
avec l'employeur) - pour le comité d'entreprise
(dans les entreprises à partir de 50).

114
Simplifier et diffuser l' information réglementaire

Tableau 15.2 Obligation de communication et d'information


(source: application ECHOVEILLE®d'Echoline)

Code du Travail
Intitulé du texte Articles L 4711-1 à L 4711-5
Contrôle (documents et affichage obligatoires)
Article Exigence
Les attestations, consignes, résultats et rapports relatifs aux vérifications et contrôles
L 4711-1 mis à la charge de l'employeur au titre de la santé et de la sécurité au travail corn-
portent des mentions obligatoires déterminées par voie réglementaire.

Les observations et mises en demeure notifiées par l'inspection du travail en matière


L 4711-2 de santé et de sécurité, de médecine du travail et de prévention des risques doivent
être conservées par l'employeur.

Au cours de leurs visites, les inspecteurs du travail et les agents du service de pré-
L 4711-3 vention des organismes de sécurité sociale doivent avoir accès aux documents men-
tionnés ci-dessus.

Les documents mentionnés ci-dessous doivent être communiqués, dans des condi-
tions déterminées par voie réglementaire, aux membres des CHSCT, aux délégués du
L4711-4
personnel, au médecin du travail et, le cas échéant, aux représentants des organismes
professionnels d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

Lorsqu'il est prévu que les informations énumérées ci-dessus figurent dans des re-
gistres distincts, l'employeur est autorisé à réunir ces informations dans un registre
L 4711-5
unique dès lors que cette mesure est de nature à faciliter la conservation et la consul-
tation de ces informations.

15.3 Que doit-on communiquer en matière


d'exigences légales?
~
0
z Les référentiels ISO 14001 et OHSAS 18001 comportent plusieurs chapitres
u.
<l:
L()
intégrant des exigences en matière d'information de communication en
rl
0
N
général, et sur les évolutions de la réglementation en particulier.
@
...., Reprenons-les :
..c
O'>
·;::
>-
0.. Chapitre 4.3.2 ISO 14001 v. 2004 (extrait)
0
u
a. Identifier et avoir accès aux exigences légales applicables et autres exigence auxquelles
l'organisme à souscrit relatives à ses aspects environnementaux

La notion d'accès aux exigences légales applicables doit être examinée ainsi
que sa mise en œuvre.
Comment assure-t-on cet accès aux exigences légales ? Quels sont les outils
dont dispose l'entreprise pour s'assurer d'avoir un accès aisé à ces exigences ?

115
Démystifier la veille réglementaire HSE

Ce sont, par exemple, des outils externalisés (logiciels et applications de


veille réglementaire en ligne), des abonnements à des revues spécialisées,
un support rég lementaire assuré par un service au sein de l'entreprise ou du
groupe, le cas échéant.
Ces dispositions doivent être documentées dans une procédure : procédure
de veille rég lementaire, décrivant les modalités de réalisation de la veille
réglementaire HSE.

Chapitre 4.4.2 ISO 14001 (extrait)


L'organisme doit établir, mettre en œuvre et tenir à jour une (des) procédures pour
permettre que les personnes travaillant pour lui ou pour son compte soient sensibilisées
a. à l'importance de la conformité à la politique environnementale, aux procédures
et aux exigences du système de management environnemental ;
b. aux aspects environnementaux significatifs et aux impacts réels ou potentiels
correspondant associés à leur travail, et aux effets bénéfiques pour l'environnement
de l'amélioration de leur performance individuelle ;
c. à leurs rôles et responsabilités pour réaliser la conformité aux exigences du système
de management environnemental.

0 Anoter
L'exigence est similaire pour les aspects santé-sécurité (OHSAS 18001 v. 2007).
Cette exigence de sensibilisation concerne aussi les aspects rég lementaires,
au sens plus général. L'entreprise, outre ses obligations de formati on en
matière de sécurité, doit sensibiliser l'ensemble du personnel sur son système
de management de l'environnement et de la santé-sécurité au travail, en
intégrant notamment les exigences réglementaires dans les grandes lignes.
~
0
z Rappelons que ces sessions de sensibilisation sont en général de courte
IL
<.(
U'l
durée (afin de ne pas mobiliser trop longtemps des personnels de production
ri
0
N
notamment). En pratique, il est utile, par exemple, de présenter de manière
@ pédagogique (et non uniquement sous l'angle « réglementaire» à visée coercitive),
les principales actions réglementaires mises en œuvre dans l'entreprise.
> Exemples
Évaluation des risques professionnels : il est utile de rappeler aux collaborateurs
l'origine réglementaire du document unique, de l'exigence d'implication du personnel
dans l'évaluation des risques, pour faire comprendre, faire adhérer et associer les
collaborateurs à la démarche.
Notion d'ICPE (Installations classées pour la protection de l'environnement) : le responsable
HSE ne peut être en permanence sur le terrain, et même si du point de vue organisationnel
et du management environnemental, il est bien intégré dans la boucle d'information et de
décisions en ce qui concerne les nouveaux projets, il peut arriver - notamment dans le cas

11 6
Simplifier et diffuser l'information réglementaire

des projets urgents - que le service HSE soit court-circuité souvent non intentionnellement,
simplement par méconnaissance de la réglementation. Raison pour laquelle il est judicieux
de présenter lors de l'animation des sessions de sensibilisation ISO 14001 en quelques
mots ce qu'est une ICPE, quels sont les activités et les équipements concernés sur le site,
quelles sont les principales obligations existantes et nouvelles applicables, et quelle est la
nature de la contribution des collaborateurs (chefs de service, opérateurs, sous-traitants)
en vue de la pérennisation de la conformité du site.

Chapitre 4.6 ISO 14001 (extrait): revue de direction


Les référentiels ISO 14001 et OHSAS 18001 exigent que les données d'entrée de la revue
de direction comprennent entre autres :
a. les résultats des audits internes et des évaluations de la conformité aux exigences
légales et autres exigences auxquelles l'organisme a souscrit ;
b. les changements de circonstances y compris les développements dans le domaine des
exigences légales et des autres exigences relatives à ses aspects environnementaux.

La revue de Direction est un processus systématisé permettant d'évaluer


si le système de management de l'environnement, de la santé-sécurité, est
toujours « approprié, suffisante et efficace ».

Au regard de la réglementation et des évaluations de conformité (détaillées


plus loin), ce qui est exigé dans les référentiels est:
.,_ d'examiner les évolutions de la réglementation applicables affectant le
système de management HSE. Il ne s'agit, pas comme on peut le constater
parfois lors d'audits internes ou de certification, de reprendre en revue de
direction l'ensemble des évolutions et encore moins la totalité des textes ;
~
0 .,_ de faire un point sur les résultats des évaluations de conformité régle-
z
u. mentaires : le nombre, la nature des non-conformités, le type d'installations
<l:
L()
rl ou équipements affectés, les actions en cours, etc.
0
N
@ Il ne faut pas perdre de vue l'objectif visé, à savoir :
....,
.c
O'>
·;::
.,_ évaluer si le système de management de l'environnement, de la santé-
>-
0.. sécurité est toujours « approprié, suffisant et efficace » ;
0
u
.,_ les éléments importants ou bloquants en matière de réglementation seront
alors remontés par le responsable HSE et examinés par l'ensemble des
membres présents ;
.,_ les référentiels ne fournissent aucune exigence de formalisme, cependant,
l'enregistrement de l'ensemble de l'examen des données d'entrées et des
conclusions sur les changements affectant le système de management
doit pouvoir être présenté, généralement sous la forme d'un compte rendu.

117
~
0
zu.
<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
Partie XVI
Mettre à jour sa base
de données réglementaire
initiale

a:'.
0
z
IL
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......
0
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8
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0
N
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....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
17
Critères de mise à jour

Le principe même à la base du processus de veille réglementaire est la mise


à jour des données. Une liste de textes réglementaires identifiés n'a de valeur
que par la mise à jour de ses informations, comme toute base de données.

Le processus de mise à jour de sa base réglementaire c'est avant tout :


~ identifier quels sont les critères qui conduiront à la mise à jour ;
~ désigner des responsabilités pour identifier les textes nouveaux ou
modifiés susceptibles d'être applicables ;
~
0
zu. ~ s'assurer d'avoir accès à l'ensemble des informations nécessaires ;
<(
li)
~ fixer les modalités et règles de mise à jour et d'enregistrement.
ri
0
N Pour identifier les évolutions de texte susceptibles d'être applicables, il
@
...., convient de fixer des critères qui conduiront à la recherche des modifications .
.r.
Ol
ï::
>
a.
Les critères de mise à jour sont les suivants :
8 ~ nouvelle réglementation applicable ;
~ évolution d'une réglementation applicable déjà identifiée ;
~ abrogation d'un texte applicable ;
~ évolution du contexte de l'entreprise : comme le changement d'effectif (pour
les textes conditionnés par l'effectif tels ceux relatifs à la représentation du
personnel), la taille et/ou le chiffre d'affaires (par exemple, les textes portant
sur l'obligation de réalisation des audits énergétiques sont conditionnés
Démystifier la veille réglementaire HSE

par ces critères), l'environnement général (installation à proximité d'une


nouvelle installation/usine, etc.) ;
..,.. modification de l'activité de l'entreprise : évolution, suppression ou
extension d'activités, construction d'un nouveau bâtiment ;
..,.. demande particulière de parties intéressées externes : unions profes-
sionnelles, assureurs, mairie, syndicats communaux, etc.

17.1 Rôles et responsabilités


Généralement le responsable HSE prend en charge la mise à jour de la
base rég lementaire HSE. Selon la configuration et le profil de l'entreprise,
il peut être assisté par le service juridique du groupe, le cas échéant, et/
ou de différents interlocuteurs dans l'entreprise : assistant HSE, service
maintenance-moyens généraux, service RH, Direction.
Il peut également s'appuyer, comme nous l'avons vu en début de cet ouvrage,
sur des sources externes comme les chambres consulaires (chambres de
commerces et d'industries, chambre des métiers, etc.) ou les syndicats
professionnels.
Dans le cas d'une veille rég lementaire externalisée, l'interlocuteur désigné
comme « responsable » dans l'entreprise est souvent le responsable HS E.
Il reste en contact direct avec le prestataire externe au sein duquel un juriste
HSE « dédié » aura été désigné pour assurer le suivi de l'entreprise et mettre
à jour la base de données applicable en ligne.

17.2 Modalités et règles de mise à jour


~
0
z
IL
et d'enregistrement
<.(
U'l
ri
Ces modalités auront été définies - ou sont à définir ! - dans la procédure ou
0
N le processus « veille réglementaire », exigés par les référentiels ISO 14001
@
v. 2004 et OHSAS 18001 , elle décrit donc aussi :
..,.. les critères de mise à jour de base réglementaire initiale (ceux précisés en
tête de chapitre) ;
..,.. les rôles et les responsabilités ;
..,.. les fréquences et les modalités de mise à jour et les modalités
d'enregistrement.
D'une manière générale et sur la base de notre retour d'expérience, pour un
site et des activités données, une fréq uence de mise à jour mensuelle est
pertinente, en tenant compte du rythme d'évolution de la rég lementation, des
ressources potentiellement affectées à cette mission, des compétences, etc.

122
Critères de mise à jour

Cela signifie qu'une fois par mois, le responsable HSE accédera aux évolutions
réglementaires via les sources et moyens qu'il aura préalablement définis et,
selon le même processus mis en œuvre lors de la phase de construction de la
base réglementaire, il identifiera sur la base de son périmètre, les nouveaux
textes ou les évolutions de textes applicables à l'entreprise.

Trois cas de figure peuvent se présenter:

1. L'évolution du texte ou de l'exigence considérée est identifiée


comme susceptible d'être « applicable »
Le nouveau texte ou la modification d'un texte déjà identifié dans la base
sera alors enregistré dans la base réglementaire HSE et analysé afin de
confirmer son applicabilité et déterminer quelles sont les conséquences
de cette réglementation nouvelle et les actions à mettre en œuvre
(voir tableau 13.1).
Les questions à se poser: nature du texte? Quelles sont les exigences ?
Comment s'appliquent-elles ? À quelles échéances devront-elles être
mises en œuvre ?
>Exemple de texte nouveau
Un décret du 4 décembre 2013 a fixé les seuils au-delà desquels une personne morale
est soumise à l'obligation de réaliser un audit énergétique (en application des
articles L 233-1 à L 233-3 du Code de l'énergie).
L'analyse du texte permet d'identifier les critères suivants :
.,.. celles dont l'effectif excède 250 personnes ;
.,.. celles dont le chiffre d'affaires annuel excède 50 millions d'euros ou son
total de bilan excède 43 millions d'euros.
~
0 2. Le premier audit devra être établi au plus tard le 5 décembre 2015
z
u.
<l:
(article L 233-1 du Code de l'énergie)
L()
rl Une fois statué comme « applicable » le texte modificateur fait l'objet
0
N
@
du processus de veille réglementaire, à savoir synthétiser l'information,
...., extraire les exigences dans le support construit à cet effet, diffuser
..c
O'>
·;::
>- l'information et évaluer la conformité.
0..
0
u 3. L'évolution du texte ou de l'exigence considérée est statuée comme
« non applicable »
Si l'évolution du texte « pré-identifié » est considérée comme non
applicable, le texte sera alors enregistré avec le statut « non applicable »
dans la base réglementaire.

Il est légitime de s'interroger sur l'intérêt d'enregistrer les textes qui ont été
examinés et considérés comme non applicables.

123
Copyright© 2015 AFNOR .

....
IV
~
CJ
('tl,
3
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé
Date de ~
r-fo
modification -31
Relatif au contrôle d'étanchéité des éléments assurent
..,
('tl

Équipements i5"'
Air Arrêté 12/01/2000 le confinement des fluides frigorigènes utilisés O} <
frigorifiques cr
dans les équipements frigorifiques et climatiques. ~.
ro- ro
Règles
Fixant le formulaire du bordereau de suivi des déchets ai
...c: ..,
Déchets Arrêté 29/07/2005 dangereux mentionné à l'article 4 du décret n° 2005-635 26/07/2012 "'J ~'
générales ,....... :.. ro
du 30 mai 2005. Q. "Tl
,... ..,0
Qj 3
Relatif au contrôle d'étanchéité des éléments assurant 3
('tl
:J
Équipements l'D
Air Arrêté 07/05/2007 le confinement des fluides frigorigènes utilisés VI
Q. ,...
QI r-fo
0
frigorifiques :::;-
dans les équipements frigorifiques et climatiques. l'D Q.
3 l'D~
('tl

Code de 0
Q. ..,
::s ::r:
VI
R211-60 l"l1
Eau Déversements l'environnement 2210312007 Huiles et lubrifiants. - · l'D
:h ao.
à R211-62 n - ·
partie R ,... ..,~
Qj

Air
Équipements
CCH partie R 19/03/2007
R 131-29 Température intérieure des locaux équipés d'un système
15/05/2008 g- · l'D
3
l'D
frigorifiques àR131-30 de refroidissement. VI
::s ::s
l'D
,...
Code de .., Q.
Risque R563-1 l'D l'D
Sol/Sous sol
sismique
l'environnement 12/10/2007
à R 563-8
Prévention du risque sismique. 22/10/2010 a.s.
VI
VI
,...
partie R ,... l'D
.., ><
f'D , ,...
l'D l'D
Code de VI VI
Déchets R543-66 Déchets d'emballages dont les détenteurs finaux ~ Qj
Déchets l'environnement 12/10/2007 11/07/2011
d'emballage à R543-72 ne sont pas les ménages. "'O
partie R -g_

Code de Qj
cr
Règles R 541-42
Déchets
générales
l'environnement 12/10/2007
à R541-48
Circuits de traitement des déchets. 10/04/2013 ro-
VI
partie R
Code de R541-7
Déchets Nomenclature l'environnement 12/10/2007 à R 541- Classification des déchets. 11/07/2011
partie R 11-1
Copyright© 2015 AFNOR.

Date de
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé
modification
Code de
Règles R571-1
Bruit l'environnement 12/10/2007 Émissions sonores des objets.
générales à R571-24 ';}
partie R C'"
Code de R543-75 iii

-
QI
Équipements Fluides frigorigènes utilisés dans les équipements c:
Air l'environnement 12/10/2007 à R 543- 13/04/2011
frigorifiques frigorifiques et climatiques. l.>J
partie R 121 :..
,........ "Tl
a.
Équipements Code de R543-172
Composition des équipements électriques et électroniques ~ .,0
Déchets électriques et l'environnement 12/10/2007 à R 543- 06/11/2012 tD 3
et élimination des déchets issus de ces équipements. VI QI
a. ...
électroniques partie R 206 tD a.
Code de 3 tD~
Risques Règles L 521-1 0 :::1
a. .,
l'environnement 11/04/2001 Contrôle des produits chimiques. 21/10/2010
chimiques générales à L 521-24 - · (JO.
:h tD
partie L
Code de
...n .,-·
QI
- · tD
~

Risques Règles
l'environnement 12/10/2007
R521-1
Contrôle des produits chimiques. 19/04/2012 g 3
tD
chimiques générales à R521-53 VI
partie R tD
:::1
:::1
...
., a.
Organisation/ Code de tD tD
Règles R 161-1 Prévention et réparation de certains dommages causés (JO.
v;· ...
VI
Management l'environnement 23/04/2009 13/04/2010
générales àR163-1 à l'environnement. ... tD
EVT partie R n;, ~
tD tD
VI VI
Code de R224-59-1 Inspection des systèmes de climatisation et des pompes ..._, QI
Équipements
Air l'environnement 31/03/2010 à R224- à chaleur réversibles d'une puissance frigorifique nominale "O
frigorifiques
partie R 59-11 supérieure à 12 kilowatts.
-g_ ..,

i=ï ;::;:
Relatif à l'inspection périodique des systèmes
QI
C'"
..,
(I)·
(1)
Équipements iii Vl
Air Arrêté 16/04/2010 de climatisation et des pompes à chaleuR réversibles VI
a..
frigorifiques
dont la puissance frigorifique est supérieure à 12 kilowatts. (1)

3
Risque
Relatif à la classification et aux règles de construction vï
(1)
Sol/Sous sol Arrêté 22/10/2010 parasismique applicables aux bâtiments de la classe 25/10/2012 o-
sismique
dite« à risque normal». cï
..... ..,
!::

""
V1
Copyright© 2015 AFNOR .

....
IV

°' CJ
('tl,
3
~
M-
-31
Sous-thème Type Date de parution Référence Libellé
Date de ..,
('tl

modification i5"'
O} <
Code de cr ~.
Règles (i)
Déchets l'environnement 18/12/2010 L 541-21-2 Collecte des déchets. ro
..,
-
QI
générales c:
partie L \1.1 ~'
:.. ro
Code de R 543-240 ,....... "Tl
Q.
QI
0
..,
3
Déchets Ameublement l'environnement 06/01/2012 à R 543- Déchets d'éléments d'ameublement. ('tl

partie R 256 ni 3
VI QI
:J
M-
Q. ..... o
ID Q. :::;-
Fixant le contenu des registres mentionnés 3 ('tl
Règles ID~
Déchets Arrêté 29/02/2012 aux articles R. 541-43 et R. 541-46 27/07/2012 0 ::::1 ::r:
générales Q. .., VI
du Code de l'environnement. l"l1
:h ao.
- · ID
n -·
Relatif à l'éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels QI la.
Construction/ Nuisances :::!'. (il
Arrêté 25/01/2013 afin de limiter les nuisances lumineuses g 3
Urbanisme lumineuses
et les consommations d'énergie. VI ID
ID ::::1
::::1 .....
Règles Relatif aux seuils au-delà desquels une personne morale .., Q.
Énergie Décret 04/12/2013 2013-1121 ID ID
générales réalise un audit énergétique. (JO. VI
iii" .....
,.... ID
Produits et Code de .., ><
L 557-27 ID' ,....
Déchets équipements à l'environnement 16/07/2013 Produits et équipements à risques. ID ID
à L 557-30 VI VI
~QI
risques partie L
"'C
Règles ~
Bruit Arrêté 05/12/2006 Relatif aux modalités de mesurage des bruits de voisinage. 05/12/2006 ;:;-
générales QI
cr
R1334-30 (i)
Règles Code de la santé VI
Bruit à R1334- Lutte contre le bruit.
générales publique partie R
37
Critères de mise à jour

Il y en a au moins un, celui de conserver les justifications, les commentaires


liés à cette analyse, il est parfois nécessaire, plusieurs mois après qu'un texte
soit paru, de justifier la non-applicabilité soit lors d'une inspection (du travail
ou de la DREAL), soit lors d'un audit de certification, d'un audit interne, ou
d'un audit client. Il est dans ce cas précieux, surtout lorsque des mouvements
ont été réalisés dans l'entreprise, de retrouver ces éléments, signe également
d'une organisation de sa veille réglementaire pérenne.

17.3 Cas particulier des exigences locales


Les sources de veille purement réglementaires sont en général bien
identifiées et accessibles, ce qui est moins vrai pour les exigences locales en
particulier celles relatives aux communes, le flux d'information entrant n'étant
pas toujours structuré et systématique.

En fonction des exigences locales susceptibles d'être applicables, le respon-


sable HSE devra définir les moyens d'accès à ces exigences. Par exemple
pour les exigences relatives au plan local d'urbanisme, aux plans de prévention
des risques il est utile de prévoir un point annuel avec les interlocuteurs
désignés comme la Mairie, ces documents étant mis à jour périodiquement.

En ce qui concerne la protection des milieux remarquables, une liste des


sources à consulter a été donnée précédemment.

Ces sites présentent soit des bases de données, soit une cartographie
permettant, en fonction de la localisation de son établissement d'identifier les
zones protégées et leurs évolutions.
~
0
z
u.
<l:
L()
rl
17.4 Cas particulier de la veille
0
N
@
....,
réglementaire externalisée
..c
O'>
·;::
>- Les critères qui président à la mise à jour de la veille réglementaire sont bien
0..
0
u évidemment identiques qu'elle soit réalisée en interne ou en externe.

Un « relai intermédiaire», le prestataire de veille réglementaire, étant présent


dans la chaîne de réalisation, il est nécessaire de définir avec précision les
modalités de mise à disposition des informations entre le site « client » et le
partenaire du service de veille réglementaire notamment :
~ lors de la construction de la base réglementaire HSE initiale ;
~ pendant les phases d'évolution de la réglementation impactant le site client.

127
Démystifier la veille réglementaire HSE

Votre prestataire construit votre base de données réglementaires avec votre


collaboration en s'appuyant sur :
..,. une visite approfondie du site (il n'est parfois pas nécessaire de réaliser
la visite de site, dans le cas de sites simples, déjà ou bien connus du
prestataire, l'entretien peut être réalisé à distance) ;
..,. l'examen des documents appropriés : rapports de contrôles, arrêtés
préfectoraux, évaluation des risques, analyses environnementales ;
..,. l'entretien avec les interlocuteurs concernés et impliqués : responsable
QSE, services techniques, maintenance, services RH ... c'est l'occasion
pour le prestataire de dérouler ses questionnaires lui permettant d'identifier
avec précision quelles sont les réglementations applicables à l'entreprise.
En d'autres termes, il décortique pour vous, responsable HSE, le champ
d'application d'un texte, ses exigences et statue en fonction des éléments
recueillis sur son applicabilité en fonction de vos activités, votre contexte,
vos volumes, etc.
Cela signifie que si ces éléments viennent à changer, le prestataire ne peut
en avoir la connaissance ! Il est primordial que le circuit d'information interne
fonctionne, c'est-à-dire que les données du contexte du site modifiées
parviennent bien au veilleur (responsable HSE) et que celui-ci transmette bien
l'information à son prestataire. Il peut arriver pour un prestataire d'intervenir
sur des sites industriels « clients » de découvrir, au gré de la visite du site ici
une cabine de peinture nouvelle, par là, la rénovation d'une chaufferie, ou
parfois même une nouvelle ligne complète de production.
Pour éviter cet écueil, il est préférable de réaliser un entretien de recadrage
au minimum annuel afin de dérouler avec le responsable HSE, l'ensemble des
~ questionnaires ayant été complétés lors de la visite initiale de construction de
0
z
IL la base réglementaire personnalisée afin d'identifier les nouveautés. Un extrait
<.(
U'l
ri
de questionnaire d'affectation des textes est fourni dans le tableau 13.2.
0
N Le cas des exigences locales est également important : l'ensemble des
@
contraintes locales applicables sont à transmettre également au prestataire
notamment arrêtés préfectoraux complémentaires, nouveaux arrêtés,
convention de rejets, autorisation de déversements, etc.
L:entretien de recadrage est aussi l'occasion pour le responsable HSE de
revoir certains éléments d'interprétation avec son interlocuteur, de clarifier
éventuellement certains points et de parler de l'avenir ! : évolutions du site
« dans les cartons » ou textes en projets afin d'anticiper d'éventuelles exigences
susceptibles d'être applicables.

De la qualité et la régularité de cet échange dépendra l'exhaustivité de votre


base réglementaire HSE, attachez-y donc de l'importance !

128
Critères de mise à jour

Tableau 17.2 Extrait de questionnaire d'affectation des textes

Entreprise : DUPONT et Cie


Date de l'élaboration du questionnaire : 19/02/2013
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Nombre de salariés au total Combien de salariés travaillent sur votre site ? 227 en 2013

Êtes-vous un établissement d'enseignement ou de formation ? Non et non

Nature de l'établissement Êtes-vous une administration ou un établissement public ? Non

Êtes-vous Seveso ? Non

Spécificités Avez-vous des voies ferrées dans votre établissement? Non


CONDITIONS DE TRAVAIL
Faites-vous appel à des travailleurs :

Type 1. temporaires ?
Oui
de travailleurs 2. en COD?
3. des stagiaires ?

Avez-vous des travailleurs de nuit?

Travail de nuit Définition : au moins 3 heures au moins 2 fois par semaine Oui
entre 21 heures et 6 heures ou au moins 270 heures
réalisées entre 21 heures et 6 heures sur 12 mois consécutifs.

Délégués du personnel 11 et plus Oui

Règlement intérieur 20 et plus Oui

CHSCT 50 et plus Oui

Si aucun changement n'intervient dans l'entreprise, la fréquence de mise


~
0
z à jour de la base réglementaire dans le cas de prestation externalisée, est
u.
<l: généralement réalisée au fil de l'eau, le site client est informé via des canaux
L()
rl
0 qui peuvent être différents selon les prestataires. Le canal le plus fréquent
N
@ étant l'alerte courriel (voir figure 13.1) ajoutée à la visualisation sur l'outil des
....,
.c éléments modifiés (voir figure 13.2).
°'>-
·;::
0..
0
u > Exemple de courriel
Bonjour
Un texte a été modifié.
Le(s) site(s) concerné(s) sont : Paris, Castres, Toulouse.
Texte : Arrêté du 07/09/1999 relatif au contrôle des filières d'élimination des déchets
d'activités de soins à risques infectieux et assimilés et des pièces anatomiques.
Cliquez sur le lien suivant pour voir le texte : (lien vers le texte)

129
Démystifier la veille réglementaire HSE

Les modifications sont les suivantes :


> introduction d'une nouvelle version des bordereaux de suivi des déchets d'activités de
soins à risques infectieux (CE RFA n° 11351 *04) et des bordereaux de suivi des déchets
d'activités de soins à risques infectieux avec regroupement (CERFA n° 11352*04).
Ces bordereaux de suivi, applicables à compter du 5 janvier 2015 ;
> complément de l'annexe Il relative aux informations figurant sur le bon de prise en
charge : il est précisé que les informations figurant dans le bon n'exonèrent pas
l'expéditeur de s'assurer que les prescriptions relatives à l'éventuelle présence
d'un document de transport au titre de l'accord européen, ADR, relatif au transport
international des marchandises dangereuses par route sont respectées.

>Exemple d'affichage dans un outil externalisé de synthèse des alertes

....w t.W..
1.. ...,_,.,,.•in ~ ,.,...,., U -·••• D _ .._,

-- -

Figure 17.1 Synthèse alertes: exemple dans le cadre d'une veille externalisée
(source: outil Watson®société DEKRA)
a:'.
0
zu..
<( s.a-
lfl
...... , ......)t
a
0 n.i..
N
@
°"*......... ,.,..11. 114152· 1 •114152· 2'•11'7-o:J..-
~I
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Ol • lo1r-
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l:°* . . ,_.,_.llllllMl .... llMl""2•0247· 2014
1 ,_ .. ,
Ntfr-

,,,..
IM1•K a
..,....,._ .... ....,__ ..__..
Figure 17 .2 Exemple d'enregistrement de la mise à jour dans le cadre d'une veille
externalisée. Affichage texte mis à jour, modifié et texte abrogé
(source: application ECHOVEILLE®d'Echoline)

130
Partie XVIII
Évaluer la conformité

a:'.
0
z
IL
<(
lfl
......
0
N
@
.o.J
.c
Ol
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>
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8
~
0
zu.
<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
19
Introduction

Le processus d'évaluation de conformité est celui qui suit directement celui


de veille réglementaire. Après avoir réalisé et validé l'identification des textes
applicables à l'ensemble des activités de l'organisme, il s'agit alors d'évaluer
pour chacune des exigences applicables la conformité des installations,
procédés, infrastru ctures de l'organisation et de statuer sur cette conformité.

Exigences relatives à l'évaluation de conformité selon la norme


OHSAS 18001 v. 2007 Chapitre 4.5.2 :
~ 4.5.2.1. -Conformément à son engagement de conformité, l'organisme doit établir,
0
z
u. mettre en œuvre et tenir à jour une (des) procédure(s) pour évaluer de manière
<l:
L()
rl
périodique la conformité aux exigences légales en vigueur.
0
N
@
L'organisme doit tenir à jour les enregistrements des résultats des évaluations périodiques.
....,
..c
O'>
·;:: ô À noter
>-
0..
0 La fréquence des évaluations périodiques peut varier en raison d'exigences légales
u
différentes.

4.5.2.2. - L'organisme doit évaluer la conformité aux autres exigences auxquelles


il se conforme. L'organisme peut souhaiter associer cette évaluation avec
l'évaluation de conformité légale dont il est fait mention en 4.5.2.1 ou établir une
(des) procédure(s) distinctes.
L'organisme doit tenir à jour les enregistrements des résultats des évaluations périodiques.
Démystifier la veille réglementaire HSE

ô Anoter :
La fréquence des évaluations périodiques peut varier en raison d'exigences différentes
auxquelles l'organisme doit se conformer.

Synthétisons ce qui est attendu par les référentiels :


.,.. décrire les modalités d'évaluation de conformités dans une procédure ;
.,.. évaluer périodiquement la conformité aux exigences légales (et autres
exigences) ;
.,.. enregistrer et tenir à jour les enregistrements.

~
0
z
IL
<.(
U'l
ri
0
N
@

134
20
Comment procéder ?

La veille réglementaire HSE n'a pas grand intérêt si les textes identifiés ne font
pas l'objet d'une évaluation de conformité. Connaître les textes applicables
n'est pas une fin en soi.

L'objectif in fine est de connaître sa conformité par rapport à la réglementation


applicable. Nul n'est censé ignorer la loi, et tout à chacun doit s'y conformer !

Au-delà de cette obligation normative et réglementaire, une entreprise certifiée


ISO 14001 , OHSAS 18001, évaluée ISO 26000, renforce cette obligation en
~
s'engageant formellement dans sa politique HSE à mettre tout en œuvre pour
0
zu. se conformer à la législation applicable, cet engagement étant communiqué
<(
li)
à l'ensemble du personnel et aussi mis à disposition des parties intéressées
ri
0
N
et des parties prenantes de l'organisme.
@
...., Évaluer la conformité revient à comparer une situation réelle : de terrain,
.r.
Ol
ï:: d'organisation , de documentation , d'enregistrement par rapport à un critère
>
a. spécifié, à savoir l'exigence réglementaire.
8

20.1 Analyser les exigences applicables


La première étape de l'évaluation de conformité est d'analyser l'exigence
spécifiée : la difficulté principale étant de bien identifier la nature de l'exigence,
les seuils éventuellement applicables, quels sont les activités, installations ou
équipements concernés.
Démystifier la veille réglementaire HSE

Ce volet a déjà été balayé dans la partie « Réaliser sa veille rég lementaire ».
Nous disposons donc d'un support d'évaluation réalisé au cou rs du processus
de veille réglementaire.

Prenons l'exemple des textes relatifs aux chaufferies, l'arrêté du


15 septembre 2009 relatif à l'entretien annuel des chaudières dont la
puissance nominale est comprise entre 4 kW et 400 kW.

En voici la synthèse dans le tableau 15.1.

Tableau 20 .1 Synthèse de l'arrêt é du 15 septembre 2009

Arrêté du 15 septembre 2009 relatif à l'entretien annuel des chaudières dont la puissance nominale
est comprise entre 4 et 400 kilowatts.
(JO du 31 octobre 2009)
Champ d'application
Chaudière dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kilowatts.
Délai d'application
Voir conditions dans le texte.
Contraintes d'application
• Selon l'article 1, le contrôle annuel doit comporter:
- la vérification de la chaudière (conformément aux spécifications techniques figurant à l'annexe 1
de l'arrêté) ;
- son nettoyage ;
- son réglage ;
- l'évaluation de son rendement et des émissions de polluants atmosphériques (conformément
aux méthodes décrites respectivement aux annexes 2 et 3 de l'arrêté).
• Il est précisé que la personne ayant réalisé l'entretien peut fournir, à l'issue des opérations, des conseils
nécessaires portant sur le bon usage de la chaudière en palce. Peuvent également être proposées
~
0 les améliorations possibles de l'installation de chauffage. Les conditions de fourniture de ces conseils
z
IL
et leur nature sont précisées à l'annexe 4 de l'arrêté.
<.(
U'l
ri
• L'article 2 de l'arrêté prévoit quant à lui que la personne ayant réalisé l'entretien doit remettre dans un délai
0 de 15 jours suivant la visite, une attestation d'entretien. L'annexe 5 de l'arrêté fixe le modèle auquel doit se
N
@
conformer cette attestation et décrit son contenu.
• Enfin, l'article 3 définit les mesures à mettre en œuvre dans le cas où les mesures effectuées dans le cadre
de l'entretien annuel révèlent des valeurs anormales du taux de monoxyde de carbone (CO).

L'.analyse rapide du texte via sa synthèse, permet de dégager d'emblée les


éléments essentiels :

.,.. Quelles sont les installations concernées ?


T les chaudières dont les puissances sont compri ses entre 4 et 400 kW ;
.,.. Quel est le délai d'application ?
T immédiat.

136
Comment procéder ?

ô À noter
Le délai d'application est à rechercher systématiquement, il peut être immédiat, différé, ou
différé sous conditions, par exemple il est possible de rencontrer ce type de formulation :

Délai d'application au 30/07/2014 pour les entreprises dont l'arrêté préfectoral


a été délivré avant le 1/07/2000, au 31/12/2018 pour les entreprises dont
l'arrêté préfectoral a été délivré après le 1/07/2000 .

..,.. Quelle est la nature des exigences à respecter ?


T contrôle annuel de la chaudière ;
T enregistrements de ce contrôle;
T conditions de mises en œuvre des actions suite au contrôle.
A l'issue de cette première analyse, !'évaluateur -en général le responsable
HSE - connaît donc les principales exigences et les équipements concernés
et va donc pouvoir identifier les personnes susceptibles de l'assister dans
l'évaluation de conformité. Dans le cas des chaudières par exemple, il prendra
l'attache des services maintenance-moyens généraux pour passer à l'étape
suivante d'évaluation de la conformité.

20.2 Évaluer la conformité

Les équipements concernés ayant bien été identifiés dans l'arrêté, reste à les
répertorier dans l'établissement.
~ Il convient donc, en vue de statuer sur la conformité, d'établir la liste des
0
z chaudières présentes dans l'établissement dont les puissances sont
u.
<l:
L()
rl
comprises entre 4 kW et 400 kW
0
N
@ Une fois la liste établie, pour chacune des chaudières concernées, il faut
....,
..c évaluer et statuer sur la conformité par rapport à l'ensemble des exigences
O'>
·;::
>- de l'arrêté.
0..
0
u Pour préparer cette évaluation, comme nous l'avions déjà évoqué, le
responsable QSE aura idéalement extrait au préalable les exigences
applicables et formalisé un support d'évaluation (cette étape aura déjà été
réalisée lors de l'analyse des exigences).

Pour l'exemple considéré, un support d'évaluation (voir tableau 15.2) est


présenté comportant : les exigences à évaluer ainsi qu'un extrait d'annexe
(voir tableau 15.3) à laquelle se référer pour réaliser l'évaluation.

137
Démystifier la veille réglementa ire HSE

Tableau 20.2 Support d'évaluation de conformité des chaudières


par rapport à l'arrêté du 15 septembre 2009
Arrêté du 15 septembre 2009 relatif à l'entretien annuel des chaudières dont la puissance nominale
est comprise entre 4 et 400 kilowatts.
Champ d'application : chaudières dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kW.
Délai d'application : immédiat

No Exigence
Cl Commentaire
NC
L'entretien annuel d'une chaudière dont la puissance nominale est comprise
entre 4 et 400 kW comporte la vérification de la chaudière, le cas échéant son
01 nettoyage et son réglage, ainsi que la fourniture des conseils nécessaires portant
sur le bon usage de la chaudière en place, les améliorations possibles de l'ensemble
de l'installation de chauffage et l'intérêt éventuel du remplacement de celle-ci.
L'entretien est conforme aux spécifications techniques figurant à l'annexe 1
02
du présent arrêté.
Lors de la vérification de la chaudière, la personne ayant effectué l'entretien
03 annuel de la chaudière évalue le rendement et les émissions de polluants atmos-
phériques de la chaudière.
Pour évaluer le rendement de la chaudière, la personne ayant effectué l'entretien
04
de la chaudière utilise la méthode définie à l'annexe 2 du présent arrêté.
Pour évaluer les émissions de polluants atmosphériques de la chaudière,
05 la personne ayant effectué l'entretien de la chaudière utilise la méthode définie
à l'annexe 3 du présent arrêté.
A l'issue de l'entretien de la chaudière, la personne l'ayant effectué fournit
les conseils nécessaires portant sur le bon usage de la chaudière en place,
les améliorations possibles de l'ensemble de l'installation de chauffage
06
et l'intérêt éventuel du remplacement de celle-ci. L'annexe 4 du présent arrêté
précise les conditions de fourniture de ces conseils et la nature des conseîls qui
peuvent être fournis.
La personne ayant effectué l'entretien annuel de la chaudière établit une attes-
07 tation d'entretien et la remet, dans un délai de quinze jours suivant sa visite,
au commanditaire de l'entretien.
~
0 Cette attestation est conforme au modèle décrit en annexe 5 du présent arrêté.
z
IL
Cette attestation comporte notamment le résultat de l'évaluation du rendement
<.( de la chaudière, le résultat de l'évaluation des émissions polluantes de la chau-
U'l 08
ri dière et les conseils nécessaires portant sur le bon usage de la chaudière en place,
0
N les améliorations possibles de l'ensemble de l'installation de chauffage et l'intérêt
@ éventuel du remplacement de celle-ci.
Si à l'occasion de la mesure du taux de monoxyde de carbone (CO) dans l'air
ambiant il est constaté :
- une teneur en CO mesurée comprise entre 20 ppm (1 Oppm à compter
du 1er juillet 2014) et 50 ppm, la situation est estimée anormale et la personne
chargée d'effectuer l'entretien doit informer l'usager que des investigations
complémentaires concernant le tirage du conduit de fumée et la ventilation
09 du local sont nécessaires. Ces investigations peuvent être réalisées au cours
de la visite ou faire l'objet de prestations complémentaires ;
- une teneur en CO mesurée supérieure ou égale à 50 ppm, la situation met
en évidence un danger grave et immédiat et il y a injonction faite à l'usager
par la personne chargée d'effectuer l'entretien de maintenir sa chaudière
à l'arrêt jusqu'à la remise en service de l'installation dans les conditions
normales de fonctionnement.

138
Comment procéder ?

Tableau 20.3 Extrait de l' annexe 1 en référence à l'article 2


de l'arrêté du 15 septembre 2014

Spécifications techniques relatives à l'entretien annuel des chaudières dont la puissance nominale
est comprise entre 4 et 400 kilowatts
Conformément à l'article 1"' du présent arrêté, l'entretien prévu à l'article R 224-41-4 du Code de l'environne-
ment comprend les caractéristiques suivantes :
- l'entretien devra porter a minima sur les opérations définies dans la présente annexe.
Dans la mesure où ils existent, les modes opératoires devront se conformer aux recommandations
du guide et/ou de la notice rédigé(e) par le constructeur de la chaudière faisant l'objet de l'entretien ;
- les appareils de mesure utilisés pour réaliser l'entretien annuel de la chaudière doivent être adaptés
aux exigences de la mesure et maîtrisés de façon à garantir la validité de la valeur mesurée.
La marque et la référence de l'appareil utilisé pour la mesure doivent être mentionnées par la personne
ayant effectué l'entretien sur l'attestation d'entretien.
1. Pour les chaudières utilisant un combustible gazeux:
1.1. Pour les chaudières d'une puissance utile inférieure ou égale à 70 kW utilisant un combustible gazeux :
- l'entretien doit comporter a minima les opérations telles qu'elles sont décrites au 3.1 de la norme NF
XS0-010 relative au contrat d'abonnement pour l'entretien des chaudières à usage domestique utilisant
les combustibles gazeux.
1.2. Pour les chaudières de puissance utile supérieure à 70 kW et inférieure ou égale à 400 kW utilisant
un combustible gazeux :
- les mêmes dispositions s'appliquent. L'entretien doit comporter a minima les opérations
telles qu'elles sont décrites au 3.1 de la norme NF XS0-010 relative au contrat d'abonnement
pour l'entretien des chaudières à usage domestique utilisant les combustibles gazeux.
2. Pour les chaudières utilisant un combustible liquide :
2.1. Pour les chaudières d'une puissance utile inférieure ou égale à 70 kW utilisant un combustible liquide :
- l'entretien doit comporter a minima les opérations telles qu'elles sont décrites
au 3.1 de la norme NF XS0-011 relative au contrat d'abonnement pour l'entretien
des chaudières à usage domestique équipées de brûleurs à pulvérisation utilisant le fioul domestique.
2.2. Pour les chaudières de puissance utile supérieure à 70 kW et inférieure ou égale à 400 kW utilisant
un combustible liquide :
- les mêmes dispositions s'appliquent. L'entretien doit comporter a minima les opérations
telles qu'elles sont décrites au 3.1 de la norme NF XS0-011 relative au contrat d'abonnement
~
0 pour l'entretien des chaudières à usage domestique équipées de brûleurs à pulvérisation
z utilisant le fioul domestique.
u.
<l:
L() 3. Pour les chaudières utilisant un combustible solide (charbon, lignite, biomasse ...) :
rl
0
N L'entretien doit comporter a minima les opérations suivantes :
@ - nettoyage des surfaces d'échange ;
...,
..c vérification complète de l'appareil ;
O'>
·;:: contrôle de la régulation, si existante ;
>-
0.. contrôle du raccordement et de l'étanchéité du conduit d'évacuation des produits de combustion ;
0
u vérification des organes de sécurité ;
vérification de l'état des joints ;
nettoyage du ventilateur, si existant.

Un second exemple de support d'évaluation de conformité (voir tableau 15.4),


de format simple reprend l'exigence reformulée, avec une colonne permettant
de statuer sur la conformité et une autre laissant à !'évaluateur la possibilité
de compléter l'évaluation par un commentaire précisant, si nécessaire, les
éléments tangibles de conformité.

139
Démystifier la veille réglementaire HSE

Tableau 20.4 Support d'évaluation des extraits des articles R 4431 -1 à R 4437-4
du Code du travail

Code du travail articles R4431-1 à R 4437-4


Intitulé du texte
Prévention des risques d'exposition au bruit

Date de dernière modification 1 ----


Champ d'application :
Les établissements soumis au Code du travail dans lesquels des travailleurs sont exposés ou susceptibles
d'être exposés, du fait de leur travail, à des risques dus au bruit.
Délai d'application :
Immédiat
Définitions :
Niveau de pression acoustique de crète : niveau de la valeur maximale de la pression acoustique instantanée
mesurée avec la pondération fréquentielle C.
Niveau d'exposition quotidienne au bruit : moyenne pondérée dans le temps des niveaux d'exposition
au bruit pour une journée de travail nominale de huit heures.
Niveau d'exposition hebdomadaire au bruit : moyenne pondérée dans le temps des niveaux d'exposition
quotidienne au bruit pour une semaine nominale de cinq journées de travail de huit heures.
No Exigence C-NC-SO Commentaire
L'employeur prend des mesures de prévention visant à supprimer
ou à réduire au minimum les risques résultant de l'exposition au
03
bruit, en tenant compte du progrès technique et de la disponibilité
de mesures de maîtrise du risque à la source.
La réduction des risques d'exposition au bruit se fonde sur les prin-
04
cipes généraux de prévention.
Lorsqu'il procède à l'évaluation des risques pour la santé et la sécu-
06 rité des travailleurs, l'employeur évalue et, si nécessaire, mesure
les niveaux de bruit auxquels les travailleurs sont exposés.

~
0
z
IL
<.( L'évaluation exigence par exigence peut s'avérer lourde, chronophage et parfois
U'l
ri
0
difficile : la plus grande difficulté pour les évaluateurs étant l'interprétation des
N
@ exigences et la référence à des annexes comme le présente l'exemple de
l'arrêté du 15 septembre 2009 relatif aux chaudières.

Il convient d'être vigilant sur les conditions et critères d'applicabilité souvent


nichés dans les annexes. L'extrait de l'annexe 1 (voir tableau 15.3) distingue
le type de combustible utilisé, la nature des opérations de mise en conformité
à réaliser sera donc différente selon que la chaudière soit alimentée en
combustible liquide, solide ou gazeux.

L'étape de simplification, de synthèse et d'analyse des exigences est donc


primordiale non seulement pour l'évaluation proprement dite, mais également
pour la diffusion et la communication auprès des personnes concernées.

140
Comment procéder ?

Le support d'évaluation de conformité constituera également l'enregistrement


de cette évaluation, y compris pour les exigences « conformes », élément
exigé par les référentiels ISO 14001 v. 2004 et OHSAS v. 2007.

20.3 Externaliser l'évaluation de conformité


À titre d'information, l'externalisation de tout ou partie de l'évaluation de
conformité (ou audit de conformité) est possible. Il faut néanmoins garder
à l'esprit que, même sous-traitée, l'évaluation ne peut se faire qu'en
collaboration avec l'entreprise. Les avantages de la sous-traitance sont
toutefois indéniables en matière de gain de temps, d'exhaustivité, de facilité
d'interprétation. Le marché européen fournit pléthore d'outils de veille
comportant les modules« veille personnalisée» et« évaluation de conformité
et de gestion de plan d'action ».

Pour les outils en mode Saas (Software as a Service), l'évaluation de


conformité peut être réalisée « en ligne » directement sur l'application dédiée
(voir figure 15.1 ), ce qui présente l'avantage de disposer à tout moment des
exigences mises à jour par le prestataire et de profiter de fonctionnalités
permettant le tri en fonction de critères choisis.

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• a ...,... • ""·- -
....-
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Figure 20.1 Présentation d'une évaluation de conformité


(source: application ECHOVEILLE®d'Echoline)

141
Démystifier la veille réglementaire HSE

20.4 Quand faut-il procéder


à cette évaluation ?
Comme le précisent les référentiels, l'évaluation de conformité doit être
réalisée « périodiquement ». Cela signifie que l'organisme doit définir la
périodicité de cette évaluation dans sa procédure d'évaluation de conformité
(ou dans tout autre document).
Canalyse de l'applicabilité étant très souvent réalisée lors de l'étape de
construction ou de mise à jour de la base réglementaire HSE initiale, celle-ci
prépare l'évaluation de conformité.
La base réglementaire évoluera, comme nous l'avons vu, en fonction des
évolutions de la réglementation, du contexte et des activités de l'entreprise.
Pour chaque nouveau texte ou texte modifié, il conviendra de réa liser
l'évaluation de conformité « initiale » puisque portant sur une ou des
exigences, soit nouvelles, soit modifiées.
En général, les entreprises fixent un délai d'un mois maximum pour réaliser
l'évaluation de conformité après la parution d'une exigence ou d'un texte
nouveau. Ce qui semble raisonnable et réaliste.
Les évaluations de conformité réalisées initialement devront être revues
périodiquement, la périodicité peut être définie à un an , voire trois ans ce qui
est le cas le plus fréquemment rencontré. Aucune périodicité n'est imposée
par les référentiels normatifs, toutefois, celle-ci doit être documentée et mise
en œuvre, généralement dans la procédure d'évaluation de conformité.
~ Souvent les étapes d'identification des textes et d'évaluation de conformité
0
z
IL sont réalisées successivement (voir figure 15.2).
<.(
U'l
ri
0
Après avoir construit la base réglementaire HSE applicable, l'évaluation
N
@
complète de la conformité de l'ensemble des textes et exigences doit être
réa lisée : c'est l'évaluation initiale.
Cinitialisation du processus d'évaluation de conformité HSE est un travail
conséquent qui nécessite des ressources à ne pas sous-estimer lors du
montage du projet.
Il s'agira pour le veilleur HSE, ou !'évaluateur, d'analyser plusieurs centaines
de textes applicables représentant plusieurs milliers d'exigences.

Il est difficile de quantifier ici le contenu d'une base réglementaire à évaluer,


toutefois, nous pouvons donner quelques chiffres sur la base de notre retour
d'expérience.

142
Comment procéder ?

Identification du texte et enregistrement


dans la base réglementaire HSE

!
Modification du texte _ __.Î

Nouveau texte _ _ _ _ _.....

Analyse du champ d'application du texte

~
Analyse de l'applicabilité des exigences

~
Évaluation (réévaluation à 3 ans*) de la conformité initiale

·selon la périodicité définie

Figure 20.2 De l'identification des textes à l'évaluation de conformité

Atitre d'exemple, ces chiffres n'ayant qu'une valeur indicative :


..,. pour une entreprise d'environ 20 personnes, certifiée ISO 14001 , périmètre
environnement et sécurité, classée ICPE :
T 175 textes applicables, 1 671 exigences à évaluer ;
..,. pour une entreprise d'environ 15 personnes, intervenant dans le traitement
paysager, certifiée ISO 14001 , périmètre environnement et sécurité,
classée ICPE Autorisation :
T 260 textes applicables, 3 025 exigences à évaluer.

~
0
zu. 20.5 Sur quels documents s'appuyer ?
<(
li)
ri
0
De nombreux documents existent déjà dans l'entreprise et faciliteront
N
@
l'évaluation de conformité, à conditions toutefois que ceux-ci soient gérés,
..... suivis et accessibles. Il s'agit notamment :
..c
O'l
ï::
>-
0.
..,. de l'ensemble des rapports de contrôles de conformité : contrôle des rejets,
8 rapports de vérifications périodiques obligatoires (levage, ascenseurs,
monte-charges, électrique, groupes froid) ;
..,. des relevés d'interventions lors des contrôles internes et externes ;
..,. des rapports d'inspection le cas échéant ;
..,. du dossier de demande d'autorisation pour les ICPE ;
..,. du rapport de contrôle périodique pour certaines activités (ICPE soumise
à déclaration, centre VHU - véhicules hors d'usages).

143
~
0
zu.
<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
21
Établir un plan d'action
de mise en conformité

À l'issue de la phase d'évaluation de conformité, un certain nombre de non-


conformités sont identifiées et des actions de mise en conformité doivent être
établies, regroupées dans un plan d'action qui reprendra pour chacune des
non-conformités identifiées :
..,. le texte et l'exigence concernés ;
~ ..,. l'installation, l'activité ou les équipements concernés ;
0
zu.
<( ..,. la nature de la non-conformité, celle-ci pouvant être partielle : par
li)
ri exemple, l'absence de contrôle exigé sur un équipement parmi plusieurs,
0
N
une périodicité de surveillance ou de contrôle non respectée ;
@
....,
.r. ..,. l'action définie permettant de lever la non-conformité ;
Ol
ï::
>
a. ..,. les responsabilités, les moyens et les délais de réalisation.
8
Établir un plan d'action n'est pas si simple, les principales difficultés
rencontrées par les sites industriels en matière de plans d'actions sont :
..,. la complexité de l'action à mettre en œuvre : les non-conformités
constatées peuvent être « historiques » liées à l'ancienneté du site :
on peut citer le cas de la séparation des réseaux eaux pluviales-eaux
usées, contrainte réglementaire fréquemment reprise dans les arrêtés
préfectoraux et qui, dans le cas de sites centenaires présentant encore un
Démystifier la veille réglementaire HSE

réseau unitaire, peut constituer un vrai casse-tête sur le plan technique et


financier ;
..,. la multitude des actions à gérer : d'une manière générale, la gestion
des plans d'action dans l'entreprise et surtout leur suivi est un vrai sujet
d'inquiétude remonté par les responsables HSE. Plusieurs facteurs y
contribuent, notamment la multiplication des« projets », associée souvent
à un défaut de priorisation.

Sur le plan réglementaire, en toute rigueur, l'ensemble du site devrait atteindre


la conformité totale. Toutefois, la réalisation des évaluations de conformité
telles que présentée dans les chapitres précédents est basée sur une
approche très approfondie d'analyse exigence par exigence qui peut conduire
donc à un niveau de détail jamais atteint auparavant.

Ce qui est une bonne chose en soi car cette pratique reflète un vrai sens de
l'engagement de l'entreprise. Il est plus difficile d'y fai re face.

Pour s'en sortir et y voir clair, il est primordial de « prioriser » les actions par
ordre d'importance au regard des enjeux et des risques pour l'entreprise et/
ou le personnel, et/ou par degré d'urgence.

Il est aussi opportun de prévoir une priorisation bien en amont, c'est-à-


dire lors de l'étape de sélection des textes à évaluer, notamment en phase
d'évaluation initiale.

Une entreprise soumise à la réglementation sur les installations classées


sous le régime de l'autorisation privilégiera, par exemple, l'évaluation et le
traitement des textes de type arrêté préfectoral, arrêté sectoriel, arrêté
~
ministériel. La priorisation des actions se fait donc aussi par l'importance des
0
z textes évalués.
IL
<.(
U'l
ri
0
N
@

146
22
Suivre et diffuser
les indicateurs
de conformité

La diffusion des données relatives aux évaluations de conformité est


généralement réalisée lors des points de suivis réguliers de l'état d'avancement
~
des actions ainsi que lors des revues de direction, cette instance étant plutôt
0 dédiée à une prise de recul et à une évaluation de l'efficacité du management
zu.
<(
li)
de la conformité, en termes d'adéquation des ressources, de pertinence des
ri
0 moyens et d'outils mise en œuvre.
N
@
...., Il est très utile à ce stade d'organiser et prédigérer l'information réglementaire
.r.
Ol
ï:: qui sera analysée par les interlocuteurs présents chargés de prendre
>
a. des décisions sur les changements éventuels à apporter au système de
8
management.

Les indicateurs de conformité sont ainsi définis et tenus à jour.

Ci-dessous, des exemples d'indicateurs susceptibles d'être mis en place par


section, par thème et par sous-thème :
...,.. pourcentage de conformité ;
...,.. pourcentage d'applicabilité ;
Démystifier la veille réglementaire HSE

...., nombre de textes applicables ;


...., nombre d'exigences ;
...., pourcentage d'évaluation ;
...., nombre d'actions planifiées ;
...., nombre d'actions soldées.

Lorsque plusieurs sites sont gérés par la même personne en matière de


« performance réglementaire », une présentation des données multisites
permet de comparer le degré de conformité de chacun des établissements et
de prendre les mesures correspondantes (voir figures 17.1 et 17.2).

...cr_ ...Statistiques
de~

100

Figure 22.1 Exemple de présentation d'indicateurs


(source: application ECHOVEILLE 00 d'Echoline)

~
0
z
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--
U'l
ri
0
N IM

,..
-
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- m

..
tf)

-....
u
Il

-- --
--- •l
IOIU

>t.t

Figure 22.2 Autre exemple par thème et sous-thèmes


(source: application ECHOVEILLE 00 d'Echoline)

148
Partie XXIII
Préparer son audit
de certification

a:'.
0
z
IL
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lfl
......
0
N
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.o.J
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8
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0
N
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....,
.r.
Ol
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>
a.
8
24
Objectifs de l'audit

Rappelons quels sont les objectifs de l'audit de certification initiale :

~ évaluer la conformité du système de management par rapport aux exigences


du/des référentiel(s) :
T identifier des éléments du système de management susceptibles d'être
~
améliorés;
0
zu.
<( ~ évaluer la mise en œuvre et l'efficacité du système, et notamment l'aptitude
li)
ri du système de management de l'entreprise :
0
N
@
T à assurer la conformité aux exigences légales et réglementaires
...., applicables,
.r.
Ol
ï::
>- T à atteindre les objectifs fixés.
a.
0
u
Pour les audits de suivi et de renouvellement :

~ assurer le suivi des actions correctives suite aux non-conformités des


audits précédents ;

~ examiner la mise en œuvre des actions correctives suite aux écarts de


l'audit précédent.
~
0
zu.
<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
25
Pratiques des auditeurs

Afin de rester pratico-pratique, nous prec1sons ci-dessous comment ces


objectifs se traduisent concrètement pour l'auditeur mais aussi pour l'audité.

L'.auditeur doit avoir à l'esprit que l'audit des critères « veille réglementaire » et
«évaluation de conformité» ne se traduit pas par une inspection réglementaire!
Surtout pas. Le but n'étant pas de s'assurer que l'entreprise est en tout point
conforme - ce serait impossible et ce n'est pas l'objectif, celui-ci étant, nous
~ le répétons, « d'évaluer l'aptitude du système de management de l'entreprise
0
zu. à assurer la conformité aux exigences légales et réglementaires
<(
li)
applicables ».
ri
0
N Cela veut dire que l'auditeur va essayer de comprendre comment l'organisation
@
...., en place permet d'une part, de répondre aux exigences de la norme auditée,
.r.
Ol
ï:: et d'autre part, d'atteindre une relative efficacité pour assurer et prendre en
>
a. compte la conformité réglementaire.
8
Prenons l'exigence de la norme ISO 14001 par exemple (la démarche est
identique pour les autres référentiels, l'OHSAS 18001 notamment).

Exigence de l'ISO 14001 : identifier et tenir à jour les exigences légales


applicables (ou obligations de conformité pour la v. 2015).

L'auditeur : il vérifie qu'un processus de veille réglementaire a été mis en


place selon les exigences spécifiées et que celui-ci est documenté.
Démystifier la veille réglementaire HSE

Questions posées (auditeur) ou pratique mise en œuvre


1. Disposez-vous d'un processus de veille réglementaire ? Fait-il l'objet d'une
documentation ?

Cette question est posée de manière systématique avant l'audit lors de


l'étape 1 qui précède l'audit de certification initiale.

Cet audit (ce n'est pas l'audit à blanc) réalisé par votre organisme de certi-
fication est réalisé en général un à deux mois avant l'audit initial : il a pour
objectifs de s'assurer de la bonne compréhension par l'entreprise des
exigences de la norme applicable, d'identifier les données relatives au
périmètre et de déterminer le niveau de préparation de l'entreprise pour la
deuxième étape. Lors de cette étape, l'auditeur va chercher à s'assurer que
le processus de veille réglementaire est en place.

L'audit de l'étape 1 est documentaire, la mise en œuvre des exigences sera


évaluée en étape 2, c'est-à-dire sur site.

& Attention, il est arrivé de faire le constat de l'absence de veille réglementaire lors
d'un audit de l'étape 1 ISO 14001, le rapport d'audit faisant le constat de cette lacune
rédhibitoire, l'audit de l'étape 2 n'a pas pu avoir lieu ... (il peut être reporté dans un
délai raisonnable et réaliste au regard de la charge de travail restante).
Réponse de l'audité (audité)

Il présente la procédure ou son processus de veille réglementaire


(voir figure 19.1) qu'il a rédigée et dans laquelle il aura pris soin de décrire
l'ensemble des étapes de son organisation, les interfaces, les périodicités,
les données entrantes et sortantes, etc.
~
0 L'.auditeur examine les documents puis cherche ensuite à vérifier la cohérence
z
IL
<.( de l'ensemble du processus, la pertinence au regard des ressources, de
U'l
ri
0
l'organisation, la réalité et la mise en œuvre des étapes spécifiées dans
N
@
l'organisation.

Le processus d'audit s'enchaîne alors dans un échange qui se veut constructif :


..,. l'auditeur demande la liste des exigences légales (obligations de confor-
mité) : qui sera la « preuve » (un auditeur recherche toujours des preuves
pour étayer ses constats, c'est la règle) de la réalisation du processus de
veille réglementaire ;
..,. l'auditeur procédera alors par échantillonnage : de par sa compétence
et son retour d'expérience au regard de l'activité auditée, il vérifiera
l'exhaustivité de la liste des exigences légales présentée ainsi que la prise
en compte des dernières évolutions.

154
Pratiques des auditeurs

>Exemple
Auditeur : vous mentionnez que vos activités relèvent du régime de l'autorisation au titre
de la réglementation sur les Installations classées, or je ne vois pas apparaître l'arrêté du
2 février 1998 relatif aux installations classées soumises à autorisation ?
Audité : blanc ... silence ... il bafoue, et se reprend : « ah .. . euh ... oui en fait, nous
l'avons bien pris en compte mais c'est "juste" un problème documentaire, ce texte n'est
pas dans la liste ».
Auditeur : .. . qui cherche toujours des preuves .. . : « oui, je vous rappelle toutefois les
exigences de la norme : identifier les exigences légales ou les obligations de conformité
"applicables" ».
Conclusion sur cet échange auditeur/audité : l'auditeur va suivre son fil conducteur
en vérifiant que l'arrêté du 2 février 1998 a fait l'objet d'une évaluation de conformité :
> si oui : il mentionnera une non-conformité mineure pour absence d'enregistrement de
l'arrêté dans la liste des exigences légales si cela se confirme ;
> si non : le constat pourrait faire l'objet d'une non-conformité majeure, c'est-à-dire
remettant en cause l'obtention de la certification. Le conditionnel est employé ici car
d'autres facteurs et critères peuvent être pris en compte.

ô À noter
L'absence d'arrêté préfectoral, par exemple pour une entreprise soumise à autorisation,
ou d'élément justifiant de la réalisation des opérations administratives au regard
d'activités classées peut faire l'objet d'une non-conformité majeure.

Dans la suite du déroulement de l'audit, l'auditeur vérifiera la bonne mise en


œuvre du processus veille, c'est-à-dire l'effectivité de la veille à la périodicité
~ spécifiée, l'enregistrement des données - si un texte a évolué, il le vérifiera
0
z
u.
par sa date de modification.
<l:

>Exemple
L()
rl
0
N
@
...., Avez-vous identifié l'arrêté du 31/07/2014 fixant la liste des indicateurs et les modalités
..c
O'>
·;:: de transmission en application de l'article R543-238 du Code de l'environnement ?
>-
0..
0
u
Cet exemple est explicite : c'est à l'auditeur de démontrer (le cas échéant) que
la liste des exigences légales présentée n'est pas exhaustive. Il doit donc citer
les textes manquants.

L'.auditeur ne doit pas poser la question sous la forme : « démontrez-moi


que votre liste est exhaustive ». L'.audité lui répond alors que selon le travail,
les ressources et les compétences fournies , sa liste est jugée adéquate,
appropriée et exhaustive.

155
Démystifier la veille réglementaire HSE

PROCEDURE DE VEILLE REGLEMENTAIRE

~
Documents
QUI? QUOI ? usoci6s
OUinillon du p6rim6tre et des
domaines de veille :
RHSE (direction) -quel(s) s1te(s)
-quelle(s) r6glementatlon(a)
-quel(s) domaine(s)

RHSE
Identifica tion et sélection des Uste des
sources de veille sources

RHSE
Ident ifier les textes susceptibles
d '6tre applicables
RHSE
(mensuellement)

RHSE et d'autres
fonctions Liste de textes
(maintenances Archrves apphcables/non
RH, autres) applicables

Simplification de Synthèses de
RHSE L'ml ormatton textes

Oifluston de 1'1nlormation Sens1bthsall0n

mensuelle COPIL
Mise à lour
Revue de
d1rec11on
Analyse des exigences Support
et 6vaJuatlon de la conl ormlt6
RHSE ~ d'évaluatlon
Au fil de reau
puis tous les 3
e
.!?
ans c;
0
u
QI Enrea1s1remen1
'O
RHSE (groupes c;
de travail) 0
',:::)

! Plan d'action de mise en conlorm116 Plan d'action


ii
> de mise en
w
conformité
a:'.
0
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......
0
N
@ Figure 2 5.1 Procédure de ve ille réglementaire
.o.J
.c
Ol
·c
>-
Q_

156
26
Préparer son audit

Pour s'y préparer voir l'ensemble des indications données dans cet
ouvrage!

Côté auditeur : il est indispensable, et c'est un minimum pour un auditeur,


de réaliser une veille réglementaire régulière, rigoureuse et en lien avec les
secteurs audités.
~
0
zu.
<( Côté audité : c'est le moment le plus « difficile » à vivre de l'audit, car il est
li)
ri
0
vrai, personne n'est à l'abri d'un oubli. Toutefois pour se préparer au mieux :
N
@
...., ...,. éviter de réaliser sa veille quinze jours avant l'audit. .. structurer réellement
.r.
Ol sa démarche de veille HSE ;
ï::
>
a.
...,. maîtriser les essentiels et incontournables de la réglementation HSE (vus
8
en grande partie dans cet ouvrage) : les ICPE, le régime de classement,
la prise en compte des textes spécifiques ;

...,. se faire assister par des relais techniques ou experts du domaine :


'T en interne : maintenance, laboratoire, ressources humaines, direction
juridique groupe,
'T en externe: prestataires, chambresconsulaires, unions professionnelles.
~
0
zu.
<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
27
<< Dadas >> des auditeurs

Nous terminons cet ouvrage par un peu d'humour- les auditeurs ne rechignent
pas à l'autodérision - sur un sujet très sérieux.

Nous révélons ici ce que l'on appelle dans le jargon auditeurs-audités, les
« dadas » des auditeurs ... alors évidemment, le dada dépend d'une tendance
du moment, partie d'on ne sait où (si. .. d'une évolution réglementaire) et
arrivée - toujours - chez l'audité :

Les grands classiques, presque intemporels :


~
0 ~ les contrôles de combustion chaufferie : rendements, contrôle des rejets ;
zu.
<( ~ les groupes froids : vérification de l'étanchéité des circuits, capacité des
li)
ri
0 opérateurs, qualification des intervenants ;
N
@ ~ la réglementation TMD (transport de matières dangereuses) notamment
....,
.r.
Ol pour l'expédition de matières dangereuses ;
ï::
>-
a. ~ la traçabilité de déchets : bordereaux de suivis, agréments des trans-
u0
porteurs, arrêtés préfectoraux;
~ les textes relatifs aux déchets d'activités de soin ;
~ les biodéchets ;
~ la réglementation pénibilité;
~ la réglementation Reach : une omission récurrente chez les utilisateurs
avals ;
Démystifier la veille réglementaire HSE

..,. les textes et obligations relatifs aux vérifications périodiques générales ;


..,. les formations obligatoires ;
..,. la prise en compte et la mise en œuvre de la rég lementation ATEX ;
..,. les obligations relatives aux plans de prévention et au protocole de char-
gement-déchargement.

... et à venir pour les deux prochaines années: la réglementation Seveso Il l,


le changement de nomenclature ICPE, la pénibilité sans oublier Reach et ses
évolutions.

Bon courage.

~
0
z
IL
<.(
U'l
ri
0
N
@

160
Partie XXVIII
Bibliographie
Annexes

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~
0
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<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
Bibliographie

Norme ISO 14001 :2004.

Projet de norme FOIS ISO 14001:2015.

Norme ISO 26000:2010.

Norme ISO 50001 :2013.

Norme ISO 9001 :2008.

BS OHSAS 18001:2007.

Baron Valérie, Pratiquer le management de l'environnement - Les réponses


~
à vos questions, AFNOR Éditions, 2011 .
0
zu. Collectif, ISO 26000 Responsabilité sociétale - Comprendre, déployer, évaluer,
<(
li)
ri
AFNOR Éditions, 201 O.
0
N
@
Huyghe F.-B., Intelligence stratégique et veille, http://huyghe.fr
....,
.r.
Ol www.plu-info.net/
ï::
>
a.
www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr
8
www.ineris.fr/aida/

www.legifrance.gouv.fr
~
0
zu.
<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
Annexes

Annexe 1

Liste des textes génériques applicables aux ICPE soumises à autorisation.

Annexe 2

Liste des textes génériques applicables aux ICPE soumises à enregistrement.

Annexe 3

Liste des textes génériques applicables aux ICPE soumises à déclaration.

Annexes 4
~ Liste des textes applicables aux installations de combustion.
0
zu.
<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
Démystifier la veille réglementaire HSE

Annexe t Principaux textes applicables aux ICPE classées


sous le rég ime de l'autorisation

Date de
Type Référence Libellé
parution
Relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi
qu'aux émissions de toute nature des installations clas-
Arrêté 02/02/1998
sées pour la protection de l'environnement soumises à
autorisation.

Relatif à l'évaluation et à la prise en compte de la probabi-


Arrêté 29/09/2005 lité d'occurrence, de la cinétique, de l'intensité des effets
et de la gravité des conséquences des accidents potentiels.

Code de
R512-1 à
l'environnement 12/10/2007 Installations soumises à autorisation.
R 512-46
partie R
Code de
L 512-1 à
l'environnement 30/07/2003 Installations soumises à autorisation.
L 512-6
partie L
Relatif au registre et à la déclaration annuelle des émis-
Arrêté 31/01/2008
sions et de transferts de polluants et des déchets.
Relatif à la protection contre la foudre de certaines instal-
Circulaire 24/04/2008
lations classées.
Relatif à la prévention des risques accidentels au sein
Arrêté 04/10/2010 des installations classées pour la protection de l'environ-
nement soumises à autorisation.
Relative à l'application de l'arrêté du 31 janvier 2008 relatif
Circulaire 13/03/2008 au registre et à la déclaration annuelle des émissions
polluantes et des déchets.
Récapitulant les règles méthodologiques applicables
aux études de dangers, à l'appréciation de la démarche
Circulaire 10/05/2010 de réduction du risque à la source et aux plans de préven-
~
tian des risques technologiques (PPRT) dans les installa-
0 tians classées.
z
IL
<.( Relative à la démarche de prévention et de gestion
U'l
ri
Circulaire 09/08/2013 des risques sanitaires des installations classées soumises
0
N
à autorisation.
@ Relatif à la réglementation des installations électriques
des établissements réglementés au titre de la législation
Arrêté 31/03/1980
sur les ICPE et susceptibles de présenter des risques
d'explosion.
Relatif aux installations de production d'électricité utili-
Arrêté de
sant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installa-
prescription
26/08/2011 tian soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980
générales par
de la législation des installations classées pour la protec-
rubrique ICPE
tian de l'environnement.

166
Annexes

Annexe 2 Principaux textes applicables aux ICPE classées


sous le régime de l'enregistrement

Date de
Type Référence Libellé
parution

Article L
L 512-14 à Dispositions communes à l'autorisation, à l'enregistrement
du Code de 30/07/2003
L 512-20 et à la déclaration.
l'environnement

Article R
R 512-67 à Dispositions communes à l'autorisation, l'enregistrement
du Code de 12/10/2007
R 512-75 et à la déclaration.
l'environnement

Relatif au registre et à la déclaration annuelle des émis-


Arrêté 31/01/2008
sions et de transferts de polluants et des déchets.

Arrêté
ministériel de Relatif aux prescriptions générales applicables aux ins-
prescriptions tallations relevant du régime de l'enregistrement au titre
24/09/13
générales de la rubrique n° 2910-B de la nomenclature des installa-
applicables aux tions classées pour la protection de l'environnement.
rubriques ICPE

~
0
z
u.
<l:
L()
rl
0
N
@
...,
..c
O'>
·;::
>-
0..
0
u

167
Démystifier la veille réglementaire HSE

Annexe 3 Principaux textes applicables aux ICPE classées


sous le régime de la déclaration

Date de
Type Référence Libellé
parution

Article L
L512-14 Dispositions communes à l'autorisation, à l'enregistrement
du Code de 30/07/2003
à L512-20 et à la déclaration.
l'environnement

Article L
L 512-8
du Code de 30/07/2003 Installations soumises à déclaration.
à l 512-13
l'environnement
Arrêté du 7 juillet 2009 relatif aux modalités d'analyse
Arrêté 07/07/2009 dans l'air et dans l'eau dans les ICPE et aux normes
de référence.
Relative à la mise en application du décret n° 2010-368
Circulaire 15/04/2010
du 13 avril 2010.
Relative à la cessation d'activité d'une installation
Circulaire 40689 classée - chaîne de responsabilités - défaillance
des responsables.

Arrêté du 12 mars 2012 fixant certaines modalités d'exé-


Arrêté 40980 cution des contrôles périodiques de certaines catégories
d'installations classées soumises à déclaration.

Article R
R512-67 Dispositions communes à l'autorisation, à l'enregistrement
du Code de 12/10/2007
à R512-75 et à la déclaration.
l'environnement
Article R
R512-47 Installations soumises à déclaration (attention uniquement
du Code de 12/10/2007
à R 512-66 les sites concernés que par la déclaration)
l'environnement
~ Relatif aux bruits aériens émis dans l'environne-
0
z
IL
Arrêté 20/08/1985 ment par les installatîons classées pour la protection
<.( de l'environnement.
U'l
ri
0
N
Arrêté du 28 avril 2014 relatif à la transmission des données
@
Arrêté 28/04/2014 de surveillance des émissions des installations classées
pour la protection de l'environnement.

Relatif à la réglementation des installations électriques


des établissements réglementés au titre de la législation
Arrêté 31 /03/1980
sur les ICPE et susceptibles de présenter des risques
d'explosion.
Arrêté
ministériel
Relatif aux prescriptions générales applicables aux instal-
de prescriptions
14/08/2014 lations classées pour la protection de l'environnement sou-
générales relatif
mises à déclaration sous la rubrique n° 1185.
aux rubriques
ICPE

168
Annexes

Annexe 4a Dispositions générales applicables aux installations de combustion


dont la puissance est comprise entre 4 kW et 2 MW

Références Exemple de documents


Puissances Obligations
réglementaires à contrôler
Contrôle périodique Articles R 224-41-4 Attestation d'entretien
annuel. à R224-41-9 annuel.
du Code de l'environnement.
4 kW à 400 kW
Arrêté du 15 septembre 2009
relatif à l'entretien annuel
des chaudières.
Contrôle du rendement Articles R 224-20 Ticket de mesure
tous les trois mois. à R224-30 du rendement
du Code de l'environnement. caractéristique.
Contrôle périodique Articles R 224-31 Le rapport de contrôle
Toutes les chaudières
de l'efficacité à R224-41 périodique qui doit
dont la puissance
énergétique du Code de l'environnement. être annexé au livret
est comprise entre
tous les deux ans. de chaufferie.
400 kW à 2 MW
Contrôle des émissions Articles R 224-41-1
polluantes dans le cadre à R224-41-3
du contrôle périodique du Code de l'environnement.
tous les deux ans.

Annexe 4b Dispositions applicables aux installations de combustion


dont la puissance est supérieure à 2 MW mais inférieure à 20 MW

Exemple de documents
Obligations Références réglementaires
à contrôler

Contrôle périodique de l'efficacité Arrêté du 25 juillet 1997 relatif Le rapport de contrôle périodique
énergétique tous les deux ans. aux prescriptions générales qui doit être annexé au livret
applicables aux installations de chaufferie.
classées pour la protection
~
0 de l'environnement soumises
z à déclaration sous la rubrique
u.
<l: n° 2910: «Combustion».
L()
rl
0 Contrôle des valeurs limites Pour les installations consommant Livret de chaufferie indiquant
N
de rejets tous les trois ans. exclusivement du biogaz : les résultats des contrôles
@
...., Arrêté du 8 décembre 2011 et opérations d'entretien.
..c aux prescriptions générales
°'>-
·;:: applicables aux installations
0..
0
classées soumises à déclaration
u sous la rubrique n° 2910-C
de la nomenclature
des installations classées pour
la protection de l'environnement
(installations de combustion
consommant exclusivement
du biogaz produit par une seule
installation de méthanisation
soumise à déclaration
sous la rubrique n° 2781-1).

169
Démystifier la veille réglementaire HSE

Annexe 4c Dispositions applicables aux installations de combustion


dont la puissance est supérieure ou égale à 20 MW

Exemple de documents
Obligations Références réglementaires
à contrôler
Contrôle des valeurs limites Arrêté du 26 août 2013 relatif aux Enregistrement
d'émission. installations de combustion d'une puissance du programme
supérieure ou égale à 20 MW soumises de surveillance.
Contrôle annuel
à autorisation au titre de la rubrique n° 2910
par un organisme agréé. Bilan annuel.
et de la rubrique n° 2931.
Mise en place
Arrêté du 30 juillet 2003 modifié relatif
d'un programme
aux chaudières présentes dans les installations
de surveillance
existantes de combustion d'une puissance
des émissions de polluants. supérieure à 20 MWth (abrogé à compter
Bilan annuel du 1er janvier 2016).
de la surveillance Arrêté du 20 juin 2002 relatif aux chaudières
de la surveillance présentes dans une installation
des opérations. nouvelle ou modifiée d'une puissance
supérieure à 20 MWth (abrogé à compter
du 1er janvier 2016).
Arrêté du 11 août 1999 relatif à la réduction
des émissions polluantes des moteurs et turbines
à combustion ainsi que des chaudières utilisées
en postcombustion soumis à autorisation
sous la rubrique n° 2910 (abrogé à compter
du 1"' janvier 2016).
Arrêté du 20 juin 2002 relatif aux chaudières
présentes dans une installation
nouvelle ou modifiée d'une puissance
supérieure à 20 MWth (abrogé à compter
du 1er janvier 2016).
Mise en place Arrêté du 24 septembre 2013 concernant Registre livraison.
d'un programme les ICPE soumis au régime de l'enregistrement
~ de surveillance pour la rubrique n° 2910-B.
0
z des émissions de polluants.
IL
<.(
Arrêté du 8 décembre 2011 concernant
U'l Analyse de la teneur les ICPE soumis au régime de l'enregistrement
ri
0 en métaux et dioxines pour la rubrique n° 2910-C (installations
N
dans les cendres volantes de combustion consommant exclusivement
@
une fois par semestre. du biogaz produit par une seule installation
de méthanisation soumise à enregistrement
Analyse de la teneur sous la rubrique n° 2781-1 ).
de plusieurs paramètres
un lot toutes
les 1 000 tonnes fournies
par un même fournisseur
et pour un même
type de combustible,
et au minimum une fois
par an par fournisseur
et par type de combustible.
Contrôle visuel à la livraison
sur chaque lot

170
~
0
zu.
<(
li)
ri
0
N
@
....,
.r.
Ol
ï::
>
a.
8
Démystifier la veille
réglementaire HSE
Le guide Santé-Sécurité et Environnement

La veille réglementaire dans les domaines de la santé-sécurité au travail et de


l'environnement est un enjeu majeur pour les entreprises et les organisations,
en particulier celles qui sont certifiées ou en voie de l'être selon les référentiels
ISO 14001 et OHSAS 18001, mais aussi 150 50001.
Ce guide très pratique et complet permet de construire pas à pas un système
de veille efficace et adapté. li consiste à :
comprendre la veille ;
structurer ce processus ;
construire et faire vivre la base initiale (sources de veille et corpus régle-
mentaire);
repérer et identifier les évolutions réglementaires applicables;
analyser les textes et évaluer la conformité de son organisation au regard
des exigences identifiées ;
préparer son audit de certification.
Vous en rêviez ? AFNOR ~ditions l'a fait, grâce à une experte dans le domaine
de l'environnement industriel ! Vous avez en main le livre qui permettra à tous
les responsables qualité, hygiène et sécurité de veiller en toute tranquillité.

Dalila watts intervient depuis plus de 20 ans, via le bureau d'études CRISTALE qu'elle
dirige, dans le domaine de l'environnement industriel et notamment les études
réglementaires, l'accompagnement à la mise en place des certifications ISO 14001,
OHSAS 18001, ISO 50001, la formation, les audits, l'évaluation de conformité.
Elle est aussi auditeur Environnement et évaluateur ISO 26000 certifiée par
l'Institut de Certification des Auditeurs Environnementaux (ICAE), auditeur
AFNOR Certification et auditeur interne QSE depuis plus de 20 ans et Formateur
et concepteur AFNOR Compétences.

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scannez ce QR code ISBN: 978-2-12-465495-6
avec votre smartphone. www.afnor.org/editions

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