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Le salaire de base
Le salaire de base est fixé librement entre l’employeur et le salarié, soit par le contrat de
travail, soit par décision de l’employeur (usages, directives, barème d’entreprise, etc.) sous
réserve du respect de certaines règles légales et conventionnelles :
• les règles relatives au SMIC ;
• les salaires minimaux et les éléments de rémunération prévus par les conventions ou
accords collectifs applicables dans l’entreprise ;
• le principe d’égalité de rémunération entre femmes et hommes ;
• la non-discrimination (« à travail égal, salaire égal »).
La plupart du temps, il est déterminé à partir des grilles de rémunération des conven-
tions collectives et sur une base annuelle brute.
• la prime de fin d’année ou de 13e mois : elle prend souvent la forme d’un double-
ment du salaire en fin d’année ;
• la prime d’ancienneté : elle a pour objet de récompenser la fidélité du salarié et
d’encourager la stabilité du personnel ;
• la prime d’assiduité : elle récompense la présence régulière du salarié ;
• les primes de rendement, de productivité ou d’objectifs : elles ont généralement pour
objet de récompenser la performance individuelle ou le rendement collectif par équipe.
Définition :
Les avantages en nature sont des prestations (biens ou services) fournies par l’employeur au sala-
rié, pour son usage privé, à titre gratuit ou moyennant une participation du salarié inférieure à leur
valeur réelle. L’avantage en nature permet donc au salarié de faire des économies sur des coûts
qu’il aurait dû normalement supporter.
Il est donc considéré comme un élément du salaire, il doit être clairement indiqué sur le bulletin de
salaire et est soumis aux cotisations sociales.
Il est retranché en bas du bulletin car il s’agit d’une prestation déjà reçue. Les avan-
tages en nature sont compris dans le salaire imposable.
Évaluation :
L’avantage en nature est en principe évalué pour sa valeur réelle.
Dans de nombreux cas, les entreprises estiment plus pratique et moins risqué (problème des
contrôles fiscaux et des contrôles URSSAF) de recourir à une évaluation forfaitaire des avantages en
nature. Pour cela, l’URSSAF publie chaque année des barèmes forfaitaires, l’administration fiscale
également.
L’assiette des cotisations sociales est constituée par le salaire brut total ou est limitée
au plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS).
> Base plafonnée : la base de cotisation est le salaire brut si celui-ci est inférieur au pla-
fond ; sinon, la base de cotisation est égale au plafond SS. Selon les cotisations, le plafond
est fixé de 1 PMSS à 8 PMSS.
- Le plafond SS est fixé par décret pour chaque année civile. Pour 2020, le plafond an-
nuel de SS (PASS) est de 41 136 € soit un plafond mensuel (PMSS) de 3 428 €.
- Les cotisations sociales sont ainsi calculées soit sur le salaire total brut, soit sur la base
de 1 PMSS (1 x 3 428) à 8 PMSS (8 x 3 428 = 27 424) selon la tranche de rémunération.
- Lorsque le salarié n’est pas présent toute l’année ou tout le mois, le plafond doit être
calculé au prorata de sa durée de présence dans l’entreprise.
> Base déplafonnée : la base est la totalité du salaire brut quel que soit le plafond de la Sécuri-
té sociale.
Ces contributions sont dues par les salariés et par les employeurs.
Avant le 01/01/2019, deux caisses existaient :
Le 01/01/2019, les caisses AGIRC et ARRCO ont fusionné et ont donné naissance à un ré -
gime unifié de retraite complémentaire obligatoire pour les salariés du secteur privé.
Il existe des taux différents, applicables à deux tranches de rémunération différentes :
- La tranche 1, allant de 0 à 1 fois le plafond de la sécurité sociale
- La tranche 2, allant de 1 à 8 fois le plafond de la sécurité sociale
Les cotisations s’effectuent à des taux minimum qui peuvent être relevés contractuelle-
ment par l’entreprise.
Les caisses AGIRC-ARRCO unifiées recouvrent également des cotisations qui permettent de
compenser des charges financières résultant des départs à la retraite des salariés avant 67
ans et de maintenir les droits des personnes qui ont cotisé à la GMP, ancien dispositif qui
permettait aux salariés cadres dont le salaire était inférieur au plafond de la sécurité sociale,
d’obtenir un minimum de 120 points de retraite complémentaire par an : ce sont la contribu-
tion d’équilibre générale (CEG) et la contribution d’équilibre technique (CET).
Appelée « réduction Fillon », elle consiste à appliquer un coefficient de réduction aux rému-
nérations annuelles brutes inférieures à 1,6 SMIC.
Le montant de la réduction est calculé chaque année civile, pour chaque salarié. Elle se
calcule en 2 étapes :
Calcul du coefficient de réduction (pour 2020)
• Entreprises de moins de 50 salariés :
COEFFICIENT = 0,3205/0,6 x {(1,6 x SMIC ANNUEL/RÉMUNÉRATION ANNUELLE BRUTE) - 1}
• Entreprises de 50 salariés et + :
COEFFICIENT = 0,3245 /0,6 x {(1,6 x SMIC ANNUEL/RÉMUNÉRATION ANNUELLE BRUTE) - 1}
- Le coefficient est arrondi à 4 décimales.
- Dans la pratique, la réduction « Fillon » est calculée chaque mois par anticipation et
donne lieu à une régularisation en cours ou en fin d’année.
- Le nombre d’heures supplémentaires effectuées par le salarié est à prendre en
compte dans le montant du SMIC et dans le montant de la rémunération brute.
Calcul de la réduction
Réduction = Rémunération annuelle brute du salarié x coefficient arrondi
Cette réduction est calculée directement par l’employeur et apparaît dans les bulletins de
salaires en réduction des cotisations patronales.
Elle vient en déduction du montant des cotisations à verser à l’URSSAF.
La réduction générale s’applique sur les cotisations et contributions patronales :
d’assurances maladie, invalidité-décès, vieillesse ;
d’allocations familiales ;
d’accidents du travail ;
de Fnal ;
de solidarité autonomie(CSA) ;
de retraite complémentaire légalement obligatoires (Agirc-Arrco) depuis le 1er janvier 2019 ;
d’assurance chômage (taux à 4,05 %) depuis le 1er octobre 2019.
Elle s’applique aux employeurs de moins de 20 salariés. Son montant est fixé à 1,50 € par
heure supplémentaire effectuée.
Il arrive que les remboursements de frais professionnels justifiés excèdent les barèmes for-
faitaires. Dans ce cas, sauf si l’entreprise peut justifier de la totalité du remboursement,
seule la part limitée au forfait est un remboursement de frais. L’éventuel excédent est alors
un avantage en nature soumis à cotisations sociales.
Les frais indemnisables :
• frais de déplacement (transport, hôtel, restaurant), réels ou forfaitaires, dans la li-
mite des plafonds fixés par l’administration,
• forfait de frais de restauration sur le lieu de travail, quand l’organisation du travail y
oblige,
• frais de déménagement,
Il est financé par une contribution de l’employeur et par une participation du salarié.
La contribution patronale doit être comprise entre 50 et 60 % de la valeur du titre, dans la
limite de 5,55 € par titre (pour 2020) pour être exonérée de cotisations sociales. Cela signi-
fie qu’il reste à la charge du salarié entre 40 % et 50 % de la valeur du ticket.
4/ Le paiement du salaire
Mensualisation :
Le salaire doit être payé chaque mois indépendamment du nombre de jours que comporte
le mois, et ce afin de neutraliser les conséquences de la répartition inégale des jours entre
les 12 mois de l’année.
La rémunération mensuelle est une moyenne calculée sur la base de l’horaire hebdoma-
daire légal ou contractuel de travail. Elle ne dépend pas du nombre de jours travaillés dans
le mois.
Pour un salarié à plein-temps dans une entreprise qui applique la durée légale hebdoma -
daire du travail (35 heures), la rémunération mensuelle est :
35 h x 52 semaines/12 mois = 151,67 heures.
Pour un salarié à temps partiel travaillant 30 heures par semaine, elle est de :
30 h x 52 semaines/12 mois = 130 heures.
Modes de paiement :
Le salaire doit être payé en espèces, par chèque ou par virement à un compte bancaire. Au-
delà d’un montant net de 1 500 €, le paiement par chèque ou par virement est obligatoire.
Date et lieu de paiement :
Sauf paiement par virement, le salaire doit être versé un jour ouvrable. La
paie s’effectue sur les lieux de travail et pendant les heures de travail.
Les acomptes :
Ils sont obligatoirement versés aux salariés mensualisés qui le demandent.
L’acompte est retranché sur le BS après les cotisations sociales.
Paiement aux tiers :
Compte tenu de son caractère alimentaire, la rémunération d’un salarié ne peut jamais
être saisie en totalité.
Réévalué par décret chaque 1er janvier, ce dernier tient compte des charges de famille et
du salaire net, après déduction des cotisations sociales.
5/ Le salaire imposable
Sur le bulletin de paie figure le salaire imposable. Celui-ci sert de base de calcul à la décla-
ration d’impôt sur le revenu.
Salaire imposable = salaire net (hors remboursements professionnels) + CSG non dé-
ductible (2,40 %) + CRDS non déductible (0,50 %) + mutuelle (part patronale) + avan-
tages en nature.
6/ La comptabilisation de la paie
Les principaux comptes pour la comptabilisation de la paie
C’est dans le journal de paie (ou éventuellement des OD) que sont passées les écritures de
paie.