Vous êtes sur la page 1sur 3

L’ASSIETTE FORFAITAIRE pour les ASSOCIATIONS SPORTIVES

Ce dispositif permet, sous certaines conditions, de diminuer le montant des cotisations dues à l’URSSAF.
Ce dispositif est facultatif et nécessite un accord commun entre l’employeur et le salarié.

Associations concernées

Cette mesure concerne les associations sportives à but non lucratif qui remplissent l’une des conditions
suivantes :

 Etre agréée par le ministère chargé des sports


Ou
 Pratiquer une discipline sportive qui relève d’une fédération agréée par le ministère de la jeunesse et
des sports

Salariés concernés

Cette assiette concerne


 Le sportif
 L’entraîneur
 La personne qui assure des fonctions indispensables à la tenue de manifestations sportives

Sont notamment exclus du forfait :


 Les dirigeants et administrateurs salariés ;
 Le personnel administratif, médical et paramédical.

Modalités d’application

L’assiette forfaitaire ne peut s’appliquer qu’aux salariés dont le salaire mensuel brut est inférieur à 115
SMIC (115 x 9.22 € au 01/01/2012 soit 1060 €). Au-delà de 1060 € brut mensuel, les cotisations sont
obligatoirement calculées sur le salaire brut réel.

L’assiette forfaitaire est applicable pour le calcul des cotisations de sécurité sociale, CSG-CRDS, solidarité
autonomie, FNAL, taxe de 8% sur la cotisation patronale de prévoyance et versement de transport. Elle
s'applique également pour le calcul de la taxe sur les salaires.

Ne sont donc pas concernées la cotisation de prévoyance instituée par la CCNS, la cotisation de retraite
complémentaire obligatoire et d'assurance chômage, ainsi que la participation de l'employeur à la
formation professionnelle.

BON A SAVOIR :
En cas d’application de l’assiette forfaitaire, les prestations maladie, maternité et vieillesse qui
pourraient être éventuellement servies seront soit minorées, soit nulles.

Quelques explications sur la diminution ou la perte des prestations d’assurance MALADIE


(arrêt de travail pour maladie non professionnelle)

Préalable : depuis que la Convention Collective du Sport est étendue, la situation varie en fonction de
l’ancienneté du salarié. De plus, l’employeur a l’obligation de souscrire un contrat de prévoyance afin de couvrir
un certain nombre de risques.

a) si le salarié a moins d’un an d’ancienneté, l’employeur n’est pas tenu de maintenir le salaire.

Les prestations versées par la sécurité sociale étant directement proportionnelles au montant du salaire qui
a servi de base à la cotisation, l’indemnité versée au salarié est plus faible en cas d’assiette forfaitaire. Elle
peut même être rendue inexistante dans certains cas ( si moins de 200 heures de travail au cours des 3 mois
précédent l’arrêt de travail et cotisation sur un salaire inférieur à 1015 fois le SMIC horaire au cours des 6 mois
précédent l’arrêt, donc risque accru en cas d’assiette forfaitaire ).

A partir du 91ème jour d’arrêt, la caisse de prévoyance versera un complément de rémunération permettant
d’atteindre 100% du salaire net du salarié, et cela même si le salarié ne bénéficie pas d’indemnités de la
Sécurité Sociale.

b) si le salarié a au moins un an d’ancienneté, le maintien de salaire par l’employeur est obligatoire à compter
du 4ème jour d’arrêt de travail jusqu’au 90 ème jour.

Dans ce cas, c’est l’employeur qui est pénalisé par l’application de l’assiette forfaitaire, puisqu’il perçoit
(via la subrogation) des indemnités réduites de la sécurité sociale, mais doit cependant maintenir le salaire
habituel dans son intégralité.

Si le salarié a cotisé suffisamment pour recevoir ses indemnités, la caisse de prévoyance assure le
complément de salaire à partir du 91ème jour d’arrêt de travail (permettant d’atteindre 100% du salaire net à
payer). Elle prend ainsi le « relai » de l’employeur.

Si le salarié n’a pas cotisé suffisamment pour recevoir des indemnités de la sécurité sociale, l’employeur
recevra de la caisse de prévoyance, à partir du 4 ème jour d’arrêt de travail, 50% du salaire net jusqu’au 90 ème
jour d’indemnisation (si le salarié n’a pas repris son travail antérieurement). Puis à partir du 91 ème jour (et
jusqu’au 1095e jour), elle versera un complément de rémunération permettant d’atteindre 100% du salaire
net à payer.

E) Quelques explications sur la diminution ou la perte des prestations d’assurance MATERNITE

L'article 7.3.1 de la CCNS prévoit un maintien de salaire net pour les salariées en congé maternité sans
distinguer celles indemnisées par la sécurité sociale et celles qui ne le sont pas.
L'employeur a l'obligation de maintenir le salaire en cas de maternité pendant 180 jours, sans condition
d'ancienneté et dès le premier jour d'arrêt, sans aucun délai de carence.

Pour les salariées prises en charge par la Sécurité sociale :

Seule la sécurité sociale verse à la salariée des indemnités journalières. Les institutions de prévoyance
n'interviennent pas.

Pour les salariées non prises en charge par la Sécurité sociale :

L'article 10.6 de la CCNS prévoit l'indemnisation dans le cadre du régime prévoyance des salariés non
indemnisés par la sécurité sociale bénéficiant d'une garantie de maintien de salaire prévue par la CCNS.
Il y a obligation de maintien de salaire en cas de maternité (art. 7.3.1 CCNS), par conséquent, la caisse de
prévoyance doit verser à l'employeur une indemnité égale à 50% du salaire net pendant le congé
maternité.

F) Quelques explications sur la diminution ou la perte des prestations d’assurance VIEILLESSE

Il s’agit de la part des prestations de retraite versée par la sécurité sociale (CNAV).

Avec l’assiette forfaitaire, le montant de la prestation retraite sera diminué. Le salarié risque même de
perdre tout droit à la retraite. En effet, pour bénéficier de la retraite, il faut avoir validé un certain nombre
de trimestres.
En dessous d’un salaire minimum, aucun trimestre ne peut être validé. Ce salaire est de 200 SMIC horaire
par trimestre. La CNAV valide les trimestres par année : il faut avoir cotisé sur une base minimale annuelle
pour valider 4 trimestres (certains trimestres peuvent être compensés par d’autres). En résumé, si la base
de cotisation vieillesse annuelle est inférieure à 800 SMIC horaire, aucun trimestre ne sera validé et aucun
droit à la retraite ne sera acquis.

Vous aimerez peut-être aussi