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Les parures des sépultures des populations germaniques

Exposée 2: Les sépultures féminines mérovingiennes

PB : La Typologie de la sépulture féminine mérovingienne ( ?)

I- Les rites funéraire (Eglise de Saint-Denis)


II- L’orfèvrerie des royaumes « barbares » (Exemples : Reine Arégonde)

I/

II/

L’orfèvrerie : est l’art de fabriquer des objets en métaux précieux, essentiellement l’or et l’argent.
Sont considérés comme relevant de l’orfèvrerie les objets destinés par nature à agrémenter certains
aspects de la vie religieuse ou civile (objets de culte, ustensiles de table ou de toilette, accessoires de
l’ameublement …) ; ainsi, les monnaies et les médailles frappées en or ou en argent ne peuvent pas
être assimilées à l’orfèvrerie.
L’orfèvrerie est l’un des domaines majeurs de l’art tardo-antique et des royaumes germaniques. Elle
est utilisée pour la réalisation de parures destinées à affirmer le statut social de son commanditaire.
Des objets précieux sont également destinés au monde religieux chrétien. C’est dans le domaine des
arts précieux que les royaumes germaniques vont le plus innover, et où leur influence s’établira le
plus durablement. En effet ces peuples, auparavant nomades pour la plupart, amènent avec eux sur
les anciens territoires romains leur savoir-faire technique. Ces traditions s’expriment tout d’abord
dans le domaine de la parure, et vont rapidement fusionner avec l’héritage classique grâce à la
conversion de ces peuples au christianisme, pour créer un art nouveau au service de la foi
chrétienne. On mentionnera donc les aspects les plus caractéristiques de l’orfèvrerie des populations
qui occupent la Gaule et l’Italie, en sélectionnant des exemples significatifs de parure et d’objets.

L’installation du royaume des francs au Nord de la Gaule va entraîner dans ces régions un renouveau
artistique particulièrement important dans le domaine des arts précieux. Si la plupart de ces objets
proviennent de sépultures jusqu’à la disparition de la coutume de l’inhumation habillée, la
conversion de Clovis au christianisme entraînera au VIe siècle la réalisation d’objets destinés au culte
chrétien.

EXEMPLES : (e.g. la tombe de Arnegundis)

En 1959, Michel Fleury met au jour, dans le sous-sol de la basilique, une tombe d'une richesse
exceptionnelle. Archiviste-paléographe et parfait connaisseur de l'œuvre de Grégoire de Tours,
il identifie aussitôt la tombe comme celle de la reine grâce à une bague en or portée par la défunte.
Sur le chaton de la bague, on y lit le nom ARNEGUNDIS développé autour d'un monogramme central
reconnu comme le qualificatif REGINE. Il ne fait alors pas de doute que la défunte Arnegundis et la
reine Aregundis de Grégoire de Tours, ne sont qu'une seule et même personne.. Le sarcophage de
pierre renfermait des accessoires vestimentaires et des restes de textile, en remarquable état de
conservation, permettant de reconstituer l'habillement d'une femme noble de l'époque
mérovingienne.

La défunte portait une robe de soie violette, maintenue par une large ceinture de cuir, garnie d'une
plaque-boucle et d'une contre-plaque somptueusement décorées. Sa tunique de soie brun-rouge,
ornée de galons de broderie d'or, était fermée par une paire de fibules rondes au décor cloisonné
de grenats. Deux petites épingles et une grande épingle incrustée de grenats maintenaient son voile
de soie. Ses bas étaient retenus par des jarretières à pendants et les lanières laçant ses chaussures de
cuir étaient dotées de petites plaques-boucles, de contre-plaques et de passe-courroies à motifs
animaliers.

Cette riche parure en or et argent était complétée par deux boucles d'oreilles en forme de corbeilles
imitant la mode alors en vogue dans le monde byzantin. Au pouce, un anneau gravé du prénom
féminin ARNEGUNDIS, entourait un monogramme central qui se développe en REGINE (reine). C'est
précisément cette reine Arégonde, épouse de Clotaire Ier (511 - 561) et mère de Chilpéric Ier,
que Grégoire de Tours décrit vers la fin du VIe siècle. Si l'on tient compte des données historiques
telles que la naissance de Chilpéric vers 537-539, et de la datation des accessoires vestimentaires les

plus récents, la reine serait morte, âgée de 70 à 80 ans, dans les années 580 - 590.

(AUTRE EXEMPLE)
• Ce bijou est un unicum, il a été trouvé dans un sarcophage qui se trouvait à
Saint-Pierre de Rome, dans une chapelle destinée à servir de mausolée à la
famille 3HRV1X01 – 2022-2023 - 76 impériale théodosienne. Ce sarcophage
abritait la dépouille d’une jeune femme richement vêtue ; c’est ce bijou qui a
permis de l’identifier comme l’impératrice d’Occident Maria. Cette dernière
épouse l’empereur Honorius en 398 et meurt en 407, ce qui donne une
fourchette de datation assez précise pour la réalisation de cet objet qui lui a
probablement été offert en cadeau de mariage. Mais ce bijou n’est pas
uniquement décoratif puisqu’il s’agit aussi d’un reliquaire qui servait à
conserver de la terre provenant des lieux saints. Il avait donc aussi une fonction
apotropaïque.

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