Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Convention d’Einstein :
On munit un espace vectoriel euclidien de dimension finie E d’une base ortho-
normée (ei ) (1 ≤ i ≤ p) et l’on note ui la i-ième composante du vecteur u. Sauf
mention explicite du contraire, on adopte la convention de sommation sur les
indices répétés, dite convention d’Einstein : si un même indice figure 2 fois dans
une expression, il y a sommation sur cet indice.
exemples :
Le vecteur u peut s’écrire ui ei .
Le produit scalaire a · b peut s’écrire ai bi .
Le produit de matrices AX = Y avec A ∈ Mn (R), X ∈ Mn,1 (R) a pour terme
général Yi = Aij Xj . On dit parfois que i est un indice libre (ou franc) et j est un
indice muet.
C’est pourquoi on adopte la convention de les noter de la même façon, par une
lettre soulignée une fois 1 . Dans le même esprit, on pourra souligner 2 n fois la
lettre désignant un tenseur d’ordre n.
On vérifie sans peine (exercice 1.6.1) que cette définition est indépendante du choix
de la base (ei ). En modifiant la place des ei dans le p-uplet, il est évidemment
possible de contracter T selon un couple arbitraire d’indices.
A titre d’exemple, la contraction du produit tensoriel a ⊗ b selon ses deux indices
n’est autre que le produit scalaire de ces vecteurs :
a ⊗ b(ei , ei ) = ai bi = a · b (1.4)
1. Cette convention remplace la notation des vecteurs par une lettre surmontée d’une flêche.
2. Cette convention peut évidemment alourdir l’écriture. On ne l’utilisera ici que pour n ≤ 2.
La famille des produits tensoriels ei ⊗ ej constitue donc une base 1 de l’espace des
tenseurs d’ordre 2 :
T = Tij ei ⊗ ej (1.11)
Il en résulte que
T · v = T (v) (1.16)
En comparant (1.13) et (1.15), on observe en outre que
T (u, v) = u · (T · v) (1.17)
(a · u)(b · v) = u · (a ⊗ b · v) (1.18)
On en déduit que
a ⊗ b · v = a(b · v) (1.19)
On appelle produit contracté de v et de T et l’on note v · T le vecteur obtenu en
contractant v ⊗ T selon les deux premiers indices :
(∀u) v · T · u = v ⊗ T (ei , ei , u) = vi T (ei , u) = vi Tij uj = T (v, u) =t T (u, v)
(1.20)
1. Respectivement le tenseur d’ordre 1.
2. Dans la notation a ⊗ b · v du produit contracté de a ⊗ b et v, il n’y a pas d’ambiguité étant
donné que le produit tensoriel lie les vecteurs a et b.
∂ψ ∂ψ
dψ = dTij = ej ⊗ ei : dT (1.31)
∂Tij ∂Tij
On pose
∂ψ ∂ψ
= e ⊗ ej (1.32)
∂T ∂Tij i
Avec cette notation, (1.31) s’écrit encore
t ∂ψ
dψ = : dT (1.33)
∂T
C = Cijkl ei ⊗ ej ⊗ ek ⊗ el (1.35)
de sorte que
C : T = Cijkl Tlk ei ⊗ ej (1.37)
On définit également le produit doublement contracté T : C. C’est le tenseur
d’ordre 2 obtenu en contractant le tenseur T ⊗ C selon les couples d’indices (1,4)
et (2,3). On obtient sans peine :
L’ordre des parenthèses étant indifférent, le scalaire ci-dessus pourra être noté
T : C : T .
Il existe donc un tenseur d’ordre 2 reliant les différentielles dX et dΦ. Il sera noté
∇Φ 3 :
dΦ = ∇Φ · dX (1.41)
D’après (1.40), on a
∂Φ ∂Φi
∇Φ = ⊗ ej = e ⊗ ej (1.42)
∂Xj ∂Xj i
(1.41) constitue la définition intrinsèque du gradient 4 de Φ. Elle permet notam-
ment de déterminer ∇Φ dans un système de coordonnées non nécessairement
cartésien orthonormé. A titre d’exemple, calculons le gradient du champ de vec-
teurs er en coordonnées cylindriques. On remarque d’abord que l’on a der = eθ dθ.
Puis l’on écrit la différentielle dX en fonction des différentielles des coordonnées
cylindriques :
dX = dr er + r dθ eθ + dz ez (1.43)
1. Respectivement de tenseurs d’ordre 1.
2. Dans la pratique, Ω sera une partie de R3 .
3. On utilisera le cas échéant la notation grad Φ.
4. Elle montre que la matrice de ∇Φ dans une base cartésienne orthonormée n’est autre que
la matrice jacobienne.
1 1
der = eθ dθ = e ⊗ eθ · dX ⇒ ∇er = eθ ⊗ eθ (1.44)
r θ r
dT = ∇T · dX (1.46)
∂T
∇T = ⊗ ej (1.47)
∂Xj
∂Φi ∂Φi
div Φ = δij = (1.48)
∂Xj ∂Xi
∂T ∂Tij
∇T = ⊗ ek = e ⊗ ej ⊗ ek (1.49)
∂Xk ∂Xk i