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Chapitre-01 Les Hacheurs

1.1 Introduction :
1.1.1 Champs d’application:
La conversion continu-continu permet d’obtenir une tension unidirectionnelle de valeur moyenne réglable
à partir d’une tension continue fixe avec un rendement voisin de 1.
Les hacheurs sont essentiellement utilisés pour alimenter les moteurs à courant continu dont on veut
régler la vitesse.
Le fonctionnement de ces montages peut être réversible en tension et/ou en courant.
On aura des hacheurs série, parallèle, deux ou quatre quadrants.
1.1.2 Symbole :

Figure (1)

1.1.3 Fonctionnements 1, 2, 4 quadrants:


Un hacheur fonctionne a 2 cadrans si le courant ou la tension sont réversibles
Un hacheur fonctionne a 4 cadrans si le courant et la tension sont réversibles
Les divers types de hacheurs:

SOURCE DE
TENSION

Hacheur à
accumulation
Hacheur série inductive Hacheur
parallèle
Hacheur à
accumulation
capacitive
SOURCE DE
COURANT
Figure (2)
1.2 Hacheur série : abaisseur de tension ou dévolteur (un quadrant) (BUCK)
1.2.1 Structure et schéma de principe du hacheur série
Comme le montre la figure (3), un hacheur série est l’interface entre un générateur de tension et un
récepteur de courant (les contraintes de ces dipôles étant définies au sens dynamique). Il est constitué par
deux commutateurs H et H ' fonctionnant de manière périodique (période T) et complémentaire ( H ' = H
).

Figure (3)

1
Chapitre-01 Les Hacheurs

En pratique, le dipôle de tension est un réseau continu de tension U, et le dipôle de courant est un moteur
à courant continu. Afin d’assurer la continuité du courant absorbé, une inductance est placée en série avec
le moteur car l’inductance de la MCC est généralement insuffisante.
Cette inductance améliore la qualité dynamique du dipôle de courant. Le commutateur H est constitué
d’un composant commandable à la fermeture et à l’ouverture (transistor, IGBT, ou GTO), et le
commutateur H’ est une diode. On aboutit ainsi au schéma de principe de la figure (4) où la séquence de
fonctionnement de l’interrupteur H est précisée.

Figure (4)

Le rapport cyclique de fonctionnement est défini par la fraction :

Le rapport cyclique est théoriquement compris entre 0 et 1. En réalité, à cause des durées de commutation
non nulles de H et D, cet intervalle est plus ou moins réduit. Toutefois, pour l’étude théorique du hacheur,
nous négligerons ces durées de commutation et nous considérerons que : 0    1
1.2.2 Fonctionnement du hacheur série
On admet que les composants H et D sont des interrupteurs parfaits. Entre les instants t = 0 et t = T ,
l’interrupteur H est fermé ( H = 1 ), alors v = U . La tension aux bornes de la diode prend la valeur
négative vD = −U ce qui provoque le blocage de la diode ( D = 0 ). Le réseau continu fournit de l’énergie
au moteur avec i S = i .
Entre les instants t = T et t = T , l’interrupteur H est ouvert ( H = 0 ) donc i S = 0 . La présence des
inductances implique la continuité du courant i , et la diode D est donc passante ( D = 1 ), alors iD = i et
v = 0 . La liaison entre la MCC et le réseau est interrompue. Ce fonctionnement est nommé « phase de
roue libre ».
L’allure de la tension v (t ) est donnée à la figure (5). On remarquera que cette tension v (t ) « recopie » la
commande de H. Sa valeur moyenne est donnée par la relation :
1T 1 T
Vm oy =  v(t )dt =  U dt = U
T0 T 0

Figure (5)

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Le contrôle du rapport cyclique  permet de faire varier la tension moyenne aux bornes de l’induit de la
MCC, c’est le principe de la variation de vitesse de celle-ci.
Si l’on néglige la résistance de l’induit de la MCC, son modèle simplifié est donné par la figure (6) où on
admettra que l’inductance L possède une valeur suffisante pour assurer la continuité du courant.

Figure (6)

Une loi des mailles sur le schéma de la figure (6) conduit à : v = u L + E


En prenant cette égalité en valeur moyenne : v = u L + E
On sait que la tension moyenne aux bornes d’une inductance pure est nulle en régime périodique donc :
u L = 0 . D’autre part, en faisant intervenir la valeur de v , il vient : E = U
Calcul des courants
Entre les instants t = 0 et t = T , la tension aux bornes de la charge est v = U , la tension aux bornes de
di
l’inductance est u L = U − E , et le courant i (t ) est donné par la loi de mailles : L = U − E
dt
En nommant I min la valeur (non nulle, à cause de la continuité du courant) du courant i (t ) à l’instant
U −E
t = 0 , la solution de cette équation est : i (t ) = t + I min
L
C’est l’équation d’une droite de pente positive.
Entre les instants t = T et t = T , la tension aux bornes de la charge est v = 0 , la tension aux bornes de
di
l’inductance est u L = −E , et le courant i (t ) est donné par la loi des mailles : L = − E
dt
dont la solution est, en nommant I max la valeur du courant à l’instant t = T :
−E
i (t ) = (t − T ) + I max C’est l’équation d’une droite de pente négative.
L

Figure (7)

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L’ondulation du courant
L’ondulation du courant i (t ) apparait sur la figure (7). Elle a pour valeur :
i = I max − I min
U −E
Son expression peut être calculée à partir de la relation i(t ) = t + I m . Il suffit d’écrire que le courant
L
i (t ) vaut I max à l’instant t = T :
U −E
I max = T + I min
L
On combine ensuite avec :
UT
i =  (1 −  )
L
La dérivée par rapport à  de cette relation est :
d (i ) UT
= (1 − 2 )
d L
L’ondulation du courant est donc maximale pour  = 0.5 , et prend la valeur :
UT
(i) max =
4L
1.2.3 Charge active, résistance et inductive
C’est maintenant le modèle classique de la machine à courant continu, comportant une résistance R, une
fem E constante en régime établi. L’inductance totale bobine de lissage comprise, notée L, est d’abord
considérée comme suffisante pour assurer la continuité de la conduction.
Expressions des courants en conduction continue
Entre les instants t = 0 et t = T , avec H=1 et D=0, l’équation permettant de calculer le courant est :
di
v = U = L + Ri + E
dt
La solution est une fonction exponentielle croissante, d’asymptote (U − E ) / R
−t
 U −E  U −E
i(t ) =  I min − e +
 R  R

Entre les instants t = T et t = T , avec H=0 et D=1 :


di
v = 0 = L + Ri + E
dt
Qui a pour solution la fonction exponentielle décroissante d’asymptote − E / R :
 t −T 
 E  −  
 E
i (t ) =  I max + e  −
 R R

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Figure (8)
Valeurs moyennes
1T 1 T
Vm oy =  v(t )dt =  U dt = U
T0 T 0
v = u L + Ri + E  Vmoy − E U − E
  I moy = =
U Lmoy = 0  R R
L’ondulation du courant
Sachant que i(T ) = I max et i(T ) = I min on trouve :

 T   −T 
   
     
U 1− e E U 1− e E
I min = − et I max = −

R  T  R R  T  R
   
1 − e   1 − e  
 −T 
 
U 1− e      (1− )T  
− 
 i = I − I =    1 − e   
D’où max min  
R  T
 
 
1− e    
Lorsque la constante de temps  = L / R est très grande devant la période T, on peut encore faire
UT
l’approximation : i =  (1 −  )
L
Cas de la conduction discontinue
• Fonctionnement
– De t = 0 à t = T , l’interrupteur électronique H est fermé et la diode D bloquée.
di
On a : v = U = L + Ri + E
dt
U − E  
−t
1− e  
D’où : i(t ) =
R  

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Chapitre-01 Les Hacheurs

– De t = T à t = T , l’interrupteur électronique H est ouvert et la diode D passante.


di
On a : v = 0 = L + Ri + E
dt

E 
 t −T   t −T  
−  − 
i (t ) = I maxe  
+  − 1 + e    
R 
 
– De t = T à t = T , l’interrupteur électronique H est ouvert et la diode D bloquée.
On a : v = E et i (t ) = 0

Figure (9)
Valeurs moyennes
1T 1 T T
Vm oy =  v(t )dt =  U dt +  E = U + (1 −  ) E
T0 T 0 T

v = u L + Ri + E  Vmoy − E U − E
  I moy = =
U Lmoy = 0  R R
• Valeur maximale du courant. A partir de l’expression de i (t ) valable pour t = 0 à t = T , et sachant
−T
U − E  

que i(T ) = I max , on trouve : I max = 1− e 
R   

1.3 Hacheur parallèle
1.3.1 Structure et schéma de principe du hacheur parallèle
Le hacheur parallèle est l’interface entre un dipôle de courant fonctionnant en générateur et un dipôle de
tension fonctionnant en récepteur. Le hacheur parallèle est le dual du hacheur série, sa structure est
donnée à la figure (10). Le hacheur parallèle permet d’obtenir une tension continue de valeur moyenne
plus élevée que la tension continue de départ.

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Figure (10)

Comme le hacheur série, il est constitué de deux commutateurs agissant de manière périodique et
complémentaire. En pratique :
– le dipôle de tension est un réseau à courant continu U. Il doit pouvoir fonctionner en récepteur, c’est à
dire absorber de l’énergie ;
– le dipôle de courant peut être une machine à courant continu fonctionnant en génératrice en phase de
freinage. Une inductance de lissage en série améliore les caractéristiques dynamiques de ce dipôle ;
– le commutateur H est un composant commandable à l’ouverture et à la fermeture, H’ est une diode, on
montrera que son état logique est l’inverse de celui de H.
En fonction de ce qui précède, le schéma de principe du hacheur parallèle est donné à la figure (11), sur
laquelle la séquence de fonctionnement de H est précisée.

Figure (11)
1.3.2 Fonctionnement du hacheur parallèle
On admettra que les commutateurs sont parfaits et que l’inductance L est suffisante pour assurer la
continuité du courant i (t ) pendant toute la durée de la période (conduction continue). Le dipôle de
courant est en convention générateur.
Entre les instants t = 0 et t = T , H est passant ( H = 1 ), alors v = 0 , la tension aux bornes de la diode
vD = −U est négative, et la diode est bloquée ( D = 0 ). On peut donc écrire les relations :
v = 0 ; iD = 0 ; i H = i
Il s’agit d’une phase de roue libre au cours de laquelle l’inductance L accumule l’énergie fournie par la
génératrice.
Entre les instants t = T et t = T , H est bloqué ( H = 0 ), le courant i (t ) , qui ne peut pas subir de
discontinuité, force la diode à devenir passante ( D = 1 ), ce qui implique :
v = U ; iD = i ; i H = 0
La tension v(t ) qui est représentée à la figure (13) a pour valeur moyenne :
1T 1 T
Vm oy =  v(t )dt =  U dt = U (1 −  )
T0 T T

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Chapitre-01 Les Hacheurs
1.3.3 Étude du montage du hacheur parallèle
Dans un premier temps, on se contentera d’une étude simplifiée où l’on négligera toutes les résistances
(MCC et inductance de lissage). La génératrice est alors modélisée par un dipôle de tension, sa f.é.m. est
E, en série avec une inductance L incluant la bobine de lissage. On admettra que cette inductance est
suffisante pour assurer la continuité de la conduction.
La loi de maille v = −u L + E prise en valeur moyenne permet d’écrire Vm oy = E
Expression du courant :
Le schéma équivalent qui permet de calculer le courant i (t ) est représenté à la figure (12) pour chaque
phase de fonctionnement. Pour 0  t  T et T  t  T respectivement :
di di
v=0=E−L et v = U = E − L
dt dt
Ces équations ont pour solutions :
E E −U
i (t ) = t + I min et i (t ) = (t − T ) + I max
L L

Figure (12)

L’allure du courant i (t ) est indiquée à la figure (13). Si l’on ne néglige plus les diverses résistances, la loi
di
des mailles donne : v = E − L − Ri
dt
Le courant i (t ) est formé d’arcs d’exponentielles (figure (13)). Cette même loi de mailles, exprimée en
valeur moyenne avec VLm oy = 0 permet d’écrire :
Vm oy = U (1 −  ) = E − RI m oy

Figure (13)

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Chapitre-01 Les Hacheurs
1.4 Hacheur réversible en courant deux quadrants
Un hacheur deux quadrants associe un hacheur série et un hacheur parallèle. Il est réversible en courant
mais pas en tension ; l’énergie est transférée de la source de tension continue vers la source de courant
continu si i > 0 , et réciproquement si i < 0 . L’alimentation ( U > 0 ) doit être réversible en courant.

Figure (14)

On effectue une commande complémentaire des interrupteurs électroniques de telle manière que l’on ait :
– H1 fermé ou D2 passante, et H2 ouvert et D1 bloquée, pendant t = 0 à t = T , puis
– H1 ouvert et D2 bloquée, et H2 fermé ou D1 passante, pendant t = T à t = T .
On obtient alors le schéma équivalent suivant (Figure (15)).

Figure (15)

– De t = 0 à t = T , K1 est fermé et K2 ouvert. On a: v = U iS = i


– De t = T à t = T , K1 est ouvert et K2 fermé. On a : v = 0 et i S = 0
D’où : Vmoy =   U
I Smoy =   i
U >0 i>0 i<0
Deux Quadrants ( )
Pch − moy > 0 Pch − moy < 0
0 <  < 1  Vmoy > 0

Si PSmoy = Pch − moy > 0 alors la source de tension fournit de l’énergie à la source de courant, et réciproquement si
PSmoy = Pch − moy < 0 .

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1.4.1 Étude hacheur deux quadrants avec charge active, résistance et inductive (machine CC):
C’est maintenant le modèle classique de la machine à courant continu, comportant une résistance R, une
fem E constante en régime établi. L’inductance totale bobine de lissage comprise, notée L, est d’abord
considérée comme suffisante pour assurer la continuité de la conduction.
Ce hacheur permet par exemple de commander une machine à courant continu ; cette machine fonctionne
en moteur si Pch − moy > 0 et en génératrice si Pch − moy < 0 . Les sources de tensions continues sont telles que
U > 0 et E  0 .
On obtient les mêmes formules que pour le hacheur série, mais, avec le hacheur deux quadrants, le
courant dans la charge i peut être positif ou négatif et il est toujours ininterrompu (sauf pour le cas limite
E = 0 et L/R T ).

Figure (16)

Entre les instants t = 0 et t = T , avec K1 est fermé K 2 est ouvert.


On a: v = U et i S = i
L’équation permettant de calculer le courant est :
di
v = U = L + Ri + E
dt
La solution est une fonction exponentielle croissante, d’asymptote (U − E ) / R
−t
 U −E  U −E
i(t ) =  I min − e +
 R  R

Entre les instants t = T et t = T , avec K 2 est fermé K1 est ouvert.


On a : v = 0 et i S = 0
L’équation permettant de calculer le courant est :
di
v = 0 = L + Ri + E
dt
La solution est une fonction exponentielle croissante, d’asymptote − E / R :

 t −T 
 E  −  
 E
i (t ) =  I max + e  −
 R R
Trois cas typiques existent selon les valeurs de  , de U et de E : Le courant dans la charge i peut être
seulement positif (fonctionnement en hacheur série (Figure (17)), ou seulement négatif (fonctionnement
en hacheur parallèle (Figure (18)), ou alternativement positif et négatif (fonctionnement en hacheur série
et parallèle (Figure (19)).

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Figure (17)

Figure (18)

Figure (19)

1.5 Hacheur deux quadrants réversible en tension


Les interrupteurs H1 et H3 sont commandés simultanément avec le même état à la période T et un rapport
cyclique  . Comme dans le cas du hacheur série, il faut envisager deux cas :
- Soit le débit est suffisant pour assurer un courant i qui ne s’annule pas avant la fin de la période. On
parle de débit continu dans la bobine.
- Soit le débit n’est pas suffisant et le courant s’interrompt avant la fin de la période. Dans ce cas, celle-ci,
se décompose en 3 phases et non en 2.

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Chapitre-01 Les Hacheurs

Figure (20)

1.5.1 Formes d’ondes en conduction continue :


Phase directe : De t = 0 à t = T H1 et H3 fermes alors v = U > 0 , et D2, D4 bloquées
Phase inverse : De t = T à t = T H1 et H3 ouverts mais i  0 , alors D2 et D4 passantes, donc v = -U .
Expressions des courants en conduction continue
Entre les instants t = 0 et t = T , avec H 1 = H 3 = 1et D2 = D4 = 0 , l’équation permettant de calculer le
di
courant est : v = U = Ri + L + E . Cette équation est une équation différentielle du premier ordre à
dt
coefficient constant.
−t
 U −E  U −E
La solution de cette équation différentielle est : i (t ) =  I min − e +
 R  R
Entre les instants t = T et t = T , avec H 1 = H 3 = 0 et D2 = D4 = 1 , l’équation permettant de calculer le
di
courant est : v = −U = Ri + L +E.
dt
− ( t −T ) − ( t −T )
− U − E  

La solution de cette équation différentielle est : i = I max  e 
+ 1 − e   = ( L / R)
R   avec
 

Figure (21)

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Chapitre-01 Les Hacheurs
La valeur moyenne est donnée par la relation :
T
1 
T T
1
Vmoy = 
T 0
v (t ) dt = 

T0  U dt + 
T
− Udt  = U (2 − 1)

• Si 0 <  < 0.5  Vmoy < 0
• Si 0.5 <  < 1  Vmoy > 0
• Le convertisseur est réversible deux quadrants car i > 0 et Vmoy > 0 ou Vmoy < 0 .
di
• Vmoy = E + RI moy en régime établi car alors L= 0.
dt
• Exprimons l’ondulation du courant dans la charge i .
T (U − E )
i = Ou E = (2 − 1)U
L
2T (1 −  )U
i =
L
• L’ondulation du courant i est maximale quand di / d = 0 , donc si  = 0.5 .
• La valeur moyenne du courant dans la charge est supérieure à I max / 2 en conduction continue.
• Si la valeur moyenne de i devient inférieure à I max / 2 la conduction devient discontinue.
1.5.2 Formes d’ondes en conduction discontinue :
Phase directe : De t = 0 à t = T H1 et H3 fermes alors v = U > 0 , et D2, D4 bloquées
Phase inverse : De t = T à t = T H1 et H3 ouverts mais i  0 , alors D2 et D4 passantes, donc v = -U .
Repos : De t = T à t = T H1 et H3 ouverts mais i = 0 , alors D2 et D4 bloquées, donc v = E .
Expressions des courants en conduction discontinue
Entre les instants t = 0 et t = T , avec H 1 = H 3 = 1et D2 = D4 = 0 , l’équation permettant de calculer le
di
courant est : v = U = Ri + L +E.
dt
U − E  
−t

La solution de cette équation différentielle est : i (t ) = 1− e  


R  

Entre les instants t = T et t = T , avec H 1 = H 3 = 0 et D2 = D4 = 1 , l’équation permettant de calculer
di
le courant est : v = −U = Ri + L +E.
dt
− ( t −T ) − ( t −T )
− U − E  

La solution de cette équation différentielle est : i = I max  e +  = ( L / R)
1 − e
 
R  avec
 
Entre les instants t = T et t = T , le courant i (t ) = 0 , tous les composants sont bloqués.
La valeur moyenne est donnée par la relation :
1  
T T T T
1
Vmoy =
T 0
v (t ) dt =
T  0
U dt + T − Udt + T  = (2 −  )U + (1 −  ) E
E

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Chapitre-01 Les Hacheurs

Figure (22)

1.6 Hacheur quatre quadrants ou en pont


Un hacheur quatre quadrants associe deux hacheurs demi-pont. Il est réversible en courant et en tension ;
l’énergie est transférée de la source de tension continue vers la source de courant continu si Pch − moy > 0 , et
réciproquement si Pch − moy < 0 . L’alimentation ( U > 0 ) doit être réversible en courant.

Figure (23)

On effectue une commande complémentaire des interrupteurs électroniques de telle manière que l’on ait :
– H1 fermé ou D2 passante, H3 fermé ou D4 passante, H2 ouvert et D1 bloquée, et H4 ouvert et D3
bloquée, pendant t = 0 à t = T , puis
– H1 ouvert et D2 bloquée, H3 ouvert et D4 bloquée, H2 fermé ou D1 passante, et H4 fermé ou D3
passante, pendant t = T à t = T .
On obtient alors le schéma équivalent suivant (Figure (24)).

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Chapitre-01 Les Hacheurs

Figure (24)

– De t = 0 à t = T , K1 et K3 sont fermés, K2 et K4 ouverts. On a: v = U et i = iS .


– De t = T à t = T , K1 et K3 sont ouverts, K2 et K4 fermés. On a : v = −U et I S = −i .
Vmoy = (2 − 1)U I Smoy = (2 − 1)i
Si PSmoy = Pch − moy > 0 alors la source de tension fournit de l’énergie à la source de courant, et
réciproquement si PSmoy = Pch − moy < 0 .
1.6.1 Hacheur quatre quadrants avec lissage du courant
En pratique, on ajoute une inductance de lissage du courant, lorsque la charge ne se comporte pas comme
une source de courant continu. Ce hacheur permet par exemple de commander une machine à courant
continu dans les deux sens de rotation continûment ( Vmoy peut être positif, nul, ou négatif) ; cette
machine fonctionne en moteur si Pch − moy > 0 et en génératrice si Pch − moy < 0 (freinage par récupération).

Figure (25) : La charge


• Fonctionnement
- De t = 0 à t = T , K1 et K 3 sont fermés, K 2 et K 4 ouverts. On a :
di
v =U = L + Ri + E
dt et i S = i
U − E  
−t −t
D’où : i (t ) = I min  e  + 1− e    = ( L / R)
R   avec

- De t = T à t = T , K1 et K 3 sont ouverts, K 2 et K 4 fermés. On a :
di
v = −U = L + Ri + E iS = −i
dt et
− ( t −T ) − ( t −T )
− U − E  

D’où : i (t ) = I max  e +  = ( L / R)
1 − e
 
R  avec
 

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Chapitre-01 Les Hacheurs

Figure (26) : Hacheur quatre quadrants (  = 0.5 et E = 0 )

Trois cas typiques existent selon les valeurs de  , de U et de E . Le courant dans la charge i peut être
seulement positif, ou seulement négatif, ou alternativement positif et négatif (la Figure présidente où
 = 0.5 et E = 0).
• Valeurs moyennes
T
1
T 0
Vmoy = v(t )dt  Vmoy = (2 − 1)U

v = u L + Ri + E  Vmoy − E (2 − 1)U − E


  I moy = =
U Lmoy = 0  R R
• Valeurs maximale et minimale du courant – Ondulation crête à crête. Sachant que i(T ) = I max et
i(T ) = I min , on trouve :
T −T (1− )T −T
− −
U 1 − 2e  + e  E − U 1 − 2e  + e  E
I max =  −T
− I min =  −T

R R R R
1− e  1− e 
D’où :
T − (1− )T −T

2U 1 − e 
−e 
+e 
i = I max − I min =  −T
R
1− e 
Pour  >> T , on effectue un développement limité au 2ième ordre des exponentielles.
4U  (1 −  )T
D’où : i = I max − I min  
R 
U T UT
i est maximal pour  = 0.5 et vaut : (i ) max   =
R  L

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